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#rue de terre neuve
toutplacid · 4 months
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Pigeon à l’angle de la place de la Réunion et de la rue de Terre-Neuve, Paris 20e – mine de graphite, carnet n° 125, 22 mars 2019
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la-semillera · 7 months
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GWEN JOHN & ROSARIO CASTELLANOS
Linaje
Hay cierta raza de hombres (ahora ya conozco a mis hermanos) que llevan en el pecho como un agua desnuda temblando. Que tienen manos torpes y todo se les quiebra entre las manos; que no quieren mirar para no herir y levantan sus actos como una estatua de ángel amoroso y repentinamente degollado.
Raza de la ternura funesta, de Abel resucitado.
Rosario Castellanos. De Al pie de la letra. Recogido en Poesía no eres tú – Obra poética (1948-1971). Ed. Fondo de Cultura Económica de España, 1976
El pequeño interior. Este pequeño cuadro es uno de los cerca de 20 óleos que Gwen John mostró en la Chenil Gallery, Londres, en el verano de 1926. Esta exposición, organizada para ella por su hermano Augusto, fue un éxito de crítica y financiero. El escenario es la casa del artista en el número 29 de la rue Terre Neuve, Meudon, y la mesa y la tetera aparecen a menudo en otros cuadros.
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disparate-gallery · 3 months
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Ôzine / Micro-festival #1 au ChapitÔ (Bègles)
MERCREDI 6 MARS DE 15H à 18H
C’est officiel ! Ôzine lance sa première édition au ChapitÔ ! Lors de cet événement, nous avons le plaisir de mettre à l’honneur le fanzine et sa pluralité. Disparate propose au public des ateliers, des initiations, des rencontres et des expositions autour du livre fait-main.
• Atelier : Fanzine cÔllectif Disparate vous invite à créer les pages d’un fanzine collectif. Tout est imprimé sur place ! Une fois plié et agrafé, chaque participant.e repart à la fin de l'atelier avec un exemplaire du fanzine.
•• Exposition : Les affiches de la librairie Disparate Disparate expose une sélection d’affiches issues de sa librairie. Cette exposition souhaite mettre en valeur et confronter différentes techniques d’impression (sérigraphie, risographie, linogravures, numériques).
••• Stand : Les fanzines collectifs de la librairie Disparate Disparate installe son stand de fanzines et vous fait découvrir une sélection de fanzines collectifs issus de sa librairie et de ses archives.
Gratuit / sans inscription Atelier accessible à partir de 8 ans
ChapitÔ, Le Ô lieu 17-19, Rue Robert Schuman - Esplanade des Terres-Neuves 33130 Bègles En partenariat avec le Centre Social et Culturel de l'Estey et le ChapitÔ (visuel : eamon Géranium)
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le-mzungu · 5 months
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C'est sécuritaire, sauf quand...
Tu ne connais pas les habitudes de conduite locales. Et ici, faut avoir le coeur solide, la conduite est un ti-peu plus chaotique, sans toutefois être digne de ce qu'on voit dans bien des pays d'Asie.
Mais disons simplement que y'a pas des tonnes de feux de circulation et que y'a plus de coins de rues sans stop dans aucune direction... Et que le dépassement est toléré, peu importe par où il est fait : Il y a de la place en sens inverse, vas-y. L'accotement est relativement libre, fais-toi plaisir!
Malgré tout ça, ça ne pourrait pas être plus sécuritaire, selon moi.
Les limites de vitesse ne sont pas seulement respectées, mais bien souvent jamais atteintes. Pourquoi rouler vite, quand c'est plus sécuritaire et agréable d'aller doucement?
Si un piéton met le pied sur un passage piétonnier, tout le monde s'arrête, tant qu'il n'est pas de retour sur le trottoir.
Quand deux (ou plusieurs) véhicules se croisent, ou si quelqu'un fait une manoeuvre complexe comme reculer un autobus pour sortir d'un stationnement, tous font bien attention de s'arrêter ou de s'éviter. La "priorité" théorique d'un vehicule sur un autre ne l'emporte pas sur le bon-sens.
Bon, tout n'est pas rose, faut aussi accepter un certain bordel organisé:
Comme motocycliste, si la lumière est rouge, la coutume veut qu'on s'agglutine tous devant et autour des premières autos pour partir les premiers. (Le tout en profitant des avantages mentionnés précédemment sur le dépassement, bien sûr)
Il y a peu de feux de circulation mais ceux-ci sont respectés, par contre, lorsqu'il y a un stop, ça n'a pas plus de force que les 1001 coins de rue où il n'y a aucune indication. On fait quoi dans ces cas-là? Ce qu'on veut... en faisant attention.
La qualité des rues est un mélange de celles de l'Ontario et des pires endroits au Québec : la plupart des routes sont neuves et assez impeccables. Mais quand c'est moche, Kandahar peut aller se rhabiller. Et en 2 coins de rue, tu peux passer de l'asphalte bien lisse à une rue en pavés taillés à la main et un peu cahoteuse, puis à de la terre rouge où les autos et les pluies quotidiennes ont taillé une infinité de trous et de rigoles.
Principale similitude avec l'Asie : klaxonner, c'est signifier que tu n'as pas l'intention d'arrêter et/ou qu'il y a un danger (et que bien souvent, ce dit danger, c'est celui qui klaxonne)
Toutes choses considérées, je suis positivement surpris, overall. Je m'attendais à quelque chose de bien pire, ayant déjà goûté à des conditions de conduite... originales, disons.
Pas trop triste de conduire ici. Et les habitants de notre quartier qui m'ont vu me balader en moto-taxi pendant deux semaines trouvent ça ben cool de voir un étranger blanc s'intégrer comme ça et ils se gênent pas pour me le dire, en mots ou en mimes!
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bruxellescity · 2 years
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Un nouveau #potager dans le centre-ville
Un nouveau #potager dans le centre-ville
Un nouveau #potager dans le centre-ville Dans le cadre du contrat de quartier durable Jonction, la Ville de Bruxelles a prévu l’aménagement d’un potager de 200 m² adjacent à la nouvelle salle de sports rue Terre-Neuve. Ce potager de pleine terre, qui sera géré de manière collective, se situe dans l’enceinte de la salle des sports à l’angle de la rue Roger Van der Weyden et de la rue Terre-Neuve.…
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walker-diaries · 4 years
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Démontage de la chambre d’enfant
Nous avons attaqué très vite une fois que nous avons eu les clés.
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La première chose à faire était de vider la chambre d’enfant. Un sacré morceau, cette chambre sur mesure en bois massif, avec son petit lit surélevé et son bureau.
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Sous le lit, contre le mur mitoyen de l’immeuble d’à côté, nous avons trouvé des grosses tâches de moisi. La propriétaire avait collé des plaques de liège “pour isoler” (ne faites pas ça chez vous).
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Cette nouvelle tâche d’humidité annonce en réalité le début de la Saga du 4 rue de Terre-Neuve, mais nous ne le savons pas encore...
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desmachins · 3 years
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L’alchimiste
Je t’ai vu passer. T’étais en t-shirt. J’ai trouvé ça audacieux, un 17 décembre. Le choc a été d’autant plus fort que moi, j’ai rien trouvé de mieux que de m’emmitoufler sous une superposition de couches, débardeur, chemise, pull, veste, écharpe excessivement épaisse, tout ça rapport à la maladie que je me paye depuis quelques jours, sale gastro couplée à des maux de têtes façon clocher de campagne, courbatures à chacune de mes articulations, la maladie comme impératrice de mon corps. C’est drôle, je voulais écrire empereur, mais un fond féministe m’a guidé vers ce changement de dernière minute. Maintenant, j’ai l’impression que ma maladie est une grande courtisane, puissante, goulue. Si j’avais gardé la forme masculine du mot, l’image mentale aurait été toute autre. Un genre de noblesse, une condescendance du bien-né face à mon petit corps de prolétaire faiblarde même pas capable d’affronter ses attaques. 
Bref, Mère Gastro et moi, de sortie dans la ville. J’avoue, ça faisait un bail. Je sais plus trop les arpenter, ces rues, depuis notre dernier échange. L’inquiétude monte avant même qu’un seul de mes orteils ne se pose sur le trottoir, au pas de ma porte. L’angoisse se répand, qui depuis quelques années semble avoir trouvé un refuge solide au creux de mon ventre. Depuis un mois et demi, je l’écoute et tais mes envies. Je sors plus dans les endroits où l’on pourrait se croiser. Fini le centre-ville. Terminé tous les bars où on laissait nos carcasses profiter des rayons gras d’un soleil toujours chaud, même l’hiver, une bière sur la table, ton paquet de clope à disposition de nous deux, partage équitable des addictions “quitte à s’abandonner aux petites dépravations, autant le faire à deux, hein, ma chérie?”. Je bois un peu plus que toi, mais j’atteins pas ton endurance côté cigarettes. C’est le bel équilibre malheureux qu’on a su trouver, sourire aux lèvres, sur dents de moins en moins blanches, mais vraiment pas encore dégueu, ça, je pouvais le constater à chaque fois que tu prenais le temps de sourire à nous. Et c’était vraiment pas rare. On s’en sortait pas mal, hein? 
Un mois et demie que je t’ai pas vu.
Le premier mois, ça m’allait bien. J’étais comme en overdose de toute la violence sourde de notre histoire. Tout ce que j’avais pas su dire pendant des mois et que je laissais remuer en moi, autant de vers solitaires, esseulés, qui, à défaut de se nourrir d’une terre neuve, fraîche, lourde de vie, devaient se contenter d’un corps meurtri, de plus en plus blessé. A force, ils ont commencé à se gaver de leurs propres déchets, urées et autres excréments. Bref, au bord de la septicémie, j’étais. Instinct de survie, appel du ciel, ou juste, bordel de merde, juste comme ça, j’ai tout vomi. Là, d’un coup, quand tu t’y attendais le moins, mais quand c’était plus possible pour moi de garder tout ça, de ronger mon frein, tout est sorti.
Je t’ai trompé. Je t’ai quitté. Je ne t’ai plus donné de nouvelles. 
Un mois et demie que je t’ai pas vu. C’est y a quinze jours que ça s’est remis à piquer pour de bon. Les émotions sont remontées, en flashs imprévisibles qui prenaient la forme de souvenirs bordéliques, très vivants. La journée où tu m’as envoyé des “je t’aime” toutes les heures, en image, comme si le temps avait calé son rythme sur celui de l’expression de tes  sentiments. Un gong régulier qui frappait à ma porte, enfin, au creux de ma poche, surtout, puisqu’un océan nous séparait encore. Si ça se trouve, huit mille kilomètres de distance, c’est le lubrifiant parfait pour pimper une relation amoureuse. Ça, et le premier réveil chez toi, y a maintenant quatre ans. Je suis sur le côté droit du lit. Je me réveille, je vois ton profil. Je me dis t’es beau. Puis je pense je suis bien. Faut que je sorte du lit mais j’ai pas envie. Alors je glisse le plus discrètement possible jusqu’à toi, embrasse ton cou, ta joue, ton oreille. Tu grognes, souris. Tu gardes les yeux fermés quand tu me parles, on dirait qu’il y a baston entre ton besoin de sommeil et ton désir d’être là, avec moi. Le désir gagne. C’est beau, la force du mental. Et la visite au musée, et le thé après ça, tous les rendez-vous ratés, le dessin animé sous ta couette, en un instant, l’hiver devient ma saison préférée, juste pour ce moment où rien n’existe que nos mains emmitouflées sous l’énorme édredon, ton odeur qui flotte partout autour de moi, merci aux vêtements super conforts que tu m’as prêtés et là, je le sens, merde, si je suis aussi émue pour ces presque riens, c’est que ce mec me fait me sentir à la maison. 
Voilà. Deux semaines que je pense à nous, au meilleur de nous. Aux moments cristal et lumière. Ceux qui ont tellement donné envie d’en vivre plus, d’en voir plus, de tout tenter, plus.
Deux semaines que j’oublie tout ce qui nous a fait souffrir. Affreusement souffrir, salement souffrir. Et voilà que rien d’autre ne se fige sous ma rétine que les bons souvenirs. Oubliés, les abandons. Mises au ban, les tensions profondes. Niées, les trahisons. Faut que je vérifie la marque des lunettes que je porte, à croire qu’elles viennent avec un supplément “paillettes”. Tout est beaucoup plus brillant, ces jours derniers, quel que soit l’endroit où se pose mon regard. Je nous fige dans un éternité romantique, le seul endroit où j’ai encore une espèce de pouvoir. Je me dis, on a été beaux façon image d’Epinal à un moment, c’est déjà ça. 
Puis, aujourd’hui, je te croise. Parce que bon, faut bien que la vie continue, à ce qu’ils disent, alors me voilà à nouveau dehors. J’ai pensé, éloigne-toi de tes propres microbes, tu dépéris, l’air frais, c’est encore la meilleure solution face à celui, vicié, de ton lit. Aère, ta maison, ton esprit, dégourdis les jambes. Mon cerveau, bien sûr, a entendu le warning qui criait “il se peut que tu tombes sur lui!” mais la raison a pris le dessus, en compagnie de ses amis du jour, la bien nommée "nécessité physique” et l'ambitieux "dépassement de soi”. Je sors, marche à la vitesse d’un escargot un jour où il n’a pas plu, mon sac sur le dos, je veux en profiter pour travailler pour la classe, je veux le faire dans le petit café cosy, là, dans la rue perpendiculaire à la tienne, je pense je parle trop souvent de la notion de liberté pour m’interdire un endroit dans la ville, sous quelque circonstance que ce soit, je me répète j’ai le droit, je me le dois à moi-même, faut que j’y aille.. Là, à dix mètres de l’arrivée, en train de me persuader que j’étais tout à fait prête à t’affronter -parce que ça aurait clairement été un combat entre moi et moi en te voyant- mais en réalité tellement soulagée qu’on ne se soit pas croisés, là, en expirant un peu plus fort l’air contenu trop longtemps dans mes poumons, je t’ai vu. 
Enfin, je crois que je t’ai vu. J’ai surtout observé une silhouette de loin. J’ai cru te reconnaître à cause des cheveux, et aussi cette façon que t’as de balancer tes bras, on dirait que ce sont eux qui mettent en branle tout le mouvement de marche, les jambes vaguement arquées, j’imagine tes pieds dans les baskets, les orteils qui se posent l’un après l’autre, comme quand tu marches en tongs, l’été, tranquille, sûr d’eux. A chaque fois, ça m’irrite en même temps que ça me plait ce geste qui se décompose, chaque orteil indépendant l’un de l’autre. Aujourd’hui, presque, ça me manque. Puis la tenue, aussi, m’a faite tiquer: t-shirt noir et jean brut. Un peu ta tenue de prédilection, le “sans débordement”, le “discret”. 
Si je t’ai vu, si c’était toi, ça a duré moins de trois secondes.
Je t’ai croisé peut-être, et mon cerveau, roue libre, n’a plus rien su faire d’autre que m’envoyer des images de nous, sublimes et datées.
Je t’ai trompé. Avec une femme. Ça a au moins le mérite d’être exotique. Puis je t’ai quitté. Parce que je respirais plus. Parce que je savais plus nous regarder, nous voir, nous aimer, croire en l’avenir de nous. Je t’ai quitté parce que je ne t’aimais plus absolument. T’as valeur d’unique. Avant toi, je m’autorisais même pas à imaginer que ça pouvait exister, cette arrogance d’amour. Retourner auprès de toi, c’était me rappeler à quel point je ne savais plus, je ne pouvais plus, je n’étais plus capable d’aimer absolu, d’aimer tout, d’aimer toujours. Retourner auprès de toi c’était comme aller chaque jour à l’enterrement d’un sentiment que j’avais vu mourir sous mes yeux, impuissante, inutile, fragile, neuf mois plus tôt. Je t’ai aimé comme je n’ai aimé personne d’autre. Je t’ai aimé comme je n’aimerai personne d’autre. Mais je n’aime plus comme ça. Maintenant je le sais et je le pleure encore un peu.
Je suis en colère, contre qui je crois que tu as été, contre qui je crois que tu ne seras jamais, avec moi. Je suis en colère contre mes espoirs stupides et mes désirs insatiables. Je hais l’impuissance de mes mots, qui ne racontent jamais assez les beautés, les peines, les douleurs, les sublimes de nous. Je hais que tu sois autre, que tu restes autre à jamais, que j’ai pu t’aimer si intime, si loin, si fort, me sentir si près de toi et toi pareil, et que ça n’ait pas suffi. Je suis en colère d’avoir été touchée, embrassée, contenue par un amour si intense pour finalement le perdre, comme tout peut se perdre, au point de devoir en faire rien qu’une histoire d’amour comme les autres. Si je l’avais laissée sublime, immense, inaltérable, notre histoire, alors j’aurais dû en mourir. L’instinct de survie a joué sa partie. J’ai appris à repenser le monde joyeusement sans toi. Je suis en colère parce qu’il m’a fallu renoncer au merveilleux de nous pour accepter notre fin. Je t’en veux de n’être qu’un homme, faillible et imparfait. Et je déteste t’avoir renvoyé la même chose chez moi.
Bon, mais voilà. Hier j’ai mangé un poulet au curry, chez les meufs, au quai d’Alger.  Y avait de la cardamome, dans le plat. Deux graines, dans mon assiette. J’ai pensé à toi, quand tu en croques une, quand ça se répand dans ta bouche, ce goût puissant qui s’étale partout, langue, palais, dents. J’ai pensé au plaisir que tu décris à chaque fois: la surprise, la puissance, l’intensité. Je les ai mises de côté pendant que je finissais mon assiette. Je voulais les garder parce que d’abord j’aime pas trop leur goût, moi, une fois éclatées, puis de toute façon je voulais pas me séparer du souvenir qu’elles m’offraient, une surprise d’une autre forme. J’ai souri. 
Alors voilà. Je t’ai trompé, oui. Je t’ai quitté. Je ne t’ai plus jamais donné de nouvelles. Je vois pas comment je ferais sans nous blesser encore plus fort, et, faut le reconnaitre, chacun de nous a reçu une belle dose de douleur, déjà. 
Pourtant t’existes. Et même quand t’es pas dans ma vie, t’es sublime, t’es vivant, t’es drôle. Et la vie, c’est mieux avec l’idée de toi en train de te recoiffer à la vitre d’une voiture, la vague de ta chevelure comme la plus parfaite imperfection. Ne me reste donc qu’à faire la paix avec les beaux souvenirs de nous. Trouver ça encore un peu dingue, et le sublime, et le dramatique de tout ça. Laisser venir à moi le beau, le sensible, abandonner la culpabilité de l’échec, j’ai fait de mon mieux, je crois, vraiment. Toi pareil. Et ça n’a pas été assez. Ou c’était trop. Pas facile de savoir. 
Peut-être, un jour, on sera suffisamment forts, sages, inconscients ou extraordinaires pour se regarder en tendresse et se saisir et se porter et s’aimer à nouveau, quelle que soit la forme.
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mrlafont · 3 years
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C’était en plein février cette chaleur, quelque chose d’invraisemblable. J’avais failli pas sortir. Je grelottais dans mon ombre. J’avais mis deux manteaux. À peine sorti tout de suite je baignais dans un nuage chaud. J’ai tout reflanqué mes fringues dans mon sac. Je me suis élancé à vélo au hasard. Mais ma boussole elle faisait n’importe quoi. Je voulais m’arrêter repartir partout. Je savais plus où donner de la tête. C’était les odeurs, à tomber par terre, j’en bouche béeais de surprise. La berlue, la vraie de vrai, j’étais bien rendu fou. N’importe quoi. Une odeur de sexe moite, incroyable, des odeurs de filles. C’était même plus les mûres qui me faisaient tiquer, je tremblais pour des amourettes toutes neuves, fraîches, les enthousiasmes naïfs des premiers amours. Je tombais amoureux tout seul, comme avant j’étais gosse. Je tombais pour personne... juste comme ça, du désir même d’amour..
Tout est ressorti, le puceau, le cœur que j’avais vierge d’expériences, tout, j’étais reprogrammé, prêt pour un autre tour d’enfance.
Avec la berlue je sentais n’importe quoi, des odeurs de désert, de bord de mer et de campagnes fleuries, des places andalouses, les soleils de mon enfance, toutes les farandoles du Soleil. Tout ça pulsait dans mes veines. J’étais sérieusement ivre. Toutes les plus intimes visions poétiques de mes introspections enfumées, tout ça ressortait là à fond dans les odeurs, plus activement encore... Ça venait de la vie même, ça palpitait. Le vrai Délire.
Ce n’est même pas le sexe, c’est la vie qui palpite que je désire. Au fond c’est la vie, pas le sexe qu’on veut. Le sexe moteur ? Si peu. C’est la vie derrière qui fait saliver. L’envie de fumer, de boire dans ces moments-là, c’est du même. Qu’un artifice qui réveille les palpitations de la vie, les substances.
Enfin là j’étais plus que désir tout entier. Et à la fois forcément cuisante souffrance de ne pas pouvoir m’user de sensations dans les choses. J’avais besoin de matière pour m’étaler. J’étais seul. Pourtant tout était là, on aurait dit !...
C’est comme apercevoir son ex au hasard d’une rue après des années, changée, elle, belle à pâlir, toute ravissante dans le cadre. Le soleil tout à coup c’est pour elle. Le beau temps, les oiseaux, tout pour elle. On se retrouve nous privé de toutes ces bonnes choses. On retombe. Comme avant. Avec un sale cafard en prime. Ah ! C’est chien. Ballot ! Le cœur vomit sa bile. Je suis devenu trop seul moi pendant tout ce temps. Les gens eux ont changé. Ils m’ont pas attendu. On m’avait prévenu. Je la pue salement de la gueule ma solitude. Je fais honte. J’ai honte moi-même. Je sais plus comment faire rien du tout. Plus ça va et plus c’est pire. C’est pas juste. Ou bien si.
J’ai loupé le coche, moi comme tant d’autres. Y a pire. Mais pas beaucoup comme moi l’ont frôlé d’aussi près, le bon train de l’existence. Même que j’y ai mis un pied dedans, même que j’y ai fait un tour, une fois, je crois...
La médiocrité du moderne, finalement, je m’en fous bien. C’est rien. Sa stupidité ne l’empêche pas de vivre, ni de faire tourner le monde. Et puis si c’est pas ça ça sera autre chose. Elle est moteur de vie la connerie, la vie s’y trouve bien. La preuve elle pullule. Le Tragique destin de l’Homme, la Terre qui se Meurt, tout ça c’est voulu. Par Dieu lui-même !... Je veux plus enrayer la marche du monde au nom de mes principes. La vie des hommes s’en trouverait plus saine sans aucun doute, équilibré, prospère, pérenne, oui oui... Mais le courant est trop fort, a déjà tout entraîné, les revirements possibles, tout... Lâchez vos armes, abandonnez. C’est la débâcle. Partez jouir au milieu du torrent tant que vous pouvez, idiots ! Le combat c’est fini ! Rentrez chez vous, quittez le cerveau... Retournez dans votre ventre, dans votre affamitude... Et faites-la jouir votre débauche, de tout qu’elle réclame ! L’homme est déjà mort. On mourra pourceaux ! Tant pis ! Tant mieux ! Le bel Homme on l’aura pas vu mourir ! Il garde la face comme ça. La grande classe. Prestige éternel. Fiou ! C’était moins une avant la Honte ! Tout a foutu le camp bien vite heureusement dans cette entreprise formidable. Une étincelle et rideau ! Tout le monde a trouvé ça joli, c’est vrai...
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kawotdlo · 3 years
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Guadeloupe en sens, en saveurs, en introspections, en tableaux
Retranscrire un peu de ce morceau de terre, un partage, un battement d’ailes entre deux terres.
Départ d’une anémone de mer* détachée, errante, en mouvement dans l’eau. Mon regard est happé par la danse de ses tentacules et la couleur rose-orangée de son pied en mouvement. Le silence se fait quand mes oreilles plongent dans cette eau salée. Mon corps ballote, mes pensées s’étirent et laissent place aux souvenirs. La mer de mon enfance, les glaces pousse-pousse et les beignets, l’odeur de l’été, l’odeur du passé est revenue dans mon nez. Une fois inspirée, cette odeur ouvre grand ses bras et me berce.
Les couleurs de l’île papillon déroulent sa palette :
LE VERT des quenettes* couleur citron vert, couleur de la prune de cythère*, du jus de mangues vertes, captive ma curiosité. Les quenettes sont vendues au coin des rues, au bord des plages, par des jeunes qui grimpent jusqu’au cœur des quenettiers. Quenette tu te dégustes comme un lichi, suspendu avec tes sœurs aux branches longues et brunes.
Je rêve de fabriquer des bijous de graines. Petit pays, tu es un fruit et je plonge dans la multitude de tes graines.
La zeb a fé*  remonte dans mon palais son goût de coriandre, les piments végétariens à la saveur fraîche et légèrement piquante rehaussent sa saveur.
Je me sens petite fille aux pays des grands arbres, arbres à pain, cocotiers, manguiers. Je marche à leurs côtés, je lève les yeux vers les fruits suspendus.
Içi les herbes de canne sont hautes et très présentes.
Pas une route sans un stand de fruits ou de légumes racines. Les bananes plantains, les pastèques, les christophines, les patates douces et les madères emplissent l’arrière des picks-up rouillés et vieillissants.
Les voitures neuves et rutilantes côtoient des carcasses roulantes. Le sel attaque et rouille. Ces amas de rouille grignotent les carrosseries et les tôles de cases, entourées des jeunes pousses de bananier. La couleur éclatante de ces teintes vertes contraste avec la couleur grise, bois ou rouille de ces cases de fortune. Il se peut qu’une maman d’lo se cache dans le morne à l’eau, entourée de crabes touloulou* et d’arbres aux racines-griffes.
La couleur de la ROUILLE grignote tout ce qu’elle peut, comme le flot de fourmis emportent chaque miette, chaque corps en décomposition. Deux envahisseurs silencieux et omniprésents.
Heureusement, l’eau de coco adoucit l’existence et calme le sel sur mes lèvres. Toujours à l’arrière d’un pick-up, des montagnes de noix de coco jaunes dégringolent. L’homme armé de son coupe-coupe ouvre le fruit en deux, fait couler le jus dans l’entonnoir et remplit peu à peu les bouteilles. Des enfants mangent la crème de coco et des gens attendent en file, le temps que la coco se fende, le temps que l’eau s’écoule…
Içi on attend, on attend, rien ne presse. La pâte à bokit* ou à chichis n’est pas prête, on prend quand même ta commande et on attend. Des gens attendent en file, le temps que la farine se tamise, le temps qu’elle se mélange à l’eau, le temps qu’elle gonfle, le temps qu’elle frit dans l’huile, le temps que le bokit obtenu soit rempli d’ingrédients salés (morue ou jambon  fromage avec sauce créole)
Les grèves sont du même acabit, elles durent et peuvent durer très longtemps.
Et dans cette attente, la feuille de l’arbre à pain éloigne les moustiques, le gros thym apaise les démangeaisons causées par les yens yens* et la fleur d’ylang-ylang embaume notre existence.
Le raisinier longe les plages de sables clairs, ses feuilles rondes et vertes entourent les grappes de raisins vert et couleur prune. Les enfants aux mèches salées, emplissent des cornets de feuilles de raisinier de fruits mûrs, pendant que Jeanette, emplit les cornets de feuilles, d’acras fumants et savoureux .
J’aime ce lieu, un mélange entre l’ambiance du film « Bagdad café » et « Le grand bleu ».
Ces références à mon enfance rejoignent la plénitude de mes bains de mer. Nous nous baignons dans un cul de sac marin, la mangrove longe ses côtes. On peut voir des tortues à c’qui paraît. J’ai vu des œufs pondus près des palétuviers*, près de pièges à mangoustes.
J’ai vu un lambi* vivant et j’ai vu des poissons d’eau douce s’arracher la peau des mangues dans la rivière aux écrevisses. J’ai vu cette vivance, elle m’a saisie et déconcertée.
Le voisin du raisinier, l’amandier, délivre de minuscules amandes, que l’on récupère après avoir broyé les deux enveloppes épaisses du fruit, activité très prisée par les enfants à la plage du souffleur. Ils s’arment de pierres et tentent d’ouvrir leur collection d’amandes peyi !
Entre ces arbres et cette mer, vivent les crabes, les bernards-l’hermite, les mangoustes*, les oiseaux, les mal-finis*.
Je glisse mes pieds dans l’eau et je distingue la vie sous l’eau. A mes pieds s’agitent des poissons aux robes colorées, des anémones, des étoiles de mer, des poissons trompettes et d’autres crabes, BLANCS, cette fois.
Et pour les épices et les aromatiques : bois d’inde, cives, cannelle, herbe à fer, roucou, muscade…
Je n’ai pas fini de citer les fruits : mangues, papaye, ananas, pitaya*, carambole*, corossol*, pomme liane*, maracuja*, surette*, sapotille*, prune de cythère*…
J’écris des lettre le matin, des lettres que je n’envoie pas. Elles me propulse dans mon passé et j’accède à mes mondes engloutis, un squat d’Atlantide mémoriel et sensoriel.
Et l’après-midi j’écris ce que je vis, je vois et j’entends.
J’aimerais à entendre, tellement plus. Des contes, des histoires, des chants, des musiques ! Au lieu de ça, mes oreilles se confinent comme à l’extérieur. Elles sont assoiffées de sonorités, de créolité.
Les petits voisins qui aimaient venir jouer à la maison, restent dans leur cour ou leur maison. Les lieux de rencontre et de culture se ferment le temps qu’un virus passe, le temps qu’il emplisse les cellules des hommes, le temps qu’il emplisse les hôpitaux.
Ces petits d’homme nous livraient leur créolité par leur langage. Nos amis d’île de France, venus s’installer pour une année test, nous ouvrent leurs portes et leurs découvertes langagières ! Le papa travaille comme livreur et les fils sillonnent le village avec des amis guadeloupéens ! Coline a aussi fait de chouettes rencontres ! Eyrel apprend à pêcher et Cédric découvre d’autres espèces de poissons avec d’autres méthodes de pêche, pêche aux leurres, pêche des heures…
içi, je me transforme en carotte de l’eau, kawot dlo, mes imaginaires et mes sens infusent, ils s’assemblent et dansent dans mon âme... le début d’une aventure intérieure, caribéenne se tisse dans mes cellules remplies d’amitiés et de saveurs des cévennes.
A vous mes amies, mes fées, mes tendres et joyeuses compagnes d’aventures.
Petit lexique pour découvrir de nouveaux mots, un autre univers :
anémone: polype mou, de la Famille des Coelentérés, muni de tentacules colorés, fixé aux rochers littoraux.
carambole: baie jaune à côtes saillantes, à pulpe juteuse et astringente, fruit du carambolier.
corossol:
prunies de cyhère : fruits ovales à long pédoncule. Ils ont une peau verte devenant jaune à maturité. A l’intérieur, un noyau fibreux et hérissé d’épine adhère à la pulpe juteuse.
lambi: Grand mollusque gastropode des mers chaudes et des récifs, de la famille des strombidés, à la chair appréciée, appelé lambi aux Antilles. (Sa coquille, très épaisse, servait naguère à fabriquer des sortes de camées.)      
maman d’lo : un personnage issu de l’univers antillais entre une « Yemaya », déesse de l’eau et une sorcière
mangouste: petit mammifère carnivore des régions tropicales de l'Ancien Monde, ayant l'aspect d'une belette, se nourrissant parfois de serpents venimeux.
maracuja : fruit de la grenadille ou fruit de la passion.
prunes de cyhère : fruits ovales à long pédoncule. Ils ont une peau verte devenant jaune à maturité. A l’intérieur, un noyau fibreux et hérissé d’épine adhère à la pulpe juteuse.
pitaya: fruit de différentes espèces de cactus, notamment le Hylocereus undatus, qui le plus consommé, à la chair comestible, généralement blanche ou rouge et parsemée de nombreux pépins noirs.
pomme liane: fruit comestible de la passiflore à tiges grimpantes, plante des régions tropicales.
quenettes : On a donc affaire à un petit fruit à la chair juteuse, enfermée derrière une peau coriace assez rigide. 
sapotille :  fruit du sapotier, de la taille d'un citron et recouvert d'une écorce grise ou brune, dont la chair jaune orangé rappelle celle de l'abricot et qui se consomme presque blet, pelé et débarrassé de ses pépins                                                                                                        
touloulou: crabe touloulou est un petit crabe terrestre originaire des Caraïbes.
yens-yens : petit insecte piqueur, diptère hématophage, qu'on trouve dans les Antilles. Un lieu inhospitalier à fuir lorsque les yen-yens s'amusent à piquer l'épiderme
zeb à fé :  La zeb a fé en créole, ou l'herbe à fer, la coriandre longue, coriandre chinoise, ou bien encore la coriandre mexicaine. herbe amie des femmes.
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fallenrazziel · 4 years
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Les Chroniques de Livaï #467 ~ LE COEUR NE DORT JAMAIS (avril 846) Rein Maja, chef de la guilde Maja
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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Je m'étire en forçant un peu sur mon vieux dos et j'entends mes os craquer, comme d'habitude. Cette carcasse que je trimballe n'est plus de première main, dommage que je ne puisse pas la faire remplacer par un corps en acier tout neuf. Ca rendrait bien service à tout le monde si ça pouvait se faire...
Je frotte mes mains sur ma salopette déjà maculée et me gratte le nez en sachant pertinemment que je m'en fous partout. Bah, je devrais aller me décrasser au plus vite sinon Madame me laissera pas rentrer. Je jette mon torchon sale et enlève les lunettes de soudure qui me couvrent le visage. Ca fait du bien de s'en débarrasser, elles me serrent la trogne de plus en plus avec les années...
Je sors dans la rue et respire l'air chargé de fumée. Je sais que c'est pas très bon de vivre là-dedans mais j'aime ces odeurs, elles évoquent le profit. La cité industrielle tourne à plein régime depuis un moment et on voit les résultats grâce aux devantures flambants neuves et aux machines rutilantes qui ont remplacé les anciennes. Entendre tous ces "bing", "tinc", "tchooouuu", moi, ça me met de bonne humeur. Même cette odeur de vieux purin qui s'échappe de l'usine, ah, je l'adore.
Je m'apprête à descendre la rue pour me rendre aux sanitaires communs quand j'aperçois un gars qui semble tourner en rond. Il cherche une adresse sans doute. Il a l'air tout à fait paumé. Je m'approche discrètement pour le scruter et je remarque alors que c'est un explorateur grâce à l'écusson dans son dos. Ce serait pas pour une commande, des fois ? Ce serait bizarre, le major Smith me l'aurait dit quand il est venu jouer aux cartes avec moi avant sa dernière expédition. Il me semble pas l'avoir déjà vu...
Eh, gamin, tu cherches quelque chose ? Il sursaute sur place et se tourne vite vers moi, en se grattant la tête d'un air gêné. Je mets mes poings sur les hanches et le regarde de haut en bas. Il a un physique très quelconque, il a pas la tête de l'emploi. Tous les explorateurs que j'ai rencontrés sont atypiques, on voit rien qu'à leurs têtes qu'ils sont pas comme tout le monde. Ce type-là ressemble plus à un banquier ou à un percepteur des impôts... C'est peut-être un de leurs comptables, un nouveau...
Il s'approche de moi et se penche un peu en avant pour s'excuser de sa réaction. Va droit au but, jeune homme, assez de ronds de jambes. Il m'informe qu'il doit remettre quelque chose à Sofie Maja de la part de Hanji Zoe. Aaah, fallait le dire plus tôt ! Je suis Rein Maja, je connais bien vos supérieurs. Et vous êtes ?...
Il déclame s'appeler Moblit Berner et sa supérieure a modifié les plans de la captureuse afin de l'adapter à de plus gros gabarits. Il les apporte avec lui. Il les déplie devant moi, et j'y jette un oeil averti ; puis je le regarde lui, en lui mettant mon gros oeil postiche presque dans la joue. Il se met à transpirer un peu, sans doute mal à l'aise, et je me dis que ça suffit. Ok, ma fille est dans le coin, elle sera ravie d'avoir ça. Je vais t'amener à elle, histoire que tu te perdes pas. C'est un vrai labyrinthe quand on connaît pas. Comment va votre chef ?
Berner me répond qu'elle aurait voulu venir elle-même mais elle est débordée. Vous êtes son second ? Je comprends pourquoi vous avez pas bonne mine, haha ! Vous devriez ralentir un peu, non ? On dirait que vous allez tomber par terre d'un moment à l'autre.
Je l'emmène dans une ruelle plus sombre mais où résonnent les tapement des marteaux et le raclements des scies contre le bois. Mes oreilles prennent du plaisir un moment, puis je pousse une double porte sur le côté, entraînant Berner avec moi. A l'intérieur, l'air est saturé de sciure de bois et de particules diverses qui font tousser mon invité. Mes vieux poumons sont habitués, j'y fais plus gaffe.
Dans l'entrepôt, montée sur une estrade qui permet de se glisser en dessous, trône la captureuse de titans des explorateurs, commande spéciale comme toujours. Ma petite y travaille dès qu'elle a du temps et je sais qu'elle est dessus en ce moment. Un bel engin, ma foi. Rien de révolutionnaire dans la technique, mais il fallait penser à utiliser le système de propulsion pour choper ces géants ! Eh, So, t'es où ?! T'as de la visite !
Une tête presque blanche à cause de la sciure émerge de derrière la machine, et je vois ma petite chasser une mèche de ses yeux puis relever ses lunettes pour mieux voir. Ca lui fait comme deux grosses taches sombres sur le visage. Elle sourit à travers la poussière, saute à terre et se dirige vers Berner sans hésitation, qui la salue de la main. Vous vous connaissez à ce que je vois. Elle acquiesce de la tête et nous entraîne dehors avec entrain. Là, elle se secoue des pieds à la tête pour se débarrasser de ce qui la recouvre et reprend une apparence à peu près humaine.
Berner lui tend alors les plans qu'il a apportés et Sofie les étudie avec avidité. Elle s'exclame alors que les modifications semblent très viables et qu'elle voit déjà le résultat dans sa tête. Ah, ma petite rêve tellement que son nom rentrera dans l'Histoire ! Ca ne lui suffit pas d'être l'inventrice du système d'extraction des pierres gelées, il lui faut aussi sa renommée militaire ! Sofie Maja, la visionnaire qui a contribué à l'étude des titans grâce à son génie d'ingénieure et sa patience à toute épreuve qui lui a permis de supporter Hanji Zoe pendant des mois, haha !
Bon, c'est pas vraiment mes oignons, tout ça. C'est son projet à elle. Je vais m'éclipser si ça vous dérange pas. Je suis noir comme une boule de suie. So, quand vous aurez fini, ramène ce cher explorateur vers la maison, je lui offrirais une tasse de thé. Berner semble réticent et affirme qu'il ne veut pas nous déranger. Allons bon, vous avez fait une trotte depuis Trost, vous allez pas repartir tout de suite !
On est pas des rustres ici, personne ne peut avoir affaire aux Maja sans passer par une tasse de thé, c'est la règle ! Et... vous aimez jouer aux cartes ?
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toutplacid · 1 year
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Viaduc par-dessus la rue des Maisons-Neuves, la voie de chemin de fer, et l’Huisne, à Nogent-le-Rotrou, avec tags et graphs — trois crayons sur papier gris, carnet nº 137, 9 mai 2023
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jamie-007 · 4 years
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Avec cette chaleur, ais-je besoin de vous le dire ? L’été est là !
Barbecues, petits restos en soirée, cocktails en terrasses, glaces, soleil, plage, … Enfin tout ça, en théorie …
Un petit rappel pour ceux qui l’ignorent encore, je suis … Belge, …
Alors je fais quoi ?
Je pleure tout de suite sur les 38° d’aujourd’hui ?
C’est qu’on n’est pas du tout prêts à ça nous ;
Paaaaaas du tout même.
A cette période, normalement, j’aurais tout autant pu vous la jouer façon Jacques Brel et vous parler « infiniment des brumes à venir et de ce vent de l'est que l’on écoute tenir, … Et des chemins de pluie pour unique bonsoir ; et de ce vent d'ouest que l‘on écoute vouloir »,… en vous parlant du Plat Pays qui est le mien…
Mais bon, pas la bonne saison, pas cet été …
Bon, je cesse immédiatement mes lamentations et j’entame un processus positif pour éviter de flinguer ma balance,…
Déjà qu’elle ricanait à la vue de l’unique pied avec lequel j’osais lui écraser la tronche,…
Michel, mon mari, … (Oui oui il est toujours là) :
- Ma chérie, je t’aime tu le sais mais je dois quand même te dire certaines choses,…
- Pour commencer, pas la peine de jouer au Flamand Rose tous les matins, tu as le même poids sur un pied que sur deux,…
(Naaaan, même pas vrai d’abord,…)
- Et tu sais, tout ce que tu manges en cachette contient aussi des calories.
- Puis, fais un peu de sport aussi, et bois plus d’eau, ça aide tu sais.
Choquée, j’enfile mes baskets neuves - achetées il y a 3 ans - et me voilà partie pour une heure de course, pas celles dans les boutiques hein, celle dans la rue …
Course ? Hum hum, les 3 premières minutes, d’accord ! Puis marche rapide, ensuite marche au pas pour finir totalement exténuée, limite mourante, échouée sur mon lit, … Et, réveillée à 13 heures, le lendemain !
Mais les résultats sont là : 3 repas de sauté. Efficace non !
A moins que ce soit, le sommeil ? Il paraît que "Qui dort dîne".
Heuuu, peut-être ; mais pas pour moi … Mon estomac et mon cerveau sont entré en guerre, … Du coup, je me suis levée épuisée, affamée et d’une humeur …
Déjà qu’avant il ne fallait pas me parler avant mon troisième café …
- Bonjour, bien dormi ?
- Grrrr !
Et même si tous les matins je constate un léger recul des aiguilles de ma balance (oui, elle est vielle comme moi), je déchante aussi vite qu’elles remontent dans l’autre sens ! Raté encore une fois.
Passons à cette autre idée ingénieuse des publicitaires, et ça va sûrement rappeler quelque chose aux plus anciens :
« Buvez – Eliminez »,… Conseil judicieux qui pourrait tenir la route.
Pour boire, j’ai bu, … et j’ai bien éliminé surtout.
Mais n’étant pas Jésus, mon miracle à moi fut le soir même de transformer le vin en vomi ! (Pardonnnn)
Aaarf d’accord, ils parlaient d’eau, eux !
Comment ça m’a mis le moral à zéro tout ça mais le constat est là,… Michel avait raison, mais ne lui dites surtout pas hein …
Je vais devoir être beaucoup plus radicale :
- 112, je vous écoute …
- C’est pour une urgence, …
- Evidemment Madame…
- Je vous explique … Avant les vacances, j’ai ressorti deux ou trois vêtements de l’été dernier,… Mais voilà, un peu de sport m’aurait bien aidé à rentrer dedans. Du coup, j’ai tenté de faire quelques exercices mais certaines parties de mon corps refusaient de quitter le sol et …
- Tuuut Tuuut Tuuut …
- Allo ? ben il avait raccroché, vous le croyez ça !
Bon, vous l’aurez compris, le sport n’est pas vraiment mon ami et si les Dieux voulaient que nous puissions nous esquinter à toucher nos orteils, ils les auraient placés plus haut sur notre corps, vous ne croyez pas ?
Je décide donc d’attaquer la bête de front.
La science pourra sans doute accomplir ce que ma volonté refuse d’admettre.
Bête, c’est exactement ce que je me suis dit en fixant mon miroir.
Je peux vous témoigner d’une chose : les crèmes amincissantes sont super efficaces ... sur mon compte en banque !
Je pense que je vais réécrire le roman de Vincent Engel, mon « Miroirs aux Illusions » à moi, ma vengeance à moi sera dirigée vers toutes ces petites molécules qui ne sont apparemment que mange-graisse.
Allons allons,… Le tableau n’est pas si noir.
Il y a quand même UNE BONNE NOUVELLE, …
Il y a quelqu’un qui m’a dit (et je vous laisse deviner qui) qu’une activité sexuelle quotidienne permettrait de brûler plusieurs centaines de calories,…
Et puisque je sais maintenant que dormir ne me fera pas maigrir, ce dernier et néanmoins judicieux conseil sera peut-être à retenir ...
Finalement, je me suis fait une raison, … Ce n’est pas vraiment que je ne sois trop corpulente, c’est simplement que je ne suis pas assez grande.
Pour rester dans cette pensée positive, un ami m’a dit un soir :
- Tu sais, tu as la bonne taille, tes deux pieds touchent par terre !
Et au final, si mes tous mes efforts me laissent un goût amer dans la bouche, ce sera celui du chocolat noir que j’aurai continué de manger en cachette. Mais chuuuut, c’est mon secret,…
With love,
Jamie <3
Mes amis,
une Parenthèse un tout petit peu sérieuse :
Soyez charitables envers ceux dont le difficile sommeil nourrit la nuit car ils n’ont n'a pas de quoi manger ou boire le jour, pensez à faire un petit geste, en toutes saisons.
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disparate-gallery · 27 days
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Ôzine Micro-festival N°2 au ChapitÔ (Bègles)
MERCREDI 17 AVRIL DE 15H à 18H
C’est officiel ! Ôzine lance sa seconde édition au ChapitÔ ! Lors de cet événement, nous avons le plaisir de mettre à l’honneur le fanzine et sa pluralité. Disparate propose au public des ateliers, des initiations, des rencontres et des expositions autour du livre fait-main.
• Atelier : Sérigraphie Disparate et l’artiste Little Pépin vous invite à découvrir la sérigraphie. Cette technique d’impression utilise des pochoirs interposés entre l’encre et le support. En notre compagnie, venez vous initier à la sérigraphie artisanale sur papier en créant des affiches uniques ! Tout est imprimé sur place et chaque participant.e repart à la fin de l'atelier avec son affiche.
•• Exposition : Little Pépin L’artiste bordelaise, Little Pépin, expose une sélection de ses dessins, affiches, éditions et goodies. En présence de l’artiste.
••• Stand : Les fanzines et archives de la librairie Disparate Disparate installe son stand de fanzines et vous fait découvrir une sélection de fanzines sérigraphiés issus de sa librairie et de ses archives.
Little Pépin https://littlepepin.com/ www.instagram.com/little_pepin/
Gratuit / sans inscription Atelier accessible à partir de 8 ans
ChapitÔ, Le Ô lieu 17-19, Rue Robert Schuman - Esplanade des Terres-Neuves 33130 Bègles
En partenariat avec le ChapitÔ et le Centre Social et Culturel de l'Estey (visuel Little Pépin)
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claudehenrion · 4 years
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Je me suis trompé gravement. Pardon...
 Chers amis-lecteurs, je suis absolument désolé de devoir vous présenter mes excuses les plus sincères, et je m'écrase à vos pieds comme une limande : je dois vous avouer une énorme erreur de jugement, dans laquelle je me suis étalé, vautré, complu devant vous, depuis des semaines et des semaines : je n'avais pas compris la grandeur et la beauté de ce qui est en cours, ni l'ampleur du changement qui est “en marche”, et qui ne peut qu'illuminer très bientôt chacun d'entre nous, tant individuellement que collectivement… Et le monde… si notre Président donne une suite aux idées délicieusement contraignantes de la ‘’Convention sur le Climat’’
  Là où j'ai quelque peu ‘’lâché’’ le merveilleux mouvement progressiste de notre siècle, c'est quand je n'ai pas vu que nous sommes non pas ‘’en chemin vers’’, mais ‘’déjà dans’’ les banlieues du “le jour d'après’’. Et tout le monde sait que c'est des banlieues que viendra notre salut, en tant que français comme en temps que civilisation chrétienne (ça doit être vrai : Mélenchon et Assa Traoré le disent !) ! Je n'avais pas réalisé à quel point tout, en nous et autour de nous, est en train de changer… et à quel point nous allons être, dès aussitôt que le plus près de nous possible, infiniment plus écolos, plus sobres, plus économes de la Terre nourricière. Je n'avais pas compris à quel point nous n'allons plus prendre l'avion, mais pédaler dans la joie sous la pluie et le vent, rouler dans des voitures neuves, électriques, et qui non seulement ne seront plus polluantes, mais qui dépollueront en roulant à 30 à l'heure, 24/24, faute de trouver la moindre place pour se garer et stationner…
  Mon addiction coupable au ’'monde d'avant” m'avait empêché de réaliser à quel point j'avais envie de tout acheter “en vrac”, de ne manger que Bio et à trois fois le prix, de ne m'approvisionner que chez des petits producteurs de ma région (pour moi, c'est Paris intra-muros), et de manger moins de viande, voire plus du tout, pour sauver mes frères bovins et porcins. J’ai maintenant ouvert les yeux sur l’énormité de mon inconscience, et j'ai vraiment envie de ne plus polluer, d'être hyper-éco-responsable et de m'investir lourdement dans une économie plus légère.
  Si vous saviez comme j'ai honte d'avoir participé à ce jeu mortel qui consistait à consommer plus pour avoir plus de déchets, de ne pas m'être mis beaucoup plus tôt au yoga et à la méditation tantrique. Je ne savais pas que le mal-être profond qui m'étreignait était d'abord dû au fait que je n'embrassais pas assez les arbres, que je ne parlais pas assez au moustique sur ma joue pour le convaincre de ne pas me piquer,  que je ne disais pas assez “je t'aime” au pivert qui me détruit un volet par jour (à 300 € la pièce, chez “Casto”) dans ma résidence secondaire. Je viens de découvrir un plaisir que je m'était refusé depuis des années : le bonheur qu’il y a à recycler, l'extase de ne plus rien jeter, et de moins consommer, mais en le sachant ! Et dire que le bonheur était à portée de la main, dans le pré et même le tout près…
   Mais j'ai ouvert les yeux… Je milite désormais pour la démocratie participative et le référendum d'initiative populiste ou laire. Je suis devenu hyper-tolérant envers les autres cultures auxquelles j'ai enfin ouvert les bras : elles sont tellement supérieures à la mienne ! Et ne parlons pas des discriminations, des couleurs de peau, des violences policières (peut-être réalités cruelles aux USA, mais fantasmes bénis, en France) qui m'empêchaient d'être un citoyen modèle du monde d'après, dans le monde d'avant.  Quand je pense que je m'opposais, au nom de principes esthétiques racistes, à l'érection de champs immenses de magnifiques hélices géantes de 320 mètres de haut, qui ne sont destinées qu'à mettre en valeur la cathédrale de Coutances, à souligner la beauté sauvage du Puy de Sancy, en attendant de libérer le Verdon de ses excès de rocaille inamicale, trop blanche… 
  Et j'attends avec impatience que ce nouveau nouveau monde d'après nous libère enfin de tous ces noms de rue, de ces squares à statues, de toutes ces œuvres littéraires…  qui ne sont là que pour glorifier ce qui est haïssable-en-soi : l'Histoire de France, que notre jeune Président progressiste m'a enfin permis de découvrir pour ce qu'elle est : le lieu géométrique des seuls vrais crimes contre l'humanité… 
  Je m'accuse devant vous d'avoir fait la totalité de ma scolarité dans un Lycée qui portait le nom maudit (pourquoi ? J'ai oublié, mais ça doit être vrai : je l'ai entendu dire à la télé !) de “Lycée Gouraud”, du nom d'un général français, donc colonialiste, négrier, islamophobe, impérialiste, et esclavagiste, et j'ai honte d'y avoir été tellement heureux, en compagnie du regretté Marc Fumaroli, qui vient de nous quitter et dont il faudra faire attention à ce qu'on ne lui érige pas de statue : c'était un colonialiste, dès la maternelle.  Sans doute eussions-nous été plus heureux, lui comme moi, si ce lycée avait porté haut le nom de Adama Traore, par exemple, mais je ne le savais pas : je n'avais pas encore été touché par la grâce antiraciste. J'étais, je suis un homme blanc, donc condamnable a priori, en tant que “moi”.
  Il est évident que ma vie va se trouver transformée en profondeur par cette découverte de mon indignité. Je pense que ça ne va pas se faire du jour au lendemain, parce que dans l'immédiat, il va bien falloir que je fasse face à la terrifiante crise économique qui va me et nous tomber sur le coin de la cafetière. Mais tout de suite après, je le promets, ce qui restera de moi se repentira. Ce n'est vraiment pas de ma faute si à court terme, je suis obligé de survivre dans le monde d'avant, celui dans lequel on pouvait encore rêver au et du monde d'après…
  D’ailleurs, le temps qu'on arrive à surmonter toutes les catastrophes qui sont devant nous… le monde d'après semblera, sans aucun doute, encore plus beau, et encore plus plein de promesses intenables puisque ne correspondant à rien de bon, rien de bien, rien de souhaitable -même un tout petit peu, pour personne au monde. Que la vie va être belle ! La France va pouvoir présenter ses excuses au monde entier.  La seule difficulté que je prévois dans cette démarche, c’est d‘arriver à trouver les motifs pour lesquels demander pardon. Mais ça, c’est mon problème !
  En attendant ces “jours d'après” remplis de promesses promises, je vais partir en vacances pour me remettre des émotions de cette année si riche en événements si pauvres…. D'ici la “rentrée” (si ‘‘la deuxième vague’’ le permet !) nos échanges retrouveront leur rythme estival habituel : une fois par semaine… sauf événement grave qui justifierait des échanges plus fréquents. Je vous propose de nous retrouver le Lundi 14 septembre, “date à reporter dans votre agenda” selon le formule consacrée. Je vous souhaite à tous de très belles vacances, pleines de soleil (nous promet-on !), de grandes joies familiales et de rencontres lumineuses
H-Cl.
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romainmeynier · 4 years
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45 - Jeudi 30 avril 2020
Je fais le pied de grue devant la devanture du caviste, qui n’est toujours pas là à 11 heures. Cas d’urgence, je sors mon téléphone de sa poche stérile pour appeler Elise et lui dire d’annuler le télé-apéro de midi. Je n’aurai pas les vivres, lui dis-je dans mon masque. Je raccroche et jette mon téléphone contaminé dans une poubelle. Je reste tout de même dans le coin, inquiet. Il est peut-être arrivé quelque chose au caviste. Pas le Covid-19, non, ses cellules pure malt ne seraient pas un réceptacle viable pour le virus. Mais je crains qu’il ait été kidnappé par des alcooliques appauvris par la crise, des intermittents du spectacle, par exemple. Je finis par remonter la rue, soucieux de l’avenir. Sans bouteilles neuves, nous risquons de perdre pas mal de télé-amis et de nous retrouver seuls au déconfinement, ou pire, d’être libres tous les soirs pour appeler une tante sobre. Il ne me reste qu’une option. Je suis arrivé au niveau du petit Casino ; derrière la vitrine, j’aperçois la horde habituelle de SDF, travailleurs indépendants et chômeurs non-partiels se battre pour les derniers litres de rosé râpeux. Une barre en métal traîne par terre. Je m’en saisis, réajuste mes gants en latex et mon masque lavable. Pour l’honneur, me dis-je en fonçant à l’intérieur du magasin.
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