Tumgik
#et même s'il dit qu'il est bien entouré et qu'il faut pas s'en faire pour lui jsuis quand même :(((( purée
chaotictomtom · 1 year
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vas y j'essaye de rester positif mais comment c'est duuuuur purée.
#no joke que les lives reprennent pas ça me rend trop triste + surtout en sachant un des pourquoi il est ek hiatus#enfin + le capitalisme qu'il fait qu'il doit rebosser des heures de zinzin ne pharmacie mais bref#ça me rends trop trop trop triste. jme sens con mais en même temps non c'est genre la turbo safe place ses streams#et même s'il dit qu'il est bien entouré et qu'il faut pas s'en faire pour lui jsuis quand même :(((( purée#comme on lui a tous dit mille fois il peut prendre le temps qu'il faut pour revenir et tout#et jlui en voudrais jamais pour ça#mais en même temps ça manque trop :((( même un live comme aujourd'hui sans trop de but juste à hang out là c'est trop bien#ça reboost de fou#bref#jsuis head in hands depuis la fin du live j'ai l'impression d'avoir vu la lumière au bout du tunnel puis on l'a éteinte genre BFKSNFKSJ#faire rire vreument mon seul but là jme sens legit paumé c'est terrivle#terrivle ouais#tomtom_is_rambling#tomtom_communique#wah aussi jsuis TRISTE genre triste triste que la rencontre ça se fera obligé à paris alors que si on l'aurait fait avant...ça aurait pu#être sur lyon...avant qu'il déménage...bref.....jsuis pas salé parce que jme dis que masse gens pourront rencontrer le rifton#mais en même temps... </////3333#j'ai pas l'occasion de le faire rire irl au lieu que juste dans le chat........ pourquoi vivre jvous le demande#jme sens naze de me sentir truste pour ça gngnslfjd c'est terrible#big fucking head in hands moment
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lalignedujour · 1 year
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(suite du texte d'hier)
Il ne m'a jamais dit "dépêche-toi, sinon je pars sans toi". Quand on marchait ensemble et que je regardais une marguerite, juste il avançait, et il partait effectivement sans nous. On courrait pour le rattraper avant le petit bonhomme rouge. Mon frère prenait mon sac pour m'aider, c'étaient nos premiers sprints. Il était pas surpris de nous voir réapparaître. Si on était pas là, c'était pareil.
Il n'était pas de ces pères séparés qui amènent leurs enfants au KFC et les laissent regarder South Park - qui échangent du laxisme contre du plaisir, et l'amour associé. Non, il n'était pas comme ça, il était pire. Il était dans une sorte de neutralité. Il ne cherchait pas notre amour. On n'était pas non plus un poids pour lui. J'avais l'impression qu'il avait la même vie qu'on soit là ou non. Si je devais résumer son attitude avec nous un weekend sur deux et la moitié des vacances scolaires, je dirais qu'il "s'en foutait de nous".
Il discutait beaucoup avec nous. Mais comme il discuterait avec d'autres. Il aimait bien discuter. On discutait longtemps, intensément, on avait son attention. Mais dès lors que la conversation pouvait avoir une implication concrète (un sac de piscine à préparer pour le lendemain), il repartait en abstraction (c'est marrant de vous mettre piscine le lundi, ça doit vous fatiguer pour le reste de la semaine, non ? en même temps, si tu as une piscine, il faut la remplir tous les jours, c'est fou ça comme destin de gérer une piscine municipale, non ?).
On discutait dans la voiture et à table. C'est les seuls moments où on discutait. On roulait beaucoup (pour nous emmener chez ses parents, ou pour aller chez des ami·es à lui), mais on mangeait rarement ensemble juste nous trois. A table, j'étais impliquée. Dans la voiture, moins car j'étais derrière. Alors, il parlait surtout avec mon frère.
Il parlait pas "avec nous", il parlait, c'est tout. Il aimait être entouré, et parfois c'était de nous. Au moins, contrairement à ma mère, il nous écoutait. C'était déjà ça. Je ne sais pas si j'aurais été la même personne sans les discussions avec mon père - malgré leur qualité discutable.
Une fois, mon frère s'est demandé pourquoi les autres garçons détestaient les filles de l'école. Ils étaient devant dans la voiture, alors que mon frère n'avait pas encore tout à fait l'âge. Mon père n'a pas trop su quoi répondre, alors il a écouté encore un peu plus longtemps mon frère. A un feu rouge, il l'a regardé et il a dit d'un air grave que personne ne pouvait l'obliger à détester qui que ce soit. Il est resté comme ça à le regarder dans le silence, jusqu'à ce que la voiture de derrière nous klaxonne parce que c'était vert.
Quand il a arrêté de fumer, il nous en a parlé tout un trajet. Pas pour nous faire la morale, non. Plutôt pour partager comment il se sentait, c'était difficile mais ça valait le coup, parce que bon les lobbies du tabac, et la mauvaise haleine, et le prix des cigarettes qui pourraient payer un beau voyage à la fin de l'année, et le vrai goût des aliments. Enfin, il nous en parlait comme s'il avait une conversation avec des adultes, alors que c'était ni une conversation, ni avec des adultes.
Il parlait beaucoup. Il écoutait un peu. Mais il "faisait" presque rien. Je ne me souviens pas l'avoir vu cuisiner. On commandait souvent Indien. Ses gestes étaient lents. Il ne nous demandait jamais de nous dépêcher, alors on était toujours en retard. Je crois là aussi, qu'il avait davantage qu'une indifférence, un manque de conscience. Il ne portait pas de montre, c'est seulement une fois dans la voiture que NOUS, on voyait l'heure et on lui demandait de se dépêcher. Il ne se dépêchait pas pour autant, et embrayait sur le sujet des horaires, comme quoi au Moyen-Âge, on se fiait plutôt au soleil, et que plus ça va, moins on tolère les retards. Il voulait savoir ce qu'on en pensait, mais nous coupait la parole ensuite. De toute façon, on en pensait pas grand chose, on voulait juste pas être en retard.
Il nous autorisait tout ce qu'on demandait, alors on demandait pas grand chose. Moi, ce que j'aimais, c'était aller voir des ami·es le weekend. Je trouvais ça incroyable de voir qu'on pouvait habiter ailleurs. Que dans les fenêtres de Paris, il y avait d'autres chambres, d'autres cuisines, d'autres vies. Dans certains appartements, on se déchaussait, dans d'autres, on s'asseyait sur le lit. Certain·es partageaient leurs chambres, d'autres non. Certains salons sentaient le tabac, d'autres la friture, d'autres les fleurs. Parfois, on pouvait toucher aux plantes et sauter sur le canapé, et parfois ça déclenchait un scandale. J'étais fascinée par la variation des règles d'intérieur. Je me disais que c'était ça leur vie aux enfants de l'école. Ces gens qui partagent ma classe, s'assoient à côté de moi, jouent avec moi, se réveillent quelque-part, ont une famille, des parents qui leur ressemblent en plus vieux et bizarre. On vient d'endroits si variés, et on se retrouve ensemble à l'école. Je trouvais ça vertigineux. J'étais dans une quête de diversité. J'allais rarement au même endroit plus de deux fois. Je changeais d'ami·e. Mon père m'accompagnait pour goûter à des adresses différentes. Il ne posait pas de question. Je pense qu'il ne se posait pas de question. De temps en temps, j'avais des anniversaires. J'aimais aussi voir l'endroit en mode fête, et voir l'endroit en mode quotidien, juste avec moi, mon ami·e et sa famille. L'ambiance n'était altérée que par ma présence. J'aurais voulu être une caméra cachée pour vraiment voir leur vie. Et l'année scolaire passait comme ça, de cuisine en cuisine. L'enfance passait comme ça, de weekend sur deux en weekend sur deux.
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claudehenrion · 4 years
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Les choses sont plus compliquées qu'elles n’en ont l’air…
  Nous parlions, il y a peu, du danger qu'il y a à croire ce que dit un homme politique. Ce constat n'est pas propre à Emmanuel Macron, il s'en faut de beaucoup, encore que le qualificatif “propre” ne soit pas le bon, lorsqu'on parle de politique, ce domaine où tout est confrontations, rapports de force, et plans tordus pour mener “l'autre” là où on voulait qu'il aille, mais en évitant qu'il ne se rende compte de ce qui se trame contre lui, en évitant qu'il ne comprenne qu'il est un non-��vénement dans des trucs qui le dépassent cent fois, et qu'il voie clair dans des jeux de luttes au second ou troisième degré qui doivent lui échapper à jamais… 
  Je me suis souvent demandé, récemment, s'il pouvait exister quelque rapport entre la crise des gilets jaunes, apparemment si mal gérée, et la catastrophe actuelle, dite du coronavirus, qui semble l'être plus mal encore, au delà, justement, de ces deux si mauvaises gestions… Et je me suis rendu compte que nous étions en réalité devant des enchaînements de situations et de décisions qui ont été, sans que personne ou presque ne s'en soit rendu compte, gérées avec une intelligence insoupçonnée (et qu'elle soit diabolique ne diminue pas sa valeur algébrique). Pour tenter d'aller un peu plus avant dans cette réflexion, j'ai pensé faire appel à la technique du “retour sur images’ –et les lecteurs de ce Blog savent à quel point j'en suis amateur : elle permet de comprendre le non-dit des apparences et aussi de déchiffrer le dessous des cartes telles qu'on nous les présente officiellement.
  Revenons donc un peu en arrière : il y a quelques mois, on ne parlait que des débordements désespérés et parfois désespérants des Gilets jaunes. Le fait que leur mouvement ait été repris en main et pollué par la gauche la plus archaïque et la plus mortifère qui soit n'empêche pas qu'il correspondait à un malheur réel, à un désespoir profond et à des erreurs de management répétées par des politicards incapables de comprendre ce qui est extérieur à la ’‘doxa” sans laquelle ils ne sont rien.  Mais il y avait aussi les énormes blocages dus à une “réforme des retraites” qui garantissait le pire en appelant “progrès social” une indexation de toutes les pensions sur “le PIB’' ! Vous rendez-vous compte que, si elle était passée, les retraités auraient tous perdu 8 à 10 % de leur pouvoir d'achat, en quelques jours… en attendant bien pire. Un cauchemar ! On n'est pas passé loin de la catastrophe… Et dire que nos leaders ont l’air de vouloir remettre cette horreur sur le tapis dès que la dinguerie qu’ils ont faite du ’'covid” aura diminué, malgré le fait que seule une minorité de français dit vouloir que le Président et sa majorité très minoritaire maintiennent cette très mauvaise solution, qui est “à qui perd, perd”…
  Car Big Brother veille… Après les semaines où il nous a confinés “quel qu'en soit le prix” (on tremble déjà du total !), il a inventé le déconfinement (une autre foutaise “XXL” !), puis les avis de tempête répétés des soi-disant “experts” élyséens, qui nous menaçaient d'une “deuxième vague”, en mai, en juin, en juillet, en août, en septembre… Comme cette invention a fait défaut, ces Cassandre-amateurs ont dû se résoudre à en remettre une couche sans le soutien logistico-politique de cette improbable résurgence. On nous reconfine donc, mais peu à peu, en douce, par parties, et en clamant que “pas du tout, bien au contraire, etc…”. Et comme seule justification (?), ils n'ont pu trouver que : “Puisqu'on vous le dit…” ! 
  Il n'empêche que, grâce à la docilité inexplicable des français, tous les mouvements sociaux prévus et qui auraient été inévitables dans tout autre cas de figure, ont été évités. TOUS. Un covid bien battu et monté en neige, un masque en guise de muselière…  et pfffttt : plus de gilets jaunes, plus de grèves, plus de mouvements sociaux, plus de foules dans les rues, plus de black boks ravageant les Champs Elysées, plus d'indigénistes haineux ni de prétendus anti colonialistes pour faire la même chose, là ou ailleurs… Et certains persistent à parler de l'impéritie du gouvernement et de la mauvaise gestion de la crise qu'on continue à faire croire “sanitaire” et “pour nous sauver”. C’est n’importe quoi !… En vérité, ils nous ont endormis et enfumés comme des gamins, en nous parlant covid, danger, santé, masques, tests… et nous, on a tout gobé, on s'est laissé convaincre que le nombre de cas détectés était un critère de mesure significatif. C'est exactement comme si on avait déclaré tuberculeux tous les gens ayant “viré leur cuti”. Une stupidité absolue ! Il faut reconnaître que, sur ce coup-là, ils ont été diaboliquement malins. Et nous, extrêmement bêtes.
  Au fond, tout ce qui nous est tombé sur la cafetière est simple à comprendre : il faut et il suffit de ne tenir aucun compte des tsunamis de bobards qu'ils déversent sur nous à longueur de journée. Là où nos dirigeants parlent d'une “crise sanitaire”, il faut entendre “une catastrophe sanitaire” qui distille et diffuse la menace et la peur parmi les populations. Par exemple, notre police dispose maintenant de tout un arsenal de faux “droits” dignes de régimes  dictatoriaux. L'Etat, sans que personne ne lui en ait donné l'autorisation, s’ introduit chez nous, dans nos vies, dans notre intimité. Il épie chacun de nos gestes et chaque minute de notre vie, chamboule nos rêves, nos calendriers, nos programmes, nos soirées, nos sorties, nos vacances, la visite hebdomadaire à un copain malade, la scolarité de nos enfants, la vie des grands-parents… et surtout leur mort, dans la solitude et le désespoir… Comment ne pas penser à Machiavel : ‘’Celui qui contrôle la peur des gens devient le maître de leurs âmes’’… Et ils profitent sans vergogne de notre état d'hébétude terrorisée pour faire passer toutes les lois scélérates qui peuvent sortir de leur ''doxa'' maso-perverse... Mais réveillons-nous, bon Dieu !
  Aussi loin qu'on remonte dans toutes les vraies “pandémies”, jamais, au grand jamais, une telle panique injustifiée, une telle terreur sans objet réel et une telle trouille sans raison n'ont été imposées à l'humanité. Tout ça pour 35 000 morts en France et un million dans le monde. C’est énorme, dit comme ça, mais c’est, il faut le répéter, proche des chiffres annuels des grippes saisonnières, une fois retranchés de ces chiffres les cas où le Covid n'est intervenu que comme accélérateur d'autres pathologies’’ (cardio-vasculaires, cancers, obésité, etc…) ou comme catalyseur du très grand âge… Ce n'est pas la grande peste, ni le choléra, même si Trump a été à l'hôpital (Mais rassurez-vous : “Melania is doing fine”. Ouf !).
  Mais le cocktail létal “menace + peur” a créé un tel niveau de folie que plus personne ne pense à se révolter, à s'indigner, et à réclamer, en fin de compte, ce dont “ils” prétendent mensongèrement nous avoir protégés : le droit de mourir chez soi, entouré de l'affection de ceux qu'on aime, qui vous tiendraient par la main… comme j'avais eu la chance de pouvoir le faire pour mon propre Père… mais c'était “avant’' ! Seul avantage à cette improbable mise en scène :  le calme social, pour le moment. Les gaulois réfractaires sont anesthésiés, abrutis 7/7 par le port du masque 24/24, terrorisés par la menace médiévale d'une magie noire d'anti-remèdes assassins. Les étudiants ne revendiquent plus, les autos sont au garage, les mécontents muselés, les travailleurs à l'arrêt, les bistrotiers au bord du suicide, les entreprises asphyxiées, les spectacles morts, les paysans anéantis, Raoult au piquet… Le Pouvoir se sent pousser des ailes et fait n'importe quoi, et les flics tout puissants en deviennent arrogants (ils vont être encore plus détestés…).  Histoire de finir ce ’'billet” alarmiste car alarmé sur un sourire, paraphrasons Victor Hugo,                                       Tout repose dans Ur et dans Jérimadeth’’,                                                                        La CGT se tait, terrifiée, muselée,                                                                         Les Gilets Jaunes aussi, le masque sur le nez,                                                           La rue, face voilée, laisse le Pouvoir tranquille.                                                        Dormez, ô braves gens : Big Brother tient les villes…“                                                                                                                                                         H-Cl.
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fallenrazziel · 5 years
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Les Chroniques de Livaï #415 ~ UNE PERSONNE IRREMPLACABLE (octobre 845) Gratia Heilwig, chef-médecin
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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J'ordonne à mon assistante de rassembler le matériel qui sera emporté avec nous en expédition. Elle place sur la table des bandages, des seringues, des scies à amputation, des attelles... Je coche sur ma liste les éléments présents et les place dans une caisse spéciale ; elle sera chargée sur le chariot de réappro. Je sais que c'est un peu tôt et j'ignore combien nous serons, mais en cas de besoin, je peux augmenter la quantité.
Nous devons encore ajouter les anti-inflammatoires, les anesthésiants, les sérums... Mon assistante se met à leur recherche et j'entends un bruit de verre brisé. Attention, cela coûte cher ! Un flacon en moins peut signifier la mort d'un soldat ! Elle s'excuse platement mais je dois bien avouer que la présence de Nadja me manque...
Je n'ai pas de nouvelles d'elle, mais je suppose qu'elle se porte bien. La vie dans l'escouade d'élite doit être bien plus exaltante qu'ici. Pourvu qu'elle soit prudente car je ne tiens pas à la retrouver sur un lit de souffrance... Bah, avec le caporal, cela devrait aller, elle est bien entourée.
Pendant que je formule cette pensée, une silhouette se découpe dans l'entrée de l'hôpital et quand les rayons du soleil cessent d'agresser mes yeux, je distingue le caporal Livaï, qui se dirige vers nous à pas mesurés. Quand on parle de l'ours, il se montre... Il se tient le côté, on dirait qu'il est blessé. Caporal, quel honneur de vous voir ici ! Avec votre santé de fer, c'est si rare ! Vous savez que vous avez des examens à faire avant la sortie ?
Il fait semblant de ne pas avoir entendu et me demande si je n'ai pas un remède contre les maux de dos. Vous avez mal au dos ? Le meilleur remède c'est le mouvement. Vous devez manquer d'entraînement... Il répond qu'il est obligé de rester assis longtemps en ce moment car il prépare les feuilles de route avec le major. Je vois. Je dois avoir une pommade quelque part, à appliquer. Sinon, vous pouvez aussi tenter de vous faire masser, ça marche bien aussi.
Je le fais patienter tandis que je retourne en réserve chercher ce qu'il lui faut. Ma jeune assistante est toute rougissante et n'ose pas sortir de la pièce. Ca va, calme-toi, il ne va pas te manger. Il ne bouffe que des titans. Donne-moi ce pot de pommade à côté de toi. Elle me le tends en tremblant et je retourne dans la pièce où m'attend mon patient. Je l'observe un peu et mon oeil expert se rend compte bien vite qu'il n'est pas comme d'habitude. Il semble nerveux et plus fatigué que d'ordinaire ; il se tient le flanc comme s'il avait un point de côté mais je me doute que c'est son dos qui doit le faire souffrir. Ses cheveux sont négligés, lui qui prend si soin de sa petite personne en général... Je le trouve aussi plus... fluet.
Ce n'est qu'un pré-diagnostic mais je dois pousser plus loin pour m'assurer de son état de santé. J'ai alors une idée. Je pose le pot de pommade sur une étagère hors de sa portée et le toise un moment. Il réclame son dû mais je l'arrête d'une main. Vous devez passer quelques examens avant ça. Un de vos subordonnés m'a appris que vous ne vous portiez pas très bien et je pense qu'il ne mentait pas. Caporal, il faut vous faire examiner. C'est plus prudent avant l'expédition.
Il rouspète et me dit qu'il n'a pas le temps. Nous nous connaissons depuis un moment maintenant, ne faites pas votre timide. Le major vous pardonnera votre retard s'il apprend que vous êtes en bonne santé. Venez dans la pièce à côté, je vais vous ausculter.
Il rend les armes, comprenant bien que j'aurais le dernier mot, et me précède dans la salle de consultation. Je me saisis de son dossier rangé dans un tiroir avec celui des autres, puis je tire le rideau afin de nous isoler des autres lits, et lui demande de se déshabiller. Il ronchonne dans sa barbe mais obtempère. Je remarque que le nombre de ses cicatrices à augmenté, ce qui n'est pas étonnant, mais je constate aussi comme un affaissement général de sa silhouette. Mmh... bizarre, il est pourtant encore jeune. Bien, montez sur la balance, caporal.
Il s'exécute. Je manipule les poids afin de l'équilibrer et constate alors qu'il a perdu des kilos. Quand je le lui annonce, il répond avec l'air surpris que c'est impossible car il a dû manger plus que de raison à la réception de Darius Zackley. Je veux bien vous croire mais la balance ne ment pas. Je tourne les pages de son dossier et trouve une confirmation. C'est bien ça, vous êtes retombé au poids que vous aviez à votre entrée dans le régiment. A l'époque, vous étiez légèrement sous-nourri et manquiez de vitamines. Comment l'expliquez-vous ?
Il répond de façon évasive qu'il n'a pas faim en ce moment et qu'il se sent nerveux pour une raison qu'il ignore. Mmh, je vois... et le sommeil, toujours pareil, quelques heures par nuit ? Il acquiesce et je ferme son dossier. Je lui demande de s'assoir sur le lit et je sors mon stéthoscope. Je plaque le pavillon sur son torse, écoute son coeur. Il bat anormalement vite. C'est moi qui vous fait cet effet, caporal ? Allons, nous avons dépassé ce stade d'intimité depuis un moment...
Il grogne au-dessus de ma tête, puis je me redresse afin d'examiner ses yeux, sa bouche, ses oreilles, bref je lui fais passer l'examen général auquel il a réussi à échapper jusqu'à maintenant. Je dois dire que je suis perplexe, vous ne m'avez pas l'air malade. Cependant, on dirait que vous avez un peu de tension. Vous n'en avez jamais fait jusque là. Quelque chose a-t-il changé dans votre vie, récemment ?
Il me révèle qu'il se sent anormalement faible mais que cela passera. Faible, vous ? Je vous ai toujours vu comme un phénomène de la nature, je n'oublierai jamais à quelle vitesse vous avez récupéré de votre blessure à la tête. Vous dites que vous vous sentez faible ? Une anémie peut-être ? Une carence en fer ? Je vais mesurer ça. Non, pas de piqûre, rassurez-vous, contentez-vous de soulever le bureau, là-bas.
Le meuble, en chêne massif, doit peser pas loin de soixante-dix kilos ; un homme normal ne pourrait que difficilement le porter seul, mais je sais que le caporal devrait en être capable. Nu comme un ver, il se dirige vers le bureau, se baisse et essaie de le remuer. Je n'en crois pas mes yeux, il n'y arrive pas ! Je m'approche pour mieux voir comment il s'y prend, et je constate qu'il ne fait pas semblant, il peine réellement à soulever ce meuble qu'il devrait porter sans problème à bout de bras !
Et bien, caporal, on dirait que votre force surhumaine s'est débinée ! L'armée humaine risque de ne pas s'en remettre ! Encore un mystère médical ! Vous devez avoir une idée de ce qui se passe ? Il revient s'assoir sur le lit, le visage rougi par l'effort, et me dit qu'il n'en sait rien. Vraiment ? Ecoutez, je vais quand même vous prescrire un cocktail de vitamines. C'est inquiétant, le major devrait être mis au courant...
Au mot "major", le caporal sursaute et un éclair de compréhension semble traverser ses yeux gris. Je le laisse se rhabiller, mais je lui fais tout de même une injection d'anti-inflammatoire pour ses douleurs articulaires ; je lui remets aussi des pilules qui devraient lui redonner un coup de fouet. En sortant, je lui donne enfin le pot de pommade qu'il était venu chercher.
Dernière recommandation : une bonne nuit de sommeil avant la sortie. Il grommelle que le major lui dit ça à chaque fois lui aussi. Il a raison. Et à l'occasion, dites-lui de passer me voir, que je lui fasse ses examens. Et revenez dans une semaine, que je puisse constater les améliorations. Il hoche la tête et s'apprête à partir.
Ah, et passez le bonjour à Nadja de ma part.
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lamaventures · 6 years
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La région des lacs : Puerto Varas et Pucon au Chili
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De l'autre côté de la frontière, il y a encore des lacs et des montagnes. Et puis, des volcans aux sommets enneigés qui n'attendent qu'à crachoter. Et si on s'approchait un peu de leurs gueules béantes ? Pour notre dernière étape en Patagonie et au Chili, deux volcans vont guider nos pas : Osorno et Villarica.
Puerto Varas
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Cette petite station balnéaire donne sur le lac Llanquihue au bout duquel trône le magnifique volcan Osorno. Avec sa pointe de neige, il forme un cône lisse particulièrement esthétique. Pour aller le voir de plus près, on se dirige vers l'entrée du parc nationl Vicente Pérez Rosales. On a prévu de faire une randonnée à la journée sur le Camino de la Desolacion, un chemin au pied de l'Osorno. On débute notre balade au bord du lac Todos los Sentos, une magnifique étendue d'eau bleutée entourée de collines avant de s'engouffrer dans une petite forêt.
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On grimpe progressivement au pied du volcan entouré d'arbustes aux fleurs jaunes et de mouches voraces. La vue sur l'Osorno est tout simplement splendide. La roche volcanique donne ce petit côté de désolation ragaillardi par la profusion de fleurs. Un chien fait son apparition sur le chemin et décide de nous choisir comme compagnons de route. Encore un bestiau qui cherche à nous attendrir !
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Notre randonnée débouche sur une plage abandonnée au bord du lac sur laquelle on décide de s'arrêter pour le déjeuner. On partage une petite tranche de jambon avec notre chien adoptif pour qu'il soit heureux et puis surtout pour qu'il reste avec nous. On digère tranquillement en prenant le soleil avant de reprendre la route.
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On longe le lac en marchant sur un sable noir volcanique. On s'engouffre une nouvelle fois dans la forêt et là, un chemin se dessine entre les petits arbustes en fleurs jaune. On se croirait dans Alice au pays des merveilles sauf que ce n'est pas un lapin qu'on cherche, c'est notre chien. Le malotru nous a quitté sans même se retourner.
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Avant de regagner Puerto Varas, on fait un stop aux Saltos del rio Petrohué, des chutes d'eau qui ont taillé leur lit dans la roche volcanique, avec vue sur le volcan Osorno évidemment.
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Pucon et l’ascension du volcan Villarica
La ville de Pucon a élue domicile au pied du volcan Villarica, enfin sous son orteil même. Ils n'ont pas trop peur ici. Il faut dire qu'il n'a rien de paisible ce volcan. Il crache de la fumée toxique en permanence et la nuit, elle se teinte de rouge, parce qu'elle reflète la lave qui mijote tranquillement à l'intérieur. Le Villarica est le volcan le plus actif du Chili et sa dernière éruption remonte à 2015, hier quoi. Du coup, il ne nous reste plus qu'à grimper jusqu'à son cratère plein de lave.
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L'ascension ne s'improvise pas. L'agence nous briefe sur le matériel, les conditions climatiques et l'humeur du volcan. S'il ne fait pas beau, on ne peut pas monter. S'il y a trop de gaz, on ne peut pas monter. Si on a les chocottes, on ne peut pas monter. C'est qui chocottes ?
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On se lève de bon matin pour le bain de lave. Le mini-van monte sur le flan du volcan jusqu'au point de départ de l'ascension. Il fait un temps superbe, on a trop hâte. A peine arrivés, les guides nous informent qu'il y a trop d'effusion de gaz en haut et si ça reste comme ça, on ne pourra pas monter. Ah. Bon. Plusieurs se désistent pour tenter leur chance un autre jour. Nous, on décide de faire quand même l'ascension. Le volcan a ses humeurs et les conditions changent rapidement.
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On grimpe en rang d'oignons dans la neige. La vue sur les volcans autour est de toute beauté. Au bout de quelques heures, on s'arrête à 300 mètres du cratère. Les guides montent pour évaluer la situation. Il y a toujours trop de gaz, on ne peut pas monter. On savait qu'on prenait un risque en décidant de faire l'ascension mais bon. Nul. La descente se fait en luge. En vrai, c'est très chouette mais on est tout tristounets. Le pire dans cette histoire, c'est qu'arrivés en bas, on s'aperçoit avec effroi que le vent a tourné et le gaz aussi... Villarica, honte à toi !  
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Randonnées dans les parcs El Cani et Huerquehue
Après notre mini dépression post-Villarica, on part se ressourcer et camper dans la nature. On opte pour le Sanctuario del Cani, un trek assez physique qui consiste à grimper jusqu'à un mirador à 1550 mètres avec vue sur les volcans. Oui, on aime le dénivelé.
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Il fait une chaleur étouffante et les premières heures sont un peu éprouvantes. Plus on monte, plus la végétation se fait dense, limite tropicale. Je marche dans les pas d'Antoine lorsque soudain, je vois un mouvement furtif se déclencher à ses pieds. Je pousse un cri. Une tarentule ! Énorme et poilue comme on n'en a jamais vu. Passée l'horreur, on continue de marcher mais carrément aux aguets. Et puis, on en croise une deuxième, tranquille sur un tronc d'arbre puis une troisième, en train de traverser le sentier. Rassurant. Surtout quand on sait qu'on va planter la tente d'ici peu.
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On arrive dans la zone de camping, un peu en dessous du mirador que l'on a prévu d'aller voir le lendemain. La forêt donne sur un grand lac où barbote une famille de canards peinards. Parfait. On monte la tente et on se lave comme on peut dans le lac. Nos voisins de camping sont tous français. On se regroupe donc autour d'un feu de bois. On mange, on fait cramer des chamallows et on joue au jeu des post-it. Bref, une soirée de camping comme on les aime. Au fur et à mesure, une brume opaque vient nous envelopper. On ne voit presque plus rien. C'est le moment de regagner nos tentes pour dormir (en essayant de ne pas penser aux araignées).
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Le lendemain, la brume est toujours là et on ne voit toujours rien. C'est rapé pour le mirador. On rallume le feu pour le petit-déjeuner et on redescend bredouilles et dans la boue. Décidément !
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Malgré la météo maussade, on tente une ultime balade mais dans le parc national Huerquehue. On décide même d'y aller en stop pour ne pas rester sur notre dernière expérience traumatisante. Et ça marche ! 
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La randonnée commence en forêt, au pied d'arbres gigantesques. Puis, on croise des cascades et de jolies lagunes. On se dit qu'avec un grand soleil, ça aurait été encore mieux.
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Chili, s'en est fini de toi aussi. On l'aura bien parcouru, ton petit bout de terre. Il n'est pas large mais qu'est-ce qu'il est long. Il est temps maintenant de passer de l'extrême sud à l’extrême nord de l'Amérique latine. Direction l’Equateur !
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ecrivures · 4 years
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20/04/2020
En têquêtete de
Partie III
[ceci est le troisième épisode post-suivant deux précédents, une continuité sans faille qui se meut par les dates et le vivant du temps constant. Nous conseillons généreusement de commencer votre lecture de ce récit épique par la Partie I, puis ensuite, comme il se doit, la Partie II, et enfin pour finir jusque à présent celle-ci, la Partie III. Ou bien alors sinon, comme il vous en semble des ordres]
22h33.
Soirée Big Beat Tech.
Lumières à gogo en épaisseurs sombres, folle foule en émois d'impulsivité, les choses viennent et vont bon ou mauvais train, wagon locomotive en vapeur tunnels à toute heure, c'est la folie du « Dans ce Flaure » en pleine soirée branchante.
- 9€ !!!
- COMBIEN ?!??
- 9€ !!!!
- COMMENT ÇA NEUFS EUROX ?????!!!!????
- C'EST 1€ DE PLUS POUR LA CONSIGNE !!!!
- C'EST QUOI CETTE CONNERIE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
- RAMENEZ LE VERRE QUAND VOUS PARTEZ ET ON VOUS RENDRA LE 1€.
- C'EST N'iMPORTE QUOI C'eETAIT PASÇA AVANT !!!!!!!???!!!!
- ÇA FAIT 9€.
Neuf euros pour une pinte de bière classique, l'agent Cheep croit rêver. Mais non, il tend bel et bien un billet de vingt au barman qui lui en rend onze, que l'agent Cheep ne calcule pas il met direct dans sa poche il est dégoûté.
Servi dans un verre en plastock en plus, quelle foutage de gueule.
- DE MONTAMP ON SERVAIT PAS LES CHOSES COMME çA !!
Il vient de hurler l'agent Cheep mais bien sûr sons boum boum sur grosses enceintes à gogo, il est entendu de nul être même pas de lui-même. De toute manière c'est pas très important ce qu'il avait à dire on l'a bien vu.
Et puis l'agent Cheep ça fait depuis 18h qu'il traîne au restaurant à boire divers pichets de vins rouges très frais car peu bons, il est déjà un peu dans l'ambiance de la justice nocturne.
Sur la piste de danse il aperçoit pleins de jeunes et vieilles filles qui dansent mais elles sont toutes en groupe d'amies, ça va pas être fastoche de les approcher individuellement l'agent Cheep pense ÉVIDEMMENT à l'enquête et non au sexe encore que ça ne saurait durer sans être tout dur.
Les corps s'agencent et se fluidifient entre eux au rythme des rythmiques prononcées par les platines du DJ's surplombant la foule de sur sa scène. Aux côtés de ces puissantes machines, deux barres verticales autour desquelles deux organismes professionnels sexués au féminin et à plus de la moitié dénudés engagent diverses mouvements acrobatiques spectaculaires, sous les yeux regardeurs et sifflotants d'une majorité masculine en chaleur.
« L'ambiance est cho' ce soir », songe imperturbablement l'agent Cheep en écrivant « chaud » bel et bien de cette façon dans sa tête.
Au loin il aperçoit l'agent Bertrand, agent spécial des preuves irréfutables, entouré d'une bande de personnes que l'agent Cheep ne connaît pas. Il s'en va à la rencontre de ce dernier, et lui pose la main sur l'épaule afin que l'agent Bertrand s’aperçoive discrètement de sa présence sous toute la puissance de ce bruit ambiant.
- ALORS TOUT EST BON DEHOR LEFOURGON???? hurle l'agent Cheep.
L'agent Bertrand ne l'entend pas de ces mots ainsi il répond de la sorte :
- JE SUIS VENU AVEC QUELQUES POTES POUR LA MISSION Vs EN FAIT ES PAS AGENT FISHEN CHEEp ILS PERTURBRERONT PAS LE REST DE lA MISSION.
L'agent Cheep hoche la tête affirmativement en signe de « j'ai compris » bien qu'évidemment, il ne sait pas du tout ce que vient de prononcer l'agent Bertrand face à lui.
Ils trinquent tous deux en tant que bons collègues, et boivent leurs bières très très vite par la suite.
- T'AS VUENT LES AUTRES ? Demande l'agent Cheep décemment.
- HEIN ? Répond l'agent Bertrand.
- LES AUTRES Y SONT OO ?
L'agent Bertrand tend une cigarette industrielle à l'agent Cheep. L'agent Cheep dit « MERCI » sans se faire entendre et s'en empare, puis il va se rendre vers le fumoir.
Arrivé dedans ça sent très fort la fumée nocive des poumons, très trop fort même l'agent Cheep semble avoir l'impression d'avoir déjà fumé un paquet entier à l'instant mais il est vaillant l'agent Cheep, le travail prime avant tout, il se retourne vers l'agent Bertrand et demande :
Il ne demande rien à l'agent Bertrand l'agent Cheep car l'agent Bertrand ne l'a pas suivi au fumoir, il est en train de danser comme un dingue là-bas avec sa bande de potes l'agent Bertrand en plus il a vu une fille le regarder dans le regard en rentrant il est sûr qu'il y'a moyen ce soir.
L'agent Cheep ne se laisse pas abattre, parmi ce brouhaha ambiant d'épaisses discussions de partout, groupes d'individus plus que serrés les uns des autres au sein de cette petite salle cloisonnée, il demande du feu à qui veut ou veuillent bien l'entendre.
Bien entendu, personne ne l'entend. L'agent Cheep n'est pas du genre à couper les gens dans leurs conversations sincères, ainsi, ce n'est pas avec insistance ni puissance vocale qu'il pose cette question existentielle à quiconque : « have you a lighter PLIZE ? »*
Il se voit soudainement un peu sauvé de la situation lorsqu'il aperçoit, presque au milieu de la foule du fumoir mais pas exactement au milieu non plus, le maire en train de fumer un gros joins en tout cas on ne croirait pas à une cigarette ou alors une très très énorme grosse cigarette pour les gens naïfs. L'agent Cheep se rend vers le maire et lui demande :
- Monsieur le Maire, vous avez du feu stp ?
Monsieur le maire regarde l'agent Cheep dans les yeux et semble soudain paniqué d'effroi :
- Oh euh, il bégaie un peu, oh euh, bonjour mnsieur vous... vous êtes de la police non ? Euh...
- Ne vous en vaites pas monsiuer le maire, dit aussitôt l'agent Cheep. Je suislà en mission secrète, mais vous en fait es pas je vais pa vous demander ce que vous fumez vous êtes le maire tout d emême !
Le maire rit de soulagement.
- ohOHOHOh ! Vous ^tes un bon agent ça se fvoit, à qui ai-je l'honeur ?
- Agent Fishen Cheep, mr le maire.
Mr.le maire ne rit pas plus car il ne comprend pas le jeux de mot et de toute manière il n'aurait pas trouvé ça forcément amusant s'il en avait saisi le sens, il serre la main que l'agent Cheep la lui tend, et en ayant fait ça de façon stylée vu que dans cette main il y avait le briquet qu'il prête à l'agent Cheep, de la même manière que s'ils étaient en train de s'échanger un sachet de beuh discrètement.
L'agent Cheep reçoit bien l'information et en allume sa cigarette industrielle donnée auparavant par l'agent Bertrand. Il en fume la première latte, la fume et il se met à parler avec mr. Le Maire.
- Alors Mr. Le Maire, vous faites quoi de beau en ce moment ?
- Oh, monsieur Cheep. Vous savez, la vie d'une comune n'est pas facile , vous savez, oil faut gérer les choses avec le personnele t tout ça, voulez-vous que je vous offre un verre mr.Cheep ?
L'agent Cheep comptait interroger un peu monsieur le Maire quant à l'affaire sur laquelle il est saisi en ce moment, mais pourquoi pas se dit-il, un verre gratos ça ne fait jamais de mal, encore plus lorsqu'il est offert par le puissant chef du lieu où il réside.
Le Maire, qui a finit sa consommation fumeuse, la jette dans le cendrier commun et s'en va pour sortir du fumoir. L'agent Cheep jette sa propre cigarette à peine entamée, de toute façon il n'est pas fumeur, et suit mr.le Maire à grandes enjambées limitées par l'amas de personnes qui s’agglutinent là à enrichir leurs poumons de mort inévitable et potentielle.
Ils parviennent à se frayer un chemin jusqu'au comptoir, et il y a un monde de dingue qui attend déjà pour commander, c'est pas possible ils vont pas attendre après tout le monde il y'en a trop, surtout que les serveurs, deux mecs et une fille, servent en majoritairement les filles d'abord même si elles étaient pas les premières arrivées avant, enfin, entendons-nous, c'est les deux serveurs boys qui se comportent comme ça, la serveuse fille elle elle galère un peu à chercher l'égalité entre les priorités et c'est pas facile en plus tout les clients masculins tentent de la draguer à moitié heureusement elle entend à peine leurs avances à cause du bruit sonore ahurissant.
- C'EST PAS POSSIBLE FAUT TRUVER UN MOEYEN DE PASSER lÀ !! hurle le maire, énervé.
Et vu qu'il tente de ne pas trop se faire remarquer en tant que son titre remarquable lorsqu'il vient fêter sa vie en ce lieu, mr.le maire se met à faire comme tout le monde, soit à forcer un peu des coudes et des épaules pour gruger un peu les gens.
Plus loin, dans le lieu où les hommes se rendent afin de faire parfaire leurs assouvitions d'un besoin primaire pressant, l'agent Jean, agent spécial des empreintes, est en train d'aspirer quelque chose de poudreux et blanc dans ses narines à l'aide d'un bout de carton en forme de paille.
- AlooRS ? Demande près de lui un jeune homme tout maigre au regard évasif.
- OOOH OUAI ÇA MARCHE !! hurle l'agent Jean. J'ACHETE !!
L'agent Jean et le jeune homme tout maigre au regard évasif échangent quelques billets contre un sachet de farine, et le jeune homme tout maigre s'éclipse rapidement de cette atmosphère nébuleuse tandis que l'agent Jean crie quelques cacophonies gargaritmiques et va pour sortir des toilettes, ça risque d'être nerveux la danse qui va suivre.
Retour au comptoir Monsieur le maire et l'agent Cheep sont à commander maintenant.
- TU VEUX QUOI ? Demande fort monsieur le maire.
- OUAI ÇA ME VA !! Énonce l'agent Cheep distinctement.
Le maire commande, sans négliger quelques complexités évidentes, deux pintes de cocktails aux multiples alcools dedans, pas très bon mais niveau rapport quantité/cuite ça y va.
Lorsque le tout est arrivé, le maire pose un chèque en bois sur la table et invite l'agent Cheep à le suivre très vite dans la foule pour se confondre parmi la masse, qu'ils ne soient pas repérés et puissent déguster leur bon liquide sans peur et sans reproche.
Ensuite ils boivent, beaucoup beaucoup, en se trémoussant sur la piste de danse avec quelques idées derrières la tête.
Un moment l'agent Cheep sent la forme d'un pistolet dans son dos. L'angoisse le lui fait cesser de bouger les hanches face à la femme qui lui fait face, et il se retourne d'instinct comme son corps de métier l'oblige. Il se retrouve alors nez à nez avec l'agent Guillaume, agent spécial des indices, qui vient de faire une blague à son supérieur en faisant faire la forme du pistolet avec ses doigts. Comme dans Tintin et Milou.
L'agent Guillaume rit beaucoup.
L'agent Cheep le rejoint à rire, et ils se prennent dans les bras en chantant très fort l'air de la coupe du monde de 1998 Française.
Ensuite ils se font pleins de tapes amicales sur les épaules et dans le dos, et l'agent Guillaume fait un signe de main en montrant un coin de la piste de danse, plus loin, l'agent Cheep lui adresse d'un de ses yeux un clin d’œil complice, et ils se séparent là, l'agent Guillaume allant aller bouger son postérieur attractif plus loin, vers un groupe de filles qui boivent, tandis que l'agent Cheep regarde un peu autour de lui sans trop savoir quoi faire tout de suite.
Puis il remarque que son verre est vide, tout est partit sur lui et alentours tandis qu'il faisait les bêtises avec l'agent Guillaume.
L'agent Cheep se rue au comptoir, à nouveau, pour faire se renchérir la soirée et la suite des énigmes.
« AH JÉNIAL ! » se pense-t'il à lui même tout seul dans sa propre tête, « IL N'Y a PRESQUE PERSEUNE AU BARE !! »
Il s'y adosse, comprenant assez vite qu'il ne s'agit pas de la bonne position pour bien se faire voir, il se retourne et pose ses coudes sur le comptoir. Il attend qu'un des deux serveurs ou la serveuse qui n'est plus la même depuis viennent lui adresser la parole.
- EEEEEEEEHHHH MAIS ALOR !!!! C'EST MON FISHEN PRÉFÉRÉ ÇA TIENS NOOON ???
Fishen Cheep reçoit une franche et forte plate frappe dans le dos, il tourne la tête vers sa gauche et aperçoit Le Supérieur qui rit tout rouge et lui parle.
- LE SUPÉRIEUR !! s'enjoie l'agent Cheep.
Ils se sautent dans les bas l'un de l'autre et font des bonds de pieds communs en chantant très fort l'air de la coupe du monde de 1998 Française.
- EH FISHEN ! UN TOURNÉE DE CHÔTES çA tsn'e ETE DIS ???????
- AVC JOISME LES SUPERIEURRE !!
Le Supérieur pose son gun sur le comptoir et hurle une tournée de shooter à la vodka gingembre pour lui et son pote en menaçant un peu le serveur qui se trouve à proximité.
Le serveur comprend le message et s'empresse de répondre à la commande soudainement annoncée.
- Àn LA TIENNE FISHEN CHEEp !!
- À LA TIENNE SUPÀRIEUR !!!!!!!
Ils boivent sans discontinuer une dizaine de shooter chacun.
Ensuite les onomatopées constantes de leurs conversations se muent en rires qui ne se cessent pas, et de ces rires l'agent Cheep en offre une énorme pinte à Le Supérieur sans s'en souviendra le lendemain. Une pinte pour lui aussi bien sûr, il ne se rappelle plus de ce qu'il lui reste sur son compte en banque après tout il verra plus tard.
Ils se lèvent tous deux, rejoindre le groupe des pistes de danse afin de montrer ce qu'ils savent faire de leurs corps : on parle tout de même du chef de la police et du un peu moins chef que lui de la police mais bien placé tout de même.
Tandis qu'ils prouvent au monde aveugle leur agilité, Le Supérieur vient glisser quelques mots à l'oreille de l'agent Cheep.
- ALOR E CE TRC lÀ ! LE MOR ET TOUT, VOUzAVANCEZ FISHEN DESSUS ?
Par heureusité de chance, ils se trouvent à un point précis de la salle où l'on peut discerner un peu mieux les paroles de son entourage. Et l'agent Cheep sait décrypter les codes, ainsi il peut répondre le plus amplement du monde.
- ONES TDANS L'ENQUÊTE AVZC LES AGENTS JEAN ET GUILLAUME ET BETRZAND Le SUPÉRIEUR , C'EEST LA RECHERCEH EDS INDICES ET DES PREUVES.
Le Supérieur devient soudainement plus que furibond. Trois prénoms viennent de fuser à ses oreilles, et alors il se sent digne d'agir, digne d'enfin braver la vérité, digne de faire.
- JEAN, BERTRAND, ET GUILLAUME.... FISHEN, ENFIN, JE CROIS QU'IL EST TEMPS. IL TES TTMPS QUE JE METTE CES LÀ À LA PORTE. JE M'EN VAIS LEUR DIRE TIENS, IlzAVAIENT Qu'À BIEN TRAVAILLER MIEUX, OUAI, J'AI PU PEUR, JE VAIS LEUR DIRENT, JE VAIS ALLER LES VOIRENT, À PLUS FISHEN ChEEP À PLEUS JE VAIS LES VIRER ÇA Y'Est c4eEST DÉCIDÉ.
Et sans même que l'agent Cheep ne puisse tenter quelconque défense alternative envers ses collègues, Le Supérieur disparaît au travers la foule en renversant de son verre partout.
L'agent Cheep n'est pas dupe de la situation : il fallait que ça avance. Alors il voit un peu plus loin une jeune nana qui danse seule allez hop c'est l'occaz. Il s'approche en se dandinant des jambes, et sur le chemin un bonhomme un peu costaud est bousculé et lui fait renverser tout son verre par terre à l'agent Cheep. Ce dernier s'offusque, c'est quand même 8 balles le verre sans la consigne, ça va pas ou quoi, l'autre, le bonhomme un peu costaud tente de s'excuser, mais l'agent Cheep n'en restera pas là il a un honneur à traverser tout de même, il pousse de ses deux paumes oppressives le bonhomme costaud, et alors le bonhomme costaud réagit, il a beau être costaud et gentil il ne va pas se laisser faire à quoi bon, alors il tente de contrôler par des gestes délicats l'agent Cheep qui ne se laisse pas faire et se débat de membres dans tous les sens, mais le bonhomme costaud est malgré tout un peu plus costaud que lui et autrement un peu plus grand, de ce fait assez vite il parvient à le maîtriser, et l'agent Cheep hurle de tous ses ressorts, ivre de rage.
Ça ne va pas se passer comme ça, ah non non ça ne passera pas ça, il est l'agent supérieur agent Cheep, de la police des criminalités meurtrières, et il fera répondre de ce crime par la loi.
Tel est son ordre, tel est le juste.
En attendant, une femme sans tête restait morte, peut-être assassinée, qui sait.
* En Français dans le texte.
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payetoncouple · 7 years
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Ah mais toi tu n'es pas pure, tu n'es pas aryenne, ça se voit à tes yeux de la couleur de la merde et à ton teint dégueulasse." "En fait tu es vénale comme toutes les femmes." "Tu t'en sortiras jamais dans la vie, tu sais rien faire, tu sais pas travailler. Tu vis aux crochets de la société, tu n'as pas honte?" "Je ne dis pas que je ne t'aime pas , je dis juste que je t'aimerais plus si tu étais à MA convenance." "Je suis l'homme idéal, celui que toutes les femmes rêvent d'avoir. je n'ai qu'à claquer des doigts pour en avoir une à mes genoux. Tu es la seule à ne pas être satisfaite, je sais pas ce qu'il te faut de plus." "Tu vas appeler le gynéco maintenant, devant moi, qu'il te donne une contraception, qu'on puisse à nouveau baiser et que tu accomplisses ton DEVOIR CONJUGAL!" "T'es contente tu as encore dit du mal de moi a tes parents? Tu me ferais vraiment passer pour un monstre." "En aucun cas je n'ai voulu te faire du tort. Tout ce que j'ai dit ou fait c'était par amour pour toi et pour ton bien.
Voici un petit florilège des propos de mon ex compagnon avec qui j'ai eu une relation de 4 ans. La Première année c’était merveilleux. C’était un ancien collègue, le seul qui s’était préoccupé de moi dans une entreprise douteuse. Il représentait tout ce que je cherchais.Il était gentil, attentionné, prévenant aimait les mêmes choses que moi et était très généreux. Un Prince charmant. Puisque tout allait bien nous avons décidé de nous installer ensemble, malgré une crise de jalousie qui m'avait interloquée. C’était l'une des plus grosses erreurs de ma vie. Il a perdu son travail, et moi aussi, un mois après notre mise en ménage. C'est devenu très vite insupportable: il dépensait l’argent que nous n'avions pas dans des choses coûteuses qu'il n'utilisait pas, il me laissait payer toutes les factures parce qu'il avait déjà des dettes.  Moi, j’essayais de garder la tête hors de l'eau par tous les moyens, en enchaînant des jobs minables et des formations qui n'aboutissaient pas. En parallèle je faisais SES recherches d'emploi et envoyait des candidatures pour lui parce qu'il ne le faisait pas de lui même. Il a commencé petit a petit à me pousser à bout, il m'a avoué clairement un jour y prendre plaisir . De fil en aiguille j'ai sombré dans la dépression. Je piquais des colères et cassais les choses chez moi. Et après je tombais dans des phases d'épuisement et d'abattement. J'en venais a penser que tout était de ma faute et que j'étais une fille horrible à vivre. J'ai passé des soirées entières a m'excuser d'être ce que j'étais. Tout le monde pensait, y compris moi encore à ce moment là, qu'il était le compagnon idéal malgré ses défauts. Que c’était moi la mauvaise fille colérique et déviante. Même si une fois il a essayé de m'étrangler, soi disant pour me faire recracher mes médicaments. Et puis un jour en revenant de mon travail, j'ai fais une crise d'angoisse aiguë. Les pompiers m'ont emmenée aux urgences. Je ne suis pas revenue chez moi pendant des mois. J'ai été hospitalisée 8 mois en tout dans une clinique psychiatrique.  Quand je suis sortie de la bas, nous sommes directement partis dans ma ville d'origine. Je pensais à un nouveau départ, un retour aux sources. Je me suis encore trompée. Il ne m'a jamais pardonné mon hospitalisation. Ni le fait qu'on ait dû quitter sa ville natale pour venir chez moi sans admettre que si on était là, c’était parce qu'il n'avait pas cherché de travail et qu'en deux ans de chômage c’était la seule opportunité qu'il avait eu. Pendant trois mois nous avons vécu chez mes parents c’était infernal: il passait son temps a les critiquer, rarement ouvertement, à me rabaisser subtilement devant eux et à les prendre pour ses valets. Il revenait systématiquement alcoolisé. Mes parents ont été exaspérés de son comportement mais l'excusaient encore pensant que son comportement était du au mal du pays… L'ambiance était tellement exécrable et je m'en suis tellement voulu que j'ai essayé de mettre fin à mes jours. J'ai refait une semaine d’hôpital psy ou j'ai été diagnostiquée colérique et hystérique. Aucun soignant n'a vu que je vivais avec une personne toxique. Son numéro de compagnon éploré et dévoué malgré tout a toujours été efficace avec mes amis, et surtout sa famille. Je suis revenue chez moi. Mais le climat était tel que nous avons déménagé précipitamment quand mon père à son tour a été poussé dans ses derniers retranchements. J'ai dû financer le déménagement avec mon RSA et mes économies puisque j'ai appris par hasard qu'il était fiché à la banque de France. Tout l'argent qu'il avait gagné en trois mois était passé dans l'alcool et le tabac. Il n'avait même pas payé ses derniers loyers. Une fois installés le cauchemar a empiré. Il a passé son temps à m'infantiliser, me faire des reproches remettant tout en question: mon intelligence, mon hygiène, mes goûts... Tout en y entremêlant occasionnellement des flatteries.  Il surveillait mes moindres faits et gestes. Il chronométrait mes sorties, le temps que je passais sous la douche (je n'avais pas droit a plus de 5 min).   Il a commencé a me soupçonner de le tromper et de voir d'autres personnes en son absence. A un tel point qu'il a exigé que je me retire des réseaux sociaux, que je coupe contacts avec mes amis qu'il accusait de comploter contre lui. Il a commencé a lire mon courrier et à la fin je ne pouvais même plus voir ma famille. Je n'avais plus le droit de sortir seule sauf pour des raisons professionnelles. J'avais projeté de passer le concours d'aide soignante, il m'a menacée de partir avec nos chats si je faisais quoique ce soit. La valise était préparée et exposée là en plein milieu de l'appart. J'ai cédé. Notre vie sexuelle était morte. Il me l'a très souvent reproché et a même exigé que je prenne une contraception pour pouvoir me “baiser” même si je n'en avais pas envie. Comment pouvait-il en être autrement avec une personne qui à un moment donné finissait toujours par dire ou faire un truc désagréable, à l’hygiène douteuse, qui me réveillait à coup de chant de troupes ou de rock anti-communiste ? Oui parce que son obsession pour le nazisme est devenue encore plus envahissante, si c’était possible. Il fallait regarder avec lui des vidéos d'archives de panzers, et écouter en boucles des discours de messieurs Hitler, Himmler et Goebbles. C'est ainsi qu'il en est venu à me dire que ma place était a la maison à élever des enfants (que nous n'avions pas Dieu merci) et à me reprocher mon impureté. 
Il m'a également reproché de lui coûter cher a l'entretien, bien qu'il ne payait que sa part de loyer et d'internet qu'il était seul à utiliser (je n'avais plus le droit) et la nourriture. Lui mangeait, puisque il avait un travail physique (libraire...), il avait besoin de se nourrir pour garder des forces. Moi ? J'avais pas besoin de plus qu'une petite portion de pâte ou de riz, nature (la garniture lui était réservée), puis avec le temps c'était un morceau de pain. Et de l'eau chaude (j'avais droit a un sachet de thé par jour). A l'époque où je voyais encore mes parents, il me reprochait  de bien manger chez eux alors que lui se contenterait du minimum. Mais si on lui gardait quoi que ce soit il refusait d'y toucher. Il m'a aussi confisqué mes médicaments. J'en suis venu a un point où incapable de raisonner clairement , je ne voyais pour moi d'autre alternative possible que la mort. Alors je me suis laissée mourir. J'ai eu un sursaut d'instinct de survie quand je me suis rendue compte qu'il était aussi en train de me priver de sommeil. 
Alors, lors d'une ultime scène je suis partie avec quelques affaires et un de mes chats et j'ai littéralement fui chez mes parents.  S'en est suivie de longues semaines de conflits et de harcèlement. Mais j'ai tenu bon, je ne sais même pas comment. Il m'a fait quelques coups bas et a gardé l'un de mes chats. Puis tout s'est calmé. Je me suis aussi rendue compte que ce type dont les seuls talents sont la dissimulation et “d'avoir l'air de” m'a menti sur beaucoup de choses le concernant. Maintenant tout le monde sait qui il est vraiment : un pervers narcissique. Pas le gars pas très sympa qu'on décrit dans la presse féminine. Non celui là c'est le gars qui va s'en prendre a une personne et la détruire uniquement parce qu'elle a tout ce qu'il n'a pas et parce qu’elle n'est pas conforme à ce qu’il est lui. Cela fait un an que je l'ai fui. J'essaie de me reconstruire, c'est très dur, mais je suis entourée de personnes bienveillantes qui ne m'ont pas oubliées malgré mon absence.
Ce texte parait bien long mais ce n'est qu'un tout petit résumé de ce que j'ai vécu. La dernière phrase est de lui. Ce sont les dernières paroles qu'ils m'a dites la dernière fois que je l'ai vu. Encore aujourd’hui je me demande s'il m'a dit ça pour me manipuler ou s'il croyait sincèrement ce qu'il disait.
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le-libraire · 7 years
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Lundi, 25 septembre 2017 -
Hors Série, partie 1 de 3. Fahrenheit 451, Bradbury, Ray, Gallimard, Folio SF, 1953, 10,95$. Acheté le 26 mai 2004, au RB Côte-des-Neiges, et lu pour la (je crois) 5e fois, du 18 au 23 septembre 2017. -
Mise en contexte: La littérature. Elle est souvent critiquée, mis à dure épreuve. On la condamne pour hérésie durant l'Inquisition, on la met à l'Index, on la bannit de centaines d'écoles pour son langage, ses idées. On prédit sa mort face aux livres électroniques depuis des années... Et pourtant, elle survit. À chaque automne, on voit des centaines de nouveaux romans sortir, pour le plaisir des bibliophiles. Elle rassemble des gens aux vies aux antipodes par leur caractère universel.
L’histoire: Dans un société future, les livres sont brûlés par les pompiers. Guy Montag, l'un de ces pompiers, fait un jour la rencontre d'une voisine, Clarisse, une jeune fille aux mœurs très libres et au caractère très doux. Elle lui demande pourquoi il brûle les livres, car il ne lui donne pas l'impression qu'il est comme les autres. Au lieu de la pousser, de l'ignorer, il l'écoute, et continue de penser à ses histoires de gens d'autrefois assis sur la galerie à parler de tout et rien. Montag est en conflit avec ces nouvelles pensées et son mode de vie, avec sa femme Mildred qui ne pense qu'à s'amuser avec ses trois écrans muraux, avec ses collègues et amis qui ne veulent que parler de sports, de voitures. Lors d'un quart de travail, Montag doit brûler la maison d'une dame dont le grenier est rempli de livres. La dame décide de rester, entourée de ses livres, pour s'immoler, plutôt que d'attendre que les pompiers le fassent pour elle. Le suicide de la femme marque profondément Montag qui, au passage, a récupéré l'un de ses livres. De retour chez lui, il est pris de fièvre, admet à sa femme qu'il a conservé chez eux, en secret, des dizaines de livres, sans savoir quoi en faire. Il cherche désespérément une réponse à ses questions (que disent les livres?), mais il ne s'en trouve plus perdu que jamais, sous les yeux terrifiés de Mildred. Il repense à un homme, Faber, qu'il avait croisé par hasard dans un parc et qui lui avait vaguement mentionné qu'ils se retrouveraient, pour le meilleur ou pour le pire. Rendu chez Faber, Montag demande à trouver une solution, comment renverser le monde, ramener les livres, éradiquer le mal que font les pompiers, mais l'homme est vieux, se dit lâche, ne veut pas se mouiller. Ils finissent par s'entendre sur un stratagème: grâce à un micro-écouteur, Faber pourrait écouter au travers de Montag comment parlent et agissent les pompiers, dont Beatty le chef du poste, et leur remettre sous le nez leur propre erreur. L'idée germe aussi d'introduire des livres dans chacune des maisons de ses collègues pour ensuite brûler leur demeure. Une fois au travail, cependant, un appel est placé, et change le cours de leur plan. Beatty garde l'adresse pour lui jusqu'à ce qu'une fois rendus, Montag se rend compte qu'ils sont à sa maison. Mildred part, furieuse, Montag est forcé de réduire en cendre ses livres et sa maison, puis décide par la même occasion de tourner son lance-flamme sur le capitaine Beatty. S'en suit une fuite, une chasse à l'homme qui le pousse à s'exiler tant bien que mal, et sous la référence de Faber, vers un lieu, de l'autre côté de la grande rivière, où des hommes littéraires se sont réfugiés, loin de la civilisation.
Critique: C'est un livre court (213 pages, dans la version Folio SF; trois parties seulement), mais pas seulement par sa taille, mais par sa rapidité d'évènements, sa capacité à accrocher facilement, ses dialogues efficaces, les descriptions bien détaillées sans passer deux pages sur le même élément. C'est un livre nécessaire, qui nous rappelle que les livres, même s'ils peuvent se contredire, amènent des questionnements, ne nous laissent pas faire du surplace. Sa pros-ésie forme une balance sublime entre le concret et l'abstrait. Nous sommes gâtés tant par ses scènes d'action (le travail des pompiers, les infirmiers au beau milieu de la nuit, la chasse de Montag avec le robot-limier) que par ses réflexions (Clarisse, la tête par en arrière, pour goutter à la pluie, les souvenirs de l'oncle de celle-ci, les souvenirs d'enfance de Montag, son rêve de vivre sur une ferme). C'est un roman de science-fiction qui a gagné le pari de développer un univers et un langage propre à lui et de le voir (presque, heureusement) se concrétiser: les coquillages radios et émetteurs sont l'équivalent des Bluetooth, les écrans muraux sont aujourd'hui nos téléviseurs 88 po et films 3D, le robot-limier est un mélange de drone, de chien mécanique et d'intelligence artificielle, et le délaissement de l'écrit face aux vidéos, au rapide (quand j'ai constaté le phénomène Vine, j'ai cru qu'on y était, dans l'univers de Fahrenheit 451). C'est un constat très dur contre les gens qui se rebute à lire, mais ce l'est aussi pour les défenseurs de la littérature. Un des hommes que Montag rencontre après sa fuite lui dit:
"Beaucoup de choses seront perdues, naturellement. Mais on ne peut pas forcer les gens à écouter. Il faut qu'ils changent d'avis à leur heure, quand ils se demanderont ce qui s'est passé et pourquoi le monde a explosé sous leurs pieds. [...] La seule chose vraiment importante qu'il nous a fallu nous enfoncer dans le crâne, c'est que nous n'avions aucune importance, que nous ne devions pas être pédants; pas question de se croire supérieur à qui que ce soit." (p.198)
Bradbury ne veut pas que l'on se tape sur la gueule à savoir qui a raison, les littéraires ou les non-littéraires. Il ne semble en aucun cas exprimer, dans ce livre du moins, une phrase qui m'a toujours rendu très perplexe: L'art sauvera le monde. Le monde, mon cher Dosto, se sauvera lui-même, et l'art n'y sera que pour une très petite partie. N'agissons pas en connards, à brandir nos bouquins dans le visage de ceux qui n'en n'ont pas besoin ni envie. Si ces gens effarouchés veulent s'y intéresser, tant mieux. Sinon, tant pis. Mais ne commencez pas à vous prendre pour des dieux parce que vous avez lu, et pas eux. C'est une philosophie que je tente personnellement d'appliquer à chaque sphère de ma vie, aussi bien au travail qu'avec des amis, en famille ou avec des inconnus. L'humilité, plutôt que d'imposer son opinion.
Extrait: Montag, quittant la résidence de Faber, décidé à renverser le monde des pompiers, mais toujours avec une incertitude en lui: "-Faber? -Oui. -Je ne pense pas par moi-même. Je fais simplement ce qu'on me dicte, comme toujours. Vous m'avez dit d'aller chercher l'argent et j'y suis allé. L'initiative n'est pas vraiment venue de moi. Quand commencerai-je à agir de mon propre chef? -Vous avez déjà commencé en disant ce que vous venez de dire. Il faudra me croire sur parole. -Les autres aussi je les ai crus sur parole! -Oui, et regardez où ça nous mène. Il vous faudra avancer à l'aveuglette pendant quelque temps. Vous avez mon bras pour vous accrocher. -Je ne veux pas changer de camp pour continuer à recevoir des ordres. Il n'y a aucune raison de changer si c'est comme ça." (p.127)
Le personnage principal est bien au fait qu'un leader, qu'il porte une casquette rouge ou une casquette bleu, reste un leader, une voix qu'il faut dans certains cas écouter aveuglément. Son désir de prendre le contrôle, de réfléchir à la vie, à son univers, à ses fonctionnements, à son raisonnement, c'est ainsi qu'il sauvera son esprit, qu'il apprendra non pas une seule autre pensée, mais des milliers, des milliards, et que l'important n'est pas d'être d'accord, mais de communiquer, d'échanger.
Je recommande: à - chaque - personne. Toute personne qui lit, et chaque personne qui ne lit pas. Un peu similaire à Comme un roman de Pennac, Fahrenheit 451 ne fait pas tant l'apologie de la littérature, mais de l'idée qu'on peut ne pas être d'accord sur un même point, et que c'est justifiable. C'est un livre aussi sur l'importance de faire attention à où nous allons, à force d'aller de plus en plus vite (le dangers des super-autoroutes où les voitures filent à 200 km/h, les romans réduis à deux lignes dans un dictionnaire puis en une film de 6 secondes, les guerres éclairs). Ce livre s'adresse aux amateurs de science-fiction, mais aussi aux amateurs de prose, de poésie (d'où mon mot valise, prose-ésie, préférable en anglais avec prosetry) par la richesse du langage, ses citations savoureuses, ses images universelles et pourtant si fortement rattachées à ce livre (Clarisse sous la pluie, Clarisse et son pissenlit sur le menton). Et parce que l'auteur ne nous prend pas pour des cons, sans nous faire passer pour un érudit malpoli. Son personnage est avare de connaître l'univers littéraire, mais se sent perdu devant une simple ligne de poésie, qu'on nous lit tout de même. Fahrenheit est une leçon à tenir, une peur à avoir, un espoir à maintenir. Nous avons vu tant de gens maltraités au nom de leurs idées (sur de BIEN DIFFÉRENTS niveaux, Galilée et sa théorie de la Terre ronde et qui n’est pas le centre de l’univers, J.K. Rowling (parce que la magie, c'est l’œuvre de Satan, tsé), les Québécois enfermés pour possession de livres socialistes durant la Crise d'Octobre, Jafar Panahi empêché de tourner tout autre film que ce qui va dans le sens du régime iranien). Encore durant le conflit étudiant qu battait au printemps 2012, des policiers faisaient du profilage dans la station Berri-UQAM avec des étudiants qui lisaient sur une politique différente de celle du gouvernement en place. Fahrenheit ne demande rien, il traite de la liberté d'expression, du devoir de resté éduqué, de maintenir une opinion.
Perso: Ce n'est pas à l'école que j'ai découvert ce livre. Ce n'est ni mon père, ni ma mère, ni aucun membre de ma famille qui m'a fait découvrir 451. Ce n'est pas non plus lors d'une visite à ma bibliothèque de quartier, ni sous les conseils d'un libraire. C'est en regardant un épisode de Jett Jackson à Vrak.tv, en 2004. Oui madame, Jett Jackson. Vous vous en souvenez? C'était un jeune héros de films d'action à la Mission Impossible pour ados et qui décide de rapatrier la production de sa franchise dans son ancienne municipalité de la Caroline du Nord. Dans l'un des épisodes, le prof de Jett fait lire le roman de Bradbury et se fait expulser son poste, et subit un procès parce que le roman est banni par l'État. On y parle aussi brièvement de Rosa Parks, sa protestation contre la ségrégation des afro-américains. D'accord, l'émission est légèrement quétaine, les lignes, faciles. Mais n'en reste pas moins que c'est une émission jeunesse qui m'a éveillé au devoir civile, d'apprendre ses droits, et m'a ouvert la porte à un joyau de la littérature, joyau que je relis avec candeur et joie à chaque fois.
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J'ai souvent entendu qu'il y avait quatre phases avant d'accepter la rupture, à commencer par le déni, puis la tristesse, enfin la rage et la nostalgie.
Longtemps, je n'ai pas réalisé la fin de ma relation amoureuse avec Thibaud, c'était comme si j'étais partie revivre chez ma famille mais que j'allais le retrouver dès que je retournerai sur Reims. Ou qu'il allait finir par me rejoindre. Comme si notre amour ne pourrait jamais changer et qu'on resterait à jamais ce petit couple fabuleux.
Ensuite j'étais tellement triste, que parfois je sentais les larmes qui arrivaient d'un coup sans que je puisse les contrôler, et je devais m'enfermer dans la première pièce que je voyais pour pouvoir pleurer, c'est la période où tu réalises que c'est fini, celle où tu ne manges plus, où tu ne prends même plus soin de toi. A quoi ça sert de se faire jolie quand la seule personne à laquelle tu veux plaire est aussi celle que tu veux fuir. Comment te plaire à toi-même alors que c'est grâce à tout l'amour qu'il te portait, c'est grâce à la façon qu'il avait de te regarder que tu te sentais belle. Et il n'est plus là, à tes côtés, pour te rassurer et te complimenter. Thibaud avait cette facilité de te rabaisser, plus bas que terre, et pourtant également de te faire sentir exceptionnelle. Pourquoi ? Et comment ? Je me fichais tellement de mon apparence, je prenais les premiers vêtements qui passaient sous ma main, je ne me maquillais plus, je ne faisais même plus l'effort de mettre mes lentilles. Et j'étais vide, rien ne m'intéressait, je ne voyais rien de ce qui se trouvait autour de moi, comme si je vivais dans un monde flou en continuel mouvement alors que moi je restais là, debout, sans bouger, simplement à attendre que tout cela passe, en essayant d'oublier ce manque intenable qu'on ressent, en se demandant quel intérêt à vivre dans un monde sans l'être aimé. Je pensais être incapable de surmonter une vie sans lui que je me suis même posée la question si je ne préférais pas continuer à subir ces coups et à être malheureuse avec lui plutôt que d'être malheureuse sans lui.
Puis j'ai commencé à le haïr, comment a-t-il pu me faire tout ça ? Après tout ce que j'ai fais pour lui ! J'ai commencé à me faire plein de scénarios en l'imaginant avec une autre fille, lui dire à elle tout ce qu'il m'a dit alors que moi je suis juste incapable de passer à autre chose, et penser qu'il puisse profiter avec une autre pendant que moi je passe des semaines entières à porter le même sarouel et à me morfondre dans mon lit. Je voulais qu'il se retrouve seul et qu'il soit malheureux. Tout ce que j'espérais c'est qu'il souffre autant que je pouvais souffrir.
C'est la phase la plus difficile qui passe après, la nostalgie, ce manque redevient inévitable quand tu te mets à repenser à toutes ces belles choses que vous avez vécu. Je repensais à nos début, à notre rencontre, à Disneyland, à nos moments passés quand nous étions ensemble en secret, à se voir dans le parc à jeux. Quand la nuit je me couchais, je voulais qu'il soit là près de moi, je voulais sentir ses bras autour de ma taille, et son odeur. Je devais l’imaginer dans le lit à côté de moi pour réussir à m’endormir, je voulais entendre son rire à nouveau. J'avais besoin de revoir des photos de lui de nous, on nous étions heureux.
Thibaud me manquait jusqu'à ce que j'accepte que ce ne soient que des souvenirs. La voilà cette cinquième phase, la phase de l'acceptation. Où j'ai commencé à me refaire jolie, prendre soin de moi, commencer à sourire sans Thibaud. Pleurer de moins en moins et me projeter dans un avenir dans lequel Thibaud ne fait pas parti. Me concentrer dans toute autre chose, une nouvelle activité, le travail ou peu importe, quelque chose qui occupe l'esprit. Il fallait que je m'empêche de penser pour réussir à sortir Thibaud de ma tête, et surtout j’avais trop d’amour à donner, qu’est ce que je pouvais faire de tout cet amour que j’avais pour Thibaud, ça m’anéantissait. Au début je passais tout mon temps avec ma filleule Chlélia, c’est elle qui récupérait tout mon surplus d’amour puis ma maman a eu la bonne idée de me laisser adopter un chat, pour partager un peu cet amour entre Chlélia et mon chat. Ca marchait plutôt bien.
Malheureusement, je ne devais pas réussir à aller jusqu'au bout de la cinquième phase puisque tout recommençait, j'étais à nouveau triste, et en colère, puis il me manquait et je finissais par accepter et de nouveau encore... ça tournait en boucle, je vivais les 5 phases de la rupture encore et encore, sans que ça ne s'arrête.
A présent ça fait 3 ans, je ne peux pas exprimer ce que je ressens pour Thibaud, je n'en sais rien, je ne connais pas ce sentiment, bien sûr une part de moi ne cessera jamais de l'aimer, mais je le vois différemment, je ne le vois plus de la même façon que lorsque j'étais amoureuse, même mes souvenirs changent, je ne pense plus aux mêmes moments que l'on passait ensemble, pendant une période je pensais simplement aux moments que j'allais regretter, aux souvenirs de vacances ou bien entendu Disneyland, puis j'ai pensé à ceux qui me faisait pleurer tellement j'avais honte de moi, j'ai pensé à la violence et l'alcool. Maintenant je pense aux bons moments, mais sans les regretter et parfois j'ai des petits souvenirs qui reviennent, des petites choses sans importances que je pensais avoir oublié mais qui restent là finalement, des petites choses qui me font sourires, comme lorsqu'on repense à une chose agréable sans forcément qu'elle nous manque.
Finalement je me rends compte que c'est tout ces petits moments d'un rien qui me rendaient amoureuse, c'était pas sa fougueuse passion et ses mots doux, c'était ses touts petits gestes d'amour qu'il faisait sans s'en rendre compte, c'était pas grâce à ce magnifique et gros bouquet de fleurs qu'il m'avait offert pour me faire plaisir mais plutôt grâce aux petites attentions qu'il avait sans le faire exprès, comme bien remettre mon manteau quand il faisait froid ou lorsque j'entendais une conversation téléphonique avec ses grands-parents qui disait : « Comme tu veux mais pas d'animal mignon, Chrystal ne mange pas tout ce qui est mignon », quand il disait à ses potes de parler moins fort pour que je puisse écouter mon émission à la télé ou le matin quand il se reveillait avant moi et qu'il essayait d'entourer mon corps avec la couette pour que je puisse avoir plus chaud.
Quand j'ai croisé Thibaud au festival du Cabaret Vert il y a un an, en plein milieu de la foule de Cypress Hill, je me suis retrouvée face à lui et il ne m'avait même pas vu, mon premier reflex fut de l'interpeller et je ne sais pas pourquoi parce que dès que son regard s'est posé sur moi, je me suis retrouvée comme une idiote à ne plus savoir quoi lui dire, alors qu'un million de choses aurait pu sortir de ma bouche, mais j'étais là debout, immobile entourée d'une foule qui sautait et dansait, Thibaud me regardait avec ses yeux de colère et je lui ai juste dis : « Tu sais, ça sert à rien de me regarder comme ça » il a arrêté, son regard est devenu doux et il m’a sourit. Et là il a commencé à me ressortir son discours habituel comme quoi je lui manquais, qu'il avait changé et qu'il m'aimait, mais je l'ai trop entendu ça et on a commencé à s'expliquer mais allez vous expliquer en plein milieu d'une foule d'un concert de Cypress Hill...
Quand Thibaud m'a pris dans ses bras et que je pouvais à nouveau sentir tout son corps près de moi, j'ai juste profité de ce moment sans penser au passé ou à l'avenir. On a passé le concert tous les deux, en s'imaginant qu'il ne s'était rien passé, on s'est disputé, embrassé, parlé et en fin de compte je me suis rendue compte que je n'avais plus grand chose à lui dire, soit parce que je lui avais déjà fait part de tout ce que je ressentais dans des précédents messages, soit parce que je ne ressentais plus rien du tout, tout simplement. J'ai vraiment aimé ce moment avec lui, à danser près de lui, je connais les moindres détails de son corps par cœur et je connais sa manière de danser, de réagir et je crois que c'est cela que j'ai aimé tout compte fait, cette habitude, cette certaine sécurité lorsque tu te trouves en territoire connu, ce sentiment d'être toujours liée à lui, on reste connecté quoi qu'il arrive mais les sentiments ont disparu. Je ne suis plus amoureuse de Thibaud, ce petit bout d'amour qu'il me reste c'est pour notre vie à deux, ce qu'il représentait et ce qu'il continu de représenter pour moi, mais pas pour la personne en elle-même. C'est difficile à expliquer. J'ai besoin de Thibaud parce que finalement je ne connais que Thibaud.
Parfois quand je reviens sur Reims et que je croise d'anciennes connaissances, on me voit toujours comme « La meuf à Tipi », j'ai parfois le droit à des « Tiens je te présente la meuf à Tipi, enfin... son ex », ou des « T'as des nouvelles de Tipi ? », « Comment ça se passe sans Tipi ? Et il va bien ? » bon... ça va faire 3 ans bientôt et c'est toujours la même chose... c'est toujours moi « La meuf de Tipi » et c'est toujours ce que je suis aux yeux de tout le monde. Pourtant Thibaud a eu d'autres relations depuis, des filles qu'ils connaissent mais j'étais tellement dans son ombre, tellement « Tipi et sa meuf » que jamais je ne changerai d'image... Et c'est très dur pour moi parce qu'une part de moi continu de me voir comme la « meuf à Tipi » du coup, s'ils ne changent pas l'image qu'ils ont de moi, je changerai difficilement l'image que j'ai de moi aussi.
J'ai pardonné à Thibaud, mais je souhaite tout de même qu'il soit puni pour ce qu'il m'a fait vivre, je crois qu'il ne faut pas faire de mauvaises conclusions en pensant que parce que je ne lui en veux plus alors je souhaite oublier cette affaire et passer à autre chose en le laissant tranquille, tant que Thibaud n'aura pas payé devant la loi pour les dégâts qu'il m'a causé, physiquement mais en particulier mentalement et psychologiquement, je ne pourrais jamais être en paix avec moi même. J'ai l'impression que du coup il n'a pas conscience de ce qu'il m'a fait, pour lui on s'est juste disputé, des grosses disputes qui partaient parfois trop loin et où je cite « il lui est arrivé de me bousculer oui », mais c'est bien plus que des disputes, c'est un constant besoin de domination, même en dehors des disputes il me détruisait et le temps qu'il ne se rendra pas compte de cela, il ne pourra pas se remettre en question et se sera compliqué pour lui de changer, et je refuse de prendre le risque qu'une autre fille subissent la même chose que moi simplement parce que j'ai refusé d'aller au bout de la chose, simplement parce que je ne voulais plus entendre parler de lui ou simplement parce que je ne voulais pas blesser sa famille qui a fait beaucoup pour moi.
J'adore la famille de Thibaud et je pensais devoir la remercier pour tout ce qu'elle m'a apporté, le soutien et l'argent et finalement je me rends compte que je devrais plutôt lui en vouloir, elle a souvent réparé nos malheurs et peut-être que si elle ne l'avait pas fait, soit j'aurais été détruite mille fois plus, soit notre histoire se serait terminée plus tôt.
Pour revenir à mon souhait que Thibaud reçoive ce qu'il mérite, je pense que si la justice ne le condamne pas justement pour ce qu'il a fait alors il ne prendra jamais conscience que c'était mal et recommencera.
Quand j'ai pris la décision de porter plainte contre lui, je n'y suis pas allée pour moi au début, c'était pour Paul, un ami qu'on a hébergé quelques temps dans notre appartement, je voulais le soutenir car lui aussi a subi des violences après mon départ suite à une séquestration de la part de Thibaud en échange d'argent, et j'étais vraiment énervée contre Thibaud, je ne pouvais pas imaginer qu'il soit capable d'aller jusque là, j'étais énervée après moi-même encore, je le voyais toujours meilleur que ce qu'il n'était réellement et en voulant donc soutenir Paul, cela m'a permis de franchir un capte dans ma « guérison ». Comment résumer tout ce qu'il s'est passé en une plainte ? Je n'ai pu raconter qu'un millième de ce qu'il s'est véritablement passé.
Je ne regrette pas ma vie avec Thibaud, malheureusement il est rentré dans un monde qui l'a agrippé et dont il ne peut plus s'échapper, un monde dans lequel je suis sortie à temps. Cette histoire m'a fait grandir et mûrir plus vite que je n'aurais dû et je le souhaite à personne, mais je peux pas regretter toute ma vie, si je continu de regretter je ne peux pas avancer.
J'ai commencé à écrire lorsque j'ai rencontré Thibaud, j’ai essayé de retranscrire quelques trucs sur ce Tumblr en espérant ne pas m’être répétée, j'espère aussi ne pas trop m'être contredite sur mes sentiments, un coup je l’aime, un coup je le déteste..
Je ne pourrais jamais oublier Thibaud, je ne pourrais jamais arrêter de l'aimer complètement, il aura toujours une place dans ma vie et si je devais me remettre avec quelqu'un, il devra accepter ce petit bout de Thibaud qui reste en moi (Ah oui, soit content Thibaud, jaloux comme tu es, savoure ta victoire du fait qu'en fin de compte je serai toujours un peu à toi) et je ne pourrai jamais aimer avec autant de passion que j'ai aimé Thibaud.
Mais je veux aimer de nouveau.
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elorecohlt · 7 years
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4 - La Meute
Il faisait chaud dans l'appartement, pourtant je n'arrêtais pas de trembler. Comme en apnée, j'ai vu Hakeem dire quelque chose à Rosie avant de me pousser jusque dans ma chambre. Là, il m'a fait signe de ne pas bouger et a disparu de ma vue. Je me suis laissé tomber sur mon lit, une grosse boule dans la gorge et le regard vide, ailleurs. J'avais froid et mon bras me faisait mal.
Je repensais au type, bien entendu. C'était plus fort que moi et plus j'y songeais, plus les questions m'accablaient. Elles surgissaient, se succédaient et se répétaient, inlassablement. Comme une nuée de guêpes revanchardes dont on aurait secoué le nid un peu trop fort.
Au bout d'un temps qui m’a paru très long - alors qu'en réalité, il devait s'agir de quelques minutes à peine - Hakeem est revenu, une couverture autour du bras et une tasse dans la main. J'ai voulu lui dire quelque chose mais quand j'ai ouvert la bouche rien n'est sorti : j'étais sous l'eau.
Doucement, il a placé la couverture sur mes épaules et m'a donné la tasse. C'était gentil, ça sentait l'enfance : un chocolat chaud, le premier depuis longtemps. Mes mains se sont resserrées autour alors que Hakeem s'asseyait en face de moi. J'ai tout de suite tenté de boire et le liquide m'a brûlé la langue.
Un temps. Les questions se bousculaient au bord de mes lèvres. J'ai inspiré un grand coup avant que la première ne sorte.
- ... il avait fait quoi ?
Une parmi tant d'autres. Pourquoi celle-ci ? Je n'en avais aucune idée. Mais elle était là, elle avait résonné entre nous comme une imprécation. Hakeem m'a fixée de ses yeux sérieux et a brièvement hoché la tête avant de répondre.
- Il nous devait de l'argent depuis un moment.
J'ai froncé les sourcils.
- A toi et aux types, c'est ça ?
Ma voix s'était faite un peu plus forte, un peu plus agressive. Un contrecoup du stress, comme un hurlement en sourdine. Hakeem a grimacé, visiblement mal à l'aise.
- Ouais.
J'ai acquiescé. Il ne me disait rien, coopérait au minimum.
- C'est qui, eux ?
- Des gens avec qui je bosse.
Et c'était tout, il me fixait comme un poisson mort ; son envie que je lâche l'affaire était quasi-palpable. J'ai senti mes mains se crisper autour de la tasse, la colère succédait au choc.
- Tu vas me laisser avec ça ?
Je l'ai vu se crisper, froncer les sourcils devant mon attitude.
- Ouais. T'as pas besoin d'en savoir plus.
Il s'est levé, j'ai fait pareil. J'ai posé la tasse sur ma table de nuit sans rien sentir du liquide brûlant qui m’a aspergé le poignet.
- Tu m'as dit que tu m'expliquerais.
Mon regard dans le sien, fer contre fer. Des secondes de tensions où je me suis demandée s'il allait me frapper. Mais il s’est finalement rassis.
- ... ok, ok. Mais arrête de me regarder comme ça.
Et c'était tout, l'orage était passé. Lentement, je me suis posée, prête à écouter son histoire. Je voyais qu'il avait honte, qu'il était sur la défensive. Il s’est détendu pourtant, au fur et à mesure qu'il racontait.
L'histoire a commencé il y avait quelques mois. A l'école, mon frère s'était lié d'amitié avec un type tout aussi charismatique que lui, pas souvent là et à la réputation bizarre (ce dont Hakeem, au demeurant, se foutait : entouré de gens qui se pliaient en quatre pour lui plaire, les personnes en marge l'attiraient plus que de raison, avec l'éclat de ce(ux) que l'on ne possède pas).
Caleb - ou Dog, comme il se faisait appeler - était un grand garçon pâle, aux lèvres noires et aux vêtements hérissés de piques. De ce que me raconta Hakeem, une impression très forte se dégageait de lui, mélange de séduction et de danger. Il était plus âgé que mon frère et semblait, comme la plupart des élèves du bahut, venir aux cours quand ça l'arrangeait. Plusieurs fois, lui et Hakeem s'étaient échangés des clopes, parlant peu mais bien jusqu'à ce qu'une forme de complicité vienne naturellement se tisser entre eux. Puis un beau jour, alors qu'ils sortaient de classe, Dog lui a proposé de venir passer la soirée avec son groupe de potes. La Meute, c'était ainsi qu'ils s'appelaient. Introduit par Dog comme quelqu'un de fiable, Hakeem avait été chaleureusement accueilli par un groupe varié d'adolescents, certains du même âge que lui, d'autres presque adultes. Tous portaient des habits aussi beaux qu'excentriques, mélange de styles qui puait l'agressivité, la dominance ou le fric. Hakeem avait été terriblement impressionné mais n'en avait rien montré : il ne ressentait aucune peur, juste une curiosité grandissante devant cette bande de bras cassés. Ce soir-là, ils sont sortis dans les rues, se fondant dans les ombres de l'asphalte avec une aisance épatante. Après avoir acheté de l'alcool dans une épicerie miteuse tenue par un homme qui les a salués avec l'affection d'un père, les membres du groupe sont arrivés dans un skate-parc qui s’est vidé presque aussitôt, les laissant seuls maîtres des lieux pour le moment. Perchés au sommet des installations métalliques comme des oiseaux de mauvais augure, ils ont bu en regardant les étoiles avant de repartir d'un coup comme un seul homme, une même entité. L'un des types avait avec lui plusieurs bombes de peintures qu'ils ont utilisé pour tagger la façade d'un vieux bâtiment, pendant que ceux qui contemplaient le spectacle échangeaient des vannes aussi violentes que bien pensées. Et toujours Dog restait aux côtés de Hakeem, le surveillant de son regard de serpent affectueux. Mon frère n'avait pas peur, bien qu'il soit resté en retrait : au milieu de ces gens, il se sentait brutalement invincible. Encore mieux : il s'amusait comme jamais.
Après avoir raccompagné mon frère jusqu'aux portes de notre joli immeuble, les membres de la Meute se sont séparés de lui à grands coups de blagues et de tapes dans le dos. Dog fut le dernier à lui dire au revoir, accompagnant ses adieux d'un "tu reviens quand tu veux" prononcé d'une voix aussi grondante que séduisante. Et Hakeem ne se fit pas prier : il y avait, chez ces types-là, quelque chose qu'il n'avait jamais vu auparavant. Il en parlait sans plus de honte, des étoiles plein ses yeux durs.
Au fur et à mesure que Hakeem revit ces types, leurs sorties ont gagné en intensité. Il n'était jamais avec le gang au complet mais cela ne l'empêcha pas d'assister à des actes de plus en plus illicites, de plus en plus fascinants. Peu lui importait, il observait pour apprendre, comprendre les principes qui régissaient cette Meute de jeune loups aux dents longues. Bientôt, les différentes formes de business qui régissaient l'organisation ne lui furent plus inconnues ; chaperonné par Dog, Hakeem commença également à y prendre part. Les règles du gang, implicites, étaient d'une simplicité désarmante : il les avait intégrées totalement, jusqu'à ce que, au bout de quelques mois, il soit totalement accepté comme l'un des leurs.
Ce à quoi j'avais assisté était devenu une routine pour lui : le type à terre travaillait pour eux en tant que revendeur et leur avait caché de l'argent. Ils n'avaient pas  voulu le tuer, juste lui faire peur. J'étais arrivée au mauvais endroit au mauvais moment, voilà tout. L'histoire s'achevait là.
Sauf que je n'étais pas d'accord.
- L'autre soir, t'es rentré au milieu de la nuit avec un autre mec. Je t'ai vu, t'étais blessé. Dans la salle de bain.
Hakeem a acquiescé, sans se soustraire à mon regard. A sa retenue du début s'était substituée l'honnêteté brutale que je lui connaissais.
- C'est vrai.
- Il s'est passé quoi ?
- Un autre groupe traînait sur notre territoire. On s'est battus et on les a jartés.
A mon tour de hocher la tête, livide. Puis de reprendre :
- Les cadeaux... c'est les activités de ta Meute qui t'ont permis de les financer ?
- Ouais.
Un temps.
- Je t'ai pas menti, en un sens : c'est bien mon boulot qui me rapporte cet argent.
- Ouais, sauf que t'es loin d'être en cuisine, au final.
- Je suis un peu jeune pour ça.
Mais pas assez pour te prendre des coups de couteau.
Il y eut un long silence, qui s'étendit paresseusement entre nous. Mains jointes, j'assimilais toutes les informations qu'il m'avait données. Lui a fini par poser une main sur mon genou, doucement.
- Je suis désolé, Raïra. Je voulais pas te mêler à ça.
- C'est bon, c'est pas grave.
Je lui donnais l'absolution sans sincérité, plus par politesse qu'autre chose.
- C'est dangereux, ce que tu fais.
Le minuscule sourire qui avait fleuri sur ses lèvres s’est fané.
- Pas tant que ça.
- Je t'ai vu saigner, bordel.
Ma voix tremblait un peu. Hakeem m’a chopé les mains, les serrant dans les siennes. Je les ai senti calleuses et abîmées, peut-être un peu sales.
- Je te jure que je fais attention.
J’ai rien dit. Tête baissée, je réfléchissais. Jusqu'à ce qu'une illumination me traverse le crâne, me poussant à me redresser avec brutalité, rétablir le contact visuel.
- Faut que tu m'emmènes.
Hakeem s’est braqué. Brutalement. Retirant ses mains, il s’est mis à secouer la tête à répétition.
- C'est hors de question.
Je ne m'attendais pas à un rejet aussi prononcé, mais j'étais trop déterminée pour m'en formaliser. J’ai repris :
- Pourquoi pas ?
- C'est pas un milieu de fille.
Et paf.
- Mais... on s'en fout de si je suis une fille ou pas !
J'avais parlé fort et aigu, les poings à nouveau crispés, en colère soudaine devant sa raison. Et lui s'était relevé, des orages dans les yeux.
- C'est beaucoup trop dangereux. Laisse tomber.
Il a fait de s'en aller. J’ai voulu lui agripper le bras, il s’est dégagé brusquement.
- Raïra, c'est pas négociable.
- Mais...
- Tiens-toi à l'écart de mes potes et tu resteras en sécurité.
Une porte qui claque et il était parti. J'étais à nouveau seule, avec la tête qui tournait et une indignation si grande qu'elle m'étouffait. Je ne voulais pas rester en sécurité, je voulais être sûre que mon frère irait bien. Je me foutais du reste, du moins c'était ce dont je me persuadais. Avec du recul, je pense bien qu'il devait y avoir une part de moi qui le voulait vraiment, ce danger. Cette adrénaline dans les veines, cette sensation de puissance que Hakeem décrivait. Mais c'est toujours plus flatteur de se donner de bonnes raisons, de belles valeurs, que de dire la plus simple vérité. Et puis peu a importé au final : j'ai fini par regretter de m'en être mêlée.
Le lendemain, après 24 heures de silence complet, Hakeem a fini par céder. Sans doute se doutait-il que j'aurais fini par m'immiscer, d'une manière ou d'une autre. J'étais d'une obstination rare après tout - c'était de famille. Une expression défaite sur sa gueule d'ange, j'ai vu mon frère m'expliquer qu'il parlerait de moi à ses "collègues". Qu'on aviserait ensuite une fois les avis donnés.
Trois jours plus tard, j'étais prête à les rencontrer.
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nimda47 · 5 years
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La cathédrale Saint-Caprais d'Agen
https://wp.me/p6o0oD-1Ns2 La cathédrale Saint-Caprais d'Agen actuelle, édifiée au XIIe siècle, est le siège du diocèse d'Agen. La cathédrale Saint-Caprais d'Agen classée Monument historique en 1862 et inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO est située sur une des routes du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. La cathédrale actuelle d'Agen, a été construite sur l'emplacement d'une ancienne Basilique épiscopale par l'Evêque d'Agen Saint Dulcide au VI e siècle sur le tombeau du jeune Martyr Saint Caprais. Son existence a été révélée par un récit de Grégoire de Tours dans "l'histoire ecclésiastique des Francs". « Didier, duc de Toulouse et d'Aquitaine, un des généraux de Chilpéric Ier, met l'armée en marche, force à la fuite le duc Renaud, envahi Périgueux, exige le serment de fidélité et se dirige sur Agen. L'épouse de Renaud, apprenant que son mari a été mis en fuite et que cette seconde ville va tomber au pouvoir de Chilpéric, se réfugie dans la basilique du saint martyr Caprais. Mais arrachée de là, puis dépouillée de ses richesses et de ses serviteurs, elle fut envoyée à Toulouse. Rasée par les Normands en 853, cette église se releva de ses ruines et est restaurée en 961.De cette église il ne reste rien. A la fin du XIe siècle ou au début, du XIIe, Il est décidé de construire sur le même emplacement une nouvelle église que l'on veut grandiose. L'église de Saint Caprais est une collégiale prioritairement au service des chanoines qui remplit les fonctions paroissiales. Ces Chanoines vivaient dans un "monastorium" qui comportait, outre les locaux d’habitation et les annexes, un Cloître et une salle Capitulaire, qui seule subsiste aujourd’hui. Le chœur, ses chapelles, le transept, ses croisillons, et les fondements de la nef sont bien de cette époque. Nous croyons cependant que à la fin XIIe siècle seul le chœur et le transept furent terminées. La fin du XIIe siècle et le début du XIIIe furent pour Agen une époque troublée. Les albigeois qui pullulaient dans le pays s'emparèrent plusieurs fois de la ville, tandis que les croisés à leur tour s'en rendirent maîtres.Tout cela ne se fit pas sans dommage pour les monuments religieux, car Saint-Caprais est extra ­ muros et y restera jusqu'à la fin du XIIIe siècle. C'est probablement à la suite de tous ces évènements que la calotte de la coupole du carré du transept s'écroule. En effet cette coupole a fort bien existé car les pendentifs sont encore en place, au-dessus de la voûte actuelle. Remarquons que les bases des colonnes de toute cette partie de l'édifice, sont semblables, alors qu'elles sont différentes dans la nef. En même temps que la coupole, les voûtes en berceau des croisillons ont du s'effondrer, mutilant au nord la corniche à têtes de clous qui fait suite à celle du chœur, et les chapiteaux du gros pilier carré de la chaire. Il a fallu refaire la corniche. Tout est reconstruit au XIIIe siècle et la consécration du maître-autel a lieu le 16 aout 1279, par Simon, archevêque de Bordeaux. Le 30 novembre 1312, l'évêque Nicolas consacre quatre autels pour les chapelles de la collégiale. La nef est construite dans la première moitié du XIVe siècle. Le XIV et le XVe siècle sont pour Agen et l'agenais une succession de guerres, pillages, incendies, pestes et famines. Toutes les églises en ont beaucoup souffert. En 1376, l'évêque d'Agen adresse au pape une lettre où il dit que certains avaient profité des guerres incessantes pour persécuter le clergé pour s'emparer des églises, monastères, hospices, pour les détruire, les brûler et emporter les livres et les vases sacrés. Il demandait contre eux l'excommunication, et l'interdit pour les lieux qu'ils occupaient. Cinquante ans plus tard le chanoine prieur de Saint-Caprais dresse un tableau sombre de son prieuré. Les guerres et les désordres ont endommagé les bâtiments, à tel point, que l'église est menacée de ruine. Pendant cette longue période troublée la nef souffre. Le calme et la paix revenus, on songe à la réparer. C'est alors que les deux travées de la nef furent rebâties en conservant encore des restes du XIVe siècle. Sous l'épiscopat du Cardinal de la Rovère et le priorat de Jean de Durfort, dont les armoiries se voient sur piliers et les arcs des voûtes, le travail fut terminé. Une inscription de la clef de voûte de la deuxième travée, nous apprend que ce fut en l'an 1508. En 1551, Jean de Valier, lors de sa visite, trouve le cloître et le clocher en très mauvais état. Les Chanoines refusent de faire les réparations faute de ressources. Au mois de Décembre 1561, l'église Saint-Caprais est saccagée par les huguenots, qui détruisent les autels, statues, reliquaires, archives et orgues, et allument un grand feu dans l'église. Pendant la Révolution, l'église Saint-Caprais perd ses vases sacrés, ses cloches, ses ornements et tout son mobilier. En 1791, elle est fermée et devient un magasin à fourrages. Rendu au culte, le 14 août 1796 par l'évêque constitutionnel Constant, membre de l'Église constitutionnelle entre 1790 et 1801 car ayant à ce titre prêté l'un des serments exigés. Il devient titulaire du diocèses créé par la Constitution civile du clergé. En 1802 L'église reçoit le premier Evêque concordataire Monseigneur Jacoupy (le concordat de 1801 est un traité qui règle les rapports de l'état français et de l'église catholique; Les Evêques choisis par le gouvernement Français reçoivent leur investiture du Pape). Enfin le 20 octobre 1803 elle prend le titre de Cathédrale Saint Caprais remplaçant ainsi la cathédrale saint Etienne en ruines. Malgré tout, elle reste en très mauvais état. En 1816, des réparations urgentes sont faites. Durant le carême de 1815, un fragment de pierre s'étant détaché de la voûte vers le fond de l'église et blesse une femme dans sa chute. Les fidèles sont effrayés et craignent que l'édifice ne s'effondre. Les offices sont abandonnés car l'état du bâtiment présente quelque danger. La chute de cette pierre fournit l'occasion de commencer une restauration complète. Le murs de l'abside furent repris en sous-œuvre, les fenêtres du chœur rétablies dans leur vrai style, la façade du transept du côté sud rebâtie depuis les fondations, les charpentes de la croisée, du chœur et des chapelles, refaites à neuf. La cathédrale est entourée à l'extérieur d'un mur d'enceinte surmonté d'une grille en fer. Un clocher neuf est bâti, à partir de 184O. Puis on s'occupe du mobilier et du chœur de 1850 à 1859. Enfin Monseigneur de Vésins fait exécuter les peintures du chœur du transept par Bézard, ancien élève de l'école de Rome et membre de l'Institut. l'orgue principal qui a figuré à l'Exposition Universelle de 1855 est offert par l'impératrice Eugénie en 1856. En 1862 La cathédrale est inscrite à l'inventaire des monuments historiques. En 1867, à la suite d'un violent orage l'orgue est réparé puis restauré en 1922 puis en 1954 et 2004. L'Orgue de chœur fabriqué par Jules Magen en 1885 a été restauré en 1930 et rénové en 2002. A partir de 1998, l’État Propriétaire du bâtiment, engage une campagne de travaux de restauration. Après la réfection de l’électricité et de l’éclairage, en 1999, succède de 2001 à 2003 celle des toitures et des façades du chevet , puis de l’intérieur de l’édifice de 2002 à 2004. Depuis 1998, elle fait partie du Patrimoine Mondial de l'UNESCO.   La Cathédrale Saint Caprais d' Agen est l'œuvre de plusieurs siècles Qui malgré ses différentes rénovations a conservé sont plan initial du XIIe siècle. Le plan général, le chœur, le carré du transept et les croisillons du rez-de-chaussée sont du XII siècle. Les voûtes du carré du transept, le triforium du XIIIe siècle. La nef, les murs supérieurs, les colonnes et les voûtes du XIV et XVIe siècles, les portails du XIVe siècle et le Clocher du XIXe siècle. Cette succession d'époques et de styles donne à cet édifice une allure particulière qui, s'il manque d'unité, ne manque pas de charme. Malgré la diversité de ses éléments, la Cathédrale Saint Caprais d'Agen affiche une impression de Solennité et de majesté. Agen peut être fier de sa Cathédrale.
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revuedepresse30 · 6 years
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Ce que contient le livre choc de l'ancien patron du FBI
Il faut attendre l'épilogue de Mensonges et vérités, Une loyauté à toute épreuve (éd. Flammarion), pour lire son auteur, James Comey, "se lâcher" sur Donald Trump. Tout au long des 350 premières pages de son livre l'ancien patron du FBI avait réussi à se contenir. Mais d'un coup, sans prévenir, la cocotte-minute a explosé. Attention ça éclabousse : "Ce président est malhonnête et n'accorde aucune importance à la vérité ni aux valeurs institutionnelles. Dans l'ensemble, sa façon de gouverner est mercantile, motivée par son égo et ne tourne qu'autour de la notion de loyauté personnelle."
James Comey, 57 ans, a dirigé la police fédérale américaine de septembre 2013 jusqu'au 9 mai 2017. Ce jour-là, il se trouve à Los Angeles pour assister à un événement sur la diversité du recrutement d'agents au sein du FBI. Alors qu'il tient aux agents présents un discours sur leur mission qui consiste à "protéger le peuple américain et faire respecter la Constitution des États-Unis", il aperçoit son nom sur le bandeau d'une chaîne d'info en continu, diffusée au fond de la salle. "COMEY LICENCIE", peut-il lire. Sa première réaction est l'incompréhension. Pour comprendre comment les États-Unis en est arrivé à élire Donald Trump qui "représente une menace pour une bonne partie de ce qui est bon dans ce pays" cet avocat de formation va remonter le fil de sa vie professionnelle, qui embrasse la vie politique américaine (mouvementée) des trente dernières années.
>> A lire aussi : Donald Trump est "moralement inapte" à présider, selon l'ex patron du FBI James Comey
Les deux premiers tiers du livre sont consacrés à sa jeunesse et ses premiers pas comme procureur général adjoint des États-Unis, poste qu'il occupe de décembre 2003 à août 2005, sous la présidence de George W. Bush. Le dernier tiers du livre revient longuement et de façon très précise sur l'affaire des e-mails d'Hillary Clinton, qui a largement contribué au climat délétère ayant entouré la campagne présidentielle de 2016, aboutissant à l'élection de Donald Trump. Le 45e président des États-Unis offrant quelques scènes tout bonnement hallucinantes, racontées par Comey :
"La Golden shower"
Nous sommes au début de l'année 2017, lors de la période de transition entre le président sortant Barack Obama et le nouvel élu Donald Trump. Le "gang des huit", les principaux directeurs de police et de sécurité aux Etats-Unis, a rendez-vous avec la nouvelle équipe exécutive pour un premier briefing. Ils doivent notamment évoquer les impacts de la tentative d'ingérence russe lors de la campagne présidentielle. "Je me souviens que Trump a écouté sans prendre la parole, mais il n'a ensuite posé qu'une seule question, qui était plus une affirmation, centrée sur lui et non sur la nation : 'Mais vous avez trouvé que ça n'avait eu aucun impact sur le résultat, n'est-ce pas ?'"
James Comey doute de la prise de conscience de l'enjeu par la nouvelle équipe dirigeante du pays : "Ce qui m'a frappé, c'est que Trump et son équipe n'ont rien demandé. Ils s'apprêtaient à diriger un pays qui avait subi les attaques d'un adversaire étranger, mais ils n'avaient aucune question sur la nature d'une future menace russe, ni comment le États-Unis pouvaient s'y préparer."  Vient la question du dossier Steele : "Nous venons de leur dire : 'Les Russes ont essayé de vous faire élire.' Devais-je alors leur donner une leçon sur la façon de se comporter avec nous ? Alors que je m’apprêtais à avoir une discussion sur les prostituées moscovites avec le futur Président ? Non je ne crois pas."
Le silence est rompu lorsque le chef de cabinet Reince Priebus demande si quelqu'un a quelque chose à ajouter. "Eh bien oui, nous disposons d'informations sensibles, mais jugeons préférable que le directeur Comey vous les communique en plus petit comité », déclare Jim Clapper, l'ancien directeur du renseignement national. "Je lui ai résumé les allégations selon lesquelles il aurait été filmé par les Russes en plein ébat avec des prostituées dans un hôtel à Moscou en 2013. Je n'ai pas mentionné le fait qu'il aurait demandé aux prostituées de s'uriner mutuellement dessus sur le lit où le président Obama et sa femme avaient un jour dormi, dans le but de le souiller. (...) Avant que j'aie pu terminer, Trump m'a interrompu d'un ton méprisant. (…) Il a démenti avec virulence en me demandant – de façon rhétorique j'imagine – s'il avait l'air d'un homme qui a besoin de faire appel à des prostituées. (…) Alors qu'il se braquait de plus en plus et que la conversation tournait à la catastrophe, j'ai sorti mon joker de ma poche : 'Vous n'êtes pas sous le coup d'une enquête, monsieur.' Ça a eu l'air de le calmer."
"Je suis germophobe"
Le 10 janvier, quelques jours après cette réunion, le site BuzzFeed rend public le dossier de 35 pages contenant les allégations dont Comey a parlé à Trump. Le lendemain, le directeur du FBI a une nouvelle conversation avec le président, cette fois au téléphone. "Il a dit qu'il était très inquiet concernant la "fuite" du "dossier" russe et de la façon dont les choses s'étaient produites." Puis il est revenu sur leur précédente conversation en privée : « Il avait parlé à des gens qui avaient fait le déplacement à Moscou avec lui pour le concours de Miss Univers en 2013. Il se souvenait à présent de n'avoir même pas passé la nuit à Moscou. Il a affirmé qu'il était arrivé de New York, qu'il était passé à l'hôtel pour se changer et qu'il avait repris l'avion le soir même. Puis il m'a surpris en mentionnant l'allégation que j'avais choisie d'éviter lors de notre entretien : 'Ça ne peut pas être vrai pour une autre raison : je suis germophobe. Je n'aurais jamais laissé des gens s'uriner dessus près de moi. C'est impossible.'"
"J'ai besoin de loyauté"
27 janvier 2017 : Donald Trump est officiellement le 45e président américain depuis une semaine. James Comey reçoit, à sa grande surprise -l'indépendance du FBI vis-à-vis de l'exécutif l'impose- une invitation à dîner à la Maison Blanche. Alors qu'il pensait à une réunion de groupe, le patron du FBI se rend compte, à sa grande surprise qu'il s'agit d'un tête-à-tête. Le repas débute dans une étrange atmosphère : Donald Trump admire le menu écrit à la main par les employés et s'en émeut à plusieurs reprises. Très vite, Comey comprend le sens de ce dîner lorsque Donald Trump lui demande : "J'ai besoin de loyauté. J'attends de la loyauté."
Le patron du FBI se rétracte sur sa chaise. "A mes yeux, cette requête ressemblait à la cérémonie d'intronisation de 'Sammy the Bull' à la Cosa Nostra ; avec Trump qui me demandait si j'avais les atouts nécessaires pour devenir un 'homme accompli'. Tout au long du dîner, l'auteur raconte un Trump enchaînant les monologues sans réelle construction. "Il a affirmé n'avoir jamais maltraité une longue liste de femmes, réexaminant chaque cas en détail (…) Il a insisté sur le fait qu'il n'avait aucunement peloté la femme assise à côté de lui dans l'avion, et l’idée qu'il ait pu agripper une actrice porno et lui proposer de l'argent pour qu'elle vienne dans sa chambre est grotesque." Plus loin : "Spontanément, comme un nouveau virage dans la conversation, il a abordé ce qu'il appelait 'l'histoire des douches dorées' (…) mais il a ajouté que ça l'embêtait qu'il y ait 'ne serait-ce qu'un pour cent de chance » que sa femme, Melania, y croie'". En fin de dîner, Donald Trump aborde une nouvelle fois la question du "besoin de loyauté" : "J'ai marqué une nouvelle pause. 'Vous obtiendrez toujours de l'honnêteté de ma part', ai-je répondu. Il a marqué une pause à son tour. 'Voilà ce que je veux : une loyauté honnête'. Cela semblait lui convenir, comme une sorte d'accord dont nous sortions tous les deux gagnants."
"J'espère que vous lâcherez l'affaire"
Le 14 février, Jim Comey est de retour dans le Bureau ovale, pour un briefing sur le contre-terrorisme. A la fin de l'entretien, Trump déclare : "Merci à tous. Je veux simplement parler à Jim." Jeff Sessions et Jared Kushner tentent de rester dans la pièce mais Trump les éconduit un à un. "Je veux parler de Mike Flynn", lâche le président une fois en tête à tête avec son directeur du FBI. Général de l'armée américaine à la retraite, Flynn avait eu plusieurs discussions avec l'ambassadeur de Russie aux États-Unis courant décembre 2016, car il souhaitait l'aide des Russes pour faire capoter la décision des Nations Unies – à laquelle le gouvernement Obama n'allait pas s'opposer – de condamner Israël pour l'expansion de ses colonies en territoire occupé.
"Le président à commencé par dire que le général Flynn n'avait rien fait de mal en discutant avec les Russes, mais qu'il avait été obligé de le laisser partir parce qu'il avait menti au vice-président. (…) Puis il a dit : 'J'espère que vous laisserez tomber tout ça, que vous lâcherez Flynn. C'est quelqu'un de bien. J'espère que vous lâcherez l'affaire.' Sur le moment, j'ai compris que le président me demandait d'abandonner l'enquête sur Flynn concernant ses mensonges au sujet de ses conversations avec l'ambassadeur de Russie en décembre. (…) Imaginez la réaction des gens si Hillary Clinton, à sa place, avait demandé à parler au directeur du FBI en tête à tête pour lui demander d'abandonner l'enquête sur son conseiller à la Sécurité nationale."
"Est-ce que ça gaze ?"
"J'allais batailler encore trois mois avec le Président Trump. Le 1er mars, je m'apprêtais à monter à bord d'un hélicoptère pour me rendre à un sommet sur les opiacés à Richmond lorsque mon assistante, Althea James, m'a appelé pour me dire que le Président voulait me parler. Je n'avais aucune idée de la raison de son appel, mais je me suis dit que ça devait être important (…) Au bout de quelques minutes, mon téléphone a sonné et l'opératrice de la Maison Blanche m'a passé le président. Celui-ci m'a dit qu'il appelait 'juste pour voir comment j'allais.' J'ai répondu que je me portais bien mais que j'avais beaucoup de choses à faire. (…) Cette discussion gênante, qui a duré moins d'une minute, me semblait être encore une tentative pour se rapprocher de moi, s'assurer que j'étais un amica nostra. Sinon, pourquoi le président des États-Unis, qui devait avoir un million de choses à faire, appelait le directeur du FBI pour lui demander comment il allait ? Je suis sorti de la voiture et j'ai rejoint le directeur du DEA, en expliquant que mon retard était dû à un appel du président qui voulait savoir si ça gazait."
Mensonges et vérités, Une loyauté à toute épreuve de James Comey, Flammarion, 379 pages, 22 euros
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reseau-actu · 6 years
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quand elle racontait Coluche dans Paris Match
Paris Match| Publié le 06/04/2018 à 14h51 |Mis à jour le 06/04/2018 à 15h00
Coluche et Véronique Colucci en 1978. JEAN-CLAUDE WOESTELANDT / BESTIMAGE
Véronique Colucci est décédée dans la nuit du 5 au 6 avril à l'âge de 69 ans. Pour les 20 ans de la mort de son ancien mari Coluche, elle nous avait accordé un entretien. 
L'humoriste le plus populaire de France était aussi, à 41 ans, le plus subversif et le plus généreux. Le destin de Coluche s'est fracassé sur une route des Alpes-Maritimes, le 19 juin 1986, contre un «putain de camion». Pourtant, jamais son influence sur les nouvelles générations de comiques n'aura été aussi forte ni aussi évidente. «Je suis capable du meilleur et du pire, disait-il, mais dans le pire, c'est moi le meilleur.» Ce n'était qu'une boutade. Pourfendeur de toutes les duplicités et de tous les égoïsmes, le fondateur des Restos du coeur se permettait n'importe quelle insolence, mais aucune bassesse. En nous invitant à regarder avec elle leurs photos de famille, Véronique, qui fut sa femme, nous fait pénétrer dans l'intimité de ce génie facétieux et sentimental.
Paris Match. Pourquoi acceptez-vous de parler aujourd'hui, vingt ans après la mort de Coluche? Véronique Colucci. Je ne l'aurais probablement jamais fait si l'on n'avait pas tant écrit sur moi. Michel et moi avons toujours essayé de préserver notre vie. Et pourtant j'apprends : "Comment on s'est rencontrés", "Pourquoi on a divorcé"... C'est assez stupéfiant ! A moins de s'être déguisé en coquelicot, il n'y avait pas de témoin, me semble-t-il ! On n'était que tous les deux. Et Michel n'est plus là.
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C'est fou, la vie que vous avez eue ! C'est vrai, elle a été très survoltée, dès le début ! Michel avait une telle frénésie de vivre ! Il y avait entre nous un lien très fort qui nous a aidés à avaler tous les événements qui ont pu se produire pendant notre vie commune, qu'ils soient médiatiques ou qu'ils aient eu lieu chez nous, dans cette maison toujours surchargée de copains, de gens qui passaient avec une espèce d'"énormité joyeuse". Quand je rentrais de vacances avec les enfants, le lit débordait de cadeaux, de vêtements, de bijoux, de bibelots... C'était la fête à chaque fois. Michel était très attentionné et tellement heureux d'avoir eu des garçons ! Il aimait dire, à chacune de leur naissance : "Ma femme a craché son singe, et il est blanc !"
Il ne s'arrêtait jamais, en fait ! Michel avait un esprit extraordinairement vif, il était toujours sur le qui-vive, en perpétuelle ébullition, il pensait toujours à quelque chose. Pour se défouler, il avait un dérivatif : le bricolage. C'était un manuel. Enfin... je ne sais pas si Michel l'était vraiment... Parfois, quand il décidait de poser des étagères... il s'asseyait dessus pour voir si elles tiendraient... et il n'y avait plus ni étagères ni mur... Il avait tout détruit ! Alors, manuel, je ne sais pas ; mais il adorait ça. Il remontait aussi des moteurs de moto, fabriquait un trampoline pour les enfants, cousait ses propres blousons achetés aux puces et en refaisait d'autres aux couleurs différentes. Avec des lettres qu'il avait découpées, il se recousait un véritable abécédaire sur le dos. Il aimait beaucoup ça. La machine à coudre, c'est lui qui s'en servait. Il renouvelait la garde-robe des garçons régulièrement. A un moment, il est passé à la chaussure et a équipé les garçons. Malheureusement, elles leur faisaient un mal de chien, au point que la maîtresse avait gentiment attiré notre attention... Elles étaient bicolores, très belles, mais juste importables ! En fait, il aimait tout faire de A à Z. Il savait que je n'étais pas dépensière. Un jour, je suis revenue à la maison, il m'avait acheté une espèce de tenue de poule faisane ! Il l'avait repérée dans une collection d'un grand couturier ! J'ai donc dû porter un truc garni de plumes... J'avais vraiment l'air d'une poule faisane, j'étais ridicule ! Mais il faisait ce genre de choses fréquemment pour lui. Un jour, il s'est acheté un manteau de fourrure, c'était abominable. Il l'a coupé puis l'a donné plus tard à Roland Giraud... Il y avait des loupés mais surtout des choses très jolies, dont je rêvais en réalité. Il était formidable. Il n'avait pas de limites, faisait tout pour sa chérie et ses enfants. Avec beaucoup de délicatesse. Ce n'était pas une compensation mais une attention. Je voyais un truc qui me plaisait dans une vitrine, le lendemain je l'avais. Michel était un véritable père Noël.
"
Même si les enfants n'ont pas beaucoup connu Michel, il était très présent
"
Et votre compte en banque était toujours au rouge ! Il dépensait quatre fois ce qu'il gagnait. Au moment des impôts, je me mettais dans des angoisses abominables, les sommes étaient astronomiques et il n'avait plus rien. Michel me lançait alors : "Te casse pas, ma poule", et il se chargeait du problème. Il n'était pas du tout frimeur avec l'argent et disait : "Je ne suis pas un nouveau riche mais un ancien pauvre." Il aimait les montres de très grandes marques, s'était fait faire des chaussures Berluti, aimait les choses très raffinées, achetait des voitures anglaises. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui ait eu autant d'intelligence pour manipuler l'argent, même s'il l'a payé cher après. Et cette grande générosité s'appliquait à tous ceux qui lui étaient proches.
Vous viviez vraiment en bande en permanence? Michel aimait vivre entouré, c'est vrai. De là à dire qu'on n'avait jamais d'intimité, c'est totalement faux ! Nous avons pas mal voyagé. Les moments familiaux ont probablement sauvé les enfants. Même s'ils n'ont pas beaucoup connu Michel, il était très présent. Ils ont été un peu préservés de cette espèce d'énorme mousse qu'il y avait autour. Mais, c'est vrai, il avait tendance à toujours exagérer. Ce qui n'était pas forcément à son avantage. Ce trait de son caractère me plaisait aussi. Il a dit, par exemple, n'avoir jamais obtenu le certificat d'études primaires, parce qu'il n'aimait pas ce qui était primaire... Plus tard, on l'a retrouvé planqué derrière un cadre, chez sa mère.
Comment Coluche vous a-t-il séduite? Je travaillais au service culture du journal "Combat". C'était l'éclosion du café-théâtre, en particulier grâce au Café de la Gare. A cette époque, j'étais fan de Romain Bouteille, je le suivais partout, même la nuit... Mais quand j'ai vu Michel la première fois, j'ai eu un véritable coup de foudre. Il avait une telle présence et un tel charisme que toute mon admiration pour Bouteille a foutu le camp ! En fait, je l'ai rencontré quand il s'est fait virer du Café de la Gare. Il cherchait à reconstituer une nouvelle troupe et je faisais partie de cette bande de copains. On s'est tous retrouvés à La Coupole et il m'a embarquée. Je n'avais absolument aucun don pour être sur scène, c'était uniquement pour être à son côté. A partir de là, je ne l'ai plus quitté. Au début, il ne me croyait pas quand je lui ai avoué que j'étais amoureuse de lui. Il a fallu que je rame pour le lui faire comprendre ! Il ne se trouvait pas assez beau, pas assez intelligent... mais pour moi, il avait toutes les qualités requises pour devenir l'homme de ma vie !
Son physique le faisait souffrir? On aurait tendance aujourd'hui à le transformer en un personnage relevant d'un manuel de psy. Non ! encore une fois, il avait suffisamment de générosité pour ne pas s'attarder sur lui. Michel ne passait pas sa vie à se regarder dans le miroir. Il savait qu'il n'était pas un Apollon mais n'était pas dupe de son charme. Et l'aventure des Restos du coeur lui a apporté cette reconnaissance après laquelle il n'a jamais cessé de courir. Il avait simplement, comme tout le monde, besoin d'être aimé.
Entre sa carrière dévorante, ses copains, ses fous rires... Oui, je suis partie. Il l'a très mal vécu. Je n'en dirai pas plus. Mais nous sommes restés très proches. Il répétait souvent : "Votre femme qui vous quitte avec les enfants, il n'y a rien de pire." Sur ce sujet aussi, j'ai lu beaucoup de choses terrifiantes : on prétend que je l'ai poussé à la drogue. C'est totalement faux. Après notre séparation, Michel a fait de mauvaises rencontres. Il est tombé dans la drogue, comme il était déjà tombé dans l'alcool, avant. Quand je l'ai connu, il ne buvait plus. La drogue, il s'en est sorti. Or c'est une vraie démarche de le vouloir, il faut du courage. Michel était très fier d'avoir dépassé ça. Divorcée, j'ai toujours voulu garder son nom, pour des raisons qui me sont très personnelles, liées à lui, aux enfants. Je suis scandalisée d'entendre que je l'aurais repris le jour de sa mort. En fait, au moment de notre séparation, il tournait "Le maître d'école", de Claude Berri, et voulait que je reste près de lui. Il m'a alors demandé d'être son attachée de presse et c'est à cette occasion, et uniquement à cette occasion, que j'ai repris mon nom de jeune fille. La seule chose que je puisse vous dire, c'est qu'il n'y a pas eu de rupture d'amour. Nous avons rompu avec la vie quotidienne mais nous nous sommes toujours aimés. Vingt ans après, je n'ai pas refait ma vie.
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Coluche était sentimental, très romantique mais de façon totalement intime
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Michel Colucci était, finalement, l'homme de votre vie? Oui. Il était sentimental, très romantique mais de façon totalement intime. Il a toujours fait un peu "le fiérot". D'ailleurs, Daniel Breton, un de ses copains d'enfance, cascadeur, raconte que, petit garçon, Michel jouait de la flûte. Un jour il est tombé et s'est cassé une dent. Eh bien, il s'est relevé et a continué à jouer, l'air de rien. En fait, il ne fallait montrer aucune faiblesse, à commencer par celle du coeur. Il faisait un peu le bravache, mais en réalité il était extrêmement sensible, jamais indifférent aux autres. Il avait une grande conscience professionnelle, qui lui était indispensable pour atteindre son niveau dans l'humour. Une discipline artistique des plus difficiles. Michel était totalement spontané, sincère, entier, mais avait la malice d'un joueur d'échecs. Quand il disait qu'il lui avait été facile de jouer le rôle de Lambert dans "Tchao pantin", cela cachait certainement une grande pudeur. "Pudeur" est d'ailleurs un terme qui lui va bien, en dépit de ce que beaucoup de gens pensent. Nominé aux Césars, il m'avait demandé de l'accompagner - alors que nous étions séparés - pour m'offrir sa récompense : "C'est quand on est mort qu'on reçoit des trucs comme ça", m'avait-il dit.
Vous avez dû vous battre après sa mort. Contre qui? Oui, comme une chiffonnière - mes garçons aussi -, en particulier contre son agent, Paul L., qui ne s'est pas comporté de manière loyale, c'est le moins qu'on puisse dire. Il a tout fait pour exclure mes fils. Avec un aplomb incroyable. Au-delà de la question financière, ce qui m'a le plus blessée, c'est sa façon de nier leur existence. Je trouve ça monstrueux. Il ne manque pas de talent, ni de charme mais le charme sent mauvais. Michel était notre rempart. Depuis, vous n'imaginez pas ce qu'il a fallu faire pour simplement protéger mes fils, et ce n'est pas fini ! Heureusement, les amis fidèles sont toujours là : Eddy Mitchell, Balasko, Lhermitte, Claude Berri, Ludo, Jean-Claude Dupieux... Ils sont toujours très dignes et voient Michel comme il était. Ses copains, c'est une vraie famille. Quand je suis plongée au coeur de mon passé avec Michel, c'est très joyeux, c'est d'une telle richesse ! Mais dès que je referme ces archives, il y a un blanc. Ça ne sera plus jamais comme avant.
Coluche candidat à la présidentielle, ce serait envisageable aujourd'hui? Je ne sais pas, mais les choses ne se passeraient sûrement pas comme ça s'il était toujours là. J'ai le sentiment que l'Histoire a raté un rendez-vous.
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Article complet: www.parismatch.com — http://www.parismatch.com/Actu/Societe/Deces-de-Veronique-Colucci-quand-elle-racontait-Coluche-dans-Paris-Match-1492238
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claudehenrion · 4 years
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Les choses sont plus compliquées qu'elles n’en ont l’air...
  Nous parlions hier du danger qu'il y a à croire ce que dit un homme politique. Ce constat n'est pas propre à Emmanuel Macron, il s'en faut de beaucoup, encore que le qualificatif ''propre'' ne soit pas le bon, lorsqu'on parle de politique, ce domaine où tout est confrontations, rapports de force, et plans tordus pour mener ''l'autre'' là où on voulait qu'il aille, mais en évitant qu'il ne se rende compte de ce qui se trame contre lui, en évitant qu'il ne comprenne qu'il est un non-événement dans des trucs qui le dépassent cent fois, et qu'il voie clair dans des jeux de luttes au second ou troisième degré, qui lui sont incompréhensibles, et qui doivent lui échapper... 
  Je me demandais, il y a quelques jours, s'il pouvait exister quelque rapport entre la crise des gilets jaunes, apparemment si mal gérée, et la catastrophe actuelle, dite du coronavirus, qui semble l'être plus mal encore, au delà, justement, de ces deux si mauvaises gestions... Et je me suis rendu compte que nous étions en réalité devant des enchaînements de situations et de décisions qui ont été, sans que personne ou presque ne s'en soit rendu compte, gérées avec une intelligence insoupçonnée (et qu'elle soit diabolique ne diminue pas sa valeur algébrique). Pour tenter d'aller un peu plus avant dans cette réflexion, j'ai pensé faire appel à la technique du ''retour sur images' –et les lecteurs de ce Blog savent à quel point j'en suis amateur : elle permet de comprendre le non-dit des apparences et aussi de déchiffrer le dessous des cartes telles qu'on nous les présente officiellement.
  Revenons donc un peu en arrière : il y a quelques mois, on ne parlait que des débordements désespérés et parfois désespérants des Gilets jaunes. Le fait que leur mouvement ait été repris en main et pollué par la gauche la plus archaïque et la plus mortifère qui soit n'empêche pas qu'il correspondait à un malheur réel, à un désespoir profond et à des erreurs de management répétées par des politicards incapables de comprendre ce qui est extérieur à la ''doxa'' sans laquelle ils ne sont rien.  Mais il y avait aussi les énormes blocages dus à une ''réforme des retraites'' qui garantissait le pire en appelant ''progrès social'' une indexation de toutes les pensions sur ''le PIB'' ! Si elle était passée, nous aurions tous perdu 8 à 10 % de notre pouvoir d'achat, en quelques jours... en attendant bien pire. Un cauchemar ! On n'est pas passé loin de la catastrophe... Et dire que nos leaders voudraient remettre cette horreur sur le tapis dès que la dinguerie qu’ils ont fait du ''covid'' aura diminué, malgré le fait que seule une minorité de français dit vouloir que le Président maintienne cette très mauvaise bonne solution ''à qui perd, perd''...
  Car Big Brother veille... Après les semaines où il nous a confinés ''quel qu'en soit le prix'' (on tremble déjà du total !), il a inventé le déconfinement (une autre foutaise ''XXL'' !), puis les avis de tempête répétés des soi-disant ''experts'' élyséens, qui nous menaçaient d'une ''deuxième vague'', en mai, en juin, en juillet, en août, en septembre... Comme cette invention a fait défaut, ces Cassandre-amateurs ont dû se résoudre à en remettre une couche sans le soutien logistico-politique de cette improbable résurgence. On nous reconfine donc, mais peu à peu, en douce, par parties, et en clamant que ''pas du tout, bien au contraire, etc...''. Et comme seule justification (?), ils n'ont pu trouver que : ''Puisqu'on vous le dit...'' ! 
  Il n'empêche que, grâce à la docilité inexplicable des français, tous les mouvements sociaux prévus et qui auraient été inévitables dans tout autre cas de figure, ont été évités. TOUS. Un covid bien battu et monté en neige, un masque en guise de muselière...  et pfffttt : plus de gilets jaunes, plus de grèves, plus de mouvements sociaux, plus de foules dans les rues, plus de black boks ravageant les Champs Elysées, plus d'indigénistes haineux ni de prétendus anti colonialistes pour faire la même chose, là ou ailleurs... Et certains persistent à parler de l'impéritie du gouvernement et de la mauvaise gestion de la crise qu'on continue à faire croire ''sanitaire'' et ''pour nous sauver''. C’est n’importe quoi !... En vérité, ils nous ont endormis et enfumés comme des gamins, en nous parlant covid, danger, santé, masques, tests... et nous, on a tout gobé, on s'est laissé convaincre que le nombre de cas détectés était un critère de mesure significatif. C'est exactement comme si on avait déclaré tuberculeux tous les gens ayant ''viré leur cuti''. Une stupidité absolue ! Il faut reconnaître que, sur ce coup-là, ils ont été diaboliquement malins. Et nous, extrêmement bêtes.
  Au fond, tout ce qui nous est tombé sur la cafetière est simple à comprendre : il faut et il suffit de ne tenir aucun compte des tsunamis de bobards qu'ils déversent sur nous à longueur de journée. Là où nos dirigeants parlent d'une ''crise sanitaire'', il faut entendre ''une catastrophe sanitaire'' qui distille et diffuse la menace et la peur parmi les populations. Par exemple, notre police dispose maintenant de tout un arsenal de faux ''droits'' dignes de régimes  dictatoriaux. L'Etat, sans que personne ne lui en ait donné l'autorisation, s' introduit chez nous, dans nos vies, dans notre intimité. Il épie chacun de nos gestes et chaque minute de notre vie, chamboule nos rêves, nos calendriers, nos programmes, nos soirées, nos sorties, nos vacances, la visite hebdomadaire à un copain malade, la scolarité de nos enfants, la vie des grands-parents... et surtout leur mort, dans la solitude et le désespoir... Comment ne pas penser à Machiavel : ‘’Celui qui contrôle la peur des gens devient le maître de leurs âmes’’... Réveillons-nous, bon Dieu !
  Aussi loin qu'on remonte dans toutes les vraies ''pandémies'', jamais, au grand jamais, une telle panique injustifiée, une telle terreur sans objet réel et une telle trouille sans raison n'ont été imposées à l'humanité. Tout ça pour 35 000 morts en France et un million dans le monde. C’est énorme, dit comme ça, mais c’est, il faut le répéter, proche des chiffres annuels des grippes saisonnières, une fois retranchés de ces chiffres les cas où le Covid n'est intervenu que comme accélérateur d'autres pathologies'' (cardio-vasculaires, cancers, obésité, etc...) ou comme catalyseur du très grand âge... Ce n'est pas la grande peste, ni le choléra, même si Trump est à l'hôpital (Mais rassurez-vous : ''Melania is doing fine''. Ouf !).
  Mais le cocktail létal ''menace + peur'' a créé un tel niveau de folie que plus personne ne pense à se révolter, à s'indigner, et à réclamer, en fin de compte, ce dont ''ils'' prétendent mensongèrement nous avoir protégés : le droit de mourir chez soi, entouré de l'affection de ceux qu'on aime, qui vous tiendraient par la main... comme j'avais eu la chance de pouvoir le faire pour mon propre Père... mais c'était ''avant'' ! Seul avantage à cette improbable mise en scène :  le calme social, pour le moment. Les gaulois réfractaires sont anesthésiés, abrutis 7/7 par le port du masque 24/24, terrorisés par la menace médiévale d'une magie noire d'anti-remèdes assassins. Les étudiants ne revendiquent plus, les autos sont au garage, les mécontents muselés, les travailleurs à l'arrêt, les bistrotiers au bord du suicide, les entreprises asphyxiées, les spectacles morts, les paysans anéantis, Raoult au piquet... Le Pouvoir se sent pousser des ailes et fait n'importe quoi, et les flics tout puissants en deviennent arrogants (ils vont être encore plus détestés...).  Histoire de finir ce ''billet'' alarmiste car alarmé sur un sourire, paraphrasons Victor Hugo,                                       Tout repose dans Ur et dans Jérimadeth'',                                                                        La CGT se tait, terrifiée, muselée,                                                                         Les Gilets Jaunes aussi, le masque sur le nez,                                                           La rue, face voilée, laisse le Pouvoir tranquille.                                                        Dormez, ô braves gens : Big Brother tient les villes...''                                                                                                                                                         H-Cl.
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fallenrazziel · 5 years
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Les Chroniques de Livaï #402 ~ ÊTRE POLI COÛTE PEU ET ACHETE TOUT (octobre 845) Sybille Tabea
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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Je soulève ma robe de soie verte et passe la porte du grand salon, entourée d'une nuée de jeunes filles. Je ne connais que la moitié d'entre elles ; les autres ont juste entendu parler de moi et se sont dit que ce serait une bonne chose qu'on les voit à mes côtés. Etrange déduction, quand on connaît ma réputation.
Leur odeur de minettes, à peine couverte par les effluves de parfum coûteux, devrait m'être insupportable, me rappeler les plaisirs d'une jeunesse qui s'efface de plus en plus, mais je ne suis pas ce genre de femme. Il est d'usage que les jeunes se moquent des vieilles, et que les vieilles envient les jeunes, mais ces petits jeux ne m'intéressent pas. Peu d'entre elles savent qu'à chaque âge correspond un plaisir qui lui est propre ; et que beaucoup d'hommes préfèrent l'excitante expérience d'une femme comme moi à la naïveté virginale qu'elles essaient d'afficher en permanence. Je pourrais faire l'éducation de certaines d'entre elles... mais aujourd'hui, j'ai d'autres choses plus urgentes à m'occuper.
Je ne passe pas inaperçue lors des évènements mondains. Je n'ai jamais aimé m'attacher les cheveux et ma chevelure flamboyante attire les regards. Les hommes comme les femmes savent qui je suis, et que contrairement à eux, je ne suis pas née avec une cuillère en argent dans la bouche. Aucun ne sait ce que signifie batailler pour sauvegarder l'oeuvre de toute une vie. Mon père m'a appris ça. C'est un héritage de famille.
Mon grand-père a mené sa barque du mieux possible après que notre peuple soient venu s'installer entre les Murs. Je l'ai à peine connu et il n'a jamais été capable de me dire ce qui avait pu les mener ici ; il tremblait et zézayait tellement... La seule chose qu'il a pu dire à ses propres enfants - dont mon père - c'est qu'il ne lui restait plus qu'un grand trou de mémoire impossible à combler. Peut-on vraiment à ce point oublier son passé ? Cette perspective m'effraie plus que les rides...
Les plantations de lin étaient modestes au départ, mais mon père les a étendues au point de détenir le monopole totale de cette ressource. Puis d'autres textiles ont pu être exploités grâce à nos recherches et nos plantations ; nous avons aussi optimisé la récolte de laine grâce à de nouvelles méthodes d'alimentation des animaux. Il a ouvert de nombreuses manufactures qui ont donné du travail à beaucoup de gens, surtout dans le Mur Maria. Dans le clan Tabea, nous avons à coeur de bien traiter nos employés, c'est la règle. J'ai déjà vu des ouvriers trop vieux ou malades pleurer à l'idée de devoir nous quitter.
J'ai été éduquée afin de prendre les rênes de l'empire familial, j'ai passé étant enfant plus de temps dans les champs à jouer avec les chiens et à observer la nature que dans des salons luxueux. Je jette un oeil à mon reflet dans un grand miroir et soupire en me détaillant. Et bien, ma fille, qui le croirait ? Jusqu'ici, ma famille était vue comme une lignée de riches entrepreneurs opportunistes indignes d'être invités à ce genre de soirée. Quand les rumeurs ont commencé à courir que j'entretenais une liaison avec un proche du roi, on a commencé à s'intéresser à moi. Le scandale vous ouvre des portes, car cette société est hypocrite ; elle vous fait comprendre que votre comportement est inqualifiable mais vous envie votre liberté de penser, d'agir. On vous invite afin de vous exhiber comme un divertissement obscène, un spectacle curieux ou un exemple à ne pas suivre. Je suis une femme libre, je n'ai pas l'intention de me marier et il faut que tout le monde le sache.
Tant que cela me permet de faire des affaires, je m'en moque. On peut bien penser ce qu'on veut de moi - je n'ai jamais démenti ni confirmé ces rumeurs -, j'attire les exubérants, les marginaux, ceux qui ont de l'argent à dépenser dans des projets coûteux. Mon audace en tant que femme impressionne ceux qui m'intéressent, c'est tout ce qui m'importe.
Mon père est âgé maintenant, et la chute de Maria l'a abattu. Mon but aujourd'hui est d'essayer de faire avancer les choses, de faire en sorte de sauver ma famille.
Mes petites courtisanes gloussent sans arrêt et ne peuvent s'empêcher de commenter la mise de tous les hommes qu'elles croisent. A voix basse, bien sûr. Elles sont presque toutes en âge de se marier et aucune ne voudrait passer pour une cocotte - le terme consacré pour désigner une femme légère qui ne pense qu'à se faire entretenir par des hommes riches et mariés. Combien de fois m'a-t-on affublée de ce nom ?
Une petite jeune fille au visage encadré de boucles blondes - elle ne doit pas avoir plus de seize ans - se met sur la pointe des pieds et me demande à l'oreille si je connais le grand homme blond qui domine la pièce, celui avec le costume bleu nuit et au sourire ensorcelant. Hm, petite, quelle question idiote ! Qui ne connaît pas le major Erwin Smith ? Essayez donc d'aller lui parler si le coeur vous en dit, c'est un homme charmant. Elle rougit, secoue la tête en répétant qu'il est trop impressionnant et trop vieux pour elle - ce qui signifie le plus souvent qu'il n'est pas assez riche ni assez élevé socialement. Il faut apprendre à décoder le langage de ces oies blanches. Ce n'est pas vraiment de leur faute, leurs familles les conditionnent à penser ainsi.
Ah, Erwin Smith ! Bien entendu que je le connais. Pas de la façon que certains ont évoqué devant moi, loin s'en faut. Mais... ce n'est pas faute d'avoir essayé, je dois dire ! Il se maîtrise parfaitement et c'est à peine si un glaçon pourrait fondre à son contact. Deux choses que nous avons en commun. Il y'en a d'autres. Il vient ici pour relancer la cote du bataillon d'exploration, il est autant aux abois que moi. Je ne sais pas s'il use des mêmes armes  - je ne peux m'empêcher de penser qu'un feu torride doit couler dans les veines qui battent sous cette chair glacée... J'en doute, ce n'est pas du tout son genre, ou alors il cache bien son jeu.
Nous nous sommes rencontrés plusieurs fois lors de réceptions moins somptueuses que celles-ci. J'admets l'avoir séduit sans scrupule, mais rien n'y a fait. La dernière fois, il m'a accordé une danse, a effleuré ma main des lèvres, puis s'est éloigné. Je n'en revenais pas, c'était la première fois qu'un homme résistait à mes avances ! Je n'attendais rien de lui, il me paraissait juste un amant idéal le temps que cela aurait duré. Mais j'ai été intriguée et Erwin Smith est resté dans un coin de ma tête. J'ai toujours su qu'il irait loin.
Allez, autant impressionner ma petite cour. Et puis j'ai peut-être quelque chose de plus intéressant à lui proposer aujourd'hui, je pense qu'il ne refusera pas. Je pose un léger masque sur mon visage afin de camper mon personnage de femme du monde extravagante à peine fréquentable, et pousse les jeunes filles de la main en faisant de grands gestes théâtraux. J'aime tellement faire ça ! Je me dirige vers le groupe d'hommes en donnant l'impression de glisser sur le sol - c'est toute une technique - et virevolte au milieu d'eux en tendant ma main au major. Erwin, très cher !
Il ne semble nullement décontenancé et attrape mes doigts qu'il porte devant sa bouche, sans les toucher. Très distingué. Je me blottis un peu contre lui, dans l'espoir que cela éloignera les messieurs afin de l'avoir pour moi seule. C'est que nous devons parler affaire, mon activité préférée en dehors de celles que j'ai dans ma chambre
à coucher. Ce faisant, je bute presque sur une personne de petite taille qui se tenait juste derrière lui et qui se met à protester en prétendant que mon jupon prend trop de place. Oups ! excusez-moi, qui êtes-vous ?
Erwin me présente alors le caporal Livaï, et pendant un moment, j'admets penser à une plaisanterie. Vous voulez dire... le soldat le plus fort de l'Humanité ? Lui ? Hum, hum, pardonnez ma maladresse ! Je n'imaginais pas que... je vous pensais, plutôt... un peu plus grand, c'est ça ! Je lui tends aussi ma main et il me salue de façon acceptable en disant que ce n'est rien, que sa dignité s'en remettra. C'est très bien d'avoir de l'esprit ! Je n'en attendais pas moins du collaborateur d'Erwin Smith. Major, puis-je vous emmener à l'écart un moment ? Le caporal peut nous accompagner s'il le veut, ce n'est pas un secret pour lui.
Les deux explorateurs me suivent dans une petite alcôve - cela va encore faire jaser, mais au diable - et je reste un moment à regarder le caporal. Il n'y a pas plus opposé au major en terme de physique que ce petit homme. Son visage n'est pas avenant du tout, je ne lui trouve aucun attrait, il ressemble à un bandit glissé dans du satin... J'ai du mal à imaginer qu'il puisse tuer des titans... Je les ai aperçus une fois quand mon père m'avait emmenée sur le Mur Maria, ce sont de vrais monstres ! Pour l'heure, il semble ennuyé, et donne l'impression de vouloir s'en aller loin d'ici. Ils pourront partir s'ils veulent mais je dois d'abord parler avec Erwin de choses sérieuses.
Le major me fait asseoir sur un sofa et prend place à côté de moi mais à la distance légale - comme si cela signifiait vraiment quelque chose. Le caporal reste debout mais jette de fréquents coups d'oeil vers les convives afin de s'assurer qu'on ne nous entend pas. Cependant, le regard qu'il pose sur moi est plein de soupçons... Je vais essayer de faire vite mais je dois tout de même continuer à jouer mon personnage.
Erwin, mon cher, je suis bien aise de pouvoir vous voir en privé ! Vous êtes l'espoir de l'Humanité et le bataillon notre seul moyen de recouvrer nos terres ! Vous n'imaginez pas à quel point la chute du Mur m'a attristée ! Tous ces pauvres gens... Mh, vous n'êtes pas sans savoir que j'ai grand intérêt à ce que ce territoire soit repris au plus vite. Toutes les terres de ma famille, nos cultures, nos troupeaux, nos exploitation, nos bâtiments, se trouvaient sur les plaines de Maria ! Quelle perte ! Il m'interrompt poliment et me demande si ma situation est précaire. Vous êtes adorable de vous en inquiéter ! Rassurez-vous, je ne manque de rien pour l'instant, mais cela ne peut durer. Et il y a aussi toutes les personnes que j'emploie, qui aimeraient retrouver leur travail. C'est si dur pour eux, ils sont si attachés au clan Tabea ! Vous comprenez ? Et il y a aussi une très charmante bestiole que nous avons découverte dans les bois de Maria, et qui tisse cette merveille dont est faite ma robe. Ce serait tellement triste de ne plus pouvoir en profiter ! Regardez ma robe, n'est-elle pas sublime ?
Je relève mon jupon au niveau de mon genou et place ma jambe en évidence sur le sofa, lui mettant sous le nez tout ce qu'il y a à voir hormis ma robe. Aucune femme ne s'autoriserait à faire cela sans craindre de se faire traiter de putain, mais je m'en moque. Erwin semble hermétique à mon numéro, mais admet que l'étoffe est magnifique, tandis que le petit caporal émet un reniflement plein de sous-entendus. Très bien, assez de séduction, je vais en finir.
Voyez-vous, je ne dors plus depuis l'annonce de la chute. J'ai grand besoin que votre régiment chasse les titans de mes terres. Et je sais que c'est aussi votre ambition. Je serais prête à faire une généreuse donation au bataillon, si vous me garantissez que des résultats concrets peuvent être obtenus prochainement. Je sais que c'est encore tôt, que vous venez d'être nommé et que de nombreuses expéditions seront peut-être nécessaires avant d'y arriver, mais si je peux y contribuer... Vous avez mon soutien !
Le masque qu'Erwin porte lui aussi sur le visage se fissure un peu et mais il réussit à cacher son contentement. Le caporal Livaï semble lui aussi agréablement surpris, comme s'il s'était attendu à un autre type de proposition. Patience, petit homme, j'ai encore le temps de tenter ma chance avec le major, mais le moment n'est pas encore bien choisi. Erwin me remercie chaleureusement de mon offre - il joue à peine la comédie - et attend que j'annonce un chiffre. Hm, et vous, quel chiffre voudriez-vous ? Erwin regarde le caporal un moment, semble réfléchir... Voyons, que diriez-vous de... Attendez, il nous faut du papier adéquat. Erwin me tend un rectangle de papier bon marché - il en a toute une liasse dans sa poche apparemment, très prévoyant - mais il me manque une plume.
Je me dirige vers un secrétaire où trône un encrier, suivie des deux explorateurs. Je pose le papier sur la table, et commence à griffonner un montant. Erwin se penche pour mieux voir, et le caporal essaie de me contourner en repoussant mes jupes. Erwin prend le papier, lit le chiffre inscrit et le passe ensuite à Livaï. Celui-ci fronce le nez et demande sans aucune gêne si je peux faire un peu mieux. Erwin s'apprête à le réprimander pour son impudence mais je l'arrête. Très cher, vous êtes dur en affaire ! Mais soit ! Je rajoute deux chiffres au montant initial et cette fois les deux explorateurs semblent sous le choc.
Vous avez bien lu, je peux me le permettre. Il va de soi que si cette donation est bien utilisée, je ne manquerai pas de faire votre publicité parmi mes clients. Je suis sûre que vous ferez ce qu'il faut. De toute façon, si la situation ne change pas, je serais ruinée. Je prononce ces mots avec un léger trémolo dans la voix, ce qui me surprend. Mais l'idée de perdre l'héritage de ma famille me hante... et c'est une chose que je ne peux guère cacher à un homme aussi sagace qu'Erwin Smith. Nous avons un intérêt commun, très cher. Ne me décevez pas...
Il répond avec sincérité qu'il fera tout son possible pour que je puisse recouvrer ce qui m'appartient. Le caporal hoche la tête et annonce un peu maladroitement qu'il compte exterminer les titans jusqu'aux derniers. Comment ne pas vous croire ? Vous êtes déjà des héros ! Je signe le papier, l'adresse à l'ordre de la trésorerie du bataillon d'exploration, et le major le place dans sa poche intérieure une fois l'encre sèche. Il n'aura plus qu'à présenter ce reçu dans une banque et le transfert de fonds se fera dans quelques jours.
Une petite cloche retentit dans la pièce d'à côté et un employé de maison informe les convives que le repas va être servi dans quelques minutes. Mes chéris, il est temps d'aller nous restaurer, je meurs de faim ! Je suis sûre que la table de Zackley vaut le détour ! Les deux hommes me laissent passer avant eux dans le grand salon et j'ai le temps de saisir avec plaisir les regards outrés ou intrigués des invités qui vident les lieux.
Pensez ce que vous voulez de moi, je n'ai plus rien à perdre.
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brevesdenatlyn · 7 years
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TOMORROW IS ANOTHER DAY
Tome : 2.
Nombre de chapitres: 9 / 27.
Pairings: Nick Jonas & Katlyn Itachi.
Synopsis: "Son portable vibra. Il n'y prêta pas attention, continuant à faire ce qu'on lui demandait de faire. Son correspondant insista. Kevin était obligé de répondre. Il demanda aux fans d'attendre. Il attrapa son portable. Numéro inconnu."
CHAPITRE 9: DIAGNOSTIC
Kevin sourit en marchant au milieu des fans réunis pour le « Meet and Greet ». Ça lui faisait plaisir de voir autant de personnes pour leur retour sur scène. Tout le monde avait l'air ravi. Lui aussi. Il n'arrêtait pas de sourire. Il était tellement heureux que Nick ait accepté de reprendre sa carrière et, donc, de lui permettre de se consacrer à nouveau à la musique. Ces concerts de fous qu'ils donnaient auparavant lui manquaient. Celui de ce soir était l'un des meilleurs qu'ils avaient donnés. La foule était déchainée. Malgré les années, malgré les scandales, les fans leur étaient restés fidèles. C'était pour cette raison que les trois frères faisaient ce « Meet and Greet », pour les remercier de leur fidélité. Ils discutaient, signaient des autographes, prenaient des photos. Ils faisaient des vidéos. Ils riaient. Ils étaient heureux. Joe était entouré par un troupeau de filles qui lui demandaient diverses dédicaces et photos. Nick tentait maladroitement de signer des autographes avec la main gauche. Pas si facile ! Il souriait mais il avait le front plissé. Quelque chose l'inquiétait. Kevin ignorait le fondement d'une telle inquiétude. Une poignée de fans l'arrêta. L'ainé leur signa photos, albums et billets avant de prendre des photos. Son portable vibra. Il n'y prêta pas attention, continuant à faire ce qu'on lui demandait de faire. Son correspondant insista. Kevin était obligé de répondre. Il demanda aux fans d'attendre. Il attrapa son portable. Numéro inconnu. Il décrocha.
  — Allô ?
— Monsieur Kevin Jonas ?
— C'est moi.
— Je suis le docteur Luxio de l'hôpital central de Los Angeles. Je vous appelle à propos de Katlyn Itachi.
  Kevin fronça les sourcils, soucieux. Pourquoi un médecin de l'hôpital l'appelait-il à cette heure-ci pour Katlyn ? Elle était censée être rentrée. Que se passait-il ?
  — Je vous écoute.
— Mademoiselle Itachi a été admise dans notre établissement il y a quelques minutes. On vient de l'emmener au bloc opératoire mais nous sommes sceptiques sur ses chances de survie. Actuellement, nous prévenons sa famille et ses amis. Pouvez-vous venir à l'hôpital dès que possible ?
— Je suis là dans dix minutes et...
— Oui ?
— A propos des enfants.
— Ils n'ont rien. Ils sont à la garderie de l'hôpital.
— Merci.
  Kevin raccrocha. Quelques regards étaient posés sur lui dont ceux des fans à qui il avait demandé d'attendre. Il leur donna ce qu'elles voulaient avant de s'approcher de Nick et de l'entrainer en privé.
  — Hey ! Ça ne va pas ?! Qu'est-ce qui te prend ?!
— Chut ! N'alerte pas tout le monde.
— Pourquoi ? C'était qui au téléphone ?
— Il faut que tu t'en ailles maintenant.
— Quoi ?!
— Je veux que tu sautes dans le premier taxi qui voudra bien te prendre et que tu ailles directement à l'hôpital central.
— Attends, tu me fais peur là ! Qu'est-ce qui se passe ?!
  Kevin respira lentement et profondément avant de lui annoncer la nouvelle.
  — Katlyn vient d'y être admise. Apparemment, c'est grave. C'est moi qui ai été prévenu mais c'est toi qui doit y aller. Elle a besoin de toi.
  Le visage de Nick devint livide. Il demanda à son frère de l'excuser auprès de tout le monde et fila à toute vitesse se changer et récupérer ses affaires. Kevin se mordit la lèvre inférieure. Il avait l'impression que Nick savait quelque chose mais il n'avait pas eu le temps de lui poser la question. Dès que Kevin avait prononcé les mots, Nick était parti comme une flèche. Il fallait que l'ainé y aille aussi. Comment dire à tout le monde qu'ils devaient partir en urgence car une de leurs amies était en danger de mort ? Pas facile à annoncer comme nouvelle. Quelqu'un l'interrompit dans ses pensées. Kevin Senior.
  — Qu'est-ce qui se passe ?
— Une mauvaise nouvelle. Nick vient de partir.
— Pourquoi ?
— Katlyn vient d'être admise à l'hôpital. Ses chances de survie sont minimes.
— Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda Kevin Senior soudainement inquiet.
— Je ne sais pas. Je sais juste qu'elle a peu de chance de s'en sortir.
— Ne laisse pas Nick tout seul.
— Mais...
— Je m'occupe de tout le monde. Va avec ton frère et donnez-nous des nouvelles dès que vous en avez. Big Rob est dehors. Demande-lui de vous emmener.
— Merci, papa. Je vous appelle dès qu'on en sait plus.
  Kevin partit en courant et ouvrit la porte qui menait à l'extérieur à toute volée, surprenant Big Rob.
  — Hey, doucement ! Qu'est-ce qui te prend ?
— Ah ! Tu tombes bien ! Il faut que tu m'emmènes à l'hôpital maintenant avec Nick. Ordre de papa.
— Euh... D'accord. Récupère Nick. Je fais chauffer la voiture.
  Kevin repartit en courant et apostropha Nick qui attendait sur le bord de la route, complètement angoissé. Il l'informa qu'il venait avec lui et que c'était Big Rob qui les emmenait. Les deux frères se dépêchèrent de monter en voiture. L'angoisse était palpable. Qu'avait-il bien pu se passer ? Kevin priait mentalement pour que Katlyn tienne le coup et qu'elle ne les lâche pas. Elle devait se battre.
  Big Rob conduisait vite tout en restant sur ses gardes. Kevin regardait son frère du coin de l'œil. Nick était complètement désespéré. Il se demandait ce qui s'était passé même s'il en avait une vague idée. Jake avait mis sa menace à exécution. Il avait profité du fait que Katlyn soit toute seule avec les enfants. Nick s'en voulait beaucoup. Il aurait dû être avec elle. Il aurait dû la protéger de ce fou furieux. Il ne savait pas ce qu'il lui avait fait et ça lui faisait peur. Kevin lui avait dit que c'était grave. Nick était très inquiet. Il ressentait une brûlure dans la poitrine. Pas très importante. D'un seul coup, la douleur se fit beaucoup plus lancinante. Il se mit à hurler avant que, le souffle coupé, il ne se plie en deux. La voiture pila. Kevin lui parlait. Nick ne l'entendit pas. Il suffoquait, essayant de remplir ses poumons d'air. Il posa une main sur son cœur, main qui se crispa plus la douleur s'intensifiait. Il sentit qu'on le détachait et qu'on l'allongeait sur le dos. L'air se faisait de plus en plus rare dans sa gorge. Ses yeux se fermèrent doucement. Kevin se mit à genoux au-dessus de son frère pour lui faire un massage cardiaque et, soudainement, pour la deuxième fois de la soirée, Nick vit noir. Blackout.
  Une poitrine dénudée. Un choc. Bip strident. Arrêt cardiaque. Deuxième choc. Des cris. Toujours ce bip strident. Ça lui tuait les oreilles. Il ne comprenait pas ce qui se passait. Le corps se souleva alors qu'on le choquait pour la troisième fois. Il y avait du sang, beaucoup de sang. Il n'aimait pas ça. Ce n'était pas bon. Nouveau choc. Toujours ce bip strident. Nick perçut enfin le visage de cette personne mourante, un visage pâle aux traits fins marqué par la douleur et la surprise.
  — Non... Non, tu n'as pas le droit de faire ça ! Tu n'as pas le droit ! Il faut que tu te battes, bordel de merde ! Tu ne peux pas abandonner les jumeaux ! Réveille-toi, nom d'un chien ! Il faut que tu te réveilles ! Tu n'as pas le droit de partir comme ça sans rien dire à personne !
  Nouveau choc. Nick fut brutalement ramené à son corps. A son corps ? Que venait-il de se passer ? C'était comme si son esprit avait voyagé durant quelques minutes, comme si l'esprit de Katlyn l'avait inconsciemment appelé, comme s'il était lié à elle. Nick ouvrit brutalement les yeux, haletant et tremblant, en réalisant ce qui venait de se passer. Il se releva brusquement, repoussant Kevin. Lui et Big Rob le regardèrent avec des yeux ronds.
  — Eh ben, tu nous as fait une belle peur !
— Ce n'est pas moi. C'est Katlyn. C'est elle. Elle est en train de mourir. Il faut qu'on y aille. Vite !
  Big Rob et Kevin continuaient de fixer Nick. Il leur dit qu'il n'y avait pas de temps à perdre et qu'il allait bien contrairement à Katlyn. Il leur fallut un certain de réaction avant qu'ils se remettent en route. Nick ne se sentait pas très bien depuis cette crise cardiaque. Normal. Cependant, ce n'était pas ce qui venait de se passer chez lui qui l'inquiétait. C'était ce qu'il avait vu. Il espérait que Katlyn tenait le coup, qu'elle ne lâchait pas prise. Big Rob déposa les deux frères devant l'hôpital avant d'aller chercher une place. Nick se mit à courir en direction de l'entrée. Kevin le suivit. Arrivés devant le comptoir, ils se présentèrent.
  — Bonsoir, je suis Kevin Jonas. On vient de m'appeler à propos de mon amie, Katlyn Itachi.
— Une minute.
  L'hôtesse d'accueil décrocha son téléphone et composa un numéro. Elle parla quelques minutes avec un interlocuteur qui leur resta inconnu. Elle eut à peine raccroché son combiné qu'un médecin se présentait à eux. Le docteur Luxio. Il leur fit traverser tout l'hôpital pour les emmener à son bureau. Josh était déjà là, la mine triste. Il fusilla Nick du regard. Le jeune homme ne comprit pas. Le docteur Luxio les obligea à s'assoir. Ce ne fut que là que Nick remarqua la mine grave que le médecin arborait. Son cœur s'arrêta. Ce n'était pas bon, pas bon du tout.
  — Cessez ce silence inutile et dites-nous ce qui se passe !
  Nick avait peur, très peur. Il venait de réaliser quelque chose. Il se sentait de moins en moins bien. L'angoisse le tenaillait à tel point qu'il pourrait refaire une crise cardiaque là maintenant. Ce silence le pesait. Il fallait qu'il le brise, qu'il dise quelque chose.
  — J'ai une mauvaise nouvelle pour vous.
— Accouchez, bordel !
  Kevin ordonna à son frère de se taire d'un signe de la main. Nick n'y pouvait rien. Il était plus que nerveux. Le médecin le mettait hors de lui à garder le silence comme ça. Cependant, cette fois-ci, il aurait mieux fallu qu'il se taise, qu'il garde le silence.
  — Mademoiselle Itachi vient de décéder des suites d'une hémorragie importante. Les médecins qui s'occupaient de son cas n'ont pas pu la réanimer. Je suis désolé.
  Le couperet était tombé. En une seconde, Nick sentit tout son monde s'écrouler. Son cœur s'arrêta et ses larmes coulèrent. C'était fini. Elle était partie. Elle ne reviendrait pas. Pourquoi ?! Tout ça, c'était de sa faute. S'il n'avait pas provoqué Jake, il ne s'en serait jamais pris à elle. Pourquoi était-il aussi stupide ?! Pourquoi devait-il toujours tout faire de travers ? Comment allait-il vivre, lui, sans elle ? Comment allait-il l'annoncer aux jumeaux ? Nick ne savait pas. Il ne savait plus. Il ne savait même plus ce qu'il faisait. Un doigt accusateur était pointé sur lui. Le doigt de Josh Carmichael, le père de Katlyn.
  — Tout ça, c'est de ta faute, petit merdeux. Depuis qu'elle te connait, elle n'arrête pas de risquer sa vie. Je savais que ça allait arriver ! Je savais qu'elle allait finir par y rester ! Elle a dû surmonter les pires épreuves et se surpasser physiquement pour ta petite gueule de superstar ! Elle t'a aidé à te sortir de tous les merdiers dans lesquels tu t'étais fourré. Tu l'as ignorée, humiliée, blessée, trompée et, malgré ça, elle a continué à te soutenir et à t'aider. Elle est morte par ta faute et j'espère que ça te hantera toute ta misérable vie !
  Nick était surpris... Non, choqué. Jamais il n'aurait pensé entendre ça un jour. Il lâcha un hoquet de surprise et manqua de tomber en se levant. Il se sentait complètement vide et son cœur lui faisait affreusement mal, comme si on le lui avait arraché. Katlyn était partie, emportant un morceau de lui avec elle. Josh avait raison. C'est de sa faute tout ça. Il ne pouvait pas le cautionner. Il ne pourrait pas vivre sans elle. Il ne pourrait pas vivre avec le sentiment d'avoir son sang sur les mains. Nick sortit de la pièce, le cerveau vide. Il erra sans but dans l'hôpital. Deux membres du personnel passèrent devant lui avec une civière sur lequel était posé un sac mortuaire noir comme ceux qu'on voyait dans les films.
  — Si c'est pas malheureux de mourir aussi jeune...
— Ouais. Au moins, elle aura quand même eu une belle vie celle-là.
  Nick les arrêta. Les entendre parler de ça lui faisait mal. Il venait de perdre celle sans qui il n'était rien et eux, ils discutaient tranquillement de la mort, comme si ça ne leur faisait ni chaud, ni froid. Ils le regardèrent, comme s'ils comprenaient ce qu'il ressentait, comme s'ils savaient ce qui était arrivé. Serait-il possible que... Nick se jeta quasiment sur la civière et ouvrit rageusement le sac. Katlyn était là, reposant sans vie. Elle avait les yeux clos et son corps était encore chaud. Nick posa ses mains sur son visage et caressa doucement sa peau. Les larmes coulaient sur ses joues et formaient une boule dans sa gorge, l'empêchant de respirer. Ses forces l'abandonnaient. Il s'écroula en larmes sur ce corps qu'il avait tant chéri, le serrant désespérément contre lui. Il y avait du sang, partout. Ça le rappela brutalement à ce qu'il avait vu plus tôt. Le corps de Katlyn qui se soulevait chaque fois qu'on le choquait, le sang qui coulait et sa vie qui s'échappait. Elle ne s'était pas battue. Elle avait lâchement abandonné la partie. Choc. Nick revit tous leurs souvenirs du temps où ils étaient heureux tous les deux. Choc. Son sourire. Choc. Eux, plus heureux que jamais. Choc. Blackout.
  → Plusieurs heures plus tard...
  Nick ouvrit doucement les yeux, luttant pour ne pas les refermer sous la forte luminosité de la pièce dans laquelle il était enfermé. Que s'était-il passé ? Il ne se souvenait de rien, juste du noir. Rien que du noir. Un bip régulier lui parvenait aux oreilles, l'intriguant. Il regarda autour de lui et découvrit qu'il était dans une chambre d'hôpital. Il regarda le monitoring auquel il était relié et la régularité qu'il affichait lui rappela ce qui s'était passé plus tôt : Sa crise cardiaque dans la voiture, Katlyn qui perdait la vie, leur arrivée à l'hôpital, le docteur Luxio qui leur annonçait que Katlyn était décédée, Josh qui l'accusait - non à tort - de cette mort si injuste, sa fuite, son corps sans vie... Il se souvenait de tout. Les larmes se mirent à nouveau à couler toutes seules.
  — Eh, bien, ça te fait de l'effet d'être en vie !
  Nick chercha qui lui avait parlé. Il trouva Kevin assis en face de son lit, Christopher contre lui. Emily était nichée contre Nick. Cette petite fille ressemblait vraiment à sa maman, rien qu'à la façon qu'elle avait d'agir avec lui. Cette façon de venir dormir contre lui était une manie - qui ne lui déplaisait pas - de Katlyn. Enfin, c'était une manie à elle quand elle était en vie. Nick entoura la petite fille avec son bras. Son geste ne la réveilla même pas.
  — Ça n'a rien à voir.
  Kevin avait l'air soulagé. Comment pouvait-il être soulagé alors que Katlyn était morte ?! Comment ?! Nick s'en voulait énormément. Si seulement il pouvait revenir en arrière... Il ferait n'importe quoi pour qu'elle soit à côté de lui en ce moment. N'importe quoi. Il n'y avait qu'une solution pour ça : Qu'il meure à son tour pour la rejoindre. Cependant, il ne pouvait pas faire ça maintenant. Il ne voulait pas que Kevin et les jumeaux le voient faire ça. Il ne voulait même pas qu'ils le voient y penser.
  — Comment tu fais ça ?
— Quoi ?
— Comment tu peux faire semblant d'aller bien alors que Katlyn vient de mourir ? Comment ?!
  Kevin ne comprenait pas. Comment pouvait-il faire ça ? Comment pouvait-il seulement essayer de faire croire à son frère que tout ce qu'il avait vu n'était pas vrai ? Il lui désigna son voisin de chambre. Pourquoi ? Nick tourna la tête et plissa un peu les yeux pour voir l'occupant du second lit. Katlyn. Comment était-ce possible ? Elle avait l'air d'aller bien si ce n'était qu'elle n'était pas consciente. Son rythme cardiaque et sa respiration étaient normaux. Elle allait bien. Alors...
  — Elle a failli mourir sur la table d'opération. Ils n'arrivaient pas à la réanimer. Son cœur est reparti au moment où ils allaient prononcer l'heure du décès. Un miracle selon son médecin. Quant à toi, tu as suivi le mouvement. Tu nous as fait une belle crise cardiaque dans la voiture. Après ça, impossible de te réveiller. Ton cœur est reparti comme si de rien n'était mais toi, tu étais ailleurs.
  Et même sacrément ailleurs ! Nick était bien content de s'être réveillé de cet horrible cauchemar dans lequel il était coincé. Il n'aurait jamais pu supporter d'avoir la mort de Katlyn sur sa conscience. Il aurait été capable de se suicider pour la retrouver. Sans hésitation. Il continua de l'observer. Dormait-elle ? Avait-elle mal ?
  — ...
— J'ai demandé à ce que vous soyez dans la même chambre. C'est mieux pour vous deux. Silence. Est-ce que tu m’écoutes ?
— Qu'est-ce qui s'est passé ?
— Quelqu'un l'a poignardée dans le dos. Elle a perdu beaucoup de sang. Son voisin a vu toute la scène et a appelé les secours, soupira Kevin.
— Il a vu...
— Il n'a pas vu qui lui a fait ça. Emily a tout vu mais elle refuse de dire quoi que ce soit.
— Et maintenant ?
— Son état est stable selon les médecins. Cependant, ils ont dû la plonger dans un coma artificiel pour la stabiliser. Ils la réveilleront dans quelques jours.
— Mais ?
  Nick ne quitta pas Katlyn des yeux mais il savait, à l'intonation de son frère, qu'il y avait un « mais », que quelque chose clochait. 
  — Son agresseur a touché quelque chose.
  Nick tourna la tête vers Kevin, ne comprenant vraiment pas ce qu'il voulait dire par là. Il était chanteur, lui ! Pas médecin ! Kevin afficha une mine grave.
  — Ça veut dire quoi ?
— Elle est paralysée, Nick. D'après ce qu'on m'a dit, elle a très peu de chances de remarcher un jour.
— Quoi ?! Non ! Dis-moi que ce n'est pas vrai !
— J'aimerais tellement que ce soit le cas. Malheureusement, c'est la vérité.
  Non ! Nick ne pouvait pas y croire. Comment avait-il osé ? Il savait que c'était lui. Il savait que c'était Jake qui l'avait mise dans cet état. Il savait aussi que c'était de sa faute. Les mots de Kevin résonnèrent dans sa tête vide. « Elle est paralysée, Nick. D'après ce qu'on m'a dit, elle a très peu de chances de remarcher un jour. » Si seulement il avait été avec elle ! Tout ça ne serait jamais arrivé s'il avait été là. Il l'aurait protégée et ils seraient tous tranquillement en train de dormir à la résidence. Ils ne seraient pas ici. Katlyn ne serait pas dans le coma. Elle pourrait marcher. Comme avant. Nick avait peur de sa réaction quand elle allait l'apprendre. Il ignorait ce que Jake avait bien pu dire avant de la poignarder sauvagement au point de la paralyser. S'il l'avait mentionné, Katlyn allait lui en vouloir alors qu'elle ne savait pas que Jake faisait ça uniquement pour le faire plier, pour qu'il vende de la dope à son nom. Il en était hors de question. Nick ne laisserait pas Jake s'en prendre à Katlyn une nouvelle fois.
  — Je veux que tu contactes Big Rob et Shane.
— Tu veux la mettre sous surveillance ?
— Oui.
— Tu sais ce qui s'est passé ?
— J'en ai une vague idée. J'aimerais qu'elle me le confirme.
— Dis-le moi.
  Nick garda le silence un instant. Il savait qu'il pouvait lui dire sans problème. Ce qui lui faisait peur, c'était le fait que quelqu'un puisse les entendre. Cette dépendance était restée secrète malgré le temps et il n'avait pas envie que ça s'ébruite maintenant.
  — Une histoire de fric.
— Je vois.
  Kevin avait compris où son frère voulait en venir. Il n'insista pas. Ils en reparleraient plus tard. Nick ferma les yeux en soupirant. Il ne se sentait pas bien. Il était fatigué. Ce cauchemar l'avait vidé de son énergie.
  — Qui va s'occuper des jumeaux ?
— Moi. Joe n'est pas encore au courant et, vu que Katlyn est en froid avec lui, je ne peux pas lui confier les enfants.
— Et moi ?
— Ils vont te garder quelques jours histoire de s'assurer que tu ne coures aucun danger. Ils sont en train de regarder ce qui a pu provoquer ta crise cardiaque de tout à l'heure.
— On sait tous les deux de quoi il s'agit, n'est-ce pas ?
— C'est Katlyn, une nouvelle fois.
  Nick fronça les sourcils. Il ne comprenait pas ce que son frère voulait dire par « une nouvelle fois ». Pour autant que Nick sache, c'était la première fois que leur lien se manifestait aussi brutalement, aussi physiquement. C'était la première fois qu'il le sentait pleinement. Même s'il avait eu très mal et très peur, cette péripétie lui avait appris que, malgré les quatre années qu'il avait passé dans le coma, leur lien ne s'était pas estompé. Au contraire, il s'était renforcé. Pas un seul instant, il n'avait douté de l'amour qu'il éprouvait à l'égard de Katlyn. Quand il était sorti de ce même hôpital, il savait que c'était elle qu'il voulait voir en premier. Il voulait la serrer contre lui et l'embrasser jusqu'à n'en plus pouvoir respirer. Il voulait sentir son corps contre le sien, ses lèvres contre les siennes, son souffle chaud sur sa peau. Il voulait sentir son parfum délicat. Elle était la première personne à qui il avait pensé en se réveillant. Il voulait l'aimer, toujours. Ressentait-elle la même chose à son égard ? D'après ce qu'il avait vu, oui. S'il lui arrivait quelque chose, le vivrait-elle comme il le vivait actuellement ? Il était fou, fou amoureux de cette femme.
  — Une nouvelle fois ?
— Ce n'est que la troisième fois que ça arrive.
— C'est arrivé deux fois avant ?!
— Tu étais encore dans le coma à ces moments-là.
— Qu'est-ce qui s'est passé ?
— La première fois, c'était lors de l'accouchement. Ça faisait six mois que tu étais dans le coma. Il y a eu des complications. Tu as bougé, pour la première fois, comme si tu savais ce qui se passait. La seconde fois, c'était il y a un mois, quand elle a fait une crise cardiaque à la suite de laquelle ils ont changé son pacemaker.
— Wow...
  C'était tout ce que Nick réussit à souffler, impressionné mais un peu effrayé quand même par cet étrange lien qui l'unissait à Katlyn. Si l'un d'eux deux venait à mourir, que se passerait-il pour l’autre ? Nick buta soudainement à une phrase de son frère. C'était quoi cette histoire de pacemaker ?
  — C'est impressionnant, oui.
— Attends, c'est quoi cette histoire de pacemaker ?
— Tu ne savais pas qu'elle en portait un ?
— Non.
— C'est ce qui fait que son cœur bat normalement aujourd'hui. Sans cet appareil, elle pourrait mourir.
— Je ne savais pas que c'était aussi grave.
  Nick tourna la tête vers Katlyn une nouvelle fois. Elle ne lui avait jamais dit qu'elle portait cet appareil. Il supposa que c'était normal. Ce n'était pas toujours plaisant de parler de sa maladie. Cependant, jamais il n'aurait cru que la vie de cette femme qu'il admirait pour avoir surmonté tant d'épreuves sans un mot ne tienne qu'à un petit gadget. Ça le laissait pensif. Il aimerait tant la serrer contre lui là maintenant. Il allait devoir attendre son réveil, comme elle avait attendu et espéré le sien. Il attendrait seulement beaucoup moins longtemps qu'elle.
  → Quelques jours plus tard...
  Nick était en train de jouer à un jeu de société avec Emily pour passer le temps. La petite fille refusait catégoriquement de partir avec Kevin. Elle s'obstinait à vouloir rester avec lui. Ça faisait donc trois jours que Nick s'occupait d'elle et qu'elle dormait dans la même chambre que Katlyn et lui. Au début, le médecin qui s'occupait de lui était réticent à l'idée de laisser Emy dormir ici mais Nick ne lui avait pas laissé le choix. Emy avait vu ce qui s'était passé trois nuits auparavant mais elle réagissait comme sa maman. Elle ne disait rien, gardait tout pour elle. Les cauchemars ne mentaient pas, eux. Ni les larmes que Nick voyait sur les joues de la petite fille chaque fois qu'elle regardait Katlyn qui ne donnait aucun signe de réveil. Aujourd'hui, ils allaient la réveiller. Nick avait vraiment très peur de sa réaction quand elle allait apprendre qu'elle était paralysée. Les jumeaux n'allaient pas comprendre et allaient se demander pourquoi leur maman ne pouvait plus marcher. Ça allait être dur pour tout le monde, surtout les premiers jours. Une infirmière entra dans la chambre avec un chariot. L'heure du petit déjeuner ! Enfin ! Nick commençait à avoir faim. Emy et lui mangèrent copieusement. La nourriture d'hôpital, ce n'était pas terrible mais, quand on avait faim, on mangeait ce qu'on avait. La matinée passa lentement et, aux alentours de midi, un médecin se pointa. L'estomac de Nick se noua. Emy paraissait inquiète aussi. Elle observa silencieusement le médecin qui s'occupait de sa mère. Elle réfléchissait.
  — Vous allez réveiller ma maman ?
  Le médecin se retourna, surpris. Il regarda Nick et Emy successivement avant de prendre la parole.
  — Oui, je vais la réveiller. Je vais avoir besoin de vous, monsieur Jonas.
— ...
— Certains patients réagissent mal en entendant le diagnostic.
— Je comprends.
  Nick se leva, demandant à Emy de rester assise sur son lit. Le médecin fouilla dans sa blouse et en sortit une seringue. Il attrapa l'un des nombreux tuyaux qui étaient reliés à Katlyn et injecta le produit directement dedans. Quelques minutes s'écoulèrent avant que les paupières de la jeune femme ne papillonnent. Elle finit par ouvrir complètement les yeux. Elle semblait perdue. Elle ne comprenait pas ce qu'elle faisait là. Le médecin lui expliqua les raisons de sa présence en testant ses constantes. Il marmonnait des choses que Nick ne comprenait pas. Le médecin se tourna soudainement vers lui. C'était le moment. Avant d'annoncer le diagnostic, le médecin prit le soin de demander à Katlyn si elle se souvenait de ce qui s'était passé. Elle s'en souvenait, même si c'était encore confus.
  — Je... J'ai ressenti une grande douleur dans le bas du dos et... Plus rien.
— Vous avez été poignardée. Vous avez failli mourir. Nous avons dû vous placer provisoirement dans le coma pour vous stabiliser.
— Dans... Le coma ? répéta-t-elle en lançant un coup d'œil incertain en direction de Nick.
— Ça n'a duré que trois jours, rassurez-vous. Il fallait seulement que votre état se stabilise avant que l'on ne vous réveille.
— Je me trompe où vous avez une mauvaise nouvelle à m’annoncer ?
  C'était facile à deviner rien qu'à la tête que tout le monde faisait. Nick se mordit la lèvre. Comment allait-elle le prendre ?
  — C'est exact. Votre agresseur a touché votre colonne.
  Le visage de Katlyn changea de couleur comme si elle avait compris ce que ça signifiait. C'était possible. Elle possédait quelques connaissances médicales.
  — Non !
— Malheureusement, c'est bel et bien le cas. Vous êtes paralysée, mademoiselle Itachi.
— Je ne vous crois pas !
  Disons plutôt qu'elle ne voulait pas y croire. Nick la reconnaissait bien là. Le médecin ne tint pas compte de ses protestations. Il prit une aiguille et piqua la jambe de Katlyn avec. Aucune réaction. Elle ne s'en était même pas aperçu. Nick détourna les yeux, coupable. C'était de sa faute s'ils en étaient là. Katlyn le regarda et lui lança un « Dis quelque chose toi ! ». Cependant, il ne pouvait rien dire. La démonstration qu'il venait d'avoir l'avait convaincu.
  — Tu n'as rien senti.
— Senti quoi ?
  Nick lui désigna l'aiguille que le médecin tenait encore dans la main. Elle le regarda bizarrement, réalisant enfin qu'on ne lui mentait pas. Un long silence s'ensuivit, probablement au cours duquel elle essaya de bouger les jambes sans y parvenir. Elle commençait à paniquer. Nick le sentait. Il s'approcha d'elle. Elle lui ordonna de l'aider à se lever. Le médecin lui donna son accord. Nick aida Katlyn à se lever. Malheureusement, à peine debout, ses jambes cédèrent sous son poids, incapable de la soutenir. Elle réessaya plusieurs fois, persuadée d'y arriver. Au final, elle se laissa tomber au sol, en larmes. Nick s'agenouilla et la prit contre lui pour tenter de la réconforter.
  — Chut. Ça va aller.
— Non... Non, ça ne va pas aller... C'est de ta faute tout ça ! De ta faute ! s'écria-t-elle en pleurant et en le frappant.
  Elle finit par arrêter de le frapper. Nick posa la tête de sa petite-amie contre son torse et caressa doucement ses cheveux. Il la laissa pleurer contre lui, sachant pertinemment qu'elle avait raison. Elle ne supporterait pas cette situation mais, même si ça allait être très difficile durant les semaines à venir, il y avait cette chance. Elle était minime mais Nick voulait y croire. Il voulait que Katlyn y croit aussi, qu'elle s'y accroche. C'était la seule façon pour elle de pouvoir remarcher un jour...
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DEBUT DU TOME 1
PART I || PART II || PART III || PART IV || PART V
PART VI || PART VII || PART VIII || PART IX || PART X
PART XI || PART XII || PART XIII || PART XIV || PART XV
PART XVI || PART XVII || PART XVIII || PART XIX || PART XX
PART XXI || PART XXII || PART XXIII || PART XXIV || PART XXV
PART XXVI || PART XXVII
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