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#Tête d’étoile
artspaume · 2 months
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Vous connaissez l'artiste peintre français Ibrahim Meïté Sikely (FR)
Ibrahim Meïté SikelyTête d’étoile, 2021huile sur toile / oil on canvas150 x 70 cm Né en 1996, Ibrahim Meïté Sikely vit et travaille à Champigny-sur-Marne et Paris. Il a obtenu son DNSEP à la Villa Arson à Nice en 2022 et est actuellement étudiant à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Il a récemment participé à plusieurs expositions au CAC Brétigny, au FRAC Lorraine, Metz, au…
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alexar60 · 10 months
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Changement
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C’était un simple crush, une histoire d’une nuit. Mais au matin, Manon se leva, encore vêtue de son t-shirt déchiré. La rouquine prépara ses pinceaux et invita Paul à la rejoindre. Elle trouvait son visage si charmant qu’elle voulait garder une trace. Dès lors, elle dessina son portrait, usant de la peinture et du temps. Son coup du soir demeurait nu, assis sur une chaise, prenant une position sérieuse et intime. Contrairement à l’artiste qui, sans complexe, n’hésita pas à garder les cuisses ouvertes. D’ailleurs, Paul ne pouvait que profiter de son sexe rasé et sa poitrine généreuse à peine voilée par le tissu blanc de son maillot.
Manon peignait, profitant de son inspiration. Elle dessinait magnifiquement mais ne souhaitait pas exposer ni vendre ce nouveau tableau. Contrairement à ses habitudes, celui-ci n’était qu’une envie, un moment de plaisir, un cadeau pour remercier Paul pour cette jolie nuit passionnée.
Je vais faire entrer ton corps dans l’immortalité. Tu changeras mais ce tableau montrera combien tu étais beau, dit-elle.
Paul sourit à cet instant. Cependant, constatant que Manon arrêta de peindre tout en présentant un regard sérieux. Il comprit qu’elle ne voulait pas qu’il bouge, y compris dans la mimique.
A moins que ce soit le tableau qui vieillisse pour toi, comme dans le portrait de Dorian Gray, ajouta Manon. Voudrais-tu que ton portrait change et vieillisse à ta place ?
Non, répondit-il après une hésitation.
Il avait peur qu’elle rate son œuvre parce qu’il aurait remué les lèvres. Toutefois, elle arrêta de peindre et regarda son amant avec étonnement. Dès lors, il se sentit obligé de se justifier.
Je préfèrerais changer ma vie entièrement…Parfois, j’ai l’impression d’avoir loupé quelque-chose. Que ça ne s’est pas passé comme prévu. Rien ne me plait dans cette vie.
La jeune femme écoutait avec attention. Elle comprenait ce qu’il ressentait. Elle avait bientôt 40 ans, pas d’enfant et une vie, pourtant magnifique, mais triste. Elle avait vécu des moments de galère avant la reconnaissance. Cependant, elle sait que la galère peut revenir à tout moment. Et oui, elle aussi, aurait voulu changer sa vie, si elle le pouvait. Paul interrompit sa perdition soudaine. Aussitôt, Manon se remit à peindre.
Le soir venu, le tableau n’était pas encore fini. Paul proposa de revenir le lendemain soir, car il devait rentrer chez lui. Personne ne l’attendait si ce n’est une pile de dossiers pour le boulot. Il s’habilla puis sortit après avoir embrassé langoureusement Manon.
Dehors, il faisait déjà nuit. Le ciel magnifiquement dégagé, se voilait d’un tapis d’étoiles. Paul marcha longtemps, en repensant à leur discussion sur leur vie. Il se demandait si ce n’était pas l’occasion de se ranger, arrêter des histoires sans lendemain et enfin, de pouvoir vivre une vraie histoire d’amour. Il leva la tête pour admirer la lune. Tout à coup, il aperçut une étoile filante. Cette dernière laissait derrière elle, un éphémère trait argenté. Puis il entra dans son appartement et s’endormit en oubliant cette belle journée.
Chéri, tu vas être en retard !
Paul regarda avec des yeux exorbités la belle brune qui se promenait en jogging dans sa chambre. Elle ouvrit la porte d’une armoire qu’il n’avait jamais vue.  Un coup d’œil par la fenêtre, il n’était pas dans son logement. Lui qui, d’ordinaire, voyait une petite cour, se trouvait à découvrir une avenue ou un boulevard. Il se leva, approcha de la femme  qu’il ne connaissait pas. Il allait poser une question lorsqu’il entendit parler. Dès lors, il approcha de la cuisine. Deux petites filles, assises autour d’une table, mangeaient une tartine et buvaient un bol de chocolat.
Bonjour papa ! dirent-elles en cœur.
Hé bien Paul, tu ne t’habilles pas ? Tu vas être en retard.
Et toi, tu ne travailles pas aujourd’hui ? demanda Paul.
Elle sourit à sa question  Cependant, ce n’était pas la première qui lui venait en tête. Mais il ne savait pas comment expliquer qu’il y avait erreur. Il n’était pas marié, n’a jamais eu d’enfant. Et brusquement, il se retrouvait avec une femme et deux gamines dans un appartement qui ne lui disait rien.
Tu sais bien que le mardi, je suis en télétravail, annonça la femme.
Elle pria les filles de prendre leur cartable et les accompagna jusqu’à l’école. Pendant ce temps, Paul se lavait puis quittait à son tour l’appartement pour rejoindre son bureau.
Durant tout le trajet, il interrogea son esprit. Comment était-il possible qu’il ait changé de vie en une nuit ? Les vœux se réalise-t-il ? Il n’avait pas changé d’apparence. Il n’avait pas pris la vie d’un autre. Il était bien lui, mais ne comprenait rien de ce qu’il lui arrivait.
En entrant dans le hall, l’hôtesse d’accueil le regard avec insistance. Paul passa, comme tous les jours, montrant un grand sourire et en disant bonjour. Il partait en direction de l’ascenseur pour rejoindre son bureau minable, encerclé de cloisons qui n’empêchait pas d’entendre les discussions de ses collègues. Seulement, il fut arrêté.
S’il vous plait, monsieur ! Avez-vous rendez-vous ?
Je travaille ici, répondit Paul avec étonnement. Vous ne me reconnaissez pas Mathilde ?
Surprise d’entendre son prénom de la bouche d’un inconnu, Mathilde resta bouche bée. Puis, elle reposa la question. Paul continuait d’affirmer qu’il travaillait dans cette entreprise depuis quatre ans. Finalement, il demanda qu’on appelle son collègue de bureau.
Norbert n’avait pas changé. Petit gros, les cheveux gris, il sortit de l’ascenseur avec son air patibulaire connu. Il commença par engueuler Mathilde tout en dévisageant Paul et un agent de sécurité. Et quand Paul le salua. Il chercha dans son esprit s’il l’avait déjà rencontré.
Non, désolé, je ne vous connais pas, dit-il. Et ne m’appelez pas pour ce genre de foutaise…Déjà que j’étais en pleine réunion !
Il partit sans écouter les appels de Paul. Celui-ci, sentant qu’il n’était pas le bienvenu, quitta le hall surveillé de près par la sécurité. Toutefois, une fois dans la rue, son téléphone sonna.  L’écran afficha un nom qu’il ne connaissait pas. Cependant, il répondit et entendit une voix d’homme
Bonjour Paul, Vous allez bien ? Parce que vous ne nous avez pas prévenu de votre absence.
Oui, ça va. Mais je devais aller où ?
Bin, à la Sorbonne. Vous avez votre cours.
Choqué, il attendit et n’eut pas le temps de parler.
Vous êtes sûr que vous allez bien ? Je peux annuler vos cours de la journée.
Non, ça va. Je...j’arrive.
Paul prit le métro et descendit à Maubert-Mutualité. Il remonta la rue et entra dans l’université par la porte principale. Il ne savait pas où aller ni quoi faire. Il resta hagard jusqu’à ce qu’il croise un étudiant qui le salua. Dès lors, il profita de la discussion pour en savoir plus. Et il apprit ce qu’il n’aurait jamais pensé. Il était professeur de grec ancien.
Après avoir écouté le jeune érudit. Paul s’arrêta devant une salle de cours. Une vingtaine d’élèves attendait patiemment tout en discutant. Son entrée imposa le silence. Il posa une valisette sur la table avant d’observer les étudiants. Le grec ne s’apprend pas. Il avait quelques notions mais cela datait du collège. Il prononça un bonjour obtenant la pareille de ses élèves.
Vous ai-je déjà donné un exercice à faire ? Une traduction ?
Oui, répondit un étudiant.
Immédiatement, il lui proposa de venir au tableau et de traduire le texte étudié. En écoutant, le jeune homme, Paul réalisa qu’il comprenait tout comme s’il parlait couramment le grec ancien. Il s’étonna en corrigeant lui-même quelques erreurs d’accents et de grammaire. Le cours lui parut normal, tout comme la journée.
Au moment de quitter la Sorbonne, son téléphone sonna de nouveau. C’était son épouse.
A quelle heure rentres-tu ? demanda-t-elle.
Je ne sais pas encore.
Si tu vas chez Manon, ne rentre pas trop tard comme hier, s’il te plait. Ce matin, tu m’as paru déboussolé.
Manon ?
Oui, Manon, la peintre.
Il ne s’attendait pas à connaitre déjà Manon. Dans sa nouvelle vie, c’était une amie, alors qu’il l’avait rencontrée la veille. Il se dirigea chez elle. Peut-être avait-elle des explications ? Il reconnut la rue, le même immeuble. Il grimpa jusqu’à son atelier qui servait aussi d’appartement. Il sonna et entendit crier : « C’est ouvert ».
Sans hésiter, le professeur de grec entra. Manon était assise, elle peignait un tableau. La vue de Paul s’attarda sur la raie de ses fesses, indiquant qu’elle ne portait qu’un maillot à moitié déchiré. Elle tourna la tête lorsqu’il toussa.
Oh Paul, je ne t’attendais pas. Je pensais qu’on aurait continué ton portrait demain. (Elle se leva pour faire la bise). Tu vois j’étais en train de faire quelques retouches.
Paul découvrit son portrait nu, assis comme il l’était hier. Elle proposa de reprendre où ils en étaient. Il se retira dans la chambre, se déshabilla et revint s’assoir. Manon se mit à peindre de suite.
Excuse-moi, Manon, mais, on se connait intimement pour que tu restes…
Pour que je reste à poil ? Non, on n’a jamais couché ensemble. C’est une habitude pour mettre à l’aise mes modèles. Je me mets à poil quand ils le sont. Et puis, je ne couche pas avec les maris de mes amies.
Et pourquoi, je pose nu ?
Un cadeau pour Fabienne. Enfin, c’est ce que tu m’avais dit. Je vais faire entrer ton corps dans l’immortalité. Tu changeras mais ce tableau montrera combien tu étais beau
Paul sourit à cet instant parce qu’il avait déjà entendu Manon prononcer ces mots.
A moins que ce soit le tableau qui vieillisse pour toi, comme dans le portrait de Dorian Gray, ajouta Manon. Voudrais-tu que ton portrait change et vieillisse à ta place ?
Cette fois-ci Paul ne répondit pas. Cette nouvelle vie lui paraissait plus belle.
Alex@r60 – août 2023
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marie-swriting · 5 months
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La Traînée D'Hawkins - Steve Harrington [1/2]
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Emails I Can't Send Masterlist
Stranger Things Masterlist
Partie deux
Partie une - deux (version anglaise)
Résumé : Tu subis les conséquences pour être sortie avec Steve Harrington.
Warnings : les italiques sont des flashbacks, Slutshaming, harcèlement scolaire (reader se fait harceler) (parlez avec quelqu'un si vous subissez du harcèlement !) , sous-entendu de sex, Steve est un peu un lâche, mauvaise relation avec les parents, angst, fin triste, bagarre.
Nombre de mots : 3.8k
Chanson qui m'a inspiré : Because I Liked A Boy par Sabrina Carpenter
Les rires remplissaient l’air frais du début de soirée. Allongée sur le trampoline dans ton jardin, tu étais dans les bras de Steve. Vous êtiez devenus proches récemment et tu devais avouer que ça faisait du bien d’avoir quelqu’un à qui parler, surtout quand tes parents n’étaient pas là - ce qui était assez souvent, ce soir en était une nouvelle preuve.
Steve t’avait serré un peu plus contre lui alors que vous parliez de vos artistes musicaux favoris. Tu avais donné quelques noms comme Madonna, Bowie et c’était à la mention des Beatles que tu avais eu toute son attention. 
-L’album Help! est définitivement mon préféré, t’avais informé Steve. 
-Pareil pour moi, j’aime toutes les chansons mais You’re Going To Lose That Girl et It’s Only Love ont une place dans mon cœur, avais-tu dit alors que Steve détourne le regard. Tout va bien ?
-Ouais, c’est juste que It’s Only Love était notre chanson préférée, à Nancy et moi.
-Tu l’as vraiment aimé, hein ?
-C’était mon premier amour. Malheureusement, ça s’est assez mal fini. C’est surtout devenu compliqué après la disparition de Barbara, sa meilleure amie. Et puis, je dois admettre que j’ai mes torts dans l’histoire, mais j’essaye de me racheter. 
-Je suis sûre que tu y arriveras, avais-tu affirmé en le serrant un peu plus contre toi. Tu n’es plus le même Steve que tu étais au début du lycée. Autrement, on ne serait pas là. Tu es quelqu’un de bien, Steve, n’en doute pas une seconde. 
-Merci pour ce que tu viens de dire, t’avait souri Steve. 
-Sinon, qu’est-ce que tu penses de I Need You ? 
-J’ai dû mal avec cette chanson.
-Steve Harrington, je suis outrée ! Comment oses-tu dire ce genre de chose ? t’étais-tu exclamée, faussement choquée.
-T’as demandé mon avis.
-Et tu es censée être d’accord avec moi. 
-J’arrive pas à l’apprécier c’est pas de ma faute.
-Tu ne comprends juste pas cette chanson. Tu vas voir, tu en seras fan un jour, je m’en assurerai, avais-tu déclaré en le regardant droit dans les yeux. 
-Je veux bien voir ça. 
Vos lèvres n’étaient qu’à quelques centimètres de l’une de l’autre. Tu n’osais pas faire le premier pas, même si tu en mourrais d’envie, tu avais peur d’avoir trop lu entre les lignes. Steve te plaisait beaucoup, mais tu n’étais pas sûre qu’il voulait la même chose. Steve te regardait avec des yeux remplis d’étoiles et de tendresse, les tiens n’étaient pas très différents. Vous attendiez seulement de voir lequel d’entre vous craquerait en premier. Steve était celui qui avait fini par briser les centimètres qui vous séparaient en posant ses lèvres sur les tiennes. Vos lèvres bougeaient doucement, appréciant ce moment si innocent du début de votre relation. 
Maintenant, l’innocence est partie. Quand tu refermes ton casier, le mot “traînée” est écrit en grosses lettres, te rappelant le prix que tu as dû payer pour ce moment. Qui aurait cru qu’un câlin dans un trampoline pouvait être si dangereux ? 
Au loin, Steve te regarde. Toutefois, la seconde où tu te tournes vers lui, il baisse les yeux et part dans la direction opposée. C’est la même chose depuis un mois. Tu reçois des insultes et Steve regarde ailleurs. Tu es accusée d’être une briseuse de couple et Steve reçoit la sympathie pour la douleur que tu lui aurais causée. 
Pendant ta journée de cours, tu gardes la tête baissée, ne voulant pas attirer plus l’attention sur toi. Malheureusement, les insultes tout comme les bouts de papier dégradant continuent de fuser sur ton passage. Ton seul moment de répit est pendant le déjeuner. 
Au début, tu te cachais dans les WC du lycée puis, tu as fini par croiser quelques filles qui t’ont bien fait comprendre qu’elles n’étaient pas de ton côté alors tu t’es réfugiée dans le placard du concierge. Au moins, personne ne peut venir t’embêter là-bas. Tu n’aimes pas la façon dont tu as fini par accepter le harcèlement, mais toutes les fois où tu as essayé d’expliquer la situation, personne ne t’a écouté. Alors, maintenant, tu ne dis plus rien et tu laisses les personnes définir qui tu es tout en espérant que cette histoire se tasse bientôt. 
L’après-midi, tu as cours de chimie. Comme à ton habitude depuis un mois, tu restes au fond de la classe, voulant être loin du regard de tes camarades. Tu fais de ton mieux pour écouter le cours, mais tu dois avouer que depuis cette histoire, tes notes ont commencé à baisser. Tu conserves toute ton énergie pour survivre aux remarques alors il ne t’en reste plus pour avoir des bonnes notes. 
Alors que tu finis de noter ce que le professeur Kaminski vient de dire, il annonce que vous allez travailler en groupe de deux. Tout de suite, ton ventre se tord et tu as envie de vomir. Tu ne veux pas travailler en groupe. Tu n’as jamais été fan de travaux de groupe, maintenant, tu les hais ; c’est la porte ouverte aux insultes pendant une heure sans arrêt. Le professeur informe qu’il a déjà fait les groupes avant de les énoncer à voix haute. Comme un condamné, tu attends qu’il dise ton prénom. Tu fais partie du dernier groupe et tu es avec Tucker Walker. À l’annonce de ton partenaire, tu as envie de mourir. Il fait partie de l’équipe de basket et il se croit tout permis. Tu ne l’aimes pas. Tu essayes de négocier avec ton professeur pour travailler seule, mais il insiste. 
-Viens, Y/L/N, je vais pas te manger, rigole Tucker. 
À contrecoeur, tu réunis tes affaires et tu le rejoins à sa table. Tu mets un maximum de distance entre vous deux, voulant éviter de nouvelles rumeurs. 
-Je vais faire tout l’exercice et je mettrai ton nom sur la feuille comme ça, tu n’auras rien à faire, annonces-tu en commençant à lire ce que tu dois faire.
-Qui a dit que je ne voulais pas bosser avec toi ?
-Je ne veux pas bosser avec toi, précises-tu. Maintenant, occupe-toi et laisse-moi travailler.
-Au contraire, je suis sûr que je peux être utile, contredit-il en posant sa main sur ton genou.
-Enlève ta main, dis-tu en serrant les dents.
-Quoi ? 
-Ta main. Je ne t’aime pas et si je ne me trompe pas, tu es en couple.
-Ça ne t’a pas arrêté avec Harrington, dit-il avant de se pencher vers toi. Tu peux venir me rejoindre derrière le lycée tout à l’heure. 
-Non.
-Tu n’as pas à faire la fille difficile parce qu’on est en cours.
-Je ne fais pas la difficile, je ne t’aime pas, répètes-tu en essayant de rester calme.
-C’est ce que tu dis maintenant. 
Par chance, Tucker finit par retirer sa main et te laisse travailler. Tu es surprise de voir qu’il a abandonné si vite. Tu sais que ça cache autre chose, il faut que tu l’évites. 
Tu termines l’exercice de chimie pile quand le cours se termine. Tu ranges tes affaires en quatrième vitesse et rends la feuille à ton professeur avant de quitter la salle. Tucker ne t’a pas suivi, te permettant de lâcher un soupir de soulagement. 
En repassant devant ton casier, tu découvres que l’insulte a disparu. C’est un des points positifs avec le concierge du lycée, il efface rapidement les insultes. Cependant, peu importe le nombre de fois qu’il l’efface, il ne l’a jamais signalé au principal, te laissant seule face au venin des lycéens. 
Quand tu sors du lycée, tu te diriges vers ta voiture quand on te bloque la route. Devant toi se trouvent quatre filles dont Jessica, la petite amie de Tucker. Tu essayes de faire bonne figure, te préparant déjà à ce qu’elle va te dire.
-Qu’est-ce qui te fait croire que tu peux faire des avances à Tucker, mon petit ami ? demande-t-elle sèchement. Être son partenaire de chimie et lui dire de te rejoindre derrière le lycée ? C’est là où tu allais, n’est-ce pas ? Il ne viendra pas. Contrairement à Steve, il ne laissera pas la traînée d’Hawkins briser notre couple, affirme Jessica, tu t’apprêtes à lui répondre quand elle te devance. N’essaye même pas de le nier, Tucker m’a dit et Sarah t’a entendue !
-Elle entend mal, alors. Tucker est celui qui m’a fait des avances et je l’ai repoussé. Il a posé sa main sur mon genou et m’a dit de le rejoindre derrière le lycée, rétorques-tu, agacée.
-Tu penses que je vais croire une fille comme toi plutôt que mon copain ?
-Je sais que tu ne vas pas me croire. C’est tellement plus facile de croire le gars qui te dit de belles paroles plutôt que la fille qui te montre le vrai visage de ton copain. Ne sois pas trop déçue le jour où tu découvriras qu’il t’a trompé, si ce n’est pas déjà fait, déclares-tu avec un faux sourire.
-Retire ce que tu viens de dire.
-Pourquoi ? Tout le monde sait qu’il n’est pas fidèle.
-Il est différent avec moi, insiste Jessica et tu secoues la tête.
-C’est ce qu’il te fait croire mais la vérité c’est qu’il va voir ailleurs tout en te gardant sous le coude. 
Le bruit de la claque résonne dans le parking du lycée. Tu regardes Jessica avec de grands yeux alors que tu te tiens la joue. Pour toi, c’est la goutte de trop, tu réponds à son attaque en lui tirant les cheveux. Le cri de Jessica alerte les adultes alors que ses amies essayent de défaire ton emprise. Tu continues à lui dire ses quatre vérités alors que deux bras s’enroulent autour de ton corps et t’éloignent de Jessica. Être séparées ne vous empêche pas de continuer à vous insulter et à essayer de vous sauter à la gorge à nouveau jusqu’à ce que monsieur Jenkins arrive.
-Ça suffit ! Mais qu’est-ce qui se passe ici ? 
-Elle m’a attaqué ! ment Jessica en te pointant du doigt.
-Quoi ? C’est toi qui m’a giflée en premier.
-C’est faux, monsieur, on l’a vue ! ajoute une amie de Jessica.
-Elles mentent, Jessica l’a tapée en premier.
En regardant derrière toi, tu réalises que celui qui t’a retenu et qui te défend n’est autre qu’Eddie Munson. Tu ne l’avais même pas vu dans les alentours et tu ne t'attendais certainement pas à ce qu’il prenne ta défense. 
-Vous allez sérieusement pas croire les mots de Munson ? questionne Jessica, les larmes aux yeux. Il est toujours contre nous ! Il dirait n’importe quoi pour nous attirer des ennuis. Je suis la victime dans l’histoire…
-Tu dis n’importe quoi, tu…, l’interromps-tu avant que monsieur Jenkins attire votre attention.
-Stop ! J’en ai assez. Chez le principal, tout de suite ! 
Et c’est ainsi que tu te retrouves pour la première fois dans le bureau de monsieur Higgins. Tu n’arrives pas à croire que la situation ait dégénéré à ce point. Le pire ce n’est pas d’entendre le discours réprobateur du principal, c’est d’être témoin de la déception de ta mère à tes côtés pendant qu’il le fait. 
Alors que le principal explique à ta mère et à celle de Jessica ce qu’il s’est passé, tu regardes tes chaussures tout en retenant tes larmes de colère. Quand il a fini de parler, Higgins attire votre attention à toi et Jessica.
-Vous avez quelque chose à ajouter ?
-Je ne l'ai pas attaquée en premier, insistes-tu. 
-Tout le monde t’a vue ! rétorque Jessica.
-C’est toi qui es venue m’accuser de voler ton petit ami. Je n’ai rien fait. 
-Ouais comme tu n’as rien fait pour briser le couple de Nancy et Steve. 
-Monsieur, commences-tu en gardant une voix posée, ça fait plus d’un mois que je me prends des insultes de la part de tout le monde dont Jessica. Elle m’a traité de traînée puis elle m’a giflé quand j’ai dit que son copain n’était pas fidèle. Eddie Munson est témoin, il l’a dit à monsieur Jenkins. 
-Munson, celui qui dirige une culte ? Quel témoin fiable ! déclare la mère de Jessica en levant les yeux au ciel.
-Madame, s’il vous plaît, réprimande le directeur. Un témoin contre les trois amis de Jessica, ça n’apporte pas grand chose. 
-Et vous n’allez rien faire pour les insultes qui me sont adressées ?
-Y/N, dit ta mère d’un ton sec.
-Je n’ai jamais entendu parler d’insultes à ton égard. Toutefois, tes notes sont de moins en moins bonnes pour une raison inconnue.
-Si vous faisiez plus attention à vos élèves, peut-être que vous sauriez pourquoi.
-Y/N, ça suffit ! te rappelle à l’ordre ta mère avant de se tourner vers monsieur Higgins. Je vous présente mes excuses. J’imagine que Y/N sera punie ?
-En effet, on ne peut tolérer ce comportement. Logiquement, ce genre de situation peut amener à l’expulsion mais étant donné que Y/N a toujours été une élève modèle jusqu’ici, nous allons dire que c’est seulement une mauvaise phase. Y/N aura un mois de retenue et tu devras faire un devoir sur le harcèlement.
Avant que tu puisses protester, ta mère te lance un regard noir. Tu restes silencieuse alors que ta mère s’excuse encore une fois pour ton comportement. L’emprise de ta mère sur ton bras te force à te lever et à quitter le bureau. Elle ne dit rien jusqu’à ce que tu arrives à ta voiture où elle t’ordonne de rentrer à la maison. 
Quand tu arrives chez toi, ta mère t’informe que tu es privée de voiture, t’obligeant ainsi à aller à l’école en bus puis, elle te dit de rester dans ta chambre jusqu’à l’arrivée de ton père.
Quand tu refermes la porte de ta chambre, tu laisses enfin tes larmes de colère couler sur tes joues. Tu es frustrée par toute la situation et tu ne t’es jamais sentie aussi seule. Tu t’allonges sur ton lit en boule, cherchant un peu de réconfort. Pendant que tu recherches ce réconfort, ton esprit te ramène à un moment de ta vie où tu l'avais sans avoir besoin de faire un effort. As you search for that much-needed comfort, your mind takes you back to a time in your life when you had it without needing to make any effort.
À un moment, tu avais ce réconfort. Quand tout allait encore bien, il n’était pas rare que Steve vienne chez toi et qu’il te fasse sourire. 
Vous étiez en couple depuis trois mois et personne ne savait pour votre relation. Vous aviez préféré ne rien dire, voulant chérir ce que vous aviez. Grâce à votre relation, vous vous sentiez moins seuls, vous aviez enfin l’impression que quelqu’un s’inquiétait pour vous, c’était pourquoi tu étais si bien avec lui. Par conséquent, vous vous voyez quand vos parents ne sont pas chez vous. Ne voulant pas rester seule une autre nuit, tu avais invité Steve à venir chez toi. Étant dans la même situation, Steve avait sonné à ta porte une trentaine de minutes plus tard. 
Allongés dans ton lit, vous profitiez de la présence de l’autre après votre premier moment intime que vous veniez de partager. Steve a ses bras autour de tes hanches, plaquant ton dos contre son torse. 
-Tu sais, avait commencé Steve en murmurant à ton oreille, peut-être que tu es en retard pour être mon premier amour, mais tu seras toujours mon préféré. J’aime ce qu’on a.
-Moi aussi. Je t’aime beaucoup, Steve, avais-tu dit en te retournant pour le regarder. 
-Je t’aime beaucoup aussi, avait-il répondu en t’embrassant tendrement.
Tes pensées sont interrompues par la voix dure de ton père t’ordonnant de descendre. Tu essuies rapidement tes larmes et te prépares pour ce que tes parents s'apprêtent à te dire. En descendant les escaliers, ton père te fait signe d’aller dans la cuisine. Tu t’assois alors que tes parents restent debout de l’autre côté de la table, une expression sévère sur leur visage.
-C’est quoi cette histoire que ta mère m’a raconté ? Tu te bats maintenant ? s’indigne ton père. 
-Je ne faisais que me défendre, Jessica m’a attaqué en premier. 
-Pourquoi est-ce qu’elle t’aurait attaqué ? Je connais son père, c’est une fille adorable.
-Elle m’a insulté de traînée et elle m’a accusé de lui voler son petit ami alors que je n’ai rien fait. 
-Pourquoi est-ce qu’elle dit que c’est le cas alors ? questionne ta mère, agacée.
-Parce qu’elle est contre moi, comme tout le monde dans ce lycée !
-Baisse d’un ton, jeune fille, t’ordonne ton père. 
-C’est par rapport à ce qu’elle dit sur Steve et Nancy, n’est-ce pas ? veut savoir ta mère avec un regard accusateur.
-Oui, on m’accuse d’avoir brisé leur couple alors que c’est faux.
-Parce que tu n’as jamais rien fait avec Steve peut-être ?
-Comment tu…, commences-tu, surprise de découvrir qu’elle sait.
-C’est une petite ville et tu pensais vraiment que les voisins ne te verraient pas faire rentrer un garçon dans notre propre maison ? 
-Tu as fait venir un garçon en douce ? s’énerve ton père.
-Et d’après madame Johnson, ça a duré pendant plusieurs mois, précise ta mère. Tu n’as pas honte de toi ?
À cette phrase, le peu d’espoir que tu avais concernant tes parents disparaît. Tu n'arrives pas à croire que ta propre mère soit contre toi. Tu commences à t’habituer à la réputation que l’on t’a faite, mais entendre ta propre mère sous-entendre que tu es moins bien à cause de ta relation est le coup de grâce. Tu n’arrives pas à comprendre comment aimer un garçon a pu à ce point tout détruire. 
-Steve et moi, on s’était mis en couple après sa séparation avec Nancy, je lui parlais à peine quand il était encore avec elle. Steve était mon petit ami et on a rien fait de mal ! te défends-tu, sentant les larmes monter.
-Bien sûr et tu n’as rien fait de mal quand tu as attaqué cette pauvre Jessica ?
-Pauvre Jessica ? Elle m’a insulté et frappé. Je n’ai rien fait. Pourquoi est-ce que vous ne voulez pas me croire ? Je suis votre fille et pourtant, vous préférez croire Jessica que moi.
-Les faits sont là ! tonne ton père. Et puis, on aurait dû agir il y a un moment, tu as vu tes notes aussi ? Tu penses vraiment réussir ton année ainsi ?
-Mes notes se dégradent parce qu’on me fait vivre un enfer au lycée. 
-Arrête de te victimiser ! On en a assez de ton comportement. Tu as intérêt à remonter la pente et très vite. Monte dans ta chambre, tout de suite ! Et tu n’oublieras pas de faire tes excuses à Jessica.
Fatiguée de crier dans le vide, tu ne réponds pas à l’ordre de ta mère et cours te réfugier dans ta chambre. Énervée, tu fais claquer la porte derrière toi. En temps normal, tu aurais peur de recevoir d’autres réprimandes, mais à cet instant précis, c’est le cadet de tes soucis. 
Tu te jettes sur ton lit et tu te retiens de hurler ta frustration. Tu n’arrives pas à comprendre comment tes propres parents ne te défendent pas. Ils n’ont même pas essayé de t’écouter, ils n’ont fait que de te blâmer encore plus. Tu sais que c’est idiot, mais une part de toi espérait qu’ils essayeraient de te comprendre. Tu avais tort. Personne n’est de ton côté. Tu ne le pensais pas possible, pourtant, tu te sens encore plus seule. 
Si tu pensais déjà être l’ennemi public numéro un, quand tu retournes en cours le lendemain, tu réalises que c’est pire. Tout le monde te lance des regards de travers, les insultes se font plus nombreuses comme les messes basses. Tu te fais encore plus discrète que d’habitude - si c’est possible - restant dans ton coin. 
Finalement, tu te dis que tu ne recommanderais à personne de sortir avec des garçons qui ont des exs, ça ne vaut pas toute la douleur et le harcèlement qui vient avec, surtout si ledit garçon vous ignore. 
Quand tu vas à ton dernier cours de la journée, tu aimerais pouvoir dire que tu t’apprêtes à enfin respirer, mais tu as ta retenue. Tu vas devoir rester au lycée encore quelques heures. 
En t’asseyant à ta table habituelle de ta salle d’histoire, tu poses ton cahier sur ta table. Tes yeux se posent sur la dernière page où tu as écrit jusqu’à ce qu’ils dérivent sur une inscription gravée sur ta table : “la traînée d’Hawkins = Y/N”. Tu ne découvres pas ces mots, c’est d’ailleurs ces mots sur cette table qui t’ont fait réaliser que ta vie allait changer sans que tu puisses réagir. Malgré le temps, ces mots te font toujours l’effet d’un coup de poignard. Tu te rappelles encore de ce moment où tout a basculé. 
Tu étais derrière le lycée avec Steve. Vous étiez en couple depuis quatre mois mais contrairement aux trois premiers, ça n’allait plus entre vous. Vous n’étiez plus sur la même longueur d’onde. Peu importe tes efforts pour essayer de le garder auprès de toi pour sauver votre couple, ça se finissait toujours en dispute. Le sujet principal était que tu étais plus investie dans votre relation que Steve. Tu avais notamment remarqué ceci quand tu avais essayé d’être plus proche de lui au lycée. 
-Je ne t’en demande pas beaucoup Steve ! Je demande pas à t’embrasser avec la langue devant tout le monde, je veux juste pouvoir au moins te parler sans que tu m’ignores. Je suis ta petite amie et pourtant, on dirait que je suis inconnue pour toi, avais-tu demandé, à la fois énervée et désespérée.
-T’as dit que tu voulais garder notre relation pour nous, avait rétorqué Steve en évitant ton regard.
-C’était avant que ça devienne plus sérieux entre nous. Je t’aime beaucoup et je veux pouvoir dire que tu es mon petit ami.
-Je sais mais tu sais avec Nancy…
-Pourquoi est-ce que tu parles d’elle ? Elle a avancé, contrairement à toi ! Elle est avec Jonathan, je pense qu’elle s’en fiche si tu es de nouveau en couple. Pourquoi est-ce que tu cherches des excuses ? Je croyais que tu m’aimais beaucoup aussi.
-C’est le cas. 
-Ah bon ? On dirait pas ! t’étais-tu offusquée. J’ai l’impression d’être seule dans cette relation. À chaque fois que je fais un pas vers toi, tu me repousses un peu plus. Je commence à en avoir marre. Je ne sais même pas pourquoi je continue à essayer de sauver notre couple alors que c’est clair que tu t’en fiches, avais-tu fini en rentrant à l’intérieur du lycée. 
-Y/N, attends…, avait-il essayé de te retenir
-Non, c’est fini, Steve ! 
Ce jour-là, tu avais mis fin à ta relation avec Steve, signant aussi la fin de ta tranquillité au lycée. Pendant que vous vous disputiez, quelqu’un vous avait entendu et avait tordu toute l’histoire. Avant que tu puisses réagir, quelques jours plus tard, les rumeurs avaient commencé à tourner au lycée disant que tu avais ruiné le couple de Nancy et Steve en le séduisant. Tu n’avais rien pu faire pour corriger les rumeurs. Juste parce que tu avais aimé un garçon, on t’avait jugé comme une briseuse de couple et tu devais accepter ta sentence.
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frenchdrarry · 9 months
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La nuit n’avait rarement été aussi claire ni l’eau aussi foncée. Harry avait l’impression que le lac était un abîme, un abysse dantesque qui avalerait sans remord les étoiles si jamais elles tombaient. La Lune brillait. Elle scintillait comme le dernier des diamants aux milieux des milliers d’étoiles incandescentes.
Sa peau semblait constituée de lumière. Même sans sa nyctalopie induite par sa condition d’animagus, Harry aurait pu le voir parfaitement. Draco était un soleil. Et les yeux de Draco, deux phares braqués sur lui.
Il savait. Harry était frustré sans fin par la clairvoyance de cet homme, mais également vivifié par cela. Draco le reconnaîtrait sous n’importe quelle forme, tout comme Harry pressentiraient chacune de ses idées. Ils se connaissaient si bien.
Se détestaient si bien.
Ils s’égalaient. Leur jeu intellectuel était une danse pleine de défis. Ils anticipaient l’autre, ses idées, ses envies, son tempérament, ses frustrations. La moindre de leur incartade, le moindre changement d’émotions était perçu par l’autre malgré tous les efforts respectifs qu’ils mettaient à se le cacher.
Et maintenant, ça. Draco sourit. Entre pénombre et lumière, ses lèvres se plissèrent d’un amusement agacé et Harry put voir son torse se dégonfler. Il était beau. Diablement, divinement beau. Mortellement beau. La Lune ne semblait exister que pour embellir cette peau diaphane, ces épaules élégantes et ce torse maigre. Ses longues jambes avaient disparues sous l’eau noir mais Harry percevait la forme des écailles sur les larges hanches. Il avait envie de s’approcher, de mieux les percevoir. Étaient-elles toutes de la même taille ? Quelles couleurs avaient-elles ? Que sentaient-elles ? Mais il ne bougea pas d’un pouce — il resta parfaitement immobile, couché dans l’herbe fraîche, les sens aux aguets.
Ils étaient seuls au monde. Poudlard n’avait jamais été aussi vide, aussi silencieuse qu’en cette nuit. La forêt semblait s’épanouir sous la clarté lunaire, une atmosphère mystique épaississait les lieux. Le sourire de Draco avait quelque chose d’irréel.
Il n’y avait pas la moindre brise pour créer des vagues, le lac noir n’avait jamais aussi bien porté son nom. Il était aussi lisse qu’un miroir et pourtant ne reflétait pas la moindre étoile — son immobilité était aussi terrifiante que celle de Harry. Leur attente était d’un autre ordre : celui du surnaturel.
Draco bougea. Il salua Harry d’un signe de tête et se retourna, sa forme était humaine lorsqu’il scinda les eaux pour rejoindre les roches anguleuses qui parvenaient parfois à crever la surface plane du lac. Son corps était clairsemé d’écailles à partir de la taille jusqu’en bas, Harry n’essaya pas de les dénombrer. Plus Draco avançait, plus il avait pied et plus il se découvrait. C’était un spectacle dont Draco en était l’acteur parfaitement conscient. Harry observait la silhouette, l’effort pour marcher dans l’eau avec des jambes humaines. Cette silhouette, à présent qu’elle se découpait clairement dans les rayons lunaires. Cette carrure qu’il connaissait si bien pour l’avoir observé des milliers de fois depuis sa première année. Dans les couloirs, en classe, au Quidditch, à la Grande Salle. Cette silhouette en équilibre entre l’athlétisme et l’androgynie. Ces cheveux pâles, à présent baignés de blanc.
Il plongea. La fourrure de Harry se hérissa instinctivement — l’action avait été d’une prodigieuse rapidité. Un instant, il était là, demi-dieu parmi les mortels : soudainement plus rien, il avait sauté avec une grâce qu’on aurait pensé réservée aux animaux célestes. Harry avait du mal à restituer ce qu’il avait vu : la courbure de son dos, le passage des jambes à la queue, la brillance des écailles et plus rien. Il avait disparu dans les eaux sombres, seules restaient les vagues, signe qu’il était bel et bien entré dans ce lac abyssal. Bientôt, plus rien ne témoignait qu’il fut même là un jour, Harry pourrait venir à en douter s’il ne sentait pas encore son odeur dans l’air.
Il se releva lentement, s’ébroua, hésita à s’approcher de l’eau. Ses instincts étaient contre. Le lac noir n’avait jamais semblé si dangereux qu’en cette nuit lumineuse et ce n’était pas à cause du calamar.
Étrangement, il se sentit inquiet. Il n’aimait pas voir Draco là où lui ne pouvait le voir. Son hurlement déchira la nuit et les autres animaux s’excitèrent à son appel. Harry savait pourquoi il s’était annoncé. Il espérait que son rugissement avait percé la surface d’ébène qui lui faisait face. Et sans plus s’appesantir sur la question, il courut vers la forêt dont les branches ressemblaient étrangement à de noires tentacules.
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carraways-son · 2 years
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Jeudi
Déjà deux semaines, et seules quelques images... Ce soir, un orage qui s’éloigne, la Nouvelle Lune, une pluie d’étoiles, et des images de Leonard Cohen à Hydra dans la tête. L’été est encore long, la couleur reviendra.
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mntch-c · 2 years
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Malheureusement, une partie de moi cherche à disparaître. Dans l’amertume de certains épisodes de ma vie, je prie de temps en temps afin d’apaiser mes peurs et de mieux palper le réconfort. Quand tu me parlais, je n’écoutais pas toujours, je te l’accorde. Cependant, je vibrais en pensant à toi et en étant à tes côtés. Puis, quand tu as commencé à danser autour de moi, j’avais la tête remplie d’étoiles, je brillais. Dans tes yeux, je me sentais vivre. Je continue à être ainsi, un peu éteins de temps en temps car la distance me fragilise et que je aie que je suis indifférent désormais pour toi. Le rythme de la musique enlace mon corps. Je perds de temps à autre mon âme en repensant à toi. Je le sais, mais je continue. Car c’est ainsi que je pense pouvoir me rapprocher de toi, le seul, l’unique, l’ultime.
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Augustin le vieux saule pleureur - Françoise Delmon / Laura Brunel Augustin est un gentil saule pleureur, qui va bientôt avoir cent ans ! Il se sent vieux avec son lot de douleurs et de maladies. Loulou le bourgeon, son arrière-petit-fils avec son cheveu sur la langue, l’écoute caché dans les feuillages. Augustin se lamente, lui qui était si beau dans sa jeunesse ! Oui, il pleure, ce qui est normal pour un saule pleureur me direz-vous ! Mais là, ce n’est pas pareil, dans son cœur et dans sa tête de bois rien ne va plus… Alors, est-ce que notre Augustin va se sortir de ce mauvais pas ? Et vous, que feriez-vous si vous pouviez l’aider ?
L’autrice Françoise Delmon, après ses nombreux romans, la fable « L’étrange libido de Cupidon Ballaud » et le conte « Stella et le morceau d’étoile » nous emporte à nouveau dans le monde de l’enfance, au cœur d’une histoire cocasse et tendre, dans une nature où les arbres et les animaux dotés d’émotions et de sentiments, parlent, pleurent et rient. Une nouvelle échappée belle dans l’univers multifacettes de Françoise Delmon.
L’illustratrice Laura Brunel, artiste en herbe depuis toujours, commence son apprentissage du dessin et de la peinture à l’âge de 8 ans. Après 6 années d’un enseignement solide et rigoureux aux Ateliers du Musée Fabre de Montpellier, elle intègre le cursus des Arts Plastiques à l’université. Elle quitte, pour un temps, la figuration classique pour un univers d’expérimentation et de spontanéité. En 2019, elle décide de mettre son art au service des autres, de leurs histoires et de leurs héritages. Elle concrétise ce projet avec deux premiers contes illustrés et aujourd’hui, avec le bel univers coloré et poétique de Françoise Delmon.
ISBN : 979-10-310-1488-3 20 X 24, 44 pages, 10,00 €
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shalomelohim · 24 days
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Mashiaj El Mesias Viene Ya (Le Messie arrive) / subtitles Hebreo - Español / Hébreux - Espagnol
Chanson joyeuse au son de l’accordéon ! Happy song with accordion !
♥  ♥  ♥
Mashehu balev Yahalom tzorev Algo hay en el corazón cuál diamante encendida Il y a quelque chose dans le cœur comme un diamant enflammé There's something in the heart like a flaming diamond Menachesh bi Velochesh kochav gadol karev Que susurra en mi cual acentijo : “gran estrella luchad” Ce murmure en moi auquel je fais un signe de tête : « grand combat d’étoiles » This whisper within me to which I nod: "great battle of the stars"
Mi hamevochah Mi ha'anachah Desde el desconcierto y de el suspiro De la perplexité et du soupir Perplexity and sighing Na'aleh t'filah g'dolah Elevemos una gran oración Élevons une grande prière Let us raise a great prayer Unevakesh brajah E imploremos benedicion Et implorons la bénédiction And let us implore the blessing
[Refrain / Chorus] Al halechem al hamayim Por el sustento y el agua Pour la nourriture et l’eau For food and water Al ha'or sheba'einaim Por la luz resplandecente que podemos ver Pour la lumière vive que nous pouvons voir For the bright light we can see Vehachoref, vehakayitz, stav va'avivo Por el invierno y por el verano, Por el otoño y su primavera Pour l’hiver et pour l’été, pour l’automne et son printemps For winter and summer, for autumn and spring Od nisa t'filah bishnaim Aún elevamos una oración juntos Nous élevons toujours une prière ensemble We always raise a prayer together Ad el sha'arei shamaim Hacia los portones de los cielos Aux portes du ciel At the gates of heaven El hamashiach bo yavo He aquí el Mesías viene ya Voici, le Messie vient Behold, the Messiah is coming
Ish be'ish nabit Cuidémonos el uno al otro Prenons soin les uns des autres Let's take care of each other Yad el yad noshit Extendamonos la mano en Tendons la main les uns aux autres Let's reach out to each other Uveyachad uvli pachad Juntos y sin ningún temor Ensemble et sans crainte Together and without fear Nechapes atid Busquemos el futuro Tournons-nous vers l’avenir Let's look to the future Lasadot nered Na'aleh bahar Bajemas hacia los campos y subamos a los montes Descendons dans les champs et montons dans les montagnes Let's go down into the fields and up into the mountains Na'amin od na'amin beshemesh hamachar Confiando que el sol volver a salir mañana Confiant que le soleil se lèvera demain Confident that the sun will rise tomorrow
[Refrain / Chorus]
Ve'or yu'ar (Ve)shir yushar Y la luz se intensificará y un cantico de integridad Et la lumière s’intensifiera et un chant d’intégrité And the light will intensify and a song of integrity El Baraj bar la'ahavah  Y las flores silvestres serán para el amor Et les fleurs sauvages seront pour l’amour And the wildflowers will be for love Ulai pit'om K'mo bechalom Tal vez de pronto como un sueño Peut-être tout d’un coup comme un rêve Maybe all of a sudden like a dream Yavo shalom K'sheyavo mashi'ach Llegue la paz cuando llegue el Mesías La paix vient quand le Messie vient Peace comes when the Messiah comes
[Refrain / Chorus]
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iradiei · 4 months
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28 janvier
“Et si on allait dans un bar ?” A-t-on idée d’écumer les bars ? “Mais, tu sais, c’est la culture française !” Tout d’abord, cessez ce tutoiement inconvenant - et Dieu sait qu’il y en a plusieurs qui viennent régulièrement dans les bars -, et regardez un instant. Que trouve-t-on dans les estaminets de notre beau pays ? De tout, sans doute, mais voyez de plus près : ici, un de ces fameux “piliers de bars” - et c’est bien stupide d’appeler ces pauvres épaves ainsi, puisqu’un bar n’a pas de pilier -, qui noit son misérable salaire dans une ivresse aussi passagère qu’elle manque d’euphorie ; là, un amas de jeunes couillons qui fêtent on ne sait quel événement incongru, comme s’il fallait à tout prix le célébrer ce soir, parce que demain ne viendra pas. Partout, le bruit, la musique - que l’on n’a même pas le luxe de choisir ! -, les cris, les bousculades, les rires, les verres qui se remplissent et se vident, voire qui se renversent, parfois, des assiettes qui passent ; est-ce là un spectacle intéressant ? Penchez-nous de plus près et écoutons : ici, une blague peu originale sur la politique, là une phrase des plus banales pour initier un flirt ; près de nous, un débat sans queue ni tête, menés par des gens plus ivres que spécialistes et, plus loin, une table où l’on fait des jeux de société, qui n’ont même plus le charme du whist, mais se déclinent en plateaux de carton multicolores, aux règles loufoques et “top ambiance pour ne pas s’ennuyer durant ses soirées entre amis”, parce qu’après tout, la conversation est surfaite, surtout lorsqu’elle est menée par des imbéciles qui n’ont même pas la chance d’être finis.
N’est-ce pas absurde, comme estrade pour jouer la comédie ? Le décor est planté et tout y est plus vrai que nature ; les verres tintent comme des cloches, les dents s’exposent et les sourires déforment les visages. Pourtant, derrière ce houblon et ce raisin en verre, nous voyons les fêlures des masques. Ici, les yeux se taisent malgré l’ivoire perlant aux lèvres cramoisies ; là, le regard fuit bien vite un visage reconnu, afin de ne pas avoir à le saluer. Mascarades et danses se succèdent, où se mêlent les jeux de chat et de souris entre amants passés, amants en devenir et amants éconduits, qui ne sont, malgré tout, que des âmes solitaires venant tromper leur désespoir en cherchant une lueur d’espoir au fond d’une fiole. Accoudés au bar, leurs aînés, qui ont joué les mêmes scènes ou qui se sont égarés en chemin, les regardent d’un oeil nostalgique, et se souviennent d’avoir, eux aussi, brillé un instant, au rythme d’une nuit battante, qui semblait ne jamais cesser, sans se rendre compte qu’ils n’étaient que des feux follets vacillants, éteint bien trop tôt.
Nous entendons enfin la sage parole - à peine éméchée - d’un de ces piliers de bar qui rappelle que “c’est pas grave le flacon, pour çui qui a l’ivraie”, et nous giclons autant d’étoiles nacrées qui vous tomberont sur la gueule.
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segolenemoteleyecrits · 5 months
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. L'univers-même se parle . 2019
Il voulait se connaître. Soulever ses pierres pour voir dessous. Dessous le palpable de sa matière, comme s’il s’agissait de s’adresser à autre chose que sa raison. Sortir de son système de pensée logique. Il pensait qu’il n’y avait pas de dualité. Pêcher ses étoiles sur sa Terre, ça devait être possible alors. Le regard «tourné vers le bas » - vers les choses et le monde, les expériences et les observations terrestres - est aussi une manière de discerner en lui des vérités qui le tirent «  vers le haut »,  des fragments d’absolu.
Parfois il rêvait qu’il chantait en rond, en rond pour que la conscience du cosmos se mette à tourner. Comme ses trous noirs, ses galaxies, ses planètes, ou même le plus petit de ses atomes. Le chant tourne les images. Nous chevauchons deux univers complètement différents, pensait-il. Il existe un passage. Il l’avait écrit dans son annal d’information : « il devait ressembler à un univers sans cycles, sans les saisons, sans les années, sans les mois sans un dimanche qui clôt une semaine qui recommence sans un printemps plus chaud que le dernier sans une année qui s’écoule et rajoute un chiffre au sablier l’éternité d’un jour qui ne ressemble à aucun autre un présent continu tu te fondrais en toi-même tu te volatiliserais dans l’espace infini. Afin que tu accouches du monde». En fait, il n’y a ni monde ni créatures. Ni dualité entre jour et nuit, ni entre veille et sommeil, ni entre esprit et matière.  Ces oppositions sont irréelles, le travail consiste à les dissoudre, à les révéler vaines.
B I F U R C A T I O N
Les paysages
Il lui arrivait régulièrement de se rendre dans des lieux où il ressentait plus fortement cette sensation. L’espace, qui tournant et fuyant, s’interpose entre lui et son lieu d’origine, développe des forces que l’on croit d’ordinaire réservée à la durée. D’heure en heure, l’espace détermine des transformations intérieures, très semblables à celles que provoquent la durée. Mais qui, en quelque manière, la surpassent. Les crêtes de ses montagnes à la lueur d’une étoile le frappait d’étrangeté familière. Des visages endormis, des chevelures, des seins béni par l’immensité calme du silence du vide spatial dont les Saints endormis prenaient le plus grand soin. Les montagnes furent les témoins de l’ascension de son humanité. Il y prenait comme nulle part ailleurs le vent de l’éventuel. Le soleil brille, la lune resplendit, il y a de la lumière et des couleurs, la texture du désert. il y a en quelque sorte la sensation de l’énergie qui joue entre son ciel et sa terre. Et cela continue.
L E S H U M A I N S
Et puis, étrangement, il y a soudain quelqu’un pour remarquer tout cela. C’est comme si l’un des grains de sable avait levé la tête et commencé à regarder autour de lui. Des corps forgés dans des coeurs d’étoiles. Carbone, nitrogène, fer.  Une explosion d’étoile et tous ces éléments furent éparpillés en lui. Les atomes de la main pourraient venir d’une autre étoile que les atomes du coeur, et être différents de ceux du pied. Des exemples singuliers de son être vivant et connecté. On trouverait dans cette même âme les marques de ce qui lui arrivera, et même des traces de tout ce qui se passe dans l’univers.
L’esprit humain est l’esprit de l’univers.
Il observe ainsi régulièrement ses humains, vu du dessus, en train de marcher, vous trouverez vite le spectacle singulier.  Curieux balancement, étrange manière d’avancer, toujours en déséquilibre, se rééquilibrant, se redéséquilibrant.  Cette démarche paraît simple, spontanée, automatique.  Elle n’en est pas moins le résultat d’un long apprentissage, d’un incroyable effort accompli par chacun pour passer à la marche debout seule humaine, d’une immense évolution de toute l’espèce. Cette situation connue, hyperbanale, demeure énigmatique. Opaque, à force d’être familière. Penser debout, c’est discerner, même à l’intérieur des singularités infimes, une autre dimension. L’extention même de l’espace-temps se regardant lui-même et apprenant de lui-même. L’humain en train de donner des informations à la structure de l’espace-temps, et l’espace-temps en train de renvoyer de l’information sous la forme de son expérience de tous les jours.  Ce mécanisme de rétroaction pourrait être à l ‘origine du système auto-organisé, qui émerge du vide à travers la structure des trous noirs et deviennent la réalité. Les humains sont petits, mais ils sont lui-même, l’univers, en mouvement extatique. L’ensemble de ces « centres d’expériences » en tant qu’ils convergent vers une unité supérieure.
F U S I O N 
Leur défi est de prendre un virage. Depuis les 35000 dernières années ils ont exploré le chemin de leur séparation, développé un sentiment d’identification propre, de différentiation, qui l’ont amené si loin de leur nature, pas juste de la Terre, mais lui-même, l’univers tout entier. Une fleur se tourne vers la lumière avec bien plus d’évidence qu’un être humain. Eux, sont endormis. À leur nature essentielle. Il leur faut sublimer leur système de référence ordinaire et faire apparaître l’unité. C’est une chance unique dans leur histoire commune. Ils communiquent ensemble et s’interpénètrent mutuellement. Ce temps, les humains l’oublient, est déjà global.  D’une culture à une autre, les sages se reconnaissent, tissent des passerelles d’immédiates complicités qui prennent des airs de retrouvailles. Ils savent. La planète Terre et tout ce qui existe et s’y manifeste est une émanation de l’essence originelle de l’univers. L’existence de l’être humain est le résultat de la manifestation physique de cette essence. C’est pour cela qu’il faut marcher, dans les chemins secs et boueux, parmi les arguments tranchants ou pâteux :  faire advenir la conscience que tout ne fait qu’un - donc que ces chemins eux-même sont des rêves, ces argumentations des mirages.  Voilà, décidément, un marcheur paradoxal : il doit avancer, nous entraîner avec lui dans sa marche, mais afin de rendre évident que tous ces périples, les siens comme les nôtres, n’existent pas.  Si l’on lit ainsi, on le voit faire, en marchant, le tour des connaissances, le tour de la pensée et le tour du réel. Comme une encyclopédie, il fait le tour - en kuklô. Étudier, pratiquer, travailler à réparer le monde c’est tout, c’est marcher. Mise à part l’expérience des sujets, il n’y a rien, rien, rien que le rien. 99.9999999999996% d’espace. L’espace totalement vide du vide. Vide est en fait un tumulte de création et d’annihilation. Quand on en a conscience, le chemin est fait. Note : Ce senton a été composé à partir des oeuvres et recherches suivantes : Comment marchent les philosophes, de Roger-Pol Droit, L'appât des possibles de Didier Debaise, le documentaire The Connected Universe de Nassim Haramein, ainsi que d'écrits personnels.
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outilsduweb · 7 months
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Prendre de la hauteur en cette période trouble fait du bien. Avec le logiciel gratuit Stellarium, vous êtes convié à lever la tête et regarder le ciel pour y découvrir les millions d’étoiles qui s’y trouvent.
ciel #Astronomie #Tice
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carraways-son · 2 years
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Lundi soir
Le coucher du soleil derrière les palmiers de Port-Barcarès, et la lune au-dessus des voiliers du port Saint-Ange. C’est un plaisir de longer tranquillement ce coin de côte à la fin du jour, climatisation coupée et fenêtres baissées, à traîner de station en station, de terrasse en terrasse, jusqu’à ce que la voûte céleste scintille de millions d’étoiles. Dans ma tête, comme toujours, Roy Orbison : I drove all night.
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corydon8 · 8 months
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CRATÈS
CYNIQUE
Il naquit à Thèbes, fut disciple de Diogène, et connut aussi Alexandre. Son père, Ascondas, était riche et lui laissa deux cents talents. Un jour qu’il était allé voir une tragédie d’Euripide, il se sentit inspiré à l’apparition de Télèphe, roi de Mysie, vêtu avec des haillons de mendiant et tenant une corbeille à la main. Il se leva dans le théâtre et annonça d’une voix forte qu’il distribuerait à qui les voudrait les deux cents talents de son héritage, et que désormais les vêtements de Télèphe lui suffiraient. Les Thébains se mirent à rire et s’attroupèrent devant sa maison ; cependant il riait plus qu’eux. Il leur jeta son argent et ses meubles par les fenêtres prit un manteau de toile et une besace, puis s’en alla.
Arrivé dans Athènes, il erra dans les rues, se reposant le dos contre les murailles, parmi les excréments. Il mit en pratique tout ce que conseillait Diogène. Son tonneau lui sembla superflu. À l’avis de Cratès, l’homme n’était point un escargot ni un bernard l’ermite. Il demeura tout nu dans l’ordure, et ramassa les croûtes de pain, les olives pourries et les arêtes de poisson sec pour remplir sa besace. Il disait que cette besace était une ville large et opulente où on ne trouvait ni parasites ni courtisanes, et qui produisait suffisamment pour son roi du thym, de l’ail, des figues et du pain. Ainsi Cratès portait sa patrie sur son dos et s’en nourrissait.
Il ne se mêlait pas des affaires publiques, même pour les railler, et n’affectait pas d’insulter les rois. Il n’approuva point ce trait de Diogène qui, ayant crié un jour : « Hommes, approchez ! » frappa de son bâton ceux qui étaient venus et leur dit : « J’ai appelé des hommes, et non pas des excréments. » Cratès fut tendre pour les hommes. Il ne se souciait de rien. Les plaies lui étaient familières. Son grand regret était de n’avoir point le corps assez souple pour parvenir à les lécher, comme font les chiens. Il déplorait aussi la nécessité de se servir d’aliments solides et de boire de l’eau. Il pensait que l’homme devait se suffire à lui-même, sans aucune aide extérieure. Au moins, il n’allait pas chercher d’eau pour se laver. Il se contentait de se frotter le corps aux murailles si la crasse l’incommodait, ayant remarqué que les ânes n’agissent point autrement. Il parlait rarement des dieux, et ne s’en inquiétait pas : peu lui importait qu’il y en eût ou non, et il savait bien qu’ils ne pourraient rien lui faire. D’ailleurs, il leur reprochait d’avoir rendu les hommes malheureux à dessein, en leur tournant le visage vers le ciel et en les privant de la faculté qu’ont la plupart des animaux, qui marchent à quatre pattes. Puisque les dieux ont décidé qu’il faut manger pour vivre, pensait Cratès, ils devaient tourner le visage des hommes vers la terre, où croissent les racines : on ne saurait se repaître d’air ou d’étoiles.
La vie ne lui fut point généreuse. Il eut la chassie, à force d’exposer ses yeux à l’âcre poussière de l’Attique. Une maladie de peau inconnue le couvrit de tumeurs. Il se gratta de ses ongles qu’il ne rognait jamais et observa qu’il en tirait double profit, puisqu’il les usait en même temps qu’il éprouvait du soulagement. Ses longs cheveux devinrent semblables à du feutre épais, et il les disposa sur sa tête pour se protéger de la pluie et du soleil.
Quand Alexandre vint le voir, il ne lui adressa point de paroles piquantes, mais le considéra parmi les autres spectateurs sans faire aucune différence entre le roi et la foule. Cratès n’avait point d’opinion sur les grands. Ils lui importaient aussi peu que les dieux. Les hommes seuls l’occupaient, et la manière de passer l’existence avec le plus de simplicité qu’il est possible. Les objurgations de Diogène le faisaient rire, non moins que ses prétentions à réformer les mœurs. Cratès s’estimait infiniment au-dessus de soucis aussi vulgaires. Il transformait la maxime inscrite au fronton du temple de Delphes, et disait : « Vis toi-même. » L’idée d’une connaissance quelconque lui paraissait absurde. Il n’étudiait que les relations de son corps avec ce qui lui est nécessaire, tâchant à les réduire autant qu’il se peut. Diogène mordait comme les chiens, mais Cratès vivait comme les chiens.
Il eut un disciple dont le nom était Métrocle. C’était un jeune homme riche de Maronée. Sa sœur Hipparchia, belle et noble, devint amoureuse de Cratès. Il est constant qu’elle en fut éprise et qu’elle vint le trouver. La chose paraît impossible, mais elle est certaine. Rien ne la rebuta, ni la saleté du cynique, ni sa pauvreté absolue, ni l’horreur de sa vie publique. Il la prévint qu’il vivait à la manière des chiens, parmi les rues et qu’il quêtait les os dans les tas d’ordures. Il l’avertit que rien ne serait caché de leur vie commune et qu’il la possèderait publiquement, dès que l’envie lui en prendrait, comme les chiens font avec les chiennes. Hipparchia s’attendait à tout cela. Ses parents essayèrent de la retenir : elle les menaça de se tuer. Ils eurent pitié d’elle. Alors elle quitta le bourg de Maronée, toute nue, les cheveux pendants, couverte seulement d’une vieille toile, et elle vécut avec Cratès, habillée semblablement à lui. On dit qu’il eut d’elle un enfant, Pasicle ; mais rien n’est assuré à cet égard.
Cette Hipparchia fut, paraît-il, bonne aux pauvres, et compatissante ; elle caressait les malades avec ses mains ; elle léchait sans aucune répugnance les blessures sanglantes de ceux qui souffraient, persuadée qu’ils étaient à elle ce que les brebis sont aux brebis, ce que les chiens sont aux chiens. S’il faisait froid, Cratès et Hipparchia couchaient serrés contre les pauvres, et tâchaient de leur donner part à la chaleur de leur corps. Ils leur prêtaient l’aide muette que les animaux se prêtent les uns aux autres. Ils n’avaient aucune préférence pour aucun de ceux qui s’approchaient d’eux. Il leur suffisait que ce fussent des hommes.
Voilà tout ce qui est parvenu à nous au sujet de la femme de Cratès ; nous ne savons quand elle mourut, ni comment. Son frère Métrocle admirait Cratès et l’imita. Mais il n’avait point de tranquillité. Sa santé était troublée par des flatuosités continuelles, qu’il ne pouvait retenir. Il se désespéra et résolut de mourir. Cratès apprit son malheur, et voulut le consoler. Il mangea un chénix de lupins et alla voir Métrocle. Il lui demanda si c’était la honte de son infirmité qui l’affligeait à ce point. Métrocle avoua qu’il ne pouvait supporter cette disgrâce. Alors Cratès, tout gonflé de lupins, lâcha des vents en présence de son disciple, et lui affirma que la nature soumettait tous les hommes au même mal. Il lui reprocha ensuite d’avoir eu honte des autres et lui proposa son propre exemple. Puis il lâcha encore quelques vents, prit Métrocle par la main, et l’emmena.
Tous deux restèrent longtemps ensemble parmi les rues d’Athènes, sans doute avec Hipparchia. Ils se parlaient fort peu. Ils n’avaient honte d’aucune chose. Bien que fouillant aux mêmes tas d’ordures, les chiens paraissaient les respecter. On peut penser que, s’ils eussent été pressés par la faim, ils se seraient battus les uns les autres à coups de dents. Mais les biographes n’ont rien rapporté de ce genre. Nous savons que Cratès mourut vieux ; qu’il avait fini par demeurer toujours à la même place, étendu sous l’appentis d’un magasin du Pirée, où les marins abritaient les ballots du port ; qu’il cessa d’errer pour trouver des viandes à ronger, ne voulut plus même étendre le bras, et qu’on le trouva, un jour, desséché par la faim.
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semena--mertvykh · 8 months
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Le standard mutant
Rose sur son radeau, les lèvres bleues de froid, annone un tube de l'époque en contemplant les constellations au dessus de sa tête. Chuck Noland inconsolable dévisage l’œil de la baleine, qui surgit juste au dessus de la ligne de flottaison. Pi se penche par dessus son rafiot pour admirer le ballet de la bioluminescence.
Kundera disait que l’indifférence absolue de la nature a quelque chose de réconfortant et j’imagine que, dans leur délire et leur détresse de naufragés, cette merveilleuse beauté a saisi les personnages comme un phénomène inexplicable, magique ; une rencontre sans passé et sans avenir ; un spectacle qui arrache quelques instants à l’âpreté de la lutte pour survivre ; un accident.
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Dans tous ces films, les rencontres avec l'autre ont lieu de nuit et je suis convaincue que ce choix ne procède pas seulement d’une volonté de faire joli : chaque fois, la mise en scène insiste sur l’effet de brouillage nocturne qui se produit à l’horizon, sur la disparition de la frontière entre le ciel et la terre. Il me semble même que dans "L'odyssée de Pi", le temps d’un plan saisissant, le monde bascule par-dessus bord - comme le Black Pearl dans "Pirates des Caraïbes", lorsqu'il faut aller chercher Jack Sparrow au royaume des morts - et la barque où le héros et son tigre moisissent, soudain, traverse lentement l’écran en flottant sur le ciel étoilé. Je ne vois pas de projection plus exacte de ce que m’inspire ma vie désormais : l’impression de dériver au milieu d’une immensité nocturne où il n’y a plus, ni haut, ni bas, ni sol, ni ciel.
J’imagine qu’on doit éprouver la même chose quand on est dans l’espace : sous nos pieds le vide, au dessus de notre tête les abysses, à l'intérieur la panique. Nous n'avons pas d'autre choix que de devenir notre propre point de repère, au final.
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Dans cette nuit sans fond qui s’annonce, mes sentiments pour Sexy n’ont pas disparu, ils ont muté ; c’est devenu quelque chose de merveilleusement beau, absolument inaccessible, littéralement désincarné. Tout l’aspect charnel du sentiment, contre lequel j’ai lutté pendant des semaines avec l’impression de devoir m’arracher quelque chose – et dont la séquence de jalousie intense, en mars, représente sans doute le dernier sursaut, car la jalousie amoureuse a toujours partie liée au désir sexuel – tout cet aspect viscéral que contenait mon attachement s’est retrouvé pris dans la glace ; je me suis tellement interdit de le désirer, j’ai tellement fait barrage, de toutes mes forces, et ç'a été une telle discipline de chaque minute au quotidien, que j’ai littéralement étouffé cet élan dans l’œuf. C'est une victoire dont je peux être fière et qui me vaudrait sans doute les vivats de la tribune stoïcienne ; c'est un chagrin qui n'est pas balayé par le décès de mon père, il le rend juste encore plus lourd, encore plus atroce, encore plus abyssal.
Mon désir pour lui : un accident, là encore, et un bel accident, avec des épaules émouvantes et une fossette pourtant dessinée spécialement pour mes baisers. Ce qu'il reste de ce désir - le sentiment amoureux, qui n'est peut-être rien d'autre, dans ma grammaire affective, qu'une curiosité éperdue, le ravissement originel de l'enfance, l'attrait gémellaire de la nuit pour le jour - tout le prisme du givre et l'inassouvi inconsolable pétrifient un phénomène désormais extérieur à moi, que j’aime comme on aime ce qui rappelle les moments de bonheur quand on touche le fond. C’est l’œil de la baleine, une buée d’étoiles, un sillage de méduses qui agite les électrons. Une douleur que je cherche sans cesse à dépasser, et la gratitude de pouvoir retrouver cela, par trêves : contempler un visage et être submergée par l'émotion.
Un souvenir du pays perdu.
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eclairscapiteux · 9 months
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Le Bleu du ciel (Georges Bataille)
"A un tournant du chemin un vide s’ouvrit au-dessous de nous. Étrangement, ce vide n’était pas moins illimité, à nos pieds, qu’un ciel étoilé sur nos têtes. Une multitude de petites lumières, agitées par le vent, menaient dans la nuit une fête silencieuse, inintelligible. Ces étoiles, ces bougies étaient par centaines en flammes sur le sol : le sol où s’alignait la foule des tombes illuminées. Je pris Dorothea par le bras. Nous étions fascinés par cet abîme d’étoiles funèbres. Dorothea se rapprocha de moi. Longuement elle m’embrassa dans la bouche. Elle m’enlaça, me serrant violemment : c’était, depuis longtemps, la première fois qu’elle se déchaînait. Hâtivement, nous fîmes, hors du chemin, dans la terre labourée, les dix pas que font les amants. Nous étions toujours au-dessus des tombes. Dorothea s’ouvrit, je la dénudai jusqu’au sexe. Elle-même, elle me dénuda. Nous sommes tombés sur le sol meuble et je m’enfonçai dans son corps humide comme une charrue bien manœuvrée s’enfonce dans la terre. La terre, sous ce corps, était ouverte comme une tombe, son ventre nu s’ouvrit à moi comme une tombe fraîche. Nous étions frappés de stupeur, faisant l’amour au dessus d’un cimetière étoilé. Chacune des lumières annonçait un squelette dans une tombe, elles formaient ainsi un ciel vacillant, aussi trouble que les mouvements de nos corps mêlés. Il faisait froid, mes mains s’enfonçaient dans la terre : je dégrafai Dorothea, je souillai son linge et sa poitrine de la terre fraîche qui s’était collée à mes doigts. Ses seins, sortis de ses vêtements, étaient d’une blancheur lunaire. Nous nous abandonnions de temps à autre, nous laissant aller à trembler de froid : nos corps tremblaient comme deux rangées de dents claquent l’une dans l’autre."
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christophe76460 · 1 year
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La démesure de Dieu
Voilà que la nuit dernière, je me suis coincé les idées dans une réflexion anxiogène sur la taille de Dieu. Alors, j’ai donc commencé à réfléchir sur la taille de l’univers et c’est là que j’ai eu mon premier gros vertige. Des dizaines de milliards de galaxies au-delà desquelles on s’enfonce dans le vide sidéral aussi loin que les profondeurs de l’infinie.
C’est le vertige absolu car mon cerveau est incapable d’appréhender l’idée que l’univers ne connait aucune frontière au-delà de laquelle tout s’arrête. Et même au-delà des masses d’étoiles où on ne trouve plus de matière, il y a encore un espace froid et sombre qui culmine sans fin dans le firmament du vide absolu. Là où il n’y a rien dans un espace vide qui s’étend sans fin.
La création de Dieu
Nous savons que Dieu n’est pas en lui-même la matière de l’univers, il en est le créateur, celui qui le transcende dans toutes ses dimensions. En quelque sorte, Dieu est le dépassement de l’univers qu’il a créé de telle sorte que l’infinie grandeur de sa création ne permet pas de mesurer la taille de Dieu car elle est à ses yeux qu’une masse de matière régie par des lois de la physique qu’il impose à son ordre. Dieu est bien au-delà de l’infinie grandeur de sa création.
Le plus grand miracle de tous les temps n’est pas tant que Dieu ait créé un univers aussi grand mais qu’il ait choisi de se faire chair et d’habiter parmi nous. De son nom, Emmanuel qui signifie : Dieu avec nous. Alors, comment un Dieu si grand ait pu, non seulement décider d’habiter au milieu de nous mais qui plus est, habite désormais en nous par la nouvelle naissance. Comment un Dieu si grand en est venu à se faire si petit.
Ô profondeur de Dieu
Il y a des moments comme ceux-là où l’adoration se transforme en extase devant la magnificence de ce Dieu trois fois saints qui, sévère en ses jugements, est tout aussi, sinon encore plus riche en sa grâce qu’il m’accorde. C’est dans des moments comme ceux-là où je peux me réjouir à la lecture de texte de l’apôtre Paul :
« O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles ! Car Qui a connu la pensée du Seigneur, Ou qui a été son conseiller ? Qui lui a donné le premier, pour qu'il ait à recevoir en retour ? C'est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles ! Amen ! » (Rom 11 : 33-36)
Conclusion
À tous ceux qui affirment que Dieu n’existe pas parce qu’on ne peut appréhender son existence, il suffit de lever les yeux et regarder la taille de l’univers qui est là juste au-dessus de nos têtes, cet espace infini que nulle intelligence humaine ne peut appréhender. L’univers témoigne de l’existence de Dieu car il force l’homme à reconnaitre l’existence de l’infini bien que ce dernier ne puisse la saisir dans toute sa dimension.
« Quand je contemple les cieux, ouvrage de tes mains, La lune et les étoiles que tu as créées : Qu'est-ce que l'homme, pour que tu te souviennes de lui? Et le fils de l'homme, pour que tu prennes garde à lui? Tu l'as fait de peu inférieur à Dieu. Et tu l'as couronné de gloire et de magnificence. Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains, tu as tout mis sous ses pieds. » Psaume 8 : 4-7
(R.G.)
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