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le soleil a arrangé les champs à sa manière ; il a dessiné des sillons, aplatit des cultures, rehaussé des sols ; mais surtout il a absorbé toute la sève de la saison ; l’été est devenu moribond, fantôme de tournesol accroché péniblement aux derniers rayons ; au loin l’homme ignore qu’il erre sans cesse sur le chemin montant ; homme sans visage qui tourne la tête aux fossés, aux masques de peine des grandes fleurs malhabiles, inversant le large geste choral du champs ; l’hiver est la saison qui nous mène année après année toujours un peu plus vers l’origine
© Pierre Cressant
(vendredi 1 septembre 2023)
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borgien · 10 months
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L'instant d'après il précipita sa tête entre ses jambes et commença à lécher sa vulve, enfonça sa langue, un filet de salive coula entre ses fesses, plaqua ses deux mains sur l'intérieur des cuisses et les aplatit contre le matelas, se positionna, avant son premier coup de bassin, il caressa son visage, l'embrassa, puis la pénétra au ralenti...
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selidren · 2 years
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Eté 1894 - Champs-les-Sims
7/12
Il ne s’agit pourtant pas de l’enfance qu’elle et moi aurions aimé leur donner, et de loin. Je pense que vous vous doutez que les rumeurs vont bon train au village depuis deux ans, et malgré les précautions de Grand-Mère, elles sont venues aux oreilles des petites à plusieurs reprises. Et face à cela, Rose et Juliette ont des façons d’y réagir qui trahit leur différence d’âge.
Rose défend farouchement tout ce qui a trait à la mémoire de sa mère et de son père avec les quelques souvenirs qu’elle a encore, et a fait accrocher une photo de Tante Clémence par Mademoiselle Horideau au dessus de son lit après s’être aplatit le pouce contre le mur à coups de marteau. Juliette fait la sourde oreille et répliquant avec une indifférente arrogance qu’elle n’a pas connu sa mère et que cela ne l’intéresse donc pas. Mais c’est sans compter notre cousin Constant, qui en est encore à l’âge bête du haut de ses onze ans, et croit encore que cela le rend plus viril de tourmenter des filles plus jeunes que lui. Le dernier goûter au Domaine de Chastel s’est soldé par une véritable catastrophe à la table des enfants : Constant a dit je ne sais quelle méchanceté à propos de Tante Clémence, ce qui a fait fondre en larmes Juliette. En réponse, Rose a aspergé son cousin de chocolat encore brûlant tandis que Zéphir, le petite frère de Constant, tentait de faire tomber son aîné vagissant de sa chaise et que la bambine Blandine se mettait à son tour à pleurer. 
Nous étions tous consternés, mais pas autant qu’Oncle Louis-Michel, qui a saisi son fils par l’oreille en entendant le récit de Rose, et l’a entrainé dans une autre pièce dont sont parvenus des hurlements. Si Grand-Mère a parut satisfaite, je n’aime pas vraiment ces méthodes éducatives : jamais je ne compte lever la main sur mes futurs enfants. Le petit Constant est sorti plus tard à la suite de son père, les yeux rouges de larmes contenues et la veste couverte de lait au chocolat, et a fait ses excuses à Juliette, clôturant ainsi l’histoire.
Transcription :
Rose : C’était le jeu favori de Maman. Adelphe dit qu’elle y passait des heures avec Tante Lucrèce. Cela me plait d’y jouer.
Juliette : Je ne vois pas pourquoi tu devrai te préoccuper de ce qu’elle aimait ou pas. Elle est partie en nous laissant là. Elle ne nous aime pas.
Rose : Arrête d’écouter ce que raconte cet idiot de Constant ! Il veut juste te faire pleurer, tu le sais bien. Adelphe nous a dit et répété que Maman nous aimait et qu’elle ne serait jamais partie ainsi. Et d’ailleurs, Oncle Louis-Michel a donné une bonne correction à notre crétin de cousin.
Juliette : Je ne pleurais pas ! Qu’est-ce que cela pourrait me faire de toute façon ? Je ne me souviens même pas d’elle.
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muzukashiidesune · 25 days
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餅つき (mochitsuki)
Je me stationne et, au loin, vois Yōko-san qui me fait de grands signes de la main. Je la rejoins, courage à deux mains, sous le soleil de Janvier.
Elle m’amène à l'intérieur. Pendant qu’elle me présente aux femmes qui organisent l’évenement, j’essaie subtilement de comprendre le système des chaussures, si naturel aux yeux des locaux, toujours un peu arbritraire aux miens. D'après mes observations, on peut les porter à l'intérieur, et aussi sur les baches bleues posées au sol autour des tables. Pour entrer dans la cuisine, par contre, on les échange pour des pantoufles. Pas les mêmes que celles des toilettes, qui s’apparentent plus à des espèces de crocs en caoutchouc. Personne ne me l’explique; comme beaucoup de ces choses qui vont de soi.
Yōko-san me demande si j’ai pu amener le nécessaire. Je lui avoue que non, qu'après avoir fouillé mon appartement encore presque vide, je n’avais rien des tabliers et des foulards pour les cheveux qu’elle m’avait recommandé d’amener.
« Daijobu, » me dit-elle, et aussitôt m’attiche du rechange qu’elle avait pour moi dans son sac.
Sa fille traverse une des phases difficiles de l’adolescence. Elle fait du karaté avec moi, mais roule beaucoup des yeux et ne courre pas m'accueillir lorsque je mets le pied dans sa salle de classe, comme le font les autres enfants. Dans la salle aujourd’hui, tandis que son amie s’écrit de joie à ma vue, elle ne fait que hocher la tête pour me saluer.
Nous sommes habillées, mains lavées et cheveux enfoulardés. Toutes femmes et filles, des grands-mères, des jeunes mères, leurs enfants. C’est la première fois que l’évenement a lieu en trois ans, à cause de la pandémie.
Sur les grandes tables, des aliments de toutes sortes : feuilles d’algues, poudre de fève de soja, sauce soja, nattoo et radis japonais pour le salé. Pâte des fèves rouges, purée de fèves blanches, fraises et patates douces pour le sucre.
Les enfants, de leur petites mains, forment des boules d’anko de forme très irrégulières. Les grands-mères, sans les ajuster, les déposent sur de grandes plaques, côte à côte.
Les gamines les plus vieilles sont dans la cuisine, à râper les radis et à couper les fraises.
La première ronde de riz cuit arrive dans un chaudron porté par trois femmes. Elles sont acclamées par nos cris de toute part, tandis que le riz est transversé dans un grand mortier. Il faut frapper fort, et vite, tant qu’il est encore chaud.
Chacune y va à son tour, de toutes ses forces, sous les encouragements et les éclats de rires. Il faut un grand marteau, plus grand que la plupart des enfants présents. Entre chaque coup de massue sur le riz, la main rapide d’une grand-mère tourne la pâte de riz brûlante et la replie sur elle-même.
« Yoisho! (よいしょ!) » crie tout le monde lorsque je lève la massue à mon tour.
Les enfants fatiguent bien vite, et Yōko prend la relève. Elle est d’une force considérable.
Le riz, écrasé jusqu'à former une pâte bien lisse, est transféré sur la table enfarinée de poudre de riz. On forme des petites boules, qu’on aplatit avec la main pour y mettre de la pâte de fève et des grosses fraises rouges : daifuku.
C’est une chaîne de production : les plus fortes au marteau, les plus courageuses à la coupe des fruits et des légumes, les plus au moins habiles à la formation de petits mochi de différentes saveurs.
Une fois, la pâte de riz arrive trop écrasée, trop molle, impossible à manier. Elle colle aux doigts. Avec une grande cuillère, chacune son assiette en papier à la main, on en recoit une portion à manger immédiatement. La fille de Yōko et son amie m’apprennent quels condiments y ajouter: radis, sauce soja, algue, non, pas de poudre de soya – et le fameux natto.
Je goûte au natto pour la première fois, et souhaiterait vraiment être une étrangère hors du commun pour en apprecier le goût et la texture si particulière. Impossible - le goût passe, même si plutôt ordinaire, mais c’est le gluant autour des fèves de soja, fermentées, une espèce de bave qu’on croirait animale, qui m'empêche de finir la trop généreuse portion qu’on m’a donnée. Subtilement, sous son regard complice et amusé, je la transfère dans l’assiette de la fille de Yōko.
“Thank you,” la remercie-je. Elle secoue la tête, droite à gauche, iie iie. 
Le seul moment approprié pour dire non, dans la langue japonaise, c’est pour refuser un merci ou un compliment.
Les soldates, rassasiées, tombent une par une au combat. Les enfants jouent, fatigués de l’exercice, et les adolescentes papotent, assises un peu à l'écart.
Il y a quelques grand-mères qui poursuivent la formation des pâtisseries, tandis que les mères lavent et rangent la cuisine.
Je ne m'arrête pas tant qu’il reste de la pâte de mochi à rouler en boule – nous en sommes à la dernière portion, et même Yōko prend une pause, marteau en main. Il reste quelques mochi à la patate douce à confectionner. Avec moi, inarrêtable, une dame qui doit avoir quatre-vingts ans passés. Elle est avare en compliments, et me regardait faire d’un œil suspicieux jusqu'à ce qu’elle doive admettre, peut-être, que je ne m’en tirais pas trop mal.
 La confection de ces pâtisseries me rappelle les moments passés avec ma propre grand-mère, chez nous. Ces après-midi de chansons et de rires, à faire du pain et de la pâte à tarte sans recette. À fatiguer avant la fin, avant ma grand-mère elle-même – sa force presque surhumaine, je la reconnais dans les femmes d’ici. Mon coeur se serre.
C’est de fierté aussi peut-être, alors qu’on me remet ma portion de mochi frais. J’en ai tellement ingéré au cours de la journée, je ne sais comment je vais faire pour en avaler une bouchée. Une chance, ce soir, je vois des amies. J'apporterai mes mochi comme dessert, toutes seront enthousiasmées. Ensemble, on parviendra à les finir, assorties des clémentines sous lesquelles nous croulons toutes depuis le début de l’hiver. C’est le fruit de la région, et tandis que les branches des arbres se plient sous leur poids, tout le monde semble maintenant chercher à s'en debarrasser – j’en ai reçu deux sacs pleins dans la dernière semaine. Sans compter les citrons, les ponkan, les buntan, les kinkan…
Le soir, du creux de mon lit, encore au milieu de appartement vide, j’écris à Yōko, et à Nyaoko, l’organisatrice de l’évenement. Je les remercie de m’avoir invitée à faire part de ce moment. Cet esprit de communauté, j’y goûte réellement pour la première fois ici, à Muroto, cette pointe d’île d'où tout le monde part. Elle n’a de cesse de me couper le souffle.
Elles me renvoient toutes deux de longs messages qui me remercient d'être venues. À l’année prochaine, se dit-on. À l’année prochaine.
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lestresorsdubresil · 3 months
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Donuts pierres lithothérapie, sur la catégorie, 132 produits à vous proposer.
Un donuts est une pierre ronde, plate, avec un trou au millieu pour être utilisé en pendentif ou comment pierre de soins dans la lithothérapie, agréable de porter avec un cordon, bijoux préféré des hommes, discrét, aplatit bien sur la peau. Excellent objet de soin.
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Héron Garde-Bœufs - Lorsque l’un des deux partenaires revient au nid, il hérisse les plumes de son dos et aplatit celles de sa tête en guise de cérémonie.
Lieu : Zoo de Lille
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bloguedusoleil · 7 months
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Titre: Nuages-vagues
Date: 19 sep 2023
Matériaux: acrylique sur carton
Dimensions: 18,1 cm x 20,1 cm
La photo dont je me suis inspiré étais une que j’avais pris dans un avion de nuages illuminer en rose par un coucher de soleil. Les couleurs étaient pales et surtout des couleurs complémentaires : bleu, violet, orange et rose. Comme mon Soleil Monochrome, j’ai commencé par tracer à la mine les formes générales, mais puisque mes couleurs étaient plus sombres, on ne voit plus mes traces. Sur la photo, on pouvait voir la mer et le ciel qui étais avaient des couleurs plus sombres. J’ai fait l’erreur de commencer par ça, me forcent à utiliser des couleurs plus vives que je voulais car je ne pouvais pas repasser des couleurs plus claires et diluer après. Ce que j’aurais dû faire, comme mon œuvre de soleil couchent, étais d’appliquer les couleurs plus claires premièrement, puis progressivement aller dans des couleurs plus sombres. Les formes et couleurs sont fidèle à la photo, mais à cause des couleurs trop vives, c’est difficile de savoir ce qui est représenter sans avoir vue la photo. Beaucoup d’élèves pensait que c’était des vagues au lieu de nuages. Pour les nuages blancs, j’ai mis du blanc un peu diluer et en les appliquent par petites touches pour donner un effet un peu aplatit et transparent.
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oscar-piastri · 11 months
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mais??? C’était même pas aplatit de façon clair??? Ou c’est moi jsuis de mauvaise fois
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shopises · 2 years
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Legging faux translucide chaud en polaire, collant Slim extensible pour l'hiver en plein air, collant chaud en polaire pour l'hiver en plein air Note:1. Cher client, merci pour votre commande d'abord. Cependant désolé que parfois le colis arrive dans environ 15-25 jours, car il faut parfois quand nous avons tant de commandes pour le produit. Et nous ne pouvons pas contrôler certaines conditions particulières pendant le transport. J'espère donc que vous pouvez comprendre. Mais ne vous inquiétez pas, nous vous l'enverrons de la manière la plus rapide. 2. Si vous avez des questions sur les commandes, veuillez rester calme et nous contacter d'abord, nous vous donnerons une réponse satisfaisante. Parce que votre soutien est notre force motrice. Spécification De l'article: Caractéristiques: Collants d'hiver. Ce collant a l'air à la mode comme un collant transparent tandis que la polaire intérieure vous garde au chaud et confortable. Correspond parfaitement à n'importe quelle tenue. Assortiment parfait avec vos robes, jupes, pull long, bottes, talons hauts, et plus encore! Amincit et façonne votre corps. Cela raffermit également efficacement vos jambes et aplatit votre ventre pour une apparence plus mince. Super extensible et léger. Cela n'ajoute pas de sensation encombrante lorsqu'il est porté seul ou sous les vêtements, ce qui vous permet de bouger sans restrictions. Votre tenue de tous les jours. Il peut être porté également un jour régulier, au bureau, à l'école, pour des occasions décontractées et des événements élégants. Il est facile à laver et à entretenir car il est solide et durable. Pour toutes les femmes. Il est extensible et idéal pour toutes les femmes de toutes tailles! Notes et avis: La couleur réelle peut être légèrement différente de l'image en raison de différents moniteurs et effets de lumière Veuillez permettre un écart de 1 à 3cm en raison de la mesure manuelle La taille asiatique est plus petite que la taille EU/US/royaume-uni, veuillez comparer les tailles de détail avec la vôtre avant d'acheter. Spécification: Matériel: nylon Poids: 90g Taille: Taille Unique Taille: 52-130cm Hanche: 42-176cm Longueur d'entrejambe: 26cm Tour de taille: 3.5cm Tour de cuisse: 22-70cm Longueur: 82cm Tableau de taille Taille::Taille unique Taille (cm/in)::52/20.5-130/51.2 Hanche (cm/po)::42/16.5-176/69.3 Longueur d'entrejambe (cm/po)::26/10.2 Hauteur de taille (cm/po)::3.5/1.4 Tour de cuisse (cm/in)::22/8.7-70/27.6 Longueur (cm/po)::82/32.3 Le forfait Comprend: 1x Collant 1, à propos de l'expédition: Après avoir commandé le produit, nous expédierons votre achat dans les 3-4 jours. Si vous avez des exigences particulières, veuillez nous laisser un message ou nous contacter directement.2, à propos du remboursement: Si la marchandise est endommagée pendant le transport, vous pouvez la renvoyer dans les 7 jours. Lors de la demande de remboursement, l'acheteur doit obtenir une confirmation du vendeur.3, à propos de la vente en gros et du Dropshipping: Pour la vente en gros, nous offrons la réduction ou l'expédition express gratuite qui ne prend que 3-8 jours pour arriver. Pour la livraison directe, nous pouvons envoyer les marchandises directement à vos clients et ne laisserons aucune information sur nous si vous le souhaitez.4, comment puis-je suivre mon colis?: Vous pouvez suivre votre colis sur le site web suivant en utilisant votre numéro de suivi: www.17track.net/en (copié dans le navigateur pour l'ouvrir)5, que puis-je faire lorsque le temps de protection d'achat est épuisé?: Si le temps de protection de votre achat est écoulé, veuillez nous contacter et nous pouvons vous aider à le prolonger. Donc votre argent ne ira pas sur mon compte.
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inachevees · 2 years
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06/09/2022
Guillermo dit qu’on a du mal à se projeter dans le futur parce que les représentations d’homosexuels âgés sont rares. Qu’est-ce qu’une vie en dehors du cadre famille travail reproduction ? On voit ça nulle part.
Guillermo n’a pas pris son avion qui était en fait pour le lendemain. Dans le tram il s’effondre en larmes. Il me raconte ça. Il me demande tu veux bien rester avec moi ce soir ? On va pour prendre de la bouffe à emporter. En attendant la commande il dit heureusement que t’es là j’ai personne d’autre à qui en parler. Il ne sait pas pourquoi il angoisse. Je ne sais pas, je ne sais pas quoi faire, je veux juste être moins angoissé. J’en parle à personne sauf à toi. Il me regarde. Je détourne les yeux, j’ai l’impression que je vais pleurer. La commande est prête, on rentre chez lui. On plaisante sur le sexe qu’on ne fera pas, comme toujours. Il me fait des câlins plus fort que d’habitude. Je lui prends rendez-vous chez la psy que voit une amie et qu’elle m’a recommandé. Il ne le fera pas tout seul, il me l’a dit. Ça fait deux jours que je me suis pas lavé. Il sort les cheveux mouillés qu’il aplatit avec une casquette. Je dois partir en Espagne trois semaines mais si je tiens pas je rentre direct. Et même si je reste, je ne sais pas ce que ferai à mon retour. Ça ne me dérange pas de pas travailler, je veux juste aller mieux, cesser d’être fatigué. Je lui dis parfois faut juste prendre le temps d’aller mieux et pas s’en vouloir. Quand tu rentres, vois le psy, fais quelque chose d’un peu routinier comme apprendre une langue une heure tous les matins, ou faire du sport, et accepte de ne rien faire parce que tu es fatigué. Je dis quelque chose comme ça. On regarde Mission Cléopâtre, il connait presque toutes les répliques. Au café du lendemain il dit ça va tellement mieux, merci. Je le laisse. En fin de journée je reçois un mail avec une photo d’un paysage de campagne, ombragé et nuageux, avec la mer au fond. « Je longe l’horizon du regard et vois ces nuages posés là sans logique. Et puis je pense à toi. Sans logique et posé là, nu sur mon lit. Hasard ? Je ne pense pas. » Je ne publierai pas ici ma réponse.
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xavierbordesus · 2 years
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Visite au Thoronet jadis.
Visite au Thoronet jadis.
Visite au Thoronet jadis. Pour un rien de lumière       pas celle qui écrase le jour ce midi et aplatit les pierres       descendons dans l’ombre froide par la poterne romane qui laisse entrevoir les rangées de bancs de chêne       sous la haute voûte devinée de l’abbaye       avançons avec méfiance comme à tâtons jusqu’à ce que les yeux s’habituent       tandis que les échos des voix s’y…
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lememegeste · 2 years
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le caillou et la pluie
Au début c’est caillou pour le jour, c’est minéral obstinément, c’est le galet sur ma table de travail, galet noir venu d’un autre jardin et trouvé dans la rivière et plus loin encore venu d’on ne sait pas, mais tout de suite ça n’est pas galet c’est caillou, c’est ce qui heurte et blesse sans la moindre intention, c’est dur et de forme indéfinie, forme caillou, c’est dense c’est tout dedans, c’est dedans même en surface tant c’est dur et dense et fermement résolu à sa propre densité, ça ne se disperse en rien, nulle diffusion, c’est tout compacité, et ça ne dit obstinément rien, ne veut rien dire encore, posé cela s’oppose, jeté au loin cela reste pourtant et une fois au sol ce sera comme si toujours cela avait été là et ça sera le cas, ça ne s’enfuira pas ni ne changera rien, cassé en deux le caillou c’est deux cailloux et c’est tout, réduit en poussière c’est poussière de caillou, ça n’a pas d’intérêt particulier, n’intéresse ni n’est intéressé, neutre, posé, distinct du reste ça ne joue pas, ça veut seulement être là le plus possible, s’efforce à cela en cette seule direction d’être là sans exister non plus, en deçà, juste présent posé, posé au présent sans parole, vissé à l’instant continu de l’être, et c’est parfait comme ça, caillou une fois posé devient pierre et sur pierre on s’appuie, on prend pied pose main, du plus bas on se hisse, du posé on se hisse, on s’extrait, on émerge du caillou comme on sort de la tombe dans les films de zombies, on émerge hors la terre qui est à la rencontre du minéral et du végétal, émerger de la matière de la terre plein la bouche, parler minéral parler végétal parler toutes les langues, prendre langue de terre et de caillou et de racine et de feuilles, sortir viande de caillou et de terre et se mettre à parler pour les sons seulement, balbutier entre ses dents terreuses, mâcher encore la terre de la naissance sans être encore vraiment né, sorti de parmi les insectes qui creusent ayant aussi longtemps creusé, il n’y a pas de parole parce qu’on ne sait encore rien dire que terre et caillou et bruit bouche oreilles froid réveil dormir bouger creuser monter sortir émerger, été si longtemps caillou remâché par la terre d’un sommeil trop profond et craché par le sol, venu du fond du silence absorbé et restitué en offrande pour rien, tendu hors du sol par la bouche de la terre et craché pour arriver ici, hors du sommeil sans nom, cerné de viande traversé d’os se mettre en mouvement, de la nuit plein la tête et son poids seulement à bouger, bouger pour bouger sans savoir rien du tout, une danse pour rien et pour personne, la danse aveugle du corps, du mouvement du dedans qui se laisse tracer, qui va où doit aller par un chemin quelconque, ne se perd pas mais s’égare et repart de là où s’arrête, remonte si au sol glissé ou va encore plus bas, descend et s’étale, se saisit du sol par le ventre, rampe par les épaules, traîne ses bras, traîne ses jambes avec ses hanches, glisse, répand, tourne par la nuque et pivote par la mâchoire, entraîne le buste derrière, redresse roule et aplatit, cambre, redresse, remonte, reste debout, marche, avance va chercher quelque chose, une intention, une pente où glisser, allons-y ça ira, tombe et roule encore parmi feuilles et terre inventées du sommeil pour donner du glissant à la pente, j’ai inventé tout cela et le sachant me voilà en dehors tout à fait, hors de terre maintenant je commence à savoir ce que je fais, je me donne des branches où m’accrocher, des points d’appui, je suscite des hasards de rencontre, enroule autour et déploie, ramper hors du hasard, s’extraire du hasard l’affirmer comme sien et en faire un programme, vouloir ce qui est là, faire un château de branchages une forteresse de paille, bâtie pour l’imprévoyance et pour ne pas durer, et de nouveau tomber et heurter des épaules la roche, cogner encore au caillou, trouver le caillou, tomber dessus, faire rendre son au caillou par le choc mais cette fois je suis là, on est là, et c’est comme ça que ça parle, le premier mot à la première douleur, au premier choc, évidemment le choc et c’est le choc ou rien, le choc ou le silence, à quoi bon parler à quoi bon l’ouvrir si on n’est pas frappé, c’est par le choc qu’on parle et d’où vient la parole, et choc c’est mouvement, bouger et se cogner c’est parole, c’est par là que ça finit parole et que ça commence à dire, fond du caillou sorti et après le mouvement, après la sortie de terre, le dégagement de l’enfoui sans mémoire, après l’enfouissement dans l’humus végétal dans la terre sans nom, après l’extraction, après avoir encore poussé soulevé et s’être mis en marche muette, tenu debout et retombé, la chute et la rencontre du caillou, la douleur du caillou et la surprise première, le choc, mal fait, mal tombé alors que ne savait rien que caillou terre et branche et marche et oscillation et chute, c’est une apparition qui se fait, une lumière nette sur ce caillou blanc au sein du vague et du confus, c’est la parole qui vient et c’était ce matin mais aussi bien un jour d’avril 1972 dans un bac à sable quelconque, c’est chaque fois la parole qui vient et qui prend toute la place, lave la terre de nos corps, nettoie nos yeux et nos bouches, peigne nos cheveux et lisse nos sourcils, à l’aide d’une éponge lave nos bras et nos cuisses et nos dos et nos ventres et nos fesses et nous remet ainsi au monde encore une fois, nettoie nos pieds aussi et les pose distinctement au sol bien à plat pour la marche, et nos mains et les invite à se saisir pour faire, donne les mains qui prennent et sort toute la terre de la bouche et vient nous placer ici dans ce jour et c’est ici sans rien d’autre, et voilà que nous sommes le vendredi 20 mai 2022 à Paris et qu’il s’est mis à pleuvoir après des jours de canicule, ceci est aujourd’hui ce qui compte pour tous et pour moi-même, ceci est la pensée que tous nous partageons et qui nous tend les bras, heureuse de se savoir pensée par tous, ceci ne peut être ignoré et c’est comme un sourire à partager entre tous, le seul sourire de la pluie sur des milliers de visages et la parole en sort partout luisante et neuve de dire la vérité Il pleut Enfin il pleut Ca fait du bien, tout cela s’échange et se donne sans que rien ne vienne à manquer, tout cela est aussi clair que le son de cornemuse kabyle et les youyous qui montent de la rue et qui fêtent aussi la pluie et certainement autre chose,  clair et net comme le son des gouttes qui tapent sur l’auvent de tôle ondulée, on n’est pas sorti de terre pour rien, on a cela à dire qui est clair et qui est vrai, on n’a pas pour rien roulé dans les pentes et rampé dans la boue et pris langue et perdu pied, mais pour dire cela et pour à la boulangerie attraper ce sourire de tous et dire ces mots de tous et rentrer avec un croissant pour écrire ces mots, adossés au caillou mais loin du centre et de la densité, de ce qui heurte, la joie de la pluie partagée et de la parole facile sont entrés dans ce texte qui ne fera rien pour s’y opposer, ont traversé ce poème qui se voulait dense et fermé comme le galet noir sur ma table de travail, ont traversé le caillou de ce poème sur la naissance et la mort et la parole, la main fraîche de la pluie est venue sur ma bouche et s’est posée et a posé d’autres mots et je ne m’y opposerai pas, ainsi s’est produit le changement et s’est fait le passage, sorti de caillou et de terre ce texte s’en est allé dans le jour pour respirer la pluie et sa forme s’en est trouvée altérée, diffusée dans la fraîcheur du jour, sorti de la sécheresse, il n’en fallait pas plus pour ne pas rester égal à soi-même et se trouver ailleurs, trouver le rond du caillou et caresser le galet, laisser là ce qui blesse et le premier mot qu’on dit en se blessant, surpris par la joie de la pluie écrire ce premier mot d’une toute autre langue, encore une autre langue ça n’est pas la première à s’ajouter dans ma bouche, j’en parlerai bien d’autre et je me souviendrai d’un seul mot de chacune, un seul mot par monde et une infinité de mondes qui passent sans rester dans leur unicité, se déversent l’un dans l’autre, suivant et précédent, dans ma main le galet renferme tous ces mondes et j’écoute la pluie.
[20/05/2022]
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2020 - L’homme qui donnait à manger aux canards
Sa mauvaise foi n’a d’égale que ses sautes d’humeur mais il a malgré tout raison pour chaque situation. Déversant une diatribe d’arguments fallacieux, tordus et agressifs, il aplatit l’adversaire puis le toise de toute sa hauteur d’avorton.
Il attend un sursaut de dignité, espérant ainsi pouvoir reprendre sa charge.
Il ne me reste plus qu’à partir, aller m’asseoir au bord du quai avec les pieds au-dessus de l’eau et regarder les palmipèdes s’arracher les restes de mon déjeuner solitaire.
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MARDI 12 JANVIER 2021 – (Billet 1 / 4)
« COQUELET EN CRAPAUDINE AUX OIGNONS ET POMMES DE TERRE »
Il y a quelques jours, Marina, après avoir visionné un petit tutoriel de Sophie Dudemaine (voir le Billet suivant), s’est lancée dans une recette hyper simple pour cuisiner un beau coquelet qui était dans notre réfrigérateur.
JM l’a même aidée :
pour découper le coquelet en crapaudine (c’est une de ses spécialités quand il se sert de la Plancha sur la terrasse – il procède d’ailleurs plus simplement que ce que vous allez voir dans la vidéo suivante : après avoir déposé le coquelet sur le dos, avec un bon couteau, il découpe de haut en bas la cage thoracique, puis il le retourne, dépose un torchon par-dessus et avec le poing, il aplatit bien la volaille… qui finit, lorsqu’on retire le torchon, par ressembler à un gros crapaud, d’où son nom)
et pour bien mélanger à la main, après les avoir huilées et assaisonnées, les pommes de terre découpées en lamelles (pas trop fines) et les oignons. Marina n’aime pas trop faire ça…
Si on vous communique cette recette ce matin, c’est que nous l’avons beaucoup appréciée.
Nous avons commis une petite erreur, était-ce du au fait que les lamelles de pommes de terre étaient trop fines ou que la grille et le lèche-frites étaient placés trop haut dans le four ou qu’il aurait fallu réduire de quelques minutes le temps de cuisson, certaines lamelles étaient un peu trop « bronzées ». Mais vous savez quoi, elles étaient quand même hyper goûteuses ! Malgré tout, nous y ferons attention la prochaine fois.
Voir les photos ci-dessus… et surtout, ci-dessous, ce qu’il restait dans nos assiettes. Avec des dents juste un peu plus solides, on aurait même mangé les os tellement on s’est régalés !
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annoyedlord · 5 years
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coucou! sans savoir le nom du tiens, j'ai aussi un traitement qui a cet effet-là. ça aplatit tout, j'ai eu beaucoup de mal à m'adapter parce que ça a beau sérieusement calmer les émotions négatives, ça t'empêche aussi d'être heureux. et faire des choses qui me font du bien d'habitude et d'un coup n'en avoir rien à faire, ça ne me plaît pas pas plus que ça. en gros sois vigilant sur ça parce que les émotions ne seront pas là tant que tu en prendras et teste-les pour t'assurer que ça t'aille
J’ai de la chance d’être assez bien suivi à ce niveau là aussi, mon psychiatre donne encore quelques temps à mon médoc pour voir ce qu’il en est et si ça ne s’arrange pas, on va probablement changer...
Avant j’étais sous Lamictal qui fonctionnait du feu de dieu, un solide 100/10 genre parfait mais ça m’a malheureusement bouffé le foie et j’ai du arrêter... Là je suis sous Tegretol et ça... “”””fonctionne””””” on va dire, je suis engourdi émotionnellement parlant. Pas fou. Pas fou du tout :/...
J’espère qu’on trouvera un traitement adapté, au final. :/ Puis j’espère que éventuellement on te changera ton traitement si il ne te convient pas du tout à ce niveau là et qu’on te trouvera aussi un médicament efficace :( <3
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riadynews-blog · 6 years
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Dillashaw aplatit Garbrandt pour prendre la ceinture des poids coqs
Dillashaw aplatit Garbrandt pour prendre la ceinture des poids coqs
[ad_1] T.J. Dillashaw a réussi une victoire sensationnelle contre le champion des poids coq Cody Garbrandt à l'UFC 217 à New York samedi, remportant par KO après 2:41 du deuxième tour. La victoire a vu Dillashaw conserver la ceinture qu'il a perdue à Dominic Cruz en janvier 2016. Le premier tour était une affaire paire avec Dillashaw tentant d'attraper Garbrandt avec des coups de pied, tout en…
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