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#week end branché
fidjiefidjie · 10 months
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"Week-end branché" 📱📲
Gif de Yves Brette
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sanstatouage · 10 months
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Jeux Érotiques
Le jeu avait simplement commencé par quelques regards, négligemment échangés lors des cours magistraux. Au début, Lila avait cru à un hasard, elle fixait naturellement les professeurs et les professeurs, eux, promenaient leurs yeux dans toute la salle, lorsqu'ils parlaient. Ces échanges subtiles se faisant de plus en plus nombreux, la jeune femme fini par croire à un intérêt purement professionnel de la part de sa professeure. Elle excellait en lettres modernes et avait déjà été de nombreuses fois félicitée, grâce à ça. Les yeux noirs de Madame Francés n'étaient donc qu'un encouragement à l'écouter un peu plus, ou encore un compliment pour son assiduité ? Naïve et encore jeune, Lila y croyait. Jusqu'à ce soir-là.
Comme beaucoup de jeunes adultes, Lila aime sortir, danser, boire. Le tout jusqu'à en oublier la vie, jusqu'à en perdre le souffle, jusqu'à en perdre la tête. Chaque vendredi soir, elle sort avec ses amis, chaque samedi matin elle dit « plus jamais ça » et chaque samedi soir, elle recommence. Ce samedi-là ne fait pas exception. La jeune femme fait face une dernière fois au miroir, le minois ravi. Il fait chaud, déjà, alors elle porte un short ridiculement court, un petit crop-top au crochet blanc. Ses longs cheveux sont lâchés dans son dos, de longues boucles rousses roulant contre ses reins. Un petit perfecto en simili-cuir, quelques bijoux et elle prend sa voiture, récupère quelques uns de ses amis.
C'est une petite troupe déjà bien échauffée qui arrive dans un des bars les plus branchés de la ville, situé sur un bateau et flottant dans l'immense cours d'eau qui traverse la ville. Sur le pont, des tables et des serveurs et serveuses qui voguent entre elles, des cocktails très colorés sur leurs plateaux. Dans la cale est aménagée une pièce immense où viennent danser les gens fatigués de boire. Un endroit dépaysant, où Lila vient s'évader tous les week-end... sans se douter que ce voyage-là sera sans doute d'autant plus exotique.
Sur place, ils retrouvent encore quelques potes de fac, un petit groupe déjà attablé autour d'une bonne bière fraîche ou d'un mojito alléchant. Lila s'assied parmi eux, commande à son tour un Blue Lagoon. Les conversations débutent, les esprits s'échauffent... Lila, elle, reste pleinement maîtresse d'elle-même. Force est de constater que ses petites soirées lui ont donné une certaine résistance et heureusement. A une table non loin, viennent de s'installer deux femmes. Et la présence de l'une d'elle... vient de déposer un sacré poids dans l'estomac de Lila. Madame Francés, Celene de son prénom, est installée juste à côté de la fenêtre, les coudes posés sur la table. C'est la première fois que Lila la voit... hors de la fac. La professeure a laissé tomber son chignon pour rassembler son incroyable chevelure noire sur l'une de ses épaules. Oubliée la sage tenue chemisier-jupe fourreau-chaussures à petits talons, la belle et tranquille femme est désormais vêtue d'une robe d'un rouge provoquant, moulante, fendue sur sa cuisse. Sa poitrine généreuse est pleinement offerte au regard, un collier doré roulant sur le moelleux de la chair bronzée. Machinalement, elle repousse une mèche de cheveux ébène, échange quelques paroles avec son amie, rit... Lila déglutit. Madame Francés est belle, libérée des carcans scolaires, femme parmi les femmes... Une nouvelle gorgée de son cocktail et elle tente d'en revenir à la conversation, s'empêchant de regarder à nouveau sa professeure. Perdue, elle ne remarque pas que c'est à son tour d'être regardée... désirée.
« Et voilà pour vous un autre Blue Lagoon, de la part de la dame en rouge, près de la fenêtre. » Lila fixe un instant le serveur, stupéfaite. Il a posé le verre devant elle, chuchotant quelques mots juste à côté d'elle pour qu'elle soit seule à les entendre. La dame en rouge... Lila relève la tête. Madame Francès est là, le menton appuyé sur son poing, observant son élève avec un sourire doux aux lèvres. Son amie parle au téléphone, lancée dans une discussion visiblement passionnante, laissant la liberté à la belle espagnole de séduire qui elle veut. Elle semble si assurée, c'en est presque provoquant. Lila l'observe un instant sans sourire, histoire de bien lui faire comprendre qu'elle n'est pas amusée par la situation... Quand la professeure se lève, lui jette un dernier regard en coin, une invitation on ne peut plus clair. Lila repousse le verre, sourcil froncé. Alors c'est comme ça ? Elle s'imagine gagner avec cette technique si simple ? La jeune femme se lève aussitôt, traversant la foule pour pousser la porte précédemment traversée par sa professeure. Elle mène à des escaliers qui descendent dans la cale, direction... les toilettes. Tellement, tellement prévisible...
Lila les descend rapidement, le battement de la musique la faisant vibrer, son pas rendu plus léger par l'alcool. A peine assez, elle a encore toute sa tête, et toute sa volonté. Ce n'est que pour faire payer à cette femme qui ose tout qu'elle est venue et elle le sait. La porte s'ouvre à la volée, Madame Francés est appuyée sur le lavabo, visiblement amusée.
« Je peux savoir ce que vous me voulez ?! »
Le ton de Lila est sec, son visage sérieux. On dirait une fillette qui joue mal la comédie. Celene s'approche, riant discrètement.
« Ces vêtements te mettent en valeur, Lila. »
Lila fait la moue.
« Vous pouvez parler, vous avez vu votre robe ? »
Un pas et Celene brise la distance entre elles. Lila regarde en haut, à droite, à gauche... tout, pour ne pas voir l'arrogante poitrine de sa professeure.
« J'en déduis qu'elle te plaît ? Regarde moi, Lila... c'est pour toi que je l'ai mise. »
La professeure prend doucement la main de son élève et la pose sur ses propres hanches, où l'on sent le tissu délicat de son vêtement et... rien d'autre. Ici, on aurait dû sentir la couture de son string, de sa culotte... peu importe, mais on aurait dû sentir quelque chose.
« Et ça aussi, c'est pour toi. »
Lila a les joues rouges et le cœur battant la chamade. Sa professeure... l'invite explicitement à partager un moment, là tout de suite. Un moment intime. Ses doigts se referment sur le tissu, elle sent la peau chaude au travers. Elle pourrait l'enlever, la repousser, foutre le camp de ces toilettes où elles sont seules, loin de la réalité. Elle pourrait... elle pourrait. Celene noue ses bras autour de sa taille, se rapproche, petit à petit. Ne se voyant pas repoussée, la professeure se fait de plus en plus téméraire. Une seconde et elle est blottie contre elle. Une seconde de plus et elle embrasse son cou, y laissant de petites traces rouges, sensuelles. Encore une seconde et leurs respirations s'accélèrent, leurs mains hâtives cherchent les limites de leurs vêtements. Le petit top en crochet est repoussé pour laisser les seins de Lila nus. La robe rouge si provocante est remontée sur les fesses de Celene, désormais offertes aux caresses, aux griffures... et même à une petite fessée qui fait couiner de surprise la femme. C'est à deux mains que Lila prend son fessier superbe, l'agrippant fermement. Leurs lèvres se joignent dans un baiser furieux, la jeune étudiante repousse sa professeure contre les lavabos. Ses doigts se baladent, s'enfoncent dans la chair souple, s'en vont même jusqu'à caresser ses cuisses, puis entre elles, là où poussent quelques petits poils aussi noirs que ses cheveux.
« Depuis combien de temps... ? »
Celene ricane, saisit une poignée de cheveux roux vifs.
« Depuis la première fois où mes yeux ont croisé les tiens. »
Alors c'est ça... ? Ça a toujours été plus que ça, plus qu'un regard venu d'une professeure fière d'une de ses élèves ?! Presque trahie, Lila la repousse encore, la soulève brutalement pour l'asseoir sur le dessus du lavabo, les fesses nues sur le marbre glacial. Madame Francés la voulait depuis le début, n'attendant visiblement que la bonne occasion pour lui faire part de son attirance. Le moment est là, enfin, intense et brutal... enivrant. La colère ne s'attarde pas, chassée par l'envie charnelle, si difficile à contrôler, à repousser. Les yeux dans les yeux, les deux femmes mènent une danse rythmée par la musique, pourtant si lointaine. Lila met un genou à terre, puis l'autre. L'une des mains de Celene se perd dans ses boucles, l'autre tient le tissu de sa robe relevé, s'offrant au regard de sa jeune élève. Lila n'a jamais embrassé entre les cuisses d'une femme et ses amants étaient toujours médiocres dans ce même acte. Mais entre femmes... elle ressent instinctivement là où embrasser, là où mordre... ses paupières se ferment, elle inspire profondément son parfum, ses lèvres courant sur la peau douce de ses cuisses. La poigne de la professeure se referme sur ses cheveux, l'incitant à venir un peu plus près, un peu plus intimement. Pour la forme, Lila y résiste, faisant soupirer Celene de dépit.
« Viens, s'il te plaît... Lila... »
Jugeant le ton assez suppliant, la jeune femme lui accorde un baiser sur le pubis, puis un autre, encore un, sa bouche caressant les petits poils drus, puis son clitoris, ses lèvres gonflées par l'excitation. Un soupir plus fort au-dessus d'elle et elle s'autorise à glisser sa langue le long de la fente trempée, les plaisirs féminins gouttant sur le marbre du lavabo. La belle robe rouge risque d'être souillée... Ses doigts qui crissent contre le vêtement, qui le repoussent, qui découvrent le ventre de Madame Francès... Et la femme qui gémit, les cuisses grandes ouvertes, la tête renversée en arrière, une cascade de cheveux noirs lui tombant contre les reins. Lila entend son prénom une fois, deux fois, cinq fois... puis cesse de compter alors qu'elle l'embrasse à pleine bouche, qu'elle dévore son intimité, qu'elle boit ses sucs à même la source. C'est délicieux, un nectar bien plus sucré, bien plus doux que la semence masculine, que Lila a toujours si peu aimé. Encouragée par les mouvements de sa désormais amante, elle la déguste jusqu'à la conduire royalement sur le chemin d'un orgasme bruyant, violent. Lila relève la tête, les yeux luisants, le menton trempé. C'était pour elle... c'était par elle.
Madame Francès remet pied à terre, tremblante sur ses talons hauts. Elle attire sa jeune élève dans une étreinte, échange avec elle un baiser encore mouillé de ses plaisirs. Lila l'enlace, presse ses fesses, la dévore de baisers... elle aussi en veut, sa culotte lui colle à la peau, son ventre la brûle terriblement.
« A toi, ma Lil... »
Des bruits de pas dans le couloir et la jeune femme cache sa poitrine découverte, sa professeure redescend tant bien que mal sa robe avant de l'attirer dans l'une des cabines. Les deux amantes se cachent en riant, comme deux adolescentes découvrant les plaisirs de la chair, ainsi que tous ses secrets. L'une intime à l'autre le silence, alors que la cabine d'à côté se fait occuper. Les jeux reprendront quand elles seront à nouveau seules... et en attendant, pourquoi ne pas se couvrir de baisers ?
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omagazineparis · 8 days
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Palladium femme : marchez au rythme de vos envies
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Mesdames, si vous êtes à la recherche de chaussures Palladium pour femme qui allient style, confort et durabilité, ne cherchez plus ! Ces chaussures emblématiques, connues pour leur robustesse et leur design intemporel, ont conquis le cœur des aventurières modernes. Que vous soyez une citadine branchée ou une globe-trotteuse passionnée, les chaussures Palladium pour femme sauront vous accompagner dans toutes vos escapades. Alors, prêtes à chausser ces petites merveilles et à partir à l'aventure ? Comment chausse Palladium femme ? Les chaussures Palladium pour femme chaussent généralement normalement. Prenez votre pointure habituelle pour les modèles en toile, comme les iconiques baskets basses Pallabrouse. Si vous hésitez entre deux tailles, ou si vous avez le pied large, prenez la pointure supérieure pour plus de confort. Pour les modèles en cuir, comme les élégantes bottines Pampa Hi, il est parfois conseillé de prendre une demi-pointure au-dessus, car le cuir a tendance à se détendre légèrement avec le temps. Pointure EUPointure USLongueur du pied (cm)36522,537623,538724,139825,140925,9411026,7 drive_spreadsheetExporter vers Sheets N'hésitez pas à consulter le guide des tailles de la marque pour être sûre de choisir la pointure idéale pour vos chaussures Palladium pour femme. Quelles sont les types de chaussures Palladium à porter en été ? L'été, on privilégie les matières légères et respirantes pour nos pieds. Les baskets basses en toile Palladium sont parfaites pour cela ! Elles se déclinent dans une multitude de couleurs et de motifs, pour s'adapter à toutes vos envies de chaussures Palladium pour femme. Les sandales montantes, comme les Palladium Pallaville, sont également une option tendance et originale pour l'été. Elles offrent un bon maintien de la cheville tout en laissant respirer vos pieds. Enfin, si vous cherchez le confort absolu, optez pour les mules Palladium, idéales pour les vacances et les journées décontractées. Comment porter des chaussures Palladium pour femme ? Les chaussures Palladium pour femme sont des chaussures polyvalentes qui se prêtent à toutes sortes de looks. Pour un style décontracté, associez vos baskets basses à un jean boyfriend, un short en denim ou une robe d'été. Ajoutez un t-shirt imprimé et une veste en jean pour un look casual chic. Si vous voulez un look plus habillé, portez vos bottines Palladium avec une jupe midi plissée et un chemisier élégant. N'oubliez pas les accessoires ! Un sac à dos en cuir, une paire de lunettes de soleil et quelques bijoux dorés compléteront parfaitement votre tenue avec vos chaussures Palladium pour femme. Est-ce que les Palladium sont de bonnes chaussures de marche ? Les chaussures Palladium pour femme sont réputées pour leur robustesse et leur confort, ce qui en fait d'excellentes chaussures de marche. Leur semelle en caoutchouc offre une bonne adhérence, même sur les terrains accidentés. L'amorti intérieur assure un confort optimal, même après plusieurs heures de marche. De plus, les Palladium sont fabriquées avec des matériaux résistants, qui leur permettent de supporter les épreuves du temps et des kilomètres. Selon une étude récente, 85% des utilisatrices de Palladium se disent satisfaites du confort de leurs chaussures lors de longues marches. Que vous partiez en randonnée en montagne ou en week-end à la campagne, vos chaussures Palladium pour femme seront vos meilleures alliées. Qui porte des Palladium ? Les Palladium sont portées par toutes les femmes qui aiment l'aventure, le style et le confort. Des baroudeuses aux fashionistas, en passant par les working girls, toutes trouvent leur bonheur dans cette marque emblématique. "J'adore mes chaussures Palladium pour femme ! Elles sont tellement confortables et stylées. Je les porte aussi bien pour aller au travail que pour partir en week-end", témoigne Julie, une jeune cadre dynamique. Alors, pourquoi pas vous ? Pourquoi porter des chaussures Palladium pour femme ? Il y a mille et une raisons de porter des chaussures Palladium pour femme ! Leur style unique, à la fois vintage et moderne, leur qualité irréprochable, leur confort incomparable... Mais ce n'est pas tout ! En choisissant des Palladium, vous optez également pour une marque engagée, qui utilise des matériaux respectueux de l'environnement et qui soutient des projets solidaires. Alors, n'hésitez plus et rejoignez la communauté des #PalladiumLovers ! Quel est le prix des chaussures Palladium ? Les prix des chaussures Palladium pour femme varient en fonction des modèles et des matières. Comptez environ 60 euros pour une paire de baskets basses en toile, et jusqu'à 150 euros pour des bottines en cuir. Vous pouvez trouver des Palladium dans les boutiques de la marque, sur leur site internet, ainsi que chez de nombreux revendeurs. N'oubliez pas de guetter les soldes et les promotions pour faire de bonnes affaires ! Comment reconnaître des vraies Palladium ? Pour éviter les contrefaçons, soyez attentive aux détails. Les vraies Palladium ont un logo bien défini, une étiquette avec toutes les informations nécessaires (modèle, taille, composition...) et des finitions impeccables. Méfiez-vous des prix trop bas et des sites internet peu fiables. Pour un achat en toute sécurité, privilégiez les boutiques officielles et les revendeurs agréés de chaussures Palladium pour femme. Les chaussures Palladium sont-elles confortables quand il fait chaud ? Oui, les chaussures Palladium pour femme peuvent être confortables même lorsqu'il fait chaud, à condition de choisir les bons modèles et les bonnes matières. Privilégiez les baskets basses en toile et les sandales montantes, qui laissent respirer vos pieds. Évitez les modèles en cuir, qui ont tendance à tenir chaud. Vous pouvez également opter pour des semelles respirantes et des chaussettes en coton pour un confort optimal. A lire aussi : Quels sont les différents types de chaussures femme ? Comment sont fabriquées les chaussures Palladium ? Les chaussures Palladium pour femme sont nées dans les années 40, pour équiper les légionnaires français. Leur robustesse et leur confort ont rapidement séduit le grand public. Aujourd'hui, les Palladium sont toujours fabriquées avec le même souci du détail et de la qualité. La marque utilise des matériaux résistants et durables, comme le cuir, le caoutchouc et la toile. Elle s'engage également dans une démarche éco-responsable, en utilisant des matériaux recyclés et en réduisant son empreinte carbone. Qu'est-ce qui fait des Palladium des chaussures si chères ? La qualité a un prix ! Les chaussures Palladium pour femme sont fabriquées avec des matériaux de haute qualité et un savoir-faire artisanal. Leur design intemporel et leur durabilité en font un investissement rentable sur le long terme. De plus, la marque jouit d'une excellente réputation, ce qui justifie en partie son positionnement tarifaire. Mais rassurez-vous, il est tout à fait possible de trouver des Palladium à des prix abordables, notamment pendant les soldes ou en achetant des modèles d'anciennes collections. Read the full article
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valloninfo · 10 months
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Chaque premier week-end d'août, les 600 habitants de La Brévine se préparent pour la plus grande manifestation de l'année : la Mi-été. Cet événement de renom ne se limite pas seulement à ce village, mais s'exporte également à travers le canton de Neuchâtel et en France voisine. Organisée par un comité dévoué, cette fête vise à offrir à ses convives des activités culturelles, ludiques et variées tout au long des quatre jours de la manifestation. Le village s'anime sous le signe de l'interaction intergénérationnelle, un concept développé depuis plusieurs années : "3 Soirées, 3 Styles, 3 Ambiances". Cette initiative vise à réunir toutes les catégories d'âge de la société et à créer un véritable festival à travers le temps. Le comité d'organisation, rattaché au ski-club de La Brévine, délègue une partie des responsabilités à un groupe de travail afin de soulager le comité principal. Cette délégation est nécessaire étant donné la conséquence de l'organisation d'un tel événement. Cette année est d'autant plus spéciale, puisque la 70ème édition de la Mi-été sera célébrée avec un cortège anniversaire. Cet événement honorera les traditions et l'histoire de la région, tout en faisant place à de nouvelles découvertes et expériences pour les visiteurs. La Mi-été de La Brévine est bien plus qu'une simple fête locale, c'est une occasion de rassembler les communautés, de partager des moments de convivialité et de célébrer l'esprit festif de cette charmante région suisse. Que vous soyez de passage dans le canton de Neuchâtel ou en France voisine, ne manquez pas cette manifestation mémorable. Venez découvrir la magie de la Mi-été de La Brévine, un événement qui vous transportera dans un univers unique, entre traditions vivantes et modernité. Au programme Vendredi 4 août 2023 - Hot Sibérie part. XXIV La soirée du vendredi a été instaurée il y a déjà plus de vingt ans dans le souci d’offrir une soirée branchée dans un style « pour les jeunes ». Durant cette soirée se succèdent plusieurs Dj’s évoluant dans plusieurs styles de musique électronique. Avec un style de musique particulier, cet évènement répond à une demande importante en Suisse. En effet, peu de soirée de ce type propose, sur l’espace d’une soirée, une telle palette d’artistes de renommée internationale. Ainsi, il n’est pas rare de croiser des personnes venant de Genève, Lausanne voir de plus loin. Samedi 5 août 2023 - Paella géante et grillades Le Samedi 5 août, la tente de la Mi-été se transformera en Dancefloor géant. Au platine, l’incontournable DJ Rumo qui connaît sur le bout des doigts la recette pour vous faire danser jusqu’au bout de la nuit. Les hits d’hier et d’aujourd’hui se succèderont durant toute la soirée. En début de soirée, il te sera possible de venir déguster une paella sous la cantine. Des grillades seront aussi proposées. Rien de mieux que pour se rassasier avant de monter sur le pont de danse. Dimanche 6 août 2023 - Journée folklorique avec cortège du 70ème La journée folklorique avec le cortège du 70ème jour est l'un des moments les plus attendus de la manifestation. Cet événement familial réunit plusieurs générations autour d'une table pour partager un délicieux repas mettant en valeur la spécialité locale : le sanglier à la broche. Tout au long de la journée, de nombreuses animations sont proposées, notamment un bal costumé pour les enfants, des activités ludiques accessibles à tous et même un château gonflable. La musique occupe également une place centrale lors de cette journée de fête. Plusieurs formations musicales se produisent sous un chapiteau tout au long de la journée, dont les célèbres groupes "L'Echo des Sapins" et "La Fanfare de l'Avenir" qui représentent fièrement la musique brévinière. Pour marquer cette 70ème édition, un cortège festif traversera le village, où des sociétés locales et venues d'ailleurs décoreront des chars et des véhicules de toutes sortes pour célébrer cette décade anniversaire
et témoigner de la longévité et de l'engouement sans cesse renouvelé pour cette grande fête. Enfin, pour clôturer cette magnifique journée en beauté, vous aurez le plaisir d'apprécier la présence sur scène du groupe "D'Junge Rocker" qui animera la soirée avec leur musique entraînante. Leur confiance renouvelée témoigne de l'enthousiasme qu'ils ont suscité lors de leur précédente prestation. Site web de la manifestation: http://www.sclabrevine.ch/miete/
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AVE CESAR !  Avec FREDERIC BOURALY et CHRISTELLE REBOUL
Les 20 derniers représentations à Paris 
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Didier et Corinne, mariés depuis 25 ans, tentent de pimenter leur vie amoureuse endormie, et raviver leur romance, lors d’un week-end dans un hôtel chic et branché. Equipée d'un guide du "Sexe pour les nuls", loin de la maison, des enfants, du travail et de la routine quotidienne, Corinne espère séduire à nouveau son mari. Didier, de son côté du lit, se satisfait de pouvoir garder les choses telles qu'elles sont : confortables, sûres et ennuyeuses…
À la croisée des chemins, entre confessions intimes, fous rires, tendresse, danses endiablées, sanglots et room service défaillant, quelle sera l’issue de ce week-end pas...
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beatlesonline-blog · 1 year
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girageraj · 2 years
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  PROGRAMMATEUR HEBDOMADAIRE NOTICE >> DOWNLOAD LINK vk.cc/c7jKeU
  PROGRAMMATEUR HEBDOMADAIRE NOTICE >> R
<br> programmateur masterclear mode d'emploi
<br> programmateur journalier mode d'emploi
<br> programmable digital timer mode d'emploi
<br> notice programmateur
<br> comment régler un programmateur manuel
<br> avidsen programmateur hebdomadaire notice
<br> programmateur auchan mode d'emploi
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<br> </p><p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p><p>Il est conseillé de ne pas connecter ce type d'appareils au programmateur. REGLAGES : MANUEL ON/ AUTO/ MANUEL OFF. 1. Appuyez sur le bouton MODE pour
appuyez simultanément sur le bouton CLOCK et TIMER. Régler les programmes. Ce programmateur accepte la programmation journalière et hebdomadaire.
ON/AUTO/OFF: Appuyez sur le bouton pour choisir le mode de fonctionnement du programmateur. f. WEEK: Appuyez sur les boutons CLOCK ou TIMER pour régler la
Nous vous conseillons de lire cette notice avant d'utiliser le produit. 1° FONCTIONNEMENT DU PROGRAMMATEUR. -. Pour programmer l'heure et la durée du
Puis, à l'aide d'un objet pointu, appuyer une fois sur le bouton de réinitialisation (R). Programmateur hebdomadaire digital. TM80B. MANUEL D'UTILISATION.
Programmateur hebdomadaire. 10 programmes se répetant au choix. : tous les jours de la semaine les 5 premiers jours le w eek-end un jour déterminé.
010609 Zeitschaltuhr DT_010609 Zeitschaltuhr DT FR 25.10.17 08. Programmateur hebdomadaire/. Minuterie. DT/DT IP 44. Mode d'emploi. Bedieningshandleiding.NOTICE. Lire attentivement l'ensemble des instructions. A. Fonctions. 1. Ce Programmateur Digital Hebdomadaire vous permet de programmer la mise en marche
S'il est nécessaire de nettoyer le programmateur, débranchez le et nettoyez le Le programmateur doit être branché lors de la NOTICE D'UTILISATION
</p><br>https://vasohuqicodu.tumblr.com/post/692237782548086785/permo-data-7-mode-demploi-de-lipad, https://vasohuqicodu.tumblr.com/post/692237782548086785/permo-data-7-mode-demploi-de-lipad, https://girageraj.tumblr.com/post/692237679067348992/s-en-fran%C3%A7ais-t%C3%A9l%C3%A9charger-mode-demploi-notice, https://vasohuqicodu.tumblr.com/post/692237782548086785/permo-data-7-mode-demploi-de-lipad, https://vasohuqicodu.tumblr.com/post/692237919167070208/notice-go-pro-hero2-download.
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lamesangebleue-blog · 4 years
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Shadow Warrior
Les ordinateurs sont arrivés vers l’an 2000.
On nous a livré un jour un ordinateur Compaq, avec un grand écran blanc équipé d’une large molette et une tour blanche ornée d’un bouton d’allumage vert d’eau. L’ordinateur a été installé d’abord dans la chambre des parents, mais maman ne supportant plus les bruits du jeu de tank de papa, iPanzer’44, et il a finalement été déplacé au salon. “Jawohl Herr Kommandant”. Pendant environ cinq ans, aucun de nous n’a vu dans cette grosse boite blanche d’autre utilité que de faire des dessins sur microsoft paint, et de faire grossir ses effectifs d’hoplites sur Age of Empires. Charles, un peu plus aventureux, avait mis la main sur un First Person Shooter à gros pixel, Shadow Warrior. Après deux mois de frags intenses menés en cachette de Papa et maman, on lui a retiré son jeu. Maman l’avait tout d’abord trouvé de plus en plus pâle, et avait découvert avec inquiétude qu’il était sujet à des spasmes de tremblements de plus en plus fréquents. A partir de ce jour-là, et durant toute mon enfance, il y a eu comme un tabou autour de Shadow Warrior. Il parait que le jeu avait été interdit dans le monde à la suite de crises répétées chez les joueurs les plus sensibles, et que Charles possédait un des rares exemplaires encore sur le circuit. Des paquets d'hémoglobine rouge-brun presque coagulés qui jaillissaient en jeyser, aux insectes arachnoïdes qui courraient sur le sol pour se jeter soudainement à votre gorge, on disait que gameplay n'avait été conçu que dans un seul objectif: choquer profondément le gamer. Le studio avait cherché dès 1997 à avertir le monde : la pop culture serait plus trash. C'était une nouvelle ère.
Je relis dans ma mémoire l'épisode Shadow Warrior à l'évocation du site Rotten.com. Mes grands cousins germains, que j'ai toujours trouvé particulièrement lents et benêts, nous en avaient parlé un jour, alors que nous déjeunions ensemble à l'occasion de je ne sais quelle cérémonie de profession de foi. C'était le plus agé d'entre eux, Jean-Philippe, qui avait jugé amusant d'évoquer à ses petits cousins de 8 ans l'existence d'un site accessible par n'importe qui, et qui diffuse des photos de corps humains en décomposition, de cadavres grillés dans des transformateurs électriques, de membres atrophiés purulents. Pour jeter un œil, il n'y avait qu'à taper "rotten.com" dans la barre URL. D'un seul coup, l'ordinateur élargissait son potentiel, il n'était plus seulement question de mettre le feu aux murailles assyriennes, ou de dessiner des copies tremblantes d'Achille Talon sur paint, il était désormais question de voyeurisme, de péché, de douleur. Il était question du mal. Je n'ai jamais mis les pieds sur Rotten.com, de la même manière que je n'ai jamais cherché à regarder "Two girls One cup", la fameuse vidéo pornographique dans laquelle deux filles mangent leurs excréments. Je suis trop sensible aux images.
Quoiqu'il en soit Charles avait annoncé la couleur, il était de ceux qui pouvait s'enferrer dans des parties de FPS à rallonge, et jusqu'au petit matin. De manière inattendue, la relève de Shadow Warrior allait venir d'Hélène, notre grande sœur première de classe, et grande lectrice du magazine Je Bouquine. Le hors-série Aventure de l'été 1999 s'intéressait "au pays des Elfes et des Dragons". Il comportait sous son blister une démo d'un jeu de RPG qui allait changer notre enfance: Baldur's Gate. Nous avions fébrilement passé l'été 1999 a regarder cette pochette de CD-ROM (elle mettait aux prises un guerrier en armure à un gigantesque monstre à corne), en espérant qu'il serait compatible avec le système d'exploitation Windows 95 de notre ordinateur resté à Paris.
Les grandes thématiques de notre éducation couvraient jusqu'alors un spectre large et varié, allant des tableaux de Bonnard, aux chants de la légion étrangère en passant par le rugby, Star Wars et Leonard Cohen, mais on nous avait rien dit sur l'Heroic Fantasy. Le retour rue Spontini a été un émerveillement. La pochette cartonnée annonçait en lettres celtiques "En cadeau : 20h de jeu" mais nous avons probablement passé 15 fois 20h à refaire éternellement la même portion de l'histoire, qui commençait dans l'auberge de Winslow, jusqu'à la lisière de la forêt de Bois-Manteau. C'est après avoir tenté toutes les variantes possibles dans nos interactions avec les rodeurs et les magiciens croisés tout au long de la quête, que nous nous lassâmes petit à petit de notre démo de Baldur's Gate. Pour prolonger le plaisir, Charles qui n'avait jamais vraiment lu autre chose qu'un vague Chair de Poule demanda pour son anniversaire les trois livres du Seigneur des Anneaux. Il les lut aussi sec, puis il lut Bilbon le Hobbit, et enfin tous les autres recueils de nouvelles de Tolkien aux jolies couvertures ornées de dragons et de mages. Par chance, Peter Jackson préparait à ce moment-là son adaptation cinématographique du Seigneur des Anneaux, qui sortit en 2001. En un sens, Charles vécu quasiment cinq ans non-stop dans un monde d'elfes. Il s'identifiait naturellement plutôt à Aragorn, et j'écopais du terne Légolas.
Autour de 2004 nous passâmes sur Windows XP. Notre ordinateur n'était plus blanc, il était noir, c'était un DELL. En cadeau nous reçûmes deux lecteurs mp3 de 64mb, c’est-à-dire qu'on pouvait y charger l'équivalent de 12 morceaux. Le jour de l'arrivée de l'ordinateur, Charles installa Counter Strike.
Cela faisait une ou deux années qu'on trainait autour du mythique FPS (first person shooter). Le déclencheur avait sans aucun doute été la kermesse de notre collège, où Hélène avaient été admise vers 1998 grâce à ses bonnes notes, et où Charles et moi fîmes progressivement notre entrée grâce aux bonnes note de notre soeur. Tous les ans au milieu du mois de juin, l'école se transformait en gigantesque centre de stands de pêche à la ligne, en étalage de bonbons, en magasin de bricoles. De la sixième à la terminale, chaque classe prenait la responsabilité d'une activité, tandis que les petits faisaient tourner les chamboule-tout ou les rase-ballon, les plus grands investissaient la salle de technologie pour la transformer en unité de jeu en réseau, branchée sur Counter Strike 1.5. Le week-end tournait en continue sur une seule map: cs_mansion. Maman nous donnait des coupons de jeu qu'elle nous imaginait dépenser aux grand air avec des camarades de classe pleins d'énergie, mais nous passions nos week-end encagoulés, avec une AK-47, à tenter de libérer des otages dans une maison en parpaings, tristement isolée au bout d'un jardin sec et entourée de murs gris. La salle de techno était une entre recluse et qui sentait la transpiration, elle était connue des initiés seulement et il me semblait que Charles y régnait en maître. Dès l'année de première, il prit le contrôle de l'activité jeux en réseaux lors de la kermesse. Devant son pseudo de joueurs il inscrivit "Miasme BTC", le nom de sa team, bâtie en collaboration avec ses deux copains de lycée Baudoin et Tancrède qui était en somme la combinaison d'un mot qu'ils venaient d'apprendre en cours de biologie, et de leurs trois initiales. Charles était le plus gros fraggeur de la salle. Au beau milieu du samedi je déboulais en salle de techno, mon cher frère m'apercevant de loin, me faisait passer devant la queue des collégiens, probablement tous interdits de jeux vidéos chez eux, comme c'est l'habitude dans les familles bourgeoises de l'ouest parisien, et qui venaient jusqu'à ce coin reculé de l'école, dans un couloir désert du 3ème étage en cachette des parents. Charles virait un petit et m'installait derrière un ordinateur pour deux ou trois heures. Le soir à la maison, quand maman nous demandait comment la journée s'était passée, je répondais que j'avais surtout donné un coup de main à Charles pour son stand. Alors elle faisait rouler ses yeux dans une fausse impression de colère, papa disait "ça va péter!" en imitant la voix enregistrée du jeu qu'il avait souvent entendue quand Charles jouait et qui retentit au moment où le joueur balance une grenade. Hélène, qui était en pleine période emo avait passé sa journée de kermesse dieu sait où, probablement avec ses amies emo. Généralement, Charles ne venait pas à la messe le lendemain, il se rendait directement au 3ème étage avec Tancrède et Baudin. 
Nous passâmes notre Noël 2013 au Hameau, chez mes grands-parents. Pour emmerder papa, et pour faire plaisir à maman, j'ai toujours dit détester cette grande maison bourgeoise sans charme. L'ameublement n'y était ni beau, ni précieux, ni pratique, avec ses sièges recouverts d'une tapisserie jaune criarde, ses commodes massives, ses pendules empire aux dorures grossières et aux thématiques antiques sans surprise. Sur la commode du fond seulement, il y avait un point de repère rassurant: une bonbonnière chinoises pleines de sucreries à la violette achetées chez Auchan. "Daddy" et "Granny" avaient fait tendre sur tous les murs un tissu gris-vert qui tenait l'ensemble dans un mouvement esthétique que j'estimais assez bancal. Enfin, j'étais gêné par cette impression de propreté maniaque, la collection de plumeaux, les boules de naphtalines dans les armoires vides des chambres, cette odeur de savon noir qui polissait les carreaux marrons qui couvraient tout le rez de chaussée. Les chambres de la maison était nettes, les draps se trouvaient recouverts d'un dessus de lit fleuri, sans un coussin pour déborder, sans un mouton de poussière pour dépasser. Elles donnaient l'impression d'être là pour la forme, en attendant d'être occupée le temps d'un week-end par une famille de passage. D'ailleurs maman se demandait bien ce que ses beaux-parents étaient allé faire à s'enterrer comme ça dans la Sarthe, le trou du cul de la France, eux qui avaient toujours vécu à Paris, se foutre à la campagne comme ça, près du Mans, où ils ne connaissaient personne… Incompréhensible… Il devait y avoir une théorie derrière, un plan scientifique, un diagnostic froid, tout droit sorti du cerveau de son beau-père médecin. La posologie était simple: 6 mois dans la Sarthe, 6 mois à Nice. Il ne connaissaient personne non plus à Nice.
Autrefois la campagne avait dû y être belle c'est certain, mais depuis quelques années, elle était barrée de voies rapides, lézardées de bretelles d'autoroutes, et envahie de giratoires. Il fallait maintenant prendre la voiture pour espérer trouver un coin de promenade encore à peu près préservé. La Zone d'activité Le Mans Nord rejoignait maintenant Neuville à plus de 20km, et s'arrêtait maintenant à 2km du Hameau. Elle s'était tellement étendue durant les dernières années qu'on finissait la plupart du temps par rester à la maison, et la grande sortie du week-end consistait désormais à faire le tour des enseignes : Auchan, Toy's R Us, Decathlon… Nous ramenions de nos virées des trophées variés: mini-saucissons aux noix, Pringles paprika, figurines Action Man, filets de badminton, jeux de croquet… Cette maison ennuyeuse trouvait une nouvelle vie avec la ZAC. Pour mes grands-parents, finies les parties de belottes puisqu'on pouvait maintenant aller au cinéma voir la dernière comédie française, finies les tristes omelettes du dîner, puisqu'on pouvait déguster des wild wings au Buffalo Grill, finies les rillettes du paysan de Neuville puisque le rayon apéritif de chez Auchan était grand comme la Sarthe.
Charles avait réussi à mettre la main sur une vieille Nintendo 64, avec 3 manettes, et 8 jeux, que nous installâmes dans la cuisine du Hameau. Avec les années, papa et maman devenaient de plus en plus coulants avec leurs grands principes sur les consoles de jeux. Ils nous trouvaient globalement raisonnables.
Dans ce coin de campagne française, il n’y avait en tout et pour tout qu’une seule véritable balade, qui longeait un chemin boueux sur un ou deux petits kilomètres. Elle passait devant un gros platane qui faisait s’extasier papa et devant une grosse maison cossue qui avait fait dire à notre grand-père “si tu l’achètes, je te tue”. Cette phrase-là avait marquée maman au point qu’elle nous l’avait répétée, à nous trois, ses petits enfants chéris. Cette phrase, elle nous l’avait dite sur le ton de la confidence, comme quand on s’adresse à un ami, à une oreille alliée qui opine du chef avant même que la révélation ne soit faite. Je devais avoir 10 ans mais j’avais été troublé par cette menace d’un père à son fils, alors même que toute l’éducation de maman était dans la douceur et l’amour sans condition. Cet épisode avait achevé de rendre irréconciliable cette différence profonde avec mes grands parents bizarres et leur campagne désolée. A cet âge deux questions ont commencé à m’agiter: mon grand-père, qui était cet homme? Et plus profondément encore, mais qui est papa?
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budapestismine-blog · 4 years
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Les guides touristiques Budapest Is Mine
ENGLISH VERSION AT THE BOTTOM
Qu'est ce que Budapest Is Mine ?
Budapest Is Mine est un créateur de guides touristiques pour la ville de Budapest.
Les 3 principaux objectifs de nos guides:
1) Condenser les informations essentielles et nécessaires pour votre visite, pour vous éviter de perdre du temps ;
2) Etre libre de vous fournir des informations que l'on juge être les meilleures pour votre week-end, sans compromis ;
3) Etre adaptés aux saisons car nous sommes certains que les meilleures choses et les meilleurs endroits où aller en hiver, ne sont pas forcément les meilleurs pour l'été.
En respectant ces trois objectifs, nous sommes sûres de faciliter l'organisation de votre week-end dans cette ville afin de vous faire passer le meilleur week-end possible.
Nous vendons actuellement des guides de restaurants mais à terme nous vendrons des guides plus complets comprenant des bars, des bains thermaux ainsi que des activités.
Comment a été créé Budapest Is Mine ?
Moi c'est Ysaline. Je vis entre Paris et Budapest et Budapest Is Mine est le fruit de ma rencontre avec Budapest, une ville dont je suis tombée amoureuse et de mon amour pour la gastronomie.
Ces dernières années, la ville a beaucoup changé. Avec l'explosion du tourisme de masse et le boom des "attrapes-touristes", j'ai fait le triste constat qu'il était difficile de trouver des cafés, restaurants et bars qui me faisaient vibrer. ​
J'ai donc mis à profit mon amour et mon éducation pour la gastronomie pour trouver des endroits qui fassent frétiller mes papilles, où le service est agréable et où je me sens vraiment bien.
Dans cette quête, j'ai décidé de ne pas m'imposer de limites, d'expérimenter du traditionnel restaurant Hongrois, aux sandwicheries revisitées, en passant par les cafés branchés et les restaurants et bars expérimentaux.
De cette expérience est née mon envie de créer des guides comprenant des adresses pour bien manger et vous faire passer le meilleur moment possible à Budapest. ​
Nos guides touristiques
A ce jour, nous avons deux guides à la vente.
Ces guides sont tous deux des guides de restaurants.
Ils comprennent une quinzaine d'adresses pour bien manger pour bien manger lors de votre week-end.
Le guide Budapest La Généreuse contient des restaurants ayant un budget entre 5 euros et 30 euros par personne par repas alors que le guide Budapest L'Economique contient des restaurants ayant un budget entre 5 euros et 15 euros par personne et par repas.
Toutes ces adresses ont été testées à de multiples reprises pour vous assurer un bon moment.
Pour en savoir plus et pour découvrir l'actualité sur nos futurs guides de bars et bains thermaux, rendez-vous sur:
https://www.budapestismine.com/produits-et-tarifs
Enfin, si vous voulez commencer ce week-end de rêves sans encombres, téléchargez gratuitement notre fiche pratique "Mon arrivée à l'aéroport de Budapest":
 https://www.budapestismine.com/
Bon voyage à Budapest!
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What is Budapest Is Mine?
Budapest Is Mine is a creator of tourist guides for the city of Budapest.
Our guides have 3 main objectives:
1) Condense the essential and necessary information for your visit, to avoid wasting time ;
2) Be free to provide you with information that we consider to be the best for your weekend, without comprise ;
3) Be adapted to the seasons because we are sure that the best things and the best places to go in winter are not necessarily the best for the summer.
By respecting these three objectives, we are sure to facilitate the organization of your weekend in this city in order to make you spend the best weekend possible.
We are currently selling restaurant guides but ultimately we will be selling more complete guides including bars, thermal baths and activities.
How is born the company ?
I’m Ysaline. I live between Paris and Budapest and Budapest Is Mine is the
fruit of my meeting with Budapest, a city I fell in love with and my love for gastronomy.
In recent years, the city has changed a lot. With the explosion of mass tourism and the boom of "tourist traps", I made the sad observation that it was difficult to find cafes, restaurants and bars that made me vibrate.
So I used my love and my education for gastronomy to find places that thrill my taste buds, where the service is pleasant and where I feel really good.
In this quest, I decided not to impose any limits on myself, to experiment from the traditional Hungarian restaurant, to revisited sandwiches, via trendy cafes and experimental restaurants and bars.
From this experience was born my desire to create guides including addresses to eat well and make you spend the best possible time in Budapest.
Our  guides
To date, we have two guides for sale.
These guides are both restaurant guides.
They include fifteen addresses to eat well to eat well during your weekend.
The Budapest The Generous guide contains restaurants with a budget between 5 euros and 30 euros per person per meal while the Budapest The Economic guide contains restaurants with a budget between 5 euros and 15 euros per person and meal. All of these addresses have been tested multiple times to ensure you have a good time.
For more information and to find out about the latest news on our future guides to bars and thermal baths, go to: https://www.en.budapestismine.com/produits-et-tarifs
Finally, if you want to start this weekend of dreams without a hitch, download our free practical guide "My arrival at Budapest airport":
https://www.en.budapestismine.com/
Have a nice trip !
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bnjsld · 4 years
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Je ne saurais pas décrire cette journée. Elle fut éprouvante dans tous les sens.
Ce matin j'ai parler avec la personne dont j'ai été longtemps amoureux. C'était stimulant. J'ai pu lui dire qu'elle me manquait, qu'elle était importante pour moi.
Cependant, je savais que cette discussion ne devait avoir lieu. Mais elle a pu me dire qu'elle n'allait pas bien. J'aurais voulu qu'elle m'en dise plus, qu'elle m'explique où elle en est aujourd'hui; même si je pense savoir la nature de certain de ces problèmes, dont elle m'en a parlé les dernières fois où l'on s'est vu.
Mais ce qui me met mal à l'aise, c'est de savoir ça, alors que je ne peux même pas essayer de l'aider. Si je revenais, ça destabiliserai tout, tout le travail qu'elle a fait pour se reconstruire. Je sais pas si elle est seule a affronter ça, si son nouveau mec est au courant de ça, si oui si il l'aide du mieux qu'il peut ? Des questions qui resterons sans réponses pour le moment.
Dans la vie, il y a des causes pour lesquelles je veux donner toute mon énergie. Il y a l'environnement, mais quand j'y pense, elle en est une. Depuis le jour où je l'ai rencontré, je n'avais qu'un seul désir, c'est qu'elle soit heureuse. Et pour les deux, j'ai merdé dans ma manière d'agir auparavant. Or j'ai l'impression que depuis que j'ai vu la mort de près, les causes qui le touches j'y met vraiment mon énergie, en raisonnant de manière plus lucide, et plus engagées.
J'aimerai tellement pouvoir faire quelque chose personne qui a tant compté pour moi, et avec qui je partage un lien qui nous est propre.
Je passe ce qui s'est passé dans la journée, lais ce fut tout aussi stimulant. Ce soir dès la fin des cours je suis parti pour l'hopital de Toulon pour rejoindre la pote de celle qui a eu un problème ce week end. Ça m'a fait bizarre de la voir dormir dans ce lit médical, branchée à ces fils et aux machines, dans le coma, dans cette chambre complètement dépassée d'âge.
Ce week end, elle a refait une tentative avec beaucoup d'alcool et des médicaments. Et cette fois cette dose pourrait lui être fatal. Elle a fait la tentative chez ses parents, et c est sa mère qui l'a retrouvée dans sa chambre et appelé les pompiers.
Je n'ai pas pu rester longtemps, par respect pour les parents qui venaient de revenir. Ils avaient l'air forts, le visage crispé.
De mon côté, j'étais choqué de ce que je venais de voir, et même là je ne suis pas sûr de réaliser complètement la situation. On s'était vu il y a peu de temps, je lui ai fait promettre de s'accrocher, de venir vers moi si elle en ressentait le besoin, et on avait longtemps discuté de tout ça. Je me souviens lui avoir dit que c'était le fait de ne pas dire aux autres que ça ne va pas qui a faillit me tuer. Après ça elle m'appelait certains soirs, et ça lui fesait du bien, mais depuis la dernière fois, rien.
Sa pote avait été prévenue par ses parents, et m'a averti car elle lui avait parlé de moi. Par contre, elle n'avait pas eu de contact non plus depuis quelques jours. Et on a pas osé demander aux parents.
Elle ne doit pas mourir. Elle a la vie devant elle, elle a un vrai esprit créatif, et une gentillesse démesurée.
Cette personne, je reconnais que je m'y suis beaucoup attaché. En elle je m'y suis reconnu sur certains points. Et on étais très attirés mutuellement. Mais cette pure affection, ne me motive pas d'amour sérieux. C'est bizarre à dire, mais c est comme si je la considérais comme ma petite soeur en quelque sorte, même si on allait plus loin que la simple affection desfois.
Et la voir depuis des semaines assailit par les problèmes que lui causent son ex, ça me donne envie de le trouver et de lui régler son compte. Maintenant voilà où on en est, je prie sincèrement pour elle, en attendant des nouvelles.
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devonis · 5 years
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Chapitre 5: Par Lui
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Rayan
Ce que j'aimais le samedi matin en salle des professeurs, c'était qu'il n'y avait jamais trop de monde. Je devais assurer trois heures de cours ce matin, et savoir que la première heure était souvent la plus exécrable, j'appréciai ne pas avoir à supporter les commérages de mes collègues. Dit comme ça, je ressemble à un ours… Vraiment, j'avais du mal à les cerner dans cet établissement. Je me demandai comment cela se passait dans la salle des professeurs des autres bâtiments, mais ici, ils étaient soit tous pompeux, soit pet-sec. Cela ne faisait pas d'eux de mauvaises personnes, mais j'avais simplement beaucoup de mal à dialoguer avec.
Soudain, l'on vint frapper trois coups à notre porte. Un élève demanda l'accès à la salle pour pouvoir déposer un document dans le casier d'un de ses professeurs. Derrière lui, se trouva une de mes collègues qui patientait pour entrer. Intimidé, l'étudiant se décala pour la laisser passer.
-Faut pas avoir peur, on ne va pas vous manger ! rit-elle en incitant l'étudiant à faire ce pourquoi il était venu ici.
-On lui a dit, renchérit un autre collègue, installé à une table dans le fond de la salle.
-Ah, ces premières années ! soupira l'autre en refaisant son chignon : là-dessus, c'est plus facile d'interagir avec les Masters, quoi que, dès la L3 ils ont un peu plus de personnalité.
-Il faut laisser le temps au temps, Marine !
Du coin de l'œil, j'examinai l'étudiant qui peinait à trouver le bon casier parmi tous ceux encastrés au mur. Sûrement à cause des commentaires de mes collègues, il s'était mis à rougir comme une pivoine et ses gestes parurent bien nerveux. Ils savent qu'il doit tout juste sortir du lycée… me dis-je en m'approchant de l'étudiant. Je vins tapoter sur la porte du bon casier pour lui indiquer où il devait déposer ses documents. Il me remercia, et ne perdit pas de temps pour tout déposer et s'en aller à la hâte !
-Ce n'est pas en leur tenant la main qu'ils vont grandir, hein ! pesta ma collègue qui prit en main sa cup de thé. Je reconnus le logo sur le carton. C'est le café où travail Tallulah…
-T'as jamais eu besoin d'un coup de main ? rétorquai-je, dans un soupir excédé.
Levant les yeux au ciel, Marine me sourit narquoisement avant d'ajouter :
-Chacun sa manière de procéder. Ils sont en faculté, ils doivent apprendre à se débrouiller. S'ils ne sont déjà pas capables de venir en salle des profs pour déposer un devoir ou n'importe quoi d'autre, qu'est-ce que ça doit être pour un rendez-vous administratif !
-Si chez toi l'organisation et l'assurance sont innées, tant mieux, pour d'autres, il leurs faut de l'expérience et du temps. Nous sommes leurs professeurs, on doit autant être présents pour eux par rapport à l'enseignement pour les soucis qu'ils peuvent rencontrer pendant leur scolarité. PPE ça te parle ?
-Ah, Rayan marque un point ! pouffa l'autre en se retournant vers nous : on doit les accompagner du mieux qu'on peut dans leur vie au sein de la fac.
-Oh, bah excusez-moi, la prochaine fois je prendrai rendez-vous pour savoir à quelle heure je dois les border ! s'indigna ma collègue en jetant sa cup vide à la poubelle.
-T'exagères pas un peu là ? Surtout ne songe pas à superviser un étudiant de Master pour son mémoire, c'est bien trop de temps à lui consacrer qui l'empêcher de murir ! lâchai-je un peu avec dédain avant de quitter la salle.
Je soupirai avec le désagréable sentiment que ce samedi n'allait pas être terrible. Repensant à la cup en carton, je remarquai que beaucoup de mes collègues s'arrêtaient prendre leur petit-déjeuner là-bas. Puis, ma conversation de la veille au soir avec ma cadette et sa proposition de m'offrir un verre. Le soir où je l'eus aidé à ranger le café, c'était également un samedi. Peut-être pourrai-je y aller de nouveau ce soir, mais plus tôt, afin de ne pas tomber à l'heure de fermeture ? Cette idée me redonna un brin de sourire et ce fut avec cette idée réconfortante que j'assurai mes cours.
Même si ma collègue Marine et moi nous étions évités tout le long du repas, l'ambiance resta agréable en salle des profs du réfectoire, et les discutions furent plus légères que ce matin. Certains semblaient aussi emballés que les étudiants vis-à-vis de la compétition de surf qui approchait.
-Nos élèves se sont bien classés au premier tour, on en quatre encore en lice ! s'enjoua l'un des coachs qui participait à l'organisation du tournoi.
-Ce qui intéresse surtout les étudiants, c'est la soirée au bungalow juste après, haha !
-J'irai sûrement y faire un tour moi aussi, tiens. (Ma collègue me toisa) Et toi Rayan, tu vas y aller ?
Avalant ma bouchée, je secouai la tête puis dis :
-Honnêtement je ne sais pas encore. Les examens approchent, il y a encore beaucoup de choses à préparer…
Elle me donna une tape amicale dans le dos.
-Détends-toi un peu, t'es le plus jeune d'entre nous, ça doit bien te chatouiller un peu d'aller à ce genre d'évènement !
Mes collègues se mirent à rire et j'esquissai un sourire en coin. Miss Paltry, qui venait d'arriver ajouta :
-Ah parce que nous autres on est trop vieux pour aimer faire la fête ? railla-t-elle avec sarcasme : Meh, je prends les paris qu'il y en aura plus d'un autour de cette table qui auront la gueule de bois le dimanche qui suit la soirée !
-On est démasqué…honte sur nous !
Le fou rire fut général et tout le monde profita de cette bonne humeur pour s'inviter les uns les autres à la soirée du week-end prochain. Je préférai refuser les invitations pour le moment, n'étant même pas certain d'avoir le temps d'y aller, d'autant plus je n'étais pas très friand des plages… Quoi qu'aller danser me tente bien, m'avouai-je en mon for intérieur. M'installant dans un amphithéâtre inoccupé, je me remis à organiser mes cours en plus de la planification d'un prochain contrôle continu. Avec les prochains débats qui vont s'enchaîner ils devront être prêts pour cette date. Les heures passèrent et je me retrouvai prêt à imprimer le sujet du prochain devoir. Je ne pris que ma mallette où j'eus mis ordinateur portable et quelques manuels et laissai le reste de mes affaires sur le bureau dans l'intention d'y revenir plus tard et je me rendis à la BU.
Je passai devant la table où se trouvait une de mes étudiantes. Oh mais c'est…
-Bonjour Monsieur, me sourit Chani tandis que je m'approchai d'elle.
-Bonjour à vous, je vois qu'on révise dur.
-C'est-à-dire qu'avec le mémoire et les examens qui approchent, faut trouver le temps de s'organiser pour ne pas décrocher d'un coup. (Elle secoua la tête, presque stupéfaite) Je me demande comment Tallulah fait pour gérer entre les cours et son job.
-Vous travailliez ensemble ? ne pus-je m'empêcher de demander.
-Oh, oui elle est…
Chani se tourna sur son siège en cherchant son amie du regard.
-… volatilisée ! Je sais qu'elle avait besoin d'un manuel d'art moderne et contemporain, elle était partie en chercher un comme elle a oublié le sien.
-Ah, eh bien si ça peut l'aider…(Je sortis mon propre manuel) Dites-lui qu'elle peut l'utiliser, je dois faire des photocopies je serais juste dans l'arrière salle.
Je posai le livre et remarquai une page word ouverte sur l'écran d'un ordinateur allumé sur la table. Curieux par les travaux de mes élèves, je commençai à y jeter un coup d'œil et demandai si c'étaient les recherches de Chani.
-Pas du tout, ce sont celles de Tallulah. (Elle désigna les classeurs ouverts autour de l'ordi) C'est sacrément lourd comme recherches, mais on sent que ça lui tient à cœur. Je ne me serais jamais douté, elle qui est si réservée, de s'intéresser autant aux droits et à la protection des artistes dans le monde entier.
Ce fut plus fort que moi, mais je me mis à scruter les différentes pages de recherches que je défilai sur l'écran. Je vis différentes problématiques qui comportaient des annotations écrites en différentes couleurs, critiquant ce qui fonctionnait ou non dans la formulation ou l'analyse. « Est-ce seulement possible d'imposer des limites à l'Art ? » « L'Art peut-il être jugé ? » « L'Art est-il affranchi de toute loi ? » « L'Art, coupable de révolter les esprits ? » « La société peut-elle punir l'Artiste ? » « L'Art, victime ou coupable d'obscurantisme moderne ? »
Je remarquai un bon nombre de documentations au sujet de procès de grands auteurs des deux derniers siècles à nos jours. Puis, je vis la photo d'une vieille dame, une auteure, exilée de son pays et réfugiée au Québec depuis un certain nombre d'années maintenant. Je compris, au fil de ma lecture, que son mémoire était construit autour de l'expérience de cette artiste.
-Curieux ? souligna Chani qui me toisait du coin de l'œil.
Me rendant compte de ce que j'étais en train de faire, je me redressai vivement en sentant mes joues prendre feu.
-Si je peux me permettre, reprit-elle un peu hésitante : Tallulah appréciera plus en parler avec vous plutôt de savoir que vous lisez ses recherches dans son dos…
-B-Bien sûr, je suis entièrement de votre avis et je m'excuserai auprès d'elle lorsque nous nous verrons.
-Oh, je peux aller voir ce qu'elle fait si vous voulez ?
Je refusai poliment. Je me souvenais encore de ma conversation de la veille avec elle, et je ne sus si j'allais être capable d'agir calmement en la voyant maintenant. Surtout pas après avoir épié ses recherches…
Saluant mon étudiante, je partis donc faire mes photocopies dans l'arrière salle. Mon portable se mit à sonner alors que je n'avais pas encore branché mon ordi à l'imprimante. Leigh ?
-Allô ?
« Bonjour Rayan, tout va bien, je te dérange pas ? »
Je fixai l'imprimante.
-Hmm, non, je faisais des photocopies pour mon prochain cours, rien de bien passionnant. Et toi ça va ? Un souci ?
« Oh ! Non, non je vais très bien ! (J'entendis une voix féminine derrière lui) On…va très bien. »
-Haha, bonjour à Rosalya, souris-je en enclenchant les premières vagues d'impression.
« Voilà, Rosa et moi, on aimerait t'inviter à la soirée qui se déroule au Bungalow après la compétition de surf, samedi prochain. T'es libre ? On va fêter la grossesse de Rosalya d'abord en privé, avec toi et deux autres amis à nous. Pour l'instant vous êtes les seuls au courant. D'autres personnes risquent de nous rejoindre plus tard, mais on aura largement le temps de passer un moment entre nous cinq. »
Si les propositions de mes collègues ne m'eurent guère emballé, je me sentais bien plus d'attaque à faire la fête avec Leigh. Je songeai à mon travail… Si je gère bien la semaine prochaine, je peux me permettre une soirée quand même !
-Rosalya sait que je suis un professeur de sa fac, m'inquiétai-je subitement : t-tu lui as dit que j'étais au courant pour vous ?
« Oui, m'assura-t-il d'une voix plutôt réconfortante : ne t'en fais pas, elle ne l'a pas mal pris elle était même plutôt rassurée que j'ai quelqu'un à qui en parler. »
-Je garde ça pour moi, ne vous en faites pas…
« Haha, je me doute bien ! Mais tu sais, dans quelques mois tout le monde le saura ! Mais je te remercie pour tout Rayan »
Je souris. Enfin, il se fana lorsque je constatai qu'il me manquait un document à imprimer. Le portable d'une main, et mes copies dans l'autre, je me dépatouillai comme je pus pour tout rassembler et repartir en direction de l'amphi où j'eus laissé le reste de mes affaires.
-Je viens. Rétorquai-je enfin à mon ami : donne-moi juste l'heure et notre point de rendez-vous.
« On aimerait s'installer au Bungalow pour dix-huit heures, on se rejoint tous là-bas, ça te convient ? »
-C'est parfait, Leigh. Merci pour l'invitation ! m'enjouai-je sincèrement.
« Mais c'est qu'on va se reconvertir fleuristes à force de se lancer des fleurs ! On se voit dans la semaine quand même ? »
-Bien sûr, allez, à plus.
« A plus tard. »
Bon, ce Samedi n'était pas si mauvais que ça finalement. Et ce fabuleux regain de bonne humeur m'incita d'autant plus à prendre les devants et passer faire un tour au café pour passer du temps avec Tallulah. Le rapport dans tout cela était mince, mais passer du temps avec un personne qu'on appréciait était toujours agréable… Pour une fois, je regardai l'écran de mon téléphone sans regretter de ne pas vouloir tenir ma promesse. Je n'y peux rien Dana, c'est plus fort que moi j'ai envie de voir Tallulah. J'espérai juste que cela ne termine pas comme à l'époque.
Dans un élan de courage, je voulus changer mon fond d'écran mais l'on m'interpella depuis l'entrée de l'amphi. Je stoppai mon geste et rangeai mon portable dans ma mallette pour voir mon assistante dévaler les marches
-Mélody ? Que faites-vous là ? l'interrogeai-je, réellement surpris.
-Je passai en salle des professeurs pour savoir si vous aviez besoin d'un coup de main dans l'organisation de votre planning aux vues des examens qui approchent, et justement, le responsable administratif m'a chargé de vous donner ça. (Elle me tendit deux feuilles agrafées en coin l'une à l'autre) ça y est, le planning des examens est tombé.
-Je vous remercie, c'est très gentil de me l'avoir apporté. M-mais comment saviez-vous où j'étais ?
-Oh, j'ai l'habitude de vous voir travailler dans cet amphi, alors…
Hochant la tête d'un air entendu, je préférai ne pas relever ceci. J'examinai en silence les dates pour lesquelles j'allais être de surveillance, ou de juge pour les oraux. Ah, je suis également de correction pour cette matière…
-Ah, je vois que travailliez sur nos prochains contrôles ! Un coup de main pour les polycopiés ?
Je fis volteface et l'arrêtai tout de suite.
-Mélody, reposez ça s'il vous plaît, dis-je en essayant de ne pas me montrer trop sec. Je l'ai assez houspillée pour sa conduite de la dernière fois.
-P-pardon, je ne voulais rien déranger.
Je secouai la tête, et sourit gentiment.
-Vous ne dérangez rien, mais je ne peux pas vous laissez vous occuper de ça. Ce sont des contrôles pour toute votre classe, y compris vous Mélody. Je dois me montrer impartial, et même si j'ai confiance en votre bonne foi, je ne peux vous laisser organiser les contrôles continues au risque que vous ayez de l'avance sur vos camarades vis-à-vis du sujet.
-O-oui, je n'y avais pas songé… répliqua-t-elle, semblant nerveuse. Elle se tordit les doigts en abaissant son visage rougit.
Ai-je été trop dur ? Je ne savais plus vraiment comment parler avec mon assistante. Soit elle en faisait beaucoup trop, au point de me remplacer en tant que professeur, soit elle s'effaçait en se braquant subitement. Cela me laissait toujours confus. Je devrais peut-être en parler avec Tallulah, elle connait Melody depuis plus longtemps que moi… me dis-je en me massant la nuque.
-Je vous remercie de m'avoir apporté cela, mais pourquoi ne pas profiter de votre week-end pour vous reposer un peu ?
-Et l'organisation de votre planning ? Ça, je peux m'en occuper, je peux-
-Je veux vous voir vous détendre, Mélody. (Je ris) Vous, on ne pourra jamais vous reprocher de mal assister un professeur.
Elle me sourit en lissant les plis de son manteau.
-Bon d'accord, je vais vous laisser dans ce cas. Mais n'hésitez pas à m'envoyer un mail en cas de besoin.
J'opinai du chef, et la saluai poliment. Une fois seul, je soupirai longuement avant de me retourner vers tout le travail qui me restait à faire. Après avoir organisé mon planning avec celui des examens je me remis à trier les contrôles que j'eus préparé et me souvins qu'il me manquait un document pour terminer les photocopies. Je pris tout dans ma mallette cette fois et repartis à la BU. Le temps que les impressions ne sortent, je jetai un coup dans la salle d'étude où j'eus croisé Chani avec une Tallulah cachée dans les rayons, mais je constatai qu'elles n'étaient plus là. Je restai un moment à la fac pour terminer mon travail et envoyer des mails pour prévenir de la date du prochain contrôle. Le soleil déclinait à l'horizon, et je décidai que j'avais suffisamment travailler en ce Samedi.
Bon, je vais la voir ou pas ? Tapotant nerveusement sur la table, je pris une profonde inspiration en entamant un compte à rebours silencieux dans ma tête…Il fallait que je me décide. Etais-je prêt à jouer cartes sur table avec Tallulah, ou bien devais-je poursuivre de jouer celle de la prudence et nous éviter une éventuelle catastrophe émotionnelle ? Je ne veux pas qu'elle rate son année à cause de mes conneries…
Je resongeai à son sourire. Après quoi, je bufflai d'exaspération face à ma faiblesse et pris le chemin pour le Cosy Bear Café. Et il y avait déjà beaucoup de monde. Je reconnus même quelques collègues enseignant dans les bâtiments voisins. Trouvant qu'il faisait un peu trop froid en terrasse je m'engouffrai à l'intérieur. Mais je n'eus à peine le temps de pousser la porte qu'on me l'ouvrit en grand pour me laisser entrer et me saluer avec entrain et chaleur.
-Bonsoir Monsieur ! Merci d'avoir choisi le Cosy Bear Café p- Oh…
Visiblement surprise de me voir, Tallulah se tut mais ne perdit pas pour autant son éclatant sourire. Peut-être disait-elle au revoir à son amie, car je vis Chani qui semblait sur le point de quitter le café.
-Re-bonsoir Mademoiselle, lui dis-je avec le sourire. Elle me répondit tout pareil et lorsque je voulus saluer mon autre cadette, je fus interrompu par des remerciements qui me rendirent très confus. Oh, elle parle du manuel.
Mon cœur fit un bon dans ma poitrine alors que son visage s'illuminait. Ses tâches de rousseurs qui parsemaient tout son visage et sûrement le reste de son corps… semblaient plus sombres sous la lumière artificielle du café, tout comme ses yeux bruns qui frôlaient le noir. Seules les petites tâches bleue et grise à son iris gauche scintillaient sous le jour.
Chani chuchota quelques mots à son amie avant de sortir. Tallulah sembla soudainement plus tendue et je l'interrogeai du regard avant qu'elle ne me demande où je désirai m'installer. Aurai-je dû lui prévenir que je passai la voir ? Mais comment… ? Mettant son semblant de malaise sur le compte de la surprise, je lui indiquai qu'au comptoir, je serai très bien.
Aussitôt, elle me demanda ce que je désirai boire sans même me regarder. Mon engouement de tantôt redescendait peu à peu, quelque chose n'allait visiblement pas chez ma cadette et j'ignorai complètement ce que c'était. Je n'ai quand même pas mal compris, elle voulait bien qu'on se voit au café, non ? J'essayai de taire mon début d'anxiété et lui commandai un café serré avec un sucre. Pour essayer de la détendre un peu, j'engageai la conversation :
-De rien pour le manuel, dis-je en réponse à ses précédents remerciements.
Je la vis tressauter avant de croiser mon regard. Elle le soutint d'une moue chagrinée et me chuchota presque, qu'elle était désolée d'être partie avec.
-J'avais un rendez vous important, et comme je ne vous trouvai pas…(Elle le sortit de son sac, sûrement posée derrière le comptoir) Tenez. Et encore merci…
Je le pris avec moi et le rangeai dans ma mallette. Espérant qu'elle se détende un peu plus encore, j'avouai avoir souhaité l'aider pour ses recherches après que j'y eus jeté un coup d'œil. Une teinte pêche enroba le coin de ses pommettes, se mariant allègrement avec le chocolat de ses cheveux et le beige naturel de ses lèvres, légèrement gercées par le froid. J'ajoutai que si elle le désirait, j'accepterai volontiers de l'aiguiller dans ses prochaines recherches.
-Tous vos conseils seront les bienvenus, me dit-elle dans un souffle chaud alors qu'elle faisait couler mon café. Je fis mine de m'intéresser à la déco du café, afin de cacher au mieux mon propre embarras.
De son côté, Tallulah sembla plus prompt à converser et je fus ravi de la voir un peu plus détendue. Elle m'expliqua un peu comment cette idée de sujet pour son mémoire, que je trouvai engagé, lui était venue et ce qu'elle désirait faire pour la suite. Alors que je m'apprêtai à lui répondre que je pourrai sûrement l'aider, la voix d'un homme que je retins plutôt bien, m'interrompit :
-Mais qu'est-ce que tu fais ?
Je tournai ma tête à demi pour croiser le regard du jeune serveur que j'eus rencontré l'autre soir. Autant il fut surpris lors de notre première rencontre, autant je le sentis très hostile en cet instant. Il fit de gros yeux à Tallulah que je vis littéralement virer à un rouge vif. Je fronçai un sourcil et arquai l'autre avec incompréhensions. Pourquoi j'eus l'impression qu'elle venait de faire quelque chose de mal… ?
Son collègue vint prendre sa place en la poussant doucement avec sa hanche, et lui demanda de s'en aller. « Je n'ai pas encore parlé à Clémence pour tes heures sup', rentre chez toi avant qu'elle ne te voie » Entendis-je de leur conversation. Je devais avouer que pour le coup, je ne faisais aucun effort pour me boucher les oreilles. J'eus senti que quelque chose n'allait pas dans l'attitude ma cadette, et je commençai à comprendre ce que c'était… Elle n'était pas de service. Mon regard jongla entre elle et lui, et je remarquai que seul le serveur portait un uniforme. Bon sang, mais pourquoi ne m'a-t-elle rien dit ? Elle aurait très bien pu me demander de repasser la voir un autre jour, j'aurai compris quand même…
A moins que j'eusse alors bien mal saisi sa demande de l'autre fois et qu'elle ne fit qu'une invitation au professeur que j'étais et non à l'homme que je crus qu'elle voyait. Peut-être n'avait-elle simplement pas osé m'informer qu'elle ne pouvait pas passer de temps avec moi, pour faire bonne figure devant sa patronne et servir le client que j'étais ? Un peu déboussolé, je regardai le café que venait de me servir le jeune homme, et demandai :
-Puis-je avoir un sucre avec mon café ?
-Bien sûr.
Il me le donna très poliment, mais sa froideur était palpable. Il se tourna vivement vers Tallulah qui ne me regardait plus du tout et dit :
-On se voit Lundi ?
Après quoi, il s'en alla et nous laissa seuls au comptoir, non sans me mitrailler d'un regard assassin. J'espérai pour lui qu'il ne regardait tous ses clients ainsi, au risque de se faire du mal ! De son côté, j'entendis Tallulah soupirer en rassemblant ses affaires.
-Tallulah, je vous avais pourtant dis que je ne voulais pas vous ajouter plus d'heures que vous n'en avez, repris-je d'une voix qu'elle seule put entendre. Puis, exaspéré, je me passai une main dans les cheveux et renchéris : J'aurai pu m'en douter aussi, vous ne portiez pas d'uniforme…
-Je sais, mais je ne m'attendais pas à vous croiser et j-j'ai…
-Il ne fallait pas vous sentir obligée, l'interrompis-je plus sèchement que je ne l'aurai voulu. Quand je le remarquai ce fut trop tard. Son visage venait de se fermer de toute émotion, et sans que je puisse me rattraper, elle me tourna le dos.
-Passez une bonne soirée Monsieur Zaidi.
L'air glacé s'engouffra dans la salle lorsqu'elle ouvrit les battants de porte qu'elle relâcha une fois le seuil passé. Je vis sa silhouette se fondre dans l'obscurité des rues, accompagnée de Chani qui l'avait donc attendue. Elle n'était absolument pas de service…
Si elle me considérait vraiment sur un pied d'égalité, elle ne se serait pas forcée. Je bus mon café avec amertume, et je fus dans cet état d'esprit tout le week-end. Même si j'eus pris la résolution d'avoir une discussion claire avec Tallulah, je ne parvenais pas à faire abstraction de mes sentiments, et j'avais peur de me montrer trop émotif et de sortir des mots qu'il était encore trop tôt de prononcer.
Lundi, habillé dans un chaud manteau trench qui m'arrivait un peu au-dessus des genoux, j'arrivai au travail la tête légèrement ailleurs. En chemin, j'étais passé devant le café, où je la vis, affublée de son tablier, faire des allers-retours entre la salle principale et la terrasse. Elle travaille vraiment tôt… Me dis-je en tournant au coin de la rue sans m'arrêter. Une fois dans la cour, je fus interpellé par le Directeur qui se trouvait en présence de la petite camarade de Tallulah. Tiens ? Je m'approchai d'eux en essayant d'afficher un sourire polit qui ne se croisait pas trop avec de la grimace. Je serrai la main à mon supérieur et adressa un hochement de tête à mon élève qui me le rendit avec un sourire bien moins faux que le mien. Je compris qu'ils partageaient une même passion et qu'ils conversaient sur un livre qu'ils eurent tous deux lu. C'était étrange, je les enviai un peu…Rien de bien affectueux ne se dégageait de leur conversation, pourtant ils semblaient si détendus qu'on aurait dit des amis de longues dates. Pourquoi n'est-ce pas aussi simple avec vous ? songeai-je en pensant à Tallulah.
Me sentant de trop dans ce dynamisme qui ne m'habitait guère, je voulus prendre congé, mais mon supérieur m'arrêta.
-Attendez Rayan, j'ai les plannings des étudiants à vous donner. La plateforme informatique a été en maintenance tout le week-end et ça risque de perdurer jusqu'à demain.
-Encore des fraudes ? m'inquiétai-je, sachant que certains étudiants avaient la fâcheuse manie de pirater le système pour obtenir d'avance les sujets des contrôles. J'ai vécu ça dans mon ancien lieu de travail.
Soudain, des éclats de rires attirèrent notre attention à nous trois. Mon cœur se serra à la vue de cette jeune femme pour qui je compris mon cœur s'être amouraché d'elle trop vite pour que je puisse l'ignorer désormais. Elle semblait bien moins morose que moi, dans les bras de son collègue qui chahutait avec elle. Les regards qu'il lui lance… Bien sûr qu'il l'aimait. Et je compris aussi, en le voyant muni d'un sac de cours, qu'il était étudiant à Antéros, tout comme elle. Je l'envie… me dis-je subitement. Il travaille auprès d'elle, étudie auprès d'elle…
Et ils pouvaient s'étreindre ainsi, personne n'irait les sermonner. Au contraire, j'entendis plusieurs étudiants qui passaient près de nous et qui eurent vu la scène, se demander s'ils sortaient ensemble. Je sentis l'agacement m'assaillir à nouveau… Ils s'installèrent sur un banc tandis que je vis Chani pianoter sur son portable.
-Ils sont en formes ! s'exclama-t-elle en regardant dans leur direction.
-Ah, des camarades à vous ? lui demanda le Directeur.
-Tallulah est une bonne amie, mais je ne connais pas très bien Hyun.
Au loin, je vis Tallulah dresser la tête en direction de Chani qui lui fit un signe de la main. Tous deux se joignirent à nous. Ce fut idiot, mais je me sentis un peu vexé de la voir perdre son sourire en me remarquant. Ma cadette fit la bise à son amie et nous salua très simplement et poliment mon supérieur et moi. De même que ledit Hyun, à qui je ne fis qu'un hochement de tête. Son regard ne se baissait pas, et je ne fus pas d'humeur à le détourner non plus.
Je me souvins avoir dit à Tallulah que son collègue faisait bien de s'inquiéter de mes intentions envers elle. Et en ce jour, mes paroles prenaient de plus en plus de sens…
-Quelle fougue ! Il y a des jours ou j'aimerai avoir la même énergie, s'exclama mon supérieur en riant.
-Surtout avec une matinée de boulot au café, je ne sais pas si je vais avoir la même énergie quand j'irai bosser demain, souleva Chani.
-Ah oui ? En voilà des jeunes gens courageux. Vous êtes également en Art ? s'interrogea le Directeur au sujet du jeune serveur. Sûr et certain que je me serais souvenu de lui si ça avait été le cas, je répondis pour lui :
-Non, il n'est dans aucun de mes cours.
Mon cadet m'adressa un regard lourd de sous-entendus et renchérit :
-Je suis en info. Com. En M2, comme Tal'.
Tal'… Il prononça avec plus d'appui le surnom de ma cadette, envers qui je devais me contenter de l'appeler « Mademoiselle » et la vouvoyer. Prenant une profonde inspiration, je fis mine d'avoir froid et cachai le bas de mon visage sous le col de mon manteau, non sans serrer les dents. Il ne fallait surtout pas que je fasse d'accro aujourd'hui, pas après avoir annulé le cours l'autre jour. Mes états d'âmes attendraient la fin des cours.
Subitement, Tallulah se tourna vers son ami, qui se rapprochait d'elle en gravissant les marches qui les séparaient. Elle baissa le ton, ce qui rendit leur proximité plus intime encore, mais non pûmes entendre :
-D'ailleurs, tu vas être en retard Hyun… C'est toujours toi qui m'accompagne, la prochaine fois ce sera mon tour, promis.
Et l'instant d'après, mon sang ne fit qu'un tour dans mes veines et je sentis le reste de mon corps se tendre. Avec délicatesse, et une affection loin d'être amicale, ce Hyun aux privilèges que je n'avais guère, déposa un baiser tendre sur le front de Tallulah. Après quoi, il s'en alla en saluant les deux jeunes femmes d'un signe de la main. Mais s'il pensait que je n'eus pas remarqué son regard en coin, c'était raté…
-Ah, l'amour…un soutien indéniable en cette période difficile de vos études.
Lâcha le Directeur avec entrain. Pour ma part, je fis mine de regarder ailleurs en restant muet. Et si…s'ils étaient vraiment ensemble ? J'eus un peu de mal à le croire. Pourtant, Tallulah ne démentit pas non plus les mots de notre supérieur. Elle fixait le sol, peut-être pour tenter de voiler au mieux son visage empourpré.
Nous prîmes tous les quatre le chemin en direction de l'amphithéâtre où j'assurerai mon cours. Si devant, Chani et le Directeur eurent repris leur précédente conversation, ce fut plutôt le silence religieux entre ma cadette et moi. En revanche dans ma tête, c'était l'apothéose. Aurai-je un jour la liberté d'avoir de telle geste envers elle ? Me le rendra-t-elle ? A quel point puis-je encore tenir sans lui parler ? C'est trop tard…on doit éclaircir la situation maintenant.
Nous nous séparâmes, moi partant vers l'estrade en compagnie de mon supérieur, et Tallulah, en compagnie de son amie, partit s'asseoir à la même place que vendredi dernier.
-Tenez, surtout dites leur bien que c'est nominatif, et qu'ils ne pourront pas avoir de doublon !
-Bien entendu, je vais leur distribuer attentivement, assurai-je en prenant l'enveloppe qui contenait le planning des examens de mes élèves. Il repartit après de derniers mots et je pus débuter mon cours.
Je n'eus même pas besoin de réclamer le silence que les élèves se montraient déjà fort attentifs. Une chose de moins à régler. J'en profitai pour les saluer et leur informer que je détenais leur planning nominatif pour les examens de décembre à janvier, hors contrôles continus qui eux se déroulaient toute l'année.
Les appelant un par un, je finis par tomber sur le planning de Tallulah qui se déplaça vers moi tout comme je m'avançai vers elle. Elle me remercia avant même qu'elle n'obtienne son planning, et lorsqu'elle le pinça de ses doigts fins, je baissai volontairement le ton, le dos tourné au reste de l'amphi pour que personne ne me voit lui parler.
-J'aimerai vous parler…
J'enchaînai aussitôt avec l'étudiant suivant. Tallulah ne m'accorda aucune parole ni un regard alors je l'eus cherché du mien. Un peu troublé, je terminai de distribuer les fiches et grimpai à nouveau sur l'estrade pour véritablement entamer mon cours. Enfin, ce fut après avoir calmé un peu mes étudiants qui s'excitaient devant leur planning. Je repensai à l'invitation de Leigh à la soirée qui se déroulerait après la compétition de surf.
-Allez, reprenez votre calme ! Si j'étais vous, je profiterais du week-end prochain pour me détendre une dernière fois avant la dernière ligne droite !
L'Anxiété se changea peu à peu en une ambiance plus légère et une élève demanda si nous allions reprendre directement le débat de la semaine dernière ou si nous passions à une autre problématique.
-On creuse encore celle de vendredi ! Elle vous est primordiale pour comprendre l'insertion de l'œuvre de George Raymond Richard Martin comme une œuvre d'Art moderne à part entière du XXIe siècle malgré son aspect médiéval.
Mon attention fut bien souvent portée vers Tallulah qui n'eut presque rien dit de tout le cours. Je ne m'étais pas senti le cœur à l'interroger, me questionnant silencieusement si ce qui s'était passé Samedi y était pour quelque chose ou non. Chani aussi détournai parfois ses yeux de l'estrade pour observer sa voisine qui devenait étrangement pâle. Si cette situation la dérange à ce point, autant y mettre un terme maintenant… m'étais-je dit, le cœur lourd.
Les deux heures furent aussi dynamiques que ceux de vendredi, bien que nous n'ayons absolument pas eu le droit à la spontanéité de celle envers qui je m'étais langui d'entendre le point de vue. Lorsque j'annonçai la fin du cours, je me précipitai peut-être avec trop de hâte, au point de me recevoir des regards curieux de certains élèves qui sortaient, pour obtenir une réponse de la part de Tallullah. Elle veut parler ou pas … ?
Je la trouvai plaquer contre le mur de l'escalier, laissant ses camarades quitter la rangée, en compagnie de Chani à qui j'adressai d'avances mes excuses. Je m'adressai ensuite à Tallulah.
-Puis-je vous parler un instant ?
Elle acquiesça. Toutes deux s'arrangèrent aussitôt, se promettant de se rejoindre au réfectoire plus tard. J'eus un brin d'espoir que les choses n'étaient peut-être pas encore catastrophiques lorsque je la vis accepter ma demande, mais je désenchantai bien vite en la voyant si fermer à me parler.
Ma cadette n'avait pas bougé d'un iota alors que j'eus pris la direction de l'estrade, pensant que nous serions plus à l'aise pour converser.
-Ecoutez, je ne veux pas paraître désobligeant mais il serait peut-être temps que l'on discute sérieusement de ce qu'il se passe entre nous en ce moment, commençai-je en revenant vers elle.
Elle soutint mon regard par le sien fort troublé par un sentiment presque agacé que je crus être provoqué par ma faute. Finalement, il n'en est rien, elle ne veut absolument pas que l'on parle… Désabusé par l'attitude de Tallulah, qui, je crus plus honnête que cela, je pris un ton plutôt désinvolte et lui dit que ce n'était pas la peine de rester si elle ne désirait pas parler avec moi. Je voulus ajouter que mon statut de professeur n'aurait dû en aucun cas la faire se sentir obligée de rester…mais elle m'interrompit avec une véhémence que je ne lui connaissais pas encore. Rien de bien violent, mais je retrouvai sa spontanéité et son naturel qui m'eut charmé dès le premier jour.
-Ok, là je vous arrête de suite !
Bon nombre de professeurs lui auraient sûrement rappelé qu'elle n'était qu'une étudiante, adulte certes, mais qu'en aucun elle n'avait le droit de prendre un tel ton avec une personne de mon « statut ». De mon côté, ça me rassura un peu qu'elle se montre ainsi en cet instant où je voulais discuter de tout sauf de nos différents échelons au sein de cet établissement : Certes vous êtes plus âgé, vous êtes mon professeur, en sommes vous avez tous les statuts de la personne proclamant « l'autorité ». (Je sentis son sarcasme) Mais je suis encore capable de savoir ce que je veux sans qu'on me prenne par la main. Vous vouliez parler, j'ai accepté car j'estime qu'il est également temps de le faire. Pour tout vous dire, j'ai un peu de mal à vous suivre, alors parlons.
Me laissant littéralement sans voix, je la détaillai des pieds à la tête et mes yeux se firent emprisonner par les siens, dont la profondeur du brun sembla noyer la lumière autour de nous. Ce qui m'inquiéta, était cette tension qui semblait l'entourait, et alors que je me fus dit plus tôt que nos affaires auraient pu la tarauder ainsi, je commençai à me demander s'il n'y avait pas une autre raison à ce malaise palpable. Essayant de reprendre contenance, je détournai le regard à la recherche d'un point qui me permettrait de faire redescendre la pression qu'elle me mettait en me toisant ainsi.
-J-je…je ne voulais pas vous blesser, dis-je alors d'une voix qui chevrota. Je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses, si mes mots vous ont paru présomptueux. Pour dire vrai, quand j'ai compris que vous ne travailliez pas samedi soir, je me suis dit que vous aviez simplement voulu faire bonne figure et j-je…
-Bonne figure ? répéta-t-elle d'un ton aussi tranchant que son air fut outré, elle reprit, et la suite de ses paroles me rendra bien plus troublé encore : Si la subtilité ne fonctionne pas, alors autant être claire : ça me fait plaisir de vous voir, et ce n'était certainement pas pour faire bonne figure que j'ai accepté de vous servir un café samedi. J-je voulais simplement… ah !
-Tallulah ! m'exclamai-je, totalement alarmé de la voir s'effondrer au sol. Hé ! Tallulah, que se passe-t-il ?
Je sentis son corps trembler alors que je l'aidai à se relever. Presque aussitôt, elle vint se maintenir le bas de son ventre en se pliant vers l'avant en grimaçant de douleur. Elle me repoussa gentiment, m'assura que ce n'était rien et se mit à rassembler le reste de ses affaires. Bien trop inquiet pour elle, mais en même temps très déconcerté, je restai à côté d'elle au cas où elle referait une chute.
-Pardon de ne pas l'avoir remarqué avant, vous étiez bien silencieuse en cours, je pensai que ça avait un rapport avec nous mais c'était parce que vous étiez malade, n'est-ce pas ?
Visiblement pressée de s'en aller, je vins la maintenir par le bras pour l'aider à gravir les marches menant à la sortie. Je me sens si stupide, et très égoïste ! Ma cadette était en détresse, je l'eus vu tout le long du cours, et je n'eus rien fait d'autre que de penser à discuter de ce qui me « chagrinait » depuis Samedi.
-Pas vraiment…je-
Tallulah se tourna subitement, les jambes tremblantes et les mains plaquées derrière elle comme pour me dissimuler quelque chose. Il me vint alors une explication à son embarras si virulent, sans pour autant que je sois sûr, je demandai :
-Vous avez de quoi vous changer… ?
Sa mine affligée et son regard fuyant vinrent confirmer mes doutes, et d'instinct, je retirai ma veste afin de l'enrouler de sa taille et dissimuler ce qui la rendait si anxieuse. Je me souvins alors d'une camarade du collège, qui vécut une journée ignoble sous les moqueries, à cause d'une tâche à l'arrière de son pantalon qu'elle ne put absolument pas éviter. Si je ne fus pas participant aux moqueries, je ne fis pas non plus d'efforts pour que cela cesse. J'eus observé, impuissant, la détresse de cette jeune fille qui subissait déjà les métamorphoses de son corps, et le regard abruti des autres, de tous genres et sexes confondus.
En revanche, ce qui me marqua, fut le geste qu'eut cet élève de troisième qui revenait d'un entraînement de l'UNSS. Il avait sorti son sweat de sport et l'eut enroulé autour de la taille de cette petite fille qui l'eut remercié par des larmes de soulagement. Cet élève, me fit alors réaliser, que malgré ma différence, je n'étais pas si impuissant que cela et que j'aurai tout à fait pu aider cette fille à surmonter son embarras. Aujourd'hui, je peux le faire.
Tallulah se montra réticente, mais j'insistai, en lui faisant comprendre que ce n'était qu'un vêtement et que son confort à elle m'importait bien plus que la propreté d'un morceau de tissu. Tête basse, elle me remercia alors que je prenais ses mains dans les miennes. Ses doigts étaient glacés, et je me fis violence pour ne pas la prendre dans mes bras. Je songeai alors à son collègue, ce Hyun, pour qui ce genre de geste n'avait rien de contraignant tant que Tallulah le consentait. L'aime-t-elle ? me mis-je à me demander sans la quitter des yeux.
-Cela m'embête de ne pouvoir rien faire, murmurai-je sincèrement désolé : Si ce n'est vous raccompagner au dortoir, proposai-je sans aucune arrière-pensée. Tout ce que je souhaitai, c'était l'aider à se sentir mieux.
Ma cadette choisit ce moment pour retirer ses mains des miennes desquelles je ne desserrai pas l'étreinte, en espérant qu'elle comprenne que j'étais là pour elle.
-J-je vais appeler Chani. Je ne suis pas bête, je sais très bien que ça risque de jazzer si jamais l'on vous voit entrer au dortoir avec une étudiante, me dit-elle alors.
Comment fait-elle pour penser à moi dans un moment pareil ? Je n'insistai pas, refusant de la rendre plus anxieuse qu'elle ne l'était.
-D'accord, fis-je dans un souffle de capitulation : Je vais rassembler mes affaires et attendre avec vous l'arrivée de votre amie. Vous tenez à peine sur vos jambes et je n'aimerai pas que vous vous retrouviez au sol une fois parti. Installez-vous là en attendant.
Après l'avoir aidée à s'asseoir sur un siège du dernier rang, au plus près de la sortie, je dévalai les marches avec hâte pour récupérer ma mallette et mon manteau que j'enfilai par-dessus ma chemise maintenant séparée de son veston. J'entendis, par écho, des bribes de sa conversation en n'ayant bien évidement que sa propre répartie. Je remontai en essayant de ne pas faire trop de bruit, mais je ne pus m'empêcher de rire à l'écoute d'une expression bien singulière pour parler de ses règles. « Le débarquement de Normandie…Pas sûr que les profs d'Histoire soient très friands de la comparaison. » Pour ma part j'appréciai son humour face à cette situation.
En rien, cela n'aurait dû être une gêne de m'en parler, mais les mentalités faisaient que je comprenais enfin son hésitation de plus tôt ainsi que ce malaise qui ne l'eut pas quitté pendant que nous parlions.
Lorsque je l'entendis mentionner son mémoire, je sortis avec précipitation de la documentation que j'eus faite de mon côté pour étoffer ses recherches.
-J'ai quelque chose pour vous ! chuchotai-je suffisamment fort pour que Tallulah m'entende.
La laissant terminer sa conversation, je vins m'installer à côté d'elle et triturai les recoins de mes feuilles distraitement. Elle coupa rapidement, avant de soupirer longuement. Remarquant mon sourire, elle me demandait ce qui me prenait…
-« Le débarquement de Normandie », hein ?
Ma cadette partit dans un rire nerveux et tenta de se cacher dans ses bras croisés sur la table. Nous pûmes noter que l'ambiance entre nous s'était légèrement détendue, mais le fait était que je me sentais toujours aussi coupable de l'avoir coincée alors qu'elle se sentait si mal. Nous échangeâmes sur le fait qu'elle aurait pu m'expliquer ce qui lui arrivait, peu importe que je sois un homme ou son professeur.
Puis, alors que nous échangions un sourire complice, je profitai du fait que nous fûmes encore seuls pour lui demander, un peu timidement :
-V-vous travaillez quand, au juste ? Au café je veux dire…
« Ça me fait plaisir de vous voir ! » au moins maintenant j'étais fixé. Nous profitions mutuellement de la présence de l'autre. Même si je ne pus entendre jusqu'au bout ce qu'elle voulut me dire, je me dis que nous aurions désormais bien d'autres occasions de discuter plus intimement. Et cette fois-ci, ce sera sans bavure, m'eussé-je promis. Mais je n'osai plus croiser son regard pour l'instant…
-Le lundi matin, déjà ! rit-elle. Je me souvins de l'échange de ce matin.
-Oui, déjà…, Le Mardi soir et le Jeudi soir, je suis de fermeture. J'ai demandé des heures supplémentaires aussi, peut-être aurai-je d'autres soirs de fermeture, m'expliqua-t-elle comme pour me faire comprendre que j'étais libre de venir la voir quand je voulais à ces heures-là. Et plus encore si elle avait des heures sup'…
-Vous repasserez ?
Bon sang, ce qu'il devenait difficile pour moi de garder un soupçon de bienséance en la sachant si rentre-dedans et impatiente.
-Pourquoi vous demander vos horaires, si ce n'est pas pour venir vous voir ? rétorquai-je alors en oubliant un moment la subtilité.
Tallulah me sourit, non sans rougir et je sentis ma poitrine se gonfler de tendresse. Finalement, je m'étais pris la tête pour peu et il n'y eu aucun malentendu dans ce qu'elle m'eut proposé l'autre soir. Elle aussi, désirait bien me revoir…
Chani arriva, et nous nous séparâmes non sans qu'une pointe d'inquiétude ne m'accompagne tandis que je les regardai s'éloigner. Néanmoins, l'esprit plus serein que ce matin, je partis prendre un déjeuner. Je n'avais pas de cours à assurer juste après, je pris donc mon temps pour manger en relisant certaines recherches pour mon travail. Je pourrai utiliser ça pour le prochain cours, tiens… l'après midi passa plutôt calmement, du moins, jusqu'à ce que Monsieur Lebarde ne revienne de son cours avec une mine agacée, accompagné de Marine, une autre de mes collègues avec qui j'avais vraiment du mal à m'entendre.
-Je sais bien qu'ils sont assez grands pour savoir ce qu'ils font, mais je n'aime pas l'idée qu'une forte tête entraîne de bons éléments dans leurs bêtises ! Si Mademoiselle Loss veut rater sa dernière année, qu'elle le fasse sans entraîner sa camarade avec elle !
Je tiquai aussitôt avoir entendu le nom de famille de ma cadette. Qu'est-ce qu'il lui reproche encore ? Me dis-je en faisant mine de ne pas écouter leur conversation.
-Haha, tu te fais du mal André ! Je sais que tu es superviseur pour le mémoire d'un de tes élèves mais tu ne dois pas te sentir obligé d'être derrière tous les autres. Laisse-les donc apprendre de leurs erreurs.
-Je suis là pour essayer de leur faire éviter d'en faire, justement ! Et je trouve ça scandaleux, de voir cette étudiante entraîner une personne aussi sérieuse et curieuse que Chani dans sa déchéance.
Marine rit aux éclats tandis que je redressai la tête pour croiser le regard de mon collègue qui touillait rageusement sa cup de café.
-La déchéance, à ce point … ? fis-je, quelque peu abasourdi. C'était sorti tout seul, mais je trouvai bien grossier la manière dont il parlait de Tallulah.
-Tiens, le preux chevalier qui vient au secours de ses chers étudiants sur son cheval blanc ! pesta Marine en ouvrant l'un de ses manuels de cours. Je passai outre sa remarque et attendis que Monsieur Lebarde me réponde.
-C'est vrai quoi, à un moment il va bien falloir intervenir ! Chani porte beaucoup d'attention au cours d'art antique et médiéval, elle m'a déjà posé beaucoup de questions pour l'aider dans son mémoire, on voit qu'elle veut réussir, elle ! (Il grogna) Tallulah…hein, ce n'est pas pareil.
Sachant au combien ma cadette se donnait avec passion pour sa thèse, je ne me sentis pas le cœur à ignorer la remarque de mon aîné et dit :
-Parce qu'elle ne vous pose pas de question à la fin du cours et qu'elle n'a pas choisi d'introduire vos cours à son mémoire ferait d'elle une étudiante ne visant pas la réussite ? Sans vous offenser, Tallulah se donne beaucoup de mal dans l'aboutissement de ses recherches. Pas plus tard que ce matin, nous avons échangé à ce sujet.
-Oh, elle a donc commencé à chercher ? rit-il dans une toux étouffée.
-Avec toute la documentation qu'elle détient, cela doit faire un long moment qu'elle bosse dessus, vous savez.
-Et sur quoi porte-t-il ? Non parce que pour le moment elle ne donne pas l'impression de travailler beaucoup et je vais finir par la soupçonner de tricher lors des contrôles continus.
Je fronçai les sourcils et serrai le poing sous la table en essayant de contenir la colère qui m'envahissait.
-La protection des artistes est un sujet qui lui tient beaucoup à cœur. Elle a-
Il rit de plus belle en m'interrompant sans aucune gêne.
-« La protection des artistes ! » s'esclaffa-t-il avec un soupçon de dédain : Voilà un sujet bien engagée pour une personne ne respectant pas son emploi du temps !
-Mais que diable a-t-elle fait pour que vous parliez ainsi d'elle !? Un retard n'est pas si terrible, vous savez que certains étudiants bossent à côté de la fac !? m'exprimai-je pour de bon, le ton un peu haut.
-Sauf qu'un job étudiant ne doit pas interrompre ses études et n'excuse en rien ses retards, le règlement est le même pour tous ! Et encore, un retard de plus de sa part, ça ne m'aurait pas étonné mais là c'est d'une absence de deux heures dont on parle ! Deux heures ! En M2, on ne se permet pas de sécher les cours, Rayan ! Pas pour un cours d'un si lourd coefficient ! Et comme disait Marine, les étudiants font ce qu'ils veulent avec leurs études, mais je ne tolèrerai pas qu'elle incite sa camarade à tomber avec elle, pas en sachant que son mémoire porte sur mon cours !
Je compris alors que Tallulah et Chani ne s'étaient pas montrées au cours de mon collègue après le déjeuner. Elle devait se sentir trop fatiguée… me dis-je, en me demandant si son amie n'était pas restée avec elle pour ça. Peut-être va-t-elle plus mal que cela ? La voix de Monsieur Lebarde me sortit de mes inquiétudes, lorsqu'il ajouta à mon propos :
-Vous comprendrez vraiment ce que c'est de s'investir pour le bien des étudiants lorsque vous serez plus vieux. Je ne peux vous en vouloir de vous exprimer ainsi, votre manque d'expérience fait que vous êtes encore trop dans la peau d'un étudiant. Laissez le temps se faire, et vous verrez que votre façon de penser changera et qu'il faut avant tout écarter les mauvais éléments des bons !
-Mon manque de…balbutiai-je effaré par ce que je venais d'entendre.
-Ça, c'est dit, pouffa ma collègue sans détacher ses yeux de son manuel.
-Ne soyez pas choqué par mes paroles, Rayan. Reconnaissez que votre petite crise de l'autre fois ne vous fait pas honneur ! Qu'un étudiant quitte un cours ne concerne que lui, mais un professeur excusez-moi c'est un peu…
-Je reconnais avoir fait un faux pas, mais oserez-vous me regarder droit dans les yeux en me disant que cela ne vous ait jamais arrivé de ne pas vous sentir capable d'assurer un cours ? Si c'est le cas, grand bien vous fasse, André !
Sur ces mots, j'attendis qu'il me réponde mais il ne fit que me détourner le regard. Évidemment, on a tous déjà annulé un cours pour des raisons personnelles ! hurlai-je au fond de moi, mais il n'y en avait que peu qui l'assumait à ce que je voyais.
Agacé, je pris mes affaires et quittai la salle des professeurs en leur adressant de polies salutations mais de très brèves également. Je savais que ce n'était pas en explosant ainsi à chaque fois que quelque me contrariait qui m'aiderait à créer des liens avec mes collègues. Mais ils semblaient tous être munis d'une insensibilité qui me révoltait ! Et la manière dont ils parlaient des étudiants comme s'ils les connaissaient au point de les avoir faits…Non mais j'vous jure !
Et la manière dont il voyait Chani se faire manipuler par Tallulah. Bonjour l'estime qu'il portait envers cette jeune femme dont il semblait pourtant admirer le sérieux et l'investissement dans son cours ! Bien sûr, je connaissais les raisons qui eurent sûrement poussées les deux jeunes femmes à sécher, mais comment expliquer cela à mon collègue ? Cela ne le concernait en rien, et ce n'était sûrement pas à moi d'apporter de telles explications. Mais que cela était rageant de ne pouvoir défendre dignement quelqu'un que l'on appréciait.
A suivre…
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omagazineparis · 8 days
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Palladium femme : marchez au rythme de vos envies
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Mesdames, si vous êtes à la recherche de chaussures Palladium pour femme qui allient style, confort et durabilité, ne cherchez plus ! Ces chaussures emblématiques, connues pour leur robustesse et leur design intemporel, ont conquis le cœur des aventurières modernes. Que vous soyez une citadine branchée ou une globe-trotteuse passionnée, les chaussures Palladium pour femme sauront vous accompagner dans toutes vos escapades. Alors, prêtes à chausser ces petites merveilles et à partir à l'aventure ? Comment chausse Palladium femme ? Les chaussures Palladium pour femme chaussent généralement normalement. Prenez votre pointure habituelle pour les modèles en toile, comme les iconiques baskets basses Pallabrouse. Si vous hésitez entre deux tailles, ou si vous avez le pied large, prenez la pointure supérieure pour plus de confort. Pour les modèles en cuir, comme les élégantes bottines Pampa Hi, il est parfois conseillé de prendre une demi-pointure au-dessus, car le cuir a tendance à se détendre légèrement avec le temps. Pointure EUPointure USLongueur du pied (cm)36522,537623,538724,139825,140925,9411026,7 drive_spreadsheetExporter vers Sheets N'hésitez pas à consulter le guide des tailles de la marque pour être sûre de choisir la pointure idéale pour vos chaussures Palladium pour femme. Quelles sont les types de chaussures Palladium à porter en été ? L'été, on privilégie les matières légères et respirantes pour nos pieds. Les baskets basses en toile Palladium sont parfaites pour cela ! Elles se déclinent dans une multitude de couleurs et de motifs, pour s'adapter à toutes vos envies de chaussures Palladium pour femme. Les sandales montantes, comme les Palladium Pallaville, sont également une option tendance et originale pour l'été. Elles offrent un bon maintien de la cheville tout en laissant respirer vos pieds. Enfin, si vous cherchez le confort absolu, optez pour les mules Palladium, idéales pour les vacances et les journées décontractées. Comment porter des chaussures Palladium pour femme ? Les chaussures Palladium pour femme sont des chaussures polyvalentes qui se prêtent à toutes sortes de looks. Pour un style décontracté, associez vos baskets basses à un jean boyfriend, un short en denim ou une robe d'été. Ajoutez un t-shirt imprimé et une veste en jean pour un look casual chic. Si vous voulez un look plus habillé, portez vos bottines Palladium avec une jupe midi plissée et un chemisier élégant. N'oubliez pas les accessoires ! Un sac à dos en cuir, une paire de lunettes de soleil et quelques bijoux dorés compléteront parfaitement votre tenue avec vos chaussures Palladium pour femme. Est-ce que les Palladium sont de bonnes chaussures de marche ? Les chaussures Palladium pour femme sont réputées pour leur robustesse et leur confort, ce qui en fait d'excellentes chaussures de marche. Leur semelle en caoutchouc offre une bonne adhérence, même sur les terrains accidentés. L'amorti intérieur assure un confort optimal, même après plusieurs heures de marche. De plus, les Palladium sont fabriquées avec des matériaux résistants, qui leur permettent de supporter les épreuves du temps et des kilomètres. Selon une étude récente, 85% des utilisatrices de Palladium se disent satisfaites du confort de leurs chaussures lors de longues marches. Que vous partiez en randonnée en montagne ou en week-end à la campagne, vos chaussures Palladium pour femme seront vos meilleures alliées. Qui porte des Palladium ? Les Palladium sont portées par toutes les femmes qui aiment l'aventure, le style et le confort. Des baroudeuses aux fashionistas, en passant par les working girls, toutes trouvent leur bonheur dans cette marque emblématique. "J'adore mes chaussures Palladium pour femme ! Elles sont tellement confortables et stylées. Je les porte aussi bien pour aller au travail que pour partir en week-end", témoigne Julie, une jeune cadre dynamique. Alors, pourquoi pas vous ? Pourquoi porter des chaussures Palladium pour femme ? Il y a mille et une raisons de porter des chaussures Palladium pour femme ! Leur style unique, à la fois vintage et moderne, leur qualité irréprochable, leur confort incomparable... Mais ce n'est pas tout ! En choisissant des Palladium, vous optez également pour une marque engagée, qui utilise des matériaux respectueux de l'environnement et qui soutient des projets solidaires. Alors, n'hésitez plus et rejoignez la communauté des #PalladiumLovers ! Quel est le prix des chaussures Palladium ? Les prix des chaussures Palladium pour femme varient en fonction des modèles et des matières. Comptez environ 60 euros pour une paire de baskets basses en toile, et jusqu'à 150 euros pour des bottines en cuir. Vous pouvez trouver des Palladium dans les boutiques de la marque, sur leur site internet, ainsi que chez de nombreux revendeurs. N'oubliez pas de guetter les soldes et les promotions pour faire de bonnes affaires ! Comment reconnaître des vraies Palladium ? Pour éviter les contrefaçons, soyez attentive aux détails. Les vraies Palladium ont un logo bien défini, une étiquette avec toutes les informations nécessaires (modèle, taille, composition...) et des finitions impeccables. Méfiez-vous des prix trop bas et des sites internet peu fiables. Pour un achat en toute sécurité, privilégiez les boutiques officielles et les revendeurs agréés de chaussures Palladium pour femme. Les chaussures Palladium sont-elles confortables quand il fait chaud ? Oui, les chaussures Palladium pour femme peuvent être confortables même lorsqu'il fait chaud, à condition de choisir les bons modèles et les bonnes matières. Privilégiez les baskets basses en toile et les sandales montantes, qui laissent respirer vos pieds. Évitez les modèles en cuir, qui ont tendance à tenir chaud. Vous pouvez également opter pour des semelles respirantes et des chaussettes en coton pour un confort optimal. A lire aussi : Quels sont les différents types de chaussures femme ? Comment sont fabriquées les chaussures Palladium ? Les chaussures Palladium pour femme sont nées dans les années 40, pour équiper les légionnaires français. Leur robustesse et leur confort ont rapidement séduit le grand public. Aujourd'hui, les Palladium sont toujours fabriquées avec le même souci du détail et de la qualité. La marque utilise des matériaux résistants et durables, comme le cuir, le caoutchouc et la toile. Elle s'engage également dans une démarche éco-responsable, en utilisant des matériaux recyclés et en réduisant son empreinte carbone. Qu'est-ce qui fait des Palladium des chaussures si chères ? La qualité a un prix ! Les chaussures Palladium pour femme sont fabriquées avec des matériaux de haute qualité et un savoir-faire artisanal. Leur design intemporel et leur durabilité en font un investissement rentable sur le long terme. De plus, la marque jouit d'une excellente réputation, ce qui justifie en partie son positionnement tarifaire. Mais rassurez-vous, il est tout à fait possible de trouver des Palladium à des prix abordables, notamment pendant les soldes ou en achetant des modèles d'anciennes collections. Read the full article
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21- LA CIGARETTE
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Je suis dans le 16ème mais Martial n'est pas là. Et si j'appelais Michel, le mec bizarre, il habite à côté. Une dame à l'accent très 16ème répond. Elle crie avec la moitié de la main sur le combiné que c'est pour Michel et Michel doit être loin, Il ne vient pas tout de suite. "Michel, c'est pour toi, c'est Philippe Claude" dit la dame impatientée. J'entends un très lointain "J'arrive". Ces gens là habitent dans un château en plein Paris ou quoi? Non, je ne dérange pas, je peux venir si je veux, il y a des livres que je peux venir emprunter. Je dois noter le code de la porte de l'immeuble.
Les gens demandent toujours quel est votre plus grande qualité, et tout de suite après votre plus grand défaut. Il faut répondre avec l'air surpris et dire qu'on ne sait pas, que personne ne l'a jamais demandé, et faire semblant d'improviser. "Ma plus grande qualité, c'est la sincérité je crois". La sincérité, ҫa sonne bien, et ҫa donne le droit de dire des erreurs par la suite. Pour le plus grand défaut, c'est plus délicat, il faut trouver un défaut qui est une qualité en fait. Le mien, c'est la curiosité et c'est vrai, je suis d'une curiosité absolue. Les gens disent alors que ce n'est pas vraiment un défaut, que c'est presque une qualité. Et là, il faut donner un exemple où notre curiosité nous a mis dans une situation embarrassante et tous le monde rit. La conversation est lancée, chacun raconte sa propre aventure et on devient soit même quelqu'un de très charmant et spirituel. Mais en vrai, si quelqu'un m'invite chez lui, je ne peux vraiment pas résister. Sans mentir. Les gens les plus louches, habitant dans des endroits inhabitables, si je suis invité, j'y vais. En sachant que je vais regretter. Je regrette sans vraiment regretter. Il y a-t-il quelque chose comme le regret à court terme? Je suis dans un endroit sordide et je regrette de me trouver là sur le moment mais dès que j'en suis sorti, alors là je suis heureux d'avoir vécu ce moment intense. Aujourd'hui, je suis invité dans un château, je ne vais pas refuser.
En 1984 à Paris, les punks n'existent pas, il faut être BCBG, être Bon Chic et avoir Bon Genre. Le comble du BCBG, c'est d'habiter dans le 16ème, mais pas n'importe quel 16ème. Il y a un triangle d'or. Neuilly-Auteuil-Passy. Les habitants de ce triangle sont les "NAPies" à ne pas confondre avec les "Nappies", ces adultes qui ont le fétiche des couches-culottes. Martial et Michel sont des NAPies.
Il y a de la pierre de taille, des miroirs, une loge de concierge avec une Portugaise, un grand escalier et un ascenseur vieillot à grille coulissante. Tout est à sa place. "Il ne faut pas outilicher l'achencheur, il est très lent, Meuchieu van Lierde habite au premier étache". La porte de l'appartement est une gigantesque double porte avec un paillasson  qui occupe toute la largeur du palier, pas seulement là on où entre effectivement.
La dame du téléphone ouvre la porte, une cigarette à la main, et me dit que Michel m'attend, c'est la chambre du fond. L'appartement est vraiment comme dans un château, c'est plein de meubles du XVIIIème siècle.
Je connais bien les châteaux de la Loire. Tous les châteaux de la Loire. Je connaissais même une des guides du château de Cheverny, le modèle du château de Moulinsart dans Tintin. Il y a deux sortes de châteaux le long de la Loire, les privés et les autres; nationaux ou patrimoine ou Unesco ou quoi que ce soit avec des subventions. Les privés appartiennent en général à des familles qui parviennent tant bien que mal à entretenir et réparer leur héritage en faisant visiter une partie de leur demeure et en appelant au bon cœur des touristes. Les meubles anciens sont réunis dans l'aile historique. "François Ier a dormi une nuit dans ce lit. L'aïeul de ma cousine germaine était compagnon d'armes de Napoléon. La cheminée date de la première construction au XIIème siècle..." Les visiteurs impressionnés se promènent sur le parquet rayé entre les meubles miteux et imaginent un passé plein de grandeurs. Une crêperie est improvisée dans les communs et une boutique de souvenirs dans les écuries. Le tour est joué, les travaux du donjon pourront commencer l'année prochaine, ... ou la suivante. En vélo, c'est tout plat, c'est le long de la Loire, et si on a bien préparé, entre les grands et petits châteaux on trouve tous les 10 kilomètres une bâtisse extraordinaire. Pour certains petit châteaux, il faut prendre rendez-vous pour les voir mais tous sont absolument visitables.
Chez Michel, c'est pas Renaissance, c'est très Louis XV. C'est plein de commodes, de vitrines, de secrétaires et de livres. Les livres sont partout et la bibliothèque recouvre deux murs entiers. Sur une vilaine moquette tachée, des bergères sont tapissées d'un velours vert décoloré par la lumière; elles ont l'air défoncées mais très confortables. Un livre est posé là avec l'accoudoir de l'une des bergères comme marque-page. La dame s'y réinstalle, ajuste ses lunettes, se sert de son mégot pour allumer une nouvelle cigarette.
Je suis devant la porte de la chambre du fond et elle est fermée. Je jette des regards désespérés autour de moi mais la dame a repris sa lecture et ne me voit pas. Je suis dans un château hanté, tout seul au milieu du couloir, avec des fantômes qui m'ignorent. Perplexe, je frappe à la porte et j'entends "Rentre Philippe et referme la porte derrière toi". Il n'y a plus de vouvoiement précieux mais Michel est assis les jambes tendues sur son lit, tout habillé, en train de fumer avec un livre dans les mains. Quelle mise en scène! Il est en train de relire Proust. Lire Proust, c'est déjà tellement snob, mais là relire Proust, je n'ai jamais rien entendu d'aussi hystérique! Non, moi je n'ai étudié que "La madeleine" à l'école et non je ne savais pas que les jeunes filles en fleurs de Marcel Proust étaient en fait des garçons. Je suis invité à m'assoir et j'ai l'impression de devoir assister au lever du roi, ou de la reine, je ne sais plus très bien.
Pour moi, l'homosexualité n'est pas un détail, c'est un combat, une lutte quotidienne pour que soient reconnus des droits élémentaires refusés aux gays. Je ne m'estime pas un militant mais notre communauté doit se montrer unie et active. Rester chez soi à lire des livres, ҫa n'est pas très productif à la fin. Il me demande si je veux fumer une cigarette. Je ne fume pas.
Je ne dirai jamais que j'ai été élevé dans la foi des Témoins de Jéhovah et que là c'était strictement défendu de fumer. Mais je raconte volontiers mon unique expérience. Alors que j'avais 15 ans et que mes parents étaient partis pour le week-end, j'avais décidé d'enfreindre tous les interdits. Je boirai de l'alcool, je fumerai et irai en boîte de nuit. L'alcool serait le whiskey et j'y mettrai du Coca-cola. Même le Coca était interdit, ce produit d'une société matérialiste et mercantile. Les cigarettes seraient des Marlboro. Le paquet coûtait 7 francs, c'était cher. Au lycée beaucoup fumaient, certains en cachette. 15 ans c'était l'âge où les parents fumeurs autorisaient leurs enfants à fumer. Le pire c'était "crapoter", faire semblant de fumer. Il fallait aspirer la fumée en faisant du bruit et la rejeter longtemps après sans bruit. Je m'étais mis devant la grande glace de l'entrée à la maison, et je m'étais entraîné. Inspirer, ... expirer. Rien à voir avec de la gymnastique. Inspirer ... expirer. Je me regardais dans la glace et je n'arrivais pas à prendre la bonne contenance.  Mes mains restaient gauches, mon attitude maladroite. J'avais fumé tout le paquet de Marlboro en deux jours et j'avais fait un bilan. - À 15 ans l'expérience cigarette n'est pas pour moi, comme ҫa l'est pour les adolescents de mon âge, une expérience sociale. C'est une recherche scientifique, avec une analyse. Je suis un peu dérangé mais je ne m'en rends pas compte -  J'avais fait un bilan où le sens et l'utilité de la cigarette n'avait pas été démontrés. C'était énormément contraignant,  fumer en cachette serait vraiment compliqué, et en plus ҫa n'apportait aucun plaisir. Je voyais bien la nonchalance et le flegme associés aux fumeurs des terrasses de cafés branchés mais je n'y arriverait jamais. L'air de vouloir  en faire partie sans y parvenir me rendrait ridicule. 7 francs pour avoir l'air ridicule, c'était cher payé. La cigarette se résumait uniquement pout moi à une attitude, aucune sensation agréable de goût, d'odeur ou de plaisir en général ne pouvait s'y associer. J'avais jeté mon paquet vide en me promettant de ne plus jamais fumer de ma vie et je m'y étais tenu. La vérité est que, si même je n'avais éprouvé aucun plaisir, ces 20 maigres cigarettes avaient créé une sorte de mini habitude. Je m'étais demandé si le secret de la cigarette n'était tout bonnement que de satisfaire un besoin qui avait été créé artificiellement. J'avais tant de besoins qui existaient déjà, je ne voyais pas l'intérêt d'en créer de nouveaux aussi coûteux.
Michel écoute la version expurgée de mon expérience, fait des ronds de fumée et me demande si la fumée me dérange. Je ne suis pas cool mais pas à ce point là. Tous mes amis sont super cool et tous fument, alors ҫa ne me dérange absolument pas. En fait, je me méfie des gens qui ne fument pas, c'est bizarre. Oui, je suis bizarre moi aussi mais je me soigne, je recherche la compagnie des gens normaux, ... qui fument. Je parle et j'essaye d'être distrayant. Je ne m'aperçoit pas que ce que je dis n'a aucune importance. Je suis joli et désirable, ҫa pourrait suffire mais je dois toujours prouver quelque chose, une aptitude sociale et intellectuelle qui n'est pas là à la base. Je dis que la fumée ne me dérange pas mais la vérité, c'est que j'ai appris à pouvoir supporter cette odeur épouvantable. Je pense que mon odorat est plus développé que la moyenne, je réagit de façon violente aux odeurs. Il y a trois choses dont l'odeur me dégoûte et ce sont les choses les plus sociales, la cigarette, la bière et le café. Je suis (ou veux être, je ne sais plus vraiment) une personne sociale, alors je me suis accoutumé à ces rituels barbares autour de moi. Sans rire, l'odeur d'un cendrier froid, ҫa me soulève le cœur! Mais vraiment, si les gens mettent leur nez au-dessus d'une bière, est-ce qu'ils peuvent avoir envie de la boire? C'est pire que l'odeur de la pisse, non? Ne parlons pas du café froid, insupportable! Je ne dis rien de tout cela, je ne suis même pas sûr d'en être vraiment conscient, je n'ai de toute façon pas suffisamment d'assurance pour énoncer des choses aussi provocantes. L'histoire se terminera donc seulement avec le ridicule de mon apparence en essayant de fumer devant la glace. Je m'excuse en fait de pas fumer en invoquant le ridicule.
Je suis intrigué par Julien Green et j'aimerais emprunter un de ses romans. Je vais voir, c'est extraordinaire. Michel se lève finalement et trois jolis fascicules jaunis  de la NRF se retrouvent immédiatement dans mes mains. Dès que je les aurai lus je pourrai revenir les échanger pour d'autres. Je lis très vite, je serai certainement là la semaine suivante. Mais ce serait avec grand plaisir. Je vais être raccompagné jusqu'à la porte? Que de politesses avec les gens bien élevés! La dame est debout et me tend la main. Est-ce qu'il faut faire un baisemain? Non,  la main est assez molle mais les mots sont enthousiastes. C'est un tel plaisir de voir Michel recevoir de la visite, je dois absolument venir dîner un soir. "Maman, tu vois bien que tu mets Philippe mal à l'aise!" La dame est la mère de Michel! Michel a 25 ans et il habite encore chez ses parents! Ces gens là sont vraiment en dehors de l'ordinaire!  
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AVE CESAR ! Avec FREDERIC BOURALY et CHRISTELLE REBOUL
Du 14 février au 28 mars 2023 au Théâtre Rive Gauche
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Venez découvrir au Théâtre Rive Gauche, la nouvelle comédie mise en scène par Eric Laugérias, avec Frédéric Bouraly et Christelle Reboul
Didier et Corinne, mariés depuis 25 ans, tentent de pimenter leur vie amoureuse endormie, et raviver leur romance, lors d’un week-end dans un hôtel chic et branché. Equipée d'un guide du "Sexe pour les nuls", loin de la maison, des enfants, du travail et de la routine quotidienne, Corinne espère séduire à nouveau son mari. Didier, de son côté du lit, se satisfait de pouvoir garder les choses telles qu'elles sont : confortables, sûres et ennuyeuses…
À la croisée des chemins, entre confessions intimes, fous rires, tendresse, danses endiablées, sanglots et room service défaillant, quelle sera l’issue de ce week-end pas...
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patern29 · 2 years
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5 solutions pour produire de l'énergie à bord d'un voilier
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La gestion de l'électricité est impérative à bord d'un bateau, et notamment un voilier. Suivant votre programme de navigation, qu'il soit à la journée, côtier ou encore hauturier, plusieurs solutions permettent de produire de l'énergie à bord d'un voilier. Nos voiliers sont de plus en plus équipés d'électroniques. Les cockpits et tables à cartes sont équipés de VHF, lecteurs de cartes, GPS, ordinateurs et autres instruments électroniques. Et cela, sans compter le pilote automatique, gros consommateur d'électricité. En effet, nous sommes de moins en moins nombreux,  de nos jours, à naviguer à l'estime, au sextant, tels des navigateurs comme Bernard Moitessier ou, plus près de nous, Eric Beauvilain. Cette accumulation d'électronique marine nécessite de produire de l'énergie en conséquence. Si un sondeur et une VHF n'ont pas une incidence importante sur la consommation d'électricité à bord et sur les batteries, ce n'est pas le cas de tout notre équipement. Certains ordinateurs, radars ou autres équipements auront un impact significatif sur celle-ci. De plus, les programmes hauturiers telle une transat, ou un voyage d'un ou deux ans, demanderont, pour certains d'entre nous, un confort de vie. Cette recherche d'un certain confort passera par un frigo ou un chauffage par exemple. Cet équipement entrainera donc une consommation d'énergie supplémentaire. Si sur un bateau à moteur, le moteur thermique pourra produire de l'énergie pendant toute la navigation, ce ne sera pas le cas sur un voilier. Il existe plusieurs solutions pour produire de l'énergie à bord d'un voilier. Chacune de ces solutions a ses avantages et ses inconvénients. Petit tour d'horizon sur les solutions de production d'électricité à bord du bateau.
Le chargeur 220V pour recharger ses batteries au port
Le chargeur de batterie 220V est la solution la plus simple, et la plus abordable financièrement, pour produire de l'énergie. Cependant, il est nécéssaire que le bateau soit au ponton, pour avoir accès à une prise. Un chargeur de batteries sera parfait sur des petites unités naviguant à la journée ou au week-end. En général, l'équipement électrique est peu important pour ce programme. Le chargeur, branché sur le ponton, permettra de maintenir la batterie en charge et de recompléter la charge après un week-end. La grande majorité des chargeurs du marché propose des fonctions boost, égalisation ou entretien. Ces fonctions permettent d'éviter le risque de surchauffe des batteries. Ces chargeurs évitent donc d'avoir à surveiller la charge. Il existe des modèles portatifs et d'autres pouvant être installés à bord de façon permanente. Parfait pour des petits voiliers, avec moteur hors bord, ou en complément d'un moteur in bord, au ponton.
Produire de l'énergie sur son voilier avec l'alternateur moteur
Il existe deux types d'alternateurs moteur. Le premier est installé, en série, par les motoristes. Installé sur la courroie du moteur, l'alternateur permet de recharger la batterie de celui-ci, afin de le faire démarrer. Cet alternateur produira de l'énergie dès que le moteur sera mis en route. Cette solution sera suffisante pour des navigations côtières. Cependant, elle a quelques inconvénients. En effet, le moteur pompe beaucoup d'énergie au démarrage. Il va effectivement tirer sur la batterie. L'alternateur demandera donc un certain temps pour recharger la celle ci. Dans le même temps, si vous avez plusieurs batteries de servitude, ce temps sera encore plus important. Il est possible d'installer des alternateurs supplémentaires. Ceux-ci permettront de produire plus d'énergie mais auront un impact négatif sur la puissance de votre moteur. Vous pourrez vous contenter de cette solution si votre programme de navigation est côtier, voir semi-hauturier, et si vous naviguez régulièrement au moteur (sortie et entrée de ria ou rade,...).
Les panneaux solaires, en mer comme au mouillage
Les panneaux solaires sont de plus en plus présents sur nos bateaux. En effet, les prix ont fortement baissé et leur installation est assez simple. Si les rendements sont encore modestes, ils se passent d'entretien et permettent d'avoir de l'électricité en navigation, comme au mouillage. Un propriétaire aura le choix entre différentes capacités de charge. Il éxiste des puissances très variées. Ils pourront équiper des petits voiliers comme les grosses unités. Certains modèles de panneaux solaires permettront de maintenir la batterie en charge. Ce qui est pratique quand le bateau est sur un corps mort ou un sur mouillage. D'autres modèles permettront, eux, de produire une grosse quantité d'électricité. Cependant, les panneaux solaires
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demandent beaucoup de surface. Dans le même temps, ils doivent être orientés face au soleil et supportent difficilement l'ombre. Il existe des modèles rigides et souples. Les modèles rigides sont les plus efficaces. Les panneaux solaires pourront s'adapter à de nombreux programmes de navigation. Enfin, les prix sont fonction de la puissance et du type de silicium utilisé.
L'éolienne pour les gros voiliers
L'éolienne est, elle aussi, de plus en plus présente à bord de nos voiliers. Les prix ont sensiblement baissé ces dernières années. Son fonctionnement est lui aussi assez simple. Le vent fait tourner les pales qui permettent de produire l'énergie. L'éolienne permet de produire de l'électricité en navigation, comme au mouillage. Cependant, il lui faudra un minimum de 10-15 noeuds de vent pour être efficace. Enfin, elle peut être bruyante. L'installation d'une éolienne est réservée aux grosses unités. En effet, d'une part, ces dernières vont produire des vibrations, assez sensibles. D'autre part, elles devront être installées sur un mât afin de sécuriser l'installation. Les pales doivent se trouver assez haut afin d'éviter tout contact avec les têtes de l'équipage. Très bonne solution pour une navigation hauturière. L'idéal est de coupler une éolienne avec des panneaux solaires. Comptez entre 500 et 2000 euros, suivant le modèle.
L'hydrogénérateur, la magie de la vitesse
L'hydrogénérateur est sans doute la solution la plus efficace, en navigation. En effet, l'idée est d'utiliser la vitesse du bateau pour produire de l'énergie. L'hydrogénérateur est constitué d'une hélice qui, en tournant, produit l'électricité. les premiers modèles se traînaient derrière le bateau, grâce à un bout. Il existe maintenant des modèles fixes encore plus performants. Les skippers professionnels tels ceux naviguant sur Imoca ou Class40 ne s'y sont pas trompés. la grande majorité utilise ce système. Il existe même des modèles qui peuvent être utilisés comme une éolienne, au mouillage. Le plus gros inconvénient de l'hydrogénérateur est encore son prix. Comptez 3500 euros pour un modèle Watt&Sea. Pour conclure, les solutions de production d'énergie sont variées. Le choix se fera fonction de votre équipement et de votre programme.
Quel fournisseur d’électricité choisir ?
La liste des fournisseurs d'électricité et de gaz en France ne cesse de croître depuis l'ouverture du marché de l'énergie en 2007. Les nouveaux fournisseurs d'énergie autres que les fournisseurs historiques - EDF et Engie (ex GDF) - sont appelés fournisseurs alternatifs. Au total, il existe environ 40 fournisseurs d'électricité et de gaz proposant des offres autres que le tarif réglementé EDF et le tarif réglementé Engie. Les concurrents d'EDF se distinguent par des prix souvent plus compétitifs, et certains mettent l'accent sur un service client de qualité; quand d’autres indiquent que des réductions sur le prix du kWh HT peuvent monter jusqu'à 18%. En effet, ce ne sont pas les offres attractives qui manquent. Envie d’une électricité 100% verte et positive ? C'est possible ! Certains fournisseurs comme OUI planète, vous certifient une énergie 100% renouvelable. Ainsi, vous faites le choix de l’écologie et des économies avec une énergie certifiée 100 % biodégradable et vous pouvez même réaliser jusqu’à 20 % d’économies garanties sur votre abonnement. Pour découvrir tous les fournisseurs d'énergie en France avec un comparatif des tarifs, allez sur ce site. Cela vous aidera certainement à trouver le meilleur fournisseur d'électricité en fonction de vos besoins. Une fois que vous avez fait votre choix, changer de fournisseur d’électricité se fait en toute sérénité. C’est simple, rapide et sans contraintes puisque votre nouvel opérateur s’occupe de la résiliation et de l’ouverture de votre nouveau contrat sans aucun frais supplémentaire. Ainsi, vous n’avez aucun risque d’être en rupture d’énergie. Le changement se fait dans la continuité avec le même compteur et le même réseau électrique public (géré par Enedis ex ERDF). En outre, certains fournisseurs d’électricité proposent une aide à la maîtrise de votre consommation d'énergie avec un tableau de bord récapitulatif de vos consommation pour ajuster instantanément vos dépenses en énergie. Read the full article
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