Tumgik
#une réponse un peu tard mais elle est là :x
https://www.tumblr.com/just-another-product-of-today/733011649021296640
Were you talking about books or movies? Any rec's?
Hmm, well, "never really stopped consuming french/french canadian things" is half a lie when not about music because fanfics is 99% of what I consume these days buttttttt
Basically, something being fr can/fr wouldn't stop me from consuming it in itself, I just don't really watch/read anything in English either, so I only know old things from my childhood and idk how much they'd be good recs today, but for what it's worth...
Movies: Babine
Books: Les Chevaliers d'Émeraude (and all the prequels and sequels of this universe, but I'm still going through those so idk if they're as good, by Anne Robillard), Amos Daragon (by Bryan Perro, and I've also started recently his Wariwulf series and the first book is nice is all I can say for now)
Also bonus since you didn't ask for those but...
Series: Dans une galaxie près de chez vous (technically got 2 movies too, apparently-? 😂)
Music: Les Cowboys Fringants, Coeur de pirate, Marie-Mai
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0nalia · 1 year
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Liberté {Eustass Kidd x Reader} Parti 6
— — — POV Reader — — —
continuant de retiré les mauvaise herbes, je profite de retiré les tomate prête à être dégusté, pensant déjà a tout les petits plats possible de préparé avec.
Elles sont bien rouge ! j'ai eu raison de choisir ces engrais au magasin. je souris le posant dans un petit panier a coter.
tu aime le rouge ? il pose cette question d'un air curieux et fier.
je tourne ma tête vers le petit escargot avec une belle tomate dans les mains. étant accroupie je lui souris.
Oui, se qui est rouge à toujours l'air délicieusement succulant. je tourne mon regard vers la tomate l'effleurant de mes pouces.
j'entend l'escargot déglutie une fois se qui me fit sourire sachant très bien que cela lui faisait quelque chose. je viens doucement venir croquet la tomate faisant un bruit de satisfaction la mains sur la joue
vraiment délicieuse~ avec tellement de jus~ elle est parfaite ~ un coulis de jus tombe sur ma poitrine s'enfouissant entre mes seins.
un silence était présent le temps que je déguste cette tomate. je viens cassé se silence quelque instant après, essuyant le coulis avec mon doigt venant ensuite le léché.
Le rouge est ma de mes couleur préféré avant le bleu. je souris.
je pouvais sentir son égos grandir de l'autre coter de l'appareil.
et toi ? tu as une couleur préféré ? je ramasse quelque dernière tomate
les couleurs m'importe peu. il grogne.
Oh allez~ Capitaine ~ pas avec moi. j'ai répondu a ta question alors à toi de répondre à la mienne~
il grommelle, le rouge. j'aime voire le sang de mes ennemie repeindre les murs et les sol. dit-il bourru.
une réponse joyeuse dit donc ! je redresse mon dos et m'étire un peut les bras au dessus de la tête lâchant un soupire de soulagement.
et donc.. tu vie seul et tu cultive toi-même ta nourriture ? tu sais faire quoi d'autre ? questionne Kidd.
hm. et bien comme je l'es dit au début je sais danser, je peu aussi chanté même si c'est pas grand chose mais j'aime sa.
tout se qui et du combat tu ne sais rien faire alors.
hm. au combat non enfin je ne sais pas je me suis jamais battue sauf une fois dans un bar.
j'entend un bruit de chaise venant de l'appareil.
dans un bar ? et tu as gagné ?
j'entend sa curiosité depuis l'autre bout du fil, se qui me fit un peu sourire.
si on doit compté le fait que la fille a terminé a l'hôpital avec 17point de suture au niveau du bras.. Oui ? après je ne sais pas trop comment sa ces passé j'était assez ivre. tout se que je sais c'est que le lendemain j'avais quelque hématome par-ci par-là. pointant du doigt ma hanche et mon estomac.
donc tu n'as juste eu jamais eu l'occasion d'essayer.
et bien j'ai une hypothèse sur sa mais c'est assez banal. on dit souvent que le combat peut aussi être vue comme une dance ? alors peut-être que je pourrait m'entrainer sur se point là. je penche la tête pensive.
Killer pourra t'aidez a exploré tes hypothèse. il et assez souple en combat. dit-il un peu fier et dégouté d'un bord.
je rie a sa réaction, pourquoi pas. je pourrais faire plus ample connaissance avec lui en même temps. dit-je d'un air narquois me relevant avec le panier de tomate
il grogne de l'autre coter de l'appareil. Ouais tu pourra faire aussi "ample connaissance" avec tout les autres membres.
hm ? je penche la tête, pourquoi ne pas simplement me montré aux autres ? puisque tu me voie maintenant.
JAMAIS ! il tousse bruyamment, je veux dire.. pas dans ton état actuel.
je gonfle mes joues et me dirige vers le petit escargot sur la clôture de bois. sympas, dit tout de suite que je suis l'aide. pff pff~
Hah?! il s'énerve d'un coup.
je plaisante ! je rigole un peu et viens pour prendre l'appareil, mais avant même d'avoir pus mètre la mains dessus une ombre noir et passé l'emportant dans le ciel avec lui. quoi..? QUOI ? je fouette ma tête vers le ciel et voie un corbeau noir partir avec en direction du bois.
— — — POV Eustass Kidd — — —
Je plaisante ..~
je rougis de sa mauvaise blague et prend note de me venger plus tard. d'un coup je voie les image défilé a toute vitesse et entend un crie
ESPECE DE CORBEAU DE MERDE REND-LE MOI ENFOIRER !!
je suis bouche bée devant ces mots, secouant la tête l'escargot regarde le corbeau.
sale bête... je grogne se qui surpris le corbeau et l'achat l'escargot en plaine air. BORDEL NON ! je frappe mes point sur le bureau se qui fit presque trembler les objets sur les étagère.
une fois les image fix j'en conclus qu'il n'as pas était brisé on dirais qu'il as atterrie dans un buisson après une chute vertigineuse.
Oi. l'escargot. si tu m'entend bouge. je voie les image légèrement bougé, il doit être un peu sonné. Merde.. je grommelle de frustrassions et sert le point.
à se moment là quelqu'un frappe a la porte du bureau et entre.
Capitaine ? est-ce que tout va bien ?
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clemjolichose · 1 year
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AURA - ACTE I, Scène 3
Fandom : Vilebrequin
Pairing : Pierre Chabrier x OC féminin, Sylvain Levy x OC féminin, Gaytipla (Pierre Chabrier x Sylvain Levy)
Nombre de mots : 1 188 mots
Avertissement : Propos validistes
Résumé : Couleurs et émotions. D’un côté, la fierté. De l’autre, la honte. Comment avancer avec les pieds cloués au sol ? Comment communiquer quand le corps est lui-même restreint ?
Les réponses ne sont pas innées. Il faudra les chercher, partir à l’aventure dans un monde inconnu, quitte à découvrir plus qu’on ne le voudrait…
Note d’auteurice : Vous pouvez également lire cette pièce de théâtre sur Wattpad et AO3 ! <3
Partie : ACTE I, Scène 3
Personnages & Sommaire | ACTE I, Scène 1 | ACTE I, Scène 2 | x | ACTE I, Scène 4 | ACTE I, Scène 5 | ACTE I, Scène 6 |
Il est tard, il fait nuit. Sylvain est assis sur le canapé de son salon, anxieux. Les lumières vacillent entre intensité et obscurité, imitant son état. Il attend, impatient, nerveux. Il est incapable de rester en place : sa tête, ses yeux, ses lèvres, ses mains, ses jambes, rien ne reste immobile tandis qu’il évolue dans la pièce. Il attend que Charlotte vienne, qu’elle rentre enfin d’il ne savait où.
Enfin, Charlotte entre. Elle est au téléphone, un sourire aux lèvres, ne saluant même pas son petit ami. Lui s’assoit, attend encore, il contient visiblement son corps. C’est douloureux.
CHARLOTTE. Attends ma chérie, je te laisse, je suis à la maison là. Oui, Sylvain est là. Plus agité que jamais d’ailleurs, je te laisse. Oui, oui, on se voit demain de toute façon. Je te raconterai. Bien sûr chérie. Quoi ? Oh, non, je ne pense pas que ça soit grave. Je te laisse, bisous !
Elle raccroche, range son téléphone dans sa poche, pose son sac, retire son manteau et ses chaussures, elle prend son temps, elle n’est pas pressée ni inquiète malgré l’angoisse de son compagnon.
CHARLOTTE. Désolée, on a eu beaucoup de travail au boulot et j’avais pas eu le temps d’appeler Mélanie. On a du mal à tenir les délais, il nous demande de faire des heures sup’, t’y crois ça ? Ils peuvent pas embaucher, je sais pas moi, des CDD ou des intérimaires plutôt ?!
SYLVAIN. Charlotte ?
CHARLOTTE. J’en ai marre de mon chef. Il sait pas faire son boulot, honnêtement. Il fout toujours la merde dans les plannings ! C’est pas si compliqué, pourtant, on est une petite équipe, mais non ! Monsieur fait n’importe quoi et nous blâme derrière de ne pas tenir les délais. On est toujours en train de réparer ses conneries, forcément qu’on prend du retard. Incompétent de merde.
SYLVAIN. Charlotte, écoute-moi, s’il te plaît.
CHARLOTTE. Oh je le fais souvent, t’écouter. Elle s’assoit sur le canapé. Bon, de toute façon j’ai fini, qu’est-ce qu’il y a ? Tu fais une tête d’enterrement depuis que je suis rentrée.
Sylvain hésite, l’observe brièvement, baisse le regard. Ses mains sont plus intéressantes. Ses mains n’ont pas ce regard dur, légèrement infantilisant, comme une mère occupée accordant une seule minute à son enfant. Il n’aimait pas ce regard-là. La lumière se stabilise, à un faible niveau.
SYLVAIN. J’ai… j’ai quelque chose à te dire. C’est important. Je pense que… Je trouve, plutôt. Ouais. Je trouve que ça se passe mal entre nous en ce moment.
CHARLOTTE, avec un soupir. Je sais et je t’ai déjà dit ce que j’aimerais que tu changes. Je peux te refaire la liste, si tu veux.
SYLVAIN. Qu- hein ? Non—c’est justement de ça dont je voulais te parler. Il y a aussi des choses que… je n’aime pas. Je veux bien faire des efforts, mais sans ton aide c’est impossible. C’est…
CHARLOTTE. Oh, Sylvain… Il faut que tu apprennes à évoluer seul, un peu. Je sais qu’on a toujours été ensemble depuis le lycée, mais je ne peux pas toujours m’occuper de toi…
SYLVAIN. Mais c’est pas ce que je demande !
La lumière vacille à nouveau, s’intensifie.
SYLVAIN. Arrête de t’occuper de moi ou—je sais pas, me prendre pour un gamin ! Je vais avoir 30 ans, merde. Et je sais peut-être pas ce qui m’arrive mais c’est pour ça que j’ai besoin d’aide. J’ai besoin d’aide, merde !
CHARLOTTE. Moi, je sais ce qui t’arrives. Je sais que c’est difficile de se remettre en question, mais c’est pour ton bien, crois-moi. Tu n’es pas méchant, je le sais bien, mais tu as besoin de grandir, de mûrir.
SYLVAIN. Je peux pas continuer comme ça, Charlotte. Je peux pas continuer avec toutes ces… ces injonctions. C’est injuste, bordel ? C’est injuste de me demander tout ça alors que je te lance des appels à l’aide. Tu les écoutes pas ! Comment tu veux que je fasse, moi ? Putain, j’ai l’impression que ces derniers temps, tu me parles juste pour me disputer. J’ai l’impression que tu me prends pour ton gosse et je déteste ça. Arrête ça un peu ! Je suis un adulte qui a besoin d’aide et t’agis comme si tu savais tout mieux que moi. Moi, je te dis qu’il y a un truc qui cloche chez moi et que j’ai besoin de soutien !
CHARLOTTE. Si t’as besoin de soutien, tu devrais plutôt te tourner vers Pierre. Je veux pas jouer aux psys, moi.
Elle s’éloigne, se lève, lui tourne le dos. Il tend la main vers elle, sans faire plus d’efforts pour la rattraper. Il se met à pleurer, cloué sur place.
SYLVAIN. Me fais pas ça Charlotte, putain, je demande pas que tu sois une psy mais que tu sois ma copine ! Ma—putain.
Ce qu’il dit ensuite est incohérent, à cause de ses pleurs. Charlotte remet sa veste et ses chaussures puis se plante face à Sylvain.
CHARLOTTE. Je peux pas. T’es trop… Je te comprends plus, Sylvain. T’agis bizarrement. Tu t’exprimes comme un enfant, comment veux-tu que je te vois pas comme tel ? T’es là, tu te mets à parler trop vite en gesticulant partout, tu me récites une page Wikipédia comme si tu l’avais apprises par cœur, c’est pas comme ça que les adultes partagent leurs passions, tu sais… Et t’es égoïste. Merde, tu le remarques pas, mais tu laisses personne en placer une. Tu dis que t’es trop anxieux mais tu gueules sur tout le monde dès qu’un truc change dans ton emploi du temps. Tu sais pas faire face à l’imprévu, tu sais pas écouter, tu me fais peur. Sérieux, des fois t’as un comportement effrayant, quand tu te balances en jouant, on dirait que t’es possédé. Moi, je peux pas. Tu sais ce que mes copines disent de toi ? Je suis pas la seule qui voit tout ça et j’ai honte, moi, après ! Elles trouvent aussi que t’es un gamin immature qui pense qu’à lui, elles ont commencé à me demander si je comptais rester encore longtemps avec toi ! Alors je vais les écouter et te quitter. T’as raison. Ça va plus entre nous et il y a un truc qui cloche chez toi. Et je suis pas équipée pour te réparer. A ce stade, va te faire soigner, je sais pas. En tout cas viens pas me voir. Je veux plus entendre parler de toi, je veux que tu me laisses tranquille. J’espère que ça, au moins, tu le comprendras.
Elle quitte la pièce sans le saluer. Lui pleure toujours, plantant ses ongles dans sa peau, serrant son corps. Puis un sursaut : il se jette contre la porte qui vient de claquer, frappe contre elle, se frappe lui-même au passage. Il a envie de crier, essaye, c’est douloureux. Le bruit lui fait mal, la lumière lui fait mal, il veut arracher ses vêtements et sa peau avec, il veut tirer ses cheveux, il ne veut plus exister ni avoir de corps. C’est trop lourd, trop encombrant, trop intense. La lumière, brillante comme jamais, lui brûle la rétine. Il se couvre les yeux, les oreilles, rampant vers le centre de la pièce… Tout s’éteint quand il tombe au sol.
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lyveesaivin · 3 years
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@kitsunati ouvre le bal avec son rp !! (je me permets de ne pas reblogger mais de copier/coller pour gagner de la place et que ton texte ne se perde pas !) D’immenses mercis à toi pour ta participation et ton commentaire si chou !!  C’est un vrai plaisir de te lire ici et sur Hopes&Ashes !
Le message et le principe étant tellement chouettes, j’ai eu envie de participer, du coup voici! <3
Mon rp: The Final Plan, sur L'Arche (un forum hélas inactif aujourd'hui mais qui aura énormément compté pour moi : on l'avait créé entre potes, des amies et amis que nous sommes toujours aujourd'hui, et ça restera toujours une sacrée expérience!) Il s'agit de la fin du dernier post rp de ce sujet, la réponse entière étant un peu trop longue.
Perceval Rose est le directeur de l'organisation Arkadia, une sorte de réseau de réseau semi-secret qui agit dans l'ombre pour « la bonne marche du monde ». Dans ce monde où certaines personnes possèdent des pouvoirs, il a celui de la mémoire parfaite. Ce rp est le dernier que j'ai réalisé avec pour l'instant–>) où j'ai décidé de faire mourir un personnage. Pas parce que je ne l'aimais plus, mais parce que c'était la direction à prendre qui me semblait la plus adéquate, et…ça reste une expérience assez intense, je trouve, et du coup un de mes plus grands souvenirs de rp. Alors qu'il vient de retrouver ses trois enfants et ses petites-filles (it’s complicated x) ), il fait face à la mère de son premier enfant, son plus redoutable adversaire, et décide de mettre en action son dernier plan, celui qui devrait protéger les siens.
« Et tandis qu'il pouvait sentir les tentacules invisibles du pouvoir de Marisa s'infiltrer jusque sous son crâne, il sut que c'était vrai. Il réussit à sourire : c'était tout ce qui lui manquait. Puis il se mit à crier.
Quand il mangea le meilleur barbecue de sa vie, lors d'une mission à NéoSéoul, en compagnie des agents qui l'avaient accompagnés. Son autre famille. Il sentait l'odeur de la viande qui grillait, celle des épices, il se souvenait de la chanson qui passait à la radio du restaurant.
Percy était dans un monde à part, celui de son esprit dont les défenses s'écroulaient une à une face à l'attaque mentale de Marisa. Il pouvait la sentir arracher chaque parcelle de son existence, réduire sa conscience à quelque chose sur le point de s'écrouler pour de bon. Elle s'employait à le faire disparaître d'une manière bien plus radicale qu'en se contentant de le tuer à travers son enveloppe physique. Bien. Il comptait là-dessus depuis le début. C'était la pierre angulaire de son plan. Il ne pouvait pas la tuer, ni l'emprisonner ; du moins il ne pouvait pas trouver un moyen de le faire avant qu'elle ne finisse par s'en prendre aux siens, par s'en prendre aux filles. Il fallait trouver autre chose, n'importe quoi, agir vite.
Quand il aida à dresser la table, dans le premier appartement de Leon, en compagnie de Dahlia et Matthew. Et d'Any et Lou, d'Ellen et de James Novak. Quand il sut qu'il n'avait pas d'autre choix. Quand il avait décidé de passer une des meilleures soirées de sa longue vie.
De l'autre côté du champ de force, Miranda Lockhart contemplait la scène sans rien pouvoir faire. Andrea Antonov posa une main compatissant sur son épaule ; de l'autre, elle tenait celle d'Agrafena McAdams Les sœurs de Perceval n'étaient pas plus à même d'intervenir que l'agent Alpha. Le temps pressait trop, et puis elles n'avaient pas réussi à le faire changer d'avis, parce qu'elles n'avaient pas su proposer une autre alternative. Chacune à leur manière, elles avaient participé au plan. Et si elles ne pouvaient rien changer, elles pouvaient au moins regarder. Être là pour lui. Jusqu'au bout.
A l'intérieur du petit salon, Percy se mit à rire, puis à tousser tandis que la souffrance se faisait de plus en plus forte et qu'il essayait de retenir ses cris. Mais il sentit quelque chose qui l'encouragea : un bref instant de doute chez Marisa, la faille de son arrogance qu'il attendait d'exploiter. Il pouvait la sentir en lui tandis qu'elle utilisait tout son pouvoir pour le détruire, mais pendant un bref instant, l'inverse était également vrai. Rose n'était pas un sorcier, il n'était qu'un homme faillible, mais Marisa n'avait pas tort quand il disait qu'il appréciait son esprit : il avait eu une longue vie pour l'aiguiser. Alors, discrètement, il continua de pousser dans l'autre sans.
Quand il contempla pour la première fois le Balance Point, l'aéronef qui était devenu la base d'Arkadia, son nouveau chez-lui. L'incarnation de toute une vie, cette fois dirigée vers quelque chose d'autre, quelque chose de meilleur. Un nouveau symbole.
Dans une alcôve à côté de la pièce, quelqu'un d'autre était présent. Quelqu'un d'autre qui faisait partie du plan. Quelqu'un d'autre dont la présence était déterminante, mais dans le rôle ne se concrétiserait que plus tard. James Novak, lui aussi, ne pouvait qu'attendre.
La volonté de Marisa était écrasante, son pouvoir redoutable. Percy n'avait aucune chance de prendre le dessus, mais ce n'était pas son but. Il avait accepté le rôle qu'il avait à jouer, il avait accepté qu'il n'était pas capable de tout contrôler. Et puis il pouvait sentir, tout au fond, un peu de la Marisa qu'il avait connue. Celle avec qui il avait dansé lors de leur mariage. Celle dont l'ambition était présente depuis toujours, mais qui avait été la mère de Matthew. Qui référait encore à leur fils en l'appelant Matty. Alors il poussa plus loin encore.
Quand il vit tomber pour la dernière fois la neige sur Saint-Pétersbourg, enfant. Avec son père, sa mère, ses sœurs, batifolant dans le grand manteau blanc. La lumière des lampes dessinaient des éclats mystérieux et plein de promesses sur la neige.
« Je peux sentir ta présence, mais ça ne t'aidera pas ! »  criait Marisa. « Je vais détruire ton esprit, et quand j'aurai retrouvé mes forces, je prendrai tous les tiens ! »
Percy l'entendait à peine. La dernière partie de son esprit qu'il avait gardée sous contrôle voguait loin au-delà de la souffrance. Un dernier bateau en papier dans les ténèbres. Puis il laissa tout filer : plus d'un siècle de souvenirs, de moments vécus en permanences à travers sa mémoire. De quoi surprendre n'importe qui, non ?
Quand il caressa le chien…
Quand il sentit le vent dans ses cheveux…
Quand il serra Leon dans ses bras…
Quand il serra Dahlia dans ses bras…
Quand il vit les premiers essais de la fusée…
Quand il nagea dans l'eau claire…
Quand il serra la main de Matthew…
Quand Any s'endormit dans ses bras…
Quand il afficha le nouveau dessin de Lou…
Quand il… quand il… quand il…
L'espace d'un très bref instant, peut-être une fraction de seconde, cela lui permit de submerger l'esprit de la sorcière. Il put sentir son sa surprise, il put sentir que cela lui donnai une occasion, une seule. Celle qu'il attendait. Celle sur laquelle il avait tout parié.
« Hello, Marisa. » dit-il directement dans son esprit, sans prononcer le moindre mot. Il n'était plus capable de parler de toute façon. Mais il était encore capable d'une chance. Pendant son unique instant de contrôle, il agit sur le doigt de sa femme, qui pressa le détente. Le tir l'atteignit entre les deux yeux. La magie de Marisa reflua, et le directeur d'Arkadia s'écroula sur le sol. Son sang se mit à s'agiter, mais il en avait à peine conscience. Comme le sang d'Agrafena et d'Andrea. De Matthew, Dahlia et Leon. De ses petites-filles Any et Lou, dans leur sommeil. Le rituel était accompli : la magie de Marisa serait inopérante contre eux. Cela allait même plus loin que ça : elle serait incapable d'agir directement à leur encontre, de les blesser, de leur faire du mal. Son sang pour le leur. D'une certaine manière, elle était alors séparée de leurs vies pour de bon, et pour un être comme elle, c'était pire que tout. Elle poussa un nouveau cri effroyable, et des objets furent propulsés dans toutes les directions autour d'elle. Certains percutèrent le champ de force dans un grésillement sinistre. Puis elle contempla l'arme qu'elle tenait encore dans les mains, et la laissa tomber comme si elle l'avait brûlé. Elle regarda une dernière fois autour d'elle, puis elle se retira à l'intérieur du portail. Qui s'éteignit dès qu'elle le franchit, pour devenir inerte, ayant joué son rôle.
Étendu sur le dos, le maître des lieu avait les yeux fixés sur le plafond. Mais il regardait totalement autre chose. Il ne restait que les meilleurs souvenirs : ceux à venir. Pour eux.
Quand ils feront… quand ils feront… quand ils feront…
Un dernier sourire sur les lèvres, la sensation d'avoir accompli son devoir du mieux qu'il le pouvait, et celle d'un dernier plan réussi, Perceval Gabriel Rose mourut enfin. »
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norellenilia · 4 years
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Suite du replay
J’ai rejoué les épisodes 22, 23 et 24. Alors déjà je tiens à dire que j’ai fait le 22 en dépensant 1760 maanas, j’ai vérifié plusieurs fois mes chiffres parce que je croyais que j’avais la berlue mdr. Peut-être que j’avais mal noté mon nombre de départ, mais ça m’étonnerait au vu des nombres que j’avais, ça collerait pas. Bon je vais pas me plaindre :’)
La plus grosse remarque que j’ai à faire, c’est que des scènes que je croyais qu’on avait uniquement dans la route de Leiftan se retrouvent aussi dans les autres routes (genre quand on a “la chance” d’être sa binôme à Mémoria quand on cherche Ezarel, ou bien la scène du combat contre Marie-Jeanne dans laquelle on se bat en symbiose avec lui). C’est intéressant parce que ça veut dire qu’on a quand même un certain nombre d’interactions avec lui, donc plus de chances de faire le lien avec le daemon. Je crois que dans le 23 il y a une scène où Erika croise le daemon qui se transforme ensuite en Leiftan que je n’ai pas eue, mais il reste la scène au bord de la falaise à la fin du 23, en plus de la scène avec Naytili où Leiftan est clairement associé au daemon, elle s’en fait même la réflexion, comme dans la route de Leiftan.
Je tiens à préciser qu’ici je prends toutes les mauvaises réponses avec Leiftan, mon Lov’o’Meter est descendu à 5 x) Donc bon il réagit souvent de manière désagréable à ce qu’elle dit, il l’envoie bouler de façon parfois agressive, genre j’ai été choquée sur Mémoria à un moment elle veut juste lui parler et lui dit qu’à chaque fois qu’elle veut discuter avec lui il lui dit qu’on verra plus tard et ça se fait jamais, et il fait “Je n’ai simplement pas de temps à t’accorder”, la violence XD. Mis à part le scénario qui nous dit qu’on le trouve méga bienveillant, dans les faits, les répliques, Erika est quand même beaucoup moins attachée que dans mon premier playthrough, d’un point de vue logique elle devrait avoir beaucoup moins de mal à accepter l’idée qu’il est le daemon. Là elle se fait DEUX FOIS la réflexion qu’il pourrait être lié au daemon (sur la falaise et avec Naytili), mais c’est vraiment comme si elle l’oubliait littéralement 5 minutes après, même pas elle se fait la réflexion qu’elle devrait en parler à Miiko (je note d’ailleurs que, dans le 23, le CDC est toujours le nom que Miiko donne en premier dans sa liste de suspects pour la taupe au QG). Elle le mentionne plus comme si ça avait disparu de son système cérébral.
Notons aussi, et c’est valable du coup pour la route de Leiftan, qu’elle se fait la réflexion que Valkyon pourrait bien être un dragon vu le Fenrisulfr de Naytili qui se transforme en Draflayels. Elle en a la confirmation juste après, mais il lui vient pas à l’idée que si ça se vérifie pour Valkyon... Y’a pas de raison que ça ne se vérifie pas pour Leiftan.
J’ai continué mon enquête sur le Gouffre de Mémoria mais ça mériterait un post à lui tout seul, tout le monde s’en fiche mais ça me permettrait de mettre mes idées en ordre mdr
Des trucs en vrac :
- Dans l’épisode 22 on apprend que Shaitan va pas pouvoir retrouver Ezarel en reniflant une de ses affaires, par contre dans le 24 elle retrouve une stèle random au fin fond de la montagne en reniflant une stèle qui a passé des décennies, voire des siècles dans l’eau de mer :’)
- J’ai remarqué un teasing de l’énigme des constellations, lorsqu’Erika explore l’Académie pour la première fois pour chercher la planque de MJ. J’ai trouvé ça sympa, c’est pour ça que ça sert de relire/rejouer des trucs des fois. Après du coup comme y’a eu 4 mois entre ça et le 24 pour beaucoup de monde, c’est le genre de détails qu’on oublie entre temps.
- Je sais qu’on a dit qu’on parlait plus de la bouffe mais à un moment Erika parle des “vertus des aliments de ce monde” mais CHE KOMPRON PA
- Dans le 23 j’ai assisté à l’entraînement de Kero avec Valkyky et ça m’a fait rire parce qu’on dirait Bohort et le maître d’armes dans Kaamelott alors je m’attendais presque à voir Kero gueuler “MECREAAAAAAAAAAAAAANT !!!” mdr
- J’ai aussi vu la scène où Ykhar se confie à son familier sur le chantage de Leiftan.
- Alors c’est confus mais après la première vision d’Erika quand il lui faut “au moins une bonne semaine de repos” parce que pfiou c éreintant, la timeline est bizarre, on nous parle d’une période assez floue où Valkyon nous évite, un jour il est tendre, le lendemain il est distant etc, après il nous annonce qu’il part pour le sommet à Balenvia et revient “quelques jours plus tard”, sachant que déjà de base le voyage à Balenvia dure “quelques jours” j’ai quand même l’impression que la semaine de repos elle a duré vachement longtemps x)
- Y’a aussi la scène où on incarne Leif, il part sans raison de la chambre d’Erika ?_?
- Et enfin j’ai juste envie de reproduire cette magnifique phrase au début du 24 : “Comme les aigrettes d'un pissenlit balayées par le souffle d'un enfant, le dragon disparut.” Astuce, ajouter des enfants dans les métaphores et comparaisons lyriques ça rend pas forcément le truc plus poétique, surtout quand ça va pas avec le reste du texte :’) Je trouve ça plus gênant qu’autre chose.
Le prochain épisode à refaire est donc le 25 et j’ai un peu peur car d’une part, mes notes disent que j’en avais eu pour 4100 maanas, et d’autre part il m’avait mise super mal avec la scène où Mery parle du comportement suicidaire de sa mère.
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valeriehervo · 5 years
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La libido féminine dérange. Parfois même : on la craint. De là à savoir qui et pourquoi, c’est plus compliqué. James Pfaus, éminent chercheur en neurobiologie du comportement sexuel à l'Université Concordia, à Montréal, tente d’apporter une réponse, aussi sincère que maladroite ou déplacée, c’est selon. “Pourquoi maintenons-nous le désir des femmes sous une chape de plomb ? Les hommes ont peur : si cette boîte de Pandore s'ouvre, si nous perdons le contrôle, nous allons tous être cocus. L'intérieur de la boîte nous effraie”, lance-t-il.
Sur ce terreau prospèrent à l'envi les mythes foireux et les diktats sociaux immuables depuis des siècles, laissant accroire que la libido féminine serait un filet d'eau tiède, plus doucereuse que volcanique, se réchauffant aux seuls feux de l'amour. Dans l'inconscient collectif, le raccourci est vite fait : sexualité féminine libre et libérée = batifolage, voire désordre social.
Et on en était encore là, en 2014 (date de parution initiale de cet article, ndlr) comme en 2019, cinq ans plus tard, lors de sa réédition. Stop ! Il est grand temps de tordre le cou aux idées reçues. Le journaliste américain Daniel Bergner s'y est attelé, dans Que veulent les femmes ? Ed. Hugo Doc, en compilant ses huit années d'investigation sur la sexualité féminine. Voici la vérité. Sa vérité, du moins.
Excitations multiples
Et si on embarquait pour une expérience de lâcher-prise sexuel total, sans tabous ni pudeur, afin de lever le voile sur le véritable starter de l'excitation féminine ? Aux commandes, Meredith Chivers, professeure de psychologie à la Queen's University de Kingston (Canada). Elle a convié des femmes à visionner sept films érotiques de 90 secondes. Tandis qu'elles sont installées dans un fauteuil, une fine sonde de 5 cm de long est placée dans leur vagin. Mission : mesurer l'afflux sanguin vaginal, lequel s'intensifie proportionnellement à l'excitation sexuelle. Ce qui déclenche, en réaction, la lubrification des muqueuses. “De cette manière, on cerne au plus près ce qui, au niveau primaire, excite les femmes, car les barrières mentales sont contournées”, indique la spécialiste.
Visualisons les films en question. Le premier met en scène une femme nue allongée dans un bois. Son amant, aux muscles saillants et aux cheveux ras, la pénètre avec vigueur. Il est militaire. Pour accélérer son va-et-vient en elle, il prend appui sur ses bras, et la caméra s'attarde sur ses fesses tendues sous l'action. La femme noue ses jambes autour de sa taille et finit par agripper ses bras dans le plaisir. Fin de la séquence. Pour remettre à zéro le curseur de l'excitation potentielle avant la projection suivante, on projette aux "cobayes" des images, neutres, de montagnes. Deuxième film : un homme nu à la plastique sculpturale ­- disons Bradley Cooper ou Teddy Riner - marche sur une plage. Son sexe, au repos, balance d'une cuisse à l'autre. Le geste de lancer des galets fait saillir ses muscles. Zoom sur son bas-ventre quand, bravant le danger, il longe à pas vifs l'arête d'une falaise. Troisième film : une femme est assise, nue, sur le rebord d'une baignoire. Plans serrés sur ses seins, beaux et lourds, aux aréoles sombres. Une seconde femme sort de la baignoire, cheveux et corps ruisselants. Aussitôt elle enfouit son visage entre les cuisses de la première et s'adonne à un cunnilingus voluptueux. Ainsi se succèdent une fellation passionnée entre hommes, des scènes de masturbation féminine et masculine, une sodomie gay, une pénétration lesbienne... Clou du show, le septième film : un couple de singes bonobos joue dans une prairie. Subitement, la femelle se laisse tomber sur le dos et lève les pattes, le mâle la pénètre illico et adopte un rythme endiablé. La femelle déploie ses bras derrière sa tête.
Conclusions de l'expérience ? Toutes les femmes ont été instantanément émoustillées par chacun des scénarios, bonobos compris... A un détail près : l'homme nu sur la plage a suscité une excitation moindre que les singes en rut. Quant aux lesbiennes, leur afflux sanguin vaginal a connu une sérieuse inflation devant les scènes de fellations et de sodomies masculines. Traduction : “L'excitation sexuelle féminine est totalement anarchique et affiche des tendances omnivores. Ce qui signe l'animalité d'une pulsion primitive dans le désir féminin.”
Là où les choses se corsent, c'est que toutes les “cobayes” ont déclaré ­ sur une tablette numérique qui leur était remise ­ ne pas avoir été excitées du tout. Un ressenti intime résolument contradictoire avec les données physiologiques relevées par l'appareil. La psychologue Terri Fisher, de l'Ohio State University, à Mansfield, y voit la preuve d'une censure intériorisée par les femmes après des siècles d'oppression de leur plaisir : “Être un humain sexué, à qui on permet d'être actif sexuellement, est une liberté que la société accorde plus facilement aux hommes qu'aux femmes. La répression imposée aux femmes a laissé des traces.”
Pas besoin d'amour pour être excitée
Il est des clichés qui s'accrochent comme une bernique sur un rocher : l'osmose émotionnelle, la réassurance, la confiance et les sentiments comme indispensables aphrodisiaques féminins sont de ceux-là. Oui, cela compte. Parfois. Mais pas toujours... Cette fois-ci, l'expérience passe par des pornos sonores. Parmi les scénarios à fantasmer : Ryan Gosling ou Idris Elba, en agent immobilier à la virilité trépidante, vous fait visiter un appartement ; vous ne résistez pas, et le parquet devient le terrain d'ébats ébouriffants. Une inconnue, moulée dans une robe torride, vous suit chez vous et referme la porte à clé. Une autre, dans le vestiaire de votre salle de sport, essuie son corps au sortir de la douche en vous fixant dans les yeux. Un copain, de passage pour le week-end, s'exhibe nu dans l'appartement. Votre amant(e) officiel(le) rentre avec un bouquet de fleurs. Votre meilleure amie essaie de la lingerie qui galbe ses courbes.
Résultat : la perspective d'un corps à corps enflammé avec un homme ou une femme totalement inconnu(e), dans une situation imprévue, décroche la palme du désir impérieux et débride littéralement la libido féminine. Sachant que l'inconnu mâle s'avère huit fois plus excitant que les autres. En troisième position s'imposent les jeux sexuels avec une amie connue. L'amant officiel est largement distancé ; quant au copain de longue date, il ne suscite aucun attrait sexuel. “L'érotisme fonctionne le mieux dans l'imprévu et avec des inconnus”, résume la Pre Chivers.
Jouir des yeux et du cœur ?
Non, les femmes ne sont pas de pures affectives émotionnelles qui laisseraient aux seuls hommes le plaisir de jouir de ce qu'ils voient dans leurs étreintes, comme le confie Nathalie, 47 ans : “Quand je défais sa ceinture, j'aime deviner son sexe bandé sous le tissu du caleçon, et je guette cet instant où il va surgir pour moi, la veine principale palpitante de désir. Il n'est jamais tout à fait le même, je touche, j'embrasse, je lèche, j'aime me dire que ce bronze puissant enveloppé de soie fragile, que je regarde, va renverser mes sens.”
Une appétence visuelle que confirme Kim Wallen, chercheur en neuropsychologie à l'Emory University, à Atlanta. Armé de logiciels neuro-mathématiques, il a mesuré le temps et le degré d'observation d'hommes et de femmes regardant des photos érotiques, afin de définir l'intérêt qu'elles suscitaient chez eux. Résultat : les femmes les ont scrutées avec autant d'audace et aussi intensément que les hommes.
De son côté, la Pre Chivers a soumis des gros plans de pénis au repos et en érection, ainsi que de vulves­ en partie cachées par les cuisses, puis largement offertes ­à des femmes hétérosexuelles. Effet immédiat constaté : afflux sanguin record dans les muqueuses vaginales, et donc excitation optimale, devant le sexe en érection. Une ultra-réactivité visuelle qui apporte “une preuve de plus que le désir féminin, à la base, est tout ce qu'il y a de plus anima”.
Être objet de désir
“Au cœur de la libido féminine, on trouve le besoin d'être l'objet de tous les désirs pour désirer en retour. Le narcissisme, c'est l'étincelle du désir féminin. Le véritable orgasme, c'est d'être désirée", plaide Marta Meana, ancienne présidente de la Société pour la recherche et la thérapie sexuelles, docteure en psychologie à l'Université du Nevada, à Las Vegas. Pour parvenir à ces conclusions, elle a conduit des expériences avec un appareil quasi ophtalmologique. Les femmes y posent le menton, et l'appareil enregistre, à la milliseconde près, toute oscillation de l’œil et, de fait, la façon dont il scrute les images, tandis qu'elles visionnent un film X ou des photos scénarisant des préliminaires sexuels. Conclusion : les femmes s'attardent sur le visage et le corps des femmes, mais avec nettement plus d'insistance sur les expressions manifestes et significatives du désir de l'homme pour sa partenaire.
Par définition, un objet de désir n'est pas immédiatement accessible. Le rêve de fusion, totale et comblante, avec son partenaire, est une idée fausse. Se fondre dans l'autre signifie qu'il n'y a plus de terrain de conquête
"Le narcissisme attise la libido, sans ça elle s'éteint. C'est ce qui est arrivé à Eileen, une de mes patientes... Son partenaire ponctuait leurs ébats de : "Ça va ? Est-ce que ça va ?" Certes, il était attentif, mais il n'y avait plus l'élan qui coupe le souffle, plus de ruée incontrôlable, plus d'assaut animal... bref, aucun signe que son désir pour elle l'emportait, lui, comme une vague irrépressible." Pauline, 41 ans, a procédé au jeu inverse : "J'ai eu envie de tout lui donner quand j'ai vu qu'il me voulait, moi, au point de peiner à canaliser son désir. Il avait le souffle court, une impatience un peu bestiale. Je n'ai rien raisonné, ç'a été comme une pulsion-réaction, une sorte de pilotage automatique primal, je me suis sentie femelle comme jamais, arrimée à son sexe."
En fait, si le narcissisme touche si puissamment le désir féminin, c'est aussi "parce qu'il s'inscrit dans une forme de retour au lien primitif et archaïque des femmes avec leur mère. Les femmes portent inconsciemment le désir impossible qu'elles ont ressenti un jour pour le corps de leur mère. En étant l'objet de tous les désirs, elles acquièrent l'omnipotence érotique de leur mère", décrypte la Dre Meana.
La distance excite les femmes
"La libido étouffe sous un trop-plein d'intimité, comme le feu sous la cendre. Pour exister, le désir a besoin d'une certaine distance avec l'autre, insiste la Dre Meana. Par définition, un objet de désir n'est pas immédiatement accessible. Le rêve de fusion, totale et comblante, avec son partenaire, est une idée fausse. Se fondre dans l'autre signifie qu'il n'y a plus de terrain de conquête, ni de mystère suffisant pour dégoupiller la flamme pulsionnelle du désir. Cela vaut au féminin comme au masculin : les femmes ne sont pas plus "câblées" que les hommes pour l'intimité. »
Comme en témoigne Rania : "J'aime Erwan, je suis attachée à lui, nous ne faisons qu'un, mais c'est comme si on m'avait volé ma libido. Mon ex, Kader, n'était jamais là où je l'attendais, au sens propre comme au figuré, et le fond de mon ventre lui a toujours répondu du tac au tac. Il arrivait sans prévenir, en pleine nuit, il me collait contre le mur, me mordillait les seins et me prenait en écartant ma culotte brutalement. Quelque chose d'instinctif me connectait à lui. Avec Erwan, on est trop proches." Ce que la Dre Meana conclut d'un : "Pour qu'il y ait érotisation, il faut qu'il y ait un "autre"."
Le goût de l'infidélité
"La monogamie des femmes est un des idéaux les plus profondément ancrés dans notre culture, rappelle Daniel Bergner. Cela a permis à des générations d'hommes d'anesthésier leur angoisse d'être trompés." Et tous les chercheurs s'accordent à dire que la libido féminine n'est pas plus "programmée" pour la fidélité que la libido masculine. A l'appui de ce consensus, leurs observations cliniques, faute d'études scientifiques. La tendance au butinage est largement confirmée chez la guenon et la rate, mais transposer tout de go ces résultats chez les femmes frigorifie de réticences les chercheurs les plus audacieux. La Dre Meana évoque néanmoins une étude allemande montrant que le désir féminin s'évanouit plus vite que celui des hommes et que nombre de femmes s'ennuient au lit après quelques années d'union : "A l'intérieur des barrières de la fidélité, le pétillant besoin d'être désirée perd constamment de sa vigueur. Car la femme comprend que son partenaire est pris au piège et que son mâle désir n'a plus à choisir de la choisir mais qu'il se "doit" de la choisir".
L'écrivaine Françoise Simpère, auteure du Guide des amours plurielles (éd. Pocket), confirme : "L'exclusivité sexuelle ne me semble pas faire partie de la fidélité. S'aimer, ce n'est pas se posséder, et ce qui est formidable avec la non-monogamie, c'est que c'est le plus sûr ferment de l'égalité dans le couple. Si l'homme est volage, et la femme, fidèle, ou l'inverse, tôt ou tard cela explosera. Enfin, n'est-ce pas horriblement prétentieux de dire : "Je suis la (le) seul(e) digne d'être aimé(e) sur les six milliards de Terriens ?""
Lorraine Dennerstein, psychiatre à l'Université de Melbourne (Australie), va plus loin : la monogamie a-t-elle un effet délétère sur la libido féminine ? Pour y répondre, elle s'est penchée sur l'histoire de centaines de femmes âgées de 40 à 55 ans, et son constat est sans appel : "A l'heure où le tango hormonal féminin s'essouffle ­ ce qui peut induire, chez certaines, une baisse de libido , il s'avère clairement que les émotions sexuelles ressenties par celles qui vivent une relation nouvelle dégomment haut la main les facteurs hormonaux, supposés pénalisants pour la libido."
Conclusion : les théories évolutionnistes peuvent aller se rhabiller ! Celles-là même qui entretiennent l'idée que l'homme­ le mâle ­aurait besoin, animalité originelle oblige, d'un grand nombre de partenaires pour diffuser sa semence et pérenniser ses gènes, tandis que la femme - ­ la femelle - ­ n'aurait besoin que d'un seul mâle protecteur pour l'accompagner dans l'éducation de sa progéniture. On savait que c'était faux, on en a désormais la preuve. Lorsque le corps féminin exulte, c'est fort de toute son animalité.
Vivement le jour ou les femmes assumeront pleinement de vivre leur désir
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sorcierarchy · 5 years
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Comment commencer à pratiquer la magie
Je reçois toujours cette question dans mes courriels et je me suis dit que je posterais la réponse publiquement à la place. Ce que je vais décrire ici, c’est ma recommandation personnelle, et comme pour tous mes articles, ce qui fonctionne pour chaque personne sera différent et il n’y a pas de règles absolus.
Étape 1: Choisissez un sort. N'importe quel sort.
Sérieusement, ce n'est pas grave. Bon… peut-être ne pas essayez d’invoquer Baphomet dans votre salon ou quelque chose du genre, mais choisissez un sortilège que vous avez envie de faire. Ne vous inquiétez pas de ce qu’il est, de qui l’a écrit ou de son authenticité. Ces choses sont-elles importantes? Bien sûr, cela dépend peut-être de qui vous demandez, mais vous pourrez résoudre ce problème là plus tard. Pour l'instant, il suffit de choisir un sort. La seule ligne directrice que je vais donner ici est que cela devrait idéalement être quelque chose avec un résultat qui est mesurable dans un délai raisonnable. Je vais arriver à pourquoi plus tard.
Étape 2: Faire un gâteau.
Ne faites pas réellement un gâteau (à moins que vous ne vouliez un gâteau, dans ce cas, c’est bien, faites-le cuire), mais c’est la partie où vous collectez tout ce dont vous avez besoin pour le sortilège et vous l’effectuez tel qu’il est écrit. Les sorts peuvent à certains égards être considérés comme des recettes dans la mesure où vous voulez essayer de suivre les instructions en premier lieu, puis apporter vos modifications après. C’est particulièrement vrai pour un débutant ou pour une personne qui ne sait pas encore ce qu’il fait.
Étape 3: Sensation dans la bouche.
Le sort est fini, félicitations. Vous ne ressentez probablement… rien, peut-être même une vague déception. Pourquoi? Car ce n’était pas encore vraiment votre magie, et il manque très probablement quelque chose (peut-être même beaucoup). C'est la partie la plus cruciale de votre processus. À quoi vous attendiez-vous? Qu'avez-vous aimé, pas aimé? Il est temps d’écrire cela et si vous êtes du genre à garder un grimoire, c’est une excellente première entrée. Espériez-vous plus de rituel? Peut-être devriez-vous vous pencher sur la magie cérémonielle. Vouliez-vous qu'il y ait plus de chaudrons bouillonnants? Essayez de regarder dans la magie de maisonnée ou la magie à base de plantes. Vous manquait-il un chant, un poème? Regardez plus dans la directions de la construction de sorts et le pouvoir des mots. Quelques sujets clés que vous pouvez regarder: magie des cristaux, magie des plantes, magie du foyer, magie cosmique, travail avec les esprits, magie de la mort, magie de guérison, magie du feu, divination, magie populaire, magie du chaos, technomancie, sortilèges,magie de l’amour, magie sexuelle, magie du sang, etc. Si un de ces sujets vous intéresse, lancez une recherche google et lisez un peu plus à ce sujet afin de vous permettre de décider si vous souhaitez aller plus loin.
Étape 4: Le gâteau est un mensonge.
C’est là que nous abandonnons les métaphores de pâtisserie et revenons à ce que j’avais évoqué à la première étape: des résultats mesurables dans un délai raisonnable. C’est la partie qui semble se perdre le plus dans tous les conseils donnés et, à mon avis, c’est la deuxième plus importante (la première étant que la pratique de la magie vous fait du bien / vous intéresse). Les grimoires ne sont pas supposés être de jolies listes de sorts et de correspondances, ils sont supposés contenir des sorts qui fonctionnent réellement.
La clé ici est de déterminer ce qui vous convient le mieux en termes de méthode, puis d’affiner cette méthode pour obtenir des résultats tangibles. Si vous vous sentez déjà très bien dans la magie, laissez-moi vous dire… vous vous sentirez vraiment génial quand votre magie commencera à avoir un effet réel sur le monde qui vous entoure, et cela ne devrait pas prendre des années de maîtrise pour que ça se produise. Les sorcièr.es débutant.es peuvent effectuer efficacement de petites magies et de simples sorts, et ce sont là des éléments sur lesquels vous bâtissez votre art. Si votre magie ne donne pas de résultats, ce n’est pas de la magie: c’est de la cérémonie.
(NB: Il existe de nombreuses recherches qui confirment le fait que les rituels et les cérémonies présentent de nombreux avantages sur le plan psychologique. C’est le sujet d’un prochain article. Il n’ya rien de mauvais de fixer sur les cérémonies; pour beaucoup de gens, c’est un une partie énorme de leur pratique, moi inclus, et c'est génial! Ce n'est pas ce dont nous parlons ici.)
Étape 5: Rincez et répétez.
Pour la plupart des gens, il existe une facette spécifique de la magie qui les a attirés avant même qu’ils ne jettent un sort. Bien que certaines personnes sachent de quoi il s’agit, la plupart des gens ne le savent pas, et c’est tout à fait normal. Vous n'avez pas besoin de savoir ce que vous faites au tout début, et commettre des erreurs ne va pas maudire votre maison ou ouvrir un portail dans les ténèbres par hasard (en supposant toujours que vous faites des choses pour débutants et non essayer d’invoquer les démons des enfers pour être vos éternels serviteurs). La communauté de sorcellerie a souvent l’air très sérieuse et comme si tout le monde sait exactement ce qu’elle fait tout le temps, mais la vérité est qu’il ya beaucoup d’essais et d’erreur et c’est exactement ce que la magie est supposée être. Si vous envisagez la magie pour vous apporter toutes les réponses tout cuit dans le bec, vous passerez un très mauvais moment. Il s’agit de voir comment d’autres personnes sont parvenues à l’endroit où vous voulez aller et de tracer votre propre itinéraire à partir de là.
Pour terminer, je voudrais juste ajouter que si quelqu'un prétend être une autorité absolue sur un sujet donné de la sorcellerie ou de l'occultisme, soyez extrêmement prudent. Si quelqu'un dit que vous devez payer x montant d'argent ou acheter x nombre de choses pour être un.e «vrai.e sorcièr.e», soyez extrêmement prudent. La sorcellerie existait avant l'argent, avant le capitalisme, avant l'industrialisation et le consumérisme.
Comme toujours, ma boîte de réception est ouverte si vous avez des questions à ce sujet (ou autre chose). Si je ne connais pas la réponse, je peux généralement vous diriger vers quelqu'un qui le sait ou du moins vous indiquer la direction à suivre pour chercher. Heureuse sorcellerie!
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plumedepoete · 4 years
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JULOT      Ces situations je les ai vécues et parfois subies, mais avec le recul, je savoure pleinement la rare­té de ces instants où se mêlaient la cocasserie, la « comedia dell'art » et la dure réalité d'un monde méconnu.      Les personnes dites normales, ont en général des vies correspondant à leurs personnalités.      Les aventures qui colorent leur quotidien se résument à leur union avec une autre personne dite « normale », à devenir adeptes de la « Française des jeux » à « vivre » par procuration, en « fantasmant » au travers des exploits des autres, et même d'aller chercher la baguette chez « Dédé la boulange ».      J'ai connu ces vies insipides, mais très vite, j'ai mis le cap sur l'option « pas cap.... »      Pourquoi ? Peut être que, comme Jacques BREL,  je voulais devenir notaire parce que papa ne l'était pas....vous l'aviez compris c'est une image.      Puisque j'ai votre bénédiction, je continuerai donc à me remémorer des situations extraordinaires, vécues par des gens ordinaires.... Et puis, en cette période de confinement, « faut bien passer son temps comme on peut ! »      Ce qui m'a le plus enchanté, ce sont les rencontres avec les acteurs de ces instants magiques.
Une galerie de portraits me revient en mémoire.      Ces gens, qui, durant quelque temps, ont été les vedettes de ces courtes scènettes, que sont-ils devenus ?      Il est dit que l'enfer est pavé de bonnes intentions ….certes,  mais aussi, l'enfer c'est les autres ! 
 
      Certains auraient pu obtenir le César du meilleur filou, ou à défaut, un oscar pour leur rôle dans «le passage de l'exa­men du permis de conduire», cette femme serait la lauréate du prix de la plus mauvaise assurée de la caisse d'allocations familiales, celui-là aurait obtenu le prix de la création, pour sa composition lors d'un contrôle de po­lice.... Que des gens comme vous et moi.      lls se sont empêtrés dans la grande aventure de la vie de tous les jours, sauf qu'ils n'avaient pas de promp­teurs pour pouvoir s'exprimer dans la langue de Molière, pas de maquillage pour masquer ces gueules « d'In­diens-Roumain » ni de Donald Cardwell pour habiller ces va-nu-pieds. (Référence au théâtre ce soir... Pour les plus anciens).     Julot faisait partie de ces acteurs involontaires, le casting du diable était tombé sur sa pauvre personne ce jour de juillet, trop chaud pour ce pauvre homme qui n'en demandait pas autant.

jJ'avais installé  un chantier de démolition automobile et recevais à lon­gueur de journée des vendeurs de n'importe quoi : ferraille, cuivre, divers métaux, vieux meubles et tout ce qui pouvait améliorer les fins de mois déjà difficiles.      Le nez plongé dans le capot d'une bagnole qui acceptait de finir sa vie en petits morceaux, j'ai entendu cette petite phrase, annonciatrice d'emmerdements futurs : « je viens de la part de... ».      Dans ce milieu, les amis de mes amis étaient forcément des auto-stoppeurs profiteurs, qui essayaient de te faire prendre, selon la formule consacrée, des vessies pour des lanternes... Et à chaque fois que je faisais pipi, je me brûlais les doigts.      Me dégageant de mes occupations d'introspection mécaniques, je me trouvais face à face avec un grand es­cogriffe, sorte de sloughi, de milord l'andouille.
Grand, maigre, mal rasé, le nez aquilin, il portait tous les stigmates d'une vie de margoulin à la petite se­maine ; cette grande andouille sentait l'embrouille.
Dans le milieu on appelle ça '' « un cave, un micheton. »      Mon premier réflexe, salutaire, aurait été de décla­rer avec l'aplomb d'un chat qui a bouffé une souris et dont la queux dépasserait de la bouche : « moi ? connais pas».
Il faisait très chaud, la sueur coulait de ses tempes, il se dandinait sur place.. Envie de pisser ?. Où sensa­tion d'avoir rater son entrée devant le jury de The Voice ?
.'' Les cons ça osent tout, et c'est à ça qu'on les reconnaît. ''...Si j'osais je deviendrais un peu lour­dingue..      Mais si tu sais,  c'est le gars qui....       « Non, j 'te dis que je ne connais pas. »

«     " Pas grave, j'ai de la marchandise à vendre, je peux te la montrer ? "      Je me suis entendu dire : non pas la peine, j'achèterais un âne dans un sac.
      Bon, je reconnais que parfois, je suis un peu léger dans ma communication, mais l'entourage, qui me donnait à réflexion, s'apparentait plus tôt aux blagues de l'almanach Vermot, qu'au précis grammatical de monsieur BLED. 

   Il ne me regardait pas dans les yeux, je n'aime pas ça.. Mais bon je n'ai pas l'air non plus d'un Saint ; sur mon visage, mes rides dessinaient une carte d'identité façon relevé anthropométrique. Un Canonge en quelques sortes.. Pour les anciens qui ont fréquenté les salles de Police.
« ... Ouais, t'as qu'à me faire voir... Un des ces jours... » Hop, renvoi dans les 22 mètres, et botté en touche...
...Faux rebond.. « j' ai la marchandise dans mon camion.»...
      Sans attendre ma réponse, Julot a grimpé dans son fourgon et revoilà mon bon prince.
Les coups d'œil qu'il donnait sans cesse dans tous les horizons, confirmaient bien son inquiétude.
Dans le véhicule, une dizaine de sacs de cuivre attendaient bien sagement, d'être délivrés de cette impasse.
J'avais l'habitude de négocier ce genre de matériaux, mais la grande bringue coupa court à mon savoir-faire. «Écoute, il n'y a pas loin de 3OO kilos de cuivre, je suis pressé, j'ai même oublié mon permis de conduire, je te laisse le tout pour la moitié de sa valeur ».      
Vite fait bien fait, l'argent dans la poche, mon vendeur est reparti en s'imaginant qu'il venait de ferrer un beau poisson-couillon.
Une semaine plus tard, la même grande bringue me fit le même cadeau de bienvenue au pays des «  les baisés comptez-vous. »       Une fois encore, je sentis venir l'arnaque, mais ces deux contributions à m'enrichir avaient rejoint un dépôt que je possédais dans un lieu secret et discret, car les vols de métaux étaient fréquents. Je ne vendais mes métaux non-ferreux que 2 fois par an.      Quelque temps plus tard, alors que nous étions en train de mettre à mal quelques poulets grillés au feu de bois en compagnie de clients habitués, le JULOT débarqua sans crier gare.      Pour mes convives,  c'était une «mal politesse» que seul un paysan était capable de commettre,  un peu comme une insulte irréparable ou un crime de «lèse manouche. ».      Le sourire franc d'un âne qui recule, trop «mmmm.... ma biche», il nous offrit un coup de vaseline pour que ça rentre mieux.
J'ai senti l'impair non ce n'est pas un doigt ) qui se pointait à l'horizon, comprenant et parlant de façon courante la langue romani, j'ai coupé court à l'invasion de ce fauteur de troubles.
« Dis l'ami, je suis en famille, reviens demain matin, je vais voir ce que je peux faire. »      Il n'a pas insisté, je constatais après son départ que certains de mes invités le connaissaient de façon défavo­rable, des mains s'étaient même crispées sur les manches des serpettes qui servaient à mes invités pour dé­couper toutes sortes de choses, même le corps humain.      La sentence tomba de suite « mon phral ( mon frère ) cet homme, il n'est pas comme nous.. c'est une porte-poisse.. Il a le mauvais œil.».      Le lendemain matin vers sept heures, son fourgon brinquebalait sur le chemin d'accès à mon terrain, suivi par une petite voiture de couleur rouille.
« Tiens, c'est ton jour de chance, j'ai un lot de cartons à te vendre y en a pour..X. Francs, je te le laisse à moitié prix... ce sont des cigarettes qui viennent direct d'Espagne ».     Un énorme gyrophare rouge, illuminé par des dizaines de feux clignotants rouges, s'allumèrent de suite... Pin-pon ... Pin-pon... Fais gaffe, il te prend pour un con.      « Merci , romanimais je ne fume pas... J'en veux pas»      Mais il insistait le goujat «j'ai que 10 cartons.. C'est du bon tabac... Tu n'en voudrais pas ».      Dehors, les romanos où je lâche les chiens...Vite, urgence à tous les étages.. Sortez d'ici « mal au trou » que vous êtes !
Le ton monta très vite ,et mon épouse en sortant de la caravane ,tenait un flingue à la main... Elle sentait ce genre de tracas et n'hésitait pas à donner son grain de sel ou de plomb... C'était selon, elle était de la race.      Pour faire plus court, je vous dirai que le fâcheux est reparti rapidement, accompagné de son chauffeur complice.      Dans la fin de la matinée, alors que j'étais allongé sous une voiture, mon attention fut détournée par la pré­sence de deux paires de souliers type rangers mais cirés proprement, qui dépassaient de deux pantalons à bandes       bleu- marine.
Ces souliers me dirent : « Gendarmerie nationale, brigade de recherche. Nous voudrions voir vos pièces d'identité. »
Des chaussures qui parlent... Miracle... Non...emmerdements en vue.      La maréchaussée qui se tenait devant moi, avait délégué deux de ses meilleurs représentants, les autres, une dizaine au total, moins beaux, encerclaient mon domicile et contrôlaient 3 clients qui faisaient leurs af­faires avec mon épouse      « Vous n'auriez pas eu la visite d'un individu qui vous a proposé des cartons de cigarettes provenant d'un   vol ?»
Mes battements de paupières ,façon Betty Boop ,ont convaincu les forces de l'ordre qui ,après avoir mis le bordel sur mon chantier et dans mes registres de Police, repartirent, convaincues que j'étais un gros men­teur... On ne se refait pas Monsieur l'Agent.      Quarante-huit heures plus tard, le nom de Julot s'étendait dans la rubrique des chiens écrasés.
Il avait cambriolé un dépôt de la compagnie des tabacs, et s'était fait prendre chez un receleur alors qu'il re­vendait son lot.     Le receleur, c'était le même qui, assis à ma table m'avait dit «mon frère, méfie-toi de ce gars, il a le mauvais œil».     "Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m'en charge !" .      ©Philippe X - 18/03/2020 .  
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happybeurzdisque · 5 years
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9-07-2001 // The Director’s cut
Putain, une majorité!
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Est-ce qu’un T-shirt peut influencer l’achat d’un skeud? Quand on n’est pas encore assez vieux pour avoir développé une résilience à l’incitation marketing de tout poil, la réponse est malheureusement oui. C’est ce qui m’est arrivé avec Fantômas, et par la suite l’ensemble de l’œuvre du génial Mike Patton, alors que j’entrais de plain-pied dans ma vingtaine. Étant donné que Fantômas est haut la main le bébé le plus taré du maestro de Faith no more, c’est peut-être pas plus mal de faire connaissance d’abord par l’intermédiaire d’un T-shirt…
Rappel des faits: quelque part au fil de l’année 2006, un mec de ma classe avait le look grave. Un peu redondant à force de porter la même chose toute l’année, mais pas peu efficace : pantacourt (ça se fait encore aujourd’hui cette merde??), montures de lunettes vernies en noir (comme l’ongle de son petit doigt droit), casquette usée jusqu’à la corne, piercing tribal et T-shirt coolos généralement à l’effigie d’un groupe rock ou métal… en bon métalleux, le succès potentiel avec la gente féminine s’arrêtait à la dégaine, car il avait une vilaine tête de farfadet. Un beau jour où je devais porter au mieux une chemise à carreaux “bucheron” de Celio et un jean pourri de chez H&M, le type se ramène avec un T-shirt (noir, comme d’hab’) porté jusqu’aux genoux plein d’illustrations qui claquent dans les tons roses flashy. Un gros ninja et un tas de petits persos cartoon marrants…  « Trop cool la marque de sape », que je me suis dit à l’époque. La requête Google n’a pas délivré ce que j’attendais. C’était le visuel de la dernière tournée en date de Fantômas, pour l’album Suspended animation. Bon bah, écoutons ce que c’est que ce binz sur Deezer (la version gratuite, hein, j’ai pas mis un rond dans cette cochonnerie). ‘04/02/05 – Saturday’ m’explose à la gueule. Inaudible, c’est ma première impression.
Mais je m’obstine. Changement de disque. Dans la bibliothèque, la pochette du premier album donne pas trop envie. Ce n’est pas le cas du deuxième opus, ‘The Director’s cut’, dont l’œil grand ouvert sur la pochette m’intrigue. J’ai toujours eu un faible pour les films d’horreur...
Dans le septième art, le “director’s cut” c’est censé être la version longue d’un film, avec des scènes coupées au montage pour une raison x ou y mais qui valent quand même le visionnage. “Si ça se trouve c’est un genre de best-of de Fantômas ?», pensé-je. Et me gouré-je.
‘The Godfather’ m’attaque à la jugulaire avec ses 2:46 de pure folie. Cette fois, même si ça râpe les tympans sévère, ça accroche ma curiosité. J’enchaîne directement les 38’ de l’album, entre les percus lourdes comme des coups d’enclume et les vocalises improbables d’un Mike Patton qui passe plus de temps à déformer sa voix qu’autre chose. Et puis vient la récompense inattendue à la piste 15: ’Twin Peaks: fire walk with me’. Mais siiiii tu sais, quand un titre te scotche dès la première écoute! Tellement rare et tellement bon. Vers 2 minutes, le titre déjà intrigant avec son riff bien pesant, bascule dans un registre encore plus glauque et jouissif. Après avoir culminé dans les aigus, la voix de Patton se fait grave et nous accompagne dans une espèce de lente descente aux enfers. Une dernière accélération sur ‘Charade’ et rideau.
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Le track qui m’a le plus fait regretter de pas avoir vu Fantômas en live... please tell me it’s not too late Mikey?!
'Twin Peaks [...]’ illustre pourquoi ‘The Director’s cut’ est à mon avis un petit chef d’œuvre. Alors certes, on pourrait reprocher à Patton et son super-groupe de ne pas trop s’être foulés, à reprendre des bandes sons de films, qui plus est thématiques. Mais pouvoir “switcher” allègrement entre bourrinage instrumental et phases plus mélodieuses (‘Experiment in terror’) n’est pas donné à n’importe quel groupe de métal. Bien sûr, ça tient beaucoup aux talents de vocaliste du leader de Fantômas.
Rien que pour réentendre ‘Twin Peaks [...]’, je me suis refait un shootune boucle de la “version longue” du réalisateur Patton. Et j’ai pas été déçu. Des sensations fortes, des frissons (’Spider baby’ qui ressemble vraiment à la bande son d’une grosse tarentule qui te remonte sur la jambe) et même du suspense sur ‘Henry: Portrait of a serial killer’... Avoir autant d’émotions réunies en même pas 40 minutes, chapeau l’artiste!
Aujourd’hui, je n’ai toujours pas vu – oui, même ‘Le parrain’! un seul des 15 films de ‘The Director’s cut’, mais je suis devenu un fan inconditionnel de cette galette. Elle ressort régulièrement de ma collection de CDs poussiéreux pour un nouveau tour de piste. Les frissons ne sont plus là, mais le fun reste intact. Mon jeu préféré étant d’essayer d’imiter les vocalises de Patton. Heureusement que j’écoute à pleine balle pour pas entendre le massacre...
Par contre, à chaque réécoute j’ai un petit pincement au cœur: parce que j’ai découvert trop tard Fantômas, jamais pu voir le grand Mikey jouer aux côtés du flippant Buzz Osborne (qu’on appellerait le coton tige de Satan dans certaines soirées un peu fermées). J’ai dû me contenter d’un bout de live dans émission tardive de Tracks, et l’ambiance avait l’air... apocalyptique. Et ce n’est pas le show assez conventionnel de Faith no more au Rock en seine en 2009 qui aura épanché ma frustration.
Une (maigre) consolation possible si vous êtes dans mon cas, voir TOUS les films où le père Patton est aux manettes de la bande son. Et y en a une palanquée! Si je ne devais n’en recommander qu’un, ce serait le court-métrage ‘A perfect place’, (et pas ‘A place beyond pines’) me semble-t-il un peu beaucoup méconnu en France - fais toi plaiz’, il est téléchargeable sur Napster achetable sur Amazon Prime. Entre le look noir & blanc stylé et l’ineptie du scénario - 3 loosers font une partie de poker; on dirait un film taillé sur mesure pour l’univers musical déjanté de Mike Patton.
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Sinon, on peut aussi s’amuser à écouter le thème principal d’Hypertension 2 décliné en « j’ai pas compté combien » de versions. Mais soyez prévenus, ce film est un putain de gros nanar.
 La note complètement arbitraire de HBD pour ‘The Director’s cut’: 9.5/10 (0.5 en moins pour ‘Henry: portrait of a serial killer’ qui devrait durer 10 minutes minimum au lieu de 3 minutes tellement c’est bon)
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zasvepare · 5 years
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DIE HEIMAT Lettre à Arnaud
Graz,  le 24 juin 2019
Mon cher Arnaud, 
je suis désolé de ne pas avoir pu t’écrire plus tôt. Ayant relu ta dernière lettre ce matin (une bonne semaine après la réception!) j’ai décidé, sur-le-champ, de t’écrire une lettre véritable, oui, sur le papier, à la main, et par-dessus le marché en marchant ! La preuve ?
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J’ai tellement hâte de te montrer toutes les richesses que j’ai dénichées dans les marchés aux puces de Land Steiermark! Mais avant cela, j’aimerais te faire entrer tout doucement dans cette ville de Graz, tout comme l’avait fait Michel Butor dans l'Emploi du temps, en introduisant son lecteur pas à pas dans son Manchester imaginaire (tu peux t’imaginer, c’est le bouquin que je suis en train de traduire!). 
Le premier spectacle qui s'est offert à mes yeux ici à Graz, le soir même de mon débarquement, c'était une vieille femme, postée devant la parfumerie Orsay, et qui ne mendiait ni amusait le public, mais se plaisait à lui tenir un discours en pur serbe (à l'accent de Herzégovine); j'ai réussi à en intercepter quelques paroles que voici, pour tes oreilles : Je vous le baise bien, votre sang hitlérien, et je vous le baise encore sur un bûcher ! Allez le mettre, votre Hitler, dans le trou de cul, tous parmi vous!
(Je te dirais comment ça sonne en serbe. Si j’avais vu ça dans un bouquin, cela aurait l’air trop forcé et ridicule! Pourtant c'était comme ça dans la vraie vie : elle a même prononcé deux synonymes pour baiser ). Pour couper court, c'est en ce moment, cher Arnaud, que je me suis rendu compte que j'étais chez moi ! 
Et c'était seulement la première apparition de la Heimat. Il y en aura, s'avérera-t-il, d'autres apparitions vertigineuses, macabres même ! Lors de mes premières promenades fortuites (fortuites dans la mesure où le permet le plan urbanistique de la ville) dans la vitrine d’un antiquaire près du Jakominiplatz, j’ai surpris une carté du 19e siècle de la Bosnie (qui à l’époque était occupée par l’Empire Autriche-Hongrie) et des terres autour de celle-ci. J’y ai reconnu la ville de Valjevo, où j’ai passé quelques années avant l’école élémentaire (ici appelé Valiova), Kragujevac (Krakoiewacz) et Serraglio. Celle-ci est Sarajevo. 
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 Puisque nous y sommes, à Sarajevo, quelques jours plus tard, le quinze, j'ai passé à Volkshaus, une salle où le Parti communiste local (on m'a dit qu'ils étaient sérieux) avait organisé une Fête yougoslave (annoncée, aussi en serbe, comme Yugofešta). De quoi s'agissait-il donc? Il ne s’agissait, rien de moins, que de tenir des concerts des groupes de folklore pendant toute la journée de ce 15 juin, arrosés par des litres de bière Puntigamer et finalisés par le concert du groupe Zabranjeno pušenje. Tu n'en as pas entendu parler? Eh bien, dans les années 1980, ce groupe rock de Sarajevo était le seul représentant du mouvement de néo-primitivisme (va voir ce que c’est). Ses membres avaient réalisé le meilleur show de télé comico-satirique yougoslave qui s’appelait Top lista nadrealista (Liste top des surréalistes : ils n'avaient heureusement rien à voir avec Breton et co.). Un groupe culte, donc, que je retrouve trente ans plus tard à Graz, et ce lors de la fête des jeunes communistes styriens. Et c'était comment le concert ? Eh bien, franchement, je ne me souviens pas; ou à peine : je me souviens de quelques mesures de la chanson Zenica blues (leur réplique très drôle à Folsom prison blues de Johnny Cash; regarde : ils ont l’air tout réjoui) et de Šeki’s on the road again.  J’ai raté la plupart de leur concert car j'étais occupé à acheter de la bière. Un premier verre (plastique) de Puntigamer a pris une bonne trentaine de minutes de se transformer dans une gorgée et c’est alors que j’ai su que ce sera le seul verre. Ensuite, posté sur un escalier, je devais éviter la fumée. Quelle fumée ? Celle provenant des grilles spécialement aménagés pour l'occasion. Là on pouvait acheter des spécialités balkaniques, comme cevapcici, sarma, pleskavica, accompagnés tout comme il faut par des oignons. Bref, rien que de la meat is murder, avec un peu de choux, et tout cela dans un lieu appelé Dolly Bell, d'après le premier film d'Emir Kusturica. 
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J’étais, je t’avoue, pleinement déçu par ce spectacle nostalgique, organisé en plus par un parti communiste. J’y ai flairé une naïveté énorme, tout près de celle qui a poussé Peter Handke (à tous les égards mon écrivain bien aimé) de plaider pour Slobodan Milosevic en tant que sauveur de cette même Yougoslavie ! 
Ou bien cette parade du Parti communiste était une perspicacité de business (ça marchait bien lors de cette soirée) ! On n’échappe à la naïveté d’une Heimat du communisme-soft, western-friendly, surtout dans cette époque néolib. où ce communisme est transformé en marque commerciale (fût-ce dans une grille de cevapcici à la Sarajevo). Un communisme comestible. 
Pourtant, toutes les réserves prises en compte, le sentiment de reconnaissance d’un chez-soi a continué et s’est sensiblement accru quand j’ai, nous y sommes enfin, rendu visite au marché aux puces. Les plus grandes puces de Graz sont organisées dans la banlieue de Puntigam, tout à côté de la brasserie de la Puntigamer. Et le premier livre que je me suis surpris à prendre dans une boîte cartonnée et d’ouvrir, mais non, que j’ai retrouvé ouvert (tu te souviens qu’autrefois j’étais passionné de livres!); qu’est-ce que tu penses que c’était ? La première page de Sur le pont de Drina d’Ivo Andric, que tous les Yougoslaves connaissent par coeur. La preuve? La voici.  
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Mon dieu, Arnaud, la vie n’a commence qu’alors, à la vue de ces banlieues ! 
Il faut dire que, grâce à la bourse de cette institution locale de Kulturvermittlung, je profite (mais seulement durant un mois) d’un logement somptueux qui se trouve au centre-ville, tout en haut de la colline de Schlossberg, là où tout le monde veut monter, et payer 1.60E pour le faire, et au spectacle duquel une Bosnienne a, il y a quelques heures, dit à son petit ami : Prvo pa muško ! c’est-à-dire : Le premier lieu que tu me fais visiter et il s’avère que c’est un Bingo! Le voici, ce Bingo.  
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Cela doit être la vue la plus connue de cette ville. Les habitants de Graz doivent en avoir marre. Mais moi aussi ! Tout en ne voulant pas me montrer irrespectueux vis-à-vis de cette institution qui me prend pour un écrivain (vois-tu?), j’ai attendu impatiemment ce samedi, j’avais hâte à laisser derrière moi toutes ces façades somptueuses, tout ce luxe blink-blink pour les yeux touristiques (dont je ne me lassais pas à imaginer les coulisses) et de rejoindre la bienheureuse banlieue, les quartiers louches (chelous), les pavés défoncés, les mines crispées, tout ce qui n’était pas fait pour l’oeil de celui qui est en train de passer, mais pour le corps de celui qui y restera, pour un résident, oui, et c’est ce que je suis, jusqu’au début du mois de juillet au moins, un écrivain-résident, pas un écrivain-touriste! Donc, je mérité de m’y rendre !
Ainsi me suis-je pressé pour arriver à Puntigam ce samedi matin (avant neuf heures), ayant pris le tram numéro cinq à partir de Schlossbergplatz. Devant un Cineplexx (il ne s’agit pas de celui passant les films porno; nous sommes dans une époque où ce double X veut dire luxe), une centaine de vendeurs avait déjà déplié leurs ballots. 
Et, tout comme Luise G., organisatrice de cette résidence, m’a chaleureusement prévenu, il y avait des Serbes. Il y en avait beaucoup. De Yougoslaves, de Yougos en général. C’était comme sur mon marché aux puces natal (pourrais-je dire natal? je le pourrais!) de Zemun. Je passais les trajectoires à côté de Cineplexx dans tous les sens, je veux dire ces boulevards entre les marchandises, en écoutant la musique des accents pour la grande plupart bosniaques ou dalmates, avec quelques étirements slovènes. J’en ai tiré pour toi ce bref échange entre un vendeur et un acheteur, ayant pris les tenailles de son ballot : 
Jesi našo nešta? Ja ! Ta ti je odlična, zube da izvadiš!  
(T’as trouvé quelque chose ! / Ouais ! / Celles-là, elles sont excellentes même pour t’arracher les dents!)
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Encore un spectre de Marx dans la boîte dans l’édition de Fischer ! Mais revenons à nos moutons, à nos moutons musicaux je veux dire ! Lors de cette première randonnée à travers Puntigam, j’ai beaucoup vu et écouté, mais il n’y avait pas grand-chose à acheter. C’était simplement un samedi faible. J’en serais rentré les mains vides et tristes si un Yougo n’y avait pas surgi du sol avec deux boîtes pleines de disques. 
Y ayant déniché Harvest de Neil Young parmi de nombreux LPs allemands (surtout lisses! glanz!), je ne me suis pas adressé en serbe au patron. Ah non ! Dieu m’en garde hors de l'ex-Yu ! J’ai posé la question apprise par coeur quelques mois avant d’arriver ici : Was kosten die Platten? Quelle en fut la réponse ? Ein Euro. Sans discussion même ! C’était mieux qu’en Serbie. (Dans la photo qui suit, tu verras le disque confronté au celui de Pearl Jam des années 1990, Vitalogy, l’album que j’ai traité de ‘fils’ de Harvest) 
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Pour faire une comparaison, deux Plattenladen de Graz que j’avais déjà visitées avant Puntigam vendaient leurs disques usés pour minimum 10 euros. Ceux qui étaient proposés pour 3 ou 5 ne valaient strictement rien; parmi eux j’ai vu un McCartney. 
Mais c’est dans Dux Records au quartier Lend que j’ai trouvé un disque formidable : la première édition soviétique des singles précoces des Rolling Stones. Son titre? Игра с огнем/ Play with fire. 
Je l’ai montré à mon voisin de Géorgie, Zviad : il a failli pleurer à la vue de cette couverture. Cela a dû le rappeler sa jeunesse. Le disque avait paru en 1989. 
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 Je ne l’aurais, pour ma part, jamais pris si j’avais déjà “Play with fire” dans un de six ou sept LP que je possède de RS; Play with fire est pour moi de loin leur meilleure chanson. Chez un autre disquaire, avec un nom allusif, Inandout Records, j’ai déniché le troisième album de Stranglers, Black and white, où se trouve aussi ma chanson favorite de ce groupe, Nice’n’Sleazy. 
Dix euros seraient donc rien pour un résident de Graz, en matière de disques. Et les nouveautés, encore en emballage ? Cela ne dépasse pas 20 ou 25 euros. Je me suis souvenu encore une fois de ce disquaire de Belgrade, Yugovynil, qui vend toujours les nouveautés pour des prix dépassant 30 euros. Il est situé dans le centre d’un café-quartier récemment gentrifié de la rue Cetinjska, donc bien adapté aux poches de cette jeunesse posh qui peut bien se les acheter et se les mettre sur leurs... Insta. (Bien sûr, j’ai rencontré leur chef au marché aux puces à Zemun à maintes reprises, achetant ses disques pour 1 EUR maximum pour les revendre à des prix hors commun, sans taxe!)
Revenons à Graz (qui, comme nous avons dit, n’est pas tellement ailleurs!). Une semaine plus tard, le 22 juin, je suis entré dans le tram 5 de bonne heure. Une inscription dans le tram donnait à lire, en slovène : Danas velja vsaka vozovnica kot dnevna karta do 24 H. “Aujourd’hui, tout ticket de transport sera valable comme le ticket journal, jusqu’à 24 heures”. 
Pourquoi donc ? Ce jour-là, comme je le saurai plus tard, c’était le jour de Pride.
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 Cette fois, donc, Puntigam était plein à craquer. Un Slovène vendait des disques que tu me vois ici feuilleter. Ils coûtent combien? - ai-je demandé en allemand. Pourquoi je n’ai pas parlé slovène? J’ai toujours eu envie, mon cher Arnaud, de pouvoir me promener quelque part où tout le monde parle ma langue sans savoir que je peux les comprendre. Le Slovène était pourtant plus raffiné que le Yougo d’une semaine d’avant.  “Chaque disque a son prix!”  “Beatles 1967/1970?”  “20 euros”  “Come Together single?”  “10 euros” Ah, le voilà, il était aussi un Beatles fan.  “Talking Heads, Little creatures?”  “6″.  “Danke”. 
C’est que j’attendais trop, mon cher Arnaud. L’Autriche est quand-même le pays capitaliste le plus proche de nous, les Balkaniques. Dans les années 1980, que j’apprécie tout comme toi, je m’imaginais un bon nombre d’Autrichiens ayant parmi leurs disques les albums et singles des Television, Pixies, Sonic Youth, Dinosaur Jr., Gun Club, Siouxsie and the Banshees, et j’en passe, et même dans les années 1990, où cette maladie de CD avait déjà pris le dessus. 
Mais, hors la façade de ces DUX RECORDS, faite d'après la couverture de l’album Goo de Sonic Youth, hors quelques conneries habituelles de ces années trouvables même à Belgrade, il s’est avéré que nos marchés aux puces respectifs sont, de ce point de vue, absolument contemporains : leurs disques proviennent aussi pour la plupart des années 1960/1970, tout au plus jusqu’à 1980.
Donc, ce 22 juin, un jour après le solstice d’été, un jour après la promenade de Cléo de 5 à 7 dans le film d’Agnès Varda, je m’arrête devant quelques boîtes de disques. C’est une Yougoslave qui vent. Je lui demande dans mon bas-allemand: Was kosten die Platten? Elle me répond d’une façon compliquée, je n’arrive pas à saisir un mot, Arnaud, pourtant je fais oui de la tête avant de poser une question supplémentaire Für eine Stücke? (Pour une pièce?), sur quoi elle me fait: Drei euro. 
Je m’y mets et j’en déniche le soundtrack pour un des films les plus drôles de ma vie, My fair lady (oui, je sais que c’est peut-être hip maintenant, mais il s’agit d’un musical, et, tout comme pour Hair, je n’en aime que le tracklist!). Et ensuite je dis Danke et continue à marcher sans rien acheter. 
C’est alors que je rencontre Ada Kobusiewicz. (Si je ne t’en ai rien dit jusqu’à ce moment-là, c’est que j’ai voulu que tu la rencontrasses en lisant!) Ada est une artiste visuelle qui fait aussi des films et qui est auteure d’une exposition actuelle dans Schlossbergstollen (Tunnel pour les piétons); Illusion, basée sur les effets de lumière et de couleurs. Elle avait passé quelques années en Serbie et j’ai eu l’occasion de voir ses photos du marché aux puces de Novi Sad, appelé Nylon. Je te montrerai à Arles cette série de photos qui s’appelle Fleeting Installation (2014). 
Donc, je rencontre Ada qui me dit s’être procuré de quelques vêtements. Pour combien, je lui demande. Pour 10 centimes pièce! Va voir ! La pluie commence. Je cours immédiatement chez la Yougoslave, demande en bas-allemand si ce serait possible de prendre My fair lady pour 2 euros, et quant au Slovène; si je pourrais avoir Talking Heads pour 5. La pluie devient forte. Mon prix balkanique est immédiatement accepté. Revenu chez moi (de chez moi? je suis toujours chez moi !) je découvre que l’album de Talking Heads est une édition de Jugoton, le disquaire yougoslave le plus important, de Zagreb. 
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Alors, Ada me montre l’intérieur de ce fameux Cineplexx. Là il s’avère que c’est encore plus riche que je ne m’imaginais. Tout en jurant parce que je n’avais pas sur moi de sac supplémentaire, je me surprends à boire un café mit zunehmen, pour la première fois dans un marché aux puces. Pourquoi ? Bah, simplement, ils ont des bancs où s’asseoir, où l’on peut même supporter la pluie. 
Est-ce donc si facile de se faire servir? Oui, et marcher avec un café, mettre son verre en plastique chaque fois devant une boîte pleine de disques ou de livres bon marché et le retrouver intact. 
Et puis, se reposer sur un de ces bancs en attendant Ada et en regardant un Chinois content, s’étant muni d’un ventilateur. 
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Après cela, toujours guidé par Ada, je vais visiter une boulangerie spéciale qui revend le pain de la veille. Mais ce n’est pas un bäckerei comme les autres, Arnaud; ici, au centre ville, à Lend, à Mariahilferstrasse, il s’agit d’un concept-store, dont la vitrine te dira tout ! 
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Donc, au moment où je commençais la lettre que je te destine, j’étais à Sackstrasse, où, à 17h40 précisément, une camionnette jaune s’est arrêté au milieu de la rue. Il en est sorti un employé avec une corbeille orange. Il s’est approché d’une grande boîte jaune d’en face, a mis sa corbeille dessous, et ayant ouvert le fond de la boîte, il en a fait tomber une pile de lettres. 
Cette lettre t’arrivera beaucoup plus tôt que celles-ci, ramassées dans la corbeille du facteur, mais j’espère que tu ne m’en voudras pas ! C’est quand même d’une HEIMAT que je t’écris là!!! Hein ! Je t’écrirai bientôt, surtout si je déniche un chanteur ou un écrivain italien pour tes oreilles.  
P S Quant à l’alcool, le vin... le rouge, tu peux t’imaginer, c’est pas grand-chose. Des vins blancs? C’est mieux. A considérer leurs bières de près, on est plus optimiste qu’en France. Je suis décidément devenu fan de Gösser. J’en importerais sans doute clandestinement quelques-unes, cet été, à Arles.   
J’espère que je ne t’ai pas assommé avec cette lettre énorme ! Mais il y a des photos aussi ! Et que tu ne m’en voudras pas que ce soit une lettre ouverte ! En attendant ta réponse (épique comme d’habitude) ! 
Bojan  
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Séance #4 Le télétravail pt.2 Angoisse et vertige de la déspatialisation du lieu de travail
La semaine passée, j’abordais avec vous le télétravail et la liberté qu’il procurait : fini le bureau et vive le travail à la maison! Bien que ce soit là une belle opportunité de parler de la présence de plus en plus grande du travail à la maison (et du stress que cela procure ainsi que d’autres effets négatifs(McNaughton,2013), je trouvais cela plus intéressant de parler du management du télétravail pour une personne qui est en poste de gestion.
Par exemple, cette semaine, j’ai eu une amie Pierre qui est venue faire un tour sur mes reins *ouille*(ça fait vraiment mal). Ma conjointe a appelé ma patronne qui n’a pas répondu. Elle lui a laissé un message. Plus tard dans la journée, quand je suis sorti de l’hôpital, je l’ai rappelée, et je suis encore tombé sur le répondeur. Ma boss est une personne très occupée, je le comprends et le concède, mais je dois avouer que j’étais quelque peu déçu de ne pas avoir eu de réponse, ou du moins un retour d’appel ou un texto.
« À distance, le rôle du dirigeant est critique. Ce dernier devient l’intermédiaire principal entre l’employé et l’organisation ainsi qu’entre ses subalternes qui doivent collaborer. Le dirigeant est en quelque sorte le centre névralgique des échanges d’informations et des communications. » (Brunelle, 2009) L’auteur rend compte de 4 pratiques à privilégier pour assurer une bonne gestion :
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                                                                                                     (Brunelle, 2009) 
Donc, quand ma patronne m’a finalement rappelée en fin de journée, j’étais bien soulagé (même si Pierre était toujours là ahah). Figurez-vous qu’elle aussi avait un empêchement personnel qui la retenait du bureau. Cela m’a fait réaliser toute l’ampleur de l’importance des contacts, de l’entretien des relations entre les collègues de travail et de l’utilité, dans ce cas-ci, d’avoir un lieu de rassemblement comme un bureau.
 Le tableau expose en fait plusieurs facteurs qui visent  à réduire la distance entre la compagnie X et l’employé de façon à solidifier son engagement envers son employeur, qu’il puisse lui donner un visage, une voix.  Puisque la relation ne se fait pas au day-to-day, d’autres moyens de communications et d’autres rituels (comme la machine à café) doivent être mises en place : par courriel, téléphone, Skype, qui permet de se voir et de partager les écrans en temps réel et des réunions hebdomadaires. De façon à ne pas se sentir trop seul face à la machine.
 En écrivant ces lignes, plusieurs titres de films me sont venus en têtes :
Ghost in the shell (1995) La Matrice (1999) (Un classique) et même RoboCop (2014) (eh oui celui de 2014, je n’ai pas vu les originaux :P)
Bibliographie
Un merci encore tout particulier à Julie Lavoie et Sarah Leblanc pour l’aide à la recherche.
 Laurent Taskin, « Télétravail : Les enjeux de la déspatialisation pour le management humain », Revue Interventions économiques [En ligne], 34 | 2006, mis en ligne le 01 juillet 2006, consulté le 30 septembre 2016. URL : http://interventionseconomiques.revues.org/680
Éric Brunelle, « E-leadership. L'art de gérer les distances psychologiques », Gestion 2009/2 (Vol. 34), P.10-20. DOI 10.3917/riges.342.0010
McNaughtona, D., Rackenspergerb, T.,Dorna, D. and Wilsona, N. (2013) “Home is at work and work is at home”: Telework and individuals who use augmentative and alternative communication. 48 (2014) 117–126 117 DOI 10.3233/WOR-141860
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oryxreview-blog · 6 years
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Le harcèlement de rue
On va enfin parler du Harcèlement de rue, le sujet tendance de 2017-2018, très controversé, notamment entre une population masculine indignée, et des mouvements féministes qui en font leur principal combat.
Je ne parlerais ici que de harcèlement de rue sexiste, c’est-à-dire entre hommes et femmes. Mais il faut savoir que bien sur, il s’applique à tout ce qui peut caractériser un être humain, et où l’on peut trouver une agression raciste, c’est-à-dire, le genre, le sexe, l’orientation sexuelle, la couleur de peau, la religion, etc.
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Cf. Dessin de Diglee.
1.     Le harcèlement de rue, c’est quoi ?
« Ce sont les comportements adressés aux personnes dans les espaces publics et semi-publics, visant à les interpeler verbalement ou non, leur envoyant des messages intimidants, insistants, irrespectueux, humiliants, menaçants, insultants en raison de leur sexe, de leur genre ou de leur orientation sexuelle. »
Cf. http://www.stopharcelementderue.org/quest-ce-que-le-harcelement-de-rue/
Il faut savoir que quasiment 100% des femmes, se sont déjà faites harcelées dans la rue.
Demandez à vos sœurs, mères, cousines, amies, vous en trouverez toujours au moins une qui a déjà subi une insulte, un regard insultant, un sifflement.
Tout le monde sait ce qu’est le harcèlement de rue, vous connaissez les phrases basiques agressives :
« T’es habillée comme une salope, t’as un 06 ? », « Quand je te parle, réponds-moi, sale pute ! », « Ca fait l’innocente, mais t’as une bonne tête à sucer ma bite », « Je vais te casser les os ».
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Ça, c’est ce qu’on peut appeler la suprématie de l’idiotie, et de la brutalité. Une femme qui se balade seule dans la rue (ou même parfois accompagnée, il y en a qui ont peur de rien, ils pensent que c’est leur droit absolu), et qui se fait agresser verbalement.
On me dira, ce ne sont que des mots, ça ne peut pas faire plus de mal que ça, il faut juste passer au dessus. MAIS NON. Il n’y a pas la possibilité de passer au dessus, puisque c’est aussi notre droit, à nous, femmes, de se balader dans la rue sans se faire agresser verbalement.
J’estime qu'en tant que personne rationnelle, chacun.e peut garder ses commentaires et contrôler ses actions (aha, c’est beau la positivité). Il ne s’agit jamais de « juste des compliments ». A partir du moment, où vous émettez une opinion non-sollicitée, qui envahie l’espace privé d’une personne, et en plus de manière généralement violente, c’est du harcèlement. Avez-vous vraiment besoin de l��avis des inconnus ? Non. Les femmes, c’est pareil.
Beaucoup de personnes ont été choquées par ce qui s’est passé à Paris et qui a été enregistré sur vidéosurveillance, où une femme se prend une grosse claque par un homme qui l’harcèle et à qui elle OSE répondre. Effectivement, on peut dire que c’est « plus grave », car elle a été blessée physiquement. Mais d’une part, c’est la peur que ressent chaque femme quand on commence à l’insulter paisiblement, mais les mots font parfois aussi mal qu’un acte physique. Pas besoin de vous expliquer la différence entre des séquelles physiques et psychologiques.
Le problème c’est : une femme ne peut pas sortir seule le soir, en jean, en minijupe, voilée, en jogging, sans avoir LA PEUR de se faire interpeller et emmerder par un homme.
D’une part car, les mots sont durs, il faut les avaler, faire notre chemin la tête baissée et CE N’EST PAS NORMAL. D’une autre part, car on ne sait pas la réaction que va avoir cet homme face à notre mutisme.
Tout harcèlement de rue ne se finit pas par une agression physique, mais ce n’est pas une science exacte. Il peut y avoir agression physique, et le simple fait d’attaquer verbalement EST une agression.
2.     Les mythes
Pour se défendre du harcèlement de rue, les hommes vont utiliser plusieurs excuses.
La première étant : c’est dû aux différences de culture de la France, aux populations immigrées, aux hommes de cultures/origines différentes qui ne comprennent pas la place de la femme en société.
Alors, oui, ça peut arriver (et c’est une idée totalement raciste). MAIS NON, ce n’est pas la majorité. C’est facile de rejeter la faute, sur des problèmes de différence entre les cultures, de la place de la femme, du fait que tout le monde ne respecte pas la femme de la même manière. C’est vrai, et pourtant. Quelle est votre excuse, à vous, homme blanc catholique français ?
Parce que de ce fait, je peux comprendre, qu’une personne d’origine étrangère, me traite comme il traiterait une femme dans son pays d’origine. (Et encore, ils le font rarement, car ils savent aussi ce qu’ils risquent en le faisant).
Mais la bête noire du harcèlement de rue, ce ne sont pas les étrangers, c’est vous, l’homme lambda qui a toujours habité en France. La faute n’est pas à rejeter sur l’immigration (et non, désolée, ça ne sera pas encore pour cette fois).
Vous, hommes français depuis des générations, vous n’arrivez toujours pas à respecter la femme.
Malheureusement, l’harceleur, (comme le violeur, on le verra plus tard), n’est pas un malade mental, et n’a ni classe sociale, ni religion, ni couleur de peau.
Attention, je sais faire la part des choses, je sais que certains hommes ne s’abaissent pas à ce genre d’agressions. Mais être spectateur, c’est tout aussi grave. Combien d’entre vous, ont vu des amis à eux emmerder des filles dans la rue ? Combien ont rigolé parce que quand même, c’est marrant ce qu’il dit, c’est de l’humour ? Combien ont passé leur chemin ?
Je n’accuse pas seulement les agresseurs. J’accuse ceux qui regardent et ne font rien. J’accuse ceux qui voient ça comme un acte banal, normal. J’accuse l’indifférence.
3.     Mais, si on peut plus draguer dans la rue, on peut plus draguer alors ?
Petits conseils de dragues par une fille qui n’a jamais dragué.
Beaucoup d’hommes trouvent ça injuste. Combien de fois j’ai entendu « Ouais, enfin c’est un peu abusé, on peut plus rien dire sans se faire traiter d’harceleurs ! », « Les féministes voient le mal partout. », « Si on peut plus rien dire, alors. »
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Il faut savoir que la drague et le harcèlement de rue sont deux choses distinctes. IL S’AGIT DU CONSENTEMENT. Je vais vous expliquer :
-       Déjà, il y a des lieux pour draguer, et d’autres non. Par exemple, la rue. En général, quand tu marches dans la rue, c’est soit pour aller d’un point A ou un point B, soit pour te promener tranquillement. Dans le premier, cas, tu as donc des impératifs, qui méritent de ne pas être contrariés, et dans l’autre cas, tu as juste envie d’être tranquille.
-       Si une femme est sur un banc, admettons, à ne rien faire de spécial. Ou dans un bar par exemple (qui se prête peut être plus à la “drague”, et encore). Alors là, peut s’installer un mécanisme de “drague”, sous certaines conditions. Déjà, pour ne pas gêner, ni importuner la personne (oui, oui, j’ai dit importuner), je vous conseille déjà le jeu du regard. Si vous voyez que la personne sur le banc n’est absolument pas réceptive, laissez tomber, ne forcez pas plus. Si jamais, elle est réceptive, vous pouvez dans ce cas, aller la voir, et lui demander poliment si vous la déranger ou non, et lui dire poliment, ce que vous voulez lui dire. Et accepter poliment, sa réponse négative ou positive. Ce n’est quand même pas compliqué, non ?
-       DE PLUS. Je vous conseille d’essayer de “draguer” cette personne, UNIQUEMENT, et vraiment UNIQUEMENT, si vous ressentez le besoin irrépressible de le faire, c’est-à-dire, que vous avez vraiment un coup de foudre, ou vraiment vous êtes ébahi, que si vous ne le faites pas vous allez le regretter toute votre vie. Parce que si vous le faîtes à toutes les filles qui s’assoient sur ce banc, évidemment, vous êtes juste un gros lourd. En gros, il faut que ce soit le dernier recours.
Car non, nous ne sommes pas sur un site de rencontre. Non, nous ne sommes pas à votre disposition. Non, nous ne nous ne sommes pas assis sur ce banc en attendant qu’un inconnu vienne nous faire la cour. OUI, NOUS AVONS D’AUTRES CHOSES EN TÊTE QUE VOTRE PERSONNE.
Pourquoi tant de colère ?
Pourquoi les femmes et surtout les féministes, sont aussi en colère et prennent à cœur le harcèlement de rue ? Pourquoi des hommes qui viennent avec toutes les bonnes intentions du monde, se font recaler au même titre qu’un gros lourdaud ?
Explications :
Prenons un petit cas pratique.
Vous êtes dans une famille de quatre enfants, le parent X, vous permet à vous et vos frères et sœurs, de manger sur la table du salon devant la télé, à condition d’être très propres.
Manque de bol, vous-même, n’avez fait aucune tâche, mais vos frères et sœurs en ont mis partout. Bilan : le parent X vous fâche tous les quatre, et vous interdit pendant un mois de manger devant la télé. Vous n’êtes pas content, car vous, vous avez fait très attention, et c’est de la faute des autres.
Un mois après, le parent X vous laisse retenter l’expérience. Tout content, vous êtes aussi propre que la première fois si ce n’est plus, et deux de vos frères et sœurs font comme vous. Seulement, un seul d’entre eux, le quatrième, fait de nouveau des tâches partout. Le parent X arrive, et rebelote, s’énerve en disant qu’il ne peut pas compter sur vous. C’est ce qu’on appelle la punition collective. Il vous a laissé à vous tous, une seconde chance, alors qu’il été déjà très énervé ; et là, plus de patience, il finit par vous punir à titre éternel.
Le harcèlement de rue, c’est la même chose. Peut être que vous, toi, là, qui me lis, tu n’as jamais rien fait. Il n’empêche que les autres l’ont fait. Et peut être que toi, tu n’as rien à te reprocher, mais cette femme/fille/mère, elle en a marre, de devoir se battre contre le harcèlement de rue, et elle ne veut plus entendre personne. Et donc oui, elle préfère que plus personne ne lui parle dans la rue, quitte à laisser passer une gentille personne comme toi, plutôt que de se faire lourder toute la journée.
Il faut savoir que les femmes ne sont pas plus agressives qu’avant. Elles se laissent seulement moins faire. Il y a eu le TROP. Et maintenant, au risque d’être trop sévères, elles se ferment, elles se braquent, elles s’énervent, parce qu’on s’est foutues de leur gueule pendant beaucoup trop de temps. Donc oui, on s’énerve. Et oui, on s’en fout de votre drague. Et on est désolées de vous priver de votre liberté à faire les rois de la jungle, mais nous aussi, notre liberté a été trop longtemps bafouée.
Et est-ce qu’il vous rappeler que nous ne voulons pas de vos compliments, que siffler, n’est pas un compliment, qu’un “t’es bonne” n’est pas un compliment, que nos jupes, ne sont pas là pour vous faire plaisir ?
Non, au harcèlement de rue.
J’ai trouvé quelques pépites sur le net sur une vidéo du projet de loi sur les verbalisations sexistes de Marlène Schiappa.
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Donc, on ne peut plus marcher dans la rue sans être tranquille…. TROP FORT.
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On n’y avait pas pensé !
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A chaque problème, sa solution.
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Là, c’est au-delà de mes espérances.
Sur ces belles paroles, à la prochaine !
Oryx.
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waternilly · 3 years
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Éphémère ? - Ch. 4
Ship: Trafalgar Law x f!OC Langue: français Nd. de mots: 2.900 Warnings: aucun Lien Ao3: ici Masterlist
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Attentionnée
C’est sans surprise que Lain se réveilla avec un sérieux mal de crâne le lendemain matin. La lumière l’éblouit plus qu’à l’accoutumer et il lui fallut plus de temps pour s’y habituer. Sa bouche était pâteuse, un arrière-goût de rhum y régnait encore.
La jeune femme se frotta les yeux. C’est alors qu’elle entendit un grognement provenir de l’autre côté de la pièce. Yu semblait être dans le même état qu’elle.
Non sans efforts, Lain parvint à s’assoir dans son futon.
C’est la voix rugueuse qu’elle demanda à sa camarade : « Dis Yu… Où est-ce que je peux euh… prendre une douche ? »
Elle réalisa que son rythme de diction était plus lent que d’ordinaire. L’alcool n’avait pas encore quitté son corps, son cerveau tournait au ralentit.
« Demande au capitaine, » fut la seule réponse que la plus âgée daigna lui offrir avant de se retourner dans son lit.
Soupirant, Lain se leva et enfila sa combinaison. Elle ne prit pas la peine de mettre ses lunettes, mais tenta tant bien que mal d’aplatir les mèches les plus rebelles dans ses cheveux.
Lain sortit de la chambre en faisant le moins de bruit possible avant de marcher en direction de celle de Law. Elle était heureuse d’avoir réussi à se remémorer le chemin qu’il lui avait fait parcourir le jour de son arrivée.
En arrivant devant, elle hésita un peu. Elle avait peur de le réveillé, surtout qu’elle n’était pas sûre de l’état dans lequel il était. S’il était aussi mal en point que Yu, il valait peut-être mieux ne pas le déranger. Malgré tout, elle prit son courage à deux mains et toqua légèrement à la porte.
Celle-ci s’ouvrit assez vite et Law apparu devant elle. Pour son plus grand bonheur, le capitaine du Polar Tang semblait déjà bien réveillé. Un léger sourire naquit même sur ses lèvres en voyant la jeune femme dans un tel état.
« Oui, miss ? » demanda-t-il avant la moindre salutation.
« Salut, euh… » Voilà que sa diction lente refaisait son apparition. « Yu m’a dit que je devais te demander… où je pouvais prendre une douche. »
Law eut un léger sourire, amusé : « Elle ne savait pas te le dire elle-même ? »
« Elle n’était pas en état, visiblement, » répondit Lain sur le ton de la rigolade.
Un soupir échappa au chirurgien.
« Une soirée sans alcool et ils oublient leurs limites. » Il secoua la tête. « Tu vois où se trouve la salle d’opération ? » demanda Law.
Lain opina du chef.
« Premier couloir à droite après ça. Porte de gauche, » expliqua-t-il.
La jeune femme le remercia et demanda où elle pourrait trouver des essuis. Ce à quoi Law lui répondit : « Tu en trouveras dans la pièce. Il y a une commode en bois avec ce qu’il faut. »
Lain le remercia une fois de plus avant de filer. En chemin elle se dit qu’elle ferait bien d’aller vérifier le panneau d’affichage par la suite. Une nouvelle semaine ayant débuté, elle sera peut-être de garde et aura certainement d’autres corvées également.
La salle d’eau était petite et ne contenait qu’une seule cabine de douche dont la porte était en verre teinté. Sur le mur de droite se tenait une commode à trois tiroirs en bois sombre tandis qu’en face de celle-ci trônait un évier surplombé d’un miroir.
Lain observa son reflet et fit une grimace. Son teint était blafard, ses yeux encore embués. Les épis sauvages dans ses cheveux étaient également bien plus nombreux qu’elle l’avait espéré. Un soupire lui échappa. Une douche lui ferait du bien. Après avoir fermé la porte derrière elle, Lain fouilla la commode pour y prendre deux essuis ; un grand et un petit. En plus de cela, elle prit une nouvelle tablette de savon qu’elle posa dans la douche. Elle laissa les essuis et ses vêtements sur le bord de l’évier.
L’eau chaude lui fit un bien fou. La jeune femme fut heureuse de sentir les odeurs de divers alcools et fumées quitter sa peau et ses cheveux.
Une fois fini, elle renfila sa combinaison. Elle prit soin d’en changer dès son retour dans la chambre qu’elle partageait avec Yu avant de ressortir, non sans sa besace et ses lunettes.
Lain se rendit tout d’abord dans la salle de commande, au bout du sous-marin. Elle observa avec attention les différentes notes sur le tableau d’affichage. Bingo ! Elle était de garde le soir même pour la seconde moitié de la nuit. Son compagnon pour l’occasion l’étonna : le Chirurgien de la Mort lui-même ! En dehors de son tour de garde, elle n’avait pas de corvées durant la journée. Le lendemain elle devrait aller acheter des provisions en compagnie de Penguin en revanche. L’idée ne la dérangea pas le moins du monde.
Après avoir analysé le reste du tableau sans trouver son nom où que ce soit, la jeune femme repartit. Cette fois-ci, c’est en direction de la cantine qu’elle se rendit. Elle avait hâte d’avaler quelque chose. Manger et boire de l’eau l’aidaient toujours après une rude soirée.
Qu’elle ne fut pas sa joie lorsqu’elle entra dans la salle à manger pour découvrir une table remplie de nourriture. L’eau lui monta à la bouche en un instant.
« Ah ! Content de voir que t’as survécu, gamine ! » la salua Ban, bruyant comme d’ordinaire.
Lain lui offrit un léger rire en retour.
« Tu as passé une bonne soirée ? » demanda-t-il, plus calmement.
La jeune femme s’assit en face d’un plat chargé de viennoiseries et se servit. Elle opina du chef avant d’ajouter :
« Ça m’avait manqué. »
« Tu as réussi à tenir le rythme des trois zigotos ? » questionna le cuisinier, un sourire aux lèvres.
« Tu parles à une ancienne pirate de Barbe Blanche. Tu penses vraiment que j’aurais du mal à tenir le rythme ? » demanda Lain ironiquement.
Ban lâcha un rire bruyant tandis que la jeune femme fourra la viennoiserie dans sa bouche sans aucune modération.
« Il n’empêche que tu as quand même fini en mauvais état si j’en crois ce que j’ai vu ce matin, » résonna alors une voix.
Law venait d’entrer dans la cantine. Il s’assit immédiatement à table et s’empara d’un thermos et d’une tasse. Il se servit en café et n’attendit pas pour en prendre une gorgée.
Lain quant à elle fit mine de ne pas avoir entendu sa remarque, mais Ban n’en fit pas de même.
« Ah bon ? Tu m’as caché quelque-chose, gamine ? » demanda le cuisiner.
Lain cru entendre son père la gronder.
Elle haussa les épaules et fit non de la tête.
Le cuisinier plissa les yeux et la fixa intensément : « Tu es sûre ? »
La jeune femme pouffa et expliqua : « Law m’a juste vu avec ma tête des lendemains de soirée. »
« C’était du grand art, » confirma le chirurgien, un sourire pendant aux coins des lèvres.
Lain fit mine de lui envoyer un regard assassin tandis que Ban lâcha un rire tonitruant.
Durant le reste du déjeuner, Law échangea en particulier avec le cuisinier, ne prêtant que peu d’attention à celle aux cheveux verts. Lain ne s’en formalisa pas pour autant. Du temps pour parler, ils en auraient durant le tour de garde si elle le souhaitait. Au lieu de ça, la jeune femme se remplit la panse de viennoiseries et d’eau, comptant bien faire passer la sensation désagréable. Aucun membre ne vint les rejoindre. Elle et les deux hommes étaient plus tôt que d’ordinaire tandis que les autres membres se remettaient probablement encore de leur cuite.
Une fois qu’elle eut fini de déjeuner, Lain se leva et quitta la pièce en saluant le cuisinier et le chirurgien. Elle se rendit à la bibliothèque du navire. Arrivée à destination, elle s’installa au bureau et déballa ses affaires. La jeune femme poursuivit ses recherches sur le sureau toute la matinée. Elle sentait qu’elle approchait du but. Les branches de sureau qu’elle créait étaient de plus en plus correctes.
L’heure du diner arrivée, Lain se rendit à nouveau dans la cantine. Ban venait justement de déposer un plat sur la table.
« Un coup de main ? » se proposa la jeune femme.
Le cuisinier accepta avec un sourire et Lain partit chercher la nourriture dans la cuisine. En revenant, elle les posa également sur la table et s’assit avec ses compagnons.
« Bonjour ~ » salua la jeune femme sur un ton guilleret.
« Salut, » marmonnèrent Shachi et Penguin.
Yu se contenta d’émettre un grognement.
« Alors on ne connait pas ses limites ? » taquina la plus jeune.
« Lain… » commença Yu sombrement. « Je t’aime bien, mais… ta gueule. »
La jeune femme ne put s’empêcher de rire à la remarque.
Les trois mécaniciens furent bien plus calmes que ce à quoi ils avaient habitué Lain. Le repas passa donc assez rapidement et la botaniste pu repartir en direction de la bibliothèque bien vite.
Sans attendre, la jeune femme se replongea dans ses notes, ses précédentes tentatives et ses vraies branches.
La journée passa ainsi. Lain ne prit que deux pauses pour se dégourdir les jambes et prendre un bon bol d’air.
Le soir venu, elle retourna comme à son habitude dans la cantine une fois sa besace abandonnée dans sa chambre. La salle était plus remplie et bruyante que durant les deux précédents repas. Tout le monde semblait s’être remis de sa gueule de bois et parlait désormais avec engouement.
« J’ai vu que tu étais de garde avec le capitaine cette nuit, Lain ? » lança Penguin durant le souper.
La jeune femme confirma en opinant du chef : « Oui, la seconde moitié de la nuit. »
« On ne te verra pas au déjeuner demain alors ? » demanda Shachi en riant.
« J’imagine que non, mais j’essaierai de ne pas me réveiller trop tard ! »
« Bah, ne t’en fais pas, gamine, je te réserverais un croissant ! » déclara Ban avec un clin d’œil.
La jeune femme l’en remercia.
« Par contre, » commença Yu, « prend quelque chose pour t’occuper. Le capitaine n’est pas très bavard en général. »
Lain opina du chef et rangea l’information dans un coin de sa tête. C’est alors qu’elle balaya la pièce du regard et observa : « D’ailleurs il n’est pas là ? »
« Non, il est sans aucun doute encore en train de travailler, » confirma Ban.
« Il fait ça souvent, » ajouta Penguin. « Parfois on ne le voit pas de la journée. »
Lain fronça les sourcils.
« Quelqu’un lui apporte à manger quand ça arrive ? »
L’idée qu’un membre d’équipage ne participe pas aux repas n’était pas dans ses habitudes. Chez les Pirates de Barbe Blanche, il n’arrivait que très rarement que quelqu’un soit absent. Lorsque c’était le cas, c’était généralement car la personne était clouée au lit et avait interdiction d’en sortir de Marco ou d’un autre membre du personnel médical. De plus ce dernier faisait toujours en sorte d’apporter une assiette à son patient si c’était le cas.
Les quatre personnes autour d’elle semblèrent réfléchir un instant avant de répondre par la négative.
« Bepo est le seul qui le fasse parfois, » répondit finalement Yu.
Lain en fronça les sourcils. Après une seconde, elle demanda au cuisinier : « Dis, Ban, je pourrais prendre quelques trucs avec ? Je les donnerai à Law pendant notre tour de garde. »
L’homme y consentit et questionna sur le ton de la rigolade : « Tu t’inquiètes déjà pour le capitaine ? »
La jeune femme fut prise au dépourvu et ouvrit grand les yeux. Elle tenta de s’expliquer : « Non, non ! » lança-t-elle. « C’est juste que ça me parait être la moindre des choses, » expliqua-t-elle, en vain.
Tout le monde avait un sourire malicieux et se lançait des regards du coin de l’œil. Lain fit mine de ne pas remarquer et continua à manger. Elle fut sûre de se faire plus discrète jusqu’à la fin du repas en revanche.
Une fois le repas terminé les membres d’équipages se préparèrent à sortir sur l’archipel. Yu et Lain se rendirent d’abord dans leur cabine.
« Tu peux mettre un réveil sur l’horloge si tu veux, » déclara Yu.
« Ça ne t’ennuies pas ? » demanda la plus jeune par bonne mesure.
« Ne t’en fais pas pour moi, je me rendormirai ! » rassura-t-elle en ajoutant un rire.
Lain la remercia et expliqua qu’elle ne les accompagnerait pas au bar cette fois-ci. Elle allait devoir se réveiller en plein milieu de la nuit après-tout et tenait à dormir un minimum. Yu comprit cela et la laissa finalement seule dans leur chambre une fois qu’elle se fut changée. Elle salua la plus jeune, lui souhaitant de bien se reposer, et partit rejoindre ses amis.
La femme aux cheveux verts ne perdit pas de temps pour se mettre au lit.
Heureusement pour elle, elle ne tarda pas à s’endormir et ne fut pas dérangée lorsque Yu rentra alcoolisée. En revanche, c’est en sursaut qu’elle se réveilla lorsque l’alarme résonna à travers la chambre. Lain s’empressa de se lever afin d’arrêter le bruit. Elle en profita pour regarder l’heure, voulant s’assurer d’être dans les temps.
2:20.
Ça laissait dix minutes à la jeune femme pour s’habiller, empaqueter quelques affaires et se rendre dans la salle des commandes.
Sans attendre, Lain enfila une combinaison. Elle fourra son carnet de dessin dans sa besace avec les affaires qu’elle y avait laissées : ses notes, un livre, des branches de sureau et le repas de Law.
En faisant le moins de bruit possible, elle quitta la chambre et se rendit dans la salle de contrôle. Lain y pénétra et fit heureuse de retrouver les teintes bleutées de la pièce.
« Bienvenue, miss, » salua Law calmement.
Lain se tourna vers lui et le vit assit par terre, près d’un tableau de contrôle.
« Tu es en avance, » déclara la jeune femme avec un léger sourire.
« Toi aussi, » retorqua le capitaine.
Lain s’assit au sol, contre un autre tableau. Elle était proche du capitaine du sous-marin, mais tout de même à une distance raisonnable.
Elle sortit la nourriture que Ban avait mise de côté et l’offrit au brun. Ce dernier fut surpris du geste, mais la remercia. Il lui assura qu’il mangerait une fois de retour dans sa cabine.
Se rappelant de ce que Yu lui avait expliqué plus tôt, la jeune femme n’attendait pas plus de bavardages de la part du Chirurgien de la Mort. Elle sortit alors son carnet de dessin de son sac. Elle ouvrit celui-ci sur le croquis de la salle à manger où elle avait grandi.
Law ne prêta pas attention à elle lorsqu’elle griffonna le papier. Il était lui-même trop concentrer sur le livre qu’il tenait et dont il tournait paresseusement les pages à un rythme régulier.
Lain ne sut pas combien de temps s’était écoulé avant que l’homme lui adresse à nouveau la parole.
« Alors comme ça tu comptes partir ? »
Il fallut un instant à la jeune femme pour sortir de sa torpeur.
« Excuse-moi, quoi ? » demanda-t-elle, stupéfaite.
« Tu en as parlé hier au bar, » déclara Law.
« Tu écoutais notre conversation ? »
La femme aux cheveux verts fronça les sourcils.
« Pas exactement, » se défendit le chirurgien, « j’ai compris les grandes lignes, donc j’aimerais en savoir plus. »
Un soupir échappa à la jeune femme.
Sans oser croiser le regard de l’homme, Lain répondit finalement : « Quand Ace sera de nouveau parmi les Pirates de Barbe Blanche, j’y retournerai probablement aussi. »
« Pourquoi est-ce que tu ne l’as pas simplement attendu avec eux ? »
« Je… » Lain hésita. Elle soupira. « Plus rien n’allait. Je ne dis pas que ma vie n’a aucun sens sans Ace, mais être avec eux me le rappelait en permanence. J’avais besoin de changer d’horizon. »
Law opina lentement du chef.
« Quelle était ta relation avec lui ? »
La jeune femme ne put s’empêcher de pouffer.
« Pourquoi ça t’intéresse ? » questionna-t-elle sur la défensive.
« Écoute, si tu ne veux pas en parler c’est une chose, mais dit le clairement. »
Lain ravala sa salive et répondit plus calmement : « Je suppose que tu peux dire qu’on était en couple. »
Law fronça les sourcils. Poing Ardent, un pirate de sa renommée, dans une relation avec un membre de son propre équipage qui avait une petite réputation et personne ne le savait ? C’était étrange.
« Qui était au courant ? » demanda-t-il alors.
« Assez peu de personnes. Les anciens Spades, Marco, Thatch, Père… quelques autres, mais on tenait à rester discrets. »
« Pour qu’il garde sa réputation de Casanova ? » blagua Law.
La jeune femme pouffa du nez et rétorqua : « Laquelle ? »
Ils échangèrent un sourire.
« Vous aviez du cran, » déclara le chirurgien, « pour aimer quelqu’un de la sorte dans un monde comme le nôtre. »
Lain haussa les épaules. « Quand ça te tombe dessus, tu ne sais pas y faire grand-chose, » expliqua-t-elle avec une certaine tendresse dans la voix, « autant profiter des bonnes choses dans la vie tant qu’elles durent. »
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blogapart3bis · 4 years
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Il y a deux ans, j'avais écrit qu'il y a deux ans, j'avais écrit… euh… Bon, bref on est début 2020, c'est le bon moment pour remettre à jour le guide Création de contenu et financement. Oui, je sais: il m'a fallu un moment.
En résumé: si vous êtes un créateur de contenu – n'importe quel genre de contenu – et que vous publiez sur Internet, vous disposez de plusieurs outils et services pour recevoir des dons et des financements.
C'est un tour d'horizon principalement basé sur mon expérience perso. Ça fait un petit moment que je m'intéresse au sujet, mais je ne suis pas forcément un méga-expert, non plus. Si vous voyez des trucs qui manquent, n'hésitez pas à me le mentionner.
Oui, mais pourquoi?
En guise de prologue, la première question que j'entends, c'est "pourquoi est-ce que j'utiliserais ces outils?" Réponse simple: parce que c'est possible.
Pour aller plus loin, il y a deux aspects: soit vous êtes un créateur et ces outils peuvent effectivement apporter un revenu supplémentaire, soit vous voulez soutenir des créateurs que vous aimez et ils sont là pour le permettre. Les deux ne sont bien sûr pas incompatibles.
Après, il ne faut pas se faire d'illusion: en tant que créateur, les revenus que vous pouvez attendre de ces divers outils et services sont directement proportionnels à votre renommée. Je rappelle ici la Deuxième Loi de Doctorow: “La célébrité ne vous rendra pas riche, mais vous ne pouvez pas être payé sans elle.”
Cela dit, le coût initial est minime: la mise en place de la plupart des outils et services que je mentionne peut se faire en une dizaine de minutes.
Services, pluriels
D'abord, il faut s'entendre sur ce que peuvent être ces services et outils. Je reviendrai plus en détail sur chacun, mais je préfère poser dès le départ les bases.
Il y a des services de micro-dons, qui permettent aux utilisateurs d'envoyer et de recevoir des petites sommes, ponctuellement ou régulièrement. Il y a aussi des services de mécénat participatifs, qui sont eux clairement orientés vers le soutien à long terme, avec contreparties optionnelles pour les donateurs. Il y a enfin les services de financement participatif et les cagnottes, qui sont plutôt dédiés à des projets précis et ponctuels.
Les boutiques sont des sites qui proposent des choses à vendre. Elles sont souvent intégrées à d'autres sites (galerie d'image, blog, etc.) et concernent aussi bien les produits physiques que numériques.
Les sites de paiements sont des outils qui, le plus souvent, fonctionnent en marge des précédents et gèrent toute la partie purement banco-financière du processus. Je soupçonne que ce sont des partenaires difficilement contournables pour les services précédemment mentionnés, car leurs services sont plus de l'ordre bancaire et impliquent une rigueur légale et technique que ne peuvent pas toujours avoir les services.
Enfin, j'ai découvert récemment un autre type d'outil. Enfin, un outil qui est techniquement dans sa classe à lui: Retribute.me, un site qui se connecte avec plusieurs services fédérés (Mastodon, Funkwhale et Peertube), pour le moment pour reconnaître les liens vers des services de micro-dons ou de mécénat, ainsi que vers des boutiques.
La publicité
Ça faisait un petit moment que je me demandais combien rapportait la publicité en ligne. J'ai eu un début de réponse via un live de uTip: une vue sur une vidéo de trente secondes, c'est un demi-centime d'euro.
Voila.
Donc, à moins d'avoir un blog à dix mille vues par jour, laissez tomber: c'est moche, plus de la moitié des utilisateurs les bloque (notamment parce que c'est moche) et ça rapporte des cacahuètes.
Il y a un "mais"; je reviendrai dessus plus tard.
Les écosystèmes
Pressformore est "pressformort", Carrot végète. À mon avis, c'est un modèle qui est mort-né.
Micro-dons
Le concept central derrière les services de micro-dons, c’est que si tu vois un truc qui te plaît, tu as un bouton que tu cliques et ça donne quelques sous au créateur du truc en question. C’est des services qui sont centrés sur les contenus plus que sur les créateurs.
Flattr est un peu le Grand Ancien des services de micro-dons: il existe depuis plus de dix ans. Pour reprendre une expression lue récemment, il sent aussi un peu la marée basse. Bon, je suis sans doute un peu méchant, mais de mon point de vue, c’est un service qui est passé de 15-20€ par mois à zéro depuis deux ans.
Il y a plusieurs raisons à cela. Notamment un hiatus de plusieurs mois qui a probablement été fatal à la patience de pas mal d’utilisateurs, suivi par un changement de paradigme qui, s’il n’est pas idiot, a là encore largué pas mal de monde.
Le concept derrière Flattr, c’est une extension pour navigateur qui enregistre automatiquement les visites sur des sites qui ont activé Flattr. C’est du clic automatique tous les X temps, le X dépendant de plusieurs facteurs.
Dans l’absolu, c’est loin d’être con, surtout lié à un partenariat avec un des bloqueurs de pubs majeurs (AdBlock Plus), mais je me demande franchement qui utilise encore Flattr. Pas mes lecteurs habituels, ça c’est sûr…
ProTip est un service open-source et basé sur Bitcoin. Il fonctionne un peu sur le même principe que Flattr: une extension qui « tipe » automatiquement le contenu sur des pages qui ont activé le système.
Enfin, je devrais peut-être dire « fonctionnait », parce que la page et le projet sur Github n’ont pas bougé depuis 2018.
Parler "d'ancien" pour Liberapay est peut-être abusé, mais le service était déjà présent il y a deux ans. Dans l'intervalle, il a connu de gros soucis que je suppose être d'ordre légal et qu'il a fini par régler en changeant de système de payement.
Liberapay, à la base, c’est un peu l’ancien Flattr en version open-source, avec une touche de mécénat participatif. On peut, par exemple, définir des abonnements (techniquement, sur Flattr aussi), et aussi créer des équipes.
La différence « majeure », c’est que sur Liberapay, les payements sont hebdomadaires et non mensuels. De mon point de vue, c’est un des services les plus convaincants. Déjà, il n’essaye pas de faire autre chose que redistribuer des sous entre donneurs et créateurs et il a pas mal de trucs sympas.
Ko-fi est un sytème dont j’avais entendu parler il y a quelques temps et que je me suis décidé à tester au tout début de l’année. Il semble populaire auprès des créateurs américains, mais je n’ai pas vraiment été impressionné par ce que j’ai vu.
D’une part, le don minimal est de USD 1, ce qui est un peu à la limite ce ce que je considérerais comme un « micro-don ». Ensuite, c’est un service qui a un côté « réseau social », dans l’automatisation. Autrement dit, pour être visible sur sa propre page Ko-fi, il fait entrer les liens à la main.
C’est un peu le même problème avec MyTip, un des deux services français apparus il y a moins d’un an. MyTip demande de créer des « boîtes » avec les contenus et ces boîtes peuvent être « tipées » . Il n’est pas possible de le faire automatiquement et on ne peut tiper que les boîtes.
Par contre, MyTip a récemment introduit un système pour donner du temps (et sans doute un peu de données personnelles, aussi) contre de l’argent. Il est en effet possible de faire un don à un contenu en répondant à un sondage.
Mécénat
Si plusieurs services de micro-dons – Flattr, Liberapay – proposent des dons récurrents, il existe des outils spécifiquement conçus pour organiser des dons à plus long terme. Ces services sont Patreon et Tipeee; ils sont très similaires, sauf que le premier n'existe qu’en anglais et est plus orienté vers un public anglo-saxon et le second, d’origine française, est plus européen, avec des versions en anglais, allemand, italien et espagnol.
Les outils de mécénat se rapprochent des services de financement participatif en ce qu'ils permettent de créer des "paliers" de contribution. La somme mensuelle minimale est souvent de 1 (euro ou dollar), mais une contribution plus élevée permet par exemple d'avoir accès à du contenu exclusif.
Pour le créateur, ce sont des outils qui peuvent être très puissants, très incitatifs, mais qui demandent un poil plus de préparation. Pour présenter son projet, d'abord, puis pour proposer des contreparties supplémentaires qui soient à la fois attractives et raisonnables. Contrairement aux outils de micro-dons, ils sont plus orientés sur les créateurs ou sur les projets que sur les contenus.
À noter que, depuis quelques temps, Tipeee offre également la possibilité de faire un don sans argent, en regardant des vidéos – musicales ou autres.
Enfin, il y a uTip, qui est une plateforme qui est un peu hybride. Techniquement, elle permet des micro-dons, mais aussi des dons récurrents. C'est un service qui est surtout connu pour proposer un système de financement original: la publicité.
Oui, je vous trolle: l'idée est un peu différente des bannières de publicité, puisque les donateurs peuvent choisir, plutôt que d'envoyer de l'argent, de visionner des vidéos publicitaires, que la plateforme rémunère au créateur. Oh, pas grand-chose: entre un et cinq centimes d'euro par visionnage – ce qui est cependant bien supérieur aux tarifs habituels, mentionnés plus haut.
La plateforme propose également une autre source de revenu: la création d'objets personnalisés – t-shirts, tasses, tapis de souris, etc. – via un partenariat avec un service spécialisé. Un peu comme le ferait un Redbubble, mais intégré. Si vous faites du streaming, uTip propose également un overlay.
En conclusion
Le financement de contenu, ce n'est pas sale. Ce n'est même pas réellement difficile. Par contre, c'est vrai que ça demande un peu plus de travail que le simple "poser un bouton sur son site web et attendre la pluie de brouzoufs".
D'une part, il ne faut pas hésiter à jouer les évangélistes, pour sa propre paroisse d'abord et pour le concept en lui-même. Si personne ne sait que ces outils existent et que vous comptez – un peu – dessus pour avoir un petit bonus de revenus, personne ne les utilisera.
Alors, oui, ça peut faire un peu bobo à l'égo de "demander la charité", mais on peut aussi le présenter de façon plus positive. Quelque part, ça fait partie de l'aspect "se vendre" et si vous proposez régulièrement du contenu gratuitement sur Internet, pourquoi ne pas proposer à vos admirateurs la possibilité de faire plus qu'un simple "like"?
Par contre, je vous déconseille de faire comme moi et de vous abonner à tous les services possibles et imaginables. Je le fais parce que le sujet m’intéresse et que je veux voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.
Si je ne devais garder que deux ou trois plateformes, je pense que je ne resterais que sur uTip, sur Liberapay et sur Tipeee. Et encore, Liberapay c’est un peu du soutien à une solution open-source.
Après, ça dépend pas mal de votre public-cible: si vous avez beaucoup d'Américains, Patreon ou Ko-Fi sont peut-être plus adaptés. Et Liberapay a la préférence des dévelopeurs open-source et des réseaux fédérés (Mastodon, par exemple).
Photo: Sam Dan Truong via Unsplash
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Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Flattr, sur Liberapay, sur MyTip ou sur uTip (si vous n'avez pas de sous, uTip propose également de visionner des pubs). Je suis également présent sur Tipeee pour des soutiens sur la longue durée.
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norellenilia · 4 years
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Eldarya épisode 17
Originellement publié ici le 23 octobre 2017.
Tagazok, gardien-ne-s ! Je m’en viens commenter l’épisode 17 ! Alors bon, dans cette avalanche d’éloges, je vais apporter quelques nuances, même si globalement j’ai trouvé cet épisode plutôt pas trop mal. Des bonnes choses, des révélations rigolotes, mais aussi des trucs relous. Analysons tout cela ensemble, voulez-vous ? Avant toute chose, les stats habituelles : j’ai utilisé environ 3400 maanas, sachant que j’ai fait une partie de chamboul’tout, une partie du truc de Purreru et je n’ai pas acheté la tenue.
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Nous commençons comme la dernière fois avec une proposition de résumé. Un peu fébrile mais me rappelant le fiasco de votre précédente tentative de résumé, je me dis que vous avez sûrement essayé d’améliorer le truc, vu qu’on a été assez nombreux-ses à le souligner. L’avez-vous fait ? Oui. Est-ce efficace ? Gnnn… En partie. Nous avons surtout eu un résumé de la fin de l’épisode précédent. Alors c’est bien, hein ! Ça nous permet de nous remettre dans le contexte. Mais du coup, vu qu’on allait aborder les Blackdogs et la taupe du QG, un petit flashback pour nous rappeler ce qu’était un Blackdog et qu’il y avait une taupe dans le QG, ça aurait pu être pas mal. On va me dire « euh oui mais du coup ça spoile l’intriiiigue ! » D’une, le Blackdog, vu que y’a eu un teaser sur le sujet sur les réseaux sociaux, voilà, de deux, pour la taupe, ça veut pas dire qu’on va savoir tout de suite qui c’est, peut-être juste qu’on va en reparler ! Nous en revenons donc à l’épisode, où tout d’un coup, par une belle journée ensoleillée par un TGCM géant, tout le monde nous aime alors qu’avant, c’était limite si on savait pas qu’on existait et la moitié de la Garde Etincelante nous crachait à la figure. Chrome veut passer du temps avec nous, mais nous on veut d’abord voir Leiftan pour le remercier pour le masque. Bon, ok, j’imagine que c’est poli. J’ai pas vraiment le choix de dire non à Chrome, et il me donne rendez-vous au refuge. Au refuge. Alors pourquoi je suis passée deux millions de fois au refuge pour en fait le trouver à l’allée des arches ?! Quand on se plaint à la FAQ ou au support que tel personnage n’apparaît pas là où on nous a dit qu’il doit apparaître, on nous répond que « l’apparition des personnages est aléatoire »… Alors oui, mais non. Si un personnage me dit « je te retrouve au refuge, » alors il DOIT se trouver au refuge et il doit y être OBLIGATOIREMENT. Sinon, ce n’est pas logique. Du coup, on va à la plage en traînant avec nous une Karenn qui tire la tronche. Bon bah écoute fais ton boudin, moi j’m’en fous. La peur d’Erika est toujours présente, c’est bien de la rappeler. Nous arrivons rapidement au passage où Ykhar nous annonce que nous allons devoir choisir une spécialisation au sein de la Garde, pour quand on est pas en mission. Peut-être que ça nous évitera de glander les trois quarts du temps. Nan parce que, Erika répète à plusieurs reprises qu’elle a jamais de temps pour elle, et cinq minutes après on a droit à « Je me suis levée et j’ai rien fait de ma journée. Oh là là, c’était ennuyant ! J’allai me coucher en espérant que le lendemain serait plus palpitant ! » Qu’avons-nous donc comme choix ? Le premier, c’est assistante bibliothécaire (déjà, rien que ça, ça envoie du pâté niveau ironie) pour nos « capacités de déduction. » Hahaha !
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Ah, c’était pas une blague ?
Le deuxième choix, c’est assistante infirmière, car notre aide avec Enthraa avait été « très précieuse » à Eweleïn. ELLE A TENU UN OBJET ET SURVEILLÉ UN VOYANT. N’importe qui avec la capacité de se concentrer plus de deux minutes d’affilée est capable de le faire omg Et enfin, éducatrice, car Erika possède « un bon feeling avec les enfants et un excellent sens de la pédagogie. » Alors euh le bon feeling pourquoi pas (j’ai déjà dit vaguement ce que j’en pensais à l’épisode précédent), mais l’excellente pédagogie en vrai c’est basé sur quoi ? Bon, moi j’ai choisi la bibliothèque, parce que je me suis dit que c’était un bon moyen pour choper quelques infos sur le monde. Puis comme ça, on pourra sournoisement convaincre Kero de quitter la garde pour de bon avec nous :’) Et alors qu’Ykhar s’apprête à nous raconter comment elle a eu son poste à la bibliothèque, elle nous explique que ces affectations sont rarement faites de manière si officielle et qu’en général c’est totalement le YOLO, d’ailleurs c’est comme ça qu’elle a eu son poste. Et elle a « vraiment envie que tout soit plus carré et professionnel au sein de cette garde. » Et après vous vous demandez pourquoi autant de monde ne prend pas la garde au sérieux ? Du coup Ykhar nous envoie chercher des documents que des gens ont réussi à reconstituer. Sauf que. On tombe – littéralement – sur Leiftan. Je suis rentrée dans le jeu de flirt parce que je voulais voir ce que ça donnait et j’avais peur de rater une illu mdr mais en fait bon voilà. Du coup, le surlendemain, Erika a du courrier. Et notamment une lettre qui l’informe que la bibliothèque et l’infirmerie ne seront plus en libre accès, sauf urgence et consultation… Euh… Pardon, mais, en quel honneur ?? J’ai pas du tout compris ce passage, on nous annonce ça comme ça, pouf, pas d’explication Oo’
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Nous avons aussi l’annonce de la fameuse kermesse. Alors c’est marrant parce que Miiko nous explique que voilà, on a vécu plein de trucs pas cools mais c’est enfin calme alors faut fêter ça du coup on organise un festival et ça commence aujourd’hui !!! Euh, d’une, les stands ça se monte pas en une nuit, donc m’est avis qu’on aurait dû se rendre compte bien plus tôt qu’il se passait un truc, d’autant plus que ça a dû requérir l’aide d’un grand nombre de personnes, qui devaient donc être au courant, mais non tout le monde découvre ça le jour-même parce que la cohérence est partie se promener, et de deux, on apprend plus tard que Miiko planifiait ça depuis plusieurs mois. Donc pendant qu’on pleurait le cristal brisé, qu’on gérait une humaine nouvellement débarquée, qu’on échappait à un Blackdog, qu’on combattait une hamadryade corrompue, qu’on tapait du mercenaire, qu’on enquêtait sur Balenvia, qu’on complotait contre la petite humaine, elle, de temps en temps elle s’arrêtait pour faire, « hmmm, comment pourrais-je organiser une kermesse géante pour montrer à quel point on est une grande et belle famille soudée et faire oublier comme on a maltraité Alajéa et l’humaine ? » Donc voilà, une kermesse est apparue aussi magiquement que la communication entre Hua et Miiko à l’épisode précédent. Faisons à présent comme si tout était normal et allons visiter. Après tout, le trailer indiquait que ça allait être le point d’orgue de cet épisode, sinon y’aurait eu d’autres trucs dedans, alors autant en profiter ! Nous regardons le planning des festivités. Plein de jeux avec le mot « purreko » casé dedans et une chasse au trésor. Un peu traumatisée par la chasse de cet été sur le forum, je suis quand même intéressée, parce que j’aime bien les chasses au trésor. Mais on me propose d’abord d’aller voir Karuto pour goûter à sa blague débile, puis à sa pomme succube, apparemment délicieuse. J’ai décidé de ne plus chercher à savoir si la nourriture eldaryenne avait du goût ou pas, je ne me souviens plus, je noterai juste qu’après revisionnage de certains épisodes, on apprend que les Kappas sont parmi les derniers peuples de faëries à manger la nourriture eldaryenne, par tradition, et à côté de ça, la garde passe sa vie à en bouffer, c’est marrant. J’ai joué au chamboul’tout, mais comme j’étais déjà au max des baies acidulées, bah c’est comme si j’avais rien gagné mdr. Je découvre qu’on peut croiser Maskimilien parce que je l’ai vu dans un let’s play, mais moi je l’ai pas vu… Le soir, nous dînons avec des membres de la garde « tout à fait charmants, » j’espère que c’était ironique parce que les mecs nous draguent bêtement. Le lendemain, nous voyons Miiko en train de se gaver de bonbons, puis on nous propose la fameuse « course des gémeaux » du trailer, dont le but est en fait simplement de déterminer avec quel homme nous allons passer le reste de l’épisode (enfin en tout cas lequel va se disputer pour nous avec Leiftan). Du coup si X est notre CDC mais qu’on choisit de faire la course avec Y pour le lol, on l’a dans l’os. J’ai choisi Eza. J’ai pas compris pourquoi il voulait absolument nous coller, lui qui déteste le contact physique. Bref, on s’emmêle les pieds, et ce sont finalement les OC de Chino qui gagnent la course. Quant au jeu de Purreru, alors là je dois avouer que j’ai eu beaucoup de chance, j’ai eu le familier du premier coup, donc je n’ai pas à me plaindre de ce côté-là. Je sais pas comment ça se passe autrement, mais quand je vois qu’il y en a qui ont déboursé 400 maanas pour l’avoir alors que c’est le prix de certains épiques sur le marché… Le prix de la partie aurait largement pu être revu à la baisse. Soudain, Leiftan apparaît pour me proposer un rencard, mais avant que j’aie pu envisager de donner une réponse, Eza m’en propose un aussi, et ils se chamaillent pour mes beaux yeux.
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Nan mais allez-y, hein, faites comme si j’étais pas là, moi j’vous regarde
Vient le moment du choix fatidique, et pour moi ça a été du vite fait, Leiftan étant tellement persuadé que j’allais le choisir lui alors que j’avais encore rien dit et que j’aime pas ça, j’ai choisi Eza :’) Nous allons donc nous changer (et nous confirmons donc que depuis qu’elle est arrivée à Eldarya, Erika n’a que 4 tenues : sa tenue d’humaine, la tenue de Miiko, celle de Karenn et celle de Hua), et en vrai, j’ai pas acheté la tenue parce que comme Purriry a dit que sa nouvelle tenue était à gagner à la chasse au trésor plus tôt dans l’épisode, je pensais que je pourrais la gagner plus tard et l’avoir pour moins cher que les 500 maanas proposés (d’ailleurs pourquoi elle était à 750 maanas pour d’autres ? Oo’). Alors j’assume, hein, et je me rattraperai au Black Friday parce que je la trouve vraiment très belle, mais j’aurais bien aimé avoir une confirmation, style « Tu es sûre ? C’est peut-être la seule occasion que tu auras de l’acquérir ! » Nous nous rendons au rendez-vous sur la plage, près du rocher préféré d’Ezarel. Nous parlons de sa relation avec Eweleïn, et Erika finit par se dire « j’espère qu’il va obtenir le pardon d’Eweleïn, au fond il n’est pas mauvais. » Non. Non et NON. Si Eweleïn ne veut pas le pardonner, alors elle n’a aucune obligation de le faire, mettez-vous dans le crâne que PERSONNE n’a à nous dire si on doit pardonner ou non. Elle ne veut pas lui pardonner son implication dans l’affaire de la potion, C’EST SON DROIT LE PLUS STRICT. Qu’il soit un nice guy ou pas, on. S’en. Fout. Et puis entre nous, pour le reste, s’il avait compris qu’elle commençait à avoir des sentiments pour lui et que ce n’était pas réciproque, il pouvait très bien mettre fin lui-même à la relation. Il a choisi de ne pas le faire. Et aussi, j’ai choisi tous les dialogues où on se rapproche physiquement de lui pour voir ce que ça donnait, j’ai été à nouveau surprise qu’il ne s’éloigne pas.
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Mais ce petit moment intimiste est rapidement interrompu par un boum et des lumières roses. Alors pour être honnête, je me suis pas inquiétée pour deux sous, parce qu’en fait moi je croyais que c’était des feux d’artifice, qu’on allait courir partout en mode « au secours, une attaque !!! » Jusqu’à ce que quelqu’un nous dise que c’était juste des feux d’artifice, mais en fait non x) La tronche de Jamon quand il nous dit que le QG est attaqué n’a pas aidé, cela dit. Du coup c’est la panique, et la Salle de Cristal se retrouve à nouveau avec sa taille de Stade de France pour accueillir toute la garde + le refuge. Sauf qu’Erika a perdu son familier. Miiko décide de l’accompagner, parce que c’est normal que la cheffe suprême d’Eel parte en vadrouille avec une bleue en pleine urgence. Du coup moi j’ai ri de les imaginer en train de chercher mon gros nounours blanc avec une clochette au pied lol Et alors qu’on allait rentrer, on entend un rire de méchant. C’est alors que nous faisons la connaissance de Naytili. Alors déjà, la première chose que j’ai remarquée, c’est sa tenue et sa pose, que j’ai trouvées assez sexualisées… Ensuite, je suis pas la première à le dire, mais votre méchante a zéro charisme. Elle ne m’a juste pas du tout inquiétée de tout l’épisode. Certes, elle a blessé les chefs de garde, mais c’est le genre de perso pour lequel je m’inquiète pas du tout, puisqu’ils sont sur la liste des CDC possibles, et tuer un CDC, c’est tuer le jeu, donc bon je m’en fiche un peu quand il leur arrive des trucs, parce que je sais qu’ils vont pas mourir. Et enfin, Naytili, dans sa façon d’agir ou de s’exprimer, ne fait que ressembler aux méchants machiavéliques un peu cheap dans un dessin animé, elle n’a pas du tout l’air menaçante.
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La crédibilité de Naytili.
Y’aurait sûrement eu moyen d’exploiter ce personnage, mais ça n’a pas été fait. Tout ce qu’on sait d’elle, c’est qu’elle a fait des trucs drôlement pas cools, et à l’époque, les chefs ils étaient cro méchants, alors pour qu’ils l’aient renvoyée de la garde c’est que vraiment elle avait fait des trucs drôlement pas cools du tout. D’où son air très méchant ! Du coup on la combat, et j’ai ri parce qu’Ezarel utilise un arc, alors qu’il nous avait reproché de lui attribuer des clichés sur les Elfes mdr. Miiko utilise un super bouclier de j’sais pas quoi pour les protéger tous, et une fois Naytili partie, elle se fait enguirlander par les chefs de garde. J’ai pas compris pourquoi Erika s’insurge en mode, « euh oui autant Valkyon est calme et rassurant mais Ezarel et Nevra manquent de savoir-vivre ! » Je sais pas trop ce que vous avez voulu dire par savoir-vivre, mais j’vous avouerai que je vois pas le rapport. Se mettre soi-même en danger pour protéger quelqu’un, c’est noble, mais ça peut aussi être parfaitement stupide et inutile. Donc les réactions d’Eza et de Nevra manquent peut-être de savoir-vivre, mais j’ai envie de dire que la politesse c’est pas vraiment la priorité dans une telle situation. Nous rentrons finalement au QG, et Miiko prend une décision importante : elle décide de le faire évacuer. Bon, vu que j’ai pas peur de la méchante, je trouve ça exagéré, mais passons x) Miiko fait son discours et avoue son incapacité à protéger les habitant-e-s du refuge et la Garde. C’est bien, enfin un peu de lucidité ! Même si elle n’a jamais vraiment respecté son serment de protection et qu’elle a toujours été incapable tout court. Cependant, nous apprenons une information de taille : Miiko est une princesse des Terres de Jade ?! Qu’est-ce à dire que ceci ?? Chrome nous en apprend plus : elle fait partie d’une famille royale des Terres de Jade du Nord, mais elle n’est née qu’avec quatre queues. Pour une kitsune royale, c’est trop peu puissant, du coup elle s’est fait rejeter par sa famille. Erika éprouve soudain beaucoup de compassion pour elle.
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Ma compassion à moi.
Miiko s’effondre de fatigue, et Erika monte sur scène pour faire un discours de motivation. Je note qu’elle dit : « Nous avons deux objectifs » mais elle parle uniquement des missions d’évacuation, du coup on sait pas ce qu’est le deuxième objectif lol
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Nous escortons donc les civils dans la forêt. Une partie suit Cryllis chez les Bugbears, et alors que nous nous apprêtons à escorter le reste à Balenvia, Erika ramasse un morceau de cristal corrompu. J’ai beaucoup aimé le fait qu’on soit possédée et que la couleur du texte change, par contre le rouge foncé sur le bleu foncé c’est pas très voyant. On attaque le gars avec qui on a eu le rendez-vous, et il se voit obligé de nous assommer pour nous stopper. On finit par rentrer au QG, avec notre petit groupe de civils. Pas d’évacuation pour vous ! On cherche à en savoir plus sur la méchante. Erika ne comprend pas comment elle peut être aussi haineuse envers la Garde. Moi non plus, hein. C’est vrai que la Garde c’est des p’tits anges qui font jamais de mal à leurs propres membres, qui les traite jamais comme du caca. Non, c’est pas possible d’en vouloir à la Garde. La preuve, tout le monde nous aime, maintenant. C’est le scénario qui l’a dit. C’est un peu l’angoisse, parce que la méchante a brisé des barrières magiques, est venue à bout de la garde étincelante, et en plus elle a un Fenrisulfr et deux Blackdogs. Par contre il me semblait que les Blackdogs n’étaient pas des familiers ? Miiko fait son héroïne en carton qui veut régler le problème toute seule et dit aux autres de se barrer, et Ykhar proteste : « Parce que tu crois qu’on va t’abandonner ? » J’aurais bien répondu que moi oui ça me gênait pas, mais on ne m’a pas demandé mon avis :’) Mais non, nous restons tou-te-s là, parce qu’on est trop des BFF hyper soudé-e-s et on va tout résoudre grâce au pouvoir de l’amitié. Ykhar nous explique ensuite le résultat de ses recherches : Naytili a asservi le familier et les Blackdogs grâce à un rituel chelou où faut invoquer l’âme d’un daemon. C’est bien, ils ont été massacrés et ils peuvent même pas reposer en paix. Tu m’étonnes que Leiftan soit pas content. On nous explique comment on peut connaître le nom des daemons invoqués par Naytili pour contrôler les bestioles et ainsi briser le rituel d’asservissement : s’infiltrer dans l’esprit de Naytili. Il s’agit d’une technique secrète interdite portant le nom des Portes de Janus-Geb. J’ai un peu bugué j’ai pas compris l’explication tout de suite mdr La potion pour servir de passerelle requiert l’utilisation de griffes de dragon, ce qui ne plaît pas à Miiko parce que c’est des ingrédients pour les portails et tout. Pourtant, on nous à l’épisode 14 qu’en fait ce qu’on utilise c’est pas des bouts de dragon, on les appelle comme ça pour l’hommage, mais faut quand même des os de dragon. Or une griffe n’est pas un os, donc en toute logique, pas besoin de griffe pour l’ouverture des portails. Du coup normalement, ce dilemme n’a pas lieu d’être. Enfin, faisons comme si cette incohérence n’existait pas. Il faut voter pour savoir si on sacrifie des éléments « nécessaires » à l’ouverture des portails pour faire la potion ou non. Ce sera à nous de départager le vote en cas d’égalité, ce qui veut dire qu’il y aura égalité et que nous devrons départager. Bingo. Et sans surprise, quoi qu’on dise, on utilisera les éléments (j’ai cru comprendre que le choix déterminait cependant l’obtention de la deuxième illustration). Nous préparons tous les bidules, et commence le tutoriel le plus long de l’histoire : nous apprenons à nous balader dans un esprit. Cependant j’aime beaucoup le principe, de se balader dans l’esprit et que celui-ci soit représenté différemment selon la personne. Le niveau facile est celui de Huang Hua. La première chose que je me suis dit, c’est : « Je. NEED. Ce. Fond. » C’est fluffy, c’est rose, c’est pastel, j’en ai besoin dans ma vie. J’adore. Bon ça devient un peu redondant quand on se balade là-dedans depuis dix millions de maanas. Mais comme Erika ne s’entend pas trop avec Miiko, ça ne marche pas, et « c’est d’ma faute j’ai brisé la confiance qu’Erika pouvait avoir en moi, » et « non c’est d’ma faute j’aurais dû être plus impartiale, » et blabla. Nous comptons les doses de potion : sept entraînements sont possibles, on se dit « ça va on est large, » ce qui veut donc dire que quelque chose va forcément mal se passer, car c’est ce qui arrive dans un scénario prévisible. On décide de passer au niveau suivant : l’exploration de l’esprit de Miiko.
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J’adore les fonds aussi pour l’esprit de Miiko. J’aimerais bien qu’ils soient disponibles, tous ces jolis fonds :( Par contre je me suis un peu paumée lol. Mais nous arrivons au premier souvenir, et c’est là que ça commence à partir en vrille. Dès la première réplique, littéralement, à la limite à la deuxième bulle, quand on a un minimum de jugeote, on comprend qu’il s’agit du rejet de Miiko par sa famille. Et Erika, à la fin du souvenir : « Mais quel souvenir avons-nous exploré ??? » « Capacités de déduction, » qu’ils disaient, hein ? Bon, c’est triste, on verse une petite larme, et on continue. Le prochain souvenir est celui de Miiko qui a peur de son nouveau rôle, et elle est triste parce que son mentor est parti (parti dans le sens mort, ou parti dans le sens littéral ?), du coup on est tristes aussi parce que oh là là qu’est-ce que c’est triste, regarde comme c’est triste, t’es pas triste, toi aussi ? Nous sommes éjectées de l’esprit de Miiko car Naytili est de retour. Nous sommes pas prêtes à l’affronter, mais c’est pas grave, car l’Oracle apparaît tel un deus ex machina pour nous sauver la mise, en parlant d’ailleurs comme si un chat avait marché sur le clavier (merci à Lucyde d’avoir décrypté :’D). Vous savez, y’a une différence entre oublier que l’Oracle existe et la faire intervenir n’importe quand :’) Naytili s’en va de nouveau, et en rédigeant cet avis j’ai trouvé à qui elle me faisait penser : à la Team Rocket dans l’anime de Pokémon x) La meuf qui arrive à causer de gros dégâts, mais qui se fait rembarrer en deux temps, trois mouvements, tout en promettant de revenir une prochaine fois faire ses trucs de méchante. Moi j’aime bien la Team Rocket donc voilà, mais disons que c’est pas vraiment la formule idéale pour un méchant charismatique Nous retournons donc au QG, et nous apprenons que, KOM PAR HASARD, Naytili a eu le temps de foutre la pagaille, notamment au labo d’alchimie, et du coup, nous n’avons plus que deux doses de potion. Je suis étonnée, j’aurais pensé qu’il n’y en aurait plus qu’une. Ce qui m’aurait arrangée, car après avoir monté un plan de la morkitue pour attirer Naytili dans la Salle de Cristal et l’y piéger pour le rituel de Janus-Geb (Nevra nous gratifie au passage d’une info complètement random sur le fait qu’il a tapé dans l’œil de Naytili mdr), nous retournons une fois de plus dans l’esprit de Miiko, en tant que passerelle cette fois-ci. Nous accédons à un nouveau souvenir, il s’agit ici de la mort de Lance, le frère de Valkyon. Enfin, « sa mort »… Disons l’annonce de sa mort, parce qu’il n’est pas mort. Pas de corps = pas mort, c’est toujours comme ça. Est-ce que c’est Ashkore comme tout le monde le suppose et qu’on va se retrouver avec un remake d’Obito dans Naruto ? J’espère pas. Honnêtement, j’aime bien l’idée qu’Ashkore soit un personnage à part entière, et non pas Machin sous une autre identité. Et soudain, sans qu’on comprenne d’où ça sort, Miiko annonce de but en blanc qu’elle était amoureuse de Lance. Que… Hein ? Qui ? Où ? Comment ? Pourquoi ? Du coup tout le monde pleure parce que c’est trop triste, Erika prend Miiko dans ses bras parce que c’est tellement tristement triste tout ce qu’elle a vécu, sa vie n’est que tristesse, est-ce qu’on vous a dit à quel point tout ça c’était triste ?
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Suis-je crédible dans ma tristitude ?
Du pathos. Tout ce raz-de-marée de souvenirs tristes, c’est du pathos très grossier dont le seul but est de nous faire avoir pitié de Miiko, qu’on se dise « ah, c’est pour ça qu’elle est comme ça, » et à terme, qu’on lui pardonne. Sauf que ça ne marche pas comme ça. Certes, sa vie n’a pas été facile. Oui, ça permet de comprendre comment elle en est arrivée là. Je ne le nie pas. Mais un passé tragique ne justifiera jamais un comportement inacceptable. Comprendre n’est pas cautionner. Je veux dire, tu fais des erreurs monumentales, t’es incapable d’être une cheffe correcte, tu traites certain-e-s de tes subordonné-e-s comme des moins que rien, tu vas pas te justifier en disant « euh oui mais euh ma vie elle est trop triste, c’est pour ça :’( » Je ne vais pas soudainement me mettre à apprécier Miiko parce que j’apprends qu’elle croit son crush mort dans d’atroces souffrances. Je ne l’aime pas parce qu’elle est odieuse, elle est incompétente, elle prend des décisions stupides, et si encore c’était quelque chose d’acquis et que tout le monde en était conscient, mais là non, les autres personnages passent leur vie à lui chercher des excuses, ou même la soutiennent dans ses démarches ! Lui coller un passé tr0 d4rk ça lui fait pas gagner en profondeur, en tout cas pas présenté comme ça. Autant le coup de la famille royale et du mentor, ça va, ça reste amené de façon plutôt correcte, autant Lance ça tombe vraiment comme un cheveu sur la soupe. En plus, tout ça d’un coup, ça fait juste un amoncellement grossier. Quand j’ai lu la réplique sur Lance, j’ai eu le sentiment que c’était juste là pour en rajouter une couche, ça m’a surprise mais c’est tout. Je trouve ça triste, mais cet épisode est tellement dans la surenchère de trucs tristes qu’au bout d’un moment, bah, ça saoule. Et surtout, c’est pas une raison pour passer outre ce qu’elle a fait. Perso, je l’aurais pas prise dans mes bras. Une main sur l’épaule pour montrer que j’ai vu, que j’ai compris son parcours, mais c’est tout. Mon perso pourra accepter ses excuses, mais ça n’ira pas plus loin. Vous pourrez faire tout ce que vous voulez pour forcer vos joueurs/euses à apprécier votre self-insert, ça ne fonctionnera pas avec tout le monde. Je vous sens complètement désespéré-e-s à ce sujet, d’ailleurs : « par pitié, regardez ce perso, aimez-la, sivouplééé ! » :’) Bref, l’entraînement se termine enfin. Et alors que je vais à la Salle du Cristal pour dire à tout le monde que nous sommes prêtes, je ne trouve personne, et ce n’est qu’après avoir fait le tour du QG que le dialogue se débloque -_-’’
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Le plan pour attirer Naytili se met en place, mais elle a pris Nevra en otage. Profitant d’une diversion, il l’attaque, elle est affaiblie, et le rituel commence, nous offrant la deuxième illustration si l’on a fait les bons choix (contrairement à moi lol). J’aime beaucoup cette illu, je la préfère largement à la première, même si je trouve qu’il y a un problème de perspective avec le visage de Hua. Et nous errons. Nous errons longuement dans l’esprit de Naytili pendant un temps qui m’a semblé interminable. Je sais même pas pourquoi on devait se déplacer, vu qu’on était la passerelle, d’ailleurs :’) Mais ça s’éternise, ça s’éternise, et quand je sais plus qui déclare « on n’est pas près de partir, » je réponds que c’est bien ça le problème. Et j’ai même pas de motivation à me dire que quand j’arriverai au bout je connaîtrai le dénouement de l’affaire, puisque je le connais déjà : on va réussir. Y’a pas de suspens, à ce niveau-là. On va les avoir, les noms des daemons. On va la vaincre, Naytili. La question est de savoir après combien d’années d’errance dans ce fond vert de méchant Disney. On trouve petit à petit les souvenirs cachés derrière des portes avec un cadenas qui ressemble vaguement au logo de The Witcher, on est trop triste parce que bouhouh les Blackdogs alors qu’on les considérait comme des bestioles maléfiques de mauvaise augure à l’épisode 5. Et soudain, comme pour abréger nos souffrances, Naytili nous éjecte de son esprit avant qu’on n’ait pu apprendre le nom du troisième daemon. Erika aura, cette fois-ci, un VRAI sens de la déduction pour le trouver, parce que les héroïnes en carton réussissent toujours magnifiquement leurs épreuves du premier coup, bien que l’entraînement ait été écourté et que tout espoir semble perdu.
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Personne ne s’attendait à ça !
D’ailleurs, alors que Miiko et Hua prononcent les deux premiers noms, Miiko dit « Dogon » alors que dans le souvenir, c’était « Dagon. » Woops :’) On rajoute une nouvelle overdose de drama avec la mort du Fenrisulfr et des Blackdogs que d’un seul coup on trouve très gentils. C’est la baston, et grâce au pouvoir de l’amitié et à la protection de l’Oracle qui est quand même vachement pratique à sortir, Naytili est désarmée, et Erika l’assomme d’un coup de poing parfaitement cartoonesque et ridicule. Miiko remet en place le morceau de cristal corrompu par Naytili elle-même. Et alors que tout le monde remarque la drôle de lueur qui émane brièvement du Grand Cristal, on balaye ça d’un revers de la main en disant que l’Oracle se serait manifestée s’il y avait eu un problème. Nous savons tou-te-s à présent que ça signifie qu’il y aura un problème :’) D’autant plus que Miiko admet elle-même avoir fait une erreur. C’t’à dire que, je sais pas, ça aurait peut-être été plus malin d’étudier le cristal AVANT de le remettre en place, parce que tout le monde a vu qu’il restait de la corruption dedans. Mais non, remettons-le avec le cristal pur, qu’est-ce qu’il peut bien se passer, hahaha !
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Les jours passent et les exilé-e-s reviennent, dont Chrome, qui nous raconte comme il était content de visiter les grottes de Balenvia. MAIS T’Y AS DEJA ETE A L’EPISODE 12, TRIPLE BUSE !!! Des fois j’ai l’impression que les joueurs/euses se souviennent mieux que vous de certains détails de votre histoire… Enfin, nous arrivons à la partie où on incarne Ashkore, où on apprend que Chrome est de son côté (enfin c’est vite dit, il m’a l’air super nerveux, je pense moi aussi qu’il n’est pas là de son plein gré et qu’il se retournera contre Ash et Leiftan dès qu’il en aura l’occasion), que c’est Leiftan la tête pensante, qu’il est un daemon… Enfin, un Aengel ._. Surprise qu’il en soit un, mais pas du tout surprise que l’un d’eux ait survécu, cela va sans dire. C’est super cool, tout ça. Bon c’est pas pour ça que je vais re-aimer Leiftan, mais je préfère toujours le côté des méchants à la Garde. J’attends de voir pour Chrome ; comme je l’ai dit, à mon avis, il a quelque chose à gagner à les aider… Ou peut-être à perdre s’il ne le fait pas. Je ne pense pas qu’il soit entièrement de leur côté. Alajéa par contre elle aurait eu de bonnes motivations à s’éloigner de la garde x) Par contre, y’a un truc qui m’inquiète. Si c’est chouette d’avoir eu ces révélations, est-ce que ça va pas avoir une sacrée influence sur notre façon de jouer Erika ? On est censé-e incarner un point de vue interne, celui d’Erika, et agir en fonction de ce que les PNJ veulent bien dire à notre personnage. Là, Erika ne sait rien pour Chrome et Leiftan. Nous, oui. Je sais pas comment vous comptez bidouiller ça, mais ça risque de modifier radicalement l’expérience de jeu. Du coup je suis sceptique sur la façon d’amener ces révélations.
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Quelques erreurs de grammaire : - « Ne me dit pas que tu parles de… » -> dis - « Nous réussimes » - > réussîmes - « Cela donc t’exclu du vote » -> t’exclut - « Je me mise à réfléchir » -> je me mis/je me suis mise - « J’ai dû mal à me sentir en confiance » -> du - « Au son des coassements des crapauds qui la peuple » (description crique du crapaud) -> peuplent L’écriture est très lourde. Vous essayez de faire de belles phrases, mais c’est trop forcé et on se retrouve avec des tournures chelou et pas du tout naturelles, ce qui rend la lecture désagréable par moments. Faites plus simple.
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De bonnes choses. Un peu de calme, de l’action, des révélations… Mais c’est mal dosé. Déjà, la première erreur, je pense, a été de faire une bande-annonce uniquement basée sur la kermesse. Alors qu’elle ne représente qu’une infime partie de l’épisode. Ensuite, l’épisode était trop long. Je l’ai fait en 3h30, c’est énorme. Il est trop long et trop dense. Il aurait largement gagné à être coupé en deux. Déjà, pour le côté pratique, ça devient difficile de se refaire en maanas entre deux épisodes, surtout si on ne peut pas faire les mini-jeux régulièrement ou qu’on ne joue pas avec le marché. Et pour le reste, beaucoup trop de choses se passent dans cet épisode, on se retrouve avec le même problème que pour l’épisode 12 : il aurait fallu couper, pour faire monter l’intensité. Là, tout est allé trop vite. Perso un épisode calme après tout ce qui se passe depuis le 12, ça aurait été agréable. Ça veut pas dire qu’on aurait rien glandé, mais vous auriez pu exploiter plus amplement les festivités, nous permettre de faire des petits jeux, et au lieu de ça, on a juste un petit QTE, un gouffre à maanas pour un familier commun et quelques dialogues plus ou moins rigolos. Ça aurait pu être également un rapprochement avec le CDC pour celles et ceux que ça intéresse, en prenant en compte que votre jeu est censé être un dating game. L’intrigue avec Naytili aurait pu être commencée dans la première partie, bien sûr, avec le début des révélations sur le passé de Miiko, ça aurait permis de répartir toute la charge émotionnelle que vous nous avez balancée à la figure dans l’épisode, sans nous laisser le temps de souffler. Ça aurait pas changé grand-chose pour moi au résultat final sur mes ressentis vis-à-vis du personnage, mais au moins ça aurait été moins lourd. Arrêtez de vouloir nous forcer à aimer Miiko. Surtout d’une telle façon. Je sais pas si c’est parce que c’est le self-insert de Chino ou quoi, mais arrêtez. C’est gênant. Notez et pensez vos intrigues dans le détail. On se retrouve régulièrement avec des incohérences, que ce soit dans le monde en lui-même ou par rapport à des choses que vous avez dites précédemment. On va pas reparler des portails et de leur fonctionnement, c’est un tel gloubi-boulga qu’il vous faudrait revoir le système de A à Z. J’ai parlé vite fait de la deuxième illu. La première me semble bâclée, et si Leiftan est badass sur la troisième, j’ai l’impression que le dessin d’Ashkore est une réutilisation d’une ancienne illu (celle où il dit « chut »). Les décors des esprits de Hua et de Miiko sont splendides, je le redis parce que voilà (je les veux en fond !! XD). J’adore aussi la tenue, le vert n’était pas mon coloris préféré, du coup j’attends le Black Friday avec impatience x) Voilà, voilà, j’ai fini de parler, je vous remercie de m’avoir lue, et je vous dis à la prochaine !
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Une fois de plus, Nore s’envole vers d’autres cieux !
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rollingstonemag · 7 years
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Un nouvel article a été publié sur http://www.rollingstone.fr/les-10-meilleurs-films-des-annees-1990/
Les 10 meilleurs films des années 1990
Des « Affranchis » à « Pulp Fiction », les meilleures comédies, les meilleurs drames, thrillers et films d’horreur des années 1990
Ah, les années 1990, la décennie qui a vu naître l’avènement du cinéma indie et des blockbusters, les fight clubs et les cannibales charismatiques. Prenez les films qui ont forgé les années 1990, une période étonnamment fertile pour les réalisateurs et pour les cinéphiles, vous pouvez remarquer à quel point le ton a été donné, de la montée des documentaires comme phénomène mainstream aux touches metal qui ont transformé de nombreux films en musées de cire avec du rythme. A cette époque, on côtoyait des junkies écossais, des criminels beaux parleurs et des mecs inoubliables. On connaissait le kung-fu. Wow !
Nous avons rassemblé une équipe de mordus de cinéma, des vautours de la culture, des critiques de la pop-culture et des critiques de tous genres pour lister les 10 meilleurs films des années 1990. Des films ayant remporté un Oscar aux joyaux obscurs-mais-magnifiques en passant par les sagas documentaires et Tarantino, voici les films dont on parle encore aujourd’hui, dont on cite les répliques et que l’on regarde sans jamais s’en lasser.
10. « La Leçon de piano » (1993)
https://www.youtube.com/watch?v=6DnEenWLODI
Holly Hunter joue Ada, une jeune mariée muette du 19e siècle envoyée avec sa fille (Anna Paquin) depuis l’Écosse jusqu’en Nouvelle-Zélande pour vivre avec un mari difficile (Sam Neill). Le piano est sa seule voix, jusqu’à ce qu’un voisin violent (Harvey Keitel) l’acquière en échange de terres. La brute accepte de rendre le piano à Ada contre des leçons qui dissimulent un amour naissant réciproque. Cette romance gothique originale a séduit le Festival de Cannes, faisant de Campion la première femme à remporter la Palme d’Or. Hunter et Paquin ont également remporté les Oscars des Meilleurs Acteurs tandis que Campion a remporté celui du Meilleur Scénario Original. SG
9. « Chungking Express » (1994)
https://youtu.be/Bjd7PFf_TFw?t=6s
Vous n’avez besoin de regarder l’ode de Wong Kar-wai à toutes les personnes seules qu’une fois pour altérer votre conscience. Après ça, vous ne pourrez plus écouter « California Dreamin’ » sans imaginer Faye Wong en train de danser. Cette chanson rock des années 1960 n’est que l’une des nombreuses influences que le réalisateur de Hong Kong importe dans son film fluorescent qui raconte l’histoire d’un amour perdu. Les personnages, un mélange entre le Vieil Hollywood et les archétypes de la New Wave française, boivent de la Mexican Sol Cerveza et fréquentent un restaurant dans lequel de la viande à kebab tourne sur des rôtisseries verticales. Les héros de cette romance chaste sont deux policiers qui luttent pour passer à autre chose après une rupture. L’un s’entiche d’une hors-la-loi affublée d’une perruque blonde tandis que son double est secrètement courtisé par une petite fille espiègle qui se glisse dans son appartement pour faire le ménage. Le style visuel impressionniste de Wong et du directeur de la photographie Christopher Doyle immerge le spectateur dans un paysage onirique de cinéma. JB
8. « Malcolm X » (1992)
https://www.youtube.com/watch?v=sx4sEvhYeVE
Spike Lee espérait que son biopic sur le leader assassiné des Droits Civiques aurait l’effet qu’ont eu des films classiques comme Lawrence d’Arabie ou Gandhi. En fait, il a réalisé quelque chose d’encore plus grand : à la fois un drame historique, une étude convaincante du personnage et un essai politique. Lorsqu’on regarde Malcolm (interprété par Denzel Washington qui signe là l’une de ses meilleures performances) passer du statut d’homme heureux qui aime faire la fête à celui de voyou amateur, de détenu à agitateur, de leader politique à père de famille, on remarque à quel point l’impact des vies qu’il a vécues a transformé sa pensée. Ce n’est pas un portrait historique, c’est un film vivant qui parle tout autant du présent que de l’époque mercurielle de son sujet ou du moment où le film est sorti sur les écrans. BE
7. « Slacker » (1991)
https://www.youtube.com/watch?v=KlmfRuXxuXo
Le London Calling du cinéma des années 1990 est arrivé pile au croisement de deux décennies. L’obsession du temps qu’a Richard Linklater tout au long de sa carrière (ce qu’il nous fait et ce qu’on en fait), commence ici. Offrant une intrigue, des personnages récurrents et des localisations fixes, cette excavation libre de l’excentricité de Lone Star se promène autour d’Austin au Texas et suit les troubadours bavards d’une génération vaincue par Reagan et prête pour le cynisme de l’époque Clinton. C’est une chronique de ce temps qui résume les conspirations et les philosophies nihilistes d’une ville universitaire post-hippie très spécifique tout en se concentrant sur un sens impérissable de liberté précaire. EH
6. « Close-up » (1990)
https://www.youtube.com/watch?v=WS7idiZkOQ0
En ouvrant les yeux du monde occidental sur une compassion sans frontières, Abbas Kiarostami a été la « découverte » du cinéma d’art et d’essai des années 1990 : un humaniste au cœur tendre qui a donné tort aux politiques réductrices du jour. Démarrant la décennie qu’il viendra à dominer, Kiarostami a sorti ce docu-fiction hybride radicalement original, tacheté d’humour furtif et d’une angoisse plus profonde sur les notions empruntées d’identité. A première vue, le film est l’histoire d’un escroc : Hossain Sabzian aime les films et veut être célèbre. D’une certaine façon, mentir à un étranger ne lui pose pas de problème et il lui affirme qu’il est le fameux réalisateur iranien Mohsen Makhmalbaf. Une chose en amène une autre et notre héros bidon envahit la maison d’une famille sous une fausse excuse tout en s’enfonçant encore plus dans un mensonge colossal. Close-Up étend la ruse jusqu’à son dénouement glorieusement compatissant, une touche qui a aidé à pousser le flm jusqu’à un territoire inexploré. JR
5. « Pulp Fiction » (1994)
https://www.youtube.com/watch?v=s7EdQ4FqbhY
Prenez deux tueurs à gage, ajoutez une femme fatale qui se drogue, son mari gangster, un boxeur en fuite, des péquenauds dans un sous-sol et un couple Bonnie and Clyde bas de gamme qui dévalise un restaurant. Mélangez tout ça aux obsessions pop culturelles de leur créateur et vous obtiendrez un classique du cinéma indépendant des années 1990. Aucun autre film de cette décennie n’a eu un impact aussi instantané que cette lettre d’amour de Quentin Tarantino aux films qui ont forgé sa filmographie. Pulp Fiction est un film qui caractérise les années 1990 et dont on peut constamment citer les répliques. On ne pouvait pas éviter les posters accrochés aux murs des dortoirs, les parodies qui surgissent en une nuit ni même la bande originale pleine de rock et de R&B vintage. Construit sur des dialogues, de la violence et de l’amusement, ce film de Tarantino est sa signature. Peu de réalisateurs peuvent affirmer que leur nom de famille soit devenu un adjectif après seulement deux films. On ressent encore aujourd’hui, des années plus tard, les répliques de ce tremblement de terre du septième art. BT
4. « Le Silence des agneaux » (1991)
https://www.youtube.com/watch?v=XtikUtu8loI
Le masque notoire, les papillons de nuit géants, l’œuvre grotesque de non pas un mais deux maniques meurtriers, « J’ai mangé son foie avec des fèves et un bon Chianti »…ça fait vingt ans que le thriller de Jonathan Demme a remporté de nombreux Oscars et terrorisé les cinéphiles et pourtant, aucune de ses images indélébiles ni aucune de ses meilleures répliques ne s’est effacée de la mémoire collective. Le défunt réalisateur et scénariste Ted Tally vous rend immédiatement complice de cette histoire Faustienne entre Clarice Starling (une stagiaire prometteuse du FBI interprétée par Jodie Foster) et le sauvage bon vivant Hannibal Lecter interprété par Anthony Hopkins. Toutes les conversations avec Hannibal Lecter se transforment en un flirt singulier et étrange. (Ce qui ne veut pas dire que le créateur ignore le chauvinisme de l’époque.) Elle déchiffre ses indices énigmatiques tandis qu’il isole son traumatisme et l’éduque comme un parfait psychopathe. On conseille à Clarice de ne pas laisser Hannibal entrer dans sa tête, mais elle le laisse faire…et il ne sortira jamais de la nôtre. PR
3. « Safe » (1995)
https://www.youtube.com/watch?v=63NPIiCl3zo
Le film commence par un camion qui émet des vapeurs, ou peut-être est-ce ce nouveau canapé « complètement toxique » : pour une raison ou pour une autre, Carol White (une femme au foyer de San Fernando Valley brillamment interprétée par Julianne Moore) est malade. Le génie effrayant du chef-d’œuvre proche de l’abstrait de Todd Haynes, c’est qu’on n’arrive jamais à avoir de réponse (un régime de fruits ? Une permanente chimique ?), ce qui nous fait emprunter des chemins sur lesquels peu de films osent nous aventurer. Safe se déroule dans une année 1987 sans âme et semble être une remise en cause de la banlieue américaine : « Où suis-je ? » demande Carol, au bord de l’effondrement mental. Elle réagit probablement à des attentes auxquelles elle ne peut pas répondre. Le film est souvent perçu comme une métaphore du virus du Sida, jamais mentionné, mais ce thriller s’étend bien au-delà de ce diagnostic. De façon provocatrice, Haynes donne au personnage timide l’impulsion pour changer…mais est-ce au prix de sa liberté ? Après avoir vu ce film, vous aurez peur d’à peu près tout. JR
2. « Hoop Dreams » (1994)
https://www.youtube.com/watch?v=-TRIx7oD3lo
Ce film (celui que Roger Ebert appelait « le grand documentaire Américain ») a fait entrer clandestinement le documentaire d’observation dans les multiplexes, a donné naissance à une génération de réalisateurs et a permis à une audience de masse de s’identifier aux défis de la jeunesse, des pauvres et des personnes de couleur aux États-Unis. Filmé pendant six ans et présenté sous un format de trois heures, cette œuvre réalisée par Steve James, Frederick Marx et Peter Gilbert et nominée aux Oscars suit les adolescents William Gates et Arthur Agee, des joueurs de basket-ball du sud de Chicago bourrés de talent, du terrain de basket aux gymnases en évoquant les drames en dehors du terrain et les épreuves qui les attendent chez eux. Même 25 ans plus tard, ses protagonistes ayant dépassé la cinquantaine, Hoop Dreams est encore un film dont on parle car il raconte une histoire encore largement inédite au sein de l’art populaire, une histoire qui prend vie à travers un tas de détails complexes et intimes et qui prend le temps de rendre compte des méandres et des indignités que seule la vraie vie peut offrir. C’est un chef-d’œuvre américain approuvé par le temps. EH
1. « Les Affranchis » (1990)
https://www.youtube.com/watch?v=h3QpxNI-PtE
« Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu être un gangster ». L’adaptation vertigineuse de Martin Scorsese de Wiseguy, un roman sur la mafia écrit par Nicholas Pileggi, est plusieurs choses à la fois : une étude sociale et anthropologique, un aperçu du Rêve Américain, un cauchemar, un retour nostalgique sur une époque précise, un étalage de cinéma virtuose à en donner le tournis, le projet d’une saga sur le crime organisé moderne et un aperçu incomparable du monde dans lequel vous pouvez recevoir une tape dans le dos ou bien être exécuté d’une balle en pleine tête. « Les gens aiment ce film parce qu’il est vrai, a déclaré Pileggi à GQ. Ils disent que c’est comme un film maison ». Lorsque vous regardez Ray Liotta (interprété par Henry Hill) passer du statut d’escroc à celui de témoin sous protection, vous réalisez que vous êtes témoin du reflet d’une vieille réussite américaine avec des costumes italiens et de grosses liasses de billets.
Chaque performance est parfaite, de la sainte trinité composée de Liotta, Robert De Niro et de Joe Pesci (« Mais je suis marrant comment ? Je suis un clown ? Je t’amuse ? ») aux rôles secondaires en arrière-plan. Les références du film vont du Parrain au Vol du grand rapide ; sa bande originale est pleine de chansons de Bobby Darin, de Donovan, des Stones et de Sid Vicious. (Après ce montage, on interdit aux réalisateurs d’utiliser la coda de Layla dans une scène de leur film.) Ses influences sont incalculables et même si Scorsese a fait de très bons films avant celui-ci et en a fait d’autres très bons depuis, Les Affranchis est comme un résumé de son cinéma qui a pour sujet des hommes au bord du précipice, un cinéma spécifique sur un plan culturel et universellement palpitant. Il existe peut-être des films plus emblématiques des années 1990, mais c’est celui-ci qui a donné le ton pour toute la décennie et qui a fait de la plupart des prétendants au trône des vieux schnocks. DF
  Par  Joshua Rothkopf, Stephen Garrett, Phoebe Reilly, Eric Hynes, Bilge Ebiri, David Fear, Brian Tallerico et Judy Berman / Traduit et adapté par Mélanie Geffroy
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