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manieresdedire · 4 years

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David Ernest Ailier … Vous vous souvenez ? - II/III

Crédit photo : Marie-Nathalie Marouillier

... suite

Mais commençons par replacer le contexte dans l’entour et le texte dans l’encadrement.

David Ernest Ailier était un drôle qui en a vu de toutes les couleurs, sous toutes les latitudes et compagnies. Je ne vous apprends rien.

Ce qu’il a fait et défait, tient parfois à une rencontre au bon endroit, au bon moment.

C’est ainsi que, en 1920, il fit la connaissance d’Adam De Reygiran, baron de son état, accessoirement libricoleur fantasque et foliophage extravagant.

La première fois, c’est durant l’été 1920. Caniculaire. Fin juin, peu de temps avant son départ pour Berlin. Un jour, le 10 peut-être, DEA rase les murs, toujours à l’ombre de son ombre, promenant son chien dans les allées obombrantes du Jardin de l’Évêché, à Castres. Il est intrigué par un jeune type assis sur le bord du bassin d’ornement et qui, les pieds dans l’eau, tapote la surface en beuglant la célèbre "Catari" de Cardillo (note de l’éditeur : écouter le “billet audio” à proximité).

Ailier s’approche et lui demande si ça va, De Reygiran lui répond que tout est OK, qu’il est heureux qu’un inconnu s’inquiète de sa santé, qu’il fait décidemment très très chaud … Qu’il boirait bien une bière très très fraîche chez Fortanié, le caviste de la rue d’Empare.

Monsieur l’accompagnerait-il ? Ailier, bien sûr, accepta et c’est ainsi que commença leur histoire commune après les présentations d’usage et lorsque le chien d’Ailier eut fini de jouer avec une des chaussures du baron.

Adam De Reygiran était le fils d’un prospère délaineur mazamétain qui le tannait depuis qu’il était en âge de raison : "Délainez ! Délainez ! Vous ne pourrez plus vous en passer ! ».

Adam refusait obstinément et depuis toujours, cette épuisante et nauséabonde succession en lui répétant chaque fois qu’il en avait l’occasion : "Déguerpir ! Déguerpir ! Père !". Ce qu’il fit, en effet, en déménageant à la cloche de bois de la demeure et de l’entreprise familiale peu après son 17ème anniversaire. Outre le scandale local que cette rébellion occasionna, s’ensuivit une période incertaine et difficile qui le vit exercer de nombreuses activités, connaître les affres de l’impécuniosité et tirer le Diable par la queue sans grand résultat.

De cette période, Adam De Reygiran garda toujours, plus ou moins, une forte dose de secret et de mystère.

Toujours est-il que, lorsque ses géniteurs passèrent conjointement après avoir loupé un vilain virage vers le col du Poussarou et bousillé la Delahaye Type 32 qui leur avait coûté bonbon, il revint fissa au bercail, empocha sa part et, depuis des lustres vivant et se nourrissant de poésie, langues et phrases, mots, ponctuations et dictionnaires, philosophies et carabistouilles, il ouvrit une petite librairie à tout lire dans une vieille rue peu passante de la sous-préfecture. Ailier en était une sorte de pilier, il y avait ses habitudes, son fauteuil, ses rayons, ses anecdotes, ses souvenirs et, quand il lui en manquait, De Reygiran et lui les fabriquaient sur l’heure.

De Reygiran pointait, parfois, au cénacle des libraires mais il était atteint de la même affection que DEA. Il avait la bougeotte ! Était-ce à cause de son destin d’orphelin précoce ? Il avait une sainte horreur de tout ce qui était à moteur, excepté le chemin de fer, et ne se déplaçait qu’à bicyclette. Il alla sur cette selle jusqu’au Maroc, pays qu’il affectionnait particulièrement depuis qu’il avait vu de tous ses yeux écarquillés des aquarelles et études en carnets que Delacroix avait ramené de ses voyages en Afrique du Nord.

De Tétouan, il envoya plusieurs babillardes à Ailier dans lesquelles il lui narrait sa traversée du pays au guidon de sa "tonitruante" bicyclette dont il était plus que fier et dont il ne cessait de décrire les caractéristiques et les avantages dans les moindres détails :

- Tête de fourche en acier chromé

- Pédalier à cuvettes fixes et réglage par cônes

- Pédales à scies

- Frein unique sur jante arrière (insuffisance technique qui lui valut quelques déboires !)

- Selle en cuir "Idéale type record 80", bricolée à ressorts

- Klaxon en cuivre et poire d'air, récupéré sur le cadavre de la Delahaye familiale

- Lampe type "Luxor" au carbure acétylène

- Pneumatiques "Michelin" (of course !) 24 x 1.75 à tringle rigide et chambre à air …

Entre deux pérégrinations empruntant "La Voie cyclique" le baron et Ailier lisaient et faisaient lire tout ce qui pouvait bousculer les neurones, secouer les synapses, rajeunir l’encéphale tout en stimulant l’appétit et la soif de vivre en attendant l’heure du définitif départ.

C’est dire si les deux zigues prenaient du plaisir à houspiller les farauds, les faquins, les sérieux et les foutriquets, à jouer des tours aux appliqués, aux solennels, aux tristes. De Rabelais aux pré-situationnistes en passant par Dada et les surréalistes (je vous en ai conté quelques affaires), rien ne leur échappait pourvu que souffle le grand vent de la liberté et s’ouvre "Le champ du grand travail".

Le conservateur du Musée David Ernest Ailier, de qui je tiens la très grande partie de ces informations, m’a assuré que leurs œuvres épistolaires doivent atteindre un nombre respectable et digne d’un beau volume de la Pléiade.

Reste à les trouver, à les déchiffrer et à les classer …

De celles qui nous sont parvenues, souvent dans de rocambolesques conditions que je vous relaterai, peut-être, un jour, quelques-unes peuvent être classées au rayon de la zoologie expérimentale, de l’anthropozoologie voire de la mythologie animaginaire.

Didier Viala (le conservateur), a choisi de les regrouper sous le titre générique du :

« Bestiaire Tarnais Oublié », de David Ernest Ailier. Ce bestiaire, qui par ailleurs dépasse, semble-t-il, les limites départementales et auquel Adam De Reygiran aurait pu participer (c’est une hypothèse de travail actuellement en cours de vérification), fait l’objet de recherches importantes, périlleuses, délicates et subtiles.

Avec son autorisation, je vous donne à lire un extrait d’une première fiche et lance un appel à toutes personnes ayant ou ayant eu soit en sa possession, soit connaissance d’un ou plusieurs éléments complets ou partiels de ce bestiaire, afin qu’elles prennent contact, par l’intermédiaire de ce blog, soit avec M. Viala, soit avec votre serviteur.

Aucune récompense de quelque nature que ce soit n’est, à ce jour, prévue ni envisagée.

Gérard Maynadié & Didier Viala

à suivre...

Lectures et écoute additionnelles :

- La Voie cyclique de Gérard Bastide, éditions Le Pas d’Oiseau 2011

- Le champ du grand travail de Kenneth White, éditions Didier Devillez 2002

- Catari de Salvatore Cardillo chanté par Tony Poncet, éditions Riccordi 1958

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anouckillustrations · 7 years

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Partir au Burkina-Faso, en Afrique, enfin ! Grâce à Yvette et Laurent, et l’association Solidarité Burkina, nous allions mes parents, Amélie et moi, découvrir “pour de vrai” ce continent. Depuis toutes ces années que nous adhérons à l’association, et que nous participions à notre mesure aux actions développées en Côte d’or pour récolter des fonds, nous allions rencontrer les enfants sur place, et les adultes qui les encadrent ; toutes ces familles, le village de Léo et plus encore.

“L’Afrique” comme on dit, j’étais attirée par elle ; depuis longtemps, je souhaitais y aller – ses modes de vie, la culture, les paysages arides ou luxuriants, le dénuement, la musique, les rites, l’oralité, le poids des mots et des ancêtres, les gens, les habitants, les jeunes, les vieux, les mamans, les chefs de village, les fétiches, les cérémonies, les griots, la poésie et la musique, les marchés locaux, les recettes, la culture vivrière, les wax … J’avais une idée précise de ce que j’imaginais être la vie la-bas, j’avais tout de même une appréhension aussi, rien n’est jamais sans danger et les attentats récents qui se sont tenus à Ouaga le confirment.

Nous voilà partis pour les deux dernières semaines de décembre 2014, nous fêterions Noël et le nouvel an sur place. Un véritable road trip qui nous mènera de la capitale et ses environs, à Léo dans le sud limitrophe au Ghana, puis Bobo en allant vers la Côte d’Ivoire.

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Carnet de voyage réalisé sur place. croquis sur le vif feutres et aquarelles, embarqué en minibus, sur les pistes, dans la rue, dans les concessions… chez Yvette et Laurent, où je pouvais, comme je pouvais, avec mes 1 an 1/2 de dessin derrière moi, mais des souvenirs fixés comme jamais.

NB : L’association Solidarité Burkina travaille en collaboration étroite avec une association burkinabée afin de scolariser des enfants atteints de handicaps moteurs ou intellectuels (grands handicaps) qui étaient jusque-là laissés pour compte : ramassage scolaire, repas, apprentissages scolaires, fonctionnement du centre d’accueil des enfants à Léo, encadrement par un infirmier à mi-temps et une éducatrice/enseignante, 1 cuisinière, culture d’un lopin de terre (emploi de 8 personnes). Après avoir construit le centre d’accueil sur un terrain mis à disposition par les sœurs qui tiennent un dispensaire médical et une maternité, le projet de l’association est de créer une ferme pédagogique : acquérir un terrain, creuser un puits, pour mener ces enfants vers l’autosubsistance ou les accompagner vers l’autonomie.

Pour mener ces projets sur la durée, l’association a besoin de fonds, notamment pour creuser le puits (8000 €), mais aussi pour faire vivre au quotidien toutes les actions entreprises, n’hésitez pas à contacter la présidente si vous souhaitez faire un don ou vous investir. C’est une association sérieuse, qui a les reins solides. Les fonds sont bien investis dans l’association, le fonctionnement quotidien et pour le bien être des enfants. En fonction des capacités financières de l’association, des actions complémentaires sont développées comme un centre de renutrition des tous petits, ou l’alphabétisation des mamans, ou encore l’aide au départ d’une activité commerciale pour des jeunes femmes par exemple.

Le voyage que nous avons effectué était avant tout un voyage touristique mais il a permis de mieux comprendre la vie des enfants de Léo et les besoins cruciaux nécessaires au bon fonctionnement de l’association. Par nos visites et notre venue nous avons contribué indirectement au développement local, il est possible de faire un voyage plus solidaire en venant pendant les périodes scolaires pour accompagner les enfants au quotidien.

Pour + d’infos : plaquette_centre_raissa_benao Tel : 06 71 90 73 55 Yvette Ladrée Mail : [email protected]

BURKINA FASO – Décembre 2014 Partir au Burkina-Faso, en Afrique, enfin ! Grâce à Yvette et Laurent, et l'association Solidarité Burkina…

#afrique #illustration #Texte #voyage

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partager-lesavoir · 5 years

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9 grands passe-temps pour les femmes <h2 style="text-align: center;"> <span style="color: orange;">9 grands passe-temps pour les femmes</span></h2> <table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody> <tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-vuxhLvLqzkw/XK3I-UK9DxI/AAAAAAAAAqg/dOfesSmf5ngKrXzFYLQqoaO2OKZvjIGbQCLcBGAs/s1600/9%2Bgrands%2Bpasse-temps%2Bpour%2Bles%2Bfemmes.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="9 grands passe-temps pour les femmes " border="0" data-original-height="301" data-original-width="450" height="214" src="https://2.bp.blogspot.com/-vuxhLvLqzkw/XK3I-UK9DxI/AAAAAAAAAqg/dOfesSmf5ngKrXzFYLQqoaO2OKZvjIGbQCLcBGAs/s320/9%2Bgrands%2Bpasse-temps%2Bpour%2Bles%2Bfemmes.jpg" title="9 grands passe-temps pour les femmes " width="320" /></a></td></tr> <tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><b><span style="color: orange; font-size: small;">loisirs pour les femmes</span></b></td></tr> </tbody></table> <h2 style="text-align: center;"> <br /></h2> <div style="text-align: justify;"> <span style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>Une chose que j’ai apprise, c’est que nous passons en moyenne environ 23 heures par semaine aux courriels, aux textos et aux médias sociaux. C'est une journée complète sur vos appareils numériques - et cela ne compte pas le temps que vous utilisez pour utiliser vos appareils.</b></span></div> <div style="text-align: justify;"> <span style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b><br /></b></span></div> <div style="text-align: justify;"> <span style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>Je ne devrais pas être choqué par ces statistiques, mais il est hallucinant de consacrer tellement de temps à quelque chose qui n'existait même pas il n'y a pas si longtemps. Quand j'étais jeune et même jeune adulte, je passais mon temps libre à me consacrer à mes loisirs préférés plutôt qu'à surfer sur le net.</b></span></div> <div style="text-align: justify;"> <span style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b><br /></b></span></div> <div style="text-align: justify;"> <span style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>Avoir un passe-temps réel et réel présente de nombreux avantages. De toute évidence, tout passe-temps physique ou sportif vous rendra plus fort, plus en forme et en meilleure santé. Mais les loisirs ont aussi de nombreux avantages mentaux et émotionnels.</b></span></div> <div style="text-align: justify;"> <span style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b><br /></b></span></div> <div style="text-align: justify;"> <span style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>Lorsque vous effectuez votre passe-temps, vous êtes dans cet état de «flux» lorsque le temps disparaît et vous êtes complètement présent avec l'activité. Il a été démontré que cet état de flux réduit le stress et procure une sensation de bien-être et de bonhe</b></span></div> <div style="text-align: justify;"> <span style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b><br /></b></span></div> <div style="text-align: justify;"> <b style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">De plus, tout passe-temps comportant un certain niveau de défi ou de concentration améliorera votre force mentale. Ceci est particulièrement important à mesure que nous vieillissons, car plus nous sommes actifs mentalement, moins nous sommes sujets au déclin mental et à la démence. </b></div> <div style="text-align: justify;"> <b style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></b></div> <div style="text-align: justify;"> <b style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Si vous n'avez pas de passe-temps maintenant, ou si vous ne l'avez pas pratiqué depuis longtemps, vous allez faire plaisir à votre corps et à votre esprit en pratiquant une ou plusieurs de vos activités préférées de manière régulière. </b></div> <div style="text-align: justify;"> <span style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b><br /></b></span></div> <div style="text-align: justify;"> <b style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Dans le monde moderne, les femmes ont les mains pleines pour s'occuper de leur famille et de leur carrière. Tout le monde est très occupé, c'est pourquoi il est d'autant plus important de se concentrer sur un passe-temps qui leur parle environ une heure ou plus, de s'y plonger totalement et de se soulager de l'anxiété et du stress. Quels sont certains des passe-temps géniaux qui séduiraient les femmes? Continuez à lire pour le découvrir. Voici une liste des loisirs qui inciteraient les femmes à choisir un ou deux: </b></div> <h3 style="text-align: justify;"> <b style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="color: #cc0000;">1) Blogging / Écrivain </span></b></h3> <div style="text-align: justify;"> <b style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Si une femme est intéressée à exprimer ses opinions et à partager ses points de vue avec le monde, elle peut en fait commencer à bloguer et à écrire des livres - fictions ou non - fictions comme passe-temps d’abord, mais éventuellement les monétiser et, partant, faire ressortir son talent en sommeil. </b></div> <h3 style="text-align: justify;"> <b style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="color: #cc0000;">2) cuisson</span></b></h3> <div style="text-align: justify;"> <b style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Dans ce monde au rythme rapide, la cuisine est souvent négligée et il est préférable de passer aux fast-foods et aux conserves pour gagner du temps. Mais en réalité, ce n’est pas une option, car elle engendre des problèmes de santé et de l’obésité. Les femmes qui aiment cuisiner peuvent trouver le temps pendant la soirée de préparer des repas somptueux pour elles-mêmes ou, si elles sont mariées, pour leurs familles et leurs enfants. Ils retrouveraient bientôt leur amour pour la cuisine et sa famille la remercierait chaleureusement.</b></div> <h3 style="text-align: justify;"> <b style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="color: #cc0000;">3) la danse</span></b></h3> <div style="text-align: justify;"> <b style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">La danse de salon, de ballet ou de salsa peut être intéressante pour certaines femmes. Ensuite, elle devrait le faire plus souvent avec son partenaire, en même temps que les rythmes de la musique jouée en arrière-plan. Elle aura des moments de jubilation et de joie de vivre et non seulement cela, c'est formidable pour sa santé, son esprit, son corps et son esprit. Si elle souhaite peaufiner ses pas de danse, elle peut essayer des tutoriels YouTube en ligne à la maison.</b></div> <h3 style="text-align: justify;"> <b style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="color: #cc0000;">4) jardinage </span></b></h3> <div style="text-align: justify;"> <b style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Le jardinage peut être un favori pour certaines femmes. Travailler dans Dame Nature, arracher les mauvaises herbes et planter des graines de légumes ou de fleurs, ou les deux, et les arroser tous les jours en quantités suffisantes, puis ajouter de l'engrais peut donner naissance à un magnifique jardin de sa création. Bien que ce soit un loisir créatif, cela présente un avantage énorme pour elle, tant physiquement que mentalement. Cela peut être le remède parfait pour elle, après une journée passée collée sur un écran à l'intérieur et même pour minimiser la dépression. </b></div> <h3 style="text-align: justify;"> <b style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="color: #cc0000;">5) Fabrication de bijoux</span></b></h3> <div style="text-align: justify;"> <b style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Faire des bijoux est un débouché créatif pour les femmes à la recherche d’un nouveau passe-temps. Vous avez besoin de perles, fils, pinces, fil et autres pour commencer. Les femmes enthousiastes avec ce passe-temps devraient être capables de créer des pièces uniques pour améliorer leur look ou offrir à leurs proches. Finalement, ils peuvent l'utiliser comme un revenu secondaire en vendant en ligne.</b></div> <h3 style="text-align: justify;"> <b style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="color: #cc0000;">6) peinture </span></b></h3> <div style="text-align: justify;"> <b style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">La femme intéressée peut créer de belles images en utilisant des aquarelles pour peindre à l'huile. Elle peut les vendre dans une exposition d'art et impressionner ses amis et sa famille avec son talent artistique. Cela lui permet non seulement de faire preuve de créativité mais renforce sa mémoire et soulage le stress. </b></div> <h3 style="text-align: justify;"> <b style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="color: #cc0000;">7) photographie</span></b></h3> <div style="text-align: justify;"> <b style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Avec l'accès à Adobe Photoshop, aux téléphones intelligents et aux tablettes, toute femme a le potentiel d'être un excellent photographe. La photographie permet de capturer des souvenirs, d'améliorer le souci du détail de la femme et de soulager son anxiété lorsqu'elle passe son temps à se concentrer sur son environnement.</b></div> <h3 style="text-align: justify;"> <b style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="color: #cc0000;">8) Jouer d'un instrument</span></b></h3> <div style="text-align: justify;"> <b style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Il n'est jamais trop tard pour prendre une guitare ou un synthétiseur en tant que passe-temps et profiter des avantages de la bonne musique. La maîtrise d'un instrument renforce la mémoire de la femme, améliore sa coordination et sa concentration œil-main. Elle a également la possibilité d'entrer en contact avec d'autres musiciens aux vues similaires et des personnes influentes.</b></div> <h3 style="text-align: justify;"> <b style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="color: #cc0000;">9) faire du vélo</span></b></h3> <div style="text-align: justify;"> <b style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Le cyclisme est l’une des meilleures formes d’exercice à pratiquer en tant que passe-temps, car il améliore la santé cardiaque, tonifie les muscles des jambes et réduit le risque de cancer. En outre, cela lui épargne beaucoup de dépenses en transports en commun ou en prix du moteur.</b></div> <div style="text-align: justify;"> <b style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></b></div> <div style="text-align: justify;"> <b style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">En résumé, il s’agit de neuf grands passe-temps dans lesquels les femmes ont la liberté de choisir et d’en adopter un ou deux et de commencer à vivre pleinement et de façon élever leurs vies.</b></div> <div style="text-align: justify;"> <span style="color: #444444; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b><br /></b></span></div> <div style="text-align: justify;"> <br /></div> <br />

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9 grands passe-temps pour les femmes

loisirs pour les femmes

Une chose que j’ai apprise, c’est que nous passons en moyenne environ 23 heures par semaine aux courriels, aux textos et aux médias sociaux. C'est une journée complète sur vos appareils numériques - et cela ne compte pas le temps que vous utilisez pour utiliser vos appareils.

Je ne devrais pas être choqué par ces statistiques, mais il est hallucinant de consacrer tellement de temps à quelque chose qui n'existait même pas il n'y a pas si longtemps. Quand j'étais jeune et même jeune adulte, je passais mon temps libre à me consacrer à mes loisirs préférés plutôt qu'à surfer sur le net.

Avoir un passe-temps réel et réel présente de nombreux avantages. De toute évidence, tout passe-temps physique ou sportif vous rendra plus fort, plus en forme et en meilleure santé. Mais les loisirs ont aussi de nombreux avantages mentaux et émotionnels.

Lorsque vous effectuez votre passe-temps, vous êtes dans cet état de «flux» lorsque le temps disparaît et vous êtes complètement présent avec l'activité. Il a été démontré que cet état de flux réduit le stress et procure une sensation de bien-être et de bonhe

De plus, tout passe-temps comportant un certain niveau de défi ou de concentration améliorera votre force mentale. Ceci est particulièrement important à mesure que nous vieillissons, car plus nous sommes actifs mentalement, moins nous sommes sujets au déclin mental et à la démence.

Si vous n'avez pas de passe-temps maintenant, ou si vous ne l'avez pas pratiqué depuis longtemps, vous allez faire plaisir à votre corps et à votre esprit en pratiquant une ou plusieurs de vos activités préférées de manière régulière.

Dans le monde moderne, les femmes ont les mains pleines pour s'occuper de leur famille et de leur carrière. Tout le monde est très occupé, c'est pourquoi il est d'autant plus important de se concentrer sur un passe-temps qui leur parle environ une heure ou plus, de s'y plonger totalement et de se soulager de l'anxiété et du stress. Quels sont certains des passe-temps géniaux qui séduiraient les femmes? Continuez à lire pour le découvrir. Voici une liste des loisirs qui inciteraient les femmes à choisir un ou deux:

1) Blogging / Écrivain

Si une femme est intéressée à exprimer ses opinions et à partager ses points de vue avec le monde, elle peut en fait commencer à bloguer et à écrire des livres - fictions ou non - fictions comme passe-temps d’abord, mais éventuellement les monétiser et, partant, faire ressortir son talent en sommeil.

2) cuisson

Dans ce monde au rythme rapide, la cuisine est souvent négligée et il est préférable de passer aux fast-foods et aux conserves pour gagner du temps. Mais en réalité, ce n’est pas une option, car elle engendre des problèmes de santé et de l’obésité. Les femmes qui aiment cuisiner peuvent trouver le temps pendant la soirée de préparer des repas somptueux pour elles-mêmes ou, si elles sont mariées, pour leurs familles et leurs enfants. Ils retrouveraient bientôt leur amour pour la cuisine et sa famille la remercierait chaleureusement.

3) la danse

La danse de salon, de ballet ou de salsa peut être intéressante pour certaines femmes. Ensuite, elle devrait le faire plus souvent avec son partenaire, en même temps que les rythmes de la musique jouée en arrière-plan. Elle aura des moments de jubilation et de joie de vivre et non seulement cela, c'est formidable pour sa santé, son esprit, son corps et son esprit. Si elle souhaite peaufiner ses pas de danse, elle peut essayer des tutoriels YouTube en ligne à la maison.

4) jardinage

Le jardinage peut être un favori pour certaines femmes. Travailler dans Dame Nature, arracher les mauvaises herbes et planter des graines de légumes ou de fleurs, ou les deux, et les arroser tous les jours en quantités suffisantes, puis ajouter de l'engrais peut donner naissance à un magnifique jardin de sa création. Bien que ce soit un loisir créatif, cela présente un avantage énorme pour elle, tant physiquement que mentalement. Cela peut être le remède parfait pour elle, après une journée passée collée sur un écran à l'intérieur et même pour minimiser la dépression.

5) Fabrication de bijoux

Faire des bijoux est un débouché créatif pour les femmes à la recherche d’un nouveau passe-temps. Vous avez besoin de perles, fils, pinces, fil et autres pour commencer. Les femmes enthousiastes avec ce passe-temps devraient être capables de créer des pièces uniques pour améliorer leur look ou offrir à leurs proches. Finalement, ils peuvent l'utiliser comme un revenu secondaire en vendant en ligne.

6) peinture

La femme intéressée peut créer de belles images en utilisant des aquarelles pour peindre à l'huile. Elle peut les vendre dans une exposition d'art et impressionner ses amis et sa famille avec son talent artistique. Cela lui permet non seulement de faire preuve de créativité mais renforce sa mémoire et soulage le stress.

7) photographie

Avec l'accès à Adobe Photoshop, aux téléphones intelligents et aux tablettes, toute femme a le potentiel d'être un excellent photographe. La photographie permet de capturer des souvenirs, d'améliorer le souci du détail de la femme et de soulager son anxiété lorsqu'elle passe son temps à se concentrer sur son environnement.

8) Jouer d'un instrument

Il n'est jamais trop tard pour prendre une guitare ou un synthétiseur en tant que passe-temps et profiter des avantages de la bonne musique. La ma��trise d'un instrument renforce la mémoire de la femme, améliore sa coordination et sa concentration œil-main. Elle a également la possibilité d'entrer en contact avec d'autres musiciens aux vues similaires et des personnes influentes.

9) faire du vélo

Le cyclisme est l’une des meilleures formes d’exercice à pratiquer en tant que passe-temps, car il améliore la santé cardiaque, tonifie les muscles des jambes et réduit le risque de cancer. En outre, cela lui épargne beaucoup de dépenses en transports en commun ou en prix du moteur.

En résumé, il s’agit de neuf grands passe-temps dans lesquels les femmes ont la liberté de choisir et d’en adopter un ou deux et de commencer à vivre pleinement et de façon élever leurs vies.

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#Femme #Life style

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killfaeh · 6 years

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[Français] 10 ans de création de jeux !

Bonjour tout le monde ! En ce début d'année 2018, cela fait 10 ans que j'ai programmé mon premier jeu vidéo ! =D Pour l'occasion je vais faire un petit bilan sur cette activité... que je vais probablement progressivement arrêter (je vais m'expliquer).

Si outre la BD et le dessin j’ai une seconde passion, c’est bien de créer des jeux. J'en ai terminés 5, ils sont toujours disponibles soit ici, soit sur mon blog et j'en ai 2 autres qui sont sur les rails. Si vous le voulez bien nous allons faire un petit tour d'horizon, un peu de nostalgie pour les uns, l'occasion de les découvrir pour les autres. :)

P'tit Lutin, P'tit Coquin C'est le tout premier jeu que j'ai codé. Ça remonte à 2008. Il s'agit d'un jeu de type arcade où vous contrôlez un petit lutin qui court pour attraper ou éviter des objets qui tombent. L'objectif était de faire un maximum de points et de tenir le plus longtemps possible. Un jeu à score en somme. Il était cruellement dur. x) J'ai développé pas moins de 4 versions différentes de ce jeu. Il me permettait de m'entraîner à la programmation. La toute première était en C (tout premier langage que j'ai appris), la seconde en Javascript avec DOM (avant qu'HTML 5 ne se démocratise), la troisième en Java et la quatrième de nouveau en Javascript mais avec HTML 5. Tous les dessins ont été faits à la main (lavis et encres aquarelle). Ce jeu est toujours jouable dans votre navigateur, vous pouvez le retrouver sur le blog, ici. J'envisage de le retoucher un peu pour enregistrer les scores en ligne, ici, de la même manière que sur Star Wars - Space Battle.

Pong HTML 5 Si vous connaissez le classique de 1972, vous ne devriez pas être trop dépaysé par ce jeu de raquettes basique. C'est le tout premier jeu que j'ai développé en Javascript avec HTML 5 (en 2011), il s'agissait pour moi de prendre en main cette technologie qui était en train de se démocratiser à vive allure. Ce jeu est toujours jouable (à deux ! ) dans votre navigateur, vous pouvez le retrouver sur le blog, ici.

LunchRacer En 2013, je m'attaque à la 3D en Java avec ce jeu de course ! Il disposait de 3 modes de jeu : un mode solo pour s'entraîner, un mode duel pour 2 joueurs avec l'écran divisé en 2 et un mode réseau local pouvant accueillir en théorie jusqu'à 8 joueurs (je n'ai jamais pu en réunir que 3 au maximum). Les graphismes sont un mélange d'objets géométriques 3D et de photo manipulation. Il fonctionne toujours, mais avec des bugs sur les machines récentes (les joies de la 3D en Java). Vous pouvez le télécharger sur le blog, ici.

Star Wars - Space Battle Fin 2015, à l'occasion de la sortie de Star Wars VII et suite à une discussion avec un ami à propos des jeux de shoot, j'ai réuni quelques sprites trouvés à droite à gauche sur le net et développé en un week-end ce fan game autour de ma saga cinématographique préférée. Vous incarnez un pilote de X-Wing (alliance rebelle) et votre objectif est de détruire un maximum d'adversaires avant que ce ne soit eux qui vous détruisent. Encore une fois, il s'agit d'un jeu à scores, ils sont d'ailleurs tous répertoriés en ligne aujourd'hui. Ce jeu est jouable ici-même depuis votre navigateur. Il fait toujours l'objet de quelques mises à jour de temps en temps.

Le prototype RPG En 2016, je me lance dans un projet plus ambitieux : développer mon propre moteur RPG. Il ne s'agissait pas à proprement parler d'un jeu, mais plutôt d'un moteur pour pouvoir faire des jeux. Pendant un an j'ai bien avancé, seulement, fin 2016 j'ai entâmé une refonte du code trop ambitieuse je pense et je me suis un peu perdue ne sachant pas trop quoi en faire et où m'orienter. Depuis un an maintenant il reste un peu en suspens. J'ai fait les graphismes sur le base de photo manipulations. Ce prototype et toujours testable ici-même.

Le bureau d'assistance sociale de FinnSkåld Cette fois, au lieu de tout programmer depuis zéro, j'ai utilisé un logiciel existant, RPG Maker, de création de jeux à la manière des RPG (Role Playing Game) japonais (Final Fantasy, Dragon Quest, tout ça... ), mais j'ai quand même du programmer des plugins pour en faire ce que je veux (on ne me changera pas). Les graphismes sont ceux mis à disposition dans le logiciel. Il s'agissait de prendre en main RPG Maker et de m'amuser un peu avec en attendant de retrouver l'envie de travailler sur mon propre système. Il s'agit d'un RPG classique. Vous y créez un personnage et vous allez discuter avec les habitants pour qu'ils vous donnent de quêtes à accomplir. Vous pouvez télécharger ce jeu ici même. Pour que le compte soit bon, il reste encore un deuxième jeu en cours de développement. Un jeu type Livre dont vous êtes le héros, en mode texte donc, que j'envisageais d'accompagner de quelques illustrations. Sa structure technique est prête, ne reste plus qu'à travailler sur le contenu. Je ne l'ai encore jamais présenté en ligne, je ne m'attarde donc pas dessus. J'ai mentionnais plus tôt que j'envisageais d'arrêter tout ça. Voici pourquoi. En ce moment je fatigue, ma motivation décline. C'est qu'en 10 ans, l'air de rien, les temps changent. D'une part, même si je suis encore jeune, je sens bien qu'une fois la trentaine passée, on n'est plus une pile d'énergie comme à la vingtaine, d'autre part, Internet et les habitudes de navigation des utilisateurs (dont mon public) changent. S'il y a déjà 30 ans on parlait d'ère du zapping, ça n'a rien de semblable avec ce qui se passe aujourd'hui. Tout comme l'illustration, on a envie que les gens voient nos dessins, ou la BD, on a envie que les gens lisent nos histoires, quand on fait des jeux vidéo, on a envie que les gens y jouent. Au début j'avais 4 ou 5 fidèles testeurs (voire plus). Ils prenaient la peine de télécharger les jeux et même d'installer Java pour les tester et revenir laisser un commentaire pour faire part de leur expérience de jeu, signaler les bugs (plus ou moins rigolos) rencontrés ou encore pour annoncer fièrement leur score. Ils répondaient même aux sondages que j'organisais pour leur demander leur avis. C'était cool, les gens se posaient et prenaient le temps de télécharger, installer, tester, s'amuser, commenter, sans que j'aie besoin de leur sauter sur le râble, ça donnait envie de continuer. Petit à petit les internautes ont migré vers les réseaux sociaux abandonnant blogs, forums et autres site web et petit à petit j'ai eu de moins en moins de retours. Les réseaux sociaux constituent le royaume du zapping, les gens ne passent pas plus d'une seconde sur une publication (quand ils la voient ! ) si rien de provoquant ne les interpèle et consultent de plus en plus sur mobile. On passe donc de Au fait ! J'ai testé ton jeu ! à Je testerai quand j'aurai le temps. ou encore Tiens ! C'est vrai, je l'ai pas encore testé. Autant dire jamais. Il est devenu super compliqué de ne serait-ce que les faire cliquer sur un lien pour jouer 5 minutes sur le navigateur de leur téléphone, alors leur faire télécharger et installer sur leur PC un RPG qui demande plus d'investissement et en plus de revenir en parler est juste devenu impensable. Ça demande trop d'efforts. Il reste encore 1 ou 2 irréductibles qui explosent ou tentent d'exploser les scores sur Star Wars - Space Battle de temps en temps, et je les en remercie du fond du coeur. Parce que c’est bien pour les gens qui jouent que dépenser toute cette énergie à développer des jeux a du sens. :) En 10 ans, les méthodes de développement ont changé aussi. Les moteurs tout prêts permettant de développer toutes sortes de jeux sans avoir à coder ou presque se sont démocratisés et on n'utilise quasiment plus que ça. Ça enlève le charme du côté artisanal du geek qui code tout seul dans son garage. A moins de se contenter de faire des mini jeux pour s'entraîner à la programmation, aujourd'hui, coder, c'est perdre du temps avec des considérations techniques là où les autres bossent sur le contenu, ce qui est le plus intéressant en fin de compte. S'il y a quelques années coder mes jeux était gratifiant, aujourd'hui c'est devenu frustrant et fatigant. Ça n'avance pas. Je passe plus de temps à faire de la technique qu'à faire du contenu. Je suis fatiguée de passer des semaines à coder. J'ai donc récemment installé une version gratuite du logiciel GameMaker Studio 2 dans l'optique d'apprendre à m'en servir. Sauf qu'en 10 ans, non seulement les habitudes des internautes et les méthodes de travail ont changé, mais les discours que j'entends aussi qui sont passés de Waah ! Mais ça marche vachement bien ton jeu ! à Commence par faire des petits jeux (j'en ai déjà finis 5) pour finir à N'essaie pas de faire des jeux toute seule (avec qui ? ). C'est décourageant. J'ai juste envie de laisser tomber et je me dis que ça ne vaut peut-être pas le coup de me mettre à GameMaker, que ça va être une perte de temps que je ferais mieux de me contenter de la BD. Ça me fait mal au coeur de dire ça et de devoir faire une croix sur cette activité que j'adore, mais s'il faut agresser les gens pour leur mettre une manette entre les mains pour qu'ils testent ou entendre sans cesse des Tu n'y arriveras pas (plus ou moins directs) ça ôte tout le plaisir de continuer. Bref, je pense que je vais m'arrêter là. Au mieux je continuerai d’apporter une amélioration ou 2 sur mon fan game Star Wars (j’ai une idée pour un ou 2 nouveaux modes de jeu un peu différents), et à la rigueur ajouter un système d’enregistrement des scores pour le lutin, mais pas plus. Je prendrai probablement le temps de rapatrier ici tous les jeux qui traînent encore sur mon blog afin de tout centraliser pour que ce soit plus confortable pour vous, mais sans les mettre à jour. Je suis désolée de finir sur ce ton plutôt pessimiste pour cette fois, mais j'avais besoin d'en parler et de voir si ça fait un peu réagir. N'hésitez pas à laisser un petit commentaire. Bonne journée à tous et à une prochaine fois ! Suisei - Killfaeh

Source : http://suiseipark.com/News/Entry/id/137/

#game #indie games #arcade #racer #shooter #RPG

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levoyagedenosvies · 6 years

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Part 4: South Island, New Zealand

Nous passons la première journée à Christchurch sous la pluie et un ciel gris - après un mois passé sous un climat tropicale, nous avons un peu du mal à nous acclimater et cherchons refuge dans tous les cafés de la ville. L’atmosphère dans certains d’entre eux nous rappelle celle de Shoreditch: style industriel, mélange de mobiliers vintage et contemporains, craft beer, craft coffee et serveurs barbus et discrètement tatoués derrière les comptoirs. Un bout de la maison à l’autre bout du monde nous met en confiance. Eran va se faire couper les cheveux chez le barbier; il ressort avec une belle coupe à la Thomas Shelby. Quant à moi je vais me faire tatouer la cheville et repart avec une emprunte métaphorique de ce j’appelle mon univers. Finalement ç’aura été une journée productive.

La première nuit dans le van se passe plutôt bien - nous galèrons un peu avec les rideaux mais en dehors de ce détail qui nous poursuivra jusqu’à la fin du voyage, nous sommes assez satisfaits de ce old school van retro hippie à la carcasse fleurie. Nous savions à quoi nous attendre de toute façon donc pas de grosse surprise ou déception. Le seul bémol est qu’il fait bien 15 degrés de moins qu’en Australie, ce qui laisse présager quelques nuits et réveils difficiles.

La route qui nous mène vers notre destination du jour traverse des collines jaunies par une sécheresse estivale, des rivières et de large forêts de pins. Un paysage de campagne idyllique dans lequel d’innombrables moutons se fondent parfaitement dans le décor. A peine sortis de la lisière de la forêt, nous avons l’impression d’être dans un autre monde. Nous y découvrons le lac Tekapo aux eaux opalescentes, encerclé d’une verdure dense, aux feuillages contrastants de couleurs éclatantes. Apres une courte ballade, nous reprenons le van et empruntons une route bitumée par les rives du superbe lac Pukaki, avec vue sur les sommets enneigés du Mont Cook. Nous nous rangeons de la route pour déjeuner et préparer une salade niçoise que l’on déguste sur le toit de notre van, en tête à tête avec cette carte postale ensoleillée.

A quelques pas de là, nous trouvons un free campsite qui promet la même vue imprenable sur le lac et le Mont Cook, avec en bonus le filtre coucher de soleil. Nous y posons le camp et passons le reste de la journée à jouer aux cartes et contempler les montagnes majestueuses qui se reflètent dans le bleu du lac. Tout semble parfait jusqu’à ce que je fasse un détour par la case toilettes. Une odeur d’une immondice transperçante y règne - je m’enfuis, pas même le temps de faire pipi. Seulement voilà que 3 minutes suffisent à perpétuer l’odeur, qui s’est sauvagement emparée de mes cheveux et mes vêtements. Il n’y a pas de douches dans le camping; l’odeur me suivra jusqu’au lendemain.

Au abords du lac Pukaki se trouve une petite échoppe de saumon. On peut y acheter du saumon frais des fermes d’élevage de la région; cru, fumé ou en sashimi. Nous faisons le plein et roulons jusqu’à Wanaka pour déguster notre sandwich saumon fumé fondant, face au lac du même nom. Les canards ont le flair - ils nous repèrent au loin. En quelques minutes nous voilà encerclés, prêts à défendre nos dernières miettes face à l’adversaire palmé, au large bec jaune. Cet épisode nous faire sourire mais nous rions jaune - du moins pour ma part. Eran s’apprête à sauter en skydive. Je ressens sa peur et son excitation. Je serai rassurée de le récupérer en entier.

Je l’accompagne à l’aéroport local duquel il décollera quelques heures plus tard et s’envolera jusqu’à 4500 mètres d’altitude pour sauter en parachute. Je le repère au loin durant sa descente et l’accueille sur Terre avec un énorme sourire, le cœur allégé. Un peu étourdi par cette expérience, Eran me confie le volant. Ou du moins jusqu’à ce que je faillisse renverser des cyclistes - c’est là que s’arrêtent mes exploits de routarde qui laissent encore à désirer, soit après 1 heure 30 de conduite. Eran clamait jusque là que le skydive ne lui avait même pas fait peur - des sensations fortes en voulais-tu, en voilà.

Après cette petite frayeur, nous arrivons finalement aux Blue Pools. Nous y trouvons une rivière d’un bleu crystalline; sa transparence est sans pareil et témoigne de la pureté naturelle de l’eau glacée. S’y baigner donne l’impression d’un plongeons dans un bloque de glaçons. Pour nous c’est aussi l’occasion de se rafraîchir - nous ne nous sommes pas lavés depuis 2 jours. En rentrant des Blue Pools, nous repassons par la ville de Wanaka. Ce soir nous dînons dehors. A l’heure où nous finissons de manger nous ne trouverons plus de campsite disponible et finissons par passer la nuit en bord de route sous les pins. Un ciel plein d’étoiles veille sur nous.

Ce matin nous prenons la route avant le lever du jour - nous avons prévu de descendre vers la région des Fjords. Nous traversons toutes sortes de paysages; des collines arides dépourvues de vie, des vallées de montagnes, des champs de moutons par milliers, mais aussi de lamas, de cerfs et de biches. Nous sillonnons les rivières bleutées, entre les géants volcaniques, parfois enneigés. 6 heures plus tard nous arrivons à Milford Sound, sous un ciel bleu éclatant. Nous déjeunons face au fjord le plus connu de la Nouvelle Zélande, et comprenons très vite pourquoi il s’attire tant d’attention. Les falaises du fjord s'érigent verticalement des eaux sombres, les pics montagneux touchent le ciel et reflètent une lumière d’or. Nous nous imprégnons de ce décor en compagnie des oiseaux en migration qui pataugent dans l’eau.

Pas loin du camp où nous passerons la nuit, et prendrons enfin une douche chaude, sinue une rivière d’eau au courant puissant. La rivière est bordée de granite et de forêts verdoyantes. Nous nous y aventurons. Un arbre déraciné, étalé de tout son long apporte un peu de texture et d’ombre. Eran y trouve un appui pour sa sieste et s’allonge sur son tronc. Il se laisse bercer par le ruissellement de l’eau et s’endort. Pendant ce temps, j’écris au bord de la rivière en chantant. La lumière commence à faiblir, je réveille Eran en douceur. Nous faisons l’amour en cette pleine nature sauvage, avant de repartir vers le camp.

Nous nous réveillons à l’aube à nouveau, cette fois pour parcourir le fjord en canoë. Nous sommes récompensés par un ciel en aquarelle, tinté de rose et mauve, qui se reflètent sur les pics montagneux qui nous entourent. Nous passons trois heures exquises sur l’eau - des phoques viennent parfois à notre rencontre, d’autres se contentent de nous observer du coin de l’œil depuis leur rocher. L’eau est si claire que l’on peut même voir de large étoiles de mer à travers. Durant notre tour nous apprenons d’avantage sur Milford Sound, sa formation, ses cascades, son climat; c’est l’un des endroits en Nouvelle Zélande, et sur Terre, où il pleut le plus. Nous aurons eu l’honneur et le plaisir de le découvrir un jour de soleil et grand bleu.

Cette expérience nous laisse sans voix - nous reprenons la route en silence, je pense tout bas: « Être témoin de l’immensité de la nature et s’imprégner de la beauté naturelle de la Terre est un cadeau extraordinaire qui ne peut s’apprécier que dans l’instant du moment présent. Demain cette expérience ne sera déjà plus qu’un souvenir. » Je le savais déjà, mais pour la première fois depuis notre départ, je le ressens en moi: ce qui compte est d’être présent dans le moment. La sensation de bonheur et de plénitude que l’on éprouve ne perdurera pas mais elle peut se cultiver si on est conscient de son bonheur. Sur le canoë, sur ce fjord, sous un soleil doré, nous nous sommes sentis pleinement heureux et chanceux de vivre un tel moment.

C’est l’heure du déjeuner. Après cette réflexion, nous nous arrêtons pour manger près d’un lac que nous avions repéré la veille, le long de la route. Nous nous allongeons dans les hautes herbes le temps de digérer et nous endormons. Réveillés par les cris des oiseaux, nous nous laissons emporter à nouveau par l’envie de communier en pleine nature et faisons l’amour dans les hautes herbes - et les orties- au bord du lac. “C’est donc ça que l’on appelle vivre d’amour et d’eau fraîche” me dis-je tout bas.

Cette belle journée se conclura par une marche de quelques heures en montagne, surplombant d’immenses vallées qui se décuplent à perte de vue. Là encore, on s’en prend plein les yeux. Nous passons la nuit dans un free camping au bord de l’eau. On sort notre table et nos chaises de camping sur la plage de galets, et on se cuisine de fajitas face au coucher de soleil, qui disparaît bientôt derrière les montagnes en nous laissant un goût de liberté.

Aujourd’hui nous visitons la ville de Queenstown. Après avoir mangé en terrasse et parcouru son centre bras dessus bras dessous, nous prenons le skyline direction les hauteurs pour y faire de la luge urbaine - étendez par là une sorte d’auto tamponneuse sans moteur qui fonctionne à la glisse. Le circuit surplombe le tout Queenstown, ses lacs et ses montagnes. Nous faisons plusieurs tours excités comme des enfants par cette attraction qui nous plonge dans un épisode de Crash Bandicoot. Eran remporte deux courses sur trois. Nous terminons la journée en camping où nous rencontrons une famille française qui a aussi entrepris de voyager le monde avec leur plus jeune enfant, Charles, 11 ans. Nous adorons l’idée - il n’y a pas d’âge pour voyager, mettre sa vie entre parenthèse et vivre de ses envies.

Les deux jours suivants s’écoulent en partie sur la route. Nous les passons à sillonner l’île direction le nord-ouest. Nous nous arrêtons à Franz Joseph, le glacier n’est pas très impressionnant mais nous y voyons l’occasion de boire un verre avec un ami d’Eran qui s’y trouve également en ce moment. Nous marquons un autre arrêt aux Pancake Rocks, formations naturelles rocheuses à l’allure de pancakes; et au large des côtes pour observer des colonies de phoques venus mettre bas. Au fur et à mesure de nos déplacements, les paysages se font de plus en plus tropicaux. On y voit des similitudes avec le Queensland en Australie. La route épouse les contours crantés d’un littoral sauvage où se mélangent falaises, rivières et forêt truffée de fougères et de palmiers. Au bout de ce périple nous arrivons dans la région Tasman.

Abel Tasman, est un parc costale de plages au sable doré. Nous y passons les trois prochains jours, principalement à chiller et à arpenter les plages le long de la mer Tasmanienne, aux couleurs bleues turquoises. Le campsite que l’on a choisi abrite un groupe de jeunes woogers -ils travaillent pour le site quelques heures par jour en échange de l’hospice. L’ambiance est relâchée, bon enfant. Elle nous rappelle celle des mahanot - on s’y sent bien. Contre toute attente on se lie d’une amitié furtive non pas avec un jeune du groupe mais avec un visiteur anglais de 50 ans, Matty.

Matty écoute du punk et s’allume un joint dans l’espace commun. Attiré par l’odeur, nous nous retournons. Il nous propose de se joindre à lui, ce que nous faisons.

A travers nos conversations, nous découvrons une part de la vie et de la personnalité de Matty. Matty est jardinier et vit avec sa famille recomposée à Milton Keys. Ce qui l’a amené ici est l’envie de renouer avec sa premiere fille. Il l’a eu à 18 ans et n’était pas vraiment présent mais “il n’y a pas d’âge pour construire des liens. Si nous arrivons à renouer, cela nous laissera bien 20 belles années pour profiter et apprendre à se connaître.” Nous acquiesçons. A travers son discours, nous comprenons que Matty a une accoutumance à l’alcool et la fumette, ce qui ne fait pas moins de lui une personne pleine de bon sens et de sagesse. Matty est mince, son visage est creusé, ses bras tatoués. On suspecte une autre addiction dans le passé, mais cela n’a pas d’importance. Nous restons avec Matty jusqu’à la tombée de la nuit.

Ce soir les étoiles nous apparaissent par milliers, et très nettement dans le ciel. A l’œil nu, nous pouvons y voir la Voie Lactée. Dans la nuit noire, nous nous couchons dans l’herbe au pied de notre van pour admirer ce spectacle éblouissant. On ne peut s’empêcher de questionner le cosmo et de soupçonner la vie dans un ailleurs inconnu.

Instinctivement je me lève à l’aube, le soleil est en train de se lever derrière les montagnes. Le ciel passe du rose à l’orange. Je sors du van pour en apprécier la splendeur. Je marche pieds nus dans l’herbe mouillée de la rosée du matin. Les oiseaux et les vaches s’éveillent, leurs cris viennent briser le silence de la nuit. J’attends patiemment que le soleil fasse son entrée par la grande porte et lorsqu’il apparaît enfin, un frisson de bonheur me parcours le corps - je ne me lasserai jamais de ces moments. Je reste un instant encore pour sentir sa chaleur se poser sur mon visage avant d’aller me recoucher.

Plus tard dans la journée, nous reprenons la route, direction la côte est. À mi-chemin nous nous arrêtons à Picton, une ville portuaire un peu choisie au hasard. Les restaurants de la ville annoncent une journée particulière aujourd’hui: celle de la moule. Nous nous asseyons en terrasse de l’un d’entre eux pour commander le plat du jour et de la région - très bon! Repus et reposés, nous reprenons le volant à la découverte des fjords environnants.

En chemin nous apercevons un campsite au loin, nous reviendrons y poser le camp en fin de journée. Le campsite est charmant. A notre arrivée, nous recevons des muffins faits maison, tout droit sortis du four. L’hôte nous explique que nous partagerons le site avec les animaux de sa ferme, qu’elle nous encourage à visiter et à nourrir. Elle nous révèle aussi que l’arrière forêt est habitée de vers luisants qui apparaissent à la tombée de la nuit. Curieux et impatients de découvrir ces créatures féeriques, nous nous aventurons dans la forêt avec nos lampes de poche, après avoir sympathisé avec nos voisins à quatre pattes. Lorsque la nuit tombe nous somme dans l’obscurité complète, en pleine forêt. Les vers luisants fluorescent et apparaissent par millier, comme des lampions verts bleus, à la surface des rochers et de la terre - c’est absolument magique. En sortant de la forêt, nous traversons des champs surplombés de montagnes et pins noirs qui apportent une touche dramatique dans ce paysage nuageux et obscure. En quelques minutes nous avons transité du magique au mystique - c’est ce que j’appelle les états d’âme de Mère Nature, qui n’en a pas fini de nous impressionner.

Un arrêt par Kaikoura nous plonge dans un épisode de Planet Earth. Nous naviguons en mer aux petites heures du matin à la recherche de baleines et autres créatures marines. Au bout de quelques minutes nous apercevons la queue d’un cachalot plongeant dans l’océan - un spectacle époustouflant. Après cet aperçu furtif, nous devrons patienter longuement avant de revoir un géant des mers. Lorsque le moment arrive enfin, notre attente est récompensée par un quart d’heure inédit en la présence d’une créature majestueuse venue reprendre son souffle à la surface de l’eau. “C’est si grand!” se dit-on en silence. Un balayement de sa queue déclenche de grosses vagues qui se dispersent dans l’océan, et annonce son départ vers les eaux profondes. C’est si beau et émouvant - personne ne dit un mot et mon envie de vomir disparaît.

Nous nous rapprochons maintenant des côtes, escortés par une bande de dauphins jouettes. Sur notre trajectoire se trouvent de larges rochers érigés des eaux turquoises. Ils sont occupés par des colonies de phoques et leurs petits, ainsi que des milliers d’oiseaux marins. C’est en regardant Planet Earth que l’envie de voyager m’a rattrapée. Je ne pouvais me résigner à l’idée de ne voir les richesses de la Terre qu’à travers un écran, j’avais besoin de les voir de mes propres yeux. Aujourd’hui encore, nous avons vécu un épisode digne de Planet Earth. Ce sont des images que je n’oublierai jamais.

Un petit marché local de fruits de mer nous attend à notre retour à Kaikoura. Nous mangeons de délicieuses croquettes de saumons frais et brochettes de scampis sur la place principale de la ville. Deux retraités y ont installé leurs enceintes pour nous jouer les classiques du rock à la guitare et la basse. C’est sur une reprise de Hotel California que nous absorbons le soleil en nous léchant les doigts.

Pour notre dernière journée en Nouvelle Zélande nous repassons par Christchurch pour y rendre notre van et déjeuner en terrasse. C’est ici que se termine notre chapitre ”sur la route”, et que nous disons à dieu aux nuits chaudes et froides en van, et à la liberté et spontanéité de poser le camp où bon nous semble et vent nous emporte. Dès demain, un nouveau chapitre de notre voyage s’ouvrira: en backpack, sur le continent Sud Américain.

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ludivine-g · 6 years

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Madah pour la lumière

Ta main tatouée d’ocre épousait les courbes dorsales du chat roux. Tu sentais le plaisir sous tes doigts, dans tout son corps: dans les coups légers et en demande de son petit crâne, plus petit que la paume de ta main; dans les minuscules décharges électriques qui traversaient sa colonne pour balancer sa queue; dans son souffle long et profond qui balayait ton genou; dans les ronronnements de sa gorge dont les vibrations massaient ta cuisse. Le chat était blanc, et roux, et ton henné fleuri mêlait ses pétales lisses aux mauvaises herbes emmêlées dans ses poils. En te tirant du lit, tu le tires de son sommeil. Tu viens de l’entendre gémir, un ronronnement entamé, mué en plainte enrouée. En même temps que tes pieds nus se heurtent au froid carrelé, un bruit sourd à tes côtés : l’atterrissage velouté du félin sur le tapis de ses coussinets. Arrivée à la fenêtre sans rideau, tu l’ouvres pour évaluer le temps. Le soleil n’est pas encore levé, le ciel a toujours sa froideur de carrelage sous les pieds. Tu te diriges vers la porte. Tu l’ouvres aussi. Tu glisses tes pieds dans la douceur pointue des pantoufles à l’entrée. Dès que tu fends l’air, tu sais. Tu sais de quoi il est fait par la manière qu’il a de te palper. Ce sont des pulpes de doigts moites qui s’enfoncent et ressortent de ta chair. Des pulpes molles d’orange pressée. Tu le sais. Aujourd’hui Istanbul doit avoir la tête embrumée de ses lendemains de soirée, où les étoiles ont trop fumé aux pots d’échappement et l’alcool imbibe les nuages d’une ville plus assez désinhibée pour entièrement se dévoiler. Tu souris comme tu te représentes les dernières étoiles en pupilles du ciel, dissimulées par le voile de brouillard d’une musulmane qui aurait mal noué son hijab. Tu rentres et tires la porte à toi. Un peu trop violemment, tu l’entends claquer. Le chat miaule, et on entend le raclement de la ferraille sur le sol. L’horloge du petit-déjeuner a sonné, aux doux carillons de la gamelle pour le lait. Dans ta virée à l’extérieur, tu as extrait des larmes des pupilles lactées et tu reconstruis leur voie dans le jet qui coule de la brique dans la gamelle. Aux lapements vifs à tes pieds, tu réalises et ta soif et ta faim. Tu allumes le four. Ta main caresse les tresses de ton simit tout en brioche dorée. Sous la lumière artificielle des néons de la cuisine, on ne saurait discerner qui de ta bague ou de ta viennoiserie laquée cherche le plus à transpercer ton obscurité. Tu enfournes dans ta bouche le simit grillé qui crépite à chaque coup de molaire. Tu te lèves, et vas sous la douche. Tu règles la température en fonction des frissons de ton corps: si ta chair se raffermit, c’est qu’elle est trop froide; si la vapeur se transforme en buée sur ton visage, c’est qu’elle est trop chaude. L’eau ruisselle sur l’imperméabilité de ton cuir. Elle touche la racine de tes longs cheveux, les infiltre, descends jusqu’à leur pointe (jusqu’au bas de tes reins), s’enroule en glissant le long de ta cuisse, forme une pataugeoire à tes pieds. Tu coupes l’eau. Tu saisis un gant de crin, rugueux, au contact âpre, comme la langue en relief de ton chat blanc. Tu frottes fort ta peau pour la purifier. La flaque d’eau est transparente, et rousse, et ton henné et ta crasse y forment une aquarelle diluée. Devant ta penderie, tu choisis ce que tu porteras aux bruissements des étoffes. Le froissement sourd et majestueux du taffetas pour un jour de cérémonie, le rire léger de l’organza pour un jour de grande chaleur, le plissement velouté du velours pour un jour de danger. Tu soupèses le jupon que tu vas enfiler. Pour la tâche que tu vas accomplir, pour éviter de t’élever dans les airs et t’envoler, tu veux un ferme ancrage dans le sol. Tu l’enfiles et ça y est, te voilà enracinée. La plante de tes pieds récolte la sève venue des tréfonds de la terre, et circule dans tes vaisseaux. Tu te sens prête à voguer vers de nouveaux continents, à poursuivre la lune que tu ne vois jamais se coucher et à laisser derrière toi un soleil qui n’en finit jamais de ne pas se lever. Tu es arrêtée sur le pas de la porte; tu l’as rouverte, courant d’air frais de l’extérieur sur ton visage, et à nouveau claquée, relent d’air vicié de l’intérieur. Tu t’assures de l’avoir fermée à clé; un tour, un cliquetis, deux tours, un dernier cliquetis, trois tours, impossible, bruit sourd du loquet sur la panneau de bois. Tu inspires. Tu te laisses guider par l’embrun, et tu sens que tu approches à la salinité de plus en plus élevée sur ta langue qui lèche tes lèvres. Tu montes dans le bateau, tu reconnais son plancher hésitant qui tangue sous le remous des vagues. Elles viennent s’échouer sur la coque, et ça joue la mélodie mixte du bruit sourd du loquet sur le panneau de bois et du clapotis de tes pieds dans la douche pataugeoire. Tu t’approches du bord, tu t’agrippes à la rambarde et tu laisses tes cheveux voler le temps de la traversée. Ses battements sont ceux des ailes de l’albatros qui piaule autour de l’embarcation pour réclamer des matelots qu’on lui jette des poissons volants. Leur cri est ton chant des sirènes, leur appel aérien t’invite à un plongeon dans un océan stellaire. L’odeur de l’essence, le grondement du bateau, et le glissement sur l’eau miroir. Tu quittes l’Asie. Tu passes sous le pont du Bosphore quand le chuchotement de l’écume est remplacé par le vrombissement des moteurs de voitures. Tu t’approches du port où ton bateau va amarrer quand le sifflement des lignes de pêche manque de te couper une mèche de cheveux rebelles. Tu descends en Europe sous les effluves des épices portés par le vent depuis le Grand Bazar. Sur le trajet de la mosquée, tu te sais épiée par tous les nazar boncuk que les devantures proposent aux touristes. Tu longes les remparts du Palais une main posée sur ses pierres granuleuses. Avant de pénétrer la mosquée tu coiffes tes cheveux sous le voile qui attendait son heure, posé sur tes épaules. Arrivée au sommet du minaret, ton corps est en osmose avec la ville. Les septs collines de tes cheveux noués, de tes deux seins et de tes deux fesses et de ton ventre devinés par tes habits rabattus sur ta peau par le vent, de ta bouche encore fermée, miment celles de la ville que tu vas réveiller. Ton chant s’élève, et la brume déchirée par la pointe des minarets achève de se trouer sous les mélodies qu’il égrène. Tu te sais regardée par les millions d’oreilles qui sur ton injonction vont sortir de sous leur lit leur tapis et faire leurs ablutions. Le soleil s’est levé, tu le sais. Tu le sens se réverbérer paresseusement sur les millions de toits qui s’offrent à ton regard d’aveugle.

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