Tumgik
#demi-gigot
clove-pinks · 2 years
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The French actor and theatre manager Émile Taigny (1810-1875) with his wife, drawn by Paul Gavarni in 1840 (Paris Musées).
Mme. Taigny wears demi-gigot sleeves, the last hurrah of the 1830s.
After 1838 [women's] sleeves tended to be inserted low off the shoulder so that it became increasingly difficult to raise the arm above the horizontal; suggesting a ladylike incapacity of movement was becoming attractive.
— C. Willett Cunnington and Phillis Cunnington, Handbook of English Costume in the 19th Century
Other than his masculine side part, M. Taigny sports a very similiar hairstyle to that of his wife, gathered into masses of curls at his temples. As an actor, he was certainly familiar with hair curling papers and cosmetics.
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chic-a-gigot · 1 year
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La Mode nationale, no. 13, 28 mars 1896, Paris. No. 14. — Groupe de toilettes demi-saison. Bibliothèque nationale de France
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Souvenirs d'Ugo
Ugo c'est un mec que j'ai rencontré par le site Wannonce. Rdv un soir à 22h, il m'avait donné une adresse vers le CHU de Mulhouse. Il avait les clefs d'un local... bref, de quoi émoustiller mes sens. Quelque chose qui sortait de l'ordinaire pour une fois... j'avais la photo de sa bite. Un métisse sans doute. Belle queue épilée. Juste ce que j'aime. En plus il m'avait bien chauffé par message... jupe obligatoire, pas de culotte et des bas.
J'adore les mecs exigeants qui savent ce qu'ils veulent!
Je ferais n'importe quoi dans ses conditions.
Me voilà donc en voiture en train de traverser Mulhouse sans culotte. J'étais très excitée juste en me voyant conduire en mini-jupe!
J'arrive à l'adresse indiquée. Des immeubles assez hauts... et pas de parking à proximité. Heureusement, pas trop de monde dehors.
J'ai toujours de l'appréhension à me promener seule. J'ai du mal à assumer, mais une fois que je suis lancée, ça va!
Je me gare donc assez loin et j'observe les alentours. Beaucoup de voitures stationnées, mais personne en vue.
Je sors avec mon sac à mains. Toujours personne!
Je garde la clef de ma voiture en main au cas où et je m'élance dans l'allée qui mène à l'entrée de l'immeuble indiquée par Ugo.
Je travaille ma démarche pour être là plus féminine possible. Je sens mon clito qui gigote sous ma jupe. Je garde la tête haute, les épaules en arrière et le marche sur une ligne imaginaire... j'ai peur de croiser quelqu'un, mais en même temps je me sens libre et belle. La peur et l'excitation. Ce mélange indescriptible qui me fait me sentir bien. L'extase!
Arrivée devant l'entrée la porte est entrouverte comme il me l'avait indiqué. Je rentre. Cette fois trop tard pour faire demi-tour!
Je commence à monter les escaliers. 3ème étage gauche. Je vais attention à ne pas faire de bruit avec mes talons tout en gardant une posture féminine. La tête haute. Toujours. Je monte lentement.
Un bruit de pas qui descend. Au moins deux personnes. Mon cœur se remet à battre violemment. Coup de stress. Pas le choix, je continue. Su je fais demi-tour en courant je risque de tomber et surtout de passer pour une conne...
J'assume. Il ne peut rien m'arriver.
Un couple descend.
Bonsoir...
Bonsoir!
Des jeunes. Ils ont à peine calculé que j'étais une travestie.
Cette rencontre me conforte. Les gens s'en fiche de me voir ainsi. Je ne fais de mal à personne. J'assume un peu mieux.
Arrivée au 3ème, la porte à gauche est entrouverte. Je rentre. Pénombre. Un mec s'approche.
Salut...
Salut.
Il est grand et a l'air sympa. Ouf!
Nous sommes dans une salle de musculation. Il a les clés et peut en disposer. Mais la salle est ouverte à d'autres personnes. Il me presse un peu. Je pose mes affaires. Il me passe déjà la main sous la jupe. Délicieuse sensation. Il m'embrasse à pleine bouche. Je n'ai même pas le temps de lui dire que je ne fais pas ça d'habitude.
Il ne me lâche pas. C'est plutôt agréable. Il me carresse les fesses en vérifiant que je n'ai pas de culotte!
Il adore et me complimente. Il m'embrasse à nouveau. Il me fouille avec sa langue.
... allez, suce moi maintenant!
Pendant qu'il m'embrassait j'avais eu le temps de lui carresser la bite. Il était bien dur!
Je me suis accroupie devant lui et je l'ai pris dans ma bouche... elle était propre, et sentait bon. Il venait de prendre une douche visiblement! Pourtant je ne suis pas contre une bite un peu crade, l'odeur m'excite beaucoup!
Je le suce bien profondément. Elle est grosse et douce. C'est bon de se sentir chienne. Cette situation m'excite énormément. Je le lèche, je l'avale, je le carresse...
Il me répéte qu'il est désolé et qu'on a pas trop le temps...
Je me mets à quatre pattes sur un tapis de gym. Le cul bien tendu et la jupe relevée!
Capote?
T'es clean?
Oui!
Sans
Il me pénétre doucement. Même pas besoin de lubrifiant. Il est épaté! Ma bave sur sa bite a suffit à lubrifier... il rentre plus profondément. Il me tient la croupe et commence ses va-et-vients. C'est délicieux de le sentir en moi. La situation m'excite. Peut-être plus que de me faire baiser! Juste être une chienne et exciter un mec me fait jouir!
Il commence à taper dur. J'encaisse. Entre mes jambes mon clito pendouille. Tout petit. Tout mou. Il ne sert vraiment à rien.
J'apprécie le moment. Il y va de plus en plus fort. Profondément. Puis il ralenti.
Il maintient toujours mes fesses fermement.
Tu aimes? Je lui demande.
J'adore, t'es trop bonne!
Je kiffe. Il kiffe. Nous kiffons.
Il ralenti à nouveau...
Je sors?
Non vas-y! Je suis ta pute...
Ok.
Il me burine une dernière fois puis il se contracte. Je l'imagine juter au fond de mon ventre. Visiblement il aime autant que moi!
Il reste un moment puis se retire...
Tu as un mouchoir?
Non attends, je te nettoie!
Je me retourne et remets sa bite dans ma bouche. J'aspire les dernières gouttes... et je le nettoie avec ma langue...
T'es vraiment une salope toi!
Oui trop...
Une fois bien nettoyé, il se rhabille correctement et s'excuse de partir vite!
C'est bien les mecs ça! Une fois vidés, il n'y a plus personne!
Il me remercie gentiment, bredouille quelques excuses et s'en va..
T'inquiète!.... en même temps je suis habitué à ça.
Je sens son jus couler de mes fesses quand je me relève... c'est vraiment trop excitant
J'ai son goût dans ma bouche... c'est crade en vrai... mais ça m'excite tellement. J'ai vraiment fait ma chienne de compétition et je suis heureuse. Sincèrement. Libre et heureuse. J'aimerais vivre toute ma vie comme ça..
Je ne m'essuie même pas. Ça m'excite d'avoir son jus qui coule le long de mes cuisses!
Je me rhabille. Je remets mon menton. Me recoiffe un peu et me remets du rouge à lèvres à l'aide de mon téléphone...
Je suis seule. Tout est calme.
Je sors sans me poser de questions. Ça y est j'assume définitivement d'être je que je suis... au moins le reste de la soirée!
Je sors et je descends l'escalier en pleine lumière. Je vois mon reflet dans les fenêtres. Je me trouve belle. J'assure en temps que salope!
Je descends doucement, c'est galère avec les talons. Quoiqu'il arrive, conserver une démarche digne et féminine. Ne pas céder à la facilité d'enlever les talons...
En bas, je reprends l'allée jusqu'à ma voiture... personne. Je m'accroupis le long du trottoir et je fais pipi comme une fille. C'est trop bon d'être une fille. D'être seule au cœur de la nuit. Je pousse un peu. Ça coule de mes fesses. Cette fois je m'essuie pour ne pas pourrir le siège de la voiture.
C'est très con, mais comme d'habitude après une séance de sexe, j'ai besoin de plus. Je suis complètement excitée. J'ai juste envie de m'exhiber et de me refaire un autre mec...
Lexiie
#travestie #mulhouse #lexiee #trav #trans #femboy #french
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frenchdrarry · 1 year
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Harry Potter, environ 35 minutes après avoir commencé ses révisions : *gigote*
Draco Malfoy, environ 0,2 seconde après que Harry ait commencé à gigoter : Arrête de bouger dans tous les sens et concentre-toi.
Harry Potter, à présent totalement outré : Je ne bouge pas !
Draco Malfoy, un crétin qui n’a toujours pas levé les yeux de ses notes : Si, tu bouges.
Harry Potter, un autre crétin qui aimerait être dehors au soleil : Non, je ne bouge pas.
Draco Malfoy, qui entend déjà la conversation dérivée en stichomythie : Peu importe. Révise.
Harry Potter, accablé par le mur de pierres froides qu’est son petit-ami : Mais c’est ennuyant. Regarde comme il fait beau dehors !
Draco Malfoy, insensible aux rayons du soleil : On aura tout le temps d’en profiter après les examens.
Harry Potter, un type plutôt têtu : Tu ne veux pas plutôt aller réviser dehors ?
Draco Malfoy, un autre type plutôt têtu : Non. On aura trop chaud, on va être dérangé par les cris de barbares des premières années, des bêtes vont nous grimper dessus, on sera mal installés.
Harry Potter, faisait preuve d’une très grande habileté à l’écoute sélective : Allez, ça va être génial ! J’en ai ras le chaudron d’être enfermé dans cette bibliothèque plus froide et morose qu’un jour d’hiver sans neige.
Madame Pince, une bibliothécaire qui prend son travail très au sérieux, merci beaucoup : Taisez-vous ou sortez ! La bibliothèque n’est pas un café, combien de fois devrais-je vous le répéter ?!
Harry Potter et Draco Malfoy, deux étudiants qui savent quand la fermer : Désolés, Madame Pince.
Harry Potter, qui a une lueur dans le regard que Draco Malfoy n’a jamais beaucoup aimé : On sort dehors ?
Draco Malfoy, sur ses gardes et toujours aussi têtu, rappelons-le : Non. Maintenant, ferme-la.
Harry Potter, un type suicidaire : MAIS JE M’ENNUIE ET J’AI PAS ENVIE D’ÊTRE ICI !!
Draco Malfoy, qui a envie de tuer l’enfoiré devant lui : MOINS FORT !!
Madame Pince, un membre du personnel de Poudlard absolument abasourdie par ce niveau de décibels totalement indécent dans ce lieu de paix et de culture : SI VOUS N’AVEZ PAS ENVIE D’ÊTRE ICI, VOUS SORTEZ, MONSIEUR POTTER ! IL EN VA DE MÊME POUR VOUS, MONSIEUR MALFOY ! SORTEZ IMMÉDIATEMENT D’ICI !!
Harry Potter, un quart d’heure plus tard, confortablement allongé dans l’herbe, bien au chaud sous les rayons du soleil : *sourit paisiblement*
Draco Malfoy, adossé à un tronc d’arbre, cherchant une position confortable qui soit à la fois à l’ombre et loin des fourmis : Ne pas le tuer. Ne pas le tuer. Ne pas le tuer…
Harry Potter, inconscient de la faucheuse adossée à l’arbre : Qu’est-ce que tu marmonnes encore, amour ?
Draco Malfoy, un poil énervé : Sale petite merde égoïste, j’espère que tu vas cramer au soleil.
Harry Potter, heureusement très doué pour l’écoute sélective : Je t’aime aussi.
Draco Malfoy, trente minutes plus tard : *est couché dans l’herbe à côté de Harry et a totalement abandonné ses révisions au profit d’une sieste au soleil*
Harry Potter, un petit malin ayant accompli sa mission : Je me demande si Pansy a eu le même succès que moi pour sortir Mione des révisions…
Loin d’ici, dans le dortoir féminin des Serpentard : Pansy, attends, je dois encore réviser l’arithmomancie et…
Pansy Parkinson, une adolescente pas si innocente que ça avec beaucoup d’hormones et beaucoup d’imagination : Mhhh, je sais, je sais…
Hermione Granger, qui commence à trouver la bouche de Pansy plus intéressante que ses notes de cours : Alors pourquoi continues-tu de m’embrasser ?
Pansy Parkinson, une femme douée avec sa bouche : Tu n’aimes pas ça ?
Hermione Granger, qui sent les paumes fraîches de sa petite-amie passer sous sa chemise : Si si si, si…
Toujours Hermione Granger, qui sait qu’elle est foutue et qui compte bien profiter de son audacieuse petite-amie : *repose délicatement son cours par terre pour ne pas l’abîmer et jette un sort de silence*
Daphné Greengrass, qui allait récupérer ses propres cours : *fait demi-tour en poussant un grand soupir*
Blaise Zabini, qui avait besoin d’une partenaire pour jouer aux cartes et qui remercie donc silencieusement le destin : Hey Daph’, tu joues ?
Daphné Greengrass, qui adore tricher aux cartes : Avec plaisir.
Théodore Nott, qui voit le sourire démoniaque de Daphné Greengrass : *prie pour l’âme de Blaise Zabini*
Blaise Zabini, totalement inconscient du mauvais sourire de sa partenaire de cartes : *mélange son paquet*
Et c’est ainsi que Draco Malfoy, en rentrant dans sa salle commune avec un coup de soleil, trouva une Daphné Greengrass particulièrement heureuse, un Théodore Nott mi-apeuré, mi-amusé et un Blaise Zabini fixant l’âtre vide, roulé en boule sur le tapis vert juste devant la cheminée. Il ne posa aucune question et alla chercher de la potion après-solaire.
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lanuitlennuie · 11 months
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Nous sommes assises sur les marches d’un perron de l’avenue du Parc, les tasses du café d’en face posées entre nous. Je raconte le livre à venir. Sortent en premier les phrases un peu raides des demandes de bourse, je les détache, écorce solide d’un fruit exotique. Puis vient ce que je n’ai pas encore écrit, chaire translucide et humide que je tourne entre mes doigts entre nous deux. Je ne veux pas l’abîmer je la manipule comme une grenade qui est le contraire d’un fruit le front plissé les yeux à demi fermés le regard en dedans. E surgit dans mon champ de vision, sa canne ses lunettes noires sa sacoche son café sac en papier casher de chez Cheskie. Son visage s’illumine, je lâche mon fruit nous nous reconnaissons et, dans le bruit de l’avenue son soleil du matin déjà fort, nous nous serrons, étreinte encombrée de tout ce que E doit transporter. Je la tiens à bout de bras pour bien la regarder comme l’instant d’avant l’objet de l’histoire à écrire. Elle gigote elle rigole, là soudain la tête plonge, une ombre, elle dit beaucoup de soucis mais elle remonte et me sourit, bredouillant, reconnaissante comme si elle venait de recevoir la palme d’or. Je sais qu’elle est entrée dans le livre, elle m’y attend depuis un moment déjà.
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semena--mertvykh · 1 year
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Le Front de Libération du Bassin
J'ai appelé Valérie et je lui ai tout raconté, calmement, sans rien oublier : la liste des stagiaires, le purgatoire, Simon qui s'inquiétait dans mon téléphone, le switch et plus rien à brûler, je lui ai dit : "Je crois que Sexy est comme les autres. Je crois qu'il veut se taper des minettes et je crois que je m'en fous". Elle m'a dit : "C'est la meilleure nouvelle depuis des semaines". Elle a dit aussi : "Il faut fêter çà".
J'ai filé à Savigny, Thierry était encore au boulot alors on a dansé dans le salon, toutes les deux avec Enzo, musique à fond, on chantait très fort et très faux, le Chien Crétin transporté de joie aboyait et tournait au milieu de nous au risque de nous faire tomber, Enzo piaillait plus fort que tout le monde en faisant des bonds de Power Ranger. Au bout d'une heure, on était en nage alors on a fait sauter les tricots et on s'est retrouvées en soutif, on montrait à Enzo comment twerker sur Juggernaut - qui donnerait envie de twerker au roi d'Angleterre - mais il n'y arrivait pas, il avançait le buste comme font les poules au lieu de remuer son tout petit cul. Je plaquais mes paumes sur mes hanches : "Chéri, regarde-moi, c'est çà qui doit gigoter, pas le haut, regarde Tata comment elle fait". Valérie a posé les mains sur les épaules de son fils et elle m'a regardée, sérieuse d'un coup comme au bord d'une vérité révélée : "J'espère qu'il sera gay plus tard, avec un peu de chance ? Il sera plus intelligent que les hétéros".
"Ben çà dépend", j'ai fait la grimace. "Regarde Prof Austère : il est plus misogyne qu'un hétéro, dans son genre". J'ai pris une grosse voix méprisante : "T'es une vieille pauvre, t'as rien à faire dans mon cours".
Valérie s'est agenouillée devant Enzo, grave soudain, elle l'a regardé dans les yeux : "Ne dis jamais à une femme qu'elle est trop vieille pour quelque chose".
On a levé le poing : "F.L.B. jusqu'à la mort" et d'un coup, j'ai eu un flash :
- Tu te souviens de Six et Demie ?
- Oh putain oui.
=> Six et Demie - Seth, de son vrai nom. C'est moi qui l'avait rebaptisé Six et Demie, à l'époque où il sortait avec Val et qu'il avait des problèmes d'érection. Entre autre traits sympathiques, il lui avait fait porter des cornes pendant des semaines. Va savoir pourquoi, le surnom lui était resté. Ce débile lui avait dit aussi : " Je ne peux désirer que des filles qui sont mannequins".
"Si çà se trouve", je me bidonnais, "Sexy avec ses étudiantes, c'est comme Six et Demie avec ses mannequins". Val riait tellement fort qu'elle a trébuché sur le halogène, qui a bien failli traverser la baie vitrée.
Quand Thierry est rentré, il a vu le chantier dans le salon : "Qu'est-ce qui s'est passé ici ?". On l'a pris avec nous, sans lui laisser le temps de poser ses clés, et on est retournés dans ce bar où Valérie et moi avions fêté mes sentiments naissants pour Sexy - il y a un an, il y a un siècle, il y a une éternité.
On a commandé une assiette de frites pour Enzo et Valérie est partie parlementer avec le patron du bar. Quelques minutes plus tard, alors qu'on se demandait quand on pourrait prendre nos places pour Rock en Seine, les premières mesures de Voyou, Voyou ont résonné super fort dans le bar désert. "De la part de Valérie pour sa super copine badass" a crooné le patron dans son micro, comme un samedi soir au Metropolis devant 2.000 beaufs en sueur.
J'ai regardé Valérie sans comprendre pendant qu'elle se dandinait, mystérieuse et souriante. Et puis, je me suis rappelé d'un coup cette même soirée Spéciale Sexy, où je lui avais dit : "Aucun mec ne veut de moi parce que les mecs n'aiment pas les filles badass. D'ailleurs, tu as remarqué : il n'y a pas d'équivalent féminin au Voyou Voyou de Michel Berger ?".
Et Valérie avait explosé de rire dans son mojito : "Ben si ! Une voyelle !".
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alexar60 · 2 years
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Transylvanie express (26)
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Épisodes précédents
Le hall du palace était rempli de monde. Les clients discutaient en formant différents groupes. Certains étaient assis dans le grand salon, attendant d’être servis par un domestique qui n’arrivaient pas. Ils parlaient créant un énorme brouhaha. Pourtant, aucun ne bougeait. Ils ne remuaient même pas les lèvres. Seuls leurs yeux me suivaient du regard. Je marchai, complètement trempé, au milieu de ces mini-attroupements de pantins. Je cherchai à rentrer au plus vite. J’allai grimper les escaliers lorsque le concierge du moment m’interpela. Dès lors je le rejoignis en passant près d’une banquette sur laquelle un homme à la peau cirée était assis. Il ne leva pas la tête, gardant les bras le long de son corps. Toutefois, son veston remua, laissant penser qu’il protégeait un petit animal.
- Votre diligence est arrivée, annonça le domestique. Elle sera prête à partir demain matin.
- Très bien, répondis-je.
- Vous allez bien ?
Il était le seul à ne pas ressembler à une statue de cire. Il m’observa vivement, inquiet par la pâleur de mon visage. En fait, je me sentais fatigué. J’avais chaud et voulais me changer pour me reposer. Le ventre du client assis remua de plus en plus. L’animal domestique sembla long et rond. Je répondis au domestique par un sourire et un hochement de tête.
- Madame Jezikova est partie, il y a une petite demi-heure avec ses bagages, ajouta-t-il.
Mes tripes répondirent silencieusement ; Comme si un couteau venait de les transpercer. Cependant, je n’étais pas surpris. C’était mieux ainsi.
En passant devant l’homme assis dans le canapé, je remarquai son ventre gigoter. Quelque-chose sorti doucement de sa chemise. Cela avait la forme d’un tentacule. Le brouhaha continua mêlant paroles et rires. Mais en observant le hall, j’avais la sensation d’entendre un enregistrement au milieu d’un tableau composé de poupées.
Je ne rencontrai personne dans les couloirs. Aussi, avant d’atteindre la porte de ma chambre, je m’inquiétai de ce qui pouvait arriver. Était-elle réellement déserte ? Les hommes de main de son mari, sont-ils aussi partis ? Avait-elle laissé un mot ? Je marchai, divaguant et sentis la fièvre envahir mon esprit. J’avais de plus en plus chaud. Par ailleurs, ma vision devint floue.
Afin de ne pas tomber, j’atteignis la porte en me retenant aux murs. Je pris la clé et l’enfonça dans la serrure. A ce moment, j’inspirai un grand coup avant d’ouvrir la porte lentement. Elle ne grinça pas et laissa apparaitre une pièce entièrement propre et silencieuse. Il n’y avait plus de trace de cette scène de baise entre Ludmilla et les quatre hommes. Il n’y avait plus rien si ce n’est les meubles, ma valise près du bureau ainsi qu’une veste posée sur dossier d’une chaise. C’était une veste de Ludmilla. En entrant, je reconnus le parfum de vanille et de fleur d’oranger que laissait la jeune femme sur son passage.
Je retirai mes fringues encore trempées avant de m’essuyer avec une serviette. Puis, les poumons pressés par l’épuisement, les yeux fatigués par la fièvre, la sueur commença à perler sur mon visage. Alors, je m’allongeai sur le lit et m’endormis immédiatement. J’avais besoin de faire un somme réparateur qui se transforma en un rêve étrange.
J’étais étendu sur le dos. Je pouvais distinguer la chambre qui n’était plus la même. Elle était blanche. Une femme entra et resta quelques instants près de moi. Je reconnus le visage de Ludmilla. Elle ouvrit les lèvres offrant un joli sourire. Elle dit quelques mots indistinguables avant de ressortir et me laisser seul. Puis je me levai. Il n’y avait que mon lit dans la pièce sans fenêtre. Toutefois, une lumière éclairait la chambre comme au grand jour. Je marchai pieds nus, je me dirigeai vers la sortie. La porte s’ouvrit puis je me retrouvai en pleine forêt. Devant moi, de vieux rails marquaient une route. Alors, curieux, sans peur, je suivis la voie ferrée. Je marchai sans avoir mal aux pieds, malgré les cailloux, les ronces ou les lame de bois pourri clouées aux rails. Plus, je m’enfonçai dans la forêt, plus la nuit commença à apparaitre. Je marchai dans un silence total avant d’arriver à un immense château aux murs infranchissables et aux toits noirs. Un croassement me réveilla.
Le corbeau vivait seulement dans mon songe. J’étais de nouveau dans ma suite. Il faisait déjà nuit et j’étais encore fatigué. Bien que je fusse nu, les draps collaient à ma peau à cause de la sueur. Mais qui m’avait mis sous les draps ? Je ne me souvenais pas l’avoir fait. Le parquet vibra soudainement. Trop fatigué, je ne bougeai pas. Quelqu’un s’approcha du lit, je distinguai vaguement une silhouette dans l’obscurité. Une odeur de vanille et de fleur d’oranger rassura mon esprit. Dès lors, je fermai les paupière et essayai de me rendormir. J’avais froid mais j’étais en sueur.
Soudain, les couvertures se levèrent ; le matelas s’enfonça. J’étais pris de vertige tellement les murs bougeaient. Je me sentis partir, m’envoler hors de mon corps mais j’étais encore endormi, prisonnier du lit. Tout autours parut remuer : les meubles, l’armoire, la fenêtre, la chaise sur laquelle mes habits reposaient… Je ressentis le besoin de vomir, mais rien ne voulait sortir. Je frémis lorsqu’une main froide caressa ma joue chaude. Il y avait quelqu’un à côté de moi, mais je ne pouvais pas bouger. Alors, du coin de l’œil, j’essayai de reconnaitre cette personne. Elle n’était qu’une ombre dans le noir. Elle sentait bon la vanille et la fleur d’oranger. J’entendis un long « chut ». Dès lors, je me rendormis de nouveau.
C’était le même rêve. Celui de Ludmilla habillée de blanc qui traversait une chambre aux murs blanc. J’étais encore allongé sur le lit, attendant qu’elle approche. Je ne pouvais faire que ça, car je me sentais paralysé. J’écoutais ses pas résonner dans la salle. Elle posa quelque-chose près de mon bras, prononça quelques mots rassurant puis elle repartit en disant : « A tout à l’heure ». A ce moment, je me levai et me dirigeai hors de la pièce pour la rejoindre. Seulement, en ouvrant la porte, j’entrai dans une forêt où des rails à moitié usés par le temps m’invitaient à prendre le seul et l’unique chemin. Habillé en sous-vêtements, je traversai la forêt encore plus sinistre que la première fois. Je me doutai de ce que je verrai au bout du chemin, et j’avais raison : le château aux murs immenses s’imposa devant moi brusquement, comme s’il venait de surgir des profondeurs de la terre. Cette fois-ci, le corbeau s’envola du sommet d’un toit noir avant de lancer un long et terrible croassement.
J’étais toujours en sueur, sous les draps lorsque j’ouvris les yeux. Sa voix mélodieuse apaisa mon angoisse soudaine. Elle posa une main sur mon front, je compris qu’elle était aussi allongée. Elle dormait à ma gauche. Cependant, l’obscurité de la nuit m’empêchait de la voir. Et sans ce parfum de vanille et de fleur d’oranger, je n’aurais jamais su que c’était Ludmilla.
- Tu es revenue ? demandai-je.
- Je ne suis jamais partie, répondit-elle.
Sa voix était douce et calme. Si calme qu’elle me rassurât. Je fermai les paupières, la sueur coulait toujours sur mon corps, les draps se collaient à ma peau trempée. Sa main glacée caressa une seconde fois mon front bouillant. Elle me faisait du bien. Je me rendormis.
Lorsque le jour apparut, un jeune homme assis à côté du lit m’effraya. Confus, il se leva immédiatement avant de se présenter. Il avait un léger accent allemand. Johann Textor était l’élève de Klaus Möller, l’historien que je devais rencontrer à Brasov.
- Vous êtes arrivé avec la diligence d’hier soir ? questionnai-je.
- Heu… Non… je suis arrivé, il y a quatre jours, répondit-il.
- Pourquoi n’êtes-vous pas venu avant ? intervins-je un peu étonné.
Il me dévisagea de ses yeux gris. Il semblait désorienté ou timide en découvrant que j’étais entièrement dévêtu. Il tourna la tête pendant que je me couvrais d’une robe de chambre appartenant à l’hôtel.
- C’est que vous étiez malade, dit-il.
- Je ne l’ai été que cette nuit.
Il garda le silence attendant d’être sûr que je sois rétabli. Puis il inspira une grande bouffée d’air.
- Cela fait cinq jours qu’on vous a trouvé délirant dans cette chambre. Vous êtes resté couché depuis ce temps.
Alex@r60 – mai 2022
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fallenrazziel · 3 years
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Les Chroniques de Livaï #505 ~ TREPAS, ME VOICI (juin 846) Erwin Smith
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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Je pousse mon étalon en avant, la lame au clair. Je ne suis pas censé aller au combat, mais savoir que mes hommes, à l'arrière, livrent bataille sans pouvoir les rejoindre me fait grincer des dents... La garde de brigadiers qui m'entoure n'a pas prononcé un seul mot depuis que le signal a été donné, et je me sens de plus en plus seul dans cet enfer qui se déchaîne.
Je ne peux pas me retourner, mais j'entends les hurlements des civils, le claquement des jets de gaz, le hennissement des chevaux... Je sais qu'ils sont tous terrifiés, mais je dois rester ferme et continuer droit devant. A encore quelques kilomètres, il y a un avant-poste qui pourra nous abriter et donner aux explorateurs plus de possibilités pour défendre et attaquer. Nous devons l'atteindre...
Combien sont déjà tombés ? Nous filons si vite qu'il est impossible que les réfugiés arrivent tous à destination. Je le savais, j'ai décidé de passer outre, de relever ce défi déraisonnable, et maintenant, tant de gens sont sans doute morts de façon si vaine... Mais je continue d'avancer. Je ne peux pas encore me résoudre à faire autre chose, je ne peux m'avouer vaincu. Je décide de fermer mes sens au vacarme qui règne sur la plaine - dans mon coeur aussi - et de galoper encore en avant, sans un regard en arrière. Notre refuge ne doit pas être loin... au bout de cette route. Je la connais bien, pour l'avoir empruntée d'innombrables fois. Notre ancienne forteresse est toute proche...
Des titans, droit devant ! Ils nous attendaient, et se jettent sur nous ! Aucun moyen de les déborder... Un brigadier s'élance alors vers nos ennemis afin de tenter de les arrêter, mais ils sont trop nombreux. Il se fait bientôt capturer par plusieurs mains décharnées et affamées qui se disputent alors son corps gigotant... Il faut y aller ! Suivez-moi ! Je m'éjecte à mon tour, suivi des autres soldats, vers le malheureux qui ne crie même pas grâce ; c'est peine perdue face aux titans... Je sectionne une des mains, et évite de peu des mâchoires béantes qui claquent juste derrière moi.
Ne perdez pas de temps, tranchez les nuques ! Mes camarades obéissent, et bientôt, trois géants tombent face contre terre. Nous parvenons à arracher le brigadier aux crocs d'un douze mètres, avant qu'il ne l'engloutisse. Ses jambes sont sérieusement blessées. Nous nous replions, quand je comprends enfin que la situation est sans issue.
Devant nous se dresse un rempart titanesque, marchant au pas vers nous. Leur lenteur est terrifiante ; comme s'ils savaient qu'il n'est pas nécessaire de se presser... Nous sommes les proies qu'ils ont décidé de dévorer, et aucun de nous ne passera cette ligne. C'est la mort assurée qui nous attend là-bas... Et aussitôt, un souvenir pas si lointain me revient à l'esprit. Je me vois, tentant d'empêcher Keith de mener nos hommes vers la mort, vers les titans qui nous encerclent... Ce jour-là, j'ai pris la bonne décision, elle a sauvé de nombreuses vies. Puis-je en sauver au moins quelques-unes aujourd'hui ?
Je me retourne sur ma selle et contemple enfin la plaine vers le nord, le chemin parcouru au prix de nos dernières forces. Il n'y a presque plus personne. Nos rangs ont été quasiment décimés. Quelques fuyards courent pour leur vie, tentant de se cacher derrière des arbres, des rochers, ce qui ne les mènera nulle part. Les vétérans se sont dispersés dans la forêt qui me semble à présent si loin, mais quelques recrues livrent encore bataille sur le terrain, protégeant de petits groupes éparpillés...
Je dois décider... La plainte sonore du brigadier blessé me ramène à la réalité brutalement. Il faut battre en retraite. Nous n'avons aucune chance. Je dois... sauver ce qui reste. Nous rentrons à Valburga ! Mon ordre résonne sur la plaine déserte, et je sens mon coeur se soulever face aux pertes humaines innombrables... Nous devons récupérer ceux qui restent, les rassembler... Faites-le ! Je vais envoyer un signal de rassemblement, en espérant que les explorateurs le voient. Demi-tour, vite !
La rangée de titans est déjà sur nos talons. J'ai pris trop de temps à réfléchir... Ils sont si nombreux ! Pourquoi ? Pourquoi ne puis-je atteindre Maria !? Seront-ils toujours entre moi et mon but ?!
Je lève le bras et les brigadiers restants se dispersent afin de retrouver les survivants et les regrouper. Je relance ma monture à bride abattue, sentant la chaleur habituelle qui émane des corps des titans juste derrière moi. Livaï, Mike, Hanji, vous tous... Êtes-vous toujours en vie, ou vous ai-je infligé la mort la plus inutile qui soit ? De nouveau, mon coeur se serre à cette pensée. Aucun de vous ne méritait ça... Vous m'avez fait confiance, vous m'avez suivi, et je vous ai trahis...
Quelque chose fonce alors sur moi, venant du nord. Une chose qui ressemble à un grand oiseau noir aux ailes déployées... Il ne s'écoule qu'une seconde jusqu'à ce que je comprenne que c'est un explorateur. Je n'ai pas besoin de me demander de qui il s'agit, sa manière de voler est inimitable. Un poids énorme quitte alors mon coeur et je me retiens de crier son nom. Il me survole sans me regarder un instant, et je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir qu'il s'est jeté sur les titans qui me poursuivent. Le son des lames qui vrombissent comme des scies fouette mon étalon qui redouble encore de vitesse. Je croise sur la route la petite jument noire qui attend son cavalier, fidèle et patiente comme à son habitude. Elle se met à galoper un peu à mon côté, et je me prends à lui parler, comme pour me calmer moi-même. Il va revenir, il revient toujours...
Les brigadiers me rejoignent et m'informent qu'ils n'ont pas trouvé beaucoup de monde. Ils sont peut-être déjà en route pour Valburga, allez après eux ! Ils écarquillent les yeux en constatant ce qui se passe derrière moi. Ne restez pas là, vous voyez bien que le renfort est arrivé ! Vous ne feriez que le gêner ! Dispersez-vous ! Ils disparaissent de nouveau de mon champ de vision, et me laisse seul ; je tente alors de me concentrer sur la présence de cette force de la nature qui se déchaîne derrière moi... La violence de chacun des coups qu'il donne me parvient à travers la terre et le vent, par des vibrations qui font trembler mes muscles, et envoie des jets d'adrénaline dans mes membres qui me font redoubler de vitesse.
Un poids s'abat furieusement sur la croupe de mon cheval mais il vacille à peine. Je sais que c'est lui. Pourquoi ne remonte-il pas en selle s'il en a finit ? Mais je n'ai pas le temps de lui poser des questions. Il s'arc-boute face à moi, sans un mot, et je remarque alors que ses lames sont brisées. Ce sont ses dernières, son fourreau est vide. Il n'a pas besoin de m'expliquer quoi que ce soit, nos regards se croisent rapidement, et il fait sauter ses lames inutilisables. Je dégage mes bras pour lui laisser le champ libre jusqu'à mes fourreaux. Il enclenche ses poignées dans chacun d'eux et les ressors avec des lames neuves, prêt à retourner combattre. Comme à chaque fois, je suis subjugué par son endurance. Il déploie tant de puissance que l'air paraît crépiter autour de nous.
Il n'a rien besoin de me dire, je sais ce qu'il va faire. Alors, je contracte les muscles de mes épaules afin de le soutenir le mieux possible, et lorsque son pied s'appuie sur ma clavicule, c'est comme si tout mon corps essayait de le projeter, vers les titans, le danger, la mort qu'il a choisi d'affronter. Je ne peux pas encore l'en empêcher, tout ce que je peux faire, c'est l'aider du mieux possible à leur faire face. Et lorsque son poids quitte mon corps, envoyant une onde douloureuse dans chacun de mes os, je ne peux m'empêcher de lâcher un sourire.
Nous allons survivre, Livaï. Nous devons survivre, pour tous les morts, pour le bataillon, pour tout ce que cela représente. Je dois nous ramener à Rose.
Je constate que d'autres cavaliers nous ont rejoints. Il y a également deux chariots qui ont survécu à l'attaque. J'aperçois au loin des civils à pieds qui courent vers le nord ; si nous parvenons à garder les titans sur nos traces, ils ont peut-être une chance de s'en tirer. Je porte mon regard au loin et les silhouettes noires des ferries sur le fleuve me paraissent en difficulté. Mike... fais ce que tu peux pour sauver ce qui peut l'être...
De nouveau, mon cheval sursaute suite à l'atterrissage brutal de Livaï sur sa croupe ; cette fois il s'accroche à moi et attend que je lui donne mes ordres. Fais attention, il ne vas pas tenir longtemps si tu continues de t'en servir comme perchoir ! Il ne répond pas, et reste tourné vers le sud, les lames déployées, prêt à y retourner si nécessaire. Je te fais confiance, je suis sûr que tu as fait ce qu'il fallait là-bas. Il me dit qu'il en reste encore qui viennent de l'est, et qu'ils ont l'air d'avoir faim. De l'est ? Bon sang, je dois aller aider Mike ! Toi, tu retournes auprès de tes hommes ! Ils doivent livrer bataille dans les bois ! Va te ravitailler et ordonne-leur le repli ! Pas de discussion !
Il me scrute un instant, cherchant tout au fond de mon âme à savoir comment je me sens, mais je lui oppose un regard ferme et déterminé. Je ne vais pas m'écrouler maintenant... alors va ! Ils ont besoin de toi ! Sans y penser, je serre sa main agrippée à mon torse - cette main si forte constellée de durillons - comme pour lui communiquer ma conviction, et il accepte de se détacher de moi. Il saute sur le dos de sa jument au moment où de nouveaux titans se présentent pour nous attraper, mais les recrues sont déjà en train de s'en charger. Il a un instant d'hésitation...
Va-t-en d'ici, tu en as assez fait ! Nous allons nous en charger en déviant vers le fleuve ! Rejoins-les, vite !
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ma-vie-de-serveuse · 4 years
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Le retour des clients relou ! Deux sœurs (aussi casse couille l’une que l’autre) qui me demande une assiette de spaghettis, sans encornets, sans gigot, avec des poivrons, plus une portion de beurre demi sel, elle n’avait pas assez de spaghettis donc une portion en plus pour les deux. Une voulait la sauce du gigot, l’autre deux desserts et le fromage en même temps que le plat.
J’ai envie de les frapper.
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pitite-xena · 5 years
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Maman en colère
Je déteste être en colère et surtout ne pas arriver à me calmer MAIS
Noiraude a boudé la sieste donc je n'ai pas pu me reposer de la journée. Et oh wait! Elle a fait pareil hier... En plus elle me répond de manière hyper désagréable (bah oui elle est crevée elle aussi et malade en plus bibiche).
Il est 1h20 du matin et elle ne dort toujours pas... Elle gigote, parle, tourne et retourne mais refuse d'être ailleurs que dans mon lit donc obviously je ne dors pas non plus.
Et en plus de tout ça, j'ai en bruit de fond les ronflements de mon mari qui lui n'a aucun problème pour dormir même si notre fille est partie pour une nuit blanche.
Les rares moments où je commence à m'assoupir, Satine appelle son papa... Mais lui ne l'entend pas (elle est littéralement collée à nous comment faire pour ne pas l'entendre ? Ça promet quand bébé sera là, j'angoisse déjà j'ai envie de hurler rien que d'y penser). Donc JE dois sortir de mon demi sommeil pour LE réveiller et qu'il réponde aux sollicitations de notre fille.
Bref je suis épuisée, je suis énervée, il est 1h20 du matin, j'ai mangé 3 tablettes de KitKat pour me calmer mais ça n'a servi à rien. J'ai juste envie de fondre en larmes...
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chic-a-gigot · 1 year
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La Mode nationale, no. 13, 28 mars 1896, Paris. No. 13. — Groupe de toilettes demi-saison. Bibliothèque nationale de France
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zazinmexico · 5 years
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Baja California Sur – Etape 1
Le soleil venait à peine de se lever lorsque nous avons atterri à La Paz. Pendant de longues minutes, les yeux mi-clos, nous apercevions brièvement les chaudes couleurs du début du jour par le hublot, avant de nous rendormir aussitôt. Seules les secousses de l’avion sur la terre ferme réussirent à nous tirer du sommeil. Mais très vite, la perspective de ces sept jours de plage, de route et de désert nous ont fait bondir hors de l’aéroport pour aller chercher notre voiture de location et découvrir le bord de mer de notre ville d’accueil.
Malgré un démarrage compliqué – Nathan n’avait jamais conduit une automatique –, nous sommes arrivés rapidement sur le Malecon, encore tranquille à cette heure du matin. Un petit groupe de grands-mères prenant leur petit-déjeuner à la terrasse d’un café nous a donné envie de faire de même, en les observant s’esclaffer face aux bateaux de pêcheurs. Rassasiés, nous nous sommes empressés de déposer nos affaires dans notre logement gardé par un petit chien-saucisse hargneux et peureux, avant de prendre la route vers notre première destination paradisiaque : la plage de Balandra. La musique lancée sur les enceintes de la voiture, nous entrons directement dans l’ambiance roadtrip qui nous avait fait rêver et qui ne nous quittera pas du voyage. Les montagnes pelées et les cactus d’un côté, la mer turquoise de l’autre, nous filons vers la plage-crique que nous avions repérée en amont du voyage.
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Impossible d’être déçus en arrivant : l’eau cristalline, peu profonde et poissonneuse nous accueille fraîchement. Allongés à l’ombre d’un parasol-palmier, nous somnolons, engourdis par la chaleur et la tranquillité du lieu. Ce n’est qu’après avoir escaladé la petite colline surplombant la plage que nous pouvons profiter de la déclinaison de bleus de l’eau, parsemée çà et là de rouge bikini et de jaune kayak.
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Nous reprenons la voiture pour aller à une autre plage, en quête d’un petit restaurant. 
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Poisson à-peine-péché-aussitôt-avalé, le vent et les embruns emmêlent nos cheveux et nous font grelotter un poil ; nous reprenons la route pour retrouver la chaleur du centre-ville, ses murs peints, et le soleil couchant.
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Un des nombreux murales de baleine de la ville
Le deuxième jour, c’est direction Est toute, le côté Pacifique de ce petit bras du pays. La traversée par les terres nous plonge dans un semi désert qui ressemble beaucoup à la représentation que notre imaginaire collectif a du Mexique : à perte de vue, la terre sableuse et les cactus droits à trois branches sur lesquels se posent des rapaces à l’œil menaçant. Il ne manque plus que les squelettes de têtes de vaches qu’on s’empresse de nous vendre dans les villes alentours. Notre playlist californienne des années 70 fait le reste du travail : notre voyage a le goût de la liberté, il y a quelques générations…
Nous arrivons alors à Todos Santos, petite oasis dont le microclimat a fait jaillir une palmeraie impressionnante aux alentours, et permet à ses habitants de cultiver des fruits et légumes pour toute la région. Elle abrite de nombreuses galeries d’arts, mais son œuvre phare reste la chanson de The Eagles, Hotel California, qui, selon la légende, a été inspirée par l’hôtel du même nom, au centre de la ville.
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Après un bon déjeuner, nous reprenons la route un peu au hasard, à la recherche d’une plage aux alentours. Une demi-heure plus tard, nous nous garons sur une route sableuse et traversons à pieds entre des propriétés barbelées pour nous retrouver sur des kilomètres de côte déserts. L’Océan Pacifique devant nous est agité ; le vent nous envoie ses embruns et son odeur de très loin. En s’approchant, on voit le mur de sable que les vagues ont formé, avec le temps. Ses grains nous griffent les mollets. C’est un cadre idéal pour passer une partie de l’après-midi à creuser notre ride du lion, à force de chercher l’azur limpide et fugace qu’on aperçoit seulement au moment où les rouleaux vont s’écraser sur le rivage. Tout ça sans parasol… excuse-moi Mamie.
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Vendredi, nous passons la journée en mer ! Nous partons en bateau en fin de matinée, accompagnés de huit Mexicains et de trois Américaines, pour découvrir l’île Espiritu Santo, ou plutôt ses alentours, car il s’agit une réserve naturelle protégée importante à laquelle nous n’avons pas véritablement accès.
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Le repère des frégates
Sur le chemin, nous croisons la route de trois baleines ! Nous nous amusons à suivre leur trajectoire, guettant tout autour de nous où surgira leur jet, puis leur queue. C’est une promenade magnifique. Les reliefs de l’île sont tous impressionnants, creusés par les vagues et le sel. Les fonds, plus ou moins profonds, offrent un camaïeu de bleus digne de cartes postales, et nous laissent parfois deviner des tortues, ne sortant leur petite tête pour quelques secondes furtives seulement.
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Puis, nous arrivons à une pointe : les cris rauques et incessants sont le signe immédiat de la présence des lions de mer. Pourtant, parvenir à les distinguer sur les rochers prend davantage de temps ; on les voit enfin gigoter maladroitement pour se hisser hors de l’eau ou trouver la position idéale afin de se chauffer au soleil. Les bébés ondulent à la surface de l’eau, comme des dauphins… en moins gracieux. 
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Arrivez-vous à distinguer les lions de mer ?
Masques, tubas et gilets de sauvetage, on glisse en dehors du bateau, à une quinzaine de mètres du bord. Sous nos pieds palmés, des dizaines de lions de mer nagent paisiblement. Certains s’approchent de très près, et leurs yeux de peluche leur donnent un air très attendrissant. Reste que je ne suis pas très rassurée par ces énormes bêtes, et le souvenir des otaries dévorant les pauvres pingouins dans La Marche de l’Empereur n’arrange rien à cela… Entre effroi et froid, je m’accroche à mon tuba à m’en déboiter la mâchoire. Peu à peu, je me détends. Les petits qui tourbillonnent entre nous, les dizaines d’espèces de poissons colorés, le bruit de ma respiration dans le tuba et du clapot de l’eau contre mes palmes… tout me donne l’impression d’être dans un documentaire animalier. Nous remontons assez rapidement pour laisser nos hôtes tranquilles, et repartons grelotant jusqu’à une petite plage afin de grignoter de délicieuses tostadas de ceviche de poisson, préparées par l’équipe du bateau.
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Après un retour sur une mer mouvementée, nous arrivons trempés au port, pour admirer notre dernier coucher de soleil sur La Paz... Demain, nous entamons notre deuxième étape vers le Nord !
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bornutyboisson · 5 years
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Une nature morte/vivante
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                                        morte/
Je me suis posé sur l'océan et la vague m'a porté sur cette plage. Il y a combien de temps ? Je ne saurai le dire . Le temps n'a  plus d'importance pour moi. Ce temps est révolu, je le sais. Je l'ai toujours su que cela serait ainsi.
Je surveille les deux chiens. Ils sont à coté de leur maîtres. Deux pêcheurs de Mancora, je les connais bien, maîtres et chiens. Eux les maîtres ne me reconnaissent  pas. Les chiens se sont approchés et ils m'ont flairé. J'ai perçu du respect chez eux, du respect et  de la crainte. Ce sont deux jeunes chiens. Le temps n'a pas encore d'emprise sur eux. Ils ne m'ont pas flairé longtemps et sont repartis auprès de leur maître. Ceux-ci  sont en train de remailler leurs filets. J'en connais des centaines de filets. Pour chacun d'eux, je pourrais dire à quel bâteau ils appartiennent.
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Je frissonne. Une vague vient de  me lécher   et, en glissant sous moi,  me pousse et me tourne de telle façon qu je vois la mer, la plage et la dune à la fois. Plus loin au bout de cette plage il y a ma famille, mes amis. Tous mes amis. Nous vivons sur la lagune en compagnie des flamands roses, des frégates  et des cormorans. C'est une  réserve et le plus bel endroit du monde. Je ne le reverrais plus.
Je tente encore de me soulever. Mais  non, impossible. Mes pattes ne me portent pas. Je tente alors de prendre appui sur une aile et elle s'affaisse aussitôt. J'ai gâché  mes dernières force. J'ai vraiment peur. Ce n'est pas facile de partir. J'ai une pensée incongrue. Je vois des milliers de  poissons autour de moi. Ils ont des têtes terrifiantes et quand ils ouvrent leurs mâchoires, ce ne sont pas des dents mais des dizaines de couteaux qui brillent dont les lames sont les écailles d'argent de tous les poissons que j'ai mangé depuis que le monde est monde et je voudrais hurler car ils comptent un, deux, trois et en même temps me tombent dessus leur gueule grande ouverte et  mon dieu je frissonne encore un peu plus.
A' la prochaine marée je ne serais plus là. Le soleil , le vent, les vagues et surtout le vol au dessus du Pacifique, en escadrille, je ne le referai pas.
Qu'est ce que j'ai pu aimé notre stratégie !  Tout jeune, nous apprenions comment faire. Nous volions en rase-motte au-dessus de la vague. On repérait un banc puis on volait un peu plus haut, dans le sens opposé du banc. Ensuite, alors qu'ils ne s'y attendaient plus, croyant qu'on ne les voyait pas,  on faisait une demi voltige arrière puis on descendait en piqué sur notre cible. Bingo.  Ca marchait quasiment à tout les coups. Je ne sais pas si la nature est bien faite mais si je me fais dévorer par un banc de poissons, ce ne saurait  être que  le juste retour de la pièce. Le monde me manque déjà.
Un enfant   vient vers moi. C'est un enfant de touriste. Il est très blanc de peau et il a des cheveux  de la couleur que la lune a parfois.
Ne touche pas à la bête elle pourrait te faire du mal.  
Je ne comprends pas ce que disent les humains.J'imagine  qu'avec ma sale gueule et ce long bec, c'est ce que doit dire cette maman à sa progéniture. L'enfant me regarde et tend un doigt.
C'est quoi ça  maman ?
Et sa maman doit répondre quelque chose comme, c'est une pauvre bête qui  va mourir. Laisse la donc tranquille.
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Je vais bientôt partir et voir cet enfant aux cheveux couleur de  lune,  m’émerveille. Il y a tant d'énergie, tant d'avenir chez ce petit humain, tant de joie. Je me rappellerai toujours mon premier vol au dessus des vagues. Le vent caressant, les embruns salés, le regard affûté. Je regarde cet  enfant, et du fond de mes entrailles, je trésaille de tristesse. De douleur. Je ne peux l'imaginer. Ne plus jamais voler tandis que ce petit humain s'en va en courant derrière un crabe, m'oubliant déjà . Il a  tant de chose à découvrir. Bon vent mon petit.
Cette plage est  notre cimetière. Lors de mon dernier vol, j'ai compté  trois loups marins , cinq tortues, et un dauphin. A part deux vieilles tortues  qui, à  bout de force, ont choisi de venir mourir, là où pendant des années elles avaient pondus leurs milliers d’œufs, tous les autres sont morts à cause des hommes. Le dauphin et les trois autres tortues se sont noyés, accrochés aux mailles des filets. Quant aux magnifiques nageurs que sont les loup marin, hélas, les pêcheurs ne les aiment pas. Ils font fuir les poissons. Si vous regardez ces loups sur la plage vous y verrez des trous laissés par les balles .
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Que va devenir la terre de ce pays, la mer de ce pays, ma famille, mes enfants ?Quel sera notre avenir ? Est-ce que vraiment El Niño  va détruire tout cela ? Je pars, je le sens et j'ai peur. Une vague me secoue et me bascule  du coté de l'océan. Je ne vois plus la plage, je ne vois plus la dune, je ne sais plus où est la lagune. Le Pacifique est immense, le soleil vomit des feux, les vagues m'attendent. Elles sont hautes, de plus en plus hautes. Je rentre ma tête  dans mon cou et dans un dernier effort je replie mes  ailes au-dessus de ma tête. Leurs dents sont des couteaux aux écailles d'argent, mondieu, mondieu, pas les poissons.
                                        /vivante
Aujourd’hui je voulais tenter le coup  sur cette plage de Mancora, dans le nord du Pérou. Courir.  Mais au bout d'un moment, la douleur m'a cisaillé le bas du dos et donc,  je rentre  à l'hôtel en boitant.
Peut-être que je ne pourrais plus jamais courir ?Je sais, je n'ai plus vingt ans  et il faut donc ménager la vieille machine, ne pas forcer la nature.
Je m'arrête, m'allonge sur la plage et fais quelques exercices d'assouplissement sous le regard que j'imagine amusé des  sombres nettoyeurs qui surveillent cette plage depuis le haut des dunes. Ces bêtes sont patientes. Elles me regardent et  semblent  dire, fais donc tous les exercices que tu veux,  on a notre temps. Tu finiras bien par te lasser. Tout à une fin, et nous, nous finirons le boulot. Prends ton temps, nous,  on est pas pressé, amigo.
Comment voulez vous aimer les vautours ? La  façon dont ils vous regardent, c'est comme si vous étiez  déjà un gigot dans leurs assiettes.
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Ca va mieux, malgré une certaine gène, je remarche  presque normalement. Je suis tenté de faire un doigt d'honneur à ces funestes oiseaux. Ils doivent y être habitués, alors magistral, je préfère les ignorer.
Ce lieu se prête à merveille à l'introspection, au questionnement. Il y a cette immense plage, l'infini de la mer et juchés ça et là  mortes, des tas de bêtes, tortures, loups marins, poissons multiples. Enfin, ce vieux pélicans que la mer  vient d'échouer à mes pieds, tandis que , des dizaines de vautours sombres et lugubres à souhait,  sont perchés sur les hauteurs des dunes. Dans le ciel le vol des frégates des cormorans et des pélicans est incessant.
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C'est à ce  moment   que d'un coup,  je perçois que j'ai vieilli. Je peux même m'imaginer être à la place de ce vieux pélican. Je suis suffisamment proche de lui en âge pour  partager ses derniers instants sur cette terre.  Et témoigner.
La douleur est toujours là. Les chiens de l'enfer qui m'ont  mordu  le bas du dos entraînant grimaces et boitements  m'incitent à penser à ma mort , à tenter de l'affronter ce que, je l'avoue, d'habitude je ne fais pas.  Je sais que je vais mourir comme ces loups marins,  ces tortues, ce jeune dauphin et ce vieux pélican. Le temps continue son travail de démolition. Je me rends compte qu'il me faut plusieurs jours  pour récupérer après quelques excès de boisson nocturne avec des copains. J’entends de moins en moins bien, et,  moi qui est toujours eu une excellente vue, je porte mes lunettes  de plus en plus souvent. Tous mes amis ont connu la même expérience. Maintenant ce sont  mes muscles et mes os qui se lamentent dans les douleurs de la marche. Oui je vais de toute certitude mourir, et sur cette plage, je le dis à haute voix pour être certain que je ne rêve pas.
Bornu tu vas mourir.
La phrase est simple et nette. Sans aucune précision de dates, elle  est aussi tranchante qu'une faux.
Je répète, Bornu tu vas mourir et j'admire le  vol  des pélicans aux ras des vagues. J'entends la chanson du  ressac qui s'épuise sur le sable. Un enfant aux cheveux roux apparaît. Il  court après des crabes en  riant d'une voix claire et chantante sous le regard sans doute de  sa maman, qui amusée,  sourit.
Je me sens bien, malgré ce dos. Vivant. J'ai  encore une historiette à écrire, il me faut du temps et y penser, alors ce n'est pas la peine de faire trop d'introspection  au sujet de la mort. J'admire le magnifique paysage qui s'offre à moi et d'un revers de main, je la congédie cette mort. Qu'elle vienne converser avec moi, un autre jour, d'autant plus qu'arrivé à la porte de ma chambre d'hôtel, mon téléphone sonne.
Je me précipite à l'intérieur, le prend et sort sur la terrasse face à la mer  car c'est le seul endroit où l'application Messenger fonctionne correctement, et je décroche.
C'est Louann mon fils. Allô p'pa comment vas-tu ?
Plutôt bien Lou.  Bien oui bien. Et toi ?
J'ai trouvé du travail dans un théâtre à la Bonne Graine. Tu vois où c'est?
Oui oui je vois .Ta maman y a jouer plusieurs de ces spectacles. Quand tu étais petit je t'y est emmené plusieurs fois .
Oui c'est ça, dans le 11ème arrondissement.
Je suppose que tu es content ?
Tu sais c'est un service civique. Je gagne même pas la moitié du salaire minimum? Je fais le son et les lumières. Je jardine aussi. Ca je déteste.
Tu jardines je demande?
Oui devant le théâtre . Tu te rappelles, il y a un parterre avec des plantes.C'est moi qui m'en occupe. Sinon c'est sympa. Dis donc p'pa, on m’a dit que tu avais eu des problèmes au Mexique avec des narcos?
Oh tu sais ce n'est qu'une histoire. Elle s'appelle "Courir". Tu ne l'as pas lu, elle est sur mon blog ?
Non P'pa. Tu sais bien , je n'aime pas lire.
C'est vrai. Bon voila j'ai écrit une petite histoire où avec un copain, Miguel,on se prend un coup de poing dans un bar par des narcotrafiquants . C'était une erreur de  leur part. Ils se sont excusés et  ils nous ont même payé à boire. Ce n'était absolument pas grave. Ne t'inquiète pas.
N'empêche, je suis content que tu ne sois plus dans ce pays. Ca craint trop.
Mais non je réponds. Si tu fais attention ça va. Et puis le Mexique est un pays magnifique, c'est le pays de mon cœur. Je m'y sens bien. J'y retournerais . Par contre en France, ça m'a l'air dur. Dis-moi, ça se passe comment ?
Je suis sûr que tu ne dois rien comprendre  à la situation. Tu es parti depuis trop longtemps. Ce président est horrible. C'est la marionnette des banques. Il a passé des lois contre les retraités, les allocations logement on baissé. il y a des flics partout, ils répriment les free party comme jamais. C'est le pire. Pire que le petit gros d'avant.
C'est quand même le petit gros d'avant  comme tu l'appelles qui l'a sorti de sa manche.Un socialiste. Il a été élu pour lutter contre le pouvoir affolant des banquiers et qu'à-t-il fait? Il a donné les clés du pouvoir à un banquier. Quel salaud.
Oui Pp'a , ne t'énerve  pas. Tu as raison.  Mais celui-là c'est vraiment le  pire du pire. D'ailleurs samedi ils y une manif contre la vie chère. Ca va être le bordel. tout le monde en a ras le bol. Il faut le vider ce  banquier.
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Je suis surpris d'entendre mon fils parler politique.  Petit je l'emmenais à toutes les manifs. Il aimait bien. Surtout la musique.  Il adorait Antisocial de Trust  les Clash et Manu Tchao.
En grandissant il n'a plus jamais voulu revenir avec moi. Il s'ennuyait disait-il. La politique ne l'intéressait pas du tout. D'ailleurs à part ses jeux vidéos, j'étais bien incapable de savoir ce que mon fils aimait à 14 ans? Il a maintenant 18 ans et  il a évolué. Lou et toute la jeunesse sont les premiers touchés par toutes  les mesures antisociales appliquées par les différents gouvernements.
Je suis surpris et heureux de la tournure de cette conversation. Si Louann et cette jeunesse veulent se construire un avenir, il va de soi que ce ne seront pas les politiciens qui lèveront le moindre petit doigt pour les aider .Ils devront construire cet avenir eux-même, comme cela a toujours été le cas.
Je me mets à sourire mais je pense à tout autre chose qu'à la politique en écoutant mon fils . Nous avons tous père ou mère, une tendance  inconsciente ou consciente à vouloir que notre enfant   réalise les rêves que nous n'avons pas réaliser. Pour ma part, je voyais mon fils  joueur de football professionnel. Si je regrette une chose dans ma vie. C'est bien  celle-ci, ne pas être  devenu un pro, jouer à Barcelone ou à Madrid, gagner une coupe du monde, et être  ballon d'or du meilleur joueur de l'année plusieurs fois dans ma carrière, comme Messi, comme Ronaldo. C'est ce rêve gigantesque partagé par des millions de gosses qui me hante encore. Je crois que ce type de rêve reste intacte au fond de nous toute une vie durant. J'ai beau dire je ne regrette rien, au moindre ballon qui passe à côté de moi, je me redresse, mon souffle revient, mon pied se tend et tout mon corps réclame de jouer,  comme au temps béni de mes 14 ans et de mes rêves de champion. Le dernier jour de ma vie, je penserai encore au football.
Quand Louann avait  aux alentours de cinq ans, nous sommes allé sur une plage en Bretagne. On avait posé nos serviettes sur le sable  et j'avais amené un ballon. Je voulais commencer à lui montrer quelques dribbles, comment jongler et, expliquer les différentes manières de tirer dans la balle. Je me souviens d'une belle journée sur cette plage de Penthièvre. Au loin, on devinait la ville de Lanester et de Lorient, l'île de Croix semblait à portée de main. La mer était d'huile et j'ai commencé à jongler.
Tu viens jouer avec moi Louann, j'ai demandé ?
Debout, sur sa serviette de bain, je voyais son petit  ventre rebondi qui débordait de son maillot de bain trop haut monté. Alors que je m'attendais à ce qu'il me rejoigne,  il s'est allongé sur un coude, sa tête posée dans sa main et au milieu de son visage joufflu, ces yeux pétillaient de malice.
Papa a-t-il dit, tu ne peux pas savoir comme c'est ridicule tous  ces enfants qui courent après un ballon. Moi ça  ne m'intéresse pas du tout.  Et il s'était  mis à rigoler. Le football c'est nul, je déteste ça.
Ensuite il s'était redressé et avait fouillé dans le sac de plage pour récupérer une sucette. Il s'était  assis en tailleur et il avait commencé à la sucer. Un moment il l'a sortie de sa bouche et la pointa vers mon pied et le ballon.
Papa tu peux continuer à jongler autant que tu veux.  Ca ne me gène absolument pas.
Surpris j'avais seulement dit merci Louann.
Puis me rendant compte de mon ridicule avec ce ballon au pied alors que mon fils suçait une sucette dans une indifférence absolue au football, moi aussi,  je m'étais mis à rire.
Depuis ce jour j'ai su que mon fils, après moi, ne serait pas le meilleur joueur de football du monde, ni tout simplement un joueur de foot !
Ainsi le dernier jour  je penserai au football. J'entendrai  aussi une petite voix disant que le foot c'est nul. Et il ne fait aucun doute que  j'emporterai avant tout avec moi, le sourire malicieux de mon fils allongé  sur cette plage de Bretagne.
Allô P'pa tu m'entends. Ca passe bien avec Messenger ?
Oui oui Lou pas de problème. Dis moi tu vas aller à la manif ce samedi ?.
Non je peux pas. C 'est l'heure où je travaille au Théâtre de la Bonne Graine  et puis après il y a le festival. Ca fait des mois qu'on  le prépare avec les copains! De quoi tu parles Louann ? De quel  festival ?
Comme d'hab, Une free party p'pa. 5O kilo de son. Tu te rends compte le mur de son que ça va être, 50 kilo c'est énorme.
Il m'avait expliqué plusieurs fois ce que c'était qu'un kilo de son. Mais ça ne rentrait pas. Je ne comprenais toujours pas .
Oui oui j'ai dit parce que je ne voulais pas qu'il m'explique une énième fois. On est 8 sound système. Nous,  on passe à partir de 3 heures du mat. On va jouer devant des centaines et des centaines de teufeurs p'pa. Il n'est pas question que je loupe ça.
Génial j'ai répondu, je suis heureux pour toi. Mais dis-moi, tu n'as pas trop le trac de faire le D'J devant des centaines de personnes?
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Tu rigoles. J'y pense tous les jours.J'attends samedi prochain avec impatience .50 kilo de son. Le mur que ça va être ! Je vais tout donner et j'espère qu'on  va pas se faire repérer trop vite par les flics. Tu sais p'pa, les flics de Macron ont piqué le matos des teufeurs dans le centre de la France la semaine dernière. Il y en avait pour plusieurs  milliers d'euros. C'est dégueulasse. Tu sais on ne fait rien de mal, on repère les lieux à l'avance. On oriente les murs d' enceintes  dans le sens contraire des habitations.  On nettoie tout le matin, il reste rien. Après la teuf, c'est comme si on était jamais venu.Nous les teufeurs des free party on est responsable. On a pas envie de tout dégueulasser  et d'emmerder le voisinage. Ce sont les journaux,la télé qui disent ça. Mais c'est pas vrai. Bien sûr il y a toujours un con ou deux et des types qu'ont pris trop de dope, trop de merde. Mais dans l'ensemble ça se passe bien.
Et toi Lou tu fais attention j'espère.
Bien sur p'pa, je ne prends rien.  Moi je m’éclate avec ma musique. Mais les pouvoirs nous aiment pas nous les jeunes et les moins jeunes aussi. Tu sais  que dans nos teufs il y a parfois des vieux comme toi.
Ah ouais  je fais. Et avec eux il y a pas de problèmes ?
Non, bien sûr. Ils sont là pour s'éclater comme nous. Pas de problèmes .
Donc je pourrais venir à une de tes teufs Lou ?
Faut pas exagérer . Mon père dans la même teuf que moi. La tête que je ferais. Vous voyez ce vieux avec sa boucle d’oreille en argent .Et  bien les copains c'est mon père. Trop la honte p'pa.
Oui bien sûr. Pourtant, j''aimerai bien te voir jouer.
Oui moi aussi j'aimerai que tu me vois au moins une fois. On en reparlera quand tu sera rentré, d'accord. P'pa faut que je te laisse. Ma copine vient d'arriver.
D'accord chéri. Comment s'appelle t-elle déjà ton amoureuse ?
Marie p'pa
Ah oui c'est vrai. Tu lui feras un bisou de ma part.
D'accord.  Attend !C'est vraiment n'importe quoi de ma part . Je ne t'ai même pas demandé ou tu es ?
Je suis au Pérou fiston, dans une des seules stations balnéaires du pays , dans le nord, pas très loin de l’Équateur. Depuis plusieurs mois,  j'étais  dans des grandes villes de la cordillères des Andes. J'avais besoin de voir un peu la mer. Je pars pour la capital Lima dans quelques jours. Je t’appellerai de là-bas Lou. Oui dit-il appelle moi de Lima.
Puis après un bref silence il ajouta, fait bien attention à toi. Je t'embrasse papa.
Moi aussi chéri. Dans 8 jours je t'appelle, mon grand. Bisou.
Bisou.
J'ai mis mon téléphone dans ma poche et me suis accoudé à la rambarde de la terrasse de mon petit l’hôtel. Le ciel du Nord du Pérou est en permanence d'un bleu sans nuage et à l'horizon se dissout dans la mer.
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 Je suis  heureux de l'appel de Lou. Ce voyage commence à se faire long.  Les amis et ma famille ont tendance à s'évanouir, à ne plus être des  images intérieures. Il m'arrive d' oublier des visages  et des perceptions disparaissent. Par exemple, celle du goût du vin ne me manque plus du tout, comme celles des fromages. Comme si je n'avais jamais bu de vin ni mangé de fromage de ma vie. Paris et la Bretagne aussi -là où j'ai vécu et où je vis encore- se dissolvent dans un passé qui me semble  loin et qui  m'appartient de moins en moins.
Heureusement, il y a Lou, mon fils et ce lien téléphonique. Ils contribuent à accrochée cette vie de voyage   à cette vie  la-bas.
Parfois je me demande si cette cette vie en Europe est   réellement la mienne. Cela ne fait que dix mois que je suis parti. Je ne peux  pas être détaché de toutes ces année d'existence en moins d'un an. Cela me semble invraisemblable et pourtant, après ce coup de téléphone, l'arrachement à mon existence passé est un fait bien réel.
Je voyage pour quelle raison si je réfléchis  bien ? Pour connaître des peuples ? D'autres géographies ? Pour comprendre les évolutions modernes de ce monde ? Sans doute oui. Mais j'ai vraiment vieilli aujourd'hui , sur cette plage du Nord du Pérou. Je ne peux pas congédier la mort, d'un revers de la main, plutôt littéraire. Trop facile. Pour quelle raison je voyage vraiment ? Pour conserver ou rendre plus fort mon lien avec mon fils. Oui. Cela est une raison légitime et profonde. Pour écrire un petit livre ? Cela en est une autre. Est-ce suffisant ? Je sais que mes textes témoignent essentiellement   pour tous ces hommes et ces femmes blessés,  bafoués, violés, disparus et même morts sans laisser de trace. Ce continent est plein  de cimetières , de cris, de douleurs des fantômes de ce monde qu'on entend pas.  Je voyage parmi tous ces fantômes et parfois ils me rattrapent   et c'est trop puissant pour moi tous ces morts, toutes ces douleurs. Je dois fuir, courir à en perdre haleine. Je dois continuer ce voyage car si je m'arrête j'ai peur de tomber. Et pourtant il faudra bien un jour ou l'autre s'arrêter.
Je  voyage autant que possible,  pour un jour poser sereinement mon sac à dos et retrouver Lou, ma famille,mes amis, Paris, la Bretagne.
Les vautours  je les vois d’où je suis. lls sautillent sur la plage en direction du pélican qui a ses ailes déployées autour de sa tête et est couché sur le côté. Il doit être mort. La mer l'a rejeté sur la plage.  Je festin va pouvoir commencer.
Pérou
Mancora,Trujillo, Lima, Cuzco, novembre2018
Changeons de registre.
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Quand j’ai quitté Mancora pour rejoindre Trujillo, je suis tombé sur cette affiche placardée sur la porte des toilettes de mon  bus. “Toilettes chimiques. Seulement urinoir. Interdiction de déféquer. Nous sommes en train de vous filmer. L’ENTREPRISE”.
Hélas ce n’est pas une plaisanterie.
Ca ne surprenait pas les 2 touristes à qui j’ai montré l’affiche. Quant aux péruviens.... Je ne crois pas que l’esprit de révolte soit l’un de leurs premiers traits de caractère.
Si un jour, vous allez dans un bus au Pérou. N’oubliez pas. Serrez les fesses et souriez. Vous êtes filmés !
Bonne lecture, j’espère. Et prenez soin de vous.
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retourauxorigines · 3 years
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Quant ça veut pas, ça veut pas ! gorges de samaria / Loutro
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Tintinlinnnn 5h petante, on se réveille direct. Au taquet, on se débarbouille, on cherche nos petits breakfast box, on vérifie que tout est bon et let’s go pour la randonnée du séjour. Thomas a franchement hésité, entre le fait que cela soit une rando de 16km, le prix de l’excursion où on est obligé de prendre un bus alors qu’on a la voiture de loc, la distance, l’heure du réveil. Bon, Dioné voulait faire la rando, donc on fait la rando !
On arrive au point de départ, globalement que des jeunes avec que des bonnes chaussures, on mange un petit raisin et embarquement à 6h dans le bus.
Et c’est parti pour le speech du guide, en gros il est tellement flippant sur le niveau de la randonnée qu’on se demande si on va pas abdiquer. Il nous fait peur sur le mal de genoux, le fait qu’il faudra impérativement être reparti à 11h du point de pause numéro 2 car sinon ça sera insoutenable dans les gorges avec le niveau d’humidité, qu’il conseille les bâtons de marche, qu’en cas de maladie il faut le prévenir et qu’une fois partie on pourra plus faire marche arrière, que personne ne pourra nous secourir, qu’il faudra lui dire que tout va bien quand il nous dépassera et qu’il faudra aller au bout quoi qu’il se passe. Heu, sérieux ??? On balise surtout quand il dit qu’il n’est pas trop tard pour abandonner et se faire déposer par le bus quand il repartira. Merde on a fait le Fitz Roy, on devrait y arriver ????? Notre mental de guerrier et notre condition physique nous font peur, on est sur d’y arriver ???
Donc oui en plus c’est une excursion randonnée de groupe ( 1 bus entier) avec un guide !!! On se dit bonjour l’ambiance dans les gorges.
Après ce moment d’angoisse Dioné se met en boule pour dormir et compléter sa nuit, Thomas gigote avec ses jambes. Petit stop 30min avant l’arrivée pour la pause pipi et acheter des sandwichs pour ceux qui n’ont rien. Pas loin de 45 min plus tard on repart et la LE DRAME ! On pense d’abord à une blague de mauvais goût mais non : randonnée annulée ! What ???? Trop de vent, les gardes forestiers viennent d’annoncer que les gorges resteront fermées, le même délire que quand il y a du mistral dans nos calanques
Du coup : le guide nous balance un petit : je vous laisse 10min pour les photos et on rentre.
Voilà on a fait 4h de bus et il est 9h30 quand on revient à l’hôtel comme deux glands.
Ben du coup on se remets au lit , on dort 1h et Thomas trouve le plan B : Loutro !
Il doit un peu secouer la marmotte, et enfin départ pour ce petit coin à l’opposé de La Canée en coupant à travers les montagnes.
On commence à connaître ces routes étroites qui serpentent dans les montagnes. C’est beau, assez aride, de grandes falaises et la vue est imprenable lorsque l’on arrive au dessus de la mer. Une eau turquoise assez mouvementée avec le vent et des falaises abruptes à perte de vue. On est pressé parce qu’on a un ferry à prendre, qu’il passe toutes les 1/2h. C’est pour ça que Thomas voulait que la marmotte se secoue un peu pour partir de l’hôtel et arriver à temps pour prendre le ferry de 13h. Panique quand on arrive au village de départ, pas de place, 2 demi tours, la tension monte quand un mec en scout nous dit d’aller voir en bas et prendre la compagnie Gianolakis. On paye 3€ de parking direct sur le port, on gare la voiture sous une petite toile qui la gardera au frais et en fait on arrive nickel pour prendre un ferry qui partait 4 minutes après l’achat des tickets.
Déjà prendre le bateau c’est quoi qu’il en soit dépaysant mais alors là c’est juste magique. Les falaises abruptes qui se terminent en grottes sur fond d’eau turquoise. S’imaginer les récits de mythologie grecque, se questionner sur les marins qui découvraient cette nouvelle terre et un calme…
On fera notre stop à Loutro, un village de pêcheur à flanc de falaise, tout petit et accessible uniquement par la mer ou des randonneurs super courageux.
On se promène dans une enfilade de petites maisons de pêche surplombées de auvents, 2 espaces pour se baigner dans une eau turquoise. On se prendra un petit bain durant une heure avant d’aller manger chez Ilios. Petit resto les pieds dans l’eau à manger du poisson frais et avec ce qui deviendra une habitude des calamars frits. On finira un peu dard dard le fromage avec les cerises pour aller reprendre le bateau et se rendre sur la plage de Sweet Water. Un bout de plage avec des naturistes au fond, cela n’enlève en rien le côté paradisiaque ou on bullera entre sieste, petit plouf et lecture. Le plus compliqué dans cette histoire sera la douche glacée à côté du nid de frelon mais on est des Warriors !
On repartira un peu claqué sur La Canée pour un repas réservé la veille à Christostomos. Entre des tables animées d’américains et d’allemands on savourera des plats un peu lourds dans l’ensemble avec une traditionnelle moussaka, un plat de pâtes à l’agneau et une tartine de tomate fêta en entrée. Et of course le petit dessert offert, une sorte de petit beignet en boule à la pomme. Repu, KO, on a pas fait long feux pour aller dormir et partir sur notre prochaine destination !
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byamorestudio · 3 years
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Manger français à Bogota
1. Menu
Rillettes de canard ou Soup à l’oignon.
Gigot d’agneau aux pommes.
Poulet rôti au citron.
Filet de Colin au miel.
Pare de saumon au vinaigre balsamique.
Purée de pommes de terre ou poêle de légumes.
* de, d’ -> ingrediente principal.
* à la ( fém)
, au(masc)
aux(plural)
à l’ (vocal)
-> manières de préparer ou un ingrédient principal ou un goûté.
2. Quantités
Quantité indéfinie avec articles partitifs.
Des rillettes
De l’agneau avec
De la purée
De la mousse
Los artículos partitivos no existen en español pero su función es partir un pedazo. En colombia comemos arroz en general pero si decimos mange riz , se entiende coño si comiéramos todo el arroz del mundo. Por eso utilizamos el artículo partitivo pero indifenido. Sería en Colombie on mange du riz. También ayuda a definir género del sujeto.
Du- masc.
De la- fém sing
De l’- voyelle
Des- pluriel
Quantité définie ( une portion )
Une soupe d’oignon.
Un filet de poisson au miel.
Une poêlée de légumes.
Une salade de fruits rouges.
Un jus de fruit.
Une bouteille de vie ou deux
Quantité zéro ( négation )
Mais il n’y a pas de fromage.
Ne pas de
Les nombres
Un saint
Une salade
Deux baguettes
Une partie d’un élément
Un morceau de fromage.
Des objets / des contenants
Un pot de crème caramel.
Un boite de mouton.
Un paquet de pâtes.
Una bouteille d’huile.
Une unité de mesure
100 grammes de fromage.
300 gramos de foie gras.
Un demi litre de sirope.
3. Parler de goûts
Je déteste le poisson
J’adore le poulet
Nous aimons beaucoup la sangria.
Tu préfères les fruits.
Vous adorez le lait.
Ils aiment le fromage.
J’aime bien l’huile d’olive.
* Articles définîtes -> Le , la, les, l’
* trop / beaucoup ( cantidad definida) siempre se sigue por DE sin importar género.
Verbe boire
Je vois
Tu vois
Il boit
Nous buvons
Vous buvez
Ils boivent
Vocabulaire:
Une envié- Antonjo / ganas.
Au top- re top
Pareil pour moi- lo mismo para mi
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trans-ports · 3 years
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Fenêtre sur cour
Il est 13h30. Tout juste éveillée, je regarde depuis mon lit le voisin d’en face qui fait sa vaisselle. Il empile les assiettes dégoulinantes sur le séchoir de plastique blanc placé il me semble un peu trop à distance de son corps pour que l’entreprise soit confortable. A chaque nouvelle assiette, il opère une légère impulsion de son pied droit pour se propulser vers la gauche et permettre à son bras d’atteindre le séchoir. Je l’observe depuis quelques minutes quand je prend conscience qu’il se tient dans la plus superbe ignorance, comme moi jusqu’ici, de sa voisine de droite qui elle est encore attablée. Un gigot et des pommes de terre je crois discerner. Tout ça en regardant une télévision  cachée de ma vue. Le voisin entend t’il cette présence ? Ou la considère t’il au moins inconsciemment de façon à ce que sa vie dans l’appartement soit sensiblement différente de celle qu’il aurait mené si personne n’avait vécu à côté, ou si quelqu’un y avait vécu qui ne soit pas cette femme ? C’est en poursuivant cette réflexion pâteuse qu’il me vient pour la première fois l’idée que ces mêmes voisins qui attirent ce matin mon attention ont sans doute vue sur mon appartement mais aussi simultanément sur celui de mon voisin de palier. Ainsi, leur offrons nous peut-être le loisir d’observer un autre puzzle, celui d’une étudiante enfouie sous sa couverture à carreaux dans les vapeurs d’alcool du dimanche matin et dont la chevelure s’épanouit à quelques centimètres à peine du dos d’un vieux monsieur assis sur ses toilettes jaunes. Juste après m’être dit ça, je me fais la remarque raisonnable que puisque je les vois et qu’ils ne sont pas présentement en train de regarder vers nous, ce puzzle ne peut exister ailleurs que dans ma tête, du moins à cet instant précis. Une réflexion en amenant une autre, je me dis que si je sais qu’à priori ce puzzle précis qui nous illustrerait mon voisin et moi n’existe pour personne à ce moment c’est parce que chaque personne dans le monde, à cette seconde où j’y pense, vit la vie que lui réservait le monde à cette seconde là et non une autre vie parce que seul cette seconde est réelle et vécue. Rien n’existe plus d’avant, rien n’existe encore d’après. Et à cette seconde là, à moins qu’un autre de mes voisins d’en face ne se soit soustrait à mon regard et  qu’à demi-baissé dans la pénombre il nous observe, je sais que personne n’était destiné à reconstitué le puzzle du vieux monsieur et moi mais que quelqu’un, moi, devait reconstituer celui d’en face. Et c’est à ce moment précis que je suis saisie d’un vertige ordinaire : Cette seconde là, le monde entier est affairé à la vivre.  7 milliards d’êtres humains l’habitent au même moment et ne la revivront plus jamais. Aux 4 coins de la planète, immeubles ou non, par delà les océans, les stations services, les bleds perdus, la toundra ou les ville crasseuses, chacun résonne en même temps que les autres d’une manière unique et déjà dépassée. Nous sommes un, 7 milliards et autant de puzzles reconstitués ou non.
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