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#comment récupérer un homme qui fuit
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comment faire pour que mon ex revienne de lui même, Voyant Marabout Serieux Paul
Récupérer votre partenaire avec des rituels amoureux puissant. Jeter un sort d’envoûtement amoureux puissant sur votre Crush. Obtenez la fidélité de votre partenaire. Retrouvez l’harmonie et la fidélité dans votre couple. Perdre l’amour est un véritable drame qui nous plonge dans une solitude sans précédent. Récupérer l’être aimé par la magie blanche d’amour afin qu’il/elle retrouve ses…
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seoulserpents · 2 months
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꙰ૈ☆ 𝗯͟𝗮͟𝗻͟𝗴͟ 𝘀͟𝘂͟𝗹͟𝗹͟𝗶͟𝘃͟𝗮͟𝗻
full name : sullivan — nicknames : sulli — age : 27 (1997) — zodiac sign : libra — nationality : korean — relationship : min-ah’s — ★ —
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Sullivan n’a jamais su ce que c’était de vivre dans une famille aimante, nombreuse, une famille stable. Parce que ses parents ne sont pas les parents parfaits, en même temps entre une mère en dépression qui oublie une fois sur deux qu’elle a un enfant, et un père aux abonnés absents, autant dire que les services sociaux sont bien vite alertés de cette situation. Il n’a que dix ans quand il est placé en foyer, un foyer miteux qui accueille déjà beaucoup trop d’enfants. Il reste muet une bonne partie de cette colocation forcée, ne veut pas jouer avec les autres enfants, ne veut pas parler aux éducateurs et aux personnes qui s’occupent d’eux. Tout ce qu’il veut lui, le petit garçon, c’est retrouver sa famille, sa mère. De ce qu’il sait, son père est parti pour de bon, quand il a profité de ce déboire familial pour faire sa vie ailleurs. Il ne voit sa mère que très peu de fois, quand elle a l’autorisation de venir le voir au foyer, quand elle à chaque fois qu’elle vient lui rendre visite, elle semble ailleurs. Sulli soupçonne même cette dernière d’avoir plongé dans l’alcool, vu les nombreuse fois où il avait du retenir sa respiration en sentant l’alcool dans son haleine. Bien que ces fois là soient bancales, bien qu’ils soient chacun dans un coin de la pièce alors que le malaise a fait place à la bonne entente, Sulli n’oubliera jamais les fois où sa mère lui rapportait – en douce – des bonbons.
Et puis un jour tout change.
Parce que sa mère ne viendra plus.
C’est quand il atteint ses douze ans, qu’il apprend d’une voix presque glaciale, trop détachée, que sa mère est morte. Coma à cause de l’alcool, elle ne s’en réveillera jamais. C’est un coup dur pour ce petit garçon qui n’a plus aucun support, qui n’a plus aucune famille, et c’est en se refermant encore plus sur lui même qu’il apprend à vivre par lui même, à se forger cette carapace.
Mais sa vie semble reprendre des couleurs, quand à seize ans il rencontre l’adolescente qui deviendra sa première petite amie, son premier amour. Rose. C’est l’amour fou entre les deux, ils font tout ensemble, connaissent leurs premières fois, et c’est la première fois depuis longtemps que Sulli rentre au foyer avec le sourire aux lèvres, parce qu’il sait que même si c’est l’enfer là où il est, le lendemain il retrouvera sa copine. C’est tout ce qui compte. Mais à croire qu’il y’a une malédiction, à croire que le jeune homme n’a pas le droit au bonheur, quand du jour au lendemain, il apprend que Rose est enceinte. Bien-sûr que c’est un accident, mais pour ce garçon qui a du apprendre à grandir plus tôt que prévu, il est incapable de prendre la fuite. Rose aime Sulli. Sulli aime Rose, donc il se dit que rien ne peut leur arriver. Ils sont à quelques semaines de la majorité quand elle accouche de leur fils – Lio – mais les choses ne se passent pas comme prévu. Le jeune homme ne remet pas bien les faits, ne se rappelle pas de tout tellement le choc est puissant. La seule chose dont il se rappelle, c’est le sang, beaucoup trop de sang qui s’échappe du corps de son amour quand cette dernière, prise d’une hémorragie, échappera son dernier souffle, Lio contre sa poitrine.
Un jeune homme de dix sept ans, vivant en foyer, un père absent et une mère décédée, autant dire qu’il n’avait aucune chance d’accompagner correctement son fils dans ses premiers mois. Les parents de Rose s’opposent franchement à ce qu’il soit présent, même quand il atteint la majorité, même quand il trouve un petit boulot de barman avant de récupérer son propre bar. Parce qu’ils jugent qu’il n’est pas apte à s’occuper de son fils, pas les ressources nécessaires et surtout aucune stabilité.
Ils sont loin de se douter que les moments où Sulli est le moins stable, c’est quand il n’a pas son fils avec lui.
Comment Sulli a-t-il l’idée de créer le gang ?
Honnêtement, lui même ne sait pas d’où lui vient cette idée bancale. Sans doute parce qu’il n’avait aucun but dans la vie, qu’il s’ennuyait et qu’il avait besoin de se distraire. Ouais il avait le bar, mais il ne se plaisait pas en simple patron, avait besoin de nouveau, de quelque chose qui puisse lui maintenir la tête hors de l’eau. Cependant, il ne s’attendait pas à ce que cela arrive quand il fait la rencontre de Ujin. C’est une rencontre des plus malheureuses, parce qu’il se promenait simplement pour regagner son appartement, quand il tombe sur un jeune homme, un rouquin allongé à même le sol et qui semble avoir du mal à rester parmi eux. C’est sans doute cet élan de gentillesse, cet élan de vouloir sauver quelqu’un qui fait qu’aujourd’hui il est toujours ici. Le gang ne s’est pas monté tout de suite, parce qu’il voulait d’abord d’assurer que son nouvel ami – Ujin – retrouve un état normal. Il ne connaissait pas ce garçon et pourtant il était resté au chevet du rouquin, quand après une lourde opération du coeur, il avait été transféré en salle de soins.
Autant dire que Ujin était des plus perdus en ouvrant les yeux.
Mais de cet acte vu comme un sauvetage, une amitié verra le jour.
( … )
C’est l’année d’après que avec l’aide de Ujin, Sulli monte créer le gang. Et ils ont l’air de deux cons parce que justement, ils sont que deux, mais ils y croient dur comme fer, sont persuadés d’arriver avec quelque chose avec le nom qu’ils viennent de donner au gang ; les Serpents. Ils s’interdisent à toucher à quoi que ce soit de trop dangereux, se contentant d’avancer dans le monde illégal de la mécanique et des pièces de moto. Tout le monde pense que le rouquin a toujours été le seul boss, que c’est lui le leader et qu’il a eu cette bonne idée, mais parce qu’il a voulu rester dans le silence, personne se doute de l’implication de Ujin dans la création du gang. Alors il est son bras droit, Junseo – quand il débarquera – sera son bras gauche, et ainsi de suite quand les prochains membres feront leur arrivée. Gabriel, Hyunsu, Tayden… - qui deviendra son colocataire -. Les filles par la suite. C’est une grande famille qui se forme petit à petit, et même si le jeune homme est vite dépassé parce que ça fait beaucoup de monde, parce qu’il ne s’imaginait pas créer un tel gang, il en est fier.
Parce qu’il a enfin la putain de famille dont il rêvait jusqu’à maintenant.
Il ne manque plus que Lio.
Il a cette nouvelle famille et il a Min-ah. De base embauchée comme simple serveuse, parce qu’avec les activités du gang, Sulli manque de temps pour tenir la maison de ses deux mains. Elle n’est pas la meilleure en terme de cocktails, tout le monde le sait dans le bar, mais il ne pourra jamais se séparer d’elle. Parce qu’elle est un élément important pour le gang, importante pour le rouquin qui voit en la jeune femme, une personne de confiance, son pilier dans la vie de tous les jours. Quand elle apprend l’existence des Serpents, Sulli s’opposera fermement à ce qu’elle participe aux missions, parce qu’il est trop protecteur envers elle, qu’il ne veut pas la voir blessée. Puis il sait dans le fond, que ça lui suffit amplement d’être derrière le bar et de réduire l’espérance de vie des autres membres. L’attirance et la tension sont palpables entre les deux que tout le monde s’amuse à considérer comme les parents du gang. Sulli éprouve un réel attachement envers la jeune femme, il cache ses sentiments, mais c’est de plus en plus dur quand il se livre sur Lio et quand dans un élan de pouvoir la protéger de cette intrusion qu’il y’a eu à son appartement, il craque. C’est quand ses lèvres entrent en contact avec les siennes que la réalité lui vient en pleine face. Il veut qu’elle, n’a besoin que d’elle dans sa vie, et sait parfaitement qu’elle sera une très bonne personne également dans la vie de son fils.
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maraboutowo · 2 years
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Comment récupérer l'être aimé ?
Comment récupérer l’être aimé ?
Comment récupérer l’être aimé ? Comment récupérer l’être aimé, et éterniser ses sentiments Comment récupérer l’être aimé si l’on a tout essayé en vain. Faites appel à un professionnel en la matière tel que Maitre Owo, j’utilise ma voyance et ma médiumnité pour analyser la situation : pourquoi votre amour est-il perdu : je saurai vous le dire, vous trouver des solutions pour vous réconcilier…
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agonglo · 3 years
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RITUEL DE RETOUR D'AFFECTION EFFICACE, RITUEL D'ARGENT ET BIEN
RITUEL DE RETOUR D’AFFECTION EFFICACE, RITUEL D’ARGENT ET BIEN
RITUEL DE RETOUR D’AFFECTION EFFICACE, RITUEL D’ARGENT ET BIEN Affection d’amour, Chance, Voyance, Richesse ,Désenvoutement, Justice,Consultations, Anti-balle,Voyages, Gloire , Valise magique , Promotion dans ta vie , Achat Commerce , Médecine moderne,Pacte avec le Diable ,Maladies incurables Sida,Voyance pure,Médiumnité , Puissantes protections Aide aux Entreprises , Impuissance sexuelles ,…
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paul123love · 4 years
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Comment faire revenir un mec -marabout voyant
Comment faire revenir un mec -marabout voyant
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Depuis qu’il ou qu’elle est partir ,depuis ce temps ou c’était dit stop votre amour ,partenaire copain ou encore votre mari et femme Vous ne réussissez pas à tourner la page de votre couple, vous êtes convaincu(e) que cette histoire n’est pas vraiment finie car votre amour demeure toujours. C’est comme s’il manquait un point à votre histoire. Dans un tel contexte, il vous est impossible de passer…
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rosenzweig07 · 3 years
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𝑩𝑰𝑶𝑮𝑹𝑨𝑷𝑯𝑰𝑬
→ Cal est né en -32 avant la bataille de Yavin. On ne sait pas sa planète d'origine, comme on ne sait pas comment il a été repéré pour intégrer l'académie de l'Ordre Jedi sur Coruscant. On sait juste certaines bases, ici et là, comme être allé sur la planète Ilum pour aller chercher son cristal qui l'appelait. → Cal était le padawan de Jaro Tapal, un lasat. C'était un grand jedi et Cal était très proche de lui, prenant son entraînement très au sérieux. C'est sur le vaisseau jedi de son maître qu'il apprendra tout ce qui est en lien avec la force, tout comme utiliser correctement la force et y faire totalement confiance. Il était d'ailleurs très ami avec les clones présent à bord. → Cal avait 13 ans environ quand l'ordre 66 fut donné. Il assista alors après un entraînement, à la mort de l'un des clones tentant de tuer son maître par-derrière. Il fuira à travers le vaisseau pour atteindre les capsules. C'est en arrivant à destination, que son maître le protégea des tirs blasters. Celui-ci étant mourant, pour les sauver, Cal fit ralentir la troupe de clones grâce à la force. Jaro mourra alors dans ses bras. Cal récupère donc le sabre laser brisé de son maître et gagne une cicatrice dans le cou. → Bracca finira par devenir la planète de l'empire, servant tout simplement de poubelle, d'endroit où démanteler les vaisseaux des clones et autres. Cal est donc un garçon qui grandit sur cette planète. Intelligent, rusé et discret, il sut se cacher de l'empire et ne pas user de la force pour rester cacher. Il terminera alors ouvrier dans ces usines malgré son jeune âge. → Cal a des à présent 18 ans, devenu grand, encore plus débrouillard qu'avant le jeune homme est doué de ses 10 doigts pour rafistoler des choses et d'autres. Mais tout bascula alors qu'il devait juste aller faire des petites réparations de câble, la plate-forme lâche et Cal est obligé d'utiliser la force, chose qu'il a cherché à cacher depuis des années pour sauver son ami. Malheureusement, l'empire l'a détecté, étant donné que le deuxième soeur vient sur Bracca. C'est donc ainsi que Cal perdit Prauf, son ami. Fuyant alors, il se battra un moment contre la deuxième soeur avant de tout simplement être sauvé par Cera et Greez. → Direction Bogano. Planète calme, où vivent uniquement différentes créatures hostiles comme dociles. C'est ici que Cal fera la rencontre de BD-1, un petit droïde qui l'accompagnera dans ses aventures. C'est d'ailleurs dans le temps des Zeffo, qu'il apprit qu'un holocron possédant des informations sur des enfants sensibles à la force est caché. Mais bonjour les futurs les voyages. → Cal parti alors pour visiter différentes planètes, commençant d'abord par Zeffo, afin d'y trouver d'autre indice afin d'avancer. Il réapprendra d'ailleurs la projection de force pour ainsi pousser les objets, ennemis ou les missiles. Ensuite Kashyyyk pour trouver un chef wookie et ainsi, libéré aussi des wookies, avant de repartir pour Zeffo, mais alors qu'il approche doucement, il doit se battre contre la seconde soeur, qui se révèle être l'ancienne padawan de Cere Junda. Et durant le reste de sa mission..il en apprendra plus sur elle. Il en voudra alors Cere de lui avoir menti. Cependant, il sera capturé par des chasseurs de primes appartenant à la guilde d'Haxion. Arène de combat, défi, il gagne. → Retour sur Kashyyyk et un long chemin pour atteindre le chef Tarfful et ainsi avoir plus d'informations et aussi, confectionner un double sabre. C'est là aussi qu'il tuera la Neuvième soeur après un rude combat. Cependant, la planète où il partit, allait être encore plus dangereuse. Dathomir. Autant dire que cette planète ne le réussi pas, entre Soeur de la nuit, frère de la nuit et un temple qui lui met une belle pression, il finir par briser son sabre laser et se sentira au plus bas. Mais il partir sur Ilum après un peu de motivation par Cere. → Ilum, planète des cristaux kyber, là où les jeunes sensibles à la force viennent pour tout simplement faire leur sabre. Ici la force l'aide alors beaucoup pour donc avancer, pour réussir ce qu'il souhaite, suivant l'appel du cristal. Celui-ci se brisant malheureusement, et après une courte pause, il se reprend, répare son sabre laser malgré tout et créer ainsi un double sabre pouvant se décrocher. → Retour sur Dathomir, il rencontre officiellement Merrin après avoir croiser de nouveau son maître durant une méditation. Merrin est une soeur de la nuit, celle-ci laissant alors Cal allait défier Malicos. Merrin l'aidera durant son combat avant de rejoindre l'équipe de Cal. Devenant ami. Retour sur Bogano pour récupérer l'Holocron, mais Cal voit ce qui se passera, il voit tout simplement que s'il fait ça, recueillant les jeunes, l'empire viendra, les kidnappera et Cal se rendra avant de finir par devenir inquisiteur. Il affrontera la seconde soeur de nouveau avant découvrir tout l'enfer qu'elle a vécu et ainsi...Comprenant l'histoire de Cere. Il sera d'ailleurs fait Chevalier Jedi par Cere, ayant finit son apprentissage par lui même. → C'est sur Inquisitorius qu'ils se rendirent pour défier alors l'inquisitrice, récupérant l'Holocron juste avant, cependant, une fuite se fit, surtout avec un Dark Vador derrière soit !
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leaerizna · 3 years
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La destinée d’Amara - Introduction
Si vous voulez comprendre comment Amara en est arrivée là, il faut remonter à quelques années plus tôt.
Elle vivait à Novigrad aux côtés de ses parents et de ses deux frères. On peut dire qu’elle était plutôt bien lotie comparée à d’autres adolescentes de son âge. Si sa famille était issue d’un milieu modeste, ils ont toujours eu un toit au dessus de leur tête et de quoi manger le soir. Le père de Amara était cordonnier, vocation transmise de père en fils depuis des générations, et sa mère, en plus de s’occuper de ses trois enfants, donnait un coup de main à son époux, tous les jours sans exception. Étant la seule fille de la fratrie et qui plus est la plus jeune, elle n’avait pas vraiment d’ambition, aucun projet et encore moins d’attente de la part de ses parents. On attendait sûrement d’elle qu’elle trouve un époux un jour, et rien de plus. Ce qui était certain, c’est qu’elle ne s’était pas imaginé quitter Novigrad.
1246. Voie de la Gloire. Le bâtiment qui abritait les appartements de la famille de Amara prennent feu. Les parents de la jeune femme ainsi que le frère aîné n’en sortent pas indemnes, seuls la jeune femme et son deuxième frère survivent. Les quelques heures qui ont suivi l’incident demeurent floues dans l’esprit de la jeune femme. On parle alors de traumatisme, de déni, ou encore de refouler ses émotions. Elle ne réalisait pas ce qu’il venait de se passer, et malgré le soutien de son frère, Amara resta muette pendant plusieurs semaines.
Pendant un temps, le frère et la sœur logèrent à l’Auberge de l’Esturgeon Doré, tant qu’ils pouvaient financer la chambre grâce au peu d’argent sauvé suite à l’incendie. Seulement, cette situation ne pouvait s’éterniser et n’ayant aucun emploi, ils n’auraient pas les moyens de payer l’auberge plus longtemps. Ernst, le frère, essaya de trouver une solution des jours durant, à la recherche d’un emploi, cherchant un moyen de faire un emprunt à la banque Vivaldi ou encore de récupérer de l’argent au travers d’un prêteur sur gage. C’est en revenant de la banque, un beau jour, qu’il découvrir que les parents avaient quelques économies dans un compte. Ernst décida de vider le compte en banque avec toutes les économies qui restaient de leur parents, ainsi que tous les objets qui y étaient entreposés. Et parmi ces objets, une lettre adressée à Amara et une autre adressée à son frère.
Après ces trouvailles, Ernst jugea qu’il était tant de quitter la cité libre de Novigrad pour se rendre quelque part où ils seraient en sécurité. Le jeune homme avait ouvert sa lettre sans tarder après avoir quitté la banque et découvrir que l’incendie de leur bâtisse était loin d’être un incident. Cette nouvelle concordait avec les suspicions des autorités de la cité libre, mais par manque de preuve, ils avaient officiellement déclaré cet incendie comme accidentel. Les deux orphelins quittèrent alors Novigrad, en fuite d’un danger qui ne pesait pas que sur leurs parents, mais également sur les enfants.
Cette histoire est la raison pour laquelle à ce jour, Amara et Ernst sont sur les routes des Royaumes du Nord, fuyant un danger dont ils ignorent encore la nature. C’est aussi pour cette raison qu’Ernst décida d’apprendre à sa jeune sœur comment se défendre et attaquer. Car les nuits sont sombres et dangereuses, et que si le monde est un danger pour l’homme, il l’est également pour la femme.
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alexar60 · 5 years
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Le trésor d’Emile
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Après la grande guerre, il y a eu du boulot pour reboucher, nettoyer les trous d’obus ou les tranchées ainsi que sortir les cadavres dans des états horribles. Cela mit du temps, plusieurs années. Puis, une nouvelle guerre arriva, retransformant les zones ‘réparées’ en nouveaux terrains de conflits avec un premier passage de la Wehrmacht envahissant la France suivi d’un second durant laquelle cette armée retournait en Allemagne pourchassée par les alliés. Ensuite, la paix revint suivie d’une nouvelle reconstruction.
Emile trouva sa vocation à nettoyer les zones de guerre. Il parcourait les champs avec un détecteur de métaux pour sécuriser les lieux. Quand son instrument résonnait, il savait qu’il avait à faire à quelques choses d’important et surtout de dangereux. La bombe attendait patiemment d’exploser. Dès lors, il creusait méticuleusement afin de déterrer l’engin de mort. Une fois la bombe exposée, il déterminait s’il pouvait la désamorcer ou la faire pêter. Espérant toujours pourvoir récupérer la ferraille pour en tirer un bon prix. Malgré ses airs niais et son physique chétif, Emile était un expert dans son domaine. De temps en temps, il tombait sur un objet plus petit et original, notamment des pièces d’argent perdues par les passants de différentes époques. Sa plus grande découverte fut un crucifix en argent datant du Moyen Age. Il découvrit ainsi l’existence d’une crypte enfouie et recouverte de terre au beau milieu d’une pâture en friche.
Au fil des ans, Emile qu’on surnommait la fouine pour son nez pointu mais aussi la facilité à trouver les bombes commençait à envisager une reconversion. Un de ses amis lui proposa d’être en affaire et de devenir brocanteur. Il est vrai qu’il trouvait aussi des objets perdus en bois, en plastique, de toutes formes, car avec le temps, les bombes se faisaient rares même si deux guerres remplirent les champs. Il réfléchissait à cette réorientation marchant dans le champ du vieux Jules quand son détecteur sonna. Il s’arrêta, prit sa pelle et creusa comme à son habitude tout en se concentrant sur cette bombe qui attendait depuis au moins dix ans. Sa pelle s’enfonçait facilement dans la terre que le climat automnal rendait humide. Tout à coup, il découvrit un objet brillant ! Il savait que ce n’était pas une grenade ni une mine, l’objet rayonnait anormalement au contact de la lumière. Il vérifia de plus près, réalisant qu’il s’agissait d’une assiette, certes déformée par l’usure du temps mais encore reconnaissable. Il sortit le couvert en argent et commença à le nettoyer en grattant la terre quand il vit une croix gammée puis une seconde. Quatre croix gammées formaient un carré sur l’assiette qu’il déposa dans un sac avant de continuer à creuser ; son détecteur sonnait encore. En effet, il sortit plusieurs assiettes en argent, se demandant quelle valeur pouvait avoir cette vaisselle de l’armée nazie. Il se doutait qu’il n’en tirerait pas grand-chose en raison de leur état. Le sac ne pouvant contenir que sept assiette, il décida d’arrêter et partit chez son ami brocanteur pour négocier un prix. Au pire, il fera fondre cette argenterie.
Le magasin n’était pas encore fermé. Louis vérifiait tranquillement ses comptes derrière la caisse enregistreuse récente. Il n’était pas encore habitué à travailler avec cette méthode moderne. Il gardait toujours une coutume de promesse d’acte et même de troc bien qu’il gagnait sa vie plus que correctement. Il reconnaissait toujours Emile à cause de l’odeur de gitanes maïs qui parfumait son aura. Il ne le regarda pas et demanda simplement ce qu’il avait trouvé. Emile posa son sac sur la table pour sortir une à une les assiettes découvertes, intéressant tout à coup Louis au point de le faire arrêter de compter. Au début, Louis était plus troublé par l’argenterie, se demandant comment faire pour fondre ces couverts sans grande valeur. Car des assiettes perdue par l’armée d’Hitler, on en trouvait partout bien que celles-ci soient en argent. Petit-à-petit, quelque-chose l’intriguait. Il y avait un je ne sais quoi de différent si bien qu’il téléphona à un collègue spécialisé dans les antiquités. Il avait déjà eu une surprise avec ce signe…une très bonne surprise !
L’antiquaire arriva après le repas du midi. Les deux amis partageaient un lapin quand la porte s’ouvrit brutalement. Il n’était pas du genre à perdre son temps, du coup, le brocanteur se leva immédiatement et apporta les assiettes. La bouche du spécialiste restait ouverte pendant qu’il expertisait la vaisselle. Puis il annonça que leurs places étaient dans un musée. Emile toussa, évitant de peu de s’étouffer avec un morceau de viande. Il dévisagea l’antiquaire sans rien demander, cherchant à comprendre ou réaliser ces propos. Alors, l’homme sérieux aux petites lunettes expliqua qu’il était convaincu de l’authenticité de ces plats. Ils ne dataient pas de la fuite de l’armée allemande mais bien avant, de la période gallo-romaine. D’ailleurs, les croix gammées étaient à l’envers, l’usure était très ancienne ; Elles ont vécu plusieurs centaines d’années sous terre ! Il profita de l’ignorance des deux hommes pour donner un cours sur la croix gammée. Avant le nazisme, cette croix était un signe ancien et existant dans de nombreuses cultures. Elle était apposée sur les maisons romaines comme signe protecteur, de même il avait dans son magasin un des premiers exemplaires du Livre de la jungle de Rudyard Kipling. L’auteur dessinait volontairement sur la couverture une croix gammée en signe de chance.
Il passa de nombreuses choses dans la tête d’Emile. Il vit d’un coup son avenir, nageant dans une richesse immense car il savait qu’il restait encore de la vaisselle. Il n’entendit pas Louis dire : « C’est surement à cause du cumul des bombardements qu’elles sont remontées », il avait déjà un pied dans la rue. Il partit chez lui, acheta ensuite du matériel pour extraire plus facilement le trésor qui l’attendait et revint sur le site le lendemain matin. Il avait laissé le trou en état. Il prit une pioche, la leva ensuite et tapa d’un coup sec tout en imaginant tomber sur les restes de la villa gallo-romaine. Seulement, il n’eut pas le temps de réagir à l’explosion. Son corps se dispersa dans le ciel avec une tonne de terre et de fer. Les morceaux retombèrent un peu partout, le tronc brulé atterrissant sur ce qui restait de la bombe allemande de 1916. Emile aimait son travail mais il avait oublié qu’il restait encore des engins de morts dans les champs, même en 1955.
Alex@r60 – novembre 2019
Photo : Les restes des tranchées allemandes à Longueval dans la Somme
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paysagesinterieurs · 4 years
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Texte 302 - Piétonne unique au kilomètre carré
29/1/2020 Los Angeles Ce que j’aime par dessus tout lorsque j’arrive dans une nouvelle ville, c’est marcher et me perdre. Mais la marche sera ici un exercice dégagé de toute trace de sociabilité, apparemment. Par opposition à New York, où tu te sens cœur battant parmi les autres cœurs battants, où ça pulse de concert, flot dynamique euphorisant, plein d’empathie, on pourrait croire par moment qu’on se fond en elle, pour ne former qu’un, enfin qu’une : Reine virile. Ici, je forme une errante, plutôt molle, frappée par le soleil, piétonne unique par kilomètre carré. Je suis une ombre, tête levée, optimiste, qui pense constamment que la grâce finira par la frapper. Au contraire de cela, c’est un jeune homme grand, mince, noir, jogging légèrement crade, chaussette et sandale de plage noires, qui vient à moi. A-t-il détecté que je suis en route pour l’une de ces boutiques interdites en France? En tout cas, après avoir salué l’esthétique de mes Nike il me demande directement si je fume. Je réponds que non. Surprenant comme premier contact. Le mec doit penser à ça jour et nuit. Il doit être à la limite de perdre tout à fait pied. Peut-être délire-t-il sa vie? Suis-je un éléphant rose qui passe dans son songe. J’essaye de voir comment il réagit à mes maladresses langagières, je n’accroche plus que sur un cinquième des mots prononcés, en général dans la lassitude non dissimulée de mes interlocuteurs je parviens à lire le degrés d’hypocrisie, pas là. J’aurais pu partir mille fois, mais la curiosité de vivre à fond cette étrange rencontre basée sur la quête d’un bonbon made in LA, m’a fait l’attendre dans un magasin où se déploie une grande vitrine à peu près propre, sur environ deux mètres carré des saucisses tournoient sur elles-mêmes sans cesse sur des tuyaux chauffés, tournant en sens inverse que les saucisses. Le grand garçon noir s’est acheté un grand cappuccino et un donut au glaçage de sucre blanc incrusté de pépites multicolores. Il doit avoir 21 ans, éternel adolescent. Ces cheveux forment un bel halo noir autour de sa tête. Il est originaire de Géorgie. Après j’ai pas tout compris, parce qu’il a parlé vite et que je commençais à mettre en place une stratégie de fuite, il allait me demander de l’argent à un moment, et il fallait que j’y sois préparée pour lui dire non.Arrivés au Dispensary, il présente vaguement une ID, je présente mon passeport. Nous passons une première porte sécurisée, pour atteindre un sas, puis la deuxième porte. À partir de là le grand enfant noir, agit en connaisseur, négocie sa marchandise, il est très concentré, autonome, solitaire. Tant mieux. Je ne voulais pas de lui dans mes échanges avec ma conseillère. Je me prends des bombeks excitants et des relaxants. L’enfant me demande si j’ai pas un dollar à lui filer. Comme je me suis préparée à cette demande, je lui file un dollar. Je paye, 48$ pour 50 bombeks. Une fois dehors, je commence à transpirer car je ne sais pas comment me débarrasser de ce grand enfant délirant. Il me parle d’un projet de montre de luxe qu’il voudrait créer, il me demande si je saurais dessiner une montre? Je lui réponds que oui, je peux tout dessiner. Il me demande de lui filer un bombek, comme je m’y étais préparée, je lui en file un, j’en prends un aussi, nous marchons, je suis de plus en plus suintante quant à l’encombrement qu’il représente, je me dis que ces bombeks ne vont rien me faire, on atterrit à Walgreens. Je comprends vaguement qu’il veut récupérer de l’argent? Mais il parle de récupérer avec un nom? Quel nom lui demandais-je faussement naïvement? Il me dit « le tien! ». Je lui renvoie un « Non! » ferme. Avec ma voix de stentor, je le traite de Cher ami, et lui dis qu’en tant qu’artiste, l’inspiration me vient dans la solitude. On se serre la main. Séparation salvatrice. Je marche à côté des étoiles de stars, sur Hollywood boulevard, je ne peux m’empêcher de lire tous les noms et d’éviter de marcher dessus. Je rentre au Starbucks, l’engourdissement commence à se faire sentir, je me mets à dessiner la grosse femme blonde, ses jambes forment des jambonneaux dont la perspective se terminant sur des petits pieds sera excitante à dessiner. Son interlocuteur, apparaissant très maigre par contraste me repère la dessinant.Je me sens fragile, il me semble que je pourrais rire, chose qui ne m’est jamais arrivé. Cela m’étonne mais je ne prête pas plus d’attention. Bref, je change de sujet à dessiner, pendant que des « fourmis » masseuses commencent un travail agréable au niveau de la nuque. Je me mets à dessiner un jeune homme généreusement fourni en cheveux noirs et brillants, il doit avoir des origines péruviennes, je m’applique. Il me détecte. Je ne parviens pas à faire comme d’habitude, soit regarder ailleurs avec une telle sincérité et un tel détachement, que la personne dessinée se remet à faire son truc, rassurée. Dans l’état où je suis, ma tête prend les mêmes directions que d’habitude, mais le geste est brusque pas du tout maîtrisé, je cède direct à un fou-rire qui couvait depuis une dizaine de minutes sous le regard du péruvien, de la jambonneaux et du maigre. Ces gummies me redonnent accès à un état d’adolescente que j’avais presque oublié (é ou ée? C’est l’état ou l’ado que j’ai oublié?) Bref, je ris bêtement au milieu du Starbucks sur Hollywood Boulevard à Los Angeles.
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infos-lgbt · 5 years
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Metz: la demande d’asile de Michael va être réexaminée
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A Metz, l’association Couleurs Gaies se battait depuis plusieurs jours contre l’expulsion de Michael (au centre dans la photo ci-dessus), l’un de ses militants originaire du Nigeria. Son président a finalement été reçu par le secrétaire général de la Préfecture de la Moselle. Selon l’Est Républicain, « la préfecture de la Moselle a « temporairement suspendu » sa demande d’éloignement ». La demande d’asile de Michael Okoruele va à nouveau être examinée.
La rédaction d’InfoMigrants a reçu le témoignage de Michael.. Après avoir échappé à la mort dans son pays natal, il s’enfuit en 2016 pour l’Europe. Mais sa demande d’asile est rejetée par la France. Le jeune homme a épuisé tous les recours et est désormais sous le coup d’une expulsion. Michael dit craindre pour sa vie s’il est renvoyé au Nigéria.
“Je m’appelle Michael, j’ai 24 ans et je suis originaire du Nigeria. Au début de mon adolescence, j’ai rencontré un garçon avec qui j’ai eu une histoire d’amour pendant quelques années. Un jour, alors que nous nous embrassions dans la rue, on s’est fait surprendre et dénoncer publiquement. On a été lynchés par des membres de notre communauté, et j’ai vu mon compagnon mourir sous les coups. Suite à cette affaire, malgré mes blessures, j’ai réussi à m’enfuir et je me suis réfugié à Lagos. Mes parents m’ont renié et les membres de ma communauté continuaient de me chercher pour m’exécuter. Ils ont même brûlé la maison de mes parents. Je suis devenu la honte de ma famille. Installé à Lagos, j’ai fréquenté un autre garçon pendant quelques temps, Andrew. On vivait ensemble avec son frère. Un soir, nous sommes sortis en boite de nuit. Nous avions beaucoup bu et dans l’euphorie de la soirée, on a été moins vigilants : on s’est embrassés en rentrant à la maison et quelqu’un nous a vus. Le cauchemar a recommencé : on a été battus en pleine rue. Il y avait au départ une poignée de gens et quelques minutes après des dizaines de personnes nous encerclaient et nous frappaient avec des bâtons. “En arrivant en Europe, j’ai pensé : ‘Tous mes problèmes sont derrière moi’” Je me suis vu mourir. J’ai une nouvelle fois réussi à prendre la fuite, j’avais des blessures et du sang partout sur mon corps. Je ne sais pas ce que sont devenus Andrew et son frère. J’avais tellement peur que je n’osais pas retourner chez moi, je savais que j’étais poursuivi. Je me suis caché pendant deux jours dans un commerce en construction, sans sortir ni même manger. Je n’avais pas d’autres choix que de quitter le Nigeria. En 2016, je suis donc allé au Niger où je suis resté plusieurs semaines. J’ai ensuite rejoint la Libye. Je pensais me réinstaller dans ce pays mais j’ai rencontré un Nigérian qui m’a conseillé de partir vers l’Europe. Il m’a aussi dit que ma vie serait compliquée en Libye car l’homosexualité y est illégale. Après avoir passé un mois là-bas, je suis monté à bord d’un bateau en direction de l’Europe. Arrivé en Italie en septembre 2016, j’étais soulagé. Je me suis dit : ‘tous mes problèmes sont derrière moi. Je vais enfin pouvoir vivre en paix’. Mais les galères ont recommencé. Je ne suis pas resté longtemps en Italie, tout le monde me disait que je vivrais mieux en France et que c’était un endroit où les gens étaient vraiment libres. Alors je me suis dirigé vers ce pays et j’ai atterri à Metz [nord-est de la France, ndlr] par hasard – un chauffeur-routier m’avait déposé dans cette ville. Quelques jours après mon arrivée, en octobre, j’ai déposé ma demande d’asile à l’OFPRA mais lorsque la décision est tombée quelques semaines plus tard, j’étais désespéré. Ma demande a été rejetée, l’OFPRA n’a pas cru mon histoire et ne pense pas que je suis homosexuel. Mon avocat a fait un recours à la CNDA début 2018 mais mon dossier a une nouvelle fois été débouté. Avant mon derniers recours au tribunal administratif, j’ai réussi, grâce à un ami du Nigeria, à récupérer des coupures de journaux nigérians racontant mon histoire. Mais le tribunal a tout de même rejeté ma demande, estimant que ma vie n’était pas en danger dans mon pays natal. Une Obligation de quitter le territoire m’a été notifiée en mars dernier mais je l’ai reçue mi-octobre. Depuis, je suis assigné à résidence et je dois pointer une fois par semaine au commissariat. Je peux être renvoyé au Nigeria à n’importe quel moment. Là-bas je risque 14 ans de prison, voire la peine de mort, selon la législation des différents États. De plus, je suis encore recherché par ma communauté qui veut ma mort. Je risque d’être lapidé en place publique et je n’ai aucun endroit où me réfugier. Je suis si déprimé. Chaque soir, j’ai du mal à m’endormir et je fais régulièrement des cauchemars. L’association qui me vient en aide fait tout pour m’aider. Ils ont pris rendez-vous avec le préfet pour voir comment ma situation peut se régler. Mais j’ai tellement peur pour ma vie.” http://www.infomigrants.net/fr/
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affrmarseille · 3 years
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OUTLANDER LA COLLETTE
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SAISON 1EPISODE 5 - LA COLLETTE📷 Cet épisode est un tournant pour Claire et ses compagnons, car ce sera un voyage initiatique qui les réunira à la fin du voyage. Dans cette expédition, ils prendront le temps de se connaître, de se comprendre, de s’apprécier, de s’écouter et de se respecter, ce sera un long chemin semé d'embûches, de rapport de force, de règlement de compte, d’incompréhension. Toutes ces difficultés, tous ces obstacles, ils les relèveront ensemble. Lors de la fin du voyage, tout ne sera pas réglé, mais naîtra un groupe soudé en ayant du respect l’un envers l’autre.Claire, admirant le paysage magnifique de l’Écosse, récite un poème et elle est rejointe par le comptable Ned Goorn. Ned se rallie à Claire pour réciter les vers en chœur, en regardant tous les deux le paysage. Font connaissance en s’appréciant immédiatement. Claire ne comprenant pas le gaélique, demande pourquoi Willy est taquiné de la sorte et pour quelle raison est-il pris à partie. Gêné, explique que le jeune homme est bizuté, car c’est son premier voyage et ces compagnons, pour plaisanter l’incite à coucher avec sa sœur, Claire en reste dubitative. Tout en cheminant vers le cheval en répondant aux questions de Claire, Ned indique pour quelle raison il fait ce grand voyage, étant comptable, il est là, pour recueillir la collecte des fermiers, en tenant aussi les registres des Mackenzie. Ned exprime avec fierté d’avoir la confiance de Dougal, exposant à Claire le détail des conditions de la collecte. Cette année, il a donné des instructions pour refuser les cochons, mais l’on verra plus tard qu'il n’osera pas défier Dougal et acceptera quand même les bêtes en question. Et Claire se fera un plaisir de le lui rappeler en temps voulu.Tout en cheminant, arrivant à sa monture, il énumère les différentes sacoches, les répartitions et les quantités d’objets se trouvant sur sa monture. Claire, s’apercevant qu’il fait des allergies, le soigne sous l’œil attentif de Dougal pensant que son plan marche, car l’on perçoit un sourire en coin qui en dit long sur les intentions de Dougal. Il est indéniable que Ned a été envoyé par Dougal, sans que Claire s’en doute. Pour la surveiller, pour lui rapporter ces moindres faits et gestes, recueillir ses paroles et savoir quelles sont ses intentions, ses sentiments envers le groupe, donc se servir de Ned en étant un espion à la solde de Dougal.Dougal est un fin stratège, placer son pion, l’envoyé en éclaireur, c’est son plan. Car il a l’intention d’en savoir davantage sur Claire pour la maîtriser, la muselé et au moindre faux pas, la remettre en place, mais c’est mal connaître Claire. Cela n’empêche pas Ned d’avoir de la sympathie et de s’entendre à merveille avec Claire. Ils sont sur la même longueur d’onde se trouvant des affinités. Ayant fait des études, ils ont des discussions plaisantes. C’est clair que Ned a une tout autre éducation, une autre culture, tout à fait à l’opposé et bien différent de certains compagnons de route et surtout de ses gardes du corps. Pour elle, ce n'est que du plaisir.Les voilà partis sur les routes. Claire toujours au côté de Ned et de ses gardes du corps ferme la marche tout en surveillant Claire. Et l’on voit Jamie au milieu du cortège, se retournant  vers Claire d’un regard bienveillant, dans son rôle de protecteur. Pendant la chevauchée, Claire interroge Ned sur sa motivation de vouloir vivre sur les routes. Tout en expliquant sa vie, révèle qu’il rêvait d’aventure et  persuade le père de Colum de le prendre à ses côtés. Donc fidèle et loyal, à la famille Mackenzie.Chez Claire, son envie de partir est toujours présente. Cette idée ne l'a jamais quitté depuis le départ du château, même si la compagnie de Ned est plaisante. Tout tenter, pour retrouver sa vie de 1945. Obnubilé par son désir de traverser les pierres, réfléchis à toute possibilité de fuite, 24 heures sur 24, c’est sa réalité et son but final. Par ce fait, elle s’isole mentalement, elle a une attitude de rejet envers ses compagnons, c’est inconscient mais réel, c’est évident qu’elle ne s’en aperçoit pas. Son
attitude, ses gestes, et son comportement font que ses compagnons ressentent cette animosité. Et leur comportement se calquera sur son attitude, lui renvoyant par leur comportement le message de son rejet, cela s’appelle l’effet miroir, ‘’donc que la réalité extérieure est le reflet de notre état intérieur.’’’Ne participant pas, ne se mélangeant pas aux autres, elle donne une image, sans le vouloir, de rester en dehors du cercle, étant ailleurs et cette façon de faire, la coupe du monde extérieur. Ne cherchant pas à les comprendre, ne voulant pas comprendre leur motivation, obsédée par son plan d’évasion. Lors du repas en forêt, c’est exactement ce processus. Elle les toise, on sent son animosité, ses questionnements, sa problématique de trouver une solution, comment partir ? Au début, ses compagnons ne parlent pas le gaélique au fur et à mesure, voyant l’attitude de Claire qui est ailleurs, finiront la conversation en gaëlique.Angus en est la preuve lui apportant le repas faisant un geste vers elle pour lui faire comprendre ‘’reste avec nous’’, ce sera tout le long des messages non-verbaux, lui donnant  l’occasion de se mêler au groupe. Faisant un pas symbolique envers Claire, mais tout ce qu’il obtient c’est qu’elle refuse cette main tendue par son attitude, ne disant pas merci, même pas un signe de reconnaissance, à partir de là Angus se permet de parler le gaëlique. C’est à cet instant qu’ils continueront à parler de cette manière la plupart du temps, elle a raison de se sentir rejetée, mais elle n’y est pas étrangère, mais sans le désirer.Sous l’œil attentif de Jamie, n'arrêtant pas de lui lancer des regards à la dérobade mélange de protection affection, c’est le seul à comprendre ses états d’âmes, le seul à rester connecter à Claire, le seul qu’elle pourrait entendre, le seul qu’il puisse la raisonner. Entendant parler Angus, Jamie est mal à l’aise, peiné, et embarrassé pour claire, confus, il se déplace pour être auprès d’elle, pour la réconforter en lui tendant de la nourriture, et là, il y a un petit sourire qui marque le visage de Claire, c’est le seul qui puisse attirer son attention. Claire est persuadée que Angus la déteste, mais Jamie lui explique que Angus déteste tout le monde et surtout qu’ils n’ont pas confiance et lui demande de ne pas en tenir rigueur. Claire veut savoir si  lui, il l’a déteste, s’il croit qu’elle est une espionne, mais au fond d’elle-même, elle désire seulement que Jamie la rassure. Ne voulant pas répondre à sa première question comme par hasard, mais parfois les silences sont très éloquents, mais surtout ne pas avouer qu’il est sous son charme.Répondant sincèrement que non, a sa deuxième question, lui indique qu’ il sait qu’elle cache quelque chose, car voulant s’enfuir lors du rassemblement, elle veut encore s’enfuir, il le ressent et le lit dans ses yeux et c’est le seul qui puisse le faire, ayant des sentiments envers elle, étant intuitifs et à l’écoute, il a le don de cerner sa personnalité. De la décrypter, elle ne peut rien lui cacher, pour lui Claire est un livre ouvert. Mais voilà Claire voulait entendre un autre discours en voulant aussi être rassuré, prétextant d’être fatigué, part sous sa tente. Mais surtout vexé d’être aussi transparente aux yeux de Jamie, et aussi vexé par sa franchise, comme à chaque fois qu’il lui fait toucher du doigt la réalité. Rappelons-nous dans les écuries leur dispute.À chaque étape Ned, encaisse les dus des fermiers, c’est un rituel bien réglé, Jamie avec ses compagnons range les produits sur une charrette sans quitter des yeux Claire, Dougal fait acte de présence auprès des fermiers en imposant son autorité et sa sympathie, déterminer à se présenter seul chef de guerre du clan Mackenzie, en ayant pour but d’évincer Colum sur le terrain, il a de grandes ambitions en tête, c’est clair. Claire assiste, et contemple sans conviction au ramassage des récoltes, ne participant pas, car personne à soigner et ne se sentant pas à sa place, elle ressent qu’on l’utilise comme potiche, décide de déambuler à travers le petit village. Elle entend chanter
des femmes, curieuse s’avance et rencontre une villageoise, elle  lui expliquant la signification du chant, la prenant sous son aile, lui propose de prendre part au cardage. Même si l’accue n’est pas des plus chaleureux,  Claire accepte de se joindre au cardage. Dérangé par l’odeur du liquide répandu, la villageoise lui fait connaître les étapes pour fixer la teinture, c'est dur d’être une femme à cette époque, elles ont ‘’le plaisir ‘’’ de faire toutes les basses besognes, sont mise à l’écart du monde des hommes, se cachant même pour boire de l’alcool ‘’belle époque’’.Buvant ensemble leur verre d’alcool et tout en sympathisant avec le groupe, Claire questionne pour savoir,  si elle est loin des pierres et comment y parvenir, toujours ce désir de fuite. Le réveil d’un enfant l’interroge, étant choqué d’apprendre que l’enfant n’aura pas de lait, car la chèvre a été donnée en forme de loyer. Lui demandant de participer à récupérer son urine, pour continuer le cardage, elle est surprise en mauvaise posture par Angus, furieux de l’avoir perdu de vue, lui faisant savoir que Dougal est énervé, et la prévenant qu’ils lèvent le camp. De ce fait, il était urgent de se rassembler pour prendre la route.Comme Claire émet des réticences, Angus se comporte en un être abject.  C’est un véritable sauvage, la bouscule, la maltraite lui intime de le suivre, se comportant comme un goujat et un mufle envers Claire, comme l’on dit, il perd ses nerfs. Claire détache la chèvre pour la rapporter à son propriétaire, pour que le bébé mange à sa faim, son garde du corps se met en travers de sa route et lui résiste, se disputant avec Claire devant tous des villageois. La plupart de ses compagnons de route prennent parti contre Claire, le comptable s’en mêle,  finissant par Dougal furieux, sauf Jamie surveillant la moindre situation pour être prêt à…..Claire résiste tenant tête à tous et par sa contestation, le pouvoir de Dougal est mis à mal, devant toute l’assemblé réunie, Claire n’en sortira pas gagnante de ce rapport de force, car Dougal mettra tout en œuvre pour retrouver son autorité, son pouvoir, son statut de chef de clan et surtout l’essentiel  n’accepte  pas d’être remis en question par une femme. Il fera tout pour maintenir son statut de dominateur,  un chouya sexiste. La solution trouvée, il l’humilie Claire, la rabaisse, la vexe, et l’insulte devant tous, la traitant de SASSENACH et d’alcoolique. En ce moment, il retrouve sa posture de chef de clan.Mais lorsqu’ un jeune homme, qui s’avérera être une tunique rouge, demande à Claire si elle est bien traitée, tous se liguent contre ce jeune homme, le menace ouvertement et Dougal lui indique qu’elle est l'invitée du clan Mackenzie. Jamie se positionne en attendant les événements. Il couve du regard Claire, qui lui répond de la même intensité peur de ce qu’il pourrait advenir. Jaugeant le danger, le jeune homme se retire et ne leur tient pas tête. Et Dougal ordonne de lever le camp, Claire furieuse, retourne pour être prête à partir, mais elle sait qu’elle a perdu le rapport de force avec Dougal.Claire étant présente comme spectatrice à la taverne. Elle est étonnée de la mise en scène de Dougal, Créant les conditions, pour entamer un discours en gaëlique, ne comprenant pas, elle se fait une idée bien préconçue de la teneur du discours que porte Dougal, en mettant en scène les blessures de Jamie en déchirant sa chemise. Jamie surpris et irrité ne dit mot, mais Murthagh voulant réagir pour le défendre, est arrêté dans son élan par Jamie. Les gens horrifiés, et touchés font des dons. Le public partit, Dougal est satisfait des dons récoltés, de sa mise en scène impliquant le dos de Jamie qui est furieux.Pour humilier Claire, Dougal lui demande sur un ton méprisant de recoudre la chemise, mais ce n’est pas connaître Claire, avec la même violence, elle refuse et jette la chemise au sol. Dougal toujours aussi hautain répond que ce n’est pas son travail, en s’adressant à Jamie sur un ton méprisant, il lui suggère de la porter tel-quel. Voyant Claire céder, Jamie furieux de cette situation arrache
sa chemise des mains de Claire, ne supportant pas l’affront que Dougal leur inflige, part enragé et exaspéré. Claire lance à Dougal un regard indigné en ressentant du mépris pour cet homme.Le lendemain Ned prévenant, portant du boudin à Claire, profitant de l’occasion, et de l’endroit près de la rivière ou personne ne peut entendre leur conversation,  elle lui demande avec sa franchise habituelle que penserait Colum s’il savait que dougal le dépouillait pour se remplir les poches en se servant de Jamie. Ned lui laisse croire cette version avec l’assentiment de son chef, car ils ne veulent en aucun cas  faire savoir la vraie raison de ces réunions politiques nocturnes.Dans l’esprit de Claire il n’y avait pas que Jamie qui avait compris qu’elle voulait s’enfuir elle soupçonne aussi Dougal de deviner ses intentions. Avec les événements précédents, Claire comprend que Dougal n’a plus confiance en elle et elle commence à douter que son évasion puisse réussir et son sentiment d’impuissance grandit.Les scènes se répétant jour après jour et soir après soir dans les tavernes. Claire se sent impuissante d’assister chaque soir à l’humiliation de Jamie. Par contre les dons des fermiers affluent en écoutant Dougal. Dans ce voyage Claire se sent prise au piège comme au château elle se pose la question de savoir si elle doit rester ou partir, ou bien lâcher prise. Assistant à un pillage par la garde contre certains paysans, elle  accuse Dougal de pactiser avec les Anglais, Claire s’étonne de ne plus apercevoir Jamie.  MURTAGH lui faisant remarquer qu’il ne fallait pas oublier que sa tête était mise à prix, même écossais, la garde pour de l’argent vendrait Jamie aux Anglais sans hésitation.Claire remarque et imagine que Dougal pactise aussi avec le diable en les volants, cela la conforte dans son rejet de Dougal,,  depuis qu’elle a imaginé qu’il volait Colum. Se persuadant que la nourriture est volée, Claire refuse la cuisse de poulet présentée par Angus, Jamie la regarde étonnée par sa réflexion et agacée par son comportement. Angus ne supportant pas de se faire insulter et traité de voleur est à deux doigts de la transpercer avec son couteau, ne voulant pas se faire insulter par une Anglaise et qu’il pense être une catin de surcroît. Comme à son habitude, Jamie prend la défense de Claire. S’adressant à Angus, il le raisonne, trouve les arguments justes, pour qu’il baisse la garde et éviter que Claire soit blessée, Jamie étant respecté,  écouter,  l’incident prend fin, sa force de persuasion a été salvatrice.Toujours le même système, le même fonctionnement lorsqu’elle est contrariée et énervée. Ce n’est pas la nourriture volée qui la dérange à proprement dit, ni le manège de Dougal, mais le fait que ses plans d’évasions partent en fumée, en ayant aucun espoir et ne trouvant aucune solution. Le même comportement, le même fonctionnement, quand elle était dans les écuries avec Jamie. Murthagh essaie de détendre l’atmosphère en plaisantant et cela réussit.Claire Partant s’isoler, Jamie la rejoint. Mais là, Jamie se comporte différemment que les autres fois, il est ni prévenant ni aimable, il lui parle avec fermeté en étant direct. Il est surpris de la façon exécrable qu’elle a parlée à Angus, sa seule réponse : qu’il aille se faire voir ailleurs. S’adressant à Claire pour lui faire entendre raison, Jamie rétorque que même si Angus a son caractère,  ce n’ai pas une raison de lui avoir dit des mots durs et blessants. Voulant se justifier Claire n’a pas le temps de finir sa phrase ‘’D’où je viens…D’un ton ferme Jamie répond, peu importe d’où vous venez Madame, vous êtes ici’’. En l’appelant Madame, il la traite en étrangère, met de la distance entre elle et lui, faisant comprendre qu’elle a dépassé les limites et qu’elle ne peut pas tout se permettre. Voulant se défendre, car piqué au vif par la réponse et le comportement distant de Jamie, elle lui rétorque ‘’’’Je n’ai pas le droit d’exprimer ce que je pense’’’.Avec énergie, d’une autorité certaine et avec force Jamie lui fait comprendre qu’elle devrait faire une analyse plus appondis de la
situation et qu’elle juge avec des aprioris il a raison de lui dire ‘’’’ Vous ne pouvez juger ce que vous ne comprenez pas, Claire Restez en dehors de tout ça''' C’est leur premier accrochage, il sait par son autorité lui impose une frontière à ne pas dépasser, en sachant la stopper, la regardant dans les yeux, il part et la laisse à ces réflexions en espérant qu’elle comprenne et réfléchisse à son comportement et à ses paroles déplacées. C’est la première fois que l’on découvre un Jamie, dur, imposant, et intransigeant envers Claire.Pendant les semaines suivantes. En s’enfonçant dans les terres, ils s’aperçoivent qu’il y a de moins en moins de fermiers qui puissent s’acquitter des loyers et une partie des produits des fermiers. Il y a plus de pauvrettes, plus de misère, cela est dû aux tuniques rouges et à la garde qui pillent les fermiers. Dougal est confronté à nouveau aux difficultés des fermiers. Le dernier se présentant les mains vides sans rien pouvoir donner. Il explique que les tuniques rouges sont passées par là.Dougal, comprenant ses difficultés, décide de donner un sac de victuaille à ce dernier et les compagnons sous l’autorité de Dougal, distribuent les produits qui ont été acquis, tous les fermiers présents auront leur part. Claire, regardant le manège, apostrophe Dougal en l’accusant d’être clément le matin, pour prendre plus le soir, encore une fois elle défie son autorité. Sur le point de régler le différend une nouvelle fois avec claire, Ned en intervenant fait comprendre à Dougal qu’elle l’accuse de vol.Se calmant dougal lui demande de quoi l’accuse-t-elle et sa réponse est sans appel, il se permet de voler Colum. Mais ne voulant pas faire découvrir à Claire qu’il collecte l’argent pour des raisons politiques, il lui répète que ce sont les affaires du clan et que cela ne le regarde pas. Préférant la laisser dans le doute. Mais dans le doute Claire pense mal et agit mal, il serait préférable qu’elle sache la vérité, car elle serait plus clémente. Jamie en distribuant la marchandise surveille toujours Claire. Premier changement du comportement de Jamie, le soir lors de la réunion Jamie ne se laissant pas faire, enlève lui-même sa chemise pour ne pas se sentir humilié, pour s’imposer auprès de Dougal et pour faire comprendre à Claire l’importance de ce qui se joue dans ces soirées.Après la discussion entre elle et Jamie. Claire  a été interpellée par la rudesse des propos de Jamie envers elle, elle entame une réflexion sur les dites soirées, commence à se poser certaines questions sur l’enjeu de ces réunions. Et commence à décrypter certaines phrases de Dougal, elle comprend enfin qu’ils veulent de l’argent pour que les Écossais aient la possibilité de les protéger des Anglais et enfin, elle comprend qu’ils font tout pour mettre sur le trône le roi Stuart. Découvrant enfin que ce ne sont pas des bandits, mais prépare le soulèvement des jacobites en levant des fonds pour former une armée, et enfin qu’ils ne sont pas des criminels, mais font de la politique et se servent des cicatrices de Jamie pour attiser la haine contre les Anglais et non pour voler le peuple.Et ce soir-là elle voit ses compagnons autrement. Le regard péjoratif qu’elle portait sur eux devient obsolète. À partir de cet instant, sa vision envers eux est toute autre et elle se réconcilier avec elle-même et avec ses compagnons. Il suffisait qu’elle prenne le temps de réfléchir à la signification de ces soirées et de leur combat. Les paroles de Jamie avaient un sens, il avait essayé de lui faire comprendre à demi-mot, mais comme elle était braquée elle ne pouvait pas réfléchir posément.Claire commence à intégrer ces nouvelles données. Elle éprouve de la sympathie pour ses compagnons, commence à les comprendre. La vision nouvelle qu’elle a de ces hommes, changera les relations de Claire avec le groupe, elles seront plus sereines, plus amicales, Claire sera plus abordable, plus disponible, commencera un respect mutuel et de nouvelle connivence. ‘’’ Et voilà l’effet miroir s’inverse,’’ ’il était temps,  une nouvelle étape est franchie le
chemin parcouru a été long mais fructueux et indispensable.Il faut remarquer que Claire a besoin de beaucoup de temps pour avancer pour accepter les changements dans toute circonstance. Après cette découverte, elle est prête à aller plus loin, elle commence à peine à lâcher prise, mais ce n'est que le commencement de sa longue transformation.Et ce changement, on le perçoit au campement devant le feu aussi, cela se produit symboliquement par un tartan posé sur sa tête. Plus loin, elle entend des éclats de voix, ce sont Jamie et Dougal qui règle leur compte, sur la façon que Dougal se sert de Jamie, il s’agit une discussion sur l’obéissance, sur la désobéissance, de respect, de politique, de pouvoir, de guerre des chefs, de loyauté. Mettant les choses au point Jamie lui rétorque que sa tête et son dos, c’est lui que ça regarde. Jamie aura fait une mise au point ce soir-là importante, on verra plus tard,  Dougal ne se servira plus de ses cicatrices pour lever les fonds, il ne l’humiliera plus et le respectera. Mais ce soir, c’est le rapport de force qui est en jeu, se toisant du regard, se jaugeant et se jugeant, à qui baissera le regard. En fin de compte, Jamie obtiendra beaucoup et aussi le respect.Mais à ce moment-là, Jamie est fou de rage, cogne un arbre de ses points, s’apercevant la présence de Claire s’arrête net. Et attend qu’elle prenne la parole. Préoccupé de voir Jamie dans cette rage contenue et cette position assez délicate, en jonglant avec les situations présentent, le dialogue qui s’en suit, est très significatif pour le futur- lui demande s'il recommencera à se servir de vous.-Oui, grâce à ça, il obtient ce qu’il veut.-Vous le laissez faire.-C’est mon oncle.Dans ce dialogue, l’on perçoit sa résignation, par devoir, par respect, et par loyauté que Jamie subit tout cela. Mais Claire ressent surtout de la tristesse, son empathie, son affection, et même un peu plus envers Jamie,  de le savoir ainsi touché si profondément, en acceptant son sort par devoir du combat à mener. Cela l’émeut.Mais lorsqu’il dit un homme choisis le combat qu’il veut mener, comme vous le savez. En s’adressant à Claire, qui commence à peine à comprendre la portée de son discours, ils ne cessent de se regarder intensément sans un mot. C’est un double langage, car à ce moment-là, il parle de lui, de son engagement, mais aussi de l’engagement qu’il a pris envers Claire, pour la protéger en espérant de toute son âme aller plus loin. Et comme à chaque fois qu’il se trouve en sa présence, il ne peut s’empêcher de vouloir cette connexion, ces moments où le temps est suspendu ou plus rien ne compte, claire dans ce moment-là est troublé, mais elle a encore du chemin à parcourir. Il suffirait d’un rien d’un simple signe pour que Jamie bascule pour aller vers elle. Mais il a une force de caractère inouïe, car il sait attendre et avoir cette patience pour la vouloir entière. C’est pour cela qui rompt le charme, lui disant, il est temps de se reposer tout en ne la quittant pas des yeux. Par affection, ’elle lui propose de laisser les arbres tranquilles et répondant sans se quitter des yeux ‘’n’ayez crainte, il ne risque rien SASSENACH’’ voilà le mot d’affection lâché.Le lendemain matin elle ne voit plus ces hommes comme des criminels, elle les regarde en rebelles et à ses yeux cela change tout. Sa façon de les voir, sa relation au groupe. Et aussi  sa relation avec Jamie, même si elle fait des pas de fourmis vers Jamie. Claire commence à intégrer cette nouvelle information, en ayant de la sympathie pour ses compagnons, les comprenant. La nouvelle vision qu’elle a de ces hommes, changera les relations de Claire avec le groupe, elles seront plus sereines et voilà que ’’ l’effet miroir s’inverse’’, le chemin parcouru a été long, fructueux mais indispensable.Lorsqu’ils lèvent le camp pour parcourir le pays, tous s’affairent à remballer, comme à son habitude Jamie lance des regards furtifs vers Claire pour savoir comment elle réagit, toujours son regard protecteur. À partir de cet instant, elle cherche comment les avertir pour ne pas qu’ils se fassent
tous tuer en 1746, cette affection nouvelle, l’oblige, à vouloir les protéger, de se sentir responsable de leur avenir, craignant pour leur vie, pour un combat perdu d’avance. Le respect qu’elle éprouve, change sa façon de les percevoir.Lors du voyage, ils découvrent des corps attachés sur des croix, marquées par le T comme traite sur leur corps, l’on perçoit la tristesse de DOUGAL,  son humanité son affection envers se hommes crucifier en  découvrant  ses compagnons d’arme ainsi traités. Mais surtout l’on ressent, sa colère, sa rage intérieure et sa détermination à continuer la lutte. Sur sa demande, on les détache pour les enterrer dignement. Ned demande à ce que ces hommes doivent avoir une sépulture décente lors de l’enterrement, le discours est en gaëlique ce moment est d’une force incroyable. Pensant que leur lutte est légitime. On voit des visages touchés, des hommes blessés, des hommes mortifiés et offensés qu’on les traite de cette manière.Après cette scène, ils sont confortés dans leur lutte contre les Anglais, cela leur donne une raison de plus pour que cette lutte soit légitime. Lors de l’enterrement, on aperçoit leurs vrais visages de combattant, mais plus les hommes vulgaires et rustres que Claire connaissait, elle ressent de la part de ces hommes, que leur lutte est honorable, qu’ils ont raison de se révolter et d’y croire. Claire comprend que ce sont les tuniques rouges, qui sont les seules responsables et commence à comprendre de quoi sont capables les Anglais.Le soir à la taverne, par la scène du matin, cela décuple l’énergie de Dougal, sa conviction, sa détermination lui permet de transmettre son émotion, son hostilité et son aversion envers les Anglais. Que le combat à mener et la lutte sont légitime, et là il ne servira plus des blessures de Jamie, il ne le mettra plus en scène, il en aura plus besoin, son geste est symbolique, il pose avec conviction une assiette sur la table et récolte d’avantage d’argent, car on le perçoit déterminé et sincère. Jamie est étonné et soulagé, de ne pas être mis en scène, mais Dougal a pris en compte aussi le discours et leur dispute de l’autre soir.Claire est soulagée qu’il ne se serve plus de Jamie, comme bouc émissaire et en même temps surprise. Même si elle ne comprend pas la langue et le discours, la passion que Dougal a transmise était vraie et puissante, il a su transmettre sa foi en la lutte. Claire est admirative. Et respectueuse dans la manière dont c’est comporter Dougal tout le long de la soirée.Claire dormant dans sa chambre est intriguée par les bruits venant de derrière la porte, croyant à un voleur elle s’empare d’un chandelier pour se défendre,  en ouvrant la porte elle se cogne à un corps. Étant furieuse, elle s’insurge, mais Jamie est dans le même cas, il est furieux qu'elle lui ait marché dessus.Et ne comprend pas ce qu’il fait coucher par terre à l’espionner, elle se fâche contre lui. Obligé de se justifier, lui expliquant qu’ il veut monter la garde toute la nuit, car dans la salle il y a un groupe de villageois éméché et certains d’entre eux pourrait ‘’’monter et s'offrit je crains que vous n’appréciez pas cette intervention’’’ c’est pour cela que Jamie est couché sur le pas de la porte, car il ne voudrait pas qu’il lui arrive quoi que ce soit , après tous ces évènements elle est sceptique qu’on puisse aimer une anglaise, et l’on voit Jamie penné qu’elle pense cela, il baisse les yeux l’air contrit.S’excusant auprès de Jamie de lui avoir marché dessus, de nouveau leur complicité réapparaît comme toujours, elle le remercie pour sa gentillesse, lui jetant un regard explicite. Pour lui, ce n’est pas que de la gentillesse, c’est autre chose, mais ce n’ai pas encore d’actualité puisqu'elle n’est pas encore prête. Comme toujours prenant soin d’elle.Ne voulant pas qu’il dorme devant sa porte elle lui propose de dormir dans sa chambre, il y a tout un panel d'expressions sur le visage de Jamie, Surpris, étonné, se posant mille questions, stupéfait et déconcerté, lorsqu’elle  lui propose de dormir dans sa chambre. Même s'il sur-joue un peu sa surprise,
incontestablement, il est aux anges. Ne voulant en aucun cas ternir sa réputation, son siècle, sa culture et son éducation, transparaît dans ce refus, quoique. !! Mais il serait fou de joie d’être dans sa chambre. Ne comprenant pas sa réticence elle lui rétorque qu’elle a dormi à la belle étoile avec lui et ses compagnons, faisant le timide et gêné, il rétorque que ce n’est pas la même chose à ses yeux.En lui proposant une couverture, Claire, sur un ton ironique, le questionne pour savoir si ce ne serait pas trop scandaleux à ses yeux, s’il accepte cette proposition. Faisant un signe de la tête pour lui signifier qu’il accepte sa couverture. Restant silencieux à cet instant, il est sous son charme, mais ses yeux parlent, mais ne dit mot, à chaque fois qu’il est sous son charme, il a toujours cette expression de baisser les yeux et sans la quitter du regard,  attendant qu’elle revienne pour lui donner la couverture il  l’épie. Lorsqu’elle la lui tend, leurs mains se touchent et l’on perçoit un désir réciproque un courant électrique passe entre eux, c’est l’espace-temps qui s’arrête un silence pesant s’installe, ils sont connecté et plus rien est important plus rien ne compte, on ressent Claire troublée, et surtout heureuse de ce moment d’intimité. Sans mot dire, elle prolonge cet instant.Jamie, le premier, reprend ses esprits et lui promet qu’il ne bougera pas de là, Claire étant encore sous le charme se reprend aussitôt et lui souhaite bonne nuit. Jamie ne cesse de la regarder en baissant les yeux, la regarde à nouveau, en ayant retrouvé une posture détachée, en attente d’une réaction de Claire. Et ne la quitte pas des yeux en attendant qu’elle ferme la porte. Se reprenant, elle ferme la porte en lui souhaitant bonne nuit. Là, il s’est passé vraiment quelque chose, un instant magique où l'on perçoit une ouverture, claire est interpellé, mais n’arrive pas encore à saisir ce changement. Car beaucoup de problèmes, de questionnements à régler, elle est encore dans le stade du déni.Il aurait fallu d’un rien qu’ils passent à l’étape suivante, mais Jamie refuse cette éventualité, car il la veut tout entière, libre dans son esprit, et libre de toute contrainte et de tout attachement au sujet de là d’où elle vient, il ne sait pas encore, mais il devine qu’elle a certaines attaches qui sera difficile à s'en débarrasser, il attendra qu’elle règle tous ses problèmes. Vu qu’elle progresse n'a pas de fourmis, mais la brèche est présente.Le matin descendant dans la salle commune, cherchant Jamie des yeux encore sous le charme de la veille, le voyant attablé se dirige vers lui. Tous les deux sont heureux de le retrouver, mais ayant un comportement informel, sans savoir comment se comporter un peu gênés, mais aussi troublés de ce retrouver l’un en face de l’autre car un peu déstabilisé de ce qui s’est passé la veille, toujours l’envie d’être côte à côte, mais Jamie souriant prenant congé assez vite car appelé aux écuries.S’attablant auprès de Ned avec sa franchise habituelle, elle demande à Ned pourquoi lui faire croire qu’ils sont des voleurs et lui affirme, qu’elle a compris, qu’il faisait des quêtes pour raison politique. Claire prend la liberté de le mettre en garde contre ce soulèvement, sachant ce qu’il va se passer, elle essaie de lui faire comprendre qu’ils ne sortiront pas vainqueurs de ce massacre, mais rien ni fait, elle est triste ne sachant quoi faire pour convaincre et lui faire comprendre que c’est une cause perdue. S’adressant à un homme convaincu que les Écossais sortiront vainqueurs de cette bataille, elle n’a aucune chance de le raisonner.Dans la salle, il y a des hommes attablés qui n’arrêtent pas de parler en gaëlique les compagnons de Claire ne sont pas heureux de ce qu’ils entendent, mais n’interviennent pas pour l’instant. Mais d’un coup, Angus est le premier à se battre contres ces hommes, s’en suit d’une bagarre générale et cela prend fin dans la plus totale confusion, Claire est effrayé par cette violence en soignant les blessés faisant une liste exhaustive de toutes les blessures soignées,  ne comprenant pas
les raisons, se permet de les engueuler pour leurs irresponsabilités à aimer les bagarres, mais elle est stoppé net par Murthag lui affirmant qu’ils se sont battu pour défendre son honneur. Lui expliquant qu’elle était l’hôte des Mackenzie, eux peuvent l’insulter, mais jamais les autres.Le matin, en levant le camp, son garde du corps déblatère encore sur des histoires graveleuses, Claire le prenant à partie ne peut s’empêcher de lui répondre en plaisantant sur le même ton, l'on voit Jamie étonné et heureux de cette intervention, la regarde avec admiration, claire et Jamie sont en attente des réactions des hommes et leurs réactions est positive. Jamie, étant prévenant et s’occupant de son cheval, lui indique qu’il faudra 3 jours pour atteindre Culloden à ce nom claire pense au récit qu’en avait fait son mari à propos de cette bataille, qui détruira la culture et les traditions, et les clans, et un certain mode de vie de ce pays. Et se préoccupe de savoir qui dans le groupe en réchappera ou mourra, ainsi, elle se rapproche avec tristesse et compassion de ces hommes qu’elle n’aimait pas en particulier au début du voyage, elle a fait son chemin et son regard a changé envers ses compagnons de route. Angus l’aide à défaire une couverture en bête, il y a une certaine complicité qui se crée. Ned, passant devant Claire, est gêné, car il a révélé  leur discussion du matin à Dougal.Plus haut, je parlais et j’expliquais d’effet miroir et bien le voilà, il s’est inversé, il suffisait que Claire comprenne et écoute, pour que ces compagnons aient un comportement autre. Lorsqu’elle se revoit en 1945, elle est quand même attirée par la pierre des Mackenzie, il n'y a jamais rien de gratuit dans le cheminement de Claire. Reprenant la route faisant une pause, elle en profite pour se rafraîchir à la rivière, ses gardes veulent la suivre, mais Dougal leur faisant signe de ne pas le faire, car il a une idée bien précise à régler avec Claire.Interpelé par Dougal, il cherche à savoir qui elle, une femme ayant des ides politique affirmé et à quels camps elle appartient, d’où elle détient toutes ces informations, faisant croire qu’elle trouble le moral des troupes l’air de rien avec ses jupons, qu’elle sape la cause. Mais en vérité depuis qu’elle a compris leur lutte politique elle est en osmose avec le groupe et Dougal par son instinct a peur que son autorité et son pouvoir envers ses compagnons en pâtissent, toujours dans son habitude à faire des calculs machiavéliques pour rester chef de guerre.Elle veut le prévenir, mais comme ne pouvant pas expliquer  pourquoi, sa première pensée est  qu’elle essaie de leur  sauver la vie, la conversation ne peut aller plus loin, car les tuniques rouges font leur apparition et interpelle Claire pour savoir si elle n’ait pas prisonnière de DougalDougal interpelle le jeune homme en se présentant, qu’ils sont sur ses terres en affirmant qu’il est le chef de guerre des Mackenzie, je jeune homme ne se laissant pas impressionner, s'adressant directement à Claire demande si elle n’est pas prisonnière, du clan Mackenzie, l’épisode se terminant là, on est en suspens de sa réponse.Mais le voyage initiatique n’est pas terminé, l’on verra où cela emmènera Claire au sujet de son opinion sur les anglais, de ses relations avec le groupe et sur tout autre chose, et comment son comportement pourra changer envers les anglais, mais cela est un autre chapitre Voilà pourquoi au commencement je parlais de voyage initiatique pour tous.📷
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hopeforbetterdays9 · 3 years
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Premières turbulences
Durant ce mois d’août 2018, nous passons pas mal de soirées ensemble. Nous faisons aussi beaucoup l’amour. Tu es même l’une des premières filles depuis un bon moment à me donner des surnoms affectueux pendant nos ébats. Je me souviens d’un « t’es mon bébé » lancé en plein milieu de la nuit alors que j’étais au-dessus de toi.
Je ne sais pas tellement comment gérer autant d’affection de ta part. J’en ai peur. Tu sors de 6 ans de relation avec un autre homme, qu’est-ce qui me garantis que tu ne penses pas toujours à lui ? Comment savoir si tu ne te réfugies pas dans ce que nous vivons pour ne pas affronter le fantôme de cet ex ? Surtout que tu me parles de lui et du fait qu’il t’envoie des messages fréquemment pour te récupérer.
J’ai bien trop souffert du rejet avec mon ex-copine deux ans auparavant. Je ne veux pas ressentir à nouveau ce que j’ai vécu après ma rupture qui m’a mis plus bas que terre et dont je porte encore les stigmates. À vrai dire, j’ai rejeté un paquet de filles depuis elle. Peur de l’engagement, peur de l’attachement, peur d’avoir mal encore une fois, peur de devoir encore une fois me relever. Je ne laisse personne entrer dans ma vie plus de deux-trois semaines. Je me suis transformé en quelqu’un de froid, qui ne laisse rien transparaître et complètement détaché à l’égard des femmes.
Et cela se passe de la même façon avec toi. Je te précise à plusieurs reprises que je n’ai pas tellement envie de m’attacher, que je préfère laisser les choses se faire « step by step ». Et j’ai bien l’impression que ça t’énerve. Tu me lances souvent des ultimatums en me prévenant qu’on arrêtait de se voir si ça devait continuer ainsi. Je te réponds à chaque fois que tu es une « drama queen » et que tu exagères.
Avec le recul, tu avais toutes les raisons du monde de ne pas accepter la situation. Je savais ce qu’il y avait au fond de moi et je te le cachais volontairement. Ma blessure de rejet revenait en permanence. Je suis incapable de penser qu’une fille peut m’apprécier pour ce que je suis et veuille rester avec moi. Je préfère ne rien dire, ne rien montrer. Et puis après tout mon expérience de célibataire endurci m’a prouvé que moins j’en donnais, plus les filles me voulaient. Alors je continue de suivre ce même schéma idiot. Avec toutes celles que je rencontre.
Mais malgré tout ça, je sens une légère différence avec toi. La manière que tu as de me caresser, ton affection, la façon dont nous faisons l’amour comme si on se connaissait depuis toujours me perturbe. Je me rappelle de cette fois où tu m’avais envoyé par message le lendemain « Was it real ? ». Tout cela me trouble, j’aime passer du temps avec toi mais je n’ose jamais te le dire. Puis je suis à nouveau rattrapé par mes démons.
J’arrive à me rappeler à peu près des raisons qui m’ont poussé à stopper notre relation la première fois. Ma blessure de rejet entre en compte bien sûr, mais il n’y avait pas que cela. Comme je l’ai dit précédemment, je traversais une période assez rude dans ma vie. Absolument aucun projet professionnel, même pas de quoi me payer un restaurant avec mes potes ou de nouveaux habits. Je me souviens de ce moment où tu me caresses la cuisse et remarques que mon pantalon était troué, j’avais tellement honte. Me vient alors cette question à l’esprit : mais qu’est-ce qu’une fille aussi sophistiquée, belle et intelligente foutrait avec un minable fauché et sans emploi comme moi ? Lorsqu’on fait l’amour c’est magique, mais une fois l’euphorie passée ne va-t-elle pas me jeter comme elles l’ont toutes fait dans ma vie ?
Pour éviter d’avoir la réponse à cette question, je fais ce que je sais faire de mieux à l’époque : prendre la fuite. Je suis très dur dans mes mots. Je te dis que je n’ai plus envie de te voir et que je n’en peux plus de tes scandales en permanence. Je mens, je me cache, comme d’habitude. La vérité est juste que je ne me sens pas à la hauteur pour toi et je crains que tu m’éjectes de ta vie.
Ce premier chapitre aura duré un mois et demi, jusqu’à mi-septembre. L’attachement n’a pas été très fort de mon côté, cela me permet de passer plus vite à autre chose. Mais je continue de penser à toi et ce beau mois d’août que nous avons vécu ensemble.
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kaleiyasims · 6 years
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Chapitre 17 : Ceux qui errent
La chaleur des rayons du soleil sur sa peau réveillèrent Eurydice qui se demanda un instant où elle était… avant de se souvenir qu’elle s’était échappée de la maison de l’ogresse et qu’elle était coincée sur l’île de Winderburg. Elle se releva avec précaution, ses mains appuyées contre l’herbe fraîche pour s’aider. 
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Un frisson lui échappa en sentant le vent qui soufflait sur sa peau nue… et en reconnaissant les Falaises, un lieu dont Giulia lui avait montré des photos.
La jeune femme frotta ses paumes contre ses bras nus, regrettant fortement de ne pas porter de veste pour se protéger de la brise glacée qui soufflait ici. Si elle ne voulait pas tomber malade, il valait mieux qu’elle trouve un endroit pour s’abriter. Ignorant les douleurs de ses pieds nus qui n’avaient pas dû beaucoup apprécier sa course folle, elle se mit donc à chercher un coin moins exposé au vent quand une musique arriva à ses oreilles.
Intriguée, Eurydice suivit la mélodie, reconnaissant les notes d’un violon. Elle ne connaissait pas cet air mais il était superbe à entendre et celui ou celle qui maniait l’archet était très doué.
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Ce fut une fois arrivée en haut qu’elle le vit en train de jouer face à l’océan, ignorant le vent qui balayait les lieux : c’était Sirius, l’homme que Giulia lui avait présenté au bar.
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Captivée par cette musique, elle constata vite que le violoniste, en plus d’être doué, prenait un vrai plaisir à jouer et ce, bien que l’endroit n’avait probablement pas la meilleure acoustique qui soit. Le vent soufflant sur les falaises emportait les notes avec lui, les emmenant à travers les arbres et les fougères, les faisant ricocher contre les parois de pierre ou les ruines présentes. Ce cadre ajoutait comme un côté épique au morceau qui lui donnait envie de prendre sa guitare et de le rejoindre pour l’accompagner dans un duo, un peu comme ce qu’ils avaient fait au bar étudiant.
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Il était clair que ce type ne savait pas jouer que du piano…
Lorsqu’il termina son morceau, il rangea son violon dans un étui laissé près d’un buisson puis il se retourna et, en l’apercevant, il cligna plusieurs fois des yeux, ayant visiblement du mal à croire ce qu’il voyait.
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—Eurydice ? fit-il en s’approchant d’elle. Mais… tu fiches quoi ici en pyjama ?
—C’est… compliqué.
Amusant qu’il l’ait facilement reconnue alors qu’ils ne s’étaient croisés qu’une seule fois. Possible qu’il soit doué pour reconnaitre quelqu’un en un coup d’œil – sa mère était bonne physionomiste, faisant que lorsqu’un de leurs clients avait changé radicalement de style, elle avait été la seule à l’avoir tout de suite reconnu à cause de sa démarche et de certains tics.
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—Compliqué… dit-il en se grattant l’arrière du crâne tout en la détaillant des pieds à la tête. T’as quand même pas couru pieds nus jusqu’ici j’espère ? Y a des fêtes des fois dans le coin et des tessons de verre qui se baladent.
—Juste des cailloux et de l’herbe…
Une seconde… Pourquoi avait-il utilisé le verbe « courir » dans sa phrase ? A sa connaissance, rien sur elle ne montrait qu’elle s’était évadée de quelque part ou avait été agressée. Peut-être qu’elle avait raté, sous l’effet de la peur, des branches qui auraient pu lui griffer le visage ou des feuilles restées coincées dans ses cheveux.
Cependant, elle se souvint que, durant sa période de « sommeil » elle avait entendu trois voix autour d’elle… dont une qui était masculine. Elle avait de sérieux soupçons et, instinctivement, elle eut un léger mouvement de recul qui ne passa pas inaperçu vu le regard de Sirius.
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—Houlà, reste-là Eurydice, lui dit-il, l’air un peu paniqué. T’es en sécurité avec moi.
—Permet-moi d’en douter, répliqua-t-elle, méfiante. Techniquement, on ne se connait pas toi et moi.
—… Ecoute, j’me doute que tu m’as grillé mais je te jure qu’on ne te veut pas de mal. C’est même tout le contraire ! Si tu me laisses t’expliquer la situation, je te promets qu’après, tu seras libre de faire ce que tu veux.
—Juré ?
—Sur la tête de ma sœur.
D’abord sceptique, Eurydice accepta cette offre, estimant que, de toute façon, elle n’avait pas mieux à faire. Elle suivit Sirius jusqu’à des restes d’un ancien bâtiment puis tous deux s’assirent sur ce qui, auparavant, devait être un mur de pierre.
—Par où commencer… fit le jeune homme, pensif. Tu as des souvenirs de ce qu’il t’es arrivé sur cette route ?
—Justement, j’aimerais bien savoir ce qu’il m’est arrivé ce soir-là, souligna-t-elle. C’est peut-être le choc mais je ne crois pas avoir entendu un moteur de voiture.
—Ah… Bel t’as trouvée sur le bas côté en fait. Elle avait entendu un bruit bizarre et avait pensé qu’un sanglier avait causé un accident. Elle m’a appelé juste après pour l’aider à te mettre à l’abri.
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Donc pour le moment, impossible de savoir ce qui avait bien pu se passer sur cette maudite route. Toutes les conditions étaient réunies pour un accident suivit d’un délit de fuite, ce qui pouvait peut-être coller avec ses blessures… mais quelque chose lui murmurait qu’on lui passait des détails sous silence. La raison de cela, vu ce qu’elle avait appris à la cabane, n’était pas très difficile à deviner vu comme son interlocuteur semblait mal à l’aise, comme s’il cherchait comment lui dire la suite.
—J’ai entendu Belthelda parler avec une femme de magie et autre, précisa Eurydice, attirant sur elle un regard vert visiblement surpris et, aussi, soulagé. Bel a tenté de m’empêcher de m’enfuir mais je l’ai vue… sous sa vraie apparence je crois et sur le coup, j’ai paniqué.
—Je reconnais que les ogres ne sont pas des canons de beauté mais ce sont des mélomanes qui savent apprécier la musique à sa juste valeur, lui déclara Sirius qui était déjà plus détendu. Bel est loin d’être méchante mais à part les artistes, personne n’arrive à l’apprécier. C’est parce qu’elle avait des soucis avec les autres créatures surnaturelles de Forgotten Hollow qu’elle est venue à Winderburg et que je l’ai aidée à s’acclimater à cet endroit.
C’était un peu triste pour l’ogresse… La jeune femme nota dans un coin de sa tête qu’elle avait intérêt à lui présenter ses excuses dès qu’elle la reverra.
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—Vu que tu sais pour le côté surnaturel, ça sera plus simple pour la suite, poursuivit le violoniste avant de se gratter l’arrière de la tête. Margaux va juste me tuer quand elle saura ça mais au point où j’en suis…
—Margaux, la sorcière ? questionna Eurydice.
—Oui, c’est ma grande sœur et elle n’est pas tendre des fois.
Effectivement, maintenant qu’elle observait Sirius de plus près, elle réalisa qu’il y avait un air de famille entre lui et la magicienne qu’elle avait aperçue dans la cabane. Cela signifierait donc…
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—Donc, tu pratiques la magie toi aussi ? demanda-t-elle, curieuse.
—Mon niveau est inférieur à celui de ma sœur mais oui, je connais pas mal de tours, répondit le jeune homme avec un sourire en coin. Notamment celui permettant de déplacer une personne d’un point A à un point B en un clin d’œil. Ca nous a été bien utile ce fameux soir car tu étais bien amochée et il te fallait des soins de toute urgence.
—D’accord… et pourquoi me garder à l’écart ? Belthelda a dit que j’étais en sécurité avec elle et j’ai cru entendre Mar-… Ta sœur dire qu’elle voulait que je reste avec vous.
—Là, c’est plus compliqué à expliquer. La version simple, c’est que sans magie et sans les vieux onguents qu’on avait en stock, tu serais morte en quelques minutes à cause des dommages internes que ton corps avait reçu. Pour la version compliquée… disons que t’es loin d’être préparée à l’entendre et faudrait que je t’explique le peu que ma sœur peut accepter que je te dise.
Donc, c’était à elle de savoir si elle décidait de se contenter de ce qu’elle savait ou si elle voulait connaître la vérité. Elle ignorait depuis quand elle avait disparu au juste mais connaissant Erika, celle-ci avait déjà prévenu ses parents qu’elle n’arrivait pas à la joindre mais peu de chances que la police la cherche activement vu que les instructions dans la famille en cas de disparition suspecte, c’était de faire profil bas plusieurs jours dans le cas où ce serait lié à l’un des « créanciers » de sa mère ou de son père. Logiquement, elle ne devrait pas être activement recherchée par la police, excepté peut-être la belle-mère d’Erika…
—Allons-y pour la version compliquée, déclara Eurydice, désireuse d’en savoir plus. Par contre, avant, j’aimerai bien récupérer mes fringues.
—Celles que tu portais étaient dans un sale état donc on a dû les brûler, lui précisa Sirius en grimaçant. Je suis allée là où tu logeais pour récupérer tes affaires mais soit tout le monde là-bas est très bordélique, soit quelqu’un avait fouillé les lieux activement.
Intéressant… Certes, il aurait pu préciser ça avant mais le fait de savoir que quelqu’un avait profité de son absence à elle et à Oliver – même si son frère et elle n’étaient pas maniaques, elle était certaine que la maison était rangée – pour faire une fouille approfondie… mais pour chercher quoi ? Rien là-bas n’avait de valeur à sa connaissance.
—J’ai récupéré là-bas ce qui n’avait pas été trop abîmé ainsi que ton maquillage, poursuivit le jeune homme en claquant des doigts, faisant apparaître un vieux sac de sport qu’elle reconnu comme étant celui de son frère aîné du temps où il faisait du tir à l’arc. A l’origine, j’étais sur le point d’aller à la cabane t’amener tout ça…
—Ca fera l’affaire, merci.
Se plaçant derrière un buisson, la jeune femme entreprit de se changer avec une joie non dissimulée quand elle sentit que le vent s’était remis à souffler sur les falaises. Sirius l’aida à ôter ses derniers bandages – il lui confirma que les onguents avaient bien marché car aucune cicatrice n’était visible – puis elle enfila ce qu’elle trouva dans le sac, à savoir un haut, une veste et un jean ainsi qu’une paire de vieilles bottines et une casquette qui appartenait à son frère. Avec le miroir de sa trousse de maquillage, elle prit un quart d’heure pour remaquiller ses yeux et sa bouche puis, une fois prête, elle se tourna vers le violoniste.
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—Ca fait du bien de porter des trucs à sa taille, fit-elle avec le sourire. Et des chaussures aussi.
—Le pyjama était à Bel et elle a plein de fringues amples, précisa le jeune homme en faisant disparaître le sac et son contenu actuel. Je lui ai envoyé un texto pour lui dire que tu étais avec moi et lui éviter de se prendre les foudres de ma sœur… littéralement parlant.
—D’accord… Donc la suite des explications ?
—Pas ici. T’as eu le temps de visiter Winderburg ? Le musée, les ruines…
—Juste le musée avec mon frère et son petit-copain.
—Alors je vais te montrer certains coins que t’as pas vu et on va attraper de quoi manger sur la route car j’suis certain que tu dois commencer à avoir faim.
Effectivement, son dernier repas datait de la veille vers midi donc son estomac commençait à crier famine. Eurydice suivit donc Sirius jusqu’au ferry afin de rejoindre la ville de Winderburg puis une fois arrivé, il l’emmena directement dans un café pour prendre le petit-déjeuner – si elle avait opté pour un café noisette avec deux croissants, lui avait pris un capuccino avec un muffin aux myrtilles. Leur collation finie, il l’entraina dans les rues du centre-ville.
—Tu as visité le musée donc, dit-il en passant devant le bâtiment en question. Le mot « Avalon » te parle j’imagine.
—Le royaume qui était là bien avant que cette ville ne soit fondée, dit-elle, se souvenant qu’Iowa avait mentionné ce lieu lors de cette visite. Il n’y a plus rien de cette époque qui est encore debout je crois.
—Exact. Le château a été démoli et la majorité de ses pierres ont été réutilisées ailleurs ou revendues. L’Université de Winderburg est un des bâtiments construits avec ces pierres.
Cela ne l’étonnait pas tant que ça. Elle avait déjà entendu parler de monuments qui avaient été détruits et dont les éléments avaient été réutilisés ailleurs – de mémoire, un palais situé pas loin de Champ-Les-Sims était dans ce cas de figure, ayant été bâti avec des pierres du bâtiment qui était déjà présent à l’origine. Ainsi, cela permettait de gagner du temps et aussi de l’argent car pas besoin d’extraire les matières premières d’une carrière puis de les tailler ensuite. Qui plus est, vu les remparts présents et l’architecture de l’Université, elle suspectait que ces pierres avaient servies pour renforcer les défenses de la ville mais elle ne s’y connaissait pas assez en histoire pour savoir si elle avait juste ou non.
Après plusieurs minutes de marche, ils arrivèrent près des fameux remparts, là où se situaient les Ruines d’une ancienne cathédrale qui, manifestement, n’avait jamais été reconstruite.
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—Là, c’était la cathédrale d’Avalon, lui précisa Sirius en désignant les vestiges de pierre. Elle a vu passer tous les couronnements des différents rois de ce royaume oublié. Le dernier souverain connu était Joshua VI, aussi connu sous le nom de Joshua le Téméraire, qui avait remporté une guerre contre des peuples venus du nord.
—Il lui est arrivé quoi à ce roi ? demanda Eurydice en observant ce qu’il restait comme vestiges d’une époque révolue.
—Assassiné à priori. Sa disparition a été une des causes de la chute d’Avalon.
De bonnes chances que sa descendance n’ait pas réussi à redresser le royaume où qu’il n’en ait pas eu – ce ne serait pas une première dans l’histoire d’un pays car certains rois avaient dû laisser leur trône à des cousins plus ou moins éloignés, n’ayant pas eu d’enfant pour perpétrer leur lignée. Vu que les remparts avaient survécu aux bâtiments d’Avalon, ils dataient surement d’après la chute de ce royaume, ce qui pourrait signifier qu’une période bien troublée avait dû suivre.
Ils passèrent les remparts et se retrouvèrent dans la campagne, un coin qu’elle connaissait pour avoir déjà fait la route avec Giulia et Oliver afin de visiter l’Université. Seulement, au lieu de suivre la voie menant à ce dernier lieu, il l’emmena plus en hauteur, précisément là où se situait la propriété Von Haunt qu’elle n’avait pas eu le temps de visiter.
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—Ca date d’Avalon ce truc aussi ? demanda la jeune femme, sceptique en voyant le manoir qui ne devait pas avoir plus de deux cents ans vu son architecture.
—Houlà non ! lui répondit-il avec un sourire amusé. Du moins, ce qu’il y avait ici à l’origine a été détruit comme le château d’Avalon et remplacé par ce manoir. Seulement, la rumeur dit qu’à l’origine, c’était l’antre d’une sorcière très orientée vers les ténèbres qui vivait là et que les lieux étaient maudits à cause d’elle.
—Et toi qui est un sorcier, c’est vrai ce que tu me racontes ?
—Ce n’est pas entièrement faux mais la malédiction est plus récente que ça. Si tu croises ce qu’il reste des anciens propriétaires, tu comprendras vite que c’est vrai.
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Sincèrement, même si le surnaturel ne la dérangeait pas, l’idée de croiser un fantôme ou un zombie ne lui plaisait guère. Elle nota dans un coin de son crâne que si elle visitait cette baraque, elle ferait bien de ne pas être seule et que Lucinda serait surement la candidate parfaite pour l’accompagner.
—Là, c’est plus l’extérieur qui nous intéresse. Suis-moi.
Etrangement, Sirius l’emmena à l’intérieur du manoir qui avait été transformé en musée. Seulement, il ne s’arrêta pas devant les différentes pièces du rez-de-chaussée, ignorant les tableaux accrochés aux murs représentants la propriété plusieurs décennies auparavant ainsi que feu ses propriétaires qui, de ce qu’elle lut rapidement, avaient grandement contribué à faire de Winderburg ce qu’elle est aujourd’hui.
Ils sortirent par la porte menant aux jardins et, après que le jeune homme se soit arrêté un instant pour jeter un coup d’œil à la terrasse, il descendit l’escalier qui était devant eux.
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—Tu cherches quelque chose ? lui demanda Eurydice en remarquant qu’il tournait la tête de tous les côtés.
—Quelqu’un, précisa-t-il en grimaçant un peu. On est peut-être un peu en avance. Va falloir attendre qu’ils arrivent.
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Les lieux étaient loin d’être déplaisants pour patienter : tout était visiblement bien entretenu et les odeurs florales, dominées par la fragrance puissante de la lavande poussant sous la terrasse où ils se trouvaient, embaumaient les lieux avec délice tandis que le chant des oiseaux et le son d’une chute d’eau parvenaient à ses oreilles.
—Ca change de Newcrest, fit-elle remarquer en apercevant les montagnes à l’horizon. On voit plus des maisons et des immeubles que des forêts là où j’habite.
—Une vraie citadine donc, dit Sirius sur un ton amusé. Si tu remontes la rivière, tu auras peut-être une chance d’arriver à Granite Falls. C’est à une journée ou deux de route il me semble.
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Elle y était allée une fois en colonie de vacances avec son frère Oliver. Même si elle n’avait pas détesté camper dans la forêt, elle se serait bien passée de ces fichus insectes volants qui avaient pour idée fixe de la tourmenter à toute heure du jour et de la nuit ! Depuis ce fameux été, elle s’était mise à adorer les odeurs de citronnelle et de lavande…
—Il y avait déjà un jardin ici au temps d’Avalon ? questionna-t-elle, curieuse.
—Celui de la sorcière, répondit le violoniste. Il n’en reste rien mais c’est amusant de voir que certains lieux retrouvent leurs fonctions d’origine. Il y avait déjà des plantes médicinales ici auparavant.
Ce qu’Eurydice trouvait drôle, c’était que Sirius ne parlait pas de cela comme le ferait un historien ou un archéologue comme Iowa. Ce serait plutôt comme… s’il avait réellement vu tout cela et elle sentait comme une pointe de nostalgie dans sa voix. Ou alors, c’était son imagination qui lui jouait des tours.
Ne voyant pas venir ceux qu’il espérait voir, le jeune homme lui fit traverser les jardins, les faisant arriver à une terrasse surplombant un cours d’eau et sur laquelle se trouvait un piano d’une blancheur éclatante. Le magicien fit craquer ses doigts avant de s’installer devant l’instrument et commencer à jouer un morceau qu’elle reconnut aussitôt : la sonate pour piano n°14 de Beethoven, aussi appelée sonate clair de lune.
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Le premier mouvement était lent, telle une marche funèbre, et était le moins compliqué des trois d’un point de vu technique mais aussi le plus ennuyeux à ses yeux – elle se souvenait avoir lâché un bâillement sonore en l’entendant pour la première fois en cours de musique, ce que sa prof n’avait pas vraiment apprécié à l’époque. Bien qu’il souriait en jouant, Sirius était visiblement très appliqué à tirer les notes justes du piano.
Pour ce qui était du second mouvement, le ton était à l’opposé, plus joyeux et plein d’allégresse, ce qui se sentait clairement dans la manière de jouer du jeune homme qui était impeccable. Elle réalisa d’ailleurs qu’il était à la fois un bon violoniste mais aussi un bon pianiste, ce qui était assez impressionnant en soit. D’ailleurs, elle n’avait pas pensé à lui demander son âge…
Puis enfin, il s’attaqua au dernier mouvement, un passage d’une violence inouïe pour une sonate au piano et qui demandait de la technique pour être bien joué. Or, lorsqu’on voyait les doigts du musicien sur les touches de l’instrument, il était difficile de les suivre tellement ils allaient vite et le sourire du pianiste donnait l’impression que cette sonate n’était pas si difficile que ça – Eurydice savait que la réalité était toute autre car aucun amateur ne pouvait réussir cette prouesse, à moins peut-être d’être un surdoué en musique avec une oreille absolue.
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Il était clair pour elle que ce magicien était un bien meilleur musicien qu’elle. A tout hasard, il faudra qu’elle lui demande s’il savait jouer de la guitare car elle ne serait pas contre quelques conseils.
A la fin de son morceau, elle applaudit chaleureusement Sirius qui lui fit un grand sourire joyeux avant de s’incliner devant elle avec respect.
—Vos applaudissements me touchent très chère amie, lui dit-il en se relevant, lui faisant lâcher un léger rire. On va retourner un peu plus haut voir si on trouve nos amis et sinon, on va devoir essayer de fouiller le labyrinthe à leur recherche.
Ils retournèrent donc à la terrasse jouxtant le manoir, passant de nouveau près des parterres de lavande dont le parfum entêtant envahi leurs narines. La jeune femme réalisa qu’il y avait des échiquiers à la disposition des visiteurs… et elle fut surprise de voir l’un d’eux occupé par ce qui était des chevaliers en armure.
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—Ah ben on a de la chance ! s’exclama joyeusement le musicien en voyant cette scène un peu curieuse. Ca nous évitera de nous paumer dans un labyrinthe de haies !
—C’est eux que tu cherchais ? s’étonna-t-elle.
—L’un d’eux pour être exact. Même si les autres connaissent l’histoire, ça reste des ados et je ne suis pas persuadé qu’ils y croient contrairement à leur chef de groupe.
Sirius alla voir le chevalier à l’armure grise mais Eurydice n’entendit pas ce qu’il lui dit. Cependant, vu la réaction de cet homme, il était clairement intéressé, s’excusant auprès de son partenaire de jeu d’échec avant de leur faire signe de le suivre à l’écart. Il les emmena dans un coin du parc où il n’y avait personne et s’installa difficilement sur un banc, faisant que la jeune femme se demanda si c’était son armure qui lui posait souci ou s’il avait des problèmes de hanche.
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—Pardonnez-moi seigneur Villareal mais il y a quelques histoires que j’aimerai que mon amie entende de votre bouche, déclara le musicien après s’être assis à son tour sur le banc.
—Tu es bien le seul à utiliser l’ancien titre de noblesse de ma famille Sirius, fit remarquer le chevalier sur un ton amusé. Appelez-moi Jacques, ce sera beaucoup plus simple.
—D’accord Jacques. Je vous présente Eurydice et elle aimerait en savoir plus sur Avalon et sur… ce qui reposait sous ce manoir à une époque.
—Une seconde, coupa-t-elle en entendant ces mots. Tu avais juste dit que c’était la demeure d’une sorcière ici il y a très longtemps. Ce n’était pas que ça ?
Vu le lourd silence qui venait de tomber, elle en conclut que non. Qu’est-ce qui se trouvait sous ce bâtiment et qui, vu leurs réactions, ne semblait pas être le truc le plus joyeux qui soit ?
—Commençons par Avalon, dit Jacques une fois qu’elle se soit assise à son tour. A l’époque, ma famille servait le roi et un de mes ancêtres, le tout premier Jacques Villareal, était chevalier au château sous le règne du roi Joshua le Téméraire. Il est décédé une dizaine d’années après la chute de ce royaume, lors des tentatives d’invasions qui ont suivies.
—Des invasions ? questionna Eurydice, se rappelant vaguement avoir entendu Iowa parler de cela. Cela venait de l’est je crois, au-delà de ce qu’est aujourd’hui Newcrest.
—Exactement. Newcrest était une zone marécageuse à l’époque, tout comme une partie de Willow Creek, et ce fut par là qu’un royaume ennemi profita de la situation pour tenter de conquérir ce qu’il restait d’Avalon. Seulement, s’ils purent prendre les marais, ils furent stoppés par Lord Winderburg qui fit ensuite construire les remparts autour de la ville qui prit son nom par la suite. Les anciens chevaliers d’Avalon entrèrent ensuite à son service, devenant ceux de Winderburg avant de n’être plus que les chevaliers errants que nous sommes à présent. Des huit grandes familles de l’époque, il ne doit rester que la mienne, les Behr et les Munch dans la région. Je crois que les Huntington existent encore mais je doute qu’ils se souviennent des vieilles histoires.
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Le nom d’Huntington était vaguement familier aux oreilles de la jeune femme : un des clients du snack de ses parents s’était vanté d'appartenir à une famille noble mais il s’était montré très radin sur les pourboires contrairement à ses amis qui étaient avec lui.
—Concernant ce qu’il avait sous le manoir, l’histoire est un peu plus… difficile à croire pour le commun des mortels, poursuivit Jacques en baissant un peu la voix. Selon le journal de mon ancêtre, la sorcière, surnommée la sorcière céleste ou la Ténébreuse, qui vivait ici était très appréciée du roi Joshua VI car, en plus d’être une belle femme, elle était aussi puissante que son ami, le magicien Viktor. Seulement, les lois du royaume lui interdisaient d’épouser une magicienne, ce qui est probablement la raison pour laquelle sa lignée s’est éteinte avec lui.
Une seconde… il y avait deux magiciens auprès du roi ?
—On ne sait pas trop ce qu’il s’est passé mais un brutal déchainement de magie a eu lieu, ce qui a été la vraie cause de la chute d’Avalon, poursuivit le chevalier sur un ton grave. Quand mon ancêtre a pu enfin entrer dans le château, le roi ainsi qu’une servante ont été retrouvés morts, l’un assassiné et l’autre, peut-être empoisonnée. Les magiciens, quant à eux, avaient tous deux disparus.
—Disparus ? fit Eurydice, intriguée. Ils avaient quitté les lieux ?
—C’est fort possible car plus jamais on ne les a revus depuis ce jour. Cependant, lorsque le domaine de la sorcière fut fouillé, elle avait laissé derrière elle des instructions bien précises pour les huit chevaliers du roi : sept d’entre eux furent chargés de cacher des coffres étranges tendit que le huitième, mon ancêtre, devait s’assurer que personne ne mettrait la main sur un livre qu’elle désignait sous le nom de Tome de l’Air, tâche qu’il a ensuite transmise à ses descendants avec plus ou moins de succès…
Jacques marqua une pause durant laquelle elle échangea un regard avec Sirius qui, de ce qu’elle vit, ne souriait plus du tout. Difficilement le chevalier se leva et leur désigna rapidement le manoir.
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—A une époque, Winderburg a été dirigé par les Von Haunt, poursuivit-il. Ils ont grandement contribué à faire d’elle ce qu’elle est aujourd’hui… jusqu’au jour de leur mort qui fut aussi brutale qu’inattendue. 
—Je crois que j’ai lu un truc là-dessus, se souvint Eurydice. Il a été suspecté qu’ils avaient été empoisonnés par un de leurs proches.
—Leur domestique. Bien qu’il soit effectivement le coupable dans cette histoire, ce n’était pas au poison qu’il avait eu recours… mais au contenu de ce Tome de l’Air dont mon arrière-arrière grand-père avait fait l’erreur de lui faire part après avoir un peu trop abusé de la boisson un soir. 
Le contenu de ce livre ? Est-ce qu’à tout hasard…
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—Ce bouquin était un grimoire ? demanda-t-elle, se basant sur le fait qu’il était en possession de la sorcière à l’origine.
—Un redoutable grimoire qui contenait les pires malédictions qui puissent exister en ce bas monde, lui confirma Jacques Villareal. Autant vous dire que ce domestique a payé cher l’usage de ce maudit ouvrage et que mon arrière-arrière grand-père était pris de panique en réalisant que son indiscrétion avait causé du tord à quelqu’un. Il voulait à tout prix se débarrasser de ce livre mais comme il avait aussi des dettes, il avait décidé de le vendre à prix d’or. Heureusement, le seigneur Scott, un autre descendant des chevaliers d’Avalon, l’avait aidé à trouver des acheteurs et lui avait présenté un couple de magiciens qui promirent de garder cet ouvrage dans un endroit où personne ne pourrait en faire un mauvais usage. Son descendant m’avait transmis une copie du journal de son ancêtre qui avait été marqué par la chevelure de feu et le charme de la sorcière, une femme qu’il désignait sous le nom de Cordelia il me semble. 
D’accord… Ce n’était effectivement pas bien joyeux comme bouquin et c’était peut-être mieux s’il ne se trouvait plus à Winderburg. Par contre, où était-il à présent ? 
—Bon, ce n’est pas contre vous mais Yuki et Wolfgang vont se poser des questions si je tarde plus, leur signala le chevalier avant de les saluer avec respect. Je vous souhaite une bonne journée à tous les deux et à une prochaine fois peut-être.
Sur ces mots, Jacques Villareal s’en alla pour retrouver les autres membres de son groupe. Encore en train d’analyser tout ce qu’elle venait d’apprendre, Eurydice se tourna vers Sirius qu’elle trouva soudain bien pensif. 
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—J’avoue que je commence à être un peu paumée avec tout ce que j’apprends, dit-elle au jeune homme. Et puis en quoi ce bouquin est important dans la version compliquée de mon accident ?
—C’est pour que le moment venu, tu comprennes l’histoire dans sa globalité, lui précisa le musicien avant de lui sourire. Tu veux faire une pause ? Il y a bar sympa pas loin.
Vu tout ce qu’elle avait dû emmagasiner comme informations en peu de temps, elle n’était pas contre un petit moment pour bien y réfléchir car cela faisait vraiment beaucoup d’un seul coup. Elle accepta donc la proposition d’aller ailleurs et suivi Sirius jusqu’à un bar devant lequel elle était déjà passée plusieurs fois. Ils se prirent un encas à partager et s’installèrent à une table libre, profitant qu’ils étaient arrivés avant l’happy hour.
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—Comme tu dois t’en douter, tu gardes pour toi ce que tu as appris aujourd’hui, lui précisa le jeune homme. Certaines personnes seraient un peu trop ravies de pouvoir causer des dégâts avec ces informations.
—La majorité n’y croirons pas mais vu ce qu’il a dit sur ce domestique… admit-elle avant de déglutir. Au final, ce type a touché à un truc alors qu’il n’était pas censé avoir le droit de le faire puis il l’a payé cher j’imagine.
—Pendu haut et court.
—Evidemment… Heureusement que mes parents sont pas aussi sévères quand ils découvrent qu’on a touché à des trucs qu’on n’était pas censés approcher… Quoique mon père est limite pas tranquille quand on parle de vider le grenier. Faudrait pourtant…
—Ton père a du mal à jeter les vieilleries ?
—C’est plutôt ma mère ça mais en fait, c’est surtout qu’il nous interdit depuis toujours de toucher à un vieux coffre qui s’y trouve s-
—Quel coffre ?
Eurydice nota l’air grave sur le visage de Sirius et le fait que son teint semblait plus pâle qu’au début. Puis elle se souvint : en plus du Tome de l’Air qu’il fallait surveiller, les autres chevaliers devaient cacher sept coffres mais jamais Jacques Villareal n’avait précisé ce qu’ils contenaient – elle suspectait que jamais sa famille ne l’avait su.
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—… Un vieux coffre en bois qui doit être planqué dans notre grenier depuis que mes parents ont emménagé, finit-elle par répondre, suspicieuse.
—Tu peux me donner plus de détails ? la pressa-t-il, confirmant qu’il devait savoir quelque chose qu’elle ignorait.
Pour lui répondre, elle demanda un stylo au bar puis elle prit une serviette en papier sur laquelle elle dessina l’objet en question – elle s’en souvenait assez bien, ayant dû faire quelques aller-retour au grenier pour y stocker de vieilles affaires à elle et pour y récupérer une valise. Lorsqu’elle eut terminé, le musicien regarda attentivement son dessin avant de lâcher un rire jaune.
—Je comprends mieux pourquoi je ne le trouvais pas celui-là, fit-il d’une voix blanche. Ton père a dû le montrer à une créature surnaturelle un jour et… attends, une seconde… Le nom d’Alphonse Duspeti te dit quelque chose ? Un type blond qui ressemble à un rapace…
—Je crois avoir entendu ce nom oui, se souvint-elle en se remémorant la veille de son départ pour Winderburg. Un homme qui correspond à cette description voulait parler à ma mère mais vu l’attitude de mon père, c’était clairement pas un ami…
—Pense-tu que ta mère ait pu lui voler quelque chose ?
—… Dois-je demander pourquoi tu es si bien renseigné sur moi ?
Eurydice le savait, ses parents n’avaient pas toujours été des enfants de chœur, surtout dans leur jeunesse. Son père était un ancien escroc dans l’immobilier et sa mère, une voleuse qui arrivait à commettre bien des larcins. Seulement, ils avaient dû déménager à Newcrest puis faire profil bas en se construisant une vie plus rangée car, de ce qu’elle avait compris, quelque chose les avaient poussés à fuir – jusqu’à ce qu’elle leur présente la belle-mère d’Erika, elle avait toujours pensé que c’était les forces de l’ordre qu’ils craignaient le plus mais en réalité, c’était plus leurs victimes qu’ils redoutaient.
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—Margaux va me rendre sourd mais là, si ce coffre était à eux, ça veut dire que c’était nous qui avions un coup de retard et non l’inverse, marmonna Sirius avant de grogner. Va falloir que je te montre un truc bien particulier dès maintenant.
—C’est grave à ce point ? demanda-t-elle, quelque peu inquiète en voyant cette attitude chez le jeune homme.
—Ma sœur nous dira à quel point cette histoire sent mauvais mais c’est certain, pour moi, que tu dois impérativement connaître la vérité sur beaucoup de choses.
Il ne donna pas plus de détails et ils quittèrent rapidement le bar pendant que certains clients étaient occupés à regarder un match de football à la télévision. Cette fois-ci, il marchait d’un pas rapide, visiblement pressé, et elle dut faire bien attention à garder le rythme car il allait vite. Ce n’est que lorsqu’il s’arrêta enfin qu’elle réalisa où il l’avait emmenée : à l’Université de Winderburg.
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—Je connais déjà, fit-elle remarquer en grimaçant quand elle vit que certains avaient laissés des papiers gras sur le sol alors que la poubelle était juste à côté. Et puis ce bâtiment date d’après la période que tu me décrivais.
—Exact mais c’est autre chose qui nous intéresse, dit-il en levant brièvement les yeux vers la tour. Suis-moi.
Eurydice le suivit à l’intérieur, traversant les couloirs où elle vit quelques élèves discuter entre eux sans leur prêter la moindre attention, trop absorbés qu’ils étaient par leur conversation. Ils montèrent jusqu’au dernier étage, là où se trouvaient les chambres de certains élèves, mais Sirius l’emmena à l’extérieur, là où l’on pouvait accéder au bureau du doyen et aux escaliers menant en haut du bâtiment. Il prit celui conduisant en haut de la tour et elle le suivit… pour ne voir que le mât auquel était accroché le drapeau aux couleurs de l’université.
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—Il n’y a rien ici, lui dit-elle après avoir de nouveau balayé les lieux du regard. C’est quelque chose que l’on peut voir d’ici que tu veux me montrer ?
—Non, c’est ici, admit-il, l’air un peu gêné. C’est juste que je l’avais un peu… caché ici pour éviter que des petits malins s’en serve encore une fois. Laisse-moi deux secondes le temps de retrouver cette formule.
Elle haussa un sourcil en entendant cela mais, bien qu’un peu sceptique, elle ne remit pas sa parole en doute. Qui plus est, ce qu’il avait dit la titillait : qu’avait-il bien pu dissimuler ici et qu’il ne tenait pas à ce que quelqu’un trouve ?
—Voyons… réfléchit-il à haute voix. Je l’ai sur le bout de la l-… AH OUI !
Sirius se racla la gorge avant de se concentrer tandis que la jeune femme sentit le vent se lever et vit quelque chose de curieux dans les mains du jeune homme.
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—Viens à moi vent puissant et balaye pour moi la poussière laissée par le souffle du désert !
Une violente bourrasque les frappa de plein fouet, faisant qu’Eurydice eut juste le temps de poser sa main sur sa casquette pour éviter de la perdre. Elle ferma les yeux durant les quelques secondes où le vent soufflait avec force puis, quand elle sentit qu’enfin, il s’était arrêté, elle les rouvrit pour voir le musicien épousseter sa veste. D’un signe de tête, il lui conseilla de se retourner, ce qu’elle fit… pour s’apercevoir que quelque chose avait changé.
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Au sommet de la tour, face au mât, était apparues des statues, une représentant une fée et deux autres des gargouilles, ainsi qu’une arche de pierre recouverte en partie par une plante grimpante, deux armures et un piédestal sur lequel se trouvait un objet qu’elle ne parvenait pas à distinguer d’où elle était.
Curieuse, elle se rapprocha pour mieux voir et put enfin savoir ce qui était sur ce socle de pierre sombre : un livre à la couverture en cuir vert qui semblait très ancien. Elle voulut le prendre pour l’examiner plus en détail mais se ravisa en se souvenant qu’elle ne savait pas ce que c’était.
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—Tu peux le prendre, lui dit Sirius qui était à présent à côté d’elle. Je doute fort que tu ais l’intention de t’en servir contre quelqu’un.
—M’en serv-, commença-t-elle avant de s’interrompre, réalisant soudainement ce qu’elle avait sous les yeux. C’est ça le Tome de L’air ? J’avoue que je m’attendais à autre chose... et puis comment ça se fait que ce soit toi qui l’ais ?
—Je t’expliquerai après. Regarde-le de plus près. Je peux t’assurer qu’il ne t’arrivera rien.
Là, elle se sentait comme Eve face au serpent du jardin d’Eden, hésitant entre céder à la tentation de toucher à cet objet qu’on lui présentait sur un plateau et sa méfiance face au potentiel destructeur de cet ouvrage. Le regard du musicien la fit céder et elle finit par ouvrir le livre puis le feuilleter, y découvrant de multiples formules et malédictions dont elle ne comprenait pas un traître mot car toutes étaient écrites dans une langue qu’elle ne connaissait pas. Elle retomba sur la première page où elle remarqua le mot « Sirocco » soigneusement écrit dans une encre vert foncé.
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—Si tu veux un bon conseil, écrit ton nom complet en bas de cette page, lui suggéra Sirius en lui tendant un stylo.
—Je peux savoir pourquoi tu veux que je fasse ça ? demanda-t-elle, trouvant hautement suspect qu’il veuille qu’elle abîme un livre vieux de plusieurs siècles.
—Tu le verras très vite. Et pense à invoquer celui dont tu lis le nom juste ici.
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Quoi ? Il était tombé sur la tête ? Seulement, vu son regard insistant, elle finit par soupirer et, de mauvaise grâce, inscrit « Eurydice Esperanza Fox-Pesetas » en bas de la page, le tout en écrivant impeccablement à l’encre noire. Puis elle reposa le stylo et, avec appréhension, elle prononça des mots qu’elle espérait ne pas regretter plus tard.
—Je t’invoque, Sirocco ! Viens à moi !
Soudain, une vive lumière verte fit son apparition et, à sa grande surprise, elle venait de Sirius !
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Elle s’écarta de lui, ne comprenant pas vraiment ce qu’il passait sous ses yeux, puis sentit venir une nouvelle bourrasque souffler. Lorsqu’elle ce coup de vent fut enfin passé, une exclamation de surprise lui échappa en voyant qui se tenait devant elle.
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—Quels sont vos désirs très chère ?
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C’était Sirius mais son apparence avait changée… ce qui lui fit réaliser que depuis le départ, lui et « Sirocco » n’étaient qu’une seule et même entité.
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paul123love · 4 years
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Retour affectif Marseille ,retour affectif immédiat,retour affectif rapide efficace
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Je réalise des retours affectifs sérieux et efficaces Force est de constater, que les couples se séparent plus facilement à l’heure actuelle. Manque de communication, malentendus, situation personnelle compliquée, conjoncture économique défavorable, tentations nombreuses, constituent des éléments pouvant y conduire, sans pour autant vouloir dire que l’amour n’existe plus. Il est alors souvent…
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christophe76460 · 4 years
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Les chrétiens parlent souvent du « monde ». Mais qu’est-ce que le monde ? On pourrait le définir comme l’ensemble de tout ce qui s’oppose à la loi de Dieu et refuse de s’y soumettre. En fait, « le monde », c’est une manière de vivre, une mentalité, une culture, des valeurs qui ne sont pas, à première vue, toutes mauvaises mais qui empêchent la communion avec Dieu et la bénédiction. Le monde occupe les pensées et le temps des hommes les détournant de ce qui est véritablement important, c’est-à-dire la recherche de Dieu et de la vérité. Celui qui veut vivre en harmonie avec Dieu doit quitter le monde comme le peuple hébreu sous la conduite de Moïse a dû sortir d’Égypte il y a 3500 ans. Mais le monde résiste.
Ainsi, Pharaon, prince d’Égypte, regrette de laisser partir le peuple hébreu qu’il asservissait depuis tant d’années. Une fois passé le moment d’émotion qui l’a fait faiblir, l’orgueil et la haine reprennent le dessus, son cœur s’endurcit jusqu’à oublier les dix plaies de Dieu qui l’ont frappé si durement. Plein de colère, Pharaon avec son armée poursuit le peuple hébreu afin de le ramener à l’esclavage d’Égypte. 
L’Égypte et son prince symbolisent le diable et le monde séducteur. Comme pharaon ne veut pas libérer les Hébreux, le monde ne veut pas lâcher celui qui tourne son cœur vers Dieu. Il commence d’abord par un discours bienveillant et protecteur afin de récupérer ce qu’il est en train de perdre. Lorsque le diable comprend qu’il est en train de perdre la partie, alors il change de tactique : d’un discours bienveillant il passe à l’agression. Il menace, il poursuit, il gesticule afin de faire peur.
La peur est l’arme du diable. Comme il n’a plus l’autorité pour faire pression directement sur les enfants de Dieu, il utilise la peur afin de pousser le croyant à prendre les mauvaises décisions et se mettre en danger jusqu’à pécher, se plaçant ainsi hors de la bénédiction et de la protection de Dieu.
La peur, le stress, l’anxiété, l’angoisse sont les armes du diable pour pousser les enfants de Dieu à la faute. Comment alors ne pas tomber dans ce piège de la peur qui pousse au mal ?
C’est par la proclamation du nom de Jésus, par la victoire à la croix où Jésus a dépouillé les puissances et les dominations, que nous les dominons. C’est en résistant fermement au diable qu’il fuit loin de nous parce que, tant que nous sommes dans le chemin de Dieu, il ne peut rien contre nous. Ne nous leurrons pas, la vie d’enfant de Dieu est une succession de batailles à remporter parce que le monde ne désarme jamais. Il revient sans cesse à l’assaut sous une forme ou sous une autre ; mais nous sommes en paix et dans la joie parce que Jésus est aux côtés de celui qui l’aime et qui le sert. Nous connaîtrons le repos seulement lorsque nous serons dans la présence de Dieu.
En attendant, le combat contre le mal continue.
Soyons vigilants et prudents, nous n’avons pas peur car nous sommes plus que vainqueurs par le Nom de Jésus.
Bruno Oldani
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lociincerti · 7 years
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Only god forgives (1) narration
Présentation
Prenons des exemples de films, analysons les autant que le format le permet. Il nous faudra suivre la construction de l'intrigue, dire quelques mots de la matière de ces films, éprouver la cohésion entre elles, puis tenter, à partir de là, une interprétation du film. On s'efforcera ici d'aborder trois films : un film mystère, un film artistique, un film d'industrie, comme j'ai proposé de les appeler. Autrement dit, des films qui s'efforcent de créer une surprise, par l'intrigue en suspens ou par la technique, puis un film qui se contente des cadres qui sont ceux de son genre.
Only god forgives, film de Nicholas Winding Refn sorti en 2013, nous servira ici de modèle de film mystère. Non pas qu'il propose un twist final à la fin, mais tout, dans l'ambiance, l'absence de dialogue, concourt à faire de ce film une énigme. Sa signification, l'identité du policier, qui n'est jamais nommé (Chang), le sens à donner au film, aux scènes et aux personnages, tout cela reste profondément mystérieux.
Le film a été fraîchement reçu. Il a des notes un peu en dessous de la moyenne sur l'ensemble des sites de notation de films, ce qui à faire dire qu'il est quelque peu boudé. Pas seulement parce qu'il aurait été mal compris, mais son rythme lent, son laconisme, le contraste entre lui et Drive, qui l'a précédé, sont autant d'obstacles à un film que beaucoup espéraient accessible à une large audience. Il faut dire que le synopsis fait attendre un film d'action classique (la drogue, le meurtre, l'opposition à la police, les arts martiaux) et seul la présence de Refn à la réalisation incite à plus de prudence. Le titre d'ailleurs est le principal mystère, il nous faudra pouvoir en donner le sens.
Structure et narration
Le film, d'une heure et demie environ, se divise en trois tiers d'environ 30 minutes, séparés par des intermèdes musicaux dans lesquels le policier chante des bluettes romantiques. Le premier, classiquement, installe la situation : la rivalité entre les frères, leur commerce, l'opposition avec la police. Il s'achève avec l'arrivée de la mère de Julian. Le deuxième tiers est centré sur l'opposition entre lui et sa mère d'une part, entre cette dernière et le policier d'autre part. Elle cherche à faire tuer ce dernier, ce qui, au terme d'une enquête rapide, l'amène à se tourner vers Julian et sa mère. Le dernier tiers est celui des confrontations et de la résolution finale. Julian affronte par deux fois le policier et s'oppose à sa mère alors que jusqu'alors, il était soumis.
Générique.
Le générique est très stylisé, montrant simplement, sur un fond noir, le sabre de Chang glisser lentement de droite à gauche, éclairé en rouge orange. Des écritures jaunes apparaissant en cambodgien. La musique est angoissante.
Premier tiers : mise en place de l'intrigue.
Les 30 premières minutes installent l'intrigue et les différents personnages. D'abord les deux frères, le policier, puis la mère. Ces présentations sont l'occasion de montrer les personnages secondaires qui serviront de liens entre eux pendant les deux premiers tiers du film : le père de la prostituée assassinée, le jeune boxeur.
Julian :il apparaît comme un « homme de l'ombre ». La première fois qu'on le voit, il est plongé dans une telle obscurité qu'on ne voit pas son visage, il est seul. Il nous faudra d'ailleurs attendre longtemps avant d'apprendre son prénom. Arrivé dans la salle de boxe, il se tient à l'écart, dans l'ombre toujours, regardant ce qui se passe, que ce soit le match ou le trafic de drogue orchestré par un homme auquel il a fait signe. Il semble détaché, loin de tout, ce n'est jamais lui qui décide, qui parle, qui agit.
Billy : Billy au contraire agit. Il manie l'argent, il gère le trafic, il semble particulièrement préoccupé par le sexe. Lorsqu'il paye le jeune boxeur, il lui conseille de ne pas « tout claquer dans le même bordel » et va ensuite lui-même voir des prostituées, ce qu'il semble appeler son « faire un tour en enfer ». Il paraît être tout le contraire de Julian, modèle absolu de sobriété : il boit trop, il est violent et impulsif, il est corrompu et n'en fait qu'à sa tête. Ce n'est pas une simple prostituée qu'il veut, il en veut une mineure. Il va même jusqu'à demander au premier tenancier de bordel de lui prostituer sa propre fille. Face au refus de ce dernier, il se met à frapper tout le monde. Il marche ensuite, usé semble-t-il d'avoir tabassé les prostituées, et s'arrête devant un deuxième bordel, devant lequel attend une jeune fille.
Chang : Après que Billy soit monté, on voit l'entrée du bordel, une voiture de police garée devant. On voit un homme sorti de nulle part qui marche dans la rue et se dirige vers le bordel. On comprend qu'il est un policier quand il s'arrête longuement devant la voiture, avant de monter les escaliers rejoindre la scène de crime. Lorsque le père arrive identifier sa fille, Chang l'invite à rester. À se rattraper et faire ce qu'il veut. Il découvre en rentrant à nouveau dans la chambre que le père a tué Billy en lui éclatant le crane. Le père de la prostituée est amené dans un terrain vague et semble subir une sorte de procès sommaire. Il plaide son cas devant Chang qui lui laisse la vie sauve pour « qu'il n'oublie pas ses trois autres filles », afin, donc, qu'il ne les prostitue pas à leur tour. Chang, néanmoins, à l'aide d'un sabre qu'il sort magiquement de son dos, lui tranche un bras.
May et première scène onirique : Julian est assis sur une chaise, une jeune femme brune arrive et lui attache les mains. Elle s'assoit au coin du lit, devant lui, puis se masturbe. La scène semble très ritualisée. Une musique mystérieuse monte, la femme est montrée debout, Julian sort de la pièce et marche dans un couloir tapissé de motifs répétés. Il semble marcher dans un labyrinthe. Il s'arrête devant une porte, tend le bras dans l'obscurité de cette seconde pièce. C'est alors qu'on voit le policier lui trancher le bras d'un geste vif. Ce coup coïncide avec l'orgasme de May, toujours assise sur le lit devant Julian immobile sur sa chaise, mais visiblement troublé. La scène s'arrête quand on vient lui apprendre que son frère est mort.
Intermède : On assiste alors à la première scène de karaoké. Chang, sur la scène d'un cabaret aux murs bleus et au plafond constellé de lanternes rouges, chante une chanson romantique. « Je n'oublie pas. C'est éternel comme la lune accrochée au ciel. Je n'oublie pas la saveur de notre amour. Je m'en souviendrai jusqu'à la fin. » « je n'oublie pas malgré les mois, les années. » « je te demande seulement de ne pas m'oublier ».
Crystal : Une femme blonde, habillée en rose, arrive en pleine après-midi à l'accueil d'un hôtel luxueux. Elle se montre inhumaine et insultante avec l'hôtesse quand celle-ci lui dit qu'elle ne peut accéder encore à sa chambre. Elle nous apprend qu'elle est la mère de Billy, dont elle vient récupérer le corps, et qu'elle vient des Etats-Unis. Dans sa chambre, elle se coule un bain avant de se diriger sur le toit terrasse, portant son regard sur la ville.
L'assassin de Billy : par le jeu du montage, on a l'impression que Crystal regarde de loin son fils, celui-ci attend dans un quartier pauvre, adossé à un mur. Le père de la prostituée arrive, conduit par une autre de ses filles, le bras dans un bandage. Lorsqu'il rentre chez lui, Julian et ses hommes le suivent et, le menaçant d'une arme, l'interrogent. Le père raconte alors ce qui s'est passé, mais nous n'entendons pas, une musique oppressante monte, ponctuée de flashs sur Chang et son sabre. Nous voyons alors Chang rentrer chez lui et passer un moment avec sa fille. Ils semblent avoir une discussion sur le comportement de ses poupées. Chang lui demande : « comment savoir qu'elle ne fera plus de bêtise ? » Sa fille lui répond : « en étant sage avec elle ».
Julian et Crystal : Julian se lave les mains dans des toilettes éclairées en bleu. Très vite, du sang coule du robinet : il a du sang sur les mains. Il se retourne et voit Chang. Il se retrouve alors dans le labyrinthe, guidé devant la même porte, mais il prend peur et fuit. Dans la chambre où May s'était masturbée pour lui, il retrouve sa mère. Celle-ci ne comprend pas pourquoi Julian n'a toujours rien fait contre l'assassin de son frère, le traite en moins que rien, est aussi autoritaire avec lui qu'avec l'hôtesse et décide de prendre l'affaire en main, de venger elle-même l'assassin de son fils.
Deuxième tiers : confrontations
Vengeance 1 : Le jeune boxeur du début du film tue l'assassin de Billy. Un homme du club le paye et lui interdit de revenir. Cela est rapporté à Crystal, qui apprend alors l'implication de Chang, qu'elle envisage immédiatement de tuer.
Diverses facettes de Julian : Julian, assis sur un canapé, regarde May, debout dans un coin de la pièce derrière un rideau de perles. Il s'imagine s'approcher d'elle, glisser sa main à travers le rideau de perles pour atteindre ses cuisses. Mais un homme rit à l'autre bout de la pièce, le sortant de sa rêverie. Il se lève alors, lui éclate un verre au visage et le traîne par la mâchoire jusqu'à la sortie.
Julian et Chang : Julian écoute, stressé, la mère du boxeur pleurer sa disparition, accuser un homme parlant anglais. Il se tourne alors vers son acolyte, comme pour l'accuser. Cette scène est interrompue quand on lui annonce la venue de policiers. Julian va les voir, il apprend alors la mort de l'assassin de son frère et rencontre pour la première fois Chang. Celui-ci va voir les jeunes boxeurs, qui se réunissent devant lui pour le saluer avec un très grand respect. Lorsque Chang repart, il regarde longuement Julian avant de dire « ce n'est pas lui » avant de passer les portes. Julian le suit mais le perd très étrangement dans la ville.
Vengeance 2 : Crystal engage un occidental pour tuer Chang.
Crystal et May : Julian offre une robe à May et lui demande si elle voudrait rencontrer sa mère. I veut qu'ils ressemblent à un « vrai couple ». Ils arrivent au restaurant, la mère les attend, seule à table, dans une robe aux motifs animaliers. Elle se montre d'ailleurs particulièrement féroce écrasant, humiliant ses deux invités, commandant même pour eux.
« bon, éclairez moi, May, que faites vous dans la vie ? Je suis hôtesse d'accueil. Et combien de queues à la fois vous accueillez en même temps dans votre charmante boîte à foutre ? Vous en pensez quoi de son travail […] il est dealer. C'est avec ça qu'il peut se payer votre chatte ».
Elle s'attache ensuite à humilier Julian en évoquant le souvenir de Billy. Selon elle, Julian déteste ou est jaloux de Billy, qui lui était un homme et dont la virilité était évidente et fière. Selon elle, Julian se réjouit de la mort de Billy et estime qu'il a mérité ce qui lui est arrivé. Au sortir du restaurant, Julian s'énerve quand May lui demande pourquoi il se laisse écraser de la sorte. Il répond que c'est parce que c'est sa mère et hurle ensuite pour récupérer la robe qu'il lui a donné. Elle l'enlève et la lui tend, mais il ne la prend pas.
Vengeance 3 : L'homme que Crystal a engagé paye des tueurs qui partent à moto assassiner Chang. Mais celui-ci, qui dîne avec des collègues, semble comprendre bien à l'avance ce qui va arriver et parvient à échapper aux assassins. Il court après la fusillade après l'un d'eux, il n'a aucune peine à le suivre, il va même l'attendre au coin d'une ruelle, certain du chemin qu'il empruntera. Il le frappe avec un wok au moment où il passe à son niveau.
Enquête : Chang a interrogé l'assassin qu'il a attrapé, ce dernier l'a conduit dans une sorte de hangar où un homme nourrit un jeune enfant. L'assassin le désigne comme son commanditaire. Quand Chang lui demande pourquoi il a fait ça, il se lève et lui rapporte un bout de papier. Il se dit prêt à assumer les conséquences de son acte, demande juste à ce que son fils soit épargné. Rien ne nous indique que cet homme sera tué, mais l'assassin, qui, lui, implore pour sa vie, sera tué sur place d'un coup de sabre à travers le torse. Il se retrouve ensuite dans un club kitschissime où l'homme engagé par Crystal écoute une chanteuse. Chang le cuisinera pour savoir qui l'a engagé, mais il ne dira rien, juste qu'il a tué son fils et qu'elle a juré de le venger. Il le torture, lui plantant des piques dans les bras, les jambes, lui crevant les yeux et les tympans.
Intermède 2 : Chang chante dans son club mais une musique angoissante masque sa voix. Crystal, Julian et May sont présents, on ne sait pas si la scène est une scène de rêve ou si elle est vraie.
Troisième tiers : résolutions
deux combats : À la fin de l'intermède, Julian et May sortent du club à la rencontre de policiers. L'un d'eux demande à julian : « Sais-tu qui il est ? » Julian, sans répondre, se dirige vers Chang et lui propose un combat. Julian boxe contre Chang qui, sans effort, a le dessus. Le montage semble faire un parallèle entre Chang et la statue dorée du club représentant un boxeur en position. Quand Crystal arrive à son tour dans le club, elle fait face à Chang mais s'enfuie comme terrifiée. À la fin du combat, Chang, doublement victorieux repart. May également quitte le lieu et Julian par la même occasion.
Julian et Crystal : Crystal est terrifiée. Elle sait que Chang va la tuer, elle implore Julian de la protéger. On apprend alors que Julian a déjà, à sa demande, tué son propre père et que c'est pour cette raison qu'il s'est exilé à Bangkok.
« J'ai merdé. J'ai voulu faire honneur à Billy. Et ça va me coûter cher. Maintenant c'est à moi qu'il va s'en prendre et j'ai plus personne pour me protéger. Je sais qu'après ton père et j'ai dit que ne jamais, jamais je te le redemanderai mais juste une fois s'il te plaît, règle le problème pour moi, empêche les de me faire du mal et après ça on s'en va, on rentre ensemble, je serai ta mère comme je l'étais avant. »
Chez Chang : Chang part de chez lui, installe un policier devant la maison pour qu'il surveille et protège sa fille. Julian le tue et attend à l'intérieur avec un acolyte. Ce dernier revêt un visage de mort pour attendre Chang, il veut, conformément aux ordres de Crystal, tuer tout le monde. Julian, lui, ne veut tuer que le policier.
À l'hôtel : Crystal semble écrasée, petite dans le grand canapé, face à Chang. Elle dit qu'elle va partir, reprendre l'avion et s'efforce de rejeter toute la faute sur Julian, elle paraît alors grandir, reprendre consistance et confiance en elle. Selon elle, Julian est un tigre, il est féroce, c'est le pire et le plus violent des fils. « Il n'y a pas plus dangereux que mon fils ». Chang sort son sabre et le plante dans la gorge de Crystal, qu'il laisse pour morte.
Chez Chang : La fille de Chang rentre avec sa babysitter, que l'acolyte tue froidement. Mais lorsqu'il s'apprête à tuer la petite, Julian lui tire dans le dos à plusieurs reprises et le tue. Il repart ensuite, emportant un sabre.
À l'hôtel : Julian entre dans la suite, fait face au cadavre de sa mère. Il lui ouvre le ventre à la pointe du sabre puis, à genoux, glisse sa main dans la plaie, ce qui lui évoque le souvenir de May et la scène pendant laquelle il la regardait à travers le rideau de perles. Chang arrive, ils n'échangent pas un mot.
Jugement : Julian, au milieu d'une forêt, ferme les poings et tend les bras. Chang les tranche d'un coup sec. On entend alors s'élever une musique enfantine. Chang est sur scène, chante pour la dernière fois une chanson romantique : « tu es comme un rêve dans mon cœur, juste un rêve inaccessible comme une étoile dans le ciel immense il est impossible de te saisir. Comme une fleur un symbole d'espoir l'expression d'un rêve »
L'histoire, résumée ainsi, est simple et ne se déroule d'ailleurs que sur quelques jours. C'est un récit de vengeances entrecroisées, avec une enquête au milieu, rapidement menée. Un homme tue une prostituée. Le père de cette dernière assassine l'homme qui a tué sa fille, avec l'aide de la police. Les proches du premier tueur décident de le venger, tuent le père assassin et envisagent de tuer le policier qui a laissé faire. Ils ne parviennent pas à le tuer, celui-ci remonte la piste jusqu'aux commanditaires et tue celle qui voulait sa mort. Mais si l'histoire est simple, tout ce qui entoure l'histoire baigne dans un mystère opaque. Les plans et la musique, les intermèdes et certaines scènes oniriques embrouillent la lecture que l'on peut faire du film. Ce qui fait obstacle, ce n'est pas l'histoire, donc, mais la narration, la manière dont cette histoire est raconté et les vides qu'elle laisse volontairement, obligeant le spectateur à spéculer sur le film, les personnages, les scènes, pour venir combler les blancs de l'histoire.
Ce que nous ferons, justement, d'abord en analysant la matière du film : enchaînement des plans dans quelques séquences, lié à la musique et aux dialogues. Ensuite en abordant les symboliques générales liées aux personnages et à leurs relations. Enfin en proposant une interprétation du film.
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