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#Ruby Chandelle
dndhistory · 6 months
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247. Jeannie Black - HeartQuest #1: Ring of the Ruby Dragon (1983)
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By 1983 we already had the ongoing Endless Quest series of interactive fiction, choose your own adventure style books, but by the end of the year, in November, the first four volumes of HeartQuest would come out, with two more coming out in 1984. This is a new, and short-lived, series of D&D interactive fiction targeting a different demographic from the Endless Quest books.
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HeartQuest mixes adventure and romance to create a product squarely aimed at teenage girls, the protagonist of this novel, Chandelle, is a 14 year old girl, an apprentice to her jeweller father, who gets waylaid while travelling with him, and he ends up getting kidnapped. Chandelle must save her father and she can do this with the help of a couple of guys she might meet along the way, and which she can end up romancing.
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In a way kind of prefiguring the Bioware computer games like Dragon Age or Mass Effect, where romance is an important part of the plot, you get to choose which boyfriend you want here or if you want a boyfriend at all. You also have some choices, will you go for the noble but hapless Knight wanna be or the dark bad boy mercenary, who is also 25 years old, while you're 14 (only in the 80s!) ? Fun to see TSR trying out new things and trying to appeal to new audiences, definitely worth checking out!
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jpisgtrnoida201308 · 9 months
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On the vibrant morning of August 15th, 2023, our school embraced the spirit of freedom with unparalleled zeal. The auspicious occasion was graced by the distinguished presence of our school management, the honorable Mr. Pradeep Kumar Aggrawal, esteemed Mr. Sishier Aggarwal alongside the prominent chairman, Mr. Roshan Aggarwal, honourable president, Mr. Arun Kedia, and respected vice president, Mr.Amit Saxena. The event was presided over by our revered principal, Ms. Ruby Chandel.
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mysadecstasy · 2 years
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Tu as laissé l’enfer t’envahir
Et soudain tu as laissé l’enfer t’envahir Tu avais tort et tu m’as regardé sombrer dans ce bain brulant trop grand pour moi Dans la grande salle de bain en céramique où tout résonne trop fort sous le chandelier de verre Le mauvais geste la vapeur la buée J’ai sombré sans toucher ni les bords ni le fond de cette baignoire en or immense Tu as laissé l’enfer t’envahir et la mort m’ensevelir un instant Un instant avant de te rappeler l’importance des gestes et des mots L’eau rouge Le sang pour une mort douce où tout s’arrête lentement Panser les plaies Tu étais jeune et belle et fougueuse Rugueuse et belle Chevaleresque presque Haute et fière de toi et de tes gestes assurés Mais tu avais tort Tu marchais à l’envers comme un pantin désarticulé Comme une mécanique rompue Tu tournais le dos à l’horizon ne voyant plus que le noir que tu prenais pour lumière Tu as laissé l’enfer t’envahir comme du lierre sur une vieille bâtisse Vierge tu as été prise au piège Au piège de ceux qui savent et qui croient qu’il existe une vie sans Dieu Sans Dieu plus de mal plus de bien plus de souffrance plus d’amour plus rien Plus d’ombre plus de Lumière on utilisera les vitraux pour s’ouvrir les veines Et seuls sur une île du nord dans une cabane de bois éclairée à la chandelle Seuls dans une cabane de bois éclairée à la chandelle on se regardera dans les yeux avec amertume Avec le courage des perdants et l’abandon des battus Plus rien ne brille désormais Sur cette île rocailleuse couverte de lichens Leur rugosité me rappelle ta douceur de colombe Je te couperais les ailes pour te garder près de moi si j’en avais le courage Sur cette île froide et déserte Il n’y a rien à faire que s’aimer ou mourir alors aimons-nous comme avant Comme avant quand nous courions derrière les trains Quand on cavalait sur des hippocampes bleus Quand on se moquait des gens trop cons Quand on plongeait dans la mer et ramassait des oursins Quand… je te serrais dans mes bras jusqu’à te casser le dos Quand tu embrassais mon cou sur mes larmes chaudes de bonheur Moi qui si souvent pleurais Je pleurais la vie je pleurais la mort je pleurais les chevaux fous Les chevaux sauvages cabrés dans les steppes Je pleure dans le cimetières parce qu’ils sont beaux avec leurs cyprès immenses et leurs allées de graviers blancs Je pleure dans les cimetières jonchés de morts Bientôt il faudra faire des étages il y a tellement plus de morts que de vivants sur cette Terre Ça me hante Ça me hante comme si la vie était derrière alors qu’elle se dénude chaque seconde devant moi Comme d’un chemin s’ouvrant sur les mirifiques beautés de la jungle bolivienne Je veux être sur une baleine et parcourir les océans Ou à cheval sur un requin Dans l’eau j’aime l’eau L’eau assassine l’eau vie toutes les eaux Surtout celle qui coule sur tes bras nus quand tu sors de la douche et celle des fontaines Je rêve de ces bêtises quand je marche dans les cimetières empierrés Je rêve d’un autre monde Un monde où je ne sombre pas Où tu n’as pas laissé l’enfer t’envahir parce que tu as tort Je veux tes bras que tu me serres Que tu me serres plus fort que fort Ton étreinte Ton odeur Sont des onguents à mon âme torturée moi qui ai sombré Tu as laissé l’enfer t’envahir et tu t’es rattrapée juste à temps il me restait juste assez de sang pour appeler à l’aide sous l’eau L’eau qui déforme les visages et les cris Dans le bain plus immense qu’une fontaine Quelle idée d’avoir fait construire une salle de bain si grande Avec cette baignoire en or plus profonde qu’une piscine Il faut un escabeau C’est un symbole… Tu as voulu la mer dans notre appartement On ne peut tout emprisonner même l’amour s’insinue et fuit comme de l’eau Est-ce que la mort vient toute seule et comment se farde-t-elle ? N'est-elle qu’essence ne vient-elle peut-être même pas et frappe-t-elle simplement la vie du haut de son trône ébène serti de saphirs et de rubis Coupant les fils de vie cueillant les coquelicots mille symboles me noient Serre moi fort tant qu’il en est encore temps car je recommencerai Encore tu seras envahie par l’enfer et je recommencerai il ne peut en être autrement Tant qu’il y aura tant je recommencerai je ne peux couvrir de si grands horizons Si ce n’est pas assez beau je recommencerai je veux l’extase ou la mort Tu ne pourras me sauver à chaque fois Surtout si tu as tort Il n’y a rien de pire que de penser avoir raison Il faut s’imaginer ses idées comme non acquises et en suspens Comme la vie où rien n’est acquis que le moment présent Alors lâche tout oublie tout et serre moi de toutes tes forces Oublie l’île du nord oublie les océans oublie ma mort frôlée et serre moi Oublie que tu as laissé l’enfer t’envahir tu es pardonnée pour toujours Serre moi fort je veux vivre ! Vivre ! Aimer ! Souffrir et mourir ! En attendant la morsure La blessure grave Déshabillons nous sous la lune opaline… et le corps et l’esprit et… Roulons dans l’herbe grasse dans les champs fauchés qui piquent la peau Roulons et retournons-nous dans l’éternité des moments présents Collons nos cœurs et nos corps enchaînons nous emmêlons nous Je veux te boire Je veux te croire Mais tu as laissé… je ne vais plus te le rappeler tu avais tort Dans mes bras tu t’abandonnes Belle et géante Immense et hypnotique Statique et puissante Au-delà de la bête il y a toute l’éternité tout l’impossible Au-delà de la bête il y a tes yeux hurlants Hurlants de plaisir dans une pièce close d’où rien ne filtre qu’un peu de lumière Tout l’amour est pour nous seuls Nous par-delà les remous Nous qui nous moquons du lendemain Tout l’amour du monde juste pour nous Toi et moi sur un poisson géant Sur un cheval sans tête Toi et moi
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𝐈𝐧𝐭𝐞𝐫𝐚𝐜𝐭 𝐜𝐥𝐮𝐛 𝐞𝐯𝐞𝐧𝐭 𝐨𝐧 𝐒𝐭𝐫𝐞𝐬𝐬 𝐌𝐚𝐧𝐚𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 
JP International School, Greater Noida has been an active member of the Rotary club and constituted the Interact club since 2016 for students aged 12-18 with the objective of connecting students with community leaders to develop leadership skills. In today’s fast-paced scenario, every single human being is baffled by constant responsibilities while living up to the expectations of everyone around, which lead to stress and strain in life.
In order to equip students with ways of managing stress in and outside the classroom, the interact club of JP International School organized a one-day workshop and a skit showcasing ‘Stress management’ for grade IX students on 18th May 2022 in the audio-visual room of the school. 
The workshop was conducted by Dhriti Vij of grade XII under the supervision of mentor-teacher Vinita Bhargava. Addressing the gathering, Principal Ms. Ruby Chandel and Headmistress Ms. Parul Sardana acknowledged the grave effects of stress and anxiety and concluded the importance of knowing how to deal with them and ultimately overcome it.
         visit us - https://www.jpinternational.co.in/
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sidecharacter965 · 4 years
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Aesthetic tag game
I was tagged by @octavinelle-mafia​ thanks!
Rules: Search up your twst oc’s name, favourite colour and “aesthetic”. Pick the first four images that show up
Ruby-Yellow!
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Tags:
@vaudedrome-dorm​ @the27th​ @oiseaunoir11​ @ellovett​ @not-twst-enough​ @treasureoftheseas​ @akemiozawa​ and anyone else who wants to participate!
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klayros · 4 years
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Fêter Yule
Yule est la fête du solstice d’hiver, il s’agit d’un des quatre Sabbats mineurs de l’année. On le fête le 21 décembre, le dernier jour sombre de l’année, car à partir de cette date les jours se rallongent à nouveau. 
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C’est une fête de renaissance, de retour de la vie et de la lumière. Il est donc de coutume d’allumer des feux et des bougies pour encourager le retour du Soleil et chasser l’obscurité. On prend conscience que la nature encore ensommeillée reprend doucement ses forces sous la neige. On l’appelle également le Nouvel an Solaire puisqu’à cette date le Soleil entre en Capricorne. Cette célébration marque aussi la naissance de Dionysos et de beaucoup d’autres divinités. Le Solstice est une charnière dans la roue de l'année, le Soleil y meurt et renaît symboliquement du ventre de la Déesse.
« La lumière et l'obscurité doivent toujours être en équilibre. Nous savons que sans l'obscurité, rien ne pourrait vivre ou pousser. Sans la nuit, pas de jour, pas d'occasion de dormir et de se reposer. Nous ne rêverions pas, et les rêves sont des portails vers l'Autremonde. Les bébés se développent dans l'obscurité du ventre maternel. On doit planter les graines sous terre dans le noir pour qu'elles envoient des racines vers le bas et percent la surface du sol vers le haut. »                                                                                             In Circle round : Raising children in the Goddess traditions, Starhawk
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 Durant la période de Yule, la tradition veut que l’on décore des conifères (symbole de renaissance chez les scandinaves) avec des offrandes aux divinités et des représentations de la lune, du soleil et des étoiles accrochées à ses branches. Cette tradition date de l’époque matriarcale durant laquelle on décorait les pins dans les sanctuaires.
Je ne saurai que trop vous conseiller d’opter pour un sapin en pot pour perpétrer cette tradition, ainsi après les fêtes vous pourrez replanter votre arbre. Pour le décorer vous pouvez également suspendre à ses branches des peaux d’agrumes, des bâtons de cannelle et des cristaux de quartz.
Le houx et le lierre sont à l’honneur car elles représentent la fertilité et la vie, n’hésitez pas à les utiliser pour décorer votre maison ou votre arbre de Yule.
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On avait également pour coutume de brûler une bûche de chêne durant douze heures et de la garder toute l’année dans la maison, pour nous porter chance, avant de brûler ses restes l’année suivante. La plupart des maisons n’ayant plus de quoi préparer des feux, la tradition s’est adaptée et on retrouve désormais des gâteaux roulés nommés « bûches » sur notre table.
La boisson mise à l’honneur durant cette fête s’appelle le Waissail. En préparer et en boire assure une bonne récolte de pommes durant l’année à venir. Il s‘agit d’une boisson à base de cidre, de brandy et de bière, épicée à la cannelle, au gingembre, à la muscade et aux pommes percées de clous de girofle. On chantait en apportant ce breuvage de voisins en voisins pour le partager.
En cette période on pratiquait également des rites de fertilité sous le gui et on pratiquait la divination avec des épis de blé.
Dans la mythologie nordique, c’est la nuit de Yule que Heimdall (dieu gardien du Bifrost et détenteur du Gjallarhorn) accompagné par les Ases (divinités d’Asgard), choisit pour rendre visite à ses enfants. Ils laissent des présents dans la chaussette de celleux qui ont bien agi et de la cendre dans celle de celleux qui ont mal agi durant l’année.
On peut également noter des similitudes entre le mythe du père Noël d’aujourd’hui et celui qui appartient à la mythologie scandinave, le mythe de Jölnir (un des nombreux noms du dieu Odin). Tout dans l’apparence d’Odin fait penser au père Noël que nous connaissons, et il dispose d’une monture à 8 pattes, qui peuvent rappeler les 8 rênes du père Noël.
On dit qu’Odin traverse le ciel du monde pour observer les familles. Pour celleux qui ont faim, il les nourrie d’une partie de son souffle. Les enfants préparaient son arrivée en laissant de l’herbe ou du sucre dans leurs chaussures afin de nourrir le cheval. Pour remercier les enfants de ce geste, Odin leur offrais des cadeaux qu’il laissait dans leurs chaussures à la place de la nourriture.
Correspondances :
Couleurs et chandelles : Vert, Rouge, Blanc, Or, Argenté… Encens : Pin, Romarin, Cannelle, Oliban, Bois de santal, Ecorces d’orange et de Citron… Plantes : Poinsettias, Hellébore, Gui, Cactus de Jérusalem… Arbres : Bouleau, Cèdre, Châtaignier, Chêne, Houx, If, Épicéa, Pin, Pommier… Encens : Myrrhe, Oliban, Romarin, Sauge… Pierres : Œil de tigre, Œil de Taureau, Rubis, Grenat… Planète : Jupiter, Soleil Élément : Terre Carte du tarot : arcane 14 la Tempérance, Influence : Modération et tempérance, Joie et renaissance, Fin de cycle et Nouveau départ, Transformation…
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C’est le moment idéal pour des rituels de guérison, de croissance et de prospérité. On peut également effectuer des rituels de renoncement et de bannissement de ce qui nous entrave dans nos projets.
Fêter Samhain
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roxyartsy-blog · 6 years
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🌻Litha🌻
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🌻LITHA FÊTE DU SOLSTICE D’ÉTÉ🌻
LITHA
Célébration du Solstice d’Été le 21-22 juin
Midsummer, désignée par de nombreuses cultures, Vestale pour les romains, Epona en Gaule, Jour des Couples pour les grecs, et bien d'autres écosse, Irlande, Sandinavie..., Litha est la fête Solaire mais aussi de la gestation, de la renaissance et la fertilité. Le jour du solstice d’été est le jour le plus long de l'année et marque l'apothéose du cycle solaire. Le soleil est à ce moment à l’apogée de sa puissance. C'est le jour du grand Pouvoir Magique.
C'est le jour où la Déesse est dans sa grossesse la plus ronde, tout comme la terre est en gestation des cultures et récoltes à venir, les rites de fertilités continuent à être célébrés. Les anciens associaient les cultes et pratiques à la terre et ses saisons, à ce qu'elle nous offre et nous reprend, au temps qu'elle utilise pour son cycle. De ce fait,Litha, marque la saison des amours pour les animaux, de la pollinisation et des végétaux qui commencent doucement à émerger de la terre pour grandir et se déployer.
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C'est une date favorable pour la pratique de la magie et des rites liés à l’amour et au plaisir et à la fécondité. C’est aussi le jour idéal pour le "handfasting" (mariage wiccan, Union des mains) avec la personne désirée.
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Cette fête a été remplacée par les feux de la saint Jean par les chrétiens et reste honorée malgré les siècles passés. Dans les années 80 la Fête de la Musique a débuté en France et maintenant est célébrée mondialement. Il est tradition de danser en rond autour d’un feu de joie, qui représente l’énergie offerte au soleil. Cette fête joyeuse célèbre aussi l’abondance des produits de la terre et de la nature.
Rendant également hommage à Dionysos, le vin et l’hydromel tiennent une place de choix. Pendant le rituel, on place une couronne de feuilles de chêne sur la tête de Cernunnos le grand Dieu cornu, consort de la Déesse. Invoquez plus particulièrement les divinités affiliées au plaisir et à l’amour et à la joie.
Les propriétés magiques des plantes cueillies à cette date sont reconnues puissantes depuis la nuit des temps. Cette journée sera donc traditionnellement faite pour la récolte des plantes et herbes à faire sécher (de 30 à 90 jours dans une pièce fermée) et servant aux potions, philtres remèdes et recettes que vous voulez élaborer.
A savoir que toute potion ou charme fabriqué ce jour là bénéficiera d’un pouvoir renforcé.
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Quelques idées de mets à savourer pour votre banquet
Soupe à l’ail et à la sauge
Vins à l’écorce d’orange
Tisane de fleurs d’acacia
Beignets de fleurs d’acacia
salade de fleurs
salade de fruits
Symboles et correspondances
Déesses et Dieux
Pour l'amour : Aphrodite, Astarté, Asthoreth, Cupidon, Erato, Éros, Erzulie, Esméralda, Freya, Inanna, Ishtar, Mélusine, Oshun, Tlazolteotl, Vénus.
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Pour l'agriculture : Adonis, Amon, Aristaeus, Baldur, Bonus Eventus, Cérès, Concus, Dagon, Déméter, Dumuùi, Esus, Ghanan, Inari, Osiris, Saturne, Tammuz, Thor, Triptolemus, Vertummus, Xochipilli, Yumcaax.
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Pour la fertilité : Amon, Anaitis, Apollo, Arrianrhod, Asherali, Astarté, Attis, Baal, Bacchus, Bast, Bona Dea, Boucca, Centeotle, Cernunnos, Cerridwen, Cybèle, Déméter, Dionysos, Eostre, Feya, Indra, Ishtar, Isi, Min, Mylitta, Osoris, Ostara, Pan, Quetzalcoalt, Rhiannon, Selkhet,
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Correspondance pour les rituels de Litha
Outils
le miroir utilisé pour capturer la flamme pouvoir du Soleil
Couleurs
blanc, armoise irisée, jaune or, rose
Encens
jasmin, rose, muguet, chèvrefeuille, cannelle
Chandelles
blanche, Or, jaune, rose, verte
Fleurs
Rose, Jasmin, Chèvrefeuille, Lavande...toutes les fleurs sont bienvenues et célébrées.
Arbres et Plantes
Cerisier, Rue, Sorbier, Basilic, Romarin, Thym, Sauge
Pierres
Topaze Impériale, Citrine, Cornaline, Rhodocrosite, Opale noble, Agate blanche, Rubis, Grenat, Zircon rouge, l'Ambre, le Diamant, l’Émeraude
Planète
Vénus, Mars, Jupiter
Symboles
les papillons, les fleurs, le soleil, la femme enceinte, la lune ronde
Cartes Tarots
Le Soleil XVIIII, la Lune XVIII, l’Étoile XVII, la Papesse II, l'Empereur IIII
Rituels de Litha
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Ce sabbat glorifie le Soleil et le feu purificateur. Le soleil est un symbole de protection, de nombreux païens fabriquaient des amulettes protectrices avant la fête, talismans qu'ils consacraient lors de la nuit de Litha sur les feux joyeux et purificateurs. C'est donc un temps que les sorcières choisissent pour renouveler les talismans et amulettes protectrices.
fabriquer un talisman
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Voici une amulette de protection simple à faire : dans un sachet de tissu blanc ou doré, glissez des brins de Rue, de Sorbier, de Basilic. Consacrez le sachet le soir de Litha et transportez dans votre sac tout l'année.
Disposez des bâtons de Cannelle, suspendus à l'entrée de la maison, dans la cuisine avec les ustensiles tels que cuillères et spatules, c'est un bon charme de protection.
Fabriquer une décoration sous forme de Mandala « god's Eyes », œil de Dieu. L’œil de Dieu est un symbole que l'on retrouve dans beaucoup de cultures et de traditions comme protection contre la malchance et les problèmes.
Durant le Sabbat d'Imbolc, la Roue de Soleil que l'on a fabriqué sera mise en évidence en l'accrochant à une poutre ou à un arbre du jardin proche de chez soi. On peut aussi décorer les arbres avec des rubans Or, Jaune et Rose.
Rituel du Feu Bondissant
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faire à l'extérieur, dans un endroit sécurisé par des pierres d'une circonférence d'un mètre, un beau feu avec les déchets du nettoyage de printemps et des bûches restantes de l'hiver. Invitez des amis à écouter de la musique en chantant et partageant le Vin des Dieux. Quand le feu est dans son apogée, consacrez vos talismans et amulettes en les passant au dessus du feu. Ensuite bondissez joyeusement ce feu pour vous unir en intention au pouvoir solaire du Feu.
Petite Sorcière vous souhaite une joyeuse et pétillante fête de Litha !!!
Fantastique source: Wiccan et chaman Arts
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pierrejouan · 3 years
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Éloge de l’ombre, Junichirô Tanizaki
« Aussi n’est-il pas impossible de prétendre que c’est dans la construction des lieux d’aisance que l’architecture japonaise atteint aux sommets du raffinement. Nos ancêtres, qui poétisaient toute chose, avaient réussi paradoxalement à transmuer en un lieu d’ultime bon goût l’endroit qui, de toute la demeure, devait par destination être le plus sordide et, par une étroite association avec la nature, à l’estomper dans un réseau de délicates associations d’images. Comparée à l’attitude des occidentaux qui, de propos délibéré, décidèrent que le lieu était malpropre et qu’il fallait se garder même d’y faire en public la moindre allusion, infiniment plus sage est la nôtre, car nous avons pénétré là, en vérité, jusqu’à la moelle du raffinement. »
« Le raffinement est chose froide. »
« Il est donc inévitable que l’on ait envie de jouir sans arrière-pensée de ce confort nouveau, et cela, je le conçois fort bien ; et pourtant, si l’Orient et l’Occident avaient, chacun de son côté et indépendamment, élaboré des civilisations scientifiques distinctes, que seraient les formes de notre société et à quel point seraient-elles différentes de ce qu’elles sont ? Voilà le genre de questions que je me pose habituellement. Supposons, par exemple, que nous ayons développé une physique, une chimie qui nous fussent propres ; les techniques, les industries fondées sur ces sciences eussent naturellement suivi des voies différentes ; les multiples machines d’usage quotidiens, les produits chimiques, les produits industriels n’eussent-ils pas été mieux appropriés à notre génie national ? Et peut-être n’est-il pas interdit de penser que les principes mêmes de la physique et de la chimie, considérés sous un angle autre que celui des Occidentaux, se fussent révélés sous des aspects différents de ceux que l’on nous enseigne aujourd’hui en ce qui concerne, par exemple, la nature et les propriétés de la lumières, de l’électricité ou de l’atome.
(…)
En voici un exemple très simple. J’ai publié naguère un article, dans Bungei-shunju, dans lequel je comparais le stylo et le pinceau ; eh bien, supposons que l’inventeur du stylo ait été un japonais ou un Chinois d’autrefois, il est bien évident qu’il l’aurait muni, non point d’une plume métallique, mais d’un pinceau. Et ce serait, non pas une encre bleue, mais quelque liquide analogue à l’encre de Chine qu’il se serait ingénié à faire descendre du réservoir jusqu’aux poils de ce pinceau. Par voie de conséquence, les papiers de type occidental ne convenant pas à l’usage du pinceau, il eût fallu, pour répondre à une demande accrue, produire en quantité industrielle un papier analogue au papier japonais, une sorte de hanshi amélioré. Et si le papier, l’encre de Chine et le pinceau s’étaient développés dans cette voie, la plume métallique et l’encre occidental n’auraient jamais connu leur vogue actuelle, les partisans des caractères latins n’auraient trouvé aucune audience, et les idéogrammes et les kana auraient été l’objet d’une prédilection unanime et puissante. Ce n’est pas tout : notre pensée et notre littérature elles-mêmes n’auraient pas imité aussi servilement l’Occident et, qui sait ? Peut-être nous serions-nous acheminés vers un monde nouveau tout à fait original. Par ces quelques réflexions, j’ai voulu montrer que la forme même d’un outil d’apparence insignifiante pouvait avoir des répercussions presque à l’infini. »
« En un mot, l’Occident a suivi sa voie naturelle pour en arriver à son état actuel ; quant à nous, mis en présence d’une civilisation plus avancée, nous n’avons pas pu faire autrement que de l’introduire chez nous, mais par contrecoup, nous avon été amenés à bifurquer vers une direction autre que celle que nous suivions depuis des millénaires : bien des embarras et bien des déconvenues nous sont, je pense, venus de là. »
« D’une manière plus générale, la vue d’un objet étincelant nous procure un certain malaise. Les Occidentaux usent, même pour la table, d’ustensile d’argent d’argent, d’acier, de nickel, qu’il polissent afin de les faire briller, alors que, nous autre, nous avons en horreur tout ce qui resplendit de la sorte. Il nous arrive certes, à nous aussi, de nous servir de bouilloires, de coupes, de flacons d’argent, mais nous nous gardons bien de les polir ainsi qu’ils le font. Bien au contraire, nous nous réjouissons de voir leur surface se ternir et, le temps aidant, noircir tout à fait ; il n’est guère de maison où quelque servante mal avisée ne se soit fait réprimander pour avoir astiqué un ustensile d’argent couvert d’une précieuse patine. »
« Ce sont les Chinois qui apprécient cette pierre que l’on nomme le jade : ne fallait-il pas, en effet, être des Extrêmes-orientaux comme nous-m^mes pour trouver un attrait à ces blocs de pierre, étrangement troubles, qui emprisonnant dans les tréfonds de leur masse des lueurs fuyantes et paresseuses, comme si en eux s’était coagulé un air plusieurs fois centenaire ? Qu’est-ce donc qui peut bien nous attirer dans une pierre telle que celle-là, qui n’a ni les couleurs du rubis ou de l’émeraude, ni l’éclat du diamant ? Je l’ignore, mais à la vue de la surface brouillée, je sens bien que cette pierre est spécifiquement chinoise, comme si son épaisseur bourbeuse était faite des alluvions lentement déposées du passé lointain de la civilisation chinoise, et je dois reconnaître que je ne m’étonne point de la dilection des Chinois pour de pareilles couleurs et substances. »
« Non point que nous ayons une prévention a priori contre tout ce qui brille, mais, à un éclat superficiel et glacé, nous avons toujours préféré les relets profonds, un peu voilés ; soit, dans les pierres naturelles aussi bien que dans les matières artificielles, ce brillant légèrement altéré qui évoque irrésistiblement les effets du temps. « Effet du temps , voilà certes qui sonne bien, mais à dire vrai, c’est le brillant que produit la crasse des mains. Les Chinois ont un mot pour cela, « le lustre de la main »; les japonais disent « l’usure » : le contact des mains au cours d’un long usage, leur frottement, toujours appliqué aux mêmes endroits, produit avec le temps une impregnation grasse ; en d’autres termes, ce lustre est donc bien la crasse des mains.
(…)
Contrairement aux Occidentaux qui s’efforcent d’éliminer radicalement tout ce qui ressemble à une souillure, les Extrêmes-orientaux la conservent précieusement, et telle quelle, pour en faire un ingrédient du beau.
(…)
A ce propos, j’ai toujours pensé que les murs d’une chambre d’hôpital, les vêtements médicaux, les instruments chirurgicaux ne devraient pas, lorsque le patient est japonais, avoir cet éclat métallique ou cette uniforme blancheur, mais des teintes un peu plus sombres et plus douces. Si le malade était soigné dans une pièce de style japonais aux murs sablés, étendu sur des nattes, il est certain que son appréhension serait moindre. »
« Lorsque les artisans d’autrefois enduisaient de laque ces objets, lorsqu’ils y traçaient des dessins à la poudre d’or, ils avaient nécessairement en tête l’image de quelque chambre ténébreuse et visaient donc, sans nul doute, l’effet à obtenir dans une lumière indigente ; s’ils usaient de dorures à profusion, on peut présumer qu’ils tenaient compte de la manière dont elles se détacheraient sur l’obscurité ambiante, et de la mesure dans laquelle elle réfléchirait la lumière des lampes. Car un laque décoré à la poudre d’or n’est pas fait pour être embrassé d’un seul coup d’oeil dans un endroit illuminé, mais pour être deviné dans un lieu obscur, dans une lueur diffuse qui, par instants, en révèle l’un ou l’autre détail, de telle sorte que, la majeur partie de son décor somptueux constamment caché dans l’ombre, il suscite des résonances inexprimables.
(…)
N’étaient les objets de laque dans l’espace ombreux, ce monde de rêve à l’incertaine clarté que sécrètent les chandelles ou lampes à huile, ce battement du pouls de la nuit que sont les clignotements de la flamme, perdraient à coup sûr une bonne part de leur fascination. »
« Et d’abord parce que, dès que l’on enlève le couvercle, un liquide contenu dans une céramique révèle sur-le-champ son corps et sa couleur. Le bol de laque, au contraire, lorsque vous le découvrez, vous donne, jusqu’à ce que vous le portiez à la bouche, le plaisir de contempler, dans ses profondeurs obscures, un liquide dont la couleur se distingue à peine de celle du contenant et qui stagne, silencieux, dans le fond.
Impossible de dissiper la nature de ce qui se trouve dans les ténèbres du bol, mais votre main perçoit une lente oscillation fluide, une légère exsudation qui recouvre les bords du bol, vous apprend qu’une vapeur s’en dégage, et le parfum que véhicule cette vapeur vous offre un subtil avant-goût de la saveur du liquide, avant même que vous en emplissiez votre bouche. Quelle jouissance dans cet instant, combien différente de ce que l’on éprouve devant une soupe présentée dans une assiette plate et blanchâtre de style occidental ! »
« La soupe au miso rouge par exemple que nous consommons tous les matins, voyez un peu sa couleur, et vous comprendrez aisément qu’on l’ait inventée dans les sombres maisons d’autrefois. Il m’est arrivé un jour, convié à une réunion de thé, de m’y voir présenter du miso, et cette soupe bourbeuse, couleur d’argile, que j’avais toujours consommée sans y prêter attention, je lui découvris soudain en la voyant, à la diffuse lueur des chandelles, qui stagnait au fond du bol de laque noir, une réelle profondeur et une teinte des plus appétissantes. »
« Et dans l’intérieur de la pièce enfin, les shoji ne laissent entrer, de la lumière renvoyée par le jardin, qu’un reflet tamisé.
Or, c’est précisément cette lumière indirecte et diffuse qui est le facteur essentiel de la beauté de nos demeures. Et pour que cette lumière épuisée, atténuée, précaire, imprègne à fond les murs de la pièce, ces murs sablés, nous les peignons de couleur neutre, à dessein.
Nous nous complaisons dans cette clarté ténue, faite de lumière extérieur d’apparence incertaine, cramponnée à la surface des murs de couleur crépusculaire, et qui conserve à grand-peine une dernier reste de vie. »
« Nous éprouvons le sentiment que l’air, à ces endroits-là, renferme une épaisseur de silence, qu’une sérénité éternellement inaltérable règne sur l’obscurité. Tout compte fait, quand les Occidentaux parlent de « mystères de l’Orient », il est bien possible qu’ils entendent par là ce calme un peu inquiétant que sécrète l’ombre lorsqu’elle possède cette qualité-là. »
« C’est là que j’ai su pour la première fois les raisons qui ont fait que les anciens couvraient d’or les statues de leurs bouddhas, et pourquoi l’on plaquait d’or les parois des pièces où vivaient les gens de qualité. Nos contemporains, qui vivent dans des maisons claires, ignorent la beauté de l’or. Mais nos ancêtres qui habitaient des demeures obscures, s’ils éprouvaient la fascination de cette splendide couleur, en connaissait aussi bien les vertus pratiques. Car dans ces résidences chichement éclairées, l’or sans doute aucun jouait le rôle d’un réflecteur. En d’autres termes, l’usage que l’on faisait de ‘or en feuilles ou en poudre n’était pas un luxe vain, mais il contribuait, par l’utilisation judicieuse de ses propriétés réfléchissantes, à donner plus de lumière. »
« Mais en fait, nous oublions ce qui nous est invisible.
Nous tenons pour inexistant ce qui ne se voit point. »
« Nous autres, Orientaux, nous cherchons à nous accommoder des limites qui nous sont imposées que nous nous sommes de tout temps contentés de notre condition présente ;  nous n’éprouvons par conséquent nulle répulsion à l’égard de ce qui est obscur, et nous nous y résignons comme à l’inévitable : si la lumière est pauvre, eh bien, qu’elle le soit ! Mieux, nous nous enfonçons avec délice dans les ténèbres et, nous leur découvrons une beauté qui leur est propre.
Les Occidentaux par contre, toujours à l’affût du progrès, s’agitent sans cesse à la poursuite d’un état meilleur que le présent. Toujours à la recherche d’une clarté plus vive, ils se sont évertués, passant de la bougie à la lampe à pétrole, du pétrole au bec à gaz, du gaz à l’éclairage électrique, à traquer le moindre recoin, l’ultime refuge de l’ombre. »
« Mais trêve de récriminations, je suis le premier à reconnaître que les bienfaits de la civilisation contemporain sont innombrables, et d’ailleurs les discours n’y changeront rien ; le Japon est irréversiblement engagé sur les voies de la culture occidentale, si bien qu’il ne lui reste qu’à avancer vaillamment, en laissant tomber ceux qui, tels les vieillards, sont incapables de suivre.
(…)
Pour tout dire, mon intention en écrivant ce qui précède était de poser la question de savoir si, dans telle ou telle direction, par exemple dans les lettre ou les arts, il ne subsistait pas quelque moyen de compenser les dégâts. Pour moi, j’aimerais tenter de faire revivre, dans le domaine de la littérature au moins, cet univers d’ombre que nous sommes en train de dissiper. J’aimerais élargir l’auvent de cet édifice qui a nom « littérature », en obscurcir les murs, plonger dans l’ombre ce qui est trop visible, et en dépouiller l’intérieur de tout ornement superflu. Je ne prétends pas qu’il faille en faire autant de toutes les maisons. Mais il serait bon je crois qu’il en reste, ne fût-ce qu’une seule de ce genre. Et pour voir ce que cela peut donner, eh bien, je m’en vais éteindre ma lampe électrique. »
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cequilaimait · 6 years
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The Legend of Aarona – The Journey of the Dumb – 4. Le dénouement
Le château d’Hyrule avait cela de merveilleux qu’il ressemblait à un bloc fin de marbre posé aux milieux des plaines. La blancheur de ses murs réfléchissait les purs éclats du soleil. Ses toits pointant vers le ciel étaient des signes d’espoir pour toutes les espèces qui vivaient autour, dans les plaines, montagnes, rivières et mers.
C’était aussi le symbole appréciable d’une politique fiscale des plus réussies. Pour construire un bâtiment aussi luxueux et pompeux, aux milieux de terres aussi petites et comptant aussi peu d’habitants, il avait vraiment fallu taxer à mort. Mais le jeu en avait valu la chandelle ! Les membres de la famille royale pouvaient ainsi vivre dans une paix des plus appréciables et goûter aux joies de l’existence sans avoir à se soucier des lendemains ! De toute manière, à part l’arrivée de temps en temps d’un grand vilain, ils n’avaient pas grand-chose à craindre. Les pécores qui leurs servaient de sujets étaient obnubilés par un culte des déesses qui les abrutissait complétement. Et puis, ils étaient bien trop stupides pour se rebeller. De toute façon, comment auraient-il pu ? Le royaume comptait plus de soldats que de citoyens ! Une belle dictature militaire centralisée, avec un pouvoir dévolu à quelques chefs de clans ici et là pour noyer le poisson ! La recette du bonheur.
Certes, pour KiLink, noyer le poisson n’avait pas grand intérêt : il l’avait bouffé, le poisson. Tant qu’on lui laissait le rôle de héros et qu’on lui construisait des statues à sa gloire, il préférait ne pas trop s’occuper de politique. Sinon, il se serait fermement demandé comment il était possible qu’un royaume qui comptait plus de soldats que de jeunes filles à déflorer soit incapable de se défendre tout seul contre un tyran et son armée de stupides goblins et ait besoin d’enrôler de force un môme innocent, chétif et désarmé pour faire tout le boulot.
Comme nombre de ses concitoyens, plutôt que de trop remettre en cause l’ordre établi, le jeune héros préférait de loin profiter du système. Avec toutes les taxes que prélevaient le pouvoir royal, les rubis débordaient de partout. Le château était rempli de coffres, eux même remplis à ras bord de pognon et de trésors en tout genre. Autant dire qu’avant de confronter le boss final de son aventure, il s’était fait bien plaisir à piller chaque pièce, au nom de sa juste rétribution en échange de ses services rendus. Du coup, les poches pleines, il hésita un peu avant de frapper à la porte de la salle du trône d’où s’échappait un doux air de piano. Ainsi allourdi, il n’était pas sûr d’être très agile et avait un peu peur de gêner. Ce n’était pas non plus comme si sa présence était « impérative ». Il pouvait encore réfléchir et rentrer se pieuter. Son courage était un peu courbaturé et réclamait bien une petite sieste.
Une petite voix dans sa tête le réveilla. Le front posé contre le montant, il repensa à tous ses amis qui avaient donné leur vie pour lui permettre d’avancer et d’accomplir son destin. Sa petite fée, l’arbre mojo, le hibou, Jabu Jabu, le dragon, le peuple piaf, les enfants de la forêt, ses chèvres, les cocottes, le yeti et même le roi des Moblins… Avec un peu de recul, il se fit la réflexion qu’il avait trucidé largement plus de monde que le grand méchant, mais bon, on ne faisait pas d’omelette sans casser des œufs. Et la plupart de ses victimes – les comestibles – avaient eu bon goût… de l’avoir, bon goût. Enfin, toutes ces morts ne pouvaient pas avoir été inutiles et devaient être honorées. Il était temps de mettre fin à cette histoire. Il poussa la porte. Il entra.
–         AH BA ENFIN ? NAN MAIS T’AS VU L’HEURE ? QUATORZE HEURES, C’EST PAS DIX-HUIT ! NAN MAIS MERCI, SÉRIEUX, J’AI DÛ ANNULER MON COURS DE PISCINE À CAUSE DE TOI ! Je… et pourquoi t’es à poil, en plus, sérieux ?
Oui, bon, c’était vrai. Entre la grasse mat, le brunch au bar de la place d’Hyrule, un peu de shopping, le pillage du château et la flemme, KiLink avait un peu dépassé l’horaire prévu. Mais en même temps mieux valait tard que jamais. En plus, il aurait très bien pu choisir de réaliser quelques quêtes annexes avant de venir ! Pour le coup, il s’était plutôt trouvé cool. D’autres héros que lui auraient bien plus traîné en chemin. Et pour la tenue, maintenant qu’on en parlait, c’est vrai qu’il se disait bien qu’il avait oublié un truc ce matin… Enfin, ce n’était pas bien grave, il n’avait pas besoin de fringues pour sauver la princesse. Et, ce n’était pas tout, maintenant qu’il était là, il allait enfin pouvoir découvrir l’identité du grand vilain, ce qui l’intriguait depuis le tout début de ses aventures. Fièrement, le mal se leva et s’avança. De loin, il avait la classe et semblait même plutôt jolie garçon. Il avait des cheveux noirs recouverts d’une teinture rousse pour faire plus joli. C’était sans doute le truc le plus con que KiLink n’avait jamais vu de sa vie. D’ailleurs, s’en rendant compte, le vilain alla tout de suite se laver la tête pour revenir avec une tronche plus présentable. Un fois de retour, il put s’avancer à hauteur de blondinet, l’attraper par le menton et le fouetter d’une bonne vingtaine de coups de cravache pour mieux le défier et se présenter.
–         Je suis le mal incarné ! Je suis… Gaarondorf !
–         Hein ? s’écria le candide héros estomaqué. Mais… Princesse Aarona, c’est toi ?
–         Hein ? Que ? Mais non voyons, je ne suis pas la princesse moi, je suis le méchant. Gaarondorf, tu vois ? Je tue, je pile, je frappe et j’ai très mauvais caractère…
–         Ouais, comme la princesse Aarona, quoi… Nan mais cherche pas je t’ai reconnue hein… Et aussi ta manière de frapper, ouille… Là, c’est sûr, c’est bien toi.
Acculé, le vil tyran jeta sa cravache au sol et sauta à pied joint dessus. Il était eu. Enfin, le blondinet en restait quand même estomaqué. Il avait comme la féroce impression qu’il y avait une énorme couille dans la triforce. Et puis, cela voulait-il dit que le grand méchant était en réalité… une fille ?
–         Nan mais t’es con ou quoi ? J’suis un mec ! J’ai toujours été un mec ! Prince Aaron ! Aarona, c’était pour te forcer à te bouger le cul ! Si je m’étais présenté comme un garçon, t’aurais été capable de sortir une connerie du genre « ouiiiiiiiiiiiii, mais moi j’suis pas pédééééééé, j’préfère les cocoooooooottes, j’ai pas enviiiiiiiiiiie ». Alors que là, bon, une princesse à sauver, t’avait pas le choix !
–         HEIN ? Vrai… vraiment ? La princesse Aarona est un garçon ? Donc c’est pour ça qu’en fait, t’as aussi mauvais caractère ?
–         Bah oui ducon. Et puis, vu comment j’t’ai pris par derrière, quand même, t’aurais pu deviner…
Dit comme ça, ce n’était pas vraiment faux. D’autant moins que le brun vaniteux tint immédiatement à le lui prouver une nouvelle fois, en baissant son pantalon et en se mettant à son ouvrage préféré. Le jeune blond, les fesses en l’air et écartées, en hurla d’effroi.
–         ARG, C’EST BON J’AI PIGÉ… AAAAAAAAAAAAH… Nan, continue en fait, c’est trop cool… AAAAAAAAAAAAAAH
–         Oui, bon, pas trop quand même, on est censé être tout public.
–         CONTINUE OU J’TE BUTE !
–         Ok, ok…
Plus le prince s’occupait du héros, plus ce dernier comprenait le sens de sa quête. Le fait qu’Aarona – pardon, Aaron – déballe tout entre deux rugissements aidait aussi pas mal.
–         Tu comprends, han, c’est que la triforce s’attire, han, et moi, j’ai récupéré deux morceaux, han, celle de la force, han, et celle de la sagesse, han. Du coup, j’ai une double personnalité, han. J’veux absolument conquérir le pouvoir par la force, han, sauf que je l’ai déjà en fait, han… Du coup, j’me suis mis en tête de chercher un héros, haaaaaaaaaaaaan, pour venir me sauver moi-même, han. Ah putain c’est bon. Bref, j’t’ai choisi toi, han, parce que t’es le plus beau du royaume, han, et que j’ai un petit faible pour les blonds, han. J’ai monté, han, toute cette histoire de princesse à sauver, han, pour te motiver… Attends, bouge un peu… voilà… haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan. En plus, han, t’es aussi un élu des déesses, han, donc ça passait crème, haaaaaaaaan. Sauf que t’es un abruti feignant, han, donc j’ai dû trouver des moyens de te motiver un peu… Arg ! Oh mon dieu… Mais ça valait le coup, vraiment, haaaaaaaaaaaaaaaan.
Un peu trop occupé à transpirer et à couiner pour rétorquer, le joli blond s’interrogea. Lui, un élu des déesses ? Certainement pas ! Il avait laissé la triforce du courage au milieu de l’océan. Constatant son air dubitatif, le prince Aaron lui caressa les cheveux et le rassura :
–         Nan mais en fait, ce que les gens ne savent pas, c’est que la triforce, c’est pas trois, mais quatre morceaux, han. Tu vois au milieu des trois triangles, han ? Bah ça en fait un inversé, han. Et on nomme ça la triforce de la stupidité, han. Elle t’a choisi dès ta naissance… Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah putain, c’est bon ! Voilà. Donc tout ça pour dire que je t’aime depuis toujours, et que c’était ton destin de finir dans mes bras. Une réaction, le petit héros ?
En larmes, KiLink prit plusieurs secondes à calmer ses sanglots. Toutes ces révélations l’avaient tout retourné et il en était encore un peu chamboulé. En même temps, son prince l’avait lui aussi bien retourné, ce qui l’avait mis complétement K.O pour la soirée. Plusieurs idées étranges passèrent dans son esprit. Il avait l’impression d’avoir plongé la tête la première dans un piège grossier. Il avait un peu honte, et une folle envie de chouiner. Pourtant, blotti nu dans les bras de son prince, il ne put qu’admettre la vérité. Ce n’était là que son simple et pur destin, le plus beau et le plus doux qui soit.
Les poings serrés et la lèvre tremblotante, armé du peu de courage qu’il avait, il avoua ce qu’il gardait au fond de son cœur depuis le premier mot de cette histoire. Une déclaration sincère qu’il avait tant envie de crier et de hurler au monde entier, mais qu’il ne fit que chuchoter à l’oreille de son prince…
–         Aaron… je t’aime.
Et c’était la fin.
FIN.
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whileiamdying · 4 years
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LES ISOLÉS
VINCENT VAN GOGH
Et voilà que, tout à coup, dès là rentrée dans l'ignoble tohubohu boueux de la rue sale et de la laide vie réelle, éparpillées, chantèrent, malgré moi, ces bribes de vers en ma mémoire :
  L'enivrante monotonie   Du métal, du marbre, et de l'eau....   Et tout, même la couleur noire,   Semblait fourbi, clair, irisé ;   Le liquide enchâssait sa gloire   Dans le rayon cristallisé....   Et des cataractes pesantes   Comme des rideaux de cristal   Se suspendaient, éblouissantes,   À des murailles de métal....
Sous des ciels, tantôt taillés dans l'éblouissement des saphirs ou des turquoises, tantôt pétris de je ne sais quels soufres infernaux, chauds, délétères et aveuglants ; sous des ciels pareils à des coulées de métaux et de cristaux en fusion, où, parfois, s'étalent, irradiés, de torrides disques solaires ; sous l'incessant et formidable ruissellement de toutes les lumières possibles ; dans des atmosphères lourdes, flambantes, cuisantes, qui semblent s'exhaler de fantastiques fournaises où se volatiliseraient des ors et des diamants et des gemmes singulières — c'est l'étalement inquiétant, troubleur, d'une étrange nature, à la fois vraiment vraie et quasiment supranaturelle, d'une nature excessive où tout, êtres et choses, ombres et lumières, formes et couleurs, se cabre, se dresse en une volonté rageuse de hurler son essentielle et propre chanson, sur le timbre le plus intense, le plus farouchement suraigu ; ce sont des arbres, tordus ainsi que des géants en bataille, proclamant du geste de leurs noueux bras qui menacent et du tragique envolement de leurs vertes crinières, leur puissance indomptable, l'orgueil de leur musculature, leur sève chaude comme du sang, leur éternel défi à l'ouragan, à la foudre, à la nature méchante ; ce sont des cyprès dressant leurs cauchemardantes silhouettes de flammes, qui seraient noires ; des montagnes arquant des dos de mammouths ou de rhinocéros ; des vergers blancs et roses et blonds, comme d'idéaux rêves de vierges ; des maisons accroupies, se contorsionnant passionnément ainsi que des êtres qui jouissent, qui souffrent, qui pensent ; des pierres, des terrains, des broussailles, des gazons, des jardins, des rivières qu'on dirait sculptés en d'inconnus minéraux, polis, miroitants, irisés, féeriques ; ce sont de flamboyants paysages qui paraissent l'ébullition de multicolores émaux dans quelque diabolique creuset d'alchimiste, des frondaisons qu'on dirait de bronze antique, de cuivre neuf, de verre filé ; des parterres de fleurs qui sont moins des fleurs que de richissimes joailleries faites de rubis, d'agates, d'onyx, d'émeraudes, de corindons, de chrysobérils, d'améthistes et de calcédoines ; c'est l'universelle et folle et aveuglante coruscation des choses ; c'est la matière, c'est la nature tout entière tordue frénétiquement, paroxysée, montée aux combles de l'exacerbation ; c'est la forme devenant le cauchemar, la couleur devenant flammes, laves et pierreries, la lumière se faisant incendie, la vie, fièvre chaude.
***
Telle, et non point exagérée, bien qu'on puisse penser, l'impression que laisse en la rétine le premier regarder des œuvres étranges, intensives et fiévreuses de Vincent Van Gogh, ce compatriote et non indigne descendant des Vieux maîtres de Hollande. 
Oh ! combien loin nous sommes — n'est-ce pas ? — du beau grand art ancien, très sain et très pondéré, des Pays-Bas ! Combien loin des Gérard Dow, dés Albert Cuyp, des Terburg, des Metzu, des Peter de Hooghe, des Van der Meer, des Van der Heyden et de leurs toiles charmeuses, un peu bourgeoises, tant patiemment soignées ; tant flegmatiquement léchées, tant scrupuleusement minutieuses ! Combien loin des beaux paysages, si sobres, si pondérés, si enveloppés toujours de douces, et grises, et indécises vapeurs, des Van der Heyden, des Berghem, des Van Ostade, des Potter, des Van Goyen, des Ruysdaël, des Hobbema ! Combien loin de l'un peu froide élégance, des Wouwersmans, de l'éternelle chandelle de Schalken, de la timide myopie, des fins pinceaux et de la loupe du bon Pierre Slingelandt ! Combien loin des délicates couleurs toujours un peu nuageuses et brumeuses des Pays du Nord et des inlassables pignochements de ces bien portants artistes, de là-bas et d'autrefois, qui peignaient « dans leur poêle » l'esprit très calme, les pieds chauds et la panse pleine de bière, et combien loin de cet art très honnête, très consciencieux, très scrupuleux, très protestant, très républicain, très génialement banal de ces incomparables vieux maîtres qui avaient le seul tort - si ce fut un tort pour eux - d'être tous pères de famille et bourgmestres !... Et pourtant, qu'on ne s'y trompe pas, Vincent Van Gogh n'est point tant en dehors de sa race. Il a subi les inéluctables lois ataviques. Il est bien et dûment Hollandais, de la sublime lignée de Franz Halz. 
Et d'abord, en effet, comme tous ses illustres compatriotes, c'est un réaliste, un réaliste dans toute la force du terme. Ars est homo, additus naturæa dit le chancelier Bacon, et M. Émile Zola a défini le naturalisme « la nature vue à travers un tempérament ». Or, c'est cet homo additus c'est cet « à travers un tempérament », c'est ce moulage de l'objectif, toujours un, dans des subjectifs, toujours divers, qui compliquent 1a question, et suppriment la possibilité de tout irréfragable critérium des degrés de sincérité de l'artiste. Le critique en est donc fatalement réduit, pour cette détermination, à des inductions plus ou moins hypothétiques, mais toujours contestables. Néanmoins, j'estime que, dans le cas de Vincent Van Gogh, malgré la parfois déroutante étrangeté de ses œuvres, il est difficile, pour qui veut être impartial et pour qui sait regarder, de nier ou de contester la véracité naïve de son art, l'ingénuité de sa vision. Indépendamment, en effet, de cet indéfinissable parfum de bonne foi et de vraiment-vu qu'exhalent tous ses tableaux, le choix des sujets, le rapport constant des plus excessives notes, la conscience d'étude des caractères, la continuelle recherche du signe essentiel de chaque chose, mille significatifs détails nous affirment irrécusablement sa profonde et presqu'enfantine sincérité, son grand amour de la nature et du vrai - son vrai, à lui. Il nous est donc permis, ceci admis, de légitimement induire des œuvres même de Vincent Van Gogh, à son tempérament d'homme, ou plutôt d'artiste — induction qu'il me serait possible, si je le voulais, de corroborer par des faits biographiques. Ce qui particularise son œuvre entière, c'est l'excès, l'excès en la force, l'excès en la nervosité, la violence en l'expression. Dans sa catégorique affirmation du caractère des choses, dans sa souvent téméraire simplification des formes, dans son insolence à fixer le soleil face à face, dans la fougue véhémente de son dessin et de sa couleur, jusque dans les moindres particularités de sa technique, se révèle un puissant, un mâle, un oseur, très souvent brutal et parfois ingénûment délicat. Et, de plus, cela se devine, aux outrances quasiment orgiaques de tout ce qu'il a peint, c'est un exalté, ennemi des sobriétés bourgeoises et des minuties, une sorte de géant ivre, plus apte à des remuements de montagnes qu'à manier des bibelots d'étagères, un cerveau en ébullition, déversant sa lave dans tous les ravins de l'art, irrésistiblement, un terrible et affolé génie, sublime souvent, grotesque quelquefois, toujours relevant presque de la pathologie. Enfin, et surtout, c'est un hyperesthésique, nettement symptômatisé, percevant avec des intensités anormales, peut-être même, douloureuses, les imperceptibles et secrets caractères des lignes et des formes, mais plus encore les couleurs, les lumières ; les nuances invisibles aux prunelles saines, les magiques irisations des ombres. Et voila pourquoi son réalisme, à lui, le névrôsé, et voilà pourquoi sa sincérité et sa vérité sont si différents du réalisme, de la sincérité et de la vérité de ces grands petits bourgeois de Hollande, si sains de corps, eux, si bien équilibrés d'âme, qui furent ses ancêtres et ses maîtres.
***
Au reste ; ce respect et cet amour de la réalité des choses ne suffisent point, seuls, à expliquer et à caractériser l'art profond, complexe, très-à-part, de Vincent Van Gogh. Sans doute, comme tous les peintres de sa race, il est très conscient de la matière, de son importance et de sa beauté, mais aussi, le plus souvent, cette enchanteresse matière, il ne la considère que comme une sorte de merveilleux langage destiné à traduire l'Idée. C'est, presque toujours, un symboliste. Non point, je le sais, un symboliste à la manière des primitifs italiens, ces mystiques qui éprouvaient à peine le besoin de désimmatérialiser leurs rêves, mais un symboliste sentant la continuelle nécessité de revêtir ses idées de formes précises, pondérables, tangibles, d'enveloppes intensément charnelles et matérielles. Dans presque toutes ses toiles, sous cette enveloppe morphique, sous cette chair très chair, sous cette matière très matière, gît, pour l'esprit qui sait l'y voir, une pensée, une Idée, et cette Idée, essentiel substratum de l'œuvre, en est, en même temps, la cause efficiente et finale. Quant aux brillantes et éclatantes symphonies de couleurs et de lignes, quelle que soit leur importance pour le peintre, elles ne sont dans son travail que de simples moyens expressifs, que de simples procédés de symbolisation. Si l'on refusait, en effet, d'admettre sous cet art naturaliste l'existence de ces tendances idéalistes, une grande part de l'œuvre que nous étudions demeurerait fort incompréhensible. Comment expliquerait-on, par exemple, le Semeur, cet auguste et troublant semeur, ce rustre au front brutement génial, ressemblant parfois et lointainement à l'artiste lui-même, dont la silhouette, le geste et le travail ont toujours obsédé Vincent Van Gogh, et qu'il peignit et repeignit si souvent, tantôt sons des ciels rubescents, de couchant, tantôt dans la poudre d'or des midis embrasés, si l'on ne veut songer à cette idée fixe qui hante sa cervelle de l'actuelle nécessité de la venue d'un homme, d'un messie, semeur de vérité, qui régénèrerait la décrépitude de notre art et peut-être de notre imbécile et industrialiste société ? Et aussi cette obsédante passion pour le disque solaire, qu'il aime à faire rutiler dans l'embrasement de ses ciels et, en même temps, pour cet autre soleil, pour cet astre végétal, le somptueux tournesol, qu'il répète, sans se lasser, en monomane, comment l'expliquer si l'on refuse d'admettre sa persistante préoccupation de quelque vague et glorieuse allégorie héliomythique ?
***
Vincent Van Gogh, en effet, n'est pas seulement un grand peintre, enthousiaste de son art, de sa palette et de la nature, c'est encore un rêveur, un croyant exalté, un dévoreur de belles utopies, vivant d'idées et de songes. Longtemps, il s'est complu à imaginer une rénovation d'art, possible par un déplacement de civilisation : un art des régions tropicales ; les peuples réclamant impérieusement des œuvres correspondant aux nouveaux milieux habités ; les peintres se trouvant face à face avec une nature jusqu'alors inconnue, formidablement lumineuse, s'avouant enfin l'impuissance des vieux trucs d'école, et se mettant à chercher, naïvement, la candide traduction de toutes ces neuves sensations !.. N'eût-il pas été, en effet, lui, l'intense et fantastique coloriste broyeur d'ors et de pierreries, le très digne peintre, plutôt que les Guillaumet, que les fadasses Fromentin et que les boueux Gérôme, de ces pays des resplendissances, des fulgurants soleils et des couleurs qui aveuglent ?... 
Puis, comme conséquence de cette conviction du besoin de tout recommencer en art, il eut et longtemps il caressa l'idée d'inventer une peinture très simple, populaire, quasiment enfantine, capable d'émouvoir les humbles qui ne raffinent point et d'être comprise par les plus naïfs des pauvres d'esprits. La Berceuse, cette gigantesque et géniale image d'Épinal, qu'il a répétée, avec de curieuses variantes, plusieurs fois, le portrait du flegmatique et indescriptiblement jubilant Employé des postes, le Pont-levis, si crûment lumineux et si exquisément banal, l'ingénue Fillette à la rose, le Zouave, la Provençale, indiquent, avec la plus grande netteté, cette tendance vers la simplification de l'art, qu'on retrouve d'ailleurs, plus ou moins, dans tout son œuvre et qui ne me paraît point si absurde ni si mésestimable en ces temps de complication à outrance, de myopie et de maladroite analyse.
***
Toutes ces théories, toutes ces espérances de Vincent Van Gogh sont-elles pratiques ? Ne sont-elles point de vaines et belles chimères ? Qui le sait ? En tous cas, je n'ai point à l'examiner ici. Il me suffira, pour terminer d'à peu près caractériser ce curieux esprit si en dehors de tous banaux sentiers, de dire quelques mots sur sa technique. Le côté externe et matériel de sa peinture est en absolue corrélation avec son tempérament d'artiste. Dans toutes ses œuvres, l'exécution est vigoureuse, exaltée, brutale, intensive. Son dessin, rageur, puissant, souvent maladroit et quelque peu lourd, exagère le caractère, simplifie, saute en maître, en vainqueur, par dessus le détail, atteint la magistrale synthèse, le grand style quelquefois, mais non point toujours. 
Sa couleur, nous la connaissons déjà. Elle est invraisemblablement éblouissante. Il est, que je sache, le seul peintre qui perçoive le chromatisme des choses avec cette intensité, avec cette qualité métallique, gemmique. Ses recherches de colorations d'ombres, d'influences de tons sur tons, de pleins ensoleillements sont des plus curieuses. Il ne sait pas toujours éviter, pourtant, certaines crudités désagréables, certaines inharmonies, certaines dissonances... Quant à sa facture proprement dite, à ses immédiats procédés d'enluminer la toile, ils sont, ainsi que tout le reste de ce qui est lui, fougueux, très puissants et très nerveux. Sa brosse opère par énormes empâtements de tons très purs, par trainées incurvées, rompues de touches rectilignes..., par entassements, parfois maladroits, d'une très rutilante maçonnerie, et tout cela donne à certaines de ses toiles l'apparence solide d'éblouissantes murailles faites de cristaux et de soleil.
***
Ce robuste et vrai artiste, très de race, aux mains brutales de géant, aux nervosités de femme hystérique, à l'âme d'illuminé, si original et si à-part au milieu de notre piteux art d'aujourd'hui, connaitra-t-il un jour — tout est possible — les joies de la réhabilitation, les cajoleries repenties de la vogue ? Peut-être. Mais quoi qu'il arrive, quand bien même la mode viendrait de payer ses toiles - ce qui est peu probable — au prix des petites infamies de M. Meissonnier, je ne pense pas que beaucoup de sincérité puisse jamais entrer en cette tardive admiration du gros public. Vincent Van Gogh est, à la fois, trop simple et trop subtil pour l'esprit-bourgeois contemporain. Il ne sera jamais pleinement compris que de ses frères, les artistes très artistes... et des heureux du petit peuple, du tout petit peuple, qui auront, par hasard, échappé aux bienfaisants enseignements de la Laïque !...
G. Albert Aurier
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ladydarkglam · 7 years
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Divagations de l'âme "Je me lasse de tout comme je m'efface de rien Un peu ou prou mais pas du tout Passionnément, à la folie Et un , deux , trois soleil Ritournelles en éclipses L'ellipse d'une ronde Le spleen de l'albatros Ailes brisées sur le rivage À la fontaine mes fables Le roseau et les corneilles Plier sans rompre Narcisse et le ruisseau Pourpre de robe en pétales Mignonne allons voir la rose Dérives de l'esprit et errances L'être en suspens lancinant De pensées en songes Au banquier des antiques La ciguë à la lie Dialectiques ou mimiques Dithyrambique est l'amertume Le baiser se fait traitre Lorsque rideaux mordent cène Divagations de l'âme tourmentée La psyché en ce miroir Futilité de l'instant L'inspiration point entravée Geôlière m'en soit meurtrie Coursives au firmament Un labyrinthe au fil d'Ariane Discontinuité dysharmonique Inachevé d'une sérénade Liberté de ma prose effilée Démence ou raison Quelle importance Ni rage ni infamie ni tristesse ennemie Tirades de cornélienne Ou sont t elles vénitiennes? Menuets en gondoles de Pise Robes de pourpres allant au val Pantoufle et verre Valsent les courtisanes Libertines aux velours acérés Mes phrases telles une morsure de nuit La lame en gorges déployées Esmeralda est autre Dame À cathédrale les cierges de cire Chandelles de fiel de chalice Judas clos sur l'interstice Les yeux pensifs au quart d'iris Enfer ou paradis Éden grimant la flamme Jardin de l'ignorance Ou serait il roseraie chatoyante ? Les versets en Ave Hallelujah Marie je te le dis Louange est luxure Capitale, originelle failure Et l'espéranto en eau bénite Calligraphie désordonnée Chaotique grammatical Le verbe au portrait d'un Oscar à la Poe juvénile Les interdits sont mon essence L'ambroisie et l'éphémère Monarque à la rime légère Papillonner nectar et silence Au chœur des lys Dans le puits de l'ivresse Conter fleurette et m'en aller Parfois la peine en écume Aussi le parfum des remords Au gré des vents volent mes mots Sur ce nuage opalin de soupirs Qui m'en tiendra rigueur Loin est le temps de mon innocence Fut il encore que je le fuirais L'ombre est si délicieuse Que lumière serait offense à l'obscur Le sens n'est pas à chercher Je pense donc je suis Longue vie à l'indolence Décadente sur l'échiquier La reine aux bris de rubis Des cases noires et blanches Emplir le vide de mon encre Exquis que le sang de l'encrier Parchemin à pâmer filigrane Entre les lignes l'éther d'une plume Quête de vérité n'est qu'illusion Je ne suis que dédales et cavales Échappée belle d'une souffrance Mystique ou lyrique L'acoustique en chevalet Un Miro pour un Van Gogh Et l'oreille en écorchure Acouphènes de solitude Klein en camaïeu de bleus Artistique composition La florale d'une homélie Quelques notes de piano Élise était si belle Une lettre de violons Monotone langueur Fusse t'elle fleur du mal Une muse de porcelaine Ou une poupée de chiffon? Nul ne le sait vraiment Il est de ces secrets qu'il convient de garder Pandore est écrin d'épines Tel est le conte enchanté désenchanteur D'une Alice aux monts des vermeilles." ©Gisèle-Luce de Christian-James
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wren-der · 7 years
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So I don’t think I realized just how much of a soap opera my game has become until I started working out relationships to add them back to my sims. I mean cheating and inbreeding. My sims are screwed up. I wouldn’t have it any other way.
Family Relationships
Tanaka
Ichiro -----siblings//married------- Keiko  [borther Kyo] Minoru Nobu
Tanaka Kyo ------married-------- Milly Desirae [Phillip Han Father]
Alvarez-Mango Matthew ------married------- Aislara
Tyrone - [Sean husband] Kayla
Ichtaca
Guillermo  ----------married-------Florita Luis [Tayrn Hamada Dating] Allison [Theander Malhishay Dating] Everado [Danielle Scott Married] Son Jessie Ichtaca
Ichtaca Carolina [ sister Florita]---------married--------- Rubisel [brother Guillermo] Saul
Greenwood Harley ------married----- Rei Sakura [ Timir Patel Engaged] Kenjiro [ Terri Veradi Dating] Sousuke
Han Phillip ------married-------- Emily [Parents Honey and Masao Hamada Dead] Cassie Christina Desirae [ Phillip/Milly Tanaka Parents]
Han Persephone Han -------married//widowed---------- Devin Han [Dead]
Micah Han [ Esperanza Vidal Rodel Dating]
Phillip [mother unknown]
Michael [mother unknown]
Lochlainn Conner -------married------- Lopita
Blaine Ahsley [Lopita Mother // Alfonso Father Dead]
Lochlainn//Ashley Callum -------married------ Kyle
Jana Shavon
Veradi
Terri [Dating Kenjir Greenwood] ----married//widowed------- Andrei {dead}
Celeste [mother Terri// father Sameh Moreno] Elliot Burov [ Terri's Brother]
Mediana Valerie ---------married--------------- Teodor Leann Sean {father Doug Vidal Rodel   Dead}-------Chandell [Leslie // Lizette] Joel {father Doug Vidal Rodel   Dead} Esperanza {father Doug Vidal Rodel   Dead} Palmira { mother Gabriell Wickerman}
Wickerman Gabrielle -------married//widowed------- Nicholas [Dead]
Sophia Palmira [Father Teodor Medina]
McClelland Karlie ---------married--------- Colby
Lakshmi Kelley [Dating Amala Patel] Barbie
Patel Hinni ----------married--------- Raj
Maahir [Dating Jarrod Hamada] Serena [ Married Michael Han] Timir [Engaged Sakura Greenwood] Amala [ Dating Kelley McClelland] Denny
Wilson Janis --------married//widowed--------Gulliroy
Byron Carrie
Wu Daniel ------------married------------Mindy Brianna
Chong Warren ---------------married---------------Javiera [brother Matteo Torres] Bao
Torres Matteo [sister Javiera Chong]----------married-----------Yvette Eliza [Dating Kristin Carr] Randi
Carr/Han-Hurd   Chin -----------married------------Melissa Kristin [Dating Eliza Torres]
Collins Nakisha Pelly[Dead]----lovers--------Christopher -------------married-------------Rosemarie Omar [mother Nakisha] married Forsyth Cristobel [mother Nakisha] married Pop Pop Walters Frank married Sydney O'Neal Martina
Walters Pop Pop --------married----------- Cristobel Beth Ann [Pop Pop Daughter// Mother Unknown] married Amon O'Neal Milly [Mother Beth Ann O'Neal]
O'Neal Oliver----------married---------James Sebastian [married Christian] Amon [married Beth Ann] Sydney [married Frank Collins]
Malhishay Malfahi------------married----------Vairlahn Ganthor [maried Arundial Malhishay] Theander [mother Arundial Malhishay] Asmodean
Kahale Akoni-----------married-------------Lashanda Kraig Augustine
Okada Satoshi----------married-------------Megumi Yusun
Asako Rin ------------Dating-------------- Sameh Moreno Henry Wilhelm --------------married--------Jared Wilhelm Eva Burger -----------married------------Rosita Burger Sebastian Ueda--------married-------- Miya Ueda
Ruby Rose---------married--------Erin Rose
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jamikahinshaw · 5 years
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Lovely CUSTOM Dressed – Ruby Red CRYSTAL- 14″ X 20″ -Brass / Gold Plated CHANDEL… http://bit.ly/2Q6PV3X
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Inter-house chess competition (Grade VI-VIII)
“Chess is the gymnasium of the mind” – Blaise PascalIt is said that playing chess improves concentration powers, patience, memory as well as leadership, and fairness among its players. 
With this spirit in mind, an inter-house chess tournament had been organized by JP International School, Greater Noida on 13th April, 2022 for grades VI-VIII, under the mentors of the houses 'Dhruv, Eklavya, Kartikey, and Prahaladh’.
The Head of the sports department organized the competition that saw students participating with great enthusiasm and sportsmanship spirit. 
The game concluded with the following winners of the respective houses and grades being announced: (name of the winners)School principal Ms Ruby Chandel congratulated the winners and encouraged other students to come forward next time with more preparation and practice.
#JPIS #JPInternationalSchool #BestRankedSchoolinGeraterNoida #BestCBSESchoolinGreaterNoida #SchoolsinGreaterNoida #AdmissionsOpen #CBSESchool #CBSE #bestschoolingreaternoida
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sidecharacter965 · 4 years
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Let’s play a game It’s called guess when I left to go do stuff, forgot about this and came back weeks later with 0 motivation to make it look like I completed it in one go so I just did some really messy sketches and called it a day
Yeah I wanted this to be longer but I have no patience and my motivation is kinda shot but I didn’t wanna leave this on my computer without posting it so here.
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cafechaussette · 7 years
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De rencontrer ce vit rouge comme un rubis ! Mais l'ayant éprouvé : "Bran de ce vit ! dit-elle, Il n'est pas assez gros ; j'aime mieux la chandelle, Ou l'engin de velours de quoi je me fourbis.
Poème anonyme (XVIIème siècle)
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