Tumgik
#sous-marins de poche
carbone14 · 1 year
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Sous-marin de poche de la classe CB appartenant à la Quarta Flottiglia MAS de la marine royale italienne (Regia Marina) – Campagne de Crimée - Crimée – Union soviétique - 1942
Photographe : Horst Grund
©Bundesarchiv - N 1603 Bild-289
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chic-a-gigot · 2 months
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La Mode illustrée, no. 15, 12 avril 1896, Paris. Robe en lainage rayé vert-de-gris. Robe en lainage beige. Robe en mohair bleu marine. Robe en taffetas gris. Modèles de chez Mmes Coussinet-Piret, rue Richer, 43. Ville de Paris / Bibliothèque Forney
Robe en lainage rayé vert-de-gris.
La jupe unie est faite en lainage rayé, la basque du corsage assez longue, plissée derrière, fendue plusieurs fois sur les hanches, s'écarte devant de façon à laisser voir un gilet long et pointu en soie côtelée crème, orné de petites poches encadrées de galons vert-de-gris. Le corsage est garni de larges revers en soie crème, encadrés de galons. On pose sur le gilet de la gaze crème, terminée au bord supérieur sous un nœud de gaze. le col droit est entouré d'une fraise en gaze. Les manches sont ornées de boutons.
Chapeau en crin blanc, garni de nœuds crème et de roses nuancées.
Verdigris striped wool dress.
The plain skirt is made of striped wool, the basque of the bodice is quite long, pleated at the back, slit several times at the hips, spreads at the front to reveal a long, pointed cardigan in cream ribbed silk, decorated with small framed pockets. verdigris braid. The bodice is trimmed with large cream silk lapels, framed with braid. Cream gauze is placed on the vest, finished at the upper edge under a gauze knot. the straight collar is surrounded by a gauze ruff. The sleeves are decorated with buttons.
White horsehair hat, trimmed with cream bows and shaded roses.
Robe en lainage beige.
Cette robe se compose d'une jupe unie et d'un corsage, plat derrière, froncé devant, terminé par une ceinture. Le corsage est orné devant d'un jabot en dentelle auquel se rattache un col avec ruche en gaze. Les autres garnitures du corsage se composent d'un col en perles brodé sur de la gaze, et de larges revers. Les manches sont garnies de ruches. Le chapeau, fait en paille satin beige, est orné de rubans beige et rouge.
Beige woolen dress.
This dress consists of a plain skirt and a bodice, flat at the back, gathered at the front, finished with a belt. The bodice is decorated in front with a lace frill to which a collar with a gauze ruffle is attached. Other bodice trimmings consist of a beaded collar embroidered on gauze, and wide lapels. The sleeves are trimmed with ruches. The hat, made of beige satin straw, is decorated with beige and red ribbons.
Robe en mohair bleu marine.
Robe en mohair bleu marine avec corsage plat et jupe à godets unie. Le corsage, terminé par une ceinture, est orné d'un plastron en guipure brodé de perles, encadré par des garnitures en gaze noire brodée de perles. Les manches sont ornées de revers semblables; le col droit est garni d'une fraise en dentelle.
Toque en tulle de soie noir, garnie d'une couronne de fleurs de pommier, et de rosaces en dentelle.
Navy blue mohair dress.
Navy mohair dress with flat bodice and solid godet skirt. The bodice, finished with a belt, is decorated with a guipure bib embroidered with pearls, framed by black gauze trims embroidered with pearls. The sleeves are decorated with similar cuffs; the straight collar is trimmed with a lace ruff.
Black silk tulle hat, garnished with a crown of apple blossoms and lace rosettes.
Robe en taffetas gris.
Cette robe, en taffetas gris, a une jupe large, fendue de chaque côté deux fois jusqu'aux hanches; les fentes sont remplies avec du taffetas gris plus foncé, plissé. Les bords de l'étoffe par devant, bordant les plis, sont ornés de boutonnières simulées et de boutons en nacre grise.
Le corsage est garni derrière d'une basque courte ondulée; il forme un corselet devant. Le bord supérieur du corsage par devant est couvert par de la soie fine plissée; on y pose en outre un morceau de passementerie terminé en pointe. Les manches sont ornées de revers en dentelle et de boutons; on fait retomber sur le col droit des morceaux de dentelle.
Chapeau rond en paille grise, garni de rubans gris et de plumes rouge ombrées.
Gray taffeta dress.
This dress, in gray taffeta, has a wide skirt, slit on each side twice to the hips; the slits are filled with darker gray, pleated taffeta. The edges of the fabric at the front, bordering the pleats, are decorated with simulated buttonholes and gray mother-of-pearl buttons.
The bodice is trimmed behind with a short wavy basque; it forms a corselet in front. The upper edge of the front bodice is covered by fine pleated silk; a piece of trimmings finished in a point is also placed on it. The sleeves are decorated with lace cuffs and buttons; pieces of lace are placed on the right collar.
Round gray straw hat, trimmed with gray ribbons and ombré red feathers.
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levagabondecarlate · 3 days
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CHAPITRE 1 : Alistair
La nuit s’annonçait chaude, l’atmosphère était lourde. Il y avait de l’orage dans l’air. Tant mieux, se dit Alistair, pour qui les affaires n’avaient pas été au beau fixe ces derniers jours. Les navires allaient chercher refuge avant d’être pris dans la tempête, le port allait se remplir. Bientôt, la petite ville côtière serait noire de monde, et Alistair n’aurait plus qu’à se baisser pour se remplir les poches.
Pour lui qui n’était pas très costaud, pas très sociable et pas très serviable, il y avait peu de voies professionnelles qui s’ouvraient dans les eaux des Caraïbes. Ses anciens talents de chasse à l’arc ne rivalisaient pas avec ceux des boucaniers et leurs fusils, et lorsqu’il ressortait son violon ou sa flûte pour amuser la galerie, il gagnait souvent à peine de quoi payer son repas du soir. Pour ne pas finir sous les ponts, il avait dû considérer sérieusement ses options la première fois qu’il était arrivé dans cette région. Une épiphanie lui était alors venue, au terme d’une réflexion courte mais intense : il se trouvait dans l’une des zones de non-droit les plus fameuses des sept mers. Et puisqu’ici n’y avait pas d’or propre, pourquoi aurait-il fallu que le sien soit bien acquis ?
Alistair était gâté par la nature, il le savait : il avait un joli visage, une voix envoûtante et des gestes élégants. Il plaisait aux femmes autant qu’aux hommes, et tant mieux, car les femmes lui plaisaient autant que les hommes. Il avait toujours eu l’intelligence de se servir de ce cadeau de la nature pour se sortir de mauvaises situations ou encourager les gens à faire ce qu’il voulait, mais maintenant, il pouvait s’en servir pour leur vider les poches.
Sa petite arnaque était bien rodée : il fallait d’abord attendre qu’un nouveau navire arrive au port, de préférence un navire pirate. En effet, les pirates s’étaient engagés dans une sorte de pacte étrange avec la vie : ils acceptaient qu’elle leur soit courte, à condition qu’elle soit bien remplie. A ce titre, rares étaient les pirates qui soient très séduits par le concept d’économie : dès qu’ils mettaient pied à terre, la paie qu’on venait de leur donner disparaissait ; souvent dans la boisson et les corps, parfois dans les possessions. Il s’agissait donc de les attraper dès la sortie du navire, quand leurs poches étaient pleines et qu’il leur pressait de les vider.
Pour son arnaque, Alistair avait besoin d’une victime assez intelligente pour comprendre les règles d’un jeu très simple, mais assez bête pour en sortir toujours perdante. Pour ça, il aimait choisir des hommes, souvent plus bas du front que les femmes : il suffisait souvent aux hommes d’exister pour être embauchés sur un navire, alors que les femmes devaient prouver qu’elles valaient cinq hommes pour qu’on les laisse monter. Par un processus de sélection naturelle, les femmes marins étaient donc souvent bien plus intelligentes que leurs collègues masculins. En tous cas, c’était ce que l’expérience lui avait montré.
Une fois qu’il avait repéré sa victime, il lui suffisait alors de lui attraper le bras, et son sort était scellé ; armé de son sourire le plus mielleux, il l’orientait l’air de rien vers son bar préféré, en lui faisant croire que c’était lui qui choisissait son chemin. Arrivés là, il lui offrait toujours sa première pinte ; celle-ci se finissait toujours vite, car c’était la première, et qu’après des mois à boire de l’eau croupie assaisonnée au vin, il faisait soif. Dès que le verre était vide, Alistair faisait signe qu’on le remplisse. Il réglait celui-là aussi, puis autant qu’il en fallait jusqu’à ce que son nouvel ami imite son geste machinalement sans même plus se rendre compte qu’Alistair ne payait plus (et avait discrètement glissé au tavernier de mettre la suite sur une note). C’était un investissement, certes, mais vite rentabilisé. Quand le visage du marin était devenu bien rouge, c’était le signe pour Alistair qu’il n’avait plus qu’à faucher les blés : il sortait son matériel du moment (ce mois-ci, un verre truqué et une simple pièce d’or), et il proposait un petit jeu innocent à sa pauvre victime imbibée d’alcool.
- Tu veux voir quelque chose de dingue ? Retourne ton verre et essaye de faire comme moi.
Alistair retournait son verre et, sous les yeux d’un marin qui maintenant voyait triple, y faisait tenir debout une pièce d’or. C’était souvent le moment où le spectateur ricanait : et alors, qu’est-ce que ça avait d’incroyable ? Même avec sept pintes dans le nez, n’importe qui pourrait faire tenir une pièce debout au derrière d’un verre.
Alors il vidait son fond de bière, retournait son gobelet et posait sa pièce... qui tombait aussitôt sur la table, son grand sourire hagard avec. Il réessayait immédiatement, mais cette fois en fronçant les sourcils, tout bouffi de concentration, et encore une fois, la pièce roulait, finissant souvent sa course entre les doigts fins d’Alistair. C’était à ce moment-là que la soirée prenait un tournant lucratif, quand, les lèvres retroussées sur ses canines dans un sourire malicieux, le filou proposait alors :
- Et si on pariait ?
“Je peux faire tenir la pièce debout cinq fois d’affilée”, “Je te laisse dix coups pour y arriver”, “Celui dont la pièce tient le plus longtemps”... Quand venait l’heure d’ouvrir les paris, Alistair avait eu tout le temps de trouver la provocation qui convenait à sa victime. Elle tombait dans le panneau, voulait récupérer la première pièce qu’elle avait déjà perdue, et les dizaines d’autres qui suivraient bientôt.
Bien sûr, elle ne savait pas qu’elle n’avait aucune chance ; elle ne savait pas qu’Alistair avait creusé une légère, très discrète encoche au derrière de son verre, dans laquelle il s’assurait toujours de placer sa pièce. Ainsi maintenue, elle ne tombait jamais. Si la plupart de ses victimes étaient souvent trop soûls pour se rendre compte qu’elles se faisaient plumer, il arrivait qu’on l’accuse de tricherie (à juste titre).
- Donne voir ton verre ! - Mais bien sûr, échangeons donc.
Le compagnon de jeu lui arrachait le verre des mains et l’examinait sous tous les angles, sans rien trouver (l’alcool n’aidant pas ses sens d’enquêteur). Il essayait de poser la pièce, mais ne connaissant pas l’existence de l’encoche, elle roulait quand même par terre... L’air ahuri, il laissait Alistair récupérer son verre sans broncher.
- Tu vois, c’est qu’une histoire de talent.
La petite tacle à l’égo était tout ce qu’il fallait pour le convaincre de rester dans le jeu. S’il abandonnait trop vite, Alistair aurait à peine gagné de quoi rembourser les verres qu’il lui avait offerts. Pour beaucoup de ces grands gaillards costauds et bourrus, l’idée qu’un rachitique petit bonhomme imberbe puisse les surpasser dans quoique ce soit était inconcevable. Ils devaient alors se prouver ; à eux-mêmes, mais aussi au monde entier. Très vite, le jeu devenait un spectacle, et il devenait difficile de respirer tant la foule qui se formait devenait compacte. Tout le monde voulait essayer, trouver le truc, devenir le héros de la soirée qui allait rabattre le clapet d’Alistair. Mais l’artiste maîtrisait parfaitement son script, il était maître de chacun de ses gestes. Il savait quand il devait faire semblant de perdre, quand il devait faire croire à sa victime qu’elle avait une chance, et bien sûr, il savait quand il fallait prendre la poudre d’escampette. Il arrivait toujours un moment dans la soirée où l’une de ses victimes se rendait compte qu’elle n’avait plus un sou en poche, et il n’était alors plus question de la raisonner sur la supposée non existence de la tricherie. Il ne restait plus qu’à filer par la sortie de secours qu’Alistair avait déjà repérée une demie-heure avant. Il se jetait dans le public, disparaissait dans la masse, provoquait une bonne vieille bagarre de taverne si besoin ; et si tout se passait bien, il ne revoyait plus jamais aucune des personnes qu’il avait rencontrées ce soir-là.
Bien sûr, cette petite affaire si bien ficelée ne fonctionnait pas toujours. Il lui arrivait de tomber sur quelqu’un qui connaissait le truc (souvent quelqu’un qui s’était déjà fait avoir), ou de tomber sur quelqu’un de pas très joueur, et il lui était déjà arrivé de ne pas réussir à s’enfuir sans y laisser son butin. Sans compter les nombreuses fois, au tout début, où il ne connaissait pas encore assez bien les équipages et leurs réputations pour savoir qui allait le rendre riche et qui allait lui faire perdre son temps. C’était du travail spéculatif, et il lui arrivait encore assez souvent de rentrer bredouille.
Mais le jeu en valait la chandelle. Parce que c’était drôle, parce qu’il savait le faire, et parce qu’il aimait le faire. En plus, ça n’avait aucune conséquence sur le long terme pour lui : il ne restait jamais assez longtemps au même endroit pour se faire une réputation. Si on commençait à retenir son visage, c’était qu’il était temps de partir. Les vrais bons arnaqueurs savaient rester anonymes pour toujours. Avant de partir, et surtout si ses petites affaires n’avaient pas été assez rentables, il lui restait un dernier art subtil à partager avec les locaux : celui de faire les poches, à l’ancienne, du genre attraper avec ses petites mains des choses qui ne lui appartenaient pas et qu’il n’avait pas l’intention de rendre. Il faisait ça sur le chemin du port, juste avant de monter dans le bateau qu’il avait choisi pour l’emmener à sa prochaine destination. Avant même que ses victimes ne se rendent compte que leurs poches s’étaient allégées, il se trouvait déjà en des eaux d’une autre couleur.
Mais revenons à notre soirée chaude, et son air lourd. La nuit était déjà bien tombée et voilait le paysage tropical d’une teinte bleutée, toutes les chandelles des commerces encore ouverts étaient allumées et réchauffaient la ville côtière de leur lumière rougeâtre. Comme il le pensait, la promesse d’un orage avait forcé une bonne dizaine de navires à s’arrêter contre leur gré au premier port qu’ils pouvaient trouver, et toutes les tavernes se gavaient le gosier de marins plus ou moins honnêtes bien décidés à profiter de cette soirée imprévue mais bienvenue. Bien sûr, Alistair n’était pas en reste et s’était dépêché d’harponner sa nouvelle victime.
Un petit public s’était déjà amassé autour de la table où il s’était installé avec son gagne pain. A peine une dizaine de curieux, qui lançaient des théories et proposaient des stratégies chancelantes au compétiteur, dont la bourse avait déjà bien fondu. Alistair s’était déjà fait insulter de tricheur, il avait déjà prêté son verre : tout se passait bien.
Mais l’escroc voyait poindre l’ombre d’un perturbateur à l’horizon. Ça faisait bien une dizaine de minutes qu’il l’avait remarqué. Un homme resté au comptoir, qui fixait leur petit jeu depuis un bon moment. Alistair ne se rappelait pas l’avoir vu quand il était entré dans cette taverne, et il ne se rappelait pas non plus l’avoir vu entrer et s’asseoir. Ce soir, il y avait trop de paquets de marins qui entraient, sortaient et s’agglutinaient pour qu’il note attentivement les va et viens de chacun. Ainsi, il ne savait pas depuis combien de temps il se tenait témoin silencieux de l’entourloupe, mais Alistair ne s’y trompait pas : il avait appris à repérer cette expression qu’ils avaient, ce sourire en coin, ces yeux légèrement plissés sous leurs sourcils froncés. Soit il savait, soit il croyait savoir.
D’habitude, Alistair ne s’en inquiétait pas. Le plus souvent, ces fanfarons arrivaient tout bouffis d’ego, donnaient un essai à leur théorie, et tous les orifices de leur visage s’arrondissaient en regardant tomber la pièce. Bien sûr, il arrivait que quelqu’un comprenne vraiment, et c’était le signe pour Alistair qu’il était temps de décamper (et de sauter dans le premier bateau). Mais ces idiots géniaux, souvent appâtés par la promesse d’un instant de gloire, ne tardaient pas d’ordinaire à venir se faire remarquer. Celui qu’Alistair avait dans le collimateur restait obstinément le derrière vissé à son tabouret, à jeter des coups d’œil provocateurs à Alistair chaque fois qu’il empochait ses gains. Peut-être avait-il une idée en tête. Peut-être avait-il un collègue parmi les pauvres ères en train de se faire plumer, et qu’il comptait tendre un piège à l’escroc.
Que ce fût-ce le cas ou non, Alistair sentait qu’il était temps de prendre la situation en main. Au mieux, il lui damerait le pion, au pire, il se serait enfin débarrassé de cet insupportable sourire qui le narguait dans le coin de son œil. Il se tourna vers le spectateur indésirable, son sourire le plus large au visage, et désigna sa table de jeu d’un geste ample de la main.
- Monsieur nous observe depuis un moment, est-ce qu’il voudrait tenter sa chance ?
Le rictus de l’homme disparu quand toutes les têtes se tournèrent vers lui, et qu’on le regardait tantôt les yeux ronds, tantôt les sourcils froncés. Il avait l’air d’un enfant surpris à jeter des boulettes en papier depuis le fond de la classe, et à qui on demandait de réciter la dernière phrase de la leçon. Malgré tout, sa joue se décolla de sa main, son coude se décolla du comptoir, et il se décolla du tabouret pour s’approcher de la table. Il se pencha au-dessus du jeu, grattant sa lèvre supérieure du bout de l’index pour feindre qu’il réfléchissait (Alistair savait très bien qu’il avait déjà eu tout le temps de réfléchir). Après quelques courtes secondes de cette comédie, il prit la parole, s’adressant à la victime du filou :
- ‘Permettez ?
Sourcils froncés, l’intéressé secoua lentement la tête en soupirant et en écarquillant les yeux. Il avait visiblement déjà arbitré que ce jeu était un casse-tête sans résolution, et que s’il n’y arrivait pas, il n’y avait aucune raison que quelqu’un d’autre y arrive. Malgré tout, il se leva pour céder sa place au nouveau venu, et il s’attendait sûrement à la récupérer rapidement.
- Si tu t’crois plus malin que moi... grogna-t-il en s’installant derrière la chaise qu’il venait de quitter.
L’autre homme lui tapota le bras avec camaraderie alors qu’il s’installait, approchant sa chaise avec le sérieux et la minutie d’un étudiant en train de se préparer pour un examen important. Une fois qu’il fut bien installé devant lui, Alistair eu tout à loisir de mieux étudier ses traits.
D’abord, il fallait remarquer de formidables oreilles. D’aussi grosses, rondes et décollées, Alistair en avait rarement vu ailleurs que sur des caricatures. Elles tranchaient comiquement avec la silhouette parfaitement carrée de sa mâchoire, dont la forme tenait presque de la brique. Ses yeux étaient profondément enfoncés dans son crâne, cachés sous l’ombre de ses sourcils bas et de son front proéminent, si bien qu’il ne put même pas en deviner la couleur. Lorsqu’il ouvrait la bouche, Alistair pouvait voir qu’il lui manquait une dent, une canine ou une incisive sur la droite. Il avait de longs cheveux noirs à peu près aussi ordonnés qu’une litière de foin, abîmés par le soleil et l’eau, et il essayait tant bien que mal de les tenir au respect à l’aide d’un ruban attaché en haut de sa nuque (le résultat ressemblait à une queue de raton laveur effrayé). Une courte barbe mal entretenue, deux boucles noires sur ses oreilles disproportionnées, et des dizaines de bijoux faits en cordages, en bois et en coquillages autour des poignets et du cou terminaient la décoration de son visage. Il avait la carrure de ceux qui travaillaient sur un navire, et l’odeur aussi, mais Alistair dû reconnaître que s’il sentait bien le sel et le soleil, lui au moins s’était débrouillé pour se débarrasser de l’odeur de basse marée. Ses ongles étaient noircis par les blessures et les hématomes, qu’il devait probablement aux échardes, aux cordages et aux doigts écrasés entre les tonneaux. Parmi les nombreuses cicatrices qui taillaient dans sa peau, il en notait une presque parfaitement droite, à l’horizontale, qui courait en travers de la trompette retroussée qui lui servait de nez. Alistair ne put s’empêcher de se demander quelle mésaventure avait put lui valoir celle-ci.
S’il aurait voulu s’attarder plus longtemps à étudier le torse velu et rebondi de l’homme, que son surprenant décolleté plongeant offrait aux yeux de tous, il ne put pas, car quelque chose dans l’attitude de ce pirate le dérangeait et le déconcentrait. Une sorte de script, de calcul constant de sa posture et de ses gestes, comme si rien ne lui venait naturellement et que chaque mouvement devait découler d’un choix hyper conscient. Alistair avait déjà vu ça, à l’époque où il côtoyait les planches de théâtre : chez les débutants qui récitaient leur premier texte. Le filou lutta pour réprimer un début de sourire, se trouvant soudain bête d’avoir presque eu peur d’un homme qui croyait si peu en lui-même qu’il devait conscientiser chaque mouvement de doigt.
Alors qu’Alistair le décortiquait des yeux, l’autre homme avait finit de s’installer et d’inspecter le matériel. Il leva les yeux vers Alistair (il vit alors qu’il les avait noirs) et demanda, semblant presque innocent :
- Les règles ?
- Faire tenir la pièce debout sur un verre retourné.
Alistair avait presque chantonné tant son cœur s’était allégé, maintenant rassuré sur le potentiel danger que représentait son adversaire. Il mettait trop d’efforts à prétendre qu’il était à l’aise dans ses bottes pour l’être vraiment, et ce qu’Alistair avait pris pour des rictus moqueurs n’étaient probablement que les expressions faciales non maîtrisées d’un pauvre bougre asocial vivant 250 jours de l’année dans la cale d’un bateau.
- Et on peut s’y prendre comme on veut ? continua l’autre homme.
- Tant que tu touches pas la pièce avec tes doigts, oui, ricana Alistair, et sa réflexion entraîna les rires d’autres spectateurs avec lui.
- La mise ? persista-t-il sans se laisser démonter par les moqueries.
- A toi de voir. Je devrais pouvoir te suivre.
Il avait répondu ça en faisant sauter dans sa main la bourse qu’il avait gavée de l’or mal acquis de ce soir, et que l’ancien propriétaire fusillait du regard avec rancœur et envie. La nouvelle victime porta la main à sa ceinture, et jeta alors sur la table sa propre bourse encore pleine et fermement scellée par sa cordelette. Une boule d’avidité se forma dans la gorge d’Alistair, qu’il eut du mal à avaler.
- Si ça te va, bien sûr... s’enquit faussement le challengeur.
- Ça me va, répondit Alistair, les yeux rivés sur la mise, alors qu’il sollicitait toutes les fibres de son corps pour ne pas sauter dessus et s’enfuir avec.
- Je parie que je peux la faire tenir debout quinze secondes.
Alistair se mordit les joues de toutes ses forces pour ne pas rire. Autour d’eux, il se murmurait entre les badauds que cet homme était totalement inconscient et qu’il pouvait dire adieu à son or.
- Admettons. Je suis.
Et il lança sa propre bourse sur celle déjà présente, dans un cliquettement mélodieux et sonnant bon l’opulence. Finalement excédé, l’ancien propriétaire de cet or sortit de la foule pour taper violemment du poing sur la table, le visage rougit et gonflé par la colère, ses petits yeux ronds injectés de sang braqués sur un Alistair qui était prêt à bondir pour sa vie.
- Putain, c’est MON or ! rugit-il, la multitude de postillons qu’il venait de cracher s’écrasant sur la table (et un peu sur Alistair, aussi).
- Si je le gagne, je te le rends, intervint l’autre homme avant qu’Alistair n’ait pu se justifier de quoique ce soit.
Tous furent surpris, à commencer par Alistair, qui pendant un très court instant ne put s’empêcher de ressentir sympathie et reconnaissance pour cet homme qui venait de prendre une dynamite à mains nues pour la jeter à l’eau. La dynamite en question perdit totalement Alistair des yeux pour s’intéresser à cet espèce de sauveur prophétique qui, s’il réussissait le miracle de faire tenir une pièce debout sur un verre, promettait de lui rendre sa paie durement acquise. Il fronça d’abord les sourcils, car pour lui comme pour beaucoup d’autres, le concept de générosité héroïque et désintéressée était une légende pas plus concrète que l’existence des fées. Finalement, au bout de quelques secondes à fixer son collègue, il dû le croire assez honnête pour tenir parole ; ses yeux rentrèrent dans leurs orbites et son visage retrouva une couleur normale, puis il sembla à Alistair qu’il essaya de marmonner une sorte de remerciement alors qu’il retournait s’assombrir au milieu de la foule en regardant ses pieds.
La catastrophe évitée, le jeu pouvait maintenant commencer. Le cœur d’Alistair retrouva un rythme normal, et après un court raclement de gorge (et un discret hochement de tête reconnaissant à l’encontre de son adversaire), il fit signe à l’autre homme d’engager les hostilités. Il avait hâte de voir quelle idée géniale il croyait avoir trouvée, et quelle excuse bidon il bredouillerait pour demander une seconde chance de récupérer sa mise. Avec les sourcils froncés d’un homme en train d’étudier une idée, le marin se mit à fouiller dans les gigantesques poches de ce qui lui servait de pantalon... pour en sortir un petit couteau, qu’il déplia du bout du pouce avec tout le naturel du monde, comme si sa peau était à l’épreuve de l’acier. Le sourire d’Alistair disparu et il se redressa sur sa chaise.
- Tu peux pas non plus tenir la pièce en équilibre en te servant de quelque chose, crut-il alors bon de préciser.
- J’y comptais pas, répondit l’homme avec désinvolture. Est-ce qu’il faut que je sache autre chose ?
Leurs regards se croisèrent à nouveau, et Alistair comprit qu’il avait rendu son jugement trop vite. Il était piégé, parce qu’il savait parfaitement ce que cet imbécile allait faire avec ce couteau, mais s’il le mentionnait, il risquait de devenir suspect. Le temps s’écoula silencieusement, une pincée de secondes qui passèrent comme des heures, jusqu’à ce qu’Alistair retourna s’adosser au fond de sa chaise en croisant les bras. Derrière une a priori nonchalance, quelque chose crevait les yeux : il l’avait mauvaise.
- Non, vas-y. Joue.
Et le marin put enfin sourire, d’une oreille à l’autre, en se saisissant de son verre dans lequel il se mit à tailler une petite encoche. Les soupirs de surprise et d’admiration explosèrent autour de lui, alors que les protestations indignées se mêlaient à des rires gras et sonores. Quand il reposa son verre maintenant trafiqué sur la table, il haussa les épaules en s’adressant à Alistair d’un air faussement ingénu :
- Ça m’est venu comme ça. Ça te va ?
Il ne fallait absolument pas qu’Alistair ait l’air de connaître la combine. Il devait rentrer dans son jeu, feindre la surprise et l’admiration devant tant de créativité. Il se força à sourire comme rarement il l’avait fait.
- C’est pas interdit par les règles.
L’autre homme retrouva son sourire, fait de satisfaction et de fierté, puis posa délicatement la tranche de sa pièce dans l’encoche fraîchement taillée. Tout le petit public, que l’agitation récente avait d’ailleurs fait grossir, retenait sa respiration, immobile comme un troupeau d’épouvantails. Une seconde passa, puis deux, puis trois. Alistair regardait la pièce tenir et le temps passer sans le moindre espoir que l’une tombe et que l’autre s’écoule plus vite. Il savait qu’au bout de quinze secondes, la pièce serait toujours debout et que son pécule allait s’envoler. Si au moins le destin pouvait l’accabler plus vite.
La foule éclata en célébrations quand, effectivement, les quinze secondes finirent de s’écouler sans que la pièce ne chute. Le grand gaillard qui avait failli exploser de colère attrapa le vainqueur par les épaules pour le secouer sur sa chaise, avant de se s’emparer de l’or qui lui appartenait à nouveau et de repartir avec sans perdre son temps (craignant sûrement que son collègue ne change d’avis). Ce dernier, redressant difficilement l’axe de ses yeux après s’être ainsi fait agiter sans cérémonie, récupéra sa propre bourse et la remit à sa ceinture.
Pour Alistair, cet or était anecdotique maintenant. Qu’à cela ne tienne, ce soir il rentrerait bredouille ; il lui restait encore assez d’or pour se payer une place sur un navire et s’en aller quelque part où on ne les connaissait pas, lui et ses combines douteuses. Mais déjà fallait-il l’atteindre, ce navire. Pour l’instant, les badauds étaient trop occupés à féliciter le vainqueur et à tester son verre magique pour se préoccuper de lui, mais ça n’allait pas durer, et il fallait qu’il trouve à s’éclipser discrètement avant que...
- Eh, attends voir, comment tu faisais toi ? clama la voix d’une femme dans le public.
Alistair ferma les yeux, pinça les lèvres et dû se rasseoir sur la chaise qu’il avait mine de rien commencé à quitter. La question de cette spectatrice était tout à fait pertinente, comme en prit conscience le reste de l’audience, dont l’attention bifurqua d’un bout de la table jusqu’à l’autre. Alors qu’il entendait la question se répéter comme un écho à travers les différents membres du public, il sentait également que la foule redevenait soudain compacte, derrière lui comme autour, se resserrant sur lui comme un piège humain. Il s’arma de son sourire le plus convainquant (parce qu’il lui fallait aussi se convaincre lui-même), sachant qu’aucun mensonge ne le sortirait de là et qu’il devait juste gagner du temps jusqu’à ce qu’une ouverture s’offre à lui. Il n’avait besoin que de quelques centimètres de couloir dans lesquels s’engouffrer, d’une opportunité de provoquer le chaos, n’importe quelle excuse pour disparaître avant qu’on l’attrape par les épaules et qu’on lui fasse, et bien, ce qu’on pourrait imaginer qu’on fasse à un escroc.
- Beaucoup de chance, j’imagine, s’entendit-il répondre la gorge nouée.
Évidemment, la réponse ne convainc pas. Les grognements et les protestations s’élevèrent dans la foule, l’un jeta l’idée qu’on prenne son verre pour l’examiner, et la suggestion prit comme un feu de forêt. C’était la fin, ils allaient inspecter son verre à la lumière des bougies, trouver l’encoche et le passer à tabac. S’il avait de la chance, on retrouverait son corps sur une plage de l’île voisine quelques jours plus tard, craché par les vagues après que les crabes aient coupé les cordes qui reliaient ses chevilles à un gros rocher. S’il n’en avait pas, il serait tellement défiguré qu’il ne pourrait plus jamais compter sur son joli minois pour gagner sa vie, et il en serait réduit à faire la manche à l’entrée des quais jusqu’à la fin de ses jours.
Une main jaillit de la foule pour s’emparer de son verre. Ses mâchoires se crispèrent, sa gorge était si sèche qu’il se la froissa en essayant de déglutir en vain. Mais l’homme en face de lui, qui était resté assis à sa place, tendit alors le bras si vite qu’Alistair eut peine à remarquer qu’il l’avait même bougé. Il avait attrapé le verre avant l’homme du public, feignant de ne même pas avoir remarqué l’autre main dont il venait de frôler la peau. Il porta l’objet de la triche devant ses yeux, le retournant dans tous les sens avec un air très sérieux au visage, se frottant la moustache comme il l’avait fait en rejoignant la table un peu plus tôt.
- Hmm... soupira-t-il comme en profonde réflexion.
Puis, au terme d’une courte mais très sérieuse inspection, il reposa le verre à l’envers sur la table, devant lui. Il se pencha à gauche, son oreille presque collée contre le bois de la table, fermant un œil pour s’aider à viser et sortant un bout de langue pour... Dieu sait quelle raison. Il prit sa pièce, la tenant rigoureusement au-dessus du verre, puis abaissa lentement sa main jusqu’à ce que l’or touche le gobelet. Arrivé là, il fit encore de grandes manières pendant de longues secondes pour s’assurer que sa pièce resterait bien debout en équilibre, puis la lâcha... et sous les exclamations d’indignation et de surprise de la foule, elle tomba du verre et roula sur la table.
L’homme se redressa en haussant les épaules, l’air désolé de sa performance. Il récupéra sa pièce et retenta l’expérience deux ou trois fois, sous l’œil stupéfait et déconcerté d’Alistair qui ne comprenait rien à son petit manège. Une fois mis dans la confidence, l’encoche était évidente à repérer même au milieu des traces d’usure légitimes, et Alistair était convaincu que l’autre homme l’avait vue. Il était clair qu’il feignait le contraire, mais dans quel but, il n’en avait aucune idée.
Au bout de la troisième tentative infructueuse, alors que la surprise agitait encore le public, le marin finit par hausser les épaules une dernière fois en signe d’abandon.
- Nan, je vois pas, j’y arrive pas. Je crois que le verre est réglo, hein. Alors comment tu fais, montre-moi !
Il avait posé la question en reposant le verre au centre de la table, et en tendant sa pièce à Alistair. Celui-ci laissa passer une seconde en suspens, ses yeux rivés dans ceux de l’autre homme, essayant de flairer le piège s’il y en avait un. Mais s’il y avait quelque chose dont il devait se méfier, il ne le vit pas, et de toute façon ça lui semblait trop tard : il était déjà dedans jusqu’au cou.
Il tendit la main pour attraper la pièce, et sans singer les cérémonies exagérées dont son partenaire de jeu s’était fait l’acteur, il la posa simplement sur le verre, la lâcha, et la laissa tomber par terre. Des gloussements d’indignation et de surprise s’élevèrent à nouveau du public, mais Alistair ne s’en alarma pas, ne lâchant toujours pas des yeux le marin qui l’avait mis dans ce pétrin.
- Oups, finit-il par dire. Je crois que j’ai perdu ma concentration.
Le visage de l’autre homme se fendit d’un sourire, narquois et complice, et avant que qui que ce soit ne puisse dire ou faire autre chose, il attrapa les deux verres, attendit que passe à côté de lui une serveuse munie d’un plateau débordant déjà de vaisselle sale, et il y jeta les maudites preuves de leurs tricheries respectives.
- Oh, et on s’en fout, s’exclama-t-il. A boire, nom de Dieu ! Je paye ma tournée !
Alors la foule rugit de joie d’une seule voix, et enfin, au plus grand soulagement d’Alistair, elle oublia sa présence et éclata à travers toute la taverne (convergeant surtout vers le comptoir pour profiter de la générosité de ce bien aimable collègue). Un semblant de normalité retomba dans l’établissement, le temps reprit son cours, et aussi vrai qu’à l’instant leur petit jeu avait été au centre de toute l’attention, on semblait déjà les avoir oubliés tous les deux. Mais eux n’avaient pas bougé, se fixant toujours l’un l’autre et chacun depuis son extrémité de table ; le marin les bras croisés contre son torse, Alistair le menton posé sur ses mains jointes, coudes sur la table. L’ombre d’un sourire, amusé et curieux, transparaissait sur leurs deux visages. Ce fut Alistair qui brisa leur silence :
- Tu viens de me donner une super bonne idée.
- Ah oui ? répondit l’autre homme, souriant toujours.
- Une super combine d’arnaques en duo. On pourrait arriver dans un nouveau bar tous les soirs, toi et moi, prétendre qu’on se connaît pas...
Les mains d’Alistair bougeaient dans tous les sens, comme pour illustrer ses explications. Il y avait quelque chose d’hypnotique dans la fluidité de ses mouvements, il semblait jeter des sortilèges dans tous les coins du bout de ses doigts.
- Moi, je suis celui qui est évidemment en train d’arnaquer, et toi tu arrives, tu fais celui qui a compris ma triche, tu pourrais refaire ta petite comédie là, c’était très convaincant...
- Hmm hmm... interjecta simplement son interlocuteur en se grattant la joue.
Lui, en contraste, se tenait parfaitement immobile, comme s’il était fait d’un seul bloc rigide de pierre. Manifestement, il avait fini de prétendre qu’il savait bouger son corps.
- T’es le héros qui me fait miser tout ce que je viens de voler, tu gagnes, les gens sont trop heureux de t’avoir vu me remettre à ma place pour penser à m’étriper, je m’enfuis sans risque, et on se retrouve dehors pour partager le butin.
- Pas mal, pas mal.
- Qu’est-ce que t’en dis, tu marches ?
- Merci pour l’opportunité, mais je vais devoir passer. J’ai un vrai travail.
Le rictus d’Alistair s’élargit comme si sa bouche allait lui couper le visage en deux.
- J’en doute pas. A dépouiller les navires marchands j’imagine ?
- Seulement les anglais. Ils l’ont bien cherché.
- A chaque voleur son sens de l’honneur. D’ailleurs, pourquoi tu m’as sauvé les fesses ? Après t’être donné tout ce mal pour m’humilier.
- C’est toi qui m’as provoqué, j’avais pas l’intention d’intervenir à la base. Les gens comme toi me dégoûtent, mais il y en a dans tous les bars, et si on est assez bête pour se faire avoir par des tours de passe passe d’enfant de cinq ans, on mérite de se faire dépouiller. Mais j’étais pas d’humeur à avoir du sang sur les mains ce soir.
Il avait dit ça en dépliant ses bras et en croisant les poings sur la table. Il y avait une honnêteté candide dans son regard, comme s’il avait vidé toutes ses forces de menteur pour flouer leur public et qu’il n’était plus capable maintenant que de dire la vérité. Amusé, Alistair souffla du nez, se rendant compte que leur duo d’arnaqueurs atteindrait bien vite ses limites.
- Tu veux qu’on s’en aille avant qu’ils te demandent d’honorer ta tournée ?
- Volontiers. Où ça ?
- Je connais un coin, mais faut se dépêcher avant que l’orage tombe.
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Alistair les avait entraînés loin des quais. Après être sortis de la taverne, ils avaient remonté la rue à contresens comme pour retourner au port, mais arrivés là ils avaient disparu dans une ruelle un peu dérobée sur la gauche, dans laquelle plus ils avançaient, plus ils laissaient derrière eux les bruits du bourg. A un moment, ils n’entendaient plus rien, toutes les lumières étaient éteintes, et ils ne croisèrent plus gère que quelques formes sombres dont les yeux, qui brillaient dans le noir, étaient tout ce qui trahissaient leur nature humaine. Ils se rapprochaient de plus en plus de la forêt tropicale environnante, et des sentiers qui menaient aux gigantesques montagnes dans le creux desquelles la ville était blottie. Mais Alistair n’alla pas jusque là. Un peu avant que la ville s’arrête pour de bon, il se remit à descendre vers la mer. Là, plus de port, mais il restait encore un quai en pierre pour délimiter un semblant de rivage civilisé.
Le voleur était surpris de constater que son nouvel “ami” l’avait suivi jusqu’ici sans rien dire, sans objecter et sans poser de question. Pas la moindre suspicion de piège ou de guet-apens ; soit il était très naïf, soit il avait parfaitement confiance en lui pour se sortir d’un mauvais pas. Il s’avérait de toute façon, qu’Alistair n’avait pas prévu de lui trancher la gorge ou de le pousser dans l’eau. Il allait lui montrer un petit endroit qu’il avait trouvé lors d’un de ses nombreux séjours sur cette île, et dans lequel il aimait disparaître lors des rares moments où il aspirait au silence.
Il ne restait plus que quelques pas qui les séparaient de deux escaliers descendants dans le sol, convergeant vers la même destination. Autour d’eux, il n’y avait plus guère que quelques bicoques délabrées, dont la plupart était probablement à l’abandon et squattées, et il aurait suffit de continuer sur la gauche pour pénétrer dans la forêt. Alistair se tourna vers l’animal étrangement docile qui le suivait depuis vingt minutes.
- C’est là.
L’homme leva la tête en écoutant le grondement du tonnerre au-dessus d’eux. L’orage menaçait maintenant d’exploser à tout instant.
- A la bonne heure, grommela-t-il. On a intérêt à être au sec.
- A peu près, oui.
Alistair lui fit signe de suivre alors qu’il s’engouffrait dans l’un des escaliers. A l’instant où son invité posa le pied sur la première marche, la pierre commença à se noircir de gouttes de pluie, mais dès qu’ils eurent fini de descendre et qu’ils furent bien abrités sous l’alcôve souterraine, c’est un véritable déluge qui se déchaîna. Malgré lui, Alistair ne put s’empêcher de penser que le ciel s’était abstenu avec courtoisie, attendant qu’ils soient au sec pour déverser sa rage sur Terre. Il lui en fut reconnaissant.
C’était un petit étage posé presque à même l’eau, au point que quand l’orage se mit à remuer la mer, l’écume menaçait d’inonder ce qu’il leur restait de sol sec. En restant assez loin du bord, cependant, on s’épargnait les éclaboussures. Deux bittes d’amarrages trahissaient que cet endroit devait autrefois servir à arrimer de petites barques, et il sembla à Alistair que l’autre homme avait remarqué la sorte de porte condamnée derrière eux, sans daigner s’y intéresser davantage. C’était froid, humide et étroit ; mais à perte de vue, on ne voyait que des trombes d’eau se jeter dans la mer déchaînée. C’était un peu irréel de se trouver à la fois si près et si loin du chaos. Sans un mot, les deux hommes s’assirent à même le sol et profitèrent du spectacle, à une distance respectable l’un de l’autre.
- Je m’attendais pas à ça, finit par dire l’autre homme à mi-voix, coupant un silence long de plusieurs minutes.
- C’est quoi, “ça” ?
Le pirate jeta un regard autour de lui, comme s’il n’était pas sûr lui-même de ce qu’il était en train de regarder, et de ce qu’il en tirait.
- C’est plutôt joli, “ça”.
Alistair éclata d’un court rire mélodieux.
- Content que ça te plaise.
A nouveau, ils ne se dirent plus rien, et continuèrent d’apprécier en silence le spectacle chaotique de l’orage déchaînant la mer. Parfois, un éclair fendait le tableau, le temps de les éblouir comme en plein jour en faisant rugir le ciel. A part ça, tout n’était que nuances de gris, divergeant si subtilement l’une de l’autre qu’il fallait se fier à leur place sur le tableau et le caractère de leurs mouvements pour savoir si c’était le gris du ciel, de la mer ou de la pluie. C’était pourtant magnifique, pensait Alistair, et il savait que son compagnon pensait pareil. Il était peu d’endroits d’où l’on pouvait observer dans une relative sécurité un phénomène de la nature si destructeur. C’était comme avoir une petite victoire sur quelque chose qui ne perdait jamais.
Le temps s’écoula. Quand le froid commença à raidir les doigts d’Alistair et à lui mouiller le bout du nez, il se dit qu’il était temps de passer à la deuxième moitié de soirée.
- Bon, allez, lança-t-il en se levant, époussetant le derrière sali de son pantalon. J’ai besoin de toi pour un truc.
- Hein ? hoqueta l’autre homme en sortant de sa torpeur.
Il lança des yeux ronds à Alistair, se demandant sûrement s’il avait malgré lui accepté un insidieux marché. Le filou secoua la tête en souriant avant de désigner la porte derrière eux, que son acolyte avait probablement eu le temps d’oublier.
- Y’a un réseau de tunnels qui court sous toute la ville, de l’autre côté. Je pense qu’on devait s’en servir comme passages secrets à une époque, une fois j’ai fait le tour et je suis tombé sur d’autres points d’amarrages un peu planqués comme celui-là.
- Et alors ? grommela le pirate en se relevant à son tour, sourcils froncés. Si t’as un plan foireux en tête, ça m’intéresse pas.
- Et rester au sec, ça t’intéresse ? On peut passer par là pour regagner une auberge, je me rappelle encore des chemins. Par contre, la dernière fois que je suis venu ici, j’ai pas pu ouvrir la porte, elle avait trop rouillé dans ses gonds. Mais je me suis dit que pour un grand gaillard comme toi, une p’tite porte en métal comme ça...
Le grand gaillard en question secoua la tête d’un air désapprobateur, un coin de la bouche tiré vers le haut de manière comique comme s’il s’apprêtait à sermonner un enfant. Il s’approcha toutefois de la porte en invitant Alistair à lui faire place.
- Pousse-toi, je vais voir ce que je peux faire.
Le filou obtempéra sans rechigner et alla s’asseoir sur la dernière marche de l’un des escaliers pour profiter du spectacle. Le pirate commença, bien sûr, par essayer d’utiliser la poignée, qui lui resta dans les mains comme si elle avait attendu depuis des années qu’on l’achève. Alistair éclata de rire en le regardant secouer la tête avec dépit, grommelant dans sa barbe alors qu’il jetait derrière son épaule la poignée devenue inutile. Il entreprit alors de pousser la porte avec ses mains, là encore sans grand succès.
- Merde, elle est vraiment bien coincée... ! souffla-t-il entre deux efforts.
- Vas-y avec l’épaule, ça sert à rien ce que tu fais ! s’exclama Alistair.
- Laisse-moi faire, ok ?!
Malgré ça, et sûrement parce que c’était sa prochaine idée et pas parce qu’on lui avait ordonné, il se mit de côté et commença à donner de bons coups d’épaules dans la porte, y allant avec une force un peu plus croissante à chaque fois que le métal refusait de se plier à sa volonté.
- Putain, tu vas t’ouvrir espèce de... !
Il ne finit pas sa phrase, recula d’aussi loin que le sol le lui permettait, et Alistair ne put que soupirer de surprise en le regardant se jeter sur la porte avec la force et la hardiesse d’un buffle. Dans un “BONK !” retentissant, il vit l’homme et la porte s’écraser ensemble tels une seule entité contre le sol du tunnel. Il sauta sur ses pieds puis jusqu’à l’ouverture presque d’un seul geste, et s’écria malgré lui :
- Ça va ?!
Il n’eut d’abord pour seule réponse que son propre écho, avant qu’un râle ne s’élève du silence.
- Aaaïe, putain...
Malgré la pénombre qui étouffait les tunnels dès l’entrée, il réussit à discerner la masse sombre qu’il devinait être son acolyte se redresser difficilement, une vertèbre après l’autre, accoudée au mur. Le regardant faire, un rire commença à s’échapper d’Alistair, d’abord nerveux, puis presque hystérique.
- Mais qu’est-ce qui t’a pris de faire ça ? réussit-il à articuler entre deux gloussements.
- J’en sais rien... répondit le pirate en massant ses membres endoloris par l’impact, presque penaud. Elle était en train de gagner. J’étais vexé.
- T’aurais pu essayer plus longtemps avec l’épaule avant de faire ça, soupira Alistair alors qu’il retrouvait son calme. Enfin, c’est le résultat qui compte, merci d’avoir ouvert la porte.
Il passa devant l’homme en contournant comme il put la porte restée au sol, puis il fouilla l’intérieur de sa veste pour en sortir un petit briquet en argent, richement ouvragé. Il l’ouvrit, et la lumière, si pâle et faible fut-elle, fut.
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Les couloirs étaient étroits et la lueur du briquet ne portait pas bien loin, elle n’illuminait même qu’à peine assez de distance pour qu’Alistair puisse voir où il mettait les pieds. Derrière eux, les bruits des vagues et de la pluie s’étaient faits distants, mais au-dessus de leur tête, ils entendaient encore gronder le tonnerre. Parfois, l’impact de la foudre était si près qu’ils sentaient trembler le sol et les murs autour d’eux.
- J’espère ne plus être là quand tout va s’effondrer, grommela le pirate dans le dos d’Alistair.
- T’en fais pas, on sera au chaud et au sec avant que ça n’arrive, le rassura le voleur avec un sourire en coin.
La taille des couloirs et la timide flamme du briquet forçaient les deux compagnons à marcher presque l’un sur des pieds de l’autre, le pirate étant resté derrière pour que son acolyte puisse tant bien que mal guider leurs pas. Alistair aurait menti s’il avait dit que cette proximité lui déplaisait. Le temps passant, la compagnie de son nouvel ami lui plaisait de plus en plus, et il le trouvait non dénué d’un certain charme “au naturel”. Alors qu’il fouillait sa mémoire musculaire pour retrouver son chemin dans la pénombre, il sentait parfois son cou amorcer un geste vers l’arrière quand il sentait le souffle de l’autre homme caresser sa nuque de trop près. Il devait alors serrer les mâchoires et interrompre le mouvement de sa tête dans un effort conscient, et faire de son mieux pour rester concentré.
- C’est encore loin ? demanda son compagnon, chez qui il sentait poindre un début d’impatience.
- Pas du tout. Si je me rappelle bien, c’est... juste là !
Sa main était restée collée contre le mur depuis le début de leur expédition, et il se repérait grâce à des signes et des symboles qu’il avait gravés dans la pierre lors de ses précédents passages. Sous ses doigts, il venait de sentir la marque qui lui indiquait la présence toute proche de sa petite chambre privée. Il ne restait plus qu’à tourner à gauche au prochain croisement, et oubliant soudain que sa lumière était pour eux deux, il se précipita en avant pour traverser les quelques pas qui les séparaient d’un lit chaud.
- Eh ! s’exclama l’autre homme, abandonné dans le noir.
- Oups, pardon ! ricana Alistair. C’est par là, suis ma voix.
Il tourna son briquet vers l’arrière pour guider son ami, et il dû se mordre les joues pour ne pas rire en le voyant entrer dans la lumière, un air désapprobateur au visage. Une fois rassuré qu’il l’avait bien rejoint, il illumina à nouveau le chemin devant eux, dévoilant les marches d’un escalier.
- Par là, on remonte et il y a une porte en haut. Tiens, écoute.
Alistair fit silence et tendit l’oreille pour encourager le pirate à l’imiter. Entre le distant son de la pluie et parfois les grondements du tonnerre, on pouvait entendre des voix et des bruits de pas, la rumeur d’une auberge.
- Et elle mène où la porte ? demanda le pirate sans perdre le nord. Personne va s’étonner de voir deux goules sortir d’un tunnel souterrain ?
- On arrive dans une sorte de débarras inutilisé, répondit calmement Alistair. Je suis presque sûr qu’ils ont perdu la clé et qu’ils ont oublié qu’ils avaient cette pièce. Je m’en sers comme créchoir pour dormir au sec gratuitement.
Il avait expliqué ça en gravissant les quelques marches qui les séparaient du rez-de-chaussée et en fouillant sa sacoche à la recherche de son kit de crochetage. Arrivés en haut des escaliers, il tendit son briquet à son acolyte :
- Tiens, éclaire-moi.
Une fois les mains libres, il déroula son étui au sol, choisit les outils appropriés, puis se pencha sur la serrure.
- Plus près, j’y vois rien là...
- Je vais te cramer les cheveux si je m’approche plus. Comment tu fais quand t’es seul d’habitude ?
Il sourit sans répondre. Il n’avait pas besoin qu’il approche le briquet, il voulait juste le sentir collé dans son dos.
Clic !, fit la serrure en cédant, et la porte s’ouvrit devant eux, dans un grincement caractéristique des portes qui ne sont jamais ouvertes. Après avoir rangé ses outils, Alistair entra le premier, et chercha sa torche murale à tâtons.
- Te voilà, murmura-t-il lorsqu’il mit enfin la main dessus.
Il fouilla encore ses poches, cette fois à la recherche d’un morceau d’amadou et de sa petite fiole d’huile. Il enduit l’un de l’autre, blottit le résultat dans le nid de la torche, puis, enfin, dans un geste vif, il y transféra la flamme de son briquet et inonda la pièce de lumière.
Ce n’était pas très grand, à peine plus spacieux qu’un gros placard. Lorsqu’il avait trouvé l’endroit pour la première fois, il n’avait même pas pu y mettre un pied : on y avait entassé des caisses vides, des vieux tonneaux remplis de restes pourris, des planches en bois déchiquetés et des draps jaunis et troués. Ça lui avait pris une journée pour tout sortir discrètement et entasser ça plus loin dans le tunnel, et il avait cramé une dizaine de bâtons d’encens pour se débarrasser de l’odeur de moisi, mais ça en avait valu la peine.
Au milieu de la pièce trônait un lit de fortune : un simple drap cousu rembourré de plumes d’oies pour matelas, recouvert d’une épaisse couverture et quelques oreillers, le tout posé sur une large planche en bois. Le plafond en bois laissait passer la chaleur des chambres de l’étage, chaleur que les murs en pierre retenaient bien. A chaque fois qu’il revenait, bien sûr, il devait chasser l’odeur de renfermé et voler des draps propres à l’aubergiste, mais il pouvait alors dormir confortablement sans dépenser une seule pièce de son argent mal acquis. Un luxe pas négligeable, quand les taverniers doublaient les prix de leurs chambres chaque fois que le nombre de navires amarrés au port dépassait trois.
Il jeta un coup d’œil vers son invité, pas peu fier de lui montrer sa débrouillardise, et fut déçu de voir qu’il n’avait même pas l’air surpris. Peut-être s’attendait-il à une cheminée et des tapis de fourrure. Avant qu’il puisse commenter son manque de réaction et faire montre de sa vexation, le pirate remarqua à mi-voix :
- Je vois qu’il n’y a qu’un lit dans cette chambre.
Alistair détourna alors rapidement le regard pour cacher son sourire.
- Mais il y a assez de place pour tenir à deux, répondit-il à voix tout aussi basse.
Il retira ses bottines et, presque dans le même geste, se laissa tomber dans le matelas avec la fluidité d’une vague léchant la rive. Alors qu’il venait de dire qu’ils tiendraient à deux, il s’était étalé en diagonal de tout son long pour occuper presque tout le lit. D’un sourire provocateur, il invitait son ami à venir partager avec lui l’espace qu’il restait.
A première vue, le pirate ne réagissait pas. Rien ne transparaissait sur son visage ; quoiqu’il pensait, Alistair ne pouvait pas le deviner. Puis, au bout de quelques secondes, il retira également ses bottes de marin, s’agenouilla dans le matelas et rejoint la hauteur d’Alistair à quatre pattes. Là, leurs lèvres se rencontrèrent pour la première fois, avec l’assurance de celles d’amants qui se seraient déjà embrassés des dizaines de fois.
---
- Tu veux manger quelque chose ?
Sa question avait réveillé l’autre homme, ou l’avait empêché de s’endormir tout du moins. Malgré tout, d’une voix déjà enraillée par le sommeil, il répondit :
- Ouais.
- J’arrive.
Il lui tapota le torse avant de s’en décoller, puis fouilla le sol à la recherche de quelque chose pour cacher son corps. Pas assez motivé pour se rhabiller entièrement, il opta pour la chemise de son amant, assez large et longue pour lui tomber jusque sous les fesses. Il attrapa à nouveau ses outils de crochetage, et se dirigea cette fois vers la porte qui menait au reste de l’auberge. Après avoir gardé son oreille contre la porte assez longtemps pour s’assurer que le reste du bâtiment dormait, il força la serrure et s’introduit dans la réserve. S’éclairant à la lumière de son briquet, il arpentait à tâtons, pieds nus, les différents étalages de nourriture autour de lui. Il avait l’embarras du choix, et d’ordinaire il aurait évité les produits de luxe, dont la disparition ne serait pas passé inaperçue, mais ce soir il se sentait l’âme généreuse : il avait un invité à régaler. Il se chargea donc les bras de pains, fromages et viandes séchées, puis fit quelques allers retours pour ramener également quelques pichets de lait et des bouteilles de vin, s’assurant de refermer la porte derrière lui une fois son larcin accompli.
La table enfin dressée à même le matelas, son ami se redressa à peine, juste assez pour ne pas manger allongé, et ils s’empiffrèrent alors en silence, se rendant compte tous les deux qu’ils étaient en fait affamés.
- Je me sens mal pour l’aubergiste, articula le pirate la bouche pleine. Ça va lui coûter cher tout ça.
- T’en fais pas, au prix qu’il vend sa soupe, il rentabilise vite, le rassura Alistair en ouvrant une bouteille de vin qu’il tendit à l’autre homme. Tiens, ça c’est la tienne.
Il accepta la bouteille sans pouvoir retenir un rire nasal, apparemment amusé que chacun ait sa propre bouteille à descendre.
- Comment tu t’appelles ? demanda-t-il finalement après s’être nettoyé le gosier d’une bonne gorgée de vin.
La mâchoire d’Alistair s’interrompit dans sa mastication machinale. Il se rendit compte qu’on ne lui avait plus posé cette question depuis longtemps. Il essaya de dissimuler l’effet que la question avait eu sur lui avec un sourire.
- Pourquoi, tu veux me dénoncer à quelqu’un ? répondit-il sur un faux ton de plaisanterie, sans cacher son intention d’ignorer la question.
- J’ai compris. Pas mes oignons.
S’il avait eut la délicatesse de saisir le message et de ne pas insister, Alistair dû bien se rendre compte que sa réponse avait quelque peu refroidit l’attitude de son invité à son égard. Sans trop comprendre pourquoi cela le touchait, il se sentit malgré tout obligé de ralléger l’ambiance, de la seule manière qu’il connaissait.
- Tu peux m’appeler comme tu veux si tu me refais ce truc avec ta langue.
Avec des plaisanteries de mauvais goût. Leur nature, si clivante soit-elle, promettait toujours un effet, et il n’aurait qu’à continuer de rebondir dessus jusqu’à ce qu’on oublie qu’il refusait de donner son nom.
- Je vais avoir du mal à t’appeler, tout court, si j’ai la bouche pleine.
Alistair éclata d’un rire court qu’il dû contenir de son mieux (ils étaient toujours en effraction chez quelqu’un d’autre). Il avait bien senti que sa remarque n’avait pas particulièrement amusé son invité, et que sa réponse relevait plus du sarcasme que d’une vraie complicité, mais ça lui suffisait. Le sujet avait été dévié, et il avait plus de souplesse pour réchauffer l’ambiance. Il décida néanmoins de clore la conversation une bonne fois pour toutes, pour s’assurer que la question ne revienne pas :
- J’évite de donner mon nom aux gens que je ne suis pas censé revoir. C’est pas contre toi.
- Ça va, j’ai compris. T’as tes raisons, ça se tient.
Leur banquet achevé, il poussa les restes hors du lit pour ne garder que le vin, épousseta les miettes des draps et ouvrit les bras en s’allongeant, invitant Alistair à le rejoindre comme pour prouver que l’incident était clôt et qu’il n’en prenait pas ombrage. Le voleur sourit doucement avant de revenir se blottir contre lui, rassuré que cette soirée puisse finir aussi agréable qu’elle avait commencé. Ils ne dirent plus rien et, sirotant toujours leurs vins, attendirent patiemment que le sommeil les emporte.
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Alistair n’avait bu que quelques gorgées, et s’était débrouillé pour que son convive finisse sa bouteille à sa place. L’oreille collée à son torse, il avait feint de s’endormir en même temps que lui, surveillant de près le rythme de sa respiration. Le pirate avait sombré, profondément accablé par l’alcool, le poids de leur repas et la nature de leurs activités. Alistair, lui, était resté parfaitement éveillé.
Il se redressa lentement, se libérant de l’emprise des bras du marin, et sortit du lit sans un bruit. Toujours sans un bruit, il ramassa ses vêtements et se glissa dedans ; bandages, chemise, corset, collants, pantalon, puis une bottine après l’autre. Une fois rhabillé, enfin, il se tourna vers le tas de linge qui appartenait à son amant. Il n’eut pas à fouiller longtemps dedans pour trouver ce qu’il cherchait, et un large sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il sentait ses doigts se refermer sur la bourse d’or du pirate.
- Merci bien, murmura-t-il en la déliant du pantalon pour l’attacher à sa ceinture.
Enfin, il ramassa sa sacoche et se dirigea à pas feutrés vers la porte qui menait aux tunnels. Juste alors qu’il s’apprêtait à l’ouvrir, quelque chose lui traversa l’esprit. S’il avait une dernière chose à faire avant de partir, il fallait le faire maintenant, car il risquait de réveiller l’autre homme à chaque grincement de porte. Il se tourna vers le pauvre ère, toujours accablé du sommeil des justes, s’enfonçant dans le matelas comme une pierre dans l’eau. Il souffla du nez, amusé par le tableau, et revint sur ses pas. De sa sacoche, il sortit un bout de charbon et déchira un coin de parchemin dans lequel il écrit un mot ; puis, son regard s’arrêtant à nouveau sur le spectacle du corps nu paisiblement endormi dans les draps, il se pencha lentement au-dessus de lui. Il sentait le sel, le soleil et le vin. Il laissa un ultime baiser sur ses lèvres.
- Sans rancune, beau brun.
Il se leva, flotta de nouveau vers la porte, se glissa dans l’ouverture la plus petite qu’il puisse faire, et rabattit fermement la porte derrière lui. Était-ce cruel de l’enfermer ici, à lui laisser le choix entre défoncer la porte pour se perdre dans les tunnels, ou affronter la colère de l’aubergiste dont ils venaient de vider la cuisine ? Peut-être. Mais, pensa-t-il avec un sourire en coin, c’était de bonne guerre, après le petit tour qu’il lui avait joué dans la taverne. Il n’y aurait pas mort d’homme, s’il était assez intelligent pour choisir l’aubergiste plutôt que les tunnels.
Il lui fallu quelques minutes pour faire à l’inverse le chemin qu’ils avaient fait ensemble quelques heures plus tôt. Dans le silence et l’obscurité, il laissa son esprit vagabonder, réfléchir à son futur proche. Maintenant que sa petite arnaque était tombée à l’eau chez les locaux, il allait devoir déménager. C’était normal, il avait l’habitude, il se déracinait toute l’année et parfois même plusieurs fois par mois. Mais il repensait à la frayeur qu’il avait eue en début de soirée, convaincu qu’il vivait ses derniers instants sur Terre et qu’il allait mourir. Il se rendait compte qu’au fil des dernières années, il s’était mis à croire qu’il était invincible, et qu’il arriverait à mourir de vieillesse après avoir passé sa vie à voler celle des autres. Ce petit retour à la réalité lui avait fait prendre conscience qu’il s’était bien amusé, mais qu’il était peut-être temps de changer de stratégie. Peut-être qu’il avait besoin d’une retraite anticipée, mais pour ça, il lui fallait mettre un patrimoine de côté. Peut-être qu’il avait besoin d’un “vrai travail”.
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if-you-fan-a-fire · 2 years
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"Sept autres témoins au procès des marins Twynham et McGurk," Le Soleil. October 24, 1942. Page 22 & 5. ---- Au delà de vingt témoins ont été jusqu'ici entendus au procès des marins Maurice Twynham et Robert-Douglas McGurk accusés du meurtre d'Hector Tremblay, de Matane - Trois médecins comparaissent. --- La Couronne a fait entendre sept témoins hier après-midi au procès des marins Maurice Twynham et Robert-Douglas McGurk, accusés du meurtre d'Hector Tremblay, un bûcheron de Matane qui fut trouvé inconscient à l'angle des rues St-Pierre et St-Paul le matin du 21 pas juin dernier.
-Avec Charbonneau et Mile Sansfaçon, Nous sommes partis ensemble. -A ce moment, vous, vous étiez -Non, -Ensuite?bien, je veux dire "pas mal-Avez-vous pris quelque chose?chaud"? -Oui.-Vous avez pris un taxi?(Suite à la page 5. 2e col.)
Le procès s'est instruit lundi matin aux assises criminelles devant l'hon. juge Lucien Cannon, de la Cour Supérieure. Au delà d'une vingtaine de témoins ont été jus- qu'ici appelés par les procureurs de la Couronne. Me Eugène Marquis, C.R.. et Me Jean Lesage. Il leur en reste encore quelques-uns à faire entendre. Ils commenceront de les appeler lundi matin alors que le procès se continuera. Tout indique que les procureurs prononceront leur plaidoyer au début de la semaine.
Le premier témoin entendu, hier après-midi, Paul-Henri Cyr, a été assez longuement transquestionné par les procureurs de McGurk et Twynham, Me Ross Drouin et Me Antoine Rivard, C.R.
M. Cyr est une des personnes qui ont aperçu Tremblay, étendu sans-connaissance, après l'attentat.
Les autres témoins de l'après-midi ont été M. Gérard Frenette. pressier, de Lévis, le constable Thomas-James Stapleton, de la Sûreté municipale à Québec, le Dr Jean Sirois, spécialiste, le Dr Roméo Gagnon, de Québec, le Dr Hector Beaudet, attaché à l'hôpital de l'Enfant- Jésus, et M. Yvon Pelletier.
Les médecins ont déclaré que la victime ne portaient pas de marques laissant soupçonner qu'elle ait été violemment battue.
M. Stapleton, lorsqu'il est arrivé auprès de la victime, a constaté que les poches de ses vêtements avaient été retournées. De plus, il a constaté que le corps de Tremblay était étendu entièrement sur le trottoir) et près du mur de l'édifice Sun-Trust.
PAUL-HENRI CYR Me Drouin : Voulez-vous dire - à la Cour, M. Cyr, d'où vous êtes parti ce soir-là ? - De l'hôtel Bélanger. - A quelle heure? - Vers deux heures et quart. - Et dans la veillée, de bonne heure ? - Je suis d'abord parti de chez moi vers 5 heures et 30 ou 6 heures. - Avez-vous rencontré quelqu'un ? - Oui, Charbonneau. - Où l'avez-vous rencontré? - Au restaurant de l'Armée, sur la rue St-Paul, restaurant qui s'appelait autrefois "Le Maginet". - Quand l'avez-vous rencontré? - Vers minuit et 30. - Avant minuit et 30, avez-vous pris quelque chose? - Oui, de la bière et du fort. - Au cours de la veillée ? -Oui. - Après avoir rencontré Charbonneau, étes-vous resté quelque temps au restaurant de l'Armée ? - Oui. - Jusqu'à quelle heure? - Jusqu'à 2 heures. - Vous êtes parti avec Charbonneau pour aller où? - Sur la rue St-Pierre? - Et de là où êtes-vous allés? - A l'hôtel Brochu - Avec qui?
- Oui. - Vous avez pris la rue St-Pierre, Dalhousie et St-Paul, vous dirigeant alors vers le Sun Trust? - Oui. - Quelle heure était-il? - Deux heures et 30. - Vous avez passé l'intersection des rues St-Paul et St-Pierre? - Oui. - Vous vous dirigiez vers le palais? - Oui. - C'est en revenant que vous avez aperçu Tremblay ? - Oui. - Vous étiez sous l'influence de la bolsson ? - Oui. - Lorsque vous avez vu les trois marins, vous vous dirigies vers le restaurant de Pellettier ? - Oui. - Vous étiez alors avec Charbonneau. - Non - Où l'avez-vous rejoint, Charbonneau ? - En revenant au restaurant de l'armée.
- C'est du restaurant de l'armée que vous êtes parti avec Mlle Sansfaçon et Charbonneau ? - Oui. - A part de l'intérêt particulier que vous portiez à Mile Sansfaçon, vos souvenirs sont vagues? - Oui. GERARD FRENETTE Me Marquis: Vous avez vu un blessé à la bas-se-ville au cours du mois de juin ? - Oui. Au coin de St-Pierre et St-Paul. - Etes-vous débarqué de l'auto? - Non on a continue. - Pourquoi ? - On est allé chercher in police. - Qui avez-vous ramené ? - M. Stapleton. - Y avait-il du sang ? -Oui. Le juge: Où avez-vous transporté le blessé? - A l'hôtel de ville. JAMES STAPLETON Me Marquis: Vous avez eu un appel pour un accident au cours du mois de juin? - Oui. - Qui vous a appelé ? - Un chauffeur de taxi. - Y avait-il du sang? - Sur le trottoir et sur les vêtements de l'homme étendu. - Qu'avez-vous fait ? - L'homme a été monté à l'hôtel de ville. - Avez-vous appelé un médecin ? - Oui, le Dr Gagnon. - Dans quelle position était le blessé? - Couché sur le dos. - Et ses vêtements ? - Ils avaient les poches retournées. - Le corpe était-il complètement sur le trottoir ? - Oui, complètement à côté du mur. Me Rivard : - Donc, il était complètement sur le trottoir ?
-Oui. - A 2 heures et 30. Curado est allé vous voir? - Oui. - Vous avez alors pris la rue Dalhousie? - Oui. - Y avait-il beaucoup de monde auprès du corps? - Oui. - Des marins ? - Non. - Des soldats ? - Non. - En ce qui concerne ses habits rien n'indiquait que la victime avait été violentée ? - Rien à part des poches quiétalent retournées. Dr JEAN SIROIS Me Marquis: Vous êtes spécialiste? - Oui, en chirurgie nerveuse. - Dans le cours du mois de juin, vous avez eu un patient du nom d'Hector Tremblay ? -Oui. - Voulez-vous dire ce que vous avez constate? - II etait inconscient et portait des marques évidentes de fracture du crâne. - Vous l'avez revu? - Oui, je l'ai suivi jusqu'à sa mort. - De quoi est-il mort? - Des suites de cette fracture du crane.
DR ROMEO GAGNON Me Marquis - Dans la nuit du 20 au 21 juin, vous avez eu l'occasion de traiter un patient ? -Oui. - Quand vous l'avez vu dans quelétat était-il ? -Il y avait une marque de sang en dessous de sa tête. Il avait la figure sale, de la poussière et du sang mêlé. J'ai nettoyé la face afin de voir s'il y avait des blessures. Il n'y avait rien de particulier dans le visage. Ce qui a le plus attire mon attention, ce fut l'écoulement de sang par l'oreille droite. J'ai crua la probabilité d'une fracture du crâne vu la persistance de l'hémorragle. Derrière l'oreille, il y avait un gonflement de sang. Le patient se plaignait quelque peu. Je l'ai entendu murmurer: "Mon Dieu Seigneur."J'ai remarqué que ses poches étaient tournées à l'envers. - Le gonflement que vous aver remarqué, où était-il situé? - Dans la région mastoïdienne. - Est-ce que la bosse dont vous parlez pouvait venir d'un coup? -Oui. Me Rivard : - Ça pouvait provenir d'autre chose,cette bosse ? -Oui. - Si un homme avait tombe sur une surface, se serait-il produit un gonflement comme celui que vous aver constaté ? - Oui. Me Drouin : - Vous avez perçu l'odeur de l'alcool? - Oui. Et l'odeur de l'alcool avait préséance sur celle du sang. Et, de plus, la respiration était faible. DR HECTOR BEAUDET Me Marquis - Dans la nuit du 20 au 21 juin avez-vous reçu un patient du nom d'Hecter Tremblay ? - Oui. - A quelle heure l'avez-vous vu? - 4 heures. - Quelles sont les constatations que vous avez faites? - Il était inconscient, se plaignait, ses vêtements étalent sales. J'ai constaté que le sang lui coulait de l'oreille droite. J'ai pris sa temperature. Nous l'avons examiné de la tête aux pieds. Il y avait un gonflement en arrière de l'oreille. Nous avons porté comme diagnostic un fracture de la base du crane. YVON PELLETIER Me Marquis: On vous a demandé si vous pouviez donner le nom du matelet dont on vous a déjà parlé au cours du procès ? - Oui je l'ai vu hier soir. - Savez-vous son nom? - Oui. It me l'a écrit sur un papier. Le témoin produit le papier. On peut y lire: "H.M.C.B. Anna Miltred Doucet." Me Rivard : Vous lui avez demandé d'écrire son nom? - Oui. - Et c'est ca qu'il a écrit? - Oui. Il m'a dit qu'il s'appelait Doucet. Le procès se continuera lundi matin à 10 heures et 30.
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oladivecenter · 9 days
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Plonger avec un Équipement de Qualité : Une Expérience Inégalée
La plongée sous-marine est une activité qui permet de découvrir les merveilles cachées sous la surface des océans. Pour profiter pleinement de cette aventure, il est essentiel de disposer d'un équipement de haute qualité. Un bon équipement de plongée garantit non seulement votre sécurité, mais améliore également votre confort et votre plaisir sous l'eau.
L'Importance d'un Bon Équipement de Plongée
Sécurité Avant Tout : La sécurité est la priorité absolue lorsqu'il s'agit de plongée sous-marine. Un équipement de qualité, régulièrement entretenu et vérifié, réduit considérablement les risques d'incidents sous l'eau. Des détendeurs fiables, des combinaisons bien ajustées et des gilets stabilisateurs en bon état sont indispensables pour une plongée sereine.
Confort Optimal : Plonger avec un équipement de qualité améliore votre confort et votre aisance sous l'eau. Des palmes adaptées à votre morphologie, des masques offrant une vision claire et sans buée, ainsi que des combinaisons qui protègent efficacement contre le froid, permettent de plonger plus longtemps et plus agréablement.
Performance et Fiabilité : Un bon équipement de plongée est conçu pour offrir une performance optimale. Les détendeurs de haute qualité fournissent un flux d'air constant et sans effort, les ordinateurs de plongée précis aident à suivre vos paramètres de plongée et les lampes de plongée fiables éclairent les recoins les plus sombres des fonds marins.
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L'Équipement de Plongée Essentiel
Détendeur : Un détendeur de haute qualité est crucial pour respirer facilement et sans effort sous l'eau. Il doit être fiable et capable de fonctionner correctement même à des profondeurs importantes.
Gilet Stabilisateur (BCD) : Un gilet stabilisateur bien conçu permet de contrôler facilement votre flottabilité. Il doit être confortable, ajustable et doté de poches suffisantes pour ranger vos accessoires.
Ordinateur de Plongée : Un ordinateur de plongée moderne et précis est indispensable pour surveiller vos paramètres de plongée tels que la profondeur, le temps et la décompression. Il contribue à la sécurité de votre plongée en vous fournissant des informations en temps réel.
Combinaison de Plongée : Une combinaison adaptée à la température de l'eau vous protège contre le froid et les éventuelles blessures. Elle doit être bien ajustée pour offrir une isolation thermique optimale.
Masque et Palmes : Un masque de qualité offrant une bonne visibilité et des palmes adaptées à votre style de plongée améliorent votre expérience sous-marine.
Plongez avec Diving Atlantis à Tenerife
Pour une expérience de plongée inoubliable avec un équipement de haute qualité, nous vous recommandons vivement de plonger avec Diving Atlantis à Tenerife. Leur équipe de professionnels expérimentés utilise du matériel de pointe, assurant votre sécurité et votre confort à chaque plongée. Que vous soyez débutant ou plongeur confirmé, Diving Atlantis vous offre des aventures sous-marines exceptionnelles dans les eaux cristallines de Tenerife. Ne manquez pas l'opportunité de découvrir la beauté des fonds marins avec le meilleur équipement possible et l'expertise de Diving Atlantis.
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maudbachotet · 5 months
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Garden-trotteuses
Ma grand-mère est une femme qui se tient toujours au même endroit. Une sédentaire qui, comme tant d’autres âmes littorales, n’a jamais vogué ni survolé la mer. Il n’y a que les pêcheurs et les marins d’assez fous pour aller se balancer dans la grande tasse.
Elle, ce qu’elle aime, c’est la terre. Celle qu’on foule, qu’on creuse, qu’on gratte et qu’on bêche. C’est une hyper-terrestre qui s’est inventé une façon bien à elle de voyager en sillonnant les allées des jardins, publics et privés. Elle visite ceux alentour à pied, un sécateur de poche à portée de main pour se tailler un souvenir de choix, et les plus lointains à l'œil devant l’émission Silence, ça pousse ! chaque samedi matin. En somme, ma grand-mère est une garden-trotteuse.
Puisqu’il est impossible de dessouder de sa terre une sédentaire, je me suis faite à l’idée que jamais je ne mettrai ma grand-mère dans un avion, un bus ou un TER. Il a donc fallu mettre au point un stratagème pour l’emmener avec moi en voyage.
Ça m’est venu un été. Au goûter, je lui ai dit « demain soir, Mamie, je passe te voir et nous allons partir en excursion toi et moi » et elle m’a semblé prendre peur de ce que nous pourrions découvrir.
Depuis vingt ans, la solution sommeillait sous mon nez. Ou plutôt sous le sien qui chaque jour renifle les effluves du jardin qu’elle cultive avec patience et passion. Ce jardin, c’est son Éden, son Majorelle, son Arcadie, son Versailles ; mais en plus beau, en plus vaste, parce qu’il la contient tout entière. Elle y fait pousser des gerbes de joie qu’elle arrose des sanglots longs d’avant-hier – autant que ça serve, la douleur.
Il était 21 heures, c’était l’été et il faisait chaud. Pourtant, lorsque je retrouvai ma grand-mère qui m’attendait sur le pas de sa porte, le vent se leva comme en quête d’un cerf-volant à projeter au pied d’un nuage. Il soufflait fort, s’égosillant dans les carillons, boursouflant sous nos jupes. J’observai ma grand-mère. Elle portait sur la tête un suroît ; c’est un chapeau en toile cirée avec un large bord à l’arrière pour protéger la nuque, un chapeau de marin. Pleuvrait-il ce soir ? Dans sa main droite, elle serrait l’anse d’un petit arrosoir ; dans sa gauche, le manche de son sécateur de poche. Moi, j’avais jeté dans mon sac à dos un spray anti-moustiques, une bouteille d’eau ainsi qu’un dictaphone pour documenter notre périple.
J’ai appuyé sur le bouton rouge de l’appareil. Ma grand-mère a rempli d’eau de pluie son arrosoir et m’a menée jusqu’à la roseraie. Elle m’a expliqué s’être petit à petit séparée des rosiers trop pénibles à ébrancher quand la vieillesse prend racine. À la place, elle a planté des pseudowintera ; des arbustes qui, comme elle, feignent d’aimer l’hiver, et il est vrai qu’ils font preuve de résilience face au froid, à l’obscurité et à la mélancolie, mais c’est du feu d’un rayon de soleil dont ils ont besoin. En les arrosant elle leur dit « merci », au bosquet de fuchsias « écoute, fais-moi seulement une seule fleur et je serais contente » et à moi « quand les gens partent, j’ai l’impression qu’il y a comme une faiblesse de courant, la lumière qui faiblit un petit peu. »
Guidées par la pomme d’arrosage qui, tel un chien pisteur, sait reconnaître les plantes aux abois, nous disparaissons derrière de grands arbres. Ma grand-mère se retourne et m’explique « faut communiquer, avec les arbres » alors je les salue un à un. De leurs branches pendouillent des bidules en verre, en zinc, en pierre, en bois. C’est elle qui les fabrique, « ça a des significations » précise-t-elle, sans m’expliquer lesquelles. Arrivées à la pompe, elle s’épanche un peu plus. Là, elle a recyclé le couvercle d’une lessiveuse de sa mère. Ici, les boîtes de lait de la mienne. Elle décrit de l’index une création plus architecturale que les autres « le tronc, c’est papy », « ça, c’est mon ventre », « il en est sorti trois enfants qui sont réunis au sommet ! » Elle ajoute qu’elle voit des choses que les autres ne voient pas. Que ses yeux entendent. Moi, je comprends que les miens se sont tus toutes ces années, qu’ils ont refusé de me dire ce qu’ils percevaient dans les siens.
On a continué de s’enfoncer dans le jardin. On a croisé un buis planté le jour de ma naissance et qui me ressemble, un leucothoe panaché, des œillets recueillis sur une tombe le jour de son mariage, deux tiges d’abélia entrelacées, des herbes folles ondulant sous le poids du vent, un osmanthus d’une vingtaine d’années. Elle a dit « les plantes, elles ne me trahissent pas » et j’ai compris que ça n’avait pas toujours été le cas des hommes. J’ai éteint le dictaphone pour enregistrer avec mes deux yeux et mes deux oreilles le récit de ses souffrances. Elle a examiné les plantes meurtries par la sécheresse, « cette année, tout souffre, c’est de la faute à personne. »
Il était temps de rentrer. Nous n’avions pas vu les heures passer. Elle me fit signe de la suivre. C’est là que j’ai compris l’utilité du suroît dont le long versant de toile cirée protégeait de mes larmes sa nuque. En passant sous les arbres, elle m’a parlé du phanelopsis hieroglyphica, une espèce d’orchidées originaire des Philippines qu’elle avait découvert à la télé et rêvait d’acquérir. Sans doute en trouverais-je une à Paris. On trouve de tout là-bas, c’est pas comme ici.
Le voyage prit fin sur le pas de sa porte. Le vent s’était éteint alors elle fit chanter le carillon de ses doigts fins de faiseuse. Elle ne quittait pas son œuvre des yeux. « Quand j’étais malade, je voyais mon jardin, je lui disais "Tu vois, t’es dans le même état que moi." J’avais pas de peine pour moi, mais j’avais de la peine pour mon jardin. » Il n’y avait pas de tristesse dans sa voix. Nous nous sommes données rendez-vous l’été prochain au même endroit et je suis rentrée à Paris, le souvenir de ses mots dans mon sac à dos.
(texte publié dans le premier numéro de la revue Flâneries fanzine sur le thème "voyager ensemble")
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christophe76460 · 5 months
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Le 27 décembre 2023, j'ai écrit une publication en trois parties intitulée "Mystères de l'Antiquité - 2".
L'image ci-dessous que j'ai reçue ce matin illustre parfaitement ce que j'ai développé.
Le monde antique entre le 15ème siècle et le 5ème siècle avant Jésus-Christ a bien été perturbé profondément par le passage intermittent, à proximité de notre bonne jeune Terre, de la planète Vénus.(1)
"Je lève les yeux vers les montagnes..."
Le psalmiste, comme tous les gens de son époque, est terrorisé par les conséquences météorologiques, marines ou géologiques de ce passage dans le ciel. Cette "Reine du ciel" provoque des désordres graves sur la Terre. Mais, à la différence des gens de son époque, le psalmiste a confiance en Dieu. Il sait que ce mince croissant, peut-être 10 fois plus grand que celui de la Lune, n'est pas une divinité qu'il faudrait adorer et apaiser par des sacrifices. Il ne veut pas se précipiter vers les sommets des montagnes pour offrir des sacrifices et des parfums à ce qui n'est ni un dieu ni une déesse.
Le psalmiste SAIT.
Et nous, aujourd'hui, est-ce que nous savons ?
Est-ce que nous savons faire la part des choses, la part de la vérité dans ce que nous "raconte" [ou "bobarde"(2)] la déesse télévision ?
Le serpent télévisuel hypnotise plus de 80% de la population et il réussit à faire prendre des vessies de mensonges pour des lanternes de vérité. Le faux-semblant prend le pas sur la véritable réalité. Et les manipulateurs de service(3) s'en frottent les mains de satisfaction.
"... D'où me viendra le secours ?..."
Le secours ne peut pas venir d'un morceau de la création qui n'a aucune puissance de salut mais qui a plutôt une capacité de nuisance indéniable. C'est tellement indéniable que même les gens simples de l'Antiquité ont fait le rapport entre cette présence dans le ciel et les malheurs qui s'abbataient sur la Terre. Leur erreur fut d'attribuer à l'astre une qualité de divinité alors que ce n'était qu'un ensemble de roches avec les conséquences de la gravité et de ce que l'on appelle les forces de marées.
"... Le secours me vient de l'Éternel qui a fait les cieux et la Terre."
Aujourd'hui, les catastrophes ne viennent pas du ciel. Elles sont organisées méthodiquement par une clique de "mondiaboliques". Ils veulent gouverner le monde à leur façon, ils veulent se le réserver pour leur seul intérêt en éliminant tous ceux qui leur font de l'ombre et qui ne partagent pas leurs idées malséantes.
Ils ont en eux un esprit mauvais qui est l'adversaire du Créateur. Un esprit qui veut détruire plutôt que construire et qui veut surtout profiter au maximum pour s'en mettre plein les poches ou plein les comptes en banque. Ils veulent tout posséder, même ce qui ne leur appartient pas. Ils veulent transformer en esclaves dociles le reste de l'humanité. Et, selon le mot de KS "ils n'auront rien... mais ils seront heureux" (sous-entendu d'être restés en vie !).
Inadmissible dictature de la fortune sans conscience(4) !!!
Jean-Marc Tartar, 3 janvier 2024
Note :
1/ cette histoire oubliée ou mal comprise a été remise au jour par Emmanuel Velikowski dans son livre "Mondes en collision". Remarquable thèse d'histoires comparées que je vous invite à lire.
2/ vous pourriez lire "bombarde", ce qui serait tout à fait juste vue la cadence à laquelle les chaînes de télévision nous abreuvent de leurs bobards... mais je crée ici un néologisme à partir justement de ce mot "bobard" : le verbe "bobarder" = raconter des bobards à longueur de journée !
3/ les manipulateurs de service sont des hommes payés par l'oligarchie mondialiste malthusianiste et diabolique pour trouver les moyens d'éliminer en douceur, sans qu'ils s'en rendent compte, les citoyens "bêta" (que personne ne peut raisonnablement plus appeler "lambda")
4/ "Nul ne peut servir deux maîtres... Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon." (Matthieu 6, 24) Mamon est le dieu de l'argent. L'argent est devenu un but en lui même alors qu'il a été imaginé pour être un moyen de paiement et faciliter les échanges. Belle invention détournée pour le plus grand malheur de notre époque!
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fibrerumeur · 6 months
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Place au Google Street View des fonds marins
Faire une visite virtuelle des fonds marins, ça vous dit? Des scientifiques de Pêches et Océans Canada développent un système de photogrammétrie sous-marine capable de reconstruire en 3D le fond du fleuve Saint-Laurent.
À l’aide de caméras ultra-haute définition et du savoir-faire, une équipe de recherche et développement en imagerie des fonds marins de l’Institut Maurice-Lamontagne a rendu possible la navigation virtuelle dans le fond des eaux. Du même coup, ce système surpasse les méthodes actuelles de relevés de pêche qui détruisent le fond marin et perturbent les organismes qui l’habite.
Jadis, l’utilisation d’engins de pêche comme le chalut pour effectuer les relevés côtiers empêchaient de brosser un portrait fidèle. En effet, cette méthode d’examen d’une zone de sol marin a des limites puisque racler le fond et ramener le contenu à bord ne donne la résultante que sur la table de tri. Aucun moyen, par exemple, de savoir comment sont répartis les organismes, d’autant plus que des espèces passent sous la poche du chalut et ne sont pas toutes pêchées.
Une publication datant de 2003 classifie les engins de pêche en fonction du niveau de sévérité des impacts collatéraux qu’ils engendrent. 0 étant le moins dommageable et 10 étant le plus dommageable, les résultats démontrent que le trait de chalut est la méthode de relevé ayant l’impact le plus sévère sur l’habitat.
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C’est ici que les enregistrements vidéo prennent tout leur importance. « Ils deviennent des preuves à l’appui de l’état du fond avant le passage destructeur des engins de pêche », indique Olivia Lacasse, biologiste pour Pêches et Océans Canada, durant sa conférence intitulée « Et si on regardait les fonds marins autrement? » qui traite du projet « Caméra sur engin de pêche mobiles ».
Prise de vue des fonds marins
En 2023, durant la 4e phase de ce projet, la collaboration avec SubC Imaging, une entreprise d’équipements et de logiciels d’imagerie sous-marine, a mené à l’installation de puissantes caméras sur le Tow Camera System (conçu pour filmer des observations sous-marines), qui permet d’effectuer un relevé en vidéo sans modifier significativement l’état du fond. De cette manière, la collecte de données se fait sans dommages collatéraux. Ce développement a permis à l’équipe de rassembler 318 segments vidéo avec le système de caméra-lampes.
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Système de caméra-lampes. Crédit : Banque d’images de Pêches et Océans Canada.
C’est alors que le potentiel de la photogrammétrie s’est intégré au projet. Cela consiste à obtenir des informations fiables sur les objets physiques et l’environnement grâce à des processus d’enregistrement, de mesure et d’interprétation d’images. À l’aide d’un logiciel, le trajet filmé par les caméras devient un rendu photoréaliste, modélisé en 3D.
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Aperçu du fond marin reconstruit en 3D. Crédit : Banque d’images de Pêches et Océans Canada.
Similaire à Google Street View, le système permet à l’utilisateur de se déplacer dans les fonds marins. De plus, tous les organismes sont identifiés grâce à l’analyse d’images automatisée par ordinateur, on obtient donc une véritable mine d’or d’information.
Un système prometteur
Ce progrès technologique pourrait bien changer la donne. Construire une banque d’images de référence permettra de suivre l’évolution des fonds marins, de mesurer la croissance des organismes, voire de connaître l’étendue des dégâts causés par un déversement de pétrole.
Ce système pourrait aussi être un puissant outil de sensibilisation du grand public à la protection des aires marines. « Au lieu de voir juste une grosse flaque d’eau bleue, les gens vont comprendre pourquoi on protège ça », conclut Olivia Lacasse.
Bien que le système se fasse encore attendre, il y a toutes les chances qu'il connaisse un succès retentissant.
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carbone14 · 2 months
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Schéma du sous-marin de poche suicide Kaiten Type 1 de la marine impériale japonaise avec sa torpille Type 93
©Lakkasuo
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chic-a-gigot · 8 months
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Le Petit écho de la mode, no. 41, vol. 18, 11 octobre 1896, Paris. 14. Veston en drap bleu marine. Costume tailleur en drap chocolat. Jaquette Huberte en drap café velours dans le ton. Redingote en drap et velours noir. Toilette en drap bleu lavande et soutache noir. Ville de Paris / Bibliothèque Forney
(1.) Veston en drap bleu marine. — Devants vagues, fermés par une sous-patte et des brandebourgs noirs dos tou droit col rabattu garni de deux boutons, manche d’une seule pi ce, garnie de brandebourgs et boutons.
(1.) Navy blue cloth jacket. — Wave fronts, closed with an under-placket and black frogs, straight back, turn-down collar trimmed with two buttons, one-piece sleeve, trimmed with frogs and buttons.
Matériaux: 2m,50 drap.
(2.) Costume tailleur en drap chocolat. — Jupe unie, corsage veste à basques plates garnies de deux rangs de boutons et d’un col revers rond, plastron de soie changeante avec col droit rentré sous une ceinture de ruban assorti, manche d’une seule pièce très enlevée chapeau feutre brun orné de plumes et boucle fantaisie.
(2.) Tailored suit in chocolate cloth. — Plain skirt, jacket bodice with flat peplums trimmed with two rows of buttons and a round lapel collar, changeable silk bib with straight collar tucked under a matching ribbon belt, very loose one-piece sleeve, decorated brown felt hat feathers and fancy buckle.
Matériaux: 8 mètres drap. 0m,50 soie.
(3.) Jaquette Huberte en drap café velours dans le ton. — Devants demi ajustés avec velours appliqué découpé du haut en rond, motifs soutachés formant figaro, dos ajusté à basque plate, manche avec revers de velours.
(3.) Huberte jacket in velvet coffee cloth in the same tone. — Half-fitted fronts with applied velvet cut from the top in the round, attached motifs forming a figaro, fitted back with flat peplum, sleeve with velvet cuff.
Matériaux: 2m,50 drap, 1 mètre de velours.
(4.) Redingote en drap et velours noir, ajustée devant et dans le dos, et garnie de velours entouré d’une passementerie, jockey de velours sur les manches, col Médicis en velours bordé d’un galon, poches, manches avec revers de velours.
(4.) Black cloth and velvet frock coat, fitted front and back, and trimmed with velvet surrounded by trimmings, velvet jockey on the sleeves, velvet Medici collar edged with braid, pockets, sleeves with cuffs velvet.
Matériaux: 5 mètres drap, 2 mètres velours.
(5.) Toilette en drap bleu lavande et soutache noir. — Jupe unie ornée de soutache, blouse de taffetas glacé, avec haute ceinture en même tissu et petit rabat de dentelle. Col drapé par-dessus petit figaro découpé avec berthe dentelée, manche très enlevée du haut, garnie d’un volant de dentelle au bas.
(5.) Toilet in lavender blue cloth and black soutache. — Plain skirt decorated with soutache, glossy taffeta blouse, with high belt in the same fabric and small lace flap. Draped collar over small figaro cut with serrated berthe, sleeve very removed from the top, trimmed with a lace flounce at the bottom.
Matériaux: 8 mètres tissu, 3 mètres taffetas, 1m,50 dentelle.
(Employer la Fibre Chamois pour les jupes et corsages).
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stephanedugast · 7 months
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📌[ÉCHO] 🐳 10 LIVRES MER 1 I 10. Celui-là m’a profondément marqué. Je l’ai lu un été quelque part dans les Alpes juliennes en #slovénie. Je me glissais le soir sous ma tente, bien au chaud dans mon duvet, impatient d’embarquer en haute mer. J’avais récupéré sa version poche dans une librairie en mode libre-service je-ne-sais-plus-où. 〰️ 📚 10 LIVRES MER 🌊 #1 BEST-OF @stephanedugast ✔ TYPHON de Joseph Conrad, 1900. 〰️ ✒️ HISTOIRE Au cœur du détroit de Taïwan, un bateau à vapeur, le Nan-Shan embarque deux cents coolies et leurs pauvres biens lorsqu’il est pris dans un typhon. Entre lutte contre les éléments et menace de révolte des coolies embarqués, le capitaine MacWhirr, esprit héroïque et borné, son jeune second Jukes, homme de bonne volonté mais encore friable, et l'excellent chef mécanicien Salomon Rout auront fort à faire. Joseph Conrad, écrivain de l’aventure, peint dans cette longue nouvelle de remarquables portraits de marins et leur force face à l’océan. 〰️ 💬 CITATION « Mais la mer, dans les ténèbres, semblait faire assaut de toutes parts pour le retenir et le perdre. Il y avait de la haine dans cette façon de le malmener, de la férocité dans les coups qui tombaient sur lui. Le navire était comme une créature vivante, livrée à la rage d'une populace : bousculé, frappé, soulevé, culbuté, écrasé » 〰️
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if-you-fan-a-fire · 1 year
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"L. Brochu identifie Twynham et McGurk comme les meurtriers," Le Soleil. May 3, 1943. Page 3 & 13. ---- De son côté, Paul-Emile Fitzback réaffirme que Douglas-Robert McGurk est celui qui a frappé Hector Tremblay - Il admet qu'au moment de l'attentat il n'avait pas remarqué la couleur des cheveux de McGurk. ---- Lucien Brochu a corroboré samedi matin aux assises un point essentiel du témoignage qu'il a rendu au premier procés de Maurice Twynham et de Douglas McGurk lorsque designant tour à tour les deux acccusés, il a juré que McGurk était celui qui avait frappé Hector Tremblay à la tête et que Maurice Twynham était celui qui, en compagnie de l'assaillant, se précipita sur la victime pour procéder en quelques secondes à l'examen de ses poches.
Toutefois, Brochu a apporté une modification sur un détail lorsqu’il a déclaré qu'en arrivant à l'intersection des rues Dalhousie et S Paul, il avait d'abord aperçu le civil.
Lorsque la Cour s'est ajournée, Ma Eugène Marouis, C. R., procureur de la Couronne, n'avait pas encore terminé l'examen principal du témoin Brochu.
L'autre témoin entendu samedi été Paul-Emile Fitzback, lequel complété son témoignage.
En réponse aux questions de Me Ross Drouin et de Me Antoine Rivard, C. R., procureurs des accusés McGurk et Twynham, qui ont cité des extraits du témoignage qu'il a rendu lors du premier procès, Paul-Emile Fitzback a soutenu que McGurk était celui des matelots qui avait frappé Hector Tremblay sur la tête.
Fitzback a déclaré que dans la nuit du 20 au 21 juin, lorsqu'il aperçut l'assaillant de Tremblay au moment où celui-ci s'arrête sur le bord du trottoir pour les laisser passer, Brochu et lui, il n'avait pu constater quelle était la couleur de ses cheveux, mais que si aujourd'hui. ainsi qu'au premier procès, il employait l'expression "le grand blond" pour désigner McGurk, c'était par ce qu’il le reconnaissait.
Il faut dire que Fitzback a été soumis à un contre-interrogatoire assez sévère, Mtre Drouin et Me Rivard le bombardant de questions et référant a plusieurs reprises au premier temoignage du témoin.
A un certain moment de l'audition, le président du tribunal, l'hon., juge Roméo Langlais, ordonna aux jurés et au témoin Pitzback d'évacuer la salle d'audience afin qu'on donnât lecture d'un extrait du témoignage rendu au procès d'octobre et concernant l'attitude de Brochu et de Fitzback lors de l'assaut.
Fitzback a nié qu'il ait eu peur lorsqu'il passa avec Brochu près des marins au coin des rues St-Pierre et St-Paul. Il ajouta rue Brochu, lui, avait eu peur. Il admit toutefois qu'il n'était pas hardi.
Fitzhack a également nie rue la police fût intervenue quant au témo gnage qu'il devait rendre et précisé ment en ce qui concernait l'état de peur de Brochu. Il a lui-même, dit-il, constaté que Brochu avait peur immédiatement après l'assaut. Brochu se mit à courir et Fitzback dit qu'il dut courir afin de le rattraper.
L'autre témoin entendu samedi matin a été Lucien Brochu. Il n'a cependant que commencé de témoigner.
FITZBACK Me Marquis: - "Avez-vous remarqué autre chose quant au premier marin?" questionna le procureur de la Couronne - "Ce marin est arrivé derrière le civil. Je l'ai vu frapper". - "Frapper quelle personne?" - "Le civil". Pouvez-vous dire quel était ce marin?" - "McGurk." - "A quel endroit le matelot a-t-il frappé le civil?" - "A la tête." - "Avez-vous entendu quelque chose?" - "Le bruit du coup."
Comment le civil est-il tombé?" - "Les genoux lui plièrent et il tomba par en arrière". - "Ou avait-il la tête? - "Dans la rue".
Après le départ des matelots, le témoin s'approcha de la victime qu'il trouva étendue sur le dos, inconsciente, une mare de sang sous la tête. - "Pouvez-vous dire quel matelot?" demanda de nouveau l'avocat de la Couronne. - "McGurk", réaffirma le témoin.
Me Drouin : - "En voyant les trois marins prés du lot vacant, les avez-vous entendus parler?" demanda un des procureurs de la défense. - "Non. - "Est-ce que ce groupement avait l'air normal? - "Oui." - "Brochu vous a dit de faire attention en passant prés du Sun Trust?" - "Oui." - "Brochu a eu peur?" - "Oui". - "Et vous aussi?" - "Non." - "En arrivant au coin avez-vous craint que les matelots vous fassent un mauvais parti?" - "Non." - "Vous le jurez?" - "Oui, je le jure." - "Vous souvenez-vous d'avoir été entendu au premier procès, sous serment?"
- "Oui".
- "N'est-ce pas vrai que la police vous a dit que quelqu'un ne devait pas avoir été effrayé et que c'est ce qui vous a fait changer votre témoignage." - "Non, je le jure"
- "McGurk avait la tête tournée à la lumière?"
- "Oui." - "Vous l'avez vu quelques secondes?
- "Je n'ai pas eu le temps de compter les minutes."
- "Quatre ou cinq secondes?
- "Oui."
- "Et vous avez remarqué la couleur de ses cheveux?
- "Non."
- "Pourquoi alors l'appelez-vous le grand blond?
-"Parce que je le vois ici".
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patern29 · 1 year
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Quel GPS marine, lecteur de cartes choisir pour naviguer en voilier?
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Les lecteurs de cartes nautiques et les GPS sont des instruments de navigation très utiles, en bateau. Mais comment faire le bon choix ? La cartographie fait partie de l’armement obligatoire, à bord d’un bateau, voilier ou bateau à moteur, dès la navigation côtière. Cette réglementation sur les cartes marines, régie par la division 240, exprime le libre choix du plaisancier quant au support. Cela signifie que le chef de bord peut choisir, s’il le souhaite, de n’embarquer que des cartes électroniques. Dans le même temps, la cartographie électronique est largement associée au GPS, on parle de traceurs GPS. En effet, le système GPS (Global Positioning System) va permettre de se positionner sur cette cartographie, partout dans le monde. Mais parmi la multitude de solutions, quel choix s’offre au plaisancier, dans ce cas ?
GPS-lecteur de carte, smartphone et PC, quelle solution choisir? 
Pour se positionner sur une carte marine, il existe 3 grandes solutions. La plus abordable est le smartphone. Ce dernier, ainsi que la tablette, permet d’installer des applications de cartographie marine très puissantes qui permettent de se positionner sur une carte très détaillée, voire de proposer du routage. Le tout pour moins de 50 euros. L’inconvénient est que nos téléphones ont une autonomie encore limitée, ne sont pas étanches et sont peu visibles en plein soleil. La solution la plus complète, et la plus haut de gamme, est sans doute le PC embarqué. La puissance d’un ordinateur permet d’utiliser des logiciels de navigation très perfectionnés, offrant toutes les informations possibles de navigation, météo, trafic et sur le bateau. Cependant, ces logiciels de cartographie ont un coup élevé, auquel vous devrez ajouter le prix du PC.
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La troisième solution est donc un GPS marine, qui équipe nos bateaux depuis 25 ans, comme le célèbre FX312, la gamme Geonav ou encore le GP32, de Furuno. Ces GPS pour bateau sont très fiables et costauds. Ils ont l’avantage de ne pas être énergivores (sauf si vous souhaitez embarquer de multiples fonctions) et sont étanches. Enfin, leurs écrans permettent de bien lire les données, même en plein soleil.
Comment choisir un GPS marine?
Il existe de très nombreux modèles. Les plus simples, comme le GP32 de Furuno, permettront de se positionner (latitude, longitude…), tout en pouvant être branché sur…un PC. Les plus perfectionnés pourront proposer une cartographie, avec AIS et sondeur avec de écrans de 5 à 12 pouces. Toutes les fabricants proposent ce type de GPS (Furuno, Raymarine, Garmin, B&G, Lowrance,…) Enfin, vous aurez le choix entre les versions fixes ou portables. Dans tous les cas, pour faire votre choix, vous devrez prendre les critères suivants en considération: - Etanchéité - Connecteurs NMEA - Taille de l'écran - Qualité du signal GPS - Qualité des cartes marines
GPS portable ou GPS fixe?
Choisir entre un GPS portable et un GPS bateau fixe va dépendre de son programme, de son type de navigation. En effet, si vous naviguez pour de longues croisières, sur des voiliers de plus de 10 mètres, l’investissement dans un GPS fixe sera vite rentabilisé. Ses nombreuses options et son écran de belle taille seront un confort supplémentaire et un gage de sécurité indéniable. Dans le même temps, si vous êtes équipé d’une barre à roue, le GPS trouvera facilement sa place sur la console de barre, juste sous les yeux.
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A l’inverse, si vous naviguez sur de plus petites unités, en mode raid ou sur des croisières estivales, d’une semaine, le GPS portable apportera plus de confort et sera plus simple à utiliser. Dans un premier temps, sur un petit voilier, installer un GPS fixe branché sur la batterie consommera trop. Ensuite, celui-ci sera plus facilement à portée de main, dans une pochette de filière ou dans une poche.  Si vous naviguez en solitaire, ou en équipage réduit, là encore, le GPS portable sera un gage de sécurité. En effet, vous n’aurez plus besoin de lâcher la barre pour descendre à la table à carte, par exemple. Enfin, sur un catamaran, le GPS portable évitera d’investir dans deux écrans, un par poste de barre sur chaque coque. Garmin et Magellan sont les grands leaders du secteur. Découvrez notre sélection de GPS portables
Qu'est ce qu'un GPS multifonctions ou combiné? 
Les GPS marines proposent de nombreuses options. Si les plus simples n’afficheront que votre position, les plus perfectionnés deviennent de véritables tableaux de bord et apportent toujours un plus en électronique marine. Il s'agit des GPS Multifonctions et des combinés sondeur-lecteur de cartes. La grande majorité des GPS bateau disponibles sur le marché sont des lecteurs de cartes, des traceurs. C'est-à-dire qu’ils vont positionner le bateau sur une carte et donner des éléments de route. C’est maintenant un grand classique.
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L’ensemble des ces lecteurs de cartes proposeront de signaler les écarts de route, de donner des informations comme les courants marins, les marées ou l’heure d’arrivée au port. Pour les pêcheurs plaisanciers, il existe des combinés. Ces combinés GPS/sondeur, permettent de coupler l’écran de cartographie avec un sondeur. Le tout permettant une visualisation des fonds marins. Il est possible d’avoir sur ces écrans tactiles toutes les données de navigation comme le radar, le pilote, des données moteurs, l’AIS. Enfin, ces lecteurs de cartes sont maintenant capables de récupérer et envoyer des infos via WI FI.
Les Smartphones et tablettes
De plus en plus de plaisanciers se passent, aujourd'hui, de GPS portable ou de lecteur de cartes. Ils optent pour une alternative beaucoup plus accessible, financièrement, et tout aussi pratique. Il s'agit du smartphone, ou de la tablette. En effet, ces outils, équipés d'un récepteur et émetteur GPS permettent de se positionner de façon très efficace. Il ne reste plus qu'à installer des applications de navigation avec cartographie, voir des applications AIS et autres. Certains smartphone, et certaines tablettes étanches, permettent d'être utilisés dans un environnement marin sans aucun souci.
Les montres GPS pour navigation marine
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La Quatix 5 est la nouvelle génération de montre GPS marine conçue par Garmin. Pensée pour résister aux conditions extrêmes du milieu marin, la Quatix 5 reste une montre au design élégant. Etanche jusqu’à 100 mètres, elle est équipée d’un écran couleur LED antireflet et rétroéclairé, ce qui permet d’avoir un écran visible quelles que soient les conditions de luminosité. Enfin, elle est équipée d’une antenne EXO en acier inoxydable et un récepteur GPS/GLONASS. La quatix 5 dispose d’une autonomie de 24 heures en mode GPS, 60 heures en mode UltraTrac™ et deux semaines en mode montre. Connectée avec le bateau La quatix 5 permet de disposer de nombreuses données de navigation du bus NMEA® 2000 (vitesse, profondeur, température et données de vent) des appareils Garmin, quelle que soit sa position sur le bateau . Elle peut également servir de télécommande pour le pilote en permettant d’activer/désactiver le pilote, d’engager le maintien de cap, d’initier une route GPS ou d’engager un modèle de manœuvre préprogrammée depuis n’importe quel endroit du bord. Des fonctionnalités pour tous les profils La quatix 5 est une véritable source d’informations autonome comme les marées sur les 7 prochains jours, une fonction « alarme de mouillage », un calculateur de câblot permettant d’évaluer la longueur de chaîne à mouiller en fonction de la profondeur. Pour les amateurs de régate, la quatix 5 dispose des fonctions SailAssist™ : compte à rebours programmable, indicateur virtuel de ligne de départ, distance/temps à la ligne et aide au virement de bord. Fonctions connectées et personnalisables Enfin, la quatix est aussi une montre connectée… Elle permet de suivre ses activités quotidiennes, son nombre de pas, sa distance parcourue, … La montre peut également être synchronisée avec un smartphone compatible pour recevoir des notifications d’appels entrants, partage de position, SMS et emails… Read the full article
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lesombresdeschoses · 1 year
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LE PSY
Dans une petite cour carrée, pavée de pierres grises, se dresse une étrange bâtisse années 1930 de quatre étages. Une glycine fleurissante grimpe le long des murs fissurés. Quelques marches aux angles fortement émoussés mènent à une grande porte de chêne sombre, vernie. À l'intérieur, un escalier très étroit serpente le long des murs au revêtement d'une couleur indéfinissable.
Suis-je vraiment à la bonne adresse ?
Law monte au deuxième étage, puis traverse un interminable couloir. Greffées tous les deux mètres sur cette tapisserie étrange, des appliques vert et rouge en forme de losanges éclairent faiblement les lieux, d'une lumière inquiétante. Le parquet recouvert d'une fine moquette bleu marine, grince sous les pas de l’enquêtrice. Au bout du corridor, une porte noire à la poignée dorée, laisse passer un filet de lueur blanche au sol. L'atmosphère de cet endroit évoque vaguement celle d'une maison close. Law frappe, puis rentre. Le cabinet ne ressemble guère à ce que Mortensen a pu observer lors de son petit périple dans les entrailles de ce bâtiment insolite. Une grande baie vitrée donnant sur une petite terrasse verdoyante, illumine la pièce. Au centre, un bureau sombre en chêne massif verni, luit comme la surface d'une eau calme. Face à la fenêtre, un homme vêtu d'une chemise blanche et d’un jeans bleu foncé, fume sa cigarette. La soixantaine, très élégant, svelte, mesurant presque deux mètres, les cheveux blancs il semble sortir tout droit d’un roman de Jane Austin. En se retournant, son regard intense croise celui de Law. Ses yeux noirs luisant comme deux obsidiennes, provoquent en elle un effet indéfinissable. La jeune femme reste figée comme une gamine de cinq ans à son premier jour d'école. Il lui fait signe de s'asseoir :
— Bonjour miss Mortensen.
— Bonjour... Elle sort la carte de visite de sa poche de jean.
— Edward Alister, lui lance-t-il avant qu'elle n'ait le temps de lire le nom.
Ils s’observent un instant. L’ex-flic jette un coup d’œil autour d'elle, puis tente de dire quelque chose, mais la gêne lui noue la gorge. Un lourd silence enveloppe l'atmosphère du cabinet. L'homme lui lance un regard d'encouragement.
— Je ne sais pas. Je n'ai pas l'habitude de parler, finit-elle par prononcer.
— Détendez-vous, je vous écoute. Ici, il n'y a que vous et moi. Rien ne peut sortir de ces murs.
Law s’assied, prend une grande inspiration, puis ferme les yeux afin de se concentrer. La psychologue sort un dossier du tiroir de son bureau.
— Vous êtes détective en paranormal…
L’enquêtrice tente de se justifier. D’un geste rassurant, il la coupe dans son élan.
— Le paranormal, les méandres de l’esprit humain… Vous serez d’accord avec moi, nos professions diffèrent de peu.
Mortensen hésite longuement. Elle tente plusieurs fois de commencer une phrase, mais aucun son ne sort de sa bouche. Il lui sourit. Elle fixe son regard sur le vernis parfait de la table.
— J'entends des voix. Je ne sais pas si ce sont vraiment des voix, enfin... je ne sais pas si je suis folle ou en train de le devenir, je... les voix, non... en ce moment je suis sur les nerfs... enfin, je suis toujours sur les nerfs, à cause de cette enquête, vous voyez ?... enfin, je ne sais pas d'où elles viennent... enfin si... enfin il me semble que... je lis le journal intime de… je ne sais même pas à qui il appartient… je sais, ça ne se fait pas, mais c'est pour l'enquête... je l'ai trouvé dans l'appartement d'une des victimes de BlackHole, le psychopathe qui sévit dans notre pays en ce moment, vous êtes au courant ?
— Je suis au courant, oui. Vous pensez donc avoir des hallucinations auditives ? C'est normal. C'est une réaction relativement saine, de « devenir dingue », si je puis me permettre.
Les yeux de Law s’arrondissent de surprise. L'homme lui fait signe de continuer.
— Elles sont de plus en plus fréquentes, ces voix. De plus en plus intenses aussi. Parfois je n'entends pas quand on me parle… Au fait, comment se fait-il que vous ayez un dossier sur moi ? lui demande la jeune femme intriguée et méfiante.
— Ex-inspectrice de police, vous avez fait l’armée aussi. Les archives restent. Je dois dire que vous avez eu d’excellents états de services, pourquoi avoir tout quitté ?
— Ça ne vous regarde pas, lui assène-t-elle sur un ton sévère.
— Depuis quand avez vous ces hallucinations ?
— Depuis... Law hésite à répondre.
Elle inspire profondément.
— Je suis folle.
L'homme se redresse dans son fauteuil.
— Ce que vous devez comprendre, c'est que vous n'êtes pas « chez les fous » ici, comme beaucoup semblent le croire dans votre profession. Est-ce clair ?
Law veut répondre, mais l'homme la coupe dans son élan.
— Laissez-moi finir. Vous êtes en thérapie, non à l'asile. Il faut une ordonnance du juge établie sur des faits réels et indiscutables pour enfermer une personne dans un centre de « réhabilitation psychiatrique ». De plus, vous êtes venue à moi à titre privé, sur les recommandations d’une amie de confiance, vous n'êtes plus dans la police. Votre carrière n'en pâtira pas. Alors depuis quand, ces voix ?
Law, rassurée, semble accepter de s’ouvrir à cet inconnu, qui l’intrigue au plus haut point. Elle se redresse dans son fauteuil.
Entre paniquer et céder à la curiosité, je choisirai toujours la curiosité. Finalement, cinglée, je le suis déjà… Alors des quidams qui me causent dans la tête...
— C'est depuis qu'il m'a enlevée, que j'entends ces voix. Je n'y faisais pas attention au début. L'alcool m’abrutit assez pour calmer ce phénomène... Vous êtes bizarre pour un psy !
— Je sais, tout le monde nous prend pour des personnalités antipathiques…
— Non, je sous-entendais le contraire… J’arrive à parler avec vous… En temps normal nous aurions passé la séance à compter les mouches !
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fishingandlifehack · 1 year
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Tasser(se) ceci revers que je puisse enlever ce palimpseste d'outils de compensation ? Il est sous-marin parmi des granules de sel et des tiges d'algues bruissement une bruit d'agio lors les tiges et les boutons d'algues ressemblent à de multiple engrenages et poches, profitant de cette vétusté revers avancer ce entremetteur ? It_Aidan / 1672206742 #Pêche ID : 63afea603a70fcomment pêcher, le fils pêche, l'oiseau pêche, tout le monde pêche, le corbeau pêche, le chien pêche, l'ours pêche, l'enfant pêche, le garçon pêche, l'ours pêche dans la rivière , pour attraper, la belle fille attrape du poisson, le chat attrape du poisson ! pêcheur de chat, comme un corbeau attrapant du poisson, pêchant avec ses mains, nous attrapons le plus gros poisson, de pêche, de pêche, de pêche, de poisson, de pêche au brochet, de pêche à la carpe, quoi attraper, de pêche, de pêche à la carpe, de poisson pêché https://wpwsocash.com/?p=15403&feed_id=166/
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natalhea · 2 years
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🌊🌊🌊 Amis lecteurs, comme promis, aujourd’hui, je vous annonce une grande nouvelle : INTO THE DEEP va paraître au format poche chez @jailu_editions !!! 🌊🌊🌊 Je ne saurais vous décrire l’émotion que cela a été pour moi d’apprendre ce contrat passé entre ma maison d’édition, @snagfiction, et J’ai Lu ! Il s’agit vraiment d’une étape de géant dans la vie d’un roman, et jamais je ne m’y serais vue encore quelques mois plus tôt ! J’ai Lu est en plus une filiale de @flammarionlivres, une maison d’édition que j’apprécie particulièrement depuis mes débuts dans l’écriture. En effet, lorsque j’avais 15 ans et que je venais de finir le manuscrit de mon tout premier roman, Flammarion avait été la seule maison d’édition à m’adresser un retour personnalisé sur mon travail, malgré ses évidentes imperfections 😅, et quelqu’un avait même pris la peine d’écrire à la main, sur le courrier : « Ne vous découragez pas !! ». Cela a énormément touché le bébé écrivain que j’étais, et me voilà aujourd’hui, plus de 10 ans plus tard, publiée par l’une de leurs filiales ! Je ne me suis jamais découragée, et je remercie encore ce signataire anonyme qui a pris de son temps pour motiver une jeune adolescente pleine de rêves ❤️ 🌊🌊🌊 Je profite aussi de cette nouvelle pour rappeler qu’INTO THE DEEP fait partie des 80 sélectionnés pour @leplib2023 ! Ce serait merveilleux de porter encore plus loin mon roman dans ce beau projet, aussi j’invite chaleureusement les jurés à découvrir cette belle aventure sous-marine, et à parcourir mon profil pour en apprendre plus sur l’histoire, les personnages et leurs inspirations ☺️ 🌊🌊🌊 Concernant la sortie en poche, il n’y a pas encore de date précise arrêtée, mais ce ne sera pas avant avril 2023 (il faut laisser passer au moins un an après la sortie du grand format). Je vous donnerai des nouvelles dès que j’en aurai, mais dans tous les cas, je suis déjà très, très heureuse d’avoir pu partager cette incroyable nouvelle avec vous 🥰 🌊🌊🌊 Je vous dis à très bientôt pour la suite de nos aventures (more posts are coming 😇🧜‍♀️). #intothedeep #intothedeepbook #snagfiction #jailu #flammarion #leplib2023 #plib2023 #plib2023jya #leplib2023jya (à Mariana Trench, Pacific Ocean) https://www.instagram.com/p/CkTHXeiKf9s/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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