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#plan de cinéma
robinlefevre · 1 year
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kino51 · 1 year
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Best seller   1987
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chifourmi · 2 months
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Je suis allée voir Dune 2 aujourd'hui. Comment vous dire que je n'avais plus pris une claque pareille devant un film depuis looongtemps? Même Oppenheimer m'avait laissé perplexe j'avoue.
Mais là??? Un sans faute. Tout était absolument parfait!
Déjà, chaque plan est ma-gni-fique. C'est d'emblée une première claque que tu te prends. Les visuels sont beaux ET réfléchis tout le long du film.
Ensuite, l'ambiance sonore t'immerge complètement. Ce n'est pas vraiment épique avec de la batterie dans tous les sens, c'est plutôt calme, mystérieux, très oriental. C'est juste envoûtant, je ne saurais pas utiliser de mot qui convienne mieux. La musique te tient en haleine tout le long, on dirait qu'elle te murmure à chaque fois "si tu savais ce qui t'attends après". Hans Zimmer est vraiment un génie.
Puis sans surprise le jeu d'acteur est dingue, le contraire m'aurait étonné vu le casting.
Enfin, le plus important tout de même, l'histoire est hyper prenante. Les 2h45 sont passées tellement vite! Le film est vraiment bien rythmé, je n'ai pas du tout ressenti de longueurs (le défaut de Oppenheimer qui SELON MOI était un peu trop indigeste parfois). Et je n'ai pas non plus ressenti que ça se précipitait.
Bref je suis tombée raide dingue de ce film et purée ça fait du bien c'est ÇA que je veux voir au cinéma moi!!
(02/03/2024)
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ascle · 10 days
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Les expressions québécoises
(Partie 1)
Il pleut à boire debout
Cette expression est employée en cas d’averse intense ou d’orage. Elle signifie qu’il pleut si fort qu’on pourrait boire debout, en levant simplement la tête vers le ciel.
Le verbe « pleuvoir » peut aussi être remplacé par « mouiller ». Par exemple : « Il mouille à boire debout ».
Se faire passer un sapin
Si quelqu’un vous dit qu’il s’est fait passer un sapin, montrez-lui un peu de compassion. Cela signifie qu’il s’est fait avoir, qu’il a fait une bien mauvaise affaire ou qu’il s’est fait arnaquer.
Cette drôle d'expression québécoise tire son nom du sapin baumier, qu’on utilise comme sapin de Noël. Pour les ébénistes, ce dernier ne vaut pratiquement rien sur le marché. En effet, les planches de sapin baumier ont tendance à craquer une fois séchées, contrairement à d’autres conifères comme le pin et l’épinette.
À l’époque, lorsque les Anglais venaient acheter du bois de construction aux Canadiens français, les francophones remplaçaient le bois de qualité par du sapin baumier, au moment de la livraison.
Tomber en amour
Explication : Celle-ci est tirée de l’expression « fall in love » en anglais. Chez nous, on tombe en amour avant d’être en amour. Et puis quand on y pense, commencer une nouvelle relation, c’est un peu comme se lancer dans le vide, non ?
Dans tous les cas, au Québec, l’amour fait mal. On tombe… Et « on casse » quand une relation se termine.
À noter, on peut aussi tomber en amour avec un pays, une ville, une chanson, etc.
J'ai mon voyage
Rien à voir avec vos prochaines vacances. Ça signifie d'en avoir ras-le-bol, en avoir marre.
Pogner les nerfs
Faire une crise de colère, d'impatience
C'est arrangé avec le gars des vues.
Pour bien comprendre cette expression québécoise il faut savoir ce que signifie "les vues" au Québec. "Les vues", "les petites vues" ou "les vues animées" sont utilisées pour parler du cinémas au Québec. Ainsi, "aller aux vues" signifie tout simplement aller au cinéma.
L'expression québécoise "c'est arrangé avec le gars des vues" veut dire que quelque chose est truqué ou falsifié. Cela veut dire que le résultat est connu en avance.
Se fendre le cul
L'expression québécoise se fendre le cul est très couramment utilisée. C'est une expression familière synonyme de se fatiguer, se donner du mal. Il s'agit donc de faire un effort et de dépenser de l'énergie pour faire réussir son activité.
Une variante est "se fendre le cul en quatre", dont l'équivalent en France serait "se plier en quatre", synonyme de "faire tout son possible".
Se r’virer sur un dix cenne
Décortiquons d’abord cette expression. Un dix cenne est une pièce de dix centimes de dollars. C’est 10 cents, 0,10$, dix sous, prononcé un peu différemment. Se r’virer, ou se revirer, c’est se retourner.
Une fois ces termes clarifiés il est plus facile de comprendre l’expression. Être capable de se retourner sur une pièce de 10 centimes, c’est être capable d’adaptation rapidement.
Exemple: Son plan a échoué. Il a fallu se revirer sur un dix cennes pour trouver rapidement une solution.
O.P.C!
Si un Français lit une lettre ou un courriel qui se conclu par la mention "OPC", il n'est pas certain qu'il comprendra bien ce que ces 3 lettres signifient.
OPC est l’abréviation sonore d’Au Plus Crisse. Cela veut dire que ça urge, qu'il faut réagir au plus vite! C’est l’équivalent du A.S.A.P américain (As Soon As Possible).
Ça prend pas la tête à Papineau
L'expression fait référence à quelque chose qui ne demande pas une grande intelligence. On utilise cette expression pour dire que quelque chose est simple à comprendre, évidente ou facilement réalisable.
La tête à Papineau fait référence à Louis-Joseph Papineau. Il s'agit d'un politicien célèbre et reconnu pour sa grande intelligence. Il a notemment mené les Patriotes durant la rébellion de 1837.
C’est d’valeur
C'est L'expression québécoise "C'est de valeur" est synonyme de fâcheux, qui est dommage.
Une expression qui provient des amérindiens. Dans leurs conversations avec les canadiens, ils utilisaient souvent des réponses concises. Lorsqu'une situation était importante et nécessitait de réfléchir aux pours et aux contres, ils répondaient que " la chose est de valeur ". Du moins c'est ainsi que les interprètes français le traduisaient. Avoir de la valeur, qui mérite d'être réfléchi en opposition à ce qui ne vaut rien. Par cette expression, l'Amérindien voulait faire entendre poliment à son interlocuteur que ses propos sont dignes d'intérêt, mais qu'il ne veut pas s'engager tout de suite à une réponse. Puisque souvent c'était relié à des choses tristes, l'expression à pris le sens de fâcheux, dommage.
Le Comte de Frontenac, gouverneur de la Nouvelle-France, dans une lettre adressée à la cour de France le 20 octobre 1691, parle d'une escarmouche avec les Iroquois où ces derniers perdirent quarante-cinq hommes. «Cet échec qui était de valeur pour eux, pour me servir de leurs termes, parce que parmi leurs morts, il y avait de leurs principaux chefs, les ralentit beaucoup»
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nvminnd · 4 months
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Je viens de revoir KV1 pour la 1ere fois depuis sa sortie en salle et voici quelques random thoughts :
Venec le Fenec 💯💯
Je trouve que le jeu de Guillaume Gallienne va pas trop avec l'écriture de AA, ça a l'air un peu forcé (le perso en lui-même est sympa par contre)
Loth est complètement à bout, prions pour un putsch dans KV2 sinon j'ai peur pour sa santé mentale
Le Duc d'Aquitaine est incroyable, manupilation émotionnelle tout en délicatesse
Bohort et Gauvain ces petits choux à la crême avec leur petite table ronde je les aime
Fière de Bohort et de son évolution capillaire
Calo se fait toujours tailler parce qu'il est trop chiant j'aime ce running gag
Lui par contre je comprends moins son cheminement capillaire, d'où il sort ces cheveux ?
Séli et Élias : wlw et mlm BFFs 🏳️‍🌈
Galessin a sûrement passé ces 10 dernières années à bronzer sur un rampart et franchement mood
Gareth a la même manière de parler que Gauvain 🥹
Les filles de Karadoc qui ont AUCUN PROBLÈME à l'idée de buter leur mère 😃
D'ailleurs Mevanwi est incroyable, l'attitude, le costume, une reine
Toujours aussi déçue des retrouvailles entre les semi-croustillants, les resistants de Gaunes et Arthur. Ça fait 10 ans que vous vous êtes pas vus, vous étes censées être proches (surtout Perceval et Arthur), où est la grande séquence émotion ?
Ah pardon, non, on a quand même de très jolies retrouvailles entre Léodagan et les catapultes 🥰
Guenièvre. Juste Guenièvre 💜
D'ailleurs y'a quand même un gros progrès au niveau des personnages féminins par rapport aux debuts de la série
J'aime beaucoup la nouvelle génération, même si je suis pas toujours convaincue par leur jeu
Je trouve que les flashbacks sont pas super utiles niveau narration ou même développement du personnage d'Arthur. Ca nous apprend pas grand chose de plus. À voir si ça a de l'importance plus tard.
La partie de robobrole j'aime bien, c'est l'évolution logique des jeux bizarres de Perceval
Je suis pas fan des répliques qui sont là pour le fan-service, mais y'en avait moins que dans mon souvenir
J'aime bien le running gag des frères et soeurs qui ont l'air de sortir de nulle part (alors qu'ils ont tous été mentionnés à un moment dans la série si je me trompe pas ? À part Gareth peut-être ?)
Du coup j'attends la nièce et la soeur de Galessin et la tatan de Karadoc dans KV2 hein.
Dagonet je me demande ce qu'il a fait pour mériter être à peu près au même rang que Loth, Blaise et le Jurisconsul, et pas sur les ramparts avec Galessin
La bataille finale est parfaite, que ça soit le plan avec les burgondes ou le duel Lancelot/Arthur
Conclusion j'ai beaucoup plus apprécié le film lors de ce deuxième visionnage. J'avais peut-être trop d'attentes quand je l'ai vu au cinéma. Il se passe un peu trop de trucs, y'a un peu trop de nouveaux personnages pas toujours utiles, mais ça pose bien les bases pour la suite. En espérant un retour d'Yvain, et aussi d'Anna parce que je me demande ce qu'elle a foutu pendant 10 ans 🫡
(et puis c'est grâce à ce film que j'arrive enfin à peu près à reconnaître Sting donc c'est toujours ça de prix)
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Écrire comme Nathalie Sarraute
Après avoir suivi la routine d'écriture très casanière de Susan Sontag, il était temps d'écrire dans un hors de soi, de rendre son bureau d'écrivain toujours plus nomade. C'est pourquoi j'ai choisi, pendant une journée, de m'essayer à la routine d'écriture de Nathalie Sarraute.
Selon la BNF,
C’est sans doute au cours de la deuxième guerre mondiale – parce qu’à l’époque il s’agissait des rares lieux chauffés en permanence – que Sarraute conçut le rituel d’écriture qu’elle suivit presque jusqu’à sa mort, à 99 ans. Tous les matins, même le dimanche, elle se rendait à un café, « Le Marceau », avenue Marceau, à cinq minutes à pied de chez elle. Elle s’asseyait toujours à la même table et se faisait servir une tasse de café et un pot d’eau chaude. Elle se munissait de feuilles volantes, de ses cahiers de brouillon et de deux stylos feutres, au cas où l’un d’eux viendrait à lui faire défaut. Le café était tenu par des Libanais et les conversations en arabe, qu’elle ne comprenait pas, lui permettaient paradoxalement de se concentrer. Dans ce brouhaha ambiant, elle pouvait sans déranger murmurer ce qu’elle était en train d’écrire.
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Pour commencer à écrire, je me suis donc rendue dans la matinée dans un café non loin de chez moi, je me suis assise devant une fenêtre et j'ai pris un thé (évidemment). J'avais plusieurs objectifs d'écriture ce matin-là : écrire un peu dans mon journal, faire de l'écriture automatique puis me concentrer sur un appel à textes en anglais. Le tout sur papier, puisque Nathalie Sarraute écrivait sur feuilles.
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J'ai passé une dizaine de minutes sur mon journal, comme un échauffement. Puis, j'ai utilisé une autre de mes méthodes "d'inspiration" pour lancer une session d'écriture automatique : j'ai tiré au hasard une carte dans mon jeu de tarot (j'utilise Le Tarot surréaliste) et noté sa signification. Je suis tombée ce jour-là sur le 10 de bâtons, la suite des bâtons représentant la folie et le 10, selon Massimiliano Filadoro, le Blanc-Seing. J'ai pris quelques notes sur ce que ls significations données m'inspiraient, puis j'ai amorcé un récit.
Finalement, cette histoire m'a semblée parfaite pour intégrer mon recueil de nouvelles en cours d'écriture. J'en ai rédigé une page, puis j'ai échaffaudé un plan narratif assez vague pour me permettre une certaine liberté dans la rédaction. En tout, j'ai passé une heure sur ce début de nouvelle.
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J'ai terminé cette matinée d'écriture en me concentrant sur un appel à textes, celui du tout nouveau magazine littéraire & artistique Nowhere Girl Collective, fondé par Dakota Warren. Le thème de l'appel à textes de novembre est ouroboros, un symbole cyclique qui renvoie à l'auto-manducation, à l'autodestruction et au cycle de la vie. À partir de ce sujet, j'ai rédigé le premier jet d'un poème :
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Ayant rempli tous mes objectifs d'écriture pour la journée, je me suis alors rendue au cinéma pour voir Le Règne animal, réalisé par Thomas Cailley. La question du devenir-animal y rejoint celle du devenir soi et du coming of age, mêlant ainsi réflexion sur l'adolescence et, plus généralement, sur la nature humaine. J'ai beaucoup aimé ce film, très bien réalisé et qui aborde avec justesse la notion de deuil.
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Alors, plutôt Susan Sontag ou Nathalie Sarraute ?
Pour ma part, la routine de Sarraute m'a complétement séduite, et m'a qui plus est permise de trouver un café près de chez moi, parfait pour aller écrire dans un équilibré mélange de bruits ambiants et de silence, de mouvement et de tranquillité. Mes productions m'ont beaucoup plus plues que celles écrites la semaine dernière, dont je me suis très rapidement détachée ; j'ai amorcé une nouvelle qui me plaît bien plus que la précédente et je suis pour l'instant relativement satisfaite du poème écrit pour l'appel à textes.
Sur ce, l'on se retrouvera dans un prochain article.
Littérairement vôtre,
Ève
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cineclub84 · 5 days
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Sisters, 1972
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Danièle Breton rencontre Phillip à un jeu télévisé. Elle le séduit, le ramène chez elle puis couche avec lui. Le lendemain, l'amant entend une dispute entre Danièle et sa soeur jumelle. De sa fenêtre, la journaliste Grace Collier voit Danièle l'assassiner sauvagement. Elle... ou sa soeur jumelle ? Grace appelle la police, qui ne la croit pas, et décide donc de mener sa propre enquête. Seulement, derrière ce meurtre se cache une incroyable et monstrueuse histoire d'amour qui va vite se transformer en cauchemar pour la journaliste...
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Brian De Palma est un réalisateur surprenant car il peut autant vous délivrer un cinéma fascinant qu'un navet autrement dit il est instable. Toujours est-il que celui-ci appartient à la première catégorie. Oscillant entre Hitchcock et Argento, Brian De Palma rédige et signe un thriller effroyable, possédant un scénario de très grande qualité et qui plus est regorge de rebondissements. Le film relate l'histoire de deux soeurs siamoises, l'une agréable et l'autre agressive. Sans vous dévoiler le fin mot de l'histoire, il faut vraiment saluer le travail de mise en scène du réalisateur américain. S'appuyant sur une musique terrifiante de Bernard Herrman, Brian De Palma instaure une ambiance malsaine et délivre des plans étonnants ce qui a fait sa réputation de plus grand cadreur de tous les temps, inventant l'image coupée en deux afin de suivre simultanément deux scènes ou évènements. Un film qui débuta le domaine du cinéma d'horreur aux Etats-Unis. Si le film a aussi bien vieilli, c'est parce que le film ne possède aucun temps mort et que le réalisateur allait s'affirmer comme l'un des réalisateurs les plus efficaces de tous les temps. Traduisant le malaise entre deux soeurs siamoises, le film est un formidable témoignage pour défendre cette catégorie de personnes qui appartient à la rareté. Mettons-nous à leur place. Est-il facile déjà d'avoir un jumeau ? Et est-il encore plus facile pour une personne d'être condamnée à rester collée à elle pour le reste de leur vie ? La chirurgie moderne permet aujourd'hui que ce problème génétique soit bien traité mais uniquement dans certains cas! Imaginons que deux frères jumeaux soient collés au cerveau, peut-on leur apporter cette aide précieuse qui est basique pour nous qu'est l'intimité ? Thriller virtuose, réalisation parfaite, sujet rarement abordé dans l'histoire du septième art, ce film permet au spectateur de penser qu'il peut se sentir heureux d'être seul et de ne pas souffrir de schizophrénie. Un excellent long-métrage !
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Official Trailer - SISTERS (1973, Brian De Palma, Margot Kidder, Charles Durning)
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e642 · 11 months
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j'ai un mois devant moi, il faut que:
Je me lave les dents 3 min minimum
Je prenne que des douches froides
Je fasse des plannings repas extra sains
J'évite de manger de la merde
Je touche le moins possible mon visage
J'aille à la mer en courant
Je lise
J'aille au cinéma plus souvent
J'ai mon année
Je fasse du yoga et du gainage chaque jour
Je dorme plus
Je mange à horaires réguliers
Je boive 2L
J'arrête de maquiller mon teint
Je perde du poids/m'affine
Je conduise mieux
Je trie tous mon ordi/téléphone pour faire de la place
Rdv dans un mois la fit gurl mdr
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pauline-lewis · 2 months
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Les poussières dorées
J'ai passé toute la semaine dernière à écrire cet article de blog dans ma tête, tant et si bien qu'il n'en reste rien — me voilà donc condamnée à reprendre de zéro. Je crois que je voulais écrire que je suis allée voir Dune au cinéma — la suite, évidemment — et que j'ai aimé certaines choses (le fait que le personnage de Chani ait gagné en profondeur, et Zendaya qui lui donne beaucoup de force) et que j'en ai regretté d'autre. J'ai surtout regretté les choses bizarres du roman qui ont disparu avec cette adaptation. L'enfant qui naît avec les connaissances d'une adulte, les longs trips psychédéliques sous eau de vie qui m'avaient tant marquée sous la plume d'Herbert. Même la chevauchée épique sur le ver Shai-Hulud m'a laissée un peu sur ma faim. Je crois que je ne cesserai jamais de regretter chez Villeneuve sa capacité à lisser les choses. C'est un cinéma qui n'imprime pas vraiment d'images dans ma rétine, comme s'il glissait sur mes yeux. J'ai beaucoup pensé à mon rapport aux images ces derniers jours puisque nous avons regardé par accident un film que nous avions déjà vu, Panic à Needle Park. Je me suis étonnée de ces fictions qui ne laissent pas le moindre résidu en moi quand d'autres déposent leurs poussières dorées jusqu'au plus profond de mon âme. Qu'est-ce qui accroche, qu'est-ce qui s'évapore ?
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Bungalow pour femmes de Raoul Walsh (1956)
J'étais contente, après Dune, de regarder Bungalow pour femmes de Raoul Walsh (je préfère évidemment le titre anglais The revolt of Mamie Stover). Contente d'y trouver le visage en colère de Jane Russell mais aussi les reflets bleutés de ses robes à paillettes, le roux de ses cheveux, le bleu vif de la mer et le jaune du sable. La couleur au cinéma me rend très heureuse, c'est cette augmentation de la réalité derrière laquelle je cours toujours.
Bungalow pour femmes, donc, raconte l'histoire d'une femme qui s'installe à Honolulu après avoir été obligée de quitter San Francisco. Le film fait beaucoup de manières pour ne pas parler de travail du sexe (censure oblige), mais c'est bien de cela qu'il s'agit ici. Le personnage de Russell tombe amoureuse d'un homme sur le bateau, qui lui préfère une femme plus respectable, une femme qui va bien avec sa maison de riche sur les hauteurs de la ville. Mamie Stover commence à travailler dans un hôtel. Elle gagne un pourcentage sur les consommations des hommes et sur les coupons qu'ils donnent par dizaine pour passer quelques minutes avec elle. En parallèle, elle revoit l'homme du bateau avec qui elle développe une relation ambigüe.
Bungalow pour femmes n'est pas vraiment une histoire d'amour mais plutôt une histoire de ce que la société attend des femmes : d'être ambitieuses sans être vénales, d'être désirables sans être trop désirées, d'abandonner leur agentivité entre les mains d'un homme qui n'est pas digne de confiance. Mamie Stover est justement trop — trop vénale, trop corrompue. Impossible pour elle de s'arrêter de désirer de l'argent, plus d'argent, pour sortir de la pauvreté dans laquelle elle a grandi et pour réaliser son rêve : rentrer chez elle, conquérante. Le regard porté sur elle est cruel. C'est un film très dur sur la valeur de l'amour dans une société capitaliste (en un sens le film a fait écho à Simple comme Sylvain de Monia Chokri, que j'ai vu une semaine plus tard, qui est aussi un film assez triste sur le fait que l'amour s'inscrit dans un système de classes sociales, qu'il ne transcende pas les conditions matérielles des amant·es).
Et puis Bungalow pour femmes est très beau — ses plans sur la mer, les contrastes entre les lieux bourgeois et la petite pièce dans laquelle Mamie reçoit les clients de l'hôtel — de la couleur, partout ! Comme beaucoup de films de l'époque, il laisse complètement de côté la colonisation, tous les personnages racisés font de la figuration, quand bien même ce sujet aurait vraiment pu être intégré au propos du film et à son analyse des rapports de domination/pouvoir.
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Come what may
Comme je suis allée voir la comédie musicale à Londres le mois dernier, j'ai replongé dans Moulin Rouge de Baz Luhrmann, un film que je ne pourrai jamais renier sans avoir l'impression d'arracher une partie de moi-même. À chaque fois que je le regarde, je le commence en étant parfaitement rationnelle, une personne de 37 ans qui a désormais vu beaucoup de comédies musicales, à qui on ne la fait pas en somme, et je le termine à pleurer sur Come What May comme si j'avais de nouveau 14 ans et que je faisais partie d'une mailing list de fan fiction consacrée à Ewan McGregor. Je pense qu'aucun film ne me fait ce même effet, et je le porte près de mon cœur tel un collier en forme de cœur en strass rouges qui s'ouvre pour dévoiler des photos du film découpées dans le Télé 7 Jours. J'éprouve une forme de fidélité pour cette ado qui cousait deux ans plus tard Placebo en strass sur un sac Café Privilège donné par sa grand-mère. Elle n'avait pas beaucoup d'ami·es — je lui dois bien d'être la sienne aujourd'hui.
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Écrire !
Bref, tout ça pour dire que j'ai repris le travail sur mon projet sur la comédie musicale. Ça va faire dix ans que j'ai cette idée en tête, que je la reprends et l'abandonne et la reprend et l'abandonne (on repeat). Parfois j'écris dessus ici comme j'écrirais une pensée magique. Je me dis que je vais le faire apparaître comme ça, en en parlant, le faire exister.
J'en suis donc à ce stade habituel de mes projets où je me dis qu'il faut que je lise 150 livres universitaires sur le sujet, livres que j'achète d'occasion sur Internet, que je reçois, que je range dans une jolie pile sur mon étagère, que je lis sans vraiment en retenir grand chose. C'est une forme coûteuse et vaine de procrastination, qui a pour seul but illusoire de légitimer mon écriture. Comme c'est un livre personnel, je pourrais simplement me lancer, d'autant que j'ai beaucoup travaillé l'année dernière à me détacher de mon besoin de citer pour exister.
Bref, il est grand temps que je m'y remette, que je me jette dans le grand bain de l'écriture et autres métaphores. D'autant que mon deuxième chapitre porte sur Brigadoon et sur la nécessité d'ouvrir les portes d'un autre monde ! Une joyeuse perspective ? Une joyeuse perspective !
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aurevoirmonty · 4 months
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"De Gaulle était animé par une volonté de désengagement vis-à-vis des États-Unis. Cette option n'était possible, concrètement, que si l'on battait en brèche les poncifs de la propagande anti-soviétique et secrètement russophobe, si l'on rétablissait la pratique des relations bilatérales entre États souverains (et non entre blocs), vœu de la diplomatie soviétique de Staline à Brejnev. De plus, cette volonté de désengagement s'accompagnait d'une volonté de dégager la France (et le reste de l'Europe) de l'étau culturel américain, imposé depuis 1948 au gouvernement français de Léon Blum, en échange des fonds du Plan Marshall, nécessaires pour redresser le pays après les combats de la Seconde Guerre mondiale. On oublie trop souvent que pour obtenir les fonds de ce Plan, la France a dû passer sous les fourches caudines d'un diktat américain, imposant des quotas élevés de films américains dans les salles de cinéma françaises."
Robert Steuckers, Vouloir n°146/148 (1999)
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lefeusacre-editions · 2 months
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"REAR WINDOW", LE COMPLOT DU STYLITE, par Warren Lambert
Avec sa réputation devenue vite ronflante de film méta sur le cinéma, on en serait presque à oublier que "Rear Window"/"Fenêtre sur Cour" est un grand film d'amour sérieux, un de ceux de la filmographie d'Hitchcock, avec plus tard "Vertigo"/"Sueurs Froides", au sous-texte le plus audacieux, tordu et un tantinet tragique. Avant que ce ne soit une image qu'il faille reproduire pour s'aimer (comme dans "Vertigo"), c'est une image qu'il faut halluciner ensemble pour tomber amoureux. Séance de rattrapage, donc.
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Trois panoramas de la cour à trois moments de la journée, réalisés à partir de photogrammes du film.
La caméra happée par ces volets ouverts, ce mouvement circulaire étourdissant qui survole la cour jusqu’à ce front perlé en gros plan de son personnage assoupi, le thermomètre qui dépasse les 90 degrés Fahrenheit... Peut-être Rear Window est parvenu toutes ces années, malgré sa mise en scène toute en lignes claires, à dissimuler le vrai postulat de son incipit : celui d'être la transcription, à l’échelle d’une résidence, d’une poussée de fièvre. Contre la léthargie des corps va s'arbitrer la véracité des images. Les photographies de Jefferies (James Stewart) disposées sur sa table le promettent par le tour d’horizon de morbidité et d’interdit qu’elles opèrent (accident, incendie, essai nucléaire) ; collection d’événements extrêmes dont le meurtre serait la pièce manquante de cet impressionnant tableau de chasse.
Mais cette image, il ne lui suffira pas seulement de la vouloir, il faudra avant tout que les autres y croient, qu’ils croient eux aussi l’avoir vue, en croyant le seul homme dans toute cette affaire qui veuille si suspicieusement avoir raison. C’est selon cette unique modalité, celle de la persuasion, que l’action trouvera – Jefferies étant momentanément infirme – les moyens physiques d’avancer, et avec elle l'histoire d’amour entre lui et Lisa (Grace Kelly). Pour la belle jeune femme, il se jouera effectivement autre chose dans la scrutation des faits et gestes de cet énigmatique Lars Thorwald, dont le prénom épelé par elle à Jefferies au téléphone marquera le point de départ incantatoire de leur romance, cette dernière culminant lors de l'épisode où Lisa se faufilera de l’autre côté de l’écran (enjambant la fenêtre du dit-coupable) pour se passer elle-même la bague au doigt (celle de l’épouse disparue). Que Thorwald découvre cette intruse chez lui et qu'il mime alors maladroitement sur cette pauvre Lisa le meurtre auquel Jefferies aurait rêvé d’assister, voilà le prix à payer envers celui qu’elle aime. La reconstitution supplante la preuve, et l’interprétation l’image. Peu importe l'intervention de la police, pour celle qui, téméraire et obstinée, cherchera le film durant à électriser son homme, les vagissements d’impuissance de Jefferies la regardant crier et se débattre évoqueront bien à s’y méprendre les spasmes du plaisir.
La cour et ses lucarnes agissant telle une caisse de résonance des ambitions comme des craintes des deux personnages vis-à-vis du couple et du mariage, un chantage tacite s’installe peu à peu entre eux sur la base d’un échange de bon procédé : Lisa accréditant le crime spéculé par Jefferies, et Jefferies soumettant à Lisa les épreuves qui s'assureront de ses sentiments envers lui, offrant ainsi à leur idylle, grâce à ce pacte, les meilleures chances d’aboutir. Il n’existe d'ailleurs pas, dans tout l’érotisme latent contenu dans Rear Window, de moment plus jouissif transpirant sur le visage d’ordinaire patibulaire de Stewart que ce reaction shot, dans lequel il s’illumine de l’amour naissant ressenti pour Lisa, à l’écoute de l’excitation que procure chez elle l'adhésion à sa théorie meurtrière. Par son timide sourire benêt, tout s’éclaire en effet : le meurtre promet bien d’incarner la caution de cette union, son facteur déterminant autant que sa condition sine qua non. Rear Window est un drôle de sitcom au sein duquel, en dépit de son happy end, réside cette équation pétrie d’un malaise sourd : l’assassinat vu comme une heuristique sentimentale ; la nécessité du meurtre pour que puisse éclore l'amour.
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L'instant où Jefferies tombe amoureux de Lisa.
Malicieusement, du reste, par touches discrètes, le film insinue que le crime pourrait aussi bien se dérouler ailleurs que chez les Thorwald, et cela parmi beaucoup d’autres recoins laissés inexplicablement vierges de toutes projections : un couple occupé la quasi-totalité du film à batifoler le store baissé (ou quelque chose de plus « sinistre », suggère même Lisa) ; une voisine étendue sur un transat, inerte, un journal ouvert recouvrant son visage. Dans ce hammam de visions potentiellement morbides, ce n'est pas un hasard que l’œil de Jefferies s'attarde sur ce couple à la femme alitée et au mari effectuant les cent pas entre le salon et la chambre à coucher. Un couple qui peine à se séparer comme Lisa et lui peinent à se mettre ensemble. Mieux qu’un écran : un miroir, et élu par son regard. Car il y a un alignement dans les destins qui lient aussi bien Lisa et Jefferies à Mr et Mme Thorwald que, par exemple, Miss Lonely Heart – la dépressive du rez-de-chaussée – à ce pianiste niché au dernier étage de l’immeuble d’en face, dont la mélodie envoûtante arrêtera miraculeusement le geste suicidaire.
La vie des autres fonctionne à la manière d’un decorum sentimental de ce que Jefferies est heureux de voir uniquement hors de chez lui, détaché de sa vie pareil à un album photo dont chaque vignette serait ce à quoi il a échappé : célibat douloureux, dénigrement artistique, sollicitude sexuelle. Il devine que la vie du couple Thorwald s'apprête à devenir son présent le plus imminent. C'est pourquoi lorsque ce mari se délectera dans son canapé d’un cigare qu’il n’a sans doute, par le passé, jamais eu la chance de savourer, cette paix retrouvée est bien ce qui alarmera le reporter. En proie aux hésitations de sa propre vie, la quiétude qu’il observe est la rupture la plus insupportable de ce jeu de reflets duquel Jeff pensait, la veille encore, se tenir du bon côté. Privé de ce rassurant et cathartique coup d’avance quant au devenir de son couple, ou pire de sa résolution lugubre, la ténacité dont il devra faire preuve aura pour but de rétablir l’ordre du cadastre amoureux dans lequel s'inscrivait son statut de célibataire endurci.
Dans l'écologie de cette alcôve new-yorkaise, toutes et tous se voient sans se regarder, jouissent sans se toucher, savent sans connaître, mettent à mort sans cadavre, et ce alors que chacun se plaît à rêver d’étreinte ou de liberté, de succès, de répit ou de tranquillité. Le chien inanimé des voisins posé au milieu de la cour figure cet élément sacrificiel, ce pavé dans la mare jeté aux visages des divers locataires, de leurs situations et de leurs aspirations muettes. Leur bref sursaut coïncide alors avec cette seule mort visible de l’intégralité du film, et acculant davantage Thorwald, non en raison de sa simple implication subodorée dans la mort de l’animal, mais parce qu’il n’aura aucunement pris la peine de feindre, avec l’ensemble de la cour, l’affectation polie qu’il était censé témoigner. De ce fait, le cri primal que pousse la propriétaire de la malheureuse bête est l’expression de cette défaillance qui règne dans ce cul-de-sac des passions ; l’indice de son moment de bascule. Il rappelle que les vocalises résonnant sur le visage endormi de Jefferies, et qui annonçaient la première apparition diaphane de Lisa dans la trame de Rear Window, en étaient la version préliminaire : un chant de sirène déjà synonyme de danger.
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Jefferies et Little Nemo, deux rêveurs et deux éveillés.
Les nuits, pour Jefferies, sont propices aux écarts et aux divagations ; elles sont une voûte urbaine faite pour nourrir ses oracles, cherchant à travers la loupe grossissante de son téléobjectif des réponses dans ce catastérisme tantôt attendrissant, tantôt effrayant. Telle son aide-soignante, Stella (qui clame dans l’une des premières séquences avoir prédit le krach boursier de 1929 sur la base de l’auscultation d’un directeur de General Motors), Miss Torso, Miss Lonely Heart, The Songwriter, tous ces noms affublés par Jefferies lui-même aux visages anonymes peuplant sa résidence, sont le dédale de son grand dessin astral privatif à l’égard de la crise affective qu’il traverse. Il lui aura fallu inventer un monstre (Thorwald) qui incarnerait donc cette crise, qui la séculariserait par un nom civil pour lui prêter les contours de ses accusations, inculpant plus lâche et détestable que lui – gage vivant de l’échec marital qu'il cherche tout du long à démontrer. Sous les pressions répétées de Lisa à venir partager sa vie de globe-trotter, cet opportun assassinat lui permettra un temps de remettre sa décision et son jugement entre les mains d’un autre.
Le duel final avec Thorwald, Jeffries le provoquera en ébranlant d’abord l’insouciance de celui qui lui ressemble le plus ; celui qu’il choisit de réveiller en dernier recours pour effrayer celle qui ne connaît rien du monde hormis les cocktails littéraires et les réceptions mondaines. Celle à qui il jure, s’il devait l’épouser, une aventure sans illusions et sans mensonges, crue de ce qu’elle contient de laborieux et de répugnant. Ce croque-mitaine aux cheveux blancs, invité à traverser à son tour ce méridien invisible qui le sépare de ses spectateurs, à briser le quatrième mur, est cette hallucination collective venue in fine réclamer son brevet d’existence spolié. Le regard-caméra lancé par Thorwald, à la découverte de celui qui intrigue depuis le début contre lui, reste glaçant et pathétique car il marque la perte brutale de cette innocence du mal qui le caractérisait jusqu’ici, averti désormais de cet autre homme qui en sait autant que lui sur la vie qu’il mène. Son regard suit le geste de Lisa qui s'est passée à l'annulaire gauche la bague de l'épouse disparue. Sans mot dire, c'est le meurtrier qui vient de bénir leur union.
Venu bientôt prier un peu de clémence auprès du responsable de cette rencontre interdite, Thorwald poussera Jefferies par la rambarde de sa fenêtre panoramique pour que s’interrompe l'inavouable, l'inimaginable qu'ils vivent alors tous les deux. À l’instar d'un Little Nemo dans les bandes dessinées de Winsor McCay, la chute est la clé de sortie pour Jefferies, en même temps qu'il sonne le glas de cette image que symbolisait Thorwald, cette image délogée de son cadre. Une fois ce dernier enfin arrêté par la police, soudain les lois de la gravitation se reconfigurent : les jeunes voisins tout juste fiancés ont la gueule de bois de leur serment ; la température redevient raisonnable ; une gynécée s’implante au cœur de la chambre d’un rêveur. Ses photographies les plus réussies, Jeff confessa à Doyle, son ami détective, les avoir à chaque fois prises durant ses jours de congés. Celle qui lui aura donné le plus de mal ne requit finalement aucune pellicule. Mais, après tout, ainsi sont peut-être toujours faites les vraies images.
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Les idées maîtresses de ce texte sont nées au cours d'une discussion avec Aurélien Lemant, Pierre Pigot et Steven Lambert suite à une projection du film dans le cadre des séances "Les Voyeurs" au cinéma Le Petit Casino de Saint-Aignan, en décembre 2015.
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bonheurportatif · 10 months
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En juin, j’ai séché
1er juin (Je me suis réveillé une heure trop tôt, et rendormi trop peu longtemps.) (Je n'ai pas maigri.) J'ai bouclé une année d'ateliers devant une classe de collégiens modérément motivés. Ma chérie m'a acheté deux croissants. (J'ai eu le souffle court tout l'après-midi à cause des allergies.) Cadette a été acceptée dans tous ses vœux d'orientation. Ma chérie m'a fait remarquer que j'avais encore interverti Cadette et Benjamine dans les notes du mois précédent. J'ai à nouveau tout corrigé. J'ai lu Dimensions variables, de Pierre Escot et Hubert Renard.
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2 juin (J'ai passé une nuit étouffante.) Ma chérie a obtenu l'affectation qu'elle souhaitait. Je suis arrivé à mon rendez-vous à l'heure, à la minute près (mais essoufflé). Sous l'insistance du pharmacien, j'ai inhalé ma première dose de poudre directement dans l'officine. J'ai reçu Dissonances dans la boîte aux lettres. J'ai rattrapé une petite heure de sommeil. (J'ai été ensuqué tout l'après-midi.) J'ai somnolé une petite heure de plus. J'ai lu ce mot, "habitudinaire", dans Les Perfections. (J'ai eu la goutte au nez et le goût du sang dans la bouche, à trop éternuer.) (Ça s'est engueulé dans la rue, pour des histoires de bagnoles touchées.) J'ai cuisiné des petits pois à la sauce tomate et aux épices, avec des lardons de tofu fumé et des patates sautées. J'ai fini Les Perfections, de Vicenzo Latronico. 3 juin J'ai enfin passé une nuit complète. J'ai accompagné Benjamine et Cadette à la marche des fiertés. Je suis tombé sur un vieux copain parti vivre à Tahiti. Avec ma marinière, mes lunettes et mon bob, des jeunes manifestants ont été tout contents d'avoir trouvé Charlie. Junior nous a rejoint pour un bout de marche. Malgré la crème solaire, j'ai eu le cou chaud en fin de soirée. On a pris un verre en famille dans notre ancien quartier. (J'ai reçu les photos pour finir la mise en page d'un journal de classe. Reflets, cadrages, lumières... la photographe ne s'est pas foulée.) Nous avons ri au souvenir des passages des enfants aux urgences. (L'odeur de clope des voisins s'est insinuée jusque dans le salon.) 4 juin Je me suis décidé à me mettre en short. (La caisse rapide a bugué et il a fallu scanner à nouveau tous mes achats après les gens que je pensais doubler.) (Pour leur fête, j'ai écouté en stéréo ma mère et ma belle-mère ressasser les lieux communs habituels.) J'ai écouté monter l'orage. (J'ai cassé un verre.) (J'ai chassé les moustiques à coup de revue.) 5 juin (Je me suis réveillé en pleine nuit avec la gorge en feu.) Ma chérie a acheté des rouleaux de printemps végétariens. Junior a validé son année universitaire. Je suis tombé sur un vieil enregistrement des filles chantant et s'accompagnant au ukulélé. Emmanuel a confirmé sa venue pour le festival de cinéma à la fin du mois. On a élaboré des mini-plans pour assurer sa présence éditoriale sur le site. (Je me suis mouché toute la journée.) (J'ai eu la tête dans le coton toute la journée.) Je me suis ajouté un sirop pour compléter ma collection de médicaments du soir. J'ai éclaté quelques moustiques sur la tête d'Yves Bonnefoy en couverture du Matricule. 6 juin J'ai presque bien dormi. Mes deux narines sont redevenues conjointement fonctionnelles. (J'ai coupé devant une cycliste que je n'avais pas vue au stop.) J'ai fini un premier état de mon récit de séminaire. La chaleur et l'absence du moindre souffle d'air m'ont mis à la peine. J'ai retrouvé toute prête ma préparation pour l'atelier du soir. (J'ai renseigné une touriste égarée et quelques instants plus tard, j'ai réalisé que je lui avais donné de mauvaises indications.) L'atelier a été paisible. (Tous les symptômes de ces derniers jours me sont retombés dessus sur la route du retour.) 7 juin J'ai passé une très bonne nuit, et me suis réveillé avec un nez et une gorge presque en état de fonctionnement. J'ai accompagné Benjamine à vélo. J'ai vite trouvé une bonne âme avec qui discuter pour ne pas me sentir seul en attendant la réunion. J'ai salué Catherine, Charlotte, Carole, Renaud, Céline. (Mon ventre s'est mis à gargouiller.) J'ai papoté avec Céline et nous avons été les derniers à sortir. Tandis que nous discutions, on voyait des nuées de pollen passer devant les fenêtres. J'ai salué Martine et j'ai salué Édouard. Je n'ai pas travaillé l'après-midi. J'ai essayé de déboucher ma tuyauterie nasale en suçant des petits bonbons à l'eucalyptus. J'ai reçu un appel de ma mère pour me dire qu'elle avait fait une sérieuse réaction allergique au pollen.
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8 juin J'ai mis du temps avant de me mettre au travail. J'ai attendu la pluie. (Un de mes commanditaires m'a informé de sa volonté de réduire son volume de "wording".) J'ai relu, repris et terminé la mise en page de mon récit. J'ai senti, enfin, l'odeur de la pluie sur le sol chaud, et des effluves de chèvrefeuille. 9 juin L'orage a rafraîchi l'air. J'ai retrouvé Raoul et Viki. Nous avons réfléchi à de futurs projets éditoriaux pour la rentrée prochaine. Je suis tombé de fatigue à la sieste. Cadette a décroché l'appartement qu'elle convoitait. 10 juin Un son lointain de trompette, depuis l'école de musique, s'est fait entendre toute la matinée. Les locataires allemands ont quitté la maison d'en face. (J'ai été indécis tout le matin, ne sachant pas si j'avais envie d'écrire, de lire, ou de m'atteler à d'inévitables tâches domestiques.) J'ai tenté de compléter un dossier en ligne. J'ai enfin réussi à associer l'imprimante à mon ordi. J'ai consacré du temps à redonner une nouvelle forme à la "liste de mes travaux passés". (J'ai lâché l'affaire au "catalogue des actions proposées".) Ma chérie a apporté un légume de l'espace. J'ai lu Faits, lecture courante à l'usage des grands débutants, de Marcel Cohen. 11 juin J'ai nettoyé mon dossier "téléchargements". J'ai imprimé une nouvelle série de cartes postales. (J'ai mis trop d'ail dans l'houmous, mais ma chérie m'a dit que non, au contraire.) J'ai lu La voix sombre, de Ryoko Sekiguchi. J'ai lu le nouveau volume des Cahiers d'Esther, de Riad Sattouf. 12 juin J'ai fait des vocalises dans la voiture pour clarifier ma voix éraillée. J'ai signalé l'erreur de cotation d'un bouquin de la bibliothèque universitaire. J'ai signé pour deux mois d'exposition et une journée d'études à l'automne prochain. J'ai mangé un flan de légumes tout seul au resto. J'ai trouvé une carte Pokemon très rare sur le quai de la gare. J'ai avancé d'une case plusieurs tâches distinctes : un peu de boulot, un peu de santé, un peu d'école. J'ai appris le nom de la maladie des couilles pas descendues. Junior a changé de dizaine. J'ai éclaté un moustique sur la tête de Maurice Pons. 13 juin J’ai été pris dans un embouteillage. J'ai dû appeler à six reprises pour prévenir de mon retard. La musique d'attente du cabinet médical était digne d'une cérémonie d'obsèques. Je suis passé immédiatement, malgré mes vingt minutes de retard. J'ai encore avancé d'une case sur pleins de petites merdasses. Benjamine a eu une révélation tardive. Je me suis aspergé de vinaigrette. J'ai vu les tâches disparaître sous l'effet de la terre de Sommières. (J'ai oublié de prendre mon antihistaminique.)
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14 juin J'ai dormi comme un loir, je me suis réveillé sans réveil (avec le souffle voilé). J'ai plié la couleur, étendu le blanc. J'ai envoyé un premier travail, un second. Une amie a proposé de venir nous visiter (avec sa mère !) J'ai créé la liste des centaines de secrets recueillis ces deux années et j'ai entrepris de les classer par grandes familles : amour, sexe, famille, santé, affirmation de soi, dépréciation, envie d'en finir, confessions tardives, messages à faire passer. J'ai complètement oublié le rendez-vous d'orthodontie de Benjamine, jusqu'à ce que l'alarme me le rappelle (Benjamine avait oublié elle aussi.) Nous sommes arrivés pile à l'heure. (J'ai oublié le dossier de prise en charge.) (Nous sommes restés 5mn.) Cadette et ma chérie ont décidé de rester une soirée de plus sur l'île. J'ai croisé la voisine et sa fille et on ne s'est pas forcé à parler. (Je me suis lancé dans une recette plus longue que nos appétits.) (J'ai pris la mauvaise poêle et mes patates ont collé dans le fond.) Je me suis souvenu de la formule du périmètre du cercle.
15 juin J'ai poursuivi mes diverses tâches à petits pas. J'ai pris mes premières marques pour les deux expos de la rentrée. J'ai suivi de loin la sortie d'appartement de Cadette. J'ai résilié les contrats. J'ai tenté d'intercéder auprès d'un prof pour Benjamine. (J'ai servi trop de chili.) Emmanuel m'a appelé en m'intimant de ne surtout pas poser de question et de lui rappeler sur-le-champ le prénom de Benjamine. Puis il a raccroché. 16 juin En moins d'une heure, j'ai successivement eu en tête la Symphonie n°3 de Brahms, Dancing Queen de ABBA, la vieille pub pour Skip "il a la formule" et Otto Box de Dominique A. J'ai joué au détective privé pour trouver l'identité d'un journaliste local. J'ai profité d'une opportunité pour reprendre contact avec une ancienne connaissance islandaise. Anne-James Chaton a mis en ligne deux nouveaux titres. (J'ai fait trois fois le tour du parking sans savoir si je devais en sortir.) J'ai trouvé une place dans une petite rue. (Dans le hall d'accueil, j'ai vu une femme emmerder un tout petit môme super sage et qui ne demandait rien, et lui reprocher ensuite d'être un pleurnichard.) (Le bureau de mon rendez-vous sentait fort le tabac froid.) J'ai saisi la perche que m'a tendue la connaissance islandaise pour un futur échange de maison. J'ai reçu confirmation de la résiliation de la box de Cadette, c'est la première fois que ça se passe aussi simplement. J'ai senti la terre trembler. (J'ai passé la soirée happé par des vidéos à la con.) 17 juin J'ai été réveillé à deux reprises, une première fois par le cacardement des voisines en goguette, une deuxième fois par la réplique du séisme. Je me suis levé avec Baby alone on Babylone, de Serge Gainsbourg en tête (la 3eme Symphonie de Brahms, mais avec des paroles). J'ai signalé un problème de lisibilité sur la newsletter de l'INA. J'ai fermé la baie vitrée au réveil des voisines. Au loin, j'ai entendu La Vie en rose joué par un duo de trompettes dissonantes. (Ça a été le va-et-vient des estivants locataires toute la journée.) J'ai lu L'amant, de Marguerite Duras, que je n'avais jamais lu. (À deux rues d'ici, un groupe amateur a joué Knocking on heaven's door.) J'ai regardé mon seul match de rugby de l'année. 18 juin (Le percolateur n'a pas percolé.) (J’ai projeté du café sur mon tee-shirt en soufflant dans la buse.) (Une tornade ménagère est passée.) J'ai lu Une trop bruyante solitude, de Bohumil Hrabal. Pour la troisième fois cette année, j'ai bu de l'alcool. 19 juin J'ai lu ce mot, "ébrieux", dans Mémoire de fille, d'Annie Ernaux, que j'ai fini au matin. J'ai eu une réponse de l'INA, qui va corriger son problème de lisibilité. Une matinée de lectures inspirantes, au gré du web. J'ai travaillé mollement, me contentant d'envoyer quelques mails. J'ai remonté la rue avec Benjamine en marchant au pas. J'ai fait quatre passages à la supérette. J'ai remonté la plage avec Benjamine en marchant au pas. Les filles ont fait des ricochets avec des méduses. (Nous avons passé la soirée à éclater des moustiques.)
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20 juin J'ai proposé d'organiser différemment les ateliers de l'an prochain au collège. J'ai récupéré Benjamine sous une pluie battante. Les orages nous sont passés dessus. J'ai travaillé (très laborieusement) assis sur une balle gonflable. (Le peu de réactivité de mes correspondants finit par me mettre lentement sous pression.) Je suis tombé à deux reprises, et dans deux textes distincts, sur ce mot, "corydrane", que je n'avais jamais lu auparavant. Je suis allé marcher sur la plage jusqu'au port. J'ai méticuleusement marché sur les coquillages pour les entendre craquer. J'ai mordu dans mon premier abricot de l'année, (encore trop acide). 21 juin (On m'a appelé pour m'engueuler sur le choix d'un sujet d'article. J'ai dû expliquer que ce n'était pas mon choix.) Je me suis endormi au soleil avant le déjeuner et ce n'était pas délibéré. En pensant ne survoler que les premières pages, j'ai lu d'une traite La Place, d'Annie Ernaux. J'ai (peut-être) levé un lièvre. J'ai rejoint les filles sur la plage. Je me suis endormi avant le dîner et ce n'était pas délibéré. Je me suis couché avec La Grenade, de Clara Luciani, dans la tête. J'ai sauté mon tour d'antihistaminique. J'ai été fatigué toute la journée. 22 juin J'ai voulu acheter Libé en kiosque -- pour la première fois depuis longtemps -- mais j'ai appris que le marchand n'en recevait même plus. Je me suis prêté à ce petit jeu, qui m'est toujours déplaisant, de l'interview face caméra. J'ai salué Raoul au loin qui prenait un café. J'ai emprunté un vélo dont les vitesses n'arrêtaient pas de sauter. J'ai aperçu André marcher avec une béquille. J'ai salué Isabelle depuis mon vélo. J'ai feuilleté, chez le libraire, deux livres repérés en ligne, mais ils m'ont finalement parus bien trop érudits pour que je les achète. J'ai arrangé le coup pour le dépôt de bouquins d'Emmanuel. J'ai salué Sandrine et Pascale depuis mon vélo. J'ai vu un peu trop tard, en m'engageant dans le rond-point, que le feu venait de passer au rouge. (Je suis passé au rouge.) J'ai vu un vieux monsieur en très chic pyjama de soie traverser la route à petits pas avec une bouteille de Coca dans les bras. Je suis tombé sur ce mot, "appondre", dans Finsternis. En lisant Finsternis, j'ai pensé que c'était un bouquin pour Oscar. (Les gars du chantier d'à côté ont poncé tout l'après-midi.) J'ai lu ce mot, "satiation", dans Finsternis et j'ai fini Finsternis, de Louis Loup Collet. Les contacts pour mes articles ne se sont manifestés qu'aujourd'hui. 23 juin (J'ai reçu un appel important pile au moment où je devais partir.) (Il y avait quelqu'un devant le QR code pour valider mon titre de transport sur le quai de la gare.) (Il a fallu que je m'y reprenne à plusieurs reprises pour obtenir un scan net.) J'ai salué Anne qui ouvrait la librairie. J'ai déposé le bouquin d'Emmanuel chez l'autre libraire. J'ai salué Doria et Géraldine. J'ai interviewé une élue qui n'avait -- littéralement -- plus de voix. Anne m'a offert un bouquin. J'ai salué François à sa terrasse habituelle. J'ai foutu le bordel dans les marinières pour trouver ma taille. J'ai immédiatement changé de banc quand j'ai vu les pigeons au-dessus de celui sur lequel je venais de m'asseoir. J'ai bouquiné à l'ombre des grands pins. J'ai vu un homme imiter Kevin Costner imitant les bisons dans Danse avec les loups ("tatanka !"). Un homme remonter très lentement le mail sur une trottinette à bout de souffle. Nous avons pique-niqué dans le parc et c'était sympathique. J'ai accompagné Benjamine à une fête de village. Nous sommes rentrés à vélo, soleil couchant, marée haute. Toutes dynamos hurlantes. J'ai supprimé les réveils programmés du temps scolaire. 24 juin J'ai lu Les émigrés du fleuve Amour, de Patricia Chichmanova. J'ai remis un semblant d'ordre dans mes documents et dossiers. J'ai entendu la fanfare au loin. (Je me suis trouvé face à une longue série de sens interdits disposés temporairement pour l'animation du week-end.) (Je les ai tous pris.) On a fait entrer en une fois tous les meubles à déménager dans la voiture. Notre voisine est venue nous porter des herbes aromatiques exotiques. J'ai senti la petite feuille de basilic viet me piquer la langue. J'ai préparé une nouvelle salade avec des patates et des cœurs d'artichaut. (J'ai entendu la fanfare au loin jouer exactement le même répertoire que ce matin.) Je n'ai pas réussi à résoudre le problème de mise à jour du smartphone de Cadette. (Le smartphone n'a pas voulu s'éteindre.) 25 juin (Le problème du smartphone ne s'est pas résolu par magie dans la nuit.) J'ai pris mon premier bain de mer (tardif) de l'année. J'ai cuisiné le basilic viet dans une nouvelle salade. On a joué au Pendu en fin de repas. Je me suis installé dans le patio pour profiter du courant d'air. J'ai continué à mettre de l'ordre dans mes dossiers. J'ai essayé une nouvelle salade avec du tofu au citron confit et gingembre. (J'ai cassé coup sur coup un petit ramequin d'inspiration asiatique que nous possédions depuis des années et, presque aussitôt après, une petite soucoupe assortie.) (Je ne l'ai pas dit et j'ai repris ma vaisselle.) J'ai rigolé avec les enfants sur un jeu vidéo projeté sur le mur.
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26 juin J'ai mangé un croissant. J'ai remis tous mes articles à l'heure, in extremis. J'ai dû somnoler un peu en écoutant le podcast de Dominique A. J'ai accompagné Cadette de réparateur en réparateur pour son smartphone, en perdant en standing à chaque étape mais en gagnant incontestablement en compétences. J'ai visité le chantier voisin. (J'ai reçu entre-temps de nouvelles commandes.) (Pas le temps de souffler.) J'ai découpé des petits ronds dans la pâte à l'emporte-pièce. J'ai réussi de très bons chaussons ricotta-feta-menthe. J'ai fini le pot de ricotta. Le bruit des vagues de la marée montante a bercé ma chérie. J'ai lu Mon corps de ferme, d'Aurélie Olivier. J'ai éclaté l'abdomen d'une moustique femelle avec Pourquoi les filles ont mal au ventre, de Lucille de Pesloüan, le premier livre qui m'est tombé sous la main. 27 juin J'ai lu ce mot, "éristique", dans un article de Slate. J'ai rédigé la newsletter du festival et elle a été validée presque aussitôt. J'ai reçu les journaux réalisés par les collégiens pendant nos ateliers. Les gars du chantier d'à côté ont travaillé sur la façade et ils étaient bruyants. J'ai rédigé un article sur le car du futur, qui sillonnera bientôt la pampa locale sans chauffeur. J'ai accompagné Cadette chez le dépanneur pour récupérer son smartphone débloqué. On s'est serré à quatre dont deux compte-double dans la minuscule boutique. Le magicien nous a demandé 20 balles. (Il a oublié de nous rendre la carte SIM.) J'ai accompagné Cadette chez le dépanneur pour récupérer sa carte SIM. J'ai reçu des nouvelles du paiement de mes ateliers : il va bien, il est sur la route. J'ai joué de la mandoline à mon chou. On a mis une petite claque aux myrtilles. J'ai écouté ma musique au casque à fond dans le noir en éditant quelques nouvelles cartes. 28 juin Voiture ? Train ? Vélo ? Vélo. (J'ai fait demi-tour après deux minutes parce que j'avais oublié mon portefeuille.) Et demi-tour aussitôt après, me souvenant l'avoir mis au fond de mon sac. J'ai pédalé ardemment pendant 40 mn et suis arrivé avant le dernier coup de 11h. J'ai poireauté 10 mn en terrasse avant de découvrir que Charlotte m'attendait à l'intérieur du bar. J'ai reconnu Camille, très lointaine connaissance, qui m'a reconnu en retour. Je suis passé récupérer le livre d'Emmanuel à la librairie mais il n'avait pas encore été entré dans le système informatique. J'ai croisé Christine. Je suis passé chercher une salade mais il n'y avait plus de salade. J'ai demandé ce qu'il y avait comme wrap mais il n'y avait plus de wrap. J'ai cherché un îlot de fraîcheur pour manger ma tourte aux épinards mais je n'en ai pas trouvé. J'ai mangé dans le parc. J'en étais à lire, paisiblement, l'Éloge des vertus minuscules, dans un transat ombragé du parc, en attendant l'heure de mon rendez-vous, quand j'ai vu passer la silhouette ténébreuse d'un pilote de monoroue, harnaché de cuir, intégralement casqué. J'ai récupéré deux BD d'une autrice que je vais interviewer. Je suis reparti pour 40 mn de vélo sous le soleil. 29 juin J'ai vu une jeune danseuse faire des pointes en baskets à l'arrêt de bus. J'ai mangé mes croissants face aux tours du Vieux-port. J'ai consolé Benjamine dans le couloir de l'orthodontiste. J'ai tenté de m'isoler des bruits de chantier des gars d'à côté. Je n'ai pas vraiment lu, pas vraiment travaillé. Je me suis baladé virtuellement à Plymouth et j'ai retrouvé le pub près duquel un copain s'était fait chier dessus durant notre séjour linguistique. Je me suis baladé virtuellement à Paignton mais je n'ai pas retrouvé le salon de thé-cafétéria d'où notre petite bande d'ados français bruyants s'était fait virer. J'ai rédigé un article unique. J'ai chargé la voiture pour l'emménagement de Cadette demain. 30 juin (Il y avait un truc pas bon dans mon muesli.) (Je l'ai mangé quand même.) Je n’ai rien fait de la matinée, à part une lessive de draps. Ma demande pour proposer des ateliers a été acceptée. J’ai dérouillé freins et vitesses du vélo de Junior et regonflé ses pneus. L’odeur de la pluie sur le sol chaud m’a saisi en sortant de la supérette. Le train d’Emmanuel est parti avec 50mn de retard. (La malédiction du “Vendredi soir 17h” a encore frappé : j’ai reçu la matière brute de mon pensum délibératif mensuel alors que je me pensais en week-end.) J’ai retrouvé Emmanuel sur le parvis de la gare. Il est tombé une minuscule pluie fine. Je n’ai pas vu Mariane, Eric et Antoine, qui m’ont arrêté dans ma marche. Emmanuel nous a couverts de livres. J’ai dit que je serai présent à la copinade annuelle de ma chérie et je me suis coupé toute possibilité de retraite. (Je n’ai pas trouvé de photos pour la publication mensuelle de mon journal.) (Ni de titre.)
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Le classement des langues les plus parlées au monde
12 Allemand 70 millions
11 Pendjabi 100 millions
10 Japonais 130 millions
9 Portugais 250 millions
8 Russe 258 millions
7 Français 267 millions
6 Bengali 268 millions
5 Arabe 247 millions
4 Espagnol 543 millions
3 Hindi 600 millions
2 Mandarin 1,120 milliard. La Chine rayonne sur le plan commercial. L’apprentissage du mandarin s’est intensifié dans les universités, et écoles
1 Anglais avec 1,348 milliard. Bon nombre de pays indépendants continuent à utiliser l’anglais comme langue officielle. En plus d’être la langue la plus influente du G7 (USA, Royaume-Uni et Canada), elle est aussi omniprésente sur les médias, au cinéma et à la télévision
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June 13 2023
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nanarenpanavision · 6 months
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Event Horizon (1997)
08/10
Vu le 10/11/23 / Horreur, Science-fiction / USA
En 2047, des astronautes embarquent un physicien dans le but de récupérer l’épave du vaisseau que ce dernier a conçu, l’Event Horizon, qui est censé pouvoir se déplacer plus vite que la lumière et qui a mystérieusement disparu sept ans plus tôt, lors d'une mission vers Proxima du Centaure. Il vient en effet de réapparaître tout aussi étrangement dans les parages de Neptune. Peu à peu, les membres de l’équipage commencent à avoir des visions cauchemardesques. D’où ce vaisseau est-il revenu ?
Le meilleur film de Paul W. S. Anderson nous amène réellement auprès de l'ultime frontière entre science-fiction et horreur.
Plus choquant qu’Alien, plus tendu que Sunshine, il mélange réalisation onirique, futurisme crasseux, symbolisme religieux, body horror et suspense. Tous nos cauchemars à propos de l’espace s’y réalisent dans un enchaînement horrifique qui retient toute notre attention. Nous ne pouvons que maudire le système de production américain pour la coupe au montage puis la suppression définitive de ses scènes dites “infernales”, laissant pourtant des plans quasi-subliminaux qui n’ont rien à envier aux meilleures idées de Cube. Les références au cinéma de genre se bousculent dans une claque qui n’a pourtant pas rencontré son public lors de la sortie. C’est le rythme haletant de ce film qui est impressionant : en une heure et demie, il explose toutes nos attentes et nos préjugés sans totalement compenser l’âge de ses effets en CGI et de son bruitage presque comique. L’impact de ses problèmes de production se fait sentir de manière croissante au court du visionnage, mais ce détail a eu le pouvoir de me permettre de conscientiser une grande affection pour toutes les parties prenantes lors de sa conception. L’ayant déjà vu d’un oeil distrait par Habbo Hotel lors de ma pré-adolescence, je prie aujourd’hui pour un remake par un adepte du body horror nerveux et capable de rassembler un casting aux figures contemporaines aussi associées aux superproductions, avilies et défigurées, ce serait top !
Pour moi, la science-fiction lisse et contemplative, prémâchée par James Cameron n’a aucun intérêt : ce film représente mon standard minimum d’excitation, de surprise et d’intrigue que devrait nous inspirer ce genre cinématographique et littéraire.
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pollonegro666 · 7 months
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2023/08/04 Vimos a unas chicas que estaban vigilando una ventana. Pasamos a saludar a unos primos que tiene un bar. En la fachada de un edificio vimos la silueta de un famoso actor de cine mudo. Y contemplamos el paisaje urbano con la torre de la catedral de fondo.
We saw some girls who were watching a window. We stopped by to say hello to some cousins who own a bar. On the facade of a building we saw the silhouette of a famous silent film actor. And we contemplate the urban landscape with the cathedral tower in the background.
Google Translation into French: Nous avons vu des filles qui regardaient par une fenêtre. Nous sommes passés dire bonjour à des cousins ​​qui possèdent un bar. Sur la façade d'un immeuble nous avons aperçu la silhouette d'un célèbre acteur du cinéma muet. Et on contemple le paysage urbain avec la tour de la cathédrale en arrière-plan.
Google translation into Italian: Abbiamo visto ragazze guardare fuori da una finestra. Siamo passati a salutare alcuni cugini proprietari di un bar. Sulla facciata di un edificio abbiamo visto la sagoma di un famoso attore del cinema muto. E contempliamo il paesaggio urbano con la torre della cattedrale sullo sfondo.
Google Translation into Portuguese: Vimos meninas olhando pela janela. Passamos para cumprimentar alguns primos que possuem um bar. Na fachada de um prédio vimos a silhueta de um famoso ator de cinema mudo. E contemplamos a paisagem urbana com a torre da catedral ao fundo.
Google Translation into German: Wir sahen Mädchen, die aus einem Fenster schauten. Wir kamen vorbei, um einigen Cousins, die eine Bar besitzen, Hallo zu sagen. An der Fassade eines Gebäudes sahen wir die Silhouette eines berühmten Stummfilmschauspielers. Und wir betrachten die Stadtlandschaft mit dem Domturm im Hintergrund.
Google Translation into Albanisch: Pamë disa vajza që shikonin një dritare. U ndalëm për t'u përshëndetur disa kushërinjve që kanë një lokal. Në fasadën e një ndërtese pamë siluetën e një aktori të famshëm të filmit pa zë. Dhe ne soditim peizazhin urban me kullën e katedrales në sfond.
Google Translation into Armenian: Մենք տեսանք մի քանի աղջիկների, ովքեր նայում էին պատուհանին։ Մենք կանգ առանք՝ բարևելու որոշ զարմիկներին, ովքեր բար ունեն: Շենքի ճակատին տեսանք համր կինոյի հայտնի դերասանի ուրվագիծը։ Եվ մենք պատկերացնում ենք քաղաքային լանդշաֆտը, որի հետին պլանում գտնվում է տաճարի աշտարակը:
Google Translation into Bulgarian: Видяхме няколко момичета, които гледаха един прозорец. Отбихме се да поздравим някои братовчеди, които притежават бар. На фасадата на една сграда видяхме силуета на известен актьор от нямо кино. И съзерцаваме градския пейзаж с кулата на катедралата на заден план.
Google Translation into Czech: Viděli jsme nějaké dívky, které sledovaly okno. Zastavili jsme se, abychom pozdravili některé bratrance, kteří vlastní bar. Na fasádě budovy jsme viděli siluetu slavného herce němého filmu. A my kontemplujeme městskou krajinu s věží katedrály v pozadí.
Google Translation into Croatian: Vidjeli smo neke djevojke koje su promatrale prozor. Svratili smo pozdraviti neke rođake koji posjeduju bar. Na pročelju jedne zgrade vidjeli smo siluetu poznatog glumca nijemog filma. I razmišljamo o urbanom krajoliku s tornjem katedrale u pozadini.
Google Translation into Danish Vi så nogle piger, der kiggede på et vindue. Vi kom forbi for at sige hej til nogle fætre, der ejer en bar. På facaden af en bygning så vi silhuetten af en berømt stumfilmskuespiller. Og vi betragter det urbane landskab med katedraltårnet i baggrunden.
Google Translation into Slovak: Videli sme nejaké dievčatá, ktoré sledovali okno. Zastavili sme sa, aby sme pozdravili niektorých bratrancov, ktorí vlastnia bar. Na fasáde budovy sme videli siluetu slávneho herca nemého filmu. A my kontemplujeme mestskú krajinu s vežou katedrály v pozadí.
Google Translation into Slovenian: Videli smo nekaj deklet, ki so opazovala okno. Ustavili smo se, da bi pozdravili nekaj bratrancev, ki imajo bar. Na pročelju stavbe smo videli silhueto slavnega igralca nemega filma. In razmišljamo o urbani pokrajini s stolpom katedrale v ozadju.
Google Translation into Estonian: Nägime mõnda tüdrukut, kes vaatasid akent. Astusime läbi, et öelda tere mõnele nõbule, kellel on baar. Ühe hoone fassaadil nägime kuulsa tummfilmi näitleja siluetti. Ja me mõtiskleme linnamaastikul katedraali torniga taustal.
Google Translation into Suomi: Näimme tyttöjä, jotka katselivat ikkunaa. Pysähdyimme tervehtimään joitain serkkuja, jotka omistavat baarin. Rakennuksen julkisivussa näimme kuuluisan mykkäelokuvanäyttelijän siluetin. Ja mietimme kaupunkimaisemaa katedraalin tornin taustalla.
Google Translation into Georgian: ჩვენ დავინახეთ რამდენიმე გოგონა, რომლებიც ფანჯარას უყურებდნენ. ჩვენ გავჩერდით, რათა მივესალმოთ ბიძაშვილებს, რომლებსაც აქვთ ბარი. შენობის ფასადზე ჩვენ დავინახეთ მუნჯი კინოს ცნობილი მსახიობის სილუეტი. ჩვენ კი ურბანულ ლანდშაფტს ვუყურებთ საკათედრო ტაძრის ფონზე.
Google Translation into Greek: Είδαμε μερικά κορίτσια που έβλεπαν ένα παράθυρο. Σταματήσαμε για να πούμε ένα γεια σε μερικά ξαδέρφια που έχουν ένα μπαρ. Στην πρόσοψη ενός κτιρίου είδαμε τη σιλουέτα ενός διάσημου ηθοποιού του βωβού κινηματογράφου. Και αναλογιζόμαστε το αστικό τοπίο με τον πύργο του καθεδρικού ναού στο βάθος.
Google Translation into Hungarian: Láttunk néhány lányt, akik az ablakot nézték. Megálltunk, hogy köszöntsünk néhány unokatestvért, akiknek bárjuk van. Egy épület homlokzatán egy híres némafilmszínész sziluettjét láttuk. És szemléljük a városi tájat, a háttérben a székesegyház tornyával.
Google Translation into Latvian: Mēs redzējām dažas meitenes, kas skatījās uz logu. Mēs piestājām, lai apsveiktu dažus brālēnus, kuriem pieder bārs. Uz kādas ēkas fasādes redzējām slavena mēmā kino aktiera siluetu. Un mēs pārdomājam pilsētas ainavu ar katedrāles torni fonā.
Google Translation into Dutch: We zagen een paar meisjes die naar een raam keken. We kwamen langs om hallo te zeggen tegen een aantal neven die een bar bezitten. Op de gevel van een gebouw zagen we het silhouet van een beroemde stomme filmacteur. En we beschouwen het stedelijke landschap met de kathedraaltoren op de achtergrond.
Google Translation into Norwegian: Vi så noen jenter som så på et vindu. Vi var innom for å hilse på noen søskenbarn som eier en bar. På fasaden til en bygning så vi silhuetten av en kjent stumfilmskuespiller. Og vi betrakter det urbane landskapet med katedraltårnet i bakgrunnen.
Google Translation into Polish: Widzieliśmy kilka dziewcząt, które patrzyły w okno. Zatrzymaliśmy się, żeby przywitać się z kuzynami, którzy są właścicielami baru. Na fasadzie budynku zobaczyliśmy sylwetkę słynnego aktora kina niemego. A my kontemplujemy miejski pejzaż z wieżą katedralną w tle.
Google Translation into Romanian: Am văzut niște fete care priveau o fereastră. Ne-am oprit să salutăm niște veri care dețin un bar. Pe fațada unei clădiri am văzut silueta unui celebru actor de film mut. Și contemplăm peisajul urban cu turnul catedralei în fundal.
Google Translation into Russian: Мы увидели девушек, которые смотрели в окно. Мы зашли поздороваться с кузенами, у которых есть бар. На фасаде здания мы увидели силуэт известного актера немого кино. И мы созерцаем городской пейзаж на фоне башни собора.
Google Translation into Serbian: Видели смо неке девојке које су гледале кроз прозор. Свратили смо да поздравимо неке рођаке који поседују бар. На фасади једне зграде видели смо силуету познатог глумца немог филма. И ми посматрамо урбани пејзаж са торњем катедрале у позадини.
Google Translation into Swedish: Vi såg några tjejer som tittade på ett fönster. Vi kom förbi för att hälsa på några kusiner som äger en bar. På fasaden av en byggnad såg vi siluetten av en berömd stumfilmsskådespelare. Och vi betraktar det urbana landskapet med katedraltornet i bakgrunden.
Google Translation into Turkish: Pencereden bakan birkaç kız gördük. Bar sahibi bazı kuzenlere merhaba demek için uğradık. Bir binanın ön cephesinde ünlü bir sessiz sinema oyuncusunun siluetini gördük. Ve arka planda katedral kulesinin olduğu şehir manzarasını düşünüyoruz.
Google Translation into Ukrainian: Ми побачили дівчат, які дивилися у вікно. Ми зупинилися, щоб сказати привіт двоюрідним братам, які володіють баром. На фасаді будівлі ми побачили силует відомого актора німого кіно. І ми споглядаємо міський пейзаж із вежею собору на задньому плані.
Google Translation into Arabic: لقد رأينا بعض الفتيات اللاتي كن يشاهدن النافذة. توقفنا لإلقاء التحية على بعض أبناء عمومتنا الذين يمتلكون حانة. على واجهة أحد المباني رأينا صورة ظلية لممثل سينمائي صامت مشهور. ونحن نتأمل المشهد الحضري مع برج الكاتدرائية في الخلفية.
Google Translation into Bengali: আমরা কিছু মেয়েকে দেখলাম যারা জানালা দেখছিল। আমরা একটি বারের মালিক কিছু কাজিনদের হ্যালো বলার জন্য থামলাম। একটি ভবনের সম্মুখভাগে আমরা একজন বিখ্যাত নির্বাক চলচ্চিত্র অভিনেতার সিলুয়েট দেখেছি। এবং আমরা পটভূমিতে ক্যাথেড্রাল টাওয়ার সহ শহুরে ল্যান্ডস্কেপ চিন্তা করি।
Google Translation into Simplified Chinese: 我们看到一些女孩正在看着窗户。 我们停下来向一些拥有酒吧的表兄弟打招呼。 在一座建筑物的正面,我们看到了一位著名无声电影演员的剪影。 我们以大教堂塔楼为背景凝视城市景观。
Google Translation into Korean: 우리는 창문을 지켜보고 있는 몇몇 소녀들을 보았습니다. 우리는 바를 운영하는 사촌 몇 명에게 인사를 하러 들렀습니다. 건물 정면에서 우리는 유명한 무성영화 배우의 실루엣을 보았습니다. 그리고 우리는 대성당의 탑을 배경으로 도시의 풍경을 감상합니다.
Google Translation into Guarani: Rohecha unos kuánto mitãkuña omañáva peteĩ ventána rehe. Ropyta romomaitei haĝua unos kuánto primo orekóvape peteĩ bar. Peteî edificio fachada-pe rohecha silueta peteî actor famoso cine silenciosa-pe. Ha rocontempla paisaje urbano orekóva torre catedral fondo-pe.
Google Translation into Hawaiian: ʻIke mākou i kekahi mau kaikamāhine e nānā ana i ka puka makani. Kū mākou e aloha aku i kekahi mau hoahānau nona ka pā. Ma ke alo o kahi hale ua ʻike mākou i ka silhouette o kahi mea hana kiʻiʻoniʻoni leo kaulana. A ke noʻonoʻo nei mākou i ka ʻāina kūlanakauhale me ka hale kiaʻi hale pule ma hope.
Google Translation into Hebrew: ראינו כמה בנות שצפו בחלון. עצרנו להגיד שלום לכמה בני דודים שבבעלותם בר. על חזית בניין ראינו צללית של שחקן קולנוע אילם מפורסם. ואנחנו מתבוננים בנוף האורבני עם מגדל הקתדרלה ברקע.
Google Translation into Hindi: हमने कुछ लड़कियों को देखा जो खिड़की से देख रही थीं। हम बार के मालिक कुछ चचेरे भाइयों को नमस्ते कहने के लिए रुके। एक इमारत के अग्रभाग पर हमने एक प्रसिद्ध मूक फिल्म अभिनेता का छायाचित्र देखा। और हम पृष्ठभूमि में कैथेड्रल टॉवर के साथ शहरी परिदृश्य पर विचार करते हैं।
Google Translation into Indonesian: Kami melihat beberapa gadis yang sedang mengawasi jendela. Kami mampir untuk menyapa beberapa sepupu yang memiliki bar. Pada fasad sebuah bangunan kami melihat siluet seorang aktor film bisu terkenal. Dan kami merenungkan lanskap perkotaan dengan menara katedral sebagai latar belakang.
Google Translation into Japanese: 私たちは窓を眺めている女の子たちを見かけました。 私たちはバーを経営しているいとこたちに挨拶するために立ち寄りました。 建物のフ���サードに、有名なサイレント映画俳優のシルエットが見えました。 そして、大聖堂の塔を背景にした都市の風景に思いを馳せます。
Google Translation into Kyrgyz: Терезени карап отурган кыздарды көрдүк. Бары бар аталаш туугандарга салам айтуу үчүн токтодук. Имараттын фасадында биз белгилүү унчукпаган киноактёрдун силуэтин көрдүк. Ал эми биз фонунда собор мунарасы менен шаардык пейзажды ойлонобуз.
Google Translation into Malayalam: ചില പെൺകുട്ടികൾ ജനാലയിൽ നിൽക്കുന്നത് ഞങ്ങൾ കണ്ടു. ഒരു ബാറിന്റെ ഉടമകളായ ചില കസിൻസിനോട് ഹലോ പറയാൻ ഞങ്ങൾ നിർത്തി. ഒരു കെട്ടിടത്തിന്റെ മുൻവശത്ത് ഞങ്ങൾ ഒരു പ്രശസ്ത നിശ്ശബ്ദ സിനിമാ നടന്റെ സിലൗറ്റ് കണ്ടു. പശ്ചാത്തലത്തിൽ കത്തീഡ്രൽ ടവർ ഉള്ള നഗര ഭൂപ്രകൃതിയെക്കുറിച്ച് ഞങ്ങൾ ചിന്തിക്കുന്നു.
Google Translation into Malay: Kami melihat beberapa gadis yang sedang memerhati tingkap. Kami singgah untuk bertanya khabar kepada beberapa sepupu yang memiliki sebuah bar. Di fasad bangunan kami melihat siluet pelakon filem senyap terkenal. Dan kami merenung landskap bandar dengan menara katedral di latar belakang.
Google Translation into Malagasy: Nahita ankizivavy sasany nijery varavarankely izahay. Nijanona teo izahay mba hiarahaba ny zanak'olo-mpiray tam-po amin'ny trano fisotroana. Eo amin'ny fasan'ny tranobe iray dia nahita ny silhouette an'ny mpilalao sarimihetsika mangina malaza. Ary mandinika ny tontolon'ny tanàn-dehibe misy tilikambo katedraly izahay.
Google Translation into Mongolian: Бид цонх харж байсан охидыг харав. Бид баар эзэмшдэг үеэл ах нартай мэндчилгээ дэвшүүлэн зогслоо. Барилгын нүүрэн талд бид алдартай чимээгүй кино жүжигчний дүрсийг харав. Цаана нь сүмийн цамхаг бүхий хотын ландшафтыг бид эргэцүүлэн боддог.
Google Translation into Nepali: हामीले झ्याल हेरिरहेका केही केटीहरू देख्यौं। बारको स्वामित्वमा रहेका केही चचेरा भाईहरूलाई नमस्ते भन्न हामी रोकियौं। एउटा भवनको मुखमा हामीले एक प्रसिद्ध मौन फिल्म अभिनेताको सिल्हूट देख्यौं। र हामी पृष्ठभूमिमा क्याथेड्रल टावरको साथ शहरी परिदृश्य मनन गर्छौं।
Google Translation into Panjabi: ਅਸੀਂ ਕੁਝ ਕੁੜੀਆਂ ਨੂੰ ਦੇਖਿਆ ਜੋ ਖਿੜਕੀ ਵੱਲ ਦੇਖ ਰਹੀਆਂ ਸਨ। ਅਸੀਂ ਬਾਰ ਦੇ ਮਾਲਕ ਕੁਝ ਚਚੇਰੇ ਭਰਾਵਾਂ ਨੂੰ ਹੈਲੋ ਕਹਿਣ ਲਈ ਰੁਕ ਗਏ। ਇੱਕ ਇਮਾਰਤ ਦੇ ਅਗਲੇ ਹਿੱਸੇ 'ਤੇ ਅਸੀਂ ਇੱਕ ਮਸ਼ਹੂਰ ਮੂਕ ਫਿਲਮ ਅਦਾਕਾਰ ਦਾ ਸਿਲਿਊਟ ਦੇਖਿਆ. ਅਤੇ ਅਸੀਂ ਪਿਛੋਕੜ ਵਿੱਚ ਕੈਥੇਡ੍ਰਲ ਟਾਵਰ ਦੇ ਨਾਲ ਸ਼ਹਿਰੀ ਲੈਂਡਸਕੇਪ ਬਾਰੇ ਸੋਚਦੇ ਹਾਂ।
Google Translation into Pashtun: موږ ځینې نجونې ولیدلې چې کړکۍ ته یې کتل. موږ ځینې د تره زامنو ته چې د بار خاوندان دي سلام ووایو. د یوې ودانۍ په څنډه کې موږ د یو مشهور خاموش فلمي اداکار سیلویټ ولید. او موږ په شاليد کې د کاتډرل برج سره د ښاري منظرې په اړه فکر کوو.
Google Translation into Persian: چند دختر را دیدیم که مشغول تماشای پنجره بودند. از آنجا توقف کردیم تا به برخی از پسرعموهای خود که یک بار دارند سلام کنیم. در نمای یک ساختمان، سیلوئت یک بازیگر مشهور فیلم صامت را دیدیم. و مناظر شهری را با برج کلیسای جامع در پس زمینه بررسی می کنیم.
Google Translation into Sundanese: Urang nempo sababaraha katresna nu keur ningali jandela. Urang dieureunkeun ku salam ka sababaraha cousins anu boga bar. Dina adul wangunan urang nempo silhouette sahiji aktor pilem jempé kawentar. Sareng urang nganggap bentang kota kalayan menara katedral di latar tukang.
Google Translation into Tagalog: May nakita kaming mga babae na nakatingin sa bintana. Huminto kami para kumustahin ang ilang pinsan na may-ari ng bar. Sa harapan ng isang gusali ay nakita namin ang silhouette ng isang sikat na silent film actor. At pinag-iisipan namin ang urban landscape na may background na cathedral tower.
Google Translation into Thai: เราเห็นผู้หญิงบางคนกำลังดูหน้าต่างอยู่ เราแวะมาทักทายญาติๆ ที่เป็นเจ้าของบาร์แห่งหนึ่ง ที่ด้านหน้าอาคารเราเห็นเงาของนักแสดงภาพย��ตร์เงียบชื่��ดัง และเราพิจารณาภูมิทัศน์ของเมืองโดยมีหอคอยของมหาวิหารอยู่ด้านหลัง
Google Translation into Telugu: కిటికీ వైపు చూస్తున్న కొంతమంది అమ్మాయిలను మేము చూశాము. బార్‌ను కలిగి ఉన్న కొంతమంది బంధువులకు హలో చెప్పడానికి మేము ఆగిపోయాము. ఒక భవనం యొక్క ముఖభాగంలో మేము ఒక ప్రసిద్ధ నిశ్శబ్ద చలనచిత్ర నటుడి సిల్హౌట్ చూశాము. మరియు మేము నేపథ్యంలో కేథడ్రల్ టవర్‌తో పట్టణ ప్రకృతి దృశ్యాన్ని పరిశీలిస్తాము.
Google Translation into Urdu: ہم نے کچھ لڑکیوں کو دیکھا جو کھڑکی کو دیکھ رہی تھیں۔ ہم ایک بار کے مالک کچھ کزنز کو ہیلو کہنے کے لیے رک گئے۔ ایک عمارت کے اگلے حصے پر ہم نے ایک مشہور خاموش فلمی اداکار کی تصویر دیکھی۔ اور ہم پس منظر میں کیتھیڈرل ٹاور کے ساتھ شہری منظر نامے پر غور کرتے ہیں۔
Google Translation into Uzbek: Biz derazani tomosha qilayotgan qizlarni ko'rdik. Bari bor qarindosh-urug‘larimiz bilan salomlashish uchun to‘xtadik. Binoning jabhasida biz mashhur ovozsiz kino aktyorining siluetini ko'rdik. Va biz fonda sobor minorasi bilan shahar landshaftini o'ylaymiz.
Google Translation into Vietnamese: Chúng tôi thấy một số cô gái đang nhìn qua cửa sổ. Chúng tôi ghé qua để chào một số anh em họ sở hữu một quán bar. Trên mặt tiền của một tòa nhà, chúng tôi nhìn thấy bóng dáng của một diễn viên phim câm nổi tiếng. Và chúng tôi chiêm ngưỡng cảnh quan đô thị với tháp nhà thờ ở phía sau.
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havaforever · 7 months
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LES FEUILLES MORTES - Kaurismaki est le roi de la sensibilité sociale à froid, de l'humour impavide, des dialogues aussi signifiants que muets. On reconnaît son cinéma à des kilomètres. Comme d'autres j'attends toujours son nouveau film avec gourmandise, avec encore le gout extraordinaire de L'Homme sans passé, en bouche.
Formellement Les feuilles mortes est un film magnifique. Les plans sont très travaillés, et l'ambiance décalée de tout, parfaitement cadrée et mise en scène. Ca commence plutôt bien, et pourtant...
Alors que l'action se déroule de nos jours voir dans un léger futur, on se croirait plonger dans les années 50 tant le décor est désuet. Le too much commence par le décor, les couleurs trop travaillées dans le sens du vintage alors que certains plans superbes qui rappellent des tableaux de Hopper, lorgnent du côté de la peinture réaliste américaine.
Tout est (trop) fait pour et rendre compte de la mélancolie latente qui habite les personnages. Dans son écriture, le film est simple, tend à l'épure (ou au rien) même si on y trouve des passages quelque peu amusants.
L'histoire d'amour naissante est touchante malgré une certaine froideur qui correspond à une esthétique très nordique. Le film reste quand même trop classique dans sa narration, avec tout un laïus un peu trop attendu sur l'alcoolisme, et la poésie qui est censée relever le tout est définitivement fade.
NOTE 10/20 - Kaurismaki réalise quand même la prouesse de s'imiter parfaitement, il reste un auteur d'un autre temps qui réussit à parler du monde contemporain en filmant un passé fantasmé. C'est malheureusement un peu trop policé et finalement très attendu pour convaincre pleinement.
La mayonnaise habituelle n'a pas pris. Même Kaurismaki doit se renouveler un peu, trouver une nouvelle histoire qui le servira au mieux. Cette fois on le sent beaucoup trop, ou beaucoup trop peu intéressés par son sujet. Sans vraiment démériter, on reste sur sa faim.
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