#Pic à dos blanc

[thebigkelu]

#birds #white-backed woodpecker #pic à dos blanc #animals photography

[lyna91fr]

Book Thoughts - Dans les fôrets de Sibérie (Consolations of the Forest: Alone in a Cabin in the Middle Taiga) by Sylvain Tesson

It all started with a quote that Namjoon shared on IG, from the book "Dans les forêts de Sibérie" (Consolations of the Forest: Alone in a Cabin in the Middle Taiga) by Sylvain Tesson. I don't know whether he read the book, but since it was on my reading list...

Note before we start: This is going to be a French and English thread. There was no way I would have read this author's work in English! So, if you have any questions, feel free to ask them.

This is an autobiographic story, with a simple pitch: the author decides to fulfill a dream - to live as a hermit for six months in a small wood cabin next to the Baikal lake in Siberia, before he turns 40. The book follows his journey, his introspective experience, as a diary.

This book is a gem! The poetry and the wordplay is beyond beautiful. While I wanted to share many quotes, the translations did not deliver the impression I had in French. An example: "Pointillé des pas sur la neige : la marche couture le tissu blanc."

The translation goes: "Footsteps dot the snow Walking sets short black stiches into the white cloth"

The English version does deliver the global feeling though, but yeah...

The author learns the ways to survive in this remote place, compares his hermit daily life to what he would do in his fast Parisian life, reads a lot (brought TONS of books with him). He gradually sets in a routine, recording and writing down his experience and his thoughts. Days go by slowly. Time does not have the same meaning there.

"Time wields over the skin the power water has over the earth. It digs deep as it passes."

In fact, everything he writes is not only deeply meaningful, but you can visualize his words so easily in your mind.

"Time wields over the skin the power water has over the earth. It digs deep as it passes."

"If nature thinks, landscapes express the ideas... There would be the melancholy of forests, the joy of mountain torrents, the hesitation of bogs, the strict severity of peaks, the aristocratic frivolity of lapping waves."

Another example of this "visual representation" of the author's way of writing:

"When the lake is as slick as oil, the reflection is so pure that you could misread which half of the mirror image was which... The reflection is the echo of the image; the echo is the image of the sound."

Apart from the external part of the daily life, there is also the introspective journey. The author wonders what he will find if he looks inside. That's another reason why he chose to go there, alone.

"The courageous course would be to face things: my life, my times and other people... What am I?"

I don't know whether NJ read that book, or just the quote from somewhere else, but I was surprised to read about another book NJ posted on IG in this book too. But then, as I mentioned previously, the author read a lot during his 6 months...

"Addressing the young poet Franz Xaver Kappus, Rainer Maria Rilke writes in his letter of 17 February 1903: 'If your daily life seems poor, do not blame it, blame yourself that you are not poet enough to call forth its riches"

Speaking about quotes, this is the one Namjoon put on IG, with the original text in French:

"Ecoutant la musique de la houle, je regarde griller mes poissons embrochés sur des pics de bois vert en pensant que la vie ne devrait être que cela : l'hommage rendu par l'adulte à ses rêves d'enfant."

Who else but the author to give you an idea of what he felt and wrote in his book? I found a very short interview on YT with some snippets of the documentary that he did while living there. He speaks English fluently.

The French documentary on the author's experience, is complementary to the book he wrote. Here goes the English version.

There is also a 2016 movie called "In the Forests of Siberia" and while it is a great movie, it's not the original story from the book but an adaptation with a new character. The music is hauntingly beautiful and matches perfectly the visuals. Here goes the trailer of the movie:

Do I recommend the book? Yes! I really enjoyed escaping to this hermit life in the first days of the year! If you can, I recommend reading the French version. Maybe watching the short interview will help you understand the mindset of the author too.

#bts #bts books #namjoon #bts army

[metesokitel]

Thermometre frontal tex baby notice

 THERMOMETRE FRONTAL TEX BABY NOTICE >> Telecharger vk.cc/c7jKeU

  THERMOMETRE FRONTAL TEX BABY NOTICE >> Lire en ligne bit.do/fSmfG

        thermomètre pic solution mode d'emploi thermomètre digitemp notice medek thermomètre digital mode d'emploi notice thermomètre tex baby th52z biosynex thermomètre digital noticethermosoft thermomètre mode d'emploi thermomètre digital thuasne notice thermometre tex baby notice

  Attache sucette bleu TEX BABY. 2,39 €. 2,99 €. En cas de doute sur votre santé, consultez votre médecin ou pharmacien. Lire la notice avant utilisation. Thermomètre blanc frontal TEX BABY Combien de degré faut-il rajouter avec le thermomètre frontal ? donc il est nécessaire de bien lire la notice explicative du modèle avant de l'utiliser. Thermomètre multifonction tex-baby T000000793606 à petit prix en ligne et dans les magasins de votre ville. Recevez les alertes promos Thermomètre face Louis P. Peut-on avoir la notice d'utilisation ? Si vous avez une question spécifique sur ce produit, profitez de la communauté ConsoBaby pour obtenir TEX BABY THERMOMETRE MULTIFONCTION. Manuels électroniques PDF disponibles à télécharger pour "TEX BABY THERMOMETRE MULTIFONCTION". Page 1 sur 35 résultats. 1 2 l'utiliser. Notice. Do not oper reading and. N'utilisez aucun des modèles de thermomètre. HTD8813 sans avoir lu et compris entièrement ces instructions. Manuel utilisateur THERMOMETRE TEX BABY TS292 - Cette notice d'utilisation originale (ou mode d'emploi ou manuel utilisateur) contient toutes les Comment bien utiliser un thermomètre sans contact pour obtenir une mesure fiable ? Medisafe vous donne le mode d'emploi. thermomètre médical sans contact Manuels électroniques PDF disponibles à télécharger pour "THERMOMETRE TEX BABY". Suggestions : - Essayez la recherche par marque et modèle > Manuels électroniques PDF disponibles à télécharger pour "THERMOMETRE TEX BABY". Suggestions : - Essayez la recherche par marque et modèle >

https://www.tumblr.com/metesokitel/697095351243571200/50-exercices-pour-developper-son-charisme-pdf, https://www.tumblr.com/metesokitel/697096705140719616/wireless-display-dongle-mode-d-emploi, https://www.tumblr.com/metesokitel/697095754019454976/bosch-sensixx-b22l-mode-demploi-de-lipad, https://www.tumblr.com/metesokitel/697095351243571200/50-exercices-pour-developper-son-charisme-pdf, https://www.tumblr.com/metesokitel/697096705140719616/wireless-display-dongle-mode-d-emploi.

[mysadecstasy]

En dentelle d'or

Pointe en mon cœur   Éclats en mon âme  Brûlante et vivace enserrant la vie comme une liane vorace  Le Grand Voyage poursuit son chemin  Mon corps incandescent descendant le Nil  Brille en une nuit sans lune  Tout est lent  Et doux et suave  Du miel coulant dans les bouches excitées  Tout est lent les criquets susurrent   Quelques étoiles crépitent calmes et sans odeur  Fleuve d'huile pourtant si impétueux après les pluies  Source de vie source de mort juge et salut  Catharsis je me purifie dans la Passion   Passion de ceux qui ont tout perdu mais à qui il reste plus encore car l'amour n'est jamais avare  Et regard de l'infant céleste  Grâce parmi la grâce   Bientôt poussière maintenant se consumant dans la résurrection et pour toujours vivant  Briser les icebergs au pic à glace s'il le faut  Faire trois fois le tour de la Terre à l'envers s'il le faut  Pardonner les briseurs de cœurs   Pardonner la peur et l'abandon   Accomplir sa solitude   Accepter l'égotisme de l'homme qui hurle pour sa vie  Et par-dessus tout se pardonner !  Grand Dieu ! Se pardonner à soi-même son horreur c'est s'ouvrir à la piété des autres  La mansuétude et la miséricorde ne sont pas que des traits divins  L'amour grouille il fourmille dans les entrelacs gelés du vice et de la terreur  De l'horreur et du sang   Partout ! Il y a la vie  Elle tisse sa toile complexe  On perd la trace sous les néons criards puis on la retrouve  Il pleut tous les jours  Croire plutôt qu'espérer  Soleil tous les jours  Croire plutôt qu'espérer  Il pleut des anges nus aux ailes coupées au cutter  Croire plutôt qu'espérer   Avancer les yeux fermés sur le fil tendu de la certitude nue  Tes mains pianotent sur mon dos scarifié  Sur ma peau revêche  Ma peau brûlée de mes dizaines de tentatives d'embrasser l'Astre sublime  Manger ton cœur  Et...  Sur mes rêves envolés  Libellules frénétiques  Multicolores dragons étoilés imprimés sur le plafond noir  Tes seins blancs entre mes mains   Dans ma bouche vorace et humide   Je vois à l'intérieur de toi comme dans un volcan  Les yeux brûlés  Blancs et bandés  Gras et coulants  Infini vide des rêveurs au pied cloué qui tournent en rond autour du Feu Sacré  Partout la beauté éclate comme un feu d'artifice  On la manque comme ces milliers d'étoiles filantes qui meurent sous nos yeux   Ça pétarade mais on ne sait d'où ça vient  Comme à la guerre  Mon corps incandescent atteint Alexandrie à l'aube  C'est l'an zéro  Ma résurrection  L'odeur de l'aube égale presque la tienne  Indescriptible pureté ouatée dans les dernières brumes de la nuit  Je baigne dans la mer  Embryonnaire  Vierge de mes démons  Je flotte et j'imagine  Ta tête sur mon épaule  Ma main sur ton ventre   Et notre grand rêve imprimé dans le ciel rosé   Pour l'éternité qui parade en dentelle d'or 

#prose #poesie #litterature #poetry #paris #amour #art #2022

[ladyniniane]

Une rencontre dans la serre (Fire Emblem Three Houses)

Après Vigdis et Gladys , c’est au tour de Maeve d’avoir droit à son introduction ! J’espère que ça te plaira @lilias42 !

Note : l’air que chante Maeve est Homo Fugit Velut Umbra/Passacaglia della vita de Stefano Landi (qui a dit que le jeu se déroulait au XIIème siècle :P ?). Je me suis appuyée sur cette traduction en la modifiant un peu. 

Maeve enfila sa tunique et accorda le moins d’attention possible à ses cicatrices. Les souvenirs prisonniers de la chair n’attendaient qu’un regard pour s’échapper. Les plaies savaient se changer en bouches hurlantes. Chanter était alors la seule manière de couvrir les lamentations. Les paroles rassurantes la gardaient sur le droit chemin. Maeve avait confiance en sa voix, ce cri de révolte, cette flamme qu’aucun vent obscur ne pouvait éteindre.

Elle glissa sa baguette dans sa ceinture, puis dissimula son stylet. Enid lui avait appris à le faire surgir entre ses doigts et à frapper avant même que la cible n’ait réalisé la nature du tour de magie. Les points faibles du corps humain ne recelaient aucun secret pour elle. 

La magicienne frappa le sol du pied. « Cesse donc d’y penser ! S’admonesta-t-elle. Tu infliges ça aux autres en prime ». Pourquoi n’était-elle pas capable de trancher l’attache ? Le message était clair, son aînée leur avait tourné le dos. Son esprit insatisfait y revenait pourtant toujours. 

Maeve était de retour dans la cour de la maison. Le saule pleureur ondoyait sous le vent, Enid ferraillait contre les courants d’air. Ses yeux de jade étaient durs, froids et tranchants, sa lutte furieuse, désespérée. La plus jeune sentait la présence de l’ombre sans pouvoir la nommer et son sang se glaçait. 

Il avait suffit d’une nuit pour que tout vole en éclat. Les cris stridents d’Enid, ses cordes vocales sur le point de se rompre, résonnaient encore  dans ses oreilles : « Ils ont touché quelque chose en moi ! Tout le monde dans le voisinage dit que mon visage ne change pas ! Je dois savoir ! Je dois savoir ! ». Tante Nemain avait essayé de parlementer, à peine audible.  Maeve s’était recroquevillée dans son lit, sa poupée blottie contre elle, tétanisée.

Elle reconnaissait désormais douleur de sa « grande soeur », le nuage de ténèbres qui vous assombrissait parfois l’esprit, les démons qui vous tenaient compagnie dans la nuit. 

Les questions sans réponses s’alignaient, s’empilaient. Maeve se passa les mains sur le visage, frotta avec vigueur. De grâce ! Retour au présent ! Le luth l’observait depuis son coin de la pièce, la jugeait en silence. 

« Oh maman, songea alors Maeve, je ne suis pas devenue la personne que tu espérais ». Philomèle l’avait voulue raffinée, à l’abris du besoin, dame de compagnie de quelque grande maison, pourquoi pas. Pourtant, sa fille avait emprunté le chemin écarlate de la guerre, corps meurtri, main souillées. Elle cheminait parmi les cadavres, dans la boue et le sang, convoquait la mort d’un sortilège. C’était ainsi, l’on voulait toujours le meilleur ses successeurs. Maeve n’était pas une exception : « Si me bats, c’est pour que ceux qui viendront après n’aient pas à le faire ». 

Elle releva simplement ses cheveux en un épais chignon à l’arrière son crâne. Le pic qui les maintenait pouvait aussi servir d’armes. Les dernières rondeurs de l’enfance avaient depuis longtemps quitté son visage, son teint était crayeux. Il y avait dans cette substance perdue tout le prix payé. Vorace, la guerre prélevait son tribu, la métamorphosait. Peut-être continuerait-elle à s’étioler jusqu’à ce qu’il ne reste d’elle qu’un squelette, blanc et poli. 

Mais tous finiraient ainsi. Même la terrible impératrice d’Adrestia ne serait un jour que de simples os nus, semblables à ceux des ennemis qu’elle méprisait tant. Revigorée par cette pensée, la magicienne s’arracha à sa macabre rêverie.

-Oh combien tu te trompes

Si tu penses que les années

Jamais ne vont finir,

Il faut bien mourir…

La mélodie lui vint, à la fois défi, fatalisme, et elle la laissa distraitement franchir ses lèvres. 

Dernière étape maintenant. Maeve sortit la boite à maquillage de son tiroir. Il ne lui en restait que peu et elle peinait à s’approvisionner. L’entraînement aurait raison de cet artifice, mais peu lui importait. Seule comptait l’impression de normalité qu’elle retrouvait momentanément ainsi. Un peu de poudre pour redonner de la vigueur à son teint, du rouge sur les lèvres pour ramener de la couleur de son existence. Un vêtement bien choisi, un fard bien appliqué la faisaient aussi paraître plus âgée. Un tour de passe passe réussi en somme.

Pendant qu’elle appliquait les cosmétiques, la magicienne revint à Edelgard. Cette dernière devenait soudain beaucoup moins effrayante lorsqu’elle y pensait ainsi !

Maeve l’avait vue à l’oeuvre lors de la bataille de Gronder. La conquérante avait au début préféré la prudence et supervisé ses soldats depuis l’arrière. Voyant les hostilités se rapprocher d’elle, l’impératrice s’était alors portée au devant de l’ennemi afin de rallier ses troupes faiblissantes.

Parée d’un éclat aveuglant, reconnaissable entre tous au panache écarlate de son casque et aux dorures de son armure, Edelgard avait commencé sa macabre moisson. Maeve s’en rappelait comme un soleil gorgé de sang, une étoile corrompue, de mauvais augure. L’impératrice soulevait son lourd bouclier comme un simple jouet, maniait d’une seule main une arme faite pour être brandie des deux. Il se murmurait que sa hache était vivante et que son tranchant s’agitait, se refermait comme une mâchoire. Une arme animée d’une seule envie : dévorer les chairs ennemies. 

Maeve et les mages s’étaient alors préparés à l’intercepter. La jeune femme avait ignoré la douleur dans ses muscles, la pression à ses tempes. Mais une unité de sorciers impériaux s’était alors interposée. L’escouade de la jeune femme avait jusque-là avancé en étant couverte par les soldats lourds de Duscur. Cela avait alors été à elle de jouer les boucliers. 

Un échange nourri avait alors suivi. Lorsqu’un camarade tombait à ses côtés, il fallait poursuivre et se battre pour deux. Maeve avait dû l’apprendre, ne plus se précipiter pour les aider et briser la formation. Elle avait frappé de toutes ses forces, puisé dans ses dernières réserves avec l’espoir d’ouvrir la voie vers l’impératrice. 

Hélas, sentant le vent tourner, cette dernière avait fait demi-tour avec le restant de ces troupes.

« Si tu ne te sens pas faite pour te battre, avait dit autrefois Amalia, tu n’es pas obligée de continuer. Il faut de tout en ce monde : des soldats, des nourriciers, des artistes…et aucun n’a moins de valeur que l’autre ». 

Mais Maeve avait persisté, même si des progrès restaient encore à faire. « Le fer devient bien une épée sous les coups du forgeron, alors pourquoi ne puis-je pas moi aussi changer de nature ? ». 

L’émaciation n’était pas le seul changement subi par son corps. Elle était désormais plus souple, plus forte, plus rapide. Capable de survivre.

Ce fut sur cette dernière pensée qu’elle quitta la pièce. 

*

-Bravo pour avoir tenu tête à Felix, félicita-t-elle son amie lorsque celle-ci l’eut rejointe, ça c’est notre Vigdis !

L’ombre d’un sourire apparut alors sur les lèvres de cette dernière.

-Je l’affronterai de nouveau ce soir, annonça l’épéiste, et nous verrons. 

Son amie restait imperturbable, sa détermination froide, calculée, féroce. Doutait-elle seulement une fois la porte de sa chambre refermée ? Maeve se promit d’affronter un jour les dangers avec la même défiance. 

*

La journée s’écoula, à perfectionner les formations, à maximiser le potentiel destructeur des sortilèges. Sa rencontre avec la talentueuse Annette s’était révélé plus qu’utile. Maeve se rendit aux bains publics afin de délasser son corps, aussi fourbu que si elle avait passé la journée à agiter une épée. Des fourmillements courraient dans ses extrémités, elle massa ses tempes pour que la migraine ne s’y installe pas : des symptômes ordinaires après une journée passée à utiliser la magie. C’était parfois une affaire de dextérité, pincer la bonne corde pour en tirer le son adéquat. Mais la concentration fluctuait avec la fatigue. Le pouvoir se faisait anguille, il fallait alors le saisir, l’agripper et le contraindre. 

Maeve avait entendu des histoires de mages victimes de leurs propres arcanes dans le feu de l’action. Mais mieux valait ne pas y penser. Elle avait développé ses propres gestes et techniques, connaissait désormais bien les signes avant coureurs. Bien qu’ayant réchappé à Gronder, la jeune femme savait aussi que la véritable lutte se jouerait sur la durée. 

Elle avait plus que tout envie d’un répit. Vigdis était entrain de mener son duel. Gladys rentrerait bientôt de patrouille. Ses pas la menèrent vers la serre tandis que le monastère s’embrasait sous le soleil couchant.

La lumière se déversait à l’intérieur, transformait les vitres en sublimes vitraux et les fleurs en joyaux. Le monde  extérieur avait succombé sous un déluges de flammes rubis. Seul demeurait ce jardin, comme un espace préservé. Ainsi, il existait encore un peu de beauté dans ce monde brutalisé ! 

Maeve déambula sans destination précise, jusqu’à ce que son regard soit attiré par un groupe de fleurs à nulles autres pareilles. La magicienne n’en avait jamais vu de semblables. Leurs couleurs solaires, leurs corolles déployées et leur vivacité la captivaient. Etrangères en ce lieu, elles poussaient malgré tout avec orgueil. 

La jeune femme s’approcha alors. Et attira ainsi l’attention de l’homme qui s’en occupait. Maeve se souvenait de lui : c’était le meneur des lanciers de Duscur et le vassal du prince Dimitri. Il était probablement l’homme le plus grand qu’elle n’ait jamais vu et la dépassait d’au moins trente bons centimètres. Elle ne pouvait que se sentir minuscule en comparaison. 

Sa stature était de plus imposante, sculptée par les années de combat. Tout son visage n’était qu’angle durs, sa mâchoire forte. Nombre de cicatrices claires marquaient sa peau sombre : sur la joue, le front, la lèvre, le menton… Pour autant, son attitude n’était pas nécessairement menaçante. Son regard smaragdin restait pensif, interrogateur. 

-Bonsoir, lui sourit-elle simplement, je ne voulais pas vous déranger. Je regardais simplement les fleurs. 

L’inconnue lui était familière. Dedue comprit alors à la baguette passée à sa ceinture qu’elle était la courageuse magicienne qu’il avait vu combattre à Gronder. Le visage de ses souvenirs était déformé par l’effort, recouvert d’un masque de sang et de suie. La jeune femme s’était érigée en rempart, bras tendus devant elle, pied fermement ancrés dans le sol, déterminée à ne rien laisser passer. Impitoyable, elle n’avait manqué aucune occasion d’éclaircir les rangs ennemis. 

Sa physionomie n’exprimait pour présentement que le calme et une certaine distinction dans son maintien. Dedue nota qu’elle devait être un peu plus jeune que la moyenne de ses camarades de maison. Un sourire lumineux éclairait son visage délicat, lui creusait deux fossettes. Sa carnation était ivoirine, d’une pâleur peut-être accentuée par la fatigue, et ses lèvres pâles. Ses grands yeux curieux n’en paraissaient par contraste que plus sombres. 

Dénouée sur ses épaules, son épaisse chevelure était une rivière d’encre parcourue parfois de quelques vagues. Un rouge gorge, brodé avec beaucoup de talent et de soin au détail, ornait son escarcelle. Dedue songea que cela lui convenait bien.

-Vous ne me dérangez pas, la serre est à tout le monde, rétorqua-t-il simplement. 

Son ton était un peu froid, factuel, mais pas sec pour autant. N’ayant rien de plus à ajouter, le guerrier repris sa besogne. Il avait certes désormais l’habitude de s’ouvrir un peu plus en compagnie de ses camarades, mais ce n’était pas tous les jours que des inconnus engageaient spontanément la conversation avec lui.

Maeve l’observa, fascinée. Ses grandes mains auraient facilement pu ressembler à des battoirs, mais traitaient les fleurs avec une immense délicatesse. Les végétaux paraissaient si fragiles entre ses doigts ! Pourtant, son toucher n’était que précision, légèreté, sureté. Ce qui, couplé à l’impression de force tranquille qui émanait de lui, rendait le tableau étrangement apaisant.

La jeune femme se reprit. Il était inconvenant de fixer quelqu’un ainsi. Elle allait poser sa question et puis partir. 

-Je n’ai jamais vu de fleurs comme celles-ci, d’où viennent-elles ? 

-De Duscur, la réponse fila, tranchante, expéditive. 

Comme lui. Lorsque la tragédie n’avait été pour Maeve qu’une chose lointaine. Elle, sa mère, Enid et tante Nemain formaient leur petite nation dans leur maison reculée. Devenue adulte, la jeune femme avait toujours été horrifiée, glacée, par la brutalité des représailles qui avaient suivi. Toute une nation saignée à blanc, des familles pulvérisées, massacrées… et combien d’innocents dans le lot ? 

Elle imaginait ce que cela pouvait faire de voir son peuple ainsi mutilé, disséminé, de se retrouver déraciné au milieu d’étrangers hostiles, mais se doutait que ses pensées ne pouvaient pas retranscrire la réalité de cette torture 

-Elles sont très belles, complimenta alors Maeve en retour.

Et sa voix ne laissait transparaître que gentillesse et respect.

Dedue la scruta de nouveau, indéchiffrable, peu habitué à ce type de réactions. Il était toujours prêt à se blinder, à laisser les attaques glisser sur lui. Aussi la spontanéité de l’inconnue le désarmait-elle. 

-Merci, son expression s’adoucit un peu, et aussi pour votre aide pendant la bataille. 

Ce fut alors que le sourire de la jeune femme s’agrandit, brillant désormais comme un croissant de lune. Dedue se sentit alors gagné par une chaleur diffuse doublée d’un étrange trouble. 

-Merci à vous pour la votre, corrigea-t-elle, vous nous avez sauvé la mise plusieurs fois. Vous pouvez compter sur moi si nous devons de nouveau nous battre côte à côte. Par ailleurs je m’appelle Maeve Caccini, et vous ?

La réponse fut, comme à l’habitude, brève : 

-Dedue Molinaro.

Le silence qui suivit fut plus confortable. Maeve s’accorda encore un peu de temps dans l’atmosphère si sereine, comme un cocon, de cette serre. Mais elle savait qu’il était bientôt temps de retourner vers le monde extérieur. 

-Je vais vous laisser, annonça-t-elle alors, au revoir et, qui sait, à bientôt peut-être. 

Elle inclina alors la tête, comme en signe de remerciement, son regard était chaleureux, son visage rayonnait de reconnaissance. Dedue se demanda ce qu’il avait fait pour mériter cela.

La serre redevint silencieuse lorsqu’elle partit. Dedue se demanda presque s’il avait rêvé. 

#fire emblem 4 mariages et 1 enterrement #c'est self indulgent mais on vit qu'une fois #fire emblem three houses #fire emblem three houses les ocs #l'envol #Maeve #Dedue

[nuit-pourpre]

Lohorie Valendrin [ep.09]

[Fantasy]

J’ai plus d’une vingtaine d’hivers, dont cinq passés avec les patrouilleurs Impériaux. Je suis assez cultivée, pour une fille née dans un lupanar. Je m’appelle Lohorie Valendrin.

J’écume l’Archipel du Cyan depuis presque un an. J’étais jusqu’à récemment au service d’un Commandeur. Je l’ai perdu en mer après un abordage et une tempête. J’ai survécu à deux embuscades, un naufrage, une hypothermie au fond d’un tonneau de bière, une sieste dans une fosse commune et une rixe de taverne, le tout avec une fracture au bras. Et j’ai survécu au feu des arcanes.

La fracture de mon bras couve encore sous une attelle robuste. J’ai des réminiscences. Le grincement de la charrue. Moi, ballottée sur une épaule jusqu’à un talus.

Une spatule en bois, un cataplasme. Une haleine de soupe aux champignons. Mon dos embrasse tendrement l’aspérité d’une pierre.

Le sol est dur et sauvage. Aucune paillasse. Une anfractuosité. Mes yeux plissent en regardant le jour blanc qui s’y engouffre.

Il fait tiède. Je suis seule là-dedans. Les braises froides répandent leur cendre humide jusqu’à mon nez. Je crois qu’il pleut dehors. Et la plaie maléfique, sur mes hanches, n’est plus qu’une tache imprécise, comme une impressionnante mais ancienne, très ancienne cicatrice. J’ai la sensation d’avoir été piétinée par un troupeau de centaures. Étrangement il y a là quelque chose d’agréable… Je suis reposée.

Mais je ne suis pas sereine. Je crois que l’idée me frappe pour la première fois de ma vie. Quelque chose pulse, à l’intérieur. Dans ma poitrine et dans ma tête. Quelque chose qui m’a maintenue en vie, et qui me réclame désormais sa dette. Quelque chose qui m’a toujours accompagnée et qui veut maintenant que je la reconnaisse et l’accepte.

Face aux coups et aux insultes, face à la peur permanente, j’ai toujours pensé qu’il y avait cette barrière de glace. J’étais à l’abri derrière elle. Inaccessible. Grâce à elle, je pouvais errer, en ne suivant que ma curiosité. Mais je n’errais pas : je fuyais. Je n’étais pas seule non plus. Ma colère m’accompagnait. Elle m’accompagne toujours.

Elle se faisait humble et discrète, ma colère. À quoi aurait-elle servi ? On ne pouvait me blesser, ni par les mots, ni par l’épée, ni par l’amour. C’est toujours le cas.

Mais ça n’a pas suffi. Et la colère est là. Elle attend à mon seuil. C’est une vieille amie gênante que je voudrais oublier. Qui me rappelle des choses. Les cauchemars, nuit après nuit, qu’elle m’a aidée à chasser. La terreur qu’elle m’a mise devant les yeux pour que je puisse l’affronter. Elle me rappelle aussi le déni, le rejet, l’abandon, l’ostracisme. Les trahisons, les violations et la haine pure. La façon dont les hommes me traitaient. La colère me rappelle que je ne pourrais jamais équilibrer les comptes. Il faut continuer. Survivre, se taire un peu, renoncer beaucoup, et choisir ses combats parmi les centaines qui devraient être menés.

Mais la colère réclame son dû. J’ai tenté de m’y soustraire. J’ai suivi le métier de mercenaire et embrassé les projets les plus inutilement périlleux pour ne pas avoir à y penser. Je n’y arriverai plus.

Le triangle poli, plus beau que jamais, sombre comme le vide et vide comme le Temps avant le Commencement… Il est à mes côtés. On l’a délicatement posé à côté des flammes, autour de sa ficelle. Je l’emporte, résolue, autour de mon cou.

Je glisse hors de la tanière. Mon corps est plus détendu que jamais, et mon esprit troublé. Plus que jamais, lui aussi. Ma vie a joint ses deux extrêmes. Toucher le fond tout en atteignant l’apogée, pour revenir à son vrai soi. Les philosophes de Cocybée avaient un mot pour cela : anaptôsis. Je l’ai accomplie. Je suis revenue à moi. Mais je ne crois pas que ce soit une bonne nouvelle.

La forêt de Sansonaïth est encore plus belle que dans les récits. D’une beauté effrayante.

Les épicéas craquent dans la brise, enracinés entre les failles et les éboulis du relief. Leur écorce a la douceur brune du silex, comme si on l’avait lustrée, ou que le temps avait fossilisé les troncs. Ils sont si hauts que les gouttelettes de bruine ne mouillent jamais le sol.

Les aiguilles font un bruit de cristaux de glace sous mes bottes. Un cri d’aigle retentit.

Je regarde autour de moi à la recherche d’une piste. La cavité est coiffée d’un buisson d’épines où poussent des baies rouge vif.

J’ai déjà vu ce buisson.

La fatigue crée souvent ces impressions. Une fantaisie de l’esprit épuisé, qui prend des sensations banales pour des souvenirs marquants. Je n’ai jamais cru aux explications prophétiques de ce phénomènes. La mémoire humaine est une artiste, pas une chroniqueuse. Comment je le sais ? Quand je pense à mon passé, l’agréable et le douloureux s’invertissent. Les narrations me semblent toujours tellement prisonnières de mon présent… Souvent je chéris les pires réminiscences, et je regrette les meilleures.

Je n’ai jamais vu ce buisson auparavant. Même si toutes les fibres de mon âme me le hurlent comme un pasteur fiévreux devant un parterre de bigotes.

Je me retourne. Une branche a cassé. Il y a quelqu’un, ou quelque chose, non loin de moi. Entre les arbres, je déambule. L’air vibre du son de quelques mouches. Il flotte une vague odeur de lisier, comme dans la fange d’une laie.

La pluie cesse après quelques instants. Un rais de soleil s’engouffre entre des rameaux d’épines. Dans une clairière détrempée, je hume l’odeur du sous-bois, devenue fruitée, estivale, presque.

Et un ruisseau fredonne à mes oreilles comme une harmonie de petites clochettes.

Une autre impression de déjà-vu. Cette fois j’y associe une autre idée fausse, plus précise : ça me rappelle la Mélusine. C’est la Mélusine. À l’été 139 ou 140, par une douce nuit.

Mais mes os sont gelés, et le zénith décline à peine. Je suis si différente d’alors que si je me rencontrais à l’époque, j’aurais besoin de longues discussions pour me reconnaître.

Des feuilles remuent, comme si un cerf ou un sanglier les avait arrachées sur sa route. Je fais volte-face, le poing serré. Je n’ai aucune arme.

Je ramasse une pierre saillante.

Je m’avance jusqu’au talus. Le bruit venait de derrière.

Le spectacle au-delà est à couper le souffle. Je trouve une combe, nichée dans un dévers perdu au fond de la forêt. Une énorme ruine s’y dresse. Elle est bouffée par les orties, et constituée de trois vieux bâtiments à colonnades, qui forment un hémicycle autour d’une cour déserte. Premier Empire. Presque deux millénaires.

Depuis combien de temps est-ce abandonné ? L’est-ce vraiment ? La végétation, au fil du temps, a donné aux restes de colonnes l’aspect de jeunes arbustes. Une dalle de pierre s’étend, vaguement surélevée entre les ailes du temple effondré.

On a entretenu cette dalle. C’est une mosaïque. Les siècles ont terni les couleurs. Il n’y a rien aux alentours. Mais je suis convaincue qu’on me suit.

Je ne reconnais pas le style du motif. Les tessons forment une toile indistincte et multicolore, qui oscille entre laideur et étrangeté. Mais un glyphe perce le centre. Argenté. Plus net que le reste. Symétrique, presque rond. Une sorte de carapace de tortue, en plusieurs parties. Un contour en hexagone, avec une sorte de rosace à trois pétales qui fleurit au milieu.

Je lève la tête. Je pense à inspirer. Et j’annonce dans la clairière :

C’est vous, qui m’avez sauvé la vie ? Montrez-vous, de grâce ! Je n’aime pas être suivie.

Les brindilles bruissent sous une botte, ou plutôt un pied nu. Une silhouette dans une robe carmin apparaît au détour d’un mur. Âgée. Glabre. Une petite casserole refroidit d’un mélange fumant d’herbes des bois au-dessus des braises, derrière elle. À côté du maigre feu de camp, des couvertures et un bardas sont affalés, traversés par le licol qui attache une mule placide à l’écorce d’un pin.

Son crâne nu est tacheté d’éruptions brunes, comme un vieux parchemin. Une bouche duveteuse pend, sous le champ de bataille pourpre de ses yeux. Elle ressemble à une vieille courtisane de Syphoride. À ma mère. Si elle était toujours en vie. Mais son visage n’est pas le sien. Et sa voix non plus. Elle est rauque et fatiguée. Elle n’a pas cette énergie désespérée que ma mère avait au plus funeste de son agonie. Elle est sereine.

Tu n’aimes pas être suivie ? C’est moi, pourtant, qui me sens traquée !

Ma langue maternelle. Ici, maintenant, ça sonne comme un dialecte lointain. Pourquoi diable…

Je vois à ton air que tu ne me reconnais pas, conclut mon hôte.

C’est que je ne m’attendais pas à ce que quelqu’un parle autre chose qu’un agrégat de jurons insulaires, dans le coin.

La silhouette rit.

Tu as développé un accent dans ta propre langue ! Tu dois être sur les routes depuis longtemps.

Pas seulement sur les routes…

Ton corps est marqué. Mais je me félicite néanmoins du résultat. Mon art a fait de toi la plus belle femme du monde !

Je… c’est gentil de m’avoir ramenée d’entre les morts, mais…

Lohorie, bon sang ! Je n’ai fait que rafistoler ce que j’avais modelé. Tu as changé depuis notre dernière rencontre. En bien. Tu es moins jolie. Plus bourrue. Plus athlétique. Plus déterminée.

Mon regard s’illumine en croisant le sien. Désemparée, je lâche ma pierre et sens le monde s’effondrer sur lui-même. Mes mots tremblent, mais parviennent à sortir.

C’est… vous ? Vous étiez au Pic des Saintes Ténèbres. L’enchanteresse !

À dire vrai, quand le charretier m’a amené ta dépouille mourante, j’étais au moins aussi décontenancée. Et puis j’ai remercié les Destins d’avoir tenu compte de notre pacte. Tu vas pouvoir régler ta dette, Lohorie.

Le fil me revient. Comme si sept années étaient devenues sept heures. Elle m’avait demandé de la rejoindre sur la demoiselle coiffée. Tout en haut de ce piton rocheux dont le bulbe dominait la plaine. Le vent mordant. Sa face burinée, une pagaille noir de jais qui chevauchait son crâne. Elle avait des boucles d’oreille scintillantes. De la pyrite. Je me revois essoufflée, au terme de l’ascension. Je la ressens me toucher l’épaule, relever mon menton et d’un bref coup d'œil, me détailler de bas en haut. Tu souffriras, m’avait-elle dit. Mais je te rendrai à toi-même. À celle que tu aurais dû être.

Je me réentends, lui demander, de ma voix sourde et caverneuse, combien son rituel me coûterait. Elle n’a pas répondu, ce soir-là.

Ce soir-là, elle m’a seulement conduite dans le boyau secret de la montagne, d’où je voyais la voûte par une faille rocheuse. Fixant une constellation dont je revois la forme de faucille, aujourd’hui encore. Je la fixais pour ne pas penser à ce qui m’arrivait. Je me souviens. Je suis nue. Rivée par une pesanteur terrible dans une flaque argileuse. L’odeur des herbes qui brûlent ma gorge, mon sang qui vibre et chatouille mes muscles. Frappée par la foudre alors que le temps est immobilisé. Une sensation entre l’orgasme et la mort. Un gouffre blanc qui m’aspire, qui gèle mes doigts. La sensation que mon foie éclate. Que mes poumons se décomposent. Que mes pores suent un liquide toxique. Et la peur suprême. Sans possibilité de fuir. Un esprit lucide coincé dans un corps en fièvre délirante.

Plusieurs cycles de jour et de nuit passèrent. Je ne me souviens ensuite que du grand vide qui les remplit. Ma mémoire est une page vierge, laissée en politesse entre deux chapitres du récit, comme si l’Ecclésia avait mis cette partie à l’index. On ne chronique pas de telles horreurs.

Je me frotte les yeux. J’inspire. Je reviens à la présence du sous-bois de Sansonaïth. Ma voix vacille jusqu’à l’enchanteresse qui m’a rendu la vie une seconde fois.

Vous m’avez relâchée. J’étais libre. Pourquoi ne pas m’avoir annoncé votre prix à la fin ?

Elle éclate de rire.

Pour qui me prends-tu ! Une rétameuse ? Je savais que si le sort le voulait, tu reviendrais à moi.

Par accident, pour le coup…

Et que ce jour-là, tu aurais enfin les moyens de t’en acquitter. J’ai un travail pour toi, Lohorie Valendrin.

Je rends toujours un service pour en rétribuer un autre, fis-je en soupirant. Mais je n’ai aucun moyen de quitter cette île de toute manière.

Tu en trouveras un. Grâce au trésor que tu portes en pendentif.

Je tâte le fragment, comme si je voulais m’assurer qu’elle ne l’avait pas escamoté. Elle se fend d’un rictus.

Ainsi tu connais sa valeur !

Marchande, oui.

Il n’en a aucune. Pour le moment.

Vous en savez quelque chose ? On m’a payé très cher pour le retrouver.

Et ton employeur est mort en mer, oui… Tu m’as déjà raconté toute l’histoire, quand tu étais fiévreuse et délirante. Je te parlerai peut-être de cette relique, quand nous nous reverrons.

Que dois-je faire ?

Oh ! Seulement assassiner un Archimage pour moi.

[loplo-eldarya]

COMMISSIONS

(EN-FR)

EN:

My commissions are now open! No drawings for me, graph only! You’ll find bellow some examples of what I can do, and the list of what I’ll need to achieve your order!

______________________________________________________________________________________ For banners, there is from top to bottom: banners Eldarya (with a simple character), a clickable banner, normal banner and two stamps. If you want to order a banner (stamp), I’ll need:

The use (forum signature -not only Eldarya-, facebook cover, website header etc.): I’ll need it for the dimensions.

Theme/Colors: For exemple, bellow we have pink, water, Overhaul, BNH in black and red.

Text: Keep in mind that the more text there is, the more it will be “compact” on the banner.

A picture: Optional , if you don’t want a specific picture, at least try to precise a character that you’d like to see.

______________________________________________________________________________________ For Headers, there is in european sens of lecture: a simple header, elaborate header, profile header, header focused on a character. If you want to order a Header, I’ll need:

The Use (Forum’sTopic, Profile, Tumblr post, Wattpad Cover etc): I’ll need it for dimensions.

Theme/Colors: for exemple, bellow we have a magazine cover, gold, grunge, and Lance.

Text: Overall, on a header there is only a title, it doesn’t need more.

A picture: Optional , if you don’t want a specific picture, at least try to precise a character that you’d like to see.

______________________________________________________________________________________ For BBCodes, you can see bellow differents organization (element’s order of apparition), and the differents sizes: discreet on a diagonal,  impressive on the other. If you want to order a BBCode, I’ll need:

Theme/Colors: for exemple, bellow we had green and gold, mermaids, grey-brown.

Text: Try to give one or two quotes/sentences that you’d like to see in your BBCode.

A picture:Optional

A text divider: If you’ve seen one that you like, or if you already have an idea of what you’d like.

Organization: Like I said, it’s the element’s order of apparition. For exemple, in the first bellow, it would bed Pic-Text-Divider-Quote.

Size: Rather discreet or impressive? Don’t hesitate to refer to BBCodes that I made.

______________________________________________________________________________________ For Profiles, you can see differents organization and differents sizes. If you want to order a Profil, I’ll need:

Categories names: If we take the middle one as exemple, categories are “La gardienne”, “Les musiques de ma vie Eldaryenne”, “La Joueuse”, “Mes réseaux”, and “Divers”.

Theme/Colors: Here It is Black & White, Ici nous avons Noir et blanc, Baroque, and Spring related.

Organization: As BBCodes, it’s the element’s order of apparition. If you want a visit counter, say it here!

A picture: Or several as you prefer, but at least a precision on what you’d like.

Warning: Please keep in mind that I don’t draw (unless it’s a stickman). So please, don’t ask me a banner with your OC and his crush hugging, kissing or whatever if you don’t already have a drawing of  it. Don’t hesitate to look at my other creation on my tumblr to see what I can do!

______________________________________________________________________________________

______________________________________________________________________________________

FR:

Mes commissions sont ouvertes! Pas de dessin pour ma part, uniquement du graph. Vous trouverez ci-dessous des exemples de ce que je peux faire, ainsi que la liste des informations dont je vais avoir besoin pour réaliser votre commande!

______________________________________________________________________________________

Pour les bannières, vous avez de haut en bas: les bannières à thème Eldarya (avec un personnage simple), une bannière cliquable, une bannière à thème hors Eldarya, ainsi que deux stamps.

Si vous souhaitez passer une commande de bannière (stamp), il va me falloir:

L’utilisation de la bannière (Signature forum - pas forcément Eldarya -, couverture facebook, en-tête de site etc): je vais en avoir besoin pour les dimensions.

Les couleurs/Le thème: par exemple ci dessous, nous avions le rose, l’eau, Overhaul, BNH en noir et rouge.

Le texte: Pensez bien que plus il y a de texte, plus il sera “tassé” sur la bannière.

Une image: Facultatif, si vous n’avez pas d’image spécifique à fournir, essayez au moins de préciser un personnage que vous souhaiteriez voir apparaître.

______________________________________________________________________________________

Pour les headers, vous avez dans l’ordre de lecture européen: un header simple, un header élaboré, un header de profil, un header “focus” sur un personnage.

Si vous souhaitez passer une commande de Header, il va me falloir:

L’utilisation du header (Topic, Profil, Post Tumblr, Couverture Wattpad etc): je vais en avoir besoin pour les dimensions.

Les couleurs/Le thème: par exemple ci dessous, nous avions une couverture de magasine, le doré, le grunge et Lance.

Le texte: En général, il n’y a pas besoin d’avoir beaucoup de texte sur un Header, c’est un titre tout au plus.

Une image: Facultatif, si vous n’avez pas d’image spécifique à fournir, essayez au moins de préciser un personnage que vous souhaiteriez voir apparaître.

______________________________________________________________________________________

Pour les BBCodes, vous pouvez voir ci-dessous différentes structures (ordre des éléments), ainsi que différentes tailles: discret sur une diagonale, imposant sur l’autre.

Si vous souhaitez passer une commande de BBCode, il va me falloir:

Les couleurs/Le thème: par exemple ci dessous, nous avions vert et or, les sirènes, les roses, marron-gris.

Le texte: Essayez de fournir une ou deux citations/phrases que vous souhaiteriez voir apparaître dans votre BBCode.

Une image: Facultatif

Un séparateur: Si vous en avez vu un qui vous plaît, ou si vous avez déjà une idée de ce que vous voulez.

La structure: comme dit précédemment, c’est l’ordre des éléments. Par exemple pour le premier ci-dessous, ce serait Image-Texte-Séparateur-Citation.

La taille: Plutôt discret ou imposant? N’hésitez pas à vous référer à des BBCodes que j’ai déjà pu faire par le passé.

______________________________________________________________________________________

Pour les profils, vous pouvez voir ci-dessous différentes structures (ordre des éléments), ainsi que différentes tailles.

Si vous souhaitez passer une commande de Profil, il va me falloir:

Les catégories: Si l’on prends le profil du milieu, les catégories sont “La gardienne”, “Les musiques de ma vie Eldaryenne”, “La Joueuse”, “Mes réseaux”, “Divers”.

Le thème/Les couleurs: Ici nous avons Noir et blanc, Baroque, ainsi que Printanier.

La structure: De même que pour les BBCodes, c’est l’ordre des éléments! C’est ici qu’il faut préciser si vous voulez un compteur de visites.

Une image: Ou plusieurs, au choix, ou au moins une indication de ce que vous souhaiteriez.

Attention: Je tiens à rappeler que je ne fais que du graph, ce n’est donc pas la peine de me demander une création particulière d’un de vos OCs avec son crush dans une certaine position etc, si vous n’avez pas de dessin d’eux. Je ne dessine rien (à part des bonhommes bâtons).

N’hésitez pas à regarder sur mon tumblr les autres créations pour vous faire une idée!

#art commisions #commisions open #graph #eldarya #eldarya fr #beemoov #amour sucre #my candy love #mcl #fanart #digital art #bbcode #banner #profile #header #lance #ashkore

[lelouvrelenschezvous]

La Marionnette de Gautier

Un atelier pour les 8 -16 ans et les familles

Pour faire vivre votre théâtre d’ombres, il ne vous reste plus qu’à choisir vos acteurs !

Vous pouvez trouver sur le site internet du musée tous les héros de la Galerie du temps qui deviendront vos personnages.

Ce tutoriel permet de réaliser la marionnette d’une statuette haute de 25 cm en terre cuite, qui était peinte quand elle a été créée, il y a environ 2200 ans : c’est donc une très très vieille dame. Elle représente une jeune femme suspendue dans les airs, avec des ailes : pour les Grecs et les Romains, c’est la Victoire. 

C’est une déesse qui célèbre le moment où l’on gagnait la guerre ou un concours. Elle est souvent représentée en train d’apporter une palme ou une couronne de laurier. Cette statuette était suspendue, elle avait donc l’air de voler dans les airs !

https://www.louvrelens.fr/work/jeune-femme-ailee/  

Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski

L’Atelier :

Matériel : Une feuille de papier à dessin blanche ou noire (ou les deux), une paire de ciseaux, un compas, un crayon de papier, de la colle, un pic en bois pour les brochettes, une agrafe parisienne

1-    Le Dessin :

Utilisez le lien sur le site internet du musée pour avoir le modèle de la statuette sous les yeux et dessinez-la en 3 parties, en séparant les ailes du reste du corps. Pensez à laisser des languettes au bout des ailes, afin de pouvoir ensuite les fixer au dos de la marionnette.

Le dessin de cette statuette est un peu plus dur que celui de la marionnette de Leïla : il faut d’abord essayer de bien regarder le modèle et d’imaginer que certaines parties de son corps rentrent dans des formes simples : des triangles, des rectangles, des carrés ou des ronds. Il faut commencer par tracer ces formes simples et ensuite, à l’intérieur, dessiner, sans se presser, les contours de notre Victoire.

2-Le découpage

Avec la paire de ciseaux, commencez par séparer les zones de papier qui séparent les ailes du corps, puis découpez au plus proche des contours.

3-    Le report et la découpe en noir

Le report sur papier noir n’est pas obligatoire, vous pouvez très bien réaliser votre marionnette en papier ou carton blanc : ça dépend de vos envies et de votre courage !

Si vous choisissez de reporter notre Victoire, il suffit de retracer le contour de ses différentes parties sur un papier rigide noir, puis de les découper, comme dans l’étape précédente.

4-    L’assemblage !

Il est temps de rendre ses ailes à notre marionnette pour qu’elle s’envole. A l’aide de la pointe du compas, faîtes un trou en haut de la poitrine de la marionnette, à la base du cou. Faîtes de même sur les languettes des ailes. Vous pouvez assembler le tout grâce à l’agrafe parisienne. Les ailes de la Victoire seront mobiles !

Découpez deux languettes de papier, afin de fixer au dos de la marionnette le pic à brochette qui vous servira à la manipuler. Encollez-les, placez le pic au dos, bien au centre, et placez les languettes de papier pour le fixer.

Laissez sécher doucement, doucement, rien ne presse !

3-    A vous de jouer : célébrez votre victoire !

Il ne vous reste plus qu’à placer la Victoire dans son théâtre, avec un peu d’obscurité, et la mettre en scène avec la lumière d’une lampe de poche.

Grâce à l’articulation de ses ailes, vous pourrez lui faire prendre des poses différentes, avant qu’elle ne prenne son envol !

#tutos #diy #louvrelens #culturecheznous #museumfromhome

[traces-ecrites]

Je marche. Pas à pas, je m'élève le long du flanc de la montagne. Partie du col, je monte vers la crête au-dessus de moi. Je marche à l'ombre, sur le versant nord. Le versant d'en face est sous le soleil, le ciel est entièrement bleu. Je ne sais pas exactement jusqu'où je pourrai monter. Nous sommes presque aux jours les plus courts de l'année. Partie en début d'après-midi, je ne pourrai pas marcher plus de trois heures. Au départ du col, j'hésitais encore entre quel côté choisir, vers l'ombre ou vers la lumière, vers le Mont Ceint ou vers le pic des Trois Seigneurs. Malgré l'ombre, c'est le premier qui s'est imposé (mon sein ;-).

C'est inespéré de pouvoir monter là, à cette époque de l'année : il pourrait y avoir beaucoup plus de neige. Le sol est juste saupoudré de blanc à partir d'une centaine de mètres au-dessus de mon point de départ.

Je marche seule. Pas le moindre randonneur sur ce sentier. Les oiseaux, les insectes se sont mis à l'abri, la nature se prépare à traverser l'hiver. La montée est assez raide, c'est bien, j'ai envie de sentir mon corps fournir l'effort de se hisser à chaque pas, d'éprouver cette saine et douce fatigue que procure la marche en montagne. Habillée de façon adaptée, je sens la chaleur de mon corps sous mes vêtements. Je ne perçois le froid que par l'air qui entre dans mes narines et par la température du sol glacé sous mes pieds. Je me concentre à chaque pas pour que mes pieds choisissent le meilleur endroit où se poser, pour que ma respiration reste régulière.

Je marche et je sais qu'aujourd'hui, je ne suis pas la seule à marcher. Des dizaines, des centaines, des milliers de personnes se rassemblent dans les villes pour protester, certains manifestent pour le climat, d'autres revendiquent contre les taxes, tous s'expriment plus ou moins vigoureusement pour réclamer du changement. Je comprends, et je partage aussi, certaines des motivations des personnes qui descendent dans la rue. Peut-être que, plus jeune, j'aurais pu rejoindre les rangs de ceux qui veulent sauver la planète du désastre annoncé. Cependant, je ne me retrouve pas dans ce grand mélange et surtout je désapprouve absolument toute forme de violence. Et puis, je ne crois plus qu'un vrai changement puisse venir des hautes instances dirigeantes. Le changement, nécessaire, indispensable, urgent, ne peut venir que d'en bas. À chacun d'y prendre sa part.

Je marche, moi aussi avec cette envie de changer le monde, de participer à le sortir de cette période chaotique et incertaine. Changer, ça commence par moi. Il n'y a pas si longtemps, jamais je ne me serai crue capable de marcher comme je le fais aujourd'hui. En marchant, j'apprends, je comprends, je trace mon chemin, avec mes pieds et dans ma tête. Après un bref passage en forêt, le sentier que je suis traverse un paysage rocailleux, sombre et tourmenté, en accord avec mes réflexions sur l'état du monde. Je suis impuissante pour le changer, mais je peux changer ma façon d'être. Plus de simplicité, plus de calme, plus de présence, plus d'ouverture. J'ai encore du chemin devant moi...

Je marche et je continue de prendre de la hauteur. Vers le haut, au-dessus de moi, je vois de la lumière : le soleil éclaire la crête. Belle métaphore, qui invite malgré tout à l'optimisme. Quand je me retourne sur mes pas, le panorama s'élargit sous mes yeux. Mon regard porte loin, de plus en plus loin vers le piémont. Selon le relief du sentier, il arrive que quelques rayons de soleil commencent à m'atteindre. Encore quelques pas, et je débouche sur la crête, au niveau d'un col. Je suis saisie. Je suis dans la lumière. Une rafale de vent s'enroule autour de moi. Je sens une vague m'envahir depuis mes tripes, monter jusqu'à ma gorge, mes bras s'envolent et un cri rauque sort de moi. Colère, tristesse, joie, un peu de tout cela à la fois. Émotion pure et bonheur de me sentir vivante.

Je m'arrête sur la petite esplanade que forme le col. J'ai maintenant devant moi un panorama aussi vaste que celui dans mon dos. D'autres sommets se dressent au loin, encore plus hauts que la crête où je me trouve. Le sentier vers le Mont Ceint se poursuit de l'autre côté du col. Je ne pourrai pas aller jusque là aujourd'hui, il faudra que je revienne à une saison plus favorable. Je suis malgré tout intensément heureuse d'être montée jusqu'ici. Je pourrais redescendre, ce serait déjà parfait. Mais je peux encore m'accorder une demi-heure avant de revenir sur mes pas. Sans le froid et sans le vent qui souffle fort, je pourrais choisir un rocher sur lequel m'asseoir pour méditer. Pour moi, marcher et méditer vont bien ensemble. Je décide donc de monter le long de la crête qui démarre à gauche du col, jusqu'à un premier éperon que je vois un peu plus haut.

Je marche, concentrée sur mes pieds qui se posent alternativement, concentrée sur ma respiration que je règle sur mes pas, concentrée sur mon cœur que je sens cogner dans ma poitrine. Pour ne pas me laisser distraire par le paysage, je garde mon regard pointé un peu devant moi. Je laisse le moteur à produire des pensées se mettre en roue libre dans ma tête. Je laisse la paix s'installer en moi, loin, tellement loin de la vaine agitation, de la frénésie inutile. Je laisse mon cœur se dilater dans ma poitrine. Absorbée par cette sensation de plénitude, je perds un moment de vue l'éperon que je souhaite atteindre. Je m'aperçois que je suis passée un peu en-dessous. Je bifurque à gauche et rejoins en quelques minutes l'endroit que je visais. Là, plus de débordement d'émotions, juste un grand calme intérieur. Voilà, tout est parfait. Je n'irai ni plus loin, ni plus haut aujourd'hui. Je reste là un moment, à contempler le paysage qui se déploie tout autour de moi, à 360°. Il ne me reste plus qu'à redescendre.

Je marche. Quand la pente s'y prête, quand le terrain n'est pas trop accidenté, la descente peut être grisante. C'est comme si mes pieds voyaient mieux que mes yeux pour choisir avec agilité l'endroit où se poser et comment rebondir d'un pas à l'autre. Après le col, quand je retrouve l'ombre et les rochers tourmentés, je dois ralentir le rythme et adopter une démarche plus précautionneuse. Je me rappelle aussi que je dois être prudente. Un stupide faux pas pourrait avoir des conséquences vraiment désagréables. Tout en restant attentive à mes appuis, encore baignée par le bonheur ressenti au sommet, je laisse mes pensées s'envoler vers tous ceux que j'aime.

Je m'arrête sur une sorte de talus, un peu avant de replonger dans la forêt, dernière étape avant de rejoindre le col d'où je suis partie. Les pieds bien posés à plat sur le sol, la tête bien redressée vers le ciel, je ferme un moment les yeux et dans le secret de mon cœur, j'adresse ma modeste prière à l'univers. L'univers, la création, la source originelle, je ne sais pas comment désigner cela. J'imagine que certains disent Dieu, mais ce mot ne fait pas partie de mon vocabulaire : trop personnifié, trop galvaudé, trop masculin aussi. Quelques minutes à peine pendant lesquelles le temps est comme suspendu. Quand je rouvre les yeux, tout autour de moi est baigné d'une étrange lumière. Tout le paysage qui m'entoure, depuis tout près jusque dans le lointain, tout me semble nimbé de rose. Je me retourne, pour voir si un rayon de soleil aurait réussi à franchir la crête pour créer ce phénomène. Non, le vallon d'où je viens est plongé dans l'ombre, mais une ombre elle aussi teintée de rose. Je n'ai qu'une explication : c'est l'amour, l'Amour dont je me sens imprégnée, pendant que je redescends de la montagne, qui est venu poser, devant mes yeux, des verres teintés de rose.

#marche #méditation #marcher #méditer #randonnée #chemin #éveil #amour #changement

[kaobang]

9-11 août : Kawah Ijen sous acide

Nous nous étions jurés, croix de bois croix de fer, de fuir les bus comme la peste. C'est donc dubitatifs et résignés que nous montons dans le car local direction l'extrême-est de Java le soir de notre petite randonnée volcanique, et après avoir avalé sur le pouce, au milieu de la gare poussiéreuse, un truc difficilement descriptible et magnifiquement illustré ci-dessous. Le train (nocturne, et réputé pour ses couchettes saturées de punaises de lit) nous inspirait encore moins. Nous voici donc partis pour cinq heures dans un bus bondé, sous les assauts sonores d'une vieille télévision diffusant une émission de karaoké à plein volumes, et les volutes de fumée au clou de girofle s'échappant du compartiment fumeur à l'arrière. Défiant les lois acoustiques, nous nous assoupissons et nous voici projetés brutalement, à 2h du matin, sur le trottoir d'un terminus désert. Mais point d'inquiétude ; l'Asie ne dort jamais, et nous trouvons une estafette poussive pour nous emmener à notre hostel. Elle prend en chemin des femmes chargées de seaux en plastique, qui revendront dans quelques heures, nous explique le conducteur, les poissons fraîchement pêchés sur le marché local. Dos voûté, mains noueuses aux ongles écorchés ; ce sont des femmes que les années de labeur ont fait vieillir bien trop vite. Demain soir, nous comptons louer un scooter pour faire les 1h30 de route qui  séparent la ville portuaire de Banyuwangi, dans laquelle nous dormons, du volcan Ijen, qui est aussi une mine de soufre. Nous voulons, comme la plupart des voyageurs, entreprendre son ascension de nuit, car c'est lorsque le jour chasse l'aube que le  nuage sulfurique se dissipe, libérant à la vue le lac aux eaux turquoises (et acides) niché en son centre.

Demain, un autre jour

Pas très bien réveillés, nous avons passé la journée à marcher un peu au hasard dans le dédale de Banyuwangi, en attente de notre randonnée nocturne. Nous y avons croisé de jolies façades colorées, avant d'atterrir sur une plage de sable noir, dont la promenade en béton a des airs glauques de fête foraine abandonnée, avec ses échoppes aux panneaux déglingués et son manège qui grince sous les assauts du vent. Il règne ici une atmosphère de mauvais présage comme le début d'un roman de Stephen King, mais la catastrophe présupposée sera seulement culinaire : un bouillon au goût innommable, tapissés de nouilles bleuâtres, et où surnagent joyeusement des boulettes de poulet que même les chats errants, avec lesquels nous essayons discrètement de trafiquer sous la table, dédaigne. Les plages noirs m’ont toujours fasciné ; je trouve qu'elles offrent un contraste encore plus saisissant que le blanc avec la mer, et j'aime faire courir sur mes doigts ce sable qui forme sur la peau des traces de suie éphémères.

La fatigue des derniers jours de trajet qui commence à se faire ressentir, et le crachin de fin de journée achèvent de nous convaincre : pas de scooter en solitaire pour ce soir. Aventuriers mais pas téméraires, nous ferons l'excursion en groupe, avec les quelques pensionnaires de notre hôtel. Nous essayons de nous assoupir aux alentours de 20h, mais peine perdue : c'est une constante de la nature humaine, la survenue d'un événement imminent et inconnu vole toujours dans les plumes du sommeil. Au milieu de la nuit, nous commençons à gravir les pentes abruptes du volcan. Nous ne sommes pas les seuls ; c'est la haute saison, et des centaines de lueurs de lampes frontales dessinent des colonnes dans la nuit noire. Deux bonnes heures de montée sèche, et ce fichu souffle au cœur qui me fait ahaner comme un buffle en fin de course, mais l'effort physique est galvanisant.

Au sommet, la nuit glaciale n'a pas le temps de nous pénétrer jusqu'à l'os ; une courte pause et nous suivons le guide au fond du cratère, qui dégage en continu une fumée épaisse. Contempler le souffre est saisissant : on dirait un feu sacré, du verre transparent traversé de milliers d'ampoules de couleur chaude. La matière en action pétarade en continu, exhalant un nuage chaud qui pique la rétine (je suis privilégiée : mes lentilles de contact, comme avec les oignons, m'épargnent ce genre de désagréments). Le masque à gaz est de rigueur, car les vapeurs de souffre sont toxiques. Quant à l'odeur, tenace après plusieurs lavages, elle est désagréable, mais loin de sa réputation d’œuf pourri. Le chemin en sens inverse est compliqué : il y a tellement de touristes que des bouchons se forment aux endroits où l'étroit sentier à pic se resserre, gênant le travail des mineurs. Ceux-ci passent et repassent, portant sur leurs épaules des nasses qui contiennent jusqu'à 80  kilos de souffre. Il est 6h, et le jour achève de se lever. Pelotonnée dans ma couverture polaire, les paupières lourdes de sommeil,  j'observe d'en haut le nuage de souffre qui s'en va à reculons, dévoilant peu à peu le lac Ijen. Dans ses eaux turquoises  se réfléchit la pâleur fantomatique de l'aube, et je me sens si petite, face à l'immensité de ce paysage presque lunaire. Sur le retour, les chemins que nous avons gravi cette nuit, mordus par la poussière et jalonnés de plantes  tordues et de broussailles erratiques, ont des allures sauvages de Far West.

Olivier, figuration pour Breaking Bad

Le sommeil nous appelle mais pas le temps d’une sieste : un minivan nous attend pour nous emmener à Bali, traversée en ferry incluse. C’est 13h plus tard, après une journée harassante de bouchons, que nous arriverons à Uluwatu, dans le sud-ouest.

#Ijen Java

[skizzmalo]

Néant

 Il aurait été sage de rebrousser chemin, le vallon en contrebas du chemin cailloutteux que j’empruntais, semblait scander mon nom de sa voix sans timbre et atonale… sans doute les larmes d’Orine coulaient-elles toujours dans un coin sombre de ma mémoire, abreuvant cet appel silencieux de ces ondées déchirantes… Mais le soleil se penchait vers l’horizon, bientôt viendrait la nuit, l’oiseau-mystère par ses trilles l’invitait… Il me fallait hâter le pas, trouver le havre de l’Ermite ou, à défaut, quelque cabane abandonnée, mais le serait-elle ? On disait au village, les coureurs des bois depuis longtemps, envolés. Pour des sylves moins ombrageuse que la Forêt d’Edenvoïde.

 J’étais né ici, ces frondaisons obscures ne m’effrayaient pas, je m’y étais si souvent perdus avec Orine, à l’aube de nos amours d’enfants… Et maintenant… Son coeur brisée, les coups qu’elle m’infligea, la lame à sa gorge portée… Elle trouverait mieux que moi, cela ne pouvait être autrement, tant d’autres auraient tant donné, pour ses lèvres frôler. Mais le vin était tiré, elle se devait de le boire… Toujours elle avait su, je ne m’en étais jamais caché, l’ombre sur mon sang, portée, avait englouti mon avenir… notre avenir… Avait-elle hurlé, quand deux nuits avant celle-ci, la torchère du pic s’était enflammée, révélant son lourd message, mon implacable destinée. L’Ermite était mon arrière-grand-oncle, j’étais le seul candidat apte à honorer  notre héritage séculaire, ma tante Madéy n’avait eut que des filles… mon frère Argane, était revenu fou de la guerre, à peine arrivait-il encore à mettre un pied devant l’autre…  Alors gravir le Mont d’Hellsehergott ? Mon père avait attendu son heure, préparé son départ des années durant, mais la fièvre noire l’avait emporté... Bien des lunes étaient passés, au moins n’avait-il pas eu à soutenir les iris éteints de son aîné. Argane ne partageait pas son ambition, le grand secret familial ne l’intéressait en rien… Il s’était engagé dans les corps francs comme pour défier l’immuable destin, un pied de nez aux dieux. Sa récompense ne se fit pas longtemps attendre… Qui sait où son esprit errait à présent ?

 Je ne lui reprochais pas d’avoir choisi la fuite, ni de l’enfer permanent qu’il faisait vivre à notre mère, je n’ai jamais eu le mal au coeur, et si parfois j’ai fauté envers les miens, ce ne fut jamais par goût du vice. Je crois avoir toujours su ce qui m’attendais, voilà sans doute pourquoi Orine m’en voulu tant. 

  J’avais pourtant  tout goûté de nos instants, profité au maximum de ses élans, des prodiges de volupté que seules les amoureuses peuvent générer. Ai-je été égoïste de ne pas l’avoir plus souvent mise en garde ? Mais la passion n’a pas d’oreille pour les paroles raisonnables… Aurais-je dû être plus fort ? Refuser cette joie qu’elle m’offrait ? N’aurait-ce pas été plus cruel que de ne rien lui donner… ou pire encore, rien accepter ?

 J’aurais voulu, à cet instant de crépuscule naissant, avoir les idées claires, ou à défaut, moins envahies de son visage noircie au désespoir… Je m’y étais tant préparé, dans le refuge de mes mondes intérieurs… Pourquoi n’en avait-elle pas fait de même? Depuis les jours lointains de notre enfance, où sa curiosité sans limite me fatiguait parfois,nous n’en avions plus jamais reparlé car quand advint le temps de nos premières étreintes d’amour, elle l’esquiva toujours, scellant mes lèvres d’un baiser quand de l’Ermite, j’évoquais les mystères… 

  Elle savait donc, mais décidait de ne pas voir, elle teintait son amour d’espoir, quand je mettais tout mon coeur à goûter ses instants d’intense fusion, où dans l’intime nous n’étions qu’un, car je savais que ces moments à tout jamais resteraient gravés… mais n’étaient pas sensés durer.

  Les ténèbres étaient maintenant partout, le chemin escarpé qui menait à la grotte de mon aïeul, même éclairé de mon lumignon, tanguait dangereusement dans mes yeux fatigués. Pourtant, je ne pouvais m’assoupir ici. Entre le vide et le flanc du roc, à peine deux mètres de distance. Plus haut peut-être trouverais-je une grotte ? avais-je pensé. Ou devrais-je plutôt retourner sur mes pas, vers ce chemin de traverse qui mène à la forêt ? J’étanchais ma soif et respirais à grande bouffée, et prenant appui sur mon haste à la pointe duquel j’avais accroché ma lanterne, je décidais de continuer à monter… Je répondais à l’appel des dieux, sommes-toutes, n’était-ce pas à eux de me protéger ?

 Je gardais une main pour la roche, et avançais à pas mesuré, chaque figure du passé, si proche mais s’étiolant déjà, à mesure que se consumait le chemin, je la rejetais avec force. Je me devais de rester concentrer, habituer mes yeux aux ténèbres toujours plus drues à mesure que mon corps se taillait un passage dans ces travées opaques.

  Enfin, le sentier finit par s’élargir, j’arrivais au bout d’un col, transi… à la nuit s’était adjointe la froidure, mon souffle blanc en témoignait. Et quand finalement j’arrivais aux alentour du plateau tant souhaité, j’aperçus à quelques encablures de ma position, dans les hauteurs proches, l’éclat encore rougeoyant  de la torchère du pic. Je n’étais plus qu’à un jet de pierre de la caverne de l’Ermite quand l’écho infime d’une voix retint mes pas d’avancer plus avant. J’attendis un instant, puis secouais la tête, rien que le vent… Mais alors que je me retournais pour me remettre en route, l’appel retentit de nouveau. Cette fois il n’y avait plus de doute possible, quelqu’un m’avait suivi sur le sentier montagneux… Je prêtais l’oreille, agitant ma lance pour indiquer ma position, si l’inconnu m’avait chercher querelle, il se serait allié aux ténèbres et n’aurait pas chercher à attirer mon attention…

 Je reconnus soudain mon nom, et bientôt la voix qui me suppliait de l’attendre… Orine m’avait suivi ! Elle avait bravé le tabou séculaire de nos familles pour me retenir malgré moi… Je restai suspendu, figé par son courage suicidaire, et quand enfin sa silhouette grelottante apparue dans les éclats branlants de mon lumignon, je ne pus m’empêcher de répondre à son appel.

__ Orine.. tu as perdue la tête, tu ne peux pénétrer le territoire de l’Ermite !

__ Tu es bien là toi ! me lança-t-elle entre deux râles d’épuisement.  

__ Tu sais très bien pourquoi, regarde ! lui répondis-je en désignant de ma lanterne la lueur mourante de la torchère. Tu la vois n’est-ce pas ?

__ Je ne t’abandonnerais jamais, je t’obligerais à ma présence !

__ Un seul peut voir ce que les Dieux seuls savent, un seul coeur, une seule âme…

__ Cela ne peut-être toi !

__ Cela ne peut être que moi…

  Et comme  pour illustrer mes dires, un battement d’ailes vint ponctuer mon assertion. L’oiseau mystère s’était posé sur mon épaule. Il croassa un ordre sec qui ne tolérerait pas de réplique.

__ Va-t-en, femme ! Rien n’est ici de ton domaine.

  Orine demeura bouche bée un instant, elle pencha la tête de côté, pour l’observer, à la fois perplexe et vindicative... Avait-elle jamais vraiment cru à son existence avant d’entendre le son rêche de sa voix ? Je ne l’ai jamais su… Elle l’affronta du regard un instant, défiant son pouvoir une seconde... avant de reculer d’un pas de trop quand l’oiseau fusa vers son visage en craillant.

   Transi d’horreur, j’hurlai son nom à m’en briser la mâchoire avant de m’effondrer au bord de la corniche, mu par l’ultime souffle de mon coeur anéanti. Je rampai au bord du précipice, et constatai de l’infini cruauté des dieux, qui avaient préservé la flamme de ma lanterne qui avait chu à ses côtés, pour me révéler de son masque terminal, les traits brisés par l’effroi et le désespoir.

 Je ne sais combien de temps je restais là, à briser mes poings sur la pierre, à maudire les dieux et l’oiseau-mystère de toutes les forces qui me restaient… Sans doute, ai-je un moment repris mon souffle, cela fut suffisant en tout cas, pour m’évanouir pour de bon. Et le froid et la fatigue eurent raison de mon chagrin et de ma haine.

 Quand le soleil vint m’éveiller, je n’osais pas m’y pencher de nouveau... par peur de la rejoindre ? Pour garder encore vivant son beau visage sensuel et mouvant, du moins dans ma mémoire ? Je me souviens surtout de la soif, du gouffre dans ma gorge, comme si une faim nouvelle s’y était invitée, un besoin inextinguible que je ne savais pas encore sustenter.

  En sang, compissé, le visage en lambeaux, je parus enfin dans la caverne de mon oncle… pour n’y trouver qu’une carcasse sèche. L’âme qui animait auparavant l’avait quitté depuis peu, abandonnant derrière elle, une paillasse putride et un taudis puant où sur le sol se mêlaient des ossements jaunis à des nuées d’excréments secs… l’odeur était à l’aune du spectacle, mais pourtant rien n’aurait pu me retenir de rejoindre les bords de l’autel où le cadavre se penchait, pour réaliser qu’il ne s’agissait pas d’un autel mais d’un puits sans fond.

   Je ne compris rien sur l’instant... Que regardaient donc ces cornées cireuse à présent vides de substance ? Que cherchait les yeux morts de mon ancêtre dans l’infini ténébreux ? Je me tournai alors vers lui comme pour lui poser cette question et tandis que je posais ma main sur le sienne, je constatai des brisures de ses doigts... Ses phalanges contrefaites me firent tressaillir d’horreur, quand je découvris l’état de ma main propre… Je tombai à la renverse, mû par une pulsion de dégoût intolérable, puis me débattis une fois au sol, ulcéré par la vermine qui régnait dans la poussière… je repartis ventre à terre hors du pandémonium troglodyte et eut bien du mal à retenir ma langue de m’étouffer.

  Je demeurai à quatre pattes un moment, avant de basculer sur le dos, peinant à retrouver mon souffle et mes esprits à minima. Des minutes, des heures passèrent, où je ne mirais plus que le ciel où l’azur absolu se parait parfois de reflets blancs. Je me perdis longtemps dans ces abîmes céruléens, avant que ma mémoire en suspens ne me ramène à moi-même… les créatures dans les nuages, combien de fois avions nous joué à ce jeu, enfants ? 

  Son sourire me revint avec une si cruelle acuité, que je pus empêcher mes larmes d’une fois encore me brûler le regard, plus durement encore, qu’un rayon de soleil étreint l’iris.

  Un craillement retentit alors derrière moi, me rappelant au réel.

__ Tu dois regarder, ne pas penser, te perdre, non te trouver, t’abreuver de ce qui te noie, croassa-t-il de son timbre métallique

__ Ainsi demeure l’équilibre… lui murmurai-je en guise de réponse avant de m’armer d’une pierre que je lui lançais aussitôt.

   D’un pas de côté flegmatique sur le renflement rocheux où il était installé, l’oiseau-mystère esquiva mon dérisoire projectile avant de s’envoler pour éviter ma charge, ricanant à plein bec, moquant mon nom et mon état: Verloren est perdu, Verloren ne sait plus,Verloren ne veut plus… mais il doit… croa,croa...

__ Va en enfer ! lui répliquais-je d’une voix dont je désespérais du dépit, laissant mon dos couler le long de la roche dont il s’était fait un perchoir.

 Je m’y blottis quelques instants, le vent léger sécha mes larmes, et sa fraîcheur apaisa négligemment mes chairs meurtries des heurts nocturnes. Puis tournant ma tête du côté de la forêt, je ne pus m’empêcher d’observer d’étranges éclats iridescents qui parsemaient la roche grisâtre de la montagne. Avant de me redresser lentement, pour regarder de plus près, sous un autre angle, ce que je pensais avoir reconnu… un crâne !

 Et là, un torse !

Ce que j’avais pris pour des gemmes fabuleuses, était en fait un ossuaire de cauchemar !

Le flanc caché du Mont d’Hellsehergot était un charnier… quel infâme démon avait donc fait sien ce lieu sacré !?

  Puis me penchant plus avant vers le gouffre, je la revis pour la dernière fois. Ses cheveux ondulants à la faveur des courants aériens. Ma main me fit alors souffrir atrocement, et je me souvins soudain de la grotte, et du dégoût qui m’étreignit. Le même goût d’amertume, la même froidure jusqu’à la moelle.

Et je compris alors.

 Je compris mais ne l’acceptai point encore… Aussi me ruais-je de nouveau dans la caverne de l’Ermite…. n’était-ce pas ma demeure à présent !? Mon titre !? Cet autre que moi, pourtant si semblable, n’avait plus rien à y faire !

 L’oiseau-mystère m’y attendais, et pour la millième fois sans doute il répéta sa litanie maudite :Seul celui qui a choisi de tout perdre, d’à tout, renoncer, lui seul peut regarder. Le savoir, posséder. Ses souvenirs, oublier. D’autres, innombrables, acquérir. Tel est le présent, tel est le fardeau. Immuables sont les cycles, il n’y eut d’autre coupable que toi, il en ira toujours de même.

 De rage, je fis basculer la dépouille de mon ancêtre vers son ultime demeure, cette gueule d’abîme noirceur qu’il avait semble-t-il passé sa vie à admirer, je lui offrais avec plaisir ! Que son nom pareil au mien disparaisse à jamais dans l’oubli, qu’il reste brûler à jamais dans les abysses infernaux !

Je passais de longues seconde à attendre l’écho de sa chute.

Mais rien ne vint.

Puis le néant s’anima.

Et plus une heure ne passe depuis, sans que je ne m’y perde sans y penser, m’abreuvant de ses reflets opaques,  où s’est noyée mon âme maudite.

#30jourspourécrire #néant #vanité #skizzmalo

[partenaires-lesreinesdushopping]

Le shopping de Marion

Robe noire manches3/4 effet portefeuille  avec boutons argentés Bridget 17 rue des martyrs 75009 Paris https://boutiquebridget.com/ 85,00 €  

Robe rouge mi-longue avec fente sur le  devant décolleté plongeant V resserrée à la taille Bridget 17 rue des martyrs 75009 Paris https://boutiquebridget.com/ 79,00 €

Robe courte rouge croisée avec ceinture  intégrée Bridget 17 rue des martyrs 75009 Paris https://boutiquebridget.com/ 85 €

 Robe fluide manches 3/4 vert sapin à  motifs fleuris Lady Jane 1 rue saint lazare 75009 Paris http://www.ladyjane.fr/LADYJANE/HOME.html 55,00 €

Robe  trapèze noire avec ouverture et nœud dans le dos Lady Jane 1 rue saint lazare 75009 Paris http://www.ladyjane.fr/LADYJANE/HOME.html 62,00 €

  T-shirt  noir avec fraises - jupe portefeuille marine avec ceinture intégrée Lady Jane 1 rue saint lazare 75009 Paris http://www.ladyjane.fr/LADYJANE/HOME.html 29€ + 49€

  Sac  rigide jaune et blanc bandoulière reptile avec citrons et fleurs en strass Lady Jane 1 rue saint lazare 75009 Paris http://www.ladyjane.fr/LADYJANE/HOME.html 89,00 €

Sac marron clouté rigide avec  bandoulière Lady Jane 1 rue saint lazare 75009 Paris http://www.ladyjane.fr/LADYJANE/HOME.html

  Créole fine avec strass Bridget 17 rue des martyrs 75009 Paris https://boutiquebridget.com/ 35,00 €

  Boucles  d'oreilles pendantes dorées ronds, fils et pics Bridget 17 rue des martyrs 75009 Paris https://boutiquebridget.com/ 35,00 € 

 Bague dorée ouverte sur le devant Bridget 17 rue des martyrs 75009 Paris https://boutiquebridget.com/ 25,00 €

  Bague dorée épaisse et asymétrique  ouverte sur le devant Bridget 17 rue des martyrs 75009 Paris https://boutiquebridget.com/ 25,00 €  

Jonc doré avec pierre noire et strass Bridget 17 rue des martyrs 75009 Paris https://boutiquebridget.com/ 35,00 €

  Mules cuir retourne noires talons carrés   Roberto Durville 138 Rue d'Aboukir 75002 Paris https://robertodurville.fr/ 99,95 €

  Mules cuir retourné à découpe talons  aiguilles Roberto Durville 138 Rue d'Aboukir 75002 Paris https://robertodurville.fr/ 99,95 €    

  Robe courte rouge croisée avec ceinture  intégrée Bridget 17 rue des martyrs 75009 Paris https://boutiquebridget.com/ 85 €  

Sac  rigide jaune et blanc bandoulière reptile avec citrons et fleurs en strass Lady Jane 1 rue saint lazare 75009 Paris http://www.ladyjane.fr/LADYJANE/HOME.html 89,00 €

Boucles  d'oreilles pendantes dorées ronds, fils et pics Bridget 17 rue des martyrs 75009 Paris https://boutiquebridget.com/ 35,00 €

Bague dorée ouverte sur le devant Bridget 17 rue des martyrs 75009 Paris https://boutiquebridget.com/ 25,00 €

  Bague dorée épaisse et asymétrique  ouverte sur le devant Bridget 17 rue des martyrs 75009 Paris https://boutiquebridget.com/ 25,00 €

Mules cuir retourné à découpe talons  aiguilles Roberto Durville 138 Rue d'Aboukir 75002 Paris https://robertodurville.fr/ 99,95 €  

#lrds #shopping #m6 #cristina #dress #macherie

[mysteresurterre]

Entre brume et neige - épisode 7

Episode précédent

___

Les gueules béantes des portes s'ouvraient sur l'obscurité d'un sous-sol. Andhiir et sa soeur rejoignirent Orvasa et Anthemos qui discutaient du sort des cultistes qu'ils avaient capturés. Il faudrait s'assurer qu'ils soient jugés, cela dit, l'exploration de cette mystérieuse structure cachée sous de vieilles ruines était prioritaire.

Plutôt qu'une salle obscure, humide et poussiéreuse, le groupe débouche dans une salle éclairée en son centre par un pilier de vitraux colorés dont les scènes racontent l'histoire légendaire du combat fratricide entre Teothos et Adilé. Derrière le pilier, un escalier s'enfonce plus loin dans les entrailles de Vélène.

Il suffit de descendre quelques marches pour que la vue devienne stupéfiante : une cité renversée, construite autour de pics rocheux qui s'élancent vers le coeur magique de Vélène, pulsant de sa lumière douce. Le gris de la pierre est recouvert de couleurs, des peintures anciennes, dont certaines commencent à connaitre les affres du temps. Pour ajouter à cela, les ponts et passerelles ajourés, les maisons, les tours inversées ont des vitraux qui brillent sous les feux du noyau de ce monde. Cependant, cette vision est éclipsée par la vue d'un squelette au poste de garde à l'entrée de la ville. Un squelette immobile, ancien, dont les os tombent en poussière. Quel étrange massacre a eu lieu ici ? D'autres squelettes apparaissent, figés dans des postures ou des lieux qui laissent à penser qu'ils n'ont jamais vu venir la mort, qu'elle les a cueilli au milieu de leur vie quotidienne.

Le groupe pousse son exploration plus loin, attirés par un étrange murmure qui résonne dans toute la ville. Ils finissent par en trouver la source : une silhouette aux épaules massives, voutées. Un chant doux s'échappe de sa capuche barriolée, tandis que ses mains ensserrent un lourd baton de combat. Derrière ce gardien aux proportions anormales se tient une porte tout aussi colossale, faite d'un bois noir rehaussé d'incrustations en argent.

Lorsque les quatre compagnons se présentent devant la silhouette, celle-ci relève la tête, une mèche de cheveux blancs s'échappe de sa capuche en même temps que sa voix grave :

- Souhaitez-vous passer l'épreuve ? Les héros se concertent, demandent ce qui se trouve derrière la porte. Bien sûr, la gardienne ne donne pas la réponse attendue, elle précise les règles de son défi : ceux qui y participent peuvent discuter de la réponse ensemble, les autres devront rester silencieux. Celui qui donne la réponse, si elle s'avère fausse, sera puni. Si elle s'avère juste, le groupe pourra passer. Tous acceptent les termes et la question tombe. Un oiseau apparaît dans la main de la gardienne, menu, insignifiant sur cette paume grisâtre. Elle resserre sa main comme une cage, la place dans son dos et demande : - L'oiseau que j'ai dans ma main est-il mort ou vivant ?

Tandis qu'ils réfléchissent, des bruits de pas résonnent dans la cité, des cliquettements qui s'approchent de plus en plus. Anthemos finit par donner la réponse : "quelle que soit la réponse, la vie de l'oiseau est entre vos mains". Pour récompenser cette réponse, la gardienne offre l'oiseau à la robe-noire, puis elle presse le groupe de passer la porte car un intrus arrive.

Lorsque la porte se referme, Orvasa, Anthemos, Andhiir et Cynthia se retrouve baignés par une douce chaleur, leurs yeux sont attirés par une alcove creusée à même la roche, dans laquelle repose un coeur gigantesque, encore battant. Leurs coeurs semblent battre à l'unisson de celui-ci, dans une harmonie apaisante et dérangeante à la fois. Bien vite, ils sont tous les quatre rappelés à la réalité par des bruits de combat à l'extérieur, puis une lame nimbée de feu bleu qui traverse les battants de la porte. Sans demander leur reste, ils empruntent un étroit passage juste à côté de l'alcove, non sans avoir récupéré le coeur. Ils rampent et se faufilent pendant de longues minutes dans des boyaux étroits, puis finissent par sortir à l'air libre, en plein milieu de la forêt. Que vont-ils faire ? Si la légende dit vrai, ils ont avec eux le coeur d'Adilé !

Tandis qu'ils rebouchent le passage par lequel ils sont sortis, le cheval d'Andhiir arrive, sa robe grise tachée de sang, poisseuse, et seulement une saccoche avec une tente, de la corde et une toile cirée a survécu, l'autre saccoche pend, éventrée. C'est avec ces ressources limitées que le groupe se met en route vers le nord-ouest, dans l'espoir de retrouver la Lonte, le point de repère le plus évident dans les environs. Finalement, ils arrivent à une petite rivière avant la nuit et s'installent pour une première nuit avec le coeur. Anthemos décide de veiller et il est surpris de voir dans la nuit la silhouette de Cynthia s'éloigner plus que nécessaire. Il la suit et l'empêche de mener à bien un rituel de localisation dont les runes sont écrites en abyssal. Ainsi donc, ils sont toujours sujets à ces possessions. Même ici. Un mot vient s'ajouter au petit poème... sur la dernière ligne : "roi". En effet, dans son sommeil agité, Cynthia a gratté sur la peau de son bras les mots du texte à trou qui orne le mur de leur maison à Sanctuaire : Enfoui ……… sous………. cendres ……… coeur noir………………………. … rêves………………………(roi)……….

Le lendemain, il faut se décider sur la direction. Déjà, hors de question de retourner vers Sanctuaire avec le coeur. Le culte d'Adilé y est puissant et il y a là-bas bien peu de personnes à qui Anthemos, ou ses compagnons d'ailleurs, sont près à faire confiance. Il reste alors deux options relativement proches, à sept jours de voyage si Andhiir se transforme en cheval pour faciliter le transport : la forêt de Bossaguet ou le camps d'automne du clan Yngtuos. Pour rejoindre les Yngtuos, cependant, il faudrait traverser la Lonte puis des plaines dégagées, il est donc décidé de rester sous le couvert des bois pour rejoindre Bossaguet, plus au Nord.

Après un long voyage, Cynthia aperçoit enfin la maison de sa soeur : Bossaguet a pris ses couleurs chaudes, un manteau d'oranges et de jaunes qui ravit les yeux d'Orvasa, Anthemos et Cynthia. C'est pour eux la première fois qu'ils voient ces arbres aux feuilles changeantes, la première fois qu'ils aperçoivent le repère des druides. Ils y sont accueillis comme il se doit, après tout, Andhiir étant druide, elle peut y loger à loisir qui elle souhaite, tant qu'elle n'amène personne au coeur de la forêt. Ainsi, le groupe se repose un instant dans le confort d'une cabane adossée à un tronc, puis Andhiir se met en chemin vers le coeur de Bossaguet pour y consulter les druides les plus sages. Alors qu'elle s'approche du pont des esprits qui sépare le campement des non inités au bosquet des druides, elle sent un souffle chaud contre sa nuque. Se retournant, elle se trouve nez à nez avec un gigantesque chat aux dents de sabre. Juché sur le chat, une silhouette longiligne qui descend à sa rencontre et sans lui laisser le temps de dire un mot lui lâche : "Il ne faut pas donner le coeur aux druides, ils t'ont menti ! Ce coeur n'est pas celui d'Adilé, le traitre n'est pas Adilé mais Teothos ! C'est Teothos le traitre !"

Puis il sent les druides approcher, donc il remonte hâtivement sur le dos du béhémoth et les deux repartent. Andhiir a de la peine à cacher sa confusion et son désarroi aux druides venus l'accueillir, et très certainement la protéger, ou en tout cas chasser l'importun. Ne pouvant garder cela pour elle, elle décide de retourner vers ses compagnons et d'expliquer ce que lui a dit l'étranger... Qui croire ?

#rpg #jeu de rôle #fantasy #jdr #d&d homebrew #d&d

[goldentailedmermaids]

So I was asked how I made edits like this one or this one so be ready for a tutorial (in english AND french!):

First, grab a graphic tablet (if you want you can use the mouse or the mousepad, but prepare to lose your sanity.) I use a Wacom intuos pro, but a Bamboo will do just as well. Tout d’abord, munissez-vous d’une tablette graphique (si vous voulez vous pouvez le faire à la souris mais faites adieu à votre santé mentale) J’utilise une Wacom intuos pro mais une Bamboo fait le job.

Done? Okay! So open Photoshop, plug the tablet in and set up those settings (I work in RGB): C’est fait? Génial! Alors ouvrez Photoshop (ça rime avec salope), branchez la tablette et préperez cette configuration (Je travaille en RVB):

Now, set up the dimensions of your edit with an opaque background layer (preferably white) and the trim tool, open the picture you want to edit and drag it onto your new work and save (ALWAYS save when you made changes) Là, réglez les dimensions de votre edit grâce à un calque de fond opaque (blanc, de préférence) et l’outil rognage, ouvrez l’image que vous voulez editer (jsp la traduction en français) et déplacez la avec la souris sur le calque de fond et sauvegardez votre travail (sauvegardez A CHAQUE FOIS que vous effectuez des changements)

Then, right-click on your picture’s layer and click “convert to smart object”, then, use the transform tool (CTRL+T) and set up the pic. Faites un clic droit sur le calque de votre image et cliquer sur “convertir en objet dynamique”, puis, utiliser l’outil de transformation (CTRL+T) et modifiez l’image à votre convenance.

OMG look at it go! It is splendid already! But it is not finished. Now you get to modify the pixels, colors etc... So modify the brightness, contrast... etc and with a level layer, darkens the white tones so that your white sketch pops. Wouah! C’est déjà sublime ma gueule! Mais c’est pas fini! Maintenant c’est la partie facile, vous modifiez les pixels. Utilisez des calques de luminosité contraste, couleurs sélectives, courbes etc... Faites votre truc! Mais, à l’aide d’un calque de niveau, assombrissez les tons clair de sorte que votre gribouillage ressorte.

Okay! Now, the fun part! For a better visibility, create a black background layer whose opacity you’ll lower a bit. Then, place it above your edit and create a new layer. Now, use a regular hard brush, change its color to white and draw on the layer Maintenant c’est la partie marrante! Pour une meilleure visibilité, créez un calque de fond noir dont vous baisserez l’opacité d’un chouïa. Après, crées un nouveau calque. Utilisez une brush basique de photoshop et changez la couleur pour du blanc et dessinez sur le calque.

Now, lower your layer’s opacity and create another, draw again, and again, and again, till you have at least five of them (I mostly do 11 of them) Baissez l’opacité de ce calque et créez en un autre et dessinez dessus, puis répétez l’opération encore et encore jusqu’à en avoir au moins cinq (Moi j’en fait 11)

Select all the layers, raise the opacity to 100%, then hide them all but one. Discard the black background layer. Sélectionnez tous les calques, augmentez l’opacité à 100%, puis cachez tous les calques sauf un. Jetez le calque de fond noir.

Build the animation in “montage”. Warning: NEVER have two layers visible at once. Go one layer at a time. This animation work works a little like a screenshot and each screenshot can be created with the button “new layer” in “montage”. Once your first layer here, hide your current layer and unhide the other and go on till you have all your pics. Delete the last one. Select all the pics (see the triangle) and change to fps ration to 0s. Careful now, if you ever want to add more changes to your edit, you must always be on the first frame of your animation in “montage”. Créez votre animation dans “montage”. Attention: ne JAMAIS avoir deux calques visibles an même temps (ça fout la merde). Procédez un calque à la fois. L’animation fonctionne un peu comme des captures d’écran et chaque capture est créée grace au bouton “nouveau calque” dans “montage”. Une fois le premier calque créé, cachez le calque (à droite) et faites apparaitre l’autre et continuez jusqu’à avoir tous vos calques dans “montage”. Supprimez le dernier. Sélectionnez toutes vos captures (voir le triangle) et settez le fps à 0s. Attention cependant, si vous voulez ajouter d’autres changements à votre edit, restez sur la frame 1.

Stay on the first frame and then, clic on “Save for Web” in the file menu. There, you may lower the percentage of the picture to respect the size for tumblr gifs. And voilà! Restez sur la première frame, et cliquez sur “Enregistrer pour le web” dans le menu fichier. Là, vous pourrez modifiez le pourcentage de la gif pour que tumblr l’accepte. Et voilà! Ca fait des chocapics!

#i hope that's clear enough #j'espere que c'est clair #come in my chat box with screenshot if you have a problem

[worldhotelvideo]

Le Pic Blanc in L'Alpe-d'Huez, France (Europe). The best of Le Pic Blanc in L'Alpe-d'Huez Hotel. Welcome to Le Pic Blanc in L'Alpe-d'Huez, France (Europe). The best of Le Pic Blanc in L'Alpe-d'Huez. Subscribe in http://goo.gl/VQ4MLN The general services in the accommodation will be wifi available in all areas. ski storage, cycling, ski equipment hire (on site), table tennis, skiing, squash, billiards, hiking and badminton equipment. In the food and drink section we will enjoy room service, restaurant (à la carte), restaurant, breakfast in the room, snack bar, breakfast options, packed lunches, restaurant (buffet) and bar. For rest facilities have pool cover, back massage, hand massage, indoor pool, foot massage, heated pool, swimming pool, hot tub/jacuzzi, massage, steam room, couples massage, spa facilities, neck massage, full body massage, pool/beach towels, sauna, spa lounge/relaxation area, head massage and spa and wellness centre. As far as transport is concerned, we have street parking, accessible parking and electric vehicle charging station and parking garage and car hire. For the reception we can find luggage storage and 24-hour front desk and safety deposit box. Within the common spaces we can enjoy terrace. For the enjoyment of the family we will have board games/puzzles. The cleanliness of the facilities will include dry cleaning. If you travel for business matters in the establishment you will have meeting/banquet facilities, fax/photocopying and business centre. We will be able to highlight other benefits such as facilities for disabled guests, non-smoking throughout, non-smoking rooms, soundproof rooms, heating, family rooms and lift [https://youtu.be/VsdpfCPoXio] Book now cheaper in https://ift.tt/2JFYFhJ You can find more info in https://ift.tt/2ygOFGg We hope you have a pleasant stay in Le Pic Blanc Other hotels in this channel Love House Inn https://youtu.be/uLSMJyGI0zQ Creagan House https://youtu.be/rAgvf1oIYow Eurostars Thalia https://youtu.be/fB5EIJ6osFo Empress Angkor Resort and Spa https://youtu.be/nhLAbqdsU9c Hotel Casa Morisca https://youtu.be/XSMnCLLAm64 Hyatt Place Dubai Al Rigga https://youtu.be/3VVn6VwGYDQ Korel Thermal Resort https://youtu.be/4kFukDfvN1I Castello Boutique Hotel https://youtu.be/hpSWT544fT0 Fort Square Boutique Villa https://youtu.be/jWqHTlHVnew Rapos Resort Hotel https://youtu.be/xtHPWn_0UqM Marco Polo Shenzhen https://youtu.be/pazOi6RZHpk Mayview Glory Hotel https://youtu.be/0oojyAg1w5U Parador de Alcalá de Henares https://youtu.be/fBptxXJa8yk Mercure Voronezh Center https://youtu.be/gJAZXUl4iRs Hotel Albergo Villa Marta https://youtu.be/B9pndUOGCBI In L'Alpe-d'Huez we recommended to visit In the France you can visit some of the most recommended places such as We hope you have a pleasant stay in Le Pic Blanc and we hope you enjoy our top 10 of the best hotels in France based in Le Pic Blanc Tripadvisor Reviews. All images used in this video are or have been provided by Booking. If you are the owner and do not want this video to appear, simply contact us. You can find us at https://ift.tt/2iPJ6Xr by World Hotel Video

#whv #YouTube

[marienmike-blog]

PATAGONYA : El Chaltén - 1

Si t'as lu PATAGONYA : Prologue et PATAGONYA : Torres del Paine, c'est mieux. Merci au Mams et à Pich pour la relecture.

On en était où ? Ah oui, Samedi 14 Avril, el Chaltén, le trek, le camping, la bonne galère des familles ! C'est parti !

Après une petite nuit à El Calafate qui borde le plus grand lac d'Argentine (excentriquement appelé « Lago Argentino »), on reprend encore et toujours un bus vers le Nord. Comme je l'ai dit dans le chapitre précédent, les heures de bus ne m'ont pas du tout dérangé puisque le paysage vendait du rêve, et en plus, ça m'a permis de prendre des petites notes pour vous faire voyager dans les articles de Patagonya. Et on avait le café gratos.

Tout comme Puerto Natales est celle de Torres del Paine, el Chaltén est la porte d'entrée du parc naturel Los Glaciares qui s'étend sur 727000 hectares, soit près d'un million de terrains de foot (avouez c'est plus visuel en terrains de foot). Les rangers du parc, qui dépendent directement du gouvernement argentin, protègent avec sévérité et à raison cet écrin de biodiversité. D'ailleurs, on a le droit à un briefing dès notre arrivée, comme tous les autres touristes, randonneurs ou photographes.

Concernant le règlement, c'est très simple. Pollution = amende, feu de camp = prison. Le regard sombre, le garde du parc nous explique que l'immense majorité des incendies est due à la négligence des randonneurs.

Ah oui, si on croise un puma, il ne faut pas le regarder dans les yeux (comme les gorilles). Si malgré ça, le bougre continue d'être menaçant, il faut crier et lever les bras pour paraître plus imposant. Mes amies étant taillées dans le même gabarit que le mien, autant vous dire qu'il vaut mieux pas qu'on croise l'un de ces fauves.

Le garde termine sa présentation sur une note plus positive. Quelque part dans le million de terrains de foot du parc vivent seize huemuls, des cervidés que l'on ne peut trouver qu'en Patagonie. Les rangers accordent une telle importance à leur préservation qu'ils nous demandent de partager avec eux les clichés que nous ne manquerons pas de prendre si nous avons la chance d'en croiser un.

Avant de partir, une de mes amies s'enquiert de la météo. Pas de surprise, on va se les cailler. Aujourd'hui sera vraisemblablement la meilleure journée pour la randonnée, à base de soleil. Mais demain, le redoutable vent austral se lèvera, et ne retombera pas avant une semaine.

Mais il en faut plus pour nous décourager. Nous savions qu'en se pointant aussi près du cercle polaire mi-Avril, ce serait pas la côte d'Azur.

Décidés à profiter des conditions clémentes de cette première journée, on ne s'attarde pas au village pourtant charmant d'El Chaltén. On va directement louer notre matériel de camping. Le loueur nous informe que malheureusement, il ne lui reste plus de tente deux places, comme nous le désirions, mais seulement une tente 4 places. Je grimace. La perspective de dormir avec 3 filles ne m'effraie guère, courageux comme je suis, mais une si grande tente, c'est lourd, très lourd.

On repart donc avec des duvets, des tapis de sol, un réchaud, des ustensiles de cuisine et bien entendu, la tente. En tant que véritable bonhomme, je propose de porter de la porter. Deux de mes amies protestent pour la forme, tandis que l'autre me gratifie instantanément d'un « okay gracias ! » éclatant. Avec grâce, elle m'offre de porter mon tapis de sol.

Il nous faut bien un quart d'heure pour lier, harnacher, équilibrer notre attirail tant les duvets, conçus pour résister au froid patagonien, sont encombrants. Enfin, j'attache mon appareil au sommet de mon sac, telle une couronne sur la tête d'un roi potelé. Ci dessous, une photo de mon sac avec moi à côté, pour que vous voyiez à quel point il était gros.

Vient le moment d'endosser la bête. Avec effort, et je vous jure le mot est faible, je passe chacune des bretelles, sans manquer de vaciller.

- Todo bien Mario ?

Je réponds d'un grognement étranglé :

- Si ! Vamos.

Mais en fait, todo pas bien. Todo pas bien du tout. Après 500 mètres, j'ai déjà les épaules en feu et les lombaires qui protestent. Mes compagnonnes, vaillantes amazones, caracolent déjà en tête, tandis que derrière, je souffle comme un bœuf miniature. Au sommet de la première colline, moins d'une heure après notre départ, je comprends que je ne pourrais pas continuer comme ça sur les 8 kilomètres de monts et de vaux qui nous séparent du premier camping.

Profitant d'un premier mirador, je pose mon sac et entreprends de le réarranger.

- Todo bien, Mario ?

- Todo bien, todo bien ! Mens-je, malheureusement trahi par mon teint rougeaud.

J'entreprends alors un réarrangement de la dernière chance. La tente se retrouve au sommet du sac, sous le duvet. L'une de mes amies me propose son aide pour hisser mon équipement sur mon dos, afin d'éviter tout risque de chute. Les autres ont le tact de ne pas rire, après tout, je porte leur lit.

Et là, mes bons amis, c'est le miracle. La pression sur mes maigres trapèzes reste forte, mais au moins, cette satanée tente ne me tire plus sourdement vers l'arrière. Enfin, je commence à profiter de cette première journée de randonnée, sublimée par un radieux soleil. Pour l'instant, entre aujourd'hui et Torres Del Paine, on attend toujours les caprices de la météo patagonienne.

Durant tout l'après-midi, les filles mènent la marche, et je les suis, clopin-clopant. Cependant, la majesté du paysage me fait rapidement oublier mon orgueil blessé. L'automne a enflammé les arbres, et leurs feuilles se consumeront de ce rouge jusqu'à ce que l'hiver, qui arrivera ici bien vite, ne les flétrissent.

On atteint le camping De Agostini, un simple sous bois où ont déjà fleuri une dizaine de tentes colorées, vers 17h. Un groupe de photographes dotés d'objectifs qui relaient mon appareil au rang de jouet, dégustent (déjà) une soupe pour le dîner.

J'ôte mon sac avec un râle de satisfaction. Bien que je ne me sois pas plaint, parce que faire de la rando avec quelqu'un qui se plaint, c'est l'enfer, mes amies voient bien que ce premier jour m'a coûté. On entreprend alors de monter la tente, la maudite, parce que le soleil s'est caché derrière les montagnes, et la température descend vite. Logement paré, sac rangé, on se dirige vers la Laguna Torre, toute proche, depuis laquelle il est possible d'apercevoir Las Torres, trois pics montagneux qui font la fierté du parc. Las, les nuages se sont levés, et les tours demeurent invisibles. Ceci dit, la lagune en elle même n'était pas dégueu, avec le petit glacier au fond.

La nuit est tombée, et il fait maintenant carrément froid. Je m’emmitoufle dans Albert, ma douce polaire achetée spécialement pour affronter le froid patagonien. C'est un peu bizarre de donner un nom à un vêtement, mais ce brave Albert m'a sauvé la vie tellement de fois pendant ce voyage, que je n'ai pas pu m'en empêcher. J'ai hésité à donner un nom à mes chaussures de trek imperméables (Ginette et Babette), mais ça commençait à faire beaucoup de personnages. Enfin bref, ne nous égarons pas.

L'heure du dîner (19h) sonne. Après les sandwiches jambon-jambon de ce midi, dont nous nous régalerons chaque jour pour le déjeuner, la perspective d'un repas chaud nous emplit de joie. Au menu, le savoureux combo knacki-purée. Par purée, j'entends poudre de « patates » mélangée à l'eau de la rivière voisine, parfaitement potable de part sa pureté.

Au moment de déguster la purée, qui s'apparente plus à une infâme soupe semi-épaisse, on réalise que notre kit d'ustensiles de cuisine ne contient que des assiettes et des verres. Pas de couverts. Mes yeux vont de mes amies à mon assiette de purée. J'hésite, mais mon impérieux estomac ne me laisse pas le choix. D'abord hésitant, j'approche mon assiette de mon visage et... je lape ma purée. Mes amies choisissent d'utiliser leurs doigts. Ce qui est beau dans la galère, c'est que personne ne se juge.

Après une soirée rythmée par mes défaites au UNO (dues à une coalition féminine, évidemment), nous nous apprêtons à passer notre première nuit sous la tente. Mon encombrant duvet, ce fourbe, ne me paraît pas si chaud. Heureusement, Albert est là, et nous ne tardons pas à nous endormir tous les deux.

Un bruissement contre la tente me réveille en sursaut, ainsi que mes amies. On aurait dit que quelque chose, s'était écrasé sur la toile au dessus de nos têtes. Aux aguets pendant quelques minutes, nous nous rendormons néanmoins. Mais le bruit se répète à intervalle irréguliers toute la nuit durant. Inquiète, une de mes amies demande :

- Qu'est ce que c'est ?

- Je pense que c'est des chauve-souris qui s'écrasent sur la tente parce qu'elles sont aveugles, c'est rien.

Honnêtement, il était deux heures du matin, j'avais envie de dormir, c'est la première chose à laquelle j'ai pensé. J'apprendrai plus tard qu'il n'y a pas de chauve-souris à El Chaltén. A ma grande surprise, mes amies acceptent cette explication et nous nous rendormons jusqu'au matin.

Au réveil, le froid nous frappe. Prise d'un besoin des plus naturels, une de mes comparses d'aventures entreprend de sortir de notre abri. Au moment où elle passe la tête au dehors elle se fige et pousse un cri de stupeur.

- Venez voir !

Mes yeux passent de plissés de sommeil à arrondis de stupeur. Le bruit de la nuit s'explique à présent. Les branches au dessus de notre tête ne pouvaient que ployer sous le poids de toute la neige dont elles sont à présent recouvertes. Autour de nous, la Patagonie s’est parée d’un manteau blanc.

#patagonya #chile #travel