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#récits
francepittoresque · 8 months
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25 août 1807 : mort de la femme de lettres Sophie Cottin ➽ http://bit.ly/Sophie-Cottin Marquée par la perte, après trois ans de mariage, de son époux traqué comme aristocrate sous la Révolution, Sophie Cottin accouche tardivement d’une oeuvre sentimentale et grave où, presque toujours une femme lutte éperdument contre un amour défendu, plusieurs générations de lecteurs pleurant au récit de ces combats intérieurs
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dorianmathay · 9 months
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"Pour nous il y avait les Beurs, les Reubeus et les Arabes, les premiers assumant leur francité, les seconds mystifiant des origines arabesques et les troisièmes 'Les Mille et Une Nuits'... ouf!" in (magyd)CHERFI.Livret de famille,récits.actes sud,domaine français.2004.72pp+table.p61.
NOTA BENE: "Autobus impérial" a initialement paru dans 'Traversée de la France' aux éditions 'Le Serpent à plumes', en septembre 2001.
Le livret de famille, ce document officiel, national et pourtant si privé.(in: le point de vue des éditeurs,back cover,op.cit.)
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leehamwriting · 18 days
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La végandelle - Laurent BAYER - 2023 - Ed. Quadrature
Quatrième de couverture À la veille d’un weekend, Evelyne se perd dans les caves du palais de justice. À cheval sur les convenances, la baronne Schmetterling terrorise ses invités. Dans le quartier de la gare du Nord, une septuagénaire se tient toute la sainte journée à la fenêtre. Bernard et Valérie décident de se rencontrer, mais aucun n’a mis sa vraie photo sur son profil. Et Arnaud a un mal…
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Claire Vesin - Blanches
Ce premier roman de Claire Vesin a l’accent de la réalité du terrain illustrant autant la perte de sens d’un métier d’engagement que la dégradation d’un service de soin au public. En situant son action, au cœur des fêtes de fin d ‘années, dans un service d’urgence au sein d’une banlieue appauvrie, le roman Blanches propose une mise en situation des dysfonctionnements mettant la vie des patients…
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francoisege · 1 month
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Vient de paraître à La Chambre d’échos
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vg11k · 2 months
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À tire-d'aile
rrecit
Le brouillard a passé les murs ! s’écria leur père en jetant littéralement le cadet à la suite de sa sœur. Fichez le camp ! Prévenez le magistrat !
Mais p…
Pas de “mais” Xia ! coupa-t-il avec autorité en bouclant la nacelle d’un revers rageur. Réponds-moi oui et fais ce que je t’ordonne !
Coite, l’adolescente ne trouva pas à répondre. Tout allait trop vite. Son monde sombrait et elle ne pouvait rien faire, impuissante. L’homme qui l’avait élevé s’échinait sur la corde retenant leur navire, luttant contre le chanvre, mais également contre l’affliction lui dévorant la peau à vue d'œil. Tout son bras gauche et sa gorge avaient noirci, recouverts de bubons et de lambeaux de peau suintants. Cela ne faisait pourtant pas une heure qu’il avait été poignardé sur le rempart…
Avec un cri de libération autant que d’agonie, il parvint enfin à trancher la corde épaisse retenant encore ses enfants. En quelques instants, le véhicule s’éloigna de plusieurs mètres.
Papa ! s’écrièrent-ils tous deux en se précipitant contre le bastingage pour regarder en contrebas.
Celui-ci n’eut pas l’opportunité de leur répondre. En une bourrasque, il fut avalé par la brume et disparut du champ de vision des deux passagers. Une épaisse mélasse dont la couleur même trahissait la nature pernicieuse. Une vapeur cotonneuse d’un vert maladif où semblaient nager des reflets violacés, ondulante et agitée de remous. Comme dotée d’une vie propre. Cette brume galopait plus vite qu’aucune monture ne pourrait jamais fuir la forteresse. Les défenseurs du mur n’avaient pas eu la moindre chance.
Papa ! s’écria à nouveau Huan en s’efforçant d'escalader la rambarde, aveuglé par le chagrin.
C’est sa sœur qui l’empêcha de se jeter dans la purée de pois. Presqu’aveuglée par les larmes, elle se laissa affaler au fond de la nacelle, ceinturant le garçon contre son abdomen. Le cadet se débattit et lui laboura les côtés de ses coudes, mais elle tint bon. Jusqu’à ce qu’il accepte finalement de ne plus lutter.
Ce n’est qu’après un temps qui parut des années, qu’ils trouvèrent la force de ravaler leurs sanglots, déchirés par le malheur. Puis qu’ils purent prendre pleinement conscience de leur situation précaire.
Le grand mur, encore dressé à l’horizon, n’avait pas cédé. Cela n’avait pas été nécessaire. Même un mur ne pouvait stopper un nuage. Celui-là même continuait de ramper au sol, loin sous leurs pieds. Leur père les avait fait s’envoler à bord de la lanterne céleste d’alarme. Celle-là même à faire décoller du Bastion s’il venait à céder. De taille dérisoire en comparaison avec les jonques de combat, cette montgolfière serait portée jusqu’aux cités à l’intérieur des terres par le puissant vent du Nord. Aussi rapide qu’une monture et ne connaissant pas la fatigue, elle était apte à porter un unique messager - ou deux enfants - porteur de la funeste nouvelle : le mur était tombé aux griffes de l’ennemi.
Papa, geignit vainement Huan le regard tourné vers la mer verdâtre s’étirant à perte de vue dans leur sillage. Qu’est-ce qu’on va… sans Papa…
Notre devoir, articula difficilement l’aînée en refoulant sa propre peine avant de poursuivre sa réponse. Nous devons alerter le magistrat. Le mur a subi une percée. La brume ne doit pas prendre Shugengan par surprise. Ensuite, seulement, nous pourrons… nous pourrons pleurer père.
Le regard que lui décocha le garçon fut un supplice à soutenir. Xia se détourna, incapable elle-même de rester de marbre. Comment aurait-elle pu ?
Le temps s’était comme arrêté, là dans le ciel. Il était suspendu, aussi sûrement qu’ils l’étaient au-dessus de la mélasse putride. Un calme lugubre régnait, interrompu seulement par les craquements ponctuels de la nacelle ou les tensions de la lanterne sur les cordages. Quelques mètres plus bas, finalement très près au vu de l’immensité céleste, la brume dissimulait le paysage et étouffait tous les sons. Qu’il s’agisse d’une brise dans les arbres, du meuglement du bétail ou de la voix d’un homme. Rien ne perçait cette fumée verte. Y avait-il seulement encore quoi que ce soit de vivant là-dessous ?
C’est pourquoi, lorsqu’un éclat d’ailes tout proche leur parvint soudain, ils sursautèrent et firent brusquement tanguer l'embarcation.
C’était un corbeau. Un oiseau banal, venu de nulle part pour se poser sur le rebord de leur esquif volant. Un oiseau qui hochait nerveusement de la tête, se tournant de l’un vers l’autre.
X… Xia… ses… ses…
Je les vois… répondit-elle aux bégaiements de son frère sans pouvoir dissimuler sa propre peur.
Le plumage de l’animal était clairsemé, exposant la peau pustulée en-dessous. Ses yeux étaient d’un blanc laiteux et maladif. Son cri lui-même était étranglé, comme s’il toussait plus qu’il ne coassait.
Ouste !
S’extirpant de sa torpeur, Xia fit mine de le chasser. Elle réalisa un pas en avant et agita les bras. Mais l’animal malade n’eut pas la réaction escomptée. Pas du tout même. Au lieu de fuir, il battit furieusement des ailes et lui sauta littéralement au visage, projetant des plumes dans toutes les directions. Avec un cri de panique, la jeune femme replia les bras et recula en s’efforçant de garder son équilibre. L’agitation soudaine fit de nouveau dangereusement tanguer la nacelle et projeta Xia contre la cloison. Elle s'agrippa au rebord pour ne pas basculer dans le vide, mais l’animal ne s’acharna pas contre l’adolescente. Il se laissa tomber sur son frère, hurlant de terreur. Tombé sur les fesses, Huan se débattit dans un mélange confus de plumes et de membres pour repousser la créature.
Voir son frère assailli après avoir tant perdu ce jour-là attisa la colère de Xia. Suffisamment pour que l’adolescente surpasse sa propre épouvante. Tendant les bras, la jeune femme parvint à attraper le volatile, les plumes glissant sous ses doigts. Elle n’aurait su dire s’il s’agissait d’une aile ou du cou. Cela n’avait aucune importance. Avec un cri de fureur, elle le fracassa contre le garde-fou. Une fois. Deux fois. Puis jeta la carcasse brisée dans le vide.
Elle haleta quelques instants, surprise par sa propre initiative. Au creux de sa poitrine, son cœur tambourinait si fort que s’en était douloureux.
Avec un soupir, s’efforçant de dompter ses émotions, elle se tourna vers son petit frère. Celui-ci, blanc comme un linge, contemplait ses mains. Elles étaient écorchées de multiples griffures. Déjà, les plaies s’auréolaient d’une couleur jaunâtre n’augurant rien de bon.
Tétanisée, Xia resta immobile, ne sachant que faire. Elle se savait incapable cette fois de venir en aide à son petit frère. Ses yeux s’emplirent de larmes comme Huan levait vers son aînée un regard implorant. Lui aussi comprenait ce qu’il lui arrivait. Levant les deux poings à son front, il hurla d’impuissance.
Lorsqu’un cavalier longma de Shugengan vola jusqu’à la lanterne céleste égarée dans le ciel immense, deux jours plus tard, ce n’est pas un messager envoyé par le front qu’il découvrit. C’est le corps méconnaissable d’un enfant, nauséabond et en état avancé de décomposition, ainsi qu’une adolescente recroquevillée dans le coin opposée de la nacelle. L’unique survivante d’un cauchemar approchant la cité.
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dandanjean · 4 months
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La cérémonie du quotidien
La cérémonie est une danse de gestes avec des objets afin de faire éclore le sacré dans la vie ordinaire. Depuis la nuit des temps, les Premiers peuples ont utilisé les cérémonies pendant des dizaines de milliers d’années, les cérémonies afin d’aider les membres de leurs communautés à traverser les changements et à accueillir les nouveaux cycles. Réaliser des cérémonies, à partir d’un rituel qui…
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revuetraversees · 11 months
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Yves Bichet, La beauté du geste, récits, Le Pommier, ( 17€- 186 pages)
Une chronique de Nadine Doyen Yves Bichet, La beauté du geste, récits, Le Pommier, ( 17€- 186 pages) La beauté  de ce recueil commence par la couverture signée Mélinda Fiant. L’ illustration qui préfigure le texte d’ouverture, intitulé « La confiture des rois », fait saliver. Yves Bichet met en valeur un savoir faire d’antan : celui des ouvrières de Bar-le-Duc, à la dextérité immémoriale pour…
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lecturedesam · 1 year
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Rentre avant la nuit
Rentre avant la nuit
Auteur : Lisa Jewell Titre : Rentre avant la nuit ISBN : 978-2381224664 Date de sortie  : 2 novembre 2022 456 pages – edition Hauteville       4eme de couverture : Une affaire à creuser… Tallulah, 19 ans, n’est pas rentrée de sa soirée. Elle a confié son fils, qui n’est encore qu’un nourrisson, aux soins de sa mère. Jamais elle ne l’aurait abandonné. Si elle n’est pas de retour chez elle, c’est…
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francepittoresque · 2 years
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25 août 1807 : mort de la femme de lettres Sophie Cottin ➽ https://bit.ly/3Aqc32G Marquée par la perte, après trois ans de mariage, de son époux traqué comme aristocrate sous la Révolution, Sophie Cottin accouche tardivement d’une oeuvre sentimentale et grave où, presque toujours une femme lutte éperdument contre un amour défendu, plusieurs générations de lecteurs pleurant au récit de ces combats intérieurs
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Feuilles Volantes de Alexandre CLERISSE
Cher(e)s voyageur(e)s, Trois personnages à des époques différentes. Tous les trois sont reliés par l’écriture. Il raconte des histoires à travers des planches de Bande dessinée. #feuillesvolantes #alexandreclerisse #editionsdargaud #netgalleyfrance
Cher(e)s voyageur(e)s, Trois personnages à des époques différentes. Tous les trois sont reliés par l’écriture. Il raconte des histoires à travers des planches de Bande dessinée. Un petit garçon rêve de devenir illustrateur de BD. Il écrit sur un moine-copiste du Moyen-Âge. Celui-ci découvre les joies de l’imprimerie. Il n’a plus besoin de passer des heures à recopier les lignes, bienvenue à…
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leehamwriting · 7 months
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Je vous dépose quelle que part - Cécile-Marie HADRIEN - 2023 - Ed. Quadrature
Quatrième de couverture Gabriel et Apolline sont-ils des anges de la route ? Les voix des deux narrateurs alternent et se croisent tandis qu’ils pratiquent le covoiturage. Aux passagers de quelques heures embarqués avec leurs problèmes, leurs humeurs, des confidences parfois envahissantes, ils offrent davantage que leur conduite expérimentée et l’habitacle confortable de leurs voitures…
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Jean-Marie Quéméner - J'ai
Mille ans RENTREE LITTERAIRE 2023 Quittant le récit historique, Jean-Marie Quéméner revient à l’actualité avec ce roman, mi-fable, mi-récit, qui par la voix d’un espoir vieux de mille ans raconte le chemin qu’empruntent ceux dont leur pays d’origine est devenu à fuir. À l’orée du Soudan et de l’Egypte, près d’un village d’orpailleurs interdits aux femmes, dans une cabane de prostituées, naît une…
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bookinell974 · 2 years
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Un monde majestueux et cruel, gouverné par des astres, se livrant une guerre millénaire…
Résumé : "Depuis la nuit des temps, les Sombre-Lune et les Sang-de-Soleil sont des peuples ennemis. Les premiers, adulateurs de la Lune, vivent en Tsagaan, pays de glace et de neiges éternelles. Les seconds, adorateurs du Soleil, règnent en Ulaan, royaume de sable et de luxure. Sur le point de perdre la guerre, Sioban Calypsa, princesse Tsagaan, pactise avec le roi Callaghan Huxley, son ennemi. Elle épousera son fils aîné, renoncera à son héritage de la Lune et deviendra une princesse bâtarde en embrassant la nation du Soleil pour protéger les siens. Si la haine des princes héritiers à l’égard des Sombre-Lune, ne souffre d’aucune limite, le Soleil semble pourtant perdre de son influence sur ses enfants…" (source : Babelio)
Mon avis : Une lecture fort agréable, avec une plume contemporaine et un ennemies to lovers vraiment intense. L'univers développé est intrigant, les protagonistes ont de fortes personnalités et les enjeux de l'intrigue donnent une dimension dramatique et épique à l'histoire. Dans le tome 1, on sent bien la tension monter, jusqu'à atteindre son point culminant à la toute fin (fin terrible et frustrante, je conseille vivement d'enchainer avec le tome 2 pour éviter la crise de nerfs et de larmes…). Cette saga m'a sortie de mes habitudes de lecture car ce récit est résolument destiné à un public adulte, tant certaines scènes peuvent choquer. De mon point de vue, cette saga est une réussite, et bien que je n'ai pas eu de coup de cœur, elle m'aura marquée par son style et son univers, ainsi que ses personnages et leur évolution (Caleb, principalement, que j'ai haï, mais tellement fort, pour finalement l'adorer !).
En conclusion : "Lune Ardente" est une saga romantasy dédiée à un public averti, qui saura plaire par son côté très sombre mais prenant, rendant la lecture addictive. Vivement que l'auteure nous sorte un nouveau roman!
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vg11k · 1 year
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Le Jardin de l’Empereur
Yù Luànwu !!
Le cri de détresse fut étouffé par le vacarme environnant. En un éclair, le ciel paisible s'était mué en chaos assourdissant lui vrillant les tympans. Le vent puissant lui arracha sa coiffe. Les bourrasques étaient tumultueuses, claquant ses vêtements et cheveux. Mille doigts acérés lui griffaient le visage. Ou qu'il pose le regard, éprouvant toutes les difficultés du monde à les garder ouverts, il ne discernait qu'une masse blanche et informe. Puis brusquement, le monde se révéla à lui. Littéralement enfanté des nuages, il chutait du ciel.
Huàn Liang était un futur officier militaire promis à un avenir brillant. Il représentait la fierté de sa famille. Athlétique, habile une arme à la main et vif d'esprit, une carrière prometteuse lui était prédestinée. Avant même sa majorité, il avait décroché une place à l'académie militaire de Fuyani, appris et perfectionné les enseignements de Tzu-Sun.
Cependant, très vite, il jugea un point des préceptes du grand stratège comme perfectible. Voire superficiel dans son analyse. Or, il s'agissait d'un facteur clé de l'empire du Dragon Céleste : le ciel. Les approches, tactiques et stratagèmes du combat aérien étaient bien abordés, voire rigoureusement développées, mais nulle mention n'était faite des hauteurs extrêmes. De ses risques et potentiels. Comme s'il était convenu que tout ennemi volant se cantonnerait à une certaine altitude. Cela troublait Huàn qui décida d'en faire le cœur de ses études polémologiques.
Il rassembla ce que l'on savait de ce lieu et constata avec stupéfaction que 'finalement les connaissances de son peuple n'étaient que peu développées, pour ne pas dire inexistantes. Par des jonques de vermeil égarées dans les cieux suite à des accidents de lest, l'on savait que la température chutait. Que respirer devenait plus laborieux. Que l'esprit humain perdait en lucidité. Que la lumière de l'astre flamboyant devenait éblouissante. Des bribes de connaissances incroyablement minces auxquelles il n'envisageait qu'une issue : voler lui-même jusqu'au-dessus des nuages pour documenter ce lieu.
Durant de longues semaines, il s'entraîna physiquement à fortifier sa respiration en préparation de ce voyage. Tous les jours, il nageait et pratiquait le Qi-Gong, l'art du souffle vital par l'exercice physique. Puis lorsqu'il se jugea enfin prêt, il passa à l'acte. Formé à la chevauchée des Sangs-de-Dragons, aussi appelés Longmas, il s'envola de l'académie. La monture puissante et majestueuse dont les pégases de l'occident - dépourvus d'écailles - n'étaient que de pâles imitations, représentait l'accès idéal à ce territoire encore méconnu. Vêtus d'habits chauds et muni de tablettes rattachées à la selle de sa monture, il la guida au firmament.
À l'approche des nuages, il nota que les mouvements de son sang-de-dragon se faisaient progressivement de plus en plus lents. Que l'effort nécessaire pour gagner en altitude, battant des ailes avec puissance, devenait difficile. Après un temps étonnamment long, accroché aux reines de son destrier, Huàn Liang creva le plafond nuageux. La vue qui s'offrit à lui, une mer de coton s'étendant presque jusqu'à l'horizon, l’abasourdi. Sous un ciel d'azur infini, une véritable merveille se cachait au-dessus de leurs têtes. Les îles célestes, plongées dans le brouillard, ne pourraient maintenant n'être que de pâles imitations à ses yeux. Était-ce là le jardin secret de l'Empereur lui-même ? Un paradis où son souverain résidait et que lui, simple scolaire, avait le privilège et l'honneur d'apercevoir ? Émerveillé, il en oublia quelques instants la raison de sa présence.
Néanmoins.
Jamais il n'aurait imaginé que le ciel soit si… vide. Ni qu'il soit aussi dangereux. Tout comme l'horizon est peuplé de créatures étranges, qu'il est des monstres hantant les abysses marins et les profondeurs de la terre, il sait désormais que le ciel lointain recèle ses propres menaces. La créature aérienne attaqua en jaillissant de nulle part, vraisemblablement embusquée sous la surface du tapis cotonneux. Il ne put voir de quoi il s'agissait. Tout juste un tourbillon d'écailles précédé d'un rugissement féroce avant que le choc ne le désarçonne et qu'il ne bascule dans le vide.
Yù Luànwu ! appela-t-il encore sa monture à pleins poumons.
En vain. Le longma se trouvait loin au-dessus des nuages, si seulement il vivait toujours. Chutant comme une pierre, Huàn Liang était pleinement conscient de l'horrible situation dans laquelle il se trouvait. Par chance, dans son malheur, il ne tourbillonnait pas chaotiquement sur lui-même. Bras et jambes grands écartés, il avait le sentiment de reposer sur un matelas d'air. D'être repoussé vers le haut. Au détail près du vent terrible qui tentait de lui arracher vêtements et cheveux. Mais Huàn Liang était assez érudit pour savoir que ces sensations n'étaient qu'une macabre illusion. Il tombait. De si haut que sa chute paraissait durer une éternité. Et rien ni personne ne pourrait voler à son secours. Il était déjà mort et contemplait son propre décès.
Il luttait pour garder les yeux ouverts malgré sa situation effroyable et la morsure du souffle le rendant larmoyant. Puis, aux portes de la mort, il réalisa qu'une scène nouvelle lui était offerte. Un spectacle funeste qu'il n'avait pas remarqué lors de son ascension. Une forme d'abandon s'empara de lui, effaçant le rugissement du vent à ses oreilles.
Sous ses yeux, le monde était dessiné comme sur la toile d'une carte immense. Une carte d'une précision et d'une beauté époustouflante. Ici, il pouvait suivre du regard le lit paresseux du fleuve et ses multiples affluents. Là, l'épaisse forêt, lovée sur le flanc des monts bas, lui rappelait la mousse accrochée à de petits rochers. Partout dans une autre direction, les champs cultivés par les paysans dessinaient des formes colorées plus ou moins géométriques.
C'était tout bonnement incroyable.
Il pouvait voir ce que seuls les dieux avaient le privilège d'apprécier. Mais il ne pourrait jamais le raconter à qui que ce soit. Doucement, la carte du monde se rétrécissait. Les champs devenaient plus grands. Les monts se rapprochaient et se révélaient escarpés. Les routes et sentiers sinueux ici et là apparaissaient. Le sol devenait de plus en plus proche.
Huàn Liang était terrifié. Mais il avait cessé de hurler. Il acceptait son sort et remerciait en silence l'Empereur de cet ultime cadeau. Un aperçu de sa propre vision du monde.
Puis Huàn ferma les yeux.
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shysheeperz · 5 months
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