Tumgik
unarbreenflandres · 1 month
Text
Des tombes de cinq générations d’ancêtres dans la famille DEQUIDT
Mon habitude de visiter les cimetières
Je n’ai jamais eu de réticence à visiter les cimetières parce que, lorsque j’étais enfant, chaque été mes grands-parents maternels nous emmenaient rendre visite aux morts. Le cimetière était un peu comme une petite ville dont nous parcourions les rues et je me souviens que sur la future tombe de mes grands-parents, il y avait deux niches remplies de petits cailloux blancs et nous disions que c’étaient des bonbons pour eux quand ils occuperaient les lieux car mon grand-père, Paul DEHAENE,  était très friand de sucre et de chocolat.
Tumblr media
photo M.N. Salvetti
Cela se fait beaucoup, dans ma famille et certainement en Flandres et même ailleurs, d’acheter son caveau bien en avance et d’y faire ériger un monument funéraire. C’est bien quand on est implanté dans une région depuis toujours et qu’on sait qu’il y aura de la famille pour entretenir et visiter la tombe. Mais de plus en plus, maintenant et surtout dans les grandes villes on recourt à la crémation.
Dans mon enfance, je n’ai été confrontée à la mort qu’une seule fois par la perte de mon grand-père paternel, Cyr DEQUIDT, lorsque j’avais neuf ans. Je me souviens de quelqu’un d’un peu distant, sans doute à cause de l’âge. Mes grands-parents paternels avaient soixante-neuf et soixante-deux ans lorsque je suis née et ils n’ont pas voulu être parrain ou marraine parce qu’ils s’estimaient trop vieux.
 Je ne les voyais pas très souvent. Nous étions invités chaque année chez mes grands-parents paternels le lendemain de Noël, à l’occasion de la saint Etienne. Ce n’était pas à proprement parler un jour férié mais il était de coutume, dans les Flandres, de ne pas travailler le 26 décembre dans le monde agricole. Nous devions y retourner quelques jours plus tard pour présenter nos vœux de nouvel an mais c’était de façon tout à fait informelle.
Je me souviens, aussi, que mes grands-parents maternels nous emmenaient, ma sœur et moi, rendre visite à nos grands-parents paternels, à l’occasion de notre séjour d’été dans les Flandres. Nous restions assises sur notre chaise et nous écoutions ce que racontaient les « grandes personnes ». J’aimais bien quand on faisait le tour de leur grand jardin.
Nous allions plus souvent voir mes grands-parents paternels lorsque mon grand-père est tombé malade. Je me souviens lui avoir rendu visite alors qu’il était alité et très maigre. Je ne sais pas si c’est le même jour mais j’ai vu mon père pleurer en rentrant à la maison et dire à ma mère « Ҫa ne va plus aller ».
Je me vois encore à l'enterrement de mon grand-père dans mon manteau bleu-marine. Il y avait un peu de neige et le sol était si glissant que je suis tombée devant l'église. Après l'enterrement, nous avons pris un repas dans une auberge à proximité. Il y avait beaucoup de monde. Il nous a été servi du pot au feu et du fromage. Ce qui m'a fortement marquée c'est qu'il n'y avait pas de dessert, en signe de deuil. C'est le seul repas d'enterrement auquel j'ai assisté. Maintenant, on sert seulement des boissons et des brioches.
Tumblr media
les communes où se trouvent les tombes de mes ancêtres Dequidt sont marquées d'un point rouge (capture Google Maps avec l'aide de Gemini)
L’opération « Sauvons nos tombes » de Généanet
Récemment, Généanet, dans le cadre de son opération « Sauvons nos tombes » a mis en ligne des relevés photographiques du cimetière de Cassel et cela m’a permis de revoir la tombe de mes arrière-arrière-arrière-grands-parents, Jean François DEQUIDT et Marie Jeanne TRASSAERT. Malheureusement, les dates inscrites sur la tombe ne sont pas correctes. Jean François DEQUIDT est né le 15 janvier 1765 à Cassel et non en 1785 et il est décédé, à Cassel, le 10 avril 1849 et non en 1840, à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. La pierre tombale était sans doute usée et les chiffres ont été gravés de nouveau  mais sans vérifier les dates exactes. Pour son épouse, Marie Jeanne TRASSAERT, les dates sont exactes mais il manque un E à son nom. Elle est née le 25 février 1770 à Steenvoorde et elle est décédée le 26 juillet 1857 à Cassel, à l’âge de quatre-vingt-sept ans. Ils ont eu douze enfants.
Tumblr media
Tumblr media
photos laboyeur sur Geneanet
Au cimetière de Cassel, se trouve également la tombe de mes arrière-arrière-grands-parents, Alexis DEQUIDT et Reine AMMEUX. Alexis DEQUIDT est né le 25 juillet 1802 à Cassel et il est décédé le 15 février 1885 à Cassel, à l’âge de quatre-vingt-deux ans. Reine AMMEUX est née le 17 août 1814 à Hardifort et elle est décédée le 14 févier 1886 à Cassel, elle avait soixante et onze ans. Ils ont eu onze enfants.
Tumblr media
Tumblr media
photos sebadera sur Geneanet
Il faut aller au cimetière de Steenvoorde pour trouver la tombe de mon arrière-grand-père Emile DEQUIDT. Cette tombe était très imposante dans sa version d’origine mais la stèle menaçait de tomber. Une nouvelle tombe a pris la place de l’ancienne en 2016, soit cent ans après la mort de mon arrière-grand-père. Emile DEQUIDT est né le 19 août 1851 à Cassel et il est décédé le 23 juin 1916 à Steenvoorde. Il avait soixante-quatre ans.
Tumblr media
photo bmarcant sur Geneanet
Il avait perdu sa première épouse Adeline VITTU (qui était mon arrière-grand-mère) le 10 février 1891 à Winnezeele. Elle n’avait que trente-quatre ans et avait mis au monde huit enfants. Elle était née le 16 avril 1856 à Winnezeele.
Vingt mois après le décès d’Adeline, Emile se remariait avec Eléonore DESCHODT. Il a encore eu six enfants de sa deuxième épouse.
J’ignore pourquoi, à l’occasion de son remariage, Emile a quitté la ferme de Winnezeele qui avait été reprise aux parents d’Adeline et s’est installé sur une autre ferme à Steenvoorde. Les enfants du premier mariage d’Emile dont mon grand-père Cyr DEQUIDT, ont été placés dans la famille pendant son veuvage.
Tumblr media
photo Martine Ryckebusch
Mes grands-parents, Cyr DEQUIDT et Irma DENAES ont leur tombe à Bavinchove puisque c’est là qu’ils se sont retirés après avoir laissé leur ferme de Wormhout à leur fils Cyr. Mon grand-père Cyr DEQUIDT est né le 8 décembre 1883 à Winnezeele et il est décédé le 4 décembre 1962 à Bavinchove. Il était à la veille de ses soixante-dix neuf ans. Ma grand-mère, Irma DENAES est née le 27 avril 1890 à Cassel et elle est décédée le 11 mars 1978 à l’hôpital d’Hazebrouck, à l’âge de quatre-vingt-sept ans.
Tumblr media
photo M.N. Salvetti
Bien que demeurant à Coulogne, mes parents avaient choisi, dans les années soixante-dix, d’être enterrés à Ledringhem, suite à une demande de Marie-Louise, la sœur de mon père, de partager à quatre un emplacement double. C’est ainsi qu’ils ont longtemps eu leur nom gravé sur leur tombe, sans date.
Mon père, Michel DEQUIDT est né le 5 mai 1914 à Wormhout et il est décédé le 30 août 2005 à Coulogne. Il avait quatre-vingt-onze ans. Ma mère, Marie-Paule DEHAENE est née le 2 février 1922 à Zermezeele et elle est décédée  le 25 novembre 2014 à Embrun. Elle avait quatre-vingt-douze ans.
Tumblr media
photo M.N. Salvetti
Il est plutôt exceptionnel de retrouver les tombes de cinq générations d’ancêtres, à moins de faire partie de la noblesse. Du côté DENAES, je ne connais que la tombe de mes arrière-grands-parents à Cassel. Du côté DEHAENE, les tombes de mes grands-parents et de mes arrière-grands-parents se trouvent au cimetière de Wormhout et du côté VANBREMEERSCH, la tombe de mes arrière-grands-parents est visible dans le cimetière d’Arnèke.
Tumblr media
Tumblr media
photo bboidin sur Geneanet
0 notes
unarbreenflandres · 2 months
Text
Les Flandres au Salon de l’Agriculture à Paris
Cela faisait plusieurs années que je n’étais pas allée au Salon International de l’Agriculture (SIA) à Paris, sans doute avant le COVID. C’était peut-être en 2019.
Quand on pénètre dans le Hall 1 où se trouvent traditionnellement les animaux, on est pris par une odeur tenace. Il s’agit d’une odeur de paille mêlée à celle du mouton. Cette odeur reflète le propre, elle n’a en rien l’âcreté de l’urine ou la puanteur des déjections animales.
D’ailleurs les animaux sont bien présentés. J’ai même l’impression qu’ils sont moins tassés les uns sur les autres, ce qui n’était pas le cas, il y a quelques années.
J’étais surtout intéressée par le gros bétail et qui, plus est, de race flamande. J’ai donc traversé au pas de charge les différentes races d’ovins. J’ai entendu meugler des veaux, j’ai vu une truie noire affalée sur un tapis de paille, dans le ring, nourrissant ses porcelets. Mais il m’importait de voir des bovins flamands.
La rouge flamande et la blanc bleu
Mon intérêt s’est porté sur les races « rouge flamande » et « blanc bleu ». La première est une bonne laitière, fournissant un lait riche en matières grasses et en protéines. Elle était même la meilleure race laitière dans les années 30. J’ai pu voir et photographier Ortie qui est une vache née en 2018, d’un poids de 612 kg dont la propriétaire est Marie-Christine DUBOIS d’Oxelaëre. Je n’ai malheureusement pas vu les autres flamandes prénommées Piscine et Piole qui viennent de la SARL MACKE à Cassel, Rapidos de la GAEC VAESKEN à Saint-Sylvestre Cappel et Rubbie de la GAEC STOFFAES frères de Merris.
Tumblr media
Ortie dans le Hall 1
Tumblr media
Les caractéristiques d'Ortie
Quand on voit la « blanc bleu », on a un choc. On s’aperçoit tout de suite qu’il s’agit d’une race à viande. Il n’est qu’à voir les fesses de cet animal pour comprendre. La Flandre était représentée par Pêche, née en 2019 qui concourait dans la catégorie animaux de boucherie. Elle vient de l’EARL ADRIANSEN à Brouckerque. Son poids est pratiquement d’une tonne !
Tumblr media
Pêche vue de côté
Tumblr media
Pêche vue de dos
Cette race « blanc bleu » est issue d’une modification génétique de la Bleue du Nord pour en faire uniquement une race à viande. Le gène culard rend inactive la protéine myostatine qui régule la prolifération des fibres musculaires d’où cette hypertrophie musculaire surtout visible au niveau des fesses. Cette race permet d’avoir un taux de rendement à l’abattage le plus élevé de toutes les races bovines : 70% de rendement carcasse et 70% de morceaux nobles. Pour l'avoir déjà goûtée, je peux dire que la viande blanc bleu est excellente.
Ce sont nos voisins belges qui sont à l’origine de la race blanc bleu depuis les années 70. Elle est très présente en Belgique, beaucoup moins en France. Et, dans l’Hexagone, on ne la trouve pas uniquement dans les Hauts de France mais dans vingt-cinq départements.
Tumblr media
un stand du Nord avec ses petites vaches
Les races rouge flamande et bleue du Nord avaient pratiquement disparu dans les années 60 parce que le Ministère de l’Agriculture avait interdit les races régionales. Je me demande quelle race de vaches avaient mes grands-parents Cyr DEQUIDT et Irma DENAES qui faisaient un beurre réputé. Ils allaient le vendre au marché de Cassel à des marchands qui venaient de Lille pour l’acheter. Je pencherai pour la rouge flamande car la Prim’Holstein qu’on a longtemps appelée hollandaise n’a été introduite en France qu’au début du XX° siècle.
J’ai trouvé tous ces animaux incroyablement tranquilles alors qu’ils sont entourés de monde et qu’il y a beaucoup de bruit et de lumière.
Et les fromages ?
Outre rechercher de belles vaches flamandes, le but de ma visite était aussi et surtout de ramener à la maison des fromages à peu près introuvables en région parisienne comme le boulet de Cassel ou le fromage de Bergues ou encore le P’tit Flamand dont je viens de découvrir l’existence et que je n’ai pas encore dégusté. Malheureusement, il n’y avait aucun fromage du Nord à acheter, mis à part le Maroilles.
Tumblr media
le P'tit Flamand, un nouveau fromage que je n'ai pas encore goûté.
Tumblr media
un stand de fromages du Nord bien mis en valeur
Il y avait bien un beau stand de fromages dans le Hall 7.1 mais renseignements pris, ces fromages étaient exposés pour une émission de télévision. Dans le Hall 1, tout près des « rouges flamandes » et des « blancs bleus », il y avait également un stand des Hauts de France, mais là encore rien à vendre.
Tumblr media
Des produits du Nord à vendre mais pas de fromages
Le Salon International de l’Agriculture est-il seulement destiné à montrer les savoir-faire de nos agriculteurs ? J’aurais aimé que Les Hauts de France mettent en place des stands où l’on puisse goûter et surtout acheter les produits régionaux comme le faisaient certaines régions.
Tumblr media
P.S. Ce n’est qu’en sortant du salon que nous avons vu une manifestation du désarroi des agriculteurs avec ces panneaux de communes renversés.
0 notes
unarbreenflandres · 8 months
Text
Un cousin DENAES, pensionnaire à l’hôtel des Invalides
Pierre Joseph DENAES est un petit-cousin de mon arrière-arrière-arrière-grand-père Jean François DENAES.
Tumblr media
Il a vu le jour le 13 mai 1776 à Hazebrouck.
Tumblr media
Son père Jacques DENAES était marchand. Beaucoup de ses frères et sœurs sont décédés en bas-âge. Du premier mariage de son père avec Rose ELIAS, en plus de Pierre Joseph, ont vécu jusqu’à l’âge adulte : Marie Angélique qui a épousé sur le tard, un veuf qui était tisserand à Zermezeele, Marie Françoise qui s’est mariée à un boucher de Cassel, Jacques WYON et Pierre Jean Baptiste qui était journalier à Hondeghem et qui a eu beaucoup d’enfants.
Pierre Joseph DENAES s’est probablement engagé dans l’armée vers l’âge de vingt ans. Il était fusilier dans la treizième demi-brigade. Il a vraisemblablement combattu en Italie puis en Egypte.
La vie de Pierre Joseph DENAES
A son retour de l’armée, Pierre Joseph DENAES qui avait perdu l’usage du bras droit a repris les activités de marchand de son père. Son père est mort le 29 mai 1802 et la deuxième épouse de son père, Marie Françoise PLOCKYN, le 4 novembre de la même année.
Tumblr media
Pierre Joseph DENAES a épousé le 12 vendémiaire an XII (5 octobre 1803) une jeune-fille de son âge qu’il avait mis enceinte. Il connaissait bien Marie Jeanne Cécile CLEP car le père de celle-ci, Guillaume CLEP (1716-1800) avait épousé en premières noces Marie Joseph CLEP (1719-1765) dont la nièce était Marie Françoise PLOCKYN (1748-1802), la deuxième épouse de Jacques DENAES.
Tumblr media
Caroline Sophie DENAES, la fille de Pierre Joseph et de Marie Cécile CLEP est née le 3 ventôse an XII (23 février 1804) à Hazebrouck. Il est à noter que son père était absent à sa naissance, sans doute pris par ses activités de marchand. Caroline n’a vécu que dix-neuf jours. Elle est décédée le 22 ventôse an XII (14 mars 1804) à Hazebrouck.
L’activité de marchand n’était sans doute pas assez florissante ou trop fatigante pour un homme handicapé ou encore l’épouse de Pierre Joseph DENAES aspirait-elle à ce que son mari ait une vie plus sédentaire comme l’un de leurs beaux-frères ? Toujours est-il qu’on retrouve Pierre Joseph DENAES, cabaretier à Morbecque, à la naissance de son fils Louis Alexandre Joseph, le 26 mars 1806.
Dans l’acte de mariage de ce fils, le 2 avril 1834, à Lille, celui-ci affirme qu’il réside à Lille, rue du Sec Arembault, depuis seize ans, soit depuis 1818. Des problèmes financiers ont sans doute conduit Pierre Joseph DENAES et sa famille à prendre le large à Lille.
Mais, dans une grande ville, la misère était encore plus rude, au XIX° siècle. Marie Cécile CLEP est décédée à l’âge de cinquante et un ans mais il est indiqué dans son acte de décès qu’elle en avait cinquante-cinq. Elle est morte le 29 août 1828, à l’hôpital Saint Sauveur de Lille. Ce sont deux infirmiers de l’hôpital qui ne savaient ni lire ni écrire qui ont déclaré son décès ! Le secrétaire de mairie a écrit le nom DENAES comme ça se prononçait, c’est-à-dire DENASSE et il a même déclaré que l’époux de Marie Cécile portait les prénoms d’Alexandre Joseph (ce sont ceux de son fils) au lieu de Pierre Joseph. Il y a fort à parier que son corps a été jeté dans la fosse commune.
Tumblr media
Un an avant la mort de son épouse, le 1° juin 1827, Pierre Joseph DENAES qui ne devait pas être bien vaillant non plus, était admis à l’Hôtel des Invalides. Il avait alors cinquante et un ans. Le registre d’entrée, consulté au Service Historique de la Défense, à Vincennes, nous indique que Pierre Joseph DENAES a été pensionné à partir du 6 février 1830 mais le montant de la pension n’est pas indiqué. Il est également fait mention d’une réadmission à l’hôtel des Invalides, le 22 août 1832. On peut donc penser que Pierre Joseph DENAES est retourné vivre à Lille pendant quelques temps ou qu’il s’est trouvé un petit logement à louer à Paris.
Tumblr media
source: SHD/GR/2XY272
Pierre Joseph DENAES est décédé le 9 février 1833 à l’hôtel des Invalides. Il avait cinquante-sept ans. Il a été inhumé le 12 février suivant, au cimetière du Montparnasse, dans la fosse commune.
Tumblr media
information donnée par Filae
A cette époque, de très nombreux soldats étaient admis à entrer à l’hôtel des Invalides. J’ai dénombré deux cent soixante-six entrées pour l’année 1827. La moyenne d’âge des entrants était d’un peu plus de cinquante ans, certains n’avaient qu’une vingtaine d’années et d’autres plus de soixante-dix ans.
La descendance de Pierre Joseph DENAES
Le fils de Pierre Joseph DENAES, Louis Alexandre Joseph qui était fileur de coton a donc épousé, en 1834, Florimonde Sophie Joseph BERNARD, couturière et de six ans sa cadette. Ce jeune-homme qui avait perdu ses deux parents allait donc se créer une nouvelle famille.
Ils ont eu un fils, Louis Romain DENAES, né le 23 mars 1836 à Lille mais la vie de ce pauvre enfant fut brève. Il est décédé à Lille, le 22 juin 1838.
J’ai remarqué que Louis Alexandre Joseph DENAES changeait souvent d’adresse. En 1828, il demeurait avec sa mère, 27 rue du Priez, en 1834, son adresse était rue du Sec Arembault, en 1836, il partageait avec sa femme un domicile au 23 rue Saint Nicaise et en 1838, ils étaient au 18 rue du Priez. Il est probable que lorsqu’ils ne pouvaient plus payer le loyer, ils étaient expulsés de leur modeste masure ou ils partaient à la cloche de bois et allaient s’installer un peu plus loin.
Je me demande si Louis Alexandre Joseph DENAES était encore à Lille, à la mort de son fils car ce sont deux voisins qui ont déclaré le décès. Louis Alexandre Joseph est mort le 30 juillet 1842 à l’asile d’aliénés d’Armentières, à seulement trente-quatre ans. Etait-il un trouble à l’ordre public, était-il trop souvent pris de boisson qu’il a dû être enfermé ?
Tumblr media
Ainsi s’éteint la descendance de Pierre Joseph DENAES.
Du côté de Marie Cécile CLEP
Alexandrine Bonaventure CLEP, une sœur de Marie Cécile CLEP avait épousé, en 1797, le chef du bureau des impositions à Hazebrouck, Pierre MERVAILLIE dont elle a eu un fils, Louis MERVAILLIE qui fut marchand d’épices. Celui-ci n’avait pas encore un an et demi lorsque son père est mort. Sa mère épousa, ensuite, en 1802, un cabaretier de Morbecque, Dominique HUBERT.
Il se trouve que l’un des arrière-petits-fils de Louis MERVAILLIE était un ami de mon père. Pierre MERVAILLIE était né le même jour que lui, le 5 mai 1914, mais à Hazebrouck. Ils se sont peut-être connus au collège Saint Jacques à Hazebrouck ou plus tard, lors de leur service militaire, au 91ème régiment d’infanterie. Avec un autre ami, André VANNOBEL, né aussi le même jour mais à Wormhout comme mon père, ils formaient un trio. André VANNOBEL organisait des excursions d’une dizaine de jours, chaque année au mois de juin, dans les années 70 et 80. J’ai eu l’occasion de les rencontrer, à Paris, place des Ternes, en 1991, et je peux dire que l’ambiance était joyeuse.
PS: Je remercie vivement mon cousin Arnaud DENAES qui m'a permis de finaliser cet article en me fournissant l'acte du mariage à Lille du fils de Pierre Joseph DENAES.
Je remercie également les bénévoles de la base de données HOTEL DES INVALIDES (https://www.hoteldesinvalides.org/) et tout particulièrement Denise RAY qui m'a bien guidée dans mes recherches au SHD.
2 notes · View notes
unarbreenflandres · 2 years
Text
Mon ancêtre à la huitième génération : Pierre IGNAES
Pierre IGNAES reste une énigme pour tous les généalogistes.
Dans son acte de mariage avec Marie Claire DECOUVELAERE, le 14 avril 1760 à Cassel, Pierre IGNAES est dit natif de Trin (le nom est un peu raturé, je crois qu’il avait d’abord été écrit Trun mais le point au-dessus du mot ne laisse pas d’équivoque). Il existe bien un village dénommé Trin qui se situe dans les Alpes suisses, dans le canton des Grisons, non loin de Davos, célèbre pour son forum économique mondial.
Tumblr media
On pourrait imaginer que Pierre IGNAES ait choisi d’intégrer les Gardes suisses et que son régiment ait été basé à Cassel peu avant 1760.
Je dois préciser que Marie Claire DECOUVELAERE a mis au monde une petite fille également prénommée Marie Claire environ deux mois après son mariage, très exactement le 19 juin 1760. Pierre IGNAES était donc à Cassel dès septembre 1759 ou même bien avant. Il logeait peut être chez l’habitant.
Tumblr media
une vue du village suisse de Trin
Pierre IGNAES parlait sans doute couramment l’allemand ce qui a pu faciliter les conversations avec la population locale qui parlait majoritairement le flamand dans les années 1750 bien que la châtellenie de Cassel soit française depuis le traité de Nimègue en 1678 mais il parlait également le français.
Pierre IGNAES semblait bien intégré chez les notables casselois, notamment ceux qui possédaient le titre de bourgeois de Cassel comme Ambroise GHYS qui l’a assisté lorsqu’il a signé son contrat de mariage chez Maître ELLEBOODE à Cassel, le 10 avril 1760. Ambroise GHYS n’était autre que le père du généalogiste éponyme bien connu. Ambroise GHYS père, qui était marguillier de l’église Notre Dame de Cassel, a également été le parrain de mon ancêtre Marie Claire IGNAES, le premier enfant de Pierre et Marie Claire.
Tumblr media
signature de Pierre IGNAES à son mariage, en 1760
Marie Claire DECOUVELAERE était, quant à elle, assistée de son oncle maternel Matthieu DENYS. Il est précisé, dans le contrat de mariage, que Marie Claire demeurait dans la paroisse de Cassel Notre Dame. Alors chez qui demeurait-elle ? Elle n’avait plus ses parents (sa mère, Micheline DENYS était décédée le 26 février 1744 tandis que son père François DECOUVELAERE était passé de vie à trépas le 13 octobre 1751, tous les deux à Staple), son oncle Mathieu DENYS était probablement son tuteur et il demeurait également à Staple où il est décédé le 8 juin 1766. Il est aussi précisé dans l’acte de mariage qu’Ignace Joseph DENYS, fils de Mathieu et cousin de Marie Claire est l’un des témoins au mariage de celle-ci. Il est probable, en effet, que Marie Claire DECOUVELAERE ait été confiée aux bons soins de son oncle Mathieu DENYS car, au décès de sa sœur Marie Robertine, le 25 décembre 1753, celle-ci est déclarée vivre chez son oncle Mathieu DENYS, à Staple.
La famille de Marie Claire DECOUVELAERE semblait également liée au curé de la collégiale Notre Dame de Cassel, Jacques Everard DECOUVELAERE.  Celui-ci est ensuite devenu chanoine de cette même paroisse jusqu’à son décès, le 4 janvier 1783. Je n’ai pourtant pas trouvé de lien de parenté entre eux. L’abbé DECOUVELAERE s’est déplacé à Staple, le 10 septembre 1746, pour y célébrer le baptême de son homonyme qui était le fils de François DECOUVELAERE, père de Marie Claire DECOUVELAERE, avec sa troisième épouse avec laquelle il s’était uni, environ trois mois et dix jours après le décès de Micheline DENYS, la mère de Marie Claire. Cela me fait penser que Marie Claire DECOUVELAERE qui résidait à Cassel alors que toute sa famille demeurait à Staple était peut-être au service de l’abbé DECOUVELAERE ou le fut elle plus tard parce qu’en 1746, elle avait seulement douze ans.
Pierre IGNAES est très certainement né dans une famille de cultivateurs puisqu’il a exercé ce métier après son mariage. On peut imaginer que la vie était rude dans les Alpes suisses et qu’il ait voulu avoir une vie meilleure en s’engageant dans l’armée. Les actes de baptêmes de ses enfants ne nous donnent pas d’indications sur le lieu où se trouvait sa ferme.
Tumblr media
signature de Pierre IGNAES au baptême de sa dernière fille Bénédicte, née 2 ans et 8 mois avant le décès de son père
Les descendants de Pierre IGNAES et Marie Claire DECOUVELAERE
On peut penser raisonnablement que tous les porteurs actuels du nom IGNAES, en France, descendent du couple Pierre IGNAES- Marie Claire DECOUVELAERE.
Il faut tout de même signaler qu’il existe une ou plusieurs souches IGNAES en Belgique qui n’ont aucun lien avec notre Pierre IGNAES. J’avais aussi trouvé des IGNACS en Hongrie (empire Austro-Hongrois) mais j’ai abandonné cette piste.
Huit enfants de Pierre IGNAES et de Marie Claire DECOUVELAERE ont eu une descendance. Seule, une fille est décédée célibataire à l’âge de trente et un ans.
Tumblr media
Parmi les quarante-trois petits-enfants de Pierre IGNAES et de Marie Claire DECOUVELAERE que j’ai pu retrouver, l’un d’eux a fait parler de lui dans le journal « L’Indépendant de Douai » en février 1865. Il s’agit du fils aîné de Joseph IGNAES, prénommé Pierre qui était maréchal-ferrant à Wallon-Cappel. Il avait vu le jour le 25 juillet 1795 à Cassel et s’approchait donc de ses soixante-dix ans. Voici ce que relate le journal : « Un vieillard de soixante-dix ans, le sieur Pierre IGNAES de Wallon-Cappel, n’écoutant que son courage, s’est jeté dans une profonde mare d’eau pour sauver un malheureux enfant, en danger de se noyer. » Le pauvre « vieillard » est décédé un an plus tard, le 17 mars 1866.
Je ne dois pas omettre de parler d’Henri Léon IGNAES, l’un des arrière-petits-fils de Pierre IGNAES qui a été fait chevalier de la Légion d’Honneur en 1872 et officier en 1890 sur proposition du Ministre de la Guerre. Henri IGNAES s’était engagé au 2ème régiment de lanciers alors qu’il n’avait pas encore dix-huit ans, le 28 août 1852. Il est très vite passé brigadier puis maréchal des logis, maréchal des logis fourrier et sous-lieutenant en 1861. Il avait suivi les cours de l’Ecole de Cavalerie en 1855 et 1856 de laquelle il est sorti au 10ème rang sur 86 élèves. Il est ensuite passé lieutenant en 1868 puis capitaine en 1872 et chef d’escadrons en 1884 jusqu’à sa retraite, en novembre 1890. Il a combattu contre l’Allemagne du 23 juillet au 2septembre 1870, date à laquelle il a été fait prisonnier. Il est resté en captivité jusqu’au 17 avril 1871.
  Une hypothèse à fouiller
Maintenant que l’hypothèse selon laquelle Pierre IGNAES viendrait de Trin en Suisse a été émise, il reste à la vérifier et à la prouver.
Tumblr media
Pour l’instant, les archives paroissiales de Trin ne sont pas en ligne ni sur Family Search ni sur le site des archives de l’Etat du canton des Grisons. Mais Pierre portait-il le même nom de famille en Suisse ou son nom a-t-il été transformé pour devenir IGNAES ou son deuxième prénom est-il devenu son nom ?
Le contrat de mariage de Pierre IGNAES, chez Maître ELLEBOODE, notaire à Cassel, nous permettrait-il d’en savoir davantage sur lui et sur ses origines ?
Peut-on trouver des dossiers archivés des gardes suisses ?
Si vous pouvez apporter des réponses à mes questions, n’hésitez pas à me contacter à l’adresse suivante : [email protected], je me ferai un plaisir de poster vos informations.
0 notes
unarbreenflandres · 2 years
Text
Philippe HÉDUY, un petit-cousin de ma mère
Une cousine de ma mère, Yvonne GRONDEL, avait établi des contacts avec Colette HÉDUY, sœur de Jacques, Philippe et Pierre HÉDUY. Leur mère, Valentine VANBREMEERSCH (1896- 1984) était une cousine germaine de son père Rémy VANBREMEERSCH (1892- 1979) ainsi que de ma grand-mère, Marie-Louise VANBREMEERSCH (1895- 1978).
Valentine VANBREMEERSCH a épousé le 6 mars 1922 à Arques, un brillant jeune-homme, Yves HÉDUY,  né à Bailleul le 28 décembre 1893, qui a combattu durant la guerre 1914-1918 et qui a obtenu la Légion d’Honneur. Il avait fait l’Ecole Polytechnique et il était ingénieur des Ponts et Chaussées.
Ils ont eu trois garçons nés à Béthune : Jacques en 1922, Philippe en 1926 et Pierre en 1929. Leur fille, Colette, naîtra en 1931 à Lambersart. Les garçons avaient la fibre artistique très développée puisque Jacques a été couturier chez ROCHAS et Pierre aurait été jardinier, peut être à Rambouillet où il vivait tandis que Philippe  a été romancier, historien, publiciste, journaliste et éditeur.
 Sa rencontre avec Anne-Marie CAZALIS, la « poétesse des caves »
En regardant dans une boîte à livres, mon regard a été attiré par le nom d’Anne-Marie CAZALIS. Je la connaissais de nom. Je savais qu’elle était liée à Juliette GRECO et que toutes deux animaient les nuits dans les caves de Saint Germain des Prés, notamment au Tabou, rue Dauphine.
Dans une exposition sur Boris VIAN que j’avais vue il y a quelques années, il était également fait mention de ces deux jeunes femmes.
Tumblr media
photo extraite du livre d’Anne-Marie CAZALIS ‘Les mémoires d’une Anne”. Elle danse avec Boris VIAN, on voit également Roger NIMIER
Anne-Marie CAZALIS est née le 4 avril 1920 à Boufarik, en Algérie. En 1943, elle obtenait le premier prix Paul VALERY pour ses poèmes. Elle était alors élève à l’Ecole du Louvre.
Mais qu’a-t-elle à voir avec la Flandre et avec moi ? Rien.
Si ce n’est qu’elle a épousé Philippe HÉDUY.
Dans son livre « les mémoires d’une Anne », Anne-Marie CAZALIS relate sa rencontre avec Philippe. C’était en 1953. Hélène LAZAREFF, directrice du magazine « Elle » lui demande de faire un article sur l’histoire de Saint Germain des Prés. Elle la présente au directeur de la rédaction qui n’est autre que Philippe et qu’Anne-Marie décrit comme « un garçon maigre, à l’œil vert ».
Il avait débuté sa carrière comme rédacteur en chef adjoint de l’hebdomadaire « L’Opéra » tandis que Roger NIMIER en était le rédacteur en chef. C’était « un journal insolent et éphémère » selon Anne-Marie (il cessera de paraître en 1952) et qui « avait fait passer un souffle nouveau sur la presse française ».
Philippe devient ensuite directeur de la rédaction du magazine « Elle » de 1951 à 1961.
Parallèlement, il publie deux romans chez Gallimard : « Sainte Catherine » en 1951 et « Une bonne fortune » en 1954.
Les années 1953 à 1957 sont des années heureuses. Ils s’installent rue des Grands Augustins où Marguerite DURAS vient regarder la télévision chez eux. A partir de 1955, ils louent une grande maison à Verderonne, un petit village de l’Oise et y reçoivent leurs amis durant le week-end dont Stephen HECQUET, avocat, journaliste et écrivain, originaire de Valenciennes qui meurt d’une maladie cardiaque, à seulement 40 ans, le 5 mai 1960, juste un an après Boris VIAN.
Tumblr media
photo extraite du livre d’Anne-Marie CAZALIS ‘Les mémoires d’une Anne” : Anne-Marie et Juliette GRECO.
A Verderonne, ils ont comme voisin, le cinéaste Louis MALLE qui prépare son film « Zazie dans le métro ». Juliette GRECO, la grande amie d’Anne-Marie, y vivra une quarantaine d’années et y épousera l’acteur Michel PICCOLI en 1966.
 Philippe HÉDUY a combattu en Algérie
En 1957, Philippe HÉDUY qui avait été promu au grade d’aspirant dans la réserve de l’Armée de Terre par décision du 28 décembre 1949, est rappelé pour combattre au Djebel comme lieutenant des tirailleurs.  
Dès son retour, en 1960, il rédige « Au lieutenant des Taglaïts », un récit romanesque dans lequel on découvre les états d’âme d’un officier français. Philippe HÉDUY dédie ce livre qui a reçu un accueil chaleureux, au lieutenant G., tombé aux Taglaïts, une cuvette au sein des montagnes du Constantinois, alors qu’il était à la tête de son commando, le 3 décembre 1959. Il commandait une unité de tirailleurs FSNA (Français de souche nord-africaine). C’était l’appellation qui avait été donnée aux Algériens de souche entre 1958 et 1962.
Ce livre, publié aux éditions de la Table Ronde fondées seize ans plus tôt par son ami Roland LAUDENBACH est non seulement un hommage à ce lieutenant de 33 ans, tué alors qu’il avait déjà échappé cent fois à la mort afin que son pays, la France, ne l’oublie pas mais aussi pour qu’on n’oublie pas la guerre d’Algérie. A cette époque, la Table Ronde est marquée à droite par la personnalité de Roland LAUDENBACH qui est protégé par Gwenn-Aël BOLLORÉ, l’oncle de Vincent BOLLORÉ.
C’est également en 1960 que Philippe HÉDUY épouse Anne-Marie CAZALIS. Leur fils, Stephen naîtra le 30 septembre 1960 à Boulogne-Billancourt. Il portait le prénom de son compagnon « hussard » Stephen HECQUET. Le terme « hussard » trouve son origine dans le livre de Roger NIMIER « le hussard bleu » publié en 1950 et qui par la suite désignera un mouvement littéraire des années 1950 à 1960 qui portait l’amour du style et l’impertinence en étendard. En hommage à cet ami disparu trop tôt, Philippe rédige  « Tel était Stephen HECQUET » publié aux Editions de la Table Ronde en 1961.
A partir de 1961, Philippe est rédacteur en chef de « l’Esprit Public ». créé en décembre 1960 par un groupe d’universitaires, écrivains et journalistes, unis par leur hostilité au gaullisme,  dont Roland LAUDENBACH. L’objectif était de lutter contre la politique du General de Gaulle. C’était en quelque sorte la façade légale de l’OAS.
Le 28 septembre 1962, Roger NIMIER, son ami d’adolescence avec qui il a partagé les mêmes aventures de presse à « Opéra » et à « Elle » se tue au volant de son Aston Martin.
Tumblr media
Aux élections présidentielles de 1965, la revue « l’Esprit Public » soutient le candidat d’extrême droite, Jean-Louis TIXIER-VIGNANCOUR mais celui-ci n’étant pas le mieux placé pour faire barrage au général de Gaulle, objectif premier de la revue, elle finit par soutenir le candidat centriste, Jean LECANUET qui, de plus, promet l’amnistie des partisans de l’Algérie française. L’équipe rédactionnelle de « l’Esprit Public » commence par se disloquer pour finalement se saborder en février 1966.
 Philippe HÉDUY devient éditeur et historien
En 1968, Philippe HÉDUY crée le Bureau de Production Littéraire qui se proposait d’aider des auteurs à publier mais cet organisme n’avait pas vocation à commercialiser les livres. Aussi, lorsqu’il voulut diffuser son livre « L’histoire mondiale du parachutisme »,coécrit avec Pierre SERGENT et Christian MALCROS, il créa la Société de Production Littéraire (SPL) au 1° janvier 1973. La SPL vendit un nombre important de livres par courtiers, par correspondance ou via les libraires au prix d’un travail de titan. Philippe HÉDUY réalisa qu’il était difficile de diffuser soi-même mais si la SPL devait s’adjoindre les services d’un diffuseur, il fallait qu’elle ait une production régulière.
Tumblr media
source: https://www.babelio.com/auteur/Philippe-Heduy/81850
En 1975, SPL apporta son soutien à l’évêque intégriste Marcel LEFEBVRE qui refusait le modernisme dans l’église en s’opposant au Concile Vatican II et qui avait crée en 1970, à Ecône, en Suisse, un séminaire de la Fraternité sacerdotale saint Pie X, société de prêtres traditionnalistes. SPL publia « Le livre de la messe- mysterium fidei, le texte de la messe de saint Pie V » du dit Monseigneur LEFEBVRE ainsi que « Ecône et la messe ».
En 1977, SPL publia un livre d’Anne-Marie CAZALIS, intitulé « 1358, la jacquerie de Paris, le destin tragique du maire Etienne MARCEL ».
En 1978, la SPL présentait trois collections dans les domaines de la littérature, de l’histoire et de l’actualité. Cinq personnes au total assuraient le fonctionnement de la SPL qui publiait deux titres par mois et un album en fin d’année.
Outre Philippe HÉDUY, il y avait Monique PAULIN née PRUDHOMME, directrice de la production, qui deviendra sa deuxième épouse. Travaillait également pour la SPL, Christian MALCROS, en qualité de correcteur.
Tumblr media
Tout en aidant et favorisant la publication de livres, Philippe HÉDUY a continué à goûter à l’effervescence des équipes rédactionnelles grâce à deux revues qu’il dirigeait. Il s’est agi d’abord d’ « ITEM, revue d’opinion libre » où on retrouvait toutes les grandes plumes de l’extrême droite des années 1970. Cette revue qui se prétendait « la droite intelligente contre le terrorisme intellectuel de la gauche » a été publiée de 1976 à 1978. Le numéro 1 avait pour titre : l’ordre et le numéro 6 : Ecône ou la messe ». 
Tumblr media
« Les cahiers de l’ère » qui étaient aussi des mensuels, ont vu le jour en 1993 et ils ont été publiés par la SPL. Ils traitaient par exemple de « la planète d’Auschwitz » pour le numéro 7 ou des « prophètes de la décadence » dans le numéro 9.
Tumblr media
A partir de 1980, Philippe HÉDUY fait œuvre d’historien. Il publie, chez SPL,  successivement : « Algérie française : 1942-1962 », en 1980, puis « La guerre d’Indochine : 1945-1954 » en 1981,
De 1983 à 1988, il écrit et publie chez SPL « Le temps universel » en 3 volumes : la condamnation à mort, le recours en grâce et l’expiation dans lesquels il s’interroge sur la décomposition du monde matérialiste.
En 1991, il rédige un livre sur « Monseigneur LEFEBVRE et la fraternité » qui est publié chez SPL. Celui qui n’était plus que Marcel LEFEBVRE parce qu’il avait été excommunié en 1988 pour avoir sacré quatre évêques traditionnalistes sans avoir reçu l’autorisation du pape venait de mourir.
 Bien que les idées extrêmistes de Philippe HÉDUY soient contestables tant au niveau politique que religieux, je n’ai pas trouvé de condamnation de lui-même ou de sa société ni d’interdiction de publier. Philippe HÉDUY est décédé à son domicile, à Courbevoie, dans la nuit du 1° mars 1998. Son épouse, Monique, a continué à faire vivre la société SPL pendant environ trois ans.
0 notes
unarbreenflandres · 3 years
Text
« Enfin l’été bien Calais sur la plage »
Alors que je me trouvais sur la ligne 5 du Métro parisien, à la station Gare du Nord, mes yeux sont tombés sur une affiche de style rétro vantant « Calais la Plage ». 
Tumblr media
J’avais déjà vu cette affiche sur Facebook mais j’ai été un peu surprise de la retrouver à Paris et puis finalement, je me suis dit :
-         C’est normal à Gare du Nord
En effet, c’est dans cette gare qu’on peut prendre un train pour Calais et faire le trajet en 1H30 comme nous le vante la SNCF.
Tumblr media
En réalité, ce n’était pas une seule affiche vantant Calais mais six panneaux, tout le long du même quai de la ligne 5, quand on vient de la gare de l’Est et qu’on se dirige vers la gare du Nord. Je n’étais d’ailleurs pas la seule à les photographier tant ils sont beaux et attirent l’œil.
Tumblr media
affiche datant du début du XX° siècle vantant les charmes de Calais. Il fallait, à l’époque, 3h40 pour venir en train de Paris.
Oublions Calais meurtrie
Ah ! Calais, cette ville qui avait jusqu’à présent une si mauvaise image.
Cette ville meurtrie par la fermeture des usines de tulle et dont la vie précisément était calée (sans jeu de mot) sur les congés de la dentelle.
Cette ville abandonnée par les Anglais par la faute du Brexit et du Covid. C’est pourtant la plus anglaise des villes françaises avec ses maisons à bow-windows et elle est surtout la seule ville française à posséder une église de style Tudor, construite pendant l’occupation anglaise qui a duré de 1347 à 1558. C’est dans cette église Notre Dame que se sont dits « oui », il y a tout juste cent ans, le grand général et la petite calaisienne.
Cette ville qui attire comme un aimant, depuis déjà plus de 20 ans, les migrants désireux de s’installer Outre-Manche.
Cette ville bunkérisée par de très hauts grillages dès qu’on approche de lieux sensibles comme les zones d’embarquement maritimes et ferroviaires.
  Quelques moments de gloire
Calais avait déjà eu son heure de gloire, il y a bientôt 30 ans, grâce à la construction et à l’ouverture du Tunnel sous la Manche.
Et six ans plus tard, en l’an 2000, ce fut la consécration des footballeurs du CRUFC qui sont arrivés en finale de la coupe de France de football.
Tumblr media
 La plage de Calais vue du restaurant L’Aquar’aile, en juin 2020
Calais retrouve une nouvelle jeunesse
La ville de Calais vient d’être classée quatrième ville moyenne de France où il fait bon télétravailler dans un premier classement établi pour le magazine Le Point. Elle le doit à son bon déploiement de la fibre, à sa position stratégique non loin de trois grandes capitales : Londres, Bruxelles et Paris qu’il est possible de rallier en train entre 1h et 1h30 et d’une grande métropole, Lille qui se situe à trente minutes de Calais. Calais dispose aussi de la gratuité du transport. Et il est possible de s’évader le soir après le travail ou le week-end en bord de mer à l’instar de nombreux calaisiens.
Tumblr media
  affiche en vente à l’Office de Tourisme de Calais
Et la généalogie dans tout cela ?
Eugène DEQUIDT, le plus jeune frère de mon arrière-grand-père Emile DEQUIDT, après des études au séminaire, a trouvé un emploi de clerc de notaire, en 1887, à Calais.  Un an plus tard, il épousait une jeune calaisienne, Marie BAYARD.
Tumblr media
Mon père m’avait plusieurs fois raconté l’anecdote du mariage d’Eugène à Calais auquel avaient été conviés ses sept frères qui étaient de grands et forts gaillards. Après la cérémonie de mariage, ils ont été invités dans un des plus chics restaurants de Calais (son nom n’est pas passé à la postérité) mais les petites portions soignées et bien présentées ne suffisaient pas à nourrir les frères DEQUIDT et ils ont profité d’un entracte au cours du repas pour se jeter sur un steak-frites dans une brasserie, non loin de là où ils se trouvaient.
Après avoir passé un an dans une étude notariale, Eugène est devenu caissier, puis chef de contentieux et gérant chez Monsieur CORNOIS qui possédait un grand magasin du nom de « L’Epargne du Travail ». Il y a passé cinq ans puis de 1893 à 1896,il a été gérant du « Crédit Calaisien », un syndicat de commerçants.
Tumblr media
Fort de ces diverses expériences notamment dans les domaines commerciaux et bancaires, Eugène DEQUIDT crée, en 1896, un grand magasin à l’enseigne « A Jeanne d’Arc », situé au 35, 37 et 39 boulevard La Fayette. On y vendait de tout, des meubles, des vêtements, toutes sortes de tissus et de toiles, des machines à coudre, des parapluies, des voitures d’enfants. Une succursale s’est ouverte au 33 boulevard Gambetta.
Tumblr media
Les marchandises pouvaient se payer au comptant mais aussi sur abonnement, c’est-à-dire à crédit. 
Tumblr media
annonce du 25 février 1898 parue dans le Grand écho du Nord
Les affaires ont prospéré jusqu’au début de la première guerre mondiale où la loi du 5 août 1914 accordant un moratoire aux citoyens présents sous les drapeaux de même qu’aux prisonniers de guerre, aux blessés, aux tués et même aux mobilisés à l’arrière, créa un énorme manque de trésorerie et entraîna la faillite.
Eugène et son épouse ont eu cinq filles et un garçon. Ce fils, Maurice DEQUIDT, est né à Calais le 23 décembre 1890.
Lorsque j’étais adolescente, j’ai cherché dans l’annuaire des Postes s’il y avait encore des descendants de cette branche DEQUIDT à Calais. J’ai appelé Maurice DEQUIDT qui a confirmé que son père était bien le fils d’Alexis DEQUIDT et de Reine AMMEUX. Il nous a invités à venir le rencontrer dans son appartement du boulevard La Fayette. Je crois me rappeler qu’il portait un blazer bleu marine. C’était un vieux monsieur très distingué. Il nous a offert un verre de Porto à boire. Il nous a d’ailleurs dit qu’il avait été marchand de vins et de champagnes. Il est décédé une dizaine d’années plus tard, à l’âge de 90 ans.
  Un champion d’escrime
Dans sa jeunesse, Maurice était sûrement un bel homme. Sa fiche matricule nous indique qu’il avait les yeux bleus, les cheveux châtains clairs, le visage long, une grande bouche et un nez moyen. Il était élancé et mesurait 1m78.
Maurice DEQUIDT a pratiqué l’escrime durant de longues années. Dans « La vie sportive du Nord et du Pas de Calais et l’Union sportive réunies » du 6 juin 1914, il est fait mention de sa participation au premier championnat d’épée de la Fédération d’escrime du Nord.
Tumblr media
Durant la première guerre mondiale, alors qu’il combattait sur le front et a eu deux citations à l’ordre de sa division et à l’ordre de son régiment, Maurice a eu la douleur de perdre sa sœur aînée Marguerite en 1917 puis sa mère, le 28 novembre 1918.
En 1921, il participe au tournoi d’Amiens où il se classe 12° sur 40, selon le Figaro du 30 octobre 1921. On trouve à la deuxième place un certain… Jacques VENDROUX, calaisien comme Maurice qui deviendra le futur maire de Calais du 3 octobre 1944 au 30 novembre 1945 puis de 1959 à 1969. 
Tumblr media
Pour toute rencontre internationale, il était nécessaire de posséder une licence internationale d’amateur accordée par la Fédération Internationale d’Escrime. En 1922, on trouve Jacques VENDROUX au N° 54 et Maurice DEQUIDT au N° 55.
Ils s’entraînaient à la salle LABORDERIE (du nom de leur maître d’armes).
Tumblr media
En août 1923, Maurice DEQUIDT se classe premier au tournoi régional d’escrime de Malo les Bains
Selon le Grand écho du Nord de la France du 15 avril 1924, Maurice DEQUIDT a pris la première place lors du championnat d’escrime du Nord-Pas de Calais qui s’est déroulé la veille à Arras. Il devient donc non seulement champion du Nord mis il obtient aussi sa qualification pour les Jeux Olympiques qui devaient se dérouler à Paris, durant l’été. Il devient à nouveau champion fédéral d’épée en avril 1926. Il était également l’un des vice-présidents de la Fédération d’Escrime du Nord.
Tumblr media
En 1927, lors du challenge des fédérations provinciales, épreuve d’épée par équipe de quatre tireurs, Maurice DEQUIDT sera le capitaine de la fédération d’escrime du Nord, selon le Nord Maritime du 4 juin 1927.
Le dimanche 28 avril 1929, il a remporté le championnat du Nord d’épée, comme nous le relate le Grand écho du Nord de la France du lendemain. Il a également représenté la Fédération du Nord avec deux lillois lors des championnats de France amateurs de 1929.
Tumblr media
Selon le Nord Maritime du 26 août 1929, il figure parmi les meilleures lames du Nord, du Pas de Calais et de l’Est engagées dans le Grand Challenge National d’épée individuel d’amateurs qui se déroule dans la salle d’armes Jean BART de Malo. Le journal du lendemain nous apprend que Maurice DEQUIDT s’est classé deuxième sur quarante épéistes. Il a obtenu 8 victoires et 9 touches.
Le journal L’Action Française du 27 août 1930, nous relate que Maurice figurait dans la finale des amateurs du tournoi d’épée d’Anvers sans nous donner précisément son classement.
En juillet 1932, Maurice DEQUIDT, capitaine de l’équipe d’épéistes de la Fédération du Nord représentant la France remporte le Grand Prix d’Ostende contre des équipes d’Angleterre, de Hollande et de Belgique, comme nous le relate le Grand écho du Nord de la France du 24 juillet 1932. Maurice avait également terminé premier dans l’épreuve individuelle, lors du challenge Nestor GODIN, le mois précédent. C’est aussi l’année où il a gagné le challenge MAEGHT.
Tumblr media
En mai 1933, Maurice remporte le tournoi de Douai en individuel mais aussi en équipe.
Tumblr media
l’équipe de la salle LABORDERIE, le 27 février 1933, Maurice DEQUIDT est tout à droite.
Maurice occupe également des postes d’organisateur ou d’arbitrage. Lors du championnat régional d’épée, il est président des éliminatoires selon le Figaro du 15 mai 1933. Lors du challenge Lucien GAUDIN qui se déroule au Touquet, en juillet 1933, Maurice est l’un des six présidents de jurys. Il est également président de jury lors du tournoi d’épée de la salle Jean BART à Malo, en août 1933.
Le Grand écho du Nord de la France, dans son édition du 26 mars 1934, nous laisse entrevoir que Maurice DEQUIDT a entamé une carrière d’arbitre international. Ce journal qualifie Maurice d’arbitre officiel de la Fédération sans préciser s’il s’agit de la Fédération régionale ou nationale.
C’est à ce moment-là, précisément le 22 octobre 1934, qu’il épouse une jeune-fille de 24 ans, Andrée DEHAESE, alors qu’il est âgé de 43 ans. Ils n’ont pas eu d’enfants et je ne l’ai pas rencontrée lors de ma visite chez Maurice et il n’en a fait aucune allusion. Et pour cause, leur mariage a été dissous par le Tribunal de la Seine en date du 30 septembre 1961. Cela, sans doute à la demande d’Andrée, car l’année suivante, le 14 avril 1962, elle épouse  un publiciste et éditeur, originaire de Fouquières-lès-Lens mais vivant à Paris.
En avril 1936, Maurice participait, à Lille, au challenge amical entre la salle GUILLERMIN de Lille et la salle LABORDERIE de Calais où il s’entraînait. Les deux clubs ont terminé à égalité mais les Calaisiens l’ont emporté car ils avaient 11 touches de moins que les Lillois.
Tumblr media
La salle LABORDERIE a été créée en 1894. Elle se composait de deux salles. Celle d’hiver, située au coeur du vieux Calais au 17 de la rue Leveux était utilisée d’octobre à mai. La salle d’été ouvrait avec la saison des bains de mer, elle occupait le centre d’un parc, en bord de mer. (extrait de La Vie au Grand Air du 15 novembre 1898) 
En 1938, Maurice remportait le tournoi organisé pour les 25 ans de la Fédération d’escrime du Nord, il avait alors quarante-huit ans. Sa carrière sportive s’est probablement arrêtée à l’aube de la seconde guerre mondiale.
Il existe une autre branche DEQUIDT à Calais. Jules DEQUIDT qui était né à Saint-Omer, s’est marié à Calais, quinze jours avant Eugène DEQUIDT. Il a ouvert un magasin de droguerie, peintures et papiers-peints au 227 boulevard La Fayette et il avait une entreprise de peintures. Son père et son grand-père étaient originaires de Ghyvelde et il faut remonter à la sixième génération pour trouver un ancêtre originaire de Cassel. Je n’ai pas trouvé de lien entre nos deux branches mais elles ont sûrement un même couple d’ancêtres communs.
Un autre DEQUIDT, Charles, né à Bourbourg-Campagne, qui était aussi peintre en bâtiments est venu s’installer à Calais, à l’approche de la cinquantaine, à la toute fin du XIX° siècle mais pour l’instant, je n’ai pas trouvé de parenté avec moi.
   Sources :
Retronews :
Le Figaro du 30.10.1921 :
https://www.retronews.fr/journal/le-figaro-1854-/30-octobre-1921/104/620491/6?from=%2Fsearch%23allTerms%3D%2522maurice%2520dequidt%2522%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D1%26searchIn%3Dall%26total%3D26&index=19
 Le Nord Maritime du 18.08.1927
https://www.retronews.fr/journal/le-nord-maritime/18-aout-1927/1151/4109101/4?from=%2Fsearch%23allTerms%3D%2522maurice%2520dequidt%2522%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D1%26searchIn%3Dall%26total%3D26&index=23
 Le Nord Maritime du 28.08.1928
https://www.retronews.fr/journal/le-nord-maritime/28-aout-1928/1151/4109091/3?from=%2Fsearch%23allTerms%3D%2522maurice%2520dequidt%2522%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D1%26searchIn%3Dall%26total%3D26&index=13
 le Nord Maritime du 15.11.1928
https://www.retronews.fr/journal/le-nord-maritime/15-novembre-1928/1151/4108731/4?from=%2Fsearch%23allTerms%3D%2522maurice%2520dequidt%2522%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D1%26searchIn%3Dall%26total%3D26&index=7
 le Nord Maritime du 26.08.1929
https://www.retronews.fr/journal/le-nord-maritime/26-aout-1929/1151/4107885/2?from=%2Fsearch%23allTerms%3D%2522maurice%2520dequidt%2522%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D1%26searchIn%3Dall%26total%3D26&index=7
 le Nord Maritime du 27.08.1929
https://www.retronews.fr/journal/le-nord-maritime/27-aout-1929/1151/4107883/4?from=%2Fsearch%23allTerms%3D%2522maurice%2520dequidt%2522%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D1%26searchIn%3Dall%26total%3D26&index=2
 l’Action Française du 27.08.1930
https://www.retronews.fr/journal/l-action-francaise/27-aout-1930/4/504527/4?from=%2Fsearch%23allTerms%3D%2522maurice%2520dequidt%2522%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D1%26searchIn%3Dall%26total%3D26&index=5
 le Figaro du 15.05.1933
https://www.retronews.fr/journal/le-figaro-1854-/15-mai-1933/104/625417/5?from=%2Fsearch%23allTerms%3D%2522maurice%2520dequidt%2522%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D1%26searchIn%3Dall%26total%3D26&index=17
 le Figaro du 12.07.1933
https://www.retronews.fr/journal/le-figaro-1854-/12-juillet-1933/104/625283/5?from=%2Fsearch%23allTerms%3D%2522maurice%2520dequidt%2522%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D1%26searchIn%3Dall%26total%3D26&index=22
 le Figaro du 24.08.1933
https://www.retronews.fr/journal/le-figaro-1854-/24-aout-1933/104/625349/6?from=%2Fsearch%23allTerms%3D%2522maurice%2520dequidt%2522%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D1%26searchIn%3Dall%26total%3D26&index=20
 Gallica : : Le Grand écho du Nord de la France du 28 aoüt 1923
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k47593473/f5.item.r=dequidt.zoom
 Gallica : Le Grand écho du Nord de la France du 26 mars 1934
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k47644297/f7.item.r=%22maurice%20dequidt%22.zoom
 Gallica : Le Grand écho du Nord de la France du 26 avril 1926
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k47603999/f3.item.r=dequidt.zoom
 Gallica : Le Grand écho du Nord de la France du 9 juin 1927
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4760721q/f2.item.r=dequidt.zoom
 Gallica : Le Grand écho du Nord de la France du 6 avril 1936
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4765166s/f7.item.r=dequidt.zoom
 Gallica : Le Grand écho du Nord de la France du 26 mai 1933
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4764128s/f4.item.r=dequidt.zoom
 Gallica : Le Grand écho du Nord de la France du 30 août 1937
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4765659c/f7.item.r=dequidt.zoom
 Gallica : Le Grand écho du Nord de la France du 24 juillet 1932
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4763738x/f4.item.r=dequidt.zoom
 Gallica : La Croix du Nord du 28 juin 1938
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k50597062/f5.item.r=dequidt.zoom
Gallica: La Vie au Grand Air du 15 novembre 1898
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3200672m/f7.item.r=%22salle%20laborderie%22
0 notes
unarbreenflandres · 3 years
Text
Une branche DEQUIDT en Espagne
J’avais gardé, dans mes archives, une lettre envoyée d’Espagne à mon père par Julio DEQUIDT ALFEIRAN, en septembre 1990. Il expliquait, en français, que son ancêtre Louis DEQUIDT s’était établi à La Corogne et qu’il était le fils de Pierre DEQUIDT et de Jeannette Françoise GANTOIS, nés à Hazebrouck.
Tumblr media
A l’époque, je n’avais pas connaissance de ces personnes et je n’ai pas pu renseigner Julio DEQUIDT.
  Des outils de recherche modernes
Je viens de remettre la main sur cette lettre et j’ai voulu en savoir davantage sur cette branche DEQUIDT. J’ai donc cherché dans tout ce qui avait été mis en ligne.
Généanet m’a rapidement mise sur la piste du couple Pierre Damien DEQUIDT- Marie Jeanne Françoise GANTOIS mariés entre 1800 et 1850 à Wallon-Cappel.
Une recherche sur Généalo, dans les mariages de Wallon-Cappel dans les années 1800, m’a donné la date exacte du mariage, soit le 6 novembre 1816.
Sur le site des Archives Départementales du Nord, l’acte de mariage nous indique que Pierre Damien DEQUIDT est né le 26 juin 1786 à Eecke et qu’il est instituteur. Il est le fils de Pierre Jacques DEQUIDT et de Marie Catherine Victoire BOUREL, domiciliés à Eecke. Marie Jeanne Françoise GANTOIS est née à Borre le 18 février 1792.
Tumblr media Tumblr media
acte de mariage de  Pierre Damien DEQUIDT et de Marie Jeanne Françoise GANTOIS
En continuant à tourner les pages du registre des Naissances-Mariages-Décès de Wallon-Cappel, je lis, dans la table des naissances de l’année 1818, DEQUIDT Félix Henri Louis né le 8 décembre. Deux clics en arrière me donnent l’acte de naissance de cet enfant qui est bien le fils du couple ci-dessus et qui porte le prénom de Louis.
Tumblr media Tumblr media
acte de naissance de Louis DEQUIDT 
Félix Henri Louis DEQUIDT est-il bien l’ancêtre de Julio DEQUIDT ?
Une chance extraordinaire me permet de trouver, dans la rubrique « recherche » de My Heritage, avec une redirection vers le site de Family Search, Luis Felix Henri DEQUIDT y GANTOIS né le 8 octobre 1818 à Hazebrouck. On retrouve les prénoms dans le désordre du premier enfant du couple DEQUIDT-GANTOIS. Sa date de naissance est légèrement erronée car celui qui a reporté la date ignore que le mois de décembre est souvent écrit en abrégé sous la forme 10bre. Enfin, Wallon-Cappel de même que Eecke et Borre sont proches d’Hazebrouck et vu d’Espagne, on préfère s’en tenir au gros bourg plutôt qu’aux villages environnants.
Tumblr media
photo de Luis DEQUIDT aimablement communiquée par l’une de ses descendantes Teresa LOPEZ BESCOS 
Calle Enrique DEQUIDT HEVIA à La Corogne
Dans sa lettre, Julio DEQUIDT indiquait que sa famille était très connue à La Corogne et qu’une rue portait le nom d’Enrique DEQUIDT. Il s’agit de son grand-père qui est né le 12 décembre 1861 à Ferrol, ville située à cinquante kilomètres de La Corogne.
Tumblr media
capture d’écran de la rue Enrique DEQUIDT Hevia prise sur Google Maps
Voulant connaître les faits d’armes d’Enrique DEQUIDT HEVIA, j’ai découvert que son père, Luis DEQUIDT GANTOIS, avait créé une école primaire privée à Ferrol, au 99 rue Magdalena, en 1850. Il lui sera adjointe une école secondaire quelques années plus tard. Luis DEQUIDT publia en 1868, une « méthode de calligraphie ». Victoria HEVIA, l’épouse de Luis DEQUIDT faisait également partie du personnel enseignant.
Tumblr media
vue de la rue où se trouvait le premier collège DEQUIDT de La Corogne
En 1871, Luis DEQUIDT devient directeur d’une école de La Corogne, située sur la calle Real au N° 66. Il enseignait également le français et l’anglais. C’est sans doute, à cette époque qu’il devient vice-consul de France à La Corogne. Lorsqu’il décède, en 1885, son fils Enrique DEQUIDT HEVIA lui succède alors qu’il n’a que vingt-quatre ans. Ce dernier assure parallèlement l’enseignement du français. Son frère Luis DEQUIDT HEVIA  se charge du secrétariat et de l’enseignement de la calligraphie. Enrique transfère le collège au 5 rue Juana de Vega où il restera jusqu’en 1900.
Tumblr media
vue de la rue où se trouvait le deuxième collège DEQUIDT de La Corogne
PICASSO a fréquenté le collège DEQUIDT, à La Corogne, en 1891, lors de la première année de son séjour de quatre ans en Galice. Il avait alors dix ans.
A partir de 1900, les élèves du Collège DEQUIDT s’installent dans un bâtiment nouvellement construit, en centre ville, au 96 Camino Nuevo. Cette école est entourée de jardins, les classes sont spacieuses et bien éclairées et l’air y est sain. Aux classes primaires et secondaires, Enrique DEQUIDT a ajouté une école de commerce et la préparation à diverses carrières d’Etat, tant civiles que militaires.
Tumblr media
document aimablement communiqué par Teresa LOPEZ BESCOS
Enrique DEQUIDT est décédé en 1912. Il avait reçu, en 1903, la croix de l’Ordre Civil d’Alphonse XIII.
Le Colegio DEQUIDT a fermé ses portes définitivement en 1972 pour laisser place à une vaste opération immobilière.
  Retour sur Geneanet
Forte de toutes ces informations, j’ai effectué une nouvelle recherche sur Geneanet en tapant le nom de l’épouse de Luis DEQUIDT, à savoir Victoria HEVIA. J’ai ainsi pu découvrir une généalogie assez complète de cette branche espagnole faite par Teresa LOPEZ qui est une descendante du couple DEQUIDT-HEVIA. Si j’avais saisi Luis DEQUIDT, j’y serai parvenue également.
Et finalement, en tapant seulement DEQUIDT et Espagne, dans Geneanet, je découvre encore d’autres arbres.
Les membres de cette branche sont aujourd’hui très nombreux. Parmi les descendants de Luis DEQUIDT et Victoria HEVIA, plusieurs ont enseigné au Colegio DEQUIDT dont Enrique et Luis DEQUIDT CARRERAS, les fils d’Enrique DEQUIDT HEVIA  ou encore Enrique COSTA DEQUIDT, leur cousin germain, licencié en droit.
Tumblr media
Plusieurs descendants de Luis DEQUIDT et Victoria HEVIA ont embrassé la carrière d’acteur dont leur petit-fils Julio COSTA DEQUIDT ou deux de leurs arrière-petits-enfants Enrique VIVO COSTA et son frère José VIVO qui a notamment interprété le rôle de Juan dans les films de Carlos SAURA, « Anna et les loups » et « Maman a cent ans »
Plusieurs petits-enfants du couple DEQUIDT-HEVIA ont eu le privilège de pouvoir se marier dans la chapelle du collège DEQUIDT. Selon l’historien Antonio MEIJIDE PARDO, de nombreux mariages aristocratiques ont été célébrés dans cette chapelle.
Tumblr media
la chapelle du collège DEQUIDT, document aimablement communiqué par Teresa LOPEZ BESCOS
J’ai retrouvé, dans les différentes généalogies en ligne, Julio DEQUIDT ALFEIRAN, l’auteur de la lettre, qui est un arrière-petit-fils du couple DEQUIDT-HEVIA. Il est malheureusement décédé un peu plus de six ans après avoir envoyé sa missive.  
  Sommes-nous parents, Luis DEQUIDT et moi ?
Je n’en ai pas la preuve. Les ancêtres les plus lointains de Luis DEQUIDT sont Jean DEQUIDT et son épouse Jeanne WECXSTEEN. Leur fils Jean DEQUIDT est né le 19 mars 1663 à Caëstre.
A la même époque mon ancêtre Pierre DEQUIDT naissait à Sainte Marie Cappel qui est situé à huit kilomètres de Caëstre. Il épousait en deuxièmes noces mon ancêtre Cathelyne BECQUAERT, le 12 juillet 1690 à Saint-Sylvestre-Cappel. Son père, Jean DEQUIDT, marchand et bourgeois de Cassel est né vers 1640 puis on trouve Pierre DEQUIDT né vers 1610, Colaert DEQUIDT né vers 1580 et enfin encore un Pierre DEQUIDT, tous nés probablement à Sainte Marie Cappel.
Tumblr media
carte IGN de la région d’Hazebrouck, les communes citées dans le texte sont soulignées en rouge
Il est tout à fait possible que Jean DEQUIDT de Caëstre soit un cousin ou un petit-cousin de mon ancêtre Pierre DEQUIDT de Sainte Marie Cappel.
  Sources :
Journal La Voz de Galicia :
https://www.lavozdegalicia.es/noticia/coruna/2006/02/04/colegio-dequidt-institucion-ensenanza/0003_4486874.htm
 Mémoire sur les écoles à Ferrol durant la dictature de Primo de Riveira de José Maria Lopez Dafonte Sanjuan :
https://www.estudioshistoricos.com/wp-content/uploads/2018/05/escuelas_primo_de_rivera..pdf
0 notes
unarbreenflandres · 3 years
Text
Pierre DEHAENE, lazariste
Pierre Louis Napoléon DEHAENE était l’oncle de mon grand-père maternel Paul DEHAENE. Il a vu le jour le 29 novembre 1852 à Zermezeele. Il est l’avant dernier enfant de Norbert DEHAENE et de Marie Isabelle VANDAELE. Il avait trois sœurs et un frère plus âgés que lui. Une dernière petite sœur, Julie viendra compléter cette belle famille composée de six enfants.
Il n’avait pas encore atteint l’âge de deux ans et demi lorsque son père est décédé brutalement alors qu’il venait tout juste d’avoir trente-quatre ans. Norbert DEHAENE laissait une jeune femme de trente et un ans conduire la gestion d’une ferme et élever six enfants âgés d’un peu plus de sept ans à pas tout à fait un an.
Tumblr media
portrait de Pierre Dehaene paru dans les Annales de la Congrégation de la Mission, tome 77 de l’année 1912
  Une vocation religieuse
Vers l’âge de quinze ans, Pierre a pu être reconnu comme répondant aux caractéristiques d’une vocation religieuse naissante.
Le séminaire le plus proche étant à Cambrai, ville située à plus de cent kilomètres de Zermezeele, des ecclésiastiques étaient chargés, dans chaque doyenné, de repérer des enfants qui se distinguaient par leurs moyens intellectuels et leurs habitudes morales et qui appartenaient à des familles honnêtes et chrétiennes.
Ils transmettaient au séminaire des notes précises sur le jeune candidat, son âge, ses aptitudes, son application au travail, ses succès, son caractère, sa conduite, la situation et la fortune de ses parents.
L’enfant pouvait poursuivre ses études dans son école jusqu’en classe de 3° incluse. Ses bulletins semestriels étaient envoyés à Cambrai en janvier et en juillet.
Pour rentrer au séminaire, il était nécessaire de passer un examen d’entrée qui avait lieu au mois d’août de chaque année.
  La vie au séminaire
 Les jeunes séminaristes rejoignaient le séminaire en octobre jusqu’à la fin de l’année scolaire en juillet de l’année suivante. Ils étaient internes et passaient les fêtes de Noël au séminaire. Ils n’avaient qu’une période de vacances de quinze jours, aux alentours des fêtes de Pâques.
Au réfectoire, les professeurs prenaient leur repas au milieu des élèves. Ils occupaient chacun l’extrémité d’une table et se chargeaient de la surveillance. Des lectures à voix haute étaient organisées pour permettre à chacun de méditer.
Les élèves dormaient dans un dortoir tandis que leurs professeurs qui étaient tous des prêtres avaient des chambres particulières au sein du séminaire.
La journée commençait à 6h du matin.
 En 1870, la rentrée des classes a été quelque peu retardée à cause de la guerre. A compter du 9 septembre, le Petit Séminaire de Cambrai a accueilli 360 blessés. Dix grands dortoirs et quinze chambres de professeurs ont été convertis en ambulances, c’est-à-dire en hôpitaux temporaires. Les derniers blessés devaient quitter le Petit Séminaire le 31 octobre.
Le 3 novembre 1870, les séminaristes débutaient leur nouvelle année scolaire. Mais ils durent rentrer dans leur famille le jeudi 29 décembre car les Prussiens s’approchaient dangereusement de Cambrai. Et, de nouveau, classes et dortoirs ont été transformés en ambulances pour un peu plus de deux mois, soit jusqu’au 12 mars 1871.
Les élèves ont repris les cours le lundi 27 mars 1871 et ils n’ont pas bénéficié des vacances de Pâques car ils avaient perdu trois mois de scolarité.
 Régulièrement, de nombreux missionnaires venaient célébrer la messe au séminaire et faire des conférences afin de trouver de nouvelles recrues.
Un engagement dans les Missions
 Pierre est entré dans la Congrégation de la Mission à Paris le 2 septembre 1878. Il avait alors vingt-cinq ans et il termina les études de théologie qu’il avait commencées au séminaire de Cambrai.
Trois ans plus tard, le 11 juin 1881, il fut ordonné prêtre.
Tumblr media
Il devenait un lazariste dont la vocation était d’évangéliser soit par des missions itinérantes dans les paroisses, soit par la formation des prêtres soit encore par des missions dans des pays pauvres.
Pierre DEHAENE enseigna, tout d’abord,  au petit séminaire d’Avon en Seine et Marne, puis il fut occupé dans les Missions, à Loos, à partir de 1884, et ce pendant douze ans. 
Les lazaristes de Loos-lez-Lille prêchaient dans tout le Nord de la France. Ils venaient ponctuellement en appui aux prêtres des paroisses afin d’encourager la pratique de la religion catholique et pour lutter contre la déchristianisation qui s’installait. Ils évangélisaient beaucoup d’endroits difficiles et en particulier les villes. Ils se devaient de bien connaître la population à laquelle ils s’adressaient car il leur était nécessaire d’adapter leurs prédications en fonction de l’effort qu’ils pouvaient demander à cette population.
Tumblr media
Pierre Dehaene fut ensuite nommé supérieur du petit séminaire d’Angers en 1896.
Tumblr media
Il lui fut également demandé de prêcher lors de retraites à l’intention du clergé. Dans le bulletin du diocèse de Reims, il est mentionné que Pierre DEHAENE a prêché lors de deux retraites organisées pour les prêtres du diocèse. La première retraite, qui regroupait quatre-vingts prêtres, eut lieu en janvier 1899 au sein de l’ermitage de Saint-Walfroy, dans les Ardennes. Selon le compte-rendu d’un des retraitants « sa parole lumineuse, chaude, pénétrante, écoutée avec une pieuse attention, a su trouver le chemin des cœurs ».
Peu de temps après, lors de la deuxième retraite pastorale de l’année 1899 qui regroupait trente-cinq prêtres au prieuré de Binson, à Châtillon sur Marne, dans le département de la Marne, Pierre DEHAENE a également prêché. Les prêtres ont rendu hommage à « l’éloquence, à l’expérience des âmes et à la piété de leur prédicateur ».
  Départ pour le Brésil
 Pierre a été envoyé au Brésil en 1900 par le Père Antoine FIAT, supérieur général de la Congrégation de la Mission. Il remplaçait le Père Jules CLAVELIN, démissionnaire. Celui-ci, nommé visiteur en 1898, était en désaccord avec ses confrères. Le premier acte de Pierre DEHAENE a été de rouvrir la Maison de Formation des Pères Lazaristes de Petropolis que son prédécesseur avait fermée deux ans plus tôt.
Tumblr media
Le Père Pedro DEHAENE, comme on l’appelait au Brésil, était visiteur provincial dans la Congrégation des Lazaristes et Supérieur de cette même Congrégation. Quand il a débarqué en Amérique du Sud, il avait à peu près pour tout bagage un crucifix, un chapelet et un bréviaire, les inséparables compagnons de ses pérégrinations apostoliques. Car il faut savoir que les Lazaristes et les Filles de la Charité avaient des établissements en divers états du Brésil. Pierre devait souvent se rendre dans des lieux très éloignés de la capitale, comme le Maranha, Campo Bello ou Diamantina. Il lui fallait traverser les plaines inhospitalières du Brésil, seul sur son cheval, sous un soleil ardent ou sous de violentes pluies, par des chemins à peine ouverts ou par des voies escarpées, au milieu des montagnes.
Tumblr media
Diamantina
A Rio, il dirigeait aussi les Filles de la Charité, congrégation religieuse féminine et il formait les novices qui se destinaient à prendre le voile. Il était en outre directeur de l’Association des Dames de la Charité, de la Société des Servantes du Seigneur qui se chargeait de la confection des ornements pour les églises pauvres du Brésil. Il était aussi directeur général de la phalange des enfants de Marie qui donne un enseignement religieux plus poussé à des jeunes-filles pauvres.
Vers 1909, Pierre DEHAENE a fait part au Père FIAT de son souhait d’être remplacé car il se sentait fatigué. Le Supérieur Général a refusé sa demande et l'a exhorté à prendre soin de lui et à désigner un représentant lors de longs voyages à travers la province.
Dans les Annales de la Congrégation de la Mission est retranscrite une lettre de Pierre DEHAENE, datée du 25 janvier 1910, dans laquelle il dresse un état des lieux des Missions au Brésil. Il énumère les six maisons de Mission qui se trouvent toutes, non loin de la côte, à des distances de 80 à 1500 km de Rio de Janeiro. Il s’agit des maisons de Bahia, Diamantina, Caraça, Curityba, Petropolis et Vitoria.
Tumblr media
  En janvier 1912, le Père Pedro DEHAENE était encore en visite au Collège de Caraça, situé à un peu moins de quatre cents kilomètres de Rio. Il y déplorait le nombre très faible d’étudiants et ne souhaitait plus y recevoir que des jeunes ayant une vocation religieuse.
Tumblr media
A l’occasion de son décès, le 15 mars 1912 à Rio de Janeiro, les journaux brésiliens « O Albor » et « Jornal de commercia » lui ont rendu un vibrant hommage. Ils font allusion à ses « brillants et magistraux discours », ils le qualifient également de « prêtre d’une rare instruction et d’une intelligence administrative supérieure, zélé et infatigable, prévoyant et courageux », car Pierre Dehaene était très estimé au Brésil où il passa douze années de sa vie.      
   Sources :
 Nordnum : Abbé Boussemart : Histoire du petit séminaire de Cambrai :
https://nordnum.univ-lille.fr/ark:/72505/a011404911752smbw2z/c7846961b7
 Gallica : Annales de la Congrégation de la Mission, tome 75, année 1910 :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58551236/f464.item.r=%22pierre%20dehaene%22
 Gallica : Annales de la Congrégation de la Mission, tome 77, année 1912 :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5602788t/f548.image.r=%22pierre%20dehaene%22?rk=42918;4
 Gallica : Bulletin du diocèse de Reims, année 1899 :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6319108n/f400.image.r=dehaene%20%20%20beaupr%C3%A9au?rk=21459;2#
 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6319108n/f422.image.r=dehaene%20%20%20beaupr%C3%A9au?rk=21459;2
 Yves-Marie Hilaire : Les Missions intérieures face à la déchristianisation pendant la deuxième moitié du XIXe siècle dans la région du Nord
https://www.persee.fr/doc/rnord_0035-2624_1964_num_46_180_2487
 Google books: John E. Rybolt: The Vincentians, a General History of the Congregation of the Mission
https://books.google.fr/books?id=HBZnDwAAQBAJ&pg=PT234&lpg=PT234&dq=%22jules+clavelin%22&source=bl&ots=rTIEJ5ia2B&sig=ACfU3U3Gtpvn9CdFH2f3FLHpiGxlPn0cZg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjoovHVsKrvAhWQmBQKHRf3C38Q6AEwDnoECBAQAw#v=onepage&q=%22jules%20clavelin%22&f=false
 blog do Jair: http://jairbarros.blogspot.com/2011/06/qual-causa-real.html?m=1
0 notes
unarbreenflandres · 3 years
Text
Bienvenue à Suzanne
Ma deuxième petite-fille, Suzanne, est née à Paris, hier, le 6 février. Léonie est son deuxième prénom parce que si ses parents avaient eu un garçon, ils l’auraient appelé Léon.
Nous n’avons connu ses prénoms seulement une fois qu’elle est née. Seuls ses deux parents étaient dans le secret et je dois dire qu’il a été bien gardé. Quand sa grande sœur Lou en parlait, c’était « petite sœur » ou « Myrtille », nom de code qui lui avait été donné.
Tumblr media
Suzanne alors qu’elle n’a que quelques heures d’existence
J’ai voulu savoir si ces prénoms avaient été utilisés dans la famille. Il n’en est rien dans les lignées SOSA, tant du côté du papa que de celui de la maman.
  Une autre Suzanne Léonie dans la famille…
J’ai tout de même trouvé une petite cousine de mon père qui porte les prénoms de Suzanne Léonie auxquels il a été adjoint celui de Cornélie. Ce prénom que ma fille et moi portons est donné, dans les Flandres, pour préserver les enfants des convulsions.
Suzanne Léonie Cornélie WINCKEL a vu le jour le 27 juin 1914 à Cassel, soit un peu plus de sept semaines après mon père. Ils sont nés tous les deux juste avant le déclenchement de la Première Guerre Mondiale. Ses parents s’étaient mariés l’année précédente, le 15 juillet 1913, à Steenvoorde, juste avant la moisson. Angèle DEGROOTE, la mère de Suzanne, était une cousine germaine de ma grand-mère Irma DENAES.
Suzanne a épousé, en 1939, un autre de ses petits-cousins, Maurice TRASSAERT, né également en 1914, un jour après mon père. Ils ont eu trois enfants: deux filles et un garçon.
  Existe-t-il également une Lou Jeanne ?
Ma première petite-fille a été prénommée Lou et Jeanne de son deuxième prénom. J’ai aussi trouvé une tante de son arrière-grand-père, du côté paternel, Louis MONFOURNY qui portait les prénoms de Louise (Lou étant le diminutif de Louise) et de Jeanne.
Louise Jeanne Zoé Vénérante MONFOURNY est née le 18 février 1895 à Montbrehain, dans l’Aisne.
Tumblr media
 merci à cathmenu d’avoir publié cette photo de  Louise Jeanne Zoé Vénérante MONFOURNY sur Généanet.
On voit qu’il y a un éternel recommencement dans l’attribution des prénoms. Sans reprendre systématiquement les prénoms des parents ou des grands-parents comme nous l’avons fait nous-mêmes, il est possible de remettre au goût du jour d’anciens prénoms ou des combinaisons d’anciens prénoms de personnes dont les liens familiaux sont un peu plus éloignés.
1 note · View note
unarbreenflandres · 3 years
Text
Capellebrouck ou l’église du marais
Cappellebrouck dont le nom signifie église du marais était immergée jusqu’au XII° siècle. Le comte de Flandre, Philippe d’Alsace, fit assécher ces terres et lors de son retour d’un pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle, il fit ériger une église en pierre blanche de Saint-Omer, dédiée à Saint Jacques le Majeur renfermant une relique de l’apôtre.
 Parmi mes ancêtres, un seul couple a vécu à Cappellebrouck et encore, pas bien longtemps. Antoine François HOTRICQ et sa deuxième épouse Marie Jenne PIERS ont dû s’installer à Cappellebrouck entre les années 1745 et 1750, à la faveur de terres à louer dans cette paroisse. Ce sont les quadrisaïeux de mon grand-père maternel, Paul DEHAENE.
Tumblr media
 acte de mariage d’Antoine François HOTRICQ et de Marie Jenne PIERS le 4 août 1740 à Ruminghem source: AD 59
De Nédonchel à Saint-Pierrebrouck
 Antoine François HOTRICQ, laboureur de son état, avait déjà bien roulé sa bosse. Il a vu le jour le 19 janvier 1692 à Nédonchel, dans le Pas de Calais, à environ cinquante kilomètres au sud de Cappellebrouck. Puis, il est arrivé à Saint-Pierrebrouck, paroisse jouxtant Cappellebrouck, alors qu’il était encore jeune-homme. Il y a épousé, le 20 novembre 1721, Elisabeth PAUWELS qui mourra à l’âge de trente-cinq ans, le 3 août 1734, après avoir mis au monde au moins quatre enfants.
 Six ans plus tard, le 4 août 1740, Antoine François HOTRICQ épousera en secondes noces une jeune-fille de Ruminghem, une paroisse voisine située dans le Pas de Calais. Elle avait vingt-sept ans et lui quarante-huit ans. Ils ont eu trois filles nées à Saint-Pierrebrouck. La dernière, Isabelle Thérèse HOTRICQ y est née le 1° décembre 1745
  A Cappellebrouck
 Une quatrième fille, Marie Françoise HOTRICQ, a vu le jour à Cappellebrouck le 22 mars 1750. Elle a été baptisée le jour de sa naissance et son demi-frère Guillaume HOTRICQ, âgé de vingt et un ans était son parrain. Cette malheureuse enfant ne vivra pas bien longtemps. A peine, trois mois plus tard, le 15 juin 1750, elle décédait et était inhumée dans le cimetière de la paroisse par le curé Cornil BAILLIART. Son père et son grand frère Antoine ont signé son acte de sépulture.
Tumblr media
l’église de Cappellebrouck entourée du cimetière
En 1750, Antoine François HOTRICQ venait d’avoir cinquante-huit ans. Il avait encore au moins sept enfants à charge, âgés de vingt-huit ans à cinq ans.
L’acte de naissance de la petite Marie Françoise ne précise pas la profession de son père.
  Que s’est-il passé en 1755 ?
 Le 11 avril 1755, Antoine François HOTRICQ a été inhumé dans le cimetière de Cappellebrouck par Maître Cornil Etienne BAILLIART, curé de la paroisse. Son frère, Jacques Philippe HOTRICQ, domestique à l’abbaye de Saint Bertin à Saint-Omer et Antoine HOTRICQ, son fils du premier mariage signeront le registre de sépulture. On apprendra, sur son acte de décès, qu’Antoine François HOTRICQ était fermier locataire.
 Le 13 juillet de la même année, soit exactement trois mois plus tard, le curé BAILLIART procédera à l’inhumation de Marie Jenne PIERS dans le cimetière de la paroisse. Elle n’avait que quarante-deux ans. Son frère aîné, Jean Louis PIERS, laboureur à Ruminghem, alors âgé de cinquante-six ans, a signé son acte de sépulture. Il avait un jeune fils de douze ans, Philippe PIERS, qui deviendra plus tard ecclésiastique, confesseur en langues étrangères de la ville de Paris et auteur de « l'Histoire du schisme de la nation française » en 1791 et de « Discours politique et historique sur la mort de Marie Antoinette, reine de France » en 1797.
 Puis, un autre fils du premier mariage d’Antoine François HOTRICQ, devait décéder le 21 juillet 1755, soit huit jours après sa belle-mère. Guillaume HOTRICQ avait seulement vingt-six ans.
 J’ai voulu savoir pourquoi trois membres d’une même famille sont décédés dans un laps de temps d’un peu plus de trois mois. Il n’y avait pourtant pas d’épidémie déclarée à cette époque. Et les registres de sépulture ne laissent pas apparaître un nombre de décès considérable. Sur l’année 1755, on recense vingt décès à Cappellebrouck : sept enfants de moins de deux ans, huit personnes âgées de vingt à quarante-et-un ans et six personnes âgés de cinquante-cinq à soixante-dix ans.
 J’ai également remarqué qu’en 1754, deux frères vivant sous le même toit, étaient décédés à un jour d’intervalle : Hubert DEBROUCKER, seize ans est décédé le 25 mai et son frère Jean Baptiste, vingt ans, le lendemain.
Tumblr media
cadastre de Cappellebrouck source: AD 59
Les foyers infectieux seraient donc toujours localisés. Comme à Cappellebrouck, nous sommes dans une région de marais, il n’est qu’à voir le nombre de watergangs qui quadrillent le village en long et en large, le vecteur de ces décès ne serait-il pas un moustique à l’origine de la fièvre des marais, maladie plus connue sous le nom de malaria ou de paludisme ?
  A propos de mon ancêtre Marie Anne Françoise HOTRICQ
 Mon ancêtre Marie Anne Françoise HOTRICQ n’avait pas encore atteint l’âge de quatorze ans lorsque ses deux parents ainsi que l’un de ses demi-frères sont décédés. Elle a assisté, toute vêtue de noir, aux obsèques de ces trois êtres chers, dans l’église Saint Jacques le Majeur. Bien souvent, elle devait lever les yeux vers le ciel pour regarder, tout là-haut, au-dessus des vitraux, les statues des apôtres et en particulier, celle de Saint Pierre. A chacune des cérémonies de sépulture, elle devait l’implorer pour qu’il laisse entrer son parent au ciel comme elle l’avait appris au catéchisme.
Tumblr media
 les statues des apôtres de l’église de Cappellebrouck, source Monumentum: https://monumentum.fr/eglise-saint-jacques-le-majeur-pa00107417.html
  L’orthographe du nom HOTRICQ
 Dans toutes mes recherches d’actes, j’ai vu le nom d’HOTRICQ écrit d’au moins une dizaine de façons : HOTRYCK, HOTRYCQ, OTRYCK, OUTTERYCK, OUTRICK, AUTRIQUE, HAUTERICK, HOTTRICQ.
Ce nom viendrait de Aldericus, nom germanique trouvant sa signification dans ald (vieux) et ric (puissant).
  Les enfants HOTRICQ ont probablement quitté Cappellebrouck après le mariage de deux enfants du premier lit, soit en 1756. Après une période de deuil d’un peu plus de six mois, Marie Thérèse HOTRICQ a épousé Gilles SCHAPMAN, le 5 février 1756, et le couple est allé vivre à Wulverdinghe. Quant au frère aîné, Antoine HOTRICQ, il a pris pour épouse, le 26 juin 1756 à Brouckerque, Marie Louise VANDERHIELE, une jeune orpheline, née à Leffrinckoucke mais probablement élevée par son oncle Jacques Winoc FRANCKE et son épouse Marie Jeanne MAHIEUW qui demeuraient à Brouckerque. Après son mariage, le couple s’est installé à Brouckerque avec les plus jeunes enfants du second lit. Et c’est ainsi que mon ancêtre Marie Anne Françoise HOTRICQ a épousé, quelques années plus tard, en 1765, Jean Baptiste FRANCKE, fils de Jacques Winoc et cousin germain de sa belle sœur Marie Louise.
  sources: Petites histoires du canton d’Audruicq par Henri PIERS: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5817525x/f32.item.r=piers
1 note · View note
unarbreenflandres · 3 years
Text
Jean-Claude, à la recherche de son père biologique
Il est de tradition, en fin d’année, de faire un bilan des douze mois écoulés. Je ne reviendrai pas sur mes publications de l’année par contre je mettrai en exergue une recherche de paternité qui m’a occupée durant quelques mois.
J’ai une correspondance ADN pour laquelle je n’ai pas encore trouvé notre parenté.  Il s’agit de Jean-Claude qui vit dans l’Aveyron. Je l’ai contacté une première fois en novembre 2019 puis à nouveau en mai 2020.
Tumblr media
Je ne partage avec Jean-Claude, sa soeur et l’un de ses frères qu’un modeste segment sur le chromosome 22 mais il a la particularité d’être triangulé c’est à dire que nous avons le même ADN en commun et cela prouve notre parenté.
C’est à ce moment-là qu’il m’a répondu, par mail, qu’il était préoccupé par un autre problème.
Je lui ai tout de suite proposé de l’aider car je le sentais vraiment au pied du mur.
Nous avons eu une conversation d’une heure au téléphone dans laquelle il m’a exposé sa situation.
Il est le troisième d’une famille de quatre enfants. Ses parents ont divorcé lorsqu’il était très jeune. Son père a gardé les deux aînés avec lui et sa mère a élevé les deux plus jeunes dont Jean-Claude.
Il avait toujours eu dans l’idée qu’il était différent de sa sœur et de ses frères et que son père n’était peut-être pas son vrai père bien que celui-ci n’ait jamais fait de différence entre ses quatre enfants. D’ailleurs, Jean-Claude m’a précisé qu’ils étaient très unis tous les quatre.
En septembre 2019, juste après le décès de son père, il a voulu en avoir le cœur net et les quatre enfants ont fait le test ADN de My Heritage.
Et ses doutes se sont révélés exacts : son père à l’état-civil n’était pas son père biologique.
Tumblr media Tumblr media
 Jean-Claude et sa correspondance de 5,4% d’ADN ont 14 segments d’ADN en commun dont le segment le plus long, situé sur le chromosome 5, a une longueur de 101,2 centimorgans.
Il m’a indiqué qu’il partageait 5,4% d’ADN avec une personne de l’Hérault qu’il a aussitôt contactée. Cela signifie qu’ils ont des grands-parents ou des arrière-grands-parents ou encore des arrière-arrière-grands-parents en commun. Cette personne l’a renvoyé vers un cousin de son père qui avait fait des recherches généalogiques. Celui-ci a très vite compris de quoi il s’agissait. Lorsque Jean-Claude lui a parlé du lieu où habitaient ses parents, dans l’Aveyron, il a tout de suite fait le rapprochement avec l’oncle de la mère de la personne de l’Hérault.  L’oncle a vécu, durant quelques années, précisément là où habitaient ses parents et il est probablement le père de Jean-Claude.
Mais il en avait trop dit et lorsque Jean-Claude l’a rappelé, un peu plus tard, il lui a conseillé de laisser tomber.
Tumblr media
Jean-Claude est donc le cousin germain de la mère de sa correspondance de 5,4% d’ADN et le père biologique de Jean-Claude est le jeune frère du grand-père de sa correspondance de 5,4%. Ils ont en commun les arrière-grands-parents de sa correspondance de 5,4%. (tableau source My Heritage)
Jean-Claude connaissait donc le nom de celui qui était possiblement son père biologique, il avait trouvé son adresse et son numéro de téléphone dans les Pages Blanches, il avait même vu sa maison sur Google Maps mais il ne voulait pas l’appeler directement.
Nous nous sommes partagés le travail de recherche.
 1) Il fallait tout d’abord s’assurer que son père biologique avait bien vécu là où ses parents vivaient lorsqu’il est né.
Je lui ai conseillé d’avoir accès aux listes électorales ou aux recensements de population précédant sa date de naissance.
Il a demandé à la mairie de la commune où ses parents habitaient au moment de sa naissance à pouvoir consulter les listes électorales et le recensement de population les plus proches de sn année de naissance mais cette demande n’a pas abouti car la mairie n’a rien retrouvé.
Il s’est également rendu aux archives départementales de Rodez afin de consulter un journal local et peut-être trouver une trace de son père biologique dans la commune en question mais là encore, il n’a rien trouvé.
  2) Il fallait aussi trouver le lien de parenté entre « sa correspondance » de 5,5% d’ADN et son père biologique ainsi qu’avec d’autres porteurs du même nom résidant ou ayant résidé dans l’Hérault.
J’ai ratissé Internet de long en large : Gallica, Retronews, les Pages Blanches, Copains d’Avant, Google, Geneanet, les Archives Départementales de l’Hérault, les décès de l’INSEE et My Heritage.
J’ai tout d’abord trouvé une famille du même nom que son père biologique qui est venue d’Espagne pour aller Algérie au milieu du XIXème siècle, piste que j’ai fini par abandonner.
J’ai ensuite trouvé dans le Journal Officiel du 21 septembre 1927, une demande de naturalisation française pour une famille venant d’Espagne (de la même région que la famille précédente) et qui s’est installée dans l’Hérault. Les trois premiers enfants étaient nés en Espagne mais d’autres sont venus au monde en France et les premiers enfants ont eu eux-mêmes des enfants.
En consultant les tables décennales d’une commune de l’Hérault, mitoyenne de celle où réside son père biologique, j’ai relevé plusieurs noms et dates de naissance et je me suis adressée à la mairie pour avoir les actes de naissance.
J’ai dû m’y reprendre à deux fois avant d’avoir l’acte de naissance de son père biologique car la date de naissance indiquée sur la table décennale était fausse. Il est né un mois plus tôt que la date indiquée.
Le 26 juin, j’envoyais un mail à Jean-Claude, avec l’acte de naissance recherché. Il a mis du temps à comprendre qu’il avait sous les yeux l’acte de naissance de son père biologique.
Il avait une soif de tout savoir, il voulait avoir sa photo pour voir s’il lui  ressemblait, il voulait savoir combien il avait d’enfants.
Début juillet, il est parti passer ses vacances en famille, au cap d’Agde comme à son habitude, et vous pensez bien qu’il n’a pas pu s’empêcher d’aller là où réside son père biologique. Et, en passant plusieurs fois dans sa rue, il a réussi à le voir, alors qu’il rentrait chez lui, après sa promenade matinale.
Cela lui a fait énormément de bien de le voir au moins une fois. Il l’a trouvé très avenant avec les personnes qu’il croisait dans la rue et il lui a même dit bonjour sans savoir, bien sûr, qui il était.
  3) Nous nous sommes ensuite penchés sur ses enfants
Nous connaissions déjà l’ainé des enfants car son grand frère de l’Aveyron se souvenait du prénom de ce petit garçon qui accompagnait parfois son père lorsque celui-ci venait rendre visite à sa famille.
Il restait à trouver les autres enfants et Facebook nous a été d’une grande utilité. Nous avons cherché si des enfants de la famille avaient vu le jour dans l’Aveyron, cela aurait été une preuve que la famille de son père biologique avait bien résidé dans l’Aveyron mais la recherche a été négative.
Lorsque je lui ai annoncé que l’un des enfants louait un appartement de vacances dans l’Hérault, il s’est dit que ce serait une belle entrée en matière pour faire connaissance avec ses demi-frères. En réservant l’appartement par téléphone pour début septembre, il a pu discuter avec l’un des fils de son père biologique qui lui a confirmé qu’il avait bien passé quelques années dans l’Aveyron, vers l’âge de sept à neuf ans.
Lors de la remise des clés de l’appartement de vacances, Jean-Claude a annoncé à son hôte qu’il était sûr à 95% qu’ils étaient des demi-frères. Il lui suffisait d’accepter de faire un test ADN pour en avoir la certitude. Il avait pris la précaution de se munir d’un test ADN afin de pouvoir lever tout doute sur leurs liens.
Jean-Claude n’a pas revu le frère aîné mais un des plus jeunes frères l’a invité à passer chez lui. Ils ont eu un très bon contact et il a accepté spontanément de faire le test ADN. Il l’a aussi remercié de ne pas être allé voir directement leur père commun.
Cette semaine de vacances restera inoubliable pour lui.
Il a eu le résultat du test ADN le 5 octobre et il confirmait que la personne testée était bien son demi-frère !
La vérité sur ses origines l’a apaisé et soulagé. Il s’est senti dégagé d’un poids.
Jean-Claude a maintenant fait la connaissance de ses trois nouveaux frères et pour l’instant leur père n’a pas encore été mis au courant de son existence.
 Il m’est reconnaissant de l’avoir aidé, épaulé et il m’a dit que je resterai toujours liée, dans son esprit, à ce moment décisif de sa vie.
Tumblr media
Voici ce que propose My Heritage en ce qui concerne mon lien de parenté avec Jean-Claude, nous pouvons avoir au mieux un de mes arrière-arrière-grands-parents encommun.
En ce qui concerne notre parenté, le croisement de nos arbres généalogiques ne donne rien. Je pense qu’elle est sûrement due à une autre rupture de filiation et j’espère bien la trouver un jour.
0 notes
unarbreenflandres · 3 years
Text
Le camembert DEQUIDT
J’avais découvert, il y a quelques années, des étiquettes de camembert portant le nom DEQUIDT, en vente sur Internet. Et puis, au fil des rencontres sur Facebook, quelques années plus tard,  j’ai noué des liens avec Michelle DEQUIDT, la belle-fille des fabricants de ces camemberts. C’était l’occasion rêvée de mieux connaître cette branche de la famille.
Tumblr media
Un peu de généalogie
Quelle est cette branche DEQUIDT qui s’est installée en Normandie ?
Louis DEQUIDT, un cousin germain de mon arrière-arrière-grand-père Alexis DEQUIDT dont j’avais recherché les 2700 descendants il y a environ vingt ans, s’est marié en 1835 avec une jeune-fille d’Hazebrouck, Sophie MAERTEN et a repris une ferme à Hazebrouck.
Tumblr media
Le plus jeune de ses huit enfants, Léon DEQUIDT, n’avait que quatre ans et demi lorsque sa maman est décédée. Il a épousé, le 7 avril 1875 à Caëstre, une homonyme de sa mère, Clotilde MAERTEN qui était en fait son arrière-petite cousine, soit une parente au quatrième degré, en droit canon. Et le couple s’est installé sur la ferme Egernest à Hazebrouck qui est encore occupée à ce jour par un membre de la famille. Elle est située sur le territoire d’Hazebrouck mais à la limite de la commune de Borre. De 1876 à 1894, Léon et Clotilde ont eu huit enfants dont un petit garçon qui mourra à l’âge de treize ans, en 1899.
Tumblr media
source: cadastre de 1902 https://archivesdepartementales.lenord.fr/?id=viewer&doc=accounts%2Fmnesys_ad59%2Fdatas%2Fir%2FCadastre_napoleonien%2Fcadastre_napoleonien%2Exml&page_ref=9683&lot_num=1&img_num=1&index_in_visu=
Lorsque la Première Guerre Mondiale s’est déclarée, tous les enfants étaient mariés et avaient quitté la ferme d’Hazebrouck sauf le dernier, Jérôme DEQUIDT qui avait vingt ans et demi en août 1914. Sa fiche matricule étant vierge du fait des destructions des archives du bureau de recrutement de Dunkerque, je n’ai pas pu savoir dans quels régiments il a combattu. Une photo transmise par son petit-fils Régis nous indique qu’il était au 84° régiment d’infanterie. L’aîné des fils, Louis DEQUIDT, avait été fait prisonnier par les Allemands le 10 octobre 1914 à Lille et il était interné au camp de Merseburg. En ce qui concerne les autres fils de Léon et Clotilde, Henri DEQUIDT avait été réformé pour faiblesse générale car il souffrait de bronchite. Quant à Martin DEQUIDT, il a combattu durant la Première Guerre Mondiale car il a été gazé mais j’ignore ses états de services du fait de la destruction de sa fiche matricule.
Tumblr media
source: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62951803/f2.image.r=egernest?rk=21459;2
D’après le bulletin des réfugiés du département du Nord en date du 20 novembre 1915, des uhlans ont été aperçus, vers 6 heures du matin, sur le chemin de terre qui va de l’Egernest au cabaret des Trois Tilleuls. Des chasseurs français ont tiré sur eux. Après avoir patrouillé durant toute la matinée, les uhlans ont envahi le cabaret, obligeant les aubergistes qui s’étaient réfugiés dans la cave à rester auprès d’eux. Durant quatre heures, jusqu’à ce que la nuit tombe, des échanges de tirs ont eu lieu entre les chasseurs et les Allemands. Les uhlans sont finalement repartis en direction de Caëstre. Ayant eu un cheval tué, ils en ont pris un autre dans l’écurie de Léon DEQUIDT. Celui-ci entra dans une vive colère à cause de la disparition de son cheval ce qui lui occasionna une crise cardiaque qui a conduit à sa mort, le 21 avril 1916, alors qu’il avait 67 ans.
Tumblr media
La tombe de Léon Dequidt et de Clotilde Maerten au cimetière d’Hazebrouck
Son décès a été déclaré à la mairie par Angèle VANGRAESCHEPE, sa belle-fille qui était l’épouse de Martin DEQUIDT et par Jérôme DEQUIDT, son plus jeune fils. Angèle était domiciliée à Woirel, dans la Somme et elle avait un enfant à charge, le petit Maurice dont on reparlera plus loin. Etait-elle venue chez ses beaux-parents pour les soulager dans le travail de la ferme ou s’occuper de son beau-père malade? Elle aura un deuxième enfant, Marie-Clotilde, née à Woirel en décembre 1917. On peut donc penser que cette petite fille a été conçue lors d’une permission de Martin. Jérôme bénéficiait-il également d’une permission au moment du décès de son père ?
  Martin DEQUIDT, le voyageur
Lorsqu’il s’est marié avec Angèle VANGRAESCHEPE, le 14 septembre 1910, Martin DEQUIDT n’a peut-être pas eu d’autre choix que de s’éloigner de sa famille pour reprendre une ferme dans la Somme, tant les fermes dans le Nord étaient difficiles à trouver et la ferme de ses parents étant réservée au plus jeune fils comme il est de tradition dans les Flandres. Martin et Angèle avaient fait un contrat de mariage devant Maître LENNE, notaire à Saint-Omer, le 1° septembre 1910.
Woirel est située à une petite vingtaine de kilomètres à vol d’oiseau, au sud d’Abbeville mais tout de même à plus de cent kilomètres d’Hazebrouck. De 1913 à 1921, Angèle y a mis au monde cinq enfants dont des jumelles en 1921.
La ferme de Woirel étant sans doute trop petite pour pouvoir faire vivre confortablement une grande famille, dans les années 1922 ou 1923, toute la famille a pris la direction de Vaux sur Risle, dans l’Eure, où naîtra leur dernier enfant, Jean DEQUIDT, le 29 décembre 1924. Ils se trouvaient maintenant à environ 270 km à vol d’oiseau d’Hazebrouck. Il va sans dire qu’ils se sont vraiment coupés de ses racines.
Lors de leur arrivée à Vaux sur Risle, l’aîné des enfants, Maurice DEQUIDT avait environ dix ans.
  Le camembert DEQUIDT
Maurice DEQUIDT s’est marié le 2 juin 1937, aux Bottereaux, dans l’Eure, avec Suzanne GALLIC qui, elle, était née dans l’Oise.
Les parents GALLIC avaient également beaucoup bougé. Originaires des Côtes d’Armor, ils ont repris une laiterie à Saint Ouen sur Iton, dans l’Orne : « la laiterie de la Croix Rouge ». Puis en 1911 ou 1912, ils ont ouvert une laiterie-fromagerie à Ressons sur Matz, dans l’Oise. Malheureusement, la guerre a anéanti leur projet. La zone a été envahie par les Allemands dès 1914 puis la bataille du Matz, en 1918, a entraîné d’importantes destructions de bâtiments. Après la Première Guerre Mondiale, ils ont créé une petite fromagerie familiale aux Bottereaux, au lieu-dit la Cocantinière.
Forte du savoir-faire de ses parents et des connaissances acquises à l’école d’agriculture, c’est tout naturellement que Suzanne GALLIC a développé une activité de fromagerie dans la ferme de la Cornablière qu’elle exploitait avec son mari, Maurice DEQUIDT.
Tumblr media Tumblr media
Cette activité s’est développée au point que Suzanne et Maurice ont créé, vers 1950, une fromagerie à Neaufles sur Risle, juste à côté des Bottereaux qui s’est tout d’abord appelée la “fromagerie de Ratier”, Ratier étant un lieu-dit de la commune. Elle est ensuite devenue  la « fromagerie de la Risle », du nom de la rivière proche. La fromagerie était identifiable grâce à son code AA27 ou 27AA. Au plus fort de la production, mille camemberts étaient fabriqués chaque jour ainsi que du beurre et de la crème. Les produits étaient vendus dans les épiceries ou sur les marchés locaux et également consommés dans les restaurants de la région. Une partie était portée aux Halles de Paris une fois par semaine.
Tumblr media
L’étiquette du garçon était très appréciée des consommateurs qui trouvaient d’ailleurs qu’il avait une grande ressemblance avec Roger, un des fils de Maurice et Suzanne.
Tumblr media
Mais il y avait aussi la fillette.
Sachant qu’il faut deux litres de lait pour faire un camembert, il pouvait rentrer deux mille litres de lait, chaque jour, dans la fromagerie soit cent bidons de vingt litres. En amont de la fabrication du camembert, il y avait donc toute une logistique de collecte de lait frais dans les fermes environnantes et ce, chaque jour.
Tumblr media
Lorsque le lait arrivait à la fromagerie, on le faisait cailler en y mettant de la présure. Cette opération se faisait en deux ou trois heures. Puis le caillé était introduit dans des moules à l’aide d’une louche. Il fallait prendre soin de manipuler les morceaux de caillé sans les casser. Les fromages frais étaient ensuite retournés. Puis au bout de douze heures, ils étaient démoulés et salés. Ils étaient ensuite placés sur des grilles pour être bien aérés et permettre le développement de la flore microbienne. Enfin, ils étaient emballés et mis en boîte.  
Tumblr media
Les étiquettes des boîtes de camembert ont varié au fil des années, faisant toujours apparaître en bonne place le nom DEQUIDT.
Tumblr media
Les cinq enfants de Maurice et Suzanne ont également prêté main forte à leurs parents plus ou moins longtemps et lorsque ceux-ci se sont approchés de la date fatidique des soixante-cinq ans, en 1977, ils ont cédé leur entreprise à deux de leurs fils, Roger et Gérard DEQUIDT.
Tumblr media
En 1980, la fabrication a été abandonnée car les installations n’étaient plus aux normes et l’investissement demandé était trop important. Mais les deux frères ont poursuivi le commerce de gros et de demi-gros pour la restauration collective, ce qu’on appelle maintenant la RHF (restauration hors foyer). Ils ont transformé les bâtiments de la fromagerie, selon les normes européennes, en entrepôts frigorifiques. Leur négoce a été vendu à la Coopérative d’Isigny en 1995.
Le camembert DEQUIDT a donc eu son heure de gloire entre les années 1950 et 1980.
Tumblr media
Un carré normand est venu compléter la famille des fromages normands fabriqués par la fromagerie de la Risle.
Je remercie mes cousins Michelle et Roger DEQUIDT de m’avoir aimablement informée sur l’activité fromagère de leurs beaux-parents et parents respectifs (Suzanne et Maurice DEQUIDT) ainsi que mon cousin Régis en ce qui concerne son grand-père Jérôme DEQUIDT et son arrière-grand-père Martin DEQUIDT.
0 notes
unarbreenflandres · 4 years
Text
Le cancer du sein s’est-il « invité » dans ma généalogie ?
Je n’ai pas eu connaissance d’ancêtres ayant eu un cancer du sein. Il est vrai que les causes d’un décès ne sont pratiquement jamais indiquées que ce soit dans les actes paroissiaux ou ceux de l’état-civil, à moins d’une épidémie de peste ou d’une noyade ou autre accident.
 Le seul de mes ancêtres pour qui la cause du décès était explicitement indiquée était Augustin AMMEUX décédé le 25 octobre 1853 à Hardifort. Le maire de cette commune, Léonce PRONCKAERT qui n’était autre que son beau-frère avait indiqué qu’il avait succombé à un cancer de l’épiploon à l’âge de soixante-cinq ans (l’épiploon désigne deux replis du péritoine qui relient pour l’un, l’estomac au côlon et pour l’autre l’estomac au foie). Augustin AMMEUX était l’arrière-grand-père de mon grand-père Cyr DEQUIDT.
En regardant de plus près, ce maire indiquait le plus souvent possible les causes du décès, ainsi pour l’année 1853, on recense trois décès pour phtisie pulmonaire, deux pour maladie de cœur, un pour péripneumonie, un pour maladie traînante, un des suites d’une entérite aigue et une personne a été trouvée morte dans son lit sans aucune maladie.
 Pour en revenir au cancer du sein, mon père m’avait parlé de l’une de ses tantes, Angèle DENAES qui était décédée de cette maladie. Elle a rendu son dernier soupir à son domicile à Hardifort, le 3 mai 1945, quelques jours avant la signature de l’armistice. Elle avait soixante-quatre ans. Elle a été inhumée dans le cimetière de la paroisse le 9 mai 1945.
Tumblr media
  Angèle DENAES était la sœur aînée de ma grand-mère Irma DENAES. Elle avait neuf ans de plus qu’elle. Elle avait épousé, le 26 juin 1907 à Cassel, à l’âge de vingt-six ans, Georges DEQUIDT qui était le frère aîné de mon grand-père Cyr DEQUIDT. C’est probablement grâce à leur rencontre et à leur mariage que mes grands-parents paternels ont passé leur vie ensemble de même qu’un autre couple issu des familles DENAES et DEQUIDT, Léonie DEQUIDT et Georges DENAES.
Tumblr media
 photo d’Angèle DENAES dans les années 30
Mon grand-père, Cyr DEQUIDT avait été témoin au mariage d’Angèle DENAES et de Georges DEQUIDT tout comme Georges DENAES. Georges DEQUIDT et Georges DENAES seront également témoins au mariage de Cyr DEQUIDT et d’Irma DENAES, célébré le 29 juillet 1911 à Cassel. De même, Georges et Cyr DEQUIDT seront témoins au mariage de leur sœur Léonie DEQUIDT avec Georges DENAES qui a eu lieu le 4 décembre 1912 à Steenvoorde.
 Georges, Cyr et Léonie DEQUIDT étaient trois enfants issus du premier mariage d’Emile DEQUIDT avec Adeline VITTU, décédée des suites de couches alors qu’ils avaient seulement douze ans, sept ans et pas encore trois ans. C’est dire s’ils étaient très soudés entre eux et le fait d’avoir choisi leurs conjoints respectifs dans la même famille DENAES les a encore rapprochés davantage.
 Angèle DENAES et Georges DEQUIDT ont repris une ferme au Peckel sur le territoire de la commune d’Hardifort. Ils n’ont malheureusement pas pu avoir d’enfants mais ils appréciaient beaucoup de voir leurs neveux.
 J’ai souvent entendu mon père parler de « ma tante Angèle » et raconter quelques anecdotes la concernant.
 Dans les années 1925 à 1935, mon père avait l’habitude d’aller chez eux, accompagné de sa soeur Marie-Louise. Ils allaient à pied de Wormhout à Hardifort, soit environ 4 km, pour leur présenter leurs voeux le jour de l’an. Ils leur disaient en flamand « Goed nieuw jaar ». Ils y allaient suffisamment tôt le matin, de façon à pouvoir ensuite assister à la messe de dix heures en l’église Saint Martin de Wormhout qui se trouvait à environ 7 km de la ferme de leur oncle et tante. Ils avaient l’habitude de rencontrer chaque année, chez leur oncle et tante, le facteur. A cette époque, le courrier était distribué le dimanche et les jours fériés. Des années durant, ils ont toujours vu le même homme. Il en profitait également pour présenter ses voeux et, chaque année, les enfants pouvaient entendre les mêmes paroles : « Georges, Angèle, Goed nieuw jaar », prononcées d’une voix forte et grave. Une fois débitée la phrase rituelle, le facteur avait droit à un ou deux verres de vin blanc et à ses étrennes.
 En 1929, à l’enterrement du Maréchal FOCH qui était très estimé pour avoir provoqué la défaite des allemands en 1918, « ma tante Angèle » écoutait la retransmission de la cérémonie à la radio, la T.S.F. comme on l’appelait à l’époque. Mon père se souvient de son émerveillement et de son émotion lorsqu’elle racontait avoir entendu le bruit des sabots des chevaux qui tiraient le corbillard.
Tumblr media
tombe d’Angèle DENAES et de Georges DEQUIDT au cimetière d’Hardifort 
Georges DEQUIDT décédera environ treize ans après son épouse, à la maison de retraite saint Louis de Bollezeele où il avait souhaité finir ses jours. Il avait soixante-dix-neuf ans.
0 notes
unarbreenflandres · 4 years
Text
Beaucoup trop de correspondances ADN inutiles
Suite au test ADN que j’ai fait en janvier 2019, j’ai maintenant 12294 correspondances sur My Heritage c’est-à-dire 12294 potentiels cousins dont 779 Français (il y en davantage en réalité car certains n’ont pas indiqué leur nationalité).
Ce sont surtout mes compatriotes qui m’intéressent  car j’ai le plus de chance de matcher avec eux et il m’est aussi plus facile de trouver notre lien de parenté, ayant presque 60 000 personnes dans mon logiciel de généalogie.
Ces 779 Français sont classés en 3 catégories par My Heritage :
ceux pour lesquels le niveau de confiance est total (rien n’est indiqué sous la relation estimée), ils sont au nombre de 40
ceux pour lesquels la relation estimée est de confiance moyenne, il y en 420
ceux pour lesquels la relation est estimée avec un faible niveau de confiance, ils se chiffrent à 319
  Faut-il pour autant mettre de côté les correspondances avec un faible niveau de confiance ?
J’aurai tendance à dire non car il convient de les étudier malgré tout. Ainsi, ma correspondance avec C. (pas de prénom) est estimée avec un faible niveau de confiance. Nous partageons 0,2% d’ADN sur un segment de 10,4 cM (centimorgans) et pourtant nous avons un couple d’ancêtres communs à la 13° génération par rapport à moi qui me situe à la 1° génération. Il s’agit d’Adrien HONDERMARCK et de Mayken WILLAEY, nés vers 1560. Mais ce lien de parenté est presque obtenu aux forceps. Il n’est pas sûr que le segment que nous avons en commun appartienne bien au couple précité car un autre couple en commun pointe le nez à la 15° génération. Il y a tout de même trop d’incertitudes.
Un autre réel cousin, Jérôme D. est aussi classé dans la catégorie « faible niveau de confiance ». Nous avons 10 147 correspondances en commun et des ancêtres communs à la 5° génération en ce qui me concerne. Il s’agit du couple formé par Désiré VANBREMEERSCH et Julie DERAM nés en 1815 et 1822. Je me demande, toutefois, si d’un point de vue génétique, je n’ai rien en commun avec Jérôme D. et s’il n’est pas un faux positif en ce qui concerne l’ADN que nous partageons.  Le segment le plus long que nous partageons se situe sur le chromosome 20. Je ne vais donc pas retenir ce cousin car je doute que le segment de 14,6cM sur le chromosome 20 appartienne bien à nos ancêtres communs.
Je conseillerai donc de ne pas retenir ces correspondances si le lien trouvé est trop éloigné.
   Comment mieux évaluer la fiabilité de nos correspondances ?
J’estime que j’ai beaucoup trop de correspondances et sûrement beaucoup trop de faux positifs. On vient de le voir avec Jérôme D. et on le verra avec d’autres correspondances. Lorsque je partage un long segment avec quelqu’un sur le chromosome 20, j’ai 9 à 10 000 correspondances totales. J’en déduis que mon chromosome 20 est d’une affligeante banalité. Chez moi, c’est sur le chromosome 20 mais pour d’autres ça peut être ailleurs (pour mon gendre c’est sur le chromosome 9).
Il serait bien que My Heritage tienne compte du nombre total de correspondances avec un match pour évaluer si correspondance il y a ou pas. En effet, pour toutes les correspondances pour lesquelles l’ancêtre ou le couple d’ancêtres communs se situe entre la 4° et la 7° génération ou même entre la 3° et la 6° génération, il faut absolument tenir compte du nombre total de correspondances. Dans mon échantillon, il faut qu’il soit contenu entre 10 et 38 pour qu’un lien familial puisse être découvert.
Par contre, pour les relations plus proches (de 1 à 3), il ne faut absolument pas filtrer.
Sur l’échantillon de 40 personnes, il y a tout de même 18 faux positifs soit presque la moitié, ce qui n’est pas acceptable. Ces faux positifs ont tous leur plus long segment situé sur le chromosome 20.
Je conseillerai vivement de regarder le nombre total de correspondances avec un match avant d’entamer des recherches de parenté.
    Examinons de plus près cet échantillon de 40 correspondances d’un niveau de confiance total
Je vous propose de regarder le tableau où figurent ces 40 correspondances. On voit tout de suite, en rouge, les faux positifs qui sont au nombre de 18 sur 40, ce qui est énorme. Je les détermine ainsi à cause du nombre total de correspondances très élevé.
Tumblr media Tumblr media
Il y a 12 correspondances dont 2 frères, soit 11 correspondances différentes pour lesquelles je n’ai pas encore trouvé nos ancêtres communs pour diverses raisons.
Et enfin, j’ai trouvé les ancêtres communs avec moi de 10 correspondances, ce qui est relativement peu et montre la difficulté à trouver ces ancêtres communs. C’est un peu comme dans un labyrinthe, il faut trouver la bonne direction.
J’ai ajouté, dans ce tableau quelques autres bonnes correspondances qui n’ont pas donné leur nationalité ou pour lesquels la prévision de parenté est moyenne, selon My Heritage.
Je dirai que sauf pour les faux positifs, les évaluations du lien de parenté faites par My Heritage sont assez justes.
   A quoi cela sert-il de trouver des correspondances ?
Le fait de découvrir les ancêtres communs que je partage avec une correspondance me permet de savoir que j’ai hérité des gênes de ces ancêtres car chaque personne hérite de façon aléatoire de l’ADN de ses parents qui eux-mêmes ont hérité de façon aléatoire de leurs parents. Et heureusement car si ce n’était pas le cas, nous serions tous identiques, tous des clones.
L’idéal serait de trouver de qui viennent l’ensemble des segments de nos 22 chromosomes. Pour l’instant, je n’en connais que 15 % soit 58 segments que j’ai copiés dans DNA Painter. Je n’ai retenu que les segments supérieurs à 7cM pour éviter des incertitudes quant à l’origine de micro-segments d’ADN.
Au début, je copiais tous les micro-segments pour avoir plus de pourcentage mais maintenant je suis devenue beaucoup plus sélective.
Lorsque je cherche les ancêtres communs avec une correspondance, DNA Painter peut aussi permettre d’avoir une petite idée de la parenté si l’un des segments de cette personne est sensiblement le même que celui d’une autre personne dont les ancêtres communs me sont connus. Ainsi Mélanie B.J. et Jean-Philippe I. ont les mêmes ancêtres communs Alexis DEQUIDT et Reine AMMEUX et ont un segment en commun avec moi sur le chromosome 4. Sur ce même chromosome, Philippe G. et Etienne W. ont d’autres ancêtres en commun avec moi: Louis VITTU et Mélanie DEGRAVE.
Tumblr media
J’ai parfois les mêmes ancêtres communs avec plusieurs cousins mais nous ne partageons pas forcément les mêmes segments car chacun a pu hériter de segments différents ou communs à tous. Dans ce cas, cela renforce la véracité de l’origine du segment. Sur le chromosome 4, Philippe G., dont j’ai parlé plus haut, a aussi d’autres segments en commun avec moi qu’il ne partage pas avec Etienne W.
Tumblr media
J’ai souvent,  en commun avec mes cousins, des couples d’ancêtres  mais il peut arriver que ce soit des personnes seules. En cas de remariage, je peux descendre d’un époux ou d’une épouse et mon cousin de l’autre époux ou épouse.
Ainsi, Rémy W. descend de la deuxième épouse de mon arrière-grand-père Emile DEQUIDT, nous n’avons donc que cet ancêtre en commun.
Tumblr media
  Pour finir, je vous conseillerai de rester dans une certaine zone de confort, de chercher une parenté jusqu’à la 7° ou 8° génération (vous étant la génération 1). On a tout de même 64 couples différents ou 128 ancêtres à la 8° génération ce qui laisse pas mal de possibilités. Si vous n’en trouvez aucun en commun avec votre match avant cette limite, n’insistez pas.
Dans cette zone de confort, étudiez principalement des correspondances ayant au moins 0.3% d’ADN en commun avec vous et surtout un nombre total de correspondances entre 10 et 40 sauf pour des très proches mais vous n’aviez pas besoin de faire de test ADN pour savoir que vous étiez parents.
Pour le nombre de segments en commun, 3 ou 2 est mieux que 1 mais la longueur du segment est certainement plus importante que le nombre. Lorsqu’on arrive à 20 ou 30 cM cela devient très intéressant. Je n’insisterai jamais assez sur le nombre total de correspondances en commun qui est le signe de faux cousins dès que ce nombre dépasse, disons 100.
0 notes
unarbreenflandres · 4 years
Text
L’agenda de Paul Dequidt
En regardant dans une boîte aux livres, près de chez moi, à Châtillon, dans les Hauts de Seine, j’ai été surprise et amusée d’y trouver un livre-agenda de Paul DEQUIDT, le torréfacteur de café dont on voit des publicités dans certains magazines.
Tumblr media
photo extraite de l’agenda 2019 où Paul Dequidt fait une dégustation de cafés au Brésil.
Suite aux quatre ouvrages que j’ai réalisés sur les familles DEQUIDT, DEHAENE, VANBREMEERSCH et DENAES, je suis régulièrement contactée par des membres de ma famille, et très majoritairement du côté DEQUIDT, je dois le dire, par courrier, téléphone, Facebook, Messenger ou mail mais on ne m’a encore jamais fait de clin d’œil de la sorte en mettant sur mon chemin un livre dont l’auteur est un membre de ma famille.
  Un peu de généalogie
Jean-Claude, Paul DEQUIDT est mon arrière-petit-cousin. Nos grands-parents respectifs, Rémi DEQUIDT pour Paul et Cyr DEQUIDT pour moi étaient des cousins germains. Ils sont nés à un mois d’intervalle : Rémi le 6 novembre 1883 à Wormhout et Cyr le 8 décembre de la même année à Winnezeele. De plus, Charles DEQUIDT, le père de Rémi était le parrain de Cyr. Ils se sont aussi mariés la même année, en 1911, à quelques jours d’intervalle et ont repris tous les deux une ferme à Wormhout.
Tumblr media
A ce propos, mon père m’a raconté une anecdote concernant la ferme de son père Cyr DEQUIDT. Il a fallu l’intervention de Charles DEQUIDT, parrain de Cyr et père de Rémi pour que Cyr trouve une ferme à louer et puisse ainsi se marier et s’installer avec son épouse Irma DENAES. Il a exercé un « odieux » chantage  auprès de Julie LEURS, la future belle-mère de Rémi, en lui laissant entendre qu’il ne donnerait son accord au mariage de son fils Rémi avec Agnès LEURS qu’à la condition qu’elle cède sa ferme à Cyr. Ce qui fut fait.
Rémi s’est marié avec Agnès le 24 juillet 1911 à Wormhout et avait sa ferme sur l’Oude Straete tandis que Cyr a été uni à Irma le 29 juillet 1911 à Cassel et sa ferme se trouvait sur le chemin de Zermezeele.
  Le livre-agenda de l’année 2019
Il est indiqué qu’il s’agit du vingt-et-unième agenda, j’en déduis qu’il existe depuis 1998. Je n’avais jamais vu ni eu connaissance de l’existence de ces agendas jusqu’à maintenant. Ils sont très certainement réservés à la clientèle de Paul DEQUIDT et il a sans doute un bon client à Châtillon.
Tumblr media
En feuilletant cet agenda, j’y découvre de belles vues de Bruges, ville que j’ai beaucoup appréciée. Par contre, j’ignorais l’existence de la statue en bronze de « Marieke », vous savez bien, celle que chantait Jacques BREL. De même, je n’ai jamais assisté à la procession du Saint Sang qui a lieu chaque année le jeudi de l’Ascension, depuis au moins l’an 1304, sauf évidemment cette année à cause de ce maudit coronavirus.
Paul DEQUIDT nous dévoile ensuite sa 71ème expédition qui a eu lieu au Brésil en juin 2017, où il nous fait découvrir la culture et la récolte du café dans le Minas Gerais.
Plus près de nous, il nous fait redécouvrir les Géants des Flandres grâce aux photos prises lors de la Ronde des Géants qui a eu lieu à Wormhout en juillet 2018. On y retrouve de très anciens géants d’osier comme Tisje-Tasje d’Hazebrouck ou Jean le bûcheron de Steenvoorde mais aussi de plus récents comme Eloi l’agriculteur de Winnezeele ou Hilaire Patate maraîcher de Rosendaël.
La 72ème expédition de Paul DEQUIDT a eu lieu en juillet 2018 aux îles Marquises, situées à 1500 km de Tahiti. Sait-il qu’un autre cousin de son grand-père, Ernest DEQUIDT, a vécu plusieurs années à Tahiti, il y a un peu plus de cent ans maintenant ? Le livre nous fait découvrir de magnifiques photos des îles mais il nous dévoile aussi la famille de Paul, sa fille Cécile et ses quatre enfants.
Tumblr media
capture d’écran d’une visite de l’entreprise de Paul Dequidt fait par le Club Rencontre Amicale des Aînés de Wormhout en octobre 2018 où l’on peut voir un autre de mes cousins, Régis Dequidt.(https://www.facebook.com/WormhoutEcho/videos/396533104215002/UzpfSTEwMDAwMzUwNDMyNjIwMDoyODQ4MDYwOTQ1MzIwNjg4/)
Dans les dernières pages de l’agenda, j’apprends que Paul a un blog : http://blog.pauldequidt.com/
et bien sûr un site Internet : www.pauldequidt.com
Il est également l’auteur de livres relatant ses expéditions : Les aventuriers du café perdu 1 et 2.
Enfin, en parcourant son blog, je découvre qu’il a été « géantifié » ainsi que son épouse disparue. Le 8 septembre dernier, à Herzeele, ont été baptisés Paul le Torréfacteur Aventurier et Mania l’Ethiopienne. Un autre DEQUIDT est représenté par un géant, il s’agit de Jan Patate mais on ne sait pas si ce Jean DEQUIDT est notre cousin.
0 notes
unarbreenflandres · 4 years
Text
« Cher Jules et chère Marguerite», « Cher oncle, chère tante »
Parmi mes cartes postales anciennes, j’en ai sélectionné six provenant d’une série de dessins à la plume de la ville de Lille, après le bombardement des 9, 10 et 11 octobre 1914. Quatre de ces cartes sont datées de l’année 1920, soit il y a tout juste cent ans.
Tumblr media
 les auteures des cartes et leurs destinataires sont en rouge.
Des cartes postales de Lille bombardée
Deux cartes, datées du 8 et du 31 mars, sont signées de Juliette qui demeure à Linselles et elles sont destinées à Jules et Marguerite. Ce ne sont pas des inconnus pour moi. Marguerite DEHAENE est la sœur aînée de mon grand-père Paul DEHAENE. Elle s’est mariée le 26 mai 1906 avec Jules LEPERS, cultivateur à Verlinghem, un veuf de trente-six ans qui avait deux jeunes enfants à charge : Marie Madeleine et Antoine.
Tumblr media
Jules et Marguerite
L’auteure des deux cartes, Juliette DUFLOT est née à Ronchin le 1° août 1884. Elle est une jeune sœur de Pauline DUFLOT, la première épouse de Jules LEPERS, décédée à vingt-deux ans, en 1903. Juliette s’est mariée le 25 avril 1912 à Ronchin avec Jean Michel DESTOMBES, un cultivateur originaire de Linselles. Elle a trente-cinq ans lorsqu’elle rédige sa correspondance et elle a au moins quatre enfants.
Tumblr media
Les deux cartes de Juliette
Une autre carte, en date du 20 mai 1920, est signée par Pauline demeurant au hameau de l’Arbrisseau à Wattignies et qui s’adresse à ses oncle et tante. Pauline LEPERS est la fille de Louis LEPERS, frère aîné de Jules LEPERS, marié à Marie DUFLOT, sœur aînée de Pauline, la jeune maman décédée en 1903. Pauline LEPERS qui a reçu le prénom de la disparue est née le 17 janvier 1904 à Wattignies, au lieu-dit l��Arbrisseau. Pauline vient d’avoir seize ans au moment de la rédaction de cette carte.
Tumblr media
La carte signée de Pauline
Une quatrième carte est signée de Marguerite LEPERS. Elle est datée du 20 octobre 1920 et a été écrite à Frelinghien. Marguerite LEPERS est la sœur de Pauline LEPERS qui a un an de moins qu’elle. Elle est née le 12 septembre 1905 à Wattignies, elle a donc quinze ans quand elle écrit cette carte. Elle est probablement scolarisée à Frelinghien.
Tumblr media
La carte de Marguerite Lepers
Enfin, les deux dernières écrites à l’encre rouge qui ne comportent ni début ni fin pourraient avoir été écrites en même temps et par la même personne. Il est fait mention de Louis, Michel et Charles. Je penserai qu’il s’agit de Christine LEPERS, une sœur aînée de Pauline et Marguerite, citées précédemment. Elle a un frère aîné Louis né en 1898 et un jeune frère Michel né en 1912 par contre j’ignore qui est Charles. Leurs parents, Louis LEPERS et Marie DUFLOT à qui je connais déjà onze enfants ont-ils eu encore un petit Charles après 1912 ?
Tumblr media
Les cartes écrites à l’encre rouge 
Les dégâts causés par la guerre
Durant la Première Guerre Mondiale, toutes les communes citées et situées autour de Lille : Linselles, Verlinghem, Wattignies ont été occupées par les Allemands et ont été bombardées par les Alliés. Ces communes étaient encore largement agricoles.
Tumblr media
Le recto de l’une des cartes avec une vue de la rue du Molinel après le bombardement des 9,0 et 11 octobre 1914.
Juliette DUFLOT épouse DESTOMBES dit à Jules et Marguerite « Vous êtes plus favorisés que nous pour la reconstruction de vos bâtiments car ici rien ne bouge encore, étant frappé d’alignement, il faut attendre que les plans soient faits. »
J’ai vu sur la fiche matricule de Jules LEPERS qu’en mars 1915, toute la famille s’était réfugiée à Zermezeele, chez les parents de Marguerite DEHAENE. Sont-ils restés durant toute la guerre, je l’ignore ?
Tumblr media
photo de Marguerite et des enfants Marie-Madeleine et Antoine prise à Zermezeele durant la première guerre mondiale et envoyée à Jules alors qu’il était prisonnier des Allemands
En ce qui concerne la famille de Louis LEPERS et de Marie DUFLOT, il semble qu’ils aient dû quitter Wattignies pour Rollancourt, dans le Pas de Calais. Christine LEPERS nous raconte : « Nous passons la journée à la vieille ferme qui est très bien arrangée, à notre arrivée, on s’est empressé à nous mettre des carreaux aux fenêtres et les portes qui manquaient… » J’ignore la date à laquelle la famille LEPERS est arrivée à Rollancourt qui se trouve tout de même à soixante-dix kilomètres à vol d’oiseau de Wattignies. Il semble que ce soit plutôt après la guerre car l’aîné des garçons, Jean, s’est marié à Wattignies le 25 septembre 1920 alors que toute la famille y résidait encore. A peu près, à la même époque, le 20 octobre 1920, Pauline disait que sa carte était restée dans son sac de l’Arbrisseau (Wattignies) à Frelinghien où elle était scolarisée. Mais lors du mariage de Jules, le 7 février 1928, à Lomme, la famille LEPERS résidait à Rollancourt.
 La vie religieuse
Juliette et Marguerite LEPERS ne font que peu de références à la religion si ce n’est pour indiquer que « nous venons à la grand’messe à Verlinghem ».
Tumblr media
vue de Verlinghem 
Pauline utilise l’acronyme J.M.J. en haut à gauche de sa correspondance, ce qui signifie Jésus, Marie, Joseph, la sainte Trinité et elle termine son écrit par « votre nièce qui pense à vous près du B.D. ». Je pense à juste titre qu’il s’agit du Bon Dieu. Son courrier est un peu en décalage par rapport aux autres car elle ne parle que d’elle, de la satisfaction de ses souhaits comme aller à Watou. Elle parle peu des autres sauf pour dire « Papa est si bon », probablement vis-à-vis d’elle car elle sait bien le manipuler ou « Votre nièce qui pense à vous ». Je la trouve assez exaltée.
La carte de Marguerite du 20 octobre 1920 nous fait savoir que Pauline est à Aubigny jusqu’à la Toussaint.
Je me demande si les cartes écrites à l’encre rouge n’émanent pas également de Pauline dont le centre d’intérêt semble être la religion. Je ne sais pas grand-chose d’elle si ce n’est qu’elle est décédée le 23 avril 1984 à Roubaix. Je n’ai pas trouvé de mariage la concernant. Ne serait-elle pas devenue religieuse ?
Les cartes à l’encre rouge ont été écrites après 1920 puisque la famille de Louis LEPERS pourrait s’être installée à Rollancourt vers 1922. L’auteure de la carte nous parle beaucoup du curé de Rollancourt qui dessert aussi la paroisse de Bingel.
 Un sens aigu de la famille
Juliette DUFLOT voit très régulièrement son beau-frère Jules LEPERS ainsi que son épouse Marguerite DEHAENE. Dans sa lettre du 8 mars, elle se propose de venir les voir le 14 mars puis dans son courrier du 3 mars, elle les invite chez elle pour le lundi de Pâques, soit le 5 avril. Ils se rencontrent et s’écrivent au moins deux fois par mois.
Dans sa correspondance du 8 mars, Juliette DUFLOT dit avoir reçu la visite de sa sœur aînée Marie DUFLOT, accompagnée de ses enfants Christine, Pauline et Jules. Elle ajoute : « Nous avons passé ensemble une bonne journée, c’est si agréable de se trouver en famille». Elle dit aussi avoir reçu la visite d’Antoine, le fils de Jules, trois semaines plus tôt.
Dans sa correspondance du 31 mars 1920, Juliette nous donne des nouvelles de sa jeune sœur Emélie DUFLOT. Celle-ci avait épousé juste avant la guerre, le 1° février 1913, à Lille, Joseph VANDEBEULQUE avec lequel ils ont repris une boulangerie à Valenciennes. Un an plus tard, Joseph partait au front et devait mourir de la fièvre typhoïde, le 18 février 1915, à l’hôpital Corbineau de Châlon en Champagne. En plus d’avoir à élever deux jeunes enfants, Roger né en 1914 et André né en 1915, Emélie se faisait du souci avec son commerce. Mais Juliette nous rassure : « Emélie dit avoir cédé son commerce. Il ne reste plus que la signature du propriétaire à avoir. Ce Monsieur qui a repris son affaire est un parent à Flore, la femme d’Etienne DESTOMBES ». Il faut savoir qu’Etienne DESTOMBES qui était devenu boulanger à Linselles après avoir été cultivateur, était le frère de Jean Michel DESTOMBES, le mari de Juliette. Son épouse était Flore DELPORTE.
Sur sa carte du 20 octobre 1920, Marguerite LEPERS fait savoir à son oncle et à sa tante de Verlinghem que sa famille va assister à la grand-messe du dimanche suivant, soit le 24 octobre et se propose de « venir dîner » chez eux « si cela ne dérange pas trop. Jules et Marguerite avaient certainement déjà prévu que la famille du frère de Jules partagerait le repas du midi avec eux, c’est le contraire qui les eût étonnés. Il s’agissait probablement d’une messe spéciale en souvenir de leurs parents défunts, Jules LEPERS et Christine DELEMASURE qui ont leur tombe dans le cimetière de Verlinghem.
Tumblr media
tombe des familles Lepers-Delemasure et Lepers-Duflot (source Geneanet: https://www.geneanet.org/cimetieres/view/6012090/persons/?individu_filter=DELEMASURE%2BChristine)
Outre Louis et Jules LEPERS qui ont épousé deux sœurs, Marie et Pauline DUFLOT, leurs deux se sont mariées à deux frères LICTEVOUT originaires de Beaucamps-Ligny. Marie LEPERS a épousé, en 1898, Michel LICTEVOUT et ils ont eu cinq enfants. Zoé LEPERS  s’est unie, en 1900, à François LICTEVOUT et ils ont eu également cinq enfants. Les deux frères LICTEVOUT avaient une sœur aînée Marguerite qui avait épousé Jules LAMBLIN. Les réunions de famille facilitant les contacts, deux filles de Marguerite LICTEVOUT ont épousé deux fils de Louis LEPERS. Marguerite-Marie LAMBLIN a épousé Jules LEPERS en 1928 tandis qu’Agnès LAMBLIN s’est unie à Louis LEPERS en 1929.
Tumblr media
Les mariages croisés dans les familles Lepers, Duflot, Lictevout et Lamblin.
Marguerite DEHAENE a élevé les enfants de son mari comme s’ils étaient ses propres enfants. Marie-Madeleine et Antoine avaient respectivement six ans et quatre ans lorsqu’elle est venue rejoindre leur famille à Verlinghem après son mariage avec Jules, en 1906. Alors que les enfants avaient pris leur indépendance (Marie-Madeleine pour rejoindre les religieuses de la Sainte Union et devenir sœur Marie Emmanuel et Antoine pour épouser, en 1934, Marie-Louise PODVIN, une fille de Louise DEHAENE, sœur de Marguerite et reprendre la ferme de son père), Marguerite a souhaité les adopter, sans doute aussi pour des raisons fiscales. Un jugement du tribunal civil de Lille en date du 29 mars 1949 entérine ce choix.
Tumblr media
Au pied de la tombe Lepers, une plaque en marbre blanc a été rajoutée pour indiquer que Marguerite est également inhumée dans la tombe familiale.
Sur les cartes de Pauline et Marguerite, il est fait mention de Marie LEROY : « des compliments à Marie ». Il devait s’agir de la bonne de Jules et Marguerite qui était logée chez eux et qui était considérée comme faisant partie de la famille.
 Il reste un mystère que je n’ai pas réussi à éclaircir, c’est comment Marguerite habitant à Zermezeele a pu rencontrer Jules qui demeurait à Verlinghem à une petite cinquantaine de kilomètres à vol d’oiseau ?
0 notes
unarbreenflandres · 4 years
Text
Ernest Dequidt ou les cinq continents à l’abordage
Ernest DEQUIDT est un cousin germain de mon grand-père Cyr DEQUIDT. Il est né dans une famille d’agriculteurs, le 20 avril 1882, à Sainte-Marie Cappel. Il était le deuxième garçon d’une fratrie de douze enfants dont deux garçons morts à la naissance et trois jeunes-filles mortes dans la fleur de l’âge.
Etait-ce une volonté de leurs parents ou un souhait personnel des enfants, toujours est-il que le premier des fils est devenu médecin et le cinquième a choisi de devenir commerçant et industriel. Quant à Ernest il s’est dirigé vers la marine. Il n’avait pas encore dix-neuf ans lorsqu’il s’est engagé le 9 avril 1901. Il a effectué douze mois de service militaire à Cherbourg mais il fut dispensé de la seconde année en sa qualité d’élève de la marine marchande.
Tumblr media
 Fiche matricule d’Ernest Dequidt fournie  par le Service Historique de la Défense de Cherbourg
Elève de la marine marchande
Dès le 28 avril 1901, il prenait place sur le « BOUVINES », un cuirassé garde-côtes pour une durée d’un mois et demi puis, dans la foulée, sur le « VALMY », un bâtiment similaire, pour deux mois. Il a terminé son service militaire sur le « BRENNUS », un cuirassé d’escadre, pour une période de huit mois consécutifs, du 8 août 1901 au 9 avril 1902. Il a vraisemblablement effectué des manœuvres sur les côtes de Provence et de Tunisie.
Tumblr media
Etats de services d’Ernest Dequidt fournis  par le Service Historique de la Défense de Cherbourg
On peut voir, au Musée de la Marine, la figure de proue qui avait été installée sur le cuirassé en 1900. Elle représente le buste et la tête de Brennus, guerrier gaulois.Il s’agit de la dernière figure de proue d’un navire de guerre français.
Tumblr media
source :Wikipédia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Brennos_(IVe_si%C3%A8cle_av._J.-C.)
Les états de service qui m’ont été fournis par le Service Historique de la Défense de Cherbourg m’ont permis d’avoir une description physique d’Ernest. Il était plutôt grand (1m76), avait les cheveux et les sourcils châtains, le front dégarni, les yeux bleus, le nez et la bouche de taille moyenne, le menton rond et le visage ovale. Je retrouve certaines des caractéristiques propres aux Dequidt, en particulier la grande taille et le front dégarni.
Tumblr media
Le “Jean Bart”
Le 28 juin 1902, il prenait place sur le croiseur « JEAN BART », un trois-mâts basé à Dunkerque, pour une durée de presque un an. Il était alors deuxième lieutenant. L’effectif du “JEAN BART” était de vingt officiers et de trois cent cinquante-quatre hommes.
Après une période de repos de un mois et demi, Ernest a repris la mer sur le même bâtiment pour une durée de quinze mois et demi.
 En difficulté au large du Cap Vert
Après une pause de presque deux mois, Ernest a poursuivi sa carrière dans la marine marchande. Il embarque, au Havre, sur l’ « OLIVIER DE CLISSON », un trois-mâts, le 24 décembre 1904, en qualité de lieutenant. Ce voyage le mènera jusqu’en Nouvelle-Calédonie. La presse s’est fait largement l’écho de la perte de ce navire le 26 septembre 1905.
L’ «  OLIVIER DE CLISSON  » est parti de Thio, en Nouvelle-Calédonie, le 18 juin 1905, à destination du Havre, avec un chargement de trois mille cinquante tonnes de minerai de nickel. Le 19 juillet, une voie d’eau s’est déclarée sur le navire, suite au mauvais temps rencontré mais elle a pu être résorbée grâce aux pompes. Toutefois, la situation s’est aggravée au fil du temps et le capitaine Jean RAULT s’est résolu à abandonner son navire le 25 septembre. Il se trouvait alors à environ trois cent trente miles de Saint-Vincent (îles du Cap Vert). Le capitaine fit mettre deux baleinières à l’eau, l’une serait conduite par lui-même et l’autre par le lieutenant DEQUIDT.
Tumblr media Tumblr media
source Retronews: extrait du journal “Ouest Eclair” du 4 novembre 1905
Ils se sont tenus à distance du navire et, dans la nuit, ils l’ont vu couler à pic. Naviguant de concert pendant quelques jours, en direction du sud, les deux embarcations se sont perdues de vue durant la nuit du 1° au 2 octobre, à cause de la brume et de la pluie. Le capitaine RAULT aborda sur l’île de San Antonio le 3 octobre à six heures du soir. Ce n’est qu’en arrivant à Saint Vincent, une semaine plus tard, que le capitaine apprit que son lieutenant, Ernest DEQUIDT, avait accosté sur l’île de Saint Vincent avec son équipage. Je ne vous décris pas la joie qu’ils eurent de se retrouver et de se savoir tous en vie. Je ne sais pas quand et comment Ernest et les autres marins du navire disparu sont rentrés en France.
Tumblr media
L’”Amiral Nielly”
Toujours est-il que le 26 décembre 1905, il embarquait à Dunkerque sur l’ « AMIRAL NIELLY », un vapeur de la Compagnie des Chargeurs Réunis, en qualité de lieutenant, pour neuf mois de navigation. Après une quinzaine de jours de repos, il embarquait de nouveau sur le même navire, pour une durée de trois mois, à partir du 13 octobre 1906. L’ «  AMIRAL NIELLY » était un paquebot mixte transportant aussi bien des marchandises que des passagers. Le 17 novembre 1906, il arrivait à Buenos-Aires avec des immigrants venus chercher un avenir meilleur en Argentine. Il était de retour, au Havre, le 14 janvier 1907.
  Brevet de capitaine au long-cours
Après un an de navigation lors de son service militaire plus quatre ans de navigation au long cours sur le « JEAN BART », puis l’ «  OLIVIER DE CLISSON  » et enfin sur l’ «  AMIRAL NIELLY », Ernest avait atteint ses soixante mois de navigation et il était dans sa vingt-quatrième année. Il remplissait donc toutes les conditions pour passer capitaine au long-cours. Il a été nommé à ce grade par brevet du 27 mars 1907.
Tumblr media
Le “Caravellas”
Le 17 avril 1907, il reprenait la mer, à Dunkerque, comme deuxième lieutenant, sur le « CARAVELLAS ». C’était également un vapeur de la Compagnie des Chargeurs Réunis qui était affecté à la ligne d’Amérique du Sud. Il s’est agi, à nouveau d’une traversée d’environ trois mois avec retour au Havre.
Tumblr media
Etats de services d’Ernest Dequidt fournis  par le Service Historique de la Défense de Cherbourg
Trois jours plus tard, il montait à bord du vapeur « PARAGUAY » pour une petite période de navigation de vingt jours avec retour au Havre le 11 août 1907. Ce paquebot était en fin de vie car il sera démoli l’année suivante.
  En Afrique et en Indochine
Dès le 1° septembre 1907, Ernest prend le commandement, pour une période de huit mois, du vapeur « HAUT-OGOOUÉ ». Il embarque à Port-Gentil, dans l’actuel Gabon qui était à l’époque une colonie française. Il s’agit d’une navigation fluviale sur l’Ogooué qui est la seule voie d’accès à l’intérieur des terres. Puis pendant presque neuf mois, jusqu’au 22 février 1909, il sera le capitaine du « MANDJI »
Tumblr media
Le “Mandji”
Tumblr media
Le site des Chargeurs Réunis à Port-Gentil
Le 23 février 1909, je le retrouve au Cap Lopez, situé à la pointe de l’île Mandji, dans le delta du fleuve Ogooué. Ernest embarque, à cette date, comme quatrième lieutenant, sur le paquebot mixte « AFRIQUE » affrété par la Compagnie des Chargeurs Réunis. Il débarquera au Havre vingt-deux jours plus tard. Le paquebot « AFRIQUE » transportait aussi bien des marchandises que des passagers, notamment beaucoup de fonctionnaires qui travaillaient dans les colonies françaises. Leur voyage était pris en charge par l’Administration et une autorisation était publiée. Ainsi, je peux lire dans le Journal Officiel de la Guinée que « Monsieur PUGET, Directeur des Postes et Télégraphes de la Guinée française a débarqué dans la Colonie le 4 février 1909, du paquebot « AFRIQUE». Ce navire était également en charge du courrier de la côte occidentale de l’Afrique.
Tumblr media
L’”Afrique”
Après une interruption de cinq mois et demi, Ernest embarque au Havre, le 21 août 1909 en tant que lieutenant, sur le « CHOLON », un paquebot mixte de la Compagnie des Chargeurs Réunis, à destination de l’Indochine. Un peu plus de deux mois plus tard, il est de retour au Havre.
Dans un article des Annales Coloniales du 17 mai 1906, on peut lire, sous la plume de Pierre CALLITTE, chargé de mission pour le Ministère des Colonies, que le service de passagers n’est pas convenablement assuré à bord du « CHOLON » : pas assez de personnel, des WC qui débordent et qui se déversent dans les cabines voisines, des odeurs infectes, des salles de bain trop peu nombreuses, des baignoires jamais nettoyées… et qui servent aussi au lavage de la salade ou à entreposer plumeaux et balais, des cabines de première classe qui sont d’anciennes secondes classes, donc sans confort et trop petites, des draps troués et pourris de taches, une nourriture au-dessous de tout.
Tumblr media
Le “Cholon”
Un peu moins de trois mois plus tard, Ernest embarquait à nouveau au Havre, toujours en qualité de lieutenant, mais cette fois sur le navire « EUROPE » appartenant également à la Compagnie des Chargeurs Réunis. Ce vapeur était affecté au service postal de la côte occidentale de l’Afrique.
Il était de retour au Havre le 19 mars 1910.
Tumblr media
L’”Europe”
Le 9 avril 1910, Ernest est recensé par les services américains de l’immigration, à Ellis Island (New-York). Il était parti du Havre sur la « Provence » et était en transit pour Tahiti.
  A la Compagnie française des Phosphates de l’Océanie
Cela faisait maintenant quasiment trois ans qu’Ernest avait le grade de capitaine au long cours mais il n’avait pas encore obtenu le commandement d’un navire, mise à part sa navigation sur le fleuve Ogooué durant un an et demi. Il eut l’opportunité de commander un vapeur, le « CHOLITA », appartenant à la Compagnie Française des Phosphates de l’Océanie. C’était un petit navire basé à Papeete (Tahiti) qui desservait l’île polynésienne de Makatea, dans l’archipel de Tuamotu, une fois par semaine. Cette île était presque inhabitée mais elle possédait du minerai de phosphate qui servait à la fabrication d’engrais.
Tumblr media
Makatea
Pendant sept ans, du 4 mai 1910 au 31 mai 1917, Ernest a été le capitaine du « CHOLITA » et il est resté basé à Tahiti.
A l’époque le transport de courrier ne se faisait que par bateau, c’est ainsi qu’Il n’a été informé que vers la fin du mois de février 1911 du décès de sa petite sœur Marie qui s’était produit le 16 janvier, au domicile de ses parents, à Sainte-Marie-Cappel. Six jours plus tard, elle aurait eu dix-sept ans.
Tumblr media
source: Gallica, extrait du journal “La Croix de Roubaix-Tourcoing” du 22 janvier 1911
On aurait pu penser qu’Ernest avait été épargné par la Première Guerre Mondiale dans les eaux chaudes du Pacifique. Mais la ville de Papeete a tout de même subi un bombardement le 22 septembre 1914. Elle était très peu défendue tant en hommes qu’en artillerie et disposait d’une canonnière, la « Zélée ».
Ce 22 septembre, deux croiseurs allemands qui souhaitaient faire le plein de charbon à Papeete afin de pouvoir continuer leur route ont été accueillis à coups de canon. Ils ont tout de suite riposté en bombardant la ville de Papeete et son port. La ville n’était plus qu’un grand brasier et le tiers de sa superficie a été réduit en cendres. Il y a eu deux morts du côté français.
Le commandant de la « Zélée » avait pris la précaution de saborder sa canonnière après l’avoir délestée de ses canons, afin qu’elle ne tombe pas aux mains des Allemands. Il fit également incendier le dépôt de charbon.
Les deux croiseurs allemands ont pu reprendre tranquillement leur route après avoir tiré quatre-vingts obus.
Ernest a vraisemblablement pu rentrer une seule fois en France car il est à nouveau recensé à Ellis Island le 5 septembre 1913. Il était parti du Havre sur le « France » en tant que passager et il avait déclaré que sa destination finale était Papeete.
  Marguerite
C’est probablement durant son séjour à Papeete qu’Ernest a rencontré celle qui deviendra sa future épouse : Marguerite GORGES qui avait six ans de moins que lui. Elle avait été mariée en premières noces à Marcel LUQUET, un employé de commerce, le 26 novembre 1912 à Bois-Colombes. Aussitôt le mariage célébré, le jeune couple a embarqué, à Londres, sur le « Beltana » pour émigrer en Australie. Ils ont débarqué à Melbourne le 7 janvier 1913. Le mariage fut un échec car, sur l’acte de naissance de Marguerite, une mention marginale précise que le tribunal civil de Papeete a prononcé leur divorce le 27 novembre 1916.
Tumblr media
Marcel LUQUET est resté en Australie durant le reste de sa vie. En 1950, il est déclaré importateur lors de son enregistrement sur le « Corinthic » qui l’emmenait en France au départ de Sidney. Il décédera à Melbourne le 29 juillet 1960.
Le 4 juin 1917, Ernest est recensé par les services américains de l’immigration à San Francisco, il était passager sur le « Moana » en provenance de Papeete. Il a pu rentrer en France au moment où les Alliés venaient d’avoir le soutien logistique des Américains, durant la Première Guerre Mondiale.
  Retour à la Compagnie des Chargeurs Réunis
A la fin de l’année 1917, précisément le 8 décembre, Ernest était enregistré à la Nouvelle-Orléans. Il était parti du Havre sur le « Champlain ». Sa destination finale n’est pas précisée mais je subodore qu’il rejoignait le Japon car le 11 février 1918, il embarque, en qualité de lieutenant, à Yokohama, à bord d’un vapeur tout neuf de la Compagnie des Chargeurs Réunis, l’ « ADEN », pour un peu plus d’un mois.
Tumblr media
Le “Capitaine Faure”
Un mois plus tard, il est à nouveau à Yokohama où il embarque, en qualité de lieutenant, à bord du « CAPITAINE FAURE », un cargo lancé au Japon en 1917 par la Compagnie de navigation France-Indochine. Il arrive à Marseille le 28 août 1918.
Ernest a eu le temps de savourer l’armistice de 14-18 mais dès le 18 novembre 1918, il embarquait, probablement à Toulon, sur l’ « AURIGNY » en tant que premier lieutenant. Ce vapeur appartenait à la Compagnie des Chargeurs Réunis. Il s’agissait d’un navire frigorifique à destination de La Plata en Argentine qui revenait chargé de viande. Pratiquement deux mois plus tard, le 13 janvier 1919, il débarquait à La Seyne. Il fallait donc un mois pour rejoindre l’Argentine depuis la France à cette époque.
Tumblr media
 L’”Aurigny”
Quinze jours plus tard, Ernest prenait place sur le « TCHAD » en qualité de deuxième capitaine. Il connaissait déjà ce navire qui n’était autre que le « CHOLON » devenu le « TCHAD » en 1911 et qui avait pour destination les côtes africaines.
Tumblr media
Le “Tchad”
A peine revenu à Nantes, le 4 février 1919, Ernest embarquait sur le « BOUGAINVILLE » le 6 février, au Havre, toujours comme second. Le « BOUGAINVILLE » était un cargo frigorifique mixte c’est-à-dire qu’il pouvait transporter des denrées congelées et des passagers. Il appartenait également à la Compagnie des Chargeurs Réunis où Ernest a fait pratiquement toute sa carrière. Revenu au Havre le 24 juin 1919, il repartait, toujours sur le « BOUGAINVILLE », dès le lendemain pour une durée de trois mois.
De retour au Havre le 25 septembre 1919, Ernest embarquait du port de Bordeaux, à bord de l’ « AURIGNY » dès le 27 septembre, en qualité de second capitaine. Il avait déjà emprunté ce navire un an plus tôt mais en tant que premier lieutenant. Après avoir regagné Bordeaux le 9 décembre 1919, Ernest est reparti dès le lendemain sur le même navire pour une durée de plus de six mois. Il devait revenir à Bordeaux le 28 juin 1920.
Tumblr media
La salle à manger du paquebot “Aurigny” qui transportait également des passagers
Depuis le 18 novembre 1918 jusqu’au 28 juin 1920, Ernest n’aura eu que seize jours de repos. La compagnie des Chargeurs Réunis avait perdu onze navires durant la guerre 14-18, il était donc nécessaire de faire tourner à plein les navires qui restaient. Et je suppose qu’en échange de sa bonne volonté, il a reçu des primes conséquentes.
  Le mariage
Il a mis à profit un repos de trente-quatre jours qui lui a été accordé pour épouser Marguerite, le 12 juillet 1920 à la mairie du 9° arrondissement de Paris, là où Marguerite était née. Il avait trente-huit ans et Marguerite trente-deux ans. Ils avaient chacun un de leur frère pour témoin : Jérôme DEQUIDT pour Ernest et Lucien GORGES pour Marguerite. Personne n’a remarqué que dans la rédaction de l’acte de mariage, le secrétaire de mairie a dénommé le père décédé de Marguerite, Joseph DEQUIDT au lieu de Joseph GORGES car il n’y a eu aucun rectificatif.
Tumblr media
 source Archives Départementales de Paris
Vers les cinq continents avec la Compagnie des Chargeurs Réunis
Les bateaux de la Compagnie des Chargeurs Réunis ont un pavillon blanc à cinq étoiles rouges qui symbolisent les cinq continents desservis par cette société.
Tumblr media
Un peu plus d’un mois après son mariage, Ernest embarquait, le 4 août 1920, du port de Marseille, sur le « WALDECK », en qualité de second. Il s’agissait d’un ex-navire allemand, construit en 1914, que la France avait récupéré à l’issue de la guerre 14-18 et qui venait d’être attribué en gérance à la Compagnie des Chargeurs Réunis, le 7 mai 1920,  en remplacement d’un de ses navires coulés pendant la guerre. Le « WALDECK » était de retour à Dunkerque le 30 juillet 1921. J’ignore quelle était la destination de ce vapeur.
Ernest a ensuite bénéficié d’un repos d’un peu moins de cinq mois, toutefois je devine qu’une main a ajouté au crayon de papier sur ses états de services qu’il lui a été accordé une convalescence de deux mois. J’ignore de quoi il souffrait.
Il reprenait la mer, le 22 décembre 1921, du port du Havre, sur l’ « AMIRAL GANTEAUME », toujours au poste de second, à destination de Haïphong, au Viet-Nam. Ce navire avait servi au transport de troupes durant la Première Guerre mondiale. Il avait été torpillé, au large du Cap Gris-Nez le 26 octobre 1914 par le sous-marin allemand U 24 et remorqué jusqu’à Boulogne-sur-Mer. Après avoir été réparé et déréquisitionné, l’ « AMIRAL GANTEAUME » reprend du service en avril 1919. Ernest sera de retour, au Havre, le 20 avril 1922.
Tumblr media
La “Belle-Isle”
Dès le lendemain, Ernest était à bord de la « BELLE-ISLE », cargo qui avait été aménagé pour le transport des viandes congelées. Il pouvait contenir dans ses cales la viande de 12 000 à 13 000 bœufs et encore des céréales, de la laine et du cuir. Le vapeur est revenu au Havre, seulement un an plus tard, le 24 avril 1923. Il repartait dès le lendemain pour revenir au Havre au bout d’un mois, le 28 mai 1923. Par décision du sous-secrétaire d’Etat des ports, de la marine marchande et des pêches du 20 septembre 1923, Ernest DEQUIDT obtenait les félicitations pour la propreté et la bonne tenue constatées à bord du vapeur « BELLE-ISLE ». Cette décision a fait l’objet d’une publication au Journal Officiel du 24 septembre 1923.
Après des congés bien mérités, Ernest embarquait à bord de l’ « AMIRAL VILLARET DE JOYEUSE » le 22 février 1924, du port du Havre. Ce navire disposait, lui aussi, d’installations frigorifiques, permettant de transporter de la viande congelée. Ernest a fait une première période de navigation de huit mois sur ce vapeur avec le rang de second capitaine jusqu’à son retour au Havre le 25 octobre 1924. Dès le lendemain, il prenait les commandes du navire en qualité de capitaine et ce, pour une durée de sept mois, avec un retour au Havre le 28 mai 1925.
Tumblr media
L’ “Amiral Villaret de Joyeuse”
Un mois plus tard, Ernest embarque, comme capitaine, sur le « FORBIN », un gros navire de 9100 tonneaux, lancé deux ans auparavant. Il part du Havre le 26 juin 1925 pour y revenir le 20 novembre 1925. J’apprends, sur ses états de services, que son navire avait subi un abordage avec une goélette remorquée, dans le chenal de Buenos Aires le 11 octobre 1925 mais il ne lui en a pas été tenu rigueur. Le lendemain de son retour au Havre, il repartait aux commandes de son navire pour décharger le reste de ses marchandises à Dunkerque et revenir au Havre le 8 décembre 1925. Ernest obtenait, à nouveau, les félicitations du sous-secrétaire d’Etat pour la bonne tenue de son navire durant le second semestre de 1925. Cette décision était publiée dans le Journal Officiel du 9 avril 1926. Ont également obtenu les félicitations Joseph GUYON, le second du « FORBIN » et Pierre LESLEUTRE, chef mécanicien sur le « FORBIN ».
A peine revenu au Havre le 8 décembre 1925, Ernest embarquait dès le lendemain sur le cargo « CAMRANH », un énorme bateau de 17 209 tonnes, pour l’amener à Bordeaux trois jours plus tard. C’était le premier navire de la Compagnie des Chargeurs Réunis, pour laquelle travaillait Ernest, muni de moteurs à deux temps à combustion interne. Il avait été lancé en 1923 et sera transformé en paquebot en 1927 et s’appellera le « Brazza ».
Tumblr media
Le “Camranh”
Puis Ernest retrouvait le « FORBIN » dès le 13 décembre, à Dunkerque pour un voyage de près de cinq mois qui le ramènera à Dunkerque le 6 mai 1926.
Après un repos d’un peu plus de deux mois, le 11 juillet 1926, Ernest reprenait la mer comme capitaine, au départ du port de Dunkerque, sur le cargo « LINOIS ». C’était un ancien navire allemand qui avait été lancé à Hambourg sous le nom de « Santa Helena » et qui avait été attribué à la Compagnie des Chargeurs Réunis en 1922. Il était de retour à Dunkerque le 23 novembre puis repartait dès le lendemain pour une nouvelle période de quatre mois. Il accostait à nouveau à Dunkerque le 21 mars 1927 pour reprendre la mer dès le lendemain pour presque cinq mois et revenir à Dunkerque le 16 août 1927. D’après le journal « les Annales Coloniales » du 24 juin 1924, le cargo « LINOIS » naviguait à destination des ports de l’Indochine. Ernest aura donc navigué en continu pendant treize mois sans aucun jour de congé.
Tumblr media
Le “Linois”
Ernest a eu droit à une période de repos de quatre mois et demi et il est reparti en mer, toujours en qualité de capitaine sur le « LINOIS », le 31 décembre 1927 pour un aller et retour de cinq mois jusqu’au 30 mai 1928.
 A son compte
A cette date, Ernest quitte la Compagnie des Chargeurs Réunis. Il est alors âgé de quarante-six ans, il a probablement envie de voir plus souvent son épouse. La mort de son père, Henri DEQUIDT, le 24 octobre 1928, à l’âge de soixante-quatorze ans, l’incite également à profiter davantage de la vie et à limiter les nombreuses responsabilités tant en ce qui concerne le bateau lui-même, le personnel, les passagers et les marchandises.
Il part donc vivre au soleil, sur la Côte d’Azur, précisément à Juan les Pins. Il s’installe comme patron et navigue sur le bateau « TAHITI » qui devait être beaucoup plus petit que tout ce qu’il avait emprunté jusqu’alors. Du 4 juillet 1930 au 6 octobre 1933, il fera cinq périodes de navigation d’une durée variant d’environ trois mois pour sa première et sa dernière sortie et d’environ six mois pour les trois autres. Il partira le plus souvent du port d’Antibes et une fois du port de Nice. Il faisait du bornage, c’est-à-dire de la navigation côtière dans les ports et rades des environs, selon ses états de services. Il revenait le plus souvent à Antibes. C’est durant cette période, par décret du 5 avril 1933, qu’Ernest est fait chevalier du Mérite maritime.
Tumblr media
source Retronews: extrait du journal “Le Phare de la Loire” du 23 novembre 1935
Ernest fera sa dernière navigation en mer sur l’ « OISEAU DES ILES », dernier voilier, lancé en 1935, par les chantiers navals DUBIGEON de Nantes, d’après le site Grand-Voilier.com. Selon ses états de service, Ernest DEQUIDT était à Nantes le 1° août 1935 pour effectuer des essais en mer, souvent par mauvais temps. Le site Grand-Voilier.com nous indique que l’ «  OISEAU DES ILES  » a appareillé de Saint-Nazaire le 22 novembre à destination de Papeete, via le canal de Panama, pour arriver à sa destination le 25 janvier 1936. Il nous renseigne également sur le record de vitesse établi par le bateau, au large du cap Finisterre, en Espagne. : quatorze nœuds, soit pratiquement vingt-six kilomètres/heure, pendant huit heures consécutives.
  La retraite
Ernest fera valoir ses droits à la retraite le 27 octobre 1939, il avait alors cinquante-sept ans et six mois. Restera-t-il à Juan les Pins ou en région parisienne, je l’ignore ? La seconde Guerre Mondiale venait de commencer. Son épouse, Marguerite décède le 3 avril 1945 à Bois-Colombes à l’âge de cinquante-sept ans. Moins de quarante jours auparavant, il avait perdu sa mère, Stéphanie WERKEYN, le 25 février 1945 à Sainte-Marie-Cappel.
Aussitôt la guerre finie, Ernest viendra vivre à Hondeghem, non loin de son frère Joseph. Mon père m’a raconté qu’il lui avait rendu visite accompagné de son père, Cyr DEQUIDT et qu’il se souvenait avoir vu de nombreux coquillages tous plus beaux les uns que les autres. Ernest est mort le 17 juin 1960, à Hondeghem, à l’âge de soixante-dix-huit ans.
Je vous ai longuement parlé d’Ernest mais je n’ai aucune photo de lui. Ce n’est pas faute d’avoir demandé à la famille plus ou moins proche. Soixante ans après sa mort, il est complètement oublié. J’espère lui avoir permis de sortir un peu la tête de l’eau. Si vous me lisez et que vous avez une photo d’un « inconnu » posant fièrement devant l’un de « ses » bateaux, dans son bel uniforme blanc, n’hésitez pas à me contacter. C’est en tout cas ainsi que j’ai imaginé Ernest durant l’écriture de cet article.
 Après avoir parcouru les cinq continents au travers des voyages d’Ernest DEQUIDT, je voudrais vous informer de la sortie du livre que vient de publier ma fille, Anne-Florence SALVETTI- LIONNE. Il s’agit d’un guide de voyages sur le long cours avec toutes les réponses pour se lancer :
TOUT PLAQUER POUR PARTIR AU BOUT DU MONDE et revenir… ou pas ! 
Chez HACHETTE, Collection Pratique
Tumblr media
 Note: seuls les bateaux sur lesquels Ernest Dequidt a été employé sont inscrits en majuscule.
Sources :
Gallica : Journal Officiel de la Guinée française du 15 février 1909 :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9775558x/f25.image.r=%22paquebot%20Afrique%22?rk=386268;0
 Gallica : Les Annales Coloniales du 17 mai 1906 :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6374945s/f1.image.r=%22pierre%20callitte%22?rk=1609450;0
  Gallica : Journal Officiel du 24 septembre 1923 :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64764893/f3.image.r=%22vapeur%20belle%20isle%22
 Gallica : Journal Officiel du 9 avril 1926 :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65158712/f8.image.r=%22vapeur%20forbin%22
 site Marine Marchande d’Yvon Perchoc :
https://www.marine-marchande.net/Perchoc/Navires-Perchoc-old.html
 site Grand-Voilier.com : L’Oiseau des Iles, le dernier des grands voiliers nantais :
http://www.grand-voilier.com/cinqmats/projet/flyingcloud/flying-cloud008.htm
0 notes