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#retour sur expérience
sushis4kalyo · 1 year
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Sport et perte de poids : les choses que j'aurais aimé savoir plus tôt
Contrairement à ce que peuvent penser certains, perdre du poids n'est pas aussi simple que ça. Il ne suffit pas d'arrêter de manger ou de se remettre soudainement au sport pour avoir des résultats durables. Voici donc une petite liste des choses que j'aurais aimé savoir plus tôt :
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1- Il faut trouver le bon sport ...
Lorsqu'on veut se mettre ou se remettre au sport, il ne suffit pas de s'inscrire comme ça dans un sport qui nous semble sympa parce qu'on l'a vu à la télévision. C'est même une terrible erreur qui peut annihiler toute notre motivation. Certains sports sont plus difficiles que d'autres et peuvent exiger une certaine capacité physique de base. De fait, on ne se lance pas dans des cours de zumba si l'on a aucune endurance ! (J'ai testé !) Il faut donc tenter des sports plus doux, la gym plutôt que la zumba, la marche plutôt que le running etc. Attention, ce choix n'est pas définitif ! On peut toujours faire le sport souhaité plus tard, lorsqu'on aura les prérequis.
2- ... avec la bonne tenue ...
On a tendance à se dire que ce n'est pas la peine d'investir dans des fringues de sport alors qu'on risque de perdre 3 tailles sous peu. Du coup, on se contente du vieux pantalon de survêtement troué et du t-shirt complétement déformé. Dans la théorie ça passe mais dans la pratique, ça ne nous met absolument pas en valeur et pour peu qu'on se compare à d'autres sportifs des environs, ça peut très vite nous démotiver ! C'est pourquoi j'ai envie de vous dire que si vous avez repéré une tenue qui vous plait, foncez ! En plus, perdre 3 tailles rapidement, c'est juste impossible.
3- ... et les bons objectifs !
En management, on dit qu'un bon objectif doit être SMART pour :
Spécifique : Pour définir clairement ce qui doit être fait : perdre du poids ? Alors on fera du cardio. Prendre du muscle ? Alors on fera de la muscu !
Mesurable : Pour savoir précisément combien : perdre 1 kg, 2 kg ? gagner 500g de muscles ? Il est aussi question de pouvoir évaluer facilement ses résultats. L'impédancemètre nous le dira.
Acceptable : Pour savoir si, en général, c'est possible. Vouloir perdre 30kg de graisse ou prendre 30 kg de muscles en 2 semaines, c'est juste pas possible ! Pour avoir une petite idée, perdre plus de 5 kg par mois, c'est dangereux et le muscle se prend très lentement.
Réaliste : Quelle différence avec le point précédent ? Il s'agit également de savoir si c'est possible et réalisable ... mais cette fois-ci vis à vis de nous. Si je veux atteindre mon objectif, je vais devoir faire du sport 2 à 3 fois par semaine. Est-ce que c'est possible ? Est-ce que je vais m'y tenir ? Est-ce que je vais pouvoir tenir le rythme dans la durée ? Est-ce que je dois tenir compte de contraintes qui peuvent éventuellement m'empêcher d'atteindre mon objectif ? C'est une réflexion à avoir avec nous-même.
Temporellement définit : Pour savoir combien de temps je me donne pour atteindre cet objectif. Et oui, Se donner un mois ou un an pour arriver à un chiffre précis, ce n'est pas la même chose. Dans tous les cas, il faut se donner le temps ! C'est absolument nécessaire pour atteindre son objectif sereinement.
Avec tout ça, on peut penser à des objectifs mesurables et réalistes. Que ce soit dans la perte de poids ou dans l'activité physique elle-même, j'ai constaté qu'il était préférable d'échelonner ses objectifs plutôt que d'en faire un seul conséquent. C'est aussi ça, se donner toutes les chances de réussir.
Il sera aussi question de contrôler ses objectifs et là attention : on ne monte pas sur la balance tous les jours ! Toutes les 2 semaines, c'est mieux !
4- Il faut oublier ses aprioris sur les salles de sport.
Au début, j'appréhendais à l'idée de m'inscrire dans une salle de sport. J'ai finalement sauté le pas avec un pote et je me suis rendue compte qu'en fait on est vraiment nombreux à avoir cette appréhension.
Au début, on imagine qu'on va se retrouver perdu au milieu des bodybuildeurs, qu'on ne verra que des gens au corps parfait ...et qu'on fera tâche dans le paysage. On imagine que tout ce petit monde nous jugera et se moquera sans cesse ... Bah pas du tout !
La première chose que qu'on réalise, c'est la diversité des personnes qui vont à la salle de sport. Oui, il y a quand même quelques pros de la gonflette ou du fitness mais ils ont vraiment autre chose à faire que de se moquer ou de juger. Certaines personnes viennent pour raison médicale. Cela peut être de la rééducation ou pour limiter l'arthrose. D'autres viennent pour avoir une activité physique et voir du monde. D'autres encore peuvent préparer des concours nécessitant certaines aptitudes physiques. Il y a des jeunes, des moins jeunes ...
Et le regard des autres dans tout ça ? Honnêtement, il est bienveillant ! Les personnes qui viennent régulièrement à la salle de sport savent pertinemment que se muscler ou perdre du poids n'est pas chose aisée. Ils peuvent aider à préparer certaines machines, donner des conseils, ou simplement apporter la motivation nécessaire. C'est vraiment motivant quand une personne qu'on voit chaque semaine vient nous voir pour nous dire qu'elle admire notre ténacité et qu'elle nous encourage à ne rien lâcher.
5- Bonne perte de poids se fait doucement !
Le corps ne veut pas perdre de poids ! Pour lui, ça implique de piocher dans les réserves car on ne lui apporte pas assez. Perdre beaucoup de poids est donc très brutal pour le corps ...et lui va chercher à renflouer les réserves voire en faire plus. C'est le principe de l'effet yoyo. Mieux vaut donc perdre progressivement, peut-être un ou deux kilos par mois pour limiter la reprise.
6- Au début, on prend du poids et c'est normal !
Voilà donc 15 jours que l'on s'est remis au sport et on s'apprête à monter sur la balance pour voir ce qu'on a perdu sur les deux dernières semaines ...et là stupeur ! On a pris un kilo ! Le monde s'écroule, le sport c'est nul et de toute façon on n'y arrivera jamais. Sauf qu'il ne faut absolument pas paniquer et ne pas abandonner parce que c'est parfaitement normal ! Pourquoi ? Parce qu'on a fait du muscle et le muscle est plus lourd que la graisse. Il m'est déjà arrivé de monter sur la balance et de voir que j'avais perdu "que" 500g. Seulement lorsque j'utilisais l'impédancemètre pour calculer ma masse graisseuse et ma masse musculaire, je constatais avec surprise qu'en réalité j'avais perdu 2 kg de graisse mais que j'avais pris 1,5 kg de muscle et ça change tout ! Une balance classique ne l'indique pas ! C'est pour ça qu'il est important qu'elle fasse impédancemètre. Alors attention ! Ce n'est pas une mauvaise chose de prendre du muscle. Il n'est pas question de se bodybuilder non plus mais plus notre masse musculaire est importante, plus l'organisme brûle des calories pour faire fonctionner tout ça !
7- La perte de poids se fait aussi dans l'assiette.
Alors oui, forcément, c'est important de manger équilibré, ça semble évident mais l'organisme a des besoins spécifiques. Forcément, on va avoir besoin des légumes pour tout ce qui va être nutriments, de la viande pour les protéines (qui aident à faire du muscle !) mais il ne faut pas trop en abuser au risque d'y laisser un rein. (Donc les régimes ultra protéinés, c'est même pas la peine !) et ... un peu de féculents parce que c'est eux qui vont faire tourner l'organisme (mais pas trop, sinon on va remplir les réserves !) Après, étant donné que chacun est différent, le plus sage est d'aller voir un nutritionniste pour effectuer un rééquilibrage alimentaire pour vraiment faire quelque chose d'adapté à soi. Ici, je donne juste les grandes lignes. Sinon oui on peut se faire plaisir ! Le plus important est de ne pas abuser ! Si on a envie d'un gâteau au chocolat, on en prend une part en dessert et on la savoure ! ... Mais à ce moment là on évite d'en reprendre ... et pas trop souvent non plus ! D'ailleurs, il faut aussi savoir écouter son estomac et ne pas hésiter à s'arrêter si c'est trop copieux. Forcément on évite le gaspillage et on garde pour un autre repas mais on ne se force pas à finir si on a plus faim !
Voilà, c'était la liste des petites choses que j'aurais voulu savoir avant et qui m'aurais permis de gagner beaucoup de temps. Je ne suis absolument pas professionnelle. Il s'agit juste d'un retour sur expérience qui peut aider. Je compléterai cet article si d'autres choses me viennent en tête ou si je rencontre des situations intéressantes.
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maitreahokpe · 5 months
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rollinginthedeep-swan · 4 months
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Pourquoi rendre les RPGs plus sûr est capital
Et je vais témoigner de ma propre expérience, Tw : Validisme, comportements abusifs et foutage de gueule complet.
Je crois pas avoir déjà songé à VRAIMENT faire un poste complet pour expliquer ça, mais en traînant un peu sur la toile après 4 ans d'absence, force est de constater que j'en ai, des choses à dire. Ironiquement, le temps est passé depuis mes débuts et j'ai pris une bonne claque à mon retour. J'ai réalisé un truc auquel je m'étais pas trop préparée.
Je fais partie d'une génération d'RPGistes d'AVANT. (?? Sérieux ?) Dans cet entre-deux où on se foutait un peu de tout et où c'était yolo, mais où on déplorait déjà le 'bon vieux RPG'. J'en aurais des choses à dire, bonnes ou mauvaises. J'en ai, des mauvais souvenirs, des moments qui m'ont fait trembler en voyant simplement le header d'un forum sur lequel j'étais incapable de revenir et qui aujourd'hui encore, me font carrément grimacer. D'après mon titre, vous vous doutez que je veux en venir à un élément super important : Les RPGs qui ne sont pas sûrs pour chacun-e-s. j'ai donc connu cet entre-deux, où le RPG avait déjà un peu changé mais pas trop. À l'époque, on reprochait surtout au forum une tendance à se complexifier, tant au niveau du contenu que de l'apparence. Y a bien entendu des trucs qui me manquent, mais c'est totalement normal d'avoir de la nostalgie et personne n'a à reprocher ça à quique ce soit. (Du moment que c'est pas des trucs crasseux et mauvais)
En revanche, je vais vous dire cash ce que je regrette pas, ce qui m'a dégoûtée au point de me tirer quatre ans en pensant ne jamais revenir. (J'ai pas arrêté d'RP, j'ai arrêté de relationner avec le monde du RPG.) J'ai arrêté par dégoût d'une ingratitude crasse de certaines personnes qui m'ont prise pour acquise. J'ai beaucoup grapher, pour pas mal de personnes, et certain-e-s d'entre elle-eux ont su tirer sur la corde, faire pression, me repprocher de ne pas être pile à temps pour un délai, d'écrire 'plus avec truc qu'avec elle-eux', de pas avoir vu telle ou telle truc alors que j'étais pas admin, mais graphiste. Je regrette pas les blagues sur mes étourderies orthographiques très nombreuses à ce moment-là et les vannes validistes, je regrette pas les coups bas, les séances de bitching en coulisse quand on pensait que j'allais rien voir. Tout ça, je le regrette pas.
Ici, mon objectif n'est pas de poser un pugilat et de taper sur une personne en particulier, parce que je m'en fous complet aujourd'hui. Non, le but de ce poste c'est de vous dire un truc, à vous, la "nouvelle génération" d'RPGiste. C'est pas parfait, mais au moins vous le faite. Vous tentez des trucs. On n'échappera pas aux types d'individus qui ont fait ce que j'ai cité plus haut, on n'échappera pas aux abrutis validistes, aux joueur-ses un peu envahissant-e-s et culotté-e-s ou aux plagieu-ses-rs éhonté-e-s. Mais vous faite de votre mieux, chaque jour, pour rendre une activité géniale aussi sûre que possible, pile comme elle devrait l'être. Je vois des gens faire des publications pour inspirer les créateurices de forum à optimiser leurs forums pour qu'ils soient ok pour chacun-e. Y a des sources, des options intégrées par FA. (Il était temps.) On pense enfin à prévenir les gens lorsqu'un sujet risque d'être dur, on arrête enfin d'en faire des blagues sans prévenir au coin du flood, on laisse les Dys tranquilles et MIEUX, on les aide. De plus en plus de gens pigent que le RPG est un jeu et qu'il faut arrêter de stalker les joueur-ses. C'est pas partout, mais ça se développe. C'est pas toujours parfait et tout le monde n'y trouve pas toujours son compte, mais c'est là. Parce qu'on est juste là pour ça, à l'origine, inventer des univers à plusieurs mains sans devoir galérer, se justifier où subir du Gaslighting de la part d'un Staff démissionnaire lorsqu'on pointe un problème du doigt. (Sérieux, arrêtez de faire ça.)
Bref, lâchez rien.
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homomenhommes · 2 months
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saga: SOUMISSION / DOMINATION 113
Samedi.
Je prends le train après avoir fait un crochet par chez Emma pour m'habiller " convenablement " (costume 3 pièces). A Paris nous prendrons un taxi, c'est plus simple et moins fatiguant que d'y aller en voiture ou moto. Je retrouve Kev sur son quai de gare, il a revêtu lui aussi un costume dont on voit tout de suite la provenance (prêt à porter). Taxi et nous sommes au pied de l'immeuble. Sonnette. Un major d'homme nous ouvre la porte, je lui dis qui nous sommes. Il nous conduit jusqu'au bureau de son patron, s'efface pour nous faire entrer et referme la porte derrière nous. Le futur employeur se lève et contourne son bureau pour venir nous saluer. Poignée de main ferme tout en me demandant des nouvelles d'Emma puis il serre la main de Kev quand je le lui présente. Je sens ce dernier, si sûr de lui habituellement, un peu intimidé.
Nous nous installons dans la partie salon de son bureau et il commence à poser des questions à Kev. Son parcours, famille, études, stages, expériences sexuelles, aucun sujet n'est omis. Il a une autorité naturelle qui fait que Kev n'arrive pas à éluder certaines questions franchement personnelles. J'en apprends moi même beaucoup sur mon ami. L'inquisition dure trois bon quarts-heure. Brusquement il demande à Kev de se mettre nu. Ce dernier se lève et placidement se dévêt, il est vrai que l'ambiance n'est pas au strip-tease ! Commençant par le haut, je retrouve ce corps musclé et bronzé qui nous avait attiré sur les dunes de La Palmyre. Il reste quelques instants en slip avant de recevoir l'ordre de le quitter. Nu, il fait un tour sur lui même. Corps bronzé intégral, pilosité maitrisée, peau nickel, il présente bien ! Le boss se lève et il vient le voir de plus près. Mon Kev ne bouge pas. Il lui tourne autour, passe sa main sur ses épaules, pecs, abdos. Il empoigne la bite et heureusement elle bande direct. Il la branle un peu pour bien la faire durcir. Kev déploie ses 21 x 5,5. Il lui soupèse les couilles fraîchement rasées. Kev me jette un regard façon : je ne suis pas une bête ! Je lui fais un signe d'attendre. Le boss revient s'asseoir à coté de moi et me félicite de mon choix. Se tournant vers Kev, il lui dit que c'est OK pour lui et il lui demande quand il peut commencer (sachant que Kev est en recherche d'emploi). S'engage alors une discussion sur les conditions. Logement : un appart de 100 m² dans l'immeuble voisin, salaire mensuel, prise en charge de l'habillement avec les adresses où il devra monter sa garde robe. A ce stade, je suis remercié et le boss impatient de tester son nouveau jouet me glisse une enveloppe pour me dédommager de ma matinée et le service rendu. J'embrasse Kev et lui dis à l'oreille qu'il tient le bon bout, que je lui fais confiance pour assurer coté cul. Il me dit qu'il m'appelle dès qu'il le peut.
Dans le taxi qui m'amène à la gare je regarde le montant du chèque. Bien au delà de ce que j'ai perdu en n'assurant pas ma matinée de coaching sportif. Kev ne me devra rien. Je suis de retour en début d'après midi à la maison, après être passé me changer chez Emma et lui avoir dit que ça collait entre mon ami et le sien.
Après midi cool. Je passe un peu de temps avec Jimmy pour voir ou il en est et le faire réviser un peu. Il renâcle que c'est le WE. Heureusement, j'ai le soutien de Samir qu'il respecte beaucoup. Vers 16h débarque Arnaud du fond du jardin puis Igor arrive accompagné de Tic et Tac. Je demande à Marc si il n'aurait pas des fois prévu une petite touze ce soir ? Malgré ses dénégations, quand arrivent Eric, Seb et Nicolas, puis Phil et Luc, ça commence à vraiment sentir le foutre. Bruno nous rejoint. Présentation de Jimmy à ceux qui ne le connaissent pas encore. Il a son petit succès auprès d'Igor et des autres actifs et A/ P qui espèrent bien réussir à l'enculer ce soir.
Alors que Samir et Ammed commencent à servir l'apéritif, coup de téléphone d'Ed. Ses parents sont sortis et il aurait bien aimé me rejoindre. Je lui dis que ce n'est pas possible, ce soir il y a touze à la maison et je ne le crois pas encore prêt pour cela. Il me dit que si, qu'il voudrait vraiment savoir ce que c'est et comment sa ce passe. Je lui dis que tant qu'il n'aura pas fait le tour de mes clients, il devra attendre. Il gueule à l'autre bout du fil qu'il bande comme un malade et que son cul est en manque de bite. Je lui dis de se calmer et de se mettre un gode si nécessaire. Je le préviens qu'il devra être prêt (lavement fait) mercredi prochain dès 13h car je l'emmènerai chez un black qui saura calmer ses envies de sodomies.
Je rejoins le groupe au salon. Jimmy est déjà à genoux devant Igor et le pompe sous les yeux de Tic et Tac. Arnaud est pris en main par Seb et Nicolas alors que Bruno et Marc se partagent Phil et Luc. Eric semble m'attendre et après un patin bien appuyé, il pousse ma tête vers le bas, vers sa bite encore emprisonné par le cuir. Je la dégage, toujours aussi majestueuse ! Ses 25cm noirs, chapeautés d'un gland violet foncé sont impressionnant quand on les a à 5cm de ses yeux. Quand on les a en bouche et dans la gorge, ils sont impressionnants ;aussi !!
Je me délecte quand arrive Tic. Je partage. Il y en a bien pour deux et Eric n'est pas contre ! Tac arrive aussi. Je leur laisse Eric et fait le tour de nos invités. Je passe voir Igor encore en train de gaver Jimmy. Il me dit que j'ai bien remplacé Jean. Qu'il a hâte d'enculer ce suceur hors pair. ;Quand je regarde l'ensemble, il ne reste plus beaucoup de vêtement sur les corps. Mais rien par terre, Samir et Ammed ont tout ramassé au fur et à mesure et tout est plié sur les dossiers des chaises de la salle à manger.
Marc donne le signal de l'émigration vers le donjon. Nos deux beurs nous apportent les manteaux et tongs afin de traverser la cour sans attraper un rhume. Quand nous entrons, lumières, chauffage à fond, plateaux reconstituant (boissons et barres énergétiques), accessoires en places, tout à été préparé (merci Marc). Jimmy est posé sur le sling central. Et je crois bien que, tous, nous sommes passés nous faire sucer. Même Arnaud qui n'est pas le plus actif du groupe a testé la bouche profonde de Jimmy. La tête en arrière, il se les ait toutes prises jusqu'aux couilles. Moi, j'ai profité de ce moment pour lui préparer le cul. Chose rapidement faite grâce à l'élasticité hors norme de son corps. Arnaud s'est installé de lui-même sur le sling de droite, préférant participer en tant que passif. Le troisième sling a reçu Tic. Tous autour, nous tournons dans les trois bouches et les trois culs (bonne conso de kpotes !!). Tous apprécient la souplesse de ma nouvelle recrue. Phil et Lu s'écartent et se plient en travers des selles. Ils sont aussitôt enculés par Igor et Marc. De mon côté, j''encule Seb et donne mon anus à son Nicolas. Entre les deux amis, je passe un bon moment. Seb gémis sous mes assauts t Nicolas se " venge " que j'encule son mec par de violent coups de bite. Trop bon ;cette place de jambon dans le sandwich ! Nous nous décollons pour trouver un autre trip. Coup d'oeil aux alentours. Les trois sur le sling se font toujours démonter le cul mais leurs partenaires ont changé depuis tout à l'heure. Ils se balancent sur les nouvelles queues avec autant d'enthousiasme, Eric sodomisant Jimmy. Samir et Ammed, discrètement, font disparaitre les kpotes usagées dès qu'elles tombent des bites. J'enfile une Red Bull et retourne dans la mêlée. Je roule une pelle à mon mec en train d'enculer Tac et lui glisse un merci à l'oreille. Je trouve une place entre le cul de Tic et la bite de Bruno. Pas mal non plus cette combinaison. Couché sur Tic je lui roule une pelle heureusement que le sling est prévu pour supporter un bon poids car e repose presque complètement sur Tic.
C'est trop bon et bientôt je jute sous la double stimulation du cul de Tic et de la bite de Bruno me ramonant le conduit ! Tic macule nos abdos et je reçois sur le dos la crème de Bruno. Tic et moi restons encore quelques instants à nous embrasser. Quand je me redresse, il ne reste plus qu'Eric en train d'enculer Jimmy dont le ventre me parait zébré de sperme de plusieurs provenances. Eric, rapidement, sous le regard de tous décule et après avoir tombé la kpote a ajouté son jus à celui des autres.
Exténués, douchés, séchés, nous avons regagné la maison pour diner.
Discussion à bâtons rompus, Tac me disant que la meuf que j'avais rencontré chez eux tenait le choc et passait toujours les " voir ". Phil et Luc me dirent qu'ils étaient toujours en relation avec les deux frères (ancien clients de Jean que je leur avais refilés) et qu'ils revenaient des antipodes (vu leur bronzage intégral, c'était ça ou les UV à outrance), 15 jours tous frais payés juste pour les satisfaire. Ils me disent que vu les revenus que cela leur assure, ils vont continuer leurs études plus longtemps avec un DESS ou DEA je ne sais plus. En attendant ils sont contents et me remercient encore de leur avoir refilé le plan.
En passant je demande à Arnaud s'il ne se fait pas embêter en cours. Quand il me demande pourquoi, je lui dis que je le trouve un peu trop maniéré / apprêté / fashion-victime. Il me dit que ses copains sont tous comme lui, même les grosses brutes se soumettent aux dictats de la mode. Le principal c'est qu'il ne se fasse pas abimer sa face d'ange ! Je ne peux m'empêcher de leur raconter mes dernières péripéties. Tac bave devant mon coté escort-boy et me demande comment j'ai fait ça. Il se verrait bien à ma place. Son jumeau, lui se verrait plutôt à celle de mes poulains !
Igor et les jumeaux restent coucher alors que les autres rentrent chez eux.
Dimanche matin, enfin ; ; ;midi, appel de Kev.
Je lui demande de tout me raconter. Il me dit qu'aussitôt après que j'ai passé la porte il a été sommé de se mettre à genoux devant son nouveau patron. Il a du lui ouvrir le pantalon et sortir l'équipement, correct, normal. Pipe, puis il a du lui bouffer le cul avant de le sodomiser grave. Il a tout fait pour qu'il prenne bien son pied, sachant que c'était son épreuve éliminatoire. Toujours est-il qu'il a fait l'affaire et s'est retrouvé avec 5 ;000 € en poche avec l'ordre de s'habiller correctement et d'aménager dans l'appart mis à sa disposition sous 8 jours. Je lui dis qu'il a une carte à jouer auprès de ce type. S'il se montre professionnel sur tous les tableaux, il pourrait peut être décrocher un job dans une de ses boites. Lors de ma rencontre avec lui chez l'associé d'Emma, la discussion que nous avions eue m'avait laissé un souvenir de ce genre. Célibataire, il m'avait l'air de chercher un fils spirituel.
Il me remercie encore et me demande ce qu'il peut faire pour moi. J'allais pour lui dire - rien - quand je me suis ravisé, on ne sait jamais de quoi est fait demain. Je lui ai juste dit que je savais qu'il ne serait pas ingrat et qu'à l'occasion il me renverra l'ascenseur.
Dimanche calme, piscine et muscu pour les plus jeunes. Sous les douches, il a fallu que je gendarme Tic et Tac qui se seraient bien attaqués à Samir et Ammed venu nous rejoindre dans nos exercices.
Igor a apprécié le service de nos deux beurs. Discrétion et efficacité pourraient être leur nom. En lieu et place d'une sieste, Marc leur a demandé un massage pour lui et Igor. Ce dernier en est sorti avec l'idée que nous avions déniché des perles rares.
JARDINIER
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claudehenrion · 1 month
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De l'âme
Une surprise : plusieurs lecteurs, sans doute ébranlés par le vide abyssal qui caractérise notre temps –et avec une inquiétante tendance à l'aggravation– m'ont demandé récemment de “parler de l'âme”. Mais si je me sens très capable de donner un avis –qui n'est que le mien, corrigé par nombre de lectures et d'emprunts– … je tiens à préciser que je suis évidemment tout-à-fait incapable de répondre à la question multiple “Existe-telle ? Quelle est-elle ? Que recouvre-t-elle –ou pas ?”, et surtout de me livrer à cet exercice… en une page “A4’‘ ! Mais quel meilleur moment qu'une Semaine Sainte pour esquisser un début de réponse 
Le mot ’'âme” lui-même, tiré du latin (“anima = l'air, le souffle, la vie”), recouvre tant de notions différentes que “ne pas y croire” ne peut avoir aucun sens : qui parle de “croire” à l'air, au ciel bleu, au chocolat… ? S'agit-il de l'Ame des peuples (André Siegfried) ? de l'Ame des choses (Auguste Blondel) ? des “objets inanimés” de Lamartine ? de l'Ame du monde (Frédéric Lenoir) ? (NB : je pourrais continuer longtemps). Ecoutons plutôt Camus : “Ne pas croire à l'âme est une absurdité”.
A ce moment où l'humanité semble “flirter” avec sa chute dans des abîmes qu'on peut craindre définitifs, l'âme –qui était un peu sortie de nos préoccupations consumérisées– semble faire un retour sur le devant de la scène, et nos lecteurs ne s'y sont pas trompés, en m'en parlant. Il faut reconnaître que sa définition a bien varié à travers les siècles : dans l'Antiquité, les grecs en avaient une vision bipartite (“corps et âme”)… alors que pour la tradition biblique, la vision était tripartite (“corps, esprit –pneuma en grec et spiritus en latin–, et âme –psychè, en grec et anima en latin, ce dernier mot animant la vie intérieure et la personnalité, mais aussi ce qui donne vie au corps. Ne ’‘rend-on pas son âme”, au moment du grand départ ? Mais n'allons pas trop vite : avant de la “rendre”, il faut la définir.
Pour les philosophes, l'âme est souvent une notion qui permet de parler de l'être humain dans sa totalité. Pour Platon, l'âme est en conflit avec le corps qui l'emprisonne, alors qu'Aristote insiste sur une conception non dualiste entre “âme” et “corps”, chacun étant plus ou moins indépendant de l'autre. Plus tard, pour le christianisme, qui tient un rôle de toute première importance dans cette “dissertatio” (que je voudrais tellement ne pas être une “disputatio”!), le mot “Ame” veut décrire comment est formé un être humain dans et par ses expériences fondamentales : la vie, l'amour, le désir, la maladie et la souffrance, le questionnement sur “après la vie –ou après la mort”, et l'âme se définit donc comme “autre” que l'esprit : d'un côté, un principe de vie, “ce qui anime le corps”, siège des émotions et des passions, et de l'autre, vie intérieure, et personnalité. On peut dire : raison, ici et liberté, là…
Mais en 1621, Descartes introduit une rupture dans la conception traditionnelle, en traduisant “âme” par “mens” : l'homme est d'abord un être pensant, et le mens latin, qui désigne d'abord le cerveau, l'intelligence, la raison, l'esprit… va peu à peu replacer l'ancienne “âme” au profit de ce nouvel arrivant, le “cogito’' . Une nouvelle logique bipartite est née, le corps et la pensée, séparés mais liés : ’'Cogito, ergo sum”.
Le mouvement phénoménologique, qui se targue d'appréhender la réalité telle qu'elle se donne ou se montre, considère que le corps, seul, joue un rôle (“Le monde n’est pas pour moi autre chose que ce qui existe et vaut pour ma conscience”, écrit Husserl en 1937), ce contre quoi réagit la grande Edith Stern, juive devenue carmélite et morte à Dachau : “On ne peut vivre sans âme, c'est-à dire avec une âme paralysée ou en sommeil’’… phrase où nous retrouvons ce qui est visible tout autour de nous… et ce dont l'humanité est en train de crever
Il fallut attendre 1953 pour que Crick, Watson et Rosalind Franklin, découvrent l'ADN, cette part d'éternité qui est en chacun de nous. Inséparable de nous, elle nous contient tout entiers et nous résume, tout en nous rattachant à nos origines… Question jamais posée mais qui me taraude depuis longtemps : ’'Se pourrait-il que cet acronyme, l'ADN, soit, en fin de compte, le support matériel de notre âme ? Son caractère ’'iso-éternel’'et son identité parfaite avec notre ’'être”, notre “avoir été” mais aussi notre “devoir être”, en font une parfaite réponse à ce que pourrait être ce “Corps glorieux” si difficile à imaginer mais sous lequel, disent les chrétiens, nous entrerons un jour dans notre éternité
En 1979, Joseph Rätzinger, grand théologien et futur grand Pape Benoît XVI, posa (“La Mort et l'au-delà” )que “il n'y a aucune raison sérieuse de rejeter le mot âme , cet outil verbal indispensable dans la foi des chrétiens… ce qui se vérifie à travers la prise de conscience actuelle… que une conscience, justement, ne peut exister sans objet pour la percevoir et sans sujet pour la traduire et l'expliquer”. Et voilà l’ “âme” qui fait à nouveau partie du vocabulaire de la philosophie, le besoin de cet éditorial en étant un début de preuve en soi.
Un dernier point, peut-être : en 2016, l'académicien François Cheng avait écrit un fort beau “De l'Ame” (Albin Michel) où il écrivait “A part le bouddhisme dans sa version la plus extrême, toutes les grandes traditions spirituelles ont pour point commun d'affirmer une perspective de l'âme située au-delà de la mort corporelle : l'âme de chaque être est reliée au souffle primordial qui est le secret de la vie-même. Animée par un authentique désir d'être, elle nous rappelle donc, quelle que soit notre croyance –ou notre non-croyance– combien notre vie participe d'une aventure unique, le Tao –la Voie– qui ne connaît pas de fin, contrairement à la vie”.
J'admets que tout cela n'est pas simple… Mais le moyen, s'il vous plaît, de parler de sujets eschatologiques avec nos seuls mots humains, et en un temps et un espace si réduits ? Par prudence, je vais donc demander à d'autres que moi de conclure. D'abord George Meredith : ’ L'âme est tout, ici-bas; le reste n'est qu'illusio'n’’… Puis Rivarol : “Sans le corps, l'âme n'aurait pas de sensations, mais sans l'âme, le corps n'aurait pas de sentiment”... Libre à ceux qui ont décidé de ne pas y croire, de vivre “sans”. Mais qu'ils ne comptent pas sur moi : je suis si bien, “avec”, surtout en cette Semaine, qui est Sainte pour un bon tiers de l'Humanité.
H-Cl.
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french-ao3 · 21 days
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Le retour du sondage
Bonjour bonjour. Je vous ai manqué ? Nous n'avions qu'effleuré les résultats de notre fameux sondage.
Penchons-nous donc sur la section suivante de notre questionnaire, qui tentait d'évaluer la familiarité des participant.es avec le monde de la fanfiction.
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Comme vous pouvez le voir, la majorité des réponses venaient de vétérans de la fanfiction. Je trouve cela très intéressant, parce que ça signifie que les communautés dans lesquelles ce sondage a été diffusé ne sont pas forcément des portes d'entrées pour les nouveaux arrivant.es : c'est Officiel, Tumblr, c'est pour les vieux de la vieille.
On peut tirer des conclusions similaires des réponses à la question suivante :
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Archive of Our Own ayant été ouvert au public en 2008, il est logique que ce ne soit pas un point d'entrée pour la génération actuelle des amateur.ices de fanfiction, mais plutôt le lieu de rendez-vous d'un public plus ancien, bien établi dans ses habitudes.
Cette question de la familiarité me paraissait importante à établir car elle pourrait grandement influencer l'usage des tags d'Archive of Our Own par les participant.es. En effet, beaucoup d'autres sites de fanfiction sont également dotés de systèmes de tags, qui peuvent avoir créé des habitudes chez les personnes les ayant utilisés précédemment dans leur expérience des espaces de fanfiction.
Nous continuerons d'explorer cette possibilité dans une prochaine publication (moins en retard que celle-ci, je vous promets!)
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firebirdxvi · 5 months
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Fils du Feu 02 ~ Flamme d'Espoir
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Maître Cyril avait rassemblé tous les Immortels après que l'agitation générale se soit calmée. Dans la grande salle de réunion, celle qui leur servait à méditer ou à communier ensemble, les murmures allaient bon train. Cette ambiance était tout à fait inhabituelle, et il du attendre un moment pour obtenir le silence. Lui-même se sentait gagné par une fébrilité nouvelle, et il se força à garder le ton calme et monocorde que tout le monde lui connaissait. Son rôle allait devenir encore bien plus important...
Il tendit les mains et commença à parler :
- "Vous savez tous que le grand jour que nous attendions est arrivé : le sérénissime Phénix, flamme de vie, de mort et de renaissance, nous a fait la grâce de s'éveiller et de nous bénir de sa divine présence." Il ressentait un plaisir coupable à prononcer enfin ces mots. "Cependant, son voyage fut long et son retour dans son vaisseau charnel peut s'accompagner de quelques difficultés que nous devrons aider Sa Grâce à surmonter. Bien des années se sont écoulées, notre archiduché est détruit, la famille Rosfield anéantie, mais l'espoir de tout reconstruire perdure."
Des soupirs se firent entendre autour de lui.
- "Le secret absolu doit demeurer. Aucun d'entre vous ne doit évoquer le Phénix hors de ses murs. Celui qui s'en rendra coupable sera exécuté sur le champ. Tel est la loi de notre ordre dont je suis le garant."
Après ce rappel intimidant, un adepte leva la main avec révérence pour demander la parole.
- "Allons-nous le laisser sortir ? Il voudra sûrement découvrir comment le monde a changé en son absence... Comment se porte-t-il ?"
Cyril prit le temps de choisir ses mots.
- "Sa Grâce se remet à peine de son long coma. Des traumatismes physiques et mentaux semblent l'affecter, mais rien que nous ne pourrons surmonter. Si le Phénix est puissant, la chair est faible ; nous devons nous en accommoder. Pour le moment, sa guérisseuse attitrée" - il désigna la concernée - "continuera de s'occuper de sa santé."
- Vous avez parlé de problèmes... mentaux...", risqua un autre adepte sans avoir levé la main.
Il coupa court à sa question en notant le regard courroucé que Cyril lui lançait de dessous sa capuche. Le Maître consentit malgré tout à répondre :
- "Il est inutile de vous cacher la vérité : son esprit a été abîmé par la terrible expérience de Fort Phénix. Sa mémoire semble défaillante et il peine à se souvenir de ce qui s'est passé." Il attendit quelques instants avant de reprendre. "Nous faisons face à un autre problème que nous n'avions pas envisagé. Si son corps a changé, son esprit est toujours celui d'un enfant de dix ans... En plus de cela, il paraît avoir oublié beaucoup des usages de la vie quotidienne. Même parler lui est difficile. Il doit réapprendre tout ce qu'un enfant est censé assimiler en l'espace de plusieurs années. Il restera dans le Nid encore un moment je crois."
- "Mais c'est terrible !...", se plaignit une adepte prête à fondre en larmes.
- "Ses pouvoirs d'Emissaire semblent intacts, n'est-ce pas l'essentiel ?" répondit Cyril, sur la défensive. "Ce n'est qu'une question de temps avant que Sa Grâce ne retrouve toutes ses facultés. Il pourra marcher au milieu de vous quand le moment sera venu." Les adeptes joignirent les mains et quelques-uns tombèrent à genoux. "Continuez de le servir comme il se doit, et la meilleure manière pour vous de le faire, c'est de suivre mes ordres. Retournez à vos taches."
Il mit fin à la réunion et les Immortels se dispersèrent. Seuls restèrent dans la pièce Cyril, la soigneuse du Phénix et la jeune Jote. Elles avaient assisté à tout ce qui s'était passé et même à certaines choses qu'il n'avait pas révélées aux adeptes.
- "Il va sans dire que je vous ordonne le silence sur ce que j'ai moi-même tu", annonça-t-il. "Ils n'ont pas besoin de tout savoir. Et de toute façon, tout ceci passera. Il lui faut du temps..."
- Oui, Maître. Sa Grâce est restée endormie cinq ans...", soupira la soigneuse. "Imaginez le choc qu'il a eu en se levant de son lit et en voyant son image sur la surface polie du mur de sa chambre..."
- "Il vous l'a dit ?" s'étonna Cyril.
- "Pas vraiment. Il ne prononçait pas encore des sons... articulés quand je l'ai quitté. Mai je pense l'avoir deviné. Il se tenait tout près de ce miroir improvisé quand nous l'avons trouvé. Il sanglotait et essayait de se... déchirer le visage..."
- "Vous me l'avez déjà dit, ne prenez pas cet air dramatique", lui intima le Maître. Il détestait par-dessus tout les démonstrations de sensiblerie. "Vous lui avez donné des sédatifs ?"
- "Oui, même si je pense pour ma part qu'il a assez dormi. Mais je ne voulais pas qu'il se fasse du mal..."
- "Evidemment, ce serait désastreux. Il vaut mieux ne rien révéler de la détresse mentale de Sa Grâce aux adeptes. Je compte sur vous pour remédier à ce problème."
- "Je sais soigner les maux physiques, mais ceux de l'esprit me sont plus obscurs... Le savoir des Immortels n'inclut pas..."
- Je suis sûr que vous y arriverez, vous vous occupez de lui depuis longtemps." Il baissa les yeux sur Jote, qui avait écouté en silence jusque-là. "Il serait sans doute bon pour lui d'avoir à ses côtés la compagnie d'une jeune personne..."
La petite fille se raidit et son regard se fit déterminé.
- "C'est un grand honneur, Maître..."
- "Pas de familiarités avec Sa Grâce, cela va de soi. Vous n'êtes pas son amie mais sa servante. S'il vous demande l'impossible, vous obéissez ; s'il vous demande de mourir, vous le faites. Et il est inutile de le rappeler : personne ne doit lui parler de ce qui est advenu de sa famille. Pour l'instant. Quand la mémoire lui reviendra, nous aviserons."
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Jote hocha la tête machinalement, comme hypnotisée par le regard pénétrant du Maître des Immortels.
- "C'est ce que nous sommes tous disposés à faire, moi y compris. Nos vies ne servent qu'à son usage. Ne l'oubliez jamais : vous n'existez que pour permettre au Phénix de déployer à nouveau ses ailes."
Il leur indiqua de disposer, ce qui signifiait retourner au Nid. Les deux adeptes seraient même sans doute forcées d'y demeurer la plupart du temps, pour surveiller les moindres faits et gestes de l'Emissaire. Cependant, le Maître exprima son désir de les accompagner.
- "Je veux me rendre compte par moi-même de son état et lui rendre hommage, même s'il est inconscient", expliqua-t-il avant de les précéder dans le couloir.
Arrivés devant la porte en forme d'anneau, la soigneuse présenta de nouveau la clef et la chambre s'ouvrit. Une forte chaleur régnait dans la pièce, et ce qui ressemblait à de minuscules plumes de fin duvet blanc flottaient dans les airs... Cyril balaya l'espace devant lui de la main pour les écarter, se demandant bien d'où elles pouvaient venir...
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Joshua Rosfield ne dormait pas. Il était allongé dans son lit, le corps recouvert de son draps, et contemplait sa main au bout de son bras tendu vers le plafond. Il ne faisait pas attention à eux. Il tournait et retournait sa main tout en bougeant les doigts, de longs doigts fins et délicats... qui devaient lui apparaître comme tout à fait étrangers. Puis, il ramena sa main et en posa le dos sur son front en gémissant faiblement. La soigneuse eu de nouveau un mouvement de réconfort en se portant vers lui. Cyril l'arrêta.
- "Pas d'apitoiements inutiles, vous n'êtes pas sa mère."
- "Je devrais peut-être l'être si vous voulez que je guérisse son esprit", rétorqua-t-elle, avec un ton de défi à peine dissimulé.
Cyril ne répondit pas mais se dirigea vers le lit de son seigneur. S'arrêtant à une distance respectueuse, il s'inclina profondément devant l'Emissaire, qui se mit à le regarder sans comprendre ce qui se passait. Son regard faisait penser à une page vide...
- "Je suis Cyril, le Maître des Immortels. Permettez-moi, illustre Phénix, de vous rendre l'hommage que je vous dois. Sachez que ma vie et celle de tous les adeptes sont vôtres. Ordonnez, nous obéirons. Vous n'avez qu'un seul mot à dire..."
Mais Joshua ne dit rien, et le bleu-vert de ses yeux sous sa frange de cheveux blonds le transperça, comme s'il pouvait sonder son âme. C'était un regard d'enfant qui venait de naître, mais dans le visage émacié d'un adolescent qui s'éveillait d'un très long rêve. Cyril fut presque tenté de le plaindre... mais se reprit immédiatement. Il s'éloigna de la couche.
- "Prenez bien soin de lui. Je veux un rapport quotidien sur ses progrès. Dès qu'il sera capable de comprendre et de parler de façon correcte, je veux le savoir."
- "A vos ordres, Maître", s'exclamèrent ensemble les deux adeptes.
Cyril quitta alors la pièce, non sans un dernier regard et une ultime révérence vers Joshua qui avait entreprit à présent d'examiner la plante de ses pieds en dérangeant tout à fait l'agencement de ses draps. Il semblait avoir bien du mal à utiliser ses longs membres filiformes... Enfin, il laissa les deux adeptes avec leur patient.
La soigneuse se porta au chevet de l'Emissaire et l'invita à se couvrir de nouveau de son draps. Joshua obéit machinalement, comme un enfant grondé, et croisa sagement ses mains sur ses genoux. Mais on voyait bien qu'il était au bord des larmes. La soigneuse le rassura et balaya les mèches folles et humides de son front avant de l'observer plus attentivement.
- "N'ayez aucune crainte...", souffla-t-elle doucement. "Personne ici ne vous fera le moindre mal..."
Si elle était parvenue à conserver intactes ses fonctions vitales, l'Emissaire était très amaigri et sa peau avait pris la blancheur de la craie et la fragilité du papier. Ses cheveux blonds-roux avaient aussi considérablement poussés et lui tombaient dans le bas des reins. Elle n'avait pas eu le coeur de les couper car elle ignorait alors s'il désirerait les garder à cette longueur... Ils méritaient par contre un bon nettoyage.
Joshua ne fuyait pas devant elle, comme s'il la reconnaissait en quelque sorte. Mais il la laissa examiner le moindre recoin de son anatomie avec appréhension, d'abord ses cicatrices sur le torse, sur les cuisses, les bras ; puis celle sur son crâne, qui avait causé bien du souci à la soigneuse. Enfin, elle osa lui poser une question :
- "Avez-vous mal quelque part, Votre Grâce ?"
Elle avait parlé dans un doux murmure, comme une mère l'aurait fait pour son petit garçon malade. Il pencha la tête, comme s'il entendait un son familier et tenta à son tour de communiquer.
- "Grr.... rrr... aaaa..."
Cela resta coincé dans sa gorge et la soigneuse adopta alors un type de langage universel : celui des signes. Il sembla comprendre ce qu'elle lui demandait et indiqua son propre visage.
- "Il n'y a rien sur votre visage. Il a certes changé mais il n'a rien de laid... Aucune cicatrice n'y est restée, j'ai fais tout mon possible pour ça." Elle lui expliqua par signes.
Le patient se mit alors en tête d'attraper les plumes duveteuses qui semblaient avoir envahi la pièce. Il en saisit une et la regarda avec intérêt, puis la souleva dans les airs pour la voir flotter de nouveau. Comme effrayé par le phénomène, il se cacha le visage sous son draps. La soigneuse lui sourit.
- "C'est vous qui générez ces jolies petites choses douces et légères", lui expliqua-t-elle avec patience. "C'est votre pouvoir d'Emissaire. Vous ne le contrôlez plus très bien mais cela vous reviendra petit à petit."
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Joshua semblait un peu apaisé mais la fatigue le gagna. Avant de s'allonger de nouveau sur ses oreillers, il mima des signes dont la signification était évidente, même pour la petite Jote, qui observait tout avec intérêt.
- "Il a soif, c'est ça ?" s'exclama-t-elle.
- "Je crois que oui. Il faut dire qu'il fait une chaleur ici... C'est comme si l'essence du feu elle-même avait envahi la pièce. C'est sans doute bon signe, il n'a pas perdu le Phénix...", soupira la soigneuse, comme si elle avait vraiment craint que cela n'arrivât. "Va lui chercher de l'eau fraîche. Et ensuite, Votre Grâce, je vous ferais prendre un bon bain. Vous aimerez ça, vous verrez."
- "Je reviens vite !", s'écria Jote, toute heureuse de cette mission. "Je ne ferais pas tomber la cruche cette fois !"
Et elle sortit presque en sautillant, insoucieuse qu'on puisse la voir. Le Phénix apportait enfin dans sa vie le changement dont elle avait bien besoin. Elle avait hâte d'apprendre à le connaître.
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aljeitfael · 1 year
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✨Tarot de Gwendalavir✨
Je suis pas morte, les gens! 🥳
Depuis longtemps je suis fascinée par le Tarot, et depuis encore plus longtemps je suis passionnée par La Quête d'Ewilan. Donc logiquement, il fallait bien que ces deux intérêts se rencontrent. Après une première tentative de liste de cartes, et deux ans à ne plus penser à ce projet, je viens de m'y remettre!
Attention, je ne garantie absolument pas que ce projet aboutira... mais j'espère vraiment vraiment que je le mènerais à bien ^^
Voici la liste des cartes prévues:
0- Le Fou: le premier Grand Pas d'Ewilan
1- Le Magicien: Ewilan et le cercle noir
2- La Grande Prêtresse: Ellana
3- L'impératrice: Elicia
4- L'Empereur: Bjorn
5- Le Hiérophante: Duom
6- Les Amoureux: Ewilan et Salim
7- Le Chariot: Edwin
8- La Force: Salim et le loup
9- L'Ermite: Merwyn
10- La Roue de Fortune: les trois piliers de l'Imagination
11- La Justice: Eejil
12- Le Pendu: la chute de Salim dans les Dentelles Vives (choix de la Voie du Marchombre)
13- La Mort: Ewilan à l'Oeil d'Otolep
14- La Tempérance: la Dame et le Dragon
15- Le Diable: Nillem
16- La Tour: Al-Poll
17- L'Etoile: le premier dessin d'Ewilan à Ombre Blanche
18- La Lune: Ellana chevauchant la brume
19- Le Soleil: Salim et sa greffe
20- Le Jugement: le Rentaï
21- Le Monde: Avalon
Cette liste est ouverte aux suggestions si vous en avez!
Explication de mes choix sous le cut~
0- Le Fou/Grand Pas: début du voyage, découverte de nouveaux horizons, changement, opportunité à saisir
1- Le Magicien/Ewilan-cercle noir: apprentissage, grand potentiel, exploiter son potentiel, maitrise des quatre éléments
2- La Grande Prêtresse/Ellana: connaissances arcanes et mystiques, clairvoyance, intuition, compréhension des lois intimes de l'univers
3- L'Impératrice/Elicia: figure maternelle, création, nature - c'est surtout parce que aucun autre personnage ne correspond
4- L'Empereur/Bjorn: figure paternelle, confiance en soi, autorité - Edwin marcherait mieux mais je voulais avoir Bjorn quelque part et c'est là qu'il allait le moins mal
5- Le Hiérophante/Duom: expérience, sagesse, mentor de la communauté, conseils éclairés et soutien par la sagesse
6- Les Amoureux/Ewilan&Salim: union, soutien mutuel, aller de l'avant ensemble, relation fusionnelle, un choix
7- Le Chariot/Edwin: volonté, courage, détermination, victoire, guider les autres
8- La Force/Salim&le Loup: force intérieur, endurance, domination des instincts, souvent représenté par une personne domptant une bête sauvage
9- L'Ermite/Merwyn: retrait du monde, repli sur soi-même, reflexion, prise de conscience, sagesse, entreprise à long terme
10- La Roue de Fortune/3 Piliers: je savais pas quoi mettre d'autre et ça collait à peu près
11- La Justice/Eejil: équilibre, impartialité, instinct, vérité, présente les faits sans biais
12- Le Pendu/Salim&les Dentelles Vives: abandon/lâché prise, pause, temps suspendu, période de transition, confiance
13- La Mort/Oeil d'Otolep: mort et renaissance, grand bouleversement, changement inévitable
14- La Tempérance/Dame&Dragon: équilibre, harmonie, révélation, échange équitable, inspiration créatrice, une nouvelle
15- Le Diable/Nillem: désir, tentation, soif de pouvoir; représente souvent la part d'ombre ou le reflet négatif de la personne qui lit
16- La Tour/Al-Poll: grande catastrophe, vanité, échec; fait référence à la Tour de Babel (vanité des hommes qui ont voulu aller trop haut)
17- L'Etoile/Ombre Blanche: retour de l'espoir, régénération, plénitude (j'hésite encore à faire une deuxième version de cette carte avec la greffe de Salim sauvant les marchombres lors de la bataille du Chaos)
18- La Lune/Ellana-chevaucher la brume: intuition, prémonitions, sensibilité, secrets, choses cachées
19- Le Soleil/Salim: joie, bonheur, enthousiasme, générosité
20- Le Jugement/Rentaï: jugement divin, révélation, renouveau, consécration, récompense obtenue pour ses mérites, reconnaissance finale
21- Le Monde/Avalon: accomplissement, triomphe, très grand bonheur, idéalisme; aussi Avalon est littéralement un monde et j'ai pas cherché plus loin
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Quelques trucs bien. Décembre 2023
Ces “Quelques trucs bien” s’inspirent directement des “3 trucs bien” de Fabienne Yvert, publié au Tripode. 
Pas 3 par jour pour ma part, mais une volonté régulière de gratitude et d’optimisme. 
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Commencer à formuler des vœux 
Organiser un pré réveillon de nouvel an avec mon fils. Se régaler tout simplement 
Prendre soin de moi pour me sentir plus jolie et plus puissante 
Passer du temps avec mon petit M. à jouer, lui raconter des histoires, le nourrir et l’endormir 
Regarder un dessin animé à la télé. Retour de l’enfance 
Passer chaleureusement le réveillon de Noël à trois. Parler littérature et cinéma en dégustant un bon repas et du champagne. Cadeau de la vie 
Préparer le retour de maman à la maison, soupes, lessives et présence pour soins
Inviter une amie qui sera seule pour le réveillon de Noël. Lui laisser le choix de la solitude 
Finir de cacheter les enveloppes de Noël. Cette année offrir des mots en cadeaux 
Compter les jours avant le printemps et le retour de la lumière 
Pleurer, souvent et beaucoup, croyant vider la goutte d’eau qui fait déborder le vase 
Plus ou moins, tout m’est égal 
Aller voir la mer, apaisant le vague à l’âme 
Répondre positivement à une invitation. Pour une fois, le mois prochain en espérant que ça ira ce jour là 
Recevoir une boîte de chocolats de la part de stagiaire (adorable et enthousiaste) quand mes jeunes patients me répondent à longueur de journée dès que j’ai une demande : « qu’est-ce que tu me donnes en échange ? ». Gratitude, disais-je ? 
Compter les jours avant Noël et surtout les vacances
Rougir devant le pharmacien qui m’a accueillie en disant à la cantonade : « je vais me faire la dame », s’est peut-être rendu compte de sa maladresse, balbutie et oublie de me rendre mon ordonnance. Sourire intérieurement 
Rentrer le soir à la maison pleine de l’odeur des biscuits tout chauds et des épices : anis étoilé, cannelle, muscade et gingembre. Magie de Noël préparée par mes deux enfants pendant que mon petit M. somnole à la sieste 
Me réchauffer au soleil d’hiver sur la terrasse avec maman. Avoir moins froid dedans dehors. Sentir le chat chercher la caresse de l’une et l’autre 
Sentir que mon petit M. tête ma joue. Premier baiser 
Réconforter une collègue qui se culpabilise de ne pas en faire assez. Trouver les mots alors que je suis moi-même épuisée d’en faire trop 
Me réjouir de constater que maman a installé la crèche cette année. Preuve que l’amour familial la porte : pour son père qui a sculpté cette crèche il y a 80 ans, pour ses enfants sur 3 générations maintenant, qui se rassemblent autour chaque Noël 
Écouter les confidences de ma fille parlant de sa meilleure amie. Conseiller la posture d’amitié silencieuse : accueil et écoute
Apprécier chaque soir que mon fils me prépare mon café après le repas, et avec un petit chocolat en cette saison 
Être invitée pour des soirées chez ma fille et chez ma meilleure amie. Décommander l’une et l’autre pour me reposer 
Constater que mon petit M. fait des progrès de motricité. L’encourager avec amour 
Savoir que ma nièce s’est rabibochée avec son amie. Faire confiance à la vie et au cœur 
M’accorder un week-end de repos sans sortir de la maison. Commencer à écrire des poèmes acrostiches à offrir pour Noël à mes proches 
Retrouver ma sœur dans un embrassement et les larmes aux yeux, sous les commentaires dénigrant mon émotion 
Faire le projet d’un week-end entre filles avec visites de musée et d’expo. Vivement l’année prochaine ! 
Consoler ma nièce d’un chagrin d’amitié. La rassurer sur l’issue positive de cette expérience si l’amitié est authentique 
Suppléer l’absence de ma sœur auprès de mes nièces pendant le week-end. Resserrer les liens 
Faire un appel visio avec ma sœur en vacances au Togo. Fondre en larmes ensemble de ne pouvoir partager ce retour en Afrique l’une avec l’autre 
Aller acheter un sapin avec ma meilleure amie. Le décorer de magie pour Noël
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profenscene · 10 months
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Mercredi 21 juin
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Hier, les élèves de l'atelier théâtre d'Alrest et les quatrièmes ont eu le droit à la grande expérience : celle de la journée dans une salle de spectacle, répétitions et prestation le soir.
Elle est invariablement la même, invariablement différente.
La même : quand ils découvrent leur terrain de jeu pour les heures à venir. La scène, qu'ils osent à peine effleurer le matin et qu'ils parcourent en courant dans tous les sens à la fin de l'après-midi. Les fauteuils pliants dans lesquels ils se lovent au fil de leur fatigue, c'est long six heures de répétition. La régie, que les élèves désignés comme techniciens apprendront à manipuler ; ils adopteront, le soir de la représentation, la même sérénité un peu bourrine qu'ont les professionnels. Ce boulot vous possède.
Différente : des instants uniques. Ollie, incapable d'émettre un seul son quand il arrive sur scène. Je lui prête un manteau rouge incroyable, lui met un pistolet en plastique dans la main, je me colle au devant de la scène. "Vous me parlez, juste à moi." Le soir venu, il sortira son texte. Liliana, élève adorable, qui récitait son texte comme absolument tous les autres textes qu'elle apprenait depuis le CP, et qui, le soir venu, se transforme en une version adolescente d'Emmanuelle Béart dans Huit Femmes. Gilliat, qui canalise son stress en tapant de toutes ses forces dans les syllabes de Corneille, Rodrigue se mue en un rappeur de la Prohibition, avec sa chemise son revolver.
Et puis, comme à chaque fois, ce grand moment terrifiant. Quand, après six heures de répétitions, le rideau s'ouvre et qu'absolument plus personne ne peut les aider. S'il y a un trou, un imprévu, une catastrophe, on ne peut compter que sur soi et ses partenaires. Plus d'adultes, plus de prof. Et on découvre toute sa force, toute sa puissance, parce qu'on est en train de tomber. Dans cette chute, si on déploie ses ailes, on remontera.
Ce moment est un peu pour les spectateurs, bien sûr, et totalement pour ces jeunes comédiens. Les règles s'étiolent, ils accèdent à une autre partie d'eux-mêmes. "Ça passe vite, ça passe trop vite !" souffle Chimène à son retour dans les coulisses.
Ça passe si vite en effet. Toutes ces semaines de boulot, ces permanences piratées pour répéter les textes, ces heures du midi où on avalait beaucoup trop vite nos repas pour avoir le temps de filer le texte...
Le salut, et le rideau qui tombe.
C'est terminé. Le moment est passé et, déjà, il faut passer à autre chose. "C'était le dernier cours de théâtre", me dit Lionel, affalé sur la scène vidé de son énergie. Toute cette force, cette énergie, tout ce miracle s'est évaporé. Littéralement. Ce qui s'est passé n'a pas disparu, mais est devenu invisible. Constitutif de l'air que respire ces jeunes gens, de leurs atomes.
C'était un grand et beau chaos. Puisse-t-il résonner longtemps à leurs tempes et à leurs vies.
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we-can-be-heroes · 7 months
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Hello, j’espère que vous allez bien :) !
Si quelqu’un tombe sur ce message, est-ce que vous avez déjà eu des expériences personnelles/avez séjourné/été interné etc en hôpital psychiatrique ? Présentement j’essaie de me renseigner pour une amie dont les médecins lui ont suggéré cette « solution », (c’est aussi une bonne chose à savoir pour moi-même, cette même amie m’avais suggéré cette idée il y’a quelques semaines, et ça aurait sûrement pu m’être bénéfique aussi bien à ce moment qu’à d’autres moments de ma vie)
Bref si vous avez une quelconque opinion ou expérience bonne, mauvaise, etc à partager sur le sujet n’hésitez pas, ici ou en privé.
Nous sommes toustes deux assez sceptiques vis à vis du sytème psychiatrique mais ne connaissons pas totalement ses réalités
🫶🏼🫶🏼Merci beaucoup pour tout retour🫶🏼🫶🏼
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bloggingboutburgers · 10 months
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Ça me fatigue qu'on doit toujours faire un disclaimer pour expliquer qu'on essaie pas de slutshame les allosexuels a chaque fois qu'on est inconfortable devant des expériences sexuel et romantique, pire on vas nous sortir qu'on fait ça aux autres personne queer alors qu'on est conscient de ce qu'il vive. Et nous alors, j'ai envie de dire?
Tu te dis qu'au moins sur internet on te comprendra mais on débat sur la validité de tes expériences, on la voit comme étant une tentative d'être spécial ou juste que c'est pas important... Cq sonne pas envie d'en parler publiquement. Courage a toi pour le faire
C'est clair --" Et en même temps, cela dit, c'est quand même bien mieux qu'avant, d'une part (pour tout dire en commençant à faire des comics à ce sujet je m'attendais à une vague de dévalorisation ou d'être ignorée complètement, pas du tout aux retours généralement positifs que je reçois, donc c'est très cool), et d'autre part, je me dis que si on part dans le pointage de doigt dans l'autre sens, ça donne pas forcément envie aux gens de ne pas nous pointer du doigt en retour, et il leur en faut déjà pas beaucoup, alors... Je suis d'accord qu'on ne devrait pas s'auto-censurer en retour non plus, et qu'à trop s'accommoder à la société on risque de s'effacer comme on l'a toujours été depuis le début, mais je pense qu'il y a des moyens de parler de tout ça en incluant un max de monde – et si je n'ai pas encore trouvé la bonne manière de le faire je continuerai à chercher, même si ça me prend toute ma vie je pense TwT
...Puis bon, ma principale inquiétude dans le lot c'est surtout les personnes asexuelles qui n'ont pas eu le choix de rester vierges ou non, parce qu'on sait quand même qu'il y en a et c'est tragique, et dans cette optique-là je me considère clairement comme faisant partie des chanceux.
Merci beaucoup pour les gentilles paroles en tout cas <3 On va y arriver, on peut, c'est lent à progresser mais ça progresse quand même plus que ce que j'aurais imaginé au départ, c'est déjà pas mal !
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kilfeur · 4 months
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Mon avis sur le disque Indigo (My opinion about Indigo Disk)
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Alors il y a beaucoup de choses sur ce dlc. Déjà j'ai aimé le fait que la difficulté soit de retour ! Ça a toujours l'une des plaintes concernant la saga Pokémon, c'est que c'était devenu trop simple les combats. Là on a des combats duo avec des dresseurs qui utilisent les objets. Je vous jure quand j'ai dû affronter le conseil 4, j'ai galéré en particulier avec Irido. Il me restait que deux pokémons encore actif, les autres étaient tous k.o. Donc c'était assez plaisant et perturbant de retrouver de la difficulté.
Le conseil 4 est assez sympa, ma préféré c'est Nérisse vu son lien avec Roseille et qu'elle semble s'inquiéter pour Roseille mais aussi Kassis. Irido est assez attachant bien qu'au final il nous utilisait un peu pour vaincre Kassis car ce dernier mettait une mauvaise ambiance à cause de son attitude. Quand à Roseille, elle est toujours fidèle à elle même, mais je la trouve moins agressive que dans la première partie. Là on voit que les erreurs ont été apprises dans la première partie et qu'elle nous apprécie. Certains se demanderont pourquoi Roseille n'essaie pas de parler à son frère ? Et vous vous rappelez quand on a voulu s'inscrire ? Roseille a essayé de lui parler mais Kassis lui a répondu de fermer sa gueule ! Donc ouais, il était pas enclin à écouter sa soeur même si Roseille essayait. Et il semblait écouter personne d'autre ! Le seul qui semble vouloir nous écouter c'est nous ! Car on est la cause de son obsession !
Quand à Kassis, parlons en de ce gosse ! Déjà le fait qu'il a changé du tout au tout, s'entraînant d'arrache pied pour nous vaincre. Car oui devenir plus fort et nous vaincre, c'est devenue une obsession. Et de l'autre je peux comprendre que certains s'inquiètent pour lui. Et c'était le cas pour moi aussi au début puis quand j'ai appris que son comportement toxique causait des problèmes aux autres. Je me suis dit qu'il fallait que je lui botte le cul ! Son attitude et ses agissements causent des problèmes à lui même mais aussi aux autres. Depuis qu'il est devenu le maître de la ligue, il faisait n'importe quoi. L'ambiance n'était pas bonne comme pouvait le dire certains membres du conseil 4 voir même certains npc !
Donc ouais Kassis n'est pas qu'une victime dans cette histoire ! Bien qu'au final, il arrive pas à nous vaincre lors de l'affrontement final ! Il ne comprend pas pourquoi ! Tout cet entraînement acharné ! Tout ça pour rien ? Sans compter qu'Irido qui remue le couteau dans la plaie. Après je pense qu'il a agit ainsi à cause de ce qui s'est passé au club. Il lui en a probablement voulu et c'est pour ça qu'il lui a parlé ainsi. Je dis pas que ça l'excuse pour autant mais de l'autre. Je peux comprendre d'ailleurs même lui il se rend compte qu'il aurait pas dû faire ça à ce moment là ! Et qu'il s'est juste laisser porter par les évènements !
Sans compter que lors de l'expédition à la zone zéro, on retrouve l'ancien Kassis qu'on connaît par des dialogues. Surtout que lorsqu'il essaie d'arracher le cristal de Terrapagos, ça lui permet de vider son sac sur ce qu'il ressent. Et je pense que ça lui a fait du bien ! On a beau l'avoir vaincu, il veut nous affronter avec Terapagos mais une fois la cristallisation de ce dernier. Il se rend compte qu'il a merdé et n'ose pas nous aider alors qu'on est seule à affronter Terapagos ! C'est quand on lui demande de l'aide que cette fois ci, il vient nous prêter main forte pour affronter et capturer Terapagos. Bien que j'étais en colère contre Bria, elle a été irresponsable avec son expérience ! Je vous jure, y a des baffes qui se perdent ! Une fois de retour à l'institut, Kassis se rend compte qu'il a merdé mais qu'il compte se racheter et souhaite qu'on redevienne amis ! Donc ouais on est de nouveau pote avec Kassis, tant mieux car je l'aime beaucoup ce gosse !
Donc au final, j'ai pas mal aimé ce dlc, je pensais pas autant m'amuser mais faut dire qu'avec les références à la Gen5, je suis un peu biaisé
So there are a lot of things about this dlc. First of all, I like the fact that the difficulty is back! One of the complaints about the Pokémon saga has always been that battles have become too simple. Now we've got duo battles with trainers using items. I swear, when I had to face Council 4, I had a hard time, especially with Drayton. I only had two pokémons still active, the others were all knocked out. So it was quite pleasant and disturbing to find difficulty again.
Council 4 is quite nice, but my favorite is Amarys given her bond with Carmine and the fact that she seems to care about Carmine but also about Kieran. Drayton is quite endearing, although in the end he used us a little to defeat Kieran, who was creating a bad atmosphere because of his attitude in the club. As for Carmine, she's still true to herself, but I find her less aggressive than in the first part. Now we can see that she's learned from her mistakes in the first part and appreciates us.
Some may wonder why Carmine doesn't try to talk to her brother? Remember when we wanted to sign up to fight the Council 4 ? Carmine tried to talk to him, but Kieran told her to shut up! So yeah, he wasn't inclined to listen to his sister even if she tried. And he didn't seem to listen to anyone else! The only one who seems to want to listen to us is us! Because we're the cause of his obsession!
As for Kieran, let's talk about that kid! First of all, he's changed completely, training hard to beat us. Yes, getting stronger and beating us has become an obsession. And on the other, I can understand why some people worry about him. And so was I in the beginning, then when I learned that his toxic behavior was causing problems for others. I told myself I had to kick his ass! His attitude and actions are causing problems for himself and others. Ever since he became master of the league, he'd do anything. The atmosphere wasn't good, as some members of council 4 and even some npc members could tell!
So yeah, Kassis isn't just a victim in this story! Although, in the end, he doesn't manage to defeat us in the final confrontation! He doesn't understand why! All that hard training! All for nothing? Not to mention Drayton stirring the pot. After that, I think he acted the way he did because of what happened at the club. He was probably angry with him and that's why he spoke to him like that. I'm not saying that excuses it, but I can understand that even he realizes that he shouldn't have done that at the time! And that he just let himself be carried away by events!
Not to mention the fact that the expedition to Area Zero reunites us with the old Kieran, whom we know from dialogue. Especially when he's trying to get the Terrapagos crystal, it gives him a chance to vent his feelings. And I think that did him good! Even though we've beaten him again, he wants to confront us with Terapagos, but only once it's crystallized. He realizes he's screwed up and doesn't dare help us, even though we're the only ones facing Terapagos! It's when we ask him for help that this time he comes to our aid to confront and capture Terapagos. As angry as I was with Bria, she was irresponsible with her experience! I swear, there are some slaps that get lost! Back at the institute, Kieran realizes that he screwed up, but that he wants to make up for it and wants to be friends again! So yeah, we're buddies with Kieran again, and that's good, because I really like that kid!
So in the end, I really enjoyed this dlc, I didn't think I'd have so much fun, but I must say that with the Gen5 references, I'm a bit biased.
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lisaalmeida · 11 months
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Vivre une vie libre
Quel que soit, au monde ta venue,
vis libre,
Profite de ses joies,
Rie et surtout,
Vibre.
Préfère mener ta vie en étant l’acteur,
Sinon tu la subis si t’en es spectateur.
Ose réaliser certains rêves d’enfant,
En ayant un regard curieux et innocent.
Il ne suffit pas de vouloir, pour " réussir ",
Ni, penser, croire, espérer, tu dois agir !
S’il t’arrive de donner, donne avec amour,
Sans rien espérer recevoir en retour.
Il se peut que tu aies des instants de peine,
Dans ce qu’il arrive que t’en aies
" la haine ",
Que tu trouves injuste ou,
Te sentes, trahi,
Abandonné ou, que tout te semble fini.
Dans ces moments là, entends
ce qui vibre en toi,
Quel que soit ce que tu ressens, tu "grandiras"
Car la vie est la somme d’expériences,
Que nous abordons avec nos "appétences !"
Rien n’est vraiment important,
ne l’oublie jamais,
Ou plutôt, c’est l’idée que l’on s’en fait
qui l’est !
Ce n’est qu’en lâchant toutes tes certitudes,
Certaines de tes croyances et habitudes,
En ayant, un regard objectif et posé,
Sur tes expériences présentes
et passées,
Que tu pourras enfin appréhender la vie,
En toute liberté à en être épanoui.
Vis ta vie et prends en soin,
c’est un bien précieux,
Il ne tient vraiment qu’a toi,
d’y être heureux !
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havaforever · 7 months
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LE REGNE ANIMAL - On a beaucoup entendu parler de ce film "coup de poing", alors oui, il est violent, certainement aussi choquant, anxiogène et parfois même bouleversant. Le propos est fort mais court, la portée de l'image est intense, mais la longueur du film délaye un peu la puissance d'un message qui au final manque un peu d'élaboration.
Et donc, Le Règne Animal est avant tout une attaque en règle bien sentie et légitime sur la folie humaine dans sa barbarie la plus crasse, faisant vivre avec force l’assertion hobbesienne de l’homme loup pour l’homme. C’est pour certains le besoin primal et instinctif de domination, y compris et surtout sur ce qu’ils ne maîtrisent pas. Pas besoin d’un certificat diplômant d’éthologie pour entrer au cœur du sujet. Mais point de catégorisation ou de binarité chez Thomas Cailley, ni homme ni femme, ni homme ni bête, encore quelques gentils et pas mal de méchants, mais il déclare aussi son amour à l’humanité quand celle-ci est portée par le cœur battant des héros discrets.
Mais le propos n'a pas toujours lieu de cité, Le règne animal, c’est aussi du grand spectacle visuel, auditif, bestial et quasi olfactif ! Croisement foisonnant et parfois délirant des genres, entre typiquement le film de genre, en mode univers SF totalement assumé et décomplexé, de la bonne grosse vanne au moment où l’angoisse nous étreint le plus, avec en supra la quête maternelle, le besoin de se renifler et une quête d’affection toujours dramatiquement inassouvie.
Nous sommes ainsi ramenés à notre condition animale de bipède social, dans cette magistrale démonstration Darwinienne qui remonterait le temps en sens inverse…
Le plus parfait exemple du coté très décalé du film, est la scène de la voiture avec le moment Pierre Bachelet, et l’anthologique Elle est d’ailleurs (1980) chanté à tue tête à travers la forêt. Un véritable délire père/fils que de rouler à tombeau ouvert dans ce territoire hanté par des créatures hybrides homme/animal, en cherchant la femme, la mère, avec "Et moi je suis tombé en esclavage" qui hurle dans le poste. Au-delà de l’atypisme de la situation et du jeu extrême du contraste, c’est un grand moment de cinéma. François embarque son fils au préalable sceptique sur la quête de la femme de leur vie, à tous deux.
Au-delà du traité didactique sur la condition humaine, Le règne animal, c’est un geste, une intention, une mise en scène. La forêt ici filmée, c’est le monde, évidemment. L’homme, le locataire dégénéré. La démonstration est visuellement magistrale sur l’homme et l’animal qui ne font qu’un. Le message est poétique, avec cette aspiration du retour à la terre, la prédominance du retour à notre condition première et une ode onirique où le cinéaste laisse exploser toute la brillance de son inventivité, qui va jusques dans les recoins un peu glauques de sa créativité.
Pas de morale, pas de chute, pas de conclusion, les images défilent parfois pour elles-mêmes, délestées de tout propos. C'est à la fois la force et la faiblesse de ce film, dont le scénario n'est pas à la hauteur d'une idée peut-être plus choquante que profonde. Sur la fin, l'adolescent rappelle à son père qu'il fut un temps où il admirait les prouesses technologiques des humains. L'insertion fait mouche alors que la caméra du réalisateur s'emballe dans les profondeurs de la forêt, elle semble avoir subi les mutations qui rapprochent les machines du fonctionnement humain… La boucle est bouclée.
NOTE 16/20 - Expérience originale dans un cinéma français qui semblait tourner en rond. Le règne animal nous sort de nos paysages habituels, c'est un film à la fois fantastique, onirique, cauchemardesque et pop et sa catégorisation dans les inclassables en fait un vrai moment de cinéma : rare, intense, perturbant.
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ditesdonc · 16 days
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Emma, son Django, son vélo… et que ça roule!
Texte d’Emma Montillet
Emma est une voyageuse invétérée, il faut que ça bouge, à droite, à gauche, en haut, en bas, en diagonale aussi surtout, mais pas sans son vélo ni, surtout, son adorable Django. Lors de ses aventures, elle prend le temps d’écrire un petit journal, en ligne. En voici un extrait!
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Llanes, Espagne, 23 Mars 2022, 17°C
Etape 1: 62 km et des patates, 1086 m de dénivelé.
Je suis partagée entre vous faire transpirer ou mettre les formes.
Plantons le décor. Un voyage à vélo peut avoir des moments fabuleux et d'autres complètement galère ! C'est pas vraiment des vacances, mais plutôt un dépassement de soi et un challenge.
Oui, j’aurais pu passer des vacances pépère tranquillou mais j'ai choisi d'aller à la rencontre de moi- même. Désolée pour cette philosophie “femme actuelle” mais je suis complètement KO! A l’heure où je vous écris, je m'apaise un peu. Une demi-heure plus tôt, je voyais mes affaires se faire emporter par l’océan, le chien en train d’essayer de nager et moi pousser le vélo en pleurant.
Petit aperçu de la journée : je l’ai passée avec l'impression d'être un saucisson oublié dans une voiture en plein mois de juillet ! Trempée !!!!!! C'est hyper vallonné… Ma difficulté vient de mon patapouf Django qui boîte et a de grandes difficultés à marcher. Ça me fait de la peine pour lui. Demain je vais chercher un véto. Et me reposer un peu car j'ai tellement transpiré que… j’ai un fessier de babouin!!!! Demain, c’est danseuse je crois bien!!! J’essaye de tourner avec humour ce qui s'est passé ce soir, prendre du recul, mais je vous avoue que j'en ai plus que bavé. Ben oui… je suis tombée car je n’arrivais pas à soutenir le poids du vélo, plus la remorque, plus le chien. J'étais en train de me dire “ c'est une belle plage pour mourir mais ça fait chier, j'ai pas rangé ma maison avant de partir!”
Et là.... miracle… je croise deux randonneurs! Mes sauveurs!!!!! Tous les trois, on a poussé le vélo pendant plus de 30 minutes. Grâce à eux, j'ai pu rejoindre le haut de la colline. J'étais tellement reconnaissante, j’en avais les larmes aux yeux.
Je suis dans ma tente, complètement tordue, car le sol n'est pas droit; mais avec mon cerveau tordu ça va compenser… Comme un oiseau qui apprend à voler. Là, j'aurais eu une riche expérience! Parfait pour du “REX”!!!! Traduction: du Retour d’expérience. Comme quoi ce qu'on apprend au boulot peut nous servir dans la vie perso ! Demain je tirerai les enseignements de ma journée, pourquoi je vais grandir grâce à ça etc… Et je vous parlerai des magnifiques paysages que j'ai découverts. Mais là... place à la méditation, à la guitare… Un câlin au chien et dodo.
PS: dans quelque temps ça deviendra mon anecdote préférée. Je vais m'en sortir et faire appel à mon moral d'acier. Même si j'ai pleuré, je sais que je vais rebondir !
PS2 : tout va déjà mieux, je passe la soirée avec mes anges!!!!!! Je vous raconte demain. Je suis trop chanceuse!!!
Ribadesella 23 Mars 2022 18°C
Étape 2 : 35.6km 455 m dénivelé et… mes anges gardiens!
J'ai fait toutes les erreurs de primo-intervenants. Pourtant, c'est loin d'être mon premier voyage à vélo. Bref. Alors, en “REX”: - nourriture: prendre plus à bouffer. Je ne sais pas ce qu'il m’arrive mais je mange comme
4!!!!! Du coup hier j'ai tout englouti en mode boulimique. Résultat, comme les bars où je suis passée étaient fermés j'ai failli manger las croquetas del perro…
Oulalala pinaise (façon Simpsons), j'ai encore plein de choses à raconter sur hier. Déjà il faut que je m'engueule. Si j’avais été patron, je me serais virée !
- préparation : je crois que quand une personne me recommande en espagnol un endroit pour dormir, je n’écouterai plus car je ne comprends rien aux consignes!!!! Hier c'était juste impossible comme endroit!
-hydratation: quand c'est trop pentu, tu ne peux pas boire en roulant car tu vas tellement doucement que tu tombes. Et si tu t’arrêtes et ben, tu ne repars plus! Dilemme cornélien !!!! Pousser ou se déshydrater????
Ni l'un ni l’autre, banane! Si tu prépares ton parcours un peu plus, tu peux anticiper. En tous cas, là, je ne pouvais pas boire. C'est comme si vous essayiez de prendre un verre en faisant du trampoline....
- minute d'arrêt ! Quand tu vois un obstacle qui te semble quasi insurmontable ben… peut-être qu'il l'est vraiment ! Arrête-toi, boudu. Réfléchis deux minutes et fais demi-tour si besoin!!!! Ne fais pas ta tête brûlée : ça passe large !
Revenons à la soirée. Hier j'ai vraiment eu le "cul bordé de nouilles"!!!! (C'est au sens figuré car au sens propre, c'est plutôt des ampoules… pas de dessin.) Mes anges gardiens sont revenus pour m’amener des bonnes pâtes chaudes et une bière. J'ai hésité, j’avais peur de faire un coma éthylique vu mon état ! Or la soirée a été incroyable !!!! Tellement inattendue. José et Christina, les petits anges, donc, ont joué de la guitare et chanté. J'ai eu tellement de chance de les rencontrer… J’en ai eu les larmes aux yeux. Il faut croire que j’avais une belle étoile.
Ce matin je me suis réveillée en haut des plages, c'était trop beau. Puis véto pour Django. Et, vous savez quoi: José est mécanicien vélo !!! Si si, je vous jure!!! Incroyable non? Il m’a tout réparé le vélo !
Là, je surplombe la mer. Je vais me laisser bercer par le chant des vagues. "Oulalala tu fais ta poète pouet pouet pouet;-)"
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