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#La vie à portée de main
alapagedeslivres · 27 days
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THROWBACK THURSDAY LIVRESQUE : Un livre avec une couverture orange
J’ai trouvé ce rendez-vous livresque chez My-Book., qui a poursuivi elle-même l’idée créatrice de Bettie Rose Books. L’idée est de présenter une ancienne lecture tout en suivant le thème préétabli chaque semaine… que voici : Remonter dans le temps : chercher un roman… sélectionner cette perle parmi mes COUPS de COEUR ou mes très belles lectures… La voici… Les voici… Les histoires et les livres…
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La Mercerie Droguerie Chatelaine, un lieu où le paradoxe est roi. D'un côté, une mercerie, cet endroit où les ménagères vertueuses (et quelques ménagers, soyons modernes) viennent chercher du fil pour donner une seconde vie à des chaussettes orphelines. De l'autre, une droguerie, où les mêmes personnes viennent acheter de quoi effacer les traces de leurs crimes, ou tout simplement des tâches de confiture de groseille malencontreusement renversée sur une nappe. Et devant ce magnifique édifice du commerce polyvalent, une voiture qui semble avoir été oubliée par son propriétaire depuis la Révolution française. Peut-être que le type est entré acheter une brosse à reluire en oubliant qu'il en a une naturelle sous le bras. Ces petites guirlandes colorées, suspendues à la façade avec l'élégance d'une moustache sur Mona Lisa, semblent être les vestiges d'une fête. Probablement celle du dernier client satisfait. C'était en 1923. Mais soyons francs, entre le parfum de naphtaline et les échos lointains des marchandages d'antan, le lieu exhale une nostalgie contagieuse. Car, comme disait ma grand-mère : « Mieux vaut une droguerie à portée de main qu'une mercerie au bout du monde. » Et au vu de cette épave rongée par le temps, il semblerait qu'un audacieux ait tenté l'expédition mercerie sans le confort de son tacot et sans se rendre compte non plus qu’il en avait une sous le nez. Une preuve irréfutable, s'il en fallait une, que la bêtise humaine a la persistance d'une tache de rouille sur un pantalon blanc.
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qui se souviendra des origines dans l’appel des incertitudes ?
le froid des angoisses semble saisir ses proies, dévorer toutes les logiques qui traversent les pensées, paralyser la bienveillance des luttes ; l’esprit combattant croit maintenant que le doute a contaminé l’offre des dernières récoltes ; plus rien aux mains des lumières ; plus rien aux innocents sacrifiés à la table du savoir et du dévouement (la nature morte qui en propose désormais les fruits secs et le crâne) ; la messe de la vie a eu lieu au coeur des entrailles de l’espoir et l’espoir, porté au ciel des croyances improvisées et obscures, est devenu une enveloppe vide et desséchée, un mot qui s’est perdu dans un usage d’illusion
© Pierre Cressant
(mardi 20 septembre 2022 - dimanche 5 novembre 2023)
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firebirdxvi · 4 months
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Fils du Feu Seconde Réminiscence
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Le petit garçon attrapa la balle en cuir dorée qui roulait vers lui dans sa main potelée. Il l'examina sous tous les angles, la passant d'une main à l'autre avec intérêt, et la laissa échapper. Avec une plainte sonore, il se déplaça à quatre pattes de quelques centimètres sur le tapis précieux qui recouvrait le sol de la chambre d'enfant et parvint à la récupérer avant qu'elle ne soit hors de sa portée. Il la fit rouler un instant sur le sol, puis avec toute la force dont pouvait faire preuve un enfant d'un an, l'envoya en direction de son grand frère qui se trouvait à quelques mètres.
- "C'est bien, Joshua !"
Son petit frère ne savait pas viser juste et Clive dut s'allonger de tout son long par terre pour attraper le jouet, ce qui fit rire le bébé. Clive aimait particulièrement ces fins d'après-midi ensoleillées, quand les rayons du jour commençaient tout juste à baisser et teintaient de feu tout ce qu'ils touchaient. C'était le moment où on le laissait jouer avec son frère sans rien lui demander d'autre. Il ne ratait pas un seul progrès de Joshua. Tout à l'heure, ils iraient prendre une collation légère, et ensuite ce serait le dîner. Insoucieux de tout sauf de s'amuser avec son frère, il renvoya la balle, pas trop fort pour que le bébé puisse l'attraper. Ce qu'il fit avec brio en étendant à peine le bras.
Ils n'étaient pourtant pas seuls dans la pièce. Une gouvernante les surveillait de loin, occupée à astiquer les meubles, un sourire aux lèvres. Sourire qu'elle perdit en se rappelant qu'à quelques mètres d'elles, l'archiduchesse Anabella était occupée à un travail d'aiguille, assise dans un fauteuil de velours rouge. Elle ne regardait pas ses fils, et restait concentrée sur son ouvrage. La broderie était l'une des rares activités auxquelles une femme de son rang pouvait s'occuper sans s'attirer de moqueries.
Le motif représentait un phénix doré, les ailes déployées, sur fond rouge sang. Il était destiné à être cousu sur une courtepointe pour le jeune Joshua. L'enfant n'avait encore manifesté aucun pouvoir particulier, mais l'espérance d'Anabella ne faiblissait pas.
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L'archiduchesse avait fait montre de la plus grande patience depuis qu'elle avait épousé son cousin Elwin. Il n'avait jamais été question d'amour entre eux. Le but de leur union avait toujours été, depuis le début, de redonner vie au Phénix. Depuis que le père d'Elwin, le précédent Emissaire, avait connu une mort précoce - ce qui semblait le lot de tous les élus du Phénix -, on avait guetté avec attention les signes du Primordial chez un de ses deux fils. Mais ni Elwin ni Byron n'en avait manifesté le moindre. Les Emissaires ne découvraient leurs pouvoirs que dans leur jeunesse, rarement après quinze ou seize ans. Passé cet âge, on devait se résigner à attendre la prochaine génération.
Elwin avait accepté d'assurer la régence jusqu'à ce que l'un de ses enfants se révèle le prochain Emissaire. Ce n'était pas la première fois que cela se produisait, mais les Rosaliens étaient attachés au Phénix et préféraient que leur archiduc soit aussi leur Emissaire. Cependant, le peuple adorait Elwin ; pour ses positions que l'on qualifiait de progressistes sans doute. Anabella était loin de partager toutes ses vues, notamment au sujet des Pourvoyeurs. Elle estimait que chacun devait demeurer à sa place dans le monde et pour éviter des querelles avec son mari, elle n'avait pris aucune Pourvoyeuse à son service personnel.
L'archiduchesse piqua de nouveau son aiguille et leva les yeux vers les deux enfants cette fois. La balle roulait entre eux, accompagnée des babillements de Joshua et des encouragements de Clive. Elle se demandait bien pourquoi son aîné trouvait ça si amusant... Elle n'avait eu aucun attrait pour ces jeux avec Clive, et n'en ressentait toujours aucun aujourd'hui. Pourtant, la naissance de Clive lui avait procuré une grande joie. Etant le fruit de l'union de deux Rosfield, il avait toutes les chances de devenir le futur Phénix. Sa fierté d'avoir accompli le devoir pour lequel elle pensait être née l'avait sans doute fait trop anticiper le résultat...
Six ans s'étaient écoulés et Clive restait un enfant des plus ordinaires. Ressemblant trait pour trait à son père cependant. Anabella détestait l'ordinaire. Elle voulait donner naissance à un dieu, pas à un petit garçon sans intérêt. Bien qu'elle ne désespérât pas que son aîné se révèle être le Phénix plus tard, Joshua lui semblait plus prometteur. Peut-être parce qu'il lui ressemblait davantage, à elle, avec ses cheveux d'or et ses yeux clairs. Elle avait lutté pour qu'Elwin pense à son devoir conjugal... Le Phénix, le Phénix, lui répétait-elle sans cesse. Il fallait que le Phénix revienne. Et surtout, qu'elle en soit la mère. Elle n'accepterait jamais que son mari la répudie si elle échouait. Même si Elwin passait davantage de temps auprès de ses soldats, dans les casernes ou les écuries, qu'auprès d'elle dans la chambre maritale... Elle ne doutait pas que si on avait le moindre doute sur son capacité à donner naissance au prochain Emissaire, on la forcerait à partir. Elle savait qu'un certain ordre occulte, lié au Phénix, attendait le retour de leur dieu et qu'il disposait d'un certain pouvoir politique, même si Elwin prétendait le contraire... Un de ses fils devait absolument devenir l'Emissaire de Phénix au plus vite ; Anabella était capable de patience mais seulement jusqu'à un certain point...
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Elle était encore jeune et belle, si elle devait enchaîner les grossesses jusqu'à ce que cela arrive, elle le ferait. Quitte a rappeler à Elwin ses devoirs d'époux le plus souvent possible...
- "Oh ! Vous le taquinez beaucoup trop, messire Clive !" s'exclama la gouvernante, qui se rattrapa aussitôt en se rappelant que sa maîtresse l'écoutait.
Anabella lui lança un regard courroucé avant d'observer de nouveau les deux enfants. Son aîné jouait à lancer la balle en l'air et à la rattraper ; le petit Joshua scrutait, fasciné, le mouvement du jouet de haut en bas, mâchonnant son propre pouce. A un moment, Clive tendit la balle vers son frère, ponctuant son geste d'un amical "allez, viens, la chercher, Joshua !", sachant bien que son petit frère n'avait pas son pareil pour évoluer à quatre pattes. Il donnait souvent bien du tracas aux gouvernantes qui devaient aller le chercher sous les tables ou les lit dès qu'il lui prenait l'envie d'explorer une nouvelle pièce.
Anabella soupira d'ennui et retourna à son ouvrage minutieux. Une maille après l'autre, l'oiseau de feu prenait forme... Elle sourit pour elle-même. Bientôt, très bientôt...
Cependant, les deux Rosfield continuaient de s'amuser. Ayant fini de mâchonner son doigt, et comme hypnotisé par son frère qui lui tendait les bras pour l'inviter à le rejoindre, le petit Joshua fronça les sourcils et serra ses petits poings sur ses yeux. Il contracta ses bras, les lança en avant et se prépara à avancer grâce à son moyen de locomotion favori... Joshua se pencha en avant et son frère cru un instant qu'il allait faire une simple galipette, et voulu se précipiter pour le retenir, mais ce ne fut pas ce qui se passa.
Le petit tendit les jambes et resta dans cette position, la tête en bas pendant un moment, avant de pousser sur ses mains. Ce faisant, il parvint à se redresser sur ses jambes flageolantes, piétinant un moment sur place pour trouver son équilibre. Clive n'en croyait pas ses yeux.
- "Joshua, tu es... hey ! tu t'es mis debout, je rêve pas ?!"
Le petit garçon tourna sur lui-même, comme un peu perdu par cette nouvelle perspective sur le monde autour de lui, puis fit de nouveau face à son grand frère dont les yeux étaient tout à fait écarquillés de surprise. Clive, fou de joie, ouvrit les bras vers Joshua et se mit à l'encourager comme il le pouvait, mais sans faire un pas vers lui. Il resta assis sur le tapis à quelques mètres, attendant ce que son frère allait faire.
Il n'attendit pas plus longtemps. Retirant son pouce de sa bouche, décidé à affronter la situation dans laquelle il s'était mis, Joshua posa un pied devant l'autre. Ecartant les bras pour assurer son équilibre, il sembla comprendre la manoeuvre à effectuer.
- "Oh, par le Fondateur ! Ma Dame !..." cria de nouveau la gouvernante qui avait abandonné son chiffon.
Anabella leva encore les yeux et faillit lâcher son ouvrage de surprise. Elle vit son cadet, âgé d'à peine un an, debout sur ses courtes jambes tremblantes, avançant à petits pas vers son aîné, qui ne cachait pas sa joie. Son visage était radieux, ses paroles à fois douces et énergiques, et Joshua y répondait avec empressement. Trop peut-être. Il se prit les pieds dans un pli du tapis et tomba du haut de sa petite taille face contre le sol. Clive retint son réflexe premier de voler à son secours, car l'enfant ne s'était apparemment pas fait mal, le tapis étant bien assez épais pour amortir sa chute. Au lieu de cela, il redoubla de conseils de bravoure :
- "Allez, Joshua ! Il faut te relever ! Il faut toujours se relever quand on tombe ! Ca fait pas mal, tu es plus fort que ça ! Tu peux le faire !"
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Le petit garçon, le visage tordu par la déception qu'avait causée sa chute, une petite larme au coin de l'oeil, regarda de nouveau son grand frère, et, bien décidé à l'atteindre, réitéra la même opération délicate que quelques minutes plus tôt. Il raidit ses jambes, prit appui sur ses mains, qu'il frotta un peu comme si elles étaient sales une fois debout, mais ne tourna pas sur lui-même ; cette fois, il se dirigea droit vers Clive sans y réfléchir. Il levait bien ses petits pieds pour ne pas tomber une nouvelle fois. Clive était aux anges ; son frère avait parcouru la moitié de la distance.
Anabella contemplait cette scène sans oser intervenir. Mais ses doigts étaient crispés sur sa robe... Inconsciemment, elle espérait que Joshua se lasse de ce jeu, se laisse tomber à terre pour rejoindre son frère, ou même mieux encore : qu'il retourne à sa place loin de Clive et que celui-ci cesse de sourire bêtement... Une rage sourde qu'elle n'avait encore jamais connue lui fit bouillir les veines. Elwin aimait tellement Clive... Si Joshua se mettait aussi de la partie, elle n'allait pas pouvoir le supporter...
Cet enfant osait lui voler un moment qui aurait du être le sien. C'était vers elle que Joshua aurait du marcher. Elle était sa mère. Ses premiers pas auraient du être pour elle. Pas pour... lui.
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Elle se força à rester calme et à attendre la fin de cette humiliation en silence. Lorsque les doigts de Joshua touchèrent ceux de Clive, le petit, épuisé, se laissa tomber dans les bras de son aîné, qui l'entraîna au sol avec lui, ivre de joie pure. Les deux enfants se roulèrent sur le tapis, comme deux vulgaires garçons de ferme, Clive pressant son petit frère contre son coeur.
- "Tu l'as fait, Joshua ! T'es le plus fort ! Je suis si fier !"
Joshua gloussa de plaisir en tâtonnant le visage de Clive de ses doigts curieux.
- "Claaaaa... Claaaa," répéta-t-il en attrapant l'oreille de son frère.
Ce n'était pas la première fois que Joshua essayait de prononcer son nom mais Clive se sentait beaucoup trop heureux aujourd'hui.
- "Oui. Encore. Vas-y : Claaaaa-iiii...", prononça l'aîné, tenant son petit frère attentif sur ses genoux.
L'archiduchesse n'en supporta pas davantage. Elle se leva et ce fut à ce moment que Clive se rappela de sa présence.
- 'Mère ! Il... il marche !" osa-t-il dire en limitant son enthousiasme.
- "Vraiment ? Merveilleux."
- "Père devrait le savoir, c'est un jour important..."
- "C'est un jour comme les autres. Quand il aura manifesté le pouvoir du Phénix, ce jour-là sera un jour important."
Elle quitta la chambre sans un mot de plus, ni aucun geste maternel envers ses fils, suivie de sa servante.
Elle s'était sentie trahie, mise de côté par ses propres rejetons. Elle n'était pas prête de l'oublier. Mais si Joshua se révélait être l'Emissaire, elle pourrait peut-être lui pardonner.
Peut-être...
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ladyniniane · 5 months
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Omnia Vincit Amor 1/4
Rating: M
Fandom : Fire Emblem Three Houses
❧ Dedue Molinaro/Original Female Character
Additional tags: #Post-Verdant Wind, #Trauma, #Survivor Guilt, #Grief/Mourning, #Angst With a Happy Ending, #Romance, #Healing, #Fluff, #Learning to Live, #Friendship, #Family Bonding, #Canon-Typical Violence, #Sexual Content, #Duscur
Résumé/Summary:
Des fleurs abandonnées. Un luth muet. La guerre est terminée, restent désormais les remords et le vide laissé par les morts. Dedue et la musicienne Maeve se sont rencontrés dans l'armée du Royaume mais le conflit les a séparés. Il a perdu son suzerain, elle ses amies. Tous deux peinent à trouver leur place. Leurs chemins se croisent de nouveau à Garreg Mach. Saisiront-ils cette chance de guérir et d'apprendre à vivre de nouveau ?
Abandoned flowers. A mute lute. The war is over, what remains is remorse and the void left by the dead. Dedue and the musician Maeve met in the Kingdom's army, but the conflict tore them apart. He lost his liege, she lost her friends. Both are struggling to find their place. Their paths cross again at Garreg Mach. Will they seize this chance to heal and learn to live again?
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Maeve se faufila dans les couloirs du monastère. Ses habits de deuil faisaient d’elle une ombre aux yeux des habitants. Certains avaient à son égard une déférence protocolaire car elle était la belle-sœur de l’archevêque. D’autres reculaient devant la muraille de glace qui l’entourait. La magicienne n’avait pas l’énergie d’y remédier, vivre mobilisait déjà toutes ses ressources.
Le bureau de Seteth était, comme à l’habitude, parfaitement ordonné. Elle aurait pu s’y retrouver les yeux fermés, entre les armes entreposées sur leur râtelier, la peinture de dragon, les livres… Sa famille voulait la garder à portée de main. Enid avait refusé de la laisser rejoindre ses troupes. Maeve croyait n’être plus bonne qu’à se battre, rien ne pouvait plus laver ses mains, le danger ne l’effrayait plus. La paix était un mirage, se réadapter à la vie civile était une tâche sisyphéenne. Enid avait cependant vu clair dans son jeu.
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lounesdarbois · 10 months
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La racaille est un nemesis. Les destructions ont visé pour le moment des marques et des structures qui ont speculé sur la persécution des Blancs depuis 20 ans : - Five Guys (Obama) - Foot Korner (pro-racailles) - Action (produits plastiques ultra-discount sur le modèle americain) - Lidl (regardez la clientèle d'un Lidl) - Chatelêt (sans commentaire) - Macdo - Centres des impôts - Concessions Yamaha (T-Max) - Zoo (symbolique du singe lâché) - Mediathèques (livres débilisants pour enfants lus par grosses dames vengeresses) - Mairies - Écoles (école obligatoire 2023 = gynécée autour d'un octogone de MMA, présence obligatoire) - caméras de surveillance
Voilà. Qui veut bouger pour défendre ces moyens de coercition? Toutefois il faut raison garder. Les récentes algarades nocturnes sont le fait de très parcimonieux dilettantes racailles. Il n'y a là rien qui annonce "la vraie grande pluie qui balaie les trottoirs" (Taxi Driver). Tous ces paresseux se sont excités sur ce qu'ils avaient à portée de main mais ils ne sont pas "allé chercher" hors de leur zone de confort (ce sont des bourgeois) les vrais leviers de vrai pouvoir, et ils n'en n'ont même pas seulement eu l'idée (ce sont des primitifs): - Skyrock - CAF - Sièges de banques agressives style Goldman Sachs, Rotschild - Sièges de partis politiques - Journaux, presse, TV, médias (un seul journaliste de Libé dépouillé de son appareil photo, c'est ça une "jeunesse révoltée en lutte"?) - Les fourrières - Les Influenceurs - Les fauteurs de guerre - Les gens qui ont touché au business de la pornographie. - ambassades étrangères - dépôts de carburant
C'est dire comme ces remueurs de merde estampillés lutteurs pour la justice sont loin du compte. Zéro conscience politique, cent pour cent cerveau reptilien.
Quand à la police lâchée par sa hiérarchie elle a pris grand soin de ne pas abîmer la racaille alors qu'elle mutilait exprès les Gilets Jaunes en visant la tête ("a voté") pendant 2 ans.
Les Gilets Jaunes d'ailleurs, doivent ne surtout pas sortir du bois. Dès lors qu'il y aurait 2 fronts le pouvoir se débrouillerait pour les envoyer l'un sur l'autre. C'est là une des grandes prédictions de Roger Holeindre, Dieu ait son âme: "si on descendait dans la rue le pouvoir armerait les banlieues dans le quart d'heure pour sauver la république", et on peut croire sur parole cet homme dont chaque mot fût payé par des actes dans sa vie, et quels actes!
Il ne faut pas s'affoler pour 3 supermarchés pillés, 2 caméras sciées et quelques infrastructures de parc à bestiaux momentanément endommagées. "Y a tchi" comme on disait à Grenoble. Est-ce cela le chaos? Mais alors l'ordre public est cent fois pire avec sa mort lente unanimement admise, le "bah c'est la vie hein c'est comme ça" de tous les mouligasses qui y sont rois, qui vous imposent leur sale rythme et vous rendent faibles.
L'ordre public, "l'apaisement", pour quoi faire ? Pour que des trans éduquent des racailles dans les écoles ? Pour que des dindes masquées DRH virent des pères de famille de 55 ans? Pour que des prédatrices fanatisées dépouillent par divorces des acharnés réglos bosseurs pacifiques? Tous ceux, police et braves gens qui essaient d'empêcher le nemesis de faire son œuvre, se battront à leurs risques et périls pour la parité, pour le "mois des fiertés", pour les foules sorties du néolithique il y a 2 semaines et qui frappent à la porte, pour le masque et l'asepsie, ils se battront pour ce qui les tue et cela au profit de la syna, des loges, des bourges, et de toute la nomenclature hispano-romagnole "européenne" des Nunez/Hidalgo/Valls/Castaner.
Les masques tombent, y compris ceux des états "alliés" algériens, américains. Lisez leurs récentes circulaires officielles concernant nos malheurs. La manière dont ces fissdep entassés devant le KFC en flammes suent d'impatience de grapiller quelques chicken wings dans la curée promise est le plus merveilleux tombé de masque en plein jour depuis Yalta. Ils n'ont pas compris que l'histoire de France a toujours précédé l'histoire de leurs nations: 1776, 1830, etc. Et l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne... s'il arrive malheur à la France ce qu'à Dieu ne plaise toutes ces nations qui la jugent se mangeront l'onde de choc comme sous Bonaparte. La France, faute d'être aidée et aimée, est la nation "seule contre tous" mais tous ceux de l'intérieur et de l'extérieur qui ricanent de la voir sans défense se trouvent un jour fort dépourvus lorsque confrontés à de surprenants nemesis.
"Je vais dormir tranquille maintenant car je sais que mon pire ennemi veille sur moi"
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lisaalmeida · 6 months
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Il suffit d'y croire
J'ai marché, j'ai couru
Je suis tombée, j'ai perdu
J'ai tracé mon chemin
Dans le brouillard du matin
J'ai porté sur mon dos
Ma vie comme mon fardeau
Qu'on cachait trop souvent
Qui nous brûle dedans
J'ai chialé dans les rues
J'étais brisée et déçue
Qu'on me lâche la main
Et qu'on n'me laisse rien
Que quelques rides sur le cœur
Et les miettes du bonheur
Que les pigeons apportent
Quand je suis presque morte
Pourtant j'ai gravé sur ma peau
À l'encre de mes mots
Il suffit d'y croire
Où que se cache l'espoir
Il suffit d'y croire
Et qu'importe ce que nous renvoie le miroir
Il suffit d'y croire
Tant pis pour les idées noires
On va pas éteindre le soleil
Ni les étoiles dans le ciel
Il suffit d'y croire, oh oh oh
Il suffit d'y croire, oh oh oh
J'ai aimé pour de vrai
J'ai livré tout mes secrets
J'ai juré pour la vie
Mais je crois bien qu'on m'a menti
J'ai tourné toute la nuit
J'ai cherché des réponses à la vie
Soûlés par mes questions
J'ai bien cru toucher le fond
Alors j'ai gravé sur ma peau
J'ai voulu trouver les mots
Il suffit d'y croire
Où que se cache l'espoir
Il suffit d'y croire
Et qu'importe ce que nous renvoie le miroir
Il suffit d'y croire
Tant pis pour les idées noires
On va pas éteindre le soleil
Ni les étoiles dans le ciel
Il suffit d'y croire, oh oh oh
Il suffit d'y croire, oh oh oh
Et même si j'ai mal au cœur
Et même s'il est un peu fêlé
Je sais j'ai commis des erreurs
Mais tout peut se réparer
Il suffit d'y croire, oh oh oh
Il suffit d'y croire, oh oh oh
Il suffit d'y croire
Où que se cache l'espoir
Il suffit d'y croire
Et qu'importe ce que nous renvoie le miroir
Il suffit d'y croire
Tant pis pour les idées noires
On va pas éteindre le soleil
Ni les étoiles dans le ciel
Il suffit d'y croire
Paroliers : Mathilde Gerner / Thomas Caruso
Paroles de Il suffit d'y croire
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alioversus · 1 month
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Vieux Piano endormi
Attention Fête | 2021
1. Grimper l’escalier, en s’agrippant tant bien que mal à la rampe. Est-ce la lumière du matin déjà ? Qui filtre derrière les persiennes… Il y a du tangage, inutile de le préciser. Et des pensées complètement décousues qui me traversent. Question de magie, d’énergie cosmique… Même pas vraiment dans ma langue maternelle. J’aurai vite fait de manquer une marche, si je ne me concentre pas. La connasse… Et l’autre connard dans le bar. Qu’est-ce qu’il m’a dit, déjà ? J'aurais mieux fait de lui casser la gueule ! Voilà la veilleuse ; et mes paupières lourdes, ma vision trouble. Bien sûr que non, il ne fait pas déjà jour. Voilà la porte. Le front en appui contre le judas, je cherche le trou de la serrure. D’habitude, je fais ça à l’horizontale. Connasse toutes portes ouvertes, mon œil ! Je vois double, c'est le troisième œil. Ça y est, ça rentre… Je peux me prendre les pieds dans le tapis, me taper les épaules dans le couloir et me jeter sur le lit, tout habillé. Oh là… Tu le sens, le passage dans un trou noir ? Effet spaghetti… J’aurais dû prendre une bouteille d’eau. J’aurais dû prendre la peine de pisser avant… C'est bien au-dessus de mes forces désormais. Je suis juste bon à ravaler cette colère — et cette nausée. Pour me sentir minable, j’aurai bien assez de demain, toute la journée. 
2. Non, je ne deviens pas religieux. Je suis beaucoup trop pessimiste pour ça. Il n’empêche que je peux mieux faire le break ici, dans ce monastère, que dans l’une de ces cliniques de merde, en cure de désintox avec d’autres gros cons matérialistes. Je vois bien tout l’intérêt qu’ils y trouvent, les frères : une vie reculée, rituelle, avec un peu de vin, un peu de bière, beaucoup de prière, aucune gonzesse. En camarades. Ils s’opposent à la magie, ils se fichent de l’énergie cosmique, ils se fichent des connasses et des connards. Ils s’en tiennent à leur horloge… Ils s’occupent bien de moi. J’épluche les patates, je fais la vaisselle, j’assiste aux offices, je dors seul comme eux tous, dans un petit lit. Le reste du monde n’existe pas, c’est beaucoup plus paisible comme ça. La journée passe sans qu’on y pense. C’est finalement festif, justement grâce au renoncement. Je me surprends à aimer contempler une assiette, un prie-Dieu, à apprécier l’odeur de la naphtaline, le gris bouloché de leurs chaussettes, le brillant des flageolets. 
3. Travail au potager. Frère Bernard me montre comment se débarrasser des pucerons, comment faire obstacle aux limaces avec des coquilles d’œuf. Il fait chaud. Je le vois suer dans sa bure distendue. Il a vraiment des mains de jardinier, frère Bernard, des mains brunes et cornues, avec le tour des ongles bien noir, comme un carrossier. Je vais chercher l’arrosoir. Frère Matthieu est en joie, planté sans rien faire devant le rosier. Il chantonne, du bout des lèvres, d’une voix haut perchée, androgyne, blanche comme un angelot peint par un pompier. Il est tout extatique, comme comblé par sa propre virginité. Je continue d’avancer, j’ouvre le robinet. Derrière le mur du cloître, il y a une chatte qui n’arrête pas de miauler. De détresse, il me semble. Ça se répète. Ce n’est pas mon problème. Frère Matthieu sait s’en soucier. Il revient un peu plus tard avec la chatte amaigrie et sa portée de chatons à moitié morts, dans un panier en osier. J’aurais laissé tout ça crever, jusqu’au dernier. Je suis une mauvaise personne. Je suis loin d’avoir guéri. Je ferais bien de prolonger cette retraite d’une semaine ou deux, voire même de toute une vie.
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raisongardee · 1 year
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La jeunesse porte à la révolte contre tout ce qui a voulu servir de modèle. Cette prise de distance est saine, une sorte de nécessité psychologique, même si elle peut être ingrate et cruelle pour les ainés qui ont incarné la loi qu’il faut enfreindre pour devenir son propre législateur. Les générations suivantes s’émanciperont à leur tour, se liant alors souvent avec la génération des grands-parents…
La contestation juvénile est la plupart du temps décevante, sans grandeur, et se précipite sur le moindre prétexte pour se démarquer. L’industrie du loisir et du divertissement profite de ce réflexe, et produit en série des modèles toujours plus stupides auxquels il sera surtout permis de s’identifier par la consommation, dans un secteur de marché spécialement créé pour cela. C’est toute l’histoire de la mode, de la musique, et de tout ce qui usurpe le nom de culture. La jeunesse tranche dans ses mœurs et dans ses goûts, mais s’immerge tout aussi docilement dans l’imaginaire que des ainés détenteurs de capital ont conçu pour elle. D’où l’extraordinaire conformité de la révolte, en séquences et modes bien ordonnées, puis périmées avec la même soudaineté que leur jaillissement publicitaire. Les générations se suivent et n’y voient que du feu, poussant sur le sol d’un capitalisme qui prospère en faisant semblant de se contester. Il s’agit toujours de répondre à une suggestion de masse, d’obéir une série de signes et d’attitudes, jamais bien loin d’un acte d’achat que nul ne songe à remettre en question. C’est aussi pourquoi depuis la grande domination libérale d’après-guerre, la jeunesse se distingue par son insondable bêtise.
Intelligence et noblesse peuvent cependant toujours briller par endroits et inspirer le jeune âge. La révolte n’est alors ni divertissement ni simple plaisir de contester, mais dépassement des limites imposées du dehors et confrontation au réel.
Ces jours-ci, mon fils s’est mis en tête de traverser l’île de la Réunion à pied, seul, sans gîte ni assistance, avec pour seul réconfort une bonne couverture et un sachet de riz. Comment ne pas y reconnaitre la marque de cet instinct, monté du fond des âges, qui porte à se renforcer dans l’adversité et se forger par l’expérience. Se contenter de peu, vivre sur le moment, endurer patiemment et assumer l’imprévu, voilà une belle façon de contester l’ordre bourgeois.
La saine contestation est celle qui prépare à légiférer à son tour, et qui refonde indépendamment de la simple pulsion de détruire. Pour cela, point de caprice juvénile ou de persévération dans la jouissance des jeunes années, mais une âme rendue plus tranchante par frottements avec le concret. Dans ses Lois, Platon évoquait déjà l’importance de "l’endurance face à la douleur, qui présente tant de formes chez nous, aussi bien dans les combats que nous nous livrons les uns les autres à mains nues que dans ces vols qui ne sont pas sans bon nombre de coups. Il y a encore ce que l’on appelle la "cryptie", qui constitue un merveilleux exercice d’endurance en multipliant les douleurs à supporter : aller pieds nus en plein hiver, coucher à la dure, s’occuper de soi en se passant de serviteur, aller au hasard de nuit comme de jour sur l’ensemble du territoire."
De nos jours, aucune tradition ne propose plus de telles épreuves, auxquelles les âmes bien faites sont alors portées à s’exposer volontairement et par instinct. Ce faisant, elles repoussent aussi bien les habitudes bourgeoises de leurs ainés que les fantaisies œdipiennes d’une simple révolte juvénile. Dans l’immensité silencieuse de cette ile lointaine, la nature sauvage montre la voie de la vie bonne. S’y confronter est un spectacle probablement agréable aux dieux, et plus sûrement encore un bon motif de fierté paternelle.  
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luma-az · 9 months
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Je vois...
Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 11 août 
Thème : Voyance/la vie d’un pigeon
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Ne croyez pas ce que vous disent les films. Une bonne voyante ne commence jamais par « je vois ». D’abord, il faut qu’elle prenne du temps pour connaître son client, ses souhaits, ses résistances. Du temps pour qu’elle se connecte réellement à lui. Puis à son avenir. Alors seulement, si tout se passe bien, elle voit.
Celle-ci n’est clairement pas une très bonne voyante.
« Je vois… je vois…
Ce qu’elle voit, plongée sur sa boule de cristal, c’était sans aucun doute la vie d’un pigeon. Je n’ai jamais nié l’être. Je paye beaucoup pour quelques mots de réconfort. Un peu d’espoir. Et si le message n’est pas assez positif, je change de crèmerie.
Mais est-ce qu’on peut vraiment s’auto-catégoriser pigeon ? Si on sait pourquoi on paye, on n’est pas déçu, non ? Et ça reste moins cher que le téléphone rose. Enfin je crois.
— Je vois… de l’eau.
— De l’eau ? Une île ? Je vais partir en vacance sur une île ?
L’idée me plait bien. Peut-être qu’après tout, j’avais mal jugé la dame. Elle n’a pas assuré en matière de spectacle, mais si on part directement sur les fantasmes de tropiques, ça me va.
Elle a vite douché mon enthousiasme.
— De l’eau stagnante. De la vieille eau. Dans un lieu humide.
Beurk. Ce n’est pas avec ce genre d’avenir qu’elle peut compter me garder comme client. Je tente quand même de la remettre sur les rails.
— Un lieu humide, comme une grotte ? C’est une visite ? Un bel endroit à découvrir ?
— Je vois la mort. Une scie. Une cave.
Ah. Ça, ce n’était pas prévu.
— Je vois une femme terrifiée. Un meurtre. Une valise.
Tsss. Une bonne voyante devrait être capable de prévoir les conséquences de ses visions – et à quel moment elle devrait fermer sa gueule. Je cherche du regard un objet contondant à portée de la main. Tant qu’elle concentrée sur la boule, son crâne est sans défense.
— Je vois du sang. Tellement de sang. Des vêtements brûlés.
Ça va, ça va, pas la peine de me faire un dessin, j’étais là, je m’en souviens très bien. Vieille saloperie. J’avais demandé mon avenir, pas mon passé !
Et puis merde. En terme d’objet contondant, j’ai tout ce qu’il me faut sous la main après tout, et j’attrape la boule….
« Mains en l’air ! Bougez plus ! »
Les flics débarquent, envahissant le petit espace du cabinet de voyance, et je me retrouve menotté avant d’avoir eut le temps de dire ouf. Et alors que les policiers essayent de réconforter ma voyante, qui  a l’air d’aller très bien, elle me dit avec calme :
« Une bonne voyante commence par prédire sa propre journée. Ça peut aider quand on croise des cas comme le vôtre… Mais ne vous en faites pas : je vous prédis une très longue vie, dans un environnement pas trop ensoleillé, et aux frais de la princesse ! »
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19 / 04 / 2023
🇨🇵 FRANÇAIS / FRENCH 🇨🇵
HISTOIRE FICTIVE PERSONNELLE écrite en collaboration avec mon ami @tidodore2
- UNE HISTOIRE D'EURABIE -
LES VACANCES DU COUPLE ALGÉRIEN
PARTIE PAR submissivegayfrenchboy
Michel, gros Français blanc de 60 ans, vénére les Arabes depuis toujours. Mais personne n'a jamais voulu de lui, même comme esclave. Maintenant que les vrais hommes forts en France sont des mâles arabes, les gros blancs moches comme lui ont enfin une utilité.
Après avoir payé pour les vacances d'un couple de mâles arabes, Michel a été invité par eux pour leur servir de larbin. Riyad et Khader, les deux homos barbus et musclés, aiment parader dans les rues d'Alger avec leurs lourdes affaires portés par un vieux gros blanc.
Dans la piscine de l'hôtel de luxe qu'il avait payé avec sa maigre retraite, le gros blanc vit les deux mâles amoureux sortir leurs longs pieds de l'eau. Si appétissants. Lécher des délicieux pieds arabes valait bien d'être un serviteur.
Michel servit deux boissons aux deux amoureux qui étaient occupés à s'embrasser en se caressant leurs sexy pectoraux musclés.
Lorsqu'ils virent le larbin, ils n'eurent qu'une réaction : lui designer leurs pieds afin qu'il se prosterne pour les leur lécher.
PARTIE PAR tidodore2
KHADER : "Ça c'est la vraie vie de roi que l'on mérite ! Être servi et vénérer comme des dieux ! N'est ce pas, chien de Français !?"
PARTIE PAR submissivegayfrenchboy
RIYAD : "Ouais chien de céfran, les boissons sont assez fraîches ! Maintenant rafraîchis nous en léchant nos pieds !"
MICHEL : "Oui Maitre Riyad, il n'y a rien de meilleur pour un garçon cefran qu'être le lécheur des pieds d'un beau couple arabe ! Merci, maîtres !"
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PARTIE PAR tidodore2
KHADER : "On t'as déjà dit de nous appeler "Seigneur Riyad" et "Seigneur Khader" quand on est au bled, sale soumis de cefran !!! Sort de la piscine à poil et exibe ta petite bite à tous les mâles alpha de l'hôtel ! Puis tu te mettra à genoux devant nous en suppliant pour qu'on te pardonne et que tu puisses revenir nous lécher les pieds aux yeux de tous !"
PARTIE PAR submissivegayfrenchboy
Étonnamment, il n'était pas interdit pour les hommes de se dénuder publiquement, car les bites arabes étaient considérés comme dignes d'être admirés et les bites blanches étaient divertissantes à voir. Le gros Michel fit un tour sur lui-même pour que les beaux clients arabes puissent rire de sa microbite. Les mâles arabes sucés par des petits garçons blancs ou petites filles blanches admiraient de loin le couple gay arabe humilier leur larbin blanc.
Le couple d'amoureux algériens aimait s'embrasser devant le malheureux esclave blanc, qui était occupé à souffrir au soleil d'Algérie à porter les lourds sacs de shopping de ses maitres ou à lécher leurs pieds où qu'ils soient. Devoir lécher les longs pieds de mâles algériens homosexuels et plus jeunes que lui était humiliant pour le vieil homme gros, et même des français blancs se moquaient de lui lorsqu'ils le voyaient.
En Algérie, des petits garçons blancs étaient traînés en laisse par des hommes Arabes dont ils étaient les propriétés, mais Khader et Riyad préféraient avoir un vieil homme gros, afin que le contraste soit plus fort, mais de manière inversé.
Leur musculature rappelait à Michel sa faiblesse, son gros ventre lui valait d'être considéré comme leur cochon de compagnie et il arrivait aux amoureux de poser leurs longs pieds sur le ventre moelleux de Michel. Plus petit qu'eux alors que plus âgé, il s'effondrait sous le poids des sacs qu'il avait à porter. Les deux grands Algériens d'une trentaine d'années aimaient se promener main dans la main, l'un des deux tenant dans l'autre main la laisse relié au collier de leur soumis.
Et bien sûr, il ne se passait pas une soirée, qu'ils soient à table en traîner de dîner, dans le salon à regarder la télé dans les bras l'un de l'autre, ou au lit à s'embrasser et faire l'amour, où Riyad et Khader ne se faisaient pas lécher les pieds.
Même s'il était humilié le gros français blanc aimait chaque seconde passé à lécher des pieds et prendre des coups de ces amoureux sublimes.
FIN DE L'HISTOIRE
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🇺🇲🇬🇧 ENGLISH / ANGLAIS 🇬🇧🇺🇲
PERSONAL FICTIONAL STORY written in collaboration with my friend @tidodore2
- AN EURABIA STORY -
THE ALGERIAN GAY COUPLE'S VACATIONS
PART BY submissivegayfrenchboy
Michel, a fat 60-year-old white Frenchman, has always revered Arabs. But no one ever wanted him, even as a slave. Now that the real strong men in France are Arab males, fat, ugly white men like him finally have a use.
After paying for the holidays of a couple of Arab males, Michel was invited by them to serve as their servant. Riyad and Khader, the two bearded and muscular homosexuals, like to parade in the streets of Algiers with their heavy belongings carried by a fat old white man.
In the swimming pool of the luxury hotel that he had paid for with his meager pension, the big white man saw the two males in love taking their long feet out of the water. So appetizing. Licking delicious Arab feet was well worth being a servant.
He served two drinks to the two lovers who were busy kissing while stroking their sexy muscular pecs.
When they saw the lackey, they had only one reaction: to designate their feet to him so that he bows down to lick them.
PART BY tidodore2
KHADER: "That's the real king's life that we deserve! To be served and worshiped like gods! Isn't it, French dog!?"
PART BY submissivegayfrenchboy
RIYAD : "Yeah French dog, the drinks are cool enough ! Now refresh us by licking our feet!"
MICHEL: "Yes Master Riyad, there is nothing better for a Cefran boy than to be the licker of the feet of a beautiful Arab couple! Thank you, masters!"
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PART BY tidodore2
KHADER: "We've already told you to call us "Lord Riyad" and "Lord Khader" when we're in town, filthy cefran submissive!!! Get out of the swimming pool naked and show off your little cock to all the alpha males in the world hotel! Then you'll kneel down in front of us, begging us to forgive you and come back and lick our feet for all to see!"
PART BY submissivegayfrenchboy
Surprisingly, it was not forbidden for men to publicly strip naked, as Arab cocks were considered worthy of admiration and white cocks were entertaining to behold. Fat Michel turned around so that the handsome Arab customers could laugh at his microbite. Arab males sucked by small white boys or small white girls admired from afar the Arab gay couple humiliating their old white slave.
The loving Algerian couple loved to kiss in front of the unfortunate white slave, who was busy suffering in the Algerian sun carrying his masters' heavy shopping bags or licking their feet wherever they were. Having to lick the long feet of gay, younger Algerian males was humiliating for the fat old man, and even white French people laughed at him when they saw him.
In Algeria, little white boys were dragged on a leash by Arab men whose property they were, but Khader and Riyad preferred to have a fat old man, so that the contrast was stronger, but inverted.
Their muscles reminded Michel of his weakness, his big belly earned him to be considered their pet pig and it happened that lovers put their long feet on Michel's soft belly. Smaller than them while older, he collapsed under the weight of the bags he had to carry. The two tall Algerians in their thirties liked to walk hand in hand, one of them holding in the other hand the leash attached to the collar of their submissive.
And of course, not a single evening was going on, whether they were at the table hanging out over dinner, in the living room watching TV in each other's arms, or in bed kissing and making out. love, where Riyad and Khader didn't get their feet licked.
Even though he was humiliated, the fat white Frenchman loved every second spent licking feet and taking kicks from these sublime lovers.
END OF THE STORY
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corinneecrivaine · 1 month
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The Day You Healed My Soul.
Le Jour où tu as Guéri mon Âme
Chapitre 6
Entre Passé et Présent
Sapphic Romance Fanfiction
Main characters Kit and Jade (Willow 2022)
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Une douce lumière matinale réveilla doucement Kit de ses songes, bercée par les souvenirs d’Emma qui imprégnaient encore chaque recoin de sa chambre. Elle se leva, laissant son carnet sur la table de chevet, se préparant pour sa nouvelle journée. Cependant, les évènements de la veille l’avaient déstabilisée, se manifestant subtilement dans chacun de ses gestes hésitants et son regard troublé qu’elle croisa furtivement dans le miroir.
Arrivée au restaurant, elle échangea un sourire timide avec Jade avant de se plonger dans le travail. La journée s’écoula entre les services et les cocktails, les échanges complices et les regards qui en disaient plus que des mots.
Jade évoqua l’invitation de Boorman.
— Prête pour ce soir ? Demanda-t-elle.
Kit hésita, ses yeux reflétant une profonde incertitude. Se rendre à cette soirée représentait une confrontation avec ses émotions complexes et cette étincelle qui naissait au fond d’elle, une étincelle nommée Jade. Elle laissa échapper un soupir avant de répondre.
— Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée que je vienne.
Mais Jade insista.
— Et louper les fêtes de Boorman dont toute l’île parle, impossible. (Elle posa sa main sur l’épaule de son amie.) Ce sera juste l’occasion de s’amuser un peu. On peut y aller ensemble si tu veux.
Bien que l’idée de se retrouver à cette fête la remplissait d’appréhension, elle finit par accepter.
L’heure approcha. Lorsqu’elle ouvrit la porte, les yeux pétillants de Jade éveillèrent en elle une lueur d’émerveillement. Une attirance mutuelle capturée dans leurs regards complices s’installa. Bien que toujours réservée, Kit prit une profonde inspiration, se préparant à affronter la vie qui continuait de s’écouler autour d’elle.
Arrivées sur place, les deux amies se retrouvèrent immergées dans une ambiance féerique et envoûtante. Les guirlandes lumineuses, entourant la façade de l’entrepôt de Boorman, projetaient leur éclat dansant sur la robe étincelante de Jade, la rendant encore plus séduisante. À ses côtés, vêtue d’un pantalon élégant en toile noire et d’un chemisier de soie bleu marine, Kit rayonnait d’une aura de mystère et de charme.
Le son mystique des notes de musique, parfois douces et mélodieuses, parfois percutantes, mêlé aux odeurs enchanteresses du jasmin, portées par une légère brise, submergeaient Kit d’un sentiment de plénitude.
Les deux amies se mêlaient aux invités parés de tenues extravagantes, lorsque Boorman, toujours aussi excentrique, troquant son gilet orné de taches de peinture contre une veste aux motifs psychédéliques, un pantalon assorti, arborant des bijoux fantaisistes, les rejoignit. Il écarquilla les yeux, un sourire enthousiasme.
— Vous êtes resplendissantes !
Jade le regarda et répondit avec malice.
— Merci Boorman, mais n’en rajoute pas.
Il posa une main sur son cœur d’un air dramatique.
— Vous faites un magnifique couple.
Légèrement embarrassée, Kit répliqua rapidement.
— Nous sommes amies.
A l’instant même, une voix féminine empreinte d’excitation, s’éleva au loin.
— Jade !!!
Elora rayonnait d’une beauté irréelle. Vêtue d’un pantalon blanc qui soulignait harmonieusement sa démarche, assorti à un bustier de dentelles. Les lignes et la coupe sophistiquée de sa tenue, mettait en valeur sa grâce naturelle, caressée par la magie. Le visage illuminé d’un sourire radieux, elle s’empressa de prendre son amie dans ses bras. Dans un élan de joie, Jade fit les présentations.
— Elora, je te présente Kit.
Kit esquissa un sourire chaleureux.
— Kit, voici Elora, la magicienne des pâtisseries de l’île et notre précieuse boulangère. C’est elle qui fournit notre resto en pains.
— Mesdemoiselles, je ne voudrais pas interrompre ce magnifique moment sentimental, mais si vous voulez bien vous diriger vers le buffet. S’exclama Boorman en écartant les bras, dévoilant les mets copieux qui n’attendaient qu’à être dégustés.
— Très bonne idée, je meurs de faim. S’exprima Elora avec enthousiasme.
Kit découvrait un buffet aux mille couleurs, des pyramides de fruits exotiques, aux côtés de rivières de chocolat fondus s’écoulant le long de fontaines gourmandes, ainsi que de véritables sculptures comestibles aux noms paradisiaques. Une variété de plats à base de fruits de mer, des cocktails rafraîchissants et phosphorescents.
— Tu as raison, Jade, Boorman ne fait pas les choses à moitié !
Jade prit une brochette de fruits de mer délicatement grillés qu’elle tendit à Kit.
— Tiens, goûte moi ça.
Une explosion de saveurs caressa chaque papille de sa langue, entre les sensations salées et la tendresse des fruits de mer grillés, épicés. Kit se sentait transporter dans un océan de délices. Son regard croisa celui de Jade, créant une connexion sensorielle silencieuse entre les deux jeunes femmes.
— J’ignorais que derrière cet être excentrique, se cachait un fameux cuisinier.
Elora s’empressa de répondre à Kit.
— Oh non, ce n’est pas Boorman qui a préparé tous ces plats mais son ami et mon boulanger : Lori.
Kit sourit avant de répondre.
— En tout cas ce Lori semble être un artiste en cuisine. On dirait que chaque plat est une œuvre d’art comestible. Et toi, Elora, quelle est ta spécialité ?
Elora rit doucement.
— Mes pâtisseries. Elles ont une petite touche féerique, en particulier mes muffins. .
Jade ne put s’empêcher d’intervenir et d’ajouter espièglement.
— Tu es bien modeste Elora. Lori n’a pas cuisiné tout seul et les noms de chaque préparations te reviennent de droit.
Embarrassée, la jeune femme changea de sujet.
— Je te souhaite la bienvenue Kit dans notre univers enchanté. Laisse-toi te perdre dans la magie qui t’entoure.
A l’instant même, un jeune homme arriva, avec une élégance décontractée et un sourire malicieux. Il ajusta légèrement sa veste, regarda Kit avec un air de curiosité et déclara d’une voix douce et mélodieuse.
— Si la magie ne t’a pas encore envoûtée, princesse, peut-être qu’une mélodie poétique pourrait y remédier.
Tout en s’exprimant, il s’approcha de Kit et lui fit une révérence, déposant un doux baiser sur le dos de sa main.
— Permets-moi de me présenter : Graydon.
La jeune femme fut troublée par cet homme aux longs cheveux noirs flottant sauvagement autour de son visage, une barbe naissance accentuant son allure soignée et élégante, faisant de lui, un être issu d’une époque révolue. Il arborait un costume aux tons sombres, agrémenté d’une chemise de satin blanc. Son gilet, orné de motifs de fleurs de lys, et un fin foulard de soie, accentuaient son style aristocratique.
Elora sourit et répondit à Kit avec une pointe d’humour.
— J’ignore pour quelle raison mais il a toujours tendance à se prendre pour un prince des temps anciens. (Elle se tourna gracieusement vers Graydon) Mon poète princier. Lui dit-elle avant de l’embrasser.
Graydon lui répondit amoureusement.
— Tu rayonnes d’élégance mon amour. J’adore lorsque tu portes ce pantalon et ce bustier raffinés. Ils magnifient l’éclat de tes yeux et ton charme naturel.
Exaspérée, Jade répliqua.
— On va faire un tour. Dit-elle avant de s’éloigner avec Kit.
Les deux amies se laissaient emportées par la magie envoûtante de la fête, perdues dans la féerie d’une foule vibrante au rythme de la musique. Les boissons enivrantes phosphorescentes projetaient une lueur verdoyante, rappelant des lucioles dansantes en pleine nuit dans une forêt enchantée. A chaque gorgée, une explosion fruitée de saveurs exotiques, embrasait le palais. Chaque sourire échangé, chaque silence partagé tissait un lien émotionnel qui se resserrait. Kit sentait le poids de ses émotions s’intensifier, crescendo, passionnels, au fil de ces moments partagés avec Jade. Leurs regards se croisèrent, reflétant une lueur de tendresse complice.
Un peu plus tard dans la soirée, tous se retrouvèrent assis autour d’un feu de camp dont les flammes dorées se mêlaient au bleu de la nuit étoilée. Graydon jouait de sa flûte, accompagné de musiciens locaux qui improvisaient une douce mélodie. L’air était chargé d’arômes, mélanges de la fumée du feu de bois, du parfum salé de l’océan et des effluves d’encens évoquant un sentiment de mystère. La brise marine caressait doucement chaque membre du groupe, apaisante. Scorpia les avait rejoints, blottie contre Boorman, les yeux rivés sur Kit.
Alors que tous se laissaient bercer par la musique, Boorman prit une profonde inspiration et partagea quelques mots avec Kit.
— Les parents de Graydon dirigent la distillerie familiale la plus réputée de l’île depuis des générations. Ils attendent impatiemment que Graydon prenne la relève.
— Que veut faire Graydon ? Demanda Kit, curieuse.
Boorman sourit, tenant délicatement une tasse de thé infusé de plantes locales.
— Et bien, il préfère écrire des poésies, jouer de la musique. Sa grand-mère disait souvent que la musique est un baume pour l’âme. Il trouve son accomplissement dans les arts, contrairement à l’entreprise familiale conventionnelle.
Le visage de Kit s’assombrit légèrement, ses pensées errant inconsciemment vers Emma. Elle soupira avant de demander.
— Est-ce donc si difficile pour lui de concilier ses aspirations artistiques et les attentes de sa famille ?
Boorman haussa les épaules.
— Je suppose que c’est un combat quotidien auquel il doit faire face entre ses obligations et ses choix.
Kit acquiesça et inspira profondément, appréciant la brise marine et la chaleur du feu de camp. Elle vit dans l’histoire de Graydon son propre combat émotionnel.
La musique s’interrompit doucement et les musiciens posèrent leurs instruments. Scorpia se tourna vers Elora.
— Si tu nous racontais l’histoire du gardien de l’île.
Tout le monde l’encouragea chaleureusement.
— Ok. Il y a bien longtemps, un être cherchant la rédemption pour tous ces actes passés, se perdit en mer. Seul sur sa barque, voué à une mort certaine, il fut comme attiré par un appel lointain. Les esprits bienveillants, protecteurs de l’île et la nature venaient de lui sauver la vie. En découvrant les beautés de cet endroit, il se laissa guider par les chants dans chaque arbre, chaque feuillage, chaque ruissellement des vagues.
Considéré comme un lien vivant entre la magie et les habitants, il devint le gardien de l’île. Certains prétendent qu’il est toujours là, présent, son esprit lié à cet endroit enchanté. Dans des moments calmes au milieu de la nuit, il est possible d’entendre ses murmures dans le bruit du vent. D’autres prétendent avoir vu des lumières guidant les âmes perdues.
Lori arriva à l’instant même, tout en se joignant au groupe, il ajouta.
— Autant cette île possède un côté lumineux, salvateur, autant elle possède un côté qui engloutira quiconque dans les abysses de son âme.
Scorpia en colère s’emporta.
— Bon sang, Lori, tu viens de gâcher toute l’ambiance !
Mais Lori insista.
— Allez Scorpia, ne me dis pas que tu n’as jamais eu l’impression qu’il y avait quelque chose de sinistre.
Scorpia secoua la tête.
— Non, je ne ressens rien de tel. Cet endroit est une source de guérison et de paix. C’est tout ce qui compte pour moi.
— Très bien, pense comme tu veux. Mais chacun sait qu’il ne peut y avoir de paradis sans son côté sombre. C’est la dualité de toutes choses existantes. L’ombre ne peut exister sans la lumière.
Afin d’apaiser la tension, Boorman se leva et invita chacun à le suivre.
— Mes fidèles amis, il est temps d’honorer notre tradition des lanternes à souhaits.
Il les guida vers un lieu où des tas de lanternes scintillaient comme des feux follets.
Jade, dont le visage était baigné par la douce lumière d’une lanterne, partagea avec Kit les secrets de cette coutume enchantée.
— C’est une ancienne tradition. On écrit sur ce petit parchemin notre souhait, qu’on dépose dans cette lanterne. On relâche le tout dans le ciel, et l’univers le réalise. Tiens, à ton tour.
Elle donna à Kit un petit bout de parchemin et une lanterne. Cette dernière hésita, sceptique à cette idée, et murmura.
— Un souhait… Entre le possible et l’imaginaire.
Enthousiasmée par le côté mystique de l’instant, Jade poussa son amie à accepter.
— Tu as bien un souhait, Kit. Tout le monde en a un.
— Après tout, nous sommes sur une île magique. Répondit-elle en souriant.
Kit prit le petit bout de parchemin et la lanterne et se lança dans cette aventure. Au fur et à mesure qu’elle écrivait son souhait, il lui semblait que ce geste intime était porteur de sens, comme si chaque mot posé sur ce petit bout de parchemin la reliait simultanément à Emma tout en la libérant de sa souffrance.
Alors qu’elles lancèrent ensemble, chacune leur lanterne, observant leur ascension jusqu’à ce qu’elle disparaissent dans le fond étoilé, Kit, les yeux rivés vers son souhait, laissa une pensée légèrement mélancolique tournée vers Emma.
Graydon les extirpa de leurs songes en les entourant toutes les deux de ses bras, et avec un grand sourire, partagea l’existence d’une présence mystique à la fête.
— Mesdames, seriez-vous partantes pour une escapade en territoire mystique. Une source sûre m’a affirmé que la diseuse d’aventure la plus exceptionnelle de l’île est présente à la soirée.
Kit et Jade échangèrent un regard. Sans leur laisser le temps de réagir, Graydon les guida à travers la foule, dirigeant leur attention vers une petite tente située à l’écart. Les voiles rouges dansaient avec la brise nocturne, laissant filtrer une lueur tamisée
Avant de les laisser, il s’exprima avec passion.
— Prêtes à vous laisser guider dans les méandres du spiritisme ?
— Je crois qu’en matière de magie ou appelez ça comme vous voulez, ça ira pour moi. Répondit sèchement Kit.
Mais Jade, les yeux pétillants d’excitation, n’écoutait plus son amie.
— Absolument Graydon, nous sommes prêtes. Dit-elle avec engouement.
Elle ignora le regard sceptique de Kit et se dirigea vers la petite tente. Cette dernière soupira avant de la suivre et se murmura à elle-même : « Tu ressembles trop à Emma, Jade. »
Graydon, les laissa, un clin d’œil et un sourire en coin.
A l’intérieur, une femme énigmatique, les attendait, assise à une petite table ronde drapée d’un voile de velours blanc, sur laquelle reposaient divers outils ésotériques. Ses mains gantées de fines dentelles noires étaient jointes devant elle et son allure mystérieuse, accentuée par son long manteau sombre qui masquait presque tout son corps. Ses cheveux d’un noir profond, désordonnés, encadraient son visage aux traits indiscernables, dissimulé par la lumière vacillante des bougies posées sur la table.
D’un geste gracieux de la main, elle invita les deux amies à s’asseoir. Les jeunes femmes s’exécutèrent, se regardant l’une et l’autre, silencieuses avant de prendre place.
La diseuse d’aventure prit doucement la main de chacune, ses doigts gantés glissant tendrement sur leur peau. Malgré l’aura de mystère qui l’entourait, cette femme semblait empreinte de bienveillance. Lorsqu’elle s’exprima, sa voix douce et mélodieuse résonna comme un écho dans leur esprit.
Tout en murmurant, elle leur dit :
— Nous allons explorer ensemble les profondeurs de votre être, là où résident vos aspirations les plus secrètes et vos peurs les plus enfouies. Je vous invite à vous abandonner à cette expérience, à vous laisser aller et à faire confiance au processus. Soyez ouvertes et honnêtes envers vous-mêmes.
Elle ferma les yeux et inspira profondément pour harmoniser ses propres vibrations avec celles de Kit et Jade. Après quelques secondes, elle releva les paupières et fixa les deux amies mais son attention se portait particulièrement sur Kit.
— Il y a tant d’ombres dans ton regard Kit, le passé qui s’entremêle au présent, liés tous deux par une forte douleur de l’âme, un fardeau que tu ne peux plus porter ni cacher derrière ce bandage.
Kit frissonna à l’entente de ces mots, les lumières des bougies vacillant au rythme de son cœur angoissé. Sa voix tremblait légèrement lorsqu’elle demanda :
— Qui êtes-vous ? Comment connaissez-vous mon nom et que savez-vous de ma douleur ?
Préoccupée par ce qu’elle venait d’entendre et la réaction de son amie, Jade posa délicatement une main réconfortante sur son bras tout en lui murmurant avec douceur :
— Ça va aller, Kit. Ce n’est qu’une séance.
La diseuse d’aventure esquissa un léger sourire en observant la réaction de Jade puis inspira profondément avant de répondre à Kit.
— Je suis la messagère du passé et du présent. Je perçois au-delà des apparences et ressens les émotions les plus profondes de l’âme. Ta douleur est si visible dans ton aura, une souffrance qui te hante depuis bien trop longtemps. Subsistent, une absence, un amour, tous deux inachevés. Ton père connaissait les mystères de cette île. Ta bien-aimée Emma a laissé en toi une flamme qui te consume.
Les mots frappèrent Kit comme un coup de poing glacial à l’âme. Son cœur battait la chamade, balayant toute tentative de calme intérieur. Ne sachant plus quoi penser ni quoi ressentir, entre colère, tristesse, et peut-être l’espoir. Elle tenta de dissimuler ses émotions mais le ton de sa voix la trahissait lorsqu’elle demanda :
— Mon père… Que savez-vous sur mon père ?
Stupéfaite par l’évolution de la séance, alors qu’elle prenait conscience de l’intense douleur liée à ce père absent qui tourmentait l’âme de son amie, Jade resserra son étreinte sur le bras de Kit pour lui témoigner sa présence et son soutien, lui adressant un regard empreint de sollicitude.
La diseuse d’aventures continua de s’adresser à Kit d’une voix douce et apaisante.
— Explore cette île, Kit, découvre ses mystères, plonge au plus profond de ton âme. Il est temps de libérer ces émotions et ces pensées qui te retiennent. N'aie pas peur de ce que tu pourrais découvrir, car c'est dans l'exploration de tes vérités les plus profondes que tu trouveras la paix.
Prise de rage, une tempête de fureur tourbillonnant en elle, Kit se leva brusquement.
— Ça suffit !!! S’exclama-t-elle en partant.
Jade se retourna vers la diseuse d’aventure, le visage marqué par l’inquiétude.
— Désolée.
Mais avant qu’elle ne puisse quitter la pièce, la femme mystérieuse l’interpella.
— Vous étiez destinées à vous retrouver en ce lieu, Jade. Vos destins sont intimement liés.
*******
Submergée par ses émotions, Kit décida de s’isoler, marchant au milieu de cette foule ivre et joyeuse, elle sentit comme un appel mystérieux qui la guida vers l’entrepôt de Boorman.
Alors qu’elle explorait cet endroit insolite, temple de tas d’objets plus étranges les uns que les autres, les lumières vacillèrent, créant des ombres dansantes sur chaque étagère. Ses pas la menèrent vers la moto. Elle s’adressa à Emma.
— Qu’est ce que je fous ici, Emma ? Je ne sais plus quoi penser, quoi ressentir.
Elle posa sa main sur le siège de la moto, ferma les yeux et se laissa emporter par le silence.
Soudain, une présence à ses côtés, brisa le calme de ses pensées. Kit rouvrit les yeux et vit une ombre s’approchant d’elle. Pendant un court instant, elle crut voir le visage d’Emma, mais lorsque la silhouette se précisa, elle réalisa que c’était Jade. Cette dernière lui adressa un regard compatissant.
— Je… Je suis désolée Kit de ce qui s’est passé à la séance de spiritisme. Murmura-t-elle tendrement.
Mais devant le silence de son amie, le regard tourné vers la moto, Jade essaya de radoucir la situation.
— Tu vas la remettre en état ?
Kit prit une profonde inspiration et hocha la tête.
— Je ne peux pas.
— Kit, accepter l’offre de Boorman ne veut pas dire que tu trahiras la mémoire d’Emma. (Elle fit une pause avant d’ajouter.) Crois-tu qu’elle aurait souhaité que tu t’arrêtes de vivre ?
— Que sais-tu de ce qu’elle aurait souhaité ou pas ! Tu ne l’as connais pas !
— Kit, écoute-moi, je…
Jade tenta de la calmer, mais Kit, les poings serrés, prit une profonde inspiration, ses émotions bouillonnaient toujours en elle et coupa court la conversation.
— Venir ici fut une véritable erreur !
Elle partit, laissant Jade seule, silencieuse, méditant sur ce qui venait de se produire.
Lorsque la jeune femme regagna son groupe d’amis, Scorpia ne put s’empêcher d’intervenir en voyant le visage de sa sœur marqué par la tristesse.
— Où est-elle ? Demanda Scorpia d’un ton sec.
— Arrête, je n’ai ni l’envie ni la force de me disputer avec toi. Répondit Jade exaspérée.
Afin de calmer la tension entre les deux sœurs, Elora s’adressa à Jade avec une grande douceur.
— Viens avec moi.
Elle l’éloigna de sa sœur et commença à la questionner.
— Que s’est-il passé ?
— J’ai blessé Kit involontairement en mentionnant Emma. Elle s’est enfermée dans sa colère. Répondit-elle tristement.
Elora lui prit les mains.
— C’est douloureux pour elle, coincée entre ses émotions passées et le présent. Retrouve-la. Dis-lui simplement que tu regrettes. Je ne pense pas que sa colère soit dirigée contre toi mais plutôt contre elle-même.
*******
Kit marchait le long de la plage baignée par la lueur de la lune, cherchant un peu de solitude pour apaiser son esprit. Elle fixait l’horizon où les étoiles, scintillant à la surface de l’océan, berçaient son âme avec la douce mélodie des vagues. La solitude et la contemplation de cette immensité naturelle étaient pour elle un refuge face à la tempête émotionnelle qui la submergeait. Lorsqu’elle tourna la tête, son regard croisa celui de Jade, immobile, à quelques mètres. Sans un mot, un torrent d’émotions passa entre elles. La brise légère caressait leurs visages et accompagnait les pas de Jade, un écho de tendresse vibrait dans l’air de cette nuit magique.
Elle s’arrêta près de Kit et leurs yeux se fixaient mutuellement. Elle s’exprima tendrement.
— Je suis désolée Kit, mon intention n’était pas de te blesser. Je sais combien c’est difficile pour toi, cette souffrance que tu traverses.
Jade lui prit doucement la main. Kit frissonna involontairement à ce contact et contre toute attente, accueillit ce geste en resserrant ses doigts autour de ceux de Jade.
— Je suis désolée Jade de m’être emportée de la sorte. Je ne sais pas comment faire face à tout cela, mes émotions, ma douleur.
— Tu n’es pas obligée d’y faire face seule.
Kit esquissa un léger sourire, puis s’abandonna contre Jade. Les deux femmes restèrent silencieuses, se laissant bercer par la douce mélodie des vagues. Les battements de leur cœur s’accordaient, et un sentiment de paix les submergea. La lune éclairait leurs silhouettes. Elles restèrent, ainsi, enlacées profitant de cet instant.
*******
Seule, chez-elle, Kit ne pouvait chasser de son esprit les paroles de la diseuse d’aventure. Assise sur son lit, elle tenta de comprendre le sens de ses propos.
Elle se murmura à elle-même « Quel lien mon père peut-il avoir avec cette île ?.»
A l’instant même, elle plongea sa main dans la couverture de son carnet et en sortit la photo d’Emma. Tandis qu’elle observait le portrait, elle repensa à la vision de l’entrepôt.
« Étais-tu réellement là ? Cet endroit est en train de me rendre folle. » Pensa-t-elle, submergée par un mélange de confusion et d’appréhension.
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cendres-et-volcans · 1 month
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Mais jamais je ne me suis tenu en haut de cet olympe, jamais je n'ai été ce rayonnement ni ce renouveau.
C'est toi qui m'a placé la haut, porté par des sentiments que tu ne voulais pas nommer tu m'a porte a bout de bras vers des sommets que je savais déjà ne pas mériter.
Je ne t'ai pas menti, pas plus que je n'ai dissimulé ma vraie nature. Bien sûr je me suis présenté à toi sous mon meilleur angle, la version la plus flatteuse de ma personne. Il aurait fallu être fou pour agir autrement. Il aurait été insensé de ce priver du plaisir et du privilège d'être regardé par toi et d'être admiré de toi.
Tu as rendu cette facette encore plus brillante, plus affûtée et j'ai aimé briller dans ton regard, tenir ta main et marcher a tes côtés. J'ai vécu une vie allongé sur ton corps nu, nos cœurs emballés pour des raisons diverses, comme nos désirs.
Je ne sais même plus combien de temps je me suis tenu, équilibriste fragile, sur cette illusion d'image que nous entretenions.
Mais aujourd'hui, la chute ne me blesse aucunement, c'est toi qui souffre, je ne suis pas tombé, je n'étais nulle part. C'est ton paradigme qui perd son point culminant et ton modèle qui gagne en amertume et en déception.
Je m'excuse a moitié de ta souffrance, je prend ma part de cette injustice dans les domages qui nous opposent aujourd'hui, je reprend mon bâton de pélerin pour gravir a nouveau des chemins qui me mèneront près de cet Eden que tu avais construit pour nous en espérant m'arrêter au gré d'un sentier, bien avant l'arrivée, mais avec toi.
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pauline-lewis · 2 months
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Les poussières dorées
J'ai passé toute la semaine dernière à écrire cet article de blog dans ma tête, tant et si bien qu'il n'en reste rien — me voilà donc condamnée à reprendre de zéro. Je crois que je voulais écrire que je suis allée voir Dune au cinéma — la suite, évidemment — et que j'ai aimé certaines choses (le fait que le personnage de Chani ait gagné en profondeur, et Zendaya qui lui donne beaucoup de force) et que j'en ai regretté d'autre. J'ai surtout regretté les choses bizarres du roman qui ont disparu avec cette adaptation. L'enfant qui naît avec les connaissances d'une adulte, les longs trips psychédéliques sous eau de vie qui m'avaient tant marquée sous la plume d'Herbert. Même la chevauchée épique sur le ver Shai-Hulud m'a laissée un peu sur ma faim. Je crois que je ne cesserai jamais de regretter chez Villeneuve sa capacité à lisser les choses. C'est un cinéma qui n'imprime pas vraiment d'images dans ma rétine, comme s'il glissait sur mes yeux. J'ai beaucoup pensé à mon rapport aux images ces derniers jours puisque nous avons regardé par accident un film que nous avions déjà vu, Panic à Needle Park. Je me suis étonnée de ces fictions qui ne laissent pas le moindre résidu en moi quand d'autres déposent leurs poussières dorées jusqu'au plus profond de mon âme. Qu'est-ce qui accroche, qu'est-ce qui s'évapore ?
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Bungalow pour femmes de Raoul Walsh (1956)
J'étais contente, après Dune, de regarder Bungalow pour femmes de Raoul Walsh (je préfère évidemment le titre anglais The revolt of Mamie Stover). Contente d'y trouver le visage en colère de Jane Russell mais aussi les reflets bleutés de ses robes à paillettes, le roux de ses cheveux, le bleu vif de la mer et le jaune du sable. La couleur au cinéma me rend très heureuse, c'est cette augmentation de la réalité derrière laquelle je cours toujours.
Bungalow pour femmes, donc, raconte l'histoire d'une femme qui s'installe à Honolulu après avoir été obligée de quitter San Francisco. Le film fait beaucoup de manières pour ne pas parler de travail du sexe (censure oblige), mais c'est bien de cela qu'il s'agit ici. Le personnage de Russell tombe amoureuse d'un homme sur le bateau, qui lui préfère une femme plus respectable, une femme qui va bien avec sa maison de riche sur les hauteurs de la ville. Mamie Stover commence à travailler dans un hôtel. Elle gagne un pourcentage sur les consommations des hommes et sur les coupons qu'ils donnent par dizaine pour passer quelques minutes avec elle. En parallèle, elle revoit l'homme du bateau avec qui elle développe une relation ambigüe.
Bungalow pour femmes n'est pas vraiment une histoire d'amour mais plutôt une histoire de ce que la société attend des femmes : d'être ambitieuses sans être vénales, d'être désirables sans être trop désirées, d'abandonner leur agentivité entre les mains d'un homme qui n'est pas digne de confiance. Mamie Stover est justement trop — trop vénale, trop corrompue. Impossible pour elle de s'arrêter de désirer de l'argent, plus d'argent, pour sortir de la pauvreté dans laquelle elle a grandi et pour réaliser son rêve : rentrer chez elle, conquérante. Le regard porté sur elle est cruel. C'est un film très dur sur la valeur de l'amour dans une société capitaliste (en un sens le film a fait écho à Simple comme Sylvain de Monia Chokri, que j'ai vu une semaine plus tard, qui est aussi un film assez triste sur le fait que l'amour s'inscrit dans un système de classes sociales, qu'il ne transcende pas les conditions matérielles des amant·es).
Et puis Bungalow pour femmes est très beau — ses plans sur la mer, les contrastes entre les lieux bourgeois et la petite pièce dans laquelle Mamie reçoit les clients de l'hôtel — de la couleur, partout ! Comme beaucoup de films de l'époque, il laisse complètement de côté la colonisation, tous les personnages racisés font de la figuration, quand bien même ce sujet aurait vraiment pu être intégré au propos du film et à son analyse des rapports de domination/pouvoir.
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Come what may
Comme je suis allée voir la comédie musicale à Londres le mois dernier, j'ai replongé dans Moulin Rouge de Baz Luhrmann, un film que je ne pourrai jamais renier sans avoir l'impression d'arracher une partie de moi-même. À chaque fois que je le regarde, je le commence en étant parfaitement rationnelle, une personne de 37 ans qui a désormais vu beaucoup de comédies musicales, à qui on ne la fait pas en somme, et je le termine à pleurer sur Come What May comme si j'avais de nouveau 14 ans et que je faisais partie d'une mailing list de fan fiction consacrée à Ewan McGregor. Je pense qu'aucun film ne me fait ce même effet, et je le porte près de mon cœur tel un collier en forme de cœur en strass rouges qui s'ouvre pour dévoiler des photos du film découpées dans le Télé 7 Jours. J'éprouve une forme de fidélité pour cette ado qui cousait deux ans plus tard Placebo en strass sur un sac Café Privilège donné par sa grand-mère. Elle n'avait pas beaucoup d'ami·es — je lui dois bien d'être la sienne aujourd'hui.
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Écrire !
Bref, tout ça pour dire que j'ai repris le travail sur mon projet sur la comédie musicale. Ça va faire dix ans que j'ai cette idée en tête, que je la reprends et l'abandonne et la reprend et l'abandonne (on repeat). Parfois j'écris dessus ici comme j'écrirais une pensée magique. Je me dis que je vais le faire apparaître comme ça, en en parlant, le faire exister.
J'en suis donc à ce stade habituel de mes projets où je me dis qu'il faut que je lise 150 livres universitaires sur le sujet, livres que j'achète d'occasion sur Internet, que je reçois, que je range dans une jolie pile sur mon étagère, que je lis sans vraiment en retenir grand chose. C'est une forme coûteuse et vaine de procrastination, qui a pour seul but illusoire de légitimer mon écriture. Comme c'est un livre personnel, je pourrais simplement me lancer, d'autant que j'ai beaucoup travaillé l'année dernière à me détacher de mon besoin de citer pour exister.
Bref, il est grand temps que je m'y remette, que je me jette dans le grand bain de l'écriture et autres métaphores. D'autant que mon deuxième chapitre porte sur Brigadoon et sur la nécessité d'ouvrir les portes d'un autre monde ! Une joyeuse perspective ? Une joyeuse perspective !
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homomenhommes · 4 months
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saga: SOUMISSION / DOMINATION 52
Avec Marc nous avons passés un WE en familles.
Nan rassurez vous je parle de nous Marc et Moi (1ère), de Bruno et Arnaud (2ème) et Igor avec les jumeaux (3ème famille) lol
Ils sont arrivés dans l'après midi du samedi. Pour éviter qu'Arnaud ne se casse une jambe en passant par dessus le mur mitoyen (2,50m) avec leur propriété, j'ai installé et fixé au mur de chaque coté une échelle. Nos voisins sont arrivés par ce chemin (par la route y'en a pour moins de 5mn mais les risque de rouler avec + de 0,5g...), c'était plus simple ! Nous étions tous les 4 à poil autour de la piscine quand la 3ème famille est arrivée. Nos trois " russes " descendent de voiture et je les accueille en haut du perron. Léchages de museaux et pelle profonde du mâle dominant, me font bander direct. Nous rejoignons nos compères sur la terrasse. Tic et Tac se mettent à poil en 2 secondes et nous, les jeunes, sautons dans l'eau histoire d'éclabousser nos trois aînés restés sur le bord, trempant Igor de la tête aux pieds. Depuis que nous sommes aussi nombreux dans le groupe, Marc me laisse plus la bride sur le cou et, si il sait être très directif quand il le souhaite, je peux profiter un max de mes nouveaux petits amis. De courses poursuites dans l'eau à tentative de nous couler les uns les autres, les bites se dressent. J'attrape Tac et descend en apnée lui tailler une pipe. Je manque de me noyer ! doit y avoir un truc. Faudra que j'essaye avec Ric, c'est celui qui retient le plus longtemps sa respiration quand un gland lui bouche la gorge.
Nous sortons de l'eau et nous attaquons, couchés sur les matelas à même la terrasse, un carré de pipes. Nous continuons avec deux 69 en parallèles. Alors que je surplombe Tic et que Tac 69ises Arnaud, je sens deux mains écarter mes fesses et dévoiler mon anneau. Une langue vient le lécher. Je me détend et laisse mon anus s'ouvrir. La langue s'allonge et s'insinue, poussant la salive dans mon cul. Je passe les jambes de Tic sous mes bras ce qui lui relève le cul et le met à la portée de mes lèvres. Je lui bouffe l'oignon comme on me le mange aussi. Alors que je me fais toujours déplisser l'anus à grands coups de langue et pénétration de doigts, je vois la bite de Marc se pointer sous mes yeux. Je lâche le cul pour avaler la bite jusqu'aux amygdales. La tête prise en étau par les mains de mon mec, je lui suce la bite comme si ma vie en dépendait. La salive en trop, tombe sur l'anus de Tic. Ça lui servira pour plus tard ! Je sens la langue et les doigts quitter mon trou. Mais aussitôt la poussée d'un gland kpoté se fait sentir et je m'ouvre au passage de la bite que je reconnais comme étant celle d'Igor. Parallèlement, Marc encule sous mes yeux (à 5 cm maxi) Tic. Ma salive recouvrant le trou d'un bon cm servit de lubrifiant à la pénétration. J'en ajoute encore un peu sur les premiers va et vient et relève la tête pour voir ce qui se passe à coté. Tac en 69 sur Arnaud se fait mettre par Bruno. Quand il se retire, je m'aperçoit Qu'Arnaud à délaissé la bite de Tac pour bouffer les couilles de son tonton ! Bruno à le service trois pièces complet au chaud !
Moi je profite bien de la bite d'Igor qui, si elle a les mêmes caractéristiques que celle de Marc, ne bouge pas du tout de la même façon. J'ai laissé les jambes de Tic sur les épaules de Marc et j'ai pu recommencer ma pipe. Se faire enculer pendant un 69, c'est divin ! tous les trous sont bouchés et les sources d'excitations sollicitées.
Quand je jette un nouveau coup d'oeil aux voisins, je vois que Tac en manque avait retourné Arnaud et l'emmanchait à grand coups de rein. Il faisait le " lien familial ", relais de la bite de Bruno au trou d'Arnaud. Le traitement avait l'air de leur plaire et Arnaud émettait de petit gémissements de plaisir. Bruno quand à lui enculait Tac par de longue poussées de son gland à ses couilles. Je faisais palpiter mon anus sur la tige d'Igor, freinant sa progression dans mon trou. Vu les commentaires, il appréciait les effets produits, me traitant de " belle salope ". Marc n'était pas en reste et lui dit qu'il avait la même chez lui, en l'occurrence Tic. Une fois d'accord, ils nous ont enculer de plus en plus vite jusqu'à remplir les kpotes. Cela faisait déjà quelques instants que nous ne pouvions plus nous sucer correctement car bien secoués par les coups de pines de nos aînés et nous nous sommes arrosés de nos jus, Tic sous moi en ramassant la plus grande partie. Une fois débarrassé de nos a-saillants, nous avons rejoint le trio. Il restait deux places. Tic s'est couché sous Arnaud pour le sucer et je me suis accroché aux hanche de Bruno pour lui lécher la rosette. Bruno c'ets alors immobilisé et a demandé à Tac de faire seul. Placé au milieu, ses mouvements de bassin faisaient alternativement entrer en lui la bite de Bruno et quand elle ressortait, le faisait lui même pénétrer Arnaud. Sous les yeux de Marc et Igor, le trio a explosé son foutre. Arnaud au visage de Tic, Tac dans sa kpote au fond du cul d'Arnaud et Bruno dékpoté sur le dos de Tac.
Ce petit échange nous avait amené à dîner assez tard. La soirée s'est passée calme et nous avons regagné nos chambres famille par famille.
Dimanche :
Je me réveille de bon heure. J'aime être le seul debout dans la maison, je déambule, de pièce en pièce, ouvre la maison pour profiter de la fraîcheur du petit matin et prend mon café sur la terrasse sous le soleil levant, sur la piscine, une brume d'une dizaine de cm me cache la surface.
Marc me rejoint et sur une méridienne, je me couche dans ses bras. Je suis bien ! Je me rendors et fini ma nuit. L'arrivé de nos invités me réveille et je m'aperçois alors que Marc n'avait pas bougé. Il s'étire et chasse quelques fourmis venues de muscles coincés sous mon poids.
L'ambiance est à la reprise de conscience calme. Bonjours calmes, bisous sensuels, caresses légères. Je vais chercher les croissants. Juste en slip et chaussettes sous ma combi, j'enfile mon casque et file en moto à la boulangerie du village. Arnaud voulait m'accompagner mais ce n'est pas la peine d'alimenter les ragots ! j'y allais seul. Le temps de remplir le sac a dos de croissants et autres pains au chocolat et j'étais de retour. La fin de matinée s'est passée au même rythme lent. De temps à autre un de nous glissait dans l'eau et paresseusement alignait au moins deux longueurs (20m !!). Après avoir proposé discrètement un plan à Marc, j'entraînais les " jeunes " au sous sol, non pour faire de la muscu mais plutôt pour préparer nos " terrains de jeux ". Douches communes, massage au savon, rasage des couilles, et lavements (1ère fois pour Arnaud). Nous en sommes sortis propres de partout. A poil (ou ce qu'il en restait), nous avons gagné le donjon. Avec Tac, nous avons placés Tic et Arnaud sur les slings et avons commencé à leur travailler l'anus. Gel + doigt, gel + doigts, délicatement lentement nous leur avons déplissé l'oignon. Une fois ouverts à 3 doigts profonds, nous leur avons placé un plug et nous sommes placés à leur tête pour se faire faire une pipe. Je tirais la gorge de Tic et Tac testait la profondeur de celle d'Arnaud. Comme il s'étonnait de la trouver aussi accueillante, je lui expliquais que je l'avait formé dernièrement à cette technique. C'est alors que les adultes sont arrivés. La vue de notre quatuor a réveillé leurs libidos et les quelques mètres nous séparant de la porte leur suffirent pour arriver à nous bandant comme des cerfs.
Je poussais Tac sur le sling central et rapidement lui mis trois doigts dans le cul. Une fois ce dernier dilaté, je retirais les plugs des deux autre jeunes salopes et présentais ainsi trois trous prêts pour la défonce aux trois enculeurs. Igor laissa ses fils à ses deux acolytes pendant qu'il s'essayait à la douce chaleur du cul d'Arnaud. Marc s'attaqua à Tac plus serré que son frère occupé à satisfaire Bruno. Mois je veillais a ce que tout se passe bien, lubrifiant une bite kpoté par là, étouffant un cri de surprise d'un enculé sous mes lèvres, excitant un téton par ci par là, me faisant téter le gland par les bouches avides de mes trois amis.
Marc me demanda de rester avec lui sur Tac pour bien qu'il apprécie la bite façon passif comme son frère. Je lui faisais alors bouffer ma bite jusqu'à l'os. Malgré quelques renvois, j'ai réussi à la lui mettre jusqu'à ce que mes couilles lui tombent sur le nez. Avec Marc nous nous sommes amusés à le remplir simultanément ou en alternance. Son frère la tête penchée vers nous, n'en revenait pas de ce que nous lui mettions, à lui le plus actif des jumeaux. Igor félicitait ses fils de leur bon comportement sous la bite tout en balançant le sling d'Arnaud afin de le limer sans efforts.
Bien qu'en manque de bite dans le cul, la situation et la gorge bien serré de Tac m'excitèrent assez pour me faire jouir. Mon sperme sous pression, vint s'écraser sur les abdos de Tac rejoint par le sien propre et celui de Marc ayant eu juste le temps de sortir et de se dékpoter avant de juter. Nos voisins à droite comme à gauche prirent la même option et mélangèrent leurs spermes surs les abdos accueillant des deux jeunes.
Après avoir traînés sous les douches, nous avons passé la fin d'après midi à bronzer au bord de la piscine, chacun se servant dans le frigo de ce qu'il désirait à manger.
JARDINIER
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children at home
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th3lost4uthor · 10 months
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Les nouvelles expériences d’une vie sans fin (8.1/15)
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Plusieurs jours s’étaient à présent écoulés depuis l’incident de la salle d’entrainement et, en apparence, les choses semblaient être rentrées dans l’ordre. En effet, chaque matinée se voyait ouverte sur un petit-déjeuner des plus riches, avec l’ensemble de la Confrérie du Tofu et de la famille Sheram Sharm y siégeant chaque fois, parfois rejoint par Maître Joris quand ce-dernier n’était pas occupé dans ses incessants voyages entre Bonta et les terres sadidas, avant que chacun ne vaque à ses occupations. Pour le scientifique, celles-ci se résumaient en une visite à l’infirmerie, ce afin de surveiller la cicatrisation de son bras droit. Il était alors généralement accompagné par Yugo, qui s’était prouvé fidèle à ses vocales inquiétudes concernant l’état de santé de son ainé. Il avait néanmoins été davantage surpris par la visite d’Adamaï lors d’une de ses auscultations. Le dragonnet ivoire s’était invité dans la pièce, ce qui n’avait soulevé que quelques regards inquiets de la part des Eniripsas avant de constater l’absence d’urgence dans cette interruption, et avait commencé à échanger avec son frère Éliatrope. Le savant n’avait pourtant pas manqué de relever les discrets regards jetés à sa main que l’on finissait de bander, mais dont la peau aux plaques rougeâtres, débutant à peine son cycle de régénération, se laissait entrapercevoir. Ses narines s’étaient offusquées de l’odeur se dégageant de la chair brulée, et son regard avait pris une teinte d’horreur… de remords peut-être également ? Il n’en était pas bien sûr. Il n’avait pas reçu d’excuses – non pas qu’il en attendait – mais avait été sincèrement surpris par cette réaction, tout comme il le fut quand il en avait entendu les raisons par Yugo :
« Ad’ s’interroge beaucoup ces derniers temps… Il s’est rendu compte que… il, enfin nous – les Éliatropes et les dragons – avons des pouvoirs incroyables. » Il n’avait pas répondu, n’avait pas souhaité briser ce début d’interaction. « Mais que cela signifie également que nous devons apprendre à les contrôler pour… » Ses yeux s’étaient portés sur les marques écarlates. « …éviter des accidents… de blesser les autres. »
           En sachant la proximité du jeune dragon avec Phaéris, et de par les nombreuses remontrances ou piques régulièrement lancées à son encontre, il ne se permettait pas de croire en un si tôt changement de cœur. En particulier compte tenu des mensonges qui avaient constitués leurs interactions lors de son… « premier retour ». Adamaï s’était senti le plus trahi par ses actes, et cela pouvait aisément se comprendre. Après tout, ils étaient restés plusieurs semaines, voire mois dans l’enceinte même de ces murs ; le dragonnet à lui raconter leurs aventures passées et à s’enquérir de l’histoire de leur peuple, et lui à… lentement tisser la toile qui aurait dû lui permettre de réparer ses torts. De réunir leur famille.
 Enfin, tout cela,
c’était avant ce maudit « conseil »…
À croire que ce mot
porte en lui
toutes les crasses et coups-bas de cet univers.
           Lorsque la grande horloge sonnait neuf heures, il regagnait généralement sa cellule pour y tenter de développer tel ou tel aspect du poison qui devait leur permettre de vaincre le Nephylis sévissant au dehors. Lorsqu’il en avait la nécessité, il s’installait dans le laboratoire « d’urgence », qui avait été conçu spécifiquement pour l’avancée de ses travaux. Le matériel n’y était pas des plus adaptés, mais il avait apprécié l’effort et n’avait nullement bronché lorsqu’on lui avait troqué sa ridicule table d’expérimentation contre la pièce aux larges fenêtres et aux étagères fourbies de ressources, ouvrages et autres verreries. Le seul bémol était la nécessité d’une supervision constante dans ces périodes étant donné les trop nombreux aléas dont il aurait pu se servir pour causer quelques manigances que ce soit… Si ce n’est s’enfuir.
 Les pouvoirs du Cube sont certes impressionnants,
mais sans lui et avec ce satané collier,
ce n’est pas comme si j’avais la possibilité de m’envoler !
           Il n’avait pu s’empêcher d’inspecter l’horizon… pour le découvrir aussi vert et vide que le paysage visible depuis sa minuscule lucarne. Vraiment, tenter une sortie serait synonyme de défenestration dans ces circonstances. Il s’était déjà plusieurs fois brisé les vertèbres au cours de sa longue existence, parfois de façon mortelle. Souvenir d’une nuit d’hiver passée sur une falaise déchirée par les bourrasques d’une tempête, à tenter de sécuriser comme il le pouvait l’humble bicoque qu’il partageait alors avec Shinonomé… Il faisait noir. Le vent giflait son visage. Il ne savait plus quand il avait cessé de sentir la flamme de leur âtre lointain dans son dos. Il avait glissé, avait tenté de se rattraper à la moindre herbe folle ou rocaille, d’ouvrir un portail malgré le vertige effréné qui l’engloutissait. Il ne se souvenait que d’un craquement abject, qui avait retentit dans tout son être. Il avait d’abord cru à des branchages ayant miraculeusement amorti sa chute – il souffrait atrocement, il avait envie de… de hurler jusqu’à s’étouffer, il éprouvait encore la douleur, donc… Il était vivant non ? Non. Il avait voulu éclater de rire, pour se moquer de la mort, voire de sa propre maladresse, oublier ce brasier dans ses veines… Ses poumons n’avaient craché qu’une gerbe de sang, aussitôt absorbée par sa tunique dont dépassaient d’étranges crocs blancs entachés de rouge. La fin de cette histoire ? Il ne la connaissait que par sa sœur dragonne, lors de leur réincarnation suivante, quand elle lui avait raconté comment elle… l’avait retrouvé le lendemain.
 Shinonomé… Héhé…
Que n’avons-nous pas traversé ensemble ?
Que ne lui as-tu pas fait subir, h- ?!
Silence !
           Autant dire qu’il ne s’était plus approché des fenêtres, préférant envoyer quiconque était désigné ce jour-là comme son chaperon à la corvée d’aérer le laboratoire entre deux manipulations. À chaque journée son visage : de la princesse au mineur, de l’archère au guerrier, du simple soldat à l’éminent Maître Joris, c’était un véritable bal qui se pressait pour surveiller, avec plus ou moins de compréhension, le moindre de ses actes. Mais s’il se devait de l’avouer, alors les longues sessions passées en compagnie de Yugo étaient de loin ses préférées. Le petit Éliatrope était… vivant, il ne savait pas comment le décrire autrement. Son sourire vous intoxiquait plus vite qu’une once d’aconit, et sa voix enjouée, posant mille et une questions à la seconde, était un plaisir à ses oreilles, qui n’avaient que trop longtemps souffert du silence. Il avait toujours eu cette « énergie », qui n’avait pourtant rien à voir avec le Wakfu qui le parcourait, cela était bien plus… pur, brut… authentique. Comme l’une de ces géodes exposant les gemmes et cristaux de ses entrailles au vent. Ils parlaient de tout, comme autrefois.
 Yugo souhaitait savoir comment s’organiser leurs cités avant l’Exode ?
Il en griffonnait les contours entre deux formules alchimiques.
Yugo s’interrogeait sur leurs fêtes et cultes ?
Il se lançait dans une longue narration sur la Nuit aux Lanternes.
Yugo surprenait un changement dans sa maîtrise ?
Il lui expliquait les étapes de développement des Éliatropes…
le tout ponctué d’anecdotes sur leurs frères et sœurs.
           Une fois, le plus jeune évoqua Shinonomé au détour d’une conversation. Renouvelant son désir de mieux connaître celle qu’il n’avait entraperçu qu’un instant et alors piégée dans son Dofus, il avait poursuivi son enquête familiale, mais, releva le scientifique, toujours en prenant garde à la tournure de ses phrases ; toutes empreintes de révérence pour la dragonne… mais également envers lui-même. Et à ces questions aussi, il avait répondu. Si certaines avait fait naître un sourire et d’autres un tremblement dans la voix, il avait su se faire maître de ses émotions, n’en laissant aucune transparaître plus que de raison. Toutefois, il n’avait pu que succomber à la paralysie lorsqu’il finit enfin par lui demander, d’un ton si calme, si doux et pourtant si tranchant :
 « Hey, hum, Qilby ? Qu’est-ce que ça fait quand… » Il avait repris son souffle, son regard cherchant l’autre. « Qu’est-ce que ça fait quand on perd… enfin, tu sais ? »
           Le martèlement régulier du pilon contre les feuilles d’amordica cessa. Pendant un long moment, il avait contemplé quelque chose, au loin. Un souvenir ? Il avait fini par soupirer, une longue exhalation comme si l’air pouvait emporter un peu de l’amertume qui lui rongeait le cœur, et il s’était avancé vers Yugo. L’enfant, voire bientôt adolescent, s’était étonné de cette approche, mais n’avait pas reculé pour autant. Il avait alors vu son ainé s’agenouiller, malgré l’effort que cela semblait demander à ses articulations, avant de le fixer droit dans les yeux, captivant toute son attention.
 « Dis-moi Yugo, qu’as-tu ressenti quand Adamaï était possédé par ces démons ? » Une grimace s’accapara aussitôt des traits de l’intéressé.
« Je… C’était horrible, c’était comme si… Je ne sais pas… » Il porta une main à sa poitrine. « Comme si on m’arrachait une partie de moi-même. J’étais tellement en… en colère, je voulais leur… Je voulais te-… !
-Très bien, très bien. Yugo ? » La petite coiffe turquoise se releva. « Maintenant, imagine… » Un élégant doigt vint se poser contre le poing serré. « Imagine donc ce sentiment, cette peine, cette rage, cette solitude, cette impuissance, ce… ce « vide » t’envahir chaque jour de ton existence. » Les yeux de Yugo s’étaient écarquillés d’effroi à cette simple perspective, mais il avait continué malgré tout. « Imagine te lever un jour pour découvrir un monde identique à celui de la veille : les mêmes personnes, les mêmes discussions, les mêmes parfums, les mêmes couleurs. Rien n’a changé. Et pourtant, rien n’est pareil… Car la seule chose qui n’est plus la même… C’est toi. » Il s’était relevé, regagnant sa paillasse et ses fioles. « Et tu pourras faire ce que tu veux, dire ce que tu veux, jamais ce sentiment ne partira. Oh, bien sûr il pourra s’atténuer avec le temps, mais il aura toujours une place dans cette « vie ». Le monde sera le même… mais toi, tu auras changé. » Il avait repris ses activités, fixant délibérément les fibres broyées sous ses coups. « Et tu te demanderas si, en fin de comptes, ce que tu es le seul à éprouver, cette… « anomalie » que tu es le seul à percevoir… » Dans un murmure. « … ce n’est pas tout simplement toi-même. »
           Ils étaient alors restés plusieurs minutes dans un silence des plus sérieux, uniquement perturbé par l’entrechoc des instruments ou le sifflement de quelques alambics. Yugo l’avait observé avec une grande attention, avant d’oser, d’une voix empreinte de chagrin :
 « Elle… Elle te manque, pas vrai ? » Il s’était redressé brusquement, gêné. « P-pardon, c’est une question s-stupide, bien sûr que- je- !
- Oui… terriblement… » L’autre s’était arrêté. « Shinonomé, elle… Je n’ai pas les mots pour t’expliquer à quel point je… Ce que je pourrai donner pour la revoir…
- C’est pour ça que- enfin, je comprends. »
           Yugo s’était tu un instant, mais derrière ses boucles blondes, vous pouviez voir ses pensées et nouvelles interrogations s’animer. Ils avaient passé le reste de la matinée au laboratoire, changeant de sujet pour des thématiques plus légères, avant de débarrasser les tables des plans et accessoires les recouvrant pour aller les entreposer dans la cellule du vieil Éliatrope puis rejoindre la grande salle où le repas de midi serait servi. Ce-dernier pensait la discussion close, quand soudain :
 « Et, euh… Qilby ? Pour nous, comment… ?
-Hum ? » Il avait réajusté une sacoche sur sa bonne épaule.
« Je veux dire… tu te souviens de toutes tes vies, c’est ça ? Alors tu as très certainement dû assister à… à au moins l’une de nos morts. » Il s’était tendu, son échine dorsale relâchant un frisson glacé. « Qu’est-ce que tu as ressenti quand… ? »
           Il n’avait pas répondu.
           Une fois un solide repas avalé, les oreilles aussi pleines d’histoires et racontars comme l’étaient l’estomac de mijotés et autres mets délicats, il retournait bien souvent à ses notes pour le reste de la journée. Cependant, il était devenu assez commun que ses heures d’étude ne soient interrompues lorsqu’au mur, sonnait enfin 15 heures. En effet, bien plus souvent que rarement à présent, la lourde porte bois de sa cellule laissait entrer un invité plutôt que l’une des innombrables petites mains du Palais, qui prenaient à peine le temps d’inspirer avant de fuir ce lieu et retourner se tapir aux cuisines. Par deux fois maintenant le vieux mineur, dénommé Ruel, s’était permis de franchir le seuil, plateau chargé sous le bras et phorreur sur ses traces. Depuis leur première interaction, Qilby avait appris à tolérer sa présence ; il lui arrivait même d’apprécier certains de leurs échanges quotidiens. Le vieil homme avait de nombreuses décennies derrières lui, tout comme lui avait de siècles, ce qui leur permettait presque de s’exprimer sur un ton égal : ils étaient deux âmes éreintées par le temps, qui avaient connu les tumultes de la jeunesse, les « premières fois »… Honnêtement, trouver un compagnon avec qui ressasser quelques souvenirs ou encore se plaindre des dérives actuelles, voilà des moments auxquels il n’avait pas eu l’occasion de s’adonner depuis longtemps. Certes, il y avait bien eu certains de ses frères ou sœurs par le passé, lorsque le hasard des réincarnations les laissait grandir côte à côte… Mais combien d’entre eux avaient accepté sa condition d’éternel observateur ? Combien avaient réellement considéré, et plus encore, reconnu sa malédiction ? Bien peu…
         Ce qui le menait à la seconde personne venant le visiter à l’heure du thé : l’archère. Après leur entrevue secrète, le scientifique préférait ne plus employer le nom « d’Evangeline » en s’adressant à cette-dernière – si son visage avait tout d’un être céleste, son esprit calculateur et sa langue acérée avaient révélé un être terrifiant. Il se contentait alors de formules de courtoisies, telles que « Ma dame » ou encore « Très chère », qui si elles possédaient cette légère froideur polie, n’étaient pas moins dépourvues d’un sincère respect. Et, chose étonnante, celui-ci lui était rendu. Il lui serait difficile de décrire le sentiment qui l’envahissait à chaque fois, aussi rares soient-elles, qu’il entendait ce très sobre « Messire ». Il n’avait jamais couru après les titres – il ne s’agissait que de mots de couverture, qui n’étaient que mieux tordus une fois le dos tourné – et pourtant, la petite flamme qui s’était allumée dans sa poitrine refusait de s’éteindre à son entente. Elle s’animait quand la jeune femme prenait garde à prendre à deux mains la tasse qui lui était offerte, frissonnait quand elle veillait à ne pas verser trop vite l’eau chaude dans celle de l’Éliatrope, et prenait une lueur nostalgique quand elle se risquait, même par légère moquerie, à employer des « cher Docteur » ou « Major ». Étrangement, ce-dernier avait fait rire l’archère aux éclats : le nom ne lui était, selon ses dires, pas des plus appropriés... à moins de prendre en considération qu’il ait « majoré » en conquêtes échouées. Peut-être aurait-il mieux fait de ne pas s’étendre sur sa carrière militaire, bien que pâle en comparaison de celles qu’avaient pu mener Chibi et Yugo. Et pour autant, il n’en avait cure, car pour une fois... Pour une fois… Quelqu’un l’écoutait.
 Je vois, c’est donc comme cela que tout a commencé…
Ah, Nora est l’une de vos sœurs cadettes je me trompe ?
Et comment êtes-vous parvenu jusque-là ?
Les… Méchasmes ? Ah oui, je crois que vous nous en aviez déjà vaguement parlés.
Donc, c’est ainsi que vous…
Oh ! C’est… oui, je… je comprends.
Mais alors…
Vous avez-
Je suis désolée.
Par Crâ…
           Au-delà des commentaires, qui venaient ponctuer ses récits sans en rompre la mélodie, elle avait également cette pertinence, cette… intuition à la limite d’un autre sens qu’elle était seule à maitriser. À chaque pause un brin trop longue, même infime de sa voix, elle le relançait avec un doux intérêt (« Très honnêtement, je ne sais pas comment j’aurai moi-même agi… Votre famille a dû grandement souffrir de ce départ, hum ? ») ; à chaque grincement de dents ou détournement furtif du regard, elle inspirait profondément, le ramenant au calme (« Il ne vous a pas laissé le choix en un sens. Sans cela, vous n’en seriez pas arrivé là… ») ; à chaque frémissement de sa voix, elle se rapprochait de son fauteuil, parfois même jusqu’à ce que leurs genoux se frôlent (« Ce « Aroh »… Vous… l’appréciiez grandement, n’est-ce pas ? »).
         Et s’il osait se l’avouer, alors il dirait que ces après-midis avaient su trouver une place particulière entre les rayonnages de sa mémoire. Après des siècles passés à errer parmi ces couloirs bardés d’ouvrages, se perdant dans des volutes nocturnes que les étoiles avaient fuies, à arpenter ces cours et salles d’études que son emprisonnement l’avait conduit à saccager… à réduire en cendres pour en imprimer les murs de sa rancœur… Après tout ce temps, captif de ses souvenirs et pourtant incapable d’en relire la moindre ligne… Il en avait presque oublié les annotations laissées dans les marges. Les commentaires qu’une main passée mais sienne avait inscrits le cœur léger, détaillant avec emphase tel évènement, telle rencontre, tel repas… telle expérience.
 Aujourd’hui, Glip est enfin parvenu à tenir en vol
avec Grougaloragran plus d’une demi-heure : il a tellement progressé !
 - Notes pour futur laboratoire -
 Rappel à moi-même : ne plus jamais autoriser Yugo
et Adamaï à rester dans la cuisine sans surveillance.
 Ils grandissent trop vite, je ne pensais honnêtement pas arriver au jour
où je regretterai les couches et les biberons…
 Dessin de Nora en copie ; 21 Sombrefeuille 12 648 (voir rouleau section A75/IS-9782862606712)
 Je jure que si je dois encore passer une minute de plus à
écouter Chibi se plaindre de ses relations amoureuses,
je retourne dans mon Dofus pour au moins deux cycles !
 - Correction du projet d’amendement A7ib2 -
 Que dit un cuisinier satisfait de son apprenti ?
Qu’il « gougère » ! – Efrim, 5 Frêlaube 5 847
 Mina a prononcé son premier mot aujourd’hui : « Qwi-bi »
… Ma petite luciole est si intelligente !
           Il s’était perdu dans ses chapitres les plus noirs, ceux-là mêmes où l’encre, mêlée de larmes et de sang, qu’il soit le sien ou non, vous aspirait dans les entrailles, « la Source ». Cet éternel abysse, où si la Dimension Blanche était un jour dans le plus isolé des déserts, alors ce lieu maudit était une nuit au cœur du plus froid des arctiques. Une condamnation à revivre, sensation par émotion, mot par action, le moindre instant que son esprit tordu voulait lui imposer. Ceux emprunts de culpabilité étaient ses favoris, le torturant de ses échecs, ses manquements, ses erreurs… Ses fautes.
         Et pourtant, cette misérable mortelle… Elle l’avait poussé, par sa curiosité, à rouvrir l’un des imposants volumes, ne serait-ce que pour le plaisir d’un paragraphe. Puis, un rouleau abandonné sur une table d’écriture, un recueil à la couverture élimé, un mémo coincé dans une bouteille encore scellée. Petit à petit, ligne après ligne, il avait épousseté ses étagères. Ne soyez pas non plus trop optimistes, car là-bas, dans un recoin, se trouvait encore liasses et pamphlets dont les ombres menaçaient toujours d’envahir le peu d’espace clair qu’il était parvenu à recréer. Un nombre incalculable de rapports listant les pourquoi et comment il en était arrivé à ce misérable état et y avait entraîné son peuple.
         Mais Evangeline s’asseyait sur ce même tabouret de bois noir après avoir apporté un plateau de pâtisseries fines et de fruits frais, il complétait la scène d’une bouilloire et de deux tasses pour s’assoir en face d’elle, dans cet inconfortable fauteuil de cuir… Et le monde pouvait disparaître pendant les deux prochaines heures, si ce n’est jusqu’à tard dans la soirée où l’on sonnait le souper commun. Elle se levait, défroissait sa jupe, il la suivait faisant craquer ses articulations au passage. Un regard, une appréciation :
 « Eh bien, je vous remercie pour cet après-midi.
- Le plaisir fut mien.
- J’espère, cette fois-ci, vous voir manger davantage qu’au diner d’hier soir. » Lui avait-elle lancée nonchalamment. « Vous ferez plaisir à Yugo en avalant plus que trois feuilles de salade…
- Oh-ho... » Avait-il sourit dans tout son sarcasme. « Oserai-je voir du souci pour ma santé dans cette requête ?
- Pensez donc à faire corriger vos lunettes… Messire.
- J’y veillerai… Ma dame. »
           Ces innocentes escarmouches n’avaient rien des joutes verbales dans lesquelles il avait pu se lancer avec Efrim ou encore Glip. Mais Déesse ! Qu’il pouvait savourer ces piques mesurées et ces répliques saillantes ! Son esprit affuté avait toujours été l’un de ses plus grands atouts, tout comme fiertés : si on ne lui laissait pas l’opportunité de polir ses mots à l’égard d’autres langues acérées… Il s’abimait, s’effritait, pour ultimement devenir la mélasse noyant ses pensées, ses écrits… son être tout entier.
         C’est donc le pas léger qu’il descendait jusqu’à la grande salle, ne prêtant même plus attention à l’escorte pourtant armée jusqu’aux dents qui l’y conduisait sans faillir. Là-bas il y retrouverait son frère et ceux qui avaient su se faire ses amis, et lui, ses geôliers. La famille Sheran Sharm représentait toutefois un patchwork intéressant. En effet, si le Prince Armand ne se cachait pas de son dégoût ni de sa rancœur envers le scientifique qu’il avait autrefois considéré comme un hôte ; sentiments que l’Éliatrope lui rendait bien tant l’impertinence de cette herbe revèche pouvait l’agacer (« Vous ne prendrez pas un peu de gelée à la menthe, mon Prince ? Je suis certain qu’elle vous plaira… ainsi qu’à vos invités… » ; « Non, je n’ai jamais assisté à un match de « Boufbowl » : je volais bien avant que vous ne sachiez marcher, à quoi bon, donc, courir après une balle me direz-vous ? »), cela n’était pas le cas de sa jeune sœur. La princesse Amalia était, pour poursuivre la métaphore, une graine différente des autres. Quand elle avait indiqué qu’elle l’invitait à visiter les jardins royaux, il avait tout de suite laissé l’idée de côté, pensant à une énième formule de bienséance mais sans véritable fond. Il s’était trompé. Il ne lui avait fallu qu’une visite impromptue à so-au laboratoire, la Sadida flanquée de son amie d’enfance Crâ pour ne pas rebrousser chemin, lui de Yugo pour ne pas s’inventer une excuse et décliner, pour que les deux se retrouvent autour d’une table de fer blanc, au cœur de l’Arbre Palais, dans l’une des réserves botaniques les plus majestueuses qu’il était donné d’admirer dans le Monde des Douze. Celle-ci n’était clairement pas aussi impressionnante que Zeden, moins grande, plus sombre, plus « désordonnée »… Mais le tout dégageait un sentiment de simplicité, de chaleur, de… « naturel ». Cette idée l’avait amusé, et lorsque celle nommée « Amalia » (comment pourrait-il l’oublier avec son frère ne cessant de lister ses qualités à longueur de journées ?) l’avait observé, interrogée, il s’était perdu dans un comparatif entre leurs deux domaines. Il s’était néanmoins très vite arrêté, se rendant compte qu’associer ce lieu personnel où la Douzienne avait passé son enfance et certains de ses plus beaux souvenirs, à son ancien lieu d’expérimentation, empli de rumeurs et finalement condamné à la destruction, n’était peut-être pas la meilleure des approches. Le savant avait voulu rattraper son faux-pas (il ne voulait pas que cette première excursion en dehors de sa morne routine ne devienne la dernière !), mais alors elle… Elle avait souri. Celle à laquelle il avait menti, dont il avait abusé de l’hospitalité, agressé ses fidèles sujets, pour finalement presque rayer le monde du Krosmoz… Cette jeune pousse, qui n’avait vécu qu’un fragment de sa propre existence, qui n’avait même pas conscience de l’infinité des merveilles qui se trouvaient par-delà les cimes et les étoiles… Qui regardait chaque chose avec autant d’émerveillement que de bienveillance alors que lui n’y voyait qu’un écho, une répétition, une infime variation sans substance… Elle lui rappelait…
 Tss... !
Elle et Yugo se sont décidément bien trouvés.
           Comme promis, elle lui avait présenté la roseraie de son message. La visite avait été plaisante, et les deux amateurs de botanique se perdaient régulièrement dans des discussions tenant des variétés de telle espèce, de l’entretien et mise en valeur de ces-dernières, même de la forêt presque sentiente qui les entourait. Puis, au détour d’une anecdote sur les liens entre son peuple et la flore, la princesse avait souhaité s’aventurer plus loin…
 « Ah ! Et ces aubépines : c’est ma mère qui en a créé la souche. » Elle avait pris un air nostalgique. « Elle était… très douée pour cela ; de simples racines, elle pouvait reverdir une prairie entière. » Plus bas. « J’espère toujours pouvoir un jour atteindre son niveau.
- Je ne peux pas me prononcer sur le sujet… » Avait-il alors répondu, un peu gêné de la tournure sentimentale. « … mais je pense que vos exploits en tant qu’aventurière, tout comme ce jardin, sont autant d’arguments pour dire que, hum, vous êtes au moins sur la bonne piste.
- Je… Merci ! » Sourire éclatant. Pensée fugace derrière des iris noisette. « Au fait ! Je me suis toujours demandé… »
           Elle avait voulu prendre un chemin que les ronces de son âme avaient condamné… Et qu’elles ne relâcheraient pas de sitôt.
 « … Comment était votre mère ? »
           La petite tête verte avait détaillé sa question après cela : son identité, son nom peut-être, à quoi elle ressemblait, savoir si elle avait donné naissance à tous les Éliatropes par elle-même, qui était ce fameux « Grand Dragon » dont parlait parfois Adamaï… Il avait cessé de l’écouter à ce point. Une voix, lointaine, l’avait envahi, ramené des siècles, des millénaires en arrière. La sienne :
 Pourquoi ?!
Pourquoi m’imposer cela ?! Qu’ai-je donc fait, Mère,
pour mériter cela ?
J’ai pourtant suivi vos indications ! Il ne méritait pas de…
Vous n’avez pas le droit de me faire ça ! Pas après tout ce que j’ai fait !
Je ne mérite pas de souffrir ainsi !!
Pourquoi ce silence ? Pourquoi ne répondez-vous pas ?!
Mère ! Répondez-moi !!
Vous…
Vous les avez abandonnés ! Et c’est moi qui les ai recueillis !
Qui les nourris ! Qui les ai protégés ! Qui les ai élevés !
Et maintenant ?! Maintenant qu’ils… ! Maintenant qu’ils sont…
.
Mère… Pitié…
J’ai juste besoin… Je ne sais pas ! De parler ?
D’entendre votre voix ?
Je…
.
Héhé… C’était votre idée depuis le début, hein ?
À vous et Père… Vous… Vous vous ennuyez tant que ça ?
Vous n’aviez pas assez de deux enfants ? Il vous en fallait plus ?!
.
Demain matin… La cérémonie est prévue pour demain matin.
Je ne sais pas si vous… Enfin, vous voulez peut-être
que je transmette quelque chose ?
Cela les réconfortera que vous… Je…
.
Alors c’est comme ça, hein ?
.
Adieu… « Mère ».
 « Hum, je… Messire Qilby ? Vous-… ? » L’autre le ramena au présent. « Tout va bien ? Vous sembliez… absent. Si jamais ma question vous a indisposé, j’en suis d- !
- Non, je… Je me suis juste un peu perdu dans mes pensées. » Avait-il alors répondu, se dégageant rapidement pour rejoindre l’ascenseur. « Je crois que nous devrions rejoindre vos amis, Princesse, l’heure du dîner ne devrait plus tarder.
- V-vous avez raison, nous… » Son regard avait pris une teinte peinée. « Nous devrions remonter, oui. »
           Il n’avait eu l’occasion de revenir en ce jardin qu’une fois depuis cette première excursion, mais cette dernière s’était déroulée sans accroc, la jeune Sheran Sharm ayant appris sa leçon de ne pas poser de questions desquelles elle ne gagnerait qu’un départ précipité. Peut-être le talent de son amie archère avait fini par déteindre sur la Sadida, car elle avait su remarquer les discrets retroussements des lèvres, les coups d’œil agacés ainsi que les tapotements sur la tasse devenant irréguliers. Elle changeait donc de sujet pour quelque chose de plus léger, et ils s’étaient quittés en meilleurs termes.
           La nuit tombée, le scientifique qu’il était refaisait surface, pour noircir ses pages de notes et les marges d’annotions en tous genres. Il veillait alors jusqu’à tard dans la soirée, jusqu’à ce que toutes les étoiles s’allument dans le ciel… Jusqu’à ce qu’il entende les trois battements distincts contre le carreau de la minuscule lucarne. C’était le signal.
         Il se levait, en profitant pour étirer sa longue colonne fourbue par une nouvelle journée de travail, et s’en allait ouvrir à son acolyte. Ayssla avait l’avantage d’être remonté comme une horloge ; une plaisanterie qu’il ne s’aviserait plus de refaire une deuxième fois quand il l’avait fustigé pour oser le confondre avec ce que les habitants de ce monde nommaient un « Xélor » (il se rappelait néanmoins l’avoir déjà entendu de la bouche d’Adamaï au sujet du fameux Nox que lui et son frère avaient affronté avant son retour). Le Steamer avait un grand respect pour les siens, ses origines, mais une rancœur presque aussi profonde quand il s’agissait des institutions qui les régissaient, une autre caractéristique qui les avait rapprochés. Les deux savants n’avaient toutefois pas le loisir d’échanger plus que quelques phrases entre l’entrée de l’ingénieur renégat et la relève des gardes à la porte de l’Éliatrope. Cela n’avait pas empêché le premier pour tenter de nouer contact avec son « patient » :
 « Oooh ! Je vois que vous avez là un thé fort appétissant : verriez-vous un inconvénient à m’en verser une tasse, très cher ? Je travaille toujours mieux avec les rouages huilés - haha ! »
 « Vous savez, j’ai été élevé par un Féca, qui a tout de suite vu le potentiel de combiner mon aptitude pour la mécanique avec son talent pour l’enchantement ! C’est la raison pour laquelle je me suis tant intéressé à la Stasis et à son incorporation dans chacun de mes pro- !»
 « Dites-moi, mon cher Weiß, vous ai-je déjà raconté la fois où j’ai malencontreusement, disons, « remodeler le paysage » de l’Observatoire Garant de la Méchanique (OGM) ? Non ? Ah, je suis certain que vous allez apprécier cette histoire ! Vous aimez les histoires, non ? »
 « Eh bien, eh bien... En voilà une mine sombre ! Vous feriez presque de l’ombre à un Sram -hé ! Vous l’avez ?! Sram… Ombre… Hum, je vois que mon humour ne parvient pas à étirer ces traits maussades. Que diriez-vous d’écourter peut-être notre séance de ce soir, hum ? Je m’en voudrais terriblement si vous veniez à nous faire une syncope en pleine op- ! »
 « Pfiouuuh ! Ces murs sont toujours aussi hauts, et leur ascension n’est pas sans me rappeler que mes moteurs ont besoin d’une petite révision ! »
           Aussitôt le claquement des bottes se faisait entendre de l’autre côté, aussitôt le torrent de murmures cessait pour être remplacé par un silence d’une incroyable clarté. Pour autant, Qilby appréciait ces échanges, autant que ces-derniers puissent porter ce nom du fait qu’il avait rarement l’opportunité de répondre. Mais il aimait entendre des nouvelles venant de l’autre côté de ce globe. Ayssla avait raison : il avait toujours été fasciné par l’inconnu. Lui qui avait horreur de ses souvenirs, il avait néanmoins toujours nourri une soif infinie pour ceux d’autrui : ces paysages, ces langues, ces cultures, ces savoirs… ces expériences. Toutes ces choses que son esprit ne pouvait qu’effleurer, mais qui semblaient si vivantes dans la bouche de ces âmes étrangères ! Il avait été maudit par l’ennui d’une existence monotone, et depuis lors, n’avait eu de cesse que de combler ce besoin d’étendre son horizon. Quoi de mieux alors, que ces canevas que lui fournissaient ces bardes, voyageurs et autres aventuriers, dont les couleurs n’attendaient que d’être ravivées par ses propres découvertes ? Il s’était donné la mission de revenir sur ces lieux mythiques, d’apercevoir cette créature inconnue, d’étudier ces ruines oubliées…
         Une nuit, alors que lui et le Steamer étaient afférés à l’un des nombreux tests de leur « création », il ne saurait expliquer comment, mais il parvint à s’endormir durant l’une des procédures. Il se souvenait d’Ayssla, faisant virevolter ses outils comme s’il s’agissait d’un quelconque spectacle de foire, ne prenant une pause dans son « protocole » que pour en évaluer la résistance. Il se souvenait de la douleur, irradiant depuis l’intérieur de son être pour parfois venir se heurter avec fracas contre l’énergie du collier, comme des vagues contre les falaises. La souffrance était un concept tout comme une sensation qu’il ne connaissait que trop bien, et son corps avait dû reléguer les épines de métal dans sa chair ainsi que son Wakfu torturé au second plan. La lumière artificielle était douce, au-dehors, les bruits de la nuit et d’un Palais presque endormi… Il avait succombé au sommeil… pour se réveiller le lendemain dans son lit, toutes traces de l’ingénieur sufokien évanouies ! Celui-ci lui avait expliqué, à leur prochaine rencontre, que voyant son état, il n’avait pas eu le cœur à poursuivre son travail, et avait préféré porter, ou plutôt trainer, l’Éliatrope jusqu’à sa couche, avant de repartir par la même lucarne qui l’avait vu rentrer. Ce jour-là, Qilby s’était juré de ne plus se permettre une telle faiblesse devant un inconnu. Qui sait ce qui aurait pu arriver ? Le plus dérangeant dans cette affaire, restait qu’Ayssla ne semblait en aucun cas perturbé par ce manquement de sa part ! Il avait même continué de « s’inquiéter » de son état de santé tout au long de leur travail du soir, mais Qilby savait mieux que quiconque voir à travers ces mascarades de bienséance ! Il n’était qu’un sujet de recherche pour le Steamer, comme l’autre n’était qu’un pion dans son plan ! À l’image de la Princesse qui ne cherchait qu’à mieux atteindre son frère Yugo à travers leurs « aimables » discussions, lui à regagner la confiance d’un peuple qu’il avait réellement trahi ! Tout comme l’archère qui n’était motivée que par la curiosité, lui par le besoin de mettre en ordre son esprit ! Il ne s’agissait que d’une façade ! Un masque usé pour une énième pièce dont il serait cette fois-ci l’auteur !
 Mais est-ce seulement le cas ?
Est-ce que je souhaite véritablement… ?
Qu’est-ce que je souhaite déjà ?
           Et alors qu’au dehors les étoiles s’éteignaient, attendant que les premières lumières de l’aube ne filtrent à travers les fines feuilles des hautes branches… L’Éliatrope se retrouvait seul pour quelques heures. Il avait planifié sa fuite dès son arrivée, s’était juré de ne plus être à la solde de personne. Toutes ses actions depuis lors n’avaient servi que ce but précis : accéder à son laboratoire, endormir la confiance des Douziens, trouver une alternative à son « handicap ». Encore deux ou trois semaines, quatre tout au plus, et il serait dehors. Libre.
         Pourtant, les yeux rivés sur le plafond de sa cellule, qu’il méprenait parfois pour une chambre, la tête pleine de questions sans réponse, il continuait d’attendre que son cadet vienne le chercher pour une nouvelle journée, quasi-identique à toutes celles qui l’avaient précédée. Identique. Mais pourtant…
 Je me demande si le ciel sera clair ce soir…
L’Automne semble arriver, et si Ayssla a raison,
alors la saison des comètes ne devrait pas tarder.
           Pour la première fois depuis des millénaires, il avait l’impression que… tout cela n’avait pas vraiment de sens. Il se levait chaque jour avec un objectif, à savoir achever une formule originale contre une menace planétaire, un défi assez relevé pour tenir son intellect occupé et satisfait. Il n’avait pas à se soucier des moyens mis en œuvre, il avait un toit au-dessus de la tête, trois repas chauds par jour et même du thé à volonté. Il était craint, mais son savoir était respecté. On le haïssait, mais certains avait commencé à montrer des signes de confiance, et pas de ce genre faux, non, une confiance sincère, motivée par l’idée d’un lien durable. Phaéris ne désirait que le renvoyer dans la Dimension Blanche de ses propres griffes, Adamaï était un peu moins rancunier même si encore méfiant à son égard… Mais il avait Yugo. Il avait Yugo, ce petit frère qu’il avait vu naître, grandir et mourir pour un nombre incalculable (« 1517 ! ») d’existences, mais qui ne cessait jamais de l’émerveiller…
 Peut-être devrai-je remonter quelques
nouveaux sachets d’herbes.
Ceux de la dernière fois étaient un peu trop vieux…
Hum, et peut-être même une ou deux boites de biscuits.
Ce n’est pas comme si elles allaient
leur manquer de toutes manières ~ héhé…
           Oui, pour la première fois depuis des millénaires, il… Il s’amusait presque de revivre cette boucle d’activités et de visages, jouant avec lui-même à trouver les moindres variations pour mieux les comparer. Ce n’était plus un défilé de tableaux, mais l’analyse active de chaque scène, chaque décor, chaque personnage… Il n’était plus prisonnier de ce musée, mais le gardien. Là où il était enchaîné par contrat et fers à ce monde, il se prenait à imaginer de nouvelles possibilités. La pensée était délicieuse, la sensation, grisante.
         Et ainsi, pour la première fois depuis des millénaires, Qilby se surprit à souhaiter que ces journées ne finissent jamais.
 Oui…
Cela pourrait être plaisant.
~ Fin de la partie 1/3 du chapitre 8
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