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simomonsiwritings · 4 years
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MAPA SUNSET BAOBABS by Aurélien Lemant
☞ These are the transcript and translations of MAPA SUNSET BAOBABS by Aurélien Lemant, first published in French for the exhibition And A Thousand Spirits Stray: Simone Monsi & Marta Riniker-Radich, One Gee In Fog, Geneva, June-July 2019. Courtesy the author and One Gee In Fog. Translated in English by Andrea Williamson and in Italian by Ilaria Brianti. 📲 Read it on Instagram in English or Italian !
MAPA SUNSET BAOBABS
| Ils s’essuient les yeux contre le paysage comme d’autres leurs pieds sur le paillasson. | Nous avons violacé nos orbites jusqu’à l’iris à force d’obliger le ciel à la beauté. | Avec le smartphone, je peux scruter mon astre sans ciller: ce n’est pas lui qui brûle sous mes pulpes. | La lumière bleue adopte toutes les températures du spectre si tu veux – enfin, chacun est libre de le croire. | L’ écran total ne peut rien contre l’électro-sensibilité. Le cerveau cuit dans la boîte crânienne comme un agneau de 50.000 heures. | L’horizon badigeonne la pupille d’infrarouges sans que personne là-haut ne capte rien. | Il y avait cette chaîne de télévision où, à toute heure du jour ou de la nuit, tu pouvais contempler le crépitement d’un beau feu de bois dans l’âtre d’une cheminée incrustée en ton moniteur 2 pouces. Le chargeur faisait radiateur et la batterie bouillotte. Ton hiver nucléaire n’appartenait qu’à toi. | Les radiations émises par l’appareil rejouaient la même scène que le soleil. | À échelle domestique, tout paraît dérisoire et imposant. Le panorama familial fatigue l’usager, il y faut des couleurs et de l’impermanence, comme renouveler la lumière deux fois par jour à heure presque fixe. Mais le papier se corne et se jaunit si facilement, à force d’être exposé aux rayons du soleil ou de la lampe d’architecte, qu’il vaut mieux réitérer l’expérience par jpg plutôt que via carte postale. |
Les gants MAPA© ont été conçus pour toucher l’intouchable. Mettre le doigt là où ça ne peut plus faire mal, plonger des mains dans l’autrefois interdit. Comme une star qui laisserait son empreinte hollywoodienne boulevardière dans le soleil couchant sans s’y ronger les ongles. | Chimie merdique des substances nocives, qui nagent le long des environnements critiques sans augmenter la prime de risque. | Javéliser les étoiles en torchant la vitre à pleines paumes, pour inviter l’espace à se rincer l’œil contre la lentille du téléphone, juste retour des choses. | Le soleil ne nous regarde que quelques heures par jour, mais non-stop, de face, et ce quelle que soit la gueule que nous lui offrons, sa main de feu nous écorchant à travers les mailles du t-shirt et les filtres anti-UV. Quid de la protection des opérateurs en situation de vulnérabilité? | Deux de mes phalanges distales sur l’image, je fais défiler les couchers de soleil jusqu’à voir apparaître une telle main sous la mienne. L’isolation thermique est maximale. Le centre de la galaxie ou à peu près tient dans mon appareil. | Si l’on parle de sunset porn, quelqu’un, à l’autre extrémité de la problématique, se masturbe devant le moiré des nuages, le rougeoie- ment des gaz, les illusions d’optique miragineuses de même que les camaïeux accoucheurs d’orgasmes – avec ou sans gant chloriné, flocké ou non. |
Dans l’ancienne Egypte, la déesse Sekhmet, fille de Râ, incarne la puissance destructrice du soleil, armée de rayons fléchés. | Les cycles solaires sont d’environ vingt-deux années terrestres, et consistent en une longue explosion (longue d’un point de vue humain, une décennie) de flammes irradiantes ou de taches à la surface du globe en fusion, suivie d’une tout aussi longue rétractation, surnommée minimum solaire, qui voit l’activité électro-magnétique de notre étoile se résorber. | Il a beau avoir rejeté sa théorie initiale, Iain Spence a formulé à l’orée du vingt-et-unième siècle, avec l’hypothèse Sekhmet, un modèle de prévision des modes et courants artistiques calqué sur le cycle du soleil. | Si l’on s’amuse à appliquer à l’histoire de l’art récente ce raisonnement sans fondement scientifique aucun – n’était l’observation de l’activité de l’astre concerné –, l’on se rend compte que de grands bouleversements politiques s’accompagnent de changements vestimentaires, capillaires, chromatiques, musicaux et ainsi de suite, épousant une cadence métronomique pouvant laisser perplexe. | 1933. | 1944. | 1955. | 1966. | 1977. | 1988. | 1999. | … | Réfléchissez à toutes les variations de coiffures et de longueurs des cheveux, de coupes de pantalons, de styles de drogues récréatives, associées aux accélérations/décélérations des musiques populaires du moment, corrélatives aux tendances belliqueuses ou pacifistes des nations, et vous apercevez le camembert du cycle solaire, avec ses déflagrations menaçantes puis ses contractions apaisées, et ainsi de suite. Après une période de psychédélisme barbu et multicolore débutée en 2010, saturée de crépuscules fleuris et réminiscente des sixties ou nineties, en toute cohérence avec l’hypothèse de Spence, 2021 réinaugurera une ère de conflits et de violence. | Elle sera clairement édictée par l’esthétique qui lui sera contemporaine. | Quelque part dans l’univers, quelqu’un éjacule contre l’écran tactile de sa tablette.
| Sur les baobabs de l’artiste, des racines, telles des trompes d’éléphants ou des jambes atrophiées de bébés, protubéraient du tronc. | Semblables à des sexes privés de corps, les excroissances promettaient, selon une logique darwinienne contestable, de devenir des mains. Elles bandaient vers nous. | Selon une perspective d’invagination de l’architecture propre à notre monde en trois dimensions, ce que nous expérimentons face auxdits baobabs est l’exploration d’une cabine de glory hole retournée sur elle-même. | Nous sommes le performer dans la cabine. | Quand le visiteur serrera ce rayon de soleil sexué pour le saluer, geste amical du membre qui a reconnu son prochain, son pareil, il se fondra dans le firmament photographique, touchant le ciel par un bout. Voire idéalement plusieurs. | Comme tout arbre en caresse le projet, ce visiteur fera soleil à son tour. | Un jour les télé- phones seront mous. L’air sera le support de référence. La lumière sera notre principale source d’énergie. Nos organes seront interchangeables à volonté, en fonction des besoins de l’imagination, et à l’écart du marché. | Ce jour n’est pas encore arrivé. |
Aurélien Lemant, Saint Aignan, juin 2019
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MAPA SUNSET BAOBABS
| They wipe their eyes against the landscape like others wipe their feet on the mat. | We purpled our orbits up to the iris by forcing the sky to beauty. | With the smartphone, I can stare at my star without blinking: that is not what burns under my pulp. | Blue light adopts all the temperatures of the spectrum if you like – well, anyone is free to believe it. | Full sunblock can do nothing against electro-sensitivity. The brain bakes in the cranial box like a lamb cooked for 50,000 hours. | The horizon bastes the pupil in infrared without anyone up there noticing. | There was this television channel where, at any time of day or night, you could contemplate the crackling of a beautiful wood fire in the hearth of a fireplace embedded in your 2-inch monitor. The charger was the radiator and the battery the heating pad. Your nuclear winter belonged to no one but you. | The radiations emitted by the device replayed the same scene as the sun. | On a domestic scale, everything seemed ridiculous and imposing. The family panorama bores the user, there needs to be colors and impermanence, like renewing the light twice a day, almost on schedule. But the paper folds and yellows so easily, from exposure to sun rays or the architect’s lamp, that it’s better to convey the experience by jpg rather than postcard. |
MAPA© gloves were designed to touch the untouchable. Putting your finger where it can no longer be hurt, plunging one’s hands into the once forbidden. Like a star who left her Hollywood Blvd footprint in the setting sun without biting her nails. | Shitty chemistry of harmful substances, which swim along critical environments without increasing the premium of risk. | Bleach the stars by wiping the glass with full palms, to invite space to rinse its eye against the phone’s lens, a fair returning of things. | The sun only looks at us a few hours a day, but non-stop, from the front, and whatever pout we offer it, its hand of fire scorches us through t-shirt mesh and anti-UV filters. What about protecting operators in vulnerable situations? | Two of my distal phalanges on the image, I scroll through sunsets until I see such a hand appear under mine. Thermal insulation is at maximum. The center of the galaxy or just about fits into my device. | If we are talking about sunset porn, someone, on the other extreme of the problematic, masturbates in front of the moiré of clouds, the glowing of gases, the optical mirage illusions as well as the obstetrician’s palette of orgasms – with or without chlorinated glove, flocked or not. |
In ancient Egypt, the goddess Sekhmet, daughter of Ra, embodies the destructive power of the sun, armed with arrows of rays. | The solar cycles are about twenty-two Earth-years, and consist of a long explosion (long from a human point of view, a decade) of irradiant flames or spots on the surface of the molten globe, followed by an equally long retraction, nicknamed the solar minimum, which sees the electro-magnetic activity of our star subside. | Despite having rejected his initial theory, Iain Spence formulated at the dawn of the twenty-first century, with his Sekhmet hypothesis, a predictive model of artistic modes and currents based on the sun’s cycle. | If we allow ourselves to apply this reasoning without any scientific basis to the recent history of art – but the observation of the star’s activity concerned –, we realize that major political upheavals are accompanied by changes in clothes, capillaries, chromatics, music and so on, espousing a metronomic cadence that can leave us perplexed. | 1933. | 1944. | 1955. | 1966. | 1977. | 1988. | 1999. | … | Think about how all the variations in hairstyles and hair lengths, trousers cuts, recreational drug styles, associated with the accelerations/decelerations of popular music of the moment, correlates with the bellicose or pacifist tendencies of nations, and you see the pie chart of the solar cycle, with its threatening deflagrations and then its appeased contractions, and so on. After a period of bearded and multicolored psychedelism beginning in 2010, saturated with flowery twilight and reminiscent of the sixties or nineties, in all consistency with Spence’s hypothesis, 2021 will reinaugurate an era of conflict and violence. | It will be clearly dictated by contemporary aesthetics. | Somewhere in the universe, someone ejaculates against the touch screen of their tablet.
| On the artist’s baobabs, the roots, like elephant trunks or atrophied baby legs, protruded from its stump. | Similar to sex organs deprived of bodies, the outgrowths promised, according to a questionable Darwinian logic, to become hands. They got hard towards us. | According to a perspective of invagination particular to our three dimensional world’s architecture, what we are experimenting with, with respect to so-called baobabs, is the exploration of a glory hole stall turned in on itself. | We are the performer in the booth. | When the visitor squeezes this sexual ray of sunshine to greet it, friendly gesture of the member who recognized his neighbor, his fellow, he will melt in the photographic firmament, touching the sky at one edge. Ideally several. | Like any tree wanting to realize that project, this visitor will become the sun in turn. | One day phones will be soft. Air will be the reference medium. Light will be our main source of energy. Our organs will be interchangeable at will, according to the needs of the imagination, and at a distance from the market. | This day has not yet arrived. |
Aurélien Lemant, Saint Aignan, June 2019
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MAPA SUNSET BAOBABS
| Loro si asciugano gli occhi sul paesaggio come altri fanno coi piedi sullo zerbino. | Abbiamo colorato di viola le nostre orbite fino all’iride, a forza di obbligare il cielo alla bellezza. | Con lo smartphone, posso fissare la mia stella senza battere ciglio: non è ciò che brucia sotto la mia polpa. | La luce blu assume tutte le temperature dello spettro se vuoi – ognuno è libero di crederci, alla fine. | La protezione solare non può niente contro l’elettro-sensibilità. | Il cervello cuoce nella scatola cranica come un agnello cucinato per 50.000 ore. | L’orizzonte pennella la pupilla di infrarossi senza che nessuno là in alto capti niente. | C’era questo canale televisivo dove, a qualsiasi ora del giorno e della notte, potevi contemplare il crepitio di un bel fuoco a legna nel cuore di un camino incassato nel tuo monitor a due pollici. L’alimentatore faceva da radiatore e la batteria da borsa dell’acqua calda. L'inverno nucleare apparteneva a te soltanto. | Le radiazioni emesse dal dispositivo riproducevano la stessa scena del sole. | A livello domestico, tutto sembrava derisorio e imponente. Il contesto familiare stanca l’utente: servono colori e precarietà, come rinnovare la luce due volte al giorno quasi in tempi prestabiliti. Ma la carta si incurva e ingiallisce così facilmente, esposta ripetutamente ai raggi del sole o della lampada da architetto, che è meglio ripetere l’esperienza in jpg anziché in cartolina. |
I guanti MAPA© sono stati pensati per toccare l’intoccabile. Mettere il dito là dove non può più far male, tuffare le mani dove un tempo era proibito. Come una star che al calar del sole lascia la sua impronta sul boulevard hollywoodiano senza mangiarsi le unghie. | Chimica merdosa di sostanze nocive, che nuotano in ambienti critici senza aumentare il premio per il rischio. | Sbiancare le stelle pulendo il vetro a piene mani, per invitare lo spazio a sciacquarsi l’occhio contro la lente del telefono, come è giusto che sia. | Il sole ci guarda solo per qualche ora al giorno, ma non-stop, frontale, e qualsiasi faccia gli porgiamo, la sua mano di fuoco ci brucia attraverso la trama della maglietta e i filtri anti-UV. Che ne è della protezione degli operatori in circostanze di vulnerabilità? | Due delle mie falangi distali sull’immagine, e faccio scorrere i tramonti fino a che non vedo apparire una certa mano sotto la mia. L’isolamento termico è al massimo. Il centro, o quasi, della galassia si trova nel mio telefono. | Se parliamo di sunset porn, qualcuno, dalla parte opposta della questione, si masturba davanti al moiré delle nuvole, al rosso acceso dei gas, alle illusioni ottiche di un miraggio e a camaieu ostetrici di orgasmi – con o senza guanto clorinato, rivestito o non. |
Nell’antico Egitto, la dea Sekhmet, figlia di Ra, incarna la potenza distruttrice del sole, armata di raggi-freccia. | I cicli solari sono di circa ventidue anni terrestri, e consistono in una lunga esplosione (lunga dal punto di vista umano, un decennio) di fiamme irradianti o di macchie sulla superficie del globo in fusione, seguita da una altrettanto lunga ritrattazione, denominata minimo solare, che vede riassorbirsi l’attività elettromagnetica della nostra stella. | Salvo aver poi rifiutato la sua teoria iniziale, Iain Spence aveva formulato all’alba del ventunesimo secolo, con l’ipotesi Sekhmet, un metodo di previsione delle mode e delle correnti artistiche basato sui cicli solari. | Volendo divertirci ad applicare alla storia dell’arte recente questo ragionamento senza alcun fondamento scientifico – non essendo interessata l’osservazione dell’attività dell’astro –, ci rendiamo conto che i grandi stravolgimenti politici si accompagnano a cambiamenti di abiti, capigliature, colori, musica e così via, sposando una cadenza metronomica che lascia perplessi. | 1933. | 1944. | 1955. | 1966. | 1977. | 1988. | 1999. | … | Pensate a come tutte le variazioni di capigliature e lunghezze di capelli, tagli di pantaloni, stili di droghe ricreative, insieme alle accelerazioni/decelerazioni della musica pop del momento, si correlano alle tendenze belligeranti o pacifiste delle nazioni, e scoprirete il grafico a torta del ciclo solare, prima con le sue esplosioni minacciose e poi con lievi contrazioni, e via di seguito. Dopo un periodo di psichedelismo barbuto e multicolore iniziato nel 2010, saturo di tramonti fioriti e reminiscenze dei sixties o nineties, in totale accordo con l’ipotesi di Spence, il 2021 re-inaugurerà un’era di conflitti e violenza. | Questa sarà chiaramente sancita dall’estetica che le sarà contemporanea. | Da qualche parte nell’universo, qualcuno eiacula sul touch screen del proprio tablet.
| Sui baobab dell’artista, le radici, come proboscidi di elefanti o gambe atrofizzate di bambini, sporgono dal tronco. | Simili a organi sessuali deprivati del corpo, le escrescenze promettevano, secondo una discutibile logica darwiniana, di diventare delle mani. Protendevano verso di noi. | Secondo una prospettiva di invaginazione dell’architettura propria del nostro mondo in tre dimensioni, ciò che sperimentiamo di fronte ai suddetti baobab è l’esplorazione di una cabina di glory hole rigirata su sé stessa. | Noi siamo i performer dentro la cabina. | Quando il visitatore stringerà questo raggio di sole sessuato per salutarlo, gesto amichevole del membro che ha riconosciuto il suo simile, il suo prossimo, si fonderà con il firmamento fotografico, toccando il cielo da un’estremità. O idealmente anche diverse. | Come qualsiasi albero ne accarezza il progetto, così quel visitatore sarà a sua volta il sole. | Un giorno i telefoni saranno molli. L’aria sarà il nostro mezzo di riferimento. La luce sarà la nostra principale fonte di energia. I nostri organi saranno intercambiabili a piacimento, in funzione dei bisogni dell’immaginazione, e al di fuori del mercato. | Questo giorno non è ancora arrivato. |
Aurélien Lemant, Saint Aignan, giugno 2019
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edulyte · 3 years
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trickster-eth · 3 years
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I was tagged by @psychedelonaut and figured it’s been a while since I filled one of these out so why not
Tag 9 people you would like to know/catch up with (I’m breaking the rules and tagging more):
@atmosphericwallflower @unawakening-float07 @trad-emo @celine-didanh @catpres @superalfonsobros @ambitious-az-a-outlaw @ajinkou @albireonic-lustre @kubbooki @mobilesuitzetagundam @atsuimami @
Last Song: Dippin Daniel by Oolong
Last Movie: Tokyo Godfathers
Currently Watching: The Sopranos and Yu Yu Hakusho. Although I watch way more Youtube and Twitch streams instead of actual tv
Currently playing (originally reading but my singular brain cell can’t focus enough to read): Final Fantasy VI (we’re in end game territory folks), Tales of Berseria, Fire Emblem Genealogy of the Holy War, and Overwatch/League when I feel like playing multiplayer
Repost if you want to, or don’t if you’re not feeling up to it
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simomonsiwritings · 4 years
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METAFOTOGRAFIA. DENTRO E OLTRE IL MEDIUM NELL’ARTE CONTEMPORANEA
A cura di Sara Benaglia e Mauro Zanchi
Con opere di Giulia Flavia Baczynski, Alessandro Calabrese, Paolo Ciregia, Giorgio Di Noto, Irene Fenara, Simone Monsi, Maurizio Montagna, Caterina Morigi, Alberto Sinigaglia, Lamberto Teotino, The Cool Couple, Alba Zari.
Catalogo edito da Skinnerboox.
Mostra promossa dalla Fondazione MIA di Bergamo, col patrocinio del Comune di Bergamo e col sostegno della Fondazione ASM-Gruppo A2A.
Metafotografia è un progetto espositivo che coinvolge l’avanguardia fotografica contemporanea italiana. Gli algoritmi di correzione dell’immagine, il deep web, la codificazione dell’immagine in stringhe di numeri, l'archivio, l’utilizzo delle telecamere di sorveglianza e dello scanner invece di un obiettivo sono solo alcuni dei metodi e delle modalità di ricerca adottati. Dalla vittoria dello Spettacolo predetta da Debord, attraversando il postfotografico di Fontcuberta, due generazioni si pongono il quesito di quale sia la natura dell’immagine alla luce di un cambio di paradigma visuale combinato con i cambiamenti sociali e tecnologici che lo hanno accompagnato.  Gli artisti coinvolti nel progetto sono: Giulia Flavia Baczynski, Alessandro Calabrese, Paolo Ciregia, Giorgio Di Noto, Irene Fenara, Simone Monsi, Maurizio Montagna, Caterina Morigi, Alberto Sinigaglia, Lamberto Teotino, The Cool Couple e Alba Zari.
La fotografia è in continua evoluzione, come tutto del resto. Ma ancora oggi non è stato fatto un grande cambiamento rispetto alla fotografia tradizionale e alla sua capacità di trasformare lo spazio tridimensionale in una forma bidimensionale ridotta, attraverso il controllo dello spazio, della luce e del tempo. Le nuove tecnologie hanno solo accelerato il processo di rinnovamento del linguaggio fotografico. Qualche artista ha ibridato la fotografia con video e computer grafica, con linguaggi non visivi e con piattaforme informatizzate, con metodologie in uso alle scienze etno-antropologiche. Ma siamo ancora molto distanti da un’oltrefotografia, ovvero da una via per comprendere più in profondità la nostra natura e i nostri sviluppi futuri. La macchina fotografica sarà il corpo stesso, l’atmosfera che lo contiene, una preveggenza, una visione estatica indotta dall’interno? La tecnologia è necessaria per estendere la visione, o tutto parte dall’interno senza bisogno di induzioni esterne? Dovremmo andare oltre l’area di interazione della computational photography, quella predetta dal film Blade Runner nel 1982, con la macchina fotografica Esper. Per evolvere servirà un medium più sottile. Il visibile è già stato tutto mappato e nulla è rimasto da fotografare ormai? Google e gli innumerevoli archivi del mondo mostrano tutto ciò che esiste ed è visibile? Sarà vero che noi umani fino a ora siamo riusciti a vedere solo il 4% della materia esistente? Abbiamo miliardi di fotografie eppure non è ancora stato individuato e colto il restante del mondo. Il 96% è classificato in parte come materia oscura, in parte con l’energia oscura. Cosa intendiamo allora quando parliamo di fotografia? Ci riferiamo al 4% del visibile o anche a qualche percentuale dell’invisibile o dell’energia oscura? Esiste una possibilità di cogliere una realtà esistente ma non evidente ai mezzi basati sull’utilizzo della luce? Il medium da utilizzare per cogliere e rendere visibile queste altre possibilità dell’esistente è il pensiero stesso o è il cuore o altro? O dovremo prima riuscire ad attivare le parti del cervello che abbiamo dimenticato di utilizzare? Lanciamo uno slogan, parafrasando quello della Kodak di molti anni fa: «Voi non premete il pulsante e la metafotografia farà il resto». Che cosa è dunque il resto? Cosa potrebbe rappresentare? Innanzitutto, questo “resto” è ciò che conta realmente, ciò di cui abbiamo bisogno ma non è ancora rivelato. Cerchiamo di lavorare su quel resto, sul rimasto inesplorato. Un agire su qualcosa che ha lasciato una traccia, come il fondo del caffè nella tazza, inteso come un correlativo oggettivo di un detrito della fotografia, reinterpretato alla maniera degli aruspici. Mettere in luce un processo, anche, decifrare una sorta di funzione che è visualizzata pure dalla fotografia. Rappresenta parte del mondo (sia interiore sia esterno) e alcune dimensioni sconosciute, che non abbiamo ancora intuito o individuato. E non mi riferisco a nuovi oggetti e soggetti fotografici ancora non identificati ma il tentativo di creare opere e situazioni che prescrivano un senso, nuovi spazi di possibilità. La metafotografia è dunque anche una modalità che cerca di andare più in là della mera estetica dell’istante privilegiato. È necessario andare oltre la superficialità della “bella foto”, e anche oltre la postfotografia, oltre la furia delle immagini che già esistono – già scattate, prodotte, trovate, accumulate, ritagliate, classificate, archiviate -, e rivedere l’immagine, il suo potere evocativo, ampliando i confini, dilatando le sue qualità profetiche, indagando anche le tracce di una realtà visibile e invisibile al contempo. È necessario rapportarsi con l’immagine anche con un’altra prospettiva, intendendola come porta utile per tornare a vedere ciò che non vediamo più o che non abbiamo ancora intuito. Perché l’immagine non vale solo come superficie delegata a testimoniare un referente reale, ma può essere medium per comprendere ciò che ancora non vediamo e che ci contiene. La metafotografia cerca di far affiorare i meccanismi percettivi di un’immagine, lo spostamento fisico mentale che un’immagine visiva mette in azione. È un'alterità enigmatica. Si cerca di uscire da un punto spaziale preciso, oltre la pellicola o il sensore, per coinvolgere il fruitore, così da farlo diventare parte integrante dei meccanismi devianti, dove persistono incontrollabili elementi, anche casuali. La metafotografia intende manifestare in modo tangibile la presenza di una seconda o ulteriore realtà, parallela a quella vivente ma non meno importante di quella reale.
Nell’immagine guida della mostra, la fotografia tiene in equilibrio la metafotografia - "in palmo di mano" (come direbbe Franco Vaccari) o sopra le spalle di un gigante (usando un'immagine della tradizione) -, la spinge verso l'alto, verso l'alterità della sospensione, per tentare di farle vedere nuovi orizzonti, altre possibilità, ulteriori connessioni.
[Comunicato stampa di Metafotografia. Dentro e oltre il medium nell’arte contemporanea, BACO, Bergamo, 2019]
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simomonsiwritings · 5 years
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ARGO La fotografia italiana emergente
a cura di Carlo Sala
La mostra Argo è una ricognizione sulla generazione di autori italiani nati dagli anni Ottanta che hanno travalicato i generi tradizionali della fotografia nazionale per attuare una serie di ricerche sperimentali e ibride: dalla postfotografia a quella 'espansa' in relazione con lo spazio, dalla metafotografia a coloro che hanno voluto rinnovare la visione documentaria e paesaggistica. Le loro pratiche artistiche sono profondamente condizionate dall'odierna società dell'ipervisione, un contesto globale capace di produrre una quantità pressoché infinta di immagini immateriali e omologate che scandiscono le nostre esistenze: ognuno di noi contribuisce a tale situazione agendo da prosumer, ovvero da produttore e al tempo stesso da fruitore del magma visivo che circola attraverso il mondo digitale in tempo reale bypassando i tradizionali canali della comunicazione, dell'informazione e del sistema culturale. Questo scenario pone degli interrogativi cruciali agli autori contemporanei impegnati nel superare i meri processi di registrazione della realtà che di sovente appaiono depotenziati e svuotati del loro significato storico e sociale. Oggi certi schemi 'ortodossi' di rappresentazione si rivelano inadeguati a cogliere la complessità di un presente che ha bisogno di essere raccontato secondo chiavi di lettura maggiormente articolate, affidandosi talvolta a scenari metaforici o viceversa analitici che sappiano indagare i processi che presiedono alla costruzione dell'immagine. Uno degli aspetti caratterizzanti le ricerche di questi autori è la volontà di incentivare uno sguardo maggiormente consapevole e critico sul presente, trattando tematiche di grande attualità come l'identità, la creazione collettiva, l'impatto della tecnologia nella vita quotidiana, la funzione politica della fotografia e la rilettura della memoria in relazione al presente.
In mostra: Claudio Beorchia (Vercelli, 1979), Alessandro Calabrese (Trento, 1983), Paolo Ciregia (Viareggio, 1987), Matteo Cremonesi (Milano, 1986), Discipula (fondato nel 2013 da MFG Paltrinieri, Mirko Smerdel e Tommaso Tanini), Giorgio Di Noto (Roma, 1990), Mimì Enna (Oristano, 1991), Irene Fenara (Bologna, 1990), Christian Fogarolli (Trento, 1983), Silvia Mariotti (Fano, 1980), Filippo Minelli (Brescia, 1983), Simone Monsi (Fiorenzuola d’Arda, 1988), Francesco Pozzato (Vicenza, 1992), Alessandro Sambini (Rovigo, 1982), Alberto Sinigaglia (Arzignano, 1984), The Cool Couple (fondato nel 2012 da Niccolò Benetton e Simone Santilli) e Marco Maria Zanin (Padova, 1983).
Text published in Photo Open Up - Festival Internazionale di Fotografia, exhibition catalogue, Padova 2019
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trickster-eth · 6 years
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I was inspired by @sssighmon’s post and decided to do my own! I want to see @dreamyichigo @izzyzyzyzy @celine-didanh @errllybird @tricky-tricky-bones @kilo-echo-bravo @kindasynthyandalittleelectric @theespookiest @grandmarimjob @catpres do one of these (only if you want to ofc). If you do tag me plz
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