Tumgik
scratchesblog-blog · 5 years
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Hey! Je suis en finale au Grand Prix du court Eté 2019, concours présent sur la plateforme de littérature courte Short Edition. Si vous appréciez mon poème "Travailleurs de nuit, travailleurs de jour" (publié dans la revue Capital des mots), vous pouvez aller voter pour lui en cliquant en bas sur "J'aime cette oeuvre"! Merci et bonne soirée 😉
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scratchesblog-blog · 5 years
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Intense
Te souviens-tu de ta période “Le Roi Lion” ? Quand tu regardais en boucle tous les dessins animés Le Roi Lion. Quand tu dormais avec Simba et que tu l’emmenais dans tes rêves peuplés de ses compagnons (d’ailleurs, est-ce que j’ai toujours la peluche ?). Quand tu collectionnais des figurines de lions et que tu imaginais des histoires avec. Quand tu finissais par tomber sur les chansons “L’amour brille sous les étoiles”, “Hakuna matata” et “Le lion est mort ce soir” sur Youtube. Quand tu suppliais ta mère d’acheter chez le bouquiniste les livres illustrés qui racontaient les aventures de tes héros préférés.
Aujourd’hui, certes, je n’ai plus huit ans. Aujourd’hui, certes, le dessin animé n’est plus tout jeune. Mais quand tu apprends la sortie d’une adaptation en juillet...Aujourd’hui, tu as de nouveau huit ans. Aujourd’hui, le dessin animé n’a pas pris une ride. Et quand tu te prends en pleine face le réalisme et la beauté qui se dégagent de la bande-annonce... Un sentiment intense fait cligner tes yeux, mouiller tes joues, parcourir ton corps de frissons. 
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scratchesblog-blog · 5 years
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La disparition
Au bar à tapas Sol y Sombra un rasta qu’on nommait Bob mastiquait un plat du jour: grillons au four. Il tapa du poing sur un comptoir. “Sang du Christ!”. Il s’alarmait sur la situation du marabou dans son pays.Il mâchait un malabar tandis qu’il imaginait un racontar. On placardait “La disparition du carnaval” partout. Son voisin louchant sur sa collation lui glissa: “Ça suffit la consommation là! Sinon tu auras la constipation!” Mais lui savourait moult calissons à tort ou à raison! Il invita son ami qui aimait la bamboula sans bambous. Il installa un parc d’attractions sur un parking. On vomissait jusqu’au rond-point Saint-Martin.
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scratchesblog-blog · 5 years
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Renaître
Déjeuner estival. Ma petite sœur, ma maman et moi.
« Ah, je crois que je ne peux plus aller en ville en été. Le monde, les odeurs, la chaleur…, soupire ma mère.
- Et encore, il ne fait pas une chaleur caniculaire aujourd’hui, renchéris-je.
- Je pense aux vacances chez Papy et Mamie, on pourra enfin respirer. »
Mes yeux s’agrandissent tout un coup comme sous l’effet d’une illumination.
« On pourra renaître, souris-je.
- Mais oui, la campagne c’est fait pour se ressourcer. Qu’est-ce qu’il y a Fanny ?
- C’est bon, je vais choisir le thème « Renaître », merci Maman ! Tiens, je vais faire une sieste, je renaîtrai aussi !
- De rien, ma chérie. »
Voilà comment au détour d’une discussion banale, l’idée est toute trouvée.
 Je vois la renaissance comme un retour aux origines de notre première naissance :
Se laisser porter par les battements de la forêt, les pulsations de la vie féconde
Marcher sur les sentiers empruntés par ma mère quarante années plus tôt
Chercher les fossiles dans les champs et sur les plateaux
Cueillir les mûres qui tachent les mollets et libèrent le sang menstruel
Raconter les histoires des ancêtres et les bêtises de nos cinq ans
Ouvrir les albums photos
Monter sur les chevaux nés avant nous
Se suspendre comme Tarzan à la corde bleue
Passer devant les cabanes abandonnées
Pédaler sans s’arrêter sur un vélo aux pneus crevés
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scratchesblog-blog · 5 years
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scratchesblog-blog · 5 years
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Ruines
Les mots me viennent difficilement pour décrire cette émotion provoquée face à des ruines placées froidement dans un musée. Je pense qu’elle est liée à la distance incommensurable, à la terreur du vide, à la prise de conscience de notre finitude. Comme si les meurtrissures du temps rappelaient aussi les nôtres. Comme si les écorces du passé nous appelaient à prendre soin de nos pousses qui ne tarderont pas à bourgeonner. Les crevasses entament la peau et le sol. Les fissures apparaissent à la surface. La lézarde entraîne la perte d’équilibre de l’édifice proche du fracas. Les éboulements ne se laissent pas attendre et emportent sur leur passage les débris de notre mémoire.
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scratchesblog-blog · 5 years
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J7- l’ennui
L’ennui est une denrée rare de nos jours. Toute une génération est sacrifiée ; elle est constamment occupée, en action. Ces enfants ne supportent plus de ne rien faire. Au réveil, ils consultent leurs réseaux sociaux. Quand ils rentrent de l’école, ils se jettent sur leur jeu vidéo. Nombreux ont développé une addiction aux écrans. Ils sont un refuge pour éviter de penser, réfléchir, ressentir, interagir avec les autres, comprendre leurs émotions et les messages qu’elles leur envoie. Ces enfants sont des automates, et n’apprennent rien de leur monde intérieur ni de ce qui les entoure. Ils ne supportent pas la frustration, l’effort, la patience. Ils ne puisent pas les ressources qu’ils ont en eux puisqu’ils ne connaissent pas le chemin pour s’y rendre. Ils n’ont qu’une fonction sur « on », celle du pilotage automatique ; rarement ils prennent les rênes de leurs corps, de leur esprit. Ils vivent dans l’immédiateté et gobent de la bouillie prémachées de très mauvaise qualité ; engloutissent des vidéos de gamers ou de youtubers sans faim. Ils jouent du pouce pendant des heures à détruire des murs et des arbres virtuels pour construire des ponts et des barricades. Ils tirent en rafales sur tout ce qui bouge. Sûrement développent-ils une hyper réactivité et une vigilance augmentée. Cela leur servira quand ils vivront dans une jungle pleine d’animaux dangereux.
Ah ! mais j’oubliais,... il n’y a plus d’animaux parce que la génération d’avant a coupé les arbres qui les abritaient, ou les a chassé pour tester leur virilité, leur toute puissance. Alors que vont-ils faire de ces apprentissages ?
Ou plutôt que vont-ils faire de tous ces apprentissages qu’ils ne développent pas faute de temps pour eux, à ne rien faire ?
Les études le diront plus tard, trop tard. En attendant mon intuition n’augure rien de bon.
L’ennui est un temps de pause précieux, indispensable à la créativité, la connaissance de soi, et à l’empathie. Il devra être imposé pour la survie de l’humanité.
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scratchesblog-blog · 5 years
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7. L’ennui
Je n’ai jamais compris l’ennui.
Passé la liste interminable des il faut que, je dois, il faudrait que et tout le plomb dans l’aile des courses à faire, des chats de poussière sous le lit, et de l’odeur des gâteaux moelleux, pourquoi peut-on vouloir s’ennuyer ? J’entends les frustrations et les grognements et je tapote les piles de livres, les squelettes de papier rigide qui attendent d’être brisés et caresser. J’entends les voix criardes des séries que j’ai promis à quelqu’un qui a oublié. J’entends les livres à écrire, les livres à lire, les livres à aimer.
Si même je n’avais plus la fatigue sur mes paupières, et que dormir ne me faisait plus envie, il y a des parcs, des forêts, des jardins à arpenter. Poser ses mains entre les craquelures de la peau des arbres anciens, amollir leur sève, et respirer à l’unisson, n’entendre plus que les pépiements des geais, les élancements des corbeaux, entendre le temps qui passe et le ciel. Je ne sais pas m’ennuyer – je ne sais pas me poser, non plus, toujours des choses à faire, se déplacer en courant plutôt qu’en marchant, et se réveiller aux aurores pour jouer au chat sur le tapis, au café sur la terrasse et écouter le silence absolu. Le moment à moi et au chat, à la magie du matin.
Mais si je savais m’arrêter, je ne m’ennuierais pas. Ce qui m’ennuie, c’est de ne pas avoir le temps de m’arrêter, au plus. 
Je ne sais pas ne pas m’intéresser, ne pas penser, ne pas vivre. Comment peut-on s’ennuyer quand il y a des ventres poilus à embrasser, des plantes à cajoler, des arbres à qui parler, des balles à lancer ?
Les arbres ne s’ennuient pas, ils se réalisent. Les chats ne s’ennuient pas, ils s’étirent.
Comment osez-vous céder à l’ennui factice plutôt qu’aux sirènes des yeux qui veulent voir, du corps qui veut se mouvoir, de la vie qui veut être vécue ?
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scratchesblog-blog · 5 years
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scratchesblog-blog · 5 years
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« Pour qu’une chose soit intéressante, il suffit de la regarder longtemps » G. Flaubert
Connaissez-vous le quotidien d’un agent de nettoyage ? Lever 4 heures. Début 5 heures. Fin 13 heures 45. On pourrait lister tous les inconvénients de ce métier. Il faut être matinal. « J’en ai marre de m’occuper de la merde des gens ». Ma sœur, toute en poésie et en subtilité : « Je veux me charger de ce qui rentre et pas de ce qui sort » (sous-entendu la bouffe et pas la merde). Un collègue : « Si tu as de la matière grise, autant en utiliser dans un autre boulot ». « Deux collègues sont morts quand leur camionnette est tombée dans le canal. « Vous avez vu cette baston dans la rue à 6 heures du mat’ ? ». « Pourquoi les gens te regardent bizarrement dans la rue ? Parce que tu es une fille ? Parce que tu es blanche ? Parce qu’on voit d’habitude que des mecs noirs et rebeus ? » Vous voyez le tableau. Et pourtant, ce travail offre un regard inhabituel sur la ville et la vie nocturne et matinale. Qu’imaginez-vous ? Les clodos, les ivrognes, les étudiants de lendemain de soirée. Les bouteilles de bière, le vomi, des milliards de mégots. Mais pas que. Il y a aussi : les pièces de monnaie trouvées par terre, les « Bon courage », la prime du weekend. Lorsqu’on observe la ville sous toutes ses coutures, on commence à s’habituer aux tâches ingrates et à la chaleur caniculaire. Les 8 heures de boulot (en ne comptant pas la pause), tu les sens dans les jambes mais aussi dans les yeux. Les yeux émerveillés à chaque instant par la découverte de bouteilles gisantes, de paquets de clopes. Tu te dis : « Ouais, un truc en moins par terre ! ». Tu te sens lesté d’un poids. Les maniaques, allez-y, vous serez servis ! Tu te dis : « J’imagine bien Jean Dubuffet en agent de nettoyage ! ». Evidemment, comment ne pas penser à ses paysages de déchets. Extraire le jus de ce ramassis de poubelles, en faire des bouquets de fleurs, des perles de collier. Rien de mieux que de se mettre dans une posture d’enfant de quatre ans, de partir en quête d’objets à déceler, à la recherche d’un trésor, aussi repoussant soit-il.
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scratchesblog-blog · 5 years
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“Moins les gens ont d’idée à exprimer, plus ils parlent fort”
François Mauriac
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scratchesblog-blog · 5 years
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“Etre prof, c’est quoi en fait?”
J’aimerais partager une publication de @monsieurleprof issue de sa page Facebook qui résume selon moi très bien ce qu’est être prof aujourd’hui! Un tableau ambivalent et réaliste!
Publication Facebook Monsieur le Prof  08/07/19
“Être prof, c'est quoi en fait ?
Avec cette fin d'année chaotique, je n'ai même pas pris le temps de féliciter les nouvelles recrues, celles et ceux qui viennent d'obtenir leur CAPES / CAPLP / AGREG / CRPE etc durement acquis ! Félicitations et bravo à vous tous, welcome to ze mif', franchement on est un peu chelous, mais a priori si vous avez choisi cette voie, vous l'êtes aussi, donc ça devrait aller. Pour celles et ceux qui ne l'ont pas obtenu, ne lâchez pas l'affaire, ce n'est pas un concours qu'on obtient forcément la première fois, donc ça sera pour l'année prochaine, ok ?
J'ai reçu pas mal de messages de nouveaux certifiés (c'est comme ça qu'on appelle les détenteurs du capes, ça pète hein?) qui me disent qu'avec le gros bordel de ce fiasco du #Baccalauréat2019, le passage en force des réformes Blanquer et l'animosité de l'opinion publique à notre égard, bah ils se demandent s'ils ont fait le bon choix de se lancer dans cette voie. Certains m'écrivent pour me dire qu'ils ont carrément lâché l'affaire, que voir l’Éducation Nationale dans un tel état leur fait peur et ne leur donne pas du tout envie de se lancer là-dedans. Je les comprends.
Parce que ouais, j'avoue, en ce moment, c'est tendu. C'est pour ça que cette page est moins rigolote. Mais faut bien garder un truc en tête : le cœur de notre métier, c'est pas ça.
Ce qui fait la beauté et l'intérêt de notre métier, je pense que mes collègues seront d'accord, bah c'est le temps que l'on passe face à nos élèves. C'est les voir débouler en début d'année, ces inconnus, qui ne veulent pas forcément être là, c'est apprendre à les connaître petit à petit, à les apprivoiser, à leur faire comprendre qu'on n'est pas leur ennemi, qu'on a des trucs cools à leur enseigner. C'est très vite repérer cet élève qui aime bien attirer l'attention en faisant le pitre, ou cet élève très sérieux mais angoissé qu'il faudra savoir rassurer, ou bien cet élève totalement désintéressé pour qui il faudra faire preuve d'astuce histoire de le raccrocher, et vous aurez des dizaines de profils différents à découvrir au fil de l'année.
Être prof, c'est aller à la pêche aux documents sur Internet, c'est regarder un film ou une série et se dire « ah mais ça je pourrais trop l'utiliser en classe ! », c'est trouver de nouveaux thèmes à étudier histoire de dépoussiérer un peu l'image que les élèves peuvent avoir de la matière, c'est aller sur des groupes de profs ou discuter avec des collègues d'activités à mettre en place, c'est se remettre en question souvent, et se réinventer constamment. C'est mettre en place des stratégies pour susciter leur intérêt, pour éveiller leur curiosité. C'est leur faire comprendre que notre matière n'est pas juste une matière scolaire, mais bien un ensemble d'outils qui leur permet de développer leur réflexion.
Être prof c'est avoir des élèves qui ouvrent très grand les yeux quand ils comprennent enfin quelque chose, c'est avoir un élève qui à la fin d'un cours vient vous dire qu'il a maté le film que vous avez mentionné et qu'il a adoré, c'est entendre un « déjà !? » en fin d'heure qui vous faite comprendre que vous les avez happés au point qu'ils ont oublié leur montre. C'est rare et précieux !
Être prof, c'est être face à une forêt de mains levée (bon au collège hein, au lycée c'est moins le cas...), à des élèves qui VEULENT savoir, qui VEULENT comprendre, qui ont tout à découvrir... et parfois, pour certains d'entre eux, ben vous êtes leur seule fenêtre sur le savoir, parce qu'à la maison, ils n'ont hélas pas les clefs pour découvrir le monde.
Être prof c'est accompagner des élèves, des ados, dans la construction de leur rapport au monde, c'est faire partie des adultes qui essaieront au mieux de les guider alors qu'ils sont encore en train de grandir. C'est tenter de les faire atteindre un niveau qu'ils n'auraient jamais imaginé, les sculpter à la hauteur de ce qu'ils ignorent encore être.
Mais tout n'est pas rose non plus hé, on est pas dans un épisode de L 'Instit' non plus, et ma référence commence à être un peu datée là...
Être prof, c'est aussi faire face à des ados qui cherchent leur place dans le monde, et pour qui la façon la plus simple d'exister, c'est la confrontation. Parfois la violence. C'est devoir gérer la colère d'élèves par soi-même, et savoir pardonner quand il le faut, et sévir si nécessaire. C'est parfois se retrouver seul quand on est agressé, parce que notre hiérarchie ne nous défend pas. Dictature du #PasDeVague. C'est ne pas oser en parler à des collègues parce qu'on a peur d'être nul, d'être le seul à qui ça arrive.
C'est être confronté au désintérêt des élèves pour notre matière, parce que l'ascenseur social, ils n'y croient pas, ils disent que « ça sert à rien », que de toutes façons ils n'auront pas de travail, parce que personne ne veut d'eux. C'est être confronté au désintérêt de certains parents pour le travail de leurs enfants.
C'est faire cours à des classes surchargées, avec des élèves aux besoins très divers, qu'ils soient hyperactifs, surdoués, autistes, handicapés moteurs, sourds, aveugles, en proie aux crises d'angoisses, dépressifs, vous aurez à gérer tout ça, et bien trop souvent sans aide, il faudra apprendre par vous-même, et on peut se sentir dépassé face à tout ça. C'est faire de son mieux tout en sachant qu'on ne peut pas aider tout le monde dans ces conditions.
C'est être en compétition avec les téléphones des élèves, avec des réseaux sociaux où tout se dit en 280 caractères ou en snaps de 10 secondes, qui font que les capacité de concentration des élèves fondent comme neige au soleil, alors vous, les garder concentrés 1h ou plus dans une salle, c'est un défi de plus en plus difficile à surmonter.
C'est avoir un matos qui date d'un autre temps, peut-être du temps où vous étiez vous même élève. C'est devoir attendre patiemment parfois jusqu'à 10 minutes pour qu'un ordi s'allume, c'est ne pas pouvoir faire cours correctement si l'ampoule d'un vidéoproj' pète, parce que pendant plusieurs semaines elle ne sera pas remplacée.
C'est devoir faire semblant de rire quand pour la énième fois, un de vos proches vous fera une vanne sur les profs feignasses qui n'en branlent pas une, alors que vous êtes complètement lessivé, et que vous vous dites « j'vais quand même pas me plaindre, j'ai des vacances après tout... ». C'est voir passer chaque mois une nouvelle affaire sur un collègue agressé, ou un collègue isolé qui finit par se suicider, c'est voir des collègues s'arrêter pour burn-out.
C'est être baladé un peu partout, c'est être TZR (remplaçant) de trop longues années, déraciné de votre région d'origine, souvent balancé en région parisienne, où les loyers ne sont pas vraiment compatibles avec votre salaire. C'est corriger des copies, une activité très chronophage et répétitive, qui finira par empiéter sur votre vie personnelle.
Et puis surtout, c'est voir arriver un nouveau ministre qui va vouloir jouer les cowboys avec SA solution. SA solution pour régler tout ça, c'est pas celle que demandent les collègues. Très vite, comme tout le monde, ce que vous demanderez, c'est des classes à effectif réduits, c'est un matos et des bâtiments fonctionnels, c'est des moyens pour accompagner aux mieux les élèves, quoi !
Mais ce que le ministre vous demandera, c'est des ECONOMIES, c'est du boulot en plus, des papiers en plus à remplir, des heures en moins (mais avec un programme plus lourd), des effectifs en plus, des heures en plus, des responsabilités en plus, des pertes de moyens, de matières, une école moins égalitaire, qui promeut le privé, et si vous vous plaignez, attention, vous serez un sale « privilégié » qui « prend les élèves et les parents en otage », alors ouais, faudra bien serrer les dents pour continuer de croire en votre métier. Parce que si personne d'autre n'y croit, pourquoi vous ? Ouais, être prof, c'est parfois avoir l'impression qu'on est les derniers à croire en ce qu'on fait.
Parce que quand vous êtes face à vos élèves, c'est évident, et c'est comme ça.
Maintenant, vous savez quel genre de défis vous attendent. Vous êtes ainsi bien mieux préparés que beaucoup de futurs profs qui ont une vision un peu idyllique du métier, et tombent de haut quand ils sont lâchés en tant que néotit. Beaucoup abandonnent, le taux de démission de prof a doublé ces dernières années.
Alors bienvenue dans l'métier. C'est beau, c'est prenant, c'est dur, c'est fatigant, c'est fascinant, c'est déprimant, c'est motivant, c'est lassant, c'est marrant, c'est étonnant, c'est stimulant, c'est recommencer, inlassablement, année après année, et c'est tout ça qui vous attend. Have fun !”
Source: https://www.facebook.com/bongeourre/?__tn__=kC-R&eid=ARC1IKpl5SFRv19j_WNlDm-HZzaGfkCTYH-YIz0DXTKi6qhpZAkKtRWfzDV4Lc5FfHpRgLK7VaqMPQHK&hc_ref=ARQrP54-ekv8NiwnYrBOJpyOCLPy0-rq1xQNRQR6gmRIvogoqMchz0Ptch2uEcgVvS4&fref=nf&__xts__[0]=68.ARCoQhBhfeqlsrOf5vzVTn-wZmBAdd1WKQ07wuVIfLaERSNALqzeLT7X1H2KiqIAWQMWtfa3eBOsZgXU5jsD9t4o7KW9QJbIpEp38nfcH4jZVYSLgm6lmL3HUh7SVcZT9sS4LSeN7ZIYbDMKW_SoQspSdM9PoI2xEZosELgCl99YOAJ9SF3PXoXboY1prBEQCzCEL3Em5tZtAjindhNE0pUJFzqjVR5NoxKXoBAFn-R6WFUKGEUBx08L-rPa1B5B0-SiTmiUtK1-96dmis-9WHBogKpZzJS0xQDBR5q2tFygAPHnjFxAsErpeiGNUwQVvkkByZIM-_-9v7JJPPtSu0xL5-Jy1-6lueasd7qGKm754MggKYdJ
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scratchesblog-blog · 5 years
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L’ennui
ALPHAPENEM® 120mg                                                                                        comprimés sécables                                                                                                Nisotorol 
Adulte Adolescent +12 ans
Que contient cette notice ?
Qu’est-ce que ALPHAPENEM 120 mg, comprimé et dans quels cas est-il utilisé ?
Quelles sont les informations à connaître avant de prendre ALPHAPENEM 120 mg, comprimé ?
Comment prendre ALPHAPENEM 120 mg, comprimé ?
Quels sont les effets indésirables éventuels ?
1/ QU’EST-CE QUE ALPHAPENEM 120 mg, comprimé ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?
Classe pharmacothérapeutique : antitédiques et antianopériques - code ATC : J03HE02. ALPHAPENEM est un antitédique (chasse l’ennui) et un antianopérique (évite le désoeuvrement). La substance active de ce médicament est le Nisotorol. Il est utilisé pour traiter l’ennui, la lassitude et le désoeuvrement, par exemple en cas de jour de pluie, absence d’un ou de plusieurs êtres aimés, tâches répétitives et inintéressantes, absence de quelque chose à faire, détachement profond.
Cette présentation est réservée à l’adulte et l’adolescent (soit environ à partir de 12 ans). Pour les enfants souffrant d’ennui, aucun médicament n’est préconisé. Ne surtout pas donner de l’ALPHAPENEM à un enfant de moins de 12 ans pour des raisons biologiques.
2/ QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAÎTRE AVANT DE PRENDRE ALPHAPENEM 120 mg, comprimé ?
Faites attention avec ALPHAPENEM 120 mg, comprimé : Si l’ennui ou la lassitude durent plus d’un mois, au moins cinq jours par semaine, ou en cas d’efficacité insuffisante ou de la survenue de toute autre signe, ne pas continuer le traitement sans l’avis de votre psychologue.
ATTENTION : l’ennui est reconnu comme étant un privilège humain qui a donné naissance, par exemple : aux septs arts (architecture, sculpture, arts visuels, musique, littérature, arts de la scène, cinéma), aux jeux, à l’amitié, à une meilleure compréhension de notre monde, au bonheur dans tous les cas. Ne prendre ALPHAPENEM, 120 mg, que si vous êtes sûrs de vouloir passer à côté de ces choses.
3/ COMMENT PRENDRE ALPHAPENEM 120 mg, comprimé ?
Avec un verre d’eau et une tête tout à fait vide. La posologie est la même pour adolescents et adultes de tous poids et de toutes tailles : un comprimé maximum par sensation d’ennui.
Une utilisation abusive peut entraîner une dépendance.
4/ QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde : trop-plein de choses dans sa vie, tête encombrée, manque d’imagination, burn-out, superficialité.
Nous vous conseillons, avant de prendre ALPHAPENEM 120 mg, d’essayer de faire passer l’ennui avec un peu de curiosité, qui guérit presque tout.
- EYPHKA
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scratchesblog-blog · 5 years
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7. Les terres rouges
Les acclamations et applaudissements du public ont désormais laissé place à un silence presque absolu. Après avoir été encerclée de toute part par des inconnus qui l’ont encouragé et ont chanté son nom en chœur durant près de deux heures, elle se retrouve seule avec elle-même. L’air humide et l’odeur de transpiration des vestiaires s’emparent de ses narines et lui collent à la peau. Assise sur le banc faisant face à son casier, elle défait lentement ses lacets et enlève ses chaussures, libérant toute la terre rouge qu’elles retenaient prisonnière. Cette terre battue, elle s’en est mis partout, jusque sur son visage, au point de créer une forme de binocle autour de ses yeux lorsqu’elle a retiré ses vraies lunettes de soleil. Les pieds dégagés de leurs baskets et chaussettes teintées de rouge, elle repose ses coudes sur ses cuisses et médite durant quelques instants. Elle décompresse et relâche toute la pression accumulée depuis quelques jours. Tous ses doutes, toutes ses peurs, toutes les attentes fondées autour d’elle, tout s’évapore au rythme de ses longues respirations et des gouttes de sueur qui lui coulent le long du corps. La jeune joueuse a toujours du mal à y croire, à réaliser ce qu’il vient de se passer, là, dehors. Elle vient sans doute de vivre le plus beau moment de sa vie et se retrouve dans l’incapacité totale de se le remémorer. Son cerveau est embué et ses souvenirs brouillés. L’excitation, en parallèle au soulagement ressenti, monopolise toutes les parties fonctionnelles de sa boîte noire. Elle se souvient du match, bien sûr, mais absolument pas de tout le reste. Elle n’arrive plus à reconstituer l’ensemble de cet impressionnant court dans sa tête, elle n’arrive plus à situer ses parents en tribune, son entraîneur, a-t-elle même fait des signes en leur direction durant le match ? Elle ne se souvient même plus de la tenue de son adversaire, ou de ce qu’elle a bien pu raconter au micro du journaliste de la télévision à la fin de la rencontre. Tout est flou. Mais les sensations sont là. Cette énergie communicative. Ces vibrations grisantes. L’impact de la frappe dans la balle. La clameur à chaque point réussi. Tout est là, en elle. À jamais. C’était un combat, pur et dur. Sûrement le plus difficile qu’elle ait eu à mener. Elle a affronté une géante aujourd’hui. Elle n’aura pas réussi à reproduire l’exploit de David contre Goliath mais quand bien même, ce fut une expérience incomparable et inoubliable, elle est désormais entrée dans une autre dimension. Sa première fois sur un court central. Sa première fois au coeur d’une telle ambiance, d’une telle atmosphère. Sa première fois contre une telle joueuse de classe mondiale. Son premier match dans le tableau principal de Roland-Garros.
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scratchesblog-blog · 5 years
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scratchesblog-blog · 5 years
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L’ennui
Traînée blanche dans le ciel
Inspection des ongles
Regards dans le miroir
Le tic-tac des montres
Les poils ébouriffés d’un chien
Une tasse de thé fumant
Soupirer une fois
Soupirer deux fois
Soupirer trois fois
Ondes frémissantes de la piscine
Ondes frémissantes de l’ennui
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scratchesblog-blog · 5 years
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