Tumgik
#jolis papiers
fieriframes · 3 months
Text
Tumblr media
[Who planted the dark seeds of your dreams?]
XIII - La Marche Triangulaire
Environ deux semaines plus tard, les livres sont arrivés. Deux grosses briques. C'était vraiment un plan formidable.
Je dois dire que ce sont de très belles rééditions. Comparé à l'article que j'ai imprimé, par exemple, les illustrations sont incroyablement claires, comme si quelqu'un avait voyagé dans le temps et scanné la première édition. Clair, seulement visuellement. Leur signification n'était certainement pas claire. Stéganographie surtout était jolie, avec ses instructions détaillées pour invoquer les esprits.
Le processus de traduction (Stéganographie était en latin) a été lent, mais il est vite devenu évident que les livres ressemblaient essentiellement à l'écriture d'un fou, et je savais qu'il y avait même une autre couche de folie cachée ou cryptée dans le texte. J'étais entouré de notes sur papier, d'articles, de livres, comme un vrai fou moi-même. Et comme tant de fois ces derniers mois, j'étais perdu.
Eh bien, les livres n'étaient pas utiles pour résoudre le puzzle, mais j'ai découvert que c'étaient de très bons oreillers. Un nuit, la traduction m'endormait et je me suis réveillé avec mon visage collé sur Polygraphie. L'article que j'ai imprimé, qui contenait une copie de la couverture du livre, était juste à côté. En regardant la couverture de si près (peut-être de trop près), je l'ai finalement vu. Les clés.
Dans l'article, l'homme tenait deux clés, mais dans le livre, c'était trois. Au début, je pensais que la photo dans l'article était simplement dégradée, mais il y a beaucoup de numérisations haute définition en ligne, et toutes contenaient deux clés, pas trois. Le description partout était: "Trithème, s'agenouillant et présentant son livre à l'empereur Maximilien. Derrière lui, Haselberger détient deux clés." C'est très subtil, mais quand regardé côte à côte, c'est si évident. Au lieu de deux clés, dans mon exemplaire, j'en ai vu trois.
Tumblr media
Tout le reste était pareil. J'ai jeté Polygraphie de côté et coincé mon nez dans Stéganographie.
Tumblr media
C'était beaucoup moins évident, mais je l'ai trouvé. Partout, la porte avait deux fenêtres, mais dans chez Mars Éditions, il y avait trois:
Tumblr media
Clefs altérées, portes altérées. Dans quel but ? Quelque chose de si subtil, si caché devait être important, mais pourquoi ? Trois : un nombre sacré et magique. Une trinité. 
Je suis retourné à Nuit Sans Fin et j'ai recommencé depuis le début. En pensant au chiffre 3, pour la première fois, le triangle de la première page (le triangle réapparu sur la dernière page) m'a semblé important. Ensuite, je suis revenu aux livres Trithème et au chiffre expliqué dans l'article. Pour dériver l’incantation, on prend la deuxième lettre d’un mot sur deux. Le nombre critique ici est donc 2. Deux. Deux clés. Deux fenêtres. Mais ce chiffre n'a pas fonctionné. Peut-être que le nombre qu'on cherche n'est pas deux, mais trois. Trois clés, trois fenêtres. Trois, le nombre sacré. Le numéro du triangle. Peut-être qu'on doit prendre chaque troisième lettre de chaque troisième mot dans Nuit Sans Fin ? Qu'une seule façon de le savoir.
Cet esprit ondulant Ce voyageur capuchonné Qui existe odieusement ailleurs  Vous vagabondiez et elle fantasmait  Elle a cultivée, avec les philosophes  une incantation évidente Pour les lucifuges Pour les moqueurs Ce fantôme fieffant Loin des fadasseries terrestres et badines Ils se perchaient Les cormorans aporétiques Une plaine vaste
Le résultat:
daphnisegoinsilvishincusqueadsideranotus
Mon cœur battait à tout rompre. J'ai immédiatement reconnu le nom Daphnis du tableau Et In Arcadia Ego et j'ai su que c'était la clé.
J'ai répété ce processus depuis le début du livre et suis arrivé au paragraphe suivant après avoir rempli là où je supposais que les espaces et les ponctions devaient se trouver :
Après être arrivé au lieu où se confondent existence et non-existence, une porte verte est apparue, invoquée là depuis les plaines pastorales de la plus ancienne Arcadie. J'ai chanté à la porte ces paroles qui précédaient les ténèbres : Daphnis ego in silvis, hinc usque ad sidera notus.
J'aurais dû être heureux que tout ce qui avait conduit à ce moment n'était pas une coïncidence après tout, mais tout à coup, j'ai été terrifié.
31 notes · View notes
chicinsilk · 1 month
Text
Tumblr media
US Vogue April 1, 1957
Pierre Balmain Haute Couture Collection Spring/Summer 1957. “Jolie Madame de Paris”. Joanna McCormick wears a vaporous printed set in garnet red chiffon with a sheath look. Blouse on a leather belt, a nudity ventilation slit in the back. The bodycon skirt ends in a beautifully cut train of paper fan pleats.
Pierre Balmain Collection Haute Couture Printemps/Été 1957. "Jolie Madame de Paris". Joanna McCormick porte un ensemble imprimé vaporeux en mousseline rouge grenat au look fourreau. Chemisier sur une ceinture de cuir, une fente d'aération de nudité dans le dos. La jupe moulante se termine par une traîne de plis en éventail en papier superbement coupée.
Photo Henry Clarke vogue archive
28 notes · View notes
peutetreplusblog · 5 days
Text
Tumblr media
La regarder, je ne m’en lasse pas
Ses cheveux bouclés sur ses épaules
Le ton châtain clair et quelques touches grisonnantes
Recouvrant par endroits ses oreilles percées
D’un petit diamant et d’une boucle argentée
Le sourire de sa bouche délicatement entrouverte
Aux lèvres dessinées en rouge très vif
Son cou absolument irrésistible
A déposer un baiser qui la fait frémir
Descendant jusqu’à ses épaules
Avec ces petites cavités où j’aime déposer ma langue
Puis au milieu des seins descendre
Dans ce sillon formé par ses globes généreux
Aux tétons durcis de plaisir
Son joli nombril que je me délecte à farfouiller
Avant d’explorer sur son mont de Vénus
Partiellement dégarni
Ne laissant qu’une ligne de poils
Pour juste cacher son intimité luisante de plaisir
Cuisses ouvertes sur ce spectacle affriolant
Et fesses rebondies à la demande de caresses
De longues jambes bronzées
Terminant sur de jolis pieds au vernis impeccable…
Les larmes aux yeux
Je contemple les deux clichés
Résultat d’une soirée de petits délires
Elle en modèle et moi en photographe
Je suis seul avec elle sur le papier
Et je la désire encore
8 notes · View notes
parisies · 1 year
Text
Tumblr media
Une abeille sur un mur,
Qui butine de la peinture ?
Sur une maison sans âme,
De béton fonctionnel,
Un poète a posé
Ce discret bouton d’or.
Un sourire minuscule
De papier et de couleurs.
Victoire éphémère
Du joli futile mais essentiel
Sur le laid utile mais sans
Une once de vie.
100 notes · View notes
cloverscomics · 6 months
Note
Bonjour! Je viens de commencer à lire Pia and the Little Tiny Things et c'est très joli, je me demandais si une version papier était prévue un jour? En tous cas c'est super chouette, bonne continuation!
Merci!
Une version papier est prévue à travers des crowdfundings avec Hiveworks! Comme mon autre BD Go Get a Roomie a eu.
Mais il faut encore attendre un peu, il y a encore un dernier tome qui va être imprimer pour GGaR avant que ce soit possible pour LTT! Patience! (ça va être génial de le voir en papier, j'ai hâte!)
15 notes · View notes
pompadourpink · 10 months
Text
Sophie's Misfortunes - #1
Les malheurs de Sophie - la Comtesse de Ségur, 1858
Chapitre 1 - la Poupée de cire
« Ma bonne, ma bonne, dit un jour Sophie en accourant dans sa chambre, venez vite ouvrir une caisse que papa m’a envoyée de Paris ; je crois que c’est une poupée de cire, car il m’en a promis une.
La bonne: Où est la caisse ?
Sophie: Dans l’antichambre : venez vite, ma bonne, je vous en supplie. »
La bonne posa son ouvrage et suivit Sophie à l’antichambre. Une caisse de bois blanc était posée sur une chaise ; la bonne l’ouvrit. Sophie aperçut la tête blonde et frisée d’une jolie poupée de cire ; elle poussa un cri de joie et voulut saisir la poupée, qui était encore couverte d’un papier d’emballage.
La bonne: Prenez garde ! ne tirez pas encore ; vous allez tout casser. La poupée tient par des cordons.
Sophie: Cassez-les, arrachez-les ; vite, ma bonne, que j’aie ma poupée.
"My maid, my maid!" Sophie said one day running into her maid's room. "Hurry up! Open this crate that daddy sent me from Paris. I think it's a wax doll, because he promised me one!" The maid: "Where is the crate?" Sophie: "In the antechamber. Come quick, please!" The maid set her work down and followed Sophie to the antechamber. A white wood crate was on a chair. The maid opened it. Sophie spotted the blonde and curly head of a beautiful wax doll. She let out a cry of joy and tried to grab the doll, which was still covered in wrapping paper. The maid: "Careful! Don't pull it yet. You'll break everything. The doll is kept in place by some cords," the maid said.
Sophie: "Break them, rip them. Hurry, my maid, so that I have my doll!"
La bonne, au lieu de tirer et d’arracher, prit ses ciseaux, coupa les cordons, enleva les papiers, et Sophie put prendre la plus jolie poupée qu’elle eût jamais vue. Les joues étaient roses avec de petites fossettes ; les yeux bleus et brillants ; le cou, la poitrine, les bras en cire, charmants et potelés. La toilette était très simple : une robe de percale festonnée, une ceinture bleue, des bas de coton et des brodequins noirs en peau vernie.
Sophie l’embrassa plus de vingt fois, et, la tenant dans ses bras, elle se mit à sauter et à danser. Son cousin Paul, qui avait cinq ans, et qui était en visite chez Sophie, accourut aux cris de joie qu’elle poussait.
« Paul, regarde quelle jolie poupée m’a envoyée papa ! s’écria Sophie.
Paul: Donne-la-moi, que je la voie mieux.
Sophie: Non, tu la casserais.
Paul: Je t’assure que j’y prendrai bien garde ; je te la rendrai tout de suite. »
Sophie donna la poupée à son cousin, en lui recommandant encore de prendre bien garde de la faire tomber. Paul la retourna, la regarda de tous les côtés, puis la remit à Sophie en secouant la tête.
The maid, instead of pulling and ripping, took some scissors, cut the cords, removed the papers, and Sophie was able to grab the most beautiful doll she had ever seen. The cheeks were pink with little dimples. The eyes were blue and bright. The neck, the chest, the wax arms, charming and chubby. The outfit was simple: a scalloped, percale dress, a blue belt, cotton stockings and black, patent leather boots. Sophie kissed her more than twenty times and, holding her by the arms, she started to jump and dance. Her cousin Paul, who was five years old, and who was visiting Sophie, ran to her cries of joy. "Paul, look at the lovely doll daddy sent me!" Sophie cried out. "Give her to me, I want a better look at her." "No, you would break her." "I promise you I'll be careful. I'll give her back right away." Sophie gave the doll to her cousin, telling him once again to be very careful not to drop her. Paul turned her around, looked at her from every side and then gave her back to Sophie, shaking his head.
*
Sophie: Pourquoi secoues-tu la tête ?
Paul: Parce que cette poupée n’est pas solide ; je crains que tu ne la casses.
Sophie: Oh ! sois tranquille, je vais la soigner tant, tant que je ne la casserai jamais. Je vais demander à maman d’inviter Camille et Madeleine à déjeuner avec nous, pour leur faire voir ma jolie poupée.
Paul: Elles te la casseront.
Sophie: Non, elles sont trop bonnes pour me faire de la peine en cassant ma pauvre poupée.
Le lendemain, Sophie peigna et habilla sa poupée, parce que ses amies devaient venir. En l’habillant, elle la trouva pâle. « Peut-être, dit-elle, a-t-elle froid, ses pieds sont glacés. Je vais la mettre un peu au soleil pour que mes amies voient que j’en ai bien soin et que je la tiens bien chaudement. » Sophie alla porter la poupée au soleil sur la fenêtre du salon.
« Que fais-tu à la fenêtre, Sophie ? lui demanda sa maman.
Sophie: Je veux réchauffer ma poupée, maman ; elle a très froid.
"Why are you shaking your head?" "Because that doll isn't solid. I'm afraid you're going to break her." "Oh, don't worry. I'll take such good care of her, so much so that I'll never break her. I'm going to ask mother to invite Camille and Madeleine to have lunch with us, so I can show them my beautiful doll." "They'll break her." "No, they're too nice to hurt me by breaking my poor doll." The next day, Sophie combed and dressed her doll, because her friends were supposed to come. While dressing her, she thought she was pale. "Maybe," she said, "she's cold. Her feet are freezing. I'm going to put her in the sun for a little bit so my friends can see that I'm taking care of her and keeping her nice and warm." Sophie went to put the doll in the sun in the sitting room's window. "What are you doing at the window, Sophie?" her mother asked. "I want to warm my doll up, mother. She's very cold."
*
La maman: Prends garde, tu vas la faire fondre.
Sophie: Oh non ! maman, il n’y a pas de danger : elle est dure comme du bois.
La maman: Mais la chaleur la rendra molle ; il lui arrivera quelque malheur, je t’en préviens. »
Sophie ne voulut pas croire sa maman, elle mit la poupée étendue tout de son long au soleil, qui était brûlant.
Au même instant elle entendit le bruit d’une voiture : c’étaient ses amies qui arrivaient. Elle courut au-devant d’elles ; Paul les avait attendues sur le perron ; elles entrèrent au salon en courant et parlant toutes à la fois. Malgré leur impatience de voir la poupée, elles commencèrent par dire bonjour à Mme de Réan, maman de Sophie ; elles allèrent ensuite à Sophie, qui tenait sa poupée et la regardait d’un air consterné.
Madeleine, regardant la poupée: La poupée est aveugle, elle n’a pas d’yeux.
Camille: Quel dommage ! comme elle est jolie !
Madeleine: Mais comment est-elle devenue aveugle ! Elle devait avoir des yeux.
Sophie ne disait rien ; elle regardait la poupée et pleurait.
Mother: "Be careful, she'll melt." Sophie: "No, mother, there's no danger. She's as hard as wood." Mother: "But the heat will make her soft. Something bad will happen to her, I'm warning you." Sophie didn't want to believe her mother. She laid the doll out in the sun, which was scorching hot. At that moment, she heard the sound of a carriage. It was her friends showing up. She ran to go meet them. Paul had been waiting for them on the front steps. They ran into the sitting room, talking all at once. Despite their impatience to see the doll, they first said hello to Mrs. de Réan, Sophie's mother. They then went to Sophie, who was holding the doll and looking at her with dismay. "The doll is blind. She doesn't have any eyes!" Madeleine said. "What a shame! How beautiful she is!" Camille said. "But how did she get blind? She was supposed to have eyes." Sophie didn't say anything. She was looking at the doll and crying.
*
Madame de Réan: Je t’avais dit, Sophie, qu’il arriverait un malheur à ta poupée si tu t’obstinais à la mettre au soleil. Heureusement que la figure et les bras n’ont pas eu le temps de fondre. Voyons, ne pleure pas ; je suis très habile médecin, je pourrai peut-être lui rendre ses yeux.
Sophie, pleurant: C’est impossible, maman, ils n’y sont plus.
Mme de Réan prit la poupée en souriant et la secoua un peu ; on entendit comme quelque chose qui roulait dans la tête. « Ce sont les yeux qui font le bruit que tu entends, dit Mme de Réan ; la cire a fondu autour des yeux, et ils sont tombés. Mais je tâcherai de les ravoir. Déshabillez la poupée, mes enfants, pendant que je préparerai mes instruments. »
Aussitôt Paul et les trois petites filles se précipitèrent sur la poupée pour la déshabiller. Sophie ne pleurait plus ; elle attendait avec impatience ce qui allait arriver.
La maman revint, prit ses ciseaux, détacha le corps cousu à la poitrine ; les yeux, qui étaient dans la tête, tombèrent sur ses genoux ; elle les prit avec des pinces, les replaça où ils devaient être, et, pour les empêcher de tomber encore, elle coula dans la tête, et sur la place où étaient les yeux, de la cire fondue qu’elle avait apportée dans une petite casserole ; elle attendit quelques instants que la cire fût refroidie, et puis elle recousit le corps à la tête.
Les petites n’avaient pas bougé. Sophie regardait avec crainte toutes ces opérations, elle avait peur que ce ne fût pas bien ; mais, quand elle vit sa poupée raccommodée et aussi jolie qu’auparavant, elle sauta au cou de sa maman et l’embrassa dix fois.
Sophie's mother said, "I told you so, Sophie. Something bad would happen to your doll if you insisted on putting her in the sun. Fortunately, the face and the arms didn't have enough time to melt. Come on, don't cry. I'm a very skilled doctor, I might be able to give her back her eyes." "It's impossible, mother. They're gone," Sophie cried. Mrs. de Réan took the doll with a smile and shook her a bit. They could hear something rolling around in the head. "Those are the eyes making the noise you hear," Mrs. de Réan said. "The wax melted around the eyes and they fell. But I'll try to get them back. Undress the doll, children, while I get my tools ready." Right away, Paul and the three little girls came upon the doll to undress her. Sophie wasn't crying anymore. She waited restlessly for what was going to happen. The mother came back. She took her scissors and detached the body sewn at the chest. The eyes, which were inside the head, fell onto her knees. She took them with some pliers and put them back where they were supposed to be. To prevent them from falling again, she poured some melted wax that she brought in a little pan on the place where the eyes were. She waited a little bit to let the wax cool down, then she resewed the body to the head. The little ones didn't move. Sophie watched this whole operation with fear. She was afraid it wouldn't work out. But when she saw her doll fixed up and as beautiful as before, she jumped to her mother's neck and kissed it ten times.
*
« Merci, ma chère maman, disait-elle, merci : une autre fois je vous écouterai, bien sûr. »
On rhabilla bien vite la poupée, on l’assit sur un petit fauteuil et on l’emmena promener en triomphe en chantant :
Vive maman ! De baisers je la mange. Vive maman ! Elle est notre bon ange.
La poupée vécut très longtemps bien soignée, bien aimée ; mais petit à petit elle perdit ses charmes, voici comment. Un jour, Sophie pensa qu’il était bon de laver les poupées, puisqu’on lavait les enfants ; elle prit de l’eau, une éponge, du savon, et se mit à débarbouiller sa poupée ; elle la débarbouilla si bien, qu’elle lui enleva toutes ses couleurs : les joues et les lèvres devinrent pâles comme si elle était malade, et restèrent toujours sans couleur. Sophie pleura, mais la poupée resta pâle.
Un autre jour, Sophie pensa qu’il fallait lui friser les cheveux ; elle lui mit donc des papillotes : elle les passa au fer chaud, pour que les cheveux fussent mieux frisés. Quand elle lui ôta ses papillotes, les cheveux restèrent dedans ; le fer était trop chaud, Sophie avait brûlé les cheveux de sa poupée, qui était chauve. Sophie pleura, mais la poupée resta chauve.
"Thank you, my dear mother," she said. "Thank you. Next time, I'll listen to you, for sure." They quickly redressed the doll, set her on a little chair and went for a triumphant walk while chanting: Hooray for mother! I cover her in kisses! Hooray for mother! She is our angel! The doll lived for a long time, well cared-for, well loved. But, bit by bit, she lost her charms. Here's how. One day, Sophie thought it was a good idea to wash dolls, since people wash children. She took some water, a sponge, some soap and started to clean her doll. She cleaned her so well, that she removed all her color. The cheeks and lips became pale as if she were sick and were forever colorless. Sophie cried, but the doll was still pale. Another day, Sophie thought she had to curl her hair. She put some foil in her hair. She ironed it so that it would curl better. When she removed the foil, the hair stayed within. The iron was too hot. Sophie had burned her doll's hair, she was now bald. Sophie cried, but the doll was still bald.
*
Un autre jour encore, Sophie, qui s’occupait beaucoup de l’éducation de sa poupée, voulut lui apprendre à faire des tours de force. Elle la suspendit par les bras à une ficelle ; la poupée, qui ne tenait pas bien, tomba et se cassa un bras. La maman essaya de la raccommoder ; mais, comme il manquait des morceaux, il fallut chauffer beaucoup la cire, et le bras resta plus court que l’autre. Sophie pleura, mais le bras resta plus court.
Une autre fois, Sophie songea qu’un bain de pieds serait très utile à sa poupée, puisque les grandes personnes en prenaient. Elle versa de l’eau bouillante dans un petit seau, y plongea les pieds de la poupée, et, quand elle la retira, les pieds s’étaient fondus, et étaient dans le seau. Sophie pleura, mais la poupée resta sans jambes.
Depuis tous ces malheurs, Sophie n’aimait plus sa poupée, qui était devenue affreuse, et dont ses amies se moquaient ; enfin, un dernier jour, Sophie voulut lui apprendre à grimper aux arbres ; elle la fit monter sur une branche, la fit asseoir ; mais la poupée, qui ne tenait pas bien, tomba : sa tête frappa contre des pierres et se cassa en cent morceaux. Sophie ne pleura pas, mais elle invita ses amies à venir enterrer sa poupée.
Another day, Sophie, who was busy with her doll's upbringing, wanted to teach her to do some amazing feats. She hanged her by the arms from a string. The doll, which wasn't holding on well, fell and broke an arm. The mother tried to fix her up. But, since some pieces were missing, she had to heat up the wax quite a bit. The arm ended up shorter than the other. Sophie cried, but the arm was still shorter. Another time, Sophie thought that a foot bath would be useful to her doll, since all great people had them. She poured some boiling water into a little bucket and plunged the doll's feet into it. When she pulled her out, the feet had melted and were in the bucket. Sophie cried, but the doll still didn't have legs. After all these misfortunes, Sophie didn't love her doll anymore. The doll had become hideous and Sophie's friends were mocking her. At last, one day, Sophie wanted to teach her to climb trees. She put her on a branch and sat her there. But the doll, who wasn't holding on well, fell. Her head struck some rocks and broke into a hundred pieces. Sophie didn't cry. Instead, she invited her friends to come bury her doll.
youtube
24 notes · View notes
chic-a-gigot · 7 months
Text
Tumblr media Tumblr media
Le Petit écho de la mode, no. 44, vol. 20, 30 octobre 1898, Paris. Nos patrons modèles. Ville de Paris / Bibliothèque Forney
Nous sommes heureux d’annoncer à nos lectrices que nous venons de créer à leur intention un service spécial des Patron-modèles, qui à chaque saison leur rendront de grands services.
Ces Patrons-modèles faits avec beaucoup de soin sont d’un effet charmant, et ont fort bon air, installés dans le salon d'une couturière.
Ils rendent également de grands services aux personnes qui font faire leurs toilettes par des ouvrières à la journée, ou par des couturières qui ne peuvent venir souvent à Paris, et qui par conséquent ne sont pas très au courant des dernières nouveautés.
Les Patrons-modèles sont exécutés sur des mannequins poupées, mesurant 0 m 57 de hauteur. Ils sont en fine mousseline de couleur unie ou brochée, avec garnitures imitant la fourrure, le velours ou tout autre ornement.
Sur ces jolis petits mannequins, nous exécuterons aussi bien les toilettes de ville, de cérémonie, de bal, les grandes confections, jaquettes, collets, sorties de bal ou robes d’enfants.
Prix des Patrons-modèles:
Costume complet: 15 fr. Jaquette ou collet: 7 fr. 50 Robe d'enfants: 7 fr. 50 Jupe ou corsage: 7 fr. 50 Grandes confections: 10 fr. Manches: 3 fr.
Le mannequin mesurant 0 m 57 de hauteur, recouvert en percaline grise ou noire, façon soignée, coûte 7 fr. 95, franco.
Nous rappelons à nos lectrices que notre atelier de patrons est en mesure de leur fournir les patrons coupés et assemblés (en papier ou en mousseline) de tous les modèles publiés dans notre journal, ou de tout catalogue dont elles nous enverraient le dessin.
Ce tarif des patrons est envoyé franco à toute personne qui en fera la demande, à M. Orsoni, 3, rue de la Sablière, Paris.
We are happy to announce to our readers that we have just created a special model pattern service for them, which will be of great service to them every season.
These model patterns, made with great care, have a charming effect, and look very good installed in a seamstress's living room.
They also provide great services to people who have their ensembles made by day workers, or by seamstresses who cannot come to Paris often, and who are therefore not very aware of the latest developments.
The model patterns are made on mannequin dolls, measuring 0.57 meters in height. They are made of fine muslin in a solid color or brocade, with trimmings imitating fur, velvet or any other ornament.
On these pretty little mannequins, we will carry out city, ceremonial, ball gowns, large confections, jackets, collars, capes, or children's dresses.
Price of Model Patterns:
Complete costume: 15 fr. Jacket or collar: 7.50 fr. Children's dress: 7.50 fr. Skirt or bodice: 7.50 fr. Large confections: 10 fr. Sleeves: 3 fr.
The mannequin measuring .57 meters in height, covered in gray or black percaline, in a neat manner, costs 7.95 fr., French.
We remind our readers that our pattern workshop is able to provide them with cut and assembled patterns (in paper or muslin) of all the models published in our newspaper, or from any catalog for which they send us the drawing.
This master price list is sent free of charge to anyone who requests it, to Mr. Orsoni, 3, rue de la Sablière, Paris.
11 notes · View notes
leparfumdesreves · 5 months
Text
Tumblr media
Où en êtes-vous ?
Tous vos achats ont-ils été réalisés ?
Avez-vous confectionné les jolis paquets en choisissant le papier, les rubans, les noeuds ?
Avec le nom de chacun écrit sur son cadeau ?
De si beaux noeuds semblent augurer de jolis présents !
Voilà, petit à petit tout se met en place, pour cette belle fête de Noël !🎄🎅❤️
Tumblr media Tumblr media
9 notes · View notes
fashionbooksmilano · 5 months
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Style Empire
sous la direction de Bernard Chevalier
Photographies de Marc Walter
Valmont Editeur, 2000, 360 pages, 23,5x17cm, ISBN 9782908071771
euro 160,00
email if you want to buy [email protected]
Premier titre d'une collection consacrée aux Arts décoratifs, " Style Empire " n'est ni une grammaire de style, ni un précis de décoration, ni un catalogue pour collectionneurs en mal de références... C'est un bel ouvrage résolument novateur destiné à un large public, dans lequel textes et images sont traités séparément et sur des papiers différents, et qui met en scène la beauté, la rareté, la spécificité des objets qu'il donne à découvrir. Les principaux arts décoratifs sont évoqués à partir du matériau qui les caractérise : le bronze, le verre et le cristal, les textiles, la porcelaine, etc. Chaque texte, écrit par un conservateur ou un auteur spécialisé, précède son cahier photographique. Toutes les photographies sont des prises de vues originales inédites, réalisées pour l'ouvrage par le même photographe. L'accent est mis résolument sur le détail, les matières, la richesse des décors, loin de l'académisme et de la représentation convenue. Tous ceux qui s'intéressent à leur patrimoine trouveront ici de quoi satisfaire leur curiosité et leur sens artistique. Avec, en prime, quelques jolies surprises glanées au fil des pages : objets rarement exposés, jamais encore photographiés, bijoux sortis du coffre pour la première fois, étoffes rares, décors conservés " dans leur jus "... " Style Empire ", un livre original et surprenant, un autre regard sur quinze années de magnificence.
17/12/23
6 notes · View notes
Text
Tumblr media
Les cygnes : [estampe] 1892 / Félix Vallotton (1865-1925; Graveur). engraving, gravure sur bois. | src BnF · Gallica
Tumblr media
Les cygnes : [estampe] 1892 / Félix Vallotton (1865-1925); estampe, Bois. Monogramme de l'artiste imprimé dans le sujet en bas à gauche : F V ; Impression en noir sur papier vélin crème ; signature de l'artiste au crayon dans la marge en bas à droite : fVallotton.
Collection L. Joly (editeur) Bibliothèque de l'INHA
51 notes · View notes
plumer0usse · 3 months
Text
Et si Cyril était un dieu ?
Tumblr media
C'est ce que je me suis posée comme question alors que ça commençait à devenir le chaos à mon ancien travail. J'avais besoin de me vider la tête et d'écrire des histoires un peu stupide. Je regardais même plus trop youtube à ce moment là, mais prendre des gens déjà existants était bien plus simple pour moi que de créer des personnages (d'où le fait que je poste sur ..). J'ai commencé à l'écrire en mai 2022, on est actuellement en novembre 2023, j'aimerais beaucoup la finir avant la fin de l'année :)
L'histoire sera découpé en plusieurs parties (3 ou 4 je pense).
Ce sera pas ma dernière ff, vu que je me suis beaucoup amusée à faire un design de Cyril en Dieu, et j'aimerai bien écrire quelques OS sur son lore !
La fiction est basé dans un univers alternatif, où certains youtubers travaillent dans une entreprise douteuse où de mystérieux événements arrivent aux employés.
Bonne lecture !
À mille cieux de nos pieds, se trouvait un Dieu, qui s'ennuyait fortement. Rempli de malice et d'entrain, ce Dieu aux ailes rousses était un peu spécial et avait un sens du karma assez ludique.
Depuis plusieurs années ce Dieu suivait de près certains de ses humains, oui les humains était une de ses créations et l'une des plus complexe et incompréhensible après l'ornithorynque bien sûr. Il était épaté de ce que cette création - incroyable- était capable de faire pour se complexifier l'existence, des impôts, des taxes, des petits papiers avec leur nom, prénom, photo, et âge. Des boulots sacrément étranges qui ne servent honnêtement à rien, mais qui sont une façade pour des petites arnaques, que leur Dieu trouve pathétique si bien qu'il hésiterait presque à descendre sur Terre pour les aider avec leur arnaque qui va finir en justice d'ici deux mois.
Il avait hésité pendant longtemps, voilà déjà depuis deux années qu'il observe de là haut, ces petits humains imprimer, photocopier, signer et re-copier des dossiers sans intérêt dans le but de cacher des détournements de fonds de boîtes toute aussi frauduleuse que celle-ci. Il y a six mois il y était allé en Dieu -donc invisible pour les humains- et avait été contraint de tuer deux employés qui avaient découvert le poteau rose, et qui allait faire disparaître l'entreprise et faire séparer certaines personnes. Et ça, le Dieu ne voulait pas. Il prenait plaisir à observer un groupe d'humain, il s'y était attaché ! Un dieu de plus de 100 000 ans s'était attaché à des humains, humains qui n'avaient rien de particulier aux premiers abords, mais qui se révéleraient plein de ressources une fois qu'on les connaissait.
Le fameux groupe était composé d'une dizaine de personnes qui travaillaient dans les bureaux administratifs (plus décoratif qu'autre chose), dans les bureaux des différents services proposés et au RH. Des travaux peu intéressants et vraiment chiants d'après notre Dieu. Lui aussi était passé par là durant la création des humains et bon dieu que c'était long et inintéressant, recruter ou plutôt sélectionner les humains les moins cons, dit ''sélection naturelle'', écrire sur une pierre 10 choses à ne pas faire, pour qu'au final lui même ne les respecte pas, et pour finir gérer les broutilles entre humains.. Et pourtant il s'était retrouvé fasciné à observer des humains faire ce travail.
Mais voilà, un matin d'avril, le directeur des Ressources Humaines dû partir à la retraite à 56 ans ! On aurait dit le début d'une blague mais non, le vieux bougre devait partir et un poste était à prendre. Une idée traversa l'esprit du Dieu et un sourire mesquin apparut sur son visage.
Et s'il venait sur Terre en tant que directeur des Ressources Humaines ?
Et c'est ainsi que Cyril - Aka le Dieu- arriva à Angers, très jolie ville de France, pays du fromage, du pain et du vin rouge, tout ce que le Dieu appréciait.
Il se présenta un matin au patron de la boîte, sourire au lèvre et avec un tour de passe-passe (ou plutôt proposa tout ce que le type désirait c'est à dire de l'argent, une belle voiture et faire renaître Coco son perroquet décédé qu'il conservait dans une petite boîte pour qu'on l'enterre avec.) Et voilà que le Dieu finit directeur des ressources humaines d'une société frauduleuse, qui est vouée à disparaître d'ici quelques mois.
Le dieu dû changer son apparence en arrivant sur Terre (parce que les ailes c'est bien mais compliqué à cacher dans les ascenseurs ou assis dans un bureau). Il était important pour lui qu'il garde le peu d'apparence humaine qu'il avait c'est-à-dire ses magnifiques cheveux roux, ainsi que le visage et le corps qu'il utilisait quand il rendait visite aux fantômes malencontreusement bloqués sur Terre.
Et c'est un lundi matin que le Dieu se rendit dans les bureaux de la Fenêtre et il rencontra physiquement pour la première fois le petit groupe d'employés.
Quelques temps avant l'arrivé du Dieu sur Terre…
La Fenêtre c'est une boîte créée il y a quelques années par un escroc qui s'est dit qu'il pourrait créer une entreprise où il y proposerait tout type d'arnaque, des formations CPF, des isolations pour 1€, en passant par la vente de faux panneaux photovoltaïques, des panneaux de publicité inexistants, du dropshipping, aux arnaques plus classiques qui consistent à appeler des vieux et leurs demander leurs coordonnées bancaires.
Une start-up française des plus basiques en soit.
Le directeur actuel de l'entreprise n'était pas le créateur de l'entreprise, mais juste un homme de paille assez naïf pour croire que l'entreprise était une start-up innovante avec plusieurs cordes à son arc pour proposer autant de services.
Pauvre homme, si il ne se retrouvait pas d'ici quelques mois en garde à vue, cela se relèverait d'un miracle.
Quant au créateur de l'entreprise, il vivait à Dubaï où il proposait les services de son entreprise à des influenceurs peu scrupuleux au niveau éthique et moral dans leur travail.
Comment notre Dieu avait-il pu s'intéresser à cette boîte ? Simple : il devait s'occuper du karma de notre escroc et en regardant de plus près sa vie, il vu qu'il y aurait des dommages collatéraux sur des gens qui ne méritaient pas de perdre leur travail. Alors il attendit le bon moment pour « punir » le patron.
Le bon moment n'arrivant pas et même la situation commençait à s'envenimer ; deux employés commençaient à se poser de sérieuses questions sur leur travail, est-ce que demander les numéros de carte bleu de mamie Jacqueline à moitié sourde un mercredi soir alors qu'il y avait question pour un champion en même temps était vraiment acceptable ?
Yvan se posait de plus en plus la question de s'il pouvait démissionner. La réponse était non, Yvan était dans un CDD de 8 mois, il ne pouvait pas quitter son travail aussi facilement et de plus il avait galéré à avoir son appart alors qu'il n'était même pas en CDI. Il essayait d'être positif, et même s' il ne faisait pas le meilleur travail au monde, il était tout de même heureux d'être tombé sur des collègues tels que Thomas, Étienne ou même Maxime.
C'était Maxime qui l'avait recruté. C'était avec Maxime qu'il avait passé son entretien et qu'au final même si Yvan était stressé, ils avaient bien rigolé. Un entretien un peu surréaliste avec deux gars dans la même tranche d'âge et avec le même humour.
« Honnêtement c'est une boîte de merde mais y a une bonne ambiance et le café est bon. »
Yvan repensait à cette phrase que Maxime lui avait dit pendant l'entretien.
Au final le café était plus du jus de chaussettes que du café mais l'ambiance était bonne.
Son responsable, Étienne est un type assez cool mais qui, quand il n'est pas en arrêt maladie, ne fait pas grand chose. Disons qu'il part papoter avec ses collègues à la moindre occasion et qu'appeler des vieux n'était pas dans ses priorités.
Et puis il y avait Thomas, le type qui bossait en face de lui, gentil et drôle mais qui jouait le rôle du mec un peu stupide qui était tout le temps en mode second degrés pour faire rire ses collègues.
Un matin Thomas ne réussit pas à faire rire Yvan.
La veille Yvan avait entendu, ou plutôt écouter à la porte du créateur de l'entreprise qui passait en France pour des frais médicaux, une discussion téléphonique qui indiquait qu'une victime d'arnaque s'était suicidée et que la famille était tombée sur le numéro de l'entreprise.
Yvan était vraiment mal. Était-ce de sa faute ? Est-ce que c'était la première victime à en arriver là? Trop de questions et d'émotions négatives l'envahissaient.
Yvan était en train d'oublier son casse-croûte dans le micro-onde quand Maxime le tira de ses pensées.
« - Yvan ? T'es redescendu sur Terre ou toujours dans les étoiles ?
- Oui, excuse moi, j'étais dans la lune !
- Tu es sûr que ça va? Y a Thomas qui s'inquiète pour toi.. si tu veux m'en parler je suis dans mon bureau !
- Mmh.. peut-être plus tard.. » répondit-il, hésitant, avec ses yeux de chien battu.
Yvan partit s'installer sur une des tables de la salle de pause, et fût rapidement rejoint par son acolyte Thomas.
« - Thomas tu t'es jamais dit que ton taff c'était nul? Et que c'était malhonnête ce que l'on faisait ?
- Tous les jours. Répondit-il avec la plus grande franchise et le plus sérieusement possible.
- Et tu t'es jamais dit que tu pourrais faire quelque chose de mieux ailleurs ?
Thomas mis un peu de temps pour répondre à cette question, il se doutait bien des tourments de son collègues, cela faisait deux ans qu'il était dans la boîte et ses collègues avant Yvan ne restaient pas plus de deux semaines. Yvan étant l'exception, il était là depuis trois mois.
- Au début oui, j'ai voulu partir. Mais au bout de deux semaines j'ai arrêté d'appeler les gens, une sorte de rébellion. J'étais en CDD et je n'avais pas d'autre choix que de me faire virer pour partir. Finalement, personne n'a jamais vérifié mon travail. Et ça fait deux ans que je suis ici, à imprimer des coloriages pour m'occuper.
Yvan était déconcerté. Trois mois qu'il s'embêtait et se torturait la conscience à appeler de pauvres gens et voilà que son collègue lui avouait qu'il passait son temps à faire des coloriages.
- Donc je peux rien faire et personne ne me dira rien?
- C'est ça. Enfin je te conseille plus de faire semblant de travailler que de regarder le plafond, mais dans l'idée c'est ça.
- Cool. Enfin pas cool pour le patron mais cool pour nous.
- Et du coup tu vas me dire ce qu'il ne va pas ? Ou tu vas arrêter de venir comme tes prédécesseurs ?
Yvan regarda son collègue dans les yeux et vu que Thomas ne lâcherai pas l'affaire, il souffla et raconta ce qu'il avait entendu la veille.
Les jours passèrent et nos deux amis commencèrent à enquêter sur leur propre entreprise, en posant des questions discrètes à leurs collègues sur leur travail dans les autres bureaux.
Ils découvrirent beaucoup de choses, dont l'arnaque aux panneaux photovoltaïques, que quand ils avaient discuté avec leurs collègues, Damien et Thomas (n°2) ils avaient beaucoup de mal à expliquer aux clients ce qu'était un panneau photovoltaïque vu qu'eux mêmes n'avaient jamais vu un panneau photovoltaïque. Leur journée se résumait à appelaient deux - trois personnes puis ils passaient leur journée à jouer à cs:go.
Yvan pensait souvent à la pauvre personne qui avait mis fin à ses jours probablement parce qu'elle s'était retrouvée endettée à cause d'un de ses collègues ou pire à cause de lui.
La soif de découverte pendant cette enquête lui faisait oublier quelques instants cette bien triste nouvelle. A chaque pause déjeuner ils allaient discuter avec leurs collègues, sauf les responsables parce qu'ils n'arrivaient pas à savoir de quel côté ils étaient. Probablement qu'ils étaient coincés entre les deux, pour l'instant ils ne préféraient pas s'en approcher. Même si Étienne avait l'air plus de leur côté que les autres, ils se sentaient mal de ne pas pouvoir lui en parler, mais ils voulaient d'abord en apprendre davantage sur les arnaques de la boîte avant de lui en parler.
Étienne n'était pas bête et se rendit bien compte que les deux loustics avaient des comportements suspects à son égard. Au début, il pensait qu'ils étaient homosexuels, en couple et il se disait que c'était probablement pour ça qu'ils étaient un peu mal à l'aise avec Lui.
Pour en avoir le cœur net, il partit demander à Maxime.
Maxime éclata de rire.
« - Je ne sais pas où es-tu allé chercher ça mais c'est très drôle !
- Je suis sûr que c'est pas si improbable ! Et puis ils sont supers suspects depuis quelques semaines ! Il faut bien que je trouve des théories..
- Suce pet?
- Cette blague est interdite depuis 2015.
- Roh ça vaaa ! T'es vexé parce que je me suis foutu de toi c'est ça ? Et puis comment ça suspect ?
- Ils ont un comportement étrange vis à vis de moi mais ils passent tout leur temps de pause à aller discuter avec tous les collègues de tous les services..
- Aaah ! C'est pour ça que tu te turlupines ? C'est rien, ils se posent des questions sur la boîte, Yvan est curieux mais un peu méfiant !
- Il se méfie de moi ?!
- T'es leur responsable, ils ne savent pas de quel côté tu es, enfin si il y a des côtés.
- D'acc' je vois, merci Max'. »
Étienne se sentit un peu bête d'avoir pu imaginer ses deux collègues ensembles. Il se sentit aussi inquiet pour ses deux collègues. Ils ne savaient vraiment pas dans quoi ils avaient mis les pieds.
Il allait devoir les surveiller, Étienne baby-sitter de Thomas et Yvan, ça n'allait pas être de tout repos mais au moins ça allait occuper ses journées.
Maxime était employé aux ressources humaines depuis presque trois années, il avait vu passer beaucoup de personnes plus ou moins compétentes qui venait postuler pour des postes où la seule qualification demandée était de savoir parler (et lire un texte).
À chaque entretien Maxime était honnête avec les gens qui se présentaient à l'entretien. Déjà que l'entreprise avait du mal à recruter, si en plus les entretiens étaient stressants, alors personne n'accepterait le job.
Maxime a presque recruté tous ses collègues, sauf quelques exceptions et bientôt notre cher Cyril.
Maxime savait tout ce qu'il pouvait se savoir sur l'entreprise, les magouilles, les arnaques, les potins et ragots entre collègues.
Les enquêteurs continuaient à interroger leurs collègues sur les services de la boîte, commençant même à dépasser sur les heures de travail. Étienne s'amusait à les surveiller, à prendre l'ascenseur avec les deux, leur demander ce qu'ils faisaient à l'étage des services de publicité, voir les regards suspects et embarrassés des deux détectives étaient particulièrement amusants à voir et à vivre, surtout quand Maxime se ramenait dans la partie.
« - Alors les amoureux, on fait une escapade dans le service pub'? Vous voulez devenir influenceur les gars?
- Et oui exactement, tu as percé notre secret Maxou ! »
Yvan roula des yeux face au surnom que Thomas avait donné à Maxime.
Finalement, Étienne n'avait pas eu tout à fait tort. Peut-être qu'il y avait vraiment quelque chose entre Thomas et Yvan.
Yvan et Thomas venaient de rendre visite à Jordan et Théo, du service publicité qui consistait à mettre en avant des boutiques de drop-shipping par des influenceurs.
Le service publicité avait ce nom là pour flouter les réelles activités, ce qui marchait plutôt bien parce qu'à part les RH et les gens qui bossaient dans le service concerné, personne n'était au courant.
Yvan prenait de plus en plus de risques, il commençait à fouiller dans les bureaux des différents étages, à la recherche de documents qui pourraient faire couler la boîte. Yvan avait été profondément touché par la victime qui était décédée, plus il en apprenait, plus il avait envie d'envoyer le type qui avait créé cette boîte en prison.
Il aurait dû être détective privé, ou travailler à l'inspection du travail !
Mais oui ! L'inspection du travail pourrait les aider dans leur enquête, il attendit la fin de la journée mais le temps était long quand on ne faisait pas de coloriage, alors il se décida à envoyer un mail à l'inspection du travail. Le scanner avait enfin une vraie utilité pour envoyer toutes les preuves d'escroquerie de la boîte. Yvan avait envoyé plusieurs mails conséquents pour l'entreprise, leurs semaines d'enquêtes allaient enfin mener à quelque chose de concret, enfin c'est ce qu'il espérait.
Il était 17h30 et c'était la fin de journée pour Yvan et Thomas.
« - Thomas j'ai quelque chose à te dire ! »
Thomas un peu perturbé par cette phrase finit par rentrer dans l'ascenseur accompagné par Yvan.
Yvan était surexcité, il parlait très vite, mais Thomas comprit que l'inspection du travail avait bien reçu le mail et qu'un inspecteur s'intéresserait et irait probablement enquêter.
Yvan était heureux, Thomas aussi et puis les lumières de l'ascenseur s'éteignirent, se rallumant laissant un ascenseur vide.
..
Le lendemain, Étienne arriva avec trente minutes de retard, non pas parce qu'il y avait des bouchons mais parce qu'il était parti acheter des croissants et des pains au chocolat, pour les collègues.
Il fut plus que surpris quand il arriva dans le bureau et qu'il vit qu'il était seul dans la pièce. Thomas était peut-être en retard, mais Yvan était assez ponctuel. Étienne était inquiet, et s' ils leurs étaient arrivés quelque chose de grave, de très grave ? Étienne avait un mauvais pressentiment. Il vérifia s'il avait reçu de récents sms ou appels des deux zigouigouis mais sa messagerie était vide, et il n'avait eu aucun autre texto depuis hier matin. Il essaya de les appeler mais pas de réponse, il leur laissa des messages et des textos, en espérant avoir une réponse assez rapide.
Étienne posa les croissants dans la salle de pause et se dirigea vers le bureau de Maxime.
« - Max? T'es là ? »
Max sortit de la tête de ses mails.
- Ouais ça va? T'en fais une de ses têtes dis donc !
- T'as des nouvelles de Yvan et Thomas? Ils ne sont pas là, j'ai essayé de les appeler, mais je n'ai pas eu de réponse..
- Non, désolé pas de nouvelles depuis que je les ai vu partir à 17h30. »
Est ce qu'ils avaient fait un abandon de poste? C'est ce que Etienne pensa, mais ça ne collait absolument avec l'enquête qu'ils menaient, ils étaient si proche du but, ils ne pouvaient pas disparaître comme ça… Si?
« -Comment ça disparu ? »
Maxime haussa un sourcil après avoir écouté le récit d'Etienne.
Yvan et Thomas n'avaient plus donné de signe de vie depuis plus de 12h, ce qui était quand même courant au vu de tous les abandons de poste qu'il y avait eu dans cette entreprise, les gens qui ne donnaient plus de nouvelles du jour au lendemain ; ils y étaient habitués.
Maxime trouvait ces absences bizarres, pourquoi abandonner maintenant?
Alors lui aussi, essaya de les contacter. En vain.
Finalement c'est Thomas qui répondit, - la tête dans le cul, pour parler poliment.- à Maxime qui lui demanda si ça allait.
« - Heu.. alors là tout de suite je pense pas pouvoir venir parce que-
Il fût vite couper par Maxime qui prit sa voix de type chiant qui lui cria limite dans les oreilles, accentuant la forte migraine de Thomas.
- ALORS ON BOIT COMME UN TROU ?
-..Max, mes oreilles…
- AH OUI PARDON, j'imagine que tu n'iras pas voir de médecin ?
- ah bah ça.. tu crois il peut me mettre en arrêt maladie parce que j'ai mal à la tête?
- Essaye toujours, et si non, t'as des nouvelles d'Yvan ? Il n'est pas là aujourd'hui non plus.
- A vrai dire… Je n'ai plus aucun souvenir depuis que je suis rentré dans l'ascenseur.
- Ah ouais sale black out, bah écoute bois de l'eau et prends de l'aspirine ! »
Etrange, vraiment étrange cette histoire.
Avant de signaler, l'absence de Thomas et la disparition d'Yvan, Etienne s'occupa de l'ordinateur d'Yvan, celui-ci devaient contenir beaucoup de choses compromettantes pour l'entreprise mais qui mettrait aussi en mauvaise posture Yvan.
Il alluma le pc, après avoir tapé le mot de passe, qui est la date de naissance de l'employé à qui appartient la cession, il cliqua sur la boite mail, un nouveau mail était apparu ce matin, un certain inspecteur du nom de Monsieur Donzé, avait contacté Yvan pour lui indiquer la date où il viendrait.
5 Jours, soit mardi prochain.
Etienne ne savait pas quoi faire, devait-il répondre au mail en se faisant passer pour Yvan ou il devait être est expliquer la situation ? La situation est : L'employé qui vous a contacté a mystérieusement disparu et la dernière personne à l'avoir vu ne se souvient de rien.
Concentré devant l'écran d'Yvan, Etienne se tenait les mains en croix, il réfléchit bien dix minutes avant de répondre à l'inspecteur.
Il choisit l'honnêteté, quitte à perdre son poste où à avoir des soucis. Il était temps pour lui de quitter ce « travail » malhonnête et de se libérer la conscience.
« Bonjour Monsieur Donzé,
Je n » Expliquer la situation était assez compliqué parce qu'il n'avait aucune idée d'où était Yvan, et toutes les phrases qu'il avait tourné et re-tourné dans sa tête, ne mettait clairement pas le destinataire du mail en confiance.
Il devait en savoir un peu plus, lui aussi devait mener son enquête.
Etienne prit un carnet et alla questionner ses collègues qui était d'astreinte ? Quand avez vous vu Yvan pour la dernière fois ? Est ce qu'il vous avait parlé de quelque chose de particulier ? Avez vous eu de ses nouvelles ce matin ?
Hier c'était Jordan qui était d'astreinte. Il était parti à 17h46 mais il avait oublié ses clés, il s'en était rendu compte arrivé devant sa voiture, en faisant demi tour il avait eu une impression d'être observé, que quelque chose le suivait, mais il oublia vite cette sensation quand après avoir fait quelques mètres dans les locaux, l'alarme retentit. Oui, il avait oublié de désactiver l'alarme.
Finalement il quitta les lieux vers 18h. Pas d'Yvan dans les parages.
Thomas n°2 apporta que la dernière fois qu'il vu Yvan s'était quand ils se sont engouffrés, lui et Thomas (l'autre), dans l'ascenseur. Quand l'ascenseur ouvrit ses portes au rez-de-chaussé c'est Damien qui vu Thomas qui sortit seul de l'ascenseur. Avec un comportement étrange, yeux dans le vide, paroles incohérentes et démarche aléatoire un peu comme un pnj.
L'ascenseur. Est-ce qu'Yvan était magicien ?
Etienne avait écrit cette phrase sur son carnet sans réelle conviction. Déjà parce qu'Yvan avait jamais parlé de magie et que truquer un ascenseur dans une entreprise ça n'a aucun sens. Il entra dans l'ascenseur pour voir si il y avait une trappe ou quelque chose qui sortirait de l'ordinaire, mais partout où ses yeux se posèrent, il ne vit qu'un banal ascenseur.
Arrachant la page où se trouvait cette phrase, réduisant en boulette cette théorie ridicule, il l'envoya droit au but : dans la poubelle.
Et puis quoi encore ? Il aurait était kidnappé par des aliens ? Et Thomas aurait eu un lavage de cerveau suite à ce qu'il aurait vu ?
De pire en pire ses théories.
Le meilleur moyen de savoir ce qu'il s'est réellement passé c'est d'aller voir la dernière personne qui a vu Yvan, soit Thomas.
Attendant patiemment 17h30, Etienne commença à farfouiller dans le pc d'Yvan, voir toutes les preuves qu'il a trouvé, les preuves envoyé à l'inspecteur, ses recherches sur l'entreprise, les schémas dignes d'une théorie du complot, les témoignages de certains des collègues… Le contenu de ce pc était précieux, si quelqu'un d'autre que les personnes qui étaient de « leur côtés » tombaient sur ça, c'était dangereux. Il prit la décision de tout mettre sur sa clé personnelle. Et de supprimer l'intégralité des preuves. Il glissa les dossiers compromettant dans la poubelle et éteignit l'ordinateur.
Une autre théorie lui traversa l'esprit, et si Thomas était un tueur en série ? Décidément il devait vraiment arrêter de regarder « Faite entrer l'accusé » le soir, son cerveau très imaginatif se faisait des films très rapidement.
C'est vrai que ça pourrait expliquer le comportement étrange de Thomas à la sortie de l'ascenseur, mais pas de comment il aurait pu faire disparaître le corps de ce pauvre Yvan.
Et pourquoi Thomas avait-il mal à la tête ? Max' a pensé directement à une gueule de bois. C'est vrai qu'il y a des meurtriers qui après ce mettent des cuites. Mais Thomas n'a pas mentionné d'alcool, il a juste parlé d'un mal de tête.
- Interlude de l'Autre Côté -
Celui qui avait bien mal à la tête c'était Yvan.
Il s'était réveillé chez lui dans son lit, jusque là tout est normal, mis à part l'horrible mal de crâne, tout était normal, il se leva, puis se dirigea vers la salle de bain.
Arrivé devant le miroir, il n'y avait pas son reflet.
Les souvenirs de la veille lui reviennent la discussion avec Thomas, l'excitation d'enfin piéger la boîte, puis les lumières qui s'éteignent, quelque chose qui le tire vers le haut, une sensation de quitter son corps et le vide.
Le Néant exactement. Il fait noir, sombre, il y a de l'écho, le temps semble éternel. Est ce que c'est ça la mort ? Finir seul dans le noir éternellement ?
Il cria, pleura et se déplaçant à l'aveugle dans cette immensité, le temps passait très vite, il avait l'impression que cela faisait dix années qu'il était bloqué ici.
Soudain il sentit une chaleur, quelque chose approchait. La chose en question dévoila deux iris verts , puis deux immenses ailes et enfin un humain ou plutôt une créature à l'apparence humaine.
« Un ange ! » s'écria Yvan, reculant, choqué de la créature céleste qui se trouvait devant ses yeux.
La créature s'approcha d'Yvan, l'entourant de ses ailes, l'emprisonnant et l'interdisant de s'échapper dans cet obscur monde.
Entouré de chaleur et de plumes aux nuances orangées, la créature le fixait intensément dans les yeux. Yvan avait l'impression que l'« ange » qui se trouvait face à lui pouvait lire au plus profond de lui, décryptant son âme.
L'homme céleste prit enfin la parole
« Je ne suis pas un ange, très loin de là même. » répondit la créature avec un visage fermé.
« Qui êtes-vous ? Où suis-je ? » Une dernière question démangeait Yvan, il n'eut pas le temps de la poser que la Chose y répondit.
« Tu es mort, enfin sur le plan terrestre. T'es un fantôme quoi. » lui dit-il avec un sourire sur les lèvres.
« Mais comment est ce possible ? J'étais dans l'ascenseur avec Thomas ? Si je suis mort Thomas aussi ?! » pensa-t-il, trop tétanisé pour ouvrir la bouche.
Yvan commençait à blanchir, complètement angoissé à l'idée d'être mort, et en plus dans l'incapacité de faire un malaise, vu qu'il n'avait plus de corps, forcément c'est compliqué…
La créature prit le bras d'Yvan dans ses mains et un flot d'énergie parcouru dans son corps comme une décharge électrique.
Le monde obscur où ils se trouvaient commença à s'illuminer avec des milliers de couleurs, la chaleur qui s'était installée depuis quelques temps commençait à brûler Yvan, il avait l'impression de se désintégrer, sa vision commençait à s'aveugler, les couleurs bien trop lumineuses devenaient blanches. Il ferma les yeux un instant, quand il ouvrit les yeux, il était dans une pièce entièrement blanche, pratiquement vide, seul une clé dorée trônait sur une table, elle aussi d'un blanc immaculée.
Yvan s'approcha de la table, méfiant, après avoir eu une sensation d'être brûlé vif, ce qui n'est guerre agréable. Il commença à approcher sa main de la clé et commença à entendre des voix.
Des voix qui lui étaient familières, des voix qui quand il était encore en vie, ils les entendaient tout les jours.
La créature réapparu en une fraction de seconde, dévoilant un peu plus à quoi il ressemblait exactement. Pour Yvan c'était un homme blanc, avec des cheveux de feu, avec un style vestimentaire bloqué à l'époque romaine, c'est-à-dire une tunique bleu-verte avec un corset piqué à une dame du XIXe siècle. Des parures de bijoux de perles recouvraient son torse ainsi que des chaînes dorées sur ses épaules. Un goût vestimentaire douteux, mais est ce qu'Yvan était autorisé de le juger alors que lui même avait une passion pour les pantalons pattes d'éléphant et qu'il aurait secrètement aimé naître dans les années 70 ?
« J'ai un peu de peine pour ce qu'il t'est arrivé… Tu étais si près du but, accomplir quelque chose de bien dans ta vie de petit être de chair. »
Perplexe sur l'honnêteté de la divinité, Yvan répondit d'un petit merci.
« Quand tu tiendras cette clé, tu pourras être écouté, ainsi que faire bouger des objets. N'en abuses pas, celle-ci n'est pas éternelle. Fais les bons choix. »
Yvan mit le collier de la clé autour de son cou, puis la créature, du bout de ses deux doigts placés sur le front d'Yvan, le téléporta chez lui, dans son lit.
La magie céleste ne lui réussissant pas, Yvan sombra dans les bras de Morphée dans son lit.
- Fin de l'interlude -
Accoudé sur son lavabo, face au miroir, Yvan regarde dans le vide, littéralement dans le vide vu qu'il n'y a personne dans le miroir, ou plus exactement ses toilettes et sa cuvette en résine époxy où il y est intégré des coquillages et des dauphins.
Yvan souffla, est ce que c'était réel tout ce qu'il avait vécu ? Est ce que cette créature était réelle ou avait-il imaginé toute cette histoire ? Il avait beaucoup d'imagination depuis tout petit, il s'imaginait des histoires avec des anges, des chevaliers, des petits poneys recouverts de fleurs… Pour lui les anges étaient des créatures douces et rassurantes, tout l'inverse de ce que la créature lui avait fait ressentir. Bien heureusement celle-ci avait démentie être un ange, enfin il ne savait toujours pas ce qu'était cette chose mais si cette chose était un Dieu, il comprenait pourquoi beaucoup de chose sur Terre ne tournait pas rond.
Sérieusement, il lui avait donné une clé. Une clé magique, mais une clé. Si il était vraiment peiné par sa mort il aurait pu faire un peu plus, non ? Par exemple, juste un petit exemple lui rendre son corps, un petit geste de rien du tout se dit Yvan.
Qu'est-ce que ça coûterait à un Dieu de lui redonner une intégrité physique, alors qu'il a probablement décidé de pleins de truc super important comme peut-être la création de l'univers, et qui a quand même prit la peine de donner et de voir un humain alors qu'il était sans doute super occupé !
Yvan souffla une nouvelle fois.
Glissant ses doigts sur la clé autour de son cou, il choisi de déverrouiller son téléphone, découvrit les 15 appels en absences, les nombreux textos d'Etienne et de Max', mais par contre, aucun de la part de Thomas.
Ses craintes sur le fait qu'il soit mort empiraient.
Alors pour vérifier ses craintes, au lieu de l'appeler parce que pour l'instant expliquer qu'il est mort et qu'il peut communiquer grâce à une clé magique donné par un type à plumes n'est pas la meilleure option pour rassurer ses collègues.
Alors naturellement, il se rendit chez Thomas, enfin dans son quartier vu qu'il ne connaissait pas l'adresse précieuse.
Sur le chemin, il croisa d'autres « fantômes » errant dans les rues, certains ne semblaient pas se rendre compte qu'ils étaient des fantômes. Une vieille femme râlait parce que les nouveaux locataires de l'appartement où elle logeait avaient décidé de repeindre sa chambre couleur « jaune pisse » ce qui lui déplaisait fortement donc elle criait sur les nouveaux habitants. Bien-sûr ceux-là n'entendaient absolument rien.
Continuant sa route, il suivit un peu son intuition mais surtout il se fit aux indications que Thomas lui avait laissé, inconsciemment quand il lui racontait les potins et commérages de la résidence où il vivait.
Un arbre mort, avec un canapé qui pu la mort, adossé contre l'arbre. Trouvé. Le couple infidèle que Thomas a vu des frasques de leur ébats dans la fenêtre des toilettes. Vu, il aurait préféré ne pas voir pour le coup.
Bon il avait au moins trouvé l'immeuble, l'avantage d'être un fantôme c'est de pouvoir passer à travers les murs. 1er Etage, il commença par le 14, un jeune homme qui visiblement était parti travailler et avait oublier de faire sa vaisselle, le 16 une férue de plantes où son appartement était une véritable jungle, le 18, des volets fermés, à première vu, personne dans l'appartement. Mais dans le noir, on ne distingue pas grand-chose, alors Yvan choisit de tenir sa clé, et d'allumer une lumière. Mauvaise idée.
Il choisit d'allumer la lumière de la chambre. Tenant la clé dans sa main, il ne fût pas assez rapide et Thomas l'a vu.
La lumière toujours allumée, Yvan maintenant invisible, n'osant pas bouger ni quoi faire, reste planter dans l'encadrement de la porte. Est-ce que la clé le rendait visible ? La créature n'aurait quand même pas oublier de lui indiquer cette partie très importante de la clé ?!
C'est finalement Thomas qui prit la parole d'une petite voix
« Eu, Yvan ? » Thomas perplexe sur la situation qui venait de se produire se demanda si il n'était pas entrain d'halluciner ou d'avoir rêvé.
« Je deviens fou c'est pas possible… Il faut vraiment que je prenne rendez-vous. »
Thomas avait l'impression de devenir fou, entre la disparition d'Yvan dans l'ascenseur, la lumière qui s'allume avec Yvan qui apparaît en face de lui, c'est bon il était au bord de la folie.
De son côté Yvan, réfléchissait si c'était une mauvaise idée de prendre possession du téléphone de Thomas et de lui expliquer la situation, peut-être allait sombrer dans la folie si il découvrait qu'Yvan était réellement un fantôme.
Alors il partit, avec un pincement au coeur de ne pas pouvoir se confier à son Dr. Watson, son compagnon d'enquête. Il se rendit à la Fenêtre, voir ses autres collègues, Etienne et Maxime, ceux qui lui avait laissé beaucoup de messages.
Arrivé là-bas, il préféra prendre les escaliers, l'ascenseur lui rappelant trop son traumatisme de la veille.
4 notes · View notes
Text
De Emma à Bruce
Cher Bruce,
Oh, Bruce, Bruce, Bruce. Tu n’as pas idée (puisque tu es un journal et que tu ne sors jamais de la maison). J’ai passé la journée avec des Terrestres. Pas seulement des Terrestres. Des touristes. Tout bien considéré, je préfère le manoir hanté et maudit, merci.
La dernière fois que je t’ai écrit, nous avions découvert que le fantôme de Rupert pense qu’un objet ensorcelé se trouve dans cette propriété des Herondale sur Curzon Street ici à Londres. Après ça, nous n’en savons pas plus, ce qui va être un gros problème parce que les lignes de ley sont… tu sais… des lignes, alors les objets peuvent se situer n’importe où sur leur trajectoire. Mais une chose à la fois.
Il s’avère que le National Trust organise des visites de la maison de Curzon Street – et je suppose qu’un ancêtre des Herondale a eu l’intelligence d’enlever, ou au moins de dissimuler avec un puissant charme, tout ce qui faisait un peu trop Nephilim. C’est présenté comme la recréation d’une « maison typique du début du siècle », ce qui est assez proche de la période qui nous intéresse. Alors nous nous sommes déguisés en Terrestres (Julian a trouvé un superbe t-shirt vintage des Sex Pistols dans la Sensas Alcôve de l’Amour d’Arthur et Andrew Blackthorn) et avons acheté des tickets pour la visite de 14h le lendemain.
La visite de la demeure a prouvé que la décoration édouardienne serait plutôt jolie dans une maison moderne ! C’est lumineux et aéré, avec beaucoup de couleurs claires, d’agréables tissus à motifs, etc. Oh, et nous avons aussi compris que ce mouvement est complétement passé au-dessus de la tête de Tatiana, puisque Blackthorn House est tout l’opposé de lumineux et aéré. Julian a fait remarquer qu’elle n’a certainement rien changé après la mort de son père. Rien à voir avec Curzon Street : j’aimais beaucoup son atmosphère, c’était chaleureux. J’ai d’ailleurs pris une photo d’un papier peint pour demander à Tessa si elle se souvient d’où il vient et, euh, s’il est encore en vente peut-être. Que nous arrive-t-il ? Nous rénovons une maison. J’ai pris un coup de vieux.
La visite était sympa dirons-nous. Beaucoup de détails sur les différentes époques, les estampilles, les meubles. Les gens posaient des questions ridicules : un des couples américains a insisté pour savoir où se trouvait le piano et quand la guide a dit désolée, il n’y a pas de piano, ils se sont énervés et ont rétorqué qu’absolument toutes les maisons édouardiennes avaient un piano donc il devait y en avoir un. Elle a dû s’excuser un peu avant de passer à la suite. C’était embarrassant et je n’étais pas fière du peuple de mon pays.
Mais je ne faisais pas vraiment attention à tout ça. La maison était assez plaisante. Des tapis persans partout ! Un échiquier en ivoire ! Une baignoire en étain ! Oh, et il y avait une affiche de théâtre encadrée qui datait de cette époque et c’était évident qu’elle venait d’un cabaret de Créatures Obscures, c’était plutôt cool. Mais le plus important, c’est que rien de tout ça n’avait été ensorcelé par Tatiana.
J’ai passé la majeure partie de la visite à chercher des choses qui indiquaient clairement que des Chasseurs d’Ombres avaient vécu ici. Tout ce que j’ai vu, c’est quelques armes en guise de décoration, ce qui d’après la guide ne se faisait pas à l’époque. Mais bien-sûr, toi et moi, Bruce, nous savons que les armes en guise de décoration, c’est toujours quelque chose qui se fait. Mais comme Julian le dit souvent, parfois nous n’avons même pas besoin de charmes, parce que les Terrestres ne voient pas ce qu’ils ne veulent pas voir. Par exemple, la guide a parlé pendant des heures d’une magnifique sculpture en jadéite sur l’un des manteaux de cheminée et a expliqué que personne ne savait ce qu’elle était censée représenter. Alors que c’était, évidemment, un présentoir pour une épée qui a depuis longtemps disparu.
Enfin bref, nous
Mais attends…
Elle n’a pas disparu depuis longtemps. Je sais où elle est. Elle est sur la coiffeuse de l’autre côté de la pièce. Je la vois depuis mon siège.
J’ai littéralement eu des frissons en remarquant ça. Pendant la visite de la maison tout à l’heure, je pensais aux personnes qui avaient vécu là, James Herondale et Cordelia Carstairs, mais pour être honnête je n’ai ressenti aucun lien, aucune émotion pour eux là-bas. Ça s’explique peut-être par le fait que la maison avait été vidée de tous ses objets très personnels avant qu’elle ne devienne un musée. Mais aussi, simplement… le fait que je ne les connaissais pas. Contrairement à Tessa et Jem, évidemment, et à Magnus aussi, et bon sang, peut-être même à quelques autres sorciers, je ne sais pas. Mais moi, je ne les connaissais pas et je ne pourrais jamais les connaitre.
Mais tu sais qui d’autre les connaissait ? Cortana. J’aurais aimé pouvoir la prendre avec moi à Curzon Street. (Mais noooooon, Julian a décrété que nous ne prendrions que des armes que nous pourrions entièrement dissimuler. Et si la guide avait en fait été une Eidolon prête à nous bondir dessus ? Je l’aurais affrontée avec un couteau de botte plus petit que ce que j’utiliserais pour éplucher une pomme. Ça aurait tout de même été une Eidolon qui en connaissait un rayon sur le mobilier du début du siècle. ENFIN BREF, nous étions là-bas pour trouver un objet, alors reprenons cette histoire.)
Nous étions dans une des chambres et observions les rinceaux sur le lit, peu importe. La guide présentait des objets sur les tables de nuit, et le Détecteur s’est allumé avec un bruit démentiel.
La guide nous a lancé un regard noir. « Eteignez votre téléphone » m’a-t-elle dit, puis le groupe de visiteurs s’est allégrement dirigé vers une autre pièce pendant que je faisais semblant de chercher mon téléphone dans mon sac banane affreusement moche. Jules a pris le Détecteur, qui nous a mené à… une boite à musique sur l’appui de fenêtre. Une boite à musique vraiment laide. Enfin, pas exactement laide. Très surchargée, recouverte de bricoles, bien trop ornementée pour une boite à musique. Il y avait même une figurine de singe. Ça faisait beaucoup. Bref, c’était un parfait exemple du milieu de l’ère victorienne bla bla bla, mais c’était aussi un objet ensorcelé par Tatiana, et peut-être que quelqu’un l’appréciait suffisamment pour aller le chercher et le ramener là ???
Après ça, il nous a suffi d’attendre que les visiteurs s’éloignent pour nous camoufler avec un charme, nous emparer de la boite à musique et sortir discrètement, en espérant qu’aucun des employés n’ait le don de Seconde Vue. Ce n’était pas le cas. Donc maintenant nous avons une boite à musique que nous montrerons à Rupert demain matin et au sujet de laquelle nous interrogerons Tessa. J’espère que ça ne lui appartenait pas à elle ou à sa famille. Je pense qu’elle a de meilleurs goûts.
Voilà, c’est tout pour l’instant, Bruce. Je vais aller chercher Cortana pour que je puisse la toucher en étant dans le lit. Julian me taquine toujours quand je fais ça, mais ce soir ça me semble approprié. A plus tard.
Emma.
Tumblr media
Texte original de Cassandra Clare ©
Traduction d’Eurydice Bluenight ©
Illustration de Cassandra Jean ©
Le texte original est à lire ici : https://secretsofblackthornhall.tumblr.com/post/682519835606958080/emma-to-bruce
8 notes · View notes
mel-et-ses-histoires · 9 months
Text
Tumblr media
Donc, le film Donjons et dragons : l'honneur des voleurs, est un film réalisé par J.F. Daley et J. Goldstein qui ont déjà travaillés ensemble sur deux autres films. Ils ont également (et surtout) bossés en tant que scénaristes, acteurs ou producteurs.
Mais D&D késékesé ?
A la base c'est un jeu de rôle papier, c'est à dire un jeu de société où des joueurs interprètent des personnages au cours d'une histoire qu'ils coconstruisent avec celui qui la racompte, le maitre du jeu.
Vous avez joué au jeu du loup garou de Tiercelieu ? Techniquement c'est un jdr.
Et on va pas se mentir les jdr auxquels vous pouviez jouer à la fin des années 90/début 2000 quand vous etiez au lycée c'était beaucoup D&D parce que c'était le plus populaire / le seul survivant à une époque où les jdr tombaient complètement dans l'oublie.
Mais les rolistes de l'époque c'était pas des ados boutonneux aux cheveux gras avec des posters dark fantasy au dessus du lit et qui pouvaient pas faire deux mètres sans Ventoline ? Si. Tout à fait.
Clairement si vous voulez être dans la bande des gens à part (rappelez vous à l'époque le mec cool c'était le fort en sport) le jdr c'était un moyen parfait, et si vous vouliez vraiment parler à personne vous n'aviez qu'à amener un jeux de carte à collectionner (Magic, pokemon, as you wish).
Alors des filles il y en avait, on va pas faire semblant, mais on va pas mentir non plus on était pas très nombreuses.
Et globalement le jdr c'est fantastique. C'est une liberté totale qui est pas simple à expliquer, c'est des nuits blanches pizza / jus de fruits en rigolant, c'est vivre des aventures en restant bien cachée derrière sa fiche de perso de demi-elfe magicienne aux cheveux verts.
Mais aujourd'hui ce n'est plus hier !
Aujourd'hui tout ce qui était culture de niche (bd, film de super hero, marvel, harry potter, toussa) est juste devenu la pop culture, et depuis quelques années le jdr est revenu en flèche avec le retour des jeux de sociétés pour des publics plus adultes.
Du coup, D&D le film ?
Alors déjà il faut savoir que c'est le 4eme film D&D, mais clairement si vous n'avez pas vu les 3 premiers ce n'est pas grave, du tout. Ou alors soyez bourrés.
Bon ok mais du coup D&D le film ?
Alors déjà qu'est ce que j'en attendais de ce film ?
Franchement à la base rien du tout. La bande annonce faisait très "gardien de la galaxie au moyen Age" et ça m'agaçait.
Parce que ce que j'aurais souhaité c'est un seigneur des anneaux, un film qui me respecte, qui ne cherche pas à faire prout prout pour me faire rire et qui fait semblant de restpecter un peu son matériel de base et son public.
Sauf que !
Sauf que la bande annonce imagine ce que le public aime, et la bande annonce à imaginé que le public était con et n'aimait pas être respecté et ne réclamait qu'un film rigolo pas difficile à suivre façon gardien de la galaxie (ces films sont cons c'est pas de ma faute).
Résultat la bande annonce est mensongère.
Oui il y a de l'humour mais au final assez peu. Et non les personnages ne sont pas débiles.
Donc, D&D le film ! (c'est long ou pas pour arriver enfin au sujet ?)
Le film raconte comment un voleur coquin mais sympathique va vouloir monter un dernier gros coup pour récupérer un artéfact magique pouvant ressusciter son épouse. Malheureusement tout part en pistaches, il finit en prison, ses pensées tournés vers son épouse mais aussi vers sa fille qu'il laisse derrière lui. Apres s'être échappé il rejoindra un ancien membre de son groupe de voleur pour retrouver sa fille avant de se retrouver embrigader dans ni plus ni moins qu'un complot mondial (ou presque, disons continental).
Alors déjà c'est beau. La mise en scène n'a rien de spécial, il n'y a pas de symbolisme dans le cadrage ou l'agencement des plans mais c'est efficace, et certaines scènes sont assez jolies.
Les personnages sont sympathiques, et ils le sont parce que ce sont des archétypes avant d'être des personnages. Le paladin n'est pas juste un gars en armure tout gentil. C'est un gentil qui dégouline, qui vous caresse la joue en vous disant au revoir et qui est juste absolument fantastique. La méchante est très méchante, le méchant est cynique et l'assume et on à un putain de grasgon ! (c'est un dragon mais qui est gras).
Et si ce sont des archétypes c'est parce que ce film est une très bonne adaptation du jeux de rôle, à savoir qu'on dirais une partie de jdr, les plans sont foireux, les personnages ne sont pas héroïques, les règles du jeux sont moqués dans certains dialogues, bref l'ambiance générale est très bonne.
Coté adaptation il y a beaucoup d'ester eggs, le plus souvent tres discret, sans en faire des caisses (et c'est très bien). Par exemple le jeune femme cornu, qui est une druidesse et qui est un des meilleurs perso ? A aucun moment du film on ne vous dit que c'est une sorte de demi-diable. On voit ses cornes, sur un plan (peut etre deux) on voit qu'elle a une queue et ça s'arête là !
De la même manière le magicien du groupe prend une petite pincée de perlimpimpim avant de lancer le moindre sort. Et on ne vous expliquera pas dans le film que c'est normal, que la magie c'est des formules mais aussi des ingrédients toussa. Pourquoi on ne l'explique pas ? Parce que les personnages qui vivent dans cet univers connaissent ces choses et n'ont donc aucune raison de les expliquer.
C'est de l'ester eggs discret qui laisse deviner que l'univers est super large et c'est très bien.
Bon parfois les ester eggs sont plus grossiers et font un peu name dropping, ça aurait pu être mieux.
Niveau effet spéciaux c'est top, rien à dire, pas d'avalanche de sorts toutes les deux secondes mais quand ils sont là c'est tres propre.
Le ton général est sympa aussi, il y a un peu de violence, on est pas dans un disney (gros gros big up à la scène final avec le Ours-hiboux) et si la fin est assez convenu on a vu bien pire. Les personnages ont droit plus ou moins à leur petit développement personnel, avec certains moments touchants pour une en particulier.
Coté défaut le film s'arrête peu, les personnages sont toujours en action, à appliquer un plan ou à tenter de réparer une catastrophe mais ils n'ont visiblement pas le droit de se poser 5 minutes sans payer une taxe. De plus si la méchante est très méchante sa motivation manque un peu de consistance, être méchante est un moyen, pas un objectif.
Et puis sinon... ben c'est tout.
C'est un film que je rêverais avec plaisir et je vous le recommande.
Des questions ?
11 notes · View notes
zouabar · 2 years
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Anatomical Venus, linogravure
Ces petites linogravures (20x5cm), tirées à la main sur papier machine et contrecollées sur canson 180g sont à vendre pour 5€ en main propre (Paris et IDF) ou 6,50€ par courrier en France métropolitaine ! Elles font de très bonnes petites décorations pour vos étagères et murs, ou de jolis marque-pages pour vos lectures du moment !
These small (20x5cm) hand-pulled linocuts, printed on printer paper and mounted on 180gsm paper are for sale for 5€ hand deliveery in and near Paris, or 6.50€ by mail in France. (DM to discuss shipping options in the EU if desired.) They make lovely little trinkets for walls and cabinets, or original bookmarks !
Octobre 2022 — Zouabar
63 notes · View notes
claudehenrion · 3 months
Text
La France : c'était une terre, un langage, et une culture
Une des toutes premières choses (presque plus stupides que les autres, si c'est possible !) qu'a cru utile de faire Macron à peine élu (en 2017, à Lyon), a été de proclamer que la culture française n'existait pas... C'est gros ? En fait, son raisonnement est simple à suivre, à défaut d'être intelligent : ''Je suis leur chef et je suis gravement inculte... DONC (noblesse oblige), ils sont obligatoirement encore plus incultes que moi, et DONC il n'y a pas de culture française, j'en suis la preuve indiscutable, CQFD'' ! Il avait même cru malin de préciser : ''il y a une culture en France mais elle est diverse” … ce qui est encore plus odieux, plus humiliant, plus vexant... et plus mensonger. 
Claude Lévy-Strauss dans Tristes Tropiques (Ed. Plon, 1955), insistait sur l'idée que "chaque culture se développe grâce à ses échanges avec d’autres cultures. Mais il faut, ajoutait-il, que chacune y mette une certaine résistance, sinon, très vite, elle n’aurait plus rien à échanger''. Il est de toute première importance que nous réfléchissions à cette mise en garde : à un moment de notre histoire où les cuistres s'étonnent que nous prétendions avoir ''des souches'' et des racines profondes, que reste-t-il de spécifiquement français ? Que subsiste-t-il de la France ''éternelle'' ? Qu’est-ce que l’esprit français ? Qui sont les français, comment se définissent-ils (hors de ces faux français-sur-le-papier dont parlent nos croque-morts rouges), et comment vivent-ils ? Quelles sont leurs valeurs ? Quel est le poids résilient (du latin resilire = résister) de la langue française, en France et dans le monde ?
Une langue définit une Nation autant qu’elle en est le reflet, mais elle est très loin de n’être que cela : au-delà d'un langage, le français est toute une histoire, une culture, un système de pensée et de valeurs, des modes de vie, des caractéristiques individuelles et collectives (Cf. André Siegfried, L’ Ame des peuples, Hachette, 1950.), et la détermination de nombreuses caractéristiques dans pratiquement tous les domaines de la vie. Contrairement à ce que racontent aujourd'hui nos cuistres patentés, une langue n’est pas qu’un vecteur de communication entre les hommes, elle est également porteuse d’une vision du monde, et cette vision s’étend bien au-delà de situations locales voire nationales, puisque ce vaste ensemble de ''langue / nation / culture / parler'' que l’on appelle "la Francophonie" aurait dû être le véritable véhicule de façons convergentes de partager émotions, souvenirs, sensations, fraternité, ambitions, et même rêves.
J’ai encore en mémoire les jolies phrases des  "pères fondateurs" de cet émouvant espoir universel autour du français, cette langue de la culture, disait Léopold Sédar Senghor, en union avec Habib Bourguiba, Hamani Diori, le "petit Prince" Norodom Sihanouk et Félix Houphouët-Boigny, en un temps où des leaders de grande dimension savaient offrir un espoir au monde et à leurs peuples... Sédar Senghor avait ajouté, dans son discours inaugural : "La création d’une communauté de langue française [...] exprime le besoin de notre époque, où l’homme, menacé par le progrès scientifique dont il est l’auteur, veut construire un nouvel humanisme qui soit en même temps à sa propre mesure et à celle du cosmos". Il reste tout de même de cette belle ambition quelque 250 millions de "locuteurs" français dans le monde.... dont certains ont l'air bien partis pour parler russe ou chinois d'ici... pas très longtemps.
Le monde, alors, paraissait infiniment plus amical, harmonieux, courtois, civilisé ! Que ce temps me paraît lointain, au moment où j’écris ces lignes ! Est-ce mon âge qui me le fait regretter si fort, ou n’était-il pas, tout simplement, plus aimable aux hommes ? ''Le progrès'', avez-vous dit ? Mais où le voyez-vous, grands dieux, à part la médecine (et encore : tempérée par le honteux –pour elle-- épisode ''covid'' où ses membres se sont couverts de ridicule) ? La vérité force à dire que la France, en ce temps-là, était et représentait encore quelque chose dans le monde. Vaincue en apparence en 1940, elle avait réussi à redresser la tête et –c'est la principale différence avec les tristes jours que nous vivons-- elle s'était forgé un avenir autre que la seule perspective actuelle d'une inter-minable descente vers des enfers dont personne ne se risque –par terreur du résultat-- à évaluer la profondeur.
Pour que le tableau soit complet, il faut ajouter que le monde, alors, était dirigé par de véritables ''grands hommes'' de la politique –pas de petits boutiquiers incapables de voir au delà du bout de leur rue. Et la France, parmi ces géants (qui, comparés aux nabots actuels, paraissent encore plus immenses), tenait son rang. A côté d'un De Gaulle, d'un Pompidou, d'un Couve de Murville (qu'on peut aimer ou pas : je parle ici de leur stature et de leur envergure d'hommes d'Etat)... que pèsent un Macron, un Attal, un Séjourné (non, ne riez pas : ce serait cruel !) ? Quel rapport peut-il y avoir entre un Ministère de la Culture avec Malraux et un autre avec l'arriviste Rachida Dati (pour qui je voterai pourtant, pour la Mairie de Paris : ''N'importe quoi, mais pas Hidalgo''!) ?
Regardons le triste spectacle que nous offre notre lamentable personnel politique à qui il faut 3 semaines pour nommer des ''n'importe qui'' à des ministères dans lesquels on peut prétendre sans se trmper qu'il ou elle ne fera rien de bon, rien d'utile, rien qui aille dans le bon sens... et rien du tout, d'ailleurs ! Notre école effondrée a-t-elle, alors, une seule chance, même toute petite, de promouvoir un moyen de communication entre les hommes… ce qu'elle a été pendant tant de siècles, sous cet ''Ancien régime'' qu'on nous a appris à détester... alors qu'il n'avait rien ou très peu à voir avec les mensonges du discours officiel devenu ''ambiant'' : le français était ''lingua franca'', en ce temps-là !
Tant d'années plus tard, nous n'avons plus rien à proposer, si ce n'est quelques très mauvaises idées sur des sujets sans le moindre intérêt réel qui ne sont là que pour détourner tous les regards des vrais problèmes que posent le monde, le mouvement et le progrès. La haine, la jalousie, l'envie, les petits calculs mesquins, et un désir de vengeance sont seuls savamment entretenus par des leaders sans leadership et indignes, comme autant de ''non-réponses'' à tous les défis qui frappent violemment à notre porte... pendant que eux discutent de sexualité pervertie, de ''genre'' suicidaire, de l'égalité de ce qui ne saurait l'être juste parce que ce n'est pas à cette aune que le problème se mesure.
L'Empire byzantin, avait-on coutume de dire au temps où les écoliers et les lycéens savaient ce que recouvraient ces mots, serait mort de se disputer sur le sexe des anges. C'est évidement un bobard de plus, mais notre formidable civilisation, la plus prometteuse que l'Homme ait jamais su construire, a décidé de se suicider en se disputant sur le sexe des démons. On voit tout de suite le progrès... Et pendant que le monde entre dans une violence que le XX ème siècle avait, hélas, trop connue trop longtemps... que se passe-t-il en France ?
La sinistre option Bayrou enfin levée (Ouf ! On a eu chaud ! Imaginez qu'il ait accepté un poste !), il ne reste plus qu’une voie ouverte pour Attal : décevoir ! Après avoir organisé un suspense (?) de 4 semaines perdues autour du déplorable ''casting'' gouvernemental, il a donc nommé ou, pire, re-nommé une quinzaine d’inconnus et d'ex-ministres ex-sortis par la petite porte (cf Nicole Belloubet, exfiltrée du Ministère de la Justice en 2020, et infiltrée à l’Education quatre ans plus tard, pour le malheur de tous), le tout dans l’indifférence totale des citoyens écoeurés.
Seul résultat tangible de cette triste séquence : l'usure prématurée du ''le plus jeune etc..'' (NDLR - le coup du ''le plus jeune'', on nous l'a fait (n+1) fois, depuis Giscard... On l'a toujours regretté et payé très cher). Mais le ''baromètre'' Huff-Post est formel : en un mois, Gabriel Attal a perdu 6 points de popularité, soit 3 fois plus que ses 2 devanciers dans le même temps. Ça doit être ça, le ''réarmement'' promis par Macron ! Et pendant ce temps, Poutine se marre, sur tous les écrans de télévision du monde. Mais peut-on le lui reprocher ?
H-Cl.
4 notes · View notes
Text
2024 - L’équerre
Acquis en 2003, il était trapu, blanc, joli et lourd. Ce compagnon de mes horaires de tafs nocturnes avait conservé le goût de sel des larmes et de la sueur. Une fois gravie la montagne productiviste des commandes graphiques, je me jetais dans mon paddock et l’écoutais s’éteindre seul, là-bas au fond du bureau. Je l’ai débranché en 2013. Depuis, quelque part au fond d’un placard, il dormait sous trois cartons et une couverture moisie. Malgré sa discrétion, sa présence dérangeait ma Dame. L’ancien assistant modèle qui n’avait jamais failli, a dû prendre le chemin de la déchetterie et de l’oubli. À mi-parcours, sa messagerie remplie de codes secrets et bancaires m’est revenue en mémoire. Agacé par le temps perdu, je me suis emparé un peu trop vite de ce qui était devenu un fardeau pour le rallumer et le vider. Quelque chose a lâché dans mon bras. Une semaine plus tard, je n’avais plus qu’un angle droit en guise de souplesse. Coincé, paralysé et un peu gêné, j’ai entamé la farandole des examens médicaux. Puis, un plus malin m’a diagnostiqué une tumeur qui aurait cédé sous la tension de l’effort. Beaucoup de temps fut nécessaire avant de me retrouver gratifié d’un slip en papier et allongé sur une table d’opération. Quelques minutes avant le scalpel, comparant une dernière fois deux IRM, une interne s’est exclamée : - C’est dingue à quel point une grosse tumeur cancéreuse peut ressembler à une déchirure musculaire toute bête. Parti avec mon baise-en-ville pour une semaine de clinique, j’ai repris mes esprits une heure plus tard, en recherche du premier abreuvoir. Il me reste en souvenir l’étreinte de remerciement et au fond de ma poche, un slip en papier.
5 notes · View notes