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#déglutition
information-2-0 · 7 months
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homomenhommes · 2 months
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saga: SOUMISSION / DOMINATION 110
Sur la console de l'entrée, je dépose l'enveloppe et monte vite rejoindre Marc. Il est plus de 4h du matin, je me glisse dans le lit, Marc y est seul. J'ai pensé un instant que Jimmy y serait aussi. Marc se colle à moi et je m'endors aussitôt.
Quand je me réveille, il est midi et je suis seul dans notre grand lit. Un jock et je descends. Près de la piscine, au soleil je vois Jimmy se dorer à poil à coté d'Arnaud (notre petit voisin). Des bruits provenant de la cuisine m'y attire. Marc est aux fourneaux. Je l'enlace passant mes bras autour de sa taille et me collant à son dos. Il me dit bonjour, tourne la tête pour qu'on se fasse un bisou. Il me dit qu'il a rangé l'enveloppe dans son bureau et me demande ce que j'ai fait pour avoir gagné autant en si peu de temps. Je lui dis que je n'avais pas ouvert l'enveloppe, mais que l'effet que désirait faire Emma avait été réalisé au delà de ses espérances. Il me dit qu'il veut bien me croire. Je lui cite les noms des deux types auprès desquels je me suis fait remarquer. Il connait les noms et me dit qu'ils n'ont pas la réputation d'être facilement impressionnables. Il me dit qu'il m'a prévu pour cet après midi la suite du formatage de Jimmy. Qu'il ne faut pas que je bâcle un taf au profit d'un autre. Il me rappelle que je dois assumer la vie que j'ai choisi de mener. Bien m'sieur ! Mais en attendant Bruno doit nous rejoindre pour le déjeuner, cela faisait quelques semaines que nous ne nous étions vus.
Jimmy nous quitte pour rejoindre Samir et Ammed avec pour instruction d'être prêt pour 14h30 au donjon.
Bruno arrive, apéro et narration de ma soirée. Arnaud est bouche bé, Bruno quand à lui a la même réflexion que Marc concernant les deux hommes d'affaires.
La conversation dévie sur Jimmy et le programme de l'après midi. Marc aimerais le finir en double sodo avec Bruno. Pas de problème, avec Arnaud, nous allons nous préparer tous les trois et ils pourront nous rejoindre vers 15h/15h30.
Pendant qu'ils prennent leur café, Arnaud et moi rejoignons le donjon. Jimmy y est déjà accompagné de Samir et Ammed. Il est déjà sur un des slings. Voyant cela je me dis que nos deux serviteurs pourraient bien nous préparer tous les trois. L'ordre est donné et je me couche sur le sling central et Arnaud prend le dernier à ma droite. Ammed nous attaches les poignets et chevilles aux chaînes de suspente. Samir, la main droite ganté et couverte de graisse vient jouer avec nos anus. Il y met gentiment un doigt, que rejoint très rapidement un deuxième. Il les tourne doucement, écartant nos sphincters lentement. ;Il prend la précaution de changer de gant à chaque cul. Les sensations sont cools. Ce n'est pas si souvent que la préparation est aussi progressive. Nous bandons tous les trois comme des cerfs et quand je regarde en haut des cuisses de nos deux préparateurs, les shorty en cuir sont bien déformés.
Les doigts sont remplacés par des godes. Je leur demande à ne pas les prendre trop gros pour que Marc et Bruno sente encore bien les bords de nos boyaux quand ils vont nous enculer. Nous sommes finis de préparer avec des plugs raisonnables calés dans nos anus. En attendant nos mâles, ils nous gratifient d'un bon massage musculaire sur nos bras et jambes.
C'est à ce stade que Marc et Bruno pénètrent dans le donjon. Surprise Eric les accompagne. 3 culs préparés et trois bites pour les défoncer c'est le bon équilibre. Ammed et Samir règlent les chaînes et nous voilà les têtes en arrières amenées à la bonne hauteur pour les pipes. J'hérite de Bruno, Arnaud de Marc et Jimmy d'Eric. Ils nous défoncent nos gorges tout en discutant des mérites de chacun. Profondeur de gorge pour Jimmy, étroitesse de cette dernière chez Arnaud et sensation de massage par mes déglutitions. Echanges de bites et je me trouve à sucer Eric. Sucer c'est un grand mot pour le fait qu'il m'élargit le larynx à grand coup de rein. J'apprécie et pense à Arnaud qui ne va pas tarder à connaitre cela le pov petit ! Je récupère Marc sur lequel je m'applique particulièrement (normal c'est mon mec). A coté de moi j'entends les étranglements d'Arnaud. Bien qu'encouragé par son tonton Bruno, il a encore du mal avec les très gros calibres ! Nos trois mâles se retirent de nos bouches et se font kpoter par Samir et Ammed. Suspentes réglées de façon à ce que l'on soit confortable, nous attendons nos sodomisateurs. Ils reprennent dans l'ordre des pipes. Trop bon de se faire enculer en aussi bonne compagnie. Jimmy halète sous les coups de butoir d'Eric, Arnaud et moi apprécions l'échange de nos mecs. Rotation des enculeurs et c'est à mon tour de me faire défoncer la rondelle par la méga teub d'Eric. Samir prévenant me passe un peu de poppers sous le nez. Je chauffe et m'ouvre comme une fleur. Quand c'est au tour d'Arnaud de le subir, c'est une dose dans chaque narine dont il a besoin mais ça rentre quand même. C'est parfois un peu dur mais c'est si bon après !!
Marc décide de passer aux choses sérieuses et demande à nos deux aides de nous détacher. Il s'installe au sol avec Bruno, cul contre cul pour que leurs queues se collent. Marc demande à Samir et Ammed de leur porter Jimmy dessus. Aussitôt dit aussitôt fait et Jimmy se balance au dessus des deux glands réunis. Marc mène la manoeuvre et règle la descente. Pose de la rondelle sur les glands, Ammed maintient la position pendant que Samir appui sur les épaules. Les glands rentrent. Autour d'eux nous admirons. Jimmy apprécie. Il pousse de lui-même pour descendre plus vite. Ammed et Samir l'aide à se relever puis le laissent descendre tout seul. Pendant ce temps là, avec Arnaud j'entretiens la vigueur d'Eric. Nous lui faisons une pipe à deux bouches. Alternant le léchage symétrique de sa bite avec bouffage des boules pendant l'excitation du gland à grand coup de langue.
Bruno se retire pour laisser la place à Eric. Nouvelle dilatation pour l'anneau de Jimmy. Sa nouvelle assise à raison de lui et après une demi douzaine de va et vient, il jute sur Marc, assis au plus bas sur les bites réunies. Samir et Ammed le relèvent et le déposent à coté. Bruno qui avait pris la place d'Eric sous nos bouches éjacule. Je me retire pour laisser Arnaud boire son tonton. Je le branle et il se jute dessus. Je m'achève de quelques coups de poignets et vise ses abdos déjà maculés.
Les deux seuls à n'avoir pas été jusqu'à bout, Samir et Ammed sont laissés dans le donjon. J'irais mater les enregistrements plus tard. Je suis sur qu'ils se seront fait du bien avant de ranger la pièce. ;Nous regagnons la maison et alors que les " adultes " discutent dans le salon, Arnaud, Jimmy et moi profitons du soleil printanier au bord de la piscine.
Comme Arnaud me fait la remarque, j'explique que cette année j'ai décidé de garder le " cul blanc " d'où la présence du maillot sur mes fesses. Je trouve très sexy la marque du bronzage et Marc est d'accord.
Ce n'est qu'en début de soirée que je peux ouvrir les enregistrements du donjon. Je passe rapidement sur nos galipettes, j'y étais !. Je trouve notre départ du lieu. Comme je l'avais senti, Samir et Ammed se sont donnés une petite heure de plaisir avant de procéder au nettoyage de la salle. Leurs rapports ont évolué vers une très nette domination de Samir sur Ammed. Dès que nous avons eu passé la porte, Ammed s'est retrouvé attaché en croix contre le mur. Samir, collé dans son dos, lui tirait la tête en arrière en lui demandant qui était le maître. Il lui caresse le dos, lui claque les fesses. A chaque contact, Ammed accuse le coup mais ne se plaint pas. Une fois ses fesses bien marquées, rouges, Samir qui bande comme un taureau se colle de nouveau à lui et d'après ce que je peux deviner il l'encule. Là seulement Ammed s'autorise à gémir.
Après un petit moment où Samir à coups de rein plaque Ammed durement contre le mur, je le vois le détacher. Quand il se tourne (Ammed), je m'aperçois qu'il bande bien raide, la soumission est bien son trip. Samir ne l'a détaché que pour mieux le soumettre. Il le plie en travers d'une des selles et le rattache à chaque pied du support histoire qu'il ne puisse se relever. Dans cette position, les jambes écartées Ammed présente son trou au travail. Samir utilise toute la gamme des godes, enfin à partir du 20 x 5. quand il en arrive au géant de 28 x 7, il le graisse bien et malgré la préparation précédente, il y va doucement. Ammed gémit de plus belle sous les encouragements de Samir. Lentement il prend quand même la totalité de l'engin. Je le sais pour y être passé, il faut beaucoup de volonté pour arriver à le prendre totalement dans le cul !
Quand il le retire, ça provoque un manque qu'il comble par un gode intermédiaire, je pense le 22 x 5,5 probablement. Je ne comprend pas ce qu'il veut faire jusqu'au moment où il s'approche et encule Ammed, la bite collée au gode. Là, je l'entend dire à Ammed qu'il est bien serré dans son cul de salope, que bientôt il va le mettre sur le marché pour qu'il lui rapporte un max en tant que garage à mégabites. Il n'y tient plus et je le vois se crisper, sûrement en train de doser le cul de son ami. Une flaque de sperme apparaît sous le tréteau, Ammed à jouit aussi. Quand il le détache, j'entend Samir rassurer Ammed et lui dire que jamais il ne le lui fera un coup pareil. Ammed de lui répondre qu'en cas de " dèche " profonde, il serait capable de le faire et Samir de lui rouler un patin.
Je suis allé raconter ça à Marc qui a trouvé cela très mignon.
JARDINIER
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Une personne en fin de vie présente de nombreux signes. Tout d’abord, sa condition physique se dégrade de façon progressive ou rapide. La personne malade perd du poids, car elle perd toute envie de manger et de boire. Lorsque la fin est proche, elle cesse de s’alimenter et de s’hydrater. Les signes sont aussi observés au niveau de la respiration. En effet, le rythme respiratoire change et la personne en fin de vie fait de l’apnée, c’est-à-dire qu’elle ne respire pas pendant un moment. Certains patients sont confus et agités, tandis que d’autres perdent connaissance ou conscience de son entourage. Lorsque la mort est proche, la majorité des malades deviennent calmes, notamment à cause de la fatigue et parfois se perdent dans leurs pensées et communiquent moins. Dans les dernières heures de la fin, ils délirent beaucoup. L’agonie, quant à elle, ne dépasse pas généralement les 24 heures. Elle se caractérise par un coma relatif où le patient a du mal à être éveillé. La personne devient moins agitée durant le sommeil, sa respiration ralentit et devient plus calme avec notamment des pauses au fur et à mesure que la mort approche. Elle présente le râle agonique, un bruit causé par les sécrétions au niveau des voies respiratoires. Le corps refroidit progressivement, en commençant par les pieds, les mains et le nez. Des marbrures apparaissent au niveau des genoux, des convulsions et des secousses musculaires, de la fièvre ou encore des troubles de la déglutition se manifestent
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sanstatouage · 9 months
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Jeux Érotiques
Le jeu avait simplement commencé par quelques regards, négligemment échangés lors des cours magistraux. Au début, Lila avait cru à un hasard, elle fixait naturellement les professeurs et les professeurs, eux, promenaient leurs yeux dans toute la salle, lorsqu'ils parlaient. Ces échanges subtiles se faisant de plus en plus nombreux, la jeune femme fini par croire à un intérêt purement professionnel de la part de sa professeure. Elle excellait en lettres modernes et avait déjà été de nombreuses fois félicitée, grâce à ça. Les yeux noirs de Madame Francés n'étaient donc qu'un encouragement à l'écouter un peu plus, ou encore un compliment pour son assiduité ? Naïve et encore jeune, Lila y croyait. Jusqu'à ce soir-là.
Comme beaucoup de jeunes adultes, Lila aime sortir, danser, boire. Le tout jusqu'à en oublier la vie, jusqu'à en perdre le souffle, jusqu'à en perdre la tête. Chaque vendredi soir, elle sort avec ses amis, chaque samedi matin elle dit « plus jamais ça » et chaque samedi soir, elle recommence. Ce samedi-là ne fait pas exception. La jeune femme fait face une dernière fois au miroir, le minois ravi. Il fait chaud, déjà, alors elle porte un short ridiculement court, un petit crop-top au crochet blanc. Ses longs cheveux sont lâchés dans son dos, de longues boucles rousses roulant contre ses reins. Un petit perfecto en simili-cuir, quelques bijoux et elle prend sa voiture, récupère quelques uns de ses amis.
C'est une petite troupe déjà bien échauffée qui arrive dans un des bars les plus branchés de la ville, situé sur un bateau et flottant dans l'immense cours d'eau qui traverse la ville. Sur le pont, des tables et des serveurs et serveuses qui voguent entre elles, des cocktails très colorés sur leurs plateaux. Dans la cale est aménagée une pièce immense où viennent danser les gens fatigués de boire. Un endroit dépaysant, où Lila vient s'évader tous les week-end... sans se douter que ce voyage-là sera sans doute d'autant plus exotique.
Sur place, ils retrouvent encore quelques potes de fac, un petit groupe déjà attablé autour d'une bonne bière fraîche ou d'un mojito alléchant. Lila s'assied parmi eux, commande à son tour un Blue Lagoon. Les conversations débutent, les esprits s'échauffent... Lila, elle, reste pleinement maîtresse d'elle-même. Force est de constater que ses petites soirées lui ont donné une certaine résistance et heureusement. A une table non loin, viennent de s'installer deux femmes. Et la présence de l'une d'elle... vient de déposer un sacré poids dans l'estomac de Lila. Madame Francés, Celene de son prénom, est installée juste à côté de la fenêtre, les coudes posés sur la table. C'est la première fois que Lila la voit... hors de la fac. La professeure a laissé tomber son chignon pour rassembler son incroyable chevelure noire sur l'une de ses épaules. Oubliée la sage tenue chemisier-jupe fourreau-chaussures à petits talons, la belle et tranquille femme est désormais vêtue d'une robe d'un rouge provoquant, moulante, fendue sur sa cuisse. Sa poitrine généreuse est pleinement offerte au regard, un collier doré roulant sur le moelleux de la chair bronzée. Machinalement, elle repousse une mèche de cheveux ébène, échange quelques paroles avec son amie, rit... Lila déglutit. Madame Francés est belle, libérée des carcans scolaires, femme parmi les femmes... Une nouvelle gorgée de son cocktail et elle tente d'en revenir à la conversation, s'empêchant de regarder à nouveau sa professeure. Perdue, elle ne remarque pas que c'est à son tour d'être regardée... désirée.
« Et voilà pour vous un autre Blue Lagoon, de la part de la dame en rouge, près de la fenêtre. » Lila fixe un instant le serveur, stupéfaite. Il a posé le verre devant elle, chuchotant quelques mots juste à côté d'elle pour qu'elle soit seule à les entendre. La dame en rouge... Lila relève la tête. Madame Francès est là, le menton appuyé sur son poing, observant son élève avec un sourire doux aux lèvres. Son amie parle au téléphone, lancée dans une discussion visiblement passionnante, laissant la liberté à la belle espagnole de séduire qui elle veut. Elle semble si assurée, c'en est presque provoquant. Lila l'observe un instant sans sourire, histoire de bien lui faire comprendre qu'elle n'est pas amusée par la situation... Quand la professeure se lève, lui jette un dernier regard en coin, une invitation on ne peut plus clair. Lila repousse le verre, sourcil froncé. Alors c'est comme ça ? Elle s'imagine gagner avec cette technique si simple ? La jeune femme se lève aussitôt, traversant la foule pour pousser la porte précédemment traversée par sa professeure. Elle mène à des escaliers qui descendent dans la cale, direction... les toilettes. Tellement, tellement prévisible...
Lila les descend rapidement, le battement de la musique la faisant vibrer, son pas rendu plus léger par l'alcool. A peine assez, elle a encore toute sa tête, et toute sa volonté. Ce n'est que pour faire payer à cette femme qui ose tout qu'elle est venue et elle le sait. La porte s'ouvre à la volée, Madame Francés est appuyée sur le lavabo, visiblement amusée.
« Je peux savoir ce que vous me voulez ?! »
Le ton de Lila est sec, son visage sérieux. On dirait une fillette qui joue mal la comédie. Celene s'approche, riant discrètement.
« Ces vêtements te mettent en valeur, Lila. »
Lila fait la moue.
« Vous pouvez parler, vous avez vu votre robe ? »
Un pas et Celene brise la distance entre elles. Lila regarde en haut, à droite, à gauche... tout, pour ne pas voir l'arrogante poitrine de sa professeure.
« J'en déduis qu'elle te plaît ? Regarde moi, Lila... c'est pour toi que je l'ai mise. »
La professeure prend doucement la main de son élève et la pose sur ses propres hanches, où l'on sent le tissu délicat de son vêtement et... rien d'autre. Ici, on aurait dû sentir la couture de son string, de sa culotte... peu importe, mais on aurait dû sentir quelque chose.
« Et ça aussi, c'est pour toi. »
Lila a les joues rouges et le cœur battant la chamade. Sa professeure... l'invite explicitement à partager un moment, là tout de suite. Un moment intime. Ses doigts se referment sur le tissu, elle sent la peau chaude au travers. Elle pourrait l'enlever, la repousser, foutre le camp de ces toilettes où elles sont seules, loin de la réalité. Elle pourrait... elle pourrait. Celene noue ses bras autour de sa taille, se rapproche, petit à petit. Ne se voyant pas repoussée, la professeure se fait de plus en plus téméraire. Une seconde et elle est blottie contre elle. Une seconde de plus et elle embrasse son cou, y laissant de petites traces rouges, sensuelles. Encore une seconde et leurs respirations s'accélèrent, leurs mains hâtives cherchent les limites de leurs vêtements. Le petit top en crochet est repoussé pour laisser les seins de Lila nus. La robe rouge si provocante est remontée sur les fesses de Celene, désormais offertes aux caresses, aux griffures... et même à une petite fessée qui fait couiner de surprise la femme. C'est à deux mains que Lila prend son fessier superbe, l'agrippant fermement. Leurs lèvres se joignent dans un baiser furieux, la jeune étudiante repousse sa professeure contre les lavabos. Ses doigts se baladent, s'enfoncent dans la chair souple, s'en vont même jusqu'à caresser ses cuisses, puis entre elles, là où poussent quelques petits poils aussi noirs que ses cheveux.
« Depuis combien de temps... ? »
Celene ricane, saisit une poignée de cheveux roux vifs.
« Depuis la première fois où mes yeux ont croisé les tiens. »
Alors c'est ça... ? Ça a toujours été plus que ça, plus qu'un regard venu d'une professeure fière d'une de ses élèves ?! Presque trahie, Lila la repousse encore, la soulève brutalement pour l'asseoir sur le dessus du lavabo, les fesses nues sur le marbre glacial. Madame Francés la voulait depuis le début, n'attendant visiblement que la bonne occasion pour lui faire part de son attirance. Le moment est là, enfin, intense et brutal... enivrant. La colère ne s'attarde pas, chassée par l'envie charnelle, si difficile à contrôler, à repousser. Les yeux dans les yeux, les deux femmes mènent une danse rythmée par la musique, pourtant si lointaine. Lila met un genou à terre, puis l'autre. L'une des mains de Celene se perd dans ses boucles, l'autre tient le tissu de sa robe relevé, s'offrant au regard de sa jeune élève. Lila n'a jamais embrassé entre les cuisses d'une femme et ses amants étaient toujours médiocres dans ce même acte. Mais entre femmes... elle ressent instinctivement là où embrasser, là où mordre... ses paupières se ferment, elle inspire profondément son parfum, ses lèvres courant sur la peau douce de ses cuisses. La poigne de la professeure se referme sur ses cheveux, l'incitant à venir un peu plus près, un peu plus intimement. Pour la forme, Lila y résiste, faisant soupirer Celene de dépit.
« Viens, s'il te plaît... Lila... »
Jugeant le ton assez suppliant, la jeune femme lui accorde un baiser sur le pubis, puis un autre, encore un, sa bouche caressant les petits poils drus, puis son clitoris, ses lèvres gonflées par l'excitation. Un soupir plus fort au-dessus d'elle et elle s'autorise à glisser sa langue le long de la fente trempée, les plaisirs féminins gouttant sur le marbre du lavabo. La belle robe rouge risque d'être souillée... Ses doigts qui crissent contre le vêtement, qui le repoussent, qui découvrent le ventre de Madame Francès... Et la femme qui gémit, les cuisses grandes ouvertes, la tête renversée en arrière, une cascade de cheveux noirs lui tombant contre les reins. Lila entend son prénom une fois, deux fois, cinq fois... puis cesse de compter alors qu'elle l'embrasse à pleine bouche, qu'elle dévore son intimité, qu'elle boit ses sucs à même la source. C'est délicieux, un nectar bien plus sucré, bien plus doux que la semence masculine, que Lila a toujours si peu aimé. Encouragée par les mouvements de sa désormais amante, elle la déguste jusqu'à la conduire royalement sur le chemin d'un orgasme bruyant, violent. Lila relève la tête, les yeux luisants, le menton trempé. C'était pour elle... c'était par elle.
Madame Francès remet pied à terre, tremblante sur ses talons hauts. Elle attire sa jeune élève dans une étreinte, échange avec elle un baiser encore mouillé de ses plaisirs. Lila l'enlace, presse ses fesses, la dévore de baisers... elle aussi en veut, sa culotte lui colle à la peau, son ventre la brûle terriblement.
« A toi, ma Lil... »
Des bruits de pas dans le couloir et la jeune femme cache sa poitrine découverte, sa professeure redescend tant bien que mal sa robe avant de l'attirer dans l'une des cabines. Les deux amantes se cachent en riant, comme deux adolescentes découvrant les plaisirs de la chair, ainsi que tous ses secrets. L'une intime à l'autre le silence, alors que la cabine d'à côté se fait occuper. Les jeux reprendront quand elles seront à nouveau seules... et en attendant, pourquoi ne pas se couvrir de baisers ?
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atticuswritersoul · 10 months
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1. Pensées douloureuses
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Il fait sombre. Terriblement sombre.
La salle commune est grande, spacieuse et terriblement froide. D’énormes vitres de verre donnent sur un vide ténébreux, parfois teinté d’un léger vert maladif. C’est le Lac de Poudlard, le préfet avait-il dit. Le jeune enfant aurait préféré ne jamais le savoir. Il était convaincu que le verre cèderait à la pression de l’eau au milieu de la nuit et qu’ils finiraient tous noyés. Et alors, il ne les reverrait plus.
Plongé dans la pénombre de son dortoir, caché derrière les rideaux de son lit, il observe le plafond avec de grands yeux confus. Les murs verts prennent des allures bleutées dans la pénombre, et il lutte.
Isaiah lutte contre ses pensées.
Elles tournoient et ondulent dans sa tête, tortueuses et torturantes, elles prennent les vicieuses formes d’êtres monstrueux et terrifiants. Ce sont des créatures grandes, noires et fines, aux bras aiguisés et aux sourires sans dent. Elles l’entourent au pied de son lit, et lui murmurent ces mots qui le hantent.
Tu les as abandonnés.
Tu les as quittés.
Tu les as tués.
Il les entend presque. Les sanglots de Vina, les cris de Lyall. La voix de Mère résonne gravement dans sa tête, froide et impitoyable. Ses pieds et ses mains tressautent malgré lui, son dos le démange à nouveau, alors qu’il revoit ses lèvres murmurer ces mots sans une once d’état d’âme.
Les rideaux s’écartent d’un coup, puis se referment aussi subitement qu’elles s’étaient ouvertes. Isaiah essuie son visage précipitamment, mais l’intru ne lui laisse pas le temps de parler. Il lui lance une poche glacée.
"Qu’est-ce que tu fous, Nott ?"
Le blond le dévisage en silence, impassible. Isaiah cherche à se redresser, mais il donne simplement l’impression de se tortiller inconfortablement. Nott ne réagit toujours pas, il déglutit doucement, et finit par pointer du menton la poche de glace.
"Le froid soulage les effets du Doloris."
Et il sort tout aussi hâtivement.
Isaiah ravale la bile dans sa gorge, et dépose la glace contre son dos lancinant. Alors que le froid entre en contact avec sa peau, il ferme rageusement les yeux.
Il ne pleurerait jamais pour elle. Il se l’était juré. 
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e642 · 8 months
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Chacune de mes phrases est ponctuée par des déglutitions particulièrement douloureuses pour empêcher de noyer les mots avec tout plein de larmes. Je me mords la langue pour ravaler tous les sanglots qui ankylosent ma gorge.
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r3d-spirit · 10 months
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Chapitre 1 - Asphaël
Ses larmes coulaient, désespérément. Il sanglotait roulé en boule, par terre, au bas de son lit. Il était minuit. La demeure était silencieuse. Ses pleurs aussi. 
Si quelqu’un l’entendait, il y aurait de graves répercussions. Il n’était pas autorisé de pleurer chez les De Villiers. Seuls Aurélie pleurait souvent. Mais on lui excusait du moment qu’elle était silencieuse. C’était une femme, et pour l’esprit étriqué de cette famille, les femmes étaient fragiles. Maximylien, lui, était un homme. Il n’avait pas le droit. 
Ses dents se serrèrent en pensant à ce prénom. Il détestait ce prénom. Et bien qu’il appréciait grandement la révolution française et ses révolutionnaires, y compris Robespierre, ce n’était pas réellement comme ça qu’il s’appelait. Chaque nuit, dans ses rêves il voyait un ange venir du ciel, un ange qui était grand, svelte, la peau claire, les yeux bleus brillants et les cheveux longs et blond. Et cet ange l’appelait, en lui tendant la main, dans la lumière divine. 
Il fut soudain pris de spasmes. Il se détestait. Son corps lui brulait ardemment. Les coupures saignaient encore.. Il détestait aussi sa famille.
Sa journée commençaient si bien pourtant:
     Il venait de recevoir les résultats des examens blancs de français. Il avait pratiquement tout juste. Son niveau visait l’excellence. Il était rassuré mais pas fier de lui. Cependant lorsqu’il avait remarqué que les résultats de sa classe était médiocre, une satisfaction intense était apparue. C’était avec confiance qu’il allait pouvoir rentrer chez lui, ou plutôt chez ses parents. Il avait même pu bénéficier d’une semaine de calme total car quelques jours auparavant, alors que cela faisait des années qu’il se faisait harcelé, il avait pris sa revanche. Par légitime défense mais avec une certaine jouissance, il avait recouru à la manière forte : en se battant avec ces garçons et en gagnant. Tout le monde les avait vu. Le corps enseignants  n’avaient évidemment pas réagit sauf que tant mieux, car ainsi les autres élèves comprenaient qu’il pouvait se défendre. Alors certes, il avait eu quelques bleus mais il était vainqueur. Il n’y avait pas de mal à se satisfaire d’une victoire, non ? Même si il avait été un peu.. sévère sur la punition, ce n’était que par punition et non pas une preuve de sadisme de sa part. Jamais il ne s’amuserait à faire du mal à quelqu’un, il n’était ni comme son père, ni comme son frère. Et c’était pécher. 
Sauf qu'en rentrant, ses plans s'effondrèrent : Léandre, son frère, l’attendait dans le hall. 
- J’ai entendu de vilaines histoires venant du bahut, lui lança-t-il.
Il déglutit, il savait que c’était une menace et il savait qu’il allait prendre cher. Son frère s’approcha de lui, le saisissant par le col.
- Tu sais que tu t’es attaqué au petit frère de l’un de mes amis ? 
Il ne chercha pas à éviter son regard, il était habitué à ses yeux cruels. Il ne savait pas quoi faire. Il en avait plus qu’assez de subir mais il avait peur d’empirer la situation si il se défendait. Cependant ça faisait des années que ça durait.. Il respira un coup, repensa au fait qu’il avait mis trois garçons à terre plus âgés que lui. 
- Et toi, pourquoi tu ne me défends pas ? Je suis ton petit frère aussi, lui répondit il, tremblant.
Léandre le regarda, puis éclata de rire. Soudainement, il le souleva et l’explosa contre le mur, maintenant de tout sa force son crâne écrasé à la paroi. 
- Parce que tu es une honte. J’ai honte qu’une chose comme toi, même pas un vrai homme me serve de frère. Tu sais que ta naissance m’a gâché la vie, hein ? Tu sais qu’à cause de toi j’ai un frère bizarre plus fragile qu’un pédé qui ne sert qu’à raconter à tout va sa réussite scolaire. Tu es une grosse tête mais tu sers à rien! Les parents vont pas plus t’aimer maintenant que tu brilles au lycée. Tu es et resteras toujours la même petite merde à qui j’ai mis la tête dans les chiottes quand t’avais 10 ans et que tu pleurais plus qu’une gonzesse! 
C’était fini pour lui. Il le savait. Il voulait agir mais son corps refusait de coopérer. Il voulait que son frère subisse sa colère et sa vengeance mais chaque mouvement pour se défendre était contré et il se prenait un coup. Léandre frappait fort, il connaissait sa façon de le taper par cœur. Il s’arrêta rapidement de réagir, il ne savait même plus où il était et si il était toujours en vie. Tout était si vide dans sa tête. 
Il sortit d’un coup de cette sensation de transe lorsqu’il entendit la porte d’entrée s’ouvrir. Les deux jeunes hommes se figèrent. Leur père était rentré. Et il ne fallait absolument qu’il voit ça où ils allaient tous les deux se prendre des coups de ceinture. Léandre le lâcha rapidement, et s’enfuit dans sa chambre. Il l’avait planté là face à la menace. Le jeune homme savait que ça serait pire si il n’affrontait pas son père. Il se reprit en main et alla le saluer, jouant pratiquement sa vie à l'instant même.
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sofya-fanfics · 2 years
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Tu l’as dit à tes parents ?
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Voici ma participation pour le Flufftober 2022. J’espère que ça vous plaira.
Résumé : « Tu l’as dit à tes parents ? Cria Boruto »
Sarada grimaça. Elle avait l’impression que toutes les personnes présentes au Thunder Burger s’étaient retournés sur eux. Elle s’était attendue à ce genre de réaction.
Disclaimer : Naruto et Boruto : Naruto Next Generations appartiennent à Masashi Kishimoto, Ukyo Kodachi et Mikio Ikemoto.
@flufftober
AO3 / FF.NET
« Tu l’as dit à tes parents ? Cria Boruto »
Sarada grimaça. Elle avait l’impression que toutes les personnes présentes au Thunder Burger s’étaient retournés sur eux. Elle s’était attendue à ce genre de réaction.
« Je n’ai pas eu le choix, dit-elle. Ino nous a vu et en a parlé à ma mère. »
Cela faisait quatre mois que Sarada et Boruto étaient en couple. Après des années d’amitié, cette nouvelle relation était à la fois merveilleuse et terrifiante. Ils s’étaient posés beaucoup de questions au début. Où allait cette relation ? Et s’ils se séparaient, est-ce qu’ils resteraient toujours amis ? Ils avaient décidé de garder cette relation secrète. Ils ne voulaient pas que tout le monde se mêle de leur histoire ou fasse des commentaires. Et même si Boruto n’en avait jamais parlé à Sarada, il avait peur de la réaction de Sasuke. Il était son mentor, il l’admirait et le respectait, mais il pouvait être très effrayant. Surtout en ce qui concernait Sarada. Elle était sa fille unique et il était prêt à tout pour la protéger. Même si cela voulait dire se débarrasser de son petit-ami. Sarada vit le trouble qui l’habitait. Elle posa délicatement sa main sur la sienne.
« On savait que ça allait arriver un jour où l’autre. Ne t’inquiète pas, tout va bien se passer. »
Boruto acquiesça, pas vraiment convaincu.
******
Boruto se rendit au terrain d’entraînement où Sasuke l’attendait. Il déglutit difficilement, redoutant ce qui allait se passer. Il regarda son sensei attentivement, mais il lui était impossible de savoir à quoi il pensait.
« Te voila enfin, dit Sasuke. Commençons. »
Boruto pensa qu’il était entrain de vivre sa dernière heure.
L’entraînement était aussi intense que d’habitude. Pendant tout ce temps, Sasuke n’avait pas évoqué une seule fois Sarada. À la fin de l’entraînement, Boruto était exténué. Il essayait de reprendre sa respiration lorsque Sasuke dit :
« Je suis au courant pour toi et Sarada. »
Boruto s’immobilisa. C’était le moment. Il ferma les yeux, espérant que Sasuke fasse vite pour le tuer.
« Même si je dois avouer qu’au début cette idée ne me plaisait pas, je sais que tu prendra soin de Sarada et que tu l’as rendra heureuse. Je ne pouvais pas espérer mieux pour ma fille. »
Boruto écarquilla les yeux. Jamais il n’avait entendu Sasuke parler ainsi. Ses mots le touchèrent. Il aimait Sarada depuis toujours et il ferait tout pour la rendre heureuse.
« Mais si j’apprends que tu l’as fait souffrir, je te tue. Je me suis bien fait comprendre ? »
Le jeune Uzumaki acquiesça. Il ne baissa pas le regard, voulant montrer à quel point Sarada comptait pour lui et qu’il préférait mourir plutôt que de la faire souffrir. Sasuke s’en alla. Boruto sentit ses jambes le lâcher et il tomba par terre. Toute la tension qu’il ressentait venait de disparaître et il se trouvait incapable de se lever.
Au bout d’un moment, il sentit la force dans ses jambes revenir. Il se dirigea vers le parc où Sarada l’attendait. Dès qu’il la vit, il se précipita vers elle et la prit dans ses bras. D’habitude, ils faisaient attention à ne pas montrer de gestes d’affection en publique, mais cette fois il s’en moquait. Il avait besoin de la serrer dans ses bras.
« Comment ça c’est passé ? Demanda-t-elle.
-Étonnamment, mieux que je ne l’aurais cru. »
Boruto s’écarta légèrement et sourit malicieusement.
« Tu sais ce que ça veut dire ? Tu vas devoir parler à mon père. »
Sarada blêmit. Comment pouvait-elle parler au Hokage, qui était son modèle, de sa relation avec son fils ?
« Quoi… Mais…
-J’ai affronté ton père, maintenant c’est à toi d’aller parler avec le mien. Au moins, tu sais qu’il t’adore et qu’il t’accueillera les bras ouverts. »
Boruto dut se retenir de rire devant l’expression terrifié de Sarada. Il l’embrassa, lui disant que peu importe ce qu’il se passait, ils l’affronteraient ensemble.
Fin
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bleu-sang · 1 year
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Se noyer au fond d'un verre est tout un art ; il faut le voir vibrer à chaque déglutition et se dire "bordel, c'est une mauvaise idée" mais continuer parce qu'à quoi bon ? Que faire d'autre que de boire plus et plus et plus ? Se noyer au fond d'un verre c'est le regarder rétrécir encore et encore puis grandir quand tu le portes enfin à ta bouche. Se noyer au fond d'un verre c'est avoir le ventre qui gonfle au point de faire mal mais se dire "non, ce n'est pas l'alcool. Allez, une de plus !" C'est le reste du monde qui tourne un peu trop, et l'impression de devenir si lourd que tes jambes en tomberaient. Se noyer au fond d'un verre c'est se retenir de vomir et roter à la place, et pisser à la place, et dormir puis se réveiller pour un autre verre. C'est l'horreur, c'est terrifiant, c'est se sentir mourir petit à petit mais continuer parce qu'à quoi bon ? Que faire d'autre que boire plus et plus et plus ? Se noyer au fond d'un verre, c'est surtout se répéter et répéter sa tristesse ; la douleur que l'on essaie de cacher en buvant plus, toujours plus. En résumé ; se noyer au fond d'un verre c'est l'enfer.
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homomenhommes · 5 months
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saga: SOUMISSION / DOMINATION 49
Dimanche :
Le jour me réveille, je sens une tête sur mon bras. Je me tourne et vois que Pierre dans la nuit est venu se blottir contre moi. De l'autre coté de Pierre, Marc dors encore profondément. Je me glisse hors du lit sans réveiller mes compagnons, me rafraîchit d'une douche froide et descend à la cuisine. Au passage, je regarde qui dors avec qui. Les portes des chambres sont entrouvertes ou carrément ouvertes. Arnaud est dans les bras de Bruno (normal), Eric s'est accaparé Ric (ce qu'il fait toujours quand ce dernier est avec nous).
Dans le baisodrome, un des grands lits est occupé par Igor avec un fils de chaque coté, l'autre par Phil et Luc. C'est dans une autre chambre que je trouve Jean en train de réveiller Seb par une bonne pipe bien profonde. Je reste à mater le spectacle jusqu'à ce que Jean se recule brusquement avant de recevoir partiellement sur le torse les jets de sperme. L'orgasme finit de réveiller Seb. Je les attends alors qu'ils se douchent et nous descendons tous les trois prendre un café. Nous finissons de ranger la maison et la terrasse de la piscine. Il fait beau ce matin là et nous piquons une tête dans l'eau.
Petit à petit, nous voyons apparaître les partouzards. Après un passage en cuisine, ils nous rejoignent, café en main. Alors que Luc et Phil se penchent pour nous faire la bise, Seb et moi les faisons basculer dans l'eau. Eclaboussures, protestations...rires de ceux restés à l'écart ! Bientôt nous sommes tous à patauger, délassant les muscles courbaturés par certaines positions de la veille.
Contrairement à la veille, l'ambiance est plus langoureuse et sensuelle que brutalement sexuelle. Caresses et bisous dans le cou remplacent pipes et sodomies. Cette ambiance perdure jusqu' après une sieste générale qui a pris tout le monde au sortir du petit déjeuner/déjeuner BBQ. J'envoyais les 4 plus jeunes (Ric, Jean, Pierre et Arnaud) réveiller nos aînés par de lent, très lents passage de langue sur leurs sexes. A force d'être léchées façon cornet de glace, les bites se sont raidies et c'est plutôt façon dégustation de glace en bâtonnet que les pipes ont continuées. Il y avait presque un concours entre les suceurs pour être celui qui en prenait le plus dans sa gorge. Performance gagnée par Ric sur Eric bien sûr ! avec l'entraînement paternel, il est imbattable et non seulement il le prend entier dans sa bouche mais il arrive à bloquer le gland en fond de gorge plus d'une minute avec de fréquentes déglutitions qui font le bonheur du sucé.
Jean n'est pas loin de l'égaler. Mes clients TTBM commencent à bien lui formater sa petite gueule. Pierre et maintenant Arnaud arrivent bien a avaler leurs 22cm. Les jumeaux ont entamé un 69. c'est amusant de les voir faire l'amour. Est ce qu'ils baisent ou ne se masturbent ils pas ? Après les avoir bien matés, nos bites claquant sur nos abdos, Seb, Phil, Luc en moi avons rapproché des matelas de bronzage et nous nous sommes immiscés dans le duo. Caresses, léchages, bouffage d'oignons... eurent raison de leur isolement et à 6 nous nous sommes emmêles, alternant sous nos langues qui une bite qui une langue ou même une rondelle.
Comme je jetais un oeil en dehors de la mêlée, j'ai pu voir que nos aînés étaient passés à la vitesse supérieure. Toujours étendus cote à cote sur les méridiennes, ils se faisaient chevaucher par leurs suceurs respectifs.
A l'appel de Marc, je me rapprochais pour prendre les ordres. Il avait eu l'idée que Phil, Luc, Seb et moi allions nous intercaler. A cheval plantés sur leurs bites nous avons enfilé les précédents cavaliers. Arnaud couché sur le torse de Bruno, lui roulait une pelle bien profonde secoué par les coups de bite de Seb. Moi, planté à cru sur Marc faisait de même dans Pierre. Ce dernier s'était accroché aux épaules de Marc pour ne pas glisser en avant. Sur ma gauche, Phil chevauchait Eric tout en sodomisant Jean et Igor bourrait Luc qui lui même enfilait Ric. Les jumeaux de leur coté avaient repris leur 69 masturbatoire.
Nous avons tous tenu la position et alors que notre trio avait la chance de juter sans kpotes, tous les autres ont rempli les leurs, les jeunes maculant les torses aînés de longues traînées blanches. Ecroulés les uns sur les autres, nous avons repris notre souffle en matant les jumeaux se finir. Leurs bouches ventousées sur leurs bites, on a pu les voir déglutir à chaque éjaculation fraternelle. Trop beau à voir !
Marc exigea que tous nous passions à la douche avant de retourner dans la piscine. Pas question que du sperme flotte à la surface. Même si chacun fait bien attention, on est jamais à l'abri d'un accident. La fin de journée s'est passée entre bronzage, nage, mini compétition où Ric nous a tous battu . Le soir venu, alors que les " familles " et les motards nous quittaient, je ramenais Jean, Pierre et Ric chez eux. Je laissais Jean devant chez lui. Je faisais de même avec Ric car le père de Pierre m'avait fait passer le message qu'il souhaitait me voir. Je montais donc avec Pierre jusqu'à sa maison. Son père nous ouvrit et après avoir embrassé son fils, m'entraîna dans son bureau. Là, il me passa l'enveloppe de mes émoluments puis commença à discuter. Il voulait savoir comment ça allait avec Pierre. Je le rassurais, lui disant que je m'en occupais particulièrement et que s'il avait participé à des touzes, ce n'avait été qu'entre amis et jamais de façon tarifée. Ça l'a rassuré.
Il me demanda néanmoins d'espacer les WE afin que Pierre réussisse ses épreuves de fin d'année. Moi, je lui demandais des nouvelles de sa femme. Il me dit que de ce coté là, j'avais relancé la machine et que maintenant, il pouvait lui faire l'amour tous les soirs ou presque. Qu ;"elle avait pris en plus un amant avec qui elle s'envoyait en l'air plusieurs fois par semaines et avec qui de temps en temps ils baisaient à trois et elle appréciait d'être fourrée par les deux trous.
Ce qui lui permettait de retrouver le plaisir de la double pénétration qu'il avait testé avec moi lorsque tous les deux nous avions redonné le goût du sexe à sa femme. Elle vint nous rejoindre dès que Pierre lui ait dit que j'étais dans le bureau de son mari. Comme je me levais, elle me serra dans ses bras, me fit un bisou sur les lèvres et me remercia d'avoir sauvé son couple. J'en attendais pas tant !
Comme elle me demandait comment elle pouvait me remercier, je lui assurais que son mari s'en était chargé. Elle me dit que si j'avais besoin d'un appui quelconque auprès de tout ce qui se faisait d'important dans la ville, il ne fallait pas hésiter, car ils en connaissaient tout le gratin économique, politique ainsi que toute la magistrature et le milieu médical. Je la remerciais d'avance. Elle me demanda si je faisais toujours ce genre de prestation. Je lui disais que je n'ai avais plus trop le temps. Elle me dit alors que c'était pour une de ses bonnes amies qui saurait se montrer généreuse.
C'est en fait une jeune veuve qui s'était occupé longtemps d'un mari infirme et qui n'avait plus le courage d'aborder et de se laisser aborder par les hommes. Ha ! quand on pince ma corde sensible, j'ai du mal à refuser !! (serais je devenu vénal ? !) Je réfléchissais vite pour trouver deux heures dans mon emploi du temps surchargé. Je proposais deux fin d'après midi. Elle me contacterai pour me dire laquelle irait.
Quand je suis rentré à la maison, Marc s'amusa de mon nouveau plan meuf ! surtout que je sois pris pour un jeune homme si serviable !
JARDINIER
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3cheers4alex · 1 year
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Smoke Rings, extrait du chapitre un :
« Le crépuscule est noir, strié de nuages chargés de neige, fins et étirés telles des veines blanches prêtes à exploser. Otabek se laisse tomber sur une chaise en ferraille et cale une autre cigarette entre ses lèvres. Depuis son retour à Almaty, il a développé la mauvaise habitude de fumer clope sur clope.
Est-ce qu’il devrait décrocher le téléphone ? Ça fait des lustres qu’il n’a pas vu ce nom s’afficher dessus, mais, vu la soudaineté de l’appel, il ne peut qu’imaginer que c’est une urgence. Il déglutit et appuie sur le bouton vert.
— Otabek ! s’exclame une voix chantante aux accents familiers. Je ne pensais pas que tu décrocherais ! Il n’est pas trop tard chez toi ?
Otabek demeure silencieux. La lune, haute dans le ciel, le juge de ses cratères pareils à des yeux sombres et épuisés. Il expire une bouffée de fumée, qui lui cache momentanément la vue des astres, et réfléchit à quoi dire. Il ne se souvient pas de la dernière fois où il a vu Viktor Nikiforov en personne.
La musique change, les basses font vibrer les portes vitrées et répondent à sa place.
— Oh ! pouffe Viktor. Je vois que tu t’amuses bien…
— Euh… Oui.
— Dis-moi, que penserais-tu de t’amuser encore plus ?
— M’amuser ? croasse Otabek.
À l’autre bout de la ligne, les applaudissements enjoués de Viktor résonnent. Otabek réalise que l'appel n'était pas une urgence… Un poids s’enlève de sa poitrine, mais il a toujours du mal à respirer. Il pince l’arrête de son nez et se force à prendre une longue inspiration. Comment a-t-il pu oublier que Viktor est étrange ? Encore plus étrange que le reste des êtres humains ?
— Oui, oui, c’est ce qui est prévu ! s’exclame Viktor.
— Qu’est-ce que tu veux dire par là ?
— Ah oui, c’est vrai, tu n’en sais rien du tout… Yuuri et moi allons fêter nos dix ans de mariage. Je voulais t’expédier une invitation par courrier, mais ça m’a échappé ! Yuuchan a suggéré que je te téléphone directement.
— Un anniversaire de mariage ?
— Effectivement ! Mon Yuuri mérite que nous célébrions notre amour ! Tu sais, notre passion n’a jamais cessé de brûler comme au premier jour !
La conversation marque une pause. Otabek est gêné par cet élan d’affection, il n’a jamais été proche de Viktor. Ça ne l’a visiblement jamais empêché de l’abreuver de détails à propos de sa vie privée.
— C’est à Moscou, dit Viktor.
— Moscou, répète Otabek.
— C’est ça. Je vais t’envoyer les détails par email !
— Mais…
— Tu n’as pas changé d’adresse ? Amazing. Ne t’inquiètes de rien, je vais t’expédier le billet d’avion et la réservation d’hôtel. Tout est à ma charge. See you soon, Otabek !
Otabek n’a pas le temps de penser ou de parler, Viktor raccroche. L’écran éteint lui renvoie son reflet, sa mâchoire crispée et ses yeux pleins de regrets. Il lui faut quelques secondes pour réaliser la date affichée dessus, le premier mars, et son cœur se serre un peu plus. Il n’aime pas songer à toutes les choses qu’il a abandonnées lorsqu’il a raccroché ses patins. Il n’a aucune envie de retourner à Moscou. »
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pas-de-la-kaamelott · 2 years
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What if...Caius n’avait pas dénoncé Arturus ?
Ou la torture de caius dans miles ignotus
AN : je suis de retour pour faire du mal à mon enfant mon bébou mon amoureux, my favorite roman boy, aka la p’tite salope du quartier, j’ai nommé : caius camillus.
“On va commencer par une petite dizaine, histoire de se mettre en jambes.” la voix de Glaucia avait pris un accent franchement menaçant.
“Une dizaine de quoi ?” s’entendit-il demander. Il le soupçonnait fortement, mais il voulait en être sûr.
“Bah des coups de fouets !” répondit Procyon. “C’est quoi, ça ?” Il devait montrer quelque chose, mais ce débile n’avait pas compris que étant dos à eux, il ne voyait pas ce qu’ils faisaient.
Caius déglutit. Putain, j’en étais sûr, c’est encore moi qui prend. Même Iuventius l’avait prévenu qu’il allait manger. Parce que là c’était pas juste de la bouffe volée ou un entraînement loupé qu’il devait couvrir, c’est :
- que Mani et Arturus étaient entrés alors qu’il était de garde ;
- où ils étaient (même s’il ne le savait pas, c’était plus que probable qu’on le lui demande) ;
- que c’était Arturus qui avait marravé la gueule à Glaucia.
Deux possiblités s’offraient à lui. Soit il avouait tout, tout de suite, et avec un peu de chance il éviterait le fouet, mais il perdrait la confiance, voire même l’amitié des quatre autres. Soit il fermait sa gueule, pour changer, mais il pouvait dire au revoir à son intégrité physique.
“Quelque chose à ajouter avant qu’on commence ?” susurra Glaucia d’une voix dégoulinante de miel.
Caius prit une décision. Rien que pour emmerder cette horrible voix, il allait garder les mâchoires fermement serrées. 
Elles ne le restèrent pas longtemps, le premier coup partit, et lui arracha un sifflement de douleur.
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Comme d’habitude, Falerius se retrouvait à écouter aux portes. Sauf que là, il ne savait pas s’il aurait préféré ne rien entendre. 
“J’vais vraiment finir par te saigner, tu le comprends, ça, Caius ?” Glaucia criait. “Si tu me réponds pas, crois moi que tu vas pas apprécier la suite des évènements !”
Claquement dans l’air. Cri de douleur.
“Et dire que ça irait tellement plus vite si tu me disais tout ! Un nom et je te laisserais tranquille !”
Un autre claquement sec. Un autre hurlement. Une respiration hachée.
“Eh.” 
Un murmure de l’autre bout du couloir attira l’attention de Falerius. Papinius avait dû entendre tout ce raffut et rassembler assez de courage pour venir voir. 
“Caius ?” demanda-t-il doucement, pointant vers la pièce où se trouvaient leur ami et leurs supérieurs.
Falerius acquiesça. Papinius vint le rejoindre sur la pointe des pieds, non sans faire la grimace quand encore un autre coup de fouet suivi de la plainte douloureuse du prisonnier résonnèrent contre les murs.
“Il a bavé ?” interrogea le plus petit.
Son camarade secoua la tête. Jusqu’ici, Caius avait tenu, avec une étonnante résilience. Ce qui inquiétait le plus Falerius, outre le fait que si ses connards de supérieurs continuaient à ce rythme là, Caius allait peut-être vraiment y passer, c’est qu’il n’en puisse plus et avoue la culpabilité d’Arturus. Là, ils seraient tous dans une merde noire.
“Pour la dernière fois, Caius !” Glaucia s’était remis à hurler. “Qui m’a frappé hier soir ?!”
Des sons rauques parvinrent aux oreilles des deux soldats. 
“De quoi ? Parle plus fort, j’entends rien !”
Falerius et Papinius échangèrent un regard horrifié. Caius allait parler, il allait parler et dénoncer Arturus. 
“A-a...” la voix de Caius était brisée et rocailleuse, après presque deux heures de coups de fouets.
Oh non. Ca y est, c’était la fin des haricots pour eux, Caius avait craqué. 
“A-all-ez-”
“Allez où ?” demanda Glaucia, qui semblait s’être éloigné des tentures qui faisaient office de porte et rapproché du jeune homme retenu debout par les menottes pendantes au plafond. “Tu sais où ils sont, Manilius et l’autre qui m’a tapé ?”
Si Falerius ou Papinius avait repoussé un pan du tissu de la porte, il aurait pu voir Glaucia penché vers le visage trempé de sueur et de larmes de Caius, qui essayait tant bien que mal de former ses syllabes.
“Allez vous f-faire foutre.” arriva-t-il à articuler. 
Les deux soldats à l’entrée entendirent ce qui ressemblait fort à un coup de poing et une respiration qui se coupait brutalement. 
“Très mauvais choix que t’as fait là.” disait Glaucia, sa voix bien trop calme pour que ce soit rassurant. “Alors écoute-moi bien, espèce de petite salope de soldat, vu que tu veux pas parler, on se débrouillera sans toi, mais par contre je te garantis que tu ressortiras pas vivant d’ici. Je vais donner l’ordre à celui-là de persévérer avec le fouet jusqu’à ce que tu ressembles à un vieux chiffon moisi accroché à la fenêtre, et après, on te laissera crever la bouche ouverte dans la rue. Et si par le plus grand des hasards tu survis, on te traquera jusqu’à ce que tu reviennes à la caserne. Parce que tant que tu vis, tu bosses ici, compris ?”
Les pas du dirigeant de la caserne se rapprochèrent dangereusement de la porte. Falerius et Papinius allèrent se cacher aussi vite et silencieusement qu’ils purent, entendant déjà les coups de fouets repartir de concert avec les cris d’animal blessé de Caius. Une fois Glaucia passé, Papinius chuchota :
“Faut faire quelque chose. Ils vont le buter pour de vrai.”
“On peut pas foncer dans le tas et péter la tête à Procyon, fais pas ton Mani.” répondit Falerius. “Faut prévenir Arturus, il saura quoi faire, lui.”
“Mais comment ? Tu sais où il est, ptêt ?”
“Je sais qui le sait. Ecoute, voilà ce qu’on fait : tu restes là, et t’attends qu’ils le balancent dehors. Là, si je suis pas déjà revenu, t’essaies de le cacher quelque part. Moi, je vais chercher le mec qui sait où sont les autres, je lui dis ce qui se passe, je reviens et il nous mènera à leur planque.”
Papinius réfléchit une minute à ce plan.
“Ok.”
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Falerius courait comme un dératé à travers les rues de Rome. 
Un marchand de citrons. C’était tout ce qu’il savait de Verinus, le gars qui voulait toujours leur refiler des merdes quand ils étaient en patrouille ou en perm’, mais c’était aussi le seul gars qui savait où était Manilius et Arturus. 
Enfin il arrivait aux allées marchandes. Se frayant un chemin à travers la foule, Falerius avisa un petit stand de citrons et reconnut les épaisses boucles noires et le petit chapeau de Verinus. 
“Hep ! Verinus !”
“Qui le demande ?” répondit l’autre avec un sourire badin. “Ah mais attends, je vous connais ! Vous êtes à la caserne, nan ?”
“Ouais. J’ai besoin de vous.”
“Pour ?”
“Faut que vous préveniez Arturus et Mani, dites-leur que Caius a été interrogé par Glaucia et qu’on a besoin d’eux. Qu’ils bougent pas de leur planque, mais qu’il faut qu’ils se tiennent près à réceptionner.”
“Attendez attendez attendez, vous êtes qui, déjà ?”
“C’est pas important. Dites-leur que je suis un ami. Ah et aussi : que Caius a pas bavé. Et après, faut que vous veniez me rejoindre devant la caserne et que vous nous aidiez.”
“Mais pour quoi faire ? Et pis attendez, qu’est-ce qui me dit que c’est pas un coup fourré ?”
“D’une, parce que Caius pourra sûrement pas marcher et donc qu’on sera pas trop de trois pour le porter, et de deux, non c’est pas un coup fourré- tenez, je m’appelle Lucius Falerius. Voilà. Pourquoi je vous dirais mon nom si c’était un coup fourré ? Vous pourriez parfaitement me dénoncer comme complice de Mani et Arturus.”
Le marchand sembla considérer ce que le soldat disait, puis acquiesça.
“Ok, je vais voir avec eux.”
“Parfait. Par contre, grouillez-vous. Il s’en sortira vraiment pas, Caius, si on le soigne pas.”
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Malheureusement, Falerius avait vu juste. 
Il était revenu pile à temps à la caserne pour voir Caius se faire physiquement jeter dehors, atterrissant durement au sol, son sang tachant déjà les pavés. Une fois que les deux gardes furent rentrés à l’intérieur, lui et Papinius se précipitèrent sur leur ami.
Il était à peine conscient, et les longues marques sanguinolentes qui barraient presque tout son dos n’étaient vraiment pas belles à voir.
“Caius, c’est nous.” appela Papinius tandis qu’ils attrapaient chacun un bras pour le relever. “Allez, lève-toi, faut pas rester là.”
Faire jouer ses muscles aussi soudainement et aussi fort n’était apparemment pas une bonne idée, puisque le visage du soldat blessé se chiffonna en une expression douloureuse, un grognement d’inconfort s’échappant de ses lèvres. 
“Pardon, pardon !” s’exclama Falerius. “Je suis vraiment désolé mais faut qu’on bouge maintenant, mon vieux.”
Fort heureusement, c’est le moment que choisit Verinus pour faire son entrée. Son sourire se mua en une expression légèrement dégoûtée à la vue du trio.
“Ou-la ! Ah ouais, il est méchamment amoché, votre copain.”
“Aidez-nous plutôt. Voilà, prenez la taille, à trois on le met debout, un, deux, trois-”
L’ascension sur ses deux jambes ne fut pas sans douleur pour Caius, mais au moins Falerius et Papinius avaient une prise solide sous ses aisselles qui l’empêchait de se rétamer lamentablement au sol. 
“Venez,” dit Verinus. “J’ai le feu vert des deux autres, on filoche.”
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Des coups sur le mur à côté de la porte se firent entendre dans le petit appartement de Licinia.
“C’est qui ?” demanda Manilius.
“C’est Verinus ! Et les trois autres !”
“Entrez !”
Manilius ne savait de toute façon pas à quoi s’attendre. Mais la vue d’un Caius ensanglanté, tenant à peine debout, soutenu par un Falerius à la mine inquiète et un Papinius dégoulinant de sueur, ne faisait sûrement pas partie des scénarios qu’il s’était imaginé. 
Ils avaient déjà traîné le lit plus au milieu de la pièce, et Licinia, à peine dérangée par la situation, indiqua aux deux soldats :
“Posez-le là, voilà sur le ventre, parfait.”
Le dos de Caius n’était qu’un fatras de plaies ouvertes, certaines barrant presque toute la longueur, d’autres plus petites mais plus profondes laissaient échapper un sang sombre. Licinia fut plus réactive que lui, car elle saisit le seau d’eau près de la porte et s’affaira à tremper plusieurs chiffons jusqu’à la dernière fibre.
“Il est où Arturus ?” demanda Papinius.
“Parti avec Julia chercher des trucs pour le soigner. C’était assez vague “il va pas être frais”, alors je suppose qu’ils sont allés prendre plein de trucs.”
“Et toi, Mani ?” interpella Falerius. Il avait un petit sourire compréhensif. “Tu tiens le coup ?”
Manilius lui rendit son sourire.
“Je suis en train de virer dingue.”
Des pas résonnèrent dans les escaliers, et très vite, Arturus et Julia étaient entrés.
“Oh putain.” laissa échapper le jeune homme à la vue de Caius. Julia avait mis une main devant sa bouche, l’air horrifiée à la vue du sang. “Ils y sont pas allés de main morte.”
“Vous êtes vraiment sûrs qu’il a rien dit ?” questionna Manilius à l’intention de leurs deux autres amis.
“Certain.” assura Falerius. “J’étais là presque tout le long, le seul truc qu’il ait dit, c’était à Glaucia, et il l’a envoyé chier.”
“Non ? Caius ?” interrompit Manilius, un sourire joueur naissant sur son visage. “Caius Camillus a envoyé chier Glaucia ? Z’êtes sûr que vous nous avez ramené le vrai Caius ?”
“Je cite : allez vous faire foutre.”
“Putain, faudra que je le félicite.”
“Non, si tu pouvais éviter d’encourager, toi, ce serait pas plus mal.” rétorqua Arturus, posant le petit baluchon qu’il avait à la main. “Bon, c’est bien gentil tout ça, mais nous on a rapporté des compresses et au moins deux kilos d’onguent. Quand à vous,” dit-il en se tournant vers Falerius et Papinius. “la nuit va bientôt tomber, faut que vous retourniez à la caserne.”
“Et Caius ?” demanda Papinius.
“Vous inquiétez pas, on s’occupe de tout. On vous fera passer le message quand il sera en état de ressortir.”
Les deux soldats quittèrent l’appartement, non sans jeter un dernier regard inquiet à leur camarade. Ils étaient trop jeunes et trop fiers pour l’avouer à voix haute, mais leur petit groupe de potes, c’était leur seule famille. 
Licinia lança deux chiffons trempés à Manilius et Arturus.
“Tenez, rendez-vous utile, faites en sorte que ça arrête de dégueulasser mes draps et mon plancher. On s’occupe des médocs avec Julia.”
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Dix minutes qu’ils nettoyaient, mais il semblait toujours y avoir autant de sang. Etalé, mais toujours là.
La semi-conscience de Caius se ponctuait de légères plaintes, quand un des deux infirmiers nouvellement nommés touchait un point particulièrement douloureux. Les filles arrivèrent près d’eux avec assez de compresses enduites d’onguent pour transformer le pauvre soldat en ce truc des égyptiens, là, les momies. L’application de la première compresse glacée réveilla d’un coup Caius, qui eut un sursaut de douleur ; la seule raison pour laquelle il n’était pas carrément tombé du lit était qu’Arturus l’avait retenu.
“Hé la, doucement !” s’exclama Manilius. Il vint s’accroupir près de la tête du blessé. “C’est froid, ptêt même que ça pique, mais ça va t’aider. Alors essaie de pas bouger, steuplaît.”
“C’est quoi, là ?”
La question de Julia porta leurs regards vers un imposant hématome violacé au niveau du ventre de Caius, maintenant visible grâce à sa position sur le côté. 
“Bah il s’est pris une mandale, hein.” intervint Verinus, qui jusqu’ici avait gardé un silence providentiel. “Une de plus, une de moins...”
“Non mais ça si on fait pas gaffe...” commença Arturus. “La dernière fois que je m’étais fait tapé dans le bide à l’entraînement, à l’infirmerie ils ont dit que ça pouvait toucher les organes, carrément.”
Il vint apposer une main sur le bleu, et appuya légèrement sur la peau. La réaction de Caius fut presque immédiate, qui se manifesta en une espèce de couinement. Manilius vint écarter les boucles brunes collées aux tempes de l’autre par la sueur. Il fronça les sourcils, et mit sa main toute entière sur son front. Caius était brûlant.
“Y’a de la fièvre.”
x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x  
La nuit fut très, très longue. 
Ils avaient réussi à caler leur ami sur le flanc, ce qui permettait de lui éviter de clamser étouffé pendant la nuit, mais c’était à peu près la seule victoire dont ils pouvaient se targuer. Arturus avait dû aussi rentrer à la caserne, sous peine que son absence ne finisse par se faire remarquer, Verinus squattait le lit d’en haut tandis que Julia, Licinia et Manilius prenait des tours de garde. La situation ne s’était pas, mais alors pas du tout améliorée, car Caius nageait en plein délire de fièvre, son sommeil déjà bien agité entrecoupé de périodes d’éveil douloureuses. Face à ça, ses amis n’étaient armés que de linges plongés dans l’eau fraîche.
Mais au matin, la fièvre était complètement retombée, donc ils ne pouvaient pas dire qu’ils avaient fait tout ce travail pour rien. 
Caius s’éveilla lentement.
Il était toujours allongé sur la surface solide qu’il avait senti sous lui pendant les derniers...jours ? heures ? semaines ? qui s’étaient écoulés depuis qu’il avait perdu connaissance dans le bureau de Glaucia. Il esquissa un mouvement : son dos lui faisait toujours un mal de chien, mais moins qu’avant. 
“Caius ?”
La voix bien reconnaissable de Manilius le convainquit d’ouvrir les yeux, malgré le fait que ses paupières lui semblaient peser une tonne. Son ami se tenait au-dessus de lui, et parla à quelqu’un qu’il ne voyait pas :
“C’est bon, il est avec nous.”
Arturus arriva dans son champ de vision, tout en armure. Mais ce n’était pas son armure de soldat.
“...Je rêve ou t’es en costard de centurion ?” Les mots étaient pâteux dans sa bouche, mais ils étaient là, il en fallait peu pour soulager les deux amis.
“T’as loupé deux trois trucs. Ca me scie les épaules, cette merde.”
“Passe-le moi alors, t’façon ça m’ira mieux. Tu ressembles à une charrette.”
Arturus se pencha vers Manilius.
“T’es sûr que la fièvre est retombée ?”
“Oui, il se fout juste de ta gueule, là.” lui répondit son meilleur ami. 
“Ah bah bien.”
Les épaules de Caius tressautèrent dans un rire silencieux.
“Bon, moi je passais juste voir comment ça allait, mais là faut vraiment que je file, sinon ça va gueuler, à la caserne.”
“T’es centurion, pauv’ tâche.” lui rappela Caius. “Personne à plus le droit de t’engueuler si tu rentres pas à l’heure.”
Arturus médita un instant sur cette information. 
“Moui, oui c’est pas faux. Bon. Je vous laisse.”
Comme il s’en allait, Manilius lui tendit un bol empli d’eau fraîche. Le délicieux liquide faisait des merveilles pour sa gorge rêche. Avec un peu d’aide, Caius parvint à s’asseoir sur le lit.
“T’es chez ma meuf.” répondit Manilius à sa question silencieuse. “Licinia.”
“Salut.”
Une jolie brune étendait son linge sur la corde raccrochée à sa fenêtre.
“T’en a bavé, et nous aussi.” Manilius reprit son attention. “Encore un peu et ils t’auraient buté, ces connards. C’est vrai que t’as dit à Glaucia d’aller se faire foutre ?”
Caius pouvait pratiquement entendre Licinia lever les yeux au ciel.
“Blague à part,” reprit son ami. “Merci de pas avoir cafté. Y’en a qui auraient tout balancé rien qu’à la mention du fouet.”
“Vous auriez fait la même chose pour moi.”
“N’empêche.”
“Par contre, si on pouvait éviter que ça devienne récurrent que je casque autant pour vos conneries, franchement ça m’arrangerait.”
“Je peux pas te promettre que je ferais plus de conneries, tu me croiras pas en plus.” répondit Manilius avec un grand sourire. “Tiens, on t’as chipé de la bouffe.”
Once again je voulais que ce soit un p’tit truc et là à vu de pieds ça doit bien faire dans ses 3k. Quand est-ce que j’arrêterais
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atticuswritersoul · 10 months
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01/12/18 : Brume sous la pluie
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Il ne sait pas trop ce qui cloche chez ce garçon. Lorsque son regard croise ses yeux verts, il sent les globules rouges de son cœur pulser très vite, sa gorge déglutit, et une petite moue déçue lui colle sur le visage, quand l'autre jeune homme baisse précipitamment les yeux pour regarder ailleurs.    Louis Azemar. C'est Callie qui lui a dit son nom, après qu'il lui ait posée la question. Louis. Sa langue frotte ses dents, chatouille ses gencives, glisse sur son palais. Sans qu'il ne sache vraiment pourquoi, Cadell aime la prononciation de son prénom dans ses lèvres. Il aime aussi ses cheveux blonds or, ses fines lèvres blanches, la façon dont la pluie semble glisser le long de sa gorge, pour passer par sa pomme d'Adam, sa clavicule... la première pensée de Cadell, après que son regard se soit retiré de la peau hâlée du blond, est qu'il fait froid. Et que la pluie est forte. Il aurait pu penser à tant d'autres choses, comme le fait qu'il soit le premier jour du mois de décembre, que c'est étrange qu'il n'ait toujours pas neigé, que la pluie est insuffisante pour le climat censé être présent, que la Terre dépérit, lentement mais sûrement, qu'un jour tout retomberait sur sa tête, et celle de ses parents, de Callie, de ses oncles, de ses cousins, de ses amis... mais, tout ce qui suit sa pensée, c'est que Louis est seul, sans aucun de ses amis près de lui, ce qui est une première.        Alors, il s'en va, court, vole vers lui, avant qu'il n'ait le temps de partir. Quand il arrive à sa hauteur, il remarque qu'il doit légèrement lever la tête pour pouvoir planter ses yeux dans les siens. Que ses épaules sont moins larges que ce qu'il avait cru voir, à une dizaine de mètres de lui. Il remarque que ses cheveux blonds sont aplatis, qu'ils collent son crâne et une partie de son visage. Il voit ses joues, rougies par le froid, la minuscule brume qui semble sortir d'entre ses lèvres au gré de sa respiration. Cadell se surprend à être jaloux de cette dernière. Lui aussi, il aurait aimé pouvoir toucher ces lèvres, se tenir à la hauteur de son visage, sentir son parfum. Non pas qu'il est amoureux. Il ne sait pas ce qu'est l'amour, il n'y croit même pas, à vrai dire. C'est juste... qu'il ne peut s'empêcher d'avoir envie de faire ça, c'est tout. Ce n'est pas l'attirance, encore moins des sentiments. C'est simplement... comme un besoin, voilà.   - S-salut, fait-il d'une voix légèrement éraillée.   Il se sermonne, toussote, s'en veut de sa voix qui joue des siennes. Il essaie de la rendre plus normale, plus agréable. Puis il voit ses lèvres, à travers cette fine brume blanche, il les voit qui s'étirent en un petit sourire, ses yeux verts qui scintillent. Il sent son cœur rater un battement sans qu'il ne puisse rien y faire, il sent sa propre bouche sourire, sans son autorisation. Et quand la main de Louis se dirige vers son visage sans qu'il ne s'en rende compte, quand il dégage l'une des mèches brunes trempées de ses yeux, il a l'impression que la partie de sa peau qui est au contact de ses doigts s'électrifie. Et Louis retire sa main tout aussitôt, peut-être à cause du coup de jus, ou peut-être qu'il est mortifié d'avoir fait ça. Cadell ne sait pas trop, il le voit juste, ses yeux baissés vers ses pieds, comme si Louis venait de se faire prendre en train de faire une bêtise. Il trouve ça bizarre. Il trouve ça mignon. Il trouve ça étrange et chou, incohérent et grisant, fou et délicieux. Il le rassure en riant, en disant que ce n'est rien, que de toute façon, ses cheveux il avait envie de les couper. Il voit son sourire timide revenir, et il est captivé par sa voix quand il lui répond. Et tandis qu'il comprend que Louis aussi s'est perdu dans Pré-au-Lard, il se dit qu'il a bien le droit d'être bizarre s'il sourit comme ça juste après.
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e642 · 9 months
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2 février 2023:
"De plus en plus, mes crises d'angoisse sont silencieuses. Bercée parce ce qu'il se passe dans ma vie. Un pavet jeté dans la marre mais qui n'éclabousse plus. C'est juste un grand séisme organique. Étranglée par l'anxiété voilà ce que je suis. Rien d'autre. Mes déglutitions résonnent, mes artères déforment ma peau tant le sang circule puissamment, le silence pèse sur ma chaire. Mon corps fourmille. Des milliers de bestioles m'envoient de l'électricité. J'ai les mains moites. Les mâchoires serrées. Je suis figée dans ces moments alors qu'avant je ne tenais pas en place. Paralysée par des choses qui me dépassent. Je suis dépassée. Semée par le temps qui défile. Ça finit toujours par passer mais c'est lent. Si lent et si douloureux d'inconfort."
31/07/2023
Il m'aura fallu quasiment 6 mois pour que les crises d'angoisse redeviennent tapageuse et suffoquantes. Je me retrouve dans l'incapacité de réprimer le mal qui me tord le corps. Il faut que ça sorte, que les larmes s'écrasent contre l'oreiller, que mon souffle soit brûlant et brusque. Ça faisait des mois que je n'avais pas repris un xanax. Que je n'avais pas été assez forte pour rester taiseuse face au brouhaha interne. Je peine à savoir ce qui rend le conflit plus pénible à gérer en ce moment mais c'est bien là, ça ne demande qu'à déchirer le silence.
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alexar60 · 2 years
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Jour de tonnerre
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Le tonnerre grondait terriblement pendant que la pluie ne cessait de tomber, remplissant les tranchées d’une eau saumâtre. Malheureux soldat qui devait rester dehors à surveiller qu’aucun ennemi ne pénètre le secteur ; il gelait sur place en raison du froid qui envahissait son corps. Et puis, personne n’attaque pendant un orage, de peur d’être pétrifié si l’éclair touchait la baïonnette.
A l’intérieur, on pourrait croire que les hommes sont tranquilles. Ils sont sages, mais la tranquillité est balayée par le grondement du tonnerre. En fait, les soldats écoutent ce bruit devenu calme en comparaison avec celui des canons. Ils restent cantonnés, allongés sur leur lit de camp, à attendre. Certains se battent avec les puces ou les poux, d’autres comme John, écrivent une nouvelle lettre en espérant que ce ne sera pas la dernière.
Il appliquait son stylo sur le papier lorsque le tonnerre gronda soudainement. Tout le monde leva les yeux, rassuré que ce soit l’orage car il n’était pas tombé très loin. Le québécois, parce qu’il était de Québec, posa un sac de sable contre la porte afin d’empêcher l’eau de trop entrer. Puis, il retourna à sa couche située à côté de celle de John.
Il était de Vancouver et regrettait l’avoir quittée en s’engageant. Il y avait besoin de monde à la ferme. Et dans la dernière lettre, sa mère écrivit que son père était malade. Il y avait besoin de ses mains à la ferme. En attendant, elles devaient servir à tuer du boche. Le tonnerre gronda encore, faisant sourire les soldats en repos.
Le québécois avait fâcheuse manie de mettre son nez partout. Il observait tout. Alors, lorsqu’il releva la tête pour mieux regarder la table. Il attira l’attention de tout le monde. Il se leva brusquement, puis se rallongea, avant de pousser son lit au détriment des mécontents. Ensuite, il posa son oreille contre le sol. Un grondement fit sursauter John.
-       Qu’y a-t-il ? demanda le sergent.
-       Ecoutez, répondit le québécois.
Le sous-officier posa à son tour l’oreille au sol. John en fit de même. Il remarqua quelque-chose en train de cogner la terre. On comprit vite ce qui était en train de se passer. La panique commença à saisir les esprits. Quelques soldats voulurent sortir, préférant l’orage à ça. John déglutit, avant de croiser le regard du sergent. Ce dernier sortit du terrier et revint peut après avec un lieutenant, dont l’uniforme restait sec et propre malgré la pluie. Toutefois, il s’allongea sur le sol crotté et écouta à son tour.
-       Oui, ils creusent et alors ? dit-il.
-       Mais sir, cela veut dire qu’ils vont chercher à nous faire exploser, affirma le sergent.
Le lieutenant gratta sa moustache tout en découvrant les visages atterrés de ses subordonnés. Il haussa les épaules et sortit en disant :
-       On ne va pas quitter la tranchée ni leur laisser le moindre pouce à ces fumiers ! J’abattrai personnellement le premier qui chercherait à déserter ou à démoraliser les autres !
Le silence fut interrompu par un éclair. La pluie continua de tomber. Et les soldats se demandèrent s’il n’était pas préférable de sortir. C’était la peur des tranchées : finir enterrer vivant. Le sergent chercha à rassurer son équipe, mais il savait qu’il ne parlait pour rien. Chacun essaya de se distraire différemment, les uns en s’épouillant, les autres en écrivant. Mais personne n’arriva à dormir tellement le bruit des pelles allemandes résonnaient dans le sol et dans leurs têtes.
Le lendemain, la pluie cessa. Les bombardements remplacèrent le tonnerre. Chaque soldat savait qu’il pouvait y rester. Le sergent avait prévenu : on charge à 11heures. Etrangement, tout le monde se sentit rassuré ; plutôt crever entre les barbelés que dans un terrier. Le bataillon attendait paisiblement. Les bombardements arrêtèrent subitement. Le lieutenant traversa la tranchée. Puis, il attendit en regardant sa montre avec un sifflet à la bouche. Il sortit son revolver et à l’heure fatidique, il siffla tout en grimpant une échelle. Dès lors, la charge commença. Anglais, canadiens, australiens, néo-zélandais bondirent en hurlant pour se donner du courage. Mais à peine la tranchée quittée que les premiers morts se comptaient par centaines. En face, les mitrailleuses se mettaient à l’ouvrage, découpant tout sur le passage des balles. Le combat fut rude et inégal. John sautait de trou en trou, espérant ne pas tomber dans une poche de gaz moutarde. Il plongeait dans l’eau croupie, où parfois, des camarades en décomposition dormaient les tripes à l’air. John réussit à sortir de ce bourbier et entendant l’appel de la retraite, il fit demi-tour.
-       Encore une charge pour rien, se disait-il.
Il ne savait pas si la compagnie réussit à entrer dans la tranchée allemande. Il retourna dans son camp en courant, sautant de trou d’obus en trou d’obus. Puis, enfin rentré, il fut accueilli par le québécois. Le groupe d’hommes réintégra leur « chambre ». Ils soufflèrent, se reposèrent. Un gaillard rouquin écouta le sol. Il grogna.
-       Ça s’approche en plus.
Dehors, les bombardements reprirent, ressemblant au tonnerre de la veille. Ils semblèrent loin, s’approchant de temps en temps. Tel un éclair, un bombe tombait à quelques dizaines de mètres, faisant trembler aussi bien la terre que les hommes. La boue recouvrait les visages et les vêtements. John lava sa figure avec un peu d’eau dans un bol. Puis, il se regarda dans un miroir, en pensant que cela ne servirait à rien.
Les journées se suivirent et se ressemblèrent. Bombardements, attaque et peur. Le sol de leur reposoir vibrait de plus en plus. Ils savaient que les Allemands posaient des mines sous eux. Mais ils ne savaient pas quand tout cela finirait. Et puis, un matin, plus rien !
Le québécois fut le premier à comprendre que c’était pour très bientôt. Il appela le sergent qui ne pouvait rien faire. Alors, ce dernier prévint le lieutenant. Mais son officier avait une consigne : ne pas perdre un pouce et mourir que de fuir. La peur grandit chez les soldats jusqu’à l’annonce surprise de la relève.
Dès lors, le bataillon quitta la tranchée, s’éloignant du danger. Au loin, les bombardements continuaient. Aligné deux par deux, le bataillon aperçut, un groupe de soldats anglais.
-       Ordre est de ne rien dire, annonça-le lieutenant. Pas question de démoraliser ces braves.
John passa en observant du coin de l’œil les soldats qui allaient vers une mort certaine. Son bataillon baissa la tête, par fatigue mais surtout par honte. De leur côté, les nouveaux marchaient fièrement pour ne pas montrer leur peur. Il y avait de nombreux enfants, des jeunes qui sortaient à peine de leurs études. Ils marchaient l’arme à l’épaule. Certains saluaient, d’autres souriaient.
Une heure après, John marchait encore dans la boue, il discutait avec le québécois de leur prochaine permission. Ils espéraient aller à Paris, voir les femmes de Pigalle. Le québécois connaissait l’adresse d’un bordel qui acceptait les étrangers, surtout les militaires. Puis, le tonnerre gronda tout à coup, plus fort que d’habitude. La terre remua, les hommes s’accroupirent. John se retourna et vit derrière lui, là où se trouvait la tranchée, un immense nuage de terre et de feu. Le camp avait été rasé en une seule explosion. Il pensa à la relève. Il se dit que c’était terrible. Le sergent ordonna d’avancer. Alors, il marcha en suivant le pas cadencé. Avec le québécois, ils discutèrent encore de Paris et du Canada, et évitèrent de parler des morts.
Alex@r60 – Juillet 2022
Photo prise en Juillet 1916
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dixvinsblog · 1 month
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Printemps des poètes 2024– La Grâce – Grégory Rateau -Du soleil
Les mêmes déglutitions Régularité monomaniaque Fureur liquide L’image obsédante du criminel au fond de son potage Et cette vieille bique au regard louche Du sol au plafond l’odeur contagieuse Solitude malsaine, aigreur de pierre C’est Elle qui avait fait le vide autour d’elle Qui d’autre ? Et elle lui en voulait à mort de ne pas la désirer Cette misère, son héritage De vouloir s’enfuir…
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