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#le couple détestable
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Exorcist : Believer
de David Gordon Green, 2023
Cette année, Octobre ne se sera pas déroulé comme prévu. Les citrouilles et déguisements n’auront pas été au centre de mon mois préféré. Quelques semaines après le début des bombardement israéliens sur Gaza, je m’accroche à l’esprit d’Halloween et vais au cinéma voir Exorcist : Believer (David Gordon Green), le sixième opus de ce qui n’aurait jamais dû devenir une saga.
Nous sommes une petite dizaine dans la salle pour cette séance de 15h. De la saga de maintenant six films, je n’ai vu que le premier Exorciste, celui de Friedkin, et je porte dans mon cœur ce film torturé, peut-être le premier film d’horreur que j’aie jamais vu. Si les années 80 qui lui ont suivi furent inondées de slashers américains mettant en scène des tueurs psychopathes et masqués, les années 2010 et 2020 sont pour l’instant celles des fantômes, des tables Ouija et des enfants possédés. La religion, son imagerie et ses dichotomies, sont des motifs récurrents de notre décennie. Or, si le cruel et réjouissant When Evil Lurks (2023, Demián Rugna), a su récemment proposer un nouveau vocabulaire visuel et thématique de la possession, la plupart des films états-uniens (et au-delà) ne sont que des redites peu inspirées du classique de Friedkin, dans lesquels le prêtre qui doute a laissé place à des intégristes en croisades contre le Diable, exorcisant des enfant aux visages balafrés et à la voix rauque, copies conformes de la Reagan de 1973. L’exorcisme est devenu un motif que je croyais épuisé. J’avais tort. Exorcist : Believer le réactive de la manière la plus détestable possible.
Believer est un film ostensiblement moralisateur et religieux, et j’en sors avec l’impression d’avoir lu un chapitre de la Bible, une sorte d’adaptation du Sacrifice de Salomon. Une histoire de dilemme et de rédemption. Au centre, comme le veut la tradition, un parent : Victor, à qui un médecin demande qui sauver entre sa femme et leur enfant à naître, après qu’elle ait été prise dans le tremblement de terre en Haïti où le couple passait ses vacances (pour honorer la traditionnelle ouverture dans un lieu mystifié). Dans une acrobatie du destin (on ne spoilera pas), c’est sa fille qui survit, et des années plus tard, elle tente avec son amie Katherine de contacter sa mère dans l’au-delà. C’est le Diable qui les trouve, et après leur avoir infligé quelques sévices corporelles bien référencées (les coupures sur le visage, l’appel à l’aide dans le ventre, une adaptation PG de la scène du crucifix…), il demande à leurs parents d’en choisir une à sauver. Victor a appris sa leçon et refuse de prendre à nouveau une décision impossible. C’est le père de Katherine qui craque et choisit sa fille. Comme le Diable ne tient jamais ses promesses, il tue Katherine (qui depuis tout ce temps n’avait rien demandé et ne restera finalement qu’un gimmick assez inutile) et sauve la fille de Victor, qui au passage a admis que tout ces événements étaient assez inexplicables et a retrouvé la foi. Au milieu de tout ça, le Vaudou est invité à prendre place comme une religion active, dans le système habituellement très chrétien du film de possession états-unien, mais rien ne naît de ce nouvel imaginaire, et le récit reste rigide. L’Exorciste de feu Friedkin est devenu une matrice dans laquelle sont versés divers récits, et si lui réalisait un film sur le doute, Gordon Green nous propose un film sur la certitude retrouvée.
Il est intéressant de placer Believer dans la tradition du film d’horreur religieux états-unien, qui est complexe, car elle a plusieurs lectures possibles. Avec leurs crucifix et nonnes en pagaille, ces films de fantômes ne sont-ils pas des films fondamentalement chrétiens ? Le diable et ses démons y sont sexy et attrayants, mais ils sont pourtant bien opposés au Divin. Le récit de Bien contre le Mal y est conservé, perpétué. Le premier Exorciste de Friedkin en est un bon exemple, mais on peut aussi évoquer, plus récemment, l’univers Conjuring de James Wan et ses héros pieux, le couple Warren (les tenues d’Elisabeth rendraient jalouse une pèlerine des colonies américaines). Pourtant, j’aime ces films.
Car l’horreur est un jeu d’exagération, un show de la religion, de la mort, de la violence, de la classe, de l’adolescence et de la vieillesse, qui fait sens dans une salle de cinéma bondée. Elle échappe au jeu de l’interprétation, de la lecture des signes et des allégories auquel les critiques adorent jouer, car elle les court-circuite avec humour et exagération. En 1987, Carol J. Clover écrit que « les critiques sociaux se focalisent sur les applaudissements des publics masculins pourles psychopathes misogynes qui violent, pillent et tuent leurs victimes hurlantes et agonisantes. Vu que ces critiques, dégoûtés, sortent de la salle bien avant la fin du film, ils ne réalisent pas que ces mêmes hommes applaudissent (avec un enthousiasme renouvelé) les héroïnes, qui sont souvent aussi puissantes, sexy et indépendantes que les victimes [précédentes], alors qu’elles défoncent le tueur avec un fusil à pompe où le plantent entre les yeux avec une machette. On aime raconter que tous ces hommes s’identifient au maniaque, mais c’est son agonie qu’ils préfèrent, et ils applaudissent l’héroïne avec admiration. » (Her Body, Himself : Gender in the Slasher Film, 1987). L’horreur est un genre difficilement interprétable car ses symboles sont brouillés par l’expérience de la salle. Et si Clover parle ici d’identité de genre, je pense que certains films d’horreur religieux possèdent cette complexité. Exorcist : Believer n’a pas cette qualité.
L’horreur est un genre complexe, difficile à appréhender. Nombreux sont ceux qui aiment lire dans ses signes, interpréter ses images, déceler ses références. Elle les trompe tous, se fait passer pour une simple allégorie, mais les vrais savent que c’est dans la salle de cinéma que tout se passe. Alors qu’actuellement le bon sens nous est asséné pour justifier de manière alambiquée les pires atrocité, personne n’a besoin que David Gordon Green, que les aficionado.xs supplient déjà d’arrêter de gâcher leurs sagas préférées (il est aussi derrière trois Halloween), vienne prêcher la bonne parole.
En 1979, pour la BBC, Douglas Sirk disait : « dès que vous tentez de prêcher dans un film, dès que vous voulez enseigner quelque chose à votre public, vous faites un mauvais film ». Je me demande s’il avait vu L’Exorciste.
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fables-de-jadis · 8 months
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Septembre 1867 - Marie Louise Garnier était la fille d'un riche couple. Son père, Charles Garnier, avait fait fortune grâce au commerce de marchandises et avait épousé la belle et douce Louise Parmentier. Fille unique, Marie était choyée par ses parents et ne manquait de rien.
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Mais un beau jour, le monde sans défaut de la petite fut chamboulé quand on vint lui annoncer le décès de ses parents. En chemin pour une soirée mondaine, la voiture du couple a été attaquée par un groupe de bandits. Le braquage a mal tourné, entraînant la mort des Garnier. Désormais orpheline, la petite Marie était inconsolable.
Marie fut donc envoyée vivre chez son plus proche parent, son oncle. Eugène Garnier était un homme hautain et tout à fait détestable. Davantage intéressé par l'argent de feu son frère que par sa nièce, il refusa de l'accueillir chez lui et l'envoya à l'orphelinat.
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Quand Marie arriva à l'orphelinat d'Henford-on-Bagley, elle fut surprise d'enfin trouver des visages amicaux – en-dehors de Madame Vergnier... Les autres orphelins l'accueillirent tous chaleureusement. Mais parmi eux, ce fut un certain Louis Lévêque qui lui fit le plus bel accueil et qui s'assura qu'elle était bien installée durant les premières semaines de son arrivée.
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cdbcharlin · 2 years
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Carnet du spectateur #2 - Ravissement
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Ravissement est une pièce de théâtre écrite et mise en scène par Vanessa Bonnet. Il s'agit d'une fiction inspirée de faits réels. En effet, l'histoire se base sur l'affaire de Patricia Hearst, nommé Sarah dans la pièce, fille d'un père influent dans la presse Américaine, qui en 1974 se fait enlevée par un groupe d’extrême gauche qui utilise la jeune fille pour faire pression sur son père.
La pièce de théâtre, est jouée par six comédiennes, uniquement des femmes, et se déroule dans une seule et même pièce, c'est-à-dire le quartier général de “l'ALF” (armée de libération féministe). C'est un espace assez ouvert sans plafond apparent qui ressemble a une pièce d'abattoir. En avant de scène, coté cour, on peut y voir une petite pièce, qui sert de salle de bain, de salle de torture et qu'on peut aussi qualifier comme l'espace mental de Sarah.
En ayant pu discuter avec Vanessa Bonnet, la metteuse en scène j'ai pu avoir des facilités a extraire et comprendre les partis pris de la pièce. En effet, Vanessa nous a confier qu'elle a cherchée pour le personnage de Sarah de la rendre détestable a la fin de la pièce, lorsqu'elle se confie a une chaîne télé après sa captivité au sein du groupe. Pour ce qui est des quatres activistes, Vanesse semble avoir voulu les représenter en tant qu'héroïnes, fortes et courageuses.
Mis a part quelques aspects du spectacle - comme par exemple la création d'un couple lesbien entre Sarah et une féministe qui me parait sembler a du queerbaiting étant donné que ce dernier n'apporte rien a l'histoire - je dirai que Ravissement est un assez bon spectacle sur la condition féministe.
Pour conclure, la photographie ci dessus est extrait d'un moment du spectacle ou on peut voir le personnage de Sarah, devant les quatres femmes cagoulées, juste après s'être radicalisée.
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la-bassijysuis · 6 years
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Le Couple détestable (Edward Gorey, Oskar) https://le-tripode.net/livre/edward-gorey/le-couple-detestable L’un des livres les plus célèbres d’Edward Gorey, et l’un des plus polémiques. Au début des années soixante, un couple kidnappe, violente et trucide des enfants non loin de Manchester. Ce fait divers sordide ébranle l’Angleterre et entre dans la mémoire collective du pays sous le nom de Moors Murders. A partir de ce drame, il faudra dix ans à Edward Gorey pour rendre l’histoire de ces deux monstres. En une vingtaine de planches magnifiquement et méticuleusement dessinées à l’encre noire, accompagnées en symétrie parfaite d’une écriture satirique, Gorey réalise un chef-d’oeuvre où l’art devient un moyen de dépasser l’horreur. L’Auteur Edward Gorey (1925 -2000) est un dessinateur singulier. Ne nous attardons pas sur sa vie sentimentale ou le nombre de ses bagues, et retenons l’essentiel. Certains se souviennent de lui comme de l’étrange individu, portant jeans et manteau de fourrure, qui assista pendant un quart de siècle à toutes les représentations du New York City Ballet. D’autres savent que sa belle-mère chantait la Marseillaise dans le film Casablanca ou qu’il vivait avec en moyenne sept chats dans un petit appartement new-yorkais. Les plus érudits le connaissent pour son générique de la série Mystery !, les plus âgés se rappellent son décor renversant pour le Draculadonné à Broadway en 1977. Le plus étonnant, c’est le nombre d’Américains qui ont eu, un jour ou l’autre, un livre d’Edward Gorey entre les mains. Extravagantes, inclassables, souvent d’inspiration surréaliste, toujours brèves et délicieuses à parcourir, ces œuvres farfelues font la joie des amateurs de livres décalés. Les recueils de Gorey sont aujourd’hui rassemblés dans des anthologies. Sa maison de campagne — Elephant House — a été transformée en musée. Plusieurs essais explorent son univers. Tim Burton le revendique comme maître. La méconnaissance de cet auteur en France est d’autant plus étonnante... Quelques pensées d’Edward Gorey "Parfois, je me dis que ma vie aurait été complètement différente si j’avais appris à dessiner." "Disons que les choses auxquelles je m’intéresse sont par essence paresseuses." "En y réfléchissant, j’ai assassiné des enfants dans mes livres pendant des années." "Ma mère a eu une attaque vers quatre-vingts ans et son caractère en fut entièrement changé. Tout ce qui en elle relevait d’un amour hypocrite pour l’espèce humaine disparut." " Il est probable que je vais davantage intéresser quelqu’un qui a grandi dans une ville que quelqu’un qui a grandi dans une ferme du Dakota du Nord, bien que vous trouviez des gens effroyablement décadents dans les fermes du Dakota du Nord." "J’ai beaucoup d’affection pour la série Buffy et les vampires, je la recommande fortement à tout le monde." "Dans mon espèce, je suis le seul." Le Traducteur Oskar est une personne très discrète, née de la rencontre d’une femme presque italienne et d’un homme presque belge.
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rainbowtheque · 3 years
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Nuit et jour
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Titre : Nuit et jour
Autrice : Violette Paquet
Roman
Genre : Fantasy, romance
Maison d’édition : MxM Bookmark
Disponible en version papier et numérique - 274 pages
Age conseillé : YA, Adulte
Résumé : 
Dans un monde où un Orbe divin gouverne la nuit et le jour sans nuances, chaque personne est irrémédiablement liée à un camp pendant toute son existence : les Luisants s'opposent aux Ombreux depuis toujours, tandis que les guerres et les alliances font passer l'Orbe de la lumière à l'obscurité selon les puissances victorieuses. Deux femmes changent pourtant d'allégeance : Nour la sorcière, inspirée par des visions lui évoquant un avenir singulier en teintes d'orange et de pourpre, où elle lit la fin des conflits. Quand elle y remarque la silhouette d'une guerrière, elle décide de partir à sa recherche. Mais Leïla n'a que peu d'intérêt pour cette société dans laquelle elle ne se sent pas à sa place. Nour devra la convaincre de la rejoindre pour qu'ensemble, elles colorent le monde.
Identités représentées : Les deux héroïnes sont lesbiennes, plusieurs personnages sont racisés et/ou gay
Thématiques LGBT+ présentes : romance lesbienne, couple gay
Autres thématiques : quête initiatique, découverte de soi, Femmes guerrières, sorcières, guerre entre royaumes
Avis de Erwan 
« Nuit et jour est un livre très agréable à lire, le style est fluide sans être simpliste. L'histoire se déroule sur plusieurs années, nous suivons les héroïnes (Nour et Leïla) pendant certaines périodes de leur vie où elles vont se trouver puis se séparer car le destin semble à la fois les vouloir réunies et éloignées.
On retrouve des éléments classiques de la fantasy : la prophétie, les guerrières et guerriers, les magiciennes, les bons et les méchants. Tout fonctionne et nous tient en haleine jusqu'au dénouement final. »
Avis de JunKyle 
« "Nuit et Jour" possède un des plus original concept de fantasy que j'ai lu : le monde est régi par un Orbe dans le ciel qui passe de jour à la nuit selon la puissance politique mise en place. C'est la Championne, choisie lors de terribles combats qui se charge ensuite de ré-équilibrer le monde. 
Nour est une sorcière qui rêve d'un monde régi non pas par des guerres pour passer du jour à la nuit, mais par un entre-deux. Leïla est une guerrière qui ne se sent pas à sa place dans cette société. Les deux femmes ont toutes les deux à leur manière l'envie de changer le monde et leur histoire devient une belle relation qui s'étale et se croise sur plusieurs années. 
En plus d'un concept très bien pensé, des personnages secondaires attachants ou détestables (la princesse des Luisantes est une méchante qu'on adore détester), l'histoire entre Nour et Leïla est superbe à lire. Deux femmes seules qui se rencontrent et s'associent instantanément comme si elles savaient que c'était la meilleure chose à faire pour survivre. Il y a pleins d'autres scènes avec d'autres personnages féminins qui viennent donner de l'espoir aux héroïnes et on apprécie aussi le couple de rois qui deviendra un énorme soutien pour Nour. C'est une lecture idéale pour tous les âges, avec de l'aventure, de la magie, des guerres de pouvoirs, de l'amour, des combats épiques, un chat et deux héroïnes qu'on veut voir vivre heureuses ensemble. »
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selidren · 3 years
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17 juin 1790
Cladbridge-on-Stowe
1/2
Papa m’a emmené dans la grande halle du village, là où il achète en gros le fourrage pour Sweet Pea. J’avoue l’avoir accompagné pour pouvoir observer Isaac et Isla. En effet, les Maudsley fréquentent régulièrement la halle, de même que la famille du Révérend, qui aime échanger avec ses ouailles. Quand je relis mes dernières lignes, je me sens un peu hypocrite : rien ne me fait plus peur que de les voir échanger un baiser, ne serait-ce que chaste, dans un recoin sombre. C’est un grand bâtiment de pierre grise, assez triste et très froid, même en plein mois de juin. Edwina m’a appris que les combles accueillent régulièrement de jeunes gens qui veulent se retrouver seuls loin des regards de leurs parents. Elle-même a échangé son premier baiser avec son futur mari sous les toits m’a t-elle dit. Je ne savais pas le Révérend si frivole, même dans sa tendre jeunesse. Elle a cependant aussi précisé qu’en tant qu’ancien “jeune dépravé des combles”, il connait les cachettes et les visite régulièrement les jours de marché. De nombreux couples ont eu droit à ses sermons apparemment. Je pense moi aussi aller y faire un tour, même si j’ai vraiment peur d’y voir quelque chose que je ne souhaite pas. 
Je me suis fait beaucoup de mal pour pas grand chose, car Isaac n’a pas quitté son père qui passait de fermier en fermier. Je n’ai pu approcher, car le regard agacé du Révérend m’a traversé de part en part. Depuis le temps, la plupart des villageois se sont habitués à moi, mais le Révérend, et je ne lui en veut même pas, ne peux s’empêcher de se mettre en colère quand il me voit sans chapeau.
Pas de Isaac donc, mais je suis heureusement tombée sur Tobias, qui s’ennuyait aussi ferme que moi. Il accompagnait son beau-père, un homme particulièrement ennuyeux et antipathique si on en croit Tobias. Il est vrai qu’il a l’air assez détestable. Nous en avons beaucoup ris, encombrant l’entrée principal de la halle. Nous avons une fois de plus beaucoup discuté. 
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beingdailyfangirl · 3 years
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Une vie moldue ou presque
Rating : K Genres : Romance Chapitres : 22
Hermione G. / Drago M.
4/5
- Histoire niaise avec peu de développement de personnages ou de couples ou alors trop rapide le développement (Elle date de 2005 c’est un peu excusable)
- Quelques incohérences
- Se base beaucoup sur un système français que ce soit au niveau de l’éducation ou de la législation ce qui confond puisque l’histoire se passe au Royaume-Uni
- Drago légèrement OOC par moment
- Histoire géniale qui n’est pas QUE centré sur le couple Dramione ce qui est agréable
- Intrigue intéressante et bien développée avec de bons rebondissements. C’est le gros point positif de la fanfiction
- OC absolument attachants (ou détestable pour certains), très bien écrit et créés
- L’univers des aristocrates bien incrusté dans l’univers de Harry Potter, très bien décrit et très bien présenté
- Bonne écriture et agréable à lire, sans trop de mots compliqués ou de profondeur dans l’histoire
- Hermione surdouée et comtesse est devenue ma Fanon Hermione préférée avec cette fanfiction
SPOILER
Avec une relecture de cette fanfiction 6 ans après ma première lecture, je me rends compte d’un détail de la fanfiction qui me déplaît.
Les derniers chapitres nous présentent une relation entre Ginny Weasley et l’oncle d’Hermione, James Granger. D’après les dires de l’auteur, ils ont 11 ans d’écart, ce qui en soit n’est pas pour moi un GRAND écart. Néanmoins, Ginny, dans la fanfiction, a 15-16 ans et James a 27 ans. Ginny n’est donc même majeur et même si elle pourrait être très mature, je trouve cette relation très malsaine.
Cette relation n’est pas la seule avec un écart d’âge dans la fanfiction : Sam (16 ans) et Will (22 ans) ou Elisabeth (16 ans) et Andrew (21 ans). L’écart est moins grand et c’est moins choquant, et leur relation dans la fanfiction est si mignonne qu’il est difficile de ne pas les aimer. Mais je suis légèrement déçue de la façon dont l’auteur a abordé ces relations entre un mineur et un adulte de cette façon. Après bien sûr, la fanfiction est faite en 2005.
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johannesviii · 4 years
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Top 12 Personal Favorite Hit Songs from 2013
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The best year in a trio of awesome years for hits. So awesome, in fact, I had to leave several excellent songs out of the list, even with two additional slots, and limit the list to songs I actually put on my mp3 player at one point or another.
What’s that? People usually call it a bad year? Well screw them.
Disclaimers:
Keep in mind I’m using both the year-end top 100 lists from the US and from France while making these top 10 things. There’s songs in English that charted in my country way higher than they did in their home countries, or even earlier or later, so that might get surprising at times.
Of course there will be stuff in French. We suck. I know. It’s my list. Deal with it.
My musical tastes have always been terrible and I’m not a critic, just a listener and an idiot.
I have sound to color synesthesia which justifies nothing but might explain why I have trouble describing some songs in other terms than visual ones.
The year I stopped working in Paris, found a job closer to home that finally made me feel helpful in the grand scheme of things, and I finally had more free time. Goodbye daily trains. I also went to some concerts! This never happened before.
2013: also the year when just about every band and artist I liked decided to make a good album. Except Depeche Mode. Depeche Mode made Delta Machine. It wasn’t great. But, uh, let’s see, Placebo made Loud Like Love (with the fantastic A Million Little Pieces), VNV Nation made Transnational, Daft Punk made Random Access Memories... Nine Inch Nails came back with Hesitation Marks, which is pretty great with a couple of fantastic songs. Lady Gaga made the vastly underrated ArtPop! Even Eminem made a pretty decent album! Eminem! In the year of our lord 2013! And The 1975 made their debut album. They would eventually become one of my favorite bands of the 2010s, but not yet, though. And Indochine redeemed themselves by releasing Black City Parade, their absolute best album of the decade.
However, despite Indochine’s excellent effort and the return of Nine Inch Nails, the album of the year, at least to me, was Kveikur by Sigur Rós. At that point, I had been following their stuff for ten years, and this album still blew my goddamn mind. It’s so heavy and dark and so different from what they had been doing since Agaetis Byrjun. It’s loud and textured and industrial and yet, there’s so much light above the dark. They out-NIN’ed Nine Inch Nails. There isn’t a single track I don’t love on this album. It’s their best one in my humble opinion.
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As far as unelligible songs go, boy, where do I start. Uh. Copy of A and Came Back Haunted (Nine Inch Nails), certainly, A Million Little Pieces (Placebo) as I already mentioned, Memoria and College Boy (Indochine - I’m actually shocked they aren’t on the French top 100), Chocolate by The 1975, and most infuriating of all, Castle of Glass by Linkin Park, which is imho their best song of the 2010s. Oh well.
But there’s still a shit ton of stuff which was elligible but didn’t make the list. Here’s a lot of honorable mentions. There were like ten more of them initially, mind you.
Sirens Call (Cats On Trees) - You know how in just about every top ten post I’ve made so far, there’s a song where I’m like “if I had better taste this would be higher”? This is this song for 2013.
Don’t You Worry Child (Swedish House Mafia) - Catchy but borderline annoying. Still very good.
Counting Stars (One Republic) - This is so happy and catchy. More songs like this nowadays, please.
I Cry (Flo Rida) - Still elligible. Still great. Still not on the list.
Ho Hey (The Lumineers) - Same thing here, sadly.
Animals (Martin Garrix) - I called Bangarang from the previous list a perfect stim song, and this is in the same ballpark. Not as good, but great shapes and colors all around.
Berserk (Eminem) - That song has a lot of really bad lines, but also a lot of much needed energy, it’s a ton of fun, and I love the “say f█ck it before you kick the bucket” part of the chorus. I was so glad to hear Eminem having fun again. Would certainly have made the list in a more mediocre year. Not the most infuriating thing I had to leave out of the list, though.
Radioactive (Imagine Dragons) - THIS IS IT THE APOCALYPSE OH WOHO no I don’t have anything intelligent to say, it’s just great.
Best Song Ever (One Direction) - This is my favorite song from that band. It might be because it sounds suspiciously like Baba O’Riley. If you think I’m gonna complain about people ripping off good songs, please check my entry about I Gotta Feeling by The Black Eyed Peas a few top 10s before this one.
Wait. Waiiit. What if the “best song ever” they can’t remember in the lyrics WAS Baba O’Riley?? Wouldn’t that be the best meta song ever? What do you think? I mean, that one could indeed claim the title of best song ever.
Get Lucky (Daft Punk) - I know. I know. But I couldn’t put it on the list. It’s not my favorite song from the album, it was overplayed, and even if it’s extremely good it stays roughly at the same level for the entirety of the song. I love it, but I had to draw the line somewhere and cut the list. I didn’t want to make another top 15.
Carry On (fun.) - This was the last cut from the list. It was a really painful one. Not my favorite song from them, but still very, very good.
There’s been lists where I had to put filler. If I had to put actual grades to them, some songs I put on some lists would get a 6/10 or even a 5/10 for really bad years (looking at you 1990). Sometimes, I had to put stuff I’d grade 7/10 as high as #3.
If I had to grade this 2013 list according to my personal taste in music, #12 would get an 8/10, #11 would get a 9/10, and everything in the top ten would either be a 9,5 or a 10. No joke. That’s how good that year was for hits.
Let’s go.
12 - My Songs Know What You Did In The Dark (Light’Em Up) (Fall Out Boy)
US: #40 / FR: Not on the list
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There you have it. Three songs from a band I consider pretentious asshats ended on my lists. Including this one, in a year where I decided to severely limit my options for songs. And at the time? I thought it was just an okay song, way too slow but okay. Not great. At all.
It took it about three whole years to grow on me, and it also took me a while to actually know what it was about, and as I said previously, framing is everything ; knowing this song basically said “we’re back, and we’ve changed, and you’re not gonna like it so you’re gonna feel betrayed and you’re gonna burn your old posters, and in the end you’re also gonna betray us” makes it a lot, lot better. I especially love the “Burn everything you love then burn the. ashes” line with the weird pause for emphasis.
It just goes stomp, stomp, stomp. It’s heavy. You can’t dance to it. You can’t even have fun while listening to it. But you can certainly stomp along, and feel angry, and, yes, betrayed, and three years after 2013, I certainly needed that kind of song. A lot. You know exactly why.
11 - Burn (Ellie Goulding)
US: Not on the list / FR: #54
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I discovered Doctor Who at the very, very end of 2013, and for some reason I associate this song with Martha’s journey during the year that never was at the end of S3, trying to convince the entire Earth to fight back against the Master. That’s all I have to say about this song. It’s great.
10 - Instant Crush (Daft Punk ft Julian Casablancas)
US: Not on the list / FR: #26
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So yep, Get Lucky isn’t my favorite song on Random Access Memories, and thank you French charts for allowing me to put this one on the list instead.
Like a ton of people, I couldn’t figure out what the chorus was, apart from a couple of isolated words, and that felt exactly like being 10 and trying to decipher songs with my limited English. And then I checked the lyrics, and they were mostly variations on “I don’t want to be alone” and they rhyme “go” with “go”, so, uh, nothing of value was lost that day. And it still sounds fantastic.
9 - Applause (Lady Gaga)
US: #37 / FR: #66
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Yes, there’s some really stupid shit in the lyrics and the theme of the song itself isn’t particularly inspiring, but that chorus is a happy burst of fuzzy bright angular shapes, and it’s so energetic it feels like you could phase through walls by sheer force of will while listening to it. It would be even higher if the lyrics were better, I swear.
8 - Papaoutai (Stromae)
US: Not on the list / FR: #4
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And the boss of cleverly written hit songs strikes again. Pretty sure that one, like Alors On Danse, is well known even if you don’t speak French. As I understand it, apparently French teachers like to use it in class. But yeah, just in case: it’s a song about his absent father. My favorite part:
Un jour ou l'autre on sera tous papas (One day or another we’ll be dads) Et d'un jour à l'autre, on aura disparu (And one day or the next, we’ll be gone) Serons-nous détestables? (Will we be despicable?) Serons-nous admirables? (Will we be admirable?) Des géniteurs ou des génies (Parents or geniuses) Dites-nous qui donne naissance aux irresponsables? (Tell us who birthes irresponsible people?) Ah, dites-nous qui, tiens (Ah, tell us who ; weird) Tout le monde sait comment on fait des bébés (Everybody knows how to make babies) Mais personne ne sait comment on fait des papas (But nobody knows how to make dads)
And it’s also horribly catchy. And it was kind of a meme here. It was everywhere. I’m surprised it wasn’t even higher than that on the French year end top 100.
7 - Underwater (Mika)
US: Not on the list / FR: #70
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Why do I love this song so much even though I usually hate songs like that. This is the kind of romantic bullshit Robbie Williams does, and for the record I absolutely hate Angels, and Underwater even sounds a bit like Angels, and it also has the same kind of corny central metaphor. So. Why do I love Underwater again? How can I justify this? I’ve got no clue.
We don’t deserve Mika.
6 - I Need Your Love (Calvin Harris ft Ellie Goulding)
US: #56 / FR: #51
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By now you must all be extremely tired of reading me describing songs in visual ways but this song is the sound equivalent of some sort of light show mixed with Dance Dance Revolution patterns. It’s incredibly kinetic and full of joyful, glittering energy, and I love it so goddamn much.
As a 90s kid who loved eurodance, I’m incredibly grateful this kind of music still exists and is still charting.
5 - Treasure (Bruno Mars)
US: #30 / FR: #23
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Speaking of nostalgia. Well, not really, since I wasn’t born in the era this is trying to mimic, but still. I don’t have anything to say about this, apart maybe from the fact this is the song that finally made me like Bruno Mars.
4 - Hey Brother (Avicii)
US: Not on the list / FR: #18
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I already mentioned how much I loved Avicii’s music when I briefly talked about Levels, and Hey Brother is even better. As you might know I have a little brother and as it is often the case with siblings we fought a bit but we also shared a lot of things, and games, and weird private jokes, and yeah that song can occasionally make me cry a fair bit if I’m being honest.
Also, it’s kind of my main theme song for Charley and C’rizz, so, yeah, it’s just another layer of Feelings(tm).
3 - I Will Wait (Mumford & Sons)
US: #52 / FR: Not on the list
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As you might have noticed, there’s one genre that is conspicuously absent from my lists as far as the US hit songs are concerned, and that’s country. I’ve got nothing against country music, I just rarely find it visually interesting. Now I do like folk rock on the other hand, but its big era is long gone, and it’s quite rare to hear anything from it in the charts nowadays. I liked Ho Hey by the Lumineers, but I always thought it was a little bit too slow.
And then I found Babel by Mumford & Sons at the library, gave it a try, loved it, felt like discovering a modern band version of Bob Dylan with simpler lyrics, and this isn’t my favorite song on the album and it’s still at #3 on this list. Quality, man, just quality.
My favorite song from the album is Lover of the Light, by the way.
2 - Can’t Hold Us (Macklemore & Ryan Lewis)
US: #5 / FR: #8
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Sometimes you need angry fight songs, sometimes you need energetic fight songs, and sometimes you need happy fight songs. And when something combines the last two, it’s like you caught a star in a Mario game and you’re f█cking unstoppable.
If Macklemore doesn’t get more hit songs at some point in the near future I’m gonna punch a wall.
1 - Roadgame (Kavinsky)
US: Not on the list / FR: #44
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This song has no music video. It was still an enormous hit.
As you may recall, I already said once or twice that I liked to hang out at the disc store after class while I was in highschool and uni, and it still happened regularly after I started to work. Even nowadays, if I had a really, really bad day, there’s a good chance I’ll go there and spend at least an hour there just listening to stuff.
So here I was, one fine (actually bad) day, and this song was playing, and I was mesmerised, and for the first time ever, I felt the need to find a vendor and ask what was playing. I found one and the guy instantly beamed and went “oooooh I picked that album to play it in the store today! :D That’s Kavinsky, he’s great, here, have a listen” but it was already getting late so... I trusted him and basically bought the album blind.
Best decision ever. On top of being one of the best albums of the 2010s, OutRun is a concept album presented as if it was the soundtrack of a movie that never existed, about a young guy getting killed in a car crash in 1986 and somehow fusing with his car mentally and reappearing as some sort of technological zombie in 2006. And Roadgame is one of the best songs on the album if not the best. Well, my favorite song on it is actually Testarossa Autodrive, but you get my point.
I was like “there’s no way this is going to be big”, and I was dead wrong, thankfully. As a big fan of electronic music full of lights and flashes and colors but with dark overtones, I couldn’t be happier about this being one of the sounds of the year. Just fantastic stuff.
It’s 2020, man. Please drop that second album. We’re ready to have our minds blown all over again. Just do it.
Also, thank you random vendor from the disc store.
Next up: I have no idea why some people call 2014 a really bad year for hit songs tbh
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juvancy · 5 years
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“portes” & “couple”  + texte:  © daniel juvancy 
“En allant vers le minimal la sculpture permet d'oublier la condition humaine dans ce qu'elle a de détestable, de la métamorphoser en architecture simple...de celle qui ouvre des portes vers une sorte de plénitude.
Pythagore respire encore...et les solides de Platon sont des certitudes rassurantes.
Créer n'est pas ajouter une pierre de plus à un édifice instable, c'est peut être extraire de soi une émotion vers la transparence...
Rien de bien nouveau dans cette démarche, si ce n'est l’arrêt momentané de la tristesse dans le but avoué d'utiliser le jeu comme langage permanent.”
extrait de: “Le roman authentique” (essai sur la sculpture)
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Préquel : Soirée de fin d’année - Partie 4
Suite de la longue préquel de juin. Pour lire la partie 1, c’est par là, pour lire la partie 2, c’est par ici et pour la partie 3, c’est par ici ! 
Pour un rappel de mes affreux jojos et de leurs relations, c’est par là.
youtube
TW : tension sexuelle, Dan triste (pour changer), virilité toxique de Milo, Maël se fait victim (pour changer), alcool, amours unilatéraux
Quand elle vit la grande blonde arriver, Adia courut vers elle. Enfin une tête connue. Plus exactement une tête connue qui n’en voulait pas à son cul, ce qui était non négligeable. Un peu en retrait, elle aperçut Eric, qui faisait semblant de ne pas les voir. Ce qu’il pouvait être relou quand il s’y mettait. N’empêche qu’il avait accordé son nœud papillon à la robe d’Alinne. Elle sourit. Elle avait envie que ça s’arrange entre eux. Ils s’aimaient, c’était évident. Mais c’était pas toujours aussi simple. Elle sourit à Alinne pendant qu’elles échangeait des banalités. Comme elle avait l’avantage de ne pas être au cœur des dramas de couples, elle avait tout loisir de s'inquiéter. Sa mère serait surement demandée bientôt à la capitale au vu de son boulot de chirurgienne. Elle se demandait si ça allait vraiment dégénérer. Comment ses petits frères allaient vivre tout ça. Elle encore, son lycée était presque finit, mais eux c’était des petits gosses. Merde. Penser à la soirée. Elle pris un verre de bière et se concentra sur sa discussion avec Alinne. C’est vrai qu’ils avaient passé leur bac de science, les L. Elle aurait crié veinards si elle n’aimait pas autant ça. Eric s’approchait. Elle aurait bien parlé de ça avec lui, mais quelque chose lui disait qu’ils voulaient rester seuls. Remplissant son verre à nouveau, elle s’éclipsa en silence. 
Si elle avait cru être discrète c’était raté. Eric soupira. Au moins maintenant, ils pourraient parler. Il ne savait pas comment aborder la discussion. Rien n’était clair déjà dans sa petite caboche, alors le formuler. Il se racla la gorge… et les lumières s'éteignirent. Flash sur la scène, le directeur au micro. Putain, le discour. Quel timing. Il sentit un petit coup de coude, et tourna la tête. Alinne souriait. Elle lui pointa son nœud papillon. Il sourit maladroitement en retour. Bon, elle avait remarqué. C’était déjà ç… Il sentit clairement un pied contre le sien. Des doigts frôlant les siens. Il ne voulait pas tourner la tête. Il savait très bien. Merde, il allait vraiment finir par bander. Il respira et essaya de se concentrer sur le discours du directeur. Les mots se mélangeaient et rien n’était clair, surtout quand il sentit un souffle dans son cou. Il ne devait rien laisser paraître. Ça faisait partie du charme. Il se mordit la lèvre. Raté. Il ne pu s’empêcher de laisser ses yeux suivre Alinne qui souriait déjà bien trop. 
Les lumières venaient de se rallumer. Dan reporta ses yeux sur Martin. Il avait vraiment soigné son look ce soir, ça se voyait. Déjà qu’il faisait attention de base. C’est surement pour ça qu’il avait pensé qu’il pourrait être intéressé. Oui, c’était con de se fier à des fringues et un sidecut teint mais il avait 15 ans à l’époque et il était idiot. Il l’était encore d’ailleurs pour s’amuser à se faire encore subir ça. Pourquoi il ne prenait pas du recul, comme Selim ? C’est pas comme si il y avait un espoir. Mais Martin… Martin lui faisait du bien. Au moins autant qu’il lui faisait du mal, alors ça lui allait. Il était vraiment mignon dans sa petite chemise fleuri. Et son air embêté quand il galérait avec ses bretelles. Merde. Stop Dan. Il se dit qu’il devrait peut être aller plutôt avec Alinne pour ne pas trop penser à son “meilleur ami”, mais elle semblait déjà bien occupée à chauffer ce relou d’Eric. Tant pis. Au moins il était content d’être là. Avec Martin. Et tant pis pour le reste. 
Milo les avait vu entrer. Est ce qu’ils se tenaient la main ? Non, il avait dû mal voir. Et elle souriait en plus. Elle avait toujours l’air mal à l’aise quand lui le faisait. Elle disait que c’était un peu trop niais pour elle. Mais là elle ne se gênait pas pour le faire. Avec lui. Pourquoi lui ? Il était pitoyable dans sa chemise beaucoup trop grande. Une pichenette et il tombait. Il était sur que c’était même pas lui qui avait fait le nœud de sa cravate. Pathétique. Il serra les poings. Et elle était si belle à côté. Son dos large, son regard posé, ses lèvres rouges. Si seulement… Si seulement elle n’avait pas tout gâché. Merde. Il s’approcha d’Alexia, essayant de faire fit de la main de cette dernière dans celle de Maël. Quelques banalités sur la soirée, le discours chiant. Elle avait l’air souriante pourtant. Ça lui faisait plaisir qu’ils parlent, alors ? Il espérait. Quand est ce qu’elle allait se réveiller ? 
Quand est ce que ce gros con allait se réveiller ? Maël fulminait. Il voyait bien comment Milo regardait Alexia. Et comment il le regardait lui. Son putain de dédain, cette sale condescendance, il allait la lui faire ravaler. Enfin, il l’aurait fait il si il avait eut ne serait qu’un peu de répartie, ce dont la vie ne l’avait pas doté. Alors il le regardait en silence, l’envie de cracher sur son “si beau costard” bien trop prégnante. 
“Haha, dommage que tu ais rien trouvé à ta taille du coup.”
Gros con. C’est pas parce que tu fais 1m84 et que tu sais faire des pompes claquées que tu as le droit de m’humilier, ruminait Maël. 
“C’est con, ouais.”
S’écraser était une seconde nature chez lui des fois. 
Marina voyait bien que son meilleur pote avait clairement besoin de se changer les idées. Il serrait son verre de vodka-ananas bien trop fort pour le bien de cette petite merde en carton. Elle s’approcha avec sa pseudo désinvolture naturelle et posa une main sur l’épaule de Maël. 
“Allez, tu viens danser ? Alex, je peux te le piquer ?”
Alexia comprendrait très bien, et ça se voyait à 10 kilomètres qu’elle était gênée par la situation. La pauvre, se coltiner une sangsue telle que Milo. Elle, elle n’aurait pas tenue, elle aurait fini par exploser. Enfin, c’est ce qu’elle aimait se dire. C’était facile de jouer la grande gueule quand ça concernait les autres. 
Elle pris le bras de Maël, l'entrainant danser sur un tube commercial à la con. Elle se trémoussait bêtement, mais ça faisait du bien. Reprenant quelques gorgées d’alcool, elle entendit son pote maugréer :
“Mais quel sale connard quand même”
Difficile de le nier. Elle aussi trouver Milo détestable. Et puis il faisait chier Maël, et ça c’était déjà impardonnable. En plus c’était un sacré social traître avec de la virilité toxique à ne plus savoir quoi en foutre. Que des défauts. 
“Évidemment, ça je vais pas le nier. Mais t’inquiètes, Alex sait très bien où elle en est. Penses pas à ça, profites” 
Facile à dire pour elle. Mais si elle avait été à sa place elle aurait aussi ragé. Elle était facilement salée, elle aussi. D’ailleurs à ce propos… Elle chercha Selim des yeux. Ce n’était rien de concret, se disait-elle. Juste… Juste comme ça ? Il était cool, de gauche, et en plus il lui envoyait de bons memes. C’était pas mal. Elle se renfrogna. Il dansait pas avec cette conne de Charlène, dans sa classe ? Elle était pas de droite, elle déjà ? Aaaah merde, ne pas penser à ça. C’était con. Elle ramena son attention sur Maël qui dansait maladroitement en bougeant son bassin plus ou moins en rythme. Marina eut un petit rire. Elle n’avait pas besoin de drama pour elle ce soir, les autres en aurait suffisamment. Et puis il y avait la guerre qui arrivait. C’était assez dingue d’être ici et de faire les cons alors qu’à Paris, les répressions policières étaient de pire en pire, et que les pays refusant de payer la dette étaient mis dos au mur. Elle sentit sa culpabilité pointer. Celle qui lui disait que c’était une mauvaise militante, qui n’en faisait pas assez. Qu’elle ne changeait rien, qu’elle parlait beaucoup mais ne faisait pas grand chose. Merde, pas ce soir. Oui, elle avait la chance d’être là. De se dire ça. Mais à ce moment, elle n’avait pas envie d’y penser. Elle calqua ses mouvements de bassin sur ceux de Maël et fit un regard exagérément intense. Elle le vit ricaner en tournant un peu la tête et sourit à son tour, avant de reprendre un peu de bière. Elle était là, autant en profiter. 
Milo la regardait beaucoup trop intensément depuis tout à l’heure. Alexia ne savait pas dire si elle préférait quand Maël était encore là pour assister au massacre, ou maintenant qu’il était parti danser, la laissant en tête à tête avec son ex. C’était surement mieux comme ça, c’était à elle de régler ça. Alors pourquoi elle souriait avec malaise depuis tout à l’heure ? Pourquoi elle ne l’envoyait pas chier une fois pour toute ? Elle en était incapable. Comme ces fois où elle lui avait assuré des “je t’aime” sans en penser un mot. Merde, il était sur sa lancée en plus. 
“Et tu voudrais pas aller danser ? Comme au bon vieux temps ?”
Putain. Comment répondre à ça ? Elle n’était pas gênée de danser avec Milo, mais elle savait bien ce qu’il y mettait derrière. 
“Ok, mais pas longtemps, je rejoindrais Maël après, et… ça ne veut rien dire, d’accord ?”
Alexia le vit déglutir. Qu’est ce qu’il contenait ? Sa colère, sa tristesse ? Elle lui aurait bien hurlé de dire les choses mais elle aurait bien été mal placée pour ça. La main de Milo attrapa la sienne. Il avait bien plus de poigne que Maël. Il jouait là dessus, là maintenant. Qu’est ce qu’il pensait ? Ca n'allait rien changer. Il la fit tourner doucement. C’est vrai qu’il n’allait pas danser avec elle comme tout le monde. C’était vulgaire, monsieur ne dansait pas comme les gens en boite, comme les salopes et les poivrots. Ce qu’il l’agaçait, là maintenant. Oui, elle s’en voulait, oui il lui avait fait du mal, et devait toujours en faire. Mais merde. 
Milo sentir les mains calleuses d’Alexia au creux des siennes. Voilà là où elles auraient dû toujours être. Cette chaleur l’envahissait, il profitait du moment, les yeux mi clos, au milieu de cette fête stupide et de ces musiques de merde. Si seulement tout redevenait comme avant. Si seulement elle pouvait réaliser. Les lumières criardes jouaient sur son beau visage et sur ses cheveux rasés. Quand il faisait un pas vers elle, elle trouvait toujours le moyen de reculer. Merde… C’était vraiment peine perdu ? 
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havaforever · 4 years
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LES DERNIERS TSARS -  Les abonnés de Netflix amateurs d’histoire et de royautés ont pu découvrir la nouvelle série en ligne sur la plateforme. Les derniers tsars (The Last Czars, en version originale) est une série qui retrace l’histoire de la famille Romanov de 1894, date de l’accession au trône du dernier empereur Nicolas II, jusqu’à l’exécution de toute la famille en 1917.
La série démarre donc avec l’accession au pouvoir de Nicolas II, un homme qui n’avait pas la carrure pour supporter le poids de cette tâche. Il est épaulé et surtout influencé par son oncle, le grand-duc Sergueï, très conservateur, qui refuse d’imaginer l’assouplissement de la monarchie absolue. En 6 épisodes, on suit la vie de la famille Romanov, dont le couple impérial apparaît comme un couple uni, amoureux et solide, mais dominé par une femme capricieuse, très centrée sur des intérêts égoïstes. 
La belle tsarine Alexandra Fedorovna, née princesse Alix de Hesse en Allemange, a déjà accouché de plusieurs enfants… toutes des filles. Lorsqu’elle mettra au monde son cinquième enfant, enfin un héritier mâle, on découvre que le tsarévitch Alexis est hémophile. Cet événement va faire basculer la vie de toute la famille fragilisée par la peur de perdre cet enfant tant attendu, unique héritier potentiel de l’empire. 
On assiste alors à l’arrivée romancée et parfois fantasque du moine et guérisseur Raspoutine à la cour de Saint-Pétersbourg. Il usurpe une place non justifiée au nom du fait qu’il est perçu comme le seul a pouvoir guérir le tsarévitch. Le célèbre personnage est parfaitement caricaturé pour être détestable à nos yeux, sa perfidie et sa perversion nous deviennent progressivement aussi insupportable qu’il le fut pour tout le peuple russe dans son ensemble. 
Rapidement, le peuple se rebelle et la famille impériale, totalement coupée de la réalité de la vie des paysans et autres citoyens russes, ne se rend pas compte qu’elle va droit à sa perte. Cet aspect est parfaitement décrit, il n’est pas s’en rappeler l’état d’esprit de Louis XVI et de Marie-Antoinette à la veille des événements qui leur coutèrent la vie. 
En parallèle (dans un temps avancé), l’histoire suit l’authentification d’une femme désorientée qui prétend être la princesse Anastasia, ayant survécu au massacre de la famille. Cette intrusion alourdit quelque peu le récit, mais il reste tonique et à tout moment très prenant. 
Un aspect particulièrement appréciable de la série, est la ressemblance physique des acteurs avec leurs personnages. Bien entendu, ceux-ci parlent anglais et quelques costumes donnent l’impression d’être un peu trop propres, mais il n’empêche que l’on se plonge facilement dans l’histoire et qu’il y a une véritable envie d’offrir un résultat réaliste de la part de la société de production londonienne Nutopia, qui a créé ce mégadoc, un nouveau format de séries qui mêlent fiction, images d’archive et commentaires d’experts face caméra.
En effet, la série est à 80% composée de scènes de fiction, jouées par des acteurs et 20% de scènes de style documentaire. Des images d’archive entrecoupent des scènes de fiction, afin d’encore mieux appréhender les événements de l’époque. Pour donner de l’autorité historique aux images, les scènes de fiction sous parfois soutenues par les propos d’historiens comme Marina Alexandrovna professeure à l’Université du Texas ou de Pablo de Orellana, du King’s College de Londres. Le mélange est tout à fait pertinent et équilibré, il offre un ensemble à la fois agréable et très instructif. 
NOTE 15/20 - Tonique, passionnant sans être transcendant, mais bien documenté et pensé avec finesse et profondeur. Un divertissement pertinent et instructif. 
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Pour toi, même si tu ne le liras jamais
Je crois que je suis toujours pas passée à autre chose.
Enfin si. Je ne t’aime rien plus
Mais j’ai encore le seum. On a pas eu de fin toi et moi. Pas la fin qu’on méritait en tout cas. Peu importe où je vais et qui je rencontre, y’aura toujours cette part de moi qui se demandera « et si on avait fait les choses autrement? » J’aurai toujours des regrets par rapport à toi, ce regret de meme pas avoir pu essayer de faire les choses correctement. Et je regrette aussi qu’on se soit éloignés. Je crois que t’es l’une des personnes les plus extraordinaires que j’ai jamais rencontré. T’es drôle, t’es gentil, t’es complètement perché, tu dis de la merde parfois, mais tu te cultives aussi, sur des trucs un peu bizarres parfois, mais ducoup tu sais des trucs comme ça. Ca montre ton incertitude face à ce monde. Ca montre ton côté un peu différent. Et c’est mignon. Tu peux être un peu hautain parfois, c’est chiant mais au moins t’as confiance en toi. Et même si c’est insupportable, j’admire ça chez toi
Sauf que voilà, t’as mis un point au milieu d’une des phrases de notre histoire, et ça aurait pu certes donner un effet de style pour celui qui la lit notre histoire, sauf que le problème c’est que y’a rien écrit derrière. Ducoup ça marche pas, parce que le lecteur a juste l’impression qu’on s’est foutu de sa gueule. Moi aussi parfois j’ai l’impression qu’on s’est foutu de ma gueule. En fait, le lecteur c’est moi, parce que je suis la seule qui lit mon histoire. Et t’es vraiment un chapitre de merde. Oui je sais, moi aussi j’ai mes torts. Mais c’est pas pour autant que tu pouvais laisser l’histoire en suspens.
Je t’aime plus, je te déteste. Je te déteste parce que tu t’es cassé et tu m’as brisé. T’avais pas le droit. T’es qu’un connard, ça devrait être interdit de faire du mal aux gens comme ça. Tu me manques enculé.
Tu me manques.
C’est la vérité. Je sais pas pourquoi et ça m’énerve.
Je devrais te détester mais au lieu de ça tu me manques.
Je suis désolée pour tout ce que j’ai pu te faire même si moi je sais que t’es pas désolé pour toi ce que tu m’as fait.
J’aimerais bien pourtant.
J’aimerais bien que la nuit tu penses à moi au point de ne plus pouvoir dormir, qu’en soirée après quelques verres d’alcool mon image soit gravée dans tes pensées, j’aimerais bien que je sois la raison pour laquelle tu ne peux plus te comporter normalement avec une fille parce que tu penses à quelqu’un d’autre, et que ce quelqu’un d’autre c’est moi. Je voudrais que toi aussi tu repenses a moi et que tu regrettes, que tu te dises que ça aurait pu finir autrement. 
Mais c’est pas le cas et j’ai le seum.
En fait j’aimerais te manquer
Et ouais je sais que après j’ai tout niqué. T’as tes raisons de me détester maintenant. Mais t’es parti tellement brutalement, sans explications, sans prévenir, que j’ai fait le seul truc que je sais faire face à un imprévu. De la merde. J’ai fait de la merde. 
J’ai peut être dit de la merde sur toi a certains moments. Mais bon, c’est pas comme si t’avais jamais rien dit sur moi. Mais tu sais très bien que c’est le seum qui parlait. Tu l’as dit toi même et t’as raison. C’est dingue comme tu me connais mieux que moi. 
Y’a un autre point pour lequel t’es persuadé d’avoir raison, mais ce n’est qu’à moitié vrai. Tu dis que je suis en manque d’affection, ce qui pourrait être une analyse tout à fait logique vu la relation que j’entretiens avec mes parents. Mais c’est faux. Je ne suis pas en manque de câlins et de bisous ou même de baise. Ce qui est vrai, c’est que je suis en manque d’attention, qui dissimule un manque de confiance en moi. Je hais mon corps et tu le sais. Je hais ma personne aussi. Je pense que je suis la personne que je déteste le plus au monde. Mais je me dis que si on me choisit moi, si c’est moi qu’on pécho en soirée, si c’est avec moi qu’on tente de construire une relation, c’est que je dois pas être si détestable que ça. Avec toi, je me sentais belle. Après tout, je suis la seule personne avec qui t’as été en couple. Pour moi ça a de la valeur. Ou ça en avait en tout cas, parce que tu m’as largué après, ducoup ça marche plus. Et ducoup je me hais.
Bien après je suis sortie avec un de tes potes. Ça a duré deux semaines. En même temps c’est pas étonnant, je t’aimais encore et lui aimait une autre. Je pouvais pas m’empêcher de le comparer à toi.
Mais ça n’a pas servi à rien. C’est après lui que j'ai arrêté de t’aimer. C’est pas venu d’un coup non plsu hein, ça a pas été comme un déclic, mais presque après tout. J’ai enfin compris que s’attacher a quelqu’un ça ne pouvait être que source de tristesse. C’est ma règle de vie #4 à présent: ne jamais s’attacher.
Mais qu’est-ce que j’aimerais que tu sois encore attaché à moi bordel.
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valeriehervo · 5 years
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Manipuler ses émotions pour plaire aux autres, et surtout pour qu’ils se sentent à l’aise : c’est ce que la sociologue américaine Arlie Russell Hochschild a théorisé sous l’appellation “le travail émotionnel”. Dans son nouvel album de bande-dessinée, Emma s’attaque à ce fardeau qui pèserait aussi sur les épaules des femmes. Oui, encore.
Entre politesse, bienséance et zone de confort émotionnel
En partant des écrits de la sociologue américaine, Emma introduit donc sa notion de “charge émotionnelle” en distillant des exemples bien connus comme celui des hôtesses de l’air “qui doivent rester souriantes même face à des clients détestables”. La dessinatrice précise que dans le cadre professionnel, le “travail émotionnel” est attendu des employé.e.s indépendamment de leur genre.
Mais - comme précise l’auteure - “on constate assez vite que les femmes, elles, gèrent le confort émotionnel de leur entourage bien au-delà de l'interaction employé-usager”: cagnotte de pot de départ, gâteau pour un goûter, décoration du bureau … les femmes prendraient ainsi en charge les à-côtés qui permettraient à tous de s’épanouir sur son lieu de travail. A savoir d’ailleurs qu’elle est la proportion de femmes et d’hommes à occuper le poste d’Happiness Manager.
La charge émotionnelle hors de la sphère professionnelle
Mais ce qui frappe avec cette charge émotionnelle, c’est qu’elle dépasse très largement le cadre du travail. Emma distille alors des exemples qui parlent au plus grand nombre : le fait de prendre en charge la santé de nos conjoints, de gérer leurs liens familiaux en envoyant des sms à notre belle-mère pour prendre des nouvelles ou organiser des vacances, en anticipant leurs besoins vestimentaires ou autres, avant même qu’ils les formulent, etc.
La dessinatrice va plus loin en expliquant que cette charge émotionnelle s’invite jusque dans la chambre à coucher : “la sexualité hétérosexuelle est encore aujourd’hui rythmée en priorité par le plaisir et l’orgasme masculins”. Preuve en est, selon un sondage de l’IFOP datant de 2015, 49% des femmes françaises peinent à atteindre l’orgasme durant un rapport. Elle ajoute d’ailleurs que malgré tout, ces mêmes femmes n’hésitent pas à inventer des orgasmes, ou alors à minimiser leur frustration. D’ailleurs toujours selon l’IFOP, 30% des femmes simulent régulièrement.
Le pouvoir de l’amour (et les réponses aux messages)
“Être attentive en permanence aux besoins d’autrui représente pour les femmes une charge émotionnelle continue et invisible”, écrit ainsi l’auteure qui insiste sur le fait que cette dire charge est partout et qu’elle nous obligerait à “décrypter en permanence les réactions et les émotions de notre entourage, pour ensuite s’y adapter”. D’une certaine manière, cette charge émotionnelle est une forme d’empathie pure mais à sens unique qui peut par la suite développer des angoisses. Comme le fait que l’on puisse se sentir mal par exemple, quand pierre, paul ou jacqueline ne daigne pas répondre à un sms.
Emma rappelle alors l’analyse de la politologue islandaise Anna G. Jónasdóttir sur les relations hétérosexuelles : “le sentiment d’amour permet à l’être humain de se sentir exister. Dans les couples hétérosexuels, les femmes expriment leur amour en prenant soin de l’autre, tout en sacrifiant leurs propres besoins. L’homme se nourrit de cette relation pour prendre sa place dans le monde extérieur, plutôt que de retourner à sa partenaire une attention réciproque.” Un transfert d’énergie qu’elle nomme le pouvoir de l’amour.
En questionnant des scènes de la vie quotidienne et des grands exemples de l’histoire, Emma permet à chacun de quantifier le poids de sa propre charge émotionnelle, et celle que porte son ou sa partenaire, puis plus généralement ses collègues et son entourage. L’idée, c’est que quelque soit le domaine - personnel ou professionnel - il faut travailler d’égal à égal pour répartir au mieux cette charge, même quand il s’agit de porter quelque chose de lourd.
Si elles portent la charge émotionnelle du couple, c'est qu'elles choisissent de le faire. Le font -elles car elles ne croient exister qu'ainsi ? Le font-elles par peur de ne plus être aimée ? De toutes les façons, elles agissent dans l'intérêt de leur bon fonctionnement psychique
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cherrynekow · 5 years
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La Vie Désespérée d’une Empotée -Chapitre 2
La journée se finit comme une journée de cours normale. Après avoir passé deux heures à la BU, pour se donner bonne conscience, Prune se sentait assez contente d’avoir fait quelques notes avec l’aide de Chani pour s’effondrer sur son lit avec un grognement satisfait. Elle se débarrassa de son jean et passa un t-shirt large pour plus de confort, et se glissa sous sa couette. Son sac sur les genoux, elle en sortit son ordinateur. Aussi maladroite qu’elle était, ses notes volèrent à la suite, s’étalant sur sa couette.
- Ah non, j’ai assez bossé pour aujourd’hui… » elle grommela en tentant de les ranger dans une chemise cartonnée.
L’article dont elle avait discuté avec Rayan se retrouva dans sa main. Elle se vit caresser les pages du bout des doigts comme pour retrouver le contact de son professeur.
La porte s’ouvrit brusquement sur Yeleen qui entra dans la chambre comme si elle défilait sur le tapis rouge, comme à son habitude. Prune faisait son maximum pour ne pas envenimer sa relation avec sa colocataire colérique, mais elle devait prendre sur elle. C’est dans des moments comme celui-là qu’Armin aurait fait une blague pour la détendre et l’aurait bercé dans ses bras jusqu’à ce qu’elle oublie ses pensées noires.
Yeleen lui jeta un coup d’œil. « Ah, t’es là. »
- Salut.
- Dis euh… J’ai des potes qui vont venir ce soir. Enfin… maintenant. T’as un endroit où tu pourrais, je sais pas, serrer ces feuilles contre toi, un peu plus loin ?
Au delà de l’irrespect latent dans ses paroles -même si Prune y était habituée, ce n’était jamais agréable-, c’était le fait qu’elle avait gardé l’article contre son cœur comme si elle avait peur que Yeleen l’en prive.
- Bah, je suis déjà installée là. En plus j’ai assez bossé pour aujourd’hui.
Yeleen soupira. « S’il te plaît ? » elle insista sans une once de sympathie.
Prune sentit qu’elle ne lâcherait pas l’affaire. Et c’était peine perdue d’aller se plaindre à l’administrateur du campus et sa face de cupide désenchanté, alors elle se rhabilla à contre-cœur. Au lieu de sa veste en cuir elle passa un pull confortable et une grosse écharpe, et quitta sa chambre, son ordinateur et son casque sous le bras. Elle traversa le dortoir vide et sortit dehors. Le vent froid lui mordit le bout du nez, et elle marcha vite jusqu’à la BU. Ouverte jusqu’à 22h les soirs de semaine, elle avait l’avantage d’être à peu près bien chauffée et d’avoir de la WiFi.
Prune pénétra dans le bâtiment et se trouva une table dans un coin assez caché où elle n’aurait pas à voir les autres travailler. Heureusement, elle n’était pas la seule à avoir eu cette idée, d’autres élèves comme elle avait échappé leurs dortoirs. Un couple avait même collé deux chaises et s’étaient enveloppés dans un plaid pour regarder un film, un thermos devant eux. Prune se dit qu’ils avaient trouvé la meilleure combine. Elle s’installa à une table, et alluma son PC. Calée contre le mur, elle se pelotonna dans sa grosse écharpe, mis son casque, et lança l’épisode suivant de sa série policière.
Sans s’en rendre compte, elle glissa tout doucement dans les bras de Morphée. A moitié consciente, sans vraiment faire attention, elle fit un rêve étrange où son père était le policier de sa série, et que le méchant était Mr Zaidi, et qu’il lui courait après pour le mettre en prison…
- Prune ?
Prune fût réveillée en sursaut par une main sur son épaule. Elle poussa son casque de ses oreilles et leva les yeux pour voir l’objet de son rêve.
- Mon… Monsieur Zaidi !
Elle se sentait bête de s’être endormie en plein milieu de la BU, surtout que finalement elle devrait re-regarder ses épisodes, mais encore plus, de s’être faite réveillée par Rayan.
- La bibliothèque va fermer. Vous n’avez pas entendu le signal ?
- Je… non, j’avais mon casque mais… vous… vous étiez là ?
Elle s’essuya discrètement le menton pour s’assurer de ne pas avoir un énorme filet de bave séchée qui nuirait définitivement à sa dignité, mais elle n’avait rien.
- Oui. Je suis enseignant chercheur, vous savez bien. J’ai des projets de mon côté.
- Ah oui ?
Une bibliothécaire leur lança un regard perçant en passant*** ranger les derniers livres de la journée.
- Nous ferions peut-être mieux de partir maintenant.
- Oui, oui, vous avez raison…
Prune ramassa ses affaires dans la précipitation et elle accompagna son professeur à l’extérieur du bâtiment.
- Vous allez souvent à la BU ? il lui demanda.
Elle enfonça ses mains dans ses poches pour les garder au chaud. « Oui, je me force à y aller, comme ça je travaille un minimum tous les jours. »
- Vous travailliez sur le sujet que je vous ai donné en classe ? » il eût un petit rire, il se rendait bien compte que ce n’était sûrement pas le cas.
- Euh… pas vraiment. Ma colocataire m’a mise à la porte pour la soirée, elle recevait des amis.
Il fronça les sourcils. « Ça ce n’est pas très sympa de sa part. Elle ne peut pas aller au bar comme tout le monde ? » Il riait mais sa voix était teinté d’une pointe d’énervement, comme si le problème le touchait personnellement.
- Vous savez, dire ‘non’ à Yeleen n’est pas chose facile…
- Ah, Yeleen est votre colocataire ? » Elle haussa les épaules. « C’est vrai qu’elle ne manque pas de personnalité. Vous ne devriez pas vous laisser malmener comme ça. C’est votre chambre aussi. »
Elle lui sourit. Ça faisait plaisir d’entendre quelqu’un prendre son parti. Elle passa ses bras autour d’elle-même pour se tenir chaud. Elle aurait aimer rentrer, mais elle savait qu’elle allait trouvé les amis de Yeleen assis sur son lit, et elle n’était pas mentalement prête à affronter le dragon avec qui elle habitait.
- Vous avez l’air transite de froid. Vous voulez que je vous raccompagne ?
- Non, je… Je vais traîner dans les couloirs. Je vais attendre qu’ils aient fini. L’ambiance va être détestable pendant une semaine si jamais j’interromps sa soirée.
- C’est ridicule enfin. » Rayan secoua la tête. Puis, ajustant ses cahiers sous son bras, il sortir un trousseau de clés de sa poche. « Venez dans mon bureau en attendant, j’ai une bouilloire et du thé. » Devant sa mine ébahie, il se ressaisit : « Si vous voulez bien, évidemment. »
Prune réfléchit. Elle savait que Chani s’était prévu une longue soirée de méditation, qu’Alex et Morgan passaient leur soirée ensemble à se lécher la pomme, et que Rosalya profitait d’une soirée restaurant avec son chéri. Ce n’était pas comme si elle allait envoyer un message à Castiel qui allait la rembarrer illico, ou à Nathaniel et sa vie compliquée. Elle hocha la tête. « Allons-y. »
Rayan ouvrit d’abord la porte du bâtiment d’art, puis l’emmena au deuxième étage avec les autres bureaux des professeurs, jusqu’au sien. Il ouvrit la porte, et s’empressa de déposer ses affaires pour allumer la lumière. Il fit un tantinet de rangement sur son bureau couvert de copies et de magazines de sculpture. Prune s’installa sur la chaise en face du bureau.
- Je vais chercher de l’eau, vous pouvez vous installer, il fait plus chaud ici. » il ajouta avec un sourire. Il prit sa bouilloire et quitta le bureau un instant.
Prune regarda autour d’elle. La pièce était assez petite, et en plus du bureau et des chaises, il y avait une armoire remplie de dossiers et de livres, dont certains qu’elle reconnu comme ceux que lui-même avait écrit, ou d’autres classiques de l’histoire de l’art. Dans un coin, il y avait aussi une grande boîte en carton avec pleins de projets artistiques plus ou moins biscornus, sûrement ceux des élèves étant donné la variété de styles. Le mur en face de l’armoire avait un petit tableau véléda, sur lequel était gribouillés quelques noms d’artistes, et une petite caricature bon-vivant du directeur de l’université qui la fit rire. A côté du tableau, le mur était recouvert d’esquisses et d’essais de peinture, au style assez torturé. Des lignes franches, rapides, épaisses, aux couleurs rouges et sombres, des formes anguleuses.
Mr Zaidi revint à ce moment-là. Il la surprit en train d’admirer son travail. Il brancha la bouilloire et s’assit sur son bureau. Il mis ses mains dans ses poches et lui demanda d’un air satisfait :
- Alors, vous qui êtes une de mes meilleures élèves, qu’est-ce que vous en pensez ?
- Oh, je suis désolée, je…
- Non non, allez-y, un regard extérieur a toujours de l’intérêt, même si on décide de ne pas le suivre.
Prune se sentait un peu bête de s’être fait prendre en train de détailler les essais du prochain travail de son professeur, c’était presque intime d’y avoir accès. Elle se tourna vers lui, et il l’enjoignit d’un regard confiant. Elle fit un pas en arrière pour avoir une meilleure vue d’ensemble. Alors que la bouilloire commençait son doux sifflement, elle parcourut le mur des yeux.
- Une peinture ?
- Hm hm. » il acquiesça.
Elle tapota un doigt sur ses lèvres. « Quel format ? »
Il haussa les épaules. « Je sais pas encore. » Elle sentit son regard se détacher des esquisses pour se poser sur elle. Elle se mordit la lèvre pour ne pas faire de même.
Elle passa encore une minute à regarder le mur.
- Pour l’instant, on dirait un travail plutôt personnel. Des émotions très fortes. Un sentiment… d’abandon ? De perte ?
Elle se tourna vers lui, il leva ses mains en silence pour lui indiquer qu’il n’avait pas de réponse.
- Beaucoup de rouge, pour l’instant. C’est assez intéressant.
- Vous pensez que c’est aboutit ?
Elle rougit. « Je ne pense pas que j’ai vraiment mon avis à donner sur votre travail, vous êtes mon professeur. »
Il se leva pour se tenir à côté d’elle et faire face au mur avec elle. Son parfum atteint ses narines, et en plus de la fatigue, elle devait se retenir d’aller se nicher contre lui.
- L’année prochaine, vous devrez être capable de donner un avis critique. C’est un bon entraînement. Je sais que vous en êtes capable, Prune.
Elle se ressaisit et se concentra sur les dessins. « C’est une idée très intéressante. Mais pour l’instant, on a l’impression que l’idée, que le message, a encore besoin d’être affiné. L’intention est là, mais il n’y a pas assez de subtilité et de clarté dans l’émotion véhiculée. On sent que l’artiste… que vous… avez encore besoin de faire le tri dans ce que… vous… ressentez, pour produire un travail aboutit. »
Rayan soupira à ses côtés. Il se détourna du mur pour préparer deux tasses de thé. Il lui en offrit une, et lui s’assit en retrait sur son bureau. Elle porta la tasse à ses lèvres et souffla sur le thé fumant.
- Je n’arrive pas à m’en défaire. Ce travail commence à m’obséder.
- Ce n’est pas en l’accrochant dans votre bureau que vous allez réussir à faire une pause.
Il souffla du nez. « Vous avez sans doute raison. »
Elle bût une première gorgée et grimaça, le thé lui avait brûlé la langue.
- Faites attention. » il rit.
- Je suis vraiment une gourde… » elle soupira. Elle s’approcha du mur et indiqua un dessin parmi d’autres. « J’aime bien celui-là. Il est… Il est plus subtil. Il a un côté mélancolique. »
Rayan se leva à son tour et se tint près d’elle pour regarder le dessin de plus près. Elle pouvait sentir la chaleur de son corps près du sien, son cœur s’accéléra, et elle se pinça les lèvres, essayant de recentrer son attention sur le dessin, mais ça lui était très difficile.
- Je me rappelle de l’état d’esprit dans lequel je l’ai fait. C’était… différent des autres, vous avez raison.
Son regard se posa sur elle, et lui aussi se rendit compte d’à quel point il se tenait près l’un de l’autre. Elle leva les yeux et tomba dans l’océan vert d’eau de ses yeux, sans pouvoir, ni vouloir, s’en échapper. Son cœur rata un battement, son souffle se fit plus rapide, et elle aurait juré que son professeur ressentait la même chose. Le temps sembla s’arrêter, elle vit ses yeux faire un aller-retour sur sa bouche, elle vit son torse s’élever de plus en plus vite. Puis ses yeux semblèrent s’attarder sur les dessins sur le mur derrière elle, et il détourna le regard.
Prune crût qu’elle allait imploser. Rayan se retourna vers son bureau, et elle en profita pour boire une grande gorgée de thé pour s’empêcher de hurler. Elle se demanda, était-elle allée trop loin ? C’était son professeur, et elle le dévorait des yeux, elle soutenait son regard, elle buvait un thé dans son bureau à 22h30. C’était l’ami de son père. Rayan avait littéralement l’âge de son père. Enfin presque. Il était plus jeune. Mais quand même bien plus vieux qu’elle. Enfin… une petite dizaine d’années.
Elle secoua la tête, ce n’était vraiment ni le moment ni l’endroit pour penser à quoi que ce soit de ce genre. Elle n’était même pas censée y penser du tout. Elle bût une autre gorgée de thé.
- Donc vous…. Vous étiez à la BU ce soir ?
Rayan soupira, puis se retourna vers elle, un sourire aux lèvres.
- Miss Paltry et moi travaillons ensemble sur un article sur l’élitisme dans le domaine de l’art. Ça nous donne un peu du fil à retordre. » Son regard s’attarda sur ses croquis, puis sur elle, avant de s’intéresser à sa tasse de thé. « Ma vie est assez complexe en ce moment... »
- C’est intéressant comme sujet. Vous êtes rendus à quel niveau ?
- Récolte de données. Tu connais le milieu, les gens ne sont pas très ouvert pour parler des revers du monde de l’art. Nous n’essayons pas de crucifier qui que ce soit en place publique, mais les gens sont assez réticents quand il s’agit de leur faire dire qu’ils ont refusé des artistes talentueux parce qu’ils se sentaient menacés.
Prune eut un petit rire. « L’ego est très grand et très fragile dans notre domaine. »
- Comme une bulle… » dit Rayan à mi-voix. Puis son regard s’alluma. « Bien sûr, une bulle ! » Il se jeta sur un tiroir pour un sortir un post-it et écrivit ‘BULLE’ en gros dessus. Il colla le post-it à son écran d’ordinateur.
- J’ai… dit quelque chose ?
- Non, c’est… oui, à vrai dire. Miss Paltry et moi avons essayé de trouver un titre percutant à notre article pendant des semaines. J’adore cette idée ! Merci beaucoup Prune !
Elle haussa les épaules avec un rire « Ravie que ça vous plaise, j’espère que vous me citerez. » elle plaisanta.
Il rit avec elle. « Je parlerais de cette idée à ma collègue. Elle me dira ce qu’elle en pense. La connaissant, elle va me regarder de la tête aux pieds avant de faire la moue et de me dire un ‘mouais’. »
- Vous pensez ? Je ne la croyait pas si dure, surtout avec vous.
- Comment ça, surtout avec moi ? » Il bût une gorgée de thé.
Prune regretta d’avoir parlé. « Eh bien… Vous n’êtes pas quelqu’un de… » elle haussa des épaules plusieurs fois. « Vous n’avez pas l’air... »
Rayan semblait prendre beaucoup de plaisir à la voir trébucher sur sa phrase et la fixait avec un sourire en coin, ce qui ne facilitait pas son choix de mot.
- Vous êtes quelqu’un de gentil, » finit-elle par dire, le rouge aux joues « Vous écoutez et traitez bien les gens, Et puis... »
Rayan se pinça le haut du nez pour s’empêcher d’exploser de rire, et Prune se dit qu’elle ferait mieux de s’arrêter là au lieu de se ridiculiser encore plus.
- Oui, ça va, hein… » elle grommela avant de finir sa tasse.
- Pardonnez-moi. » Son regard s’attarda sur sa mine renfrognée. Il se retint de l’appeler ‘adorable’ à voix haute, se mordit la lèvre inférieure.
Prune le vit faire du coin de l’œil, et tenta d’ignorer ça. Elle déposa la tasse vide sur son bureau, et regarda son téléphone. Vu l’heure, elle se dit qu’il serait préférable et plus sage de rentrer à son dortoir, que les amis de Yeleen y soit encore ou pas,
- Professeur Zaidi, merci encore pour la tasse de thé, en tout cas.
Rayan posa sa tasse et se leva. « Vous avez raison. Je vais vous raccompagner. »
- Oh, non, ne vous inquiétez pas, le campus est assez safe je pense.
Ses yeux se plantèrent dans les siens. « La dernière fois que j’ai refusé de vous accompagner, vous n’aviez pas l’air très rassurée. Je m’en voudrais si quelque chose vous arrivait. Ce serait stupide, de plus, sur un si petit trajet. Et puis je dois rentrer chez moi aussi, je ne dors pas dans mon bureau. »
Même si sa dernière phrase était plus légère, son ton s’était fait plus sérieux tout à coup, il y tenait vraiment. Prune acquiesça et remis son écharpe : « Très bien, puisque vous y tenez. »
Elle était tout de même heureuse qu’il insiste. C’est toujours plaisant quand quelqu’un vous montre qu’il tient à vous. Et puis, après tout, il l’avait emmenée dans son bureau, c’était aussi à lui de s’assurer qu’elle rentre saine et sauve chez elle.
Il rassembla ses affaires sous son bras comme à l’aller, et éteignit les lumières et ferma la porte derrière eux. Ils descendirent les escaliers en silence jusqu’aux portes du bâtiment d’art, que Mr Zaidi ferma également à clé. Ils traversèrent la cour vers les dortoirs jusqu’à la porte.
- Je vous laisse là. Rentrez bien.
- Merci, vous aussi professeur.
Elle allait rentrer quand Mr Zaidi l’interpella : « Prune ! »
Elle se retourna, son nez caché dans son écharpe. « Oui, professeur ? »
Pendant une seconde une fois que leurs regards se croisèrent il sembla oublier ce qu’il voulait dire, puis il se reprit : « Ne laissez pas Yeleen vous intimider. Vous faites un travail admirable, vous valez au moins aussi bien qu’elle, vous n’avez aucune raison de la laisser vous marcher sur les pieds. Montrez-lui que vous n’êtes pas quelqu’un qu’on peut mener à la baguette comme elle l’entend. »
Prune prit une grande inspiration. Il s’en rendait sûrement pas compte, mais elle avait besoin de l’entendre d’une certaine façon. D’avoir quelqu’un d’autre lui dire qu’elle valait aussi bien que sa colocataire, et qu’elle avait le droit de ne pas accepter la conduite de Yeleen avec elle.
- Merci beaucoup, Professeur, ça me touche. Vraiment.
Il acquiesça, et tourna les talons. Elle le regarda un moment s’éloigner, sa grande forme marchant à pas léger vers la grille éclairée par la lune, ne pouvant vraiment détacher ses yeux de lui. Puis elle s’engouffra dans le bâtiment des dortoirs, et prit l’ascenseur jusqu’à son étage. Elle avait l’impression d’avoir le cœur remplit de bonheur à ras-bord, plus emplie de confiance que jamais.
C’est pourquoi, quand elle poussa la porte de sa chambre, et qu’elle vit la bande de potes de Yeleen en train de squatter son lit, elle annonça :
- Bonsoir tout le monde. Je viens me coucher, désolée d’écourter votre soirée » avec un sourire.
Yeleen la regarda de travers. « Mais, on a pas fini là. »
- Bah y’a des bars, Yeleen. J’ai cours demain, j’aimerais dormir, j’estime avoir assez ‘traîné dans les couloirs’ pour toi. Alors, votre soirée n’est pas obligée de finir, mais en tout cas elle ne continuera pas ici.
Les amis de Yeleen se mirent à pouffer de rire en voyant la mine mi-déconfite, mi-furieuse de Yeleen. Elle prit une grande inspiration et finit par se lever. « Venez on va au Snake Room. »
Alors que ses amis partaient les uns après les autres, Prune les salua : « Bonne soirée ! »
C’est très satisfaite et très fière d’elle-même qu’elle qu’elle prit une bonne douche et se glissa dans son lit.
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les-tentatrices · 5 years
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Mixology – Chlore Smys – Edition Black Ink – Version Numérique – Sortie le 05/11/2018
Nous remercions les Editions Black Ink pour ce Service de Presse.
Cette romance New Adult assez inédite car écrite majoritairement du point de vue de masculin, celui de Raphaël, avec quelques pointes de Roxanne. Ce n’est pas dérangeant bien au contraire !
Raphaël VanPelt est propriétaire du night-club le Starlight à Bruxelles, avec sa sœur Mélissa, connu également comme DJ à succès sous le nom Echophobia. Lors d’une soirée pour des investisseurs, il fait la rencontre des deux sœurs et héritières Dansereau, Daphnée et Roxanne, c’est cette dernière qui attire son attention. À contre coeur, plus pour faire plaisir à Mélissa, il accepte de rencontrer le groupe de Roxanne, pour peut-être le produire. Il fait donc la connaissance des « Jerk Faces », et du détestable Kris, petit ami de la jeune femme. Si rien n’est gagné d’avance, il accepte de les aider, car il est un peu perte de vitesse, aimant un peu trop la vodka-orange, il a du mal à créer son propre son propre album… Ils nouent des liens… mais elle est avec un autre et lui sent sa vie lui échapper …
La plume de Chlore Smys est toute en émotion, en subtilité et pourtant criante de vérité. Elle m’aura complètement transportée dans les tourments de Raphaël. Or, ce n’était pas gagné, je m’explique… Le personnage de Raph m’a paru au premier abord comme un jeune homme détestable tellement imbu de lui-même, trop sur de lui, de son talent et de sa réussite. La rencontre avec Roxanne va complètement le chambouler ou plutôt révéler sa belle nature profonde, simple, et torturé par son passage à vide et sa vie qui se délite…
Quant à Roxanne, on pourrait la détester pour ce qu’elle représente, ses choix, ses attitudes, mais ce fut tout le contraire pour moi. Elle subit le poids d’un nom, d’une image ou rang à tenir, prisonnière d’une relation amoureuse devenue toxique, qu’elle espère encore changer. Je n’ai pu que compatir, m’émouvoir, m’indigner sur ce qu’elle subit, sans rien dire.
L’auteure fait évoluer cette histoire, avec justesse, dans le milieu de la vie nocturne, des boîtes de nuit, de la musique avec ses abus, en tous genres. L’envers du décor n’est pas reluisant… et la phrase “Tout ce qui est or ne brille pas toujours”, n’a jamais autant eu de sens pour ses deux personnages, qui se sont trouvés mais que tout oppose.
Si j’ai mis un peu de temps à entrer dans l’histoire, à cause des raisons évoquées plus haut, une fois que la tension se met en place entre Raphaël et Roxanne, l’alchimie fonctionne et agit sur moi. À partir de ce moment, j’ai plongé dans cette romance intense, qui nous surprend, nous interroge, nous remue.
Chaque chapitre trouve son nom dans une chanson, et le répertoire est vaste, puis il commence par des paroles de chansons en adéquation avec l’état d’esprit du personnage, et traduites, en plus. J’ai adoré découvrir de nouveaux morceaux, groupes,  ou redécouvrir des paroles que j’avais oubliées. Certains mots sont tellement criants de vérité que le lecteur est mis dans l’ambiance.
Le duo Raphaël – Roxanne, ou les R&R (comme je les ai surnommés),  sont à la recherche d’un équilibre, d’un idéal de vie, du bonheur, le plaisir de faire ce qu’ils aiment, leur rencontre bouleversera leur vie. L’auteur fait évoluer ces deux héros et j’ai pris grand plaisir, grâce à un style, un ton très actuel, à lire et découvrir tout le chemin parcouru !
    Je suis ravie de retrouver la plume de Chlore, que j’avais découverte ( et particulièrement aimé) avec le coup de cœur “Blue Sunrise”. Ici, point de dark romance, “Mixology” nous propose une romance New Adult. 
J’étais intriguée par le choix du titre. Je me suis demandée ce que voulait dire ce terme. Est-il lié à la musique? Curieuse, je suis allée poser la question à notre ami Google. La Mixologie est l’art du mélange des boissons pour réaliser de cocktails. Merci Google;-).  Bien maintenant que nous savons cela, on peut entrer dans le vif du sujet.
Julie a, ci-dessus, fait une résumé du contexte dans lequel Raphaël et Roxanne se sont rencontrés, je ne vais donc pas m’étendre sur le contexte du récit. J’ai trouvé novateur de raconter l’histoire d’un point de masculin. On est en immersion dans la tête du personnage principal masculin. S’il est vrai que le jeune DJ est arrogant, vaniteux et pédant (oui rien que cela!), il va rencontrer Roxanne, jeune femme touchante, au demeurant prisonnière d’une vie qu’elle n’a pas vraiment choisie. Au contact de la belle brune, Raphaël va montrer une toute autre facette de sa personnalité. Leurs joutes verbales sont croustillantes. A peine le DJ a-t-il repéré Roxanne, qu’il la surnomme le “Pokémon noir”. Si au départ, il repère plutôt la belle mais trop lisse Daphné, la soeur de Roxanne, il va vite comprendre que son Pokémon noir pourrait lui apporter tout ce qu’il lui manque dans sa vie… 
Très vite, on sent que les sentiments s’installent entre Raphaël et Roxanne. Inévitables et fulgurants. C’est là que réside la force littéraire de Chlore: elle décrit les sentiments des personnages avec beaucoup de justesse. L’un et l’autre sont malheureux. Lui, parce qu’il doute sans cesse de lui-même , de son talent, de sa capacité à affronter ses démons, notamment la boisson. Elle, parce qu’elle est enclavée dans une relation toxique. D’ailleurs, telle ne fut pas ma surprise d’apprendre que Roxanne est en couple avec Kris! Elle l’a aimé, certes, mais il y a longtemps… Kris s’est transformé au fil des années en un type odieux, particulièrement avec la jeune femme. Mais celle-ci est faible, elle ne veut pas le quitter, elle ne veut pas décevoir sa famille si puissante et fait toujours les mauvais choix. Pourtant, Raphaël va être une lueur dans l’obscurité qui l’entoure, et vice versa. Leur escapade à New Vegas va être une révélation pour eux, même si cette bulle de bonheur va éclater. A partir de cet instant, rien ne sera plus jamais pareil pour Raphaël et Roxanne. Leur détresse fait tant de peine à lire, leur solitude aussi et surtout le manque qu’ils éprouvent l’un de l’autre. Chlore a choisi de ponctuer le PDV de Raphaël avec celui de Roxanne après New Vegas, ce qui apporte une dimension d’autant plus dramatique et intense au récit. A partir de cette parenthèse “New Veganesque“, le lecteur est totalement immergé dans la romance qui lie ces 2 personnages. Impossible de lâcher le livre, on souffre avec eux et surtout on meure d’envie de savoir s’ils vont se retrouver. Le seul regret que j’ai pu avoir au cours de cette lecture est que l’histoire ait mis du temps à démarrer et finalement que cet épisode de New Vegas n’arrive pas plus tôt, dans la trame. 
L’univers de la nuit et ses travers sont très bien décrits et l’auteure a su mettre réellement en avant la musique dans l’intégralité du texte. Pour moi, il me semble que la musique est la troisième personnage de ce roman. Outre, le choix des titres des chapitres, l’auteure a pris le temps de faire un choix méticuleux des morceaux qui allaient ponctuer l’histoire de Raph et Roxanne. J’ai aimé aussi le clin d’œil au titre à la fin du roman, comme si la boucle était finalement bouclée comme on dit. 
Je vous conseille cette lecture, la plume de Chlore est vraiment agréable à lire: elle sait trouver les mots qui nous remuent les tripes, tant ils sont justes et profonds. C’est, du reste, ce que j’avais également particulièrement aimé dans “Blue Sunrise” 😉
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  L'avis des Tentatrices sur la Romance Mixology de Chlore Smys aux Editions Black Ink. Nous remercions les Editions Black Ink pour ce Service de Presse. Cette romance New Adult assez inédite car écrite majoritairement du point de vue de masculin, celui de Raphaël, avec quelques pointes de Roxanne.
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carolemm · 2 years
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Suisen (narcisse) est le 3e tome de la saga « L’Ombre du chardon ».
Il est construit autour de la vie de Góro, personnage antipathique, imbus de lui-même, d’un égoïsme tyrannique, faisant tout par intérêt.
Forcément, ce personnage étant détestable, son histoire m’a parue moins intéressante. J’ai ainsi très envie de connaître le prochain personnage !! 🤗
« Après tout, qu’est ce que c’est, l’amour?
J’aime bien toutes les femmes qui couchent avec moi. C’est tout. Les femmes aiment aimer et les hommes aiment être aimés, voilà ce que je crois. Il faut en profiter. »
« Il doit séduire les femmes pour occuper son cœur vide. »
« Je crois toujours que, pour former un couple idéal, l’homme doit être supérieur à sa femme sur tous les rapports. »
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