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oviri7 · 1 day
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« Sur cette face d'ivoire, je discernais l'expression d'un sombre orgueil, d'une farouche puissance, d'une terreur abjecte, et aussi d'un désespoir immense et sans remède. Revivait-il sa vie dans le détail de chacune de ses convoitises, de ses tentations, de ses défaillances, durant ce suprême instant de parfaite connaissance? Deux fois, d'une voix basse il jeta vers je ne sais quelle image, quelle vision, ce cri qui n'était guère qu'un souffle : « L'horreur ! L'horreur !... » »
Joseph Conrad - Au coeur des ténèbres
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oviri7 · 1 day
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Croyez-moi si vous voulez; son intelligence était parfaitement lucide, — repliée sur elle-même, il est vrai, avec une affreuse intensité, mais lucide […]
Joseph Conrad - Au coeur des ténèbres
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oviri7 · 1 day
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Quelle chose baroque que la vie : cette mystérieuse mise en œuvre d'impitoyable logique pour quels desseins dérisoires !.. Le plus qu'on en puisse attendre, c'est quelque lumière sur soi-même, acquise quand il est trop tard et, ensuite, il n'y a plus qu'à remâcher les regrets qui ne meurent pas.
Joseph Conrad - Au coeur des ténèbres
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oviri7 · 1 day
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« Délicatement pincés entre les doigts, les pétales ont la douceur d’un duvet. J’en ai approché mes lèvres. Le parfum est pénétrant. »
Louis Calaferte - Rosa mystica
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oviri7 · 2 days
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L’amour c’est dire à l’autre ô toi mon évangile Je mets entre tes mains ma vie comme l’argile
Ariya S.
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oviri7 · 3 days
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Lamartine, longeant les côtes grecques lors de son périple pour l’Orient:
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oviri7 · 3 days
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Il y eut ces nuits ces vastes nuits …Oh…D’extase ailés nous étonnions les astres! Plus grands que tout plus dieux que Dieu purs comme l’atome, il fallait voir comme on vibrait! Car dans chaque geste un ange oeuvrait, et tout était sacré, silence, caresse, baiser, morsure, tout époustouflait, tout éblouissait à faire pleurer ténèbres.
Ariya S.
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oviri7 · 3 days
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« Les longues avenues d'eau s'ouvraient devant nous et se refermaient sur notre passage, comme si la forêt eut enjambé tranquillement le fleuve pour nous barrer la voie du retour. Nous pénétrions de plus en plus profondément au cœur des ténèbres. Il y régnait un grand calme. Quelquefois, la nuit, un roulement de tam-tams, derrière le rideau des arbres, parvenait jusqu'au fleuve et y persistait faiblement, comme s'il eût rôdé dans l'air, au-dessus de nos têtes, jusqu'à la pointe du jour. Impossible de dire s'il signifiait la guerre, la paix ou la prière. »
Joseph Conrad - Au cœur des ténèbres
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oviri7 · 4 days
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Dans l’engloutissement de tout, la tendresse surnage.
Victor Hugo - L’Homme qui rit
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oviri7 · 5 days
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« Entre toutes les merveilles du monde, il y a la mer, je crois, la mer elle-même, - ou bien est-ce seulement la jeunesse? Qui peut le dire ? Mais vous autres, — vous avez tous eu quelque chose de la vie: de l'argent, de l'amour, - tout ce que l'on trouve à terre, — en bien ! dites-moi, n'était-ce pas le meilleur temps, ce temps où nous étions jeunes à la mer : jeunes et sans rien à nous, sur la mer qui ne vous donne rien, que de rudes coups, — et parfois l'occasion d'éprouver votre force, - rien que cela, — ce que vous regrettez tous? Et tous, nous l'approuvions : l'homme de finance, l'homme de chiffres, l'homme de loi, tous nous l'approuvions, par-dessus la table polie qui, comme une immobile nappe d'eau brune, réfléchissait nos visages sillonnés et ridés: nos visages marqués par le travail, par les déceptions, par le succès, par l'amour: et nos yeux las cherchant encore, cherchant toujours, cherchant avidement, à arracher à la vie ce quelque chose qui, alors qu'on l'attend encore, s'est déjà dissipé, - a passé à notre insu dans un soupir, dans un éclair, - avec la jeunesse, avec la force, avec la séduction romanesque des illusions. »
Joseph Conrad - Jeunesse
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oviri7 · 5 days
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« De nos bras endoloris, nous souquions sur les avirons, et tout à coup, une risée, une risée faible et tiède, toute chargée d'étranges parfums de fleurs, de bois aromatiques, s'exhale de la nuit paisible, — premier soupir de l'Orient sur ma face. Cela, jamais je ne pourrai l'oublier. C'était un souffle impalpable et enchanteur, comme un charme, comme le chuchotement prometteur de mystérieuses délices. »
Joseph Conrad - Jeunesse
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oviri7 · 5 days
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Néva, brume légère - Félix Vallotton
« J’étais prêt à aimer le monde entier; personne ne me comprenait et j’appris à haïr. Ma jeunesse incolore s’épuisa dans mes luttes contre moi-même et contre le monde entier. […] Je devins un malade moral: toute une moitié de mon âme n’existait plus; elle s’était desséchée, elle était morte; je la coupai, je la jetai. Cependant l’autre continuait à s’agiter et à vivre, toujours prête à rendre service à tout le monde; mais personne n’y faisait attention, personne ne connaissait l’existence de l’autre moitié qui était morte. »
Michel Lermontov - Un héros de notre temps
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oviri7 · 6 days
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Qu’est-ce qu'un poète ? Un homme malheureux qui cache en son cœur de profonds tourments, mais dont les lèvres sont ainsi disposées que le soupir et le cri, en s'y répandant, produisent d'harmonieux accents.
Søren Kierkegaard - Diapsalmata
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oviri7 · 7 days
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« L'inégalité de l'éducation et de la lumière est le grand obstacle à notre civilisation complète moderne. Le peuple est maître, mais il n'est pas capable de l'être; voilà pourquoi il détruit partout et n'élève rien de beau, de durable, de majestueux nulle part! Tous les Athéniens comprenaient Démosthène, savaient leur langue, jugeaient leur législation et leurs arts. — C'était un peuple d'hommes d’élite: il avait les passions du peuple, il n'avait pas son ignorance; il faisait des crimes, mais pas de sottises. - Ce n'est plus ainsi; voilà pourquoi la démocratie, nécessaire en droit, semble impossible en fait dans les grandes populations modernes. »
Alphonse de Lamartine - Voyage en Orient
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oviri7 · 7 days
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Par un instinct que la connaissance des hommes confirma plus tard, je n'ai jamais placé le bonheur que dans la solitude; […]
Alphonse de Lamartine - Voyage en Orient
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oviri7 · 8 days
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« Mais on peut encore parfois découvrir un individu exceptionnel au sein d’une telle société ; un individu qui méprise le chaos ethnique qu’il voit autour de lui et dont il est peut-être lui-même un produit, et qui, pour en sortir, adhère à quelque doctrine d’extinction de l’espèce, ou bien, se met tout entier au service d’une vraie race, avec tout le renoncement que cela comporte pour lui. Le mécanisme de l’hérédité est si complexe, et le jeu des influences extérieures si soumis au hasard, qu’il n’est pas possible de prévoir qui, parmi les enfants d’une société décadente, deviendra un tel individu, — pas plus qu’il n’est possible de prévoir quel membre nouveau-né d’une tribu aspirera un jour à autre chose qu’aux valeurs et idées reçues, ou quel enfant, élevé dans une foi particulière, s’empressera d’en sortir, dès qu’il le pourra. »
Savitri Devi
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oviri7 · 9 days
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Et ces soirs où les humeurs noires le désolaient, il se couchait de bonne heure, traînait devant ses bibliothèques, à la recherche d'un livre rentrant dans l'ordre des pensées qui l'agitaient.
Joris-Karl Huysmans - En Ménage
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