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il y a toujours une façon particulière dont les choses arrivent ou bien n’arrivent pas ; un regard qui ne traverse pas, une main qui n’accroche pas, un sourire qui se maintient au travers du chemin ; l’habitude connaît bien ce théâtre des attentes ; elle en sait chaque chaque couleur, chaque tourment ; mais ton ombre, elle, reste à l’écart du jeu, omniprésente, comme l'éclat qui l'a vu naître
© Pierre Cressant
(samedi 2 décembre 2023)
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le champs du ciel soudain découvert, possible moisson ; la preuve par la pluie, la preuve par le soleil ; existence du jour
© Pierre Cressant
(vendredi 4 juin 2010)
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à Venise tout est île et souvent, selon les lieux où nous sommes, nous l’oublions, nos pieds croyant d’instinct en l’indistinct des terres ; la force architecturale de l’urbain qui permet à l’insulaire de copier à la perfection la terre continentale ; l’archipel urbain qui cache son tempérament insulaire au coeur de ses places où l’horizon raccourci s’arrête au pied des palais ; comme si l’île pour être davantage île prenait toute la force et toute la puissance de la terre ferme ; l’illusion ici est un ordre urbain, l’illusion une fondation de la ville
© Pierre Cressant
(mardi 27 avril 2010, Venise)
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à Venise tout est île et souvent, selon les lieux où nous sommes, nous l’oublions, nos pieds croyant d’instinct en l’indistinct des terres ; la force architecturale de l’urbain qui permet à l’insulaire de copier à la perfection la terre continentale ; l’archipel urbain qui cache son tempérament insulaire au coeur de ses places où l’horizon raccourci s’arrête au pied des palais ; comme si l’île pour être davantage île prenait toute la force et toute la puissance de la terre ferme ; l’illusion ici est un ordre urbain, l’illusion une fondation de la ville
© Pierre Cressant
(mardi 27 avril 2010, Venise)
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le champs du ciel soudain découvert, possible moisson ; la preuve par la pluie, la preuve par le soleil ; existence du jour
© Pierre Cressant
(vendredi 4 juin 2010)
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il y a toujours une façon particulière dont les choses arrivent ou bien n’arrivent pas ; un regard qui ne traverse pas, une main qui n’accroche pas, un sourire qui se maintient au travers du chemin ; l’habitude connaît bien ce théâtre des attentes ; elle en sait chaque chaque couleur, chaque tourment ; mais ton ombre, elle, reste à l’écart du jeu, omniprésente, comme l'éclat qui l'a vu naître
© Pierre Cressant
(samedi 2 décembre 2023)
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les nuages semblent commettre ce soir une ombre sur la ville plus vaste que par l'habitude, qui semble amplifier les trottoirs humides ; une ombre étrange aussi par ses nuances grises teintées d'un jaune inattendu et dont on ne cerne pas l'origine possible ; une ombre dont l'effet s'accentue par l'arrivée de ruptures brèves et intenses brisant la masse, tel ce phare de voiture blanc émettant un faisceau précis tranchant l’ombre épaisse, tel ce chant d'oiseau printanier et léger donnant naissance à de petites clartés comme des cailloux oubliés ; ruptures par la lumière, ruptures par la musique, qui tranchent à l’aveugle dans l’ombre épaisse, que l'on ressent comme un bonheur ; une légèreté puissante, où l'âme morne et assoupie se ranime un instant ; des nuages pour nous rappeler que la ville n’est pas un monde seul dans le monde
© Pierre Cressant
(mardi 1 juin 2010)
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je suis souvent en tenu d’équilibre pour avancer vers toi ; cette tenu que tu confonds avec celle d’une sérénité de toujours ; l’avancée vers ce qui nous rend plus sûr, plus noble, n’est souvent qu’un travail de funambule ; ce travail que nous n’avons jamais appris
© Pierre Cressant
(lundi 2 octobre 2023)
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.
à force de fleurir
l'ombre progresse par pétales
le corps désormais ouvert
aux moindres variations du souffle
.
© Pierre Cressant
(samedi 30 mai 2010)
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à force de fleurir
l'ombre progresse par pétales
le corps désormais ouvert
aux moindres variations du souffle
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© Pierre Cressant
(samedi 30 mai 2010)
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je suis souvent en tenu d’équilibre pour avancer vers toi ; cette tenu que tu confonds avec celle d’une sérénité de toujours ; l’avancée vers ce qui nous rend plus sûr, plus noble, n’est souvent qu’un travail de funambule ; ce travail que nous n’avons jamais appris
© Pierre Cressant
(lundi 2 octobre 2023)
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les nuages semblent commettre ce soir une ombre sur la ville plus vaste que par l'habitude, qui semble amplifier les trottoirs humides ; une ombre étrange aussi par ses nuances grises teintées d'un jaune inattendu et dont on ne cerne pas l'origine possible ; une ombre dont l'effet s'accentue par l'arrivée de ruptures brèves et intenses brisant la masse, tel ce phare de voiture blanc émettant un faisceau précis tranchant l’ombre épaisse, tel ce chant d'oiseau printanier et léger donnant naissance à de petites clartés comme des cailloux oubliés ; ruptures par la lumière, ruptures par la musique, qui tranchent à l’aveugle dans l’ombre épaisse, que l'on ressent comme un bonheur ; une légèreté puissante, où l'âme morne et assoupie se ranime un instant ; des nuages pour nous rappeler que la ville n’est pas un monde seul dans le monde
© Pierre Cressant
(mardi 1 juin 2010)
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d’après Giacinto Scelsi, Quattro pezzi su una nota sola 
à force de vaincre, fleurs multiples, le rythme originel quotidien à la seconde qui nous survit, victoire permanente ; là s’exécutent dans les tensions de clartés assassines des paroles à la limite de la vie ; l’éclair ouvre sur d’autres éclairs, la lueur qui survient parmi eux survit à la lueur, la quiétude suspendue entre deux étranglements formant passage refuse l’orage ; effet de déraillement qui révèle la bordure, l’équilibre qui s’enchante sans contrainte jusqu’aux limites de l’avancée ; la distance forme de la distance ; la distance consume la distance et le flamboiement de l’exil illumine de nouveaux espaces, une terre entière  
© Pierre Cressant
(samedi 12 juin 2010)
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châteaux falaise, nature de ruine, falaises du temps, dressés comme des marqueurs couverts de verdure et d’oubli ; la dissolution explore des formes qui reprend parfois celles d’un accroissement 
© Pierre Cressant
(samedi 12 juin 2010)
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les abeilles retournent la terre ; les terriers se vident peu à peu ; par multiplication l’effort se trouble ; la saison s’effondre en de petits détails, au-delà de la vie et de la mort ; avancer posément sur ce vide juste en les regardant
© Pierre Cressant
(jeudi 28 septembre 2023)
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la teneur en clarté des fleurs est tellement forte qu’elles en abandonnent toujours un peu aux ombres qu’elles convoquent, cette impression tremblante et soyeuse de lumière à leur pied ; l’ombre est aussi une lumière contenue, non déclarée à la vie
© Pierre Cressant
(samedi 17 avril 2010)
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Tumblr media
(source : @cheminer-poesie-cressant )
le fleurissement des pozzi ici un est acte sacré ; on commémore ainsi le souvenir de la source tombée en désuétude, source vitale qui a rendu possible la vie ; on fleurit son immortalité    
© Pierre Cressant
(jeudi 29 avril 2010)
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