Tumgik
#alors souris jack
daltoncity · 1 year
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Pour une fois que Luke en trouve une à son goût...
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Il ne la laissera pas s'échapper.
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ekman · 2 years
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C’est l’heure déjà passée où le soleil se dit qu’il serait temps d’assumer le crépuscule qui point. La lumière est pourtant encore assez vive dans la chambre. Nous sommes rentrés de la plage il y a peu. Je suis allongé sur le lit, légèrement vautré, plus en étoile de mer que bien rangé militaire. J’ai rouvert Valeurs Actuelles à la même page que ce matin, que tout à l’heure, pour tenter de finir enfin cet article sur la recomposition des droites. Pour tout dire, je m’en fous un peu. Tes fesses sont un sujet bien plus intéressant, et je les regarde depuis ce matin, elles aussi. En un clin d’œil, ta petite robe de mer est tombée au sol et tu as abandonné tes sandales montantes comme par magie. Il ne te reste que le bas de ton maillot, une sorte de string taillé – si l’on peut dire – dans un tissu bizarre, au toucher électrisant et à l’aspect satiné, un truc pour fétichiste nippon en surpoids. Tu virevoltes ça et là, tu sors un soutif de la commode, une ou deux robes légères de l’armoire, dont celle en lamé moulante que j’adore te voir porter, tu pousses du bout de l’orteil la rangée d’escarpins qui commence un début d’effet dominos, tu me regardes, me souris et décrète “je suis dans la salle de bains, je n’en ai pas pour longtemps, ne me dérange pas, tu prendras ta douche après, je te laisse finir ton article, et si je mettais la petite robe tout en plis un peu grecque, tu sais, la blanche que tu adores ?” Je racle le fond de ma gorge. “Je boirais bien quelque chose. Tu veux un verre de quelque chose ?” Tu me regardes, faussement contrariée. “Dès que l’on parle un peu sérieusement, il n’y a plus personne en fait.” J’éclate de rire. “Un verre de blanc, je veux bien un verre de blanc. Je m’en fous lequel.” Tu entres dans la salle de bains et bien sûr, tu laisses la porte ouverte. Je te vois trifouiller dans des pochettes, dans ton “vanity”, brandir encore une robe – une autre – sur son cintre et l’observer avec une relative circonspection, comme si elle était radioactive. Je vois ton corps parfait, bronzé. Je ressens la chaleur palpitante de ta peau cuivrée, le volume de tes seins, la souplesse de tes hanches. Je sens les boucles folles de ta chevelure salée glisser sur mes épaules et caresser mon torse. Je respire cette fragrance estivale qui émane de toi, ce mélange de crème solaire très chère, d’air iodé et de sable fin. Je te revois à midi manger délicatement cette tomate qui ruisselle et provoque ton rire, et me fait voir tes dents magnifiques de carnassière bien élevée. Je vois ton dos, ta cambrure, le vallon de tes vertèbres. Tu vas entrer dans la cabine de douche et je ferai un effort surhumain pour ne pas t’y rejoindre. Ensuite tu te sècheras lentement, la grande serviette de coton blanc et épais effacera chaque gouttelette d’eau en séjour sur ta peau – puis tu auras ce geste étonnant qu’ont toujours les femmes, et qui consiste, sans rien dévoiler de leur nudité, à rouler n’importe quel tissu-éponge autour de leur corps à la façon d’un pagne, dissimulant leur silhouette alors qu’elles sont sensées être parfaitement seules dans une salle de bains à l’abri de tout regard impudique, fut-ce le leur peut-être. Soins du visage, ongles des pieds, manucure rapide... La serviette te quitte enfin et tu étales sur tes bras, tes épaules, ta poitrine, tes cuisses et jusque sur tes pieds un onguent magique sûrement, une crème qui sent tellement la gonzesse qu’elle rappelle au nez des hommes le baiser nocturne d’une mère qui éteint la lumière, autant que celui d’une amante qui entr’ouvre ses jambes. “Vraiment je ne sais pas quoi mettre pour ce soir. Le resto où ils nous attendent c’est quoi ? Étoilé ? Snob ? Cool ?”. Je regarde ma montre, puis ton ventre magnifiquement sculpté. L’heure a diablement tourné, et moi avec elle. J’ai éclusé mon triple Jack D. on the rocks. “Dommage que tu doives mettre une robe.” J.-M. M.
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news24fr · 1 year
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télé ce soirTélévisionTV ce soir : Melanie Lynskey est terrifiante dans The Last of Us Ils sont là-bas… il n'y a pas de paix dans The Last of Us. Photo : HBO/Warner MediaIls sont là-bas… il n'y a pas de paix dans The Last of Us. Photo : HBO/Warner MediaNous apprenons également à mieux connaître Ellie et Joel. De plus, un regard approfondi sur l'intervention de Poutine en Syrie. Voici ce qu'il faut regarder ce soirHollie Richardson, Phil Harrisson, Graeme Virtue, Jack Seale et Stuart Héritagelun. 6 févr. 2023 01h20 HNELe dernier d'entre nous21h, Ciel AtlantiqueEllie et Joel voyagent dans le camion de Bill cette semaine, et ils apprennent à mieux se connaître en conduisant sur les routes désertes. Préparez-vous à vous investir vraiment dans l'amitié de ce duo curieux. Mais la paix ne tarde pas à être perturbée – ce ne sont pas des zombies cette fois, cependant… c'est en fait Kathleen de Melanie Lynskey, qui est déterminée à retrouver un homme disparu appelé Henry. Hollie RichardsonBalades printanières19h30, BBC FourL'entrepreneure de Dragons' Den, Sara Davies, retourne dans le North Yorkshire pour faire une longue promenade avec une caméra à 360 degrés. En cours de route, elle parle de la maternité, de son passage sur Strictly et de l'importance du soutien familial. La vraie émotion frappe quand la pluie tombe. HEURELes traîtres US20h, BBC 3Le casting de la version américaine de la série de réalité vicieuse a conduit à une dynamique subtilement différente et sans doute moins efficace que dans l'itération britannique. Mais à l'approche de la fin de partie, ce n'est pas moins convaincant. Cette semaine, un consensus négatif se forme autour de Cody. Mais dans la tourelle des traîtres, préparez-vous à la mère de tous les rebondissements. Phil HarrissonPoutine contre l'Occident21h, BBC 2Vladimir Poutine se tient côte à côte avec le président syrien Bachar al-Assad sur la base aérienne russe de Lattaquié, en Syrie, en décembre 2017. Photographie : Alamy/BBC/Zinc Media"Poutine, qui s'était longtemps opposé à une intervention sur un sol étranger, avait fait exactement cela." Le deuxième épisode de cette série captivante se concentre sur l'affirmation de Poutine de la puissance russe au Moyen-Orient, y compris le souvenir de David Cameron d'un "bickerfest" après avoir emmené Poutine regarder le judo aux Jeux Olympiques de Londres 2012 pour essayer de le rapprocher de l'ouest. HEUREMaternel21h, ITV1Montez la liste de lecture TLC parce qu'il n'y a pas de gommages ce soir : les médecins surmenés Maryam et Catherine sont épuisés, glamour et prêts à frapper la piste de danse. Mais même si la pauvre Helen est laissée à la tête de l'unité médicale aiguë, tous les trois se retrouvent confrontés à un traumatisme inattendu alors que le drame hospitalier continue. Graeme VirtueSAS: Qui ose gagne - Jungle Hell21h, Canal 4De loin, la série la plus humide devient encore plus humide alors que les 12 recrues restantes jouent un jeu de «balle meurtrière» écrasant et éclaboussant dans une rizière vietnamienne. De plus, une descente en rappel dans une grotte pleine de chauves-souris déclenche la phobie des hauteurs, et une tâche de recherche du tireur provoque une panique de rang. Jack SealeChoix de filmsJamais Rarement Parfois Toujours (Eliza Hittman, 2020), 23h15, BBC TwoSidney Flanigan dans le rôle d'Autumn Callahan dans Jamais Rarement Parfois Toujours. Photo : Avec l'aimable autorisation de Focus Features/APEn tant que genre, le "drame sur l'avortement" peut être quelque chose pour lequel vous devez vraiment vous préparer, mais ce n'est absolument pas le cas avec le formidable indie d'Eliza Hittman sur une adolescente enceinte forcée de voyager de la Pennsylvanie rurale à New York pour avoir une interruption de grossesse. Entre de moindres mains, une prémisse comme celle-ci serait simplement un véhicule pour marquer des points histrioniques. Hittman, cependant, traite le sujet avec sensibilité et grâce, ce qui ne fait qu'ajouter à sa puissance.
Et puis il y a l'acteur principal Sidney Flanigan, un débutant qui est destiné à devenir une mégastar. Vous l'avez vue ici en premier. Stuart HéritageLes sujetsTélévisiontélé ce soircaractéristiquesRéutiliser ce contenuLe plus regardéLe plus regardéLe dernier d'entre nous21h, Ciel AtlantiqueEllie et Joel voyagent dans le camion de Bill cette semaine, et ils apprennent à mieux se connaître en conduisant sur les routes désertes. Préparez-vous à vous investir vraiment dans l'amitié de ce duo curieux. Mais la paix ne tarde pas à être perturbée – ce ne sont pas des zombies cette fois, cependant… c'est en fait Kathleen de Melanie Lynskey, qui est déterminée à retrouver un homme disparu appelé Henry. Hollie RichardsonBalades printanières19h30, BBC FourL'entrepreneure de Dragons' Den, Sara Davies, retourne dans le North Yorkshire pour faire une longue promenade avec une caméra à 360 degrés. En cours de route, elle parle de la maternité, de son passage sur Strictly et de l'importance du soutien familial. La vraie émotion frappe quand la pluie tombe. HEURELes traîtres US20h, BBC 3Le casting de la version américaine de la série de réalité vicieuse a conduit à une dynamique subtilement différente et sans doute moins efficace que dans l'itération britannique. Mais à l'approche de la fin de partie, ce n'est pas moins convaincant. Cette semaine, un consensus négatif se forme autour de Cody. Mais dans la tourelle des traîtres, préparez-vous à la mère de tous les rebondissements. Phil HarrissonPoutine contre l'Occident21h, BBC 2Vladimir Poutine se tient côte à côte avec le président syrien Bachar al-Assad sur la base aérienne russe de Lattaquié, en Syrie, en décembre 2017. Photographie : Alamy/BBC/Zinc Media"Poutine, qui s'était longtemps opposé à une intervention sur un sol étranger, avait fait exactement cela." Le deuxième épisode de cette série captivante se concentre sur l'affirmation de Poutine de la puissance russe au Moyen-Orient, y compris le souvenir de David Cameron d'un "bickerfest" après avoir emmené Poutine regarder le judo aux Jeux Olympiques de Londres 2012 pour essayer de le rapprocher de l'ouest. HEUREMaternel21h, ITV1Montez la liste de lecture TLC parce qu'il n'y a pas de gommages ce soir : les médecins surmenés Maryam et Catherine sont épuisés, glamour et prêts à frapper la piste de danse. Mais même si la pauvre Helen est laissée à la tête de l'unité médicale aiguë, tous les trois se retrouvent confrontés à un traumatisme inattendu alors que le drame hospitalier continue. Graeme VirtueSAS: Qui ose gagne - Jungle Hell21h, Canal 4De loin, la série la plus humide devient encore plus humide alors que les 12 recrues restantes jouent un jeu de «balle meurtrière» écrasant et éclaboussant dans une rizière vietnamienne. De plus, une descente en rappel dans une grotte pleine de chauves-souris déclenche la phobie des hauteurs, et une tâche de recherche du tireur provoque une panique de rang. Jack SealeChoix de filmsJamais Rarement Parfois Toujours (Eliza Hittman, 2020), 23h15, BBC TwoSidney Flanigan dans le rôle d'Autumn Callahan dans Jamais Rarement Parfois Toujours. Photo : Avec l'aimable autorisation de Focus Features/APEn tant que genre, le "drame sur l'avortement" peut être quelque chose pour lequel vous devez vraiment vous préparer, mais ce n'est absolument pas le cas avec le formidable indie d'Eliza Hittman sur une adolescente enceinte forcée de voyager de la Pennsylvanie rurale à New York pour avoir une interruption de grossesse. Entre de moindres mains, une prémisse comme celle-ci serait simplement un véhicule pour marquer des points histrioniques. Hittman, cependant, traite le sujet avec sensibilité et grâce, ce qui ne fait qu'ajouter à sa puissance. Et puis il y a l'acteur principal Sidney Flanigan, un débutant qui est destiné à devenir une mégastar. Vous l'avez vue ici en premier. Stuart Héritage
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French/Français : Leona Kingscholar X Readerfem! provocatrice
Pour la compréhension de tous, le Reader est une femme et possède la capacité de renforcer ses muscles. Cependant, ça la fatigue énormément ! Bonne lecture.
Pas de Lémon/nsfw
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Durant la nuit, j'entends au loin Grim tousser. Ce n'est pas de la comédie j'ai l'impression.
C'est au lever du jour que je constate que mon compagnon de chambre grelotte, m'approchant, je le réveille doucement et il m'annonce ne pas se sentir bien. Soupirante, je lui fais remarquer qu'il avait pris un bain froid soi-disant pour que ses poils soient doux. Me râlant dessus, il éternue tout en se pelotant sous la couette. Touchant son front, je lui demande de m'attendre le temps que je me prépare. Vêtement et masque enfilé, je pose sur mes épaules mon manteau puis y met Grim sur moi avant de refermer le tout. Je dois le maintenir à sa température, le pauvre n'a même plus la force de protester.
Dans l'allée principale, j'ai l'air d'une femme enceinte mais la tête de Grim ressort un peu pour prendre l'air. Entendant mes amis au loin, je les salue puis Deuce s'inquiète de ma santé en pensant me servir de Grim comme d'un chauffage. Chose à quoi je réponds en exposant l'intelligence de mon compagnon. Ace se moque de lui mais le pauvre est tellement faible qu'il a seulement la force de le regarder méchamment. J'annonce au garçon que je pars afin d'amener Grim à l'infirmerie. Ace me conseille de ne pas arriver en retard au cours de Crewel et j'hoche simplement la tête.
L'animal déposé, le mot d'excuse de son absence et de mon retard en poche, je fonce directement en cour. Lorsque mon professeur ferme la porte, j'arrive à m'engouffrer dans celle-ci sous les petits applaudissements d'Ace. Il n'en rate pas une !
- Puis-je savoir la raison de votre retard Fuyu, me demande Crewel menaçant.
- Eh bien, ris-ai-je un peu en voyant son fouet frapper doucement sa main. Grim est tombé malade, je l'ai amené à l'infirmerie... Voici nos mots.
- Hum, prononce-t-il en les regardant. Je vais prendre votre mot de retard, espérant que ce genre de chose ne se reproduise pas.
- Oui monsieur, m'excuse-ai-je en m'asseyant.
- Bien, mise à part l'absence de Grim... Tout le monde est présent. Le proviseur a jugé bon de vous offrir un avant-goût de ce que vous aurez lors des deux prochaines années. Pour ce faire, vous serez sous la tutelle d'un de vos aînés durant une journée complète. Cette journée se déroulera demain, comptant sur vous pour vous comporter comme de bon chiot face à vos aînés. Si j'ai vent d'un quelconque comportement indésirable, vous aurez le droit à une punition exemplaire.
- Oui, annonce tout le monde.
- Bien, sur ce, commençons.
Durant le cour, je me concentre du mieux que je peux, demain risque d'être fort intéressant !
En sortant de la classe, quelqu'un me rentre dedans, sous mes protestations, j'y aperçoit Leona. Bon sang, son commentaire sur le fait que je lui ai rentré dedans m'agace. Je lui fais remarquer que je sors de ma classe et qu'il est un peu sur mon chemin. Il réplique que c'est son chemin et qu'il ne m'a pas vu à cause de ma taille. Protestant pour défendre mon 1 mètre 70 si chèrement acquis, il souffle simplement des narines avant de partir. Deuce me conseille de ne pas trop l'énerver mais Ace m'encourage à entrer dans cette voie. Me tournant vers eux, j'annonce que je ne pense pas être avec Leona pour demain. Avouant même que ce serais le comble de tomber sur lui comme accompagnant demain. Après tout, je vais seulement apprendre à sécher les cours et à procrastiner.
Lors de nos attributions, je regarde en rage l'emploi du temps ainsi que le nom de mon accompagnateur
- Vous sentez cette odeur les gars, demande-ai-je.
- Laquelle, me demande Deuce.
- L'odeur de la putain d'ironie, dis-je en montrant ma feuille. J'ai Leona Kingscholar.
- Super, râle la voix de mon accompagnateur. De tous les herbivores potables, il fallait que je tombe sur la pire.
- Je te rassure, t'es pas un cadeau.
- Tu devras me suivre et ne pas trop faire de bruit. C'est une chance pour toi de te tenir à mes côtés alors ne la gâche pas inutilement.
- Oui, oncle Leona, souris-ai-je.
Sous ses grognements, Crewel nous souhaite une bonne journée. Regardant les garçons, ils m'envoient tout leur courage et leur soutien. Allez, courage T.P, c'est juste 8 heures à être à ses côtés. Même si ce sera 8 heures de luttes acharnées. Attendant qu'il parte, je regarde notre emploi du temps, c'est cour de potion. En plus avec Crewel, ça risque de donner. Mais je ne tiens pas à lui donner raison, à la moindre occasion, je prends le bâton qu'il me tend pour lui frapper les chevilles.
Après avoir enfilé nos tenues de chimiste, je me tiens prête à voir ce que donne les cours de potions. Se plaçant au centre de la pièce, le but est d'aider nos aînés dans la préparation d'une potion. Celle-ci demandant à être préparé avec le plus grand soin, celui qui dirige le tout est notre aîné mais le professeur nous offre tout de même les étapes ainsi que des photos en couleur comme référence. Au moment où la feuille tombe dans mes mains, Leona s'empresse de la prendre en m'ordonnant de ne pas trop interférer dans sa manière de faire.
Non mais ! Pour le moment, et même si ça m'embête, je me surprends à admirer sa précision concernant les dosages. Je me contente de faire les mélanges de mon côté afin de bien être vu par le professeur. Quand la prochaine étape arrive, je prends l'ingrédient mais Leona m'arrête en disant que je me trompe. Je lui répète que non en se basant sur ce que pouvait donner cet ingrédient avec la couleur sur la fiche. Riant à mon nez, je prépare rapidement la potion pour arriver à la même étape. Tendant le tout à Leona, je lui annonce qu'on va voir qui a gagné. Lorsque le professeur passe à côté de nous, il nous demande la raison pour lesquels il y a deux potions. Souriante, je coupe Leona qui allait se donner raison, j'explique alors au professeur qu'on a eu un différent et qu'il voulait voir qui avait raison dans l'histoire. Regardant Leona, j'ajoute que même nos ainés peuvent faire des erreurs. Le prof hoche simplement la tête tandis que Leona grogne toute sa haine sur moi en disant simplement avoir de la chance. Il ne veut simplement pas avouer que j'ai eu raison.
Au cours de Trein, je ne suis pas étonnée de le voir dormir en moins de 3 secondes. Voyons le bon côté des choses, il fait acte de présence. Remarquant le regard du professeur sur mon accompagnateur, je le réveille brutalement en lui marchant sur le pied. Râlant de ce que j'ai fait, le professeur demande à Leona de ne pas amener une de ses élèves prometteuses vers le bas. Je souris alors et remercie le professeur de ce compliment. En y ajoutant même, à voix basse, que ma présence pourra peut-être l'aider.
En sport, je m'échauffe avec Leona qui ne semble toujours pas ravis. C'est un 500 mètres, bien que je ne doute pas des capacités de mon partenaire, j'aimerai voir jusqu'où peuvent aller mes pouvoirs. Un renforcement musculaire n'use pas beaucoup de magie, j'ai appris à respirer avec Deuce et Jack. En plus de savoir correctement courir ! Le lion ne refusera jamais un défi, surtout si c'est une question de fierté.
- Leona, dis-je. On peut courir à deux et voir qui fera le moins de temps possible ?
- Tu oses me défier, demande Leona. Tu n'es qu'une herbivore.
- As-tu peur de perdre ?
- La victoire serait trop facile, ris Leona.
- Eh bien, ça sera une occasion de me faire taire.
Tapant doucement son torse, son regard et ses gestes veulent tout dire. Les élèves semblent déglutir mais Rook, lui, semble s'intéresser par la tournure des événements. Nous nous plaçons tous les deux sur la piste, je me sens prête ! Au coup de sifflet, nous commençons à courir. Au départ, mes muscles sont à peine renforcés et un petit écart se creuse. Lui tirant la langue, un grognement rageur traverse sa gorge où il commence à accélérer. Quand l'écart est beaucoup trop grand, je commence à faire bouger rapidement mes jambes ainsi que ma magie afin d'arriver à sa hauteur. Même si c'est dur de maintenir le tout sur 500 mètres, le désir de lui faire ravaler son clapet m'aide à avancer. Sur les derniers mètres, nous franchissons la ligne d'arriver en même temps où le prof annonce également le temps que nous avons effectués. Reprenant mon souffle, je m'avoue accepter un ex-aequo. Pour ne pas trop perdre la face. Cependant, Léona n'a pas l'air d'accepter car il considère ça comme une défaite, l'ai-je poussé à bout ?
Après les cours, je pars rejoindre mes amis mais Leona m'amène dans un coin isolé afin de me coincer contre un mur.
- Si t'essayes de me pousser à bout, annonce Leona. T'as réussi.
- Merci, souris-ai-je. Cette journée a été très instructif pour moi.
- Pff, la seule chose que tu faisais été de me casser les pieds.
- Vraiment, dis-je un peu rouge en sentant son souffle sur mon visage. Je suis ravie alors.
- Comment je peux faire taire cette bouche, se demande Leona en rapprochant son visage du mien.
- Eh bien, il y a différentes manières. Mais je ne suis pas sûr qu'elle te convienne.
- Mais j'imagine qu'elle convient à toi. Tu es vraiment la seule personne qui a su sortir de ma zone de confort.
Je le remercie de ce compliment, glisse mes mains sur ses côtes. Me délectant de son regard chaud sur moi puis de la forme de ses muscles, je le tourne contre le mur. Attendant surement que je fasse quelque chose, je frôle mes lèvres avec les siennes. J'ai envie de me jeter dans ses bras mais ce serait lui donner raison. M'éloignant sous sa frustration, je rejoins mes amis en jetant un dernier regard à Leona.
Mais ce jeu à l'air de lui plaire.
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macadamiasoo · 4 years
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Les films qui me rappellent ma sœur
Ma sœur n’est pas ce qu’on appelle une cinéphile. Pas du tout, du tout même. Mais si vous lui parlez de films, elle vous dira qu’elle sait reconnaître la merde. Ce qui est complètement faux parce qu’elle a quand même osé dire que 1917 était nul. Oui, elle a osé. Il fallait la voir dans son imitation du héro.
Il y a des films que l’on peut regarder uniquement accompagné(e), seul(e), ils n’ont pas le même goût, ni la même saveur. Ces films me rappellent ma sœur, ces moments que l’on a partagés, ces souvenirs que l’on a en commun, ces fous-rires que l’on a eus. 
J’en oublie sûrement.
Maman j’ai rétréci les gosses
Un film culte des enfants nés dans les années 90. Je ne sais même pas pourquoi on aimait tant ce film mais on l’adorait. Récemment, j’ai essayé de le voir seule, devinez quoi ? J’ai arrêté au bout de dix minutes. Pas la même saveur qu’accompagnée de ma sœur.
Jumanji
Un autre film culte de la génération 90. Avec ma sœur, on le regardait en boucle, comme tous les films de cette liste, d’ailleurs. On le connaissait par cœur et on rigolait à chaque fois que la scène des singes sur la moto arrivait. On peut la voir dix fois d’affilée et toujours autant rigoler.
Jack
Lorsqu’elle va lire cet article, elle va dire qu’elle ne l’a jamais vu. Foutaises. Elle l’a vu et plus d’une fois d’ailleurs.
Lorsque je regarde ce film, je nous revois. On était jeunes, on n’avait pas vraiment compris le message qu’il véhicule mais on l’aimait. Tellement.
Madame Doubtfire
(Ou DouDfire, comme elle dit si bien. Son préféré.)
Oui, vous l’avez compris, on adorait les films avec Monsieur Williams. Son acteur préféré. Ma sœur n’a aucune culture, aucun goût cinématographique mais elle a de très bons goûts en matière d’acteurs.
Je veux dire, c’est le film de toute une génération. Aussi le nôtre.
Corrina Corrina
Ce film, je ne sais pas si vous le connaissez.
Quand on était petites, on soufflait en direction des feux tricolores pour que celui-ci passe au vert. Juste pour imiter Corrina et Molly dans leur voiture. Chose que je fais toujours à 29 ans.
(Encore une fois, lorsqu’elle va lire cet article, elle va se dire à elle-même, qu’elle ne l’a jamais fait. Encore un mensonge !)
Maman, j’ai encore raté l’avion
Le film qu’elle connaît par cœur (avec Madame Doud... Doubtfire).
Encore une fois, on rigole à chaque fois que le « Je vous aime » est prononcé ! Pourquoi ? On ne sait même pas pourquoi nous-mêmes.
Georges Delajungle
Si vous connaissez ce film, vous êtes des vrais. Un vrai navet. Je vous jure, un vrai navet.
C’était un film qu’on partageait avec l’un de nos amis d’enfance. On le regardait uniquement pour écouter la musique d’intro. Elle était et est toujours tellement ridicule et ça nous faisait tellement rire. Vous savez les enfants, il leur en faut peu...
Richie Rich
Je vous avoue qu’il est très difficile pour moi de vous dire POURQUOI ce film me rappelle ma sœur... Mais c’est le cas.
Hook
En étant honnêtes, QUI n’a pas aimé ce film ? Qui ? Personne.
On le regardait tellement. On le connaissait tellement. Vous vous souvenez de la scène où les enfants perdus mangent... du vide ? Et bien, je vous assure que cette scène nous faisait fantasmer. Faire semblant de manger et remplir son estomac.
Il y avait aussi le « Crochet, Crochet, je t’ai accroché » ou le RUFI... OHHH !
Elle est trop bien
Quand j’étais jeune, très jeune, j’étais « amoureuse » de Freddie Prinze Jr alors on le regardait tout le temps.
Collège Attitude
Quand elle était jeune, elle était « amoureuse » de Michael Vartan, alors on le regardait tout le temps.
Matilda
Culte, un peu. Encore un des nombreux films que l’on connaît par cœur. Récemment, ou il y a deux ans, ou plus longtemps je ne sais plus, on a regardé ce film avec quelqu’un, on citait les paroles et force est de constater que ce quelqu’un n’était pas du tout dans notre délire... Et je crois même que ce quelqu’un n’a pas aimé ce film. Sacrilège.
La bande à Picsou : le trésor de la lampe perdue
Ce dessin animé qu’on regardait à tous les Noël. Dès que je regarde ce film, je souris parce qu’il me rappelle de très bons souvenirs.
A nous quatre
Nous ne sommes pas jumelles mais PETITE, je rêvais qu’on vive la même chose. Non ça va, je rigole.
L’Etudiante
Seuls les vrais connaissent ce film (nul). Valentine tombe amoureuse d’un joueur de piano. Ce joueur de piano pense que il est en danger de mort. Ce joueur de piano a l’impression que le Monde est amoureux d’elle.
Le film où Monsieur Montagna est un professionnel de la musique. Ce film où la musique est d’une détresse sans nom. Je crois que personne n’aime ce film et ne connaît ce film comme nous. D’ailleurs personne ne comprend notre délire autour de l’Etudinate. Juste nous. Et ça nous convient.
Joyeux anniversaire Shetland ! 🎈
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Le bricolage
Comment monter un lit en hauteur, quand on est équipée de deux mains gauches et d'un Gigoton ?
Étape 1 : Extirpez l'élément A du tas de planches sur lequel le Gigoton fait du cheval. Assemblez-le avec l'élément B en introduisant la vis LH dans le trou 1, après avoir âprement négocié la récupération des vis LH auprès du Gigoton, ce dernier ayant résolu de rassembler toutes les vis pour les compter.
Étape 2 : Consacrez dix minutes à rechercher la troisième vis LH, qui avait roulé sous le tapis alors que le Gigoton organisait un transport express de vis en camion télécommandé.
Étape 3 : Serrez les abdos en soulevant l'élément C, qu'il vous faudra assembler avec l'élément AB tout en hurlant à votre Gigoton, par dessus le bruit de la visseuse, qu'il n'est pas recommandé d'employer la grosse pince à plomberie pour le transport de pots en verre (destinés à contenir les vis).
Étape 4 : Tout en maintenant la lourde structure sur vos genoux pliés, constatez que le trou 12 ne tombe pas en face du trou 22. Cherchez le manuel de construction, que vous gardiez jusque là près de vous. Il est parti dans la pièce à côté, avec le Gigoton qui ne veut plus le rendre car il en a besoin pour trier les différentes sortes de vis en s'aidant de la nomenclature.
Puis patientez pendant que le Gigoton répare au scotch la partie du manuel qu'il a accidentellement déchirée. Il vous faudra maintenant faire bien attention car il a inversé les pages 58 et 54.
Étape 5 : La sueur perle sur votre front tandis que vous soulevez le panneau latéral du futur lit en hauteur, plus grand et peut être plus lourd que vous, tout en essayant de répondre sans trop de grossièreté au Gigoton qui, au péril de sa vie, se glisse devant vous pour demander pourquoi la souris de Cendrillon dit toujours "zouc zouc" alors qu'en fait elle s'appelle Jack.
Étape 6 : Le Gigoton, ayant saisi au ton de votre voix et à votre complexion tomate que l'heure était grave, décide de vous aider. Il vous tend gracieusement les vis et ramasse la clé de montage que vous laissez tomber toutes les deux minutes. Puis il se lasse et se barre sans prévenir, avec la clé de montage.
Étape 9 : Offrez-vous une pause chocolat en cachette dans la cuisine.
Étape 10 : Vous avez perdu votre tournevis. Le Gigoton l'a en fait confisqué pour percer une boîte à chaussures (que vous destiniez à un autre usage), afin d'en faire un composteur de tickets de métro. Il refuse de vous le rendre car, l'heure de pointe approchant, la construction de sa machine est urgente.
Il vous reproche d'ailleurs de "toujours lui prendre son tournevis" alors qu'il en a vraiment besoin.
Étape 11 : Votre conjoint et co-géniteur du Gigoton rentre du travail. Il vous trouve au milieu des planches, échevelée et, dit-il "un peu tendue", tandis que l'eau des pâtes s'est à moitié évaporée (vous aviez oublié qu'elles étaient sur le feu) et que le Gigoton lui présente fièrement son composteur en carton tout en se félicitant de vous avoir aidée dans votre chantier ikea.
Forte de vos lectures sur les neurosciences appliquées à la pédagogie, vous "renforcez les comportements positifs" en saluant bruyamment les efforts et le soutien fournis par votre Gigoton même si, avouez-le, vous l'avez un peu mauvaise.
Votre conjoint décide de prendre la relève afin de vous offrir une pause dîner (pause relative : elle consistera à tenter de faire ingérer des légumes au Gigoton, tout en sachant que vous finirez vous même l'assiette dans laquelle il aura peut-être éternué).
Étape 12 : Le lit prenant forme à 21h30, vous décidez d'y coucher votre Gigoton. Vous reportez au lendemain la fixation des détails décoratifs et la quête des 3 vis LB manquantes sur les 34 comptées au début de l'opération.
Vous vous réjouirez de cette sage décision en retrouvant, à minuit passé, les 3 vis dans le panier à linge, où elles semblent avoir migré depuis la poche de short de votre kleptomôme.
Étape 13 : Vous vous réveillez en sursaut à 5 h après avoir rêvé que vous aviez construit le lit à l'envers. Vous avez un doute. Vous vous levez pour observer l'oeuvre dans laquelle votre progéniture pionce comme un caillou.
Vous constatez atterrée qu'une partie du lit est, en effet, à refaire.
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lefeusacre-editions · 5 years
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BOOKHOUSE GIRL #53 | ANNA d’ANNUNZIO, actrice et terminatrix
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Anna d’Annunzio devrait être l’actrice préférée de tout le monde. Bien entendu, ce serait insupportable. Mais seulement pour elle. Repérée une fois pour toutes, quoique demeurant quatre fois inatrappable, dans le sublimement important L’Etrange couleur des larmes de ton corps de Cattet & Forzani, d’Annunzio tresse un pont nu entre la totale star parfumée d’aurores boréales et la femme de coeur avec laquelle il faut / on peut converser - tu en ressors agrandi pour l’hiver et la saison d’après, minimum. Anna d’Annunzio est aujourd’hui la dialoguiste-poétesse d’AZMANDEH, une bande noire et sang dessinée par Alain Poncelet, entre stryge et berbalang, louve rougie et morsure nyctalope perchée sur toutes les épaules, dont le premier volume a été révélé au BIFFF ( Brussels International Fantastic Film Festival). Une autofiction nécropolitaine entachée de superbe, de fesse et de sucettes à l’hémoglobine, dont la suite est attendue avec fièvre et tics faciaux. Ad’A, dite Daz, est notre Bookhouse Girl de la semaine, enfin.
| Que trouve-t-on comme nouvelles acquisitions dans ta bibliothèque ? Il n’y a aujourd’hui que des vieilleries dans la pile verticale et croulante des en-cours et à-lire. Des acquis de bacs à livres, des reçus et des chourés aux copains. Loup-Garous et Vampires de Villeneuve, Féministe et Libertaire de David-Néel (…peut-on être à la foi loup, garou, vampire, féministe et libertaire ?! Absolument. C’est même fortement recommandé.), Miscellanées de Lorrain, Ni Marx ni Jésus de Revel, Récits de la Kolyma de Chalamov, Un paria des îles de Conrad puis d’autres encore dont je ne vois d’ici pas la tranche, écroulés il y a peu certainement, ramassés et replacés à l’envers.
| Quels livres marquants as-tu découverts à l'adolescence et que tu possèdes toujours ? J’ai perdu beaucoup de livres. La vie. Parmi les survivants, quantité de London. J’ai étoilé mon obscure puberté de ses neiges puis ai été mordue de ses veines rouges et hommes, ouvriers, hobos, marins, ivrognes, boxeurs... C’est aussi une période pendant laquelle je mangeais pas mal de théâtre, lisais et relisais maintes fois les véhémentes, impétueuses et folles tirades des tragédiennes de Racine, de l’Antigone de Sophocle, d’Octave et Perdican chez Musset, Don Juan et Elvire chez Molière, Macbeth et Richard III de Shakespeare. J’aimais ensuite les beautés légères et camarades de L’Usage du monde de Bouvier, l’acidité de Burroughs et Ginsberg, les merveilles fantasques de Gustave Le Rouge, la sensualité, les spleens et ondes lugubres de Baudelaire et Poe. Demeurent et persistent enfin sous la poussière tous les renâclés au lycée que j’ai finalement et aimablement dévoré, Zola, Maupassant, Hugo, Camus, Malraux.
| Sans égard pour sa qualité, lequel de tes livres possède la plus grande valeur sentimentale, et pourquoi ? Ça fait longtemps que je ne place plus de sentiment dans le matériel mais j’aime particulièrement un minuscule livre vert illustré. Le Radis géant. Un vieux monsieur plante un radis et chante pour l’encourager à pousser. Pendant la nuit le truc devient énorme. Fou heureux il tente en vain de le déraciner. Sa vieille dame le rejoint pour l’aider en lui tirant sur le bénard, et la fillette, et le gros chien noir, et le chat… toute une queue leu leu joyeuse, rougeaude et essoufflée, jusqu’à ce que le miaulard sollicite la main-forte de la souris. Tu imagines le dénouement. Enfin tous morfent ensemble et rigolards la gigantesque brassicacée. Cette petite histoire a exceptionnellement résisté à diverses et fréquentes maltraitances enfantines, une quinzaine de déménagements et une vilaine flambée volontaire. Elle traine toujours à vue ; je l’attrape parfois, l’arque et anime comme un petit film, celui où une cerise couronne allègrement toute la fortune d’un gâteau.
| Lequel de tes livres prêterais-tu à quelqu'un qui te plaît ? Le prêt invite à la réitération voire la récidive ou du moins à son prétexte et ce n’est parfois pas nécessaire. Ainsi j’offre. Et adapte le geste à ma visée ou d’éventuelles complicités, mais c’est très souvent un livre de Jack London ou George Eekhoud. Je t’en ai offert un d’ailleurs non !!?
| Oui, en 2016, Une mauvaise rencontre ! Que trouve-t-on comme livres honteux dans tes rayonnages ? Plus rien. Je peux tout assumer. J’ai récemment largué 99 francs de Beigbeder au Secours Populaire et abandonné un livre de quatre-cents recettes de verrines – mais enfin pourquoi ces absurdes présents aux premières de théâtre ?! - et quelques mièvres et fastidieux Bobin envoyés par un amant qui, forcément, n’a pas fait long feu, dans une cabine téléphonique reconvertie en boîte à lire…C’est un peu salopard et venimeux de refiler tout ça non ? J’aurais dû, au risque de l’encrasser, allumer le poêle avec.
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| Quels livres as-tu hérité de tes proches ? De mes descendants contemporains, si proche j’en fus, j’ai plutôt chipé qu’hérité. J’ai d’abord enfreint l’interdit de la plus inaccessible étagère au-dessus des toilettes en montant sur - et en cassant - l’abattant du chiottard. Reiser, Choron, Cabu, Wolinski, Cavanna, Brétécher et Serpieri y rayonnaient, et je me souviens très bien du soir (et de l’épaisse moquette bleu marine chez des particuliers lointains à Bruxelles en 1988 exactement) où, condamnée à quitter la table et à aller dormir en haut pour avoir dit « La Belgique ça pue la frite », j’ai découvert Manara et légitimé le principe de la masturbation. J’ai plus tard récupéré les latineries sud-américaines des brûlants et véraces Osvaldo Bayer, Eduardo Galeano et les récits de quelques auteurs et poètes comme Coloane, Garcia Marquez, Cortázar, Neruda, Allende et, c’est certain, j’en suis empreinte.
| Le livre que tu as le plus lu et relu ? Mises à part les bandes dessinées qui se torchent à la selle (et encore, c’est un devoir que j’expédie généralement dans le plus grand dénuement - je me souviens d’ailleurs avoir lu Lire aux cabinets de Miller dans les bureaux de production TF1), je ne relis que très très rarement les livres qui m’ont touchée (ou alors peut-être sans m’en rendre compte ! J’ai une si vague mémoire des noms propres et des histoires !). Ni ceux bien entendu qui m’ont déplu. Mais parcours parfois les pages cornées comme estampillées de mes livres, en cherche le passage ou la phrase qui m’a irradiée, séduite ou interrogée. D’ailleurs la plupart du temps je n’identifie plus ce qui m’a tant intéressée, poursuis plus avant ma lecture et plie de nouveaux coins.
| Le livre qui suscite en toi des envies symboliques d'autodafé ? Je voudrais littéralement en terroriser et incinérer plus d’un, préjugé. Mais je ne lis pas les autobiographies. Ni les manuels religieux. Ainsi par tracas d’impartialité, je m’abstiens. C’est dommage car, tu t’en doutes, j’aime beaucoup les incendies.
| On te propose de vivre éternellement dans un roman de ton choix, oui, mais lequel ? Non. Éternellement de mon choix résonne en oxymore. C’est un coup à rester coincée dans un roman d’Anne Rice ; mais tiens, puisqu’il trainait alentour ces derniers jours et que je veux bien jouer, pourquoi ne pas finir déifiée dans Albina et les hommes-chiens de Jodorowsky ou en souris dans le Radis géant.
| Quel est l'incunable que tu rêves de posséder, ton Saint Graal bibliophilique ? Bon alors déjà il m’a fallu chercher la définition d’incunable…Tu vois l’genre. Ensuite je ne quête pas vraiment les saints ni ne rêve particulièrement de posséder ; mais il me plairait de tomber hasardeusement sur certains secrets et genèses, d’exhumer quelques grimoires parcheminés, lettres, notes et mémoires intimes de solitaires, nomades, pionniers, femmes ou sorcières. Je les remettrais en terre ensuite parce que c’est assurément le seul organisme à pouvoir les honorer et préserver.
| Au bout d'une vie de lecture, et s'il n'en restait qu'un ? Plus d’un au bout allons ! J’aimerais que s’attardent et s’éternisent des pléiades de livres frères, achevés, détériorés, pliés, décousus et tachés, ou de longs manuscrits de mains aimées zonant aux bouts des miennes, jamais relus ou très vaguement parcourus. Non pour clore une vie, mais pour la poursuivre.
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Noir Puma publiera AZMANDEH en septembre 2019. Une “soixantaine de pages griffées rouges, noires, blanches, recelées dans une couverture rigide résistante aux morsures. Ce dernier point est important.”
Pour mieux connaître et encourager ce projet en cours, rendez-vous sans gant ni jarretière ici :
https://www.helloasso.com/associations/noir%20puma/collectes/fff
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fuckuuufuckingfuck · 5 years
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"-Bonjour !
-Salut! Ça va ?
-Oui ça va ! Je te vois souvent !
-Haha moi aussi ! Tu ne vas pas à l'école ?
-Hmmm si bientôt je vais école !
-T'es content ?
-Oui!
-Tu as quel âge ?
-10 ans.
-Tu n'as pas froid ?
-Oui, j'ai tres froid.
-Je peux essayer de te trouver des vêtements chauds. On se revoit vite d'accord ?
-Oh oui merci ! Merci beaucoup !
-Comment tu t'appelles ?
-Yoan, et toi ?
-Jack.
-Je suis content Jack !"
Et il m'a fait signe de la main avec son grand sourire. Celui qu'il me fait tous les jours alors qu'il a froid ou qu'il s'énerve de n'avoir rien des automobilistes. Il n'y a que son sourire qui, pendant un court instant, libère son âme d'enfant.
Il m'a toujours souri.
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alien93blog · 6 years
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robin des bois film complet en français gratuit
ROBIN DES BOIS 2018 Le personnage de Robin des Bois a bénéficié de plusieurs adaptations cinématographiques. Parmi les plus connues, il y a Robin des Bois réalisé par Allan Dwan en 1922, Les Aventures de Robin des Bois par Michael Curtiz et William Keighley en 1938, le Walt Disney Robin des Bois en 1973, La Rose et la Flèche par Richard Lester en 1976, Robin des Bois, prince des voleurs par Kevin Reynolds en 1991, Sacré Robin des Bois par Mel Brooks en 1993, le Robin des Bois joué par Russell Crowe en 2010 ou encore la comédie Robin des bois, la véritable histoire (2015) avec Max Boublil ➥➥➥➥ Cliquez ici ➥:::➥ http://w2.yt/robin-hood-full-movie
Compétition Jack Huston, Jack Reynor, Dylan O'Brien et Nicholas Hoult ont chacun auditionné pour incarner le prince des voleurs, qui est finalement revenu à Taron Egerton, un acteur habitué aux rôles physiques comme ses prestations dans les deux Kingsman et Eddie the Eagle en témoignent.
"Kingsman 2" ou "Robin Hood: Origins" ? Lorsque le projet Kingsman : Le Cercle d'or en était à ses débuts, il n'était pas certain que Taron Egerton puisse reprendre son rôle dans ce second opus. Le jeune acteur s'était en effet engagé sur Robin des Bois dont la date de tournage était incompatible avec celle du film de Matthew Vaughn. Lorsque Egerton a accepté de jouer Robin des Bois pour le studio Lionsgate, Fox n'envisageait pas de suite à Kingsman et le comédien avait signé pour le rôle sans arrière-pensée... Finalement, c'est Kingsman : Le Cercle d'or qui a obtenu gain de cause. La mise en boîte du reboot de Robin des Bois a donc été décalée.
Le projet est lancé Jennifer Davisson, qui dirige la société de production de Leonardo DiCaprio, Appian Way, est impliquée dans la production de Robin des Bois depuis le tout début du projet. Elle avait expliqué au micro d'AlloCiné qu'il a fallu compter environ un an de développement, de l'écriture du scénario jusqu'à ce que Lionsgate s'engage à distribuer le film. "La difficulté, ce n'était pas qu'il existait déjà des films sur Robin des Bois, c'était que tout le monde voulait faire son Robin des Bois !", se souvient-elle, précisant que quatre ou cinq projets étaient alors en concurrence.
Il a ensuite fallu convaincre Otto Bathurst de rejoindre l'aventure. "Le travail d'Otto sur Peaky Blinders était remarquable, il parvenait à apporter une incroyable modernité dans une série d'époque et à créer un univers unique. Il nous semblait correspondre exactement à ce qu'on voulait pour ce Robin des Bois", commente la productrice. Le réalisateur n'a pas été facile à convaincre : "Je n'avais aucun intérêt particulier pour Robin des Bois, les contes et légendes ou les films d'époque", admet-il. "Ce qui m'intéressait, c'était de réinventer cette histoire, de la mettre en parallèle avec ce qui se passe aujourd'hui : la corruption des gouvernements et de l'église, le pouvoir de la révolution."
Robin des Bois version 2018 est une origin story et s'intéresse au moment où Robin de Loxley devient Robin des Bois. Le film est construit en trois actes. D'abord, les croisades auxquelles participe le jeune Robin. Puis une seconde partie de cascades et de courses-poursuites où Robin et Jean jouent au chat et à la souris avec le shérif, et une troisième menant à la confrontation finale avec le grand méchant. "Robin a été en Syrie pendant plusieurs années, participant aux croisades et il se rend compte que quelque chose ne va pas là-dedans, que tout cela n'est qu'une illusion et que le but est simplement de contrôler les gens. La violence des autres soldats le frappe tout à coup : ils tuent un jeune garçon innocent sous ses yeux, qui se trouve être le fils de Jean. C'est là que Robin rencontre Jean, et qu'il réalise que ce qu'il fait depuis des années est complètement insensé", résume Taron Egerton. 
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traver-sees · 6 years
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Lieux#2 - Un mariage vietnamien
Phuong, l'une des "teachers" de Spring Hill s'est mariée. Quang nous avait proposé d'aller au mariage.
Alors, samedi matin à 7h, nous montons dans un bus. On part de Spring Hill, juste Quang, sa famille et nous, les volontaires. Puis, à mesure du trajet, le bus se remplit. Les "teachers" récupérés à Hanoi, à des endroits différents, ou un peu avant sur la route sont élégants. De jolies robes de toutes les couleurs remplissent les sièges vides jusqu'alors.
Je dors beaucoup pendant le trajet. Le réveil a été tôt, vers 5h30 le matin. On ne sait pas grand chose du week-end, si ce n'est qu'on va à un mariage Vietnamien et aussi, dans "la plus grande église d'Asie". Ben* (un autre volontaire) a vérifié. Ce n'est pas la plus grande église d'Asie car elle se trouve en Inde, la plus grande. Peut-être du Vietnam. En tous cas, ce qui est certain, c'est qu'il s'agit de la plus vieille église du vietnam.
On avait tous compris que le mariage se ferait là-bas, dans l’église.
On fait un premier arrêt, près de l'océan.
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Il y a des centaines de libellules qui volent. C'est étonnant et beau, comme une chorégraphie de libellules. Je me demande à quel point elles volent et à quel point elle n'ont qu’`a ouvrir leurs ailes et se laisser porter par le vent.
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Il y a les ruines de ce qui semble être la fameuse église. Il reste un clocher et les voutes. Pas de trace d'un mariage qui pourrait avoir lieu ici.
La bande de jeune 'teachers' commence un shooting photos qui me laisse les yeux grand ouverts. Je les regarde poser, se prendre en photo. Sous le clocher, sur le muret avec l'océan en arrière plan, contre les briques de ce qui reste de l'église...
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Je regarde l'océan. L'eau est couleur de boue, il y a quelques vagues. Je me dit que ça doit s'agiter, au fond. Je retrouve avec plaisir le bruit des vagues transportées par le vent. Il y a des pêcheurs qui rentrent. Les batau sont impressionants. Les chapeaux pointus protègent bien du soleil, ils sont larges et couvrent le visage, le laissant à l'ombre. De loin, j'observe. C'est beau. On dirait presaue un tableau, avec la distance.
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Je m'assieds sur un muret au soleil, pour écrire. Je n'ai pas de carnet avec moi, mais je me décide à laisser quelques mots sur mon téléphone. L'une des "teachers" s'avance vers moi et me dit, un peu hésitante, cherchant ses mots en anglais "Teacher, come and play with me?" Elle me montre la plage. Je lui souris, je me lève, je la suis.
 Elle me demande mon prénom, je le lui répète plusieurs fois. Je lui demande le sien, elle hésite un peu puis me le dit. Je n'arrive pas bien à le retenir. Je le répète aussi, jusqu'à avoir la bonne prononciation.
Le shooting continue sur la plage et elle me demande si je peux prendre des photos avec mon appareil. Me voilà alors accroupie, les pieds dans l'eau parfois, en fonction des vagues, à photograpier la jolie bande qui essaie de sauter, tous ensemble. Puis elle me fait signe d'y aller, elle prend l'appareil en main. Je crois qu'on n’aura pas réussi à avoir une photo avec tout le monde en plein saut. Mais les rires ont été capturés.
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 On reste déjeuner là. Fruits de mer.
 *H. Xuân Truong - Xa Xuân Ngoc*
 Le voyage en bus continue. On s'arrête alors dans une église, cette fois peut-être est-ce vraiment la fameuse église. Je pense qu'il y a un couvent aussi. C'est un énorme ensemble de bâtiments, l'église n'en est qu'une des parties. Je ne sais pas grand chose du Christianisme au Vietnam. Les quelques mots lus dans mon guide expliquent que le catholicisme a été introduit par les français, pendant la période coloniale. Le guide explique que ce qui reste du catholicisme est très imprégné d'animisme, que certains concepts ont été gardés, d'autres non.
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Je me dis, une forme de catholicisme, comme il y en a tant dans le monde maintenant. Je pense à Maman Any alors que je m'assieds sur un des bancs de l'église. Les mêmes que ceux de Martinique cet été, quand je l'ai emmenée à la messe. Je pense à E. Aussi. Je crois que c'est à elles deux que je pense, quand je rentre dans une église.
J'aime cette ambiance. Calme, frais, paisible. Quelques personnes sont à l'intérieur et chantent. C'est la messe. C'est beau, de les écouter.
Je me dis que ça me fait penser aux prières de Tati C., dans le bourdonnement des voix graves et la répétitions de lignes mélodiques. Ca m'apaise, de me rappeler Tati C. En train de réciter son Namyo.
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 Quang me dit que cette église a été construit par les français. Il me demande si je suis catholique. 
On échange quelques mots en chuchotant. Je reste jusqu'à la fin de la messe je crois. En tous cas, les chants se sont arrêtés et les gens se sont levés.
Au fond de l'église, j'avais remarqué que deux vélos étaient appuyés contre l'une des colonnes de l'une des deux rangées de colones centrales qui dessinent l'allée principale jusqu'à l'autel. J'ai trouvé ça surprenant, des vélos dans une église. Ca m'a fait sourire.
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 Le temps de sortir et de retrouver le groupe, ils étaient en plein dans un second shooting photos, devant l'entrée principale de l'église je pense.
On est restés là un moment.
 *H. Y Yên - H. Yên Khang*
 Cette fois-ci, lorsqu'on est montés dans le bus, Houa nous a confirmé que nous allions bien au mariage. On est arrivé dans un tout petit village vers 17h ou 17h30 je pense. Le village de la mariée. Il se trouve, qu'au Vietnam, une fois marié, le couple se sépare pour faire la fête, chacun de son côté avec sa famille et ses amis (dans la maison des parents respectifs) et tout le village est invité. Quang nous dit qu’avant de commencer une longue vie commune, il est coutume de passer un moment séparé, avec ses proches respectifs. On partage un repas. A chaque fois qu'un homme de la famille vient se présenter, on trinque avec lui. Il nous sert un petit vert de "vin" (d'alcool) et nous buvons alors qu'il nous remercie d'être venus. Le "Vin" comme nous le présente Quang est un alcool de banane. C'est fort. Ca nous fait rire, on ne comprend pas trop ce qu'il se passe.
Le père de la marié vient, puis le grand-père. Puis un oncle je crois. Enfin, le maître de cérémonie (je ne sais pas s'il est de la famille ou non), se décide à venir environ toutes les cinq minutes pour trinquer avec nous et s'assurer que nos verres sont bien remplis. Difficile de dire non, il insiste à chaque fois, un large sourire aux lèvres. C'est la mère de la mariée qui finit par débarquer en lui disant quelque chose en vietnamien, probablement de nous laisser un peu tranquille. C'est ce que j'imagine.
Chacun a fait un discours. Quang nous a traduit l'idée globale à chaque fois. Mais je crois, en fait, qu'il n'aurait pas eu besoin de traduire tant les yeux des uns et des autres pétillaient. Leurs intonations en disaient déjà beaucoup.
Phuong, la mariée, a l'air vraiment heureuse. Ca se sent. Je sens aussi qu'elle est touchée que nous soyons là.
 Après le repas, on va chez la soeur du marié (qui se trouve être la principale adjointe de Spring Hill - c'est elle qui gère toute l'organisation des emplois du temps etc.) qui habite le village d'à côté. Je pense qu'il s'agit de la maison d'amis de la famille. Une grande maison avec un étage.
Je me retrouve à dormir avec Tess* (volontaire) dans la salle dédiée au culte des ancêtres. Il y a un bel autel disposé au fond de la salle et des gravures en chinois (nous dit Quang).
Houa quand elle passe nous dit qu'elle espère qu'on dormira bien, sous la protection des ancêtres de la famille.
 C'est un peu difficile de comprendre ce qui se passe. Rien n'est très clair. La majorité du groupe est en bas pour dormir mais il y a beaucoup d'agitation et il est encore tôt. Houa nous parle d'un karaoké chez la soeur du marié, pas loin d'ici. Mais avant, nous dit elle, c'est le temps des douches. Je ne sais pas trop quoi faire, Tess non plus. On finit par se mettre en pyjama.
La soeur du marié débarque pas longtemps après. "Karaoké? My place" et nous fait signe de venir, de la suivre.
On est en pyjama. Mauro* (volontaire) monte et nous explique qu'elle vient de proposer au groupe d'aller faire un karaoké chez elle. On descend. Certaines des teacher sont en pyjama, d'autres en jolies tenues de soirée. On dit avec Tess qu'on va peut-être monter s'habiller avant de partir, mais tout le groupe est déjà en mouvement.  L'une des teacher ouvre son menteau pour nous montrer qu'elle aussi, est en pyjama. Quelqu'un nous dit "No problem". Bon. Allons-y. Ben suit, Mauro aussi. Stephanie reste se reposer.
On arrive dans un endroit qui ressemble à un bar de l'extérieur tant il y a d'animation. L'endroit est bondé de monde. Il s'agit en fait de la maison des parents du marié dans lequel a lieu la soirée du mariage. Sur une scène installée dans le fond de la salle, il y a trois musiciens (un petit clavier, une batterie et une guitare) et un jack pour brancher les téléphones. Ca crie dans tous les sens, le son est beaucoup trop fort.
Cette soirée restera la soirée où je me suis retrouvée à chanter sur scène en pyjama dans le karaoké traditionnel d'un mariage vietnamien.
Avec Tess, on a ri et on s'est appelées "les pyjama sisters".
 *Trang An*
 Le lendemain, le départ a été bien plus tôt que prévu. A 5h30, la soeur du marié est venu nous réveiller. Tout le monde était déjà prêt à partir à 45. Un peu déroutée de tout ce qui se passait (Houa nous avait dit réveil à 6h pour départ à 6h30), je finis rapidement de préparer mes affaires.
Tout le monde est déjà dans le bus quand j'arrive.
On ne sait pas où l'on va.
 On arrive à Trang An peut-être une demi-heure une heure après.
Le lieu est aussi appelé 'Along sur un lac". Je crois que ça y ressemble. Le lieu est époustouflant. Une tranquillité que prodigue la grandeur des roches qui émergent du lac.
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Un roi vietnamien avait construit son château dans cet endroit afin d'y installer son armée et de défendre les terres contre l'armée chinoise. Ils ont réussi à la repousser.
On fait une balade en barque sur le lac. Si les séances photos continuent, je me laisse bercer par la paisibilité du lac, la fraîcheur de l'eau lorsque j'y glisse mes doigts et la beauté étonnante de tout ce qui entoure. Un peu comme dans une rêverie matinale.
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On passe dans des grottes, il faut se baisser tant l'espace entre nos têtes est réduit.
Touhou, une des jeunes 'teacher" qui est avec nous sur la barque demande à Mauro de lui chanter une chanson alors qu'on traverse une cave. Il est embarassé et répond qu'il n'en connait pas et qu'il ne sait pas chanter (il faut dire que Mauro a été sollicité par toutes les jeunes célibataires, Touhou en particulier, pour poser avec elles lors des différents moments "shooting" du week-end".) . Touhou se tourne alors vers moi "Chante moi une chanson!". Ca me fait sourire. Je suis un peu gênée d'abord puis, elle insiste, avec un grand sourire alors je me mets à chanter Summertime, dans l'acoustique de la cave qui s'étend entre l'eau et les roches qui frolent nos têtes.
 On s'est arrêtés sur plusieurs ilôts, on a pu entrer dans des temples. Il faut laisser ses chaussures dehors. Ici, on se met pieds nus dès qu'il s'agit de rentrer chez quelqu'un, ou dans un lieu partagé.
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Il y a comme un petit muret - le pied de la porte est surelévé. Il faut enjamber pour rentrer. Quang explique que cela marque le passage entre l'intérieur, sacré, et l'extérieur - le reste de la vie je me dis. Une fois qu'on a enjambé le pied de la porte pour rentrer dans le temples, on doit se conformer aux règles du temple les règles de l'extérieur ne sont plus valables.
Je ne sais pas bien quelles sont les règles du temple mais on peut s'y balader, y parler. Tra nous explique que rouge et or sont les couleurs porte bonheur au vietnam, cest pour ça qu'elles sont partout dans les temples
Il y a des autels, de l'encens qui y brûle, des statues imposantes, des gravures en or.
Dans un des temples, lorsque Houa entre, je l'observe prier, discrètement.
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Le midi, on est reparti manger dans la maison du jeune marié. Les lendemains de fêtes séparées, il y a toujours une fête commune, dans la maison du mari, un déjeuner partagé, qui permet aussi de faire se rencontrer les villages. On arrive un peu tard. On trinque avec le père du marié, le frère du marié, puis, le marié.
Je m'aperçois que c'est au mariage que j'aurais dit mon premier mot vietnamien  à voix haute, comme balbutié la premiere fois : "Kamon", ça veut dire, "merci".
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oceanofbooks · 3 years
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🎃《Ce navet pour te guider Jack Stingy en lanterne de maudit et homme ruiné. J'irai de village en village annoncer ta venue et colporter que dans ton éternité de peine tu es devenu "Jack O'Lantern"!》🎃
Jack Stingy, ce fut autrefois son nom. Comment cet homme est-il devenu celui que nous connaissons aujourd'hui sous le nom de Jack O'Lantern? Tout commence le 23 octobre 1770 dans le village de Wicklow en Irlande et à cette époque Jack est bien connu pour être l'homme le plus riche mais également le plus avare du village. Marié et père de deux filles il laissait ces dernières travailler à sa place préférant de son côté passer ses journées à boire en compagnie de serveuses aux mœurs légères. Un jour La Mort en personne commença à être jalouse des richesses de Jack et décida de les lui voler, commença alors entre ces deux-là le jeu du chat et de la souris.
Une histoire courte mais efficace, ponctué de sombres et inquiétantes illustrations que A. L. Douzet a su dénicher dans les archives de différentes bourgades irlandaises afin, comme il le dit, de mieux nous narrer l'entière vérité. Et ça marche. L'histoire est prenante et donne envie dans savoir plus sur la légende de Jack O'Lantern. Peut-être cher lecteur devrais-je poser moi-même les questions à Jack, car on le dit toujours de ce monde.
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vg11k · 6 years
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Resurrection - ch10
Les destructions qu’avait subies la cité étaient encore plus importantes que celles décrites par les rumeurs. Les bâtiments étaient éventrés. Des cadavres en état de décomposition ponctuaient chaque rue, festin d’animaux charognards qui ne fuyaient pas sa présence. Et partout, cette odeur de soufre la prenait à la gorge, faisait peser la sensation permanente d’être dans l’antre du démon lui-même. La cité était moins que l’ombre de ce qu’elle avait été. Elle était véritablement damnée. Et lorsqu’elle tournait son regard vers l’Est, les vapeurs et hurlements d’agonies ne laissaient rien présager de bon…
Finalement, elle déboucha sur la rive du Stir et put revoir cette ile qu’elle n’avait contemplée depuis son départ. A cette vision son cœur se resserra. De nombreuses fumées sortaient de plusieurs ouvertures et pour ce qu’elle voyait, pas un des si beaux vitraux ne subsistaient. L’abbaye autrefois si fièrement dressée sur le monticule de roche semblait voûté sous les coups de boutoirs qu’avait subis Mordheim.
Le pont également était endommagé. Un pilier de soutènement c’était effondré et plusieurs sections entières de pavées avaient dégringolées dans l’abîme grondant, une trentaine de mètres plus bas. Aucun charriot ou même monture ne pourrait plus le traverser, mais pour un individu à pied, c’était encore chose possible. Elle sauta plusieurs précipices sans vraiment penser aux flots n’attendant qu’elle, puis enjamba une carriole renversée en travers de l’allée, criblée de flèches. Ici et là gisaient les corps des assaillants. La puanteur de leurs dépouilles la prenait à la gorge. Mais elle n’avait d’yeux que pour l’édifice. Plusieurs tours défiaient encore les cieux tandis que les autres n’étaient plus qu’amas de gravats. Le cœur de l’abbaye, une solide forteresse, semblait avoir mieux résisté au souffle de la catastrophe. Toutefois, c’était de ses fenêtres et balcons que s’échappait l’épaisse fumée noire qu’elle avait vu de si loin.
Rapidement, elle contourna un tas de charognes et passa sous la herse d’acier éventrée avant de pénétrer dans la cour intérieure. Plusieurs corbeaux fuirent son approche en croassant péniblement. Il n’y avait nulle écurie à l’Abbaye du Roc. Les sœurs n’utilisaient pas de chevaux. Autrefois, les auberges proches se faisaient une joie de garder les montures des pèlerins. Elle traversa l’espace à ciel ouvert, le sable rougeâtre crissant sous ses bottes renforcées, puis posa la main sur le bois de la porte principale. Les souvenirs de son arrivée étant encore jeune fille, comme de son départ en furie il y a quelques années, lui revinrent à la figure avec la force d’un coup de tonnerre. Les épaules crispées, elle ne put que serrer les poings à s’en rendre les phalanges douloureuses sans réussir à retenir ses sanglots. Mais l’instant de faiblesse passa rapidement. Elle essuya ses yeux embués d’un revers et après un regard vers le ciel, se glissa dans la brèche taillée à coups de hache dans le bois renforcé.
A l’intérieur tout n’était que cendres et puanteur de la décomposition. Des cadavres, humains pour certains et pas totalement pour d’autres, ponctuaient régulièrement ses pas. Les tentures finement brodées par ses ainées avaient été décrochées, déchirées et maculées d’humeurs nauséabondes. Le mobilier était renversé en travers des couloirs, fracassé pour la majorité. Les étagères qui n’avaient pas été mises à bas étaient grandes ouvertes, plusieurs successions de pilleurs ayant déjà fait leurs offices. Elle ne s’arrêta pas là et alla droit à la chapelle principale. Elle ne courrait pas mais marchait calmement, telle une condamnée se dirigeant à la potence.
La porte en chêne massif pendait lamentablement sur ses gonds et grinça lorsque la femme entra. L’ampleur du cauchemar s’offrit à elle. Elle avait finalement retrouvé ses sœurs, mais n’y trouva nulle joie. Nul réconfort. Seulement la mort.
Elle renifla bruyamment en abaissant sa capuche blanche, maintenant tachée par la suie. Ses cheveux bruns tombèrent en cascade sur ses épaules alors qu’elle s’avançait dans la nef centrale. Elle passa entre les bancs renversés et enjamba l’un des lustres écrasés. Le marteau à sa hanche produisit une note grave en toquant sur l’une des barres de métal, la faisant frissonner. Mais elle s’arrêta avant le chœur. Une épaisse flaque de sang reposait devant ses pieds. Elle releva lentement les yeux et poussa un hoquet de surprise. C’est en se cachant la bouche de ses deux mains qu’elle identifia sa sœur, pendue au lustre par des fers plantés dans ses mollets. L’augure était facilement reconnaissable à son crâne rasé à l’exception d’une unique natte par laquelle gouttait son sang. La pauvre femme, aveugle, avait l’ensemble du corps écarlate.
Contournant la tâche coagulée sur le sol, la nouvelle venue continua en avant d’un pas de moins en moins assuré. Gravir les quelques marches du chœur fut une nouvelle épreuve. Ses semelles lui semblaient de plomb et collaient à la pierre poisseuse. Et lorsqu’elle y parvint, ce fut pour s’écrouler au pied de l’autel, hurlant sa souffrance et laissant éclater des sanglots trop longtemps retenus.
La matriarche était allongée sur l’autel couvert de sang séché. Ses habits avaient été arrachés et elle portait les traces de milles sévices. La survivante tenta de ne pas ciller, mais elle ne put contempler l’horreur une seconde de plus. Par Sigmar, la pauvre femme avait les yeux crevés et était bâillonnée avec ses propres entrailles !
Les joues ruisselantes de larmes, elle resta à genoux, n’ayant cure de ses habits qui virèrent écarlates. Devant elle, tout aussi souillées que leur guide spirituel, ses sœurs la contemplaient. Pour celles qui avaient encore leurs yeux, voire leurs têtes. Novices, Sœurs et Sœurs supérieures. Toutes avaient été crucifiées dans la chapelle, formant un arc-de-cercle de plusieurs rangs autour de l’autel. Chacune d’entre elle présentait des tortures plus abominables que ses voisines. Plus d’une quarantaine de corps avaient été abandonnés aux oiseaux charognards qui avaient pénétrés par les vitraux éclatés.
Je vous vengerais… murmura-t-elle entre deux sanglots. Je vous en fais la promesse mes sœurs, vos tourments ne resteront pas impunis !
Prononçant ces serments, elle se redressa. Lentement. Puis hurla à plein poumons sa douleur et sa colère. L’écho de sa détresse, amplifié par le cœur de l’abbaye, résonna jusque sur les quais du fleuve.
*
Son regard écarlate luisait dans les ténèbres. D’un pas assuré, il progressait parmi les ombres. Jamais il n’avait arpenté ces étroits couloirs, mais il savait quelle direction prendre. Skrash n’était plus très loin. Quelques minutes plus tard, il se tenait au-dessus du corps mutilé de la bête à fourrure.
Qu’est-ce que c’est que ça, renifla l’humain en arrivant quelques instants plus tard.
Levant la torche un peu plus haut, Jack éclaira la dépouille du skaven.
Un rat ! cracha-t-il en faisant un pas en arrière. Vous m’avez amené jusqu’ici pour…
Un ssserviteur, coupa Mandrak en lui jetant un regard glacial.
Son ton n’admettait aucune réplique. Et le monte-en-l’air se garda bien d’ajouter un commentaire. Il garda le silence, se contentant d’attendre la suite des évènements. Ce monstre l’avait facilement vaincu en combat singulier. Il réalisait maintenant que le mort-vivant n’avait fait que jouer avec lui comme un chat avec une souris. Et cette pauvre femme avait fait les frais de son impuissance. Eponine…
Il se força à rester calme et ne rien laisser paraître. Mandrak avait fait bien plus que lui enrouler l’écharpe autour du cou pour endiguer l’hémorragie, manquant au passage de l’étrangler. Il lui avait laissé ses dagues et lames-matraques. Ce démon aux crocs acérés étudiait l’éboulis derrière le cadavre du rat avec une curiosité innocente. Et pourtant en lui laissant ses armes, il lui faisait clairement comprendre qu’il ne le craignait pas. Et qu’il le tuerait sans sourciller si l'assassin ne satisfaisait pas ses désirs. Brusquement, Mandrak replia les jambes et examina un détail au sol, presque agenouillé. Jack n’aurait su dire s’il le mettait au défi de déjà le trahir ou s’il ne s’en souciait déjà plus…
Des ssssaurus… murmura-t-il en se redressant tout aussi soudainement.
Il revint au tas de fourrure puant, visiblement excité.
Il y a des sssaurus dans sssette sssité, qui l’eut cru…
Sans vouloir vous offenser… qu’est-ce qu’un…
Le regard que lui lança le vampire foudroya à nouveau le mercenaire. Il retint son souffle quelques instants. Mais l’expression meurtrière du mort-vivant passa aussi vite qu’elle était apparue.
Des hommes-lézards, déclara-t-il distraitement sans daigner lui accorder un regard.
Il se pencha et prit d’une main ferme le corps qu’il souleva sans peine apparente.
Ils vivent en Lussstrie, de l’autre côté de l’Ossséan, poursuivit-il en étudiant la carcasse d’un œil critique. J’ignore ssse qu’ils font à Mordheim. Peut-être lui le sssaura…
Cette… chose ? Renâcla-t-il. Vous êtes capables de faire parler les morts ?
Qui te dit qu’il est mort ?
Comme pour confirmer ces dires, la chose eu un hoquet et cracha un peu de sang. Jack fit un bond en arrière, puis s’obligea à retrouver sa contenance. Déjà, la créature retrouvait le calme d’un trépassé. Mandrak esquissa un sourire moqueur.
Mort ou pas, il n’en a plus pour longtemps, nota le Serpent alors que le corps brisé gouttait du sang sous leur yeux.
Dubitatif, le vampire leva le bras un peu plus haut afin d’examiner son esclave. Il haussa les épaules.
N’ai crainte. Il posssède plus de resssources qu’il n’en a l’air.
Et il reparti d’où ils venaient, laissant planté là l’humain perplexe.
Mais… Tout ce chemin… c’était uniquement pour cette chose à moitié morte ! Osa-t-il protester.
Tu sssouhaites partager ssson sssort ? interrogea Mandrak en lui jetant malicieusement un coup d’œil par-dessus son épaule.
La lueur de la torche se refléta quelques instants dans le regard vermeil du mort-vivant. Aussi Jack s’empressa-t-il de lui faire signe que non.
*
Utilisant le manche de son marteau comme un levier, la sœur rescapée s’arc-bouta et parvint à faire sauter les gonds de la pièce tant convoitée. Elle s’essuya le front et y répandit un peu plus de suie, puis inspira avant d’entrer. Elle était incapable d’esquisser le moindre sourire en trouvant finalement ce qu’elle était venue chercher dans la réserve interdite. Seul le désespoir animait ses traits.
C’est avec précaution qu’elle sortit un à un les tonnelets de poix. Lors de son arrivée, elle n’avait remarqué aucune trace d’incendie devant les grilles. Ses ainées n’avaient pas eu l’occasion de s’en servir. Les cadavres indiquaient au contraire qu’elles avaient luttés furieusement pour chaque mètre concédé. Si leurs corps avaient été brisés et leur mémoire bafouée, au moins leur honneur était sauf. Piètre consolation… Mais ainsi elle pourrait offrir le repos que ses sœurs méritaient. La fournaise effacerait les sévices infligés à ses sœurs et serait le premier pas de la survivante sur le sentier de la rédemption.
C’est en déplaçant le dernier baril qu’elle remarqua un détail insolite. Une vaste partie de la réserve, située au plus profond de la forteresse, avait été dégagée. Mais restait vide. Sentant la colère recommencer à bouillir dans ses veines, elle s’avança plus avant dans l’obscurité et mit au jour un gouffre obscur. Cet endroit était l’un des rares de toute l’abbaye à ne pas être pavé de dalles, mais elle savait que ce puit n’était pas là à son départ. La roche grossièrement taillée et les gravats environnants témoignaient de l’excavation récente. Des pilleurs au culot et aux moyens effrayants c’étaient creusés un chemin à travers la roche du fort pour venir y dérober ce qu’il recelait. Mais de quoi pouvait-il s’agir ?
Déposant son marteau de guerre, elle examina la pièce avec plus d’attention. Toute une partie de la zone avait été ratissée pour ne rien laisser de ce qu’il y avait eu là. Toutefois, en y regardant bien, une fine couche de poussière subsistait. Elle y passa le doigt et le portant à hauteur d’yeux, constata avec étonnement que celle-ci luisait faiblement. Elle fronça les sourcils, l’incompréhension venant s’ajouter à sa peine.
Mes sœurs… qu’avez-vous fait…
Quelques minutes plus tard, elle se trouvait dans le bureau de la matriarche. Celui-ci avait été saccagé, les bibliothèques et les tiroirs renversés. Mais rien n’avait été brulé. Parmi les parchemins piétinés, elle identifia un rouleau au sceau plus récent que les autres et l’ouvrit d’une main tremblante.
Collecter de la pierre magique… mais qu’avez-vous fait… répéta-t-elle en levant les yeux au ciel.
*
Le vieux nécromant sursauta lorsqu'on déposa la carcasse du rat géant sur la table face à lui. Ahuri, il releva la tête vers l'importun qui accompagnait à présent le vampire. Shriiegn s'apprêtait à protester mais se ravisa en un instant. Lames-matraques, capuchon sombre et surtout le reptile enroulé grossièrement peint sur la cuirasse, au niveau de la poitrine. Jack le Serpent. Moins d'une journée après son arrivée en force ce foutu suceur de sang était déjà accompagné de l'un des assassins les plus redoutés des environs.
Sssoigne le, grinça ledit suceur de sang en passant à côté du tueur. J'ai besoin de ssses ssservissses.
Shriiegn ne put retenir une mine grimaçante.
Il est vraiment vivant ? Vous auriez…
Il est vivant, trancha Mandrak d'un ton qui n'autorisait aucune contestation.
Levant les mains en signe de reddition, il n'insista pas. Mieux valait rester dans les bonnes grâces d'une telle créature.
Je… ferais au mieux, répondit-il en s'efforçant d'imaginer un moyen de faire paraître vivant le skaven qui se vidait de son sang sous ses yeux.
En quête d'une quelconque aide, il se tourna néanmoins en direction de l'humain. Mais celui-ci se contenta de lui décocher un regard sombre. De toute évidence, lui non plus n'était pas ici de son plein gré…
Tu as mensssionné trois autres nécromants plus tôt, grinça Mandrak en s'attardant sur la créature difforme qui trépignait d'excitation depuis leur retour.
Shriiegn attendit la suite de sa phrase quelques instants, avant de secouer la tête et bredouiller :
Birgith, Gizrath et Urgal, un homme-b...
Guide-moi jusqu'à ssse Birgith, l'interrompit Mandrak en s'adressant au Serpent.
Celui-ci eut un rictus.
C'est une blague ? On en vient, c'est justement là que vous avez saigné cette fille qui…
Les mots lui manquèrent comme le vampire se plantait face à lui. Le regard étincelant de colère, il reprit la parole :
Je ne t'ai épargné que pour me guider dans sssette ville, le menaça-t-il. Alors guide moi !
Déglutissant, Jack hocha la tête sans ajouter un mot.
Ils quittèrent la pièce souterraine peu après, talonnés par la chose et en capuchon noir. Soupirant, le sorcier se laissa retomber sur sa chaise. Comment diable allait-il remettre cette vermine sur pieds ? Elle présentait de multiples traces de morsures, une patte et une partie de sa queue avaient été amputés et un œil crevé… Ce rongeur n'avait plus beaucoup de temps à vivre. A moins que…
Écarquillant les yeux, il réalisa finalement que quelque chose n'allait pas. Oui, il aurait dû mourir bien plus tôt. Et pourtant, à présent qu'il ouvrait ses sens, Shriiegn réalisait ce qui se terrait au fond de cette carcasse. Non pas une âme pervertie par la ruine, mais deux. Ce fou de vampire avait damné sa marionnette à fourrure, emprisonnant un esprit dans ce corps brisé.
Cruauté ou génie, il n'aurait su trancher. Le bougre devait être sacrément tourmenté depuis, mais cela expliquait également sa résistance actuelle. Deux âmes s'accrochant a un même corps le poussaient davantage en avant qu'une, persuadant la chair de continuer à vivre avec davantage d'insistance.
*
Ses habits étaient poisseux et gouttaient du sang de ses sœurs. Son visage à la peau si claire était noir de suie. Elle rabaissa sa capuche écarlate sur ses cheveux incrustés de cendres. Marteau au poing, elle tourna le dos au bûcher et arpenta une dernière fois les allées du monastère. Lorsqu'elle fut enfin à l'air libre, elle se retint de jeter le moindre regard en arrière. Une colère sourde brillait dans ses yeux bleus, soulignés par les cernes. Elle nettoierait cette cité du mal qui s'y était installé ou périrait à la tâche.
Recroisant les documents à sa disposition, elle avait désormais une liste des factions présentes dressées par ses ainées. Possédés, homme-rats, morts-vivants, hommes-bêtes et malandrins en tout genres. Sa prise se resserra sur son arme.
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RENDEZ-VOUS MANQUÉ AVEC DOUBLE-FACE
Jusqu’à la fin des temps on se souviendra de Billy Dee Williams pour un rôle : Lando Calrissian, l’autre vaurien de la première trilogie Star Wars et ancien propriétaire du Millenium Condor qui livra Han et les autres à l’infâme Dark Vador à la fin de L’Empire Contre-attaque avant de faire amende honorable en détruisant la nouvelle mouture de l’Étoile de la Mort dans Le Retour du Jedi. Bref, un gentil vaurien, finalement. Mais on a tendance à oublier que Williams prêta ses traits, sa moustache et son goût pour les belles sapes à un autre personnage légendaire de la culture populaire du vingtième siècle : Harvey Dent, malheureusement avant qu’il ne devienne Harvey « Two-Face » alias Double-Face, dans nos contrées.
Bien sûr, c’était dans les années 80 – bien avant qu’on donne à Nick Fury les traits de Sam Jackson dans la série Ultimate puis dans les films Marvel –, dans le Batman de Tim Burton, qui reste à ce jour l’un des tout meilleurs films de super-héros, toute période confondue. Mais disons-le tout net, son rôle dans le film n’est pas mémorable et son temps de présence à l’écran assez court. Pourtant impossible de ne pas frémir à l’idée d’un Double-Face campé par cette bonne vieille trogne de Billy Dee Williams. Fantasme ultime que les multiples réécritures et autre changement de réalisateur lors des épisodes suivants de la saga anéantiront à tout jamais. Mais avant de revenir sur ce qui a fait capoter l’affaire, un petit retour en arrière – ou flashback pour les anglophones confirmés – s’impose.
Fin des années 70. Un gentil barbu à lunettes auquel presque tout le monde – y compris quelques-uns de ses amis réalisateurs du Nouvel Hollywood – a conseillé d’abandonner son « petit film de space opera pour adolescents retardés » savoure son succès sans oublier de bûcher sur de nouveaux projets : les aventures d’un archéologue antinazi sur les traces de l’Arche d’alliance et la suite, bien sûr, de La Guerre des Étoiles. Au moment d’envisager le casting de cette suite tant attendue par les fans, le nouveau nabab se souvient d’un acteur afro-américain recalé au casting pour le rôle de Han Solo qui plus tard lui avait reproché le manque de diversité dans la galerie de personnages pourtant cosmopolites du premier film. Très vite Lucas bloque son choix : Billy Dee Williams sera Lando, le vieil ami de Solo avec qui il a fait les « 400 coups ». Plus habitué aux plateaux de série télé, ce choix propulse Williams à un autre niveau de célébrité, et cela d’autant plus que le contrat pour L’Empire inclut également sa participation au volet final de la trilogie. Et si aujourd’hui on peut avoir du mal à l’imaginer, à l’époque se retrouver ainsi propulsé en tête d’affiche de la saga la plus juteuse de tous les temps n’est pas rien pour un acteur noir à Hollywood.
Malheureusement, la suite sera un douloureux retour à la réalité : si l’on excepte une apparition aux côtés de Stallone dans Les Faucons de la Nuit et un passage devant la caméra d’Abel Ferrara pour New York, 2 heures du matin, les deux rôles marquants de Williams dans les eighties sont sa participation à la cinquième saison de Dynastie et son rôle d’ambassadeur publicitaire pour une bière américaine bien connue – ce qui lui vaudra d’ailleurs quelques critiques. Mais heureusement pour lui, au même moment, Warner qui planche depuis déjà quelques années sur l’adaptation des aventures de l’homme chauve-souris est sur le point de valider son choix pour le poste de réalisateur en la personne de Tim Burton, alors seulement porté par le succès de Pee-Wee’s Big Adventure. Le futur réalisateur de Sleepy Hollow accepte volontiers, mais pas sans apporter de nombreuses réserves au script qu’il juge trop proche des récentes aventures de Superman, alors seul exemple d’adaptation réussie d’un comic book sur grand écran – également produit par la Warner, qui plus est. Burton sort sa machine-à-écrire pour pondre un nouveau synopsis inspiré des récents travaux de Alan Moore et Frank Miller qu’il a dévorés malgré son manque d’intérêt pour les comics avant de laisser la main à un  jeune scénariste nommé Sam Hamm – heureux temps où de jeunes cinéastes quasi inconnus pouvaient être embauchés sur un blockbuster et contraindre le studio à adopter leur vision ! Pendant ce temps-là, Burton tourne, toujours pour la Warner, Beetlejuice avec dans le rôle-titre un certain Mickael Keaton, alors sympathique acteur de comédie ne se doutant pas de ce qui l’attend.
Boosté par le succès de « Bételgeuse », la production de Batman s’accélère et l’on en vient rapidement à l’étape cruciale du casting. Pour le rôle de Batman/Bruce Wayne, Burton force littéralement le studio à engager Keaton qui essuiera une sévère campagne de dénigrement de la part de fanboys enragés par ce choix saugrenu – à l’époque – et qui n’hésiteront pas à noyer le siège du studio de lettres de menace et/ou d’insulte. Pour le rôle du Joker, on embauche le grand Jack Nicholson, qui rafle au passage un joli pactole, et pour le rôle de Vicky Vale, la troublante et torride Kim Basinger – tout juste auréolé du bide au box-office du pourtant terriblement sympathique J’ai épousé une exta-terrestre avec Dan Aykroyd et Alyson Hannigan –, au nez et à la barbe (et au bras cassé) de la malchanceuse Sean Young qui retentera sa chance en vain pour le rôle de Catwoman dans Batman Returns, mais ceci est une autre histoire... Pour les seconds rôles, moins de remous sont à signaler, même si pour le rôle secondaire mais potentiellement crucial du procureur Harvey Dent le studio tente de caser un visage plus vendeur en la personne de l’incandescent Don Johnson, en pleine bourre grâce au phénomène Miami Vice. Mais encore une fois, Burton impose ses décisions et embarque ce bon vieux Billy Dee Williams dans l’aventure, avec bien entendu dans un coin de la tête l’idée d’en faire son Double-Face dans une éventuelle suite du film.
Le Batman de Tim Burton sort sur les écrans américains le 23 juin 1989 – il faudra attendre la rentrée de septembre pour découvrir le film en France – et casse véritablement la baraque, devenant même l’un des plus gros succès de l’histoire. Une véritable batmania explose alors aux quatre coins du monde. Les fans de comics ne sont plus seuls. Badges, casquettes, T-shirts à l’effigie du Dark Knight envahissent les rues tandis que le célèbre logo jaune et noir du film devient un symbole aussi connu que le S de Superman. Illico la suite est officialisée par Warner qui charge Hamm de brosser un canevas du tonnerre alors même que Burton, pas très chaud pour remettre le couvert, part tourner un conte de fée sur une créature aux mains en forme de ciseaux interprétée par la vedette écorchée vive de 21 Jump Street. Dans les premières versions du script, Catwoman et Le Pingouin sont déjà de la partie, et Harvey Dent également. En fait son rôle est à peu de chose près celui que tiendra finalement Christopher Walken (dans le rôle de Max Shreck) dans la version tournée du script. Selina Kyle est son assistante et c’est d’ailleurs elle qui dans le final du film doit – sous les traits de Catwoman – lui donner un baiser électrifié faisant de lui… Double-Face.
Comme prévu initialement c’est Williams qui doit reprendre son rôle d’Harvey Dent et incarnera donc Harvey « Two-Face ». Mais c’est sans compter sur les sempiternelles réécritures et les inévitables changements de scénariste inhérents à la production de blockbusters. Peu enthousiasmé par le script de Hamm qui ne développe pas assez selon lui le personnage de Catwoman, Burton sollicite, sur la foi de son travail sur Fatal Games (un teen movie machiavélique porté par le duo Winona Ryder/Christian Slater), le scénariste Daniel Waters pour injecter un peu de noirceur à l’ensemble. Au fil des versions, il semble alors de moins en moins certain que Double-Face apparaisse dans cette suite. Waters écrit même une scène dans laquelle Dent met son avenir entre les mains de sa pièce fétiche qui retombe du bon côté, remettant ainsi à plus tard le coup du sort devant entraîner sa maléfique transformation. Mais finalement rien de tout cela n’apparaîtra dans la version finale du film, Harvey Dent étant purement et simplement éjecté de l’intrigue, à l’instar de la belle Vicky Valle – qui elle bénéficiera au moins d’une ligne de dialogue pour justifier son absence. Le coup est dur pour Williams dont la carrière tourne au ralenti, mais l’acteur  ne perd pas espoir et est toujours prévu au casting de la seconde suite d’ores et déjà sur le plan de travail de la Warner qui compte sur Burton pour rempiler au poste de réalisateur.
Mais lorsque Batman le Défi sort enfin sur les écrans presque trois ans jour pour jour après le premier épisode, le studio, qui a déboursé un budget deux fois plus conséquent pour cette suite, fait la fine bouche face aux premiers chiffres du box-office. Le film est pourtant bien un succès et fait même un meilleur premier week-end que le film de 89. Seulement, il termine sa carrière bien en deçà des sommets atteints par le premier Batman. Et pire : la noirceur et les moult allusions sexuelles contenues dans le film vont à l’encontre des partenariats signés par Warner avec de grandes marques appréciées des enfants – dont l’une représentée par un clown à salopette jaune a même dû retirer des figurines à l’effigie des « héros » du film de ses joyeux menus pour enfants.  Pour autant Warner laisse dans un premier temps le cinéaste natif de Burbank travailler sur le film dont le titre de travail tout en sobriété est Batman 3. Et outre le retour de Catwoman, une myriade de personnages est annoncée au programme : Rene Russo en nouvelle conquête de Bruce Wayne, L’Épouvantail sous les traits de Brad Dourif (qui était le premier de choix de Burton pour Le Joker), Marlon Wayans en Robin et… c’est tout ! Toujours pas de Harvey « Two-Face » Dent à l’horizon, au grand dam de Williams.
L’acteur est proche de se faire une raison et d’enfin accepter la triste vérité : il ne sera jamais Double-Face. Cependant un coup de théâtre frappe la production de ce troisième opus des aventures du Caped Crusader : Burton, malgré le succès des deux premiers épisodes qui lui est en grande partie imputable, est remercié par Warner qui le relègue à un poste honorifique de producteur fantôme – en plus d’un probable pourcentage sur les futures recettes du film. Et de fait, le nouveau réalisateur embauché dans la foulée va faire table rase des pistes de travail du Batman 3 version Burton. Et ce réalisateur qui quelques années plus tard sera presque unanimement détesté des fans du Chevalier Noir s’appelle Joel Schumacher. Le réalisateur de Génération Perdue débarque avec de nouvelles idées en tête et l’ombre de Burton, bien occupé à la production d’un film en stop motion contant l’histoire d’un squelette décidé à sauver Noël, ne semble pas l’impressionner. Alors que Keaton qui réclamait un cachet irréaliste au studio pour sortir de l’aventure la tête haute est rapidement remplacé par l’éternel Val Kilmer (le meilleur Batman selon Bob Kane !), Russo est tout aussi rapidement remerciée en raison de son âge jugé trop avancé pour pouvoir semble-t-il séduire Kilmer à l’écran. Exit également L’Épouvantail – et Dourif, donc – et l’aguicheuse Catwoman, que le studio avait pourtant sauvé d’une mort certaine en exigeant des reshoots afin de l’insérer dans le plan final de Batman le Défi, tandis que Marlon Wayans se voit versé son salaire en guise d’indemnités de licenciement anticipé – il révéla d’ailleurs durant la promo de G.I. Joe qu’il touchait encore des royalties pour ce rôle qu’il n’a jamais joué.
Quant à Williams, la joie d’apprendre que Double-Face sera le grand méchant – avec L’Homme-Mystère – du futur Batman Forever est de courte durée. Car si l’heure semble être enfin arrivée pour le terrifiant Harvey « Two-Face » d’avoir finalement le droit à sa version de chair et d’os – en effet, l’arrivée prévue de Double-Face dans la série des sixties sous les traits du jeune Clint Eastwood n’eut pas le temps d’aboutir avant l’annulation du show –, l’acteur ne semble pas faire partie des plans de Schumacher qui ne voit pas en lui l’étoffe d’un super-vilain : « Je ne l’ai pas envisagé pour le rôle car pour moi il ressemble plus à un héros. Il me fait penser à Clark Gable. » Satanée moustache ! Et puis surtout le réalisateur de L’Expérience Interdite a un acteur en vue pour personnifier Double-Face ; « J’ai toujours voulu Tommy Lee Jones. Je venais de terminer Le Client avec lui, et j’ai toujours pensé qu’il ferait un parfait Harvey « Two-Face » Dent. » Si les rumeurs veulent que Williams, définitivement écarté de l’affaire, ait été dédommagé par un gros chèque de la Warner, lui a toujours nié avoir signé un contrat pour plusieurs films, à l’inverse de Wayans, et affirme n’avoir jamais reçu un quelconque dédommagement. L’affaire est donc close et l’on continuera de deviner les regrets derrière les réponses diplomatiques que fera l’acteur au cours de diverses interviews abordant le cas Double-Face. Surtout que même en reconnaissant certaines qualités au premier Batman de Schumacher (Kilmer est solide dans la peau de Wayne tandis que Nicole Kidman fait des ravages en femme fatale, sans parler de la prestation déjantée de Jim Carrey alors au sommet de son art), il demeure difficile de sauver la prestation de Jones qui tente vainement de rejouer le Joker de Nicholson. Le seul intérêt de sa prestation est de rappeler ses réelles aptitudes au cabotinage – que certains de ses rôles chez Oliver Stone avaient laissé transparaître –, lui qui aujourd’hui est surtout connu pour son inévitable personnage de solide gaillard taiseux et imperturbable.
Et si plus récemment, on a eu le droit dans le Dark Knight de Nolan à une nouvelle version moins cartoonesque de Double-Face par le morne Aaron Eckhart, difficile d’oublier qu’un jour le grand Billy Dee Williams, qui avait su, malgré le nombre famélique de scènes mis à sa disposition dans le film donner un certain éclat au procureur Dent, a failli avoir sa chance pour incarner Double-Face, ce vilain tragique dont le destin ne tient qu’à une pièce. Nul doute que le destin de Williams, lui, en aurait été changé. Aujourd’hui, l’acteur travaille essentiellement pour la télévision, et reprend à l’occasion le rôle de sa vie – pour un jeu-vidéo, un caméo ou un dessin-animé –, celui de Lando Calrissian, cet escroc sympathique, ce gentil vaurien aimé des fans de toutes la galaxie. Et lorsqu’en avril 2014, une photo en noir et blanc réunissant le casting du nouvel épisode de Star Wars confirme au passage le grand retour des anciens, Williams brille par son absence. « Où est Lando ? », s’interrogent des millions de fans. Lando n’est pas de la partie comme l’a récemment confirmé Lawrence Kasdan, scénariste sur Le Réveil de la Force. Trop de personnages, d’intrigues et de sous-intrigues, de réécritures et de débats houleux au cours de la pré-production pour faire revenir tout le monde d’un seul coup. Lando devra attendre le prochain tour.
Williams, lui, garde espoir en interview et se montre confiant quant à son futur retour dans la franchise qui l’a rendu célèbre.
Son heure viendra… peut-être.
[Cet article fut initialement publié sur la première version du site rockyrama.com]
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M. Jack
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Dans M. Jack, un des joueurs va jouer Jack l'éventreur qui tente de fuir sa dernière scène de crime. L'autre joueur va incarner les enquêteurs qui vont tenter d'empêcher Jack de fuir. Le hic c'est que ces derniers ne savent pas qui est Jack, et il est certainement l'un d'eux. 8 pions personnages de 8 couleurs différentes8 cartes personnages8 cartes alibi1 plateau de jeu2 pions barrages de police2 tuiles plaques d'égouts fermées1 pion compte tour6 tuiles bec de gaz allumé1 carte témoin On installe le jeu en plaçant les personnage, les becs de gaz allumés, et les plaques d'égouts fermés selon le schéma présenté dans la règle. On mélange toutes les cartes par catégorie. Le joueur incarnant Jack pioche une carte alibi, ce sera le personnage qu'incarnera Jack. A droite du plateau de jeu, se trouve une piste de tours présentant l’ordre d'activation des joueurs. Selon cet ordre les joueurs vont activer 4 personnages présents sur la carte. Chaque joueur peut activer le personnage de son choix, peut importe si c'est Jack ou non. Sur les cartes personnages figurent des symboles qui permettent d'indiquer ce que peut faire le personnage en question. Ils peuvent tous se déplacer d'un certain nombre de cases et effectuer une action ( obligatoire ou non, dépendant du personnage ). Chaque personne a des pouvoirs propres. Une fois les 4 personnages activés, le joueur qui joue Jack indique s'il se trouve sur une case éclairée ou non, donnant ainsi un indice à l'autre joueur. Puis on éteint un bec de gaz et le tour se termine. Si Jack parvient à sortir par un des coins du plateau, alors il gagne. S'il n'y parvient pas avant la fin de la partie, alors ce sont les enquêteurs qui l'emportent. Le bluffChercher qui est jackLes illustrationsJouer Jack et rouler les enquêteurs dans la farine Rien
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Design J'adore le design de ce jeu. Les illustration sont très belles comme d'habitude quand c'est Pierô qui s'y colle. Les icônes sont clairs et explicites. Le plateau est bien réalisé et nous plonge vraiment dans un quartier du Londres victorien sur la dernière scène de crime de Jack l'éventreur. L'exploit de Pierô réside ici à traiter le thème sans aucune goutte de sang ni armes, chapeau Monsieur!
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Thème Le thème sert évidement la mécanique. Ils sont tous les deux bien imbriqués et aucune incohérence n'est à déplorer. On mélange l'enquête et la chasse à l'homme, on sent bien qu'on est en train de chercher quelqu'un qui cherche à fuir. Le matériel est très bon. Les cartes sont en carton d'une épaisseur convenable, les pions sont épais et en bois. Il faudra y coller des auto-collant lors du déboîtage. Le plateau est de bonne facture et n'est pas fragile. C'est là la force du jeu! Les tours s'enchaînent vite et son fluides. On doit constamment émettre des hypothèses sur l'identité du tueur, et celui ci fera tout pour vous faire penser à quelqu'un d'autre. C'est un jeu du chat et le souris vraiment agréable et on veut refaire une partie tout de suite après. On passe dans l'ombre, dans la lumière, on passe par les bouches d'égouts pour accélérer le mouvement, mais le tueur ne doit pas aller trop vite au risque de se faire démasquer. C'est que du bonheur!
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Simplicité des règles Les règles sont assez simple. Tout est écris sur les cartes et les symboles sont clairs et explicite ce qui permet de ne pas avoir de retours à la règle. Le jeu est compréhensible par les néophytes.
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Le jeu sort bien et se range aussi vite. Il est dommage en revanche que les auteurs n'ait prévu qu'une seule mise en place possible. Un excellent jeu à deux comme souvent chez Hurrican. Il est tendu, assez casse-tête. Si vous aimez les enquêtes et le bluff, vus adorerez ce jeu! Foncez, Foncez, Foncez! Read the full article
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ecrivures · 4 years
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08/04/2020
Une rue pavillonnaire gravée d’atmosphère baladeuse à
- Eh, tiens ! Ça va ?
Elle se retourne et aperçoit Martin (lire « Martine », prononcé à l'anglaise, et non « Martin », à la française, ça fait moins stylé) s'approcher d'elle. De amples mouvements d'un bras indiquent que c'est bien à elle qu'il fait signe, Martin, et que la joie exprimée là par le mouvement de son corps exprime l'ambiance amicale d'une telle situation.
Martin finit par se retrouver à son niveau, et entame le dialogue constructif
- Eh bien, ça fait longtemps dis !
Elle rép
- Ça faisait longtemps, excuse-moi.
Corrige Martin.
Elle reste coite. Martin poursuit par la rencontre de mots.
- Et donc, tu t'en es sortie avec ton assurance ?
Là c'est à elle, ouvre la bouche et entre dans la discussion
- Oh, bien, à vrai dire
- Tu t'en étais sortie, excuse-moi.
Corrige Martin.
Elle reprend
- Oh non, pas de soucis, enfin pas besoin de s'excuser après tout, il ne s'agit là que d'une simple question de conjugaison temporelle.
Martin rit sympathiquement
- Toujours amoureuse de la langue française, à ce que je vois !
- Disons que l'expression et la construction des formes de pensées passent par le langage, c'est évident.
Elle tousse. Martin se sent un peu bête mais il n'en perd rien de sa superbe
- Tu as toujours su dire les choses vraies, absolument. C'est ce que je respecte en toi, et je vois que le temps n'a rien changé de tout ça ! Mais dis moi, le petit dernier là, euh, comment qu'y s’appelle déjà...
- Lucas ?
- Ah oui, Lucas. Il se porte bien ? Je suppose qu'il a bien grandi !
Elle sourie légèrement et explique
- Il grandit oui, il grandit. Enfin, plus trop maintenant tu sais, après les 25 ans le corps cesse de se développer, en tout cas il se stabilise à un certain niveau, c'est normal, je suis si fière de lui, études de médecines approfondies, un parler très clair, des idées limpides, je le verrais bien accéder un jour à la politique, il s'en sortirait parfaitement pour sûr.
Martin réfléchit. Et dit à voix haute
- En effet, en effet... Lucas a toujours eu l'accointance d'un certain génie. Pas celui d’Aladin non non, ohoh, je parle de génie comme par exemple les Mozart les Franck Einstein les tout ça haha...
Ricanant légèrement, Martin finit par en rire puissamment et le plus sincèrement du monde, avec toute la force que sa cage thoracique peut produire. Faut dire, il est doté d'un certain sens de l'humour Martin, du moins il s'en voit persuadé, et alors, retrouvant son souffle, la discussion reprend de son initiative
- Enfin. Je me souviens que la dernière fois, tu allais obtenir une mutation, ou changer de poste, je sais plus. Ça en est où, de tout ça, maintenant ?
Un très court temps de réflexion et elle répond
- Il est vrai que j'ai été affectée d'une réorientation professionnelle il y a quelques années, je m'en souviens, à l'époque je travaillais à la banque mais en tant que femme de guichet spécifiquement, rien de bien intéressant et mon titre n'étais pas des plus élevé au sein de la structure que j'aidais à faire tourner, pour faire court disons que j'étais la proie facile à toute personne fragile et en déclin budgétaire, de simples citoyens dans l'ensemble bien que ça ait pu aussi porter sur quelques investisseurs divers, des patrons de petites ou moyennes entreprises aussi, un ministre une fois je me souviens enfin de ministre, je voudrais plutôt dire un élu municipal d'une commune, je dois l'admettre très peu connue de nos services sinon complètement inconnue, enfin... j'en étais las de ce travail au bout d'une douzaines d'années, quand Roger (lire « Rojeure », classe anglaise, et non « Rojé », vieillerie française), mon supérieur est venu me voir un matin, je m'en souviens très bien, c'était un matin où il faisait frais mais pas mauvais, les jours de printemps approchaient et on sortaient tous d'une torpeur liée à la période d'hiver qui venait de nous impacter, faut dire on avait eu droit à un hiver plutôt froid à l'époque, je ne me souviens plus, c'était en 2006 ou 2013, enfin, Roger donc s'est approché et il voyait bien Roger que je m'épuisais à tenir le guichet chaque jour de la sorte, il s'est approché Roger et m'a proposé une offre qu'il venait de voir dans le journal qui me siérait mieux, et en effet qu'elle me siérait mieux, c'était pour un job non alimentaire au musée international des œuvres nationales, à Paris, ou Toulouse je ne sais plus, en tout cas je ne me suis pas faite prier, moi amatrice d'artisteries depuis toute jeune que j'étais, je lui ai affirmée ma volonté, il m'a dit « c'est bien simple Jordan (lire « Jordane », version américano-anglaise pour un potentiel féminin (fonctionne aussi au masculin, ne suffit-il que de se souvenir du fameux basketteur (joueur de basket, le sport) Michael (lire « Mikaël », et non « Michel », ce qui n'est tout bonnement pas la même chose) Jordan (à lire comme « Jordane », donc)), et non « Jordent », si l'on lit en français, cette prononciation existe-t'elle d'ailleurs avis aux amateurs) euh, enfin, je veux dire, Josie, il te suffit d’appeler Jack (lire « D'jak », version stylée des amerloques états-uniens, et non « Jacqueu », version française un peu moins fraîche) de la compta, il a tous les contacts qu'il te faut », alors je me suis empressée d’appeler ce Jack, quelqu'un de bien sympathique par ailleurs qui m'invitera au restaurant un soir par la suite mais ça ne donnera rien de franchement concret vu qu'à l'époque j'étais bien plus emballée à l'idée de m'occuper pleinement de mon premier nouveau-né, Jeremy (lire « Jerem », tout simplement), en trouvant le job adéquat à mes envies et à l’obtention d'une digne position financière, que de juste baiser avec un gars charmant mais sans plus, enfin, donc, les liens se sont fait j'ai quitté mon poste de guichetière à la banque et suis partie pour occuper mon nouveau poste au musée international des œuvres nationales, et alors, figure toi seulement, figure toi franchement, que je me suis rendue compte qu'il s'agissait d'une annonce préventive, c'est à dire que le musée international des œuvres nationales n'était qu'en projet de construction, et que le poste m'était bien attribué mais que je devrais attendre la toute fin des travaux, soit qui s’annonçaient une, environ, cinquaine d'années sulfureuses à devoir surfer sur l'aide des aides sociales, ce n'était pas facile ah non crois moi, très compliqué comme situation, j'ai pu m'occuper de Jérémy comme il fallait, à flux tendus, mais quand le deuxième, ah non, la deuxième est arrivée tout est devenu compliqué on a du vagabonder à droite à gauche de jobs alimentaires en jobs alimentaires avec le mari, tu sais, Régis (lire comme ça se prononce), je suis toujours avec lui, mais rassure-toi on a fini par s'en sortir, le musée international des œuvres nationales a fini par ouvrir, j'y ai pu enfin occuper le poste qui m'étais promis, petit salaire au début mais ça va il sont indulgent au sein de cette hiérarchie, à présent je m'en sors bien Régis lui a trouvé un travail au sein d'une agence immobilière il s'occupe simplement du ménage mais le salaire n'est pas trop mauvais, et quant à Roger, ce fameux Roger, j'ai vite appris qu'il cherchait quelqu'une comme moi à mettre dehors sans avoir à en virer la personne pour y placer à la place sa propre fille, une personne odieuse si tu veux mon avis j'ai eu l'occasion de la rencontrer à plusieurs reprises celle-là plus princesse y'a pas tu
Et tout tandis que Josie poursuit à parler de la sorte, en exprimant tant de choses très intéressantes, Martin se rend petit à petit peu compte qu'il ne connait pas cette personne, l'ayant confondue avec une autre, qui ne s’appelle pas Josie l'autre mais belle et bien Josée (version féminine de José). Josie, quant à elle, est depuis le début très claire sur le fait qu'elle ne connait aucunement Martin, bien que sur la fin elle commençait à se demander si, peut-être, il ne lui rappelait tout de même pas quelqu'un, donc que pourquoi pas avaient-ils potentiellement une fois partagés un passé commun enfin elle n'y croie pas des masses non plus Josie.
Il faut savoir, pour que se concluve pertinemment bien ce récit, que pour autant ni Josie ni Martin ne daignent abandonner dans les cages de la honte la verve de leur dignité propre. Ainsi, poursuivant sur le flot de sa pensée, et coupant par mégarde cette Josie dont il n'a à présent que faire de poursuivre la conversation, Martin engage ceci
- Eh bien, quoi qu'il en soit, ce fut un plaisir de te revoir ! Oups, je crois que j'avais oublié, y'a John (lire « JON », en hurlant) qui devait me filer un truc, on doit se retrouver chez moi dans pas longtemps ! (intervertir ces deux dernières phrases prononcées par Martin, et vous retrouverez un semblant de logique au sein de son agencement dramaturgique)
Josie accepte et poursuit la dynamique
- Je n'y prétends aucun problème majeur, j'ai à faire de même, par mon côté. C'était un plaisir de te retrouver, quoi qu'il en soit.
Martin renchérit car après tout à quoi bon abandonner maintenant
- On s’appelle si tu veux, ça me ferais plaisir de se raconter les dernières nouvelles lors d'un moment plus apte à cela.
- Sans problèmes, j'en serais ravie !
- Eh bien, à très vite alors ! Je file moi, je suis en retard. Bisous !
- Bisous à toi ! Et à bientôt, j'ai hâte.
Suite à en avoir tous les deux rajoutés des couches comme il le fallait, sourires larges étalés sur les lèvres simultanées, ils s'en retournent chacun.e pour aller faire autre chose ailleurs.
Ce qui tombe à pic, vu que Martin est soudainement pris d'une terrible envie de chier.
Et ce qui tombe à poc, car Josie, elle, se voit affublée d'une dalle sans précédent. En espérant que Régis ait préparé la bouffe du soir.
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awakennovella · 5 years
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Acte III
Le matin, après avoir libéré la chambre d’hôtel, Harriet trouva le Mont-Saint-Michel sur une carte et Belle lui dit qu’elle pouvait les téléporter au bon endroit. Cette fois, Harriet était préparée pour la sensation déstabilisante de quitter un lieu par la magie féerique. Elle se concentra sur sa respiration pour ne plus penser à la forte pression atmosphérique et ferma les yeux pour ne plus voir les couleurs qui bougeaient autour d’elle en forme de spirale. Finalement, le mouvement s’arrêta, mais quand Harriet inspira, son nez se remplit d’eau. Elle toussa et ouvrit les yeux, et puis les referma immédiatement contre la douleur soudaine et cinglante de l’eau salée. Belle les avait téléportées sous l’eau.
« Belle ! » s’exclama Harriet, le souffle coupé par un déferlement d’eau dans sa bouche. Elle se débattu pour se propulser vers le haut, mais sa poitrine se contracta faute d’air. Après environ dix secondes de lutte, qui semblèrent durer deux ou trois fois plus longtemps, elle perça la surface. Elle cracha l’eau de sa bouche et essuya ses yeux, qui larmoyaient.
« Belle ! »
Elle ne voyait pas encore la fée, mais le Mont-Saint-Michel était visible au loin. Trop au loin, à son avis. Harriet tourna sur elle-même en nageant sur place.
« Belle ! »
« Harriet ! »
Belle apparut soudainement juste à côté de Harriet. Ses cheveux argentés tombaient mollement sur ses épaules.
« Je suis tellement désolée », s’excusa-t-elle. « La marée est haute, comme vous le voyez.
Est-ce que vous êtes blessée ? »
Harriet hocha la tête non. « Qu’est ce qui s’est passé ? »
« Je ne savais pas que le Mont-Saint-Michel était si petit et se trouvait sur la côte. Ma téléportation n’est pas exacte quand je n’ai jamais visité l’endroit avant. »
« Mais je vous ai montré la carte ! Il y avait beaucoup de bleu à côté de la cité ! »
« Je ne sais pas lire les cartes. Vous êtes sûre que vous allez bien ? »
Harriet soupira. « Je vais bien. »
« Heureusement. Je nous volerais vers l’îlot si je pouvais. Mais mes ailes sont toutes détrempées. Regardez. » Belle tendit le bras sous l’eau pour attraper l’une de ses ailes. Elle la leva pour la montrer à Harriet. Harriet ne pouvait pas voir une différence dans la membrane, mais Belle paraissait très déçue. Elle fit une grimace et Harriet vit les pointes coupantes de ses dents. « Je ne peux pas voler normalement sous la pluie », expliqua Belle, « encore moins complètement mouillée comme je suis maintenant. » Belle relâcha l’aile, et elle frappa l’eau et éclaboussa Harriet.
« Hey », protesta-t-elle.
« Pardon. »
« Si vous ne pouvez pas voler, est-ce qu’on doit nager ... the whole way ? » Harriet considérait avec hésitation la distance entre leur point d’arrivée et le Mont-Saint-Michel.
« Moi je vais nager. Pas vous. Après que je me transforme, monte sur moi, d’accord ? » Sans attendre une réponse, Belle plongea sous l’eau. Elle ne réapparut pas, mais à sa place une gigantesque tortue marine remonta brusquement. Harriet examinait l’animal minutieusement. Il était parfaitement rond, d’une circonférence qui ferait honte à une table de petit-déjeuner, et les motifs sur sa coquille ressemblaient aux os sur l’aile de chauve-souris. À l’exception des yeux, il était turquoise. Pour Harriet, la nuance était trop vive pour passer pour une tortue normale ; c’était le genre de turquoise qu’on ne voyait que dans les films pour enfants. Quant aux yeux, ils étaient brillants et argentés et Harriet voyait quelque chose de peu fiable dedans. En fin de compte, c’était cet aspect qui la convainquit à lui faire confiance.
« Je pense que je vous préfère sous cette forme », dit-elle.
La tortue sourit, révélant deux rangées de dents serpentines, et fit un geste de sa nageoire qui semblait dire, Alors, allez ! Comme c’était sa première fois à bord d’un tel vaisseau, Harriet s’installa assez maladroitement sur son dos. Elle se mit en tailleur parce que la coquille était trop large pour positionner ses jambes aux côtés. Avec un peu d’inquiétude, Harriet s’agrippa au bord de la coquille pour se stabiliser. La tortue coula quelques centimètres sous l’eau et bondit en avant, se dirigeant vers l’îlot.
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Passer sous le portail en pierre au Mont-Saint-Michel était comme entrer dans une fête médiévale, sans les acteurs déguisés. Harriet s’arrêta, sans vraiment s’en rendre compte, parce qu’il y avait trop de stimuli visuel à assimiler en marchant. Elle aurait perdu Belle si ce n’était qu’elle aussi était immobile devant la cité.
« J’aime votre plan », dit Belle. Harriet sourit. Le voyage avait pris longtemps, parce que l’îlot était encore plus éloigné qu’il ne l’avait paru. De plus, l’eau qui entourait le Mont-Saint- Michel n’était pas assez profonde pour nager. Belle ne pouvait pas encore voler à cause de ses ailes mouillées, d’ailleurs ses pouvoirs étaient presque épuisés. Ainsi, elle se servit du reste de sa magie pour calmer les sables mouvants sous leurs pieds. Harriet et elle marchèrent la distance qui restait, et elles étaient arrivées en fin de l’après-midi. Puisqu’il ne restait que quelques heures avant le coucher du soleil, elles décidèrent de commencer avec le meurtre. Elles trouveraient Jack après que Belle soit devenue citoyenne du plan éveillé.
Elles se promenèrent parmi les magasins et les restaurants pendant un quart d’heure avant de s’installer sur un banc d’un belvédère qui offrait une vue des bâtiments et de l’eau hors des remparts. Harriet étudiait une carte gratuite qu’elle avait trouvé près de l’entrée de la cité, bien qu’elle fût incrédule de l’affirmation de Belle qu’elle ne pouvait pas lire les cartes. Elle abandonna le banc après quelques secondes pour s’asseoir sur la large balustrade de sécurité, laissant pendre ses pieds au-dessus des toits pavés.
« Harriet ? »
« Ne disez pas », commença Harriet, « que je vais tomber. »
« Dîtes. Et j’allais vous dire que c’est vraiment l’heure pour le troisième acte ... Vous savez que je n’ai aucun scrupule à tuer un être humain, mais je veux vérifier encore une fois que ça ne vous inquiète pas. »
« Je ne m’inquiète pas », Harriet l’assura. « Je vous préfère à un humain que je ne connais pas. La plupart des humains sont ennuyeux. Vous êtes la personne la ... moins ennuyeuse dans le monde entier. »
« C’est parce que je ne suis pas une personne. »
Harriet haussa les épaules impassiblement. Elle balança ses jambes au-dessus de la balustrade pour faire face à Belle et agita la carte devant elle. « J’ai trouvé un lieu parfait pour le meurtre. Le sommet de l’abbaye. »
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« Deux billets pour visiter l’abbaye, s’il vous plaît », dit Belle. Elle avait dit à Harriet qu’elle ne comprenait pas pourquoi il était nécessaire d’acheter des billets, puisqu’elle était capable de se rendre invisible. Mais pour sa part, Harriet voulait faire le truc correctement, et elle s’amusait à regarder les difficultés de Belle avec l’argent humain.
« Est-ce que vous aimeriez faire la visite avec audioguide ? » demanda le vendeur dans la billetterie.
Audioguide ? articula Belle silencieusement à Harriet.
« Non merci », dit Harriet au vendeur. « C’est une technologie ... qui parle », chuchota-t- elle à Belle. Les yeux de Belle s’élargirent.
« Est-ce que vous êtes étudiantes ? » continua le vendeur. « Il y a un tarif réduit si vous avez entre dix-huit et vingt-cinq ans. »
« Je suis une étudiante », dit Harriet. Bon, elle était presque étudiante. L’Université de Georgetown venait de l’accepter ce printemps. Avant cette semaine, elle attendait l’université avec impatience, mais maintenant elle avait du mal à imaginer qu’une école, même une très bonne école, pourrait être comparée à une aventure internationale avec une fée. Peut-être que Belle pourrait s’inscrire à Georgetown aussi. Elle n’avait certainement pas encore fait ses études.
« Pas moi », dit Belle. Harriet réprima une rire en toussant. Belle lui avait dit qu’elle avait plus de deux cents ans.
« Ça fait dix-huit euros, s’il vous plaît », dit le vendeur. Harriet lui passa les billets. « Bonne visite ! »
La route vers le sommet de l’abbaye était jolie et attirait l’œil, mais Harriet se força à ignorer les vues—le soleil commençait à se coucher. Belle l’avait apparemment remarqué aussi, parce que ses pas s’accélérèrent et Harriet devait trottiner parfois pour la suivre.
« Si le rêveur n’est pas là— » dit-elle, mais Belle l’interrompit. « Il est là. »
« Vous le sentez ? » devina Harriet.
« Je le sais. »
« Et Jack est encore là aussi ? » vérifia-t-elle. Elle ne serait pas surprise s’il était dans une autre ville au nord de la France. C’était bien sa chance.
« Il est là. »
Harriet se sentit soulagée. Elle pouvait à peine croire qu’il était si proche. Elle se demanda s’il visitait le Mont-Saint-Michel avec son père adoptif, comme elle le faisait avec Belle. S’il fallait chercher dans les moindres recoins pour trouver son frère, elle le ferait. Elle savait qu’elle n’avait aucun pouvoir magique, mais elle pensait presque sentir sa présence pendant qu’elle suivait Belle. Le sentiment s’augmenta avec chaque pas.
Elles marchaient dans une grande salle avec des larges et grandes colonnes grises. C’était peut-être une salle de danse ou un réfectoire. Après la mort du rêveur et sa réunion avec Jack, Harriet demanderait à Belle si elle voudrait refaire cette partie de la visite avec l’audioguide, parce qu’elle voulait comprendre tout ce qu’elle voyait. Cette salle en particulier, avec ses ombres tentantes, la fit penser aux donjons de Poudlard dans les livres de Harry Potter où habitaient les étudiants de la maison de Serpentard. Harriet était convaincue qu’elle appartiendrait à Serpentard si elle était une sorcière. Plus tard, elle partagerait la série de romans avec Belle. Elle suspectait que Belle était une Poufsouffle.
Pour la première fois, elle se demanda ce qui se passerait si le nouveau père de Jack ne voulait pas le remettre à sa sœur, bien qu’elle fût majeure. Mais elle écarta la pensée presque immédiatement, parce qu’elle avait une fée puissante à son côté.
« Nous sommes presque là ! » dit Harriet quand elles montèrent le dernier escalier, qui menait au sommet.
« Je sais. »
Leurs pieds frappèrent les vieilles marches avec insistance et elles sortirent finalement dans une jolie cour. Les plantes vertes fleurissaient autour de petites colonnes courbées. L’espace était vide, sauf une seule personne qui regardait à travers une fenêtre, et dont Harriet et Belle ne pouvaient voir que le dos. Elles l’approchèrent—Harriet avec hésitation et Belle avec assurance. Harriet marcha sur une brindille et elle se cassa d’un coup sec. La figure se tourna vers le bruit. C’était un garçon de huit ou neuf ans, brun, souriant.
C’était Jack.
« C’est bien lui », dit Belle d’un ton content.
« Non », dit Harriet puissamment.
« Harriet ! » dit le garçon heureusement. « What are you doing here ? » Puis il vit Belle et pâlit. « Vous ! » s’exclama-t-il.
« Mon dieu », murmura Belle. Elle avait déjà avancé vers Jack, mais Harriet ne bougeait plus. Le soleil disparaissait. Le temps manquait ...
« Harriet », dit Belle avec fermeté, « je ne vais pas tuer votre frère. Vous savez que je ne pourrais jamais faire une telle chose. »
Harriet hocha la tête, mais elle dit, « Mais vous ... le soleil ...vous allez ... » Elle fit le geste et prononça les mots d’une manière saccadée.
« Peu importe », dit Belle. « La question ne se pose pas. »
Jack regardait leur échange d’un air confus et effrayé. Harriet le regardait dans les yeux. C’était sa première chance de le faire depuis son déménagement en France quelques années plus tôt.
Belle ferma la distance entre elle et la fenêtre à côté de Jack. « Je rentre chez moi », dit- elle. « Ça va aller ... Merci pour tout, Harriet. »
Plus que tout, Harriet voulait se disputer avec elle. Il y avait sans doute plus qu’assez de gens aux niveaux inférieurs de l’abbaye ; elle en trouverait facilement une personne au hasard pour offrir à la place de son frère. À la place de Belle. Mais il ne restait pas le temps pour en parler ; au loin, l’horizon luisait jaune. Belle donna à Harriet un dernier coup d’œil désolé et puis poussa Jack hors du passage, se positionnant elle-même sur le rebord. Harriet courut vers la fenêtre. Belle recula. Un cri de protestation se coinça dans la gorge de Harriet pendant qu’elle se lançait du rebord une fraction d’une seconde plus tard.
Harriet croisa le regard de la fée et pensa qu’elle paraissait belle comme cela, en tombant, malgré le choc et l’horreur dans ses yeux. Elle semblait gelée dans le temps même pendant qu’elle avançait à toute allure en bas. Ses cheveux argentés s’agitaient joliment autour des lignes dures de son visage. Harriet étendit ses bras en désespoir de cause. Elle pouvait tout juste voir un reflet d’orange à l’horizon jaunissant, un reflet dont la réflexion étincelait dans les yeux de Belle. Elle était presque suffisamment proche pour la toucher, presque, presque—et Harriet fit ce qu’elle avait fait tant de fois avant et tendit le bras pour attraper la main de Belle.
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