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#serveuse en colère
ma-vie-de-serveuse · 2 years
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Bon faut qu’on parle. Faut aller bosser les gars ! On manque tellement de personnel dans la restauration parce que les serveurs sont mal payés, parce que c’est vraiment un boulot de dingue, c’est épuisant, c’est physique, c’est des horaires en coupés, c’est des heures supp à gogo souvent pas payer (j’ai de la chance d’être payer et majorée sur mes heures supp, mais c’est pas le cas pour tout le monde) On sait que c’est dur. Je me tape des services à 50 couverts, j’ai 40 tables avec une personne, des guirlandes de bons, les boissons, les plats à envoyer, les commandes, la caisse. C’est pas possible on est deux. Et encore j’ai fais venir ma soeur parce que sinon on fermé pour manque de personnel. Heureusement il y a des stagiaires qu’on ne payent pas et qui font le boulot d’un employé qui n’est pas là (je le dis en mode ironie mais c’est vrai) On a pas le choix, on les fait runner, on leur fait faire les inventaires, le ménage, la cave (un boulot pas très intéressant) parce qu’on a pas le choix. Parce qu’on manque de personnel. On fait venir le barman de l’hôtel pour qu’il nous aide quand c’est trop le jus en salle, le directeur qui vient me faire la caisse parce que je ne peux pas le faire. Je fais le service en courant, je ne marche pas je cours, mon cerveau répète en boucle ce que je ne dois pas oublier. L’eau à la 18, le verre de Rhône à la 15, le monsieur de l’as a changé de dessert, je dois apporter du pain à 8. Et ça c’est non stop pendant tout le service parce que je dois tout gérer seule. Parce que les serveurs ne veulent plus bosser. Et après les clients râlent parce qu’ils attendent, mais je ne suis qu’une humaine, je n’ai que deux bras, et deux jambes.
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hope-and-roll · 10 months
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Eileen Laegaire
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"You can love someone so much... But you can never love people as much as you can miss them." _ John Green 
- Eileen Padma Laegaire - Née le 12 juillet 1983 - Reborn - Irlandaise - Née-Moldue - Serpentard, Poudlard  - Hétérosexuelle - Juliana Abreu  ~ Fille d'Owain et Padma Laegaire, née Redmond ~ Petite soeur de Tómas, Elijah, Audric et Leeroy Laegaire  ~ Ex-épouse d'Allistair O'Sullivan ~ Mère de Maureen et Connor O'Sullivan
* Amie d'Aaron Hollister peu de temps avant sa mort Eileen Laegaire est une sorcière, née le 12 juillet 1980 de parents Moldus. Elle a quatre grands frères : Tómas, Elijah, Audric et Leeroy. Les Laegaire étaient très pauvres, car leur maison d'hôtes ne rapportait pas beaucoup d'argent. Les conditions de vie étaient miséreuses, mais l'amour restait éternellement présent. Jusqu'à ce que la mère, Padma, meure en donnant naissance à sa fille. Sans se l'avouer ni même le réaliser, son père et ses frères lui en voulurent. La plupart du temps, ils l'ignoraient, l'excluaient, se montrant froids avec elle, comme si c'était de la faute d'Eileen si leur pauvre mère était tombée malade, mais avait décidé de mener sa grossesse à terme. Elle était au courant, mais refusait de penser que c'était pour cela que sa famille ne se comportait pas comme telle envers elle. La jeune fille eut une bien triste enfance, solitaire, sans amour. Ses frères quittèrent la maison les uns après les autres, et Eileen resta seule avec son père alcoolique.
Sa famille accordait si peu d'attention à la cadette qu'ils ne remarquèrent jamais les événements inexplicables qui parsemèrent l'enfance d'Eileen. Lorsque le directeur de Poudlard, Albus Dumbledore, apprit sa nature de sorcière à la jeune fille, lui causant un grand choc, ses frères ne furent pas au courant, et son père, qui avait assisté à la scène ivre, ne se rappela plus de rien le lendemain. A la rentrée, Eileen leur raconta qu'elle allait dans un internat pour lequel elle avait obtenu une bourse. Les Laegaire se fichaient de l'endroit où elle était et des raisons, du moment qu'elle était loin d'eux.
Aucun Laegaire ne lui avait jamais reproché ouvertement la mort de sa mère, mais le jour de son treizième anniversaire, Owain, très ivre, lui cracha dessus et lui hurla qu'elle l'avait tuée, qu'elle n'était qu'une sale petite pute, qu'elle ne méritait pas de vivre sous ce toit, et il la vira de la maison. Livrée à elle-même, en larmes et brûlant de colère, Eileen ne se rendit pas dans un orphelinat. Elle apprit à vivre dans la rue, à ne faire confiance qu'à elle-même. Et à la rentrée 1996, elle entra en troisième année à Poudlard - où elle avait été répartie à Serpentard. Eileen ne fit pas sa quatrième année, car c'était la guerre. Elle se cacha dans le monde Moldu, sans trop y accorder de l'importance ou s'en étonner, étant parfaitement au courant que les humains, Moldus ou sorciers, étaient pourris jusqu'à la moelle. Elle attendit simplement que ça passe. De son côté, Owain se laissa dépérir et mourut en 1997, sans rien laisser à sa fille qui avait seulement quatorze ans. Elle ne vint pas à ses funérailles, et ne se recueillit jamais sur sa tombe. 
A l'école, Eileen n'était pas une bonne élève : insolente, solitaire, agressive, bagarreuse et très peu travailleuse. Les étés, elle vivait dans la rue. Ayant manqué une année d'école, elle n'eut que deux A.S.P.I.C., et n'y accorda aucune importance. A la sortie de Poudlard, la jeune femme, qui a toujours désiré devenir chanteuse, trouva un job de serveuse dans le bar La Pomme d'Or, sur le Chemin de Traverse. Elle y chantait quelquefois. Le propriétaire, un vieux monsieur, se prit d'affection pour elle, et lui légua le bar. Ce n'était pas réciproque : à sa mort, Eileen, absolument ravie de son héritage, ne regretta pas du tout son ancien employeur. Elle avait enfin un toit. Elle fit de son mieux pour tenir le bar, afin de ne pas perdre celui-ci.
Lors de ses années passées dans la rue, la jeune fille avait développé un côté débrouillard, roublard et rusé, mais également une dépendance à l'alcool, qui ne fit que s'accroître à l'âge adulte. Eileen s'incrustait dans toutes les fêtes à excès qu'elle trouvait, dansait, couchait et se saoulait jusqu'à oublier comment elle s'appelait. Elle ignorait pourquoi elle était si affamée de sa propre destruction. Peut-être était-ce parce qu'elle avait cru son père, lorsqu'il lui avait craché qu'elle était responsable de la mort de sa mère. Peut-être était-ce parce qu'elle avait reproduit le modèle d'Owain, alcoolique. Peut-être parce qu'elle ignorait ce qu'était l'affection, et pensait en trouver dans les bras de ces inconnus qui pensaient la posséder juste parce qu'elle leur accordait une nuit. Mais c'était faux. Le coeur d'Eileen Padma Laegaire n'avait jamais appartenu à aucun homme. Enfin... Peut-être que si. Le 12 juillet 2006 était le jour des 26 ans d'Eileen, et plus que jamais, sa solitude la brisait. Elle n'avait personne avec qui le fêter : ses parents étaient morts, elle n'avait jamais eu d'amis, elle n'avait plus parlé à ses frères depuis plus d'une décennie. Alors, elle se mit en quête d'une fête, où elle noierait ses démons. La jeune femme fit du charme à l'un des videurs d'une boîte de nuit, privatisée exceptionnellement pour la titularisation d'un jeune médecin. Allistair O'Sullivan. Brun, yeux bleus, regard pétillant d'intelligence, posture timide, presque coincé. Il restait scotché au bar, à siroter du jus de fruits. Eileen se mit au défi de le décoincer. Elle l'aborda, l'entraîna dans une danse, le séduisit. Le matin du 13 juillet, ils se réveillèrent dans le même lit. Allistair avait été un amant différent de ce à quoi Eileen était habituée. Plus doux, moins possessif, moins expéditif. Et surtout, il lui laissa son numéro de téléphone. Elle l'appela. Ils se revirent. Ils apprirent à se connaître. Ils tombèrent amoureux. Ils se mirent ensemble en 2008, et achetèrent une maison à Dublin. Ils eurent deux enfants : Connor, le 15 septembre 2009, et Maureen, le 29 août 2010. Maureen n'était pas prévue, Eileen est retombée enceinte très peu de temps après l'accouchement. 
Ils formaient une belle petite famille, tout le monde s'accordait à le dire. Mais Eileen éprouvait un malaise qui croissait de jour en jour. Elle n'arrivait pas à démontrer l'amour qu'elle portait à ses enfants. Elle se sentait prisonnière de sa propre maison. Une belle maison, avec un jardin, deux beaux enfants, un mari adorable. Tout ce dont elle n'avait jamais rêvé. Eileen était certaine de ne pas mériter ce bonheur, et cette certitude l'empoisonna de l'intérieur.   Alors qu'elle avait arrêté de boire pendant qu'elle était enceinte de Connor, elle reprit. Elle s'éloigna de sa famille, étant absente de plus en plus souvent. Il lui arriva de faire l'amour avec d'autres hommes, ivre morte. Allistair tenta de l'aider, de comprendre son comportement, mais Eileen le repoussait toujours méchamment, comme s'il était son ennemi. Elle ne comprenait pas elle-même pourquoi elle était comme ça.   En 2018, Eileen finit par quitter définitivement la maison. Elle demanda le divorce. Elle ne voulait que s'éloigner de cette vie parfaite, dans laquelle elle se sentait comme une intruse. Allistair sombra à son tour dans l'alcool, détruit par la trahison de sa désormais ex-femme. Par conséquent, les tribunaux sorciers, qui ignoraient qu'Eileen avait la même addiction, attribuèrent la garde de Maureen et Connor à la mère, en attendant le vrai jugement. Ils vivaient dans l'appartement petit et mal entretenu situé au-dessus de La Pomme d'Or, à Londres. Leur mère n'était jamais là, occupée à travailler, à boire, à faire la fête ou à coucher. Ils détestaient cette vie. Quant à Eileen, elle se sentait indigne de s'occuper de ses enfants, et préféra faire appel afin de transférer leur garde à Allistair.
Le jugement eut lieu en 2021, peu après la première rentrée de Maureen à Poudlard. Eileen n'était pas là lorsque le train quitta la gare. Lorsque la fillette revint pour les vacances de Noël, elle rejoignit leur maison à Dublin, où leur mère n'avait plus habité depuis trois ans. Tandis que les relations entre les enfants O'Sullivan se fragilisaient, et que celles entre Eileen et sa famille avaient purement et simplement disparu, Allistair obtint la garde des enfants, qui re-déménagèrent dans leur maison d'enfance à Dublin.   Un mois, six mois, un an, plusieurs années passèrent. Sans sa famille, Eileen était devenue un fantôme. Elle ne se sentait à sa place nulle part. Ni avec les O'Sullivan, ni sans eux. Même l'alcool commençait à ne plus être réconfortant. Elle sombra dans une dépression. Elle était ivre la plupart du temps. Fin 2023, les autorités saisirent La Pomme d'Or suite à plusieurs plaintes de clients, qu'elle aurait agressés physiquement et/ou verbalement. Eileen retrouva la rue, le danger de tous les instants, la misère. Elle commença même à se droguer, dans sa quête désespérée de quelque chose qui la rendrait vivante. Elle perdit beaucoup de poids, perdant toute sa beauté avec sa joie de vivre. On aurait dit un cadavre. Le feu de ses cheveux, de ses yeux, s'était éteint. La vie quittait Eileen jour après jour.   Le 5 janvier 2025, à l'aube, Eileen traînait dans les rues de Limerick. Elle avait commencé à voyager à travers l'Irlande, et elle était naturellement revenue à l'endroit où elle avait rencontré Allistair. Alors qu'elle traversait la rue, une voiture est arrivée dans sa direction. Eileen aurait largement eu le temps de finir de traverser et de se mettre hors de portée du véhicule, mais elle s'est simplement arrêtée au milieu de la route. La voiture a tenté de freiner, mais elle l'a percutée de plein fouet, la tuant sur le coup. Eileen Laegaire avait quarante-cinq ans, et ne mourut pas ce soir-là. Elle était déjà morte de l'intérieur des années auparavant, à la seconde où elle quitta sa famille.
Playlist : 
Eileen : 
Violent - Carolesdaughter
Chandelier - Sia 
Trailer Trash - Carolsdaughter Repeat - Grace Vanderwall
Eilistair (Eileen x Allistair) : 
Champagne problems - Taylor Swift 
Just tonight - The Pretty Reckless Be alright - Dean Lewis
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lueur-sd · 11 months
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Née d'un péché, Bridgess a grandi dans une famille qui ne voulait pas d'elle. Alors qu'elle n'avait que six ans, sa mère décéda dans un accident de voiture, du moins, c'est ce qu'on lui a toujours dit. Suite à sa mort, l'enfant a été remise à son père, qui avait déjà sa petite vie avec sa femme et une fille, plus âgée que Bridgess. Honteux d'avoir trompé sa femme, le père de B passait plus de temps au bureau que dans la maison familial. Cela lui permettait également de fermer les yeux sur les différentes violences que sa femme faisait subir à cette enfant non désirée. Enfermée dans sa chambre, affamée, rabaissée, la petite Bridgess s'est beaucoup renfermée sur elle-même. Deux ans après son arrivée dans le cocon familial qui, de l'extérieur, paraissait parfait, Bridgess fit la connaissance du frère de sa belle-mère dans des circonstances qui n'auraient jamais dues se produire. Alors qu'elle avait l'interdiction de sortir de sa chambre, l'homme finit par venir la voir, afin de faire sa connaissance. Elle avait huit ans. Elle avait huit ans la première fois qu'il la viola.
Difficile de ne pas finir traumatisée par des actes incestueux répétitifs sur plusieurs années. Dès qu'elle fêta ses seize ans, Bridgess ne mit pas longtemps avant de remplir les papiers pour s'émanciper. Sac de voyage en main, elle prit le premier bus pour quitter ses quartiers chics et entamer sa vie de jeune adulte. Avec l'argent que lui laissa son père (certainement par culpabilité), son tout premier achat fut sa guitare. Elle apprit à jouer de cet instrument seule, dans son nouvel appartement qu'elle put se payer grâce à un job de serveuse dans un bar miteux.
Le temps a passé depuis que la gamine de seize ans a trouvé sa liberté. Aujourd'hui, Bridgess est toujours serveuse dans ce même bar et joue plusieurs fois par semaine devant les ivrognes qui lui servent de public. Il est cependant difficile de rester stable lorsque l'on vit des traumatismes durant son enfance. Il y a quelques mois, après une énième tentative de suicide, Bridgess a été diagnostiquée malade du trouble borderline*. Droguée, alcoolique, boulimique, anorexique, dépressive... Voilà ce qu'est devenue Bridgess.
* Bridgess a différents troubles, dont celui borderline. Ce trouble se manifeste par plusieurs critères :
→ Instabilité émotionnelle (avec des crises pouvant durer de quelques minutes à quelques jours que ça soit de la panique, de l'irritabilité, un état dépressif) → Difficulté à gérer la colère, comportements suicidaires et d'automutilations → Impulsivité (menant à des comportements dangereux comme la consommation de drogues, d'alcool, des crises de boulimie etc.) → Peur de l'abandon (donc dépendance affective et réticence à s'engager) → Instabilités relationnelles (elle alterne entre idéalisation et dévalorisation des personnes donc d'une minute à l'autre elle peut aimer très fort puis ensuite détester la personne et se montrer méchante, elle va ensuite culpabiliser et se fondre en excuses) → Episodes dissociatifs où elle a l'impression de ne plus être elle-même voire de ne pas être réelle (surtout dans les moments de stress).
"Si le grand public connaît encore mal cette maladie, c'est peut-être à cause de la difficulté qu'ont les personnes non concernées à se représenter un état borderline : comment un sentiment d'affection peut-il se transformer en un sentiment de haine en l'espace de quelques instants ? Comment une personne peut-elle passer brusquement de la joie au désespoir ? Pourquoi un individu s'inflige-t-il de graves blessures ? À l'aspect déroutant de telles conduites s'ajoute le fait que les personnes concernées donnent souvent l'impression d'être en bonne santé et que l'on a du mal à s'imaginer qu'elles sont malades."
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Lisez en ligne le roman Jeu Cassable: entre milliardaire et serveuse
Titre de livre: Jeu Cassable: entre milliardaire et serveuse
Auteur: Papillon
Lire le livre complet ici
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Résumé
Contrainte dans une affaire de pari, Olivia se trouve en train de prendre du plaisir avec un homme pour la première fois, et dont la règle du jeu est de ne pas tomber amoureuse du ténébreux et séduisant homme. incapable de contrôler le rythme cardiaque de son cœur, elle finit par tomber amoureuse de cet homme en le voyant puisque tout se passait dans le noir mais Damon Dixon, un homme avec un coeur en pierre, pourra-t-il laisser une chance à Olivia?
Lire le livre complet ici
Chapitre 1
Travailleuse dans un night-club le plus réputé de la ville, Olivia avait une vie qu’elle qualifiait de nase pourquoi ? une vie sans petit ami qui par moment la frustrait même car tous les hommes qui l’approchaient ne cessaient de lui dire « je ne peux pas rester avec une femme qui ne sera jamais là le soir ». Grâce à un ami après avoir passé sa licence en comptabilité car elle n’arrivait pas à décrocher un boulot qui lui permettrait de payer son loyer et subvenir à ses besoins. Elle était donc serveuse au Bourget depuis près de cinq mois. Ce soir-là, elle n’avait vraiment rien à faire car elle avait pris son congé qui était de cinq jours et dont elle avait déjà épuisé trois jours. Pendant ces trois jours, elle était toujours dans ses appartements sans jamais sortir. Elle était sur le point de mettre un film à l’eau de rose, ce qu’elle faisait d’ailleurs depuis son premier jour de congé lorsqu’elle reçu un message de Maggie.
« on sort ce soir avec les filles et tu n’as pas le droit de dire non ».
Elle sourit face à ce message et même si elle voulait décliner l’offre, elle savait que ça ne se passerait pas avec Maggie car cette dernière serait capable de venir la chercher chez elle. il fallait juste qu’elle accepte.
« quelle heure ? ».
En attendant la réponse, elle alla se faire du popcorn et revint choisir le nouveau film qu’elle allait regarder. Juste en trois jours, elle avait déjà visionné près de quinze film comme cela, ça lui faisait rêver, un vrai rêve mais irréalisable car elle ne voyait pas quel homme pourrait vraiment aimer de façon inconditionnelle. Au même moment, l’écran de son téléphone s’alluma et c’était un message venant de Maggie.
« sept heure pas plus pas moins, on se retrouve directement devant le Bourget ».
Elle tomba de nue en lisant son dernier message. Elle ne comprenait pas la raison pour laquelle elle avait choisi le Bourget pour sortir alors qu’elle savait très bien qu’elle y travaillait. Elle comprenait déjà qu’il lui serait impossible de s’amuser comme elle le voulait car ses collègues seront là et si jamais son patron qu’elle n’avait jamais vu arrivait et la voyait en train de s’éclater, c’était certes ses jours de congés mais vu la description que les autres faisaient au sujet de ce patron froid et distant, elle ne voulait en aucun cas affronter sa colère.
« choisissez une autre boite de nuit mais pas le Bourget ».
Ça faisait déjà une heure du temps qu’elle était assise devant son écran en train de regarder l’amour qui n’existait que dans le conte de fée tout en mangeant ses pop-con, elle avait attendu tellement longtemps que son téléphone puisse au moins vibrer mais c’était une peine perdue, signe qu’elle n’avait pas changé d’avis. En plus, Betty aimait tellement ce night-club sous prétexte que tous les mecs les plus canon s’y rendaient.
Son film était fini à dix-sept heure et sans perdre de temps, elle fila dans sa chambre, elle fit sortir une robe moulante beige qui s’arrêtait au-dessus de ses genoux, une paire d’escarpins noir et une pochette noir. Elle alla sous la douche sans perdre de temps et fit couler de l’eau sur sa peau. Lorsqu’elle eut fini de prendre son bain, elle s’essuya à la hâte et fit ce qu’il y avait à faire. Elle appliqua un maquillage léger puisque ce n’était pas dans les jeux de lumière du Bourget qu’on devait voir à quoi ressemblait son visage. Elle mit sa robe, puis ses chaussure et prit sa pochette, elle y mit son téléphone et regarda l’heure ; il était dix-huit heure trente alors, elle avait encore trente minutes pour rejoindre les filles à l’entrée. Elle sortit de son appartement et ferma la porte à clef. Elle sortit de l’immeuble et marcha quelques minutes, le temps pour elle d’atteindre le trottoir où elle pourrait stopper un taxi. Chose faite, ce dernier roulait à une vitesse normale et à cause de cela, elle craignait d’arriver en retard mais c’était hors de question de lui demander d’accélérer.
Après ce qui lui avait paru être des minutes interminables, le taxi se gara enfin devant le night-club et à peine elle sortait que ses amies se jetèrent sur elle.
-permettez-moi de régler au moins ma facture les filles.
-oh mais bien-sûr, répondit Maggie faussement désolée.
Elle leva les yeux au ciel et fit sortir quelques billets qu’elle tendit au chauffeur de taxi. Ce dernier la remercia et s’en alla. Ses amies la regardaient avec grand sourire et ce sourire ne la rassurait pas du tout.
-à quoi devrais-je m’attendre ce soir ?
-oh mais à rien Oli, alors si on entrait les filles ? j’ai hâte de me coller serrer à l’un de ces hommes canons et surtout de me déhancher, avait annoncé Betty impatiente.
-ça je le sais mais ne vous foutez pas de moi, vous et moi savons très bien qu’à chaque sortie, il y a toujours un jeu alors celui de ce soir c’est quoi et surtout que nous allons dans la boite où je travaille, la dernière fois vous m’avez fait ingurgiter une bouteille de whisky, ça quoi sera le défi de ce soir ? demanda Olivia.
-relaxe ma belle, sois patiente, tu vas découvrir très bientôt mais nous devons entrer, j’ai appelé pour réserver le carré VIP pour nous mais tu n’imagines même pas ce que la réceptionniste m’a répondu.
-quoi donc ? demanda Betty en entrant dans le jeu de Maggie qu’Olivia savait déjà faux.
-serez-vous accompagnées par des hommes ou juste des femmes ? dit-elle en essayant d’imiter la voix de cette fille qu’Olivia trouvait plutôt aguicheuse.
-que lui as-tu répondu ?
-non. Que voulais-tu que je lui réponde ? que oui alors que c’est faux ? sauf si tu avais envie de mettre un pantalon et une cravate pour nous accompagner dit-elle à Betty.
-et que t’a-t-elle répondu ?
-le carré vip de notre entreprise n’est pas réservé pour les filles coincées alors non, vous n’aurez pas la possibilité d’y avoir accès.
Olivia leva les yeux au ciel. Ces filles étaient vraiment folles et elle était heureuse d’avoir ces deux filles comme amies et surtout leur hilarité qui la faisait déstresser un peu. Elle commença à marcher vers la porte d’entrée lorsque les deux filles tombèrent sur elle comme deux gamines.
-je peux savoir que ce que vous faites les filles ?
-le jeu ce soir sera un pari ma belle.
Elle ouvrit la bouche en « o » ne sentant pas cette histoire pari car à chaque fois que ça se passait, tout tournait au vinaigre et elle en sortait toujours avec un souvenir mauvais. Elle avait envie de faire demi-tour mais comme les filles avaient déjà organisé, il lui était impossible de refuser.
Une fois installées autour d’une table à trois places, elles avaient passé leur commande et attendait patiemment d’être servie. Olivia ne cessait de jeter des coups d’œil furtifs à la salle par peur d’être reconnue car c’était son lieu de service et ça lui faisait un peu bizarre d’y être pas pour travailler mais pour se détendre.
-ça va aller Oli ? c’est ton jour ce congé et voilà. Cria Betty en voyant une serveuse arriver avec une bouteille de whisky mais ce qui attira son attention était le fait que c’était sa collègue Lola qui venait vers elles.
-bonsoir les filles, votre commande. Oh mais Olivia bonsoir, je sais que c’est ton jour de repos mais tu aurais pu me donner un coup de main en venant récupérer votre commande non ?
-Désolée Lola, une autre fois peut-être.
-cela dit, tu me dois un service. Bonne soirée et surtout amusez-vous bien.
Elle s’en alla et au même moment, Maggie se chargea de remplir leur verre et comme une tradition pour eux, il fallait boire le premier verre cul sec, ce qu’elles firent tout en éclatant de rire comme des folles.
-avant que cette bouteille ne finisse et qu’on aille danser, Oli doit d’abord passer son pari.
Elle sentit que ce moment de pari allait être la chose la plus déstabilisante de toute sa vie vu le sourire malicieux qui ornait les lèvres de Maggie.
-bien c’est un peu comme action ou vérité alors, tu vas faire choix et il n’y a pas de retour en arrière.
Vérité ? sa vie était tellement naze qu’elle ne voyait pas trop ce qui pouvait bien être dit là-dessus alors, peut-être que pour oublier ses soucis le temps d’une nuit, elle allait choisir action, juste essayer de faire des dingueries pour une fois.
-action.
Après la prononciation de ce mot, elle vit le sourire des filles devenir encore plus grand et merde ! elle avait envie de changer mais la règle était établie dès le départ, pas de retour en arrière.
-Peux-tu encore tomber amoureuse après tout ce temps sans mec Oli
-non je ne crois pas, mon cœur s’est tellement endurcit que je ne pourrais plus, alors c’est quoi ce pari ?
-pour te décoincée un peu comme nous savons que ça fait longtemps que tu as signé un pacte avec l’abstinence, tu vas coucher avec un mec quelconque ce soir mais le pari se situe au niveau des sentiments. Tu ne dois pas en tomber amoureuse.
Elle croyait rêver après cette phrase mais regardant avec plus d’attention ses amies, elle se rendait compte que les deux filles étaient juste sérieuses, alors pour passer le pari, fallait d’abord qu’elle puisse se trouver un mec.
Lire le livre complet ici
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ivoire-tv5 · 2 years
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Etats-Unis: Pour un surplus de mayonnaise dans son sandwich, il tµe une serveuse
Etats-Unis: Pour un surplus de mayonnaise dans son sandwich, il tµe une serveuse
Le drame a eu lieu dans un restaurant de la ville d’Atlanta aux États-Unis. Pour un surplus de mayonnaise dans son sandwich, un client s’est mis en colère et a tiré une balle sur une serveuse. L’information a été relayée le lundi par le chef adjoint de la police de la ville, lors d’une conférence de presse. Brittany Macon, employée de 26 ans, a été tu..ée dans une fusillade, dimanche 26 juin…
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chezledawson · 2 years
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Saison 4 épisode 4: Future Tense
Tout le monde est stressé par ses candidatures à l’université: 
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Andie a bien sûr terminé ses 50 0000 candidatures depuis 3 mois
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Jack le pauvre vient de se pétave l’épaule. Du coup s’il peut pas faire du foot il ne sait pas vraiment ce qu’il va faire à l’université. 
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  Joey est fouifouine car elle est 4e de sa classe (la vérité c’est nullos) et elle a peur que ce ne soit pas suffisant pour les universités qu’elle vise.
Du coup elle fait des têtes comme ça:
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  Et comme ça
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 Pacey n’en parlons pas il est même pas sûr d’avoir le brevet des collèges.
 Drou Valentaïne est trop heureux d’avoir retrouvé Jen (il faisait partie de ses fréquentation pendant sa jeunesse décadente à NY) .
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Alors pour capter son attention, il lui organise une fête d’anniversaire, alors que C’EST PAS SON ANNIVERSAIRE! Ce dingo. 
Il invite tout le lycée:
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  Jen est pissed mais finalement tout le monde s’y pointe.
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 Joey qui est fouifouine décide de se bourrer la gueule pour aller mieux. Je sais que c’est mal mais elle est super moins boring quand elle est pompette.
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  Les 3 filles (Jen, Andie et Joey) se font des confidences sur le #ponton et franchement elles sont trop mims comme disent les jeunes regardez moi ça: 
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Elles décident de se donner rendez-vous dans cinq ans, 
comme Patrick Bruel 
mais plus court.
Joey a peur d’oublier la date vu que c’est pas VRAIMENT l’anniversaire de Jen, et Jen lui dit qu’elle n’oubliera pas. Trop mignonnes. 
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 ah oui et IMPORTANT:
Andie a les cheveux gaufrés #2001
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Pacey se laisse embarquer dans une partie de poker qui se transforme en strip poker, Joey est colère et décide de jouer avec eux. Elle est bien bien fraîche:
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C’est là que Pacey se dit ça suffit les conneries et fait son move de vrai bonhomme, il embarque Joey comme un sac de patates:
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 Dawson est trop deg de la life comme chaque fois qu’il les voit ensemble:
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 Joey finit par avouer à Pacey que si elle est chafouine c’est parce qu’elle ne veut pas partir loin de lui pour à l’université, et il a la rep parfaite. 
Attention Joey est bourrée donc elle fait ces têtes:
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   Franchements quels mimimis, quand on voit ça on se demande encore pourquoi le perso de Dawson existe encore.
  Dawson rentre broucouille au resto de ses parents et il y croise Gretchen (la soeur de Pacey, vous suivez toujours j’espère) qui s’est fait embaucher comme serveuse. 
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Elle le console avec une cool comparaison de sa vie avec le magicien d’Oz que je vous refais pas ici, mais évidemment ça parle à Dosson le cinéphile, et il est un peu moins gnongnon. 
Dawson essaie de savoir pourquoi elle a arrêté ses études pour rentrer à Capeside mais pour le moment Gretchen ist motus und bouche cousue. 
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A la fin de l’épisode on voit un joli plan de Jen et Drou en mode sixteen candles:
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Jen s’excuse de l’avoir envoyé balader pensant que c’était toujours le bad boy de NY qu’elle avait connu, mais en fait non OKER il a changé!
Elle le remercie pour la fête de non-anniversaire.
et la PATATRASSE Drou lui offre DE LA DROGUE!
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  Il n’a pas changé!!!
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sammyjomcl · 3 years
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Voici un autre bout de Moments oubliés. Nath est si beau dans son costume de futur marié que ça m'a donné envie d'écrire ce petit texte qui me trotte dans la tête depuis un moment.
Merci d'avance à celles qui me liront. Si vous pouvez me laisser un petit message pour me livrer votre ressenti ça serait génial car j'ai bientôt fini ces Moments oubliés et ça sera ma dernière histoire donc ça compte pas mal pour moi.
Bonne lecture!
Moments oubliés (suite)
Je regarde l'horloge et le constat ne change pas. Ma sœur est en retard. Je prends mon téléphone pour lui envoyer un message mais c'est à ce moment-la que la sonnerie de la porte de l'appartement retentit. Je vais ouvrir et elle me sourit avant de me prendre dans ses bras.
- Bonjour Ambre, toujours à l'heure à ce que je vois...
- Bonjour mon adorable frère qui remarque ce genre de choses immédiatement au lieu de me saluer chaleureusement après tant de temps sans se voir...
Je la regarde et j'ai envie de lui ébouriffer les cheveux. Elle devine mes pensées et fait un pas en arrière.
- Ah non Nath, pas touche à ma coiffure!
Je lève les yeux au ciel. Mais je sais bien que son apparence compte plus que tout pour elle, surtout depuis que sa carrière professionnelle dans le mannequinat se déroule bien. Je prends un moment pour l'observer. Bien coiffée et maquillée, vêtements tirés à quatre épingles... mais surtout...
- Tu as l'air en forme.
- Tu t'inquiètes toujours pour ma santé, n'est-ce pas?
- ...
- Eh bien tu peux être rassuré. J'ai même fait une prise de sang la semaine dernière et je vais très bien. A moins que tu ne préfères lancer une enquête sur moi...
Je suis intérieurement soulagé. Elle voyage beaucoup et on se donne peu de nouvelles. Je n'ai donc que rarement l'occasion de lui demander comment va sa santé. Elle croise les bras sur sa poitrine et fronce les sourcils.
- J'imagine que tu ne regardes même pas les photos que je fais pour certains magazines ?
- Huummm Ambre... tu fais surtout des photos pour de la lingerie alors j'ai pas tellement envie de voir ça...
- Ha! Idiot, je ne passe pas mon temps en petite tenue. Il y a différents styles de lingeries. Et certains magasines demandent de très belles photos.
Devant mon air blasé, elle secoue la tête. Passons à autre chose.
- Tu viens prendre un thé ? J'ai acheté celui dont tu m'as parlé.
- Ah ça fait plaisir de voir que tu m'écoutes de temps en temps.
Nous voilà vite installés devant nos thés. Je prends un autre petit instant pour l'observer pendant qu'elle caresse Blanche. Elle me fait penser à notre mère. Je dirais même qu'elle lui ressemble de plus en plus. Mais... je ne peux m'empêcher de sourire en réalisant que je la trouve plus... épanouie... Je suis vraiment soulagé que la ressemblance s'arrête à certains traits physiques. J'espère qu'elle ne sera jamais aigrie comme notre mère.
Blanche finit par s'en aller et Ambre se tourne vers moi.
- Tu as bonne mine toi aussi. Et comment va Su'?
- Elle aurait aimé être là mais elle recrute justement une nouvelle serveuse parce qu'elle a de plus en plus de travail et... on a aussi besoin de temps pour nous.
- Je suis contente que ça se passe bien pour vous. Alors...
Devant mon mutisme, elle soupire.
- Nath, j'ai bien compris par tes nombreux messages la semaine dernière que tu avais quelque chose d'important à me dire. Je me suis libérée rapidement pour ça. Ça n'a pas l'air d'être une mauvaise nouvelle alors j'attends que tu me dises de quoi il s'agit...
Elle n'a pas toujours été perspicace à mon sujet mais elle s'est améliorée avec le temps. Et comme je n'ai pas envie de tourner autour du pot...
- Je vais me marier l'an prochain. J'ai donc pensé que je devais te prévenir aussi vite que possible pour que tu me réserves une date dans ton emploi du temps bien rempli.
Elle ne bouge pas et me regarde fixement. Une seconde plus tard, sa tasse de thé manque de tomber alors qu'elle me saute dessus en criant.
- Mon petit frère va se marier !!!! Je...
- Tu quoi?
Elle me regarde, un peu gênée.
- Disons que j'avais des doutes sur ton envie de te marier un jour.
- Je ne peux pas te jeter la pierre à ce sujet, le mariage a longtemps fait partie des concepts qui ne me disaient rien. Et puis... c'est venu naturellement alors... pourquoi pas?
- Je suis si heureuse! Bon... je vais t'emmener faire les boutiques. Et je vais contacter quelques personnes qui ont des boutiques à l'étranger... j'ai travaillé avec des gens qui...
- Du calme, pas la peine d'appeler toute l'industrie du mariage !
Elle me regarde, sévère. J'ai compris, madame n'acceptera pas que son frère se marie avec un costume trouvé dans la boutique du coin.
- Nathaniel... j'ai très envie de t'apporter mon aide.
- Tu as surtout envie de me surveiller parce qu'il paraît que mon sens de l'habillement a toujours été questionnable...
Elle pince ses lèvres et finit par avoir un sourire en coin.
- Il est vrai que tu n'es pas particulièrement doué côté fringues. Mais là c'est différent. Mon petit frère se marie et j'ai envie que tu aies un costume qui te correspond. Et aussi pour que tu sois magnifique sur les photos.
Je secoue la tête, amusé. Elle se met à fouiller dans son téléphone.
- J'ai aussi de très bons contacts pour des robes de mariées...
- Su' a déjà des tonnes d'adresses à voir mais j'imagine que quelques unes en plus ne feront pas de mal.
Après une petite heure à parler tenues de mariage, ou plutôt à écouter Ambre parler de tenues qu'elle a vues de par le monde, elle finit par poser son téléphone. Son ton change et je sens qu'elle va aborder un sujet délicat.
- J'ai hâte de me trouver une superbe tenue. Il faudra voir si Su' a un code couleurs en tête pour sa famille et... Nath... tu comptes le dire aux...?
- Non.
Je ne lui ai pas laissé le temps de finir sa phrase. J'aurais même pu lui écrire une grande pancarte avec un gros NON marqué dessus avant même qu'elle ouvre la bouche.
Elle se mord la lèvre et cherche ses mots, sans parvenir à les trouver.
- Ambre, ma famille c'est toi. Je n'ai besoin de personne d'autre. Et je vais même aller plus loin. Je vais très bien en pensant à mon mariage sans nos parents. J'ai beaucoup travaillé sur mes sentiments à leur égard et... je n'ai plus cette colère aveuglante. Mais je suis arrivé à la conclusion que je n'avais pas envie de leur pardonner leurs erreurs. Et je n'ai pas envie qu'ils fassent partie de ma vie. Nous sommes assez grands pour savoir ce que l'on veut, qui l'ont veut avoir autour de soi. On me répète sans arrêt qu'on ne doit inviter à son mariage que les personnes que l'on veut vraiment voir. Se forcer à inviter des inconnus ou des membres de la famille lointaine n'est jamais une bonne idée. Je sais que tu trimballes dans ta tête tes rêves de gosse où nous sommes une gentille petite famille. Mais ma vision de la famille c'est ça; Toi. Et Su'. Et Blanche bien sûr.
Ambre sourit légèrement. Elle hoche la tête.
- Je comprends. Et tu as raison. Ce jour-là doit être fêté avec les personnes que tu souhaites voir. Je reste en ville jusqu'à la fin de la semaine. Je vais te trouver un beau costume.
- Tu sais qu'on a le temps...
- Oui mais si tu craques sur une tenue maintenant, ça sera déjà ça en moins à prévoir ! Tu as une préférence de couleur? Je dois peut-être voir avec Su'...
- Elle m'a dit de choisir parce que je suis "magnifique dans n'importe quel costume" et que ça doit d'abord me plaire à moi.
- Compte sur moi et tu seras encore mieux que "magnifique" !
Je suis content de la voir si motivée. Je n'en attendais pas moins d'elle. Ça me fait aussi plaisir de savoir que je vais passer un peu de temps avec elle.
- Demain, RDV à 10h pour aller dans la ville voisine pour un premier repérage. Et une autre boutique se trouve à une heure de route mais on va y passer aussi.
Hum... bon je vais peut-être un peu regretter de passer du temps avec elle au final. Elle va être sans pitié avec moi pour trouver la tenue parfaite.
Les mois ont passé et j'ai dû un peu calmer ma sœur niveau achats. Je sais que c'est mignon d'un côté, elle se donne à fond pour mon mariage mais elle est limite à vouloir me trouver un costume cousu au fil d'or.
Nous voilà devant une énième boutique. Ambre affiche une moue boudeuse.
- Nath, je ne connais pas cette boutique. Certes, on y trouve quelques marques de qualité mais...
- Mais quoi? Leigh a donné cette adresse car il connaît une vendeuse qui lui a dit avoir eu un bel arrivage. Il a un peu vu leur collection et il pense que ça pourrait me correspondre.
Elle hausse les épaules et nous rentrons dans la boutique. L'humeur maussade de ma sœur disparaît quand elle voit certains costumes et elle se met à parler frénétiquement avec une vendeuse. J'ai l'impression qu'elle m'a oublié... bah, autant que j'aille faire un petit tour pour voir ce que je trouve.
J'ai du mal à me projeter dans une tenue. J'ai l'impression que tous ces costumes feraient l'affaire. Est-ce vraiment si important d'en essayer une centaine pour en choisir un ? J'ai bien entendu envie que ma future épouse me trouve parfait pour cette journée spéciale...
Un coup d'œil rapide vers Ambre m'indique qu'elle a jeté son dévolu sur un costume noir et un autre blanc. Ce n'est pas la première fois que ça arrive, elle a du mal à se decider sur laquelle de ces deux couleurs m'irait le mieux. J'imagine que le moment des essayages va bientôt commencer.
Juste avant de faire marche arrière, un bout de tissu bleu clair attire mon attention. Je m'approche du mannequin qui porte le costume et...
- Nath, qu'est-ce que tu fais?
- La même chose que toi, je regarde ce qu'il y a d'intéressant et je trouvais cette couleur pas mal du tout.
Ambre hausse les sourcils. J'aurais juré qu'elle aurait rigolé en me disant que, évidemment, j'ai choisi du bleu, qui est une couleur que j'apprécie. Mais après tout pourquoi pas?
- J'ai déjà essayé un costume bleu nuit. Tu m'as dit que c'était trop sombre et que ça n'allait pas avec mes cheveux ou je ne sais plus quoi. Ce bleu me plaît bien.
- C'est la première fois qu'une tenue a l'air de te plaire. Ça vaut le coup d'essayer !
Ni une ni deux, elle fond sur une vendeuse qui va me chercher un costume à essayer.
Je me retrouve dans la cabine d'essayage, devant le miroir, à me regarder en tentant de deviner si Su' apprécierait de me voir ainsi habillé. C'est beaucoup moins classique que du noir ou du blanc. J'essaie même d'imaginer ma future épouse à mes côtés dans une belle robe mais l'exercice s'avère compliqué car je n'ai pas trop d'imagination à ce sujet. Elle sera superbe sans aucun doute.
- Naaaath tu es prêt ? Je peux voir? Qu'est-ce qui te prend autant de temps?
Décidément, la patience n'est pas une histoire de famille. Je sors pour me faire inspecter sous toutes les coutures par ma jumelle. Son visage est neutre pendant toute la durée de son inspection, qui semble ne pas finir. Elle finit par hocher la tête et me lance un énorme sourire.
- Ça te va vraiment très bien! Je pense qu'on touche au but! Il nous faut des chaussures claires et tu seras parfait. En tout cas tu as bien choisi, ton mauvais goût vestimentaire a su rester au placard pour l'occasion!
- ... C'est un compliment, ça? Je devrais peut-être demander à Su' ce qu'elle en pense...
- Tu n'as pas envie de lui faire la surprise ?
Je me regarde à nouveau dans le miroir. Je dois bien avouer que cette tenue me plaît. Je me tourne vers la vendeuse.
- Je pense qu'on a trouvé ce qu'on cherchait.
- Une minute, papillon! On doit prendre tes mesures pour que ce soit à ta taille. Puis vérifier que tout est raccord niveau couleur de la tête aux pieds.
- Ambre, je dois rentrer chez moi bosser sur un dossier...
Les mains sur les hanches, elle me regarde, sérieuse. La vendeuse qui se tient à côté se retient de rire. Il va me falloir encore un peu de courage.
Je rentre à l'appartement et m'effondre sur le canapé du salon. Su' émerge de la chambre.
- Bonjour mon chéri! Oh... tu reviens du boulot? Tu as l'air crevé, je croyais que tu étais avec Ambre.
- J'étais en effet avec la fashion police qui me sert de sœur et elle m'a lessivé.
Elle rigole et vient s'asseoir à côté de moi, m'invitant à poser ma tête sur ses cuisses. Ses mains se glissent dans mes cheveux et enfin je me sens me relaxer.
- Alors, ça a été dur?
- Oui et non. Prendre des mesures de la tête aux pieds, c'est pas ce que je préfère. Mais j'ai choisi un costume. Je peux officiellement dire que je suis habillé pour notre mariage.
- Oh mais c'est super! Je peux savoir ce que tu as pris?
- Hum...
Elle explose de rire. Ses doigts se promènent toujours entre mes cheveux.
- Ne t'en fais pas mon chéri, j'ai hâte de te voir dans ton costume mais ça ne me dérange pas que tu gardes la surprise. J'ai déjà ma petite idée sur la question.
- Ah bon?
- Connaissant Ambre, elle aura essayé de te trouver un élégant costume noir ou à l'opposé blanc, d'une marque qu'elle juge digne de sa confiance. Mais moi je te vois plutôt choisir du bleu, vu que c'est la couleur que tu affectionnes le plus.
Ma tête surprise la fait sourire. Je ne devrais peut-être pas être si surpris, après toutes ces années ensemble, on se connaît bien donc l'entendre si proche de ce qui s'est passé est plutôt normal. Je lui souris à mon tour.
- Future Madame Carello, vous êtes définitivement parfaite pour moi. Nous devrions nous marier sans plus attendre.
- On vérifie les prochains vols pour Las Vegas et on se marie dans la foulée puis on loue une voiture pour longer la côte ouest avant de partir sur la route 66?
- Tentant. Enfin, jusqu'à ce que ma sœur nous retrouve pour nous faire la scène du siècle.
- MIAOU?
- Ah... Blanche n'est pas d'accord en plus...
Je finis par me lever du canapé et tend pour main à Su' pour qu'elle se lève à son tour.
- Il se fait tard, on va se cuisiner un petit dîner ?
- Avec plaisir!
- Et toi côté robe de mariée, tu en es où ?
Elle hausse les sourcils.
- Inspecteur, vous n'avez pas le droit de mener cette enquête. Je ne répondrai à aucune question.
- Je suis sûr que je peux te faire craquer.
Un petit sourire en coin, elle me lance un défi du regard. La soirée ne fait que commencer.
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baron-alexbarnes · 3 years
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Lee Bodecker x reader (part 3 in french)
Part 2/ Part 4
Masterlist (in english)
Masterlist (in french/en français)
Request/Commande
Paring: Lee Bodecker x reader
Rating: Description de meurtre
A/N: Donc si vous voulez commander une histoire, j'ai mis un poste qui décrit un peu tout je vous l'ai mis en lien sur cette partie sinon il est dans la masterlist
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Après l'appel, le Shérif partit. Cette femme... C'était [Y/N]
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[Y,N] était assise au bar, Pepsi en main. Le jeune Lee l'a vu et il se mit à sourire sans s'en rendre compte. Il se mit à sa place habituelle, à côté d'elle "[Y/N]" " Lee " dit elle distraite par ses pensées. Une serveuse s'approcha. " Comme d'habitude ? " Le jeune hocha la tête. " Tu n'es pas en cours à cette heure-là ? " Demanda-t-elle en prenant une gorgée de sa boisson gazeuse. " Je pourrais te retourner la question ". Le café arriva. " C'est à ton tour " Elle sorti deux billets de 10 $ sans sourciller. " C'est à ton tour " Elle le regarda pour la première fois depuis le début de la conversation. Elle doit avouer qu'elle était surprise de la question, mais elle hocha la tête. Il ne fit que fronçait les sourcils. " Je dois partir " il regarda sa montre " il n'est que 9 heures reste un peu ". Elle secoua la tête en jouant avec sa canette. " De la ville Lee " il bloqua. " Combien de temps ? Et pourquoi ? " L'adolescente le trouva si mignon quand il s'inquiétait. " Je déménage en France " " Oh " son regard descendit à son café. " Je suis désolée " Il bu une gorgée " Ce n'est rien " Dit il. Comme si tout ça lui était égale, mais il avait mal. " Allons nous promener une dernière fois " Il hocha la tête. Qui dirait non à son béguin pour une balade ?
-
Quand il arriva sur la scène du crime. Il vit du sang absolument partout. Comment est ce possible ? Une femme était assise côté passager de la voiture beige, vieux modèle d'ailleurs. Elle avait des marques de strangulation et une balle dans la tête. Des projections de sang étaient partout dans la voiture. Un homme au volant avait subi pratiquement le même genre. Mais il avait seulement une balle dans la tête. La voiture, si on peut appeler ça comme ça était encastré dans un arbre. Il s'éloigna pour voir les détails. Deux balles, on était tiré sur les pneus. " Où est le troisième cadavre ? " " Dans... Dans le coffre, monsieur " Lee arriva devant le coffre. Du sang dégouliner de la porte. Quand il l'ouvrit, une odeur nauséabonde vint directement à son nez. Il avala difficilement et referma le coffre. " John ? " Le concerné regarda le dos du Shérif, attendant ce qu'il allait dire " Appel les renforts " Il hocha la tête et prit la radio de sa voiture.
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Le téléphone sonna. [Y,N] Répondit à la sonnerie sans regarder le correspondant. S'entendant avec son collègue ou a son père " Allô ? " Elle lisait avec attention son journal dans un coin reculé d'un café. " Lieutenant ? Votre supérieur m'a dit que vous étiez à Knockemstiff " elle regarda le numéro. Soupire et répondit : " Où est l'urgence ? " L'homme au bout du fil semble soulager. " Je vous envoie l'adresse ". Elle raccrocha et finit son café avant de le jeter à la poubelle. La femme prit son journal et alla dans sa voiture. Son téléphone se mit à vibrer.
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Lee attendit quelques instants que son bras droit téléphonât. " Elle arrive, monsieur " Il sembla surpris " Elle ? " John le regarda " Oui, c'était la plus proche. Elle sera là dans 10 minutes " il hocha la tête en soufflant. Cette enquête était déjà compliquée. Si en plus il avait une femme dans les pâtes ça n'allait pas le faire. Une voiture passa et il l'a reconnue. La voiture de sa sœur. Elle conduisait vers Meade avec Carl. Un homme était derrière. Sandy sembla perturbé de le voir ici. Lee l'avait bien remarqué. Encore des ennui se dit il. " Elle arrive quand ? " " Laissez-lui le temps Shérif " John était assis dans sa voiture, la porte ouverte et le vent frais fit bouger ces mèches blondes sur son crâne. Il n'était pas vraiment habitué à autant de sang. Le jeune sergent entendit son chef pousser un soupir d'agacement. " Je sais que c'est compliqué pour vous en ce moment. Les réélections sont importante " " Oui, elles le sont. Mais cette enquête est primordiale. Nous devons la résoudre. " Il était surpris de la détermination de Lee. Était-il toujours comme ça ? Où était-il en train de l'amadouer ? Il n'en servait pas et il s'en fichait. Quelques voitures passèrent avant qu'un Chevrolet, Impala noir de 1967 se gara. " C'est une blague ?! " Cria Lee en levant les mains au ciel. " Je suis content de te voir aussi Lee " Dit [Y/N] en fermant sa portière. " Vous vous connaissez " dit John en regardant entre les deux personnes. " Oui " elle regarda Lee qui avait l'air en colère. " Mais je ne crois pas que je vous connais " " Nan... Nan madame, enfin Mademoiselle... Je suis John Walker " elle sourit " Calmes toi, tout va bien se passer " elle fit un petit rire, ce qui attira l'attention de Lee sur les deux.
-
" Peut-on se mettre au travail Shérif ? " Il prit son air narquois " Je vous en prie princesse ". [Y/N] roula des yeux. " Je te préviens, c'est pas jolie" John déglutit et s'en alla plus loin laissant les deux tranquilles. Elle aborda un sourire de défi. " J'ai vu bien pire ". Il se dirigea devant et ouvrit la portière passagère alors que [Y/N] regarda par la fenêtre arrière. " Le meurtre est là, pas derrière ". Elle le regarda par la fenêtre. Alors qu'il avait aussi ouvert la porte conducteur. " Je regarde Sherlock " Lee roula des yeux pour la énième fois depuis qu'il se trouve en présence de cette femme. Elle avança vers la femme morte. " Étranglé " Dit elle pour elle-même " Balle dans la tête" Il la regarda, l'envie de dire quelque chose était forte mais juste entendre le son de sa voix, même aussi basse que maintenant lui fessait du bien. " Robe ". Il se concentra sur l'enquête. " Qu'est-ce qu'elle a sa robe ? " Le Shérif regarda le vêtement à fleurs attentivement. " Elle est relevée " Son regard se posa sur les jambes de la femme, puis sur les mains [Y/N]. Alors que plus il remontait ses yeux, plus il sentit le calme revenir. Quand il rencontra enfin les yeux de sa veille amie, il se rendit compte qu'elle le regardait déjà. " Du sang " " Quoi ? " " Elle a du sang sur ses jambes " il regarda l'intérieur de la voiture. " Il y a du sang partout ici "
" Oui, mais pourquoi signerait elle ici ? " Il haussa les épaules. Tellement de possibilités. Elle avait ses règles ? Où elle avait été violée ? " Elle a fait une fausse-couche. Ça enlève l'idée du viol " il la regarda avec agacement. " Et comment tu le sais, Sherlock ? " " Regarde ses mains, elle a serré son siège tellement fort qu'elle a encore les jointures blanches " il regarda attentivement. " Il y a encore les marques d'ongles dans le siège " Elle rit un peu " Tu vois quand tu veux Sherlock " Il grogna.
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sabert24 · 4 years
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La Violette
( L'ère de la violence violette)
[ Une lutte acharnée entre un stylo rouge et un stylo bleu. Leurs encres mélangées sur une tache de la taille d'un nid durant deux décennies de temps violet]
1
Sur la grande terrasse et à proximité des rosiers aménagés et bien irrigués, d'un café populaire et célèbre qui émet tout le temps une musique apaisante, une belle table est installée, bien présentée couverte d'une nappe en dentelle propre et à son milieu un vase en cristal soigneusement placé, contenant de fleurs fraîches.
Tout est beau.
Tout est gros.
Tout est en ordre.
Sur la mention des roses et de la beauté, une belle serveuse, riante et accueillante à table, en attendant les commandes du client VIP.
Un jeune écrivain célèbre porte un élégant costume signé, de couleurs vives comme s'il avait été tissé au printemps, qui a un beau collier doré sur son cou, il assis sur une chaise de luxe de grande valeur recouverte de velours adaptée aux voleurs.
Un café sucré lui était servi chaud dans une tasse signée et pétillante.
Il la tient dans ses mains douces et la sirote une gorgée avec ses lèvres tachées de vaseline.
Il prend une ou deux bouffées de sa cigarette royale et jette délicatement plus de la moitié restante dans un cendrier argenté.
Il est à l'aise en distribuant des sourires avec soin et délicatesse à ses amis d'intérêt et à ses copines qui sont fiers d'être assis près de lui.
Le rire remplit l'endroit de bonheur et obscurcit un malheur sans fin.
Des blagues partout sur les inquiétudes des opposants et leurs actualités, ainsi que des compliments inutiles.
Son téléphone XXL ne cessait de sonner et il ne se lassait jamais de répondre.
Il a un stylo typique comme lui et identique. Il est son jumeau.
Je me suis souvenu. Ils l'ont secrètement surnommé le Hungry et le célèbre Windmillman (homme de moutin à vent).
Son stylo bleu bavardait comme lui, ne s'arrêtait jamais d'écrire à tort et à travers.
Il est proche de tout,.. Proche des décideurs, du système et de l'autorité.
Son stylo est insidieux, sans crocs, bien domistiqué qui a une belle chaîne dorée sur son capuchon.
Bien qu'il soit bleu, il est à la fois multicolore. Il flotte de couleur en couleur, comme les nombreuses cravates qui en avaient.
Il est sous toutes les formes et il écrit de toutes les manières. Il se nourrit également vert et sec. C'est un phage comme une scie. Il contient tout comme un seau.
Il est présent à chaque réunion et autour de chaque table comme un clou rouillé. C'est un grimpeur magique comme une pieuvre.
Il écrit dans toutes les couleurs et qui change fréquemment sa couleur comme un caméléon pour satisfaire ceux qui doivent être satisfaits.
Il écrit en longueur et en largeur et il maîtrise le saut en hauteur, le triple saut et toutes sortes de sauts.
Il est formé aussi à la gymnastique et il est plein de tactique. En un mot, c'est magique.
Il a tous les droits et possède aussi un passeport diplomatique et une passe même aux impasses.
Il possède une voiture aussi énorme que ses étranges actions et noire comme ses actes.
Et parce que les gros ventres du whisky l'adorent. Ils n'ont pas besoin d'activer la gomme contre lui ou d'accentuer leur pression ou d'exploser leurs muscles et d'exprimer leur colère contre sa couleur.
Tout est beau.
Tout est gros.
Tout est en ordre.
2
Dans un petit coin semi-sombre d'un vieux café connu sous le nom de" Café de quartier ". Dans un petit endoit loin des yeux de la censure. Il assis seul, tous ses amis ont été dispersés sous plusieurs contraintes inconnues et chacun sa propre raisons de se fuir.
Une vieille radio couverte de poussière était reliée par un fil électrique nu à peine reconnaissable. Il émet un son profond et ennuyeux en diffusant des nouvelles glorifiant le système.
Je ne vous dirai pas ce qu'il y a au-dessus de la table fissurée. Ci-dessus, il ne vaut pas la peine de mentionner autre que cette tasse usée qui contenait du café froid amer.
C'est lui qui l'a pris en oubliant d'y mettre du sucre dedans comme d'habitude, et l'a apporté de ce vieux bossu derrière le comptoir, et préparé par une machine rouillée à presser le café qui est habitée par des cafards.
Il se dirige vers son coin puant et s'assoit sur une chaise trapézoïdale et branlante, qui gémit et hurle. Elle est immobile et en place depuis l'ouverture du café dans les années 1960.
Il est assis seul comme d'habitude et Il fume une cigarette après l'autre, consommant tout le tabac dans sa partie haute et blanche et une partie du filtre qui brûle ses doigts sans faire attention et les rend jaunâtre plus qu'avant.
Dans cet atmosphère trouble et volatil, un héros apparaît, je veux dire un stylo rouge et agité qui tourne comme un serpent venimeux qui connaît bien sa cible, entre des doigts déchiquetés qui maîtrisaient l'apprivoisement.
Tous les événements se déroulent au-dessous de la table avec des enquêtes policières et des complots.
Dans ce climat chaud et sec d'instabilité, les reptiles ombragés et méfiants se multiplient de manière exceptionnelle et exponentielle.
Les mots qui sont devenus chauds provoquant des maux de tête suintent sous la table sous forme des vagues qui s'écrasant sur les grosses baleines.
La gomme du mal est partout et efface tout ce qui se trouve sur son chemin sale.
Dans un état de chaos, les papiers se perturbent en colère et dansent avec un sens révolutionnaire à un ton accéléré conduit par le stylo rouge qui bouge à chaque fois que l'occasion se présente et les restrictions se desserrent. Il est vraiment une épine dans la gorge violette.
La gomme lisse est partout et efface tout. Les papiers se salissent.
La baguette violette frappe partout.
Le stylo commère et amer est comme l'amertume de la chair de son propriétaire... comme les jours sans goût ni odeur et comme le café amer bu dans le quartier qui le rendaient plus amer dans la langue et nauséabond dans la gorge de la baleine violette.
Bien qu'il soit pauvre nu et sa tête n'est pas couverte, Il est plein d'émotion et il est fier d'être un stylo.
Chaque fois, la violette lui a enlevé le stylo rouge et l'a remplacé forcément par un élégant bleu. Ce dernier vire rapidement au rouge entre ses doigts épais comme le bâton de système. La couleur du sang et la révolution dans ses veines pigmentaient le stylo à chaque fois.
3
Des mois après la fuite de la grande baleine. Et sa disparition dans la mer Rouge, l'Etat a confisqué les biens du beau jeune homme au stylo bleu. Il l'a gardé mais il essaye de le changé en rouge, couleur de la révolution.
Il le couvrira avec un voile pour qu'il ne soit pas connu.
L'homme s'est repenti.
Je ne pense pas.
Il remontera. Sa religion est de grimper cinq fois par jour et rien d'autre que de l'escalade, tout comme la religion de sa mère et celle de son père le plus grand grimpeur. Il réapparaîtra sous la forme d'un ange, d'un réformateur et d'un mentor.
Il nous trompera par sa fausse bonté et son souffle pseudo révolutionnaire. Il échappera à tout le monde et commencera à collecter les restes de son passé doré.
Il est en train de chercher l'homme original au stylo rouge. Il le cherche d'un café à l'autre. Il veut s'asseoir avec lui pour apprendre quelques trucs et mouvements qui suggèrent qu'il est devenu un homme révolutionnaire.
Les stylos et les couleurs se mélangeront, l'intérêt de la patrie sera perdu et le peuple se perdra dans le labyrinthe de couleurs.
Le rouge et le bleu se mélangeront et le violet sera reconfigurer de nouveau.
©Sæbïr_Lâhm
(Défi parallèle)
25 08 2020
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agathe08 · 4 years
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Hey c’est la première fois que j’écris sur se sujet mais je suis tomber littéralement amoureuse de cette série les Peaky blinders et plus particulièrement de John Shelby, je suis pour l’instant à la première saison mais je trouve leur histoire personnelle passionnante alors j’ai décidé d’écrire un imagine sur se personnage. Désolée je fait beaucoup de fautes d’orthographe n’hésite pas à le faire savoir si vous en voyer une. Bonne lecture. Agathe
Pour cette imagine j’avais imaginer Holland Roden dans ce rôle plutôt dans le rôle de Lydia Martin qu’elle interprète dans Tenn Wolf. Cet un personnage avec une fort caractère parfait pour cet imagine.
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Résumé : Tu connais les Shelby depuis que tu est petite tes parents son morts, mais ta mère était là meilleur amie de Polly Gray. Alors à sa mort elle a récupérée ta garde et ta élever en même temps qu’Ada et Finn. Arthur, Thomas et John ton tout de suite accepte dans cette famille mais tu as toujours eu un faible pour John.
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Tu était entrain d’aider Polly à compter l’argent des paris de courses, quand soudain Finn débarque et te saute dans les bras (tu as toujours eu une relation frère/sœur très complice avec lui) tu rigole alors et le sert en retour dans les bras, pendant ce temps John et Arthur son rentrer dans la pièce et se sont avance vers toi pour te faire une baiser sur la tempe comme chaque jours.
-Arthur-Nous aussi on peut avoir un câlin comme Finn dit-il en rigolant.
-Moi-n’y compte même pas Arthur je vais avoir plusieurs cottes cassés si tu me saute dans les bras dit-je en rigolant.
Pendant ce temps Polly nous regarde en souriant comme le ferait une mère, puis je repose Finn par terre et embrasse la joue d’Arthur et de John.
-Moi-Comment c’est passer votre journée vous deux ??
-John-Comme chaque jour, et vous pas trop de difficultés avec tout ces paries ?
-Polly-Non ça va, mais savez où est Tommy j’ai ( après un regard de ma part) nous avons à lui parler. John et Arthur se regarde à tour de rôle et Arthur nous confie qu’il se trouve au Garrison. Je me lève met mon manteau et mon chapeau et me dirige vers la sortie et Polly m’interpelle en me disant de ne pas y aller trop fort.
-Moi-Tu me connais on va parler calmement entre adultes Polly, qui m’accompagne ??
-John- aller princesse direction le Garrison. Nous prîmes la route pour y aller. pendant la route John me demande pourquoi Polly et moi avons à parler avec Tommy
-Moi- C’est à propos D’Ada et de Freddie, Thomas a promit à Campbell que Freddie ne remettrait pas les pieds à Birmingham mais tu le connais aussi têtu que ton frère il est ici et il c’est marier avec Ada, alors un communiste dans cette famille c’est du jamais vue. John sembla choquer par tes propos en premier temps et te regarde
-John- Ada tu parle bien de ma petite sœur ?? Elle c’est marier ??
-Moi- Bah oui andouille tu connais d’autre Ada peut être, tu te rend compte elle c’est marier au bon dieu sa nous rajeunit pas sa dit-je en rigolant
-John- sa tu l’a dit, il passe un bras autour de tes épaules et s’allume une cigarette. Tu lui vole de temps en temps ce qui le fait rire. Une fois devant le Garrison vous entrer sans délicatesse, et vous remarquez qu’il ne reste plus que Thomas et Grâce la nouvelle serveuse avec lequel tu t’entend très bien.
-Moi- Bonjour Grâce comme aller vous lui dit-je en m’avançant dans la pièce pour me retrouver sur la chaise a coter de Tommy.
-Grace- bien et vous mademoiselle Shelby en la coupant -Oh non je ne suis marier avec aucun d’entre eux dieu merci dit-je en rigolant appelle moi (y/n).
Les deux garçons de cette pièce on esquissée un sourire lors de cette dernière phrase.
-Thomas- aller y Grâce nous allons fermer le bar
-Grace- Vous êtes sur ??
-Moi- aller y avant qu’il ne change d’avis lui dit-je en lui souriant
Grace partit alors, pendant ce temps je me suis retrouver derrière le comptoir et pris trois verre et une bouteille de whisky Irlandais avec moi et possa tout sa sur la table
-Moi- On va avoir une petite discution ici même et tout de suite Thomas Shelby. Tommy savait que tu était en colère car tu utilisait son nom complet et que se n’était jamais bon signe pour personne.
-Thomas- Et de quoi veut tu parler (y/n) ??
-Moi- Si je te dit Ada et Freddie ça te parle, sérieux comment t’a put promettre sa aux flics que Freddie ne remettrait pas les pieds ici. Tu sais que lui et Ada c’est comme les doigts de là mains.
-Thomas- (Y/n) dit-il en soupirant, Freddie ne s’intéresse pour Ada qu’à pour son nom de Famille rien d’autre
-Moi- Bon dieux Thomas dit-je en criant ils se sont marier et attendent un enfant ensemble si il s’intéresse que pour son de famille ils ne se seraient pas marier. Oups j’vient de faire une gaffe dit-je en buvant mon verre de Wisky
-Thomas et John- De quoi ils attendent un enfant ??
-Moi- Un petit garçon pour être précis, mais Thomas laissent les vivent ensemble ils sont fait pour être sesemblz depuis petit on le sais.
-John- Oh sa oui on le sais qu’ils sont fait pour être ensemble
-Thomas- je vais y réfléchir sérieusement t’inquiète pas (y/n) je vais prendre la bonne décision dit-il en partant
Je me retourne vers John qui lui me regardait déjà: -Moi- Y vont pas se battre j’espère ??
-John- Mais non tu connais Tommy , c’est pour sa que je m’inquiète lui dit-je
Je n’ai pas eu le temps de dire un mot que je me suis retrouvé sur les genoux de John et lui me fessant un câlin
-John- Tout va bien se passer ne t’inquiète pas (y/n)
-Moi- J’essaye croit moi mais je ne suis pas rassuré pour au temps
Il me serraient plus fort dans ses bras à la fin de ma phrase et je lui fait des bisous sur le front, sur le nez, sur la joue puis un sur les lèvres qui me rendit encore plus passionnément et amoureusement.
-Moi- Tu sais quoi nous aussi on est fait pour être ensemble depuis petits dit-je en rigolant
-John- Ouais et croit moi même Tommy ne pourra rien dire fasse à toi il te considère aussi comme ta petite sœur et maintenant il va te considérer comme une belle-sœur dit-il en rigolant
-Moi- tu sais quoi je t’aime John Shelby
-John- moi aussi je t’aime (y/n) Shelby, sa sonne vraiment bien
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Alors résumé de Noël ;
- J’ai bossé le 24 de 8h à 20h donc j’étais « tranquille » loin de ma famille. Cependant mon père m’a quand même envoyé « Je prends quoi pour mamie? » BEN JE SAIS PAS TU TE DÉBROUILLES C’EST TA MÈRE NON? Bref ça commençait bien.
- Mon père vient me chercher au travail et me dit « J’ai pas trouvé le papier cadeau pour tes cousins donc si tu peux me le donner en arrivant. Au fait j’ai pas de cadeau pour toi désolé. » Oh joie, oh bonheur.
- J’arrive à l’appart, rien n’est prêt sauf la table qui est mise. « J. faut faire les toasts, J. faut préparer l’apéro, ah assis toi ici comme ça tu pourras sortir plus facilement à la cuisine » Ok donc déjà bonne ambiance je me sentais vachement bien accueillie après le travail.
- Mon oncle qui a absolument pas bougé son cul de tout le repas pour aider. Finalement c’est mon père, ma sœur et moi (et un peu mon frère quand même) qui ont pas arrêter de tout le repas à servir, deservir, fais la vaisselle. Au final avec mon père on s’est même pas assis 15 minutes à table. Mon oncle qui me dit « Oh mais t’es infirmière de toute façon tu fais rien de tes journées et en plus t’es mal payé Ahahah. » Il m’a appelé « Serveuse, en plus t’auras un mauvais commentaire sur TripAdvisor hein » je lui ai dis que si il continuait c’était les escargots que je tenais dans le plat qu’il allait se prendre dans la gueule, il a rit.
- On à attendu 00h et j’ai dis que j’allais dormir parce que c’était ça ou j’allais fondre en larmes. Je suis partie dormir et ma grand mère m’a dit « eh ben super » Pour rien sachant qu’elle allait dormir aussi hein.
- Le lendemain, mon père qui me re harcèle pour faire les papiers cadeaux et me redire « je te fais un chèque alors » D’ailleurs la gueule du chèque sachant que il m’a absolument rien offert pour mon anniversaire bref. Donc je fais les papiers cadeaux à 11h du matin, limite en larmes parce que je tiens plus cette situation.
- On se donne les pseudo cadeaux, et rebelotte pour le repas je fais la « serveuse ». Au repas y a des escargots et du poisson ma sœur en mange pas elle s’est faite allumé parce que elle aime pas ça et elle a manger autre chose. « Ouais les gosses de nos jours c’est des enfants pourris gâtés ». Je reste calme. Mais je bouille.
- Ma sœur laisse un mini morceau de fromage dans son assiette parce que le morceau était super dur donc immangeable pour elle. Ma grande tante crise « TU GÂCHES TOUJOURS TOUT NOUS ON PAYE, T’ES QU’UNE INGRATE, VOUS ME SOÛLEZ AVEC VOS CAPRICES LES GOSSES, J’AURAI DU RESTER CHEZ MOI TIENS ». Je vacille doucement du côté de la colère et je fonce dans la cuisine balancer les trucs à laver et faire le ménage. Ma sœur part dans la chambre, triste.
- Pour l’heure du goûter on va chez ma tante maternelle, on rigole tout se passe bien. On pense évidemment à ma mère qui nous manque beaucoup et qui passe noël seule... (putain on aurait du rester avec elle merde) Ma grand mère a 20h commence à nous harceler de textos, d’appel parce que on est pas à 20h pile pour le repas du soir. Je suis à bout. Ma tante me dit, on va t’aider à chercher un appartement, ça va aller. Bisous, câlins avec les cousines et on rentre.
- Quand on rentre douche froide, là grand mère et la sœur font la gueule comme jamais. Donc on mange tous les 4 avec mon père en silence. Super ambiance de Noël. Ma sœur veut ranger un lit dans le chambre parce que il nous sert à rien, ma grand mère lui HURLE dessus. Dit que « elle devrait être dresser celle là », et « elle aurait du rester avec sa mère cette peste ». Je vrillé, j’attrape mon père je lui dis de dire quelque chose parce que je vais lui rentrer dedans. « Faut temporiser J. ». SUPER.
Bilan : noël de merde, l’année prochaine je reste clairement avec ma mère. J’en peux plus de cette famille qui se comporte comme ça. Que moi on me respecte pas à la limite ok, mais qu’on touche à mon frère et ma sœur. Je vais lui rentrer dedans.
Ça m’a fait du bien d’écrire tout ça.
(J’entends à l’instant que ma grand mère parle à son kine en disant que on l’aide absolument pas et qu’on a passé notre temps sur notre portable à noël. Quelle malade »
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painfulstitches17 · 5 years
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Siege The Day : Day 9
Hi there ! Here's my piece for @dualrainbow 's Siege the Day language event 😊 This is a 2.4k French oneshot on Lion/Montagne named "Tu es mon roc" in which Lion questions his sexuality and coincidences happen ! Will it come true ? 👀
Thank you so much for this event and letting me put in my grain of salt. It was very challenging, both keeping a deadline and writing in my native language !
The English version will be up on AO3 alongside the French one. Enjoy 💛
ENG here : https://archiveofourown.org/works/20178184
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En ses plusieurs années passées à Rainbow Lion s'est fait quelques amis, quelque étant le mot. Les choses se sont apaisées mais il s'entend toujours avec les gens comme mélanger de l'eau et de l'huile. Twitch n'a pas l'air de trop se préoccuper de lui mais est toujours là pour l'engueuler au besoin, Rook essait d'éviter le conflit à tout prix ce qui veut dire garder ses distances lorsque Lion est present, mais il essait quand même de l'inclure dans leur groupe. Doc ? Autant les choses se sont arrangées, autant ça ne va pas aussi bien que ça le pourrait. Il a toujours Finka sur qui il peut compter, Finka qui est plus comme une sœur qu'une amie à present.
Sont meilleur ami n'est autre que Montagne.
Monty à dix sept ans de plus que lui et malgré celà, cet homme à gardé sa jeunesse mentale et physique. Comment est ce que Lion l'a remarqué ? Et bien... autant dire qu'il s'est retrouvé à regarder entre deux entraînements. T-shirt au sol, la sueur coulant sur ses abdos parfaits et un dos à faire tomber sur le cul. Il ne savait pas quels étaient ces sentiments au début, de l'admiration ? De la jalousie ? Ça ne pouvait pas être ca. De l'envie ? À chaque fois qu'il passait du temps avec son ami il commença à reconnaître les papillons dans son ventre, ce que chaque touché lui faisait ressentir, cette chaleur étouffante qui en était le symptôme.
L'amour.
Il ne s'était pas sentit comme ça depuis longtemps, pas depuis sa dernière ex et malgré cela, rien qu'il pouvait comparer à ce que Montagne lui faisait ressentir. Il était confus, jamais dans sa vie n'avait-il pensé se sentir ainsi envers un homme. Il savait ce qu'était l'homosexualité, il n'était pas ignorant à ce point, mais croire que ça lui arriverait ? C'était comme un rêve, son secret qu'il avait du mal à garder lorsqu'il étaient ensemble. Pourquoi se sentait il ainsi ? Étais-ce normal ? L'homosexualité était souvent considérée comme un péché... Si il l'était vraiment, pourquoi Dieu l'aurait il fait ainsi ? Pour une blague ou un karma divin afin de le punir pour ses erreurs ?
Ses pensées furent interrompues par la conversation se déroulant près de lui, le nom de Montagne sortant de la bouche de Rook.
"Manu, est-ce que tu sais avec qui sors Gilles ? On lui parle tout le temps de nos histoires d'amour mais je l'ai jamais entendu en parler." Quand on parle de timing.
"Non, t'as demandé à Gustave ?"
"Il m'a dit de pas me mêler de ce qu'y me regarde pas." Rook avait l'air légèrement énervé par le rire de Twitch.
"Et toi Olivier, t'en as entendu parler ? Vous passez beaucoup de temps ensemble." Elle demanda.
Un soupire. "Non, on parle pas de ces choses là."
"On devrait lui arranger un rendez-vous." Rook dit presque fier de son idée.
Lion sentit son estomac se retourner et sa gorge se serrer. Il n'a aucun droit de sentir une telle jalousie, n'est ce pas ? Gilles était son ami, rien de plus et il ne sera sûrement jamais ce qu'il voudrait désespérément qu'il soit.
"Mon dieu Julien, c'est horrible comme idée. On commence quand ?"
De toute les idées que Rook pouvait avoir ce fut celle ci que Twitch accepta. Les histoires d'amour étaient son truc, gardant à jour ses notes sur qui couchait avec qui et regardant des romances dans le salon commun de temps en temps. Qui aurait pû penser qu'elle essaierait de jouer à Cupidon ?
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Cette semaine fut longue, l'anxiété s'installant doucement dans la tête de Lion. Twitch et Rook étaient à deux doigts de proposer un rencart à Montagne, une jolie brune qu'ils avaient rencontré Dieu ne sait où. En vrai, même si il aurait aimé les dissuader de le faire, il n'avait aucune idée de comment s'y prendre de la façon la moins douteuse possible. Prétendre que c'était mal de forcer la main de quelqu'un ? Ils n'étaient techniquement pas en train de le forcer, c'était juste une proposition. Prétendre que Montagne avait eu un passé amoureux terrible et ils ne devraient pas s'en mêler ? Il a déjà admit ne rien en savoir et il ne pouvait rien faire d'autre que de s'en mordre la langue. Il était désespéré à l'idée de casser leurs plans par tout les moyens possibles et imaginables mais c'était inutile.
Alors qu'il les suivaient dans la base à la rechercher du français il commença à se demander. Et si l'orientation sexuelle de Montagne était différente ? La cacherait il pour une raison obscure ? Une peur du rejet ou peut-être de la honte ? Il avait environ cinquante ans et il pouvait faire ce qu'il voulait avec qui il voulait, se dit Lion.
Alors... Lion pouvait en faire ainsi, non ? Mettre de côté sa foi et écouter son cœur et, peut-être, être avec l'homme qu'il dont il ne pouvait plus être loin ? Il se souvient regarder dans les yeux de Montagne et se perdre dans ce brun, sentir le parfum venant de cet homme parfait, subtile mais impossible à ignorer.
Ils trouvèrent enfin Montagne, marchant plus vite vers lui, Lion essaya d'ignorer les battements de son cœur lorsqu'il se concentra sur le magnifique visage devant eux. Il était dans la merde.
"Vous avez l'air de comploter quelque chose." Gilles dit avec amusement.
"Oui- enfin n-non, pas vraiment ah !"
"Vraiment Julien ?"
"Oui bon ok, peut être un petit truc. Emmanuelle et moi voulions te parler à sur pourquoi tu nous as jamais parlé de euh... Ta vie amoureuse et euh..."
Twitch l'interrompit "ce qu'il essait de dire c'est que nous pensions que tu aimerais peut-être aller à un rencart ce weekend, on a rencontré quelqu'un qui à l'air vraiment, vraiment intéressée, une jolie femme qui aura plein de trucs en commun avec toi j'en suis sûre !" Elle avait l'air anxieuse de par son discours hâteux.
Gilles les regarda bizarrement, le même regard réservé aux enfants parlant d'on ne sait quoi. *Adorable* se dit Olivier. Sa gorge se serra attendant la réponse, une qui pourrait calmer ses nerfs. Il allait refuser, non ? C'était une situation absurde déjà d'une part, non seulement extrêmement malpoli mais-
"Et bien désolé mais j'ai déjà un rendez-vous prévu ce weekend."
Le coeur d'Olivier s'arrêta. Alors il cherchait activement. Il se sentait complètement dévasté mais il n'avait aucun droit de se sentir comme ça, non. Montagne était sa propre personne, jamais il n'avait été le sien et il ne le serait sûrement jamais, c'était inutile et enfantin de ressentir cette jalousie qui s'installait dans son corps, la chaleur augmentant et se transformant en colère. Il attendit qu'ils se remettent à discuter avant de partir sans un mot.
Sans le savoir, Gilles le regarda s'en aller.
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Il n'y avait rien de mieux pour sa santé mentale que d'aller faire une balade et c'était exactement ce que Lion avait décidé de faire, la semaine passé a été un enfer et il avait besoin de se relaxer. Il prit sa veste favorite, un livre et ses lunettes de soleil et il sortit de son appartement. Il était dur de s'ajuster à la vie en Angleterre mais il n'avait pas le choix au vu de son travail. Il a été partout de le monde mais rien ne pouvait battre son pays d'origine à ses yeux.
Le soleil était de sortie, les oiseaux chantant, une journée parfaite. Le plan était simple : retrouver son café préféré, commander un café et une pâtisserie, lire quelques chapitres de son dernier livre, peut être même aller au parc après. Après quelques minutes de marche il poussa enfin les portes du café, salué par la serveuse l'ayant reconnu. Il choisit un siège à la terrasse afin de profiter de l'air frais de ce vendredi matin. Ayant commandé son café, noir merci, et une part de carrot cake il ouvrit son livre là où il l'avait laissé la dernière fois.
Tout allait bien lorsqu'il eu cette sensation que quelque chose d'étrange se passait près de lui. Il leva les yeux, rien au café qui était encore plutôt vide, rien de côté de la rue, qu'en était-il de l'autre côté ?... Il était là, Montagne, à son rendez-vous avec quelqu'un qui n'était pas lui de l'autre côté de la rue.
Et c'était une femme.
Lion remit ses lunettes de soleil et s'avachit dans son siège. Ce n'était pas censé arriver, il était juste à son café favori, comment s'était il retrouvé près du rencart de Montagne ? Que devait il faire, vite finir son café et s'enfuir ou bien... Ou bien... regarder de loin ? La seconde option était tentante. Attends, étais-ce seulement un rendez-vous romantique ou avait-il juste mentit afin d'échapper aux griffes de Rook et Twitch ?
Il regardait discrètement priant Dieu de ne pas se faire voir, chaque geste, chaque expression et... C'était sans faute un rencart mais, quelque chose n'allait pas. Montagne avait l'air comme à son habitude cependant la femme avec qui il était avait l'air de perdre tout intérêt au fil du temps. Le son d'une assiette étant posée sur la table devant lui le fit sursauter, la serveuse s'excusant.
Le temps passait doucement, ils restèrent ainsi un peu plus d'une heure, Lion pouvait encore sentir son cœur battre la chamade. Étais-ce la peur de se faire prendre ou bien le fait de regarder celui qu'il aimait ? Il y avait quelque chose le touchant cependant, Montagne avait l'air... Déçu. Les sourires devinrent des regards gênés, les rirent s'arrêtèrent, la proximité fût remplacée par de la distance. A en juger par tout celà, ce rendez-vous c'était mal passé.
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Dimanche soir, le fait d'avoir vu Montagne il y a quelques jours était omniprésent ce weekend, Montagne qui devait venir dans environ trente minutes pour leur soirée films. Les encas devaient encore être préparés, sauces, bols de chips et pretzels, popcorn, mais son esprit était ailleurs.
Il se répétait la même chose en boucle depuis quelques jours : Gilles était inatteignable. Ce serait un miracle si son ami lui montrait ne serait-ce qu'un dixième d'intérêt. Il aimait les femmes, c'est tout, il en était tellement sûr qu'il se sentait presque nauséeux à l'idée de ne pas pouvoir être avec lui. Tout ce qu'il voulait quand il regardait, ou plutôt le fixant qu'il voulait l'embrasser, tenir sa main et ne jamais le lâcher.
Il fut sorti de ses pensées par la sonnette. Il posa ce qu'il avait dans les mains, retouche ses vêtements et se regarda dans le miroir de l'entrée avant d'ouvrir là porte.
"H-Hey."
"Salut, désolé je suis en retard, j'ai dû trouver le magasin ouvert un dimanche soir, j'avais oublié le vin."
"T'inquiète, j'ai pas fini de toute façon. Donne ton manteau." Le voilà imaginant ce manteau mis sur ses épaules lors d'une froide nuit. Non, arrête cette merde.
Lion se sentait gêné d'avoir fantasmé sur son ami il y a encore quelques minutes avant qu'ils se mettent, du moins essayer pour Olivier, à préparer la nourriture ensemble.
Tout se passait à son habitude seulement... Le film était ennuyant, assis l'un à côté de l'autre, mangeant de temps en temps en regardant l'écran sans réel intérêt un verre de vin à la main. Silence. Lion regarda discrètement, Gilles avait l'air aussi ennuyé que lui, perdu dans ses pensées même. Il était tellement tentant de se pencher et poser sa tête contre les épaules qui s'offraient à lui, ce serait tellement simple. Il repensa aux événements de l'autre jour. Devrait-il en parler ? Était-ce une bonne idée ? Il n'avait rien à perdre.
"D-dit, je sais que ça va paraître bizarre mais euh... Je t'ai vu à ton rendez-vous l'autre jour."
"Oh, vraiment ?" Il avait l'air blessé lorsque le sujet fût abordé.
"Ouai j'étais à la terrace en face. Comment ça s'est passé ? J-je veux dire si tu veux en parler..."
Gilles rigola. "C'était un désastre, désolé de t'avoir fait voir ça ! Elle m'a pas trop aimé finalement. Je l'ai raccompagnée chez elle et on s'est mit d'accord de ne pas se revoir."
"Oh, excuse moi..." Non, pas vraiment.
"C'est rien, je m'y suis fait, j'ai déjà été rejeté plusieurs fois."
Cela lui fit mal au cœur. "Dit moi Gilles... Comment fais-tu après ? Est-ce toujours pareil ?"
"Et bien, ça dépend de comment tu te sens. Si tu veux pleurer, fait le, soit en colère, exprime toi. J'ai fait beaucoup de choses différentes dans ces situations, ça aide. Il y a ce... Ce..." Il s'arrêta.
"Ce ?"
"Non rien, peut-être que je devrais pas en parler."
Que se passe-t-il ? "Non, non, je veux dire, si tu veux en discuter tu peux. Tu en fais tellement pour les autres il est grand temps de te le rendre." Et pour ça il espérait être plus comme lui.
Montagne sourit, toujours aussi beau. "J'ai peur de te parler de ça vu que tu es... Religieux mais, j'ai des sentiments pour quelqu'un proche de moi. Parfois je les comprends même pas. Je vais être honnête, je me sens différent, j'ai essayé d'être sur ce qui aurait dû être le droit chemin mais c'est inutile. Plus je passe du tu avec lui plus je-" il fit une pause. "Excuse moi."
Le silence n'était rompu que par le son de l'aiguille continuant sa course autour de l'horloge. Il y eu une réalisation soudaine de la part de Lion : ils n'étaient pas si différent que cela à ce niveau là. Il faisait aussi semblant, même si il savait que ses sentiments allaient dans les deux directions. Il savait maintenant mais...
"Tu es amoureux de Gustave ?"
La jalousie qui s'installait en lui lui faisait presque peur, ils se sont réconciliés oui, mais cela serait presque comme une drôle de trahison ou revanche, voulu ou non. Ce sentiment s'éclipsa de la façon la plus inattendue possible : le rire de Gilles retentissant dans la pièce.
"Mon dieu non ! Gustave est juste un ami..." Il se pencha vers Olivier, beaucoup trop proche pour être un accident il se dit. "Non, celui à qui je pense est beaucoup plus proche que ça."
Ses mains se retrouvèrent sur les épaules de Gilles, leurs lèvres se trouvant instantanément. C'était un rêve devenu réalité, il pouvait faire ce qu'il voulait depuis un moment déjà. Ils étaient maintenant l'un sur l'autre, Monty clouant quasiment Olivier contre le canapé.
"Depuis quand est-ce que tu...?"
"Depuis la première fois que je t'ai vu, et je peux plus faire semblant."
"Moi non plus."
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Thank you for reading ! 💛
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adrianapia · 5 years
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L’appétit ne vient pas toujours en mangeant
L’appétit, chez moi, arrive même bien avant. J’ai 29 ans dans les dents et 14 ans de boulimie à mon actif. La moitié de ma vie, quoi. Je vous le garantis, la boulimie, c’est du travail, oui, du travail. Etymologiquement le verbe « travailler »  vient du latin populaire tripaliãre, qui signifie torturer avec le tripalium (un instrument de torture à trois pieux). Joyeux. Donc voilà, je vais écrire sur ce travail de l’ombre que j’exerce depuis mes 15 ans et dont je ne prendrai probablement jamais retraite.
Je vous rassure tout de suite, personne ne m’a formée. Je suis entièrement autodidacte. À l’âge où l’on attend de nous de choisir une vocation, la mienne était (invisiblement) toute trouvée. Je consacrerai les prochaines années de mon existence à me former, me perfectionner et à m’exercer à la boulimie. Et quel labeur! Je ne compte pas les heures à anticiper les crises, à organiser ma vie autour d’elles et à mettre en place toutes sortes de stratégies visant à vivre de mon travail le plus pleinement possible. 
Lors de cet apprentissage, il m’a fallu trouver l’aliment idéal (le pain, facile d’accès, peu cher, vite avaler, vite dégueuler), des méthodes d’ingurgitation (commencer par la mie, terminer par la croûte) et de régurgitation efficaces (boire beaucoup d’eau, avant, pendant et après). Pas très glam, oui, je sais, mais je n’ai jamais eu peur de me salir les mains. Bien que le pain soit bon marché, j’y ai mis toutes mes économies (et je n’ai jamais très bien gagné ma croute). J’ai également abandonné toute autre ambition professionnelle et ai laissé tombé les études pour me consacrer entièrement à ma formation de boulimique. Chaque centime, chaque minute, chaque kilocalorie était investi dans mon apprentissage. J’avais du pain sur la planche.
Je ne vais pas vous mentir. Les premières années ont été mouvementées et j’ai rencontré de nombreuses difficultés. Ce travail n’a jamais été une fierté et j’ai passé mon temps à le cacher. Malgré mes efforts, j’ai parfois été prise la main dans le sac, n’ai pas toujours réussi me faire vomir et ai même fait quelques séjours à l’hôpital. Cependant ma determination était plus forte que tout et j’ai su apprendre de mes erreurs pour m’y remettre de plus belle! Ça a porté ses fruits. Si un diplôme de boulimique existait, je l’aurais eu haut la main! Et comme chaque boulimique, la médaille du mérite.
Dès lors, comme toutes les professionnelles indépendantes accro à leur travail, je m’imposais un horaire stricte (qui dépendait tout de même de mon autre job de serveuse dont le salaire couvrait le prix à payer), m’octroyant aucune distraction avant l’accomplissement de mes tâches. Je suis devenue tellement experte dans le domaine des faux-semblants que j’ai pu continuer ma double vie au détriment de la mienne.
Métro, boulot, sans dodo (ah ben oui, je travaillais la nuit aussi). Tout ça, tout ça, rebelote, jour après jour, nuit après nuit, année après année. Vous savez ce qui arrive généralement à celles et ceux qui ont deux boulots en plus des obligations de la vie quotidienne?  Et bien ils craquent. Et j’ai craqué, en effet. J’ai fait ce qu’on appelle dans le jargon un burn out.
C’était le début du printemps 2016. Un mercredi, au beau milieu de la nuit, je buvais seule derrière mon bar. J’avais fait déguerpir les derniers clients depuis deux bonnes heures déjà et moi je restais prostrer là, à écouter le dernier album Maynsfield TYA tout en enchaînant les bières. La claque est arrivée au moment ou j’entendis les paroles suivantes: « le soleil se couche, je ne me couche pas, la nuit tombe, je ne tombe pas, l’aube se lève, je ne me lève pas ». BAM. Voilà. Voilà. Le lendemain j’étais à l’hôpital.
Les trois premières semaines, mis à part pour m’alimenter et fumer des clopes, je restais allongée dans mon lit, dans un état de léthargie quasi totale, assommée par le coup de massue (et par un lourd traitement). Autant vous dire que je n’avais aucunement la force de travailler. Pour la première fois de ma vie j’étais en vacances (forcée, mais en vacances quand même) de la boulimie. J’imagine que les nombreux médicaments que l’on m’avait administrés ont aidés, et la boulimie, comme tout le reste, je n’y pensais pas. Pour une accro au travail, ce n’est pas rien. 
Après trois semaines, je suis sortie de mon inertie. Pour quelqu’un qui ne connaissais que très peu d’occupations en dehors de son boulot, je ne savais pas très bien quoi faire. Mais mon corps, lui, avait besoin de bouger. Je me lassa vite de mes errances dans les couloirs de l’hôpital (pourquoi ces murs couleur verts clair?) et c’est ainsi, qu’un beau jour de printemps, j’enfilai mes converses et sortis me promener (le vert de l’herbe est moins moche). 
Au début, je n’allais pas bien loin. Mais jour après jour mes jambes désiraient me porter davantage, au-delà du parc, au-delà même des limites de l’hôpital (heureusement, on ne m’a jamais attrapée). Je marchais, marchais, et pleurais. Beaucoup. Au rythme de mes pas mes larmes coulaient. Bonjour tristesse, je ne t’avais pas ressenti depuis bien longtemps. Puis mes jambes ont voulu aller plus vite et j’ai commencé à trotter (oui, trotter), et là, j’ai ri (et j’en ai pleuré) Bonjour la joie! Et oui, c’est super drôle de sauter dans des flaques, de se laisser aller dans une descente et de se laisser porter par l’élan en haut d’une colline! Ensuite mes jambes ont voulu se dépasser et j’ai commencé à courir. Vite, encore plus vite. Et là j’ai senti la douleur (et j’en ai pleuré, encore). Bonjour, colère. La rage me donnait la force d’aller au delà de mes limites, et surtout, de me porter loin, encore plus loin.
Tristesse, joie, colère (et les pleures qui vont visiblement avec chez moi), après chacune de mes promenades à fleur de peau, je ressentais ce que je n’avais jamais ressenti auparavant (ou du moins pas depuis une bonne dizaine d’années), la sérénité. Après l’effort, le réconfort? Ah ben cette phrase toute conne, je l’ai comprise pour la première fois de ma vie. Moi, je cherchais le réconfort avant l’effort (au cas où l’effort me tuerait, me disais-je, au moins j’y aurais goûter). Et ce réconfort (qui n’en était pas un!) me coupait totalement de mes ressentis (la boulimie a un fort effet anesthésiant, oui).
Lorsque j’ai quitté l’hôpital (et ma camisole chimique), j’ai continué les balades sensibles, au rythme de mes humeurs. Bords de lacs, sentiers de forêts et même sommets de montagnes, j’en ai traversé, des paysages. Et au lieu de chercher des stratégies pour éviter les émotions, j’ai travaillé à mettre en place (et en marche) des stratégies pour les affronter. En même temps, j’aurais du y penser: étymologiquement le mot stratégie vient du grec stratos qui signifie « armée » et ageîn qui signifie « conduire » et il est évident que conduire une armée en vue d’un affrontement est plus sensé que de le faire à des fins d’évitements (ou d’auto-destruction).
Aujourd’hui, j’y travaille encore, en plus de mon autre job et de mes nouvelles études, (et oui, en plus d’être une fine stratège, j’exercerai bientôt un autre métier, choisi, celui-ci). Je suis toujours boulimique, mais j’ai déplacé mes capacités dévorantes dans d’autres domaines. J’écris, lis et dessine selon ma faim (et vous l’aurez compris, je suis gloutonne) et me déplace au rythme de ma digestion (et comme je suis gloutonne, ça peut prendre un certain temps). Et malgré quelques rechutes, je me relève, sachant que des montagnes, j’en ai déjà gravies. 
PS. Je remercie ma famille, mes proches, mes collègues (et ma psy), qui, par leur soutien sans faille, me permette d’affronter (et même parfois d’apprécier) ce qui me terrifie le plus: la vie (et mon appétit).
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laurent-bigot · 5 years
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Drame conjugal sur fond de lutte des classes, le film de Gilles Grangier contribue au renouvellement du registre de Gabin, deux ans après le succès de Touchez pas au grisbi. Adapté du roman magistral de Georges Simenon “Le Fils Cardinaud”, il livre un portrait sans concession d’une certaine bourgeoisie de province.
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LE SANG À LA TÊTE – Gilles Grangier (1956) avec Jean Gabin, Renée Faure, Paul Frankeur, Monique Mélinand, Claude Sylvain, Henri Crémieux, Georgette Anys et José Quaglio
Il est toujours surprenant de constater comme un acteur peut se voir réduit à un certain type de rôles. Concernant le héros du Sang à la tête, il y aurait ainsi un Gabin d’avant-guerre abonné aux personnages de rebelles (La Bandera, Quai des Brumes, La Grande illusion… ). Puis, à partir des années 50, un dur à cuire inexorable, qu’il soit truand (Touchez pas au grisbi), policier (Maigret) ou capitaine d’industrie (Les Grandes familles).
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LE SANG À LA TÊTE – Gilles Grangier (1956) avec Jean Gabin, Renée Faure, Paul Frankeur, Monique Mélinand, Claude Sylvain, Henri Crémieux, Georgette Anys et José Quaglio
Pourtant, si l’on considère ne serait-ce que les films de Gabin sortis en 1956, on constate à quel point sa palette était bien plus diversifiée. Sous la direction de Julien Duvivier, l’acteur commence par explorer le film noir avec Voici le temps des assassins, dans lequel il incarne le patron d’un restaurant parisien à la mode. Le Sang à la tête lui donne ensuite l’occasion de se couler dans la peau d’un armateur de La Rochelle, avant que Claude Autant-Lara ne s’amuse à casser l’image positive du comédien dans La Traversée de Paris : peintre qu’on qualifierait aujourd’hui d'”anar de droite”, Grandgil passe une partie du film à se répandre en ignominies, sur la nature humaine. Si le commissaire qu’incarne ensuite Gabin dans Crime et châtiment correspond davantage à ce que le public attend de lui, il n’en ira pas de même du médecin progressiste dépeint par Jean-Paul Le Chanois dans Le Cas du Docteur Laurent, film que l’acteur tourne à la fin de 1956. Mais une telle diversité ne peut sans doute résister au passage du temps, et ce sont les rôles les plus marquants de Gabin qu’ont aujourd’hui en tête les cinéphiles… [Collection Gabin – Eric Quéméré – mars 2006]
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LE SANG À LA TÊTE – Gilles Grangier (1956) avec Jean Gabin, Renée Faure, Paul Frankeur, Monique Mélinand, Claude Sylvain, Henri Crémieux, Georgette Anys et José Quaglio
François Cardinaud est l’un des notables les plus influents de La Rochelle. Armateur, il règne en maître absolu sur le port, où son intransigeance lui vaut de nombreuses inimitiés. Mais en ce dimanche matin, c’est un problème d’ordre domestique qui le préoccupe : alors que toute la famille doit se rendre à la messe, Marthe, son épouse, reste introuvable. Une absence qui a peut-être à voir avec l’apparition dans le port d’un cargo venu d’Afrique…
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Après La Marie du port et La Vérité sur Bébé Donge, Le Sang à la tête offre à Gabin une troisième incursion dans l’univers de Georges Simenon, cet écrivain qu’il apprécie tant. C’est également l’occasion pour l’acteur d’élargir encore un peu sa palette de personnages, en incarnant un “self-made man” qu’une indéniable réussite sociale n’a pas rendu plus heureux. Considéré comme un parvenu par ceux qui l’ont connu simple docker, François Cardinaud est tiraillé entre deux mondes, problématique à laquelle Gabin ne s’était pas encore réellement frotté. [Collection Gabin – Eric Quéméré – mars 2006]
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LE SANG À LA TÊTE – Gilles Grangier (1956) avec Jean Gabin, Renée Faure, Paul Frankeur, Monique Mélinand, Claude Sylvain, Henri Crémieux, Georgette Anys et José Quaglio
L’ambition sociale, confinant parfois à l’arrivisme, ne concerne d’ailleurs pas seulement son personnage, mais la plupart de ceux qui l’entourent : la gouvernante Mademoiselle, qui rêve d’un mariage d’argent ; les parents de Marthe, qui n’hésitent pas à mettre à contribution leur gendre ; et plus généralement, tous ceux qui, à La Rochelle, envient l’aisance de Cardinaud. Seule Marthe semble aspirer à autre chose que l’aisance matérielle – mais cette chose, son mari ne semble pas pouvoir la lui offrir…
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LE SANG À LA TÊTE – Gilles Grangier (1956) avec Jean Gabin, Renée Faure, Paul Frankeur, Monique Mélinand, Claude Sylvain, Henri Crémieux, Georgette Anys et José Quaglio
Le tournage du Sang à la tête débute le 15 février 1956, pour s’achever deux mois plus tard. Si les intérieurs sont filmés en studios à Paris, la plupart des extérieurs sont réellement tournés à La Rochelle. La présence sur le port d’une célébrité comme Jean Gabin fait évidemment sensation, mais grâce à la simplicité de l’acteur, qui s’est toujours refusé à jouer les stars, les rapports entre l’équipe et la population s’avèrent excellents. L’acteur, grand amoureux de la mer, apprécie de découvrir l’activité des quais, et de plaisanter avec les pêcheurs et les poissonniers. [Collection Gabin – Eric Quéméré – mars 2006]
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Nature à la ville comme à l’écran, droit dans ses bottes, l’acteur achève le film en toute sérénité, en compagnie d’une équipe ad hoc, dont l’assistant-réalisateur Jacques Deray qui fait aussi de la figuration – il campe Alfred le conducteur de car. Au contact du grand comédien, le futur réalisateur de Borsalino, en élève appliqué, prend de sérieuses leçons de cinéma : « C’était un seigneur, confie-t-il. Chaleureux mais pas très causant sur un plateau, il tirait son fauteuil à l’écart. Surtout pas de siège à côté de lui pour que personne ne vienne « l’emmerder”. Il était seul, et il regardait. On pensait qu’il était un peu indifférent à tout ce qui se passait autour de lui mais ce n’était pas vrai : il avait un œil, il observait. » Car les règles du cinéma français sont strictes, les horaires de travail coulés dans le bronze, de douze à dix-huit heures voire dix-neuf heures, six jours sur sept ; depuis longtemps rompu à ce rythme, Gabin n’a jamais failli : chaque jour, il débarque sur le plateau à midi “tête faite” c’est-à-dire maquillé et, selon sa propre expression “texte su” ! Quand ça ne tourne pas rond, il se met en colère, raison sans doute pour laquelle sur ce film, Grangier doit changer à quatre reprises de chef opérateur ; le premier, un Anglais, tombe malade, le second ne reste que huit jours, le troisième ne tient guère plus, c’est le quatrième qui achèvera le film.  [Jean Gabin inconnu – Jean-Jacques Jelot-Bkanc – Ed. Flammarion (2014)]
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LE SANG À LA TÊTE – Gilles Grangier (1956) avec Jean Gabin, Renée Faure, Paul Frankeur, Monique Mélinand, Claude Sylvain, Henri Crémieux, Georgette Anys et José Quaglio
Sur le plateau, Gabin prend également plaisir à donner la réplique à Renée Faure qui, dans le rôle de Mademoiselle, partage avec lui plusieurs scènes importantes. Après cette première collaboration réussie, les deux acteurs se retrouveront d’ailleurs pour deux autres films, Rue des prairies et Le Président. Après quelques semaines de montage Le sang à la tête sort à Paris le 10 août 1956. Si les résultats en salles ne seront pas comparables à ceux des grands succès connus par Gabin au cours des années 50, ils s’avèreront tout à fait honorables pour un film qui prend le risque de montrer l’acteur sous un jour moins glorieux que dans Touchez pas au grisbi ou French Cancan… [Collection Gabin – Eric Quéméré – mars 2006]
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LE SANG À LA TÊTE – Gilles Grangier (1956) avec Jean Gabin, Renée Faure, Paul Frankeur, Monique Mélinand, Claude Sylvain, Henri Crémieux, Georgette Anys et José Quaglio
L’histoire
Ancien débardeur, François Cardinaud (Jean Gabin) est devenu, après trente ans de travail acharné, un armateur important de La Rochelle. Il a sauvé de la ruine Hubert (Henri Crémieux) et Charles Mandine (Léonce Corne), devenus ses associés. Ce dimanche-là, un cargo, L’Aquitaine, ramène Mimile Babin (José Quaglio), un garçon du pays qui n’a pas réussi à faire fortune en Afrique. Mimile retrouve sa sœur, Raymonde (Claude Sylvain), serveuse dans un café, et sa mère, Titine (Georgette Anys), marchande de poissons à la criée. Chez lui, Cardinaud attend que sa femme, Marthe (Monique Mélinand), revienne de la messe. Mais Marthe n’est toujours pas rentrée à l’heure du déjeuner. Inquiet, Cardinaud se rend chez ses beaux-parents, qui végètent dans un quartier pauvre de la ville. Ils ne peuvent le renseigner. Cardinaud va alors chez ses parents, des artisans vanniers, qui ne sont pas habitués à ses visites. Là non plus, aucune trace de Marthe. En ville, on murmure qu’elle a quitté le domicile conjugal pour de bon. La gouvernante des enfants, mademoiselle (Renée Faure), se voit déjà la nouvelle maîtresse de maison.
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LE SANG À LA TÊTE – Gilles Grangier (1956) avec Jean Gabin, Renée Faure, Paul Frankeur, Monique Mélinand, Claude Sylvain, Henri Crémieux, Georgette Anys et José Quaglio
Deux jours plus tard, en l’absence de son mari, Marthe repasse chez elle, le temps de prendre une valise. Le soir, sur le port, Drouin (Paul Frankeur), capitaine de L’Aquitaine, apprend à Cardinaud que sa femme est partie avec Mimile Babin, son ancien amoureux. La ville est au courant, mais fait bloc contre l’armateur qu’on déteste à cause de sa réussite. Cardinaud arrache quelques renseignements à Raymonde et s’en prend publiquement à Titine Babin. Il retrouve la trace des amants dans un hôtel, mais arrive trop tard. De retour chez lui, Cardinaud y trouve son père, qui a reçu une lettre de Marthe expliquant qu’elle est mal à l’aise dans ce milieu de nouveaux riches. Se sentant délaissée par son mari, elle a besoin de renouer avec sa jeunesse. Cardinaud fait retirer sa licence à Titine Babin pour l’obliger à dire où est son fils. Il est dans l’île de Ré. Cardinaud prend le bac, mais il est suivi par Drouin, enragé contre Mimile qui l’a dénoncé à la douane. Les deux hommes en viennent aux mains, et Cardinaud assomme Drouin. Il arrive à l’auberge et y trouve Mimile, seul. Marthe est partie prendre le bac pour rentrer chez elle. Cardinaud réussit à la rejoindre et, sans un mot de reproche, revient avec elle à La Rochelle.
Les extraits
Fiche technique du film
  Drame conjugal sur fond de lutte des classes, le film de Gilles Grangier contribue au renouvellement du registre de Gabin, deux ans après le succès de Touchez pas au grisbi. Adapté du roman magistral de Georges Simenon "Le Fils Cardinaud", il livre un portrait sans concession d'une certaine bourgeoisie de province. Drame conjugal sur fond de lutte des classes, le film de Gilles Grangier contribue au renouvellement du registre de…
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jbgravereaux · 5 years
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La romancière cubaine Zoé Valdés, exilée en France depuis 1995, ici en juin 2018. PATRICK GAILLARDIN / HANS LUCAS                                                                                                                                                                                        Zoé Valdés : « Je voulais à tout prix offrir à ma fille la liberté », par Sandrine Blanchard                                                                                                                                                                                                                                  ENTRETIEN                                                                                                                                                                                                                                            Je ne serais pas arrivée là si... « Le Monde » interroge une personnalité en partant d’un moment décisif de son existence. Cette semaine, la romancière évoque son itinéraire entre Cuba et la France.                                                                                                                                                                              Romancière cubaine exilée en France depuis 1995, Zoé Valdés, auteure notamment du Néant quotidien (Actes Sud, 1999) et de La Douleur du dollar (Actes Sud, 1999), vient de publier Désirée Fe.                                                      « Desirée Fe », de Zoé Valdés, éditions Arthaud (traduction d’Aymeric Rollet), 360 pages, 19,90 €.                                                                                                                                                                                                                                Je ne serais pas arrivée là si…                                                                                                                                                                                                                … Si je n’avais pas eu la force de continuer à écrire. C’était en 1993, je vivais à Cuba, j’étais enceinte de ma fille et dans la détresse. J’avais peur pour moi, pour l’avenir de mon enfant, pour l’avenir de mon pays. Je ne voulais pas pour ma fille la vie que j’avais vécue. J’avais parfois tellement faim que je voulais dormir pour oublier. Je faisais des cauchemars dans lesquels je me voyais en train d’empêcher mon bébé de sortir de moi.                                                                                                                                                                                        A La Havane, vous avez grandi parmi des femmes. Quelle éducation avez-vous reçue ?                                                                                                                                                                                                                                                  J’ai été élevée par ma grand-mère, ma mère et ma tante. Ce sont les femmes de ma vie. Après le divorce de mes parents, on ne savait pas où aller avec ma mère. Ma grand-mère nous a sauvées en nous accueillant chez elle, dans une petite chambre du quartier de la vieille Havane.                                                                                                                                                                              C’était trois femmes un peu folles. Ma grand-mère, née en Irlande, avait tout plaqué, son mari chinois, ses enfants pour devenir comédienne. Pour elle, la vie c’était le théâtre. J’étais sa complice. Elle me donnait des textes et répétait avec moi. Ma mère, désespérée d’avoir été abandonnée par mon père, était serveuse et ne lisait qu’un seul livre : Don Quichotte illustré par Gustave Doré. Elle était possédée par ce livre qu’elle emportait partout avec elle. Quant à ma tante, elle ne lisait que des romans à l’eau de rose.                                                                                                                                                                                J’ai reçu une éducation très libre. Ma mère me laissait la clé de la chambre : « Débrouille-toi, nous devons travailler. » Soit, je m’enfermais et je lisais des histoires, soit, pour avoir de l’espace, je sortais dans la rue pour jouer.                                                                                                                                              Puis vous avez été hébergée dans un cinéma…                                                                                                                                                                                  La maison dans laquelle nous vivions était très délabrée. Un jour, les autorités du quartier nous ont dit que nous devions partir. Nous sommes allées dans un foyer où il y avait un étage pour les hommes et un pour les femmes et les enfants.                                                                                                                                                                                                                                                    La nuit, il y avait régulièrement des problèmes et de la violence. Ma grand-mère ne voulait pas que l’on reste là. Comme parfois nous allions aux Actualidades, le cinéma d’en face, elle a parlé avec la vendeuse de tickets pour lui demander si on pouvait s’y réfugier. Elle a accepté. Nous dormions sur les chaises et nous nous lavions dans les toilettes du cinéma où l’on regardait beaucoup de films soviétiques.                                                                                                                                                                                                                                            Vous avez vu aussi plus de soixante fois « Les Demoiselles de Rochefort » !                                                                                                                                        Ce film est passé pendant des semaines. Ces robes de couleur, ces chapeaux, ces filles qui dansaient. C’était tellement différent de ce que l’on vivait. Ce film me faisait énormément rêver. Je voulais être Françoise Dorléac, j’aimais sa voix rauque, son rire. Et puis cette scène avec Gene Kelly autour du piano… c’était magique !                                                                                                                                                                                                                                            Quels étaient vos rêves à cette époque ?                                                                                                                                                                                        J’avais déjà l’idée de devenir écrivaine mais je n’osais pas en parler. A chaque fois qu’il se passait quelque chose, ma grand-mère disait : « Il faut écrire, ne pas oublier. »                                                                                                                                                                                                                                            A 11 ans, j’ai commencé un journal. Elle voulait que je sois artiste, que je continue son histoire. Par contre, ma mère, beaucoup plus pratique, m’incitait à apprendre à cuisiner, pour avoir un travail plus tard. « C’est bien d’écrire mais ça ne donne pas à manger et puis, dans ce pays, écrire est très dangereux », m’expliquait-elle.                                                                                                                                                                                                                                      Ma grand-mère me donnait des livres qu’elle avait précieusement conservés. Baudelaire, Lorca, Ronsard, Rabelais, Jules Verne et Platero y yo de Juan Ramon Jimenez, le plus beau livre de ma vie. Elle voulait que je sois dans un monde où le pouvoir était l’imaginaire et la liberté, que je ne sois pas enfermée dans la réalité.                                                                                                                                                                                                                                        Vous êtes née en 1959, année où Fidel Castro prend le pouvoir à Cuba. Quand prenez-vous conscience du système politique dans lequel vous vivez ?                                                                                                                                            Dans mon cas, très tôt parce que ma grand-mère a été dès le début anticastriste. Ma mère, elle, était apolitique. Ce qu’elle aimait par-dessus tout, c’était danser.                                                                                                                                                                                                                                        Mon père a été pro-Castro, très impliqué dans la révolution, puis s’est vite opposé et a fait cinq ans de prison avant de partir aux Etats-Unis.                                                                                                                                                      Ma grand-mère me disait : « Tu ne peux rien raconter de ce qu’on dit à la maison. Il faut avoir un double langage, toujours dire à l’école qu’on est révolutionnaire. » Et puis on se cachait pour aller à l’église. Je n’ai connu mon pays que sous la tyrannie.                                                                                                                                                                                                                    Après vos études, vous allez pouvoir partir à Paris, de 1984 à 1988, travailler au sein de la délégation cubaine auprès de l’Unesco.                                                                                                                                                                                Ce n’est pas moi qui avais été nommée mais mon mari, Manuel Pereira. Il avait écrit un article sur un film que Fidel Castro n’avait pas aimé. Il a envoyé Alfredo Guevara – qui avait produit ce film contre l’avis de Castro – et son équipe de l’Institut du cinéma, dont mon mari faisait partie, dans une espèce d’exil « de velours ». On a dû se marier avant qu’il parte, j’avais 18 ans et je l’ai rejoint quelques années plus tard.                                                                                                                                                                                                                Lorsque je suis arrivée en France, j’ai travaillé comme contractuelle au sein de la mission cubaine à l’Unesco. J’étais payée 632 francs par mois, je devais notamment découper tout ce qu’il y avait dans la presse sur Cuba. Cela a été une période très enrichissante car j’ai appris la liberté.                                                                                                                                                                          Je me souviens être entrée un jour dans une librairie avec une amie Vénézuélienne et découvrir, sur la table de vente, Lettre à Fidel Castro de Fernando Arrabal. J’ai dit à mon amie : « Il faut sortir. » Elle me répond :« Mais pourquoi ? On est dans un pays libre. » Je lui explique : « Mais si quelqu’un me voit avec ce livre ? » Elle sourit : « Mais personne ne va te voir ! » J’ai compris que j’étais formatée. Je n’avais pas vécu normalement ma jeunesse.                                                                                                                                                  Là, en France, dans ces années 1980 très libres, je voyais à la télévision « Les Guignols de l’info », les Coco-girls… Je vivais des choses que je n’aurais jamais imaginé pouvoir vivre. Mais, en 1988, j’ai commencé à avoir des problèmes.                                                                                                                                      Que se passe-t-il alors ?                                                                                                                                                                                                                          On m’avait invitée à des journées littéraires et je me suis mise nue pour une photo. L’ambassade de Cuba l’a su.                                                                                                                                                                                              Pourquoi nue ?                                                                                                                                                                                                                                    J’étais avec des poètes cubains qui avaient été invités dans une université du sud de la France. Nous étions tellement émus en découvrant le pont Van Gogh à Arles (Bouches-du-Rhône) que j’ai voulu poser pour une photo comme un Christ nu ! Quelqu’un m’a dénoncée. Et puis, à Paris, je commençais à connaître des gens, à m’échapper tous les soirs. Mon mari a estimé qu’on ne pouvait plus continuer comme cela. Je suis rentrée à Cuba et j’ai divorcé.                                                                                                                                Comment se passe ce retour à Cuba après quatre années à Paris ?                                                                                                                                                    Cela a été très difficile. Je suis retournée vivre avec ma mère qui supportait mal que je sois une femme divorcée. Je voulais changer les choses de l’intérieur avec tout ce que j’avais appris en France. J’ai cherché du travail, dans les cinémas, les bibliothèques, mais à chaque fois on me répondait : « Impossible. »                                                                                                                                                                                                                                                              J’ai participé au mouvement des peintres et écrivains qui se formait à Cuba. On faisait des expos sauvages, de l’art dans la rue. Mais cela a été très vite mal vu et réprimé par la police.                                                                                                                                                                                                                          Et vous écrivez votre révolte dans « Le Néant quotidien », le livre qui va bouleverser votre vie…                                                                                                                                                                                                                            Le Néant quotidien a commencé par un poème écrit pour ma fille, Luna, qui venait de naître. Et s’est transformé en roman. Je l’ai apporté à un éditeur à Cuba qui m’a répondu : « Tu comprends bien que c’est impossible que je publie cela. » J’ai compris qu’on ne pourrait rien changer ici, qu’il fallait partir.                                                                                                                                                J’ai donné mon manuscrit à deux journalistes de France-Soir qui étaient à Cuba et m’avaient demandé des contacts et aussi à un cinéaste français. J’ai décousu et recousu la doublure de sa veste pour glisser le manuscrit dedans. De retour en France, ce cinéaste a contacté un ami journaliste qui a remis mon manuscrit aux éditions Actes Sud.                                                                                                                                                                                                          Ma chance a été que la traductrice de mon livre me dise : « Il faut qu’on te fasse sortir. Peux-tu préparer des conférences pour justifier une invitation ? » J’en avais une consacrée à la poésie de José Marti. Actes Sud m’a aidée pour le billet d’avion et j’ai pu partir.                                                                                                                                                                                                                  C’était le 22 janvier 1995. Quelle image gardez-vous de ce jour d’exil ?                                                                                                                                                La peur que ma fille attrape froid à la sortie de l’avion et la crainte de l’insécurité : je ne savais pas ce que j’allais faire. Je ne pensais pas du tout que je pouvais vivre de mon écriture.                                                                                                                                                                                                                        Certains de mes amis français, socialistes, proches de François Mitterrand, supportaient mal mes critiques sur Cuba. La seule chose que j’avais en tête en sortant de l’aéroport, c’était de trouver du lait pour Luna. Les premiers jours, cela a été mon obsession.                                                                                                                                                                                                        Heureusement un ami m’a trouvé des petits boulots de traduction. Et puis je suis tombée malade, paralysée d’un côté, avec de la fièvre en permanence. Un médecin m’a dit que j’avais la maladie des exilés, le foie gonfle parce que rien ne va à cause de la tristesse, de l’inquiétude, de la mauvaise alimentation.                                                                                                                                          Sur le moment, cet exil est une punition. J’ai beau être libre, il y a des choses que j’ai entendues dans mon enfance, qui me restent dans la tête et notamment cette phrase, qui me faisait rire à l’époque de Castro : « Il faut transformer l’échec en victoire. »                                                                                                                                                                                                                          Quand je suis arrivée en France, elle me revenait à l’esprit et cela me mettait en colère parce que, à la fois, c’était ce que je vivais et les mots d’un tyran. Mais j’avais déjà connu la liberté, lors de mon premier séjour en France, et je voulais à tout prix cela pour ma fille. La liberté et qu’elle puisse choisir. « Choisir » ce verbe majeur, si cher à Gisèle Halimi.                                                                                                                                                                                                      « Le Néant quotidien », sorti le 5 avril 1995, a été très bien reçu en France…                                                                                                                                      Je remercierai toujours Actes Sud de l’avoir publié. Hubert Nyssen m’a beaucoup aidée. La critique dans « Le Monde des livres » signée d’Erik Orsenna a été celle qui a le plus dérangé le pouvoir à Cuba. Parce que c’était un article sérieux mais avec l’humour d’Erik Orsenna et puis avec ce titre « Sortez-moi de là » !                                                                                                                                                                                                                        L’attaché politique de l’ambassade cubaine est venu me voir et ce fut violent. Le lendemain, paraissait un entretien que j’avais donné à Libération. Depuis ce moment-là je suis sur la liste noire et j’y suis toujours.                                                                                                                                                                       Avez-vous douté de pouvoir rester en France ?                                                                                                                                                                                  Oui parce qu’on m’a dit à plusieurs reprises que je n’aurais pas mes papiers. Lors de mon premier rendez-vous à la préfecture de police, on m’a tout de suite recommandé de partir aux Etats-Unis. En 1998, j’ai été membre du jury du Festival de Cannes mais j’étais sans papiers. C’est incroyable !                                                                                                                                                            Les choses se sont débloquées quand j’ai obtenu la nationalité espagnole, pays où j’ai reçu, en 1996, le prix Planeta pour La Douleur du dollar. La dotation de ce prix m’a permis d’avoir un vrai logement en France. Ensuite, grâce aux papiers européens, j’ai eu une carte de séjour, puis la nationalité française.                                                                                                                                          Votre mère va vous rejoindre en France en 1999…                                                                                                                                                                              Cela a été très difficile de faire sortir ma mère. La Douleur du dollar a dérangé Fidel Castro parce qu’il y est un personnage, je me moque de lui, il a le surnom de XXL.                                                                                                                                                                                                                                                   A cette époque, dans un long discours de sept heures trente, il dit que la révolution cubaine a « trois ennemis », Guillermo Cabrera Infante, Reinaldo Arenas et moi. Ma mère commence alors à avoir des problèmes. Je me dis qu’il faut qu’elle sorte de Cuba.                                                                                                                                                                                                                      J’avais une amie qui avait travaillé avec le militaire cubain qui interrogeait ma mère. Il a fallu que je verse à cet homme 350 dollars tous les mois sur un compte au Canada. Mais rien ne changeait pour ma mère. Un jour, lors d’un entretien avec une journaliste de Paris Match, elle me demande des nouvelles de ma mère, je lui parle de cette histoire. Elle me dit : « Il faut raconter ça, c’est la seule solution. » Quelques semaines plus tard ma mère est arrivée en France, exilée politique.                                                                                                                                                                                                                                     Le corps, l’érotisme sont souvent présents dans vos livres. Pourquoi ?                                                                                                                                              C’est un espace de liberté. Sous un régime totalitaire, le corps de la femme devient une arme de résistance, même si elle ne le pense pas. On l’utilise pour comprendre qu’on est vivante. La sexualité prend une importance incroyable, presque démesurée. L’écriture m’a permis de comprendre pourquoi j’avais cette férocité dans mon corps.                                                                                                                                                                                                                Qu’est-ce qui vous manque le plus de Cuba depuis toutes ces années ?                                                                                                                                            La mer, l’odeur de la mer. Mais plus rien parce que Cuba est à l’intérieur de moi. Je n’ai rien perdu. C’est cela aussi la force de l’écriture. Je suis une exilée, pas une immigrée. La douleur de l’exil ce n’est pas la perte de son pays c’est, comme le dit le poème de Constantin Cavafy, de savoir que, à la fin, l’Ithaque que vous avez laissé, vous l’avez perdu pour toujours.                                                                                                                                                                        Zoé Valdés : « Je voulais à tout prix offrir à ma fille la liberté »  zoevaldes.tumblr.com  
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oceanofbooks · 3 years
Text
"Que tu le veuilles ou non Leah  tu es coincée à Allunia avec nous. Le temps que tu y passeras ne dépend que de toi."
Et si la mort était une seconde vie ? Si elle n'était pas une fin mais une renaissance ? 
Voici "Allunia" écrit et illustré par @tiphsartist et publié chez @edplumeblanche 
Étudiante le jour, serveuses les week-ends et photographe durant son temps libre. Ce fut sa vie autrefois, mais tout ça a pris fin la nuit où Leah, désireuse de prendre le cliché parfait d'un ciel en colère, est tuée par la foudre. Elle a à peine le temps de reprendre ses esprits qu'elle se retrouve pourchassée par des gens qu'elle ne connaît pas et capturé par un homme des plus étranges. Lors de sa détention Leah apprend que cet homme se nomme Alinoé et qu'il fait partie de la rébellion, elle rencontre également trois autres membres de cette rébellion dont leur énigmatique leader, Zam. Comme si tout ceci ne suffisait pas, Leah apprend de ces rebelles qu'elle est morte, qu'elle se trouve désormais dans un monde qui lui est totalement étranger et que si elle veut survivre son seul choix est de les rejoindre.
Une lecture laborieuse pour les trois quarts du roman mais qui devient intéressante dans les dernières pages. Le début est terriblement lent et les entraînements à répétition donnent l'impression de tourner en rond mais lorsque cela cesse enfin on finit par apprécier l'histoire, et les personnages que je trouvais agaçant au début deviennent intéressants. Je ne regrette pas d'avoir tenu jusqu'à la fin car j'ai à présent envie de lire le tome 2. Je ne suis pas fan des romances mais j'ai apprécié la relation de nos deux protagonistes tout comme j'ai apprécié le monde décris par l'auteur qui m'a un peu fait penser à Avatar.
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