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traver-sees · 5 years
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Etape #7 - La Réunion, récolter les couchers de soleil ( 1/3 )
Au volant de la voiture louée, alors que le soleil se couche, je pense au petit Prince et à sa toute petite planète qui lui permet de cueillir les couchers de soleil l'un après l'autre, les jours de blues.
Je pense à la poésie des couchers de soleil je crois.
Ceux de la Réunion sont magiques et depuis l'arrivée, je les savoure, l'un après l'autre. Je me dis que ça pourrait devenir un jeu du voyage : récolter les couchers de soleil.
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Retrouver les amis d'ici - famille de coeur. Sourire de rencontrer le jeune homme qu'A. Est devenu. Poser les affaires dans la grande maison avec vue sur la mer et créer un quotidien, le temps d'être là.
Au bout d'une semaine, je déballe le sac à dos et j'accroche les vêtements à des ceintres dans la penderie. Ca me fait drôle.
Attendre des nouvelles de Paris, rester suspendue au peut-être et, petit à petit, commencer à imaginer le retour bientôt comme un possible.
Je retrouve les voix de ceux restés et elles se glissent dans l'espace familier qui se crée là où je suis.
Si différent, mais si familier. Dans ce familier, l'attente se décline dans l'espace laissé à avancer un pas après l'autre, au jour le jour. Les points d'interrogations deviennent ce qui meut le rythme du quotidien.
La question de s'ancrer résonne fort, dans ce qui me traverse, dans les mots des autres aussi. Je ne m'ancre pas là, mais je m'y dépose et peut-être que cela à un avant-goût de... Laisser en suspension, pour l'instant.
Difficile de raconter la Réunion en vadrouille - je crois que le point d'attache, un lieu où s'arrêter quelques semaines, donne une autre allure au voyage. Changer la forme de l'écriture alors.
Terre - Odeurs
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Grimper les pitons et se laisser surprendre par l'immensité de l'espace de l'autour. Entre Montagnes et mer, les pas qui se tracent dans la brousse.
Dans les forêt, observer les oiseaux et les écouter chanter. Avancer dans les silence parsemé des mélodies qui font respirer.
Retrouver le plaisir des temps de vadrouille en solitaire.
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Un pas après l'autre, je commence à penser des mots. Je tente d'accrocher les pensées quelques part, comme pour les vider. Quelques poèmes de marches naissent ici et là. Essayer de s'en souvenir d'un lieu à l'autre et, si je m'en souviens, les écrire, ou les enregistrer.
Lieu #30 - Forêt de l'étang-Salé
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Une feuille tombe
Suivre le cours
Des ailes oisives dansent
Se dévoilent entre
Le chant des petits
Capturer quelques images. Se balader avec l'appareil photo et tenter d'attraper des lumières.
Les odeurs des balades sont incroyables - des fleurs connues et inconnus aux arbres d'après la pluie. Souvent, pendant le voyage, j'ai pensé que j'aurai adoré avoir la machine à capturer les odeur d'Harold et Maud.
Lieu #31 - Sentier Tremblet
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La Fournaise est entrée en éruption. Essayer d'aller voir et un matin tôt, prendre la route vers le volcan. Emprunter le sentier Tremblet et passer sur un col qui entoure la Fournaise.
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Ce qui scintille sous les nuages
Gris, verts
Chemin lunaire traversé
Des cailloux roulent sous les pas
#40 - L'Homme qui pique niquait au Piton de Bert
Le sommet du piton de Bert est là où je m'arrête sur le sentier du tremblet. Le volcan est juste en face. Il y a quelques nuages. Un hommes est là, installé sur sa chaise. Il déjeune. Je lui demande s'il a pu voir l'éruption. Non - elle s'est arrêtée la veille au soir. Il a l'air de bien connaître les éruptions. Il m'en parle en peu, puis on retrouve le silence.
J'hésite un instant puis je m'installe aussi face au volcan.
Pique-niquer, la tête dans les nuages
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traver-sees · 5 years
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Etape #7 - La Réunion, récolter les couchers de soleil ( 2/3 )
Feu - Nuit
Lieu #32 - La route des laves
Le lendemain du sentier Tremblet, l'éruption reprend. Se décider pour partir de nuit tenter de voir cet incroyable qui se passe là, juste là.
Préparer un pique-nique et prendre la route. On fera le tour de l'île en voiture.
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De la route des laves, on voit l'éruption. Le orange flamboyant de la coulée d'un côté et de l'autre, la lune presque pleine - à un jour près - qui rayonne dans un ciel dégagé, au dessus de l'océan.
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A ne pas en croire d'être là.
A ne pas en croire d'avoir cet chance d'observer de si près la beauté du monde (© Julia Billet ).
Eau - Fraîcheur
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Lieu # 32 - Saint- Denis, front de mer
Le premier coucher de soleil à se raconter avec A. Se retrouver au bord de l’eau, des années après. Sourire de le voir si beau, si changé. Grandit.
Lieu #33 - Saint-Gilles, le front de mer
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Une fin de journée, M. m'emmène près du front de mer et on regarde le coucher de soleil. Il suit son cour au dessus des vagues qui claquent. Les rouleaux sont beaux, aujourd'hui. Il y a un peu de vent. Des groupes de danseurs se retrouvent. Observer leurs mouvements un instant, dans la fin de journée puis, aller manger une glace.
Lieu #34 - Pointe aux sels
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Le temps bat à chaque vague
S'envolent les silences dans le vent
Nouer l'entre-ciel-et-terre
Là où se glisse l'autre instant
Lieu #35 - Plage de l'ermitage les bains
Arriver juste à temps pour enlever les sandales et mettre les pieds dans le sable avant que le soleil ne disparaisse du jour.
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Rester un instant là, à écouter les sons des discussions des petits groupes autour - les ados qui fêtent un anniversaire, les trentenaires qui sortent du travail.
Il y a quelque chose dans l'étendu du ciel qui fait silence.
Lieu #36 - La Saline les bains
Se retrouver plusieurs fois là, après la journée. Seule à bouquiner en attendant la nuit, ou à plusieurs, à papoter autour d'un verre.
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Chaque coucher de soleil est son propre poème.
Lieu #37 - Rivière
Entrer doucement, l'eau est froide. Les pieds, les molets. Pause. Glisser le reste du corps et chercher là où les toutes petites chutes d'eau déferlent pour se retrouver au milieu des remous.
Parfois, ça éclabousse un peu le visage.
Lieu#38 - Bassin la mer, Bassin la paix
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Nager un peu. S'approcher de la cascade. La forêt de l'autour semble être suspendue autour du bassin. Les pierres sont chaudes du soleil quand on sort. Rester un peu là.
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Lieu #39 - Cascade Langevin
S'élancer dans l'eau froide d'une bassin. Le son de la cascade résonne et sonne différemment la tête sous l'eau. Nager à contre courant et rire d'être repoussée à mesure de l'avancée vers.
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Rire d'être là et d'avoir froid. Lorsque le corps émerge hors de l'eau, l'air est chaud.
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traver-sees · 5 years
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Etape #7 - La Réunion, récolter les couchers de soleil ( 3/3 )
Air - Nuages
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Il y a eu le pique-nique la tête dans les nuages. Ils passent et lorsqu'ils me frôlent, je les traverse, juste en restant là. L'air se refroidit un instant.
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Ils dansent, voilà ce que je me dis. Les nuages dansent. Et c'est beau.
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Finalement, le retour à Paris s'envisage. Décider de ne pas passer à côté de - alors, rentrer. Les six mois finalement, resteront six mois. L'Inde sera pour une autre fois.
Tout va très vite, les coups de fils passés, les billets de retour pris et le départ, alors que le jour n'est pas encore apparu sur l'île.
S'envoler, de nouveau. Trois vols pour arriver à Paris. Pas de bagages en soute alors, faire du vide dans le gros sac.
Lieu #40 - Ilet Alcide
Le dernier dimanche sur l’île, aller se balader à l'Ilet Alcide. M. Me raconte que c'est l'un des seuls ilets ici qui n'est pas nommé d'après un esclave. Alcide était un homme qui a vécu ici après la seconde guerre mondiale. Certains disait qu'il était fou, d'autres le pensaient brillant. Il a construit son lieu de vie près d'une source, au milieu d'un endroit vert. Il ne descendant que deux ou trois fois dans l'année. Il vivait en autarcie totale.
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"The fool on the hill", je pense.
Sur un bout de sentier, les nuages sont tout près, ils envahissent l'espace vide entre les montagnes. Ils passent et cette fois-ci, je marche à l'intérieur, le temps d'un instant.
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Les perspectives vues du ciel changent. La distance qui rend les bouts de terres si petits. Les nuages qui donnent une sensation de légerté. Je crois que ça me frappe encore plus qu'au départ.
Les perspectives changent.
Je me dis que le retour se fait un peu comme le départ, sans que je me rende compte. Une boucle qui se boucle ?
Ou simplement la vie qui suit son cour et, piano piano, mes traversées qui se tissent.
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traver-sees · 5 years
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Entre-deux #7 - De Mauritus à la Réunion, ensemble.
On passe la sécurité ensemble, la filleule ne tient pas en place. Je lui court après, souvent. Ca me fait rire. Ca la fait rire aussi. Elle se balade entre les différents sièges d'attentes des salles d'embarquement. De temps à autre, elle jette un coup d’oeil derrière son épaule, pour vérifier que quelqu'un la suit.
Ils attendent avec moi car je suis la première à décoler. On ouvre un paquet de M&Ms - gourmandises des Duty Free.
Je leur dis au revoir et j'embarque.
Je m’envole dans la nuit, direction la Réunion.
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traver-sees · 5 years
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Etape #6 - Mauritus, parenthèse.
Comme une pause dans la Vadrouille, une parenthèse.
Ca fait tout drôle de les retrouver là, dans l'Ile de l'amie, dont elle m'a tant parlée.Rencontrer sa famille, celle d'ici et se retrouver.
Découvrir la filleule changée, transformée.
Retrouver le rythme d'une vie quotidienne - parce qu'ensemble, on re-crée un quotidien.
La petiote qui se réveille tôt le matin, nous qui suivons. Le tour à la mer du matin ou de fin de journée.
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Le Papa d'H. qui, lorsqu'il ne travaille pas, nous emmène nous promener sur l'île. Quelques fois, on prend le bus pour arriver jusqu'à lui, jusqu'à la maison familiale. D'autre fois, il vient nous chercher.
Les repas achetés le midi aux snacks sur les plages : rotis, samossas, gâteaux piments, Dohl Pouri... Et le soir, racheter ou parfois, je cuisine.
Je retrouve des marques dans des cuisines qui sont à apprivoiser.
On va faire les courses de temps en temps - pour les petits déjeuner surtout.
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Il y a quelque chose de difficile à raconter pour moi je crois. Comme un rythme qui d'un coup change radicalement. Des points d'ancrages - deux - pendant les trois semaines. Parce que quelques mésaventures nous auront forcés à quitter le premier.
Peut-être qu'il y a aussi quelque chose d'une intimité retrouver avec les amours - un quelque chose d'entre-nous, difficile à mettre en mots.
Les deux points d'ancrage sont près de la mer.
Profiter des plages de l'île. Se baigner, beaucoup. Se laisser flotter, faire la planche. H. nous emmène dans les lieux des vacances de l'enfance. Elle nous raconte les saveurs, les petites histoires, les coins dans lesquels ils s'installaient...
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Vacances en famille.
Je ne sais plus qui me dit "En fait, tu te prends des vacances dans ton voyage quoi!" - ça me fait rire et pourtant, c'est ça.
Je découvre l'île par bout. Je me laisse porter parce que d'autres planifient les Excurssions des journées.
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Je rencontre la famille d'H. Souvent, sa grand-mère vient avec nous. Je déchiffre tant bien que mal un créole qui est bien différent de celui de mon père. Je me rends compte que souvent je compare, j'essaie de penser dans une langue que je ne maîtrise que trop mal, mais qui m'est familière, pour tenter de décrypter la leur.
Un jour où la filleule est malade, H. reste avec elle et avec Y., on rejoint la famille pour aller bénir un bus à Grand Bassin - là où il y a le plus grand temple hindou de l'île.
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L'un des oncles d'Héléna nous raconte tout un tas d'histoires de l'Hindouisme. On suit les rituels et on s'y joint.
Verser de l'eau sacrée, mettre les mains autour du feu, déposer des fleurs auprès des statues des divinités...
Dans le bus, à l'aller et au retour, les percussions résonnent. Les oncles d'H. chantent, parfois dansent. Y. sort sa flûte et joue avec eux. C'est fort, trop fort, mais ça transporte ailleurs - être là mais dans un autre monde.
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Profiter de la filleule, des jeux dans l'eau.
Le soir, souvent, masser les pieds d'H. qui lui font mal et en profiter pour papoter. D'ici, de là, des voyages, de la vie parisienne, de son ventre qui s'arrondit, des projets, de nos histoires.
Prendre le temps de se retrouver.
A Maurice, je me décide d'aller en Inde après la Réunion.
Puis un jour, je reçois un message et une autre voie s'ouvre. Peut-être un retour finalement au bout des six mois, comme prévu, pour travailler.
C'est la première fois que je pense au retour depuis le départ. Ca fait drôle. Les choses d'un coup, se réaménagent autrement. Ca bouge.
On verra.
On verra où la vie mène. En attendant, être là.
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Je prévois le départ pour la Réunion, deux jours avant qu'il ait lieu.
Appeler l'un, puis l'autre. Prendre un billet d'avion après avoir beaucoup cherché un billet de bateau qui serait moins cher - sans succès.
Il y a le diner la veille du départ, qui signe les premiers au revoirs.
Les grands parents me disent de revenir, même sans H.
Le grand-père dit que peut-être il ne sera plus là pour voir Iris, la prochaine fois qu'ils reviendront. Les larmes montent d'un coup, trop vite, je sors.
Paroles de grands-pères.
La tante me dit que la prochaine fois, je dormirai chez elle, qu'il y a de la place. Je lui souris et lui dit d'accord, que comme ça elle pourra m'apprendre à faire le Mine Frit.
Les au revoirs à l'aéroport me remuent. Un peu comme les au revoirs de la Martinique. La grand mère d'H. est toute émue. Ils secouent les mains jusqu'à ce qu'on ne les voit plus
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traver-sees · 5 years
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Entre-deux #6 - Du Sri Lanka à Maurice, détours et frontières.
Dans le bus pour Colombo, je rencontre un couple d'anglais retraités. Ils commencent un voyage de six mois. Ils me parlent de leurs filles, toutes les deux étudiantes. Je leur raconte un peu mon voyage. Ils sont adorables.
Quand on arrive à Colombo, je cherche un bus pour aller à Negombo et me rapprocher de l'aéroport.
Lieu #29 - Negombo
Négombo est une ville vide. Je me perds dans les petites rues, échappe à un homme un peu louche qui insistait pour que je fasse une réservation dans une chambre qui lui appartenait, marche peut-être cinq ou six kilomètre, le sac sur le dos, avant de trouver - enfin! - un pizza hut dans lequel je peux avoir un accès au wifi et faire une réservation quelque part.
Trouver un tuk tuk - peut-être sourd, je me dis, à sa façon de parler - très peu et par syllabes.
J'arrive dans l'auberge réservée et je rencontre un éthiopien et une japonaise qui sont en train de discuter. Je me joins à eux.
Le lendemain, on petit déjeune ensemble avec l'éthiopien et un israélien arrivé entre temps. On passe un bout de la matinée ensemble et un sri lankais ami du propriétaire vient jouer de la guitare - il apporte la sienne après avoir vu celle de l'israélien.
Tous - L'israélien, l'éthiopien et la japonaise - me parlent de l'Inde et me racontent les merveilles du pays. Ca me donne envie. Envisager l'Inde, après la Réunion. Pour deux mois, ce serait bien. L'inde pour finir le voyage.
Je dépasse un peu l'heure du check out, même si j'ai déjà packé et libéré le lit. Je dis au revoir et trouve un endroit où je peux me poser et écrire en attendant l'heure de prendre le bus pour l'aéroport. J'y vais à pieds, je prends un bus local, je marche de nouveau jusqu'à l'aéroport. J'arrive en avance.
J'attends deux heures que le vol s'affiche enfin. Je dois aller de Colombo à Chennai. Puis de Chennai, j'ai un vol qui m'emmène à Dubai. Et de Dubai, je m'envole pour Maurice. Les folies des voyages les plus économiques possibles.
Lorsque j'arrive à l'enregistrement, l'hôtesse me demande mon visa pour l'Inde. Je lui dis que je n'en ai pas - pas besoin car je suis en transit moins de six heures à Chennai.
Elle hésite, me demande de me mettre sur le côté. Elle appelle un collègue.
Je ré-explique au collègue. Il me regarde et m'adresse un sourire un peu gêné. Il appelle quelqu'un, puis quelqu'un d'autre. Va sur son ordinateur. Prend mon passeport. Repasse un coup de fil. Au bout de vingt minutes il revient me voir.
"On ne peut pas vous laisser partir en Inde, vous avez besoin d'un visa. Votre arrêt à Chennai n'est pas considéré comme un transit car vous récupérez vos bagages et vous devez vous ré-enregistrer. Et comme nous n'avons pas de partenariats avec Emirates qui fournit vos deux billets d'avion suivants, on ne peut pas considérer ce vol comme un transit. Et pour aller en Inde, vous avez besoin d'un visa."
Bon. Réfléchir l'espace de quelques secondes.
" - Ou est-ce que je peux trouver quelqu'un de chez Emirates ?"
Il m'indique les comptoirs d'enregistrements un peu plus loin.
Trouver une hôtesse, lui expliquer la situation.
"Prenez un vol pour Dubai directement depuis ici et vous pourrez rattraper votre vol Dubai - Maurice". Elle me dit de me dépêcher car le prochain vol est dans trois heures. Elle me dit de prendre le billet et ensuite d'aller voir juste un peu plus loin au service clients pour qu'ils assurent le transfert de mes bagages entre les deux vols.
Se connecter rapidement, acheter le billet Colombo Dubai. Ouf, moins cher que ce que je m'imaginais.
Au service clients, ils me regardent un instant, échangent. Passent des coup de fil.
"On ne peut pas vous faire monter dans le vol Dubai-Maurice si vous ne déviez pas votre parcours. Il faut que votre billet Chennai - Dubai soit remplacé par le billet Colombo-Chennai et nous on ne peut pas le faire. Appelez ce numéro".
Appeler. Avoir une femme qui patiemment m'explique qu'elle ne peut rien faire car j'ai pris les billets avec kiwi.com, considéré comme une agence de voyage et qu'il n'y a qu'eux qui peuvent dévier le parcours.
Appeler kiwi. MAis c'est dimanche et en France, tout est fermé. La messagerie robot d'assistance 24h/24 ne permet pas de dévier les parcours. Bloqués.
Monter dans l'avion pour Dubai maintenant que le billet est pris... Retenter à Dubai.
Une hôtesse me déconseille de sortir récupérer mes bagages. "Faites comme si vous étiez en transit, on pourra vous aider plus facilement de l'inérieur. » Je passe la sécurité, arrive à l'aire de transit. J'explique la situation à une hôtesse au comptoir d'émirates. Elle cherche, cherche. Ca dure bien une demie heure. Puis elle me dit qu'elle ne peut rien faire pour moi, mes deux billets emirates ne sont pas séparables, si je ne suis pas monter à Chennai, je ne peux pas monter à Dubai.
Invraissemblable.
"La seule solution est des racheter un billet sur le même vol.
- Combien ?
- En euros... 870 environ.
Je reste silencieuse. "Redonnez moi votre carte d'embarquement ..." Elle ré-essaie, cinq minutes. Non, je ne peux rien faire... Essayez de regarder si vous trouvez d'autres billets moins chers autrement...
Je cherche et trouve.
Repasser la sécurité à l'envers, aller chercher le sac chez emirates.
Repartir en courant vers l'autre terminal : l'aéroport de Dubai est immense. Surtout, ne pas rester coincée à Dubail!
J'y arrive.
Nouveaux billets : Dubai - Nairobi puis Nairobi - Maurice.
L'enregistrement n'a pas encore commencé.
#39 : L'éthiopienne
Un homme m'approche et me demande si je veux bien rendre service à sa soeur si je n'ai pas de bagage à main et lui prendre sa valise, comme si c'était la mienne, parce qu'elle a trop de poids... J'hésite un peu. Les consignes des aéroports résonnent " N'acceptez jamais de transporter un bagage d'un autre voyageur" - je regarde l'homme qui me montre sa soeur. Je dis oui.
Quand j'ai fini mon enregistrement, la soeur me tend la valise. J'hésite à demander à voir ce qu'il y a à l'intérieur.
Puis non. Faire confiance. Je décide de faire confiance. Après une nuit pareille...
J'ai chaud (quand même un peu) quand je passe la sécurité. Tout va bien. On arrive dans la salle d'embarquement. Le Duty Free est immense.
Elle me demande si je n'ai pas de l'eau. Il est 5h du matin. Je n'ai pas d'eau, je n'ai pas de pièce. Je lui laisse mes affaires et me lève. Je trouve un Mac Do, je me prend une boisson chaude et je lui prends une bouteille d'eau.
Quand j'arrive, je m'aperçois qu'elle m'a laissé une valise à moi, un sac à un gars qui a fait le chemin de la sécurité avec nous, puis d'autres sacs à un groupe de jeune femmes. LEs jeunes femmes s'avancent vers elles et lui rendent ses sacs. Elle leur parle dans un dialecte qui m'est inconnu. Echanges - encore. Elle a les larmes aux yeux. Je comprends que les filles ne veulent plus faire passer ses sacs peut-être. Puis l'une d'entre elles revient et lui reprend une valise qu'elle met à côté d'elle. Elle a toujours trop d'affaires. Elle ouvre sa valise - tout est en vrac. Des vêtements d'enfant, tout neufs. Je la regarde «  est-ce que je peux essayer quelque chose ? » Elle acquièce.
Je sors les vêtements et je commence à les rouler. Je range la valise et elle et le groupe de jeunes femmes me regardent avec des grands yeux. Puis elle attrappe le train en marche. Elle imite mes gestes. On réussit à rentrer quasiment tous les petits sacs en trop dans la valise. Elle me regarde : "Merci! Merci beaucoup!"
Je lui dis que je peux prendre la valise jusqu'à Nairobi mais qu'après je dois filer car je repars vers Maurice.
Je réussi à dormir un peu dans l'avion.
A la fin du vol elle vient me voir et me demande si j'ai whatsapp, elle me remercie encore.
Je m'en vais vite - j'ai une heure et demie de correspondance. L'aéroport est tout petit. Au Duty Free, j'achète des chocolats Kenyans pour les amours que je retrouve à Maurice. Je ris de l'absurdité du cadeau qui vient du Kenya.
Prendre le dernier avion. Je ne dors pas beaucoup.
En regardant les nuages, je me dis que toutes les péripéties : les 30 heures de voyages, la nuit blanche et le compte en banque quasi vidé, m'auront au moins mis sur la route d'une éthiopienne qui avait besoin d'aide et à qui j'aurais appris à ranger une valise efficacement, dans une salle d'embarquement entre Dubai et Nairobi.
Ca me fait sourire.
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traver-sees · 5 years
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Etape #5 - Sri Lanka, croiser les chemins ( 1/4 )
Lieu #21 - Colombo
Arriver à l'aéroport tard. Traverser le hall. Un homme m'arrête et me demande où je vais. Il propose un taxi pas trop cher - rien à voir avec ce que j'avis lu avant le départ.
Le chauffeur est un jeune homme, un uber je pense, ou peut-être un ami ou quelqu’un de la famille de celui qui m'avait fait signe à l'aéroport. Son accent sonne fort en anglais. On échange quelques mots, durant le trajet. Lorsque j'arrive, il me dit que le quartier n'est pas super, surtout la nuit. L'endroit où l'auberge de jeunesse réservée est indiqué sur la carte semble vide, sombre. Il me regarde et se gare pour m'accompagner. Je repère le signe du lieu indiqué au deuxième étage. Il attend que je sois montée pour repartir. C'est gentil, je me dis.
Je ris de me retrouver ici à presqu'une heure du matin.
Je sonne, une femme m'ouvre. Il y a quatre jeunes femmes qui semblent arriver tout juste, elles aussi.
La femme qui s'occupe de faire les "check in" est bien portante, très énergique, elle a une voix vive. Elle sourit, souvent. Quand elle a fini avec celles déjà là, elle se tourne vers moi, me demande si j'ai déjà réservé. Elle m'indique un lit d'un des lits superposés. Le dortoir est rempli et endormi. Elle a réveillé sa collègue qui nous fait signe de faire nos lits car elle ne peut pas monter. Bien sûr, ça me paraît évident. Mais elle reste là, pour bien tirer les draps, quand même. Avec l'inconnue juste arrivée aussi, à côté, on se regarde en riant doucement.
Se faufiler dans le tout petit espace des toilettes puis dans la douche. Une douche rapide après le long voyage. C'est froid, ça fait du bien.
Je me couche, en silence, je m'endors.
Une femme me touche l'épaule - "breakfast", "breakfast ready". J'ouvre les yeux. "Est-ce que vous voulez petit déjeuner? C'est prêt!
- Oui, j'arrive".
Il est huit heures. Je souris de l'odeur du petit déjeuner et de cette femme qui vient me réveiller. Comme une impression de 10 ans en arrière, juste le temps d'un instant. Quelque chose de familier, qui me met à l'aise.
Dans la cuisine, une femme est assise et est déjà en train de petit déjeuner.
#32 - La Japonaise
Alors on commence à discuter. Elle est japonaise. Elle a l'air d'être ici depuis un moment. Elle connait les prénoms les deux femmes qui tiennent le lieu - elles ont l'air de bien s'aimer.
La femme qui a préparé le petit déjeuner me touche délicatement le bras pour me dire bonjour quand j'arrive. Ca me fait chaud au coeur, je souris de la douceur qu'il y a dans le lieu. Ca vibre de vie et de rires.
On commence à discuter, de nos voyages, des cultures, des espaces traversés. De la ville, Colombo, du Sri Lanka.
Puis on se retrouve à parler de Murakami. Elle est contente que je l'ai lu. Je lui parle de l'impression de la langue japonaise laissée dans la traduction. Elle sourit, un peu surprise. Elle me dit que ça lui fait étrange de savoir que je ne l'ai pas lu en japonais, mais dans ma langue. Elle me raconte qu'elle l'a vu, une fois. "Il parait très mystérieux, renfermé".
J'aime ces traces du japonais dans son anglais aussi. Il y a une façon de dire les chose qui rend la langue poétique.
Cette femme est douce. Je traine au petit déjeuner pour continuer de papoter. C'est agréable.
Puis on débarrasse ,on fait notre vaisselle rapidement.
Je vais me préparer pour aller me balader. Packer le sac, de nouveau. Le refermer. Je demande si je peux le laisser là la journée.
"Bien sûr" - on m'indique où.
Au moment de partir, les deux femmes sont dans la cuisine avec un homme, ils sont plongés dans une conversation, de celle qui sonne de tous les jours. Ils rient, échangent.
Je leur demande où je dois prendre le train pour Bentota - j'ai envie d'aller à Bentota, j'ai vu que l'une des très belles plages du Sri Lanka s'y trouvait. J'ai envie de voir la mer.
Ils se disent pleins de choses, ne sont pas d'accord, puis finissent par m'indiquer la gare en me disant qu'il faut que je parte de là-bas.
Je commence par aller à la gare pour réserver un billet pour le soir. Pour savoir à quelle heure je dois rentrer pour repartir.
Je passe la journée à marcher. Je vais voir le Musée de l'histoire du Sri Lanka. J'y vais à pieds. C'est un peu loin, je mets une heure et demie pour arriver.
Sur la route, je m'arrête dans un temple hindou. Il est grand et beau. D'un coup, la prière commence. Je ne sais pas où me mettre. Je m'écarte un peu, j'observe, en silence. Il y a beaucoup de bruit, de musique. Des hommes sortent avec des bougies et chacun s'approche pour caresser l'air autour de la bougie et se passe les mains sur le visage. Je pense que peut-être, le feu purifie.
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Un vieil homme près de l'entrée me sourit et me dit de m'approcher. J'avance un peu mais pas trop. Les hommes du temple mettent des marques rouges sur le front des femmes - le troisième oeil, je pense. Un bindi dessiné.
D'un coup, tout s'arrête. Je vois que le vieil homme commence à fermer le temple.
Je sors. Il me demande d'où je viens, on échange quelques mots, il me raconte un peu le temple et me demande si on en a des comme ça à Paris.
"- Vous avez pris des photos ?
- Non, je ne savais pas si je pouvais...
- Oh, mais allez prendre des photos! Je vous attends pour fermer."
Je vais prendre quelques photos avant de ressortir. Je lui souris en lui disant au revoir. Il a l'air fier du temple et d'avoir pu m'en parler.
Il fait chaud. La ville me paraît immense. Il y a de grands immeubles et pas beaucoup de choses liées au tourisme finalement. Même pour manger, c'est difficile de trouver quelque chose.
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Le musée est très grand - beaucoup plus grand que ce que je m'imaginais. J'ai chaud, très chaud, je suis un peu fatiguée. Je vais vite sur la fin - dommage je me dis, mais je n'en peux plus d'être debout.
Je ressors et regarde la carte pour essayer de me rediriger vers la ville. Il y a un petit fleuve que je peux longer pour me rapprocher du front de mer. Le trouver, le suivre.
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Je trouve un petit café sur la route. Ils font quelques petites choses à manger. C'est cher, tant pis. J'entre, je m'assieds, je commande. J'y passe un long moment. Les serveurs sont sympas. Je discute un peu avec le proprio, avec un client aussi.
"Tu voyages toute seule?!" - je ris de leur stupéfaction. C'est qu'il n'y a pas beaucoup de femmes à l'extérieur, dans les rues. Ni dans les commerces. Je me demande où elles sont. Probablement à l'intérieur, à la maison.
Quand je repars le proprio me dis "Ah, tu as une meilleure mine! Tu avais l'air fatiguée en arrivant!". Je me dis qu'il a raison, je me sens mieux. J'avais besoin d'une pause.
Je longe le fleuve et continue la balade. Je finis par arriver sur le front de mer. C'est beau, l'océan à perte de vue. Les vagues sont incroyables. Il y a quelques personnes sur la promenades. Quelques touristes mais aussi beaucoup de locaux.
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Là, je me dis que cette ville me fait un drôle d'effet. Je m'y sens bien, malgré le bruit, malgré les rues remplies de voitures. Il y a quelque chose de calme, d'agréable. Je me dis, pour la première fois du voyage que j'ai cette sensation d'un "je pourrais vivre ici un moment".
Sur le petit bout de sable en contre bas, une bande d'ados met les pied dans l'eau. Ils rient fort. Une femme s'arrête près des personnes assises sur les bancs pour leur lire les lignes de la main. Elle dégage quelque chose de mystérieux.
Un vieil homme marche et s'arrête tout au bord, pour regarder l'océan.
Deux ados sur un banc se cachent derrière un parapluie pour s'embrasser.
Je souris de la vie qui bat.
Rentrer à l'auberge de jeunesse pour récupérer le sac. Je suis un peu en avance alors je m'assieds sur le canapé.
Lorsqu'il est temps de partir, je me mets en route. A la gare, quelqu'un à l'entrée me demande où je vais, il m'indique le quai en me disant que le train part seulement dans une demie heure. "J'attendrais".
Je trouve une petite place pour m'asseoir. L'homme à côté de moi me demande où je vais. "Dans une demie heure", il me dit. Un train entre en gare et s'arrête. "Ah, c'est peut-être le votre" - il s'adresse à deux autres personnes assises à ma gauche. Ils échangent un moment. Il trouve quelqu'un d'autre, lui dit quelque chose puis revient.
"Oui, c'est bien celui-là. Montez vite car il va se remplir et après vous ne pourrez plus vous asseoir!".
Je le remercie et me dépêche de monter. Je m'assieds, mon sac à dos entre les jambes.
#33 - L'homme du train
Le train est bondé. En face de moi, il y a un homme. Il me sourit. Il me demande d'où je viens. Puis où je vais (Peut-être que ces questions reviennent plus souvent qu'on ne les aperçoit, au fond). On discute un peu. Quand je lui dis que je vais à Bentota, il me dit qu'il me dira comment descendre. Il me parle de son travail - il répare des téléphone. Il me tend sa carte. "Avant, j'avais mon entreprise, mais maintenant, je travaille avec mon fils."
Il me dit que parfois, le trajet est long, chaque jour, le matin et le soir, ça fait beaucoup. Il me dit que son fils, lui, vit à Colombo.
On discute un peu, puis on s'arrête. Puis, de nouveau.
Le train passe devant un temple et, au même moment, tous les passagers ou presque joignent leur main en signe de prière et baisse la tête. C'est surprenant. Ça se fait dans un sursaut.
Quelques stations avant qu'il ne descende, il me demande si je sais où je dors ce soir. Je lui réponds que pas encore, je trouverai bien en arrivant. "Si vous voulez, vous pouvez dormir chez moi. Il y a ma femme et moi, tous mes enfants sont partis".
Ca me fait sourire "Ca va aller, mais merci beaucoup! 
- Moi, je descends dans une station. Donc je descends, ensuite il y a une autre station à passer et ensuite, vous descendez".
Il me le répète plusieurs fois, comme pour être sûr que j'ai bien compris. Il descends du train en me disant au revoir de la main.
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traver-sees · 5 years
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Etape #5 - Sri Lanka, croiser les chemins ( 2/4 )
Lieu #22 - Bentota
Il fait nuit depuis une heure environ quand j'arrive à Bentota. Je regarde ma carte pour tenter de trouver une direction où il y aurait des guest house. Je m'aventure sur une route sombre. Je m'arrête à un endroit où il est indiqué que c'est une guest house. Ca ressemble à une maison. J'essaie d'avancer un peu dans la cour mais rien. La porte de la maison est ouverte, une famille je pense est à l'intérieure. Je m'approche, je toque.
"Oui?
Une jeune fille se lève. Elle parle anglais. Je luis dis que je cherche une guest house. Son père lui dit quelque chose, elle enfile ses chaussures. "Suivez-moi".
Et là voilà à aller toquer à toutes les portes des guest house de la rue. Je suis un peu gênée.
"Ne t'iqnuiète pas, je vais me débrouiller! Je pensais que votre maison était une guest house c'est pour ça que...
- Non, non, attends.
- C'est que j'ai un tout petit budget alors... Tu sais combien c'est pour une nuit dans le coin ?
- Pas cher, ne t'inquiète pas
- Pas cher mais...
"Hi Alex!" - Un jeune homme s'avance vers nous et la salue en retour. "Elle cherche une chambre, tu n'as pas de la place toi?"
Il me regarde "Je vais trouver ça! Suis-moi!"
La jeune fille me salue et repart chez elle. Je suis Alex.
#34 - Alex
Tu viens d'où? Il me demande.
Puis il me dit qu'il y a une petite fête à son hôtel mais qu'il devrait avoir une chambre de libre ce soir. On arrive devant une grand hôtel, il y a une piscine, des gens qui finissent de manger, d'autres qui font de la musique au bord de l'eau.
Je me dis que je ne vais jamais pouvoir me payer une chambre ici.
" - Tiens bah installe toi, mange si tu veux, on a plein de chose! Au moins, prends un verre, je vais te chercher les clés pour la chambre.
- Nan mais attends Alex, parce que j'ai un budget très limité et je ne veux pas te déranger pour rien! C'est que tu ne m'as pas dit le prix de la chambre...
- Ah, c'est 10 000 roupies pour la nuit.
Je ris, ça m'échappe.
- C'est complètement hors budget pour moi!
-Attends attends, on peut peut-être s'arranger. Suis-moi.
Alors je le suis, on monte à l'étage, il y a un balcon devant la chambre en question.
Il me demande combien je pensais mettre. Je ris, de nouveau et lui dit que j'étais partie pour une chambre autour de 1 500 roupies, 2000, max. Il réfléchistun instant, me propose de me la faire à moitié prix. Je lui dis que je ne peux pas.
"-C'est pas grave, c'est super gentil déjà, je vais bien trouver autre chose! Pas de problèmes.
- Oui mais bon ça m'embête - tu cherches une chambre, j'ai une chambre vide... C'est quand même dommage!
- 4000?
- Vraiment je ne peux pas... Je peux 2000 grand maximum et déjà, je dépasse mon budget...
Il me regarde. "T'es dure en négociations toi!" - ça me fait rire, c'est bien la première fois qu'on me dit ça. Merci Tamo de toutes ces leçons de vie, je pense.
"Bon par contre, tu ne dis à personne ici que je t'ai fait la chambre à 2000 parce que sinon je n'ai plus de buisness moi!" il me lance en riant.
"Promis!"
Il me laisse la clé pour que je m'installe.
J'ai soif. Je descends. Un des ses collègues je pense me demande si j'ai besoin de quelque chose. Je lui demande s'il n'aurait pas quelque chose à boire. Il me montre les bouteilles ouvertes sur la table. "Bah assieds toi, c'est une table de pleins de gens qui ne se connaissent pas alors tu vois..." Je salue tout le monde, je m'assieds. Il me serre un verre de coca.
#35 - Gil
Gil est assise en face de moi. Il y a un couple à ma gauche. Ils me demandent d'où je viens. Quand je dis Paris, Gil me parle français. Elle vit en France, mais son accent italien résonne fort. Alors je lui demande en italien si elle est italienne - elle rit et lance en Italien à Alex qui passe "Alex! Elle parle italien! C'est pas fou, ça?" Alex s'approche "Bah ça fait un peu retrouvailles familiales du coup!" JE ris de ne rien y comprendre entre trois langues.
Gil vit en France depuis plus de vingt ans. Et Alex, lui, il est d'un père anglais et d'une mère italienne. Ou peut-être est-ce l'inverse ? Je ne sais plus.
Alex me demande si j'ai mangé. Il me dit de me servir avant que tout ne soit rapporté à la cuisine. Je me sers une assiette de pâtes.
A priori c'est l'anniversaire de l'un de ceux qui travaille ici - je crois.
Le couple finit par aller se coucher. Gil et moi, on continue de discuter. Alex passe de temps en temps.
Gil me raconte un peu sa fille en vacances avec son père pour le moment - elle voulait se prendre un peu de temps pour elle. Elle me raconte son métier d'assistante sociale, la vie en France, les trois semaines de vacances au Sri Lanka qui malheureusement touchent un peu trop vite à leur fin.
On papote un peu.
Quand Alex revient, parfois on parle italien.
Le lendemain matin, je repack mon sac, je le descends, Alex me dit que je peux le laisser là pour la journée si je veux. Je vais voir les horaires des trains à la gare. Je veux repartir en fin de journée pour Ela - Aller retrouver Stl et son amoureux - enfin. J'ai hâte.
Une fois les horaires en tête, je vais à la plage.
Incroyable. Je n'en reviens pas. Le sable est d'un blanc déroutant, l'océan d'un bleuu tapant sous le soleil de fin de matinée. Tout est si large, si grand.... C'est beau.
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J'avance le long de la plage, les pieds dans le sable d'abord, puis je me rapproche de l'eau pour que les vagues arrivent jusque à mes chevilles. Les vagues sont vives.
Je trouve un endroit où la baignade semble être surveillée. Il y a un peu plus de monde. Je laisse mes affaires sur le sable, et je vais dans l'eau. C'est mouvementé. Il faut le temps de s'accorder au rythme des vagues.
Je me dis que c'est quand même fou, d'être là.
Enfiler le T-shirt troué au Vietnam que je n'ai toujours pas réussi à jeter finalement. Faire la balade dans l'autre sens et rentrer. Sur le chemin, je m'arrête pour manger.
Quand j'arrive Gil est en train de monter sur un vélo.
"Tu fais quoi là?
- Je pensais me poser un peu pour attendre mon train qui est dans quatre heures environ.
- Tu veux venir te balader avec moi en ville?
- Ah... Et bien pourquoi pas?!"
Alors elle lâche le vélo et on part à pieds faire un tour. Elle me demande si j'ai mangé. On s'arrête pour qu'elle mange et elle m'offre un coca.
On papote. Elle me dit qu'elle espère que je pourrais voir des singes sur le chemin. On fait un petit bout dans une petite forêt. Après le tumulte des rues du centre ville, c'est calme.
Quand on rentre, Alex nous demande si on a mangé. Il va se chercher quelque chose. On s'assied. Gil demande des bouteilles d'eau. On boit un coup. Alex revient et me présente au petit écureuil blessé qu'il est en train de soigner. Il a aussi un petit chaton, qui vient se faire caresser.
C'est bientôt l'heure de reprendre le train.
Avant de partir, Gil et Alex me donnent leurs numéros. Je leur promets de les ajouter sur whatsapp à la prochaine connexion Wifi. On se dit à peut-être une prochaine fois en France. Alex me dit qu'il sera peut-être à Paris en juillet. Alors, peut-être un verre ensemble à venir.
#36 - Le vieux Monsieur de la gare de Bentota
Un vieil homme passe le balais dans la petite gare quand j’arrive. Il me regarde un peu de loin et, quand il sait le train à l’approche, il me fait signe et m’accompagne sur le quai, au bon endroit pour que je monte en seconde classe. Il me parle de son travail de ménage dans la gare, me pose des questions sur moi : d’où je viens, et ma famille, et où je vais. Si j’aime le Sri Lanka. Avant de continuer à passer le balais, il me demande si je veux bien le prendre en photo. Il sourit quand je les le lui montre «  Comme ça, tu pourras dire à ton père et à ta mère que tu as rencontré quelqu’un de gentil à Bentota » .
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Se remettre en route.
Le voyage est long. De Bentota, retourner à Colombo. Là-bas, prendre un train de nuit, qui part deux heures après que je sois arrivée. J'attends à la gare. Quand je prends le billet, l'homme au guichet me dit "Deuxième classe?" Je lui réponds oui, sans vraiment réfléchir. Il me dit "Il va falloir se battre pour votre place" - je lui dis "Ne vous inquiétez pas pour ça!" - mode parisienne activé. Savoir aller piocher dans les ressources.
Je m'assieds sur le quai qu'il m'a indiqué. J'observe les gens tout autour. Une femme, sa mère et sa fille sont en face de moi. Elles attendent aussi. On se sourit parfois. Il y a aussi un couple et leur tout petit bébé.
Un jeune homme s'assied en face de moi. Puis un autre jeune homme, un touriste cette fois, s'assied à côté de lui. Ils commencent à discuter un peu. Le train arrive. On se lève tous les trois en même temps. Le touriste me demande si je vais à Ela. "Oui.
- Première classe ?
- Seconde.
Le sri lankais me fait signe de le suivre. Il faut qu'on se dépêche pour être sûrs d'avoir des places.
On s'assied sur un carré près des fenêtres. On échanges un peu mais brièvement. La nuit est longue. Au début, le train est rempli, des gens sont debouts. Puis, à mesure que la nuit avance, les places se vident. J'essaie de dormir. Quand on entre dans des tunels, des jeunes crient depuis un autre wagon, ça résonne. Quand je somnole, ça se mêle aux rêveries. C'est étrange.
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Le jeune homme d'en face descend avant moi. A cinq heure du matin, je fais en sorte de rester éveillée. Je guette Ela sur la carte, je me rapproche.
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traver-sees · 5 years
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Etape #5 - Sri Lanka, croiser les chemins ( 3/4 )
Lieu #23 - Ela
Quand je descends, il y a une brûme matinale. Le quai est rempli de touristes qui attendent le train.
Le contrôleur me demande mon ticket pour sortir, je le lui tends. Il y a un problème. Je ne comprends pas. Ma tête aussi, elle est embrûmée. Le chef de gare m'explique que mon ticket était pour une gare à plus de cent kilomètres avant Ela. Je ne comprends pas. Je lui dis que c'est le billet qu'on m'a donné, que j'ai bien demandé Ela depuis Colombo. Je lui explique que je ne comprends ni ne lis ni le sinai, ni le tamoul en lui montrant le ticket. Il m'indique un tampon où est écrit un mot en alphabet latin. Je comprends que c'est la gare de destination du ticket.
Il me dit que normalement, ce serait 6000 roupies pour fraudes. J'ouvre les yeux en grands. Il me regarde.
"Ce qu'on va faire, c'est que je vais vous faire payer 360 roupies. Ca équivaut au billet entre la gare où vous auriez du vous arrêter et ici." Ne pas broncher. Je paye.
Je sors, enfin. Attrapper un tuk tuk pour monter à l'auberge de jeunesse. Je négocie un peu le prix. Il est tôt. Trois enfants montent avec moi à l'arrière. "Je les dépose juste à l'école". Je souris.
L'auberge est perchée en haut d'une petite montagne. Il y a une superbe vue.
Je suis épuisée. Il n'y a personne autour. Deux chaises sont installées dehors. J'essaie d'ouvrir la porte. Ca donne sur un petit espace de vie. J'enlève mes chaussures, j'entre. Il y a un petit canapé. Je m'endors.
Je sursaute quand quelqu'un rentre. C'est le propriétaire, je pense.
"Je suis désolée - je suis entrée... C'était ouvert... J'avais reservé une chambre pour cette nuit puis je suis arrivée tôt..."
Il me regarde avec un grand sourire "Je ne vous avais pas vu arriver." Il me demande si je veux me reposer et va me préparer un lit. "On verra pour le reste après, allez vous reposer. 
Merci."
Quand je me réveille, il est midi passé. Il me demande si je veux petit déjeuner - il en reste encore de ce matin.
Connecter le téléphone, apercevoir l'heure d'Arrivée de Stl et son amoureux. Descendre à pied en ville, ce n'est pas si loin. Tout parait différent. Il y a du monde, de la musique dans chaque endroit. Je trouve un endroit où manger et écrire un peu, en attendant les amis.
Aller les retrouver à la sortie de la gare
Guetter, apercevoir Stl. Sourire, lui faire signe. C'est si chouette de les retrouver là, tous les deux.
Raconter le message reçu le matin, un peu trop tard pour répondre.
Leur Guest house est juste au-dessus de mon auberge. La propriétaire nous fait signe de monter et nous apporte de quoi grignoter. Comme l'heure du goûter. Elle nous dit "Mangez!" Puis me regarde "Mange Madame!". Ca me fait sourire. Ils ont un petit balcon, avec une petite table autour de laquelle on s'assied, vue sur la Montagne.
Perdre le fil du temps à se raconter. La fin de journée arrive. Je les laisse se poser un peu - on se retrouve plus tard pour descendre dîner en ville.
#36 - Le touriste du train et sa soeur
Le touriste croisé à la gare de Colombo est là, on se reconnait. Sa soeur, qu'il venait retrouver, me dit que quand il a vu que je dormais ce matin, il s'est dit que j'avais du passer une nuit blanche - la première classe du train n'était pas terrible, alors il s'est imaginé que la deuxième...
On échange quelques mots avant qu'ils ne sortent. Ils sont australiens, lui voyage depuis environ un an, elle le rejoint pour le voir ici, quelques semaines. Ils s'en vont, on se dit à plus tard.
Je retourne dans le dortoir pour écrire un peu.
Il y a une jeune femme dans le lit d'à côté.
#37 - La polonaise prof de yoga qui vivait en Inde
Quand je lui demande d'où elle vient, elle hésite. "De Pologne, mais ça fait bien longtemps que je n'y vis plus". Elle enseigne le yoga, est au Sri Lanka en attendant de régler les histoires de visas pour pouvoir retourner en Inde. Elle hésite à sortir dîner - trop fatiguée. Je lui décris les restaus pas trop loin aperçus plus tôt, quand je suis descendue en ville.
Finalement, elle se décide à rester là.
#37 - Les 3 australiens
Le lendemain matin, l'ambiance a une allure de petit déjeuner en famille. La table est grande et on est tous autour. Le touriste et sa soeur, la polonaise, un allemand que je ne croiserai qu'autour de ce petit déjeuner, trois australiens qui sont là et qui voyagent ensemble pour trois mois. Ils sont drôles. Ils rient. Parfois les accents australiens vont trop vite, alors je me concentre pour suivre. On se raconte un peu. Le petit déjeuner est complètement dingue. Notre hôte est là, aux petits soins. Dès que quelque chose est fini, il en rapporte. Prendre le temps.
Je retrouve Stl et son amoureux qui viennent me chercher - j'étais un peu hors temps et le téléphone loin. On part se balader en montagne. Un guide improvisé nous attrappe en route et nous emmène tout en haut.
On y reste un moment. C'est tranquille. C'est beau.
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Sur le chemin, celui de la voie ferrée sur laquelle un train passe toutes les demies heures - alors il faut se mettre bien sur le côté - on rencontre un couple de français, ils vivent à Montreuil. On finit par déjeuner tous ensemble, dans ce petit endroit devant lequel j'étais déjà passé deux fois, et à chaque fois, il n'y avait pas encore à manger.
Le propriétaire me demande comment je connais - je lui dis que je ne connais pas mais que ça sentait bon quand je suis passée, les deux fois. Je crois qu'il donne des cours de cuisine. Il me remercie de lui avoir amené autant de monde. Je suis surprise. "De rien".
Le touriste du train m'avait parlé d'une chouette cascade, peu fréquentée, un peu hors de la ville. Alors on y va, tous ensemble. On monte dans un bus bien trop rempli, on demande où descendre, on marche un peu et on y arrive. Le temps est un peu couvert, il n'y a as beaucoup d'eau mais avec Stl, on enlève nos pantalons et on va se tremper les jambes.
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On rentre en fin de journée et on se dit au revoir, avec le couple de français.
On continue nos bouts de chemins.
Lieu #24 - Udawalawe
On part tôt pour Udawalawe le lendemain matin. Je croise l'un des australiens et la polonaise qui font du yoga de bon matin
"Tu veux te joindre à nous ?
- J'aurais bien aimé mais mes amis m'attendent, on part pour Udawalawe"
On se dit au revoir et bon vent. Je retrouve les amis pour le petit déjeuner.
Ils avaient reservé un taxi pour la journée - pour aller à Udawalawe puis à Tangalle ensuite.
C'est incroyable comme c'est beau. À en avoir les larmes aux yeux. Dans la jeep qui nous fait traverser la réserve naturelle, on observe le calme alentour, les animaux, les arbres. Le lac immense auquel on finit par arriver donne sur une ligne de montagne. La justesse de cet équilibre découvert décline un poème de nuances - comme si tout tenait en suspend.
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Savourer le silence.
Sur la route pour Tangalle, on s'arrête manger un Curry. On écoute Stromae et on se laisse aller.
Lieu #25 - Tangalle
Les amis avaient réservé une cabane dans un complexe hôtelier en bord de mer. On voit et on entend l'océan. Les accompagner et se connecter pour trouver un endroit où dormir.
Une fois que c'est reservé, on va se baigner et on joue dans les vagues avec Stl, en continuant de se raconter.
Je lui dis que c'est la première fois qu'on va à la mer ensemble. On sourit.
Aller trouver l'hôtel pour s'installer, on se retrouvera pour dîner.
L'hôtel est au bord d'une grande route. Un tuk tuk m'y emmène. Je n'ai pas envie de porter le sac qui me semble lourd après la journée. Quand j'arrive, c'est vide. Quelqu'un s'approche et me fait signe de monter.
Ca prend un peu de temps : alumer l'ordinateur, vérifier la réservation, trouver une fiche vierge pour que j'y écrive le nécessaire pour passer la nuit ici.
L'homme part chercher quelque chose et sa femme prend le relai. Elle parle très peu anglais mais je sens qu'elle essaie de me faire la conversation, le temps de patienter. Je souris, je lui pose des questions aussi. L'homme revient.
Il me fait signe de le suivre et m'emmène vers une chambre.
Les amis m'écrivent - on se donne rendez-vous dans un restaurant juste à côté de là où je dors. C'est délicieux. Ils passent des chansons pop reprises en rythme reggae. On rit fort ce soir là.
Le lendemain, on loue trois vélo à leur hôtel et on pédale le long des plages. On s'arrête pour se baigner, puis on repart. Et on s'arrête de nouveau. On passe la journée comme ça, entre terre et mer, sous le soleil.
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J'avais apporté mon sac à dos à leur cabane, pour pouvoir repartir de là le soir. Ils m'accompagnent au bus, après qu'on ait demandé au réceptionniste comment aller à Matara.
A peine au bord de la route Stl me dit que ce bus va à Matara - je l'arrête. Les au revoirs sont trop rapides. Je monte dans le bus, direction Matara.
L'homme à côté de moi me fait la conversation. Je n'avais pas trop envie de parler - tant pis. Je réponds sans m'étendre, je souris poliment. Il continue. Bon. Allez. Il me demande si je veux bien l'ajouter sur Facebook, après m'avoir raconté son cousin à Amsterdam ou quelque part en Europe et son envie de voyager. Je dis oui mais je n'ai pas internet. Alors il m'écrit son prénom et son nom sur une note de mon téléphone.
Quand il descend, je reste un peu à écouter le bruyant du bus puis j'écris un message aux amis - rattrapper les au revoir trop rapides.
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traver-sees · 5 years
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Etape #5 - Sri Lanka, croiser les chemins ( 4/4 )
Lieu #26 - Matara
Il fait nuit quand j'arrive à Matara. La gare routière est un peu loin de la guest house. Prendre un tuk tuk.
#3.1 - Lawrence - se recroiser.
Je retrouvais Lawrence, l'australien qui vit en Nouvelle Zélande, rencontré au Vietnam, avec Ben et Stephanie. C'est lui qui avait fait la réservation. Quand j'arrive, il n'est pas encore là. La propriétaire me demande si j'ai reservé - je lui dis que c'est l'ami que je retrouve qui a fait la réservation, qu'il ne devrait pas tarder. Elle sourit et me dit de la suivre. Elle me donne les clés d'une chambre. Demander le mot de passe Wifi - Lawrence arrive.
C'est drôle de se retrouver ici. C'est chouette aussi. Compagnon de voyage pour un petit bout de chemin, sur la côte sud du Sri Lanka.
Ca change de voyager à deux. Le rythme est différent.
On se retrouve dans un endroit où un anniversaire a lieu - musique au rendez-vous, propriétaire bien pompette. C'est drôle. On mange là et on se fait inviter à la prochaine fête.
On reste une nuit de plus que prévu à Matara, on profite de la plage. Puis on part pour Mirissa.
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Lieu #27 - Mirissa
Profiter de ne rien faire les pieds en éventail au bord de l'eau. L'auberge de jeunesse trouvéeest agréable.
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#38 - L'autrichienne qui arrivait tout droit d'Afrique.
Le soir, on s'apprête à sortir boire un verre et il y a cette fille qui nous sourit. Je lui propose de se joindre à nous si elle a envie. Elle nous suit et elle nous raconte qu'elle était en Afrique avec des amis - qu'elle retrouvera un peu plus tard au Sri Lanka - avant d'arriver ici. Elle nous dit son envie de faire un bout du voyage seule.
Elle marche pieds nus. Quand on lui pose la question de ses chaussures, elle nous dit qu'on les lui a volé en Afrique et qu'elle a marché pieds nus depuis. "Ils me disaient que comme ça, j'étais une vraie africaine".
Je souris de son envie de parler du voyage et de l'intensité de ce que ça a été. On l'écoute attentivement.
On part tôt le matin pour aller observer les baleines.
On aperçoit, entre les têtes des autres touristes, les jets d'eau qui font des gouttes, comme dans les dessins animés de l'enfance. Des corps longs et immenses qui aparaissent parfois, les queues qui sortent de l'eau avant d'y replonger... C'est magique.
La mal de mer me gagne. L'océan indien remue un peu trop fort pour moi. Tant pis. S'accrocher à la rembarde et continuer d'observer et de mesurer l'incroyable d'être là.
Lieu #28 - Galle
On part pour Galle et les environs, on y passera la fin de notre semaine à vadrouiller ensemble, avec Lawrence. On trouve des petites cabanes au bord de la plage. Entendre le bruit de l'océan avant de dormir. Il y a ce petit bar rasta/Reggae dont l' autrichienne rencontrée à Mirissa nous avait parlé, on y va. On y rencontre de drôles de personnages. Le propriétaire qui nous propose du rhum à à peine midi, son meilleur ami, le dealer du coin, qui nous raconte - photos à l'appui- le gros festival électro trans de la semaine d'avant en nous disant qu'il n'a pas vraiment dormi depuis. C'était celui là, le festival où allait la moitié de l'avion!
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On y rencontre aussi un couple d'autrichiens avec qui on passe une soirée à papoter.
Entre le plaisir de flâner à la plage, on va visiter Galle et son fort. Y passer le bon bout d'une journée. A pieds, ça va vite. Une fois le tour du fort fait, toutes les rues du petit centre se recoupent.
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On passe devant une mosquée et un homme nous propose d'entrer pour la regarder. Il nous tend des Coran traduits en anglais et nous fait visiter.
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Pour le dernier soir, j'avais commandé un curry.
Prendre tranquillement le petit déjeuner le lendemain et se dire au revoir. Lawrence prend un bus qui lui fait continuer l'exploration du Sud et je prends un bus qui m'emmène à Colombo.
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