Tumgik
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Renne 🦌
Dans le chalet sous la neige, une peau est éclairée par les flammes d’un feu dans l’âtre en pierre.
Reposant sur les lattes d’un planché chaleureux, accueillant nos nuits d’éternels amants et les journées les rires des enfants.
☀️ & 🌙
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Abnégation
Qu’il est dur d’être nu,
A l’aise au vu,
Car sans cesse,
Les masques s’efforcent de reparaître.
🌙.
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Âmes aimantées
Je vois une grotte qui oublie tout
et puis des forêts de pins centenaires
la prudence du soir qui pénètre dans l’air
un chalet de lumière en face de nous
L’odeur nacrée des elfes et des fées
dérangés de présence, d’existence sacrées
qui louvoie entre toi
et moi
Tes yeux comme un chemin
vers les vies éternelles
tu m’appelles encore, je répond sans fin
la terre boit cet écoulement de joie
qui transcende les chaires et les pierres
soleil et lune entremêlent leurs racines immortelles
☀️
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Notes d’un premier voyage (vers Compostelle)
(Laissées telles qu'écrites il y a 8 ans... Les fautes en moins.)
Août 2014
Premier jour :
Pourquoi vouloir avoir un regard sur soi ? 
Je veux dire, quelle nécessité à cela ? Quel but ?
Pourquoi, sur le pâle prétexte, derrière lequel on se cache souvent, de vouloir s’améliorer pour les autres, sommes-nous à l’affut de nous-même, la seule chose qu’on ne peut pas apercevoir ?
Je suis parti de chez-moi dans le but, après ces dix-huit années de vie, de me comprendre, de me trouver. J’aimerais pourvoir me questionner de la même manière que je le ferais si j’étais quelqu’un d’autre. 
Dois-je voir mon voyage comme un interrogatoire ? Je ne le pense pas. Si réponses je finis par trouver, elles ne se trouveront certainement pas là où je les attendrai. Mais j’ai si peur de me tromper sur ce que je suis… Comme si je n’avais pas déjà la réponse.
Deuxième jour :
Je crois en la supériorité de l’esprit humain sur ce concept, créé par ce même esprit, que l’on nomme la réalité. Je tiens à parler ici de la réalité en son sens non pas le plus large, et le plus universellement assimilé au travers d’autres termes tels que la conscience ou l’existence, mais en son sens le plus restreint, celui que nous employons chaque jour pour désigner le monde qui nous entoure, ce dans quoi nous vivons et que nous pouvons percevoir objectivement dans l’instant.
Cette forme de réalité est pour moi une barrière, sensée séparer l’imaginaire et "l’abstrait" du “concret”, et empêche en vérité l’homme d’avoir accès à une vision plus totale de l’existence et de la pensée. A la création de ce concept de réalité objective, la pensée s’est limitée, s’enfermant dans sa propre création.
Ce cloisonnement repose essentiellement sur notre vision de ce que l’on nomme l’abstraction. Qu’est-ce que l’abstraction dans notre société ? C’est tout simplement un concept capable d’englober toute création de la pensée à partir du moment où cette dernière ne peut être concrétisée au sein de cet autre concept que l’on nomme la réalité.
Si j’insiste sur le terme de “concept”, c’est que je tiens à souligner que tout ce dont je traite est extrait de l’esprit humain, et ne trouve sa source et son origine nulle part ailleurs.
Revenons donc à ce problème basé sur la différentiation entre le concret et l’abstrait.
J’ai la volonté de convaincre de la nuisance qu’une telle différentiation inflige à nos vies, en limitant plus que de raison l’esprit dans ses capacités créatives.
L’esprit humain, considéré de façon subjective au travers de nos existences propres, n’a pas de limites. Il n’en a pas en ce qu’il conçoit lui même son univers dans lequel il va continuer de se développer et donc évoluera dans une création qui restera toujours à sa mesure, ni trop petite, ni surtout trop grande. 
Je parle bien de l’esprit humain dans sa subjectivité, car si l’on voulait comparer les limites des esprits de plusieurs personnes, il serait certain qu’elles nous apparaitraient (et nous apparaissent d’ailleurs au quotidien) comme très claires et infranchissables.  C’est ainsi que nous tombons en désaccord ou en incompréhension face à notre prochain, tout n’est qu’un problème, c’est bien le terme que nous employons, d’”ouverture d’esprit”.
Mais, comme je l’ai dit, je considère ici l’esprit au travers de ce que nous nous créons individuellement.
Les capacités créatives de l’esprit sont limitées en ce que l’on considère l’abstraction comme une semi-réalité, quelque chose qui ne serait pas achevé, incomplet en ce qu’il ne peut être matérialisé ou testé. Nous nous refusons à nous satisfaire du seul produit de la création à son état le plus intact, tel qu’il l’est au moment même où il est conçut dans notre esprit. C’est pourtant là que se situe la plus grande jouissance, quand l’idée germe, qu'elle se constitue progressivement dans le cheminement de notre réflexion, quand elle nous apparaît comme une évidence. Et c’est au moment de la “concrétisation” qu’adviennent des possibilités d’échec, de contrariété, car la réalité que nous nous construisons au quotidien est véritablement limitée par les possibilités matérielles.
Prenons, pour plus de clarté, l’exemple des enfants. Nous avons tous un jour joué aux “héros”, à s’inventer des super-pouvoirs, des capacités hors-du-commun, physique ou de réflexion, et avons relativisé la “réalité” qui nous entourait pour la modeler à notre convenance, pour rentrer dans le cadre de l’action que nous nous étions imaginée.  Notre seule limite étant donnée par nos parents qui nous ramenaient à terre en nous rappelant qu’il pouvait être dangereux de concevoir le monde d’une façon différente de ce qu’il est vraiment. Et c’était effectivement le cas. 
Puis le temps là dessus est passé et nous avons grandi (ou plutôt, avons assimilé le mode de vie de la société qui nous a vu naitre). Nous avons comprit que le monde était une choses fixe, concrète et non-modelable. Nous avons accepté, plus ou moins consciemment et avec plus ou moins de difficulté, de restreindre nos capacités créatives pour arpenter le mieux possible ce monde qui se présentait à nous, et avons laissé ce que l’on a finit par nommer “l’insouciance” aux enfants que nous étions. Quelle erreur avons-nous tous faite ce jour-là. De quel bonheur de conception et d’imagination nous sommes-nous privés en voulant vivre le mieux possible et le plus intelligemment. Nous nous sommes seulement privés du seul accès possible à une forme de finitude à nos désirs : celle qui se développe entièrement (et reste jusqu’à y mourir) au sein de notre esprit.
Alors bien sûr, je n’entends pas vous dire ici que nous devons rejouer à Tarzan, aux Supers nanas ou ressortir d’un placard poussiéreux notre ami imaginaire. Mais il y a tout de même un peu de cela.
Car avec l’âge, notre conscience s’affutant, nos connaissances et notre vécu élargissant notre pensée, nos idées se font plus vastes, plus précises et toujours aussi passionnantes… Simplement, il ne faut pas se contenter de la forme de réalité que nous avons généralement définit, il faut, tout en en ayant toujours conscience, être sans cesse capable de la transcender. Nous devons tout relativiser, voir les choses pour ce qu’elles sont, et pas seulement pour ce qu’elles nous sont utiles. Ne pas voir une chaise uniquement comme un objet créé et conçu pour s’assoir, mais peut-être d’une façon plus cubiste. Et à partir de ça, nous pouvons créer et réinventer cette forme de réalité qui nous entoure.
Une telle fantaisie, dans un monde où tout doit passer à un moment par une forme concrète, dois bien sûr vous sembler futile… Mais elle repose pourtant sur les mêmes bases  que cette immense question qu’est la poursuite du bonheur : il n’y a pas de concrétisation. Le bonheur ne s’atteint pas. Il se chemine. Et c’est uniquement ce cheminement vers ce que l’on croit appeler "bonheur", et qui n’est en faite qu’un prétexte pour avancer toujours plus loin, qui mérite de porter ce même nom. Peut importe si le but que nous nous fixons est vrai ou non, réalisable ou pas, c’est le trajet que nous effectuons jusqu’à lui qui est grisant.
Alors qu’importe si la “réalité” nous permet, ou pas, de réaliser nos idylles et de concrétiser nos rêves : c’est leur conception et la réflexion qui s’en suivra qui nous permettra d’atteindre une forme de bonheur. Passée cette étape, tout devient plus compliqué.
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Au  deuxième jour de mon voyage, je constate une différence dans ma façon de voir le monde, ou plutôt la confirmation plus ou moins nette d’un sentiment déjà existant.
C’est ainsi que les injustices, l’indifférence ou simplement le bêtise pure et simple que j’ai le loisir de constater autour de moi, m’insupportent de manière encore plus vive qu’auparavant, alors que dans un même temps, la possibilité de jouir des intelligences et des finesses de ce monde me semble plus facilement accessible. Et je me réjouis encore plus des belles âmes que je rencontre.
Je me suis rapproché de la nature. Je ne la craint plus, comme cela était sensiblement le cas depuis mon enfance. Elle me ressource, sa respiration me berce. Le rythme qu’elle m’insuffle, je le ressens comme une pulsation de vie.
 Je puis à présent empoigner la terre, embrasser arbres et buissons, laisser gambader sur mes jambes fourmis et insectes inoffensifs. 
J’ai pu redécouvrir mon corps, réapprendre à m’en servir et à le ressentir. Il n’a plus rien du fardeau que je considérais comme tel. Il est mon allié. comme il semblait l’être de toute évidence.
Troisième jour :
Toi, qui a su saisir mes larmes
Et constater mes faiblesses
Ne te réjouis pas de ton indifférence
Ne me méprise pas
Aujourd’hui je te cherche
Toi, qui a pétrifié mon berceau
Et hanté depuis mes rêves d’amour
Aimes moi
Aujourd’hui je te veux
Mais les saules qui dorment ne peuvent plus pleurer
Les amantes défuntes qui arpentent
Les chemins que nous nous traçons
Cet entremêlement de bleu et de blanc qui couche sur mon être une froideur de paix.
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Chant pour pisser entre amis
(penser à noter la mélodie…)
Presque comme de l’allemand. Peu subtil…
Refrain : 
Das iben das noroïtz
(ich lie beste)
Das iben das notroïtz
(ich lie beste)
Quatrième jour.
Cinquième jour :
Je suis arrivé. Mais suis encore sur ma route. 
J’ai su éclaircir, et assumer. J’ai pu accomplir ce travail qui me tenait tant. Mais dès que je m’égare, que je sors de mon chemin, il s’écroule.
Ma vie, je veux la passer sur ma route.
Notes d’un second voyage (vers Compostelle)
Juillet 2018
(dessin)
(je ne sais pas dessiner, mais j’avais envie de me rappeler de cet endroit.)
Parti hier du Puy-en-Velay. Je m’attendais à retrouver les sensations du premier voyage. Pourtant, celles-ci sont très différentes. Quoi de plus normal… Je suis différent. Il y a quatre ans, je m’en souviens, je marchais pour me comprendre, pour me trouver. Aujourd’hui, je marche pour me guérir, et pour me pardonner. Ce chemin-là me semble bien difficile. Etait-ce la chance du débutant ?
S’il est vrai que lorsque l’on marche on se délaisse des choses inutiles, le plus incroyable dans le voyage c’est quand on réalise qu’on en a jamais eu besoin. J’aimerais comprendre une bonne fois pour toute qu’elles ne servent à rien, ni à personne. Voilà pourquoi je suis de nouveau sur le chemin.
Je me suis fait un ami. Il est parti marcher, comme moi. Et lui aussi vient de Lyon. C’est très curieux… moi qui, il y a quelques temps, ne jurais que par ma solitude, je me suis laissé accompagner par lui. Nous nous sommes suivi l’un l'autre, et je n’ai pas eu la sensation que la route était vaine. Peut-être que c’est aussi ça l’enjeu du chemin, que je prenne conscience que mon rapport aux autres ne doit pas me faire changer. J’ai aimé la simplicité avec laquelle on s’est dit au revoir aujourd’hui : nul trace d’amertume, ou de déception, juste la conscience d’avoir partagé ensemble un bout du chemin. Laisser partir les autres, voilà ce que je dois apprendre. Laisser partir les autres, et me laisser partir moi.
☀️
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07/07
L'âme en peine, le cœur en cendre. J'oscille entre espoir et désespoir comme en transe.
Les yeux hagards je cherche, Mon mal être, sa raison d'être.
La poitrine compressée, Je dois avancer.
Dans mon sillage, des lueurs noires, Qui me pourchassent, qui m'accaparent.
Sans cesse, je cours, je me bat, Rien n'y fait, elle est là.
Dépression, Impose le ton.
🌙.
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Mon havre de paix
Il était une fois, une petite bicoque cossue. Passant le pas de la porte, je suis immédiatement accueillie par l’odeur du bois brut, la chaleur d’une flamme et... serait-ce de l’orange ? Humant l’air attentivement, les zestes d’une orange fraichement dévorée me parviennent mélangés à la fumée d'écorce. Au loin, une cheminée de pierre crépite dans ce décor de chêne. 
Le tapis bouclé me caresse les chevilles, tandis que je m’avance un peu plus dans la pièce. Mes doigts se promènent sur les reliures en cuir des milliers d’ouvrages qui peuplent les murs tels des êtres vivants. Tout n’est que douceur et volupté. Des coussins et des poufs jonchent l’endroit, des bûches s'échappent près d’un escalier et les murs de pierres froides paraissent incandescents. 
Installée dans ce lourd fauteuil en cuir, j’aperçois des flocons de neige battants contre la vitre, mais la tasse de thé brûlante dans mes mains proteste contre ce froid qui s’invite. Seule demeure la chaleur qui se diffuse dans mes membres, ce plaid qui me recouvre. Bercée par les chants de dame nature, l’odeur d’agrume mêlée de santal me parvient une dernière fois avant que mes yeux clos ne m’emmènent vers un tout autre rêve... 
🌙.
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Une promenade avec Thao
Un doux bruissement de feuilles mêlé au parfum de la terre sèche et du jardin luxuriant, peuplé par des pépiements d’oiseaux, de toutes origines. Thao se voyait bien vivre ici, bercé par ces sons printaniers et par la morsure du soleil sur sa peau. Il s’imaginait au lever du jour, assis près d’un parterre de chrysanthèmes, une tasse de thé brûlante à la main, heureux simplement.  
Un sourire extatique sur les lèvres, Thao passa les portes de ce paradis enchanté et empruntant la route pavée, leva les yeux une dernière fois sur le jardin municipal à l’abri de sa verrière. Il aurait pu se laisser tenter quelques heures encore, mais il faut bien rentrer. 
En ville, quelques touristes égarés cherchent l’ombre du regard. C’est la fin du printemps, les enfants courent dans les ruelles chaudes, tandis que Thao dépasse d’un pas tranquille l’esplanade, centre névralgique des meilleures parties de shôgi et des bas commérages. Il songe à Riu qui doit être affamé, car Thao n’avait pas vu le temps défiler dans son jardin secret, et il est midi déjà.  
Thao presse le pas, dépassant le village et traversant à vive allure, la route bordée de pivoines, tout en se questionnant sur la nature du repas à réaliser... une carpe rôtie, des boulettes de poisson ou encore des bouchées vapeurs crevettes. Tant de possibilités, toutes appétissantes. Quand arrivant devant son portillon il entend Riu, Thao comprend que pour se faire pardonner de son retard, il devra cuisiner du poisson frit, le plat préféré de son petit chaton blanc.
🌙.
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Ode marine
Il est 19h, le soir se couche de plus en plus tôt cet hiver. Le bateau tangue doucement vers l’horizon. Quelle journée ! Le travail m’a épuisé, vivement mon chez-moi confortable et calme, un bon livre et un thé chaud. Tiens… je n’avais pas remarqué que nous n’étions que deux ce soir.
La mer scintille dans les dernières lueurs du jour.
« Bonjour ». Sa voix me fit sursauter. Deux grands yeux bleus me fixent, il vient de s’assoir juste à côté de moi. « Bonsoir » dis-je, d’un air désintéressé, reportant mon attention sur les vagues. Je sens le poids de son regard. « Vous m’envoûtez. » entends-je. Je me retourne face aux deux yeux bleus, ils sont obsédants. « Je peux vous aider ? » dis-je passablement agacée, j’avais vraiment pas envie d’un lourd ce soir… Il se rapproche encore, « Vous ne le sentez pas ? » dit-il. « Quoi donc ? » répondis-je, il est trop prêt son parfum m’enivre. « Ce fil qui se tisse entre nous. » murmura-t-il. Passant une mèche de cheveux derrière mon oreille, il se rapproche encore et me chuchote, « Vous m’obsédez déjà. » .
Il est vraiment trop près, je me noie dans une nouvelle mer, sans horizon, peuplée d’une myriade de vagues qui houlent sans discontinuer. Je détaille la courbe de sa mâchoire, ses yeux dans son visage, ses lèvres entrouvertes. Il se rapproche encore et m’embrasse délicatement comme si j’étais d’une préciosité telle que je pouvais me briser au moindre contact. Je sombre doucement bercée entre ses lèvres salées. Puis délicatement il se rapproche encore, nos corps se frôlent et ses mains viennent trouver le creux de mes hanches pour nous souder plus encore, comme ancrés l’un à l’autre. Cet instant d’éternité prend fin lorsque le matelot sort de la cabine pour nous annoncer l’arrêt.
Rougissant je m’écarte vivement, balbutiant quelques mots désassemblés, qu’il s’agit de mon arrêt. Et commençant à me lever je sens une main fraîche attraper la mienne et nonchalant mon bel inconnu me suis jusqu’à la descente du bateau. « Tu habites ici ? » dis-je timidement levant les yeux vers lui. « J’habiterais où tu voudras. Suis-moi ! » et sans rien dire de plus il m’entraîna à sa suite dans les ruelles de la ville. Courant presque, je me demandais à quel point je devais être inconsciente de suivre un inconnu entreprenant. Jusqu’à ce qu’on s’arrête devant un immeuble que je n’avais encore jamais vu. Il entre décidé et m’entraîne à sa suite dans un ascenseur.
Je n’ose pas le regarder et me maudissant intérieurement, je sursaute lorsqu’il me susurre à l’oreille. « Si tu veux t’enfuir je ne te retiendrais pas… Mais j’en serais effondré. ». Sa voix se brise en disant ça et je rougis en pensant qu’il n’y a rien de plus sexy. « Tout va bien. » répondis-je, apaisée. Il me caresse le dos et me dirige doucement vers une grande porte bleu foncé. J’entre et suis saisie par l’apaisement du lieu.
Baignant dans la lumière de la lune, l’appartement semble vivant et j’ai la sensation d’être au milieu des fonds marins. Tout n’est que courbe et scintillement. Il me tourne délicatement vers lui et m’apprécie dans mon ensemble, au fur et à mesure qu’il m’observe je sens son regard pétiller et sa respiration se faire lourde. Il approche doucement sa main de ma joue et passe ses doigts sur mes lèvres. Sa paume fraîche comme une brise contre mon souffle chaud me fait vaciller. D’une voix rauque il me murmure « Tu es parfaite. ». Il s’approche et m’enlace, puis ses lèvres rencontrent les miennes. D’abord comme un effleurement, puis son baiser se fit plus profond. J’entrouvre mes lèvres et nos langues se rencontrent comme un raz-de-marée. Ses mains se font plus audacieuses et parcourent mes épaules descendent le long de mes côtes et caressent l’aube de mes fesses. Je frissonne de désir et plonge dans ses yeux une énième fois.
Il m’emporte contre lui et je sens des draps satinés ondulés sous mes doigts. Il me dépose délicatement et glisse ses lèvres le long de mon cou pendant que ses doigts s’affairent à défaire. Lentement il me déleste de mes bretelles tout en faisant courir ses doigts sur ma peau faisant chuter mon haut vers le bas. Il m’embrasse pleinement pendant qu’il dénoue mon pantalon qui atterrit à côté du lit. Puis il se relève doucement et me contemple dans la lueur lunaire de la pièce, mes cheveux coulant sur mes épaules, mes seins emprisonnés dans leur carcan de soie, la dentelle de mes dessous jouant avec le clair de lune sur ma peau. Il soupire tout en se déshabillant lentement, ses yeux ne me quittant pas d’une seule seconde. Je pu l’admirer à mon tour avant de m’approcher avidement et de lentement embrasser sa peau, goûter son odeur et toucher son corps. Il soupire tout en se laissant faire, les yeux mi-clos. Puis il se penche sur moi, me libère de mes soieries, goûte mon corps et encore. Nos intimités se rencontrent dans une explosion de sens. On halète ensemble et dans un cri brûlant à l’unisson on s’abandonne.
Le soleil vient darder ses doux rayons sur mon visage, je cligne des yeux avant de me rendre compte que ma douce sirène est repartie en mer. Depuis je scrute avidement les flots espérant de nouveau apercevoir ses yeux au fond de l’eau.
🌙.
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Marc
Marc avait en arrière-goût la semence du destin, comme s’il venait de lui tailler une pipe.
Trente-trois ans.
En trente-trois ans d’une vie accablée par les changements de température, de métro et de belle famille, jamais il n’avait été confronté à la violence physique. Au final, pas un seul marmot pleurnichard et déconcentrant, pas un seul ado frustré et titubant et aucun amant en blouson de cuir dérangé de son lien plus ou moins direct avec le sexe de sa partenaire, ne l’avait contraint à recueillir les marrons sur sa petite gueule d’ange.
Pourtant, aujourd’hui donc, il avait comme le sentiment de renifler les emmerdes.
Joseph, qu’elles s’appelaient les emmerdes. Un collègue de bureau à la posture droite et profondément correcte, jamais un rire de trav’, jamais une réflection tordue. Il grattait du papier, et il avait bien raison. C’était le genre de type avec lequel tu peux pas avoir d’emmerde au boulot. Sauf que, le jour où Joseph a pété un plomb, c’était pas au boulot.
Trop de stress, trop de stress, trop de stress, trop de stress ! Il en pouvait plus Joseph, il se sentait niqué sur toute la longueur. Contraint d’observer chaque jour toutes ces femmes outrageusement attirantes, d’avaler son petit pain au chocolat dégueulasse sans sourciller parce qu’il y en a qui n’ont rien à bouffer, de prendre soin de son couple et de ses beaux enfants qui dessinent si bien et d’arriver au boulot serein... En un mot, Joseph était frustré. Même complètement frustré. Alors un jour, il a pété un plomb. Et a plaqué Marc contre la porte du métro pour lui certifier que, là ils avaient pas le temps, mais qu’il avait pour ambition de lui péter la gueule au sortir du boulot.
C’était bientôt l’heure. La pendule ultra épurée du bureau, constituée d’une aiguille pour les minutes, d’une pour les heures et de deux points d’aluminium pour midi et dix-huit heure, le tout bien évidement incrusté dans le mur, avançait dangereusement jusqu’à l’instant fatidique où tout le monde va quitter le boulot. Marc avait la pétoche. Pire, il refusait catégoriquement de se faire refaire le portrait. Par principe.
Les sept paquets de chips qu’il avait honteusement, mais sans remord, extirpés un par un de la machine à paquets de chips qui était à la fois, sachons-le, le symbole historique du syndicalisme bureaucratique et la preuve que l’être humain peut accomplir de grandes choses, se confondaient les uns les autres en des cris de désespoir dans la petite mallette en cuir de Marc, telles des âmes damnées déjà conscientes de leur statut de repas du soir.
Les provisions étant checkées, Marc se relaxa. La nuit allait être longue au milieu de la paperasse.
Six heures tapante. Tous les employés remballent. Le plus vite possible, comme des collégiens venant d’entendre la cloche de la fin des cours, sans plus aucune gêne pour le prof, ni plus l’envie de faire bonne figure.
Marc, lui, a feint une envie pressante. Il boucle la porte des cabinets, et attend la fin de la cohue, assis sur le trône. Les dernières conversations s’estompent, les pas s’éloignent et, pour finir, la frêle porte en fer qui sépare le bureau de la rue claque une dernière fois.
Et d’un coup, Marc se sent vraiment pas bien. Ce son. Le vieux métal s’abattant sur l’unique sortie. La résonance. Quelle idée de merde. La minuscule cabine des toilettes pour hommes qu’il avait toujours considérée de l’intérieur comme ni plus ni moins que le seuil que l’on franchit pour soulager son intestin de tout le stress du boulot, le temps d’un instant vécu, mais sans réelle profondeur, s’était métamorphosée en quelque chose de morbide, aux allures de dernière demeure.
Foutue porte. Tout était de sa faute. À cause d’elle Marc avait encore plus la trouille de sortir des toilettes que d’y rester. Il s’octroya donc un moment pour se calmer. Il avait toujours été quelqu’un d’anxieux. Et il le savait bien. Et depuis le temps, il pensait avoir appris à gérer. Mais il était bien incapable de comprendre l’origine de la détresse qui s’emparait de lui à l’idée de rester là. Toute la nuit. À attendre. Pourtant, ça valait vachement mieux que de se faire casser la gueule par Joseph, qui devait sûrement faire les cent pas à la sortie, à l’heure qu’il était. Marc ne savait pas qu’elle heure il était. Il ne savait pas de quoi il avait peur. Alors il entrouvrit discrètement la porte des chiottes, et se glissa à l’extérieur, pour rejoindre son bureau.
Il faisait tout noir. Marc avança à tâtons entre les espaces de travail vides, pour se poser à un bureau. Il ne savait même pas si c’était le sien. Même la journée, ils se ressemblaient tous, alors la nuit... et puis, ça n’aurait dérangé personne. Il n’y avait personne. Et d’ailleurs, même si ça avait été Abraham, ça aurait pas été grave. Marc avait déjà remplacé Abraham à son poste, quand il était pas là. Ils se connaissaient bien. Ça n’aurait pas posé de problème. Marc ne distinguait que la petite lumière blafarde de la sortie de secours, dans la nuit artificielle du bureau déserté. Ça lui faisait bizarre de se dire que dehors, il y avait la lune. Et qu’il aurait sûrement pu mieux y voir s’il n’y avait pas eu le bâtiment pour cacher ses rayons. Joseph devait bien y voir, lui. Marc tourna la tête vers la porte de fer, derrière laquelle une ombre faisait les cent pas. C’était dingue de penser qu’il était si près de la raclée de sa vie. Séparé d’elle par cette seule porte qu’il détestait tant. C’était rare, qu’une porte de bureau donne directement sur la rue. Pas très sûr même. Pas très normé. Mais d’aspect, elle était si peu attrayante que chacun se serait bien gardé de la pousser. Marc ne l’avait jamais poussée. Jamais. Pas une fois. Il s’était toujours démerdé pour arriver et repartir en même temps que ses collègues, et la franchir alors que quelqu’un la tenait ouverte.
La petite ombre bougeait encore de l’autre côté. Alors Marc le remarqua enfin. Le silence.
Marc ne songeait pas à dormir. Il n’en avait pas envie. Ni sur le bureau d’Abraham, ni sur les chiottes. Il ne voulait pas dormir. Pourtant, ç’eut été plus simple. Il n’avait qu’à s’assoupir un instant dans le noir, fermer les yeux, et il se serait fait réveiller par ses collègues le lendemain matin. Typiquement le genre de phrase qu’on lui avait rabâché étant gamin : “Si tu dors vite, ce sera plus vite demain !” Mais si Marc refusait de dormir quand il était gamin, c’est parce qu’il avait peur des miroirs. Ceux qu’il y avait dans sa chambre. Et puis des fenêtres aussi. Quand il faisait tout noir dehors on se voyait dedans. Marc avait peur de s’y voir. Il avait peur de voir un monstre. Il ne se rappelait plus de s’il y avait des miroirs au bureau ou pas... Il faisait tout noir, qu’elle importance ? Dans sa chambre aussi il faisait tout noir, et quand il en prenait conscience, Marc s’immobilisait et sentait sa colonne vertébrale se raidir tout le long de son dos, jusqu’à faire trembler sa tête. Il était certain qu’un seul mouvement de sa part, la moindre preuve pour les miroirs qu’il y avait une autre conscience qu’eux dans cette pièce, leur ouvrirait béante la porte de son esprit. Qu’ils pourraient le contrôler. Marc ne pouvait plus bouger. Il était à la recherche d’un son, d’un bruissement, de quelque chose lui prouvant qu’autour de lui aussi, il y avait de la vie. Qu’il n’était plus dans sa chambre d’enfant, à toujours croire que les dormeurs étaient morts. Mais il n’y avait rien à faire. Marc était seul. Alors il eut peur de lui-même.
En entrant dans les toilettes, Marc avait pensé à l’idée d’allumer la lumière. De la lumière, pour chasser la peur. Pour découvrir de ses yeux qu’autour de lui rien n’avait bougé, et que l’effort terrible qu’il avait fourni pour se lever de sa chaise, pour se mouvoir jusqu’ici, n’avait rien révélé qui se soit tapis dans l’ombre. C’était pourtant pour lui sa victoire inconsciente, il demeura dans le noir. Le noir voulu. Le noir pensé. Prisonnier de son corps comme d’un paquet rigide, ne pouvant concevoir le mouvement. Tout réside dans le mouvement. Et si l’on ne peut donner du sens à chaque pas, on peut tout de même choisir d’avancer. A tout cela, Marc n’y songeait pas. Et il frissonna en sentant ses mains accrocher le lavabo de faïence. Que manque-t-il à un humain dans le noir ? Devant lui, un miroir et de l’eau tiède au creux de ses mains. Marc baissa la tête en ouvrant le robinet, regarda l’eau qu’il ne voyait pas. Il y frotta ses mains. Déjà, il se sentait moins seul. Il redoutait l’instant où il faudrait fermer le robinet, lorsque le lavabo serait plein. Il resta à l’affût du bon moment. Le juste niveau de l’eau et la température idéale. Ploc.
Plus de bruit, plus de son d’eau. Marc, le lavabo plein, était le maître du silence. Il pliquetta, clappetta. Comme des stalactites laissa tomber des gouttelettes de ses doigts pendant à sa main. Plongea toute sa tête, et se fit mal au nez en touchant le fond. Il sourit. De nouveau, son corps lui appartenait. En se redressant, il laissa ruisseler l’eau sous sa chemise, et sur son costar deux pièces acheté au rabais dans une friperie pourrie. Des fripperies, il y en a des bonnes, mais celle-là, elle était pourrie. Il se senti devenir tout humide et frissonnant en retournant à tâtons dans le bureau. Il jubilait, comme un gosse qui va faire une connerie. Marc calla ses fesses contre la vieille porte en taule, alors qu’il décidait du plus profond de son cœur d’emmerder la personne qu’il avait toujours été avant cette nuit, et d’aimer inconditionnellement celle qu’il serait le lendemain.
Marc se réveilla.
Il faisait jour. Mais pas encore assez pour que ce soit l’heure du boulot. C’était la lueur qui annonce le jour. Et c’était seulement en se réveillant avec elle que Marc n’avait pas l’impression d’être en retard. En retard dans sa vie. Qu’il avait le sentiment de ne rien avoir raté. Tout doucement, presque avec fierté, il prit appui contre le sol et le repoussa de ses jambes, en sentant glisser son dos le long de la porte de fer. Et ce n’est qu’une fois debout qu’il regarda le bureau, plongé dans la fine lumière rose. La lumière qui était dans son dos. Celle qui était dehors. Alors Marc se saisit de la poignée, la tourna sans même la regarder, puis sorti.
- Salut Joseph.
- Salut Marc.
- T’as bien dormi ?
- Bof, et toi ?
- Mouais, moi non plus. Café ?
- Allez.
☀️
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Épisode 2 - La mozzarella
Le lendemain enfin reput. Ils se regardaient dans le blanc des yeux savourant tout deux cet instant de félicité partagé.
Lorsque Jean-Claude lorgna sur la Jeanette une nouvelle fois, elle lui rétorqua, « Si tu continues de me secouer avec toute cette pizza, en bas je vais te faire de la mozzarella. ».
Et alliant le geste à la parole, Jeannette mima des fils s’étirant de son sexe jusqu’à sa main dans un grand rire gras.
☀️ & 🌙
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Épisode 1 - Pleins de pizza et d’amour
C’est l’histoire de jean Claude et jeannette qui souhaitent pimenter leur parties de jambes en l’air. Avec quelle activité prend on autant son pied ? Aussi ont-ils décidés de se faire une soirée spéciale.
En pleine activité conjugale quelqu’un frappe à la porte, « La pizza est là monsieur ! ». Jean Claude terminant rapidement son affaire, « J’a… han… j’arrive ! ». Il ouvre sur ces entrefaites et récupère son dû.
Revenant vers sa dulcinée il s’exclame, « Ça y est Jeannette, on va pouvoir la tester ton idée. ». Et chacun une part de pizza dans la bouche, ils reprirent leur besogne !
☀️ & 🌙
(Suite et fin !)
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Nous sommes deux étoiles qui ne cherchent qu’à partager leurs frasques et leurs mots délirants. ✨
Un blog, deux plumes, l’étoile lunaire 🌙 et l’étoile solaire ☀️.
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