Tumgik
#égotisme
drqueenb · 2 years
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Clichés impossibles
Les spores flottent sur le parquet, fuyant mon approche persistante
Le jeune garçon ploie à peine sous le poids du sac de gravats alors que Je sens les muscles se tendre dans mes bras qui portent mon marché bio de la semaine
Le vieil homme sale me bénit après que je lui refuse mon aide La rose bonbon, la nectarine un peu verte, m’offrent tour à tour leur odeur délicate
L’écran géant éclaire la noirceur du salon minuscule derrière les rideaux de dentelle Tandis que scintillent les phares qui serpentent au bas du monument phallique
Mon prénom compliqué est plein de clichés alors je l’escamote Pour mieux obséder sur ceux des autres qui sont l’envers de mon égo-décor
Pour laver son linge en public, il faut non seulement du courage, mais surtout avoir peur Et lâcher
La ligne du temps La main de la petite voix Et les images rêvées
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lecorcure · 1 year
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Voyage sur un pendentif
Il a le droit d’être beau le chemin de notre regard sur une photo. Quand on se rue sur un boulevard qui nous emmènera finalement sur des sentiers que l’on n’imaginait pas a priori. En ouvrant en grand les portes de notre imaginaire. Elle est là aussi la poésie du quotidien.
La mise en scène de son majeur pointé sur son téton pour cacher ce sein que l’on ne saurait voir, un doigt (bien choisi) de provocation… voilà pour le boulevard. Et comme je ne m’attarde sur les grands boulevards que par obligation ou contrainte et que dans mes ensauvagements de Robinson je leur préfère sans commune mesure les sentes aux herbes folles livrées aux vents, non seulement je ne me suis pas attardé sur ce doigt pointé sur son sein… mais mon regard a instantanément été happé par son pendentif, là, aux confins de son cou et de ses longs blés tendres qui lui servent de cheveux.
Un pendentif arborant une empreinte. Les voici donc les sentiers sauvages de l’aventure ! Et l’explication implacable du chemin de mon regard, happé par ce détail plutôt que par un doigt sans honneur sur un sein.
Je me suis instantanément demandé de quelle empreinte il s’agissait. Une patte griffue de trop pour le loup que j’aime, mais cinq longues griffes assez bien placées pour être celles d’un plantigrade : je me suis mis à rêver au destin de ce supra-mini ours, traces noires sur fond blanc comme les neiges du Montana… En remerciant ce hasard qui m’a conduit sur les chemins d’un mystérieux message, une sorte de grand voyage, là, sur ce tout petit pendentif mais une immense porte ouverte vers un imaginaire que j’ai situé quelque part chez les Amérindiens.
Magie d’un petit pendantif, il m’a conduit direct vers la question de la trace, de l’empreinte, de l’héritage.
Que laisse-t-on de notre passage ici bas ? Dois-je préciser que la question n’a rien d’un égotisme de mâle en quête de postérité prêt à marquer au fer rouge la terre, la matrice qui l’a vu naître, quitte à foutre en l’air cette terre de toutes ses empreintes lors de son passage sur la planète bleue ? Non, dans l’esprit de cette petite coquetterie amérindienne, je me suis demandé ce qu’il restera du parfum de notre âme quand on aura mis les voiles. Quels souvenirs, quelle petite musique dépose-t-on auprès de nos chères âmes sœurs ? Est-ce qu’être conscient de cette question invite à agir mieux encore au quotidien ?
Petites empreintes, merci. La curiosité aurait pu me désoler de ne pas découvrir ces yeux (son regard), là, à quelques centimètres au-dessus du pendentif… mais ce long voyage au pays de l’âme a fait mon bonheur du jour. Robinson chez Geronimo, sur les traces fraîches d’un si petit ours, c’est déjà un bien beau voyage.
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improvisateur777 · 1 year
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Les émirs du Golfe... ces bienheureux esclavagistes !
Le petit émirat du Qatar a complètement changé de physionomie pour devenir une mégapole flamboyante aux superlatifs dithyrambiques. Tout est mis en oeuvre pour avoir le plus grand, le plus beau et surtout le plus clinquant à n'importe quel prix et au risque souvent de friser le ridicule.
Ils ne lésinent pas sur les moyens pour s'offrir les dernières inventions que des cerveaux occidentaux inventent à dessein pour une minorité boulimique de consommateurs désoeuvrés, donnant ainsi un fausse impression de vivre dans un paradis providentiel mais impitoyablement ségrégationniste.
Toutes ces réalisations somptueuses, ce décorum féerique et autres gadgets de mauvais goût sont réalisés grâce à une main d'oeuvre étrangère venue exclusivement d'hommes et de femmes venus de pays frappés par la misère et les guerres. Une force de travail  considérée officiellement comme une quantité négligeable par les ostentatoires et esclavagistes émirs du minuscule émirat.
Aucun droit n'est accordé à cette force ouvrière venue bâtir l'"Eden" sur terre. Conditions de vie déplorables, passeports confisqués, employés sans aucune couverture sociale et risque à tout moment, et sans raison, de se voir signifier le fin de leur contrat pour être chassés sans aucune possibilité de recours car aucun syndicat n'est toléré dans ce micro état bâti sur la servitude systématique des plus pauvres.
Il est tout à fait légitime que des peuples grâce à leurs sous-sols, et rien d'autre malheureusement, essayent de transformer agréablement leur espace de vie à la manière des grandes puissances du moment mais encore faut-il qu'ils aient le minimum d'éthique civilisationnelle envers les petites gens qui sont à l'origine de leur miraculeuse transformation. Le statut de  citadin ne se fait pas du jour au lendemain et nécessite un apprentissage de longue haleine. Certaines sociétés ont mis des siècles pour l'atteindre parfois dans la douleur.
L'argent même à profusion ne peut en aucun cas façonner des mentalités rétrogrades pour leur inculquer, même à leur insu, les règles élémentaires du savoir vivre et du respect de l'autre.
Les charitables Bédouins d'hier devenus les grossiers nababs d'aujourd'hui sont en train de faire de l'exploitation humaine leur gage de réussite au détriment d'autres êtres "inférieurs"-malgré eux- dans l'échelle des valeurs de cette humanité dévorée par un égotisme répugnant.
Avec leurs milliards de pétrodollars, les esclavagistes émirs du Qatar sont au-dessus de toutes les lois... car ils arrivent toujours à sortir leur chéquier pour acheter tout le monde même les "bonnes" consciences.
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presquilecran · 11 months
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Ça parle pas d’avoir quelqu’un qui m’aime encore
Je voudrais seulement ne pas être assez mort
Pour faire mine de croire
Qu’une fenêtre est ouverture
Que chaque apparition me promet rendez-vous
Qu’une mise en scène mondiale
Travestit un message personnel
Face caméra
La cloison de l’écran dresse une intimité poreuse
J’ai la fibre de ton Vendredi
Non mais regarde-moi
Ma longueur de cheveux le galbe de mon corps
Pour qui d’autre que moi
Lana pas Karina
Monterait des clips à la façon du Godard
Des Histoire(s) du cinéma
Exégète de son œuvre enregistrée
Drapée de la bannière étoilée
Coiffée de tout son égotisme
Comme Jackie Kennedy
Pour qui d’autre que moi les clins d’œil
La posture et la provocation
Le visage rebondi du poupon
Et je traîne à rédiger le mail
Qu’elle n’en peut plus d’attendre de moi
Et je remets le clip
Awesome & Wonderful
Princesse clivante
Candide ce qu’il faut
Vêtue d’un seul collier de bonbons
Ingénue pour les mûrs
Bouchonnée pour les frais
Manquerait plus qu’elle entame une roue
- Je ne m’appelle pas Jimmy
Je ne suis pas un garçon facile
- Je sais
Je n’attends que ton mail
- Lizz as-tu vu les Histoire(s) du cinéma
Comment as-tu collé les images
La fausse pellicule rayée du faux Super 8
La psalmodie d’une histoire des nôtres
Qui nous retient dans ses filets
Nous laisse filer entre ses mailles
- Je ne sais pas
J’attends juste ton mail
- Lizzie le temps m’est compté
Je n’irai pas au bout du mail
Je suis encore assez vivant
Pour mesurer au travers de l’écran
L’étendue de nos déchirures
Le foutage de merde à venir
Puisses-tu m’aimer simplement
Jusqu’à ce que j’arrive moi-même à le faire
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lejourjemens · 4 years
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Je suis toujours sorti avec des filles plus intelligentes que moi. Sauf une fois. Je me rends compte que quand je dis ça je parle d’intelligence logico-mathématique (car il n’empêche que ce n’est pas parce qu’il y a plusieurs formes d’intelligence que toutes se valent) ou alors plus rarement d’intelligence verbale. Pas forcément sur tout mais j’ai besoin de me dire que sur telle et telle chose, X. pense mieux que moi. En gros j’admire la capacité à penser juste, loin et la capacité et à le formuler.
D’ailleurs ce n’est pas toujours facile de voir cette intelligence chez les personnes modestes. L’indice le plus fort est l’absence d’erreur logique, la cohérence interne du propos. Mais c’est une définition apophatique. Je me suis rendu compte de l’intelligence de V. lorsquelle m’a expliqué des choses tellement avancées scientifiquement avec une fluidité et une aisance inouïe, en parvenant à me faire tout comprendre simplement en quelques minutes avec une structure limpide. C’est vrai que la capacité à structurer est sûrement la compétence la plus cardinale de toute discipline intellectuelle. Distinguer et ordonner. Être clair sans structure c’est impossible (mon problème dans la vie). Et après viennent des compétences distinctives. Elle pouvait par exemple voir tout ce qui était chiffré dans l’espace ce qui doit être d’une aide prodigieuse pour les maths, ou voir ses journées tout aussi spatialement ce qui fait qu’en lui donnant un jour dans un calendrier il y a deux ans, elle arrivait à me dire qu’à midi elle ressentait tel truc (là j’ai flippé, j’ai compris qu’il y avait des différences énormes entre les individus et que le bullshit selon lequel on est tous égaux tous intelligents blabla n’est que ça : du bullshit, de même que certains sont grands, certains sont intelligents, point.) ce n’est pas tant la mémorisation qui m’intéressait que la spatialisation de tout élément, concept, chiffre, événement. Ce qui m’avait intéressé là-dedans c’est que je m’étais demandé si ces capacités spéciales n’étaient pas avant tout des capacités de représentation. Une espèce d’utilisation spécifique du cerveau qui permet de mieux processer les idées. En gros ce n’est pas avoir plus de capacité de calcul, c’est juste calculer différemment. Ça serait passionnant de comprendre comment les génies pensent et surtout imaginent et représentent. Bref.
Et là bon je m’ammourrachais d’une fille parce qu’elle est gentille, et c’est capital, je ne peux pas sortir avec quelqu’un qui pense à soi avant de penser aux autres, ce qui élimine d’emblée 98% des gens (la plupart des gens cachent leur égotisme sous le besoin d’être « centrés », « justes avec eux-mêmes » et autres conneries qui rendent legit’ le fait d’en avoir rien à fouttre des autres) que j’admire ses talents artistiques d’actrice qui me sont si étrangers (intelligence inter et intrapersonnelle et kinesthésique donc), mais je viens de me rendre compte sur 2-3 occurences qu’il fallait que j’évite les idées complexes, sinon ça ne passait pas, et du coup on vient de se froisser pour un second degré qui me semblait évident mais qui ne l’était visiblement pas. Et donc finalement s’il faut que je compartimente ce que je dis et que je ne discute que de choses accessibles est-ce que je suis encore moi-même ? Et est-ce que je peux me projeter dans une relation qui ne me stimule pas intellectuellement, moi l’INTP ? Il faudrait que je demande à mes ex comment elles ont fait pour me fréquenter en me sachant plus bêtes qu’elles. Il est un peu débile mais bon quand même il est mignon. Et est-ce que le fait que je me pose cette question n’est finalement que le corrolaire de ma bêtise ?
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mysadecstasy · 4 years
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Place au deuxième acte !
La différence entre le condamné à mort et moi c’est que lui ne fait pas sa valise. Peut-être ne veut-il pas s’alourdir sur le chemin de la Résurrection. Je laisse volontairement cette question en suspens car il est évident que le condamné à mort n’a pas le même bourreau que moi.
Qu’y a-t-il de l’autre côté ? Ce passage me semble désormais inévitable pour équilibrer mon âme et lui donner le pendant qu’elle réclame avidement depuis toujours. Je veux y croire, j’y crois car je ne peux que Croire. Après le passage, il y aura le chemin. La route vers l’Éternité que je rêve de parcourir depuis toujours. C’est le seul Voyage. En soi-même. Il faut une vie entière pour apprendre à vivre, et encore… L’expérience nous a montré en tout domaine, de cette manière froide et empirique qui lui est propre, qu’à mesure qu’on amasse le savoir on étend le spectre de son ignorance, comme une toile sur l’inatteignable. Qu’importe, il n’y a pas d’autre choix. Je dois bien ça à l’Éternel.
Le plus terrible c’est la solitude. Et cet atroce sentiment de se sentir incompris. Tantôt il revêt les affres d’une vanité et d’une petitesse extrême, un égotisme perfide, tantôt il s’impose comme une évidence monolithique à toute cette douleur étriquée, ramassée en un infime point de mon âme, lourde comme l’infini, un vertige. À ce sentiment ne résonne qu’une seule et unique question : suis-je fou ? ou eux le sont-ils tous ? Aucune réponse n’est acceptable. Dès lors il faudrait se demander s’il s’agit de la bonne question.
En y pensant plus avant, j’imagine que tout être doit par moment se poser cette question, mais qu’elle ne prend évidemment pas la même place. Comment peut-on expliquer à celui qui ne l’a jamais ressenti, ce désir irrépressible d’embrasser la mort, juste pour la vaine satisfaction de lui couper l’herbe sous le pied ? Comment faire comprendre à celui qui ne l’a jamais ressenti ce vertigineux Rien, qui surgit des enfers et vous vide de toute émotion et sensation, comme on saigne une bête, pour quelque temps, parfois seulement quelques minutes, comme un souffle funeste dans la nuque. L’impression de sentir les ciseaux glacials du bourreau dégager votre cou de ses cheveux avant de vous raccourcir pour de bon ? Comment expliquer les sanglots au matin en pensant à quel point les Hommes sont horribles et indignes de ce qu’on a remis entre leurs mains cruelles et angoissées. La souffrance doit se boire comme le plaisir. Elle doit exister pour disparaître. Ce qui ne meurt pas n’est pas.
Alors que me reste-il ? Hurler : Vous ne comprenez pas, vous ne pouvez pas savoir. Je m’y refuse, je trouve cela d’une lâcheté innommable et pourtant… je ne vois que cette évidence. « Contre tout le monde, je me défendrai ! Je suis le dernier homme, je le resterai jusqu’au bout ! Je ne capitule pas ! » Conclue Bérenger dans la pièce de Ionesco.
Mais suis-je moi-même digne de la Création ? Chaque jour je pèche et me pare de vices en attendant le baiser de Dieu. Je rêve qu’il pose ses lèvres sur mon front comme si j’étais le plus fidèle parmi les fidèles. Est-ce ça la dévotion ? Que de répondre à toutes ses pulsions comme on écouterait la voix de la Providence. Que puis-je faire d’autre, considérant que mon âme et mon corps ne m’appartiennent pas ? On me répondra d’en prendre soin comme un enfant qu’on m’aurait confié. Encore une fois, que pourrais-je répondre à cette évidence cartésienne. Je suis stoïcien et non cartésien. Je n’ai jamais ressenti la moindre injustice. La volupté et l’émouvante fragilité de toute chose est un spectacle étourdissant, dusse-t-il être enveloppé d’une demi-vérité éthérée. Je créé par dévotion. Par amour du Beau et de la vie. Je crée pour me connecter au Tout. Tirer des fils entre les Hommes et l’Univers. Je rêve de n’être pas rien. Comment ne pas me sentir infidèle d’aller à l’encontre de ce que me hurle mon âme et mon sang ? Et comment me sentir fidèle en semant le désarroi et le chagrin autour de moi avec comme seule réponse que je ne peux faire autrement. Dès lors il faudrait agir. Mais qu’est-ce qu’agir quand on est intimement convaincu que notre âme et notre corps ne nous appartiennent pas ? La réponse est peut-être si simple qu’on ne la voit pas, comme un coup d’échecs parfait où tout s’éclaire alors. Accepter. Accepter n’être pas d’accord comme on a toujours tout accepté comme une fatalité. Elle est peut-être là la fatalité, accepter que, arrivé à un embranchement fatidique, il faut savoir choisir la bonne porte, la bonne nymphe. La mort lente ou l’Autre ? L’Autre évidemment, mais si c’était un piège… Le confort de mon état n’est-il pas de la peur ? Tout détruire plutôt que de savoir ?
Elle est sans doute là, la pureté de l’âme, se laisser aller vers l’inévitable, tout sauf la mort, peu importent les croyances et les certitudes. La Voie est sans doute dans l’abandon face à l’inéluctable. Et l’inéluctable n’est pas forcément ce que me hurle mon âme torturée. Alors je pousse cette grande porte sans peur et avec un espoir si immense qu’il est impossible que ce ne soit pas la bonne, bien qu’elle répugne à ma condition, je l’embrasse avec une certitude inébranlable. Je veux une nouvelle épreuve ! Après tout, l’être n’est-il pas vivant en ce sens que constamment il se métamorphose pour garder son intégrité face au temps qui s’égrène et sème ses petits cailloux qui se perdront dans le néant ?
Le chemin de la Résurrection est nécessairement le plus difficile à concevoir, à admettre puis à parcourir. Il faut porter sa croix au sommet du Golgotha, si lourde soit-elle.
Et pour citer une de mes plus vives lueurs dans cette noirceur : « Il faut aller au bout des choses. L’éternité reconnaîtra les siens. »
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groennuuk · 5 years
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Margarita Garcia Alonso est née à Cuba et s'est formée à école latino-américaine de peinture. BAZART No.86 Margarita Garcia Alonso est née à Cuba et s'est formée à école latino-américaine de peinture. Sa peinture s'est mêlée à l'occident par sa finesse à défendre le métissage et par la diversité née de l' expérience, de l'onirisme. Son travail donne forme à ses visions. Il est humble, généreux et sans égotisme : « je crée une oeuvre, je n'ai pas le temps de me créer en tant que personnage ». J'aime faire de chaque exposition un événement fou et émouvant comme un assaut aux sens et aux passions. Je trouve que les couloirs et les galeries sont sans vie. J'aime y mêler de la musique, abandonner ça et là des pages de poésie, projeter des vidéos, des recherches graphiques... J'aime aussi exposer dans les bars, les petits coins du Havre et de ses alentours afin de désacraliser, désofficialiser le travail créateur. Ce qui m'intéresse ce sont les choix de l'Etre humain, le témoignages des couches et des sous couches, l'interprétation d'un monde où tout est découvert et où tout est déjà apparemment nommé. Utiliser divers niveaux de lecture. Créer l'incertitude et le doute aux « normophates » et réconforter les individualités libres et originales. Et comme je bouillonne d'idées, j'écris des romans, je peins et je croque. En couverture Gui et Drew, deux personnages d'une BD en préparation. Couvertures: http://www.normandie-web.com/couvertures
mars 2005 : Margarita Garcia Alonso 
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commeunpoint · 5 years
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Donc ce matin la vie avait décidé de se gâcher de moi, et je le dis en éprouvant de la fierté face à mon égotisme assuré.
La mort s’invite alors on aimerait chasser les heures douces et se souvenir des drames seuls et de leur arrière goût d’amertume déguelasse.
C’est atroce la mort, ça ne termine que des bouts d’histoire, ça ne couronne rien sinon les étals des fleuristes et des marbriers, ça donne du crédit au rite.
Le jour où je crève surtout ne vous donnez aucune peine, je n’aime pas voir vos visages bouffis par les larmes ou le venin, retenus.
Mourir c’est juste cesser de ronfler et de transpirer et de s’essuyer le cul avec du papier jamais assez doux quelle que soit l’épaisseur choisie ; mourir c’est un simple instant et pas un état puisqu’aussitôt tu passes dans la catégorie des souvenirs, aigres ou doux, peu importe.
Et donc, sentez-vous libre d’alléger vos fardeaux et de ne pas garder la mémoire de moi, elle me sera inutile dans tous les cas.
Trouvez-vous un bon film, achetez-vous un sandwich, essayer de plaire, mais ne restez pas là les bras le long du corps comme des grands singes.
Au pire mouchez-vous, sinon vos nez brillent et c’est gênant à regarder pour les autres.
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lignes2frappe · 2 years
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« TAKE CARE » FÊTE SES 10 ANS : QUAND DRAKE C'ÉTAIT MIEUX AVANT
Le 15 novembre 2011, Aubrey Graham, 25 ans, sortait son magnum opus…
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« Drake c’était mieux avant », en voilà un titre de boomer.
Et pourtant à la lueur de son récent Certified Lover Boy, difficile de ne pas se montrer nostalgique.
Certes, Drake ce n’était pas tout le temps mieux avant (sur son premier album Thanks Me Later sorti en 2010 ainsi que sur la série de mixtapes qui l’ont précédé il se cherchait), mais à compter de Take Care, le Canadien a mis tout le monde d’accord.
Sous la houlette de Noah ’40’ Shebib qui à la production a concocté ce fameux son « aquatique » (clarté des rythmiques, sonorités rnb lancinantes et effets d’échos), l’opus a réussi à mettre en équilibre 80 minutes durant tout ce qui auparavant était un peu bancal chez lui : le rap et le chant, son égotisme et sa sensibilité, sa candeur et ses aspirations à la grandeur…
Retour track-by-track sur ce classique qui a précipité le rap dans une nouvelle ère.
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1. Over My Dead Body
Quelques notes de piano qui se répètent, une voix féminine qui se fait entendre au loin (celle de Chantal Kreviazuk), un Drake que l’on devine soucieux malgré ses paroles pleines d’assurance… Take Care vient à peine de débuter que déjà se fait sentir cette douce mélancolie qui ne va par la suite jamais vraiment disparaître.
Une entrée en matière aussi sobre qu’élégante.
2. Shot for Me
L’un des grandes qualités de l’ami Aubrey c’est de pouvoir passer d’un Drake à l’autre sur commande, lui qui juste après se l’être raconté dans les grandes largeurs, redevient ce garçon doux et sensible qui lutte pour se défaire du souvenir de ses ex.
Un brin revanchard une fois le succès au rendez-vous, il n’en oublie pas de distiller quelques pointes d’agressivité passive à l’attention de toutes les Alisha et Catya de Toronto (« First I made you who you are and then I made it »).
Musicalement, il joue ici à fond de cette dualité : crooneur à l’entame et au refrain (« Uh-huh, uh-huh, oh-woah, oh, woah »), il rappe son deuxième couplet, puis récite une courte prière, avant de laisser l’instru conclure les débats sur une envolée du plus bel effet.
3. Headlines
Le premier single de Take Care impressionne par son énergie et sa rigueur.
Egotrip mais pas que, Headlines est l’occasion pour Drake d’admettre à demi-mots n’avoir pas toujours été à la hauteur des attentes générées, non sans ruminer les conséquences de sa célébrité nouvelle.
Pas encore roi des légendes Instagram, il n’oublie cependant pas de délivrer au passage quelques quotes de bon aloi (« overdosed of confidence », « realest on the rise », « the old Drake », etc.).
4. Crew Love (featuring The Weeknd)
Clairement, Take Care ne serait pas Take Care sans Abel Tesfaye.
À la manœuvre sur un bon tiers de la tracklist (The Ride, Shot For Me, Cameras/Good Ones Go, Practice…), il signe ici l’hymne ultime à la bromance avec des vocaux que l’on croirait enregistrés au beau milieu d’une cathédrale.
Oui, Crew Love c’était cette époque dorée où « that OVO and that XO were everything you believe in ».
5. Take Care (featuring Rihanna)
Riri et Drizzy, les Rachel & Ross des années 10, font parler leurs cœurs adolescents sur une reprise de Gil Scott-Heron et Jamie xx.
Inutile de jouer aux faux-cyniques, entendre Drake poser un genou à terre devant une Rihanna qui n’a peut-être jamais été aussi reine a quelque chose de franchement touchant.
Qui a dit que la romance et la monogamie étaient mortes ?
6. Marvin’s Room
Le morceau qui en a déculpabilisé plus d’un d’appeler éméché son ex en pleine nuit.
Triste et vulnérable, Drake monologue avec cette fille, dont on ne sait pas si elle est un coup d’un soir ou l’amour de sa vie, pour lui dire tout ce qu’il ne devrait pas lui dire – qu’il sait qu’au fond elle pense encore lui, qu’il vaut mieux que son mec du moment, que si ce n’est pas elle c’est une autre…
Plus « simp » que salaud, il ne cherche pas à se donner le beau rôle.
Marvin’s Room c’est de l’introspection, de la vraie, doublée d’une interprétation au diapason. Encore aujourd’hui l’un des moments forts de la carrière du Canadien.
7. Buried Alive Interlude (Kendrick Lamar)
Nouveau venu au microphone (sa discographie ne compte à cet instant T que Section 80), K.Dot se voit offrir une piste rien qu’à lui pour rapper sur les affres de la célébrité.
Les montagnes se rencontrent.
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8. Under Ground Kings
Avant Started From The Bottom, il y a eu Under Ground Kings (le titre rend hommage au groupe du regretté Pimp C, UGK).
Torse bombé, menton qui pointe vers le soleil, Aubrey G. reprend sa casquette de rappeur pour revenir sur ses débuts et rassurer les foules que l’histoire va se poursuivre de plus belle.
Extrêmement confiant, il en profite pour imiter Lil Wayne pour plier le beat.
9. We’ll Be Fine (featuring Birdman)
Toujours dans son délire thug, Drizzy continue de s’y croire.
Une piste pas indispensable qui sert de prétexte à son boss d’alors Birdman pour pointer le bout de son nez dans les derniers mètres.
Mélange de premier et second degré (« Kill spray anything in the way (…) Toronto, stand up for one of the realest niggas »), son intervention relève néanmoins la sauce.
10. Make Me Proud (featuring Nicki Minaj)
Référencée précédemment, Queen Nicki débarque en majesté sur ce Best I Ever Had 2.
Bon attention, les flatteries dont Drake la couvre sont ici amplement méritées tant elle découpe tout sur son passage avec un seize mesures au faux-airs de best-of de ses capacités (changements de flow, changements de rythmes, changements d’intonations, chant…).
Si vous vous demandiez pourquoi Young Money dominait à ce point les débats au début de la décennie, Make Me Proud vous donne la réponse.
11. Lord Knows (featuring Rick Ross)
À l’heure où la rumeur d’un album commun entre Drake et Rozay ressurgit, rappelons-nous la palanquée de hits dont les deux lascars nous ont gratifiés : Stay Schemin, Aston Martin Music, I’m On One, Diced Pineapples…
Moins connu, Lords Knows bénéficie pourtant d’une production incroyable de Just Blaze (« Just Blaaze! »), sorte de gospel triomphant rappelant l’épopée Roc-A-Fella.
Ajoutez quelques rimes passées à la postérité (Drake qui clame « ne pas rapper pour les renois qui ne se tapent pas de ch*ttes », ‘Freeze’ Renzel qui se vante d’être « le seul ‘fat nigga’ du sauna entouré de Juifs »), et nous voilà en présence d’un nouveau sommet de Take Care.
12. Cameras
Si vous êtes fan de la voix de canard de Drake période So Far Gone et de la vie par procuration (une vague histoire de jalousie et de couverture de magazine), pourquoi pas ?
Sinon c’est un skip.
13. Good Ones Go
Interlude sur lequel The Weeknd passe roucouler, pendant que le maître des lieux se lamente sur le fait que les meilleures partent en premier.
Il est possible qu’entre la première écoute en 2011 et aujourd’hui, le refrain prenne une signification différente, bon nombre desdites meilleures s’étant entretemps casées…
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14. Doing It Wrong
Le featuring tant attendu avec Stevie Wonder… qui se contente de jouer de l’harmonica.
Pas grave, cela n’empêche aucunement cette balade douce-amère sur une relation qui n’en est pas une de toucher sa cible – quitter quelqu’un ce n’est jamais facile, quitter quelqu’un pour qui on a de l’affection c’est encore plus difficile.
Comme quoi, l’émo quand c’est bien amené et que ça ne se limite pas à de la pleurniche autocentrée, ça peut être très cool.
Top 3 de l’album ?
15. The Real Her (featuring Lil Wayne & André 3000)
Convié sur Thank Me Later, André 3000 avait décliné. Pas rancunier, Drake a renouvelé son invitation sur Take Care. Bien lui en a pris, la moitié d’Outkast se fond parfaitement dans le thème (une énième romance avec une énième stripteaseuse), allant jusqu’à admettre écouter Adèle quand il est triste « as hell ».
En prime, Weezy ramène brièvement sa fraise, ainsi que T-Pain qui back en toute discrétion le refrain.
Sans être impérissable, très agréable.
16. Look What You’ve Done
Croyez-le ou non, mais il arrive parfois à Drake de ne pas parler que de lui-même, comme ici avec ce titre qui rend hommage à sa mère Sandi, à sa grand-mère Evelyn et à son oncle Steve.
Malheureusement, bons sentiments et bonne musique ne faisant pas toujours bon ménage, ça sent un peu le remplissage.
La formule s’essoufflerait-elle ?
17. H.Y.F.R. (featuring Lil Wayne)
Retour à la « big dick energy » avec LE banger du disque : un Lil Wayne en pleine possession de ses moyens, un Drake qui oublie ses soucis pendant 3 minutes et un acronyme rentré instantanément dans la légende.
Ça, et puis aussi ce clip complétement déjanté qui voit Drake refaire sa Bar Mitzvah entouré du crew YMCMB.
« Hell Ya Fucking Right! »
18. Practice
Réadapter 12 ans après le tonitruant Back That Azz Up de Juvenile pour le tourner en slow jam, le pari était osé.
Étonnamment, Practice réussit à jouer habilement des références de l’orignal (le violon de l’intro, le flow de Juve, le texte du refrain…), sans pour autant se départir de son côté entraînant.
L’intéressé n’y a en tout cas rien trouvé à redire, bien au contraire.
19. The Ride
Une biographie expresse du Christ rythmée par la voix de falsetto de The Weeknd (« Faded-faded-faded-faded… »), de ses débuts à Toronto à ses dîners dans les meilleurs restaurants du monde.
Oscillant entre la première et la deuxième personne selon les couplets, The Ride conclut l’album, non pas sur un sentiment d’accomplissement somme toute légitime, mais sur une note presque agressive : comme s’il avait encore quelque chose à prouver, Drake prévient que ses essais suivants seront encore un ton au-dessus.
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Verdict : un avant et un après Take Care
En 2011 brocardé de toutes parts pour son onctuosité, avec Take Care Drake n’a pas uniquement remporté la bataille, il a remporté la guerre. Tout ce qui à l’époque paraissait hors de propos à son sujet est devenu la norme.
Comme d’autres avant lui qui ont pavé la voie (Outkast avec The Love Below en 2003, Kanye West avec 808’s & Heartbreak en 2008), gloire doit lui être rendue, ainsi qu’à 40, d’avoir tracé son sillon sans se soucier des gardiens du temple.
Plus qu’un classique du rap, dix ans après sa sortie Take Care s’est imposé comme un grand album tous genres confondus.
Article publié initailement sur Booska-p.com le 15 novembre 2021.
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nuits-acryliques · 2 years
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Brèves de ciné : janvier 22
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Le Guépard, Luchino Visconti (1963)
Enfin vu ce classique de 3h en salle. Finalement c'est un film très intérieur, malgré l'impressionnante scène de bataille du début. Les personnages du couple Tancredi-Angelica sont, je trouve, assez creux. En revanche le Prince de Salina !! Certaines scènes traînent inutilement en longueur. Mais la magnificence des costume et de la cinématographie valent largement la peine. Finalement les 3h sont passés vite et on en prend plein la vue.
(Je ne peux m'empêcher de lui trouver à la Cardinale, un air sournois et démoniaque, faussement innocent. Elle aurait fait une merveilleuse Marguerite dans une adaptation du Maître et de Marguerite)
Licorice Pizza, Paul Thomas Anderson (2022)
Je ne m'attendais à rien, je suis quand même déçue. C'est joli, parfois drôle, pour le reste : lourd, long, sans scénario, trop de gros plans. Le film est un mélange de tranche de vie/comédie romantique mais l'histoire est sans queue ni tête, les personnages principaux sont en carton pâte, leur alchimie inexistante. Quant aux personnages secondaires, il n'y en a pas, juste des "guest" dont le seul intérêt est d'avoir leur nom sur l'affiche et dont les apparitions sont inutiles et irritantes au possible (envoyez le Bradley Cooper en enfer svp). On retrouve aussi les mêmes procédés filmiques très convenus qui ne font plus naître plus aucune émotion (par ex quand ils courent, ou bien ce plan en transparence de leurs mains, c'est d'un ennui !!) et qui sont tout juste bons à faire pâmer les cinéphiles "de bon goût". Le film est censé se passer dans les années 1970 mais, à part la crise pétrolière et la mode vestimentaire, on ne ressent pas du tout cette époque. Bref, tout ça est assez insipide, sans personnalité, paresseux. Pourtant sur l'affiche, ça avait l'air bien séduisant ! Si seulement il avait mieux travaillé l'histoire. Je me dis qu'il a dû terriblement s'ennuyer en tournant ce film, on ne ressent aucune passion.
White Building, Kavich Neang (2021)
Une belle qualité esthétique, bien filmé, bien dirigé, rien à dire, tout tient debout. J'ai ressenti un certain vide dans la deuxième partie du film, mais je me suis trompée (et contente de l'être). Le film se dévoile autrement à la fin. Il repose modestement sur des petits riens : les liens que l'on tisse, l'espace où l'on a longtemps vécu, les habitudes qui organisent nos structures de vie. Il y a aussi toute la mémoire, les rêves, les séparations. Tout ce qui fuit. Les scènes où l'on voit le fils et le père assis ensemble de dos rappelle Ozu (on a aussi un plan de bouilloire comme référence au maître !!). C'est plein de pudeur, de tendresse. Beaucoup aimé la scène d'ouverture : très simple et en même temps elle résume bien tout le film, son ton, ses thèmes.
(N'empêche, malgré ses qualités, j'aimerais bien que le cinéma sud-est asiatique nous propose un jour autre chose que cette mélancolie contemplative un peu mou. Un truc du genre fou furieux à vous tordre l'âme.)
8 1/2, Federico Fellini (1963)
J'ai une tendresse infinie pour Fellini. J'ai du mal avec certains de ses films mais j'aime l'homme pour sa générosité, sa passion, sa tendresse, sa lucidité, ses fantaisies. Rares sont les cinéastes qui ont osé rendre leur œuvre aussi personnelle, et chez Fellini, c'est dénué de narcissisme. Il y a un peu de Stendhal en lui (égotisme donc ?), un mélange de l'hédoniste et du dépressif. Ça déborde de toute part, comme pour faire oublier l'abîme qui n'est pas loin.
Quel bonheur de pouvoir revoir ce 8 1/2 après tant d'années. On trouve dans ce film tant de beauté. Surtout la fin, avec la musique de Nino Rota, on en pleurerait, c'est la vie, la lumière retrouvées.
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Bonus Claudia parce que j'ai vu deux films avec elle ce mois-ci.
Gimme the Loot, Adam Leon (2012)
Deux amis et complices cherchent à se venger d'un gang rival en réalisant un exploit qui entrera dans l'histoire : taguer la grosse pomme des Mets. D'aucuns trouveront ça stupide mais pour eux c'est du sérieux. Sauf que l'argent manque et le film suit en quelque sort les préparatifs de cet exploit qui (faux spoil) n'aura pas lieu. Tous leurs plans foirent les uns après les autres, souvent de manière drôle et pathétique, malgré ça ils veulent quand même aller au bout de leur projet. Ce film assez court d'1h15 a beaucoup pour lui : la justesse, l'intelligence, l'humour, un certain optimisme désinvolte qui fait un bien fou. Il exulte d'une énergie juvénile, d'une tendresse irrésistible pour les losers-rêveurs auxquelles il est difficile de ne pas être sensible. Les dialogues m'ont fait hurler de rire, toutes les conneries absurdes qu'ils se lancent, ça vous donne envie d'être pote avec eux. La meilleure scène c'est quand il lui offre une rose d'un bouquet pour l'anniversaire de sa mère, bouquet qu'elle l'a aidé à chourer dans la rue juste avant - la plus adorable des confessions indirectes, embarrassante comme tout !
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Gimme the loot veut dire "file-moi le fric", ce pour quoi nos jeunes gens ont lamentablement raté, enfin, ce qui compte c'est l'attitude !
Eyes Wide Shut, Stanley Kubrick (1999)
Enfin parvenue à le voir en salle (bien que ce ne soit que la petite salle du Christine 21).
Toute cette histoire n'a-t-elle pas eu lieu parce qu'il a sous-estimé, voire méprisé, les désirs de sa femme ? On pourrait même dire les femmes en général. Et quand il découvre le pot-aux-roses, le pauvre c'est comme si le ciel lui tombait sur la tête.
C'est vrai que ce film est troublant, on ressent l'influence de Lynch et Bunuel, mais à la mode Kubrick, c'est-à-dire avec toute la minutie maniaque et la transparence fluide de sa mise en scène. Film de fin de millénaire, sous l'opulence et la brillance des décors, tout est décadent, pourri, perverti. C'est dans cette ambiance que devait dans doute baignée la Vienne d'avant guerre de Schnitzer. Sauf que cette fois-ci, au lieu de la syphilis, un nouveau mal, du nom de sida, rode. Comme un retour de la nature, la jouissance n'échappe pas aux mains de la mort.
Alice n'est pas la seule à rêver. Grâce à la steadycam qui crée comme une sensation de flottement, les zoom avant qui vous fait pénétrer dans le personnage du mari, et surtout l'architecture sonique qui maintient en permanence tension et angoisse (très lynchéen je trouve), Kubrick fait fondre la réalité de son film en une sorte d'univers onirique cauchemardesque. Tout prend une aura étrange, jusqu'à être parfois grotesque, incongru, surprenant.
La femme est un personnage beaucoup plus intéressant que le mari. Les lunettes, le miroir, les fantasmes. Ce sont les signes du dédoublement, elle-conscient et elle-inconscient, cette dernière inconnue et effrayante, support de tous les possibles. C'est dommage que son rôle soit resté un peu passif, alors qu'elle est le déclencheur de l'histoire. Quant au mari, difficile de le prendre au sérieux. Il me fait l'effet d'un bourgeois bien engoncé dans sa morale et sûrs de ses droits. Le gag récurrent de la carte de médecin, de même que les visites chez la prostituée, sont hilarants.
J'adore le titre du film.
(D'ailleurs pour conclure méchamment ce janvier, je dirais que PTA se prend pour un Kubrick, mais n'a pas son génie)
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cramazouk · 3 years
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Le capricorne et le lion
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C'est ouf à quel point je peux me trouver beau et pitoyable à la fois. On m'a souvent dit (culture du développement personnel et ses grandes leçons culpabilisantes et souvent à coté de la plaque à l'appui), que je devais manquer d'amour pour moi-même pour me sentir si souvent seul. Mais c'est pas vraiment ça.
J'ai plein d'amour pour moi-même, y'a aucun souci. Je voudrais pas être quelqu'un d'autre. Je me regarde carrément exister et je m'écoute parler tellement je m'aime c'est chaud. Cela dit, mon chemin tend à clairement m'isoler. J'ai une très haute exigence envers moi-même et les autres, et autant dire que dès que les gens la ressentent, ils sentent tout de suite comment ça les met pas rapport à eux-mêmes, et alors ils préfèrent s'éloigner.
Car j'ai beau aimer la vie, je suis très jugeant envers mes congénères. Je trouve qu'on est largement construits dans une immaturité et un individualisme crasses, qui font que malgré toute la conscience qu'on a du monde et de ses nécessités, les gens cherchent toujours à se persuader qu'en faisant un malheureux truc bien seuls dans leur coin, ou avec leur micro communauté de gens super trop bienveillants et créatifs ou de je sais pas quoi, ils auront fait leur part. Et d'ailleurs à les entendre je devrais faire comme eux, comme ça je serais heureux moi aussi au lieu d'être un vieux aigri.
Et peut-être que je me trompe et que toutes ces petites choses mises bout à bout sauveront la mise. Mais je crois que c'est à peu près ce que chacun fait depuis tout ce temps et franchement... Ben c'est la merde quoi. Donc arrêtons de se raconter des histoires.
Nan la vérité c’est que personne sait quoi faire dans sa solitude. Faire comme si, c’est tout ce qu’il leur reste. Je suis en colère parce que pour l’instant aucune propagande assez belle ne saurait les convaincre qu’on peut se montrer à la hauteur des enjeux de la défense de la vie et de ce qu'elle a de plus beau. En attendant il faut juste serrer les dents... et le faire... le prouver...
Bon après soyons honnêtes, y'en a qui se donnent vraiment, juste à essayer de soutenir tous ceux qu'ils peuvent quitte à se brûler les ailes. Mais justement, pour eux, soyons à la hauteur.
En vrai je sais qu'une part de moi est si acide envers les autres, et si en colère, alors que je devrais me satisfaire de suivre le chemin que je crois le bon, et je pense que ça finira par payer, qu'on créera les systèmes sur lesquels les dominés pourront s'appuyer (mais à quel prix, avec le temps qu'on met à le faire - et putain - faudrait passer la 3e, aller chercher chaque partie qui sera nécessaire pour former ce grand tout, cette grande alliance, cette grande coopération)... Si je suis aussi dur, c'est bien parce que je reproche aux autres de pas être avec moi, de pas me remplir du bonheur que j'aurais à leur contact s'ils étaient physiquement avec moi, s'ils m'aimaient au point de désirer me baiser comme j'aimerais qu'on se baise tous pour se donner l'énergie de niquer ce monde (détruire ce qui est laid, embrasser ce qui est beau).
J'ai envie de sentir d'autres personnes la même admiration que j'ai pour moi-même, pouvoir vraiment les admirer et pas juste admirer la vie que je sens qu'ils fuient, mais qui déborde d'eux aussi, pour les chimères de ses représentations, de ses conforts arrachés à une place privilégiée.
Il faut être à la hauteur, et ne pas me laisser me sentir isolé. Vous n'avez pas le droit. On doit être ensemble pour que personne ne soit seul. Car dans toutes ces fuites, on laisse tous ces gens vulnérables subir la violence. Et on se satisfait d'être une bonne personne quand on donne de l'amour à celle qui passe, mais il y a des systèmes à abattre pour que personne ne soit plus seul, et un monde à construire, un monde de reliance, celle qu'il me manque.
Oui, mon égotisme est violent, mon enfant intérieur aussi. Je les accepte dans cette adhésion aux idéaux parce qu'aucune autre vie ne pourrait me convenir, ne pourrait me permettre non plus d'aimer réellement les gens, comme je les aime quand je lâche prise en dansant dans ces rituels extatiques qui seuls me récompensent à la hauteur en me donnant à aimer sentir l'amour de la vie que je chéris, vraiment, au milieu des autres, de leur joie, de leur beauté, de leurs clowneries.
Je vous aime et c’est pour ça que je fais tout ça, même si vous me manquez de trop.
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MARDI 16 JUIN 2020 – (Billet 2 / 3)
Nos deux dernières acquisitions :
« SOIT DIT EN PASSANT » de Woody Allen
Aux États-Unis, ses Mémoires ont été annoncés, puis annulés. Un second éditeur les a publiés. En France, Stock avait prévu leur parution le 13 mai. Coronavirus oblige, la date fut repoussée au 27. Elle s’est faite finalement le 3 juin.
1. Les amateurs de scandale se frotteront les mains. Allen y donne sa version des faits et brosse un portrait peu flatteur de Mia Farrow.
2. Les cinéphiles seront aux anges. On retrouve dans cette « autobiographie d’un misanthrope illettré et fou de gangsters » le charme, l’humour, la dérision, la mélancolie qui font les qualités du réalisateur. Il y a aussi son inconscience (il ne comprend pas qu’on puisse être choqué par son union avec Soon-Yi, à qui le livre est dédié), son égotisme. Voilà quelqu’un qui à 16 ans gagnait plus que ses parents en écrivant des sketches pour la télévision, pour qui le cinéma coulait de source. Il ne se prend pas pour un génie, considère ses films avec un haussement d’épaules (« Après avoir prouvé que je n’étais pas Tchekhov, je tentai de prouver que je n’étais pas non plus Ingmar Bergman »), revient sur ses mariages.
S’il se suicide, ça sera en mettant la tête dans le lave-linge. Son pessimisme l’a maintenu en forme. « Certaines personnes voient le verre à moitié vide. Moi, j’ai toujours vu le cercueil à moitié plein. » À Manhattan, Woody Allen habite en face de chez Annie Hall. Ça ne s’invente pas.
(Source : « lefigaro.fr »)
Et si vous vouliez en savoir beaucoup plus sur ce livre, cliquez sur le lien ci-dessous, l’article est très complet :
https://www.lefigaro.fr/livres/justice-pour-woody-allen-20200605
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« LA VIE MENSONGERE DES ADULTES »
Le nouveau roman de la mystérieuse écrivaine italienne Elena Ferrante est disponible en France depuis le 9 juin. Publié chez Gallimard, il raconte le passage douloureux de l’enfance à l’adolescence d’une jeune narratrice prénommée Giovanna, à Naples, dans les années 1990.
Il s’agit du neuvième roman de l’auteure de la saga "L’amie prodigieuse", dont on ignore tout ou presque, malgré sa renommée mondiale.
Que raconte le livre ? 
« Deux ans avant qu'il ne quitte la maison, mon père dit à ma mère que j'étais très laide. »   Giovanna, l'enfant unique d'un couple de professeurs, vit une enfance heureuse dans les hauteurs de Naples. L'année de ses douze ans, elle surprend une conversation dans laquelle son père la compare à Vittoria, une tante à la réputation maléfique. Bouleversée par ce rapprochement aussi dévalorisant qu'inattendu, Giovanna va chercher à en savoir plus sur cette femme. En fouillant, elle découvre de rares photos de jeunesse de son père aux côtés d'une silhouette mystérieusement recouverte de feutre noir. Elle décide alors, en secret, d'aller à la rencontre de cette tante Vittoria habitant les quartiers pauvres de Naples, milieu d'origine de son père. Dans cette partie de la ville qui lui était inconnue, la jeune adolescente découvre un monde inédit, un autre univers social, et l'occasion de percer à jour toutes les choses qui jusqu'à présent lui avaient été dissimulées. En ouvrant les yeux sur les mensonges et les hypocrisies qui régissent la vie des adultes, Giovanna cherche sa voie, tiraillée entre le milieu bourgeois, polissé, de ses parents et celui plus sincère et spontané de sa famille paternelle.
(Source : « placedeslibraires.fr »)
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Nous vous en ferons un compte-rendu dès que nous les aurons lus.
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sunkentreasurecove · 7 years
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Verbe irrégulier. Très irrégulier. La santé, l'intelligence et la fortune sont fort inégalement réparties. Vivre est un verbe tellement désordonné, irrationnel, que certains êtres vivants - cellules, virus, moustiques, loups, hommes - deviennent des déviants, des insoumis, des francs-tireurs. Des irréguliers. Verbe du troisième groupe. Comme mourir. C'est dans ce groupe que la conjugaison est la plus difficile, mais aussi la plus surprenante. La plus passionnante. Heureux celui dont la vie a été assez riche pour conjuguer vivre à tous les modes, à tous les temps, avec beaucoup de personnes. Verbe transitif, intransitif et pronominal. C'est selon. Les transitifs directs vivent à tout berzingue, ils sont francs et ne font pas de chichis. Les transitifs indirects sont des personnes avisées qui consultent et tergiversent avant de s'engager. Les intransitifs sont des individualistes endurcis qui, ne faisant l'objet d'aucun complément, vivent en autarcie. Enfin, les pronominaux, tous gens réfléchis qui se questionnent, se contemplent, s'aiment et se félicitent, se vivent dans un égotisme à la Rousseau De tous les verbes, c'est vivre qui a le plus beau participe présent: vivant.
Bernard Pivot
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ghervier · 6 years
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500 jours… de trop ?
500 jours… de trop ?
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Voilà déjà 500 jours – le 4 juin – que Donald Trump s’est installé à la Maison Blanche. 500 jours qui en paraissent 10 000. Donald Trump a réussi au moins une chose : être le centre de toutes les attentions. Ce qui d’ailleurs doit le satisfaire car aux dires de ceux qui le connaissent depuis longtemps son narcissisme n’a d’égal que son égotisme.
Sous les conseils de son équipe d’avocats première…
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eggiest-com · 4 years
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Eggiest 3
*Eggiest Lord. Artist•Beta. Since May 2017 (59 Days). Recent Followers. Short Bio. Hey! Im egg, or eggy. My pronouns are she/they :v. VIVE LA RÉVOLUTION. eggiest pronunciation. Click to play the ... Translation. eggiest in English:eggy ... eggiest的發音,eggiest的讀音,eggiest怎麼讀,eggiest pronunciation.
EGGIEST DEFINITION and SYNONYMS IN ENGLISH. 1. n. animal reproductive body consisting of an ovum or embryo together with nutritive and protective ... Waifus / The Eggiest Movies Tier List / The Eggiest Movies Tier List Maker. The Eggiest Movies Tier List Maker. Share Template on TwitterShare Template on ...
The Eggiest, Eggless Egg Salad (<1 Minute!): Now that's a tongue twister! :DThis recipe is:So easy...So delicious...So egg-y...Basically, it's a dream come true for ...
So how do you make richest, eggiest scrambled eggs? Just up the ratio of yolks to whites. With only salt, pepper, and chives, if you want them, these will be the ...
Feb 15, 2014 - Get in touch with Edwin Toledo (@eggiest) — 6 answers. Ask anything you want to learn about Edwin Toledo by getting answers on ASKfm. Apr 18, 2019 - It's the eggiest time of the year! We have misplaced all our delicious chocolate eggs around the office and we need your help to find them. Feb 19, 2018 - Eggiest Creamiest Scramble. This content is for UH – Reset Level, UH – Ultimate Level, UH – Full Access (C), Ultimate Healthy Recipes, UH ... The chickens have been living out in their coop for a few weeks and they are thriving! These photos are about a month old (must post in... Sunday, April 14, 2013 ... traduction eggiest allemand, dictionnaire Francais - Allemand, définition, voir aussi 'égotisme',égide',église',égoïne', conjugaison, expression, synonyme, ... eggiest.egg. 🥚 born August 19 2018 ✨ Pomchi. 35 Media · 61 Followers · 22 Followings. Total Likes 335. Average Likes 28. Total Comments 21. Average ... Egg (@eggiest.egg) profile, status, biography, stories, medias on Instagram. 53 followers • 14 following • 29 images. 🥚 born August 19 2018 - Pikstagram.
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faustuschrisriedel · 4 years
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L'idée de nous manque parfois
L’idée de nous manque parfois
L’idée de toi me manque parfois, je te voudrais tellement à côté de moi, mais tu es devenue inaccessible, surtout quand tu es là
surtout quand tu es là et moi avec
L’idée (hâle) de toi manque parfois
L’idée (hâle) de nous manque parfois
Combien de temps l’amour peut-il durer,
raciné carrée de nos égotismes cumulards ?
Du côté de Sainte-Marie de Compan, une année record d’enneigement, sublime…
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