Tumgik
#échange prompts-répliques
wilwywaylan · 4 years
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Homework
Fandom : Ca
Bill x Richie, pré-disparition, 1764 mots
Ecrit pour @calimera62​ pour l’échange de prompts-répliques d’ @andersssandrew. Mon prompt était “ pour notre premier rendez-vous, je m’attendais à tout sauf à ça… “. J’ai pas l’habitude d’écrire du Bill / Richie, mais c’était très drôle à faire !
Aussi sur AO3 !
- Alors, je crois que c'est comme ça, tu vois ? Il faut juste poser la retenue, et ça va donner.... Ah non. Alors peut-être comme ça...
Richie gribouilla la ligne qu'il venait d'inscrire, ajoutant une nouvelle rature à la page qui en comportait déjà beaucoup. Mais enfin, ce n'étiat pas sa faute si ce problème de maths était beaucoup plus compliqué que ce que ses (maigres) compétences lui permettaient de résoudre ! Il se gratta le nez de son crayon, se rendit compte trop tard que la gomme en était complètement noire et qu'il venait de se noircir le nez.
A côté de lui, Georgie gloussa, rappelant Richie à la dure réalité : non seulemnt il était en train d'échouer à un exercice, mais un exercice pour les enfants de six ans, ce qui était le summum du ridicule. Certes, pour être honnête, ce n'était pas comme s'il était vraiment concentré sur ce qu'il faisait, pas avec le manège de Bill dans son dos. Cela faisait déjà trois fois (ou quatre, ou cinq, ou dix, mais qui comptait ?) que Grand Bill entrait dans la chambre "pour voir comment ça se passait". Et à chaque fois, Richei perdait complètement le fil des opérations et devait recommencer à zéro.
Ah, s'il tenait celui qui avait eu l'idée de cette punition ! Bon, certes, il ne pourrait pas faire grand-chose, puisqu'elle avait été décidée par sa propre mère et celle de Bill, après être rentré une fois de plus avec un carnet de notes orné de mentions telles que "fait le clown en cours de mathématiques" ou "aurait des résultats absolument stellaires s'il ne perdait pas autant d'énergie à se comporter comme un singe sauvage". Ses parents n'avaient pas trouvé ces appréciations aussi amusantes que lui. Mais plutôt que de le priver encore davantage d'argent de poche, puisqu'en l'état actuel des choses, il ne devait plus en toucher pendant les deux prochaines années, sa mère avait décidé qu'il serait beaucoup plus formatteur pour lui de se retrouver à la place des professeurs qu'il ennuyait à longueur de temps. Elle avait donc demandé à Mme Denbrough si cela la dérangerait que Richie aide Georgie à faire ses devoirs. Richie avait accueilli la nouvelle avec beaucoup d'enthousiasme. Passer du temps dans la maison Denbrough ? A proximité de Grand Bill ? Pouvoir briller à ses yeux en se montrant un professeur émérite ? C'était parfait. C'était plus que parfait. C'était parfaittissime. Impressionner Grand Bill en gagnant l'admiration de son frère. Un plan de maître.
C'était compter sans deux facteurs. D'une, être professeur, c'était amusant les cinq premières secondes. Ensuite, c'était vraiment pénible. Bien sûr qu'il savait résoudre des problèmes de maths pour les petits. Mais entre savoir et expliquer, il y avait un gouffre qu'il commençait seulement à mesurer. Heureusement pour lui, Georgie n'avait pas l'air de se formaliser de ses explications embrouillées, et il avait l'air de les trouver très amusantes. Depuis le début, il regardait Richie avec de grands yeux admiratifs, riant chaque fois que Richie disait une grossièreté. Il était assez clair que ce n'était pas ses talents de mathématicien qui faisaient son admiration, mais Richie n'était pas très reegardant.
Et le second facteur, et non des moindres, était Grand Bill lui-même. Quand il avait appris la nouvelle, il n'avait marqué qu'un intérêt poli, compati un peu avec Richie, et s'était sagement mis à ses propres devoirs, les laissant travailler. Ca n'avait pas duré longtemps. Après environ une demi-heure de délibérations mathématiques et d'un début de combat au crayon que Mme Denbrough avait stoppé d'un "tss tss" réprobateur, Bill était entré dans la chambre de Georgie pour regarder par-dessus leurs têtes. Richie avait sursauté quand il s'en était rendu compte, marquant la page du cahier d'un gros trait noir. Bill n'avait fait aucune remarque, et s'était contenté de pointer une erreur avant de revenir comme il était venu, laissant derrière lui un Richie quelque peu troublé.
Pour revenir cinq minutes plus tard. Cette fois-ci, il portait un plateau avec deux verres de grenadine et une pile de biscuits. Georgie se jeta sur lui, mais il l'évita avec une aisance née d'une grande habitude, et posa le plateau sur le bureau que Richie débarrassa d'un geste.
- J'ai pensé qu'un goûter vous aiderait à réfléchir, annonça Bill.
- Tu es trop bon avec nous.
- Trop bon ? Alors je devrais le ramener à la cuisine.
- Il faudra me passer sur le corps ! s'écria Richie en s'étalant contre le bureau, les bras en croix. Georgie l'imita immédiatement. Bill se contenta de rire et d'ébourrifer les cheveux de son frère. Avant de sortir, il fit pareil avec Richie, qui eut l'impression que son coeur avait subitement grossi du triple de sa taille, et était venu se loger dans sa gorge, ce qui n'était pas du tout sa place. Heureusement, Bill ne se rendit compte de rien, et Georgie non plus ne remarqua pas qu'on aurait soudain pu faire cuire un oeuf sur son front.
Il ne leur fallut pas longtemps pour faire un sort au goûter, et ils se remirent au travail, attaquant cette fois-ci la géographie. Richie fit la grimace, tirant une langue d'au moins un pied de long en louchant, faisant à nouveau rire Georgie. Pourquoi fallait-il que ce soit la géographie ? Pourquoi pas une rédaction où son talent de l'écriture pourrait briller ? Il prit la carte à remplir, la regarda attentivement, et laissa tomber sa tête sur la table.
Georgie et lui étaient en train de débattre si Mrs Bumbridge accepterait qu'ils dessinent des pois et des rayures dans les différentes régions, quand Bill vint une fois de plus les rejoindre, un cahier à la main.
- Qu'est-ce que tu as là, Grand Bill ? demanda Richie, ravi de la distraction.
- Ma nouvelle histoire. J'ai pensé que peut-être...
- J'y jetterais un coup d'oeil ? Avec plaisir, chef !
Les mains avides  de Richie se tendaient déjà vers le cahier quand la petite voix de Georgie l'arrêta net :
- Richie, on n'a pas fini ma carte !
Richie émit un grognement à mi-chemin entre la bouilloire chaude et l'hippopotame agonisant, allant jusqu'à laisser une fois de plus tomber sa tête sur le bureau.
- Bon... voyons ça.
Il tira une nouvelle fois la carte à lui, observa les lignes qui n'avaient aucun sens pour lui. Il se rappelait vaguement avoir vu quelque chose qui aurait pu éventuellement ressembler à ce qu'il avait maintenant sous les yeux, mais c'était il y avait six ans. Six ans, c'était loin, et déjà à l'époque, la géographie et lui n'entretenaient que des rapports très lointains.
En désespoir de cause, il prit un crayon vert et commença à colorier au hasard, en espérant tomber juste. Georgie ne faisait aucune remarque, mais ça ne voulait peut-être rien dire. Et puis Richie avait l'impression qu'ils étaient tous les deux aussi impliqués l'un que l'autre. A côté, Bill commençait à s'agiter. Non pas qu'ul soit en train de gesticuler dans tous les sens, mais Richie le connaissait bien. Bill faisait tourner son crayon entre ses doigts, et la manière dont il faisait crisser le coin des pages contre le côté de son index indiquait qu'il commençait à s'impatienter. Ceci dit, il n'était pas le seul. Richie était prêt à sauter de son siège. Le bureau était tout petit, et le bras de Bill frottait contre le sien à chaque mouvement. Chaque bruit de papier, chaque glissement de crayon courait sur sa peau comme un courant électrique. C'était un véritable supplice, de rester comme ça, à quelques centimètres de Bill, son coeur dansant une sarabande endiablée, et de ne pas pouvoir faire quoi que ce soit.
Le crayon fut soudain ôté de ses mains, et la feuille suivit le même chemin. Richie cligna des yeux, surpris. Tout à ses battements de coeur et ses états d'âme, il ne s'était même pas rendu compte que Bill avait bougé. Grand Bill étudia la carte pendant quelques secondes, puis se mit à la colorier à petits coups précis. Il ne lui fallut que deux minutes et trente-sept secondes (non pas qu'il ait compté ou quoi que ce soit) pour la compléter, et il la tendit à son frère.
- Il te reste quelque chose à faire, Georgie ?
- Non, c'est tout ! Je peux aller jouer dehors ?
- Demande à maman d'abord.
Georgie se leva d'un bond et fila hors de la chambre avec un piaulement de joie. Richie mit quelques secondes à se rendre compte de la situation : maintenant qu'il était parti, il se retrouvait assis à un bureau qui était clairement prévu pour une seule personne, à côté de Grand Bill, les deux assis si près l'un de l'autre qu'ils étaient presque pressés l'un contre l'autre.
- Alors, demanda-t-il pour cacher son trouble, qu'est-ce que tu as là ?
Bill ouvrit le cahier et le fit glisser en face de lui, sur la carte de géographie qu'ils n'avaient pas rangée.
- C'est juste le début, mais j'aimerais vraiment ton avis.
Il était tellement près, son bras contre le sien, son souffle... Richie devait dire quelque chose, n'importe quoi, avant que les choses ne dégénèrent et qu'il fasse quelque chose qu'il regrette vraiment, comme se tourner et l'embrasser.
- Honnêtement, Grand Bill, pour notre premier rendez-vous, je m’attendais à tout sauf à ça… Tu ne m'invites même pas à dîner ?
Oh bravo. Bravo, Richard. C'était vraiment subtil, et pas du tout une réplique idiote qui allait tout gâcher. Bill allait certainement le mettre à la porte, le gifler avec son cahier, le chasser de sa maison où il amenait ses idées déplacées, tout ça parce qu'il n'était pas capable de fermer sa grande bouche.
- Eh bien, tu peux rester pour dîner, ma mère sera sûremnet contente. Mais c'est pas très romantique, tu ne crois pas ?
Richie cligna des yeux plusieurs fois, comme le poisson rouge le plus éberlué du monde. Puis il se frotta les yeux pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. Et les oreilles aussi, tant qu'il y était. Mais Bill le regardait toujours, et il souriait. En d'autres circonstances, Richie aurait fait une plaisanterie, insinuant que c'était quand même très osé de la part de Bill d'inviter sa mère à un repas romantique. Mais quelque chose en lui n'avait pas envie de faire une blague du genre. Il se contenta donc de tourner à nouveau son attention sur le cahier, en essayant d'ignorer ses joues brûlantes. Le bras de Bill était toujours contre le sien, et sa jambe également, mais le frisson qu'ils causaient était moins électrique, plus doux et diffus. Et si de temps en temps, leurs mains se touchaient quand ils tournaient les pages ou pointaient une partie du texte, eh bien, personne ne pouvait les en blâmer, n'est-ce pas ?
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andersssandrew · 4 years
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Échange fandom de prompts-répliques
Messieurs-Dames bonjour, bonsoir, bienvenue !
Je vous invite à participer à ce nouvel échange tout nouveau tout beau que j'ai décidé d'appeler « Échange de prompts-répliques »
Comme c'est un nouveau concept, j'explique ici :
Vous faites une liste de 5 à 10 fandoms
Pour chaque fandom, vous mettez des répliques (en français) + des persos/pairings. Pas de limite de nombres de répliques.
Vous m'envoyez le lien de votre fiche - qui doit être publique - soit par mp soit par mail à [email protected]
Ensuite, vous allez sur les fiches des autres participants, et si un fandom vous plaît, vous allez dans les répliques proposées et vous écrivez une bricole contenant cette réplique dans les commentaires de la fiche concernée (les fanarts, fanvid et photomontages sont aussi acceptés)
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wilwywaylan · 4 years
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Voici ma fiche pour l’échange d’@andersssandrew de prompts-répliques !
Les misérables - Enjolras x Grantaire : "Montre le chemin. Je serai avec toi quoi qu’il arrive” / "Lead the way. I’ve got your back, no matter what.” - Bahorel x Feuilly : "very homo, bro" - Bahorel x Jehan : “Tant que tu es heureux, je le suis aussi.” / “As long as you’re happy, I’m happy.” - Jehan x Montparnasse : “Tu as fait ce qu’il fallait. Si quiconque dit le contraire, il aura affaire à moi.” / “You did the right thing. If anyone says otherwise, they’re gonna have to deal with me.”
Ca : - Richie x Eddie : “Donc... tu veux m’expliquer ce qui vient de se passer ?” / “So, do you wanna explain to me what the hell happened?”
Star Wars : - Poe x Hux : “Je plaisantais. Tu as vraiment essayé de sauter cette pallisade ?” / “I was joking… why would you actually try to jump over that fence?” - Kylo Ren x Hux : "Ferme-la, c’est tout" / “Just shut up”
Final Fantasy : - Kuja x Jecht : “Qui t’a fait ça ??” / “Who did this to you?” - Faris x Butz : Je suis avec toi, quoi qu’il arrive / I've got your back, no matter what - Setzer x Edgar : "La chance est avec moi" / ‘ Luck of the Devil” - Auron x Braska x Jecht ; "Sois prudent" / "please be careful"
Fantastic Beasts : - Newt x Credence: “Tu as vraiment de beaux yeux” / “You have really pretty eyes.”
Bleach : - Kenpachi x Byakuya : “Tu pensais / Pensais-tu vraiment que j’allais t’abandonner ainsi ?” / “Did you think I was gonna leave you like this?” - Rose x Kira : "Je suis là" / “I am here” - Ikkaku x Yumichika : “Comment suis-je censé travailler avec toi comme ça sous les yeux ?” / “How am I supposed to get any work done when you look like that?” - Kensei x Sojun : “Ne bouge pas, je dois nettoyer.” / “Hold still— I need to clean it.”
Card Captor Sakura : - Toya x Yukito / Yue : “Danse avec moi ?” / “Dance with me ?”
Allez, de la fic française !
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wilwywaylan · 4 years
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“T’aurais pas vu mes chaussettes ?”
Fandom : Venom (movieverse)
Eddie / Venom, 941 mots
Première fic pour @andersssandrew pour l’échange de prompts-répliques ! Juste une bonne dose de n’importe quoi.
Also on AO3
-o-
Encore une fois, malgré tous ses efforts, c'était encore arrivé. Pourtant, cette fois, il avait pris toutes les précautions nécessaires, plutôt deux fois qu'une, vérifié tous les facteurs, répété toutes les étapes deux fois. Avec son expérience, aucun grain de sable n'aurait pu se glisser dans les rouages d'une opération bien rodée. Et pourtant. Malgré tous ses efforts, il fallait bien se rendre à l'évidence. Encore une fois, il se retrouvait avec cinq chaussettes orphelines dans son bac à linge.
Il vida la machine avec soin, attacha toutes les chaussettes identiques entre elles par la pointe pour être sûre de n'en avoir manqué aucune, fit tourner le tambour, plusieurs fois. Rien. Ca faisait maintenant trois lessives dont les chaussettes disparaissaient sans laisser de traces. Comme si elles s'étaient évanouies dans l'air.
Eddie attrapa son panier à linge, le cala sur sa hanche et quitta la buanderie, fermant la porte derrière lui. Bien que ça ne serve pas à grand-chose. Le gérant de l'immeuble avait beau clamer dans la liste des avantages du bâtiment que la salle des machines à laver n'était accessible qu'aux locataires en possession d'une clé, mais la serrure était dans un tel état qu'il aurait suffit de souffler un peu fort dessus pour l'ouvrir. N'importe qui aurait pu venir pendant qu'il avait le dos tourné et farfouiller à volonté dans son linge. Non pas qu'il ait entendu parler de voleurs de chaussettes, mais par les temps qui couraient, on voyait des choses étranges. Lui-même...
De retour dans son appartement, il abandonna son panier à linge sur la petite table rafistolée avec des piles de livres, et alla voir dans la chambre si par miracle les chaussettes disparues n'étaient pas restées sous le lit. Non. Pas davantage dans le panier de la salle de bain, son sac de sport, sous la table....
Qu'est-ce qui se passe, Eddie ?
Forcément, toute cette agitation, et son agacement, avaient fini par titiller l'instinct de chasseur du symbiote, et il s'était réveillé du sommeil satisfait dans lequel l'avait plongé le déjeuner. Eddie le sentait se dérouler, ce fourmillement sous sa peau qui annonçait une apparition de Venom. Et comme il s'y attendait, les filaments noirâtres ne tardèrent pas à se matérialiser devant lui, et les yeux blancs se posèrent sur lui avec une intensité qui le fit frissonner.
- Rien du tout, soupira-t-il.
Rien ? Je sens l'adrénaline. C'est.... piquant.
Eddie fit de son mieux pour ne pas relever l'intonation presque gourmande dans la voix du symbiote.
- C'est rien, je t'assure.
Dis-moi.
- Bon. T'aurais pas vu mes chaussettes ?
Il y eut un instant de silence. Peut-être Venom devait-il se rappeler ce qu'étaient des chaussettes pour les humains. Ou pourquoi son hôte perdait-il son temps et sa concentration sur quelque chose d'aussi futile. Eddie piocha une chaussette dans son panier, l'agita devant ses yeux en se sentant absolument stupide.
- C'est ça, une chaussette. Ca sert à se garder les pieds au chaud.
Eddie reprit sa chasse. Il était en train de retourner les coussins, quand il se rendit compte du silence étrange de Venom. Le symbiote n'avait fait aucun commentaire, pas même sur l'inutilité de la démarche. C'était inhabituel. Et un peu suspicieux.
- Venom ?
Pas de réponse. Encore plus suspicieux.
- Venom ? insista Eddie. Tu sais quelque chose ?
Plein de choses, Eddie.
- Quelque chose sur mes chaussettes ?
Nouveau silence. De plus en plus suspicieux. Eddie commençat à se demander s'il ne devrait pas faire pression, par exemple en mettant les fameuses pommes dauphines dont Venom raffolait dans la balance, même si jusqu'à présent, ce genre d'histoires ne s'était pas très bien déroulé pour lui. Mais il n'eut finalement pas besoin de commencer son chantage.
Peut-être.
- Peut-être quoi.
Pas très savoureuses.
- Pas très... quoi ?
Eddie se tourna d'un bond, ce qui était stupide parce qu'il ne pouvait pas faire face à son interlocuteur, mais les réactions habituelles avaient la vie dure.
- Comment ça, pas très savoureuses ? Tu as goûté mes chaussettes ?
C'était étrange. J'étais curieux.
- Curieux ? De chaussettes ? Tu sais ce que c'est, une chaussette ?
Maintenant oui. Pas appétissant.
Eddie était partagé entre l'envie de hurler et celle de rire. Ce fut finalement la seconde qui l'emporta, devant le ridicule de la situation, et il se mit à rire, si fort qu'il fut obligé de s'asseoir de peur de s'effondrer. Il pouvait sentir Venom s'agiter à la recherche de ce qui pouvait causer cette hilarité. Il lui fallut plusieurs essais pour réprimer les hoquets qui le secouaient et arriver à articuler suffisamment pour être compris.
- Tu.. tu te rends compte...
Quoi ?
- Qu'on vient de découvrir.... la solution à une des grandes énigmes de l'humanité ?
Venom était perplexe, il pouvait le sentir, et il ne pouvait vraiment pas le blâmer. Comment expliquer à une créature d'outre-espace le promblème extrêmement humain qu'était la disparition mystérieuse des chaussettes lors de la lessive ? Mais il pouvait bien se vanter d'être le seul à avoir une solution.
Enfin, le fou rire finit par diminuer, le laissant juste légèrement hoqueter. Il faudrait qu'il raconte cette histoire à Anne, elle trouverait certainement ça tout aussi hilarant. Mais en attendant, il allait devoir racheter des chaussettes, et rapidement. Il enfila une paire survivante, mit ses chaussures, attrapa son portefeuille. Au moment de franchir la porte, une idée le frappa, le figeant sur place.
- Attends.... si tu as mangé mes chaussettes, ça veut dire que moi aussi....
Le sourire qui s'afficha dans son esprit n'avait vraiment rien de rassurant.
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wilwywaylan · 4 years
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Retrouvailles
Fandom : Mo Dao Zu Shi
Lan Zhan x Wei Wuxian, post-timeskip, 756 mots.
Petite ficlet pour @flo-nelja pour l’échange prompts-répliques d’ @andersssandrew !
Aussi sur AO3 !
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Lan Zhan avait su, bien sûr. Dès les premiers instants. Avant même que les premières notes s'envolent de la flûte pour venir se perdre dans les airs. Ces notes qu'il avait lui-même jouées, qu'il avait répétées encore et encore, jusqu'à ce qu'elles fassent partie intégrante de lui. Ces notes, elles étaient restées dans son esprit, au point de les entendre dans le silence, dans le chant des oiseaux, dans le silence, dans le rythme même de sa respiration.  Elles étaient avec lui le matin quand il se levait, et c'était la dernière chose qu'il entendait avant de s'endormir. Elle tournait, tournaient en lui, au point parfois de le pousser à souhaiter la mort. Car plus que la chanson, ce qu'il entendait au travers d'elle, c'était ce qui manquait. Le contrepoint dans la mélodie, les petites notes légères du dizi s'enroulant autour de celles plus pincées du guqin. Ce qu'il entendait avec le plus d'acuité, qui lui perçait le coeur, c'était ce qu'il ne pouvait pas entendre. L'absence. Le manque.
Il ne l'avait plus rejouée, bien sûr. Après... après la disparition, il n'avait plus jamais joué cette mélodie. Il avait joué, bien sûr, mais des musiques qu'il n'avait pas écrites, des choses... sûres. D'entendre ces notes pour la première fois en dix-sept ans l'avait frappé au coeur, le glaçant tout entier. Il n'y avait pas cru, au début, bien sûr. N'importe qui dans sa situation aurait réagi comme lui. Il était impossible que.... Pas après tout ce temps. Quelqu'un avait dû l'apprendre. Mais qui ? Et... par qui ? Pas par lui. Il l'avait enfouie loin au fond de lui, si loin, là où elle se ferait oublier (mais bien sûr, elle ne s'était pas fait oublier, au contraire. Les mauvais souvenris revenaient toujorus à la surface.) Non, personne n'aruait pu lui jouer cette farce cruelle. Ce qui voulait dire...
Il l'avait reconnu tout de suite, bien sûr. Wei Wuxian pensait-il vraiment réussir à se déguiser à l'aide d'un pauvre masque de chair? Avait-il si peu confiance en ses capacités, le prenait-il pour.... pour un idiot ? Le croyait-il stupide au point de se laisser abuser par un simple visage ? De ne pas voir l'esprit derrière le masque ? Et de jouer cette musique, par-dessus le marché. Non, il ne s'était pas laissé abuser une seconde.
Et il n'avait rien dit.
Pas parce que son éducation lui interdisait les démonstrations d'affection débordantes, bien que cela aurait pu jouer un rôle. Pas parce qu'il se serait donné en spectacle devant les troupes de Jiang Cheng et il aurait préféré mille fois être tué par Zidian que de leur offrir le plaisir de le voir agir ainsi. Mais également.... Qu'aurait-il pu lui dire ? "Je suis content de te voir" ? Allons. Cela, Wei Wuxian aurait pu le deviner lui-même ! D'ailleurs.... Plus tard, quand toute cette histoire se fut tassée, il eut le temps d'y repenser : était-il v raiment content de le revoir ? N'avait-il pas finalement fait son deuil ? Son retour, après dix-sept ans, ne risquait-il pas de rouvrir les plaies qu'il avait mis tant de temps à refermer ? Il avait encore à l'esprit les derniers instants qu'ils avaient partagés, et le temps ne les avait pas émoussés le moins du monde. Voulait-il vraiment les revivre ? L'homme qui était revenu était-il vraiment Wei Wuxian, ou n'avait-il que son apparence, un fantôme qui n'avait pris ses traits que pour mieux le tourmenter ?
Et pourtant.... et pourtant, même s'il s'agissait à nouveau du patriarche de Yiling, même s'il était à nouveau décidé à laisser derrière lui un chemin de destruction.... Lan Zhan voulait le revoir, encore. Même s'il ne s'agissait que du Patriarche de Yiling, même si les ténèbres avaient pour toujours consumé l'âme de Wei Wuxian. Même s'il lui brisait encore le coeur. Il était prêt à tout, ou presque tout, pour le revoir une fois de plus, ne serait-ce qu'un instant. Il ne retrouverait jamais l'insouciance qui avait été la leur, pendant quelques trop brefs instants, au coeur du pays Lan, cette insouciance dont il n'avait pas su profiter. Plus rien ne serait pareil. Mais il pourrait encore, ils pourraient encore, peut-être, avoir quelque chose. Construire quelque chose. Ensemble. Il ne savait pas encore si Wei Wuxian le voudrait, ou le pourrait, ou comment le convaincre. Les mots étaient traîtres, et le fuyaient dès qu'il était question de lui. Mais il pouvait, comme ils l'avaient fait tant de fois auparavant, laisser son regard parler pour lui. Il le rejoindrait, et laisserait ses yeux, son coeur, parler pour lui.
“J'ai attendu longtemps.”
"Je t'ai attendu, longtemps."
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