Tumgik
#lebrisgen3ter
aisakalegacy · 22 days
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Printemps 1918, Al Simhara, Égypte (15/20)
Toutes ces émotions ne firent qu’attiser une passion qui était déjà présente et n’attendait qu’à être ravivée : celle de l’Egypte. Ma réserve de haschisch s’atténuait (vous ai-je dit à quel point il devient difficile de s’en procurer ?), et les évènements récents m’avaient fait en accroître ma consommation. Ma jambe allait mieux, et l’occasion semblait donc parfaite pour repartir. Le problème, c’est que cette affaire de mariage avorté me laissait peu de ressources. J’ai donc pris une décision importante, qui a été vivement contestée par mon épouse, et j’ai profité de la présence de l’oncle Joseph à Hylewood pour discuter affaires avec lui. Pour financer mon expédition, que je voulais complètement indépendante de toute équipe de recherche, j’ai pris la décision de vendre les élevages Le Bris - ou plutôt, d’en confier la vente à l’oncle Joseph, puisque c’est lui qui les administre en parallèle de son épiscopat. Cette fois-ci, nulle entrave économique ou nul chef de chantier irascible ne me retiendrait : j’avais pris la décision de me rendre en Egypte en temps qu’archéologue indépendant.
[Transcription] Jules Le Bris : Si je prends en considération le prix des billets pour le bateau… Sans compter le train… Jules Le Bris : Peut-être la même somme par mois pour l’hébergement… Je peux certainement économiser en vivant sous une tente. Jules Le Bris : Il reste encore la nourriture, et il faudra bien que je compte la moitié, mensuellement… Jules Le Bris : Et à peu près la même chose pour les frais administratifs… Jules Le Bris : Le mariage de Louise a coûté si cher, et ce maudit traiteur qui n’a rien voulu rembourser… Jules Le Bris : Mais peut-être que si je vendais… Non, quand même pas… Pourtant… Jules Le Bris : Si. Je crois bien que si. J’ai la solution.
9 notes · View notes
aisakalegacy · 23 days
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Printemps 1918, Al Simhara, Égypte (14/20)
Il va sans dire que Simmon, l’oncle comme le père, sont furieux, car toute cette affaire les fait passer pour des tarlas et met en jeu leur crédibilité même sur l’île. Toute cette affaire a eu lieu il y a quelques mois, et avec le recul, vous voulez savoir le pire ? Moins d’un quart des hommes conscrits sont effectivement partis à la guerre. Les deux tiers se font exempter ! À Hylewood, parmi les conscrits, personne n’est parti en Europe et tout le monde est déjà de retour à la maison. Comme quoi, il n'était pas nécessaire d’en faire tout un plat et d’abandonner ma fille à l’autel…
[Transcription] Eugénie Le Bris : Est-ce que ça va, ma chérie ? Louise Le Bris : Non, Maman. Oh, où est-il ? Comment a-t-il pu faire une chose pareille ? Eugénie Le Bris : Il a laissé une lettre dans sa chambre en partant… Il fuit la conscription car il ne veut pas mourir en Europe. Il ne dit naturellement pas où il se rend, ou quand il sera de retour. Louise Le Bris : Il aurait pu m’en parler !… J’aurais pu le suivre, j’aurais pu venir avec lui ! Eugénie Le Bris : C’est qu’il ne voulait pas que tu viennes. Eugénie Le Bris : Tant mieux qu’il soit parti. Tu as évité le pire. Tu n’aurais pas voulu être coincée avec un chum comme cela. Louise Le Bris : On allait se marier, Maman… Eugénie Le Bris : Je sais. Les hommes peuvent être cruels, ou lâches. Ils n’ont pas peur de sacrifier les femmes autours d’eux si cela peut servir leurs propres intérêts. Louise Le Bris : Pouvez-vous rester jusqu’à ce que je m’endorme ? Eugénie Le Bris : Je ne bouge pas, Louise.
7 notes · View notes
aisakalegacy · 24 days
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Printemps 1918, Al Simhara, Égypte (13/20)
Pour échapper à la conscription, qui concerne donc un tiers des Canadiens, des milliers d’hommes ont fui dans la nature et sont partis s’installer dans les forêts les plus reculées du pays. Ce maudit niaiseux de Simmon est donc parti sans demander son reste, en catimini le matin de ses noces, s’ermiter dans je ne sais quelle cabane de bûcheron pour échapper à son service militaire, plantant là sa famille et la mienne, ma fille, et ma cérémonie qui avait déjà été réglée ! La nouvelle de la conscription était tombée la veille, et, tous occupés que nous étions aux préparatifs du mariage, nous n’y avions pas pris garde.
[Transcription] Napoléon Bernard : Ah, Mme Rumédier est de retour. Nous allons enfin avoir des explications. Louise Le Bris : Ada, l’as-tu trouvé ? Ada Simmon : Le majordome dit que Mr. Simmon est déjà parti ! Napoléon Bernard : Enfin, vous voyez bien qu’il n’est pas là ! C’est du jamais vu ! Se perdre sur un trajet de cinq cent mètres, le jour de son mariage ? Louise Le Bris : Peut-être que si nous attendons encore un peu… Napoléon Bernard : Il va falloir se faire une raison, Mlle Le Bris… Louise Le Bris : S’il-vous-plaît, Révérend… Napoléon Bernard : Ça fait deux heures que nous attendons, et Mr. Simmon n’est toujours pas là. Il faut annuler le mariage. Peter Simmon : C’est une honte ! Marie Rumédier : Un scandale ! Françoise Simmon : Earnest, à cause tu fais simple de même… Peter Simmon : Ce garçon est déshérité ! Je le raye de mon testament ! Jules Le Bris : Humilier comme ça ma fille… Ça ne peut pas rester impuni ! Adolph Simmon : Ne vous en faites pas, Le Bris, si j’attrape mon fils, je m’en occuperai moi-même.
7 notes · View notes
aisakalegacy · 26 days
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Printemps 1918, Al Simhara, Égypte (11/20)
J’ai dépensé une petite fortune dans cette cérémonie. Les femmes revêtaient leurs plus belles robes, confectionnées dans des étoffes somptueuses et ornées de dentelle et de broderies délicates, tandis que les hommes portaient des costumes élégants ou des uniformes militaires. Après le mariage, nous nous serions réunis dans la salle des fêtes de l’hôtel de ville, somptueusement décorée pour l’occasion, ornée de draperies luxueuses et de fleurs fraiches. La réception aurait été marquée par un festin où les mets raffinés et les vins fins auraient abondé. Un orchestre ayant été loué, les couples auraient tourbillonné au rythme des valses et des polkas. C’était sans compter la lâcheté de gros écœurant qui a failli me servir de gendre.
[Transcription] Napoléon Bernard : Chers paroissiens, votre attention, s’il-vous-plaît ! La mariée souhaite faire un discours. Louise Le Bris : Chers amis et familles, en attendant l'arrivée de mon fiancé qui semble avoir été retardé, je veux exprimer ma gratitude à chacun d'entre vous pour votre présence ici aujourd'hui. Louise Le Bris : Aujourd'hui est un jour très spécial pour moi, car je suis ici entourée de ceux que j'aime le plus pour célébrer l'amour et l'engagement que je partage avec Earnest, qui a illuminé ma vie de sa gentillesse et sa compréhension. Louise Le Bris : Je veux aussi prendre un moment pour rendre hommage à nos familles, qui nous ont soutenus et aimés tout au long de nos fiançailles jusqu'à ce jour. Louise Le Bris : Merci à Tante Françoise, sans qui je n’aurais jamais eu l’occasion d’apprendre à connaître mon fiancé, et pour les bons mots qu’elle a touché à mes parents à son sujet. Louise Le Bris : Merci à mon père, qui finance cette cérémonie, et à ma mère, pour tout le soin qu'elle a mis dans les retouches de ma robe et dans l’organisation de cette journée, malgré toute la fatigue de ces dernières semaines. Louise Le Bris : À tous nos invités, merci d'être ici pour célébrer ce jour avec nous. Napoléon Bernard : Le marié ne devrait plus tarder, alors je vous remercie pour votre patience.
8 notes · View notes
aisakalegacy · 29 days
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Printemps 1918, Al Simhara, Égypte (8/20)
L’organisation de la cérémonie me donna l'occasion de recontacter de vieux amis, que je souhaitais inviter. C’est ainsi que j’obtins des nouvelles de Heather, la veuve de feu le Capitaine Delacroix, qui est aussi l’infirmière à qui je dois ma vie sauve. Elle est rentrée chez elle à Vancouver où elle a ouvert un institut destiné aux orphelins de guerre. Elle me fit part de ses regrets de ne pas pouvoir assister à la cérémonie à si bref préavis, mais nous envoya une élégante couronne de fleurs en tissus en guise de cadeau de mariage.
[Transcription] Earnest Simmon : Ce mariage est une chance pour nos deux familles. En associant nos fortunes, toi et moi, nous allons pouvoir bâtir un empire. Louise Le Bris : Je n’y compterais pas trop si j’étais toi, et je continuerais d’investir sur mon bien propre. Earnest Simmon : Qu’est-ce que tu entends par là ? Louise Le Bris : C’est Lucien qui va hériter, pas moi, et très honnêtement, c’est mieux comme ça. Je n’ai pas envie d’hériter des dettes. Earnest Simmon : Des dettes ? Louise Le Bris : Les Le Bris n’ont plus d’argent. Mon père ne travaille pas, il gaspille toute la fortune amassée par Grand-Père dans ses voyages. Louise Le Bris : *s’étire* Nous gagnons bien quelques dividendes par les élevages Le Bris, qui sont administrés par notre grand-oncle, et il y a sa pension d’invalidité, mais cela n’est pas suffisant pour couvrir toutes ses dépenses. C’est pour cela que ni Marie, ni Agathon ne sont pas en pension. Earnest Simmon : Je ne le savais pas. Louise Le Bris : De toute manière, avec la fortune de ta famille, on sera largement à l’abri du besoin.
8 notes · View notes
aisakalegacy · 30 days
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Printemps 1918, Al Simhara, Égypte (7/20)
On venait de fêter la nouvelle année, et on décida que le mariage aurait lieu dès le mois de janvier, à l’église de Hylewood. On invita les quatre branches de la famille Simmon et la famille Le Bris au complet. Même l’oncle Joseph confirma sa venue à la cérémonie, malgré ses plus de quatre-vingt ans.
[Transcription] Earnest Simmon : Te rends-tu compte que nous serons bientôt mariés ? Louise Le Bris : Oui, et j’ai tellement hâte de ne plus avoir à te quitter le soir. Earnest Simmon : Dans moins d’une semaine, nous n’aurons plus à nous séparer. Earnest Simmon : Nous vivrons sous le même toit, nous serons prêts à fonder notre propre famille… Earnest Simmon : Tu sais, la date est fixée, la cérémonie organisée… Nous pouvons bien prendre un peu d’avance… Louise Le Bris : Qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu veux dire ? Earnest Simmon : La nuit de noce est censée se produire après la cérémonie, mais on pourrait faire une petite exception… Cela ne change rien, nous serons mariés dans quelques jours… Louise Le Bris : Voyons, tu n'y penses pas…
7 notes · View notes
aisakalegacy · 1 month
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Printemps 1918, Al Simhara, Égypte (3/20)
Suite à cette soirée, le jeune Mr. Simmon a commencé à venir passer tous ses dimanches chez nous. J’avais une opinion relativement bonne de lui, puisque j’ai servi aux côtés de son frère dans les Vandoo. Cela me fait penser, je suis navré pour le bras de Constantin. Si on essaye de voir la coupe à moitié pleine, cela aura eu le mérite de le faire réformer… De ce que vous me dites, son moral semble haut et c’est ce qui compte pour bien se soigner, c’est en tout cas ce que me répétait l’infirmière pendant ma convalescence. Ce phénomène de douleur dans la main, je vous en faisais mention il y a quelques années : j’expérimentais quelque chose de similaire, une douleur lancinante dans la jambe droite, au niveau du tendon du mollet… que je n’ai plus, puisque je suis amputé jusqu’au genou. Que Constantin se rassure : cette douleur est temporaire, elle passe. Cette année marquera la quatrième année de l’amputation de ma jambe, et cette douleur ne se concentre désormais plus qu’à l’extrémité de mon moignon, et très rarement.
[Transcription] Louise Le Bris : Monsieur Simmon. Bonsoir. Enfin je veux dire, bon matin. Bonjour. Earnest Simmon : Je vous en prie, Miss LeBris, ne vous levez pas. Qu’étiez-vous en train de lire ? Louise Le Bris : Oh, juste un livre d’image que je possède. Louise Le Bris : Je ne suis pas particulièrement lectrice, mais les lithographies de celui-ci sont très belles. Earnest Simmon : De quoi parle-t-il ? Louise Le Bris : De… poissons. Earnest Simmon : De… poissons ? Vous appréciez les animaux, ou vous avez un intérêt particulier pour les poissons ? Louise Le Bris : Pas spécialement. Enfin, je pêche de temps en temps avec Lucien. Earnest Simmon : Lucien ? Louise Le Bris : Mon petit frère. Earnest Simmon : Ah ! N’est-il pas scolarisé à Albert College ? Louise Le Bris : Depuis quatre ou cinq ans, oui. Earnest Simmon : Mon frère et moi y avons été pensionnaires. Le monde est petit. Il faudra que je le rencontre et qu’il me donne des nouvelles de Miss Tuite et de la vieille Gardiner. Louise Le Bris : Ce nom, Tuite, me dit quelque chose. Lucien a dû m’en parler. Earnest Simmon : Ça ne m‘étonne pas. Elle est si populaire que quand j’étais en dernière année, on menaçait les nouveaux de s’occuper d’eux si on apprenait qu’ils se comportaient mal dans sa classe. Louise Le Bris : Lucien est là ce weekend, vous le verrez si vous restez déjeuner. Il sera ravi d’en discuter avec vous.
7 notes · View notes
aisakalegacy · 1 month
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Printemps 1918, Al Simhara, Égypte (2/20)
L’heureux élu était Earnest Simmon, un neveu de Françoise. C’est précisément grâce à ma sœur que Louise a obtenu une invitation à une de leurs soirées, étant donné qu’elle désespère autant que nous de voir sa nièce toujours célibataire, à un âge où ses propres filles étaient déjà mariées. L’opportunité était belle, car il faut savoir que les Simmon sont la nouvelle grosse fortune de l’île, cela fait même quelques décennies qu’ils ont supplanté les Rumédier. Ce rapprochement fut inattendu, car il était de notoriété publique sur l’île que Simmon fréquentait Marie Rumédier, une fille d’une branche désavouée de la famille Rumédier, et tout le monde s’attendait à ce qu’il lui fasse sa demande.
[Transcription] Earnest Simmon : Tout va bien, Miss ? Louise Le Bris : Ah ! Oui, désolée, j’allais revenir au salon. C’est qu’il y a beaucoup de monde, et j’avais juste besoin d’un peu de calme. Earnest Simmon : Donc… c’est vous, la demoiselle dont tout le monde parle car elle est toujours célibataire à vingt-cinq ans ? Excusez ma franchise. Louise Le Bris : … Oui. C’est moi. Earnest Simmon : Je vois. Je suppose que vous n’appréciez pas ce qu’il se dit de votre situation ? Louise Le Bris : Pas vraiment, non. Je trouve très impoli de supposer le pire à propos de quelqu'un que l’on connaît à peine. Peut-être ai-je une raison tragique de rester célibataire ! Louise Le Bris : Peut-être ai-je un fiancé dont la famille est l'ennemi juré de la mienne ? Ou peut-être que je suis secrètement fiancée à quelqu'un de célèbre, qui ne veut pas faire d'histoires et attend que le mariage ait lieu pour faire des annonces publiques. Peut-être que ma mère est en train de mourir de tuberculose et que je dois prendre soin d'elle. Louise Le Bris : En réalité, il pourrait y avoir de nombreuses raisons qui rendraient ces commérages incroyablement insensibles ! Earnest Simmon : Et si vous me permettez, quelle en est la vraie raison ? Louise Le Bris : … Je n’ai pas encore rencontré la bonne personne. Earnest Simmon : Est-ce uniquement cela ? Cela ne vous effraie pas de n’être toujours pas mariée à votre âge ? Ne craignez-vous pas d’être un poids pour vos parents ? N’est-ce pas ce qui est attendu d’une jeune fille ? Louise Le Bris : Si mon bienêtre vous intéresse autant, alors peut-être que vous pouvez me trouver un prétendant vous-même. Excusez-moi, je retourne au salon. Earnest Simmon : Attendez… Peut-être que je pourrais être votre prétendant. Louise Le Bris : Pardon ? Earnest Simmon : Je pourrais être votre prétendant. Je pourrais commencer à vous faire la cour, et cela mettrai fin aux commérages. Earnest Simmon : Je cherche moi-même à m’extraire d’une situation inconfortable. Cela aurait donc un avantage pour vous, comme pour moi. Louise Le Bris : Oui… Oui, cela pourrait marcher !
10 notes · View notes
aisakalegacy · 4 months
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Été 1915, Saillant d’Ypres, Belgique (13/14)
Nous n’avons encore subi aucune pertes dans le peloton. Tous les cousins vont bien, nous sommes en bonne santé sauf Simmon peut-être, qui est rongé par les poux. Nous ne sommes pas à plaindre, cela pourra être pire, étant donné que nos plus gros problèmes sont ces poux, l’ennui, et cette pluie qui n’en finit pas. J’espère que cela va continuer.
[Transcription] explosion Jules LeBris : Ah, pas encore, câlice ! Jules LeBris : Oh, non ! Capitaine ? Jules LeBris : Capitaine !! BRANCARDIER ! BRANCAR… explosion
10 notes · View notes
aisakalegacy · 4 months
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Été 1915, Saillant d’Ypres, Belgique (12/14)
Nous avons toutes les raisons de vous rendre fiers : nous sommes certes un peu turbulents et indisciplinés, mais notre bataillon a la réputation d’être l’une des unités les plus courageuses de l’armée canadienne. Voyez donc ce que ceux qui sont restés à l’arrière manquent !
[Transcription] bruit d'obus qui se rapproche Jules LeBris : Saute, Simmon ! explosion Jules LeBris : Simmon ?
11 notes · View notes
aisakalegacy · 2 months
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Automne 1917, Hylewood, Canada (6/9)
Cette été, Agathon a eu sept ans et a fait sa rentrée des classes à l’école de Gan, où il a rejoint Marie. Il est très petit pour son âge, mais il démontre une belle intelligence. Il a appris tout seul à lire il y a un an, avant même de commencer l’école. Il se montre curieux et enthousiaste, et l’école publique ne semble pas lui suffire. Ma femme me supplie de l’envoyer au pensionnat avec Lucien, mais je n’en vois pas bien l’intérêt. L’école de Gan est très bien, d’ailleurs c’est son frère qui y enseigne, donc je ne vois pas bien de quoi elle se plaint. On paiera un précepteur à Agathon quand il aura douze ans, et il sera bien plus heureux ici qu’à Belleville. J’ai moi-même très bien réussi sans faire de grandes études, mon père aussi. Par ailleurs, nous n’avons pas les moyens d’envoyer tous nos enfants au pensionnat, et je préfère garder des fonds pour des éventuelles nécessités futures plutôt que les dépenser dans des études futiles qui n’auront pour but que d’épater les familles de l’île.
[Transcription] Eugénie Le Bris : Jules, demain je chus pas à la mason. Je vas en ville, j’ai des commissions à fare à Kingston. Maria demande un gaufrier et un grille-pain. Jules Le Bris : Cela me parait être des gadgets superflus. Aucune bonne n’en a jamais eu besoin avant, comment faisaient-elles ? Agathon Le Bris : Papa, c’est où le désert de Libye ? Eugénie Le Bris : Agathon, Papa et Maman sont en train de parler. Jules Le Bris : C’est en Afrique du Nord, à l’ouest l’Egypte. C’est là que je fais mes fouilles. Agathon Le Bris : Tu vas y retourner bientôt ? Jules Le Bris : Je vais bien finir par y retourner, oui. Eugénie Le Bris : … Jules Le Bris : … Mais pas tout de suite ! On va d’abord attendre que le bébé soit né. Et puis, avec ma jambe, c’est compliqué. Agathon Le Bris : Tu m’emmèneras ? Jules Le Bris : Peut-être, oui, mais il va falloir que tu grandisses un peu davantage avant. Agathon Le Bris : Et on verra Orion ? Jules Le Bris : Orion, et bien d’autres qu’on ne peut voir qu’au sud, comme le Toucan, le Phénix et le Paon. Marie Le Bris : Pourquoi tu connais toutes ces étoiles ? Jules Le Bris : Ces constellations, Marie. Il est nécessaire de les connaître pour se repérer quand on est dans le désert ou au milieu de l’Arctique. Mais bien sûr, ici, ça ne sert à rien…
7 notes · View notes
aisakalegacy · 2 months
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Automne 1917, Hylewood, Canada (5/9)
Vous trouvez toujours mille choses à me raconter, et moi je suis toujours bien en peine d’en faire de même. Je vous l’ai dit mille fois, il ne se passe jamais rien à Hylewood. Ou plutôt si, en septembre dernier a eu lieu la Fête du Travail, qui est un jour férié. Il est de coutume chez nous que l’on s’y retrouve pour des parades et des festivités, et a été organisé un grand pique-nique afin de profiter des températures chaudes de la fin de saison. Toute l’île y était rassemblée et nous avons profité de l’occasion pour sortir avec les enfants - pas tous, car Lucien était reparti à Belleville au pensionnat, et Louise est une jeune femme que les sorties familiales n’intéressent plus, d’autant qu’elle nous fait de plus en plus comprendre que cette île devient trop petite pour elle. Puisqu’elle avait décidée d’être rabat-joie, nous avions laissée à la maison et nous profitions de ces célébrations en famille et entre amis. Voilà le peu de divertissement qui nous occupe. L’essentiel de mes occupations consiste à lire le journal, et à ce propos, savez-vous qu’un coup d’état se déroule actuellement en Russie ? Les socialistes ont pris le pouvoir par la force et veulent mettre en place une révolution. Ma mère était très portée sur ces luttes sociales, et elle aurait probablement été ravie de l’apprendre.
[Transcription] Eugénie LeBris : Qu’est-ce que tu regardes ? Jules Le Bris : Le ciel. Je n’y retrouve pas les étoiles qui me sont familière et je trouve qu’il est cruellement terne. Je n’aperçois pas Sirius, qui est pourtant particulièrement éclatante, ni Alphard de la constellation de l’Hydre Mâle, ou Achernar de l’Eridan. Jules Le Bris : Si on attendait une heure avant le lever du soleil, on pourrait apercevoir la constellation d’Orion. A cette heure et à cette période de l’année, elle est très visible depuis le désert de Libye… Agathon Le Bris : Oh, Papa, peut-on rester dehors plus longtemps pour voir Orion ? Jules Le Bris : Bien sûr, champion. Eugénie Le Bris : Jules, il a école demain… Marie Le Bris : Elle est nulle, cette fête. Il n’y a même pas d’enfants. Je préférerais être ailleurs. Chez les Rumédier, par exemple. Au moins, là, il s’y passe quelque chose…
8 notes · View notes
aisakalegacy · 2 months
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Automne 1917, Hylewood, Canada (4/9)
Je profite de cette lettre pour vous annoncer une triste nouvelle. Le 11 avril dernier est mort Zéphir Rumédier, mon compagnon du R22eR, sur les falaises de Vimy en Artois. Il avait vingt-quatre ans. Il n’est pas mort en vain, puisque son sacrifice et celui de nombreux Canadiens a permis d’enlever toutes les positions ennemies sur une profondeur de plusieurs kilomètres, de récupérer une centaine de canons dont un certain nombre de pièces lourdes de tout calibre, et de faire une dizaine de milliers de prisonniers. Ses parents sont bien sûr effondrés, mais aussi très fiers, car cette bataille est un peu pour nous un symbole, celui de la victoire des quatre divisions du Corps canadien, et donc en quelque sorte de l’union de notre nation, qui, comme j’ai pu vous le dire, est habituellement très divisée. Si je ne regrette en rien les tranchées, cet esprit d’union face à l’adversité et de camaraderie me manque souvent.
[Transcription] bruits de pétards Maria Mayordomo : Marie, ¡deja eso ahora mismo! (Marie, vous arrêtez ça tout de suite !) rires d’enfant qui s’éloignent
7 notes · View notes
aisakalegacy · 2 months
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Automne 1917, Hylewood, Canada (3/9)
Notre nouvelle bonne est très bien, très sérieuse, mais elle est… plutôt particulière. L’autre jour, des tensions ont émergé avec ma femme, parce qu’elle s’est mis en tête de plier tout le linge de maison selon des formes géométriques afin d’optimiser le rangement. Elle progresse en français, mais pas encore assez pour avoir une communication fluide, et j’ai dû servir d’interprète entre ma femme que la grossesse met dans tous ses états pour un rien, et la bonne qui lui exposait avec aplomb ses théories géométriques. Moi, ces histoires me font une belle jambe (ha !), et j’aimerais mieux qu’on me laisse en dehors de tout cela.
[Transcription] Maria Mayordomo : No hay dos sábanas del mismo tamaño… ¿Cómo hacer que todas quepan perfectamente en el cajón? (Il n’y a pas deux draps qui font la même taille… Comment faire pour qu’ils rentrent tous parfaitement dans la commode ?) Maria Mayordomo : ¡Tengo una solución! Veamos si funciona. (J’ai une solution ! Voyons voir si ça marche.)
7 notes · View notes
aisakalegacy · 2 months
Text
Tumblr media Tumblr media
Automne 1917, Hylewood, Canada (2/9)
Les enfants vont bien, et ont décidément moins de pression que les vôtres. Marie s’entend bien avec les autres enfants de l’île, elle semble très populaire avec les jeunes filles de son âge et se fait inviter partout. Elle est scolarisée à l’école de Gananoque, d’où elle ramène des notes convenables et ne pose pas de problèmes.
[Transcription] Marie Le Bris : Chère Simone, j’ai observé que vous étiez très amie avec Georges Rumédier. Veuillez vous assurer qu’il m’invite à sa fête d’anniversaire mercredi prochain. Si je devais ne pas recevoir d’invitation, je m’assurerai personnellement à ce qu’Hannah Bernard ne vous parle plus jamais.
7 notes · View notes
aisakalegacy · 2 months
Text
Tumblr media Tumblr media
Automne 1916, Hylewood, Canada (1/4)
Chers cousins,
Merci pour les nouvelles de la famille. Je suis heureux d’apprendre que Constantin et Adelphe vont bien. Transmettez à Rose et à Juliette tous mes encouragements. J’ai fait ma convalescence à l’hôpital de Lijddsenthoek, et c’est bien grâce à l’effort de femmes comme elles que les pauvres yabes comme moi se remettent de leurs mutilations.
Je suis avec attention la progression du 22e Batataillon dans le journal. Mes anciens camarades sont sortis des tranchées belges et se battent actuellement dans la Somme, dans le village de Courcelette, et livrent des combats acharnés pour déloger les Allemands qui occupent ce village. Il parait que les hommes y sont sans ravitaillement en armes, fournitures et eau, ce qui les contraint à se battre au corps à corps, au poing ou à la pelle. Les pertes y sont inquiétantes, et j’attends avec appréhension des nouvelles de mes cousins.
7 notes · View notes