Tumgik
#poétique du silence
trailofleaves · 4 months
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"Le paradis vers lequel vous vouliez retourner n’est rient d’autre que le reflet d’un excès séculaire du langage même. Mon chat domestique, qui m’est philosophiquement utile, n’a aucun subconscient, car il ne dispose pas d’un langage et n’est donc pas tourmenté par le vestige d’un rêve. Par conséquent, il ne rêve pas non plus d’une expérience intense qu’il regrette."
— Stefan Hertmans, Poétique du silence
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source : @cheminer-poesie-cressant
dans cette pièce, sans ton ombre, j’étais devenu le propriétaire unique et solitaire de ton silence ; à l’abri de ses parois, j’ai commencé à en lire des passages, feuillet tremblant pour tout accueillir, l’extrait là en suspens que je me suis mis à réciter en moi-même plusieurs fois de suite comme pour mieux le détenir, le carrosser, le faire briller jusqu’à l’apparition du mot ; jusqu’au moment où ton silence est devenu mon silence, jusqu’au moment où je t’ai entendu m’appeler, où nous avons fait corps commun
© Pierre Cressant
(mardi 27 décembre 2022)
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lisaalmeida · 7 months
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"Aime-moi aussi quand je suis faible, cassante, quand je suis en colère, irritable, quand je ne réponds pas aux questions, quand la peur me gagne, quand j’angoisse.
Aime-moi, juste parce que j'aimerai être comprise, acceptée et déchiffrée dans mes intervalles, mes respirations, mes ponctuations,
mes silences.
Aime-moi quand je ne souris pas, quand je ne me sens pas belle, quand je regarde mon reflet avec une grimace de dégoût.
Aime-moi quand j'ai mal, quand j'ai du chagrin et que coulent des larmes sur mes joues. Protèges moi quand c'est le bordel dans ma tête. Une grande pagaille qui me submerge et met le foutoir dans mon âme.
Aime-moi douce et tolérante.
Aime-moi juste humaine, changeante comme la lune et complexe comme le temps. A fleur de peau, imprévisible et audacieuse, sauvage et poétique.
Aime-moi entière, en additionnant tout mes chapitres, ces paragraphes qui me composent et s'additionnent, se cumulent, s'accumulent...
et je promets que je saurai accepter chacune de tes facettes, ton allure et ta prestance.
Juste parce que tu ne me verras pas toujours heureuse comme aujourd'hui. Je ne serai pas toujours avec tant d'aspiration, de désir. Parfois mon âme a besoin de se reposer, mon âme n'est pas toujours dansante..."
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sous-le-saule · 8 months
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Au revoir
(Le musicien fantôme, épisode 8 et fin – parce que, contre toute attente et à ma grande surprise, j’ai réussi à terminer ce truc. Joie bonheur.)
C’est le moment de vérité. Jamais je ne me suis senti aussi nerveux de présenter une de mes compositions au public. Mais jamais non plus n’ai-je eu affaire à un auditoire si difficile. Une dizaine de sirènes se sont regroupées à bâbord, le visage fermé, après avoir calmé la tempête. Elles attendent sans un mot, dans la lumière de la lune montante, que l’équipage du Musicien fantôme entame son chant. Je sens les spectres fébriles, et même mon impassible grand-père montre des signes de nervosité. Je leur ai donné l’espoir que cette fois serait la bonne, et je n’ose imaginer ce qui se passerait en cas d’échec.
Je chasse cette éventualité de mon esprit. J’ai fait de mon mieux. Sans fausse modestie, cette pièce est mon chef-d’œuvre. Elle arracherait des larmes à une pierre. Quant aux paroles, si j’y ai ajouté une touche poétique, je suis resté le plus fidèle possible aux regrets exprimés par les spectres lors de nos conversations – je ne pouvais formuler d’authentiques excuses à leur place. Mon grand-père a écrit lui-même de longs passages dépeignant la grâce des sirènes, la beauté de leur chant et l’effroyable crime d’y avoir mis fin. Je dois dire qu’il n’a pas une mauvaise plume – et qu’il semblait sincère.
Je suis même parvenu à transformer cette bande de marins en un chœur plus qu’acceptable qui, à force de répétitions exigeantes, est capable d’une interprétation poignante, à défaut d’être toujours juste. Je ne pense pas que nous arriverions à un meilleur résultat avec plus de temps.
Alors, alea jacta est.
D’un geste, je donne le départ. Les premières notes montent dans l’air du soir, un peu tremblantes. Puis elles s’affirment, s’enchainent d’une façon si naturelle que c’en est presque magique et je ne peux m’empêcher, une fois de plus, de m’émerveiller face à cette transformation, quasi alchimique, des notes abstraitement agencées par mon cerveau en une émotion palpable. Concentré sur la direction du chœur, emporté par la musique, j’en oublie l’étrangeté de mes interprètes et la présence, en retrait, de l’équipage de l’Icare. J’en oublie même de me retourner pour scruter les réactions, pourtant capitales, de l’auditoire.
Ce n’est que lorsque le silence retombe, encore porteur de l’écho des dernières notes, que je me soucie enfin du verdict des sirènes.
Est-ce un rayon de lune qui fait briller leurs yeux, ou avons-nous réussi à les émouvoir ? Comme en réponse à ma question, une larme unique coule sur la joue d’une sirène au maintien solennel. Se tournant face à mon grand-père, elle incline lentement la tête dans un geste grave. A ce signal, toutes les sirènes disparaissent d’un même mouvement dans les profondeurs de l’océan, me laissant avec une douloureuse sensation de perte et l’impression de m’éveiller d’un rêve.
Les spectres poussent un long soupir, presque un gémissement, qui n’est pas sans évoquer le souffle glacé qui accompagne l’ouverture d’un tombeau. Je les vois pâlir et perdre leur consistance, ressemblant de plus en plus aux formes éthérées des récits de fantômes. La main sur le cœur, mon grand-père incline le buste vers moi, s’évaporant peu à peu dans la clarté lunaire, jusqu’à ce qu’il ne reste rien de lui.
Je reste planté là, à regarder longuement l’endroit où il se trouvait, jusqu’à ce qu’une main sur mon épaule me tire de mon engourdissement.
« Je ne connais pas grand-chose en matière de musique mais c’était quelque chose. » Esteban a les yeux rougis et, derrière lui, les membres de son équipage essuient furtivement des larmes. Je mentirais si je disais que je n’en retire pas une immense fierté.
Les privations de ces derniers jours, passés presque sans nourriture ni repos, ajoutées à la joie de retrouver Esteban après l’isolement que je me suis imposé pour conserver ma concentration, me laissent chancelant et je m’effondre lourdement dans ses bras. Il me guide précautionneusement jusqu’au bastingage où je m’appuie, pendant qu’il demande à l’un de ses hommes de me trouver quelque chose à manger.
- Tu devrais te reposer, dit Esteban en s’accoudant à mes côtés.
- Dans un moment.
Je veux admirer, aussi longtemps que je le peux, les flots sombres dans lesquels ont disparu les sirènes, les reflets de la lune sur les vagues maintenant apaisées, les étoiles qui brillent dans le firmament dégagé et pur. Nous restons un long moment dans un silence confortable, que je finis par briser :
- Je suis désolé pour ton bateau.
Il a un geste désabusé et semble s’absorber dans la contemplation de la voûte céleste, rétorquant d’un ton qui se veut léger :
- Je suppose qu’avec un nom pareil, il était destiné à se brûler les ailes tôt ou tard.
Ce n’est pas à moi qu’on peut cacher un tremblement dans la voix, si ténu soit-il. Je pose la main sur son avant-bras.
- Il semblerait que j’hérite de celui-ci et qu’il ait besoin d’un capitaine. Il est à toi. C’est le moins que je puisse faire, même si je sais qu’il ne remplacera pas l’Icare.
Il se tourne vers moi et cligne lentement des yeux, avant de me remercier d’un hochement de tête. Avec un léger haussement d’épaules, j’ajoute :
- Je ne sais même pas si c’est un bon navire. Je ne connais pas grand-chose en matière de bateaux.
Cela lui arrache un sourire en coin.
- J’ai eu plus que le temps de l’explorer ces derniers jours. C’est un bon bateau, oui. Même s’il a besoin d’un sérieux entretien. – Il s’étire. – Et d’un nouveau nom.
Il y réfléchit un moment avant de déclarer, catégorique :
- Il me semble qu’Orphée s’impose.
Je secoue la tête avec autant d’amusement que de tendresse. Il va falloir, sur le chemin du retour, que je l’interroge sur cette obsession pour la mythologie.
- Et tu ne crains pas que cela annonce une autre fin tragique ?
- Ah, il y a toujours une fin, plus ou moins tragique. Mais jusqu’à ce qu’elle survienne, ce nom me rappellera un autre musicien intrépide.
A son regard appuyé, je me sens rougir de plaisir.
- « Intrépide » ? Tu me prêtes beaucoup de crédit. Je n’ai cessé de trembler de terreur tout au long de cette aventure.
- Il n’y a pas de réelle aventure dont la peur serait absente, réplique-t-il simplement.
Je considère sa réponse un instant.
- Je ne sais pas si je suis taillé pour l’aventure, finis-je par soupirer. Regarde où ça a mené mon grand-père… et je t’ai fait perdre ton bateau…
Esteban me tapote l’épaule pour me rassurer.
- Je savais que je m’engageais dans une expédition risquée. Et tu as tenu ta part du marché. Je ne me suis pas ennuyé. Quant à moi, il me reste à respecter mon dernier engagement : te ramener à bon port. Je vais donner des ordres.
Il fait un pas vers l’arrière du navire et j’hésite à le retenir. Je voudrais lui dire… mais j’ai peur d’être ridicule. Peut-être a-t-il perçu mon hésitation car il se retourne, l’air incertain lui-même.
- Bien sûr… fait-il à mi-voix, comme s’il craignait de dire ces mots tout haut, si par hasard tu… enfin si tu voulais un peu plus de temps pour réfléchir à… hum… une éventuelle carrière d’aventurier… rien ne nous oblige à rentrer en droite ligne. On pourrait faire un détour…
Malgré l’obscurité, je pourrais jurer qu’il est en train de rougir. Adorable, définitivement adorable. Je souris.
- J’aimerais beaucoup.
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chtulhuu · 12 days
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L'écrivain du poème s'adresse à lui-même : quelque chose en toi gémit au milieu du silence.
Paroles poétiques échappées du texte : leçons sur la communication industrielle – Pierre Legendre
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claudehenrion · 2 months
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Et le fautif est...
Nous vivons tout de même une époque fantastique : toute seule et sans que personne ne lui ait rien demandé, elle arrive à endosser et à sublimer la totalité des défauts qui ont empêché, à travers les âges, l'humanité de trouver sa place, son équilibre, son identité... donc son bonheur ! Notre monde est peuplé --et il en meurt, d'ailleurs-- de surdiplômés qui prétendent se rêver paysans, de gens assis qui se veulent aventuriers, de donneurs de leçons qui croient se substituer aux écoliers, et –ce sont les mêmes !-- de nuls qui se pensent intelligents ! (''J'ai les noms''... ajoutait Coluche !).
Combien de fois l'avons-nous entendu, ce fabricant de poncifs qui pollue nos petits écrans en discourant avec autorité sur absolument tout ce qu'il ignore tout aussi absolument ? Il est là, poussah assis comme sur un trône, faisant l'éloge conjoint (à écrire en deux mots, ici !) de la marche et du mouvement. Il est bouffi de son savoir ès-toutes choses, au point de se sentir investi du devoir de nous expliquer les charmes de la table rase, du retour aux sources, de la naïveté baptisée vertu cardinale, de la décroissance, s'autorisant même un éloge du farniente, du télé-travail et de la RTT réunis... voire de la guerre préventive contre un ennemi qui pourrait menacer notre long terme, un jour : ''autant --dit-il-- lui déclarer la guerre, là, et mourir tout de suite''...
Les plus malhonnêtes ont poussé le bouchon jusqu'à voter la semaine de 35 heures comme susceptible d'être ''une conquête sociale'' et une victoire du genre humain sur la société... qui 25 ans plus tard, est incapable de se remettre de ce coup fatal... D'autres re-baptisent ''fraternité'' le fait d'assassiner ceux qui ne produisent plus rien pour la société, et ''dignité'' l'abandon de la vie... Jamais autant qu'aujourd'hui n'a-t-on eu le droit d'affirmer que ''les mots tuent''. On se demande même s'il ne faudrait pas dire : ''Les mots, seuls, tuent vraiment...''.
Nos apprentis sorciers imaginent leur savoir si encyclopédique qu'ils se paient le luxe de vanter les bienfaits (?) de l'ignorance et les avantages douteux de ''la page blanche''.... d'où ils vont tirer que le comble du bonheur futur sera dans la grossièreté, la vulgarité promue ''distinction'', la mauvaise éducation devenue agression et récrimination permanente, l'inculture caricaturale... et l'assistanat, incontournable pour les enfants des autres (qu'ils désignent par ''nos enfants'', ceux qu'ils n'ont pas eus, sans qu'il soit possible d'établir le moindre rapport entre les prémisses et la conclusion : leurs syllogismes sont illogiques, et eux, trop bouffis de leur importance auto-proclamée pour pouvoir s'en rendre compte !)
Moins ils comprennent le monde, et plus ils plastronnent : rien de tel qu'un orateur pour expliquer le silence... qu'une pensée architecturée pour décrire l'anarchie... qu'un haut fonctionnaire-à-vie pour expliquer les avantages de l'allocation-chômage... qu'un ex-prix de thème pour vanter les qualités poétiques ou autres du dernier de la classe... qu'un énarque, qui a tout et n'en tire rien, pour déclarer ''bonne'' l'étoile de celui qui n'a rien et en tire ce qu'il peut... ou qu'un démocrate ''façon Science-Po'' pour excuser les dérives survenues très loin de là, ou tout près de lui mais à des gens qui ne sont pas ''du même monde que lui''... ou qu'un exempté de tout service militaire pour rêver d'en découdre avec l'armée russe... Mais la contradiction n'a-t-elle pas toujours fait partie des ''impedimenta'' que l'homme, cet éternel nomade, traînait avec lui ?
Dimanche dernier, sortant de ma messe dominicale chez ''mes'' petites sœurs de Bethléem, je suis tombé sur un ami (une vague ''relation'', plutôt) qui passait par là, par pur hasard, et qui m'a susurré que lui n'entrait plus dans des endroits aussi peu fréquentables qu'une église (sous-entendu : pas comme les idiots qui n'ont pas encore trouvé les bienfaits du ''Non'' –que moi, je ne veux pas connaître : ''à chacun selon ses mérites'', disait Étienne-Gabriel Morelly, ''le philosophe oublié'', dans son ''Code de la Nature'' (1755, donc ''une lumière''), idée reprise en 1840 dans ''Voyage en Icarie'' par Etienne Cabet, théoricien du ''communisme chrétien''(sic ! Le nom, seul, me donne envie de pouffer de tristesse ! Car il y en a eu aussi, des cons, avant nous ! Ça rassure !).
Bref cette autorité morale uniformément reconnue par lui-même m'a abreuvé des poncifs mille fois entendus : notre civilisation est trop hypocrite... notre vieux continent, fichu... le christianisme n'est qu'un souvenir en Europe... qui, elle-même n'est plus qu'un mot, une enveloppe vide. Ne pensant qu'à fuir, je n'ai pas éprouvé le besoin de lui expliquer que pendant qu'il psittacisait ses lieux communs, je pensais à ma joie d'être né dans un lieu où les sagesses gréco-latines (comme lui et moi) et judéo-chrétiennes (pour moi seul l) s'étaient mêlées pour donner naissance à cette idée folle qu'on appelle ''Liberté'', ce concept qui, précisément, lui permet le choix d'entrer ou non dans une église, et –pour moi-- de revisiter avec extase Saint Etienne du Mont et son jubé, Saint Séverin et son pilier-palmier improbable ou Saint Sulpice et les 106 jeux de son orgue, en espérant qu'un organiste viendra répéter à ce moment-là...
Les grands esprits microscopiques qui nous dirigent ont tué en eux l'enfant qu'ils n'ont peut être même jamais été : ce sont des comptables (dont une définition est : ''ce sont des tables avec des gens autour...''!), des gestionnaires ou des contrôleurs de gestion, des régisseurs ou des administrateurs, des préposés aux normes et aux formulaires qui ne voient leurs semblables que comme derrière un guichet, entre deux classeurs... mais ont oublié ce que c'était qu'un sourire. Et lorsqu'ils parlent de ''nos enfants'' (ceux qu'ils n'auront jamais : il est bien trop tard, et ils ne savent plus en faire !) et de ''leur futur'' (qui fait peur aux êtres vivants, qu'ils ne sont plus), on a l'impression de lire une norme en pleine élaboration... Là où les hommes, assurés du minimum vital, ont besoin de dignité, de reconnaissance, de tendresse, (merci, Maslow !), de vérité et de mots simples, ils ne proposent que des chiffres triturés, de leur morale amorale, et d'une anti-économie dépensière... sous couvert de ''concret'', ce premier stade de la chute vers la mort...
Pourtant, paysans de tous les pays ou pas, un vent de fraîcheur semble s'être levé sur le monde... Ici, là, un peu partout, les structures bureaucratiques craquent, les normes se fissurent, les gens –je veux dire : ''les vrais gens'', ni nos politiciens retardataires (dont il est urgent de se débarrasser), ni les collaborationnistes ''fans'' de ces idéologies sans idées qui ont rendu les hommes fous et malheureux depuis le XVIIIème siècle et ont engendré tant de monstres indésirables en ''--isme'', pas plus que ceux qui tentent de s'inventer une nouvelle jeunesse (déjà vieille) mais qui sont au moins ''aussi pires'' (car drogués à tout ce qui assassine l'Humanité depuis 6 ou 7 ans : le faux écologisme, le wokisme, l'indigénisme, le décolonialisme pathologique, le racisme-à-toutes-les-sauces, le faux féminisme dément, le ''cancel-culture'' qui est un authentique ''cancel l'Humanité'', etc... il y en a trop, disent les réseaux sociaux, de ces psychotropes pour psychopathes très haut placés... ou très haut consommés).
Les hommes se révoltent, dans tous les pays, à commencer par ceux qui sont les plus soumis à l'ordre désordonné actuel... Redressons la tête : tout n'est pas perdu ! Ça ne va pas être facile, mais au moins, l'espoir renaît. Comme il nous manquait !
H-Cl.
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mmepastel · 11 months
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Quelle snob je suis. J’avais copieusement ignoré Muriel Barbéry en raison du succès de L’élégance du hérisson, l’assimilant à une sorte d’Anna Gavalda…
Heureusement, une amie chère m’a conseillé celui-ci. Vu que je suis en train de regarder avidement La cuisine des maikos sur netflix (j’en reparlerai, c’est sûr), on peut dire que je suis In the mood for Japan. Particulièrement Kyoto, l’ancienne capitale nippone.
Ce livre a été parfait pour moi en ce moment. Un souffle léger mais odorant, une respiration, une gorgée de beauté.
L’héroïne, Rose, alourdie par une mélancolie atavique, arrive à Kyoto pour lire le testament de son père, fraîchement décédé, et qu’elle n’a jamais connu. Sa mère a refusé toute sa vie durant de parler de lui, et a scellé son silence par un suicide.
Complètement déphasée, Rose se réveille chez Huro (feu son père), et rencontre Paul, un belge immigré au Japon, également blessé par l’existence, qui travaillait pour Huro (marchand d’art fortuné et esthète) et était son ami. Il trimballe Rose de temples en cimetière, de gargote en restaurants, et subit sa mauvaise humeur. Car Rose est en colère. A juste quarante ans, elle n’a pas trouvé sa place dans sa vie, exerce la botanique, mais semble dénuée d’ancrage, de connexion à elle-même ; elle est méfiante et pleine de ressentiment pour ce père absent et déstabilisée par le mode de vie japonais.
Mais la magie de Kyoto opère. Le circuit pensé par son père et respecté par Paul lui permet, sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte, de ressentir des choses inhabituelles, la beauté, la fragilité des choses. On effleure une vision du Japon à travers ses yeux et ses sens. Pays tourmenté, fondamentalement malheureux, il a choisi de ne vivre que pour la beauté, pour transmuer le malheur en un jardin spirituel, d’intégrer les morts dans leurs vies, de célébrer la nature avant les cendres. La prose de Muriel Barbéry fonctionne par petites touches, dévoile des descriptions poétiques d’un grand raffinement, sans livrer la clé. Les chapitres ce succèdent, précédé d’une anecdote liée aux artistes japonais ou à des légendes anciennes, chaque déplacement de Rose ressemble à un rituel sacré énigmatique.
Au bout du chemin, elle a fait peau neuve, elle peut mourir et renaître, son puzzle intime semble reconstitué.
A l’arrivée, on a un très beau roman, qui rend hommage au mystère japonais (j’ai vraiment eu l’impression qu’ils avaient compris davantage de choses que nous sur le monde), à son savoir silencieux, à sa beauté grave et intense.
A l’arrivée, on a très envie d’aller à Kyoto !
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oviri7 · 1 year
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« Quiconque aura assez longtemps observé la nature humaine pourra dégager trois principaux types d'êtres, auxquels correspondent trois attitudes face à ce qui élève, et que par une heureuse image oxymoronique, nous appelons profondeur. 
L'homme médiocre, essentiellement préoccupés par la satisfaction de ses besoins et l'épanchement de ses bas instincts, est totalement étranger à cette profondeur. Sa vie passera comme un éclair sans même qu'il en ait pressenti l'existence, ce qui fait de lui, peut-être pas le fossoyeur de la civilisation, mais un obstacle certain à l'évolution spirituelle de l'espèce. Comptons sur lui pour répandre ses lignées innombrables sur la planète; il est le nombre, et fait le nombre. Croître dans la matière et ignorer l'esprit, c'est là sa gloire et notre punition, sa vanité et notre malédiction.
L'homme moyen, lui, bien qu'il ait conscience de la possibilité d’une vie plus riche, fuit la profondeur les rares fois où il la sent poindre en lui; les abysses l'effraient car elles lui imposent un silence que sa vulgarité confond avec la mort. Sa vulgarité, c'est sa mauvaise vue, d'esprit j'entends, son incapacité à voir quelles fleurs sublimes peuvent éclore sur le sol pur d'une âme abreuvée de discipline. Sub umbra floreo, formule sacrée du dernier type de notre hiérarchie, est précisément tout ce qu'il échoue à répéter dans le réel. 
Car pour l'homme supérieur, fleurir à l'ombre n'est pas une nébuleuse expression poétique, vaguement mystique, mais bien une expérience de chaque jour, sans cesse renouvelée afin que s'accomplissent en lui les promesses de son âme. Il vivra à la marge, zone franche qui, à l’ère des masses, semble être le seul terrain stable où l’on puisse bâtir sa tour d’ivoire.
Ainsi arrive toujours une période de sa vie, plus ou moins précocement, où il ne peut faire autrement que vivre dans cette profondeur; c'est là le milieu naturel de son âme, nécessaire, indispensable, paradisiaque même, quand il réussit à tirer de cette profondeur une philosophie où la vie, bien que toujours problématique, est pleinement acceptée, pardonnée de son absurdité par la beauté de son mystère. »
Ariya S.
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borisdunand · 4 months
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Un silence insupportable
Un silence particulier. Un silence plus intense que celui des dimanches. Je marche sur le trottoir, dans Carouge, je fais mon tour habituel, mes pas du réveil. L'air est mordant, le ciel bleu foncé avec de grandes rainures pâles, le soleil pas encore levé a déjà effacé les étoiles. Pas une voiture. Un cycliste roule les mains dans les poches. Ah mais oui, c'est parce que c'est Noël, tout est fermé, tout est en congé. Presque : dans le café en bas de mon immeuble, une dame ajuste l'emplacement des viennoiseries. Le silence est frappant. Je l'entends fort.
J'entends aussi d'autant plus fort les bruits qui le recouvrent habituellement. Leur intensité, leur omniprésence, leur agressivité. À la même heure, en semaine, je suis entouré de plusieurs dizaines de voitures, de vespas, de motos, de précipitations, d'accélérations, de grincements, claquements, craquements, de voix et de cris, de silhouettes pressées qui s'entrecroisent. Là, rien. Le cliquetis poétique et bref du vélo. Le visage distinct d'une femme qui vient poser une lettre dans la boîte. Des chants d'oiseaux !
J'écoute ce silence, je me souviens du bruit, je soupire. Toujours, toujours la même interrogation, le même vacillement : est-ce que j'ai vraiment choisi ? Est-ce que l'habituation annule les effets de l'agression ou bien la rend-elle faussement indolore ? Est-ce que je fais avec sans m'en rendre compte ou est-ce que ça ne m'atteint réellement plus ? Quel est le coût de cet effacement, de cet oubli ? Cet oubli qu'il y a un silence dessous, un calme, des pépiements mélodieux, il y a tout ce que je sens à l'instant : du calme, de la douceur, de la tendresse, de la beauté, un possible moment de tranquillité, voire de plénitude.
La réalité de mon quotidien, si radicalement différente de ce que cette promenade me fait vivre, au même endroit, à la même heure, dans le même corps et les mêmes humeurs, cette réalité me saute au visage, comme un monstre fendant la toile de silence qui m'entoure en me gueulant soudainement dessus. Pourquoi ? Pourquoi je vis ça tous les jours ? Pourquoi je ne vis pas ça plutôt ? Comment faire ? Est-ce que ça changerait vraiment ? Où aller chercher ça ? A la campagne ? Et les trajets pour le travail, la culture, la vie sociale alors ? Dans un coin privilégié de la cité ? Avec quelles ressources financières ? En passant d'un mi-temps à un temps complet, mais alors quel temps me restera-t-il pour profiter, créer, rêvasser, faire ma promenade du matin ? Donc je reste là, j'oublie, je m'habitue, je retourne dans mon immeuble où tous les jours des gens claquent les portes pour les fermer, marchent en tapant du pied sur le sol à deux heures du matin malgré qu'on leur aie demandé d'éviter de le faire, descendent les escaliers à la façon d'un pachyderme saoul et paniqué, poussent et tirent à hue et à dia chaises, tables et meubles en oubliant les capacités motrices de leurs membres supérieurs… Jusqu'à quand ?
Dans ces moments, j'ai des micro-crises épileptiques, des fractions de convulsions neurales où je me vois habiter radicalement ailleurs, et tout mon système psychique et physique semble à deux doigts de s'effondrer sur lui-même. Je me vois en train de marcher le long d'un champ, d'une plage, d'un lac, ces images me traversent comme des éclairs et sont absolument insupportables.
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needtowriteaf · 5 months
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✨ L’art oratoire
Je l’observais s’exclamer. Débattre. S’ouvrir. Sans pour autant se dévoiler. Chercher. Interroger. Se faufiler, faire défiler, les mots, les uns après les autres, pour donner vie à des idées. Ses idéaux.
Aspirations. Inspiration. Respiration, entre les phrases, entrecoupées. Des ponctuations, un rythme presque poétique. On aurait dit une belle chanson. Une mélodie, un truc profond, presque artistique. Tant dans la forme que dans le fond.
Charismatique. Sa voix cassée. Dont j’ai apprécié l’acoustique. Je me suis dit : elle passerait pas en vidéo. Et pourtant. Toujours derrière la caméra. C’est là qu’il est, généralement. Mais pas cette fois. C’est lui qui guide tous les duos. Animant l’feu du débat.
Des conversations absorbantes.
Je fantasme inconsciemment. Sur l’intimité des sujets. L’entremêlement d’âmes et consciences. Interagissant entre elles. Les personnages, eux, mènent la dansent. Mais c’est lui l’metteur en scène. C’est fascinant.
Puis à côté, il y avait elle.
Stoïque. Limite absente. C’est son amante. Sa belle compagne. Elle est charmante, mais manque de poigne. Madame s’efface, mais qu’est-ce qu’elle brille, à la seule force de sa présence. Sans un bruit. Poids du silence. Usant de son ouïe à outrance. Elle nous écoute. Réagis peu.
Que ressent-t-elle ? Quand j’le regarde dans les yeux. Je crois qu’elle le dévisage, elle aussi. Est-ce du mépris ? De l’indifférence ? Ou au contraire, est-elle un peu attendrie ? De surprendre son cher et tendre, à créer de la magie, à travers l’art des échanges.
Quelle apathie. Aurais-je pensé. Si je n’avais pas été éprise d’un sentiment d’admiration. Pour cette soeur d’une autre mère. Dont la beauté n’avais d’égal, que la grandeur de son être. On la sentait dans l’atmosphère. C’est insensé. C’est pour tout ça que par ces lignes, je tenterai de l’encenser. Elle respire la clairvoyance. Mais sans parler de ce qu’elle voit. Pas devant lui.
C’est donc cela la dévotion ?
S’enamourant dans un retrait, elle sait se taire. Elle lui céderait bien tout l’espace, même si c’etait la terre entière, sans qu’il n’ait rien demandé. C’est là que j’ai tout compris. Elle m’a enseigné tout autant, au travers de son mutisme, qu’il a pu l’faire dans ses tirades.
Ève et Adam. Bonnie & Clyde. Océane et Olivier. Antagonisme absolu. L’homme et la femme. S’aimant par leur complétude. C’est un équation insoluble, qui démarra :
Quand Mars aima Vénus.
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princessesaphi · 1 year
Note
Pour l'askgame, 🎈ou 🎀 ?
🎈describe your style as a writer; is it fixed? does it change? [Décrit ton style en tant qu'écrivain-e ; Est-ce qu'il est fixé ? Est-ce qu'il change ?]
Même si j'aime bien que le texte est une ambiance un peu poétique, j'essaye de privilégier l'usage de mots simples, et je préfère le présent comme temps de narration, j'aime bien l'idée que ça me mette à la hauteur du lecteur et que ça soit pas juste un déballage de vocabulaire et de formules compliquées. Mais je crois que je fais encore souvent des phrases très longues et un peu alambiquées. J'adore les énumérations, les gradations et les rythmes ternaires au point que ça m'arrive super souvent d'être très frustrée de pas trouver de troisième idée, notion, éléments à ajouter... Je déteste écrire des dialogues c'est pour ça qu'en général, ils sont très courts, très coupé par de la narration et des silences et que souvent les personnages communiquent par d'autres moyens que la parole. J'adore poser des phrases qui suspendent l'action. Globalement, j'ai l'impression que c'est en train de se poser doucement, mais je regrette un peu la période où je jouais avec les formules figées en changeant un terme, ça m'arrive plus trop et je sais pas vraiment pourquoi.
🎀give yourself a compliment about your own writing [Fais-toi un compliment sur tes propres écrits.]
Honnêtement, je penses que si c'était pas moi qui les avait écrit, mes fics me feraient pleurer.
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trailofleaves · 4 months
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"Mon inconscient n’est qu’une conséquence du fait que je parle, c’est une impression qui se développe avec la parole et qui, comme l’obscurité réelle, n’est jamais recouverte mais plutôt évoquée par le langage."
— Stefan Hertmans, Poétique du silence
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(petite histoire poétique du cinéma, Une partie de campagne, Jean Renoir)
les visages questionnaient les lumières ; la lumière épousait le vertige des sentiments ; et le divin se taisait dans cet échange de silence, de peur de briser l’image, ses mots superflus
© Pierre Cressant
(dimanche 20 novembre 2022)
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flammedoudoune · 6 months
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Pros d'écouter à la Recherche du Temps Perdu en livre audio quand je fais ma petite promenade quotidienne: l'écriture est poétique et André Dussollier lit très bien, c'est plus agréable que d'aller marcher en silence, je me cultive, écouter des classiques en me baladant dans la campagne avec mon écharpe qui flotte au vent, c'est vraiment une vibe
Cons d'écouter à la Recherche du Temps Perdu en livre audio quand je fais ma petite promenade quotidienne: 🎵 J'irais bien refaire un tour du côté de chez Swann, revoir mon premier amour qui m'a donné rendez-vouuuuus sous le chêne 🎵
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plumedepoete · 1 year
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De poétiques tourbillons - David Frenkel
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Nuit psychédélique Dans le tourbillon assourdissant De la grande messe métallique, Et sous les lasers fluorescents, Je dansotte avec les alcooliques. Pris dans un tourbillon de folie, Dans l’abysse je suis entraîné ; J’aperçois la méduse Aurélie ; Sous ses ailes d’or je vais caner. Le mal de tête me ressuscite,  M’extraie du tourbillon de mes rêves. J’émerge dans une aube anthracite Celle qui m’enténèbre et me crève. Dansez arias Les soucis dansent avec moi Dans un tourbillon de joie. Ils ont vibré d’effroi Aux souffles de Dame Fortune, Et ont trépassé Dans un tourbillon de bonnes nouvelles. Ils ont ressuscité Aux détours des vicissitudes de la vie ; D’autres esprits les avaient invités. Avant de partir, valsez avec moi. Le labeur, ma solitude Dans un tourbillon de labeur, J’enfonce mon impérieuse vanité. Agite-toi, besogne indispensable ; Tes objectifs me font vibrer jusqu’à la moelle. Sous le joug d’un capitalisme fiévreux, Sous la férule de fébriles mépris, Je tourbillonne dans la vaste économie, Dans la solitude endormie. Mouvements amoureux Dans le tourbillon de l’amour, Tes yeux tournent en vrille, Ta voix descend en spirale, Ton parfum monte en volute, Ta grâce tourne comme une hélice, Et mon cœur se tortille d’amour. L’infâme jalousie Dans le tourbillon de la passion, J’aperçois maintes rivalités. Mon amour est en ébullition Dans la tortueuse volupté. Mes mots s’agitent de jalousie Qui dans un tourbillon de violence Enlève à l’amour sa poésie. Le poème se meurt en silence. Un vaste tourbillon de colère Entraîne mon esprit et mon cœur Dans des pensées qui vont vous déplaire ; Mon âme s’abîme de rancœur. Ô vieillesse Par la fenêtre de la vieillesse, J’aperçois mes années printanières Qui dans un tourbillon de joliesse Me saluent de brillante manière. Le tourbillon de la mort m’entraîne. Avec le trépas, je dois descendre. Autour de moi, les années s’égrènent La vieillesse me joue les Cassandre Aux confins du trépas Dans le tourbillon de l’angoisse, La noire inconnue m’engloutit. Je virevolte dans le néant, Damné par l’hydre des ténèbres. Je tournique dans l’ombre infernale, Dans le tourbillon de la mort. Aucune main ne me sauve, Aucune parole ne me délivre Du tourbillon d’un diabolique silence. Dans le tourbillon des souvenirs, Mon âme soudainement surgit ; Leur mémoire va me retenir ; Ils gravent sur mes années : ci-gît. Le tourbillon de la création Un jour Dieu a tourbillonné d’ennui. Il s’est agité dans la profonde nuit Et s’est morcelé en d’infinis tourbillons Qui tournent autour de l’éternel sillon, Celui que Dieu creuse continuellement Dans le labyrinthe de son entendement. David Frenkel Read the full article
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zou-labrousse · 1 year
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Les artistes du dix-neuvième ZOU!
L’Atelier IMIS
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Création collective improvisée avec performances de danse, musique et vidéo, présentées au centre de l'installation par Brida Horvath et Pierre Martin et accompagnées de vidéos originales de Stéphane Pogran.
V
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" ...en ces temps troublés, il fallait plus qu'une douzaine de justes pour sauver le monde. Il fallait une armée…" Présentation des "Guerriers de la Sérénité" - performance - production continue - et de la fresque " Echelle Un ".
Anna Bonadé
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Arts visuels
La cendre, symbole de destruction, où la vie organique ne semble plus exister, celle que l’on devient, lorsque qu’on redevient poussière. C’est à partir de celle-ci que j’ai voulu créer une pièce à l’aspect organique, fragile à la manière d’une peau qui se reconstitue.
Compagnie Ezika
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« Trompe-feuilles »
Illusion sonore
En quête d'une nouvelle vie, un.e campeur.se a élu domicile au hameau de La Brousse, loin des perturbations de la ville...Un théâtre sonore saugrenu qui se joue de notre perception du réel De et avec Estelle Coquin et Julien Lot.
Maïa Commère
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Arts visuels
Avec les fabulettes, je cherche à vous faire voyager en miniature et fantasmer avec des micro-mondes réalistes tantôt poétiques, tantôt humoristiques, érotiques… « Un univers aussi merveilleux que minuscule ! »
Dakkis
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Installation
Expression d'un subtil équilibre, la série PARTICULES résulte d'une intention d'alléger la matière, favorisant une dynamique de la ligne et du mouvement dans l'espace.
Coralie Férioulaud
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Durant le festival ZOU c'est avec joie que je présenterai la technique Sgraffito en terre crue au travers de mes créations et d'ateliers.
Laurent Gasparini
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Petits mondes
La vie n'a pas de sens sacré, c'est simplement un phénomène impitoyable qui prend place et suit son cours. Parfois, elle nous frappe de sa froideur, alors on développe de la résilience. Cette force nous permet d’apprécier les moments de bonheur que l'on vit ou de s'en créer.
Hortense Gauthier
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Déambulation
« DO CYBORGS DREAM TO ELECTRONIC GHOSTS ? »
Une action dansée longue durée entre silence et bruit, dans la lenteur de la déconnexion, pour faire trembler les ondes et les sons inaudibles des fréquences oubliées.
Hortense Gauthier & Antoine Schmitt
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Installation sonore
Le cri infini est une installation sonore qui pousse un cri infini. En une tentative de catharsis, elle nous confronte à l'expression primale de la dimension douloureuse du sentiment de vivre. Le cri infini est composé de manière générative à partir d'enregistrement de cris réels de participants de tous horizons.
Armelle Gilet
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Atelier de peinture
« De l'Ombre à la Lumière »
Je propose un atelier de peinture à l'encre de chine à la lueur de bougies. Après la lecture d'un texte sur la symbolique de la grotte, j'inviterais les personnes à laisser leur trace à l'encre de chine dans ce passage de transformation de l'ombre à la Lumière.
Michel Gayout
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Panneaux texte et images
Pour lancer une discussion sur notre « société du spectacle » actuelle, où ce que nous prenons pour notre réalité quotidienne est de plus en plus le mensonge incarné, dicté par les contraintes éthico-sociales qui nous emprisonnent l’esprit.
Sandra Guillemot
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Arts visuels
Création de toiles figuratives ou abstraites mêlant différentes techniques : peinture à l'huile, effets de matière, collages d'affiches et d'objets rouillés.
Brida Horvath
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Balade guidée « Entre chien et loup »
Une expérience où les participants sont invités à vivre l'art d'une nouvelle manière en suivant des consignes simples, et deviennent eux-mêmes les interprètes d'une performance qui n'a jamais existé. Un moment de transformation où l'ancien n'existe plus et le nouveau est en train de naître. Un rituel.
Improvox
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Performance chorale
Improvisation vocale à 11 chanteurs, en résonance avec les œuvres exposées du festival.
Carey Jeffries
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“The Swedish Way” Performance, Improvisation buto contemporain cabaret
Exposition, Dessins inspirés par la danse contact et l’improvisation.
+ Atelier massage Ostéo Wuo Tai, Rolling Compression et Contact Improvisation dance (Pratiques somatiques et relationnelles) Renseignements et réservation 06 33 49 36 87. Tarif 15 € - Prévoir tapis de yoga et vêtements souples.
Philippe Laval
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Concert
« Chants cons sous la neige (carbonique) » Guitarisque bruitcoleur, pouète à ses heures, Philippe Laval chante à tort, joue à travers, écoute les murs, et enfonce le clou ! Il faut bien taper sur quelque chose... "Et au fond de l'écriture, c'est la boiterie qui fait le rythme" (Jean Vautrin)
LN Le Cheviller
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Installation
« A qui le tour ? »
62 armes nous rappellent que la guerre en Ukraine continue toujours, et nous renvoient à la violence qui nous environne et peut nous toucher à tout moment…
Lee Shar
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Installation
La Cintrologie est un cintrétisme, teinté de surcyclage et de symbologie. Les cintres perdent leur fonction première de porte-vêtements pour devenir des cintreboles... "Qui qui veut devenir ce qu'il devrait être doit laisser ce qu'il est maintenant" MaÎtre Eckhart
Trisha McCrae
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Installation
Une œuvre sculpturale et vidéo qui intègre un moment dans le temps, dans le cadre d'un voyage allant de la fragmentation à la totalité et à l'éveil de la conscience.
Kristin Noethling
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Dessin
Naviguer le paysage en musique. Parcourir la tête. Cheminer. Toujours entre légèreté et agitation. Comment cela se transforme, de la main au dessin, croquis ou essai.
Sophie et Lionel Pardessus
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Photographie
Un peu de rêve et de poésie dans un lieu magique. Chaque photo est accompagnée d'une poésie, le parc est idéal pour vous laisser rêver.
Les Papillonnantes
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Performance sonore et visuelle
Sandolore Sykes et Anne Foucher se rejoignent pour improviser. Elles font se rencontrer la vidéo et le violon électroacoustique, créant un univers énigmatique.
Angélina Pavlova
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Dessin improvisé à partir des mains tendues que m'offre le public. Les courageux qui s'y risquent repartent avec un dessin.
Trib'Art Music Ethnic
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Musique
« ..Voyage intuitif sur instruments acoustiques... » ...De l'inspire nait l'expire, engendrant le souffle vibratoire qui s'imprime sur la toile du silence, avec Amour... Avec et par Patricio et Nagi.
Léa Wargny
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Dessin
Chaque ombre représentée est un miroir et non une vérité en soi, elle devient ce que l'on voit en elle. À travers les dames en bleu, je dédiabolise des émotions considérées comme négatives par la société patriarcale. En cherchant mon moi profond j'espère créer du lien avec les personnes qui consentent à regarder le leur.
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