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webzinaudiovisuel · 3 years
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LE FANFILM
Pour ce huitième et dernier article, nous allons nous concentrer sur le thème du Fanfilm, plus particulièrement un en lien avec l’univers d’Harry Potter, pour réjouir cette fameuse Fandom des Potterheads. 
Le Fanfilm est une vidéo imaginée par une personne ou un groupe de personnes, plus généralement un collectif, un groupe d’amateurs. Ces individus sont des fans, que ce soit d’une série, d’un film, d’un livre ou d’un jeux vidéo, qui s’engagent à réaliser une création audiovisuelle autour de l’univers de leur fanatisme commun. C’est une sous-catégorie dérivée de l’univers des fans-fiction. La création du fan vient enrichir l’univers de l’objet initial. Cette réalisation audiovisuelle n’est pas nécessairement une création originale, cela peut être un remake ou un préquel comme nous allons le voir. La déclinaison du Fanfilm peut être sérieuse ou humoristique. Cependant, la dimension humoristique peut être volontaire, ou non. Cela peut prendre la forme d’une parodie, mais il y a des cas de figure où l’aspect comique n'est pas voulu, dans laquelle le Fanfilm a une volonté sérieuse mais, de part l’aspect bricolé et amateur, il en devient marrant. Cette pratique du Fanfilm s’est intensifiée du point de vue de la réalisation grâce notamment à l’évolution technologique avec les téléphones, les petites caméras portables et peu coûteuses, les appareils photo, etc. En revanche, il y a pas mal de contraintes techniques car les fans, qui sont la plupart du temps des amateurs ou des associations, n’ont pas forcément le matériel adéquat ainsi que les moyens d’investir dans un film gros budget. Leur but est de recréer l'univers et l'ambiance de leur œuvre favorite. Ce genre de projet est réalisé par des fans simplement pour le plaisir de créer et d’offrir aux autres fans. Le but est de raconter une histoire en s’inspirant de l’univers que l’on apprécie. 
Le Fanfilm que nous allons vous présenter se nomme “Severus Snape and the Marauders” ( “Severus Rogue et les Maraudeurs” en français ), et est présenté comme un préquel de la saga Harry Potter de J.K. Rowling. Un préquel, en cinéma, est une œuvre dont l'histoire précède celle d'une œuvre antérieurement créée. Cette vidéo se trouve sur Youtube, postée sur la chaîne officielle Broad Strokes de 151k abonnés. Elle date du 1 mars 2016, dure un peu plus de 25 minutes, et accumule plus de 10M de vues sur cette plateforme. C'est un des Fanfilms de l’univers Harry Potter sur Youtube qui culmine le plus grand nombre de vues à ce jour. Les comédiens qui jouent dans ce Fanfilm utilisent l’anglais, mais la vidéo est disponible avec sous-titres en 32 langues différentes, ce qui est énorme. Il y a les sous-titres français, allemand, espagnol ou japonais, mais aussi arabe, chinois, coréen, russe, hindi, etc... Si il y a autant de langues, c’est parce que la Fandom est énorme et universelle. C’est l'une des Fandoms les plus importantes, les plus actives et les plus productives. De plus, avec l’apparition d’internet, cela a grandement favorisé la création d’espaces de communication, de ce fait les fans en deviennent de plus en plus nombreux dans le monde entier. Dans le cas présent, il s’agit d’un court-métrage américain relatant l’adversité conflictuelle habituelle entre Severus Rogue, le professeur de potions d’Harry, et James Potter, le père du héros de la saga. Bien avant la naissance d’Harry, alors qu’ils étaient encore étudiants à l’école Poudlard, le groupe d’amis des Maraudeurs composés de James Potter, Sirius Black, Peter Pettigrow et Remus Lupin, décide de s’attaquer à leur bouc émissaire et ennemi de toujours, Severus Rogue. Les amis savent que ce dernier en pince pour Lily, la bien-aimée de James, et également qu’il ne partage pas la même position qu’eux concernant la guerre des sorciers, Rogue préférant le camp de Voldemort. Ils veulent donc s’en prendre à lui. S'ensuit un combat sans merci entre ces cinq jeunes sorciers. 
Tout d’abord, la chaîne Youtube sur laquelle se trouve ce court-métrage appartient à Broad Strokes Productions qui est une compagnie de production dédiée à créer du contenu audiovisuel informatif et divertissant. D’ailleurs, ce n’est pas le premier FanFilm sur l’univers d’Harry Potter que cette équipe a produite. On remarque une forte évolution de professionnalisme dans ce FanFilm comparé au premier réalisé. Parmi l'équipe, se trouve le réalisateur, producteur et scénariste de ce Fanfilm, Justin Zagri. Le contenu n’a aucun but lucratif, et c'est avec un site de  crowdfunding que la vidéo a pu être réalisée avec un budget total de 28 000 dollars. C’est grâce aux fans et aux contributeurs que le collectif a réuni suffisamment de fonds pour créer ce court-métrage. Sur le site de Broad Strokes Productions, on apprend que le budget comprend les frais de déplacement, d'équipement, la cabine d’enregistrement, et que le travail acharné autour du film a duré deux ans. Ensuite, nous savons d’emblée que nous avons affaire à un Fanfilm car le message qui s’affiche en premier lors de la lecture de la vidéo indique en anglais que ce film a été réalisé par des fans pour les fans. On avertit directement les spectateurs, c’est un rappel nécessaire pour que les spectateurs comprennent que le scénario est inventé par des amateurs, reprenant simplement les personnages et le monde fictif de JK. Rowling. Le message rappelle aussi que Broad Strokes n’a aucun lien avec Warner Bros ou JK Rowling. De plus, sur le site de Broad Strokes Productions, l’équipe de production précise qu’ils avaient créé au préalable un sondage demandant aux fans de la saga ce qu’ils voulaient voir dans le Fanfilm. Nous savons désormais que ce travail est totalement amateur, créé de toute pièce par la communauté afin de satisfaire au maximum la Fandom. Rien n'exclut les personnes non fans de regarder le Fanfilm pour découvrir un peu plus l’univers de la saga, mais il est plus simple de bien connaître en amont l’univers et l'histoire de base pour comprendre le scénario ici créé. Que ce soit dans le générique de fin du Fanfilm ou sur le site de Broad Strokes Productions, on y retrouve les noms des personnes qui compose l’équipe au complet du projet avec les producteurs, les comédiens, les musiciens, les costumiers, les maquilleurs, les techniciens, les concepteurs d’effets spéciaux, etc...Certains sont des professionnels et d’autres sont des amateurs, comme les acteurs de ce Fanfilm justement. Le générique regroupe d'autres informations sur l 'équipe de tournage ainsi que les remerciements. Durant toute la vidéo, on peut remarquer à quel point les créateurs se sont appliqués pour reproduire fidèlement l’univers créé par JK Rowling. Ce court-métrage s'élève presque au rang de film tant la photographie, la qualité de l’image et les effets spéciaux, utilisés notamment pour les sortilèges de magie, sont exceptionnels. Les costumes, les décors et la musique sont vraiment similaires à ce qu’on peut trouver dans la vraie œuvre. Il y a une vraie recherche et une volonté de reproduire au mieux l’atmosphère des films. Le casting est parfait car les comédiens, malgré qu’ils ne soient pas des professionnels, ont adopté leur rôle à la perfection, tentant de se rapprocher le plus possible des performances de vrais acteurs de la saga. Les façons de parler et les gestuelles sont reproduites à merveille, s'imprégnant au plus des personnages de base. L'histoire est bien découpée, malgré que les combats, un poil longs, prennent une grande partie de la vidéo entière. Néanmoins, cela rend la vidéo dynamique, surprenante et rebondissante, on retrouve fidèlement l'ambiance magique.
Pour finir, ce Fanfilm est intéressant car l'équipe a décidé de faire le choix de glorifier Severus Rogue, ce qui n’est pas le cas dans la vraie saga. On le montre comme une victime, maltraitée par les Maraudeurs, présentés sous leur mauvais jour, à l’inverse des films. Cette version de l'histoire permet de ravir les fans du professeur des potions, montré ici comme puissant et triomphant. Suite à sa sortie, la vidéo est rapidement devenue virale et a même droit à sa page Wikipédia. Elle a été diffusée plusieurs fois par différents médias sur internet et a remporté plusieurs prix dans des festivals de petits films sur internet. Dans le cas présent, la fidélité absolue à l’univers de référence est au rendez-vous. Comme on a pu le voir, les effets spéciaux sont soignés et le jeu d’acteur est bon, ils incarnent les personnages. La vidéo est d’une qualité irréprochable et nous plonge totalement dans l’univers de la saga.
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webzinaudiovisuel · 3 years
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LE WEBDOCUMENTAIRE
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Pour ce nouvel article, nous allons vous parler du webdocumentaire. Le webdocumentaire, ou “webdoc”, est une plateforme interactive documentaire, produite pour être diffusée sur le Web. Plus particulièrement, il se caractérise par l'utilisation de contenus multimédia car on y trouve généralement de la photo, des images, des vidéos, de la bande son, du texte et différents types d’animations. Il se définit aussi comme un format narratif, composé d’une fragmentation de récits afin d'en raconter une histoire. Un des points importants du webdoc est également l’évolution de ce dernier vers l’interactivité en introduisant l’expérience interactive avec les internautes au sein du dispositif.
Ainsi, on scénarise la consultation du site web à travers un documentaire thématique sous une forme participative. De ce fait, le webdocumentaire apparaît comme un renouveau de la production créative, se plaçant entre de multiples influences que ce soit le documentaire cinématographique, les spécificités du Web et le journalisme. Il se réfère à la forme documentaire qui elle, a pour but de capter le réel, la caméra filme une situation sans jugement et sans énoncer une prise de position sur ce qui est montré. En bonus, un webdoc peut s'insérer dans un dispositif de communication avec l'internaute à travers les réseaux sociaux, les commentaires, etc. Contrairement aux notions vues dans les autres articles, on ne trouve pas les webdocumentaires sur Youtube. 
Pour expliquer davantage la notion de cet article, nous avons décidé de vous présenter et d’analyser un webdocumentaire scientifique sur la conquête Martienne qui s’intitule Mars Odyssey. Ce projet de grande envergure a été réalisé en partenariat avec l’Université de Lorraine de Metz, par cinq étudiants du Master Journalisme et Médias numériques : Lucas Ruch, Isabelle Hautefeuille, Adrien Bachy, Charlène Dosio et Arthur Diliberto. Disponible depuis juin 2020, ce webdoc a nécessité plus de huit mois de travail et fait intervenir des institutions en France et à l’étranger telles que le Centre Nationale d’Études Spatiales de Paris et Toulouse, le planétarium du Jardin des Sciences-Université de Strasbourg, Latmos Paris, ou encore l’ESA Noordwijk aux Pays-Bas. Ce webdocumentaire nous invite à naviguer entre la Terre et Mars en découvrant les travaux d’experts sur le sujet tels que Jean‑François Clervoy, spationaute français à l’ESA, Frances Westall, géologue et directrice de recherche au CNRS, Nicolas Mangold, également directeur de recherche au CNRS, Charles Yana, chef de projet au CNES, Pierre Thomas, géologue et professeur à l’ENS de Lyon, ou encore André Brack, exobiologiste au CNRS d’Orléans. 
Le webdocumentaire débute avec un message au texte orangé rapellant la couleur rouge de Mars, sur fond noir avec en arrière-plan la fameuse planète rouge, qui nous invite à la conquête martienne. Ce message introduit l'aventure et explique brièvement le fonctionnement du webdoc. Même si le vouvoiement est utilisé, et non le tutoiement comme nous avons pu le voir dans des précédents sujets traités, l’apostrophe accompagnée du mode impératif témoigne du caractère ludique : “prenez de l’altitude”, “franchissez le seuil de votre vaisseau” etc. L’utilisateur est directement plongé dans l’univers martien.
Suite à ce message, nous pouvons accéder à une courte vidéo introductive (1 min) avec en bande son la voix de Jean-Yves Marchal, un médiateur scientifique qui présente brièvement les caractéristiques principales de la planète Mars. Cette courte vidéo est construite simplement d’une succession de plans numériques en 3D de Mars, de la Terre, de l'espace et du système solaire. En haut à droite, durant cette vidéo figure le logo du CNES. 
L’utilisateur n’est pas obligé de lire complètement la vidéo, au bout de cinq secondes, il peut cliquer sur “Rentrer dans MARS ODYSSEY”. De ce fait, entre chaque chargement de page, le logo de Mars Odyssey s’affiche, il y a un réel effort graphique.
Après cette introduction, l’internaute n’est pas abandonné. Un nouveau message orange, avec en arrière plan une animation 3D en mouvement de Mars et la Terre, s’affiche alors pour le guider et lui donner des clés de compréhension afin de faciliter la navigation dans le webdoc. Ainsi, on comprend le fonctionnement du webdocumentaire.
Suite au message informatif, la page sur Mars et la Terre apparaît nettement et présente plusieurs éléments cliquables. C’est la page d'accueil, la page principale de ce webdoc. Nous arrivons sur cette page d’accueil qui possède une bande sonore douce relative à Mars qui nous plonge donc davantage dans l’univers spatial. 
Pour avancer dans la découverte, il faut trouver ces éléments cliquables. Cependant l’onglet menu est toujours disponible en haut à droite de la page, et permet d’avoir accès aux différents chapitres (vidéo d’introduction / environnement martien / environnement terrestre), de revenir en arrière ou à l’écran principal. Le menu donne également accès à la gestion du son, aux sites des partenaires (The conversation / Planète Mars / Planétarium de Strasbourg), au twitter et au facebook du webdoc, ainsi qu’aux crédits où on y retrouve les remerciements aux différents et nombreux contributeurs du projet. 
Sur cette page d'accueil, nous devons trouver des éléments cliquables. On voit qu’il y a Mars au premier plan, la Terre au second plan, et deux engins spatiaux animés qui font leur rotation respective autour de Mars et la Terre. L’engin qui tourne autour de Mars mène à une vidéo qui dure plus de 6 minutes de l’Agence spatiale européenne traitant sur l’historique de la conquête martienne. On y apprend les débuts de la conquête vers Mars vers les années 60, le contexte historique dans laquelle cette idée est née durant la Guerre Froide opposant l’URSS et les États Unis, les différentes machines spatiales envoyées autour de cette planète, des noms d'astronautes et de projets, etc. On explique bien que l'objectif est de reconstruire l'histoire de Mars notamment avec des robots comme Curiosity ou InSight. Tandis que l’engin animé qui tourne autour de la Terre permet d’accéder à une vidéo interview de 5 minutes de l’astronaute Jean-François Clervoy qui donne son point de vue sur l’exploration martienne. Il répond à plusieurs questions par rapport à la potentielle conquête martienne.
Si nous cliquons sur la planète Terre, cela nous amène dans les bureaux de l’ESA, avec une bande-sonore qui témoigne de ce qu’on pourrait entendre au sein de ses bureaux. Cet endroit permet de montrer que sur Terre, les scientifiques s'activent dans leurs bureaux pour percer les secrets de Mars. Dans ce nouvel environnement animé, il y a quatre éléments cliquables à trouver afin de découvrir les travaux de différents chercheurs à propos de Mars. Les éléments cliquables sont simples à repérer, des flèches blanches apparaissent au début pour les signaler. On y trouve alors un écran cliquable qui mène à un article sur la mission martienne Perseverance, une plante qui mène à une fiche expliquant les origines de la vie sur Mars, un appareil photo menant à un article d’une géologue et un ordinateur qui donne sur une mini fiche explicative sur un rover européen.
Il y a un cinquième élément cliquable, il s’agit de Mars. Ainsi, nous pouvons quitter l’élément Terre mais un message orange s’affiche alors pour prévenir de visiter les quatre éléments précédemment cités qui mènent aux articles des chercheurs, avant de rejoindre l’élément Mars. Nous avons le choix. Nous pouvons faire retour en arrière et donc rester plus longtemps sur la page Terre pour explorer les quatre articles contenant en plus du texte, des schémas, des photos, des vidéos. Pour rendre encore plus dynamique les articles, certains titres ou visuels arrivent avec un effet d’apparition. Aussi, en survolant certains mots soulignés, il est possible d’avoir leur définition, tout comme en cliquant sur le signe “>”, un texte explicatif s’affiche. De plus, sur un des articles, il est possible de voir une vidéo en cliquant sur un endroit précis déterminé et d'écouter des explications audios à propos des éléments d’un schéma en cliquant sur l’icône haut parleur. 
Sinon, nous pouvons passer à l’autre environnement qui est Mars. Nous pouvons accéder à Mars de cette façon, ou durant la page d'accueil en cliquant sur l'élément au premier plan qui est Mars, nous atterrissons dans les deux cas sur la même page. Cet endroit nous permet de découvrir les différents engins envoyés sur Mars et qui ont permis les premières analyses. Là, nous arrivons sur une page représentant le désert martien. Il y a six éléments cliquables, parfaitement perceptibles puisque Mars est désertique. Les flèches blanches qui apparaissent au début n’ont donc pas vraiment d’intérêt. Les éléments sont InSight, une roche martienne, un engin robotisé, une matière organique, une fumée représentant du méthane et un drapeau. Cinq éléments cliquables mènent à des articles encore une fois multimédias, construits de la même manière que ceux vus précédemment. Dans ces articles, on peut y apprendre les origines de Mars, la chronologie des différents robots envoyés, la composition de cette planète, etc. Et le sixième élément, qui est le drapeau, propose de rejoindre l’élément Terre avec ce même message vu précédemment qui conseille de regarder les différents articles avant de changer d’environnement. Il y a donc 3 environnements au total, la page d’accueil avec la Terre et Mars, l’environnement terrestre illustré par les bureaux de l’ESA et puis l’environnement Martien avec son désert. Au total, entre ces différents environnements, 9 articles multimédias sont consultables et tous ont été écrits en collaboration avec des chercheurs et scientifiques qui sont mentionnés dans chaque article.
Pour conclure, le webdocumentaire est donc un moyen d’expression intéressant car le récit n’est pas linéaire, l’utilisateur est libre et choisit ainsi ce qu’il veut voir en fonction de sa curiosité. C’est une nouvelle forme de narration avec une grande part d’interactif qui ajoute un côté ludique pour l’utilisateur. En ce qui concerne Mars Odyssey, c’est un webdoc bien pensé car il donne envie de cliquer sur tous les éléments pour découvrir tous les mystères de Mars. Mars Odyssey montre que le webdoc est un bon moyen de simplifier et de rendre attrayant un sujet scientifique complexe.
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webzinaudiovisuel · 3 years
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LE TUTORIEL
Pour ce sixième article, nous allons aborder les tutoriels vidéos. Appelées plus communément les “tutos”, ces vidéos peuvent porter également le nom de “Vlog vidéo”. En effet, depuis ces 10 dernières années, beaucoup de personnes se sont mises à faire des tutoriels vidéos pour communiquer leurs savoir-faire. Ces vidéos servent généralement à transmettre des connaissances, à expliquer un concept, ou à montrer comment réaliser quelque chose. Le créateur de tutos va alors exposer son expertise aux autres afin de partager son expérience sur un sujet. La vidéo prend alors la forme d’un guide d’apprentissage. On retrouve ces tutos vidéos sur plusieurs plateformes telles que TikTok pour des formats simples, courts et rapides, cependant, Youtube reste la plateforme privilégiée notamment pour des vidéos plus longues et précises. La durée peut varier entre deux et quinze minutes, mais plus la vidéo est courte, plus elle sera efficace et donnera l'envie de la regarder. Nous pouvons retrouver des thèmes divers de tutos que ce soit sur la beauté, sur l’informatique, sur la cuisine ou encore sur le bricolage. La vidéo que nous avons choisi d’analyser aujourd’hui concerne le domaine de la mode.
Le tutoriel que nous allons analyser se trouve sur Youtube, dure 3min50s, se nomme “FROM BORING CHEMISE 2 SEXY PETIT HAUT☀️”, et a été postée le 5 avril 2020 sur la chaîne de RUSMIN. Cette chaîne Youtube est tenue par une jeune femme de 23 ans qui s’appelle Rubi Pigeon, accompagnée de sa sœur jumelle, Yasmin. Ces deux sœurs tiennent cette chaîne consacrée aux DIY, aux vidéos lifestyle, aux vlogs et aux vidéos sur le “upcycling”. L’upcycling consiste à la récupération de vêtements ou de matières premières inutilisés afin de les transformer en produits de qualité, ou d’utilité supérieure. C’est une manière d’aimer la mode tout en respectant ce qui compose notre écosystème. En effet, elles ont décidé de lancer leur entreprise d’upcycling nommée « Rusmin » afin de lutter contre la détérioration de la planète, en créant leurs propres vêtements à partir de vêtements déjà existants. Ainsi, elles offrent la possibilité de procurer aux internautes des vêtements de seconde main, sélectionnés et réparés par elles. Sur les réseaux, Rubi, qui s'occupe exclusivement de la chaîne Youtube RUSMIN, nous partage ses “tips fashion” pour mieux consommer en donnant des adresses et des sites de seconde main, des marques éthiques et des gestes éco-responsables à adopter. Pendant le premier confinement, elle a publié sur Instagram son premier tutoriel d’environ 4 minutes « how to make tie and dye pants from scratch » qui a cumulé plus de 38 k de vues. Son compte est monté en popularité et ses contenus ont été de plus en plus créatifs et inspirants.
La vidéo choisie “FROM BORING CHEMISE 2 SEXY PETIT HAUT☀️”, comptabilise plus de 8 000 vues, il s’agit d’un DIY mené exclusivement par Rubi. Le DIY, (signifiant “Do it yourself”) désigne les activités visant à créer ou à réparer des objets de la vie courante de façon artisanale. Toujours dans l'esprit de l'écologie et du recyclage, la vidéo commence avec Rubi en facecam dans sa chambre qui nous présente comment transformer une chemise XXL en un joli haut d’été. Dès les premières secondes, il y a énormément d’effets de montage : un filtre déformant le visage de Rubi, un zoom, des cuts, et même des effets sonores avec, par exemple, un filtre de déformation de voix. On ne va pas énoncer tous les procédés utilisés tant ils sont nombreux, pour autant, cela ne fait pas “too much”. Au contraire, la vidéo est dynamique, très agréable à regarder. Rubi annonce dès le début qu’il s’agit d’un “D.I.Y” et cet acronyme s’affiche simultanément en lettres colorées avec un effet d’apparition par-dessus le plan facecam de Rubi. La youtubeuse illustre donc son discours oral avec des visuels détourés. On peut donc retrouver au cours de la vidéo, le symbole du recyclage, une télé dessinée avec l’incrustation d’un plan vidéo avec la chemise finie portée, des craies, une règle, etc. En effet, lorsqu’elle annonce la liste du matériel à posséder, celle-ci apparaît également à l’écran au montage avec une animation sur un papier à carreaux. De ce fait, pour réaliser ce tuto, elle explique qu’il faut se munir d’une chemise grande taille, d’une paire de ciseaux, d’élastiques, d’une règle et de craies. Ensuite, elle passe à la réalisation, elle tient donc la caméra à la main et filme en gros plan la chemise pour montrer les actions qu’elle va réaliser. Quand elle ne la tient pas, la caméra est posée au-dessus de ses mains de façon à bien voir les gestes à faire. Durant tout le tuto, une musique sera présente en fond sonore de manière à pouvoir entendre les explications de Rubi. La youtubeuse nous tutoie, c’est comme si elle s’adressait à une de ses copines, le ton est décontracté, l’ambiance est très amicale. Il y a seize étapes pour ce tuto et chaque étape, en plus d’être expliquée et montrée par Rubi, est inscrite sur l’écran dans un encadré coloré qui rappelle les étiquettes scolaires. D’ailleurs, à plusieurs reprises, notamment lorsqu’une étape est finie, elle ajoute au montage un bruitage d’enfants enjoués criant "Ouais !!!”. Tout cela rend la vidéo motivante et un poil drôle. On retrouve la volonté de rendre la vidéo dynamique, légère et comique avec “la minute mathématiques” où elle calcule les mesures pour son haut. Sûrement pour rendre moins lourde la vidéo, la youtubeuse a également pris le parti de ne pas tout montrer, de ne pas faire des accélérés mais de faire des ellipses qui sont signifiées par ces times cards Bob l’éponge “a few moments later”. À la fin, c’est la révélation, sur un fond sonore musical, sans parler, Rubi nous présente le haut qu’elle vient de créer en le portant. Elle fait plusieurs poses, nous montre le vêtement sous différents points de vue. Elle défile, tourne sur elle-même, la caméra est cette fois-ci tenue par une tierce personne puisqu’elle bouge en même temps que Rubi, sans que ce soit cette dernière qui ne la tienne. Après ce plan moyen où Rubi est filmée, on revient sur un plan fixe moyen, la caméra est posée, Rubi conclut la vidéo en étant assise face à sa caméra. Les dernières secondes de la vidéo s’apparentent à ce qu’on appelle “les mots de la fin” sur fond noir avec le logo de Rusmin.
Pour conclure, malgré que cette vidéo soit courte, on comprend donc que c’est une vidéo soignée qui a demandé beaucoup de montage, que cela soit par des cuts, des effets visuels ou des effets sonores. Tout est fait pour dynamiser le tuto et le rendre agréable, humoristique et motivant. Cette vidéo n’a pas pour objectif d’être professionnelle, Rubi n’est pas experte en couture, elle donne juste ce tuto par passion et par plaisir, de façon décontracté comme le reste du contenu de sa chaîne. Ainsi, avec ce style de vidéos, Rubi Piegon s’implante petit à petit dans le youtube game de la mode vintage, éthique, dominée par Clara Victorya.
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webzinaudiovisuel · 3 years
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LA VIDÉO ÉDUCATIVE
Pour ce nouvel article, nous allons nous pencher sur les vidéos éducatives que l’on peut retrouver massivement sur tout type de plateforme en ligne. C’est durant les années 2010 que ce phénomène prend beaucoup d’ampleur, notamment grâce à l’émergence de l’ENT. L’ENT signifie “Espace Numérique de Travail”, il est accessible à partir d’un moteur de recherche et permet d’accéder à des documents, de communiquer, d’échanger directement sur ceux-ci. Il facilite donc grandement le travail à la maison. On peut également partager des vidéos pédagogiques qui permettent d’expliquer un sujet précis, elles peuvent être faites avec une voix off, avec des dessins, des animations, directement devant un tableau etc. Il y a autant de manières de faire que de sujets à aborder. L’avantage avec ces vidéos éducatives, c’est que l’on peut avancer à notre rythme en revenant en arrière, en mettant en pause, en faisant des recherches en parallèle. Et tout ça, sans être débordé ou perdu par la suite puisque le contenu ne disparait pas, il est accessible en permanence. Que l’on souhaite s’améliorer ou simplement apprendre de nouvelles choses, ces vidéos sont accessibles à tous (étudiants comme parents) et gratuitement notamment sur Youtube qui en héberge un bon nombre. De plus, ce format d’apprentissage est un excellent support pour la mémorisation, il permet la création d’image mentale afin d’améliorer l’association des notions, contrairement à des images fixes que l’on peut retrouver dans des manuels par exemple.
Comme d’habitude pour expliciter la notion de l’article, nous avons choisi un exemple, et aujourd’hui la vidéo éducative que nous allons analyser a été publiée sur Youtube et se nomme “Poser une multiplication - Sixième”. Elle cumule plus de 167 000 vues sur cette plateforme et a été postée le 6 octobre 2015 par Yvan Monka. Yvan Monka est un youtubeur français de 1,24 Millions d’abonnés, il est actif depuis 2008 et dédie ses vidéos aux mathématiques. Grâce à la bannière de sa chaîne Youtube, on comprend que les spectateurs trouveront sur cette chaîne des cours de maths en vidéo avec des méthodes, des démonstrations et des exercices. Il possède également un site web du nom de “Maths et Tiques” consacré à sa passion, les mathématiques. Il partage dessus des cours complets, de tous niveaux, sur les maths, mais aussi des exercices, des méthodes et des démonstrations mathématiques ainsi que des curiosités autour de celles-ci. En effet, Yvan Monka est professeur de mathématiques dans un lycée, et pendant son temps libre, il partage sur sa chaîne Youtube près de 1500 vidéos pour aider les internautes à s'améliorer en maths. Il insiste bien dans sa description sur le fait que les mathématiques sont sa passion, son hobby, ses loisirs, ses vacances et même sa vie ! Il ne compte jamais les heures passées à créer ses vidéos, écrire ses cours et ses exercices. Il crée ce contenu car ça lui plait. Et cette passion, il arrive à la transmettre parfaitement aux viewers car il explique d’une façon claire et précise. Il ne fait pas cela pour l'argent ni pour la popularité, juste le bonheur de transmettre son savoir aux autres. Il précise que les gains générés par les pubs sur ces vidéos lui permettent d’effectuer des dons réguliers aux associations tels que les Restos du Cœur, Unicef, etc. 
Comme le titre l’indique, la vidéo choisie pour cette analyse vise plus le niveau des Sixièmes et a pour objectif d’apprendre à poser une multiplication avec des nombres décimaux. Cette vidéo éducative dure 9 minutes 30 et dès les premières secondes, en introduction, sur fond sonore de batterie, le sujet est rappelé avec une apparition en fondu au centre de l’écran avec un fond orné d’opérations mathématiques, ainsi que de l’inscription du site internet. À peine 4 secondes plus tard, il y a un fondu enchaîné avec le professeur qui nous salue et qui s’empresse d’énoncer le sujet ainsi que l'exemple qui va servir d’explication tout au long de la vidéo. À partir de là, toute la vidéo sera consacrée à la résolution du calcul « 844,7 x 3,68 ». On retrouve Yvan Monka en gros plan fixe, face caméra s’adressant à nous, comme un professeur dans un cours en direct. Il nous regarde, et lorsqu’il est nécessaire d’écrire au tableau ou de nous montrer plus précisément les chiffres ou les calculs à effectuer, il se retourne. Le fait qu’il s’adresse à nous directement par le biais de la caméra nous donne une certaine proximité avec le professeur comme en présentiel. D’ailleurs, Yvan Monka utilise un tableau blanc pour effectuer les calculs à l’aide de feutres velleda de couleurs, et s’adresse à nous avec le pronom “tu” dans ses vidéos pour se rapprocher du viewer. Ainsi, on peut se sentir plus concerné par ce qu'il dit, c’est comme s'il nous donnait un cours particulier (or sa vidéo est gratuite). Sa vidéo ressemble à la captation vidéo d’un cours, dans le sens où il n’y a qu’un seul plan fixe, pas de dessins ou d’animations et pas de coupures au montage, tout se fait en “one shot”. Cependant, il arrive à parler lentement, distinctement et clairement, il explique en détails, tout en simplifiant au maximum. Il débute son explication par la manière de poser la multiplication quand il y a des décimaux. Le youtubeur nous rappelle les bases à connaître, il nous donne des conseils et nous révèle les choses à éviter de faire face à ce genre d’exercice. Chaque calcul est énoncé à haute voix et est montré au tableau afin de bien suivre avec lui les procédés à adopter au fur et à mesure du calcul. De plus, il n’hésite pas à nous donner des conseils pour ne pas se perdre dans les calculs. Par exemple, il nous présente la technique des retenues remémorées grâce à nos mains. Pour les débutants c’est plus simple, alors il pratiquera cette technique durant toute la vidéo. Il utilise également un code couleur pour les retenues lorsqu’il les pose au tableau. Il met également en parallèle d'autres types de calculs plus simples comme les additions pour nous expliquer les différences, toujours en montrant les calculs sur le tableau pour continuer à suivre.
Pour conclure, bien que la vidéo d’Yvan Monka reste à l’ancienne, classique, sans animations ou effets de montage, l’objectif éducatif est réussi comme en témoignent les commentaires. D’ailleurs, il y a plus de 2 000 like sur la vidéo, on peut donc conclure qu’une vidéo éducative peut être réussie sans trop de moyens.
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webzinaudiovisuel · 3 years
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LE MASHUP
Pour ce quatrième article, nous allons nous concentrer sur le mashup. Il se présente sous la forme d’un format vidéo et/ou audio et est apparu avec l’émergence des nouvelles technologies numériques, notamment avec les plateformes de productions audiovisuelles comme Youtube. Il se base sur le principe de manipulation de contenus audiovisuels. L’objectif de la création du mashup est de fabriquer un nouveau discours à partir de différents extraits audiovisuels déjà existants. Le travail de montage est donc primordial pour réussir un mashup. Selon le montage, la manipulation des images et le traitement du son, on distingue des sous-ensembles de mashup. 
Aujourd'hui, nous avons choisi un mashup qui repose principalement sur la bande-son. Il s’agit d’une vidéo virale qui dure 2 minutes, publiée le 17 mai 2017 qui s’intitule “LA POUDRE DE PERLIMPINPIN (REMIX) - VERSION FINALE“ du youtubeur aux 900 000 abonnés, Khaled Freak. Grâce au montage, il en a fait un remix en musique utilisant le sample. Un remix est une version revisitée d'un morceau musical. Mais, dans la cas présent, il ne s’agit pas à l’origine d’une musique mais d’un discours parlé et non chanté. Le sample en musique est un extrait sonore récupéré au sein d’un enregistrement pré-existant afin d'être réutilisé musicalement pour fabriquer un nouvel ensemble. Ici, le youtubeur a utilisé en grande majorité le son et les images d’une vidéo déjà existante qui est le débat de l’entre-deux-tours opposant Marine Le Pen et Emmanuel Macron pour les élections présidentielles françaises en 2017, diffusée sur TF1. L'utilisation de ce contenu de vidéo est mise en musique afin de créer une sorte de production d’un vidéoclip, on fabrique un morceau musical original avec le son et l’image. 
La vidéo youtube “LA POUDRE DE PERLIMPINPIN (REMIX) - VERSION FINALE“ comptabilise aujourd’hui plus de 16 millions de vues. Elle s’appuie donc sur des extraits du débat présidentiel. Durant son discours, Emmanuel Macron critique sa rivale avec une expression qui a marqué les français : «Ce que vous proposez, comme d'habitude, c'est de la poudre de perlimpinpin ! ». Il a suffi de cette simple phrase pour remettre l'expression «poudre de perlimpinpin» au goût du jour et créer le buzz sur internet. Ainsi, grâce à cette réussite, des entreprises indépendantes se spécialisent dans les articles personnalisés en développant des gammes de vêtements autour de l'expression «poudre de perlimpinpin». Le youtubeur Khaled Freak est le premier à avoir flairé le potentiel de cette expression afin de créer une vidéo à succès. Très rapidement visionnée par la France entière et diffusée sur plusieurs plateaux-télé, la vidéo remix est devenue virale. Elle fait le tour du Web et ce succès a permis à Khaled Freak de propulser sa notoriété. Il est surnommé le youtubeur star des remix politiques. Effectivement, il n’en n’est pas à son coup d’essai, un an auparavant il avait publié sur la plateforme : “MÉLENCHON - Le Problème C'est Celui De Ceux Qui Se Gavent (REMIX POLITIQUE)”, “HYPOCRITES - Jean Luc Mélenchon (REMIX POLITIQUE)”, “Nicolas Sarkozy - DOUBLE RATION DE FRITES (REMIX POLITIQUE)”, “François Hollande - J'ai décidé de ne pas être candidat (REMIX POLITIQUE)”, “EMMANUEL MACRON HURLE - HEAVY METAL (REMIX POLITIQUE)”... Tous les politiques y passent à partir du moment où leurs discours témoignent d’une émotion forte et ont tourné sur la toile. S’il y a des figures de style dans les discours tels que des anaphores ou des rimes, c’est un bonus. Mais s’il n’y en a pas, Khaled Freak s’arrange pour en créer en réarrangeant le discours à sa manière. Évidemment, cette recette ne fonctionne pas que pour les discours politiques. 
  De ce fait, Khaled Freak a créé plusieurs autres remix qui ont connu eux aussi un certain succès, accumulant plusieurs millions de vues, comme celui de “JE NE SUIS PAS VENUE ICI POUR SOUFFRIR, OK? “ ou encore celui de “Qu’est ce qui est jaune et qui attend ? “. Suite à ce succès, Khaled Freak a été interviewé plusieurs fois, que ce soit dans des entretiens retranscrits sur des sites ou dans des vidéos youtube. On y apprend que c’est un père de 39 ans, informaticien qui publie ses vidéos par passion. Beatmaker dans sa jeunesse, il a toujours aimé la musique et par ce format, il a réussi à réactiver sa créativité. Un journaliste lui a même demandé ce qui lui plaisait dans le fait de créer des mélanges audiovisuels. Le youtubeur a répondu : “ J’aime les personnes qui parlent avec le cœur face à des milliers de personnes et ne pensent à aucun moment que leur discours puisse être adapté en musique. J’aime capter ce moment, cet instant où le politique dit quelque chose en n’ayant pas le droit de se rater. Pour moi, ça se rapproche de ce que les rappeurs font lorsqu’ils tentent de faire passer un message à travers leurs morceaux. Après, je tiens à préciser aussi que tous les politiques ne m’intéressent pas. En réalité, j’aime simplement ceux qui parlent fort et avec dynamisme.” Malgré qu’il précise bien que la politique ne l'intéresse pas forcément, le youtubeur a un faible pour les politiciens car nombreux de ces remix utilisent des discours politiques. Comme pour “LA POUDRE DE PERLIMPINPIN” , on se doute que ces remix sont créés pour montrer l'absurdité de la politique, mis en musique les discours sont tournés en dérision, au ridicule. 
Dans “LA POUDRE DE PERLIMPINPIN (REMIX) - VERSION FINALE“, le youtubeur a créé une prod, puis a utilisé les paroles des politiciens avec de l'auto-tune pour créer une mélodie répétitive et qui reste dans la tête. Ainsi, il a réussi à créer de toute pièce un refrain et des couplets que l’on arrive à distinguer facilement. Il utilise aussi des mini extraits visuels et audio en les parsemant de façon mélodique et harmonieuse pour créer un morceau musical complet. Ces extraits sont pour la plupart tirés d’autres interventions politiques mais aussi de vidéos buzz ou de meme internet connus. On peut citer par exemple l'onomatopée “AH”  de Denis Brogniart dans l’émission Koh lanta, devenue célèbre, ou le rire iconique de Sylvain Durif, alias le Christ Cosmique. Khaled Freak a également créé un montage visuel en rythme avec le son réalisé. Il utilise la fameuse gestuelle des politiques, ainsi Marine Le Pen, Emmanuelle Macron, Jean-Luc Mélenchon, François Fillon, Nicolas Sarkozy, Jean-Marie Le Pen se succèdent afin d’accentuer le comique et de créer un rythme à travers leur gestuelle ou leur expression de visage très prononcée. “Toka” de Sofiane, “J’suis pas venue ici pour souffrir ok” de Meryem Croft, “Ah” de Denis Brogniart, “Vous ! Vous !” de Alain Finkielkraut, “les hendeks” de Corentin, les coups de colère de The Kairi78 sont également ajoutés au montage sonore et visuel, ce qui montre bien la visée comique de la vidéo, tous ces éléments sont viraux et ont fait rire les internautes. 
Pour conclure,  le mashup est un format audiovisuel technique qui demande de couper, coller, monter différentes pistes audiovisuelles. Il peut être utilisé de différentes manières, pour différentes raisons, et dans le cas présent, il s’agit de l’humour et du plaisir auditif et visuel. Il témoigne souvent d’une cinéphilie, ici en l’occurrence, pour Khaled Freak, de sa passion musicale. 
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webzinaudiovisuel · 3 years
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LA VIDÉO MILITANTE
Depuis l’arrivée du numérique, nous avons désormais la possibilité de trouver tout ce que l’on désire sur internet, notamment de se renseigner sur des sujets qui nous tiennent à cœur mais aussi de faire partie d’une communauté qui nous écoute et nous aide. Grâce aux nouvelles technologies et à l’expansion d’internet, de nouvelles formes de canaux d’informations, de communications et de débats se sont ouverts. Notre société se transforme et de plus en plus de personnes s’engagent dans le but de faire évoluer les choses et de défendre leurs convictions. Et tout cela nous amène au sujet qui nous intéresse aujourd’hui : le militantisme, terme qui se définit comme une forme d’engagement politique ou associatif en luttant pour une cause. Les militants défendent leurs convictions afin de se faire entendre à plus grande échelle. Aujourd’hui, grâce au numérique, le militantisme prend une tournure différente, partager ses luttes pour une cause devient plus facile. La vidéo militante cherche à dévoiler ce qui est caché au grand public. Elle cherche à dénoncer, à capter les actes qui se passent à l'abri des regards. Le créateur de la vidéo militante est engagé dans un combat activiste, dans des luttes idéologiques. La vidéo devient alors un nouveau support révolutionnaire afin de lutter pour une cause, elle s’immisce au cœur d'actions militantes. Si elle cherche à dénoncer, c’est qu’elle aspire aussi à révéler un aspect de vérité, de faits réels et non fictifs. Grâce aux plateformes de mise en ligne de vidéos, nous avons plus facilement accès à de nombreuses vidéos militantes défendant diverses causes comme le militantisme anti-racisme, féministe ou animalier. Aujourd’hui, nous avons décidé de nous intéresser plus particulièrement au militantisme environnemental.
Pour ce troisième article, nous nous sommes penchées sur une vidéo Youtube de Julien Donzé, un youtubeur suisse qui se nomme « LE GRAND JD » et qui comptabilise actuellement plus de 3,23 millions d’abonnés sur la plateforme. La vidéo qui nous intéresse pour cet article sur le militantisme en vidéo date du 25 mars 2018 et s’intitule « J’AI VU LE SCANDALE DE L’HUILE DE PALME ». Cette vidéo au format large (16:9) de 25 minutes et produite par la Radio Télévision Suisse (RTS), fait partie d’une série de vidéos qui s’appelle « ALERTE BLEUE » dans laquelle on peut retrouver des documentaires consacrés à l’environnement. Dans cette vidéo militante, LE GRAND JD aborde le sujet de la déforestation de la forêt tropicale de Bornéo, l’évolution de cette forêt détruite par l‘exploitation des palmiers à huile ainsi que le mode de vie de ses habitants. Elle a été réalisée à la suite d’une vidéo documentaire nommée « Alerte à la forêt de Bornéo » datant de 2002 et traitant du même sujet. 17 ans plus tard, c’est donc au tour du youtubeur d’aller dans cette forêt accompagné du journaliste belge Bernard Genier qui lui, revient afin de comparer et constater l’évolution de la situation environnementale. 
Ce que l’on peut remarquer avant même de commencer la vidéo, c’est le titre accrocheur écrit en lettres capitales qui annonce le sujet tout en se positionnant de façon critique en utilisant le terme péjoratif “scandale” pour parler de l’huile de palme. Dès l’introduction, on rentre direct dans le vif du sujet avec un plan aérien sur la forêt, accompagné d’une voix off qui dit : “Tout ce que tu vois là, c’est la folie de l’exploitation du palmier à huile!”. On remarque donc le tutoiement et le langage plutôt relâché que la personne emploie. L’homme nous interpelle, il s’adresse à nous comme si nous étions avec lui, il ne met pas de distance. En fait, les premières secondes du reportage sont des extraits de la vidéo, ces passages forment donc une sorte de bande-annonce pour nous annoncer le propos du reportage et nous donner envie de continuer à le regarder. Donc, en réalité, la première phrase énoncée dans la vidéo provient des explications que donne le journaliste au GRAND JD trois minutes plus tard. Il y a donc un jeu, une sorte de double dialogue puisqu’en plaçant cette phrase en introduction sans contexte, on croit qu’il s’adresse à nous et ce n’est sûrement pas un hasard, alors qu’il s’adresse au youtubeur en réalité. La vidéo débute réellement à 20 secondes, LE GRAND JD se filme caméra à la main et nous parle tout en marchant dans la forêt. Le rythme est très dynamique, différents plans s’alternent avec différents points de vues puisqu’il y avec eux également le caméraman Fabien Wohlschlag. En plus des différents plans filmées pour le reportage et des différentes personnes qui prennent la parole, le montage inclut aussi des extraits du documentaire d’il y a 17 ans avec Bernard Genier, une carte géographique animée et des photographies d’archives par rapport à Bruno Manser.
Dès le début, LE GRAND JD fait comprendre à sa communauté qu’ils sont aussi concernés par le sujet de l’huile de palme et donc de la déforestation en présentant des produits que beaucoup consomment comme le nutella. En faisant cela, il incite les spectateurs à s’intéresser et à prendre conscience de l’ampleur du problème. Juste après cette présentation de produits, plusieurs plans nous montrent une portion de forêt tropicale rasée, aseptisée comme le GRAND JD le dit, et remplacée par des palmiers à huile. Le youtubeur et le journaliste nous présentent donc ce qu’est le fameux palmier à huile puis Bernard Genier fait le comparatif avec ce qu’il a vu en 2002. Les différents plans montrent donc à quel point la situation est devenue plus que catastrophique en 17 ans, le bois précieux est coupé pour des terrasses de palmiers à huile. Ce désastre a également des conséquences sur les peuples qui vivent dans la forêt comme le peuple Penan avec qui ils ont passé plusieurs jours pour montrer leur mode vie et la lutte qu’il mène contre les industriels qui détruisent la forêt. Effectivement, LE GRAND JD a vraiment voulu donner la paroles aux principaux concernés. D’ailleurs, les propos des membres du peuple Penan sont traduits textuellement en jaune. La vidéo se finit par une conclusion facecam du GRAND JD dans son studio en Suisse où il précise que le sujet est complexe et qu’il n’a traité qu’un seul axe du problème.  
LE GRAND JD est un youtubeur assez populaire avec une grande communauté de plus 3 millions de personnes. Avec cette vidéo, il s’adresse directement à sa communauté, et même aux autres spectateurs, pour les sensibiliser sur ce sujet alarmant et révoltant. En tous cas, les commentaires sous sa vidéo sont très positifs et la vidéo a bien fonctionné car aujourd’hui elle a engendré plus de 2 millions de vues. Cela fait de ce reportage une vidéo militante et engagée. Le youtubeur, accompagné du journaliste belge, dénonce les pratiques des industriels et nous invite à agir en faisant pression sur les marques et donc à réfléchir sur notre manière de consommer. On y cherche à montrer la triste vérité sans la cacher, à dévoiler ce qui se passe réellement concernant la déforestation. On y montre ce qui se déroule vraiment afin d’avertir le plus large public possible. On utilise la vidéo sur internet pour rendre visible les actions que l’on juge importantes à dévoiler et dans ce cas présent, la vidéo devient à elle seule une forme d’activisme. LE GRAND JD n’est pas qu’un lanceur d’alerte, il a participé à d’autres vidéos qui proposent des solutions simples et concrètes pour le climat et la biodiversité pour inciter le plus de monde possible à s’engager pour la préservation de la planète et contre le réchauffement climatique.
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webzinaudiovisuel · 3 years
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LA VIDÉO VIRALE
Pour ce deuxième article, nous allons parler de la viralité ou la vidéo virale. La viralité est une diffusion rapide et surtout imprévisible de contenus divers qui se propagent sur Internet via les réseaux sociaux. Ainsi la vidéo virale peut se définir par un enregistrement audiovisuel qui touche rapidement un large public. Ce phénomène se produit depuis une dizaine d'années, plus particulièrement sur Internet, grâce aux nombreux réseaux sociaux tels que Youtube, Twitter ou plus récemment TikTok, qui partagent et diffusent en masse ce genre de contenu. La vidéo virale peut être produite de différente façon. Cela peut être la production d’une marque ou d’une entreprise ayant pour but d'être visionnée par un vaste public afin d'agrandir sa clientèle; ou alors, la création d’un amateur qui a fait le buzz sans forcément le prévoir ou le vouloir. Une vidéo buzz est une vidéo qui se partage souvent par le biais du bouche à oreille sur Internet et qui fait succès. La vidéo peut alors devenir populaire à plusieurs échelles selon le nombre de partages ou le nombre de vues. La viralité d’une vidéo peut également être due à un bad buzz, un bouche à oreille négatif qui se diffuse et s’amplifie sur Internet.
Dans le cas présent, nous avons fait le choix d’analyser une vidéo devenue virale sur Twitter. Sur Youtube, elle a réussi à accumuler plus de 40 millions de vues. Elle s’y nomme “Children interrupt BBC News interview - BBC News”, elle dure 43 secondes, elle date du 10 mars 2017 et a été publiée sur la chaîne youtube officielle de BBC News.
C’est un extrait du programme d’informations télévisuel britannique BBC News dans lequel le professeur des sciences politiques et aussi spécialiste sur la Corée, Robert Kelly, est interviewé en duplex depuis chez lui et en direct à la télévision sur la chaîne BBC News.
Il était interrogé au sujet de la crise que traversait la Corée du Sud en 2017. Mais une distraction inattendue est intervenue durant son interview. Ce sont ses jeunes enfants qui poussent la porte et débarquent dans la pièce. Cela trouble et perturbe alors Robert Kelly ainsi que le journaliste, qui essaient de garder leur sérieux. Soudainement, la femme de Robert Kelly arrive en trombe et se précipite pour faire sortir les enfants. Cependant, l’expert a essayé de rester professionnel et à garder son sang froid, il a ainsi terminé l'interview avec succès.
Cette petite séquence hilarante de ce professeur est donc devenue virale en peu de temps sur les réseaux sociaux mais pas seulement, puisque la vidéo a pris une grande ampleur. On en parle sur des plateaux de télévision, comme celui du “The Ellen Show". Ainsi, cet extrait a inspiré plusieurs créateurs de contenus qui ont réalisé des parodies de cette interview improbable et qui les ont publiées sur le net. Aussi, on ré-invite en duplex sur BBC News, une semaine après la diffusion de cette interview, Robert Kelly lui-même, mais cette fois-ci accompagné de sa femme et de ses enfants afin de parler de sa vidéo virale.
Trois ans plus tard, on se souvient encore de cet expert qui a marqué les internautes. En effet, il n’y a pas si longtemps, Robert Kelly est ré-intervenu en duplex sur BBC News pour parler du Coronavirus. Les internautes l'ont reconnu immédiatement, et ont réagi massivement par tweets afin de demander le retour des enfants.
Dans cette courte vidéo, le présentateur est présent sur le plateau et pose les questions à Robert Kelly, qui lui, n’a pas pu faire le déplacement. C’est donc à travers sa webcam qu’il se filme en plan poitrine. Cet extrait d’émission se déroule pratiquement qu'en gros plan et en face caméra avec le visage de l’expert, un plan qui permet généralement  de se focaliser uniquement sur la personne proche de la caméra. Dès les premières secondes, on peut apercevoir sur son visage un sourcil relevé, signe du stress du direct. Mais celui-ci essaye de s’exprimer correctement et de répondre aux questions sans se déconcentrer. Le présentateur de l’émission intervient parfois et on peut même l'apercevoir de dos, posé sur la table du plateau de l'émission.
L’arrivée des enfants nous interpellent, ce moment contraste avec la situation de base très sérieuse et professionnelle. En effet, Robert Kelly est vêtu d’un costume et se situe dans son bureau. Il paraît cloisonné dans sa pièce de travail dans laquelle rien ne peut l'atteindre ou le déconcentrer. Cependant, l’arrivée des éléments perturbateurs fait qu’il se retrouve coincé dans cette situation plutôt comique. Malheureusement pour lui, il ne peut pas s’en échapper, il est enfermé dans sa propre zone de confort car il doit rester impartial et il ne peut pas se permettre de se préoccuper du reste. Cet effet est amplifié grâce au cadrage choisi qui réduit beaucoup le champ de vision du spectateur. Notre regard, qui était posé au début uniquement sur Robert Kelly, est attiré directement par les mouvements des protagonistes du fond de la pièce. Sans l’intervention de ces derniers, le spectateur ne peut pas supposer que Robert Kelly se trouvait bel et bien à son domicile. L'enchaînement des trois arrivées, dont celle de la mère en panique, n'est pas croyable, on se croirait au théâtre avec un effet de comique de répétition. Le fait que le professeur reste stoïque amplifie considérablement l’ironie de la situation. L’événement est alors imprévisible et soudain.
Ainsi, aujourd’hui cette famille tout à fait normale est devenue célèbre sur les réseaux sociaux à une vitesse spectaculaire. Mais les réactions des internautes n’ont pas toutes été positives. Cette vidéo, drôle pour la majorité des personnes, a suscité de nombreux commentaires racistes et haineux envers Jung-a Kim, la femme de Robert Kelly. Elle a été comparée à une nourrice faisant mal son travail ou encore à une femme qui brutalise ses enfants. En dépit de cette vague d'acharnement sur les réseaux sociaux, très rapidement son mari a remis la situation au clair lors d'une interview.
Malgré cela, c’est un bon exemple de ce qu’est la vidéo virale, une vidéo courte, imprévisible, drôle et qui a suscité beaucoup de réaction en peu de temps.
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webzinaudiovisuel · 3 years
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LE VIDÉO-JOURNALISME     
Aujourd’hui, pour le premier article de notre webzine, nous allons parler du vidéo-journalisme. Actuellement, la plupart des sites d’information donnent la possibilité aux internautes de regarder du contenu audiovisuel que cela soit sous la forme de vidéos, de sons, de diaporamas sonores, de « reportages web » ou de « récits multimédia » combinant texte, audio et vidéo. Les sites des journaux imprimés ne font pas exception à la règle puisqu’ils développent aussi progressivement du contenu audio et vidéo. À la manière des pure players qui ont vu le jour dans le milieu des années 2000, la vidéo s’est donc généralisée sur les sites des principaux journaux imprimés. Et avant cela, depuis la fin des années 90, les journaux télévisés sont eux aussi peu à peu diffusés sur les sites web des chaînes de télévision. D’ailleurs, nous avons décidé d’analyser une vidéo nommée : « Les étudiants, grands oubliés de la crise », extraite de l’émission Quotidien de Yann Barthès publiée sur le site TF1 le 08 janvier 2021.
     La pandémie du Covid-19 a commencé à émerger en France au début de l’année 2020 obligeant les français à se confiner et à restreindre leur espace de vie, changeant ainsi leurs habitudes. Parmi eux, les étudiants, ces jeunes débutant leur vie sociale et professionnelle, ont dû changer de mode de vie radicalement afin de protéger la population la plus vulnérable. Seulement, ils sont aussi les grands oubliés de cette crise mondiale. En effet, le moral des étudiants est au plus bas, ils ne sortent pas, étudient chez eux et parfois dans des conditions très précaires. Ils sont de plus en plus isolés socialement et leur santé mentale se détériore. Ainsi dans cette vidéo, Paul Gasnier, un des journalistes de l’émission d'info divertissement Quotidien, s’est rendu en milieu de semaine sur le campus de la Sorbonne, à Paris pour rendre visite à ces étudiants qui protestent contre la tenue en présentiel des partiels alors qu’ils sont interdits d’amphi depuis des mois. Le journaliste introduit le sujet en expliquant la situation difficile dans laquelle vivent les étudiants. Pour comprendre leur état, le journaliste se rend sur place pour rencontrer ces jeunes universitaires qui manifestent. Il interviewe quelques étudiants pour leur demander comment ils ressentent la situation. Certains, très émus, avouent avoir pris des antidépresseurs durant cette période. Puis, Paul Gasnier rencontre une étudiante de 21 ans du nom de Morgane en 3ème année d’histoire qui va inviter le journaliste et son équipe chez elle, dans son 11m2 . Elle leur présente son espace de vie et décrit ses journées quotidiennes. Elle explique que son mode de vie est chamboulé, qu’elle reste cloîtrée devant son écran d'ordinateur et que ses journées se ressemblent. Elle annonce que le plus difficile est l'isolement, la peur de son avenir incertain et le manque de vie sociale. Morgane et l’équipe journalistique se rendent chez la mère de l’étudiante. Celle-ci est infirmière à la retraite et précise qu’elle comprend la colère des étudiants car pour elle, on les délaisse, on ne parle pas de leur conditions de vie. C’est d’ailleurs à ce moment là qu’on entend “les étudiants sont les oubliés du gouvernement “ faisant écho au titre donné à la vidéo.
     La vidéo dure 3min48 et débute par un plan du plateau de l’émission Quotidien où le présentateur Yann Barthès s’adresse au journaliste Paul Gasnier pour qu’il introduise le reportage de terrain qu’il a mené pour entendre le mécontentement des étudiants. La vidéo d’un blocus étudiant démarre alors même que Paul Gasnier parle encore, on est donc sur un procédé de voix-off. Cependant, du point de vue de ceux qui se retrouvent sur le plateau au moment de l’émission, il s’agit d’une voix-in puisqu’ils voient le journaliste parler en direct en plus de la projection de la vidéo. Paul Gasnier continuera à intervenir en voix-off pour expliciter certains moments de la vidéo. Pour rendre clair et dynamique le reportage, en post-production a été ajouté sur certaines parties, une musique, des sous-titres en capitales sur fond coloré, et en bas à gauche de la vidéo des encadrés avec des informations de situation comme « Paris » et « Mercredi ». La vidéo est également dynamisée par le nombre de plans qu’elle compte, plus d’une dizaine en 3 minutes et avec parfois des zooms. Il y a également des plans fixes où le journaliste de Quotidien est dans le champ de la vidéo, micro tendu pour écouter la parole des étudiants. Mais, tous les plans ne sont pas fixes puisque le journaliste va découvrir le lieu de vie de Morgane à Paris, la caméra va donc suivre les éléments que Morgane présente. La vidéo est fabriquée en entonnoir, c’est à dire qu’au début on est informé des revendications globales des étudiantes avec le blocus et on finit par le cas particulier de Morgane et le témoignage de sa mère.
Sources :   -  Dagiral, É. & Parasie, S. (2010). Vidéo à la une ! L'innovation dans les formats de la presse en ligne. Réseaux, 2(2-3), 101-132. https://doi.org/10.3917/res.160.0101 - TF1 - Les étudiants, grands oubliés de la crise - Quotidien avec Yann Barthès | TMC. (2021, 8 janvier). MYTF1. https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/les-etudiants-grands-oublies-de-la-crise-05764319.html
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