Tumgik
#baie vitrée fer
designercasket · 6 months
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Decking - Contemporary Patio An illustration of a sizable, modern backyard patio with decking and no cover
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samblerg · 1 year
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Paris Exterior Metal
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christophe76460 · 5 months
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N° 45. Il est interdit de pêcher depuis les balcons.
https://soundcloud.com/jlgaillard/il-est-interdit-de-pecher-depuis-les-balcons-1
Etonnante non, cette petite phrase ! Avez-vous déjà vu une pancarte de ce genre sur la façade d’un grand hôtel ? Imaginez un bel hôtel 1900 avec vue sur la mer. Certaines chambres donnent carrément sur la mer, non pas sur la plage, mais sur la mer même ! Un grand hôtel qui a un excellent restaurant dont les grandes baies vitrées donnent directement sur la mer. Bien sûr, Les touristes aisés viennent y déguster du homard ou des soles meunières. Mais les baies vitrées de cette salle à manger sont souvent fêlées ou brisées. Comment cela peut-il s’expliquer ?
Tout simplement parce que des touristes un peu farfelus essayaient de pêcher depuis la terrasse de leur chambre. Bien sûr, les lignes étant trop courtes, les plombs très lourds, venaient frapper contre les baies vitrées. Ces immenses baies vitrées coûtaient très cher. Plus de 3 000 euros chacune ! Imaginez le budget « vitres cassées » de cet hôtel. Les propriétaires avaient tout essayé : des panneaux, des menaces de sanction, l’obligation de rembourser les vitres... Rien n’y faisait. Plus on interdisait, plus on menaçait, plus les touristes étaient rebelles et trouvaient mille manières de faire comme ils leur plaisaient, c’est-à-dire d’envoyer leur ligne pour pêcher depuis leur balcon. C’était même devenu un jeu.
En fin de compte, le propriétaire de l’hôtel, épuisé par cette lutte incessante, enleva les panneaux, les menaces, les sanctions. « Tant pis, se dit-il, cette dépense passera en pertes et profits. On va augmenter l’assurance ». Curieusement, à partir de ce moment là, les problèmes cessèrent.
Avez-vous compris la leçon ? Plus on interdit, plus on a envie de faire la chose qu’on nous interdit. La loi fait ressortir la nature pécheresse en nous. C’est la loi qui a révélé le péché. Plus on nous dit que quelque chose est mal, plus on a envie de faire cette chose. Le péché nous conduit à la mort. Mais la loi n’est pas la solution.
Mais où est la solution ? me demanderez-vous. Comme l’apôtre Paul on peut crier :
Mais qui me délivrera de ce corps de mort, malgré mes bonnes résolutions, les règles que je m’impose, la discipline de fer… Non je n’y arrive pas.
Comme le dit l’apôtre Paul, il n’y a qu’une solution :
Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ, notre Seigneur, qui nous délivre de la loi du péché et de la mort. La solution c’est Jésus, reconnaître que nous sommes incapables de nous en sortir par nous-mêmes, reconnaître qu’Il a payé pour nous. Accepter que nous avons besoin de Lui.
Venez à Lui vous tous qui êtes fatigués et chargés (par le poids du péché et de la mort) et Il vous donnera du repos. Jésus est la réponse ! Il peut et veut nous rendre LIBRE ! L’accepterez-vous ?
#libre #touriste #baie #vitre #repos #jesus #jesuschrist #seigneur #peche #incapable #capable #loi #solution #interdit #nature #pecheresse #reponse
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mamaasawriter · 3 years
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L’écho, ça fait surtout beaucoup de bruit et parfois on a des révérbérations existentielles
Oulah 9h57 déjà
J’ai rendez-vous dans cette salle oui,
Mon ordi, mon chargeur, mon thé
Plus qu’à ouvrir la po
Pourquoi c’est toujours quand on est chargé
De matériel fragile que
Attends demi-tour pour fer
Oh merde
Merde merde merde
Il me regarde
De l’autre côté de la baie vitrée, depuis son rendez-vous à lui
Il me regarde
Fermer la
Maintenant que je l’ai vu il faut que je soutienne son regard
Tiens
Fermer la por
On se regarde
Je souris
Fermer la porte.
Il me regarde
IL ME REGARDE
Chut.
(IL ME REGARDE)
((IL ME REGARDE))
(((IL ME REGARDE)))
(((SON REGARD S’EST POSÉ SUR MOI J’AI ÉTÉ L’OBJET D’UNE RÊVERIE D’UNE PENSÉE J’AI ÉTÉ SUPPORT D’IDÉES TOILE BLANCHE D’UN POURQUOI PAS LE MOI S’EST PROLONGÉ SOUS UNE AUTRE FORME SOUS L’AILE DE SA RÉTINE ET J’EN AI ÉTÉ TÉMOIN
J’EXISTE AUSSI CHEZ LES AUTRES)))
« Oui, Arnaud, tu m’entends bien ? Attends, je crois que ton micro est coupé... »
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(source : @cheminer-poesie-cressant)
rêvé d'une façade où chaque baie vitrée ouvrirait sur une vie d'exception, d'une façade jaune soleil fléchi sous forme de traces nuageuses que la lumière aurait usé, que la lumière aurait sali, où seules les fenêtres se dessineraient en toute humilité dont la taille diminuerait en prenant de la hauteur comme une fin qui s'annonce ; seul un balcon isolé de fer gris au premier étage serait couvert de plantes grimpantes de tout côté ; derrière ces fenêtres où j'aurai voulu vivre pour toujours résidait notre premier souvenir, le plus beau ; une façade dont les fenêtres étaient devenues la lumière de ce souvenir
© Pierre Cressant
(jeudi 14 juillet 2011)
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fabslaveblog-blog · 5 years
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Première Rencontre avec MASTERDIDIER (peut être mon futur MAITRE) 
smoverlimit.tumblr.com
Depuis longtemps, j’ai toujours eu un goût prononcé pour les relations D/s et l’univers du bdsm …..En 20ans, j’ai su prendre le temps de le découvrir et désiré graduellement plus. 
Pour des raisons diverses, les relations se sont toujours stoppées la ou le jeu pouvait devenir intéressant (mariage, déménagement, AVC)…Ou bien s’éteindre comme des feux de paille faute d’être en phase ou pouvoir s’apporter plus 
Cependant, dans mes recherches, il m’est arrivé fréquemment de me trouver nez à nez avec le profil d’un certain MASTERDIDIER qui avait l’air de savoir de quoi il avait envie en terme de domination….
Epluchant toutes ses références, sa personnalité n’a rien à envier à l’univers des films SM« discipline4boys » 
Lassais des plans « petit joueurs » et petite rigolade, je désirai depuis un temps quelque chose de plus fort, transcendant, aussi je pris contact avec lui…
D’abord, la conversation s’est bien engager…Puis, je reçu le message suivant: 
« Je crois que je n’aurai aucun feeling avec toi » 
Bizarrement, un an après, je réitérai ma candidature… 
Cette fois, son intérêt a celle-ci à abouti…Apres quelques « appel moi now batard ! »sur le mois afin de s’échanger quelques renseignements utiles…Il me convoqua pour une séance test. 
Je ne me suis pas laissé démonté si proche du but, même si cela m’a valu un nœud au ventre de me rendre chez lui, à cause de l’appréhension d’expériences nouvelles, voulu et consentie…
Je ne lui ai pas caché mes attentes, limites, ainsi que ma novicité…Mais, mon désir était de vraiment mettre la barre plus haute avec un MAITRE de sa trempe…Il n’y avait pour moi aucune ambiguïté sur le BOSS que j’allai rencontrer….Je savais parfaitement que ce n’était pas du genre à rigoler avec les petites natures, fantasmeurs ou autres pseudo bâtard qui ne sont rien d’autres au final que des trous à bite faisant une énorme confusion entre lopage en partouze et le larbin sous merde propriété et jouet d’un MAITRE impartial qui à tout droit sur lui et son corp pour son seul plaisir….
 Ainsi, je me suis pointais sur le lieu de rendez vous, « une centrale électrique »ou je devais le rejoindre pour le suivre jusqu'à sa demeure….Je me suis déjà tiré à la dernière minute via un bon coup d’accélérateur , mais, étrangement je l’ai suivi jusqu'à destination 
Sur place, de suite j’eus droit à :
« Reste ou tu es batard ! »  
Je ne bougeai plus, et il ouvrit lui-même la portière contrôler si ma tenue était en règle conformément aux injonctions tantôt données…. 
La, je fis d’entrée ma première grosse bourde, elle fera très certainement rire ses autres slaves que je nomme ici MONSIEUR, ou MESSIEURS (me sentant inférieur à eux qui sont mieux dressés et plus endurant que moi) car, involontairement, j’ai osé croisé son regard droit dans les yeux…..
Je peux Vous dire que j’ai été de suite mis au parfum que si cela se reproduisait, il me démontera la gueule directe…Ainsi , ça m’a coupé toutes envies de recommencer au point même d’en arrivé à oublier immédiatement ses traits à peine appercu…Ca commençait bien pour mon matricule 
Sans ménagement il me mit un énorme collier cuir ainsi qu’une laisse de fer, et me sortitde la voiture…Je prenais grand soin que de regarder ses rangers et son treillis gris et blanc….
Il me plaqua contre le mur de la maison, releva ma tête et me demanda d’ouvrir ma gueule dans laquelle il cracha un mollard
Je ressens encore la pression du jet, sa douceur et son goût…J’en arrive encore à m’en délecter par le souvenir…Puis :  
« A poil bâtard ! » 
-Cette fois impossible de reculer, de renoncer, et très excité de devenir sa sous- merde, être exploité de fond en comble le temps d’un test …..Quel honneur !, et quelle chance !, ça j’en étais très conscients …
Mon corps et tout mon être frétillait  de savoir comment j’allai être avilie, larbiné, utilisé , traité….Si bien que j’arrivai plus a savoir si c’était de froid d’être nu comme un ver dehors ou de façon nerveuse tant je perdais tout contrôle , identité…. 
Il me fit entrer et mettre face au mur de son garage, jambe écartées…Ses mains ont commencées à me palper aux travers de ses mitaines de cuir….J’ai senti son doux contact dans mon dos, tandis qu’il me menottait les mains…
Je ne lui opposait aucune résistance…il me parlait doucement :
« As-tu peur ? »
« Dis moi ce que tu as dans la tête ? Sois honnête, je veux tout savoir » 
Que lui répondre ?….Si j’avais les mots nécessaire et explicite pour le lui dire, exprimer, que ferai-je chez lui à désirer ce type de relation, cette art de vivre ? 
« Je suis ravie de m’offrir à Vous et me sens à.. » 
Pas le temps de finir mes élucubrations que
« Ca je sais bâtard ! Sors moi autre chose, tu me l’as déjà dit ! » 
Puis, plus doux
« J’aime que mes slaves soient intelligent, savent se montrer original »
 L’originalité ce n’est pas ce qui manque dans ma vie de tous les jours, mais devant autant de fermeté et de spontanéité, saurai-je tenir partie de cette contrainte ? Bien, qu’effectivement, je ressens déjà le désir de lui apporter beaucoup de satisfaction, conscients des conséquences à subir…..  
C’est d’ailleurs ce qui allait très vite se vérifier….
Je sentis son poids se décoller de mon dos et ses mains détacher les mousquetons qui retenaient mes poignets
« putain Bâtard carte ! ca doit toujours être écarté ! Toujours ! » 
En effet, j’avais resserré mes jambes…Malgré moi… 
« On va entrer chez moi ! Ouvre la porte ! » 
J’ouvris la porte, et m’engagea dans sa demeure, a peine eus –je fais un pas à l’intérieur qu’il me ramena derrière lui
« Jamais passer devant le Maître ! Jamais ! , tu ouvres et tu me suis »
 A l’intérieur, la température était plus douce, et je me sentis déjà plus à l’aise pour entamer cette première séance
Il m’amena jusqu’au salon, ou il me fit mettre a genoux jambes écartées…..Face à moi, une grande baie vitrée qui offrait à ma vue , un décor familier….Le jardin, la terrasse notamment que j’avais aperçu sur les photos mis en ligne sur les sites Internet ou Maître avait un compte
Le sachant select, j’étais comme honoré d’avoir retenu son attention et passer de l’autre côté du miroir…Du virtuel, vivre le réel…..Délicieuse sensation…. 
Puis, vint un premier coup sur le dos, suivi d’un second
« Tu es endurant à la douleur ? Aimes-tu souffrir ? » 
En toute honnêteté, j’ai répondu que non, bien qu’ayant déjà recu la fessée modérée via divers accessoires 
« Tu aimes le poppers ? Tu as des problèmes de santé ? Ici, je ne veux pas d’accident, alors soit honnête » 
Je sentais bien qu’il avait un fort charisme , mais , cette façon de soucier avec un côté rassurant, me mettait de plus en plus en confiance….Comme si je devinais le velours abritant une poigne de fer….Mon diagnostic s’avéré juste…. 
Après m’avoir gazé doucement, la matraque s’abattit plusieurs fois sur mon dos….Au début , il me demanda si ça allait, et si j’en voulais encore…..Ce à quoi , et bien sur parce que c’était dans l’ordre du supportable , je répondis :
« OUI, Maître »
« Alors pourquoi ne le demandes-tu pas, batard ? »
« Encore MAITRE » 
Un nouveau coup , une attente
« Encore MAITRE » 
Un coup plus fort que les autres 
« Encore MAITRE » 
Cette fois :
« COMBIEN ! »
« 5Maitre »
Ca peut sembler petit joueur, mais pourquoi s’aventurer a en demander plus que de raison lorsque l’on a peu d’expérience et d’endurance a cette pratique ? La voloté et la motivation ne sont pas raisons suffisantes en cette quête  
« Compte ! » 
Paf, un coup tomba
« UN »
Supportable 
Paf !
« deux »
Un coup plus fort 
PAF
« trois »
Cette fois , c’etait du sérieux 
PAF
« quatre »
J’appréhendai tant le 5eme que Maître a senti ma crispation 
« Je fais ce que je veux de ton corps, il est ma propriété, alors donne le –moi Bâtard ! » 
ET paf ! Je reçu le dernier coup de cette série de matraque 
La sensation ressentie reste inexplicable, je n’ai pas été malmené , je peux avouer que j’ai même éprouvé un certain plaisir a sentir Vôtre ascendance Maître sur l’offrande de ma personne . 
Après un calme, dont je ne me souviens plus de la durée, car le temps prend toute autre mesure dans ces situation….Vous m’avez fait approchez de Vous, a genoux , têtes posée sur Vôtre entrejambe, je me sentais à la place qui convient, Vous respirez encore et encore sans modération pour Vous apprivoiser……
En cette instant, je suis pleinement entré dans le jeu , viser Vôtre satisfaction, Vôtre plaisir…..J’espère avoir été suffisament éloquent lorsque de ma langue, j’ai été pris par lenvie de vénérer Vos mitaines de cuir, Vos doigts …Cette infâme matraque a laquelle j’ai goûté tantôt et qui devenait un  véritable objet de dressage duquel j’aurai plutôt tout à craindre à l’avenir en cas de désobéissance ou mauvaise conduite…. 
Vous m’avez laissé suffisamment de temps pour me délecter de ce moment, et je Vous en suis grés MAITRE, même si ,le plus juste serait d’écrire : 
-         Vous avez su pleinement savourer le plaisir d’avoir un bâtard motivé à Vos pieds capable de Vous apporter une quelconque satisfaction et un commencement de plaisir…..-          
M’égarerai-je de penser que Vous avez réellement apprécié MAITRE ? Vous dont que je devine fin gourmet aux désirs d’être véritablement surpris….. 
Pour des raisons MAITRE que Vous m’avez signifiées, je vais y aller plus directement 
J’ai aimé me donner a Vous pour recevoir le ceinturon, son claquement dans la cuisine m’a excité, et je dois avouer que par rapport aux autres accessoires utilisé, j’aurai pu VOUS endemander encore plus… 
J’ai adoré me retrouvé nu dehors, faire le tour du propriétaire avant que Vous ne me mettiez aux labeurs, ce contact de la terre et de la pluie sur moi….Etre abandonné aux travaux, avant sans que je m’y attende vous reveniez me motiver cette fois au fouet
Egalement, j’étais à ma place lorsque illico presto, vous me faisiez venir aux pieds soit pour ramasser une pierre, soit pour uriner ou bien être châtier
Oui, mon érection en était la preuve la preuve….car J’ai compris que Vous saviez bien faire usage d’un batard MAITRE
Même si peu habitué aux fouets, pour l’apprécier pleinement, il était mérité de Vous voir arriver d’un pas décidé pour le faire claquer sur ma viande pour avoir oublier de ramasser une herbe….La brulure de celui-ci et Vôtre suprématie me motive davantage
Votre autorité et sévérité était largement justifiée Maître
 Tout en léchant vos pieds et entendant votre conversation avec Monsieur Votre slave numéro 1, j’ai ressenti que l’excitation  montait lorsque Vous m’évoquiez à lui …..Et je trouve même tout a fait normal queVos slaves puissent avoir le mot à dire  ou avis à donner , me concernant….
Les travaux forcés et la salle des tortures méritent que j'en touche mots...  En effet, l'ambiance de votre remise est en adéquation quant à l'usage que Vous en faite, l'odeur, la luminosité, l'atmosphère qui y règne ….J'ai d'abord cru en y entrant que nous irions chercher quelques outils indispensable pour la suite des évènements…… Mais, je compris vite lorsque vous m'avez attaché et expliquer sa vocation que Vous alliez Vous amusez un peu avec Vôtre nouveau joujou…bien que je l’aurai plus cru avec Vôtre nouvelle pièce juste à côté…En effet, j’ai pensé à un moment après y être entré que la porte allait se refermer derrière moi, et qu’elle ferait office de cellule d’isolement ou qu’a Votre aise Vous pourriez Vous divertir à Votre guise….
La chaîne était une nouveauté pour moi, son contact lourd et appuyé était une épreuve….Mais Vous avez bien dosé les temps dans lesquels je pouvait me serrer contre Vous, et les sévices Maître Quant au travail forcé, il s’est imposé à moi beaucoup plus divertissant que si je l’avais fait seulement pour bosser…Bien sur, , la qualité servi est la même, mais le fait d’être sous Votre surveillance, exigences, et ordres changent la donne C’est une chance qu’il n’ait pas fait beau temps, Je déplore ne pas avoir vu dans Vos yeux le plaisir dont Vous pouviez en tant que Maître,Vous délecter et jubilé de me voir nu , jardinant…Au bon gré de Votre volonté…Je n’aurai pour rien au monde voulu que s’interrompre ce sentiment, d’humiliation , d’appartenance et d’exploitation au contraire….Je l’aurai même exécuter fer aux pieds et enchaîner si cela aurait pu Vous faire plaisir…..Les temps ou Vous m’aviez abandonné seul au labeur, je Vous imaginez assis sur la chaise , contrôlant la qualité de mon travail Ce fut un moment clefs de ce test ou j’ai ressenti le désir de soumission encore plus fortement et agréablement que je ne me l’imaginais Maître…Et je souhaite vivement le ressentir à nouveau , même si je ne saurai peut être jamais quelle jouissance cela Vous donne….Apres tout, l’important a mes yeux de sous race, c’est de faire en sorte qu’elle existe et soit forte car rien n’est trop beau pour mérité l’intérêt du Maitre
fabslave
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hermanmu · 5 years
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Une vie au musée
C’est un immense musée. On s’y perd à loisir
Nous profitons de ses splendeurs, avec ma compagne et nos enfants. Dans une salle gigantesque, de grandes maquettes de villes sumériennes. Ainsi qu’une exposition sur les quelques endroits sur Terre où l’on trouve des stèles faisant mention d’une légende rare, disséminée à travers les siècles et les civilisations. Une légende tellement rare que je ne m’en souviens plus.
Et puis là. Nous apprenons que dehors, c’est l’apocalypse. Une sorte de fin du monde, une épidémie doublée de tremblements de terre. Déjà, des vagues de dévastation par des hordes de pillards
Mais la visite est passionnante, nous poursuivons. Comme si, de rien… A l’abri dans le musée.
Au bout d’un couloir du rez-de-chaussée, une grande baie vitrée donne sur la rue. Un groupe de maraudeurs nous a repéré, et fonce vers nous. On se prépare à l’affrontement, adieu tranquillité. Mais le musée est un sanctuaire protégé par un sortilège puissant. Le premier assaillant pose sa main sur la vitre, l’air crépite et bouillonne. Il disparaît, désintégré. Un autre essaye, frappe la vitre avec une barre de fer, et subit le même sort. Le reste de la bande s’enfuit en courant.
Nous soupirons de soulagement. Et repartons pour continuer la visite de notre nouvel univers. Je me réveille entre deux émerveillements.
Certains rêves sont entre Jack London et le Louvre.
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tendancesdecadentes · 2 years
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25 mars 2022
Une grande baie vitrée donnant sur une mer intérieure. Ceci sous-entend une mer calme mais dont les flots se superposent doucement sous l’impulsion d’un vent chaud venu d’une contrée tropicale et lointaine. Il faut beau et l’azur n’est aucunement troublé. Il est onze heures, ce n’est que la première bouchée d’une journée juteuse, un dimanche. Quelques palmiers, verdure claire et angulaire, peuplent le bas du tableau ; ils tanguent parfois. Une table, au centre : elle est simple, épurée, c’est un cadre assez haut en fer peint de gris un peu profond sur lequel est posée une plaque de verre légèrement teinté dans le bleu-gris. La vue se reflétant sur cette surface lisse accentue admirablement le bleu. Un haut tabouret blanc, un seul, et surtout sans connexion entre les pieds. Toi dessus. Tu es vêtue de lin léger, d’une robe qui atteint tes genoux, sans manches. Tu es pieds nus, ceux-ci se balancent. Tu lis L’attente, l’oubli de Maurice Blanchot, la belle édition, crémeuse et douce. Ta main droite maintient l’ouvrage, le pouce vacillant imperceptiblement pour conserver son équilibre. L’autre main est semi-active, et l’index est par-dessus la page ouverte, le pouce gauche frôle la coupure par instants, il flotte ; tu laisses le soin de faire le reste aux trois doigts restants. Tu existes en tant que partie intégrante du tableau mais tu ne focalises pas l’attention ; le contre-jour est subtil, chaque ligne se fond et semble se brouiller à chaque instant, tout en paraissant exceptionnellement nette ; chaque clignement des yeux présente quelque chose de très légèrement différent, et le tout s’additionne dans la mémoire encore fraîche. Ton teint diaphane accompagne le lin, et tes cheveux presque noirs, à la douce merci d’un courant d’air frais venant d’en dehors du tableau, probablement de la gauche, volettent un peu par instants. Tes sourcils sont un peu arqués, tu es un peu absorbée mais paisible, comme à ton habitude. Il y a un large rhododendron à gauche de la baie vitrée, le mur en béton poli laissant tout juste un demi-mètre pour l’accueillir ; celui-ci est assez haut, sa cime atteignant ton épaule. A droite du tableau, plus proche et donc plus bas par effet de perspective, un bloc blanc, meuble de bois sans aucun orifice ni ajout décoratif, porte comme un socle un tourne-disque aux dimensions qui semblent faites pour l’épouser. Un disque tourne, orphelin de sa pochette. Résonne dans la pièce un morceau intemporel : c’est Embraceable You de Charlie Parker. On a réglé l’engin pour que le son soit bas, tout juste assez perceptible pour en déceler le timbre, et les basses fréquences sont un peu mises en valeur, alors que les hautes fréquences sont un peu étouffées. Les cliquetis liés à l’usure sur la surface du disque sont assez nets, et le tout contribue à un effet mielleux, invitant, nostalgique. Le sol en faux marbre est sans striures, il reflète fidèlement tout ce qui y est posé. Il n’y a rien d’autre. Au loin, une petite tache sur les flots ; petite embarcation livide qui parcourt le large. Derrière le rideau des grésillements chauds, les vagues chuchotent. Tu existes.
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wolfieartsandwrites · 6 years
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Would you ever write a story with a villain as the protagonist? Like, a really bad person who do really bad things
LA REPONSE EST OUI ET VU QUE JE SUIS RENTREE CHEZ MOI JE PEUX TE POSTER LE TEXTE
(mdr ça date de 2013 soit indulgente merci)
“ L’homme étaitdebout devant la baie vitrée de son bureau du trentième étage del’immeuble de son entreprise. Il fixait les gens qui s’affairaientdans la rue, tous plus pressés les uns que les autres… Les êtreshumains étaient toujours pressés. Ils couraient encore et toujourset, au moment où ils tombaient de fatigue, baissait leur garde.C’était à ce moment-là qu’on pouvait frapper et faire mal. Al’instant où ils n’étaient plus dans la capacité de réfléchiret de s’enfuir. A cet instant précis, la douleur était tellementinsoutenable qu’elle en devenait absurde… Ses doigts secrispèrent sur la barre de fer qui se trouvait devant lui et qui luiservait habituellement d’appui. Pas là… Un sifflement de colères’échappa de sa gorge et il passa sa fine main blanche dans sescheveux bruns. Il détestait l’humanité. Ses yeux verrons bleus etverts se posèrent sur un couple qui s’embrassait sur le trottoird’en face. Oui, décidément, il les haïssait. Ces effusions desentiments mièvres et dégoulinants de guimauve lui donnaient enviede vomir… Exaspéré par tout ce qu’il voyait, il tourna le dos àla baie vitrée et se rassit à son bureau, brutalement. Il ferma uninstant les yeux et poussa un sifflement. Rouvrant ses yeux bleutés,il les posa sur une photo qui trônait sur le bureau et un immensesentiment de nostalgie le prit. Une jeune femme souriait surl’image… Dmitri se leva etpassa sa main en tremblant dans ses cheveux châtains. Lui aussi àune époque il avait aimé… La guimauve, il avait connu… Ilsavait combien on avait l’air stupide quand on aimait. Il savaitaussi combien on s’en fichait. Ses yeux se posèrent ensuite sur lecalendrier. 7 Octobre… Un an. Ça faisait un an, jour pour jour…Un an qu’il passait ses journées dans son bureau du trentièmeétage à ruminer des plans de vengeance. Un an plus tôt,elle l’avait quitté, définitivement, d’un coup. Et ça l’avaittué… La mort de la femme qui l’aimait l’avait assassiné. Etil avait fait son deuil. Enfin… Un peu. Rapidement, le chagrinavait laissé place à la colère. Et la colère à la haine. Ilétait allé voir la police pourtant. Il avait demandé une enquête.Mais ces incapables n’avaient rien trouvé. Rien. Absolumentrien !! Et finalement… La justice… Ce n’était qu’ungroupe d’idiots lamentables, pas fichus de faire leur boulot. Etpour le consoler, il lui avait offert de l’argent. Parce qu’onoffrait toujours de l’argent quand on ne savait pas quoi faire,quand on échouait. Mais tout leur argent n’allait pas laramener…- Au final… Onn’est jamais mieux servi que par soi-même… s’entendit-ilsouffler. Oui… Jamais mieuxque par soi-même. Il sentit la rage naître en lui. Se divulguer deson cœur à son cerveau. Il sentait sa raison sur le point dedéfaillir. Son amour l’avait tué. Et il tuerait celui qui l’avaittué. Il se leva et remonta d’un geste nerveux les manches de sachemise blanche, marcha rapidement jusqu’au porte-manteau et sesaisit de son imper… Celui dont les gens disaient toujours qu’ilressemblait à Sherlock Holmes. Mais cette fois, ce n’était pas cequ’il allait être… Il prit son pistolet dans son tiroir fermé àclef. Dmitri sortit de la pièce et s’arrêta un instant devant sasecrétaire qui lui jeta un regard interrogateur.- Repoussez tous mesrendez-vous. Je ne serai pas la de la journée… Je vous préviendraisi je reviens demain.- Bien, monsieur,mais…- Taisez-vous… Nedites pas un mot… Je pourrais perdre courage… La secrétaire setut et Dmitri eut envie de se gifler. Du courage ?! Mais oùça ??! Où était le courage dans la vengeance ?! Ildevait le faire… Elle était morte. Elle était morte. Ce connardl’avait tuée. Donc il devait le tuer… Il voulait qu’il vive ceque lui avait vécu. Il voulait qu’il souffre comme lui avaitsouffert. Comme elle, elle avait souffert… Il ferma un instantles yeux et entra dans l’ascenseur. Il devait le tuer. Il ledevait. Dmitri arriva aurez-de-chaussée et sortit de l’immeuble. L’air frais lui fitl’effet d’un coup de poignard. Il vacilla et dû s’appuyer aumur pour ne pas tomber. Ce sentiment revenait encore et le rendaitfou depuis un an… Il ne parvenait plus à le contrôler… Il avaitbesoin de céder… Dmitri leva les yeux au ciel et la laissa prendrele contrôle. Et pour la première fois, il lui laissa le champlibre. Satisfaite d’être libérée de ses chaînes, la Hainedéferla dans son cœur.“
(c’est mauvais, tuez moi)
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plumedepoete · 4 years
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1 : Le Prix De La Liberté Une fin de journée glaciale et ordinaire s’achevait dans le charmant village d’Alassio au nord de l’Italie. Nella attendait son mari dans un romantique restaurant au bord de la plage. Ce soir, ils fêtaient la veille de Noël, mais aussi leur rencontre qui s’était opérée dix ans plus tôt. L’ancienne meneuse de claque brune aux yeux de cannelle, qui faisait tant rêver les adolescents au collège, caressait son ventre tout en admirant à travers la fenêtre la neige immaculée, saupoudrait la terrasse de l’établissement. Elle s’inquiétait de ne pas voir arriver Ezio. Alors qu’elle buvait la dernière gorgée de son Basilichoto, elle recevait un message étrange sur son téléphone : « J’aurais un peu de retard, je viens bientôt. » Le chef d’entreprise respectable d’une activité balnéaire détestait faire attendre sa fiancée, surtout la veille d’un jour très spécial pour tous les deux. C’est pourquoi il n’était jamais en retard. Mais ce que la jeune femme trouvait bizarre, c’était le manque de chaleur dans le message de son fiancé, lui qui a toujours un petit mot attentionné à l’égard de sa bien-aimée. Alors elle l’appela, mais tomba sur son répondeur. À cet instant précis, Ezio descendait au parking du lieu de son travail, enjoué de retrouver Nella dans leur restaurant favori. Demain à la même heure, ils voleraient jusqu’au large de l’Afrique orientale pour consommer leur amour officiel. Mais au sous-sol de son entreprise, l’air sec accompagnait une atmosphère pesante qui ne le réconforta pas. Un bruit suspect, suivi d’un claquement sourd, le fit sursauter et perdit ses clés de voiture d’entre ses mains. Malgré son caractère stressé et inquiet, il se retourna prêt à affronter le malheureux qui osait l’effrayer sous la lumière clignotante. Cependant, il n’y avait personne dans les parages ; il se calma et ramassa son trousseau rapidement. Alors qu’il se précipita dans sa berline, il recevait un message surprenant sur son téléphone : « J’en ai assez de t’attendre, je m’en vais. » L’écrivaine de renom à travers tout le pays ne fit pas cas des retards de gens qu’elle rencontrait à ses rendez-vous quelconques. Mais jamais son fiancé ne badinait avec sa patience inébranlable. Mais ce que l’ancien joueur offensif au football américain métis trouvait anormal, c’était l’agressivité de sa femme passive dans son message. Alors il l’appela, mais tomba lui aussi sur son répondeur. Pendant que Nella attendait encore à sa table le ventre gargouillant de faim, devinant que son amoureux travaillait toujours, à 22 h 13, Ezio cherchait sa femme dans tout le village, croyant qu’elle sillonnerait les rues pour calmer sa colère. Il ne la trouva nulle part, alors il décida de s’arrêter dans un bar pour étancher sa soif d’inquiétude. Il hésita à rentrer chez eux, redoutant la froideur de celle avec qui il partageait sa vie. Elle avait effectivement quitté le restaurant pour regagner leur villa qui domina la station balnéaire et sa plage au sable fin, sur une colline privée. -Dure journée, monsieur Santini ? s’inquiéta le barman. -J’ai probablement anéanti la confiance qu’avait aveuglément ma future épouse. La seule fois où je suis en retard, il a fallu que ça tombe la veille d’un moment encore plus particulier. Vous rendez-vous compte ? pleurnicha Ezio, le visage entre ses mains. -Madame saura vous pardonner, j’en suis persuadé. Que puis-je vous offrir à boire ? -Un double scotch sec. Après plusieurs coups dans le nez, il prit le chemin de sa maison, arpentant tant bien que mal la route tourbillonnante jusqu’au sommet de la montagne. Nella, entendant le grillage en fer forgé donnant accès au garage, sentit son cœur battre plus intensément. Elle appréhendait une dispute inévitable : elle ne tolérait pas que son fiancé, président des infrastructures thermales, lui ait posé un lapin dans son état, le soir de leur anniversaire, veille de leur union. Habillée d’une chemise de nuit en satin noir, les cheveux encore humides d’une douche bien chaude, elle l’attendait de pied ferme, assise sur le bord d’un large lit en rotin et baldaquin, surplombé d’un voile blanc. Le clair de lune traversait la baie vitrée et plongeait la suite au ton de terre dans une atmosphère ténébreuse. Ezio arriva à moitié ivre dans la chambre de plâtre vénitien, s’arrêtant au pas de la double porte en acacia. Il aperçut une lueur sombre dans les yeux de la jeune femme qui le lui laissa présager une tornade d’agressivité. -Je te prie de m’excuser pour mon retard, mio amore. Je n’ai pu te prévenir avant. À vrai dire, je n’ai pas vu le temps passer. Puis j’ai reçu ton message sur mon téléphone et j’ai parcouru tout Alassio pour te retrouver, mais… -Je ne t’ai rien envoyé du tout, parce que quand le tien est arrivé, j’ai été surprise et désorientée, rétorqua-t-elle, d’un calme olympien. -Je comprends et j’ai le cœur meurtri de t’avoir laissé seule, si tu savais ! implora l’homme aux pieds de sa femme. Mais, je ne t’ai rien envoyé non plus ! -Bien sûr que si ! Il était froid et sans chaleur ! hurla-t-elle, tout en se levant. Je t’ai appelé aussitôt, mais je suis tombé sur ta boîte vocale. Tu m’as assuré d’arriver bientôt, alors je t’ai attendu en vain. -C’est impossible, tu m’as prévenu que tu t’impatientais à cause de mon retard. Donc, je t’ai téléphoné également, sans réponse. Elle était persuadée qu’il se moquait d’elle, alors qu’il se demandait si ce n’était pas une mascarade. Cependant, il n’y avait pas l’ombre de message sur leur mobile. L’incompréhension était totale dans leur esprit. Ils se perdaient en confusion, se posaient des questions et allaient jusqu’à douter l’un de l’autre sur leur fidélité. Soudain, un bruit étrange provenant du rez-de-chaussée les interpella. Ezio ordonna à Nella de s’enfermer dans la pièce, pendant qu’il s’en va faire une ronde de la propriété, une batte de base-ball à la main. Quelque temps auparavant, ils avaient reçu plusieurs lettres de menace de plus en plus virulentes chaque semaine. Elles leur intimèrent de vendre le complexe au bord de mer, au plus vite. Sans quoi, leur empire s’effondrerait de manière moins subtile. Mais le couple Santini-Bellini n’avait pas pour habitude de se rabaisser à du chantage aussi odieux, surtout s’ils n’en connaissaient pas l’origine. Avant de poursuivre son inspection, arrivé en bas de l’escalier, il faisait un tour d’horizon afin de ne pas se laisser surprendre. Les anciennes leçons de son entraîneur de rugby restaient ancrées dans sa mémoire : « toujours faire attention aux alentours, avant de progresser… », lui ressassait-il, souvent. Il avança à nouveau prêt à porter le premier coup de batte sur le crâne du cambrioleur. En tout cas, c’est ce qu’il supposait. Pendant ce temps, Nella composait le numéro de la police qui lui assura d’arriver au plus vite. Au moment de raccrocher, elle entendait un hurlement grave, puis un objet qui se brisa sur le sol. Elle rejoignit alors son amoureux en toute hâte avec la boule au ventre, croyant qu’il lui était arrivé un malheur. En effet, elle le trouva gisant sur le carrelage ocre brun de la cuisine, le front recouvert de sang. -Ezio, est-ce que tu vas bien ? Qu’est-ce qui s’est passé ? lui demanda-t-elle, affolée. -Je vais bien ! Je t’ai supplié de rester en haut. Je crois que nous nous faisons cambrioler. -La police ne va pas tarder. Elle l’aida à se relever, quand un assaillant arriva derrière elle et lui bâillonna la bouche de sa main gantée, l’empêchant ainsi de crier. Le chef d’entreprise voulut la libérer, mais un autre malfrat lui balaya les jambes pour le maintenir au sol. -Ne lui faites pas de mal, je vous en supplie ! s’affola-t-il, en la regardant, les yeux remplis de larmes. -Monsieur Santini ? C’est la polizia ! -Dis-leur que c’est une fausse alerte, où je les tus sans hésiter, commanda ce qui est vraisemblablement le chef. -Tout va bien, ce n’était qu’un chien errant qui voulait à manger. -En êtes-vous sûr ? Permettez-nous de faire le tour de votre villa, s’il vous plaît. N’ayant pas de retour des propriétaires, les policiers décidèrent de rentrer s’assurer que tout est en ordre. La maîtresse alla à leur encontre et insista pour qu’ils rebroussent chemin. Sa tenue légère du soir et sa fausse mine réjouie convainquirent l’unité qui les laissa enfin tranquilles. Sans même avoir le temps de tenter quoi que ce soit, à peine la porte d’entrée refermée, elle se retrouvait entre les bras de son agresseur qui la ramena auprès de son acolyte et du fiancé. -Pourquoi faites-vous cela ? les interrogea Ezio, encore allongé sur le sol, se doutant que c’est en rapport avec le courrier qu’ils ne recevaient plus depuis quelque temps. Notre mutisme vous a-t-il déplu ? -Silence, Santini ! lui ordonna-t-il, tout en lui mettant un coup de pied dans le ventre. Il s’approcha ensuite lentement de Nella, semblant la séduire de sa démarche nonchalante. Il retira un de ses gants de motard noir et caressa le visage apeuré de la femme, vers sa nuque. -Elle est extrêmement appétissante, ce serait dommage de la punir pour une erreur que tu as commise, Santini ! Surtout dans son état, poursuivit-il, glissant sa main sur ses hanches faites pour enfanter, jusqu’à son bas-ventre. -De quoi parle-t-il, Ezio ? demanda la prisonnière à son futur époux. -Ne la touche pas ! Je ne sais pas qui vous êtes ni ce que vous nous voulez, mais je n’ai rien à me reprocher et je ne dois strictement rien à personne ! -Ha oui ? En restes-tu certain ? Rappelle-toi l’avance qu’on t’a donnée pour bâtir ton entreprise qui t’a ensuite permis de construire ce somptueux domaine à l’abri des regards indiscrets. Avant, tu ne représentais rien. Même ta chère et tendre femme n’aurait jamais posé les yeux sur toi si nous ne t’avions pas aidé à gravir les échelons de la société. En échange, tu devais nous rendre un tout petit service, mais tu ne t’es pas complètement acquitté de ta dette… -Elle n’a rien avoir avec ça, alors laissez-la partir ! cria l’homme presque démoli, rassemblant le peu de force qui lui restait pour tenter de se défendre. -Ne bouge plus, car je t’assure que sans vergogne, je l’abattrais comme une chienne enragée. -Sale enfoiré ! Sur cette désinvolture encouragée par un haut degré d’alcool dans le sang, il se relevait précipitamment pour désarmer son agresseur. D’un violent coup d’épaule qu’il aimait tant donner lors d’un match, il projeta l’homme cagoulé contre le mur en pierre. Ezio le rejoignit ensuite pour l’assaillir de terribles horions qui le laissèrent K.O. -Stop, hurla l’autre « cambrioleur », si tu tiens à la très sensuelle Nella. -Ôte tes sales pattes de ma femme, ou c’est moi qui vais te buter comme un chien à l’agonie. Tandis qu’ils se défiaient du regard, Nella se voyait flirter avec la faucheuse, quand l’homme la menaça de son Beretta. Pour arrêter le taureau en furie, l’offenseur orienta son arme vers lui, ce qui affolait la jeune femme. Pris d’une folie passionnée, elle lui infligea un coup de coude dans l’abdomen et se délivra du bras, écrou de son cou, pour se retrouver face à l’agresseur. Sans crier gare, Ezio la rattrapa… Le temps s’est arrêté autour du chef d’entreprise. Il la posa sur le sol, sans s’apercevoir de la réalité des choses, se rua sur le tireur qui tomba à terre et plongea dans une hystérie meurtrière. Après quoi, il s’adossa contre l’îlot central de la cuisine toscane les mains ensanglantées, pour recouvrer ses esprits. Le temps reprit le cours de la réalité devant une vision sinistre de sa fiancée baignant dans un lac pourpre. Leur mariage n’aura jamais lieu. Il se déplaça vers elle les yeux débordants de larmes et tenta de la sauver. Mais en vain. Il devina qu’il avait causé le décès de quatre personnes, parce qu’il y a plusieurs semaines, il voulait avoir une vie honnête avec sa future femme enceinte de trois mois. Considérant qu’il avait largement acquitté sa dette d’honneur, il a cessé le trafic au sein de sa société. Aujourd’hui, il va devoir payer le prix de la liberté dont il n’avait aucune emprise. Néanmoins, il choisit d’avoir un tout autre avenir. 2 : Le Mythe D’Orphée. Les carabiniers arrivèrent à la propriété des Santini où elle retrouva deux hommes cagoulés, ainsi qu’une femme enceinte, allongés sur le sol. Leur mort incontestable plaça les agents dans une réalité indiscutable ; la rage était présente et l’auteur des faits s’était enfui. Les scientifiques relatèrent chaque indice du lieu de crime : ils constatèrent de prime abord que les victimes habillées de noir étaient des agresseurs. En effet, seul ce type de personnage cache leur identité. Était-ce un cambriolage qui aurait mal tourné ou un règlement de compte où la situation s’était renversée ? Ils furent en revanche certains que la maîtresse de maison et son futur enfant sont les victimes collatérales de cette scène d’horreur. Son cou témoignait d’un étranglement partiel et à moins d’une chance isolante, le fœtus ne vivait plus en elle. En effet, sur le côté droit de son ventre se trouvait une auréole rougeâtre qui tâchait sa tenue de nuit. Des perles de sang coagulées étaient projetées autour d’un des premiers assaillants allongés en miroir de la future mère. Sa cagoule inondée d’hémoglobine démontra des coups portés avec acharnement. Entre les deux victimes trônait un pistolet de collection, possiblement l’une des armes de crime. En dehors de la cuisine se trouvait l’autre éventuel cambrioleur à moitié assis contre un mur en pierre où un impact prouvait qu’il s’était fait projeter avec une violence herculéenne. L’arrière de son crâne saignait, ce qui expliquait les tâches écarlates sur la paroi. Le chef de la brigade envisageait les lieux avec attention. Dans son esprit se mettait en scène le film meurtrier avec justesse. -Chef, avez-vous une idée de ce qu’il s’est passé ? demanda la responsable de l’équipe scientifique. -Il manque des éléments, annonça-t-il assurément. Mais au vu de ce que j’observe, je reste certain qu’il y avait une quatrième personne à cause des taches de sang qui ne correspondent pas aux placements des victimes. C’est sûrement lui qui a tenté de s’échapper de l’agresseur contre le mur, en le poussant violemment. L’autre malfrat allongé détenait la femme et la menaçait de son arme à feu. Elle a voulu se libérer en se retournant face à lui et l’unique coup a mis un terme à sa grossesse. La portée l’a fait reculer et tomber par terre tel qu’on la retrouve maintenant. Ensuite, l’homme non présent qui devait être le fiancé s’est vengé en tuant le tireur. C’est devenu une légitime défense qui a été trop loin. Désemparé, il s’est enfui de peur des représailles. -Apparemment, rien n’a été volé. Leur coffre n’a pas été forcé et tous les objets précieux n’ont pas bougé de leur place. -Ce ne sont donc pas des cambrioleurs, à moins qu’ils n’aient pas eu le temps d’exécuter leur besogne. -Croyez-vous que ce serait un enlèvement mal organisé ? -Je pense à un règlement de compte qui n’a pas eu l’effet escompté dans les deux camps. Le propriétaire devait une chose à ses deux hommes et ils sont venus le récupérer, sauf que les uns sont morts et l’autre est en deuil et en fugue. Mais aucune des deux victimes mâles n’est le leader. Les deux clans ont perdu des personnes, la liberté et la chose qui a causé toute cette grosse tension. Découvrez l’identité de ces trois victimes, dénichez le fuyard et trouvez les mobiles des meurtres. -Chef ! interpella un membre de l’équipe. Nous Savons que le propriétaire de la résidence est Ezio Santini, directeur responsable des hôtels balnéaires d’Alassio. -C’est certainement le quatrième homme manquant. Je suppose que la défunte est sa fiancée. -Exactement. Elle se prénommait Nella Bellini. Le commissariat avait reçu un appel plus tôt dans la soirée. Le témoin auditif avait entendu des cris. Un binôme était venu voir ce qu’il se passait et mademoiselle Bellini leur a certifié que tout allait bien. -C’était sûrement un ordre d’un des deux assaillants. Très bien, faites des photos de chaque élément, récupérez l’arme et trouvez-moi le nom du propriétaire, embarquez les corps et l’on pourra rentrer commencer l’enquête. ** Ezio se dirigea au nord du pays et parcourut la province de Savonne pour se garer chez un ami de longue date dans la commune de Carcare situé dans la région de Ligurie. Sans exiger une explication quelconque, le bonhomme l’invita à se cacher le temps qu’il lui faudra. Il se douta qu’un malheur était arrivé quand il observait les écorchures des mains de Santini. Après une brève toilette, les deux hommes burent un Martini sec en discutant du bon vieux temps autour d’un feu de cheminée. La nuit était avancée lorsque Ezio, les yeux débordants de larmes, révélait à son hôte la raison pour laquelle il a déserté sa vie. -Je ne pensais absolument pas que ce jour arriverait, Getulio, avoua l’homme apeuré. -Mais qu’as-tu fait d’aussi atroce pour qu’on veuille jusqu’à la mort de la tendre Nella ? s’interrogea l’ami septuagénaire à la barbe fournie et grisonnante. -J’étais jeune et soif de pouvoir. Je désirais mener une existence riche et assurer mon avenir et celle de mes futurs enfants. Elle n’en savait rien des « petites lignes » du contrat qui me liait à ce mafioso et c’est elle qui a payé les frais de ma trahison. Elle a toujours cru que j’ai réussi grâce à ma détermination. Sa fierté s’est dissipée quand la vie lui a été retirée. -Sais-tu qu’il va te retrouver et te faire solder ta dette d’une manière ou d’une autre ? lui prévient-il fermement. -C’est pour cela que je dois partir, jusqu’à trouver un moyen de vivre en paix, ponctua Ezio, en écrasant sa Gauloise. Sous une pluie de flocons de neige semblant s’abattre dans la chambre d’ami, le fuyard s’endormait avec la vision de Nella dans ses bras, après avoir reçu le coup de grâce. « Sous une poudreuse immaculée par une nuit ténébreuse, je me retrouve dans une forêt enchantée de la présence d’une charmante créature de tous les temps. Elle ferait changer d’avis les sceptiques des contes de fées que j’aurais aimé raconter à mon futur enfant. La vision que m’offre en cette nuit-là, plutôt en ce jour, la scène champêtre provoque en moi des sentiments familiers. Elle pétille de santé, habillée d’une magnifique robe fluide rose pâle, qui dessine chacune de ses formes voluptueuses. -Nella ? Est-ce toi ? -Oui mon amour. Mais je ne suis pas toute seule ! dit-elle en massant délicatement son ventre, maintenant arrondie. En effet, je ressens la vie en elle. Ils étaient vivants, face à moi. La chaleur de ses bras et la douceur de ses lèvres me transportent au loin dans mes songes. Tous mes souhaits se matérialisent dans cette dimension utopique. » Mais le glas de la mort sonna la fin d’une chimère réaliste. Il s’était assoupi tout le temps d’un rêve où il n’aurait jamais voulu se réveiller : trop de Martini dans la vessie. L’atmosphère onirique imprégnait encore la chambre du Shalimar préféré de sa défunte fiancée. La flagrance de chez Guerlin lui rappelait leur première rencontre quelque part entre les rayons science-fiction et fantasy de la bibliothèque de leur ancien lycée. En embonpoint et boutonneux, il s’était rendu compte que jamais il n’aurait la chance de décrocher un seul regard de la belle qu’il convoitait lui aussi secrètement. Mais un coup d’épaule étourdie lui avait ravivé l’espoir d’attirer son attention. Quand elle s’en était allée lire sur une table isolée de la foule, il avait pris son courage à deux mains pour communiquer avec elle, prétextant s’inquiéter pour l’élection du bal de fin d’année. Bien qu’elle avait toutes ses chances. Depuis ce jour-là, ils ne se sont plus jamais quittés. Après les études, ce qui était deux âmes solitaires deviendraient des amies inséparables, puis des amants torrides et enfin un couple sensuel officiel. Dix ans plus tard, ils préparaient leur mariage et allaient être parents. Assis au bord du lit, il craignait de ne plus jamais retrouver le sommeil. Elle lui manquait terriblement… ** Dans le commissariato di Alassio sur la route nationale de la côte ouest de l’Italie, le chef Scopoli toujours dissimulé derrière ses Ray Ban Outdoorsman Craft réfléchissait à l’enquête. En cette saison estivale de l’hiver, il pensait passer les fêtes de fin d’année tranquillement avec son épouse. Au lieu de cela, il allait devoir retrouver le criminel Ezio Santini accusé en cette heure, pour le meurtre de deux inconnus, mais avec une présomption d’innocence en ce qui concerne feu sa fiancée et son enfant. Dans le métier, le capitaine était réputé pour ses intuitions fines comme une lame de rasoir. S’il avait une idée en tête, il y croyait dur comme fer que par exemple, Santini se terrait dans un coin reculé du pays avant de s’éclipser ailleurs dans le monde. Scopoli ne se situait pas dans la catégorie de ceux qui estimaient que les coupables fuyaient toujours, ou que les innocents étaient blancs comme neige. Il en avait assez vu dans sa carrière pour ne pas se fier aux apparences. Le moindre détail à son importance et la vérité demeurait à coup sûr sous une épaisse fumée à couper au couteau. L’affaire serait longue et fastidieuse. Très tôt ce matin, un policier vient agrandir la liste des éléments, à savoir qu’on a aperçu le chef d’entreprise dans la station-service Aurélia Sud sur l’autoroute des fleurs de l’Italie. Ce qui lui fait dire qu’il aura un trajet interminable à faire, mais l’avancée de la nuit dernière lui aurait imposé une pause. Plusieurs déductions s’offraient à lui : soit le fugitif ferait escale dans un relais non loin de la station, soit il avait un ami dans la région aux alentours. Quoi qu’il en soit, le temps file à vive allure et il n’allait pas rester ad vitam aeternam dans le pays. Une équipe mènerait l’enquête dans tous les hôtels et l’autre essayerait de voir où il aurait pu utiliser sa carte de crédit, sauf s’il usait mieux sa matière grise. ** En ce milieu de matin de Noël, Ezio profitait d’un léger rayon de soleil qui avait réussi à percer les nuages laiteux hivernaux, en sirotant un café serré et en fumant une Gauloise blonde. Getulio lui avait préparé un sac de voyage avec tout un arsenal de survie dans son long périple qui l’attendait. Après avoir fait ce rêve presque réaliste cette nuit, il s’était rappelé un mythe d’Orphée. Il donna naissance à une théologie initiatique selon laquelle l’âme suivrait un cycle de réincarnation, sauf si l’initiation la délivre afin de vivre au côté du divin. Cela devenait une pensée obscure pour Ezio qui décida alors de traverser la mer Adriatique. 3 : Le Faux Pas Incriminant Avant de prendre la route en direction de la Grèce à la poursuite d’un mythe d’orphisme, Santini décida en premier lieu de se séparer de son cabriolet qu’il avait choisi pour fuir. Ensuite, il clôtura son compte en banque, pour ne pas risquer de se faire attraper à cause d’un achat à distance, à l’instar de celui effectué à la station essence, intercepté par la police. Il sera difficile de se balader avec des milliers d’euros en poche. Il devra trouver une solution sécurisée et facile d’accès en permanence. Pour l’heure, il n’a vu aucun avis de recherche en son nom en ville et les journaux locaux ne sont toujours pas informés de l’affaire en cours. Afin de simplifier le voyage, il acheta en espèce un ticket de bus où il passa de longues et pénibles heures en direction de Bari où il prendra un bateau jusqu’à la première escale au plus près de son but. ** Le chef Scopoli du commissariato di Alassio a fait chou blanc quant aux recherches auprès des hôtels ou de possibles autres achats par carte bancaire : « L’entrepreneur est prudent », pensa-t-il, impressionné. -Nous détenons cependant l’identité du titulaire de l’arme à feu. Il s’agit d’une vieille Baretta semi-automatique de 1915, qui ne se fabrique plus depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle prend en compte des munitions Glisenti de neuf millimètres. Sa masse non chargée pèse environ cinq cent soixante-dix grammes, d’une longueur entière de cent quarante-neuf millimètres, dont quatre-vingt-cinq pour le canon. Le pistolet à une capacité de sept coups et possède un viseur sur la hausse et le guidon. La balistique a démontré que la balle retrouvée dans l’abdomen de Nella Bellini provient bien de l’engin qui détient des traces de tirs récents. -Qui a lancé ce coup de feu ? s’impatienta Scopoli. -On n’a pas encore comparé les empreintes entre les hommes cagoulés et celles supposées de l’arme. On risque néanmoins de ne rien trouver de concluant, étant donné qu’ils portaient des gants. Mais l’engin est enregistré sous le nom de Machiavelli, divulgua l’agent, non surpris de cette révélation. -Bien entendu ! L’un des mafieux de l’Italie qu’on ne pourra jamais arrêter, s’énerva le commandant. -Peut-être qu’avec cette affaire, il aura réalisé un faux pas ! -En dépit des trois victimes… -Ce sont des dommages collatéraux, mais on en sauvera bien plus et on stoppera enfin son trafic. -Espérons, lieutenant… espérons. ** Au nord-ouest de la Grèce, Ezio fait escale à Igoumenitsa, capitale de la préfecture de Thesprotie qui se situe dans la région de l’Épire. À « la porte de l’Europe », nous sommes le 26 décembre et ce n’est pas un temps à dormir dehors. Les collines verdoyantes et les montagnes enneigées où l’on peut s’offrir des randonnées pittoresques donnent un charme bucolique à la ville. Les côtes sont peuplées de restaurants typiques où l’on peut manger tard le soir après un après-midi shopping dans les boutiques en tous genres ou après une sieste reposante sous le soleil. Il existe plusieurs plages à Igoumenitsa, dont la plus populaire est Sivoti équipée pour les sports nautiques. L’agglomération regorge également de lieux historiques comme la splendide église de l’Annonciation à la Sainte Vierge, construite à la fin du XXe siècle ou l’ancien monastère byzantin survécut après guerre. Malgré une localité peu remarquable, elle propose tout de même de belles excursions, surprises et distractions, comme sur la zone portuaire qui offre une charmante vue sur l’île de Corfu. Cette petite croisière s’acheva à El Greco situé sur la route côtière de la ville où il loua une chambre claire, sobrement décorée, climatisée et connectée au réseau internet. Après s’être douché dans sa salle de bain privative, il alluma le poste de télévision par satellite où il constata que l’actualité ne parlait toujours pas de lui et des événements de la veille de Noël. L’esprit encore paisible, si on peut dire, il commanda un club-sandwich à la réception ouverte 24 heures sur 24. Après quoi, il savoura un rouleau Nostrano aux arômes épicés sur le balcon, en profitant de la vue imprenable sur la mer Ionienne. Puis il se coucha dans un lit deux places, baignait d’un silence de roi que l’hôtel double étoilé lui offrait et il pensa que les jours prochains allaient être pénibles. Cette nuit-là, il se retrouva dans une pièce propice à leur amour éternel qui se mélangea et dansa autour d’un feu ardant qui animait leur corps et leur esprit corrompus. « Les demoiselles braisées dansaient sur le bois dans le foyer de la cheminée gargantuesque qui trônait dans le salon. Les ombres flirtaient à travers une baie vitrée clôturée arborée d’un drapé de velours prune en harmonie avec la tapisserie des murs blancs cassés aux reflets rose pâle, ce qui donnait une ambiance chaleureuse et romantique. Deux verres de chardonnays ravivaient les gosiers des deux amants maudits. Ezio était habillé d’une chemise bleu clair et entre ouverte et d’un pantalon à pince argenté. Décontracté, il sentait l’arrivée de sa promise, quand l’atmosphère de la pièce se remplissait des effluves orientaux dignes des jardins du Taj Mahal. Son corps se formait dans une robe de porcelaine qui magnifiait sa poitrine plantureuse et dessina parfaitement sa silhouette de sirène. C’est une nuit poétique sur une île paradisiaque qu’ils ont toujours rêvé de vivre pendant leurs noces où ils pourront exprimer leurs fantasmes inavoués. » Le soleil matinal frôlait timidement le visage de l’homme endormi qui l’inspirait à une douce caresse de Nella. À peine chaud, l’astre enflammé se leva sur Alassio qui força le rêveur à s’extirper de sa chimère. Chamboulé, il exploita du coin repas en plein air pour prendre un cappuccino, un croissant au beurre et un jus de fruit fraîchement pressé. Tant qu’il n’était pas officiellement recherché, il se disait qu’il peut encore profiter de la vie. Cela ne l’empêcha pas d’avoir le cœur meurtri, toujours bouleversé par le rêve de la nuit passée. Après avoir relaté ces dernières vingt-quatre heures, Ezio réalisa subitement que Machiavelli le poursuivrait également pour se venger des meurtres de ces deux disciples, en plus de ce qu’il veut récupérer. Il s’est fourvoyé et il devra être doublement prudent. L’homme en fuite laissa un pourboire auprès de sa tasse à café et reprenait le chemin de son aventure sans perdre un seul instant. ** -À cause de ces deux incapables, nous avons réalisé une grosse erreur et nous risquons de nous faire attraper ! Bande d’idiots ! hurla le chef du clan. -Decio, ils sont juste morts. Tués par Santini. Les flics se trouvent sûrement sur son dos, à l’heure qu’il est. Nous nous trouvons pas dans leurs petits papiers, assure le bras droit de Machiavelli. -Es-tu stupide ou te moques-tu de moi, Dino ? Ce profiteur les a peut-être supprimés, mais ces hommes m’appartenaient. Les poulets vont se demander ce qu’ils foutaient dans la propriété des Santini. Cagoulés, qui plus est ! rétorque-t-il, un coup de poing sur son bureau en marbre de Carrare. Nous ne trônons pas sur le podium des malfrats qu’ils recherchent, mais plutôt sur un post-it à part, en rouge et en caractère gras ! Cela fait des années qu’ils attendent de nous foutre en prison pour le restant de nos jours. Avec ces assassinats, ils risquent bien fort de nous choper, cette fois-ci, ponctua-t-il, en pointant son doigt sur Dino. -Comment procédons-nous, alors ? s’interrogea l’autre homme, assis en face de son boss, les bras croisés, l’air désemparé. -Rassemble le reste de la bande, retrouvez ce connard de Santini avec la plus fine des discrétions. Si Scopoli débarque un jour, je me charge de l’orienter sur une fausse piste. En attendant, nous devons nous faire oublier, quant au reste de nos affaires. Dino accepta d’un signe de la tête et s’en alla accomplir la mission avec détermination. Decio, lui, passa des coups de fil à plusieurs de ses clients, afin de leur prévenir d’un arrêt momentané de toutes transactions. Bien qu’il se soit forgé une réputation d’homme d’affaires sans scrupule, il détient une liste d’abonnés tout aussi cabochards. Alors certains ne l’entendaient pas de leurs oreilles. Sa petite princesse déboula dans son antre qui lui est formellement interdit et interrompit ce qu’on pourrait décrire comme une violente altercation verbale téléphonique avec l’un d’entre eux. Mais pour une fois, il ne la gronda pas, voulant profiter d’un instant de répit qui dura sans doute plusieurs semaines. Alors il raccrocha au nez de son client et accueillit la prunelle de ses yeux, avec la douceur qu’un Italien en colère pouvait avoir. Machiavelli rendit hommage à la déesse italienne des sources et des bois. On vouait son culte, surtout en Italie centrale, durant de la récolte des petits fruits. Ce rituel reste semblable à celui de l’Action de grâce que la famille vénérait, alors qu’il était encore enfant. Cette tradition se perd, mais puisque sa fille est née le jour où l’on célébra la déité, il avait imaginé un signe de Dieu et la prénomma Férona. La demoiselle qui prendra sans doute un jour la tête de l’entreprise familiale grimpa sur les genoux de son patriarche, affublée de sa belle robe de satin bleu digne d’une future reine. Après quelques mots tendres, Fénora dans les bras de son père, ils s’en allèrent tous deux prendre le pranzo, servi dans le grand salon de style vénitien. -Tu as l’air tracassé, mio caro, se préoccupa la maîtresse de maison. -N’en parlons pas devant la petite, mais tu as vu juste. Disons que les rentes à venir diminueront pendant quelque temps. Nous sommes plus que jamais sur le point de nous faire… découvrir, si je puis dire. -Je ne m’inquiète pas sur ta capacité à manier les affaires professionnelles, Dino. Alors, profites-en pour montrer celle de gérer ta petite famille et passer plus de temps avec nous, avec elle. Les enfants grandissent tellement vite. -Tu as raison, ma belle Alida. Tu es ma muse qui calme mes hardeurs et me ramènes sur Terre. Qu’est-ce que je ferais sans toi ? lui dit-il, les yeux remplis d’amour. -Au lieu d’une villa gigantesque perdue dans les vignes de tes aïeux, tu te réveillerais chaque matin dans une boite grisâtre, avec un costume pénitentiaire à la place de ton trois pièces ! ricana Alida, sachant pertinemment que c’est ce qu’il risque de lui arriver promptement. -C’est quoi un costume pénitentiaire ? demanda la petite tête blonde, mâchouillant ses spaghettis à la bolognaise, dont la sauce maison barbouille son joli minois. -C’est un habit pas très gracieux que portent les autres personnes moins importantes que nous, répondit le père de famille, avec prétention. Les Machiavelli passèrent le reste de la journée à se détendre devant des classiques du cinéma italien, afin de profiter de chacun d’eux. Cela ne leur était pas arrivé depuis le début du business florissant. 4 : La Charmeuse Lyrique Sous une épaisse couche de poudreuse, le chef de la police Scopoli arriva très tôt à la morgue de l’institut de la médecine légale. Le légiste qui travaille sur l’affaire « Santini » l’a appelé cette nuit afin de lui communiquer les résultats des autopsies sur les deux hommes retrouvés morts le 25 décembre 2016, à la résidence Santini-Bellini. Les soupçons du directeur du commissariat sont devenus réels. En effet, ils ont bien été assassinés, l’un d’un choc sur la tête en étant propulsé contre un mur et l’autre sous les assauts de coups de poing au visage devenu méconnaissable. Le médecin a relevé les empreintes des deux morts qui se trouvèrent être déjà fichiers dans la base de données de la police. -Ils étaient les jumeaux subordonnés de Machiavelli, Carmelo et Carmino Sanchez dont le visage est défiguré, divulgua le légiste. -Je détiens la preuve formelle que lui et sa clique de bras cassés sont mêlés à cette histoire. -Vous l’aviez déjà avec l’arme du crime de Nella Bellini qui se trouve être celle du mafieux, non ? -Il aurait pu l’avoir perdu ou vendu… au lieu de ça, il l’a prêté à ses cousins pour signer les meurtres sans lever le petit doigt, ce sale feignant, pesta Scopoli. Vous n’aviez rien découvert d’autre ? -Ils étaient tous les deux tatoués d’un sigle méconnu sur leur épaule gauche. Il représente la déesse Aphrodite surplombée d’un M en caractère gras, le tout entouré par une espèce de couronne de fleurs, décrit approximativement l’archiatre. -Vous possédez de la culture en mythologie grecque, vous ? s’interrogea le chef, surpris. -La médecine était loin d’être le métier que je voulais faire au début de mes études ! lui répond-il, avec nostalgie. Pour en revenir à notre affaire, les mains de Carmino étaient tachetées de sang qui n’est pas le sien. Il a dû avoir enlevé ses gants à un moment donné pour tenter de se défendre pendant que son assaillant le martelait férocement de coups. Malheureusement, je n’ai trouvé aucune concordance dans la base de données. -Officiellement, nous ne connaissons toujours pas le dernier suspect, alors, se dit-il, agacé. -Je suis navré. -Très bien. Vous savez où me joindre pour plus d’informations sur ces deux-là, conclut-il, sur le point de partir. -Attendez, Scopoli ! J’ai autre chose, pour vous. Quand j’ai pratiqué l’autopsie sur Nella Bellini, j’ai découvert que l’enfant qu’elle portait ne possédait pas de gêne en commun avec votre quatrième homme. Surpris, il partit sans dire un mot en direction de son poste de police. Une fois arrivé à son bureau, il inscrivit tout ce qu’il venait d’apprendre et en relisant ses notes, toute sa théorie dégringola comme un château de cartes sous un courant d’air inopiné. -Excusez-moi d’interrompre le cours de vos pensées, chef. Ezio Santini a été aperçu sur un ferry pour la Grèce. Nous avions communiqué un avis de recherche avec le portrait robot de l’homme à tous les ports de la botte italienne et celui de Bari la reconnut. -Excellent travail, lieutenant. Dites-moi que vous avez le nom de la ville où il a fait escale, s’impatienta, Scopoli. L’homme répondit par la négative d’un signe de la tête, puis s’en alla sans perdre un instant approfondir ses recherches. Le chef de la police d’Alassio sortit une carte des Balkans européens du sud et répertoria tous les ports de l’ouest de la Grèce où le bateau aurait pu accoster. Il décida ensuite de demander l’aide d’Interpol, dont le bureau central national se situa à Athènes. ** Ezio, ne se doutant pas que toutes les polices romaines et italiennes se trouvaient à ses trousses, se lança à la recherche du spécialiste renommé de l’un des courants religieux de la Grèce antique. Il vit à nouveau la perspective d’un long itinéraire en bus depuis Igoumenitsa où il se trouva encore, en direction de la capitale. Dans quelques jours, l’année 2016 ne s’achèvera pas sous de bonnes conditions pour le fuyard. Durant le trajet, accompagné principalement par des touristes européens et américains, il rêvassa à ce qu’il avait prévu pour le jour de son mariage et à son voyage de noces avec sa défunte fiancée. Son voisin anglais le surprit en pleine mélancolie. -Are you okay, sir ? lui demande l’étranger, en lui tendant un mouchoir à l’eucalyptus. Ezio accepta le papier vert et lui fournit une réponse explicitement évidente, par la perle lacrymale qui poursuivait son chemin pour s’échouer sur sa lèvre inférieure. Son voisin de route comprenait alors qu’il ne fallait pas insister. Néanmoins, les informations de la radio du transport en commun le firent sortir de son état de disgrâce. Le « flash-man » de la station qui présenta le journal d’actualité et qui venait d’énumérer les titres du jour déstabilisa Santini. Au même moment, il recevait un message sur son téléphone portable à clapper de Getulio. L’enquêteur à la retraite l’informait sur le déroulement de la situation : en plus d’être recherché par l’organisme qui regroupe toutes les forces de l’ordre du monde, celle d’Alassio a déjà obtenu les noms des hommes cagoulés et le propriétaire de l’arme à feu. Le meurtrier en cavale savait que plus on se trouvait proche d’un endroit critique, moins on avait de chance de se faire attraper. C’est pourquoi, il ne s’inquiéta pas d’être localisé de ci tôt. Cependant, cela voulait dire qu’il ne tardera pas à partager l’affiche aux actualités télévisées, ce qui ne le consolera pas pour autant. Durant les huit prochaines heures, il devait réfléchir à la suite des événements. Comment allait-il poursuivre son ambition, si le monde entier connaissait son identité et ses crimes ? Une chose est sûre, c’est que pour faire appelle à Interpole, c’est qu’ils avaient découvert qu’il avait quitté le pays. Il finissait par espérer passer inaperçu à Bali… ** -Je n’aurais pas dû offrir ma Baretta à ces imbéciles de Sanchez. Ces idiots de cousins ne l’avait même pas enregistrée à leur nom ! Sais-tu ce que cela veut dire, Dino ? cri Machiavelli. -Sans parler du fait qu’Interpole talonne Santini et puisque tu te trouves également sur leur liste de suspects, la prudence est de mise, rétorque-t-il, avec inquiétude. -Dis-moi que ton équipe et toi tenez aussi sur ses traces ! -Notre indique à la police nous a révélé que notre homme a quitté le pays pour se rendre chez nos voisins grecs. J’ai envoyé certains de nos comparses à Igoumenitsa. Mais je doute qu’il y soit resté longtemps. -Il sait sans doute déjà qu’on passe aux infos. Lui pour meurtre alors que pour ma part, ils détiennent que le nom sous lequel est enregistré mon ancien pistolet. Je peux essayer de jouer sur le fait qu’il a disparu et que je ne suis pas responsable pour lequel il est utilisé ensuite. -C’est un peu tiré par les cheveux. -Trouve-moi une meilleure idée, toi qui es si malin ! Je te ferais remarquer qu’ils viendront bientôt m’interroger et s’ils réalisent le lien entre les Sanchez et moi, je suis foutu. Mon monde s’écroulera et je perdrais tout ! Decio ne croit pas si bien dire ! La machine à destruction est déjà enrouée dans les rouages qui mettront fin à sa carrière de criminel italien : l’agent corrompu ne tardera pas à actualiser les renseignements de Machiavelli, qui passera une nuit blanche très stressante. ** En fin de soirée, l’endeuillé déserteur déambula dans les rues de la ville la plus ancienne du monde depuis l’ère néolithique, à la recherche d’un endroit où passer la nuit. Lorsqu’il arriva dans le quartier Plaka, le plus vieux d’Athènes, il se surprit à déployer un léger rictus, devant les lumières des boutiques et restaurants encore ouverts. Le dédale de petites rues situées en contrebas de l’Acropole est l’endroit le plus touristique de la ville, avec ses musées et ses maisons pittoresques dont certaines ont gardé leur teinte pastel. Au milieu de la frénésie musicale typiquement grecque, il entendit au loin une douce mélodie semblant provenir d’une lyre. La charmeuse l’emporta au sud de la rue archaïque d’Adrianou, près de l’Église orthodoxe Sainte Catherine. Construite au XIe siècle sur des ruines d’un ancien temple antique consacré à Arthemis, l’église a été dédiée à l’origine à Agios Theodoros. Devenue dépendance du monastère Sainte Catherine du mont Sina, elle emprunta alors sa nouvelle appellation. À l’arrière, parmi les restes d’une stoa romaine avec colonnades, était bâti une espèce de petit presbytère individuel où vit un ancien moine reconverti en prêtre, Orféas, troisième du nom, descendant d’une famille sacerdotale. Un portail en fer forgé invita Ezio à pénétrer dans le lieu saint, à la recherche de l’homme d’Église. L’instrument à cordes pincées hypnotisa l’esprit torturé de l’intrus et l’enveloppa dans l’atmosphère religieuse de l’habitation où il osa s’aventurer. L’ecclésiastique que Santini recherchait demeurait assis sur un vieux fauteuil de style voltaire en train de lire un livre sur les mythologies grecques. -Bien le bonsoir, monsieur Santini. As-tu fait bon voyage ? l’interpella le prêtre. -Comment me connaissez-vous ? réponds le visiteur, surpris. -Les voix du Seigneur sont impénétrables, mon fils ! Je sais également pourquoi tu te trouves ici. Mais l’histoire d’Orphée reste nébuleuse et pas si glorieuse que cela, lui révèle Orféas, en reposant son livre sur une petite table basse. -Père Orféas, je suis venue d’assez loin pour en découvrir plus sur le mythe d’orphisme. Mais je dois me confesser sur ce que j’ai fait avant ça et qui m’a amené jusqu’à vous, ose Ezio, d’une voix basse et timide. -Nous verrons ça plus tard, mon fils, rétorque-t-il en se levant péniblement. Viens admirer l’oasis de la cour que créent les palmiers plantés par d’anciens prêtres originaires du mont Sina. Profiter d’un beau clair de lune à l’aube du Nouvel An, pour préparer ta nuit, te reposera l’esprit. Demain et un autre jour. L’ancien sacerdotal affublé d’un Sticharion, long chiton que la grâce de l’Esprit le couvrit de salut et de joie, marchait avec une canne fabriquée dans un bois d’olivier. Santini admira l’Epimanikion sur son poignet droit, signe que les mains du célébrant sont liées par l’obéissance de Dieu. La manchette brodée d’une croix était assemblée avec l’Epitrachilion, étole que le prêtre portait autour du cou. Elle symbolisa l’effusion du Saint-Esprit, tenue par la Zone, une ceinture qui exprima la force et l’endurance dans le service de Dieu ; le tout est surplombé d’un Phélonion, chasuble qui représenta la tunique que revêtait le Christ. Sur sa tête, une Mitre ressemblant à une couronne cachait ses cheveux d’argent. Sur un banc de la cour du temple face aux arbres tropicaux, Ezio se demanda ce que pouvait être la mélodie, qu’il l’avait attirée en ces lieux saints ! -C’est de la poésie musicale jouée par une lyre à neuf cordes. À l’origine, cette petite harpe en possède seulement sept, mais la légende raconte qu’Apollon en rajouta deux à son instrument, pour rendre hommage aux neuf muses auxquelles la mère d’Orphée appartenait. L’histoire relate également qu’il serait l’inventeur de la cithare, narre le membre du clergé. -C’était une très jolie mélodie. Mais comment se fait-il que je l’aie entendu d’aussi loin ? -L’appel, mon fils et la foi, sans doute. Le prêtre Orféas de l’église Sainte Catherine à Athènes et Ezio Santini, meurtrier en fuite depuis Alassio en Italie, s’imprégnèrent de l’air frais de l’hiver, avant d’aller s’abandonner dans les bras de Morphée. 5 : La Descente Aux Enfers Decio Machiavelli se réveilla aux aurores après un cauchemar terrifiant, qui sortit promptement sa femme de son sommeil. La chute chimérique de son empire qui chatouilla les nuages grâce à sa gamme de voitures italiennes qu’il créa chez Abarth du groupe Fiat il y a plus d’une décennie plongea son esprit dans un tourment qui frôla l’obsession. Involontairement, il repoussa l’empathie de sa femme pour aller se rafraîchir en plein air, tout en fumant un bon cigare accompagné d’un verre d’alcool. Alors que le soleil pointe le bout de ses flammes froides hivernales sur la terrasse de sa suite donnant sur le devant de la demeure, il aperçut le chef de la police Scopoli arriver sur le pas de la porte. Sans se précipiter, il avala le restant de son breuvage, rassura son épouse et rejoignit le visiteur. -Chef Scopoli, quel plaisir de vous voir de si bon matin ! accueille, l’air innocent, Machiavelli. -Votre mauvaise conscience vous a également sorti très tôt de votre lit, Decio ! Rétorque, sèchement, le policier haut gradé. Sans éveiller les soupçons du chef, Machavelli préféra se taire et l’invita à entrer par un signe de la main. Scopoli emboîta ensuite le pas du maître de maison jusqu’à son bureau d’une allure très déterminée. Il se douta que le bras droit de la compagnie d’automobiles sportives qui possède son propre atelier de construction à Gènes connaît déjà la raison de sa présence. Il se saura sûrement préparé à l’interrogatoire imminent. Il devra faire preuve de minutie verbale, afin de le guider là où il désirait. -Avez-vous regardé les actualités, récemment ? demande, l’air de rien, Scopoli. -Je suis bien trop occupé pour perdre mon temps devant les banalités que les journalistes nous bassinent, au quotidien ! s’empresse de répondre, Decio, avec l’air malicieux. Voulez-vous boire quelque chose, chef ? lui propose-t-il, tout en lui présentant une bouteille de Bourbon. -Pas pendant le service, refuse, Scopoli, avec un signe de la main. Donc, vous n’avez pas eu vent qu’ils parlent d’un triple meurtre au domaine des Santini-Bellini, la veille de Noël ? -Absolument pas Monsieur ! Je me demande quel rapport j’ai avec cette affaire ! dit-il, mine de rien, en buvant son second verre d’eau-de-vie, alors qu’il est à peine huit heures du matin. -L’arme à feu qui servit à tuer mademoiselle Nella Bellini et l’enfant qu’elle portait a été laissée sur place. C’est une Beretta enregistrée à votre nom, depuis plusieurs années. -Je pense ne pas être le seul à me nommer ainsi, dans cette ville ! défie l’homme, sereinement. -Vous êtes le seul à vous appeler Decio Machiavelli domiciliant à votre adresse et possédant un semi-automatique modèle 1915. -Je vois… réplique-t-il, semblant cacher son désarroi. Cependant, je l’ai perdu il y a bien longtemps. L’auteur des crimes, très abruti, a dû le trouver pour s’en servir à des fins meurtrières. Je ne suis donc pas responsable de ce qu’il ait fait ! essaye-t-il de s’en sortir, la sueur au front. -C’est un peu tiré par les cheveux, quand on sait que les deux autres morts ont été identifiés comme étant vos cousins Sanchez, dont l’un d’eux a laissé ses empreintes sur le pistolet. -Drôle de coïncidence, n’est-ce pas ? -Effectivement, Machiavelli. -Je ne vois toujours pas ce que j’ai avoir là-dedans. Je peux que constater votre dévouement à l’ordre, en découvrant qui étaient les voleurs de mon arme. Le karma les a punis à ma place. On ne peut même plus faire confiance à sa propre famille. Cela me désole pour eux, mais vous n’avez néanmoins rien contre moi, chef Scopoli. -Sauf le fait qu’ils étaient vos subordonnés… Je reviendrais plus tard, Decio, conclut-il, en quittant la pièce. -Faites donc ! Vous avez beaucoup de travail, qui vous privera sans doute d’une fête en famille pour le Nouvel An. Machiavelli donnait l’impression de revêtir un sang-froid inébranlable. Mais sa défense offensive avec une pointe d’arrogance mal placée trahissait sa culpabilité. Malheureusement, Scopoli ne possédait aucune preuve tangible de son implication dans les meurtres de ses cousins et de la fiancée du quatrième individu présent ce jour-là. On put croire que le chef reparti bredouille, mais le comportement de l’homme trop sûr de lui, le conforter sévèrement en son intuition et le poussa vivement à poursuivre ses recherches vers le meurtrier implicite sans vergogne. ** « Dans la maison que Ezio et Nella rêvaient de bâtir ensemble après leur mariage scintillaient mille et une bougies. La chaleur de l’ambiance rendait l’atmosphère romantique, au milieu d’une décoration moderne. Sur le canapé de forme épuré et simple orné de bois dur était assis l’amoureux, un verre de rouge de Valteline à la main. Tout en observant les bûches d’arbres crépiter dans la cheminée de marbre, il entendit les pas velouteux de la belle de sa vie. Tout en s’approchant de la baie vitrée habillée de rideau beiges zetore métal en satin, elle déambula devant lui, telle une panthère en équilibre sur une branche. Il l’admirait avec dévouement et décida de lui servir un verre et de l’accompagner face à l’exaltation de la vue cristalline que leur offrait la mer Adriatique éclatante sous le soleil d’un été infini. -Mio caro, je dois t’avouer quelque chose, annonce-t-elle, en caressant son ventre caché par un kimono en dentelle bleu armor. L’expression de chien battu sur le visage de Nella serra le cœur de Ezio, espérant ne pas entendre la sinistre déclaration. L’air se rafraîchissait et le temps s’assombrissait comme si les ténèbres s’élevèrent des bas fonds de la terre. La femme à la faute délictuelle semblait s’éloigner de lui. Apeuré, il tendit sa main pour tenter de la retenir près de lui et hurla son nom dont les syllabes transpercèrent la vision floue de sa silhouette qui disparaît peu à peu dans la pénombre de la nuit… » Santini émergea alors de son repos bien mérité, mais agité au presbytère individuel de l’église Sainte Catherine d’Athènes. Le prêtre Orféas lui a proposé la veille le gîte et le couvert, juste après leur détente sous les étoiles de décembre. Ezio pourra rester le temps qu’il faille, à condition qu’Interpole ne l’attrape pas avant. Le serviteur du Seigneur a déjà commencé sa journée avec la liturgie des heures qui rythme son quotidien. L’invité prit son petit déjeuner à la lecture de l’office de Tierce, tranquillement chez son hôte. Il n’existe pas de planning type pour les fidèles pratiquants du clergé séculaire dont Orféas est membre. Durant les horaires de confession de Sainte Catherine, Ezio avoua ses péchés commis la veille de la fête liturgique de Noël. Après un examen de conscience en se mettant en vérité face à Dieu pour lui demander de lui montrer ce qui fait obstacle à l’amour en lui, il rencontre le prêtre dans un des confessionnaux traditionnels de l’église composés de trois parties. Le confident s’isola dans celui du milieu avec une porte centrale et le pénitent fait amende honorable dans une des loges latérales à travers un grillage, afin de préserver l’anonymat du repentant. -Bénissez-moi, mon père, parce que j’ai péché, dit-il à genoux sur un banc en bois les mains jointes, après s’être signé de la croix. Le prêtre Orféas le glorifia alors, avant d’entendre les aveux de son pénitent. -Il y a plusieurs années que je ne me suis pas confessé. À vrai dire, je ne pense pas l’avoir fait un jour. Je n’ai pas respecté les commandements de Dieu ou ceux de l’Église. Je commets des péchés capitaux au quotidien et ne remplis pas mes devoirs d’état. Mais si vous me le permettez, mon père, je voudrais seulement me confesser sur mes dernières fautes en relation avec ma mission. -Le Seigneur, en l’intercession de la Vierge Marie et de moi-même, vous écoute, mon fils. -Pour assurer un avenir radieux à ma famille et être en tête d’affiche dans la société, j’ai réalisé un pacte avec le diable. J’ai créé une station balnéaire à Alassio. Au début, elle avait du mal à décoller. Mais grâce à mon garant, mon entreprise située au bord de mer est devenue florissante. J’ai cependant accumulé des dettes impossibles à éponger, ce qui a entraîné la mort de ma fiancée enceinte de notre premier enfant, que j’allais épouser. -Qui est ce « diable » avec qui vous avez conclut ce pacte ? -C’est la mafia italienne, avoua Ezio, avec un profond remords. -Quel a été le but ? -À la tête de cette mafia se trouve Decio Machiavelli. Avec son équipe, il a créé une drogue puissante et hallucinante révolutionnaire que je devais vendre auprès de mes clients connaisseurs et également les faire passer avec ma marchandise que j’exporte. Le problème est que je voulais cesser cette activité, maintenant que mon affaire était en plein essor, mais Decio n’en a pas entendu de cette oreille. Il a envoyé deux de ses sbires chez moi et ils ont agressé ma femme. Je l’ai défendu en les tuant. Depuis, il se lance sûrement à mes trousses en plus de la police. -Quel est le rapport avec votre mission ? -Je voudrais retrouver ma promise ! dit-il, impatiemment. Dubitatif, le père Orféas se fond dans le silence. Il se rappela qu’il a deviné la veille la raison de sa venue. Il craint alors de soulever la colère du Seigneur, s’il se lance dans une aventure telle que la descente aux enfers d’Orphée à la recherche de sa défunte épouse Eurydice, l’épisode le plus célèbre du mythe. -Si je devine clairement vos intentions, vous souhaitez aller chercher votre fiancée dans les bas-fonds ténébreux du royaume des morts ! poursuit le prêtre, effrayé. -Vous êtes l’un des plus grands spécialistes des mythes et légendes du monde et plus spécifiquement celui de l’orphisme. Je veux que vous m’aidiez à comprendre ce courant religieux et à m’orienter sur la marche à suivre. Je suis persuadé que si Orphée l’a fait, je le peux également. -Vous rendez-vous compte de ce que vous me demandez là ? -Je me meurs dans l’humanité, sans elle. Je vous en prie, mon père ! Un ange passa ; le prêtre sortit de son isoloir sans lui avoir accordé l’absolution et marcha dans la direction de l’autel pour prier le Messie sur sa croix. Il douta de la véracité de ce que son « fils » réclama et il se demanda s’il est de bon ton de lui pardonner ses péchés. Des questions se bousculèrent dans sa tête et bien qu’il resta fidèle au divin, ainsi qu’à la résurrection et la réincarnation et en l’occurrence au mythe dont il est sujet, il a le devoir de protéger ses croyants. En tant que spécialiste renommé du culte d’Orphée et de son épopée, il se doit de répondre aux questions de Santini. L’âme vagabonde d’Orféas ressentit l’appelle de l’aventure, mais descendre aux enfers d’Hadès pour récupérer une femme à l’instar du héros de la mythologie grecque dépassa l’entendement. Il y eut une raison pour qu’elle se retrouvât dans le royaume des morts aux flammes éternelles. 6 : « Les Mystères Et Traditions Orphiques » Le froid hivernal demeurait plus que jamais présent sur la botte italienne. Mais la saison glaciale n’avait pas que refroidi le pays, mais aussi les cœurs du chef de la police Scopoli et l’un des plus grands parrains du crime organisé Machiavelli. Scopoli désirait plus que tout emprisonner le mafieux avant la nouvelle année. Cependant, les charges qui pesaient contre lui semblaient toujours absentes. Toutes les preuves que les forces de l’ordre italiennes détenaient impliquaient indirectement Machiavelli. Alors, comment faire pour en obtenir explicitement et l’enfermer une bonne fois pour toutes ? Cette question lui taraudait tellement l’esprit, qu’il lui créât des insomnies, comme jamais il en a eu auparavant. « Après quatre jours de dur labeur, les policiers de toute la province de Savonne n’ont toujours pas arrêté les meurtriers du triple homicides de ce qu’il semblait être les jumeaux Carmelo et Carmino Sanchez, cousins de l’un des entrepreneurs réputés de Alassio, Decio Machiavelli, ainsi que Nella Bellini, la défunte fiancée du gérant de notre station balnéaire. Comme vous le voyez, la propriété de la montagne se trouve encore sous scellés et les experts de la police semblent à nouveau rechercher des indices. Tout porte à croire qu’il s’agissait d’un cambriolage qui aurait mal tourné et qu’il y avait un quatrième homme présent la nuit du 24 au 25 décembre. Est-il le meurtrier ? A-t-il voulu sauver sa future femme enceinte en tuant lesdits cagoulards, avant de s’enfuir ? Nous n’avons pas encore les réponses, mais ce que l’on peut vous affirmer c’est que Interpole recherche le fuyard qui n’est rien d’autre que Ezio Santini, l’endeuillé patron du centre thermal de notre chère belle ville. C’était votre agent spécial de votre chaîne d’information. » -Lieutenant Pagano ! somme Scopoli, après avoir éteint furieusement sa télévision. -Oui, chef ! -Comment se fait-il que les journalistes connaissent les identités de nos morts ? Comment se fait-il aussi, qu’ils soient au courant que nous avons sollicité l’aide d’Interpole ? demande-t-il, en tapant du poing sur son bureau pour ponctuer chacune de ses questions. -Nous n’avons pas fait de conférence de presse, pourtant ! rétorque Pagano, soupçonneux. -Vous êtes payés à quoi faire, dans ce commissariat ? Nous n’avons rien contre Machiavelli ! Nous sommes très loin de retrouver Santini ! Maintenant, je vais me faire souffler dans les bronches par mon supérieur, à cause de ce qu’il semble être une fuite d’informations ! Vous rendez-vous compte de ce que cela veut dire ? -On est mal barré, plaisante le lieutenant. Le chef se leva de son fauteuil, les yeux remplis de haine envers son lieutenant. Il s’avança tranquillement vers Pagano, le doigt posé sur son menton, l’air en pleine réflexion et il lui ajusta la cravate de son costume : -Croyez-vous que c’est le moment de plaisanter, Pagano ? lui hurle-t-il, tout en lui postillonnant sur le visage effrayer de son interlocuteur. -Non, non, bien sûr que non, chef, répond-il, en s’essuyant la face baveuse. -Retournez mériter votre salaire et trouvez-moi Santini ! conclut-il, de nouveau installé à son bureau. Il attendit que son employé quittât le bureau, pour sortir un verre de son tiroir, accompagné d’une bouteille de scotch. Bien qu’il soit en service, il se dit qu’un petit remontant resta le bienvenu. Mais son moment de détente alcoolisé s’interrompit par un appel haut placé du maire d’Alassio. -Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel, Scopoli ! hurle le maire, aux oreilles bourdonnantes du chef de la police. Avez-vous des fuites dans votre poste, ou quoi ? -Ne vous inquiétez pas, Monsieur le maire, je vais régler ça, répond-il, d’une voix suave. -Vous avez intérêt, Scopoli ! J’en connais d’autres qui seront ravis de prendre votre place, sinon ! dit-il, avant de lui raccrocher au nez. Surmené, il remplit enfin son gosier de son whisky tant convoité, avant de se dire qu’il allait rentrer tard, ce soir. ** De son côté, Machiaveli passa sa journée à ruminer sur la conversation qu’il eut le matin même avec Scopoli, quand il alluma le poste de télévision de son salon sur la chaîne d’information, la même que le chef. Cette fois, il perdit son temps devant les « banalités » du jour : non seulement ils parlaient des meurtres, mais en plus ils connaissaient les identités des personnes impliquées, ou presque. Abasourdi, il se laissa tomber sur son canapé de forme simple et épurée, la télécommande encore à la main, tandis qu’il serra plus fort son verre de Martini qu’il finit de boire cul sec : « mais, comment vais-je bien pouvoir expliquer ça à Alida, moi ? » chuchota-t-il, le regard perdu dans le vide. Justement, sa fidèle et tendre femme entra dans la pièce et le vit éteindre subitement la télévision. -Que fais-tu, mon tendre mari ? -Oh, rien… rien du tout, bella mia épouse. Je… je dégustais un petit vermouth Rosso, avant de te rejoindre, s’empresse de répondre Decio, le cœur battant à tout rompre. -Pourquoi as-tu éteins si rapidement, la télévision ? suspecte Alida, les bras croisés en dessous de sa poitrine plantureuse. -Eh bien, parce qu’il n’y a rien d’intéressant à regarder, alors pourquoi user de l’électricité pour rien, quand on peut profiter d’un calme olympien bénéfique avant une nuit réparatrice… dit-il, embarrassé. -Rien d’intéressant, hein… comme le fait que tes cousins ont été victimes d’un meurtre ! -Mais qu’est-ce que tu racontes, mia amore ? Je viens de leur parler, pas plus tard que cet après-midi ! ment-il effrontément. -Tu sais, j’ai fermé les yeux sur beaucoup de chose, Decio. Mais là, il y a trois homicides dont deux des membres de ta famille, qui te relient indirectement… je suis convaincu que tu es impliqué ! Si la police trouve une preuve de ta culpabilité, je… -… Tu quoi ? lui coupe-t-il la parole avec désinvolture. Elle lui répondit avec une onomatopée, puis elle tourna des talons ; elle jugeait non nécessaire de terminer sa menace, sachant pertinemment qu’il comprenait où elle voulait en venir. Il la perdrait pour toujours, mais il ne laissera jamais faire… Ce soir, il ne se couchera pas dans le lit conjugal. Alors, en dehors des oreilles indiscrètes, il s’isola dans son bureau où Alida n’a strictement aucun droit d’y pénétrer et passa un coup de téléphone : -Je voudrais que tu me rendes un service, demanda-t-il à son interlocuteur, bien déterminé dans son idée. -Que désires-tu exactement ? -Je souhaite faire suivre ma femme dans ses moindres déplacements, faits et gestes, la mettre sur écoute, avoir un compte rendu quotidien de tout ce qu’elle a entrepris dans sa journée… bref, la totale ! -Oses-tu vraiment me demander ça pour ta propre épouse ? se choque-t-il de la faveur. -Absolument ! Tu as tout ce qu’il faut pour ça. Alors, au nom de notre lien fraternel, tu feras ce que j’exige, semble menacer Machiavelli. Il raccrocha ensuite après acquiescement de son frère et alla se coucher sur le sofa du salon pour la nuit, après un ultime verre d’alcool. ** La journée liturgique du père Orféas s’acheva dans une perplexité ; il avait réfléchi tout le reste du temps à la demande de Santini. Il rentra à son presbytère après le repas qu’il a partagé avec ses confrères de l’église Sainte Catherine à Athènes et retrouva Ezio se documentant plus assidûment sur le mythe d’Orphée, depuis son ordinateur portable, connecté à internet. -Bonsoir, père Orféas. Avez-vous repensé à ma confession ? -Bonsoir, mon fils. Toute la sainte journée, à vrai dire. Cela ne m’enchante guère d’aller défier le maître des enfers, afin d’assouvir une lubie fantasque d’un gaillard endeuillé, meurtrier et en fuite ! -Mon Père, vous êtes un homme d’Église ! Vous croyez forcement à toutes ses choses fantaisistes… je sais qu’aller à la rencontre d’Hadès, ne vous ravir pas, mais j’y descendrai seul. Je veux juste que vous m’aidiez à faire tout le chemin en amont. -L’amour est un grand pouvoir qui peut tout aussi faire le bien et le mal. La frontière entre les deux est très mince. Croyez-vous réussir là où Orphée a échoué ? -Il n’a peut-être pas eu assez de force de conviction… allez-vous m’aider ? Alors que le scepticisme du prêtre n’avait pas diminué, la télévision allumée en guise de bruit de fond proposait le journal d’information du soir. Ezio se mit à baliser d’apprendre que les reporteurs possédaient les identités des personnes qu’il avait tuées et celle de sa défunte fiancée. L’heure était venue de partir d’ici ; si l’enquête avançait, les recherches pour le retrouver devaient elles aussi progressaient à grandes foulées, pensa-t-il. Le père Orféas avait l’intime conviction de l’innocence de son protégé en fuite. À l’écoute de l’actualité, il changea son fusil d’épaule : il lui proposa un antique manuscrit qui daterait d’anciens temps où les spécialistes de l’orphisme y inscrivaient leurs idéaux, expériences et recherches sur le sujet. Il présentait différentes calligraphies toutes aussi artistiques les unes que les autres. La reliure de cuir de vélin fragile de l’ouvrage aux « mille et une pages » conservait des feuillets en papyrus cousus entre eux au dos. Les reliefs d’or de style grec ornaient la première et la quatrième de couverture. Le titre du livre était apposé sur la page de garde, tandis que les ex-libris noircissaient le verso du plat de l’ouvrage ; le dernier inscrit était celui du père Orféas. Quand Santini l’ouvrit, l’odeur typique des librairies proposant de vieux bouquins d’occasion enivrait les sinus des deux hommes. Bien que soigneusement conservé depuis des siècles, celui-ci présentait assurément les prémices d’un âge avancé. Les papyrus semblaient être noircis à cause de l’encre et certains d’entre eux – les premiers – avaient été exposés à l’humidité. Le vagabond italien admiratif se dit qu’il avait dû voyager dans des contrées lointaines. Il imagina les hommes de foi ou autres fervents adorateurs du mouvement religieux que constituait l’orphisme, en train de transcrire toutes leurs connaissances sur le mythe au cours de leur vie. Il développait une vision digne d’un film d’aventure à la Indiana Jones, où l’écrivain se tiendrait au coin d’un feu, au milieu d’un désert ou sur le flanc d’une montagne calleuse. « Les Mystères Et Traditions Orphiques » commençait par une étude religieuse appelée « Exégèse », écrite par le premier détenteur du livre. Le futur Argonaute des temps modernes lisait cette analyse avec délectation. Quant au prêtre, il vit la détermination sans borne du héros meurtrier pour poursuivre sa quête. Il accepta alors de l’aider dans sa mission. 7 : La Route Tortueuse Alida, femme de caractère et déterminée dans sa recherche de la vérité, profita du fait que son mafieux de mari ne se situa pas dans les parages, pour appeler son beau-frère : -Es-tu au courant de ce dont les journalistes parlent à la télévision ? demande-t-elle avec fermeté. -Oh, madame Machiavelli ! C’est un plaisir de t’entendre, de ci bon matin. Pourquoi devais-je écouter ce dont ces sangsues racontent ? feint-il l’étonnement. -Parce que, je sais pertinemment que l’actualité ne t’échappe pas, monsieur le policier ! Est-il complice des meurtres ? -Je ne rode pas toujours derrière les talons de mon frère, Alida. Viens-en au fait, je te prie. -Donc, tu vois de quoi je parle… Sans attendre que Duccio réplique, elle lui raccrocha au nez. Elle ne se douta pas que cette même personne reçut une mission de la part de celui dont elle demeurera amoureuse et mariée à jamais. Si elle n’obtint pas de réponses des intéressés, elle accomplirait sa propre enquête, afin de récolter des preuves de ce qu’elle avance : si ses soupçons sont fondés, elle éloignerait et protégerait leur fille de la famille paternelle malsaine. Bien qu’elle sait que Machiavelli trempait dans des affaires louches, elle n’espérait sans doute pas qu’il irait jusqu’à tuer pour réussir ce qu’il entreprenait. Elle décida d’aller fureter incognito dans la propriété des Santini-Bellini, dans l’espoir de dénicher quelque chose qui prouvera qu’elle avait raison. La maison en haut de la colline gisait encore sous scellés. N’ayant pas l’intention que les forces de l’ordre d’Alassio ainsi que le voisinage la repèrent, elle rentra par la porte de derrière qui donna dans un sas, à l’embouchure de la cuisine : la scène de crime. Sans doute qu’elle regardait un peu trop les séries policières, dans l’un de ces soirs de solitude, mais elle prit la précaution de chausser ses baskets de protections hospitalières, ainsi que des gants chirurgicaux, afin de ne laisser aucune trace éventuelle. La pièce culinaire était restée en désordre : traînées de sang et de poudre de relevé d’empreintes, objets cassés, poussière et autres cavaliers et accessoires de marquage de la police scientifique se trouvaient un peu partout. D’un déplacement félin, elle déambula dans le périmètre de sécurité, tout en cherchant le moindre indice indispensable à sa quête. Puis la chance lui ouvrit les bras : la paroi en crépi de l’îlot central était fissurée d’une façon étrange. Elle décida d’y jeter un œil et elle trouva la « perle » qui lui sauvera peut-être la vie. ** À l’église Sainte Catherine d’Athènes, le prêtre Orféas retrouva Ezio, après une nuit reposante dans son presbytère individuel. Il le découvrit encore à décortiquer son trésor littéraire. Il réfléchit au plan d’action de l’aventure qui l’attendait. Le manuscrit sur les mystères et les traditions orphiques apprit à Santini de nombreuses choses qu’il ne soupçonna pas le moins du monde. La toute dernière page listait une vingtaine d’intitulés qui s’apparenteraient à des ouvrages de la littérature grecque. À côté des titres, un nom était apposé ; sans doute les auteurs de chaque œuvre, s’intériorisa le lecteur. -Savez-vous à quoi ils font référence, père Orféas ? -Ce sont des lamelles d’or qui relatent l’importance des traditions religieuses et mystérieuses auxquelles elles sont liées. Certaines désignent des défunts et d’autres exposent les instructions ésotériques destinées à guider les âmes vers l’Autre Monde. -En possédez-vous, actuellement ? -Je n’ai malheureusement pas cet honneur. -Au vu de ce que j’ai lu attentivement dans votre livre, je pense qu’il serait nécessaire de les obtenir, car elles constitueront une part importante pour arriver au bout du chemin tortueux qui nous attend. -Alors, nous devons les trouver par ordre d’existence. -Il existe six lamelles funéraires du nom de : Thurii, Petelia, Pelinna, Eleutherna et Mylopotamos. Puis la première écrite : Hipponion, vers la fin du cinquième siècle avant notre ère. Elle a été découverte en mille-neuf-cent-soixante-cinq, dans la nécropole d’Hipponion, en Italie du Sud. Ce sera le commencement de notre voyage. -Mon fils, ne crois-tu pas que si elles ont été dévoilées, elles doivent trôner dans divers musées ? -Je suis persuadé que ce sont des copies et que les originales accompagnent toujours les défunts auxquelles elles appartiennent. -Mais nous ne pouvons pas entrer dans les tombeaux, comme ça ! Il nous faut des autorisations et un spécialiste archéologique. -En connaissez-vous un ? -Il se trouve que c’est le cas : il est le français qui a déniché des tablettes, des gravures, ainsi que ces fameuses lamelles d’or narrant les faits de l’orphisme. Donc rectification, la première étape du voyage est la France. ** Bien que les fêtes de fin d’année battaient leur plein, le chef de la police d’Alassio Scopoli continuait de travailler sur l’affaire Santini-Bellini. Mais pour l’heure, il dut réaliser une conférence de presse, afin de corroborer ce que les journalistes connaissent déjà : -Bonjour à tous. Je suis l’agent Scopoli, responsable du commissariat de la ville. Comme vous le savez, dans la nuit du 24 au 25 décembre 2016, plusieurs meurtres se sont déroulés au domicile du directeur de l’établissement thermal se situant sur notre plage. Ezio Santini est l’un des suspects dans l’affaire et nous le recherchons activement. Il est soupçonné d’homicide sur sa fiancée Nelli Bellini et sur deux hommes. L’enquête avance à grands pas et nous ne tarderons pas à en tenir informée la presse locale, conclut-il, désarmé par le nombre de journalistes à son écoute. -Pouvez-vous confirmer l’identité des deux autres victimes ? demanda l’un d’entre eux. -Il s’agit bien des deux cousins du mafieux Decio Machiavelli, Carmelo et Carmino Sanchez. -Affirmeriez-vous alors que Machiavelli serait impliqué ? en supposa un second. -Nous ne pouvons pas le certifier. -Approuvez-vous ce que l’on semble déjà savoir que la fiancée se trouvait enceinte et que c’était sans doute un cambriolage qui a mal tourné ? osa un dernier. -Comment êtes-vous au courant de cette histoire de grossesse ? s’offusqua le chef. -Nous le détenons d’une source anonyme. Alors, est-ce la vérité ? -Comme vous semblez bien vous renseigner par vous-même, je vous laisse corroborer les dires de votre informateur, par vos bons soins. Sur cette conclusion hautaine, Scopoli tira sa révérence en abandonnant tout ce beau monde de marbre. Comment savaient-ils que la défunte attendait un enfant ? Il y a décidément bien des fuites dans son équipe. Avec un regard suspicieux sur tout ses agents à travers la porte vitrée de son bureau, il se servit un remontant bien mérité qu’il but d’un trait, tout en posant son air ombrageux sur l’un de ses officiers en particulier. ** Pendant ce temps, Decio Machiavelli, vacant à ses occupations illégales de drogue reçu un coup de téléphone de son frère, lui tenant un compte rendu pour la matinée. Les murs de son bureau chez Abarth tremblèrent sous les hurlements outrageants qui feraient décoller les affiches automobiles de sa gamme. L’homme d’affaires n’en revenait pas de ce qu’il venait d’entendre : sa femme avait décidé d’entreprendre un voyage vers les sous-sols enflammés des morts. -Elle a fait quoi ? cria-t-il, affublant ses dossiers de postillons démesurés. -Elle se doute de quelque chose, Decio. Il faut absolument que tu bouges ton cul, sinon je ne pourrais plus te protéger. Je risque ma place au sein de la police. Scopoli sait qu’il y a des fuites dans le poste. Je le connais, il mènera une enquête interne et ne tardera pas à découvrir de qui cela provient. Ne rajoutons pas d’épine dans nos pieds, l’avertit Duccio. -As-tu entreprit ce que je t’ai demandé ? -Je n’ai pas eu le temps de mettre en place un dispositif d’écoute. Mais un appel du voisinage a aperçu quelqu’un qui pénétrait dans la maison des Santini-Bellini. -Crois-tu que ça soit Alida ? s’inquiéta Decio. -J’en suis persuadé. Fou de colère et de frustration, il raccrocha au nez de son frère et échafauda un plan machiavélique dans sa tête de détraqué qui perd pied. -Bonjour ma tendre épouse. Comment vas-tu ce matin ? -Tu es partie en trombe, tout à l’heure ! Es-tu à ton bureau ? -Je n’ai pas voulu te réveiller. Je craignais que ta colère ait perduré, s’inquiéta l’homme d’entreprise. -Elle dure toujours, mais la vie de couple ressemble à une route tortueuse, avec des lignes droites et des nids de poule. Nous avons trébuché sur l’un d’entre eux ; nous arriverons à surmonter cela, n’est-ce pas ? répondit-elle, dédaigneuse. -Bien sûr… serais-tu enchantée par un dîner aux chandelles, ce soir, dans notre restaurant préféré ? Nous achèverons cette année mitigée, pour en commencer une autre dans de meilleurs auspices. Qu’en dis-tu ? -Pourquoi pas ! Je t’y rejoins pour vingt heures. Alida a beau l’aimer depuis toujours et vouer presque un culte pour son mari, elle sait pertinemment comment il peut réagir face à une personne hostile à ses affaires. Il ne différencie en aucune manière les membres de sa propre famille ; elle en détenait presque la preuve avec ces derniers événements. Alors elle se méfia de son envie soudaine de réconciliation, quant au fait que la veille, il l’avait presque menacé. Elle se dit qu’il doit manigancer quelque chose. Mais l’amour rend aveugle. 8 : Les Lamelles D’Or Les cristaux immaculés se reposèrent paisiblement sur tous les macadams européens. Alors que le fuseau horaire entre la Grèce et la France se sépare d’une heure, le père Orféas prit la liberté de déranger l’archéologue au pays du coq. La neige tomba à flots à Athènes, alors que le soleil radieux par dix degrés maximum laissa place à une lune croissante dans la voûte céleste de Reims. Le téléphone sonna au bureau de Le Tebet, à l’Institut National de Recherche en Archéologie Préventive. -L’INRAP de Reims, Le Tebet à l’appareil. -Bonjour mon ami. Je savais que tu serais encore sur ton lieu de travail, un samedi soir. -Orféas ! Que me vaut le plus grand plaisir de ton coup de fil ? -Je me trouve en compagnie d’un jeune homme qui veut entreprendre un voyage orphique. -Il doit donc disposer d’éléments dont j’ai la connaissance. -Exactement ! Nous avons réservé un vol pour Reims demain matin avec une escale et nous descendrons à l’hôtel au centre-ville que j’ai déjà réservé. -À demain, alors, mon ami ! Santini fut surpris d’entendre le Père parler la langue de Molière. Orféas lui apprit qu’il avait habité quelques années France, durant son adolescence. Devenir un homme d’Église n’était pas une vocation en soi. En effet, il désirait poursuivre des études archéologiques, spécialisées dans les mythologies grecques, jusqu’au jour où sa mère gravement malade lui arracha une promesse : l’appel spirituel de Dieu lui vint une nuit et en hommage à Orphée, il changea son nom. C’était une famille très croyante où la religion rythmait son quotidien, excepté celui de ce fils hérétique. Pas tout à fait exclu du foyer, il rétablit la dignité de son entourage en s’installant en France ; il rencontra alors son mentor, Bruno Le Tebet. -Je n’ai cependant pas eu l’honneur d’intégrer son équipe qui a découvert les lamelles d’or en 1973, s’attriste l’homme aux cheveux gris. -Je comprends mieux votre chemin de vie. Regrettez-vous d’avoir répondu à l’éternel ? -La voie de notre destinée est tracée dès notre naissance. Nous aurons beau vouloir nous y écarter, la finalité reste toujours la même. Le libre arbitre constitue la manière dont nous y parvenons. Ce n’était pas inné en moi, mais un engagement. Je ne reviendrais cependant pas en arrière, parce que je repends la parole de Dieu et redonne la foi en quelque chose de meilleur, dans une vie morose de mes fidèles. Ma mère m’a simplement aidé à sortir ça au plus profond de moi, plus tôt que prévu. -Grâce à elle, vous avez aujourd’hui l’occasion de vivre une autre aventure palpitante, dans un domaine que vous avez appréhendé auparavant. « Tous les chemins mènent à Rome » jusqu’à vous, conclut le néophyte en la matière. La nuit se berça par les clapotis violents de la poudreuse, à l’aube du jour de l’an. Tandis que le prêtre dormi à point fermé, d’un rêve de piété, Ezio cauchemarda : « … Les nuages ténébreux de l’enfer s’évaporèrent dans les abysses de la terre, emportant avec eux la délicieuse Nella. À genou face au spectacle effroyable qui venait de se dérouler devant lui, le veuf ne pouvait contenir des larmes aiguisées qui lui picotaient les joues. Le cœur se serra et l’estomac se retournait par la force de l’émotion. Pendant plusieurs minutes, Ezio resta sans bouger, se remémorant les souvenirs d’une vie heureuse que sa fiancée venait d’effacer en un tour de main. Puis soudain, il se rappela ce qu’elle a tenté de lui avouer. Elle avait caressé son ventre bien arrondi, tout en démarrant sa confession : en y réfléchissant, il est persuadé que c’est en rapport à leur futur enfant, mort lui aussi. Il se leva et marcha dans la pénombre de la nuit qui s’était abattue subitement, tout en imaginant tout et n’importe quoi, sauf du vrai sujet de la révélation en suspens. Alors que le temps défila à vive allure dans son deuil chimérique, les fantômes des frères Sanchez lui bousculèrent sa vision troublée par les fuites lacrymales. » Orféas subit des assauts de coups dans les bras, tandis qu’il essaya de réveiller Ezio en pleine tourmente. Le moment de rejoindre l’archéologue approcha à grand pas. Le Père ne lui demanda pas envers quoi il se débattait. Sa place de prêtre le confina dans l’attente des fidèles à venir se confesser. Ce n’était pas non plus dans sa personnalité introvertie d’aller vers les autres, nonobstant son caractère empathique. Malgré tout, il entreprit d’entamer la conversation pendant qu’ils se restauraient d’un petit-déjeuner. -Mon fils, tu avais l’air bien agité dans ton sommeil, l’interrogea l’hôte, d’une voix bienveillante. -Il y a deux nuits de cela, j’entrepris un rêve qui s’est transformé en cauchemar. Au début, je passais un agréable moment en compagnie de Nella. Mais il semblait qu’elle éprouvait le besoin de m’avouer quelque chose, avant que les profondeurs de la terre me la volent. Cette nuit, alors que je songeasse de la suite, mon utopie me rappela qu’elle caressait son ventre. À la fin, encore embrumé de ma tristesse, je marchais dans la nuit, en repensant à ce qu’elle allait me révéler, quand les esprits de mes victimes venaient me hanter. Revenue à la réalité, je ne peux pas m’empêcher de croire que ça a un rapport. Alors que son interlocuteur allait lui prodiguer une parole réconfortante, afin d’apaiser ses doutes, le programme télévisé reprit le contrôle de leur attention. Le journal d’information abordait à nouveau sur l’affaire Santini-Bellini en remémorant les événements passés. Alors que Ezio mit fin à son repas, il allait obtenir la réponse tant attendue depuis à peine une heure. «  En ce premier jour de l’an deux mille dix-sept, nous avons une dernière révélation capitale : d’après notre source, il s’avère que la défunte Nella Bellini ne portait pas l’enfant du disparu Ezio Santini, son fiancé, qui, je vous le rappelle, était chef d’entreprise au sein de l’établissement thermal d’Alassio, en Italie… » Le parquet de la cuisine presbytérienne se choqua des bris de verre. « … Il semble que le fœtus portait des gènes en commun avec l’une des deux autres victimes de l’agresseur en fuite.  » Les deux hommes effectuèrent alors le lien entre cette révélation cinglante et les indices du rêve : elle voulait avouer son infidélité à l’intéressé, avec l’un des cousins de Machiavelli. Reste à savoir lequel des deux a osé souiller l’enveloppe charnelle de sa femme. C’était un détail d’apparence mineur, mais tout de même capital dans l’esprit de l’endeuillé, fuyard et meurtrier, devenu également victime d’adultère. Comment pouvait-on encore s’effondrer et souffrir plus, alors que le pire l’avait déjà attaqué ? Ce fut pourtant le cas ; sa nouvelle année ne commença pas de manière positive. Sans prononcer un mot, il ramassa les débris de sa tasse et alla se préparer pour s’envoler vers la France, sous le regard peiné du prêtre qui quelques minutes plus tard, suivit son pas, sans oublier d’éteindre la machine à mauvaises nouvelles. Les deux compères arrivèrent à destination en fin d’après-midi, après un long et silencieux voyage. Ils prirent le temps de se changer, de se désaltérer et de se restaurer, avant de rejoindre leur nouveau compagnon archéologue, directement chez lui. En ce dimanche, jour de l’an, Le Tebet reçu les deux voyageurs avec un enthousiasme sans borgne. Les présentations faites, ils s’installèrent tous les trois dans le salon typiquement Versailles, avec des objets de toutes sortes rapportés des nombreux déplacements professionnels et personnels de Bruno. Sa femme leur proposa de prendre un petit apéritif avant le dîner. Ezio profita de se trouver dans le pays, pour goûter un vin le plus réputé de la région Champagne-Ardenne : Le Rosé de Riceys, provenant d’un cépage de Pinot noir. Quant aux hôtes et au père Orféas, ils l’accompagnèrent et accueillirent tous ensemble la nouvelle année, avant de s’attabler autour d’un festin constitué de restes des fêtes de fin d’année. La soirée demeurait agréable pour ce « brassage ethnique », venu de trois pays différents et les réunissant pour une cause commune. Tandis que l’épouse du français les quitta pour rejoindre les bras de Morphée, les trois hommes s’attaquèrent enfin aux choses sérieuses. Ils s’installèrent devant un brasier flamboyant qui réchauffait surtout le cœur de Santini et se hâtaient de découvrir les documents que Le Tebet détenait et leur présentait sans plus attendre sur les fameuses lamelles d’or. -Voici des photographies de chacune d’elles. Leur usage et leur importance au sein des coutumes religieuses et secrètes étaient liés dans les enseignements ésotériques de l’orphisme, de Pythagore, dans les mystères d’Éleusis et sans doute des Cabires. -Elles sont magnifiques et ont l’air très bien conservées ! s’extasia Ezio. -J’ai apporté « Les Mystères Et Traditions Orphiques » et d’après ce que ce manuscrit relate, ces lamelles proposent aux défunts initiés de suivre un cheminement après à la mort, poursuit le prêtre. -En effet ! Bien qu’elles fussent trouvées dans différents lieux géographiques, dans des époques distinctes, ces minces précieuses feuilles ont toutes étaient placées prêt du trépassé pour lui permettre de lui rappeler tout l’enseignement qu’il a reçu lors de son initiation aux mystères. Chacune d’entre elles exprime des messages, des recommandations et des exhortations qui, ensemble, forment une continuité dramatique. J’ai réalisé une synthèse de tous les textes, conclut l’archéologue fier de son travail et de ses connaissances en la matière. Les amateurs grec et italien du mythe de l’orphisme découvrirent alors une sorte de sommaire progressif aux titres évocateurs : La Mort De L’Initié Et Son Arrivée Dans L’Hadès Le Choix Entre La Source De Gauche Et De Droite (Léthé et Mnémosyne) La Question Des Gardiens L’Évocation De Sa Vie, De Ses Souffrances Et De Sa Condition Mortelle Ses Vœux De Rédemption Sa Joie Merveilleuse Quand Il Proclame Son Appartenance A Une Lignée Céleste Le palpitant des voyageurs battit à tout rompre, quand ils commencèrent à lire l’Exégèse qui suivait, avec en tête, l’hymne homérique à Déméter : « Heureux qui possède, parmi les hommes de la Terre, la vision de ces mystères. » 9 : La Vigna Alors que son précieux trésor découvert dans la maison au multiple meurtre se retrouvait emprisonné derrière plusieurs paires d’escarpins dans sa penderie, Alida se préparait confiante pour dîner au restaurant avec son mari. Néanmoins, elle restait alerte et ne fermera pas les yeux sur ce qu’il se tramait possiblement dans les affaires de Decio. Elle profiterait de cette accalmie festive, afin de peut-être en savoir un peu plus, en le manipulant grâce à l’amour qu’il lui vouait. Elle s’habillait d’une simple robe rouge en taffetas, surmontée de chaussure à talon escarpé noir en daim. Elle agrémentait le tout d’une large et épaisse écharpe grise et d’un élégant parka à capuche anthracite. La quinquagénaire arriva à La Vigna construite sur les hauteurs de la ville où Machiavelli l’attendait déjà. Quand il la vit au loin se présenter à l’accueil, il se leva. Alida claqua ses talons sur le parquet en cèdre et traversa la grande salle ; l’homme d’entreprise lui tira la chaise en face de lui pour l’inviter à s’asseoir à leur table réservée plus tôt accolée contre un mur sous une baie vitrée donnant sur une vue imprenable sur le golfe d’Alassio. De l’autre côté de la pièce à manger, tout un étalage exposait chaque grand millésime de la région. -Buona sera amore mio. As-tu passé une excellente journée ? entreprend l’homme, sûr de lui. -Je vais parfaitement bien, très cher et toi ? répond-elle, non dupe de sa manipulation. Une carte de délicieux vins leur sera présentée avec plus de cent-soixante-dix étiquettes sélectionnées parmi les plus prestigieux producteurs nationaux et étrangers. Alors qu’elle se mit en tête que son mari était déjà au courant de son intrusion au domaine scellé malgré les précautions qu’elle avait prises, elle envisagea tous les breuvages des dieux. Quelques minutes plus tard, un serveur fort élégant s’avança vers le couple. -Bonsoir Madame et Monsieur ! Désirez-vous un apéritif, avant de commencer votre dîner ? -Nous commanderons votre DOC Vermentino avec vos mises-en-bouche gourmandes. Alida se laissa ensuite séduire par les baisers sur sa main de son prince pas si charmant que ça, comme il avait l’usage de faire, afin de lui témoigner toute sa dévotion. Mais il avait une idée qui lui trottait les méninges : il s’intéressait soudainement à ce qu’elle a bien pu accomplir, en cette veille du jour de l’an. Prise au dépourvu, elle n’avait pas anticipé de réponses à cette question, tant sa curiosité représentait une coutume quasi inexistante, au fil de leurs années de mariage. Elle feignit l’innocence en racontant une matinée banale avec un rendez-vous hebdomadaire chez le coiffeur, suivi d’un après-midi habituel de balade et shopping. -N’as-tu pas déjà rafraîchi ta chevelure, cette semaine ? « Quelle tête de linotte, je fais ! », se crie-t-elle, en elle-même. -Effectivement, oui. Mais je voulais y retourner, histoire de me faire belle pour toi, pour ce soir, chéri, rétorque-t-elle, fière d’avoir si bien envoyé la balle de ping-pong. -Quelle délicate attention. Il est vrai que tu es magnifique dans ta tenue qui épouse admirablement bien tes courbes plantureuses, remarqua l’amoureux, tout en s’hydratant d’une gorgée de son cru. Quand je t’ai appelé plus tôt, que faisais-tu ? -As-tu rejoins le service d’investigation, ou bien, quoi ? -J’essaie simplement de mieux me comporter. Je me rends compte que ces derniers mois, je te délaisse beaucoup trop. -Ce n’est rien de le dire ! Mais passons, ne gâchons pas cette soirée qui semble si bien se dérouler convenablement, conclut-elle, en dégustant une mini-croquette de riz à la milanaise farcie. L’employé de restaurant chargé de s’occuper du couple revient vers eux pour prendre leur commande : Décio se faisait plaisir avec une succulente entrée de salade de poulpe et un plat de côte d’agneau en croûte de pistaches grillées, estragon et Pecorino accompagné d’un risotto aromatique à la sauge et au Speck. Quant à Alida, elle se satisfit d’abord d’un trio de Saint-Jacques au beurre Bordier aux algues et poivre du Sichuan, puis poursuivit avec un lapin à la ligurienne servit avec des gnocchis au céleri rave en sauce à la bava. Tout au long du dîner, le match de tennis de table se déroula avec courtoisie, ce qui laissa perplexe le mafieux qui savait que la culpabilité de sa menteuse de femme la trahirait tôt ou tard. Machiavelli lui narra une rengaine jumelle à toutes les autres sur le programme de sa journée, où les commandes s’agrandissaient et qu’une longue réunion sur le marketing d’un futur bolide s’était péniblement déroulée. La charmante accusée, elle, avait manipulé le mensonge avec une fine agilité digne de son esprit aiguisé. Alors, elle lui déclara qu’elle a voulu essayer un nouveau salon de coiffure en dehors de la ville dont elle ne se rappelait plus le nom et qu’elle était restée pas loin, pour effectuer son lèche-vitrines. De ce fait, si elle semblait avoir oublié certains détails, il ne pourrait pas corroborer ses dires, en se renseignant. Tout du moins, le temps qu’il mettra à remonter la piste permettra à l’épouse de préparer sa fuite, le cas échéant. Du moins, c’était ce quelle espérait. Un semifreddo au potimarron, brisures de marrons et coulis de chocolat pour l’homme et au nougat en sauce à l’orange pour la femme plus tard, ils quittèrent le restaurant, bras dessus bras dessous. Decio été partit de son lieu de travail avec sa berline et Alida l’avait rejoint en taxi : à la hauteur de la voiture, le mari prétexta un oubli à La Vigna. Tandis que sa compagne l’attendit assise sagement du côté passager, Machiavelli s’éloigna en sortant discrètement son téléphone portable de sa poche de son long pardessus noir. Plusieurs minutes plus tard, il revint à son véhicule et à sa grande surprise, son épouse avait disparu. Il lui donna plusieurs coups de fil espérant qu’elle décrocha, mais aucune réponse de sa part. Alors, il décida de rouler partout en ville pour la retrouver et insista dans les coins les plus malfaisants d'Alassio. Il en connaissait certains et côtoyant d’autres malfrats, lui-même utilisait ces recoins pour régler ses comptes personnels. Lorsque le jour de l’an avait sonné depuis plus d’une heure, le mafieux jugea bon de rentrer chez lui ; il avait suffisamment usé d’essence pour ce soir. Il n’en avertit pas la police étant lui-même soupçonné de meurtres. Les coïncidences seraient trop en sa défaveur, même s’il n’exista toujours pas de preuves concrètes ; il ne tenta pas le diable. Assis devant la télévision allumée sur les actualités de la nuit, il reçut un appel anonyme : -C’est fait ! C’est la dernière fois que je te rends service ! Sans même avoir le temps de rétorquer la moindre phrase, son interlocuteur lui raccrocha au nez. Détendu, en tenue d’Adam dans son peignoir de satin au motif léopard – celui que sa femme à toujours détesté –, il rendit visite à la prunelle de ses yeux dans sa chambre. Il s’installa au bord du lit et admira sa fille paisiblement ensommeillée depuis longtemps. Il lui caressa sa chevelure d’ébène en lui murmurant qu’à partir maintenant, tout changera, puis ravit de ne plus dormir sur le canapé, retrouva sa couche qu’il ne partagera plus jamais avec sa femme. Une douleur vivace lui tirailla le cœur, lui noua l’estomac et ouvrit les valves lacrymales : la culpabilité d’avoir laissé Alida quelques instants seule l’empêcha de rejoindre les bras de Morphée. Sa journée suivante se déroula entre crise de nerfs sur ses collaborateurs et verre d’alcool à tout-va. En fin d’après-midi, le chef de la police Scopoli s’invita dans le bureau du veuf. -Bonsoir monsieur Machiavelli. -Vous venez chez moi m’accuser de complicité de meurtre et maintenant, vous allez jusqu’à m’emmerder sur mon lieu de travail ! À moins d’avoir un mandat de perquisition ou des preuves accablantes dans l’affaire Santini-Bellini, je vous prie de cesser de m’importuner ! -Vous êtes particulièrement de mauvaise humeur, aujourd’hui. Votre nature confiante s’est envolée, à ce que je vois. Vos infamies vous rongent-ils ? -Dites-moi ce que vous me voulez, qu’on en finisse une bonne fois pour toutes ! -Que faisiez-vous, hier soir entre vingt-deux heures et sept heures du matin ? -Je fêtais la veille du jour de l’an à La Vigna, en compagnie de mon épouse. Nous avons dégusté un bon verre de vin et un succulent repas. Désirez-vous que je vous en dise plus sur le menu ? Je vous conseille les côtes d’agneau en croûte : un vrai délice ! répond-il, avec toute l’assurance retrouvée. -À quelle heure avez-vous quitté le restaurant ? -Nous n’avons pas prêté attention à cela, étant donné que nous étions pressés de poursuivre la soirée dans une atmosphère plus… lubrique. -Je vois… est-ce une pratique courante dans votre famille, de mentir à ce point ? rétorque Scopoli, menaçant le suspect d’un regard furieux, penché sur la table du bureau. -De quoi parlez-vous ? -Savez-vous où se trouve actuellement votre femme ? Nous essayons de la contacter, en vain. -Oh ! Je suppose qu’elle rend visite à une de ses amies, ou qu’elle se balade en ville… que sais-je ! Je ne la surveille pas ! Avez-vous d’autres questions ? -Effectivement, j’en ai une dernière : êtes-vous allé farfouiller dans la maison des Santini-Bellini ? -Étant donné que je ne suis pas impliqué, je ne vois pas pourquoi je fourrerais mon nez dans le domaine ! Maintenant, je vous prie de quitter l’établissement, sur-le-champ ! conclut Decio, tout en buvant une gorgée d’un whisky pur malte. Sans en dire plus, le chef de la police prit congé de l’entreprise automobile et rejoignit la morgue du commissariat. -Je viens de finir l’autopsie ; je confirme l’identité : c’est bien Alida Machiavelli, morte noyée et ensuite égorgée nette entre l’os hyoïde et le cartilage de la thyroïde. On lui a fait inhaler de l’alcool par un chiffon blanc dont j’ai retrouvé une petite fibre dans la bouche. Je l’ai analysé et le tissu semble être de la popeline de coton. -Pourquoi l’avoir noyée après lui avoir mutilé à la gorge ! Ça n’a aucun sens, si l’on a voulu transformer ça en accident… je suis certain que ce nouveau meurtre a un lien avec ceux sur lesquels j’enquête ; le mafieux et encore indirectement impliqué dans la partie. Je vais le faire venir pour identifier le corps. Decio n’eut pas eu le temps d’être tenu au courant de l’histoire et presque une heure plus tard, il se présenta affolé au poste, bien qu’il se doutât de la raison. Alors que son officier de frère Duccio, surpris de sa venue, alla à la rencontre de Machiavelli pour l’accompagner jusqu’à la morgue, au sous-sol, le visiteur lui lança un regard agressif, l’air de lui dire : « tu as mal joué le coup. Tu payeras, si je tombe. ». Arrivés dans la salle d’autopsie, ils retrouvèrent Scopoli et le légiste aux côtés du cadavre recouvert entièrement d’un drap immaculé. -Reconnaissez-vous la victime ? lui demanda le médecin, en soulevant partiellement le linceul. Le chef l’observa scrupuleusement et constata que le visage de Decio se décomposa progressivement, sans le moindre doute. -Êtes-vous réellement ahuri de la voir sur cette table d’examen ? lui lança-t-il, abasourdi lui-même. -Comment croyez-vous que je réagirais, en découvrant ma… mon… ma défunte… femme… morte ? répond-il, les poings serrés. Encore une théorie qui s’effondra dans l’esprit de Scopoli. -Vous allez devoir signer une déposition officielle, si possible, maintenant ! L’anthropologue spécialisé recouvrit la face mortifiée de Alida ; Duccio, n’eut pas l’air horrifié de son état, ce qui n’échappait pas à son chef. De même qu’il constata que son mouchoir dans la poche de poitrine ne s’y trouvait plus, alors qu’il en a toujours possédé un à cet endroit. Mais sans vraiment garder ça à l’esprit, se disant qu’il l’avait utilisé au cours de la journée, il continuait son chemin, suivi de Decio jusqu’à dans une salle d’interrogatoire. -Installez-vous. Quand l’endeuillé en stress s’assit sur une chaise en bois et en fer, face à une table unie, le commissaire avait récupéré le dossier de sa femme. Il prit place à son tour devant l’accusé et ouvrit le support sur la photo dégradante de la défunte. Scopoli se dit que peut-être, elle mettrait la pression sur son interlocuteur. Il reposa les mêmes questions que plus tôt et l’interrogé proposa des réponses similaires, avec une assurance inébranlable. -Comment ma femme s’est-elle retrouvée morte ? -Vous pouvez constater qu’elle s’est fait égorger, répondit Scopoli, en lui montrant plus précisément le cliché. Vous devez également savoir qu’on l’a repéré en dessous d’un ponton à la Marina di Alassio. Le médecin légiste a décelé de l’alcool dans le sang et une fibre de coton dans la bouche. On suggère alors qu’on l’a kidnappé et étouffé dans l’étoffe pour qu’elle ne se débatte pas. Ensuite, on l’a tué et balancé le corps dans l’eau. Si le meurtrier voulait faire croire à une noyade quelconque, c’est raté ! Je répète donc, savez-vous où se trouvait votre femme, aujourd’hui ? -Moi, je vous certifie de n’être au courant de rien, puisque l’on ne s’est pas vu au réveil ce matin. -Je reste persuadé que vous mentez ! -Je ne l’ai pas tué, si c’est ça que vous suggérez ! -Je ne vous incrimine pas, monsieur Machiavelli. J’accomplis simplement mon travail, à savoir, poser des questions pour éliminer toutes éventualités. Cependant, un témoin oculaire certifie qu’il vous a aperçu vous éloigner avec un téléphone à la main et quelques secondes plus tard, votre femme s’est fait kidnapper, un mouchoir sur la bouche. Plusieurs heures après, on nous signalait un cadavre qui flottait au-dessus de l’eau. Pris au dépourvu, Decio n’avait plus de réparties près à l’emploi. Satisfait, Scopoli quitta la pièce, en laissant volontairement le dossier sur la table et alla l’observer à travers la vitre teintée, dans l’autre salle. Le suspect, ne se doutant pas que l’interrogatoire était filmé affichait un air statique, comme s’il ne témoignait pas une once de chagrin à la perte de sa femme. Machiavelli regardait cependant les photos déroutantes, avec un soupçon de regret apparaissant soudainement au coin de l’œil. De l’autre côté du miroir sans tain, le chef devina la culpabilité de sa tête de Turc et se frotta les mains, croyant enfin le tenir, tandis que la taupe qui l’accompagnait tremblait à l’idée de tomber avec son frère, pour trahison au sein de la police et meurtre : il se souvenait de la menace de son frère qui s’apprêtait à signer sa déclaration officielle, remplie de mensonges.
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omagazineparis · 15 days
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10 piscines parisiennes insolites où nager à la rentrée
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La natation est un sport complet qui comporte de nombreux avantages. À la portée de tous, elle se pratique seule ou en groupe, comme avec l’aquagym. De plus, la natation allie cardio et respiration. Elle est idéale pour travailler l’endurance et le renforcement musculaire, le tout sans choc d’impact grâce à l’eau. Alors, pourquoi ne pas choisir la natation à la rentrée ? Direction l'une des 40 piscines parisiennes municipales ! Dans la capitale, piquez une tête à toute heure de la journée, à un prix défiant toute concurrence. En effet, il vous suffira de débourser la modique somme de 3,50 euros pour une entrée. Voici notre sélection de 10 piscines parisiennes insolites et ouvertes à la rentrée 2019 !  Une piscine dans un centre commercial  La piscine Suzanne Berlioux est l’une des piscines parisiennes les plus accessibles. En effet, elle se trouve en plein cœur de la capitale, au niveau -3 du Forum des Halles, au pied de nombreuses lignes de métro et de RER. Sa situation improbable en fait aussi l'une des piscines les plus insolites de la ville. De larges baies vitrées permettent de voir son bassin olympique de 50 mètres depuis le centre commercial. Et pour les couche-tard, la piscine propose des horaires nocturnes en semaine.  © piscine-berlioux.fr Une piscine avec vue sur la Tour Eiffel Après plusieurs années de travaux, la piscine Emile Anthoine, dans le 15e arrondissement, est à nouveau ouverte au public depuis quelque semaines. Fraîchement rénovée, elle offre un point de vue unique sur la Tour Eiffel. Vous nagez tout en contemplant la dame de Fer … le comble du bonheur pour un sportif parisien ! De plus, un nouveau solarium a été aménagé pour se détendre après le bain et profiter de cette vue exceptionnelle. Ne loupez pas : Où partir en vacances en France cet été ? Le solarium de la Piscine Emile Anthoine © www.paris.fr Une piscine traitée à l'ozone  Le centre sportif Beaujon comporte la toute dernière piscine à avoir été inaugurée à Paris, en 2014, dans une allée discrète du VIIIe arrondissement. Dès l'entrée, ses parois de verre permettent de voir les nageurs à l'oeuvre ... une piscine insolite avec une teinte de voyeurisme ! Mais la piscine Beaujon est surtout l’une des rares piscines parisiennes traitée à l’ozone. Ce traitement de l’eau sans chlore ni javel comporte de nombreux avantages. D’une part, pour le nageur, l’ozone est inodore et n’agresse ni la peau ni les cheveux. D’autre part, cette méthode s’avère beaucoup moins nocive à l’environnement. Avec sa grande baie vitrée exposée plein sud, son solarium ouvert l’été et son bassin en inox, la piscine Beaujon est idéale pour se détendre à la sortie du bureau. Le tout à deux pas des Champs-Elysées !  Une piscine flottante Enchaîner les longueurs en plein air, comme si vous nagiez dans la Seine ? Rendez-vous à la piscine Joséphine Baker, quai de la Gare, non loin de la BnF. Cette piscine flottante, amarrée sur la Seine comme une péniche, est l’endroit rêvé pour faire du sport et se relaxer. Elle rappelle un peu le Badeschiff, à Berlin. La piscine Joséphine Baker comporte un bassin de 25 mètres, une pataugeoire, ainsi qu’une salle de fitness avec jacuzzi, hammam et sauna. Et pour profiter des belles journées, vous apprécierez ses deux solariums face à Bercy. Lorsque les températures chutent, la piscine Joséphine Baker se couvre d’un toit-verrière qui permet de prolonger le plaisir de la natation en toute saison.  La piscine Joséphine Baker, une piscine amarrée sur la Seine © leparisien.fr Une piscine classée monument historique La piscine de la Butte aux Cailles, dans le 13e arrondissement, est la plus célèbre des piscines parisiennes classées, avec la piscine Pontoise (actuellement fermée pour travaux, réouverture début 2020). Sa construction remonte en 1922, ce dont témoigne sa surprenante architecture art-déco. Sa façade en briques rouges s'inscrit dans le plus pur style art nouveau. À l'intérieur, son plafond voûté soutenu par des arches en béton lui donne presque l’allure d’une cathédrale. La piscine est dotée d’un grand bassin de 33 mètres. À l’extérieur, un bassin de 25 mètres de longueur et de 4,30 mètres de profondeur permet de nager à ciel ouvert, en été comme en hiver. Et un solarium prolonge le moment. Cet endroit mythique est d’ailleurs le décor d'un film d’Arnaud Desplechin. Enfin, à la pointe de l’innovation, la piscine nordique est chauffée par le data-center qu’elle accueille dans ses sous-sols !  L'une des plus belles piscines parisiennes, la piscine de la Butte-aux-Cailles © www.tna.fr Une piscine au milieu des tours du Front de Seine Édifiée dans les années 1960 dans le quartier de Beaugrenelle, la piscine Keller appartenait à La Poste. Puis elle fut rachetée par la Mairie de Paris dans les années 2000 et bénéficia d’importants travaux de rénovation. Aujourd’hui, cet ensemble nautique comporte 2 bassins dont un de 50 mètres, rarissime dans la capitale. L'idéal pour les sportifs d'un bon niveau qui veulent aligner les longueurs sans encombrement ! L’été, un toit ouvrant permet de nager à l’air libre, au milieu des tours du Front de Seine.  Une piscine avec toit ouvrant On ne s’attend pas à trouver au fond d’un petit square boisé du quartier La Chapelle, dans le 18earrondissement, un bassin aquatique … La discrète piscine Hébert est assez méconnue des parisiens. Et elle a l’avantage d’être aussi moins fréquentée ! Avec sa façade entièrement vitrée, surplombée d’une verrière, elle offre aux nageurs une lumière naturelle très agréable. La piscine Hébert comporte deux bassins, dont un de 25 mètres. Les cabines individuelles en coursive s’élèvent sur deux étages. À l’arrivée de la saison estivale, le toit s’ouvre et permet aux baigneurs de profiter du soleil. Découvre aussi : Les destinations à découvrir cet été Une piscine Art déco Rénovée il y a deux ans seulement, la piscine des Amiraux se situe dans le 18earrondissement. Construite en 1927, elle présente l’architecture « paquebot » des piscines érigées à cette même époque. Vestiaires en coursive sur deux étages, toit avec verrière, bassin au carrelage vert pastel, lustres art-déco, façade en briques blanches … Nager dans la piscine des Amiraux est aussi un voyage dans le temps ! Pour l’anecdote, la piscine a abrité le tournage d’une scène du film « le fabuleux destin d’Amélie Poulain », en 2001. Une piscine à l'envergure olympique Avec son bassin de 50 mètres de longueur et 21 mètres de large offrant 8 couloirs de nage, pour une profondeur de 3 mètres, la piscine Georges Vallerey, dans le 20earrondissement, a tout d’une grande ! Pour la petite histoire, elle fut bâtie à l’occasion des jeux olympiques de 1924. De plus, de nombreux activités aquatiques y sont programmées : aqua palmes, aquabike, aquagym, jardin nautique pour les enfant . Les dimensions de son bassin olympique s’adaptent en fonction des activités grâce à une paroi amovible. Enfin, on apprécie son toit rétractable, ouvert à la belle saison.  Une piscine à ciel ouvert Tout près de la porte de Vincennes, la piscine Roger Le Gall est l'endroit tout trouvé pour avoir la tête sous l'eau et dans les nuages à la fois ! En effet, un plafond en bâche coiffe le bassin l'hiver, puis se replie de juin à septembre. Pendant la belle saison, vous profiterez de sa terrasse avec chaises longues et de sa pelouse qui fait office de solarium. De plus, avec ses deux bassins dont l'un de 50 m2, la piscine Roger Le Gall fait le bonheur des nageurs de haut niveau. Enfin, pour les adeptes du naturisme, c'est la seule piscine à proposer des créneaux pour nager entièrement nu(e) certains soirs dans la semaine. Vous êtes matinal ? Des piscines ouvrent leurs portes dès 7 heures ! Pour les insomniaques, il existe des créneaux en nocturne. Un dernier conseil : vérifiez les horaires des piscines parisiennes avant de vous déplacer pour éviter les déconvenues. Read the full article
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universallyladybear · 5 years
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pursehouse-blog1 · 5 years
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wikprod · 5 years
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Les Gens de la Ville
- Sale spectacle, hein ?
La cité gisait sur le flanc, étendue de toute sa longueur sur plusieurs kilomètres entre les montagnes. Sa structure de fer et de béton était couverte de larges balafres, à plusieurs endroits. Par les blessures béantes, la cité avait vomi des milliers de ses habitants, les Gens de la Ville, cadavres inertes sur le sol rocailleux de la vallée.
- Vous n’imaginez pas l’impact que ça va avoir sur notre économie, inspectrice. Masse Salariale était une Ville essentielle de notre système… De notre famille !
Louise se détourna de la baie vitrée. La pièce où elle se trouvait était vaste, climatisée. Mairie avait généré pour l’inspectrice de profonds canapés de cuir, décoré les murs de tableaux de maîtres, disposé sur une table basse des rafraîchissements. La Ville elle-même avait prit l’apparence d’un personnage rondouillard vissé derrière son bureau. Un Maire, dans l’imaginaire hyper-intelligent de l’entité. Mairie avait affublé son Maire d’une large écharpe aux couloirs de l’Assemblée. Le décor était presque parfait. Mais rien ne vivait ici, tout était faux, plastique. Les tableaux représentaient des unités de mesures, les rafraîchissements sur la table étaient des coupes de liquide de refroidissement, le cuir des canapés n’avait pas été tanné et laissait goutter du sang sur le sol. Comme toute les hyperintelligences, les Villes butaient le plus souvent à se représenter la réalité des individualistes, les derniers mortels.
- Vous n’avez pas faim ? demanda le Maire en désignant d’un geste mécanique la table.
- J’ai déjà dîné, dit Louise en prenant un accent transylvanien. Sa blague tomba à plat.
Son regard s’attarda sur le bureau du Maire. Plusieurs objets trainaient là. Un fer à repasser, un bloc de marbre, un petit chien en plastique, un aquarium vide avec une chaussure dedans. Mairie avait disposé quelques photos, également. Un ouvrier gris sans expression, un universitaire boutonneux tout en lunettes posant fièrement devant ce qui devait être une thèse, un officier de l’armée sans lèvres…
- Ma petite famille, sourit Mairie en suivant son regard. Ne sont-ils pas merveilleux ? J’aurai aimé que vous les rencontriez tous mais, Université part faire son service militaire et Masse Salariale, et bien…
- Vous dites l’avoir découverte comme ça il y a deux jours ?
- Oui. Nous n’avions plus de nouvelles depuis la seconde garde, il y a trois clics. Nous sommes alors allés aux chantiers et avons découvert le drame. Nous avons immédiatement prévenu Spatioport qui a contacté l’Assemblée. Puis votre téléportation ici et ma proposition de rafraîchissements il y a vingt clics.
- Oui, oui, la coupa Louise qui s’était retournée vers la vallée.
Auprès du cadavre grouillaient des centaines d’humains en combinaison antigravité. Ils ne touchaient pas au corps mais s’activaient à reprendre les travaux de minages abandonnés par Masse Salariale. Une grosse cité spatiale rouillée se trouvait un peu plus haut à flanc de montagne.
- Vous dîtes que la perte de Masse Salariale va causer un lourd coût à votre économie, mais cette dernière semble déjà bien repartit, remarqua l’inquisitrice. Son assistante consulta les cours locaux du marché. La planète s’était déjà remise à exporter.
- Le Hip-hop, c’était mieux avant ! cita la Ville. Que voulez-vous, dit Mairie en s’approchant, déplaçant le corps du maire sur les pattes d’araignée de sa chaise, vissée à son corps. Nous ne pouvons nous permettre de laisser notre Planète plus de deux jours sans commerce extérieur. Il s’agit de notre survie.
Tremblant sur ses pattes, le Maire se tourna maladroitement vers la vallée.
- Les travailleurs que vous voyez là viennent d’Immigrant, une Ville réfugiée, malmenée par la guerre, la pauvre. Nous l’avons accueillie chez nous, bien entendu. Ils sont encadrés par Force Civile, notre gendre. Ce n’est pas la meilleure solution, mais c’est la plus palliative. Ils font du bon travail, et ne sont pas chers, dit Mairie l’air satisfaite.
- J’aimerai qu’une navette planétaire soit mise à ma disposition, ainsi qu’une combinaison atmosphérique. Il me faudrait également les emplois du temps de toute la planète sur les quarante derniers cycles, et une impunité inquisitoriale de…
Louise sentit une communication entrante et son assistante lui indiqua une augmentation de ses privilèges. Un sourire se dessina sur le visage lisse du Maire.
- Nous nous sommes déjà occupés de tout, inquisitrice, lui dit Mairie.
§
- Qu’est ce que tu en penses ?
Le paysage défilait silencieusement sous la silhouette profilée de la navette. D’hautes montagnes grises dominaient des vallées d’un vert pomme. Des océans d’un bleu clair et uniforme se découpaient le long de côtes aux plages albâtres. Une calotte glacière recouvrait la planète au nord et au sud. Aucun animal dans les plaines, aucune vague sur les mers, aucun nuage dans le ciel. La Planète était morbide. Un monde mort à la peinture fraîche, mais remplie de matières premières, une vraie manne à ciel ouvert.
[Pas grand-chose] répondit IB, son assistante virtuelle de cognition. [Un monde minier, une main d’œuvre onéreuse et syndiquée, une cité réfugiée qui survole la planète… Je ne vois qu’une opportunité pragmatique pour les cités dirigeantes.]
- Maire et sa Famille auraient tué Masse Salariale ? Pourquoi avoir fait appel à une inspectrice de l’assemblée dans ce cas ?
[Couvrir leurs traces. Peut-être pensent-ils que tu n’es pas très… Efficace ?]
- Je te remercie, IB, toujours aussi agréable.
[Réaliste.]
- Garde ton réalisme pour notre intimité, nous arrivons.
Louise posa la navette près du corps inerte de Masse Salariale. D’un béton et gris piqueté de rouille, le cadavre s’étendait sur une demi-douzaine de kilomètres au pied des montagnes. Louise mit pied à terre à l’ombre du bâtiment. Une immense blessure courait sur son flanc. On pouvait deviner l’intérieur de la structure sous la plaie. Ses coursives, ses blocs d’habitations, ses millions d’engrenages, ses usines et foreuses… La blessure était nette, franche. Quelque chose de colossal avait percé le béton. Ce dernier était à peine fondu, l’armature en fer, par contre, était fondue et racornie. Echappés de la plaie, plusieurs ouvriers gisaient au sol. La peau grise de leur uniforme était percée des mêmes blessures que la cité, par mimétisme matriciel. Sur le ventre, le flanc, et un dans le dos
- Vous êtes l’inspectrice d’Assemblée ?
L’homme qui s’approchait était petit, au nez en triangle, une fine moustache en brosse au-dessus d’une bouche sans lèvres dévoilant des dents blanches, toutes identiques. Un cache-œil noir lui traversait le visage. Louise l’avait vu plus tôt, en photo sur le bureau de Mairie. Force Civile lui fit un sourire tout en dents.
- Nous ne vous attendions pas aussi tôt, continua-t’il.
- Mairie ne vous a pas dit que je venais ?
- Si bien sûr, mais…
- C’est vous qui avez découvert le cadavre ?
Louise jeta un coup d’œil dans le ciel. Force Civile passait au-dessus d’eux, des centaines de mètres plus haut. L’œil immense, froid et métallique, semblait comme une seconde lune cauchemardesque dans le ciel.
- Oui, pas plus tard qu’il y a trois clics, dans notre seconde ronde.
- Vous avez immédiatement contacté Mairie ?
- Suivant le protocole.
- Le cadavre a été touché ?
- Pas sans vos ordres, Assemblée.
Louise tiqua. Force Civile dû le remarquer car il rectifia.
- Je veux dire, Agent de l’Assemblée. J’oublie des fois que vous êtes… Il ne finit pas sa phrase.
Des individuels ? pensa Louise. Elle était habituée au racisme ordinaire des Gens de la Ville. Mais le prendre en pleine face n’était jamais agréable.
- Et eux, ils sont là depuis longtemps ?
L’homme suivit le regard de Louise.
- Oh, les Immigrants ? Dès que Masse Salariale n’a plus été en état de remplir ses fonctions, ils sont intervenus. Ils attendaient dans le secteur depuis assez longtemps, aux portes du Blocus de notre planète. Je crois qu’ils viennent d’Aldmondia, ou Garund… Ils manient la pioche laser à la perfection. Commode, n’est-ce-pas ?
- Oui, un peu trop commode.
- Vous pensez que…demanda Force Civile en levant un sourcil.
- Mon rapport sera sur le bureau de Mairie en temps utile. Vous pourrez alors le consulter. Dans l’attente, fournissez-moi les rapports de Blocus sur les entrées et sorties de votre planète, et les derniers travaux effectués par Masse Salariale. Utilisez le canal que vous trouverez sur mon profil public… Bonne journée, Ville, conclut Louise en signant le symbole d’Assemblée.
Force Civile répondit par une solennelle et alambiquée révérence militaire. Louise en profita pour fourrer dans sa poche un objet qu’un ouvrier de Masse Salariale tenait dans sa main encore quelques instants plus tôt.
§
[Combien de temps avant qu’ils ne deviennent la nouvelle Masse Salariale ?] demanda IB en observant les Immigrants s’activer sur l’ancien travail de la victime.
- Suffisamment pour que Mairie puisse profiter de tous les avantages que cette main d’œuvre lui offre, et ne revoit à son profit les termes de leur contrat… Sur quoi travaillait la victime ?
La navette était en vol stationnaire au-dessus des lieux du crime. Plusieurs envoyés de Force Civile dépeçaient le corps de Masse Salariale. S’activant comme des fourmis, coordonnés par une intelligence unique, l’exercice serait fini en un clic.
[De l’excavation. La récupération des matières premières de la planète. Métaux, matières radioactives, plastiques… Les sous-sols de ce monde sont particulièrement riches.]
- Plastiques ?
[Ce doit être un produit transformé.]
- Probablement… répondit Louise en observant pensivement l’objet qu’elle avait ramené de la surface. Une fusée mortuaire pleine passa non loin de leur navette et quitta l’atmosphère. Louise la suivit laconiquement du regard.
[Je sais ce à quoi tu penses, mais l’utilisation des matières premières d’une Ville est interdite par le Code des Villes. Les Villes doivent être jetées dans le soleil qui les a vu naître, pour perpétuer le Grande Consommation. Le recyclage n’est rien d’autre que…]
- Du cannibalisme déguisé, je sais. As-tu reçu les documents du Blocus ?
L’affichage tête haute de Louise clignota.
[Le voici.]
Sur les cinq derniers clics, le blocus n’avait pas été forcé. Une période d’inactivité de la surveillance correspondant à une éruption solaire avait eu lieu il y avait quatre clics, juste avant le meurtre. Le blocus s’était alors désactivé durant une brève période. Il était revenu aussitôt après.
[Souhaites-tu appeler le jugement d’Assemblée sur les Immigrants ?]
Louise ne répondit. Assemblée était la dernière force libre de la galaxie. Composée en majorité d’individualiste, elle représentait un ancien ordre, avant les hyperintelligences et les Villes pensantes. Un ordre d’un âge légendaire, et oublié. Elle posa l’objet qu’elle avait ramené de la surface sur une table devant elle. Le piano numérique multicolore pour enfant brillait sous la lumière froide de l’habitacle.
[Tous les schémas cognitifs mènent à eux, poursuivit IB. Réfugiés d’un monde détruit, sans travail, ils voient une planète heureuse où Masse Salariale s’enrichit. Professionnels de l’extraction, ils profitent d’une panne du Blocus pour s’infiltrer sur la planète et tuer Masse Salariale d’un coup de leur pioche d’extraction et…]
- Les pioches d’extraction s’attaquent aux minéraux, pas aux métaux. IB, peux-tu accéder au sujet de recherche d’Université ?
[Bien sûr. Les sociétés près-citadines. Analyse des milieux ruraux avant l’avènements des Cités Pensantes : Tous Citadins ?]
- Il y a des mouvements militaires dans le secteur en ce moment ?
[Pas depuis des clics. Toute la zone est calme depuis son rattachement à Assemblée.]
- Le vaisseau d’Université est toujours dans le secteur ?
[Il ne va pas tarder à quitter le quadrant.]
- Initie une communication. Utilise le canal inquisitorial.
Quelques instants plus tard une communication inter-systémique s’effectuait avec Némésis, un vaisseau de l’armée grise Citadine. Sur l’écran tremblotant, un avatar d’Université apparu. Nerveux, il rechaussa la dizaine de lunettes qui constituait son visage.
- Vous avez demandé à me parler, Inquisitrice ?
- Enquêtrice, ça ira. Nerveux, Université ?
- Je n’ai pas trop de temps pour vous parler, mon vaisseau va quitter le secteur et…
- Aucune manœuvre militaire n’est actuellement en cours dans tout votre octant. Le vaisseau sur lequel vous avez embarqué fait partie de l’armée grise non reconnu par Assemblée, la période de formation militaire que vous prenez ne pourra être déduite du temps qu’il vous reste pour finir votre thèse, thèse qui est toujours en cours, il me semble, non ?
- Elle est… Bien avancée, dès mon retour je pourrai…
L’image tressauta.
- On vous a forcé à faire cette formation, Université ?
L’étudiant ne dit rien. Il essuya maladroitement une paire de ses lunettes, qui dévoila un visage fait de papier et de notes manuscrites.
- Vous pouvez parler. C’est un canal inquisitorial.
Université ne dit toujours rien, et rechaussa ses lunettes. Louise soupira et posa devant elle le jouet en plastique ramené de la planète.
- Qu’est-ce-que ceci, Université ?
- Une… Une matière première extraite du sol de notre planète qui…
- Un objet manufacturé, Université, votre thèse en compte des tas d’autres et Masse Salariale le tenait entre ses mains. C’est ce qu’il extrayait de votre planète, c’est ça ? Sous les couches organiques, la terre et l’humus, gisent les restes infinis de civilisations que votre famille exploite depuis des cycles. Comment dit le Code déjà ? Le recyclage est l’abnégation du caractère sacré de la Ville et…
- Et l’acceptation du caractère utilitaire des cités, et de notre prétendue inhumanité ! conclut Université en se levant et en tapant sur la table. Des cités toutes entières se trouvent dans le sol de notre planète, enquêtrice ! Des villes, des rues, des usines, des objets ! Tout un monde oublié, un monde que Mairie et Force Civile exploitent en fermant les yeux ! Au nom du profit nous détruisons notre passé et la preuve, aussi indigne soit-elle, que les villes descendent des hommes, et non l’inverse ! Vous, les individualistes nous avez créés ! Les Gens de la Ville sont les Fils de l’Homme ! Le Code est biaisé, nous…
La communication fut coupée brutalement. L’écran vacilla quelques instants et une communication entrante vint remplacer la précédente.
- Je suis désolé, enquêtrice, dit le Maire tout sourire dont le visage informe remplissait l’écran, mais on m’informe que vous avez tenté de joindre mon fils, malheureusement son vaisseau vient de quitter le secteur…
- Oh, ne vous inquiétez pas, Mairie, nous avons pu échanger.
- Vraiment ? Il est malheureux que les fréquentes éruptions solaires de notre système n’aient certainement brouillé vos communications, canal inquisitorial ou pas, je suis sûr que votre IB pourra confirmer ce fait… IB hocha la tête. Bien, continua Mairie, si maintenant vous pouviez passer rapidement à mon bureau, nous attendons toujours votre rapport…
- Il est bientôt près, Mairie. Et ne vous inquiétez pas pour ma communication avec votre fils, éruption solaire ou pas, c’est fou le nombre de chose que l’on peut trouver en se promenant sur votre planète…
Louise appuya sur l’un des gros boutons colorés de l’appareil en plastique rond et l’enregistrement audio de Radio Kiwi : Ma Première Station d’Enregistrement d’Eveil prit fin. Le fichier fut extrait et numérisé par IB et en quelques clics atteint les terminaux de l’Assemblée.
L’enquêtrice individuelle Louise télépensa son rapport et demanda une téléportation vers sa prochaine affectation.
Les processeurs d’Assemblée analysèrent les informations, les soumirent à divers comités et délégations, la sentence tomba une vingtaine de clics plus tard.
Quand les hommes d’intervention d’Assemblée et le Colloque des Villes Eclairées arrivèrent sur la planète pour fêter l’événement et remettre à Université et à Masse Salariale, à titre posthume, la décoration de Découverte du Clic, ils trouvèrent les trois Villes mortes restantes mortes, enterrées sous un tas de déchets et de matière première qui avaient jailli du sol comme l’éruption soudaine et inarrêtable d’un volcan.
Sur l’impulsion d’un illustre inconnu, la planète fut rebaptisée Pompéi et un nouvel âge s’inscrit dans le Grand Code des Gens de la Ville, l’âge où les Villes se mirent à vénérer les Individualistes, comme exemples, modèles, et certains mêmes, comme Dieux.
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whatstheplanlou · 5 years
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TOP 7 activités à faire à Ushuaïa
Ushuaia, le nom de cette ville fait rêver… et il y a de quoi ! Voir des pingouins, des loups de mers et prendre le train du bout du monde pour visiter la terre de feu : un programme idéal pour toute la famille !
Terre d’accueil des indiens lorsque Charles Darwin découvrit le Canal Beagle, puis hantise des bagnards au 19e siècle, Ushuaia est aussi l’héritière d’une histoire passionnante.
Que faire à Ushuaïa ? Voici la liste de mes 7 activités de rêve !
7:30 du matin, mon avion atterrit à Ushuaïa. J’avais pris un vol depuis Florianopolis au Brésil, où j’étudiais pendant un semestre. Visiter Ushuaïa, c’était un rêve qui se réalisait.
Envie d’étudier à l’étranger ? Tous les détails dans mon guide !
Tout d’abord je précise qu’à part mon excursion sur l’île aux pingouins, je n’avais pas décidé de mon emploi du temps. 
Je m’arrête au café de l’aéroport pour prendre mon petit-déjeuner. Une grande baie vitrée donne vue sur les montagnes enneigées. Ça me change de l’été brésilien. Dehors, il doit faire à peine 10°.
Ushuaïa signifie “Baie vers l’ouest” en langue indienne Yàmana
Je prend ensuite un taxi jusqu’à mon auberge de jeunesse. Sur le trajet, je m’émerveille du paysage aride et désert. Après avoir vu des plages, des palmiers et des îles pendant plusieurs mois, les montagnes me semblent plus majestueuses.
A peine arrivée, déjà repartie
Lorsque j’arrive à l’hostel, un groupe est sur le départ.
Anna m’accueille : “Tu veux aller à la Terre de feu? Un bus part dans 10 minutes pour le train du bout du monde. Ensuite tu passes la journée à Tierra de Fuego, et le bus repartira vers 17h”.
Ben ok, c’est parti ! 
Trajet aller-retour en bus payé à l’auberge : 500 pesos (10€)
Ne perdez pas votre ticket ! Le conducteur vous le demandera à la fin de la journée.
Prendre le train du bout du monde
Le train du bout du monde
Pourquoi le train du bout du monde ? El tren del fin del mundo en español, c’est tout simplement le train le plus austral du monde, d’où son nom de train du “bout du monde”.
Après 50 minutes de bus, nus arrivons à la gare. Au pied des montagnes, je la trouve super jolie. J’ai l’impression d’être dans un parc d’attraction. 
Bon à savoir 
Ushuaïa, ville la plus australe du monde? Et non! Encore plus au sud se trouve Puerto Williams, au Chili.
J’achète mon billet au guichet. Il coûte 850 pesos argentins (17€). A ma grande surprise, des prospectus sont disponibles en français. Durant le trajet, nous avons même droit à des explications en langue française.
Le train des bagnards
Le plus fascinant avec ce train, c’est son histoire. 
En 1884, Ushuaïa est choisi pour y construire une prison. Situé entre les montagnes et la mer, c’est l’endroit idéal pour isoler les prisonniers les plus dangereux d’Argentine. 
Au début des années 1900, la construction du chemin de fer commence. Il est nécessaire pour transporter le bois qui va servir à chauffer la prison.  Pendant des années, les bagnards prenaient le train chaque matin et passaient leur journée à couper du bois, parfois sous des conditions extrêmes. 
Le train actuel est une reconstitution du train de l’époque.
Des centaines de souches d’arbres, en souvenir de ces années, jonchent encore le paysage que nous traversons. Les argentins l’appellent le “cimetière d’arbres”.
Le trajet en train dure environ 50 minutes. A mi-chemin, nous nous arrêtons pour aller voir une cascade : La Macarena.  Le point de vue est sympa.
Profitez de la pause pour aller voir le conducteur du train! Quand j’y suis allée, il était en train de remplir le four de bois.
Randonnée en Terre de Feu
Carte de la Terre de Feu à Ushuaia
Le train nous dépose directement dans la Terre de feu, tout proche d’une carte de la zone! J’en profite donc pour prévoir mon trajet.
Entrée du parc de la Tierra de Fuego : 350 Pesos (16€)
L’entrée se paie en même temps que le billet de train
Juste à côté de la carte se trouve un arrêt de bus. Toutes les 20 minutes, un bus passe pour emmener les visiteurs au cœur du parc, au “centro de visitantes”. Vous y trouverez un café, les toilettes et l’arrêt de bus pour le retour.
Je vous conseille de prendre le bus pour vous rapprocher car le parc est immense et les plus belles choses à voir se situent dans la zone du centro.
L’embarcadero
Après un arrêt de 10 minutes à l’Embarcadero, où se trouve un point de vue magnifique sur l’Enseñada Zaratiegui, le bus nous dépose au centro.
Pourquoi le nom de “Terre de feu”? Car lorsque Magellan débarqua à Ushuaïa, il aperçut les feux de camps des indiens Yàmana.
Le café du centro vend des pâtisseries locales délicieuses à base de dulce de leche. Il fait aussi cafétéria à midi. C’est plutôt cher donc je vous conseille d’emmener un pique-nique. Et puis c’est plus sympa de déjeuner en pleine nature 😉 
J’entame ensuite ma balade au cœur de la Tierra del fuego. Il y a peu de touriste. Tout est calme et si beau. Je me sens extrêmement bien, paisible. Et pourtant, le soleil n’est pas au rendez-vous. 
En un peu plus d’une demi-journée et en prenant mon temps, j’ai pu visiter toute la partie à l’ouest du centro, jusqu’à la Bahia Lapataia.
Au fait ! Plutôt que de prendre le bus, vous pouvez vous rendre à pied de l’Embarcadero jusqu’au Centro de Visitantes: comptez 1 heure et demie.
Naviguer dans le Canal beagle 
Un canal historique
Navigation sur le Canal Beagle
Le canal Beagle, des marins célèbres y ont navigué : Magellan, James Cook, puis Charles Darwin. Oui oui Charles Darwin, le mec de la théorie de l’évolution ! 
C’est d’ailleurs le nom de son bateau, Le Beagle, qui a donné son nom au canal Beagle.
Pour une excursion dans le canal, il faut se rendre sur le port d’Ushuaïa. Vous y verrez des dizaines de petites cabanes qui sont en fait des agences de voyage. N’hésitez pas à en faire plusieurs pour comparer les prix.
Navigation dans le canal Beagle
J’ai pour ma part fait 2 excursions. Celle de base, et une spécialement pour aller voir les pingouins. Chaque excursion dure une demi-journée.
L’excursion de base m’a coûté 1500 pesos argentins, soit 30€. Avant de prendre le catamaran, il faut payer la taxe portuaire de 20 pesos et présenter son passeport. Venez donc en avance car il y a du monde!
La balade de base se fait en une demi-journée. Vous y verrez des cormorans, des loups de mer sur leur rocher, le fameux phare Les éclaireurs et les Iles Bridges.
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Naviguer dans le canal beagle est un rêve éveillé! On s’éloigne lentement du rivage et l’on se rend peu à peu compte de l’immensité des Andes qui entourent la ville d’Ushuaïa.
Loups de mers, cormorans, phare et îles Bridges
Au bout de quelques minutes, on approche déjà un rocher sur lequel cormorans et loups de mer se prélassent. Ici, on les appellent les “lobos”. Ils se chamaillent, se dandinent… Il y a même des bébés !
Loups de mers sur leur rocher
On ne reste pas très longtemps. Il faut laisser la place à un autre bateau.
Direction le phare Les Éclaireurs ! Ce n’est pas moi qui est traduit, son nom est bien français, allez savoir pourquoi. Du haut de ses 11 mètres, hissé sur son rocher, il me parait petit .
Le catamaran
Phare Les Eclaireurs
Les îles Bridges
Le Phare Les Éclaireurs n’est pas le “Phare du bout du Monde” du roman éponyme de Jules Verne.
Le Phare du bout du Monde se situe bien en Terre de Feu, mais sur l’île des Etats.
Nous terminons par une escale sur les îles bridges. La guide nous raconte l’histoire des Indiens Yàmana, les premier habitants de la Terre de Feu. Elle nous montrera même les traces laissées par leurs feux de camp.
Escale sur les îles Bridges
Les Iles Bridges portent le nom du premier homme blanc à s’installer en Terre de feu : Thomas Bridge
Son Estancia se visite également : je vous en parle ici.
Retour au port d’Ushuaïa
De retour sur le catamaran, nous avons tous droit à des gâteaux, du thé et du café. Dans une ambiance conviviale, nous partageons nos impressions sur l’excursion.
Le capitaine propose alors à un garçon d’environ 6 ans de tenir la barre. Son visage s’illumine. Il tourne tout de même la tête vers son père, à la recherche de son approbation. “Yes, go” répond son père. Tremblant d’excitation, le jeune garçon s’assied alors timidement sur le siège du capitaine, qui lui prend les mains pour les poser sur la barre.
Nous rentrerons ensuite au port sous l’éclat bienveillant du soleil couchant.
Pour faire cette excursion, rendez-vous au cabanon de Patagonia Aventure sur le port, ou directement sur leur site internet en cliquant ici.
Rencontrer les pingouins sur l’île Martillo
L’excursion à faire absolument est bien sûr celle sur l’île aux pingouins!
Mais attention, les pingouins ne sont à Ushuaïa qu’à une période bien précise de l’année! 
Quand peut-on les voir? Comment ? Et combien ça coûte?
J’avais tant à dire sur cette excursion que je vous ai rédigé un article complet sur le sujet.
Clique ici pour lire mon article sur Les Pingouins d’Ushuaïa
Découvrir la ville d’Ushuaïa 
Vous trouvez que les paysages qui bordent Ushuaïa sont incroyables? La ville ne l’est pas moins!
Carte de la ville d’Ushuaïa
Prenez le temps de vous perdre dans les rues, entre les montagnes et la mer.  La ville se visite facilement à pied en moins d’une demi-journée.
La ville d’Ushuaïa vue du port
L’art urbain
Je ne m’y attendez pas mais Ushuaïa est une vraie ville d’artiste. Elle est remplie de tags qui racontent l’histoire des indiens.
Je suis même tombée sur une expo photo en plein air !
Les Indiens Mapuche, Tehuelche et Yàmana étaient les premiers habitants d’Ushuaïa.
A côté du port se trouve le “Paseo de los Artesanos” . C’est une place publique avec une petite maison qui abrite des boutiques d’artisans locaux. Vous savez maintenant où achetez vos souvenirs ! Pour ma part ce sera un brûleur d’encens avec deux petits pingouins.
Mais au milieu de la place se trouve aussi une pyramide intriguante : La Capsule du Temps!
La Capsule du Temps
La capsule du temps renferme des textes, des photos, des vidéos et même des objets qui lui ont été confiés par les Argentins en 1992. Il est prévu que toutes ces choses soit déterrées en 2492! Incroyable, non?
L’office du tourisme se situe juste en face du port.
Vous pouvez demander une carte gratuite de la région, et même un tampon d’Ushuaïa sur votre passeport !
Balade le long du Canal Beagle
Un chemin de randonnée borde le Canal Beagle. Je ne l’ai pas parcouru entièrement, mais il faut absolument que vous passiez par là pendant votre séjour! C’est juste un régal!
La statue d’Evita
Si vous partez en voyage en Argentine, vous devez connaître Eva Perón, appelée “Evita” par les Argentins.
Militante socialiste et femme de l’ancien président Juan Perón (président de 1946 à 1974), des statues à son effigie son présente partout en Argentine. Ushuaïa à la sienne.
Evita et son mari sont à l’origine de réformes sociales révolutionnaires : création du salaire minimum, réduction du temps de travail. Le droit de vote des femmes en Argentine, c’est grâce à Evita.  
Statue d’Eva Peron à Ushuaïa
Visiter le musée maritime et Del Presidio
Le musée maritime et Del Presidio, c’est en fait l’ancienne prison d’Ushuaïa. Vous savez, celle où “logaient” les prisonniers qui ont construit le train du bout du monde. Autant dire que c’est un passage obligé, une activité incontournable à faire à Ushuaïa.
Le Musée a gardé l’architecture de la prison et est divisé en plusieurs “ailes” ou couloirs. Toutes ne sont pas ouvertes au public.
Entrée du Musée del Presidio : 400 pesos (9€)
Comptez 2h de visite si l’histoire d’Ushuaïa vous intéresse
La visite commence avec l’histoire des indiens et le musée maritime. Vous pouvez prendre un audioguide pour 50 pesos, mais ce n’est pas nécessaire car il y a beaucoup de panneaux (en anglais et espagnol).
La maquette du Beagle est intéressante. On se rend compte de quoi avait l’air le fameux bateau de Darwin. Malheureusement, je n’y connais pas grand chose aux bateaux, alors j’ai trouvé cette partie plutôt ennuyante.
Puis l’aile suivante s’intéresse aux prisonniers. On retrouve l’histoire du Train du bout du monde, des journaux , et même des reconstitutions des cellules. 
“Petite oreille petit homme”
A 16 ans, Cayetano Santos Godino surnommé “Petit homme grande oreille” de part son physique disgracieux, était un meurtrier d’enfants. Il fût arrêté à Buenos Aires et envoyé à la prison d’Ushuaïa en 1915.
Toute son histoire est expliquée dans son ancienne cellule et il y a même une statue de lui. C’était apparemment le criminel le plus célèbre d’Argentine.
Et franchement, il faisait vraiment peur!
Le musée le plus effrayant
Une aile de la prison a été laissée vide. Tel quelle était à sa fermeture en 1947. A l’intérieur il n’y a rien. Ce serait apparemment pour préserver l’histoire des lieux.
Et comme par hasard dans ce couloir, il n’y avait personne non plus.
Par curiosité j’ai donc pénétré dans l’aile, sombre et sale, jeté un œil aux cellules abandonnées, à la salle de bain que les prisonniers utilisaient. Mais l’ambiance était sérieusement pesante. Autant vous dire que je suis vite ressortie.
Trek jusqu’au Glacier Martial 
Ce trek est à faire à Ushuaïa si vous avez le temps.
Je n’ai pas eu le temps de le faire. Mais je vous en parle quand même, et si ça vous dit vous pouvez l’ajouter à votre programme!
On me l’a proposé à l’auberge. Pour 200 pesos un taxi vous y dépose et vous ramène. Il est sûrement possible de négocier un meilleur prix avec un chauffeur sans passer par l’hostel.
Le trek jusqu’au glacier Martial dure entre 1h et 1h30 selon votre condition physique. Comptez donc une bonne demi-journée.
Comment se rendre à Ushuaïa ?
Il est possible de se rendre à Ushuaïa en avion ou en bus.
Le vol aller-retour de Buenos Aires à Ushuaïa coûte 450€. C’est cher! D’ailleurs les prix à Ushuaïa sont élevés en général.
Rassurez-vous, vous pouvez également prendre le bus.
Pour les horaires de bus, rendez-vous directement à la gare routière pour vous renseigner. Quelques informations sont disponibles sur le site Busbud, mais en réalité il y a beaucoup plus de bus.
Il existe notamment un bus qui fait Rio Gallegos – Ushuaïa. De Rio Gallegos, d’autres bus arrivent de Trelew, Puerto Madryn ou bien El Calafate.
Où manger à Ushuaïa ?
Pour un petit creux, rien de tel qu’une empañada, un chausson fourré. En plus, c’est pas cher du tout. Environ 0.65€ (30 pesos) pour une empañada épinard fromage. 
En dessert, ne passez pas à côté d’une gourmandise à la dulce de leche (“douceur de lait”). C’est une sorte de pâte au lait délicieuse. On en trouve aussi au rayon confiture dans les commerces.
Goûter à ces spécialités est LA chose à faire à Ushuaïa!
Délicieuses empañadas
 Ramos Generales, le meilleur restaurant d’Ushuaïa
Ramos Generales, c’est le resto idéal. La déco est originale, faite d’objets rétro. On se croirait dans une brocante.
Mais surtout, il propose une cuisine argentine typique… et des desserts français! Il est même possible d’acheter un croissant ou une baguette. Le secret? Leur chef pâtissier est français !
Une déco originale
Des viennoiseries françaises
Où loger à Ushuaïa ?
Mon auberge de jeunesse à Ushuaïa était Torre al Sur. Je recommande absolument ! L’auberge est tenue par Anna et sa mère Marisa. Elles sont super accueillantes et de bons conseils.
Marisa, moi et Anna
Petit dej à Torre al Sur
La nuit en dortoir coûte 13€, avec petit déjeuner buffet inclus. J’ai particulièrement aimé le style de l’auberge, avec ses peintures de paysages et animaux de la région.
En Bref
Il faut savoir qu’Ushuaïa est une région chère comparée au reste de l’Argentine, due à sa renommée et à son isolement.
Le billet d’avion depuis Paris étant évidemment lui aussi chère, mieux vaut passer au moins 1 semaine en Argentine. Pourquoi ne pas ensuite prendre un vol ou un bus pour aller découvrir la Patagonie Argentine et son fameux glacier Perito Moreno ?
Ce que j’ai le plus apprécié
La variété des activités à faire à Ushuaïa! Trek au milieu des montagnes, balade en mer, observation des pingouins, art urbain, les frissons de la prison… Ushuaïa est vraiment une destination extraordinaire. Je n’y ai passé que 3 jours, mais j’avais vraiment envie d’y rester. L’ambiance en général y est détendue et les gens sont accueillants.
Ce que j’ai le moins aimé
Me retrouver seule dans l’aile abandonnée de la prison. Glauque.
Après ma visite d’Ushuaïa, j’ai continué mon voyage en Patagonie Argentine. J’ai notamment pu voir le fameux glacier Perito Moreno !
Une semaine à Ushuaïa, ça vous dit ?
Visiter Ushuaïa est une expérience extraordinaire! Trek en Terre de Feu, voyage à bord du Train du bout du monde , rencontre avec les pingouins, art urbain... Viens découvrir 7 activités DE RÊVE à faire à Ushuaïa ! - TOP 7 activités à faire à Ushuaïa - Ushuaia, le nom de cette ville fait rêver...
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