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#la grande valise de fortune
babatogboeafrique · 1 year
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LA VALISE DE RICHESSE DES GRANDS HOMME D'AFFAIRES +229 67043783
VALISE MAGIQUE +229 67043783 Cette valise magique c’est pour devenir riche, destinés aux hommes d’affaires. Chacun à ses secrets j’en révèle un par ce canal, la majorité des chefs d’entreprises ont une seconde source de revenue comme la valise magique ainsi quoi qu’en soit les pertes faites l’argent de ladite valise multiplicateur va les aider à sauver leurs entreprises. C’est sans…
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problematicseries · 8 months
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NEW FANFIC SERIE - PROBLEMATIC SEASON 1
18+ content, minors dni
NOTE : this is all for fun, please keep in mind that no hate is sent to any of the people mentioned, THIS IS A FANFIC FOR FUN 🩷
All of the people mentioned in the fanfic are adults
synopsis : Suite à un bal de promo plus que désastreux, tu va passer tes vacances avec tes amies dans un hôtel luxueux réservé qu’à l’élite de la jeunesse de Los Angeles, vous croyez que les vacances allaient être de tout repos ? vous vous trompez.
FR FANFIC
Mentions de Jang Wonyoung (IVE), Woonggi (Boys Planet), Jay (Enhypen), Ningning (Aespa), Rosé (Blackpink), Intak (P1H), Jake (Enhypen), Zhang Hao (ZB1), Natty (Kiss of life), Chaewon (Le Sserafim), Kazuha (Le Sserafim), Mingi (Ateez)
EPISODE 2 - CAMP - FIRST DAY IN PARADISE
Les premières lueurs de l’aube glissaient doucement à travers les rideaux, caressant ta peau.
Tu te réveilles doucement, ton téléphone indique 07:30 et 43 messages non lus.
Tu jettes un coup d’oeil sur le lit situé en face du tiens; Woonggi dort encore.
Au vu de la soirée dernière, un peu plus de repos ne t’aurais pas fait de mal.
Tu décides de te lever enfiler un peignoir en satin avant de te diriger dans le hall afin de faire le petit déjeuner.
En marchant dans les couloirs de l’hôtel Paradise tu check tes notifications de la nuit dernière, c’est sûr que cette dernière soirée de lycée a été inoubliable…
Natty est venue vous chercher Woonggi et toi vers 01:30 du matin à la maison de tes parents avec vos valises, vous êtes arrivés à Paradise et vous vous êtes couchés après toute cette agitation au bal de promo, tu as complètent ghosté Jang après l’incident avec Intak… prépare toi aux foudres de la princesse présidentielle aujourd’hui.
En rentrant dans l’ascenseur tu croises Mingi qui te regarde avec un air assez curieux.
« Je ne souhaite pas parler d’hier soir si tu voulais commencer à discuter de ça » tu lui dis sans même qu’il ne prononce un mot.
Il répond en rigolant « Ne t’en fais pas, je ne m’aventure pas sur ce terrain, je suis juste surpris de te voir aussi tôt à Paradise, tout le monde arrive pour 10h normalement, Kazuha devait passer te chercher. »
Kazuha est l’une de tes meilleures amies, c’est vraiment la bonne copine, tu sais que tu peux tout lui dire, rien ne sortira d’entre vous, elle donne de bons conseils, est toujours à l’écoute et elle prend vraiment soin de son corps. Elle donne des cours de fitness à la salle FitLife Gym tous les mercredis et elle fait également du yoga.
Mingi est son grand frère, ils n’ont qu’un an d’écart mais sont très différents, Kazuha est plutôt douce et bienveillante tout en étant modeste, alors que Mingi RESPIRE l’aisance financière, toujours à porter des vêtements et des lunettes de soleil de créateur, il est également très mystérieux et ne se fait que peu d’amis; ce qui ne l’empêche pas d’aimer faire la fête et vider le stock de champagne d’une boite de nuit en une seule soirée. Mingi est l’hériter principal de la fortune de leur père, il possède TOUS les Yachts de Los Angeles.
Est-il utile de préciser que tu as déjà eu un crush sur Mingi il y a deux ans ? Évidemment tu n’as rien dit car Kazuha pourrait tuer n’importe quelle fille s’approchant trop près de Mingi…
Kazuha et Mingi ont également un petit frère que leur père a eu avec une autre femme, Heeseung, lui refuse catégoriquement d’entendre parler du business de son père et préfère passer ses journées à surfer sur les vagues de L.A.
Tu t’empresses d’envoyer un message à Kazuha en indiquant que tu es déjà à Paradise et qu’elle n’aura pas besoin de venir te chercher, avant de répondre à Mingi « mais qu’est ce que TOI tu fais ici alors ? »
Il te montre la serviette qu’il à autour du cou en disant « Je viens profiter du sauna avant que tout le monde n’arrive, je n’aime pas partager le Spa.. sauf si c’est avec toi » en lachant un petit sourire en coin.
Tu lèves les yeux au ciel en disant « plus aucun homme ne rentre dans ma vie Mingi » avant que les portes de l’ascenseur ne s’ouvrent sur le rez de chaussée.
Il répond en rigolant avant que les portes ne se ferment « Et pour ceux qui y sont déjà ? ».
Tu souffles bruyamment pour qu’il puisse entendre et va en direction de la salle du petit déjeuner.
Tu ouvres les doubles portes et découvre un vaste espace baigné de lumière naturelle, les larges fenêtres laissant filtrer les premiers rayons du soleil. Les murs sont habillés d’un riche lambris en bois sombre, donnant une impression d’élégance intemporelle.
Au centre de cette salle, une longue table en marbre poli, ornée de délicates nappes en lin, invitent à savourer le petit déjeuner dans un cadre somptueux : croissants au beurre de noisettes, jus de plusieurs fruits exotiques, ces mêmes fruits étant sur un plateau offrant une symphonie de couleurs et de saveurs évoquant les contrées lointaines et envoutantes, le tout, reposant sur un socle en marbre finement sculpté.
Quant aux chaises, elles sont rembourrées en velours d’une nuance douce et opulente et entourent la table, offrant un confort luxueux que tu apprécies tant après cette soirée exténuante.
Tu t’assois à cette table, dégustant un croissant et scrollant tes notifications, n’osant pas ouvrir les messages de Jang.
Tu ouvres les messages de Ning : ‘’MA BELLE CA VA ???? ATTENDS QUE MON AVION SE POSE ET JE LE TUE’’
Ning, de son vrai nom NingNing est l’héritière d’un constructeur automobile de luxe très populaire, elle fait partie de tes meilleures amies. Ning est très bavarde, souriante, très (trop) curieuse, coquette, elle parle très fort et possède un compte twitter comptant 10M d’abonnés, postant des ragots et infos croustillantes sur tout Los Angeles (même sur ses propres amies).
Ning est en déplacement en Corée du sud pour accompagner Rosé dans le cadre de son diplôme a l’étranger.
Son message t’as fait sourire, tu lui réponds ‘’Ça va Ning, ne tue personne, j’ai hâte de te voir tout à l’heure’’.
Elle répondit dans l’instanté ‘’ TU RÉPONDS ENFIN, JANG EST FURIEUSE ET MON AVION EST RETARDÉ D’UNE JOURNÉE C’EST UNE CATASTROPHE ALERTE ROUUUUGE’’
Suite à cette annonce tu te rappelles que tu n’as toujours pas répondu à Jang ni checké les réseaux sociaux, être la bête de la foire ne t’intéresse pas tant que ça, donc pas de réseaux ce matin.
Tu finis de boire ton verre de jus avant de quitter la pièce de petit déjeuner toujours vide, tu prends un croissant pour Woonggi.
Tu prends l’ascenseur et reviens à ta chambre, où Woonggi dors toujours, tu ouvres les volets avec la télécommande centralisée et tu entend Woonggi gémir en disant ‘’Mais il est 09h laisse moi dormir’’
Tu lui réponds « je t’ai ramené un croissant au beurre de noisette et les autres arrivent dans une heure wookie » avant de déposer le croissant sur sa table de chevet.
Woonggi s’assoit sur le rebord de son lit avant de croquer dans le croissant.
Il continue « Tu as choisis quelles activités pour aujourd’hui ? »
Tu réponds « Je n’ai pas encore regardé ce que Paradise proposent cette année, tu as une idée toi ? »
« Le jet ski me tente bien pour ce matin » il répondit la bouche pleine.
Adjugé, la première activité à Paradise sera donc le jet ski.
Vous vous préparez, tu enfiles le plus petit bikini que tu possède car hors de question d’avoir des traces de bronzages disgracieuses, et de toutes façons, tu n’es qu’avec Woonggi.
C’est ce que tu croyais.
Woonggi viens vers toi avec un petit sourire que tu ne connais que trop bien maintenant.
« J’ai proposé à Hao de venir faire du Jet Ski avec nous.. ça te dérange pas hein ? »
« Non non ne t’inquiète pas Wookie mais si Jang viens faire du Jet Ski avec une tronçonneuse parce que tu colles trop son frère, je ne ferais pas le bouclier humain »
Il rigole avant d’aller se mettre de la crème solaire.
09:45, tu as encore un peu de chance d’éviter de croiser Jang avant qu’elle n’arrive.
Tu arrives au point indiqué pour l’activité et vois Hao sur le Jet Ski attendant Woonggi en lui faisant signe.
Tu te diriges vers le deuxième Jet Ski, mais quelqu’un a été plus rapide que toi et à sauté sur le Jet Ski.
« Mingi descends immédiatement, c’était le miens ! » tu lui dis en fronçant les sourcils.
Il baisse ses lunettes, te regarde et te dit « Le tiens ? Ces Jet Ski appartiennent à mon père, donc ils sont plutôt à moi qu’à toi poupée »
Il marquait un point.
Il continue « Si tu veux faire du Jet Ski tu va devoir monter avec moi » en te faisant un clin d’oeil.
Tu réfléchis, tu décides de monter avec lui, après tout, tu es la pour t’amuser (mais tu pries pour que Kazuha ne voit pas ça).
Tu t’approches doucement, une lueur d’excitation dans le regard, ta main frôlant le dos de Mingi avec une légèreté à peine perceptible. Tes doigts suivent les lignes de sa colonne vertébrale, découvrant chaque muscle puissant sous sa peau hâlée, une symphonie de force et de grâce. Tu ressens la puissance du Jet Ski résonner à travers lui, comme si chaque virage et chaque saut étaient une extension de son être. Tes mains se glissent jusqu’a ses épaules, captant la tension de ses muscles dans le mouvement fluide du sport nautique. Un sourire joueur danse sur les lèvres de Mingi, une complicité naissante qui transcende les mots.
Tu ressens la fraicheur des éclaboussures d’eau salée qui caressent ta peau. Tu sers Mingi contre toi. Il est tel un cavalier des vagues, ses doigts agiles et délicats manient le jet ski avec une habileté remarquable.
Tu te perds tel une spectatrice émerveillée devant la magie de ce tableau vivant, une fusion sensuelle de l’homme, de la mer et de son propre désir de liberté. Mingi était fait pour ça.
« Ca te plait ? » dit-il en ralentissant.
Tu admires la vue avant de répondre « Je ne te pensais pas si doué avec les Jet Skis »
Il rigole et rétorque « J’excelle dans tous les domaines tu sais »
Woonggi et toi decident de passer la journée avec Hao et Mingi.
20:00, le crépuscule s’installe doucement, peignant le ciel d’une palette enflammée de teintes rosées, orangées et pourpres. Les derniers rayons du soleil, chauds et caressant, embrasent la mer dans une étreinte passionnée.
Tu fais signe à Mingi et Hao pendant que tu te tournes vers le bâtiment principal afin de vous préparer pour la soirée d’ouverture de l’été de ce soir.
Tu va faire un tour dans le dressing de ta chambre avant que quelqu’un ne toque à la porte de ta chambre.
Tu décides d’aller ouvrir et trouve Natty derrière la porte avec une robe sous un plastique.
« Coucou ma beauté, je ne t’ai pas vue de la journée, je t’ai envoyé un texto cet après midi pour te dire qu’Intak t’as fait livrer cette robe mais je n’ai pas eu de réponse donc je te l’emmène directement » dit-elle en te tendant la robe.
« I-Intak ? Hwang Intak ? » tu repondis en prenant la robe.
Natty te regarde en levant un sourcil « Ah parce que tu connais plusieurs Intak toi ? »
Non, c’est vrai que c’était le seul que vous connaissiez.
Tu trouves ça bizarre après son comportement de la veille, cependant tu remercies Natty.
« J’ai ouvert le plastique pour jeter un coup d’oeil, portes la ce soir tu seras sublime » dit-elle avant de fermer la porte.
Tu sors la robe du plastique, l’enfile et va devant le miroir du dressing.
La robe choisie par Intak, courte et légère semble être une caresse de soie et de dentelle contre la peau, sa jupe délicate effleure le milieu de tes cuisses, révélant tes jambes dans un mouvement fluide et aérien.
Cette robe de soirée évoque parfaitement l’effervescence d’une soirée d’été, la légèreté d’un baiser sur la brise. Elle incarne grâce et féminité dans une harmonie parfaite entre tissu et forme. C’est une invitation à danser, briller et à être l’étoile lumineuse de toute soirée.
Tu te retournes et voit Woonggi bouche bée te regardant dans la robe.
« Ok j’allais te dire de brûler cette robe quand j’ai entendu que ça venait d’Intak mais tu la portes si bien.. je suis entièrement d’accord avec Natty, mets lace soir » dit-il les yeux encore écarquillés.
Tu hésites, mais si ça vient d’Intak, pourquoi ne pas le rendre jaloux tout en portant la robe qu’il t’a offert ?
Ton téléphone vibre : *JANG YUANYING - APPEL ENTRANT*
N’étant toujours pas prête pour cette conversation, tu éteins ton téléphone avant de le ranger dans ton sac a main.
Woonggi et toi sortent de ta chambre, en discutant vous croisez Jake, Woonggi te dis qu’il t’attend en bas (histoire de te laisser 5 mins avec Jake).
« Tu-tu es encore plus belle qu’hier » dit-il sans te lâcher du regard.
Tu ris et fais glisser une mèche derrière ton oreille en le remerciant.
« Je m’inquiétais hier soir je suis passé te voir en revenant de la soirée mais Woonggi m’a dit que ce n’était pas le moment, tu vas mieux ? »
« Je pense que ces vacances à Paradise vont me faire le plus grand bien » tu répondis
« Si jamais tu ressens le besoin de parler de quoi que ce soit tu as mon numéro » dit-il en souriant.
« Merci Jake, ça m’a fait plaisir de te voir » tu conclues en enlacant Jake avant d’emprunter la même direction que Woonggi.
Tu as cru ressentir le battement du coeur de Jake contre ta poitrine, à moins que ce n’était le tiens ?
L’ascenseur dans lequel tu es se dirige vers le bar/nightclub de Paradise, cependant une autre personne entre dans l’ascenseur, Chaewon.
« Tiens tiens, ce ne serait pas notre Cendrillon qui s’est échappée du bal hier soir ? » dit-elle avec un sourire narquois en se remettant du gloss.
Décidant de ne pas rentrer dans son jeu tu ne réponds pas.
« Donc ce n’est pas la chaussure que Cendrillon a perdu hier soir mais sa langue ? » rétorqua t’elle, en s’appliquant une 36ème couche de gloss.
Tu attends qu’elle approche son gloss pres de son visage pour donner un léger coup de coude dans son bras.
Elle décolle l’applicateur avant de dépasser ses lèvres.
« Raté, tu te crois maligne ? je t’ai vu arriver à 10 kilomètres, j’aurai toujours une longueur d’avance sur toi ma belle » dit-elle avant de sortir de l’ascenseur.
Tu essaie d’oublier ce qu’il vient de se passer et te diriges vers le nighctlub.
L’atmosphère est imprégnée d’une musique envoûtante, une symphonie de rythmes vibrants qui pulsent dans l’air. Les murs habillés de panneaux de miroirs et de motifs artistiques amplifient la sensation d’espace, créant un jeu fascinant de reflets et de perspectives.
Des lustres majestueux pendent au plafond voûté, jetant une lueur dorée qui baigne la piste de danse. Les sièges et les banquettes sont drapés de velours somptueux, invitant la jeunesse dorée de Los Angeles à se détendre dans un confort luxueux tout en observant l’effervescence de la foule.
Le bar, un écrin de verre et de chrome, brille de mille feux derrière des barmans habiles qui jonglent avec les bouteilles et les shakers, créant des cocktails exquis capturant l’essence de la fête.
Chaque détail, de l’éclairage sophistiqué à la sélection musicale soigneusement élaborée, crée une expérience sensorielle immersive.
Tu t’avances en direction du bar pour aller prendre un verre, tu commences a demander au barman ton cocktail favori avant qu’une voix que tu reconnaitrais entre mille ne le fasse avant toi.
« Un martini pour la sublime jeune femme à ma droite chef »
Tu te tournes et réponds « Mingi ? Depuis quand tu connais mon cocktail favori ? »
« Je sais beaucoup de choses… jolie robe au fait » dit-il en bloquant sur la vue de tes cuisses.
Tu lui releves le menton avec le bout de tes doigts, prends le cocktail et t’enfuis vers la piste de danse en disant « Merci pour le verre Mingi » en lui envoyant un bisou.
Tu te faufiles entre les corps dansants au rythme de la musique, tu aperçois Intak au fond du nightclub, les yeux rivés sur toi depuis peut être 10 minutes.
Tu laisses la musique t’emporter, tu bois ton verre, en récupère un autre, et ainsi de suite.
Tes sens sont éveillés, amplifiés par l’euphorie de l’alcool. Chaque contact, chaque effleurement de tissu contre ta peau semble se transformer en une caresse électrique qui éveille une sensibilité accrue.
Dans un élan de confiance tu balances tes bras dans les airs et renverse un cocktail sur un homme étant avec son groupe d’amis.
Jay se retourne, t’attrapes la gorge et te dis « Tu sais combien coûte la chemise que tu viens de me tâcher ? »
« On peut aller le demander ensemble à ton père si tu veux, tout le monde ici sait que c’est l’argent de papa que tu dépenses » tu lui réponds avec un air malicieux.
Furieux, il commence à serrer ta gorge de plus en plus fort, serrant sa mâchoire tout autant.
Heeseung s’interpose entre vous deux et pousse Jay.
« Ça va pas Jay ? Tu comptais faire quoi là » dit-il
Jay grogne en ré-ajustant sa chemise.
Tu sens qu’on t’attrape le bras en te tirant hors du nightclub, c’est Woonggi.
« Qu’est ce que tu nous fais là ? prends ça et remonte dans la chambre, t’as pas l’air super sobre » dit-il en te tendant une bouteille d’eau.
Tu le remercies et prends l’ascenseur.
Tu déambules dans les couloirs, tu sens l’alcool redescendre, en prenant le couloir en direction de ta chambre tu entends une voix crier et frapper une porte.
« OUVRE CETTE PORTE AVANT QUE JE TE TUE DE TOUTES LES MANIÈRES POSSIBLES »
Tu t’avances doucement et distingue une silhouette élancée, portant une petite robe rose moulante, le petit diadème sur la tête t’as tout de suite indiqué qui était la folle qui tapait à la porte : Princesse Jang.
Tu essaies de reculer lentement sans aucun bruit.
Jang arrête de taper à la porte, tourne la tête dans ta direction et marmonne « Alors toi »
Tu ressens un frisson traverser tout ton corps, une sensation de peur mélangée à tout le reste, tu étais bien trop sobre pour ce qui allait se passer.
Jang ne prend même pas la peine de retirer ses talons et se mets à courir dans ta direction telle une furie.
Tu essaies de reculer plus vite mais elle à été beaucoup trop rapide, le pire arrive.
Jang saute et te plaque au sol tel un rugbyman.
Elle se met à hurler pleins de choses totalement incompréhensibles tellement la rage parle sa place, tu ne l’a jamais vue dans un état pareil.
Tu lui dis « Jang parle moins vite et moins fort je comprends absolument rien »
Elle répond toujours en hurlant « TU NE RÉPONDS PAS À MES MESSAGES DEPUIS 2 JOURS, NI LES APPELS, TU LAISSES WOONGGI SORTIR AVEC MON FRÈRE, CHAEWON EST COURONNÉE ET EN PLUS TU TE BATS AVEC JAY ? TU AS PERDU LA TÊTE ? »
Elle marquait un point pour les messages, les appels, et Jay.
« Je suis désolée Jang, j’étais pas dans mon assiette à cause du bal.. »
Jang se relève et réajuste son diadème « J’aime bien ta robe tu l’as achetée où ? »
Effarée par son changement d’humeur soudain tu lui réponds « C’est Intak qui me l’a offerte »
« brûle la » répond t-elle sans une once d’empathie.
Tu te relèves, Jang te fait un câlin immédiatement.
« Tu m’as manquée, je m’inquiétais, désolée de m’être énervée mais ne me ghoste plus aussi longtemps, promis ? » demande t-elle
« Promis » tu réponds.
Jang remets ses talons avant de continuer « on a beaucoup de choses à se dire toi et moi, monte au penthouse avec moi ».
Tu suis Jang jusqu’a l’ascenseur.
Vous arrivez à l’aile « présidentielle » comme elle l’appelle.
L’appartement de Jang, perché au sommet du gratte ciel majestueux qu’est le Paradise, offre une vue imprenable sur la ville scintillante. Les portes d’entrée, ornées d’un laiton poli, s’ouvrent sur un vestibule élégant ou des vigiles impeccables en costume sombre et cravate veillent avec une présence assurée.
Une fois entrée, tu es transportée dans un univers de luxe et d’opulence, le sol en bois exotique est doucement éclaire par des luminaires en cristal, créant une ambiance tamisée et raffinée.
Au centre de l’espace, un bar élégant s’étend, paré de marbre veiné et de détails en or finement ouvragés.
La terrasse s’ouvre sur un panorama à couper le souffle, ou des canapés en rotin confortables sont disposés pour profiter de la brise légère et du spectacle nocturne de Los Angeles qui s’anime.
Une piscine à débordement épouse les contours de la terrasse avec une élégance incomparable. Entourée de chaises longues recouvertes de coussins moelleux, elle offre une vue panoramique saisissante sur la ville.
Des palmiers en pots, majestueux, encadrent la piscine, ajoutant une touche de verdure exotique à l’environnement.
Dans cet espace, le luxe se mêle a l’intimité, la sécurité à la sophistication.
C’est un refuge exclusif, un sanctuaire où Jang peut s’immerger dans une atmosphère d’élégance et de détente, tout en profitant d’une vue à couper le souffle sur la cité scintillante.
« fais comme chez toi » t’indique t’elle.
Tu t’assoies sur une chaise longue de la terrasse et commence a lui expliquer la soirée d’hier.
00:10, « Un spa ça te dit ? va prendre un peignoir dans l’une de mes salles de bain, j’arrive » te dit Jang avant de se lever de la chaise longue après avoir été informée de toute la situation.
Tu te lèves et va trouver un peignoir ainsi que des chaussons avant de descendre au spa.
Arrivée au sauna, tu entres et vois Intak déjà assis a l’intérieur.
« Bonsoir Princesse, j’espère que la robe t’a plu » dit-il en te voyant
tu réponds « Je ne pensais pas que le sauna était déjà occupé, je te le laisse » et commence à partir.
« Reste . » dit-il d’un ton autoritaire et assuré, il tapote le banc à côté de lui, te faisant signe de venir t’assoir.
Tu t’assoies donc à côté d’Intak.
« Merci pour la robe, elle était parfaite. » tu murmures en regardant face a toi.
Il répondit « tout le plaisir était pour moi, j’ai pu voir tes jolies jambes toute la soirée, et tu viens me remercier dans le sauna, que demander de plus ? »
Tu le regardes en haussant les sourcils et réponds « Tu as déjà oublié ce que tu as fait avec Chaewon hier soir ou tu vis sur une autre planète ? »
« on est quite, je t’ai vu avec le petit blond pétrolier » te réponds t-il en parlant de Jake.
Sur le point de rétorquer, la porte du sauna s’ouvre à nouveau : Mingi rentre torse nu avec une serviette autour de la taille.
« Le spa était réservé ? je n’ai pas vu de panneau le précisant » demanda Mingi, surpris de te voir avec Intak
« Oui il est réservé pour elle et moi » rétorque Intak en posant la main sur ta cuisse.
« Non, tu peux rester si tu veux Mingi » tu réponds avec un grand sourire.
Tu sens la main d’Intak resserrer de plus en plus ta cuisse.
« Ta petite robe t’allait comme un gant » dit Mingi en s’asseyant
« C’est moi qui lui ait offert, je connais son corps par coeur » réponds Intak prenant un air supérieur.
Tu lèves les yeux au ciel et essaie de retirer la main d’Intak de ta cuisse mais impossible, ses doigts étant enfoncés dans la chaire de ta cuisse.
Mingi regarde la main d’Intak posée sur ta cuisse et te dit « Je ne pensais pas que tu étais du genre à partager ton partenaire »
Intak réponds avec un sourire « Les femmes savent faire un effort lorsqu’elles voient l’argent »
Ton sang ne fait qu’un tour et tu gifles Intak.
Il retire sa main, tu te lèves et pars en direction de l’ascenseur, Intak se lève pour te suivre mais Mingi se lève avant lui et lui dit « Toi restes à ta place, fais lui du mal et t’auras à faire à moi »
Intak ris en touchant la joue sur laquelle tu l’as giflé.
Les portes de l’ascenseur commencent à se refermer lorsque Mingi mets sa main de sorte à arrêter la fermeture et monter avec toi dans l’ascenseur.
Tu soupires et regardes Mingi.
Il te tend les bras, tu l’enlaces.
« Si cet enfoiré te fait le moindre mal, viens me voir, je lui ferais regretter chacune de ses actions. » dit-il en touchant l’arrière de tes cheveux.
Tu ne réponds pas.
« D’accord ? » enchéris t-il
« D’accord Mingi » tu réponds, le visage dans son torse.
« Bien » conclue t-il.
Tu retournes en direction de ta chambre, pensant à a soirée que tu viens de passer encore une fois.
Avant que tu ne rentres dans le couloir menant à ta chambre tu aperçois Jay caresser et embrasser quelqu’un avant de rentrer dans l’une des chambres du couloir.
Cette personne n’était définitivement pas Jang.
Tu te faufiles dans ta chambre sans faire de bruit et fait comme si tu n’avais rien vu.
La chambre est vide, Woonggi n’est pas encore rentré de la soirée.
Exténuée de ta soirée encore plus fatiguante que la précédente tu tombes sur ton lit avant que le sommeil ne prenne ton corps.
Tu ne pensais pas que ces vacances allaient être aussi mouvementées.
FIN DE L’EPISODE 2
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babatogboe23 · 11 months
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La valise magique magique chez le grand marabout copmpétent baba togboe
La richesse mystique chez le marabout baba togboe du bénin est sans conséquences , cela permet à son initier d’accéder à la fortune maximal de son destin sans avoir des retours négative la richesse mystique chez le marabout baba togboe est composé de plusieurs choses Le porte monnaie magique , la valise magique, la bague magique , la calebasse magique etc… La puisante valise magique vous…
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Devenir riche , c'est un choix et si tu veux le devenir ; n'attends surtout pas : C'est maintenant ou jamais !!! Le Grand Marabout , Chef spirituel , Médium et voyant Dah Alomanzézopkon vous aide à dire à dieux à la misère grâce à son rituel de richesse et de prospérité accompagné de son porte feuil magique , de sa calebasse ou de la valise magique sans conséquence qui avec l'aide des génie vous donnent des billets de banques . C'est un rituel qui n'a pas de conséquence et qui vous protège ainsi que votre fortune . C'est selon la capacité que vous avez investis que vous pouvez espérer en retour .
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grandmaraboutorogan · 2 years
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PORTEFEUILLE DU GRAND MARABOUT HONNÊTE OROGAN
PORTEFEUILLE DU GRAND MARABOUT HONNÊTE OROGAN
Bonjour et Bonsoir. Maître spirituel�du bénin.+229 91323467 je suis capable de vous aidez pour tous vos problèmes de la vie grâce aux plantes que dieu même a créé : *�Rituel d’attirance clientèle* *�Rituel du retour d’affection* *�portefeuille magique* *�valise magique* *�calebasse magique* *�Bague de protection* *�Savon de chance* *�parfum de chance* *�savon de fortune* *�bedou LE VRAI…
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laurent-bigot · 5 years
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Drame conjugal sur fond de lutte des classes, le film de Gilles Grangier contribue au renouvellement du registre de Gabin, deux ans après le succès de Touchez pas au grisbi. Adapté du roman magistral de Georges Simenon “Le Fils Cardinaud”, il livre un portrait sans concession d’une certaine bourgeoisie de province.
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LE SANG À LA TÊTE – Gilles Grangier (1956) avec Jean Gabin, Renée Faure, Paul Frankeur, Monique Mélinand, Claude Sylvain, Henri Crémieux, Georgette Anys et José Quaglio
Il est toujours surprenant de constater comme un acteur peut se voir réduit à un certain type de rôles. Concernant le héros du Sang à la tête, il y aurait ainsi un Gabin d’avant-guerre abonné aux personnages de rebelles (La Bandera, Quai des Brumes, La Grande illusion… ). Puis, à partir des années 50, un dur à cuire inexorable, qu’il soit truand (Touchez pas au grisbi), policier (Maigret) ou capitaine d’industrie (Les Grandes familles).
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LE SANG À LA TÊTE – Gilles Grangier (1956) avec Jean Gabin, Renée Faure, Paul Frankeur, Monique Mélinand, Claude Sylvain, Henri Crémieux, Georgette Anys et José Quaglio
Pourtant, si l’on considère ne serait-ce que les films de Gabin sortis en 1956, on constate à quel point sa palette était bien plus diversifiée. Sous la direction de Julien Duvivier, l’acteur commence par explorer le film noir avec Voici le temps des assassins, dans lequel il incarne le patron d’un restaurant parisien à la mode. Le Sang à la tête lui donne ensuite l’occasion de se couler dans la peau d’un armateur de La Rochelle, avant que Claude Autant-Lara ne s’amuse à casser l’image positive du comédien dans La Traversée de Paris : peintre qu’on qualifierait aujourd’hui d'”anar de droite”, Grandgil passe une partie du film à se répandre en ignominies, sur la nature humaine. Si le commissaire qu’incarne ensuite Gabin dans Crime et châtiment correspond davantage à ce que le public attend de lui, il n’en ira pas de même du médecin progressiste dépeint par Jean-Paul Le Chanois dans Le Cas du Docteur Laurent, film que l’acteur tourne à la fin de 1956. Mais une telle diversité ne peut sans doute résister au passage du temps, et ce sont les rôles les plus marquants de Gabin qu’ont aujourd’hui en tête les cinéphiles… [Collection Gabin – Eric Quéméré – mars 2006]
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LE SANG À LA TÊTE – Gilles Grangier (1956) avec Jean Gabin, Renée Faure, Paul Frankeur, Monique Mélinand, Claude Sylvain, Henri Crémieux, Georgette Anys et José Quaglio
François Cardinaud est l’un des notables les plus influents de La Rochelle. Armateur, il règne en maître absolu sur le port, où son intransigeance lui vaut de nombreuses inimitiés. Mais en ce dimanche matin, c’est un problème d’ordre domestique qui le préoccupe : alors que toute la famille doit se rendre à la messe, Marthe, son épouse, reste introuvable. Une absence qui a peut-être à voir avec l’apparition dans le port d’un cargo venu d’Afrique…
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Après La Marie du port et La Vérité sur Bébé Donge, Le Sang à la tête offre à Gabin une troisième incursion dans l’univers de Georges Simenon, cet écrivain qu’il apprécie tant. C’est également l’occasion pour l’acteur d’élargir encore un peu sa palette de personnages, en incarnant un “self-made man” qu’une indéniable réussite sociale n’a pas rendu plus heureux. Considéré comme un parvenu par ceux qui l’ont connu simple docker, François Cardinaud est tiraillé entre deux mondes, problématique à laquelle Gabin ne s’était pas encore réellement frotté. [Collection Gabin – Eric Quéméré – mars 2006]
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LE SANG À LA TÊTE – Gilles Grangier (1956) avec Jean Gabin, Renée Faure, Paul Frankeur, Monique Mélinand, Claude Sylvain, Henri Crémieux, Georgette Anys et José Quaglio
L’ambition sociale, confinant parfois à l’arrivisme, ne concerne d’ailleurs pas seulement son personnage, mais la plupart de ceux qui l’entourent : la gouvernante Mademoiselle, qui rêve d’un mariage d’argent ; les parents de Marthe, qui n’hésitent pas à mettre à contribution leur gendre ; et plus généralement, tous ceux qui, à La Rochelle, envient l’aisance de Cardinaud. Seule Marthe semble aspirer à autre chose que l’aisance matérielle – mais cette chose, son mari ne semble pas pouvoir la lui offrir…
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LE SANG À LA TÊTE – Gilles Grangier (1956) avec Jean Gabin, Renée Faure, Paul Frankeur, Monique Mélinand, Claude Sylvain, Henri Crémieux, Georgette Anys et José Quaglio
Le tournage du Sang à la tête débute le 15 février 1956, pour s’achever deux mois plus tard. Si les intérieurs sont filmés en studios à Paris, la plupart des extérieurs sont réellement tournés à La Rochelle. La présence sur le port d’une célébrité comme Jean Gabin fait évidemment sensation, mais grâce à la simplicité de l’acteur, qui s’est toujours refusé à jouer les stars, les rapports entre l’équipe et la population s’avèrent excellents. L’acteur, grand amoureux de la mer, apprécie de découvrir l’activité des quais, et de plaisanter avec les pêcheurs et les poissonniers. [Collection Gabin – Eric Quéméré – mars 2006]
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Nature à la ville comme à l’écran, droit dans ses bottes, l’acteur achève le film en toute sérénité, en compagnie d’une équipe ad hoc, dont l’assistant-réalisateur Jacques Deray qui fait aussi de la figuration – il campe Alfred le conducteur de car. Au contact du grand comédien, le futur réalisateur de Borsalino, en élève appliqué, prend de sérieuses leçons de cinéma : « C’était un seigneur, confie-t-il. Chaleureux mais pas très causant sur un plateau, il tirait son fauteuil à l’écart. Surtout pas de siège à côté de lui pour que personne ne vienne « l’emmerder”. Il était seul, et il regardait. On pensait qu’il était un peu indifférent à tout ce qui se passait autour de lui mais ce n’était pas vrai : il avait un œil, il observait. » Car les règles du cinéma français sont strictes, les horaires de travail coulés dans le bronze, de douze à dix-huit heures voire dix-neuf heures, six jours sur sept ; depuis longtemps rompu à ce rythme, Gabin n’a jamais failli : chaque jour, il débarque sur le plateau à midi “tête faite” c’est-à-dire maquillé et, selon sa propre expression “texte su” ! Quand ça ne tourne pas rond, il se met en colère, raison sans doute pour laquelle sur ce film, Grangier doit changer à quatre reprises de chef opérateur ; le premier, un Anglais, tombe malade, le second ne reste que huit jours, le troisième ne tient guère plus, c’est le quatrième qui achèvera le film.  [Jean Gabin inconnu – Jean-Jacques Jelot-Bkanc – Ed. Flammarion (2014)]
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LE SANG À LA TÊTE – Gilles Grangier (1956) avec Jean Gabin, Renée Faure, Paul Frankeur, Monique Mélinand, Claude Sylvain, Henri Crémieux, Georgette Anys et José Quaglio
Sur le plateau, Gabin prend également plaisir à donner la réplique à Renée Faure qui, dans le rôle de Mademoiselle, partage avec lui plusieurs scènes importantes. Après cette première collaboration réussie, les deux acteurs se retrouveront d’ailleurs pour deux autres films, Rue des prairies et Le Président. Après quelques semaines de montage Le sang à la tête sort à Paris le 10 août 1956. Si les résultats en salles ne seront pas comparables à ceux des grands succès connus par Gabin au cours des années 50, ils s’avèreront tout à fait honorables pour un film qui prend le risque de montrer l’acteur sous un jour moins glorieux que dans Touchez pas au grisbi ou French Cancan… [Collection Gabin – Eric Quéméré – mars 2006]
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LE SANG À LA TÊTE – Gilles Grangier (1956) avec Jean Gabin, Renée Faure, Paul Frankeur, Monique Mélinand, Claude Sylvain, Henri Crémieux, Georgette Anys et José Quaglio
L’histoire
Ancien débardeur, François Cardinaud (Jean Gabin) est devenu, après trente ans de travail acharné, un armateur important de La Rochelle. Il a sauvé de la ruine Hubert (Henri Crémieux) et Charles Mandine (Léonce Corne), devenus ses associés. Ce dimanche-là, un cargo, L’Aquitaine, ramène Mimile Babin (José Quaglio), un garçon du pays qui n’a pas réussi à faire fortune en Afrique. Mimile retrouve sa sœur, Raymonde (Claude Sylvain), serveuse dans un café, et sa mère, Titine (Georgette Anys), marchande de poissons à la criée. Chez lui, Cardinaud attend que sa femme, Marthe (Monique Mélinand), revienne de la messe. Mais Marthe n’est toujours pas rentrée à l’heure du déjeuner. Inquiet, Cardinaud se rend chez ses beaux-parents, qui végètent dans un quartier pauvre de la ville. Ils ne peuvent le renseigner. Cardinaud va alors chez ses parents, des artisans vanniers, qui ne sont pas habitués à ses visites. Là non plus, aucune trace de Marthe. En ville, on murmure qu’elle a quitté le domicile conjugal pour de bon. La gouvernante des enfants, mademoiselle (Renée Faure), se voit déjà la nouvelle maîtresse de maison.
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LE SANG À LA TÊTE – Gilles Grangier (1956) avec Jean Gabin, Renée Faure, Paul Frankeur, Monique Mélinand, Claude Sylvain, Henri Crémieux, Georgette Anys et José Quaglio
Deux jours plus tard, en l’absence de son mari, Marthe repasse chez elle, le temps de prendre une valise. Le soir, sur le port, Drouin (Paul Frankeur), capitaine de L’Aquitaine, apprend à Cardinaud que sa femme est partie avec Mimile Babin, son ancien amoureux. La ville est au courant, mais fait bloc contre l’armateur qu’on déteste à cause de sa réussite. Cardinaud arrache quelques renseignements à Raymonde et s’en prend publiquement à Titine Babin. Il retrouve la trace des amants dans un hôtel, mais arrive trop tard. De retour chez lui, Cardinaud y trouve son père, qui a reçu une lettre de Marthe expliquant qu’elle est mal à l’aise dans ce milieu de nouveaux riches. Se sentant délaissée par son mari, elle a besoin de renouer avec sa jeunesse. Cardinaud fait retirer sa licence à Titine Babin pour l’obliger à dire où est son fils. Il est dans l’île de Ré. Cardinaud prend le bac, mais il est suivi par Drouin, enragé contre Mimile qui l’a dénoncé à la douane. Les deux hommes en viennent aux mains, et Cardinaud assomme Drouin. Il arrive à l’auberge et y trouve Mimile, seul. Marthe est partie prendre le bac pour rentrer chez elle. Cardinaud réussit à la rejoindre et, sans un mot de reproche, revient avec elle à La Rochelle.
Les extraits
Fiche technique du film
  Drame conjugal sur fond de lutte des classes, le film de Gilles Grangier contribue au renouvellement du registre de Gabin, deux ans après le succès de Touchez pas au grisbi. Adapté du roman magistral de Georges Simenon "Le Fils Cardinaud", il livre un portrait sans concession d'une certaine bourgeoisie de province. Drame conjugal sur fond de lutte des classes, le film de Gilles Grangier contribue au renouvellement du registre de…
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3moisauboutdumonde · 5 years
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You say goodbye, and I say hello
3 mois plus tard nous y voilà ! Il est l’heure de dire au revoir à la Nouvelle-Zélande et de regagner le bercail. Au programme :
Départ : 5/01, 18h heure locale, soit 6h heure française
Arrivée : 6/01, 20h heure locale, soit 8h en Nouvelle Zélande… le 7/01
Donc, pour résumer, et les matheux pourront me corriger au besoin…. On a 38h de voyage devant nous. Cool. Cool cool cool. Cool cool cool cool cool cool. Cool.
MAIS ON EN EST PAS ENCORE LA.
Tout d’abord, réveil fraîcheur à The Attic Backpackers. La nuit a porté conseil et on s’est dit que si on rentrait les mains vides notre entourage allait nous déshériter, donc on reprend la route des boutiques souvenirs après avoir fait un emprunt à la banque. Une razzia sur les portes-clés et les t-shirts de rugby plus tard, nous retournons à l’auberge pour essayer de faire rentrer tout ça dans nos valises. L’avion n’est qu’à 18h, ce qui nous laisse le temps de profiter une dernière fois d’un resto de la ville. On boucle donc nos valises avant de les stocker à l’auberge et de se rendre dans un délicieux petit restaurant : le Chawla’s Indian Restaurant.
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Comme le veut la tradition on se fait péter le bide (sans prendre une seule minute en considération le fait que l’on va être confiné dans un espace restreint avec des dizaines d’autres passagers qui n’ont rien demandé et seulement 4 toilettes publics. muhehe, ça va être bin l’fun !). On profite de ce temps un peu calme pour faire les plus et les moins de cette splendide aventure entre soeurs. Et donc...
Les moins : cette foutue sortie kayak à Abel Tasman où nos liens ont été mis à rude épreuve, la madame qui ne savait pas conduire à Fox Glacier, le moment où le bus est tombé en panne et où on a cru qu’on allait mourir à Milford Sound (bon après on a eu de la bouffe gratuite donc c’est un tout petit moins), Star Wars épisode XVIII (parce que honnêtement ils auraient pu faire bieeeen mieux), la traversée à vomir (littéralement) entre l’île du Nord et l’île du Sud
Les plus : S’être baignées mi-décembre à Hahei, Bob - son bob et ses oeufs à Cap Farewell, Noël au sommet de la montagne au milieu de nulle part (et accessoirement s’être bien dépassée avant)(et le petit-foie-gras-accompagné-de-sa-petite-bouteille-de-sauvignon surprise), le massage et les sources chaudes du nouvel an à Hanmer Springs, les câlins à Roxy, pouvoir dire qu’on est allé à Hobbiton !, avoir chanté “Aux champs Elysées” dans une grotte avec des glowworms, les sources chaudes et le ciel orageux de Taupo, cette soirée d’hystérie à l’Observatoire de Wellington, la beauté des paysages vers Tekapo, et puis surtout… avoir pu faire tout ça ensemble. ………… BON OK, ça on l’a peut-être pas dit, il n’empêche que c’est vrai. Quelle chance d’avoir pu partager ces aventures - mauvaises comme bonnes - entre soeurs !
Mais l’aventure touche déjà à sa fin (quoiqu’on a encore une aventure de 38h qui nous attend), et il est temps de rentrer. Plusieurs personnes m’ont déjà demandées si j’étais triste de quitter la Nouvelle-Zélande, mais la Nouvelle-Zélande ne me quittera vraiment jamais… ça va j’déconne ! La réponse c’est que oui, forcément un peu, parce que je sais que ce que j’ai vécu ici je ne suis pas prête de le revivre de sitôt, et en même temps non, parce que justement, tout ce que j’ai vécu ici m’a donné la force et l’envie de voir les choses différemment et de me bouger les fesses en France.*
* Edit : Oui alors quand je suis rentrée j’ai quand même fait 4 moins de dépression post retour, en PLS sur le canapé, sans savoir comment reprendre ma vie en mains HAHA
QUOI QU’IL EN SOIT, on en est pas encore là. Pour le moment on récupère nos sacs à l’auberge et on part en direction de l’aéroport. Dernier selfie sous la pluie
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et c'est parti, bye bye Auckland ! Enregistrement des bagages, traditionnelles bêtises et séances photos des soeurs Debiez dans l'aéroport, embarquement, derniers bisous par le hublot à ce doux pays qui m’a accueilli pendant 3 mois, décollage… Au revoir la Nouvelle-Zélande.
J’ai 20 h pour pleurer devant moi.
Oui oui, 20 h.
Fort heureusement, après 3h30 de vol on fait un stop à Brisbane avant de repartir pour Dubai. L’occasion de se dégourdir les jambes en cherchant les toilettes de l’aéroport, de prendre des nouvelles du monde avec le wifi (oui papa on est sur le retour ! Allume l’appareil à raclette !), et de faire ami-ami avec les autres passagers de l’avion dans l’espoir de pouvoir changer de sièges et s’assoir à côté avec Oriane. Bon cette dernière partie marche très moyennement… En même temps qui veut lâcher une place avec hublot ou couloir pour la place de la sardine, au milieu de la rangée ? Certainement pas cette dame, qui lorsque l’on remonte dans l’avion me dit “J’aurais bien échangé avec vous, mais j’ai besoin du hublot, je suis malade en avion” juste avant de fermer le-dit hublot, de sortir son coussin gonflable, ses gâteaux apéros, son casque et de plonger dans la sélection de films proposée par Emirates. Not such luck de mon côté, les 15h de vol qui nous séparent de Dubai s’étendent et s’étendent, et même les quelques films et la pluie de nourriture ne parviennent pas à faire passer le temps. Au bout d’une dizaine d’heures, alors que la plupart des passagers dorment, je décide d’aller me dégourdir les jambes. Quand, entre deux classes, je tombe sur un point ravitaillement j’en profite pour taxer un kit kat à un stewart. On en vient à échanger sur nos vies, et il doit lui aussi sacrément se faire chier, car il me propose alors de me faire visiter la 1ère classe, A L’ETAGE.
Je vous laisse imaginer le tableau : un jeune stewart, vêtu de sa tenu Emirates (donc en mode BG quoi), fait visiter le niveau des riches à une petite paysanne, pauvrement vêtue de son jogging, son pull IUT Nancy Charlemagne qui a subit le passage du temps. Ses yeux injectés de sang sont soulignés de charmantes cernes naissantes et ses cheveux gras luisent sous chaque lampe projetant leur faible lumière. Eh oui, parce que marraine la bonne fée qui te crée un costume en moins de deux pour aller fréquenter la fame ça n’arrive qu’à Cendrillon. Je vous explique même pas les regards interrogateurs des autres stewarts et hôtesses de l’air en me voyant arriver fraîche et pimpante au 2è étage.
Mon poto de voyage ne se démonte pas et me fait donc visiter le mini bar, puis la business class (vous saviez qu’on pouvait s’y allonger ??), puis la first class (vous saviez qu’on pouvait s’y allonger ET avoir des petits box pour ne pas être dérangé ????), PUIS LA DOUCHE AU BOUT DE LA FIRST CLASS. Y’a même un sèche-cheveux putain. On repasse dans l’autre sens sans un bruit pour ne pas réveiller les 10 premières fortunes du monde. De nouveau au mini-bar il me propose un cocktail, et il me faut bien tout ça pour me remettre de ce que je viens de voir. On continue de parler, et avant de descendre rejoindre ma place parmi le petit peuple, mon ami d’Emirates m’invite à me mettre derrière le mini-bar pour une photo souvenir.
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I shit you not.
Grand prince, il m’offre même des réserves de bouffe à partager avec Oriane quand elle sera réveillée. Monsieur le Stewart je ne vous oublierai jamais (ou juste votre nom alors). Merci d’avoir rendu ce trajet un peu plus supportable et beaucoup plus improbable, c’était un joli plot-twist !
Après de looooongues heures, on finit par atterrir à Dubai. Il est 5h30, mais honnêtement je n’ai plus vraiment de notions de temps. Après tout, je suis en train de vivre 3 jours en 2 et mon cerveau a bien du mal à appréhender ce bordel. J’aurais du regarder plus d’épisode de doctor who. Il est donc 5h30 quelque part dans ce monde, et tout ce que je sais c’est qu’on à 9h devant nous avant le dernier vol qui nous ramènera à Lyon, et que je suis bien fatiguée. On cherche donc le spot le plus adéquat à la sieste et l’on finit par trouver des “chaises longues”, mais rien n’y fait c’est moins confo qu’à la plage.
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En PLS, en S, en PL, en boule, sur le ventre, sur le dos… J’essaie toutes les positions mais rien n’y fait, toutes les particules de mon corps ne réclament qu’une seule et unique chose : un matelas. En me voyant mon agitation, un gars à ma droite essaie d’engager la conversation. Pas de chance, il est australien et mon cerveau est frit. On arrive à échanger deux trois phrases bateau avant qu’il lâche l’affaire et se rendorme. A l’aube, les hauts-parleurs de l’aéroport se déclenchent pour délivrer la prière du matin, et c’est à peu près le moment où j’arrive à voler un peu de sommeil. On tue le reste du temps en se baladant dans les halls immenses de l’aéroport de Dubai (c’est tellement grand qu’on ne repasse même pas par là où j’étais à l’aller), puis en squattant le wifi et un pilier avec des prises. Quelques heures plus tard, on se tape une balade de santé de 30min rien que pour rejoindre la zone où se trouve notre porte d’embarquement. Amassée, les traits tirés, et aussi pressée que nous de rentrer, se trouve la moitié de la région Rhône-Alpes.
Nos neurones sont en train de se dissoudre lentement dans un jus de cerveau coupé au Mountain Dew quand on embarque enfin. La 3e et dernière étape de notre trajet peut commencer. Et sans surprise, ces 7 h sont un pur calvaire. Mon corps fait un rejet de greffe de fauteuil du milieu de rangé, et après avoir joué à faire coucou à Oriane de l’autre côté de l’avion, je me retrouve à nouveau à faire les cent pas dans les allées de l’avion. Ma soeur me rejoint et on essaie de passer le temps comme on peut. A mis chemin, alors que je suis en PLS dans le couloir et que j’en viens à me demander où se trouve les parachutes dans cet avion, un jeune homme tente sous nos yeux ébahis l’incroyable tour de draguer une hôtesse tout en demandant de l’alcool. A son accent on comprend qu’il est français, à sa démarche et son haleine qu’il est bourré. Lucky us, il capte qu’on est française aussi et malgré les vagues de haine déferlant de mon petit corps tremblant de fatigue, il décide de venir nous parler. Et comme le ferait tout bon con bourré et français au milieu d’un couloir d’avion, s’adressant à deux jeunes femmes déjà passablement au bout de leur vie, il décide de nous parler de bitcoin. DE BITCOIN PUTAIN. Est-ce que c’est le moment ? Est-ce que c’est vraiment le moment ever d’ailleurs ? Avant qu’on ne puisse ouvrir la porte de secours et l’évacuer comme il se doit, un stewart intervient et nous demande de dégager le couloir et de regagner nos places. Ah ! Serait-ce l’heure du goûter ?
A ma grande surprise cet interminable vol touche néanmoins à sa fin quand nous arrivons à St Exupéry, et j’aurais presque envie d’embrasser le.la pilote tellement je suis soulagée ! Dernier petit coup de speed quand le sac d’Oriane n’arrive pas à l’endroit où l’on récupère les bagages. Ce qui ne me perturbe pas plus que ça étant donné que je dors à moitié sur mon propre sac.
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Mais tout est bien qui finit bien, Oriane récupère son sac, on passe le nouveau contrôle des douanes totalement automatisé - à peu près aussi intense que Fort Boyard -, puis on retrouve les deux meilleures taxi de la planète : Joanna et sa mère. Encore un petit effort et nous voilà à Chassieu. Same old town, same old house, and more importantly same old bed…
Feels good to be home.
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reseau-actu · 6 years
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Cette jeune femme, qui souffre d'épilepsie, a disparu le 29 juillet alors qu'elle visitait le sanctuaire japonais de Nikko. Un mois plus tard, sa famille vit dans l'espoir de la moindre trace qui permettrait d'éclaircir le mystère.
Correspondant à Tokyo
Pendant six mois, elle a préparé ce grand voyage au Japon. Consigné méticuleusement chaque étape. Elle en rêve tellement depuis un premier séjour à Tokyo en 2013. Elle s'est prise de passion pour ce pays, où elle perçoit «du respect, du raffinement, de la sérénité et du calme», selon son frère Damien. Depuis trois ans, elle apprend le japonais. Elle commence à l'écrire. Cette fois, elle arpentera le pays profond.
Premier arrêt: Nikko! Inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, son complexe de sanctuaires Tôshô-gu, au milieu d'une sublime forêt, est l'étape obligée d'un voyage sérieux dans l'Archipel. Comme une Japonaise le ferait, elle apporte des cadeaux à ses hôtes. Pour les aubergistes de sa première étape, un pot de miel et un objet en forme de tortue, en clin d'œil à son enseigne: le Turtle Inn. C'est là qu'elle a dormi le 28 juillet.
Le lendemain, Tiphaine Véron s'est volatilisée. Cette auxiliaire de vie scolaire de 36 ans, originaire de Poitiers, n'a plus donné signe de vie depuis ce matin-là, plongeant dans l'incrédulité et le désespoir tous ceux qui sont partis à sa recherche. Une armada de proches, policiers, secouristes, journalistes, diplomates, badauds français et japonais, aujourd'hui aussi désemparée qu'aux premières heures. L'affaire est suivie jusqu'à l'Élysée. «On ne peut rien privilégier, puisqu'on ne trouve rien», confie un diplomate dépité, au diapason d'une police locale interdite. Jamais personne n'a disparu sans laisser de traces dans la région.
Un lieu de villégiature familial
Le soir de son arrivée au Turtle Inn, Tiphaine discute avec deux touristes français. Au petit déjeuner du lendemain, elle croise deux autres couples, français et allemand. Elle leur énumère les lieux qu'elle compte visiter, attractions habituelles pour une touriste ordinaire. L'aubergiste affirme qu'elle a quitté l'hôtel à 10 heures, laissant son passeport et sa valise dans sa chambre. Selon une source proche de l'enquête, la géolocalisation de son téléphone cesse en milieu de matinée, aux alentours de l'hôtel. L'aubergiste, qui ne la voit pas rentrer le soir et qui l'attend pour son check-out, prévient les autorités le lendemain. L'ambassade, prévenue le 30 juillet, alerte la famille le jour suivant.
Drôle d'endroit pour une disparition. Nikko est un lieu de villégiature familial. Contrairement à d'autres forêts du pays, celle-là n'est pas hantée par les suicides ou les faits divers sordides. On déplore peu d'accidents dans cette nature abandonnée aux bons soins des dieux, des familles et des touristes, où l'odeur de l'encens le dispute à celle des pins. Et Tiphaine, davantage venue pour la culture que la nature, ne s'est probablement pas écartée des sentiers battus. Mais ses proches pressentent immédiatement le pire.
«Sa maladie lui interdisait d'avoir une vie mystérieuse. On ne peut concevoir qu'elle ait disparu sur un coup de tête»
Ses frères Damien et Stanislas, sa sœur Sybille ne tergiversent pas. Ils bouclent leurs valises pour ce pays si loin d'eux, et si proche de Tiphaine. Car il faut agir vite. Tiphaine est épileptique. Étrange maladie, survenue on ne sait comment lorsqu'elle faisait ses études, et qui l'oblige à une vie disciplinée écartant l'hypothèse d'une disparition volontaire. «Sa maladie lui interdisait d'avoir une vie mystérieuse», explique sa mère, Anne Désert. «On ne peut concevoir qu'elle ait disparu sur un coup de tête», confirme Sybille Véron.
Les policiers passent au peigne fin deux kilomètres de territoire autour des sites que Tiphaine avait prévu de visiter. Visionnent des milliers d'heures d'images enregistrées par les 41 caméras qui filment les abords du complexe des temples et des sanctuaires. Multiplient les enquêtes de voisinage. Interrogent les entreprises actives dans les environs: livreurs, employés des postes…
Les habitants s'interrogent les uns les autres. Mais ces recherches ne donnent rien. Police et famille distribuent des appels à témoin qui provoquent 80 appels téléphoniques, épluchés un à un: rien. Le 10 août, sur la base d'un signalement, soixante policiers et pompiers assistés de chiens, survolés par des drones et un hélicoptère, battent une partie du mont Nakimushi, où une Occidentale a été aperçue par un randonneur: rien.
De fortes intempéries la veille de sa disparition
La police interroge aussi Tokyo Electric, l'opérateur qui exploite les barrages de la rivière Daiya, dont les eaux serpentent à travers la forêt. La veille de sa disparition, Nikko avait essuyé des précipitations records, rendant le sol glissant. «Quand il a plu, les bords de la rivière sont traîtres», assure Itami Takahashi, un riverain. Une chute dans ses eaux pourrait expliquer l'absence de corps. Or Tiphaine était probablement fatiguée le jour de sa disparition.
Elle avait débarqué en décalage horaire, dans l'étouffant été nippon, particulièrement chaud et humide cette année. Des conditions physiquement éprouvantes, rendant possible une crise d'épilepsie intempestive. «Tiphaine fait une crise convulsive par an. Ses crises partielles, très brèves, sont beaucoup plus fréquentes, mais en général elle a le réflexe de se préserver quand elles arrivent», précise son frère Damien. Si elle était tombée, le corps aurait pu être emporté par les eaux gonflées de pluie, au débit exceptionnel ce jour-là ; enfin passer les barrages en aval - jusqu'à la mer, à 400 kilomètres de là? Les recherches par hélicoptère, dans ce secteur, ne donnent rien non plus.
Devant le désarroi des Véron, très impliqués dans les recherches, les Japonais font montre de leur délicatesse coutumière. Certains déposent à leur hôtel des enveloppes d'argent à leur attention. L'un d'eux héberge la famille pendant quelques jours. Au pied des appels à témoin placardés partout dans Nikko, des anonymes déposent des grues en pliage origami, en guise d'ex-voto. D'autres arpentent à leur tour les environs dans l'espoir de trouver quelque chose. «À chaque fois que nous distribuons des appels à témoins, les commerçants les affichent spontanément en vitrine», se félicite Stanislas Véron.
Par les réseaux sociaux, les Japonais multiplient les messages de soutien et d'encouragement - entre lesquels se faufilent parfois charlatans, voyants et bons samaritains, allumant des contre-feux, ranimant de faux espoirs. Un jour, sur un parking, un homme particulièrement agité interpelle la famille, prétendant que son métier consiste à «rechercher ou tuer des gens» et qu'il «sait quelque chose!». Avant de disparaître.
La police sous les feux des projecteurs
Les polices française et japonaise, via Interpol, entament une coopération. L'ambassadeur et le consul se rendent sur place, essayant de ramener la sérénité dans un climat tendu. Car la police de Nikko et la famille sont à cran. Non seulement les recherches ne donnent rien, mais elles se font sous l'éclairage des médias locaux, nationaux et bientôt internationaux. Un niveau de transparence que ne requièrent d'ordinaire pas les Japonais - pas même les proches des disparus, qui font entière confiance à leur police. Cette dernière, peu habituée à se voir exiger des comptes, se cabre devant cette mise en lumière.
L'affaire prend un tour politico-diplomatique quand, en désespoir de cause, Anne Désert écrit le 7 août à Emmanuel Macron une lettre ouverte dans laquelle elle estime que «tous les moyens ne sont pas mis en œuvre» pour retrouver sa fille. Les policiers de Nikko de leur côté estiment que leur engagement n'est pas mesuré à sa juste valeur, au surplus par des étrangers pour qui ils déploient des moyens exceptionnels. «Ce cas leur tient très à cœur, explique une personne impliquée dans la collaboration entre Français et Japonais. Ils ne l'ont pas négligé.»
Un observateur français mandaté sur place conclura que la police japonaise agit comme agirait la française en pareil cas. Mais si les policiers locaux ne comptent pas leurs heures et déploient des moyens hors du commun, ils évoluent dans un climat de sécurité exceptionnelle (le Japon est une des sociétés modernes les plus sûres au monde) ; un contexte qui rend la police japonaise d'ordinaire moins équipée pour suivre la piste criminelle, certes très peu probable, que celle de l'accident.
La famille mène ses propres recherches
De leur côté, les Véron mènent, avec les moyens du bord, leurs propres recherches. Les frères et sœur, puis la mère, arrivée le 20 août, scrutent ensemble les ombres de la forêt de Nikko, les eaux bleuâtres de la rivière Daiya. À la recherche d'un indice. Chaque bruit de sirène qui troue le ronronnement de la paisible circulation dans Nikko les fait sursauter. «Chaque fois, je me demande si c'est pour ma sœur», explique Sybille. Un jour, Damien Véron aperçoit au fond de l'eau un objet blanc qui pourrait être l'étui du téléphone de sa sœur. Il prévient la police et, sans attendre, confectionne une gaffe de fortune avec une branche au bout de laquelle il attache une caméra étanche pour le filmer. La police sortira l'objet de l'eau deux jours plus tard: une petite bouillotte… Nouvelle impasse. Nouveau rien.
Stanislas, Damien, Sybille et Anne sont rentrés dimanche «prendre des forces et préparer la suite». La police japonaise assure continuer ses recherches. À Poitiers, la rentrée scolaire commencera lundi. Pour les enfants handicapés dont s'occupait Tiphaine, aussi. Mais sans elle.
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n5869 · 3 years
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aguiardaho-blog · 4 years
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jadenfanm · 4 years
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Un Rêve Américain
Le soleil commençait à ramasser ses rayons, laissant l’ambiance survoltée de la journée retomber.
Mylène porta la cigarette à ses lèvres, le briquet fit jaillir la flamme, comme le clown machiavélique jaillit de sa boîte à surprise.
Elle aspira une longue bouffée de nicotine, et en ressentit immédiatement les effets. L’apaisement. A mesure que la fumée s’échappait de ses narines, son rythme cardiaque devint plus lent, le bruit assourdissant des pulsations qui résonnaient dans sa boite crânienne, cessa totalement.
A présent, tout était calme autour d’elle. Seul le tic-tac de la grosse horloge à pendule venait rompre ce silence de mort. La vie s’en était allée. TIC-TAC.
Elle contempla cette métropole somnolente, depuis le dernier étage du plus haut building de la ville.
Le corps était là, gisant dans une mare de sang, le pantalon encore baissé, et le sexe totalement exhibé. Elle ne lui avait même pas laissé le temps d’excréter. Elle avait saisi le trophée fièrement posé sur son bureau, et en avait martelé son crâne, avec la cadence régulière d’une foreuse à pétrole.
Mylène n’aimait pas la violence, sous quelques formes qu’elle soit, elle l’exécrait. Mais le voir descendre les marches du palais de justice, libre, se pavanant tel un monarque détraqué, un sourire narquois aux lèvres, avec sa femme à la fourrure provocatrice, accrochée à son bras comme on s’agrippe à une bouée, avait réveillé en elle une rage sourde et indicible.
Bien que ce ne fût pas elle qui ait tenté de le destituer, elle n’en avait pas moins espéré qu’il soit condamné. Car c’est toute une liste de noms de femme qui avait été égrainée devant la cour. Une liste, dont la plus jeune avait tout juste huit ans au moment des faits.
« Sois une bonne fille », lui avait-il dit.
Mylène, laissa le reste de sa cigarette se consumer sur le rebord du cendrier et se dirigea dans la minuscule salle d’eau attenante à son bureau. Elle entreprit de s’ablutionner. Avec minutie elle se débarrassa du sang sur ses doigts, ses mains, ses avants bras, son cou, son visage et finit par ses parties intimes.
Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait exécuté ces gestes. Mais ce soir le sang avait remplacé l’éjaculat.
Sans aucun remords, pour ce qu’elle venait d’accomplir, elle se dit qu’il ne ferait plus jamais de mal, à personne.
Mylène en avait parcouru du chemin. Du fin fond de sa Guadeloupe natale, jusqu’aux gratte-ciels de Manhattan. Elle se revoit, à l’âge où les aspirations ne sont pas encore annihilées par la dureté de la vie, allongée sur le lit de sa grand-mère, perdue dans ses rêveries d’enfant.
- « Je serais célèbre, et je serais une actrice, une GRANDE actrice».
Elle s’observa dans le miroir de la petite armoire à pharmacie qui se tenait au-dessus du lavabo.
Sa lèvre entaillée commençait à gonfler, son œil droit tuméfié et gorgé de sang lui donnait l’air d’un boxeur salement amoché et ses cheveux qui, quelques minutes auparavant, étaient remontés en une banane sophistiquée, tombaient à présent de manière désordonnée. Elle se faisait pitié.
Elle abaissa sa robe qu’il avait remontée au-dessus de ses fesses durant cette lutte acharnée.
Elle ne se souvenait plus quand la situation avait dérapé. La main de Reyes, posée sur son épaule, la contraignant à s’agenouiller, elle sait ce qu’il attend d’elle.
« Sois une bonne fille ».
C’est comme si elle avait reçu un shoot d’adrénaline. Son cœur s’était emballé, elle avait totalement disjoncté. Une succession de flashs désordonnés envahirent son esprit.
Reyes l’écrasant de tout son poids, le souffle de son haleine chaude, au creux de son cou, la main plaquée sur sa bouche.
Reyes, ivre de jouissance suite à sa victoire devant le grand Jury.
Reyes, refermant la porte derrière cette fillette. Reyes riant à gorge déployée à chaque fois qu’il narre ses exploits de soirées dévergondées.
Reyes, l’écrasant de tout son poids, lui sur elle, elle sous lui. Ses grosses mains autour de son cou, les yeux exorbités, la mort au fond des pupilles, la rage au bord des lèvres. Il la fait suffoquer, elle tente de se dégager, cherche son air sans y arriver.
Les doigts de Mylène inspectent le bureau, à la recherche de quelque chose, un objet qui pourrait lui faire lâcher son emprise. Ils trouvent le trophée, lourd, massif.
Le premier coup lui fait perdre l’équilibre, le sonne. Elle le voit vaciller, tenter de se relever, elle se sent subitement si puissante, les rôles se sont inversés. Elle le domine.
De toute sa force, de toute sa rage, elle frappe son crâne encore et encore, de plus en plus fort. Exutoire d’os et de chair, Reyes a payé de son sang, son abus de virilité, son excès d’impunité.
Le dernier visage qu’il a vu aux prémices de la mort était le sien. Elle sur lui, lui sous elle.
Mylène retourna près du corps. Elle le contempla longuement. Son allure assurée, portée par une élégance outrancière, sa morphologie athlétique et robuste, avaient fait de lui ce qui semblait être un « bel homme ».
Elle ne s’était jamais posée la question de savoir si Reyes l’avait, un jour, vraiment attiré. Tout ce qu’elle savait c’est qu’elle était considérée par ses amies, comme chanceuse, qu’un homme tel que lui, à la beauté préétablie par la gente féminine, s’intéresse à elle.
Car contrairement à Reyes, Mylène ne faisait pas partie de la catégorie des gens dits « beaux ».
Une bouche trop grande, un sourire trop large, des hanches trop pleines, une taille trop petite. Visiblement chez elle tout était « trop » et visiblement pour Reyes, rien n’était jamais assez. De son œil vif, il repérait chez l’autre, la caractéristique physique qui lui serait érogène, excitant son imaginaire d’homme jamais rassasié.
Entre Reyes et Mylène, il ne s’était jamais agi d’une histoire d’amour, encore moins d’une histoire charnelle. Il s’agissait d’une histoire de dominant – dominée.
Mylène avait quitté sa commune de Vieux-Habitant durant l’été 1976. A la veille de ses dix- huit ans, elle alla trouver sa mère, Rosane Philogène dit Roro, une valise à la main, pour lui annoncer son départ.
Sa mère n’eut aucune réaction, tout au plus, le geste répétitif de l’économe qu’elle tenait en main s’arrêta, avant de reprendre aussi soudainement qu’il s’était arrêté.
Mylène ne s’attendait pas à de grands aurevoirs, ni à des effusions de larmes, elle connaissait sa mère et savait qu’elle n’était pas du genre à s’encombrer d’états d’âme, mais son absence de réaction la laissa pantois.
Si Rosane avait un jour laissé paraître une quelconque émotion, ce fut peut-être celui où elle mit Mylène au monde. En dehors de ce jour-là, elle s’était toujours montrée impassible.
Roro n’avait jamais failli, elle faisait toujours ce qui devait être fait au moment où cela devait être fait un point c’est tout.
La seule fois où elle avait manqué à cette règle, était la fois où elle découvrit qu’elle était en gésine.
Son corps épais et puissant avait décidé de la duper, de ne rien laisser transparaître de son état de grossesse. S’il l’avait fait, si Roro avait su ce qui se tramait en ses entrailles, elle aurait sans aucun doute brisé cet élan de vie à coup d’aiguilles à tricoter.
La délivrance survenue, personne dans la famille ne reparla plus de ce qui fut considéré comme un non-évènement.
Mylène n’avait jamais su qui était son père. Elle avait bien eu vent des cancans qui se recélaient sous le manteau au marché, mais elle n’avait jamais entendu sa mère, ni sa grand-mère l’évoquer.
Tantôt elle était le résultat d’un sort jeté par un vieux monsieur avide de chair fraîche. Tantôt on lui attribuait un lien de parenté avec un notable de la ville, bien sous tout rapport, qui aurait cédé aux charmes de sa mère du temps où elle travaillait comme employée de maison.
Quoiqu’il en soit, les hommes avaient toujours été les grands absents de son histoire, laissant les femmes de la famille, assumer la responsabilité de leurs actes
C’est donc avec sa valise en skaï élimée et les 100 francs des baby-sittings chez « les blancs péyi », que Mylène posa le pied à New York.
Fille de la campagne, Mylène, se retrouva en pleine jungle urbaine, à des milliers de kilomètres de chez elle. Le calme ambiant des allées sans trottoir de sa commune, les têtes familières invariablement croisées aux mêmes endroits aux mêmes moments de la journée, avaient été remplacé par une foule de gens pressés, déambulant sur des trottoirs froids et ombragés par des édifices tous plus grands les uns que les autres. Les odeurs de fruits tombés sur le bord de la route avaient disparu, pour laisser place aux odeurs nauséabondes des ruelles souillées par les mictions masculines. Tout lui sembla hostile.
Mylène fit ce qu’elle avait à faire et se mit à la recherche d’un emploi. Peu importe ce qu’elle trouverait, elle s’en contenterait, juste le temps de se faire remarquer par un producteur et de décrocher le rôle de sa vie.
Refusée par toutes les compagnies, sur le point d’abandonner, elle frappa à la porte des studios « Reyes&Cie ».
Après plus d’une heure d’attente dans le luxueux salon réservé aux visiteurs, Reyes lui était apparu, sourire aux lèvres, lui tendant une main épaisse, sertie d’une grosse chevalière en or, son parfum aux senteurs abusivement boisées emplit la pièce de toute sa masculinité.
Il avait fait mine de poser quelques questions, de comprendre sa situation, lui petit fils d’immigré dont le père avait fait fortune, et puis il lui avait demandé de revenir le lendemain, à neuf heures pour sa première journée de travail.
Ce qui devait être provisoire dura dix ans.
Au début, Reyes, s’était montré d’une nature très généreuse, mais dans la vie tout se paye et Mylène l’apprit à ses dépens.
Tu es venu vivre le rêve américain, lui avait dit Reyes, mais New-York est une briseuse de rêve, et si tu as encore des rêves, ce seront ceux que tu auras créés à partir des débris de ce rêve.
Reyes, lui avait fait miroiter la possibilité d’un rôle, mais pour cela elle devrait se montrer docile, « être une bonne fille ». Elle accepta de perdre dix kilos, de s’affamer et de dénaturer son corps.
A force de travail acharné et d’exercices de diction, crayon coincé entre les dents, elle gomma son accent jugé trop chantant, et puis finalement, c’était son âge trop avancé qui lui avait fait perdre le rôle.
Celle qui commença par distribuer le courrier et le café, finit par devenir l’assistante personnelle du plus gros producteur de film de la ville.
Mylène avait depuis longtemps arrêté de rêver.
Elle parcourut, lentement, la pièce des yeux, et entreprit le pèlerinage de ses défloraisons, de toutes ses premières fois que Reyes, lui avait infligées.
Elle commença par le sofa en cuir noir aux accoudoirs anguleux qui occupait un coin de la pièce. Elle se remémora le bruissement sourd de la matière qui colle contre sa peau, peau de vache contre peau de vache, pensa-t-elle. Il lui avait collé son sexe sous le nez et lui avait intimé l’ordre de sucer. Elle s’était exécutée, sans trouver le courage de s’y opposer, totalement tétanisée.
« Sois une bonne fille, et tu verras, tu seras récompensée »
Vint ensuite le bureau en bois foncé, massif. Sa tête maintenue, plaquée entre les bibelots et les photos de famille aux sourires figés, elle se souvint du silence qui régnait dans la pièce au moment où il l’emprosa. Seul le tic-tac de la grosse horloge à pendule venait briser son aphasie. Elle n’émit pas un cri, pas un bruit. «TIC-TAC ».
Puis, son regard s’attarda sur cet énorme vaisselier, saturé de tous ses trophées, prix et autres récompenses officielles, remis par des amis hauts placés. Précieux objets d’un pacte du sang informel entre adeptes de la même chair. Le silence est d’or.
Un royaume venait de s’effondrer et elle savait que pour son crime de lèse-majesté, elle serait condamnée, elle aurait toutefois la célébrité dont elle avait tant rêvé.
Célia DEJOUX
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manieresdedire · 4 years
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Désamour et bonne fortune
(Nouvelle publiée par la revue “Le Nouveau Décaméron”)
Elle nous a laissés en plan. Brutalement, sournoisement. Sans un mot d’explication ou d’excuse. Elle avait réussi sa fuite, provoqué un effet de souffle ravageur. Bien joué !
J’en fus, à dire vrai, soufflé.
Elle avait des motifs à déclarer notre famille en cessation d’activités normales pour cause de faillite amoureuse... J’en partageais sans doute, de nombreux. Mais nous abandonner de cette manière, c’était violent, indigne, minable.
La passion et la tendresse avait déserté la grande maison que nous habitions tous les quatre depuis neuf ans, s’y étaient substituées une sorte de mélancolie, d’attachement faute de mieux et des habitudes. Je savais qu’il fallait en sortir. Mais j’étais velléitaire.
Il y eut des signes avant-coureurs qu’un mauvais coup se préparait. Elle faisait preuve de retenue dans ses propos à mon égard, me parlait moins, plus précautionneusement, s’efforçait de faire bonne figure, c’était nouveau. Parfois, venait me visiter, l’illusion fugace qu’elle réalisait que sans changement d’attitudes de notre part, nous nous saborderions avec certitude, mais avec probablement des regrets et de la peine à la clef.
Adepte du gradualisme, avec une tendance à l’indifférence clémente, je n’aimais pas les ruptures, n’agissais jamais à l’emporte-pièce. Et puis je croyais aux rebonds, les vrais.
J’allais changer. Je devais être plus "fort", plus... décidé, tranchant, sincère.
Elle avait fait ses emplettes sans vergogne, enlevé notre jeune fils, emporté trois ou quatre jolis meubles, des objets rares. Des tableaux m’appartenant en propre et même mes manuscrits inachevés rangés dans quatre cartons à bouteilles de vin (crut-elle, en dépit de la différence de poids, qu’ils en contenaient encore ? Mes projets de romans faisaient, heureusement tous, l’objet de sauvegardes électroniques). Elle avait raflé tous les tapis persans, les jolies vaisselles, l’équipement TV-Hi-Fi. tous mes disques qui n’étaient pas de Jazz. Et m’avait laissé ses nombreux livres à la con sur le "développement personnel" - elle croyait que c’était de la philosophie - au sujet desquels je me suis longtemps demandé s’ils lui avaient été profitables. Ce n’était ni un geste visant à m’aider dans ma nouvelle vie, ni de l’humour - elle n’en avait jamais manifesté aucun, ni ne l’avait bien compris sous ses différentes variantes -. Elle avait dû les oublier dans la précipitation mise à décamper. Elle m’avait dérobé sept ou huit mètres linéaires de livres de la NRF - Gallimard, tous imprimés entre 1920 et 1962, dont certains conservaient des pages non encore coupées. Des livres des auteurs chéris de mes années de lycée et de fac, découverts et achetés après vifs marchandages, sur les quais de Seine et au cœur du Quartier Latin, sous le règne aujourd’hui révolu des libraires et des bouquinistes, d’avant celui des clans de la fripe, de la godasse, des restaurants du monde, des bijouteries de pacotille et des coiffeurs sous franchise ; les vrais épiciers et les droguistes d’antan avaient plié bagages depuis des lustres.
La Mercedes bleu électrique était en révision chez son concessionnaire, elle n’avait pas pu fuir avec. La Vespa crème et son banc sophistiqué de musculation également. Elle n’avait pas si parfaitement choisi son moment ni embarqué Léa. Ma fille, pas la sienne. Quelle chance j’eus de la trouver à la maison, le soir en rentrant ! Elle ne m’évita pas la sensation extrêmement désagréable des effets du parfait enchaînement "uppercut à la mâchoire, direct à la tempe et crochet au foie", qui ne me laissa, étrangement, que faiblement groggy et larmoyant, mais Léa m’offrit ses bras, des mots et des silences réconfortants et un verre de vin blanc généreusement servi.
Tout n’était pas perdu.
Le lendemain, après avoir fait l’inventaire complet des soustractions matérielles infligées à mon confort et à mon patrimoine, je trouvai , dans le dressing camouflé par des valises vides m’appartenant, un gros carton, à vins aussi, bourré de billets de banque judicieusement rangés, qui, me doutais-je, devais provenir de ses trafics coutumiers en brocantes et que je conserverai avec la ferme intention de les dépenser sans jamais m’en vanter. Comment avait-elle pu l’oublier ? Sans doute la précipitation, puis sitôt la mémoire revenue, la difficulté de revenir et de reconnaître des turpitudes tombant sous le coup de la loi... délicat après une Blitzkrieg qui vit l’ennemie victorieuse prendre la fuite avec succès (!?). Avait-elle confondu avec mes manuscrits ? Et sous cette hypothèse, pourquoi les quatre colis ? Restait-il encore trois cartons de moyennes coupures ? S’ils existent, je les trouverais.
Je ne pus même pas puiser dans cette manne inattendue pour régler les honoraires de mon avocate. J’eus le tort de m’en offusquer quand celle-ci me déclara préférer un règlement par chèque, croyant qu’elle instruisait contre moi, un procès en argent sale quand il ne s’agissait que de respecter la réglementation en vigueur (qu’elle éprouvât des soupçons se comprenait, et encore, elle ne savait rien du filon sur lequel j’étais tombé).
Elle avait profité de ce que je travaillais dur à mon nouveau roman, attablé des heures durant, buvant lentement des express délicieux, dans une brasserie à la mode d’un quartier couru de la capitale, pour envahir avec des complices impudents et imbéciles, notre espace familial - qui n’avait connu, je m’empresse de le dire, que douceur, puis tiédeur et enfin froideur, et qu’aucune colère ni séances pugilistiques ne troublèrent - et faire sa razzia.
Elle emportait aussi ce qui ne voyait pas : des lambeaux de ma vie, de cœur, d’âme, de peau, de chair. Et me laissait, généreuse, toute l’administration du bordel ambiant (factures, relances, expertises, mises en vente, abonnements, crédits immobiliers, dettes courtes,...) et toutes ces heures dont je n’avais plus besoin pour dormir puisque dorénavant je ne dormirai plus (ou presque).
Le désamour n’est pas le contraire de l’amour qui serait indifférence, irritation, détestation, rejet, ne plus aimer... Je me le représente comme l’espace de temps qui commencerait à l’instant incertain où l’on s’aime moins et s’achèverait juste avant de ne plus s’aimer. Graphiquement : la descente sans charme d’une courbe après pic euphorisant. Topographiquement : le retour lent et pénible d’un "septième ciel". C’est l’amour en train de se fissurer en étoile, sûrement, ou dont les fils se défont progressivement, en route vers sa fin. Il est puissamment ancré dans l’amour dont il procède et auquel, encore, il ressemble. Je me le figure toujours amour, celui qui souffre de ne plus être à la hauteur de ce qu’il a été, de ce qu’il s’était imaginé qu’il serait et qui, par dépit, inconsciemment, subrepticement, tournerait vinaigre. Le désamour ne se ressent pas comme la fin d’une histoire - ce pour quoi, il y croit encore et en quoi il se méprend ou se fourvoie -, il est l’expérience d’un "chemin de croix" habitée par le dangereux désir que rien ne change (à défaut que tout revienne), la mort au bout. En attendant, il se vit comme un inassouvissement, un désordre douloureux, une colère rampante contre l’autre rendu responsable de ce qui dysfonctionne.
Puis elle se dissimula. Je n’eus enfin de ses nouvelles que par l’entremise de l’avocat bedonnant, barrésien plutôt que rabelaisien, obtus, brutal, bavard de la barbare Barbara (le prénom de celle qui me quitta donc, sèchement) qu’elle avait mandaté pour me demander le versement d’une pension alimentaire d’un montant exagérément faramineux, pour "l’entretien" de mon fils Raphaël que je n’avais pas l’intention d’abandonner (les deux...) à sa mère, le pauvre et que je n’avais pas pas revu pendant les six semaines qui suivirent son enlèvement et précédèrent ce maudit courrier si peu digne d’être recommandé. Quelle outrecuidance quand on sait, tandis qu’elle était mieux payée que moi et travaillait beaucoup moins, dans un bureau confortable (elle me l’avait dit) de cet étrange et secret ministère des affaires étrangères au sein duquel j’ignorais à quoi elle œuvrait. À propos, l’argent, j’espère qu’il ne vient pas de fonds secrets d’État, je ne veux pas de nouveaux ennuis et là, possiblement, de plus gros encore.
Elle pouvait partir. Ce n’était pas illégitime. Il fallait bien que quelqu’un prît un jour une initiative forte. Elle le fit la première. Mais fuir de la sorte, aussi malproprement, quel essaim de mouches l’avait-il donc piquée ?
Je ne me saoulais pas, j’ai l’alcool en horreur et ne le supporte pas - sauf à raison de deux verres de vin blanc en soirée, les samedis, dimanches et jours fériés - il fallait ajouter les jours de rupture amoureuse - (je possède une plutôt bonne cave, mes amis me le disent, Barbara ne connaît pas d’amateurs et il ne semble pas qu’elle en ait servi à ses hommes de main). Je n’ai jamais compris pourquoi au cinéma et en littérature, le dépit amoureux s’accompagne parfois de cuites carabinées qui ajoutent au désespoir, beaucoup d’inconfort. Je ne me pendis pas non plus (information superfétatoire sous cette formulation) comme j’en avais eu, sinon l’intention, au moins l’idée, et puis, Barbara pouvait revenir... Pour me dire, je ne sais pas, "excuse -moi !", par exemple. Et repartir fissa avant que je la flanque dehors avec véhémence.
Au cours de la procédure de séparation, elle connut de gros ennuis au sein son administration - une crise d’angoisse ayant eu pour effet la destruction partielle mais spectaculaire, du mobilier de son bureau et un début d’incendie dans ses dossiers urgents dont certains depuis fort longtemps -, qui lui valurent d’écoper de la part de son administration bonne fille, une obligation de se soumettre à des examens médicaux au cours desquels furent diagnostiqués des troubles de sa personnalité "ne mettant ni sa vie, ni celle des autres en danger (malgré un départ de feu !?)", "à surveiller (quand même !)" et à des soins. Elle fut interdite d’entrée dans tous les locaux d’archivages de l’Hôtel si particulier du Second Empire et du bord de Seine ainsi qu’ailleurs, dans ses moins fastes dépendances, et ne put, dorénavant, recevoir "d’autres personnalités étrangères qu’arctiques " (sic -!?). Autant dire que cette affaire jeta un froid dans les bureaux voisins et suscita de l’émoi au sein du milieu si spécial et feutré du syndicalisme discret, sinon secret et politico-mondain du quai d’Orsay. Barbara n’ayant pas que des amis dans ce cloaque chic, pseudo-aristocratique, ajouté au fait que rien n’y est plus grisant que le partage des secrets, l’information fuita.
Mon avocate m’avait dit avoir flairé que "quelque chose (qui) n’allait pas", et "qu’on n’inflige pas à un homme comme (moi), pareille et inutile punition". Disposant d’un vaste réseau de connaissances et d’accointances, elle entreprit d’enquêter sur Barbara. Il lui fallut peu de temps pour glaner les informations sensibles et très moches qui précèdent et cependant très utiles à notre demande reconventionnelle aux fins de gagner la deuxième manche.
D’abord, je fus heureux de ne pas être à l’origine de ses déboires de santé, on me rassura à ce sujet. Je compris, a posteriori, certains de ses comportements que je m’étais mal ou pas expliqués : dissimulation, mensonges, obstination, rigidité, volubilité soudaine, refus de la contradiction, hauts et bas, accès de "je sais tout"... j’en passe et en oublie.
Ensuite je jubilais d’avoir obtenu la garde de mon fils, le versement d’une pension alimentaire symbolique, le retour de mes livres qu’elle avait en partie abîmés. Nous revendîmes la maison et nous nous réinstallâmes - ma fille, mon fils et moi, sans elle - dans une jolie banlieue qui avait su rester verte, ce pour quoi elle était un peu chère. Mais l’affaire de ma nouvelle compagne marchait fort. C’est dingue le fric qu’elle brassait rien qu’avec les divorces et d’autres conflits familiaux. Elle cofinançait l’achat de la nouvelle demeure.
Elle s’appelle Zahra, est avocate, et m’a beaucoup aidé à me sortir du guêpier dans lequel Barbara m’avait flanqué.
Je n’étais pas au bout de mes surprises.
Une lettre anonyme suivie de la visite à notre domicile de deux hommes, jeunes, élancés, à la force légèrement dissimulée sous un très élégant et très cher costume gris (chacun le sien), nous apprirent, la première, que Zahra ne m’avait pas tout dit, la seconde, par les bouches des deux fonctionnaires gris, que les innombrables billets de banque avaient peu à voir avec les seules brocantes.
J’appris que les deux femmes s’étaient connues à la fac de droit à Nanterre. Qu’elles avaient été amies, s’étaient déchirées à propos d’un homme, avaient renoué, et que Zahra l’avait dressée contre moi pour lui faire du mal. Elle avait inventé des histoires d’infidélités, d’enfants cachés, de plagiats littéraires, d’addiction au poker, de participations à des nuits "Drag-queen" dont je me serais rendu coupable. C’était la première étape de la démolition entreprise. Heureusement que j’avais gardé pour moi l’information concernant le trésor en numéraire.
Barbara l’avait crue, elle avait fui en voulant me faire payer ma soi-disant dépravation. Et Zahra était tombée amoureuse de moi, bêtement. Et réciproquement tout semblablement stupidement.
Je compris alors pourquoi, bien que préparant l’entier dossier seule, elle se faisait représenter par une consœur devant le juge aux affaires matrimoniales et ne signait aucun document de procédure. Pas question de confrontations entre les deux seules véritables adversaires.
Quelle déveine ! J’aimais vraiment Zahra, ma vie avait changé. J’avais même l’impression qu’elle recommençait... Nous avions le projet d’un bébé que Léa nous proposait de prénommer Hana (c’était ainsi, Zahra ne voulait pas d’un fils).
Les "costumes gris" auto-présentés comme "fonctionnaires-enquêteurs d’État", carte bleue-blanc-rouge à l’appui, au look "agent secret" ou "agent spécial", voulaient savoir si lors des déménagements récents, de grandes quantités d’argent en espèces avait été trouvées et dans la négative si je connaissais par le menu tout ce qui était entreposé chez nous. Ils n’abordèrent étrangement pas, l’hypothèse positive. Ils n’étaient pas officiers de police judiciaire et ne pouvaient procéder à la moindre perquisition (une menace bidon en filigrane de leur courtoisie appuyée), mais je fus soulagé de savoir les cartons stockés, loin de là, chez mes vieux parents à Zonza où il m’étonnerait fort que quiconque, à ses risques et périls, vienne les chercher et encore moins, mettre la moindre main dessus.
Si je déteste qu’on me fasse violence, me démantibule, je n’aime pas non plus, qu’on se serve de moi, qu’on me mente, me manipule, me dissimule des projets me concernant, me bouscule, m’accule. Alors il me fallait envoyer Zahra au diable, commencer à être énergique et résolu.
Prudent, je n’étais pas, dans cette relation, sans protection. Elle non plus. Pour l’achat de la maison nous étions engagés à parts égales en capital comme en crédit. Nous revendîmes. Mes autres avoirs étaient à l’abri. Les siens également. j’espérais être devenu le plus roué des deux mais ce n’était pas gagné.
Il nous aurait été pénible de quitter la maison de Sceaux. Il me fallut, avec mon nouveau conseiller juridique, élaborer un stratagème pour la conserver. J’avais toujours un trésor en espèces, de quoi monter une combine gagnante entre vendeurs, acheteurs et intermédiaire. Il me paraissait, à raison, improbable que Zahra détînt un tel tas de... liquidités pour financer une opération louche.
Léa souvent, s’étrangle de rire en évoquant mon parcours amoureux. Son frère, lui, n’est vraiment pas disposé à plaisanter au sujet de mes mésaventures quand elles concernent simultanément sa mère de laquelle il reçoit, cinq ou six fois l’an, une carte postale (une vraie) des îles "paradisiaques" où elle s’adonne à la plongée et la pêche sous-marine. Elle a toujours aimé cela. Elle lui manque un peu. J’ignore si la réciproque est vraie. Peut-être à l’occasion d’une visite d’un galion coulé au XVIIIe siècle y trouvera-t-elle un coffre empli d’or qui la consolera de l’abandon des billets abandonnés ? Mais en a-t-elle vraiment besoin ? Son train de vie ne semble pas souffrir du manque d’argent. Cette femme au "développement personnel" inattendu, à bord de sa goélette ou au bord des piscines des villas qu’elle fréquente, me restera longtemps une énigme. Si les nouvelle qu’elle donne à Raphaël sont exactes.
C’est étrange, je ne croyais pas pouvoir, au sortir de semblables tribulations, redevenir serein et optimiste, et virer calculateur et cynique. La vie se charge de battre les cartes et nous nous adaptons ou nous mourons. Pas seulement symboliquement.
Mais bon, les enfants sont de bonne humeur, les beaux jours sont revenus. L’auto et le scooter pareillement. Si je revois Barbara, je lui rendrais son banc de musculation.
Nous n’avons pas quitté notre maison en bordure du parc de Sceaux.
Finalement, indifféremment au coup monté, c’est un grand bienfait que Barbara soit partie. Nous serions peut-être, à cette heure, en train de nous faire du mal. Au lieu de cela, dans notre immense jardin, avec des amis et des collaborateurs de ma maison d’édition, nous célébrons la vente du 50 000ème exemplaire de mon dernier roman et un nouveau tirage.
Une certaine routine peut maintenant, commencer à s’installer...
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Des conseils de camping qui feront le bonheur de tous
Le camping est l'une des activités récréatives les plus populaires au monde. Il n'y a rien de tel que de se rendre en plein air pour se sentir vraiment connecté à la nature. Si vous pensez à aller camper, utilisez les conseils suivants pour rendre votre prochain voyage de camping plus amusant et agréable. Lorsque vous faites vos valises pour votre voyage de camping, assurez-vous d'apporter une paire de tongs ou de chaussures d'eau. Elles vous seront utiles sur le terrain de camping et dans les environs. Par exemple, si vous séjournez dans un terrain de camping doté d'installations sanitaires et que vous prévoyez prendre une douche, vous devez porter des chaussures dans la douche pour protéger vos pieds contre les champignons des pieds. Achetez une tente de qualité. Il peut être tentant de faire une bonne affaire avec une tente, mais vous voulez trouver quelque chose qui peut vous contenir, vous, les membres de votre famille et vos biens. Essayez de visiter un magasin qui se spécialise dans les articles de plein air. Ils ont tendance à avoir des produits bien faits qui dureront un certain temps.
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Pour améliorer votre expérience de sommeil en camping, apportez une compresse que vous pourrez placer sous votre sac de couchage. Ce coussin agit comme une barrière entre vous et le sol dur où les brindilles et les nœuds d'arbres peuvent causer des conditions de sommeil étranges. Si vous n'avez pas de coussin à portée de main, apportez quelques couvertures supplémentaires que vous pouvez replier sur elles-mêmes pour créer un coussin. Si vous avez un tout-petit, apportez une couverture. Vous pouvez l'étendre sur le sol et l'utiliser comme aire de jeu de fortune. Apportez des voitures, des poupées ou tout autre objet dans lequel votre enfant se trouve. camping Ils pourront jouer sans se salir trop et vous pourrez leur dire qu'ils doivent garder leurs jouets sur la couverture pour les garder en sécurité. Cela aidera à éviter que les choses ne soient trop étalées.
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Soyez prêt à vous salir. Si vous vous y préparez avant de partir, cela causera moins de stress lorsque cela se produira. Profitez de l'extérieur et salissez-vous. Vous pourrez revenir à la normale après votre retour à la maison. Choisissez une tente assez grande pour tous ceux qui devront l'utiliser. Cela vous aidera à avoir une nuit de sommeil plus confortable, et les voyages à l'intérieur et à l'extérieur de la tente seront moins dérangeants pour ceux qui dorment. Lorsque vous planifiez votre voyage de camping en Nouvelle-Zélande, n'oubliez pas d'emporter la crème solaire. Ce n'est pas parce que vous n'êtes pas sur la plage que vous n'avez pas besoin de vous protéger des rayons brûlants du soleil. Un écran solaire sportif peut être un choix judicieux si vous faites des activités physiques intenses pendant votre voyage. Lorsque vous emmenez votre chien en voyage de camping, assurez-vous qu'il est bien protégé contre les tiques. Les insectes prospèrent dans les forêts et de nombreux traitements contre les puces n'offrent pas de protection contre les tiques. Avant de partir, demandez à votre vétérinaire si votre chien a tout ce dont il a besoin et ce que vous devez faire pour prévenir et éliminer les tiques. Un frisbee constitue un excellent support sous les assiettes en papier, et peut éviter les habituels déversements et chutes de camping ! Prenez-en autant que vous en avez autour de votre maison ou dans votre cour, ou ramassez-en quelques-uns à votre magasin à un dollar. Ils s'empilent facilement pour un emballage peu encombrant et sont très utiles pour les repas des tout-petits. Lorsque vous partez en camping, assurez-vous d'avoir en tête quelques activités autres que... le " camping ". L'expérience de camping est enrichie par la randonnée, la natation, l'exploration et d'autres choses du genre. Assurez-vous de pratiquer certaines de ces autres activités afin de vivre l'expérience de camping la plus complète que vous ayez jamais eue. Versez chaque jour l'eau qui s'est accumulée dans votre congélateur. Vous voulez faire cela pour éviter que la glace à l'intérieur ne fonde dans l'eau. C'est aussi une bonne idée parce que tous les contaminants qui ont pénétré dans l'eau à partir des aliments que vous avez dans votre congélateur peuvent être évacués. Si vous allez camper quelque part qui est très loin de la civilisation, alors assurez-vous d'avoir dit à plusieurs personnes où vous serez ainsi que la durée de votre séjour. Demandez-leur de vous appeler le jour où vous êtes censé revenir pour assurer votre sécurité.
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Une fois que vous en saurez plus sur le camping, vous pourrez vraiment vous détendre et vous amuser lorsque vous irez dans la nature. Comme pour toute activité, plus vous en savez, plus vos excursions de camping seront réussies. Rappelez-vous simplement les conseils utiles que vous avez lus ici pour que vous puissiez profiter de tous vos voyages de camping.
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royalbali2k19 · 5 years
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Rafting et temple
Réveil à 7h pour cette première vraie journée, autant vous dire que pour Xavier ce n’était pas évident car il se coucha à 4h. Après un énorme fou rire au petit déjeuner au moment où il confondit de personne son compère de soirée de la veille, avec sa finesse qui le caractérise, nous nous dirigeons vers une activité Rafting à 1h de bus. Notre guide nous explique plusieurs choses sur Bali pendant le trajet. Bien évidemment toutes les phrases de politesses qui ne restèrent dans ma mémoire environ 28 secondes. D’important je me souviens qu’il n’y a que 4 prénoms à Bali qui correspond au premier, second, troisième et quatrième enfant. Qu’on appelle l’île aux 1000 temples car il y a des lieux de cérémonie presque partout car les dieux vivent à la montagne et grâce aux offrandes on peut les rencontrer. Qu’il est important d’avoir un Garçon car c’est lui qui s’occupe de l’incinération des parents et surtout que si les parents n’ont pas de garçon, l’héritage ira à la famille et nos aux filles. Bon j’espère que la minute culture était interessante car je pense pas qu’il y en aura d’autres 🙅‍♂️
Nous arrivons donc sur le lieu et une équipe marseillaise prend forme afin de défier les rapides. Dans un cadre incroyable au milieu des rizières, des bananiers, des palmiers, des bambous et hôtels de luxe nous devons descendre les 490 marches (ça va être sympa au retour) afin de rejoindre notre bateau accompagné de Manto qui sera notre guide durant les 2h. Il nous rappel les 4 gestes de bases : avant, arrière, stop et bambam
L’eau à 25 degrés est noire, couleur pollution, il nous conseille d’ailleurs de fermer la bouche lors des attaques. C’est vrai qu’en levant la tête on ne voit pas de sources d’eau. Mais d’où vient elle du coup 🤔
Rentrons dans le vif du sujet, la première descente lance les hostilités, nous avons perdu de nous renverser mais les sensations seront présentes. Premier spot à bière nous ne tremblons pas, cela permet également de modifier la position des moussaillons.
Après avoir gravi les 13k, direction une bonne douche pour un repas qui ressemble à ce que nous avions mangé la veille.
Direction ensuite deux temples traditionnels un qui est public et l’autre privé, cela ne signifie pas qu’il appartient à une énorme fortune mais qu’il est à destination de castes différentes. Pour comprendre c’est que le forgeron n’ira pas au même lieu que le poissonnier car il n’a pas les mêmes dieux. Tandis que le public c’est un lieu de rassemblement où il y a les tombeaux de la royauté. C’est un moment sympa surtout qu’il y a une fête avec une grande cérémonie sur le temple privé avec de la musique, des déguisements et des célébrations.
Nous finissons pas trop tard, on profite de la piscine pour un moment de détente, on prépare la valise (demain on se rapproche de la mer en déménageant d’hôtel) et ensuite on boit un verre de champagne dans le notre chambre avant d’aller à la soirée « haut blanc » avec le bas traditionnel d’ici avec le bandeau sur la tête.
Proche de notre logement nous partons pour une soirée balinaise par excellence avec danseuse et spectacle. Je me retrouve avec mes anciens collègues de AEGE, nous refaisons le monde et c’est très agréable. Le repas est pas mal et l’on nous offre le cadeau du challenge avec une belle statue en bois, à voir sinon nous pouvons faire disparaître la gravure.
Nous retournons à l’hôtel pour poser les affaires et direction une live music pour boire des coups et passer un bon moment sauf les shots arc en ciel qui étaient sans alcool je pense. Étienne paie encore sa tournée.
On se tape un bon délire avec le taxi au retour pour finir avec un apéro dans la chambre de Francis et Arnaud. Encore une fois Xavier nous fera bien rigoler avec le face time avec la fille de Karine ainsi que celui de la femme d’Arnaud. On va se coucher il est 2h30 mais en passant devant la piscine on voit des baignades mais surtout c’est l’occasion de boire une dernière bière chez Patrick et Cyril.
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affairesasuivre · 7 years
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Mademoiselle Réalisé par Park Chan-wook (2016, Drame)
Durée 144 mn, Nationalité : sud-coréen.
Avec Kim Min-hee (Hideko) , Kim Tae-ri (Sook-hee / Tamako) , Ha Jung-woo (le comte Fujiwara) ...
Synopsis
Pendant les années 1930, dans une Corée sous domination japonaise, Sook-hee est engagée comme domestique au service d'Hideko, une héritière japonaise, qui vit dans un beau manoir, en pleine campagne, sous la domination de Kouzuki, son oncle tyrannique. Mais la jeune femme a un secret : pickpocket experte depuis l'enfance, elle a été embauchée par Fujiwara, un escroc qui se fait passer pour un comte japonais. Sook-hee est en effet chargée de l'aider à séduire Hideko afin de la faire interner et de la délester de sa fortune. Mais les sentiments s'en mêlent...
Critique lors de la sortie en salle le 01/11/2016
Par Guillemette Odicino
Depuis Old Boy, en 2003, son thriller de la vengeance où l'on apprenait la dégustation du poulpe vivant, on s'attend à toutes les folies de la part de Park Chan-wook. Son film d'amour vampirique, Thirst, ceci est mon sang, en 2009, prouvait que le Coréen savait revisiter la littérature classique (Thérèse Raquin, de Zola) à sa sauce lyrique et gothique. Ici, il transpose un roman récent, Du bout des doigts, de la Britannique Sarah Waters, en Corée, au moment de son occupation par le Japon, dans les années 1930.
Donc, il était une fois une jeune arnaqueuse, envoyée par un escroc au service d'une belle recluse japonaise qui se fane sous le joug d'un oncle biblio­phile, érotomane et fan du marquis de Sade... En fait, non : il y a bien une jeune arnaqueuse, mais elle est, elle-même, arnaquée par une divine créature apparemment pure comme le cerisier en fleur, mais au coeur noir comme le péché. Mais tout compte fait, ce n'est pas cela non plus : avant tout, Mademoiselle est une histoire d'amour... Le cinéaste prend un malin plaisir à nous balader dans un conte en trois actes qui se contredisent et s'enrichissent, où chaque personnage, tour à tour manipulateur et manipulé, avance vers sa vérité. A chaque scène son envers, et le sexe, d'abord présenté com­me une fascination vénéneuse et toxique, tourne, grâce aux femmes, à la révélation libératrice. Pour enlacer ces thèmes, le réalisateur use de tout ce que la magie du cinéma permet : panos circulaires vertigineux, zooms qui pénètrent le château de l'oncle, sorte de Barbe-Bleue à la langue noire à force de lécher l'encre de ses précieuses estam­pes coquines. La nature, elle, est filmée avec la délicatesse de l'estampe japonaise et la majesté des jardins victoriens. C'est L'Empire des sens dans les dentelles de Downton Abbey ! Park Chan-wook est un fétichiste de l'esthétique : les collections de chapeaux et de gants au nuancier délicat, une paire de boucles d'oreilles bleu saphir qui passe de lobe en lobe ou les lanières d'un ­corset deviennent des objets de culte. En revanche, la bibliothèque où le vieux sadique condamne sa nièce à lire des textes érotiques devant un parterre d'amateurs témoigne d'un autre fétichisme plus pervers. Moment jubilatoire, digne d'un opéra, où la servante et sa maîtresse mettent à sac ce temple de la perversion masculine !
Deux scènes d'amour sont troublantes, osées : le cinéaste y confisque L'Origine du monde (et les boules de geisha !) au seul plaisir des hommes, grands perdants de ce thriller à tiroirs. Mais la plus belle séquence, au coeur de Mademoiselle, est la fuite, à l'aube, de deux beautés (a-t-on dit que les deux actrices étaient splendides ?)... Au bout du parc, un petit muret. La première hésite : il y a tant de liberté derrière cette minuscule frontière. La seconde empile deux valises en guise d'escalier pour l'aider à passer de l'autre côté. Grâce à cet infime geste de galanterie d'une femme envers une autre, Park Chan-wook devient le plus romantique des féministes. — 
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paysagesinterieurs · 4 years
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Texte 317 - 3000 Bucks, dude!
23/2/20 Palm Springs _ Aaron est venu me chercher à Hollywood Hills avec sa Dodge Motorhome, il ne m’avait jamais vue dans mon état normal, il m’a traitée de « real me » : « The Real You! » qu’il s’est écrié au milieu de la rue, yeux écarquillés cherchant à reconnaître La Bambina tout en chargeant ma valise de 23 kilos. Sa Dodge Motorhome est intéressante, elle a une sacrée gueule « 3000 Bucks » il m’a dit qu’il l’a payée, le « dude » 20 litres au 100 que ça bouffe cet animal Pas de ceinture de sécurité C’est perturbant Durant les deux heures de route, je me suis vue plusieurs fois éjectée du véhicule tête en avant, pare-brise ensanglanté, ultime performance, The End À cette vision morbide je renvoyais au monde réel par delà les vitres du véhicule un sourire émerveillé et niais comme pour conjurer le sort Si je crève comme ça, sur « feu Route 66 », ben ma foi j’aurais quand même vécu un beau panel de trucs, comblant un certain nombre de mes curiosités Bien arrivée à Palm Springs pour performer à la Modernism Week du 20 au 23 février J’ai fait Francine of the Desert dès le premier après-midi qu’on est arrivés à Palm Springs Une mémé handicapée à qui j’ai tenu la porte en quittant le Palm Springs Art Museum, éblouie par ma robe héritée de ma mère, elle même l’ayant héritée de sa mère, m’a souhaitée une longue vie. Elle a insisté, en me souhaitant que j’aie une longue, très longue, très très longue vie. Étrange scène me confirmant ma conviction que je ne vivrai pas longtemps Je ne lui ai pas fait part de mes doutes concernant ma durée de vie, à elle mourante sur un trotteur. Le lendemain j’ai rejoué Francine of the Desert Elle s’est retrouvée au volant d’une Cadillac de 1959, elle a ouvert un frigo immense, elle s’est reposée au bord d’une piscine, elle a dansé, elle a marché, elle s’est donnée en spectacle pour mon plus grand plaisir Aaron a été content des « footages » Le soir j’ai dégainé La Bambina, j’avais besoin de faire l’unanimité Les blondes ne font pas l’unanimité, Suspectes de je ne sais quoi Encore un mystère à percer La Bambina capte l’attention de tout le monde, comme d’hab’ L’animal que je suis au dessous d’elle savoure ces instants Je suis suffisamment prétentieuse pour les vivre comme des moments de gloire et de grand accomplissement artistique La Bambina danse sur le trottoir avec ses nouveaux amis enthousiastes et insouciants sur lesquels le temps coule comme une succession de caresses, du soleil puis de la lune, puis du soleil, puis de la lune... La Bambina est remerciée par le public qui la voit à 50 mètres alentours, les clients des restaurants sortent pour la voir, la saluent, la filment, et les musiciens lui offrent leur CD pour sa prestation Le lendemain j’incarne Barbara from Dallas, si je l’ai créée corporellement, c’est Aaron qu’il l’a identifiée, il a défini ses qualités, sa profession, son histoire, son état d’esprit Très intéressant de sculpter un personnage à deux cerveaux Il a dit « Barbara from Dallas, Texas » Puis j’ai répété plusieurs fois, « Barbara from Dallas, Texas » émerveillée en train de faire des selfies dans sa Dodge Motorhome Mon cœur palpitait face à ce nouveau personnage « Barbara from Dallas, Texas! » Alors il a dit : - Barbara from Dallas! That’s all! - Oh! I like from Dallas Texas, ca claque bien Il a dit : - No! Barbara from Dallas! It is better! J’ai dit ok! C’est lui l’américain, il sait mieux ce genre de trucs. Pour lui elle est fan d’équitation et de ses chevaux en particulier, elle a épousé un riche propriétaire, récemment décédé, duquel elle a hérité une fortune qui lui permet de voyager Elle fait la promotion de son cheptel en clamant son amour pour les chevaux Les gestes de ce personnage créent une danse très drôle que j’aimerais jouer souvent Ce sont des postures qui font rire Et moi j’aime faire rire Alors j’ai gambadé partout en faisant le cheval avec mon corps, mes cheveux et mes mains, et ma voix Courir dans la poussière et sous le soleil de Palm Springs, je me suis sentie vivre follement The Misfits à moi toute seule! Les Désaxés, j’en suis! Marilyn Monroe, Clark Gable and Montgomery Clift en moi pour jouer à être Barbara from Dallas Être filmée et encouragée par un autre artiste, extérieur à mon environnement habituel de travail, c’est très stimulant. Faut dire que ce mec bosse beaucoup aussi Le lendemain je dégaine à nouveau La Bambina dans une robe vintage dégottée vers 1996 chez Groucho à Toulouse Aaron me filme et apprécie mes délires instinctifs face aux architectures, aux humains, aux bagnoles, aux objets ou encore aux cactus J’assiste à des talks sur le design, l’architecture et la mode en sirotant du vin Le public rit aux blagues des différents intervenants sur l’American Way of Life with love. J’aime ça Sentir ce qui lie ces gens, comprendre de manière abstraite ce lien, sans comprendre avec précision ce qui est dit Mais ça me plaît de m’imaginer comprendre, et de m’imaginer faire partie de cette communauté Le lendemain, au bout de moi-même Tous mes fils internes tendus, prêts à rompre, j’ai fait l’Artiste à l’International Aaron m’a demandé son prénom « The International Artist! That’s all! » « Ok! Cool! » qu’il m’a répondu, en ajoutant qu’il n’y a pas toujours besoin d’un prénom, avec un petit air dubitatif tout de même L’Artiste à l’International m’a fait boire une bière, puis du vin blanc, elle m’a fait essayer des lunettes à 600$, elle aurait voulu que je les lui achète, puis elle a essayé des chapeaux, elle les voulait tous. Je lui ai pris les moins chers, j’en ai eu pour « 40 Bucks, gal’ ». Puis elle m’a fait essayer un manteau sublime à poils longs et rouges. Le prix? 2500 Bucks, dude! Elle m’a tourné autour comme si j’allais céder 2500 Bucks, gal’! Hou-hou! Elle a regardé le manteau, s’est replongée dedans, s’est caressée le caressant comme un animal, puis l’a remis sur cintre, dos voûté, tête baissée, puis face au miroir elle m’a réclamé à boire pour compenser Aaron m’a semblé très satisfait du travail effectué durant ces quatre jours. Dans sa Dodge Motorhome, on a fait le chemin du retour Nuit noire Éclairée par les incalculables voitures qui filent et doublent non stop par la gauche et par la droite sur les 10 voix de la l-10 ancienne Route 66 Éclairée par les bordures de routes dédiées aux zones industrielles où errent des formes humaines esseulées poussant des chariots. Depuis la l-10, ces errants mesurent 2 millimètres mais je devine leurs visages Ces errant-e-s ne sont même plus tristes, ils encaissent le temps qui coule sur eux comme le flot de voitures Continuer à vivre malgré tout
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