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#une autre voix du ciel
sabbathsermon · 2 years
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École du Sabbat 2022 (second semestre) - Leçons sur la voix du ciel
École du Sabbat 2022 (second semestre) – Leçons sur la voix du ciel
Frères et sœurs, voilà notre prochaine école du Sabbat pour la deuxième partie de cette année 2022. Elle promet d’être riche en révélations prophétiques, tant qu’en défis spirituels personnels et intenses. Nous vous encourageons à vous procurer votre exemplaire pour étudier avec nous ce sujet d’une grande importance pour le temps dans lequel nous vivons aujourd’hui. Cliquez ici pour obtenir…
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fieriframes · 2 years
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[Do you speak with my voice? Do I speak with yours? We create the world where darkness once stood.]
III - Le Corbeau Albinos
Je l'ai interrompue et j'ai demandé avec terreur “où avez-vous obtenu ce jeu de cartes?” Le ton de ma voix et l’absurdité de la question l'ont clairement découragée, car elle a répondu sèchement qu’il lui avait été offert par un ami proche il y a des décennies, puis elle a immédiatement repris la séance.
Je ne me souviens vraiment pas d'un seul mot de ce qu'elle dit après ça. Je n'arrêtais pas de compter les doigts du magicien, atteignant parfois cinq, parfois six, incapable de me concentrer, de respirer normalement ou de revenir à la réalité. Finalement, j'ai réussi à la remercier, à payer, à partir et à rentrer chez moi.
Je me suis demandé comment cette situation allait dégénérer. La prochaine carte apparaîtra-t-elle dans ma poche ? Sous mon oreiller ? Comme un tatouage sur mon bras ? À ce stade, pourquoi pas ? La personne qui était responsable de ces événements avait déjà mon adresse et ce n'était pas particulièrement réconfortant. Pendant des semaines, j'ai regardé par-dessus mon épaule. Me méfiant de tout et de tous. En attendant la prochaine étape de ce jeu étrange.
Ça n'est jamais arrivé. Un mois a passé. Ensuite un autre. Plus de rencontres fortuites. Plus de coïncidences. Plus de cartes. La vie était revenue à la normale. Quel que soit le message que les cartes avaient pour moi, ça avait clairement été reçu.
Finalement, ma curiosité grandissante, j'étais prêt à essayer de comprendre tout ça.
Vraiment, quelles étaient les chances que le médium utilise les cartes de Leonora Carrington ? Je ne savais pas. La seule chose dont j'étais sûr était ce que j'avais vu de mes propres yeux. J'ai décidé de me plonger dans les tarots qui avaient croisé ma route.
L'Amoureux; une carte d’harmonie et d’amour. Avant d’être en harmonie avec l’autre, il s’agit d’être en harmonie avec soi-même.
La Papesse, une carte de spiritualité et de sagesse. Le lien avec le divin et toutes les choses au-delà de la raison. Un rappel pour vous connecter avec votre voix intérieure et votre intuition et pour faire confiance à votre puissance supérieure. Ces deux cartes sont apparues deux fois. Pourquoi, je ne sais pas.
Puis, l'Empereur, qui reflète un système lié par des règles et des règlements. Créez le calme à partir du chaos en décomposant tous problèmes, puis planifiez les actions nécessaires pour les résoudre.
Le Chariot, représentant le dépassement des obstacles grâce à la détermination, la concentration et la volonté.
Les trois cartes suivantes, celles révélées par Amélia, m'avaient le plus marqué. L'Impératrice, le Pape et, pour finir, le Bateleur. Le dernier est souvent représenté avec une main pointant vers le ciel et l'autre pointant vers la terre, ce qui est largement interprété comme une référence aux domaines spirituel et physique. Quod est superius est sicut quod inferius, et quod inferius est sicut quod est superius. Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. Entre deux mondes.
Tout semblait étrangement logique. Les cartes me parlaient clairement de spiritualité, de paradis et de terre, d'un voyage difficile. Mais s'il y avait un message concret ici, je ne pourrais pas l’entendre/comprendre. Chacune de ces cartes avait sa propre signification. Alors j’ai continué à y penser en boucle pendant des mois. L'ordre. Les significations. J’essayais de faire des connexions là où il n’y en avait pas.
Les jours passèrent.
Un soir après le travail, avec Nocturne n° 5 en fa dièse majeur de Chopin jouant en fond sonore, j'ai pris le jeu de cartes que j'ai récemment acheté et les mets sur la table. J'ai remarqué, pour la première fois, qu'ils étaient tous numérotés. L'Amoureux avec un numéro 6 dans le coin. La Papesse: 2. L'Empereur, 4. Le Chariot: 7. L'Impératrice: 3. Le Pape: 5. Le Bateleur: 1.
En raison de mes terribles compétences en maths, la seule chose à laquelle je pouvais penser était d'additionner les nombres. Le résultat était 28. 2 + 8 = 10. Le nombre d'achèvement. Ça signifiait-il quelque chose ? Si j'inclus les occurrences répétées, L'Amoureux et la Papesse, j'ai eu 36. 3 + 6 = 9. 9 qui représente une fin qui n'est pas définitive. L'accomplissement d'un cycle, d'un voyage, pour préparer le suivant.
28, 36, 10, 9… Tout semblait important, mais complètement inutile. Insérer du sens dans le non-sens.
J'ai essayé autre chose. J'ai mis les sept cartes les unes à côté des autres. 6 2 4 7 3 5 1. J'ai regardé fixement les cartes pendant une éternité. Rien du tout. Puis, j'ai déplacé quelques cartes pour qu'elles soient regroupées. 62 47 35 1. Plusieurs chiffres avant tout élément significatif. Sur une feuille de papier, j'ai inclus les cartes répétées. 62 62 47 35 1. Encore à un chiffre de tout ce qui a du sens, comme un numéro de téléphone.
Juste au moment où la musique s'est arrêtée, j'ai entendu le son d'un papier glissant sur le parquet. J'ai couru vers la porte, l'ai ouverte et je n'ai rien rencontré de l'autre côté. Mais à mes pieds se trouvait une enveloppe. Je le pris avec hésitation et retournai vers le canapé.
Les mains tremblantes, j'ouvris l'enveloppe. Une seule feuille de papier. Un poème.
Grand corbeau albinos Buvez toutes les ténèbres du ciel.
Les buses sombres, sombres Chantent pour le masque Qui appartenait autrefois à la vie.
Grand corbeau albinos Tu es l'antidote.
Le Pendu Verse des images Dans des yeux saturés.
Deux espions d'encre.
De l'autre côté de la note se trouvait un dessin.
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Le Mat de Leonora. Carte numéro zéro.
Le Mat indique de nouveaux commencements, comme le début d'un voyage. Bien que ce voyage ne soit pas sans obstacles, c'en est un pour lequel vous êtes plus que prêt et qui vous mènera à de plus grandes choses. Il ne sait pas où ce processus de découverte de soi le mène, mais il est heureux d'y aller. Dans les interprétations plus ésotériques des cartes de tarot, le Mat est connu comme le protagoniste de l'histoire, et les Arcanes Majeurs sont le chemin que le Mat emprunte à travers les grands mystères de la vie.
J'étais assis là à regarder les deux morceaux de papier posés sur la table; le dessin et les chiffres que j'avais notés plus tôt. 62 62 47 35 1. Presque dans un état de transe, j'ai pris le stylo et j'ai complété la séquence avec le numéro du Mat. 62 62 47 35 10.
Puis, j'ai retenu mon souffle, pris le téléphone et composé le numéro.
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près de moi s'envole ton chant, résonances d’arcs ; soudain cet autre monde, l’autre versant du berceau ; petites églises humbles et romanes édifiées pour élever les voix du silence qui s’élèvent aussi pour porter les voix chantantes vers d’autres royaumes ; leurs voûtes porteuses de pierres en plein-cintre se dressent à l’abri des saisons séculaires du soleil pour déployer dans la plus stricte intimité la prononciation de l’infini, pour entendre tout un phrasé d’outre-ciel, aux limites de notre langage ; elles ne sont pas là seulement pour maintenir droit
© Pierre Cressant
(mercredi 12 juillet 2006 - mardi 13 juin 2023)
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Quelques trucs bien. Aout 2023
Ces “Quelques trucs bien” s’inspirent directement des “3 trucs bien” de Fabienne Yvert, publié au Tripode. 
Pas 3 par jour pour ma part, mais une volonté régulière de gratitude et d’optimisme. 
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Finir la saison en apothéose avec la fête de mon anniversaire et une nuit blanche 
Penser et repenser à comment écrire ce discours pour le mariage de ma fille. Tenter de parler d’amour et de couple sans parler de ma propre expérience. Réaliser que j’ai probablement été meilleure mère qu’épouse 
Faire la rentrée de bonne humeur, encore énergisée par la fête récente et le week-end d’amitié avec mon amie C. 
Voir (encore) un arc-en-ciel. Présager le meilleur pour les jours à venir 
Organiser une fête d’anniversaire au dernier moment et à l’auberge espagnole : dépasser l’anxiété sociale. Youpi ! 
Passer plus d’une heure au téléphone avec ma cousine. Prendre l’apéro en écoutant ses confidences, puis dans une légère ivresse, lui envoyer une carte postale de remerciement 
Faire une prise de sang Check up le jour de mon anniversaire de 50 ans. Analyses impeccables ! Pourvu que ça dure 
Remercier mon fils qui pense à me préparer à manger 
Voir un arc-en-ciel pendant la canicule 
Espérer que l’armure se se fissure et que je trouve le courage de dire mes failles et mes désirs. Accepter d’être vulnérable 
Pouponner mon petit M. qui a déjà deux mois, prend du poids et des biscotos qu’adoucissent ses premiers sourires 
Bricoler avec mon fils pour rénover le mur coloré de sa chambre. M’émerveiller de son adresse et de son ingéniosité 
Préparer un cocktail Prosecco et sirop de fleurs de sureau. Trouver une alternative au Spritz trop amer 
Organiser un apéro dînatoire sous l’arbre en soirée. Mettre une nappe bleue pour donner une autre couleur à ce moment plus intimiste 
Accueillir Tatie M. à la maison pour quatre jours. Me sentir moi aussi un peu en vacances 
Sentir encore une accroche avec quelqu’un. Nous sentir engoncés l’un l’autre dans la timidité. Hésiter encore à prendre l’initiative de la rencontre 
Sortir manger une glace avec maman au village. La sentir en vacances un moment suspendu 
Trouver tous les accessoires pour le mariage de ma fille : sac pochette, bijoux, etc. 
Prendre de la distance avec ma sœur qui est partie deux semaines en vacances. Me dire qu’elle avait certainement besoin de couper et qu’elle ne vit pas dans la culpabilité comme moi 
Accepter les pertes de mémoire de maman. Me réconforter en me persuadant que c’est moins douloureux pour sa conscience de la perte d’autonomie 
Accompagner ma fille pour l’essayage de sa robe de mariée. La rassurer sur la beauté de son épanouissement de jeune femme et de jeune mère. Ce sera un des jours de sa vie où elle sera la plus belle 
Me voir offrir par les copines un bouquin intitulé « Fous à lier » parce que ça a immédiatement fait penser à moi 
Trouver du plaisir à jardiner : arroser le jardin et tailler les fleurs fanées 
Retrouver un ami de presque 30 ans pour une soirée. Reprendre le fil des confidences comme si le temps s’était suspendu depuis 
Passer une soirée entre filles à faire débat autour d’un roman féministe de Chloé Delaume. Finir la soirée en lecture à voix haute pour les copines de sororité 
Découvrir une nouvelle forme fixe de poème : ghazel
Surprendre une biche qui traverse la piste devant ma voiture. Surprise réciproque 
Découvrir une petite tarente perdue au plafond de ma chambre. Tenter de la chasser et m’endormir sans crainte
Aller chez le notaire avec ma fille. Me sentir enfin légitime après tant d’années
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Tu vois, mon ami, le monde se divise en deux catégories, il y a ceux qui ânonnent le "sellezéceux" (ou le "àtoutezéàtousse") de la novlangue, et ceux qui désirent apprendre à parler français. Apprendre à parler correctement sa propre langue est le premier moment du système immunitaire… Pour eux, il y a la langue, toujours verte, de Victor Hugo:
«Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front.
Ceux qui d'un haut destin gravissent l'âpre cime.
Ceux qui marchent pensifs, épris d'un but sublime.
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour.
C'est le prophète saint prosterné devant l'arche,
C'est le travailleur, pâtre, ouvrier, patriarche.
Ceux dont le cœur est bon, ceux dont les jours sont pleins.
Ceux-là vivent, Seigneur ! les autres, je les plains.
Car de son vague ennui le néant les enivre,
Car le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre.
Inutiles, épars, ils traînent ici-bas
Le sombre accablement d'être en ne pensant pas.
Ils s'appellent vulgus, plebs, la tourbe, la foule.
Ils sont ce qui murmure, applaudit, siffle, coule,
Bat des mains, foule aux pieds, bâille, dit oui, dit non,
N'a jamais de figure et n'a jamais de nom ;
Troupeau qui va, revient, juge, absout, délibère,
Détruit, prêt à Marat comme prêt à Tibère,
Foule triste, joyeuse, habits dorés, bras nus,
Pêle-mêle, et poussée aux gouffres inconnus.
Ils sont les passants froids sans but, sans nœud, sans âge ;
Le bas du genre humain qui s'écroule en nuage ;
Ceux qu'on ne connaît pas, ceux qu'on ne compte pas,
Ceux qui perdent les mots, les volontés, les pas.
L'ombre obscure autour d'eux se prolonge et recule ;
Ils n'ont du plein midi qu'un lointain crépuscule,
Car, jetant au hasard les cris, les voix, le bruit,
Ils errent près du bord sinistre de la nuit.
Quoi ! ne point aimer ! suivre une morne carrière
Sans un songe en avant, sans un deuil en arrière,
Quoi ! marcher devant soi sans savoir où l'on va,
Rire de Jupiter sans croire à Jéhova,
Regarder sans respect l'astre, la fleur, la femme,
Toujours vouloir le corps, ne jamais chercher l'âme,
Pour de vains résultats faire de vains efforts,
N'attendre rien d'en haut ! ciel ! oublier les morts !
Oh non, je ne suis point de ceux-là ! grands, prospères,
Fiers, puissants, ou cachés dans d'immondes repaires,
Je les fuis, et je crains leurs sentiers détestés ;
Et j'aimerais mieux être, ô fourmis des cités,
Tourbe, foule, hommes faux, cœurs morts, races déchues,
Un arbre dans les bois qu'une âme en vos cohues !»
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laurentdeglicourt · 29 days
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Je ne sais pas vraiment ce que je pense d'Ostende. Est-il d'ailleurs obligatoire d'en penser quelque chose ? J'y suis revenu une première fois durant l'été 2018 pour vérifier quelques souvenirs. Une insupportable touffeur s'imposait en tout lieu ; le soleil était aussi brulant qu'à Marseille et le ciel était repeint de ce vilain bleu azur que les méridionaux considèrent comme une trésor national : j'étais déçu.
Car avant d'être une ville, Ostende est une chanson de Caussimon, mise en musique par Ferré, remise au goût du jour par Arno qui en a donné une version définitive. Il y pleut forcément, le ciel est lourd, le chagrin en embuscade et on se demande vraiment si c'est utile d'vivre sa viiiieu...
Ou alors on pense aux « Lèvres rouges » d'Harry Kümel, à la voix suave, incantatoire et spectrale de Delphine Seyrig - comtesse Bathory : «Je ne suis qu’un personnage (…). Vous savez, la belle étrangère un peu lasse, un peu mystérieuse, qui traîne son spleen d’une ville à une autre…». Ostende, Palais des thermes, morte saison... On songe aussi à « Je t'aime je t'aime », un des plus beaux films de Resnais...
Le 16 avril dernier, la ville tenait ses promesses ; un vent terrible balayait la côte, le sable s'en prenait aux yeux, la mer du nord – fidèle à sa mauvaise réputation – déchainait sa colère et mordait la digue. Les rafales avaient vidé la promenade, les colonnes des Galeries Royales semblaient sinistres sous le ciel gris – le bâtiment menace ruine depuis plusieurs années et les poutres métalliques de soutènement, graffitées et sales, paraissent vouées au même destin que les échafaudages du Palais de Justice de Bruxelles : du provisoire devenu définitif. D'une certaine façon, tout était donc parfait ; même les hideuses barres d'immeubles avec vue imprenable sur l'horizon – certaines encore en construction – qui tiennent lieu de remparts aux côtes flamandes, réponse bétonnée et arrogante à l'horizontalité souveraine du littoral.
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tournevole · 1 month
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Au bord de la falaise
Dans des hôtels qui avaient l’air d’organismes vivants. Dans des hôtels pareils à l’intérieur d’un chien de laboratoire. Enfoncés dans la cendre. Ce type-là, à moitié nu, mettait la même chanson encore et encore. Et une femme, la projection holographique d’une femme, sortait sur la terrasse contempler le cauchemar ou les éclats. Personne ne comprenait rien. Tout était raté : le son, la perception de l’image. Des cauchemars ou des éclats encastrés dans le ciel à neuf heures du soir. Dans des hôtels qui avaient l’air d’organismes vivants de films de terreur. Comme lorsqu’on rêve qu’on tue quelqu’un qui n’en finit jamais de mourir. Ou comme cet autre rêve : celui du type qui évite une agression ou un viol et cogne sur l’agresseur jusqu’à mettre ce dernier par terre et là il continue à le cogner et une voix (mais quelle voix ?) demande à l’agresseur comment il s’appelle et l’agresseur dit ton nom et tu arrêtes de cogner et dis ce n’est pas possible c’est mon nom, et la voix (les voix) disent que c’est un hasard, mais toi dans le fond tu n’as jamais cru aux hasards. Tu dis : on doit être parents, tu es le fils de l’un de mes oncles ou de mes cousins. Mais lorsque tu le relèves et que tu le regardes, si maigre, si fragile, Tu comprends que cette histoire aussi est un mensonge. C’est bien toi l’agresseur, le violeur, l’inepte braqueur Qui erre dans les rues inutiles du rêve. Alors tu retournes aux hôtels-coléoptères, aux hôtels-araignées, lire de la poésie au bord de la falaise
Roberto Bolaño
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marie-swriting · 10 months
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Choix - Benedict Bridgerton
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Masterlist
Speak Now TV Masterlist
Résumé : Tu es amoureuse de Benedict, mais tu dois épouser un autre homme.
Warning : angst, fin heureuse, sentiment d'être emprisonnée, dites-moi si j'en ai loupés d'autres.
Nombre de mots : 4.5k
Version anglaise
Chanson qui m'a inspiré : Speak Now (Taylor's Version) par Taylor Swift
Tes yeux grands ouverts posés sur la bague face à toi, tu restes bouche bée. Tu savais que ce jour arriverait. Ce terrible jour où le Duc William Edmonstone mettrait un genou à terre et te poserait la question qui ressemble à une condamnation. Tu relèves les yeux et regardes autour de toi dans la salle de bal. Tous les invités de la famille du Duc attendent ta réponse avec impatience. Tu as l'impression que tout le monde savait que ce bal était spécifiquement pour cette occasion.
En posant tes yeux sur ta droite, tu vois ta mère. Elle hoche la tête avec vigueur. Tu baisses la tête à nouveau sur l’homme en face de toi avant de forcer un sourire.
-Je serais honorée d’être votre femme.
À ta phrase, tout le monde vous applaudit. Content, William se lève et te passe la bague au doigt. Il embrasse ta main gauche, sachant que c’est le seul contact approprié qu’il peut te donner. Ton fiancé t’abandonne pour aller parler avec ses amis pendant que tu restes sur place, paralysée. Tu n’arrives pas à croire que tu viens de prononcer ta propre sentence. Tu n’as qu’une envie : fuir les lieux le plus rapidement possible. Cependant, l’arrivée des jeunes femmes de la société t’en empêchent. Elles commencent à te parler de mariage, décoration, vœux de mariage et même bébés ! Tu les écoutes d’une oreille distraite et réponds une fois de temps en temps pour être polie. La bague sur ton annulaire pèse de plus en plus lourd au fil des secondes.
Tout le reste de la soirée, tu restes dans ce sentiment d’indifférence, ignorant comment réagir. Tu devrais être heureuse d’avoir enfin eu une demande en mariage, mais tu ne peux t’empêcher de ressentir de la tristesse. Tu aurais aimé qu’au bout de la bague, il y ait un autre homme.
En rentrant du bal, tu continues à agir comme une marionnette jusqu’à ce que tu arrives dans ta chambre. À peine ta porte fermée, tu lâches un soupir. Tu t’approches de ta coiffeuse quand ta servante entre dans ta chambre. Elle t’invite à t'asseoir en face de ton miroir pour commencer à défaire ta coiffure. Elle enlève les deux premières pinces quand ta mère fait son apparition. Elle invite ta servante à vous laisser seules. Ta mère prend place derrière toi et continue à défaire tes cheveux. Tu ignores la raison pour laquelle ta mère est venue te voir, mais tu sais qu’elle va te le faire savoir dans peu de temps. Quand tes cheveux sont enfin lâchés, ta mère met ses mains sur tes épaules et te regarde à travers le miroir.
-Tu n’as pas l’air ravie, mon enfant.
-Je le suis, mère. C’est juste que je n’arrive pas à croire que je vais enfin me marier, dis-tu sur un faux ton joyeux.
-Vous avez des doutes. Nul besoin de le nier. J’ai été à votre place autrefois. Dites-moi ce qui vous tracasse, t’invite ta mère d’une voix douce.
-Je ne suis pas sûre d’être faite pour le Duc, avoues-tu en évitant son regard.
-Que voulez-vous dire ? Vous avez été élévée toute votre vie pour épouser un homme de son rang.
-Son rang est-il si important ?
-Bien sûr que oui ! répond ta mère comme si c’était une évidence. Vous ne pouvez pas vous permettre d’épouser un homme dont le rang est inférieur au nôtre. Le Duc est parfait. De plus, il est un homme gentil et il saura vous donner une vie décente.
-Mais, je ne l’aime pas, mère.
-L’amour ! s’exclame-t-elle en levant les yeux au ciel. L’amour n’est pas important dans un mariage. Vous devez choisir votre survie avant de penser à quelque chose aussi futile que l’amour.
-J’aurais aimé avoir une union faite dans l’amour, insistes-tu en baissant le regard.
Ta mère pose un doigt sous ton menton et t’invite à relever la tête vers elle.
-Ne vous inquiétez pas pour l’amour, vous le découvrirez quand vous aurez vos enfants.
-N’aimez-vous donc pas père ?
-Je tiens beaucoup à votre père. Et vous tiendrez beaucoup au Duc un jour également. Y/N, trouver l’amour dans un mariage est quelque chose de rare. Le peu de personnes qui le trouvent sont chanceux.
-Les Bridgertons semblent être une famille très chanceuse alors, murmures-tu.
-Tous ces doutes sont à cause du second fils Bridgerton, n’est-ce pas ? questionne ta mère en arquant un sourcil. Peu importe s’il est d’une bonne famille, il est le second fils et même s’il était l’ainé, il ne serait qu’un Vicomte. Vous ne pouvez pas continuer ce qu’il y a entre vous deux.
-Je ne sais pas de quoi vous voulez parler, nies-tu en éclaircissant ta gorge.
-Mon enfant, je vois les regards que vous vous lancez.
-Mère, je vous promets que…
-Je sais que rien de grave ne s’est passé, t’interrompt-elle avec un sourire. Je n’ai rien dit, car j’ai confiance en vous. Je savais que le moment venu, vous feriez le bon choix, autrement dit : épouser le Duc. Cependant, vous devez cesser de lui parler, ordonne-t-elle d’une voix plus ferme. Je l’ai remarqué rapidement et vous devriez vous réjouir que j’ai été la seule à le voir. Si Lady Whistledown venait à en parler, cela pourrait ruiner votre mariage. Est-ce clair, Y/N ?
-Oui, mère, soupires-tu.
Satisfaite de ta réaction, ta mère embrasse ta joue et quitte la pièce. Tes yeux se remplissent de larmes que tu te dépêches de faire disparaître quand ta servante revient pour t’aider à enlever ta robe de bal.
Depuis la demande, tu n’arrives pas à dormir. Tes nuits sont occupées par tes pensées. Tes peurs sont en train de prendre le dessus, malgré les tentatives de ta mère pour te rassurer. Comme elle te l’a confirmé bon nombres de fois, tu as bien fait d’accepter la demande, le Duc Edmonstone est un bon parti et seulement trois ans plus âgé que toi. Il est également bel homme et cultivé. Tu devrais te sentir chanceuse. Tu aurais pu te retrouver avec un homme plus vieux et irrespectueux. Oui, le Duc saura te donner une vie décente. Cependant, le Duc n’est pas le seul souci en tête ; tu ne veux pas que ta vie change. Tu ne veux pas avoir à quitter ta maison d’enfance pour un lieu inconnu avec un homme qui ne s’intéresse pas à ton esprit. Enfin, tu ne veux pas avoir à dire adieu à Benedict.
Vous vous êtes rencontrés il y a quelques mois en arrière et vous avez tout de suite accrochés. Tu n’as jamais ressenti ça auparavant. Tu as l’impression que l’on te comprend enfin. Votre passion pour l’art a beaucoup aidé à développer votre relation. Il n’est pas rare qu’à quelque événement social, tu t’échappes pour le retrouver dans un lieu plus discret. Il ne s’est jamais rien passé de scandaleux, comme promis à ta mère, sauf si on considère tomber amoureux comme tel. Benedict ne t’a jamais fait la cour officiellement car ton père a toujours répété que sa fille n’épouserait jamais un homme qui n’est pas, au minimum, un Comte et encore moins si ce n’est pas un aîné. Autant dire que votre relation était condamnée avant de commencer, mais ça ne vous a pas empêché de vous rapprocher.
Maintenant que tu dois te marier, tu dois laisser Benedict derrière toi. Ta mère ne cesse de te rappeler que tu dois le faire le plus rapidement possible. Tu as beaucoup réfléchi à la façon dont tu allais lui dire. Tu as fini par décider que c’est mieux d’aller droit au but. Tu ne veux pas te faire plus souffrir alors c’est inutile de faire un discours tragique pour annoncer tes adieux.
Le prochain vernissage te semble être le moment parfait pour le faire. Tu es sûre qu’il sera là. Généralement, Benedict évite les bals. Il fait parfois une apparition, mais seulement pour pouvoir te voir dans une belle robe et sortir discrètement avec toi pour discuter de vos ambitions dans la vie. Par conséquent, les événements liés à l’art sont les seules occasions où tu es sûre de le retrouver.
Arrivée à la galerie, tu marches doucement, admirant les tableaux avec attention. Ta mère n’est pas très loin de toi, même si elle reste à une certaine distance pour permettre à Benedict de venir te parler.
Tu arrives dans la deuxième salle où peu de personnes se trouvent. Tu regardes la peinture représentant une forêt en pleine journée d’été quand Benedict apparaît à tes côtés. En le voyant, tu joues avec tes gants, ayant besoin d’évacuer ton stress. À tes côtés, Benedict a un sourire alors qu’il regarde l'œuvre d’art. Tu tournes la tête et au loin, ta mère te fait signe de te dépêcher. Tu soupires avant d’éclaircir ta gorge et d’éviter le regard de Benedict.
-Benedict, nous devons arrêter de nous voir.
-A cause de votre mariage ? demande Benedict après une longue seconde de silence.
-Je ne peux pas risquer qu’un scandale éclate maintenant.
-Bien sûr. Félicitations pour vos fiançailles, déclare-t-il sans émotion.
Sans épiloguer, Benedict ne jette un coup d'œil aux autres tableaux et part dans une autre salle. Tu sens tes yeux te piquent, mais tu n’y prêtes pas attention. Tu as fait le plus compliqué. Tu ne peux pas pleurer maintenant ou les gens se demanderont pourquoi tu es dans cet état après avoir échangé quelques mots avec Benedict. Tu clignes rapidement des yeux et quand tu es sûre que tu ne vas pas pleurer, tu vas retrouver ta mère. Elle passe son bras dans le tien pour te réconforter.
Benedict fait officiellement parti de ton passé de jeune fille. Tu dois, à présent, te concentrer sur ton futur de jeune mariée.
Les deux mois suivants sont rythmés par les préparatifs de ton mariage. Le Duc a insisté pour faire un mariage rapidement. On t’a souvent demandé ton avis pour la cérémonie, mais tu as fini par laisser ta mère s’occuper de tout. Tu ne veux pas de ce mariage alors quelle importance si la cérémonie est à ton goût ?
Tu n’as pas revu Benedict depuis et ceci n’aide pas ta morosité. Tu aimerais tout abandonner et le retrouver, mais tu ne peux pas faire ce choix alors tu continues à te préparer à ta nouvelle vie. Toute ta vie, on t’a préparé pour être l’épouse parfaite, mais maintenant, ta mère passe à la vitesse au-dessus. Etant donné que tu es une future Duchesse, elle s’assure que tu ne feras pas une erreur. Elle veut que tu sois parfaite. Si elle te laisse avoir un défaut, elle a peur que ton futur époux décide de t’abandonner. Ces derniers temps, la pression te sert plus que ton corset. Tu n’arrives plus à respirer et tu as l’impression de t’être évanouie depuis un moment, mais que personne ne fait attention.
Ton dernier jour en tant que fiancée passe à la vitesse de la lumière. En un clin d'œil, la nuit est tombée et tu es dans ton lit à fixer ta robe de mariée. Tu lui lances un regard noir, sachant tout ce qu’elle représente. C’est une prison décorée de tissu blanc. Objectivement, la robe est magnifique, Madame Delacroix s’est surpassée, mais tu la détestes.
Tu continues à fixer l’objet de ta peur quand tu entends quelque chose cogner contre ta fenêtre. Tu fronces les sourcils, mais ne te lèves pas. Quand le bruit recommence, tu quittes ton lit, lances un dernier regard noir à ta robe et tu ouvres ta fenêtre. En bas, dans ton jardin, tu découvres Benedict. Sa cravate est défaite, les premiers boutons de sa chemise sont ouverts et ses cheveux sont décoiffés à cause du nombre de fois où il a passé sa main dedans.
-Benedict, que fais-tu ici ? Tu dois partir, ordonnes-tu en tentant de ne pas parler trop fort.
-S’il te plaît, je dois te parler.
-On ne peut pas te voir ici. Si Lady Whistledown…
-Accorde-moi cinq minutes, te coupe-t-il avec un regard suppliant.
Tu le scrutes, pesant le pour et le contre. Il t’a énormément manqué, mais lui parler serait une erreur. Toutefois, tes sentiments pour Benedict sont plus forts que ta morale.
-Ne bouge pas.
Tu refermes la fenêtre et te saisis de ta robe de chambre. Avant de sortir de ta chambre, tu te regardes dans le miroir. Tu replaces quelques petites mèches de tes cheveux et ouvres ta porte. Tu regardes à droite et à gauche avant de quitter les lieux sur la pointe des pieds. La lumière de la lune te donne assez de visibilité pour descendre les escaliers sans tomber.
Tu arrives dans ton jardin où tu retrouves Benedict en train de faire les cent pas. Quand il te voit, il s’avance pour te prendre dans ses bras et tout de suite, tu fais un pas en arrière. En remarquant ton geste, Benedict garde ses distances et ses bras retombent le long de ses jambes.
-Tu ne peux pas rester ici, Benedict. Je me marie demain, rappelles-tu en croisant tes bras sur ta poitrine.
-Je sais, mais demain, je n’y serai pas et j’avais besoin de te voir.
-Pourquoi ne viens-tu pas ? Ta famille a été invitée, questionnes-tu, les sourcils froncés.
-Ta chère mère m’a rendu une petite visite de courtoisie et m’a fait comprendre que je devais rester loin de toi.
En entendant cette information, tu aimerais ressentir de la colère pour ta mère, mais tu es reconnaissante. Tu sais que si Benedict était là, tu ne serais pas capable d’épouser le Duc. Toutefois, avoir Benedict dans ton jardin la veille de ton mariage n’est sûrement pas mieux.
-Cependant, je ne pouvais pas te laisser épouser le Duc sans te parler une dernière fois, ajoute-t-il.
-De quoi veux-tu parler ?
-Y/N, ne l’épouse pas, annonce-t-il de but en blanc. Demain, ne dis pas “oui” et n’échange pas un vœu. Tu mérites d’épouser un autre homme que lui.
-De quel droit oses-tu dire ça ? Le Duc est un gentleman. Il saura me traiter comme il faut, te vexes-tu.
-Mais l’aimes-tu ?
-Je tiens à lui, réponds-tu après un silence.
-Donc, tu ne l’aimes pas, précise Benedict, connaissant la vérité. Tu ne peux pas épouser un homme que tu n’aimes pas. Tu mérites d’être avec quelqu’un que tu aimes et qui t’aime en retour.
-L’amour n’est pas important. Je dois penser à ce qui est le mieux pour moi et le Duc est la meilleure option, argumentes-tu, les mots de ta mère tournant dans ta tête.
-La meilleure option selon qui ?
-Je n’ai pas d’autre choix, Benedict. Je ne peux pas me permettre d’être compliquée. Je n’ai pas le luxe de dire à ma mère que je veux attendre avant de me marier ou de me concentrer sur mon art. Je ne peux pas me permettre de faire ce choix, contrairement à toi.
-Il n’est pas encore trop tard pour que tu en fasses un autre.
-Tu fais preuve d’aucun égard. Tu ne peux pas venir ici, la veille de mon mariage, et me dire de ne pas épouser le Duc, rétorques-tu les larmes aux yeux.
-Si tu l’aimais, je me serais tu, mais ce n’est pas le cas.
-Et que proposes-tu à la place ? Parce que si j’abandonne le Duc à l’autel, je me retrouve sans option.
-Je serai là pour toi, t’assure-t-il, comme si c’était une solution miracle.
-Cela ne changera rien. Mon père n’acceptera jamais qu’on se marie.
-On pourrait fuir ensemble ?
-Tu ne peux pas être sérieux, soupires-tu en levant les yeux au ciel. As-tu pensé au scandale que ça causerait ? La réputation de ta famille serait détruite et tes sœurs doivent se marier également.
-Cela en vaudrait la peine. Je t’aime, Y/N et je sais que tu m’aimes aussi.
-Ces faits ne changent rien à ma situation. Demain, je me marierai et je serai enfin ce pour quoi on m’a toujours élevé : une épouse fidèle.
-Fidèle ! rit jaune Benedict. Et tu crois que ton cher futur mari a eu la même éducation ? Le Duc semble être un gentleman, mais il continue à voir d’autres femmes et il continuera après votre mariage. Il n’a aucune considération pour toi. Il veut juste une épouse. Il ne peut pas te donner ce que tu souhaites réellement
-Et tu crois que je ne le sais pas ? Je suis au courant de ce fait sauf que le monde est ainsi et je ne peux rien y changer, affirmes-tu, désespérée.
-N’y a-t-il donc rien que je puisse dire pour te convaincre ?
-Mon destin est tracé depuis longtemps. Tu dois me laisser tranquille.
-Très bien, mais avant, commence-t-il en se rapprochant de toi et tu le laisses faire, est-ce que tu m’autoriserais à t’embrasser ? J’ai envie de le faire depuis notre première discussion, ajoute-t-il en posant sa main sur ta joue, et j’aimerais le faire avant que tu ne sois à un autre homme.
-Benedict, c’est inapproprié, objectes-tu sans bouger.
-Si ton futur mari a le droit d’être avec une autre femme actuellement, je pense que tu as le droit de faire le choix d’embrasser quelqu’un que tu aimes réellement avant que ça ne soit trop tard, murmure Benedict, mais tu restes sceptique. Peu importe si tu acceptes de me faire cet honneur, saches que tu n’entendras plus parler de moi après, je te le promets.
Tu regardes Benedict ses yeux bleus, essayant de resister à la tentation de goûter à ses lèvres. Les mots de ta mère et la peur de te retrouver en première page de la prochaine édition de Lady Whistledown sont les seules choses qui te retiennent. Toutefois, quand la deuxième main de Benedict touche la tienne, ton esprit ne pense plus qu’à une chose alors tu lui prends sa main avant de chuchoter :
-J’accepte.
Avec un sourire, Benedict se penche et pose ses lèvres délicatement sur les tiennes. Tu réponds instantanément à son baiser. Tu souhaites l’embrasser depuis le moment où tu as posé tes yeux sur lui. Comme tu t’y attendais, ses lèvres sont douces et se moulent parfaitement aux tiennes. Vous vous embrassez tendrement pendant quelques minutes. Quand tu brises le baiser, tu gardes tes yeux fermés pendant une seconde, appréciant ce moment, ce dernier choix que tu as fait.
Sans ajouter autre chose, tu abandonnes Benedict et retournes chez toi alors qu’il fait chemin inverse. La culpabilité devrait te ronger de l’intérieur, seule la joie explose dans ton ventre. Tu garderas toujours ce moment en tête et tu sais qu’il nourira beaucoup de tes nuits quand tu seras aux côtés de ton mari. Tu ne regrettes pas d’avoir embrassé Benedict, car, pour une fois dans ta vie, tu as pensé à toi. En arrivant dans ta chambre, ta robe de mariée semble te juger, mais tu ne la considères pas et t’allonges sur ton lit. Au même moment, la joie quitte ton corps, non pas pour des remords, mais pour de la tristesse ; tu ne revivras plus jamais ce moment. Tu ne ressentiras plus jamais ce sentiment.
Quand le soleil se lève le lendemain, ton ventre se tord en un instant. Pendant toute ta préparation, tu vis une expérience hors du corps. Ton corps est présent et pomponné, mais ton esprit est perdu dans le souvenir de la nuit d’avant. Ce souvenir est plus agréable que ta réalité.
Quand tu arrives face aux portes de la chapelle, tu retrouves enfin conscience. Tu sais que ce moment est ton dernier moment en tant que Y/N Y/L/N. Tu prends de profondes inspirations alors que ton père arrive à tes côtés. Il te fait un sourire réconfortant en voyant ton état.
-N’ayez pas peur, ma chère. Vous êtes prête. Toute votre vie a été faite pour ce moment.
Tu ne lui réponds pas, craignant de vomir à cause du stress. Tu ne comptes plus le nombre de fois où tu as attendu cette phrase depuis que tu fais partie de la société. C'est censé te faire te sentir mieux et pourtant, ça te donne plus l'impression d'être prise au piège.
Tu ne réponds pas à ton père, trop effrayée de lui vomir dessus à cause du stress. Ton père s'assure que ton voile soit mis correctement sur ta tête puis il prend ton bras et t’invite à entrer dans la chapelle. La musique commence et pour toi, elle ne sonne pas comme une chanson de mariage, mais comme une marche funèbre. Tu descends doucement l’allée, ton cœur battant fort dans tes oreilles et tes fleurs pratiquement étranglés par ton emprise. En marchant, tu regardes les invités, voulant à tout prix éviter de poser ton regard sur ton futur mari. En jetant un coup d'œil sur le côté droit de l’allée, tu découvres la famille Bridgerton. Le yeux remplis de tendresse de Violet Bridgerton t’aident à te sentir un peu plus sereine, même si tu préférais toujours fuir. En examinant avec plus d’attention la famille Bridgerton, tes yeux trouvent Benedict. Tu te retiens de montrer ton trouble en le voyant. Il n’était pas censé être là. Tu ne comprends pas ce qu’il fait ici. Il ne peut pas être là. Tu dois te marier. Ne voulant pas être plus perturbée, tu oses enfin regarder ton futur mari. Il est beau dans son costume, mais tu ne peux t’empêcher de penser que Benedict est plus élégant.
Quand tu arrives à l’autel, ton père t’embrasse le front avant de te laisser retrouver le Duc. Dès que ton père abandonne ton bras, tu veux le rattraper et le supplier de ne pas t’abandonner. Tu n’en fais rien. Resserant ton emprise sur ton bouquet, tu lances un sourire forcé au Duc. La musique s’arrête et l’archevêque annonce aux invités qu’ils peuvent s’asseoir. Quand ils sont enfin assis et que la cérémonie va enfin commencer, les larmes commencent doucement à te monter aux yeux.
-Mes biens chèrs frères, nous voici réunis aujourd’hui, devant Dieu et en présence de cette assemblée, pour unir cet homme et cette femme par les liens sacrés du mariage, déclare-t-il solennellement.
Le mot “mariage” résonne dans ta tête et tu n’arrives plus à écouter la voix de l’archevêque. Tu peux seulement regarder l’action se dérouler jusqu’à ce que tu presses un doigt contre une épine de ton bouquet pour te ramener à la réalité. Tu ne peux rester dans ton monde, tu dois faire face à ta réalité. Malgré toi, tu regardes furtivement Benedict avant de poser tes yeux sur l'homme en face de toi à nouveau. Au même moment où tu es de nouveau présente dans la chapelle, tu entends l’archevêque s'exclamer :
-Si quelqu’un veut s’opposer à cette union, qu’il parle maintenant ou se taise à jamais.
Après la phrase de l’archevêque, un silence prend place pendant une seconde et tu as peur qu’on puisse entendre les battements rapides de ton cœur. Tu ne serais pas surprise de le retrouver hors de ta poitrine.
Aucune protestation ne venant, l’archevêque ouvre la bouche pour reprendre la cérémonie quand ton prénom retentit dans la chapelle. Tous les regards perdus, le tien inclus, se posent au même endroit, sur Benedict, debout avec un regard brisé, mais déterminé.
-Y/N, je sais que je t’ai dit que je te laisserais tranquille, mais je ne peux pas, commence Benedict avec des mains tremblantes. Tu dois m’écouter, ne l’épouse pas ! Tu ne devrais pas te sentir obligée de te marier avec un homme que tu n’aimes pas… Je t’aime trop pour te laisser faire cette erreur, ajoute-t-il et à ces mots, Anthony tente de le faire rasseoir, en vain. Si tu deviens sa femme, tu ne seras pas heureuse, tu seras misérable. Nous le savons tous les deux. Tu ne devrais pas épouser le mauvais homme. Tu m’as toujours dit que tu voulais marier un homme que tu aimes sincèrement et qui te soutient dans tout ce que souhaite entreprendre. Et cet homme n’est pas le Duc, poursuit Benedict et tu sens tes joues chauffer. Je ne dis pas que tu devrais m’épouser, si ce n’est pas ce que tu souhaites, même si je serais honorée d’être ton mari. S’il te plaît, ne deviens pas sa femme.
Suite à sa tirade, Benedict prend une profonde inspiration. Tout le monde le regarde horrifié, surtout son frère Anthony et tes parents, sans réagir, personne ne s’attendant à cette interruption. Benedict ne prête pas attention aux yeux posés sur lui, son regard est seulement fixé sur toi comme si vous étiez seuls dans la chapelle. Tu peux voir toute la tendresse et l’amour qu’il a pour toi.
De ton côté, tu le regardes choquée. L’intervention de Benedict a coupé court à ton anxiété grandissante et tu restes droite, sans bouger ne serait-ce qu'un cil. Tu n’oses pas dire un mot, ignorant ce qu’il pourrait se passer. Le moment reste suspendu pendant une minute avant qu’Anthony se lève et sorte son frère de la chapelle. Tes yeux suivent les deux frères Bridgerton jusqu’à ce qu’ils soient hors de ta vue.
Quand le calme est revenu, le Duc te prend la main pour ramener ton attention sur lui. Il te demande s’ils peuvent reprendre et pour simple réponse, tu laisses tomber ton bouquet de fleurs à tes pieds. Tu murmures une excuse rapide et remontes l’allée alors que ton père t’ordonne de revenir.
Une fois dehors, tu retrouves Anthony réprimandant Benedict. Sans t’en préoccuper, tu sautes dans les bras de l’homme que tu aimes. Surpris du geste, Anthony recule d’un pas. En comprenant la situation, l’aîné Bridgerton sait qu’il doit gérer une affaire délicate alors il retourne dans la chapelle. Tu continues à serrer Benedict dans tes bras pendant quelques secondes avant de poser tes mains sur ses joues et de l’embrasser avec passion. Benedict fait un pas en arrière, ne s’attendant pas à ton action, avant d’approfondir le baiser. Vous vous embrassez jusqu’à manquer d’air. Quand vous vous séparez, tu gardes tes mains de part et d’autre de son visage, des larmes de joie aux yeux.
-Tu as raison. Je ne peux pas l'épouser. Je sais que ce que je viens de faire aura des répercursions, mais peu m’importe. Je veux être avec toi. Je veux pouvoir choisir et je te choisis, toi. C’est toi que je veux à mes côtés. Je t’aime, Benedict, confesses-tu avec un sourire sincère pour la première fois depuis deux mois.
-Je t’aime tellement, répond-il en embrassant chastement tes lèvres.
-Je suis si contente que tu aies été là quand ils ont dit de parler maintenant. Je n’aurais pas eu la force de partir si tu n’étais pas intervenu.
-Je te l’avais dit que je serais là pour toi, rappelle Benedict en caressant ta joue. On devrait partir pendant qu’ils sont encore sous le choc.
Tu acquieces et Benedict te prend la main. Vous vous regardez avec amour et sans attendre plus longtemps, vous courrez hors des lieux alors que tu défais ton voile, le laissant tomber au sol. Vous savez que vous êtes dans une situation compliquée, mais vous vous en fichez. Vous vous aimez et vous allez vous marier et ce même si vous allez devoir le faire en allant dans une autre ville et subir les foudres de tes parents à votre retour. Vous vous êtes choisi, c’est tout ce qui compte.
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{Ceci est mon blog secondaire donc je répondrai aux commentaires sous le pseudo @marie-sworld}
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blogdimanche · 2 months
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Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 12,20-28
« En ce temps-là,
20 il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque.
21 Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. »
22 Philippe va le dire à André, et tous deux vont le dire à Jésus.
23 Alors Jésus leur déclare : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié.
24 Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.
25 Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle.
26 Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera.
27 Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire ? “Père, sauve-moi de cette heure” ? – Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci !
28 Père, glorifie ton nom ! » Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. »
(Texte biblique tiré de « La Bible — traduction officielle liturgique — AELF »)
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(Illustration du site Apprenez-nous à prier)
Commentaire Jn 12,28
« Père, glorifie ton nom ! » Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. » (Jn 12,28) Nous sommes dans les derniers jours avant la fête de la Pâque à Jérusalem. Jésus a fait ces jours-ci une entrée triomphale dans la ville ; c’est sûr, la foule le prend pour le Messie. Et des Grecs (c’est-à-dire des Juifs de la Diaspora) se présentent juste à ce moment-là et s’adressent à ses disciples : « Nous voudrions voir Jésus » ; pas seulement l’apercevoir, mais le rencontrer, lui parler. Ses disciples viennent dire à Jésus que des Grecs souhaitent le voir ; et il répond « L’Heure est venue pour le Fils de l’homme d’être glorifié », c’est-à-dire révélé comme Dieu. Le mot « glorifier » revient plusieurs fois dans ce texte ; mot difficile pour nous, parce que, dans notre langage courant, la gloire évoque quelque chose qui n’a rien à voir avec Dieu. Pour nous, la gloire, c’est le prestige, l’auréole qui entoure une vedette, sa célébrité, l’importance que les autres lui reconnaissent. Dans la Bible, la gloire de Dieu, c’est sa Présence. Une Présence rayonnante comme le feu du Buisson Ardent où Dieu s’est révélé à Moïse (Ex 3). Et alors le mot « glorifier » veut dire tout simplement « révéler la présence de Dieu ». Quand Jésus dit « Père, glorifie ton nom », on peut traduire « Fais-toi connaître, révèle-toi tel que tu es, révèle-toi comme le Père très aimant qui a conclu avec l’humanité une Alliance d’amour ». Pour aller jusqu’au bout de cette révélation, Jésus a accepté de subir la Passion et la croix : au moment d’aborder cette Heure décisive, l’évangile que nous lisons aujourd’hui nous dit bien les sentiments qui habitent Jésus : l’angoisse, la confiance, la certitude de la victoire. L’angoisse : « Maintenant, je suis bouleversé », « Dirai-je Père, délivre-moi de cette heure ? » On a là chez Saint Jean, l’écho de Gethsémani : le même aveu de souffrance du Christ, son désir d’échapper à la mort « Père, si tu veux, éloigne cette coupe loin de moi ! » L’angoisse, oui, mais aussi la confiance : « Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! » et aussi cette certitude que « si le grain de blé meurt, il portera du fruit », au sens où de sa mort, un peuple nouveau va naître. « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruits ». À l’heure extrême où il est bouleversé, où il aborde la Passion, Jésus peut continuer à dire « que ta volonté soit faite » en toute confiance : il sait que, de cette mort, Dieu fera surgir la vie pour tous. Angoisse, confiance, et pour finir, la certitude de la victoire « Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tout à moi »… « Le prince de ce monde va être jeté dehors ». Dans ces deux phrases apparemment dissemblables, c’est de la même victoire qu’il s’agit : celle de la vérité, celle de la révélation de Dieu. Le prince de ce monde, justement, c’est celui qui, depuis le jardin de la Genèse, nous bourre la tête d’idées fausses sur Dieu. Au contraire, en contemplant la croix du Christ, qui nous dit jusqu’où va l’amour de Dieu pour l’humanité, nous ne pouvons qu’être attirés par lui. La voilà la preuve de l’amour de Dieu : le Fils accepte de mourir de la main des hommes… L’Heure est venue, la mission est accomplie. Quand Jésus a prié « Père, glorifie ton nom », Saint Jean nous dit qu’une voix vint du ciel qui disait : « Je l’ai glorifié (mon Nom) et je le glorifierai encore ». « J’ai glorifié mon Nom », c’est-à-dire je me suis révélé tel que je suis ; « et je le glorifierai encore », cela veut dire maintenant l’Heure est venue où en regardant le crucifié, vous découvrirez jusqu’où va l’amour insondable de la Trinité. Et toute cette pédagogie de révélation n’a qu’un seul but : que l’humanité entende enfin la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu : « C’est pour vous, dit Jésus, que cette voix s’est fait entendre. » (Note du P. Mario Doyle, C.Ss.R. : Ce commentaire reproduit largement celui d’une bibliste bien connue des catholiques de France : Marie Noëlle Thabut)
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icariebzh · 3 months
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Quelques jours, peut-être même quelques semaines, portées par un vent du sud les rumeurs du Printemps avaient envahi les coeurs et les conversations. On leur trouva des noms de fleurs pour en faire des bouquets de liberté, généreux, audacieux, sans réserve...
Comme un rêve qui s'attrape si l'on veut bien y croire, il semblait  alors que le mouvement des idées en cavale prenait de l'ampleur, ça faisait envie et si lui il réussissait à ouvrir sa cage "pourquoi pas moi" disait l'Homme-orchestre et  tout autant oiseau ..
Une autre fois, après sa toilette bisannuelle  la machine s'arrêta. Sans prévenir, sans crier gare, ni train, ni ouf,  on aurait mieux fait de ne toucher à rien dit la voix-off et l'expert qui justement présent diagnostiqua quelque chose de terrible -ou pas- mais alors précisa t-il , dans ce cas il faudrait  comprendre cela comme un signe-avant-coureur d'une future catastrophe annoncée et dans l'autre...Soupir! Pour tenter le tout pour le tout on décida d'aller lui changer sa mémoire à l'animal électrique. Qui sait, peut-être  qu'en effaçant de trop mauvais souvenirs qui fatiguaient inutilement un appareil déjà bien essoufflé... Chez le vendeur de mémoire en barrettes, l'expert opta pour un plus grand modèle et... de retour sur le théâtre des opération, la machine  avait reprit son ronronnement comme si de rien n'était  et même  avec une respiration plus légère mais là... A force de croire ou d'espérer, on se fait  des idées qui ne ressemblent pas toujours ni souvent à la réalité, des idées toutes chiffonnées. 
Un autre jour, les machines tombent du ciel  emportées par les vagues de l'Histoire, des machines infernales déguisées en courants-d'air. Et comme au loup  si elles te touchent t'es mort mais des fois tu le sais pas encore.
Aujourd'hui, j'ai vu que le fleuriste pas très loin du cimetière  faisait des prix sur le jasmin. Les fleurs de la révolution ne se conservent pas si longtemps sans doute. Mais, a t-on bien coupé les tiges, changé leur eau? 
L'expert est reparti chez lui , en bas de la carte où l'on annonce de fortes précipitations.On a rangé le jeu de tarot et les dés. Tout est sous contrôle.
En sommes.
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missterwild · 3 months
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La fée et l’enfant
(nombre de mots: 551)
Un beau jour de printemps, Amaeka, reine des forêts, était assise sur un rocher dans la cour de Kaamelott, regardant le soleil haut dans le ciel. À son dos était attaché un jeune enfant, pas plus âgé que trois ans et paisiblement endormi. Intrigué par cette paire pour le moins inhabituelle, Arthur les approcha. Même s’il pensait ses pas silencieux, la reine le remarqua aisément, déplaçant son regard du soleil au roi et haussant un sourcil.
« C’est qui, celui-là? » Demanda le roi, adressant un simple mouvement de la tête vers l’enfant au dos de la dame.
« Juste un gosse, » elle répondit simplement, lançant un bref regard au petit.
« Merci, j’aurais jamais remarqué, » il lui dit, du sarcasme découlant de sa voix. « Plus spécifiquement, c’est un des vôtre? Une fée, je veux dire. »
« Non, » elle laissa un petit rire triste s’échapper de ses lèvres. « C’est juste un humain… même si ses parents ne semblent pas le penser. »
Le roi hésitant un instant. « Je peux demander qui est le gamin, alors? Vous ne semblez pas exactement le type de faire du gardiennage pour un gosse humain comme les autres? »
L’elfe réfléchit un moment sur la meilleure manière de s’expliquer. « Son nom est Kieran, si j’ai bien compris. Son père l’a abandonné dans un de nos bois. Son esprit est différent des autres, donc ce… » Elle dut mordre sa langue pour retenir l’insulte. « Charmant individu a décidé que son fils était en fait un changelin et l’a largué dans la nature. »
« Bravo pour l’instinct paternel, » rétorqua Arthur, près à rouler les yeux.
« Les humains peuvent faire nombres conneries à cause de la peur, » Amaeka expliqua aussi calmement qu’elle pouvait. « Et il n’y a rien de plus effrayant que ce qu’on ne comprend pas. »
Elle aurait pu le dire dans mille tons différents. Le roi aurait deviné que de l’amusement ou de l'exaspération serait ses premier choix, mais ce qu’il y avait dans sa voix était une intense amertume. Elle inspira profondément avant de soupirer, passant doucement ses doigts dans les cheveux sombres de l’enfant. Avec un soupçon d’inconfort, il essaya d'en savoir plus sans trop pousser les limites de son amie.
« Et vous allez faire quoi avec? J’imagine pas que vous allez le ramener chez lui, » il commenta avec autant de désinvolture que possible.
« Bien sûr que non, » répondit-elle en secouant la tête, du dédain dans sa voix. « Ce serait une insulte à mon intelligence et à mon empathie. Je connais quelqu'un qui est prête à prendre soin de lui. »
« Je peux demander qui est cette personne? » Il continua, sourcils froncés.
« Non, vous ne pouvez pas, » la reine des forêts lui dit avec un doux sourire et un ton soyeux, « et si vous essayez de pousser votre chance, sire, je vais devoir t’envoyer chier format géant. »
Il ne sut pas quoi répondre avant qu’elle ne se lève et s’étire. « Bon, elle devrait être prête à nous recevoir maintenant. Si vous mourez, je vais vous dégommer, » Amaeka le prévint en souriant avant de disparaître dans un éclair de lumière dorée, comme si elle se dissolvait au soleil.
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swedesinstockholm · 3 months
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28 janvier
j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps en écoutant une émission sur l'amnésie traumatique à la radio cet après-midi. surtout au moment où le présentateur a lu un passage du livre de l'intranquillité de fernando pessoa et qu'il parlait de la vitre qui existe entre lui et le monde. à la fin de l'émission une femme a laissé un message pour dire qu'elle aussi s'était mise à pleurer en l'entendant et j'ai recommencé à pleurer à gros sanglots. je pleurais à chaque témoignage dans lequel je me reconnaissais. j'avais trainé le fauteuil de la salle à manger jusque dans la cuisine pour regarder le ciel et les oiseaux plus confortablement et je faisais que pleurer. j'arrivais même pas à manger mon morceau de gâteau marbré. j'ai noté ICV et EMDR sur une liste de courses qui trainait sur la table. j'ai toujours pas rappelé la psy numéro un. ni le dentiste.
hier après-midi alors que je me morfondais sur le canapé j'ai rouvert mon fichier intitulé the show qui est une longue liste de choses à potentiellement intégrer à ma perf et y avait "violette leduc comme youtubeuse". alors je suis allée ouvrir mon dossier violette leduc et je suis tombée sur un passage de la chasse à l'amour dans lequel elle parle de sa fausse tentative de suicide. elle essaie pas vraiment de se tuer, elle se contente de se lamenter sur son sort en se comparant aux murs (qui ont plus de tenue qu'elle) et en se demandant qui la regrettera (le robinet détraqué) comme la drama queen qu'elle était. je me suis sentie un peu réconfortée par ses jérémiades. elle appelle la mort mme verglas. je l'aime tellement. je me reconnais dans ses difficultés à être mais aussi dans son écriture qui est très orale et rythmée. elle rime même dans ce passage. je l'ai lu plusieurs fois à voix haute et ça m'a donné envie d'en faire un truc. peut être que je pourrais l'intégrer à ma perf, comme j'y parlerai de la mort, peut être que je peux inviter violette leduc dedans, la faire dialoguer avec ma mort à moi.
ce matin sur le parking de la forêt j'étais allongée sur le siège arrière de la voiture en attendant que maman et c. finissent leurs étirements, je les entendais vaguement discuter et j'entendais les voitures passer sur la route et j'entendais la voiture d'à côté qui reculait et j'arrivais à être complètement détachée du présent. mais pas dans le sens de la vitre de fernando pessoa. c'était moins négatif. j'entendais le bruit de la voiture qui reculait à côté comme un bruit situé dans le temps, un bruit appartenant à une époque sur le déclin, un bruit qui va bientôt disparaitre, qui aura existé que quelques centaines d'années, à peine, un instant minuscule sur l'échelle des temps géologiques, et moi j'ai existé pendant ce bref intervalle de temps, en même temps que le bruit des voitures. pourquoi?
autres trucs: j'ai regardé beaucoup d'épisodes du podcast de rachel bilson et melinda clarke sur newport beach et je me suis rendu compte que seth cohen me faisait penser à r. ça va mieux ma mélancolie. sans doute parce qu'on a passé la semaine à s'écrire. y a pas de mystère. hier soir en voyant f. avec sa copine (j'évitais soigneusement de les regarder à chaque fois qu'elles se faisaient des câlins) ça me donnait une seule envie: avoir r. à côté de moi. parfois je me demande si la raison pour laquelle j'arrive pas à m'en remettre en fait c'est juste parce que je veux pouvoir prouver à tout le monde que je suis normale et que moi aussi je peux avoir quelqu'un qui m'aime assis à côté de moi. c'est l'idée de notre couple, l'image, le symbole, le message. je voulais être assise à table avec lui et que tout le monde soit charmé par notre relation tendre et complice et notre humour désopilant. rachel bilson aussi elle voulait le couple parfait avec adam brody et ça va faire vingt ans qu'ils se sont séparés et elle s'en est toujours pas remise. peut être que mon obsession adolescente pour newport beach a bousillé mon cerveau.
vazy j'ai encore été interrompue par nul autre que r. ça fait trois heures qu'on s'envoie des chansons et qu'on discute de yacht rock et des subtilités des synthés 80s et qu'il fait son snob ultra plus plus et puis il m'envoie un gros truc de tangerine dream en me demandant j'ai besoin de ton avis à sept minutes t'aimes bien ce passage? i need your take on this et j'avais l'impression qu'il disait ça pour me mettre dans sa poche parce que je vois pas en quoi il aurait besoin de mon avis, mais il sait très bien que j'y suis déjà dans sa poche, et puis pourquoi il voudrait me mettre dans sa poche d'abord?
mais c'est pas de ça que je voulais parler, enfin si je parlais de notre couple parfait à table chez c., de notre magnifique couple par opposition à celui de f. et sa copine s. (je suis un monstre), hétéronormé et bien habillé. hier soir j'avais envie d'avoir l'air le plus classique possible (carré bien propre, pull bleu marine à col montant, pantalon en velours noir, converse. bon c'est juste ma tenue de tous les jours en fait) quand j'ai vu s. j'ai eu cette réaction viscérale de vouloir me démarquer d'elle et de f., de dire je suis au dessus de tout ça moi, je suis sophistiquée, je suis intemporelle, j'ai pas besoin de me faire une coupe mullet arc-en-ciel informe pour être subversive, je suis subtile, et surtout j'ai bon goût. pourquoi je suis comme ça? c'est pour me protéger, protéger mon petit coeur blessé, ou je suis juste trop française? j'avais les mains gelées malgré le feu dans le poêle et la fondue et f. me les a tripotées avec ses mains chaudes jusqu'à ce qu'elle en ait marre. j'ai bien aimé ce petit moment de communication non verbale très doux, je voulais plus que ça s'arrête.
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simbelmyneswriting · 9 months
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Jours 10 - Le musicien fantôme
Roseanna relâcha la manivelle après l’avoir actionnée pendant plusieurs minutes et Orpheon s’éveilla. C’était la réalisation de son père qu’elle appréciait le plus, l’ami proche avec qui elle avait tant dansé devant les gens du beau monde, ces gens qui s’arrachaient les créations de son père à prix d’or.
Il ne restait plus rien de ces créations, elle avait vendu tout ce qu’elle avait pu et donné le resté aux musées - dons anonymes pour préserver le génie et la mémoire de son tendre père. Elle n’avait gardé qu’Orpheon, en tout cas jusqu’à maintenant, une montre portant l’effigie de son père et la seule photo existante d’eux trois - Theophilius, le Musicien Fantôme et Roseanna. Elle avait uniquement gardé la réparation des montres et automates anciens, en plus des modifications nécessaires à son état - expérience du bateau de Thésée à elle seule, était-elle toujours le Magnum Opus de Theophilius Lutz? Sa petite fille chérie, l’étoile de son ciel comme il aimait à l’appeler ? Ou bien était-elle une création toujours changeante, toujours en construction, proche du processus que les humains de chair appelaient “évoluer” ? Est-ce qu’il aurait apprécié toutes ces modifications ?
“Tu es. C’est assez.”, lui dit La Voix, autre présence constante dans sa vie depuis qu’elle avait ouvert ses yeux de nacre et de saphir sur le monde. “Je sais, je sais…”, répondit l’automate tout haut alors qu’elle observait Orpheon, au rythme du rouleau à picots dictant ses mouvements et la musique sortant de l’instrument. Cela devenait difficile de le déplacer, mais l’idée de le revendre rendait l’automate presque malade. Il serait tellement mieux dans un musée, peut-être celui de Neufchâtel ? Ou bien dans la Maison de Robert-Houdin, à Blois ? Lyon et La Rochelle pourraient aussi convenir, c’était un fait… Mais l’idée la déprimait grandement. C’était le seul automate que Theophilius et Roseline, sa femme, avaient créé ensemble. Sept mois plus tard, cette dernière décédait en tentant de donner naissance à leur enfant. Dix ans plus tard, après avoir étudié les travaux de Vaucanson, Jaquet-Droz et Merlin, Roseanna était née.
Ou plus exactement, elle avait pris vie après plusieurs tours de manivelle, tout comme Orpheon. Elle n’avait alors aucune conscience, aucune liberté, une danseuse sur son piédestal, accompagnée du Musicien Fantôme dans les grands salons et les palais luxueux de toute l’Europe. Magnifique duo que leur créateur considérait comme ses enfants, une petite excentricité bien vite pardonnée au génie qu’il était. Mais, en effet, ses premiers mois de vie avaient été vides d’âme, une mécanique complexe effectuant des tâches simples et répétitives et ce, jusqu’à ce cadeau d’un prince bavarois : un cœur de cristal tenant confortablement dans la paume de la main. Theophilius avait alors retravaillé le mécanisme interne de la jeune danseuse pour y inclure le joyau, car rien n’était trop beau pour La Danseuse Fantôme, sa belle et gracieuse enfant.
Et tout avait changé.
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ameaurose · 1 year
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Rien est plus beau qu'un souvenir.
Chaque fois qu'un homme est frustré, il se tourne vers le passé, espérant vérifier la vérité d'un rêve inépuisable. Je me souviens avoir rencontré une sirène. Les Sirènes sont souvent totalement déraisonnables, et cela fascine les hommes corsetés par leur rationalisme. Jamais aussi peu d’occasion m'ont été offertes de frôler le danger. Le seul moyen de faire cesser la tentation, c’est d’y succomber, de céder, de croquer le fruit tentant. Sa manière de parler, captivante, subjuguait le cœur. Sa voix résonnait comme une lyre. La voix est centrale dans le mythe des Sirènes, elle créer une présence animale et possède un immense pouvoir de séduction. Il faut que la voix de la Sirène insinue son charme, de façon subliminale et sans lourdeur. La Sirène ne parle jamais vite, avec agressivité et d’une voix aiguë ; elle s’exprime doucement et sans hâte, comme si elle venait de quitter le lit. Elle était une blonde séduisante, Avec un sourire éclatant, Des yeux pétillants comme des étoiles, Qui captivaient tous ceux qui l'entouraient. Son corps gracieux et sa démarche fluide, Attiraient les regards, sans en être envahissants. Son charme naturel, sans artifice, Laissait les hommes sans voix, enivrés de sa présence. Elle rayonnait de lumière et de beauté, Et son rire était comme un souffle d'air frais. Sa douceur et sa gentillesse, sans pareilles, Attiraient les âmes les plus brisées, et les réconciliaient. Elle était comme un rayon de soleil, Qui illuminait la vie de ceux qui la rencontraient. Et son souvenir restera à jamais gravé, Dans le coeur de ceux qui ont eu la chance de la connaître. Distante et insaisissable, rarissime étant les femmes qui ont assez de confiance pour projeter une féminité teintée d'érotisme. Vous êtes happé par une présence magnifique, coincé dans l'incarnation d'un rêve. Viscéralement luxurieuse et naïvement innocente, comme si elle était incapable de mesurer l’effet qu’elle provoque. Sa retraite nous fait languir après son retour, comme le ciel gris fait désirer l’embellie. Son air de mystère, son regard grave, elle s'enfuit dans l'ombre.
Quelque part, ce danger fut la rémission de mon incurable inspiration. Je me contentais d'exister, d'attendre comme une belle maison vide qui attend de recevoir des tapis et des tableaux. Un palais, un bordel, la salle des absents de Miro, peu importe. Je traque la moindre donnée, une trace de vie, une preuve quelconque, une errance quelque part. Une ombre me manque pour finir ce roman. Dans le silence de mon appartement un peu trop vide, je peux entendre les versions des autres qui continuent d'exister dans mon esprit. Parfois, elle continue d'exister dans mes rêves, elle se manifeste sous forme d'impulsions électrique et danse parmi ce réseau de vibrations.
Deux ans, c'est le temps qu'il m'a fallu pour t'oublier. Pour t'oublier toi et cette douce cité bâtie sur l'eau où les bateaux voguent sans cesse, là où les rues pavées, les maisons de pierre, sont les témoins de l'histoire, de l'architecture. Les jardins verdoyants, les arbres centenaires qui offrent un refuge pour les passants affairés qui se promènent sur les rives de la Loire. Il y a parfois des lieux qui m’appellent, qui crient en moi. D’abord, j’entends le feuillage des arbres de la Loire, et puis l'eau qui coule, la vie microscopique qui danse sur les pavés. C'est comme si j'étais réduis à l'échelle cellulaire, trainant ici comme une bactérie éveillée, accrochée à la poussière de ton escalier. Je fais les milles pas vers un lieu que je ne reverrai jamais, je laisse l'amour à cet état latent de douce caresse puis je fuis vers de nouveaux souvenirs. Parfois, je me cogne encore dans les meubles de son appartement, je sens l'odeur de sa salle de bain humide et légèrement poussiéreuse. L'emprunte du lieu est vulgaire, barbare, agressive, collante. Je capte l'énergie de sa voiture qui se déplace, son regard qui écume la route, la pluie angevine, le pétrichor, son rire dans les rues résonne. La nostalgie des arômes, c'est un été qui ne reviendra pas. Elle sentait le paradis, c'était comme un éclat de lumière sucré avec des notes florales ambrées. Parfois, vous êtes distrait par une inconscience fugitive, une distraction sensuelle à l'oeil. Mes yeux s'égarent sur une chevelure que je pense avoir aimé. L'ombre du souvenir persiste, je suis piqué par la nostalgie des arômes. J’ai longtemps détesté la campagne, ces odeurs fétides, celles de l’herbe, du foin et du fumier. ce néant visuel indomptable où les racines du béton n’ont pas su se répandre. La ruralité emmène un vide avec elle que j’ai envie de réveiller.
J'ai connu une fille qui sentait le paradis, c'était comme un éclat de lumière sucré avec des notes florales ambrées. C'est la nostalgie des arômes.Derrière se cache l'emprunte du lieu, sa représentation machinale, vulgaire, barbare. Je me cogne encore dans les meubles de son appartement, je visualise la poussière de l'escalier boisé du phare, la litière de son chat, , l'odeur de sa salle de bain humide.
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mister-snake · 8 months
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Jour banal, comme les autres. S'endormir tard pour ne dormir que quelques heures. Ne sachant pas quoi faire de ma journée, je décide de faire ce que je fais dès que j'en ai l'occasion : me laisser transporter par la musique. Mais rester allongé devient vite lassant. J'ai une idée, pourquoi ne pas sortir prendre l'air? J'rassemble c'qu'il me reste de volonté à bouger, enfile une veste même s'il ne fait pas très froid, mets mes chaussures, prends un p'tit truc à grignoter et me voilà enfin prêt pour l'aventure mdr.. si on peut appeler ça comme ça. Le temps est très beau, assez de soleil pour commencer à me faire regretter ma veste, pas très malin mdr, pas du tout on va dire. Je parcours les alentours du regard, espérant ne tomber sur personne qui me reconnaîtra. Une fois satisfait, je pars en direction de l'autre bout du monde, espérant croiser le Père Noël mdr.. En vérité, ma destination n'est qu'un minable petit parc dans les environs, mais bon, c'est déjà mieux que de rester cloîtré chez soi. Tout en grignotant un biscuit que j'ai prit avant mon départ, je cherche quelque chose pour pouvoir m'asseoir, plus très endurant le petit. Je distingue enfin un banc près de jolies petites fleurs, m'installe, mets mes écouteurs et me voilà de nouveau transporté. Tout en ayant la musique à fond, je regarde le ciel, la verdure... Commence à réfléchir au sens de la vie, ressentir le soleil sur ma peau et les pensées négatives me submergeant. Soudain, une petite voix me vient en tête, cette même petite voix qui me fait tant rire, cette même petite voix qui m'appelle "big sister". Puis je pense à toutes ces personnes que j'aime tant malgré tout et finis par conclure que oui, la vie vaut la peine d'être vécue, et surtout, a un sens énorme. Même les pires monstres ne peuvent détruire et se débarrasser de ce sentiment dément, auquel on peut s'accrocher quoi qu'il arrive, bien plus puissant qu'un ouragan, qu'est l'amour. Me sentant satisfait de ma balade, je décide de rentrer chez moi, pressé de retrouver cette petite voix, celle de mon petit frère.
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akaiuchiha · 6 months
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Chapter 4 (French): Far away from land, intrusive thoughts and important crisis
Zeff regardait le ciel d'un air penseur. Tout jusqu'ici se déroulait à merveille : le temps était clément, les 4 nouveaux passagers respectaient les règles et ils devraient atteindre Alabasta dans quelques jours. Tout se déroulait pour le mieux et c'était ce qui le rendait nerveux. Après avoir passé des années en mer, Zeff savait parfaitement que cela signifiait le calme avant la tempête et il n'avait pas vraiment hâte.
Normalement ils ne devraient pas manquer de nourriture pour les jours à venir. À part si une catastrophe se produit et que soudainement la moitié du stock devenait non comestible, il ne s'inquiétait pas pour leurs réserves.
Depuis qu'ils avaient quitté Whiskey Peak il y a quasiment une semaine (plus précisement 5 jours), d'après Tara, ils atteindraient les côtes d'Alabasta dans deux ou trois jours. Dans ces moments là, Zeff aurait aimé que son bateau soit équipé pour la navigation comme les caravelles. Or, le Baratie était un bateau spécialement créé pour rester sur place ou effectuer de simples voyages et non pas entreprendre une véritable escapade sur Grand Line.
Le journal n'était prêt d'arriver, ce qui ne faisait que rajouter du stresse au chef. À ce rythme, l'équipage au chapeau de paille parviendraient à Laugh Tale avant même qu'ils n'aient traversé la première partie de Grand Line.
Zeff essayait tant bien que mal de se rassurer en se disant que son fils n'était pas faible, qu'il était bien capable de se défendre. Mais Zeff l'avait aussi vu grandir. Il avait vu les réactions excessives de Sanji face à ses erreurs, comment il gardait un oeil alerte sur tout ce qui se passait autour de lui et comment il évitait les endroits fermés et sans lumière.
D'ailleurs, Zeff se doutait que le père biologique de Sanji devait posséder quelque chose que le jeune homme aimait entre ses mains, sinon il n'y aurait aucune raison pour Sanji d'accepter de rejoindre sa famille de sang.
Honnêtement, cela l'effrayait un peu. Si Sanji avait abandonné ses rêves et sa liberté pour le sauver, Zeff n'était sûr qu'il puisse rester calme plus longtemps.
Il fut tiré de ses pensées par Carne qui s'approchait rapidement de lui.
"Chef, on a un problème.
-Développe.
-Yan a fait une réaction allergique mais on ne sait pas à quoi mais maintenant les trois autres sont hostiles. Ils pensent que nous avons tenté de les empoisonnés."
À ces mots, Zeff décida que les âneries de son équipage et du petit groupe avaient assez durées.
Une réaction allergique...s'il y avait bien une chose que tout le monde était capable de traité sur ce navire, c'était une réaction allergique.
Et voici Carne qui venait le voir en courant comme un enfant se réfugiant dans les jupons de sa mère.
Sans un mot, Zeff se rendit dans la chambre qu'il avait prêté aux quatre. Devant la porte, Eri faisait la garde.
Son expression était orageuse et quand elle vit Zeff, elle se mit à hausser la voix d'un ton accusateur.
"Tout ça c'est de votre faute ! Je savais qu'il ne fallait pas vous faire confiance, vous êtes un pirate ! Vous nous avez menti et maintenant Yan est malade !
-Gamine, une réaction allergique ça se soigne mais pour ça je dois aller le voir.
-Non ! Ne vous approchez pas ! Qu'est ce qui me dit que vous n'allez pas l'achever hein ?!"
D'un soupire, il poussa Eri sur le côté puis entra dans la chambre. Elle le suivit rapidement et attrapa son bras pour le tenir de toutes ses forces.
Dans la pièce, Kehos était en train de paniquer devant Yan qui toussait violemment. Depuis son emplacement, Zeff parvenait à voir les plaques rouge qui parsemaient sa peau. Tara s'était tournée vers lui et semblait l'analyser tandis qu'Eri tirait toujours sur son bras pour le faire reculer.
"SORTE DE LÀ.
-De 1 c'est encore mon bateau, de 2 votre ami a du mal à respirer et vous restez là à ne rien faire alors que j'ai ce qu'il faut. Mais bon si vous voulez qu'il s'étouffe allez y."
Tara réfléchit face à sa proposition. Zeff devait bien lui donner ce compliment, parmi eux, elle était la plus posée et la plus réfléchit.
Quand elle eu prit une décision, elle soupira et fit signe à Eri de le lâcher.
"Mais Tara ! C'est un pirate il va forcément l'achever !
-Dois je te rappeler que ce sont des pirates qui ont sauvé notre pays ? Lâche le, on va rester dans la pièce pendant qu'il le soigne.
-Je ne lui fais pas confiance.
-Moi aussi mais il est notre seul solution donc lâche le et viens soutenir Kehos, il va finir par faire une crise d'angoisse à ce rythme."
Eri finit par laisser le bras de Zeff et se rendit auprès de Kehos. Tara croisa les bras sans jamais détourner le regard.
"Eh bien faites donc !"
Zeff, qui était complètement désespéré par la situation, se dirigea vers la salle de bain où étaient entreposés tout le nécessaire médical qu'ils avaient.
Il pris les stylo à adrénaline puis fit demi tour.
Stylos en main, il rentra dans la chambre sans toquer et se dirigea directement auprès de Yan dont la respiration ne s'améliorait pas.
"Écartez vous."
À contre coeur, Kehos s'éloigna avec Eri qui n'avait pas lâché Zeff du regard depuis son retour. Son bras était autour des épaules de Kehos dont les tremblements ne semblaient vouloir s'arrêter mais qui pourtant était encore totalement lucide.
Le chef soupira, prépare le stylo et l'enfonca d'un geste rapide et précis dans la cuisse de Yan.
Une fois fait, il attendit quelques secondes avant de retirer le stylo tout en suivant les réactions de l'homme.
Au fur et à mesure sa respiration se calma et il parvint à mieux respirer. Toutefois, le contre choc arriva tout aussi vite et il perdit connaissance. Sa tête n'eut pas le temps de toucher le sol que Zeff l'avait attrapé et l'installa plus confortablement.
Puis il reporta son attention sur les trois restant.
"Si jamais ça repart, vous lui administrez une autre piqûre. Dans la cuisse je vous préviens. Il devra voir un médecin une fois à Alabasta mais pour le moment ça fera l'affaire."
Honnêtement il avait l'impression d'être sous le regard d'un prédateur. Les trois ne le lachaient plus des yeux même si les choses étaient différentes désormais. Kehos s'était calmé, Eri ressemblait à un chat enragé tandis que Tara toujours la plus calme pesair ses options.
"Est ce de votre faute ? Finit elle par demander.
-Parce que tu crois que ça m'amuse de presque tuer quelqu'un avec de la nourriture ?
-Il n'a jamais eu de réaction allergique auparavant ! Vous avez forcément mis quelque chose ! Renchérit Eri qui semblait prête à lui sauter dessus.
-Ça se contrôle pas les réactions. Il a probablement mangé quelque chose de nouveau ce qui a déclenché la réaction. Maintenant si tu continues à vouloir m'égorger alors que je viens de sauver ton ami, libre à toi d'essayer."
Cela calma Eri rapidement qui préféra recentrer son attention sur Yan.
Kehos se releva bien que des jambes semblaient être faites de coton et marcha vers Zeff. Une fois à sa hauteur, il lui prit la main et la serra avec force.
"Merci."
Mal à l'aise, le chef grogna un "les jeunes je vous jure" avant de se décider à quitter la chambre.
"Prenez le log pose éternel. On va rester ici."
Tara lui tendit l'objet en question.
"Dès que nous arrivons nous quitteront ce navire."
Il n'attendit pas plus longtemps et quitta la pièce. Une fois éloigné et son équipage rassuré, une nouvelle tension prit place sur épaules. Maintenant que le petit groupe était encore plus hostile qu'auparavant, les choses allaient être plus fatiguantes à gérer.
Il avait hâte d'arriver à Alabasta.
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