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#histoires impudiques
erotiqueb · 7 months
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Une correction méritée
Samedi midi. Il a enfin cessé de pleuvoir mais, le ciel reste très gris. Je ne pense pas qu’on va être en mesure d’aller faire une randonnée, encore moins d’aller à la plage. On a passé l’avant-midi à jouer à des jeux de société, certains plus coquins que d’autres. Ça m’inspire pour le programme d’après-midi, disons.
Pendant que mon chum est parti prendre une douche, je prépare des petites pâtes au pesto pour dîner, rien de compliqué. Je dévisse le couvert du pot que j’ai apporté et je hume son arôme de basilic et d’ail : j’ai très bien réussi cette batch. Ça m’ouvre l’appétit. J’aime bien cuisiner sur un poêle de camping au propane, ça a un petit quelque chose de pittoresque.
J’aime bien imaginer mon copain dans la douche aussi, nu et plein de savon.
Justement, j’ai à peine le temps de couper un peu de persil pour décorer les assiettes qu’il arrive tout essoufflé. Il me regarde comme si il voyait un fantôme et me demande si j’étais dans les douches il y a un instant.
– Euh, comme tu vois, je suis ici, je fais cuire des pâtes…
Son air déconfit m’intrigue. J’espère qu’il n’est rien arrivé de grave. Il commence à me parler de comment sont les douches du bloc sanitaire ouest : désertes et un peu décrépites.
– C’était comme tu disais : il y avait pas grand monde…
– Ouain. Mais les douches marchaient, c’était correct?
– Si, si. Quoique assez mal entretenues, un peu crades tu vois… des trous dans les murs...
– Ah c’est poche.
– Enfin, un trou. Il y en avait qu’un...
– Ok mais, viens-en au fait?
– Ben, j’ai vu qu’il y avait cette ouverture dans le mur de la douche et du coup j’ai voulu voir si…
– Si…?
– ...j’ai voulu voir ce que ça faisait tu vois, alors j’ai passé un doigt et puis bam! comme ça, il y avait quelqu’un de l’autre côté.
– Oh attends, tu parles du genre d’ouverture dans le mur qui est faite pour s’échanger des p’tites faveurs?
– Ouais, dit-il en regardant par terre. Et puis après ben, je me suis mis dedans et... ben j’ai cru que c’était toi qui me faisait un petit scénario tu vois…
– Non! Tu me niaises!
– J’te jure. Mais, je comprends rien, pourquoi tu m’as dis d’aller à ces douches-là tout à l’heure?
– Incroyable, tu t’es fait faire une pipe dans les toilettes?! Écoute, on venait dans ce camping quand j’étais jeune pis, dans le temps, on se faisait dire de pas aller à ces douches-là parce qu’y avait du monde qui faisaient «des affaires». Je t’ai envoyé là parce que je me disais qu’il y avait personne mais, je pensais pas que la légende allait se manifester genre 30 ans plus tard! Pour vrai, c’est quoi les chances? Y’a quelqu’un qui attends là toute la journée ou quoi? Eille, t’es sûr tu t’es pas fait sucer par un fantôôôôme?
Je ris mais, ça c’est un récit qui m’excite. Je veux des détails. Cependant, pas question de lui faire savoir que j’approuve entièrement ce qui vient de se passer, il faut que je reste dans mon rôle de maître après tout. Il mérite une punition, ça c’est sûr. Mais pas avant de m’avoir tout raconté.
Semble-t-il qu’il s’est fait pomper bien fort pendant quelques secondes par on-ne-sait-qui, que ça a cessé quand il commençait à s’échauffer un peu trop. Puis ça a repris, d’abord doucement, ensuite il s’est senti aspiré et ça a encore arrêté quand il était sur le bord de venir. Pauvre coco. Ça lui apprendra à transgresser les règles.
Oh que ça me fait bander de savoir qu’il n’a pas eu le temps de jouir et qu’il est encore dans tous ses états. Surtout que je le garde bien chaste depuis plusieurs, plusieurs jours. Je vais d’ailleurs m’assurer qu’il le reste encore un peu, c’était ça le deal. C’est notre petit jeu du moment: il porte une cage de chasteté et je garde la clé. Mais, je n’ai pas l’impression que je pourrais la lui remettre en ce moment. Je lui dit de baisser ses culottes sur mon ton le plus autoritaire.
Son pauvre sexe a vécu beaucoup d’émotions, il est encore un peu trop gros pour la cage. Je vais chercher de l’eau froide et je lui verse direct dessus. Voilà qui est mieux. Allez hop, on barre à double tour. C’est une des affaires qui m’excite le plus, savoir qu’il est enfermé et super en manque. Ça me fait capoter. Je le fait mettre à genoux et lui ordonne de me faire exactement ce qu’il a reçu comme traitement à son glory hole, dans les moindres détails.
Il met ses mains dans son dos, bon garçon. Il commence par promener sa langue sur toute la longueur de mon shaft, puis sur le gland, il tourne dessus. C’est déjà très chaud. Il me prend dans sa bouche et se met à sucer avec beaucoup de ferveur. Wow, c’est… fort! Je ne sais pas comment il a fait pour ne pas exploser quand il a subi ça. Il laisse échapper des gémissements en me suçant tellement il est plus capable. Pauvre petit. Moi, je ne me gêne pas pour me laisser aller, je suis fucking excité et ça s’entend. Mais après à peine quelques secondes il arrête. Je vois que son visage est un peu crispé de douleur et il se penche en se tenant les parties.
– Ça va tu?
– J’ai tellement mal aux couilles.
Il va peut-être falloir relâcher un peu de pression... mais pas trop quand même. Je lui fait confiance, quand il veut arrêter de jouer, il me le dit. Il recommence à me lécher le sexe comme au début. Je ferme les yeux, je respire vite, je pousse des grognements. C’est la première fois qu’on se rend aussi loin dans le edging et ça me rend complètement fou. De savoir que ses couilles sont pleines et qu’il est sur le bord de craquer, qu’il ferait n’importe quoi pour que je le fourre, c’est un niveau d’excitation ultime pour moi. J’ai envie de lui agripper les cheveux et de faire faire ce que je veux à sa tête mais il me surprend. Il met sa bouche autour de mon pénis et fait des succions sans bouger. Je me rappelle que je lui ai dit de me faire exactement ce qu’il s’est fait faire donc ça veut dire qu’il ne me laissera pas éjaculer. Ça m’allume encore plus. Il m’enfonce encore plus profondément dans sa gorge, jusqu’à avoir un petit gag reflex, puis se retire. Il me regarde avec ses lèvres complètement mouillées de salive, et me dit que c’est comme ça que ça s’est terminé.
Personnellement, j’en peux plus déjà. Je ne sais pas comment il fait quand on joue à ça, pour rester aussi longtemps sans venir. Sans même pouvoir bander, dans sa cage. Je suis excité à mort mais j’ai envie de rester dans mon personnage, je ne veux pas gâcher le jeu pour lui non plus. Je lui dit d’aller se mettre à quatre pattes dans la tente, en essayant de me garder une contenance. J’enlève mon pantalon qui était resté à moitié baissé et le rejoins. Faisons une petite expérience : voyons s’il arrive à rester dans la cage pendant que je le baise.
Je m’agenouille derrière lui et m’enduis le sexe de lube. J’ai vraiment de la misère à me contenir, je pense pas que je vais durer longtemps mais, tant pis, il n’y a que moi qui doit venir de toute façon. Je commence avec un doigt, juste pour réchauffer. Il gémis. On va se permettre de le laisser se décharger un peu, mais sans qu’il bande. Je ne veux pas qu’il en profite trop. C’est ça le jeu. Je masse lentement sa prostate.
– C’est dur d’être en cage hein? Tiens, ça va te faire du bien. Ouais, t’aimes ça...
– Oh putain baise-moi! Allez, met-la moi!
Mon français de chum qui me supplie de le baiser, ça ne manque jamais de m’exciter. Ah ben si c’est ça qu’il veut, son trop-plein va devoir attendre : j’enchaîne rapidement avec mon shaft. Je lui mets bien profond, je me gâte. J’accélère la cadence. Je lui donne des claques sur son petit cul. Je m’imagine comment il me mettrais fort si on décidait d’inverser les rôles en ce moment et ça me fait presque venir en quelques coups. Il faut que je me retienne encore un peu pour ne pas avoir l’air trop excité. En tant que dominant, je dois garder un certain sang-froid. Je vois qu’il essaie de se contrôler aussi, pour pas bander. Je ralentis, je lui dis toutes les « saloperies » qu’il aime entendre. Je me retire pour reprendre la tâche que j’avais commencée manuellement.
À peine quelques mouvements et le liquide se met à couler comme un filet de bave de son sexe, condamné à rester mou. Voilà qui devrait suffire à le soulager. À mon tour maintenant. Il aime que je l’utilise comme mon objet, et c’est ce que je compte faire. Ses lamentations m’ont survolté, je me replonge en lui avec empressement. J’empoigne ses hanches pour les amener vers moi, je le fais bouger au lieu de faire moi-même le va-et-vient, en croyant que ça va m’éviter de contracter des muscles et que je vais durer plus longtemps. Mais il se met à faire lui-même le mouvement, il veut aller plus vite et plus fort. J’essaie de lui dire les petites insultes qu’il aime bien mais j’y arrive plus, je peux juste faire des « aaah ». C’est lui qui a pris le contrôle, il me domine sans que je m’en sois rendu compte.
– p’tit criss tu… aah… tu fais exprès… ouh! tu veux me faire venir… ahh...
Mes mots deviennent inintelligibles, se transforment en halètement. Je suis au point de non-retour. Dans un élan animal, je le reprends par les hanches et je donne les dernières poussées en grognant, pour finir sur un cri.
C’est moi qui domine la plupart du temps mais je me surprends à avoir hâte qu’il me rende la monnaie de ma pièce. Je l’ai assez fait souffrir, quand il va décider de prendre sa revanche, je vais y goûter.
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christophe76460 · 2 years
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ŒCUMÉNISME & UNITÉ!
2 Corinthiens 6:14 à 18
Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité?
ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres?
Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial?
ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle?
Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit: J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.
C'est pourquoi, Sortez du milieu d'eux, Et séparez-vous, dit le Seigneur; Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai.
Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, Dit le Seigneur tout-puissant.…
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L'AMOUR VÉRITABLE UNIT LES FRÈRES, LES MENSONGES RELIGIEUX LES SÉPARENT!
2 Jean 1:9 à 11
Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n'a point Dieu; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils.
Si quelqu'un vient à vous et n'apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison, et ne lui dites pas: Salut!
car celui qui lui dit: Salut! participe à ses mauvaises oeuvres.
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- Il est un fait indéniable, la vérité rapproche ceux qui l'aiment, mais elle vous fera exclure par les autres!
Parce que la vérité est une personne, Jésus-Christ et Jésus-Christ est Amour!.
L'évangile est un évangile d'Amour, l'Amour de la vérité, tel qu'elle est, et, elle n'est pas fait pour plaire à tous;
c'est pour cela que Paul déclarait:
"si je plaisais encore aux hommes je ne serais pas serviteur de Christ"...
Et puis, parce que cet Amour vous transforme en son image, c'est une histoire d'Amour envers les autres, pour les frères véritables premièrement, et pour ceux qui se perdent, ensuite.
Mais c'est aussi une histoire de haine, de haine contre tout ce qui est contraire à cet Amour, cet amour de la Vérité et pour la Vérité, tout ce qui est contraire à la Vérité, tout ce qui s'y oppose par nature.
- L'orgueil, le péché, la mort, le diable, les mensonges, les fausses doctrines, le monde et ses convoitises -
En fait, vous pouvez vous préparer à être rejeté, par tout ceux qui n'ont pas l'Amour de la Vérité, ou, par ceux qui ne l'on pas reçu, encore!.
Par révélation!!!.
L'Amour pour la Vérité devrait unir les frères, par la révélation qu'ils ont reçu de l'adoption, et de l'Amour que Dieu porte à ceux qu'Il s'est choisi pour l'éternité, mais, en fait, elle séparent la plupart.
Car peu sont prêt à payer le prix, de la séparation;
d'avec tout ce qui s'y oppose et la renie!!!
Si vous n'aimez pas vos frères comme Dieu les aime, même si leur doctrine est pour un temps, un peu différente de la vôtre, et si vous ne haïssez pas ce que Dieu hait, comme il a haït Ésaü, ceux qui se nomment frères, mais sont comme lui, profane et impudique, pour vous en séparer, alors vous n'étés pas dans la doctrine de Christ qui est selon la Piété et l'Amour véritable.
...
Pour un temps, car il est donné à tous, d'examiner en toute sincérité et honnêteté, la doctrine des autres, en rapport avec les écritures, et de se repentir, en venant à la Vérité;
si par humilité, l'on viendrait à réaliser et à reconnaitre, que, peut-être, l'on a été enseigné dans un mensonge?...
un faux évangile, une fausse Grâce.
- Pourtant il n'y a qu'une seule Vérité! -
Ne vous étés vous jamais demandés pourquoi l'enseignement des baptistes, produit des baptistes, l'enseignement des pentecôtistes, des pentecôtistes, des mennonites, des mennonites et que tout les "istes" produisent des "istes" .etc...
Et tristement, il y en a tant!!!!.
En effet, la religion ne peut reproduire que la religion!.
Moi, je vous l'assure, l'enseignement du St Esprit, l'Esprit de Vérité, qui seul peut nous conduire dans toute la vérité, produit lui, des Chrétiens Véritables, des frères Véritables, des disciples de Christ.
En excluant tout mensonge, car aucun mensonge ne vient de la Vérité, de l'Esprit de Vérité...
<< Seule la Vérité révélée et non apprise, peut amener à la liberté.>>
La Vérité libère et entraîne
la séparation, avec tout ce qui lui est ennemi.
Mais le mensonge lie, même à tous, et à tout ce qui est, ennemi de Dieu...
Cela se nomme l'Apostasie, voir " l'œcuménisme " .
Une union, au détriment de la Vérité et contre la Vérité, de la majorité.
Dans un éloignement de la Vérité, pour rassembler, au lieu de séparer, de se séparer.
Le mélange entre ce qui est pur et ce qui est impur, entre ce qui est sacré et ce qui est profane; Abomination devant Dieu!.
Et, il est vrai, que finalement, nous serons conduit à juger les autres, en se séparant, avec discernement de tout ceux, qui persévèrent obstinément à prêcher un autre évangile, qui ne serait pas selon la Piété, la consécration;
c'est à dire, qui n'exigerait pas "la Piété et la sainteté", que doit irrémédiablement produire la Vérité, en ceux qui ont une foi authentique, pour être sauvé, et afin d'obtenir la vie éternelle.
Je vous encourage à contempler votre évangile à la lumière des écritures, et si, il reste des zones d'ombres, des contradictions, des oppositions aux Paroles du Christ, ou de ses apôtres.
ALORS, ÊTES VOUS PRÊT À VOUS REMETTRE EN QUESTION, AINSI QUE LES ENSEIGNEMENTS DE VOTRE RELIGION, PLUTOT QUE CONTREDIRE LA PAROLE DE VÉRITÉ?.
Êtes vous prêt à vous mettre à genoux et prier, en réclamant à Dieu de vous accorder plus de révélations et de compréhensions, en mettant de coté tout ce que vous avez appris de la théologie des hommes, de votre religion, voir en la reniant!?.
En reniant, en rejetant tout ce qui est contradictoire, aux écritures.
Vous avez entendu l'adage:
"on ne peut remplir un verre plein"
Et bien il en est de même pour la Vérité.
Si vous n'êtes pas prêt à vous départir de tout ce que vous connaissez, par un autre moyen que par la révélation, alors vous ne recevrez rien de l'Esprit de révélation.
Si vous êtes rempli des mensonges de votre religion, comment Dieu peut-il, lui vous remplir de ses révélations et de sa connaissance, de la Vérité?.
Si vous êtes rempli de vous-même, comment Christ peut-il vivre en vous, ou, au travers de vous?.
Seulement l'homme spirituel connait les choses de l'Esprit, l'homme religieux ne connait que la religion, qui lui à été transmise par l'enseignement d'autres hommes religieux, sans fraiches révélations, sans révélation personnelle...
"mon peuple périt, par faute de révélation"
CAR DIEU FAIT GRACE AUX HUMBLES, MAIS IL RESISTE AUX ORGUEUILLEUX!.
Et ils n'accordent sa Grace, sa Révélation et ses bienfaits, qu'à ceux qui viennent à lui comme des enfants;
sans prétention aucune.
Comme des petits enfants!;
PAS COMME DES THÉOLOGIENS,
DES PSYCHOLOGUES, DES ÉRUDITS, DES INTELLECTUELS, PAS COMME DES DIPLOMÉS DE THÉOLOGIE, DE DOCTORATS;
PAS D'ACADÉMIE!!!
Non, cela, C'est la religion organisée, des hommes, sans ou avec peu de Dieu.
CAR DIEU N'A-T-IL PAS CHOISI LES CHOSES FAIBLES, POUR CONFONDRE LES FORTES, LES FOLLES POUR CONFONDRE LES SAGES, LES CHOSES VILES ET MÉPRISABLES DE CE MONDE, POUR SE GLORIFIER?
ANÉANTISSANT AINSI, LA SAGESSE DES SAGES, ET EN DÉTRUISANT L'INTELLIGENCE DES INTELLIGENTS.
LES SEULS CANDIDATS À LA RÉVÉLATION SONT, CEUX QUI N'ONT PAS ET NE PEUVENT AVOIR LA PRÉTENTION, D'AVOIR PU L'ACQUÉRIR AUTREMENT QUE PAR GRACE.
CELA, EN DÉPIT DE LEURS FAIBLESSES ET DE LEUR PAUVRETÉ;
ET MÊME , À CAUSE DE LEURS FAIBLESSES ET DE LEUR PAUVRETÉ, L'AYANT AINSI REÇU EXCLUSIVEMENT DE DIEU, ET NON DES HOMMES.
PARCE QU'ILS LUI ONT DEMANDÉ, HUMBLEMENT ET SIMPLEMENT, COMME DES ENFANTS DÉSIRANT APPRENDRE DE LEUR PÈRE, AVEC CRAINTE, AFFECTION ET SOUMISSION.
L'ONCTION LEUR ENSEIGNE TOUTE CHOSE;
LA GRACE SALUTAIRE LEUR ENSEIGNE À MARCHER DANS LA VÉRITÉ, EN SE SÉPARANT DE TOUTE FORME D'IMPIÉTÉ ET DE CONVOITISES MONDAINES, AFIN DE VIVRE DANS LA TEMPÉRANCE, LA SOBRIÉTÉ, LA JUSTICE, LA PIÉTÉ ET LA SAINTETÉ, CE, POUR OBTENIR LA PROMESSE DE LA VIE ÉTERNELLE, COMME HÉRITAGE;
L'HÉRITAGE RÉSERVÉ AUX SANCTIFIÉS!
DANS LE ROYAUME DES CIEUX IL N'Y AURA PAS DE RELIGION, PAS DE BAPTISTES, PAS DE PENTECÔTISTES, ETC... PLUS DE ''ISTES'' QUE CE SOIT!
PUISQU'IL N'Y AURA PLUS DE MENSONGE, NI DES UNS, NI DES AUTRES.
Mais un peuple mis à part, par Christ, la Parole, purifié par lui, la Parole, SANCTIFIÉ PAR LUI, LA PAROLE, et zélé pour les bonnes œuvres, que produit la foi authentique, en la Parole, la Parole révélée...
PAR LA GRACE, AU MOYEN DE LA FOI.
DES CHRÉTIENS JUSTIFIÉS, SANCTIFIÉS, TRANSFORMÉS À SON IMAGE ET REMPLIS DE SON AMOUR;
CEUX QU'IL N'AURA PAS HONTE D'APPELER "FRÈRES"!
PARCE QU'ILS SE SERONT, PAR AMOUR POUR LA VÉRITÉ, JÉSUS-CHRIST, LEUR SEIGNEUR, LEUR MAITRE, SÉPARÉS DE TOUT CE QUI LUI EST ÉTRANGER...
Jean 7:17
Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef.
Frère Thierry
PS: AUCUNE UNITÉ N'EST POSSIBLE EN DEHORS DE JÉSUS-CHRIST, EN DEHORS DE LA VÉRITÉ;
AUCUNE ALLIANCE N'EST RÉALISABLE ENTRE LA LUMIÈRE ET LES TÉNÈBRES, ENTRE LA VIE ET LA MORT;
ENTRE CEUX QUI SONT DE BÉLIAL ET CEUX QUI SONT DE CHRIST!!!
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mysadecstasy · 2 years
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Mes larmes amères
À Rainer Werner Fassbinder Mes larmes amères Amères et crues Crues comme toi Comme toi nue sur le lit une simple chemise sur tes épaules Tes pas de gazelle tu sautes sur le lit Moi je ne vois plus clair Plus clair en toi Plus clair en moi Sombre écheveau de désirs avortés Arrachés au sang utérin de la beauté des choses Enucléés à la matrice des amours balbutiants Désirs bègues et mal lavés mal essorés Eclairez-moi divines écartelées Bottes et rameaux Brins de foin et fleurs Beaux oliviers en camisole Larmes qui coulent dans le caniveau plus vite que l’eau crasse de cette ville Ville impudique et putain que j’aime autant laide que belle Dans la grisaille moutonneuse humide ou sous le soleil brûlant de juillet Et son odeur acre et épaisse comme un sexe mal lavé Ville femelle et sale pleine d’abcès prêts à éclater D’un pont à l’autre je saute j’évite l’eau crasse Traverse et retraverse Traverse de bois sur la voie S’y jeter Les rails glacés Derniers soupirs D’un pont à l’autre Se jeter dans l’eau vive Lesté de désespoir autour du cou La pluie frappe à la fenêtre Ton opacité assassine et m’assassine Mes larmes amères coulent je ne sais pas lire dans toi En toi pour toi par toi avec toi en toi encore Je ne sais que sentir les au revoir et les adieux Comme un animal sans tête Je renifle sous tes bras ton odeur brute et monolithique Somptueuse et détachée du monde Brutale et bestiale Je meurs Je le veux j’écrase mon cœur de souvenirs et d’impossibles Me sabote et me saborde Bois du sable et des épaves Je suis une épave au fond de l’océan Mille épaves vides comme des escargots morts Ce halo autour de toi est une infamie Il faut plus Je veux que tes pieds ne touchent plus le sol Je te veux reine impératrice déesse entre les voiles de la transcendante beauté Cariatides d’or pour ton palais troglodyte sculpté dans le saphir et l’émeraude Pluie de safran torches enflammées de graisse de chameaux Rome aura honte Crie crie encore comme une chienne que tu ne me veux pas Je veux souffrir disparaitre mais souffrir Hurle moi dessus Mes larmes amères je les bois je m’en enduis comme d’une pourriture Comme des désirs morts Déracinés Entre nous entre rien Crie-le qu’il n’y a rien je suis déjà parti Je vole par-delà le désert de ton infamie Par-delà les fleuves de tes sens froids et affutés Par-delà ma mort par-delà mes larmes Je suis rentré à pied sous la pluie Le bitume noir Les phares des voitures Seul avec mon histoire Seul avec mes larmes amères Dans une douceur étrange
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Etoile Jaune, un symbole piétiné 23 juillet 2021 à 23:05  videgrenierecrit. Fière, le regard bovin et le sourire benêt, tu montres à la caméra, une étoile jaune sur laquelle tu as écrit « non au vaccin »…. Sais-tu seulement ce que représente l’étoile jaune ? Sais-tu le mal que tu fais aux descendants de ceux qui étaient contraints de porter cette infâme étoile pour ce qu’ils étaient, et non pour ce qu’ils faisaient ou ne faisaient pas, comme toi avec tes petits caprices d’habitante de pays riche et en paix.
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Ce n’est pas parce qu’ils ne respectaient pas la loi, Eux. Ils ne portaient pas cet infâme insigne jaune parce qu’ils refusaient comme toi un infime geste de solidarité. Non, à Eux, les barbares nazis leur imposaient cette horreur parce qu’ils les identifiaient ainsi, préalablement, pour les entasser, hommes, femmes, enfants, bébés, dans des wagons à bestiaux en vue de les déporter dans les camps de la mort où ils furent exterminés, femmes, enfants, bébés. L’odeur de ces camps-là, c’était l’odeur de la chair brûlée de ces êtres humains innocents qui n’avaient rien demandé et qui ne s’opposaient à rien. La souffrance dans ces camps-là était à son paroxysme. Chaque jour était tragique. Ils crevaient de faim. Ils étaient devenus des squelettes par manque de nourriture. Et bien que terriblement affaiblis, les nazis les traitaient comme des bêtes, dans l’attente de les achever, les gazer, les brûler. Le cynisme et la psychopathie de ces barbares n’avait pas de limites. Ils arrachaient les dents pour récupérer l’or, rasaient les cheveux humains qu’ils transformaient ensuite en feutre industriel, exerçaient sans anesthésie des expériences sur les corps malingres et écorchés de ceux qui portaient l’étoile jaune.
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Et toi, occidentale privilégiée au sourire niais, tu brandis devant une caméra impudique, ce symbole tragique pour exprimer ton petit caprice. J’ose espérer que c’est ton ignorance qui te fait te comporter ainsi. Dans l’histoire, c’est toujours sur l’oubli et l’ignorance que ces psychopathes qui veulent revenir sous une forme ou une autre, parient, investissent. Ces criminels inventent, manipulent et utilisent les ignorants, les naïfs, les faibles d’esprit, pour banaliser les symboles, faire disparaître les crimes atroces de leurs idoles génocidaires. Bien sûr, je me doute que tu n’es qu’un instrument inconscient de ces fous criminels, mais en brandissant cette étoile jaune, insigne hautement symbolique pour ces millions de gens qui ont vécu ces tragédies innommables, tu deviens leur complice. Depuis ces dernières années, ce sont des gens comme toi que les médias aiment médiatiser. La bêtise s’est totalement décomplexée. Aujourd’hui, les cancres osent tout, s’expriment sur tout, même s’il sont dépourvus de toute connaissance. Ils attrapent les mots à la volée que leur lancent leurs gourous ou d’autres idiots qui ont trouvé des mots mais dont ils ne comprennent pas le sens. Alors, ils les jettent comme ça au hasard, dans la rue ou sur les plateaux des « TV poubelles » dont les « journalistes » aujourd’hui, ne sont guère plus cultivés qu’eux, sans se soucier du sens des mots et des symboles qui portent des histoires terribles. En faisant cela, les populistes ont bien compris que, pour effacer l’ardoise des crimes odieux de ceux à qui ils veulent succéder, il faut à tout prix faire « parler » les mots à contre sens… à mauvais escient. La rafle du « Vel d’Hiv », commandée par Pétain en 1942 pour le compte des Nazis, a consisté pour la police de Pétain à parquer dans ce grand enclos, des milliers de porteurs de cette étoile jaune qui iront ensuite se faire déchiqueter dans les camps nazis. Le 17 juillet 2005, lors d’une commémoration de cet acte horrible, une Femme, une grande Femme, qui a tant fait pour le féminisme dans les années 1970, et qui avait, dans les années 1940, porté cette étoile jaune jusqu’à Auschwitz, symbole que tu piétines aujourd’hui et qui a déchiré sa chair, comme celle de sa famille, avait prononcé à la fin de son discours de ce jour de triste anniversaire, la conclusion suivante : "Le danger n'est pas qu'on ne parle plus de la Shoah, mais qu'on en parle à mauvais escient." Cette femme, Simone Veil, qui savait, Ô combien, que les mots ont un sens et qu’on peut effacer ce qu’ils nomment. On y est arrivés aujourd’hui. Tu en parles à contre sens, à mauvais escient, sans aucun respect pour cette période dramatique de notre histoire. En détruisant ainsi ce symbole, tu ouvres tout droit le chemin au retour des ignobles assassins, des génocidaires. Roland Vannier. Plaine du Roussillon le 23 juillet 2021
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Histoires de familles
Bernard-François, le père d'Honoré de Balzac, avait imaginé, en 1809, la construction d'une pyramide au Louvre. Dans Mémoires sur deux grandes obligations à remplir par les Français, il suggérait notamment d’élever dans la cour du Louvre, une pyramide qui serait un monument national de reconnaissance à l’Empereur Napoléon.
Pierre de Cyrano, neveu du héros d'Edmond Rostand, fut emprisonné en 1707, à l’âge de 51 ans, pour exhibitionnisme à Notre-Dame. Les Archives de la Bastille mentionnent la fâcheuse habitude de cet homme décrit comme “impudique” de glisser, dans les lieux sacrés, "la main dans les culottes des femmes".
Alexandre-Marie Desrousseaux, dit Bracke (1861-1955), fils de l'auteur de la chanson Le P'tit Quinquin, fit carrière dans la politique. Plusieurs fois député, membre de la IIe Internationale, on lui doit l'adoption du sigle SFIO par les socialistes de France. Menant également une carrière d'universitaire, il fut traducteur de Nietzsche, Engels et Rosa Luxembourg. Arrêté par la Gestapo en 1944, c'est grâce à l'intervention de ses amis universitaires qu'il fut libéré.
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Les Histoires du ciel (1 / 2)
I. Jonas
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Tu te rappelles les soirs d’étés, à Belle-Île dans la maison de mon grand-père ? On allait à la mer en fin d’après-midi, quand les gens partaient, et on aimait s’embrasser sous les yeux impudiques des vagues qui dansent. Tu te souviens ? On allait ensuite regarder le coucher du soleil du haut de la colline. Tu disais que tu aurais pu rester là des heures et des jours tellement c’était beau. Ça te faisait chialer. J’ai jamais connu quelqu’un d’aussi émotive que toi. Pleurer devant le coucher du soleil ! Remarque, ça a quelque chose d’unique cet astre absolu qui s’offre du repos, et aussi quelque chose de triste, de presque tragique, parce qu’on peut pas s’empêcher de se demander s’il aura la force ou l’envie de revenir, de se relever encore une fois pour que demain existe, si on a mérité que demain existe, si on n’est pas trop cons, et si on est capable d’autre chose que de tout gâcher, s’il vaut pas mieux que son repos soit éternel et qu’il nous laisse dans le noir, comme on l’est de toute façon même quand il nous éclaire. Alors tu vois, avec du recul, je comprends très bien pourquoi tu pleurais.
Tu te rappelles, quand on est revenus à Paris, pour reprendre la routine de nos vies étudiantes, tu m’as fait promettre qu’on retournerait encore quelques jours là-bas, vite, bientôt, parce que trop de ville t’angoissait et que tu avais l’impression de respirer un air neuf à la mer, encore pur et innocent de la fumée épaisse et invisible qui nous grignote doucement les poumons dans les métropoles pleines de trop, trop de voitures, trop de monde, trop d’incivilités.
Tu me parlais beaucoup des étoiles. Tu disais que ça te rappelait qu’on n’était pas seuls dans l’univers. Tu disais que le ciel bleu pétrole, lisse et homogène des nuits parisiennes nous mentaient, nous affirmait une solitude qui n’est pas réelle. Tu disais que les nuits de Belle-Île avaient la lumière des retrouvailles, le réconfort de se sentir aimé et le bonheur d’aimer en retour. Tu disais qu’elles nous racontaient une infinité d’histoires et d’épopées, qui ne nous connaissaient pas et qu’on ne connaissait pas, qu’on ne connaîtrait sans doute jamais, mais dont on connaissait l’existence, et cela suffisait. Nous, quand on était tous les deux, on était jamais seuls.
Quand on dormait à la belle étoile dans l’immense jardin, toi tu lisais ces histoires en regardant en l’air et moi je n’arrêtais pas de te regarder toi, tu te rappelles ? Tu m’ordonnais de regarder le ciel comme toi, de remplir mes yeux des autres mondes, parce que je pourrais plus, bientôt, à Paris qui ne sait pas raconter les histoires du ciel. Moi je ne t’écoutais pas et je continuais à te regarder. Je te disais que je préférais me remplir les yeux de tes yeux, de ton monde. Tu me disais que tu me donnerais une photo de toi après si c’était que ça. Mais moi je ne voulais pas de photo de toi. Parce qu’une photo de toi, ça aurait été juste un instant de toi alors que moi j’aurais voulu tous les instants de toi, tous les gestes, tous les regards, toutes les mimiques, alors c’est pour ça qu’il fallait te regarder beaucoup, pour te collectionner, ne pas prendre le risque de laisser filer une seule image. De toutes ces images, j’aurais voulu faire des expositions permanentes pour devenir un musée de toi dans lequel je pourrais me promener à toute heure du jour et de la nuit, à des nocturnes, qui ne finiraient pas avec la nuit, qui ne finiraient pas avec la vie.
Tu te rappelles les journées qu’on passait à réviser dans ta minuscule chambre de bonne ? Des nuits qu’on usait à refaire le monde ? Des « Et si » qu’on égrenait au fil des heures et des bouteilles qu’on buvait à la santé des rêves les plus fous qui jaillissaient de nous ? Tu aimais boire du blanc et moi du rouge. Alors pour te faire plaisir, on buvait du blanc et quand il n’y avait plus de blanc pour désaltérer notre soif d’idéal on finissait toujours par ouvrir une bouteille de rouge.
Tu te rappelles ? Parfois tu appelais ton amie Lucie qui arrivait toujours avec des heures de retard, quand on était trop fatigués d’avoir fait semblant d’avoir bien révisé et qu’on était déjà passé à la partie alcoolisée de la soirée. Elle inventait toujours les excuses les plus farfelues pour justifier ses retards. Un soir elle avait prétexté qu’elle avait sauvé un petit garçon d’un immeuble en feu. On s’était regardés et on avait éclaté de rire pensant qu’elle nous prenait une fois de plus pour des idiots. Le lendemain tu m’avais montré l’article qui parlait de son acte de bravoure, comment elle avait escaladé une façade d’immeuble pour récupérer le pauvre gamin coincé sur le balcon de son appartement en flammes. Alors on avait éclaté de rire de plus belle, réalisant que de toutes les fois où Lucie avait crié au loup, c’était ce soir-là qu’il était vraiment venu.
Tu te rappelles comme on était jeunes et insouciants, comme on voulait tout du monde ?
Tu te rappelles ce lundi où on a entendu à la télé Macron dire qu’on ne devait plus sortir, qu’il fallait rester à la maison pour échapper au virus ? Tu te rappelles, hein, dis, c’est le même jour où les résultats de mes analyses sont tombés. Le médecin disait au téléphone qu’il me restait un mois à vivre tout au plus et que la chimio n’y changerait plus rien, qu’il fallait rester chez moi, pas prendre le risque de choper l’autre virus et profiter de mes derniers jours. « Profiter » il avait dit, « profiter ». Mais il avait pas donné le mode d’emploi pour « profiter ». Comment on « profite » quand il nous reste un mois à vivre et qu’on peut même pas sortir de chez soi ? Finalement, ça tombait pas trop mal parce que moi je voulais juste être avec toi.
Et comme tu voulais pas me laisser sans toi, tu as pris ta petite valise, tu y as glissé quelques fringues, quelques livres et quelques DVD, et tu as marché jusqu’à chez moi.
On est restés des journées entières cloîtrés avec ma mère, qui s’est mis à nous parler de sa mère, de son père et de tas d’histoires de famille qu’elle m’avait jamais racontées avant. Ça m’a fait du bien, je crois.
On s’était arrêté de réviser, parce que de toute façon un diplôme me servirait plus à rien.
Tu te rappelles, comme je rêvais d’aller à New York et que je pouvais plus, tu me lisais des passages de l’Attrape-cœur de Salinger, et tu me demandais de fermer les yeux et de m’imaginer sur la 5e Avenue en compagnie de Holden Caulfield.
Tu m’avais dis « Tu pleures pas OK ? Je veux pas que tu pleures ! Sinon je vais pleurer aussi. Moi ça va, ça me dérange pas de pleurer. Mais j’aime pas quand tu pleures et que je pleure avec toi. Ça fait tragédie romantique à deux balles et on vaut beaucoup mieux que ça quand même, non ? » tu te rappelles ? Parce que les larmes ça servirait plus à rien non plus maintenant, d’ailleurs je crois que ça n’a jamais servi à rien, les larmes. Tu disais «  Je te laisse pas le choix : tu vas rire et être heureux, jusqu’à la fin ». T’as toujours eu une grande sagesse et de l’optimisme à revendre, ça contrastait avec moi qui choisissais toujours l’angoisse et la déprime.
Tu te rappelles qu’on avait vu cette étoile dans le ciel, ce soir de confinement, un petit point lumineux, tout seul, au milieu du vide-obscure et tu m’avais dit que c’était pas pour rien cette étoile, que c’était une belle histoire, et qu’on se la raconterait.
Je t’ai dit que j’étais désolé, je sais que tu te souviens t’as pas pu oublier, qu’on pourrait plus retourner à Belle-Île, dans la maison de mon grand-père, pour respirer le grand air, et voir mon grand-père, que tu adorais et que j’adorais aussi. J’ai dit que j’étais désolé qu’on soit coincé sur Triste-Capitale, désolé qu’on soit obligés d’abandonner les étoiles.
Tu m’avais répondu que tu t’en foutais complètement d’abandonner les étoiles, alors que tu en mourrais de m’abandonner moi, parce que pour toi, c’était moi toutes les étoiles, et ta plus belle histoire.
// Dédé ANYOH //
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giringiro · 6 years
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29/6/2018
Dormiamo bene, un cinghiale è passato ma Tosto ha fatto il suo mestiere. È ancora lì che ci scruta dall'erba alta. Ripieghiamo l'accampamento e appena pronti zaino in spalla Tosto riprende il cammino verso casa, Campotosto. Il sentiero scende ed attraversa il bel paese di Cornillo Nuovo, anche lui disabitato; qualche chilometro più sotto arriviamo ad Amatrice. Lo spettacolo è sempre lo stesso ma qui la vita si è riorganizzata attorno a strutture nuove. Facciamo spesa e rifornimento, poi aspettiamo un bus che ci permetta di saltare dieci chilometri di asfaltata ad alta velocità. Nel bus parliamo con il conducente ed una ragazza; storie di terremoto, paura e tenacia, fuori dal finestrino scorrono paesi distrutti e case pericolanti, una credenza di ceramiche è rimasta inspiegabilmente in piedi, l'intimità di una vita che si affaccia spudorata sulla valle, nessuno ci fa caso, qui è normalità. Arrivati a destinazione riprendiamo il cammino con il cuore pesante. Passiamo un'altro paesino, ancora case distrutte, casette prefabbricate e storie di terremoto. Poi attraversiamo un vecchio casale diroccato, le voci di mille cani fanno ululare la vallata. Scendiamo fino a vedere quello che resta di Accumuli, ma i militari ci bloccano il sentiero. Ci fermiamo a Libertino, gli abitanti ci accolgono come fosse normale, ci portano acqua e biscotti. Dormiamo qui, domani dovremo passere oltre i blocchi dell'esercito. Stasera mi sento stanco, molto stanco del cammino e del viaggio, ho il morale basso, Caroline mi capisce al volo, sistema l'accampamento e prepara la cena mentre io rumino sulle mappe ed i sentieri. Traduction :
On dort bien, un sanglier est passé mais Tosto a fait son travail. Il est encore là, il nous scrute depuis les hautes herbes. On replie le campement et à peine prêts pour repartir sac au dos, Tosto s'en retourne chez lui (Campotosto). Le sentier descend et traverse le joli village de Cornillo nuovo, lui aussi inhabité; quelques kilomètres plus loin, nous arrivons à Amatrice. Le spectacle est toujours le même mais ici la vie s'est réorganisée autour de nouvelles structures. On fait des courses puis on attend un bus qui nous permet de sauter 10km de route asphaltée et rapide. Dans le bus, on parle avec le conducteur et une jeune fille; histoires de tremblement de terre, peur et ténacité. À travers les vitres défilent des villages détruits et maisons qui menacent de s'écrouler, une étagère remplie d'odjets en céramique est restée inexplicablement intacte, l'intimité d'une vie que se dévoile impudique sur la vallée, personne n'y prête attention, ici c'est la normalité. Arrivés à destination, on reprend le chemin avec le cœur lourd. On passe un autre village, encore des maisons détruites, des préfabriqués et des histoires de peur. On traverse un vieux bourg en ruine et les voix de mille chiens font hurler la vallée. On descend jusqu à apercevoir ce qui reste de Accumuli, mais les militaires nous bloque le sentier. On s'arrête à Libertino, les habitants nous y accueillent tout naturellement, ils nous apportent de l'eau et des biscuits. On dort ici, demain il faudrait passer le poste des militaires. Ce soir je me sens fatigué, très fatigué du chemin et du voyage, j'ai le moral fort bas, Caroline me comprend tout de suite, elle prépare le campement et le souper, tandis que je rumine sur les cartes et les sentiers.
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Quelques heures avec Aude
Dans son roman autobiographique, 5 bis, Aude partage un peu de ses années passées dans l'intimité de Serge Gainsbourg. Ce livre est paru pour la première fois en 2002, mais il vient d'être réédité dans une nouvelle collection, à l'occasion des 20 ans de la mort de Gainsbourg. Il y a déjà longtemps (et parce que nous nous connaissions petites filles et adolescentes), j'avais proposé à Aude un entretien pour qu'elle nous raconte ici le cheminement qui l'a conduite à écrire ce livre. Voici donc, retranscrite du mieux que j'ai pu (une grande première pour moi l'interview, entre mon magnéto qui plante et l'horreur d'entendre ma voix sur la bande ;-), la matière de notre échange.
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Ma première question est toute simple : pourquoi avoir eu l'envie de rendre cette histoire publique ?
Je n'y pensais pas. Tout est parti d'une sorte de contrat avec Gilles Verlant (biographe de Gainsbourg) qui m'avait demandé de lui raconter une anecdote sur Serge chaque jour. Petit à petit, cela a pris de l'épaisseur. Lorsque cela a constitué quelques pages, Gilles m'a soufflé l'idée de le publier.
L'écriture a-t-elle été laborieuse, difficile ou au contraire évidente et salvatrice ?
Très facile en fait. J'écrivais la nuit, j'ai tout écrit en un mois, sans souffrance. C'est venu naturellement. Par contre, cela n'a pas été simple de retravailler le texte par la suite pour la réédition. J'avais envie de retirer tout ce qui parlait de moi. Du coup, je n'ai relu que les passages qui le concernent lui, les seuls sur lesquels je suis intervenue, parfois, pour la réédition.
Pourquoi rédiger à la troisième personne ? Pourquoi ne pas employer Je ?
Je n'y arrivais pas, mais j'ai essayé, j'ai commencé avec Je. Et puis j'ai trouvé que c'était impudique. Le Elle me permettait un détachement et m'autorisait à raconter des choses que je n'aurais pas racontées à la première personne.
Le fait que ce soit "Elle" te permettait-il de te regarder avec plus de distance ? C'était quand même la vérité ?
De toute façon, c'est la vérité, mais comme je suis quelqu'un d'extrêmement réservé, il a fallu que je me fasse violence et le Elle me permettait cette distanciation.
Tu dis que tu es réservée, mais tu es quand même allée sonner chez Gainsbourg !
Oui, mais c'est justement le paradoxe des grands timides. Je ne l'aurais pas fait aujourd'hui. J'avais 13 ans et à cet âge on peut se permettre pas mal de choses. J'avais un côté très chipie, très sûre de moi, que j'ai perdu depuis ... Je n'avais peur de rien à l'époque, vraiment.
Et avec ton amie, A-C, vous vous êtes décidées à y aller comme ça toutes les deux, comment ça s'est passé ?
Cela faisait plusieurs semaines qu'on y allait toutes les deux sans sonner. Devant chez lui, il y avait toujours des fans, donc on s'asseyait et on discutait entre fans. Un jour, il pleuvait, on n'a pas eu d'autre choix que de sonner à la porte et... il a ouvert.
Et alors là ?
Là, grosse surprise, j'ai demandé à faire des photos de lui et il a accepté parce que ça l'amusait de voir une gamine de 13 ans avec des petites fossettes qui voulait le prendre en photo. Et puis, il est reparti. J'ai sonné à nouveau en me disant "je ne peux pas en rester là" et je lui ai dit que j'aimerais photographier l'intérieur. Il m'a trouvée gonflée, ça l'a amusé et il nous a fait rentrer, on a visité. Je lui ai demandé si on pouvait rester pour parler un peu. Et on est restées des heures. On a parlé de tout, de rien, il fallait surtout que je l'intéresse. Dès que je sentais que ça retombait, je relançais la discussion.
Tu n'avais pas envie que ça s'arrête en fait ...
Je ne voulais pas que ça s'arrête, j'avais envie que ça dure, qu'il se dise que peut-être ce serait bien qu'on se revoie ... Du coup, j'ai fait mon maximum, j'ai tout donné ce jour-là. Et le lendemain, j'y suis retournée et ça l'a amusé. Et après, c'est parti pour plusieurs années.
Combien de temps alors en tout ?
Cinq ans.
Jusqu'à sa mort ou avant ?
Jusqu'à sa mort. Oui, la fin du livre n'est pas la vraie fin.
Voilà, parce qu'à la fin du livre, on a l'impression que vous vous perdez de vue ... Est-ce que c'est un peu le cas quand même ?
Pas du tout. Je trouvais que ça n'apportait rien de savoir où j'étais et comment j'ai appris sa mort. Je préférais finir sur une jolie image, comme si on s'était mis d'accord. C'est une fin un peu plus "romantique" que la vraie car je l'ai vu peut-être trois jours avant et je l'ai eu au téléphone très peu de temps avant sa mort. On n'a pas eu le temps de se dire au revoir. Je ne trouvais pas cela joli à raconter et puis je voulais garder nos derniers moments pour moi. Il n'y a donc que la fin qui soit romancée.
Et tu sentais qu'il allait partir ?
Non, je n'ai rien senti, malgré le fait qu'il nous disait qu'il était malade, qu'il allait se faire opérer, qu'il était faible. Pour moi, il était immortel. L'hôpital, c'était normal. Je ne m'inquiétais pas plus que ça et lui faisait en sorte de ne pas nous inquiéter non plus. Vers la fin, j'y allais toute seule, on n'était que tous les deux. C'était plus tendre, plus respectueux, différent du début mais je ne mettais pas ça sur le compte de sa maladie. Je ne me suis rendue compte de rien.
Pour les scènes de dialogues, comment as-tu procédé ? Tu notais ou tu as une bonne mémoire ? Est-ce que cela te semble proche de la réalité ?
Je n'ai travaillé que sur ma mémoire et sur celle d'Anne-Christine. Quand j'avais des doutes, je lui demandais et on en discutait toutes les deux. Mais il y a beaucoup de choses qui sont restées marquées, alors que j'ai pourtant une mémoire de poisson rouge ! Mais pour tout ce qui a trait à lui, je n'ai rien oublié. A des mots près ou des dialogues qui me sont restés ancrés. Mais grâce à Anne-Christine. Sans elle, cela aurait été plus difficile.
Et Anne-Christine, elle n'avait pas envie de raconter ?
Non. Je lui ai demandé d'intervenir à plusieurs reprises, je me suis servie parfois de ses mots à elle. Même aujourd'hui, quand elle a des appels de journalistes pour témoigner, ce n'est pas qu'elle ne le veuille pas mais elle sent qu'elle n'y arrivera pas. 
Vous êtes toujours en contact ?
Oui, on ne se voit pas beaucoup mais on est liées par cette histoire et on le sera toujours. C'est quelque chose de tellement fort et on ne peut partager ça que toutes les deux. 
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Oui, alors justement ... J'ai souvenir de nos étés en Vendée où tu ne nous en parlais pas, même si nous avions su pour ton rôle dans Stan the Flasher. Je me souviens avoir découpé des photos de toi dans Première ou Studio. Pourquoi ne nous as-tu rien dit ?
Je n'en parlais à personne. Au collège ou au lycée, ça se savait. Je me souviens d'une fois où il m'avait dédicacé un jean et je l'avais mis au collège, forcément les réactions n'étaient pas toutes positives... Mais je n'avais pas envie d'en parler, ça nous appartenait. C'était déjà assez difficile. Et puis, je n'aime pas être au centre de l'attention, si je pouvais disparaître, souvent, je préférerais. Et surtout je n'avais pas envie qu'on me traite de menteuse. Mais parfois, j'emmenais des copines chez lui.
Ah oui ? Et il était content ?
Ca l'amusait, il était flatté, il faisait un peu son coq. Mais je pense qu'en fait cela ne lui plaisait pas plus que ça. Une ou deux fois, il m'a dit qu'il fallait que j'arrête de venir avec d'autres. Mais il savait que cela leur faisait plaisir aussi. Je ne revois plus ces filles aujourd'hui, mais je pense qu'elles se souviennent de Serge.
Quand tu écrivais, pensais-tu à des lecteurs en particulier ou écrivais-tu pour toi ?
J'écrivais juste pour moi et pour Anne-Christine. Je ne pensais pas être publiée. Si je l'avais pensé, je n'aurais pas mis tout ça, en ce qui concerne ma vie personnelle.
Mais quand tu as su que tu allais être publiée, t'es-tu posé la question de retirer des choses ?
Oui, je me suis posé la question, bien sûr. Je ne savais pas comment mes parents allaient le prendre. Mais retirer tout ce qu'il y avait autour de cette histoire, cela aurait retiré tout ce qui est finalement la substance du livre. C'était important pour comprendre l'histoire. 
Plusieurs fois dans le livre, tu évoques des moments dans le monde du show-biz (restaus, hôtels, bars, soirées). Quel regard portais-tu sur ce monde-là ? Quand tu y allais avec lui, qu'est-ce que tu en pensais ?
Cela ne me fascinait pas du tout. Ca ne me plaisait pas. Je me suis vite aperçue qu'il y avait beaucoup d'hypocrites, beaucoup de relations superficielles et j'avais le culot de le dire, ou plutôt de le montrer.
De quelle façon ?
Par exemple, si quelqu'un venait parler à Serge, je n'hésitais pas à lui dire que c'était un faux-cul et ça l'amusait. C'était tellement faux tout ça. Moi, ça me mettait en colère.
Et tu trouvais que lui jouait aussi un rôle ?
Ah oui, il en était très conscient. Dès qu'il y avait une tierce personne, il jouait un rôle. Il avait du mal à rester lui-même.
Donc, toi, tu as l'impression de l'avoir connu lui-même ?
Ah oui complètement. Vraiment. Sans masque, à nu, tout nu.
Et est-ce que tu avais conscience de vivre un truc fou, exceptionnel ?
Oui et non. Peut-être parce que les autres me le rappelaient mais sinon pas du tout. Moi je le traitais d'égal à égal. Quand il me parlait mal, je lui parlais mal, chose que je ne me serais jamais permise plus tard, quelques années après.
Tu penses que tu aurais eu plus de retenue ?
Plus de retenue, de respect. Là, je le renvoyais vite dans ses buts et d'ailleurs ça le calmait. Il se rendait compte qu'il pouvait parfois être irrespectueux.
Peut-être que c'est cela qui lui plaisait en toi ?
Je pense, oui. J'étais tellement brute, authentique, spontanée qu'il avait besoin de ça, c'est évident.
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Est-ce que tu as des regrets ?
J'étais un peu peste. Parfois je lui disais des choses juste pour le blesser, quand lui n'était pas gentil non plus, ce n'était pas gratuit, mais j'ai pu parfois l'attaquer sur son physique et ça c'est zéro. Je regrette vraiment, en plus je ne le pensais même pas ! Je savais que cela le touchait. Et puis dire des bêtises sur lui quand il s'éclipsait parce qu'il avait un peu trop bu. Après, il m'a montré un boitier avec lequel il entendait tout ce qui se passait en bas dans la maison. Donc, il entendait tout ce qu'on disait de lui. Ca me peine aujourd'hui. J'aurais aimé qu'il sache à quel point il marquait nos vies mais je pense qu'il en était extrêmement conscient. Je suis persuadée qu'il savait que j'allais écrire quelque chose.
Vous parliez de l'écriture entre vous ? As-tu lu ce qu'il a écrit ?
Oui, je l'ai lu. On parlait de littérature, mais de ce que moi j'aurais pu écrire, non. Je reste persuadée qu'il se doutait de son influence.
Son côté pygmalion ?
Tout à fait. Le fait que je sois plus ou moins à l'origine d'un album, à l'époque, ça ne me touchait pas, j'étais contente sans plus. Aujourd'hui c'est énorme. Quand j'ai des moments de doute et j'en ai beaucoup, ça, ça m'aide vraiment au quotidien. D'avoir été aimée par lui, ça me rassure.
Dans le livre, quand tu grandis, tu dis que tu commences à t'intéresser aux garçons. Est-ce que tu en parlais avec lui ? Est-ce qu'il te mettait en garde ?
Non, mais il le vivait très mal, il était extrêmement jaloux. Il voulait être au centre de l'attention, de notre histoire à tous les trois et il n'y avait pas de place pour le reste.
Et lui, il vous parlait de ses histoires de coeur ?
Oui, nous avons été témoins d'une histoire notamment. Il se confiait beaucoup là-dessus. Il voulait un peu aiguiser notre jalousie, mais il se trouve qu'on ne l'était pas.
Par rapport à l'alcool, comment tu vivais cela, d'autant plus si l'on considère la relation avec ton père que tu mets parfois en regard dans le livre ?
Je le vivais mieux avec Serge parce que je l'ai toujours connu comme ça. La clope et le verre faisaient partie de lui. Rares étaient les moments où il était à jeun. Contrairement à mon père où j'ai vu la progression, la descente, où là je le vivais vraiment pas bien. Pour Serge, je l'ai connu ainsi. Cela ne me plaisait pas pour autant mais je ne me souviens pas lui avoir dit "arrête de boire". Mais quand il avait atteint un seuil limite et qu'il commençait à être agressif ou désagréable, en général on s'en allait. Mais je l'ai aussi connu dans des périodes de cure de désintoxication et là c'était pas drôle du tout. Il était malheureux, il pleurait beaucoup. C'était une souffrance de le voir comme ça.
Comment étiez-vous perçues par son entourage familial que tu connaissais, que tu as rencontré ?
Je ne sais pas. On avait l'impression d'être acceptées par Jane. Pour elle, on faisait partie des amis de Serge. Il n'y avait aucun mépris. Charlotte, c'était plus compliqué parce qu'on avait presque le même âge, mais je me mets à sa place, cela ne devait pas être simple à accepter. Je comprends ses réticences. Quant à Bambou, on évitait de la voir, clairement on ne s'aimait pas.
Au moment de la mort de Serge, tu as été beaucoup sollicitée, par la presse notamment. Je me souviens surtout d'un article de Paris-Match. Est-ce que tu trouvais cela important de témoigner ? Est-ce que tu le referais de la même façon ?
Oui, je le referais, de la même façon, car cela a été pour moi un moyen de faire mon "deuil", parce que si on ne m'avait pas reconnue un petit peu comme faisant partie de sa vie, cela aurait été difficile. Garder tout cela pour moi, ne pas en parler aux autres, c'était extrêmement lourd. Pouvoir parler de lui, même si j'avais du mal à le faire, c'était nécessaire. C'est pour ça que lorsque la biographie de Gilles Verlant est sortie et qu'il m'y citait comme faisant partie de la vie de Serge, cela a été énorme pour moi.
Tu t'es sentie légitimée, reconnue ?
La reconnaissance que cette histoire a bien existé et qu'elle était importante.
Et l'expérience de Stan the Flasher, qu'est-ce que tu en penses aujourd'hui ? C'est un petit rôle, de la figuration ...
Oui, complétement, alors qu'au départ je devais avoir le premier rôle. Il m'avait dit "tu auras le rôle de Natacha et Anne-Christine aura l'autre rôle". Ca ne s'est pas fait, pourquoi je ne sais pas, mais je ne lui ai pas posé la question. Mais j'étais heureuse de faire partie de l'aventure et aujourd'hui je suis contente parce que ce film, c'est comme une preuve. Je n'étais pas du tout jalouse envers Elodie Bouchez. C'est elle au contraire qui était très intriguée car elle voyait que je le connaissais très bien. Cela me donnait une importance. Et puis, avec le recul, je trouve qu'elle a beaucoup de talent, donc il a bien fait.
Comment tu définirais Serge, pour toi ?
Pour moi, c'était comme un second père, un ami, un frère.
Donc une relation presque familiale ?
Oh oui. J'ai très vite fait la différence entre l'artiste et l'homme, je ne prêtais plus attention au côté artiste.
Ca se sent dans ton livre, le côté “artiste” est assez peu évoqué. A un moment tu parles d'un concert. Est-ce que tu aimais aller le voir sur scène ?
J'adorais ça, mais comme pour un copain, je m'inquiétais de savoir s'il avait bien pris ses médicaments, s'il avait bien mangé, s'il allait se souvenir des paroles...
Et par rapport au devenir du livre, au suivi de ta vie, par rapport à tes filles, qu'est-ce que tu aimerais qu'elles connaissent de cette histoire ?
Lola (14 ans) vient de le lire. Cela faisait longtemps qu'elle voulait le lire, mais moi je ne souhaitais pas. Mon mari lui a offert un exemplaire. Je ne sais pas du tout ce qu'elle en a pensé. Elle ne m'a rien dit mais elle a dit à mon mari "Qu'est-ce qu'elle écrit bien maman". C'était important qu'elle connaisse cette histoire, parce que Serge je ne l'écoute pas, je ne le regarde pas. Quand elle avait 5 ans, Lola est rentrée de l'école en chantant Le poinçonneur des Lilas et je me suis dit que c'était dommage qu'elle passe à côté de ça. Pour elle, il y avait des photos de Gainsbourg à la maison et elle le considérait comme son grand-père, sans l'avoir connu. Mais au quotidien, je n'en parle pas. Quand des amis viennent à la maison et m'en parlent, ça me gêne. Même si j'aime de plus en plus parler de lui, mais ça a pris beaucoup de temps.
Et pourtant tu as écrit le livre ?
Oui, mais je me disais que ça suffisait. J'ai écrit et je n'avais pas envie d'en parler plus. Mais aujourd'hui je vois les choses différemment.
Mais je crois que ton livre est important pour nous montrer une autre facette de quelqu'un qu'on ne connaît pas vraiment mais sur qui chacun a sa petite idée, une idée pleine de clichés parfois, avec le clivage Gainsbourg/Gainsbarre, ce que toi tu dépasses dans ce livre.Est-ce que tu aurais envie d'écrire autre chose ?
Oui.
Est-ce que tu travailles, est-ce que tu écris ?
Non. Je prends plein de notes, je m'éparpille, ça ne ressemble à rien. Ce qui me correspond le plus, c'est la forme courte, la nouvelle. J'en ai quelques-unes, il me manque le temps.
Pour finir, quelles sont tes chansons préférées de Serge ?
L'écouter, c'est au-delà de mes forces. Mais s'il fallait choisir, je diraisDépression au-dessus d'un jardin, Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve et Le mal intérieur, chanson interprétée par Isabelle Adjani, un titre que je n'aimais pas à l'époque et qui m'émeut aujourd'hui. 5 bis, de Aude Turpault, Récits Rock, Autour du Livre, 2011
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desmachins · 6 years
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Trouvaille
ou De l’art de dégoter ce que l’on ne cherchait pas. Probablement parce qu’on ne savait pas que ça existait. Oui, ce titre est bien trop long.
Dimanche matin. Petite place. Marché aux puces.
On vend. Regroupement désordonné de toutes les petites, moyennes et parfois grosses choses inutiles dont, très rapidement, les fourmis consommatrices et amasseuses que nous sommes ne savent plus quoi faire. On les a achetées avec conviction, oui. Il y a une semaine, un mois, un an. Mais, un jour, ça encombre, ça ennuie, ça empêche. Puis, pour pouvoir acheter encore, pour pouvoir en acheter d’autres, parce qu’au bout d’un moment, on s’ennuie de cet ennui, il faut de la place. Alors, on vend. On vend pour quelques sous, pour que ce soit à nouveau utile à quelqu’un, pour s’occuper.
Tôt le matin, ou plutôt tard la nuit, on se lève, déjà prêts, la voiture pleine, le sommeil encore au bord des paupières. Tout décharger, déballer, installer. On vient pour se délester du poids des choses. Peut-être aussi, et surtout, pour assister à un petit cadeau que seules ces heures du jour peuvent offrir : la magie du soleil qui se lève avec nous, dévoilant ce ciel frais et d’un bleu si pur que le vent méditerranéen parvient à dessiner de façon tellement particulière. Et on est là, le sommeil maintenant loin, spectateur privilégié face à une aurore qui, reconnaissant nos efforts matinaux, on le sent bien, se lève un peu spécialement pour nous.
Dimanche d’avril. Vent et lumière. Dans l’élan du réveil joyeux de ceux qui savent bien qu’ils se trouvent exactement là où ils doivent être, quelques heures après que les premières lueurs du jour se soient faites connaitre, légère de tout ce qu’elle ne sait pas encore, elle décide qu’elle veut partir se promener. Avec lui. Ça tombe bien, il en a envie aussi. Marché aux puces. Balade tranquille, balade douce. Aucun désir d’achat. Juste celui d'aller voir de plus près les gens, de contempler leurs histoires, au milieu du bric à brac de vies, qui, d'habitude, sans se faire secrètes, sont au moins privées. Or, soudainement offert au monde, là, à leurs pieds, en pleine lumière, tous deux, émus, se retrouvent en face du robot ménager dissimulé dans un placard depuis trop longtemps et dont on veut enfin se débarrasser, des achats étranges et audacieux faits par cette dame, sous un coup de folie, qui ont perdu tout leur sens sitôt qu’ils ont rejoint la maison, et qui encombrent maintenant le garage; ils voguent avec respect d’une passion déclinante à l’autre: celle de ce monsieur pour un certain magazine de dix années trop vieux, celle de ce couple pour les cartes postales sépias dont on ne distingue plus aucun trait. Tout autour d'eux, se trouvent encore, pêle-mêle, les cadeaux qu’on n’a pas aimés, les DVD d’une ancienne série que l’on s’est empressé de ranger dans un coin, les livres que l’on n’a probablement pas lus, ou alors il y a longtemps, ou alors on ne s’en souvient plus, ou on ne les a juste pas vraiment aimés, les amoncellements de chaussures et vêtements d’enfants qui ont choisi de grandir bien trop vite, présentés à quelque trente centimètre de la vaisselle et des meubles kitsch dont on veut se défaire, au profit de la nouvelle cuisine Ikea fraichement installée. 
Tout ça, éparpillé au sol, sur des étals de fortune, couvertures élimées et draps vieillis, accueillant dans une poussière heureuse les traces d’un temps passé, rassemblant là, dans un amas indistinct, les amours, les deuils, les folies dépensières de tout un chacun. Juste, exactement, profondément et simplement les gens, dans un déballage aussi impudique que généreux d’eux-mêmes. Dimanche matin, balade dans l’intime. Avec lui. Déambulation tendre dans l’émouvant chaos de la vie.
Midi s’annonce. Mains vides mais âmes pleines, la promenade au cœur des hommes se termine. L’heure de la terrasse et de la bière. Effervescence dans les deux bars qui longent la place. Ca crie, ça moque, ça rit, ça vit en même temps que dansent les serveurs, d’une table à l’autre. Verres perlant de fraicheur. La chaleur, d’abord timide, s’installe avec de plus en plus d’assurance dans le jour. Soleil au zénith. Dans son dos, à elle. Lui assis en face. Il la regarde, un peu émerveillé. Dans les boucles de ses cheveux, anarchiquement dispersés autour d’elle, se mêlent les rayons d’une lumière de printemps. Ils tentent, avec un succès moyen, d’explorer ce monde joyeusement libre qui entoure son visage. Brouillard d’auréole orangée autour d’elle. Il la regarde. Intensément, avec un étonnement sincère et naïf. Elle le voit bien, là, dans ses yeux à lui, de soleil, il n’y en a plus qu’un.
Pudeur et reconnaissance. L’astre sourit, attrape la main posée sur la table, puis, tendrement, glisse un baiser tout au creux, comme une offrande. Elle voudrait lui faire sentir l’émotion qui la traverse. Ce regard là, entier, ultime, gratuit, d’une sincérité qui a l’air de le dépasser lui-même, elle aimerait le contenir un instant, l’embrasser tout entier, le fixer quelque part. C’est à ça que servent les souvenirs, non?
Dimanche matin, marché aux puces. Sans le vouloir, elle vient de faire l’acquisition d’un bijou rare d’émotion. Quelqu'un a vu en elle une beauté qu'elle ne se sait pas. Y aurait-il une chance pour que ça existe vraiment?
Elle découvre, émue. Certains amours transforment.
« Est entré dans son cœur, et n’en sortira plus. »
Ce trésor de tendresse, elle va le chérir. Aucun étal d’aucune puce ne le verra jamais reparaitre. Un mélange de foi stupide et d’espoir naif le chuchote à son oreille. Elle le savait pourtant, les petites voix, dans sa tête, c’est pas prudent de les écouter.
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claudehenrion · 6 years
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Un drame dont personne ne parle… ( I ) : le diagnostic.
 Nous comparions récemment le degré d'administration de nos voisins (et concurrents économiques) avec l'état dans lequel se trouve la France, par la faute d'une administration soi-disant “au service de…” mais qui est surtout dévorante, paralysante et liberticide ! Depuis 3 siècles, on nous raconte que la Révolution française avait été une “abolition des privilèges”… et nous continuons, malgré Tocqueville, à croire ce bobard ! Or tout au contraire, 1789 a été le “top-départ” de la plus grande mystification dont un peuple ait été victime, d'une ampleur jamais atteinte dans l'histoire, à l'exception de feu les cauchemars communistes…
   Comment se fait-il que personne ne parle de ce hold-up sur toute une Nation ? Une aristocratie sans noblesse a pris la place d'une noblesse aristocratique : les biens des citoyens, mais aussi leur histoire, leur pensée, et même leur culture –dont le vainqueur du jour affirme qu'elle n'existe pas (pour mieux les asservir ?).        Une analyse objective montre très vite qu’une “caste”, bien plus puissante que ne l'a jamais été la Noblesse de l'Ancien régime, s'est approprié la France géographique et historique et a fait main basse sur tout ce qui pouvait être volé… au nom de ce qui fut “la démocratie” et qui n'est qu'une “illusion démocratiforme”…
  Le malaise qui ronge la France depuis quelques décennies trouve sa source dans cette perte d'autonomie et de liberté, et dans cette soumission “bonheur-icide” même pas consciente, puisqu’elle se fait, comme on dit, à l'insu de notre plein gré.     Nous sommes les victimes aveugles de l'accaparement des anciens “privilèges” (et bien plus) par cette nouvelle caste d'administrateurs bien plus gourmands et plus impudiques que ceux dont ils ont pris la place dans leurs hôtels particuliers ..       Ces hauts “ponctionnaires”, prébendiers et accapareurs, ont réussi à se tailler sur mesure un pouvoir extrême et sans contre partie, sans aucune raison et sans droit… Ils ont même un certain talent, puisqu'ils sont arrivés à ce résultat effroyable sans que le “vulgum pecus” ne réagisse : nous reprenons même à notre compte tous les mensonges qui nous semblent normaux, tant nous avons été “dressés’‘ !       La France survit, dans une fausse démocratie qui est une tyrannie invisible,   devenue ‘’normale’’ à nos yeux : personne n’en veut, mais personne ne se révolte.
  La plupart des journalistes-de-gauche (qui sont de gauche infiniment plus qu'ils ne sont journalistes !) et nos ‘’politocards’’ en sont arrivés à croire eux-mêmes à cet édifice de fausses évidences / vraies contre-vérités qui leur convient si bien !             Nos ’'lumières” sont aussi éteintes que prétentieuses, qu'elles viennent de la Droite la plus bête du monde (tous les Raffarin, Bertrand ou Juppé, en plein “décalage horaire” avec le monde)…  ou d'une Gauche qui s'entête à être “de gauche” (ce qui est encore pire, dans le registre des idées perverses !). Pour parler familièrement, les “bien en cour” (2 % d'après l'OSCE) touillent leur petite salade au détriment, parfois, des “petits fonctionnaires” qui sont les cocus de ce système condamnable.
  Nos “responsables-coupables” ont compris qu'ils sont incapables de corriger les vrais problèmes qui se plantent devant eux, et ils se donnent donc l'impression d'exister en se mêlant de mille petits gadgets qui ne sont ni dans leur “description de fonction” ni dans leur “feuille de route”. Mais même dans l'exercice de cet abus de pouvoir, ils sont incapables de belles motivations : en vérité, ils n’en veulent qu’à cet argent dont ils savent, depuis l'Empereur Vespasien, qu'il n'a pas d'odeur.           Vous me direz que les citoyens, humiliés d’en être réduits à leur seule fonction de “Contribuables” n'ont qu'à se révolter… et c'est là que le piège se referme :  le temps passant, les politiciens ont appris à faire passer chacun de leurs prouts (que Dieu me pardonne !) pour l'optimisation de quelque belle cause. On en revient toujours aux mêmes choses : le coupable, c'est le “politiquement correct”. 
  L'administration, en invoquant sa grandeur inexistante, s'est promue elle-même ’'grande conscience de l'humanité’’… Si on excepte les fariboles sanglantes des ex-pays communistes, c'est la plus grande entreprise de mensonge de l'histoire du monde : on peut affirmer sans trop de crainte de se tromper que tout ce qu'elle raconte est mensonges, que toutes ses statistiques sont biaisées, que pas un chiffre qu'elle assène n'est vrai, que pas une seule affirmation n'est respectable… donc que pas une seule des idées, principes et actions qu'elle nous invite à faire nôtres ne correspond à ce qui est bon pour nous autres, pauvres “contribuables” !
  Pour nous enfumer, les chefs d'orchestre de cet immense bobard invoquent “la redistribution”, ce mal typiquement  français, que le blogueur Raymond Croella appelle “l'instrument doré des apôtres de la justice sociale’’. Cet attrape-nigauds-là dit vouloir prélever sur des ’'riches” inventés pour soi-disant aider des pauvres et des défavorisés non définis, ce qui revient, dans les faits, à “déshabiller Pierre pour ne même pas habiller Paul”, en jouant sur des tendances qui sont présentes en chaque individu : (a)- “À quoi bon, l’État va m’en prendre l’essentiel”… (b)-“De toute façon, l’État m’aidera”…( c)- “Mes allocations vont diminuer !”... (d)- “ça ne coûte rien, c'est l'Etat qui paye” ! Le résultat  est connu : on dévalorise ceux qui en sont les victimes (on leur raconte qu'ils sont “bénéficiaires”), on appauvrit la Nation et on défait les liens qui pouvaient unir les citoyens. Le rêve de toute administration, c'est un peuple d'assistés qui dépendraient exclusivement de l'Etat (= d’elle, mais chut !). On a connu ce cauchemar : ça s'appelle même le communisme !
  Vous croyez que j'exagère ? Demain, nous évaluerons ce qu'est devenue cette pauvre “démocratie” dont nous continuons à nous gargariser… tout en sachant, au fond de nous mêmes, qu'il reste bien peu de nos rêves anciens ! (... à demain !)
H-Cl.
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indochineofficiel · 7 years
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Interview de Nicola, La Provence
LE GROUPE QUI SORT SON NOUVEL ALBUM SERA AU DÔME DE MARSEILLE LE 13 AVRIL
Le retour de l'insubmersible Indochine Interview du leader et membre historique du groupe, Nicola Sirkis.
Vous revenez avec un treizième album "13" dense. Quelle était votre ambition ?
Ce n'est pas simple. Un treizième album pour un groupe de rock, c'est assez exceptionnel. En plus, on a ce privilège, absolument magique, d'être attendu. Alors, il faut donner un sens à cette histoire, ne pas profiter de cette bienveillance. Il faut se remettre en question. J'ai mis une barre assez haut. Il fallait que cet album soit meilleur que les douze précédents. Je ne sais pas si on y est arrivé. Mais en tout cas, il ne s'est pas fait dans la douleur, plutôt dans des instants de grâce. Au niveau des thèmes, on a voulu aborder la fin d'un monde et le début d'un autre, plus complexe, plus violent.
Ce disque commence par "Black Sky", est-ce une allusion à David Bowie ? D'autant que vous chantez dans "Station 13" que "tous (vos) héros sont morts"...
Quand Bowie est arrivé, j'avais 13 ans, et je me suis dit, enfin, quelque chose qui me parle dans la musique, qui me donne envie. Sa disparition m'a effectivement marqué. Il a contrôlé sa vie et même sa mort d'une façon extrêmement digne. Si je n'avais pas vu Bowie, je n'aurais certainement pas fait de la musique. C'était un de mes héros, pas une idole, un héros. Il a donné une accroche à mon existence. Black Sky est certes truffé d'hommages à David Bowie mais il est aussi inspiré par Thomas Pesquet et par des films de science-fiction comme Seul sur Mars, Gravity ... Cela m'a inspiré ce rêve naïf, celui de couper les ponts et de mettre le cap vers l'espace infini.
Faut-il y voir un peu d'espoir dans ce disque où rôde la mort ?
Oui, la vie est belle et cruelle à la fois. Si on n'aborde pas la mort, c'est se mentir à soi-même. Après, je préfère me dire que la vie est belle, sachant que quoi qu'il arrive il y aura une fin. Mais ma volonté, c'est qu'elle soit éternelle, qu'il n'y ait pas de fin, c'est mon rêve.
Comment abordez-vous la mort ?
Moi ? Je l'ai vue de près. La seule chose que j'espère, c'est que je vivrais suffisamment vieux pour accompagner mes enfants jusqu'à ce qu'ils n'aient plus besoin de moi. Avec des enfants, c'est un espace infini qui s'ouvre. C'est aussi injuste parce qu'un enfant ça part, c'est une histoire d'amour qui s'arrête. C'est comme une rupture. Si j'avais su ! ( rires ) Mais c'est aussi ce qui m'a rendu plus fort, plus humain, plus émotionnel. Cela m'est plus difficile d'ailleurs de me remettre de toutes ces images de drames. Je ne vis pas en égoïste.
Vous évoquez ce "vendredi noir" dans "Un Été français" (référence aux attentats du 13 novembre). Comment vivez-vous ce contexte d'attentats ?
Il n'y a pas eu de volonté consciente. Je m'en rends compte aujourd'hui en relisant le texte. Cela a été difficile. On a été dans une période de sidération, de colère, de déprime. Tout le monde a été impacté.
Est-ce que cela a éveillé en vous un sentiment d'anxiété ?
Non, pas d'anxiété mais cette question : est-ce qu'il y a encore du sens à faire ce qu'on fait ? Cela a bloqué la créativité pendant des mois. Il y en a qui ont tout de suite fait une chanson et l'ont publiée sur Internet. Moi ce n'est pas mon truc. 
Dans cet "Été français", vous faites aussi allusion au "Front national". Est-ce que tout cela vous a rendu engagé ?
Non. J'ai écrit cette chanson en pleine période électorale. Et je me disais que, dans quelques mois, il pourrait y avoir comme en 1932, un gouvernement d'extrême droite élu par les urnes, qui voterait les pleins pouvoirs, et après, ce serait fini. C'était ni plus ni moins de la "redite" historique. Cet album m'a alors donné beaucoup d'espoir.
Vous ne vouliez donc pas faire une chanson engagée ?
C'était le contexte. Je n'avais aucune intention politique. Je n'avais pas envie de parler de ça spécialement. Je n'ai d'ailleurs aucune légitimité à le faire. Je n'ai aucune leçon à donner. Je ne vote pas. Sauf au deuxième tour, parce que là, c'était un acte républicain et démocratique, c'était ce qu'il fallait faire. Car ces gens qui véhiculent cette haine ! C'est assez insupportable.
Dans "Song for a dream", vous vous livrez, vous évoquez votre père, votre frère (membre du groupe décédé en 1999).
( Il coupe ) Non, je ne m'adresse pas à mon frère. Ce n'est pas aussi autocentré. Quand je dis "je", ce n'est pas forcément moi, c'est aussi un personnage. Maintenant, c'est vrai que dans Song for a dream, j'ai mis tout ce que j'espérais et tout ce que je n'espérais plus.
Vous avez toujours été discret sur ces questions...
Oui. Je suis un peu pudique. Mais il faut garder de la pudeur, le monde est si impudique. Je trouve cela très indécent. J'ai lu et vu tellement de choses sur ma famille... Ce n'est pas que je ne veux pas partager ces choses-là, c'est juste qu'elles nous appartiennent. Et puis, je ne pense pas être légitime à crier mon histoire sur tous les toits, alors que cela arrive à toutes les familles du monde.
Vous chantez que vous serez toujours là en "2033". Comment vivez-vous le temps qui passe ?
Je suis assez déprimé. Enfin c'est compliqué pour moi de voir le temps qui passe à cette vitesse. J'ai voulu jouer avec les décennies dans cette chanson. C'est une façon de dire, je m'en fous, je sais que c'est impossible, mais je serai intemporel !
Indochine a connu un parcours assez incroyable, de par aussi ses passages chaotiques. Comment l'analysez-vous ?
Même les fans ne l'analysent pas. Ils disent qu'Indochine ça ne s'explique pas, ça se vit. Il y a une magie, une aura assez indescriptible autour du groupe. Je crois que le public perçoit notre intégrité.
Indochine, c'est aussi du rock avec cette envie de danser.
Oui. Indochine, ça a toujours été du rock pour faire danser les gens, en essayant juste d'avoir des paroles moins débiles que ce qu'on entendait dans les clubs dans les années 80. En essayant... Quand on a formé Indochine, on ne pensait pas qu'on passerait l'été.
Et les passages sombres ?
On s'est toujours battu. J'ai toujours cru en ce groupe même quand la maison de disques nous jetait comme une vieille serpillière, quand la moitié de la France se foutait de nous, gentiment, avec les Inconnus. Ouais, j'ai toujours cru en ce groupe. Je me disais que c'était un peu cher payé. C'est souvent comme ça. On brûle ce qu'on a aimé pour le ressortir des cendres des années plus tard.
Surtout, vous avez su renouveler votre public.
C'est ça qui est génial ! Le négatif qui a entouré ce groupe a finalement apporté du positif. Dans les années 90, quand on sortait des disques, aucun média n'en parlait. On était la risée de tout le monde. Il y avait quand même du monde aux concerts. Soudain, on a suscité un intérêt pour une nouvelle génération qui ne se retrouvait pas dans la musique des "boys bands". Ce qu'elle aimait elle, c'était la pop anglaise. Et un jour, cette jeunesse-là a découvert un groupe français qui faisait ça et qui n'avait pas été façonné par les médias. Nous, on n'a jamais changé de musique. Ces années 90 ont peut-être été finalement le creuset de notre longévité. 
La Provence, septembre 2017
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christophe76460 · 2 years
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L'ENFER, N'Y ALLEZ PAS
L'enfer est un sujet très peu prêché et pourtant, cité de nombreuses fois dans la Parole de Dieu.
Jésus-Christ nous a parlé de l'enfer étant sur la terre et également après Sa résurrection dans Sa révélation à l'apôtre Jean que nous lisons dans le livre de l'Apocalypse, non pas pour susciter une peur quelconque mais pour nous encourager à vivre selon Ses préceptes afin de ne pas nous retrouver dans ce lieu de tourments. Ainsi, nous ne pourrons pas nous plaindre de ne pas avoir été prévenus et nous pourrons faire les bons choix concernant notre vie terrestre.
Paul disait dans Actes 20:26-27 "C'est pourquoi je vous déclare aujourd'hui que je suis pur du sang de vous tous, car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher"
L'enfer fait partie de "tout le conseil de Dieu" et nous devons en parler pour éclairer nos frères et nos sœurs.
Celui qui aime avertit.
"Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort." Apo 21:8
" Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort, l'étang de feu. Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu." Apo 20:14-15
Quelques Faits sur ce lieu appelé Enfer:
- Il existe un lieu physique appelé "Enfer". – (Math 13:49- 50)
- Dieu a préparé l'enfer pour le diable et ses anges (Math 25:41)
- Le diable travaille dur pour que tous y aillent. Il nous appartient de lui dire non! Je ne serai pas ton candidat!!!
- L'homme est celui qui s'impose la sentence pour l'enfer car ce n'est pas la volonté de Dieu que l'homme y aillle
- L'enfer est un lieu qui mérite que vous empêchiez vos yeux, vos jambes vos mains d'y aller, même s'il faut les couper
- L'enfer est plus terrible que le langage peut décrire
- L'enfer est un lieu de feu de tourments qui ne s'éteindra jamais
- La chose pire que l'enfer, c’est d'y emmener quelqu'un d'autre
- L'enfer est un lieu où l'expérience n'y est pas enseignée parce qu'on n'en sort pas avec une leçon apprise
- L'enfer est un endroit d'aller simple où il n'existe qu'une entrée et pas de sortie
- L'enfer est immédiat après la mort. Le Purgatoire n'existe pas. (Heb 9:27)
- L'enfer est caractérisé par la souffrance et la douleur
- Dieu peut laisser une nation entière en enfer ( Ps 9:18)
- L'enfer est un lieu de ténèbres
- L'enfer est un lieu de fatigue constante
- L 'enfer est un abîme sans fond
- L'enfer est un lieu où les vers ne meurent pas
- L'enfer est un lieu de mémoires et de regrets amères où les prédications les sermons que vous avez rejetés vous reviendront en mémoire
- C'est un lieu de grincements de dents (douleur -colère)
- C'est un lieu de pleurs et de lamentations
- C'est un lieu sans espérance où tout espoir de salut est perdu
- Beaucoup de chrétiens vivent à la limite de l'enfer et peu s'en faudra pour qu'ils y tombent
- C'est un lieu où l'on ne peut s'habituer à la douleur
- C'est un lieu de soif éternelle
- C'est un lieu de peur inimaginable
- C'est un lieu d'association éternelle avec les méchants. Le lieu où il ne faut jamais aller
- L'enfer est un lieu de séparation éternelle d'avec Dieu, où il n'y aura plus d'opportunité pour prier et crier à Dieu
- L'enfer est un lieu de mort éternelle
- L'enfer est un lieu de souffrance et de tristesse inexprimable
- L'enfer est un lieu de bruits horribles
- C'est un endroit où beaucoup tombent chaque jour et où d'innombrables personnes se trouvent déjà
- C'est un lieu de non-repos
- C'est un lieu où il n'y a plus de miséricorde
- C'est un lieu de destruction
- C'est un lieu où la colère pure de Dieu est déversée
- C'est un lieu où les pleurs et les prières seront inutiles
- C'est un lieu de frustration et de colère
- C'est un lieu où l'odeur de la mort sera constante dans les narines
L'enfer n'est pas une histoire pour vous faire peur. C'est un lieu véritable
La plupart des gens qui s'y trouvent ne s'attendaient pas à y aller : des bons parents, des chrétiens allant à l'église, des chrétiens de prière, des bienfaiteurs, etc...
Le chemin de l'enfer est graduel : plus de lecture biblique, plus de prière, allant à la dérive, manque de prêcher L'Evangile. Le rétrograde le devient petit à petit.
-la vie sur terre déterminera si vous irez en enfer
- l'enfer s'élargit toujours pour recevoir plus de monde Esaie 5:14
- l'enfer à une grande bouche pour avaler ses victimes
- c'est un lieu ou les hommes mendient pour recevoir une goutte d'eau
- il n'y a pas de rang social, pas de grands ou petits en enfer.
Certains ont des amis qu'ils croient être de bons amis mais ce sont des personnes qui vous préparent comme on prépare le mouton à la boucherie en le nourrissant bien pendant quelques mois avant de le tuer. Séparez-vous des amis mondains qui ne connaissent pas Dieu et qui vivent une vie impie comme nous le conseille le Psaume 1.
La beauté, l'élégance ne sont rien. Il vaut mieux vivre pauvre, pour ensuite aller au ciel que vivre riche pour ensuite aller en enfer. L'éternité ne peut être comptée. Pourquoi finir en enfer pour un plaisir de 5mn?
Qui ira en enfer?
Celui qui dit Non à Jésus.
Le jugement vous trouvera là où la mort vous trouvera!
Beaucoup de jeunes personnes meurent chaque jour et beaucoup se retrouvent en enfer. On leur a prêché L'Evangile et ils l'ont rejeté. Ils allaient à l'église pour l'amusement.
Personne ne va au ciel par chance. Vous devez faire le pas vers Jésus ! Si vous n'avez pas accepté Jésus Christ comme votre Seigneur Il ne vous connaîtra pas pour vous accepter au ciel.
La décision la plus importante de votre vie est d'accepter Christ et de marcher avec Lui.
PRIERES
Si vous pratiquez le péché, si vous êtes religieux et avez des péchés cachés, mettez-vous à genoux, confessez vos péchés à Dieu sans rien cacher et dites lui:
-O Dieu, aies pitié de moi. Je ne veux pas aller en enfer. Pardonne-moi et délivre-moi ;
- O Dieu aie pitié de moi, fais-moi miséricorde et délivre-moi de tout ce qui me souille et m’éloigne de Toi ;
- Tout pouvoir de l'enfer assigné contre ma vie meurt au nom de Jésus.
- Tout joug de l'enfer dans ma vie brise toi au nom de Jésus.
POUR ceux qui sont emprisonnés dans la cage du sexe, mettez la main sur le nombril priez ainsi:
- Tout serpent et scorpion de perversion sexuelle d'immoralité, tout agenda des ténèbres dans mon sang et mon coeur, O Dieu mon Père, détruis-les au nom de Jésus
- Que ces serpents entrés par la bouche, par les organes, par les seins, O Dieu, qu'ils sortent par Ta puissance.
- Que tout ce que l'ennemi utilise pour me garder en servitude soit brisé en pièces maintenant au nom de Jésus
- À partir d'aujourd'hui, que l'emprise de l'iniquité soit brisée sur ma vie par le Sang de Jésus, au nom puissant de Yahushua!
- Merci Père Éternel !
Amen!
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projet-alt0134 · 4 years
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Désert, Prologue
Quand une personne est morcelée – ce qui arrive nécessairement tôt ou tard à tout le monde de nos jours – et qu’elle constate, avec une navrante sensation d’impuissance, que son cœur a pris le méchant pli de cesser de collaborer avec sa tête, elle ne peut entrevoir de débeug qu’en fondant ses espoirs sur l’irruption impromptue de l’absurde dans son existence.
Entendons-nous bien ! car tous ces mots sont pesés. Sur la situation existentielle de division irrésistible de l’intuition et de la raison d’abord. Je ne parle pas ici d’une banale succombance charnelle – j’aimerais beaucoup être le premier juriste à généraliser le terme dans le langage courant – comme celle qui, par exemple – il est toujours très utile d’illustrer quelque peu un propos qui, autrement, pourrait paraître un peu trop sec – m’a conduit, il y a cinq nuits, dans un élan de candide insouciance où l’extrême curiosité et l’authentique sidération se trouvaient bassement mêlées à une bien plus grossière gourmandise, à sucer avidement l’énorme pénis d’un garçon, au demeurant fort charmant, mais dont tout le comportement m’indiquait que j’avais là affaire à un individu franchement déséquilibré sur le plan psychologique – ce qui est adorable – et sexuel – ce qui l’est moins, tout du moins si je considère très égoïstement la question du point de vue de mon intégrité épidémiologique. Cela n’a donc rien à voir avec la propension qui, après coup, peut nous amener à nous formuler intérieurement un « oups » dans un vilain geste de regret motivé par l’horrible manie qu’ont les Hommes d’usurper la place de Dieu en jugeant eux-mêmes de leurs actions. Chers amis, ôtez-vous tout de suite de l’idée que je suis une espèce de moraliste du trivial et de la culpabilité ; mon propos est au contraire très sérieux. Et le divorce dont je vous parle est à envisager sur le mode de la tragédie pascalienne. Je vous parle du moment où le rapport entre le senti et le réfléchi est traversé, brisé ou voilé par la lame du temps ; où le présent est là, parfaitement et totalement intelligible, et qu’il s’impose à l’intégralité de notre attention dans une ostensibilité férocement invasive, au point de nous faire oublier tout ce qu’il n’est pas – et au point, surtout, de s’identifier à la vie même. Je vous parle de cette expérience de chute dans la fosse de pesanteur où l’éveil conscient du sujet se révèle dans le drame de l’ego absconditus ; où l’on comprend, coincé et donc nu entre une présence au Monde et une représentation qui s’annulent faute de s’entendre, que l’essentiel de ce qui nous constitue comme être est et restera toujours ineffable ; et qu’il faut faire avec, car, intérieurement, nous n’avons d’autre choix que d’exister.
Mais comment faire ? me demanderez-vous ; « comment exister quand ce que je perçois de l’extérieur n’a plus de résonance avec la manière dont je le comprends » ? À lire la reformulation maladroite – et j’ai le regret de vous le dire, fautive – que vous tentez de faire de la problématique que je viens d’évoquer – et qui, je me dois de vous le dire au risque de vous brusquer n’appelle qu’une seule réponse : « Si ce problème s’installe, mon cher, c’est que la psychose vous guette, et je ne peux donc que vous conseiller de rééquilibrer, soit votre perception, soit votre intellection (selon l’école ou les préférences de votre psychiatre) par un traitement médicamenteux » – je me rends compte qu’elle n’est pas encore posée de manière suffisamment claire et explicite. Car, à vrai dire, la rupture dont je parle n’oppose pas la perception et la compréhension, mais bien plutôt deux façons d’entrer en rapport avec le Monde : une immédiate – que j’appelle celle du cœur – et une médiate – celle de la tête, ou plutôt, celle de la conscience humaine qui réfléchit et qui se crée des représentations. Tout cela est brouillon, mais je vous assure y trouver beaucoup de sens – et surtout beaucoup d’opérativité quand je m’analyse ou que je veux développer un propos. Je range du côté du cœur les sensations – qui me disent ce qui est bon – et l’intuition – qui me font sentir le beau – et de l’autre côté, je mets les sentiments – qui me disent ce qui est bien, et qui, je dois vous l’avouer au risque d’être impudique en vous parlant de mon cas, ont un peu ruinés ma vie en accouchant d’un monstrueux et très morbide « surmoi » – et la raison – qui me dit ce qui est vrai, en passant tout au tamis mécanique de la logique – mais ce faisant, je ne suis pas très original, car je me contente de reproduire les catégories dégagées par un célèbre docteur suisse.
Ceci étant dit, et je l’espère sans trop vous froisser – je vous prie d’excuser ce ton professoral très déplacé que je ne peux m’empêcher d’adopter en dissertant avec ce genre d’exposés dans les moments les plus incongrus – je peux enfin vous faire la politesse de répondre à votre question. « Comment donc faire pour continuer à exister lorsqu’on se retrouve coi devant l’absence totale d’essence de sa propre personne, bloqués que nous nous retrouvons alors, entre un cœur et une tête qui sont manifestement brouillés » ? Outre l’option du suicide, que je permets d’évacuer arbitrairement dès ici, parce que le type de rapport très singulier qu’inaugure un tel acte avec la perpétuation de l’existence – que nous supposons nécessaire, on s’en souvient – nous obligerait à entrer dans des dissertations trop subtiles pour retenir l’attention de la partie la plus indolente de notre lectorat – qu’un bon écrivain doit toujours avoir à cœur de flatter « en masse » – je vous dirais qu’à mon avis, et tout bien pesé, nous nous retrouvons tout simplement confrontés à une seule et unique alternative, que vous ne pourrez que recevoir, en la lisant, comme une insulte, tant vous avez, je l’imagine, comme tout être humain – et même comme moi – pris la très flatteuse habitude de vous concevoir vous-même à partir d’un ensemble bien structuré de mensonges, d’illusions et de dénis enchâssés : à ce moment où toute maîtrise – ne parlons même pas de contrôle – vous devient radicalement impossible, vous n’avez, pour continuer d’exister, de choix qu’entre la distraction et la contemplation, la reproduction et l’acceptation, l’occultation et la révélation ; en un mot – et pour être parlant, car toutes les alternatives qui précèdent, pour être accidentelles, vous semblent obligatoirement fumeuses – vous n’avez le choix qu’entre la Violence et la Grâce.
Comme je sais que vous ne me croirez pas, j’affirme qu’alors, nous faisons absolument tous et presque toujours le choix de la Violence ; que cette Violence se cache derrière tous les aspects – même et surtout les plus anodins – de la culture et de l’activité que l’Homme a produit depuis la fondation du Monde ; que cette fondation s’est faite dans le meurtre et qu’elle se perpétue dans nos victimes quotidienne ; que cette sanglante comédie trouve toute sa force dans le fait qu’elle se dissimule toujours à notre conscience, et qu’elle présente surtout une efficacité redoutable et éprouvée pour nous purger de toutes nos pulsions et nous sauver de la haine qu’il nous arrive immanquablement d’éprouver pour nous même un jour ou l’autre – une opérativité salutaire absolument universelle qui dépasse donc la situation de blocage paroxystique que nous envisageons, mais qui, évidemment, peut merveilleusement bien lui être appliquée. Mais comme je crois que la dénonciation de ce rôle proprement central de la Violence dans la geste humaine forme le principe du génie intellectuel de notre civilisation, que j’y consacre l’essentiel de mon travail académique, que je prévois d’en faire la trame principale de ma littérature et surtout, que je me sens d’une humeur bonasse et guillerette qui s’accommode mal avec ce genre de prophétie, je vous propose pour l’instant d’en rester là avec la Violence et de nous tourner plutôt vers la résolution heureuse de l’alternative : la Grâce.
Comme tous ces mots que la grosse patte d’un penseur allemand a un jour imaginée d’ériger en concepts en les teintant irrémédiablement d’une douce fragrance d’arrière-taverne – pensons à « Esprit », « Histoire », « Production », « Moteur », « Voiture »… etc. – il est probable que la Grâce soit, dans votre idée, associée à certaines connotations très étrangères à tout ce qu’il y a de léger. Mais je vous prie d’être magnanime en ne blâmant pas ce gentil terme de ce qui, en définitive, n’est, je vous l’assure, qu’un malheureux incident. J’en veux pour preuve la manière dont cette Grâce se manifeste dans le point qui nous occupe et où mon apologie mystique du don gratuit confine au plaidoyer pour l’absurde. Comment pourrait-il en être autrement ? Considérez, s’il vous plait, le problème théoriquement. Si, dans la situation de beug dont je vous parle, je limite ma volonté à m’abstenir de collaborer à la Violence pour sortir de cet insoutenable face-à-face avec moi-même, ne pouvant plus trouver dans ma pensée, grippée, de ressort pour exister, je ne peux que m’en remettre à ce qui m’est donné, gratuitement, et donc en dehors de ma pensée. En tout cas c’est le parti presque surréaliste que j’ai pris depuis maintenant plus d’un mois. Et j’aimerais beaucoup, histoire de développer et un peu et surtout, de vous faire entendre mon propos d’une manière plus badine, vous narrer quelques-unes des étonnantes péripéties qui me sont depuis arrivées.
Antonin Mangency
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les-bacchantes · 5 years
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L’homme je l’ai retrouvé à la gare, sur le quai numéro 1, au beau milieu du départ d’un train qui sifflait et crissait encore. Je l’aperçois comme une grande ombre : commune, vague, je cherche dans mes souvenirs. Je ne le reconnais pas. On ne s’est jamais vus. Il regarde son portable, moi le mien, je lui envoie : « C’est toi qui regardes ton écran ? ». Il en lève la tête, me voit l’observer, me sourit. Il presse le pas.
Il a trente quatre ans, il me parait immense et son corps m’en impose, je me sens minuscule à trotter comme une biche à côté de lui. Nous échangeons des banalités sur le voyage : il vient de Paris. Il passera la nuit à Strasbourg… Je suis un paquet de nerfs à côté de lui, impressionnée, écrasée par cette masse corporelle. On s’arrête un instant au passage piéton.
« Tu as déjà mangé, tu veux que l’on aille se trouver une brasserie ? Ou tu veux d’abord poser tes affaires chez moi ? »
« Comme tu veux. On a toute la nuit tu sais. »
J’hésite, je mord mes lèvres, je me sens timide et pressée.
« Alors si tu veux bien on ira chez moi d’abord. »
Il m’a demandé de ne pas mettre de culotte avant de le retrouver et j’ai obéis sagement à sa demande. J’ai juste enfilé une paire de collants ajourés pour me couvrir sous ma courte jupe en jean noir par ce temps frais, mais je sens le moindre coup de vent m’effleurer ainsi que la texture inhabituelle des dentelles à même mon sexe. Je ne me souviens plus dans quel ordre, de quels échanges avant : on était entrain de bouillir. Je me retrouve en tout cas encore toute habillée allongée sur le lit, lui observe sous ma jupe avec un sourire enchanté. Les collants ont connu des jours meilleurs et ont craqué à l’entre-jambe… Il a un rire rauque. « Retire-les tout de suite ou je te les arrache. » Je m’exécute sans attendre plus.
Du bout des doigts il m’effleure les cuisses, les lèvres, me tire des frissons. Il relève ma jupe, la repousse sur mes hanches, je bascule docilement vers l’arrière en relevant les jambes. Je suis impatiente et inquiète. J’ai la sensation de sa barbe fournie qui me chatouille, puis sa langue… Il embrasse cette deuxième bouche goulument, familièrement. Je le sens sûr de lui dans cet exercice, mais je devine aussi qu’il en a rêvé des semaines entières comme il me le livrait en confession régulièrement : « J’ai tellement envie de te lécher. ». Mes cuisses se crispent, mes hanches sont parcourues de sursaut, mon souffle se bloque dans ma gorge. Je suis toute étonnée de ce traitement, je n’ose presque pas le regarder faire : je respire difficilement sous cette caresse délicieuse. Mon corps entre en révolte. Il passe une main immense sur mon ventre, me caresse, m’apaise…
« Ils te font souvent des cunis tes autres amants ? »
Je cherche son souffle et mes mots, cligne des yeux : « Non pas vraiment… Ca doit être mon troisième, quatrième dans ma vie ? »
« Alors ça c’est pas normal. » m’annonce-t-il sur le ton d’un doux reproche. Je sens qu’il voudrait leur faire la leçon.
Il arrive à instaurer doucement une atmosphère douce qui me calme… J’aime sa voix extrêmement tendre. Lentement sous le contact humide et sinueux de sa langue qui me parcourt et la caresse de sa main sur mon ventre, je perds en raideur, je soupire… Mes muscles se délient doucement alors que mes jambes glissent doucement dans son dos. Nous nous rapprochons et je m’abandonne lentement, peu à peu confiante. Il est silencieux, il m’écoute : baignée d’une douce extase, je suis expressive, et ma voix détaille chaque nuance de ce que je ressens. Tantôt soupirs soulagés, tantôt petits sifflements quand à nouveau se rassemble la tension dans mes reins. Miaulement plaintif et surpris lorsqu’il s’amuse inlassablement à me faire sursauter en pressant la pointe d’une langue raide juste en dessous de mon clitoris… Que la pression finit par faire déraper et remonter d’un trait sec et volontaire sur cette petite perle rose. Ce tour de passe-passe il me le fait milles fois ce soir-là et il n’échoue pas une seule fois à me tirer une vive réaction de surprise.
« Ecarte-toi avec tes doigts… »
Je me sens incroyablement naïve, je ne suis pas sûre de ce qu’il veut. Mes mains passent de chaque côté de mes cuisses et je découvre mon sexe incroyablement glissant et baveux. Je cherche du bout des doigts l’entrée de mon vagin, agrippe de mon mieux ses plis, me tiens ouverte devant son nez, impudique.
« Comme ça ? » je lui murmure dans le doute.
« Tu vas voir, tu vas aimer. »
Sa langue se glisse à l’intérieur et me pénètre. Des étoiles filantes me passent derrière les yeux. J’adore ça et il m’en faut encore ! Je le sens aller et venir, elle est raide, musclée, tendue. De courtes contractions tentent de l’attirer plus profondément en moi. Je le fixe avec des yeux incrédules, j’ai les joues rouges d’émotion et de plaisir. J’expulse des gémissements qui détonnent dans le silence de l’appartement, j’ai les oreilles qui bourdonnent, le sourire aux lèvres.
« Comme tu me bouffes ! »
Il ne se lasse pas de répéter sans cesse les mêmes mouvements qui me rendent dingue, souffle doucement un air froid sur mon sexe détrempé, glisse un doigt à l’intérieur de moi le temps d’une pause. Je sursaute en me serrant, je le regarde dans les yeux d’un air décontenancé et essoufflée : « Tu en as mis combien ? ». Il éclate de rire. « Ah mais tu ne rigolais pas en fait quand tu me disais que tu étais serrée ! » Un seul. Je ne sais pas trop s’il est déçu ou s’il est ravi de ne pas pouvoir m’enfoncer un poing entier comme il avait l’air d’en rêver. On sait maintenant tout les deux que ce ne sera pas possible.
« Hmmm tu es délicieuse… Je ne pourrais pas être ton mec, je passerais mon temps entre tes jambes. »
Je me sens presque fatiguée de ce flux de plaisir intense et régulier, toujours me tirant dix secondes de tension pour trente de détente. Je me soumets à ce traitement en fermant presque les yeux, ronronne tendrement.
« Viens. »
A nouveau il m’étonne. Il s’allonge, me fait signe de la main, je me lève sur les genoux.
« Assieds-toi sur moi. »
Je me sens à chaque fois décontenancée, ridicule, d’une naïveté crasse. J’hésite quand je l’enjambe, appuie mes genoux de chaque côté de ses tempes, le regarde en dessous de moi en ayant peur de l’écraser sous le poids de mon corps. Je suis rouge de honte en voyant son visage entre mes cuisses.
« Déshabille-toi. »
J’étais déjà tellement loin dans le plaisir et la scène était déjà si obscène qu’il ne m’était même pas venu à l’idée que l’on était tous les deux restés entièrement habillés. Ses bras me tirent contre lui. Il aspire mon clitoris entre ses lèvres, tire sur les plis de ma peau : ça me fait l’effet d’un coup de tonnerre, d’une décharge électrique, mon corps se raidit à nouveau. Je relève mon haut, le passe au-dessus de ma tête, le rejette ailleurs, puis je déboutonne à la hâte ma jupe avec des doigts maladroits. J’ai la tête qui tourne et cette fois je crie quand je le sens. Ses mains glissent depuis mon ventre jusqu’à mes seins, mon dos : il dégrafe mon soutien-gorge qui tombe au milieu des autres vêtements. Les sensations me semblent extrêmes, brutales, sans filtre. C’est une caresse stridente et aigue qui ne me laisse plus de répit. Mes jambes tremblent follement de chaque côté de sa tête, je me cramponne au mur. La voisine doit m’entendre geindre, sangloter et cogner contre la paroi. J’ai les genoux qui vont céder et j’ai l’impression que mon cerveau n’est plus alimenté en oxygène.
« J’en peux plus ! »
Il comprend ce que j’ai voulu dire. Il me laisse me dégager, je m’allonge, épuisée, la tête qui tourne encore. Je n’ai plus de souffle, mes yeux se ferment. Il se déshabille tranquillement, debout devant moi. Je le regarde faire avant qu’il ne me rejoigne à nouveau au milieu des oreillers. Il m’attrape à la taille, son torse contre mon dos, me serre, m’applique contre lui. Je suis une poupée de chiffon dans ses bras. Il respire mon cou, mes cheveux, me mange à nouveau baisers. Tendre. Je soupire d’aise tant sa force me réconforte.
« Embrasse mon cou s’il te plais… J’adore ça. »
Je reconnais à peine ma voix qui n’est plus qu’un fin fil usé. Il me croque presque. J’ai un sourire gourmand et je pousse mes fesses contre son érection, il porte encore son boxer. La sensation me rappelle à ma curiosité. Je passe une main entre nos deux corps et le caresse, le masse. Je le devine à l’image du reste : vaste chose large.
J’aime son sexe que je trouve beau, esthétique, loin d’être aussi décontenançant pour moi que son corps que je ne savais pas par quel bout prendre ! Je tiens enfin entre mes doigts la réponse. Je suis à nouveau à mon aise. Sa peau glisse très bien entre mes doigts, je me baisse pour le regarder de plus près, lui appliquer des baisers affectueux. Laper le gland offert de tout le plat de la langue, recueillir les premières perles de sève salée qui s’échappent. Je range mes cheveux derrière une oreille d’un geste familier, le regarde avec sérieux avant de le gober, le faire glisser profondément dans ma bouche. Il a un rire grave et enchanté.
« Oh ce regard que tu viens de me lancer ! Tu as des yeux de braises, là… »
Je bave abondamment sur sa queue, mon poing ne la quitte pas, je ne pourrais pas la prendre en entier. J’y vais lascive, avec douceur. Mon poignet décrit des cercles souples. Je l’aspire et le presse entre mes lèvres, joue lentement tout au long de sa verge et de la couronne de son gland avec ma langue, le taquine. A son tour de s’abandonner...
Et puis je suis rattrapée par un coup d’épuisement. J’ai été trop ambitieuse ! Il me rassemble comme un petit animal et me remonte contre son torse, tolérant. Je pose l’oreille contre son cœur et l’écoute doucement battre en me reposant. Il me prodigue mille caresses au creux de la taille, sur le ventre, les seins... nous parlons d’une voix communément sourde. Il me questionne. Il veut en savoir plus sur mes histoires, les autres hommes que je fréquente, comment je les ai rencontrés, ce qu’ils me font, dans quelles situations. Je sens qu’il s’excite tant de ces fréquentations qui font de moi une jeune salope, que des expériences limitées qu’elles m’ont réellement données à connaître. Ses mains glissent le long de mon corps, caressent mes fesses, les empoigne. Je m’offre un peu plus dans ses mains en m’inclinant vers l’arrière.
« On t’a déjà mis la fessée ? »
Je souris. Je repense à mon insistance auprès de mon petit ami trois ans auparavant. On découvrait le sexe tout les deux pour nos premières fois... j’en réclamais inlassablement, obtenant parfois un timide gain de cause.
« Oui. J’aime beaucoup ça. » Je lui annonce, confiante.
Je sens qu’il se passe quelque chose, une sorte de bouillonnement à l’intérieur l’homme qui est derrière moi, pressé contre mon dos. Il y a un silence. Il m’assène une première gifle sèche et sifflante sur la fesse gauche. Je sursaute, pousse un petit cri surpris. Mais très vite je souris, me détend, me tortille, savoure la courte brûlure dans un long fredonnement. Il m’en met une deuxième, une troisième : maîtrisées, claires, dirigées.
« Alors tu les sens passer ? Pas trop mal ?
« Mmmh oui... ça va. » Je gazouille. Je me sens à mon aise à recevoir ces claques qui me semblent loin d’être inhabituelles. Il peut continuer à me faire rougir doucement les fesses : je sens effectivement un picotement léger, le frissonnement qui tire encore sur ma peau. Ça m’excite à nouveau, graduellement.
Je sens un froncement de sourcil incrédule derrière moi. « Ça va ? C’est tout ? »
Oups ! Je ravale mes mots, j’ai un rire gêné dans l’oreiller, j’ai peur de l’avoir vexé un instant.
« Lève-toi. »
Lui est déjà debout, me tend sa main, m’aide à me lever comme une dame... nue et les jambes encore tremblantes.
« Installe-toi sur la table basse, tend-moi tes fesses. »
Ah... je dis adieu à ma confiance précédente et mon attitude conquérante. À nouveau je doute, mon esprit bredouille des comment et des pourquoi confus. Je pose mes coudes sur la table basse, je m’enveloppe autour d’elle, le cul tendu vers le haut. Lui est debout à côté de moi, il me caresse d’une main enveloppante, patiente. Je me donne naïve en oubliant toute douleur potentielle : je sais que je les aime, ces fessées. Le changement d’espace et de position me décontenance mais en soi : rien de nouveau sous le soleil.
Son explosif d’une lourde claque. Déchirement. Ma voix s’échappe toute seule de ma bouche dans un glapissement médusé. Nette brûlure. Il la caresse et elle pénètre plus profondément dans le tissu musculaire. Je reprends une bouffée d’air. Nouvelle gifle cinglante, vicieuse. La détonation résonne en harmonie avec une nouvelle exclamation de voix : je suis sidérée. Mon corps entier en reçoit la réverbération. Je met à haleter, trembler. Il reste silencieux. Moi je ne vois plus rien, tout est flou, sombre et se résume à cet univers de sensations confuses et violentes. Parmi elles, la brûlure douloureuse qui s’étend comme par ondoiement à ma chatte. Je mouille abondamment. Concentré, froid, presque scientifique, lui veut voir jusqu’où il peut me pousser. Ses claques sont de plus en plus puissantes, sèches, écrasantes... sismiques. Il n’a aucune compassion pour la douleur de la jolie salope qu’il s’est trouvé ce soir.
Mes genoux tremblent à nouveau et se rassemblent, pointent ensemble pendant que mes jambes peinent à me soutenir. Je ne sais pas combien de fessés crépitent sur mon cul offert. Moins de dix probablement. Lentes. Mécaniquement graduelles dans leur cruauté. Elles me font perdre tous mes moyens et mes brefs et vifs cris sont à présent suivis de sanglots désarticulés qui me sortent de mon apnée. J’hyperventile inutilement.
Une dernière lourde claque siffle et détone. Il s’arrête. Je reste à quatre pattes et tremble de tous mes membres, épuisée, incrédule. Mes genoux cèdent lentement et je glisse au sol.
Il m’attend la queue tendue, la place sous mes yeux.
« Je vais te baiser la bouche. »
Malgré l’épuisement je constate que la sévère correction m’a rendue incroyablement docile et malléable. Je m’applique cette fois pour lui donner satisfaction et le masturbe énergiquement en même temps que je le suce. Ma bouche produit un bruit confus et mouillé de succion. Il s’enquiert pudiquement et discrètement de savoir si j’ai besoin d’un coussin. Je suis plus occupée à traire sa bite qu’à songer à mes genoux dont je me fous éperdument. Il prend une poignée de mes cheveux et tente quelques vas et viens profonds. J’étouffe sur son sexe et rend une bave mousseuse. Je l’entend à son tour gémir sans retenue, il me prévient.
« Tu veux bien avaler ? »
J’acquiesce sans m’arrêter. Il gronde et grogne avant d’exploser en un... deux... combien de jets ? La bouche remplie je le crois terminé, son goût et la quantité me surprend, j’ai un mouvement de recul. Il jouit encore une fois de plus sur mon visage, une giclée sur le nez et les lèvres dans un rugissement.
La soirée ne s’est pas terminée ici... mais nous étions déjà rassasiés une première fois, et à 22h30 nous sommes sortis, rhabillés et chancelants, nous mettre en quête d’un bistrot pour servir à manger à deux rêveurs fatigués !
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benislesgrandscons · 5 years
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Quand Hildegarde ouvrit les yeux, elle ne se rendit pas compte que la peau dont elle se servait pour couverture avait glissé. Il sembla alors que la nuit fût en proie aux habituels cauchemars qui la hantaient depuis son départ de la ville. La pluie battait le carreau gondolé de la petite fenêtre de sa chambre encore obscurcie par tous ces matins d’automne. Se levant, elle réajusta les mèches rousses qui achevaient le chef d’une jeune fille plutôt menue au teint rose. Elle observa par la fenêtre la nature luxuriante qu’elle avait choisi pour foyer au terme d’une existence pénible au cœur de métropoles dont la frénésie achevaient de l’affecter jusqu’à la rupture physique. La cabane en sapin comportait ainsi un petit lit de bois et de peaux de chèvres, une gamelle en fonte lui permettant de rapides ablutions, un cellier où séchaient diverses portions de charcuterie parmi lesquelles de cochons sauvages, de faisans plumés et de saucissons lardés. Se vêtant à la hâte d’un pull tissé grossièrement et d’un jean élimé, ultime reliquat de sa vie passée, Hildegarde sortit dans la forêt enserrant sa cahute. L’automne rougissait les chênes comme un bois ardent et la terre exhalait une odeur d’humidité pareille à un après d’orage. La bruine dessinait des reflets cristallins sur les feuilles orangées, les sens d’Hildegarde se portaient successivement sur l’odeur de celles qui mourraient au sol sous son pied, sur la mousse couvrant les roches sédimentaires, l’écorce mouillée. La forêt ancestrale lui jouait sa musique et, à travers, ce sont ses dieux obscurs brossés par le portrait mystérieux et terrifiant qu’en firent les anciens, qui s’imposaient à elle. La cathédrale de verdure hier resplendissante où s’épanouissaient mille variétés de fleurs sauvages ne donnait maintenant qu’une lumière crépusculaire aux rehauts d’or, soulignés par le chant d’un seul et unique vanneau qu’on entendait parfois au loin. Perdue au creux de ses songes, les lourdes racines que dévoilait impudiquement un chêne millénaire la firent trébucher dans le humus. Réprimant un sanglot, la surprise lui fit penser à ce qu’elle avait quitté pour la forêt primordiale : un emploi peu stable, un patron tyrannique, les commissions dans des supermarchés blafards, le grésillement de la radio entre la pop musique et le flux intarissable d’informations anxiogènes, les histoires sans lendemain avec des cadres intermédiaires mariés. La perspective de cette vie était enfin avortée. Hildegarde sécha ses larmes et, ragaillardie par le soleil s’invitant dans les branches entrebâillées, sale et mal fagotée, elle se prit à sourire. Il lui semblait apercevoir, à travers le crépuscule, la promesse de l’aube.
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ladydarkglam · 7 years
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L'égocentrique ( ou la dénonciation d'un système qui a fait de la musique un produit commercial ) "Je suis l'égocentrique Le son grimé de vos mimiques Vos labels universels de fanatiques Le fric frac flouze est ma tactique Du biz même chez les helvétiques Déclaration zéro made in cynique Révolution en ma prison cacophonique Castafiore diva et tenor romantique Une voix posée sur des fakes et des lyrics L'apogée de la subtilité de ma technique Platines ciblées , kalach de l'histrionique Mon beat se décline en schizophrénique Plusieurs mais surtout unique Punchlines à la sauce psychiatrique Le destin d'un malade d' apocalyptique Graine de star du free d'une réalité inique Un fou , un numéro et ma frénétique Atome version Einstein d'une génétique Hiroshima bombé à l'atomique La vibe chevillée à vos critiques Regardez moi ,moi l'as de pique Prophète de vos messianiques Sans religion que l'économique Stock market de sémantiques Un continent en périphérique Osmose de l'atmosphérique Une équation de mathématiques X et Y l'égo à l'aura disformique Des rimes jetées en sporadiques Mon âme en cuivre d' alambic Mon esprit est devenu votre indic Je vrille en spirales de phonétiques Selfies et voici voilà les polémiques Je twitte et snappe l'inesthétique Anti Nabila de vos plastiques Scarface invisible sans physique Cachées douleurs physiologiques Inconnu et pourtant sarcastique Dieu adulé des trois triptyques Dab, style , trap, et moi j'm 'étrique Prince sans plaques de vos tectoniques Mon royaume pour une chronique À la une des ondes médiatiques Consonances et écrans noirs d'un revendique Un lascar parmi les hérétiques Contumace de l'authentique Escroc de vos âmes impudiques Exhibition de mon anachronique Le verbe conjugué à l'hystérique Sujet d'études trop philosophique Insurgé toujours chromosomique Dans mes yeux vides de géométrique Regard d'une autre LSD d'origine chimique Snoop Dog de vos errements dialectiques Socrate n'est plus à moi la fin historique Venez au banquet du sang des cantiques Au calice buvez la ciguë de vos anciennes reliques Gronde le tonnerre au Sud de l'Arctique Ozone distribué aux géants du pathétique Résonances, bing bang , anatomiques Cerveau à vide et neurones symphoniques Scénariste de vos disharmoniques Absolue probabilité de l'hypothétique Slogan biaisé des mots de l'hypnotique Un clin d'œil de verre en écliptique Opium de vos désirs refoulés extatiques Sur mon mix que du volcanique Lave profanées de vos sataniques Incantations et que tombent suppliques L'enfer n'est rien de plus qu'une rythmique Idolâtrie vouée à mes Claudettes synthétiques Poupées de cire et siliconées en briques Botox ou intox je vote pour les toxiques Clé de end je tourne la roue de la nique Après moi les oscarisés ou la panique D'Hollywood en passant par les rives de l'Afrique Mon histoire s'est écrite en stigmates christiques Je suis l'égocentrique Le son amer de mes dithyrambiques" ©Gisèle-Luce de Christian -James
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