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#phare du four
fidjiefidjie · 9 months
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🌊 Beauté du jour 👌💦
Phare du Four (Bretagne)
Source :Mathieu Rivrin
Kristian Sonderlund 🎵 World Of Water
Bel après-midi 👋
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emvisual · 5 months
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Mathieu Rivrin es el fotógrafo definitivo de los faros y de Bretaña. Este es el Phare du Four.
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downfalldestiny · 1 year
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Tempête sur la Bretagne, Phare du four 🌊!.
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pangeen · 1 year
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“ Le Phare du Four “ // Alann_Bgt
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Photo  Frederic Le Borgne - Phare Du Four 
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kenovele · 1 year
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Bog’s blog 21
 Cette semaine a été ponctuée par le covid. Commençons par le commencement, voulez-vous ? Sally était la première à tomber. Elle était dans un piteux état tout le weekend dernier. Jamie est revenu de son weekend à Wellington avec ce qu’il croyait être une grosse gueule de bois. Après une journée de travail compliquée lundi, il a été testé positif le soir même. Mark est rentré du travail plus tôt mardi et depuis il dort la plus grande partie de ses journées. Il est dans sa chambre à l’heure où je vous parle (mardi 11 avril à 16h20 soit légèrement plus d’une semaine après avoir été testé positif). 
 Kate et moi (les irréductibles gaulois ou même « les Amants Vigoureux » ou alors « les invincibles) nous sommes donc occupés de nos malades le début de semaine. Nous avons fait de délicieux repas dont notamment un bbq et des pâtes carbo. La journée, Kate était la seule à partir travailler. Elle devait assumer le travail de réceptionniste parce que, Sally étant malade et Pam (l’autre réceptionniste) étant au Japon, il n’y avait plus personne pour assurer ce poste au combien crucial. Elle était donc au four et au moulin chez Tisley pendant qu’à la maison je faisais profiter tous les malades de ma spécialité pour le lunch : « le croc ». Il y a bien entendu de nombreuses déclinaisons qui varient en fonction des restes et des saisons mais la plupart du temps c’est : salami – fromage- pain – huile d’olive. Le tout est trempé dans un mélange d’aioli maison et de sweet chili sauce. Le gras et le sucré se rencontrent dans une explosion de saveur. Dans l’idée c’est un peu comme le boulet liégeois. Terriblement addictif si vous voulez mon avis. Ça fait bientôt 6 mois que j’en consomme à chaque fois que je peux. Plus récemment j’ai décidé de me mettre à faire de la soupe parce que je constatais une forte envie de siester consécutivement à mon lunch (envie complètement incompatible avec la vie effrénée que je vis). J’apprécie cette petite diversité. J’ai néanmoins la fâcheuse habitude de mettre trop de piquant dans mes soupes. L’envie de dormir est donc remplacée par une sensation de brulant qui n’est-elle même pas idéale. 
 Tout le monde a apprécié les crocs. Je les avais agrémentés de quelques tomates cerises pour contenter les amateurs de salades. 

Lundi et mardi matin je me suis attaqué à une nouvelle petite tâche d’homme à tout faire. Je suis allé mettre deux couches d’huile sur la terrasse en bois de Bob (le boss de 85 ans de Kate). Ça a été vite fait et en parallèle j’ai pu tiquer de ma liste les choses liées à la tiny house. Notamment enlever la peinture de planche de kaori qu’on va utiliser pour faire notre plan de travail. On fait de « l’upcylcing ». Ça prend pas mal de temps parce que les boards ont été peinte 5 ou 6 fois. Le produit que j’utilise est très toxique (donc je fais gaffe). Il faut 4 couches (+scraping à chaque fois) pour que je remette le bois à nu. 

Mercredi était une grosse journée. Je me suis levé tôt et j’ai préparé la pâte à pizza. Cette semaine grâce au long weekend de Pâques et parce qu’on partait en vacances le lendemain, j’ai eu l’idée de génie de déplacer le repas phare de la semaine. Le mercredi était donc le nouveau vendredi. Jamie et moi sommes descendu à la tiny après un café. L’objectif était de commencé la cuisine. On a vite trouvé notre rythme et arrivé 17h, on avait construit toute l’ossature des meubles. Kate était aux anges en rentrant du boulot. On a enfin (je dis ça à chaque fois) une compréhension de comment va être l’espace. Je suis vraiment convaincu que notre design est super optimal. Tellement impatient de le tester. En attendant on réfléchit toujours beaucoup sur les choses qui restent à designer et c’est super fun. On se réjouis de partager les images avec vous quand ce sera construit. Ça pourrait arriver de manière imminente parce que Jamie a quitté son boulot et aura fini son préavis la semaine prochaine. Il a deux trois cashies à droite à gauche mais il a envie de terminer la tiny au plus vite. Une de mes responsabilités cette semaine est d’aller chercher toutes les choses nécessaires à cette fin. Ce weekend va être intense, c’est moi qui vous le dit. 
Mais avant ça, rétro pédalons à ce fameux mecredi de cuisiniste. Le menu du soir a changé entre temps et il s’avère que le nouveau vendredi sera en fait jeudi. Psychologiquement, il est beaucoup facile d’avancer les pizzas que de les repousser. Ceci dit, Il y a quelque chose de plus terrible qu’un repoussage ; une annulation. Mais, merci mon bon dieu, la pâte étant prête, une annulation n’était pas au menu. On a donc décidé de les faire quand même et de les prendre avec nous quand on monterait chez l’oncle de Kate le lendemain. Les pizzas sont passées au four vers 21h30, après la tarte aux fijoas qui elle aussi partait pour le nord. J’ai pu regarder un peu de pirate des caraïbes avec Jamie entre deux cuissons. 

Grant (l’oncle de Kate) voulait qu’on se test pour le covid avant de lui rendre visite pour le long weekend de Pâques. Nos deux tests sont sortis négatifs et on a pu prendre la route aux premières lueurs de l’aube. On a trainé un peu sur le chemin, ce qui n’est pas dans nos habitudes. Kate avait deux jobs sur le trajet et on s’est arrêté pour midi. Si on ajoute le trafic dans l’équation, ça résulte à une arrivée vers 15h. Aussitôt sur place, on s’est assis (mes fesses ne m’ont pas remercié) autour de la table et on ne s’en est relevé que pour aller au lit. C’est la tradition. Grant et Jill adorent avoir les nouvelles et les potins. Les sujets de conversations s’épuisent rarement. Le frigo de bière était prêt pour nous accueillir. Les pizzas étaient un peu bourratives parce qu’elles étaient à la farine complète (farine blanche étant out of stock à la maison) mais délicieuse. On a dû faire un peu de place pour la tarte au fruit et bien entendu, la boule de vanille qui allait avec. Tout est quand même descendu sans difficulté. 

Une des raisons pour laquelle on entreprenait ce voyage chez Grant était pour usiner le bois du mur de notre salon. Grant a acheté une structure que tu attaches à une longue tronçonneuse qui assure une coupe constante. Ça permet de découper des arbres en tranches qui peuvent ensuite être elles-même slicées perpendiculairement si nécessaire. Après ça elles passent tous dans une machine qui retire une fine couche de bois pour enlever toute imperfection et les avoir toutes à la même épaisseur. On travaille également les bords sur un banc de scie et les angles sont arrondis avec un autre outils pour un finishing aux petits oignons. 
 Malheureusement la tronçonneuse avait un problème et on n’a pu usiner que ce que Grant avait préparer (soit 3 tranches). Ça représente la plupart de nos besoins mais je pense qu’on devra quand même remettre le couvert quand Jamie partira pour son road trip. On compte l’accompagner pour sa première étape qui sera vers le nord et donc, inéluctablement chez Grant. 

Le reste du weekend s’est “relativement” bien passé. On est allé pêcher avec la longue ligne et on a eu 16 poissons !! Jamie nous a rejoint samedi matin et était là pour cet exploit. Dimanche matin j’ai été testé positif au covid. Je ne me sentais pas bien samedi pendant la journée. J’ai mis ça sur le dos de quelques bières de trop et d’un temps changeant mais c’était apparemment plus que ça. Le soir quand il a fallu fileter les 16 poissons à l’extérieur, j’ai jeté l’éponge. Je me suis rendu compte que ma fièvre était bien réelle. L’aprem dans le vent et le soleil sur la plage m’avait lessivé. En me réveillant le matin, j’étais guéri. Cependant, le test en a décidé autrement. Nos hôtes n’étaient pas super contents de la situation mais on s’y est mis tous ensemble donc on s’est pas senti trop coupable avec Kate. On a repris la route la veille du départ prévu parce que ça ne faisait pas trop vacance que je doive manger dans ma chambre. Le partage de la nourriture est une loi fondamentale de l’hospitalité et ne pas pouvoir la respecter rend la situation, par conséquence directe, inhospitalière. Pas d’offense à Grant et Jill qui nous ont encore une fois reçu comme des rois (jusqu’à ce qu’ils soient “forcés” d’en être autrement) et couvert de cadeaux (nourriture+bois) pour ramener chez nous.
C’est donc lundi aprem, après avoir fait une nième tentative pour refaire fonctionner cette fichue tronçonneuse que nous somme reparti. Le trafic était surprenament inexistant. De retour chez les parents, on s’est partagé quelques nouvelles avec les deux coviteux qu’on avait laissé à la maison puis on est allé se coucher. 
Je ne vais pas trop empiéter sur la semaine de Kate aussi non elle risque de m’en vouloir ;) 

Une bonne semaine à vous ! 

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letajmahal · 2 months
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Découverte des Subtilités : Cuisine du Nord et du Sud de l'Inde
Dans le vaste univers culinaire, la cuisine indienne se démarque par ses saveurs riches, ses épices enivrantes et ses variations régionales diversifiées. Parmi les nombreuses traditions culinaires de l'Inde, les cuisines du Nord et du Sud occupent une place privilégiée, chacune offrant une expérience gastronomique unique. Plongeons dans cet univers captivant et explorons les différences marquantes entre les saveurs, les ingrédients et les techniques culinaires du Nord et du Sud de l'Inde.
Cuisine du Nord de l'Inde : Un Voyage au Cœur de l'Opulence
La cuisine du Nord de l'Inde est réputée pour ses saveurs somptueuses et ses plats généreux. Influencée par les traditions culinaires mogholes et persanes, elle propose une palette de plats qui éveillent les sens. L'utilisation abondante de produits laitiers tels que le ghee (beurre clarifié), la crème et le paneer (fromage cottage indien) est caractéristique de cette cuisine. Les sauces crémeuses, les brochettes succulentes et les biryanis parfumés sont emblématiques de cette région culinaire.
Caractéristiques Principales de la Cuisine du Nord de l'Inde :
Sauces et Currys Gourmands : La cuisine du Nord de l'Inde est célèbre pour ses sauces onctueuses et ses currys riches, souvent préparés à base de tomates, d'oignons et de noix de cajou. Des plats comme le poulet au beurre, le paneer tikka masala et le dal makhani sont appréciés avec du naan moelleux ou du riz basmati parfumé.
Délices Tandoori : La cuisine tandoori, originaire du Pendjab, est une caractéristique emblématique de la cuisine du Nord de l'Inde. Viandes et légumes marinés dans un mélange de yaourt et d'épices, puis cuits dans un four en argile, offrent des saveurs fumées distinctes. Le poulet tandoori et les kebabs seekh sont des délices appréciés à travers le monde.
Variété de Pains : Le Nord de l'Inde propose une riche variété de pains, du naan moelleux aux parathas feuilletés. Ces pains accompagnent parfaitement les sauces riches et sont idéaux pour savourer chaque bouchée.
Cuisine du Sud de l'Inde : Une Explosion de Saveurs et d'Arômes
La cuisine du Sud de l'Inde se distingue par son utilisation audacieuse d'épices, de noix de coco et de riz. Mettant l'accent sur les ingrédients frais et les plats légers, elle reflète la richesse du patrimoine culinaire régional. Le riz est au cœur de cette cuisine, accompagné de dosas, d'idlis et de vadas, des mets emblématiques de la région.
Caractéristiques Principales de la Cuisine du Sud de l'Inde :
Délices à la Noix de Coco : La noix de coco est un ingrédient phare de la cuisine du Sud de l'Inde, apportant une texture crémeuse et une douceur subtile aux plats. Des currys de coco aux chutneys parfumés, la noix de coco est omniprésente et ajoute une touche exotique à chaque plat.
Idlis, Dosas et Vadas : Les idlis, dosas et vadas sont des incontournables de la cuisine du Sud de l'Inde, appréciés pour leur légèreté et leur saveur unique. Ces mets à base de riz et de lentilles fermentés sont souvent accompagnés de chutneys variés et de sambar, une soupe épicée aux lentilles.
Rasam et Sambar : Le rasam et le sambar sont des plats emblématiques du Sud de l'Inde, connus pour leur mélange subtil d'épices et de saveurs. Le rasam est une soupe acidulée à base de tamarin et de tomates, tandis que le sambar est un ragoût épicé aux lentilles et aux légumes.
Résumé : Explorer la Diversité Culinaire
En résumé, les cuisines du Nord et du Sud de l'Inde offrent une riche variété de saveurs, d'ingrédients et de techniques culinaires. De la richesse des sauces du Nord aux saveurs audacieuses du Sud, chaque région propose une expérience culinaire unique et captivante. Que vous soyez attiré par les délices tandoori du Nord ou les saveurs exotiques du Sud, la cuisine indienne offre un voyage sensoriel inoubliable.
Le Taj Mahal
Adresse : 10B Rue des 4 Cheminées, 92100 Boulogne-Billancourt
Numéro de Téléphone : 09 50 93 81 48
Site Web : Le Taj Mahal
Facebook : https://www.facebook.com/LeTajMahalfr
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Découvrez l'authenticité de la cuisine indienne au Taj Mahal à Boulogne-Billancourt, France, où chaque plat est une invitation à un voyage gustatif inoubliable.
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latribune · 2 months
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yes-bernie-stuff · 7 months
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DIMANCHE 15 OCTOBRE JE SAIS
« NOUS SAVONS QUE TOUTES CHOSES CONTRIBUENT AU BIEN DE CEUX QUI AIMENT DIEU » ROMAINS 8.28, BFC
C'est l'un des passages les plus souvent cités et les plus réconfortants de la Bible : « Nous savons que toutes choses contribuent au bien de ceux qui aiment Dieu » (v.28). Ce verset s'adresse aux croyants qui aiment le Seigneur, qui marchent selon ses voies et qui suivent les principes bibliques. Le verbe « savoir » est issu d’un mot grec qui signifie « savoir intuitivement ». C’est comme si une petite voix intérieure me disait : « Je ne comprends pas et je ne peux pas l'expliquer, mais je sais que Dieu est à l'œuvre et que quelque chose de bon en sortira. » Ce verset contient aussi le verbe « contribuer ». Manger de la farine ou de la levure chimique n’est pas très appétissant, mais lorsqu’on les mélange, qu’on y ajoute quelques ingrédients puis qu’on les met au four, il en ressort toujours quelque chose de bon. Quand la Bible dit « toutes choses », elle inclut les choses douloureuses, injustes et difficiles. Avant de devenir chancelier d’Égypte, Joseph a dû affronter la trahison, la calomnie, la prison et la déception. Mais une fois arrivé au sommet, il a pu dire : « Vous aviez formé le projet de me faire du mal, Dieu l'a transformé en bien, pour accomplir ce qui arrive aujourd'hui » (Ge 50.20). Même si je ne le vois pas et ne le comprends pas aujourd’hui, ce que je vis contribue à mon bien. Si j’aime Dieu, si je crois qu’il a un plan et un but pour ma vie, si je m’efforce de lui plaire, alors je peux lui faire confiance pour que « toutes choses » contribuent à mon bien !
B365 — Plan de lecture Galates 3-4
Prière du jour Merci Seigneur car tu veux mon bien.
The Word for Today écrit par Bob et Debby Gass © UCB UK 2023 Publication Parole du jour © PHARE MEDIA 2023
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beatlesonline-blog · 10 months
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cloudy-red-sky · 1 year
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Phare du Four : vagues énormes suite à la tempête Fionn
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zoeobdura · 1 year
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Ton héritage
Si tu aimes les soirs de pluie Mon enfant, mon enfant Les ruelles de l'Italie
Mon père adorait l'Italie. Dans le hall de ma maison familiale, il trône encore l'affiche du croquis du dôme de Brunelleschi à Florence ; ce même plan que mon âme de nostalgique invétérée n'a pas pu s'empêcher de racheter en petit format lors de mon dernier voyage. L'Italie, c'était aussi son dernier voyage avec mon frère au mois de juillet qui a précédé sa mort le 8 août 2021. Il aimait faire semblant de savoir parler l'italien. Il a visité Florence au moins 4 fois, et j'aurais aimé savoir s'il l'avait vue pendant ses vadrouilles adolescentes dont je ne sais rien. Son plat phare, c'était les spaghettis bolognese, bien loin de la recette traditionnelle, mais nos restaurants habituels étaient aussi des restaurants italiens : d'abord chez Rino en face de la gare de Braine l'Alleud, où nous allions presque toutes les semaines, si bien qu'il y serrait la main de Jean-Pierre, le serveur principal aux longues moustaches à la Georges Brassens. Ce qu'il m'en reste ce sont ces fresques cliché, les sucettes, le sel qu'on mangeait au doigt avec ma soeur Candice et surtout, très impressionnant, les cuvettes plastifiées auto-nettoyantes qui ne manquaient pas d'animer nos visites. Ensuite, la Bruschetteria au Vivier d'Oie à Uccle où je mangeais toujours un Tartuffo et Candice des profiteroles. Ensuite, la Rucola, théâtre de disputes mais aussi de cette annonce incroyable le jour où il a décidé de quitter ma belle-mère pour Isabelle, pensant que je n'aurais pas deviné. C'était déjà le début de la fin. Le temps est passé si vite ensuite.
Et les pas des passants L'éternelle litanie Des feuilles mortes dans le vent
"Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, Les souvenirs et les regrets aussi" Prévert
Qui poussent un dernier cri Crie, mon enfant
Si tu aimes les éclaircies Mon enfant, mon enfant Prendre un bain de minuit Dans le grand océan
Tous ces bains de minuit à St-Idesbald où on se sentait vivre tout en prenant froid. Station théâtre aussi des derniers moments difficiles, particulièrement cette visite pendant sa quarantaine dont j'ai mis beaucoup de temps à me remettre pour peu que je m'en sois remise. J'avais de moi-même proposé d'aller le voir, après il avait, comme à son habitude, voulu choisir le moment et la manière au moyen d'une culpabilisation aussi dure qu'habituelle. Après 4 heures, j'avais voulu partir et il m'avait lancé un "comme tu veux, si tu préfères aller voir tes amies..." qui m'avait fait pleurer au coucher de soleil pendant très longtemps dans les dunes, le rosé qu'il m'avait donné n'ayant évidemment pas aidé.
Si tu aimes la mauvaise vie
La mauvaise vie. Le manque de sommeil. L'abus d'alcool. La noirceur. La solitude. Ton reflet dans l'étang Si tu veux tes amis Près de toi, tout le temps
Si tu pries quand la nuit tombe Mon enfant, mon enfant Si tu ne fleuris pas les tombes Mais chéris les absents
Il ne me reste rien de mon père. J'ai vu ses poussières s'envoler dans un instant gênant. Même si je me souviens plus de ces quelques heures durant lesquelles je m'efforçais de ne pas penser à son corps frêle en train de brûler de façon si impersonnelle dans un four qui me faisait juste penser à une fosse commune. Finalement, c'est troublant qu'il ne soit nulle part et en même temps, ça m'évite la culpabilité de ne pas prendre soin de sa sépulture et puisqu'il n'est nulle part, il est partout.
Si tu as peur de la bombe Et du ciel trop grand
Il était dans le contrôle. La peur constante d'une parole ou d'un événement qui le sortirait de son orchestre. J'ai vu parfois son regard déstabilisé. Notamment la fois où j'ai pété un câble après l'enterrement de mon grand-père, ou la fois où j'ai fait allusion à son dentier. Ou la fois où nous avons crié "mais papa t'es fou?" un jour en voiture en pleine conférence téléphonique (les classiques) parce qu'il venait de manquer un piéton. Ou encore la fois où un "j'ai oublié mes lunettes chez toi" m'a échappé lors d'un dimanche chez mes grands-parents alors que personne ne devait savoir que mes parents ne vivaient plus ensemble.
Si tu parles à ton ombre De temps en temps
Si tu aimes la marée basse Mon enfant, mon enfant Le soleil sur la terrasse Et la lune sous l'auvent
La lune sous l'auvent me fait penser aux nuits du confinement où après un pseudo apéro-pictionnary online avec mes amies, j'avais continué à boire les Chouffe les plus fortes que j'avais pu acheter pour finir saoule à fumer cigarette sur cigarette en écrivant des chansons sur la terrasse. Si l'on perd souvent ta trace Dès qu'arrive le printemps Si la vie te dépasse Passe, mon enfant
Ça n'est pas ta faute C'est ton héritage Et ce sera pire encore Quand tu auras mon âge Ça n'est pas ta faute C'est ta chair, ton sang Il va falloir faire avec Ou, plutôt sans
Plutôt sans parce qu'on ne voit que ce qu'on garde de tristesse, de frustration et de rancoeur une fois que l'être aimé est parti.
Si tu oublies les prénoms Les adresses et les âges Mais presque jamais le son D'une voix, un visage
Ma mémoire est si sélective : j'oublie des indispensables mais je me rappelle de tellement d'infos inutiles et mes sens me dictent plus que le bon sens. Si tu aimes ce qui est bon Si tu vois des mirages
Mon père n'écoutait pas souvent quand on lui parlait : il était comme son père, il posait des questions dont il n'écoutait pas la réponse. Souvent, il renfrognait son visage en y passant sa main comme quelqu'un qui se rappelle tout à coup de quelque chose qu'il a oublié ou d'une bêtise qu'il a faite, comme si une douleur le traversait. C'est ce que j'entends dans "si tu vois des mirages": ces images qu'on voudrait oublier mais qui nous traversent avec fulgurance au mauvais moment.
Si tu préfères Paris Quand vient l'orage
Pour mon père, Paris c'était l'orage.
Si tu aimes les goûts amers Et les hivers tout blancs Si tu aimes les derniers verres Et les mystères troublants
J'aimerais dire que mon père ne m'a pas donné le goût de l'alcool, mais il m'a donné le goût de la fête et n'a jamais diabolisé l'abus, à juste titre puisqu'il était le champion toute catégorie. Même si je ne l'ai que rarement vu tituber sous ses effets. Au restaurant, c'étaient de multiples bouteilles. En vacances, pire encore. Quant aux mystères troublants, ils représentent bien toutes les questions qui entourent les dernières découvertes à son sujet dont on a décidé collégialement de ne rien faire avec mes frères et soeurs.
Si tu aimes sentir la terre Et jaillir le volcan Si tu as peur du vide Vide, mon enfant
Mes cauchemars sont récurrents : je m'y vois, courir indéfiniment pour éviter des malfaiteurs qui me poursuivent à travers les toits de mon quartier d'Uccle, jusqu'au moment où je n'ai plus d'autre option que de sauter pour les éviter. Et je le fais, sachant qu'il n'y a aucune issue positive à ce choix. Le Vide.
Ça n'est pas ta faute C'est ton héritage Et ce sera pire encore Quand tu auras mon âge Ça n'est pas ta faute C'est ta chair, ton sang Il va falloir faire avec Ou, plutôt sans
Si tu aimes partir avant Mon enfant, mon enfant Avant que l'autre s'éveille Avant qu'il te laisse en plan
Je fuis toute relation sentimentale susceptible de marcher. C'est tellement plus confortable d'éviter la douleur que d'y croire en prenant le risque d'être déçu. Si tu as peur du sommeil Et que passe le temps Si tu aimes l'automne vermeil Merveille, rouge sang
Si tu as peur de la foule Mais supportes les gens Si tes idéaux s'écroulent Le soir de tes vingt ans
Si tes idéaux s'écroulent... Cette phrase qui plus que toute autre fait écho à l'histoire de mon père.
Et si rien ne se déroule Jamais comme dans tes plans
Les échecs amoureux, familiaux, la santé, toutes ces déconvenues.
Si tu n'es qu'une pierre qui roule Roule, mon enfant
Ça n'est pas ta faute C'est ton héritage Et ce sera pire encore Quand tu auras mon âge Ça n'est pas ta faute C'est ta chair, ton sang Il va falloir faire avec Ou, plutôt sans
Mon enfant
Mon père.
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oscarbarrio · 1 year
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FROM :  breizh-29  -  PHARE DU FOUR, Brittany, France
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lyatheo · 4 years
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© Gilbert Le Moigne ~ Phare du Four,  Mer d'Iroise, Bretagne - 2011
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latribune · 11 months
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