Tumgik
#ligne milieu de siècle
chicinsilk · 5 months
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"Junon" (1)
Christian Dior Haute Couture Collection Fall/Winter 1949-50. “Milieu de Siècle” line. Barbara Goalen wears "Junon", a gala dress made entirely of tulle embroidered with countless sequins. by René Bégué.
Christian Dior Collection Haute Couture Automne/Hiver 1949-50. Ligne "Milieu de Siècle". Barbara Goalen porte "Junon" une robe de gala entièrement réalisée en tulle rebrodé d'innombrables sequins par René Bégué.
Photo Horst P. Horst.
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claudehenrion · 5 months
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''Comprendre... aujourd'hui ?''
Votre courrier, chers Amis-lecteurs, est une source, pour moi. Au milieu de plein de remarques intéressantes, vous me demandez, depuis 3 semaines : ''Où va la guerre entre Israël et les palestiniens –ou le monde arabe ? Quelles solutions ?'' et vous me dites : ''Pourquoi affirmez-vous, contre la totalité des médias et des politiciens, que l'islam est non-miscible avec tout système autre que lui-même ?''. Essayons une ébauche de réponse... déjà faite, ici, souvent, et que je vous ai promise, dans l'éditorial d'hier.
Un mot d'explication, en avant-propos : je partage avec mes amis d'enfance le privilège d'avoir été élevé au Maroc, pays d'islam incontesté –la famille royale marocaine, avec laquelle j'ai eu la chance d'être très intime, revendique une descendance ''alide'' du Prophète. Dans ce pays, une très importante communauté juive vivait –sauf rares exceptions-- en harmonie avec les institutions, les habitants, et la Puissance ''protectrice''... Tout petit, déjà, j'étais sensible à cette ''confrontation pacifique'' et je vous en ai souvent parlé. Sur ordre paternel, j'ai lu le Coran, comme mes 5 frères et sœurs, dès nos 15 ans (et souvent, depuis, partiellement), et j'ai suivi plus tard les cours du Grand Rabin Sitruk sur ''la foi d'Israël''. Ce sujet m'a donc passionné toute ma vie... d'où que, arabophone de surcroît, j'aie l'audace d'en parler.
1– La guerre au Moyen-Orient : cette appellation est mensongère, car elle ratatine une conflagration planétaire à des considérations géographiques locales... Mais il est très difficile, pour un esprit ''occidental'' du XXI ème siècle, d'admettre que le sentiment religieux puisse avoir, sur celui qui l'a reçu en partage, un pouvoir mobilisateur 10, 100 ou 1000 fois supérieur à ce que ne peut pas produire un attachement intellectuel à des idées creuses, fabriquées de toutes pièces (même si, comme la ''tolérance'' ou la ''laïcité'', elles ont parfois l'air nobles et belles : n'ayant pas de fondements au plus profond de notre être, elles peuvent parler à la raison, mais pas au cœur de l'Homme qui, ne l'oublions pas, est ''un animal religieux'', disait Mark Twain dans ''Cette maudite race humaine''.
Petit rappel : A partir du XIX ème siècle, dans la droite ligne des idées des soi-disant ''Lumières'' (à ceci près que Voltaire, qui n'était pas du tout athée, lui, récusait ce mot : ''Nous ne sommes pas des lumières''), un mouvement d'idées destructrices, sous couvert de ''progrès'' contre les abus de l'Eglise du temps, a attaqué tout ce qui pouvait véhiculer l'idée de religion en Europe, culminant à la fin de ce siècle avec la citation tronquée de Nietzsche ''Dieu est mort'' (1882) dont Durkheim disait, avec prémonition : ''Dans le sillage de cette mort de Dieu, Nietzsche annonce la fin de son meurtrier ; c'est l'éclatement du visage de l'homme dans le rire, c'est le retour des masques, c'est la dispersion du temps (...) et l'absolue disparition de l'homme''... (NB : nous y sommes, hélas !).Soutenues par les budgets monstrueux que le communisme alors triomphant consacrait à la ''Propaganda'', ces affreuses idées sont devenues dominantes dans tout l'Occident... et sans doute faut-il trouver là la principale cause de l'effondrement moral puis, plus récemment, politique de notre civilisation. Mais c'est un autre sujet).
Jusqu'au brutal effondrement en cours, les idées portées par notre civilisation judéo-chrétienne ont connu un énorme succès, un peu partout, et nous avons donc cru que notre ''point de vue'' sur toute chose était devenu le seul qui présente de l'intérêt, le seul digne d'être pris en considération et, à la limite, ''le seul vrai'', voire ''le seul, tout court''... ce qui rend presque compréhensible la myopie d'un Francis Fukuyama sur ''la fin de l'Histoire'' (1992) : le monde entier, pensions-nous, a soif et faim de notre Liberté, de notre Egalité, de notre Fraternité (un peu moins, car personne ne l'a jamais vue nulle part, à ce jour), de notre Démocratie (pourtant réduite à son ombre, en France) et de notre Laïcité (une ''ex-belle idée'' déformée à en mourir, remplacée pour son et pour notre malheur, par un affreux Laïcisme de combat, intolérant comme personne, au nom (?) d'une fausse tolérance intégriste).
Au moment où une nouvelle religion débarque sous nos latitudes, conquérante, expansionniste, intolérante, violente et agressive dans sa version ''2, revisitée'', nous n'avons à lui opposer que la vacuité eschatologique de concepts verbeux et irréalistes.Le mal est tel que nous n'arrivons même plus à comprendre qu'Israël, qui n'appartient à notre ''camp'' que pour ''tout ce qui n'a pas ou peu d'importance humaine –c'est-à-dire l'économie, devenue prépondérante à nos yeux décadents'', qui a compris, lui, qu'il s'agissait d'un combat ''à mort'' (même si les mots pour le dire dépassent la pensée, pour le moment. Après... je ne sais pas) entre deux gladiateurs qui ne peuvent s'échapper de l'arène. Simplement... devinez qui doit logiquement sortir vainqueur d'un combat entre ''Quelque chose de fort'', ici... et ''Des concepts creux'', là ?
Quelles solutions ? La réponse, en quelque sorte, vient d'être donnée : un combat de ce format ne peut se conclure que par la victoire totale de l'un des protagonistes, et on peut déduire des ''attendus'' ci-dessus que toute solution du type ''Deux Etats'', ce rêve utopiste partagé par 100 % des gens ''intelligents'' du jour, ne serait, au mieux, qu'un nouveau délai avant une reprise des combats, l'un des protagonistes n'envisageant aucune autre solution que la disparition totale de l'autre... qui est dès lors contraint de s'aligner. D'ailleurs tous les leaders du monde musulman se retrouvent sur ce point : ''Peu importe une victoire temporaire d'Israël, le temps et la démographie jouent en notre faveur'' ! Et ils ajoutent, apparemment sûrs de leur coup : ''Israël ne fêtera pas son centenaire, en tant qu'Etat''. Ce n'est pas rassurant ? Mais seul notre angélisme béat des 50 dernières années a pu nous faire croire que l'Histoire pouvait être autre chose que dramatique !
2- L'islam... et les autres : même les plus ''bouffe-curés'' d'entre nous ont pris l'habitude de voir le monde à travers les mots, les idées et les concepts de la chrétienté vidés de leur sens, les plus incultes allant jusqu'à re-baptiser ''valeurs de la République'' toutes les vertus inventées et proposées par la révélation christique (on appelle cette ''fidélité involontaire'' la religion culturelle. Elle frappe même ceux qui ne la pratiquent pas). Notre rêve... en était un, et le réveil est pénible : l'islam vient nous rappeler que d'autres critères existent, et que notre individualisme est détesté par l'exigence de ''soumission'' inconditionnelle des musulmans. Rien de ce que nous croyons, faisons, aimons, vivons, désirons... n'a de sens à leurs yeux, et rien de ce qu'ils considèrent ''fondamental'' ne correspond à ce dont nous rêvons : l'islam se trouve, de par ses choix culturels et cultuels, dans cette position ''conflictogène'' avec toutes les civilisations existantes...
Conclusion : qui de sensé pourrait croire une seconde que l'huile, par la seule intervention de théories, de gauche et en ''--isme'', puisse se mêler durablement à l'eau ? Ce sujet est si vaste que nous y reviendrons très bientôt. Mais on nous permettra, en attendant, de nous inscrire en ''contre'' sur toutes les proclamations insensées de ceux –même s'ils sont très majoritaires en ce moment-- qui pontifient sans savoir de quoi ils parlent, et affirment, sans savoir pourquoi, des contre-vérités depuis longtemps démontrées impossibles (Le ''Deux pays'' est une fausse solution en trompe l’œil, inventée par des occidentaux pour des occidentaux (tout comme l'islamisme, d'ailleurs !), et tout-à-fait insoutenable pour un musulman ''pur jus'').
NDLR : Pour vivre en harmonie avec le reste de l'humanité et toutes les autres civilisations, l'Islam devrait abandonner des pans entiers de sa pratique (comme ont réussi à le faire les juifs et les chrétiens). Pour le moment... ce n'est pas à l'ordre du jour ! Mais alors... pas du tout !
Pour conclure, une information que peu de commentateurs pourront vous donner, et qui sonne comme un clin d’œil dramatiquement ironique : le tristement célèbre ''Hopital al-Shifa'' porte un nom prometteur, le mot arabe Shifa voulant dire guérison ! On peut toujours rêver...
H-Cl.
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lamangasserie · 4 months
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Bonjour à toutes et à tous,
Ça fait bien longtemps que vous ne m’aviez pas lu — si vous me lisez encore. Ce fut une année assez mouvementée pour moi, mais, globalement, une année enrichissante. Mais fut-elle enrichissante en lecture ? Je n’en suis pas si sûre. À l’heure où j’écris ces lignes, je suis un peu dans le creux de la vague. Je mets des jours à lire un manga. Parfois, je n’ai même pas envie d’en lire. Certains titres peinent même à m’intéresser, alors que je les aurais trouvé intéressants à d’autres moments. Enfin, plutôt que de finir sur cette triste note, et de tourner définitivement la page de 2023, revenons sur cette année.
Il y a un an, je nourrissais des envies de lectures pour 2023, mais m’y suis-je tenu ?
Un de mes grands objectifs de lecture pour 2023, c’était de continuer mon exploration du magazine Ribon, et j’estime que c’est un objectif que j’ai réalisé ! Issu du magazine, cette année j’ai lu…
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Le dernier tome de Tokimeki Tonight (nouvelle édition) de Koi Ikeno, publié dans les années 1980. Clairement un grand titre du magazine. C’est drôle, émouvant et plein d’aventures !
Gals! De Mihona Fujii, publié à la fin des années 1990. Gals! Était dans mes envies de lecture depuis des années. J’ai adoré toute la bande de filles, suivre leurs problèmes et tout. C’était très stylé et bien maximaliste, à l’image des gals de l’époque.
Designer de Yukari Ichijo, publié au début des années 1970. Alors ça, c’était vraiment ce qui se fait au début des années 70. Ça se passe dans l’inaccessible monde de la mode, c’est grave, dramatique et blindé de rebondissements. J’ai vraiment aimé ce personnage principal inlassablement en quête de vérité et d’un peu d’amour, rien qu’un peu. C’est une lecture où mon petit cœur a eu du mal à rester accroché.
Handsome na Kanojo de Wataru Yoshizumi, publié à la fin des années 1980. Le plus grand titre de l’autrice (avec plus tard Marmalade Boy). C’était les années 80, très chic et très frime. Ils sont beaux, jeunes, à l’aube de leurs carrières dans le showbiz et ils s’aiment. Quoi vouloir de plus ?! Eh bah du drame ! Des quiproquos, des incompréhensions, des hésitations et que sais-je encore. Le tout, pendant 9 tomes. Ça ne m’a pas transcendé, mais j’ai passé un bon moment.
Ultra Maniac de Wataru Yoshizumi (encore !), publié au début des années 2000. Le titre que l’autrice semble le moins aimé dans sa carrière… Pendant que moi j’ai beaucoup aimé, et que j’ai même trouvé ça innovant et rigolo pour un magical girl.
Le Vaisseau Étoilé de Yoshimi Uchida, un recueil d’histoires courtes publiées dans le magazine durant le milieu des années 1970. Quelle lecture étonnante ! J’ai adoré l’univers fantastique de l’autrice. Ça m’a tout de suite rappelé les illustrations de Kay Nielsen ou de Warwick Goble. En gros, ce qu’on appelle l’âge d’or de l’illustration (aux États-Unis). C’est très alimenté par les contes de fée ! Puis quel mise en page singulière parfois. Plus j’y repense, plus je me dis que c’était bien. Je me pencherai sur Liddell au clair de lune l’année prochaine !
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C’est un magazine pour lequel j’ai développé de l’affect car c’est le magazine d’Ai Yazawa. Adolescente, j’ai été vraiment marquée par Je ne suis pas un ange, et ce manga représente la quintessence du magazine à mes yeux. L’histoire est émouvante et drôle, on s’attache énormément aux personnages, le manga est bourré de free talks, il y a eu une tonne de furoku et autres produits dérivés, et en plus c’est mignon, coloré et stylé. Tout ça, particulièrement les free talks, permet de développer de l’affect pour le magazine. C’est limite une relation parasociale avec l’entité « Ribon ». Adolescente, c’était la première fois que je voyais ça, et j’ai trouvé ça extraordinaire. Depuis j’adore les free talks LOL Je pense que ça relève de la même obsession otaku girly que j’ai pour les stickers. Bref, pour 2023, je voulais m’y intéresser de près, et globalement, j’ai surtout exploré le siècle dernier. Je pense continuer cette exploration l’année prochaine, mais aussi faire un bond vers notre siècle, notamment avec la publication de Honey Lemon Soda (hihi!!!)
Pour 2023, je voulais aussi lire davantage de manga pour enfant, avec l’exploration du catalogue de Nobi-nobi. Autant le dire, je n’en ai rien fait. Mais en réalité, c’est un petit plus compliqué que ça. Au début de l’année, j’imaginais vraiment du manga pour enfant, au même niveau qu’un album jeunesse. J’imaginais Doraemon par exemple, du gag et de l’épisodique. J’ai lu Les petits en-cas de Monsieur Matcha de Sato Horokura, et c’est à peu près tout. Mais j’ai aussi lu Tant qu’il est encore temps (je t’aimerai) de Keiko Notoyama. Contrairement à Monsieur Matcha, ce manga a été pré-publié dans un vrai magazine de manga. C’est un pur shôjo manga. Issu du magazine Ciao, il est clairement destiné à un jeune public. Avec le recul, c’était un peu difficile de lire du manga pour enfant, quand j’ai déjà eu du mal à définir « enfance » dans ma tête. Dans une vie, l’enfance est bien courte, mais qu’est-ce que c’est dense et changeant. J’imagine que ça coule de source pour les parents, mais c’est évident qu’on ne donne pas la même chose à lire à un enfant de 4 ans, de 7 ans et de 10 ans.
Il y a un an, j’avais aussi envie de découvrir Inoue, de lire Soul Eater, Pandora Hearts et Kamui-den, mais je n’en ai rien fait ! Je n’en suis même pas déçue. Ce sera pour une autre fois, peut-être. Par contre, qu’on se rassure, j’avais aussi envie de me replonger dans l’univers de Leiji Matsumoto, et même si je n’ai pas relu Galaxy Express 999, j’achète les tomes. Ton tour viendra, train de l’espace ! J’ai tout de même lu Albator, que j’ai trouvé moins bien que les animes, mais dans lequel j’ai retrouvé ce qui fait le charme de l’univers de Leiji Matsumoto. Paix à son âme.
Pour revenir véritablement sur mon année de lecture, je trouve que c’était une année assez moyenne. Bien sûr, j’ai eu de très bonnes lectures, mais le reste était finalement moyen. Sur Twitter j’ai fait un calendrier de l’Avent en classant les nouveautés que j’ai testées, en allant du moins bon au meilleur. Le milieu de panier commence à Terukan Boys et se termine à not simple. Juste un aparté sur Terukan Boys: il est bas dans le classement, mais j’ai tout de même passé un très bon moment. Ce sont les aléas des classements, malheureusement. Puis c’est un classement que j’ai tenu toute l’année dans mes notes, il a été réalisé à chaud. Je ne sais pas s’il serait le même si je devais le refaire aujourd’hui. Mon classement se clôt avec les exceptionnels Mademoiselle Mozart (ici l’article que j’ai écrit dessus), À vos côtés (quelques mots ici) et Hoshi dans le jardin des filles. Je trouve ce dernier vraiment exceptionnel, c’est le summum de l’humour pour moi, mais quand je repense au coup de cœur que j’ai eu pour Mademoiselle Mozart, c’était vraiment quelque chose ! Je pense que c’est ma lecture coup de cœur de l’année même. Avec Tant qu’il est encore temps (je t’aimerai). Ce sont deux mangas que j’ai lu un peu au pif, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, et je les ai trouvé formidables.
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Enfin, la partie du bilan que je préfère, la partie qui titille le côté nerd de mon cerveau: le bilan en chiffres !
Cette année, j’ai lu 275 mangas, soit 45 tomes de moins qu’en 2022. Mais 275 reste un score honorable pour moi.
83% de mes lectures étaient en français, 12% en italien et 5% en anglais. Comparé à l’année dernière (bilan de 2022), on observe une chute de la langue de Shakespeare, une très légère montée de la langue de Dante, ce qui laisse largement la place à la langue de Molière pour se hisser encore plus haut dans le classement. Tout ceci est dû au fait que cette année j’ai eu plus de moyens financiers pour acheter, donc un recul de la lecture en scans. De plus, j’avais l’habitude de lire en scans en étant chez mes parents (j’allais pas me trimbaler avec une bibliothèque à chaque fois). Comme je les ai moins vu cette année, ça a aussi été un manque d’occasion pour lire en scans.
65% de mes lectures provenaient de ma propre collection et 24% de la bibliothèque, ce qui est à peu près égal à l’année dernière. Mon habitude d’aller à la bibliothèque n’a pas vraiment changé, malgré les moyens financiers supplémentaires de 2023.
Cette année encore, j’ai renseigné chacune mes lectures avec leurs éditeurs. Sur le podium, nous retrouvons…
🥇 Pika avec 43 tomes lus
🥈 Taïfu avec 21 tomes lus
🥉 Glénat et Kana avec tous les deux 20 tomes lus
Puis, si j’établis un classement par mangas différents lus chez chaque éditeur, nous avons…
🥇 Taïfu, Pika et Kana, avec 7 mangas
🥈 Ki-oon et le Lézard noir avec 6 mangas
🥉 Akata et Noeve Grafx avec 5 mangas
Je dois bien avouer que je suis étonnée de voir Pika et Taïfu à la tête de ce classement !
C’est vrai que c’était une année très Pika pour moi. J’avais commencé Nodame Cantabile (que je n’ai pas continué car les tomes ne sont plus disponibles à la bibliothèque), j’ai commencé Toilet-Bound Hanako-kun, La courtisane d’Edo et Billy Bat. J’ai aussi enfin terminé Mon coloc’ d’enfer, et Ton visage au clair de lune poursuit sa publication tranquillement. Quant à Taïfu, il y a eu The Night Beyond the Tricornered Window, ma fringale de Scarlet Beriko en début d’année et aussi Rendez-vous sous la pluie que j’ai emprunté à la bibliothèque ! Et bien sûr, leur nouvelle collection Esquisse que je suis de très près, avec mon chouchou À vos côtés. L’année dernière, je n’avais tenu entre mes mains que 19 tomes de chez Pika et 5 tomes de chez Taïfu. Une belle ascension pour ces deux là donc. Kana est toujours là, dans les bons élèves, mais qui ne se dépasse pas plus que ça. Par contre, on peut observer une petite chute de Ki-oon. C’est toujours leur catalogue historique qui m’intéresse, donc j’ai évidemment commencé Du mouvement de la Terre. J’ai continué Le Requiem du roi des roses et entamé une relecture de Cesare. Je suis curieuse de ce que Ki-oon me réserve pour l’année prochaine. Je vais évidemment me jeter sur DRCL Midnight Children, mais pour le reste… Nous verrons. Enfin, petite note amusante (ou énième tacle) sur Noeve Grafx, leur place dans mon classement est à l’image de leur catalogue: très varié mais en quantité insuffisante ! J’ai lu 5 mangas différents avec seulement 8 tomes tenus entre mes mains.
Concernant les achats, 221 mangas ont fait leur entrée dans ma collection. 114 achetés neuf (52%), 99 en occasion (45%), et 8 en version dématérialisée. Je termine l’année avec très exactement 1008 mangas dont 139 dématérialisés.
En conclusion, c’était une année assez étonnante pour moi. Je me suis beaucoup laissée porter par ma curiosité (un vrai luxe), ainsi que par ce qu’il y avait en bibliothèque. Ça a parfois payé, parfois moins payé.
Pour 2024, je ne me fixe aucun véritable objectif de lecture, car je sens déjà que je ne vais pas les tenir. De plus, je suis vraiment trop du genre à me laisser porter par mes envies plutôt que de suivre un planning. Je me suis tout de même fait une liste de mangas à lire en 2024 sur Anilist. J’y ai surtout mis des nouveautés à paraitre, des mangas qui sont déjà dans ma pile à lire, puis d’autres titres qui passeront peut-être entre mes mains dans le courant de l’année. Je pense que 2024 nous réserve de jolies surprises donc je me laisserai certainement porter par celles-ci !
Tout de même, voilà les nouveautés que j’attends le plus…
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# DRCL Midnight Children de Shin’ichi Sakamoto
La Croisade des Innocents de Usamaru Furuya
Fashion!! De Lemon Haruna
Migi & Dali de Nami Sano
Honey Lemon Soda de Mayu Murata
A-Girl de Fusako Kuramochi
Et les mangas que je rêve de voir sous le sapin pour le prochain Noël…
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Sanda de Paru Itagaki
7Seeds de Yumi Tamura
Glass no Shiro de Masako Watanabe
Doyou no Gogo no Cheerful Tearful de Mutsu A-ko. À vrai dire, n’importe quoi d’elle. Je vois bien une belle anthologie otome-tique.
Tobaku Mokushiroku Kaiji de Nobuyuki Fukumoto
Pyuu to Fuku! Jaguar de Kyousuke Usuta. Une comédie absurde en 20 tomes, je pense que voir débarquer ce titre en France restera du domaine du rêve.
Orpheus no Mado de Riyoko Ikeda
Nagi no Oitoma de Misato Konari
Et tant d’autres encore…
C’est tout pour mon bilan de 2023, et mes perspectives de lecture pour cette nouvelle année. Merci infiniment de m’avoir lu jusqu’ici. Je n’ai pas dressé de bilan du blog tellement il y a peu à dire, mais pour 2024, je me suis fixée comme objectif de publier au moins un article par mois. Je ferai donc en sorte que nous nous retrouvions ici bientôt pour un nouvel article ! En attendant, on se retrouve sur ce bon vieux Twitter (oui, Twitter). Merci pour votre patience, et à bientôt. Des bisous.
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les-epees · 5 months
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« Vraiment, les Béarnais sont choyés, qui vivent en pleine histoire, et royale, devant une harmonie prodigieuse de lignes et de tons. Dans un devoir de rhétorique, je retrouve ceci : « Un horizon flou corrige « au pastel bleu et jaune la brusquerie des Pyrénées, et, devant Pau, les collines sont si joliment disposées que les peintres s'abstiennent, comprenant que Celui qui les a faites, invite à « n'y point toucher. » C'est pompeux, mais exact : un beau décor pour une Terre heureuse. 
En plein milieu de ce décor surgit en souveraine la cime d'Ossau, tout droit plantée dans le vide. On peut courir le monde à la recherche de la beauté, c'est là qu'elle se trouve, vêtue de blanc. Un millimètre de plus à gauche sur l'image rétinienne, et cette dent éclatante ne serait plus qu'un pic parmi tant d'autres. Mais elle est là où il faut. Trop d'hommes passent à côté des choses comme si elles leur étaient dues par contrat. Chaque fois que j'ai contemplé l'Ossau, l'Olympe ou la Jungfrau, je n'ai pu m'empêcher de penser banalement, mais de penser que, dans ce siècle où tout se raisonne, la splendeur naturelle demeure inexpliquée. La Terre pourrait être un astre lépreux aux déserts sans soleil, aux mers glauques, et c'est une boule à merveilles. D'où vient le beau? Marcel Boll, le champion incontesté de l'expérience quantitative, répond que les plus belles montagnes ne contiennent que les 92 corps de la série Mendélieff et que notre émotion n'est qu'une oscillation à basse fréquence. Mes chers camarades de Mauthausen, de Buchenwald et de Dachau, lorsque vous vous êtes mis à pleurer en revoyant les cimes natales, n'étiez-vous donc que des éphiphénoménites inconscients? Je n'ai qu'une dent contre Marcel Boll et son école, la dent d'Ossau, mais elle est de taille… »
Général Loustaunau-Lacau, Mémoires d’un Français rebelle
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L’officier méhariste Psichari, au contact des mahométans prend soudainement conscience qu’il est l’héritier de la fille aînée de l’Eglise.
“Ainsi, dans son geste de défense, voit-il l’Eglise de Dieu, sur la France penchée pendant des siècles, et il lui faut mentant considérer ce qu’elles ont fait ensemble, dans la grande partie engagée en commun. Or, dans le fond des temps, il voit la procession de paix qui franchit le portail et le geste de la bénédiction sur le monde épouvantable. Au milieu du crime et de l’iniquité, dans les grandes guerres dévastatrices, l’évêque est debout, sur la pierre inébranlable, arrêtant, de ses deux doigts levés, la foule hurlante et l’invasion de la barbarie. Dans les sombres campagnes au dessus des ruines amoncelées, seul, le monastère garde l’impérissable dépôt, afin que la petite lampe vacillante de l’esprit ne s’éteigne pas et que la justice ne soit point abolie. La parole infaillible de Latran plane au dessus du monde, comme une blanche colombe au dessus d’un charnier. Les empereurs et les rois féroces sont vaincus par la voix seule du vieillard blanc au fond de Rome, et le moine, dans sa cellule, veille à la justification du peuple de Dieu. Oui, tout au long des âges, l’Eglise est penchée sur la France, et elle pleure avec elle et elle se réjouit avec elle. Or, voici que grandit ce peuple et qu’il apparait entre tous les peuples de la fidélité. Voici les hommes de votre droite, ô Seigneur, - voici le déroulement de la plus noble histoire que les temps aient inscrite. Le plus beau royaume du monde – et il est aussi le royaume de la fidélité. La plus glorieuse puissance du monde – et elle est une puissance de chrétienté. Vos fils, ô Seigneur, les plus braves et les plus fiers, mais ce sont les fils de la juste observance et ils sont les enfants de votre amour.
Or, où est la France, se dit je jeune soldat : sinon dans Reims, où le triple portail semble s’ouvrir encore à la procession royale, et Saint Denis, avec les tombeaux de notre gloire, et encore dans cette joie pascale de Chartres, et dans la nef protectrice où l’on dit que se plait la reine du Ciel – et même, dans les clochers des campagnes, qui seuls ont vu l’immense déroulement des générations ? Car, c’est peu d’affirmer que le flèche au dessus des campagnes, commande à l’étendue et qu’elle est comme le centre de l’espace. Elle apparaît surtout comme l’organisatrice du temps, et les siècles se rangent autour d’elle mieux que les paysages terrestres, et les toits innombrables de la ville. Elle est le présent, entre le passé et l’avenir, plus encore que ce point de l’espace où convergent toutes les lignes de l’horizon. C’est donc vers elle qu’iront les âmes qui veulent se pénétrer de la patrie. Mais que diront-elles, ces âmes de sincérité, quand, dans la plus sombre chapelle du chœur, juste derrière le maître-autel, elles auront découvert l’authentique héritière du Royaume, et que renier la Chrétienté c’est en quelque manière renier la France ? Alors les portes de l’histoire s’ouvriront, et le miracle très replié qu’est cette France apparaîtra à ces êtres dans son adorable clarté.”
Ernest PSICHARI, Le voyage du centurion, (1914), Paris, Louis Conrad, 1952, p. 101-103.
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notrebellefrance · 1 year
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Éze
Les plus anciennes traces d’occupation des sols sur la commune remontent au néolithique vers 2000 ans avant J.-C. au Mont Bastide. A l’âge du fer les Celto-Ligures , populations pastorales de la région, élèvent de nombreux castellaras. Ces enceintes en blocs de pierres sèches étaient généralement construites sur des hauteurs comme à l’emplacement du village ou du Mont Bastide qui domine, à 567 m. d’altitude, la mer et la voie héracléenne. La commune et ses alentours seront aussi occupés par les Romains et les Gallo-Romains.
Le nom d’Eze viendrait soit du port d’Avisio, situé dans la baie de Saint-Laurent d’Eze mentionné dans l’itinéraire maritime d’Antonin, soit comme le rapporte la tradition orale, de la déesse Isis que les Phéniciens auraient vénérée sur le rocher.
Avec la fin de l’Empire romain, la région est traversée par des vagues d’invasions barbares qui obligent les populations à réoccuper ces sites. Eze acquiert vite son caractère défensif.
Peu après l’établissement du village, les Ezasques subissent au Xe siècle l’occupation des Maures. Pendant près de quatre-vingts ans ces derniers, établis au Fraxinet derrière Saint-Tropez, rançonnent les populations du Sud-Est. Guillaume de Provence et ses alliés mettent fin à leurs exactions vers 973. Au milieu du Moyen Age, Eze s’étend de la mer jusqu’à la rive droite du Paillon, comprend le prieuré de Saint-Laurent d’Eze ainsi que les localités de La Trinité et de Laghet qui seront détachées en 1818 par décret du comte de Savoie, Victor Emmanuel Ier.
A partir de 1388, Eze appartient à la Maison de Savoie. Dès lors sa destinée sera liée à la politique de ce petit royaume souvent opposé à la France. Conscients de l’intérêt stratégique du Comté de Nice, leur seule ouverture maritime, les comtes de Savoie améliorent les fortifications d’Eze et protègent la cité d’une double porte fortifiée, « la Poterne ».
Ils apportent aussi de nombreuses modifications au Château, bâti dans le courant du XIIe siècle, afin de l’adapter aux progrès de l’artillerie.
Cet édifice a toujours relevé de l’autorité supérieure quelle soit de Provence ou de Savoie.
En 1543 La flotte turque et son allié français commandés par Barberousse dans leur lutte contre Charles Quint, s’emparent du village.
En 1706, Louis XIV porte un coup décisif à la cité pendant la guerre de Succession d’Espagne en ordonnant la destruction des remparts et du château afin de supprimer un éventuel point de résistance entre Villefranche et Monaco.
Des vestiges de lignes fortifiées en pierres sèches témoignent aussi de la présence sur la commune de troupes françaises, alliées cette fois, pendant la guerre de Succession d’Autriche au milieu du XVIIIe siècle.
Entre la Révolution française et la fin du Ier Empire la commune est annexée à la France et y est définitivement rattachée après le vote à l’unanimité des Ezasques les 15 et 16 avril 1860.
En dépit des aléas de l’histoire, la vie des habitants, rythmée par le cours des saisons, a peu évolué jusqu’à l’époque moderne. Pendant une partie du Moyen Age la commune est aux mains de quelques familles seigneuriales dont les noms résonnent toujours dans les ruelles : Riquier, d’Eze, Badat, Blacas… Avant le Xe siècle, Eze, comme Nice et une quinzaine villages, appartenaient à une seule famille apparentée au comte de Provence.
Au fil des ans, donations, mariages et legs mirent fin à l’indivis des communes.
Ces seigneurs, puis les comtes de Savoie eurent régulièrement des heurts, parfois violents, avec la Communauté au sujet des droits de moyenne ou de haute justice.
Si le rôle des juges préoccupait peu les Ezasques, il n’en était pas de même de celui du bayle chargé de la basse justice . Ce personnage choisi par le comte veillait en effet à l’application des lois, constatait les infractions telles le non paiement des tasques sur les productions agricoles, la production de chaux, ou le non respect des bandites ou bandita, ces pâturages réservés à des propriétaires de troupeaux.
Jusqu’à la fin de la première guerre mondiale, les Ezasques vivaient surtout du revenu de leur terre complété par l’élevage de quelques chèvres, brebis et, dans une moindre mesure, du vers à soie. La culture sur « planches », ces parcelles soutenues de murets en pierres sèches nécessitait de nombreux efforts. L’hiver était essentiellement consacré à leur remise en état. Sur ces reliefs escarpés, l’âne, cet animal à tout faire, fournissait une aide appréciable. Il n’était pas rare d’en croiser chargés de légumes ou de fruits, fèves, pois chiches, courges, noix, amandes… sur le chemin du village ou d’un marché voisin. Parmi les arbres fruitiers, certains étaient plus précieux que d’autres, le figuier (la figuiera), le caroubier, la vigne (la souca), l’olivier et les agrumes, cédrats, orangers ou citronniers. Rien d’étonnant donc que l’on ait très tôt cherché à les mettre sous la protection de saints.
Dans le comté de Nice on invoquait volontiers saint Grat contre les maladies des végétaux. Son portrait figure sur un des retables de l’église aux côtés de saint Sébastien que l’on priait pour se protéger de la peste. Peu à peu, les cultures vivrières ont cédé la place à celle des fleurs, des œillets en particulier.
Avec l’arrivée dans le village du Prince Guillaume de Suède et des musiciens Balokovic et Barlow dans les années folles, tous séduits après George Sand et Friedrich Nietzsche, par la luminosité et la majesté du lieu, la commune s’ouvre timidement au tourisme.
Eze Bord de Mer, desservi par le chemin de fer, se développe à l’abri d’une pinède. Artistes et artisans s’installent dans le village
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michelgrimard-blog · 2 years
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Je me devais de porter secours à Yoko Yoyo qui s'est faite tasser sur la page deux avec les nombreuses propositions de Vladimir Tachisky, Dudodadierdida, Groges Badieu et Bob Bouette...
... et un peu moi!
Un peu beaucoup mais c'est aussi à cause de vous! Veux dire les sujets, ça pousse pas dans les arbres!
Tout le monde a tassé Yoko Yoyo sur la page deux!
Mais! La re voilà!
Yoko Yoyo ... le retour!
Titre: Halloween gold
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Tech: Le monochrome dans les arts visuels est très utile pour changer le chaos, en harmonie! La liste est longue pour les variations possibles d'utilisation.
Un lien avec mon vécu en milieu scolaire à propos de l'uniforme qui fait la même fonction...uniformiser des variations trop grandes dans ce groupe d'âge. Je trouve ça utile dans un contexte social. Ça veut dire, chez-vous c'est pas de mes affaires mais ici on focus sur autre chose.
Après, sexisme masculin et féminin avec les stéréotypes, c'est pas mon propos.
Avec ce genre de remarques, faut ajouter Bernard Werber aux 3 autres cités plus loins en ce qui trait aux influences pour la mise en page.
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Rétro action asie!
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Je lis ''Wan Chai'' ....Hong Kong!
Cherches ''Shawinigan'' asteur!
Mot d'origine Autochtone de la tribut des ''Cris''! Mot en Cris qui veut dire...Shawinigan!
Mon origine!
Car je lis les lieux, plus de 70% je connais pas! Souvent des villes aussi, faut dire.
De temps en temps, une référence autochtone car ça fait partie de mon univers depuis presque toujours. En plus concentré à l'enfance, ce qui en fait aussi un marqueur temporel.
Ma meilleurs plug pour les indiens c'est, Alex Janvier.
Ce qui est typique dans cet art est au niveau d'une capacité de l'humain à s'adapter et Alex Janvier a gobé comme un ours les concepts occidentaux de l'art contemporain sans pour autant renier ses racines authentiques.
Au contraire, ça leur donne comme une tribune de visibilité de par la virtuosité de l'artiste. Comme une importée qui a assimilé votre langue et la maîtrise autant sinon mieux que vous!
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Shawinigan c'est aussi une rivière, la St-Maurice .
Si vous n'êtes pas pêcheurs vous pouvez pas comprendre!
C'est concernant les nombreuses photos d'histoires de pêche.
Socialement, c'est une transposition des rapports sociaux hiérarchiques, venant du sub conscient qui affectent les comportements élémentaires du libre arbitre à savoir qui a la plus grosse!
La plus grosse prise, je veux dire!
Et je ne trouve pas le moyen d'intégrer mon histoire de pêche pour au moins donner une réplique acceptable, sous peine de fausse représentation, car le touchant témoignage de la capture, date du siècle dernier!
Mais quand m'a trouver la case...!
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Une note sur la calligraphie orientale.
Celui qui en a le plus fait part dans sa transposition occidentale, c'est Gorges Mathieu. Encore ici l'angle droit 90 degrés avec des variantes mais en plus fluide que Mondrian.
La calligraphie vue comme exotisme est le même genre de source que les masques Africains. La vision autre que celle de la culture apporte parfois des trouvailles.
Le lien cubisme et masques Africains, c'est la schématisation mais le mouvement artistique ratisse plus large. Il y a tout le volet perception multi facettes que j'escamote car c'est moins lié au design .
L'angle droit est une structure ''safe'' pour ''barbouiller'' autour et que ça reste relativement articulé. Car on a deux références universelles du monde réel. La ligne d'horizon et les innombrables variantes de la verticale... arbres, poutres, poteaux, cadrage ....
Comme un vieux pattern de blues, usé à corde, sur lequel un Bob Walsh ou Steeve Hill, peuvent faire des délires!
Et les masques, c'est l'idée d'extraire l'adn de la représentation. Comment représenter ce qui définit la forme et l'identité de l'objet avec le moins de moyens possible ou pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple?
Soit le contraire d'un ancien slogan de Linux qui était ... pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué!
Qui leur colle encore parfois au c... !
Me rappelle un logiciel de courriel ''Évolution'' ... en 5 ans toujours aussi compliqué pour les configurations courriels, pis y a pas bougé et rien changé!
C'est quoi ton nom déjà?
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Un doublé pour Yoko Yoyo ici avec ce titre.
Titre: La princesse moutarde.
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Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué dans un autre contexte, ça passe mieux!
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Et ici, c'est l'été indien!
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Animation et adaptation
MG
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De Magnus à Alec
Cher Alec,
Avant toute chose, je veux simplement préciser à nouveau que tu es de loin l’homme le plus magnifique que j’aie jamais rencontré, avec les plus beaux yeux bleus, et ce que j’aime le plus chez toi, parmi moult autres caractéristiques, c’est que tu es incommensurablement compréhensif, patient et indulgent.
Oui, ce sont nos vacances. Oui, toi et les enfants vous prélassez sur le doux sable blanc de Saint-Barthélemy, comme il se doit. Oui, j’ai dû me précipiter à Londres pour une affaire urgente impliquant des Blackthorn. Oui, j’ai bien reçu tes nombreux messages de soutien, accompagnés de tes nombreuses photos sur lesquelles, l’air énervé, tu tiens un cocktail avec une ombrelle.
Non, je ne vais pas rentrer aujourd’hui. Tu dois m’imaginer en train d’écrire ça avec le plus profond des soupirs et le plus malheureux des regards. Il me faut un jour de plus. Blackthorn Hall est hanté – ce que j’aurais pu dire à quiconque qui se serait donné la peine de demander, de toute ma vie je n’ai jamais connu d’endroit plus visiblement hanté – et aucun des petits Blackthorn (je suppose qu’ils ne sont plus si petits que ça) n’a eu à gérer ce type de présence fantomatique avant.
De nouveau, permets-moi donc de louer ta clémence en ces temps difficiles. Ce n’est pas du sarcasme, c’est juste un style soutenu ! Je suis vraiment sincère !
Je t’embrasse, Alec. À demain soir. Le lendemain matin au grand maximum.
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Au Plus Grand Homme Qui Ait Jamais Vécu Dans Le Passé Ou Dans Le Futur,
Ce sera demain matin. J’avais l’intention de partir ce soir, mais il est maintenant très, très tard, et j’ai bu plus d’un verre de vin, et ce ne sont pas des conditions dans lesquelles je pourrais ouvrir un Portail en toute sécurité. Ça ne me servira à rien de rentrer à Saint-Barthélemy si je débarque au-dessus du phare de Gustavia.
Comme je n’arrive pas encore à dormir, mais que je dois dormir, je vais te mettre au courant rapidement.
Les Blackthorn rénovent Blackthorn Hall – imagine un peu ça ! – et même si je sais qu’ils sont maintenant de vrais adultes, ils sont quand même assez jeunes pour utiliser une planche de Ouija centenaire qu’ils ont trouvée cachée dans les murs. Ils n’avaient pas de goutte ? Pas de problème, on va simplement en fabriquer une avec des chutes sans faire attention au bois ni aux lignes de ley ni à aucun… Désolé. Je n’ai pas pu m’en empêcher, ça correspond tellement au stéréotype des Chasseurs d’Ombres. Agir avant de réfléchir. En réalité, juste agir. Agir n’importe quand et n’importe où.
Il s’avère (spoiler alert !) que l’esprit de la maison – du moins celui qui est agité – ne semble pas leur vouloir du mal et c’est juste une situation habituelle avec un fantôme standard qui cherche sa babiole perdue pour pouvoir passer à autre chose, comme tu le verras. Mais j’étais surtout terrifié parce que c’était le manoir de Chiswick. Beaucoup de générations de Lightwood y ont vécu pendant de nombreuses années et une ombre sinistre a toujours semblé planer au-dessus du lieu. Au milieu du XIXe siècle y vivait, je le déplore, un horrible Lightwood, assurément l’un des pires Lightwood, et après ça, eh bien, la maison a promptement perdu de sa superbe. Je ne saurai pas dire de quelle époque vient ce fantôme, mais vu sa réaction au nom « Blackthorn », j’avais des raisons de m’inquiéter.
Quoi qu’il en soit, quand je suis arrivé au manoir, Julian et Emma avaient réussi, tu vois, à briser la planche de Ouija en milles morceaux par magie. Je l’ai reconstituée par magie – note pour plus tard : c’est plus facile de réparer quelque chose par magie quand ça a été cassé par magie en premier lieu plutôt qu’avec un marteau par exemple – et j’ai fabriqué une goutte improvisée mais véritablement calibrée et protégée. Et j’ai jeté leur goutte au feu. Dehors.
Ça a été assez rapide ensuite de contacter la présence dans la maison, qui était vague, sûrement parce qu’elle était seule depuis environ un siècle. Laisse-moi te dire, mon cher Alec, que j’étais inquiet à cet instant. Je craignais que ce fantôme ne soit quelqu’un que je connaissais. Quelqu’un qui comptait pour moi, à une époque. Ce n’est sûrement pas le cas – la plupart d’entre eux n’auraient aucune raison d’être des fantômes, encore moins des fantômes coincés ici – mais une fois que cette idée m’était venue à l’esprit, je ne pouvais pas m’en défaire. J’ai essayé de demander, mais tu sais comment sont les fantômes. « Je ne vous connais pas en ce jour » a-t-il dit. Super. Mais est-ce que vous me connaissiez quand vous étiez en vie ? Seulement « Je ne vous connais pas en ce jour ».
Quoi qu’il en soit, la conversation était assez paisible. Nous avons fini par aborder la raison pour laquelle il est un fantôme – nous avons suffisamment entendu sa voix pour savoir que c’est une voix d’homme au moins. Il a parlé à voix haute et avec fermeté : Je suis lié à ce lieu par un anneau en argent, a-t-il dit.
Est-ce que cet anneau en argent est une bague, un bracelet, des menottes, l’idée des « liens qui nous lient », ou un cercle de pièces de monnaie, je n’en ai pas la moindre idée. Mais c’est plutôt normal qu’un fantôme soit lié à un objet et qu’il soit à la recherche de ce qui le lie. Honnêtement, je n’ai pas eu une mauvaise impression de ce type. Je suis… disons à quatre-vingt-dix pourcents sûr qu’il ne s’agit pas de l’Horrible Lightwood cité précédemment au moins. J’ai dit à Julian et Emma que ça ne ferait pas de mal de rester à l’affût d’un anneau en argent en nettoyant la maison, mais de ne pas s’en faire un sang d’encre. Ça me semblait être un judicieux conseil sur le moment, mais nous avions déjà tous bu pas mal de vin.
En réalité, le vin a été bu en continu pendant la soirée, car il y avait quelques bouteilles récupérables à la cave – ce qui est assez étonnant, même si je ne sais pas, peut-être que les Chasseurs d’Ombres ont des runes pour conserver le vin quelque part à la fin du Grimoire. Et boire du vin rouge en parlant à un fantôme m’a simplement semblé être, je ne sais pas, une bonne association ? Mais bien évidemment, maintenant j’ai une affreuse migraine due au mélange des sulfites et de la simple nécromancie. Je vais aller trouver le sommeil que j’ai bien trop repoussé, et demain à six heures du matin pour toi, tu diras au garçon1 que j’aimerais trouver en arrivant un café allongé1, très chaud, et un Sidecar, très froid. J’amuserai ensuite les enfants pour le reste de la journée pendant que toi, mon amour, mon univers, tu feras une sieste et nous rejoindras quand tu le désireras.
Avec tout mon amour, tous mes baisers, tu n’imagines pas ce que t’as manqué,
M.
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1 : en français dans le texte.
Texte original de Cassandra Clare ©
Traduction d’Eurydice Bluenight ©
Illustrations de Cassandra Jean ©
Le texte original est à lire ici : https://secretsofblackthornhall.tumblr.com/post/667938417871634432/dear-alec-before-anything-else-i-just-want-to
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christophe76460 · 1 month
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Manne du matin - 25 Mars -
Elie avait reçu l'ordre de Dieu de demeurer sur la montagne...
"Homme de Dieu, le roi a dit: Descends!" 2 Rois 1:9
Elie avait reçu l'ordre de Dieu de demeurer sur la montagne; mais les envoyés du roi lui disent à trois reprises: "Descends!" Comme Elle a été tenté par ces hommes de sortir du chemin de Dieu, l'appel à baisser de niveau, à nous accommoder aux exigences du siècle présent, nous parvient aussi. Quand Dieu donne vocation, Il trace la ligne à suivre, Il montre le niveau à maintenir, mais la tentation de "descendre" se fera bientôt sentir, sous différentes formes que l'ennemi sait bien adapter à chacun.
Une baisse de niveau s'effectue souvent imperceptiblement, graduellement. Jeune homme, jeune fille, veillez! Vous avez bien commencé, votre élan était pur et votre désir de consécration était juste. Vous étiez décidé à "chercher premièrement le royaume de Dieu et Sa justice" et à laisser définitivement les "autres choses" entre Ses mains. Et puis vous avez entendu l'appel: "Homme de Dieu...: Descends!" Si vous avez commencé à descendre, revenez à votre point de départ. Il y a pardon en Lui, le Réparateur des brèches.
Personne n'est indemne de la tentation; pour ceux qui veulent marcher avec Dieu, elle est inévitable. Sachons discerner les chuchotements de l'ennemi autant que ses attaques violentes. La tentation vient parfois sous forme de l'exemple fâcheux ou des mauvais conseils des autres, de leurs insinuations perfides. Elle revêt aussi la forme plus subtile et fascinante de "l'ange de lumière", selon 2 Corinthiens 11:3, 14. Notre propre coeur trompeur et désespérément malin aime à revenir en arrière, à faire comme les autres en satisfaisant les ambitions diverses de la vie propre. Heureux est le croyant, qui accepte la discipline du Seigneur et y demeure.
Toute oeuvre de Dieu qui persévère dans la lutte subit aussi la tentation de cet appel: "Homme de Dieu...: Descends!" Seules la repentance et l'humiliation devant la croix permettent de maintenir le niveau originel de la vocation divine. Heureuses sont les oeuvres et les églises qui, au milieu des ruines de la chrétienté – le formalisme et la mort spirituelle – entendent et acceptent les avertissements du Seigneur!
Méditation biblique quotidienne
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omagazineparis · 3 months
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Le minimalisme : un art de décoration épuré et élégant
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Il arrive un moment dans la vie de chaque propriétaire où l'on aspire à appuyer sur le bouton de réinitialisation pour donner un coup de neuf à l'apparence de sa maison, surtout lorsque le calendrier bascule vers une nouvelle année. Mais au lieu de sauter sur une nouvelle tendance pour 2024, pourquoi ne pas envisager une approche qui a traversé l'épreuve du temps ? Oui, nous parlons du style de décoration sans effort mais élégant connu sous le nom de minimalisme. Cependant, l'approche minimaliste ne se résume pas simplement à éliminer l'excès et à réduire le nombre de tables d'appoint. Au contraire, cette catégorie de décoration mise fortement sur des pièces soigneusement choisies, une palette de couleurs sobre et beaucoup de lignes épurées. "La décoration minimaliste consacre de l'espace uniquement aux éléments essentiels de la conception intérieure, réduisant les éléments d'une maison à ce qui est à la fois nécessaire et fonctionnel pour les pièces", ajoute Charlotte Granville, spécialiste en rénovation domiciliaire chez Fixr. Êtes-vous prêt à en savoir plus ? Découvrez l'histoire de la décoration minimaliste et plongez dans cet art avec ces astuces de professionnels avisés pour apporter ce look chez vous. Qu'est-ce que le minimalisme ? Tout comme son nom l'indique, la décoration minimaliste est un style sans fioritures, simple à tous égards, des textures subtiles aux lignes épurées. "C'est une esthétique qui offre une atmosphère plus sereine et favorise un sentiment de calme et de tranquillité, permettant à l'architecture d'une maison d'être au centre de l'attention", explique Lisa Davis, experte en shopping chez RetailMeNot. Le minimalisme fait également appel à notre âme et à notre besoin intérieur de calme, ajoute Davis, qui rapporte que l'adoption d'un style minimaliste signifie moins de "choses" à gérer, ce qui pourrait entraîner une réduction de l'anxiété et de la dépression. "Ce style de décoration est de plus en plus populaire car les gens ont cherché à simplifier leur vie, à réduire le stress, ainsi qu'à plaider en faveur de moins de ressources et de moins de déchets", explique Davis. Quand a commencé la décoration minimaliste ? Pour l'histoire officielle du minimalisme à la maison, regardez du côté du Japon, explique Pablo Solomon, artiste et designer. "Les racines de ce style remontent à la philosophie et à la conception zen japonaises, qui prônent une approche du 'moins, c'est plus', tout comme un jardin zen", explique Solomon. Avant d'ajouter quoi que ce soit à une pièce, chaque élément doit avoir du sens et contribuer aux objectifs d'équilibre et d'harmonie. "Des designers comme Frank L. Wright ont pris à cœur le concept japonais d'équilibre entre forme et fonction en harmonie avec l'environnement naturel", poursuit-il. "Et puis, au milieu du XXe siècle, les designers scandinaves ont continué le style avec des meubles et des accessoires minimalistes simples et pratiques." Les designers scandinaves sont considérés comme la référence en matière de qualité dans le minimalisme, et leur travail a eu une influence majeure sur le design du milieu du siècle. Si vous aimez la décoration scandinave ou Japandi, ce sont deux excellentes tendances à suivre pour un schéma de décoration minimaliste. Commencez par désencombrer La fonctionnalité est la base du minimalisme à la maison, ce qui signifie que vous ne pourrez pas facilement obtenir un look propre et simple avec des tas de produits sur votre comptoir de salle de bains et des courriers indésirables obstruant votre bibliothèque. Vous ne pouvez pas supporter l'idée de vous séparer de vos propres souvenirs et de vos collections diverses ? "Vous pouvez engager un organisateur professionnel pour désencombrer votre maison pour environ 450 dollars", note Granville. Cette dépense pourrait être judicieuse si vous avez du mal à trouver le temps pour ce projet. "Le minimalisme signifie que tout a un but", souligne Davis. Alors, si possible, débarrassez-vous des choses dont vous n'avez plus besoin ou que vous n'utilisez plus. De cette manière, "vos pièces sembleront instantanément plus ouvertes et spacieuses", ajoute-t-elle. A lire également : Trouver le meilleur bureau pour un espace de travail à domicile Optez pour des couleurs sobres Hélas, si vous êtes un grand fan de nombreuses couleurs vives ensemble, le look minimaliste ne sera probablement pas à votre goût. En ce qui concerne les couleurs, "les pièces minimalistes sont souvent monochromes et neutres, ce qui signifie des noirs, des blancs et des gris", explique Davis. Mais ne penchez pas trop vers des tons sombres dans votre palette. "Ces teintes douces permettent une atmosphère accueillante et apaisante, légère et aérée, utilisez donc le noir comme couleur d'accent plutôt que comme tonalité principale car il assombrit rapidement une pièce", dit-elle. Cependant, les couleurs saturées peuvent convenir à une maison minimaliste, explique Cassie Hanson, fondatrice et designer principale de la société de design Dae Planner. "La clé, c'est la retenue - choisissez une ou deux teintes, et utilisez-les avec parcimonie en mettant en valeur un mur, en ajoutant une pièce maîtresse, ou avec des textiles ou des accessoires", explique Hanson. Choisissez des pièces simples Passons aux meubles. Évitez les chaises et les tables lourdes et ornées, et penchez plutôt vers des meubles plus simples, disent les experts. Davis préfère des matériaux comme le bois, la pierre, le béton et le verre. Hanson suggère également tout ce qui est naturel, du rotin au métal, tant que "les formes sont épurées et élancées sans être volumineuses". Autorisez un peu de motif et de texture Oui, vous pouvez utiliser des motifs dans votre maison minimaliste. Mais "trouvez-en qui ont de l'espace négatif, et alternez-les avec des couleurs unies et des textures pour que l'œil se déplace proprement", dit Hanson. Par exemple, "essayez des motifs aux tons neutres et atténués pour casser le design dans n'importe quelle pièce et apporter une touche à votre esthétique", ajoute Davis. Read the full article
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chicinsilk · 5 months
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"Junon" (2)
Christian Dior Haute Couture Collection Fall/Winter 1949-50. “Milieu de Siècle” line. top, photo Harry Meerson.
This gala dress is made entirely of tulle embroidered with countless sequins, which gives it a spectacular effect. This goldsmith's work is the work of René Bégué, known as Rébè, one of the greatest embroiderers of his time.
Christian Dior Collection Haute Couture Automne/Hiver 1949-50. Ligne "Milieu de Siècle". top, photo Harry Meerson.
Cette robe de gala est entièrement réalisée en tulle rebrodé d'innombrables sequins, qui lui confère un effet spectaculaire. Ce travail d'orfèvre est l'oeuvre de René Bégué, dit Rébè, l'un des plus grands brodeurs de son temps.
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ouyander · 4 months
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Dans ce dossier , nous allons en touriste ludique à Sangomar: Bien au-delà du pétrole. Nombreux sont ceux qui connaissent Sangomar à travers le pétrole qui y est apparu. Mais, à vrai dire, l’or noir n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan d’histoire du site. Sangomar est le nom du génie qui occupe l’île depuis des milliers d’années. D’où l’importance de revisiter une partie de la vie de cette force surnaturelle. De revoir son rapport avec les hommes. De retracer son voyage avec Ngodaan, une Sérère de la lignée maternelle Simala et fondatrice du village de Dionewar, situé à l’Est du site sacré. Sangomar: Bien au-delà du pétrole [Dossier] Y aurait-il un rapport entre le pétrole et le génie Sangomar Mais aussi, de jeter un coup d’œil sur ses richesses méconnues à cause du bruit sur le pétrole. Sangomar, c’est la réunion de la culture, de la nature, du mysticisme… Une île forestière posée au milieu de l’océan. Le pétrole de Sangomar ! C’est le discours sur presque toutes les lèvres à l’échelle mondiale. Pourtant, il y a bien à voir et à apprendre derrière cette ressource qui attire tant de convoitises. Le site de Sangomar est, selon les sages, le fief de l’un des plus puissants génies du monde. Sa position géographique relève de l’insolite pur et dur. C’est un royaume d’arbres, d’herbes et d’arbustes perdu au milieu de l’océan. À partir de la terre ferme, l’œil contemplatif du visiteur tombe à peine sur un beau paysage brouillé par la distance. Un groupe de baobabs apparaît dans sa ligne de mire. Le site de Sangomar est complètement replié sur lui-même et décalé vers le Couchant. Son vent frais du soir caresse les narines de la partie continentale et fait danser les cocotiers de Dionewar, dans les îles du Saloum. L’histoire de Sangomar est intrinsèquement liée à celle de ce village. D’ailleurs, on part de là pour une visite du lieu sacré. →A lire aussi Liste de 350 plantes médicinales Les plus utiles connaitre ! PDF Pour s’y rendre, une pirogue à moteur de 15 chevaux (cv) suffit pour le trajet. Une trentaine de minutes plus tard, on accoste. Et ce n’est pas inutile de prendre ses précautions. On peut parfois être mouillé par l’eau rejetée par les courants d’air. Mais, ce n’est pas méchant. C’est juste des éclaboussures. Le site sacré de Sangomar existe depuis des temps immémoriaux. Il y a longtemps, Ngodaan, une femme sérère venue d’horizons lointains débroussailla deux endroits différents. D’abord, Sangomar et puis Dionewar où elle finit par s’installer en tant que fondatrice du village. Ngodaan était de la lignée maternelle Simala. En pays sérère, la lignée maternelle est un lien de parenté qui rattache la progéniture à la mère. Autrement dit, l’enfant porte le nom de son père, mais appartient à la lignée maternelle de sa mère. Le mystère d’une histoire 1372 détenus graciés par le Président Macky Sall Nouvel An À l’Est du site sacré de Sangomar, se trouve le continent où vivent les insulaires des communes de Dionewar, de Bassoul et de Djirnda. Les habitants de ces localités ont toujours bénéficié de la protection d’un grand génie. Le propriétaire du lieu sacré, Sangomar, dont le site porte son nom. Aujourd’hui, il est vénéré par la lignée maternelle Simala car, selon la tradition, le génie lui-même est de cette lignée. Ainsi, les anciens racontent qu’une certaine Ngodaan, un ancêtre Simala, débarquait à Sangomar en provenance de localités lointaines, il y a plusieurs siècles en arrière. En compagnie de son frère du nom de Taaka, son arrivée sur l’île est le fruit d’un rêve. En quelque sorte, Sangomar était la terre promise de Ngodaan. Un être lui aurait apparu pour lui indiquer une contrée où elle devrait passer sa vie. Cet être n’est autre que le génie Sangomar. Il se révélera finalement à l’ancêtre Simala pour, ensemble, effectuer le déplacement vers le destin. Cet épisode de l’histoire est encore vivant dans la tête d’Ibrahima Ndong, petit-fils de Ngodaan et aujourd’hui plus âgé du village de Dionewar. L’héritage de cette dernière est aujourd’hui entre ses mains.
Sous le poids de l’âge, l’homme de quatre-vingt-deux ans (82 ans) a les yeux larmoyants. Conseil des ministres de ce 10 janvier 2023 Sénégal →A lire aussi Signature d’une convention de partenariat pour la promotion du tourisme religieux Une voix vieillissante et rauque qui tremble. N’empêche, il raconte, l’esprit éclairé, l’histoire mystérieuse. « Pour indiquer à Ngodaan le lieu choisi, le génie Sangomar lui a fait connaître les signes révélateurs. Autrement dit, l’endroit promis devait abriter sept fromagers. Là, le génie faisait allusion au village de Dionewar. Un des sept arbres est encore en vie. Le vieil homme est conforté par Ibarhima Diop dit Bira Coly. Pour apporter son grain de sel dans la discussion, le quinquagénaire avance : « C’est le génie lui-même qui a guidé Ngodaan jusqu’à Dionewar. Cette dernière devait protéger sa famille des exactions et persécutions subies dans le temps. Sous les conseils du génie, elle devait trouver refuge dans un endroit où il y a de l’eau. C’est-à-dire à Sangomar ». Quand les deux ont atterri sur le site de Sangomar, les témoignages disent que Ngodaan croyait arriver à destination. Mais, par la suite, le génie l’ordonne de continuer vers l’Est pour occuper la forêt d’en face (actuel Dionewar). C’est comme ça que Ngodaan est arrivée sur le lieu indiqué pour s’y installer définitivement. La lignée maternelle Simala a donc habité Dionewar en premier lieu. En même temps, elle vénère le génie Sangomar, compagnon de l’ancêtre de Ngodaan. Y aurait-il un rapport entre le pétrole et le génie Sangomar ? Sangomar Bien au-delà du pétrole L’une des attractions du moment, c’est le pétrole de Sangomar. Cependant, une question taraude. Du moins ceux des gens qui attachent une attention particulière au monde de l’invisible. Qui croit au surnaturel. Chez les populations riveraines du site de Sangomar (les insulaires), certains jeunes s’amusent même à s’interroger sur la position du génie Sangomar par rapport à l’exploitation du pétrole. Ressource apparue sur sa large zone. Cette préoccupation des uns et des autres n’est pas anodine. Sangomar se manifeste souvent par des mouvements bizarres et assourdissants. Surtout dans un passé récent où le génie avait fortement fait impression. Un pêcheur insulaire s’en souvient : « Il y a eu une année où on pouvait entendre, même à des kilomètres de Sangomar, un bruit très fort de déferlement de vagues. La mer était agitée et secouée par le génie roi qui était probablement peu nerveux. Du moment qu’il est un génie protecteur, je suis convaincu qu’il n’abandonnera pas le peuple riverain dans des choses préjudiciables. Donc, s’il voit que le pétrole est une bonne chose pour ses protégés, il n’y aurait pas de problème pour l’utilisation sereine de la matière. Mais, par contre, s’il sait que l’exploitation va être faite pour le malheur des riverains, il ne va jamais se laisser faire ». →A lire aussi Dossier spécial: Zoom sur les sites et monuments historiques du Sénégal Il est certain que de tels propos sont teintés d’étrangeté. Toutefois, ce serait important de les étudier en profondeur. Déjà, les avis émis par les sages de la même lignée maternelle ainsi que le génie confortent le pêcheur. Dans le village de Dionewar, non loin du site sacré, un descendant de Ngodaan a attiré l’attention de l’État et des exploitants. « C’est une bonne idée que l’État et les exploitants viennent ici à Dionewar. Ensemble, on pourra faire des parties de prière pour faciliter les choses vu que le pétrole est sous la domination de Sangomar. Je ne dis pas que rien ne peut se faire sans tout cela. J’aimerais juste mettre en garde contre une marginalisation du génie. Il y a parfois des réalités qui nous dépassent. Et en Africains et Sénégalais, nous le croyons fortement. Rien ne nous dit que le génie ne peut pas se mettre en porte-à-faux contre l’exploitation. C’est bien probable », a alerté le vieil homme. Embouchant la même trompette, l’actuel chef de village de Dionewar pense que c’est un acte de reconnaissance que de se rapprocher du sage, gardien du site.
« Je pense qu’on doit inclure l’actuel sage de la lignée maternelle Simala dans les activités. Il pourra gérer l’aspect mystique en essayant de jouer le rôle de facilitateur auprès de Sangomar. Il faut faire des sacrifices au préalable. Au moins, c’est plus respectueux que de se lancer à l’œuvre sans aviser le gardien du site. Si c’était au temps des anciens, personne n’oserait extraire une goutte de pétrole sans consulter auparavant les sages et parents du génie. Nous voulons juste que le travail leur soit facile parce que je sais que ce n’est pas trop évident », lance Mamadou Lamine Ndong, âgé aujourd’hui de soixante-six ans. →A lire aussi Gaz et pétrole au Sénégal « exploitée avec conséquences sur l’avenir… » Ibrahima Ndong alias Bira Coly est allé même plus loin. Pour mieux établir un probable rapport entre le génie du site et l’or noir, le natif de Dionewar et arrière-petit-fils de Ngodaan se pose un certain nombre de questions : « J’ai entendu dire que le génie habite dans la mer. Il vient simplement passer des moments sur le site. Alors, si sa demeure se trouve dans l’eau, comme on le dit, n’est-elle pas là où le pétrole a été découvert ? Mieux encore, est-ce que la ressource n’est pas son trésor ? ». Donc, je pense que ce sont des probabilités importantes qu’il faudra étudier. Le fief du génie, un écosystème riche et varié Y aurait-il un rapport entre le pétrole et le génie Sangomar Sangomar est une réalité particulière. Bordé de part et d’autre par l’océan, le site sacré, relativement grand, cache un écosystème riche et varié. Au-delà du pétrole, le site est une réserve de biosphère du delta du Saloum. Beaucoup d’espèces vivantes sont en interaction dans l’île vierge. Ainsi, on y trouve des points d’eau où vivent des poissons, de la mangrove, des oiseaux, etc. C’est aussi un lieu de refuge d’animaux sauvages comme l’anaconda. Ibrahima Ndong a même fait savoir que des gens ont déclaré y avoir vu des traces d’hyènes. Le siège principal du génie serait le baobab qui s’écarte un peu des autres regroupés. C’est d’ailleurs le plus grand. Les gardiens ou gérants du site ont eu le flair d’y creuser un puits et d’y aménager un lieu de prière. Ce qui permet aux visiteurs de pouvoir pratiquer leurs besoins religieux une fois sur place. Le choix de l’emplacement n’est pas fortuit. À propos de ce lieu de culte à ciel ouvert, Ibrahima Ndong a apporté plus de détails. « C’est une petite construction avec cinq rangées de briques pour hauteur. Un lieu de recueillement qui permet aux croyants de s’y abriter pour effectuer des wirds (séance mystique où on utilise le chapelet pour prononcer des paroles de prières ou invocations de Dieu). →A lire aussi Un ambitieux programme de développement pétrolier et gazier pour relancer l’économie Sénégalaise Le petit bâtiment est construit sur un site où l’herbe ne pousse jamais. Saison sèche comme pluvieuse », renseigne le membre de la lignée maternelle Simala. La dimension de l’île est plus ou moins grande. Elle est bâtie sur une longueur Nord-Sud qui peut être estimée à une dizaine de kilomètres. Pour la largeur Est-Ouest, la mesure n’est pas évidente. Le résultat dépend des positions où on est. À partir d’un point donné, la largeur peut s’étendre sur un peu moins d’un kilomètre. Cependant, le site est plus vaste à partir d’autres endroits. M. Ndong le précise ici : « Il y a des points à partir desquels la largeur du site peut mesurer jusqu’à trois kilomètres ». À travers les témoignages reçus, il en est aussi sorti d’autres vertus de l’île. Elle est, pour ainsi dire, un salut pour les riverains. Ceux de Dionewar par exemple. Son beau sable reste une matière riche servant de construction de bâtiments aux habitants de ce village voisin. Au temps, ces derniers déplaçaient leurs troupeaux de bœufs dans le site, pendant l’hivernage. Réagissant à ce sujet, Ibrahima Ndong déclare : « L’espace est assez grand pour recevoir les troupeaux de bœufs. Il y a beaucoup d’herbes pendant la saison des p
luies. Il fut même un temps où les villageois y pratiquaient l’agriculture ». De nos jours, le site de Sangomar est complètement détaché du continent. Une brèche le sépare aussi bien de Dionewar que de Djifer, un autre village situé au nord du lieu sacré. D’ailleurs, entre les deux endroits, se trouve le redoutable « balo lé Djifer » (le trou de Djifer). Il s’agit d’une partie de l’espace maritime, proche de Djifer, où la mer est toujours agitée. Le trou de Djifer libère des tourbillons tout effrayants qui secouent violemment la pirogue qui est de passage. L’espace maritime actuel qui sépare Sangomar de Djifer n’a toujours pas été le même dans le temps. Il faut attendre les années 1980 pour assister à ce dysfonctionnement géographique. Ibrahima Ndong en a donné des explications : « Le site de Sangomar était relié à la terre ferme. Les gens y allaient à pied à partir de Djifer. La séparation est survenue le 6 février 1987 coupant ainsi Sangomar de la terre ferme ». À propos du génie roi, les témoignages disent que les visiteurs ou ceux qui veulent des prières reçoivent, pour la plupart, l’ordre de s’y rendre. Il leur apparaît souvent en rêve pour leur demander d’aller sur le site. Une chance qui n’est pas donnée à tout le monde. D’après Bacary Sarr, 61 ans, au-delà des voisins immédiats, beaucoup de nationalités se retrouvent dans le lieu sacré pour des prières et des bénédictions. « Ce ne sont pas seulement les riverains qui profitent des bénédictions de Sangomar. Les gens viennent d’autres pays aussi. D’ailleurs, les étrangers le connaissent mieux que les voisins », lance-t-il avant de déclarer avoir retrouvé, un jour, un Malien à Sangomar. Et selon toujours ses dires, le Malien en question lui a fait savoir que le génie lui est apparu et lui a ordonné d’aller faire de l’aumône à Dionewar, village d’en face. Des milliers d’années après l’installation du génie roi Sangomar sur le site mythique (qui porte son nom), l’homme y découvre le pétrole. Alors, au-delà du mysticisme qui caractérise l’île, on y trouve ainsi des ressources naturelles diverses : l’or noir, au large de ses côtes, de même que le poisson. Sans compter la faune et la flore qui s’y épanouissent. Sangomar, c’est donc bien plus que le pétrole. C’est aussi une richesse naturelle et culturelle immense.
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naantokhi · 4 months
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Dans ce dossier , nous allons en touriste ludique à Sangomar: Bien au-delà du pétrole. Nombreux sont ceux qui connaissent Sangomar à travers le pétrole qui y est apparu. Mais, à vrai dire, l’or noir n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan d’histoire du site. Sangomar est le nom du génie qui occupe l’île depuis des milliers d’années. D’où l’importance de revisiter une partie de la vie de cette force surnaturelle. De revoir son rapport avec les hommes. De retracer son voyage avec Ngodaan, une Sérère de la lignée maternelle Simala et fondatrice du village de Dionewar, situé à l’Est du site sacré. Sangomar: Bien au-delà du pétrole [Dossier] Y aurait-il un rapport entre le pétrole et le génie Sangomar Mais aussi, de jeter un coup d’œil sur ses richesses méconnues à cause du bruit sur le pétrole. Sangomar, c’est la réunion de la culture, de la nature, du mysticisme… Une île forestière posée au milieu de l’océan. Le pétrole de Sangomar ! C’est le discours sur presque toutes les lèvres à l’échelle mondiale. Pourtant, il y a bien à voir et à apprendre derrière cette ressource qui attire tant de convoitises. Le site de Sangomar est, selon les sages, le fief de l’un des plus puissants génies du monde. Sa position géographique relève de l’insolite pur et dur. C’est un royaume d’arbres, d’herbes et d’arbustes perdu au milieu de l’océan. À partir de la terre ferme, l’œil contemplatif du visiteur tombe à peine sur un beau paysage brouillé par la distance. Un groupe de baobabs apparaît dans sa ligne de mire. Le site de Sangomar est complètement replié sur lui-même et décalé vers le Couchant. Son vent frais du soir caresse les narines de la partie continentale et fait danser les cocotiers de Dionewar, dans les îles du Saloum. L’histoire de Sangomar est intrinsèquement liée à celle de ce village. D’ailleurs, on part de là pour une visite du lieu sacré. →A lire aussi Liste de 350 plantes médicinales Les plus utiles connaitre ! PDF Pour s’y rendre, une pirogue à moteur de 15 chevaux (cv) suffit pour le trajet. Une trentaine de minutes plus tard, on accoste. Et ce n’est pas inutile de prendre ses précautions. On peut parfois être mouillé par l’eau rejetée par les courants d’air. Mais, ce n’est pas méchant. C’est juste des éclaboussures. Le site sacré de Sangomar existe depuis des temps immémoriaux. Il y a longtemps, Ngodaan, une femme sérère venue d’horizons lointains débroussailla deux endroits différents. D’abord, Sangomar et puis Dionewar où elle finit par s’installer en tant que fondatrice du village. Ngodaan était de la lignée maternelle Simala. En pays sérère, la lignée maternelle est un lien de parenté qui rattache la progéniture à la mère. Autrement dit, l’enfant porte le nom de son père, mais appartient à la lignée maternelle de sa mère. Le mystère d’une histoire 1372 détenus graciés par le Président Macky Sall Nouvel An À l’Est du site sacré de Sangomar, se trouve le continent où vivent les insulaires des communes de Dionewar, de Bassoul et de Djirnda. Les habitants de ces localités ont toujours bénéficié de la protection d’un grand génie. Le propriétaire du lieu sacré, Sangomar, dont le site porte son nom. Aujourd’hui, il est vénéré par la lignée maternelle Simala car, selon la tradition, le génie lui-même est de cette lignée. Ainsi, les anciens racontent qu’une certaine Ngodaan, un ancêtre Simala, débarquait à Sangomar en provenance de localités lointaines, il y a plusieurs siècles en arrière. En compagnie de son frère du nom de Taaka, son arrivée sur l’île est le fruit d’un rêve. En quelque sorte, Sangomar était la terre promise de Ngodaan. Un être lui aurait apparu pour lui indiquer une contrée où elle devrait passer sa vie. Cet être n’est autre que le génie Sangomar. Il se révélera finalement à l’ancêtre Simala pour, ensemble, effectuer le déplacement vers le destin. Cet épisode de l’histoire est encore vivant dans la tête d’Ibrahima Ndong, petit-fils de Ngodaan et aujourd’hui plus âgé du village de Dionewar. L’héritage de cette dernière est aujourd’hui entre ses mains.
Sous le poids de l’âge, l’homme de quatre-vingt-deux ans (82 ans) a les yeux larmoyants. Conseil des ministres de ce 10 janvier 2023 Sénégal →A lire aussi Signature d’une convention de partenariat pour la promotion du tourisme religieux Une voix vieillissante et rauque qui tremble. N’empêche, il raconte, l’esprit éclairé, l’histoire mystérieuse. « Pour indiquer à Ngodaan le lieu choisi, le génie Sangomar lui a fait connaître les signes révélateurs. Autrement dit, l’endroit promis devait abriter sept fromagers. Là, le génie faisait allusion au village de Dionewar. Un des sept arbres est encore en vie. Le vieil homme est conforté par Ibarhima Diop dit Bira Coly. Pour apporter son grain de sel dans la discussion, le quinquagénaire avance : « C’est le génie lui-même qui a guidé Ngodaan jusqu’à Dionewar. Cette dernière devait protéger sa famille des exactions et persécutions subies dans le temps. Sous les conseils du génie, elle devait trouver refuge dans un endroit où il y a de l’eau. C’est-à-dire à Sangomar ». Quand les deux ont atterri sur le site de Sangomar, les témoignages disent que Ngodaan croyait arriver à destination. Mais, par la suite, le génie l’ordonne de continuer vers l’Est pour occuper la forêt d’en face (actuel Dionewar). C’est comme ça que Ngodaan est arrivée sur le lieu indiqué pour s’y installer définitivement. La lignée maternelle Simala a donc habité Dionewar en premier lieu. En même temps, elle vénère le génie Sangomar, compagnon de l’ancêtre de Ngodaan. Y aurait-il un rapport entre le pétrole et le génie Sangomar ? Sangomar Bien au-delà du pétrole L’une des attractions du moment, c’est le pétrole de Sangomar. Cependant, une question taraude. Du moins ceux des gens qui attachent une attention particulière au monde de l’invisible. Qui croit au surnaturel. Chez les populations riveraines du site de Sangomar (les insulaires), certains jeunes s’amusent même à s’interroger sur la position du génie Sangomar par rapport à l’exploitation du pétrole. Ressource apparue sur sa large zone. Cette préoccupation des uns et des autres n’est pas anodine. Sangomar se manifeste souvent par des mouvements bizarres et assourdissants. Surtout dans un passé récent où le génie avait fortement fait impression. Un pêcheur insulaire s’en souvient : « Il y a eu une année où on pouvait entendre, même à des kilomètres de Sangomar, un bruit très fort de déferlement de vagues. La mer était agitée et secouée par le génie roi qui était probablement peu nerveux. Du moment qu’il est un génie protecteur, je suis convaincu qu’il n’abandonnera pas le peuple riverain dans des choses préjudiciables. Donc, s’il voit que le pétrole est une bonne chose pour ses protégés, il n’y aurait pas de problème pour l’utilisation sereine de la matière. Mais, par contre, s’il sait que l’exploitation va être faite pour le malheur des riverains, il ne va jamais se laisser faire ». →A lire aussi Dossier spécial: Zoom sur les sites et monuments historiques du Sénégal Il est certain que de tels propos sont teintés d’étrangeté. Toutefois, ce serait important de les étudier en profondeur. Déjà, les avis émis par les sages de la même lignée maternelle ainsi que le génie confortent le pêcheur. Dans le village de Dionewar, non loin du site sacré, un descendant de Ngodaan a attiré l’attention de l’État et des exploitants. « C’est une bonne idée que l’État et les exploitants viennent ici à Dionewar. Ensemble, on pourra faire des parties de prière pour faciliter les choses vu que le pétrole est sous la domination de Sangomar. Je ne dis pas que rien ne peut se faire sans tout cela. J’aimerais juste mettre en garde contre une marginalisation du génie. Il y a parfois des réalités qui nous dépassent. Et en Africains et Sénégalais, nous le croyons fortement. Rien ne nous dit que le génie ne peut pas se mettre en porte-à-faux contre l’exploitation. C’est bien probable », a alerté le vieil homme. Embouchant la même trompette, l’actuel chef de village de Dionewar pense que c’est un acte de reconnaissance que de se rapprocher du sage, gardien du site.
« Je pense qu’on doit inclure l’actuel sage de la lignée maternelle Simala dans les activités. Il pourra gérer l’aspect mystique en essayant de jouer le rôle de facilitateur auprès de Sangomar. Il faut faire des sacrifices au préalable. Au moins, c’est plus respectueux que de se lancer à l’œuvre sans aviser le gardien du site. Si c’était au temps des anciens, personne n’oserait extraire une goutte de pétrole sans consulter auparavant les sages et parents du génie. Nous voulons juste que le travail leur soit facile parce que je sais que ce n’est pas trop évident », lance Mamadou Lamine Ndong, âgé aujourd’hui de soixante-six ans. →A lire aussi Gaz et pétrole au Sénégal « exploitée avec conséquences sur l’avenir… » Ibrahima Ndong alias Bira Coly est allé même plus loin. Pour mieux établir un probable rapport entre le génie du site et l’or noir, le natif de Dionewar et arrière-petit-fils de Ngodaan se pose un certain nombre de questions : « J’ai entendu dire que le génie habite dans la mer. Il vient simplement passer des moments sur le site. Alors, si sa demeure se trouve dans l’eau, comme on le dit, n’est-elle pas là où le pétrole a été découvert ? Mieux encore, est-ce que la ressource n’est pas son trésor ? ». Donc, je pense que ce sont des probabilités importantes qu’il faudra étudier. Le fief du génie, un écosystème riche et varié Y aurait-il un rapport entre le pétrole et le génie Sangomar Sangomar est une réalité particulière. Bordé de part et d’autre par l’océan, le site sacré, relativement grand, cache un écosystème riche et varié. Au-delà du pétrole, le site est une réserve de biosphère du delta du Saloum. Beaucoup d’espèces vivantes sont en interaction dans l’île vierge. Ainsi, on y trouve des points d’eau où vivent des poissons, de la mangrove, des oiseaux, etc. C’est aussi un lieu de refuge d’animaux sauvages comme l’anaconda. Ibrahima Ndong a même fait savoir que des gens ont déclaré y avoir vu des traces d’hyènes. Le siège principal du génie serait le baobab qui s’écarte un peu des autres regroupés. C’est d’ailleurs le plus grand. Les gardiens ou gérants du site ont eu le flair d’y creuser un puits et d’y aménager un lieu de prière. Ce qui permet aux visiteurs de pouvoir pratiquer leurs besoins religieux une fois sur place. Le choix de l’emplacement n’est pas fortuit. À propos de ce lieu de culte à ciel ouvert, Ibrahima Ndong a apporté plus de détails. « C’est une petite construction avec cinq rangées de briques pour hauteur. Un lieu de recueillement qui permet aux croyants de s’y abriter pour effectuer des wirds (séance mystique où on utilise le chapelet pour prononcer des paroles de prières ou invocations de Dieu). →A lire aussi Un ambitieux programme de développement pétrolier et gazier pour relancer l’économie Sénégalaise Le petit bâtiment est construit sur un site où l’herbe ne pousse jamais. Saison sèche comme pluvieuse », renseigne le membre de la lignée maternelle Simala. La dimension de l’île est plus ou moins grande. Elle est bâtie sur une longueur Nord-Sud qui peut être estimée à une dizaine de kilomètres. Pour la largeur Est-Ouest, la mesure n’est pas évidente. Le résultat dépend des positions où on est. À partir d’un point donné, la largeur peut s’étendre sur un peu moins d’un kilomètre. Cependant, le site est plus vaste à partir d’autres endroits. M. Ndong le précise ici : « Il y a des points à partir desquels la largeur du site peut mesurer jusqu’à trois kilomètres ». À travers les témoignages reçus, il en est aussi sorti d’autres vertus de l’île. Elle est, pour ainsi dire, un salut pour les riverains. Ceux de Dionewar par exemple. Son beau sable reste une matière riche servant de construction de bâtiments aux habitants de ce village voisin. Au temps, ces derniers déplaçaient leurs troupeaux de bœufs dans le site, pendant l’hivernage. Réagissant à ce sujet, Ibrahima Ndong déclare : « L’espace est assez grand pour recevoir les troupeaux de bœufs. Il y a beaucoup d’herbes pendant la saison des p
luies. Il fut même un temps où les villageois y pratiquaient l’agriculture ». De nos jours, le site de Sangomar est complètement détaché du continent. Une brèche le sépare aussi bien de Dionewar que de Djifer, un autre village situé au nord du lieu sacré. D’ailleurs, entre les deux endroits, se trouve le redoutable « balo lé Djifer » (le trou de Djifer). Il s’agit d’une partie de l’espace maritime, proche de Djifer, où la mer est toujours agitée. Le trou de Djifer libère des tourbillons tout effrayants qui secouent violemment la pirogue qui est de passage. L’espace maritime actuel qui sépare Sangomar de Djifer n’a toujours pas été le même dans le temps. Il faut attendre les années 1980 pour assister à ce dysfonctionnement géographique. Ibrahima Ndong en a donné des explications : « Le site de Sangomar était relié à la terre ferme. Les gens y allaient à pied à partir de Djifer. La séparation est survenue le 6 février 1987 coupant ainsi Sangomar de la terre ferme ». À propos du génie roi, les témoignages disent que les visiteurs ou ceux qui veulent des prières reçoivent, pour la plupart, l’ordre de s’y rendre. Il leur apparaît souvent en rêve pour leur demander d’aller sur le site. Une chance qui n’est pas donnée à tout le monde. D’après Bacary Sarr, 61 ans, au-delà des voisins immédiats, beaucoup de nationalités se retrouvent dans le lieu sacré pour des prières et des bénédictions. « Ce ne sont pas seulement les riverains qui profitent des bénédictions de Sangomar. Les gens viennent d’autres pays aussi. D’ailleurs, les étrangers le connaissent mieux que les voisins », lance-t-il avant de déclarer avoir retrouvé, un jour, un Malien à Sangomar. Et selon toujours ses dires, le Malien en question lui a fait savoir que le génie lui est apparu et lui a ordonné d’aller faire de l’aumône à Dionewar, village d’en face. Des milliers d’années après l’installation du génie roi Sangomar sur le site mythique (qui porte son nom), l’homme y découvre le pétrole. Alors, au-delà du mysticisme qui caractérise l’île, on y trouve ainsi des ressources naturelles diverses : l’or noir, au large de ses côtes, de même que le poisson. Sans compter la faune et la flore qui s’y épanouissent. Sangomar, c’est donc bien plus que le pétrole. C’est aussi une richesse naturelle et culturelle immense.
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katakaal · 4 months
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Dans ce dossier , nous allons en touriste ludique à Sangomar: Bien au-delà du pétrole. Nombreux sont ceux qui connaissent Sangomar à travers le pétrole qui y est apparu. Mais, à vrai dire, l’or noir n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan d’histoire du site. Sangomar est le nom du génie qui occupe l’île depuis des milliers d’années. D’où l’importance de revisiter une partie de la vie de cette force surnaturelle. De revoir son rapport avec les hommes. De retracer son voyage avec Ngodaan, une Sérère de la lignée maternelle Simala et fondatrice du village de Dionewar, situé à l’Est du site sacré. Sangomar: Bien au-delà du pétrole [Dossier] Y aurait-il un rapport entre le pétrole et le génie Sangomar Mais aussi, de jeter un coup d’œil sur ses richesses méconnues à cause du bruit sur le pétrole. Sangomar, c’est la réunion de la culture, de la nature, du mysticisme… Une île forestière posée au milieu de l’océan. Le pétrole de Sangomar ! C’est le discours sur presque toutes les lèvres à l’échelle mondiale. Pourtant, il y a bien à voir et à apprendre derrière cette ressource qui attire tant de convoitises. Le site de Sangomar est, selon les sages, le fief de l’un des plus puissants génies du monde. Sa position géographique relève de l’insolite pur et dur. C’est un royaume d’arbres, d’herbes et d’arbustes perdu au milieu de l’océan. À partir de la terre ferme, l’œil contemplatif du visiteur tombe à peine sur un beau paysage brouillé par la distance. Un groupe de baobabs apparaît dans sa ligne de mire. Le site de Sangomar est complètement replié sur lui-même et décalé vers le Couchant. Son vent frais du soir caresse les narines de la partie continentale et fait danser les cocotiers de Dionewar, dans les îles du Saloum. L’histoire de Sangomar est intrinsèquement liée à celle de ce village. D’ailleurs, on part de là pour une visite du lieu sacré. →A lire aussi Liste de 350 plantes médicinales Les plus utiles connaitre ! PDF Pour s’y rendre, une pirogue à moteur de 15 chevaux (cv) suffit pour le trajet. Une trentaine de minutes plus tard, on accoste. Et ce n’est pas inutile de prendre ses précautions. On peut parfois être mouillé par l’eau rejetée par les courants d’air. Mais, ce n’est pas méchant. C’est juste des éclaboussures. Le site sacré de Sangomar existe depuis des temps immémoriaux. Il y a longtemps, Ngodaan, une femme sérère venue d’horizons lointains débroussailla deux endroits différents. D’abord, Sangomar et puis Dionewar où elle finit par s’installer en tant que fondatrice du village. Ngodaan était de la lignée maternelle Simala. En pays sérère, la lignée maternelle est un lien de parenté qui rattache la progéniture à la mère. Autrement dit, l’enfant porte le nom de son père, mais appartient à la lignée maternelle de sa mère. Le mystère d’une histoire 1372 détenus graciés par le Président Macky Sall Nouvel An À l’Est du site sacré de Sangomar, se trouve le continent où vivent les insulaires des communes de Dionewar, de Bassoul et de Djirnda. Les habitants de ces localités ont toujours bénéficié de la protection d’un grand génie. Le propriétaire du lieu sacré, Sangomar, dont le site porte son nom. Aujourd’hui, il est vénéré par la lignée maternelle Simala car, selon la tradition, le génie lui-même est de cette lignée. Ainsi, les anciens racontent qu’une certaine Ngodaan, un ancêtre Simala, débarquait à Sangomar en provenance de localités lointaines, il y a plusieurs siècles en arrière. En compagnie de son frère du nom de Taaka, son arrivée sur l’île est le fruit d’un rêve. En quelque sorte, Sangomar était la terre promise de Ngodaan. Un être lui aurait apparu pour lui indiquer une contrée où elle devrait passer sa vie. Cet être n’est autre que le génie Sangomar. Il se révélera finalement à l’ancêtre Simala pour, ensemble, effectuer le déplacement vers le destin. Cet épisode de l’histoire est encore vivant dans la tête d’Ibrahima Ndong, petit-fils de Ngodaan et aujourd’hui plus âgé du village de Dionewar. L’héritage de cette dernière est aujourd’hui entre ses mains.
Sous le poids de l’âge, l’homme de quatre-vingt-deux ans (82 ans) a les yeux larmoyants. Conseil des ministres de ce 10 janvier 2023 Sénégal →A lire aussi Signature d’une convention de partenariat pour la promotion du tourisme religieux Une voix vieillissante et rauque qui tremble. N’empêche, il raconte, l’esprit éclairé, l’histoire mystérieuse. « Pour indiquer à Ngodaan le lieu choisi, le génie Sangomar lui a fait connaître les signes révélateurs. Autrement dit, l’endroit promis devait abriter sept fromagers. Là, le génie faisait allusion au village de Dionewar. Un des sept arbres est encore en vie. Le vieil homme est conforté par Ibarhima Diop dit Bira Coly. Pour apporter son grain de sel dans la discussion, le quinquagénaire avance : « C’est le génie lui-même qui a guidé Ngodaan jusqu’à Dionewar. Cette dernière devait protéger sa famille des exactions et persécutions subies dans le temps. Sous les conseils du génie, elle devait trouver refuge dans un endroit où il y a de l’eau. C’est-à-dire à Sangomar ». Quand les deux ont atterri sur le site de Sangomar, les témoignages disent que Ngodaan croyait arriver à destination. Mais, par la suite, le génie l’ordonne de continuer vers l’Est pour occuper la forêt d’en face (actuel Dionewar). C’est comme ça que Ngodaan est arrivée sur le lieu indiqué pour s’y installer définitivement. La lignée maternelle Simala a donc habité Dionewar en premier lieu. En même temps, elle vénère le génie Sangomar, compagnon de l’ancêtre de Ngodaan. Y aurait-il un rapport entre le pétrole et le génie Sangomar ? Sangomar Bien au-delà du pétrole L’une des attractions du moment, c’est le pétrole de Sangomar. Cependant, une question taraude. Du moins ceux des gens qui attachent une attention particulière au monde de l’invisible. Qui croit au surnaturel. Chez les populations riveraines du site de Sangomar (les insulaires), certains jeunes s’amusent même à s’interroger sur la position du génie Sangomar par rapport à l’exploitation du pétrole. Ressource apparue sur sa large zone. Cette préoccupation des uns et des autres n’est pas anodine. Sangomar se manifeste souvent par des mouvements bizarres et assourdissants. Surtout dans un passé récent où le génie avait fortement fait impression. Un pêcheur insulaire s’en souvient : « Il y a eu une année où on pouvait entendre, même à des kilomètres de Sangomar, un bruit très fort de déferlement de vagues. La mer était agitée et secouée par le génie roi qui était probablement peu nerveux. Du moment qu’il est un génie protecteur, je suis convaincu qu’il n’abandonnera pas le peuple riverain dans des choses préjudiciables. Donc, s’il voit que le pétrole est une bonne chose pour ses protégés, il n’y aurait pas de problème pour l’utilisation sereine de la matière. Mais, par contre, s’il sait que l’exploitation va être faite pour le malheur des riverains, il ne va jamais se laisser faire ». →A lire aussi Dossier spécial: Zoom sur les sites et monuments historiques du Sénégal Il est certain que de tels propos sont teintés d’étrangeté. Toutefois, ce serait important de les étudier en profondeur. Déjà, les avis émis par les sages de la même lignée maternelle ainsi que le génie confortent le pêcheur. Dans le village de Dionewar, non loin du site sacré, un descendant de Ngodaan a attiré l’attention de l’État et des exploitants. « C’est une bonne idée que l’État et les exploitants viennent ici à Dionewar. Ensemble, on pourra faire des parties de prière pour faciliter les choses vu que le pétrole est sous la domination de Sangomar. Je ne dis pas que rien ne peut se faire sans tout cela. J’aimerais juste mettre en garde contre une marginalisation du génie. Il y a parfois des réalités qui nous dépassent. Et en Africains et Sénégalais, nous le croyons fortement. Rien ne nous dit que le génie ne peut pas se mettre en porte-à-faux contre l’exploitation. C’est bien probable », a alerté le vieil homme. Embouchant la même trompette, l’actuel chef de village de Dionewar pense que c’est un acte de reconnaissance que de se rapprocher du sage, gardien du site.
« Je pense qu’on doit inclure l’actuel sage de la lignée maternelle Simala dans les activités. Il pourra gérer l’aspect mystique en essayant de jouer le rôle de facilitateur auprès de Sangomar. Il faut faire des sacrifices au préalable. Au moins, c’est plus respectueux que de se lancer à l’œuvre sans aviser le gardien du site. Si c’était au temps des anciens, personne n’oserait extraire une goutte de pétrole sans consulter auparavant les sages et parents du génie. Nous voulons juste que le travail leur soit facile parce que je sais que ce n’est pas trop évident », lance Mamadou Lamine Ndong, âgé aujourd’hui de soixante-six ans. →A lire aussi Gaz et pétrole au Sénégal « exploitée avec conséquences sur l’avenir… » Ibrahima Ndong alias Bira Coly est allé même plus loin. Pour mieux établir un probable rapport entre le génie du site et l’or noir, le natif de Dionewar et arrière-petit-fils de Ngodaan se pose un certain nombre de questions : « J’ai entendu dire que le génie habite dans la mer. Il vient simplement passer des moments sur le site. Alors, si sa demeure se trouve dans l’eau, comme on le dit, n’est-elle pas là où le pétrole a été découvert ? Mieux encore, est-ce que la ressource n’est pas son trésor ? ». Donc, je pense que ce sont des probabilités importantes qu’il faudra étudier. Le fief du génie, un écosystème riche et varié Y aurait-il un rapport entre le pétrole et le génie Sangomar Sangomar est une réalité particulière. Bordé de part et d’autre par l’océan, le site sacré, relativement grand, cache un écosystème riche et varié. Au-delà du pétrole, le site est une réserve de biosphère du delta du Saloum. Beaucoup d’espèces vivantes sont en interaction dans l’île vierge. Ainsi, on y trouve des points d’eau où vivent des poissons, de la mangrove, des oiseaux, etc. C’est aussi un lieu de refuge d’animaux sauvages comme l’anaconda. Ibrahima Ndong a même fait savoir que des gens ont déclaré y avoir vu des traces d’hyènes. Le siège principal du génie serait le baobab qui s’écarte un peu des autres regroupés. C’est d’ailleurs le plus grand. Les gardiens ou gérants du site ont eu le flair d’y creuser un puits et d’y aménager un lieu de prière. Ce qui permet aux visiteurs de pouvoir pratiquer leurs besoins religieux une fois sur place. Le choix de l’emplacement n’est pas fortuit. À propos de ce lieu de culte à ciel ouvert, Ibrahima Ndong a apporté plus de détails. « C’est une petite construction avec cinq rangées de briques pour hauteur. Un lieu de recueillement qui permet aux croyants de s’y abriter pour effectuer des wirds (séance mystique où on utilise le chapelet pour prononcer des paroles de prières ou invocations de Dieu). →A lire aussi Un ambitieux programme de développement pétrolier et gazier pour relancer l’économie Sénégalaise Le petit bâtiment est construit sur un site où l’herbe ne pousse jamais. Saison sèche comme pluvieuse », renseigne le membre de la lignée maternelle Simala. La dimension de l’île est plus ou moins grande. Elle est bâtie sur une longueur Nord-Sud qui peut être estimée à une dizaine de kilomètres. Pour la largeur Est-Ouest, la mesure n’est pas évidente. Le résultat dépend des positions où on est. À partir d’un point donné, la largeur peut s’étendre sur un peu moins d’un kilomètre. Cependant, le site est plus vaste à partir d’autres endroits. M. Ndong le précise ici : « Il y a des points à partir desquels la largeur du site peut mesurer jusqu’à trois kilomètres ». À travers les témoignages reçus, il en est aussi sorti d’autres vertus de l’île. Elle est, pour ainsi dire, un salut pour les riverains. Ceux de Dionewar par exemple. Son beau sable reste une matière riche servant de construction de bâtiments aux habitants de ce village voisin. Au temps, ces derniers déplaçaient leurs troupeaux de bœufs dans le site, pendant l’hivernage. Réagissant à ce sujet, Ibrahima Ndong déclare : « L’espace est assez grand pour recevoir les troupeaux de bœufs. Il y a beaucoup d’herbes pendant la saison des p
luies. Il fut même un temps où les villageois y pratiquaient l’agriculture ». De nos jours, le site de Sangomar est complètement détaché du continent. Une brèche le sépare aussi bien de Dionewar que de Djifer, un autre village situé au nord du lieu sacré. D’ailleurs, entre les deux endroits, se trouve le redoutable « balo lé Djifer » (le trou de Djifer). Il s’agit d’une partie de l’espace maritime, proche de Djifer, où la mer est toujours agitée. Le trou de Djifer libère des tourbillons tout effrayants qui secouent violemment la pirogue qui est de passage. L’espace maritime actuel qui sépare Sangomar de Djifer n’a toujours pas été le même dans le temps. Il faut attendre les années 1980 pour assister à ce dysfonctionnement géographique. Ibrahima Ndong en a donné des explications : « Le site de Sangomar était relié à la terre ferme. Les gens y allaient à pied à partir de Djifer. La séparation est survenue le 6 février 1987 coupant ainsi Sangomar de la terre ferme ». À propos du génie roi, les témoignages disent que les visiteurs ou ceux qui veulent des prières reçoivent, pour la plupart, l’ordre de s’y rendre. Il leur apparaît souvent en rêve pour leur demander d’aller sur le site. Une chance qui n’est pas donnée à tout le monde. D’après Bacary Sarr, 61 ans, au-delà des voisins immédiats, beaucoup de nationalités se retrouvent dans le lieu sacré pour des prières et des bénédictions. « Ce ne sont pas seulement les riverains qui profitent des bénédictions de Sangomar. Les gens viennent d’autres pays aussi. D’ailleurs, les étrangers le connaissent mieux que les voisins », lance-t-il avant de déclarer avoir retrouvé, un jour, un Malien à Sangomar. Et selon toujours ses dires, le Malien en question lui a fait savoir que le génie lui est apparu et lui a ordonné d’aller faire de l’aumône à Dionewar, village d’en face. Des milliers d’années après l’installation du génie roi Sangomar sur le site mythique (qui porte son nom), l’homme y découvre le pétrole. Alors, au-delà du mysticisme qui caractérise l’île, on y trouve ainsi des ressources naturelles diverses : l’or noir, au large de ses côtes, de même que le poisson. Sans compter la faune et la flore qui s’y épanouissent. Sangomar, c’est donc bien plus que le pétrole. C’est aussi une richesse naturelle et culturelle immense.
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belifii · 4 months
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Dans ce dossier , nous allons en touriste ludique à Sangomar: Bien au-delà du pétrole. Nombreux sont ceux qui connaissent Sangomar à travers le pétrole qui y est apparu. Mais, à vrai dire, l’or noir n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan d’histoire du site. Sangomar est le nom du génie qui occupe l’île depuis des milliers d’années. D’où l’importance de revisiter une partie de la vie de cette force surnaturelle. De revoir son rapport avec les hommes. De retracer son voyage avec Ngodaan, une Sérère de la lignée maternelle Simala et fondatrice du village de Dionewar, situé à l’Est du site sacré. Sangomar: Bien au-delà du pétrole [Dossier] Y aurait-il un rapport entre le pétrole et le génie Sangomar Mais aussi, de jeter un coup d’œil sur ses richesses méconnues à cause du bruit sur le pétrole. Sangomar, c’est la réunion de la culture, de la nature, du mysticisme… Une île forestière posée au milieu de l’océan. Le pétrole de Sangomar ! C’est le discours sur presque toutes les lèvres à l’échelle mondiale. Pourtant, il y a bien à voir et à apprendre derrière cette ressource qui attire tant de convoitises. Le site de Sangomar est, selon les sages, le fief de l’un des plus puissants génies du monde. Sa position géographique relève de l’insolite pur et dur. C’est un royaume d’arbres, d’herbes et d’arbustes perdu au milieu de l’océan. À partir de la terre ferme, l’œil contemplatif du visiteur tombe à peine sur un beau paysage brouillé par la distance. Un groupe de baobabs apparaît dans sa ligne de mire. Le site de Sangomar est complètement replié sur lui-même et décalé vers le Couchant. Son vent frais du soir caresse les narines de la partie continentale et fait danser les cocotiers de Dionewar, dans les îles du Saloum. L’histoire de Sangomar est intrinsèquement liée à celle de ce village. D’ailleurs, on part de là pour une visite du lieu sacré. →A lire aussi Liste de 350 plantes médicinales Les plus utiles connaitre ! PDF Pour s’y rendre, une pirogue à moteur de 15 chevaux (cv) suffit pour le trajet. Une trentaine de minutes plus tard, on accoste. Et ce n’est pas inutile de prendre ses précautions. On peut parfois être mouillé par l’eau rejetée par les courants d’air. Mais, ce n’est pas méchant. C’est juste des éclaboussures. Le site sacré de Sangomar existe depuis des temps immémoriaux. Il y a longtemps, Ngodaan, une femme sérère venue d’horizons lointains débroussailla deux endroits différents. D’abord, Sangomar et puis Dionewar où elle finit par s’installer en tant que fondatrice du village. Ngodaan était de la lignée maternelle Simala. En pays sérère, la lignée maternelle est un lien de parenté qui rattache la progéniture à la mère. Autrement dit, l’enfant porte le nom de son père, mais appartient à la lignée maternelle de sa mère. Le mystère d’une histoire 1372 détenus graciés par le Président Macky Sall Nouvel An À l’Est du site sacré de Sangomar, se trouve le continent où vivent les insulaires des communes de Dionewar, de Bassoul et de Djirnda. Les habitants de ces localités ont toujours bénéficié de la protection d’un grand génie. Le propriétaire du lieu sacré, Sangomar, dont le site porte son nom. Aujourd’hui, il est vénéré par la lignée maternelle Simala car, selon la tradition, le génie lui-même est de cette lignée. Ainsi, les anciens racontent qu’une certaine Ngodaan, un ancêtre Simala, débarquait à Sangomar en provenance de localités lointaines, il y a plusieurs siècles en arrière. En compagnie de son frère du nom de Taaka, son arrivée sur l’île est le fruit d’un rêve. En quelque sorte, Sangomar était la terre promise de Ngodaan. Un être lui aurait apparu pour lui indiquer une contrée où elle devrait passer sa vie. Cet être n’est autre que le génie Sangomar. Il se révélera finalement à l’ancêtre Simala pour, ensemble, effectuer le déplacement vers le destin. Cet épisode de l’histoire est encore vivant dans la tête d’Ibrahima Ndong, petit-fils de Ngodaan et aujourd’hui plus âgé du village de Dionewar. L’héritage de cette dernière est aujourd’hui entre ses mains.
Sous le poids de l’âge, l’homme de quatre-vingt-deux ans (82 ans) a les yeux larmoyants. Conseil des ministres de ce 10 janvier 2023 Sénégal →A lire aussi Signature d’une convention de partenariat pour la promotion du tourisme religieux Une voix vieillissante et rauque qui tremble. N’empêche, il raconte, l’esprit éclairé, l’histoire mystérieuse. « Pour indiquer à Ngodaan le lieu choisi, le génie Sangomar lui a fait connaître les signes révélateurs. Autrement dit, l’endroit promis devait abriter sept fromagers. Là, le génie faisait allusion au village de Dionewar. Un des sept arbres est encore en vie. Le vieil homme est conforté par Ibarhima Diop dit Bira Coly. Pour apporter son grain de sel dans la discussion, le quinquagénaire avance : « C’est le génie lui-même qui a guidé Ngodaan jusqu’à Dionewar. Cette dernière devait protéger sa famille des exactions et persécutions subies dans le temps. Sous les conseils du génie, elle devait trouver refuge dans un endroit où il y a de l’eau. C’est-à-dire à Sangomar ». Quand les deux ont atterri sur le site de Sangomar, les témoignages disent que Ngodaan croyait arriver à destination. Mais, par la suite, le génie l’ordonne de continuer vers l’Est pour occuper la forêt d’en face (actuel Dionewar). C’est comme ça que Ngodaan est arrivée sur le lieu indiqué pour s’y installer définitivement. La lignée maternelle Simala a donc habité Dionewar en premier lieu. En même temps, elle vénère le génie Sangomar, compagnon de l’ancêtre de Ngodaan. Y aurait-il un rapport entre le pétrole et le génie Sangomar ? Sangomar Bien au-delà du pétrole L’une des attractions du moment, c’est le pétrole de Sangomar. Cependant, une question taraude. Du moins ceux des gens qui attachent une attention particulière au monde de l’invisible. Qui croit au surnaturel. Chez les populations riveraines du site de Sangomar (les insulaires), certains jeunes s’amusent même à s’interroger sur la position du génie Sangomar par rapport à l’exploitation du pétrole. Ressource apparue sur sa large zone. Cette préoccupation des uns et des autres n’est pas anodine. Sangomar se manifeste souvent par des mouvements bizarres et assourdissants. Surtout dans un passé récent où le génie avait fortement fait impression. Un pêcheur insulaire s’en souvient : « Il y a eu une année où on pouvait entendre, même à des kilomètres de Sangomar, un bruit très fort de déferlement de vagues. La mer était agitée et secouée par le génie roi qui était probablement peu nerveux. Du moment qu’il est un génie protecteur, je suis convaincu qu’il n’abandonnera pas le peuple riverain dans des choses préjudiciables. Donc, s’il voit que le pétrole est une bonne chose pour ses protégés, il n’y aurait pas de problème pour l’utilisation sereine de la matière. Mais, par contre, s’il sait que l’exploitation va être faite pour le malheur des riverains, il ne va jamais se laisser faire ». →A lire aussi Dossier spécial: Zoom sur les sites et monuments historiques du Sénégal Il est certain que de tels propos sont teintés d’étrangeté. Toutefois, ce serait important de les étudier en profondeur. Déjà, les avis émis par les sages de la même lignée maternelle ainsi que le génie confortent le pêcheur. Dans le village de Dionewar, non loin du site sacré, un descendant de Ngodaan a attiré l’attention de l’État et des exploitants. « C’est une bonne idée que l’État et les exploitants viennent ici à Dionewar. Ensemble, on pourra faire des parties de prière pour faciliter les choses vu que le pétrole est sous la domination de Sangomar. Je ne dis pas que rien ne peut se faire sans tout cela. J’aimerais juste mettre en garde contre une marginalisation du génie. Il y a parfois des réalités qui nous dépassent. Et en Africains et Sénégalais, nous le croyons fortement. Rien ne nous dit que le génie ne peut pas se mettre en porte-à-faux contre l’exploitation. C’est bien probable », a alerté le vieil homme. Embouchant la même trompette, l’actuel chef de village de Dionewar pense que c’est un acte de reconnaissance que de se rapprocher du sage, gardien du site.
« Je pense qu’on doit inclure l’actuel sage de la lignée maternelle Simala dans les activités. Il pourra gérer l’aspect mystique en essayant de jouer le rôle de facilitateur auprès de Sangomar. Il faut faire des sacrifices au préalable. Au moins, c’est plus respectueux que de se lancer à l’œuvre sans aviser le gardien du site. Si c’était au temps des anciens, personne n’oserait extraire une goutte de pétrole sans consulter auparavant les sages et parents du génie. Nous voulons juste que le travail leur soit facile parce que je sais que ce n’est pas trop évident », lance Mamadou Lamine Ndong, âgé aujourd’hui de soixante-six ans. →A lire aussi Gaz et pétrole au Sénégal « exploitée avec conséquences sur l’avenir… » Ibrahima Ndong alias Bira Coly est allé même plus loin. Pour mieux établir un probable rapport entre le génie du site et l’or noir, le natif de Dionewar et arrière-petit-fils de Ngodaan se pose un certain nombre de questions : « J’ai entendu dire que le génie habite dans la mer. Il vient simplement passer des moments sur le site. Alors, si sa demeure se trouve dans l’eau, comme on le dit, n’est-elle pas là où le pétrole a été découvert ? Mieux encore, est-ce que la ressource n’est pas son trésor ? ». Donc, je pense que ce sont des probabilités importantes qu’il faudra étudier. Le fief du génie, un écosystème riche et varié Y aurait-il un rapport entre le pétrole et le génie Sangomar Sangomar est une réalité particulière. Bordé de part et d’autre par l’océan, le site sacré, relativement grand, cache un écosystème riche et varié. Au-delà du pétrole, le site est une réserve de biosphère du delta du Saloum. Beaucoup d’espèces vivantes sont en interaction dans l’île vierge. Ainsi, on y trouve des points d’eau où vivent des poissons, de la mangrove, des oiseaux, etc. C’est aussi un lieu de refuge d’animaux sauvages comme l’anaconda. Ibrahima Ndong a même fait savoir que des gens ont déclaré y avoir vu des traces d’hyènes. Le siège principal du génie serait le baobab qui s’écarte un peu des autres regroupés. C’est d’ailleurs le plus grand. Les gardiens ou gérants du site ont eu le flair d’y creuser un puits et d’y aménager un lieu de prière. Ce qui permet aux visiteurs de pouvoir pratiquer leurs besoins religieux une fois sur place. Le choix de l’emplacement n’est pas fortuit. À propos de ce lieu de culte à ciel ouvert, Ibrahima Ndong a apporté plus de détails. « C’est une petite construction avec cinq rangées de briques pour hauteur. Un lieu de recueillement qui permet aux croyants de s’y abriter pour effectuer des wirds (séance mystique où on utilise le chapelet pour prononcer des paroles de prières ou invocations de Dieu). →A lire aussi Un ambitieux programme de développement pétrolier et gazier pour relancer l’économie Sénégalaise Le petit bâtiment est construit sur un site où l’herbe ne pousse jamais. Saison sèche comme pluvieuse », renseigne le membre de la lignée maternelle Simala. La dimension de l’île est plus ou moins grande. Elle est bâtie sur une longueur Nord-Sud qui peut être estimée à une dizaine de kilomètres. Pour la largeur Est-Ouest, la mesure n’est pas évidente. Le résultat dépend des positions où on est. À partir d’un point donné, la largeur peut s’étendre sur un peu moins d’un kilomètre. Cependant, le site est plus vaste à partir d’autres endroits. M. Ndong le précise ici : « Il y a des points à partir desquels la largeur du site peut mesurer jusqu’à trois kilomètres ». À travers les témoignages reçus, il en est aussi sorti d’autres vertus de l’île. Elle est, pour ainsi dire, un salut pour les riverains. Ceux de Dionewar par exemple. Son beau sable reste une matière riche servant de construction de bâtiments aux habitants de ce village voisin. Au temps, ces derniers déplaçaient leurs troupeaux de bœufs dans le site, pendant l’hivernage. Réagissant à ce sujet, Ibrahima Ndong déclare : « L’espace est assez grand pour recevoir les troupeaux de bœufs. Il y a beaucoup d’herbes pendant la saison des p
luies. Il fut même un temps où les villageois y pratiquaient l’agriculture ». De nos jours, le site de Sangomar est complètement détaché du continent. Une brèche le sépare aussi bien de Dionewar que de Djifer, un autre village situé au nord du lieu sacré. D’ailleurs, entre les deux endroits, se trouve le redoutable « balo lé Djifer » (le trou de Djifer). Il s’agit d’une partie de l’espace maritime, proche de Djifer, où la mer est toujours agitée. Le trou de Djifer libère des tourbillons tout effrayants qui secouent violemment la pirogue qui est de passage. L’espace maritime actuel qui sépare Sangomar de Djifer n’a toujours pas été le même dans le temps. Il faut attendre les années 1980 pour assister à ce dysfonctionnement géographique. Ibrahima Ndong en a donné des explications : « Le site de Sangomar était relié à la terre ferme. Les gens y allaient à pied à partir de Djifer. La séparation est survenue le 6 février 1987 coupant ainsi Sangomar de la terre ferme ». À propos du génie roi, les témoignages disent que les visiteurs ou ceux qui veulent des prières reçoivent, pour la plupart, l’ordre de s’y rendre. Il leur apparaît souvent en rêve pour leur demander d’aller sur le site. Une chance qui n’est pas donnée à tout le monde. D’après Bacary Sarr, 61 ans, au-delà des voisins immédiats, beaucoup de nationalités se retrouvent dans le lieu sacré pour des prières et des bénédictions. « Ce ne sont pas seulement les riverains qui profitent des bénédictions de Sangomar. Les gens viennent d’autres pays aussi. D’ailleurs, les étrangers le connaissent mieux que les voisins », lance-t-il avant de déclarer avoir retrouvé, un jour, un Malien à Sangomar. Et selon toujours ses dires, le Malien en question lui a fait savoir que le génie lui est apparu et lui a ordonné d’aller faire de l’aumône à Dionewar, village d’en face. Des milliers d’années après l’installation du génie roi Sangomar sur le site mythique (qui porte son nom), l’homme y découvre le pétrole. Alors, au-delà du mysticisme qui caractérise l’île, on y trouve ainsi des ressources naturelles diverses : l’or noir, au large de ses côtes, de même que le poisson. Sans compter la faune et la flore qui s’y épanouissent. Sangomar, c’est donc bien plus que le pétrole. C’est aussi une richesse naturelle et culturelle immense.
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ka9oukeuktakal · 4 months
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Dans ce dossier , nous allons en touriste ludique à Sangomar: Bien au-delà du pétrole. Nombreux sont ceux qui connaissent Sangomar à travers le pétrole qui y est apparu. Mais, à vrai dire, l’or noir n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan d’histoire du site. Sangomar est le nom du génie qui occupe l’île depuis des milliers d’années. D’où l’importance de revisiter une partie de la vie de cette force surnaturelle. De revoir son rapport avec les hommes. De retracer son voyage avec Ngodaan, une Sérère de la lignée maternelle Simala et fondatrice du village de Dionewar, situé à l’Est du site sacré. Sangomar: Bien au-delà du pétrole [Dossier] Y aurait-il un rapport entre le pétrole et le génie Sangomar Mais aussi, de jeter un coup d’œil sur ses richesses méconnues à cause du bruit sur le pétrole. Sangomar, c’est la réunion de la culture, de la nature, du mysticisme… Une île forestière posée au milieu de l’océan. Le pétrole de Sangomar ! C’est le discours sur presque toutes les lèvres à l’échelle mondiale. Pourtant, il y a bien à voir et à apprendre derrière cette ressource qui attire tant de convoitises. Le site de Sangomar est, selon les sages, le fief de l’un des plus puissants génies du monde. Sa position géographique relève de l’insolite pur et dur. C’est un royaume d’arbres, d’herbes et d’arbustes perdu au milieu de l’océan. À partir de la terre ferme, l’œil contemplatif du visiteur tombe à peine sur un beau paysage brouillé par la distance. Un groupe de baobabs apparaît dans sa ligne de mire. Le site de Sangomar est complètement replié sur lui-même et décalé vers le Couchant. Son vent frais du soir caresse les narines de la partie continentale et fait danser les cocotiers de Dionewar, dans les îles du Saloum. L’histoire de Sangomar est intrinsèquement liée à celle de ce village. D’ailleurs, on part de là pour une visite du lieu sacré. →A lire aussi Liste de 350 plantes médicinales Les plus utiles connaitre ! PDF Pour s’y rendre, une pirogue à moteur de 15 chevaux (cv) suffit pour le trajet. Une trentaine de minutes plus tard, on accoste. Et ce n’est pas inutile de prendre ses précautions. On peut parfois être mouillé par l’eau rejetée par les courants d’air. Mais, ce n’est pas méchant. C’est juste des éclaboussures. Le site sacré de Sangomar existe depuis des temps immémoriaux. Il y a longtemps, Ngodaan, une femme sérère venue d’horizons lointains débroussailla deux endroits différents. D’abord, Sangomar et puis Dionewar où elle finit par s’installer en tant que fondatrice du village. Ngodaan était de la lignée maternelle Simala. En pays sérère, la lignée maternelle est un lien de parenté qui rattache la progéniture à la mère. Autrement dit, l’enfant porte le nom de son père, mais appartient à la lignée maternelle de sa mère. Le mystère d’une histoire 1372 détenus graciés par le Président Macky Sall Nouvel An À l’Est du site sacré de Sangomar, se trouve le continent où vivent les insulaires des communes de Dionewar, de Bassoul et de Djirnda. Les habitants de ces localités ont toujours bénéficié de la protection d’un grand génie. Le propriétaire du lieu sacré, Sangomar, dont le site porte son nom. Aujourd’hui, il est vénéré par la lignée maternelle Simala car, selon la tradition, le génie lui-même est de cette lignée. Ainsi, les anciens racontent qu’une certaine Ngodaan, un ancêtre Simala, débarquait à Sangomar en provenance de localités lointaines, il y a plusieurs siècles en arrière. En compagnie de son frère du nom de Taaka, son arrivée sur l’île est le fruit d’un rêve. En quelque sorte, Sangomar était la terre promise de Ngodaan. Un être lui aurait apparu pour lui indiquer une contrée où elle devrait passer sa vie. Cet être n’est autre que le génie Sangomar. Il se révélera finalement à l’ancêtre Simala pour, ensemble, effectuer le déplacement vers le destin. Cet épisode de l’histoire est encore vivant dans la tête d’Ibrahima Ndong, petit-fils de Ngodaan et aujourd’hui plus âgé du village de Dionewar. L’héritage de cette dernière est aujourd’hui entre ses mains.
Sous le poids de l’âge, l’homme de quatre-vingt-deux ans (82 ans) a les yeux larmoyants. Conseil des ministres de ce 10 janvier 2023 Sénégal →A lire aussi Signature d’une convention de partenariat pour la promotion du tourisme religieux Une voix vieillissante et rauque qui tremble. N’empêche, il raconte, l’esprit éclairé, l’histoire mystérieuse. « Pour indiquer à Ngodaan le lieu choisi, le génie Sangomar lui a fait connaître les signes révélateurs. Autrement dit, l’endroit promis devait abriter sept fromagers. Là, le génie faisait allusion au village de Dionewar. Un des sept arbres est encore en vie. Le vieil homme est conforté par Ibarhima Diop dit Bira Coly. Pour apporter son grain de sel dans la discussion, le quinquagénaire avance : « C’est le génie lui-même qui a guidé Ngodaan jusqu’à Dionewar. Cette dernière devait protéger sa famille des exactions et persécutions subies dans le temps. Sous les conseils du génie, elle devait trouver refuge dans un endroit où il y a de l’eau. C’est-à-dire à Sangomar ». Quand les deux ont atterri sur le site de Sangomar, les témoignages disent que Ngodaan croyait arriver à destination. Mais, par la suite, le génie l’ordonne de continuer vers l’Est pour occuper la forêt d’en face (actuel Dionewar). C’est comme ça que Ngodaan est arrivée sur le lieu indiqué pour s’y installer définitivement. La lignée maternelle Simala a donc habité Dionewar en premier lieu. En même temps, elle vénère le génie Sangomar, compagnon de l’ancêtre de Ngodaan. Y aurait-il un rapport entre le pétrole et le génie Sangomar ? Sangomar Bien au-delà du pétrole L’une des attractions du moment, c’est le pétrole de Sangomar. Cependant, une question taraude. Du moins ceux des gens qui attachent une attention particulière au monde de l’invisible. Qui croit au surnaturel. Chez les populations riveraines du site de Sangomar (les insulaires), certains jeunes s’amusent même à s’interroger sur la position du génie Sangomar par rapport à l’exploitation du pétrole. Ressource apparue sur sa large zone. Cette préoccupation des uns et des autres n’est pas anodine. Sangomar se manifeste souvent par des mouvements bizarres et assourdissants. Surtout dans un passé récent où le génie avait fortement fait impression. Un pêcheur insulaire s’en souvient : « Il y a eu une année où on pouvait entendre, même à des kilomètres de Sangomar, un bruit très fort de déferlement de vagues. La mer était agitée et secouée par le génie roi qui était probablement peu nerveux. Du moment qu’il est un génie protecteur, je suis convaincu qu’il n’abandonnera pas le peuple riverain dans des choses préjudiciables. Donc, s’il voit que le pétrole est une bonne chose pour ses protégés, il n’y aurait pas de problème pour l’utilisation sereine de la matière. Mais, par contre, s’il sait que l’exploitation va être faite pour le malheur des riverains, il ne va jamais se laisser faire ». →A lire aussi Dossier spécial: Zoom sur les sites et monuments historiques du Sénégal Il est certain que de tels propos sont teintés d’étrangeté. Toutefois, ce serait important de les étudier en profondeur. Déjà, les avis émis par les sages de la même lignée maternelle ainsi que le génie confortent le pêcheur. Dans le village de Dionewar, non loin du site sacré, un descendant de Ngodaan a attiré l’attention de l’État et des exploitants. « C’est une bonne idée que l’État et les exploitants viennent ici à Dionewar. Ensemble, on pourra faire des parties de prière pour faciliter les choses vu que le pétrole est sous la domination de Sangomar. Je ne dis pas que rien ne peut se faire sans tout cela. J’aimerais juste mettre en garde contre une marginalisation du génie. Il y a parfois des réalités qui nous dépassent. Et en Africains et Sénégalais, nous le croyons fortement. Rien ne nous dit que le génie ne peut pas se mettre en porte-à-faux contre l’exploitation. C’est bien probable », a alerté le vieil homme. Embouchant la même trompette, l’actuel chef de village de Dionewar pense que c’est un acte de reconnaissance que de se rapprocher du sage, gardien du site.
« Je pense qu’on doit inclure l’actuel sage de la lignée maternelle Simala dans les activités. Il pourra gérer l’aspect mystique en essayant de jouer le rôle de facilitateur auprès de Sangomar. Il faut faire des sacrifices au préalable. Au moins, c’est plus respectueux que de se lancer à l’œuvre sans aviser le gardien du site. Si c’était au temps des anciens, personne n’oserait extraire une goutte de pétrole sans consulter auparavant les sages et parents du génie. Nous voulons juste que le travail leur soit facile parce que je sais que ce n’est pas trop évident », lance Mamadou Lamine Ndong, âgé aujourd’hui de soixante-six ans. →A lire aussi Gaz et pétrole au Sénégal « exploitée avec conséquences sur l’avenir… » Ibrahima Ndong alias Bira Coly est allé même plus loin. Pour mieux établir un probable rapport entre le génie du site et l’or noir, le natif de Dionewar et arrière-petit-fils de Ngodaan se pose un certain nombre de questions : « J’ai entendu dire que le génie habite dans la mer. Il vient simplement passer des moments sur le site. Alors, si sa demeure se trouve dans l’eau, comme on le dit, n’est-elle pas là où le pétrole a été découvert ? Mieux encore, est-ce que la ressource n’est pas son trésor ? ». Donc, je pense que ce sont des probabilités importantes qu’il faudra étudier. Le fief du génie, un écosystème riche et varié Y aurait-il un rapport entre le pétrole et le génie Sangomar Sangomar est une réalité particulière. Bordé de part et d’autre par l’océan, le site sacré, relativement grand, cache un écosystème riche et varié. Au-delà du pétrole, le site est une réserve de biosphère du delta du Saloum. Beaucoup d’espèces vivantes sont en interaction dans l’île vierge. Ainsi, on y trouve des points d’eau où vivent des poissons, de la mangrove, des oiseaux, etc. C’est aussi un lieu de refuge d’animaux sauvages comme l’anaconda. Ibrahima Ndong a même fait savoir que des gens ont déclaré y avoir vu des traces d’hyènes. Le siège principal du génie serait le baobab qui s’écarte un peu des autres regroupés. C’est d’ailleurs le plus grand. Les gardiens ou gérants du site ont eu le flair d’y creuser un puits et d’y aménager un lieu de prière. Ce qui permet aux visiteurs de pouvoir pratiquer leurs besoins religieux une fois sur place. Le choix de l’emplacement n’est pas fortuit. À propos de ce lieu de culte à ciel ouvert, Ibrahima Ndong a apporté plus de détails. « C’est une petite construction avec cinq rangées de briques pour hauteur. Un lieu de recueillement qui permet aux croyants de s’y abriter pour effectuer des wirds (séance mystique où on utilise le chapelet pour prononcer des paroles de prières ou invocations de Dieu). →A lire aussi Un ambitieux programme de développement pétrolier et gazier pour relancer l’économie Sénégalaise Le petit bâtiment est construit sur un site où l’herbe ne pousse jamais. Saison sèche comme pluvieuse », renseigne le membre de la lignée maternelle Simala. La dimension de l’île est plus ou moins grande. Elle est bâtie sur une longueur Nord-Sud qui peut être estimée à une dizaine de kilomètres. Pour la largeur Est-Ouest, la mesure n’est pas évidente. Le résultat dépend des positions où on est. À partir d’un point donné, la largeur peut s’étendre sur un peu moins d’un kilomètre. Cependant, le site est plus vaste à partir d’autres endroits. M. Ndong le précise ici : « Il y a des points à partir desquels la largeur du site peut mesurer jusqu’à trois kilomètres ». À travers les témoignages reçus, il en est aussi sorti d’autres vertus de l’île. Elle est, pour ainsi dire, un salut pour les riverains. Ceux de Dionewar par exemple. Son beau sable reste une matière riche servant de construction de bâtiments aux habitants de ce village voisin. Au temps, ces derniers déplaçaient leurs troupeaux de bœufs dans le site, pendant l’hivernage. Réagissant à ce sujet, Ibrahima Ndong déclare : « L’espace est assez grand pour recevoir les troupeaux de bœufs. Il y a beaucoup d’herbes pendant la saison des p
luies. Il fut même un temps où les villageois y pratiquaient l’agriculture ». De nos jours, le site de Sangomar est complètement détaché du continent. Une brèche le sépare aussi bien de Dionewar que de Djifer, un autre village situé au nord du lieu sacré. D’ailleurs, entre les deux endroits, se trouve le redoutable « balo lé Djifer » (le trou de Djifer). Il s’agit d’une partie de l’espace maritime, proche de Djifer, où la mer est toujours agitée. Le trou de Djifer libère des tourbillons tout effrayants qui secouent violemment la pirogue qui est de passage. L’espace maritime actuel qui sépare Sangomar de Djifer n’a toujours pas été le même dans le temps. Il faut attendre les années 1980 pour assister à ce dysfonctionnement géographique. Ibrahima Ndong en a donné des explications : « Le site de Sangomar était relié à la terre ferme. Les gens y allaient à pied à partir de Djifer. La séparation est survenue le 6 février 1987 coupant ainsi Sangomar de la terre ferme ». À propos du génie roi, les témoignages disent que les visiteurs ou ceux qui veulent des prières reçoivent, pour la plupart, l’ordre de s’y rendre. Il leur apparaît souvent en rêve pour leur demander d’aller sur le site. Une chance qui n’est pas donnée à tout le monde. D’après Bacary Sarr, 61 ans, au-delà des voisins immédiats, beaucoup de nationalités se retrouvent dans le lieu sacré pour des prières et des bénédictions. « Ce ne sont pas seulement les riverains qui profitent des bénédictions de Sangomar. Les gens viennent d’autres pays aussi. D’ailleurs, les étrangers le connaissent mieux que les voisins », lance-t-il avant de déclarer avoir retrouvé, un jour, un Malien à Sangomar. Et selon toujours ses dires, le Malien en question lui a fait savoir que le génie lui est apparu et lui a ordonné d’aller faire de l’aumône à Dionewar, village d’en face. Des milliers d’années après l’installation du génie roi Sangomar sur le site mythique (qui porte son nom), l’homme y découvre le pétrole. Alors, au-delà du mysticisme qui caractérise l’île, on y trouve ainsi des ressources naturelles diverses : l’or noir, au large de ses côtes, de même que le poisson. Sans compter la faune et la flore qui s’y épanouissent. Sangomar, c’est donc bien plus que le pétrole. C’est aussi une richesse naturelle et culturelle immense.
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