Printemps 1918, Al Simhara, Égypte (19/20)
Après toutes ces émotions, j’ai enfin quitté Hylewood pour l’Egypte. Je tiens à noter que je suis estomaqué par la rapidité du trajet, si on les compare à mes premiers voyages dans les années 90. J’ai pris le train de Kingston pour me rendre à Montréal ce qui a pris trois jours. J’ai embarquement sur un navire à vapeur à Montréal à destination de New York pour sept jours supplémentaires, puis après un bref séjour à New York de deux jours pour changer de navire et effectuer les formalités douanières, j’ai embarqué sur un autre navire à vapeur à New York à destination de Liverpool, ce qui a duré dix jours au total jours. De Liverpool j’ai fait un voyage en train vers Londres, puis de Londres, le lendemain, j’ai pris le train pour Southampton - nous additionnons donc deux jours supplémentaires. J’ai embarqué sur un navire à vapeur à Southampton à destination de Port-Saïd, en Égypte, pour un voyage qui a duré en tout quatorze jours. De Port-Saïd, j’ai pris le bateau pour Louxor pendant deux jours, et je suis arrivé à destination. En tout, je n’ai mis que quarante jours, et j’aurais certainement pu mettre deux semaines de mois si nous étions pas en guerre. Dire que mon premier voyage pour l’Egypte, il y a de cela bientôt trente ans, m’avait pris près de trois mois !
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I Go Where It Doesn't Rain
It’s a rainy weekend in the city of Toronto.
I wake up to a gray and heavy day.
The sky is gloomy,
And my living room looks grim.
I have my morning coffee,
But it doesn’t taste as sunny as on any other of my brighter days.
I want to run away from the rain.
I jump in my car and drive East.
Driving toward the sun.
I go to Montréal to spend a sunny weekend.
The forecast promises the best weather this summer yet.
Five hours on the highway later,
I arrive in the Belle Province.
It’s been ten years since my last trip here.
Way overdue.
Oh, but how I missed you my dear.
I’m so happy to see you again.
To breathe your ever holiday air.
To revisit favorite landmarks.
Hello old friends.
Notre-Dame de Montréal.
Monument de Maisonneuve.
Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal.
Vieux-Port de Montréal.
La Grande roue de Montréal.
Le pont Champlain.
Beautiful brownstones in welcoming neighborhoods.
I all forgot about the rain.
– Victoria West
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"Invisibilisées, les personnes bisexuelles sont la cible de stigmatisations venant d’hétérosexuels, mais aussi d’autres personnes LGBT+. Mercredi se tient la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie.
«Femmes, hommes… Il va falloir choisir !» Nous sommes en 2006, et Jann, alors âgé d’une vingtaine d’années, est assis dans un hôpital parisien, une aiguille dans le bras pour une prise de sang. «L’infirmière s’est permis de donner son avis personnel. Sur quoi ? Ma bisexualité, ma vie privée.» Quinze ans plus tard, le chanteur franco-gabonais de 40 ans est toujours agacé d’être perçu comme «une bête curieuse».
Ce mercredi 17 mai se tient la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. Si les deux premières font l’objet de campagnes de sensibilisation, la biphobie, et même la bisexualité, restent largement méconnues et invisibilisées. A cette occasion, près de dix personnes bisexuelles ont témoigné auprès de Libération des stigmatisations, discriminations et violences propres à leur orientation sexuelle.
Les clichés sont peu visibles, mais tenaces, comme en atteste le compte Instagram «Paye ta bi», près de 18 000 followers. «La bisexualité est considérée comme une identification transitoire vers l’homosexualité, ou au contraire une sexualité de circonstance qui ne remet pas en cause l’hétérosexualité de la personne», rapportait l’Institut national d’études démographiques (Ined) en 2018. «La bisexualité n’existerait pas, serait une passade, une mode, comme m’a dit un jour un journaliste. Bi depuis 1978, je ne suis pas une mode», s’amuse Vincent-Viktoria Strobel, porte-parole de Bi’Cause, créée en 1997. Selon l’association, la bisexualité désigne le fait d’être attiré «par des personnes, par deux identités de genre ou plus», la pansexualité, celui d’être attiré «sans considération de genre».
Un passe-plat supposé
En France, le nombre de bisexuels est difficile à déterminer, et serait largement sous-estimé. 0,9% des femmes et 0,6% des hommes, selon l’Ined, mais «il s’agirait de 3 à 5% de la population selon l’enquête de référence “Contexte de la Sexualité en France” réalisée en 2007», rapporte Félix Dusseau, doctorant en sociologie des intimités et des sexualités à l’université du Québec à Montréal. «Si l’on compte les expériences, on monte même à 10% de la population.» Or, la biphobie a des conséquences concrètes. 69% des personnes bisexuelles se sont déjà senties agressées verbalement en raison de leur orientation sexuelle, rapporte une enquête sur la biphobie auprès de 3 625 personnes par cinq associations, dont SOS homophobie et Bi’Cause. Un bisexuel sur sept a déjà été confronté à des discriminations de la part du corps médical, poursuit cette enquête. Enfin, la prévalence de tentative de suicide est trois fois plus importante chez les lesbiennes ou bisexuelles que chez les hétérosexuelles, rapporte Santé publique France.
Eléonore a longuement hésité à requérir l’anonymat avant de s’exprimer dans Libération. «Je travaille avec des enfants, je redoute la réaction des parents», explique cette assistante maternelle de Menton (Côte d’Azur). Un souvenir pousse sa prudence : «On déjeunait souvent avec une collègue de crèche, on parlait de nos vies. Un jour, elle m’a demandé le nom de mon ex. En entendant le prénom d’une femme, elle s’est décomposée et m’a demandé : “Mais tu ne m’avais pas dit que tu étais avec un garçon ?”» L’amie écourte le déjeuner, met une distance. Sa réaction n’est pas isolée. «Comme si en apprenant ma bisexualité, ils ne savaient plus à qui ils avaient affaire.»
Laura fuit un autre type de regard. Cette psychologue de 31 ans originaire des Hauts-de-Seine se remémore une soirée. La scène est banale : Laura bavarde avec un homme, sur un ton amical. Elle parle de son copain, évoque son ex-petite amie. «Son regard s’est illuminé. Il m’a lancé : “Tu dois être chaude pour des plans à trois”. J’étais devenue un objet à ses yeux, il me pensait adepte du libertinage.» Dans une société pétrie de représentations sexualisantes des femmes et des lesbiennes, les bisexuelles sont elles aussi hypersexualisées. Quasiment toutes les femmes interrogées pour cet article ont témoigné de propos similaires.
«Un silence, une gêne nous entourent»
Dire sa bisexualité dépasse ce qu’il est convenable d’entendre selon certains. «Comme si rien qu’en racontant nos vacances au travail, une chose naturelle pour les hétéros, on en avait trop dit, dénonce Louise(1), artiste rennaise de 28 ans. Quand on raconte son week-end à des collègues et qu’on est hétéro, ils s’imaginent des balades à la mer. Pour nous, ils imaginent directement des scènes de sexe, quelque chose de très intime.»
«La souffrance d’être dans le placard», Louise l’a toujours connue. Mais depuis qu’elle sort avec une femme, celle qui se définit comme «pan, bi, lesbienne, ça dépend des jours», découvre avec stupeur une autre souffrance, liée à la lesbophobie. «Je viens d’un milieu plutôt homophobe, des proches travaillant dans le BTP avec une culture très macho. Les mots “pédé” ou “fiotte” fusaient, et les lesbiennes, ça n’existait pas vraiment.» Au moment de son coming out, Louise entend les mots rêvés : «Peu importe ma fille, je t’accepte.» Avant de déchanter. «A Noël, je faisais des blagues sur les lesbiennes. On m’a clairement dit : “N’en parle pas trop non plus.”» Autour de la table, on pose des questions à son frère et sa copine, on photographie le couple hétéro… Rien de tel pour sa copine et elle-même. «Il y a comme un silence et une gêne qui nous entourent. On n’est pas célébrées de la même manière.»
«Le drame des bisexualités est de subir des discriminations associées à d’autres sexualités. Historiquement, les personnes bisexuelles sont fondues dans les communautés gay et lesbienne», rappelle Félix Dusseau. Ainsi, «les femmes bi peuvent subir de la lesbophobie. Or c’est aussi de la biphobie parce que leur identité n’est pas reconnue comme telle».
Les hommes bisexuels souffrent également d’homophobie. «Un homme bisexuel serait un gay undercover [qui se cache, ndlr], forcément suspect aux yeux notamment des hommes hétéros», analyse Félix Dusseau. Victor (1), 40 ans, connaît bien ce «soupçon» d’homosexualité, qui lui a coûté beaucoup d’amitiés. Plus jeune, entre copains, ils voyagent et se défient d’accumuler les conquêtes féminines. Habitué enfant aux rires de son père en voyant des gays à la télévision, Victor se résout à rire aux blagues crasses de ses amis, homophobes et misogynes. Il tente tout de même un début de coming out avec l’un d’eux. «Dès qu’il était bourré, il me hurlait des insanités autour de la pénétration, avec une telle haine…»
Violences intracommunautaires
La biphobie n’est pas l’apanage des hétérosexuels. Des propos violents proférés par des personnes elles-mêmes LGBT+ ont été mentionnés par la quasi-totalité des personnes interrogées. La psychologue des Hauts-de-Seine, Laura, dénonce aussi les agissements violents de certaines lesbiennes. Sur Tinder, il y a cette femme qui «ne veut pas que sa meuf ait été touchée par les sales mains d’un mec», des propos misandres qui trouvent leurs pendants misogynes chez certains gays rencontrés par Victor. Une autre a refusé de rencontrer Laura, «parce que les personnes bi seraient plus à risque d’apporter des maladies». Une dernière n’a vu en elle qu’«une petite hétéro en mal de sensations».
«Dans LGBT, le B existe dans le sigle… Mais il ne s’agit pas encore d’une culture à part entière», regrette Laura. Lou (1), Parisienne de 27 ans, acquiesce : «On n’a pas d’espace, pas de communauté, on est rejetées des deux côtés.» Le militantisme bi est d’ailleurs très peu représenté en France. A part Bi’Cause, seule la cadette toulousaine «To bi or not to bi» se concentre sur les bisexuels. «Quand on interroge les militants bi plus âgés, ils militaient dans des associations gays ou lesbiennes», confirme Félix Dusseau.
Face à la biphobie décomplexée, mais toujours sous les radars, certaines et certains s’organisent. Sur le groupe de discussion Bi’Cause sur Discord, des centaines de personnes se retrouvent en ligne. A Paris, Tours, Nancy ou Montpellier, de nouveaux groupes de paroles à l’initiative de particuliers voient le jour depuis le début d’année, sur le modèle des Bi’Causerie. Vingt-six ans après le lancement de l’association, «un mouvement est peut-être en train de se lancer», espère Laura.
(1) Le prénom a été modifié."
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« Il était très sage, très gentil. C’était un bon vivant. »
Sourire triste au visage, Richardson Charles Alida se remémore ses quelques souvenirs de Fritznel Richard. Tout comme une quarantaine d’autres personnes, il s’est rendu devant le complexe Guy-Favreau, dimanche après-midi à Montréal, pour lui rendre hommage. Les deux hommes s’étaient rencontrés à quelques reprises dans le quartier St-Michel, où ils résidaient tous les deux.
Le 4 janvier dernier, Fritznel Richard, demandeur d’asile d’origine haïtienne âgé de 44 ans, est décédé d’hypothermie à proximité du chemin Roxham, à Saint-Bernard-de-Lacolle. Il tentait d’atteindre les États-Unis.
Les personnes présentes à la mobilisation, dont beaucoup d���origine haïtienne, ont honoré dans une ambiance solennelle la mémoire de ce père de famille, bougie à la main, en écoutant quelques orateurs se succéder. Pour plusieurs des groupes présents à la mobilisation, le décès de M. Richard soulève des enjeux plus larges de sécurité et de gestion des frontières.
« Nous voulons dire au gouvernement canadien [qu’il] a tué quelqu’un à cause de ses politiques migratoires », dénonce Frantz André, porte-parole et coordonnateur du Comité d’Action des Personnes sans Statuts.
En vertu de l’entente sur « les tiers pays sûrs », signée en 2004, une personne qui arrive au Canada ou aux États-Unis doit obligatoirement faire sa demande de statut de réfugié dans le premier pays où elle est arrivée. Les personnes en provenance des États-Unis qui souhaitent malgré tout faire une demande de réfugié au Canada doivent donc passer par des chemins non officiels, dont le chemin Roxham.
Frantz André affirme qu’il est en contact avec la famille du défunt. Sa veuve et l’un de ses enfants, âgé d’à peine 19 mois, se trouvent présentement en Floride. C’est en tentant de les rejoindre que M. Richard a trouvé la mort. Son autre enfant, âgé de 11 ans, serait demeuré en Haïti afin de s’y faire opérer. Selon M. André, l’enfant « n’est toujours pas au courant » du décès de son père.
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