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#un air de bretagne
angelitam · 3 months
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L'ambre gris de L'Artisan Parfumeur
La note rare chez L’Artisan Parfumeur, l’ambre gris. Mirabilis Fabularis L’Artisan Parfumeur L’ambre gris est une matière précieuse. L’ambre gris de L’Artisan Parfumeur À l’origine né des entrailles des cétacés, l’ambre gris est aussi rare que puissant. Il ne développe un réel intérêt olfactif qu’après avoir flotté en mer sous le soleil pendant plusieurs années. L’ambre gris est aujourd’hui…
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philoursmars · 3 months
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Troisième étape de mon périple dans l'Ouest pour retrouver des ami(e)s lointain(e)s : Christian en Bretagne, près de Brest, il y a un mois déjà.
Ici l'Aber Ildut, à Lanildut.
En 1, l'œil est une œuvre de Pierre Chanteau. Puis en 2, le pigeonnier du Manoir de Bel-Air (celui-ci, on le voit sur la 5). En 3 et 4, le moulin seigneurial de Roudouz (à roue horizontale, en pierre). En 6, l'auberge de Bel-Air puis le moulin du même nom (il ne manque plus que le Prince !).
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albad · 1 year
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LE BÂTISSEUR DÉMOLISSEUR
À la veille de la journée de grève du 6 juin, Macron s'est rendu au Mont Saint-Michel pour livrer un discours confus et nationaliste. Il s'est enflammé à propos de cet îlot surmonté d'une abbaye : «En mille ans, sa silhouette est devenue un emblème de l’universalisme français. Son abbaye, le symbole de ce que nous sommes : un peuple de bâtisseurs». Le président s'est aussi répandu sur «l'esprit français» et un «peuple conquérant».
Un beau 0/20 en histoire. Macron récite un discours fantasmé de la France et son passé. Jusqu'au 10ème siècle, le Mont Saint-Michel appartenait au duché de Bretagne. «La France» n'existait alors pas encore en tant que Nation. De quel «peuple» parle donc Macron ? Des gaulois ? Des latins ? Des peuples germaniques dits «barbares», ces Francs, qui se sont installés lors de l'effondrement de l'Empire romain ? Des vikings qui ont attaqué la région et ainsi provoqué l'installation d'un village de réfugiés sur cet îlot, créant par la suite cette construction mondialement connue ? Ce peuple de paysans normands révoltés qui ont tenté de brûler le Mont Saint Michel au 12ème siècle ? Des différentes vagues migratoires qui n'ont jamais cessé d'aller et venir sur le territoire aujourd'hui nommé France ?
De quel «universalisme» parle Macron ? D'un universalisme religieux et chrétien ? De l'universalisme philosophique, qui est un concept popularisé à partir du siècle des Lumières et de la Révolution française, donc il y a moins de trois siècles ? Le «peuple» français serait «conquérant» par nature ? De quelles «conquêtes» s'agit-il ? Bref, Macron rallume de vieux discours identitaires qui n'ont aucune véracité historique. Son propos n'est qu'une rafale de clins d’œil à l'extrême droite.
La même semaine on apprend qu'à Carnac, dans le Morbihan, une partie des menhirs posés là depuis le néolithique a été détruite pour construire un magasin de bricolage. Un site à haute valeur archéologique, dont les significations mystérieuses ne sont toujours pas élucidées, et qui n'a pas bougé depuis au moins 7000 ans. Lorsqu'il s'agit d'installer partout les mêmes immondes enseignes consuméristes, l'histoire passe au second plan. Les antiques «bâtisseurs» passent à la trappe. À présent, toutes les entrées de villes sont hideuses, constellées des mêmes magasins interchangeables, des mêmes aires métropolitaines sans âmes. Et le phénomène s'étend maintenant bien au delà des grandes agglomérations.
Cette affaire peut sembler anecdotique mais elle révèle un profond mépris pour l'histoire de la part de la caste dirigeante. Elle s'inscrit dans des politiques de destruction continuelle du savoir, de privatisation des universités, de diminution des crédits pour la recherche historique et archéologique, d'absence de recrutements dans de nombreux domaines peu rentables économiquement, comme l'histoire de l'art ou l'anthropologie...
Pour Macron et ses amis, l'histoire n'est utilisée que pour produire un récit fantasmé et réactionnaire – réhabilitation de Pétain, glorification de Napoléon, fantasme sur «un peuple» millénaire. Mais elle s'efface devant les intérêts capitalistes de notre époque.
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miung-dreamer · 2 years
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Est ce qu’on a conscience que cette femme qui a peur des oiseaux et des loups, qui est de nature conciliante, a décidé de tenir tête à ses parents et s’est enfuie de Carmélide ?  Et qu’elle a ensuite envoyé bouler sa belle-doche et Cryda ?
Elle est partie (probablement) seule sur les routes en payant des diligences puis des guides pour se rendre à Tintagel. TOUTE SEULE. Elle a bravé la solitude, les bruits étranges de la nature, les nuits froides, parce qu’elle voulait le retrouver.
La Bretagne du Vème siècle, c’est pas les autoroutes d’aujourd’hui avec des Courtepaille et des aires (sales) pour faire pipi.
Mais elle l’a fait car rendre hommage à son mari (supposé) décédé, le revoir une toute dernière fois, avait plus de sens et d’importance que de rester cloîtrer en Carmélide par peur d’engueulades familiales.
Est ce qu’Arthur y a pensé au moins qu’elle s’est mise en danger pour lui, pendant ses dix années d’exil ? Est ce qu’il a enfin compris à ce moment-là toute l’immense affection qu’elle lui porte ? Est ce qu’il a ressenti du remords ? 
****
Purée ce personnage est tellement fort dans tous les sens du terme. Guenièvre 🧡
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frisquette27 · 10 months
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Bonjour à tous !!
Voici enfin le chapitre 4 de UN PHILTRE SANS PHILTRE
Comme d'habitude ce n'est pas de la grande écriture (mais moi je m'amuse beaucoup) un grand merci à @miung-dreamer et à @kamomille9 pour leur soutien sur cette histoire :)
UN PHILTRE SANS PHILTRE : CHAPITRE 4
Un silence pesant régnait dans la pièce, le Roi légèrement avachi sur sa chaise attendait avec anxiété les remontrances de sa mère et de son horrible tante qui tardaient à venir ce qui ne présageait rien de bon, et pour clore le tableau ses beaux-parents les avaient rejoints dans la salle à manger. Il avait autre chose à gérer aujourd’hui, enfin surtout quelqu’un à gérer et ce n’était pas une sinécure. Le repas fut rapidement servi, aucun des serviteurs ne voulait s’attarder dans la pièce tellement l’ambiance était glaciale. La Tante d’Arthur posa bruyamment son verre et d’un air dédaigneux s’adressa directement au couple royal de Carmèlide.
« Donc vous devez être ravi, vous voilà à nouveau les beaux-parents du Roi de Bretagne, comme quoi les mariages mènent à tout »
Elle se tourna vers son neveu et toujours sur le même ton.
« D’ailleurs faudra m’expliquer pourquoi vous êtes allez la chercher l’autre cruche, elle n’était pas bien dans sa forêt ! »
« Oh l’autre cruche comme vous dites c’est ma fille ! »
« Et alors vous pensez que cela m’impressionne, et d’ailleurs on voit que vous l’avez bien éduqué votre fille, elle a le culot de ne pas venir nous saluer, elle se prend pour qui ? »
« La Reine de Bretagne » répondit sobrement Arthur
Avant que les sœurs de Tintagel puissent répondre la porte s’ouvrit avec fracas sur ladite Reine de Bretagne. Elle avait pris le temps de se changer avant de venir certes ce n’était pas la jolie robe quelle arborait ce matin mais ce n’était pas une de ses tenues habituelles d’apparat de Reine. Elle avait opté pour une robe légère qui épousait parfaitement ses formes.
Elle s’assit en silence à côté de sa belle-mère, Arthur s’était redressé sur son siège vivement à son arrivée. Oh pourvu qu’elle ait pris la tisane des enchanteurs se dit-il. Elle sourit et s’adressa timidement à Dame Ygerne.
« Je vous prie de m’excuser de mon retard Mesdames, je suis vraiment navré, j’ai eu ..une urgence et … »
« Une urgence de quoi, de broderie, vous n’allez pas me faire croire ma pauvre fille que vous ayez quoi que ce soit d’urgent dans votre vie ou ne serait-ce d’important » coupa Dame Cryda
« Vous n’avez aucun sens de la bienséance, quand vous recevez des personnes importantes vous devez au minimum vous présentez à eux dès leurs arrivés »
« Je pense que vous perdez votre temps ma sœur, une idiote pareille ne peux pas comprendre, d’ailleurs stupide comme elle est, je suis surprise qu’elle soit encore en vie, elle doit oublier souvent de respirer »
Guenièvre ne bougeait pas, un sourire sur les lèvres, elle encaissait les piques les unes derrières les autres. Arthur était soulagé à priori le remède devait fonctionner, il retrouvait sa femme timide. En vrai Guenièvre ne se laissait pas toucher par les propos de sa belle-famille, certes la tisane avait calmé son euphorie mais elle avait toujours la sensation d’être libre dans sa tête en tout cas plus libre que d’habitude. Donc elle se fichait royalement ce que vous pouvez dire ces deux mégères, elle se contentait de sourire, de toute façon elles seraient bientôt parties donc pas de vague, surtout pas de vague. Elle avait cessé de les écouter puis elle comprit que les insultes avaient changé de cible et son humeur changea, la colère revenait au grand galop. Elle serrait les poings sous la table, elle devait se retenir.
« Qu’est ce que vous voulez ma chère sœur avec un guignol pareil, on ne pouvait pas s’attendre à autre chose, de toute façon je vous l’ai toujours dit un batard reste un batard »
La reine se mit à remplir excessivement son assiette, le visage fermé, extrêmement concentré à ne pas craquer.
« Ben qu’est ce qu’elle nous fait celle là encore, vous avez perdu du poids pendant votre petite escapade et du coup vous comptez vous rattraper, de toute façon oublié, vous ne plairez jamais à l’autre pignouf » dit Dame Cryda puis en s ‘adressant au Roi « Parce que ça aussi vous n’êtes pas capable de le faire, ben oui l’héritier, en même temps quand on vous voit on comprend qu’il ne vaut mieux pas se reproduire, il pourrait être aussi minable que vous. Vous nous avez toujours fait honte ! D’ailleurs vous êtes bien un enfant non désiré, qui voudrait d’un enfant comme vous ! »
S’en était trop pour Guenièvre, elle se leva vivement de sa chaise tout en attrapant son assiette
« Oh mais vous avez raison Dame Cryda, mon assiette est vraiment trop pleine, stupide comme je suis je vais être obligé de tout jeter à la poubelle » dit Guenièvre exagérément gaie, se caricaturant elle-même.
Elle se plaça derrière Dame Cryda et renversa tout le contenu de son assiette sur la tante d’Arthur qui poussa un cri d’effroi.
« Ben quoi ! » dit la Reine alors que Dame Cryda se levait en hurlant « j’ai jeté à la poubelle ..parce que c’est ce que vous êtes une poubelle, vu toute les ordures qui sortent de votre bouche »
« Mais vous n’êtes pas bien ma pauvre fille »
« Alors je vais faire très simple puisque à priori je suis stupide alors vous ouvrez grand vos oreilles car je ne me répèterais pas, vous dites encore une fois, une seule fois du mal d’Arthur et ce n’est pas de la nourriture que vous prendrez dans la figure mais mon poing »
Le Roi s’était levé choqué par la scène mais il ne put s’empêcher de sourire à la situation, à priori la potion devait encore faire effet mais il était touché que sa femme ai pris sa défense. Elle avait encaissé toutes les critiques qui la concernait mais n’avait pas supporté que l’on dise du mal de lui. Une chaleur tourna dans son ventre, il repensa au baiser dans le laboratoire, la chaleur atteint ses joues. Il allait de surprise en surprise aujourd’hui, il devait se l’avouer ce n’était pas pour lui déplaire.
Plus il la regardait, plus il la trouvait jolie sa femme, oui SA femme, il avait quand même de la chance de l’avoir avec lui dans le fourbi que pouvait être sa vie. Il regrettait de plus en plus son serment, d’ailleurs pourquoi se raccrochait il encore à ce serment. Il fut coupé dans ses pensée par sa mère.
« Et vous ! Vous ne dites rien, vous la laisser faire, vous la laissez nous parler de la sorte, jamais du temps d’Uther une telle chose se …. »
« Ah non » la coupa la jeune femme « Vous n’allez pas encore nous bassiner avec votre Uther, vous n’avez que ce nom à la bouche, franchement après tout ce que j’ai entendu sur lui on ne peut pas dire que c’était quelqu’un si bien que ça. Et puis Zut vous avez raison, on ne peut pas comparer Arthur à votre fabuleux Uther, oui on ne peut pas comparer le meilleur Roi que la bretagne est connue à un tyran. Arthur vaut mieux que dix de vos Uther, Arthur il est intelligent, juste, gentil et même très beau enfin vous … vous devriez être fière d’être sa mère, Voilà !»
La mère d’Arthur se rassit indiquant par un geste de faire de même à sa sœur.
« Celle-là, je ne l’avais pas vu venir depuis quand avez-vous ce genre de caractère ? Non ne vous m’éprenez pas j’apprécie qu’une reine ne soit pas une petite chose sans défense mais disons que vous passez d’un extrême à l’autre »
Guenièvre tendit une serviette à dame Cryda tout en montrant sa propre joue.
« Vous ferez attention vous en avez un peu là ! Ce n’est pas que votre compagnie est désagréable en vrai si elle est désagréable mais bon j’ai autre chose à faire »
Elle sentait bien que les effets de la potion revenaient au galop, elle préférait pour le bien être du Royaume de s’éloigner des deux femmes. Elle partit donc sans un geste ou surtout une parole supplémentaire. Arthur voulu la rattraper mais le bras de sa mère l’obligea à se rassoir.
« Vous la verrez plus tard, nous n’avons pas fait toute cette route pour une simple visite de courtoisie, nous devons discuter, vous devenez de moins en moins populaire auprès du peuple. »
« Ah ben tiens ça faisait longtemps, et vu que je suis un gros guignol du coup que dois-je faire pour que ma cote de popularité remonte »
« Ne le prenez pas comme ça » dit sa mère
« Vous devez replanter l’épée » dit Dame Cryda
« Cela rappellera que vous êtes le Roi » enchaina sa mère
« Non, mais ça va bien, je suis le Roi, j’ai pas à leur rappeler toutes les cinq minutes à toutes cette bande crétin »
« Dans ce cas il n’y a pas trente six solutions, il faut un héritier »
« Ben pour une fois je suis bien d’accord avec vous, on ne va pas l’attendre cent sept ans l’héritier » répliqua Dame Séli
Arthur s’était adossé à son siège, n’écoutant plus la conversation entre sa mère et sa belle-mère, perdu totalement dans ses pensées. Un héritier, avoir un enfant avec sa femme, ce n’était pas la première fois qu’il pensait aux conséquences de son serment, au-delà de la distance qu’il avait dû instaurer entre lui et sa femme, ne pas avoir d’héritier était la conséquence qui le taraudait le plus. Pourtant aujourd’hui plus que les autres, il se demandait si n’était vraiment pas le moment de dire adieu à son ancienne vie et de renoncer à son serment. Cela le tentait quand même beaucoup d’avoir un enfant et surtout avec sa femme. Le souvenir de leur baiser dans le laboratoire le hantait, il devait aller retrouver rapidement sa femme.
Au détour d’un couloir Guenièvre tomba sur sa suivante, elle avait les joues rosies, les yeux brillants
« Oh ma Reine » Angharad fondit en larme
Oubliant toute retenue la Reine la prit dans ses bras, lui caressant les cheveux affectueusement.
« Ne vous mettez pas dans des états pareils, qu’est ce qui ne va pas ? »
« Non ma Reine, tout va bien, même très bien, je pleure de joie et c’est à vous que je dois ce bonheur » 
« Oh ! » comprit elle « Il vous a demandé en mariage ! »
« Oui, oui » répondit Angharad tout en fondant de nouveau en larmes.
« Oh mais ne pleurez plus c’est merveilleux, vous allez épouser l’homme que vous aimez. Vous allez devenir une femme de chevalier. Oh mais c’est merveilleux vous allez pouvoir être officiellement mon amie »
« Vous allez devoir me trouver une remplaçante, je suis vraiment désolé du désagrément Madame »
« Ne vous inquiétez pas pour ça ! J’ai déjà ma petite idée » dit-elle en riant
Elle relâcha sa suivante et recula vivement, ce qui fit sursauter cette dernière. La Reine était prise tout à coup d’un doute, si le projet idiot des seigneur Perceval et Karadoc était mené à bien, Angharad devra quitter le château pour suivre son mari. Ah non, elle n’allait pas perdre son amie la plus fidèle, mais empêcher la création de ce clan autonome signifiait que l’autre morue restait au château. Cela revenait à choisir entre son amie et son ennemie. Le registre, oui c’est ça le registre pourquoi elle n’y avait pas pensé avant.
« Angharad, il faut que je parle absolument à votre fiancé. Ou est-il ? »
« Parti en mission avec le seigneur Karadoc »
Bon à la taverne quoi ! se dit la Reine, elle n’allait quand même pas aller à la taverne toute seule. Oh et puis pourquoi pas. Elle laissa en plan sa suivante et parti en courant vers les écuries.
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aurevoirmonty · 3 months
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«Une frappe mondiale rapide»: le ministère russe de la Défense révèle un scénario d’attaque éclair contre la Russie
Selon (https://vm.ric.mil.ru/) (https://vm.ric.mil.ru/upload/site178/lCmCpEOiWw.pdf)le magazine Voïennaïa mysl (Pensée militaire) du ministère, une telle opération commencerait par une frappe mondiale rapide et plusieurs frappes massives de missiles simultanées.
Puis l’intervention de groupes et commandos, très mobiles et «multisphères», capables d'infliger une défaite totale à l'infrastructure administrative, politique et militaro-industrielle d'un ennemi dans tous les domaines: terre, mer, air, espace et informationnel.
En réaction, Moscou doit mobiliser et entraîner ses forces aérospatiales et renforcer encore sa «triade» nucléaire.
Quoi qu’en dise Macron, qui affirme «en même temps» tout et son contraire, les arsenaux nucléaires de la France et de la Grande-Bretagne sont de facto sous le contrôle des Etats-Unis, a constaté le Kremlin.
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kabbal · 5 months
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36 pour Arthur/Venec pleaaase? 💜
36 - As a Promise
En Aquitaine, même l’hiver est doux. La glace qui recouvre les eaux se brise aisément et les cœurs font pareil, prêts à couler en ruisseaux une fois le printemps venu.
Vénec sait qu’Arthur est promis à un autre destin. Il n’est pas fait pour les bateaux, les épices et les vents – n’était même pas à sa place dans cette villa périclitante à Rome, où Vénec l’a recousu tant bien que mal avec plus de désespoir que d’habileté. Arthur est une légende, un homme immortalisé dans la gloire et le parchemin. Ils écriront des lais et des romans sur son retour en Bretagne, et pas un octosyllabe ne sera alloué au marchand de mauvais aloi qui l’aura désiré plus que raison.
Qu’on ne lui fasse pas dire ce qu’il n’a pas dit : l’amertume ne vient pas de la question d’avoir été aimé en retour ou pas. De ça, Vénec a toujours été certain, autant que du cycle des marées ou de la hausse du prix du grain. Non, le passé est fixé dans des étreintes désespérées et des mots échangés autour de lampes à huile, irrétractables. Vénec a été chéri, il le sait.
Il sait, cependant, qu’il ne pourra pas l’être éternellement.
Leur amour est à mettre entre parenthèses : une histoire qui ne devait pas durer, mais a subsisté tout de même, comme une herbe folle qu’on oublie de couper parce qu’elle ne gêne pas assez les semailles de pousses plus utiles. Vénec a aimé un roi pendant plus de dix ans, au travers de fuites à travers les mers et de mois passés à embrasser la noirceur de l’humain sur les lèvres, et il n’a jamais trouvé de raison d’arrêter ; du moins, pas avant ce jour d’hiver, aux portes du domaine ducal en Aquitaine, à attendre le départ d’Arthur et du Duc pour des contrées lointaines.
(Le Duc conduit Arthur en Bretagne. Ils le savent tous, ici, du plus petit garçon de cuisine jusqu’à la Duchesse elle-même. La porte vers laquelle ils se sont rassemblés pointe vers le nord, et le Duc est notoirement têtu sous ses airs affables. Vénec se demande juste si Arthur, lui, le sait.)
Il faut savoir laisser le vent filer, tous les marins le savent. Le trône de Bretagne attend son roi, tout acariâtre et tempétueux qu’il soit. Dans un an ou deux, quand l’économie se sera stabilisée et que sa tête ne sera – il l’espère – plus mise à prix, il y aura peut-être une place pour Vénec là-bas. Mais pas comme avant. Pas comme à Rome, entre les bras de cet homme qu’il doit laisser partir.
Et s’ils ne se revoient jamais, si Arthur échoue ou s’il désire se distancer de mauvaises fréquentations, eh bien, Vénec aura toujours des monnaies bretonnes dans sa bourse pour contempler le faciès de l’homme qu’il a aimé. On peut toujours embrasser des lèvres d’or sur un profil, aussi petites et peu ressemblantes soient-elles.
Pour l’instant, il peut encore admirer son modèle de cher et d’os, alors qu’Arthur s’approche de la porte sur les talons du Duc. Il est vêtu de noir, les cheveux propres, les joues encore rougies par la chaleur du bain ou bien par l’air frais de l’extérieur. Le teint hâlé qu’il avait lorsqu’Alzagar l’a arraché à son wadi s’est estompé – un souvenir de plus destiné à être laissé dans le passé.
« Vous restez ici ? » demande Arthur, et Vénec ne se démonte pas, même s’il ne s’attendait pas vraiment à ce qu’on s’adresse à lui.
« Ouais, on m’a proposé un job dans l’évènementiel ici. Le Duc a gardé de bons souvenirs de mes services, il m’a racheté la mise. » Il salue son nouveau bienfaiteur d’un signe de tête, et se voit récompensé par un gloussement aristocratique.
« Vous vous en tirez pas si mal, finalement, » dit Arthur. Il a l’air moins renfrogné. Les vieilles tendresses sont comme les blessures – elles se rappellent à nous quand on presse dessus. Vénec se demande si c’est ce qu’il est, maintenant, pour Arthur : un brin de nostalgie incarné. « C’est votre paiement pour avoir poussé cette cage à travers la moitié du monde connu. »
« Sa Grâce est généreuse comme ça. »
Ses flatteries font sourire Arthur, même alors qu’elles ne lui sont pas adressées. « Au risque de vous submerger sous la générosité, j’ai envie de vous laisser un petit quelque chose, moi aussi. »
Ses mains viennent chercher le menton de Vénec, et malgré la lenteur de son geste, il arrive quand même à être surpris quand le baiser arrive.
Arthur l’embrasse, et tout d’un coup Vénec n’est plus le larron à la barbe grise que le temps l’a vu devenir. D’un coup, il est sur une plage, le cœur battant, tentant de sauver un homme qui n’est pas encore tout pour lui mais finira par le devenir. Les lèvres qui se posent sur les siennes sont pourtant sages, la passion transpirant dans la longueur plutôt que dans la pression.
Le parfum de sa barbe et ses cheveux ramène Vénec à Rome, aux odeurs de fruits et de vin épicé, à une couchette partagée dans un tabularium délabré. Répondre au baiser lui revient comme un geste appris il y a longtemps mais jamais oublié.
Vénec sait qu’il ne pourra pas démêler les fils que cet homme a noué autour de sa poitrine, et que seuls ses étreintes semblent être capable de relâcher.
Un raclement de gorge amusé, probablement celui du Duc, vient mettre un terme à l’étreinte. Vénec est plus peiné par cette interruption qu’il ne l’avait été par celle d’Alzagar il y a tout ce temps, en mer rouge.
« Vous viendrez me voir, quand vous aurez fini ici ? » demande Arthur, son pouce encore occupé à tracer des cercles dans les poils argentés de la barbe de Vénec. « Vous connaissez le chemin, après tout. »
« Je ne pense pas que vous aurez besoin de moi, là où vous allez. » Il faut qu’il comprenne. Il faut qu’il sache – le chemin qu’il va prendre ne va pas vers le wadi, mais vers un château lugubre qui fut l’écrin de sa perte et sera, si tout se passe bien, celui de son apothéose.
« Je crois que j’aurai toujours besoin de vous, Vénec. » Cette tendresse, toujours, insoutenable. « Où que j’aille, j’aurai toujours besoin de vous. »
Les dieux – quels qu’ils soient, Vénec a toujours été du genre à prier à tous les autels – sont injustes de lui avoir permis d’avoir cet homme, juste pour le lui arracher après. « J’vous promet de passer, » dit-il, et il espère, pour une fois, ne pas mentir en murmurant ce serment.
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icariebzh · 3 months
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"Nous étions à l'extrémité du Croisic, une mignonne presqu'ile de la Bretagne; nous étions loin du port dans un endroit que le Fisc a jugé tellement inabordable que le douanier n'y passe presque jamais. Nager dans les airs après avoir nagé dans la mer! ah! qui n'aurait nagé dans l'avenir."
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shezzarus · 2 years
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sur l'ordre de @jananabananawithnopeel je poste ce headcanon de fanfic que j'ai retrouvé dans mes drafts, si quelqu'un veut se dévouer, allez-y hein
sur ce:
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dans une suite d’un univers parallele de kaamelott, je m’imagine une Guenievre ayant pactisé dans son enfance avec les dieux pour aider le futur Elu roi de bretagne à sauver le pays quoi qu’il arrive. dans cette fanfiction mentale ca implique qu’elle a accepté de se sacrifier en echange force astrale à soulever la nature.
quelque part au milieu d’une nouvelle preparation de bataille contre Lancelot, Mevanwi s’étant retranchée sur quelques terres maudites version Reine des Glaces de Narnia, lors d’une nuit pour préparer un assaut, Guenievre se releve de la couche royale dictée par une fée messagère pour se rendre en forêt, près d’un plan d’eau où lui sont rappelé ce pacte, son engagement, son role; et lui sont donné les consignes qui guideront son geste.
Arthur l’a suivie, de loin. il l’a entendue se lever, il a feint de dormir et lui a emboité le pas hors de leur tente, hors de leur chambre. il arrive au moment où Guenievre se prosterne, genou à terre devant ce spectre et sa cour luisante. le souffle court il l’observe accepter un objet qu’il ne discerne pas tout de suite et son cri s’étrangle lorsque d’un mouvement brusque elle le porte haut, et se l’enfonce dans la poitrine d’une main tremblante mais déterminée. il l’entend qui étouffe un hurlement de douleur et la voit s’affaisser sur elle meme tandis que la foret autour d’eux semble se mettre à tourbillonner, à s’agiter: le vent soulève les feuilles mortes dans une energie furieuse, il lui semble que la terre tremble, les rochers grondent et l’eau remue jusqu’à l’aveugler.
et quand tout se calme lui a l’impression que sa vie s’est effondré avec Guenievre dont le corps offert et inerte a paru briller intensément l’espace de quelques secondes comme pour lui imposer l’évidence qu’elle vient de le quitter pour quelle que raison transcendante. elle lui a été arrachée et il n’a rien pu faire, trop sidéré par ce secret qui le laisse abandonné. hébété, il se précipite vers elle, ignorant l’assemblée magique qui se dissipe et se disperse. il trébuche, l’appelle, peste et la tâtonne l’air hagard lorsqu’il se rend compte qu’effectivement, elle gît dans ses bras.
il pleure jusqu’à l’aube dans cette clairière où tout s’est passé trop vite.
il ne sait pas très bien comment il rentre au camp d’entrainement, fébrile et désespéré, incapable d’expliquer à Léodagan ou Séli ce qui s’est passé. il n’y a que Merlin qui comprend, un air étrange et fermé sur le visage qui ne lui ressemble pas. Merlin d’ailleurs ne dit rien à part d’allonger la Reine sur le lit de soins et que tout le monde doit dégager, mmmm
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Bien le bonjour mes vaillants compagnons ! Je suis fort heureuse de vous annoncer que j'ai survécu à cette nuit dans la tempête, même pas froid. Et la voiture est étanche, c'est une bonne nouvelle.
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Cette journée du 3 juin se passera avec une météo sacrément meilleure que celle d'hier ! (Bon, je ne mets pas la barre bien haut, certes, mais ça fait quand même plaisir !). J'aime bien la photo du dessous parcequ'elle résume pas mal les paysages des Catlins : de la mer, de la forêt, et des moutons ! (Sisi, au bout de la péninsule, ça fait travailler vos yeux)
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Je commence donc la journée par un Martin pêcheur surprise, puis une petite balade sur la plage, où je trouve un magnifique Paua 🥰🥰 c'est comme les nacres de Villefranche, mais de la taille de ma main... Ils font beaucoup de bijoux à partir de ce coquillage ici d'ailleurs !
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Ensuite, je fais plein de cascades, la plus belle étant sans conteste celle de McLean !
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Celle ci avait un petit air de Brocéliande (pi les mêmes températures qu'en Bretagne en plein hiver tiens)
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Ensuite, direction les wetlands, ça changeait totalement d'ambiance ! Pas le droit de quitter le chemin pour protéger les plantes ... Et de toute façon, j'ai l'impression que je m'y serais enfoncée jusqu'aux chevilles, pas de hors sentier pour la Touille aujourd'hui !
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Je fais aussi un petit crochet par la forêt fossilisée de Curio Bay ! Je m'attendais à un truc sacrément impressionnant, mais à défaut d'arbres géants en pierre, l'histoire est super intéressante : des pluies énormes ont dévalé les pentes d'un volcan, se chargeant de silice, avant de traverser la forêt comme un raz de marée. La forêt est détruite, mais l'eau s'infiltre dans les cellules, chargeant de minéraux tout ce beau monde, et pouf ! Ça fait des chocapics fossiles pour la postérité 🤗
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Là du coup, c'est un ancien tronc d'arbre en tranche horizontale ! Bon, les plus beaux spécimens sont conservés dans le musée à côté, les touristes ayant eu la fâcheuse tendance de casser des petits bouts pour les ramener chez eux ... Elle montait à un mètre de haut il y a une trentaine d'année apparemment cette forêt !
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Ensuite, je passe par le point le plus au sud de toute la nouvelle Zélande ! Mesdames et messieurs, après ça, c'est l'Antarctique !! (Bon, techniquement, il y a quelques îles entre, mais chuuuut)
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Et petite surprise alors que je suis au phare de Waipapa : des lions de mer !!
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"Mais alors Touille", me demanderez vous, "comment fais tu la différence entre une otarie à fourrure et un lion de mer ?". Alors. J'avais un doute jusqu'à voir ces spécimens, mais la reponse est assez simple finalement. Si votre réflexe naturel est de faire "Ooooooow" en voulant le caresser, c'est une otarie, si c'est de vous reculer de trois (dizaines de) pas en vous disant qu'il va vous croquer la tête, c'est un lion de mer 😎 (fin de la leçon). C'est grand ces bestiaux en fait, ça monte jusqu'à plus d'une demie tonne ...
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angelitam · 10 months
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Le néroli de L'Artisan Parfumeur
L’Artisan Parfumeur célèbre le néroli en parfums. Histoire d’Orangers L’Artisan Parfumeur Le néroli est issu des fleurs de bigaradier. Il est connu pour son parfum délicat et solaire. L’Artisan Parfumeur présente quelques fragrances qui mêlent harmonieusement le néroli à des notes florales, épicées et boisées. Le néroli de L’Artisan Parfumeur Histoire d’Orangers de L’Artisan Parfumeur pour…
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verver · 1 year
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MAUVAIS GENRES
Épisode 18
Ray et son équipe recevaient leurs homologues du sud-ouest et de Bretagne pour partager les données sur ces crimes, cinq en tout mais la haute hiérarchie avait mis sur la table dix à quinze dossiers qui d'après eux pouvaient matcher.
La criminelle de Paris coordonnerait l'enquête , il en avait été décidé au ministère de tutelle.
Bien sur il fallait coordonner les polices et partager les tâches et le personnel sur le terrain. C'est Ray qui s'en occupait.
Tout le monde semblait satisfait. Santenax fut mis au courant , il était aux anges , il n'arrêtait pas de féliciter ses supérieurs. Il garantissait les résultats, il faisait des promesses, comme à son habitude..
Ray rentra tranquillement chez lui , il savait qu'il allait retrouver Sophie travaillant sans compter sur son futur disque.
Il servit deux verres et lui conta sa journée, la réunion, les soupçons de sa hiérarchie sur d'autres meurtres.
Sophie n'aimait pas tellement parler de ces crimes, elle gardait un mauvais souvenir de ses auditions au commissariat.
Elle changea de sujet en lui montrant la liste des morceaux qu'elle voulait voir figurer sur son disque.
- c'est bien ! lui dit-il
- il y en a trop, il va falloir que je retire certains morceaux !
- dommage ! dit Ray
Ils dinèrent autour d'une cuisse de poulet et d'un peu de frites avec un verre de vin.
Miles D'avis inondait la cuisine de sa trompette.
En soirée, la fenêtre grande ouverte, ils regardèrent affalés sur le canapé Vincent, Paul, François et les autres...de Claude Sautet un film des années 70 avec tous ces stéréotypes, la bagnole , les clopes , les repas copieux qui ne lésinent pas sur le gras et qui sont interminables, le vin, les digestifs, les femmes , le sexe , l'argent, les grandes idées... une belle histoire où les comédiens sont volubiles.
- tous ces films sont numérisés maintenant ! tout est numérisé ! les souvenirs, les photos , les films , nos vacances pour la postérité ! éructa Ray
- Tu exagères ! dit-elle en continuant à visionner le film
- Ben voyons !
Elle lui saisit la main , lui intimant de regarder le film avec un air agacé.
Ray se calma jusqu'à la fin du film.
L'écran est noir maintenant.
Il attira Sophie vers la chambre, elle souriait, ses seins jaillirent de sa robe rouge , une main derrière la tête de Ray et l'autre sur son sexe, maintenant Sophie soupire, sa langue tendre et tendue parcours le corps de Ray en souplesse....
Sur la table de chevet un portable vibrait, Ray jeta un coup d'œil discret, c'est le sien.
- excuse moi ! dit Ray c'est le portable du boulot .
Il craignait le pire , c'était un de ses collègues délégué à l'enquête.
- Salut Ray ! on a du nouveau, excuse moi pour l'heure, tu m' as dit n'importe quelle heure ...alors ...
- t'inquiètes pas...
- pour les personnes de la liste qui ont assisté au concert , on a vérifié les noms et les alibis...
- des résultats ? demanda Ray
- quelques délits routiers , usage de stupéfiants, faux en écriture et un détournement de biens
- c'est tout ?
- Non ! on a deux personnes dont les noms correspondent à rien , pas d'historique de naissance , sécurité sociale et autres... inconnus au bataillon Ray ! c'est certainement un début de piste mon vieux !
- t'as raison vous avez fait du non boulot les gars !...
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etiennedaho · 1 year
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Son nouvel album, Tirer la nuit sur les étoiles, sortira le 12 mai 2023. En avant-première, Étienne Daho a invité RTL à le rejoindre en Bretagne, pour une balade en plein air dans la ville de Saint-Malo. Là où est né ce disque, là où le chanteur a écrit et en partie enregistré ses nouvelles chansons. C'est donc un moment privilégié avec cet artiste discret.
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miung-dreamer · 2 years
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Un songe dans le désert
Une fic Pendranievre (oui pas très original 😁 ) pour fêter les 1 an de Kv1. J’ai cette idée de one-shot depuis très longtemps. Il fait un parallèle avec une scène du livre VI (ça va pas être dur de trouver de quelle scène il s’agit). Je ne suis évidemment pas aussi douée qu’un grand nombre de gens du fandom. Mais bon, j’espère que cela plaira quand même 😊
****
Une douce bise s’engouffrait dans la tente de fortune. Le temps était particulièrement chaud en cette saison, alors un peu de fraîcheur était la bienvenue. L'ancien roi, l'illustre porteur d'Excalibur, avait la nuque et les épaules endoloris par le travail de la journée. Des pans de cuir à tanner, des peaux de bêtes à laver, nettoyer, travailler avec la seule force de ses bras. Il se dirigea, las, vers une petite bassine d'eau pour se rafraîchir un peu.
Loin était le temps où des serviteurs préparaient ses repas copieux ou apportaient ses riches tenues. Arthur Pendragon n'existait plus. Disparu, presque mort même. Son exil s'était transformé en fuite. Fuir la Bretagne, les responsabilités, les déceptions... mais surtout les échecs.
Son nom s'était révélé trop lourd. Le fils d'Uther Pendragon, celui qui pouvait retirer l'épée du Rocher, le meneur de la quête du Graal, l'homme qui avait chassé l'armée romaine. Le peuple breton avait tant attendu de lui, avec une telle espérance. Mais rien de ce qu'il devait accomplir n'eut lieu. Pas de Graal, une Bretagne se divisant un peu plus à la fin de son règne et pas d'héritier. Un échec implacable et amer.
En arrivant au wadi, il avait préféré emprunter un autre nom, il ne voulait même pas qu'on sache qu'il venait des îles bretonnes. Alors il s'était baptisé Mani et prétendait qu'il venait du sud de l'Aquitaine.
L'ancien souverain voulait oublier Arthur et conserver intact le douloureux souvenir de son meilleur ami. Comme une plaie qu'on laisse inexorablement s'infecter.
On n'aurait jamais dû revenir.
A chaque fois qu'une personne l'appelait pour une tâche ou un repas, son cœur se serrait mais c'était le prix qu'il avait choisi de payer. Il avait trahi Mani par son égoïsme, il l'avait perdu. Le temps était venu pour lui d'expier ses fautes.
La nuit tombait paresseusement dans le désert. Un fin croissant de lune et des milliers étoiles prenaient progressivement leurs places au-dessus des dunes chaudes. Certains compagnons de fortune préféraient profiter des températures plus clémentes pour jouer ou fredonner des chants dehors. Ces mélodies étrangères suppliaient pour le retour d'un foyer perdu ou promettaient des amours éternels.
Arthur s'allongea enfin sur ce qui lui servait de couche. Pas du premier confort certes mais il avait appris à s'en accommoder sans râler. Les airs chantés ce soir près de la tente étaient bien mélancoliques. Il en profita pour ne penser à rien, juste se laisser bercer tranquillement par ces paroles. Les paupières de l'esclave breton finirent par tomber.
L'homme fut traitreusement arraché à son repos par le hurlement d'un animal sauvage. Un renard ? Un rapace ? Arthur se tourna sur le côté en pestant, il dormait tellement bien ! Le cou tendu en arrière, ses yeux se posèrent sur un trou de la tente usée. Il avait préféré ne pas rafistoler cet endroit car il s'en servait pour déterminer approximativement quelle heure il était, de sa couche. A cet instant, il comprit que la nuit ne finissait pas avant un long moment. Il pouvait retomber sans se gêner dans le sommeil. Donc il se rallongea lentement sur le dos, un soupire s'échappant des lèvres. Mais il vit :
- Guenièvre?
Elle souriait dans sa robe blanche, ceinturée autour de la poitrine, la taille et ses longs cheveux ondulés ramenés sur le côté. Elle avait l’air heureuse, elle dégageait une aura solaire. Arthur, lui, était désarçonné. Son cœur battait à tout rompre. Que faisait-elle ici dans le désert ? Comment l'avait-elle retrouvé ? Non, c'était impossible !
La jeune femme se tenait assise légèrement au-dessus de lui, ses bras se posant de chaque côté des épaules du roi. Elle le regardait calmement quand elle lança : 
- Vous l’avez retrouvée ?
- De quoi ?
- Aconia. Vous l’avez retrouvée ?
Un coup de poing au visage aurait eu le même effet sur Arthur. Ses deux mondes qui se rencontraient ici, cela ne pouvait être possible. Le nom d’Aconia sur les lèvres de Guenièvre, voilà une crainte qu’il avait pris soin d’écarter. Par les mensonges, par les silences.
Arthur ne voulait pas évoquer Aconia, pas ici et pas avec Guenièvre. Sa gorge se serra sous le poids des remords. Il devait changer de conversation et vite. Il se rappela soudain qu'au cœur de la nuit, les températures pouvaient baisser drastiquement au milieu des dunes. Sa jolie robe ne semblait pas très épaisse.
- Vous avez pas froid ?
- Froid ? Non pourquoi ?
- C'est le désert, il fait nuit... Vous avez pas froid ici avec moi ?
Guenièvre fronça légèrement les sourcils, songeuse puis se tourna pour regarder quelque chose derrière elle. La reine contempla à nouveau Arthur puis en désignant de la tête une place pas loin d'eux :
- Vous ne voyez pas le grand feu dans la cheminée ?
Surpris, il tourna lentement son visage sur le côté et vit une grande cheminée en pierre ! Elle ornait un mur en vieux granit et était décorée de divers objets : un grand vase en étain qui gardait plusieurs branches d'hortensia bleue, quelques livres, un peigne en argent et une couronne de fleurs blanches.
Mais quelle était cette magie ?
- Alors rassuré ?, se moqua gentiment Guenièvre.
Arthur resta bouche bée, perdu dans sa confusion. Son épouse prit finalement un air plus sérieux et poursuivit avec un air mutin :
- J'ai jamais froid avec vous.
Il y avait beaucoup de douceur mais également quelque chose de résolu dans sa voix. Une certitude assumée.
Le crépitement du bois remplissait la pièce pendant que les deux époux s'observèrent calmement. Elle était belle là, avec ses longs cheveux châtains et ses yeux noisette. Arthur eut peur qu'elle parte, alors il leva sa main vers le visage de Guenièvre. Ses doigts caressèrent délicatement son petit menton et sa joue. L'ancien roi ne pouvait cesser ce toucher alors il continua son exploration. Sa main progressa vers le cou de la reine puis sa nuque délicate. Il désirait juste que ce moment inespéré ne prenne pas fin tout de suite.
Guenièvre fermait parfois les yeux, visiblement réceptive au contact d'Arthur. Elle se laissait faire et sa respiration semblait un peu plus rapide.
- Je suis désolé.
La reine sortit de sa rêverie, étonnée par les mots de son époux. Elle ne comprenait pas à quoi il faisait allusion :
- A quel sujet ?
- Tout, murmura-t-il en baissant son regard.
- Vous savez, y a pas de honte à en avoir marre des responsabilités. Regardez moi par exemple, ma mère me sermonne depuis des années sur l’héritier... Y a des jours où j’ai juste envie de faire un baluchon et partir sur le continent !
Arthur resta silencieux. Il ne se sentait pas vraiment à l’aise parce que son épouse était toujours restée. Malgré ses parents, malgré leur mariage calamiteux, malgré les critiques et la solitude. Elle avait tenu le cap, envers et contre tout. Seule la trahison avec Mevanwi avait ébranlé son incroyable résilience.
- L’avantage c’est que maintenant vous êtes tranquille avec tout ça. Par contre, les cheveux longs... euuh c’est nouveau ?
Le breton aperçut un sourire en coin habillé les lèvres de Guenièvre.
- Non parce que ça, ça fait pas tellement breton... Je dis pas que ça ne vous va pas ! ... Disons que... ça change. Vous voulez ressembler aux dames du château ?
Il ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel et secouer sa tête. Non mais où allait-elle chercher ces idées ? Il se pinça pour ne pas sourire. Vraiment elle avait le don pour sortir de ces trucs des fois.
Elle l'ignorait mais il songeait souvent à elle et particulièrement la nuit. Il aimait contempler les étoiles au calme. Il pouvait laisser sa tête voguer partout et nul part. Arthur était obligé d'admettre que la reine de Bretagne occupait une place constante.
Alors il n'hésita pas à interroger :
- Et vous ? Vous allez bien ?
La jeune femme se figea et finalement se pencha contre son torse puis caressa avec précaution sa joue. Leurs corps n'avaient jamais été aussi près l'un de l'autre. Son mari, troublé, ne fit aucun geste de peur de briser ce moment. Est ce qu'ils auraient pu connaître ces émotions si tout avait été différent ? La Bretagne était loin, rien ne les ramènera là-bas désormais.
Guenièvre profita du silence pour apprécier les traits bien dessinés d'Arthur : son nez, ses paumettes, ses lèvres. Puis d'un regard impénétrable, elle souffla :
- Tous les deux... nous savons bien que vous ne voulez pas connaître la réponse.
La reine passa délicatement une main dans la chevelure brune d'Arthur, les doigts s'amusant avec les bouclettes. Son époux voulait hurler que c'était faux, se lever pour jeter les hortensias dans l'âtre ardente ou sortir de cette tente suffoquante. Mais ses yeux ne pouvaient fuir le regard perçant de sa femme. Elle comprenait. Elle comprenait toujours.
- Ne vous inquiétez pas pour moi, Arthur. Le plus important, c'est vous.
Guenièvre offrit le plus doux des sourires, une lumière, un oasis dans ce monde perdu. Aucun jugement ni amertume ne résonnait dans sa voix. Simplement une évidence.
Ses yeux se promenèrent une nouvelle fois sur les lèvres de son bien-aimé, une main frôlant délicatement une tempe. Elle menait ici la danse et Arthur se laissait porter, immobile. La princesse de Carmélide semblait soudain hésiter, pourtant son visage s'approchait.
Embrassez-moi, Guenièvre.
- Mani !!!!!!! Tu te lèves ou quoi ?
Arthur se réveilla en sursaut, le cœur battant la chamade dans sa poitrine. Les yeux dans le vague, il ne savait plus vraiment où il était. Les yeux et les lèvres de Guenièvre. Ses sourires et son corps contre le sien. Tout hantait son esprit et il ne voulait pas oublier.
- Allez, magne toi ! Sinon il ne va plus rester de quoi grailler !
- Oui, lâcha le breton entre deux soupirs, oui j'arrive.
Son compagnon secoua la tête, impatient, avant de quitter les lieux. Après avoir essuyé son front en sueur, il se leva avec raideur. Il examina les alentours de sa couche, apeuré. Pas de cheminée. Et des morceaux de rêve qui s'échappaient de son esprit. Qu'y avait il dessus déjà ? Arthur se rappelait aisément des hortensias mais le reste ? Il était sûr que d'autres objets ornementaient le foyer mais quoi...
Il fut frappé par ce besoin urgent de ne pas oublier ce rêve, ni l'image radieuse de Guenièvre. Il voulait les protéger et les nicher dans un recoin de son cœur pour ne jamais les égarer. Elle avait l'air plutôt heureuse dans le songe, était-ce un signe qu'il n'avait pas à s'inquiéter ? La reine était probablement au même moment près de ses parents en Carmélide ou en visite chez sa tante. Comme elle le faisait tant jadis. C'est ça. Elle allait bien et cette vision était venu le rassurer.
Et pourtant son cœur n'était étrangement pas aussi léger qu'il l'aurait pensé. Arthur préféra ne pas s'y arrêter et se traina vers l'entrée de la tente pour aller rejoindre les autres esclaves. Une nouvelle journée commençait.
Il venait tout juste de mettre un pied dehors que son cœur se serra violemment. Une voix familière sembla comme murmurer au creux de son oreille :
Tous les deux... nous savons bien que vous ne voulez pas connaître la réponse.
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affairesasuivre · 1 year
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JW Francis fait visiter sa pop décontractée sur “Dream House”
En manque de vitamine D ? Prenez donc votre dose de soleil, c’est le chanteur américain qui régale.
Il faut sans doute être un poil foufou pour se lancer dans le projet imaginé par JW Francis il y a de cela trois ans : répondant à sa requête sur les réseaux sociaux, des fans lui ont envoyé leurs mots d’amour pour leurs amoureux·ses quelques semaines avant la Saint-Valentin. Et pour chaque déclaration, l’artiste new-yorkais a imaginé un morceau. Une démarche originale que Francis pouvait évidemment se permettre, sa fanbase n’étant pas celle, au hasard, de Paul McCartney. Encore fallait-il relever le défi haut la main. Une centaine de chansons plus tard (tout de même !), voici que débarque Dream House, troisième album ensoleillé et irradiant d’amour du trublion indé, composé et enregistré chez lui à Big Apple avec l’aide de ses acolytes habituels (Sahil Ansari à la production, Dan Pappalardo, entendu chez Cautious Clay, à la contrebasse sur deux titres, Margaux Bouchegnies aux chœurs).
Au final, la majorité des textes a été modifiée, adaptée pour coller à l’univers de Francis, à ses expériences et à son vécu. Seuls les deux vers de Sweet As A Rose ont été repris tels quels (“Sanaz, she’s sweet as a rose, sweet as a rose/Happy Valentine’s Day Sanaz”), ce qui fera au moins une Sanaz heureuse quelque part dans le monde.
Mais comment ne pas avoir nous aussi la banane à l’écoute de la dream pop lo-fi enchanteresse de JW Francis ? La guitare surf tout en réverb’ donnerait envie de lancer sa planche sur l’Hudson (essayez donc de rester de marbre à l’écoute de Our Story, Dream Big ou Take Me Away) et cette avalanche de bonnes vibrations réchauffera les cœurs les plus meurtris. Menées sur un rythme enlevé, Swooning et Keep It Cool, Steve lorgnent quant à elles du côté d’une indie rock do it yourself plus traditionnelle, mais le swag de Francis, qui pourrait sans conteste siéger sur le trône de la décontraction absolue, fait ici toute la différence.
Et s’il a visé “petit” pour sa tournée hivernale en Grande-Bretagne où il se produira notamment chez des disquaires, JW Francis pourrait bien revoir rapidement ses ambitions à la hausse. Le réjouissant Going Home To A Party, dernier single aux faux-airs de Metronomy, vient d’être ajouté à la playlist du jeu vidéo Rock Band 4. De quoi lui ouvrir grand les portes de sa maison rêvée.
Dream House (Sunday Best Recordings/Soundsworks). Sortie le 27 janvier 2023.
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art-angelique · 1 year
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Un air de Bretagne
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