Tumgik
#si je reste là je vais mourir mais y a nulle part où aller et je suis pas en état de prendre une seule décision logique
moinsbienquekaworu · 1 month
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I'm going to Give The Fuck Up
#okay i'm writing the rest in french 1) for spyld purposes because it's 1am but still#and 2) so i can pull that post out next time i'm seeing a therapist and maybe they'll take me seriously#donc je suis censée avoir fait un essai et une présentation pour demain (enfin. dans genre 8h)#et j'ai un autre exposé pour vendredi#j'ai rien commencé j'y arrive pas je peux pas#je suis au bout du bout j'arrive pas à me forcer à le faire je peux pas#c'est comme si ça faisait 4 ans que je courrais et qu'on me demandait de faire un sprint final#genre j'ai encore de l'énergie. mais bien sûr. je suis encore debout et c'est un miracle mais oui grave je vais sprinter#je vais aller en cours demain je vais dire au prof que je peux pas et que j'ai pleuré dessus plusieurs fois (ce qui est vrai)#et lui demander ce que je peux faire parce que là c'est pas possible#et on va voir!#je suis au bout de ma vie je n'en peux plus#plus le temps passe plus je me dis que ça vaudrait le coup d'abandonner et de rater mon année juste pour que ça s'arrête#ça fait des ANNÉES qu'à chaque période d'exam j'ai l'impression d'être un tout petit animal#qui s'est replié dans un coin de la pièce parce qu'un prédateur se rapproche#je suis dos au mur y a nulle part où aller et la menace se rapproche encore et encore et je peux rien faire#et je suis hors de moi tellement j'ai peur et je suis stressée#des mois et des mois que j'ai cette image de moi en toute petite souris qui gratte frénétiquement le mur derrière elle#parce que je peux pas aller devant moi. c'est là qu'y a le prédateur et je peux pas! je peux pas!!!#je peux pas fuir par là mais c'est la seule sortie et je vais pas y arriver et il faut que je parte il faut que je m'en sorte#si je reste là je vais mourir mais y a nulle part où aller et je suis pas en état de prendre une seule décision logique#je suis juste en train de paniquer et je peux rien y faire et il faut que je sois ailleurs où que ce soit mais pas ici pas ici pas ici#et toutes les fois où j'ai réussi à me mettre aux devoirs j'ai réussi à esquiver les conséquences mais pour combien de temps?#j'ai une semaine de répit. deux peut-être. et des fois ils faut que je le refasse immédiatement après et j'ai plus ce qu'il faut#si j'arrivais pas à me détacher de ça je serais paralysée toute la journée et je pleurerais au moins deux fois par jour#je mangerais pas je boirais pas je me doucherais certainement pas je parlerais à personne et je ferais absolument rien#rien qui me fait plaisir rien qu'y faut que je fasse rien rien rien. je serais figée tellement je suis stressée#du coup j'ignore et on dirait plus ou moins que ça va de l'extérieur mais je fais des crises de nerfs toutes les semaines#wow i have a ramble tag now
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staceytsar-blog · 2 years
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Je suis con… j’ai envoyé ça. Je n’aurais pas dû…
Cher François.
Je repense à votre « mais vous avez une vie »…
J’y pense…
Non François. Mais j’ai un petit peu de chance d’avoir Vanda, Lio dans ma vie. Et vous un petit peu, enfin, vos spectacles, votre œuvre encourageante… C’est la seule chance que j’ai… les seules choses que j’ai, je dirai…
Croyez-vous que je fasse autre chose que cela ? Aller voir des spectacles. Non.
Je ne fais rien. Et même pire, je ne suis rien. Non, croyez-moi. Je n’ai pas de vie.
Je voudrais être artiste. Je ne le suis pas. Je ne suis même pas sûre d’avoir du talent…
Je voudrais être heureuse, je ne le suis pas. Je suis joyeuse, par moments oui… Mais en fait si, je suis quelque chose.
Je suis une handicapée attendant désespérément l’arrivée de son AAH qui va peut-être lui permettre de faire des choses mais la fatalité est là. La fatalité… Je pense que je vais finir par y croire à force d’aller voir les tragédies que met en scène Maria…
Un jour. Bientôt probablement… Je mourrai. Pardonnez-moi de vous l’annoncer. Oh de toute façon tout le monde meurt un jour. Mais moi je n’arriverai pas à me voir encore « grandir » alors que j’ai toujours été grande. Gardez ce « petite Nastasja » s’il vous plaît…
On m’a volé du temps précieux de ma vie François, comprenez le… On m’a volé UN temps précieux pour moi François…
Et je me retrouve parfois n’importe où, à pleurer, ou alors à me retenir de pleurer car la situation ne s’y prête pas alors j’ai cette douleur dans la gorge quand on retient les sanglots… et je l’ai là maintenant en écrivant avec le si joli stylo petit prince que Nathalie Miravette m’a offert… ❤️
Je m’en veux…
Je sais que je mourrai jeune car j’ai commencé à attenter à ma vie à douze ans…douze ans… et car j’ai failli mourir en janvier 2021… Inconsciente quelque temps, et j’avais perdu l’usage de mes jambes pendant plus de 24h… Alors je pense à la fatalité… Je ne peux pas me défaire de cette éventualité. La mort précoce reste chez moi une éventualité, hélas…
Si je ne recommence pas c’est bien évidemment pour éviter la peine aux gens qui m’apprécient… même s’ils ne sont pas nombreux et que je suis pleine de doute tant je suis nulle… Mais au fond l’existence m’est insupportable et les images traumatiques le sont…Insupportables… Je veux qu’elles s’en aillent, je n’en veux plus, et je n’en ai jamais voulu, je n’en peux plus de vivre avec, je vous le dis, c’est trop rude, il faut que ça s’arrête, et on ne peut pas les remplacer… Ou alors qu’on me fasse un lavage de cerveau et qu’on m’enlève tout souvenir… qu’on ne garde que les joyeux, les plus récents…
Pourquoi je continue de vous écrire ?
Car c’est une nécessité et car il m’est j’ai l’impression impossible d’écrire pour moi…
Et si je suis honnête avec moi-même je devrais avouer réclamer de votre part encore un petit peu de courage…
Une épreuve que je vivrai bientôt me terrifie…
A quoi puis-je servir à part à la souffrance ? ma souffrance et celle que j’apporte aux autres sans le vouloir à cause d’elle.
Je suis désespérée et désespérante. Et je ne sers à rien…
Vous me voyez souriante, rieuse, vous ne savez pas…
Cher François, je sais que vous voulez que j’aille bien, j’ai envie de vous croire, je crois à tout ce que vous dites, moi aussi j’aimerais aller bien, c’est plus qu’évident… mais ce n’est pas le cas. Je ne vais pas bien.
Et c’est encore un échec…
Je suis une ratée, une incapable, si j’avais passé les épreuves du bac, je ne l’aurais pas eu et j’en serais morte car l’échec me terrifie…
Cher François, veuillez croire en ce « cher » non comme une banale formule mais comme une preuve de la valeur de tous les bons mots que vous avez eu pour moi malgré tout…
Cher François,
J’implore votre pardon…
La petite Nastasja
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traitor-for-hire · 4 years
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Les quatre filles March - Chapitre 18
Egalement sur AO3
Des jours sombres
Beth avait bien la scarlatine, et fut bien plus malade que quiconque l'avait soupçonné, à part Hannah et le docteur. Les filles ne savait rien de la maladie, et Mr. Laurence n'était pas autorisé à la voir, aussi Hannah faisait tout comme elle l'entendait, et le Dr. Bangs, très occupé, faisait de son mieux, mais laissait beaucoup aux bons soins de l'infirmière. Meg resta à la maison pour ne pas risquer d'infecter les King, et s'occupa du ménage, se sentant très anxieuse et un peu coupable, quand elle écrivait des lettres où il n'était fait aucune mention de la maladie de Beth. Elle ne pouvait pas trouver juste de tromper leur mère, mais on lui avait commandé d'écouter Hannah, et Hannah ne voulait pas entendre parler de « le dire à Mrs. March, et de l'inquiéter pour une telle broutille. » Jo se consacra à Beth jour et nuit ; ce n'était pas une tâche difficile, car Beth était très patiente, et supporta son mal sans se plaindre aussi longtemps qu'elle put se contrôler. Mais il vint un temps où, durant les poussées de fièvre, elle commença à parler d'une voix rauque et cassée, à jouer sur le dessus de lit comme s'il s'agissait de son petit piano bien aimé, et à essayer de chanter avec une gorge si enflée, qu'il n'en sortait pas une note ; un temps où elle ne reconnut plus les visages familiers qui l'entouraient, les appelant par le mauvais nom, et où elle réclama sa mère, implorante. Alors Jo prit peur, Meg supplia qu'on l'autorise à écrire la vérité, et même Hannah dit qu'elle allait « y penser, même s'il n'y avait pas encore de danger. » Une lettre de Washington ajouta à leur trouble, car Mr. March avait fait une rechute, et ne pouvait songer à rentrer à la maison avant longtemps.
Comme les jours paraissaient sombres à présent, comme la maison était triste et solitaire, et comme les cœurs des sœurs étaient lourds tandis qu'elles travaillaient et attendaient, alors que l'ombre de la mort planait sur le foyer autrefois si heureux ! Ce fut alors que Margaret, assise seule, des larmes tombant régulièrement sur son ouvrage, comprit à quel point elle avait été riche de choses plus précieuses que tous les luxes que permet l'argent ; l'amour, la protection, la paix et la santé, les vraies bénédictions de la vie. Ce fut alors que Jo, qui passait ses journées dans la chambre sombre, en ayant toujours sous les yeux sa petite sœur souffrante, et dans les oreilles cette voix pathétique, apprit à voir la beauté et la douceur de la nature de Beth, à comprendre la profondeur de la place qu'elle tenait dans tous les cœurs, et à reconnaître le mérite de l'ambition altruiste de Beth, qui voulait vivre pour les autres, et apporter bonheur au foyer par l'exercice de ces simples vertus que tous peuvent posséder, et devraient aimer et estimer plus que talent, richesse et beauté.  Et Amy, dans son exil, se languissait ardemment d'être à la maison, où elle pourrait travailler pour Beth. Elle sentait maintenant que nulle tâche ne serait difficile ou ennuyeuse, et se rappelait, avec force regrets, combien de devoirs négligés ces mains pleines de bonne volonté avaient accomplis pour elle. Laurie hantait la maison comme un spectre tourmenté, et Mr. Laurence verrouilla le grand piano, parce qu'il ne pouvait supporter qu'on lui rappelle la jeune voisine qui avait eu l'habitude d'égayer ses soirées. Beth manquait à tout le monde. Le laitier, le boulanger, l'épicier et le boucher demandaient de ses nouvelles ; la pauvre Mrs. Hummell vint implorer le pardon pour son inconséquence, et demander un linceul pour Minna ; les voisins envoyèrent toutes sortes de petits réconforts et de vœux de rétablissement, et même ceux qui la connaissaient le mieux furent surpris de voir combien d'amis avait la timide petite Beth.
Pendant ce temps elle gisait sur son lit avec la vieille Joanna à ses côtés, car même dans son éga rement elle n'oubliait pas sa triste protégée. Elle se languissait de ses chats, mais refusait qu'on les lui amène, de peur qu'ils n'attrapent la maladie ; et, dans ses heures les plus calmes, elle était pleine d'anxiété pour Jo. Elle envoyait des messages aimants à Amy, les priait de dire à sa mère qu'elle écrirait bientôt, et réclamait souvent du papier et un crayon pour tenter d'écrire quelque chose, afin que Père ne pense pas qu'elle le négligeait. Mais bientôt même ces moments de conscience prirent fin, et elle se débattait dans son lit, heure après heure, des mots incohérents aux lèvres, ou plongeait dans un profond sommeil qui ne lui apportait nul réconfort. Le Dr. Bangs venait deux fois par jour, Hannah restait éveillée la nuit, Meg conservait un télégramme prêt à envoyer à tout instant, et Jo ne s'éloignait jamais du chevet de Beth.
Le premier décembre fut bien un jour d'hiver pour eux tous, car un vent âpre soufflait, la neige tombait drue, et l'année semblait se préparer à mourir. Quand le Dr. Bangs vint ce matin, il examina Beth longuement, prit sa main chaude dans la sienne pour une minute, et la reposa gentiment, en disant gravement à Hannah -
« Si Mrs. March peut quitter son mari, vous feriez mieux de l'envoyer chercher. »
Hannah hocha la tête sans dire un mot, car ses lèvres tremblaient nerveusement ; Meg se laissa tomber sur une chaise, toute force ayant quitté ses membres à ces mots, et Jo, après être restée debout une minute, la figure pâle, courut au parloir, se saisit du télégramme, et, s'habillant en coup de vent, courut dans la tempête. Elle fut bientôt de retour, et était en train d'enlever sa cape en silence, quand Laurie entra avec une lettre disant que Mr. March était de nouveau en voie de se rétablir. Jo la lut avec gratitude, mais le poids sur son cœur ne sembla pas s'alléger pour autant, et son expression était si misérable que Laurie lui demanda vivement,
« Qu'est-ce qu'il y a ? Beth va plus mal ?
—  J'ai envoyé chercher Mère, » dit Jo en tirant sur ses caoutchoucs, l'air tragique.
« Bonne idée, Jo ! C'est toi qui en a pris la responsabilité ? » demanda Laurie tout en l'asseyant sur la chaise du couloir pour lui retirer les bottes rebelles, voyant comme ses mains tremblaient. 
« Non, le docteur nous a dit de le faire.
—  Oh, Jo, ça ne peut pas aller si mal ? » s'écria Laurie, secoué.
« Si, ça peut ; elle ne nous reconnaît pas, elle ne parle même plus des volées de colombes vertes, comme elle appelle les feuilles de vigne sur le mur ; elle ne ressemble plus à ma Beth, et il n'y a personne pour nous aider à supporter cette épreuve ; Mère et Père sont partis tous les deux, et Dieu me semble si lointain que je ne peux le trouver. »
Comme les larmes coulaient sur les joues de la pauvre Jo, elle tendit la main, impuissante, comme à la recherche de quelque chose à quoi se raccrocher dans le noir, et Laurie la prit dans la sienne, en soufflant comme il le put, malgré le nœud dans sa gorge,
« Je suis là, tiens-toi à moi, Jo, ma chérie ! »
Elle ne pouvait pas parler, mais elle tint bon, et l'étreinte chaude d'une main amicale réconforta son cœur endolori, et sembla la porter plus près du bras Divin qui seul pouvait la soutenir dans son chagrin. Laurie aurait voulu dire quelque chose de tendre et de réconfortant, mais aucun mot ne lui venait, aussi il resta silencieux, en caressant gentiment la tête baissée, comme sa mère avait l'habitude de le faire. C'était la meilleure chose qu'il aurait pu faire ; un geste bien plus apaisant que les mots les plus éloquents, car Jo ressentait sa sympathie muette, et, dans le silence, elle apprit la douce consolation que l'affection administre aux tourments. Bientôt elle sécha les larmes qui l'avaient soulagée, et leva un visage empreint de gratitude.
« Merci, Teddy ; je vais mieux maintenant. Je ne me sens plus si triste, et je vais essayer d'être forte s'il le faut. 
—  Continue d'espérer pour le mieux, cela te sera d'une grande aide, Jo. Ta mère sera bientôt là, et alors tout ira bien.
—  Je suis si heureuse que Père aille mieux, maintenant elle ne s'en voudra pas tant de le laisser. Oh, pauvre de moi ! Il semble que tous les malheurs viennent ensemble, et le plus lourd du fardeau tombe sur mes épaules, » soupira Jo, tout en étalant son mouchoir humide sur ses genoux pour le faire sécher.
« Est-ce que Meg ne fait pas sa part du travail ? demanda Laurie, indigné.
—  Oh, si, elle fait de son mieux, mais elle n'aime pas Bethy comme je l'aime, et elle ne lui manquera pas comme à moi. Beth est ma conscience, et je ne peux pas renoncer à elle, je ne peux pas ! Je ne peux pas ! »
Et le visage de Jo descendit jusque sur le mouchoir humide, et elle pleura avec désespoir ; car elle avait bravement tenu bon jusque là, sans jamais verser une larme. Laurie porta une main à ses yeux, mais ne put parler avant d'avoir défait le nœud qu'il avait dans la gorge et d'avoir raffermi ses lèvres. C'est peut-être peu viril, mais il ne pouvait s'en empêcher, et j'en suis heureuse. Enfin, comme les sanglots de Jo se calmaient, il dit avec espoir, « Je ne pense pas qu'elle va mourir. Elle est si bonne, et nous l'aimons tous tellement, je ne crois pas que Dieu va nous l'enlever maintenant.
—  Les personnes bonnes et aimées meurent toujours, » grogna Jo, mais elle cessa de pleurer, car les mots de son ami l'avaient ragaillardie, en dépit de ses doutes et de ses peurs.
« Ma pauvre fille ! Tu es épuisée. Ça ne te ressemble pas d'être si abattue. Reste là un instant, je vais te remettre d'aplomb en un rien de temps. »
Laurie monta les escaliers quatre à quatre, et Jo reposa sa tête lourde sur le petit capuchon brun de Beth, que personne n'avait songé à enlever de la table où elle l'avait posé. Il devait avoir possédé quelque magie, car l'esprit docile de sa gentille propriétaire sembla pénétrer Jo ; et, quand Laurie revint en courant avec un verre de vin, elle le prit avec un sourire, et dit bravement, « Je bois - à la santé de ma Beth ! Tu es un bon médecin, Teddy, et un ami si chaleureux, comment pourrais-je jamais te remercier ? » ajouta-t-elle, alors que le vin rafraîchissait son corps comme les mots avaient rafraîchi ses pensées troublées.
« Je t'enverrai ma note un de ces jours, et ce soir je vais te donner quelque chose qui te réchauffera le cœur mieux encore que des pintes de vin, » dit Laurie, rayonnant d'une satisfaction réprimée.
« Qu'est-ce que c'est ? » s'écria Jo, oubliant, dans son étonnement, ses peines pour un instant.
« J'ai télégraphié à ta mère hier, et Brooke a répondu qu'elle allait venir tout de suite, et elle sera là ce soir, et tout ira bien. Tu n'es pas contente que je l'aie fait ? »
Laurie parlait très vite et vira au rouge avec l'excitation, car il avait tenu son plan secret, par peur de décevoir les filles ou de causer du tort à Beth. Jo était devenue toute blanche, s'était levée d'un bond, et à l'instant où il cessa de parler elle lui causa un choc en se jetant à son cou, et en s'écriant avec joie, « Oh, Laurie ! Oh, Mère ! Je suis si contente ! » Elle ne pleura pas cette fois, mais rit hystériquement, en tremblant et en s'agrippant à son ami, comme désorientée par la soudaine nouvelle. Laurie, bien que très surpris, se comporta avec une grande présence d'esprit ; il lui tapota le dos de manière apaisante, et, voyant qu'elle se reprenait, il lui donna un ou deux baisers timides, ce qui la remit tout à fait. Se tenant à la rampe, elle le repoussa gentiment, en disant, le souffle court, « Oh, ne fais pas ça ! Je ne voulais pas me comporter ainsi, c'était terrible de ma part ; mais tu as été si adorable d'agir malgré Hannah, que je n'ai pas pu m'empêcher de me jeter sur toi. Raconte-moi tout, et ne me donne plus de vin ; c'est ce qui me fait réagir de la sorte.
—  Cela ne me dérange pas ! dit Laurie en riant et en ajustant sa cravate. « Eh bien, tu vois, je commençais à me sentir anxieux, et Grand-père aussi. Nous pensions qu'Hannah outrepassait son autorité, et que votre mère devrait être mise au courant. Elle ne nous pardonnerait jamais si Beth - enfin, si quelque chose arrivait, tu sais. Alors j'ai amené Grand-père à dire qu'il était grand temps que nous fassions quelque chose, et je suis parti au bureau de poste hier, parce que le docteur avait l'air grave, et qu'Hannah m'a presque arraché la tête quand j'ai proposé un télégramme. Je ne supporte pas d'être sermonné, alors ça m'a décidé, et je l'ai fait. Ta mère est en route, je le sais, et le train de nuit arrive à deux heures du matin. J'irai la chercher ; et tu n'as qu'à conserver ta joie et tenir Beth tranquille jusqu'à ce que cette bonne dame soit arrivée.
—  Laurie, tu es un ange ! Comment pourrais-je jamais te remercier ?
—  Pends-toi à mon cou une nouvelle fois ; cela me plaît assez, » dit Laurie, avec un air malicieux qu'on ne lui avait pas vu depuis deux semaines.
« Non, merci. Je le ferai par procuration, quand ton grand-père viendra. Ne me taquine pas, va plutôt à la maison et repose-toi, car tu seras debout une bonne partie de la nuit. Dieu te bénisse, Teddy, Dieu te bénisse ! »
Jo avait reculé dans un coin, et, quand elle finit sa tirade, elle disparut précipitamment dans la cuisine, où elle s'assit sur un buffet, et dit à l'assemblée des chats qu'elle était « heureuse, oh, si heureuse ! » tandis que Laurie s'en allait avec le sentiment d'avoir bien réussi son coup.
« Je n'ai jamais vu quelqu'un se mêler de tout comme ce garçon ; mais je lui pardonne, et j'espère que Mrs. March est en chemin, » dit Hannah avec un air de soulagement quand Jo lui apprit la bonne nouvelle.
Meg eut un accès de ravissement silencieux, puis se plongea dans la lettre, tandis que Jo mit la chambre de la malade en ordre, et qu'Hannah se dépêchait de préparer quelques tartes « en cas de compagnie inattendue. » Une bouffée d'air frais semblait souffler dans la maison, et quelque chose de meilleur que le soleil illuminait les pièces silencieuses ; tout dans la maison semblait ressentir le changement plein d'espoir ; l'oiseau de Beth recommença à pépier, et une rose entrouverte fut découverte sur le rosier d'Amy à la fenêtre ; les feux semblaient brûler avec une gaieté inhabituelle, et chaque fois que les filles se croisaient leurs pâles visages 'éclairaient d'un sourire tandis qu'elles s'étreignaient en chuchotant, pour se donner du courage, « Mère arrive, ma chérie ! Mère arrive ! » Tout le monde se réjouissait, sauf Beth ; elle gisait, dans un état de profonde torpeur, insensible à l'espoir et à la joie comme au doute et à la peur. C'était un spectacle bien triste, la fraîche figure si changée et vide d'expression, les mains autrefois si actives maintenant faibles et inertes, les lèvres autrefois souriantes qui restaient muettes, et les cheveux qui avaient été si beaux et bien coiffés maintenant éparpillées et emmêlés sur l'oreiller. Tout le jour elle resta ainsi, s'agitant seulement de temps à autre pour marmonner, « De l'eau ! », les lèvres si sèches qu'elles pouvaient à peine former les mots ; tout le jour Jo et Meg restèrent auprès d'elle à surveiller, attendre, espérer, croire en Dieu et en leur mère ; et tout le jour la neige tomba, le vent glacial fit rage, et les heures s'écoulèrent lentement. Mais la nuit vint enfin ; et chaque fois que l'horloge sonnait, les sœurs, toujours assises de chaque côté du lit, se regardaient avec des yeux brillants, car à chaque heure les secours étaient plus proches. Le docteur était venu pour dire qu'il se produirait sûrement un changement, pour le meilleur ou pour le pire, aux alentours de minuit, et qu'il reviendrait à ce moment.
Hannah, épuisée, s'allongea sur le sofa au pied du lit, et s'endormit ; Mr. Laurence faisait les cent pas dans le parloir, avec le sentiment qu'il préférerait affronter une batterie de rebelles plutôt que l'anxiété de Mrs. March à son arrivée. Laurie était étendu sur le tapis, prétendument en train de se reposer, mais fixant le feu de ce regard pensif qui donnait à ses yeux noirs une douce clarté.
Les filles n'oublièrent jamais cette nuit, car il ne fut pas question de sommeil pour elles tandis qu'elles montaient la garde, avec cet horrible sentiment d'impuissance qui vient à nous dans des heures telles que celles ci.
« Si Dieu épargne Beth je ne me plaindrai plus jamais, souffla Meg avec ferveur.
—  Si Dieu épargne Beth j'essaierai de L'aimer et de Le servir toute ma vie, répondit Jo, tout aussi sincère.
—  Je souhaiterai ne pas avoir de cœur, c'est si douloureux, soupira Meg après une pause.
—  Si la vie doit souvent être si difficile, je ne vois pas comment nous pourrons la traverser, » ajouta sa sœur, l'air abattue.
Ici l'horloge sonna douze coups, et toutes les deux s'oublièrent dans la surveillance de Beth, car elles avaient l'impression qu'un changement était survenu sur son visage blême. La maison était tranquille comme la mort, et l'on n'entendait rien hormis les gémissements du vent. La pauvre Hannah continua de dormir, et personne, hormis les sœurs, ne vit l'ombre pâle qui sembla s'étendre sur le petit lit. Une heure passa, et rien ne se produisit, si ce n'est que Laurie partit en silence pour la gare. Une autre heure, et toujours personne ; et les pauvres filles étaient hantées par des craintes de retards dûs à la tempête, d'accidents sur la route, ou, pire encore, d'un grand malheur survenu à Washington.
Il était deux heures passées quand Jo, qui se tenait à la fenêtre en pensant à combien le monde semblait sinistre sous son suaire de neige, entendit un mouvement près du lit, et, se tournant vivement, vit Meg s'agenouiller près du fauteuil de leur mère, le visage caché. Une peur terrible l'envahit froidement, et elle pensa, « Beth est morte, et Meg a peur de me le dire. »
Elle fut de retour à son poste en un instant, et sous ses yeux excités un grand changement semblait s'être produit. La rougeur de la fièvre et l'expression de peine avaient disparu, et le petit visage chéri semblait si pâle et si paisible, dans le repos le plus complet, que Jo ne ressentit nul désir de pleurer ou de se lamenter. Se penchant au dessus de sa sœur la plus chère, elle embrassa le front humide en mettant tout son cœur dans son baiser, et murmura doucement, « Au revoir, ma Beth. Au revoir ! »
Comme éveillée par le mouvement, Hannah sortit de son sommeil, se précipita vers le lit, regarda Beth, lui toucha les mains, écouta à ses lèvres, et puis, remontant son tablier sur sa tête, s'assit en se balançant et en s'exclamant à part elle, « La fièvre est tombée, elle dort naturellement ; sa peau est moite, et elle respire sans peine. Dieu soit loué ! Oh, bonté divine ! »
Avant que les filles puissent croire à l'heureuse vérité, le docteur vint la confirmer. C'était un homme tout à fait ordinaire, mais son visage leur parut angélique quand il sourit et leur dit d'un air paternel, « Oui, mes enfants ; je pense que la petite fille va s'en sortir maintenant. Ne faites pas de bruit dans la maison, laissez-la dormir, et quand elle se réveillera, donnez-lui - »
Ce qu'elles devaient lui donner, aucunes des deux ne l'entendit, car elles se glissèrent dans le couloir sombre, et, assises sur les marches, s'étreignirent et se réjouirent, leurs cœurs trop pleins pour parler. Quand elles revinrent pour être embrassées et étreintes par la fidèle Hannah, elle trouvèrent Beth couchée comme elle avait eu l'habitude de le faire, une joue posée sur sa main, sa terrible pâleur envolée, et respirant calmement, comme si elle venait juste de s'endormir.
«  Si seulement Mère pouvait arriver maintenant ! dit Jo, tandis que la nuit d'hiver s'estompait.
—  Vois, dit Meg en venant avec une rose blanche à demi éclose, je pensais qu'elle ne serait prête que demain, pour la mettre dans la main de Beth si elle - nous avait quittés. Mais elle a fleuri dans la nuit, et maintenant je vais la mettre ici dans mon vase, pour que quand la petite chérie s'éveille, les premières choses qu'elle voie soient la petite rose, et le visage de Mère. »
Jamais le lever de soleil n'avait été si beau, et jamais le monde n'avait paru si agréable qu'aux yeux lourds de Meg et de Jo, tandis qu'elles regardaient au dehors en ce petit matin, une fois terminée leur longue et triste veille.
« On dirait un monde enchanté, dit Meg en souriant pour elle-même, debout derrière le rideau pour regarder le paysage éclatant.
—  Écoute ! » s'écria Jo en sautant sur ses pieds.
Oui, il y avait un son de cloche à l'entrée, suivi d'un cri d'Hannah, et puis la voix de Laurie qui disait, dans un joyeux murmure, « Les filles ! Elle est là ! Elle est là ! »
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lekintsugihumain · 5 years
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Lis ce texte, tu sera au coeur de mon coeur de ma tête.
Tu comprendra si je me fou en l’air
Parfois je veux crier....
JE SUIS PAS QUELQU'UN DE BIEN, JE VOUS HAIS TOUS, VOUS OSEZ DIRE QUE VOUS ME CONNAISSEZ MAIS VOUS CONNAISSEZ MÊME PAS 1% DE MES SENTIMENTS. VOUS PENSEZ TOUS QUE MON SOURIRE EST FRANC, QUE MES RIRES SONT HONNÊTES. NON PUTAIN. JE VOUS HAIS TOUS. TOUS. AUTANT QUE VOUS ÊTES. VOUS OSEZ DIRE QUE VOUS M'AIMEZ.
VOUS POUVEZ PAS AIMER LE MONSTRE QU'EST EN MOI. J'SUIS UN PUTAIN DE MONSTRE. UNE BOMBE À RETARDEMENT. Y'A UNE GRENADE LÀ EN MOI. J'VAIS VOUS EXPLOSER À LA GUEULE, ET LÀ VOUS COMPRENDREZ, JE SUIS PAS UNE BONNE PERSONNE PUTAIN.»
Moi je comprends plus rien aux gens, on passe des moments ensemble qui semblent être importants puis ensuite plus de nouvelles, changement de comportement et de discours. J'ai même plus envie de m'investir dans n'importe quelle relation puisqu'au final on est toujours pris pour des cons. Les gens nous font croire qu'on compte pour eux et qu'ils sont là pour nous mais c'est faux, et ça me dégoûte de la race humaine. Comme ci il n'y avait que des sans cœurs… Comment on peut mentir les yeux dans les yeux? Je peux pas m'exprimer plus, je sais plus quoi en dire.
Je suis dans une de ces périodes où mes relations avec les autres sont super difficiles et douloureuses pour moi, je me sens très seule et nulle et pas aimée, je me sens jaloux et inférieure à tout le monde, incapable d’écouter, du coup je m’isole un peu même si je sais que c’est jamais la bonne chose à faire, la famille me rend anxieuse et triste, les amis je n’y arrive pas, je galère beaucoup avec mon corps je me sens vraiment monstrueux , je suis dans un cercle vicieux qui m’angoisse du coup je m’accroche à des toutes petites choses des plaisirs minuscules, je me sens en colère contre tous les gens qui me semblent plus beaux et plus vivants que moi, parfois c’est plus doux et alors je suis juste mélancolique et ça me dérange pas trop, mais parfois c’est plus violent et c’est très difficile de communiquer...
J'sais pas, j'me sens plus a ma place dans aucune de mes relations J'ai toujours l'impression de gêner, de faire chier les gens.
Je sens que mes pensées prennent trop de place dans ma petite tête
J'ai l'impression que je ne correspond à personne
Je fais genre que je suis en train de vivre ma vie Mais tout les soirs j'pense a des trucs mais tellement horrible, j'ai clairement envie de disparaître, ou de mourir j'sais pas trop à vrai dire
Je fais rien, j'attends Parfois j'ai juste envie de couper mon portable pendant des semaines et je plus parler à personne j’y arrivais pas,
J'sais pas ce que j'attends mais bordel jpasse vraiment ma vie à attendre
J’en ai marre d'avoir des sentiments pour les gens
Jsuis une putain d'éponge et une putain de bombe à retardement
Je vais exploser dans pas longtemps à force de trop imploser
Ça fait des semaines que rien ne sort j'arrive pas à sortir un putain de mot de ce qu'il se passe dans mes pensées J'ai l'impression d'être constamment critiquer, je deviens mais tellement paranoïaque
Je veux juste pleurer Même pleurer j'y arrive pas J'ai la boule à la gorge les larmes aux yeux mais rien ne sort
J’ai l'impression d'avoir tout le malheur des autres sur moi
J'me sens extrêmement vide
Mais en même temps j'suis tellement plein de sentiments différents
Ça en devient effrayant
J'arrive plus à me regarder dans un miroir, j'arrive plus à regarder mon corps Je me dégoûte J'ai l'impression d'être retourner à la case départ
Fin, c'est pas qu'une impression J'suis réellement retourner à la case départ
Mes tca viennent et partent c'est l'enfer, j'ai perdu j'sais pas combien de kg depuis septembre.
Mon hypersensibilité et ma bipolarité me rende un peu la vie dure
Les personnes que j'ai perdu me hante mon passé mes trauma.
Je dors super mal que des cauchemars, je fais des crises d'angoisses, d'épilepsie.
On approche de Noël tout le monde en parle et si tu savais à quel point je déteste cette période.. que penses-tu que ça fait quand ton premier amour s’est suicidé en partie de ta faute et que ce jour là tout le monde fait la fête autour de toi et que même si de base je n’aime pas cette fête là et ben ta sensation que tout le monde est contre toi car tout le monde est contre toi car ils ne comprennent pas et du coup tu es seul littéralement oui je m’en suis toujours pas remis totalement mais on s’en remet jamais je crois
Pourquoi personne n'a jamais voulu me perdre moi ? Pourquoi personne n'a jamais eu envie de forcer le destin pour que je revienne dans leur vie ? Pourquoi suis je aussi peu significatif ? Pourquoi j'accorde trop d'importance à ces gens là ? C'est vrai, il se battent pas pour moi, pourquoi je devrais continuer à me battre pour eux. J'me force, mon coeur lui il veut pas ça. Mon coeur me cris de faire quelque chose, de trouver une solution pour arranger ça. Ma tête lui met une gifle et lui dit "Non putain, c'est pas à toi, c'est pas a toi de faire ça, imprime cette fois!".
J'suis désolée. J'suis désolée d'être moi. J'suis désolée d'être comme ça. D'être amoché de l'intérieur. J'suis invivable au quotidien. Et je te demande pardon. Pardon pour tout ce que tu endures pour moi et ce que tu vas endurer. Mais t'es pas obligée de rester tu sais. Je comprendrais. Je dis ça à toi comme je pourrais le dire aux autres gens que j’aime qui sont là pour moi
Je me sens vraiment mal, j’ai l’impression que plus rien ne va, je me sens seul, trop seul et j'en peux plus. J'ai l'impression de m'éloigner de tout et de tout le monde, j'ai l'impression de plus du tout avoir ma place nul part… J'aime pas me plaindre et dire quand ça va pas et je vais surement le garder encore une fois pour moi jusqu'à exploser comme d'habitude. Mes idées noires reviennent, le genre qui me dit que ça sert plus à rien, le genre que j'ai eu bien trop souvent. J'ai l'impression que tout ça est sans fin, que j'arriverai jamais à surmonter tout ça entièrement. Parfois je me demande si il y a vraiment une fin à tout ça, je sais bien que c'est normal d'aller mal par moment mais ça fait beaucoup trop là. Et tout, le peu de discussion que j'ai avec des gens, le fait de rester chez moi, les storys, ou tout le reste me rend de plus en plus mal. Je me sens inutile, remplaçable et tellement con.
J'ai envie de disparaître, je veux en parler à personne et en même temps le crier à la terre entière.
Je suis mal et profondément suicidaire et ça fais trop longtemps que j'ai l'impression que tout ne tient qu'à un fil.
Je vais faire comme d'habitude, rien dire et endurer, laisser passer ces envies noirs qui me bouffent sans cesse. Laisser passer l'envie atroce de tout abandonner.
Me taire et encaisser. C'est pour ça que j'aime pas dire tout ça, parce que je préfère me taire et laisser les gens penser que quand je souris et rigole tout va bien. Je prie en silence pour que tout s'arrête, d'une manière ou d'une autre.
Et si ça dure j'y mettrai fin moi-même.
Je suis là j’ai la flemme pour tout pour tout j’ai perdu toute envie toute passion tout ce que je fais, même les choses les plus anodines c’est devenu comme fade pour moi
Je prends plaisir à rien et j’ai la flemme concrètement je pourrai être là qu’à rester dans mon lit pendant des heures et ne rien faire et ça c’est bien connu que c’est un des premiers signes avant-coureurs de la dépression et c’est pour accentuer le fait de la gravité du truc je le dis comme ça on pourrait dire mais non c’est rien mais si enfaite car tu sais c’est un truc domino je sais que si je commence à rentrer dans des actions des comportements negatif bah ça va s’empirer de plus en plus par exemple je ne sors plus de chez moi vraiment je ne vais plus voir les gens je propose plus rien parce que on propose des trucs et les gens ne veulent jamais ou bien il se trouve des excuses parce que ils ne sont même pas honnête et ne sont même pas capable de dire les choses ou alors ils annulent finalement
je vais même plus en teuf je pourrais sortir tous les soirs et j’en ai pour plus envie j’en éprouve plus la force avant je pouvais aller faire des soirées plein par semaine et puis maintenant je suis devenu casanier c’est la merde je ne suis plus rien à part rester chez moi j’ai totalement changé je redeviens anxieux socialement je suis plus capable de sortir et encore moins seul alors qu’avant j’y arrivais très bien j’avais tellement progressé pour apprendre à gérer cette solitude mais j’ai impression que tout est retombé en fait
Après le gros point noir surtout c’est ma vie sentimentale mais ça j’ose même pas en parler parce que c’est tellement honteux je suis tellement une merde genre tu vois avec Faustine c’est vachement compliqué et puis tu as d’autres filles d’autres mecs c’est à présent je pense la personne qui m’aime le plus au monde et et putain en fait je suis une merde sérieuxJe pourrais même pas te raconter parce que tu me détesterais genre je suis quelqu’un de détestable et puis même si je le voulais je pourrais pas t’expliquer même moi je me comprends pas moi-même c’est ça le plus effrayant c’est que j’ai impression d’être spectateur de ma propre vie tu vois si tu connais le sentiment de dépersonnalisation après ça c’est encore autre chose
Mais pour te résumer je fais le mal que je voudrais pas faire et j’arrive pas à faire le bien que je voudrais faire je suis incapable de donner de l’amour aux gens de leurs apporter des bonnes choses je sais pas je suis un ouragan
Après j’en dis déjà beaucoup mais c’est vrai que niveau de tout ce qui est sentiments et tout ça c’est ce qui me bouffe le plus si tu voulais je pourrais développer mais t’expliquer vraiment parce que je pense en être capable mais voilà quoi
Si tu as lu tout ça t’as vraiment du courage
Mais tu vois j’ai tellement peur de la mort que ça me donne envie d’en finir en fait je pense au suicide même pas par tristesse ou quoi Mais plus par fatalité
Et juste je le sent arriver que un jour je me contrôlerai plus et que je peterai un Cable et que je vais faire ce que tu sais
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vteurlayphotography · 6 years
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BLOG | L’ennui et le retour de l’étonnement (enfantin)
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Depuis 2014, je cherche régulièrement des coins nature où je ne veux voir personne (introvert united) et avec un accès très (très, très) limité à Internet. Je vais chercher l’ennui, de manière volontaire. La première fois que j’ai fait cette démarche j’étais loin de me douter qu’en quelques jours j’allais me reconnecter à un trésor précieux : la forme la plus simple d’étonnement. Celle qui s’exprime sans autre raison qu’elle-même. Celle que l’on a tous depuis notre plus tendre enfance enfouie sous des strates de conditionnements.
Depuis 2014, la petite fille à l’intérieur de moi faire a pu faire le cheval fou sur les pistes des sous bois de Fontainebleau (j’avais envie, j’ai lâché prise !), ou de nouveau au Portugal — sans électricité ni eau courante- mais avec un bon lit, une belle rivière et du calme. C’est spécial de lever le nez et la frontale d’une page, au détour d’un point, et d’être enveloppée d’une nuit noire et dense que l’on n’a pas vue tomber. Il ne reste plus alors qu’à éteindre la lampe et pencher la tête en arrière pour contempler les étoiles. Des moments privilégiés qui ne m’ont pas empêchée de lâcher un “mais je me fais chxxx là, c’est terrible” à un moment de la semaine. Chercher l’ennui peut aussi provoquer ce genre de réaction…et c’est aussi un bénéfice de savoir que parfois on tire sur la corde de son envie de solitude et d’ennui !
Femme épuisée cherche petit coin de nature pour ne RIEN faire.
Il y a trois ans je décide donc que pour mes prochaines vacances mon plus grand objectif sera de ne RIEN faire. Me connaissant, c’est loin d’être gagné.Je finis par trouver une yourte au milieu de nulle part, face à un lac. Les repas végétariens sont posés sur la table et une masseuse peut venir sur place pendant le séjour… Sur le papier c’est parfait! (kudos to Airbnb!*)
Quand j’explique à mes amis lisboètes que je pars seule, dans un coin paumé, dans une yourte, sur un site avec des toilettes sèches, je reçois en retour des questionnements sur ma sécurité, sur le manque de confort, et un “mais, euh…, pourquoi ?” entremêlé de curiosité. Et puis arrive cette remarque bien sentie sur “Mais tu vas t’ennuyer à mourir au bout de deux jours, non ?!”
Touchée ! Ce qui m’”inquiète” le plus dans cette histoire, c’est l’ennui ! Et c’est aussi ce que je vais chercher.
Pendant les trois heures de bus pour arriver sur place j’ai le temps de voir passer le paysage. Une forêt envahit les bas-côtés, composée majoritairement de pins et d’eucalyptus. Est-ce cette monotonie, ou les villages de plus en plus sommaires que nous traversons, une boule se fraye un chemin jusqu’à mon estomac : “Mais qu’est-ce qui m’a pris de réserver dans un trou perdu ?!”…Inspire. Expire. Cette phrase s’est de nouveau incrustée au moment où la 4L grinçante du propriétaire des lieux s’est arrêtée aux abords du site. Ma petite poussée d’angoisse devait se lire sur mon visage, ou se sentir, car j’ai droit à une petite phrase rassurante.
Je prends doucement possession des lieux. L’endroit est magnifique et si la yourte est simple, elle est aussi confortable. La seule chose vraiment exotique ce sont les toilettes sèches (et encore, j’ai des souvenirs d’enfance de wc rudimentaires dans la maison grand-maternelle) que je rebaptiserai assez rapidement : “The Loos With a View”.
Téléphone éteint. L’Internet uniquement accessible via la clé 3G de mon hôte (autrement dit pas accessible), il ne me faudra pas beaucoup de temps pour réaliser que j’avais pris une excelente(-issime) décision.
Aller progressivement vers l’ennui
Les deux premiers jours du séjour me donnent l’impression qu’on m’a enlevé les piles. Le matin, je m’assois sur le banc face au lac sur la terrasse de la yourte. Je regarde le soleil passer de gauche, à droite, en notant les changements de lumière. J’observe que le vent se lève toujours à la même heure. Les troncs se mettent à osciller entraînant les feuillent qui bruissent au passage du vent. Hypnotique. A se demander si les arbres sont en train de converser entre eux. La chaleur de l’après-midi, écrasante, ne donne pas envie de bouger. Je fais corps avec le banc. Tandis que, de temps en temps, un bourdonnement fait vibrer l’atmosphère.
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Pour ce séjour où je ne devais RIEN faire j’avais quand même pris une bonne dose de lecture, quelques crayons et un carnet pour gribouiller si le besoin s’en faisait sentir. J’avais aussi prévu deux « animations » proposées sur site. J’allais vers l’ennui, mais …graduellement, certainement pour éviter le traumatisme !
A l’heure des repas je me lève pour passer du banc à la table où les plats sont déposés. Le reste du temps je rêvasse, ou j’absorbe les sensations que me procure ce nouvel environnement.
A la fin de mon deuxième jour en mode plante verte, le regard interloqué de mon hôte m’oblige à placer dans un sourire : “J’ai conscience que cela fait deux jours (ou trois peut-être) que je suis collée à ce banc, mais tout va bien”.
Matinée “bricolage dans la forêt” animée par le propriétaire : il s’agissait de tailler quelques bouts de bois dans des essences plus ou moins tendres. Ça durait deux heures. Juste le temps de voir apparaître de belles ampoules sur mes mains. J’ai aussi été à deux doigts d’allumer du feu avec deux bouts de bois ! Fierté de voir les brindilles sèches commencer à fumer alors que je tourne frénétiquement les deux morceaux de bois.
Une autre matinée est l’occasion d’une balade en canoë.
Tout juste assiste dans le canoë je réalise la qualité du silence qui nous entoure.
C’est tellement précieux que j’attends un peu avant de plonger la pagaie dans l’eau.
Ce silence… c’est comme si le temps était suspendu.
Et le temps existe d’autant moins que j‘avais décidé de ne pas prendre mon appareil photo. Le meilleur moyen de m’assurer que je suis totalement disponible et présente à ce qui se passe. Ne pas couper le temps en tranches avec la prise de photos, ça aide à rester là, ici, et maintenant. Garder des souvenirs sans engorger sa carte SIM/SSD ou engraisser les réseaux “maviederêve.com” est possible. Je vous l’assure.
Mis à part ces deux « animations » je me suis laissée porter par le vent, les changements de lumière, les bourdonnements, les piaillements et l’odeur de cet endroit. J’en ai pris plein la vue, plein les oreilles, plein le nez et plein les papilles. Je pense d’ailleurs que mon “étourdissement” du début de séjour est en rapport avec la stimulation de mes sens engourdis. Après des années d’un rythme citadin effréné, du « out » en 2013, je pense que mon organisme s’est pris un « shoot » de nature !
Avec une mention spéciale pour l’odeur du lieu : Les fragrances d’eucalyptus se mélangeaient à d’autres essences pour créer une sorte de signature olfactive particulière. J’ai eu un moment l’impression que c’était un moyen que cet endroit, en hôte attentionné, avait trouvé pour prendre soin de ses invités.
Et puis l’ennui a pointé le bout de son nez ! (yeah!)
J’avais végété plusieurs jours en mode “adaptation”, j’avais lu tous les livres embarqués, pris des notes. Et puis tout d’un coup il n’y avait plus grand-chose à « faire ». Se baigner, un peu. Se balader, un peu. Les journées devenaient de plus en plus longues. De plus en plus vide. “bon ben ça je l’ai déjà lu. Ca aussi. Le mag, il doit me rester l’ours à lire, ça ne va pas prendre foule de temps…Ah cette abeille, je la reconnais, je l’ai déjà vue passer..”
Et c’est là que ça commence à devenir intéressant !
La peur du vide et la tension de frustration
Notre cerveau a horreur du vide. Et l’époque le lui rend bien tant elle le gave de stimulations et d’informations. Et alors que je lui offrais de l’espace (ce qui, le met en état de stress quand il n’y a pas de pratique méditative — il faut qu’il trouve quelque chose à FAIRE ou à penser), il s’est mis à chercher comment remplir ce nouvel espace.
Comme il ne pouvait pas aller surfer sur Internet, qu’il n’y avait plus rien à lire, que les ateliers étaient passés, l’une des seules choses à laquelle il pouvait revenir c’est son mode « Exploration » - qui est son programme initial.
Alors j’ai commencé à tourner et virer sur le site. A observer. Je me suis mise à regarder et ressentir “différemment”. Et aussi à “laisser venir”.
Et là, miracle !
J’ai retouché du doigt la curiosité de la petite fille. Celle qui s’accroupie, fesses sur les talons, pour regarder une minuscule fourmi traîner péniblement ce butin qu’elle veut rapporter à la maison. Parce que c’est passionnant ! Et non seulement je l’ai observée pendant de longues minutes, mais j’ai eu envie de la filmer. Elle était fascinante de persévérance. Attention 10 secondes de fourmi à l’effort en mauvaise qualité vidéo. Je n’avais pas prévu de publier ces images !
Le changement de regard a aussi “infusé”mon expression artistique.
Partie marcher avec mon appareil photo je ne trouvais rien d’”intéressant” à photographier. Alors que je trouve généralement tout intéressant (voir fourmi ci-dessus). L’ennui m’a mise dans une tension discrète(quoique parfois fiévreuse, le manque de “faire” qui remontait), mais suffisante, pour que je puisse basculer vers de la nouveauté (ou accepter de rentrer sans avoir exposé les pellicules). Le “vide” m’obligeait à faire un pas de côté. Le risque n’était pas absent, mais il n’y avais pas de peur, puisqu’il n’y avait pas de réel enjeux.
Sans jauger de la qualité des photos, c’est un moment où je suis allée vers des prises de vues plus sensibles. Je n’avais pas d’intention, ni vraiment de sujet. J’ai laissé faire en me mettant à la disposition de ce qui pouvait émerger de ma frustration/tension.
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Sortir du moule et retrouver sa base d’Exploration
Contrairement à ce que dit la phrase populaire (et surfaite), je ne suis pas “sortie de ma zone de confort” en faisant ces voyages. Introvertie (à ne pas confondre avec timide), multipote, (très) sensible, et aimant la prise de risque, je navigue depuis toujours — soit plus de 45 ans — en zone d’inconfort (relatif), dans un monde bruyant qui manque cruellement de sens (pour moi), et qui m’épuise du fait de ma sensibilité exacerbée.
Dans ces moments je m’autorise à être qui je veux. Un moyen de rectifier de manière respectueuse les fondements de mon éducation (“sois sociable”, “aime les gens”). De me réapproprier ce qui m’a, le plus souvent, été présenté comme des aspérités à gommer ou à corriger. Je me recrée une zone de confort solide, une base pour renflouer mon estime de moi et aller explorer le monde. A ma manière. En gros, et si je sors du politiquement correct : je vire le BS — bullshit — dont le système éducatif m’a lavé le cerveau pendant toutes ces années.***.
Dans ce monde pressé, le (grand) calme et la lenteur peuvent s’avérer une (très) bonne stratégie face aux “tendances” qui déboulent en mode courants (d’air )sur nos écrans. Et tout ces comportements “décalés” que l’on qualifie encore d’(a)typique — suivez les étiquettes : curiosité, créativité, introversion, multipotientialité, penseée transversale et globale, hyper-sensibilité, intuition, besoin de sens, clarification des problèmes etc.. envie de nature et de calme — sont en train de devenir des avantages pour aborder — dès aujourd’hui — le monde de demain. Et éviter de le réduire en bouillie.
Il serait bien dommage de continuer à les obliger à jouer en sourdine au fond de la cave ou de se priver de les développer.
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Retrouvez les photographies sur le site (mise à jour régulière dans les semaines à venir)
Breathe! (respire) est la première Exploration de The Curious & The Optimist Academy. Elle accompagne pas à pas à sortir de l’urgence en 26 jours. Cette Exploration a été conçue à la suite de mes articles sur l’urgence & la procrastination The Curious & The Optimist Academy propose des Explorations en ligne pour les (a)typiques qui veulent retrouver leur pouvoir d’agir et faire un pas vers l’émancipation.
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NOTES
*Le propriétaire a stoppé son activité dans l’année qui a suivi et la parcelle a été revendue. Je ne peux pas vous donner l’adresse(damned!).
** S’il n’y avait pas eu le moteur de l’envie l’autre option possible aurait pu être la dépression.
*** Ou quand le côté introvertie-zéro-BS reprend le dessus.
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blad-693 · 3 years
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Je suis une malade... Une timbrée... Une folle !
Pourquoi diable est ce que j'avais besoin d'inviter des femmes au the un Dimanche en plus !
Bon... Pour demain g le déjeuner... G le diner... Pour après demain j'ai nada. Je pourrais faire des quiches au poulet. Donc ça c réglé. Mais il faut que ça cuise le Dimanche. Si je sors à 11h15 Et que je rentre à la maison à 11h30 j'aurais le temps de préparer une béchamel si tour est déjà prêt à l'avance et à mettre au four pour 20~30min les quiches... Pour les sortir au moins 20 min avant que papa rentre à la maison. S'il rentre à 13h Ça reste possible.
Mais des quiches ça ne fait pas un repas. On fait avec de la soupe de légumes ? Mais j'ai l'impression de faire trop de soupes. Je fais une salade de pommes de terre et de carottes. Je peux laver et couper les légumes aujourd'hui... Comme ça dès que je met les quiches au four je met les légumes à cuire à la vapeur. Mais ça sera juste. Je serai hyper serrée.
Et pour les invités... Je vais mettre du jus et des salés. Bon je ne vais pas préparer du jus maison. Je ne suis pas ma mère. Je vais préparer des mini pizzas aujourd'hui. Et j'aurais aimé faires des cornets mais les quiches aussi c une bonne idée. Donc il faudra en sacrifier 4 pour le thé. Ensuite j'enchaîne avec du thé. Alors Vendredi je ne sais plus si c hier ou aujourd'hui... J'ai fait un gâteau au chocolat qui est super bon et du cake. Mais le gâteau au chocolat est trop bon pour aller avec le p'tit dej de papa... Et le cake je le garde... Je n'ai rien en cas où je coince.
Donc je ne sais pas quoi mettre à mes invités. Je peux faire une tarte aux poires. Je n'ai plus d'ananas et ça me coûte trop cher d'en acheter. Une tarte aux poires alors. Sinon une tarte au chocolat. Mais ma pate est un poil trop salé. Aaaaaaaaaaah je vais péter un câble. Bon... Pourquoi diable est ce que je me casse la tête autant ?? Je ne peux pas me permettre d'acheter des gâteaux. Je vais faire des croquets et des maqrouts... Hhhhhh ahhhh mais ne n'ai pas que ça à faire... Je ne suis pas une femme au foyer... Je vais mettre du pop corn avec des cokes zero. LoL... Je vais mettre des choux farcis à la crème pâtissière et des mini msemens au miel... Fe toutes façons il faudra achert el msemen pour Vendredi prochain. Punaise je coince. Qu'est ce qui existe comme gateau à part aaaaaaaaah je vais faire un roulé au chocolat et aux poires non aux bananes non aux amandes et de la temina ça ne va pas ensemble yak ? Bon... El temina rasmi... Puisque ça se prepare en express. Oh dommage j'aurais aimé faire el rwina. Bon... Temina avec mon gâteau au chocolat ? Nooon... Bon... On ne peut pas inviter des gens pour manger el tamina... Maman n'a jamat fait ça. Mais elle faisait toujours des trucs trop compliqués et des tables trop pleines. Aaaaaaaaaaaaaah je ne sais pas quoi faire. Je dois aller dormir demain g une journée de malade. Punaise ne n'ai plus de weekend. Je n'ai plus de repos. Je dois dormir la nuit.
Bon je baisse les bras. J'appelle maman demain pour lui demander quoi faire. Et je prépare tout demain. Et je dois étudier. Je ne fais ni la maison ni la cuisine ni le chat. Demain je prépare le déjeuner du Dimanche et le thé du dimanche et j'espère que papa ira à Alger le Dimanche... Comme ça je n'aurais pas à m'occuper du déjeuner... Sinon je ne crois pas que les quiches soient jne bonne idée... Elles sont trop grandes. Ça veut dire que je dois préparer une autre pâte pour les quiches. Je vais mourir. Je n'ai pas sommeil... On va étudier ? Non je suis claquée. Mon cerveau est saturé. Je ne suis bonne à rien. Je ne peux pas annuler. J'ai besoin d'avoir des femmes avec qui prendre le the. Ja'i besoin de me sentir femme. Sinon voilà. Je voue la carte de la simplicité. J'achète un fruit et je fais une tarte aux fruits. Une bonne pate... Une bonne crème pâtissière traditionnelle on ne fait pas d'expériences... Des fruits... Mais qu'est ce qu'il y a comme fruit dans cette période ? On fait une tarte aux pommes... On fait caraméliser des pommes bon... Voila c bon... Une bonne tranche de tarte aux pommes. et le tour est joué. Ni temina ni gâteau au chocolat wala houm yahzanoun. Aujourd'hui je prépare ma béchamel et les legumes et les plateaux et je dois prévenir zahra. Je vais exploser. Je veux disparaitre. Je veux avoir un double Samedi. Je dois aller dormir sinon j'aurais une moitié de Samedi.
Voilà Voilà. On joue la carte de la simplicité. Mais ça ne me donne pas un style que je voudrais me donner... Je voudrais etre une femme raffinée. Ça ne sera pas le cas.
Bon... On s'en fout... Hein... On dira que ça viendra avec le temps.
Je veux disparaitre.
Demain on fait la connerie de MR sur Latex. Et les conneries de Robotique sur Matlab puis sur Latex. Et si on termine. On fait du VHDL. Bon. Pour le VHDL... Je crois que je suis quand même larguée... Et que ne vais avoir besoin de temps. Je ne sais même plus par où commencer le document que le prof à envoyer pour y mettre mes formules. Ou si je dois direct attaquer... Non c pas grave une autre semaine de retard en VHDL c pas bien méchant.
Je dois me trouver un binôme en SCADA elle fera le délire de téléchargement et tout. Mok je m'occupe de la programmation et de la rédaction. Mon PC est surchargé et je n'ai pas le temps de mettee de l'ordre. Bon... Il faut que ce soit une fille Pour que je puisse la ramener à la maison pour avancer vite et à l'aise. Punaise si on était dans une société qui se respecte j'aurais pu proposer à une personne qui est compétante. Je suis sexiste je dis que les personnes compétentes sont des mecs. Bon. Je sais à qui demander d'etre mon binôme. Je devais la contacter demain.
Si elle veut je lui installe même le logiciel sur son pc. Si elle vient à la maison Lundi. Lundi après les cours. On fait ça. Voilà ça me fait une superbe vie sociale tout ça.
Ça sera bien.
Euuum... Commande Avancée. Ça promet d'être problématique si je continue à accumuler du retard. Bon. Pour l'instant je suis à jour en Vision, MR, SCADA, Traitement d'images. J'ai besoin de le rester. Et d'avancer vite en robotique je peux le faire. Ça sera l'objectif de la semaine. Puis en Commande et en VHDL en dernier. J'espère que je n'ai oublié aucun module ah... Si SED bon... Pour l'instant je suis à jour parce que le prof est à côté de la plaque. Bon je m'en fiche. Je ne peux pas me payer le luxe de bosser sur ce module pour l'instant. Je suis dépassée.
Bon... Qu'est ce que j'ai comme autres modules ? G fait le tour.
Je met la barre haute. Aaaaaaaah g mon mémoire !!!
Aaaaaaah je vais pleurer là. Je suis nulle. Je ne devrais pas me permettre. Siiii je dois tojt me permettre j'en suis à la hauteur.
Aller dodo maintenant. On va se faire un film et on dormira. Là je suis surexcitée je ne pourrai jamais me calmer toute seule. Même pas avec un livre audio. C'est vrai que ça fait longtemps que j'ai arrêté les livres audio je devrais reprendre... Non... Je devais reprendre la lecture tout court. Ça fait longtemps que je n'ai pas lu de bouquins. Depuis que j'ai arrêté les activités avec le club de littérature depuis que j'ai eu jn Petit copain... LoL il ne se considérait pas jn Petit copain. C'était quoi déjà ? L'homme de ma vie. Bon. Soudainement je suis assommée.
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musee-des-sciences · 5 years
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Le cercle vicieux
Nouvelle
Concours de créations d’élèves « Sciences et société : le monde en 2050 ? »   
École française Henri Matisse, Moroni, Comores
Élèves de 3ème
          Un beau jour de printemps, c’était son anniversaire, celui de ma fille. Comme la tradition l’exigeait, après le restaurant suivait le gâteau qui était toujours immense. La soirée n’avait jamais été aussi parfaite. Mon fils qui, comme à  son habitude, n’arrivait pas à rester silencieux et poli durant dix minutes, avait fourni pour l’occasion des efforts considérables. Ma seconde fille quant à elle, voulant un nouveau téléphone, avait usé de bonnes manières, de gentillesse et de générosité en offrant, de plein gré, de l’argent à un SDF. Nous respirions la bonne humeur dans notre voiture, quand, contre toute attente, un camion arrivant de nulle part fonça…
          Et là je me réveille. Mes yeux sont ouverts. Je suis, dans une sorte de capsule. Un homme, m’observant, répète dix fois de suite :
          « Savez-vous votre identité ? L’âge que vous avez ? Et les raisons de votre arrivée ? »
          Je dois avouer que mon nom m’échappe mais, les mots sortent comme un réflexe :
          « Je m’appelle Edward Bernard Prendick. Je suis le père d’Anna, Lina et Georges Prendick nés de mon union avec Christina Prendick. »
           Je lui pose des tas de questions  sur ce lieu étrange où je me trouve tout comme la raison pour laquelle j’y suis parvenu. Il me répond alors :
          « Vous vous trouvez dans un centre de remise en condition vitale que l’on nomme couramment CRCV. »
          Il n'avait en réalité répondu qu’à une seule question mais j’en lâche une autre, sans vraiment réfléchir et lui demande quel jour sommes-nous. Il regarde sa montre et réplique qu’on est le 3 janvier 2050. Il me demande pourquoi. Stupéfait, je vocifère que c’est impossible, on était il y a à peine quelques heures le 30 mars 2019. Il sourit et m’explique que j’étais dans le coma depuis l’accident survenu le 30 mars à 22 h 03 et 56 s et pour tenter de me consoler, il me dit que je suis la seule et unique victime de ce fâcheux accident. Mais je comprends tout de même que ma femme est sûrement morte depuis 2045. Il me prévient que je suis libre et que je n’aurai qu’à venir le lendemain pour une consultation médicale. Il me marque au dos et me donne une montre semblable à la sienne. Et m’affirme que j’ai une habitation sachant que je suis un citoyen légal suivi dans un institut. Je ne comprends rien de ce qu’il me raconte ensuite. Je suis plutôt préoccupé par rapport à tout ce que je dois encaisser en à peine quelques minutes.
           Lorsque je sors du CRCV, je vois enfin la lueur du jour. Je n’ai jamais vu un ciel aussi beau et un sol si verdoyant. Pourtant avec le réchauffement climatique qui nous ravageait en 2019, comment cela se fait-il qu’il fasse dans les alentours de 20 degrés Celsius ? Peut-être ce monde est-il le paradis ?
          Il fait déjà nuit. Je n’ai pas vu le temps passer. Je déambule en ville à la recherche de l’hôtel ou de l’appartement où je suis censé dormir. Les infrastructures sont si jolies, si modernes, elles ont des centaines de courbes indescriptibles. Il est même difficile de faire la différence entre chaque gratte-ciel. J’ai l’impression d’être  face à une œuvre d’art  digne de Vasarely. Je me demande quels âges ont mes enfants aujourd’hui. Ma réflexion est interrompue par un son assourdissant. Tout à coup, tout le monde court et claque la porte simultanément. Je suis perdu.
           Un policier arrive et m’embarque  avec lui. Je n’y comprends rien. Qu’est-ce que je fais en prison ? Je ne suis pas au courant des lois apparues pendant les trois dernières décennies. Tout est insensé, désormais on n'a plus le droit de marcher. Il me dévisage et regarde la marque sur mon dos :
          «  Vous venez du CRCV, n’est-ce pas ? »
          J’acquiesce. Comment a-t-il pu le deviner ? Il scanne ma marque au dos et dit :
          « Je vois, je vois. Vous êtes Edward Prendick et vous venez de vous réveiller. Sachez que désormais il existe un couvre-feu à 21 h 30. Cela permet de réduire le taux de criminalité. »
           Il me ramène à l’hôtel. C’est impressionnant ! Dormir sur ce lit revient à dormir sur un nuage. On me donne ensuite une télécommande. J’appuie sur un  bouton au hasard. Moi qui pensais avoir des massages, je vois, à la place, une femme, enfin je crois…  Elle ressemble trait pour trait à une femme. Cependant, lorsque je la frôle par accident, je la traverse. Est-ce un mirage ? C’est sûrement  parce que depuis mon réveil je n’ai rien avalé. Mon cerveau me joue des tours. Mais lorsqu’elle me dit qu’elle est une smart assibot nouvelle génération et qu’elle est à mon service, je comprends qu’il me faut une bonne nuit de sommeil.
           Je me réveille, il est près de 9 h. Cette nuit fut si formidable grâce à ce lit que je suis sûr que je ne risque pas de faire une hallucination, cette fois-ci. Je décide de prendre une douche, il faut dire que je sens le bouc. Logique, cela fait trente et un ans que je n’ai pas pris de douche ! Quand je m’admire sur le miroir, j’ai la forte impression d’avoir rajeuni de vingt ans en plus de n’avoir pas vieilli. Je me dirige vers la douche. Je n’en crois pas mes yeux ! En réalité je n’arrive pas à faire la différence entre le lavabo et les toilettes. Il faut dire que c’est confus dans mon esprit. J’essaye de savoir où est l’évier et où est la chasse d’eau et puis je choisis un dispositif au hasard et je mets ma main au-dessus. A ce moment-là, surgit de l’eau au-dessus de mes mains et ensuite du savon. J’en déduis que c’est le lavabo. Je prends ma douche. Enfin, j’essaye… L’eau ne veut pas couler. Une douche sans eau, je n’arrive pas à comprendre les inventeurs. « Température corporelle identifiée », la douche, la douche parle ?!  Ces technologies m’étonneront toujours. L’eau coule dix secondes après l’annonce de la douche. Est-ce que la douche s’adapte à ma température corporelle ?
           Je me promène en ville, je regarde tout ce qu’il y a autour. Et je ne pense qu’à manger. Mon ventre est affamé. J’ai encore la télécommande. J’appuie sur le bouton qui m’avait tant intrigué hier et, elle réapparaît. Je commence à y croire. Je lui demande de me trouver le restaurant le plus proche sauf que je n'ai pas d’argent. Que faire ? Elle m’informe que dès mon réveil, mon compte bancaire a été ouvert et qu’il me suffit juste de payer avec ma montre. Avec son aide, je me dirige vers un restaunect. Ce lieu est étrange et merveilleux à la fois. Que dire des serveurs qui me semblent être bioniques. Je me commande une pizza mais il revient au bout d’une minute avec un bloc visqueux et pâteux et des lunettes virtuelles.       Je m’énerve, comment peut-il m’apporter cela alors que j’avais commandé à l’instant même une pizza. Ses explications sont vagues. Il me tend quand même les lunettes virtuelles dans lesquelles il insère un disque où il est marqué « pizza ». Je les mets et lorsque je commence à déguster l’aliment pâteux j’ai l’impression de manger une pizza sortie du four, chaude mais pas trop, cela fond dans la bouche. Rien que l’odeur me donne envie de voyager jusqu’en Italie.
       C’est déjà l’heure de ma consultation. J’essaie de retrouver  mon chemin. J’ai quelques minutes de retard lorsque j’arrive au CRCV. On m’injecte une substance.
           J’ouvre les yeux, que s’est-il passé ? Je me souviens juste de mon arrivée au CRCV.                                                               Quelqu’un ouvre la porte. C’est un médecin. Il me montre plusieurs documents. En 2019, j’étais médecin, je sais ce que cela signifie. J’ai un cancer.  Je viens à peine de me réveiller dans ce monde et voilà que je dois déjà le quitter. Je ne sais même pas où sont mes enfants ni s’ils sont parents … Je n’ai pas assisté à leur mariage. Je craque, je partage mes inquiétudes avec le médecin. Je crois qu’il veut rire, il s’abstient. Il me dit que je ne risque pas de mourir, dans une semaine, grâce aux traitements, les cellules cancéreuses seront détruites.
           Maintenant c’est à mon tour de rire, le cancer éradiqué, c’est impossible. D’après ce qu’il dit, la médecine a tellement évolué que toutes les maladies sont curables. On a même réussi à échapper au temps à l’aide de certaines chirurgies. En réalité, je n’arrive pas à y croire. Il m’explique même que l’espérance de vie a triplé. Donc, c’est sûr, Christina est toujours en vie. Je suis tout excité. Pourrais-je la revoir ? Je suis admis à l’hôpital pour la journée. Je décide d’aller à la salle de sport.    
           La salle de sport ne ressemble en rien à celle rencontrée en 2019. On m’injecte encore une substance comme la dernière fois. Cette fois-ci, je me réveille dans un endroit sinistre. Il y a quelque chose d’horrible. Je n’arrive pas à le voir. Je cours. Fuir est tout ce qu’il reste à faire. La peur m’envahit. Je ne sens plus mes jambes. Je cours de toutes mes forces. Il me rattrape. C’est l’heure. Je vais mourir. Et là … Je suis dans la salle de sport, j'halète, je sue, j’ai couru trois kilomètres. La peur m’a fait courir longtemps. J’avoue que c’est l’une de leurs meilleures idées. C’est enfin l’heure de dormir après avoir avalé ce bloc de vitamines ayant l’apparence d’un gâteau au chocolat.            
           Aujourd’hui, je me lève, il est 7 h 21. D’après l’assibot, Christina vit proche de l’hôpital. Je vais lui rendre visite. Je ne me suis jamais senti aussi beau, jeune et séduisant. J’ai fait d’énormes efforts vestimentaires. Je suis arrivé, j’hésite, est-ce une bonne idée ? Devrais-je aller la voir ? Je toque. Elle ouvre. Elle me reconnaît. Je la reconnais. Elle sourit, m’invite à entrer et entame la discussion :
          « Cela fait longtemps.
          — Oui, très. »
          Je ne sais pas quoi dire d’autre, un malaise s’est installé entre nous, notre complicité a volé en éclats. Elle reprend :
          « On m’avait prévenu de ton réveil, mais je n’ai pas osé venir te voir.
          — Pourquoi ?
          — Je ne savais pas comment faire pour te regarder dans les yeux sachant ce qui est arrivé à  Georges.
          — De quoi tu parles ?
          — Je pense que tu t’en doutes.
          — Je ne comprends rien.
          — Réfléchis, on a atteint l’immortalité, personne ne meurt et en plus on réveille les morts. A ton avis, il n’y a plus de place sur Terre. On doit se débarrasser du rebut, non ?
          — Où est notre fils ?
          — Ils l’ont pris.
          — Qui a osé faire une chose pareille ?
          — Le gouvernement.
          — Qu’est-ce que tu racontes ?
          — Il n’y avait plus de place ici, alors ils ont créé l’Institut Supérieur pour l’ensemble des habitants sur Terre ayant une intelligence au-dessus de la moyenne, pour les personnes ambitieuses ayant un certain goût pour le risque et qui adhèrent aux progrès scientifiques, sociaux et politiques. C’était le cas de notre fils et il refusait d’être soumis. C’est justement parce qu’il était intelligent, ambitieux et parce qu’il avait le goût du risque qu’il décida de se rebeller face à cette société. Comme ceux qui ne correspondaient pas à leurs critères, ils l’ont pris. Notre fils et les autres étaient utilisés pour des expériences, des explorations ou autres afin de faire des avancées majeures pour cette société. Tandis que nous, nous sommes réduits à vivre à tout jamais. A partir de 26 à 30 ans, on ne vieillit plus. Et comme mon fils auparavant, je ne peux plus vivre ainsi. »
          Elle est en pleurs. Je ne sais pas comment la consoler. Elle ouvre tous les tiroirs. « Boom », elle a tiré. Elle est morte d’une balle à la tête.
          Deux semaines après le suicide de Christina, le CRCV appelle, ils l’ont ressuscitée.
          Ce monde qui avait promis la perfection avait laissé place à la dépression. Quel est le but d’un monde sans fin ? Moi qui fus médecin, j’aidais mes patients à oublier le temps, à éviter la mort mais désormais que l’on a des moyens pour le faire, je donnerais tout pour revenir en arrière.
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latographie · 6 years
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Mêlant Coli sur Mélasse collante
Génération contradiction (et je me comprends pas dedans).
Vous me faîtes doucement rire à vous contredire, à vous rassurer à vous mentir, remplis d'orgueil et de déni, souvent à côté de ce que tu qualifies prétentieusement de vérité, c’est le grand détournement : “Mais ferme ta gueule toi ducon...” Et cesse donc de te la raconter ton histoire de joujous de caps & d’épées & s’il te plaît, cesse donc d'asséner médiocrement tes généralités gonflées de superficialité c'en est abjecte, je me respecte trop pour continuer de t’écouter, si t’es pas patient t’es bon à rien, tu peux aller te lever.
Si tu ne désires pas chercher, creuser là où il y a du sens, aie au moins la pudeur de retenir les ardeurs de ton toupet de petit bourgeois mal fréquenté, et laisse d'autres cons le le faire à ta place, moi à ta place je me casserais loin de moi, je sortirais de mon corps tellement je pourrais plus me supporter d’incarner tout ce que le monde porte de connerie & de clichés stériles sur la société.
Si tu veux, je me ferais un plaisir de courir après ton ombre de mec fantomatique, t'as vu j'ai de gros bras et de l'endurance, regarde ce que je t'ai porté, un bon gros gâteau de merde oué ! 
Et bien vas-y qu'est ce que t'attends t'as qu'à souffler sur les bougies, les mais il n’y en a pas à tous les étages des allumages dommage, ton plumage est couvert de mazoute parce-que t’as du fric t’as toutes les zouzes qui te bizutent à se frotter à moitié à oilpées contre ta petite bite, mais t'as pas de moteur, t'es pas au courant que c’est pour le fric de ton père qu’elles sont toutes là à t’astiquer le hareng fric, devant tes yeux de merlan freak. 
T'as pas la lumière à tous les étages pauvre barge... Tu débarqueras nulle part.
Dommage ! Tu t'es éteint mais t'es même pas mort, t’es un soldat de plomb sur une jambe de bois, t’es un jouet pour con. 
Mais ça n'est pas encore rédhibitoire tu sais petit connard ? 
Je veux bien t'y aider oui bien sûr que je le peux et je m'en ferai un plaisir, je vais te pousser un peu mais alors juste un peu, pas comme toutes ces choses qu'on fait dans le dos d'autrui, je te pousserai en face à face et juste assez pour que tu tombes dans le trou du signifiant, laisse moi te poser une ultime question. 
Que représentent les mots pour toi ? 
Tu veux des symboles, un émoticon, va donc voir dans le fond la plus bas dans le noir si tu le trouves ton imaginaire t'es une belle salope mortuaire je te le dis moi mais putain mais c'est l'enfer de t'écouter te satisfaire de critiques répliques de film comique dont t’as pas saisie la dimension cynique espèce d’hypocrites, et n'utilise plus jamais le mot anticonformiste, oublie s'il te plaît d'être quelque chose d'autre qu'un quidam et assume la monotonie de ton âme béante. 
Tu gagnerais au moins à te rapprocher de l'inexistence relative de la quasi totalité de la masse d'animaux sociaux que nous sommes, yo tambien, mais non je ne vous demande pas de disparaître tu interprètes, tu veux une réponse définitive, un raisonnement binaire, du bien ou du mal ? 
Et je ne comprends pas que le langage n'ait pas procuré un accent au mot nuance dans nôtre langue du moins parce-qu'il serait urgent que je te crève les yeux avec pour que tu puisses t'écouter parler plutôt que de t'observer dans le miroir brisé du reflet terne et vitreux du regard des bovins qui te jouxtent à ce comptoir de rab de merde et puis qu'est-ce qu'ils valent de plus tes amis après tout..
Amis.. Oui ceux la même que tu lorgnes jalousement et envies d'avoir plus de charisme, qu'ils se prétendent brillants mais alors ça dépasse l'entendement, ça y est t'as trouvé du sens à ton existence tu veux te faire percer le nombril en signe d'égocentrisme et puis les tétons et pourquoi pas les tympans oué ou tout simplement le cerveau puisque tu lui imposes de toutes les manières pire traitement chaque jour à essayer de penser, allé réconcilions-nous avant que tu ne meurs à mes yeux j'aimerais tu me fasses l'honneur de t'observer te complaire à te dire d'accord sur tout, minable et suggestible, nuisible, t'es insignifiant mais t'es chiant, t'as d'accord sur un point mon pauvre je veux bien t'accorder au moins cela, quel point ? Je t'en prie Check la liste des points mais ne prends surtout pas celui d'interrogation, non pas le temps, pas l'envie de supporter tes élucubrations, non réclame de la révolution et de la violence, exclamation, protestation, demande le changement mais surtout n'y fais rien, plains toi de n'y rien comprendre c'est déjà bien et ensuite enterre toi si le monde ne te plaît pas, la politique de l'autruche c'est un mensonge mec, quand on fout sa tête dans la terre on crève un point c'est tout tu vois, justement pas…
Ce n’est jamais assez bien, on ne remercie pas non plus on finit par reproduire ce qu’on voit tout en bas de l’échelle humaine sous nos yeux meurent les rêves de nôtre enfance les adultes endeuillés acceptent tout par lâcheté et les jeunes se refusent à endosser la responsabilité on crève d’hypocrisie de peur de mourir à l’affiche en porteur d’étendards dont les gloires sont devenues le lendemain des hontes, aux yeux de qui ? 
Je vous le demande, aux yeux de qui ?
De qui oserait l’ouvrir, s’appuyer sur ses jambes molles, les coureurs s’en servent pour fuir les autres se couchent et applaudissent au ras du sol tout en bas tout près des rats du ciel les plus minables crachotent leur fiel par défaut de courage en réserve, abandonnés ils se disent, seuls, mais vous vous abandonnez vous même, tout est à portée de main mais de mains on en a 2 et de faire un choix ça te fait quoi ? T’es toujours nul t’es toujours triste chapeau l’artiste, allonge toi, fais ta psychanalyse ou bien pends toi puisque rien n’a de sens putain de monde t’as pas de philosophie d’autre que l’existentialisme pour continuer à croire à la vie dans la destruction, perdre dans un désert de questions alimentant des heures de discussions à 2g d’alcool et quelques rails mais bon ça console pas hein, ça colle pas avec rien ! T’as encore moins de certitudes mais je te rassure c’est normal, les certitudes sont des délires momentanément incurables, la seule certitude plausible c’est l’amour et elle est pas commode avec les gens comme toi, accroche toi parce qu’un claquement de doigt et ffffop ! te revoilà tout seul, seul tu l’es toujours, ce d’autant plus que tu es entouré, I see a million lights in a millions eyes in million of places all over thé sky thé undergrounds thé mountains and thé océans and théy give us to see million of possibilities million of chances to explore in a million different ways our million of lives but to find this only one person we absolutely want to cherish and love for a million of years all through générations and times, find our identifies, find our peaces.
J’aimerais essayer de me définir, de m’expliquer ces émotions, je suis de toutes évidences très angoissé et souvent j’aimerais que cela cesse d’être douloureux, la peine et l’angoisse jalonnent de trop mon quotidien c’en est terriblement banal.. J’aime l’idée d’en extraire une énergie capable de m’apporter, de créer de moi-même le socle qui me maintiendrait la tête hors de l’eau pour l’éternité mais rien n’est sûr, non rien n’est certain et les efforts sont dés lors constants, c’est aussi ça qui rend la vie tout et son contraire, infiniment courte lorsque l’on est heureux et si longue quand elle nous fait subir les pires sorts, qui suis-je ? J’ai bien du mal à me définir, selon le référentiel dans lequel on se place je pourrais aborder mon être par bien des angles, rapidement je me lasse de ce que j’entreprends, du mal à conclure et à exposer mon produit fini aux yeux de l’altérité, jugé sur une oeuvre à laquelle je ne m’identifie déjà plus c’est au dela de mes forces, je suis as if que j’en deviens oisif, je suis capable de tout et je n’aboutis à rien.
Ne croire en rien, ne pas croire en une religion, ne pas croire en des hommes au dessus de nous, ne pas croire en nous, ne croire en rien ni même en l’amour qui déçoit et s’évanouit, les êtres chers sont lointains et la vie à présent s’écoule comme l’eau que je cherche à retenir dans mon poing serré de haine contre le reste des gens, je préfère rester seul pour l’instant, je n’ai jamais connu la pauvreté et j’ai même vécu sur un semblant de richesse pendant 18 mois, comme je suis un imbécile j’ai cru que cela me sauverait mais à présent je m’aperçois de mon erreur, même ma relation avec Lucile ne me procure plus d’envie, je ne sais plus quoi dire sans craindre des représailles, elle m’intimide autant qu’elle m’indiffère, ces derniers temps j’aimerais croire que je n’ai jamais compté pour elle car elle est complètement malade et qu’elle n’arrivera jamais à prendre mon individualité au sérieux, je me sens abandonné et cela me rend malade, je ne demande pas à l’aide car je me sens honteux d’avoir besoin des autres, je me reconnais dans chaque phrase de ce satané bouquin sur les états-limites, je ne suis qu’une merde et cela personne ne peut décemment le contredire, je veux dire en dehors de tous les affects qu’ils ont à mon endroit, je ne crois pas qu’une seule de ces personnes ne penserait que je vaille la peine d’être investi et aimé si ils savaient ce que je contiens à l’intérieur de mon minable petit égocentrique trou de balle de monde, je me dégoûte et je n’aspire à rien d’autre qu’à crever sérieusement, c’est la déprime totale, irritable, est-ce que je me sens coupable ? Non, même pas, j’en ai rien à foutre, c’est après avoir blessé que je m’en veux, pas avant, quel connard, je suis incapable d’anticiper des remords et éviter de passer à l’acte, je ne sais pas quelle cause je sers, je n’ai ni identité ni avenir tracé, mon existence est liée à sa propre inexistence et l’essence même de mes propos n’a pas de fond logique, je m’éloigne comme dans un processus psychotique et délirant de la réalité pour me plonger dans une sorte de logorrhée auto dévalorisante, qui suis-je vraiment ?
Je m’enfonce dans la déprime et rien n’y fait, je crains de ne pas en remonter cette fois, mes capacités de refoulement semblent saturées, je redescends illico à la moindre contrariété, je ne compte plus pour personne, je vais errer et me désagréger molécule après molécule dans l’air pollué de la capitale et me faire inhaler par des milliers de riverains innocents et ensuite je les contaminerai de mon ADN médiocre pour les tirer vers le bas et par transmission verticale je m’étendrai bientôt à l’ensemble du génome humain afin de mener irrévocablement les humains à leur perte, salopards ignorants, bande de médiocres infâmes petits bestiaux sans résonance, je déteste ma vie.
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perifeerique2017 · 7 years
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Périf’ #4. Cap au Sud Loire, par Claude Gaugain
Merci à l’initiateur et au pisteur de cet itinéraire à contre sens, au non sens réjouissant. Encore une fois du plaisir à ces péri-facéties,  un muscle joyeux à pédaler dans un détournement des cheminements et trajets utilitaires.
 Une belle dérive, dans le sens que lui donnait Guy Debord dans les années 60 :
« La dérive se présente comme une technique du passage hâtif à travers des ambiances variés (…)
           Une ou plusieurs personnes se livrant à la dérive renoncent, pour une durée plus ou moins longue, aux raisons de se déplacer et d’agir qu’elles se connaissent généralement, aux relations, aux travaux, aux loisirs qui leur sont propres pour se laisser aller aux sollicitations du terrain et des rencontres qui y correspondent. »…  (Internationale Situationniste)
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  Photo: Olivier Guitard
Encore une fois des rencontres surprenantes, des contrastes, des hauts de passerelle, des bas de déchèterie dans cette traversée hors sentiers battus le long de ce fil rouge, le périf, qu’on frôle sans y toucher, un périf à jamais interdit.
 Petites impressions à chaud, avant que cela ne s’évapore
 Lumières
Il commence à faire noir, nous finissons le pique nique face à l’aéroport. A retenu notre attention un feu d’artifices  d’atterrissages et de décollages, à chaque avion un grondement qui monte crescendo,  crescendo et pfuit ! perd sa respiration comme un gros ballon qui se dégonfle. Et puis,  plus rien, silence.  Les avions se couchent comme les poules, on les distingue à peine dans une demi pénombre. Le spectacle est fini ? On pousse presque un soupir de déception.
Alors, sans prévenir, comme par magie, toutes les lumières, lampadaires, projecteurs et même quelques vers luisants s’allument en même temps dans l’aéroport. C’est un petit Versailles, un Puy du flou en minuscule ! Il est 22h, oui 10h du soir, bonnes gens ! Nous voilà regonflés d’émerveillement.
Mais pourquoi, pourquoi pensent à part eux-mêmes certains esprits jamais contents
pourquoi ils n’ont pas synchronisé leur  Son et Lumière
  au grand spectacle du Château Bougon ?
  Dans l’obscurité qui s’installe l’aéroport reste silencieux sous ses projecteurs, on fait place nette, on range dans les sacoches de vélo, c’est pépère, ou dans les sacs à dos, ça fait plus  jeune ; retour au centre ville.
T’as une lumière avant ? Non mais  j’ai un feu rouge ! Lui il a une frontale qui éclaire ! Oui j’ai une frontale ! Qui l’aime le suive. Branle bas de lumières. Joyeux désordre, on essaye de mettre les sans feux au milieu. Des cumulards ont feu avant et en plus un feu arrière, et  même certains portent de ces casaques jaunes taille unique bibendum à bandes réflectorisées, ce sont des vieux, c’est bizarre comme ces vieux qui ont leur vie derrière eux y tiennent tellement, comme c’est bizarre que ces jeunes pleins de vie à venir font comme si la vie était éternelle !
Sur la route une caravane de lucioles qui clignotent, qui s’embrassent, se séparent, jouent de l’accordéon.
Au loin une guirlande de lumières s’envole très haut, les voitures sur le pont de Cheviré nous font de l’oeil.
Parfois on roule dans un noir de forêt, parfois les lampadaires de ville à notre passage se mettent au garde à nous, une voix dans le groupe pense haut et fort que le saumon rêve d’être une sardine, transportée luxueusement en avion de Nantes à Paris comme dans les années 60, d’autres, sans doute des freudiens, soutiennent que la sardine n’est en fait qu’un saumon refoulé
… de Trentemoult on voit l’enfilade des anneaux de Buren qui mettent la ville en couleurs, et un court moment, par un effet d’alignements de planètes, on ne voit plus que la bouche d’un seul tuyau coloré tout proche, prêt aspirer son monde, et nous avec, dans son ventre d’Alice au pays de l’arc en ciel.
Il est plus de onze heures du soir, un mardi de demain on travaille, plus grand monde et voitures dans les rues, les lumières de la ville commencent à briller pour les  étoiles. Il n’y a plus qu’un peloton de petits phares blancs et de feux rouges qui s’éparpillent comme les dernières étincelles d’un feu qui va dormir ou boire une dernière bière.
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 Photo: Olivier Guitard
 Sons
            Bruit continu du périf, bruit de fond qui enveloppe le paysage d’une ouate sonore, d’un brouillard sonore, c’est confortable on n’entend plus les mouches voler ni les moustiques vrombir … pour parler,  il faut parler haut,  projeter sa voix comme au théâtre autrefois … et avoir quelque chose à dire ….ou se taire…. A-t-on vraiment quelque chose à dire ? ……En attendant d’avoir vraiment quelque chose à dire …. Oui … se taire.
           On prend la petite passerelle au dessus du périf, qui sort de la Rue des Canuts, _les canuts ? que viennent-ils faire là ?_  pour aboutir de l’autre côté dans la Rue Jean Baptiste Clément, c’est lui qui a écrit les paroles du « Temps des cerises », et aussi « La semaine sanglante » au lendemain de la répression de la Commune. Jean Baptiste Clément, un parolier engagé,  était un frère des canuts qui allaient tout nus. Un baptiseur de rues, au fond d’une commission municipale de Bouguenais l’ouvrière s’est  fait ce secret plaisir de faire se rencontrer ces deux chansons révolutionnaires, au dessus du périf, sur cette passerelle piétonne.
On reste là, nous et nos vélos à prendre « un bain de périf », à regarder et entendre passer les voitures des « commuters » qui chaque jour font la navette, vont et viennent de chez eux à Nantes et de Nantes à chez eux. De nouveaux canuts dont la trame de vie est tissée de ce trajet quotidien, des « navetteurs » c’est comme cela qu’on les appelle en Belgique.
« Le temps de transport, comme l’a bien vu Le Corbusier, est un sur-travail qui réduit d’autant la journée de vie dite libre ….Il nous faut passer de la circulation comme supplément du travail à la circulation comme plaisir ….L’urbanisme ne doit certes pas ignorer l’automobile, mais encore moins l’accepter comme thème central. Il doit parier sur son dépérissement. »
Oui, toujours Guy Debord dans l’Internationale Situationniste. On est penché sur la rambarde de la passerelle, tu nous fais bien rire Debord avec ton « dépérissement de l’automobile », écoute un peu, sors de ta tombe, viens donc faire un tour au-dessus du périf. Le bruit du périf devient ici musique orchestrale, chaque moteur passe avec sa note particulière, ses graves et ses aigus, un orchestre de musique concrète en moteur majeur avec de temps en temps des coups de klaxons. Tiens ! c’est pour nous, une voiture nous fait un salut de reconnaissance !  Enfin il passe des gens, il passe des vélos sur  cette passerelle sans passants. Il se passe quelque chose sur cette passerelle sous laquelle cette voiture passe 200 fois par ans, petit coup de klaxon, bonsoir les vélos, bonsoir les gars, les filles, vous qui n’avez nulle but à atteindre, vous qui avez le loisir de vous arrêter.
On écoute ….. et comme un bonheur esthétique ne vient jamais seul, tout en écoutant le chant du périf, on peut simultanément contempler un magnifique coucher de soleil  qui s’assoit en plein dans l’axe de la 4 voies, c’est somptueux, le soleil qui se met en boule juste au bout  du périf, à faire honte aux cartes postales de coucher de soleil sur la mer à Tharon plage.
On l’a enfin notre « Son et Lumière sur le Périf ».
             On est gens du voyage,  on s’arrache, Thibault devant donne le tempo nous mène au bouquet final du  Pique-nique. On longe une banale Rue du Tertre, qui flirte serrée avec un petit bois, brusque  petit chemin obscur  sur la gauche, le paysage s’ouvre alors tout d’un coup comme un éventail : plaine de béton et de gazon, on est le nez sur la piste de l’aéroport, aux premières loges.
« Pique-nique à l’aéroport ! »
Un avion c’est comme un obus, on le voit pas, mais on l’entend, un bruit effrayant qui enfle, qui tonne et vous résonne dans le plexus, on a peur, on se jette pas par terre à cause des autres qui veulent tous mourir debout, on décide de se pétrifier,  bon, il n’explose pas, se pose et on entend un soupir de moteur qui s’éteint. Et silence, silence. On se remet à mâcher son sandwich, on essaye de parler, mais un autre avion vient saccager nos interrogations inquiètes : Qu’est-ce que je vais mettre sur mon post-it ? Où est le décapsuleur ? Dieu existe-t-il ? Où as-tu mis le stylo ? OU IL EST LE STYLO ? Est-ce qu’il y a des sardines dans l’avion ?
 Ca siffle, ça vibre, ça re-tonne, on retient sa respiration, ça n’explose pas, on se  reprend une gorgée de bière. On est pris dans l’orage.
« Pique-nique à l’aéroport ! »
Un vrai final wagnérien.
 A l’intérieur du cercle bourdonnant du périf il y a des maisons, des maisons de lotissement enfermées en rond dans leur cul de sac,
des maisons posées là depuis au moins deux générations le long des anciennes routes, elles jouent encore  à être chaise longue solitaire au milieu de leur pelouse et ferment les yeux pour ne pas voir les nouveaux immeubles à niveau 5 juste en face,
il y a aussi des maisons d’une autre époque, du temps qu’il n’y avait pas de numéro, des maisons qui avaient chacune leur nom, qu’on connaissait par leur nom. Il y a une petite maison ancienne, à qui on a laissé son nom, écrit en bleu éclatant sur la façade, un nom des origines,  qui ne veut rien entendre, qui persiste et signe,  la petite maison s’est appelé, s’appelle  et s’appellera   « Le Chant des Oiseaux ». On l’écoute ce nom.
  Centre commercial Océane
On y arrive par une route de campagne qui soudain bifurque et s’emberlifiquote dans une danse de ronds-points.
Il est déjà tard, c’est après la fermeture.
On tombe sur le parking du, si joliment nommé, Centre Océane. Une grande plage de macadam à marée basse.
Un grand vide
…. à part quelques voitures,
oubliées là par leur voleur, par  l’amnésique,
abandonnées par celui qu’a perdu la clef, celle qu’est repartie dans la voiture de la copine, celui qui croyait qu’il était venu à pied, et cet  autre : « je reviens, attends-moi là,  ma cocotte, disait-il le jeune homme à sa Twingo hors d’âge, je vais juste acheter un paquet de cigarette »
et il y a,  dans la presque nuit,   celle qui s’est enfermée dans les toilettes avec les clefs de sa voiture,  parce que, là, il y a un miroir et c’est indispensable pour détecter les vampires …
A la tombée de la nuit,  connaissez-vous quelque chose de plus déprimant, de plus inquiétant  qu’un parking de centre commercial de périphérie ?
Rangée de solitaires pompes à essence qui montent la garde,  pas un chat noir, personne, y’a plus d’humains. Comme si les martiens venaient de faire une descente et une rafle totale
Le parking vide, quadrillé de petites cases en bleu,  comme de grandes pierres tombales muettes, c’est aussi absurde qu’un échiquier vide, qu’un peigne sans  dents, qu’un pubis sans poils, qu’une plage sans sable, que … (cherchez par vous-même …. Et vous trouverez).
Ca donne la nausée ; ça baigne dans le néant
On va se métamorphoser petit à petit en cafard existentialiste.
On pédale en silence, pour ne pas réveiller les ombres, et en pédalant je pense au film « Zombie, le crépuscule des morts vivants », des flashs, des scènes couleur sang,  on est exactement dans la même situation, y’a le Centre Océane, là tout près
et ça sent fort le vivant mort.
Ne jamais traverser un centre commercial de la périphérie la nuit, souvenez-vous en ! C’est comme ça qu’un périféérique peut se transformer en périlfreak.
 Avant le réveil des spectres de la nuit noire, on trouve une route, on s’expulse par un rond point de sortie, on franchit la frontière, on sait maintenant que la ville a aussi ses déserts,  le désert n’est pas cette terre de sable exotique sous un soleil de plomb, le désert c’est d’abord un espace délaissé, un lieu qu’on déshabite,  une terre sans homme, un espace inhumain. On le découvre, les villes modernes, les villes où il pleut ont leurs déserts de nuit, là où il n’y à rien, rien de vivant à dormir. Il y a aussi des déserts de jour, plus secrets, si évidents qu’ils restent invisibles,  mais cherchez…
 La Résidence
On laisse derrière nous ce bout de désert urbain, on tombe sur un terrain triangulaire, cerné d’un côté par le  parking du centre commercial, d’un autre par le périphérique rugissant et enfin fermé par une route de desserte sans avenir ; sur ce terrain a été construit un solitaire bâtiment improbable, avec des fenêtres et des rideaux aux fenêtres ;  qui voudrait habiter là ? Des  bureaux ? Un hôtel d’étape pour voyageur pressé de retrouver le périf ?
Non que me répond quelqu’une qui a de meilleurs yeux que moi, dessus il y a écrit « Résidence ».
Résidence, c’est beau, c’est riche, c’est luxe.
Jamais on pourra chanter « Ah putain qu’elle est blême ma Résidence ! »,  mais « Ah ! Jésus quelle brillance Ma Résidence » ça conviendrait. En fait grattez un peu, Résidence est une EHPAD, vous savez pas ce qu’est une PAD ? C’est une Personne Agée Dépendante, PAD.
Résidence s’appelle « Jardin du Vert Praud », Le pas Jardin du pas vraiment Vert du Praud est une Résidence où l’on peut postuler dès après 60 ans. De leur fenêtre les assignés à Résidence peuvent contempler la circulation sur le périf, ou compter les voitures qui arrivent sur s le parking Océane, ils peuvent sans doute aussi lancer leur déambulateur dans une intrépide et parfois espérée suicidaire  traversée de la petite route.
C’est bien pensé ce coin, après être passé au drive in Océane tu  peux aller voir tes vieux à la Résidence du Jardin du Vert Praud…
parlons clair … à la Maison de Retraite Au Coin Du Périf  pour les vieux qui n’ont plus toute leur tête.
En vélo pas loin de la Résidence, à une croisée de chemin, il y avait une pancarte « Cimetière paysagé ». Le cimetière, paysager s’entend, comme le Centre Océane, comme La Résidence, fait partie des lieux  collectifs et de convivialité sociale qui rassemblent fraternellement et égalitairement maigres et gros, habitant de pavillon et  habitant d’immeuble. Et n’oublions pas le convivial Practice l’Ebaupin où nous nous sommes arrêtés (Le Practice c’est le golf du pauvre pour  banlieue sud, pour le 18 trous, allez au nord).  Le Practice l’Ebeaupin jette une grande tache de vert et d’air dans l’urbain construit. Il s’étend sous la ligne à haute tension ; pratique le practice ! ça met du vert là où personne ne voudrait habiter. Par ailleurs Golf et Cimetière Paysagé se tiennent par la main, ils font partie de la révolution verte que nous espérons tous et que nous promettent les discours municipaux : « Le nouveau cimetière(…) est implanté sur la route de Vertou, dans un site rural dont il a conservé la topographie générale, les alignements d’arbres et quelques chênes solitaires, le caractère enherbé et l’ouverture au paysage environnant. L’espace est conçu à la fois comme un lieu de promenade et de recueillement. ». On ne chantera plus « Promenons-nous dans les bois, pendant que loup n’y est pas », il y a de moins en moins de bois à l’intérieur du périf où se promener,  mais  on pourra chanter « Promenons-nous dans le Cimetière paysager, pendant que …..».
Petite note 1, pour les communicateurs diplômés payés pour peindre la vie en vert ou en rose. Quand on parle des morts, des vieux, des maisons de retraite (le mot hospice n’existe plus) qu’on s’interdise radicalement les mots artificieux ! Et dans les cimetières il faudrait fusiller les fleurs artificielles, si belles et pourtant si indifférentes. Quand on parle des morts, des vieux, des PAD, des maisons de retraite, pas de fioritures, on sait que souvent  la vie est en pleurs, la vie est en noir.
Petite note 2 pour le lecteur : pour écrire sur Résidence je suis allé surfer dans Internet à « Résidence », « EHPAD », « Cimetière » et dans mon mail, le lendemain, est-ce un hasard, est-ce le plus grand des hasards, ou _est-ce que je deviendrai pas parano ?_  j’ai trouvé une pub pour un investissement lucratif dans les résidences pour seniors (lecteur un peu trop junior, « senior » ça veut dire « vieux »).  Le Groupe Réside Etudes, qui fait aussi dans l’étudiant, est leader des résidences avec services ; il fait miroiter l’avenir, les rendements et les avantages fiscaux d’un tel investissement : 
« Alors que les seniors représentent actuellement 25% de la population, ils dépasseront, selon les prévisions, le tiers de la population française en 2050. Investir dans des logements dédiés aux retraités s'avère pertinent et porteur sur le long terme. ….  Dans le cadre des dispositions de la Loi de Finances en vigueur. Cette économie d'impôts est applicable pour toute acquisition en 2016 d'un logement neuf dans une résidence étudiantes ou seniors avec services gérée par le Groupe Réside Études et éligible à ce statut. Économie d'impôts équivalente à 11% du montant HT de votre investissement plafonné à 300 000€. »
Si la Résidence Jardin du Vert Praud, un établissement à but non lucratif, coûte 1800€ par mois ( avec une petite retraite et les aides on peut y arriver), dans les structures à but lucratif, vendez les bijoux de famille, ne comptez pas moins de 2500, 2800€ par mois….Vous le jeune, il n’est jamais trop tôt, investissez dans le vieux ! Et dans 30 ans, vous serez enfin riche et vieux.
Le MIN
On prend un pont pour sortir du périf vers la campagne, on tombe sur un chantier : terrassements, soubassement et  plots de béton déjà coulés, petits murets bas, tranchées diverses.
C’est le prochain MIN, c’est immensément horizontal
en train de naître en rase campagne.
Au milieu de rien on peine à imaginer dans ce plat paysage les hangars, les frigos, les allées et venues, les laitues par milliers, les canards par centaines, les poireaux, les carottes, les bœufs entiers, les oranges, les bananes par pleins cageots exotiques, bananes où  parfois, dit la légende, un serpent minute dort encore,  et les fleurs, les roses aussi qui ont volé des milliers de kilomètres pour chaque chérie de chaque Saint Valentin ou pour  maman, on n’a jamais qu’une unique maman, à qui on fait sa fête, une fois l’an. 
On n’y croit pas, pour vraiment y croire il faudrait  voir et entendre la noria de camions dans les petits matins frénétiques, venus de partout en France, d’Espagne, d’Italie,  voir le néon des restaus,  et tout le grouillement qui s’agite autour des MIN, et aussi quelque part … ici ou plus loin … savoir où est le  bistro à tête de veau à 5 heures du mat ou celui où on peut manger sa douzaine d’huîtres pour effacer la brume d’un nuit trop arrosée.
C’est le futur ventre de Nantes qu’on délocalise, le MIN à venir, qui quitte le centre, abandonne  l’intérieur du périf, qui dit adieu à ses habitudes et à ses habitués, mais qui dit   à bientôt, qui dit ce n’est qu’un au revoir à ses  habitués de toujours,   il va s’installer ici au milieu d’une fleuraison de rondpoints, ici juste à la sortie du périphérique, juste à l’entrée du périphérique.
 Emmaüs
 (...)
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bluejeanevergade · 7 years
Text
Hijack Prompt Day 4 – ''I had no idea you could do that''
La fête battait son plein et pourtant Jackson s'ennuyait. Généralement, les fêtes, c'était son domaine de prédilection, mais pas cette fois. Peut-être parce que ce n'était pas lui qui l'avait organisé, ou bien parce que son nécromancien préféré était absent. En temps normal, c'était sa mère, la Reine qui devait s'occuper des mondanités. Mais le jeune Prince avait rapidement montré un certain talent à organiser les fêtes, les cérémonies et toute la coure avait approuvé le choix de le laisser s'en occuper officiellement.
Mais cette fois, la fête n'était pas de son fait. C'était le Conseillé Royal qui avait voulu s'occuper de ça. Par ailleurs, il n'était pas de bon ton qu'un prince s'occupe de la cérémonie qui allait le présenter à ses futures épouses. C'est peut-être pour ça qu'il s'ennuyait. Toutes les jeunes filles les plus riches de tout le royaume étaient venue dans l'espoir que le Prince leur fasse la cour, mais aucune d'entre elle ne trouvait grâce à ses yeux. Peut-être parce qu'il savait pertinemment sur qui il avait jeté son dévolu. Mais c'était complètement voué à l’échec, et il le savait parfaitement. Toutes les passionnées mais courtes étreintes qu'ils échangeaient le mènerait nulle part et jamais ils ne pourraient être ensemble. Jamais on accepterait que lui, le Prince, épouse quelqu'un qui n'était pas une demoiselle fortunée, encore moins si l'élu était un homme, un sorcier qui pratiquait une magie douteuse et qui faisait bénéficier de ses services les plus offrants.
Rien ne disait que Sa Majesté son père reste éternellement au pouvoir et si les Royaumes du Sud qui les menaçaient déjà depuis un moment gagnait plus de puissance, rien ne garantissait que le nécromancien n'aille pas voir ailleurs si le tas de pièce d'or était plus gros. Et Jackson perdrait son amour.
Il soupira d'autant plus et s'enfonça davantage dans son trône en ignorant superbement le regard noir de sa mère. La musique continuait d'enjouer les invités et sa mère lui glissa à l'oreille :
-Mon fils, a tu pris une décision ? Toutes ses jeunes femmes attendent que tu fasses un choix.
-Mère…
-Tu n'as déjà que trop repoussé l'échéance. Tes vingt-et-un ans approche à grand pas et tu sais pertinemment ce qu'il se passera si tu n'es pas marié d'ici là.
-Les sujets se poseront des questions sur mes intention pour le royaume et nos adversaire en profiteront pour envahir le territoire et nous manqueront du soutien que j'obtiendrais en me mariant, récita Jackson d'une voix morne. Je le sais parfaitement, Mère.
-Votre mère a raison, Votre Altesse, souligna le Conseiller Royal. Toutes ces femmes n'attendent qu'un signe de votre part.
-J'en aime aucune. Ça ne compte donc pas, ça ?
-Certes, mon Seigneur.
-Jackson, mon trésor, tout le monde n'a pas la chance qu'avons eut ton père et moi et de trouver l’âme sœur. Ma cousine a été marié à un homme des plus rustres qui ne lui prête aucune attention et qui fait défiler les maîtresses dans le lit conjugale. Nous n'avons pas tous de la chance.
-Bien. Ce n'est absolument pas déprimant, comme raisonnement. Si vous voulez bien m'excuser, je vais aller prendre l'air.
Il se leva et le Conseiller Royal fit un geste dans sa direction. Mais Jackson répliqua aussitôt.
-Je vous promet que je ne me jetterai pas du haut de la Tour Nord parce que j'ai une vie ennuyeuse à mourir.
Il les laissa là et la Reine et le Conseiller se jetèrent des regards perplexes.
Une fois à l'extérieure de la salle, Jackson souffla un bon coup et s'avança vers la rambarde. Il regarda l’horizon, rêvant du jour où il serait libre et qui n’arriverait jamais.
-Pitié, dit une voix grave. Ne me dis pas que tu vas te jeter dans le vide.
Le nécromancien sortit de l'ombre, visiblement caché depuis longtemps et Jackson sourit.
-Pourquoi tout le monde pense que je vais me suicider ?
-Je rigole, fit son amant en se plaçant à ses côtés. Mais ce serait vraiment une grosse perte.
Jackson eut un pouffement sans joie et tourna de nouveau son regard vers l'horizon.
-À quoi pense-tu ?
-À la sensation que ça fait de parcourir les cieux...
Le nécromancien soupira et Jackson n'eut pas besoin de se retourner pour savoir qu'il souriait.
-C'est la plus extraordinaire des sensations…
-Tu as bien de la chance d'avoir pu vivre une telle expérience.
-Je ne suis pas le plus chanceux des hommes malgré tout.
Jackson le regarda et son amant tourna ses yeux émeraude vers lui.
-Tu m'as l’air bien chanceux quand même.
-Je serais chanceux le jour où je serai certain que je pourrais te garder à mes côtés toute ma vie.
Jackson eut un sourire triste et vérifia que personne n'était dans les parages pour poser sa tête sur son épaule.
-Comme j'aimerais que les choses soit plus simple.
-Moi aussi, fit le sorcier en le serrant contre lui.
-Si je n'étais pas le Prince, tu accepterais de m'épouser ? Demanda Jackson.
Le sorcier sourit tristement et dit d'une voix emplie de peine.
-Bien sûr. Mais pourquoi accepterais-tu de passer ta vie avec moi ?
-Comment ça ?
-Je ne suis pas un être recommandable, tout le monde le sais. Je pratique la magie, aussi bien la blanche que la noir, je connais chaque sort, chaque potion, chaque créature magique de ce monde. Pour des pièces d'or je suis capable de jeter la pire des malédictions ou de résoudre presque n'importe quel problème. Pourquoi voudrais-tu passer ta vie avec un être autant encré sur le chemin des ténèbres que moi ? Je monte un dragon, par les dieux ! Il y a-t-il une créature plus sombre ?
Jackson fut choqué et peiné.
-Je me moque de ce que les gens peuvent bien penser de toi. Je n'ai que faire que tu pratiques la magie. C'est cette magie qui a sauvé ma sœur lorsqu'elle est tombé à l'eau. C'est grâce à tes potions que tu as soigné le cœur de mon père. C'est grâce à tout cela que tu as su nous aidé à repousser l'ennemi lors de la dernière guerre contre le peuple des cauchemars et que tu as su détecter l'espion qui se cachait parmi notre entourage. Tu as sauvé des centaines de vies, peu importe que tu pratiques la magie pour le faire. Je me moque de ce que les gens pensent. Ça n'enlève rien à ce que je peux éprouver à ton égard.
Le sorcier sembla touché par ses propos mais ne se défit pas de son air triste.
-Jack, je suis bien plus enfoncé dans les ténèbres que tu ne l'imagines. Il fut un temps… Il fut un temps où j'ai… J'ai fait quelque chose d'horrible pour arriver où j'en suis. Quelque chose de…
Incapable d'en dire plus, il s'écarta et commença à marcher dans la direction opposé de la salle de réception. Mais Jackson lui courut après.
-Je me moque de ce que tu as pu faire.
-Tu ne dirais pas ça si tu connaissais toute l'histoire.
-Alors dit moi !
-Et risquer de te perdre ? Jamais.
-Alors tu veux que je reste à tes côtés en croyant un mensonge ? Rien de ce que tu ne diras ne changera ce que j'éprouve pour toi.
-Jackson…
-J'ignore même jusqu'à ton nom ! Notre aventure est vouée à l'échec le plus total ! Tu crois que ça m'empêche de t'aimer à en mourir ? Non ! Peut-importe ce que tu me diras… Les sujets de mon père m'ont dit des choses horribles à ton sujet, quand j'ai commencé à prendre des leçons près de toi. Je me suis demandé pendant longtemps si c'était vrai ou pas mais ça m'est égal. Que ce soit vrai ou pas. Que tu sois bien capable de te transformer en un monstre sanguinaire, ou que tu boives du sang humain pour rester jeune, tout ça je m'en moque !
Le sorcier eut un rire fade, mais qui sonnait un peu plus vrai que le précédent.
-Je ne bois pas de sang humain pour rester jeune...
-Bon, bah déjà, c'est un point d'éclaircie.
-J'ai tué mon père.
-Quoi ?
-Quand j'ai appris les base de la nécromancie, il y a des siècles, la magie m'a retourné l'esprit, je voulais acquérir plus de pouvoir… Et je me suis mis en quête de la vie éternelle. La potion qui me la procurait nécessitait le sang de mon père. Quand je lui ai demandé, il a refusé et a essayé de me faire comprendre que j'étais entrain de devenir un monstre. J'étais devenu complètement fou et je l'ai tué pour avoir ce que je voulais.
-Tu as tué ton père ? Demanda Jackson d'une voix blanche.
Le sorcier eut un sourire infiniment triste.
-Et s'il n'y avait que lui… J'ai sur les mains plus de sang que tout le royaume ne pourra jamais en versé. J'ai massacré tellement de monde pour obtenir ce que je voulais et chaque nuit…
Il s'écarta de lui et se mit la main sur les yeux. Quand il la remonta dans ses cheveux, la faible lueur de la torche éclaira les larmes qu'il tentait de contenir.
-Chaque nuit je les entends encore implorer ma pitié. Chaque nuit, je les revois mourir. Je me revois les tuer dans une quête stupide pour avoir plus de pouvoir. Et à quoi me sert mon pouvoir, aujourd'hui ? À rien. Je suis seul, et j’amasse de l'or, mais j'en ai déjà tellement que j'ignore à quoi ça me servira.
Il regarda son amant.
-Je suis maudit Jack. Par ma propre avarice, j'ai sombré dans les ténèbres il y a des siècles et je traverse le monde maintenant, payant chaque jour ma monstruosité dès que je me regarde dans le miroir car mon apparence n'est au final que le reflet de ce que j'ai dû faire pour obtenir une vie dont je ne voulais même pas.
À la fin de sa tirade, il regarda Jackson, attendant une réponse. Le prince semblait figé sur place puis soudainement, il se jeta dans ses bras.
-Ton passé est ton passé. Et je ne peux pas être ton avenir mais je veux quand même y prendre part. Et ton passé, aussi sombre soit-il ne m’empêche pas de t'aimer.
Le sorcier l'enlaça.
-Tu voudrais quand même de moi ? Même sachant ce que je suis ?
Jack leva les yeux vers lui.
-Si tu veux bien de moi, sachant qu'on ne pourra jamais être vraiment ensemble.
Le sorcier sourit et l'embrassa doucement, tentant de faire passer tout l'amour qu'il avait pour le Prince. Malheureusement, la voix du Conseiller Royal appelant le Prince leur parvint aux oreilles et ils se séparèrent.
-Bon soupira Jackson alors que le sorcier posait son front contre le sien, je vais devoir aller choisir une femme pour le reste de mes jours.
Le nécromancien lui sourit et lui embrassa le front.
-Je te rejoins bientôt.
Jackson lui sourit et se sépara de son amant. Il rejoint le Conseiller et retourna à sa place près de ses parents. Son père se leva et demanda le calme. La musique s’arrêta et tout le monde écouta le Roi.
-Mes amis, annonça-t-il, voici l'heure où mon fils va choisir l'une de vos filles pour épouse. Le Prince étant... Méticuleux, il lui a été difficile de choisir une compagne, mais nous pouvons espérer que son choix soit arrêter.
Le roi se tourna vers lui et Jackson se leva. Il n'avait aucune envie de choisir, mais il n'avait pas le choix, l'avenir de son royaume en dépendait. Son anniversaire était dans trois semaines…
Il allait ouvrir la bouche pour donner une réponse dont il n'avait parfaitement aucune idée quand un bruit de coup sur le sol se fit entendre. Tous les convives s'écartèrent et le nécromancien, vêtu de son habit de voyage, s'approcha doucement.
-Sorcier, demanda le Roi, il y a-t-il un problème ?
-En effet, répondit-il. Vous mariez votre fils et je n'ai pas été convié à la cérémonie. Je pensais avoir plus d'importance que ça dans votre cour.
-Vous en avez, répondit le Roi immédiatement. Mais c'est une cérémonie de mariage et je ne voyais pas l'utilité de vous faire déplacer.
Le nécromancien releva sa lourde capuche et plongea ses yeux dans ceux du Roi.
-Et c'est là que vous avez tord. Le mariage de votre fils me concerne puisque j'ai décidé de l'épouser.
La nouvelle jeta un froid. Un silence religieux raisonna avant que presque tous les convives se mettent à chuchoter. Jackson regarda son amant qui avait une détermination sans faille et son père qui semblait trembler de peur.
-Vous… Vous ne pensez pas… Vous n’êtes pas sérieux…
-Je le suis. Cela vous pose-t-il un problème ?
-Vous êtes un homme ! C'est contre la loi de marier deux hommes et…
Le roi pâlit en voyant le nécromancien lever son sceptre et direction de Jackson. Il y eut un éclair de lumière verte et Jackson rouvrit les yeux. Il se sentit bizarre et lorsqu'il se leva, il réalisa qu'il n'avait pas le même équilibre que d'ordinaire. Il se regarda et découvrit avec stupeur qu'il était devenue une fille.
-Problème réglé, annonça le nécromancien. Autre chose ?
Le roi blêmit en voyant son fils transformé en fille et rit nerveusement, plus qu'effrayé par les pouvoir du sorcier.
-Moi, Hiccup Horendous Haddock, Troisième du Nom, je demande votre fille, Jackson Overland pour femme. Souhaitez vous refuser ?
Le Conseiller se précipita aux côtés du roi pour dire dans un murmure qu'il voulait discret mais que tout le monde entendit :
-Majesté, j'ai entendu parler d'Haddock III, et il serait un sorcier millénaire auquel on prêterait des pouvoirs qui défierait ceux des dieux.
-Je vous en pris, je n'ai que six cents ans, contra le nécromancien avec sourire. Et de toute façon, vous souhaitiez marier votre fils au plus offrant pour un soutient en temps de guerre. Je suis votre meilleur soutient. Et si vous me refusez sa main, je l’enlèverai et j'aiderais les Royaumes du Sud à marcher sur votre royaume. Si vous me l'accorderez… Je l’enlèverais quand même mais je vous fait la promesse solennelle que votre royaume ne s'effondrera jamais.
Le Roi balbutia des paroles sans grand sens et Jackson, fatigué de toute cette scène, se leva de lui-même. Il descendit de l'estrade où se trouvaient les trônes et rejoint le nécromancien.
-Jackson ! Dit son père.
-Père, c'est le choix le plus raisonnable à faire. Emma est votre héritière à présent. Et comme l'a dit le sorcier, le royaume est sauf. Qu'espérer de plus ?
-Tu acceptes de te marier à ce… Cette créature? Demanda son père en crachant presque ses mots.
-Si ça peut sauver notre peuple, c'est un petit sacrifice.
Le nécromancien lui tendit la main et Jackson l'attrapa.
-Vous trouverez dans mon atelier de quoi me contacter en cas de problème. J’accourrais aussitôt.
-Jackson ! Cria son père.
-Adieu père.
Quand il rouvrit les yeux, Jackson se trouva dans une sorte de couloir éclairé qu'à la faible lueur des torches.
-Bienvenu chez moi, fit Hiccup.
-Tu viens de m'enlever pour m'épouser, fit le Prince, incrédule.
-Eh, tu étais consentant, alors ce n'est pas vraiment un enlèvement.
Jackson sourit.
-Alors comme ça, tu t’appelles Hiccup ? Fit-il en croisant les bras avec un sourire mesquin
-À l'époque c'était un nom de grand guerrier, et…
-Ils t'ont donné ce nom parce que tu as eu le hoquet à la naissance ?
-Mais, pas du tout, fit Hiccup en essayant d'avoir l'air convaincant.
Ça ne servit qu'à déclencher le fou-rire de son amant.
-La ferme… Grogna-t-il. Viens, je vais te faire visiter.
-Eh, attends, avant…
Il désigna son corps.
-Tu ne peux pas faire quelque chose ?
-J'ai dit à ton père que j'épouserai une femme… Sourit Hiccup moqueur.
-Mais tu ne vas pas me laisser sérieusement comme ça ?
-La loi est la loi… Au moins jusqu'à la consommation du mariage…
Jack croisa les bras
-Je te préviens maintenant, il n'y aura pas de consommation d'aucune sorte tant que je serais comme ça.
Hiccup soupira et d'un geste de la main lui rendit son apparence.
-C'est mieux ?
-Beaucoup. Je ne savais pas que tu étais capable de ce genre de prouesses.
-Mon cher époux, fit Hiccup en l'enlaçant, il y a bien des choses sur moi que tu ignores, j'en ai peur.
-Mais j'ai toute une vie pour les découvrir, alors ça tombe bien… Sourit Jackson en s'approchant pour l'embrasser mais Hiccup se déroba.
-Oui, à ce propos…
Hiccup s'écarta.
-Je suis immortel… Et toi tu ne l'es pas. Et je t'aime, et rien ne me ferais plus plaisir que de partager l'immortalité avec toi.
-Attend, il faut le sang de mon père pour ça, non ?
-Oui.
-Et tu as tué le tien ?
-Tu n'es pas obliger. Je t'ai dit, j’avais perdu l'esprit, quand c'est arrivé. Ce dont j'ai peur, c'est une fois que tu auras bu la potion. Ma folie a mis presque un siècle à se calmer, et j'ai peur qu'elle ne te touche aussi.
-Je ne veux pas devenir fou !
-Moi non plus. Mais tu ne seras pas tout seul, je serais là, et je veillerais à ce que tu ne deviennes jamais un monstre. Est-ce que tu me fais confiance ?
Jackson lui pris ses mains.
-Aveuglément.
Le nécromancien sourit, un peu rassuré et lui fit découvrir les lieux. Deux ans plus tard, les envahisseurs du sud arrivèrent et Hiccup partit à la guerre pour protéger le royaume comme il l'avait promis. Durant la bataille le roi fut blessé et Hiccup, sous couvert de le guérir, lui préleva le sang nécessaire. Lorsque la bataille prit fin et que la guerre fut gagnée, Jackson revint au palais passer du temps avec ses proches avant de prendre la potion. Durant ce laps de temps, Hiccup prépara la potion d'éternité et Jackson dit adieux à sa famille.
Lorsqu'il l'avala, son corps se transforma en une masse de glace informe et le prince devint un monstre que son époux enchaîna pour la sécurité du monde. Il essaya pendant des dizaines d'années de trouver un remède, sans succès. Le monstre de glace finit par s’enfuir dans la nature et à la suite d'un combat acharné, Hiccup réussit à avoir le dessus et le plongea dans un lac lors d'un hivers vigoureux. Quand il ne le vit par remonter, il pensa qu'il était mort et rentra à son domaine où il pleura la perte de son époux. Il ne sortit pas de sa chambre, ravagé par le désespoir duquel même Krokmou son dragon ne parvint pas à l'en faire sortir. L'ancien royaume de Jackson finit par disparaître et l'histoire du monde pris son courts.
Trois cents ans après, une menace se fit sentir jusqu'à chez lui. Et bien qu'il était toujours en deuil, il avait toujours ses pouvoirs et le dragon insista pour qu'ils sortent. Hiccup avait enquêté sur les phénomènes menaçants et compris que ça touchait principalement les enfants. Il tomba par hasard sur un lapin géant qui lui expliqua la situation et décida de prendre part au combat. Accompagné des quatre gardiens et d'un jeune esprit de l’hiver, ils vainquirent la menace et North, qui rappelait avec un pincement au cœur son père à Hiccup, les invita tous à fêter dans son domaine. Et alors que tous faisait la fête, Hiccup lui contemplait la neige tout en pensant à son amant.
-Eh, fit une voix à l'accent australien, le but d'une fête, c'est de s'amuser.
-La fête, ça n'a jamais été mon truc, Bunny, sourit tristement Hiccup.
Le Pooka s'assit à côté de lui.
-Ah, c'est bien dommage, parce qu'on a un sacré gardien de la fête, maintenant.
-Ouais…, fit Hiccup d'une voix absente.
-Oi, Frostbite ! Cria Bunny.
-Oui ? Demanda Jack qui essayait de s'extirper d'une étreinte des elfes qui avaient clairement trop bu.
-Amènes tes fesses deux secondes.
Jack se débarrassa tant bien que mal des elfes et les rejoints.
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Y'a M'sieur ici présent qui broie du noir.
Le Pooka lui frappa amicalement l'épaule.
-Tu nous le remets sur pied ?
Jack haussa les épaules et s'assit à côté d'Hiccup qui ne lui adressa pas un regard. Bunny rejoint Sandy et se lança dans un débat qui tourna stérile quand North y participa et Jack regarda leur nouvel ami.
-C’est quoi ton nom, au fait ? Ils t’appellent tous le sorcier, mais j'imagine que c'est pas ton nom.
Hiccup eut un rire sans joie. Le sorcier, c'était la seul chose que tout le monde retenait sur lui. Ça et qu'il avait un nombre de meurtres impressionnant à son actif.
-Je m’appelle Hiccup.
-Hiccup ?Ils t'ont donné ce nom parce que tu as eu le hoquet à la naissance ? Rigola Jack.
Hiccup se figea, et il revit parfaitement son amour lui faire la même réflexion le jour où ils s'étaient marié. Il lui lança un regard indéchiffrable et Jack sembla mal à l'aise.
-Désolé, c'est juste que… C'est pas vraiment un nom courant… Je voulais juste faire une blague, okay ?
-Oui, non, désolé, fit Hiccup en sortant de sa transe, excuses-moi. C'est juste que… Tu me rappelle quelqu'un.
-Ça devait être il y a un moment, maintenant, parce que j'ai trois cents ans, annonça Jack comme s'il parlait de la pluie et du beau temps.
-Tu… Tu as quel age ?
-Trois cent ans. Et toi ?
-Dans les neuf cents. Attends, ils ont dit qu'ils t'avaient trouvé où ?
-C'est l'Homme de la Lune qui m'a trouvé. J'ai… Je ne sais pas pourquoi, mais je me suis réveillé près d'un lac, il y a trois cents ans. J'ai perdu mes souvenirs, alors ce qui s'est passé avant…
Quand il vit à quel point Hiccup semblait perturbé, il demanda d'une petite voix :
-Quoi, on se connaît ?
Hiccup ouvrit la bouche pour lui dire toute la vérité mais se ravisa au dernier moment. À quoi bon ? Quand Jack avait su la vérité, il l'avait perdu. Il avait voulu le garder au près de lui pour toujours mais sa monstruosité c'était propagé à son amour. Et même si ce Jack était le même que le sien, en plus pale avec des cheveux argentés et des yeux devenus bleu, il devait le protéger de sa propre personne quitte à en souffrir pour l'éternité. N'était-ce pas ça, son châtiment pour l'éternité quand il s'était lancé dans une quête pour l’immortalité ? Il n'avait pas le droit au bonheur, pas après avoir sacrifié autant de vies pour le pouvoir.
-Nan, déclara Hiccup. Je ne connais personne. En faite, je reste dans mon domaine depuis neuf cents ans.
-Complètement seul ? C'est… C'est un peu solitaire, non ?
-Je préfère. Je ne suis pas quelqu'un de très social.
Il se leva, soudain très mal à l'aise.
-Si tu veux bien m'excuser, je vais y aller.
-Euh, oui, mais…
-Au revoir.
Hiccup le planta là, salua les autres gardiens et s'envola avec Krokmou. Jack le regarda faire, un peu étonné par un tel comportement et Bunny vint le voir.
-Il est étrange, ce type, commenta Jack.
-Nan, fit le Pooka, on aime pas tous la compagnie. C'est pas le seul esprit qui veut rester seul. Truc qu'à rien à voir, ajouta-t-il en lui tendant sa boite à dents, je serais toi, je mettrais ça bien à l’abri. Ou regarde à l’intérieur et redonne la à Tooth parce que les elfes s'en servait comme batte de base-ball en tapant dans des boules de Noël.
-Merci, fit Jack en prenant la boite.
Il chercha un coin où il serait à l'abri qu'on le dérange et ouvrit la boite.
Hiccup rentrait à son domaine tout en s'interrogeant. Est-ce que ce Jack était vraiment le même que le sien ? Est-ce que cet Homme de la Lune avait réussis à le libérer de sa monstruosité alors qu'Hiccup avait échoué ? Si c’était le cas, il ne voudrait certainement pas que son nouvel esprit perde son temps avec lui, et…
Il ne poussa pas plus loin ses questionnements car il sentit un courant froid le parcourir et il tomba de Krokmou. Il s’étala quelques mètres plus loin, sur le sol alors que Krokmou tombait à son tour. Il se retourna pour voir ce qui l'avait touché et vit le nouvel esprit.
-C'est toi qui m'a fait tomber ?
-Yep. J'crois qu'on a des choses à se dire.
Hiccup se releva.
-Je n'ai rien à te dire. Maintenant, si tu veux bien m'excuser.
Il se dirigea vers son dragon quand il sentit quelque chose entre ses jambes et tomba à la renverse. Il vit Jack remonter son bâton et jouer avec en sifflotant.
-Je ne crois pas. On doit parler. En premier lieu, merci de m'avoir menti, ajouta-t-il furieux.
-Je ne sais pas de quoi tu parles.
-Tu crois pas que ça aurait été sympas de me dire qu'on se connaissait avant ?
-Je ne sais pas de quoi…
-C'est ça, coupa Jack. Il est passé où, le nécromancien qui m'avait changé en femme pour m'épouser ? Parce qu'il avait certainement plus de courage.
-Jackson…
-C'est Jackson, maintenant ?
-Tout ce que j'ai voulu faire, c'est te protéger.
-En m 'ignorant pendant trois siècles ?
-J’ignorais que tu avais été ramené à la vie.
-C'est ça…
Hiccup se leva.
-Je te le jure, je ne l'ai compris qu'il y a quelques minutes.
-Et après m'avoir jeté dans ce lac, tu ne penses pas que ça aurait été sympas de voir si je me réveillais ? Que je ne sois pas seul à parcourir le monde en me demandant comment j'en étais arrivé là ?
-Je croyais que tu étais mort.
-Et quand tu as compris qui j'étais, pourquoi tu ne me l'as pas dit ?
-Je n'ai pas le droit au bonheur, explosa Hiccup. Je n'allais pas gâcher ta vie alors que ce que j'étais t'avais déjà coûté ta famille, ta vie et ton humanité !
Il soupira énervé et se rassit, complètement vidé.
-Je voulais juste te protéger de ce que j'étais.
Jack s'assit à côté de lui.
-Je t'ai déjà dit que je me moquais de ce que tu étais. Je me moque de ce que tu as pu faire.
-Jack, tu dois rester loin de moi.
-Non.
-Je vais te contaminer.
-C'est un risque que je prends.
L’argenté lui prit la main et posa un baiser dessus.
-Ça nous a pris trois cents ans pour nous retrouver. Et je ne te laisserais pas me filer entre les doigts parce que tu penses être maudit. Si c'est vraiment le cas, on trouvera le remède. Mais je pense que c'est surtout dans ta tête. Ce que tu as fait… C'est quelque chose d'horrible, mais tu n'es plus cette personne et tu dois apprendre à te pardonner. Mais une chose est sur, je ne te laisserais pas. Plus jamais.
Hiccup sourit tristement et posa sa tête sur son épaule.
-J'ignorais que tu étais capable de ça.
-D'avoir autant de patience ? Tu as attendu neuf cents ans pour avoir droit au bonheur et la moindre des choses c'est que je passe autant de temps à faire en sorte que tu le gardes.
Hiccup sourit.
-Nan, je voulais dire voler.
-Oh, ça? Je crois que c'est venu avec mes pouvoirs sur le gel.
-Tu n'en était pas capable quand tu t'es transformé, la première fois.
-Ah oui ? C'est peut-être l'Homme de la Lune qui me les as donné. En tout cas tu avais raison. Voler,  C'est la plus extraordinaire des sensations.
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