Dans la rue de l’Espérance, on aperçoit encore le salon du vieux Fernand, qui officiait en artiste du peigne et du ciseau. « Coiffeur », dit encore l'enseigne, se faisant l’écho d'un temps où on venait se faire tondre en parlant mistral et bourrasques. Sa boutique c'était pas le Louvre, mais chaque coup de ciseau était un coup de pinceau, chaque mèche tombée, une œuvre d'art éphémère. « Les cheveux blancs, c'est les souvenirs qui poussent » qu'il disait de sa voix rocailleuse résonnant sur les murs écaillés. Ses mains, secouées de tremblements, tissaient des coiffures comme on noue des amitiés : serrées, solides et un brin compliquées. Sa vitrine était cachée derrière un rideau plus orange qu’un soleil couchant. « La discrétion, mes enfants, c'est la clef de l'élégance, » qu'il affirmait, le Fernand, alors que c'était surtout pour masquer la poussière qui s'accumulait. Le soir, après avoir rangé ses rasoirs et ses flacons d'après-rasage qui sentaient le vieux temps, il s'asseyait sur le seuil de sa boutique et tirait sur sa pipe en bois d'ébène. « Un coiffeur, mes gosses, c'est plus qu'un artisan, c'est le psy du pauvre, le confesseur du dimanche, le témoin silencieux des vies qui défilent. » Et sur ces pensées, il écrasait son mégot contre le pavé, dans un geste aussi définitif que la fermeture imminente de son salon. Aujourd’hui, au premier, les géraniums de la veuve Dupont, s'épanouissent comme les rumeurs du quartier. « C'est beau, hein ? » qu'elle lance, tête penchée au dehors, « ça donne de la couleur, un peu comme un sourire en plein enterrement. » Un passant, un vieux du quartier qui a connu Fernand, s'arrête un instant et lève les yeux en répliquant : « C'est sûr, madame Dupont, et avec tout ce rouge, on dirait presque que les géraniums se sont mis à boire plus que Fernand à ses belles heures ! » Elle rit en se remémorant le coiffeur et son don pour l'éloquence subtile. Elle l’imagine lâcher : « Vos géraniums, Madame Dupont, sont un peu les cheveux roux de la rue. Ils mettent du panache au quartier, tout comme une rousse incendiaire dans un congrès de chauves. »
Au Brésil 🇧🇷 pour soutenir sa mère atteinte d’un cancer, ce coiffeur se rase le crâne. Ses amis et collègues se joignent à lui. Un beau geste de solidarité pour cette maman 🎥 Guido Magalhaes 16 mai 2023
In Brazil to support his mother with cancer, this hairdresser shaves his head. His friends and colleagues join him. A beautiful gesture of solidarity for this mom
Pour la première fois de ma vie, je suis allée chez une coiffeuse me couper les cheveux, j'ai dit que je voulais me couper les cheveux, on m'a demandé clarification "laver, couper, coiffer ?" j'ai dit "non, juste couper, pour rendre plus sain, c'est propre" et on a noté "couper" et puis attention ici : on m'a coupé les cheveux, on ne les a pas lavé d'abord, on ne les a pas coiffé après. On a juste coupé.
Et puis, attention encore car ça m'a jamais arrivé : ça m'a couté 5 € (cinq euros) (cinco euros) (five euros), comme si j'étais un mec qui a les cheveux courts, comme si c'était un coiffeur d'hommes dans la cinquantaine qui n'ont presque pas de cheveux et allez, on fait pas cher, ils sont vieux sauf que c'est une coiffeuse de femmes et que j'ai beaucoup de cheveux et assez longs.
Rien de ma vie m'a fait me sentir plus comme un mec que me couper les cheveux à 5 euros sans décoration, sans produits de beauté ni rien. 20 minutes, couper, c'est fait.
Voilà mon gender of the day : homme chez le coiffeur.