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#nulle part sur la terre
unalm · 1 month
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121.
C’était l’une de ces petites bourgades pittoresques du Sud qui auraient pu servir ou avaient peut-être déjà servi de décor de cinéma. Des grandes maisons victoriennes. Des magnolias majestueux. Des réverbères fin de siècle. Des églises dont la flèche transperçait les nuages. Il passa devant un alignement de bicoques étroites. Une bleue, puis une jaune, puis une rose, puis une blanche. (…)
C’était une petite maison bleue au toit en pente. Une fenêtre en arceau à l’étage qui ressemblait à un balconnet. Des volets bordeaux. Il y avait deux cheminées et un porche qui courait tout le long de la façade avant puis tournait au coin de la maison pour rejoindre la palissade sur le côté droit. Une allée en brique menait du trottoir au perron, puis aux marches en brique avec des pots en terre cuite posés sur chacune d’elles, d’où dépassaient des pétales jaunes et blancs. Au pied des marches, un petit chariot rouge couché sur le côté. Des meubles en rotin sur le porche et des verres vides sur la table. Deux voitures étaient garées dans la rue qui longeait la maison. L’une était noire et massive, quatre portières, l’autre brillante, les feux arrière ronds. Devant la maison, un ballon de foot et une batte de base-ball. Un toboggan en plastique, aux dimensions d’un enfant.
Tous les signes extérieurs du bonheur.
333.
Des traînes de lumière lavande et rose s’étiraient dans le ciel du soir. Des lambeaux de nuage bleu-gris s’étaient couchés sur l’horizon et le poids de la nuit commençait à draper le crépuscule.
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quemajoiedemeure · 7 months
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Y a tellement de maisons vides et délabrées, ma mère dit que c'était pareil à Paris dans les années 80. J'ai bu de l'alcool à tous les repas (vihno verde), y a jamais de légumes nulle part dans les restaus mais ils vendent des mangues au kilo et pas à la pièce, j'ai volé : des tablettes de chocolat, une statuette religieuse, un bracelet de pierres volcaniques qui s'est cassé sur le trottoir dès que j'ai voulu le mettre. J'ai acheté des mini kiwis qui ont un goût de kiwi mais pas pareil. A Braga il y a un magasin Rolex et toute la journée il y a un flic posté devant. Quand on est allés dans le village de mon père j'ai mis sa playlist dans la voiture, quand on s'est mis à erer dans les rues des gens sont sortis parce qu'ils devaient être inquiets de voir des inconnus dans leur bled où il se passe jamais rien et en fait c'était des gens de ma famille qu'on connaissait pas. On a traîné dans le petit cimetière et y avait encore plein de gens avec notre nom de famille, mais morts. Et plein de cercueils posés à l'air libre dans des tombeaux de famille avec des portes vitrées. On a marché jusqu'à aller dans une forêt d'eucalyptus qui appartenait à ma grand mère avant qu'ils vendent tout pour s'acheter un appartement de merde en France, on a marché un peu et puis il y avait un arbre tout tordu qui était pas comme les autres alors on s'est arrêtés, ma sœur s'est mise à pleurer, j'ai demandé à ma mère si elle voulait que je le fasse et elle a dit si tu veux mais je voyais bien qu'elle était un peu soulagée si c'était moi, alors j'ai pris l'urne je l'ai ouverte et j'ai mis les cendres tout autour de l'arbre, en fait y avait beaucoup beaucoup de cendres alors j'ai tourné plusieurs fois autour de l'arbre et puis mes mains tremblaient fort comme si j'arrivais plus à rien porter, j'avais un peu l'impression que j'allais tomber et puis finalement c'était terminé - je me suis dit : tout ce qui reste de sa présence sur Terre c'est là et maintenant et quand on va partir on sera loin de tout ce qui reste de lui sur Terre,
et on est partis
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«Raskolnikoff passa à l’hôpital toute la fin du carême et la semaine de Pâques. En revenant à la santé, il se rappela les songes qu’il avait faits pendant qu’il était en proie au délire. Il lui semblait alors voir le monde entier désolé par un fléau terrible et sans précédents, qui, venu du fond de l’Asie, s’était abattu sur l’Europe. Tous devaient périr, sauf un très-petit nombre de privilégiés. Des trichines d’une nouvelle espèce, des êtres microscopiques, s’introduisaient dans le corps des gens. Mais ces êtres étaient des esprits doués d’intelligence et de volonté. Les individus qui en étaient infectés devenaient à l’instant même fous furieux. Toutefois, chose étrange, jamais hommes ne s’étaient crus aussi sages, aussi sûrement en possession de la vérité que ne croyaient l’être ces infortunés. Jamais ils n’avaient eu plus de confiance dans l’infaillibilité de leurs jugements, dans la solidité de leurs conclusions scientifiques et de leurs principes moraux. Des villages, des villes, des peuples entiers étaient atteints de ce mal et perdaient la raison. Tous étaient agités et hors d’état de se comprendre les uns les autres. Chacun croyait posséder seul la vérité et, en considérant ses semblables, se désolait, se frappait la poitrine, pleurait et se tordait les mains. On ne pouvait s’entendre sur le bien et sur le mal, on ne savait qui condamner, qui absoudre. Les gens s’entre-tuaient sous l’impulsion d’une colère absurde. Ils se réunissaient de façon à former de grandes armées, mais, une fois la campagne commencée, la division se mettait brusquement dans ces troupes, les rangs étaient rompus, les guerriers se jetaient les uns sur les autres, s’égorgeaient et se dévoraient. Dans les villes on sonnait le tocsin toute la journée, l’alarme était donnée, mais par qui et à quel propos ? personne ne le savait, et tout le monde était en émoi. On abandonnait les métiers les plus ordinaires, parce que chacun proposait ses idées, ses réformes, et l’on ne pouvait pas se mettre d’accord ; l’agriculture était délaissée. Çà et là les gens se réunissaient en groupes, s’entendaient pour une action commune, juraient de ne pas se séparer, — mais un instant après ils oubliaient la résolution qu’ils avaient prise, ils commençaient à s’accuser les uns les autres, à se battre, à se tuer. Les incendies, la famine complétaient ce triste tableau. Hommes et choses, tout périssait. Le fléau étendait de plus en plus ses ravages. Dans le monde entier pouvaient seuls être sauvés quelques hommes purs prédestinés à refaire le genre humain, à renouveler la vie et à purifier la terre ; mais personne ne voyait ces hommes nulle part, personne n’entendait leurs paroles et leur voix.
Ces songes absurdes laissèrent dans l’esprit de Raskolnikoff une impression pénible qui fut longue à s’effacer.»
(Fedor Dostoïevski, Crime et châtiment)
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liemhurle · 10 months
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Jour 1 : Après la fin du monde
Avant, il y avait le ciel, la terre, les ombres. Il y avait les champs, les lacs, les autoroutes. Les chats, les voitures, les peluches. Parfois, des nuages, et de temps en temps, de la pluie. Il y avait des odeurs : la tartine grillée, par exemple, ou le gazoil de la pompe à essence, l'herbe fraîchement coupée, le métro plein qui roule en brinquebalant. Il y avait plein de bruits différents : les chiens qui aboient, un verre qui tombe et se brise, le silence des rapaces nocturnes. Il y avait des sensations : la rugosité d'un sol en pierre, le confort d'un vieux plaid, le froid mordant d'un hiver prolongé. Il y avait les levers de soleil qui se reflètent sur l'immeuble d'en face, des panneaux publicitaires immenses et clignotants, un coeur maladroit dessiné sur le coin d'un cahier. Il y avait le rire d'un enfant ébahi, le regard étonné d'un inconnu, la moue d'un professeur désabusé.
Et puis plus rien.
Avant il y avait les gens, partout, tout le temps, et d'un coup d'un seul, plus personne, nulle part. Le brouhaha de la ville suivi du silence de l'immensité vide. Le vent s'est arrêté, les montagnes se sont effondrées, la lune s'est éteinte et, comme une télé débranchée, le monde s'est tu. Il s'est replié sur lui-même, dévoré de l'intérieur, et les richesses accumulées par les gens les plus riches et importants n'y ont rien pu changer : le monde est mort, la vie s'est finie, et l'histoire s'est terminée comme elle a commencé : en silence.
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Ce post est écrit sous 4,5g d'alcool dans le sang, je vous prierais donc d'être indulgents. Comme l'a si bien dit Dr X, "si on n'avait pas rencontré ce garagiste, on aurait perdu notre porte monnaie, mais on n'aurait pas chopé une cirrhose".
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Pourtant, la journée a bien commencé, avec notre premier petit dejeuner en liberté, au milieu des montagnes ...
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Bon, ça a demandé quelques ajustements : on a réussi à partir sans fermer le coffre, les tiroirs s'ouvrant donc à qui mieux mieux dans la montée. Fort heureusement, nos possessions ont évité de s'éparpiller aux quatre vents grâce à la puissance du saint esprit.
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De même, nous avions oublié de fermer les lanières de la tente de toit, qui nous ont suivi en mode cerf volant avant qu'on réalise qu'il y avait un problème. Bon, eh, c'est notre premier jour hein, il faut bien faire les erreurs une fois !
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Nous passons ensuite par une route en terre, Dr X conduisant avec une bonne humeur communicative, tellement communicative même que le tiroir du vide poche a passé toute la montée a essayer de danser avec mon genou en s'ouvrant de manière intempestive. Le petit coquin.
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Peu importe, nous arrivons bientôt en vue du magnifique lac de barrage de Yeso, notre objectif de la journée !
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On profite du paysage, flanant au grès de la vie, poursuivant de notre téléphone au zoom incroyable la faune locale, et rentrons à la voiture.
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Et là, le karma accumulé sur le début de journée nous rattrape... La voiture ne démarre pas. Nos phares sont restés allumés, et en une demie heure, la batterie s'est complètement vidée !!
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Nous voici donc tout penauds au milieu de nulle part, bien évidemment sans câble pour redémarrer notre batterie, à demander à toutes les âmes errantes s'ils seraient en possession de notre précieux sésame. Sans grand succès, jusqu'à arriver au propriétaire d'un minuscule boui-boui insalubre, qui nous sort une paire de ... Câbles. Mais au sens propre, deux câbles qu'on dénude au couteau.
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Un groupe de colombiens croisés à ce moment nous remonte en voiture, manque de s'électrocuter en n'éteignant pas le moteur avant de se brancher, et en bonus Dr Rathatton leur renverse une cannette de bière dans la voiture, ils doivent être heureux de nous avoir dépannés... Mais la batterie redémarre \o/
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On finit la journée en rentrant sur Santiago (où on achète une paire de câbles à mettre dans le coffre !), et on rejoint Daniel (notre garagiste de 60 ans qui fume comme un pompier) et sa compagne, qui nous invitent au restaurant. On les connait depuis deux jours, j'ai l'impression d'être des amis de toujours, c'est incroyable ce que ces gens sont généreux ! Ils nous libèrent même une chambre d'amis pour qu'on dorme au chaud ce soir ... Ce sont vraiment des gens supers 🥰
En attendant, pas de nouvelles de notre RUT, et l'agence nous a laissé un message "on a une solution, je vous appelle dans une heure !" à 14h ... Bien évidemment sans nous rappeler ou répondre à nos messages/coups de fil. Suspense pour demain, sera t on coincés ici tout le week end ?
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leparfumdesreves · 10 months
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L’Été est jaune et bleu, et si brûlant là-haut
Qu’il fait trembloter l’air
La chaleur trop intense
A calciné le sol, l’éther ardent y danse.
En vagues embrasées sous le ciel indigo.
La lavande est coupée et le blé l’est aussi
Depuis un mois déjà, le plateau est aride
Étrange et déroutante impression qu’il est vide
Sans son blé ni ses fleurs ! Un paysage gris.
Consumé jusqu’au coeur, sous le ciel infini
Un espace sans fin où vibre une lumière
Nulle part aussi drue ni aussi coutumière
Qu’en ces terres du Sud que le soleil blanchit.
L’été est jaune et blanc sur le morne plateau
Grillé par la fournaise, et bleu vif est le ciel
Sur le pays d’en-haut. L’air y sent bon le miel
Qui imprègne d’odeur les flancs gris des coteaux"
"L'été est Jaune et Bleu"
Vette de Fonclare
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presentslointains · 29 days
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Le coucou de Madagascar
Le Coucou de Madagascar, également connu sous le nom scientifique de Cuculus rochii, est une espèce fascinante d'oiseau qui se trouve principalement à Madagascar. Bien que moins connu que d'autres espèces endémiques de l'île, le Coucou de Madagascar joue un rôle intéressant dans la biodiversité et l'écologie de cette région unique du monde. Les coucous sont connus pour leur comportement de parasitisme de couvée, où ils pondent leurs œufs dans les nids d'autres oiseaux, laissant ainsi l'élevage de leur progéniture aux soins d'hôtes involontaires. Cependant, il est important de noter que le comportement spécifique du Coucou de Madagascar peut varier, et toute généralisation sur le parasitisme de couvée devrait être vérifiée par des études spécifiques à l'espèce. Madagascar, en tant qu'île, offre un habitat unique pour de nombreuses espèces endémiques, c'est-à-dire des espèces qui ne se trouvent nulle part ailleurs sur la planète. Cette isolation a conduit à une diversification incroyable de la vie, avec des forêts tropicales humides, des forêts sèches, et des zones de mangrove qui abritent une multitude d'espèces animales et végétales. Le Coucou de Madagascar s'adapte à différents types d'habitats sur l'île, ce qui témoigne de sa flexibilité et de sa capacité à survivre dans un éventail de conditions environnementales. En termes de conservation, comme pour de nombreuses espèces à Madagascar, la déforestation et la perte d'habitat représentent des menaces significatives pour le Coucou de Madagascar. La transformation des forêts en terres agricoles, l'exploitation forestière et l'urbanisation contribuent à la diminution des habitats naturels disponibles pour cet oiseau et de nombreuses autres espèces endémiques. La protection de la biodiversité à Madagascar est cruciale, non seulement pour les espèces comme le Coucou de Madagascar mais aussi pour la santé écologique globale de l'île. Des efforts de conservation, incluant la protection des habitats, la reforestation et l'éducation des communautés locales sur l'importance de la biodiversité, sont essentiels pour préserver ce trésor naturel unique. En résumé, le Coucou de Madagascar est un exemple remarquable de l'adaptation et de la diversité biologique que l'on trouve à Madagascar. Sa présence souligne l'importance de la conservation et de la protection des habitats uniques de l'île, pour le bien de toutes les espèces qui y résident, y compris l'homme. https://presentslointains-madagascar.com/
https://presentslointains-madagascar.com/
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claudehenrion · 1 month
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''Le toboggan de l'enfer... ''
Cet excellent titre n'est, hélas, pas de moi, mais de Gaëtan de Capèle, que je n'ai pas l'honneur de connaître, mais qui me pardonnera, je l'espère, ce petit emprunt qui résume bien le déroulé de la ''course à la mort'' dans laquelle nos maîtres-à-penser-de-traviole nous ont lancés, sans raison et sans justification autre que de croire que leur inculture profonde les autorise à détruire tout ce qui a marché pendant des millénaires, jusqu'à eux : ces idiots se croient plus malins que tout ce qui les a précédés sur terre. Ces lumières éteintes se persuadent qu'il y aurait eu, comme aurait pu le chanter Dutronc... ''Trois cents générations de cons absolus... et (puis) moi, et moi, et moi...''
(Nb : En réalité, c'est infiniment plus : si on prend comme point de ''départ'' de l'homo sapiens un reste fossile vieux de 200 000 ans, et si on divise 200 000 par 30 (=''une génération''), on se découvre pas loin de 7000 générations d'ancêtres communs à tous les hommes. Pas mal, non ?).
Le rapport des forces, en cette période de grande tristesse et de drames potentiels illimités peut se décrire conne suit : d'un côté, les fondements solides, éprouvés et démontrés, qui sont la base de notre civilisation occidentale, dite aussi (ce qui n'est pas sans intérêt) judéo-chrétienne (NDLR : qu'on ne lise pas, ici, ce que je ne pense pas : elle est loin d'être parfaite –qu'est-ce qui est parfait, sur Terre ?--, mais elle n'a cessé d'être et de se laisser améliorer, depuis quelque 2000 ans –et c'est d'ailleurs ça, sa plus grande force !).
De l'autre côté, plutôt face à face que ''en face'', un fatras d'idées à peine ébauchées, à la fois pétries et polluées de faux bons sentiments, de vrais mensonges dégoulinants de sensiblerie victimaire et de superficialité larmoyante : les idées soi-disant ''à la mode'' disent vouloir tout changer mais n'arrivent qu'à tout détruire. Pourquoi une immense majorité de français croit-elle malin de tourner le dos à tout ce qui serait bon pour elle et pour eux, et de brandir, plus ou moins, les poisons d'un futur sans espoir ?
A ma droite, donc, un ''corpus doctrinarum'' cohérent, pensé, logique, rationnel, ''cogité'' si vous me permettez... et à ma gauche, un amoncellement indigeste d'idées glanées au gré des événements, réputées apparemment bonnes, mais n'ayant jamais dépassé un premier degré d'analyse (càd du niveau du ''ressenti immédiat', et pas du tout du ''réfléchi''), dont pas une seule n'a été testée ni essayée avant sa mise en œuvre et qui, plus grave encore, n'a jamais fonctionné nulle part –j'insiste : nulle part, jamais ! Le résultat est épouvantable : un groupuscule de gens qui ne sont remarquables que par leur inculture, leur inaptitude à être conseilleurs, leur nullité ''XXL'' tous azimuts et leur inconséquence encyclopédique... a ou ont décidé qu'il était plus facile de se laisser glisser sur le sentier de plus grande pente que de lutter dans l'espoir d'un résultat meilleur.
Pour reprendre une image ''limite lieu commun'', il est plus facile de se laisser entraîner par le courant facile du ''changement pour le changement'' que de nager à contre courant –sauf que, ce faisant, on est sûr de ne jamais arriver à l'endroit où on avait décidé d'aller. Cette manière de refuser toute intelligence ne peut conduire que vers le néant de ces mortelles ''lois sociétales'', dans un premier temps, et ouvrir ensuite la voie vers une catastrophe totale et définitive --et nous sommes en route vers cet enfer qui a nom : la non-prise en mains de la dette... le refus de voir l'immigration en cours pour ce qu'elle est –une invasion... la trouille de reconnaître la vérité sur les drames nés de l'effroyable gestion de la crise prétendue ''du covid''... ou les folies en cours dans le traitement infantile de la crise ukrainienne... Autant de bonnes raisons de paniquer.
La situation, qui a été prévue, annoncée et répétée par pratiquement toutes les sources possibles, se résume à une prise de conscience brutale : notre ''le plus jeune Président jamais élu'' (NDLR : comme on aurait aimé avoir un adulte mature à ce poste, au lieu d'un gamin inexpérimenté qui offre, par caprice, ses joujoux nucléaires à n'importe qui, sans contrepartie !) vient d'avoir comme une espèce de révélation : ''la France est au bord du gouffre''... et il a l'air d'être totalement surpris de cette découverte (NB : sur laquelle même Moscovici, pourtant nettement plus stupide que la moyenne, attirait régulièrement son attention : personne, parmi les Nuls qui nous gouvernent –ou nous embrouillent, plutôt-- ne pourra jamais dire ''Je ne savais pas'' !).
Sans la perversité militante de quelques petits juges endoctrinés, c'est dès 2007 que, si on avait pris quelques petites mesures salvifiques, on aurait évité ce grand plongeon vars l'Horreur majuscule : François Fillon, le seul qui avait la stature voulue à ce poste, a été interdit d'élection... comme n'importe quel colonel de n'importe quelle république bananière, supplanté par un autre colonel tout aussi nul... Il ne restait plus qu'à laisser s'enfiler toutes seules les perles puantes de la doxa progressiste, c'est-à-dire toutes les conneries perverses qu'on nous a imposées sans la moindre raison, sous couvert de covid... et ensuite les folies indescriptibles d'une ''gestion de crise par des amateurs immatures''. Aujourd'hui, on ne peut que constater et déplorer l'étendue des dégâts et l'immensité du gouffre qui nous aspire !
La Cour des Comptes chiffre à 50 milliards minimum le montant de l'impasse financière à ''boucher'', si on veut avoir une petite chance d'échapper aux sanctions à venir des agences réputées insensibles aux gadgets de ces ''communicants'' qui font la pluie et le mauvais temps à l'Elysée... Le vrai courage serait de tailler ''pour de vrai'' dans le maquis (sciemment rendu inextricable) des prestations sociales, des subventions perverses et des soins gratuits à toute l'Afrique, a interdire le remplacement d'un ''ponctionnaire'' sur deux --sauf postes ''régaliens'' sous certaines conditions-- au lieu d'en embaucher 60 000 par an (Sarko... Réveille-toi : ils sont devenus fous !)--, et à sabrer dans ces services faussement prétendus ''publics'' dont l'obésité chronique est un frein à tout. On a là la preuve que les limites du système ont été atteintes : demander à des fonctionnaires de diminuer... le nombre de fonctionnaires, c'est idiot !
Mais rien de tout ça n'est ''dans les tuyaux'' : le déficit budgétaire 2023 ne sera pas, mais pas du tout, dans les clous : il erre ! Au lieu des 4,9% du PIB annoncés, on est à 5,6 %. ''Ouch !'', commente l'excellent site TTSO qui précise qu'un dîner de crise à l’Elysée a soi-disant brainstormé sur les moyens éventuels de colmater la brèche. Nos ''lumières éteintes'' n'ont trouvé que les imbécillités habituelles (habituelles, mais... mortelles !) chères à ''la Gauche la plus bête du monde'' : taxer les milliardaires... ou les superprofits... ou les retraités ! Ou plutôt –et ça sera la décision finale, dès le lendemain des ''européennes'' : les trois !
Pour le moment, la position officielle reste ''Non, pas d'impôts nouveaux'', ce qui est un mensonge de plus : personne, en France, n'a le moindre doute sur la manifestation permanente mais cachée des dangereux ''créatifs'' des Finances et sur la valeur morale de cette posture électoraliste ! Matraquage, gros mensonges, et les habituels arguments puant la ''moraline'' que la gauche aime tant, sont les nouvelles mamelles de l'ex-France, absorbée depuis par l'Europe... sans le moindre bénéfice pour personne. On était le peuple le plus lourdement taxé au monde ? Eh ! bien... qu'à cela ne tienne : un peu plus ou un peu moins, n'est-ce pas, vu de Bercy, ce cauchemar permanent, c'est bonnet blanc--blanc bonnet... ce qui est faux, bien sûr, comme tout le reste !
H-Cl.
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aurevoirmonty · 8 months
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«La flambée de violence est le résultat de l'expansion illégale des colonies»: Moscou remet les points sur les i
«Nos collègues occidentaux s'efforcent de faire croire que l'escalade actuelle a surgi de nulle part», a dénoncé Vassili Nebenzia en marge du Conseil de sécurité de l'ONU.
Et le haut diplomate russe de rappeler le «contexte de violations systématiques par Israël des décisions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations Unies».
«Les Palestiniens sont chassés de leurs terres et leurs maisons sont détruites», a-t-il insisté.
«Toute tentative d'ignorer ce contexte, est une manipulation que nous ne pouvons pas soutenir.»
Face à des Occidentaux incapables de présenter objectivement le conflit, la Russie - qui entretient de bonnes relations avec Israël et les Palestiniens - appelle à une cessation des hostilités, à protéger les civils, et se propose de jouer les médiateurs.
Les Etats-Unis ont de leur côté donné carte blanche à Israël et ont interdit à leurs diplomates d'évoquer un «cessez-le-feu» ou ne serait-ce que «la fin des violences».
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unalm · 1 month
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57.
La maison était comme toutes les autres maisons de la rue. Un abri pour voiture à droite, une véranda devant, une véranda derrière, une allée étroite du trottoir au perron. Des haies sous les fenêtres. Une rambarde en fer pour monter les marches. (…)
Sous l’abri était garé un vieux pick-up Ford dont la peinture rouge d’origine n’apparaissait plus que par endroits, le reste de la carrosserie ayant pâli et viré à l’orange. Il s’en approcha et passa la main sur les flancs du véhicule. Comme s’il caressait un cheval. Une fêlure craquelait toute la largeur du pare-brise et le hayon était légèrement enfoncé. Les pneus étaient essoufflés et le plateau rouillé aux quatre coins. Un pneu de rechange gisait à l’arrière. Il ouvrit la portière et s’assit derrière le volant. La banquette était entaillée çà et là et des morceaux de mousse dépassaient.
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horyia · 2 months
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Forum dystopie, fantasy
Inlassablement, malgré la couche opaque qui recouvre le hublot à votre droite, votre regard tente d’apercevoir la mystérieuse destination. C’est si simple de divaguer, d’imaginer un dôme gigantesque au milieu de nulle part, avec juste une petite lumière sur le dessus pour dire aux avions de faire attention à leur altitude. C’est que ça vous rend nerveux, cette histoire. L’entretien auquel vous n’aviez certainement pas postulé (contrairement aux cinquante refus qui s'entassent dans votre boîte mail), et puis tout le reste. Ces longues semaines à rassurer vos parents que non, vous n’allez pas sur la Lune, c’est juste un emploi qui nécessite une certaine confidentialité. Vous vous remémorez les instructions, alignées sur une feuille qu’il a fallu signer en quatre exemplaires, le but même de votre mission. Contenir les anomalies au sein du dôme. S’assurer qu’aucune ne parvienne à s’échapper. Faire aboutir le projet de recherche sur la création de ces erreurs de la nature. Enfin, ce ne sont pas les mots exacts, mais pour vous, ça pourrait être la même chose. Des individus dotés de pouvoirs variés, parfois terrifiants, qu’on a extrait de Terre parallèles à la vôtre, puis parqués dans ce dôme. Vous imaginez un grand portail comme dans Stargate SG-1, avec des inconnu.e.s qui en surgissent, ébahi.e.s par ce qu’iels voient. Le voyant demandant de remettre votre ceinture pour l'atterrissage s’allume, et ça ne soulage pas la boule dans votre gorge qui ne fait que croître. Une anomalie provoque automatiquement l'annihilation de la Terre dont iel est originaire, c’est la phrase qui reste gravée dans votre esprit. Des dizaines de monstres, qui ne savent même pas ce qu’iels sont—ça vous donne la nausée. Et bientôt, vous serez parmi eux, coincé.e sous le dôme pendant six mois. Tout ça pour un salaire vaguement mieux que votre ancien emploi. Au moins, la couverture maladie est bonne, vous vous consolez, doigts moites qui peinent à attacher votre ceinture. Quelle idée vos supérieur.e.s ont eu, bordel.
La vision du forum : Avant toute chose il est important de noter que le forum se veut accueillant pour tous.tes. Aucune forme de discrimination, ni manque de respect ne sera toléré. Tous les faceclaims sont autorisés. Ce forum qui mêle fantastique et science-fiction évoluera avec ses membres, et est fait pour être un lieu de vie communautaire. Incarnez une anomalie venant de n'importe quelle époque, ou bien un membre de l'Olympe là pour les maintenir sous contrôle.
Rejoignez-nous sur Desiderium, on vous attend avec impatience ♥
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abridurif · 3 months
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Passé le pont, les fantômes vinrent à ma rencontre. C’est ce que nous avons fait cette année : nous avons passé le pont, et nous sommes tous encore ici, mais les fantômes, il s’en trouve toujours, ne nous sont pas hostiles. Il n’y a que les hommes de pouvoir et les hommes d’Église, les hommes habilités à jeter des ponts, pour penser que les fantômes sont des ennemis. Pour nous qui franchissons ces ponts, et ce faisant décidons de laisser venir les âmes errantes à notre rencontre, ce sont des présences apaisantes, ils sont notre devenir. Ils sont ailleurs, nous sommes ici, demain ce sera l’inverse, quelle importance ? Chaque jour des arbres tombent et des ponts sont coupés. Restent lumière, vent, pierres, sable et odeurs d’ailleurs, restent nos vies inquiètes et nos élans joyeux. Nous vivons dans des ruines et avec des fantômes, des matières mortes, des matériaux vivants, des événements violents dont nous ne savons plus s’ils ont eu lieu ou non, et, restons pascaliens : nous ne sommes pas au présent ; mais si le présent est un lieu, où sommes-nous alors, puisqu’il nous est impossible d’être partout comme d’être nulle part ? Nous sommes là où notre présence fait advenir le monde, nous sommes pleins d’allant et de simples projets, nous sommes vivants, nous campons sur les rives et parlons aux fantômes, et quelque chose dans l’air, les histoires qu’on raconte, nous rend tout à la fois modestes et invincibles. Car notre besoin d’installer quelque part sur la terre ce que l’on a rêvé ne connaît pas de fin. Mathieu Riboulet, Nous campons sur les rives, Lagrasse, 7-11 août 2017, Éditions Verdier, 2018
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albad · 1 year
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Le libre-échange a diffusé sur la terre entière un humanisme de droit cependant que le droit de vivre humainement n’est nulle part.
L’économie a fait l’homme à l’image de la marchandise, elle lui a prêté une valeur d’usage et une valeur d’échange. L’une le nourrit et nourrit ses semblables, l’autre lui assigne un prix, en raison non de ce qu’il produit mais de la quantité de biens qu’il s’approprie.
(Nous qui désirons sans fin - Raoul Vaneigem)
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whencyclopedfr · 5 months
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Invasion Mongole en Europe
Les invasions mongoles de la Russie et de l'Europe centrale commencèrent lors d'une brève incursion en 1223, puis lors d'une campagne beaucoup plus importante entre 1237 et 1242. Les Mongols, qui semblaient venir de nulle part et qui acquirent rapidement la réputation de "cavaliers du diable", remportèrent victoire sur victoire et finirent par atteindre la ville de Wroclaw, en Pologne. De grandes villes comme Tbilissi, Kiev et Vladimir tombèrent et, atteignant le Danube, ils mirent à sac les villes hongroises de Buda, Pest et Gran (Esztergom). Ni les Russes ni les grandes puissances européennes ne purent s'organiser suffisamment pour faire face à l'attaque en cinq volets lancée par les Mongols ou à leur cavalerie rapide, à leurs catapultes incendiaires et à leurs tactiques de terreur. Le reste de l'Europe centrale et orientale ne fut sauvée que par la mort d'Ögödeï Khan (r. de 1229 à 1241) qui fit reculer les Mongols. Malgré les morts et les destructions massives, l'invasion eut des retombées culturelles durables, car les deux mondes de l'Est et de l'Ouest s'étaient enfin rencontrés. Les voyageurs occidentaux commencèrent à visiter l'Asie orientale, une région qui avait jusque-là été considérée comme une terre légendaire de monstres - un point de vue que les Chinois avaient également à l'égard de l'Europe. Avec l'invasion mongole de l'Europe, le monde était devenu beaucoup plus violent mais aussi un peu plus petit.
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sporcafaccenda · 7 months
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《L’anxiété technocratique en France : les romans du Fleuve Noir « Anticipation », 1951-1960》 par Bradford Lyau Traduction de Simon Bréan
Peter RANDA
《La solution de Vandel n’est pas la plus radicale des solutions aux problèmes de la technocratie. Cet honneur revient à Peter Randa, sous le nom duquel soixante-dix-neuf titres d’« Anticipation » ont été signés par André Duquesne. Les trois romans qui se situent dans les limites chronologiques de mon étude sont tous sortis en 1960 et forment une trilogie : Survie, Baroud, et Les Frelons d’or. À chaque fois, Randa exalte, d’une manière plutôt dramatisée, les vertus d’une forme extrême d’individualisme. Le point de départ SF de la trilogie a à voir avec la modification chirurgicale de certains humains, destinée à leur permettre de vivre sur Vénus (sans retour possible sur Terre). Alors qu’ils explorent leur nouvel environnement, ces colons rencontrent une race humanoïde modifiée de la même manière, en provenance de Saturne. Ces groupes vont chacun de leur côté. Mais deux d’entre eux, un ancien Saturnien et un ancien Terrien, suivent une voie à eux. Unis par l’idée qu’ils sont tous deux des individus sans planète, ils décident d’explorer l’univers ensemble. À la fin de "Baroud", leurs voyages les ont conduits à une nouvelle forme de conscience cosmique, que Randa cerne dans ces termes :
"Il existera une mentalité de l’espace qui ne ressemblera en rien aux mentalités planétaires. (…)
"Sur chaque planète, l’évolution s’est poursuivie avec une tendance de plus en plus marquée vers la ressemblance. Dans l’espace, le contraire se produira. (…)
"Finie l’ère des collectivités où la personnalité est contrainte de s’effacer. L’espace ne peut appartenir qu’aux individualités. Le danger constant va remettre tout en haut de la hiérarchie les chefs indispensables. Périmée sur Terre, cette notion reprendra ses droits dans les étoiles où les nécessités quotidiennes ne permettront plus les longues discussions stériles. (…)
"L’hégémonie prendra une nouvelle forme. Ce ne sera plus une nation ou même une planète qui dominera, mais une race intermédiaire (…)
"Une race qui ne sera de nulle part, donc de partout." (p. 180-181)
Certaines idées ici pourraient s’entendre comme venant de Stapledon. Mais il s’avère que ce n’est pas le cas. Randa est complètement opposé à toute sorte de « collectivité », qui serait de toute façon hostile à l’individualisme qu’il revendique. S’il faut en chercher une, il a plutôt une affinité avec le libertarianisme à la Heinlein. De fait, beaucoup d’aspects de "Baroud" peuvent nous rappeler plus spécifiquement le "Between Planets" de Heinlein (1951), dont le protagoniste en vient à cette révélation : « il ne resterait pas sur Terre… Pas plus que Vénus – ou sur Mars. Il connaissait maintenant sa place – dans l’espace… L’espace était son foyer » (p. 216). Que Randa, quand il mentionne une « nouvelle forme » « d’hégémonie » ne soit pas en train de penser à une forme spécifique d’organisation sociale devient évident au cours des "Frelons d’or". Cette œuvre montre la première rencontre extraterrestre que l’ex-Terrien et l’ex-Saturnien aient faite depuis qu’ils s’étaient lancés ensemble dans l’espace. Ils tombent sur une planète où une espèce de frelons intelligents contrôle mentalement une race humanoïde (une simple piqûre suffit à placer un individu sous la coupe des frelons). Les frelons ont quant à eux un esprit ruche et suivent les instructions d’un pouvoir central. Les explorateurs finissent par découvrir le centre de commandement pour le détruire. Mais ils se refusent à rester pour aider les humanoïdes. Leur logique, comme le dit l’un d’entre eux, est que ces créatures « des hommes, après tout… ils repartent à zéro, mais ils ont leur intelligence et de nouveau un instinct de la conservation humaine. » (p. 188) De par cette posture, les personnages de Randa se distinguent clairement des Chevaliers de Vandel, du Corps Stellaire de Steiner, et de leurs équivalents. Les premiers sont prêts à se battre pour la liberté des gens, mais pas à intervenir dans leurs vies de toute autre manière. De plus, les deux voyageurs eux-mêmes demeurent des esprits indépendants, des individus sans attache – ni lien contraignant – avec aucun ordre social particulier ; et cela correspond bien à l’emphase anarchiste de Randa, l’importance qu’il accorde (comme dans Les Frelons d’or) à la destruction d’un système social oppressif. De ce fait, même s’il ne fournit pas de représentation négative de la technocratie en tant que telle (le monde des frelons est au mieux un exemple marginal), on ne peut douter que Randa partage les inquiétudes d’un Vandel ou d’un Guieu en ce qui concerne les conséquences d’une telle société pour la liberté humaine.
#Peter Randa #Anticipation
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swedesinstockholm · 7 months
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15 octobre
je déteste le weekend je déteste déjeuner avec maman et qu'elle me parle d'assistante sociale et de chômage et qu'elle commence ses phrases par tu dois, je déteste devoir monter sur un nuage et m'élever dans le ciel comme dans la chanson nulle de zaho de sagazan qui passe sans arrêt à la radio et je déteste devoir fermer les yeux pour me forcer à apprécier la chaleur du soleil sur mon visage et le miracle de la vie sur terre avec les oiseaux et les arbres et la musique pour faire partir l'attrait du vide. je fantasme une psy qui me prendrait par la main et appellerait l'assistante sociale avec moi parce que moi j'y arrive pas, comme à la clinique quand lothar m'avait dit de passer dans son bureau pour qu'on regarde ensemble les volkshochschulen. je fantasme une psy à qui je pourrais tout dire de but en blanc d'entrée de jeu, écrire une liste de tout ce qui va pas et la lui lire d'une traite au premier rendez-vous. sortir tout ce que je traîne sans rien retenir et sans la ménager pour voir si elle a les épaules assez larges pour s'occuper du trou noir que je suis. une psy qui saurait exactement quoi faire de moi, qui me culpabiliserait pas, qui me dirait pas qu'à mon âge c'est à moi de m'en occuper, parce que j'ai pas d'âge ok, le circuit de l'âge n'existe pas, comme dans l'object oriented ontology, on émet tous et toutes notre propre temps et ce serait ridicule de vouloir se placer à l'intérieur d'une prétendue ligne de temps ou circuit de l'âge avec des stations et à chaque station on serait censé.e accomplir telle et telle chose parce que d'après le circuit de l'âge déjà établi c'est comme ça et pas autrement.
21 octobre
j'ai réussi à éviter de justesse la soirée queer loox où j'avais pas envie d'aller hier soir en arrivant pile au moment où e. et j. s'apprêtaient à partir pour aller au resto avec moi, top forte, même si j'aurais aimé voir si y avait c. j'aurais du leur demander. j'avais envie de leur raconter ma passion pour elle et sa copine la motarde dj critique musicale prof d'allemand et puis l'idée d'histoire qu'elle m'a inspirée l'été dernier avec un triangle amoureux lesbien qui nait pendant le montage d'une pièce de théâtre dans une église. peut être que ça pourrait intéresser s. et son collectif de théâtre et je pourrais en faire une pièce et ils pourraient la monter et ce serait pas incestueux DU TOUT.
jeudi soir à la conférence sur la santé mentale dans l'art y avait une fille qui racontait qu'elle avait crée une performance alors que c'était pas son métier mais elle voulait absolument faire cette perf et danser alors qu'elle est pas danseuse et exprimer tout ce qu'elle avait à dire et elle voulait tout diriger, tout faire, l'écriture, les costumes, performer, etc. c'était son rêve mais à la fin c'était tellement stressant et intense et laborieux qu'elle s'est dit bon, est-ce que ça en valait vraiment la peine? est-ce que ce que j'avais à dire était important et nécessaire à ce point et surtout est-ce que c'était vraiment nécessaire que je veuille tout faire moi-même? j'avais très envie de discuter de tout ça avec elle mais j'ai pas osé l'aborder. j'ai vu sur ig qu'elle vivait avec sa mère aussi jusqu'à ce qu'elle parte à la retraite au portugal et qu'elle se retrouve seule. elle vit entre ici et bruxelles et je veux absolument lui demander comment elle fait ça. à part ça c'était un peu bof et j'ai passé la soirée à me dire 1. que j'aurais pu participer au panel de discussion en tant qu'artiste à moitié morte 2. pourquoi cette fille a fait une performance et pas moi 3. la comédienne qui joue le monologue de l'adaptation de 4.48 psychosis de sarah kane par s. n'a pas l'air assez deep pour jouer ce rôle 4. la fille qui a fait la performance est assez choue 5. c'est toutes des chochottes ma parole 6. je dois voir une psy urgemment 7. est-ce que georges mon fan numéro 2 assis au bout de la rangée se rappelle de mon texte et trouve lui aussi que je devrais faire partie du panel de discussion? 8. je dois écrire ce livre.
e. et j. se sont assises à côté de moi et à la fin on est allées boire un verre et elles m'ont demandé si je voulais aller au resto avec elles vendredi soir après la soirée queer loox et j'ai dit oui et voilà comment je me suis retrouvée avec elles dans une pizzeria de bonnevoie à écouter des kilomètres de gossip lesbien en silence mais comme je connaissais personne ça rendait les histoires moyennement intéressantes. à aucun moment on m'a demandé ce que je faisais, ce qui était un grand soulagement parce que j'avais oublié de réfléchir à une réponse à donner en cas de besoin. god bless. mais quand j'ai remercié e. de m'avoir invitée à la fin, elle a dit que c'était pour me remercier pour toutes les fois où elle avait fait appel à moi et qu'elle se sentait un peu bête parce que... je crois qu'elle a dit parce que j'étais clairement au dessus? genre ce que j'écris est clairement au dessus de ce qui se fait dans ce pays en matière de littérature queer? je sais pas, mais on va dire que c'était ça comme ça ça me donne moins l'impression que depuis le début elles me prennent pour une loseuse de la vie + une fraude lesbienne. peut être qu'elles me prennent juste pour une bonne écrivaine et c'est tout.
à part ça j'ai passé l'après-midi à la konschthal avec c. pour préparer la soirée de jeudi, j'adore être dans des endroits en tant qu'artiste, après on est allés boire un thé dans une boulangerie et il m'a raconté sa vie d'avant l'écriture, sa crise et puis sa mort et sa renaissance, ses traumas et ses traumas hérités et sa relation avec sa mère etc et moi je l'écoutais et je savais pas quoi dire et je comprends pas pourquoi parce que la mort je connais bien, je maitrise, j'ai un million de choses à dire sur la mort, bien plus que sur le sexe ou sur les relations amoureuses par exemple. mais peut être que ça marche qu'à l'écrit, en tête à tête avec moi-même. on a parlé de paris et je lui ai parlé de j. et de ma découverte de ma lesbianité et j'avais les joues brûlantes. je lui ai dit que je lui avais tout raconté y a trois ans quand elle avait demandé à lire lettres à kristen stewart dans lequel je parle d'elle et il a dit que ça lui donnait encore plus envie de le lire maintenant qu'il connaissait l'histoire derrière. il l'a pas lu parce que je lui avait dit de pas le lire, parce que je voulais pas qu'il voie à quel point je suis seule. ma solitude me fait honte.
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