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#la plume me tombe des mains
pauline-lewis · 2 months
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Les poussières dorées
J'ai passé toute la semaine dernière à écrire cet article de blog dans ma tête, tant et si bien qu'il n'en reste rien — me voilà donc condamnée à reprendre de zéro. Je crois que je voulais écrire que je suis allée voir Dune au cinéma — la suite, évidemment — et que j'ai aimé certaines choses (le fait que le personnage de Chani ait gagné en profondeur, et Zendaya qui lui donne beaucoup de force) et que j'en ai regretté d'autre. J'ai surtout regretté les choses bizarres du roman qui ont disparu avec cette adaptation. L'enfant qui naît avec les connaissances d'une adulte, les longs trips psychédéliques sous eau de vie qui m'avaient tant marquée sous la plume d'Herbert. Même la chevauchée épique sur le ver Shai-Hulud m'a laissée un peu sur ma faim. Je crois que je ne cesserai jamais de regretter chez Villeneuve sa capacité à lisser les choses. C'est un cinéma qui n'imprime pas vraiment d'images dans ma rétine, comme s'il glissait sur mes yeux. J'ai beaucoup pensé à mon rapport aux images ces derniers jours puisque nous avons regardé par accident un film que nous avions déjà vu, Panic à Needle Park. Je me suis étonnée de ces fictions qui ne laissent pas le moindre résidu en moi quand d'autres déposent leurs poussières dorées jusqu'au plus profond de mon âme. Qu'est-ce qui accroche, qu'est-ce qui s'évapore ?
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Bungalow pour femmes de Raoul Walsh (1956)
J'étais contente, après Dune, de regarder Bungalow pour femmes de Raoul Walsh (je préfère évidemment le titre anglais The revolt of Mamie Stover). Contente d'y trouver le visage en colère de Jane Russell mais aussi les reflets bleutés de ses robes à paillettes, le roux de ses cheveux, le bleu vif de la mer et le jaune du sable. La couleur au cinéma me rend très heureuse, c'est cette augmentation de la réalité derrière laquelle je cours toujours.
Bungalow pour femmes, donc, raconte l'histoire d'une femme qui s'installe à Honolulu après avoir été obligée de quitter San Francisco. Le film fait beaucoup de manières pour ne pas parler de travail du sexe (censure oblige), mais c'est bien de cela qu'il s'agit ici. Le personnage de Russell tombe amoureuse d'un homme sur le bateau, qui lui préfère une femme plus respectable, une femme qui va bien avec sa maison de riche sur les hauteurs de la ville. Mamie Stover commence à travailler dans un hôtel. Elle gagne un pourcentage sur les consommations des hommes et sur les coupons qu'ils donnent par dizaine pour passer quelques minutes avec elle. En parallèle, elle revoit l'homme du bateau avec qui elle développe une relation ambigüe.
Bungalow pour femmes n'est pas vraiment une histoire d'amour mais plutôt une histoire de ce que la société attend des femmes : d'être ambitieuses sans être vénales, d'être désirables sans être trop désirées, d'abandonner leur agentivité entre les mains d'un homme qui n'est pas digne de confiance. Mamie Stover est justement trop — trop vénale, trop corrompue. Impossible pour elle de s'arrêter de désirer de l'argent, plus d'argent, pour sortir de la pauvreté dans laquelle elle a grandi et pour réaliser son rêve : rentrer chez elle, conquérante. Le regard porté sur elle est cruel. C'est un film très dur sur la valeur de l'amour dans une société capitaliste (en un sens le film a fait écho à Simple comme Sylvain de Monia Chokri, que j'ai vu une semaine plus tard, qui est aussi un film assez triste sur le fait que l'amour s'inscrit dans un système de classes sociales, qu'il ne transcende pas les conditions matérielles des amant·es).
Et puis Bungalow pour femmes est très beau — ses plans sur la mer, les contrastes entre les lieux bourgeois et la petite pièce dans laquelle Mamie reçoit les clients de l'hôtel — de la couleur, partout ! Comme beaucoup de films de l'époque, il laisse complètement de côté la colonisation, tous les personnages racisés font de la figuration, quand bien même ce sujet aurait vraiment pu être intégré au propos du film et à son analyse des rapports de domination/pouvoir.
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Come what may
Comme je suis allée voir la comédie musicale à Londres le mois dernier, j'ai replongé dans Moulin Rouge de Baz Luhrmann, un film que je ne pourrai jamais renier sans avoir l'impression d'arracher une partie de moi-même. À chaque fois que je le regarde, je le commence en étant parfaitement rationnelle, une personne de 37 ans qui a désormais vu beaucoup de comédies musicales, à qui on ne la fait pas en somme, et je le termine à pleurer sur Come What May comme si j'avais de nouveau 14 ans et que je faisais partie d'une mailing list de fan fiction consacrée à Ewan McGregor. Je pense qu'aucun film ne me fait ce même effet, et je le porte près de mon cœur tel un collier en forme de cœur en strass rouges qui s'ouvre pour dévoiler des photos du film découpées dans le Télé 7 Jours. J'éprouve une forme de fidélité pour cette ado qui cousait deux ans plus tard Placebo en strass sur un sac Café Privilège donné par sa grand-mère. Elle n'avait pas beaucoup d'ami·es — je lui dois bien d'être la sienne aujourd'hui.
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Écrire !
Bref, tout ça pour dire que j'ai repris le travail sur mon projet sur la comédie musicale. Ça va faire dix ans que j'ai cette idée en tête, que je la reprends et l'abandonne et la reprend et l'abandonne (on repeat). Parfois j'écris dessus ici comme j'écrirais une pensée magique. Je me dis que je vais le faire apparaître comme ça, en en parlant, le faire exister.
J'en suis donc à ce stade habituel de mes projets où je me dis qu'il faut que je lise 150 livres universitaires sur le sujet, livres que j'achète d'occasion sur Internet, que je reçois, que je range dans une jolie pile sur mon étagère, que je lis sans vraiment en retenir grand chose. C'est une forme coûteuse et vaine de procrastination, qui a pour seul but illusoire de légitimer mon écriture. Comme c'est un livre personnel, je pourrais simplement me lancer, d'autant que j'ai beaucoup travaillé l'année dernière à me détacher de mon besoin de citer pour exister.
Bref, il est grand temps que je m'y remette, que je me jette dans le grand bain de l'écriture et autres métaphores. D'autant que mon deuxième chapitre porte sur Brigadoon et sur la nécessité d'ouvrir les portes d'un autre monde ! Une joyeuse perspective ? Une joyeuse perspective !
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morphinedoutretombe · 2 years
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L' avenir ne présage rien de bon... J'ai cessé de compter le temps qui passe... Ainsi que les âmes infidèles... Qui cherchent le réconfort dans la noirceur et rêvent du paradis... Les nuages ne m'inspirent pas confiance... Les cendres sont bien plus réelles et attrayantes... Mélangées à mes larmes, elles écrivent le futur sur les lignes de mes mains... Ainsi tout peut changer... Si ma plume reste docile... A mes pieds, les damnés s'entassent... Nul ne peut me faire dévier de ma destination... Je ne vais jamais là où le chemin est indiqué... L' incertitude me préserve de l'ennui... En solitaire, les yeux rivés sur l'infini horizon qui m'attire mais se dérobe à chaque pas en sa direction... Alors je marche jusqu'à l'épuisement... Jusqu'à la tombe... Où personne ne m'attend... La mort étant leur pire crainte...
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undercaine · 5 months
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101 – L’ange
Chaque nuit, dans le sablier,
Je rêve des visions à travers la vitre,
Chaque matin, dans ces petit nuages blancs,
Je rêve des promesses dans les robes,
À croire les grands penseurs, ces plumes,
Les choses sérieuses sont imprimées,
Noir sur gris,
Mais moi, je préfère les légèretés,
Bleues sur blanc,
Celles qui flottent devant mon nez, sans manières,
Celles qui défient les peurs, avec leurs doigts,
En ne caressant qu’une peau qu’elles aiment,
Le soleil, en cercle, arrange une fabrique de poésie,
Et alors, je me mets à imaginer
Un avenir à venir, qui patiente, qui prépare,
Je ne désire pas ces grands panneaux,
Qui mentent aux âmes calcinées,
Je m’en détourne, et je mise toute ma bourse,
Mon entièreté, mes futilités,
Sur ce rêve, que dis-je, cet avenir,
Dont nous parlions, entourés des ondes,
Et qu’importe le décor, ce n’est pas le temps qui manque,
Mais, des sidus, mon étoile, mon ange,
Je l’attends en comptant les feuilles,
Qui s’empilent sur mon bureau,
Des vers que je marmotte,
Qui parle d’amour, sans jamais parvenir
À en rendre compte son ampleur,
Mais qu’importe, je patiente,
Jusqu’au moment où je pourrai
Te voir à nouveau,
Cet ange aux yeux d’une profondeur marine,
Des cheveux d’or tissés dans ce fil
Qui mène jusqu’à l’Élysée,
Et dans ta voix, celle des muses de Gaïa,
Je me souviens de tes mots,
Vibrant dans l’écho de ta passion,
Et lorsque j’attends tes partitions,
Dans le crépuscule, comme dans l’aube,
Je ressens presque, tes doigts au bout des miens,
Dans une caresse intime, rosée des joues,
J’espère parvenir à réconforter ton âme,
Sans attendre que la voie lactée tombe,
Mais tout du moins, que tu sourisses timidement,
Et des étoiles dans le ciel,
Des dieux au-delà des terres,
Des mirages qui parcourent les rues,
Il n’y a bien que toi,
Que je désire enlacer,
Au diable les jardins suspendus,
Il ne nous suffit qu’un bout d’herbe,
Sur lequel s’asseoir minuit venu,
Pour parcourir un destin dont nous seul
Connaissons les secrets,
Peut-être bien que je suis pauvre de possessions,
Pauvre de ce que d’autres poursuivent,
Cependant, je suis riche de légèretés,
De ces petits rêves, que je rends réels,
Véritables, au matin de tes rires,
Alors pour toi, je te promets tes désirs,
Car, il n’y a bien qu’eux qui m’importent,
Viens ! Prends ma main, et suis-moi,
Au sortir du solstice d’hiver,
Les peines sont dépassées,
Et dans ce petit champs que seul moi sais,
Dans la nouvelle année, le sablier neuf,
Il y a cette fleur blanche,
Que je ne montrerai qu’à toi,
Mon ange de la vie.
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keigo-tagami32 · 1 year
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Yandere Hawks x civil Reader
Chapitre 1: le début d'un poursuite.
Mon histoire va avoir plein de lemon de sang de drogue fin bref plein de chose pas pour les petits ou les gens trop sensibles.
Mots rouge hawks
Vers autre personnage
Le debut et la fin du lemon sera signalé par 🍋
Quand sa sera le moment où il drogue sa sera💉
Le sang la torture et autre sera🩸🫣
Voilà je vous dirai quand sera fini par les même emoji
bonne lecture
Je suis entrain de rentrer chez moi, avec plein de course dans les mains. J'ai même pas eu le temps de mettre ma clé dans la serrure que quelqu'un m'appelle depuis mon balcon. ( Je vis seul mes parent son mort très jeune.)
Ta besoin d'aide Baby Birds ?
Non merci mais attends tu ai ...
Oui je suis Hawks je t'observe depuis un moment tu sais.
Ah bon pourquoi tu m'observer enfin attend je vais t'ouvrir ma fenêtre quand je rentre.
J'attends Baby Birds
Je me suis dépêche de rentre de pose les sacs sur le contour,et monté jusqu'à ma chambre pour enfin ouvrir ma porte vitrée.
Désolé si j'ai mis longtemps, j'ai fait le plus vite possible.
T'inquiète pas bon on discute ou tu veux regarder un film?
Bah att il est qu'elle heure ?
Je regarde mon réveil ll est 18h30 je commence a descendre avec Hawks a mes talons. Quand je suis allé à la cuisine il m'a suis partout, même quand je suis allé dans ma chambre il est venu s'installer a coter de moi.
Ta un petit amie?
Non pas intéressé et toi une petite copine ?
Non j'ai une crush qui va bientôt m'aimer mais pas pour tout de suite.
Ah ok je pensais que tu étais en couple mais je me suis trompé.
Ahaha mais t'est fan de moi en plus?
Quoi je sais pas de quoi tu parle.
Alors c'est quoi les figures de moi et pleins d'autre héros ?
Bah je ehh...
Je me suis retourné pour être dos a lui, avec des rougeurs qui ont commencé a arrivés sur mes joues.
Ne sois pas timide en plus je t'aime bien!
Comment sa on se connait que depuis quelques minutes ?
Oui mais tu vois c'est pas la première fois que je te vois aussi belle, gentil et maintenant que je pense tu et aussi timide.
Ah bon je suis flattée que le numéro 2 Hawks ma vu moi une chose si petit et moche.
Tu est pas moche t'est magnifique, et en plus j'adore tout chez toi t'est passe temps, comme la musique le dessin et autre. J'adore te voir sourire même quand je te vois te déshabiller tu est parfait !!
Eh c'est un peu bizarre tu ma vue nue?
Oui car je voulais voir si tu est une personne qui a un passé compliqué, mais tu n'a pas de passe et c'est pas la première fois que je vois nue.
Ah ok bon je vais me changé tu peut partir s'il te plaît.
C'est pas la première fois que je te vois nu tu peut faire devant moi t'inquiète pas.
Ok mais tu me touche pas alors.
T'inquiète pas Baby Birds j'adore te voir faible t'est trop craquante !
Je commence a me déshabiller je pouvais sentir que Hawks me lâché pas du regard, même quand je me suis accroupi il m'a regardé. J'ai même senti une de ses plumes se mettre a côté de moi, j'ai essayé plusieurs fois de me caché mais il m'a dit des mots qui mon sentir bien pas du tout stressé.
Y/n c'est bon calmé je suis sur le lit, mes plumes vont te tenir si tu tombe ou ton habite tombe je peut t'aider comme ça.
J'ai un problème tu peut allé chercher une culotte s'il te plaît j'ai oublié, je ne peut pas bougé car je sens que mes problème arrive.
Ok Y/n attend je vais le faire.
Attend je t'ai pas dit ou....
J'ai pas eu le temps de finir la phrase qui ouvre mon tiroir avec mes culotte, il choisit une culotte noir très fine.
Voilà attend je peut te la mettre S'il te plaît ?
Si tu veux fait attention je suis sensible
PDV Hawks
Je commence par apporté de l'eau a Y/n qui a un somnifère dedans, puis je l'habille avec un t-shirt assez petit pour m'aidé a peu plus tard.
Je lève les yeux pour voir le verre vide et elle semble assez bien le prendre, je la porte en mode princesse, et la pose sur le lit avec la couverture dessus.
Je vais dans le salon si tu a besoin de moi d'accord.
Oui merci ( baille)
Je commence a partir et ou bout de 5 minutes je rentre dans la chambre pour la voir endormi, je la porte en vérifiant que tout sois fermé et pars l'emmène chez moi.
Esclipe arrivé chez Hawks
Je l'emmène dans ma chambre en la menottent au lit, oui je m'endors heureux j'ai enfin la personne que j'aime a côté de moi.
Tu est a moi Y/n personne ne t'aura.
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mysadecstasy · 2 years
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Pégase noir
Amoureux chevauchants un pégase noir et fier fendant l’immense nuit étoilée Étoilée d’or étoilée d’armures chaudes Rencontrant enfin la planète de tous les désirs inassouvis Désirs suintants l’ambroisie dorée et les extases décuplées De fleurs en pleurs en cris en fleurs de cœur s’ouvrant comme des soleils déchirés Ouverts comme des plumes de soie roses et douces Crachant l’eau pure des matinées oubliées au vent de la beauté Beauté sublime éclatée comme la lumière du couchant sur les blés dorés Au vent céleste des puretés arrachées Arrachées au cœur des envolés Au cœur des extasiés détournés des horreurs de la terre Aveuglés des couleurs mélancoliques du trapèze de l’amour fou Amour dingue à hurler dans les ruines Dans les ruines de sang des perfections déchirées Des indicibles saveurs écartelées sur l’autel de soleils mourants Dans le sang La douleur séculaire Douleur rance des perdants larmoyants L'horreur sainte de la fin de toute chose De toute réalité sublime et dure comme une église écrasée Saine et rude comme l’ineffable Justice Ineffable dureté de la roue qui se ferme Du jour qui tombe Tombe au sol comme un soldat mort Du jour qui meurt en rose à l’horizon des champs de blés fauchés Comme la guerre Comme la peur Comme l’horreur Indicible rage des illusions révélées à la grandeur meurtrie Grandeur saccagée le genou à terre Les mains en sang La langue en sang Laminée Sang rugissant De rouge et de blanc blême Les désirs noués à jamais Dans la nuit infinie et âpre de la défaite amoureuse Chevauchant un pégase noir dans le nuit criblée d’étoiles Sur la planète des rêveries insoupçonnées De fleurs en pleurs en cris en fleurs de cœur s’ouvrant comme des soleils déchirés De fleurs en cœur là où mille cris dessinent la rose de tes seins Courbure d’or pétrie des mains chaudes et rayonnantes des anges nus Nus comme ta peau sous le drap de coton blanc comme la pureté des saints Comme ta peau laiteuse sous le soleil déchiré des délices d’été De l’été beau et éclaté comme une orange suave et juteuse Ton sang Ta peau Sous mes mains frénétiques et malicieuses Ta peau Le jus La crème d’eau pure glissant entre tes omoplates roses Roses et doux comme un baiser sur le quai d’une gare Doux et déchirant comme un au revoir Excité comme les promesses d’un lendemain écrasé d’amour D’un lendemain sentant ta chair indicible et juteuse encore Coulante comme le nectar du miel de tes délices Coulante comme l’amour de tes yeux écarquillés Qui sentent le sexe et la volupté éclatée Ton corps coulant d’incertitude coulante et lourde comme un monolithe ébène Sur le sable la pyramide de notre amour est divine et féroce Féroces mes crocs dans ton cou savoureux comme de la crème Féroce mon corps hurlant contre ta peau suave comme un rêve d’enfant Délicieux abandon des corps en transe Détestables au revoir sur le quai crasse des gares ouvertes aux quatre vents du désespoir Lourd est le temps sans tes mains chaudes courant sur ma nuque abîmée Lourd est le temps sans mes mains brûlantes léchant ton corps satiné d’or pur Or pur et hurlant Décapités les faux espoirs place aux certitudes dévastées Certitudes de l’amour abasourdi sous des tonnes de tremblements Tremblements sourds Tremblements incertains de l’exactitude de l’innocence secouée Certitudes incertaines plongeant dans des fontaines de sang bleu Bleu comme la pureté des braves Bleu comme l’aurore indécise perlant dans la nuit Nuit écartée comme tes cuisses roses sous la lumière chaude de ta chambre jaune Coulant le jaune comme l’aube déchire la nuit mourante Coulante la lumière brune le long des murs maculés de souvenirs ardents Encore l’extase extasiée comme un robinet ouvert sur l’enfer des imaginables Imaginables possibles et intouchables désirs Sous une pluie de plaisirs solaires et saccadés comme le hachoir du renouveau Saccadés comme la mort douce et cruelle Délicieux comme l’inéluctable morsure divine Crevant la chair et les désirs émasculés Perçant des veines et découpant des renoncules mauves et roses Qu’elle s’étouffe la douce mort S’étouffe dans son chagrin maudit et sa certitude crasse Place aux extasiés fous Place aux désirs enivrants Aux mirifiques beautés de tes prunelles enflammées comme l’enfer épuré Place à l’amour aveugle et déchirant Aux tripes renversées et aux embrassades dans les ruelles sombres Ruelles sombres et noires de la vie incertaine et tremblante Tremblantes de peur et de la magie des cœurs brûlés Se faire sauter la cervelle Pour un seul de tes regards vibrant Sous le soleil brûlant Sous le porche de ton appartement trempés de pluie Dans ton étreinte douce et sauvage Sauvagerie de l’amour éclaté Je veux mourir dans tes bras ou ne pas mourir du tout Offre moi ton paradis j’y errerai jusqu’à la fin des temps
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loveyouverylongtime · 2 years
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De Roxane à Roxane 161.2
ROXANE A USBEK
A Paris.
      Oui, je t'ai trompé ; j'ai séduit tes eunuques ; je me suis jouée de ta jalousie ; et j'ai su de ton affreux sérail faire un lieu de délices et de plaisirs.
      Je vais mourir ; le poison va couler dans mes veines: car que ferais-je ici, puisque le seul homme qui me retenait à la vie n'est plus? Je meurs; mais mon ombre s'envole bien accompagnée: je viens d'envoyer devant moi ces gardiens sacrilèges, qui ont répandu le plus beau sang du monde.
      Comment as-tu pensé que je fusse assez crédule, pour m'imaginer que je ne fusse dans le monde que pour adorer tes caprices? que, pendant que tu te permets tout, tu eusses le droit d'affliger tous mes désirs ? Non : j'ai pu vivre dans la servitude ; mais j'ai toujours été libre: j'ai réformé tes lois sur celles de la nature; et mon esprit s'est toujours tenu dans l'indépendance.
      Tu devrais me rendre grâces encore du sacrifice que je t'ai fait ; de ce que je me suis abaissée jusqu'à te paraître fidèle ; de ce que j'ai lâchement gardé dans mon coeur ce que j'aurais dû faire paraître à toute la terre ; enfin de ce que j'ai profané la vertu en souffrant qu'on appelât de ce nom ma soumission à tes fantaisies.
      Tu étais étonné de ne point trouver en moi les transports de l'amour: si tu m'avais bien connue, tu y aurais trouvé toute la violence de la haine.
      Mais tu as eu longtemps l'avantage de croire qu'un coeur comme le mien t'était soumis. Nous étions tous deux heureux; tu me croyais trompée, et je te trompais.
      Ce langage, sans doute, te paraît nouveau. Serait-il possible qu'après t'avoir accablé de douleurs, je te forçasse encore d'admirer mon courage ? Mais c'en est fait, le poison me consume, ma force m'abandonne ; la plume me tombe des mains ; je sens affaiblir jusqu'à ma haine ; je me meurs.
Du sérail d'Ispahan, le 8 de la lune de Rebiab 1, 1720.
Oui, je t’ai trompé; j’ai été séduite par d’autres et j’ai joué de ma propre jalousie pour te faire avouer ce que tu me cachais, ce qui ne te faisait pas tomber amoureux de moi. 
     Je vais mourir; le poison va couler dans mes veines, car que ferais-je ici si je ne peux même pas crier mais oui mais oui à la mairie pour toi? Je meurs, mais mon ombre s’envole bien accompagnée; je t’ai renvoyé mon amour et mon bonheur tandis que ton monde s’écroule. 
     Comment as tu put penser que je fusse assez crédule pour m’imaginer que je ne fusse dans le monde que pour adorer tes caprices? Que j’allais encore te laisser avoir la main sur mes désirs, mes humeurs et mon corps? Que je n’étais désirée que pour mon corps quand toutes les caresses que je tentais te donner ne t’apaisaient pas car tu pensais à une autre? Non : j’ai pu vivre dans la servitude, mais j’ai été libre; toutes ces personnes qui t’ont remplacé ont effacé ces empreintes et ces comparaisons que tu laissais sur mon corps. 
      Et maintenant je m’aime pour deux, je m’aime pour eux. 
      Pourtant, tu devrais me rendre grâce encore du sacrifice que je t’ai fait ; de ce que je me suis abaissée jusqu’à te paraître fidèle, alors que je ne voulais en remercier qu’un seul. 
       Tu étais étonné de trouver en moi les transports de l’amour; si tu m’avais bien connue, tu y aurais trouvé pourtant toute la haine que j’avais pour moi. 
        Tu as eu longtemps l’avantage de croire que mon coeur t’était soumis. Nous étions tous les deux heureux, on se trompait mutuellement. Toi, par amour, moi pour mieux me trouver.
        Ce langage ne te paraît pas nouveau; Je veux que tu continues à t’accabler de douleurs. Ces même douleurs que je voulais panser sans contreparties. Que tu pleures et saignes jusqu’à ce que tu n’es plus rien au fond de toi. 
        Je ne veux pas que tu admires mon courage, je veux que, le jour où tu sois enfin en paix, tu continues à penser à moi. Tu te dises que je n’étais pas juste de passage, que je t’ai marqué. 
        Que tu veuilles te faire pardonner au point de venir paver mon chemin de fleurs. 
        Mais, pour moi, c’en est fini, le poison consume mon coeur, sa force m’abandonne, je ne peux plus écrire sur un fantôme, je ne veux plus écrire sur notre passé, ma haine faiblit, je nous tue.
8/05/21
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Oui, j’ai été trompée et peut-être que je t’ai été aussi infidèle. J’ai ri à des blagues, écouté leurs  histoires, mentis sur le fait que j’étais amoureuse, rigolé à gorge déployée, pas su où me mettre devant tant de personnes, tout ça alors que je voulais me tailler les veines. 
Je n’ai jamais réussi à faire de la vie ce lieu de délices et de plaisirs que vous me contez tant.
Je vais me donner la mort :  sauter de ma fenêtre, que le sang gicle et que je tache encore une dernière fois ce que j’ai touché : car pourquoi vivre si je ne peux plus faire semblant? Après avoir vu tout ce blanc? 
J’ai été assez crédule pour croire que je m’en remettrais, que j’arriverais à m’aimer et vous aimer en retour, je vous ai déçu les uns après les autres. Je ne me suis jamais senti libre, entre l’ennui, la manipulation 
13/12/21
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Oui, je vous ai trompé; j’ai continué à sourire en vous voyant arriver, rire à vos blagues, écouter vos histoires, j’ai menti sur le fait que je ne l’aimais plus, tout ça pour jouer avec vos nerfs que je n’ai plus; j’ai su faire de mon monde un artifice de délices et de plaisir, pour vous et non pour moi. 
Je vais mourir; le poison que vous avez mis dans chacun de vos mots, actes, à chaque fois que je vous voyais bafouer mes soeurs ou mes sentiments, tout ce poison, me fait me couper les veines, pour qu’il puisse enfin se répandre sur vous, car que ferais-je ici, quand ils m’ont tous quitté et que je ne vois plus que vos visages? Je me meurs et je serais oubliée, comme tant d’autres, je me réjouis de savoir que ce sera votre cas, personne ne vous pleurera. 
Comment avez-vous pu croire que je souriais vraiment? Que je me forçais à répondre à vos injonctions? Vous vous donniez tellement d’importance que vous pensiez avoir le droit d’affliger tous mes désirs? 
Non, j’avais les oreilles bouchées, je souriais de force, à en avoir mal aux joues en rentrant chez moi, à vous mentir jours après jours. Je n’ai jamais été libre en votre présence et c’est pour ça que je m’en vais, je n’ai rien réformé et j’espère vous voir mourir brulé, aux yeux de tous vous aurez réussi, je serais dans une tombe tandis que vous pousserez des poussettes remplies d’enfants qui ne deviendront que pire que vous. Cette mort me donnera enfin la fantaisie qu’il me manque ici. 
Pour tout cela vous devriez pourtant me rendre grâce de mon sacrifice; je vous épargne ma compagnie et je vous ai joué une comédie pendant des années, jusqu’à ce que je connaisse l’amour et que celui-ci parte en mourant ou parce que je n’étais pas assez bien. Je vous paraissais fidèle quand je vous détestait en secret, mon coeur vous sabotez, aussi soumise je puisse paraître. 
Vous étiez étonnés quand je parlais de mourir sans ajouter un rire derrière. 
21/01/22
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Oui, j’ai fui, lâchement ; je ne savais pas quoi faire quand tu m’as quitté, quand lui ne m’a plus aimé, quand j’ai commencé à ne plus rien pouvoir avaler. 
Je vais mourir, seule, entre quatre murs que je connais par coeur mais que tu n’as pas bénis par ta venue, où j’ai touché trop de corps qui n’étaient pas le tien. 
Que faire quand la seule personne qui nous retient n’est plus? Je me vautre dans ma haine, m’étrangle dans mes larmes et perds mes poumons à trop parler de moi. 
Comme si je n’avais été crée que pour rappeler aux autres que la vie c’est toujours mieux que de la finir comme moi. Être un exemple à ne pas suivre et même pas pour des choses qui finiront sur un panneau d’avertissement ou dans un livre autobiographique, non, juste celle qui parle trop, celle qu’on ne prend pas au sérieux, je parle trop encore, je ne sais même plus écrire d’un coup. 
Parce que je me sacrifie, je ne sais plus écrire parce que je ne donne que ce que je vois et ce que j’ose encore faire et c’est si peu que je dois me ronger, creuser dans mes entrailles pour sortir un pauvre chiffon que personne ne lit, tout le monde passe à côté, le journal d’une ratée. 
Personne ne doit me rendre grâce, rien fait de bien et ce n’est pas les collectes pour les pauvres qui me feront racheter un passé encore moins ce futur fichu et ce présent où je regarde ma ville désintéressée, je ne suis plus amoureuse d’elle et j’en suis triste. 
Vous ne seriez pas étonnés de ne rien trouver en moi quand je serais morte, rien à donner, rien à dire, rien à faire de cette chose, des kilos de chair mélangée à des os et des nerfs même pas foutus de marcher correctement, à bruler, enterrer, loin de tous. 
Rien n’est nouveau, je tourne en rond dans mes écrits, mon appartement, mes relations, même les hanches qui me baisent tourner en rond, je me fais chier et je veux juste partir. La haine faibli avec la tristesse, la tristesse arrive à cause de la haine et je tombe malade, affaibli ; je vis encore. 
04/03/22
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Oui, je n’ai plus de rêves, je les ai laissé aux autres. Je pensai devenir quelqu’un, pouvoir jouer de mes pouvoirs et des autres, j’aurais pu faire de cette terre et de ma vie un plaisir. 
Mais je vais mourir seule, souffrante, sans plus personne, et je ne veux personne. J’ai gommé tous ces rêves qui ont commencé petit à petit à partir tout seuls, l’âge aidant, ils étaient de moins en moins possibles. Je ne suis même pas accompagnée; j’ai tout raté, personne, ni travail, ni personne à laquelle m’accrocher, rien. Juste moi, comme une égoïste pourtant qui n’oserait même pas vendre son âme pour y arriver. 
J’ai été assez crédule pour penser que j’allais réussir, parce que j’avais une bonne étoile, peut-être un destin, que j’étais quelqu’un, que j’étais le personnage principal de mon film. Oui, comme tout le monde. J’ai dû assister à des enterrements, des journées à l’hôpital et penser que j’étais maudite pour comprendre que si on traite les gens de « normaux » c’est juste qu���ils ont enfin avoué qu’ils étaient impuissants, comme je le suis.
Aucun avenir, aucune envie, ni de les voir, ni de t’avoir dans mon lit. Tous les jours je prie pour qu’on me donne assez d’argent pour que je puisse manger, me laver et faire semblant de vivre comme les autres. Regarde ce que je peux m’acheter, avec cet argent qui n’est même pas le mien. 
Point d’étonnements quand je dis que je préférais mourir, juste des personnes qui portent leurs mains à la bouche, me disent que non, c’est horrible ou qui  en viennent à me demander de bannir ce mot. À quoi bon sert la vie quand tu n’as rien à lui donner? Du dioxyde déposé pour rien, un chaton d’une portée de trop. Aveugles, dans le sac-poubelle bien fermé, coulent dans le lac, ils ne voient pas leur mort. Qu’est-ce-qu’il y a de si tabou dans le fait de ne plus vouloir parasiter ce monde? 
Il n’y a pas de nouveau langage, parler avec le coeur, ouvrir sa tête, écrire avec ses mains, avoir un lecteur et savoir qu’il pensera que j’écris mal. 
Rien à faire, je repars me morfondre bien loin de tout, en attendant que la peine arrête mon coeur d’un coup, si je peux, je reviendrais te dire ce que j’ai ressenti et si c’est plus beau derrière. 
18/03/2022
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Oui, j’aurais pu continuer comme ça encore longtemps; faire croire que j’étais triste, n’arrivais à travailler que grâce à cette adrénaline mal placée, pleurer parce que pourquoi ma vie est horrible et pas celle des autres, ne plus croire aux plaisirs aussi petits étaient-ils.
Mais j’ai décidé de ne pas me laisser mourir, pas l’envie, le temps, je préfère encore voir ce que c’est que de ne pas y arriver, toujours mieux de se plaindre que de voir le sang jaillir de ces poignets, sentir le poison dans ses veines ou voler pendant 0,10 seconde.
Mourir seule, vieille et sans n’avoir rien fait de ma vie mais heureuse, parce que j’aurais rêvé plus que les autres, rêves que je n’aurais pas réalisés comme certains, mais j’y ai cru et j’ai eu l’espoir. Vivre d’espoir et d’eau fraiche, parce que l’amour n’était pas là. 
Ton amour dans les bras d’une autre fille, mon amour perdu entre tous ces bras d’inconnu que j’aimais au fur et à mesure, à peine si je me rappelle de leurs prénoms et de ce qu’on a discuté. Faux bonheur quand je me réveillais mais vrai espoir de te voir t’effacer de mes souvenirs. J’ai lâché les sentiments et les envies libidineuses comme tu as restreint mes chances de me voir vieillir à coté de moi. J’ai vomi ma haine et mon amour sur les gens, sans retenue et je n’ai aucunement regretté. 
Plus tes étonnées de sentir la pierre froide quand je veux parler à coeur ouvert, parce que c’est maintenant là et pas ailleurs que je la sens la plus proche de moi. Meme si je sens sa tête sur mon épaule les jours où ma tristesse me rattrape. Plus très étonnée quand je vois des personnes amputées, des lits recouverts de draps blancs pour au final rentrer dans la pièce où je passe une après midi avec celui qui m’a donné la vie.Plus très étonnée d’aimer le premier qui me regarde avec attention ou me fait rire, je sais que ça s’arrêtera vite. Plus très étonnée de rater, réussir ça n’a jamais fait les grandes histoires, comme les gens heureux. 
J’ai parlé pour rien dire, dans toutes les langues que je connaissais, j’ai crié plus que je ne le devais, j’ai aimé, j’ai eu mal, j’ai pleuré, je n’ai parfois pas pu marcher pendant des jours. Je n’ai jamais arrêté d’espérer, comme à quinze ans quand on croise les doigts « la vie ne peut plus que me donner du positif, j’ai tout vu, tout vécu » sauf que maintenant, je le pense vraiment. 
Alors qu’elle vienne me prendre la vie, je suis heureuse, j’ai pas peur d’elle ni de moi, ni de toi et encore moins des autres. 
Je ne me sens pas faiblir, plus les jours passent, plus je marche la tête levée vers le ciel, quitte à marcher dans la merde c’est en te regardant et en défiant ce qui pourrait bien me tomber dessus prochainement. 
21/03/22
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Oui, je m’ennuie de tout, si j’avais plus d’audace j’oserais enfin me suicider, finir cette vie qu’on m’avait vendu comme plein de promesses, encore plus quand tu vas avoir le bac, non pendant tes études sup, non en fait quand tu vas enfin devenir indépendante. Être heureuse c’est aussi facile à jouer que celle qui veut se faire sauter sur Tinder. 
Je veux mourir, mais la vie m’oblige à rester ici, encore des années à devoir trouver quelque chose qui m’excite tous les trois ans, jusqu’à ce que la vie me prenne enfin. Tellement de « tu dois vivre pour ceux qui ne sont plus là », dire des bêtises comme ça c’est ne jamais avoir marché dans un cimetière. 
Voir son coeur enterré, alité , en quoi j’ai envie de vivre pour ceux qui ne peuvent pas le partager ni même le voir? Donne moi ton avis même si je ne l’ai pas demandé.
Comment j’ai pu penser être assez crédule pour penser qu’un jour je serais quelqu’un? Surement la télé, que je sois fille unique, privilégiée, quelle connasse j’ai été. Quelle connasse je vais continuer à être, parce que ce que je sens dans mes veines ce n’est pas un poison, c’est une envie de couper des têtes, mais à quoi bon? J’arriverais à trouver un moyen de m’ennuyer même en écrasant les autres, j’arrive à en trouver même en les aidant. 
J’ai fait de ma vie un champ de mines, je peux marcher en tout temps sur un petit bout de métal qui va me faire sauter encore un organe vital. Je vais partir, loin, mais qu’est ce que ça va changer? Je vais revenir, mais qu’est ce que j’aurais retenu d’ailleurs? 
Y’a toi, y’a moi, y’a nous, rien de vraiment intéressant, voyage sur un voilier, t’es juste un con, tu décides de rester et faire ton trou dans une ville qui ne veut pas de toi, t’es pas mieux. Si on avait plus de courage depuis longtemps on aurait osé arrêter de se reproduire. 
Love wins chez les plus faibles, se reproduire, s’ennuyer tout en essayant de faire ce qui leur paraît être leur destinée, ça crée dans le vent, ça écrit pour personne, ça enregistre pour ne jamais être écouté. Finir dans les salons de ceux sur qui on crache ou pire, perdre face à ces hommes qui utilisent des combats dans leurs ascensions, petit blanc mignon. 
J’aurais été étonnée de voir à quel point je suis devenue une haineuse, des autres, de la vie et de moi-mème.
J’en ai entendu dire que plus jamais ils feraient cavaliers seuls, d’autres essayer de mettre des bâtons dans les roues d’une voiture arrêtée depuis déjà trop longtemps, qu’est ce que tu fais? Ou encore ceux qui me faisaient croire que tout était facile, à eux merci. 
Plus rien ne me paraît nouveau, tout est une version décolorée de tout ce que j’ai déjà vécu, alors je pars sans regret, plus rien à voir, plus rien à prétendre, la personne que je suis et celle chez elle est la même, pas besoin d’alter ego. Je déteste tout et j’ai envie de tout bruler devant les autres ou entre quatre murs. Ce n’est pas ma faute si vous me croyiez quand je disais que je rigolais et que maintenant vous pensez avoir du sang sur les mains. 
Je pars sans me retourner, bien entière et seule. 
05/04/22
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Oui, j’ai gouté au paradis dans tant de bras, j’ai cru croire en l’amour, je l’entends encore dire que je n’en sais rien, je l’aime trop, je suis trop jeune, trop de trop, il m’a gonflé, j’en ai pris un autre.Londres les pieds dans des chaussures trop chères pour ma mère, voila comment je serais en ce moment même, bientôt en partance pour Hong Kong après une escale à Bali, il m’a quitté parce que j’étais un boulet, puis rappelé, encore et encore. C’était pas la vie que je voulais. 
Donner tout ce que je pouvais, ne pas regretter bien que ce soit pour mieux pleurer dans les bras d’autres une vie que je n’aurais plus jamais la chance d’avoir, c’est ce qui me faisait rêver. J’ai crée un paradis pour les uns et surtout les autres, sans penser au corps que je donnais, offrais sans faire payer. J’ai perdu toutes mes années de jeunesse à faire venir des inconnus ou des garçons qui me souriaient un peu trop dans des draps changés toutes les deux semaines. 
On m’a dit d’essayer les filles, les non binaires, les personnes en transitions, que le jour où je serais en couple ils se sentiraient vraiment seuls, la bouée de sauvetage quand elles sont larguées c’est Roxane la paumée. Sauf que je ne pleure pas pour eux, comment je peux te consoler pour quelque chose que je ne connais pas? 
J’ai pas le temps, pars, j’ai pas envie, passe plus tard, un autre jour, je suis trop timide, réponds pas à mes messages. 
Le corps que je continue toujours à façonner et dont je prends soin pour juste 10 minutes de plaisir, ces minutes qui vaillent plus que les messages qu’elles attendent de ce pauvre tocard défoncé, pire, qui les défonce, elles. Le seul bleu que j’ai sur les yeux c’est celui de Mac, 25 euros pour avoir le regard qui en fera tomber un, ou pour toquer à sa porte dans un costume dégueulasse qui sera de toute manière déchirée plus tard. Le walk of shame le lendemain en titubant. 
L’amour c’est quelque chose qu’on ressent, l’amour on le trouve sans le chercher, l’amour c’est une rencontre, une personne, deux esprits connectés. Pourquoi alors j’ai juste envie de le sucer? Sans parler? C’est un peu abstrait ce que tu me dis, t’es pas clair, t’arrive pas à baiser sans te mettre en couple? T’es trop moche? T’as peur de Tinder? Ou alors tu t’es mis en couple dès que tu as senti que tous tes plans te laissaient tomber parce qu’ils avaient eux aussi trouvé cette connexion? 
Comme un jeu, ils prennent le premier qui les fait rire plus d’une journée, ou alors avec qui ils ne se sentent pas gênés après dix minutes de blanc. 
Ouh, le poison de l’amour t’a piqué, je suis gênée, je vais vous laisser vous aimer, touchant vue de l’extérieur, juste pas pour moi, je vous soutiens. 
Je me meurs contre un corps encore nu dans mes draps. 
13/04/22
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Oui, j’ai pleuré dès le réveil, dans la nuit, quand mon corps me lâchait, j’en ai voulu aux gens de ne pas comprendre, j’ai hurlé sur des personnes qui n’y étaient pour rien, parce que je trouvais ça injuste d’être malade et pas eux. 
Je me laisse dépérir ces jours là, aucune nourriture ne rentre dans ma bouche, mes joues se creusent en trois jours, ils me disent d’essayer la respiration, le yoga, le Xanax, tout ce que j’aimerais essayer c’est de crever en silence pour ne plus les entendre. 
Comment je ferais l’année prochaine? Lâchée sans rien, aucune idée de ce que je veux devenir, repartir dans le pays que j’aime, mon père à l’hôpital, inconnus partout, je n’ai pas peur, je ne sais juste rien faire. Rien à donner, rien à vendre, même mon âge commence à me jouer des tours, c’est bien beau de ne pas paraître son âge mais quand on voit ma date de naissance, on ne peut plus l’effacer de sa mémoire. 
La main devant la bouche pour ne pas réveiller les personnes qui dorment à coté de moi, pleurer c’est la seule chose que je sais faire quand mon corps me tord de douleur, c’est la seule façon d’évacuer, je ne peux même pas parler, combien de ça va aux psys alors que je rentrais en ayant envie de me tailler les veines. Plus on avance, plus tout ne devient qu’ennui, tout ce qui fait rester ici c’est la peur du grand saut.
Je suis étonnée de rêver de la vie des gens qui me faisaient pitié, au moins ils ne font rien, entre ceux qui vivent encore aux crochets des parents mais me traitent de riche pour une paire de chaussures achetées et ceux qui lâchent leurs études; au moins ils ne travaillent pas, pas de compte à rendre, pas de rendez-vous, rien, le vide, celui que je mérite tout autant.
Réveil, malade, journée, malade, je m’endors malade, si j’ai de la chance je tombe comme une pierre et je peux reprendre ma douleur qu’à partir de 9h du matin. Sur mon canapé, rayons du soleil qui tapent sur mes cuisses, radiateur au max, je me sens vivante que quand je sue à grosses gouttes. 
Tout est différent, je ne sais plus quoi dire, je n’aime plus ceux qui m’accompagnaient il y a encore trois mois, je change d’idées, j’ai rien à leur dire, quand ils répondent ce que je devrais essayer, je me moque ouvertement d’eux. Maladie et moi depuis cinq ans, c’est comme une relation toxique sauf qu’elle est dans mon corps ma jolie, ce n’est pas comme ton mec qui te traite de folle à qui tu peux dire au revoir.
Dans mon cas, le seul moyen de le faire c’est de me couper en deux. 
J’ai rien à dire, j’ai rien à écrire, j’ai juste envie de souffrir en silence. 
25/04/22
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Oui, j’ai gagné le jour où, te caressant les cheveux, tu m’as ouvert ton coeur meurtri et où le mien se reconstruisait grâce à ta peine, j’ai gagné le jour où j’ai su que je ne serais jamais aimée de personne mais que je sortais gagnante de cette histoire. 
Si je meurs bientôt, j’en ai rien à foutre, avec toi, les autres ou moi-même, je sors gagnante de toutes les batailles, à quatre pattes en toutes circonstances, quand je pars j’ai la tête plus haute et le coeur plus réparé. 
Je vole la substance de tous les autres tous les jours je te remercie de m’avoir donné ce pouvoir, celui de comprendre que personne ne m’aimera jamais mais que je ne pleurerais pas sur mon sort comme toi. 
J’ai cru que je t’aimais, j’aimais les autres, je me suis perdue dans les corps et les sentiments, les sourires et les intentions, les pics de ces connasses qui vivent la vie que j’avais il y a trois ans, montres-toi ma belle, montre à quel point tu t’habilles bien maintenant, t’es juste une copie, bravo à toi, remercie moi maintenant. 
J’ai été étonnée de continuer alors que je voulais mourir, les pensées plus noires de jour en jour, rentrer chez moi et se demander si ce ne se serait pas mieux de passer par la fenêtre, m’imaginer souffrir une dernière fois en regardant le ciel vue du froid du sol de ma cour. 
Étonnée parce que même ça, ça m’ennuyait. Je m’ennuie tellement et j’aime tellement mon anxiété que je préfère vivre en souffrant si je sais que je peux vous regarder encore vous ridiculiser, cette connasse et ses initiales, celui qui n’arrive pas à mettre toutes ces filles dans son lit et l’autre la gueule de travers qui m’explique le concept de l’amour.
 Je préfère encore que vous me rendiez sourde et aveugle plutôt que de retrouver celle que j’aime. J’aurais des choses à lui raconter quand on décidera que je la rejoins.
Tous les jours, j’écris comme si j’avais 16 ans, j’ai raté mon adolescence, celle où tu hais tout le monde, 10 ans plus tard je vous déteste et je remercie cette adolescence solitaire et douce. Grace elle, je n’ai plus envie de me tirer une balle dans la tête, je préfère vous voir sucer le canon en imaginant quelle mauvaise copie de Pollock ça créerait si j’appuyais sur la détente. 
01/05/22
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Oui, j’ai fermé ma gueule, je n’ai même pas réussi à écrire sur ces histoires tellement je suis devenue parano. 
J’ai écrit sur du sang qui teinté mes mains, tout le monde prenait ça pour un suicide, quand je parlais de les planter dans le dos. C’est lâche il parait mais ils ont fait tellement de victimes qu’ils pourront passer leurs années en enfer à réfléchir à qui a bien pu prendre les armes. 
J’ai donc surement jamais eu envie de me buter, les tuer, c’est plus beau, partir avec eux, c’est pathétique. 
Si je n’ai plus de corps, c’est à cause d’eux, si je n’ai plus de coeur c’est parce que personne ne l’a retrouvé. 
Il est introuvable depuis que je sens encore sa présence dans mon dos, comment ça va? Il me faisait me sentir importante quand j’étais en manque de confiance en moi, il me disait que j’étais belle depuis que j’avais perdu des kilos, passe à la gare pour qu’on baise enfin. J’ai facilement vingt ans de moins que lui, directeur, abus de pouvoir, j’en ai parlé une fois, il m’a menacé dans l’enceinte de mon école. Je croise quelqu’un, tous les jours, qui lui ramène des filles comme je l’étais, à coup de sourires et de jolis mots. Ce qui me fait le plus mal c’est de me dire qu’elle a été aussi manipulée que je l’ai été et qu’elle a décidé de jouer le jeu, ma haine s’est donc dirigée plus facilement vers elle que lui, bien caché dans sa tour d’ivoire. 
J’ai fermé ma gueule. J’avais honte, je ne voulais pas passer pour une victime, puis j’ai quand même joué au jeu si on regarde bien, je me donne facilement, qui peut me croire? Il a surement changé. 
C’est ce qu’ils pensaient tous, en silence, en chuchotant  entre eux, de toute façon quand on se montre à poil on ne peut que demander ça, elle se donne facilement, elle aurait pu le faire… Elle montre bien ses sens et son cul partout… 
Comment j’ai pu penser qu’un jour on puisse me croire? Même quand un autre est venu chez moi, qu’il s’approchait dangereusement, au point où je sentais l’odeur de ses cigarettes et de la bière, que je n’arrive pas à lui dire non, j’ai juste rigolé, gênée. J’ai dû changer de pièce dans mon propre appartement. Il m’a rappelé l’image que j’avais donnée de moi. Je n’étais donc que ça, cette fille qui baise après deux messages, à qui on ne répond pas parce qu’on se demande quel numéro elle va nous donner, à qui on ne répond plus parce qu’on est déjà passé dessus. 
Pourquoi donc demander son accord?
Je suis fatiguée de panser les plaies des autres quand les miennes sont bien ouvertes. Je ne mérite pas grand chose au final, j’ai même raté une grande chance d’être dans ses petits papiers. Puis, pourquoi j’en ai pas parlé avant?
Je ne peux finir ce texte, l’histoire s’écrit encore, elle s’arrêtera le jour où j’en aurais parlé publiquement. Ce jour là, je pourrais arrêter d’écrire, tuer la Roxane que je pensai qu’il m’avait fait devenir, quand les seules personnes que je dois remercier c’est mes parents, mes amis et moi même. Ce jour là je dirais non jusqu’à ne plus avoir de poumons, j’arrêterais de fermer ma gueule.
Je pars loin de la France quand il n’existe que dans deux rues de Paris. 
18/05/22
<3
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heywannalearn · 4 years
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Looking for a French literature podcast to practice?
My friends in France just started one! @soubidou​ is one of the hosts (and my friend!!!) 
Check it out:
Facebook - La Plume me tombe des Mains 
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nelwen-e · 2 years
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Une goutte dans l'Océan - Chapitre 4: Tempêtes et histoires.
Englis version.
Premier chapitre.
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Le ciel se couvrit rapidement après leur départ et prit une teinte inquiétante. L’équipage avait investi le navire et prenait son poste rapidement. Jack se tenait principalement à la barre, maître Gibbs à ses côtés. Au départ, Alice et Will se tenaient d’abord sans savoir quoi faire, maintenant que leur rôle d’équipage avait été remplacé par des ‘professionnels’. Alice s’avança vers maître Gibbs, Will sur ses talons.
« Qu’est-ce que nous pouvons faire ?
— Tu peux rester dans la cabine du capitaine, Alice, pas besoin d’affronter la tempête.
— Je préfère me rendre utile, Jack. Qu’est-ce que je peux faire ?
— Je vais m’occuper d’ça, Jack, déclara Gibbs, devançant Jack. »
Le second avança un bras vers elle pour la diriger et n’osa porter sa main sur elle. Sa mine à moitié gênée exprimait son sentiment vis-à-vis de la relation chaude froide du frère et de la sœur. Alice savait pertinemment que le second vouait son allégeance à Jack, son ami. D’un côté il semblait plus accessible que le capitaine pirate, moins… imprévisible pour sûr. Alice soupçonnait qu’il connut le plan de son frère. Peut-être pouvait-elle lui tirer les vers du nez à moment donné. Elle lui lança un petit sourire avenant afin de le remercier de son intervention.
Gibbs lui indiqua quoi faire sans chercher à discuter plus, cependant, Alice discernait que le marin essayait de la ménager. Elle ignorait si c’était car elle était une femme ou la sœur de Jack. En regardant Anna-Maria se démener comme un diable sur le navire, elle avisa la seconde option. Gibbs lui flanqua Will à ses côtés, les deux n’étant pas des marins de formation et s’entendant bien. Le second resta près d’eux, tandis que Jack maniait la barre. L’orage arriva rapidement et violemment.
Le trio batailla contre l’eau qui balayait le pont avec violence. Les vagues se fracassaient contre le navire au rythme cinglant du tonnerre qui éclairait de sa lumière un horizon noir, marbré par la pluie.
« Comment on peut faire voile vers une île que personne ne peut trouver ? Avec un compas hors d’usage. » s’égosilla Will à travers les fracas du tonnerre et des vagues, tirant sur le cordage comme un forçat, et bousculant sans le vouloir Alice en se plaçant entre elle et Alice. Il l’attrapa avant que la femme ne tombe sur le pont. L’intéressée s’accrocha comme un diable à ses cordages, tentant en vain de les nouer comme Gibbs leur avait demandé.
« Je sais, hurla Gibbs à son tour en jetant un coup d’œil à Alice pour vérifier qu’elle était toujours à bord. Je sais, le compas indique pas le nord, mais c’est pas vraiment le nord qu’on cherche. » Il s’écarta d’eux et monta avec difficulté les marches qui menaient à la barre.
Will questionna Alice du regard qui haussa ses épaules trempées. Elle n’avait aucune idée de ce que Gibbs voulait dire, et de pourquoi son frère avait un compas cassé.
La tempête parut durer une éternité pour Alice. Ses mains, plus habituées à tenir une plume que des cordages, brûlaient par l’activité de matelot qu’elle s’était imposée contre l’avis de son frère, et la morsure salée de l’océan lui rappelaient des souvenirs écumeux de genoux écorchés par une chute sur le Troubadour. Le vent s’engouffrait dans ses cheveux comme les mains des marins de son père qui lui ébouriffaient sa tignasse noire avec un sourire au coin des lèvres et de la bouche. Elle revit un instant la figure sombre de son père, accoudé à l’entrée de sa cabine, elle était floue. Alice se pinça les lèvres, les traits de son père disparaissaient de plus en plus de sa mémoire. Elle fixa Jack un instant, et ses traits revinrent. Le père et le fils étaient si semblables et si différents. Les gouttes de pluie glissaient désormais comme des larmes douces sur son visage, la tempête baissait, le ciel avait fini de hurler, désormais il sanglotait dans la brume. Elle détourna rapidement le visage quand le regard de Jack croisa le sien, et elle serra les mains. Alice grimaça sous la morsure que le sel, l’inflammation de ses paumes et le froid de l’eau procuraient à ses mains. Elle secoua la tête, elle s’était habituée au coup de baguette de Madeleine sur les doigts, lorsqu’elle était arrivée chez les Belettre et que ses réponses ou comportements ne correspondaient pas aux attentes de la vieille gouvernante.
Quelqu’un tapota son épaule. Alice sortit de sa torpeur en un petit sursaut. C’était Will.
« Tout va bien ? »
Elle se contenta d’opiner du chef et regarda le paysage autour d’elle. La pluie venait de cesser et leur vision se bloquait désormais dans un brouillard inquiétant. Les pirates délaissèrent peu à peu leur poste et s’accoudèrent au bastingage. La gouvernante ouvrit la bouche de stupeur en découvrant pourquoi. Le navire s’avançait doucement, mais sûrement dans un cimetière de navires.
« Les mooorrts ne racontent pas d’histoires. »
Alice fixa avec inquiétude le perroquet perché sur le mât.
« Ca flanque la chair de poule, tous ces marins honnêtes qui ont laissé leur vie, commenta Gibbs, les bras sur le bastingage.
— Comment Jack est-il tombé sur ce compas ?
— On savait pas grand-chose avant que Jack Sparrow a débarqué à Tortuga avec le projet de trouver le trésor de l’île de la Muerta. A l’époque je ne le connaissais pas, mais il était capitaine du Black Pearl.
— Quoi ? fit Will en se retournant. Jamais il n’a parlé de ça.
Il est discret depuis quelque temps, la leçon a été dure à apprendre.
Alice resta coite durant l’histoire du second sur son frère et tourna le dos à Will et Gibbs, faisant mine d’observer le paysage. C’était donc vrai, il avait bien été victime d’une mutinerie ?. L’équipage avait fait la mutinerie dans la nuit, avait mis les voiles, puis abandonné son frère à la mort sur une île déserte ?
« Ah c’est donc ça la raison de tous les… » fit Will en imitant les mimiques de son frère. Elle n’eut pas le temps de répondre d’un ton las, que non c’était comme ça avant aussi, que Gibbs le rectifia.
Elle continua de tendre l’oreille aux paroles de Gibbs et à la tradition pirate du marronnage. Elle se mordit la lèvre en comprenant que son frère gardait sa munition pour tuer le second mutin, Barbossa. Cependant, elle ne pu se retenir de se retourner lorsque la voix de Jack retentit derrière elle.
« Des poils humains, ceux de mon dos. Allez, on jette l’ancre ! »
Le brouhaha des pirates obscurcit la pensée d’Alice sur le marronnage de son frère. Il s’agissait d’une vengeance, mais elle ignorait pourquoi la présence de Will lui tenait tant à cœur. Cela ne lui disait rien qui vaille.
« Le jeune monsieur Turner et moi allons à terre. »
Alice se tourna vers son frère, mais Gibbs emboita le pas de celui-ci, la coupant dans son élan.
« Capitaine, et si les choses tournaient mal ?
— Applique le code.
— Ah oui, le code.
Le capitaine et le second s’éloignèrent et Alice les suivit d’un pas rapide.
« Jack ! »
Son frère se stoppa, les épaules raides et se tourna vers elle.
« Je viens avec vous déclara-t-elle.
— Non.
Elle plissa les yeux et pencha la tête sur le côté, un sourire dur aux lèvres.
« Ce n’était pas une question.
Et moi, pas une requête. Gibbs, si elle essaye de nous suivre, ligotez-là
— N’essaye même pas, siffla-t-elle.
Le ton de la jeune femme fit légèrement reculer Gibbs, mais Jack ne se démonta pas.
« J’suis sérieux. Si tu veux pas qu’ça soit moi qui t’attache, ne bouge pas d’un poil. »
Alice ne bougea pas, mais de surprise, le ton de son frère, toujours penaud, amical ou plaintif envers elle était devenu dur et tranchant. Elle vit Gibbs lui jeter un regard surpris, apparemment ce n’était pas dans ses habitudes. Elle capitula en levant les bras.
Quelques instants après elle murmura un « bonne chance » à Will et vit ce dernier disparaître avec son frère sur la chaloupe. Une qu’ils furent assez éloignés, elle se tourna vers Gibbs. Elle prit sa posture la plus droite et son ton qui faisait trembler, les enfants du moins.
« Quel est l’article du code auquel Jack faisait référence ? »
Gibbs la regarda d’un air surpris puis détourna le regard, gêné.
« Oh, trois fois rien.
— Si c’est trois fois rien, vous n’aurez aucun mal à me le dire, maître Gibbs ? »
Un long silence accueillit sa question et les pirates autour de Gibbs firent mine de regarder leurs pieds. Anna-Maria fut la seule à soutenir son regard.
« Si Jack a un problème, on part sans lui, dit la femme pirate. »
Gibbs lança un regard noir à Anna-Maria et fixa Alice dont le visage se teintait de rouge. Intérieurement, elle bouillait. Maudits pirates. Elle lança un regard noir à Gibbs.
« Et Will ? Il vient faire quoi dans le plan. »
Cette fois-ci Anna-Maria haussa les épaules. Apparemment, elle ne savait pas. Gibbs s’intéressa soudainement à ses pieds.
« Maître Gibbs, j’attends. » Elle le sermonnait comme un enfant.
— Disons, que Barbossa a b’soin de lui pour quelque chose et qu’il sert de levier d’échange à Jack. »
Gibbs la fixa, le regard inquiet. Alice ne bougeait pas d’un poil, sa poitrine se soulevait d’une respiration lente. Elle allait tuer son frère. Elle ignorait le regard qu’elle lança au second, mais le pauvre homme sembla fondre devant elle.
« Maître Gibbs, une chaloupe, je vous prie, et vite. »
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Une contribution décisive au débat (maintenant les cons disent: "celles et ceux", ce qui constitue un degré de plus franchi dans la connerie et l’illettrisme fondamental)
Françaises, Français,
Savez-vous, tas d'informes culturels sous-enseignés, savez-vous que le fait de prononcer les mots «Françaises, Français»constitue une totale hérésie grammaticale? Ben oui, bande de flapis cérébraux, c'est une énorme connerie pléonastique de dire: «Françaises, Français.»
C'est comme si je disais : «Belges, Belges». J'aurais l'air d'un con.
Comment vous le ferais-je comprendre sans avoir l'air pompeux et sans vous faire sentir mon profond mépris pour votre inculture crasse et votre consternante nullité syntaxique? Comment, sans vous rabaisser au rang de crétins congénitaux, comment vous faire admettre que l’expression «les Francais» sous-entend à l'évidence les hommes et les femmes de France ? Si je dis : «Les Français sont cons», j'englobe tous les hommes de France et toutes les femmes de France.
Grammaticalement, connards, quand je dis: «les Français», je désigne les Français mâles, plus les Français femelles, et n'allez pas me taxer de mysogynie, c'est le genre d'attaque qui me révulse. Cela me fait penser à ces pétasses bitophobes du MLF de Kensington City en Californie, qui avaient exigé qu'on changeât la devise de leur école «Tu sera un homme mon fils» en «Tu seras un homme ma fille».
Comment alors expliquer que tous les hommes politiques de ce pays, et quand je dis «les hommes» je pense aussi «les femmes», CQFD, comment expliquer que tous, de l'extrême droite à l'extrême gauche, tous commencent leurs discours, à vous destinés, par une énorme faute de français (et de française)? Comment est-il possible de la part de gens sérieux et souvent cultivés? Comment est-il possible que tous ces notables s'adressent à vous à longueur d'antenne perpétuant et perpétrant cette affreuse erreur de language?
J'ai beau me creuser l'entendement, je ne trouve qu'une seule explication plausible: chez ces bonnes gens qui nous gouvernent, ou qui nous ont, ou qui vont, ou qui re-re-vont nous gouverner, l'expression «Françaises, Français m» signifie: «Bonjour les veaux, et bonjour aussi à vous les génisses, eh, les filles», vous avez vu: j'ai pas seulement dit «Français», j'ai aussi dit «Françaises», eh, oh, ma petite dame, ne m'oublie pas dans l'urne, ne me quitte pas, ne me quitte pas, laisse-moi m'aplatir plus bas que l'ombre de ton chien, mais je t'en supplie: vote pour moi.»
Voilà ce que veut dire «Française, Français». La seule chose que j'espère, c'est qu'en ce moment même un de ces pourris, n'importe lequel, extrême droite, gauche ou centre, j'espère qu'il y en a un, au moins un, ou une, qui me lit maintenant, là tout de suite, et que ce soir ou demain, il va causer dans le poste. Alors celui-là, j'espère, ne pourra plus commencer son discours de pute par ces mots «Françaises, Français» sans se dire qu'on lui aura mis le nez dedans.
(Pierre Desproges)
Byzance tomba aux mains des Turcs tout en discutant du sexe des anges.
Le français achèvera de se décomposer dans l’illettrisme pendant que nous discuterons du sexe des mots.
La querelle actuelle découle de ce fait très simple qu’il n’existe pas en français de genre neutre comme en possèdent le grec, le latin et l’allemand. D’où ce résultat que, chez nous, quantité de noms, de fonctions, métiers et titres, sémantiquement neutres, sont grammaticalement féminins ou masculins. Leur genre n’a rien à voir avec le sexe de la personne qu’ils concernent, laquelle peut être un homme.
Homme, d’ailleurs, s’emploie tantôt en valeur neutre, quand il signifie l’espèce humaine, tantôt en valeur masculine quand il désigne le mâle. Confondre les deux relève d’une incompétence qui condamne à l’embrouillamini sur la féminisation du vocabulaire. Un humain de sexe masculin peut fort bien être une recrue, une vedette, une canaille, une fripouille ou une andouille.
De sexe féminin, il lui arrive d’être un mannequin, un tyran ou un génie. Le respect de la personne humaine est-il réservé aux femmes, et celui des droits de l’homme aux hommes?
Absurde!
Ces féminins et masculins sont purement grammaticaux, nullement sexuels.
Certains mots sont précédés d’articles féminins ou masculins sans que ces genres impliquent que les qualités, charges ou talents correspondants appartiennent à un sexe plutôt qu’à l’autre. On dit: «Madame de Sévigné est un grand écrivain» et «Rémy de Goumont est une plume brillante». On dit le garde des Sceaux, même quand c’est une femme, et la sentinelle, qui est presque toujours un homme.
Tous ces termes sont, je le répète, sémantiquement neutres. Accoler à un substantif un article d’un genre opposé au sien ne le fait pas changer de sexe. Ce n’est qu’une banale faute d’accord.
Certains substantifs se féminisent tout naturellement: une pianiste, avocate, chanteuse, directrice, actrice, papesse, doctoresse. Mais une dame ministresse, proviseuse, médecine, gardienne des Sceaux, officière ou commandeuse de la Légion d’Honneur contrevient soit à la clarté, soit à l’esthétique, sans que remarquer cet inconvénient puisse être imputé à l’antiféminisme. Un ambassadeur est un ambassadeur, même quand c’est une femme. Il est aussi une excellence, même quand c’est un homme. L’usage est le maître suprême.
Une langue bouge de par le mariage de la logique et du tâtonnement, qu’accompagne en sourdine une mélodie originale. Le tout est fruit de la lenteur des siècles, non de l’opportunisme des politiques. L’Etat n’a aucune légitimité pour décider du vocabulaire et de la grammaire. Il tombe en outre dans l’abus de pouvoir quand il utilise l’école publique pour imposer ses oukases langagiers à toute une jeunesse.
J’ai entendu objecter: «Vaugelas, au XVIIe siècle, n’a-t-il pas édicté des normes dans ses remarques sur la langue française?». Certes. Mais Vaugelas n’était pas ministre. Ce n’était qu’un auteur, dont chacun était libre de suivre ou non les avis. Il n’avait pas les moyens d’imposer ses lubies aux enfants. Il n’était pas Richelieu, lequel n’a jamais tranché personnellement de questions de langues.
Si notre gouvernement veut servir le français, il ferait mieux de veiller d’abord à ce qu’on l’enseigne en classe, ensuite à ce que l’audiovisuel public, placé sous sa coupe, n’accumule pas à longueur de soirées les faux sens, solécismes, impropriétés, barbarismes et cuirs qui, pénétrant dans le crâne des gosses, achèvent de rendre impossible la tâche des enseignants. La société française a progressé vers l’égalité des sexes dans tous les métiers, sauf le métier politique. Les coupables de cette honte croient s’amnistier (ils en ont l’habitude) en torturant la grammaire.
Ils ont trouvé le sésame démagogique de cette opération magique: faire avancer le féminin faute d’avoir fait avancer les femmes.»
(Jean-François Revel)
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undercaine · 5 months
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24 – La pivoine
Il y a, dans un certain parc parisien,
Ton nom, gravé dans un arbre anonyme,
Là même où une brise mystérieuse
Caressait tes cheveux blonds au son des pages,
Et lorsque je comptais les reflets floraux
Au bout de tes doigts timides,
Cette même brise m’a murmuré des mots,
Une confession en bord de saison,
Des vers que l’on raconte sur les sommets des vagues,
Alors, j’ai écouté et décrypté,
Ces codes d’une langue d’outre-terre,
J’ai pris le temps de percevoir
Ce coeur battant au rythme de la peinture,
Si l’anxiété et la peur semble parfois
Vouloir jouer de vicieux mauvais tours
À ce coeur si sensible, prompt à la timidité des colombes,
Moi, poète au seul lecteur,
Écrivain épistolaire,
Dont les seules lettres ne sont écrites
Dans le sang des rivières de l’Eros,
Ces voix du vent m’en ont convaincu,
Alors, je dévoue ces petits poèmes,
Ces mots et ces pensées
Qui ne cessent de chanter autour de moi,
À ton coeur, tes yeux et tes passions,
Sans qui, fade serait l’existence,
Je compte les jours,
Comme tombent les flocons en hiver,
Comme flottent les pétales en été,
La vie, bien que dans son essence impartiale,
N’accorde aisance et légèreté,
Qu’aux âmes honnêtes,
Alors, sans refoulement, sans obstination,
Il faut embrasser les plumes de notre humanité,
Si bien que, au crépuscule des tropiques,
Mais aussi dans les aurores du nord,
Dans l’orchestre des villes,
Ou bien dans les rivières du fleuve jaune,
L’endroit importe peu,
Je continue de dévouer l’art des sentiments,
À une pivoine un peu lointaine,
Et si, dans le rêve des réciprocités,
L’antre, le domaine des symphonies,
Le romantisme que j’accepte,
Tu dédies toujours tes peintures,
Peut-être, à notre trésor blanc,
Trouvé dans les bras d’une nuit de juin,
Balaie les fantômes gris de la maladie,
Car, chaque jour et nuit,
Dans le silence ou dans la plume,
Je continue mes pas,
Ma patience, mes rêves, mes ambitions,
Vers toi,
Jusqu’au moment où, écartées sont les peurs,
Le mal des pleurs, les douleurs,
Alors, dans cette intimité figée dans l’instant,
Je serai derrière toi,
Pour te tapoter par surprise sur l’épaule,
Où l’on nous aura donné cette chose,
Ce fil qu’on ne peut briser,
Alors, je pourrai voir le bleu de tes yeux,
Les lèvres de tes sourires,
Le pincement de ton coeur,
Et si je ne suis pas exceptionnel,
Tu pourras dès lors me voir,
Le même idiot, qui se perd au milieu
Des lampadaires du quinzième,
Mais un idiot pour toi,
Car, après ces longs mois,
Tout ce que je désire,
Au milieu des ardentes lumières,
Est de prendre tes mains, les enlacer
Pour te rapprocher de moi,
Pour entendre la chanson de ton coeur,
Pour enfin, commencer notre promesse,
Alors,
Et même si je ne suis qu’une petite étoile,
Dans l’infini du vide froid,
Il reste une certitude,
Au-delà des confins et de la fin,
Au-delà encore des supernovæ d’antan,
Et jusque dans mes cellules d’encre,
Je demeure toujours et à jamais
Pour toi,
Et donc, n’oublie pas,
Avant chaque sommeil,
Et à chaque réveil,
Les merveilles des couleurs,
L’ensemble des tissus
Qui raconte les profondeurs de tes rêves.
De toi, de ta Vie,
Voilà pourquoi j’existe,
Dans cet espoir, de n’être que pour toi,
Je continue l’effort d’Orphée,
Et sur ma tombe,
On lira :
À la tendresse, la gentillesse, la passion de ton sang, les chansons de ton coeur,
À ton amour, À toi,
Ma pivoine.
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hinatsu23 · 4 years
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List of songs from PotO 1990
I have just watched the PotO TV miniseries adaptation of 1990 !
It was very lovely and I really liked all the traditional french songs incorporated inside !! (also cherik ahah)
Sadly the songs are quite hard to find back or even to identify,, So I decided to try to regroup them and type them if possible in that post so maybe it can help some people fr some phan creations or even just sing them along the movie huhu ~ (also that way i can escape the stress of my oral in few hours,,)
Moreover, while I searched for the songs, I noticed the movie tended to modify/altern the lyrics most of the time, so I wrote the one sung in the movie by preference and the original is quoted so you can search for the original lyrics by yourself.
Sadly as I’m only French, I tried my best for the Italian operas’ ones but it’s very difficult for me to tell if some lyrics were added/removed bc of sound quality so sorry for the mistakes ¯\_(ツ)_/¯
There's a song or two sadly i couldn't identify so if you have any clues about them let me know ! ✨ (also very sorry on word its very clean but on tumblr somethings went berserk and the look isn’t changeable im so sorry it looks sometimes yurk like ;;)
Finally if you want english translation for the French songs I can provide some just ask me even tho it won't be perfect as English isn’t my native language tho (for Italians ones well too bad I don’t speak it but they’re easy to find online!)
(The songs are in order of apparition)
  Song of Christine Daaé in the Attic w/ all the objects (inspired by "Auprès de ma Blonde")
“Elles viennent de chez mon père
Les lauriers sont fleuris
Tous les oiseaux du monde
S'en vont y faire leurs nids
Auprès de ma blonde
Qu'il fait bon, bon bon, bon bon
Di lala di li, La lilili la
Elle chante pour les filles
Qui n'ont point de mari
Ne chante pas pour moi
Car j'en ai un joli
Auprès de ma blonde
Qu'il fait bon, Lala ladi
Auprès de ma blonde,
La da dilili hon hon hon
Auprès de ma blonde
Qu'il fait bon dormir !”
 Song of Christine Daaé wondering around the theater - first time Cherik sees her (Inspired by Laissez-moi planter le mai, only few lyrics)
“ -does some Aah/Lala/Dululu-
En riant, tout en riant
Laissez-moi- (dululu ..)
Moi qui suis gentil galant
Bergère il faut aimer
En riant, tout en riant
Laissez-moi planter le mai
Moi qui suis gentil galant ”
 Faust by Charles Goudot : Act I - End of 1st scene, start of 2nd  - Rehearsal of Faust (Récitatif & Duo)
“ (Faust)
Maudite sois-tu, patience!
A moi, Satan! à moi!
 (Méphistopheles)
Me voici ! – D'où vient ta surprise ?
Ne suis-je pas mis à ta guise ?
L'épée au côté, la plume au chapeau,
L'escarcelle pleine, un riche manteau
Sur l'épaule ; – en somme
Un vrai gentilhomme!
("A moi!" echoing a bit until the scene is over)”
  Norma by Vincenzo Bellini : Sediziose voci di guerra – 1rst Carlotta disaster (Italian)
“ (Norma)
Sediziose voci, voci di guerra
Avvi chi alzarsi attenta
Presso all'ara del Dio?
V'ha chi presume
Dettar responsi alla veggente
Norma, E di Roma affrettar il fato arcano?
Ei non dipende, no, non dipende
Da potere umano.”
 Sonnambula by Vincenzo Bellini – Lesson w/ Cherik (Italian) I have heard it was this song but I really don’t know which one is it from the opera sorry
 La Traviata by Giuseppe Verdi : Libiamo nè lieti calici (Brindisi) – 2nd Carlotta’s disaster (Italian)
“(Alfredo)
Che suscita l'amore, Poiché quell'occhio al core Onnipotente va. Libiamo, amore, amor fra i calici Più caldi baci avrà. (Everyone) Libiamo, amor fra i calici Più caldi baci avrà. (Violetta) Tra voi, tra voi, saprò dividere Il tempo mio giocondo; Tutto è follia, follia nel mondo Ciò che non è piacer. Godiam, fugace e rapido È il gaudio dell'amore; È un fior che nasce e muore, Né più si può goder. Godiam c'invita, c’invita un fervido Accento lusinghier. (Everyone) Godiam la tazza, la tazza e il cantico La notte abbella e il riso; In questo paradiso Ne scopra il nuovo dì. ”
 Le Fiacre by Jean Sablon – First song sang in the bistrot by a woman
“ Un fiacre allait, trottinant, Cahin, caha, Hu, dia, hop là ! Un fiacre allait, trottinant, Jaune, avec un cocher blanc.
Derrièr' les stores baissés, Cahin, caha, Hu, dia, hop là ! Derrièr' les stores baissés On entendait des bai-baisers.
Puis un' voix disant : " Léon ! Cahin, caha, Hu, dia, hop là ! Puis un' voix disant : " Léon ! Pour ... causer, ôt' ton lorgnon !"
Un vieux monsieur qui passait, Cahin, caha, Hu, dia, hop là ! ”
 (There’s a song while Philippe is talking but I have no clue what it could be)
Also there’s another song right after Cherik saying “I’ve never seen such perfection” I have nooooo idea what it could be but I was able to catch some lyrics (only the start bc the rest is inaudible w/ the charas voices on top of it)
“ Et que le diable emporte
Si je n’ai jamais su comment !
(S’il n’a jamais su comment !)
La deuxième et la première
Ainsi que la quatrième,
Elles pleurent
(Elles pleurent)
Je les pleure également !
Au-delà de la septième plaie(?)”
 And then I don’t hear anything oops
 Chevaliers de la Table Ronde – Last song before the Epic Opera Battle (I could catch only a line and the final one bc voices again but it seems that before the final line, the lyrics aren’t the same as what’s written online)
“(Man)
Allons soyons humble,
Chacun et portais-je
Ma vie prendre mes deux poussières ( ?? it makes no sense but i hear half of what theyre saying)
 (…)
  Sur ma tombe, je veux qu’on inscrive
« Ici-gît le roi des buveurs »
 (Everyone)
Sur ma tombe, je veux qu’on inscrive
« Ici-gît le roi des buveurs »
 (Man)
« Ici-gît ! »
 (Everyone)
« Ici-gît ! »
 (Man)
« Ici-gît ! »
 (Everyone)
Dans la tombe !
 (Man)
« Ici-gît le roi des buveurs 
Ici-gît ! »
 (Everyone)
« Ici-gît ! »
 (Man)
« Ici-gît ! »
 (Everyone)
Dans la tombe !
 (Man)
« Ici-gît le roi des buveurs »
 La fille du régiment by Gaetano Donizetti : Par le rang et l’opulence… Salut à la France – Christine vs Carlotta song
“Sous les bijoux et la dentelle, ah je cache un chagrin sans espoir
Sans espoir, sans espoir, sans espoir, sans espoir… A quoi me sert d'être si belle,
Lui seul, il ne doit pas me voir. (Carlotta then Christine)
Lui seul, il ne doit pas me voir.
Oh toi qui je fis ravir, Dont j’ai partagé le destin… Je donnerais toute ma vie
Pour pouvoir vous serrer la main ! Je donnerais
Je donnerais toute ma vie
Pour pouvoir vous serrer la main !
(Carlotta leaves)
Je donnerais toute ma vie
Ah, pour pouvoir vous serrer la…
Pour pouvoir vous serrer
La main…”
 Laissez-moi planter le mai – Flashback of Christine and Philippe’s childhood
“Hier matin je m’y levais
Laissez-moi planter le mai
Vers le bois je m’en allais
En riant, tout en riant
Laissez-moi planter le mai
Moi qui suis gentil galant
Hier matin.. ”
 Faust by Charles Gounod : Act II Scene 5 (Ainsi que la brise légère) – Christine’s disaster
“(Everyone) Ainsi que la brise légère Soulève en épais tourbillons La poussière de les sillons,
La poussière de les sillons, Que la valse nous entraîne ! Faites retentir la plaine                                                                                    De l'éclat de vos chansons ! De l'éclat de vos chansons !
(Faust) La voici ! ... C'est elle ! ...
(Méphistophélès) Eh bien, aborde-la !
(Siebel) Marguerite !
(Méphistophélès) Plaît-il ?
(Siebel) Maudit homme ! encor là ! ...
(Méphistophélès) Eh quoi, mon ami ! vous voilà ! ... Ah ah ! Vraiment ! mon ami ! vous voilà !
(Faust) Ne permettrez-vous pas, ma belle demoiselle, Qu'on vous offre le bras pour faire le chemin ?
(Marguerite) Non, monsieur ! je ne suis demoiselle, ni belle- !”
 Faust by Charles Gounod : Act V scenes – Final song w/ Cherik interfering (Mix of several scenes)
“ (Act I Scene 2)
(Méphistophélès)
Je puis contenter ton caprice.
Je puis contenter ton caprice.
 (Faust)
Et que te donnerai-je en retour ?
(Méphistophélès) Presque rien ! Presque rien ! Ici, je suis à ton service, Mais là-bas, tu seras au mien !
(Faust) Là-bas ? ...
(Méphistophélès) Là-bas... Allons, signe ! Eh quoi ! ta main tremble ! Que faut-il pour te décider ? La jeunesse t'appelle ; ose la regarder !
(From Act I Scene 2 to Act III Scene 4)
(Marguerite)
Ah ! je ris de me voir, Si belle en ce miroir ! Est-ce toi, Marguerite ? Est-ce toi ?                                                                                                       Réponds-moi, réponds, réponds, réponds vite ! Non ! non ! – ce n'est plus toi ! Non ! non ! – ce n'est plus ton visage ! C'est la fille d'un roi, C'est la fille d'un roi,                                                                                         C'est la fille d'un roi,                                                                                         Qu'on salue au passage ! – Ah, s'il était ici ! ... S'il me voyait ainsi ! Comme une demoiselle, Il me trouverait belle.
Comme une demoiselle, Il me trouverait belle.
Comme une demoiselle, Il me trouverait belle. Achevons la métamorphose ! Il me tarde encor d'essayer Le bracelet et le collier ! Dieu ! c'est comme une main qui sur mon bras se pose !
Ah, ce n'est plus ton visage, Non ! c'est la fille d'un roi, Qu'on salue au passage.
(From Act III Scene 3 to Act V Scene 4)
(Méphistophélès)
(Le geôlier) dort, – voici les clefs, il faut Que ta main d'homme la délivre !
(Faust) Laissez-nous !
(Méphistophélès) Hâte-toi ! – Moi, je veille au dehors !
(From Act V Scene 4 to 5)
(Faust) Mon cœur est pénétré d'épouvante !
O torture ! O source de regrets et d'éternels remords ! C'est elle ! La voici, la douce créature, Marguerite ! Marguerite !
 (Marguerite) Ah c'est la voix du bien aimé ! A son amour mon cœur s'est ranimé.
(Faust) Marguerite !
(Marguerite) Au milieu de vos éclats de rire, Démons qui m'entourez, j'ai reconnu sa voix !
(Faust) Marguerite !
(Marguerite) Sa main, sa douce main m'attire ! Je suis libre, il est là, je suis libre,
Il est là, je l'entends, je le vois !
Oui, c'est toi ! je t'aime ! Oui, c'est toi ! je t'aime ! Les fers, la mort même Ne me font plus peur, Tu m'as retrouvée, Tu m'as retrouvée,
Me voilà sauvée ! C'est toi bien, je suis sûre !
(Faust) Cherik
Oui, c'est moi, je t'aime !
Oui, c'est moi, je t'aime ! Malgré l'effort même Du démon moqueur, Je t'ai retrouvée !
Je t'ai retrouvée ! Te voilà sauvée
Te voilà sauvée
C’est moi, Viens, viens sur mon cœur !
(From Act V Scene 5 to 6)
(Méphistophélès)
Alerte ! alerte ! ou vous êtes perdus ! Si vous tardez encor je ne m'en mêle plus !
(Marguerite) Mon Dieu, protégez-moi !
(Faust) Both Viens !
(Marguerite) Mon Dieu, je vous implore !
(Faust) Both Fuyons ! Peut-être il en est temps encore !
(Marguerite)
Anges pure, anges radieux, Portez mon âme au sein des cieux ! Dieu juste, à toi je m’abandonne ! Dieu bon, je suis à toi, pardonne !
Anges pure, anges radieux, Portez mon âme au sein des cieux !
(Faust) Cherik
Viens, suis-moi, je le veux !
(Marguerite)
Anges pure, anges radieux, Portez mon âme au sein des cieux !
 (Méphistophélès)
Hâtons-nous !
(Marguerite)
Dieu juste, à toi je m’abandonne !
(Faust) Both but Cherik is clearly dominant
Viens, suis-moi !
(Marguerite)
Dieu juste, à toi je m’abandonne !
(Faust) ^^^
Viens, suis-moi, suis-moi !
(Marguerite)
Dieu bon, je suis à toi, pardonne !
(Faust) ^^^
Viens, je le veux !
*(Marguerite) Anges pure, anges radieux,
(Faust) ^^^
Viens, viens, quittons ces lieux !
(Marguerite) Portez mon âme au sein des cieux !
(Faust) ^^^
Déjà le jour envahit les cieux !
(Marguerite)
Anges pure, anges radieux, Portez mon âme au sein des cieux !*
*(Marguerite)
Dieu juste, à toi je m’abandonne !
(Faust)
Viens ! Viens !
Viens, c’est moi, c’est moi qui te l’ordonne !
(Marguerite) Dieu bon, je suis à toi, pardonne !
Anges pure, anges radieux,
(Faust)
Viens, viens, quittons ces lieux !
(Marguerite)
Portez mon âme au sein le ciel !
(Faust) Both but clearly Cherik at the end
Déjà le jour envahit les cieux !* ”
(* = They sing it almost at same time so I tried to write it in the order they sing it but yeah as well a nightmare to follow as to type it down while listening to their wonderful voices at least ten times)
I hope it will be helpful or will serve anybody !
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hemerasmoon · 3 years
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6persoschallenge #2, challenge by @mysterious-corvidae
CALLISTA
« votre  tout premier personnage rpgique ++ le personnage qui a le plus évolué en  jeu ++ le personnage que vous avez joué le plus longtemps »
callista malfoy | fc. dianna agron | forum : filet du diable | univers : harry potter, sombre, victoire de voldemort.
Aka  Callista 1.0. Dans un contexte où Voldemort gagne et tue Harry Potter,  et tous ses amis, la trahison de Lucius, Narcissa et Draco Malfoy n’a  plus qu’un seul résultat possible : leur mort et la déchéance du nom  Malfoy. Callista, fille de Seth Malfoy – lui-même cousin de Draco – et  de Kira Lestrange – fille de Rabastan Lestrange – grandit avec un seul  précepte en tête : redorer le nom des Malfoy. Callista se pense  supérieure, princesse au sang doré, noble dans un monde fait pour elle – Callista se pense parfaite  et est persuadée que tous ses efforts la mèneront au succès, la  mèneront à être celle qui sauvera les Malfoy, celle qu’on se  représentera dès qu’on parlera de sa famille. Mais Callista grandit et  la réalité est bien loin de ses rêves d’enfant – Callista réalise que le  monde n’est pas aussi noir et blanc qu’on le lui a présenté et Callista  devient amie avec une sang basique, Ashley Lakefield. Ashley est une vraie amie,  une de ses amies qui vous marquent à jamais, une de ses amies avec qui  vous pouvez être vraiment vous-même, une amie qui vous marquera pour  votre vie entière. Mais Callista grandit encore et réalise que,  peu importe à quel point le monde est nuancé, on attend des choses  précises d’elle et elle ne peut pas s’y déroger. Alors Callista rejette  Ashley, Callista ignore son cœur qui se brise, Callista se renferme  toujours plus derrière l’image qu’elle s’est forgée, l’image qu’elle ne  peut plus quitter. Callista devient froide et terrible, princesse dont  la toute puissance n’est que son imagination, et Callista sombre,  sombre, sombre. Callista a besoin qu’on lui tende la main pour l’aider à  se relever, mais elle ne rencontre que regards méprisants et  manipulations. Alors Callista se relève seule et continue d’avancer. Voldemort  meurt et la guerre éclate, trois clans se dessinent : l’Ordre du  Phénix, les Modérés (puis les Héritiers) et l’Ombre de la Rose Noire.  Les Malfoy et les Lestrange rejoignent les Héritiers, mais là où Seth se  cache et où Kira n’est plus que l’ombre d’elle-même, c’est Callista qui  se jette dans la bataille. Gamine de seize ans qui devient soldat, elle  ne peut pas faillir à la tâche et elle change Callista, elle laisse la  guerre la modeler et réalise que son nom, elle veut le récupérer pour  elle-même, que sa famille, elle veut la modeler à son image, et non plus  suivre les préceptes d’un homme qu’on ne voit jamais baguette à la  main. Elle réalise aussi, Callista, que si elle prend cette direction,  plus jamais elle ne pourra retourner en arrière, que si elle empreinte  ce chemin, alors elle devra renoncer à Ashley. Et elle tente, une  dernière fois, elle tente d’aller trouver son amie, elle tente de  l’amener dans son camps – jamais Callista ne sera un Phénix, mais Ashley  peut devenir Héritière. Elles y croient, pendant de fugaces mois, elles  y croient, naïvement, vivant dans un rêve qui a déjà été brisé et qui  ne pourra jamais être réparé. Callista se bat pour la pureté de leur  sang et Ashley se bat pour sa liberté – jamais elles ne pourront se  comprendre, jamais elles ne pourront s’accepter, jamais elles ne  pourront partager le même monde. Alors elles hurlent, Callista et  Ashley, elles se déchirent, se blessent – rompent à tout jamais tout ce  qui aurait pu être. Et Callista avance, encore, ignore son cœur à  jamais brisé, elle avance, la tête haute, la baguette dans la main, la  marque des Mangemorts gravée sur le poignet. La guerre continue et son  père décide, finalement, de la fiancer – elle accepte, Callista, parce  qu’elle n’a pas le choix. Elle accepte, Callista, parce qu’elle n’est  plus vraiment là, parce qu’une partie d’elle est déjà morte. Mais elle  sait aussi, Callista, qu’il est temps qu’elle prenne les choses en main,  il est temps qu’elle s’impose et qu’elle devienne maîtresse de sa  propre vie. Seth Malfoy n’est plus rien, Kira Lestrange est déjà morte –  et lorsque Callista prend la tête de la famille Malfoy, personne ne  peut l’arrêter. Personne ne veut l’arrêter, parce qu’elle s’est  illustrée, dans cette guerre, parce qu’elle a payé le prix de son sang –  et les centaines de marques qui parsèment son corps sont là pour en  attester. Elle se marie, Callista, à Emmett Flint – et elle est  heureuse, Callista, elle n’a pas le choix de toute manière. Elle ne peut  regarder qu’en avant, ignorer tout le reste. Les Mangemorts gagnent la guerre  et Emmett prend le nom Malfoy, alors que les Flint sont déchus,  chassés, catégorisés comme traîtres. Maître des Malfoy, médicomage  accomplie, vétéran de la guerre – elle pense tout avoir Callista, elle  pense pouvoir oublier. Et pourtant, pourtant, lorsqu’elle  tombe enceinte, lorsque ses enfants viennent au monde – des jumeaux, un  garçon et une fille – elle ne peut pas s’en empêcher. Ses yeux se posent  sur sa fille et c’est un nom, un seul, qui sort d’entre ses lèvres. Ashley.  Parce que ce monde n’était pas fait pour elles, mais que jamais elle ne  pourrait l’oublier. Parce qu’à jamais, c’était avec elle que son cœur  serait.
je ne sais pas si vous pouvez sentir l’émotion  qui m’étreint en rédigeant l’histoire de callista, mais j’ai les larmes  qui dévalent mes joues. callista – je ne suis pas sûre d’avoir assez de  mots pour la décrire. je ne suis pas sûre de vraiment savoir comment  exprimer ce que je ressens. FDD, ça a été mon premier forum rp et  callista, mon tout premier personnage. j’avais quinze ans quand je suis  arrivée sur FDD, j’en ai vingt-cinq aujourd’hui. ce forum est l’une de  mes plus importantes expériences rpgiques – peu importe les hauts et les  bas, jamais, jamais, je ne pourrais l’oublier. et  callista, parmi tous les personnages nés de ma plume, est celle qui m’a  le plus marquée. je lui porte un amour infini, illimité. pour tout ce  qu’elle est, tout ce qu’elle a été, tout ce qu’elle aurait pu être. via  callista, j’ai pu rencontrer ashley – la joueuse derrière ashley, ma lili.  et alors que j’écris ces mots, je sais qu’elle ne s’y attend pas et  qu’elle va me maudire ensuite, mais comment vous décrire cette rencontre  autrement qu’en vous disant que c’était le destin ? lili, ma  frite, c’est plus qu’une rencontre sur un forum rp, c’est plus qu’une  simple amie, c’est bien plus que tout ce que je ne pourrais jamais  écrire. lili, c’est dix ans d’amitié, c’est une histoire chargée et  compliquée et semée d’embûches, mais c’est l’histoire de deux personnes  qui se sont toujours retrouvées, peu importe ce qu’il pouvait se passer.  mal, c’est mon âme-sœur, tout comme ashley est celle de callista (et  tout comme nys est celle d'erys tmtc), et je l’aime plus fort que tout. callista,  je l’ai vue grandir, je l’ai vue vieillir, je l’ai vue changer et  mûrir. je l’ai vue se marier et tomber enceinte et avoir des enfants –  brennan, ashley et aaron. callista, c’est le personnage que j’ai joué  pendant quatre ans, puis dont j’ai joué la fille, ashley. mais c’est une  autre histoire.   callista, c’est un personnage que je ne pourrais jamais oublier. et  c’est probablement pour ça qu’avec mal, en tant que deux grandes  faibles, avons décidé il y a quelques mois de sortir une version 2.0 de  callistash, puis une version 3.0. promis, je ne parle pas autant sur la  suite.
callista qel-droma | fc. kat mcnamara | forum : hopes&ashes | univers : star wars, post épisode vi.
aka Callista 2.0. Callista Qel-Droma – Darth Ríoghnach  - est la fille d’un Maître Sith, Cassian Qel-Droma, allié et ami de  l’Empereur Palpatine depuis des dizaines d’années. Son père étant  également son maître, Callista a reçu une éducation violente et  compliquée, destinée à faire d’elle la digne fille de son père et une  Sith implacable. Mais alors que Cassian baigne dans le monde de  l’espionnage et des assassinats, c’est vers les sciences que Callista se  tourne – notamment après avoir rencontré un autre Maître Sith, Hàtas,  qu’elle voit comme son modèle, qu’elle aurait aimé avoir comme père et  maître. Il la mène vers son nouveau chemin – l’alchimie Sith et la  terrible beauté des virus. Puis, alors qu’elle n’a que dix-sept ans,  Callista rencontre une autre jeune Sith – Ashley Lakefield et  lorsqu’elle la voit, elle sait, elle sait qu’elles sont  destinées. Mais Ashley refuse et lutte – s’en suit alors un combat que  Callista gagne, laissant à jamais une imposante cicatrice sur le dos  d’Ashley. Grandissant, s’affirmant, elle prend peu à peu sa prope voie,  se tournant vers le Bureau des Sciences et Techniques où elle devient  chercheuse, spécialisée en biochimie. Peu de temps après être devenue  chevalier Sith, sa route croise celle de Nuur – jeune fille au potentiel  énorme, qu’elle décide de prendre comme apprentie, peu importe les  protestations de ses parents. C’est Yunuen, ensuite, qu’elle choisit  comme deuxième apprentie – jeune Naboo, dont la famille est rebelle,  puis républicaine, mais elle s’en moque. Callista prend, sans se poser  de questions, Callista agit, avec en tête ses intérêts et ceux de  l’Empire. Les années passent, Darth Sidious et Vader meurent, et  Callista voit avec dédain son père s'élever, rejoindre ce Conseil Noir  qui prend la tête de l’Empire, conseil auquel elle ne peut qu'aspirer  pour le moment. Elle le voit prendre une position qui lui donne envie de  le détruire, mais elle se retient – un jour, elle aura tout ce qui lui  appartient. Un jour, elle sera sur le trône et il ne pourra que la  supplier. Néanmoins, cela n'a pas d'importance – pas alors qu'Ashley  craque, enfin. Ashley craque, et les bras de Callista sont ouverts au  moment même où elle franchit le pas de sa porte. Ashley craque et est à  elle. Ashley est sienne, et plus rien ne pourra jamais changer ce fait.  Ashley désormais avec elle, Hâtas toujours à ses côtés, Nuur et Yunuen  également, Callista forme un cercle, son cercle, loin de  l'influence de son père. Et il ne réalise rien, pris dans son ego et  dans son arrogance, il ne réalise rien parce qu'il la pense pion alors  qu'elle est maîtresse.
j’aime énormément cette  version de callista – parce qu’elle est partie de la première version,  mais a évolué par elle-même. parce qu’elle a une histoire terriblement  intéressante et que dans cet univers, elle ne se pose pas la question de  ce qui est juste ou non, de ce qui est bien ou non. parce que dans ce  monde-là, elle est une sith, dans tous les sens du terme, qu’elle a  épousé le côté obscur et qu’ashley est à ses côtés – parce qu’elles  mettent dix ans à se trouver, mais qu’elles se savent destinées et  qu’ashley finit par l’accepter également. parce qu’elle a beau avoir  déjà tant accompli, ce n’est que le début de son histoire et que rien ni  personne ne pourra l’arrêter. (*tousse* impératrice callista *tousse*)  j’ai vraiment énormément hâte de la jouer, parce que j’ai déjà beau  avoir une sith sur h&a, callista est complètement différente et  parce que, pour une fois, ce n’est pas une version de callista qui se  torture, qui souffre de qui elle est – au contraire, elle l’embrasse,  l’accepte, en fait sa force et avance.
callista selwyn | fc. nicola peltz | forum : welcome home | univers : au harry potter, university like.
aka  callista 3.0. oui, parce que rejouer callistash sur un forum n’était  pas suffisant, il fallait qu’on les joue sur un deuxième. le nom de selwyn n’est pas gravé dans le marbre très  sincèrement, elle aura le nom d’une famille de sang-purs où il y aura de  la place. cette callista-là est une gamine de quinze ans, faisant partie de la  maison serpentard. cette callista-là est une jeune fille qui se cherche,  une gamine qui ne se comprend pas vraiment, une gamine qui essaye de  trouver sa place. cette callista-là commence à réaliser qu’elle est  lesbienne, qu’elle est amoureuse d’une autre jeune fille – une  gryffondor, une sang-mêlée, qui plus est – mais elle sait aussi que sa  famille, le monde tel qu’il est fait, ne peuvent pas l’accepter. cette  callista-là est romantique et girly, cette callista-là ne  connaîtra jamais la guerre et la souffrance qui en découle, cette  callista-là finira heureuse, indéniablement, mais passera pas de longs  mois compliqués. cette callista-là, je veux lui offrir la vie que la  première n’aura jamais pu avoir, je veux lui offrir un dénouement  heureux, peu importe les sang-purs et leurs principes arriérés, je veux  lui offrir de la joie et du soutien d’amis loyaux. cette callista-là  sera heureuse et amoureuse.
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editions-nous · 3 years
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Nom de nom ! (C’est du propre, de Jacques Barbaut, par Roger-Yves Roche)
Tout ce que les écrivains, poètes, philosophes, critiques ont dit, écrit, pensé, rêvé sur et autour du nom propre se retrouve dans un livre patchwork signé Jacques Barbaut, C’est du propre.
On sait, ou on ne sait pas, que Jacques Barbaut n’est pas exactement ou plutôt pas complètement ou peut-être pas entièrement l’auteur de ses livres. Qu’il les remplit des mots des autres, comme d’autres leur valise de chemises : citations, notations, collages, traits de plume et d’esprit, lettres en folie, on trouve de tout dans la casse de Barbaut, la littérature majuscule et minuscule, avec toujours quelques noms qui reviennent, au caractère bien trempé : Perec, Debord, Jarry, pour ne citer qu’eux.
Mais le lecteur aurait sans doute dû commencer par le commencement. Car l’auteur qui n’en est pas tout à fait un, en plus d’être poète de naissance, est aussi lecteur-correcteur de métier. Ce qui, raccourci et mis bout à bout, donne : collecteur. Ici de la lettre A (A AS Anything), là du H (H ! Hache ! Hasch !), et là encore de l’année 1960 (1960. Chronique d’une année exemplaire).
C’est du propre, quatrième livre de notre presque non-auteur, ne fait pas exception à sa règle. Car voilà picoré, en quelque deux cents pages, à peu près tout ce que les écrivains, poètes, philosophes, critiques ont dit, écrit, pensé, rêvé sur et autour du nom propre – prénoms, pseudonymes, hétéronymes, aptonymes et autres contraptonymes, guillemets et italiques compris. Et le lecteur de se délecter.
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[Jacques Barbaut © Alexandre Gouzou]
Petit florilège dans le florilège :
« Maintenant je m’appelle Laurence. C’est mon prénom d’origine. J’ai réussi à ne pas l’égarer. J’ai tout perdu, mais j’ai retrouvé mon nom. » (Laurence Nobécourt)
« Swift : monosyllabe dont les trois premières lettres commencent phonétiquement par sourire avant de mimer, en leurs occlusives, le sifflement tranchant d’un rasoir – l’onomatopée d’un scalp. » (Cécile Guilbert)
« Dans Le Drame de la vie, j’ai inventé deux mille cinq cent quatre-vingt-sept personnages. Fabriquer leurs noms a été une joie totale ; ils me venaient sans efforts, comme s’ils m’étaient dictés. J’étais Adam nommant les animaux de la terre. Je voulais battre la Bible et ses mille neuf cent soixante et onze personnages. » (Valère Novarina)
« Les Noms, disait Artaud, ça ne se dit pas du haut de la tête, ça se forme dans les poumons et ça remonte dans la tête. » (cité par Christian Prigent)
« Et Rimbaud utilise son nom comme une arme contre le goût bourgeois de l’héritage de la poésie et le vit comme un destin qu’il ne sait pas. Face à la rime belle, Rimbaud fera du rim beau. » (Serge Pey)
Un nom propre, c’est un coquillage, dans lequel on entend le bruit de l’être et le bruissement de la lettre. Un signifiant en or, tel le Zátopek de Jean Echenoz, cette « machine lubrifiée par un prénom fluide : la burette d’huile Émile est fournie avec le moteur Zátopek ». Un nom propre, c’est un doigt pointé sur quelque chose, qui fait du bien, qui fait mal, qui ne fait jamais rien du tout ; qui gêne aux entournures, qui sépare, qui répare, que l’on colle, bricole : « Qui est Vadel et qui est Lamarche ? Leur nom est-il légal ou illégal, sécable ou insécable, séparé par un espace, comme les noms de famille composés, ou par un tiret, comme les noms d’usage ? » (Gaëtane Lamarche-Vadel, Le double nom).
Nom propre, parfois très commun, parfois confondu avec le nom d’un autre. Pour en rire : « Lévi-Strauss, professeur invité à l’université de Berkeley, va dîner au restaurant où il n’a pas réservé. Comme il y a une file d’attente, il donne son nom pour être appelé à son tour, et le serveur, avisé et curieux, lui pose alors cette question : « The pants or the books ? »  (Nicole Lapierre, Changer de nom). Pour le pire : « Les intimes m’appellent Stan, les familiers Bernard, les indifférents Rodanski et les flics Glücksmann » (Stanislav Rodanski). Gris argent du signifié, monnaie courante ou d’échange, c’est selon : « Avec mon nom, j’ai toujours pensé que j’étais moi-même mon propre père et ma propre mère et que je n’avais besoin de personne pour n’être apparenté qu’à moi-même. » (Jean-Luc Parant)
Mais le nom propre, c’est d’abord et avant tout la signature de la littérature même, ses fondations et son soubassement, ou, si l’on préfère, son épine dorsale. Ce que nous rappelle à toutes les pages le livre dudit, ou desdits auteurs. Comment un livre naît de son nom (la Recherche hantée par le r de Proust), comment des œuvres naissent sur des noms (encore Proust, Flaubert, Zola et tous leurs personnages aux noms choisis, désirés, ruminés). Comment une auteure dit non à son nom (du père) et dit oui à un autre nom pas si éloigné du premier (Duras/Donnadieu). Comment un auteur naît d’un autre, renaît en cent autres (Stendhal, Pessoa…). Burgelin, Starobinski, Bonnefis, Buisine ont écrit des choses remarquables sur ces nomophobes et autres cas de nomicides.
Le lecteur se souvient peut-être, ou peut-être pas, de cette femme dont parle Freud dans Totem et tabou. Il vaut la peine de citer le passage dans son entier : « elle avait pris le parti d’éviter d’écrire son nom, de crainte qu’il ne tombe entre les mains de quelqu’un qui se trouverait ainsi en possession d’une partie de sa personnalité. Dans ses efforts désespérés pour se défendre contre les tentations de sa propre imagination, elle s’était imposé la règle de ne rien livrer de sa personne, qu’elle identifiait en premier lieu avec son nom, en deuxième lieu avec son écriture. Aussi a-t-elle fini par renoncer à écrire quoi que ce soit ». Ainsi va parfois l’écrivain, d’écho de son nom en écho de son nom : jusqu’à disparaître de son livre…
Rassurons-nous. Pareille mésaventure n’est pas – encore – arrivée à Jacques Barbaut. À cause ou en raison de son nom ? C’est lui qui le dit : « Il pense dans une bulle : mon nom propre est très commun ». Et David Alliot d’ajouter : « Barboter (Ty) : Se disait d’un ouvrier typographe qui pillait les caractères dans les casses des autres ouvriers, il barbotait. » Ou alors ? C’est la faute à Roubaud : « Je sais qu’il n’y a rien de plus incertain que l’onomastique des poissons… »
Source : En attendant Nadeau
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2021/02/17/nom-barbaut/
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sofya-fanfics · 4 years
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Plume
Voici ma participation pour le Sasusaku Month 2020. J’espère que ça vous plaira.
Résumé : Du coin de l’œil, Sasuke vit quelque chose virevolter et tomber par terre. Il regarda le sol et découvrit une plume de corbeau à ses pieds.
Disclaimer : Naruto appartient à Masashi Kishimoto.
Sasuke déposa les fleurs sur la tombe et toucha du bout des doigts les lettres inscrites sur la pierre. Il essayait de se rendre au cimetière le plus souvent possible, en particulier ce jour de l’année, l’anniversaire d’Itachi. Au bout de toutes ces années, Itachi avait enfin eu le droit d’avoir son nom inscrit avec celui de leurs parents. Et cela, il savait qui le devait à Naruto et surtout à Sakura qui s’étaient battus pour rétablir le nom de son frère.
Les années étaient passés, la paix tant méritée était enfin revenue et Sasuke était définitivement rentré chez lui. Il en avait fini avec toutes ses missions qui le gardaient trop longtemps loin de sa famille. Il avait vieilli. Il commençait à avoir des rides et des cheveux blancs. Sarada allait bientôt devenir Hokage et s’était mariée avec Boruto. Tous les deux venaient d’avoir leur premier enfant. Une petite fille qui était née il y a seulement quelques semaines et qui s’appelait Ayumi. Sasuke n’aurait jamais cru vivre aussi longtemps pour voir tout cela. Mais il était heureux et avait enfin la vie passible, entouré de sa famille, qu’il avait toujours voulu.
Pourtant, il lui arrivait de se demander ce que ses parents et son frère auraient pensé de ses choix de vie. Son père était très conservateur et aurait été furieux qu’il se marie avec quelqu’un qui ne faisait pas parti du clan Uchiha. Aucun Uchiha ne se mariait avec une personne d’un autre clan. Encore moins avec un civil. Quant-à sa mère, même si au début elle aurait désapprouvé, elle aurait fini par changer d’avis en voyant à quel point Sakura le rendait heureux. Et Itachi ? Qu’aurait-il pensé de ses choix ? Itachi avait toujours été différent des membres de leur clan. Il aurait été le premier à le soutenir dans son choix d’épouser Sakura et aurait répondu présent à chaque fois que Sarada aurait eu besoin de son oncle. Il aurait voulu que son frère soit là. Qu’il rencontre sa femme, sa fille et sa petite-fille. Les personnes les plus importantes de sa vie.
Du coin de l’œil, Sasuke vit quelque chose virevolter et tomber par terre. Il regarda le sol et découvrit une plume de corbeau à ses pieds. Sasuke sourit. C’était comme si Itachi avait entendu ses pensées. Qu’il approuvait ses choix et qu’il était heureux pour lui. Qu’il était près de lui, tout simplement. Il sentit soudain une main se glisser dans la sienne. Il ferma les yeux, sentant une douce chaleur et une sensation de calme l’envahir. C’était ce qu’il ressentait à chaque fois qu’il était avec Sakura. De l’apaisement et de l’amour. Il tourna le regard vers elle.
« Tu m’as l’air bien pensif, dit-elle.
-Je pensais à Itachi. Je me demandais ce qu’il aurait pensé de mes choix. De notre mariage, de Sarada.
-Et qu’aurait-il pensé ? »
Sasuke regarda de nouveau la plume de corbeau.
« Il aurait été heureux. Il t’aurait adoré et aurait bien trop pourri gâté Sarada. »
Il passa son bras autour de la taille de Sakura et déposa un baiser sur son front.
« On devrait y aller, dit-il. Sarada doit nous attendre.
-J’ai hâte de voir Ayumi. Elle est tellement belle. Elle me fait penser à Sarada au même âge. »
Tous deux s’en allèrent. Sasuke pouvait sentir sur eux le regard protecteur d’Itachi.
Fin
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neant-blanc · 3 years
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JOUR 34
Une brève éclaircie me donne l’opportunité d’une ballade bucolique dans les alentours. J’en profite pour amener avec mon Rudolf (nom donné à mon fanfaron faisan). Au bout de sa laisse de ficelle, il gambade gaiement de sa démarche jurassiquienne.
La campagne est détrempée. Près du lac, un tracteur tondeuse à l’effigie de la municipalité s’applique à tondre un champ de boue. J’emprunte les profondes ornières boueuses pour m’enfoncer dans un sous-bois. Rudolf batifole dans le tapis de feuilles mortes. Je dois tenir sa bride à deux mains pour éviter de me faire entraîner. Le bougre à plus de force qu’un chien.
Une femme avec de l’embonpoint poussant poussette sous les arbres me permet de tester l’agressivité de l’emplumer. La pauvre s’enfuit avec de grands cris quand le bec acéré vient lui chatouiller les malléoles, délaissant sa progéniture qui commence à brayer. Au diable les enfants, sauve qui peut !
C’est à mon retour que mon plan initial va se réaliser (bien plus rapidement que je ne l’escomptais finalement). Alors que le portail de notre domicile est en vue, je reconnais ma voisine discutant avec d’autres cheveux blancs comme si de rien n’était devant chez elle. Elle jette un bref regard mauvais sur ma personne (le masque et la buée opaque de mes lunettes m’auront servis de camouflage). Ses yeux s’agrandissent de peur et de stu-peur quand elle remarque finalement mon animal de compagnie. Trop tard, ses chevilles sont déjà enserrées dans la gueule du vorace volatil. Elle tombe mais ma bête à plumes l’ignore et préfère se ruer sur son caniche blanc.
Le pauvre chien, pas plus haut qu’un pot de géranium, n’a pas la moindre chance. La scène de carnage qui s’en suit est bien trop graphique pour que je la détaille ici. Je dirais juste qu’elle m’a retourné le cœur.
Après l’attaque, je me précipite à la maison, tirant de force le démoniaque dindon jusqu’à son antre où je l’enferme à double tour. Le reste de la journée se passe dans le salon. Un poids s’enfonce peu à peu dans ma cage thoracique, le remord me ronge…
Quand Antonin éteint la lumière cette nuit-là, j’ai peur de fermer les paupières. Le massacre passe en boucle dans ma tête, ma culpabilité ne me laissera dormir qu’après de longues heures d’angoisses.
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queenfredegund · 4 years
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Les dix romans préférés
Règle : Donnez le titre de vos dix romans préférés ( pas nécessairement dans l’ordre.) Vous pouvez expliquer pourquoi vous les aimez, même si ce n’est pas obligatoire.
Tagguée par @ladyniniane, merci ;D
Les Lions d’Al-Rassan, de Guy Gavriel Kay : le dernier roman que j’ai lu, et j’ai vraiment adoré ! Certes, j’aurais des choses à critiquer, comme les personnages féminins qui sont ou sexualisés ou pas exploités à fond pour leur potentiel (une femme médecin qui ne fait même pas l’opération majeure du récit et une régente potentielle qui se contente de se promener d’un coin à l’autre de la carte sans chercher à saisir sa chance... mouais...), mais le rythme de l’oeuvre, la mélancolie qui s’en dégage, et surtout le très beau style d’écriture m’ont vraiment conquise !
Harry Potter, de Joanne K. Rowling : ma madeleine de Proust, évidemment ! Peu importe le nombre d’erreurs, le style d’écriture pas fou-fou ou les plot-holes, je ne peux pas ne pas l’évoquer, ni l’aimer moins. J’ai vécu avec les personnages toutes mes années collège (le tome 7 est sorti quand j’étais en seconde), donc ouais, autant dire que dès que je rouvre un tome, c’est “bonjour, nostalgie !”
Les Douze Royaumes, de Fuyumi Ono : gros coup de cœur sur cette fantasy “différente”, avec un bel aperçu de la culture asiatique (surtout chinoise), et des personnages profonds qui vivent de beaux développement psychologiques, tout en se posant des questions philosophiques. En plus on y côtoie des héroïnes qui ne sont pas sexualisées et sans qu’il soit jamais question de viols ou de passages malsains sur leur sex-appeal... Ouaip... c’est pas du luxe !
La Quête et Les Mondes d’Ewilan, de Pierre Bottero : la base de la fantasy jeunesse, je pense. Ça se suit avec addiction, et le style de Bottero, très lyrique mais sans perdre son côté nerveux, m’avait beaucoup plu quand j’étais plus jeune. La mort de l’auteur nous aura laissé une trilogie inachevée, Les Âmes Croisées, qui aurait dû nous permettre de rallier toutes ses œuvres entre elles... Dommage !
Le Clan des Otori, de Lian Hearn : l’un des premiers ouvrages de fantasy historique que j’ai pu lire, et l’un des styles littéraires que je préfère. Même si pour l’instant je n’ai pas fini le cycle (les derniers tomes sont encore dans ma pal :p), j’ai bien l’intention de m’y remettre maintenant que j’ai fini Les Lions d’Al-Rassan. Là encore, ce qui m’a séduite, c’est de pouvoir explorer un univers différent de la mouture médiévalisante qu’on nous ressert d’habitude, tout en profitant des codes du genre historique.
Da Vinci Code, de Dan Brown : je l’ai lu il y a longtemps, c’est vrai, mais alors quelle claque ! Je me souviens m’être vraiment prise au jeu dans cette traque, alors que d’habitude je suis pas fan des romans policiers. Un très bon souvenir de lecture.
Gallica, d’Henri Loevenbruck : une trilogie qui fait suite à une autre oeuvre de Loevenbruck, La Moïra, que j’avais moins aimée en fait. Là encore, de la fantasy historique, pas toujours très fine au final puisqu’elle se repère à des kilomètres à la ronde, mais avec une interprétation intéressante du bestiaire médiéval. Bon, je regrette peut-être un univers un peu trop sérieux pour être appréciable, mais ça se lit avec passion quand même !
Percy Jackson, de Rick Riordan : là encore, un classique de la fantasy jeunesse, avec un style percutant et des personnages frais et sympathiques. De la mythologie grecque associée à une quête épique ? Évidemment ça ne pouvait que fonctionner pour moi, surtout après un univers plus sombre comme celui d’Harry Potter.
Les Rois Maudits, de Maurice Druon : une saga qui n’a pas tant vieillie du côté de son style littéraire et qui continue de s’apprécier comme à sa première sortie. Évidemment, on se bat pas avec les sorties originales ou les personnages féminins transcendants, mais par rapport à d’autres romans historiques, il n’y a pas photo, vraiment...
Croc-Blanc et L’Appel de la Forêt, de Jack London : oui, ils sont parmi mes livres de chevet d’enfance ! Petite, j’étais fascinée par les loups (je le suis toujours, mais avant c’était carrément addictif !), et même si les histoires de London sont très sombres et même cruelles, je les ai lues et relues une bonne douzaine de fois, sans être jamais blasée ! J’aime même tellement Croc-Blanc que je l’ai même sous plusieurs formats (jeunesse, original, audio...) et en plusieurs éditions !
Ensuite, comme @ladyniniane, je me permets une petite digression avec mes œuvres scientifiques favorites, puisque j’ai fait un break sur les romans pendant ces 10 dernières années. Je les recommande à 100% pour celleux qui ne les connaissent pas encore ;)
The Imperial Harem. Women and Sovereignty in the Ottoman Empire, de Leslie Peirce : LA base dans l’histoire des femmes et du harem. Pour beaucoup d’historiens et d’historiennes, c’est encore la référence magistrale, qui a permis de bouleverser les clichés et de proposer une nouvelle approche dans le contexte des gender studies. On y parle démonstration de la souveraineté féminine, représentation physique du pouvoir et reproduction sociale dans le contexte dynastique.
La Déesse et le Grain, d’Alain Testart : un bouquin comme j’avais du mal à l’espérer, écrit avec beaucoup d’érudition et des références simples mais percutantes. On y parle mythologie préhistorique et néolithique, refus du cliché de “la grande déesse” et autres fétichismes sur les femmes toutes nues et le matriarcat, et interprétations des figures animales dans les sites archéologiques... Franchement, n’hésitez pas, il est franchement génial !
1177 avant J.-C.: le jour où la civilisation s'est effondrée, de Eric H. Cline : là encore, un ouvrage indispensable sur l’Âge du Bronze. Alors oui, il y a des théories un peu capillotractées et d’autres dont l’auteur reconnaît qu’elles ne font pas l’unanimité, mais c’est un regard très intéressant sur beaucoup de cultures ou de périodes souvent très connues (l’Égypte antique, les Minoens, les Hittites, etc...), mais qu’on se refuse encore trop souvent à mon goût à faire interagir ensemble, alors que justement, c’est le but pour comprendre leur environnement. Plus un point formidable sur les connaissances actuelles sur la Guerre de Troie.
Les Amazones: Quand les femmes étaient les égales des hommes (VIIIe siècle av J.C - Ier siècle apr.J.C.), d’Adrienne Mayor : un grand must pour toute personne qui rêve de se familiariser avec les gender studies. L’archéologie est encore un domaine qui souffre de sexisme et où on aime pas du tout bousculer ses petites conventions de “les hommes à la guerre, les bonniches aux fourneaux”. Or là, on y parle femmes guerrières, tombes féminines et corps tatoués, bref tout ce qui rend les vieux archéologues sceptiques mais demande plus d’exploitation raisonnée dans le domaine scientifique.
Servants of the Dynasty. Palace Women in World History, d’Anne Walthall : un ouvrage collectif très intéressant sur la place et les différents rôles des femmes dans les milieux curiaux et palatiaux. Des cours mayas à celle du Bénin, en passant par le Japon, la Chine, la Russie médiévale ou Byzance, des travaux novateurs de plusieurs historiennes majeures de la discipline : à consommer sans modération !
A Woman's Place is in the House: Royal Women of Judah and their Involvement in the House of David, d’Elna K. Solvang : une.grande.claque ! Rien à dire d’autre, en fait. Enfin si : l’ouvrage se décompose en deux parties, une première qui fait un panorama fascinant sur les femmes royales dans les cours du Proche-Orient ancien, avec notamment une théorie très novatrice sur les rôles dévolus à chacune, et une seconde qui met en pratique ces théories à travers les personnages du Livre de David. C’est génialissime et pas assez connu à mon goût !
The Dynamics of Ancient Empires. State Power from Assyria to Byzantium, de Ian Morris et Walter Scheidel : une autre grande démonstration scientifique, peut-être un poil corsée, je l’avoue. Mais il y a des théories très intéressantes à glaner sur la création et la formation des empires et des cultures, surtout au niveau des relations sociales (polygamie, monogamie).
Femmes de la Préhistoire, de Claudine Cohen : pour rebondir sur le féminisme et les travaux d’Adrienne Mayor, cette fois-ci sur la période préhistorique, où les femmes sont généralement encore moins appréciées et envisagées, la faute à des sources parcellaires et à un parti pris évident... L’historienne s’intéresse alors à ces clichés dans notre représentation de la période et pose des questions pertinentes sur le “et pourquoi pas une femme plutôt qu’un homme ?”
Les Reines de France, de Simone Bertière : moins engagée, mais avec une intéressante approche. Deux dynasties françaises (Valois et Bourbon) dont l’auteur décortique les femmes royales (les reines la plupart du temps, mais pas que en fait), en cassant au passage les clichés et les légendes noires qui leur collent à la peau, le tout avec une plume agréable, plus proche du roman que de l’écriture scientifique. Je pense que pour se faire la main sur certains personnages et envisager une plus grande réflexion sur eux, les deux cycles sont ce qu’il y a de mieux. À lire au plus vite !
Les dix millénaires oubliés qui ont fait l'Histoire : quand on inventa l'agriculture, la guerre et les chefs, de Jean-Paul Demoule : on termine sur un ouvrage “clé” pour l’étude du néolithique et de la préhistoire en elle-même, qui revient sur des questions aussi complexes que la naissance de l’agriculture ou l’apparition des premiers villages, mais avec pédagogie et une réflexion sur les théories les plus récentes qui est tout à fait abordable pour qui ne connait pas ou justement veut se mettre à niveau sur la discipline.
Voilà pour moi ;) Je tag @fierce-little-miana, @antonomase et @graindedune (si ce n’est pas déjà fait !), faites-vous plaisir !
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