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libert-art · 5 years

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Black Mirror « La chute libre » : Notre vie téléguidée par les réseaux-sociaux ?

Dans l'épisode « la chute libre » de Black Mirror, Lacie est une jeune femme qui vit dans une société régie par la côte de popularité. Tous les citoyens sont contraints de se servir d’un système de notation pour évaluer les gens autour d’eux. Votre comportement et votre manière de communiquer ou de vivre sont évalués, tout ce que vous postez sur les réseaux sociaux aussi. Plus votre note (sur 5) est élevée, plus votre place dans la société est haute et plus vous avez accès à des privilèges. A contrario, les personnes mal notées, sont considérées comme des personnes peu recommandable et n'ont accès qu'à très peu de « privilèges ». La perte de popularité conduit à une descente aux enfers sociaux, ce que vit l’héroïne tout le long de l'épisode. De ce fait, les relations entre les citoyens sont complètement déshumanisées afin d’avoir la meilleure note possible dans le but de pouvoir voyager, décrocher un bon travail ou d’acquérir la maison de ses rêves dans le cas de Lacie par exemple. Personne ne s'assume pleinement car tout le monde est terrifié à l'idée de perdre des points et de subir les conséquences qui vont avec. Dans une interview le réalisateur affirme que ce monde est « tout simplement celui dans lequel nous vivons » (https://www.youtube.com/watch?v=R32qWdOWrTo).

Le réalisateur cherche dans cette épisode à décrire un monde utopique bien sombre dans le but de lancer un avertissement moral sur les dangers des réseaux sociaux et la tournure qu'ils sont en train de prendre dans notre société.

En effet, la société dans laquelle nous vivons tend à devenir cette société où les gens ne vivent que dans le paraître . De plus en plus de gens vivent pour les réseaux-sociaux et sont dans une quête consente de notoriété. Beaucoup de gens ne vivent que pour l'appréciation et le regard des autres. Et même si le système de notation n'est pas mis en place, ou du moins pas de manière évidente, sur les réseaux-sociaux la course au « like » n'a jamais été plus importante. Les internautes sont souvent près a tout pour améliorer leur image social ou faire le « buzz » afin de cumuler les abonnées et de plaire encore et encore quitte à mentir sur leur véritable personne. Le « meilleur » n'est donc plus celui qui dans la vrai vie est appréciable mais celui dont le compte instagram (entre autre) et le plus attractif, celui qui a le plus de « j'aime et d'abonné ». D'ailleurs, de plus en plus de gens apportent plus d’importance à la vie virtuelle qu’à la vie réelle. Les réseaux-sociaux sont donc une parti intégrante de notre personne.

Les réseau-sociaux commencent aussi à prendre de l'ampleur dans le cadre du recrutement professionnel. En effet, de plus en plus d'employeur vérifient les réseau-sociaux des personnes voulant intégrer leur entreprise. Dans le graphique si dessus représentant la proportion de jeunes de 16 à 34 ans de six pays différents se voyant refuser un emploi à cause de leur profil sur les réseaux-sociaux on constate qu'environ 10% d'entre eux se seraient vus refuser un emploi à cause de leur réseau social, que ce soit pour une photo compromettante, des blagues déplacées, des "likes" mal placés ou autres.

En Chine se système de « filtrage » par rapport aux réseaux-sociaux est poussée à son paradoxe puisque qu'un nouveau système de notation appelé le crédit social est apparu récemment et commence a être inaugurer dans certaine ville. En effet, depuis 2014, en Chine, le Système de Crédit Social est en marche, sur la base du volontariat et le gouvernement chinois prévoit un système effectif et généralisé pour tous les chinois en 2020. A partir des données dont dispose le gouvernement chinois sur le statut économique et social des individus, en utilisant des outils de surveillance de masse et en se basant sur les technologies d’analyse du big data, une note est attribuée à chaque citoyen. Plus la note est élevée, plus on est exemplaire, ce qui ouvre droit à un certain nombre d’avantages : factures moins onéreuses, bons d’achat, prix et réductions sur divers services, possibilité d’utiliser des services de transport premium, facilité à voyager à l’intérieur et à l’extérieur du pays, etc… A contrario, plus la note est faible, plus les sanctions seront proportionnées : services plus onéreux, difficultés pour voyager, difficultés à faire un emprunt bancaire, moins de visibilité sur son profil de sites de rencontres, etc… Ce qui reflète exactement la société présentée dans l'épisode de « La chute libre » !

Une application américaine « Credo » a aussi été créée pour donner une note représentant la réputation des personnes qui s'inscrivent et ses notes sont définis selon la notation des gens mais aussi selon l'attractivité de nos réseaux-sociaux comme facebook, instgram, twitter ou encore Linkedin.

A mon avis, l’histoire de Chute libre se rapproche de notre réalité, du moins sur ce qui nous attend à travers nos téléphones et les réseaux sociaux. Un monde superficiel ou les gens ne vivent que pour l’approbation des autres. Un monde où les gens sont forcés de rentrer dans un moule sous peine d’être sanctionnés...

youtube

(excusez la vulgarité)

Un monde bien triste...

AYOUBI Maryam

Sources :

https://www.huffingtonpost.fr/2013/06/04/reseaux-sociaux-1-jeune-sur-10-se-serait-vu-refuser-un-emploi-a-cause-de-son-profil_n_3382626.html

https://the-flares.com/notation-sociale-realite/

https://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/une-application-permet-de-noter-des-personnes-comme-dans-black-mirror_1955301.html

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