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#Scènes de la vie quotidienne
carbone14 · 1 year
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Cordonniers japonais – Tokyo – Japon – 24 octobre 1945
Photographe : Official U.S. Navy photograph of USS Chenango (CVE-28)
©National Museum of the United States Navy - 80-G-264837
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(petite scène de la ville quotidienne, la traversée du grand âge)
l’instable sur le trottoir où la droiture n’est plus de mise, ni verticale, ni horizontale ; la vieillesse se définit ici dans l’indifférence générale, juste dans l’aléatoire de l’allure, la courbe de la silhouette ; cette femme dont les pas ne suivent plus la logique des autres qui l’entourent ; ces autres pas qui la dépassent ou bien plutôt qui croient la dépasser alors qu’elle n’est que déploiement de vie sur la vie, vie qui sait ralentir la vie, ralenti qui voit le monde au delà de ses limites, vaillance au regard de leur engagement à eux
vieillir c'est ne plus rien céder
© Pierre Cressant
(dimanche 10 septembre 2022)
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onlymidnightrain · 4 days
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Les Quartiers de Seattle
DOWNTOWN : Le cœur de Seattle, où vous trouverez une pléthore de gratte-ciel majestueux, dont certains abritent les sièges sociaux de grandes entreprises renommées mondiales. Downtown est également un véritable paradis pour les amateurs de shopping. Vous pouvez flâner dans des rues bordées de boutiques élégantes, de grands magasins, et de centres commerciaux de renom. C'est le centre battant de la ville, un endroit où le monde des affaires, du shopping, de la gastronomie et de la culture se rencontrent.
 CAPITOL HILL : Capitol Hill à Seattle est un quartier dynamique, connu pour sa vie nocturne animée, ses boutiques indépendantes, ses cafés accueillants et sa scène artistique florissante. Que vous soyez amateur de musique, de shopping ou d'art, Capitol Hill offre une expérience riche en créativité et en diversité. C'est un lieu où la liberté d'expression et l'originalité sont célébrées au quotidien.
 UNIVERSITY DISTRICT : Situé autour de l'Université de Washington, le University District est un quartier animé avec une scène étudiante dynamique. Il est parsemé de librairies, de cafés chaleureux et de lieux de divertissement animés. C'est un endroit où l'éducation, la culture et la créativité se croisent, créant une atmosphère stimulante. Les rues regorgent d'énergie, de jeunes esprits avides de connaissance et d'une ambiance vibrante qui se reflète dans la vie quotidienne du quartier. Le University District est le point de rencontre de la jeunesse, de l'apprentissage et de la créativité, en plein cœur de Seattle.
 QUEEN ANNE : Queen Anne, perché sur une colline majestueuse, est l'un des quartiers les plus pittoresques de Seattle qui offre des vues panoramiques à couper le souffle sur la ville. Ce quartier est imprégné d'histoire, avec des maisons historiques et une architecture charmante qui évoquent le passé. Queen Anne offre une expérience de quartier paisible et panoramique, où l'urbanisme s'harmonise parfaitement avec la nature, créant une ambiance unique et captivante pour tous ceux qui s'y aventurent.
 GREENWOOD : Greenwood est un charmant quartier résidentiel à Seattle, offrant une ambiance de banlieue accueillante. Les rues regorgent de boutiques locales pittoresques et de cafés chaleureux, créant une atmosphère conviviale. De plus, les habitants bénéficient d'un accès facile à la nature grâce à la proximité de Carkeek Park, offrant des sentiers et une escapade verdoyante à proximité. Un mélange parfait de vie de quartier et de nature à portée de main.
WEST SEATTLE : West Seattle est une charmante communauté en bord de mer à Seattle, offrant des vues imprenables sur le centre-ville de la ville. Avec ses plages pittoresques, ses parcs verdoyants et son ambiance décontractée, ce quartier est une escapade côtière parfaite. Profitez de la sérénité des plages, des loisirs en plein air et de l'atmosphère détendue de West Seattle tout en restant proche de l'effervescence de la ville.
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havaforever · 9 months
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ANATOMIE D'UNE CHUTE - Brillant, Subtile, Captivant.
On peut dire d' Anatomie d’une chute de Justine Triet (Palme d'or 2023 amplement méritée) que c'est un film sur le réel, sur l'impossibilité de capter le réel, sur l'effort incessant de l'humain pour le comprendre.
C'est un film subtil et fort sur cette part manquante à laquelle nous nous heurtons tous, sur la façon dont nous comblons les failles, les pièces du puzzle qui nous manquent avec l’imaginaire. Nous accumulons les grilles de compréhension, comme des filets, que nous jetons sur le réel en espérant le capturer et il nous échappe toujours.
Nos grilles de lectures s'accumulent sans succès. Ici, cinq au moins se confrontent: la subjectivité de chacun, la psychanalyse et ses interprétations, la justice et ses enquêtes, la littérature et la fiction et bien sûr, le cinéma et sa manière de se jouer des images.
Ceci pour le réflexion générale qu'inspire ce magnifique film.
En ce qui concerne plus précisément le récit, un enfant, Daniel, retrouve son père, Samuel, mort devant la maison, alors qu'il revient d'une promenade. Seule sa mère, Sandra, était présente au moment de la chute. Mais elle dormait. Comment cet homme est-il mort ? Sa femme l’a-t-elle tué ? S’est-il suicidé ? Le film ne répondra pas.
Ce que Justine Triet met en scène, c'est le procès de cette femme trop forte, trop dure, trop fermée, trop libre surtout, et à travers ceux qui gravitent autour : la recherche incessante, universelle qui nous confronte tous à notre impuissance à accéder à l'absolue Vérité. Les avocats ne cessent de s'interrompre les uns, les autres, de s'attaquer ( exceptionnel duo d'acteurs pour les deux avocats, Antoine Reinartz en avocat général teigneux qui ne lâche pas sa proie et Swann Arlaud en amour de jeunesse transformé en chevalier servant).
Ils se renvoient mutuellement à la figure qu’un procès n'est pas le lieu de l'imaginaire, de la création, de l'invention, mais celui de la preuve réelle, irréfutable, de la pièce à conviction, du témoin à charge, le lieu de la reconstitution exacte des faits. Et pourtant, c'est ce qu'ils ne cessent de faire :" imaginer". Tout comme cette femme accusée qui est un célèbre écrivain. Tout comme son mari mort qui enregistrait sur son téléphone les scènes de leur vie quotidienne pour s'en inspirer pour écrire enfin un livre à son tour. Parce que "imaginer" c'est ce que l'humain fait de mieux et notre rapport au réel est un aller retour constant vers l'imaginaire.
Discussion percutante en plein procès sur la différence entre ce qui est "probable" et ce qui est "possible". On ne peut pas condamner une femme parce qu'une histoire est "possible", tant de choses sont possibles, mais pas davantage sur ce qui est "probable". Le probable, c'est ce qui serait crédible dans cette affaire, or nous ne sommes pas là pour croire en une version, le procès ne doit pas être le lieu de l'opinion, ni de la conviction, même de l' "intime conviction"( film génial d'Antoine Raimbault , en 2019). Il doit être le lieu de la vérité judiciaire et c'est un effort constant de se le rappeler et de souffler sur toutes ces images qui assaillent notre cerveau au cours du procès, tous ces films, tout ce petit cinéma qui se met en marche sans qu'on le veuille dans notre esprit.
Les experts et leur ton grave de scientifique se succèdent et donnent leurs versions possibles des faits qui sont aussitôt démenties par d’autres expertises, d’autres hypothèses. Le psychanalyste du défunt, à son tour, vient à la barre et témoigne contre l'épouse. Il donne sa version du réel, celle qu'il a bâtie séance après séance dans son cabinet en écoutant son patient et l'accusée s'insurge : depuis quand confond-t-on l’interprétation psychanalytique et le réel? La vérité des faits et le ressenti du sujet qui s'exprime sur un divan? Le psychanalyste n'est pas un enquêteur, il ne recherche pas la vérité mais à comprendre son patient pour le soigner. Il ne sait que ce qu’a bien voulu lui dire son patient, le réel passé au crible de sa subjectivité et de sa souffrance. Il ne connaît rien, au fond, de la vie objective de ce couple…
On tourne autour de la vérité, on ne la connaît pas. La caméra ne nous montre que des subjectivités en concurrence, elle accroît le doute. On ne pourra s'appuyer que sur des photos du couple et une scène de dispute exceptionnelle. Une scène qui montre sans hésitation possible que ce couple allait mal mais que cet homme allait mal aussi. Cette scène de dispute, où la souffrance de Samuel est au coeur de ce qui les oppose, lui, la rendant responsable de cette souffrance, elle, le renvoyant à sa propre responsabilité face à son sentiment d'échec, peut nous faire autant pencher vers l’idée du suicide que vers celle du meurtre. Comment trancher?
C'est un couple qui ne se supporte plus et l’on voit qu'entre eux deux non plus, il n’y a pas de vérité. Ils ont beau crier, se gifler, briser des verres, personne ne l'emporte. Ils disent tous les deux la vérité. La vérité, c’est qu’ils ont vécu une tragédie, leur enfant a été victime d'un accident qui l'a rendu malvoyant et comme l’enfant était sous la responsabilité du père ce jour-là, c'est lui qui en porte la culpabilité. Il ne s’en est pas remis. Elle, si. Peut-être un peu trop bien, et en définitive ce serait ce dont elle est accusée. Elle a continué à vivre, écrire, aimer. Il s'est effondré. C’est une économie. Un équilibre. Et il la hait de cela.
Il la hait de sa force, jouée remarquablement par Sandra Hüller. Elle est inaccessible à la culpabilisation. Elle refuse de porter sur elle son échec à lui. Elle refuse de se flageller car elle est un écrivain à succès et qu'il n'a pas réussi à écrire son roman. Elle le tue à petits feux, c’est vrai, par ce qu’elle est : sa dureté, sa résistance, son absence de culpabilité, sa force, sa réussite, son appétit de vivre, son appétit sexuel qui la pousse à chercher ailleurs ce qu'il ne lui donne plus. Mais peut-on dire qu'elle ait tort? Est-ce faux que Samuel s’enferme dans une position de victime et d’échec, car il a peur de vivre, d'écrire, de s'exposer? et s'il l’étouffe de ses reproches, de sa jalousie, de ses complexes, de sa culpabilité n'est-ce pas pour l'entraîner dans sa chute précisément?
Et l’enfant est au milieu de cet affrontement où personne n'a tort, personne n'a raison. Et comme tout enfant face à un couple qui se déchire sous ses yeux, procès ou non, il est en position de juge, d’enquêteur, il veut comprendre. Qui fait du mal à qui ? Pourquoi tant de souffrance sous son toit ? Et il n’a pas toutes les pièces car il n’est qu’un enfant. Et il est "heurté" comme il le dit à la juge. On voudrait l'épargner mais c'est trop tard. Juger ses parents n’est pas sa position. Et la vie l'assigne pourtant à cette place.
Tel Oedipe à la fin de son enquête chez Sophocle, l’enfant du film est malvoyant. La cécité est à la fois le drame de cette famille, l’accident originel qui déchire ce couple, mais c’est aussi métaphoriquement l’impossibilité de voir le monde des adultes, l’enfant n’a pas les ressources pour juger ses parents. Il est dans le noir, comme nous tous face au réel, et il décide de sauver sa mère. Dans un geste précisément œdipien. Il n’est pas sûr de ce qu’il dit pour la sauver mais il suit son cœur. Puisqu’on ne pas comment la chose est arrivée, dit l'enfant, on peut au moins se demander pourquoi elle serait arrivée. Pourquoi la mère aurait-elle tué le père ? Il ne trouve aucune raison à cela. Pourquoi le père se serait-il suicidé ? Ça oui, il peut se le figurer. L’avocat général n’est pas convaincu. Mais c’est pourtant l’être qui vivait au plus près de ce couple, les connaissait le plus intimement qui parle et qui dit ce qu’il sent.
On ne saura jamais la vérité exacte de cette histoire, tout comme nous ne parviendrons jamais à pénétrer les secrets du réel qui recule dès que nous avançons. Nous ne connaîtrons que l'acte de cet enfant, celui de sauver sa mère. L'avant dernière image du film est très évocatrice à ce titre, les bras de l'enfant s'ouvrent et reçoivent la tête de la mère dans un geste extrêmement paternel et protecteur. Son visage s'approche et il baise ses cheveux. Face aux limites de la raison, la seule vérité, peut-être, alors, est-elle celle du désir de vivre au delà de tout ce qui est depuis toujours déjà mort?
NOTE 17/20 - Palme d'Or largement mérité pour un film magnifiquement filmé, juste, sensible et passionnant.
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ahjdaily · 11 months
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INTERVIEW: Une discussion avec Albert Hammond Jr. sur la vie, les Strokes et le sentiment d’être incompris (Les Inrockuptibles)
François Moreau | 07/07/2023 à 15h47
This interview is solely in French. For an English-translated version of the website: click here Please note, the translation may not be not entirely accurate.
For archival purposes, full text is stored below.
Le guitariste des Strokes vient de sortir “Melodies on Hiatus”, son cinquième album solo. L’occasion d’évoquer avec lui la vie en marge du groupe, le besoin incessant de composer et l’éternel sentiment stroksien d’être incompris et insatisfait.
On appelle Albert Hammond Jr. aux aurores à l’occasion de la sortie de Melodies on Hiatus, son cinquième album solo paru en juin. Le guitariste hirsute des Strokes décroche le combiné depuis le jardin de sa maison dissimulée dans les collines de Hollywood, à Los Angeles, Californie. Après notre entretien, il ira à la salle de sport. La routine angelina.
Comme beaucoup de musiciens de la côte est des États-Unis, à l’instar de Julian Casablancas depuis belle lurette, Albert a lui aussi migré à l’ouest en quête de soleil et de nouvelles opportunités. S’il prétend composer et enregistrer quotidiennement sous le ciel bleu californien quand il n’est pas en tournée, il passe aussi des castings pour le cinéma : vous l’avez peut-être vu jouer un type cocaïné dans Babylon (2022), de Damien Chazelle, le temps d’une brève apparition. En 2018, il confiait même avoir auditionné pour la série Stranger Things, avec un essai à la clef, mais l’aventure n’est pas allée plus loin.
La musique reste donc le cœur d’activité de ce bon vieil Albert. Quand on lui passe ce coup de fil, il rentre tout juste lessivé d’une mini tournée américaine avec les Strokes, bouclée le 25 mai sur la scène du Minute Maid Park de Houston, Texas, avec escales à Minneapolis (MN), Syracuse (NY), Phoenix (AZ) et San Antonio (TX). Les New-Yorkais partageaient la scène avec Red Hot Chili Peppers, preuve, s’il en fallait une, que The Strokes a désormais un stadium status, comme on dit outre-Atlantique, même si une telle affiche au début des années 2000 aurait interpellé. Après tout, la première fois qu’on a vu Pixies sur scène, c’était en première partie de la bande à Flea. Les digues séparant l’indie du rock’n’roll circus hollywoodien, si tant est qu’elles aient un jour existé ailleurs que dans l’étroitesse de nos jeans slim, ont cédé dans les grandes largeurs.
“Mais je fais partie des Strokes ! Je suis dans le groupe ! Il y a toujours eu une alchimie dans ce groupe, quelque chose d’unique. Ça a été là dès qu’on a commencé à traîner ensemble. Même quand on se déplaçait dans la rue en bande, tu pouvais le sentir”
Mais la question ne se pose certainement pas en ces termes en Amérique, ni même dans l’esprit d’Albert, qui ne s’embarrasse de telles considérations et reste lucide sur le parcours de son groupe : “Le paysage d’aujourd’hui n’est pas celui de nos débuts et, musicalement, le meilleur est devant nous”, tranche-t-il. Plus de vingt ans après la sortie de Is This It (2001) de la cave et après le Grammy du meilleur album rock de l’année pour The New Abnormal (2020) remporté en 2021, le quintet est bon pour le Rock’n’Roll Hall of Fame. Le club des cinq sera d’ailleurs pour la première fois à Rock en Seine cette année, le 27 août, en clôture du festival francilien, après une poignée de dates en Asie, aux États-Unis (encore) et à Londres. 
Carrière solo
Notre dernière rencontre avec le guitariste remonte au 18 février 2020, dans les coulisses de l’Olympia. “Je m’en souviens bien, on avait fait cette séance photo dans le parking deux minutes avant de monter sur scène”, nous glisse-t-il. À l’époque, nous n’étions qu’une poignée de chanceux·euses à avoir pu écouter The New Abnormal, le dernier album des Strokes au titre prophétique sorti en avril 2020, et le groupe accordait aux Inrocks une interview exclusive. Comme prévu, Julian Casablancas avait été expéditif, gêné comme d’habitude aux entournures par l’exercice. Albert, quant à lui, ouvrait les vannes, tenant le crachoir une heure durant dans sa loge, oubliant qu’Alex Turner, Hedi Slimane ou encore un représentant de Phoenix étaient en train de s’envoyer des coupes de champagne dans la pièce à côté. “Tu me demandes ce que ça fait de jouer avec les Strokes ? Mais j’en sais rien, je suis membre des Strokes, je ne peux pas avoir ce recul”, nous avait-il confié après le show.
Aujourd’hui, il tient le même discours : “Dans le fond, je n’avais jamais eu véritablement l’intention de faire des disques en solo. Faire partie d’un groupe comme les Strokes, qui a du succès, me suffit. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu ça. Quand j’ai sorti le premier album, les gens disaient que certains morceaux ressemblaient aux Strokes. Mais je fais partie des Strokes ! Je suis dans le groupe ! Il y a toujours eu une alchimie dans ce groupe, quelque chose d’unique. Ça a été là dès qu’on a commencé à traîner ensemble. Même quand on se déplaçait dans la rue en bande, tu pouvais le sentir”. 
Pour un type qui ne rêvait pas de carrière solo, Albert Hammond Jr. est le membre du groupe qui possède la discographie la plus étoffée, avec cinq albums et un EP, AHJ (2013) sorti chez Cult Records, le label du pote Julian. A l’époque de Yours to Keep (2006), il est même le premier à s’échapper des Strokes, alors que les New-Yorkais entrent à peine dans une période de hiatus de six ans et que, par médias interposés, Casablancas se plaint d’être celui sur les épaules duquel repose l’existence du band. 
L’idée derrière Yours to Keep n’était effectivement pas tant de sortir un disque à tout prix, mais d’arriver au bout d’un processus, qui semble pourtant encore inachevé aujourd’hui, si l’on en croit Albert : “Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de réfléchir à quel musicien je voulais être, parce que j’ai toujours fait partie d’un groupe. Si j’y avais pensé plus tôt, j’aurais peut-être fait certaines choses différemment. Je n’aurais pas pris autant de drogues pour ¿Cómo Te Llama?, mon deuxième album. Je vivais dans une réalité, disons, qui n’était pas un modèle de vie durable. Avec le recul, je crois que l’idée, c’était de faire les choses et d’avancer avec le groupe quoiqu’il arrive. Je sais que je n’ai jamais été capable de faire de la musique tout seul, j’ai besoin d’un tuteur pour me montrer comment plonger. Si je passe un mois entier à bosser sur des morceaux et qu’il n’en ressort rien de bon, j‘ai du mal à me sortir de la tête l’idée que j’ai perdu mon temps. C’est sûrement faux, mais c’est la façon dont fonctionne mon cerveau.” 
New York années 2000
Albert revêt une allure de survivant encore un peu ébranlé par la frénésie des choses. La dope, le New York junkie et grisant des années 2000, celui dont on peut lire les exploits dans l’essentiel ouvrage de la journaliste Lizzy Goodman Meet Me In the Bathroom – New York 2001-2011 : une épopée rock, fraîchement traduit en français aux éditions Rue Fromentin ; le musicien se contente de l’évoquer quand on lui en parle, mais tient à désamorcer toute forme de nostalgie mal placée qui dit généralement plus de l’intervieweur que de l’interviewé : “C’est ma jeunesse, tu sais. C’est difficile de ne pas romantiser cette période de ta vie. Parfois je regarde en arrière pour réaliser que les choses sont belles aujourd’hui. Dans les moments les plus sombres, je me dis que j’aurais dû profiter davantage de tel ou tel moment.”
“Si je passe un mois entier à bosser sur des morceaux et qu’il n’en ressort rien de bon, j‘ai du mal à me sortir de la tête l’idée que j’ai perdu mon temps. C’est sûrement faux, mais c’est la façon dont fonctionne mon cerveau”
Au sujet de la dope, justement, Albert – sobre depuis longtemps – ne cache rien en interview, mais disqualifie, une fois encore, les biais de romantisation, notamment lorsqu’il s’agit d’évoquer le temps de la création musicale : “J’imagine que si tu es sous influence, que tes perceptions changent pour t’amener à voir les choses sous un autre angle et que tu travailles vraiment dur en suivant cette ligne, tu peux accomplir certaines choses. Mais cette discipline est presque impossible à atteindre. Même si un trip t’amène à voir des choses extraordinaires, une fois retombé, il te reste à tout rassembler ensuite. Et c’est une tâche sans fin.
J’aime bien la philosophie de George Carlin (comédien et humoriste américain, ndlr), qui dit qu’il faut que tu écrives encore et encore, et te mettre stone à la fin pour voir ton travail d’un autre point de vue. Mais tu dois bosser d’abord. Quand tu crées, tu dois composer avec ta part d’ombre. Ça peut prendre plus de temps d’arriver là tu veux aller, mais au moins c’est réel et profond. Je trouve ça bizarre de penser que c’est la substance qui crée. C’est toujours la personne et ce qu’elle met dans son œuvre ! La substance te permet juste de faire taire cette petite voix intérieure qui peut parfois se transformer en monstre quand tu es en plein processus de création. Si j’avais pu m’imposer cette discipline plus tôt, il aurait été intéressant de voir où ça m’aurait mené. Heureusement, je ne me suis pas grillé, mon cerveau est toujours là.” 
Dur labeur
Pour Melodies on Hiatus, un double-album de dix-neuf titres, Albert s’est ainsi entouré d’un producteur, Gus Oberg, vieux collaborateur des Strokes, et d’une parolière, la Canadienne Simon Wilcox, appelée à la rescousse quand il a fallu mettre des mots sur la somme de démos enregistrées. Au générique de ce disque, une poignée de musiciens : Goldlink, Matt Helders (Arctic Monkeys), Steve Stevens (guitariste de Billy Idol), la chanteuse Rainsford. L’idée d’être le type qui rassemble autour de lui, tel un esthète, le branche-t-il ? “Je n’irais pas si loin. Disons que, parfois, j’ai l’impression de comprendre que certaines personnes vont bien avec d’autres. Mais je connais mes points faibles, j’aime m’entourer de gens qui savent faire ce que je ne sais pas faire. C’est fun d’assembler les pièces du puzzle.”
Comme il le répétera tout au long de notre conversation, Albert n’avait pas spécialement en tête de faire un disque aussi pléthorique. Contrairement à Francis Trouble (2018), son précédent album enregistré de façon assez classique, avec un groupe venu en studio pour mettre en boîte des démos travaillées au préalable par Albert, Melodies on Hiatus s’est fait sur le temps long aux côtés du pote Oberg, avec peu de gens autour dans un premier temps : “Je voulais déconstruire l’idée du groupe en studio. L’idée, c’était d’avoir Gus avec moi, quelques drum machines, un ordinateur, des potes de passage pour jouer quelques instruments. On se disait ‘essayons ceci, essayons cela’, et finalement les morceaux sont sortis assez naturellement. Très vite, je me suis retrouvé avec une vingtaine de chansons et je me suis senti dépassé.” 
“J’aime bien la philosophie de George Carlin (comédien et humoriste américain, ndlr), qui dit qu’il faut que tu écrives encore et encore, et te mettre stone à la fin pour voir ton travail d’un autre point de vue. Mais tu dois bosser d’abord”
Dépassé, parce que le songwriting n’est pas le fort d’Albert Hammond Jr. qui, même s’il a grandi avec son auteur/compositeur de père, ne vit pas la musique de cette manière. “Les paroles, en musique, c’est vraiment la dernière chose à laquelle je me raccroche”, confie-t-il, avant d’évoquer sa collaboration avec Simon Wilcox, qui a coécrit toutes les paroles alors que les deux n’avaient alors échangé que par téléphone.
De longues conversations téléphoniques en forme de déversement de flux de conscience : “Je peux chanter avec du faux texte, parfois même, comme sur le morceau Old Man, quelques lignes surgissent, mais il me fallait quelqu’un. Je me suis dit que j’allais demander à des potes d’autres groupes de m’écrire quelques morceaux, et puis on m’a présenté Simon. On s’est tout de suite bien entendu. On a eu des conversations profondes, des choses très personnelles, et elle a su capturer toutes ces choses. D’une certaine manière, on peut dire que ça ressemble à une thérapie. C’est toujours plus simple pour moi de laisser couler le flot de la conversation que de déterminer à l’avance un sujet pour un morceau. Ça sonne faux pour moi.
De ce point de vue, la création peut donc être perçue comme une thérapie, oui. Parce que, créer, c’est faire surgir une partie de toi qui ne s’autorise pas toujours à exister. Mais ça reste beaucoup de travail. Bien sûr, il y a des moments suspendus, ça arrive, mais tu ne peux pas attendre ces moments éternellement. La plupart du temps, ça se résume à bosser énormément et à assembler les pièces d’un puzzle. Être capable de tout détruire et de reconstruire, sans trop t’attacher aux choses. Si un morceau ne marche pas, tu dois comprendre pourquoi. En d’autres termes, tu dois constamment te battre contre toi-même”. 
Incompris
Obnubilé par la personnalité accidentée de Julian Casablancas, on oublierait presque les quatre autres membres des Strokes, leur histoire en marge du groupe, le chemin parcouru pour se frayer une voie en dehors des perceptions parfois limitées que le succès du band a probablement dû exacerber ces vingt dernières années. Qui se rappelle de l’album de Nikolai Fraiture, bassiste discret, sorti en 2009 sous le sobriquet de Nickel Eye ? Il faudra s’en rappeler quand il s’agira de répondre à la question : que se tramait-il dans la tête d’un jeune New-Yorkais vingtenaire ayant grandi dans le Manhattan des années 2000 ?
À mesure que le temps passe, les fantasmes se cristallisent, quitte à nous fourvoyer. “’Ive been all around this town / Everybody’s singin’ the same song for ten years”, chantait Julian en 2011 sur Under Cover of Darkness. Albert semble avoir tracé sa route et ne regarde derrière que quand quelqu’un lui demande de regarder derrière, comme si on voulait encore et toujours rejouer l’histoire, comprendre l’incompréhensible, raviver une flamme éteinte depuis belle lurette. 
“C’est bizarre aussi de se dire que certains pensent que parce que je sors des choses de mon côté, je ralentis le groupe. Il n’y a rien de plus au monde que je voulais sinon faire partie de ce groupe. J’imagine que les gens se figurent que c’est bizarre de faire de la musique en solo alors que le groupe est toujours actif”
“Le truc, c’est que même 20 ans après, et c’est une constante chez moi, j’ai le sentiment d’être incompris, nous rencarde Albert. Je n’ai jamais l’impression de faire face à des gens qui me comprennent, et notamment quand je suis face à des fans. C’est un peu frustrant, et une sensation étrange. À chaque fois que j’entends quelqu’un parler d’un de mes morceaux, c’est si éloigné de ma propre perception des choses ! On me parle de chose que je n’essayais ni de près ni de loin de faire, de reproduire ou de copier. C’est bizarre aussi de se dire que certains pensent que parce que je sors des choses de mon côté, je ralentis le groupe. Il n’y a rien de plus au monde que je voulais sinon faire partie de ce groupe. J’imagine que les gens se figurent que c’est bizarre de faire de la musique en solo alors que le groupe est toujours actif. C’est toujours intense pour moi de sortir un disque, ça ressemble à un matin qui n’existe jamais vraiment.” 
Tout porte à croire que des groupes comme les Strokes ou Arctic Monkeys sont essentialisés jusqu’à la moelle (il n’y a qu’à voir ce que se mange en pleine poire Alex Turner quand il fait son Scott Walker, au lieu de donner dans le riff adolescent), au point de leur faire porter le poids des élans nostalgiques de trentenaires qui les verraient bien au Panthéon. Albert : “J’ai plutôt l’impression de ne pas avoir accompli certaines choses, plutôt que l’inverse. Je ne vais pas m’asseoir et énumérer avec toi tous nos succès. Les gens doivent comprendre que si ce qu’on a pu faire toutes ces années leur paraît énorme, c’est difficile de notre côté d’éprouver ce genre de sentiment.”
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esther-nvr · 2 months
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Référence commentées
Joaquin Sorolla
Ce peintre était connu pour ses œuvres lumineuses et vibrantes qui capturaient la vie quotidienne en Espagne à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Il excellait dans la représentation de la lumière, utilisant des couleurs vives et des effets de lumière pour créer des toiles éclatantes. Outre ses compétences artistiques, Sorolla était également un homme très engagé socialement. Il a utilisé son art pour sensibiliser aux problèmes sociaux de son époque, notamment en peignant des scènes de la vie quotidienne des pêcheurs, des ouvriers et des enfants défavorisés. Son engagement et sa vision de la famille reflétés à travers ses oeuvres, sont une source d'inspiration pour mes propres créations. 
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Frida Kahlo
Frida Kahlo est une artiste mexicaine du XXe siècle, célèbre pour ses autoportraits émotionnels et introspectifs. Son œuvre explore la douleur physique et émotionnelle, l'identité, le genre et la culture mexicaine. Elle a utilisé la peinture comme moyen d'exprimer son vécu, marqué par un accident traumatisant, une relation tumultueuse avec Diego Rivera et un engagement politique. Ses tableaux, riches en symboles, sont aujourd'hui reconnus mondialement, faisant d'elle une figure féministe emblématique de l'art. En tant que femme, la puissance de ses œuvres m'a inculqué une vision plus impactante de l'art.
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Willy Ronis
Willy Ronis était un photographe français renommé, reconnu pour ses contributions significatives à la photographie humaniste. Né à Paris, son travail a capturé la vie quotidienne et les scènes de rue, mettant en lumière la beauté de l'existence ordinaire. C'est à travers son livre "ce jour là" que j'ai découverts Willy Ronni, c'est avec son oeuvre que ma passion pour l'argentique fût révélée. Ses photographies, empreintes de sensibilité sociale, reflètent son engagement envers les valeurs humanistes et son intérêt pour la condition humaine. Ronis est particulièrement célèbre pour ses images intemporelles de Paris et pour avoir documenté la vie des travailleurs et des familles. 
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Tishk Barzanji
Tishk Barzanji est un artiste visuel et illustrateur basé à Londres, connu pour son travail artistique contemporain. Originaire du Kurdistan irakien, Barzanji a fui la région en raison de conflits armés pour finalement s'installer au Royaume-Uni. Son art se caractérise par des paysages urbains surréalistes et des compositions abstraites, souvent dominées par des teintes pastel et des formes géométriques. Barzanji explore des thèmes tels que la nostalgie, la mémoire et l'étrangeté à travers ses créations, qui ont été exposées dans plusieurs galeries et ont attiré l'attention pour leur esthétique distinctive et leur narration visuelle intrigante. Le parcours de cet artiste me touche particulièrement, il arrive à exprimer son histoire d'une façon poétique. 
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Iris van herpen
Iris van Herpen est une créatrice de mode néerlandaise renommée, née en 1984. Elle est reconnue pour son approche avant-gardiste et innovante de la mode, explorant les intersections entre la technologie, la science et l'art. Ses créations sont souvent caractérisées par des techniques de coupe complexes, des matériaux futuristes et des formes sculpturales uniques. Van Herpen a collaboré avec des scientifiques, des architectes et des artistes pour repousser les limites de la mode contemporaine. Je trouve sa façon de travailler avec les volumes et l'espace l'espace très intéressante. J’ai énormément apprécié son exposition sculpting the scene MAD (musée des arts décoratifs) cela m’a permis d’apprendre d’avantage sur sa manière de travailler ses créations ainsi que de comprendre sa vison du monde. Elle a fondé sa propre maison de couture, Iris van Herpen, en 2007, et ses collections ont été présentées lors de défilés de mode internationaux, suscitant l'admiration pour son approche visionnaire de la création de vêtements.
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Daniel Roseberry
Daniel Roseberry est un designer de mode américain, surtout connu pour son rôle de directeur artistique de la maison de couture Schiaparelli. Né en 1986, il a été nommé à ce poste en 2019, apportant une vision moderne et innovante à la maison de couture fondée par Elsa Schiaparelli. Roseberry a gagné en reconnaissance pour ses créations audacieuses, combinant l'héritage surréaliste de Schiaparelli avec des éléments contemporains. C'est ce que j'apprécie dans ses créations, souvent caractérisées par des détails excentriques et des formes inattendues. Il arrive à créer des pièces qui se démarquent dans le monde de la haute couture. Daniel Roseberry a ainsi contribué à insuffler une nouvelle vie et une nouvelle énergie à la maison de couture emblématique.
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Wes Anderson
Wes Anderson est un réalisateur, scénariste et producteur américain né le 1er mai 1969. Il est connu pour son style cinématographique distinctif et sa mise en scène visuellement captivante. Son travail est souvent caractérisé par des décors minutieusement conçus, des couleurs vives, des dialogues stylisés, une utilisation distinctive de la musique et une distribution récurrente d'acteurs tels que Bill Murray, Owen Wilson, et Jason Schwartzman. Les films de Wes Anderson sont souvent considérés comme des œuvres d'art visuelles, et il a reçu de nombreuses nominations et récompenses pour son influence unique dans l'industrie cinématographique. Son travail est remarquable et très pointilleux, tout est dans le détail et je trouve cela très important. Selon moi le détail est ce qui permet à une oeuvre d'apporter plus d'intention.
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madamecercle · 1 year
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Ces Grands Empires, quand même
[1] — zauriez-pas un peu d'ô? (N'auriez-vous pas un peu d'eau ?) [2] [GranGroi Sublime, 917° æ Scène de la vie quotidienne d'après AsRfronde3, fils]
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lemondeabicyclette · 1 year
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Derrière la caisse du supermarché [de votre choix, c'est partout pareil] – « quarante et un ans de grande distribution » – « entend ça tous les jours de la part des clients ». Et elle leur fait inlassablement la même réponse depuis plusieurs mois : « Vous savez, si je pouvais, je baisserais les prix. » Le pouvoir d’achat des Français Québécois ? Leur attitude face à l’inflation ? Ce sont les caissières des grandes surfaces alimentaires qui en parlent le mieux.
De l’autre côté du tapis roulant, ces employées dites « de la deuxième ligne », pendant la crise due au Covid-19,sont aux avant-postes face au raz de marée inflationniste. Les clients se plaignent auprès d’elles de l’augmentation du coût de la vie – « Tout est devenu cher », « L’Ukraine a bon dos » – ou de la disparition de certains produits dans le magasin – « La moutarde, ça ne vient pas d’Ukraine. » Ces derniers mois, partout en France au Québec, les caissières font un même constat : aussi informés soient-ils, les consommateurs n’en croient pas leurs yeux lorsqu’ils entendent le total à payer.
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Au Québec, ce sont plus de 670 000 personnes qui ont besoin d’aide alimentaire chaque mois.
Depuis 1988, Les Banques alimentaires du Québec, jouent un rôle clé pour les nourrir. Leurs 32 membres régionaux indépendants desservent plus de 1200 organismes communautaires locaux affiliés, qui répondent mensuellement à plus de 2,2 millions de demandes d’aide alimentaire. Sur le C.A., du personnel de Maxi, Sobey's et Métro. Sala ben ben du bon sens, non ?
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Dans La Poisse :
« Bon nombre* de consommateurs soupçonnent les épiceries de profiter de l’inflation pour $’en mettre plein les poch€s. »
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*Bon nombre, c'est-tu comme 100%, genre ?
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whencyclopedfr · 2 years
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La danse dans la Grèce antique
Dans la Grèce antique, la danse fait partie intégrante de la vie quotidienne. Les Grecs ne dansent pas seulement en toutes occasions, mais considèrent certaines activités telles le jeu de balle ou l’exercice physique rythmique comme de la danse. Pour eux, elle est une réponse naturelle du corps, de l’esprit et de l’âme à la musique. C’est pourquoi, ils n’ont aucun mal à s’y adonner lors de mariages ou de soirées arrosées (symposia), et dans le théâtre grec antique, le chœur exécute des chorégraphies. Les danses grecques pouvaient être pratiquées seul ou en groupe dans le but de raconter une histoire, de mettre en scène des compétences guerrières et athlétiques, de divertir des invités ou de représenter des processions ou d’autres éléments de rituels religieux.
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claudehenrion · 1 year
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Dans une boite en carton...
  Dans la tradition provençale, la période dite “Calendale” va du 1er  dimanche de l'Avent à la Chandeleur, date à laquelle les petits santons retournent ''sommeiller dans une boite en carton''... comme le chante un si joli ''Petit Noël''. C'est donc avec le respect dû aux traditions que je m'apprête à suivre l'exemple des générations de ''crécheux'' qui ont fixé au 2 février 2023 la date pour cette année de ce repli ''sur des positions préparées à l'avance''. Bientôt, mes quelque 300 ''sujets'', si poétiques et si chers à mon cœur, vont déserter mon salon... en principe jusqu'à l'Avent de l'an prochain, si Dieu le veut. Pourvu qu'ils ne trouvent pas le temps un peu long !
N'en déplaise aux cuistres, aux haineux, aux étriqués, aux ronchonneurs et aux hargneux –ce sont généralement les mêmes-- une crèche, toute crèche, chaque crèche, est une œuvre d'art, à la fois unique et générale, et paradoxalement vulnérable et éternelle. Il faut être un de ces lamentables et malfaisants ''libres-penseurs'' (NDLR - Rarement titre a été si trompeur : esclaves de leur rejet de tout ce qui n'est pas leur phobie, ils ont par conséquent arrêté de penser) pour voir là une preuve de soumission à quelque puissance obscure : tout au contraire, une crèche est, au delà de sa fonction rituelle, un étendard de révolte, un magnifique sursaut contre l'arbitraire et la tyrannie, un cri d'espoir en la toute puissance de l'esprit sur le mal et de la liberté sur l'interdiction... Comme il s'agit d'un domaine artistique d'une richesse difficile à résumer et qui est présent sur la Terre entière, parlons de l'une d'elles, une des plus riches sans doute, la  ''crèche provençale''.
Un petit ''retour sur images'' s'impose : au premier coup d’œil, il s'agit d'une scène paysanne, un jour de Noël, ''il y a longtemps''. Là, semblent aller et venir des foules de santons (un ''santoun'' est un petit saint, en langue d'Oc. La crèche de l'église Saint François-Xavier, à Paris, en compte plusieurs milliers. ‘’Mérite la visite” !) dont chacun évoque la Provence au XVIII ème siècle, dans des représentations de la vie ''en ce temps-là''. En fait, en plus de toutes ses qualités religieuses et artistiques, c'est un documentaire sur la vie quotidienne de nos ancêtres –et contrairement aux ''intox'' télévisées, ce témoignage est honnête puisque ne voulant rien démontrer.
La raison pour laquelle cette époque a été retenue est connue : devant l'interdiction féroce de toute pratique religieuse qu'imposait un processus révolutionnaire qui, recuit dans sa haine, poursuivait tout ''déviant'' jusqu'à ce que guillotine s'ensuive, devant la sauvagerie de la fermeture des églises et leur destruction, et devant l'assassinat des prêtres ou leur exil forcé (car il n'y a pas eu qu'en Vendée que le nettoyage par le vide a été une honte sanglante), les paysans (alors une immense partie de la population), se sont inspirés des crèches des églises, qui avaient été importées d'Italie lors de la Contre-réforme, 3 siècles plus tôt et deviendront alors des ''crèches domestiques''. La crèche est donc d'abord et avant tout un cri de liberté, un refus de la bêtise sectaire... 1793–2023 : la boucle de la bêtise est bouclée, et nous voici revenus aux sources, par une poignée de faibles d'esprit recuits dans leur haine ! Que de regrets, devant cette ''régression permanente''...
Ce magnifique pied-de-nez à une autorité indigne d'un pouvoir dont elle abuse (''Nihil novi sub sole'', re-hélas !) avait été rendu possible par l'invention (découlant directement de l'existence d'un besoin criant, qui demandait une réponse) par Jean-Louis Lagnel (1764-1822) du santon d’argile crue, moulé en série, idée reprise par la suite par de nombreux figuristes et qui est toujours utilisée par les santonniers d'aujourd'hui... dont les œuvres, en argile cuite, sont plus résistantes. ‘’La crèche provençale est donc le fruit d'un itinéraire unique, mêlant au fil du temps, le profane au religieux'', explique Marcel Carbonel, un des santonniers les plus connus.
Les santons représentent donc des petits métiers de la fin du XVIII ème siècle : lou pastre, ses moutons et le ''Flouca'', ancêtres des ''Pastrages'' actuels, lou mouniér, lou rémoulaïré, lou pescadou ou lou Conse (le Maire, autrefois ''Consul''), mais aussi des personnages typiques ou allégoriques, qui ont existé en leur temps,et dont beaucoup ont même des prénoms (la lavandière, qui est  redevenue ''la bugadéïro'', s'appelle la Marie-Jeanne, lou tambourinaïré se nomme Vincent, et ‘’la Arlatanca’’ (l'arlésienne), Mirelho. pendant que Louis poarte la poule, Nicoulas lou chanboun (le jambon) et Jouan la soumoule (la semoule, évidemment). Parmi les plus connus, il y a l'aveugle et son fils (l'avugle é soun fieu), lou boumian et la boumiano (les bohémiens), lou Rãvi (avec un ''a'' très accentué). Et, au dessus de cette petite foule, l'Ange qui, raconte le Félibre Frédéric Mistral dans son Lou Tresor dóu Felibrige, est ''un santoun qué, dins lou bélèn (''bélèn'', pour Bethléem, désigne une ''Nativité''), boufo de longo (= souffle longtemps) dins sa troumpeto. Cet ange Boufarèu recampa tout lou mounde pèr anoucia la bono nouvello –je ne pense pas utile de traduire ! Sans oublier, évidemment, la Santo Familho, lou biou et l'ase (du latin asinus. Le pays d'Oc gardé le ''s'', le pays d'Oïl a préféré le ''n'' !) et Lou Pitchoun qu'on va déposer à minuit, en chantant Un Cantinella de  Raimond Féraud, troubadour du XIIIe siècle (cf. ''Vita de saint Honnorat de Lérins'' -1442)..
Et puis... il restait pas mal des souvenirs troubles de cette légende médiévale (qui persistaient en résistant au temps) selon laquelle les Seigneurs des Baux auraient reçu en garde le mythique trésor des Templiers : si les Papes, disait -on avec l'air entendu, avaient quitté Rome pour Avignon, ce n'était pas sans raison. La somme de ces ''raisons'' ésotériques ou initiatiques faisait que nombreux furent ceux qui se demandèrent longtemps (''avé l'accin'', pour ajouter le soleil --donc un peu de crédibilité-- au récit) si, finalement, ''Lou Pitchoun'' n'était pas né ''pour de vrai'', en Provence... ‘’aussi’’ ! (Avis à nos gouvernants incultes : le ''complotisme'' ne date pas d'hier ! Comme le besoin de rêves, c'est une  constante de l'humanité !).
Dès le Concordat de 1802, quand les jours noirs de la Terreur s'éloignèrent, rendant vie à la Liberté, les crèches retrouvèrent leur place dans les villes et, normalement, dans l'espace public, mais toujours en se méfiant des ''bien-pensants'' de chaque époque, tous prompts à nuire et obsédés à détruire...(NDLR : les monstruosités robespierristes restent un rêve inassouvi pour les ''gauchos'' les plus haineux. Les ''libres-penseurs'', beaucoup de socialistes, les quelques communistes vivants, les anars de la ''Nupes'' poursuivent leurs dystopies mortifères et cauchemardesques).
La Ville de Paris notamment, longtemps après la Loi de séparation de 1905 (que les christianophobes-par-système citent sans cesse comme géniale... même si pas un seul pays au monde n'a jugé intelligent de l'adopter, ni même de l'adapter !) mettait à l'honneur des crèches, ici et là dans la capitale, de Montmartre au parvis de l'Hôtel de Ville, enrichissant ces espaces d’une chaleur bienvenue, avant que la parenthèse hidalguienne ne décide qu'il était préférable (plus esthétique ?) que les souillent les tentes Quetchua de clandestins exigeant ce à quoi ils n'ont aucun droit. Je n'ai pas oublié –je ne dois pas être le seul !-- les impressionnantes crèches (entrée payante et queue permanente) qui humanisaient cette Place, avant que le vide et le néant à la mode n'interdisent tout ce qui est autre chose que leur ''RIEN''.
C'était... avant que ne triomphe, pour le plus grand mal de l'Humanité désormais privée de futur, le désert intellectuel (surtout anti-chrétien) dans lequel nous considérons ''habituel'' d'évoluer, et qui est une invention (le vrai mot est : ''une perversion''!) très récente. Et, cerise sur le néant (si j’ose), des juges sans jugeote confirment, année après année... qu'ils sont d'accord avec eux mêmes, pour condamner sans raison... ce qui n'est pas et ne saurait être de leur ressort. En français, on appelait ça un abus de pouvoir... mais on cherche à nous faire croire qu'il serait malséant de critiquer une décision de ''cette'' justice sans majuscule... sujet sur lequel le peuple a tranché : la confiance a disparu, à tous les étages de ce qui reste de la république.  Quant à la France... elle se meurt doucement, merci.
Pour les 11 mois qui viennent, tous ces jolis santons vont donc ''dormir dans leur boîte en carton''. Ils sont, tous, autant de parts de notre passé commun, et de si beaux témoignages de la capacité de l'Homme à créer du Beau à partir de rien –encore que l'idée de ‘’fabriquer’’ un Homme à partir d'un peu d'argile est une technique qui remonte à... un sacré bon bout de temps ! Dormez bien, chers petits Santons, et ‘’N’ayez pas peur’’ : Justice (la vraie) vous sera rendue un jour et vous reviendrez rendre nos villes –qui s'enfoncent dans la tristesse, dans la laideur et dans la décadence depuis qu'elles vous ont chassés-- jolies, à nouveau ! Mais il semblerait pourtant que, malgré l’urgence, cette idée ne soit pas pour demain...
H-Cl.
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(petite scène de la ville quotidienne, la vie des villages)
« l’orage de septembre est plus dangereux ; il roule, il ne claque pas comme celui de l’été » ; parole de la doyenne du village relatant ce que disaient ses aïeux ; un orage qui dans son avancée devait donner l’impression d’entrainer avec lui les paysages eux-mêmes jusqu’à un point de chute, un point de non retour ; époque où on écoutait dans le moindre détail le son des éléments naturels pour décrypter leur évolution, leur origine, leur sens, où on écoutait les saisons autant qu’on les voyait ; mais ici dans cette phrase se ressent aussi et surtout la rupture climatique, dans les images convoquées ; les orages de septembre qui sont devenus simplement ceux communs, violents et soudains des étés du premier tiers du XXIème siècle ; l’été météorologique qui déborde désormais largement sur octobre ; et cet allongement de la saison éloigne un peu plus cette phrase dans un passé à jamais révolu qui n’existe plus que dans des fragments de mémoire de personnes sur le point de partir ; et avec leur départ c’est aussi le rythme des saisons qui nous quitte
le temps est devenu une variable du grand changement qui nous poursuit, créant à son tour de la nostalgie là où pourtant, lorsque nous sommes nés, l’immuable rayonnait
.
© Pierre Cressant
(mercredi 14 septembre 2022)
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titania-no-kingdom · 1 year
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La chambre d'hôpital avec Jean Kirschtein x reader (SNK, UA Moderne). Quatrième Partie
Il y a un an et demi, le personnage principal a failli perdre son frère dans un grave accident de voiture. Aujourd'hui, il repose dans un coma profond au Mémorial Magnolia Crescent. Au cours de ses visites quotidiennes à l'hôpital, le personnage principal se lie d'amitié avec le docteur Kirschtein, résident et médecin de son frère.
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Quand j'entrais dans la chambre de Cam quelques jours plus tard, Jean et le docteur Sinclair m'attendaient déjà. Quand ils m'aperçurent sur le pas de la porte, ils cessèrent abruptement leur discussion.
J'avais eu beau avoir répété la scène, la réalité du moment fut une toute autre expérience. L'éclat du soleil faisait rayonner le visage de mon frère. Il semblait paisible, comme s'il savait qu'il était sur le point de partir pour un monde meilleur.
J'entrai dans la pièce d'un pas hésitant. A l'autre bout, Jean m'adressa un sourire timide et réconfortant. Il échangea un bref regard avec le docteur Sinclair et s'éclaircit la voix en s'approchant de moi. Il me tendit une liasse de documents à signer. 
- Voici les formulaires que vous devrez remplir avant qu'on ne...qu'on ne mette fin aux soins de votre frère.
J'eus beaucoup de mal à déchiffrer les mots qui défilaient sous mes yeux. Jean me traduisaient les modalités au fur et à mesure. Je l'entendais à peine, comme si ma tristesse étouffait sa voix. Je signais machinalement, pressée d'en finir. 
J'arrivai finalement au bout des formalités. Le docteur Sinclair m'observait de loin. De profondes rides soucieuses marquaient son front. Ses yeux brillaient. Il était le médecin de mon frère. Tout comme moi, il avait veillé sur lui pendant l'année écoulée. Lui aussi, espérait son rétablissement.
- Désireriez-vous un moment pour lui dire au revoir ?
Je retins un hoquet. Que pouvais-je bien lui dire ? Des adieux semblaient inappropriés dans un tel moment. Je lui devais des excuses. Je devais implorer son pardon pour le laisser partir aussi facilement. Cameron méritait que je fasse l'impossible pour lui. Il méritait que je me batte de toutes mes forces pour le sauver.
Je ne pouvais pas lui dire au revoir. J'étais prête à accepter le fait de ne plus jamais le revoir. L'idée qu'il me quitte était encore trop douloureuse.
Je lui fis signe de continuer en sentant ma gorge s'étrécir. Jean contourna le lit pour venir se poster à côté de moi. Il me prit la main. Mes yeux se posèrent aussitôt sur le docteur Sinclair qui fit mine de ne pas voir nos mains entrelacées ; je lui en fus reconnaissante.
- Prénom, j'ai besoin de vous entendre me le dire .
- Vous dire quoi ?
- Que vous me donner l'autorisation de mettre fin à la vie de votre frère. Cela fait partie des formalités.
Les formalités. Était-ce à cela que se résumait la vie de Cam maintenant ?
- Je vais maintenant arrêter le traitement de support, annonça le docteur Sinclair. Je vais continuer à administrer les médicaments de confort, ce qui rendra les choses moins pénibles pour Cameron.
J'eus l'impression qu'on me jetait un seau d'eau glacée à la figure. Ma poitrine fut secouée d'un haut-le-cœur. 
- Attendez ! m'écriai-je alors que la main du docteur Sinclair se tendait. J'ai changé d'avis, je ne veux plus le faire. Déchirez les formulaires, laissez-le. Vous allez le tuer. Il peut toujours se réveiller, n'est-ce pas Jean ?
Jean baissa les yeux.  Mes oreilles bourdonnaient. Il me regarda comme s'il me voyait pour la première fois. L'expression de son visage me questionnait en silence.
- J'ai peur, admis-je dans un murmure. Comment suis-je censée...
Je détestai la pitié que je lus dans les yeux de Jean en cet instant. Il prit mon visage entre ses mains.
- Il va y avoir un moment où... quand il partira, son visage se détendra et toute ses souffrances disparaîtront. A ce moment-là, vous saurez que vous aurez fait tout ce qu'il fallait. Vous vous sentirez soulagée. Pas seulement pour lui,  mais aussi pour vous. 
Mon cœur retrouva sa chaleur. Comme toujours, les mots rassurants de Jean surent me détendre. Je me penchai vers Cameron pour déposer un baiser sur sa joue. Je tressaillis en goûtant à la douceur glaciale de sa peau. Entre quelques sanglots, je lui murmurai que je l'aimais et qu'il pouvait partir sans s'inquiéter pour moi. Je pensais chacun de mes mots, même si j'eus l'impression qu'on m'arrachait le cœur quand je me détournai de la silhouette frêle de mon frère. 
- Vous êtes prête ?
Le docteur Sinclair appuya sur un bouton et une des machines s'arrêta. Une autre pompa d'autant plus vite.
- Je vais maintenant arrêter le respirateur et enlever le tube.
Une deuxième machine, le respirateur, cessa de fonctionner dans un souffle. Il y eut un ultime râle et le rythme de la poitrine de Cameron ralentit. 
- Son rythme cardiaque va maintenant ralentir, continua le docteur Sinclair. Ses organes cesseront de fonctionner tout à tour. Le moniteur affichera une ligne droite, indiquant que votre frère sera parti. Cela peut prendre un certain temps.
Je serrai la main de Cameron dans la mienne, les yeux obstinément fermés. La chaleur de la présence de Jean à mes côtés s'estompa. La solitude semblait déjà me prendre en tenaille. Un bip prolongé retentit, jetant une couverture sinistre sur la pièce. Je sentis une vague pression sur mon épaule gauche mais quand j'ouvris les yeux, plus personne ne se tenait à côté de moi. 
- Heure du décès, 10h46.
Cameron était parti.
Deux mois plus tard
Les pavés se débarrassaient à peine de leur beau manteau blanc que les vitrines affichaient déjà les parures de la Saint-Valentin. Les sequins collés sur les cœurs en carton étincelaient sous le soleil et attiraient l'œil curieux de Tobi. Le bouvier bernois s'affolait à la vue des devantures de magasins, aboyant joyeusement et amusant la galerie. Je  parvenais à le canaliser avec peine. 
Elsa éclata de rire.
- Aide moi au lieu de ricaner, grognai-je aussitôt.
- C'est ton chien, je te rappelle.
Je tirai légèrement sur sa laisse. De mauvaise grâce, Tobi se laissa faire. Il me lança un regard outré en retombant sur ses pattes. Elsa riait toujours, se tenant les côtes. J'avais repris contact avec celle-ci, quelques jours après le décès de Cam et elle avait été ravie d'avoir de mes nouvelles. Nos retrouvailles furent laborieuses et maladroites mais nous avions eu vite fait de retrouver notre cadence. Je réalisai qu'elle m'avait manquée et que j'avais eu tort de la repousser au moment où j'avais eu le plus besoin d'elle.
Je pensais me retrouver seule sans Cam mais Elsa sut très vite comment combler le vide. Elle me convainquit d'adopter un chien et c'est ainsi que Tobi entra dans ma vie, amenant avec lui bonheur et amitié. Mon appartement ne fut plus jamais havre de paix mais ne fut plus jamais triste non plus. Le noir ne me faisait plus peur et quand je terminais une nouvelle journée de travail, j'avais hâte de retourner chez moi pour retrouver Tobi. Cam était toujours dans mes pensées mais son absence me faisait de moins en moins mal.
Aux pieds d'Elsa, sa propre chienne se dandinait.
- Tu ne voudrais pas être un peu plus comme Thelma ? râlai-je à l'intention de Tobi.
Tobi frotta son museau contre ma jambe, sa façon de me demander pardon. 
- Moi, je le trouve de plus en docile.
Nous traversions le centre-ville pour rejoindre le parc.  Les pelouses fourmillaient de familles respirant le bonheur. Je me surpris à sourire devant de si jolis tableaux. 
- On va se poser à l'ombre ?
La bouche d'Elsa se tordit dans une grimace ; elle était mal à l'aise. Je fronçai les sourcils. Tobi tournait autour de nous, enchevêtrant nos jambes dans sa laisse.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- C'est à dire que...
Elle me cachait quelque chose. Je le voyais à la façon dont elle enroulait ses cheveux autour de son doigt. Sa nervosité l'entourait comme un halo.
- Tu te souviens d'Armin ?
- Armin ? réfléchis-je à voix haute. Ton petit copain ?
Elsa rougit violemment à la mention de sa relation.
- Il voulait à tout prix que l'on sorte tous les deux aujourd'hui, déclara-t-elle, toujours sur la défensive. Je lui ai dit que je passais la journée avec toi. Il n'a pas vraiment apprécié ma réponse alors il a commencé à m'accuser de te préférer à lui. Ce à quoi j'ai rétorqué que je ne pouvais pas t'abandonner comme ça, juste parce qu'il me voulait pour lui tout seul. On a commencé à se disputer et on a fini par trouver un compromis.
- Est-ce que tu essaies de me dire qu'Armin nous rejoint cet après-midi ?
Elle fit la moue, visiblement coupable de m'imposer ce rencard à trois.
- Ce n'est pas grave, je voulais rentrer tôt de toute façon pour travailler un peu sur la prochaine édition.
Je forçai un sourire pour faire comprendre à Elsa qu'elle n'avait pas à s'inquiéter pour moi.
- C'est à dire que...
- Quoi encore ?
- Eh bien, pendant notre dispute, Armin n'y est pas allé de main morte dans ses propos. Il soutient que nous passons trop de temps ensemble et que si tu étais si demandeuse - je ne pense pas du tout que tu le sois d'ailleurs - c'était parce que tu n'avais personne dans ta vie.
- Elsa, commençai-je.
- C'est ce qu'Armin a dit, reprit-elle aussitôt. Je sais que tu ne dépends pas de moi, que tu peux vivre sans moi. C'est juste que... je t'ai perdue de vue après l'accident de Cam et je n'ai pas envie que ça recommence. Je tiens à toi, Prénom ; je t'ai vue au plus bas. Je ne crois pas un seul instant que tu aies besoin d'un petit copain pour être heureuse. Seulement, je serai un peu plus sereine si tu pouvais te reposer sur quelqu'un d'autre que moi. Je ne serai pas là, pour toujours.
Un éclair de tristesse passa dans son regard bleu. Elsa prit mes mains dans les siennes.
- C'est pour quoi, il a arrangé cette rencontre.
L'irritation me submergea alors que je réalisai ce qu'Elsa essayait désespérément de me dire. Je pensai à Armin, de quel droit se permettait-il de prendre les commandes de ma vie amoureuse ? Il me connaissait à peine. Jusque maintenant, lui et moi avions échangé quelques mots tout au plus. Il agissait par pure égoïsme, comportement classique du pervers narcissique. J'étais sur le point d'envoyer valser leur proposition quand je croisai le regard suppliant d'Elsa. Je pris une grande inspiration :
- Alors si j'ai bien compris, tu m'as organisée un rendez-vous avec inconnu.
Elsa roula des yeux, amusée.
- Ce n'est pas un inconnu, c'est le meilleur ami d'Armin.
- Tu le connais ?
Elle fit non de la tête.
- Tu sais comment il s'appelle ?
Là encore, elle répondit par la négative.
- C'est bien ce que je disais, tu m'as poussée dans les bras d'un inconnu !
Je tirai sur la laisse de Tobi, de moins en moins motivée à faire cette rencontre.
- C'est le meilleur ami de ton petit-copain mais tu ne sais absolument rien sur lui , c'est censé me rassurer ?
- Il a un emploi du temps très chargé. Apparemment, il est médecin donc je n'ai jamais eu l'occasion de le voir en chair et en os. Armin m'a montré des photos de lui et il n'est pas désagréable à regarder. Il vaut franchement le détour.
- Elsa, ce n'est rien comme informations.
- Je sais mais je te demande seulement de le rencontrer. Si jamais il ne te plaisait pas, on passera à autre chose.
- Tu réalises que tu me mets dans l'embarras ?
Elsa fit la sourde oreille. Elle m'informa qu'Armin et son ami nous rejoindraient une demi-heure plus tard devant la buvette du parc. Elle avait beau dire que l'idée que je me retrouve dos au mur ne l'enchantait guère, je la soupçonnais de prendre un malin plaisir à jouer les agents matrimoniaux. Elle proposa d'arranger ma coiffure et mon apparence mais je la fis taire avec un regard noir.
Assise sur un banc, nous attendions en silence. Les rumeurs joyeuses s'éteignaient petit à petit. Les familles quittaient le parc en masse, formant une vague dynamique à l'entrée. Au loin, une silhouette se dessina sur le fond verdoyant des arbres. Armin vint à notre rencontre. Elsa se jeta aussitôt à son cou, manquant de le faire tomber. Thelma agita la queue, presque aussi excitée que sa maitresse de voir le blondinet. Il me salua sans cérémonie, se contentant d'un signe de la tête. Je levai les yeux au ciel devant son sourire carnassier.
- Imbécile, murmurai-je.
- Bonjour à toi aussi Prénom.
- Où est ton ami ? s'enquit Elsa, cherchant un moyen de détourner notre attention.
- Il sera là dans quelques minutes, il a eu un imprévu.
J'étouffai un grognement.
- Les aléas de la vie de médecin, plaisanta Elsa, de plus en plus navrée.
Nous nous murâmes dans un nouveau silence, brisé de temps à autres par le bruit des baisers échangés entre Elsa et Armin. Quelques minutes plus tard, je vis Armin lever les bras pour faire signe à quelqu'un. Je suivis son regard. Mon cœur manqua un battement quand je reconnus la démarche fluide de Jean. Je me levai brusquement de mon banc pour prendre Elsa à part.
- C'est lui le meilleur ami ?
Elle ne put s'empêcher de sourire.
- Qu'est-ce que tu en dis ?
- Prénom ?
Je fis volte face. Jean me dévisageait, les mains enfoncées dans les poches de son blouson.
- Vous vous connaissez ? demandèrent Elsa et Armin comme une seule personne.
J'avais la bouche sèche et les joues en feu. Ses cheveux avaient poussé depuis la dernière fois que je l'avais vu mais ils avaient l'air toujours soyeux. Il était toujours aussi beau. Mes yeux parcourent à la volée son visage, ses yeux bruns, la parfaite courbe de ses lèvres, ses épaules larges...
- J'étais le médecin de Cameron, le frère de Prénom.
Elsa eut un hoquet de surprise. Elle enfonça son coude dans les côtes d'Armin qui se tordit sous l'effet de la douleur.
- Le médecin de son frère, mais t'es sérieux là ?!
Les yeux de Jean ne quittaient pas les miens. 
- Comment allez-vous ?
- B-Bien et vous ?
- On ne peut mieux.
Son sourire. Son satané sourire. Elsa me toisa par dessus son épaule. Son visage froissé semblait m'accuser.
- On ne va pas prendre racine ici, grogna Armin. On pourrait aller faire un tour.
Sur ce, il glissa son bras autour des épaules d'Elsa qui se blottit contre lui. Ils ouvrirent la marche, nous laissant Jean et moi à la traîne. Nous marchions côte à côte sans oser engager la conversation. Tobi gambadait devant nous, la langue pendant entre ses crocs. 
- J'ignorais que vous aviez un chien, fit remarquer Jean alors que Tobi se laissait tomber nonchalamment dans l'herbe.
- Je l'ai adopté il y a un mois.
Jean hocha la tête, l'air pensif.
- Vous n'êtes pas allergique aux poils de chien, j'espère.
Il secoua vivement le menton. Je poussai un soupir de soulagement avant de me rappeler que ce rencard n'aboutirait probablement  à rien et que j'étais en train de faire des plans voués à rester à l'état de plans. Devant nous, Elsa et Armin demeuraient dans leur bulle. 
- Ils sont toujours comme ça ? commenta Jean. Toujours collés l'un à l'autre ? Ils ont le don de mettre les gens autour d'eux très mal à l'aise.
- Vous êtes mal à l'aise ? m'interloquai-je. Ce n'est rien comparé à ce qu'il m'ont fait subir tout à l'heure, en attendant votre arrivée. Franchement, je ne vous ai jamais autant détesté !
Jean rougit. Tobi tirait avec force sur sa laisse, m'entrainant dans son sillage. Encore une fois, je peinais à le canaliser. Il avait retrouvé sa fougue de l'après-midi en apercevant un papillon qu'il était maintenant occupé à poursuivre. Je jetai un oeil en catimini à Jean qui nous observait sans faire l'effort de paraitre discret. Une fossette creusait sa joue.
- Je rêve ou vous êtes en train de vous moquer de moi ?!
Jean éclata de rire.
- Faut dire que vous vous débrouillez très mal.
Il m'ôta la laisse des mains et enroula la lanière autour de son poignet. La laisse se tendit instantanément et Tobi se redressa, se montrant plus docile. Il arrêta sa course et  se laissa tomber sur son postérieur. Jean se délectait, un brin prétentieux. Je me contentai de détourner mon regard pour dissimuler le sourire qui étirait mes lèvres. 
- Evitez de trop fanfaronner quand même !
L'atmosphère changea. Nos conversations devinrent plus fluides et plus chaleureuses. Jean exprima sa déception quand je lui révélai que Caroline Klaustroff, ma patronne, s'était fiancée à un riche entrepreneur une semaine plus tôt. Il m'apprit que Linda, chargée d'accueil à la réception, avait pris sa retraite et que la femme qui l'avait remplacée était doublement plus revêche que sa prédécesseure. Il fut vif à me raconter chacune des péripéties qu'il avait vécues avec elle et j'avais ri, ri comme je n'avais jamais ri depuis notre fameuse soirée ensemble à El Paso. Je réalisai alors que Jean m'avait manquée. Pas seulement son humour et sa façon de sourire. Tout m'avait manqué, de sa façon de penser à sa façon de caresser son arcade sourcilière chaque fois qu'il était sur le point de me taquiner. Sa façon de me happer dans son existence. Sa façon de faire battre mon cœur.
- J'ai voulu vous appeler plusieurs fois après...vous savez.
Sa déclaration me tira de mes rêveries. Tobi vira brusquement, projetant Jean contre moi. Je perdis l'équilibre un instant mais il posa une main ferme sur ma hanche pour m'empêcher de tomber. L'incident n'avait pas interrompu le fil de ses pensées car il partait toujours plus loin dans son flot de paroles.
- J'ai trouvé votre numéro de téléphone dans le dossier de Cameron. Je l'ai composé plusieurs fois sans jamais trouver le courage d'appeler.
Je l'écoutais en silence, toute mon attention concentrée sur sa main agrippant ma hanche. Nous avions repris notre marche mais Jean ne m'avait toujours pas lâchée. 
- J'ai aussi trouvé votre adresse. Je me suis rendu chez vous plusieurs soirs d'affilée, allant et venant en bas de votre immeuble, espérant vous croiser.
Son regard soutenait le mien. Il s'arrêta de marcher et je l'imitai sans m'en rendre compte.
- Je n'ai jamais cessé de penser à vous.
Son visage était si proche du mien.
- Quand Armin m'a proposé ce rendez-vous, j'ai refusé. Il n'y avait que vous dans ma tête. Il a insisté et j'ai accepté pour qu'il me laisse tranquille, j'étais loin de me douter que c'était vous l'amie-sangsue en question.
- C'est comme ça qu'il m'appelle ?
- Un stupide sobriquet, il vous apprécie au fond...je crois.
Jean raffermit sa prise. Je me retrouvai contre lui.
- J'ai été soulagé en vous voyant mais j'étais aussi très nerveux. A la minute où je vous ai aperçue, je me suis décidé à vous dire ce qui me brûlait tant de vous dire ce soir là, au restaurant.
- Quoi donc ?
Ses yeux cherchaient les miens dans la lumière déclinante du soleil. Ses cheveux fauves scintillaient comme de l'or dans les derniers rayons. Il s'humecta les lèvres. Je sentis les battements de mon cœur s'accélérer dans ma poitrine.
- Vous me plaisez beaucoup, finit-il par dire dans un souffle.
Un frisson me parcourut tandis qu'il lâchait la laisse de Tobi pour poser sa main sur ma joue. De son pouce, Jean effleura mes lèvres. Comment ce simple geste pouvait-il me faire tant d'effet ? Nos souffles se mêlèrent puis fermant les yeux, il m'embrassa. Son baiser était doux, presque timide mais devint très vite plus intense. Hypnotisée, je lui répondis avec ferveur, agrippant ses cheveux dans un élan d'excitation. Un tourbillon de passion se déchaîna alors à l'intérieur de moi. Nos corps se fondirent l'un dans l'autre, jusqu'à ne former plus qu'un. Les mains de Jean se glissèrent le long de mon corps jusque le creux de mon dos. C'était tendre et sensuel. Jamais je n'avais été embrassée de cette façon. Mais sans que je ne puisse m'y attendre, il mit fin à cette étreinte passionnante. Son souffle caressa mon visage quand il appuya son front contre le mien.
- Dîtes-moi que vous ressentez la même chose que je ne me sente pas ridicule, dit-il nerveusement.
Je ris.
- Tu me plais aussi !
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rumeurdumonde · 1 month
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Exploration du Grand Bazar d'Istanbul: saveurs et artisanat
Dans une ville où l’effervescence est la norme, le cœur battant est une surenchère. Entre le Fatih et le Sultanahmet, en plein centre du quartier d’Eminönü, s’étend le grand bazar, striant la densité urbaine d’artères populeuses et de cavités grouillantes. S’y promener est un plongeant dans le tumulte de la vie quotidienne stambouliote. Ils s’y jouent des scènes chaque jour renouvelées. Ventes à…
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christophe76460 · 1 month
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*Ⓜ️ANNE QUOTIDIENNE* 🥐☕🌭
_Un guide de dévotion journalière_
*DIMANCHE 2️⃣1️⃣ AVRIL 2️⃣0️⃣2️⃣4️⃣*
*📡BRILLER COMME DES ÉTOILES*
*📖TEXTE: DANIEL 12:1-3*
*🔑VERSET CLÉ*
*_«Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice, à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité»_(Daniel 12:3).*
*✍🏼Dans un article publié par Sermon Central sur l'histoire de l'étoile, il est indiqué qu'Eusebius, un historien ecclésiastique érudit du début du quatrième siècle, a manifestement fait une étude considérable de la littérature à sa disposition et est parvenu à la conclusion suivante au sujet de l'étoile: “L' étoile était nouvelle et étrangère parmi les lumières habituelles du ciel, une étoile étrange, ne faisant pas partie des nombreuses étoiles connues, mais étant nouvelle et fraîche”: Bien que ce récit fasse référence à l'étoile qui a annoncé la naissance de notre Sauveur, il illustre également la gloire de Dieu qui sera accordée aux croyants fidèles à la fin de leur vie.*
*Tout comme les étoiles brillent le plus dans les nuits les plus sombres, les beautés et les qualités de la vie chrétienne se révèlent le mieux dans les moments les plus sombres. L'histoire de l'humanité est pleine de scènes de ce genre. Pendant l'Holocauste, de nombreux chrétiens aux grand cœur ont aidé, au péril de leur vie, à sauver et à cacher des dizaines de milliers de Juifs jusqu'à ce qu'ils soient mis en sécurité. Certains ont même payé le prix ultime en essayant d'aider les autres.*
*Notre passage se projette dans la gloire à venir pour les croyants après avoir travaillé ici et être restés fidèles jusqu'à la fin. Alors que nous attendons ce glorieux aboutissement, des temps difficiles et une opposition intense viendront, mais nous devons rester résolus et résistants dans notre foi, tout en continuant à démontrer l'amour de Dieu aux gens qui nous entourent.*
*Malheureusement, ce que la sagesse du monde enseigne face au danger et aux situations désastreuses, c'est de penser d'abord à soi. Ce genre de principe “Moi d'abord” ne représente pas la vocation chrétienne et le caractère désintéressé. Les vrais chrétiens trouvent de la joie à renoncer à leur confort personnel et à leur avantage personnel pour servir le Seigneur, les autres chrétiens et l'humanité en général. C'est en mourant à soi-même et à toutes les inclinations égoïstes que notre profession chrétienne brille vraiment. C'est ce même désir qui motivera les croyants à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour prêcher l'Évangile aux pécheurs et sauver ceux qui périssent. Nous ne devons pas laisser les épreuves et les difficultés actuelles nous empêcher de prêcher l'Évangile ou nous affaiblir les mains pour faire du bien aux autres. Nous devons également soutenir les campagnes d'évangélisation par la prière et les contributions financières. C'est là le secret de la sagesse et de la brillance des étoiles que notre passage nous enseigne aujourd'hui. Êtes-vous prêts à payer le prix pour briller comme des étoiles ? Sa grâce est disponible et suffisante pour vous.*
*🧠PENSÉE DU JOUR*
*Travailler fidèlement pour briller comme des étoiles.*
*🗃️La Bible en UN AN*
*PSAUME 110-118.*
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comdigitaleblog · 2 months
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Petigo : Le Nouveau Réseau Social pour les Passionnés d'Animaux
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Les réseaux sociaux ont révolutionné notre façon de partager nos passions et de nous connecter avec des personnes partageant les mêmes centres d'intérêt. Et si vous êtes un amoureux des animaux, vous serez ravi d'apprendre qu'il existe maintenant une application spécialement conçue pour vous : Petigo. Cette nouvelle plateforme innovante a pour objectif de rassembler les amoureux des animaux du monde entier, qu'ils soient férus de chats, fans inconditionnels de chiens ou passionnés par les animaux exotiques.
Partager les Moments Précieux de Vos Compagnons
L'un des points forts de Petigo est sa fonction de partage de photos et vidéos, ultra simple d'utilisation. Elle permet aux utilisateurs d'immortaliser et de partager en un clin d'œil les moments les plus attendrissants de leurs compagnons à quatre pattes. Des pitreries quotidiennes aux grandes étapes de leur vie, chaque instant mérite d'être célébré et partagé avec la communauté.
Créer des Profils pour Tous Vos Animaux
Sur Petigo, chaque animal a sa place. Que vous ayez des chats, des chiens, des NAC ou toute autre espèce, vous pouvez créer des profils personnalisés pour chacun d'entre eux. Mettez en avant ce qui rend vos compagnons uniques, leur personnalité, leurs particularités. C'est l'occasion de les placer sur le devant de la scène !
Interagir avec Une Communauté Passionnée
Petigo ne se limite pas au partage de photos et vidéos. L'application offre également de nombreuses possibilités d'interaction avec la communauté. Réactions, commentaires, échanges privés... Les utilisateurs ont à leur disposition une multitude d'outils pour exprimer leurs émotions et échanger avec d'autres passionnés d'animaux. C'est l'endroit idéal pour partager ses expériences, demander des conseils ou simplement discuter avec des personnes qui comprennent et partagent votre amour des animaux.
Ne Rien Manquer des Moments Importants
Avec Petigo, vous pouvez enregistrer les dates clés de la vie de vos animaux, comme leur anniversaire ou leur date d'adoption. L'application se chargera de vous les rappeler le moment venu, pour que vous puissiez célébrer ces événements comme il se doit. De plus, grâce aux notifications instantanées, vous restez informé en temps réel des interactions, commentaires et nouveaux abonnés. Vous ne raterez plus rien de ce qui se passe dans la communauté de votre animal !
Une Application Accessible à Tous
L'un des atouts de Petigo est son interface conviviale et intuitive. Que vous soyez à l'aise avec les nouvelles technologies ou non, vous prendrez en main l'application en un rien de temps. Les développeurs ont misé sur la simplicité et l'efficacité pour offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Si vous êtes un amoureux des animaux, n'attendez plus pour rejoindre la communauté Petigo ! C'est l'endroit parfait pour partager votre passion, échanger avec des personnes sur la même longueur d'onde et nouer des amitiés durables. Alors, prêt à raconter l'histoire de votre animal au monde entier ?
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237online · 2 months
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Dernières Nouvelles du Cameroun : Un Aperçu de l'Actualité Nationale et Internationale
Introduction:
Les dernières nouvelles du Cameroun sont toujours d'un grand intérêt, tant pour les citoyens locaux que pour les observateurs internationaux. dernières nouvelles du Cameroun Avec une actualité nationale et internationale en constante évolution, il est essentiel de rester informé des développements politiques, économiques, sociaux et culturels dans ce pays d'Afrique centrale. Dans cet article, nous explorerons divers sujets d'actualité au Cameroun et mettrons en lumière l'importance de rester connecté à l'actualité pour comprendre le paysage dynamique de cette nation diversifiée.
Actualités Politiques:
Le Cameroun est un pays avec une scène politique animée. Des élections, des réformes gouvernementales, et des événements politiques majeurs ont un impact sur la vie quotidienne des citoyens. Les dernières nouvelles politiques du Cameroun couvrent une gamme de sujets allant de la gouvernance à la diplomatie internationale, offrant un aperçu précieux de la direction que prend le pays.
Économie et Développement:
L'économie camerounaise est en constante évolution, avec des secteurs clés tels que l'agriculture, le pétrole et le gaz, et les infrastructures en plein essor. Les nouvelles économiques du Cameroun fournissent des informations cruciales sur les opportunités d'investissement, les défis économiques et les initiatives de développement qui façonnent le paysage économique du Cameroun.
Actualités Sociales et Culturelles:
La richesse culturelle du Cameroun se reflète dans ses actualités sociales et culturelles. Des événements artistiques et culturels aux questions sociales telles que l'éducation, la santé et les droits de l'homme, les nouvelles sociales et culturelles du Cameroun offrent un aperçu de la vie quotidienne et des défis auxquels sont confrontés les Camerounais.
Actualités Internationales:
En tant que nation africaine dynamique, le Cameroun joue un rôle important sur la scène internationale. Les nouvelles internationales du Cameroun traitent des relations diplomatiques, des partenariats économiques et des questions mondiales qui ont un impact sur le pays et sa position dans le contexte mondial.
Conclusion:
Restez informé des dernières nouvelles du Cameroun est essentiel pour comprendre la dynamique de ce pays en évolution. Que vous soyez un citoyen camerounais ou un dernières nouvelles du Cameroun  observateur international, suivre l'actualité du Cameroun offre une perspective précieuse sur les développements locaux et mondiaux qui façonnent l'avenir de cette nation africaine. Pour rester à jour avec les dernières nouvelles du Cameroun, visitez régulièrement https://www.237online.com/.
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