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#et elle est sans parole dans le générique de fin du film
jezatalks · 9 months
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Un des trucs qui me motive en ce moment, c'est apprendre à maîtriser mon logiciel de montage.
Dans le processus, j'ai fait un truc pas très légal qui est : télécharger un film obscur de mon enfance (sur youtube) en mp3, en extraire UNE ost car je la trouve chouette, et la mettre dans ma bibliothèque de son.
Sinon vous inquiétez pas, à part ça, j'ai découvert Dova-syndrome qui est une mine d'or de bgm libre de droits + les musiques gratuites sur la bibliothèque youtube.
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arts-noo · 2 years
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T comme Tenor
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Antoine, jeune banlieusard parisien, suit des études de comptabilité sans grande conviction, partageant son temps entre les battles de rap qu'il pratique avec talent et son job de livreur de sushis. Lors d'une course à l'Opéra Garnier, sa route croise celle de Madame LOYSEAU, professeur de chant dans la vénérable institution, qui détecte chez Antoine un talent brut.
Mon avis : Le côté professeur qui détecte chez une personne un talent pour le chant alors qu'elle vient d'un milieu éloigné peut faire penser à "La famille bélier". Le rapprochement peut d'autant plus se faire étant donné que MB14, tout comme Louane vient de "The Voice".
L'histoire quant à elle est différente et les deux milieux ne sont pas les mêmes , ce qui permet d'apporter une autre dimension.
Je trouve également que certains personnages auraient pu avoir une meilleure fin. Ils ont un rôle important pendant le film, et d'un coup, ils sont passés aux oubliettes ou leur fin a été bâclé. C'est dommage car ils auraient pu donner une autre saveur au film.
Les points positifs :
- MB14 que j'ai pu redécouvrir grâce à ce film. J'ai été étonné de l'éloignement de ce qu'il peut faire vocalement par rapport aux souvenirs que j'avais de lui dans "The voice".
- Quelques scènes drôles qui amènent de la légèreté
Les points négatifs :
- Le côté bâclé concernant certains personnages.
- Le petit côté "Famille bélier" concernant la forme.
- La présence de Roberto Alagna mais c'est parce que je ne l'aime pas. Sinon vu le thème du film il a sa place, mais il y a d'autres chanteurs que lui
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Pour finir, je vous conseille d'écouter la bande son du générique du fin qui est "Ma place" de MB14.
Cette chanson est un réel coup de coeur que j'écoute depuis tout à l'heure tellement les paroles me parlent.
3/5 pour ce film qui se laisse regarder et qui est touchant mais qui ne sera pas le film du siècle.
N'hésitez pas à dire ce que vous en avez pensé.
À venir, un avis sur le film "La revanche des crevettes paillettées".
Arnaud.
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claudehenrion · 3 years
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Madame Anastasie est de retour...
Tout s'effondre, sous les coups d'un pouvoir liberticide comme jamais aucun autre, en temps de paix (NB : l'exagération des méfaits du covid a renforcé le pouvoir de tous les leaders du moment. C’est un fait, hélas), et l'Elysée s'offre une popularité à bon compte en autorisant l'accès à la plage (et aux tire-fesses --en été ! C'est-y pas beau ?), à revoir leurs vieux parents et à boire un café au soleil (mais pas à respirer sans masque, s'il y a un flic à l'horizon !)...  La presse (pour moitié vendue, pour moitié achetée) applaudit la générosité de nos maîtres qui lèvent enfin le pied et nous laissent espérer prendre le nôtre... Mais le prix à payer est élevé : une privation de la liberté de nous exprimer, de critiquer...  et de penser.
Dans le silence complice des médias, notre espace de liberté, soi-disant restitué (aux mesures infantilisantes près), a été réduit dans des proportions elles aussi rarement vues en temps de paix, sous la double pression de lobbies (qui sont pour ce qui doit être interdit et vice-versa), et du pouvoir lui-même, qui croit  cacher ses échecs sous une chape de silence, de désinformations officielles et de fake news. En outre, le silence et le strict contrôle médiatique ont ceci d'efficace qu'il faut ''un certain temps'' aux citoyens pour se rendre compte qu'ils sont floués sans pudeur...
Depuis le XIXè siècle, la censure a le visage (?) de Madame Anastasie, créature revêche armée de ciseaux géants. Elle a donc plus de 150 ans, mais elle a retrouvé une seconde jeunesse avec le web 2.0... et le covid : la France occupait, en 2002, la 11e place du classement des pays pour la liberté de parole et d'opinion, et se retrouve en 2020 au 34 ème rang, avec la Slovaquie et la Slovénie (ex-coco / ex-titistes), le Burkina Faso et le Botswana. Demandez-vous donc pourquoi !
La célébration escamotée du Centenaire de la mort de Napoléon 1er a été l'occasion d'un festival de faux-cu-isme (pardon pour le néologisme : il a le mérite de la clarté !), de reniements honteux mais même pas honteux, de ''et en même temps'' bordéligènes (mêmes excuses, même justification), de capitulations sans livrer bataille... et d'un étalage de haine pathologique sans précédent. Quoique... entre les arguments des ''pro'' et ceux des ''con'' --comme le disent joliment les américains-- ceux des ''con'' sont forts : c'est vrai que Napoléon n'a rien fait en faveur des énergies renouvelables, pas plus d'ailleurs que pour le tri sélectif des déchets, et il a totalement échoué sur l'égalité des salaires hommes-femmes dans la fonction publique. Et sur l'avortement ''légal'' (?) jusqu'au 9 ème mois inclus, il a été complètement nul, comme sur l'euthanasie --qui rime si bien avec ''Etat-nazi'' !
Ne riez pas, c’est trop triste : les arguments qui ont été employés pour ramener ces commémorations à une petite fraction de ce qu'il fallait faire sont comparables à ces inepties. Lui reprocher d'avoir dû, contraint par la guerre contre l'Angleterre, rétablir l'esclavage temporairement (ce qui le singularise, face aux monarchies et mollarchies moyen-orientales qui ne l'ont toujours pas aboli de facto en 2021 mais distribuent des leçons de morale), ça, c’est criminel : la vérité historique ne saurait se lire en dehors de son contexte et l'anachronisme devrait être sévèrement puni...
L'existence d'une censure est devenu incontestable ce 6 mai 2021 : quelques poignées de voyous, de ''trots-scribes'', de pharisiens et de cuistres haineux ont eu raison de la mémoire du plus grand homme de l'Histoire de France : ils ont imposé au discours officiel le vocabulaire des ''con'', y compris leur rengaine insupportable : ''Napoléon, qui est contesté''... horrible expression qui permet tous les sous-entendus les plus ''fake'' ! Mais non, Messieurs les censeurs : il n'est ''contesté'' que par quelques haineux-par-système qui visent, à travers lui, notre belle histoire de France que (dit le chef comme pour accroître la confusion, ''il faut déconstruire'', ce qui n'a qu'un seul sens : détruire). Nous vivons une époque épatante : on détruit l'humanité sexuée, on détruit la famille, l'école, la Police, l'autorité parentale, l'ordre dit républicain, le vrai et le beau, ou on fait la promotion en grand de la pornographie à l'école (cf. le scandale Benetton, entre autres)... et à l'arrivée, on a gagné drogue, meurtres, batailles rangées, viols, assassinat de policiers, et suicides chez les jeunes... ce qui était prévu, annoncé, in-con-tour-nable !
On sait, depuis Gramsci, que qui contrôle le langage et le vocabulaire contrôle la pensée, et c'est ce qui nous arrive : quand 90 % des journalistes disent ‘’se positionner à gauche’’ dans un pays qui ''pense'' à droite à plus de 70 %, sondage après sondage, la catastrophe est inévitable ! Les historiens du futur (si futur il y a, au sens qu'a encore ce mot) s'étonneront de ce décalage énorme entre les populations et ceux qui auraient dû les représenter, démocratiquement ou culturellement, et sur la docilité des foules à se soumettre aux ''diktats'' (le plus souvent insanes) de petits groupes qui ont ''trusté'' tous les postes ''à influence'' et imposent leur censure à une démocratie qui meurt d’avoir perdu tout son sens. 
L'idéologie ''correcte'' vient des Etats-Unis et a infecté tout l'Occident. La main-mise d'Anastasie sur la vérité est partout  : outre le covid, (domaine où seule la doxa officielle --qui dit non le lundi mais oui le mardi-- a droit de cité), on peut citer l'histoire de Maya Forstater, professeur au Center for Global Development, think tank américain à Londres, licenciée pour avoir ''tweeté'' que “les hommes ne [pouvaient] pas être des femmes”! (NDLR : pour Orwell, en ''1984'', la liberté était de pouvoir dire que 2 et 2 font 4. En 2021, dire qu'il y a des hommes et des femmes est interdit par le lobby LGBT qui, en réalité, se fiche de défendre la dignité des ‘’homos’’ mais veut faire taire ceux qui défendent l'humanité naturelle... et la vérité).
Au maitre exemple honteux, en France celui-là : un film sur Jeanne d'Arc était programmé sur FR3, le 8 mai... Mais un cuistre endoctriné de ce Sévice public a vu, dans le générique, qu'une des voix ''off'' était celle de la journaliste Charlotte d'Ornellas, cette atroce créature, vicieuse au point de penser à droite et d'apporter sa signature à ''Valeurs actuelles''... Devant une telle incongruité, on a, en vitesse, déprogrammé ce film : dans le fond, il ne commémorait que le bûcher où une ''Sainte Patronne de la France'' (des conneries, tout ça, bonnes pour une aristocrate d'origine portugaise !) a été brûlée par les cochons d'anglais et un gros Cauchon, français, lui. La censure idéologique est la pire : elle se croit ''juste''. Un comble !
Et comment éviter de parler des misères qui sont faites à Eric Zemmour, qui a le tort de transformer en ''audimat'' la soif du peuple français pour de l'air non-vicié, de la liberté, de la vérité, de la culture et des arguments incontestables. (Quel bonheur de voir tous les ministres actuels, et Valls, et Attali, s'effondrer en constatant que tous leurs faux arguments --qui ont paru fonctionner, en d'autres temps !-- ne sont que des écrans fumeux). Mais nous y reviendrons bientôt : un billet ne suffirait pas !
Mais ne terminons pas ce billet sur les méfaits de la censure et de la pensée ''clonée'' sans rappeler que si l'incendie d'une église est passé sous silence, un tag sur une mosquée déplace Darmanin et fait l'ouverture de tous les JT de ce Sévice public qui, payé par nos sous, se devrait de respecter les choix et les opinions des français et pas celle des 2000 bobos qui mènent le pays à la catastrophe... et à sa disparition possible (NDLR : Attali, égal à lui-même et toujours se cherchant entre l'infime et le néant, l'a confirmé : la disparition d'une espèce de papillons exotiques doit être un souci prioritaire, mais la disparition de la France n'en est pas un...).
Que faudrait-il faire pour que nos dirigeants voient que leurs ''administrés'' n'en peuvent plus ? Faudra-t-il une issue que tout le monde redoute (mais qu'ils font tout pour ne pas écarter) pour que nous retrouvions ces Liberté-Egalité-Fraternité que leurs tonitruants ''Vive la république'', suivi d'un rapide et honteux ''et vive la France'' ont ratatiné en ''slogan pour fin de discours'' ? On dirait qu' ils font tout ce qu'il faut (c'est-à-dire : ''tout ce qu'il ne faut pas'' !) pour que le pire devienne la seule solution... ''Pleurez, doux alcyons, oiseaux sacrés chers à Thétis, pleurez : elle est revenue, Anastasie, la vieille tarentule'' aurait (peut-être) écrit André Chénier !
H-Cl..
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SAMEDI 1er FEVRIER 2020 (Billet 4/4)
« LA LLORANA » (1h 37)
Encore un film que JM est allé voir seul. C’est Noëlle (A.) qui nous en avait parlé lorsqu’elle était venue déjeuner dimanche dernier avec Gaëtan à la maison.
Le pitch : Selon la légende, la « Llorona » est une pleureuse, un fantôme qui cherche ses enfants. Aujourd’hui, elle pleure ceux qui sont morts durant le génocide des indiens mayas. Le général, responsable du massacre mais acquitté, est hanté par une « Llorona ». Serait-ce Alma, la nouvelle domestique ? Est-elle venue punir celui que la justice n’a pas condamné ?
En général les critiques ont placé ce film dans la catégorie « film d’horreur ». Certes il y a des scènes qui s’apparentent à l’esthétique du genre mais pour JM elles étaient plutôt « oniriques », « mystiques »…
Il a beaucoup aimé la parabole politique (qui lui a fait penser parfois à certains films de Luis Buñuel), les cadrages… et le casting des comédiens qui ont tous été très bien choisis. Particulièrement la femme du général. Le film est lent mais cette « lenteur » est justifiée, elle accentue le suspens. Par contre, ce n’était pas du tout un film pour Marina. « Âme sensible » s’abstenir !
Si vous y allez, ne ratez pas la chanson sur le générique de fin. Vous y lirez les paroles traduites, c’est une très jolie chanson.
JM a donné à ce film ♥♥♥ sur 5 mais ne le recommande pas à tout le monde.
Lisez la critique ci-dessous, JM en a lu des dizaines, c’est celle-ci qu’il trouve se rapprocher le plus de ce qu’il en a pensé.
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« La Llorona » est un récit de contamination, de pourrissement. Le récit commence avec la question innocente d’une fillette (« pourquoi dit-on du mal de papy sur internet ? ») et le silence glaçant de sa famille en guise de réponse. C’est comme si la mèche de la bombe était déjà allumée, comme si le compte à rebours était lancé vers la folie. Les raisons qui font que le papy en question se retrouve accusé de génocide, personne ne veut en parler, mais elles vont prendre de plus en plus de place. La culpabilité va envahir toute la maison familiale comme une ombre, comme une fuite d’eau impossible à tarir.
Malgré leur grand réalisme, les scènes se parent de détails étranges, à mesure que la justice rattrape le vieux général. Les femmes mayas sont voilées comme des spectres, les manifestants sont presque filmés comme des zombis immobiles, les prières ressemblent à de curieuses incantations. La caméra elle-même vacille, s’éloigne et flotte presque. La photo aux reflets blancs et bleus accompagne le moindre plan de ce huis-clos domestique d’une brume songeuse. Les personnages sont contraints de demeurer cachés dans la maison familiale, et comme dans les plus solides références du genre fantastique, celle-ci se met à traduire leur inconscient. Un inconscient sombre, moisi, au bord de l’écroulement. Un foyer prêt à être balayé par la clameur de la justice à leur porte comme s’il était balayé par le grand méchant loup.
L’horreur est à la porte, mais vient-elle de l’extérieur ou de l’intérieur ? Jayro Bustamante parvient à faire un film basé sur une double tension : celle immédiatement efficace des codes du films de genre utilisés avec élégance, et celle plus cinglante de sa puissante dimension politique, sans que la première prenne le pas sur la seconde.
(Source : « lepolyester.com »)
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mamaasawriter · 5 years
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A tous les garçons qui, j’ai cru, mon aimé, mais que en fait, non #3
               Pourquoi s’embarquer dans de grands projets collectifs ? Parfois par motivation personnelle, parfois par solidarité, parfois pour rencontrer du beau monde. Ce projet-ci, je m’y suis engagée pour prouver à ma nouvelle belle-sœur que j’étais quelqu’un d’autre que cette fille qui ne parle pas aux repas de famille. Il s’agit d’un projet de sensibilisation sur le monde marin, sujet dans lequel je n’ai, en plus, aucune expérience. C’était sans compter que nous devions construire la structure qui allait habiter l’exposition. J’avais encore moins d’expérience dans le travail du bois, mais je voulais bien essayer. Rien ne peut briser ma détermination.
               C’est la première fois que je me rends sur le chantier, je rencontre beaucoup de gens que je ne connais pas. La fille très sociable que je suis se renferme dans un silence pour fait croire à de la concentration. Je fais ce qu’on me demande, j’exécute. Je prends le temps pour observer les gens que je vais côtoyer jusqu’à la fin du projet, jusqu’à la fin de l’exposition, du rangement, du démontage, des réunions de retour. Bordel.
Un des mecs les plus dynamiques était ouvrier de métier. Il en regroupe aussi quelques clichés, dont le machisme et le sexisme. Il est toujours fourré avec son acolyte préféré, Adrien. Ils ont tous les deux 35 ans, rigolent beaucoup, fument beaucoup, écoutent beaucoup de musique, aiment beaucoup les femmes blondes. Ils vivent dans le beaucoup. Adrien est grand, toujours un peu bronzé de ses voyages, et joue du jazz dans deux groupes différents. Il joue de la contrebasse. Il fait régulièrement le tour d’Europe pour jouer dans des bars, sur des terrasses, dans des salles de concert. Il y porte son vêtement de concert : un veston noir sur une chemise rouge, pantalon noir, et chapeau noir. Adrien étant le seul personnage que je décris jusqu’à présent, vous déduisez qu’il est le sujet de la nouvelle.
Après chaque journée de chantier, ma belle-sœur nous prépare un repas chez elle. Apéro, repos, soleil et sourires. Je suis surprise qu’Adrien me parle aussi souvent. Il me pose des questions sur ma vie, si ça va sur le chantier, et me lance des blagues pendant le repas. Je me dis, tiens c’est marrant, tiens pourquoi pas, tiens c’est pour moi ? Je les entends aussi, lui et son ami, parler des femmes qu’ils tentent de rencontrer, qu’ils rencontrent des fois. On regarde les photos de la journée, puis le digestif, on fait claquer des bises, on est tactile, au revoir.
Je ne vais pas beaucoup sur le chantier. J’espère pourtant le revoir, chaque fois. Mais c’est déjà fini, la structure est prête, et il part faire un clip pour son prochain album. C’est déjà fini. Je m’attends à ne plus le revoir. Mais je me dis, est-ce que ?
               Toujours dans cette volonté de vouloir prouver que je suis une meuf drôle /utile /dévouée /sur-qui-on-peut-compter, je passe les 10 premiers jours de mes vacances à faire l’animation de l’exposition. Pour le premier jour, je suis en avance, je n’ai pas mon badge pour rentrer, je supplie l’accueil de m’en refaire un, j’arrive en retard, stressée de ma première imperfection. J’arrive dans le premier hall, notre structure est belle. Je souffle de soulagement, elle n’est pas là. Elle est en retard. J’attends, sans elle, sans les clés, je ne peux rien faire. Elle arrive dix minutes plus tard, essoufflée, stressée, déjà énervée, en nous criant dessus. J’exécute ses ordres au pas de courses. Il y a des portes à enlever et emporter, les ordinateurs, le projecteurs, les questionnaires, Adrien. Adrien ? Adrien, désolé, il est en retard ? Adrien mais et ta vie faite de soleil, de bières et de jazz ?
« Salut toi ! Comment tu vas ? »
Comment ça ‘’toi’’ ? Adrien qu’est-ce que tu fais là ? Je m’attendais à ne plus te revoir. Tout était déjà fini. Il met sa main sur mon bras. Ça y est, tout s’écroule. C’est comme si j’avais cédé à la panique depuis une éternité déjà.
« On arrête de papoter là, les gens rentrent, on va être débordés aujourd’hui ! ON-SE-BOUGE !! »
Oui m’dame ! Je me remets à courir partout. Je donne toute mon énergie à partir de cet instant puis 10 heures chaque jour, mais je crois que ma belle-sœur ne comprend pas. Au bout du troisième jour, je sombre dans cet état de fatigue permanente, je plane, je ris nerveusement, et je redouble d’énergie pour faire le même speech aux visiteurs :
« Nous essayons de questionner les gens sur leur rapport à la mer. D’abord, vous nous racontez votre histoire à travers les questions que l’on a affiché, puis elle, la mer, va vous raconter sa relation avec vous, à travers la voix de Jeannot le Kraken.»
Même quand je n’ai plus de voix, même quand c’est la 200tième fois. Je donne tout. Surtout quand Adrien le fait avec moi. Quand c’est lui qui parle, je souris très fort. Il dit « On a invité un grand ami à nous, c’est un Kraken, Jeannot le Kraken, vous savez ce que c’est un kraken ? ». Là où moi je parlais deux minutes, lui étalait son discours sur dix. Et quel discours ! Il le vit, se marre, il raconte des histoires. Je m’occupe des précisions, de distribuer le matériel, de guider. Je le complète.  
Parfois, je m’occupe de la séance de projection. J’accueille les visiteurs dans la salle, je leur dis merci, merci d’être venus si nombreux, Jeannot va prendre la parole, soyez attentifs. Pendant la séance, je fais en sorte que les curieux attendent la prochaine projection. Et quand j’entends la voix grave de Jeannot « Vous voyez que je peux encore faire peur. Bon allez, j’y vais, le ptit m’attend. » je sifflote, écarte les rideaux de velours et fait sortir la vague humaine maintenant puante et suintante. Je sifflote en arrangeant les bancs. Je sifflote sur la musique du générique « Je suis MARIN (…) ».  
Les jours passent, les matins sont moins difficiles quand il est là. Je propose le croissant, il propose le thé. Il me dit « quoi ? mais si c’est moi qui joue la musique de fin du film de Jeannot ! », il me parle de Tinder, on se taquine, il me parle de cette fille, je le fais rire, elle est joli, on se soutient, il me dit « je la vois ce soir », je ne suis pas dans le déni, on se sourit.
8ème jour. Il n’est pas là. Il est 9h30 il n’est pas là. Ma belle-sœur est furieuse. Moi je me doute. Je me dis qu’il est peut-être encore sous la couette, qu’il n’est peut-être pas seul. J’essaye de prendre sa défense, c’est le seul bénévole qui ose vivre sa vie ces derniers jours. Nous autres, nous restons croupir dans ce hangar avec un kraken imaginaire et nos gueules de déchets. Nous croulons une fois de plus sous le nombre de visiteurs, sous les cris de ma belle-sœur. Je ris intérieurement. Elle ne comprend pas.
12h. Je suis trop occupée par mon corps qui crie repos et famine, par mon discours que j’articule de moins en moins, et par le fait qu’il faut faire belle figure car un ministre arrive. Je suis trop occupée pour ne pas voir arriver Adrien. Il arrive comme une fleur, une fleur épanouie, il a cette démarche de fleur épanouie. Il me demande à quel point la belle-sœur est énervée, me confie que, olala, hier quand même, cette belle blonde hier soir, c’était bien. Je ne suis pas dans le déni, mais je ne suis pas blonde. On se sourit.
Je ne suis pas dans le déni, je me dis elle ce n’est qu’une parmi d’autres, elle, elles n’ont pas la main sur le bras, les grand sourire, Jeannot le Kraken, le marin, elles, elles n’ont rien. Je ne suis pas dans le déni, je suis la seule qui importe.
 16h, Adrien est tout heureux. Vous reconnaitrez mon intérêt grandissant pour cet homme par le fait qu’il prenne désormais plus de place que ma fatigue, ma belle-sœur, et tout le reste. Je ne veux rien savoir, il n’y a rien à savoir, mais en même temps : vont-ils se revoir ? Pense-t-il à moi le soir ? Vous noterez mon utilisation de la rime riche pour un effet drama plus appuyé, et pour donner à Adrien un côté romantique, même si c’est moi qui écrit. Mais vous avez aussi compris que je me trompais, depuis le début. Je ne suis pas blonde, je suis déni.
16h. Il nous reste encore trois heures à tenir. Adrien, tout heureux, sort prendre l’air. Je m’occupe des projections. Je reste derrière la structure, j’entends le générique de fin « Je suis MARIN (…) », je m’en vais chercher le prochain groupe de visiteurs. Entre mes geste mécanisés, j’aperçois Adrien et ce que je pense être la blonde, la fameuse. Adrien est tout heureux, et il part ce même soir en tournée. Laissant sa blonde et le Déni derrière lui. Sa main sur mon bras, un sourire et des bises. Je m’attends à ne plus le revoir. Mais moi aussi, je suis marin.
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jevaisciner · 5 years
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Après 3 saisons de séances mensuelles, Panic ! x Chroma s’arrête. C’est donc sur cette troisième et ultime colo que l’on se dit au revoir.
C'est ? La Colo Panic! x Chroma 3
De ? Panic! Cinema, Chroma et Le Forum des Images
Sorti le ? 11/07/2019
Vu le ? 12/07/2019 au 14/07/2019
Où ? Forum des Images
Genre ? Des films cultes à (re)découvrir
Durée ? 4 jours
Nationalité ? Français
Quoi ? Comme lors des deux derniers étés, Panic! Cinema et les Chroma se sont installés quelques jours au Forum des Images des Halles à Paris. Ils nous ont une nouvelle fois proposé une sélection de films incroyables, jamais vus pour ma part. J’ai ainsi pu enfin en découvrir 5.
Mon avis rapide des films :
(Affiche non affichée pour le moment, car Tumblr pense que c’est du contenu adulte LOL Cliquez pour la voir)
C'est ? Au-Delà du Réel (Altered States)
De ? Ken Russel
Genre ? Drame/SF
Durée ? 105 min
Quoi ? Le chercheur Edward Jessup s'essaye à l'expérience du caisson d’isolation. Son corps est privé de toute sensation : il ne voit rien, n'entend rien et flotte dans un liquide. En rajoutant des drogues hallucinogènes, il se rend compte qu'il peut modifier inconsciemment son corps et part donc en quête d’identité…
Alors ? Je n’ai pas assisté à la séance d’ouverture, donc c’était ma toute première projo de la semaine, et en 35 mm. Elle était présentée par le vidéaste Alt236. Ce film fait partie de ses favoris.
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Me concernant, je n'ai pas accroché comme je le pensais. J’étais attiré un peu au dernier moment, juste avant de réserver ma place, par le titre énigmatique. J’ai trouvé le film long et je me suis même endormi quelques minutes. À partir du 2e tiers, le film commence à montrer de quoi il est capable. Mais c’est vraiment lors du dernier tiers où ça part en sucette, un peu à la 2001 : L’Odyssée de l’Espace. J'ai été stupéfait par les VFX, pour l'époque. Un peu déçu de la fin, qui sonne comme un « tout ça pour ça » J'ai en tout cas retenu des éléments intéressants, sans être entièrement plongé dedans. 
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C'est ? Speed Racer
De ? Lilly et Lana Wachowski
Genre ? SF/Action
Durée ? 127 min
Quoi ? Speed est un garçon passionné par les courses automobiles. Devenu pilote confirmé, il gagne un prix prestigieux, qui l'amène à être contacté par une prestigieuse écurie. Mais il va se rendre compte que les championnats automobiles ont une partie sombre qu'il n'a jamais soupçonnée…
Alors ? J'ai enchaîné cette séance juste après Au De-là du Réel. Et j'ai bien fait d'y aller. En effet, le graphiste Tom Kan, qui a participé à la production de films de renoms, nous a gracieusement montré son travail. Comme par exemple ses recherches pour le générique de Enter The Void, ou encore ses concepts de logos et typos pour Matrix, Cloud Atlas et bien sûr, Speed Racer.
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Ce dernier est une tuerie ! Déjà que j'étais content d'avoir écouté le passionnant intervenant, Speed Racer a été tout aussi à la hauteur. Une véritable œuvre visuelle, qui plus est, diffusée en pellicule. C’est là qu'on se rend compte à quel point le cinéma reste un support d’histoire avec des images mouvantes et qu'ici, ce principe est bien utilisé. La réalisation est dingue, avec des transitions dynamiques, des mouvements de caméra fluides. Une réelle inventivité de narration que j'ai rarement vue. L’histoire aussi tient la route, avec un bon rythme, une dose parfaite d'absurde et des messages super mignons. Les personnages sont tous très attachants et aussi colorés que les décors. La fin de la séance a été animée par Alexis Blanchet, qui connaissait sur le bout des doigts la filmo des Wachowski (et qui a aussi réuni les Panic! avec les Chroma !) 
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C'est ? Paprika (パプリカ – Papurika)
De ? Satoshi Kon
Genre ? Animation/SF
Durée ? 90 min
Quoi ? Un labo de recherche a inventé des DC minis, des arceaux neuronaux qui permettent de visualiser et d'enregistrer les rêves de quelqu'un, dans un but thérapeutique. Mais tout se complexifie lorsque le Dr. Atsuko Chiba et le Dr. Tokita, l’inventeur, apprennent qu’un de leur prototype a été volé. C’est en voyageant à travers les rêves, sous l’apparence de Paprika, qu’Atsuko Chiba va tenter de retrouver la menace…
Alors ? La présentation de la séance était encore une fois passionnante, grâce à Pascal-Alex Vincent. Il connait beaucoup l'animation japonaise et prépare notamment un reportage sur le défunt réalisateur Satoshi Kon. On a même eu le plaisir de recevoir en cadeau un coucou enregistré de la voix de l’héroïne, Megumi Hayashibara. Livré sous forme audio, afin ne pas nous gêner pour le film En fait, elle avait peur que si elle montrait son visage, qu’on l’ait en tête lorsqu’on entendrait sa voix. Trop mignon ! On a appris également que le patrimoine de cinéma japonais n’est pas aussi bien conservé que chez nous. En effet, la séance au Forum a étonné plus d’un japonais que Pascal-Alex a rencontré !
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Je savais depuis longtemps que ce film avait pas mal inspiré Inception. On nous avait annoncé que c'était une véritable expérience déroutante, pourtant avec minimum de focus, ça s'est bien passé pour moi.
Les parties de rêves sont envoûtantes, tant leur aspect onirique est crédible et que les scènes proposent un réel travail d’imagination. L'animation fait un travail incroyable pour matérialiser l'irréalisable. J’ai trouvé le montage très bon quant à la sensation de savoir où l’on se trouve. J’ai trouvé plus lisible la façon de nous présenter les rêves et la réalité, que j'aurai pu voir dans d'autres films. Je n'ai pas été perdu mais les moments où le film joue là-dessus marchent suffisamment bien. Ça me donne en tout cas l'envie de regarder l'œuvre du regretté Satoshi Kon. 
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C'est ? Bloodsport : Tous les coups sont permis (Bloodsport)
De ? Newt Arnold
Genre ? Art Martiaux/Action
Durée ? 92 min
Quoi ? A Hong-Kong, le Kumite est un tournoi de combat illégal. Il fait se confronter des combattants du monde entier. Franck Dux, un américain entraîné par un maitre des arts martiaux, participe au tournoi et est bien déterminé à le remporter…
Alors ? En 2017, j'ai eu la chance de voir Jean-Claude Van Damme en vrai, lors de la présentation de sa série Amazon Jean-Claude Van Johnson. Avec la colo, je peux enfin découvrir son premier grand rôle au cinéma ! J’ai vraiment hésité à prendre cette séance, car j’avais peur de ne pas pouvoir enchaîner avec la séance de clôture. Finalement j’ai pris le risque et ouf, j’ai pu faire les deux ! Présentée par le Kumite, un duo qui a créé une série de podcasts dédiés à JCVD, la projo a été précédée de 3 vieilles bandes-annonce qui faisaient trèèès années 80…
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Le film est pareil, il respire les années 80 à plein poumons. L'histoire simple, les personnages naïfs, les acteurs qui sur-jouent un peu… C'est parfois kitsch, à la limite du nanar même, mais c'est tellement plaisant. Cette insouciance est agréable (bon, peut-être un peu moins les aspects un peu racistes) C'est prenant, car les combats sont bien filmés, le rythme narratif est bon. D'ailleurs à plusieurs moments, les cadrages et les compositions de plans sont plutôt propres. Impressionné de voir Forest Whitaker jeune, car ici, impossible de s'imaginer que des années plus tard, on le voit par exemple dans Rogue One. 
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C'est ? La Classe Américaine : Le Grand Détournement
De ? Michel Hazanavicius et Dominique Mezerette
Genre ? Comédie
Durée ? 60 min
Quoi ? George Abitbol, l’homme le plus classe du monde, meurt en prononçant « Monde de merde » Trois journalistes mènent l'enquête en interrogeant toutes les connaissances de la victime et surtout pour comprendre ses dernières paroles…
Alors ? Un film dont j'entendais beaucoup parler depuis très longtemps, sans avoir eu l'occasion de voir. La colo se termine sur un film rendant hommage au cinéma et à l'esprit Panic! Cinema.
C’est extra car on a eu l'honneur de le voir en présence du co-réalisateur Michel Hazanavicius.
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Je dois dire que je ne comprends pas comment j'ai pu passer à côté depuis tout ce temps. C’est exactement mon humour, le genre de blagues auxquelles je rigole. Ce film est clairement précurseur de beaucoup de vidéos sur internet et c'était top de le découvrir enfin. Pour info, il s’agit d’un remontage de plusieurs extraits de films de la Warner, redoublées entièrement. D’ailleurs, durant le visionnage, je me suis rendu compte que je connaissais une réplique. J’ai trouvé fascinant à la fois la justesse du doublage avec la correspondance labiale, et à la fois l'histoire qui arrive à se tenir malgré les nombreuses bêtises et gags qu'elle débite. J’y ai décelé évidemment de la parodie, mais aussi de la critique et surtout de l'hommage. Le jeu des acteurs et les plans sont déconstruits sans gêne, pour mieux qu'on se rende compte de leur importance en temps normal. Pour finir, le film était destiné pour la tv et n’avait donc pas d’affiche officielle. C’est donc Thierry Beaudenon qui en a créé une pour Affiches Rebelles, un projet du Stagiaire des Affiches, invité également. 
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Alors ? Cette ultime colo a été assez intense pour moi. 5 séances dans la salle 500, dont 2x 2 films à la suite.
La tente à bisous et son faux feu de camps étaient toujours là. Les jeux vidéo rétro aussi, dont Street Fighter - Le Film : Le Jeu, où l’on pouvait choisir JCVD en personnage.
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La boutique était toujours aussi pleine avec des DVD, des affiches de la colo (réalisées par Benjamin Carré) et les créations de l’illustratrice japonaise Utomaru. Elle s’occupait des cartes collector mensuelles. J’ai pour ma part acheté celle de Donnie Darko et Dark City, deux séances auxquelles j’aurai aimé aller. La boutique vendait également des posters du dessinateur Laurent Melki, présent d’ailleurs le samedi.
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Une nouveauté de cette année était la présence de Simon alias Candy-Man, qui faisait passer des bonbons et sucreries à toute la salle. Merci à toi !
Le bingo du samedi soir avant Paprika a été peu fructueux pour moi, déjà que mon feutre m’a lâché en cours. De même que j’ai été étonnamment pas assez réactif aux jeux de mots de la partie de Déconnaissances, juste avant Bloodsport.
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C’est surtout l’ultime screen-test de Gilles Stella du dimanche, juste avant la séance de clôture, qui a été un excellent moment. Mis en scène comme une véritable émission télé, le jeu a pris une ambiance épique jamais vécue auparavant. C’était très drôle grâce à l’intervention et la répartie de tout le monde. Pour info, le principe est de retrouver le film duquel un arrêt sur image est montré sur l’écran. Lors de la saison 2, Karim et Jérémy ont fini ex-aequo, il fallait donc les départager. Les invités étaient Michel Hazanavicius et François Descraques (vidéaste sur internet et la tv). Cette dernière session avait plusieurs manches et le public participait aussi, mais le match a été très serré. Des règles permettaient de ramener des personnes du public dans les équipes sur scène. C’est ainsi qu’Amadou, un habitué des screen-test, a intégré l’équipe de Karim, à notre plus grand plaisir (j’ai choisi la Team Karim pour être raccord avec l’année dernière) et qui nous a en grande partie fait gagner. En effet, Amadou a une connaissance impressionnante et surtout un temps de réponse incroyablement court. Chapeau mec !
Du coup ? J’ai eu un pincement au cœur lorsque j’ai appris que c’était la dernière saison de Panic! x Chroma. Je n’ai assisté à aucune séance de la première saison (j’avais tenté Anchorman 2, sans succès. J’y ai découvert les joies de la réservation digne de Game Of Thrones), c’est pourquoi je m’étais rattrapé avec la toute première colo. Pour l’anecdote, je ne suis jamais parti en colo de vacances étant jeune, donc très heureux de les avoir commencées et finies au Forum des Images. Cette édition était folle et les équipes ont encore donné le meilleur d’elles-mêmes. Un grand bravo à tous les bénévoles, qui nous ont accueilli et organisé ça au top. Ces séances de films cultes ont été vraiment une bonne expérience pour moi. Les Panic! x Chroma arrivaient à allier connaissances pointues sur le cinéma (aussi bien sur scène que dans le public) avec l’humour bon enfant. J’ai autant appris que j’ai passé de bon moment. Je continuerai d’aller aux prochaines séances Panic!, histoire de continuer à vivre cette ambiance cinéphile unique. 
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Panic! Cinema : http://paniccinema.com/
Chroma : http://chro-ma.com/
Le Forum des Images : http://www.forumdesimages.fr/
Utomaru : http://dddddd.moo.jp/
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jackiedebelle-blog · 5 years
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Un Noël Sans Gluten, Partie 2
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V.
« - Papa… C’est pas une bonne idée que je participe au concours. Les gens vont se demander s’il y a des magouilles …
Je veux pas lancer ma carrière de super-pâtissier-de-ouf comme ça ! Je veux y arriver seul, à la sueur de mon front, les mains pleines de farine et de beurre ! Je veux être sale, manquer de sommeil, avoir l’air défoncé alors que pas du tout ! Tu peux comprendre quand même, non ?!
Non, bien sûr… Comment le pourrais tu : tu ne t’es pas fait tout seul.
Tu as seulement hérité de l’entreprise familiale…
- Je ne te comprends pas Tristan. J’essaie simplement de t’aider tout en aidant l’entreprise !
Je crois en ton talent, mais je ne sais pas comment faire pour être honnête ! Comment le pourrais-je : cela fait des décennies que j’évolue dans un milieu de requins, avec des tornades de mensonges capitalistes !
Tu es la seule personne sincère que je connaisse Tristan, dis moi comment faire au lieu de me repousser ! Je te promet de faire comme tu l’entends !
- Comment te croire… tu m’as toujours déçu. Ma décision est prise : je ne participerai pas au Plus Grand Concours de Pâtisseries de New York de Tous Les Temps. »
Ne pouvant soutenir plus longtemps le regard de son père, Tristan baisse les yeux. L’air est devenu irrespirable. Il préfère partir errer dans les rues de New York, baignées des lueurs orangées du Soleil de fin septembre qui se couche derrière les gratte-ciel…
Et puis flûte quoi, comment croire en ce père qui l’a toujours immanquablement déçu ?
A-t’il été présent à un seul de ses anniversaires ? haha, non, jamais… Toujours trop occupé à faire de l’entreprise familiale de Grand-Père Cookie une multinationale tentaculaire, avec ses huit grands bras visqueux qui brassent de la tune, et de la tune… Sans aucun amour.
Ni pour les pâtisseries, ni pour son fils…
C’est Grand-Père Cookie qui a crée la boîte.
il adorait cuisiner, et il adorait le sucre. Ça l’a tué d’ailleurs.
Ça a bouché ses artères et épuisé son pancréas. Il était devenu tellement énorme qu’il avait fallu lui faire faire un cercueil sur mesure pour l’enterrement… Ça n’avait pas suffit à retenir son corps gigantesquement mort dans sa boîte.
Il la voit encore, cette boule informe et sans vie qui avait été son Grand-Père, rouler en bas du cimetière, comme un gros donut bien gras…
Étrange souvenir d’enfance pour notre Tristan.
Il aimait tellement son Grand-Père Cookie.
C’est à lui qu’il doit sa passion pour la pâtisserie…
Si seulement son père pouvait comprendre qu’il ne s’agit pas d’argent, mais d’amour…
VI.
Alors que Tristan errait comme un clodo dans les rues de New York, en tirant une tronche de trois kilomètres de long et en shootant dans les détritus, Mandy, de son coté, sortait de son entraînement de catch.
Après avoir bien sué comme une truie, elle allait se faire plaisir avec un bon burger bien gras, bien luisant, bien sale.
Alors qu’elle s’approche du NYP, LA cantine burger où il faut être vu avec de la sauce BBQ maison au coin de la bouche et une frite collée sur la joue, Mandy se prend une canette écrabouillée dans le mollet.
« -What the **** ??? Tristan ? Mais qu’est-ce que vous faites là, à errer comme un clodo avec cette tronche de trois kilomètres de long, à shooter dans des détritus ?
-Oh, pardon mademoiselle ! Je ne voulais pas porter atteinte à votre intégrité physique… Je tentais simplement d’exprimer ma tristesse et ma frustration à travers un geste brusque et nonchalant à la fois, je ne voulais blesser personne… Comment puis-je me faire pardonner et espérer trouver grâce à vos yeux ? »
Mandy, émue par le mal être évident de ce jeune homme qui lui rappelait les rock stars écorchées vives qu’elle écoutait ado, décide d’être, une fois n’est pas coutume, sympa.
Et puis faut bien faire avancer l’histoire.
« - Offrez moi un burger sans gluten et on sera quitte !
-Sans gluten ? »
Une fois installés, Mandy explique à Tristan que le gluten, c’est le diable.
Ça fait mal au ventre des gens. Mêmes les non-malades. Ça leur fait faire des cacas dégoûtants qui sentent pas bien bon. C’est d’autant plus triste et sale qu’il y a d’autres alternatives ! En plus, le gluten, ça bourre le bide. Alors que sans, on peut engouffrer plus de pâtisseries !
Comment les industriels peuvent ne pas y avoir pensé ? Çà fait des produits plus chers, et les gens auraient toujours faim, donc ils en rachèteraient !
« - Vous devriez en parler à mon père, c’est lui le magnat, pas moi… Moi je… Je ne suis qu’une merde… Comme je le déteste !!! » Est il nécessaire de préciser que cette réplique est extrêmement mal jouée par son interprète ?
Tristan explique alors à Mandy le pourquoi du comment il ne peut pas blairer son paternel. C’est la première fois qu’il arrive à parler comme ça de lui, de son père, de son amour pour les gâteaux…
Tristan est sous le charme, fasciné par cette femme qui sue et chie, comme tout à chacun, mais qui en plus… réfléchi…
Une fois les burgers ingurgités, Tristan sent une vague de tristesse le noyer : comment la revoir sans passer pour un mec lourd, pervers, dangereux ???
Comme si elle avait lu dans ses pensées, ou avait conscience d’être dans une pathétique tentative de téléfilm de Noël, Mandy plonge ses yeux dans ceux de Tristan et lui dit :
« Participez au concours. Je m’assurerai que tout se déroule dans les règles. »
Sur ces paroles motivantes, elle part, roulant ostensiblement son petit boule dans son pantalon de sport moulant.
VII.
Posées dans un bistrot cosy réputé de New York, Mandy et Marlène prennent une pause déjeuner bien méritée. Habituellement, elles se font livrer au bureau. Mais aujourd’hui, Mandy a voulu casser la routine, briser ces chênes qui l’entravent dans un quotidien parfois trop monotone.
« - J’ai beau essayé de connecter mes synapses, je ne vois pas l’intérêt d’avoir échangé nos rôles… Je sais que je ne suis pas aussi intelligente que toi et qu’il m’est souvent difficile de comprendre les concepts abstraits que tu te tue à m’expliquer… Mais là, quand même…
-Marlène, tu as raison. Je crois que je n’ai pas eu suffisant foi en l’Esprit de Noël. »
Alors qu’elle admet son erreur, quelqu’un se met à lui tapoter délicatement l’épaule du bout du doigt…
« - Bonjour Mandy !
-Mariah Carey ? Mais qu’est-ce que vous foutez là ?
-Je viens sauver ton conte de Noël !
Ne t’es tu jamais demandé ce que pouvaient bien devenir les stars déchues des années 90 ? Et bien nous devenons, en quelque sorte, les sauveurs des mauvaises productions audiovisuelles ! Quand on sent que le téléspectateur commence à décrocher, à ne plus adhérer au propos, à ne plus attendre la pub pour aller mouler un cake, HOP ! On apparaît !
Et là, le téléspectateur, il est comme un con : « oh mais c’est qui elle déjà ? Je suis sûr de l’avoir vu quelque part ! » et il cherche pendant tout le reste du film, et parfois il attend même le générique de fin pour voir mon nom !
Ou alors, il me reconnaît et il est trop fier de lui, ou simplement heureux de me revoir !
Surtout s’il a pratiqué ses premières branlettes en pensant à moi…
Bref.
Pourquoi n’as-tu plus confiance en l’Esprit de Noël, Mandy ?
C’est tout de même lui qui a mis Tristan sur ton chemin !
-Mais Mariah, je suis gluten-free ! et il est pâtissier ! Comment pourrais-je vivre une histoire d’amour avec un homme tellement plein de farine que son pénis est un épi de blé mortel pour moi ?
-Mandy. Tu dois avoir confiance. Tu ne peux pas contrôler le scénario de ta vie ! Regarde, quand tu tentes de le faire, même Marlène se rend compte que ça ne marche pas !
-C’est vrai ce que tu dis Mariah… »
VIII.
C’est le jour des inscriptions pour Le Plus Grand Concours de Pâtisserie de New York de Tous Les Temps…
« - Tristan ? Je croyais que tu ne participais pas au Plus Grand Concours de Pâtisserie de New York de Tous Les temps ! Je suis tellement heureux de te voir ! Depuis notre dispute, je…
-Je t’arrête tout de suite Papa, je ne suis pas là pour toi. Ni pour moi d’ailleurs. Mais par amour et esprit de contradiction puisque, de toute évidence, il y a certains problèmes liés à l’adolescence que je n’ai pas réglé.
-Qu’importe les raisons qui te font participer, mon fils, je suis fier de toi, et je n’influencerai pas ton parcours. Je t’observerai de loin, l’œil humecté d’émotion.
-Papa… Attend. Je suis curieux tout à coup, et te donne, par la même occasion une opportunité de raconter ta vie : qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis quand à l’influence néfaste que tu voulais faire peser sur ma carrière ?
-J’ai rencontré quelqu’un qui m’a ouvert les yeux. Mais aujourd’hui, il s’agit de toi. Je t’expliquerai tout le jour du Grand Final. Bonne chance, mon fils. »
Tristan était très étonné de voir son père comme ça : simple, sensible…
En fait, il ne le reconnaissait pas.
Était-ce une bonne chose ? Pouvait il se laisser aller à croire que son père avait changé ? Ou n’était-ce qu’une passade de vieux beau obsédé par la peur de mourir seul, sans personne pour lui tenir la main quand la Grande Faucheuse viendra lui arracher son âme sèche et vide d’amour ?
Ce n’était pas le moment de se poser ce genre de question. Il devait se concentrer sur la première épreuve du Plus Grand Concours de Pâtisserie de New York de Tous les Temps.
Marlène se dirige vers lui, toujours avec sa gueule de conne béate. Elle énervait vachement Tristan, mais sans savoir pourquoi, il l’aimait bien. Il faut dire que Marlène est hyper efficace au boulot, et pas de si mauvaise compagnie quand on évite de trop regarder sa tronche ébahie pour un rien.
Elle et Mandy leur avait avoué à lui et son géniteur, dans une scène longue et chiante, pleine de mauvais acting et de longs silences illustrant l’incompréhension, qu’elles avaient, pour des raisons étranges, échangé leur rôles.
Cela n’avait que renforcé les sentiments de Tristan envers Mandy. Pourquoi, on ne sait pas.
« - C’est bon Tristan, tout le monde est ok pour que tu participes au Plus Grand Concours de Pâtisserie de New York de Tous Les temps. Ton idée de faire du gluten-free… Je sais pas comment ça t’est venu, mais c’est brillant ! Ton père doit être tellement fier de toi… il est venu te parler ? Oui ? C’est bien. Ça va s’arranger, ne t’inquiète pas ! L’Esprit de Noël est avec nous !
-Merci Marlène… »
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youdidi-universe · 5 years
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Mes 10 Séries préférés
Après avoir écrit ma liste des 10 films qui m’ont le plus marqué, j’ai eut l’envi de faire une liste des 10 séries qui m’ont le plus marqué. Cela ne veut pas dire que le 1er est la meilleur des séries parce que je n’ai pas encore tout vu, je n’ai pas l’expérience ni même la maturité pour fixer définitivement les séries qui m’ont le plus touché dans ma vie, et objectivement ce n’est pas vrai. A aucun moment je serai là à défendre ces séries comme si c’était des œuvres parfaites, le but de mon article est, comme le précédent, de se poser tranquillement pour parler de 10 séries que j’aime et qui m’ont apportés beaucoup de chose. Le concept est que je me pose de temps en temps histoire de parler de choses que je ne peux pas parler sur Sens critique, qui me font plaisir, et cette fois ci on va parler des séries qui m’ont le plus apporté dans ma vie à leurs manière. Ce genre de top n’a pas à se justifier ou même à défendre, même si exceptionnellement j’enfreins la règle pour mon pure plaisir personnel. Si vous êtes pas d’accord ce n’est pas un mal, vous avez des goûts différents du miens et tant mieux, votre top est tout aussi légitime que le miens, ce n’est pas grave. Ce genre de classement est purement c’est personnel et je respect ça, c’est pour ça que si je devais croiser un classement incluant des œuvres que je n’apprécie pas, ce n’est pas grave, si ça se trouve vous avez une histoire tout aussi intéressante à raconter par rapport à la relation que vous avez avec elle (voir même plus intéressante), et tant mieux. Si par hasard je devais à critiquer des séries ou des œuvres dans cet article c’est parce que personnellement je n’aime pas tel ou tel œuvre, mais de toute façon je vais essayer de ne pas citer quand il m’est possible de le faire, et puis même si je n’y arrive pas à parler d’une œuvre sans dire de nom, vous êtes quand même en droit d’aimer parce qu’encore une fois c’est personnel et que je n’ai pas la vérité absolue. Si ça se trouve je me rendrai compte que j’ai tord de défendre tel ou tel série, et je me mettrai à glorifier ce qu’aujourd’hui je trouve hérétique ou même ce que je trouve dangereux pour l’animation et l’art en général. Je vais essayer de développer un maximum mais parfois j’ai tellement ressenti la chose comme une expérience personnel que j’arrive pas à développer plus, ou bien que cela ne nécessite pas des heures et des heures de parole pour dire que j’ai bien aimé, ça peut arriver aussi. En 10e position: Pandora Hearts de Jun Mochizuki Ça c’est tout particulier parce que ce n’est pas tant la série qui m’a marqué mais l’histoire qui découle de cette série. La série en elle même est vraiment très plaisant avec cet univers anglais des années 60 qui est vraiment sympa au regard, tout ce qui est univers anglais et vieux j’adore et c’est du à une autre série qu’on verra plus tard, l’animation 2D typique des années 2000 qui m’est toujours un régale à regarder, et l’histoire est vraiment intéressante quoi qu’un peu creuse, et puis même si la fin est vraiment insuffisante qualitativement, j’ai vraiment passé un bon moment devant Pandora Hearts. Il y a une scène qui m’a marqué c’est la scène où Oz devient fou et où il démoli un bâtiment en le touchant. Dit comme ça la scène a l’air nul mais dans le contexte c’est vraiment une scène assez jolie à mater où le héros qu’on voyait dans une certaine sureté et dans un certain contrôle, perd complètement les pédale et relâche toute la frustration qu’il a accumulé auparavant, et c’est vraiment beau. Mais en vrai si j’aime particulièrement cette série c’est parce que je l’ai connu au lycée en voulant m’intéresser d’une fille assez sympa avec qui j’étais en cour d’allemand (coucou Colleen si tu passes par ici). Au collège j’étais assez à l’écart, au lycée j’ai essayé de créer du contact, et l’un des contact que j’avais eut c’était avec cette fille, et peu être que je suis tombé amoureux ou peu être que c’est plus difficile que ça (j’opterai plutôt pour la 2e proposition), mais cette série, qui est la série préféré de cette fille, m’a permis de faire une évasion dans un univers que je ne connais pas vraiment, m’a permis de mieux connaitre quelqu’un, et m’a permis de passer un très agréable moment. La chose malheureux dans l’histoire est que j’avais perdu le nom de la série avant de la découvrir, que par hasard j’ai pu croiser une amie de cette fille, que j’en ai profité pour qu’elle me passe son numéro afin qu’elle me redonne le nom de cette série, et que le fait que j’obtienne son numéro sans lui demander ça l’a repoussé et elle m’a fait la gueule. En même temps j’ai pas été très malin et peu délicat, mais en vrai si j’ai pu découvrir une aussi belle série, je regrette pas vraiment (encore désolé Colleen si j’ai été indiscret) En 9e position: Fairy Tail de Hiro Mashima ALORS LA je ne m’explique pas trop moi même. Pour tout avoué je n’aime pas tant que ça la série et je ne pourrai pas regarder plus de deux épisodes pour le plaisir si j’ai quelque chose de mieux à faire. J’ai constamment l’impression que l’écriture a été fait par un gamin de 8 ans et que la série me prend pour un gros demeuré qui n’a jamais vu de série animé avant. MAIS mais mais la série reste correct et suffisant, on peut pas dire que c’est horrible à regarder, on est juste là à regarder et à s’en foutre ouvertement. Mais si j’aime cette série et qu’elle est dans mon classement, c’est parce que la réalisation est l’une des meilleur que j’ai pu voir de ma vie. Sans déconner si la série est affreusement creuse, au moins elle a le mérite de mettre en valeur le travail visuelle et les graphismes qui sont vraiment à tomber par terre. Les musiques j’en parle même pas tant chaque une sont excellente et tant elles peuvent me procurer des frissons rien qu’en y repensant. Il y a un épisode que j’ai trouvé fort beau c’était quand Natsu frappe Erza et qu’il va combattre Jelal dans une tour de cristal, j’adore cette scène. Ce genre de série qui ne sert qu’à être beau et à montrer de la baston ça existe, c’est un genre à part qui ne sert qu’à être plongé dans un univers, et en soit même si j’ai beaucoup de mal avec ce genre de récit, je n’arrive pas à me décrocher de Fairy Tail, non pas par son univers scénaristique, mais par la beauté de l’image. MON DIEUX que cet animé est beau. SI vous n’avez pas vu Fairy Tail ou si vous avez déjà vu mais que vous avez trouvé ça nul avec le fan service et les personnages qui pleurent tous les 5 épisodes, essayez de regarder Fairy Tail comme une démonstration de talent de réalisation et non comme une histoire intéressante, et l’expérience ne sera vraiment pas à regretter. En 8e position: Inspecteur Barnaby de  Caroline Graham Et là faut une explication. On a toujours une série qu’on adore regarder en famille étant petit, et avec mes parents et grands parents j’adorais regarder des policiers. Voila, c’est mon petit péché mignon, j’aime regarder des séries policière de l’après midi ou du dimanche soir. J’adore l’ambiance que cela instaure, je trouve qu’on rentre dans une nouvelle façon de raconter une histoire, et je peux facilement rester des heures à mater des séries policières le samedi soir. Columbo, Meurtre à Pétaouchnok, Lewis, Murdock, ... Je ne saurais dénombrer le nombre de série policière que je me suis mangé, et cela a inévitablement impacter ma façon de voir les choses. J’ai énormément joué à des jeux d’énigmes et dernièrement j’ai réussit à analyser Danganronpa et à reconnaitre ce qui est bien fait de ce qui l’est moins. Mais pour moi la série dont je me souviendrai toujours, c’est l’inspecteur Barnaby. Rien que le générique me glace le sang tellement il me met mal à l’aise mais en même temps qui me procure un plaisir immense. Je pense que c’est de là qu’est née mon obsession pour le style anglais parce qu’à chaque fois que j’écoute les soundtrack de la série ou que je regarde les anciennes maisons de campagne, je suis bouche béant et j’adore d’entré, c’est cette série qui, plus tard, va me faire adorer le style anglais de Souvenirs de Marnie, ou encore des jeux Professeurs Layton . Je ne saurais dénombrer le nombre d’épisode qui m’ont marqué, l’une des scènes des plus marquant reste celui où il y a un ouvrier dans une fabrique de concentré de tomate qui se fait écraser par un chariot élévateur. Sans doute parce que j’ai vu l’épisode quelque temps avant que ma grand mère meurt et que depuis le générique de la série me rend assez morose, mais je ne garde que du positif de la série et encore aujourd’hui j’adore regarder des épisodes le dimanche soir. Il y a aussi un épisode avec Olivia Colman (qui a joué dans la favorite récemment et qui peut voler l’Oscar à Lady Gaga) où elle est incroyable, à chaque épisode on a de réels idées de scénarios et de mises en scène qui vaut le détour, c’est vraiment un plaisir à voir. Si je devais dire un épisode qui m’a particulièrement marqué, cela serait l’épisode Écrit dans le sang où la fin m’a terrorisé tellement elle est brutal mais tellement bien faite. Si vous avez la chance de voir les anciens épisodes, c’est l’épisode un peu vieux et un peu space mais ça vaut le coup. En 7e position: Martin Mystère de Grégory Panaccione et Stéphane Berry J’adore le paranormal. Si je n’aime pas les émissions type chasseur de fantôme (alors que je disais que j’adorais regarder TAPS avec mon frère et que ça m’a fait aimer [REC] c’est quand même une blague) sans doute parce que j’ai grandit et que je trouve ces émissions sans réel but spirituel que vendre du paranormal pour faire peur, j’adore les récit fantastique où il y a des vampires, des loups garous, des fantômes, ... et c’est tout naturellement que j’adore Martin Mystère. J’ai d’ailleurs une anecdote sur Martin Mystère, c’est que quand j’étais au collège, j’allais rentré aux lycée, j’avais eut une énorme vague de nostalgie (on y reviendra plus tard) où je ne voulais voir que des anciennes séries que j’ai pu voir sur Canal J et autre, et Martin Mystère a été la série qui a lancé cette recherche nostalgique. J’étais en vacance et je m’emmerdais comme c’était pas permis à regarder des dessins animés de l’époque, et puis il y a eut Martin Mystère et j’ai eut une vague de nostalgie. J’avais énormément d’image qui me revenait en tête, l’animé en lui même était excellent, du coup je me suis mis à re-mater ça de manière religieuse tous les jours à 16h pendant ses vacances, et c’était toujours aussi fou. Ce qui m’a toujours fasciner avec Martin Mystère c’est à quel point j’ai l’impression de voir une oeuvre que je ne reverrai pas ailleurs, et ce détail je crois que c’est ce qui relie toutes mes séries préférés entre elles, quand je les regarde j’ai l’impression que je ne reverrai pas une œuvre similaire ailleurs. Et pour Martin Mystère ce qui m’a touché c’était l’horreur et la capacité de la série de slalomer dans de l’humour, pour retomber dans de l’horreur qui parfois approche presque celle de jeux vidéos que l’on a actuellement. Déjà ce travail graphique m’avais particulièrement marqué parce qu’à l’époque sur Totally spies ça avait vraiment de la gueule (le problème sur Totally Spies c’est que ça a affreusement mal vieillit, contrairement à Martin mystère qui est sorti un ans après et qui est pratiquement aussi beau qu’à l’origine). Dans l’ambiance des épisodes, les décors, la mise en scène,... Je trouve que les épisodes ne se ressemble presque pas alors qu’il y a un risque de répétition avec le temps, c’est assez beau. Il y a un épisode dont je n’ai plus le nom (il faudrait que je me le re-mate une fois) c’est un épisode qui est complètement en décalage avec les autres épisodes de la série où l’on a Martin Mystère au bord d’un lac en train de pêcher avec son père, et on a une discussion vraiment touchante sur la manière de voir les choses et de vivre notre passé qui m’a beaucoup marqué. En plus d’être une série fun à regarder parce que l’action est cool et que les épisodes sont tous originaux avec parfois des inspirations de Stephen King, on a des scènes de rupture comme ça où l’on se pose, on met la série de côté, on prend des risques, on épure la scène, et on prend le temps de dire des choses qui sont belles et qui peuvent être important pour le public. Pour une série d’action aventure grand public, déjà niveau animation c’est le feu, mais alors niveau contenu ça m’a agréablement surpris et cette série fait parti des séries que j’adore re-regarder de temps en temps car elle fait parti de mes séries préférés étant enfant.   En 6e position: Code Lyoko de Tania Palumbo et Thomas Romain Et là je ne comprend plus parce que cette série, je me souviens ne pas l’avoir aimer étant jeune, et si, jeune, je me revoyais en train de dire ce que je vais dire, j’aurais presque honte. Code Lyoko c’est clairement la série que j’ai le moins aimé durant le premier visionnage, ça ressemble pas à ce qui se fait à côté, les persos sont moches, ... Mais je ne sais pas si c’est parce que je me rend compte que j’ai exactement le même front qu’eux, mais plus le temps passe, plus j’aime cette série. Tout a commencé il y a pas longtemps en discutant avec une ami (salut Aruvenn) avec qui je parlais de dessin animé, puis à un moment, je ne sais plus pourquoi, on a commencé à parler de Code Lyoko, et j’ai eut envi de revoir les épisodes. J’avais auparavant revu le générique parce que pourquoi pas, et il y a un truc qui m’a tout de suite sauté au visage c’était que le générique de la saison 4 était bougrement intelligent. Le logo accompagnait les images et je voyais énormément d’idée visuel dans ce générique avec le saut de Odd qui était mis en valeur par un déplacement horizontale du logo, l’image de Ulrick et Odd à la fin qui ressort avec les pic du logo qui s’inclue très bien avec la main entrouverte d’Ulrick, Ulrick en plein saut pour faire une attaque avec une barre de fer qui prend de la grandeur car étant mis au centre du logo... et ces éléments m’ont fait dire “gars, il faut que tu te mates cette animé, tu as surement loupé un truc” et j’avai clairement loupé un truc. Avant je n’aimais pas Code Lyoko et je comprend pourquoi: J’étais trop jeune pour regarder Code Lyoko. La série est bourré d’idée artistique que je ne pouvais pas comprendre enfant, c’était une série qui assumait son style profondément marqué, et ce style profondément marqué me dérangeait parce qu’il n’était pas pleinement dans l’action, ni pleinement dans de la psychologie, et cela peut être un défaut de ne pas avoir un caractère marqué pour un jeune public. Avec du recul je me rend compte à quel point Code Lyoko est une bonne série qui a ses erreurs mais qui a une identité profonde et je trouve ça très beau. Autre point qui m’a beaucoup marqué c’est à quel point la série est écrite sans retenu avec une décontraction désinhibant, ce qui donne parfois des scènes géniales à mater au second degré ce qui m’a poussé à crée un compte Twitter qui s’appelle Out Of Context Code Lyoko. Je venais d’apprendre comment consommer cette série et je commençais à adorer consommer cette série comme cela. C’est une série qu’il faut voir adulte avec du recul, même si la série peut plaire aux jeunes, et pour moi mon Out Of Context pousse justement à aller voir la série, à redonner une seconde chance à cette série sous ce nouveau point de vue et je suis heureux que ce compte ait dépassé les 2 500 followers, je ne m’y attendais pas, je n’y attendais rien du tout, mais pourtant ça marche et les gens aiment regarder code lyoko de cette manière, et ça c’est beau. Le mec il fait de la pub pour son twitter secondaire pendant qu’il présente ses séries préférés, il n’a pas honte ? Non ! x) En 5e position: Darling in the Franxx de Nishigori Atsushi Darling in the franxx est la preuve que l’animation japonaise n’est pas une cause perdu, que l’animation japonaise ne sert pas qu’à attirer que des adolescent vide d’esprit en recherche de sexe et de sensation forte sous fond de Kpop, et Darling in the Franxx est surtout un excellent hommage au travail de Frank Wedekind. On peut même reprocher à l’animé d’être une copie de l’éveille du printemps de Frank Wedekind, mais c’est tellement rare de voir des animés avec une autant de maitrise et avec des sujets aussi fort que l’on va pas se plaindre. J’ai une immense passion pour l’écriture des personnages, et (on y reviendra plus tard) j’accorde une place particulière pour les personnages secondaires. Je me focalise beaucoup sur la place des personnages secondaires ainsi que de leurs valeur dans le récit, et je me rend compte que dans Darling in the franxx, un personnage secondaire peut donner tellement de chose, c’est beau. Le tout dans un respect complet des règles de l’art avec une vrai maitrise du propos sur l’adolescence et de la sexualité, c’est vraiment un bon moment. Je me souviens d’une scène où l’on a Hiro (je crois qu’il s’appelle comme ça) qui se fait entrainé dans un Franxx par Zero Two dans l’épisode 1, c’est la scène la plus connu de la série, et cette scène est vraiment riche en sous entendu et en sous texte, ça fait du bien d’avoir ce genre de chose de la part des animations japonaises actuellement. L’expérience est longue peu être, mais un très bon moment.  Encore une fois c’est 80% de Frank Wedekind et 20% de réel création, et quand on connait la pièce d’origine, cela peut très vite déranger, mais on peut se dire que c’est comme le voyage de chihiro, Darling in the franxx est L’éveille du printemps vu par son auteur. Mais aimant cette pièce et l’ayant même joué, cela me rappelle plus de très bons souvenirs qu’autre chose. L’éveille du printemps c’est un drame qui met en scène des enfants dans un village au début du 20e siècle, et qui met en scène des écolier formaté dans un système très religieux où l’on dit que la cigogne apporte les bébés par la cheminé, et que maman grossit parce qu’elle a beaucoup mangé. Et dans cet environnement, on a un enfant du nom de Melchior, un enfant éduqué par un père traditionaliste et une mère profondément moderne, qui va donner un coup de pied à ce système en éduquant ses camarades à la pratique sexuel (il va aller au point de faire une démonstration pratique, mais au moins dire du pourquoi du comment,... ou presque... regardez la pièce et vous comprendrez), et Darling in the franxx est exactement ça, pas à la lettre près parce qu’en 1895 il n’y avait pas de mécha, mais spirituellement on cherche à faire transmettre le même message sur l’obscurantisme, la liberté, et l’adolescence. Je me revois encore dans les coulisses du théâtre à stresser comme un connard à l’attente de mes résultats, et même de manière plus général, je me souviens de tous les bons moments passés au conservatoire et c’est un peu grâce à cette série. Évidemment que je n’ai pas besoin de la série pour m’en souvenir, je suis encore au conservatoire et faudrait avoir des problèmes médicaux pour oublier de tels moments, mais des petites piqures de rappelle cela ne fait jamais de mal.    En 4e position: Wakfu d’Ankama MON DIEUX que Wakfu est bien. Je me souviens quand j’ai découvert cette série, j’étais en primaire, ça passait sur Toowam le matin, j’étais vraiment intéressé par la série et l’univers de Dofus même si j’étais influencé par mon frère qui achetait des magazines pour y jouer et pour au final dire que c’est nul...BREF. Les décors étaient magnifique, les personnages avaient de super nom et étaient vraiment identifiable, mais encore une fois j’étais facilement influençable et au lieu de n’écouter que moi j’ai préféré passer à côté. C’est une série que j’ai un peu négligé, même si j’ai suivis les 10 premiers épisodes, l’épisode avec Vampyro est magnifique, j’étais pas à fond dans le délire. Et puis arriva la saison 3, et là j’ai rien pu faire. J’ai voulu rattraper le temps perdu et je me suis mangé claque sur claque. La mort de Tristepin est sublime de justesse aussi bien dans l’écriture de son dialogue que dans l’interprétation des personnages, la fin de Nox remue l’estomac de par ses visuels et la performance de Benjamin Pascal qui est terrifiant,... j’étais vraiment en plein tripe onirique et j’étais conquis par cet univers paysan magique. J’ai ensuite vu les OAV (chose que je ne fais jamais d’habitude) et j’ai foncé dedans tête baissé. La saison 3 a été pour moi une grande leçon de maitrise et de maturité, et la fin est grandiose. Le générique est resté gravé dans ma mémoire tellement il est magnifiquement bien chanté et interprété, les doublages sont top... Vraiment les mots me manquent pour vous décrire tout le bonheur que j’ai reçu en regardant cette série qui s’est achevé de la plus belle des manière et qui, j’espère, n’aura pas de saison 4 car cela entacherait la beauté de la saison 3 qui vient vraiment comme une conclusion et non comme une énième invitation à l’aventure. Je pense qu’une œuvre est belle quand elle expose toute son ambition, mais pour moi elle prend encore plus de valeur quand elle sait s’arrêter au bon moment, et Wakfu sait s’arrêter au bon moment. En 3e position Le monde Incroyable de Gumball de Benjamin Bocquelet J’ai toujours eut un amour inconditionnel pour l’humour et tout particulièrement l’humour méta qui ne cherche pas à être subversif et putassier comme certain peuvent le faire à base de “Oh c’est rigolo quand même, il dit des gros mots et il parle au public face caméra, il a brisé le 4e mur” mais plus l'humour qui sait me faire rire sans être grossier et en osant des blagues qui mettent en danger la crédibilité du récit à la Scary Movie (ce n’est pas DU TOUT un bon exemple d’humour sans insulte) ou encore à la Cigogne et Compagnie qui est mon film préféré dans ce domaine. Et ce que je trouve fou avec le monde incroyable de Gumball, c’est à quel point qu’on arrive à autant maitriser l’humour extrême pouvant décrédibiliser ton récit, et autant maitriser la réalisation en une seule et même œuvre. Là où dans le domaine on a soit des séries qui maitrisent la technique mais qui, niveau humour, allait peu être un poil trop loin comme Robot Chicken, même si Robot Chicken est là aussi une excellente série à matter parce que Mordor in Pakistan et parce qu’on a un robot qui culbute une machine à laver. Dans Gumball on concentre toute la connerie et toute l’inventivité d’un humour dans un même univers, et cet univers est poussé à l’extrême et je trouve ça juste taré. Et là où on se dit “ouais mais la technique doit être mis au second plan” mais mon dieux que ces mecs sont barge. Sans déconner je n’ai jamais vu ailleurs une tel créativité et une tel prise de risque en terme de réalisation. Si parfois on peut critiquer une certaine surabondance de l’animation 3D et des effets 3D (ce qui est ironique vu que les personnages sont en 2D), je trouve que Gumball est incroyablement inventif pour toujours trouver LA vanne qui va me faire marrer et à chaque fois t’as au minimum une vanne ou deux qui font mouche. Quand je prend l’épisode Les Excuses ou même les pulls, je n’arrive pas à ne pas rire, même si j’ai vu, revu et rererevu les épisodes une centaine de fois, je n’arrive pas à ne pas rigoler parce qu’on est vraiment dans l’humour que j’aime, qui attaque personne, qui est juste, qui ne prend pas les gens pour des cons, et qui est généreux. Gumball c’est un grand oui. Ça fait pas mal de série que je passe sans réellement m’éterniser, c’est pas cool, je vais peu être plus m’éterniser sur les deux derniers parce que les deux derniers ont BEAUCOUP plus de choses à raconter. En 2e position Avatar de Michael Dante DiMartino et Bryan Konietzko Et là je vais tricher et je vais mettre Le dernier maitre de l’air ET la légende de Korra en même temps parce que je pense que c’est une seul et même série sans les ennuies qui vont avec où l’on a l’impression que ce n’est pas une suite spirituel mais juste qu’on a fait une pause et qu’on reprend le même film, ici on est sur une “même histoire” mais on change radicalement de style et d’univers sans trop quitter l’univers originel (quel enfer !). J’ai découvert Avatar avec le film de Night Shyamalan et on va pas se mentir, le moment fut catastrophique. C’est en regardant vite fait sur France 4 un épisode du dernier maitre de l’air au milieu de saison 2 que j’ai commencé à aimer et à dire “Ah ça c’est pas mal”, puis le lendemain "Oh ça c’est pas mal”, puis le lendemain, puis le lenlendemain... j’étais devenu accro à l’œuvre alors que je l’ai regardé au milieu, ça n’avait juste aucun sens. J’étais emporté dans l’épopée, l’univers est IMMENSE, aussi vaste que le seigneur des anneaux, et punaise c’est magique. On a tout de ce qui fait une grande série, le propos est géré à la perfection, les personnages sont géniaux et vont parfaitement avec l’action, c’est MAGNIFIQUE bordel j’ai jamais vu des combats aussi riche chorégraphique-ment que graphiquement, c’est dingue, j’ai pas vu un seul épisode en dessous d’un autre, et j’en redemande encore. Ce qui m’a profondément marqué c’est à quel point une série sans continuité logique entre les épisodes (du moins on laisse le bagage suffisant pour que tu puisses entamer la série au milieu et adhérer autant que si tu l’avais commencé au tout début) peut te raconter autant de chose et arriver à créer une histoire qui se tient. On a la guerre et TOUS les propos et les concepts que cela entraine politiquement, sentimentalement, mentalement, corporellement, ethniquement, l’impact que cela peut avoir sur des enfants, sur des familles, sur les mentalités, sur l’écologie et la planète, la capacité de subvenir à ses besoins et les actes que peut faire l’Homme quand il est poussé dans ses derniers retranchements... Cette série est une encyclopédie vivante sur comment raconte une histoire et comme explorer tous les champs du possibles. On joue sur tous les tableaux à vouloir montrer des combats physique mais aussi de la torture morale avec un réel propos de fond et un avis propre à son auteur,... le tout, je le rappelle, sans continuité logique, dans le sens où l’on a pas besoin d’avoir vu les épisodes précédents pour être immergé dans l’action et sans pouvoir comprendre ce qui se passe. Par exemple si on prends un épisode au piff dans le livre 2, on peut tranquillement comprendre ce que font les personnage et quel est le but final. C’est vrai que l’on aura l’impression que les éléments des épisodes qui ont précédés l’épisode sont bourré de détails qu’on a raté pour la compréhension de ce qui se passe, mais cela ne nous empêche pas de regarder et de voir l’épisode au milieu d’une action sont indépendantes en terme de récit. Oui on aura pas TOUTES les clefs et on ne saura pas dire d’où ça a commencé, mais on en a pas besoin pour apprécier l’action, au contraire, si on a loupé quelque chose on sera content de rechercher par nous même l’épisode. On ne trouvera jamais d’épisode où le récit n’est que la continuité de celui de l’épisode précédent et qui a besoin d’avoir vu l’épisode d’avant pour comprendre le scénario de l’épisode et comprendre ce que font les personnages, de qui ils parlent... en gros toutes les interactions de chaque épisode se passent dans le cadre de l’épisode et finissent à l’épisode. Pour les intrigues secondaire on peut très vite deviner du pourquoi du comment, ou alors on peut se contenter de ce qui nous est expliqué, cela se suffit à lui même. Tout le travail du son avec les musiques, les moments de silence pour marquer les scènes et faire ressortir les différents tableaux,... Il y a une scène qui m’a complètement mis sans voix, c’est l’enlèvement d’Appa. Sans rien spoiler, cette scène vient après une mission assez importante et on se dit que ramener Appa sera une mission va être occasionnel, mais l’attachement personnel instauré par Aang en saison 1 avec son bison est tellement importante qu’il faut que la mission pour la récupéré soit grandiose, et tout commence avec la réaction de Aang, privé de son meilleur ami, et tout se passe dans une scène façon opéra del art où les personnages sont dans une expression naturaliste presque sauvage de leurs émotions, et où la musique est le seul hymne pour rythmé tout cela et c’est fait avec une maitrise digne des plus grands films. L’une des beautés de la série c’est que TOUTES les actions ont un sens et une répercussion, et chaque répercussions amènent à des contraintes ou même à des dilemmes que les héros devront confronter en mettant en jeu leurs convictions et leurs certitudes en tant qu’enfant face à la guerre. On est sur l’effet papillon, on fait quelque chose, cela engendre tel chose qui va empêcher les personnages de faire tel chose. Et aussi incroyable que cela puisse paraitre, c’est la série qui a instaurer tout cet univers et non le film de Night Shyamalan. Le réalisateur d’incassable et de Split a tellement aimé l’univers et la série qu’il a voulu en faire une adaptation filmique qui se défend mais qui n’a tellement pas le poids nécessaire ni l’expérience pour maitriser ce genre d’univers sans faire des fautes que cela est devenu l’un des pires films d’adaptation de tous les temps. Du coup si vous avez découvert avatar via le film de Night Shyamalan, je vous en supplie, laissez une chance à la série parce que cela serait cracher sur Dragon ball à cause du film de James Wong. Et du coup, face à une œuvre aussi hallucinante, on est en droit de se dire “la suite va forcément être moins bonne”, mais j’ai vu que c’était encore une fois Michael Dante DiMartino et Bryan Konietzko qui étaient à la barre et si je pensais fortement que cela allait être moins bien, je me disais aussi “gars, arrête de dire ça tu vas très vite te faire déglinguer si tu continues à dire ça”, et quand La légende de Korra est apparu sur France 4 (France 4 épousez moi, faisons des partenariats, en plus vous avez Max et Maestro, et dernièrement vous avez mis Raiponce la série animé et elle a l’air dingue, soyons copains) j’ai voulu tenté l’expérience et la série m’a évidemment mis mal. Qu’est ce que c’est bien... J’avoue avoir eut une peur quand j’ai vu les premières scènes avec Korra, j’avais peur mais c’était fait exprès et dès que Korra arrive dans la ville tout le talent de Michael Dante DiMartino et Bryan Konietzko m’a explosé au visage, ces mecs là sont des génies de l’écriture et je veux voir leurs prochaines œuvres parce que ça va surement être une tuerie. A la sortie du dernier maitre de l’air on est comblé, toutes les intrigues lancé ont été démêle avec brio et je me demande encore comment il est possible de crée autant d’intrigue crédible et réaliste suivant les traits de la guerre, et de rendre tout cela accessible, le tout sans oublier l’action principale dans une série sans continuité logique et accessible pour le jeune public. Je crois que là ils prenaient 12 café à l’heure et il les prenaient dans le nez. Et à la légende de Korra on arrive, on nous expose une situation, et comme dans le dernier maitre de l’air, la légende de Korra marche sur l’effet papillon de ce qui peut se passer dans une cité au bord de l’implosion sociale, et ce qui se passe quand on fait des erreurs ou que l’on se base de trop sur des codes scénaristiques à la con comme “oh bas on va attendre demain” (si on attend demain les choses peuvent empirer et cela peut te briser morceau par morceau). Je ne saurais dénombrer les scènes marquantes de cette série tellement la série va LOIN dans les idées et de développer ce qui peut se passer si l’on fait tel ou tel action. Anecdote à la con, tellement Avatar prend au sérieux le spectateur et veut rendre crédible son récit, la série va expliquer pourquoi Aang et les maitres de l’air sont traditionnellement chauves. On peut se dire que c’est pour dépeindre une image du Tibet, région du globe... mais pourquoi la tribu de l’air ? Pourquoi les Nomades de l’air et pas les nomades de l’eau ? Parce que les esquimaux sur de l’eau glacé et entouré d’eau donc cela justifie qu’ils devaient apprendre à manier l’eau pour survivre, et les maitres de l’air sont des nomades du Tibet chauve (et c’est là que l’on peut comparer quelqu’un qui travaille son récit et quelqu’un qui le torche à la pisse) parce que les cheveux créent un rempart entre l’élément et l’esprit (le cerveau étant la maison de l’esprit), et que l’on peut plus capter l’air en étant chauve qu’en ayant des cheveux. Lorsqu’un ennemis fait un mouvement, il déplace de l’air, le maitre de l’air a une sensibilité sur développé grâce à son crâne chauve, et il peut anticiper les mouvements avec agilité. Grossièrement dit on peut dire qu’ils aiment attraper froid mais c’est terriblement intelligent. Cela justifie la capacité des maitres de l’air à être agile, cela justifie une certaine spiritualité presque religieuse, la haute altitude justifie cette volonté d’être toujours au plus près du vent, et quel région du globe est le plus approprié ? Le Tibet, c’est du génie. Le feu parce que c’est le peuple du soleil levant, du coup vénération du soleil et du feu, et puis la terre... le reste sans doute ? En vrai pour la terre je sais pas trop mais n’empêche que rien que là cette série survole ÉNORMÉMENT de série. JE DIVAGUE. Du coup ma scène préféré de la légende de Korra il y en a beaucoup qui se valent comme l’épisode Korra seul faisant un reflet évident à Zuko seul dans le dernier maitre de l’air qui sont tout deux deux épisodes excellents, il y a aussi la confrontation entre Hamon et Korra dans le livre 1 qui est extrêmement forte scénaristiquement parlant vu qu’elle est en écho avec la fin du dernier maitre de l’air (qui lui même était fort en surprise et qui, même si ça déplait, est ultra belle) où les auteurs prennent le public à contre pied pour montrer que Korra est un avatar non accomplit (du pure génie), mais pour moi la scène qui m’a le plus marqué, c’est la confrontation entre Korra et Kubira. Je ne vais rien spoiler du coup je vais être extrêmement vague, mais en gros Korra va arriver dans une cité dans le livre 1 et va soulever un problème sociale qui va être résolu (de manière bonne ou mauvaise) avec beaucoup de mal car Korra n’a pas l’expérience nécessaire et qu’elle va devoir grandir à travers la série. De ce résultat Korra va vouloir se renforcer en tant qu’avatar dans le livre 2 en allant chercher dans les origine de ce qu’est un Avatar et ainsi toucher une branche de l’Avatar que le dernier maitre de l’air survolait (sans réel soucis, c’est surtout une question de vouloir étendre le débat là dessus, la série s’est dit “Non on va pas étendre beaucoup, de toute façon on aura tout un livre complet pour le faire à ma place” et ils ont eut raison) et ainsi soulever les problèmes que cela provoquait. De cela Korra va se battre pour que la situation passe pour une certaine situation, ce qui va provoquer des conséquences qui vont crée le 3e livre, qui lui même va provoquer les conséquence du 4e livre d’où vient cette scène. VIOUF ! Vous l’aurez PEU ÊTRE remarqué mais la légende de Korra va être MOINS dans l’optique d’avoir des épisodes indépendants, on est surtout sur une histoire qui veut se donner toutes les capacités nécessaires pour raconter ce qu’elle veut dire et pas se limiter et se conformer à un idéal de pensé (ce qui est très ironique quand on sait que le défaut majeur de la légende de korra est que la série a été censuré par Nickelodeon et que les auteurs ont fait du forcing pour quand même avoir ce qu’ils veulent). ET DONC on a Korra avec ce personnage de Kuvira qui est ni une méchante ni une gentille au moment de la scène (pour rien spoiler, en vrai elle penche plus d’un côté de la balance que de l’autre sans réellement être une pure gentille ou une pure méchante, mais faut pas spoiler), et Korra doit se battre contre cette personne pour prouver qui est la plus forte. On a là deux personnages avec ÉNORMÉMENT de capacité de maitre, et on s’attend tout de suite à un duel vif et spectaculaire dans le magique. Mais la série se veut sensoriel et va dire “Non, c’est surfait la maitrise des éléments, ce qu’on va faire c’est qu’on va les mettre dans une ronde façon combat de rue, et on va organiser un combat à main nu façon art martiaux libre et combat de MMA”. Du coup on a Korra et Kubira qui enlèvent leurs veste pour se préparer, on a une ronde fait par des soldats qui se forme, et c’est à celle qui ne se relèvera pas qui perd à la UFC (chose assez frappante, Korra a fait auparavant des combats libre à la manière d’un lutteur dans un octogone, et là on la revois avec des gants comme une lutteuse professionnel ce qui donne un excellent contraste avec le caractère de “je suis un personnage principale je combat pour le bien”), j’ai jamais vu ça. On instaure une série axées pour jeune et on t’envoie une scène où les personnages se tapent dessus façon lutteuse à la MMA, ça n’a juste aucun sens (si un énorme) et j’adore ça. Et là où dans la série on se battait un peu en mode “Je combat pour mes idées et je veux t’en empêcher” (on reste quand même sur des combats qui sont mille fois plus mature que la majeur parti des séries), là on est pleinement dans “Il ne doit en rester qu’une et cela sera moi, je vais te briser, t’humilier (et je ne choisit pas ces mots au hasard), et tout le monde saura que c’est moi qui suis la plus légitime à être sur le devant de la scène” et je trouve ça dingue. Et le tout a une réel signification, tout a un sens, c’est pas comme dans une certaine série que je vais pas citer parce que je ne veux pas critiquer les séries préférés des autres et parce que cette série va encore m’attirer des bricoles à base de fan hardcore en pleure et mal éduqué qui te crachent dans ton dos, mais on n’est pas sur une série où tu as une atmosphère jeune presque enfantin et où l’on ne prend pas de jauger la puissance des chorégraphie de combat, ce qui peut donner une scène gênante où l’on a l’héroïne principale qui fait un Juji-Gatame (en gros une sorte de clés de bras assez vénère dans le domaine des arts martiaux libre) à une méchante pour trois fois rien, et ensuite renchainer derrière sans que la violence de la prise ne soit justifier ou que la violence ne serve à quelque chose en mode “Attention je vais t’arrêter par le pouvoir de l’amitié ! *Clef de bras* Et voila, on a sauvé la ville! :) “ (cela banalise la violence de l’acte pour rien, cela peut entacher le caractère de ton personnage, et cela démontre que tu fais n’importe quoi). Avoir ce genre de parti prix et de le gérer avec une tel justesse sans que cela devienne trop violent, c’est de l’art et Avatar me le démontre à chaque épisode, que ce soit dans le dernier maitre de l’air ou la légende de Korra. Et avec tout ça on a tout un propos fort sur l’adolescence avec des adolescent qui sont incroyable de réalisme aussi bien dans leurs retenu que dans leurs excès, et Avatar en général est une série que je n’oublierai jamais en tant qu’artiste et en tant qu’être humain. Vraiment si vous n’avez pas vu Avatar le dernier maitre de l’air et la légende de Korra foncez voir ça, cette série est dingue, l’une des meilleurs qui m’a été donné de voir et c’est une réel leçon de vie et d’art que l’on reçoit sur 20 minutes d’épisode à chaque épisode de chaque livre. Je ressent tout l’amour des réalisateurs devant ce projet et ça fait extrêmement chaud au cœur d’avoir tant de talent offert au service du public merci à eux.   Mais ce n’est pas le n°1 Ah HA ! Parce que pour moi le n°1 a beau ne pas avoir la qualité graphique d’Avatar ni même la régularité de scénario ou même la richesse de débat, cette série a su mettre les choses qu’il faut au bonne endroit et à toucher dans le mile, et pour cela, il faut un peu de contexte.   Je suis née le 28 Avril 1999 mais j’ai pleinement pris conscience du monde dans lequel j’étais qu’en 2004 environ. Les années 2000 étaient les années de la fête, de la bonne humeur. Malheureusement pour moi, je n’ai pas eut la chance de pleinement en profiter. Atteint de surdité, j’ai passé une grande parti de ma petite enfance renfermé sur moi même, ne trouvant pas utile ni même nécessaire d’aller vers les autres, bien trop occupé à voyager dans mon imaginaire, et cet imaginaire, je l’avais grâce à la télévision. Je ne saurais dénombrer le nombre d’heure passé devant la télévision, à me regarder des films, ÉNORMÉMENT énormément de films, court ou long métrage, et à voyager dans la liste des nombreuses chaines que comptait la TNT. Dreamhouse Disney et Tiji pour la petite enfance, Martin Mystère et Pokémon en rentrant de l’école sur Canal J et Gulli avec Code Aventure, Wakfu, la panthère rose, Garfield, martin matin et Dora l’exploratrice le matin avant d’aller à l’école sur Toowam et TFOU, le bus magique, Hamtaro, et Olive et Tom sur France 5 le mercredi midi, mais si je ne devais retenir qu’une seul chaine de cette âge d’or, cela serait Jetix. Jetix était le point de rendez vous pour regarder des dessins animés que je ne pouvais pas voir ailleurs et qui remplissait mes rêves d’aventures toutes plus dingues les uns que les autres. SonicX, Ying Yang Yoh, Pucca, Team Galaxy, Oban star racer,... Toutes ces séries (ou presque) étaient merveilleuse et faisait de Jetix une grande chaine, mais pour moi, il n’y a qu’une seul série qui fait de Jetix une chaine à part, et cette série, c’est Shaman King. La première fois que je vois cette série je découvre un shaman du nom de Yoh, accompagné d’un petit garçon normal me ressemblant beaucoup du nom de Manta, et d’une bande de shaman, traversant le désert pour trouver une source réalisant tous les vœux, et dès le premier visionnage cette série a été un choque. Je ne saurais dénombrer le nombre d’image resté à jamais gravé dans mon esprit: un psychopathe fou furieux triturant les tripes de Manta tandis que Yoh essaye désespérément de lui venir en aide alors qu’un squelette géant lui barre la route, un esprit céleste explosant dans les airs, un colosse géant dominant le monde et écrasant tout sur son passage,... cette série faisait le culte de la grandeur, transformant chaque scène en une véritable invitation à l’imaginaire et à la création. Chaque combat prenait directement une dimension en plus qui rendait identifiable cette série entre mille de par les couleurs pastelles et les chorégraphies des combats, les combattants donnant littéralement corps et âme dans la bataille pour leurs conviction et leurs rêves, ce qui donnait un aspect presque psychologique et spirituel à ces combats. Tous les personnages étaient attachants et t’invitait à les rejoindre dans leurs aventures, à croire en eux et à les aimer. Chacun avaient son traits de caractère et le petit plus qui ferra qu’on le reconnaitra parmi le monde entier sans jamais l’oublier. Plus les épisodes avançaient plus je riais, je pleurais, j’avais peur, j’avais de la joie, plus je vivais avec ce récit. C’était une histoire qui me semblait à part, qui ne cherchait pas à simplement me raconter une histoire mais à me donner plus, qui voulait chercher plus loin que simplement raconter une histoire. Malheureusement, ce plaisir allait vite s’arrêter. La jeunesse avait déjà fait son travail, n’étant pas assez mature pour discerner la qualité du produit ne cherchant qu’à plaire sans rien raconter, mais en 2009 tout allait s’arrêter. En 2008 Disney rachète Jetix et décide de faire de grand changement dans la chaine puissance X. C’est en 2009, les programment changent pour s’adapter à un public plus adolescent, le design de la chaine est repensé et plus actuel, et à mon échelle, j’assiste en direct au changement de nom de la chaine qui devient: Disney XD. J’ai mis du temps à comprendre mais je devais dire au revoir au programme indépendant de Jetix, finit les dessins animés originaux que je ne verrais jamais ailleurs, et finit Shaman King. 5 ans après j’ai 14 ans, internet se démocratise et arrive dans de nombreux foyers, je me suis tourné vers un nouveau passe temps, le jeu vidéo, et à l’époque je trouvais que les productions étaient tout juste moyenne voir même très mauvaise (évidemment je ne donnerai pas de nom), concrètement je ne croyais plus en le pouvoir du dessin animé, la scolarité au collège m’avait fait prendre conscience de la cruauté que pouvait être l’humanité (évidemment cela ne s’est pas arrangé avec les années), et dans mes péripéties 2.0, j’étais désabusé. C’est vers la fin du collège que je commence à avoir une certaine vague de nostalgie, un besoin profond de revenir au fondamentaux, de retrouver le monde dans lequel j’ai grandit et qui me manque, et sans réellement avoir de souvenirs précis, retrouver les dessins animés de qualité qui m’ont fait rêvé petit. C’est dans cette quête du souvenir que je suis retombé sur cette chaine, Jetix, et dès l’évocation du nom j’avais en tête des visuelles extraordinaires qui m’ont fait rêvé. Je me suis tout de suite mis à recherché quel pourrait être la série d’où vient ces visuelles, et je suis retombé sur cette série, Shaman King. Je tape vite fait le nom sur la barre de recherche, c’est bien elle, les personnages présent sur Google image me donne des frissons. On était là elle et moi, à se demander qui se présenterait à l’autre, c’était comme des retrouvailles inespérés de deux amis qui se sont connus il y a bien longtemps et qui perdent les mots au moment des retrouvailles. Je lance le générique, et là tout me revint à la face d’un seul coup. Manta le petit enfant peureux, Ryo le biker idiot, Lyzerg l’enfant anglais, Faust le sinistre (doublé par Stephane Ronchewski qui me traumatisera plus tard avec son doublage d’Heath Ledger dans The Dark Knight), Joko le clown, Anna l’autoritaire (qui me mettra sur le cul avec une interprétation de Kubira quasi parfaite dans la légende de Korra, ce qui est assez marrant, c’est que les deux ont énormément de points commun, du coup quand j’ai découvert Kubira j’étais UN PEU spoilé parce que j’avais revu Shaman King et je me suis souvenu du comportement d’Anna, et cela m’a donné un indice sur la suite du scénario de la légende de Korra),  Zeke le tyrannique, Ren le fils de la famille Tao, et Yoh, Yoh était là. Ils étaient là à m’attendre comme au premier jour, La famille Tao et son patriarche tyrannique, Yoh plongé dans une colère noir face aux squelette de la femme de Faust qui le barre la route, l’empêchant d’aller secourir Manta se faisant triturer les tripes alors qu’il est encore en vie, le vampire qui va éliminer un à un le clan de yoh avec notamment une scène dans un cinéma qui m’a terrorisé durant des mois, le clan de la vierge de fer tous plus allumé les uns que les autres voulant éradiquer toute trace de Zeke le tyrannique, symbole de la fin du monde, chevauchant son colosse rouge...  La première fois que j’avais vu cette série j’étais resté sans voix tellement l’expérience était énorme et tellement la série me dépassait, et même à 14 ans, je n’ai jamais su comment expliquer une tel magie et comment expliquer toute la joie qui venait en moi face à cette série. Le moment était merveilleux, je défilait les épisodes, les uns après les autres, et plus les épisodes passaient et plus l’émotion grandissait. Je n’étais plus seul face à mes rêves, j’étais en phase avec mes rêves, j’étais face à ce qui m’a toujours fait rêvé, le moment étaient interminable et je voulais qu’il continue encore et encore. C’est là que je me suis souvenu d’une scène qui m’avait profondément marqué, une scène qui paraissait à part comme m’étant intimement destiné, et en cherchant un peu je l’ai retrouvé. L’épisode vient après que Manta, le petit garçon “mascotte” du groupe, se soit fait enlevé par un chasseur d’esprit voulant capturer Amidamaru, le fantôme gardien de Yoh, qui a tuer un grand empereur durant sa vie terrestre et qui n’a pas finit d’expier son péché. Pour ce faire, le chasseur d’esprit va lancer une malédiction à l’esprit du meilleur ami d’Amidamaru, Mosuké, afin de l’utiliser comme outil pour contrôlé Manta (meilleur ami de Yoh) et l’emmener avec eux. Après plusieurs péripéties, Manta trouve la force de se libérer en formant un pacte avec Mosuké et de faire de lui son fantôme gardien. On a là un épisode qui donne les clefs à un personnage, longtemps destiné au rôle de second rang, de devenir plus que cela, d’être enfin de la parti et d’être un VRAI personnage. Dans ce fameux épisode, Manta est retourné dans une place de second rang, c’est un personnage qui a servi de corps à un épisode et qui allait laisser le premier rang au reste du casting, et durant cet épisode, Manta se fait enlevé par le clan de la vierge de fer. Le clan de la vierge de fer veut éradiquer Zeke, le frère jumeau de Yoh, qui projette de dominer le monde des shaman ainsi que le sous monde des humains en détruisant toute trace de vie, et pour être sur d’accomplir les volonté de Jeanne, la vierge de fer, il faut tuer tout être sympathisant avec Zeke, et tout être portant son sang. Yoh étant le frère jumeau de Zeke, il a du sang de Zeke en lui, donc il doit être tué. Et pour y arriver il utilise Manta comme appât pour attirer Yoh et le forcer à ce jeter dans un cercle de rituel ayant pour but de le purger (en gros le tuer). Yoh est sur le point de se tuer, Manta lui est enchainé au dessus du vide implorant Yoh de ne pas y aller, et dans un moment de désespoir, cri dans le ciel pour ramener Yoh à la raison, réveillant son fantôme gardien, et le permettant de briser des chaines, ce qui va convaincre Yoh de ne pas ce sacrifier. Ce que je ne savais pas étant petit c’est que cette scène extrêmement forte symboliquement même si cela peut être fait avec des gros sabots (le personnage se libère de ses contraintes de personnage secondaire pour devenir un grand personnage, du coup Manta se libère de ses chaines, voila la subtilité...) allait introduire une nouvelle scène avec Manta qui allait être ma scène préféré de toute la série et qui, pour moi, vient comme un point final à toute la série. Le chasseur d’esprit a donné la clef à Manta d’être un grand personnage, le clan de la vierge de fer allait lui montrer l’étendu de ses capacités, et maintenant il faut une scène me montrant sur le devant de la scène et annonçant un renouveau du personnage de Manta. Dans cet épisode Yoh est hors combat pour X saison que je ne vais pas spoiler, le clan de Yoh doit se confronter à deux monstres, et plongé dans la rage et le désespoir, ils vont se battre en ne portant pas les idées qu’a pu inculquer Yoh durant toute la série (Yoh vient comme un grand frère spirituel). Manta assistant à la scène, est déboussolé et veut remettre ses amis dans le droit chemin, c’est là que Mosuké apparait et lui propose de combattre lui même les deux monstre, lui, Manta, le petit garçon n’ayant rien combattu jusqu’à présent, allait faire mieux que tout le clan de Yoh ? C’est une blague ! Mais Manta lui veut se battre pour Yoh, peu importe sa hauteur, il veut se battre, et même s’il n’a aucune chance ou que cela ne serve à rien, il s’en fout, il s’avance quand même dans le combat dans un plan qui est devenu pour longtemps mon avatar de jeux vidéo. On retrouve le clan de Yoh se faisant mené au bord de la défaite, quand soudain, surgis de la lumière, Manta, armé de son marteau, court vers eux en prononçant la phrase rituel “Mosuké, forme esprit, unité !” (quand un shaman va pour fusionner avec son fantôme gardien, il dit ça) attaque les deux monstres, et les bats. Personne n’y croit, ni même Manta. On voit Manta, essoufflé, choqué par la haine qui se dégage de ses amis, il leur montre le droit chemin, il venait de donner les clefs au clan de Yoh pour gagner une bataille importante pour la survis de l’humanité, et il s’évanouit de fatigue dans les bras d’Anna, admirative de l’exploit. Faut noter l’énorme contraste du discoure énoncé après un effort intense et qui fait un contraste saisissant avec l’épisode 1 où l’on a un personnage qui s’excite pour un peu tout et rien et qui était un peu un clown, rien que là c’est génial. La première fois que j’ai vu cette scène, c’était sur Youtube avec la version anglaise l’actrice qui joue Manta prononce mal son texte et dit: “Mosuké, spirit form, YOUDIDIIIII !!!”, et c’est de là qu’est née le pseudo que je porte encore aujourd’hui. Ce cri paraissait en décalage avec le moment, presque ridicule, mais devenait très vite fascinant car il était comme un appel à la force, un appel du fond du cœur face à l’adversité qui résonnait comme une arme contre la peur, et c’est ce que je voulais porter au fond de moi. Je vis que j’avais pas vu les derniers épisodes, alors, ni une ni deux je les regarde de manière religieuse, avec le même enthousiasme qui m’animait 5 ans plutôt. Je vis la bataille final, la scène de fin, et j’avais la gorge noué, tout allait s’arrêter. La scène final se passe après la bataille finale qui se termine d’une façon X que l’on peut pas forcément prévoir (la série t’instaure une insécurité physique et spirituel qui fait que scénaristiquement tout peut arriver), puis on a un aperçu de la vie que mène chaque membre du clan, puis on les retrouve dans une ruelle sombre parlant une dernière fois, puis Manta se lance dans un monologue pendant qu’il dit au revoir un à un à chaque membre du groupe, Lyserg, Ryo, Len, Joko, horohoro, et puis Yoh, le meilleur ami de Manta, le grand frère de tout une génération, et puis plus rien. Manta a un léger sourire, et l’efface peu à peu, il se retrouve seul dans une ruelle, face à une ruelle froide, sombre. Il devait dire à dieux aux décors de sable, les forêts immense, les lacs, les combats de shaman, ses amis, et puis Yoh... Il commence à avoir la gorge noué, il devait abandonner ses rêves et retourner à sa vie d’école où il est raillé par tous les camarades de sa classe, et même s’il est ressorti grandi de cette expérience, il avait du mal à accepter la fin de cette belle aventure. Et c’est là où nous (en tant que spectateur) on est au bord de la chiale, on a la comète de Dhobi qui apparait, signe qu’un nouveau tournois des Shaman allait commencé, éclairant le ciel noir, signe d’espoir et appel à l’aventure, preuve que tant qu’on croit en elle, cet aventure n’allait jamais mourir, et c’est sur cet image que se clôture Shaman King. Et c’est en regardant Manta que j’ai compris, j’avais tout compris. J’avais compris pourquoi cette série résonnait aussi fort quand j’étais petit, j’avais compris pourquoi j’aimais encore cette série et pourquoi elle me faisait une impression toute particulière: Cette série parle de moi à travers le personnage de Manta. Aussi dingue que cela puisse paraitre, j’aime à dire que le personnage principale de Shaman King est Manta et que tout le reste sont des personnages secondaire. Pour moi on suit l’épopée de Manta suivant un groupe de Shaman et apprenant à être un vrai personnage épanouis et indépendant, et pour moi, l’histoire principale est celle de Manta essayant de devenir un personnage principale. Cela explique grandement pourquoi les matchs du tournois des Shaman sont autant mis en avant alors qu’ils sont assez secondaire: Manta découvre le monde de l’imaginaire et le tournois des Shaman montre les différentes facette de ce que peut être un Shaman. Manta est continuellement au second plan parce que scénaristiquement il n’a pas la force de se lever au rang de personnage principale, et du coup devient très effacé face à la capacité physique du clan de Yoh. C’est quand Manta aura les armes et la spiritualité pour combattre au côtés du clan de Yoh qu’il arrivera à s’émanciper et devenir le personnage principale qu’il est. C’est de cette série que j’ai une fascination toute particulière sur les personnages secondaires et qui va me faire aimer des séries comme Darling in the Franxx, c’est parce que cette série montre à quel point un personnage secondaire peut construire un personnage et tout une série, et que peu importe ton échelle et peu importe ta taille (ce qui est montré de manière assez indélicate en y repensant vu que Manta fait 1m20), tu peux y arriver et tu peux te démarquer. Et c’est en regardant Manta et en remarquant à quel point il me ressemble quand j’étais petit que j’ai compris. Manta est le personnage principale de tous le jeune public qui regardait Shaman King pour rêver et s’échapper du monde réel, Manta est ce jeune garçon qui rêve face à cette grande épopée et qui, à force de courage de volonté, à finit par faire parti de l’épopée, à ce songe qui parait inaccessible. Et la scène où Manta montre la voie au clan de Yoh, c’est Manta qui arrive enfin à prendre en main sa vie, qui arrive à aller de l’avant, et cela va expliquer que c’est l’un des derniers épisodes de la série car, pour moi, l’histoire principale se termine à cette épisode où Manta finit grandit de cette aventure. Manta c’est ce jeune qui n’a jamais eut beaucoup de chance et qui un jour aura la chance de devenir quelqu’un d’autre, de s’échapper de son quotidien, et de grandir vers un modèle qu’il s’est lui même fixé. Shaman King ne raconte pas seulement l’aventure d’une bande de Shaman cherchant à réaliser leurs rêve, c’est une série qui, en sous texte, raconte l’histoire d’un enfant cherchant à être intégré et à être courageux face à la vie, et c’est exactement ce que j’étais à l’époque: dans mon monde mais cherchant à s’intégrer, peureux face à la vie mais cherchant le courage d’affronter la dure réalité. Oui cette série a des défauts, graphiquement cela recentre l’action à l’essentiel et cela ne veut pas être foncièrement soigné, scénaristiquement c’est un peu long et on peut noter quelques incohérence comme la comète de Dhobi qui apparait à la fin alors qu’elle doit apparaitre tous le cents ans, mais les faits sont là, cette série fait rêver, cette série est inoubliable, et c’est pour ça qu’elle se retrouve en 1er position de mes séries préférés, parce ce qu’elle m’a intimement parlé et elle m’a fait rêvé, et c’est tout ce que je demande. C’est pour tout cela que je place en 1er position: Shaman King de Seiji Mizushima Aujourd’hui j’ai 19 ans et pourtant je regarde cette série avec le même œil qu’à mes 9 ans, dix ans se sont écoulés depuis l’arrêt de diffusion de Shaman King et pourtant je reste cet enfant qui veut voir un monde étrange, déconnecté de la réalité, s’écartant de ce que j’ai l’habitude de voir, et qui me ferra rêver le temps d’un épisode, faisant passer les minutes pour des heures, et allant chercher au fond de moi l’enfant que j’étais il y a dix ans. Souvent les relation qu’ont tient avec nos œuvres préférés sont des aventures personnels qui parfois sont impossible à exprimer, et vous saurez mieux que quiconque qu’il ne faut pas chercher à détériorer ce rêve ou même essayer de défendre ce rêve, comme si on était pas légitime de savoir ce qui nous fait du bien ou non. Évidemment on peut débattre objectivement sur la qualité de nos œuvres préférés, souligner les défauts pour savoir dissocier l’objectivité de la subjectivité, mais à aucun moment on doit se justifier d’aimer tel ou tel truc. Là je le fais parce que c’est bien d’exprimer son amour envers des choses qui nous ont marqué, mais si un jour on me demandait de juger objectivement une série qui m’a particulièrement marqué, j’enverrai chier bien comme il faut. Évidemment si l’on devait critiquer mes goûts et dire que j’ai tord d’aimer tel ou tel série parce que c’est de la merde, je l’enverrai chier bien comme il faut, mais tout ça pour dire que si l’on vous demandait de justifier de manière concrète pourquoi vous avez un amour inconditionnel par rapport à une œuvre, ne le faite pas si vous en avez pas envi. ce genre de chose cela ne s’explique pas, cela se vit, et c’est quelque chose qui reste assez intime. Donc si quelqu’un vous dit que ce que vous aimez c’est de la merde, dites lui d’aller se faire voir, votre série et vous, vous méritez mieux que ça. En tout cas merci beaucoup d’avoir lu cet article et de l’avoir lu jusqu’au bout j’espère qu’elle vous aura plus. J’ai pris beaucoup de plaisir à la faire et j’espère que vous aussi vous aurez pris beaucoup de plaisir à lire cette article et que cela vous aura inspirer à faire la même chose, pourquoi pas. Je vous invite aussi à aller voir mon article sur mes films préférés si cette article vous a plu et que vous voulez voir un autre article du même type. Je remercie encore et toujours Aruvenn d’avoir corrigé mes phrases et d’avoir vérifié que je parlais encore français et pas tchécoslovaque sur mes derniers écrits, c’est vraiment généreux de sa part et c’est cool. La prochaine fois je parlerai surement de cinéma d’animation (pour changer) et de moi parce que je suis un spécialiste dans ce domaine depuis 1999. Encore merci de m’avoir suivi jusqu’ici et bonne fête de février, je continue les critique à un rythme irrégulier parce que c’est comme ça que bossent les professionnels fait maison du travail à la dernière minute. J'ai été en stage durant quatre semaines et du coup c’était assez difficile de me connecter ou même de toucher à un ordinateur, ce qui fait que j’ai énormément de retard, mais en vrai comme on ne se fixe jamais d’horaire, on peut pas forcément dire que j’étais en retard ;-) En vrai c’était chiant par rapport aux fans du Out Of Context qui veulent surement du contenu régulier, mais j’aurai voulu avoir le temps de mettre quelques Out Of Context durant ces quatre semaines d’inactivité, même si encore une fois cela aurait été au feeling parce que pourquoi pas. Portez vous bien faites pas de bêtises, et faites attention à vous, c’est quand même bien bien de prendre soin de soit
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marvelllblog · 5 years
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Et pour terminer, un remake moyen
Fiche
Titre X-Men: Dark Phoenix Titre VO – Réalisateur Simon Kinberg Scénariste Simon Kinberg Acteurs Sophie Turner, James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence, Nicholas Hoult, Tye Sheridan, Alexandra Shipp, Evan Peters, Kodi Smit-McPhee, Jessica Chastain Date de sortie 05 / 06 / 2019 Durée 1h 53 Genre Action, Aventure, Science fiction Budget 200 000 000 $
Lors d’une périlleuse mission spatiale, Jean est frappée par une force qui la change en l’un des mutants les plus puissants qui soient. En lutte contre elle-même, Jean Grey déchaîne ses pouvoirs, incapable de les comprendre ou de les maîtriser. Devenue incontrôlable et dangereuse pour ses proches, elle défait peu à peu les liens qui unissent les X-Men.
Critique
Après une production chaotique marquée par de multiples reports, des reshoots conséquents et un rachat de la Fox par Disney, X-Men: Dark Phoenix sort enfin dans les salles. Il promet d’être une conclusion épique à la saga des mutants par la Fox. Une saga qui perdure depuis l’an 2000 avec le X-Men de Bryan Singer.
Pour X-Men: Dark Phoenix, exit Bryan Singer, plus trop en odeur de sainteté nulle part, et place au fossoyeur de la saga, du moins d’après votre serviteur : Simon Kinberg. Je suis méchant, je sais, mais pour moi, ce mec a ruiné les mutants. Bref, tout ça pour dire que je craignais le pire.
J’attendais le pire, ce con n’est même pas venu
Au final, me concernant, on est bien loin du désastre annoncé. Le tout commence même plutôt bien avec une séquence spatiale très réussie. C’est beau, bien mis en scène, mais surtout dépaysant. Ce qui fait du bien à la saga où j’ai souvent l’impression de voir la même chose tout le temps.
Malheureusement, ça ne dure pas longtemps. La suite retombe dans les travers habituels avec beaucoup de blabla qui tourne en rond. C’est marrant, même Magnéto (meilleur personnage du film en passant, merci Michael Fassbender) le dit délicieusement bien dans le film. Je peux également ajouter une impression de déjà-vu permanente. Malgré tout, l’ensemble est bien rythmé (aucune baisse de régime durant les deux heures) et techniquement solide. Bref, contrairement à Godzilla 2, je n’ai pas rouspété pendant la séance.
Un simple remake de L’Affrontement final
Le gros problème du film, et contrairement à ce qui avait été annoncé, c’est qu’il s’agit d’un remake de X-Men: L’Affrontement final où le Phénix de Famke Janssen se déchaînait. D’autant plus surprenant que la saga d’origine, dans les comics quoi, est bien plus ambitieuse et sensiblement différente. Dès lors, la seule surprise que j’ai eue avec le film, c’est qu’il n’y a justement pas de surprise. Tout est bloqué sur des rails et demeure classique jusqu’à la conclusion (j’y pense, pas de scène post-générique à compter).
Ah si, j’oubliais une grosse surprise. En tant que dernier épisode de la saga et des mutants de la Fox (même si Les Nouveaux Mutants sont toujours en embuscade), je m’attendais à une fin épique, un peu à la Endgame, ou au moins tragique. Que nenni. La seule mort vraiment notable a été spoilée par les bandes-annonces et ne m’a procuré aucune émotion, sinon le soulagement. Faut dire que ceux qui me suivent depuis un moment savent que j’attendais ça depuis des années.
La conclusion, vraiment ?
Avec le recul, on peut se dire que la Fox avait prévu de continuer à faire d’autres films avec les X-Men et que Dark Phoenix n’est qu’une simple itération de plus comme Apocalypse pour engranger du pognon. Mais cela contredit les paroles de son réalisateur. De plus, il a connu des reshoots assez conséquents ayant fait grimper la facture jusqu’à 200 millions de dollars (ça ne se voit pas du tout). Du coup, je m’étais dit qu’ils en avaient profité pour tout faire péter. Sauf que non…
En fait, je ne le trouve pas mauvais. Seulement moyen. Rien ne sort vraiment de lot. Tout est calibré gentiment. Évidemment, on se focalise sur la Jean Grey de Sophie Turner. Alors, je vous préviens, si les adolescents qui s’apitoient sur eux en pleurnichant vous agacent, passez votre tour.
Où est passé le Phénix ?
Quant au Phénix en question, cette fameuse force cosmique légendaire. Déjà, première incohérence. Dans Apocalypse, Jean tue En Sabah Nur en déployant la Force du Phénix. Dans Dark Phénix, elle la récupère après une petite balade. Euh… Après bon, c’est tellement le bordel dans l’univers des mutants que je vais juste me contenter de tiquer.
Revenons à la fameuse force cosmique. Je m’attendais vraiment à ce que le Phénix parle avec Jean pour la manipuler, comme dans les comics quoi. Au point de voir en Jessica Chastain, son avatar humain (toujours avec des talons, même quand c’est galère) comme l’Intelligence Suprême le faisait dans Captain Marvel. Mais non, le Phénix, c’est un peu le nuage Galactus dans Les Quatre Fantastiques et le Surfer d’argent. Quelle déception !
Climax sans émoi
Tout comme la fin. Il a été dévoilé que le climax a été retourné car trop proche d’un autre film Marvel sorti récemment. Pas compliqué de deviner lequel. Captain Marvel. Au final, on termine dans un petit bois sur une scène d’action minimaliste à coup de “non, ce jouet est à moi” avec les deux protagonistes qui tirent le jouet chacun de leur côté pour s’en accaparer. Pour la fin en fanfare, on repassera. Et encore, ça aurait pu être cool sinon niveau émotion, il y avait quelque chose. Mais là, encore une fois, c’est le néant. En même temps, il faut dire qu’on n’aura pas vraiment eu le temps (ou l’envie) de s’attacher aux personnages. Encore moins, à la Jean de Sansa Turner.
Bref, il n’y a pas grand-chose à dire de plus sinon que ça m’a bien fait marrer de voir le Fauve jouer à Hulk et le cliché ridicule avec le restaurant parisien portant le nom “Aux vieux copains”. Petit coup de cœur pour le caméo de Quentin Quire. C’est un de mes personnages préférés dans les comics récemment.
Par Christophe Menat ravi de refermer le livre des X-Men de la Fox, le 6 juin 2019.
Conclusion
Avec le douzième et dernier film X-Men sous le giron de la Fox, je m’attendais à vivre une conclusion épique ou au moins tragique. Une fin en apothéose. À la place, il ne s’agit que d’un simple film, pas mauvais, mais moyen. Le tout se regarde sans déplaisir, mais sans vrai plaisir non plus. Aussi, c’était bien la peine de refaire la saga du Phénix Noir si c’est pour nous offrir un film très sensiblement proche de X-Men: L’Affrontement final. Bref, une grande saga s’achève non pas sous les applaudissements ou les pleurs, mais dans l’indifférence.
+
Séquence spatiale
Fassbender toujours aussi charismatique
On ne s’emmerde pas pendant les deux heures
Une mort qui m’a bien fait plaisir
Remake de L’Affrontement final
Focalisé sur Jean alors qu’il s’agit du dernier film de la saga
Zéro surprise
Toujours pas une bonne adaptation de la saga du Phénix Noir
Conclusion dans l’indifférence
5/10
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Affiche française du film X-Men: Dark Phoenix écrit et réalisé par Simon Kinberg avec Jean Grey (Sophie Turner).
Affiche française crayonnée du film X-Men: Dark Phoenix écrit et réalisé par Simon Kinberg avec la tagline “Chaque héros a sa part d’ombre”.
Critique : X-Men: Dark Phoenix Et pour terminer, un remake moyen Fiche Titre X-Men: Dark Phoenix Titre VO - Réalisateur Simon Kinberg…
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eazylang · 6 years
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La traduction dans l’univers Star Wars
Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine… la saga Star Wars débutait sur les grands écrans. Depuis ce jour, elle fait partie intégrante de la « pop-culture », en nourrissant et inspirant beaucoup les esprits créatifs. Et les traducteurs ne font pas exception à la règle ! Avec la sortie de l’épisode VIII dans les salles obscures le 13 décembre, nous vous proposons de revenir sur l’important rôle de la traduction dans Star Wars !
Quand un titre fait trembler les fans de Star Wars
La saga Star Wars a bercé et nourri l’imaginaire de plusieurs générations de fans. La plupart d’entre eux ont grandi avec la trilogie originelle, ayant ensuite évolué en une hexalogie dans le début des années 2000. C’est dire si les attentes étaient grandes lorsqu’un septième épisode fut annoncé ! Star wars : The Force Awakens, sorti en 2015, relança l’engouement pour ce mythique space opera. Mais déjà à cette époque, le titre du film laissait beaucoup présager de la direction prise par le réalisateur J.J. Abrams pour le scénario de cette nouvelle trilogie. La traduction presque littérale du titre en français ne laissait pas non plus de liberté à l’interprétation, a fortiori pour le début d’une nouvelle histoire.
Le 23 janvier dernier, le titre de l’épisode VIII fut annoncé. « Star Wars, The last Jedi » réussit comme on pouvait s’y attendre à enfiévrer les fans dans un grand débat d’interprétations. Mais les choses devinrent bien plus intéressantes lorsque la traduction officielle de ce titre en français fut annoncée le 17 février dernier. « Star Wars, Les derniers Jedi » enflamma l’internet francophone de plus belle, en ayant simplement joué sur l’invariabilité de l’adjectif anglais « last » et le nom propre « Jedi » (qui ne s’accorde donc pas). Car selon que l’on suive une interprétation ou une autre (N’en restera-t-il qu’un ou plusieurs ?), l’histoire prendrait une teinte totalement différente.
L’importance et la signification des noms dans Star Wars
L’importance que les architectes (comprendre : scénaristes) de l’univers Star Wars attachent aux noms n’est en effet pas anodine. Malheureusement, et cela est certainement dû à une communication perfectible avec les traducteurs, les responsables de la localisation française des épisodes ne l’ont pas toujours bien retranscrite.
Pour exemple, saviez-vous qu’il y avait déjà des indices précieux sur le rôle des personnages originels dans leur nom ? Darth Vader est formé du nom néerlandais Vader qui signifie tout simplement « Père » ! De même, Han Solo porte ce nom car il s’agit d’un loup solitaire (un « loner » qui fait tout en solo), et Yoda est un nom inspiré des mots sanskrit (Yoddha : « guerrier ») / hébreu (Yodea : « celui qui sait ») / et grec ancien (οἶδα : « je sais »).
Il est donc compréhensible que certains fans francophones furent déçus de voir, ou plutôt d’entendre parler d’un certain Dark Vador, et de Yan Solo. Ou même de lire Luc Courleciel (Luke Skywalker en version originale) dans la diffusion du premier générique de fin de La Guerre des Étoiles en 1977. D’autant plus que les personnages utilisaient les noms originaux dans leurs dialogues, à l’exception de Chewbacca (ou Chewie), rebaptisé Chicktaba en français (Chico pour les intimes, c.-à-d. « Yan« ).
Il est bien connu que la France est un des pays européens les moins bons en anglais, mais tout de même ! Fort heureusement, ces traductions discutables ont ensuite été effacées des épisodes parus après « la Guerre des Étoiles » (renommé « Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir » au début des années 2000).
Ce que l’on sait sur Star Wars : The Last Jedi 
Rian Johnson, qui est le réalisateur de l’épisode VIII, a eu l’occasion de préciser l’interprétation à suivre pour le titre du film. Pour lui, contrairement à ce que la traduction française laissait entendre, « The Last Jedi » est à comprendre au singulier. On pourrait d’ailleurs peut-être appuyer cette précision par la dernière réplique de Luke dans le dernier trailer du film, « It’s time for the Jedi to end ».
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Que peut-on ensuite attendre de cet épisode ? La parenté de Rey est la grande question qui n’a pas encore trouvé de réponse, même si l’actrice Daisy Ridley était surprise que le public n’ait pas saisi. Star Wars : The force Awakens ayant pour elle donné des indications claires. L’interprète de Rey (qui veut d’ailleurs dire « Roi » en espagnol, peut-être un indice) a par la suite assuré que cette grande interrogation des fans trouverait une réponse dans The Last Jedi.
En attendant, les théories sur les origines de Rey vont bon train sur le web. La plupart étant bien étayées, en voici une qui a retenu mon attention de fan (dont je vous déconseille le visionnage si vous voulez voir l’épisode VIII sans être influencé .
Et maintenant à vous la parole ! Verrez-vous Star Wars : The last Jedi en VO ? Partagez avec nous votre avis (sans spoilers, nous vous faisons confiance)
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Grease le musical
Pendant les vacances, j’ai eu la chance d’aller assister à l’une de mes comédies musicales préférées : GREASE!
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Film culte des années 70/80 avec John Travolta et Olivia Newton-John, il est une adaptation de la comédie musicale homonyme de 1972.
L’ambiance rock des années 50, les chansons cultes, les scènes iconiques ont encore aujourd’hui énormément de succès.
La représentation avait lieu au Mogador, à Paris. L’ambiance était au rendez-vous : le générique passait en boucle dans le hall d’attente et tout le monde chantait en chœur. C’était la première fois que j’assistais à un spectacle comme celui-là.
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Je dois avouer que j’étais assez réticente face à la version française... J’avais peur que les paroles s’éloignent de la signification de base. Mais ce fut une grande surprise! J’ai adoré les modifications apportées aux paroles anglaises! Ca apportait une mélodie différente de celle que tout le monde connaissait sans pour autant dénaturer les chansons d’origine. De plus, certains changements apportés à l’histoire même permettaient une meilleure compréhension des situations (pour ceux qui ne connaissaient pas le film), et certains passages un peu longs étaient raccourcis.
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La mise en scène était époustouflante! Aucun détail n’a été laissé au hasard. Même lorsque les comédiens étaient tous sur scène, chacun jouait leur personnage à fond, ainsi quand on ne se focalisait pas sur les acteurs principaux, on pouvait voir une bande de garçon faire les andouilles, un groupe de filles en train de batifoler, Rizo qui donne une claque à Kennecky ou bien encore la directrice en train de flirter avec Vince Fontain. C’était très rythmé sans pour autant donner mal à la tête. Un vrai plaisir à regarder.
Un autre point qui m’ a aussi plu, c’était la modernité de cette interprétation de la comédie musicale. Sandy paraissait beaucoup moins naïve que dans le film, on la voit plus affirmée et beaucoup moins après Danny. Quand à lui, on le découvre un peu plus sentimental. De plus, un accent particulier a été mis sur la relation amicale entre Sandy et Rizo, plutôt que sur l’histoire d’amour entre Kennecky et cette-dernière.
L’humour était également au rendez-vous. Entre chaque scène, des petits sketchs improvisés mettant en scène la directrice du lycée de Riddel et l’élève modèle Eugène faisait la transition. Les fous rires étaient garantis.
Et quelles voix! Les comédiens étaient tellement talentueux! La performance solo de la comédienne qui jouait Sandy m’a émue aux larmes tant sa voix était remplie d’émotions. La chanson de Rizo “There are worst things I could do” était elle aussi une de mes scènes préférées.
Les chorégraphies étaient également très énergiques, joyeuses : je ne pouvais pas m’empêcher de sourire et d’avoir envie de les rejoindre sur scène.
J’ai vraiment adoré cette comédie musicale, je la recommande à tous, même ceux qui ne connaissent pas le film! A la fin, les acteurs descendent même dans le public pour danser avec nous. 2h30 de pur bonheur.
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lociincerti · 7 years
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Les poings sur les i
“Et tu tapes, tapes, tapes, c'est ta façon d'aimer Ce rythme qui t'entraîne jusqu'au bout de la nuit Réveille en toi le tourbillon d'un vent de folie”
Début de soirée, Nuit de folie
Vice vient de poster un vieil article crétin sur Fight Club. L'auteure,  Megan Koester, qui a surtout écrit sur son alcoolisme, semble ne l'avoir écrit que pour provoquer les réactions. C'est triste un pure player. Condamné, pour exister, de réclamer et de ressortir régulièrement des articles taillés non pour informer et éclairer, mais seulement pour pousser l'internaute à cliquer puis à rager dans les commentaires. C'est triste qu'un journal web doivent s'abaisser à cela pour exister, mais c'est Vice. Le cul, la drogue, tous les sujets dits tabous, ceux qui font cliquer, la mise en avant de l'auteur, moins façon gonzo que façon blog. C'est une manière d'écrire, journalisme d'opinion, dont la forme et le fond dépend intégralement non de l'auteur, mais des exigences techniques et sociales qu'imposent le médium. Une école de la soumission, donc. Non de la liberté.
Cet article de Megan Koester est autant l'article d'un échec personnel que celui d'un format. D'un site. La titraille affirme que le film est sexiste, pseudo-intellectuel, porteur d'une violence pornographique manifeste. Donc le film est un mauvais film, immoral et crétin, non ? Sauf que vers la fin, il nous est dit :
« Palahniuk wrote Fight Club as satire, as an examination of the horrors that lie within the juvenile male id. At the end of the book and film, the narrator is shown standing before the destruction said id created, regretting what it has done.  Which is all well and good, but that isn’t the message the average audience, the average red-pill-popping Redditor, takes away. »
« Palahniuk a écrit fight club comme une satire, une exploration des horreurs tapies au fond de l'identité des jeunes mâles. À la fin du livre comme du film, on voit le narrateur regretter ses actes, face à la destruction qu'il a lui-même engendrée. Ce qui est fort bien, mais ce n'est pas le message que retient le spectateur moyen, l'adepte moyen des forum red-pill de reddit. » (traduction rapide)
Outre le fait qu'à la fin du livre, rien n'explose, que le narrateur est jeté à l'asile par des membres du projet chaos prêts à poursuivre l'oeuvre—ce qui montre que l'auteure ne sait clairement pas de quoi elle parle—ce qu'elle dit là semble dire que le film est intelligent, mais que son public est crétin. Il faudrait choisir. Il suffit pas de cracher sur qui on était à 16 ans pour se montrer intelligent ; il faut encore éviter de trop se contredire.
Si on fait abstraction du ton condescendant, on retire quelques maigres jugements : le film est taillé pour une population de gamers, d'où le ton de l'ouverture, qui évoquerait l'imagerie d'un jeu vidéo. Les personnages sont castrés par les femmes ou la féminité. Ils sont des pleurnichards qui se frappent les uns les autres pour passer leur frustration. Je vais pas développer outre mesure dessus, mais, répondons à ces jugements un peu trop hâtifs.
Générique
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Je ne vois pas ce que cela a à voir avec les jeux-vidéos, mais si un lien peut être fait, il faut reconnaître qu'en 1999, ils n'étaient pas légion les films qui puisaient efficacement à l'imagerie des jeux-vidéos. Matrix d'ailleurs est certainement un meilleur exemple, tant Fight Club puise à toutes les imageries. C'est un miroir déformant de toute la culture, dans son unité, il en dévoile le fond, la vérité, sous la forme du satire oui, d'une comédie par laquelle on peut reprendre une position de sujet, surmonter ce qui ordinairement nous dépasse, nous écrase, à défaut, nous menace. Mais ce générique est plus qu'une simple introduction. Prenons une distinction assez simple, bien que légèrement détournée. Disons que ce générique est à la fois diégétique (il dit quelque chose d'important sur le film, participe à sa narration, est pris dedans) et extra-diégétique (il est fonction d'un traitement extérieur à l'action du film). Diégétiquement, il nous montre que tout sort de la tête du narrateur. Les éclairs lumineux qui illuminent anarchiquement ses synapses ont tout du déréglé, de la secousse, du troublé, et de ce trouble, tout le film, l'action, les idées sortent. Dès la première image, on sait sans le savoir, on le voit sans le comprendre, tout n'est qu'hallucination du narrateur, tout sort de son esprit, de son cerveau fatigué. Extra-diégétiquement, cela est la mise en œuvre d'une camera qui ne représente aucun point de vue assignable, qui n'est pas un point de vue possible, celui d'un personnage ou d'un spectateur présent, c'est une caméra qui flotte, qui se place dans la continuité de ce que le premier plan de Boulevard du crépuscule a instauré : une caméra désincarnée qui peut prendre arbitrairement le point de vue qu'elle veut, même s'il est impossible. C'est par là que le cinéma s'est rapproché du jeu vidéo en grande partie, par des plans de caméra qui montrent la scène en tournoyant, qui zoom sur les détails importants, qui suit les personnages en passant dans l'anse des tasses, sous les voitures, etc. Mais là encore, cela dit quelque-chose du narrateur : il est dissocié de lui-même, le regard qu'il porte sur le monde, qui devrait déterminer les plans de caméra, flotte, se détache de ce qui compte, passe d'une échelle à l'autre, il ne sait pas fixer son attention et se retrouve à ne voir que ce que son esprit produit.
Femme fatale et femmelettes
Il me faudrait me replonger dans le film, mais je peux déjà dire une chose. Oui, il y a tout un discours sur ce qu'est un « vrai mec ». Un discours sur la virilité. L'homme est celui qui décide des réponses qu'il apportera à ses problèmes, et qui met tout en œuvre pour les résoudre comme il l'entend. On admire pour cela les artistes et ces autres créateurs que sont les patrons d'entreprise. Les ingénieurs. Mais il y a toute une population de subalternes qui n'ont aucune latitude, aucune marge de décision, qui sont écrasés par un discours surplombant, qui leur impose leur activité, leurs méthodes, qui les privent donc de leur condition de sujet. Les grands malades aussi sont dans ce cas, réduits à leur maladie, incapables de se soigner eux-mêmes, condamnés à s'en remettre à la parole d'un médecin, condamnés à se résigner à leur état, plus guère acceptés que par ceux qui partagent leur situation. La possibilité de se retrouver entre semblables, d'aider, même du fond de sa propre détresse, voilà qui sauve, qui permet de dormir avec le sentiment du devoir accompli.
Le sport est un moyen que le société nous enjoint d'embrasser pour passer nos frustrations. On court, on se défoule, on se construit une santé et un corps parfait, mais cela est une manière d'accepter le sort qui lui est fait. Là où le film fait un pas de côté par rapport à cet hygiénisme, c'est que le but n'est pas de se faire un corps parfait : oeil au beurre noir, dents et nez cassés, blessures diverses, toutes ces entorses aux règles de la présentation de soi, montrent que l'on n'est pas réellement attaché à ces règles, qu'elles ne sont rien que des conventions que l'on peut arranger, changer, briser. Cela, seuls les marginaux le savent, mais d'un savoir malheureux, d'un savoir qui les exclu et les écrase. Ici, ce savoir transforme le corps, l'esprit, endurcit, prépare à l'action. Ce ne sont donc plus des pleurnichards : ce sont des individus qui se croient transformés, le sont réellement, physiquement, même s'ils n'ont pas vu qu'ils sont à eux-mêmes leur propre dépression et qu'ils ont déjà perdu leur guerre spirituelle : cette transformation, ils ne la mettent pas au service de leurs propres buts, mais au service d'une névrose qui ne réclame qu'une chose : l'annihilation du monde moderne, des règles sociales, pour permettre à chaque individu d'être lui-même, mais comment le deviendraient-ils eux qui n'ont jamais appris à l'être ?
Reste le rapport aux femmes. Marla est une menace. Mais il faut bien comprendre qu'elle n'est une menace que parce qu'elle tient au narrateur, que lui aussi est étrangement attaché à elle, qu'il se repose sur elle pour sortir de son cauchemar et que ce n'est qu'à cause de cela qu'elle est rejetée et menacée. Rien à voir avec un rejet misogyne. Elle est une porte de sortie hors de la névrose, une promesse de compromis entre les règles du monde et la recherche d'une autonomie, la possibilité d'un monde intermédiaire entre la destruction et la résignation. Or, l'amour comme révolution n'est pas une option dans Fight Club.
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La Planète Des Singes 3 Suprématie Streaming Vf Gratuit
Après un premier trailer diffusé en Décembre dernier, la 20th Century Fox partage aujourd'hui une nouvelle bande-annonce pour le 3ème volet de La Planète des Singes : Suprématie , ou War for The Planet of The Apes en anglais. Dans le tout premier LA PLANÈTE DES SINGES, Charlton Heston et l'équipage de son vaisseau spatial, perdus dans l'espace-temps, atterrissaient en 3978 sur une planète hostile contrôlée par des singes. Les persos humains étaient ridicules et caricaturaux, ce qui facilitait l'attachement aux singes. Découvrez la livraison en 1 jour, gratuite et à volonté toute l'année (essai gratuit pendant 30 jours puis 49$/an). Avec sa nouvelle famille, il retrouve son vaisseau spatial et s'échappe de la planète des singes. La Planète des singes débute par une bouteille jetée dans l'espace contenant le manuscrit p Ulysse Mérou, journaliste de son état, ayant participé à une expédition scientifique. Après un premier volet bluffant, très porté sur la psychologie des personnages, Matt Reeves poursuit avec un très bon film, un peu prévisible mais où on ne s'ennuie pas une seconde. Le succès du film entrainera surement la mise en route d'une suite clairement anticipée par les images diffusées lors du générique. Les premières impressions américaines sont tombées concernant le troisième volet de La Planète des Singes, remise au goût du jour par les Studios 20th Century Fox en 2011. Superb film sur le voyage dans le temps et surtout sur l'inversion des pouvoirs entre l'homme et le singe. La Planète des singes : Suprématie est la suite de La Planète des singes : Les Origines (2011) et La Planète des singes : L'Affrontement (2014). Replacé dans le contexte de son époque afin de situer les possibilités des effets spéciaux, ce film reste une vraie perle. L'humanité est uniquement perçue à travers le regard de César et de ses compagnons et la mythologie de la franchise non seulement présente sous forme de clins d'œil (Nova, Cornelius) fait partie intégrante de l'intrigue. Cette capacité à faire vriller les scenarios n'est jamais vaine auto elle produit du sens, renforce l'atmosphère taciturne p l'histoire, et mène à des séquences délétères d'une amertume parfois bouleversante. Même en voulant ne pas comparer les deux movies, l'opération se révèle bien délicate tant la package sent la mauvaise copie. Merci aussi de contribuer aux objets de ma grande collection sur la planète des singes. Le fait d'entendre les singes parler enlève un peu au film de son côté mystère et science-fiction. Après James Franco et Jason Clarke, Woody Harrelson est la star en chair et en os de troisième opus, dans le rôle très Walking-Deadesque du " Colonel ". http://filmtelecharger.info/la-planete-des-singes-suprematie-telecharger-gratuit/ et César sont sauvagement attaqués par une armée humaine dirigée par un colonel impitoyable qui prône leur destruction. Ce troisième épisode trouve ainsi naturellement sa légitimité au sein de la saga, accentue l'importance de ces nouveaux films et en démontre à toute l'industrie concernant l'écriture de suites intelligentes. J'ai eu la chance de voir le film avant l'affiche et la fin était vraiment une grosse grosse surprise, je ne m'y attendais pas du tout. La scène d'ouverture brute et percutante proposée par Matt Reeves nous fait plonger la tête la première dans son récit. À la réalisation, on retrouve un certain   Matt Reeves, déjà derrière Cloverfield (2008) et le moyen Laisse-moi entrer (2010). Un choix d'autant plus osé (et réussi) que la majorité des échanges entre personnages se fait sans l'usage de la parole mais uniquement par les mouvements et la mise en scène. Réécouter On ne va quand même pas se disputer pour ça de Fabrice Colin (2) : La lutte des classes.
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laurent-bigot · 7 years
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On ne peut pas citer Laura sans rendre hommage à Gene Tierney, l’une des comédiennes les plus belles et les plus sensibles de l’histoire du cinéma. Il faut aussi souligner le talent de Preminger, qui a traité cette histoire d’amour « noire » d’une façon totalement originale. La première scène d’amour n’est-elle pas celle de l’interrogatoire de Laura ? Plus le passé de Laura se dévoile, plus les questions de l’inspecteur, dont on devine la jalousie, deviennent violentes et cruelles. Le visage de Laura reste émouvant sous la lumière du projecteur. L’inspecteur finit par détourner cette lumière violente de son visage. Premier geste d’amour… [Le film noir américain – François Guérif – Ed. Henri Veyrier – 1979- Le film noir américain – François Guérif – Ed. Henri Veyrier – 1979]
LAURA – Otto Preminger (1944) avec Gene Tierney, Dana Andrews
Tout comme Casablanca, qui fut victime d’une multitude de déboires, Laura a subi une succession de vicissitudes avant d’apparaître comme le film « parfait» qu’il s’est révélé être. Intéressé par le roman de Vera Caspary, Otto Preminger, qui a été engagé à la 20th Century-Fox par Joseph Schenck mais dont les manières déplaisent à Darryl F. Zanuck, cherche à en produire et à en réaliser une adaptation cinématographique. Zanuck exige que, de toute manière, Preminger n’en soit que le producteur, et en tout cas pas le metteur en scène. Vera Caspary semble souhaiter que John Brahm réalise le film. Zanuck est favorable à Walter Lang, Preminger à Lewis Milestone. Ce sera finalement Rouben Mamoulian, dont Preminger dira à propos de son cachet de metteur en scène de soixante-dix mille dollars : « Il avait besoin d’argent.» [Le film noir – Patrick Brion – Editions de la La Martinière (2004)]
LAURA – Otto Preminger (1944) avec Gene Tierney, Dana Andrews, Clifton Webb, Vincent Price
Le choix des acteurs est une nouvelle source de problèmes. Jennifer Jones et Hedy Lamarr sont pressenties successivement pour le rôle de Laura Hunt. Il semble que Preminger ait insisté pour qu’il soit finalement attribué à Gene Tierney. De même, Mark McPherson et Shelby Carpenter ne devaient pas être au départ interprétés par Dana Andrews et Vincent Price, mais par John Hodiak et Reginald Gardiner. Plus important encore va être le choix de celui qui jouera Waldo Lydecker, follement épris de Laura et prêt à tuer pour empêcher un mariage qu’il juge dégradant pour sa protégée. Zanuck et Mamoulian envisagent de confier le rôle à Laird Cregar. Mamoulian l’avait déjà dirigé à deux reprises, dans Blood and Sand et dans Rings on her Fingers, Gene Tierney étant aussi l’interprète de ce dernier film. Laird Cregar avait composé, dans I Wake Up Screaming, en 1941, une superbe et inquiétante silhouette de policier aux pulsions criminelles évidentes. Preminger s’oppose dès le départ à cette idée, expliquant : « Moi qui avais travaillé très dur sur le scénario, je pensais que la seule possibilité de réussir était que les gens ne sachent pas dès le début que ce personnage amusant, civilisé était le vilain. » Dans l’esprit de Preminger, Laird Cregar est trop visiblement le meurtrier pour l’être sans nuire à l’ambiguïté de l’histoire. Il lui préfère Clifton Webb qui, à ce moment-là, joue Blithe Spirit de Noel Coward. Zanuck, défavorable à Clifton Webb, répond à Preminger qui lui en parle : « He flies » (c’est-à-dire, c’est un homosexuel). Mais Preminger parvient, une fois de plus, à imposer son choix, et Clifton Webb est engagé. [Le film noir – Patrick Brion – Editions de la La Martinière (2004)]
LAURA – Otto Preminger (1944) avec Gene Tierney, Dana Andrews
Le scénario verra de son côté cinq auteurs y travailler : Jay DratIer, en premier, puis Ring Lardner Jr., Samuel Hoffenstein et Betty Reinhardt, et enfin Jerome Cady, qui œuvrera sur les retakes. Ring Lardner Jr. et Jerome Cady ne figureront pas au générique final. Le tournage commence le 24 avril 1944. Preminger continue à désapprouver le choix de Marnoulian, et les deux hommes s’affrontent à plusieurs reprises. Preminger reçoit l’ordre de laisser Mamoulian tranquille, mais Darryl F. Zanuck lui-même finit par comprendre que Mamoulian n’est pas l’homme de la situation. Au lieu de s’entêter, il décide alors de le remplacer, et choisit Preminger pour succéder à Mamoulian. Preminger remplace le chef opérateur Lucien Ballard par Joseph LaShelle, change les décors et les costumes, et fait retirer le portrait de Laura, peint par Azadia Newman, la femme de Mamoulian, pour le remplacer par une photographie de Gene Tierney par Frank Polony, peinte à la main. Cet admirable tableau, dont l’importance est capitale dans le film, sera d’ailleurs utilisé à d’autres reprises dans des productions de la 20th Century-Fox, notamment dans Woman’s World (1954) de Jean Negulesco et dans On the Riviera (1951) de Walter Lang. Curieusement, seul le dernier de ces deux films est interprété par Gene Tierney ! [Le film noir – Patrick Brion – Editions de la La Martinière (2004)]
LAURA – Otto Preminger (1944) avec Gene Tierney, Vincent Price
Le remplacement de Mamoulian par Preminger aura lieu le 15 mai 1944. Mamoulian aura assuré dix-huit jours de tournage. La question de savoir si une partie des plans tournés au cours de cette période demeure dans le film tel qu’il est aujourd’hui reste sans réponse. Pour Preminger, il n’y aurait plus aucun plan de Mamoulian. Pour d’autres, le début – notamment la rencontre entre McPherson et Waldo Lydecker dans son bain – serait de Rouben Mamoulian… [Le film noir – Patrick Brion – Editions de la La Martinière (2004)]
LAURA – Otto Preminger (1944) avec Gene Tierney, Judith Anderson
La fin elle-même fut l’objet d’un nouvel affrontement entre Zanuck et Preminger. Zanuck exigea que Preminger la tourne d’une nouvelle manière, selon le point de vue de Laura. Après diverses projections, il se rangea finalement à l’avis de Preminger, dont la première fin fut adoptée. Vera Caspary, qui craignait que Laura ne soit qu’une production de série B de l’unité de Bryan Foy – ce que le film était en effet au départ, sa faible durée en témoigne – fut finalement rassurée. Laura sera nommé aux Oscars pour la mise en scène de Preminger et pour la meilleure interprétation de second plan (Clifton Webb), et Joseph LaShelle obtiendra l’Oscar de la meilleure photographie. Les jurés, aussi myopes que d’habitude, oublieront le film et Gene Tierney… [Le film noir – Patrick Brion – Editions de la La Martinière (2004)]
LAURA – Otto Preminger (1944) avec Gene Tierney, Clifton Webb, Vincent Price
Toute cette agitation n’affectera nullement le film en lui-même, devenu un classique du film noir. Aujourd’hui encore, Laura fascine par son élégance et son extravagance qui ne s’exprime pas seulement à travers ses personnages bizarres, mais aussi sur le plan formel. La photographie subtile du chef opérateur Joseph LaShelle confère un charme onirique à l’histoire de cet amour de l’inspecteur envers une femme soi-disant assassinée, tout en maintenant une distance avec le héros. On a l’impression que la caméra suit l’aisance linguistique du narrateur. Car ce sont les paroles de Lydecker qui, en voix off, nous introduisent dans l’histoire, et c’est par ses descriptions élogieuses que McPherson va connaître Laura et tomber amoureux d’elle. Pourtant, plus le film suit McPherson dans ses investigations, plus Lydecker sombre dans l’oubli en tant que narrateur pour finalement disparaître de l’intrigue : démasqua comme étant le véritable meurtrier – aveuglé par la jalousie, il s’est trompé de victime -, il est abattu par la police dans la dernière scène. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]
LAURA – Otto Preminger (1944) avec Gene Tierney, Dana Andrews
L’histoire : L’inspecteur Mark Mc Pherson (Dana Andrews) enquête sur la mort de Laura Hunt (Gene Tierney) et va interroger son protecteur, une personnalité de la radio, Waldo Lydecker (Clifton Webb). Le caustique Lydecker considérait Laura non seulement comme sa création mais comme sa propriété et se servait de son esprit acéré pour écarter d’elle tout prétendant. Laura s’est pourtant fiancée à Shelby Carpenter (Vincent Price) sur lequel Ann Treadwell (Judith Anderson) qui n’est plus dans la fleur de l’âge avait des vues. Au fur et à mesure que Mark poursuit ses investigations, la personnalité de Laura le fascine de plus en plus et, lorsqu’il va chez elle pour fouiller son appartement, il est envouté par son portrait. Soudain la porte s’ouvre et Laura apparaît. Elle était, dit-elle, à la campagne pour mettre de l’ordre dans ses idées et prendre une décision par rapport à Shelby. Le détective est informé que le corps défiguré que l’on a pris pour celui de Laura est en fait celui d’lm mannequin Diane Redfern. Mark a donc quatre suspects : le jaloux Lydecker et Ann Treadweil qui tous deux auraient pu tuer Diane en la prenant pour Laura ; Shelby, qui avoue avoir fait venir Diane chez Laura pour rompre avec elle ; Laura, enfin, qui aurait pu assassiner le mannequin par jalousie. C’est elle que Mark soupçonne d’abord, malgré son amour pour elle. Il finit par découvrir l’arme du crime dans une pendule offerte à Laura par Lydecker ; il va arrêter Lydecker, le coupable, et laisse Laura seule chez elle. Elle est en train d’écouter l’émission préenregistrée de Lydecker à la radio lorsque ce dernier surgit pour la tuer, puisqu’il a échoué dans sa première tentative. Mark survient juste à temps pour la sauver.
LAURA – Otto Preminger (1944) avec Dana Andrews, Clifton Webb, Vincent Price
« I shall never forget this week-end, the week-end Laura died. » C’est ainsi que commence le film et la voix off de Clifton Webb contribue à plonger le spectateur dans un univers de mystère, d’inquiétude et de passion. Le remplacement de Laird Cregar par Clifton Webb a permis à Samuel Hoffenstein de penser en écrivant le personnage de Waldo Lydecker à celui d’une de ses connaissances, Alexander Woolcott. Pygmalion, Waldo va créer Laura Hunt qui – comme il se plaît à le rappeler – lui doit beaucoup, faisant d’une petite dessinatrice une véritable femme du monde. Était-elle sa maîtresse ou, plus probablement, un objet façonné par lui et qu’il ne destinait qu’à lui, d’où sa haine tout à la fois pour Shelby Carpenter, un de ces play-boys qui hantent les réceptions mondaines, et pour Mark McPherson, jugé peut-être trop vulgaire. L’affectation de Lydecker, ses manières exagérément raffinées, et le jeu même de Clifton Webb, homosexuel notoire, permettent de penser que Laura était sans doute plus une passion mentale et intellectuelle que réellement physique pour Waldo, jaloux et obsessionnel. [Le film noir – Patrick Brion – Editions de la La Martinière (2004)]
LAURA – Otto Preminger (1944) avec Gene Tierney
Dans l’univers de Laura personne n’est innocent : chaque personnage a non seulement des mobiles mais la capacité de tuer, vision sombre que le happv end final – Laura et Mark prêts à commencer une nouvelle vie ensemble – ne réussit pas à éclaircir. L’ambiguïté fondamentale du film est renforcée par le couple étrange que forment Mark et Lydecker, complètement opposés dans leur tempérament et leur personnalité, mais pourtant subjugués par une femme qui révèle fort peu d’elle-même, que ce soit à l’un ou à J’autre. Mark est le héros, Lydecker, le «méchant» mais tous deux sont habités par la même obsession : une Laura que chacun d’eux forge à son gré. [Encyclopédie du film Noir – Alain Silver et Elizabeth Ward – Ed Rivages (1979)]
LAURA – Otto Preminger (1944) avec Gene Tierney, Dana Andrews
La caméra glissante et insistante de Preminger s’attache à rendre les cheminements de cette idée fixe. Elle suit Mark chez Laura, fouillant dans ses placards, regardant ses objets, lisant ses lettres et son journal, et fait du public le témoin de son insatiable curiosité ; le jeu de Dana Andrews appuie également cet aspect du personnage avec une subtile intensité. Certes, la performance de Clifton Webb, dans le rôle de Lydecker, est remarquable mais Andrews, dans un registre moins voyant, avec son regard hanté, sa bouche sensuelle mais tendue, sa voix douce et persuasive, a, à l’écran, une présence très suggestive qui d’un seul regard en dit plus que bien des comédiens avec tout un soliloque. Quand Lydecker demande au policier pragmatique qu’on ne pourrait soupçonner de romantisme s’il a «été déjà été amoureux, il répond : « Une poupée de Washington Heights a réussi une fois à tirer de moi un manteau en renard » ; mais ce même personnage est aussi capable de tomber éperdument amoureux d’un fantôme parfumé et d’un rêve exprimé dans une œuvre d’art. [Encyclopédie du film Noir – Alain Silver et Elizabeth Ward – Ed Rivages (1979)]
LAURA – Otto Preminger (1944) avec Clifton Webb, Vincent Price
La mort du narrateur est illogique et pourtant cohérente. Car c’est d’abord uniquement dans les souvenirs de Lydecker que Laura, l’incarnation de la femme idéale depuis Pétrarque, s’éveille à la vie. Elle est sa création. À son retour, la « véritable » Laura entre en concurrence avec son idéal. Voyant qu’elle ne correspond pas à celui-ci et que la réalité risque de détruire son doux fantasme, Lydecker réagit avec une rage meurtrière. En se terminant par la mort de Lydecker, le film se présente clairement comme un commentaire critique de l’image de la femme dans le cinéma de l’époque : car le fait que la fiction s’arrête dès l’instant où Laura se libère de l’emprise de Lydecker, montre aussi que la subjectivité féminine n’a pas sa place dans le cinéma classique d’Hollywood. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]
LAURA – Otto Preminger (1944) avec Gene Tierney, Vincent Price
Si le film de Preminger révèle toute la violence et le manque de réalisme sortis de l’Imagination de l’homme de lettres bouffi de snobisme, Il montre gaiement sa force d’attraction. McPherson n’est en effet pas le seul à succomber au charme idéal de Laura, merveilleusement Interprétée par Gene Tierney. Au réveil du policier, le spectateur éprouve lui aussi une désillusion. Mais celle-ci ne dure pas et Laura demeure une histoire romantique d’autant plus efficace qu’elle est accompagnée par la célèbre musique de David Raksin. On peut certes interpréter la miraculeuse résurrection de Laura comme une simple méprise de la part du meurtrier, mais c’est grâce à elle que l’amour finit par triompher de la mort. Même si cela ne reste qu’un rêve, car le film ne nous apprendra pas si McPherson s’est réellement réveillé. [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]
LAURA – Otto Preminger (1944) avec Gene Tierney, Dana Andrews, Clifton Webb, Vincent Price
Superbement construit, Laura figure aujourd’hui parmi les chefs-d’œuvre du « film noir », une œuvre exceptionnelle à l’envoûtement de laquelle il est difficile d’échapper. Fasciné par le personnage de Laura, McPherson s’imprègne des lieux et des objets de la jeune femme, de plus en plus hanté par elle, et ce n’est pas un hasard si elle lui apparaît, telle une vision de rêve, alors qu’il est en train de dormir sous son portrait. C’est sous ce même portrait que Waldo mourra à la fin du film, assurant Laura de son amour. [Le film noir – Patrick Brion – Editions de la La Martinière (2004)]
LAURA – Otto Preminger (1944) avec Gene Tierney, Dana Andrews
On sait que dans une des versions du scénario, Waldo Lydecker ne mourait pas mais était arrêté. En réalité, il est évident que, privé de celle qu’il aime, Waldo a tout perdu, la mort devenant dès lors l’aboutissement logique du drame. De même, l’arme du crime, qui se trouvait initialement cachée dans la canne de Waldo – un symbole sexuel évident – est finalement devenue le fusil dissimulé dans l’horloge. Parallèlement à la manière dont Joseph LaShelle utilise l’ombre et la lumière, jouant sur les raies ou la lumière crue du spot que Mark braque sur Laura au poste de police, Preminger oppose les différences de diction de ses acteurs, le ton viril et brutal de Dana Andrews, la voix doucereuse de Vincent Price et la diction suave et caustique de Clifton Webb créant un ensemble éblouissant. [Le film noir – Patrick Brion – Editions de la La Martinière (2004)]
LAURA – Otto Preminger (1944) avec Gene Tierney, Dana Andrews
Gene Tierney et Dana Andrews se retrouveront six ans plus tard sous la direction d’Otto Preminger dans Where the Sidewalk Ends (Mark Dixon, détective) et John Brahm, qui avait été envisagé pour diriger le premier Laura, en fera un remake pour la télévision, une version relativement fidèle – même si le nom de Vera Caspary n’apparaît pas au générique – dans laquelle George Sanders succède à Clifton Webb. [Le film noir – Patrick Brion – Editions de la La Martinière (2004)]
LAURA – Otto Preminger (1944) avec Gene Tierney, Dana Andrews
Après Laura, Gene Tierney, au sommet de sa popularité, allait décrocher son plus grand triomphe critique en jouant la femme fatale la plus dérangée de l’histoire. Dans Leave to Heaven, adapté d’un best-seller sirupeux de Ben Ames Williams, elle incarne Ellen Berent, une princesse en Technicolor dont les yeux verts radieux cachent une jalousie pathologique. Ellen est le joyau de son riche clan, mais ne s’est jamais vraiment remise de la mort de son père bien-aimé et sa famille, soucieuse de protéger sa beauté fragile, refuse de voir la profondeur des dégâts. « Ellen est tout ce qu’il y a de plus normale, dit sa mère. Elle aime un peu trop, c’est tout. » [Dark City, Le monde perdu du film noir – Eddie Muller – Rivages Ecrits / Noirs (2015)]
Les extraits
Fiche technique du film
LAURA – Otto Preminger (1944) On ne peut pas citer Laura sans rendre hommage à Gene Tierney, l’une des comédiennes les plus belles et les plus sensibles de l'histoire du cinéma.
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