Tumgik
#copieux
tontongrill · 1 year
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Découvrez notre couscous maison
Découvrez notre couscous maison
Notre couscous royal fait maison, riche et copieux. A manger en plat principal, sans faire d’entrée. Une semoule fine préparée de manière traditionnelle. Une sauce parfumé aux saveurs marocaine. De nombreux légumes frais: Oignon, tomate, carotte, pois chiche, pomme de terre, navet, courgette, haricot vert. Découvrez notre Couscous végétarien, ou ajoutez plusieurs viandes : Poulet, Merguez,…
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cecilecoutant · 1 year
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Aujourd’hui j’ai décidé de vous partager un plat salé et non sucré car celui ci fut très apprécié ☺️ Bien sûr à la fin du repas on a fini sur du sucré et légère avec des panacotta framboise 🥰 Boulette bœuf riz: - 500g de riz sushi - 1 gros poivrons ou plusieurs petits (jaunes rouges) - 1 gros oignons - Épices (cumin, cajun, épice italienne sel poivre) - 500g de steak haché Faire revenir un oignons puis y rajouter les poivrons. Une fois bien cuit y rajouter le steak haché et les épices. Faire cuire 500g de riz sushi. Une fois les deux préparations cuites mélanger les et former des boules. Couvrir de farine, puis d’œuf (jaune) puis de chapelure panko. Réserver au frigo ou cuire de suite dans un bain d’huile. Sauce tomate: Faire revenir un oignons dans l’huile jusqu’à ce qu’il soit translucide puis y ajouter une boîte de pulpe de tomate. Cuire 10min en y rajoutant un mélange d’épices (les mêmes que pour la préparation riz bœuf poivron oignons) Ajouter du persil à la fin de la cuisson. #boulettes #boulette #boeuf #riz #poivrons #oignon #salé #panko #familleheureuse #weekend #delicieux #copieux #instafood #tomates #sauces (à Athis-Mons) https://www.instagram.com/p/CpKUqV9DdDa/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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chifourmi · 5 months
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Je suis très jalouse de ceux qui fêtent plusieurs fois Noël. Je l'ai fêté avec ma famille du côté de ma mère et c'est passé trop vite :(
Le repas était vraiment dingue, j'avais envie de repartir avec des restes tellement c'était copieux et que je n'ai pas vraiment pu profiter de tout. Y avait une bûche de Noël goût Ferrero!!
Au moment où je commençais à m'ennuyer, on a fait un petit quizz musical. C'était très chouette. On a aussi fait un petit shooting photos avec mon frère parce qu'on se trouvait trop beaux et y a quelques photos que j'a-do-re.
Et sinon joyeux Noël 🎄☃️🎁❄️
(25/12/2023)
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orteil42 · 1 year
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(non-french/dutch bilinguals don't interact) aux pays-bas une tasse de café c'est copieux
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homomenhommes · 4 months
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Le Trou normand
La tradition dite du trou normand est simple : au beau milieu d’un long repas, le maître de maison vous sert un petit verre d’eau-de-vie accompagné ou non d’un sorbet à la pomme délicatement imprégné de cette même eau-de-vie.
Le calvados est de nos jours de plus en plus souvent servi accompagné d'un sorbet à la pomme, lors des repas festifs.
Le degré d'alcool élevé de l'eau de vie, dite aussi « gnôle », permettait de digérer, si elle était bue juste après avoir mangé un plateau de fruits de mer.
Au tout début, il y eut la pomme, puis grâce à ce fruit défendu est apparu le cidre. Après une longue macération accompagnée d’une petite dose de hasard, l’eau-de-vie est née.
C’est dans son château du Mesnil du Val que le sire Gilles de Gouberville démarre la première distillation. Personne ne se serait douté qu’une telle invention deviendrait un procédé de dégustation très prisé des bons-vivants, mais aussi une polémique pour certains spécialistes de la gastronomie.
L’eau-de-vie ne redonne pas une nouvelle jeunesse, comme son nom pourrait nous le laisser entendre, mais permet, après son absorption, de donner une suite à un repas copieux sans avoir de sensations de trop-plein, de lourdeur ou de ballonnement.
L’eau-de-vie, et plus particulièrement le Calvados ( eau-de-vie de Normandie), stimule l’estomac en créant une sensation de vide que l’expression populaire a dénommé « trou normand ».
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chroniquesrapdz · 8 months
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Fada Vex - Dystopia (chronique)
Artiste : Fada Vex
Album : Dystopia
Date de sortie : 11 Aout 2023
Direction artistique : Dprod
Producteur exécutif : Fada Vex
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Chronique rédigée par : Momo Genius.
L’époque où j’égrainais minutieusement les sorties du rap dz une par une a malheureusement révolu, d’ailleurs ma dernière chronique remonte à 2016 (cf. le FIM d’Azpak) ; cependant, il faut admettre qu’il est quasi impossible de rester indifférent - bien que l’on vive au fin fond d’une contrée - aux échos d’un nouvel album réalisé par un pionnier comme Fada Vex, qui plus est, s’avère être un double album, concluant sa longue carrière de 27 ans (retenez bien ce nombre !). Alors, le caverneux que je suis est enfin sorti de sa tanière le temps de déguster ce repas copieux qui sent le classique à mille lieux !
Vous cherchez l’avis d’un outsider ? Vous en serez bien servi.
Des doubles albums on en voit rarement dans le rap dz, non par manque de productivité, loin de là, mais pour des soucis plus techniques qu’artistiques, en raison notamment des supports physiques disponibles à l’époque qui ne permettaient pas de telles sorties (les K7), s’en rajoutait l’avarie des éditeurs et leurs stratégies de distribution ; même avec l’arrivée d’internet, les albums étaient toujours en format standard et tout le monde s’y était déjà accoutumé et y trouvait son compte. Pas si longtemps que ça, Sofiane Hamma a ouvert le bal avec son Ghir Wladhoum/Houkouma Hardcore, et en ce jour si spécial qu’est le 11 Aout 2023 marquant le 50eme anniversaire du Hip Hop, Fada Vex délivre à son tour ce qui semble être son dernier projet sous forme d’un double album. Vraiment son dernier ? La règle stipule qu’il faut prendre ces annonces de retraite avec des pincettes car les retours sont fort probables, et les exemples sont légion ! En tout cas, le fan égoïste en moi espère que l’œuvre Fada Vexienne ne s’épuise guère, et que le rap rime avec le melhoune à jamais.
Si l’expérience Fada Vex-One Der a bien marché au point de nous offrir l’un des meilleurs albums dans le rap algérien (cf. Ramz El Mektoub, 2010), alors pour le suivant on prend les mêmes, pardi, la même formule et on recommence. En effet, Vex confie exclusivement les clés de la réalisation artistique au génie de l’écurie Black Soul Team : Monsieur Dprod, une sorte de carte blanche qui ferait réjouir tout producteur acharné.
Le projet est d’une longueur moyenne d’une heure vingt-six minutes, avec 25 tracks dont une intro et un interlude, il en résulte un album long mais loin d’être dense à un Djrouh Bla Dmou3 par exemple, tout le contraire, il est aéré et bien mis en ordre, et surtout scindé en deux parties distinctes : la première moins accessible, et la deuxième plus grand public.
Le concept
La dystopie est un sujet préoccupant qui a l’air d’obséder Fada Vex au point de créer le concept de l’album autour de lui. En effet, certains romans phares du genre reviennent à mainte reprise comme références : le ‘’V for Vendetta’’ d’Allan Moore et David Lloyd, ‘’451 Fahrenheit’’ de Ray Bradbury ou encore ‘’1984’’ de George Orwell dont quatre titres y sont inspirés. Le monde dystopique imaginaire d’antan, est en cours de devenir bien réel de nos jours ; la surveillance de masse et les violations de liberté en sont les exemples. Et vu les évènements récents - pandémiques, conflictuels - qui ont accompagné la genèse de l’album, tout porte à croire que les idéologies totalitaires finiront par s’affronter, car « qui détient le passé détient le futur, et qui détient le présent détient le passée ». (citation de ‘’1984’’, traduite par Vex dans le track 19).
Les autres Dystopiens
Les deux albums précédents (cf. El Facteur", 2004 et Ramz El Mektoub, 2010) ont été marqués par la présence de certains vieux de la vieille comme L’infect, Xenos, Imohar, Naili ou encore le frère de sang Banis, c’est plus le cas dans Dystopia ! Le choix des feats s’est plutôt tourné vers les ténors actuels incluant le tiers des invités d’honneur de Moussiqti : Ilyes, Artisan et Red L’Alerte. D’ailleurs, de ce casting, peu survivent encore, entre ceux qui ont pris prématurément leur retraite et ceux qui ont pris doucement la poudre d’escampette. On retient surtout la disparition des rookies tant prometteurs comme Abderrahmane et Didotchi. Revenant aux autres invités, pas de grande surprise, déjà l’expérience inattendue avec Fifo (cf. "PEC") a démontré que Vex était prêt à prendre des risques et à s’aventurer sur des terrains domptés par les nouvelles têtes d’affiche. Ainsi, les Dassi (07), Nirmou (16), Largo (04), Adlene / Dee (31), Youpi (10), Sif Elklam et Soldat West (13) font partie du décor, Sadek Democratoz et Houari Bouabdallah sont les seuls chanteurs, bien que leur présence ait été légère. Ah si, un certain Cheb Malik s’essaie au chant, et c’est loin d’être raté !
La plume
Je me souviens vaguement d’une expression utilisée par un membre d’IAM (Akhenaton ou Kheops) pour décrire leur expérience enrichissante dans Revoir un Printemps en parlant d’une sorte ‘’d’intellectualisation de musique’’ tant la recherche artistique était si poussée et le processus de création si complexe.
Ceci dit, dans le monde Dystopique de Malik, le mot intellectualisation ressurgit mais dans un contexte beaucoup plus lyrical. En effet, le digne héritier de Lakhdar Bekhlouf reste fidèle à son écriture ralliant poésie de melhoune et poésie moderne ; le tout accouchant d’un style authentique et d’une signature lyricale bien propre à lui. En se penchant de plus près sur l’ensemble des textes de Fada Vex post-Almou3ahada, l’auditeur pourrait s’apercevoir que cette noble démarche de donner second souffle aux mots vieillis, contribue à lui valoir par excellence le titre du ‘’rappeur algérien au vocabulaire le plus varié’’, en y omettant bien sur les mots étrangers, même si les détraqués les plus sceptiques n’y verront que du pédantisme et sur étalage de savoir livresque, alors qu’en réalité ; le rap algérien ne s’est jamais bien porté littérairement qu’en présence de lyrics alambiqués de Fada Vex ; de ce fait, l’auditeur est constamment poussé à s’immerger dans le monde du melhoun en fouillant soi-même dans les œuvres d’un Ahmed Amine Dellai ou d’autres analystes des trésors enfouis de la poésie lyrique datant du 16eme siècle. Après tout, se cultiver en écoutant de la musique, n’est-ce pas le graal pour un auditeur, qu’il soit initié ou forcené ?
A titre d’exemple, la plume du Father atteint une nouvelle dimension sur le bijou "Dahqani", quatrième volet d’une tétralogie entamée 11 ans auparavant par le freestyle de "Fatima". L’auteur veut son vieux personnage imaginaire atteint d’ectrodactylie, métaphoriquement, pour mettre en avant ses qualités et fondements. "Dahqani" est une œuvre poétique bien atypique qui s’inscrit dans la lignée de "Rap Qsayed", "El Mahrez" ou encore "Fraten el Dijour", chacune d’elles mérite d’être étudiée à l’école, en toute humilité, au même titre que La Volonté de vivre et autres poèmes de la littérature arabe.
La production
Comment se racheter auprès des fans frustrés suite à l’incident de Skyzof’Red qui leur a privé de ce qui aurait du être le premier et unique album tant attendu de Red L’Alerte ? Tout simplement, mettre les bouchées doubles et se rattraper avec un poids plus lourd encore du rap oranais, et surtout plus établi sur le trône et affirmé sur scène depuis belle lurette. Résultat des courses, Dprod s’en sort à merveille, d’abord avec la mixtape appétissante El 3arboun, ensuite sur Dystopia où il livre une production musicale des plus abouties de sa carrière. Le travail de recherche et la diversité des univers ne peuvent qu’être salués, tandis que la volonté de donner aux sonorités une couleur algérienne est largement respectée et, surtout, bien exploitée. A l’heure où d’autres se contentent bonnement de mettre en boucle la flûte de Aissa Djermouni, Dprod n’en fait qu’une partie infime de sa création en y ajoutant un jeu d’instruments éclectiques, synonyme d’une maîtrise incroyable. Ce qu’offre Dprod est loin du sampling basique des classiques Chaabi par les anciens, ou même, nouveaux Algérois, longtemps défenseurs de la théorie de l’authenticité.
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L’une des réussites majeures de la production de Dystopia, c’est que Dprod a su mener Fada Vex loin de sa zone de confort, sans complexe ni aucune crainte, ainsi, on découvre des nouvelles facettes du rappeur et des choix variés et inédits, mêlant son style classique et des prises de risque accompagnées par des beats taillés sur mesure.
Vue de prés
V (feat. Dee)
Chronologiquement, l’album s’annonce avec la version originale de ‘’V’’ sortie en Décembre 2019, en plein Hirak, avec comme invité le producteur Dprod déguisé en MC le temps d’un couplet timide et simpliste dressant la barre un peu plus bas en comparaison aux prestations stratosphériques de Dassi, Youpi et les autres. La présence microphonique de D.A.L.I.W, aujourd’hui Dee tout court, constitue l’un des rares temps faibles de l’album, heureusement qu’il sauve brillamment les meubles avec des refrains entraînants sur les deux ‘’V’s’’, ‘’Tsunami 31’’, ainsi que "Winston", nous rappelant que le second registre dans lequel il excelle est bel et bien le chant. "Nejma ou Hlel" en est le - lointain - parfait exemple.
Moment de fantaisie : Pour scier, et au thème, et au cadre spatio-temporel du morceau, il aurait été plus judicieux de faire appel à un rappeur dont l’engagement est son terrain de prédilection ; on se serait pris une véritable claque si Rabah Donquishoot était l’invité, tant les rumeurs de l’époque présageaient un featuring entre les leaders de TOX et MBS après la réconciliation. Ce feat qui n’a jamais vu le jour au grand dam des fans des deux écoles. Serait-ce enfin sur Al-Muqawama ? Ou bien les Hirondelles sont-elles destinées à ne jamais survoler avec les Théoriciens ?
Vayna (feat. Illyes)
Les retrouvailles entre Fada Vex et Ill-Yes se font sur un champ hostile. Le beat guerrier sample une chanson du folklore russe "When We Were at War" écrite par David Smoylov. Quant au texte, les deux rappeurs s’arment férocement d’une allitération interminable en guise de Chachka. Dans le clip, le chef des Cossacks – Fada Vex – intronise le nouveau venu – Illyes – et le valide au sein de sa tribu. Tout ça est symboliquement beau, mais qu’en est-il de l’alchimie finale ? On a eu comme impression que les artistes étaient tellement obnubilés par le visuel d’un côté, et la technicité du texte de l’autre, qu’ils avaient mal apporté de la cohésion entre l’image, l’écriture et le son. Même le flow est basique, et lorsque le beat se minimise aux drums ça fait vraiment tache. L’ensemble des trois éléments unis laisse un sentiment d’aurait pu mieux faire, tant au niveau du flow qu’à l’atmosphère du clip. Mais bon, ça reste quand même une bonne collaboration avec Ill-Yes, l’un des techniciens de rimes les plus doués que le rap algérien n’ait jamais connu.
Orwell (feat. Dassi)
Parmi les rencontres inédites sur Dystopia, figure l’excellent "Orwell" avec Dassi, anciennement Brut Son.
N’en déplaise à "Dahqani", le rappeur anglophone exilé en Autriche dresse son troisième doigt bien haut pour nous peindre un portrait comique d’une drôle d’époque où les individus sont téléguidés tels des moutons depuis la naissance. Si le flow fluide est l’une des qualités de Dassi, les refrains chantés en sont une autre, et il le fait bien sur Orwell, seul bémol, l’usage excessif du code switch, souvent non justifié. Quoique, il est triste de constater que le rappeur biskri  n’a toujours pas réalisé un projet palpable depuis le temps où j’ai certifié son compte sur Genius en 2014. Cela fait 10 ans qu’il est égaré artistiquement, entre la quête d’atteindre un nouveau public et les disstracks qui lui bouffent autant d’énergie et énormément de temps. La Psychose a eu raison de lui à ce qu’il parait.
L’impression que Dassi vole la vedette à Fada Vex plane jusqu’au moment d’écouter le couplet de ce dernier qui remet les pendules à l’heure avec des propos à faire dresser les cheveux sur la tête.
Loom
En matière d’introspection, Fada Vex a l’art de coucher sur papier ses analyses et états d’âme comme personne d’autre ; "Ana 3yit", "Chouf Ljor7" ou "Gouli 3lech", pour ne citer que ceux-là, sont des références dans le genre. Vient s’ajouter l’excellent "Loom", sur une prod mi optimiste mi mélancolique, avec un lot de réflexions pandémiques. A noter que c’est le deuxième single de Dystopia, remplaçant le non retenu "Laghrib" ; sage décision de l’écarter d’ailleurs.
Tourné en période de confinement, le clip auto réalisé est des plus simplistes, centré sur une action redondante, et devant une caméra figée sur un seul personnage au quotidien. Suffisant pour accompagner le mood du morceau.
Bizarrement, une réécoute post-dystopique du morceau permet d’offrir une meilleure vision critique et de déceler les nuances variées du thème principal qu’est le reproche, c’est comme une lecture synoptique d’un livre qui consiste à lire d’autres œuvres pour mieux saisir le sens du sujet en question.
Petit détail linguistique : au-delà de la signification du verbe ‘’loom’’ en anglais, l’orthographe du titre ‘’Loom’’ au lieu de ‘’Loum’’ n’est surement pas un hasard, comme si pour rimer loom et loop, car un reproche a souvent la caractéristique de se répéter ‘’en loop’’ ou en boucle.
Nizar (12 Janvier 2019- 17 Juin 2022)
Sur le très touchant ‘’Nizar’’, le papa désemparé pleure son ange envolé trop tôt, un 17 Juin 2022, lui qui pourtant célébrait jovialement Kenz et Ilyes dans ‘’Hadak li 3andi’’ en 2010. Étrange fatalité !
Cette élégie funèbre voit Fada Vex ressortir en lui le côté Khansaa pour livrer un texte plus poignant encore que "Machi Ki Mdari", sur une boucle mélancolique accompagnée de vibrato et claquements des mains, rappelant un air de gospel. Inconsolable, l’artiste endeuillé s’adonne même au chant sur le refrain, tout seul.
Baba (feat. Sif Elklam & Soldat West)
Un morceau des moins emballants pour un bonus track, où le maître des céans, très généreux, fait juste le minimum pour laisser à ses invités – Soldat West & Sif Elklam - l’occasion de confirmer leur place suite au concours gagné de "Laghrib". L’ont-ils saisie ? Peut-être, mais pas pleinement. Les couplets faits à l’arrache et les refrains saupoudré d’autotune ne collent pas avec le bijou de beat concocté par un intru du nom de Oua Lid, rien à voir avec notre Walid a.k.a. Dprod. Quoiqu’on en dise, les invités de "Baba" pourront se targuer un jour d’être figurés sur la liste prestigieuse des invités de Dystopia, le dernier projet du légendaire Fada Vex.
Ksar (feat. Largo)
A défaut d’avoir Souad Massi en featuring, One Der sample ‘’Dar Djedi’’, l’un de ses classiques issus de son troisième opus Mesk Elil. A travers son titre, la Raouia déplore l’état délabré de la maison de son grand père, qui jadis, apparaissait comme un château.
"Ksar" est donc une allégorie de l’Algérie actuelle ; autrefois, l’empire qui s’étendait d’Oran à Ain Beida n’est plus qu’une infime puissance, et la décadence est aussi humaine que matérielle.
L’apport de Largo est précieux tant au texte poignant qu’au phrasé bien distinct et à l’accent diamétralement opposé à celui de l’oranais qui rappelle la diversité phonétique et la richesse culturelle des habitants du Ksar.
Riguel : Regulate Sahbi !
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Incontestablement, le banger de l’album, et l’une des meilleures productions de Dprod dessus. Un petit sample des Aurés suffit pour créer la magie ! Pour les aficionados, le choix, intentionnel ou pas, du titre est un clin d’œil à "Regulate", le classique de Warren G et Nate Dogg et l’hymne indémodable de la West Coast Californienne, bien que "Riguel" soit un morceau purement égotrip.
Paria (feat. Youpi) & Tripallium (feat. Nirmou)
Dans la catégorie harcèlement textuel et kickage démentiel, "Paria" et "Tripallium" sortent du lot. Les deux figures de proue du rap algérois-bouiri honorent leur présence comme il se doit.
D’abord, la connexion Nir-Vex est juste nirvanesque, portée par un beat ciselé aux couleurs de Mille et une nuit. Toutefois, "Tripalliuim" peut diviser, car paradoxalement, le style raffiné de Fada Vex est aux antipodes de celui de Nirmou, dont l’écriture est dominée par un usage abusé d’une alternance codique - qualité pour les uns, carence pour les autres – qui ne date pas d’hier. A titre d’illustration, si la rafale de rimes en ‘’ité’’ tout au long de son couplet, témoigne sur la forme de la facilité, le fond quant à lui, dénote la technicité mais surtout l’agilité de Nirmou.
De l’autre côté, quand Youpi met en branle sa machine de rimes ça devient difficile de le suivre. Pas de soucis pour l’hôte quadragénaire qui tient le coup aisément avec un flow toujours flexible à son âge. La production est marquée par les claquements de Karkabou qui fait à lui seul office de trompette, tambour et autres instruments de guerre, tant l’énergie qu’il dégage est impressionnante. On est loin de l’usage classique des qraqebs sur des sons à caractère invocateur ; depuis 2015, Vex en a fait un instrument à hit et une pièce maîtresse dans la création de certains de ces sons les plus populaires ces dix dernières années.
Tsunami 31 & HWM (feat. Red L'Alerte)
L’unique rappeur pistonné sur Dystopia avec deux présences n’est que Red L’Alerte, et ça se comprend !
D’abord sur le morceau sombre ‘’HWM’’, acronyme de Mort ou Vivant. Les deux rappeurs abordent un état proche du syndrome de Cotard, Reda de par ses punchelines profondes, et Vex de par une plume maussade, limite dépressive, comme si l’ombre d’un certain 17 Juin planait sur son écriture, rappelant un classique du genre :  Casey et sa ‘’Chanson du Mort-Vivant’’. Le troisième couplet est une co-projection sur le rap actuel, qui n’a pas l’air d’être trop vif non plus. A noter l’excellent choix de sampler cette citation tirée de Shutter Island ainsi que ce vers de Darwich qui viennent appuyer la pensée des auteurs.
Moment drôle : On aurait cru qu’Adel Sweezy s’était incrusté dans la place tant sa voix ressemble à celle de Reda autotunée, tout au début.
Précédé par un vibrant hommage à Blaha, l’autre morceau ‘’Tsunami 31’’ est un hymne à la ville d’Oran où les deux complices, bien à l’aise sur leur 31, mettent la lumière sur son patrimoine culturel si riche et varié, du Rai de Hasni et Khaled au théâtre de Aloula et Sirat Boumediene, en passant par les œuvres immortelles de Bila Houdoud. Tsunami 31 est un véritable hymne comme on en voit plus de nos jours.
Reda prouve encore une fois qu’il jouit d’un talent de serial punchliner extraordinaire, or, il lui manque toujours l’album de l’accomplissement à travers lequel il gravira son nom à jamais sur la scène du Hip Hop oranais.
Bghit (feat. Sadek Democratoz)
« Malik est le rappeur number one en Algérie… et de loin ».
(Youss, samplé dans "In-Tropia")
Que dire après cette reconnaissance qui vient d’un précurseur comme Youss ; ex Darkman d’Intik ? Objectivement, si le nom du leader de TOX est souvent relaté par des artistes de taille, que ce soit de l’ancienne ou de la nouvelle génération, c’est parce qu’il a su parfaitement s’adapter durant 27 ans, tout en gardant l’essence du Hip Hop d’un côté, et de l’autre sans se courber aux exigences d’une industrie agonisante ou aux attentes d’un public exigeant, comme il le crie sur le retentissant "Bghit". La longévité du parcours d’un rappeur n’est à prendre en considération sauf si elle est accompagnée de quatre critères importants : l’évolution artistique, la présence continue, l’emprunte marquée et l’influence qualitative/quantitave. Beaucoup jouissent encore du statut de l’ancienneté mais il n’y a que Vex qui remplit mieux que quiconque ces cases, d’où le constat de Youss.
"Bghit" est un morceau si important tant il permet de lever toute ambiguïté quant à la vision du rappeur sur l’état du rap actuel, des beefs jusqu’à ses propres choix. On y retient notamment cette qualité humaine qui fait de lui un rappeur si apprécié : l’humilité. Car comme tous les G.O.A.Ts, il est préoccupé davantage d’être un meilleur homme que d’être le meilleur artiste dans sa catégorie, laissant humblement le débat à ceux qui savent mieux juger son art.
Seul bémol : le rôle de Sadek mis au second plan, tout comme était le cas avec Houari sur "Dahqani". Peut être une volonté de les avoir comme accompagnateurs plus qu’autre chose. Hé on te voit Dee, personne ne te fait de l’ombre, hein.
El Goual
Dans l’intro de sa Révélation des Quarante (H3W, 2016), on pouvait déjà déceler l’esquisse d’El Goual. 7 ans plus tard, le personnage prend enfin forme sur la pochette, comme sur le morceau éponyme, et sur tout l’album d’ailleurs.
Jadis, El Facteur transmettait les messages, aujourd’hui il s’est mué en Goual lui-même diseur de messages.  La transition marque la progression du rappeur, toujours dans le bon sens, tant sur l’écriture, la vision vis-à-vis du mouvement et l’adaptation au fil des années.
El Goual est indéniablement la quintessence de Dystopia, le résumé exaltant qui incite à scruter le contenu avec excitation. La réussite du morceau se doit notamment à cette osmose quasi-parfaite ressentie entre le visuel, la prod et la performance vocal/lyricale du Ruskov. De une, la mise en scène d’El Goual entouré de son cercle maléfique est juste sublime, en outre, l’usage de la symbolique, une technique récurrente qui revient dans les deux autres clips majeurs ("Novlangue" et "Vayna"), accentue le message véhiculé au-delà du texte lui-même et redonne une esthétique pragmatique à l’image. De deux, Dprod et Shcnod font preuve d’imagination abondante en employant une palette d’instruments brillamment arrangés pour dicter cette montée en puissance remarquable du couplet au refrain jusqu’à l’outro. De trois, Vex sort le meilleur de lui-même pour retracer le parcours sensationnel du dernier des Gouals tout en gardant sa pâte authentique et exploitant un registre de langue encore plus recherché que le soutenu : le registre du sublime.
Dahqani, ses deux Doigts, et son héritage
Les deux acomptes évadés de la mixtape El 3arboune refont surface sur Dystopia sous forme de préludes marquant un retour aux fondamentaux, et ouvrant la voie au grandiose "Dahqani". Le jeu dans la numérologie de la tracklist n’est pas un simple délire, car si 3 + 7 égale justement 10, dans le monde orwellien de "1984" les additions telles que 2 plus 2 égale 5 à dessein ; un concept du Big Brother auquel s’oppose clairement le rappeur et tient à le préciser.
De retour à "Dahqani", et comme pointé un peu plus haut, la poésie de Fada Vex atteint un autre stade sur ce morceau, après avoir gravi les différents échelons des registres de la langue, pour enfin embrasser le plus haut de tous, celui réservé aux grands dramaturges et poètes : le registre du sublime ou du noble. Et il ne peut qu’en être fier !
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Maintenant, reste à savoir, quand est-ce que cette idée de créer la saga ‘’Dahqani’’ a germé dans la tête de Vex. Était-ce planifié depuis le début de "Fatima" en 2011 ? Ou bien l’histoire s’est-elle développée au fil du temps ? Car très peu d’auditeurs auraient tissé un lien entre les différentes parties jusqu’au dévoilement de la fin, notamment dû au manque d’indices suffisants.
D’un point de vue critique, la tétralogie de "Dahqani", appelant la "Fatima Bent Dahqani" ou ‘’FDB’’ tout court, a rarement d’égal dans les œuvres majeures de storytellings de la scène locale, et même internationale. Elle s’inscrit plutôt entre ‘’Luv(sik)’’, l’héxalogie romantique de Nujabes, et ‘’Jane’’, l’heptalogie charnelle d’EPMD, ça n’est pas une histoire narrative à proprement parler où les évènements se succèdent comme dans une série classique, plutôt c’est de l’écriture descriptive à travers laquelle l’auteur présente ses deux personnages atypiques et peint l’environnement dans lequel ils s’illustrent. Le recours à l’égotrip sur "Fraten Dijour" fait croire que "FDB" peut être aperçue comme un croisement entre un récit fictif et un récit réel de la vie de Malik. Ce dernier, laisse libre cours à l’imagination du public afin de tirer ses propres conclusions.
Great
La référence implicite à la West Coast dans le titre de "Riguel" devient explicite sur l’instru de "Great". En effet, rien de nouveau sous le soleil Calif-oranien, Vex et Dprod détendent l’atmosphère chacun à sa façon, nous éloignant un tantinet de l’ambiance cafardeuse qui règne sur l’ensemble des tracks. C’est du Great tout court.
El Maya (feat. Artisan)
Bien qu’invité, le rappeur de Souk Ahras a fini par attirer son hôte à son univers, en même temps, le thème exploré a pour terre d’accueil la capitale du Rai et le berceau de Fada Vex, d’où la fusion ahurissante des deux styles. Finalement, c’est la vibes qui va mettre le duo sur la même longueur après leurs feats précédents post "Moussiqti", qui auraient laissé les plus chauvins sur leur faim.
Tout de même, l’impact d’"El Maya" sur une tranche d’un public hésitant risque d’être influencé par la tournure de carrière observée chez l’Artisan depuis "Mad’Art", sa street crédibilité vacillante et les choix artistiques les plus bizarres, notamment les accolades avec le tireur de canon enrayé. Quoique, en faisant abstraction de ces taches, le résultat d’’El Maya’’ est loin d’être décevant, au contraire, cette expérience inédite vient s’ajouter fermement au catalogue diversifié d’Elgoual. Après tout, pour un dernier coup d’éclat, les prises de risques sont souvent tolérables, surtout si elles sont maîtrisées.
451 Fahrenheit & Novlangue (feat. Adlene)
Le rap engagé à la Fada Vex est tout autre chose de ce que l’on a l’habitude d’entendre chez la majorité de ceux qui prétendent faire du rap en prenant position. Les écrits de Vex ont tendance à faire cogiter, analyser et investiguer plutôt qu’à se victimiser, provoquer ou s’attaquer bêtement au système. Le comble c’est qu’il le fait en étant poétiquement incorrect !
Si les deux morceaux ‘’Fahrenheit 451’’ et ‘’Novlangue’’ traitent quasiment le même sujet qu’est la dichotomie liberté d’expression/censure, la forme quant à elle est différente : le premier  est un condensé de réflexions socio-politiques, quant au second, il oscille entre egotrip et dénonciation, et se distingue nettement par le style, même si le fond est particulièrement préservé par la symbolique dans le clip. En effet, le diamant incarne entre autres la libre pensée que les autres veulent confisquer.
Novlangue est sans doute une réussite de plus à Dystopia, mijotée en compagnie d’Adlene, cette valeur montante du rap oranais, qui a prêté sans vergogne sa voix rauque et ses propos saignant en contraste avec le violoncelle de Bach ressuscité par Nasro El Bey.
Winston
A première vue, il n’y pas de liens directs entre le titre du morceau qui fait référence à l’héro de "1984", et le contenu égotrip, mais en creusant un peu, on s’aperçoit grossièrement de quelques similitudes : le côté rebelle de Winston partagé par Fada Vex, le bloc-notes aux écrits insoumis fait écho au cahier de lyrics; et le petit recoin caché loin du télécran observateur n’est que le champ d’expression (la musique) qui permet au rappeur de révéler ses pensées, ou commettre son crime de penseur.
Passant au morceau en question, c’est juste un pur régal ! Autant par la qualité du flow tout terrain de Fada Vex qui se remanie à chaque fois, que par la nostalgie du sample de Goodie Mob mêlé à une ambiance Jazzmatazz propulsée par le jeu du saxophone exquis de BenSax qui aura finalement le droit à un couplet à lui seul pour exposer son talent d’instrumentiste. Le refrain douillet de Dee vient compléter le dernier puzzle de ce chef d’œuvre.
Hia (Julia)
La dernière perle de l’album est bien sûr Hia (Julia). En apparence, il s’agit d’une mise en exergue de l’histoire d’amour époustouflante entre Winston Smith et l’autre protagoniste de ‘’1984’’, mais là où ça diffère des "Julia" de Rick Wakeman, Eurythmics et d’autres artistes sous inspiration orwellienne, c’est son alter ego Hia. Une lecture plausible suggère que Vex nous refait le coup d’"Erawja" et profite pour y glisser en douce une belle ode à la musique Hip Hop – le jour même de son 50eme anniversaire – avec laquelle il s’est farouchement engagé pendant 27 ans, ce nombre représente également l’âge de Julia dans le roman prophétique, détail ô si important ! La personnification du Hip Hop est appuyée notamment par l’air repris de Grandmaster Flash & The Furious 5 en fin de chaque couplet, ainsi que dans le titre lui-même : Hia. Vous l’aurez compris, le choix du double intitulé n’est pas fortuit, car Hia est la traduction en arabe de "H.E.R.", le suprême hommage d’un certain Common sense, il y a déjà 30 ans.
Enfin, Julia/Hip Hop ou tout simplement Hia ? Chacun y va de son interprétation, mais ce qui est sûr, c’est que ce morceau est l’apothéose de la connexion Fada Vex et Dprod, là où sensualité et musicalité s’associent et acheminent l’auditeur vers un sentiment d’extase ineffable souvent éprouvé en écoutant les classiques du Rai.
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Comme dans les contes de fées même les plus dystopiques, les meilleures histoires d’amour ne durent pas éternellement. Winston et Julia ont commis le crime de s’aimer et par conséquent ont été séparés brutalement par le Big Brother. Aujourd’hui, au grand désespoir de son public, Fada Vex tourne la page à l’un des chapitres les plus tumultueux qui l’aura vu se sacrifier et se donner à fond rien que pour l’amour de cette musique.
Il est vrai que malgré quelques petits bémols ne concernant pas directement l’artiste, Dystopia frôle le sans faute et peut aisément prétendre à une place sur le podium des classiques du rap dz aux cotés des éponymes de MBS et Intik.
Si par ce dernier projet le Father vient apporter sa pierre à l’édifice du Double H algérien ? Non, plus que ça, il vient ériger, en compagnie de son producteur fétiche, un étage entier à son honneur, tout en haut, baptisé fièrement « Rap et Melhoune : rimes éternelles, signé : Fada Vex ».
(Momo Genius, 25/09/2023)
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steff-02 · 3 months
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Quelle journée ! Je ne sais même par où commencer tellement que j’ai envie de vous dire pleins de choses ! 😂 veuillez m’excuser si je m’éparpille un peu…
La journée commence un peu plus tôt que toutes les précédentes. À 7h20 nous partons chercher la voiture. Arrivé à la voiture, je me rends compte que je n’ai pas pris mon permis de conduire. Je remonte en vitesse à l’appart, prend mon permis (et celui à maman au passage, au cas où..), je redescends et hop cette fois-ci on est parti. Nous avons environ 140km à faire pour rejoindre San Fransisco de Macoris. Google Map nous prévoit un temps de trajet de 2h40 ! 😱 bon,…il prend déjà en compte le trafic intense pour sortir de la capitale 😅. Il y a tellement de circulation qu’il nous faut plus d’une heure pour faire les premiers 25km…il faut que j’oublie un peu mes règles de conduite suisses…comme dit l’expression, « à Rome, fait comme les Romains ». Alors on s’impose, on force le passage et on avance 😂. On a traversé des paysages sublimes, aux pieds des montagnes couvertent de forêts tropicales verdoyantes 🥰 Malgré que je ne me suis pas arrêté faire de photos, il y a quand même eu plus d’embouteillages que ce que prévoyait Google, alors la marge de 30 minutes que j’avais pris à déjà été entièrement grignotée…mais quand je me rends compte, à quelques mètre du point d’arrivée, que je me suis trompé pour entrer l’adresse; j’ai commencé à perdre patience 😅 on fait encore un petit détour d’une demi heure, on arrive en catastrophe, on s’excuse beaucoup à notre arrivée, on fait pipi et voilà, il est 11h et on peut enfin commencer la visite 😂💪🏼
Nous visitons aujourd’hui une plantation de cacao 🍫🍫 ! Nous rejoignons deux français, qui patiente déjà depuis un moment… On commence la visite par apprendre comment faire pousser le cacao. Soit on fait germer les graines et on les fait pousser (il faudra 3 ans avant que cet arbre produise du cacao), soit après avoir planté la graine et 3 mois de pousse, on y greffe une branche d’un arbre qui produit du cacao de très bonne qualité, l’arbre commencera à faire des fruits après un an seulement et de très bonne qualité 😉 Ensuite, la guide nous présente les différentes cabosses, et en ouvre une. Nous avons pu goûter les fèves de cacao fraîches. Seul la pulpe blanche se mange et elle est très sucrée et ici avec un léger goût de mangue 🤣. Toutes ces fèves sont récoltées puis fermentées durant 5 jours avant d’être séchées durant environ 8 jours (ça dépendra aussi de la météo ⛈️🤷🏽‍♂️). Quand elles sont bien sèches, elles sont torréfiées durant une quinzaine de minutes, avant d’être concassées puis l’enveloppe de la fève doit être séparée du grain de cacao. Autrefois, chaque fève était écrasée à la main lorsqu’elle était encore chaude puis toutes les écorces devaient être triées…sacré boulot ! Le cacao doit alors être broyé, et très vite, grâce à l’huile contenue dans les graines, une pâte se forme. Nos guides y ajoute un peu de sucre et en forme une boule ( on a pu goûter et c’est déjà délicieux ! 🥰). Ils vont laisser sécher totalement cette boule. Elle sera ensuite moulue et ils auront un nouveau stock de chocolat en poudre pour faire des gâteaux ou des chocolats chaud ;) Les machines à l’usine, elles, sont un peu plus performantes et peuvent rendre le chocolat extrêmement lisse, puis le tempèrent et moulent de belles tablettes de chocolat brillantes et croquantes ! 🍫 Nous avons ensuite dégusté plusieurs type de chocolats avec des teneurs en cacao différentes. Étonnement, même le chocolat noir 80% n’était pas très amer, comparé aux tablettes que nous trouvons dans le commerce en Europe.
Après la visite, nous avons eu droit à un copieux repas dominicain. Pour accompagné le riz et une sorte de ragoût de poulet, nous avons eu droit à des bananes plantains. C’est une variété de banane qui se mange uniquement cuite. Grillée, frite ou bouille ! C’est très bon mais assez bourratif 😅
Après avoir fait un dernier tour dans la plantation, nous prenons la route direction Santo Domingo. Nous faisons taxi pour les deux français avec qui nous avons partagé la visite. Ils n’ont pas de voiture alors nous les avons avancé jusqu’au prochain village afin qu’ils prennent un bus pour rejoindre Puerto Plata, tout au nord de l’île.
Il est presque 18h lorsque nous arrivons à l’hôtel. L’entrée à Saint Domingue était de nouveau assez sportive mais plus fluide que ce matin. On avait pas vraiment la force de retourner souper en ville, alors après s’être posé un moment, on est retourné souper dans le resto en bas de l’appartement, comme le premier soir ;)
PS: ci-dessus, la deuxième image représente les différentes étapes pour obtenir la pâte de cacao.
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selidren · 9 months
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Champs-les-Sims - Automne 1910
2/6
En ce qui concerne mes recherches à plus proprement parler, je ne dirai pas que nous avons fait des percées significatives, mais que nous avons ajouté énormément de sources à nos travaux archéologiques. Il se trouve que le cénotaphe de la nécropole thébaine abritait comme nous le soupçonnions un tombeau bien réel et presque intact, ce qui est une rareté parmi les raretés. Ce type d'hypogées est assez classique dans l'Ancien Empire mais bien plus inédit au Nouvel Empire, dont sont datées les inscriptions. La théorie la plus plausible serait celle d'un monument de réemploi, peut être laissé inachevé des siècles auparavant et achevé à la va-vite après la mort précoce et inattendue d'un prestigieux notable. Devant l'ampleur du travail qui s'est présenté et en particulier du copieux corpus statuaire (il y a de façon notables quelques sphinx qui évoquent étrangement à un confrère des figures ailées mésopotamiennes, ce qui n'a pas le moindre sens), j'ai obtenu l'autorisation d'étendre la durée des fouilles. La chambre funéraire a pu être fouillée, mais l'inventaire est toujours en cours. Les textes sont parcellaires et très endommagés, aussi n'a t-il pas été possible de nommer le défunt. L'exploration des chambres annexes nous livrera peut-être des inscriptions plus fructueuses
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VIVA PORTUGAL!
C'est parti !!!
Longue est la route pour rejoindre notre destination : Carvoeiro en Algarve.
Plusieurs itinéraires s'offrent à nous, nous choisissons celui qui passe par le pays Basque. Cela tombe bien, nous adorons cette région et plus particulièrement Saint Jean de Luz.
Partis depuis poltron minet, nous prenons possession de notre chambre à Ascain, en milieu d'après-midi. Nous profitons de l'accalmie météo pour rejoindre Saint Jean de Luz où nous organisons un pique nique apéritif face à la baie et au magnifique coucher du soleil.
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En rentrant à l'hôtel, nous croisons ce panneau improbable qui nous fait immédiatement penser à notre fils!
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Nous passons la frontière à 6h30 en direction de Caceres, en Espagne, notre seconde étape.
Après l'autoroute très sinueuse du pays Basque espagnol, se succèdent de très longues plaines agricoles bien grillées. Déconcentrés par ces paysages désertiques, nous en avons oublié de regarder notre niveau d'essence...dommage!, car après une première partie de route constellée de station service tous les 10 km, celles-ci se font beaucoup plus rares! Fidèles à notre réputation, nous sommes cependant sauvés par l'ami "Repsol" (=Total espagnol).
Nous arrivons à Caceres en milieu d'après-midi sous une pluie battante. Tant pis pour la piscine! L'hôtel Extramadura, chiné sur Booking, est un peu comme la ville, d'une architecture rétro des années 70. Armés d'un parapluie, nous partons à la conquête de la partie ancienne de la ville. Après un pique-nique dans notre chambre, nous y retournons le soir : objectif, déguster une sangria! Les monuments anciens sont très joliment mis en valeur par un éclairage. La musique d'un bar branché nous invite à passer le pas de porte. La sangria "maison" est plutôt bien chargée en alcool blanc, Gin?!
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Le copieux petit déjeuner nous permet également de prévoir notre pique-nique du midi.
A 10h55, (9h55 locales), nous passons la frontière portugaise, où des cigognes, nichées sur des pilônes, nous accueillent. Les plaines désertiques font place à des champs vallonnés et verdoyants de chênes liège.
Nous faisons une halte à Evora, qui mérite mieux que le court moment que nous lui avons consacré. Capitale de l'Alenjero, c'est une belle petite ville qui comporte entre autre de nombreux vestiges de l'antiquité.
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Nous arrivons enfin à Carvoeiro ! Nous donnons rendez-vous à Jean-Michel, notre contact français local. Notre petite maison sur 3 étages, est située dans un quartier résidentiel dans la partie haute de la ville. C'est une maison mitoyenne avec de petites cheminées qui nous a immédiatement fait penser aux "Trullis" vus dans les Pouilles, en Italie.
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Ici, toutes les maisons sont blanches, avec des jardins exotiques. Nous pouvons aussi profiter d'une piscine partagée.
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Comme il faut remplir le réfrigérateur, nous prenons la destination des 3 mousquetaires. Eh oui, la France est là aussi ! En sortant du supermarché, il fait nuit, le GPS ne connait pas notre rue et le téléphone affiche aucune connexion internet… Nous mettons un certain temps avant de retrouver, enfin!, (grâce à Olivier) , notre maison dans ce labyrinthe !
Le lendemain, nous avons rendez-vous avec Jean-Michel, qui avait proposé une marche jusqu'à sa (très grande) villa, pour un apéritif destiné à nous présenter la région proche et les usages portugais locaux.
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Voici la plage de Carvoeiro.
Les jours suivants, nous visitons les environs et nous constatons que la circulation en voiture est souvent compliquée, parce que les indications de lieux sont aléatoires.
Visite de Portimao, située à quelques kilomètres de Carvoeiro.
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Plage de Praia da Rocha
Nous y avons déniché un tout premier restaurant, petit et fréquenté par les locaux, des plats typiques et pas chers.
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Nous randonnons à Alvor, petit port à 15 km de Carvoeiro. Très belle randonnée sur la plage, longue de plusieurs kilomètres et aménagée de chemins de bois qui permettent la marche à marée haute dans la lagune, sur l'arrière.
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musographes · 3 months
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Les muses non-consentantes
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Quand des cinéastes et comédiens d’âge mûr jettent leur dévolu sur des adolescentes rêvant de belles carrières par leur entremise, tout le monde ou presque parle à présent de domination et d’abus, et ces histoires emplissent les pages d’actualité. Mais pour les peintres et sculpteurs de l’ancien temps, qui parfois dépucelaient leurs modèles de 15 ans, voilà qu’on invoque plutôt la bohème et la frivolité. Cela mérite qu’on y regarde de plus près, non ?
Que diriez-vous de malmener sans attendre l’imagerie romantique des relations entre artistes et modèles ? Pour cela, rien de mieux que les aventures de Benvenuto Cellini, sculpteur et orfèvre florentin du XVIe siècle.  En résidence en France afin de répondre à une commande de François 1er, Cellini avait pris l’habitude de satisfaire ses besoins sexuels sur Catherine, une de ses servantes, 16 ans au compteur, une situation qui n’avait rien d’exceptionnel à cette époque. Comme le faisaient les artistes qui souhaitaient travailler le nu à partir d’un vrai modèle féminin et non à partir de plâtres et de gravures, notre sculpteur florentin utilisa cette servante comme modèle. Puis, prétendant qu’elle l’aurait trompé avec son assistant, il obligea ce dernier à la marier, ce qui constituait un déshonneur au vu de la condition sociale très basse de la modèle. Mais la modèle contre-attaqua en traînant Cellini devant les tribunaux, l’accusant de viol par sodomie, une procédure dont le sculpteur se sortit par le haut, sans doute grâce à ses commandes pour le roi François 1er. Catherine revint travailler à son atelier mais, excédé par son comportement, Cellini la tabassa. La force des coups la rendit inapte au travail de pose pendant deux semaines. Elle revint finalement poser, parce qu’il fallait bien gagner des sous, et ce fut dès lors une alternance de relations sexuelles et de violences, jusqu'à ce que Cellini la remplace par une autre de 15 ans, à qui il ne tarda pas à faire un enfant. Il avait alors 44 ans. Nous tenons ce récit de l’autobiographie que Cellini nous laissa, la seule du genre en l’occurrence. Étant donné que l’ouvrage n’est pas pauvre en rodomontades, il convient de considérer avec prudence ce compte-rendu. Cependant, celui-ci jette sur le sculpteur un jour suffisamment peu reluisant pour qu’on se laisse aller à le juger crédible dans ses grandes lignes.  Comme de bien entendu, il serait tout à fait exagéré de penser que les relations entre artistes et modèles à la Renaissance étaient généralement taillées sur le même patron, mais avouez que c’est une frappante entrée en matière pour notre sujet du jour, à savoir les relations charnelles dans le secret des ateliers ! Les relations charnelles présumées entre artistes et modèles sont un des piliers de leur mythologie, le récif saillant des préjugés que nulle entreprise historiographique sur les modèles ne peut esquiver. Ce présupposé qui sexualise les modèles prend appui sur l’idée que les artistes étaient majoritairement de sexe masculin (très vrai) et les modèles majoritairement de sexe féminin (plutôt faux). Les autres configurations de genre, par exemple artiste masculin face à modèle masculin, ont toujours moins intéressé... comme par hasard.
Durant l’époque moderne, il fut souvent interdit de travailler d’après des modèles féminines, d’où leur faible nombre, et de plus les sources sont bien maigres sur le sujet. Pour le XIXe, cette période où les modèles féminines se firent bien plus nombreuses et où l’image populaire du modèle vivant se cristallisa, les témoignages sont en revanche bien plus copieux, et ils nous disent qu’on trouvait chez les modèles féminines aussi bien de chastes femmes que des délurées, et que les modèles ne partageaient pas autant la couche des artistes que les bourgeois aimaient à s’en persuader. Ceci posé, il faut absolument considérer le contexte social. Toutes les modèles féminines étaient des filles de rien, qui pour certaines posaient depuis leur plus jeune âge. Pour beaucoup d’entre elles, c’était ça ou le trottoir (parfois les deux). De 15 à 25 ans, sachant qu’au-delà elles étaient vite considérées comme trop vieilles, elles posaient comme femmes adultes. Imaginez à présent ces jeunes filles souvent miséreuses, dominées socialement, culturellement et financièrement par ces messieurs artistes généralement issus de milieux aisés, et osez dire que la consommation charnelle qui pouvait en découler n’était affaire que de joie et de consentement... C’est là que les récents scandales de mœurs qui secouent le monde du spectacle aujourd'hui, parce qu’il offrent des réalités plus concrètes, peuvent aider à mieux appréhender ce que pouvait être la situation des dites "muses" d’autrefois, et à comprendre que les quelques poseuses "libérées" de la bohème de la butte Montmartre ou du Petit Montparnasse n’ont jamais constitué le maître étalon de la corporation des modèles.  Rappelons-nous cette phrase de Raniero Paulucci di Calboli en 1901 : "«Si la faible créature ne cède pas, trop souvent la porte de l’atelier lui reste fermée ! II faut qu’elle adopte bon gré mal gré la devise cynique de la femme: Le ciel nous fit pour consentir à tout.(...)"
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geraldineetmona · 1 year
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"Le problème avec les repas de Noël, c'est pas tant que c'est copieux, c'est que c'est un pure plaisir gustative. Car du coup, tu demande à te resservir, tant c'était bon. Le soucis vient du fait que les plats sont gigantesque, et que tu peux te resservir beaucoup trop de fois."
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Translation :
Geraldine :  I'm too full... I ate way too much...
To think that I haven't even lost the pounds from last Christmas...
Grandma : There's still some cake left, if you want !
Geraldine : Thank you mom, but really, I'm full .... But frankly, it was de-li-cious !
Mona :  ME ! ME !! I want more cake, please!
Geraldine : You've had enough too, Mona. Besides, you haven't even finished your slice !
Grandma : Sweety, it’s still a day of celebration, after all ! She can exceptionally have another slice, right? I'm just so glad to see that you both like my cooking.
Geraldine : But Mom ! Don't encourage her, will you ? She had several dishes during the evening... I know when it's too much for her, believe me, it's the case ! And I'm the one who will have to deal with her...
Mona : Hey, you said you didn't want it anyway ! And YOU can talk, you too had more than one plate, and waaaaay more than only one or two !
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"The problem with Christmas meals is not so much that it is plentiful, it's that it's a pure taste pleasure. Because, so good was it, you ask for a refill. Comes from the fact that the dishes are gigantic, and that you can refill yourself way too many times. " Character and comic made by me.
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bonsoirs37 · 1 year
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09 mai étape 35 , Navarrete - Santo Domingo de la Calzada. Hier soir, après avoir dîné avec 6 autres pèlerins (Canadiens, Anglais, Lituanienne, Allemande et une Bordelaise) , j'ai regardé la météo et... La grenouille espagnole m'annonce de la pluie à l'arrivée sur Santo... Vers 13h00. Je pars encore une fois de bonne heure en souhaitant passer entre les gouttes. Le début est plutôt difficile, le sac lourd (j'ai donné ma crème solaire à une canadienne. Elle en a plus besoin que moi, et ça enlève du poids), je n'arrive pas à trouver mon rythme, donc je fais un petit détour par le Village de Ventosa pour me faire un petit déj bien copieux dans un bar et 20 mn plus tard, "todo va bien" il me manquait juste du carburant. Durant cette étape j'ai remarqué qu'environ 66% des Pèlerins faisaient porter leur sac (très répandu sur la voie du Puy-en-Velay et sur le Camino francés) , cela leur permet d'être beaucoup moins chargé avec un petit sac contenant de quoi s'alimenter, boire et prévoir pour la pluie. Toujours aussi peu de Français, seulement 2 détectées qui m'ont ignoré lorsque je suis arrivé à leur hauteur, elles étaient en grandes conversations. Peut-être les retrouverai-je à l'arrivée, faut il encore qu'elles soient dans la même albergue. Le paysage est ondulé avec de grandes perspectives sur le chemin, tel un gosse j'essaie d'estimer le temps qu'il me faudra pour arriver... là-bas...au bout, évidemment je suis loin du compte. Rappelez vous, du côté de Bordeaux, j'ai rencontré Suzanne ,80 ans , aujourd'hui je crois avoir rencontré le plus jeune, 7/8 ans , un petit garçon avec sa maman, je lui ai fait un 👍, il était fier, buen Camino petit. Il reste un peu plus de 5 km et il commence à pleuvoir, poncho de rigueur. Et ça nous mènera jusqu'au final et bien encore après. Après-midi midi maussade, c'est pour cette raison que je n'ai pas de photos de Santo... Je doute que les chaussures soient sèches, demain, pour le départ, on verra bien, surtout que demain petite étape (pour moi) de 23km donc je partirai vers 7h30/8h00. Mental : au top et physique : pas de blessure donc ça va.
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miung-dreamer · 2 years
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Un songe dans le désert
Une fic Pendranievre (oui pas très original 😁 ) pour fêter les 1 an de Kv1. J’ai cette idée de one-shot depuis très longtemps. Il fait un parallèle avec une scène du livre VI (ça va pas être dur de trouver de quelle scène il s’agit). Je ne suis évidemment pas aussi douée qu’un grand nombre de gens du fandom. Mais bon, j’espère que cela plaira quand même 😊
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Une douce bise s’engouffrait dans la tente de fortune. Le temps était particulièrement chaud en cette saison, alors un peu de fraîcheur était la bienvenue. L'ancien roi, l'illustre porteur d'Excalibur, avait la nuque et les épaules endoloris par le travail de la journée. Des pans de cuir à tanner, des peaux de bêtes à laver, nettoyer, travailler avec la seule force de ses bras. Il se dirigea, las, vers une petite bassine d'eau pour se rafraîchir un peu.
Loin était le temps où des serviteurs préparaient ses repas copieux ou apportaient ses riches tenues. Arthur Pendragon n'existait plus. Disparu, presque mort même. Son exil s'était transformé en fuite. Fuir la Bretagne, les responsabilités, les déceptions... mais surtout les échecs.
Son nom s'était révélé trop lourd. Le fils d'Uther Pendragon, celui qui pouvait retirer l'épée du Rocher, le meneur de la quête du Graal, l'homme qui avait chassé l'armée romaine. Le peuple breton avait tant attendu de lui, avec une telle espérance. Mais rien de ce qu'il devait accomplir n'eut lieu. Pas de Graal, une Bretagne se divisant un peu plus à la fin de son règne et pas d'héritier. Un échec implacable et amer.
En arrivant au wadi, il avait préféré emprunter un autre nom, il ne voulait même pas qu'on sache qu'il venait des îles bretonnes. Alors il s'était baptisé Mani et prétendait qu'il venait du sud de l'Aquitaine.
L'ancien souverain voulait oublier Arthur et conserver intact le douloureux souvenir de son meilleur ami. Comme une plaie qu'on laisse inexorablement s'infecter.
On n'aurait jamais dû revenir.
A chaque fois qu'une personne l'appelait pour une tâche ou un repas, son cœur se serrait mais c'était le prix qu'il avait choisi de payer. Il avait trahi Mani par son égoïsme, il l'avait perdu. Le temps était venu pour lui d'expier ses fautes.
La nuit tombait paresseusement dans le désert. Un fin croissant de lune et des milliers étoiles prenaient progressivement leurs places au-dessus des dunes chaudes. Certains compagnons de fortune préféraient profiter des températures plus clémentes pour jouer ou fredonner des chants dehors. Ces mélodies étrangères suppliaient pour le retour d'un foyer perdu ou promettaient des amours éternels.
Arthur s'allongea enfin sur ce qui lui servait de couche. Pas du premier confort certes mais il avait appris à s'en accommoder sans râler. Les airs chantés ce soir près de la tente étaient bien mélancoliques. Il en profita pour ne penser à rien, juste se laisser bercer tranquillement par ces paroles. Les paupières de l'esclave breton finirent par tomber.
L'homme fut traitreusement arraché à son repos par le hurlement d'un animal sauvage. Un renard ? Un rapace ? Arthur se tourna sur le côté en pestant, il dormait tellement bien ! Le cou tendu en arrière, ses yeux se posèrent sur un trou de la tente usée. Il avait préféré ne pas rafistoler cet endroit car il s'en servait pour déterminer approximativement quelle heure il était, de sa couche. A cet instant, il comprit que la nuit ne finissait pas avant un long moment. Il pouvait retomber sans se gêner dans le sommeil. Donc il se rallongea lentement sur le dos, un soupire s'échappant des lèvres. Mais il vit :
- Guenièvre?
Elle souriait dans sa robe blanche, ceinturée autour de la poitrine, la taille et ses longs cheveux ondulés ramenés sur le côté. Elle avait l’air heureuse, elle dégageait une aura solaire. Arthur, lui, était désarçonné. Son cœur battait à tout rompre. Que faisait-elle ici dans le désert ? Comment l'avait-elle retrouvé ? Non, c'était impossible !
La jeune femme se tenait assise légèrement au-dessus de lui, ses bras se posant de chaque côté des épaules du roi. Elle le regardait calmement quand elle lança : 
- Vous l’avez retrouvée ?
- De quoi ?
- Aconia. Vous l’avez retrouvée ?
Un coup de poing au visage aurait eu le même effet sur Arthur. Ses deux mondes qui se rencontraient ici, cela ne pouvait être possible. Le nom d’Aconia sur les lèvres de Guenièvre, voilà une crainte qu’il avait pris soin d’écarter. Par les mensonges, par les silences.
Arthur ne voulait pas évoquer Aconia, pas ici et pas avec Guenièvre. Sa gorge se serra sous le poids des remords. Il devait changer de conversation et vite. Il se rappela soudain qu'au cœur de la nuit, les températures pouvaient baisser drastiquement au milieu des dunes. Sa jolie robe ne semblait pas très épaisse.
- Vous avez pas froid ?
- Froid ? Non pourquoi ?
- C'est le désert, il fait nuit... Vous avez pas froid ici avec moi ?
Guenièvre fronça légèrement les sourcils, songeuse puis se tourna pour regarder quelque chose derrière elle. La reine contempla à nouveau Arthur puis en désignant de la tête une place pas loin d'eux :
- Vous ne voyez pas le grand feu dans la cheminée ?
Surpris, il tourna lentement son visage sur le côté et vit une grande cheminée en pierre ! Elle ornait un mur en vieux granit et était décorée de divers objets : un grand vase en étain qui gardait plusieurs branches d'hortensia bleue, quelques livres, un peigne en argent et une couronne de fleurs blanches.
Mais quelle était cette magie ?
- Alors rassuré ?, se moqua gentiment Guenièvre.
Arthur resta bouche bée, perdu dans sa confusion. Son épouse prit finalement un air plus sérieux et poursuivit avec un air mutin :
- J'ai jamais froid avec vous.
Il y avait beaucoup de douceur mais également quelque chose de résolu dans sa voix. Une certitude assumée.
Le crépitement du bois remplissait la pièce pendant que les deux époux s'observèrent calmement. Elle était belle là, avec ses longs cheveux châtains et ses yeux noisette. Arthur eut peur qu'elle parte, alors il leva sa main vers le visage de Guenièvre. Ses doigts caressèrent délicatement son petit menton et sa joue. L'ancien roi ne pouvait cesser ce toucher alors il continua son exploration. Sa main progressa vers le cou de la reine puis sa nuque délicate. Il désirait juste que ce moment inespéré ne prenne pas fin tout de suite.
Guenièvre fermait parfois les yeux, visiblement réceptive au contact d'Arthur. Elle se laissait faire et sa respiration semblait un peu plus rapide.
- Je suis désolé.
La reine sortit de sa rêverie, étonnée par les mots de son époux. Elle ne comprenait pas à quoi il faisait allusion :
- A quel sujet ?
- Tout, murmura-t-il en baissant son regard.
- Vous savez, y a pas de honte à en avoir marre des responsabilités. Regardez moi par exemple, ma mère me sermonne depuis des années sur l’héritier... Y a des jours où j’ai juste envie de faire un baluchon et partir sur le continent !
Arthur resta silencieux. Il ne se sentait pas vraiment à l’aise parce que son épouse était toujours restée. Malgré ses parents, malgré leur mariage calamiteux, malgré les critiques et la solitude. Elle avait tenu le cap, envers et contre tout. Seule la trahison avec Mevanwi avait ébranlé son incroyable résilience.
- L’avantage c’est que maintenant vous êtes tranquille avec tout ça. Par contre, les cheveux longs... euuh c’est nouveau ?
Le breton aperçut un sourire en coin habillé les lèvres de Guenièvre.
- Non parce que ça, ça fait pas tellement breton... Je dis pas que ça ne vous va pas ! ... Disons que... ça change. Vous voulez ressembler aux dames du château ?
Il ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel et secouer sa tête. Non mais où allait-elle chercher ces idées ? Il se pinça pour ne pas sourire. Vraiment elle avait le don pour sortir de ces trucs des fois.
Elle l'ignorait mais il songeait souvent à elle et particulièrement la nuit. Il aimait contempler les étoiles au calme. Il pouvait laisser sa tête voguer partout et nul part. Arthur était obligé d'admettre que la reine de Bretagne occupait une place constante.
Alors il n'hésita pas à interroger :
- Et vous ? Vous allez bien ?
La jeune femme se figea et finalement se pencha contre son torse puis caressa avec précaution sa joue. Leurs corps n'avaient jamais été aussi près l'un de l'autre. Son mari, troublé, ne fit aucun geste de peur de briser ce moment. Est ce qu'ils auraient pu connaître ces émotions si tout avait été différent ? La Bretagne était loin, rien ne les ramènera là-bas désormais.
Guenièvre profita du silence pour apprécier les traits bien dessinés d'Arthur : son nez, ses paumettes, ses lèvres. Puis d'un regard impénétrable, elle souffla :
- Tous les deux... nous savons bien que vous ne voulez pas connaître la réponse.
La reine passa délicatement une main dans la chevelure brune d'Arthur, les doigts s'amusant avec les bouclettes. Son époux voulait hurler que c'était faux, se lever pour jeter les hortensias dans l'âtre ardente ou sortir de cette tente suffoquante. Mais ses yeux ne pouvaient fuir le regard perçant de sa femme. Elle comprenait. Elle comprenait toujours.
- Ne vous inquiétez pas pour moi, Arthur. Le plus important, c'est vous.
Guenièvre offrit le plus doux des sourires, une lumière, un oasis dans ce monde perdu. Aucun jugement ni amertume ne résonnait dans sa voix. Simplement une évidence.
Ses yeux se promenèrent une nouvelle fois sur les lèvres de son bien-aimé, une main frôlant délicatement une tempe. Elle menait ici la danse et Arthur se laissait porter, immobile. La princesse de Carmélide semblait soudain hésiter, pourtant son visage s'approchait.
Embrassez-moi, Guenièvre.
- Mani !!!!!!! Tu te lèves ou quoi ?
Arthur se réveilla en sursaut, le cœur battant la chamade dans sa poitrine. Les yeux dans le vague, il ne savait plus vraiment où il était. Les yeux et les lèvres de Guenièvre. Ses sourires et son corps contre le sien. Tout hantait son esprit et il ne voulait pas oublier.
- Allez, magne toi ! Sinon il ne va plus rester de quoi grailler !
- Oui, lâcha le breton entre deux soupirs, oui j'arrive.
Son compagnon secoua la tête, impatient, avant de quitter les lieux. Après avoir essuyé son front en sueur, il se leva avec raideur. Il examina les alentours de sa couche, apeuré. Pas de cheminée. Et des morceaux de rêve qui s'échappaient de son esprit. Qu'y avait il dessus déjà ? Arthur se rappelait aisément des hortensias mais le reste ? Il était sûr que d'autres objets ornementaient le foyer mais quoi...
Il fut frappé par ce besoin urgent de ne pas oublier ce rêve, ni l'image radieuse de Guenièvre. Il voulait les protéger et les nicher dans un recoin de son cœur pour ne jamais les égarer. Elle avait l'air plutôt heureuse dans le songe, était-ce un signe qu'il n'avait pas à s'inquiéter ? La reine était probablement au même moment près de ses parents en Carmélide ou en visite chez sa tante. Comme elle le faisait tant jadis. C'est ça. Elle allait bien et cette vision était venu le rassurer.
Et pourtant son cœur n'était étrangement pas aussi léger qu'il l'aurait pensé. Arthur préféra ne pas s'y arrêter et se traina vers l'entrée de la tente pour aller rejoindre les autres esclaves. Une nouvelle journée commençait.
Il venait tout juste de mettre un pied dehors que son cœur se serra violemment. Une voix familière sembla comme murmurer au creux de son oreille :
Tous les deux... nous savons bien que vous ne voulez pas connaître la réponse.
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lesgenouxdanslegif · 7 months
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SALADE DE CAILLOUX.
Juin 2022. Anne-Lise dégomme le GR20 en 35 heures et 50 minutes pour 170 kilomètres et 13000 mètres de dénivelé positif. Une dinguerie. Celles et ceux qui connaissent la Corse savent pertinemment que le menu qui consiste à traverser l’île est corsé, toujours magnifique, trop copieux, parfois indigeste. Mais surtout, il y a 16392749293 milliards de cailloux et donc autant de possibilités de se mettre la cheville à angle droit. On raconte même que certains mettent de la confiture de figue sur les cailloux pour que le plat soit moins fort. Quand on a eu l’idée de cette couverture de notre revue Point de Côté 5 avec une véritable salade de cailloux (difficile d’expliquer le concept aux beaux-parents), on a demandé à Anne-Lise si elle acceptait d’écrire la préface. « C’est aussi flippant que l’épreuve de philo du concours véto » nous avait répondu la recordwoman du GR20. Mais la préface est arrivée et elle est délicieuse. Merci à la ministre des cailloux pour cette pépite.
Fin des pré-commandes de POINT DE CÔTÉ 5 ce dimanche 15 octobre à 23h59. FONCE ICI.
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Photo Justin Galant
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Chez Monique c'était désuet à souhait. Sa toute petite salle de restaurant avait l'air d'être restée dans son jus depuis son ouverture en 1977. À l'intérieur : tables en formica agrémentées de quelques fleurs, chaises en bois, plantes vertes posées ici et là et décos old school. Ici, pas de chichi, vous ��tiez dans la cuisine de votre grand-mère ! Ce qui ne plaisait pas à tout le monde apparemment, car malgré la qualité de la cuisine, certains qualifiaient le lieu de « trop désuet »,  « très laid », « pas tendance ». Comme si les « beaux » décors étaient garants de la bonne cuisine ! La carte était écrite à la main et la carte de visite découpée aux ciseaux. Monique cuisinait sa spécialité, les grenouilles fraîches, en regardant la télé. C'était chaleureux, copieux, authentique et simple. Monique souhaitait mourir devant ses fourneaux, dans sa cuisine où elle avait œuvré toute sa vie. Son vœu s'est réalisé. La figure de Labalme-sur-Cerdon (01) est partie dans son restaurant le 17 novembre 2020 à 77 ans. Depuis, son petit bistrot garde porte close.  
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e642 · 1 year
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Je me sens perdue. Au milieu d'un océan agité. J'ai bien compris que je ne rejoindrai sûrement jamais le rivage. Mais je pensais que je réussirais à trouver plus de planches, de rochers, de supports sur lesquels me raccrocher. Mais je finis toujours par boire la tasse et avoir les poumons brûlants. Il y a quelque chose qui me ronge. Qui se nourrit de moi. De mon énergie. Et je le sens. Comme un repas copieux, l'existence me reste sur l'estomac. J'ai souvent envie d'arrêter de nager et m'enliser dans cette mer polluée et épaisse. Ça me trotte suffisamment souvent dans la tête pour que je puisse penser pleinement à d'autres choses. Pourquoi c'est si dur de se satisfaire des choses ? De les investir ? D'aller au bout ? Je me sens incomplète et j'ai l'intime conviction que rien d'extérieur à moi ne pourra venir combler tout ce vide. C'est à moi de trouver les ressources mais je suis vraiment épuisée. Incapable de faire quoi que ce soit et de ne pas me laisser submerger. La réalité est salée. J'ai tout fait pour l'atténuer alors pourquoi elle reste toujours si présente ? Chaque fois, je me dis que je vais me renfermer pour de bon mais c'est fait. Je ne pourrais pas être plus hermétique au reste du monde que maintenant. Seule pataugeant dans une étendue incommensurable de merde. Je n'affectionne rien de qui je suis, de comment je fais les choses, ou de ce que je vis. Je baisse les bras mais jamais assez bas pour que ça me coûte la vie. Seulement, on y viendra un jour. C'est une question de temps. J'ai toujours eu une lucidité effrayante sur beaucoup de choses. J'y vois trop clair pour que ce soit rassurant, apaisant ou encourageant. Ça fait longtemps que je me lève avec l'espoir qu'on m'empêche de finir un passage piéton parce que je suis lâche. Parce que tout serait plus simple si ce n'était pas moi qui mettait fin à tout ça. Avant je faisais des cauchemars uniquement la nuit, dorénavant, même la journée est un cauchemar. On n'est pas fait pour attendre sagement que ça daigne prendre fin. Je ne suis pas faite pour ça en tout cas. Je suis bien trop impatiente pour attendre que la nature se charge de moi mais bien trop lâche pour oser mettre un point final. Pas après avoir raté déjà une fois. Je me suis auto-traumatisée par ma médiocrité.
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