Tumgik
#j’ai envie de mourir tellement j’ai mal
rarougrougrou · 2 years
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Un jour à force d’avoir un vertige toutes les 15 minutes à cause de la chaleur et de mes douleurs jvais m’effondrer et à ce moment là on va se poiler (non)
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swedesinstockholm · 11 months
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17 juin
je me sentais tellement mal en rentrant ce soir que j’ai du appeler m. à minuit pour ne pas rester seule avec mes pensées, mon journal ne faisait pas le poids, j’avais besoin d’une présence. j’en peux plus de me repasser des moments de la soirée où j’aurais du la fermer au lieu de vomir mes failles et mes incertitudes de partout, mais c’est plus fort que moi et je suis morte de peur, mais morte de peur qu’il se soit dit putain c’est trop un gros dossier et que ça s’arrête là. qu’il se soit dit qu’il y avait erreur sur la marchandise, parce que dans le tram je faisais que regarder le sol en parlant de ma timidité alors que personne m’avait rien demandé, et je me demande: pourquoi je me sens toujours obligée de la mettre sur le tapis? il a dit que pourtant quand il m’avait vue sur scène et puis même sur ig, je lui avais pas du tout semblé timide. c’est celle-là, la pas timide qui l’intéresse, pas la timorée assoiffée d’affection que je lui ai présentée ce soir. je lui mangeais dans la main, je picorais les petites graines qu’il me lançait en rigolant et en le regardant avec des yeux de tourterelle. techniquement, je sais pas ce qu’il a pensé de moi, c’est ce que m. me répète, tu peux pas savoir! mais mon cerveau d’anticipation lui il sait, parce que quand il est sorti du tram il m’a dit on s’écrit en mimant un clavier de téléphone mais il a pas dit qu’on se reverrait. une fois dehors il s’est retourné pour me sourire et je sais pas pourquoi ça me plonge dans une tristesse sans fond.
18 juin
j’ai une boule d’anxiété dans le ventre mais j’arrive pas à la distinguer de ma faim, elle-même indiscernable de ma non-faim. r. m’a dit qu’il méditait le soir avant de s’endormir pour calmer son anxiété. il va voir un psychiatre qui lui prescrit une incapacité à travailler comme ça il touche des aides de l’état. genius. alors que bon, il a l’air mille fois plus sain que moi quand même. si j’avais bien su m’y prendre, j’aurais pu toucher des millions avec ma dépression. il touche aussi un équivalent du rsa. plus ça va et plus je réalise à quel point je m’y suis mal prise. mais c’est pas de ma faute, j’étais pas disponible, et puis personne m’a dit que c’était possible non plus. il m’a dit qu’il avait jamais terminé sa licence de musique et je me suis sentie un peu mal quand j’ai dit que j’étais complexée parce que j’avais pas de master, enfin un peu nouille surtout d’être complexée par un truc aussi con. j’admire sa façon d’être, d’une certaine façon, un loseur. mais un loseur adorable, guitariste virtuose et mille fois plus drôle en vrai que les tiktok qu’il m’envoie sur ig. je vais jamais m’en remettre. j’avais envie de me serrer contre lui toute la soirée. je suis trop touch starved pour fonctionner normalement. quand il a commencé à pleuvoir on s’est abrités sous le petit auvent d’un resto en face du parlement européen et j’ai du utiliser tout un tas de muscles invisibles pour me retenir de pas m’approcher trop près de lui, histoire de pas paraitre trop affamée.
quand j’ai glissé du gradin du haut vers le gradin du bas pour me mettre juste derrière lui, enfin entre lui et le mec en débardeur moulant au mullet et à la moustache rousse, je me suis penchée vers lui pour lui demander si ça le dérangeait pas que je me mette là et il a dit non pas du tout en me souriant pendant deux secondes et demi et un glacier a fondu dans ma culotte. à la fin pendant qu’on discutait avec son amie flutiste je me demandais si elle était en train de se dire love is in the air quel beau couple, ou si tout se passait de nouveau dans ma tête. qu’on me la coupe cette putain de tête. mais j’ai pas trop envie de mourir, ça va, je veux bien continuer à vivre, parce que même si tout était dans ma tête, devant nous y avait une fille qui ressemblait à clio, elle portait un débardeur noir à fines bretelles et à un moment sa copine a posé sa main sur son épaule nue et j’en pouvais plus. je crois que r. a remarqué que je les regardais. et puis la deuxième performeuse queer dansait les seins à l’air avec une telle énergie et une telle exubérance que je me suis dit quel gâchis quand même si je devais m’enfermer dans une relation hétéro sans avoir pu goûter à tout ça d’abord. encore une fois, même si elles ne veulent visiblement pas de moi, les lesbiennes sont mon radeau de sauvetage au dessus de l’abysse de la mer des sargasses.
fun fact de la soirée aussi: j’ai vu magdalena, mon héroïne bisexuelle, la sainte patronne de ma relation avec r. on s’est serrées dans les bras et j’ai oublié de la présenter à r. alors ils se sont présentés tout seuls. c’était un moment en or pour mes petites mythologies autofictionnelles, mais en même temps je me suis rendu compte que j’avais pas pensé une seconde mon histoire avec r. sous l’angle narratif. je m’en fous, je le veux lui, pas l’histoire. on s’en fout de l’histoire.
mise à part la fin de la soirée autoproclamée dramatique, c’était parfait hier soir, il m’attendait sur le pont en haut de la rue, il m’a vue arriver de loin en me faisant de grands signes comme à la maison poème et j’ai trébuché sur les pavés en arrivant juste devant lui. on a fait une longue promenade spécial moche parce que lui aussi il aime la crasse comme laura a., peut être que si je viens habiter ici moi aussi à force j’aimerai la crasse, qui sait, peut être que cette ville a des pouvoirs secrets pour entourlouper les gens à aimer sa saleté. on a reniflé beaucoup de poubelles qui puent et admiré diverses façades cradasses ainsi que l’architecture monumentale des bâtiments européens, puis il m’a emmenée dans un parc avec un étang avec une fontaine qui jaillissait d’un faux rocher au milieu comme le volcan de las vegas et j’ai dit que c’était mon nouveau truc préféré de toute la ville. on a discuté d’un million de choses tout en s’interrompant toutes les cinq minutes pour commenter un truc autour de nous et puis je lui ai dit que j’étais bannie du métro à cause de ma carte bancaire et il a payé pour moi et dans le métro je lui ai parlé du moment magique du piano pendant le concert de jeudi et il m’a dit qu’il avait jamais autant travaillé la guitare qu’en répétant pour ce concert et que ça lui avait permis de se dire putain mais c’est trop bien c’est ça que je veux faire toute ma vie!! parce que parfois il a des doutes, et il a dit j’imagine que tu dois connaître ce sentiment, et j’ai dit oui... oui... en regardant dans le vague et en pensant à ma perf de la bellone.
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kaleidosc0p · 18 days
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Je pleure tout seul dehors chez Laetitia en fumant un join
J’aurais juste voulu quelques messages un minimum personnel mais rien, je te dit que je me sent seul et tu me fout un vent de 30 minutes mdr
Je vais pas bien et t’en as rien à foutre puisque tu le remarque même pas jsp
J ai pleurer deux fois aujourd’hui parce que je ne veut pas que notre relation ce passe comme ça.
La première chose que tu trouve à me dire hier quand tu rentre du taff c est «  bah wesh c est quoi ça » avec un air genre ça pu la merde ta acheter quoi encore alors oe j ai pas envie d’être accueillant et surtout j y arrive pas. Je me sent tellement seul et t es presque là seul personne a qui je parle un minimum et j ai juste l impression que tu me calcule pas. Jsp si ce que j écrit est correcte mais j ai personne a qui le dire parce je t’es la personne la plus proche de moi, ce sentir seul ça fait mal quand t’es pas sencer te sentir comme ça
Juste envie de mourir y a plus d intérêt sur cette putaî de terre je veut juste Die pitié que je me casse la tête assez fort pour que je me la brise. Je croyais que t allais au moins proposer de m’accompagner au train. Non. Al m’a demander si tu m’accompagner parce que apparement tu lui avait dit mais quand t’es venu me voir à Glups tu m’a juste dit qu on pourrais juste pas ce revoir avant demain, tu t’en bas les couilles, juste je vais chez ma daronne et c est pas par plaisir, j ai un putain de problème d abandon et tu t’en bas la race, tu me sors juste que tu vas au bar avec louis et après bah tu me répond plus, désolé tu t amuse sûrement trop mais moi je me sent seul, même pas une petite photo ou juste un message pour me dire un peut plus en profondeur avec qui tu es ect, Louis as pris le temps de me répondre en deux minutes. T’es mon copain non? Tu dit que tu m’aimes tout les deux messages mais je m’en bas la race enfaite parce je je le vois pas,
J’ai sûrement mériter tout ce qui m’arrive parce que je suis affreux avec toi donc c est sûrement pour ça mais ça fait mal. Ce midi en voyant que j étais déçu tu as même pas chercher à venir quand même avec moi voir pour un stage, tu t’en bas les couilles tu le vois même pas, je fait la putain de vesselles à le putain de repas parce que t’es pas foutu de le faire avant 23h mdr alors que je suis épuisé et que j ai carrément pas apprécié mon stage, je l’ai clairement mal vécu et le contexte a sûrement pas aider malgré s ça tu t’en bas les couilles, je suis fatigué de pas être sur la même longueur d onde. Ça a pas l air de te priser de problème mais moi si
Je le supporte plus je suis juste seul et C EST DE MA PUTAIN DE FAUTE
Impersonnel message que on s envoi ET C EST DE MA PUTAIN DE FAUTE
JE SUIS UNE PUTAIN D ERREUR je vie avec des gens qui me correspondent pas trop solaire trop détaché trop trop trop trop te op trop
J’ai l impression d être chiant
Le parent qui surveille et qui râle
D être aigrie et de casser l’ambiance
De jamais être sur la même longueur d onde
De pas intéresser les gens qui comptes pour moi et ça fait mal
Je me sent tellement nul tellement mal
La solitude c est douloureux et j ai personne a qui me confier
J’arrive juste pas à communiquer et à parler
J ai plus d énergie
Je suis juste un plaie béante de négativité et personne n’a envie de côtoyer ca
Si j en parle on vas le dire que c est ma faute parce je ne m inclu pas parce que les gens n on pas la penser magique parce que je suis fermer au rapprochement
Mais j y arrive juste plus
je me déteste de réagir comme ça ( dans toutes les actions du quotidien) ( dans n’importe qu’elle situation) je suis devenue détestable pour moi et pour les autres
J’en peux plus je suis épuiser d être nul a ce point
Je fait mal attention au autres
J’interagis mal avec les gens
Je fait des actions affreuses
J’aimreais être tout le monde mais pas moi
Je suis détestable
Y a plus aucune musique pour apaiser la torture
Tout m’énerve tout le frustre tout m’exècre, je ferme trop ma gueule et à force j arrive plus à sortir un mot
Je suis rempli de haine de dégoût d énervement de jalousie d’envie et je me supporte plus
Je fait tout mal
Ils ont pas besoins de moi
J’en peut plus de dormir pour écourter la torture et me réveiller et tout me reprendre dans la geule pour le dire je je doit encore endurer une journée comme les autres ou j essaye juste d effacer tout de moi pour minimiser mes actions ou mes penser
C est long c est dure et ça n’en fini jamais
Je suis un poid pour moi même depuis longtemps mais pour les autres de plus en plus
Et si on y réfléchis c est surrement pour ça que tout le monde ce casse
Je suis cancérigène et à l’usure ça fini par buter les gens. Je l’es fatigué jusqu’à l’os et seulement là je m’en rend compte
La solitude arrêtais tout le monde si elle étais supportable
Ma colère est mal dirigée et je sabote tout
Mon anxiété permanente de décevoir et belesser les gens est immense et c est un mur que je n’arrive pas à casser
Je n’arrive pas à en parler parce que je sais que je me victimise
J arrive pas à faire autrement je me fait vraiment pitié
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socialanxietysucks · 2 months
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J’ai eue la pire journée aujourd’hui.
J’ai eue un échec dans un travail pour lequel j’ai passé énormément d’heures et que j’étais très fière.
Toutes mes chances d’entrer en droit viennent de mourir.
Si j’échoue le cours, mes chances pour tous les programmes viennent de mourir.
Pourquoi quand je donne le meilleur de moi-même, je tombe quand même.
Je n’en peux plus.
J’ai beau essayer de réessayer, je n’y arriverai jamais.
J’ai honte, je ne pourrais jamais faire la seule chose que je me vois faire dans la vie.
J’ai aucun plan B si ce n’est que de crisser mon camp en Italie et de jamais revenir.
Je suis terriblement triste, je suis tellement mais tellement brisée.
Tout le monde me dis que je ne serai pas capable, et je leurs donnent raison.
J’avais une moyenne de 3.4, j’y étais presque il me manquait un tout petit point et j’accédais à mon plus grand rêve avec 3.5.
Aujourd’hui, tout est brisé. Je n’ai plus aucun but, je viens de retomber plus bas que je l’étais. Je vais échouer un cours que je pensais réussir haut la main.
Je ne fit pas nul part. J’suis tellement perdue et triste. Au fond de moi, je savais que les gens avaient raison. J’allais jamais y arriver.
Je le mérite pas. J’ai trop fait de mal autour de moi et j’en paye les conséquences.
Je suis foutue. Je n’ai plus aucun avenir. Je regarde devant moi et c’est un trou noir.
Je vais demander une révision de note, je peux pas y croire. C’est impossible dans ma tête je suis en déni total.
Il est présentement 23:06 et je ne pourrai plus dormir jusqu’à ce que j’aille ma note finale. Je vais stresser chaque jour.
Je suis toute seule dans cette bataille là. Les gens autour de moi ne comprennent pas ce que c’est d’échouer même lorsque tu y donnes tout ton cœur. Il m’est impossible de revenir en arrière et impossible de me voir en avant.
J’ai tout détruit. J’ai aucun plan B. Si j’échoue ce cours, je ne serai jamais heureuse dans la vie. Je ne vais jamais me le pardonner.
Je ne sais plus quoi faire sauf pleurer.
J’ai envie de tout abandonner.
Ce soir, je n’ai jamais eue le cœur autant brisé.
Ma détermination vient de terminer son chemin. L’impossible vient d’atterrir dans mon futur.
J’ai juste pas envie de m’endormir.
Je veux pas que demain arrive.
Je suis terrifiée.
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ousontlesfemmes · 4 months
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Marie Leszczynska (1703-1768)
Ou celle dont Evelyne Lever dit que si on ne parle pas d’elle, c’est parce qu’elle n’a rien fait de mal
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Marie Leszczynska est une figure oubliée de l’Histoire de France et je tiens à vous le dire de suite : les personnages historiques oubliés, c’est ma passion secrète ! Et en plus, Marie est polonaise et étant d’origine polonaise par ma mère (mes arrières arrières grands-parents ont fui le pays pour ne pas mourir de faim), je me dois donc doublement de vous évoquer Marie surnommée « Notre Bonne Reine » par le peuple français !
Notre chère Marie est née le 23 juin 1703 à Trebnitz, en basse Silésie, de Stanislas Leszczynski (1677-1766) et de Catherine Opalinska (1680-1747). Je vous entends me dire : « Mais Marina, c’est Marie Leszczynska alors pourquoi son père c’est Leszczynski ? » Oui, je vous entends de très très loin, j’ai une excellente ouïe. C’est parce qu’en polonais (et en russe aussi), on accorde les noms de famille.
Marie naît de Stanislas qui sera un éphémère roi de Pologne avant d’être chassé du pouvoir. D’ailleurs, pour l’anecdote, au moment de fuir, les servantes ont failli oublier la petite fille et ce n’est que parce qu’une domestique a vu un tas de linge bouger qu’elle a réalisé qu’on allait un petit peu laisser un bébé d’environ 1 an derrière alors que ses parents sont boutés hors de leur palais… Marie suit donc ses parents en exil. La famille finira par pouvoir s’installer en Alsace. Le 20 juin 1717, elle a le malheur de perdre sa sœur Anne, alors âgée de 18 ans, de maladie et son père en a été tellement affligé qu’il a demandé à sa cadette de ne pas mentionner l’aînée. Marie, en fille obéissante, la mentionnera si peu que son époux, Louis XV, découvre qu’elle n’est pas fille unique bien des années après le mariage !
Le mariage, parlons-en !
Si Marie épouse le roi Louis XV (1710-1774), ce n’est que par un concours de circonstances. Louis XV est le dernier héritier de Louis XIV (1638-1715) : en effet, le Roi Soleil a eu le malheur d’enterrer tous les enfants qu’il a eus avec Marie-Thérèse d’Autriche (qui était espagnole!), il a perdu presque tous ses petits-fils à l’exception de Philippe qui est devenu roi d’Espagne après la guerre de Succession d’Espagne, récupérant ainsi le trône de Tonton Charles II (1661-1700) mais perdant ainsi ses prétentions au trône de France, et parmi ses arrières petits-enfants, seul Louis a survécu… parce que sa nourrice, Madame de Ventadour, « Maman Ventadour » comme il l’a si joliment surnommée, a refusé de laisser le bébé de deux ans auprès de médecins qui ne font que des saignées et a soigné le garçonnet elle-même ! Alors, certes, si Louis meurt sans héritier, ça passe à la branche cousine des Bourbon, les Orléans, qui descend de Philippe de France (1640-1701), le frère de Louis XIV. D’ailleurs, le fils de Philippe, Philippe de France (non, je ne me trompe pas, il a vraiment appelé son fils comme lui), a été le Régent durant la minorité du roi.
Louis XV est déjà fiancé à la princesse espagnole Marie-Anne Victoire (1718-1781). Le souci, c’est qu’avec la différence d’âge, Louis est prêt à faire des enfants mais Marie-Anne, elle, bah… elle a genre sept ans. Et on ne peut pas attendre. Donc, on dresse une liste des princesses à marier en Europe puis on écrème. Celle-là est trop jeune, celle-là est trop vieille, celle-là est protestante et on n’a pas envie de s’emmerder avec une conversion, celle-là est anglaise beurk ! Oui, on se croirait sur Tinder. Comme quoi, on n’a rien inventé. Sauf qu’à force d’écrémer, sur la liste d’une centaine de noms, il n’en reste plus que deux… avec, notamment, Marie, qui n’est pas retenue de suite.
Et Marie, ils vont revenir sur sa candidature : elle est catholique donc pas besoin de la convertir. Elle a sept ans de plus que le roi donc elle est déjà fécondable. Elle a une bonne éducation. Et elle est plutôt jolie, et si les portraits laissés plus tard par Nattier sont fidèles, elle était en effet une jolie femme. Le seul souci, c’est sa parenté un peu faiblarde, surtout qu’il va falloir rehausser le statut du beau-père mais ça, ça peut se faire !
La Princesse Palatine écrit ceci concernant le choix de la fiancée : « J’avoue que pour le Roi, dont le sang était resté le seul pur en France, il est surprenant que l’on lui fasse faire une pareille mésalliance et épouser une simple demoiselle polonaise, car […] elle n’est pas davantage, et son père n’a été roi que vingt-quatre heures. » Tout cet épisode est repris dans le roman L’Echange des Princesses de Chantal Thomas, lequel a été adapté en film du même nom.
C’est donc par second choix que Marie épouse Louis XV le 15 août 1725 par proxy. Le mariage par proxy est une cérémonie durant laquelle on « épouse » son futur époux… sauf qu’il n’est pas physiquement présent. Le futur marié reste chez lui et c’est quelqu’un qui prend sa place et le représente. Les mariés ne se rencontrent réellement qu’une fois la dame arrivée dans son nouveau pays. Marie et Louis se rencontrent vraiment le 04 septembre 1725. Le roi est alors un adolescent de 15 ans avec tout ce qui en découle. Il tombe raide dingue de sa Polonaise ! Il se vantera de l’avoir honorée sept fois lors de la nuit de noces ! Vérité ou bien mensonge un peu gras, toujours est-il qu’il l’honorera très souvent puisqu’ils auront ensemble dix enfants et la première grossesse a été gémellaire ! Ce qui lui fera dire « On avait dit que je ne pouvais pas avoir d’enfant, eh bien j’ai fait coup double » ! Ensemble, ils ont eu :
Louise-Elisabeth (1727-1759), la seule fille du couple qui sera mariée. Sa fille Isabelle sera la première épouse de Joseph II, le frère de Marie-Antoinette. Son fils Ferdinand sera duc de Parme et épousera Marie-Amélie, la sœur de Marie-Antoinette (oui, encore!). Quant à Marie-Louise, elle sera reine d’Espagne et l’ancêtre de l’actuel roi Felipe VI ;
Anne-Henriette (1727-1752). Elle a un rôle assez important dans le téléfilm « Jeanne Poisson, marquise de Pompadour » ;
Marie-Louise (1728-1733) ;
Louis-Ferdinand (1729-1765) , père des futurs Louis XVI, Louis XVIII et Charles X ;
Philippe-Louis (1730-1733) ;
Adélaïde (1732-1800). Son personnage sera assez présent dans les débuts du manga et de l’anime Lady Oscar ;
Victoire (1733-1799) Son personnage sera assez présent dans les débuts du manga et de l’anime Lady Oscar ;
Sophie (1734-1782). Son personnage sera assez présent dans les débuts du manga et de l’anime Lady Oscar ;
Thérèse-Félicité (1736-1744) ;
Louise-Marie (1737-1787). Elle deviendra nonne et priera tout le reste de sa vie pour le salut de l’âme de son père, libertin notoire.
Comme vous pouvez le constater, dix enfants en dix ans, ce qui fait que Marie dira un jour : « Eh quoi ! Toujours grosse, toujours couchée, toujours accouchée ! »
Au début, le mariage est assez heureux et Louis reste fidèle, ce qu’il faut souligner quand on sait son appétit sexuel et de qui il descend (Henri IV, le Vert Galant, ou bien le chaud du slip, à vous de voir!). Mais peu à peu, les maîtresses s’enchaînent , notamment quatre des cinq sœurs de Nesle (la fidélité!) et surtout l’iconique Madame de Pompadour (1721-1764). Les infidélités commencent alors que Marie refuse sa couche à Louis : apparemment, suite à une fausse couche, on dit carrément dit à la reine qu’un onzième enfant, ça la tuerait et comme elle n’a pas trop envie de mourir mais qu’elle est timide, elle ferme sa porte de sa chambre à son époux, sans lui dire pourquoi… Du coup, Louis, il va voir ailleurs. Ca et la différence d’âge qui se fait sentir : de sept ans son aînée, Marie fait vite mature et matrone quand lui, en bien, c’est un jeune adulte qui a envie de profiter des plaisirs de la vie, surtout que profiter l’aide à lutter contre sa tendance dépressive. Marie ferme les yeux sur les incartades de son mari, se consacre à ses enfants, notamment à son fils survivant qui est l’héritier au trône et dont elle souhaite mater le caractère un peu trop fort. Elle sera très proche de ses enfants et ses enfants lui seront loyaux. Adélaïde, notamment, pour défendre sa mère, appelle Madame de Pompadour « Madame Putain ».
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Sauf que vous vous doutez bien, une femme pareille dans le cloaque de vices de Versailles, ça détonne et donc, on se moque d’elle… sauf Madame de Pompadour qui enjoint le roi à passer plus de temps avec sa femme et qui met un point d’honneur à toujours la respecter ! Marie apprécie cela et les deux femmes ont une relation cordiale, presque amicale à la vérité, comme cela sera repris dans le téléfilm français « Jeanne Poisson, marquise de Pompadour », que j’ai déjà cité mais c’est parce qu’il est super bien fait ! Et puis merde, Charlotte de Turckheim dans le rôle de Marie, pardon du peu !
Sur le plan politique, Marie a peu d’influence sur le roi. Au début de leur mariage, elle a essayé mais s’y est tellement mal prise que dès lors, Louis l’a complètement écarté de ses réflexions. Il faut dire que Marie voulait aider le duc de Bourbon, lequel avait favorisé son mariage, n’écoutant pas en cela les objections de son père. Elle a convoqué son mari dans ses appartements afin de lui demander de conserver le ministère du Duc. Sauf que ça va à l’encontre de l’Etiquette et Louis, seize ans et qui n’aime pas le conflit, le prend un peu mal. Tant pis !
Marie s’efforce donc d’être une bonne reine : gentille, douce, pieuse, charitable… et cela fonctionne puisque le peuple la surnomme « Notre Bonne Reine ». Elle accomplit son devoir de représentation à la perfection et vit son autre vie tranquille, loin des ambitieux, entourée de sa famille et de ses amis.
Hélas, sa vie n’a pas été des plus heureuse : comme vous l’aurez vu, elle a eu à enterrer beaucoup de ses enfants, souvent dans l’enfance, d’autres adultes. La mort de son fils, en 1765, est un coup extrêmement rude pour elle comme pour Louis : le nouveau dauphin, le futur Louis XVI (1754-1793) n’a alors que onze ans. Puis, deux mois plus tard, c’est son père qui meurt d’une manière absolument effroyable : le peignoir de l’octogénaire prend feu à cause de sa cheminée et si on lui porte secours, il meurt de ses blessures des jours plus tard.
Marie meurt deux ans plus tard, le 24 juin 1768, le lendemain de son anniversaire, à l’âge de 65 ans. Louis sera profondément affecté par le décès de son épouse et s’il aura une dernière grande histoire d’amour avec Madame du Barry (1743-1793), il ne se remariera jamais et ce malgré les pressions du gouvernement. Elle laisse aux français le souvenir d’une personne qui s’est sincèrement souciée de leur sort.
Les punchlines de Marie : « Il vaut mieux écouter ceux qui nous crient de loin : Soulagez notre misère, que ceux qui nous disent à l’oreille : Augmentez notre fortune. » « C’est une chose sotte que d’être reine ! Pour peu que les troubles continuent, on nous dépouillera bientôt de cette incommodité. » (quand on sait que la Révolution arrive, on se demande si Marie n’est pas voyante) « Je n’ai pas besoin de robes quand les pauvres n’ont pas de chemises. » « La miséricorde des rois est de rendre la justice, mais la justice des reines est d’exercer la miséricorde. » À Louis XV, pour demander la grâce d’un déserteur. « Tout le bien d’une mère n’appartient-il pas à ses enfants ? » À son trésorier, qui jugeait ses aumônes excessives
Si toi aussi tu veux en lire plus sur Marie, tu peux aller regarder ces sources :
Marie Leszczynska par Jacques Levron
La Reine et la Favorite, Marie Leszczynska, Madame de Pompadour d’Evelyne Lever
Marie Leszczyńska, épouse de Louis XV d’Anne Muratori-Philip
Les femmes de Louis XV DE CÉCILE BERLY
LOUIS XV ET MARIE LECZINSKA D’APRÈS DE NOUVEAUX DOCUMENTS DE PIERRE DE NOLHAC
Billet de Marina Ka Fai
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amedechiree · 5 months
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Pourquoi cette foutue maladie a pris la vie de mon frère. J’aurai tellement aimée prendre sa place , j’aurai été libérée et lui il aurai vécu sa vie , la vie qu’il aurai méritait.
Ah , Guillaume , tu me manques tellement , tu me manques a m’en arracher le cœur. J’ai envie d’hurler ma douleur parfois tellement que c’est douloureux. Je trouve injuste que tu sois partit si tôt , je regrette aussi tellement de ne pas avoir été assez là pour toi , chaque jour j’y pense et ça depuis le 18 octobre 2022. Le jour où toute la famille a basculé.
Je rêve souvent de toi , et dans mes rêves tu avais guéris ce putain de cancer. Mais à chaque fois que je me réveille , t’es plus là , c’était qu’un rêve , je n’oublierai jamais le son de ta voix et ton sourire. Ton magnifique sourire.
Depuis que t’es plus là , maman a plus de goût à la vie , tu le sais , elle en avait déjà pas beaucoup mais alors là … Y’a eu des hauts et des bas , maman a beaucoup bus , c’était horrible à gérer , elle a tenter de mettre fin à ses jours plusieurs fois mais on est tous là pour elle même mon père.
Matthieu … a eu une grosse dépression ça va mieux mais il dort dans sa voiture depuis un an maintenant. Il est malade aussi. A cause l’alcool , il a attraper une hépatite, les médecins lui ont dis qu’il ne dépasserait pas les 50ans… et il ne peut pas arrêter l’alcool sinon ça lui provoque des crises d’épilepsie. Il en a eu plusieurs dont deux en voiture qu’il lui a valu deux accidents. Mais ça va rien de trop grave. Heureusement.
Thibaut boit toujours mais j’ai l’impression que ça va un peu mieux qu’avant. Il ne travaille toujours pas.
Cassandra ça va , elle est au lycée maintenant , à l’internat sur Hazebrouck. Yannis toujours pareil…
Et moi j’ai eu mon appartement Guillaume , j’aurai tellement aimée que tu vois ca. J’ai adoptée un petit chat aussi. Elle s’appelle Yaîko. Elle me fait la misère et a détruit mon appartement , tu m’aurais dis « je t’avais dis de pas prendre de bête » mais ça fais du bien d’avoir une petite compagnie , je n’ai qu’elle.
J’ai toujours pas le permis a vrai dire j’ai arrêter les conduites , j’ai fais un petit accident et depuis je n’ose plus monter en voiture. Mais ça ira j’en suis sûre .
Guillaume , j’aimerais tellement te rejoindre tu sais. J’ai tenter moi aussi de mourir , je suis désolée. J’ai finis à l’hôpital plusieurs fois … j’ai faillis aller à lepsm. C’est d’ailleurs à cause de ça que je n’ai plus rien tenter , j’ai peur de me louper encore une fois et de me faire enfermer. J’essaie de lutter tu sais mais c’est pas facile. Je travaille toujours mais franchement menr c’est pas facile , je ne sais pas comment je trouve cette force , c’est peut être toi qui me l’a donne ?
Tu sais honnêtement j’ai envie de crever , j’ai toujours eu cette envie de mourir depuis mes 12 ans, Guillaume, je veux mourir. Je me souviens à mes 17 ans quand tu m’as engueuler quand j’ai fais ma première tentative de suicide. Thibaut aussi était venue en larmes me voir. Ça m’a fais mal. Là, personne n’a sus pour moi. Je l’ai dis à personne. Au moins j’ai causée de mal à personne et surtout pas à maman.
Je ne sais pas si tu me vois de là où tu es. Et honnêtement je ne l’espère pas. Tu verrai la salle fille que je suis devenue. Une clocharde comme tu dirais. Je fume des gros pets à longueur de journée, je sais que c’est mal , mais j’en ai besoin sans ca , ce serai pire je le sais. Ça m’aide à fuir la réalité , pour combien de temps ? Ça , je ne sais pas mais pour l’instant c’est comme ca. Mais je ne fume pas que. Je fais les ballons , trucs de ksos mais ça aussi ça m’aide. Parfois j’ai peur de les faire , je me dis Dieu va me punir et ça va me rendre paralysé mais je le fais quand même et je sais aussi que c’est mal. Mais c’est pas tout , quand j’en ai l’occasion , je prends de la c. Enft , je cherche juste à mourir , j’ai plus envie de vivre et si je travaille c’est pour le loyer. Je sais même pas comment je fais. Enfin bref j’espère que tu ne vois pas tout ca , je suis vraiment une clocharde.
Tu sais , je ressens vraiment cette envie de mourir , j’arrive pas à me projeter dans l’avenir en tout cas pas plus de 30 ans. Je t’aime de tout mon être ´. Tu me manques , pour moi tu es toujours là.
À bientôt , Guillomette L’omelette 🍳❤️
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saut3relle · 7 months
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Jeudi 16.11.23, 18h40
Ce soir c’est dur. Très dur. Ce soir je pense à toi comme tous les soirs, mais c’est plus dur. Ce soir tu me manques atrocement. Je suis seule et je trompe mon ennui terrible dans des jeux sur mon téléphone. Ce soir j’ai envie de pleurer. Ce soir j’ai envie de disparaitre. Ce soir je n’ai envie de rien. Ce soir je n’ai plus d’espoir.
Et demeure la question des pourquoi ? Pourquoi toi sur mon chemin ? Pourquoi m’avoir répondu il y a un an. Pourquoi me suis-je emballée ?
Pourquoi toi, si au final rien n’était possible ?
J’ai tellement mal, tellement de peine. Je me laisse vivre, je me laisse mourir de cette vie.
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inachevees · 1 year
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28/01/2023
Ce matin FIP sur le radio-réveil, River Man de Nick Drake. Gueule de bois mais sans alcool. J’aimerais écrire cet article pour Libé aujourd’hui, avant de partir à Paris, j’ai choisi d’écrire sur le Journal de Fabrice Neaud — j’avais proposé En attendant de mourir à son tour de CAConard et Insolations de Meryem Alqamar mais c’est le Journal qu’ils ont retenu. Je relis le premier tome, les passages envoyés à Guillermo. « Ainsi l’absence de désir [sexuel] est-elle pour moi un excellent baromètre pour me prévenir de mon attachement à quelqu’un. » Il m’a dit hier, quand la question de pourquoi on baisait pas est revenue, il m’a dit c’est comme dans les extraits la BD que tu m’as envoyés. Plus tard, ou plus tôt, il m’a dit le sexe est souvent sale (ou crade je ne sais plus) dans ce que tu écris. Faire l’amour avec toi serait un couronnement, aussi. Je me retrouve à écrire sur le Journal dans un moment où ça me parle le plus, sans doute. Dingue comme les sentiments peuvent osciller si puissamment dans une seule et même journée. Tout le monde était tellement bourré hier soir à l’Échanson, je suis rentré quand je n’en pouvais plus, avant minuit. Elena la cousine de Guillermo était là on a discuté toute la soirée et le fait qu’on ne parle qu’en anglais nous a isolés un peu du reste de la soirée. Je suis parti elle m’a dit no ! you have to stay you are my best friend at the moment I’m gonna be so bored if you’re leaving ! Je suis rentré et mes oreilles sifflaient. Quand je suis sorti prendre l’air un peu je suis allé voir Batu qui était en terrasse avec son groupe d’amis habituel il m’a pris la main il m’a dit quand est-ce qu’on se voit ? Il a de nouvelles lunettes extraordinaires j’ai voulu lui dire mais j’ai trouvé ça ridicule je lui ai dit quand même. Il a souri il a dit merci mon bébé. Vendredi prochain quand tu rentres de Paris on déjeune ensemble ? Il ne m’a pas lâché la main. Et toi comment tu vas ? Très bien, ce soir Guillermo me fatigue comme d’habitude, mais sinon tout roule. 
C’est dur de s’aimer, dit-il. J’ai envie de répondre : on le fait un peu, tant bien que mal. Je ne dis rien.
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bleunaufrage · 2 years
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ce monde me dégoûte, me donne envie de mourir, de m’arracher les tripes. il est cruel, pourri jusqu’au noyau. j’ai l’impression de n’avoir absolument pas ma place en son sein. qu’il devrait exister sans moi. comme si j’étais le grain de sable qui le faisait disfonctionner. j’en ai vraiment marre. tous les jours, quelque chose ou quelqu’un marche sur mes sentiments et visiblement ça ne pose de problème à personne. tous les jours. tous les putain de jours. j’ai la sensation de me prendre des coups de pied dans le foie jusqu’à en avoir envie de mourir, de crier de douleur, d’être au sol, battu, sans énergie, avec plus rien n’a revendre. pourtant je dois accepter d’être frappé, encore et encore, en me disant que c’est normal et en espérant qu’un jour, ça finirait par s’améliorer. le monde ne devrait pas être comme ça. je donne tout pour qu’il ne soit pas comme ça. j’y mets tout mon coeur. mais rien n’y fait. alors est-ce que c’est moi le problème ? peut-être, peut-être pas. j’en sais rien et ça m’énerve. j’ai même pas la sérénité d’esprit de pouvoir m’en vouloir. je n’ai le droit à rien d’autre si ce n’est la souffrance, la routine. j’en ai vraiment marre. je veux pleurer mais j’en ai même pas la force. c’est beaucoup trop pour moi. je sais pas si j’y arriverai encore longtemps. je vais passer le pire week-end d’anniversaire donc je vais devoir faire semblant d’aller bien mais visiblement tout le monde s’en fout. ma mère et mon père se disputent en permanence. ils sont tellement dissonants que je me demande parfois comment ils ont fini par être ensemble. les sentiments c’est vraiment n’importe quoi. je leur en veux de se disputer tout le temps pour rien. de ne même pas avoir la sagesse d’esprit pour essayer d’arrêter de se disputer, au moins pour moi. j’ai parfois l’impression que c’est parce que je suis là qu’ils se disputent et que si j’étais pas là, ça irait mieux. mon père me pose déjà des questions sur l’école que je veux choisir. en juillet. on est en novembre. j’en ai marre. demande-toi pourquoi ton gosse est une putain d’équation irresolvable plutôt. ça m’énerve. j’ai l’impression que personne ne s’intéresse à mon bien-être. ou alors à chaque fois que j’ai de maigre espoirs qu’effectivement, quelqu’un en a quelque chose à faire, c’est simplement pour que mes espoirs soient mieux annihilés la seconde suivante. c’est épuisant. j’ai envie qu’on me frappe. qu’on me fasse mal. que la douleur ne soit plus dans ma tête mais physique. qu’elle soit palpable. j’en ai marre d’être mon pire ennemi. et je suis en train de me plaindre sur un putzin de reseau social où personne ne va me lire alors que je devrais aller voir un psy. je suis ridicule. je sais même pas de quoi j’ai besoin. j’ai envie de crier sur ce monde mais ça servirait à rien. j’en peux vraiment plus de vivre. je suis à bout de force. que quelqu’un m’aide s’il vous plaît. je n’ai plus le courage de tendre la main. j’ai envie de communiquer. c’est bien la communication non ? tout le monde aime ça, tout le monde vente ses mérites comme d’un truc précieux que peu de personne ont. alors pourquoi est-ce qu’avec moi ça marche pas. comment ne pas penser que c’est moi le putzin de problème. j’en ai beaucoup trop marre. j’ai envie de pleurer. s’il vous plaît faites moi pleurer. je veux mourir, j’en peux plus. je vais me faire du mal. prendre une ceinture et me taper bien fort. j’en ai marre
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quatschdetoni · 2 years
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Smiling at work
Hier, en allant voir Smile au cinéma, je me suis demandé si les films d’horreur de notre époque ne parlaient pas souvent d’une manière ou d’une autre de notre rapport au travail. Je m’explique.
Dans de nombreux films d’horreur récents, j’ai l’impression que la thématique du travail occupe une place importante. Dans Smile, une jeune psychiatre assiste au suicide d’une de ses patientes devant elle. Une scène avant, la médecin est épuisée par son travail, son chef de service lui demande de prendre du repos après sa garde. Elle prend ses affaires, se prépare à partir, quitte son bureau. Le téléphone sonne dans la salle vide, le personnage est parti, le plan donne juste à voir ce téléphone, puis la psychiatre revient et décroche le téléphone. Le devoir l’appelle. Le film développe ensuite le topos des films dans lesquels un personnage perd pied : on demande à la psychiatre de quitter son emploi quelques temps ( de prendre un « leave of absence », je crois que j’ai entendu ça des dizaines de fois dans des films et séries en langue anglaise). C’est l’angoisse, la psychiatre ne veut pas quitter son boulot, elle le prend comme une punition dont découle une honte. Elle subit.
Pendant le film, cette scène m’a rappelé une discussion que j’avais eue avec ma mère, il y a un an. On parlait du travail et elle m’a dit « Tu vas voir Antoine, ce que tu expérimentes c’est l’aliénation par le travail. Tu passes tellement de temps à travailler, ça prend tellement de place dans ta vie, qu’une fois le travail terminé, tu ne sais plus quoi faire, et ça te manque. » Comme si le travail absorbait une partie de toi, prenait tellement de place qu’il empiétait sur le reste, et une fois privé de travail, on est aussi privé de cette partie de nous, le « moi qui travaille » et qui ne peut plus exister. On est en vacances et on sait pas quoi faire de sa peau, on se sent désoeuvré (dépossédé d’une oeuvre, d’un truc à faire). On développe tout une partie de notre être dans ce travail (comportement, actions, relations, savoir-faire, etc…) qui est coupé de notre vie normale, notre autre vie.
Alors la psychiatre ne veut pas partir. Je trouve ça assez bien trouvé d’utiliser ce topos à ce moment là parce que le « leave of absence » fait directement suite à un trauma, et le personnage ne peut plus faire ce qu’elle savait faire, elle est dépossédée d’une partie d’elle-même au moment où elle se sent déjà percée, vidée, détruite, chancelante. Elle doit partir.
Ensuite, je trouve que c’est intéressant de noter que le traumatisme est directement causé par son travail. Elle est épuisée, elle fait un métier du care et ne peut pas bien faire les choses justement parce qu’elle est épuisée. Elle fait passer le besoin de son travail avant le sien, ce qui la met en position de vulnérabilité, de danger (source de l’horreur et de la peur). Le traumatisme arrive sur son lieu de travail, un lieu qui n’est pas safe, un lieu où elle est exposée à des dangers. Le travail se fait dans des conditions qui mettent en danger le travailleur. La psychiatre travaille pas à la mine, elle travaille dans un hôpital, mais elle se retrouve dans une situation de danger, qui mène au traumatisme.
Tout le propos du film tourne autour d’une métaphore des traumas qui nous suivent et nous poussent à traumatiser d’autres gens, dans une espèce de cercle vicieux des traumas (l’idée est pas mal : si on vit un trauma, on perd pied, puis on finit par blesser d’autres gens, même si le lien est pas non plus ultra clair, on capte ce truc du blessé qui devient blessant, de l’attaqué attaquant, etc…). Et du coup la psychiatre est prise dans cette « malédiction » qui la menace de mort : elle est traumatisée et va finir par traumatiser d’autres gens en se tuant elle-même. Double peine pour la psychiatre qui a pas particulièrement envie de mourir et qui est pas super réjouie par l’idée de traumatiser des gens.  Mais si on revient au truc du travail, je trouve ça pas mal qu’elle soit obligée de prendre ce leave of absence parce que ça ajoute un truc au topos, comme elle est psychiatre. En fait, la pauvre fille se dédie à son travail, elle finit traumatisée, et la réponse du travail c’est « va te reposer pour pas faire tes conneries ici. Maintenant qu’on t’a bien aliéné, que t’es plus qu’une demi-personne qui a abandonné l’entièreté de ton être pour donner une partie de toi à ton boulot, on te renvoie, en morceaux, à la maison. » C’est pas comme si elle bossait dans un service psy.
J’aime bien le fait que le film mette en scène cette peur de l’abandon dans le travail. On se dédie à un travail qui peut à tout moment décider de nous virer, de nous abandonner. La rupture de contrat partage des similarités avec la rupture amoureuse. On est seul, on ne peut plus retourner sur les lieux où on a existé, on doit faire le deuil d’un soi passé.
Ça m’a plu parce que je me suis dit que ça montrait bien que l’aliénation au travail c’était un sacrifice. à part le salaire, tu gagnes pas grand chose, tu construis ce toi travaillant qui sait faire tous ces trucs qui existe 8 heures par jour, et le reste de toi, c’est un toi fatigué, crevé, détruit, traumatisé, etc… On travaille pour vivre, parce qu’il faut de quoi se nourrir, mais on abandonne sa personne en travaillant. C’est comme si on détruisait l’objet en mettant en place des stratégies pour le conserver.
Bon après ya plein d’autres trucs cools dans le film (faut voir la scène où elle décide de retourner au taf avec un grand couteau pour tuer un de ses patients devant son boss et le traumatiser à son tour ou celle où elle offre sans faire exprès le cadavre de son chat à son neveu pour son anniversaire. ça rappelle des scènes de films où le personnage est épuisé, ailleurs (au boulot?) et ne parvient pas à répondre aux injonctions sociales), mais ça m’a surtout fait me dire que plein d’autres films d’horreur parlaient peut-être d’une manière détournée de travail. On sait que l’horreur est un genre qui parle de nos angoisses en utilisant les formes (détournées) du récit et de la métaphore  être possédé, perdre le contrôle de soi, être attaqué sans raison, envahi, hanté, etc…). Du coup, je me dis que le travail c’est quand même une des grandes sources d’angoisse contemporaine ( perdre son travail, le harcèlement au travail, l’impossibilité de se reposer, de dormir, le burn out, le pétage de câble, la stigmatisation, etc..).
Les histoires de séquestration, d’enfermement, d’agressions ont peut-être à voir avec le boulot. On a peur d’être forcé de faire un truc qu’on veut pas faire et de ne pas pouvoir s’en sortir. J’aime bien Sinister pour ça, d’ailleurs. Déjà parce que ça fait pas mal peur, mais aussi parce que le personnage principal est un écrivain qui écrit sur des affaires sanglantes, et son souci, c’est qu’il a pas de bureau, donc il travaille à la maison. C’est son travail qui le pousse à ramener la malédiction de boogeyman chez lui ( très bon argument pour dire qu’il ne faut jamais ramener de travail à la maison). Son gamin est terrifié, ce qui met bien en scène un travail qui déborde, prend trop de place, déteint sur tout ( les gens qui ont eu des parents stressés par leur boulot comprendront). Je me souviens aussi d’un truc d’horreur dans lequel un enfant tombe sur les dossiers de meurtre que son père/ sa mère policier.e a ramené à la maison. Mais je sais pas si je l’ai imaginé ou si je confonds.
Dans REC, la pauvre journaliste se retrouve enfermée dans un immeuble infesté de zombies à cause de son boulot. Dans Mirrors, le pauvre concierge devient fou à cause du batiment qu’il doit surveiller. Je dis « les pauvres » parceque c’est le sentiment qu’on a quand on voit ces films. On se dit « Ho mon/ma pauvre, tu t’es bien fait.e avoir ». Souvent, le travail est un prétexte scénaristique (le flic est amené à être séquestré à cause de son boulot de flic, sans que ce boulot soit questionné comme source de peur, danger, horreur). Mais parfois ça occupe une vraie place dans la peur et sa construction. Qu’est-ce qui empêche ces employés de dire « fuck you, je m’en fous de ce job, je prends ma peau, je la sauve et je me barre. »? Peut-être l’aliénation au travail.
D’ailleurs, même dans Alien, le travail occupait une place importante. On dit tout le temps que Alien ça parle de l’aliénation dans le corps, du corps de la femme qui est colonisé par des trucs qui grossissent et la détruisent ( bébés, cancers, même combat). Mais il y a aussi tout un discours sur le travail, avec l’androïde qui veut à tout prix rapporter l’alien sur terre, car c’est sa mission. Le meilleur employé n’est même pas celui qui s’est aliéné. Il est créé par l’entreprise pour servir l’entreprise, et n’existe pas en dehors de l’entreprise. Il est tout entier à l’entreprise, et n’existe pas en dehors d’elle. Et peut-être que les deux sont même reliés. On utilise le corps de la femme pour qu’il soit colonisé, pour l’exploiter, pour le détruire.
Parfois le travail est vécu comme une horreur. Un cauchemar. Et un plan social, ça n’aurait pas à voir avec un slasher? One by one, on élimine les personnages du plus faible au plus fort, à celui qui tient le coup le plus longtemps, à celui qui s’accroche. Accroche-toi !
Travailler plus pour crever plus lentement.
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staceytsar-blog · 2 years
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Des fois on me complimente sur mon esprit. Récemment on m’a complimenté sur le discours que j’avais écrit pour vous…
Vous savez que vous êtes à l’heure actuelle ma plus grande inspiration. Artistiquement et aussi humainement.
Et pourtant… Malgré cette belle inspiration, je suis nulle…
Je m’en veux après coup…
Je sors à peine de l’hôpital d’Eaubonne. J’y suis restée deux nuits pour surveiller le plan somatique car j’allais très mal… Et oui. Énième tentative de suicide.
Je suis rentrée chez ma mère mais je me tords de douleurs et ai du mal à quitter mon lit…
Je suis fatiguée François. Fatiguée de cette vie. Pendant 17 ans j’ai souffert et je souffre toujours de ces 17 années qui sont toujours présentes dans ma tête… Je suis hantée… et je n’y vois pas d’issus.
Les issus que je voudrais ne sont pas à ma portée tellement je suis fatiguée de me battre pour les atteindre. Je n’ose même plus postuler à des castings tellement je me déteste. Écrire mon poids pour postuler me fait mal.
Et aussi je me sens tellement ingrate… Vous, que j’admire tant. Vous m’avez dit tellement de belles choses, notamment que vous vouliez que j’aille bien. Ça devrait m’aider. Malgré cela je vais toujours aussi mal et je m’en veux. Quand je vois tout ce que vous m’avez dit, ça compte. Tant de gens n’ont pas eu cette chance de rencontrer les gens qu’ils admirent. Moi j’ai la chance de vous rencontrer, de vous parler… mais je ne devrais peut-être pas.
Quand je veux mourir, j’oublie tout… Je m’oublie, et j’oublie que ça ferait de la peine à des gens, peut-être même à vous, même si je suis bien peu de chose. Et après je m’en veux, et je me déteste encore plus… Les gens doivent penser que je suis égoïste… Non… En tout cas je ne veux pas faire de mal… c’est juste que je veux que ces images qui me font peur et m’attristent s’en aillent…
Ces images ?
Mon géniteur tellement ivre qu’il tombe dans les escaliers avec moi dans les bras. Les gifles, les fessées, les verres d’eau dans la tronche, les insultes, les menaces, les humiliations, l’odeur infecte car il se faisait dessus et ne voulait pas se laver, la fois où je l’ai trouvé par terre gisant dans sa pisse, les malaises au volant…
Mon premier spectacle de théâtre auquel il devait assister mais n’est pas venu car bourré sur le canapé. De toute façon il le disait bien « ça m’fait chier » d’aller aux réunions parents profs, d’aller aux spectacles de fin d’année…tant de choses… trop de choses…
Et ça a un doctorat, une agrégation, c’est « brillant », « cultivé ». Ça a lu… et ça a bu.
Finalement cela fait quatre ans que je n’ai plus de contact. Pourquoi je souffre encore ?
Suis-je injuste de le haïr ? Suis-je mauvaise ? Je suis convaincue que ce n’est pas l’alcool qui l’a rendu comme ça… Je pense que son esprit était déjà perverti, l’alcool n’a fait que l’accentuer… Mais j’aimerais savoir si c’est ignoble de ma part de ne pas vouloir le voir.
Et finalement voilà pourquoi après l’avoir beaucoup écouté quand je vous ai découvert, il m’est maintenant difficile d’entendre votre chanson « papa » et pourquoi j’ai tant pleuré quand vous la chantiez à Caen… C’est dit.
Même si je pense que votre intelligence vous l’avait fait deviner… que je suis une enfant victime de l’alcoolisme… Éternelle enfant…
Est ce que vous me comprenez ?
Est ce que vous comprenez pourquoi je suis si bizarre ?
Et maintenant je vais m’en vouloir de vous avoir écrit. Je vais avoir honte. Mais je vous jure que je me suis efforcée à ne pas vous écrire mais oui c’est vrai… vous me rassurez beaucoup… Mais je n’ai pas envie de vous embêter ou de vous faire de la peine.
J’ai terriblement peur… Mais je sais que vous avez toujours su me redonner espoir et énergie dans les pires moments. J’aimerais pouvoir ne montrer que du positif… comme avec les cartes postales…
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afleursdetrop · 2 years
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Le premier jour
Aujourd’hui est un jour banal comme un autre. Un jour ou le monde s’est activé au levé du soleil, un jour de printemps lumineux, les voitures stagnent au feu, mamie 3ème étage fait pisser son petit chien sur le chemin de la boulangerie et même si Genève s’est déjà activée depuis la sortie des clubs, que les arrêts de bus et les cafés sont bondés ce n’est lumineux qu’en apparence, Jsuis au milieu de cette fourmilière et au fond de moi pas grand chose ne brille. 
Y’a une bougie qui lutte, parce qu’il reste en moi la vie déjà… Mais qu’est ce la vie? Un coeur qui bat? Du sang qui alimente et nettoie chaque organe magnifiquement opérationnel pour faire tourner notre mécanique incroyable? Mais la vie ne serait ce pas non plus cette flèche du temps qui se charge de bagages émotionnels qu’on ne dépose jamais? 
Cette bougie qui lutte, lutte car elle a peu d’oxygène au milieu de tout ce merdier que j’entasse comme une bourgeoise des villes, qui garde ses pots en verre de cornichons haut de gamme vides pour s’en resservir (sait on jamais) alors qu’elle ne fait rien pousser dans son jardin, puisqu'elle n'en a pas, alors elle en rachète un suivant, le vide et l'entasse à coté des autres.
J’entasse les pots en verre dont le couvercle est bien vissé sur l’émotion que j’y ai enfermé. Ça paraît léger un pot en verre mais quand il renferme une tristesse une erreur, un remord, des doutes, putain ce que c’est lourd… Chaque pot représente une relation, la famille le travail les amis, ceux que l’on perd et ceux qui restent à qui on a pas tout dit et à qui on sourit. Les collègues de travail, la manageuse folle à qui on ne pardonnera jamais ses mots violents sortis lors de ses lendemains de soirée où elle avait le diable au corps… Les substances l’ont quittée mais le diable est bien resté lui… Elle c’est un pot maxi, un pot à 7€… Tu vois la taille d’un pot de cornichons à 7€ d’épicerie fine? Bah un comme ça, vide, l’étiquette à moitié arrachée recouverte d’un lettrage PUTE en caractère gras…. J’aimerai m’en foutre voir lui pardonner, mais j’y arrive même pas… 
Je la porte avec moi tous les jours, elle a ce joli prénom de début de journée, pourtant quand tu l’entends arriver il te tarde que la nuit revienne, t’engloutisse et prenne tout son temps jusqu’au prochain matin…
Y’a le pot de ma maman, à qui je n’ai jamais pardonné l’adulte qu’elle est quand l’adulte que je suis devenue l’a rencontré, c’est un joli pot mais fendu de tous côtés, il a un ruban et un couvercle doré, une étiquette du style écolier car c’est mon côté enfant qui l’a enfermée là cette colère, parce que ce n’est pas n’importe quelle colère, c’est une colère d’amour. Je l’aime autant que je la hais. J’embrasse tendrement ce pot chaque jour, parfois j’ai envie de l’ouvrir mais je crains que sous la pression de l’émotion le verre n’éclate et s’enfonce profondément dans mon cœur, sectionnant l'artère qui fera mourir le peu d’humanité qu’il me reste. 
Maman si tu savais combien de fois je me suis sentie trahie par toi, tu étais tellement tout pour moi et aujourd’hui je ne te crois plus, alors je te laisse dans ce bocal, je te porte tous les jours près de mon coeur, je t'aime et ça me fait tellement mal. 
Dans un petit coin y’a le pot des amis perdus, c’est pas vraiment un pot c’est plus une bouteille…  Une bouteille de tequila, chaque shot bu laissait un peu plus de place à cette tristesse qu’on enferme dedans… Un ami un shot... A chaque moment de crise un de plus dans la bouteille... Cette tristesse qui devient douleur, douleur ravivée chaque jour par ce faux lien qu’on maintient sur les réseaux alors qu’on n’a plus rien à se dire, on s’envoie un petit coeur par moment, le premier était plein d’intention et d’espoirs, s’entremêlant avec les dizaines de cœurs envoyés chaque jour par tout le réseau, ils perdent l’essence même de ce qu’ils représentent, deviennent un banal ok, un protocole, un j’t’ai pas oublié mais nous ne serons plus jamais ce que nous avons été et ça aussi ça fait mal. Cette impression redondante d’avoir merdé et cassé un lien qui semblait si fort. Y’a une époque c’était inestimable, t’as cru que c’était indestructible mais il n’y a rien de plus fragile que ce que l’on construit lors d’une jeunesse perdue. Un bocal s’appelle Jane, un autre Marie, un bocal plein de poussière s’appelle Sabrina, le prénom s’efface puisqu’elle elle n’est vraiment plus là. Y’a Emilie, Jessy, Morgane, Pascal, y’a Tony, Vincent, Noémie… Je prie pour ne jamais lire de nouveau prénom, un bocal de plus, y’a des amitié qui n’auront pas de place dans cette forêt de verre, mais faut être lucide certains prénoms risquent plus d’être en stock que d’autres… Même avec les leçons et les coups de la vie on peut toujours arriver là où on avait pas envie….
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daisy-reflet · 3 years
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Gruvia Week 2021 ~ 6 Agony
JOUR 6 Agonie (Agony)
(For english version) You can translate this fanfic with google translate maybe ?
Il se souvient. Il s’en souvient comme si s’était hier. Pendant longtemps il avait considéré que le pire jour de sa vie fut la fois où Ul s’est sacrifié pour lui. Mais il avait vécu quelque chose d’un même niveau voire pire.
Il se souvient de ce mage de glace à la con à cause duquel il s’était battu contre elle. Invel qui s’appelait. Il leur avait fait son pouvoir du « Ice Lock » sur lui et sa mage d’eau. Ce pourvoir permet de sceller l’esprit des gens et de les utiliser comme de vulgaire marionnette. Tous les deux s’étaient donc affronter à avec comme objectif final : la mort d’un des deux mages. Rien que d’y penser il avait encore envie de lui mettre son poing dans la figure à celui-là !
A cause de lui, ils s’étaient battus l’un contre l’autre contre leur volonté. A cause de lui, elle s’était planter une épée d’eau dans le corps pour ne plus avoir à se battre contre l’homme qu’elle aime. Même s’il avait fait de même. A cause de lui, elle avait perdu beaucoup de sang et lui aussi.
A cause de lui …
A cause de lui, et de sa perte de sang abondante elle lui en avait fait don du sien pour qu’il puisse survivre. A cause de lui, s’il avait été plus rapide, c’est lui qui aurait pu lui donner son sang. A cause de lui et de sa faiblesse et de son incapacité à la protéger. A cause lui ce jour fut un jour maudit.
Une lumière plus qu’aveuglante envahit la pièce. Il plissa les yeux car le changement de luminosité était assez brutal. Une petite voix inquiète retentit dans la pièce encore sombre jusqu’à maintenant.
« Gray-sama vous ne dormez pas ? »
Il ne répondit pas. C’était un peu idiot comme question non ?
« Qu’est ce qui ne va pas Gray-sama ? Ne restez pas tout seul dans le salon avec la lumière éteinte »
Elle avait une voix qui se voulait douce et rassurante et il sentit qu’elle s’approcha de lui et s’installa à ses côtés sur le canapé.
« Non ce n’est rien » rappliqua-t-il d’une voix basse en soufflant presque ses mots.
« Ce n’est pas rien, sinon cela ne vous empêcherez pas de dormir »
Touché. En même temps c’était stupide comme réponse. Il souffla se préparant à tout avouer.
« C’est juste que je me rappelle la fois où tu as failli mourir, ça me rappelle la mort d’Ul.»
Elle laissa un blanc. Ses yeux semblaient se plongeait dans le passer. Elle posa ensuite une main chaude et rassurante sur celle plus froide du mage de glace. Elle souffla doucement :
« Ça va faire deux ans maintenant Gray-sama, c’est du passé… »
« Je sais, mais j’ai vraiment cru que tu … enfin ... »
Sa gorge se noua, il n’arriva pas à le dire. C’était trop dure pour lui, une sorte de torture à laquelle il ne voulait plus penser. Il avait cru mourir ce jour-là, en même temps qu’elle mais son désir de vengeance envers Invel l’avait maintenu en vie. Il serra les dents et recroquevilla ses doigts en enfonçant presque ses ongles dans sa paume froide comme pour se punir.
En voyant que cela l’affectait encore beaucoup, la bleutée décida de prendre le ténébreux dans ses bras. Il se laissa faire et profita simplement de la douce chaleur que lui procurer la jeune femme.
« Vous savez, Juvia comprend ça lui arrive souvent de faire encore des cauchemars à propos de votre « mort ». »
Elle desserra l’étreinte et elle finit par le regarder dans ses yeux gris sombre. Il avait l’air assez surpris de sa révélation.
Alors, elle aussi… elle y pensait encore ?
« Mais c’est toi qui t’es sacrifier pour moi ! Je n’ai même pas réussi à te protéger, je … »
« Juvia ne parle pas de cette « mort » là »
Le brun s’arrêta net dans sa phrase et haussa les sourcils un peu surpris que Juvia lui ai coupé la parole.
Pas de cette « mort » là, mais de quoi parlait-elle alors ?
« La fois ou les dragonoïdes ont visé Juvia et que vous l’avez poussé pour vous les prendre à sa place... »
Elle ne pourrait jamais l’oublier. Elle avait juste entendu Lyon hurler son prénom et à ce moment elle avait senti qu’on la poussait sur le sol dur et sombre de ce champ de bataille. Et là, l’horreur c’est dérouler sous yeux, elle avait vu son cher Gray transpercé de toute part par des rayons laser. Ses yeux bleu océan s’était écarquillaient à cette vue macabre. Et puis un dernier rayon traversa le front de ce dernier sans le moindre scrupule.
A ce moment le cœur de Juvia avait été brisé, quelque chose en elle la torturait au plus haut point comme si tout venait de s’arrêter comme si le pire qu’elle puisse imaginer venait de se produire, comme si elle ne voulait pas réaliser totalement ce qu’elle venait de voir. Elle hurla à plein poumon de toute ses forces, comme si cet acte aller réveiller ce qui n’était plus que le cadavre de la personne qu’elle aime. Mais rien n’y fit, le corps sans vie de Gray gisait au sol sans qu’elle n’arrive à se persuader que tout ça était réel.
Il devait avouer qu’il avait oublié ce moment où il s’était sacrifié sans hésiter pour elle. Il pensait toujours qu’il avait bien fait et que si c’était à refaire, il le referait. Il avait agi comme par reflexe, sans doute qu’il tenait à elle bien plus qu’il ne voulait l’avouer…
« Vous aussi Gray-sama vous vous êtes sacrifié pour Juvia. Combien de fois avez-vous sauver la vie de Juvia. Rien qu’au moment de notre première rencontre vous l’avez sauvé d’une chute mortelle alors que nous étions ennemis.»
Sa voix tremblait légèrement et était un peu autoritaire.  Elle serrait de sa main droite nacré le pantalon de son pyjama à cause de la frustration qu’elle ressentait envers elle-même. Les sourcils de la jeune femme se baissèrent en se rappelant ça. Combien de fois avait-t-elle revu ces cauchemars ? Combien de fois ?
Il se sentait mal alaise, il ne savait pas vraiment comment répondre face à une telle déclaration. Mais avec ce qu’elle venait de dire il se rendit compte à quel point il s’aimait l’un l’autre. Et il savait qu’elle n’hésiterait pas à se sacrifier pour lui de nouveau, comme lui le ferai.
« C’est vrai, mais le pire c’est que je sais que ça peut se reproduire, c’est ça qui m’inquiète »
Il arrivait enfin dans le cœur du problème. La chose qui le terrifié à chaque fois, la raison pour laquelle il avait rejeter Juvia tant de fois : il avait peur de la voir mourir, de voir mourir les gens qu’il aime et de les voir se sacrifié pour lui. Il en avait une boule en ventre rien qu’en y pensant.
« Juvia vous doit tellement Gray-sama, sa vie vous appartient, elle vous l’a déjà dit, pour elle donner sa vie pour vous est un honneur ! »
Elle était souriante en disant ça. Comme si cette phrase était censée le réconforter. Avait-elle compris que cela serait un cauchemar pour lui de revivre ça ? Avait-t-elle compris qu’il été prêt à tout abandonner même un avenir heureux avec elle juste pour que cela ne se reproduise plus ?
« Tu ne comprends rien »
Il l’entoura de ses bras musclés en la serrant fort contre lui, comme pour l’empêcher de partir. Il approcha son visage de l’oreille de la bleutée qui rougit presque instantanément en sentant son souffle froid sur le haut de sa nuque et murmura d’une voix grave et sérieuse :
« Pour moi te voir partir serait pire que la mort, ça serait une agonie. »
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desmachins · 3 years
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L’alchimiste
Je t’ai vu passer. T’étais en t-shirt. J’ai trouvé ça audacieux, un 17 décembre. Le choc a été d’autant plus fort que moi, j’ai rien trouvé de mieux que de m’emmitoufler sous une superposition de couches, débardeur, chemise, pull, veste, écharpe excessivement épaisse, tout ça rapport à la maladie que je me paye depuis quelques jours, sale gastro couplée à des maux de têtes façon clocher de campagne, courbatures à chacune de mes articulations, la maladie comme impératrice de mon corps. C’est drôle, je voulais écrire empereur, mais un fond féministe m’a guidé vers ce changement de dernière minute. Maintenant, j’ai l’impression que ma maladie est une grande courtisane, puissante, goulue. Si j’avais gardé la forme masculine du mot, l’image mentale aurait été toute autre. Un genre de noblesse, une condescendance du bien-né face à mon petit corps de prolétaire faiblarde même pas capable d’affronter ses attaques. 
Bref, Mère Gastro et moi, de sortie dans la ville. J’avoue, ça faisait un bail. Je sais plus trop les arpenter, ces rues, depuis notre dernier échange. L’inquiétude monte avant même qu’un seul de mes orteils ne se pose sur le trottoir, au pas de ma porte. L’angoisse se répand, qui depuis quelques années semble avoir trouvé un refuge solide au creux de mon ventre. Depuis un mois et demi, je l’écoute et tais mes envies. Je sors plus dans les endroits où l’on pourrait se croiser. Fini le centre-ville. Terminé tous les bars où on laissait nos carcasses profiter des rayons gras d’un soleil toujours chaud, même l’hiver, une bière sur la table, ton paquet de clope à disposition de nous deux, partage équitable des addictions “quitte à s’abandonner aux petites dépravations, autant le faire à deux, hein, ma chérie?”. Je bois un peu plus que toi, mais j’atteins pas ton endurance côté cigarettes. C’est le bel équilibre malheureux qu’on a su trouver, sourire aux lèvres, sur dents de moins en moins blanches, mais vraiment pas encore dégueu, ça, je pouvais le constater à chaque fois que tu prenais le temps de sourire à nous. Et c’était vraiment pas rare. On s’en sortait pas mal, hein? 
Un mois et demie que je t’ai pas vu.
Le premier mois, ça m’allait bien. J’étais comme en overdose de toute la violence sourde de notre histoire. Tout ce que j’avais pas su dire pendant des mois et que je laissais remuer en moi, autant de vers solitaires, esseulés, qui, à défaut de se nourrir d’une terre neuve, fraîche, lourde de vie, devaient se contenter d’un corps meurtri, de plus en plus blessé. A force, ils ont commencé à se gaver de leurs propres déchets, urées et autres excréments. Bref, au bord de la septicémie, j’étais. Instinct de survie, appel du ciel, ou juste, bordel de merde, juste comme ça, j’ai tout vomi. Là, d’un coup, quand tu t’y attendais le moins, mais quand c’était plus possible pour moi de garder tout ça, de ronger mon frein, tout est sorti.
Je t’ai trompé. Je t’ai quitté. Je ne t’ai plus donné de nouvelles. 
Un mois et demie que je t’ai pas vu. C’est y a quinze jours que ça s’est remis à piquer pour de bon. Les émotions sont remontées, en flashs imprévisibles qui prenaient la forme de souvenirs bordéliques, très vivants. La journée où tu m’as envoyé des “je t’aime” toutes les heures, en image, comme si le temps avait calé son rythme sur celui de l’expression de tes  sentiments. Un gong régulier qui frappait à ma porte, enfin, au creux de ma poche, surtout, puisqu’un océan nous séparait encore. Si ça se trouve, huit mille kilomètres de distance, c’est le lubrifiant parfait pour pimper une relation amoureuse. Ça, et le premier réveil chez toi, y a maintenant quatre ans. Je suis sur le côté droit du lit. Je me réveille, je vois ton profil. Je me dis t’es beau. Puis je pense je suis bien. Faut que je sorte du lit mais j’ai pas envie. Alors je glisse le plus discrètement possible jusqu’à toi, embrasse ton cou, ta joue, ton oreille. Tu grognes, souris. Tu gardes les yeux fermés quand tu me parles, on dirait qu’il y a baston entre ton besoin de sommeil et ton désir d’être là, avec moi. Le désir gagne. C’est beau, la force du mental. Et la visite au musée, et le thé après ça, tous les rendez-vous ratés, le dessin animé sous ta couette, en un instant, l’hiver devient ma saison préférée, juste pour ce moment où rien n’existe que nos mains emmitouflées sous l’énorme édredon, ton odeur qui flotte partout autour de moi, merci aux vêtements super conforts que tu m’as prêtés et là, je le sens, merde, si je suis aussi émue pour ces presque riens, c’est que ce mec me fait me sentir à la maison. 
Voilà. Deux semaines que je pense à nous, au meilleur de nous. Aux moments cristal et lumière. Ceux qui ont tellement donné envie d’en vivre plus, d’en voir plus, de tout tenter, plus.
Deux semaines que j’oublie tout ce qui nous a fait souffrir. Affreusement souffrir, salement souffrir. Et voilà que rien d’autre ne se fige sous ma rétine que les bons souvenirs. Oubliés, les abandons. Mises au ban, les tensions profondes. Niées, les trahisons. Faut que je vérifie la marque des lunettes que je porte, à croire qu’elles viennent avec un supplément “paillettes”. Tout est beaucoup plus brillant, ces jours derniers, quel que soit l’endroit où se pose mon regard. Je nous fige dans un éternité romantique, le seul endroit où j’ai encore une espèce de pouvoir. Je me dis, on a été beaux façon image d’Epinal à un moment, c’est déjà ça. 
Puis, aujourd’hui, je te croise. Parce que bon, faut bien que la vie continue, à ce qu’ils disent, alors me voilà à nouveau dehors. J’ai pensé, éloigne-toi de tes propres microbes, tu dépéris, l’air frais, c’est encore la meilleure solution face à celui, vicié, de ton lit. Aère, ta maison, ton esprit, dégourdis les jambes. Mon cerveau, bien sûr, a entendu le warning qui criait “il se peut que tu tombes sur lui!” mais la raison a pris le dessus, en compagnie de ses amis du jour, la bien nommée "nécessité physique” et l'ambitieux "dépassement de soi”. Je sors, marche à la vitesse d’un escargot un jour où il n’a pas plu, mon sac sur le dos, je veux en profiter pour travailler pour la classe, je veux le faire dans le petit café cosy, là, dans la rue perpendiculaire à la tienne, je pense je parle trop souvent de la notion de liberté pour m’interdire un endroit dans la ville, sous quelque circonstance que ce soit, je me répète j’ai le droit, je me le dois à moi-même, faut que j’y aille.. Là, à dix mètres de l’arrivée, en train de me persuader que j’étais tout à fait prête à t’affronter -parce que ça aurait clairement été un combat entre moi et moi en te voyant- mais en réalité tellement soulagée qu’on ne se soit pas croisés, là, en expirant un peu plus fort l’air contenu trop longtemps dans mes poumons, je t’ai vu. 
Enfin, je crois que je t’ai vu. J’ai surtout observé une silhouette de loin. J’ai cru te reconnaître à cause des cheveux, et aussi cette façon que t’as de balancer tes bras, on dirait que ce sont eux qui mettent en branle tout le mouvement de marche, les jambes vaguement arquées, j’imagine tes pieds dans les baskets, les orteils qui se posent l’un après l’autre, comme quand tu marches en tongs, l’été, tranquille, sûr d’eux. A chaque fois, ça m’irrite en même temps que ça me plait ce geste qui se décompose, chaque orteil indépendant l’un de l’autre. Aujourd’hui, presque, ça me manque. Puis la tenue, aussi, m’a faite tiquer: t-shirt noir et jean brut. Un peu ta tenue de prédilection, le “sans débordement”, le “discret”. 
Si je t’ai vu, si c’était toi, ça a duré moins de trois secondes.
Je t’ai croisé peut-être, et mon cerveau, roue libre, n’a plus rien su faire d’autre que m’envoyer des images de nous, sublimes et datées.
Je t’ai trompé. Avec une femme. Ça a au moins le mérite d’être exotique. Puis je t’ai quitté. Parce que je respirais plus. Parce que je savais plus nous regarder, nous voir, nous aimer, croire en l’avenir de nous. Je t’ai quitté parce que je ne t’aimais plus absolument. T’as valeur d’unique. Avant toi, je m’autorisais même pas à imaginer que ça pouvait exister, cette arrogance d’amour. Retourner auprès de toi, c’était me rappeler à quel point je ne savais plus, je ne pouvais plus, je n’étais plus capable d’aimer absolu, d’aimer tout, d’aimer toujours. Retourner auprès de toi c’était comme aller chaque jour à l’enterrement d’un sentiment que j’avais vu mourir sous mes yeux, impuissante, inutile, fragile, neuf mois plus tôt. Je t’ai aimé comme je n’ai aimé personne d’autre. Je t’ai aimé comme je n’aimerai personne d’autre. Mais je n’aime plus comme ça. Maintenant je le sais et je le pleure encore un peu.
Je suis en colère, contre qui je crois que tu as été, contre qui je crois que tu ne seras jamais, avec moi. Je suis en colère contre mes espoirs stupides et mes désirs insatiables. Je hais l’impuissance de mes mots, qui ne racontent jamais assez les beautés, les peines, les douleurs, les sublimes de nous. Je hais que tu sois autre, que tu restes autre à jamais, que j’ai pu t’aimer si intime, si loin, si fort, me sentir si près de toi et toi pareil, et que ça n’ait pas suffi. Je suis en colère d’avoir été touchée, embrassée, contenue par un amour si intense pour finalement le perdre, comme tout peut se perdre, au point de devoir en faire rien qu’une histoire d’amour comme les autres. Si je l’avais laissée sublime, immense, inaltérable, notre histoire, alors j’aurais dû en mourir. L’instinct de survie a joué sa partie. J’ai appris à repenser le monde joyeusement sans toi. Je suis en colère parce qu’il m’a fallu renoncer au merveilleux de nous pour accepter notre fin. Je t’en veux de n’être qu’un homme, faillible et imparfait. Et je déteste t’avoir renvoyé la même chose chez moi.
Bon, mais voilà. Hier j’ai mangé un poulet au curry, chez les meufs, au quai d’Alger.  Y avait de la cardamome, dans le plat. Deux graines, dans mon assiette. J’ai pensé à toi, quand tu en croques une, quand ça se répand dans ta bouche, ce goût puissant qui s’étale partout, langue, palais, dents. J’ai pensé au plaisir que tu décris à chaque fois: la surprise, la puissance, l’intensité. Je les ai mises de côté pendant que je finissais mon assiette. Je voulais les garder parce que d’abord j’aime pas trop leur goût, moi, une fois éclatées, puis de toute façon je voulais pas me séparer du souvenir qu’elles m’offraient, une surprise d’une autre forme. J’ai souri. 
Alors voilà. Je t’ai trompé, oui. Je t’ai quitté. Je ne t’ai plus jamais donné de nouvelles. Je vois pas comment je ferais sans nous blesser encore plus fort, et, faut le reconnaitre, chacun de nous a reçu une belle dose de douleur, déjà. 
Pourtant t’existes. Et même quand t’es pas dans ma vie, t’es sublime, t’es vivant, t’es drôle. Et la vie, c’est mieux avec l’idée de toi en train de te recoiffer à la vitre d’une voiture, la vague de ta chevelure comme la plus parfaite imperfection. Ne me reste donc qu’à faire la paix avec les beaux souvenirs de nous. Trouver ça encore un peu dingue, et le sublime, et le dramatique de tout ça. Laisser venir à moi le beau, le sensible, abandonner la culpabilité de l’échec, j’ai fait de mon mieux, je crois, vraiment. Toi pareil. Et ça n’a pas été assez. Ou c’était trop. Pas facile de savoir. 
Peut-être, un jour, on sera suffisamment forts, sages, inconscients ou extraordinaires pour se regarder en tendresse et se saisir et se porter et s’aimer à nouveau, quelle que soit la forme.
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joaniepencil · 3 years
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L’Île de l’amour
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Chapitre 8
Résumé : Depuis son accident, Rosie glisse dans la dépression.
Avertissement : Dépression, tristesse, isolement, maladie bref sortez vos mouchoirs. (Promis ça va mieux aller!) Le dessin n'est pas de moi!
Elle se réveilla avant le lever du soleil le lendemain matin. Elle chercha Marshall dans le lit, elle n’avait qu’une seule envie se lover contre son amoureux. Puis elle se souvint de sa chute et des cris… La nausée était toujours présente et la douleur aussi. Elle se leva lentement, elle avait besoin d’aller aux toilettes et de manger. Elle entendait Marshall dans la cuisine. Il l’avait sûrement entendu lui aussi. Quand elle entra dans la cuisine, il s’apprêtait à sortir, il avait revêtu sa casquette et son coupe-vent.
-Il faut qu’on discute, s’il te plaît, laisse moi t’expliquer.
Le jeune homme passa une main sur son visage.
-Pas maintenant, dit-il en sortant.
Rosie s’effondra en pleure sur la chaise de cuisine, ses béquilles tombèrent au sol avec fracas. Comment sa vie avait pu basculer si horriblement mal en si peu de temps?
Il ne rentra que très tard ce soir là. Rosie était couché mais ne dormait pas. Apparemment, il avait bu, elle l’entendait tituber dans la cuisine. Il buvait rarement autant. C’était inutile de lui parler maintenant. Elle l’entendit aller vers sa chambre. Il sembla hésité devant sa porte mais rebroussa chemin en jurant tout bas.
Il fallut près d’une semaine à Rosie pour qu’elle puisse finalement le forcer à l’écouter. Il rentrait souvent tard et lui disait toujours qu’il ne voulait pas discuter.
Un soir alors qu’il passait en coup de vent pour prendre sa douche, elle se choqua.
-Tu vas finir par m’écouter oui! Dit-elle en criant presque.
Il haussa un sourcil et la contourna facilement pour entrer dans sa chambre. Visiblement, il n’avait pas l’air de vouloir l’écouter. Il tenta de fermer la porte mais elle mit la béquille dans la porte.
-Est-ce que je peux m’habiller? Dit-il froidement. Il était en colère et elle le sentait dans chaque pore de sa peau.
Il ressortit une minute plus tard avec une chemise bleu nuit qu’elle ne connaissait pas et un jeans. Il avait l’intention de ressortir et avait fait un effort sur ses vêtements. La jalousie reprit le dessus et lui brûla la gorge comme de la lave en fusion. Il finit de boutonner sa chemise en lui indiquant la cuisine. Elle devait garder son calme.
-Tu voulais me parler? Alors parle, j’ai autre chose de prévu ce soir. Il croisa les bras et s’appuya sur l’îlot de cuisine.
Elle prit place devant lui à la table.
-Parfait, je ne te retiendrais pas longtemps. Je ne t’ai pas trompé. Marshall crispa les mâchoires mais ne dit rien. Adam est un ancien collègue de travail, il était en vacances sur l’île, il a assisté à une de mes visites par hasard. On a simplement pris un café ensemble après…
-As-tu déjà coucher avec lui avant?
Sa voix claquait comme un fouet sur son âme.
-Oui, une seule fois il y a trois ans avant d’arriver ici.
Marshall grogna de frustration.
-Pourquoi il est revenu te voir tout les soirs au Shack? Il voulait remettre ça?
Rosie avait la sensation que tout ce qu’elle dirait serait retenu contre elle. Marshall était dur comme de l’acier avec elle.
-Il venait prendre un verre c’est tout. Je travaillais bon sang, je ne peux pas empêcher les clients de venir. Marshall grogna encore.
-Tu as bu avec lui? Jeudi? Tu l’as embrassé?
Marshall regardait par la fenêtre avant de replonger son regard dans le sien. La douleur se lisait claire comme le jour dans ses yeux.
-On a prit un verre après mon service, il m’a embrassé c’est vrai…
Marshall frappa la table du poing violemment. Il était rouge de colère.
-Je le savais! Tu as baiser avec lui?
Rosie ravala ses larmes et sa peur, elle demeura le plus calme possible.
-Non. Quand il m’a embrassé je lui ai dit que j’avais un amoureux. Ça s’est arrêter là. On a continuer à boire et discuter. Il m’a raccompagné parce que j’étais trop saoule pour conduire c’est tout. Je me suis couché tout habiller tellement j’étais fini. Je n’aurais jamais été capable de baiser!
-Pourquoi il était à poil dans ton appart? Pourquoi tu ne lui à pas dit avant que tu avais quelqu’un? Tu as honte d’être avec moi?
-Non! Je lui ai dit que j’avais une belle vie ici je croyais qu’il avait comprit… Je ne sais pas ce qu’il faisait à poil dans mon appart. Il avait peut-être pris une douche…
Marshall empoigna la chaise devant lui si fort qu’elle craqua et se pencha devant elle.
-Tu essaie de me faire croire qu’un mec qui t’a embrassé, à passer la nuit dans ton minuscule appartement avec seulement un lit sans qu’il ne se passe quoi que ce soit? Ne me prend pas pour un imbécile! Il t’a embrassé et tu as aimé ça. Avoue! Tu as baisé avec lui.
Dans sa bouche cela sonnait comme une évidence. Rosie n’en revenait pas du manque de confiance qu’il avait en elle.
-Non, jamais de la vie. Je t’aime!
Les larmes roulaient de nouveau sur ses joues. Marshall se redressa et se pinça l’arête du nez. Il se pencha de nouveau au dessus d’elle et planta ses yeux dans les siens. Ses yeux bleus furibonds étaient remplis de larmes.
-Ne redit plus jamais cela.
Il sortit dans la nuit la laissant en pleure dans la cuisine.
Durant les jours qui suivirent, Rosie n’essaya même plus de se lever. Elle ne mangeait pratiquement plus, sa jambe et sa cheville lui faisait mal et la nausée ne lui laissait que peu de répit.
Marshall s’occupait à peine d’elle ne s’assurant qu’occasionnellement de sa santé. Elle lui répétait toujours qu’elle n’avait rien fait de mal mais il ne la croyait pas.
-Arrête de dire des conneries ce serait mieux pour tout le monde, dit-il un midi alors qu’il venait voir si elle avait faim.
Un après-midi, James, le frère de Marshall passa la voir. Pharmacien de profession, il s’inquiétait des symptômes de la jeune femme.
Elle était couchée sur le côté les yeux dans le vague.
-Bonjour Rosie, lui dit James doucement en entrant dans la chambre. Il avait plusieurs années de plus que Marshall et il était l’un des frères préférés de Rosie mais elle n’avait envie de voir personne.
-Si tu es venu me faire la morale, passe ton chemin, ton frère s’en charge régulièrement. James s’avança un peu plus dans la chambre. Il s’assit sur le bord du lit.
-Je ne suis pas venu te faire la morale, je suis venu prendre de tes nouvelles. Marshall m’a dit que tu ne bougeais pas beaucoup. Ça n’a pas l’air de bien aller.
Rosie faisait peur à voir. Elle avait perdu du poids, ses joues s’étaient creusées, ses yeux verts étaient cernés de noirs. Ses cheveux rouges étaient d’une couleur orange dégueulasse. Il était évident qu’elle avait besoin d’une douche.
-Tu permet que je t’osculte?
Rosie soupira et repoussa les couvertures, l’attèle de sa jambe partait de sa cuisse jusqu’à son pied. James détacha doucement l’attèle et palpa délicatement sa jambe par-dessus son pyjama. Elle frissonna de douleur et eut un haut le cœur.
-Tu as souvent la nausée?
-Tout le temps.
Il fit plusieurs manipulations avec sa jambe.
-Il faudrait que tu bouge un peu plus, les muscles de ta jambe doivent reprendre de la force.
L’eau déborda des yeux de Rosie.
-Pourquoi? J’ai aucune raison de reprendre des forces.
James prit sa main dans la sienne.
-Rosie… Tout va finir par s’arranger…
Elle s’essuya les yeux rageusement.
-Rien ne va s’arranger! Marshall ne veut même pas entendre parler de moi. Il me déteste, dit-elle en pleurant à chaudes larmes. Il se fou complètement que j’aille bien ou non. J’aurais du mourir dans ce foutu escalier. Rosie cacha son visage dans ses mains. Le désespoir l’avait envahit et englouti totalement. De lourds sanglots s’échappait de sa poitrine.
James repoussa l’atèle plus loin sur le lit et s’assit près d’elle il la prit dans ses bras.
-Non Rosie… Ne dis pas ça. Marshall t’aime beaucoup et il se fait beaucoup de souci pour toi. Il t’aime…
-Vraiment? Il m’a dit de ne plus jamais lui dire que je l’aime! C’est par amour qu’il passe toutes ses soirées Dieu sait où? Probablement qu’il couche de nouveau avec Madeline! Je suis certaine qu’ils baisent de nouveau comme des lapins.
-Non bien sûr que non. Ne t’inquiète pas pour les autres femmes. Rosie il est temps que tu te reprennes en mains. Tu dois sortir de cette chambre et reprendre des forces. Sinon j’ai bien peur que ta cuisse et ta cheville gardent des séquelles graves. Il est temps de prendre une bonne douche. Il la relâcha doucement et passa la main dans ses cheveux poisseux.
Rosie haussa un sourcil.
-Comment je suis supposé prendre ma douche, je tiens à peine debout?
James fronça les sourcils.
-Mon frère ne te donne pas un coup de mains? Il ne t’aide pas à te lever et te laver? Un bref instant, James eut vraiment l’air en colère. Je vais lui toucher un mot à propos de ça. Allez viens, si tu ne peux pas prendre ta douche tu peux au moins prendre ton bain. Être propre va t’aider à avoir les idées moins noires.
-J’imagine.
Il aida la jeune femme à se lever, elle prit quelques affaires et il la soutint jusqu’à la salle de bain.
-Tu n’as pas d’amie avec qui discuter, te changer les idées?
-Je n’ai pas beaucoup d’amies ici. Je suis sur l’ile depuis un peu plus deux ans seulement. De toute façon je n’ai plus de téléphone ni de clé d’auto.
-Pourquoi donc?
Il l’aida à s’asseoir sur la cuvette.
-Ça ne donne pas grand-chose d’avoir mes clés de voiture, je ne pourrais pas conduire. Pour mon téléphone je ne sais pas pourquoi mais il a été détruit. C’est ce que m’a dit Marshall. Je croyais que Sarah était mon amie mais on dirait bien que non.
James régla la température de l’eau.
-Sarah est très protectrice avec Marshall, Molly était sa meilleure amie, elle lui a juger de prendre soin de lui.
-Je croyais qu’elle m’aimait bien.
-C’est le cas mais elle aime notre frère aveuglément. Pour elle tu lui a fait mal.
Rosie se frotta la main sur le front.
-Je n’ai rien fait de mal.
James posa la main sur son épaule.
-Tu n’as pas à te justifier, je te crois. Il lui tendit une serviette. Déshabille-toi, je reviens.
Elle se déshabilla et l’attendit bien sagement assit sur la cuvette. Il dut mettre un bon vingt minutes avant de revenir. Il finit par cogner à la porte, elle resserra la serviette autour de son corps.
-Oui, entre.
Ce n’est pas James qui entra mais Marshall. Il ne dit pas un mot, il avait l’air de mauvaise humeur. Rosie se cacha de son mieux avec la serviette honteuse et intimidée. Elle ne s’attendait pas à le voir. Elle baissa les yeux sur le carrelage gris.
-Appuie-toi sur moi.
Il passa le bras autour de sa taille et l’aida à se relever. Pour la première fois depuis presque trois semaines, il la touchait. Rosie avait une énorme boule d’émotion dans la gorge, elle fit un effort surhumain pour ne pas se jeter à son cou. Elle mit péniblement les jambes dans l’eau et n’eut d’autre choix que d’enlever la serviette qui la cachait. Timidement, elle la laissa tomber près du bain. Elle s’assit avec l’aide de Marshall en essayant le moins possible de plier sa jambe blesser. Elle grimaça de douleur et Marshall grogna dans sa barbe. Elle crut tout de suite qu’il était fâcher contre elle.
-Désoler de te déranger dans ton travail. Tu as sûrement mieux à faire que de m’aider, dit-elle en prenant la barre de savon. Marshall se releva sans un mot et sortit.
Rosie ne peut retenir un petit sanglot. Tout était fichu entre eux. Elle replia sa jambe valide et s’appuya le front dessus. Son homme lui manquait, elle aurait adoré prendre son bain avec lui comme avant et faire l’amour dans la mousse. Elle s’essuya les yeux en vitesse quand on ouvrit la porte de nouveau. Marshall revenait avec un gros bol.
-Pour tes cheveux. Tu veux que je t’aide?
Rosie haussa les épaules et décida de jouer l’indifférente. Elle en avait assez de quémander son attention et son pardon.
-Ne te sens pas obliger.
Il grogna une nouvelle fois, s’agenouilla près du bain et remplit le bol d’eau. Il versa l’eau doucement sur son dos d’abord puis remontant lentement vers le sommet de son crâne. Rosie ne s’attendait pas du tout à autant de délicatesse de sa part. Elle ferma les yeux et savoura l’eau chaude qui lui coulait tranquillement dessus. Il versait de l’eau non seulement sur ses cheveux mais aussi dans son dos, sur sa nuque et ses épaules.
Elle finit néanmoins par ouvrir les yeux et prit le shampoing pour laver sa tignasse.
-Tes cheveux étaient plus jolis en blond…
-Qu’est ce que ça peut te faire la couleur de mes cheveux? Tu n’en a rien a foutre de moi.
Marshall ne bougea pas de sa place assit à côté du bain à même le carrelage du plancher. Il grogna dans sa barbe mais ne dit rien de plus. Il rinça ses cheveux deux fois toujours aussi lentement. Quand il déposa le bol il murmura d’une voix rauque.
-Tu me manque ma chérie.
Rosie le dévisagea franchement pour la première fois depuis longtemps.
Ses yeux bleus étaient aussi cernés que les siens. Il avait l’air épuisé. Le cœur de Rosie se serra de douleur. Elle se rapprocha du bord de la baignoire et mit la main sur sa joue barbue. Il posa la main sur la sienne et ferma les yeux. Une larme roula et glissa sur sa main.
-Mon amour, dit-elle doucement. Il pressa sa main très fort et se releva en s’essuyant les yeux.
-Je dois y aller, James est dans la cuisine quand tu vas avoir fini.
Rosie essuya les larmes qui avaient débordées encore une fois. Elle était toujours triste mais un faible espoir c’était réveiller dans son cœur.
Elle finit de se laver rapidement et en profita pour raser ses jambes et demanda l’aide de James pour sortir du bain.
C’était humiliant d’être ainsi réduit à demander de l’aide mais elle n’avait pas le choix. Une fois sur pied, James ressortit pour qu’elle puisse s’habiller. Elle se regarda dans le miroir et eut presque peur.
Elle avait perdu beaucoup de poids, ses joues s’étaient creusées, son ventre était maintenant tout plat. Sa belle poitrine généreuse avait dégonflée, ses yeux étaient cernés noirs à cause de ses trop petites nuits de sommeil. Elle devrait aussi faire quelque chose avec la couleur de ses cheveux. Marshall les préférait blond mais pour l’instant il avait plus l’air d’un couché de soleil passant du rouge au orange fade et au jaune terne.
-Merde je fais vraiment peur à voir.
Il était temps qu’elle se reprenne en main. Elle revêtit un pull et un legging qui lui faisait puisqu’une bonne partie de ses affaires étaient dans son appartement et remit son attèle en soufflant comme un buffle. Pour la première fois depuis des jours, elle portait autre chose qu’un pyjamas et se sentait propre.
Elle retourna dans la cuisine, elle avait faim. Pour une fois la nausée était absente. James était seul dans la cuisine et préparait un diner frugal.
-Pourquoi Marshall est venu dans la salle de bain? Elle chipa une carotte qu’il venait de déposer sur la table.
-Parce que je lui ai demandé. Il t’a emmener vivre ici presque de force. Il est temps qu’il s’occupe de toi convenablement. Se cacher dans son garage ne l’aidera pas à se sentir mieux et toi non plus. Toute cette situation le bouleverse beaucoup tu sais?
Rosie soupira.
-J’ai essayé chaque jour de lui parlé mais rien n’y fait. Il continue d’être convaincu que j’ai mal agit.
-Tu n’as rien fait de mal, tu le sais. Arrête d’essayer de le convaincre.
Il mit les légumes dans le bouillon de soupe qu’il préparait. Elle fronça les sourcils.
-Je fais quoi alors ?
James haussa les épaules.
-Sort de cette chambre et de cette maison recommence à vivre normalement. Arrête d’agir comme si tu était coupable. Prend soin de toi. Marshall va finir par se calmer et voir la vérité. Il est aveuglé par sa colère mais ça finira par passer quand il va te revoir comme la jeune femme belle et intelligente que tu es et qu’il aime tant.
Rosie se mit à réfléchir, James avait raison. En déprimant comme elle faisait, elle agissait en coupable et donnait du carburant à sa colère.
-D’accord tu as raison. Il est temps que l’ancienne Rosie revienne.
Sur l’heure du lunch, Marshall revint manger à la maison comme d’habitude et sursauta en apercevant Rosie à la table de la cuisine avec James.
James fit comme si tout était normal et leur fit la conversation le plus naturellement du monde. Rosie était mal à l’aise et Marshall ne répondait que par monosyllabe.
-Alors tu es en train de réparer quoi?
Marshall grogna.
-La voiture de madame Barns, sa vieille Peugeot fonctionne mal.
Rosie picorait dans son bol de soupe.
-Où est ma voiture?
-Elle est dans le hangar, je l’ai réviser pendant que tu peux pas t’en servir, elle est prête quand tu veux.
-Super.
Au moins, elle aurait sa voiture. James lui demanda alors la deuxième question qui la tracassait.
-Dis donc pourquoi son téléphone est brisé? Dit-il sur un ton innocent.
Marshall se leva et ramassa son bol.
-Il est tombé sur le béton, dit-il simplement.
Rosie se doutait bien pas aussi simple. Elle avait un étui protecteur en caoutchouc dessus. Il avait résister à tout un tas de chute sur les rochers durant l’été.
-Tu l’as exploser?
Marshall rinça son bol dos à eux.
-Il as essayer de t’appeler… J’ai peut-être rouler dessus avec mon tracteur…
Rosie secoua la tête.
-Je vais en avoir besoin d’un autre… Je fais comment pour payer mes factures, je ne peux pas sortir et tu n’as pas d’ordinateur ici?
Marshall s’essuya les mains.
-Ne t’inquiète pas pour ça. Tes factures sont payées. Tu aura un autre téléphone.
-Merci, dit-elle simplement en chipotant dans son bol de soupe.
Rosie secoua la tête, elle avait perdu des couleurs.
-Tu n’as plus faim, lui demanda James.
-Non, la nausée est revenue.
Marshall grogna à son frère.
-Ce n’est pas normal qu’elle soit toujours malade comme ça.
Rosie repoussa le bol que Marshall prit et vida.
-C’est peut-être un effet secondaire, qu’est ce que tu prends comme antidouleurs?
-Du Naproxen le jour et de la morphine la nuit je n’aime pas la morphine j’ai le cerveau dans le brouillard avec ça.
James fronça les sourcils.
-La morphine provoque des nausées mais pas autant surtout si tu en prends peu. Je vais vérifier au bureau pour te changer de sorte d’antidouleurs. En attendant veux-tu prendre un peu d’air frais, ça te ferais du bien ?
-Oui merci beaucoup, dit-elle reconnaissante.
Marshall visa sa casquette sur sa tête et maugréa à son frère.
-Tu ne travail pas cette après-midi?
Rosie soupira, Marshall n’avait pas envie de que James s’occupe d’elle.
-Tu as raison petit frère, pourquoi tu n’accompagnerais pas Rosie faire une balade dehors? Dit James à Marshall en mettant son manteau.
Marshall grogna et ronchonna quelque chose à voix basse. Rosie rougit de colère.
-Ne te dérange pas pour moi, je suis capable toute seule. Elle se leva et buta sur ses béquilles manquant de peu tomber. Marshall saisit ses béquilles.
-Non, je viens avec toi, tu tiens à peine debout. Et tu viens de lui dire oui.
Rosie s’emporta encore plus.
-Tu as sûrement autre chose à faire que de te promener avec moi. Visiblement ça ne t’intéresse pas plus que ça, dit-elle en empoignant rageusement ses béquilles.
Elle sortit sur le balcon furieuse. Devait-elle vraiment se battre aussi fort pour que son homme veuille passer du temps avec elle? Il n’en avait pas envie, c’était évident.
« Il a sûrement plus envie de passer son temps avec Madeline…» La nausée la retournait encore, l’idée qu’elle puisse toucher au corps de son homme lui faisait tourner la tête de jalousie. Elle luttait pour garder le bol de soupe dans son estomac quand elle entendit des grondements et des éclats de voix dans la cuisine. Marshall et James avaient l’air de se disputer.
Elle descendit laborieusement les escaliers avant que Marshall ne la rejoigne.
-Tu veux aller par où? Il était de mauvaise humeur. Elle se dirigea vers le hangar, Marshall l’accompagnait sans dire un mot. Il ne lui touchait pas, il s’assurait seulement qu’elle ne tombe pas, la suivant à quelques pas derrière.
Deux heures avant, il lui disait qu’elle lui manquait et maintenant c’était aussi pire qu’avant entre eux.
-Où est ma voiture? Dit-elle en essayant de faire comme James lui avait dit. Revivre normalement.
-Par ici, dit-il en la guidant dans l’immense hangar à machinerie. L’hiver arrivait et les gros tracteurs qui servaient à la production des pommes de terre de Marshall était entreposer dans le hangar.
Sa Mini-Cooper était coincée entre deux immenses tracteurs, pour l’instant c’était impossible pour la jeune femme de sortir son véhicule de là.
-On dirait que je suis pris au piège…Pourquoi? Elle se retourna et regarda Marshall en pleine face. La pénombre du hangar l’empêchait de bien voir son visage.
-De quoi tu parles? Tu n’es pas prise au piège. J’ai seulement stationner un tracteur devant ton auto. Tu ne peux pas conduire…
Rosie s’appuya sur son petit bolide.
-Pourquoi tu m’as emmener ici? Pourquoi tu m’héberge chez toi?
Un ouvrier entra dans le hangar et Marshall lui fit signe de sortir.
-Je ne voulais pas que tu tombe. Rosie craqua.
-Trop tard!
-Bon sang Rosie! Je t’ai emmener chez moi pour prendre soin de toi… Elle explosa de colère et de chagrin elle lui hurla dessus.
-Vraiment? Tu passe tes journées entière ici à travailler et tes soirée Dieu sait où! Sûrement à baiser Madeline! Ne me dis pas que tu prends soin de moi! Tu m’as enlever mes clefs, mon téléphone, je ne peux plus conduire, je me peux même pas marcher toute seule. Fuck je ne peux même pas me laver toute seule. Tu t’en fou royalement ! J’aurais dû crever dans ce foutu escalier… Marshall sursauta comme si on l’avait giflé. Je suis tout le temps malade….
Marshall ne desserra pas les dents laissa sa rage déborder. Toute sa colère se transforma en tristesse.
-Je veux retourner chez moi, dit elle en fondant en larmes le front appuyer sur le châssis de son bolide. Je n’ai rien à faire ici. Tu ne m’aimes plus, laisse moi crever en paix.
Marshall fit un pas vers elle mais ne la toucha pas.
-Non je ne te ramène pas chez toi. Ta place est ici avec moi. Sa voix était basse et rauque pleine de chagrin
-Pourquoi? Tu me déteste pour quelque chose que je n’ai pas fait! Laisse moi partir! Comme ça tu vas pouvoir baiser autant que tu veux avec la belle Madeline.
-Quoi? Je ne vois pas Madeline voyons! Tu ne te rends pas compte à quel point je m’inquiète pour toi? Il est pas question que je perde une autre femme! J’ai cru mourir quand je t’ai vu tomber dans cet escalier! Tu ne retournera pas là-bas, pas question! J’ai eu tellement peur de te perdre! Je t’aime bon Dieu Rosie. Il criait à son tour. Il se retourna dos à elle et mit les mains sur ses hanches en respirant profondément.
Rosie sécha ses yeux et entreprit de sortir.
-Parfait, tu ne veux pas que je retourne chez moi soit, mais tu vas te rentrer une bonne fois pour toute dans le crâne que je ne t’ai pas tromper. Je n’ai rien fait de mal. Je n’ai jamais regarder d’autre homme que toi depuis que je te connais. Elle sortit du hangar sans que Marshall ne fasse ou dise quoi que ce soit.
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beau papa
c’est le surnom que je te donnais, parce que tu étais beau, et plus que tout, tu étais comme mon père. Un père que j’avais déjà, mais qui souffrait par sa maladie, qui n’était pas présent, qui devait prendre soin de lui avant de pouvoir prendre soin de nous, de moi. Alors tu as pris ce rôle, dans ma tête, dans ma vie, dans mon coeur. Je t’aimais, fort, tellement fort que je ne comprenais pas ce que tu me faisais. Je savais que c’était mal, je savais que je n’aimais pas sentir ton corps contre le mien, je savais que cette main été déplacée, que ce regard n’aurait pas du m’être adressé. Je savais mais sans savoir. Parce que je t’aimais tant, je t’aimais si fort, que j’ai oublié. Professeur Q m’a expliqué : une amnésie traumatique. Sans le savoir, je faisais partie de ces personnes abusées, trahies, agressées, violées. Sans le savoir, je t’ai aimé, chéri, protégé, défendu, alors que tu étais à l’origine de tous mes maux. Ce mal-être survenu à mes dix ans, ces envies suicidaires à mes douze ans, ces mutilations à mes treize ans, ces incompréhensions ; Pourquoi je vais mal ? J’ai tout pour être heureuse. Pourquoi je me sens vide ? Pourquoi je me sens si mal ? Pourquoi ma vie ne va pas ? Pourquoi je veux mourir ? Pourquoi j’ai peur de vivre ?
Mais je ne savais pas, je ne comprenais pas. Pendant dix ans, j’ai pensé que j’étais le problème, que j’avais hérité de la bipolarité de papa, que toute ma vie serait instable, parce que je l’étais. Je me suis cherchée, encore, toujours plus, tentée de comprendre pourquoi je détestais les hommes alors qu’ils ne m’avaient rien fait. Essayé de comprendre pourquoi j’avais si peur, pourquoi j’étais si mal à l’aise face à l’un d’entre eux, pourquoi je fuyais, pourquoi je craignais. Je n’aurais jamais cru, pensé, imaginé que tu aurais pu être la cause de tout ça. Et finalement tout s’imbrique. Tout s’explique.
Ma thérapie, mes séances, professeur Q. Et une amnésie qui se lève. Des souvenirs, des flash, qui reviennent en tête, qui m’éclatent le crâne, qui me coupent le souffle, me serrent la gorge, me serrent le ventre. Des larmes qui montent, mes yeux qui s’ouvrent et ma voix tremblante “je suis folle, pas vrai ? comment je peux imaginer de telle chose ? c’est pas possible, il a pas pu me faire ça, il a pas pu, je m’en souviendrai”. Même là, face à la réalité, face à mes souvenirs, je continuais de t’en croire incapable. Je continuais de te défendre. Et puis sa voix, triste, ses yeux embués de larmes, son corps se déplaçant à côté du mien “je suis désolé que vous ayez vécu tout ça. je suis désolé que vous vous souveniez de tout ça. mais vous le savez, vous n’inventez pas. votre corps réagit, vos émotions parlent pour vous, et c’est la que l’on différencie imagination et souvenir. vos images parlent d’elles-mêmes. Vous l’aimiez, comme un papa, comme un super-héros, et c’est dur aujourd’hui”. Il le sait, et je crois que je le sais aussi. Tout s’imbrique, tout s’explique. Ton départ de la France à ma majorité, ton changement de comportement quand j’ai grandi, quand je me suis opposée à toi. Tu m’as abusé, violé, volé une partie de ma vie, pris une part de moi, de différentes manières, dans différentes positions, par différentes actions. Les images me cognent la tête, ma gorge se serre lorsque j’y pense, et Dieu seul sait à quel point c’est le cas. Je te revois, je nous revois, j’en ai la nausée, la haine remonte, la colère, la tristesse, la souffrance.
 Je me force, complétement, à croire que je le vis bien, pour ma famille, pour chloé, pour moi, mais je souffre. Je souffre de t’avoir aimé, de t’avoir tant donné, de t’avoir tant adoré, d’avoir tant joué avec toi, d’avoir tant partagé. J’ai plus de souvenirs avec toi qu’avec mon propre père, et désormais les seules choses qui me viennent en tête, c’est toi et moi, plus jeune, non consentante, se protégeant et oubliant tout, du début à la fin. J’avais pas envie de crier au début, mais tout ça, ça me dépasse ! Pourquoi j’ai oublié ? Pourquoi je me souviens, maintenant ? pour aller où ? détruire mes parents ? Les faire se sentir honteux, coupables ? Leur rappeler que je les ai alerté une fois et qu’ils n’ont rien vu ? qu’ils l’ont cru ? comment ? comment putain ? Pourquoi ? Tout ça ça me dépasse ! tu devrais devenir un souvenir, mais est ce que ça sera toujours douloureux comme maintenant ? est ce que je me souviendrai toute ma vie que tu m’as violé ? que tu as volé l’innocence de cette petite fille ? tu m’as volé une partie de ma vie, tu m’as plongé dans le mal, dans l’envie de mourir, de quitter ce monde plus d’une fois. Je souffrais tellement, j’avais tellement mal, que j’ai voulu mourir. les cachets, je les ai avalé, avalé. Et ce qui m’a sauvé, c’est de me dire que j’allais tuer ma famille si je partais. Et j’ai vomi, j’ai recraché. Et aujourd’hui ? Ma famille est tuée. Et pourquoi ? Parce que tout ça a éclaté. Parce que tu es revenu à la surface, dans ma mémoire, dans mes souvenirs. ou parce que l’amnésie s’est envolée, progressivement, au fil des séances. Je me rappellerai toute ma vie que tu es la cause de ma souffrance, la cause de ce voile de tristesse, la cause de pourquoi j’ai perdu mon sourire sur les photos de familles. T’es la putain de cause de mon mal être, si j’ai voulu perdre la vie c’était à cause de toi, alors que c’était en toi que j’avais confiance. tu m’as tué, et l’amour que je t’ai porté me tue encore. Comment j’ai pu t’aimer ? comment j’ai pu te protéger ? comment j’ai pu oublier ? Parce que je t’aimais tant que je ne voulais pas y croire, parce que je t’aimais tant que mon cerveau s’est protégé, parce que tu m’as tellement traumatisé que mes souvenirs se sont bloqués.
Tarik, j’ose dire ton prénom aujourd’hui car c’est la dernière fois que je l’écris. Je veux te détester, je veux te haïr, me soulager en me disant que ta place, là-haut, ne sera pas dans le même endroit que moi. Tu m’as pourri la vie, tu en as fait un enfer, mais j’aurais droit à ce paradis. à cet endroit de calme, de bonheur, duquel tu ne feras pas partie. Je dois oublier cet amour paternel que je t’ai porté, je dois pardonner la petite fille que je n’ai pas su protéger comme j’aurais du, je dois me pardonner de ne pas m’être rendue compte de tout ce qui se produisait. Mais je ne te pardonnerai jamais de m’avoir tué, d’avoir tué maman, d’avoir tué papa, ma famille, mes proches, mon amour. je t’oublierai. je te détesterai. et enfin, je me pardonnerai.
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